Géographie Antispéciste Du Véganisme À Paris : Spatialités Quotidiennes D’Une Communauté Et Lieux Militants D’Un Mouvement Social Julie Coumau
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Géographie antispéciste du véganisme à Paris : spatialités quotidiennes d’une communauté et lieux militants d’un mouvement social Julie Coumau To cite this version: Julie Coumau. Géographie antispéciste du véganisme à Paris : spatialités quotidiennes d’une commu- nauté et lieux militants d’un mouvement social. Géographie. 2016. dumas-01628811 HAL Id: dumas-01628811 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01628811 Submitted on 1 Jan 2018 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Mémoire de M2 CPP Géographie Université Paris-Sorbonne, Septembre 2016 Julie COUMAU Sous la direction de Rachele BORGHI, Géographie antispéciste du véganisme à Paris : spatialités quotidiennes d’une communauté et lieux militants d’un mouvement social Photographie d’une expérience militante (20 août 2016) 1 Nous ne sommes pas nées véganes : nous le sommes devenues1. Et nous le sommes devenues au hasard de nos expériences, pour di érentes raisons et par de multiples causes. À vrai dire, on peut être végane de bien des manières : parce que c’est bon pour la santé ou pour faire chier ses parents. Nous sommes véganes pour des raisons politiques et morales. Nous sommes d’abord véganes parce que nous ne sommes pas spécistes. Nous pensons qu’appartenir à une espèce donnée, aussi bien qu’à une « race » ou à un genre, n’est pas une propriété moralement pertinente. Être capable de ressentir des émotions, de la douleur ou du plaisir, en revanche, cela compte. Or, selon la Déclaration de Cambridge pour la conscience animale, c’est là une disposition qu’Homo sapiens partage avec au moins l’ensemble des vertébrés. Nous sommes donc véganes pour des raisons d’éthique animale : parce que la justice et la compassion sont des vertus, parce que les animaux non humains ne sont ni des choses ni des marchandises, et parce que les pro ts que nous tirons de leur exploitation sont sans commune mesure avec les sou rances que nous leur imposons. Nous croyons dès lors qu’il y a un impératif moral à tenir compte des intérêts des animaux non humains lorsque nous prenons des décisions qui les concernent. Nous sommes aussi véganes parce que nous nous soucions de l’environnement. Comme le souligne le dernier rapport de la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), la consommation de produits animaux contribue davantage à nos émissions de gaz à e et de serre que l’ensemble des transports. On sait aussi que l’élevage s’accompagne de déforestation, de pollution des eaux et de pertes importantes de biodiversité. Nous croyons donc que quiconque envisage sérieusement les conséquences de l’exploitation animale sur la planète et ses habitantes devrait faire la promotion du véganisme. Nous sommes véganes, en n, parce que nous sommes écoféministes et humanistes. Nous condamnons toutes les formes de privilèges injustes ou de discriminations arbitraires : spécisme, bien sûr, mais aussi capacitisme, racisme, classisme, sexisme, hétérosexisme, transphobie, grossophobie, etc. Nous croyons que c’est à l’intersection de ces oppressions qu’il faut penser et lutter. Nous croyons aussi que davantage de respect envers les autres animaux améliorerait le sort des humains les plus vulnérables. Pour tous, ce serait un progrès moral. Autrement dit, nous ne sommes pas véganes par orthodoxie alimentaire ou par besoin de pureté individuelle. Notre engagement est politique et moral. Attentives aux avancées scienti ques, nous sommes aussi critiques, ouvertes et pragmatiques. Nous sommes véganes pour les animaux, pour les humains et pour la planète. Nous le sommes parce que, au-delà de nos di érences, nous partageons un désir de progrès et de justice. Bref, nous sommes véganes pour un monde meilleur. L’équipe du magazine Versus, 2015 2 Remerciements Ce mémoire fut une expérience enrichissante et épanouissante. Je souhaite d’abord remercier Rachele Borghi pour ses précieux conseils et la force de son soutien. Merci de m’avoir guidée vers ce sujet et de m’avoir tant aidée. Je remercie également Louis Dupont et Olivier Milhaud qui m’ont amenée sur de nouvelles pistes de réflexion. Merci à Cha Prieur d’avoir acceptée de participer à la composition du jury, j’en suis ravie et très honorée. Enfin, merci à Nathalie Lemarchand qui a cru en ce travail et m’a présentée devant l’Ecole Doctorale de Paris 8. Merci pour ce coaching intense, j’espère que ce n’est que partie remise ! Je souhaite remercier ma famille : mon frère, ma mère, mon grand père et Eric pour leur intérêt, leur attention et leur soutien. Merci à ma mère d’avoir accepté mon choix si jeune, et merci à tous/toutes pour les débats menés le véganisme et plein d’autres sujets. Merci à mon frère de me faire tant rire. Et merci à mon père, j’aurais aimé qu’il puisse lire ce mémoire. Merci à tous/toutes mes ami-e-s pour leurs encouragements. Merci à Noémie et Aurélie de m’avoir aidée à la réalisation des cartes. Une pensée pour mes camarades de CPP dont la compagnie est toujours agréable. Je souhaite remercier toutes les personnes rencontrées dans le cadre de ce mémoire. Enfin, merci aux animaux non humains qui partagent ma vie. Merci à mon chien Ugo et mon chat Matéo pour leur soutien et leur présence au quotidien, même sur le bureau lors de la rédaction ! Un immense merci à ma jument Lysandre, sans qui ce mémoire n’existerait pas. Tu m’as apportée bien plus que ce que je ne t’apporterai jamais. Chaque jour passé avec toi me comble de bonheur et me donne envie de me battre pour les droits des animaux. « Pour parler à un cheval, il n’y a pas de besoin de mots. C’est une étreinte charnelle qui alimente nos rêves » (Bartabas). 3 Sommaire RemerCiements ................................................................................................................................................... 3 Introduction .......................................................................................................................................................... 7 Méthodologie et réflexivité .......................................................................................................................... 10 Méthodologie ................................................................................................................................................ 10 Théorie et langage .................................................................................................................................. 10 Une partie théorique importante mais néCessaire ............................................................. 10 Langage .................................................................................................................................................. 11 Pratiques du terrain .............................................................................................................................. 11 Observation participante ............................................................................................................... 11 Exploration des lieux ....................................................................................................................... 11 Réflexivité ....................................................................................................................................................... 12 Positionnement et engagement ........................................................................................................ 12 Engagement végane et évolution personnelle au Cours de la recherche .................. 12 Enquêté.e.s et Amitiés ..................................................................................................................... 13 Partie 1 La théorie antispéciste, résultante et source de nouveaux enjeux épistémologiques ............................................................................................................................................. 15 Chapitre 1 : L’antispécisme dans le Champ de la reCherChe : fondements théoriques et nouvelles perspectives .............................................................................................................................. 15 1- Les Courants philosophiques de l’antispéCisme : débats et conclusions .............. 16 1-1 L’utilitarisme des préférenCes ou la prise en Compte des intérêts pour l’égalité animale ................................................................................................................................. 18 1-2 L’approChe déontologique de l’éthique ou les droits des animaux non humains ................................................................................................................................................. 19 1-3 L’émergenCe de la littérature antispéCiste en France ................................................ 20 2- Les CritiCal Animal Studies ou l’élargissement de l’antispéCisme à d’autres disciplines .................................................................................................................................................. 21 2-1 L’étude sCientifique des rapports entre espèCes animales