François Gautier président Brigitte Marger directeur général titre de cycle

La France a l’originalité d’avoir inventé la formule, unique au monde, d’un big band national trouvant pérennité et identité dans la rotation des chefs et des musiciens, et le renouvellement des projets. La quinzaine de musiciens qui consti- tue de manière tournante l’Orchestre National de Jazz a ainsi donné, depuis 1986, sa couleur et sa dynamique à cet ensemble, alors que dans le même temps, la direction musicale se voyait confiée successivement à François Jeanneau, Antoine Hervé, Claude Barthélémy, Denis Badault, Laurent Cugny et (depuis 1997). Au moment où les liens entre La Villette et l’Orchestre National de Jazz se concré- tisent - notamment par un projet d’installation de cet ensemble sur le Parc -, la cité de la musique est heureuse d’accueillir l’ONJ pour une soirée « carte blanche » qui permettra d’utiliser le savoir-faire de ses quinze musiciens au fil de plusieurs manifestations : conférence, concert de création, programmes pour le jeune public. Une « carte blanche » que Didier Levallet voit comme une manière sup- plémentaire de « construire une unité où l’écriture et improvisation (sous ses approches les plus diverses) se prolongent et se nourrissent mutuellement ».

2| cité de la musique mardi autour de l’improvisation 15 décembre - 18h30 amphithéâtre du musée par Didier Levallet conférence Cette conférence-concert permettra d’aborder les dif- férentes approches de l’improvisation dans le jazz : - l’improvisation tonale structurée, la forme thème- variations-thème, la paraphrase mélodique, l’impro- visation harmonique ; - le système modal et la forme ouverte, la référence aux musiques extra-européennes ; - la combinaison de ces modes de jeu dans le jazz d’aujourd’hui.

solistes de l’Orchestre National de Jazz : François Laizeau, batterie Didier Levallet, contrebasse Yves Robert, trombone Serge Lazarevitch, guitare mardi carte blanche à Didier Levallet 15 décembre - 20h salle des concerts Création concert

John Surman, , clarinette

Orchestre National de Jazz : Didier Levallet, direction, contrebasse , Nicolas Folmer, trompettes, bugles Lionel Surin, cor Phil Abraham, Yves Robert, trombones Frédéric Couderc, Jean-Rémi Guédon, , saxophones, clarinette Richard Foy, saxophones, clarinette, flûte , violoncelle Serge Lazarevitch, guitare Sophia Domancich, piano François Laizeau, batterie Ramon Lopez, batterie, percussions mardi des musiques dans l’ONJ 15 décembre - 22h30 amphithéâtre du musée concert solistes de l’Orchestre National de Jazz : Sophia Domancich, piano Chris Biscoe, clarinette, saxophone Ramon Lopez, batterie Didier Levallet, contrebasse Orchestre National de Jazz

Didier Levallet, passeur de tous les jazz

Depuis déjà trente ans, le compositeur et contrebas- siste Didier Levallet occupe une place essentielle et singulière dans l'actualité des musiques créatrices en France et en Europe. Ce qui frappe d'emblée dans son itinéraire, c'est que ce grand professionnel s'af- firme d'abord comme un « amateur de jazz », un vrai passionné des musiques improvisées dans tous ses états et éclats. Du jazz, Didier Levallet en connaît amoureusement toute l'histoire. Mais aussi, ce qui est plus rare, tous les métiers et activités qui participent de son univers. Ainsi il fut un pionnier de la pédagogie du jazz en France en dirigeant à Angoulême, de 1981 à 1992, la deuxième classe de jazz, après Marseille, jamais ouverte dans un conservatoire. Il dirige également depuis plus de vingt ans dans sa Bourgogne natale le festival « Jazz à Cluny » où il anime des ateliers où se rencontrent les jazzmen de demain. Ce n'est pas tout. Dans les années soixante-dix, il s'est initié au métier de producteur indé- pendant en créant le label In & Out et poursuit aujour- d'hui ce sacerdoce difficile en co-dirigeant avec Sylvain Kassap le label Evidence. C'est à l'Ecole supérieure de journalisme de Lille qu'il a appris dans sa jeunesse le goût d'écrire. Encore aujourd'hui, il aime à exercer son talent de plume dans les revues spécialisées. Ainsi, à l'occasion d'un nouveau numéro spécial, il fut en sep- tembre dernier le rédacteur en chef exceptionnel de Jazz Magazine. Enfin, en collaboration avec Denis- Constant Martin, il a publié en 1990 aux Editions P.O.L. L'Amérique de Mingus, ouvrage politico-musicologique qui fait aujourd'hui référence. Au bout du compte, le plus remarquable dans le riche parcours de ce militant de la basse, c'est surtout son éclectisme et son ouverture, son activisme et sa liberté. Didier Levallet est l'un de ces rares musiciens à vraiment aimer - et pratiquer - tout le jazz, sans exclusives, avec bonheur et sans vanité, jusqu'au

