Miranda, 20 | 2020, « Staging American Nights » [En Ligne], Mis En Ligne Le 30 Mars 2020, Consulté Le 16 Février 2021
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Miranda Revue pluridisciplinaire du monde anglophone / Multidisciplinary peer-reviewed journal on the English- speaking world 20 | 2020 Staging American Nights Représentations de l’intime et mises en scène de la nuit aux Amériques David Bousquet, Nathalie Galland, Candice Lemaire, Marine Paquereau et Judite Rodriguès (dir.) Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/miranda/22874 DOI : 10.4000/miranda.22874 ISSN : 2108-6559 Éditeur Université Toulouse - Jean Jaurès Référence électronique David Bousquet, Nathalie Galland, Candice Lemaire, Marine Paquereau et Judite Rodriguès (dir.), Miranda, 20 | 2020, « Staging American Nights » [En ligne], mis en ligne le 30 mars 2020, consulté le 16 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/miranda/22874 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ miranda.22874 Ce document a été généré automatiquement le 16 février 2021. Miranda is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License. 1 SOMMAIRE Staging American Nights Staging American Nights : Représentations de l’intime et mises en scène de la nuit aux Amériques David Bousquet, Nathalie Galland, Candice Lemaire, Marine Paquereau et Judite Rodrigues Nuits intimes et inimitiés nocturnes Alain Montandon After Hours, Through the Night: Jazz Poetry and the Temporality of Emergence Audrey Goodman “Moon Change”: Night Scenes and the Collision of the Personal and the Political in Tony Kushner’s Caroline, or Change (2004) Anouk Bottero Sleepless in Carver Country: Insomnia and Existential Crisis in Raymond Carver’s Short Fiction Marine Paquereau Will they, won’t they? Dream sequences and virtual consummation in the series Moonlighting Shannon Wells-Lassagne « Find your way from darkness to light » : la nuit et l’héritage de la tradition romantique dans Knight of Cups de Terrence Malick Guilain Chaussard Les nuits américaines de Mihail Malaimare Jocelyn Dupont La nuit érotique : entre ciel et chair dans les sonnets votifs de Tomás Segovia Judite Rodrigues La nuit de la langue. Intimité poétique de Fabio Morábito Nathalie Galland Prospero's Island The 1964 Wilderness Act, from “wilderness idea” to governmental oversight and protection of wilderness Nathalie Massip « Voicing my desire to her ». Poétique du désir et coming-out littéraire dans les nouvelles « On Monday of Last Week » et « Grace » Sophie Okunhon Miranda, 20 | 2020 2 Ariel's Corner Theater Girls (2019) by Branden Jacobs-Jenkins Critique Xavier Lemoine total immediate collective imminent terrestrial salvation (2019) by Tim Crouch Performance Review Aloysia Rousseau Orlando, du collectif GWEN Critique Susan Blattès, Claire Hélie et Anne-Laure Rigeade Music, dance Electronic music on show in museum context Review of the exhibition Electro, de Kraftwerk à Daft Punk, at the Philharmonie de Paris between 9 April and 11 August 2019 Daniel Huber Rebuilding and re-embodying: music after 9/11 Bénédicte Bresquignan L’opéra Moby Dick de Jake Heggie : de nouveaux enjeux de représentation pour l’œuvre d’Herman Melville Nathalie Massoulier Film, TV, Video Compte-rendu du colloque : « John Carpenter, “maître de l’horreur” » Organisé par Mélanie Boissonneau, Gaspard Delon, Quentin Mazel et Thomas Pillard, 30-31 octobre 2019, Université Paris Diderot. Jules Sandeau Compte-rendu : « Métafiction et réflexivité au cinéma » Université Clermont Auvergne, en partenariat avec l'Université Toulouse Jean Jaurès, 14-15 novembre 2019, colloque organisé par Christophe Gelly, Caroline Lardy et David Roche Charlotte Peluchon Compte-rendu : « Séries américaines de network des années 1990 » Université Paul Valéry Montpellier 3, 27-28 février 2020, colloque organisé Claire Cornillon et Sarah Hatchuel Jules Sandeau Notre Top 5 des films anglophones de 2019 David Roche et Vincent Souladié Miranda, 20 | 2020 3 British visual arts William Blake Exhibition review–Tate Britain, 11 September 2019–2 February 2020 Hélène Ibata City Women in the 18th century, followed by an interview with Dr Amy Erickson (Robinson College, Faculty of History, Cambridge University), Curator of the exhibition Exhibition review—London, 21 September 2019–18 October 2019 Clara Manco Bacon en toutes lettres Exhibition review –Centre Pompidou, Paris, 11 September 2019 – 20 January 2020 Catherine Bernard American visual arts If the Suit Fits – A Norman Mailer anecdote Rachel Brown Little Joe Gould Arrives in Truro Rachel Brown Journée d’étude : « L'heure de nous-mêmes a sonné » : Étude transatlantique et transdisciplinaire des contre-représentations noires de 1945 à nos jours Université de Picardie Jules Verne, 10 décembre 2019 Élisa Geindreau, François-René Julliard, Anaïs Nzelomona et Étienne Prevost Arts