DSGR.67.A18 Toulouse, Le 1Er Mars 1967 - 2
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BUREAU DE RECHERCHES COMPAGNIE D'AMENAGEMENT GEOLOGIQUES ET MINIERES DES 74, rue de la Fédération COTEAUX DE GASCOGNE PARIS 15° Chemin de l'Alerte Tél. 783-94-00 TARBES DIRECTION SCIENTIFIQUE DEPARTEMENT DES SERVICES 93 33 46 GEOLOGIQUES REGIONAUX PROPOSITION D'IMPLANTATION de deux forages de recherche et d'exploitation d'eau dans la REGION DE SAINT-CRICQ (Gers) Ce rapport a été rédigé par Yves GOURINARD (Laboratoire de Géologie appliquée de l'Uni- versité de Toulouse), Pierre MUTIN (Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne), Jean ROCHE et André VANDENBERGHE (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). Service géologique régional MIDI-PYRENEES 54, allées Jean-Jaurès 31 - TOULOUSE 62 58 79 DSGR.67.A18 Toulouse, le 1er mars 1967 - 2 - RESUME La nappe inframolassique mise en évidence par des sondages pétroliers a été recoupée plus récemment par le forage de Nogaro (Gers) qui avait pour but l'exploitation de cette nappe. L'exécution d'un forage a Saint-Cricq (partie orien- tale du département du Gers), a été envisagée afin de pouvoir, à partir de la nappe inframolassique, alimenter une retenue collinaire. Les conditions de gisement de la nappe et la connaissance que nous en avons sont ici moins favorables qu'à Nogaro„ La présence d'un piézomètre non loin du forage de Saint-Cricq est très souhaitable. Les anciens ouvrages pé- troliers les plus proches ne semblant pas pouvoir être adap- tés à ce but, nous proposons la réalisation d'un deuxième forage à Roquelaure (Gers). A saint-Cricq, la nappe devrait être recoupée vers 900 m de profondeur. Ce forage, tube en 9" 5/8, coûterait environ 350 000 F. Le forage de Roquelaure ne sera réalisé que si un résultat favorable est obtenu à Saint-Cricq. La nappe devrait être recoupée vers 1000 m de profondeur. Nous envisageons de le tuber en 7" ; il coûterait alors environ 280 000 F. En cas d'échec de ces forages, il pourrait être fait appel à des aquifères sous-jacents. - 3 - TABLE DES PLANCHES Planche 1 - Carte des isobathes de la base de la formation aquifère au 1/100 000. Planche 2 - Coupes comparées des sondages de Gimont 1, d'Avensac 101 et de Cadours 101. - 4 - SOMMAI RE 1 - But et cadre de l'étude 2 - Problèmes de la région de Saint-Cricq 3 - Etat des connaissances 31 - Morphologie des formations sous-molassiques 32 - Pression de l'eau 33 - Caractéristiques physico-chimiques probables des eaux 34 - Possibilité de recours à des aquifères sous- j ac en ts 35 - Intérêts à préserver 4 - Dossier technique 41 - Proposition d'implantation des forages de Saint-Cricq et de Roquelaure 411 - Choix d'un diamètre de tubage 412 - Implantation 4121 - Forage de Saint-Cricq 4122 - Forage de Roquelaure 413 - Profondeur et prix de revient 4131 - Forage de Saint-Cricq 4132 - Forage de Roquelaure 414 - Coupe probable des forages 42 - Conditions techniques d'exécution des ouvrages 421 - Forage 422 - Surveillance géologique 423 - Boue de forage 424 - Développement et essais de débit 43 - Surveillance de la nappe et rapport final 431 - Surveillance de la nappe 432 - Rapport final - 5 - Une nappe située à la base des formations molassiques dans la région Midi-Pyrénées a été mise en évidence par les sociétés pétrolières lors de travaux de prospection. L'étude de la partie occidentale du département du Gers et la réalisation du forage de Nogaro qui lui a suc- cédé ont confirmé de façon éclatante l'existence de cette nappe. A la suite de ce succès le problème de l'extrapo- lation à la partie orientale du département des résultats obtenus à Nogaro s'est trouvé posé. M. le Préfet du Gers, promoteur des premières recherches d'eaux souterraines dans la région a suscité la création d'un comité d'études animé par M. J . Roubinet, ingénieur en chef du Génie rural des eaux et forêts, directeur de l'agence de bassin Adour Garonne. Ce dernier nous a demandé, dans le cadre d'une étude générale, de déterminer plus particulièrement les possibilités d'alimentation de la retenue collinaire de Saint-Cricq (Gers) à partir de cette nappe. Par ailleurs, la recherche de paramètres hydrodyna- miques, dont la connaissance exacte est indispensable à l'établissement d'un programme rationnel d'utilisation de ces eaux souterraines, nécessite la réalisation à ce stade, d'essais sur deux forages ou sur un forage et un piézomètre peu éloigné. 