6| cité de la musique Orchestre National de Jazz free. « J'ai eu la chance d'apprendre à aimer le jazz dans l'ordre... chronologique, ce qui n'arrive plus aux jeunes musiciens d'aujourd'hui. Mon premier disque fut, à l'âge de onze ans, un album de Sidney Bechet pour qui je voue toujours une grande passion. Un peu plus tard, un disque orange de la Guilde du Jazz est arrivé à la maison. Il s'appelait très justement Horizons du jazz. Comme beaucoup d'amateurs de jazz de ma génération, il bouleversa ma vie en me faisant découvrir Art Tatum, Charlie Parker, le monde du bebop, etc. » On l'aura compris. Didier Levallet poursuit aujour- d'hui, à la tête de l'ONJ, la défense et l'illustration d'une certaine idée du jazz : « Au fond de cette musique nous voulons toujours percevoir une danse et dans cette danse nous voulons entendre une parole qui ose s'exprimer. L'unité du langage de l'orchestre doit se réaliser par une filiation toujours perceptible avec l'héritage du jazz, quelque soit le répertoire abordé. »

Pascal Anquetil

notes de programme | 7 Orchestre National de Jazz entretien cité de la musique : Au bout d'un peu plus d'une avec Didier Levallet année à la tête de l'Orchestre National de Jazz, pou- vez-vous déjà tirer un premier bilan ?

Didier Levallet : Ce dont je suis sûr est qu'il est vraiment exceptionnel de pouvoir suivre l'évolution interne d'un orchestre quand on a la chance d'avoir un peu de durée devant soi. Après une période de démarrage qui s'est plutôt bien passé, on a eu ensemble la conviction de franchir tous les trois mois un palier. L'ONJ est un orchestre un peu hétéroclite, un ensemble d'authentiques solistes réunis par une écriture qui donne sens, complémentarité et cohé- sion à leur diversité. Dans un premier temps, il a fallu ajuster tous ces personnalités les unes aux autres et apprendre à jouer d'une palette très large de tempé- raments très contrastés. Ce qui est intéressant, c'est qu'un an après, l'Orchestre a su développer sa propre identité tout en respectant les personnalités précises de chaque musicien, tout en libérant les initiatives des uns et des autres. Organiquement, l'Orchestre s'est développé dans le même sens. Comme on dit d'une sauce, « ça a pris ». Comme je l'espérais mais pas, bien sûr, comme je pouvais concrètement l'ima- giner au tout début. C'est moins au niveau du son d'ensemble qu'on a assez vite trouvé qu'à celui de l'énergie collective que j'ai connu mes meilleures sur- prises. Dans un orchestre comme l'ONJ, il y a des temps de découverte, des temps d'incompréhension et des temps de synthèse. En un an, on a modifié pas mal de choses en cours de route. On a ainsi changé le dispositif scénique en communication étroite avec tous les musiciens. Ce n'est pas, par exemple, très simple d'avoir deux batteries. On arrive aujourd'hui à une troisième étape de notre aventure collective. Je me réjouis de savoir que je vais encore être surpris.

c. m. : Quelles vont être les surprises du concert de ce soir à la cité de la musique ?