of the Commonwealth La question méditerranéenne Iain Chambers et Marta Cariello Recensions Oliver Tearle, The Great War. The Waste Land and the Modernist Long Poem Xavier Kalck Sarah Montin, Contourner l’abîme. Les poètes-combattants britanniques à l’épreuve de la Grande Guerre Stéphanie Noirard Cécile Gauthier et Flora Vladié, eds. Revue d'Études Culturelles n° 7 — Aux frontières de l'humain : esclavage et monstruosité Eric Doumerc Muriel Plana, Nathalie Vincent-Arnaud, Ludovic Florin et Frédéric Sounac, dir., Théâtre musical (XXe et XXIe siècles) : Formes et représentations politiques Pierre Degott Miranda, 20 | 2020 4 Claudine Armand, dir., Voix et silence dans les arts : Passages, poïèsis et performativité Christelle Serée-Chaussinand Vincent Dussol and Adriana Şerban (eds.). Poésie-traduction-cinéma / Poetry- translation-film Will Noonan Mathilde Arrivé, Le Primitivisme mélancolique d'Edward S. Curtis Lawrence Gasquet Jean Vivies, James Boswell, Etat de la Corse, suivi de Journal d’un voyageur en Corse et Mémoires de Pascal Paoli Hélène Dachez Kay Boyle, Fuir avant demain, roman traduit et annoté par Anne Reynès-Delobel Céline Mansanti Richard Somerset and Matthew Smith (dir.), Mapping Fields of Study: the Cultural and Institutional Space of English Studies Philippe Birgy Miranda, 20 | 2020 5 Staging American Nights Miranda, 20 | 2020 6 Staging American Nights : Représentations de l’intime et mises en scène de la nuit aux Amériques David Bousquet, Nathalie Galland, Candice Lemaire, Marine Paquereau et Judite Rodrigues 1 Aux rêveurs noctambules de tout temps, aux « dériveurs »1 nocturnes, la nuit est réservoir de symboles, éveil d’un monde intérieur, souvenirs et obsessions intimes, révélation de l’inconscient, autre jubilation dionysiaque. Rêve d’encre aussi, veille des créateurs dans la nuit théophanique quand mystique de la nature et mystique intime s’y lovent : c’est la nuit obscure de St-Jean de la Croix, ténèbres de l’âme abandonnée, et la Sainte pénombre des pré-romantiques et romantiques allemands (Goëthe, Hölderlin, Novalis…) qui porte au sublime. Désirée, désirante, dialectique en clair-obscur, la nuit se lie à l’empreinte lumineuse, éclat crépusculaire des nuances pourpres2 et arcs-en-ciel noirs de Jean Paul, ainsi qu’à la lumière artificielle : flash, néon, filtration ou halo, éclairage des projecteurs prolongeant celui des astres. On la perçoit mais elle nous absorbe et parfois nous regarde, tel l’inquiétant jardín de ojos d’Octavio Paz. 2 « Choc noir »3 qui perturbe les processus rationnels et bouleverse la perception, elle défait toute certitude, toute clôture, invite à l’effraction de l’ouvert, à la violence de l’informe. Cette nuit engouffre à son tour chaque partie du monde, dans le ballet circulatoire des astres, lissant dans l’obscur la référentialité. La nuit aux Amériques, aussi, est-elle d’abord substance enveloppante4, qui invite d’autres constellations de l’imagination en venant infléchir le visible et liquider les frontières. 3 À la fois toile de sce◌́nographies immersives et puissance d’ombres traversées, ces nuits américaines sont ici explorées dans la diversité des enjeux, des esthétiques et des langues qui les portent. Issus du colloque international Staging American Nights, Représentations de l’intime et mises en scène de la nuit aux Amériques organisé en mars 2019 par les axes « Intime » et « Image et critique » du Centre Interlangues (Texte-Image- Langage) — EA 4182 de l’Université de Bourgogne, dans le cadre du cycle Staging America, les neuf articles réunis ici disent le propre de la nuit dans les œuvres poétiques et picturales d’artistes américains (anglophones et hispanophones) d’aujourd’hui. Miranda, 20 | 2020 7 4 À partir d’une perspective multilingue et transdisciplinaire, ces travaux explorent ainsi les territoires et imaginaires de la nuit, tout un régime nocturne d’images et de mots qui se déclinent comme art(s) de l’obscur en prise avec les représentations de l’intimité. Ces textes qui prolongent les travaux critiques du séminaire « L’intime », aspirent au- delà à contribuer à la connaissance d’une socio-poétique de la nuit non circonscrite à l’envers du jour mais ouverte aux multiples « leçons de la nocturnité ». 5 C’est parce qu’une définition astronomique s’avère insuffisante à dire la richesse, la complexité de la nuit et ses effets et irradiations, que le concept de « nocturnité » s’impose aujourd’hui dans les travaux critiques. Le terme dit d’abord l’intense qualité du nocturne5, mais s’applique aussi à l’ensemble des éléments qui peuvent se produire de jour et dont les caractéristiques relèvent de la nuit6. 6 Si la nuit a toujours constitué une source d’inspiration pour l’art, elle fait pourtant encore office de terra incognita aux confins de la vacuité mais « vivante et vorace »7, objet polymorphe et dérivant, semblant résister