2 - Problèmesd^larégiondeSaint-Cricq Les connaissances que nous avons de la nappe dans la partie orientale du département du Gers sont beaucoup moins précises qu'elles ne l'étaient à l'ouest de la vallée de la - 6 - Baise» En effet? la densité des profils géophysiques est ici beaucoup moins grande et les sondages pétroliers sont relati- vement moins nombreux» II est de plus probable que dans cette région, la formation aquifère étirf une épaisseur beaucoup plus faible que celle que nous lui connaissons par ailleurs. Nous avions d'abord envisagé d'exécuter aux environs de Saint-Cricq un forage qui aurait pour but l'alimentation de la retenue collinaire et d'utiliser l'ancien sondage pétrolier de Cadours comme piézomètre. Cependant,, l'étude détaillée de ce sondage nous oblige à rejeter une telle utilisation. En effet, sur le plan technique, le sondage de Cadours est actuellement équipé d'un tubage obturé en tête et à sa base, le bouchon inférieur se trouvant au milieu de la formation aqui- fère. Les cotes du sommet et de la base de ce bouchon ne sont pas connues avec précision. La transformation de ce sondage en piézomètre n'est pas rigoureusement impossible quoique aléatoire et de prix élevé. De plus sur le plan géologique, le sondage de Cadours a été implanté par ses auteurs sur un horst, limité par deux failles. Les mesures faites à partir d'un tel système n'abou- tiraient qu'à nous donner des paramètres ayant trait à une situation extrêmement particulière et ne reflétant en aucune façon les caractéristiques de la nappe. Dans ces conditions, nous avons pensé que la solution la plus satisfaisante consisterait en l'exécution d'un forage à Saint-Cricq et d'un deuxième forage situé a environs trois kilomètres du premier. La réalisation d'une retenue collinaire étant envisagée dans un avenir plus ou moins lointain au nord de Roquelaure, il nous a semblé qu'une implantation favorable dans l'emprise de l'aménagement projeté pourrait être retenue tant pour des raisons géologiques qu'économiques à environ - 7 trois kilomètres à l'ouest-sud-ouest de Saint-Cricq. L'exécution simultanée de ces deux sondages, outre les apports en eaux immédiatement utilisables, permettra d'ef- fectuer des essais de débit prolongés et de déterminer les caractéristiques hydrodynamiques de la nappe dans cette région. Nous estimons qu'il est raisonnable d'admettre que la nappe sous-molassique pourra satisfaire aux besoins en tout ou en partie. 3 - Etat des connaissances 31 - Morphologie des formations sous-molassiques La carte des isobathes de la base de la formation aquifère (planche l) a été établie à partir des documents sismiques. Elle montre que les deux forages de Saint-Cricq et de Roquelaure seront implantés au droit d'un plateau anticli- nal« Cette structure favorable permettra d'atteindre la nappe a des profondeurs acceptables» 32 - Pressi on de 1'eau L'esquisse de la carte piézométrique au 1/500 000 que nous avons publiée par ailleurs (nappe infra-molassique dans la région Midi-Pyrénées - état des connaissances), fait apparaître aux environs de Saint-Cricq, un niveau piézomé- trique voisin de la cote + 175 NGF. Cette cote doit être considérée comme un ordre de grandeur. En effet, au sondage pétrolier voisin de Gimont (Gtl) la cote piézométrique des formations aquifères du Jurassique supérieur, immédiatement sous-jacentes, mesurée lors d'un test pétrolier, est de + 215 NGF, il s'agit peut-être d'une singularité locale de la pression Nous n'avons pas, par prudence, voulu extrapoler ce résultat et nous l'avons minimisé sur la carte des isopièzes. - 8 - 33 - Caractéristiques physico-chimiques probables des eaux Les renseignements que nous possédons jusqu'à présent sur les eaux de la nappe infra-molassique nous donnent des compositions chimiques extrêmement régulières. En effet, les prélèvements de Nogaro, Montauban, Graulhet, etc... se ressemblent beaucoup. Nous pouvons estimer que l'eau que nous rencontrerons à Saint-Cricq et à Roquelaure sera une eau dominante bi-carbonatée sodico-calcique dont la salinité totale ne dépassera pas 0,3 g/l. La température de cette eau, sera vraisemblablement de l'ordre de 40 à 45° 34 - Possibilité de recours a des aquifères sous-jacents La formation détritique sous-molassique aux environs de Saint-Cricq doit raisonnablement pouvoir être exploitée. Cependant il n'est pas impossible que des conditions particu- lières, que nous ne pouvons prévoir pour l'instant, rendent cette formation peu intéressante au point de vue aquifère. De telles conditions défavorables pourraient survenir du fait d'amincissement anormal de la formation^ d'érosions, d'influ- ences tectoniques ou de présence de niveaux argileux au sein de la formation sableuse. Les coupes que nous ont fourni/ les sondages pétroliers les plus proches situés à Gimont, Avensac et Cadours permettent d'affirmer que dans ce cas particuliè- rement défavorable, il serait possible d'avoir recours au calcaire situé sous la formation dont nous envisageons 1'ex- ploitation. Il est bien évident que, si ce cas défavorable se produisait, nous prolongerions le forage jusqu'à l'aquifère sous-j acent. 35 - Intérêtsà préserver II n'est en pratique pas possible que les forages de Saint-Cricq et de Roquelaure puissent, à distance, léser - 9 - les intérêts qui se seraient déjà portés sur la même nappe.