8| cité de la musique Orchestre National de Jazz

D. L. : Pour ce concert, j'ai écrit deux nouvelles pièces pour notre invité exceptionnel, le saxophoniste anglais , qui lui-même m'a promis qu'il viendrait avec une composition originale pour l'orchestre. John Surman est un musicien que j'apprécie depuis long- temps. A la fin des années soixante, il a monté en compagnie de Barre Phillips et Stu Martin une for- mation appelée The Trio qui m'a beaucoup marqué à mes débuts. John Surman est l'une des grandes figures du jazz européen. Depuis longtemps il a pris, en tant que compositeur, une direction très identifiée et développé un univers personnel où j'entends ses racines celtiques et sa fascination pour les musiques répétitives. Bien qu'il creuse, en tant que saxopho- niste, dans ses œuvres en solo, une voie fort origi- nale, je suis persuadé que dans le rôle d'instrumentiste soliste il saura parfaitement s'accorder au projet de l'Orchestre. Parce qu'il est d'abord un exceptionnel improvisateur, un maître des grands espaces libres. C'est aujourd'hui sur le terrain de son formidable tem- pérament musical que je me sens le plus proche de lui. propos recueillis par Pascal Anquetil

notes de programme | 9 mercredi à la découverte 16 décembre - 15h de l’Orchestre National de Jazz jeudi 17 décembre - 9h30 et 14h30 Didier Levallet nous fait découvrir son orchestre, pré- amphithéâtre du musée sente les différentes sections instrumentales et explique aussi ce qu’est l’improvisation. Il raconte l’histoire de concert quelques grands big bands. pour les jeunes Orchestre National de Jazz : Didier Levallet, présentation, direction, contrebasse Harry Beckett, Nicolas Folmer, trompettes, bugles Lionel Surin, cor Phil Abraham, Yves Robert, trombones Frédéric Couderc, Jean-Rémi Guédon, saxophones Chris Biscoe, saxophones, clarinette Richard Foy, saxophones, clarinette, flûte Vincent Courtois, violoncelle Serge Lazarevitch, guitare Sophia Domancich, piano François Laizeau, batterie Ramon Lopez, percussions Orchestre National de Jazz biographies Didier Levallet, pieds diverses formations contrebassiste, composi- entièrement dévolues à teur, arrangeur et chef son travail d’écriture : un d’orchestre, est né le 19 premier quintette juillet 1944 à Arcy-sur- (1978/84), comprenant Cure dans l’Yonne près trois saxophonistes-clari- d’Auxerre. Il débute au nettistes, un big band saxophone puis étudie la (1979-84), puis un contrebasse au conserva- second quintette incluant toire de Lille, pendant qu’il des musiciens anglais, suit les cours de l’Ecole français et sud-africains Supérieure de (1985-88). Journalisme (1963-66). Accompagnateur de Sa carrière de musicien grands musiciens, on a professionnel commence également pu l’entendre à en 1969, et aux côtés de Bernard l’amène à se produire Lubat, Archie Shepp, avec des musiciens aussi Franck Lowe, Chris divers que Georges McGregor, Günter Arvanitas, , Sommer, Mike Siegried Kessler, Hank Westbrook, Charles Tyler Mobley, , et Anthony Ortega. Didier , Slide Levallet a été particulière- Hampton, ... ment remarqué pour son Il monte en parallèle des travail sur l’utilisation des groupes qui feront date instruments à cordes. dans l’évolution du jazz Deux formations illustrent français des années cette démarche : un trio soixante-dix : Perception (1981-91), avec le violo- (1970-77), avec notam- niste Dominique Pifarély ment Yochk’o Seffer, S. et le guitariste Gérard Kessler, Mino Cinélu, puis Marais, et l’octuor Swing Confluence, avec des ins- String System, à la fois trumentistes tels que continuateur et novateur Christian Escoudé et dans la tradition des Jean-Charles Capon. De cordes françaises inaugu- plus en plus intéressé par rée par Django Reinhardt la composition et l’arran- et Stéphane Grappelli. Un gement, Didier Levallet retour aux « vents » avec met successivement sur son tentet Génération,

notes de programme | 11 Orchestre National de Jazz créé en 1991, marque teurs, il chante à l’église Mangelsdorff. Free-lance, l’aboutissement actuel de et fait partie de la chorale il continue à travailler avec son travail de composi- de son école. Quand sa Mike Westbrook ou de teur-arrangeur. Il se voix mue, il achète une s’initier à l’art du synthéti- produit également en trio clarinette pour jouer du seur avec Dieter avec deux solistes britan- Dixieland. En 1960, il Feichtner. En 1974, il par- niques : le trompettiste commence à jouer du ticipe au spectacle que Harry Beckett, et le bat- saxophone baryton dans donne à l’Opéra de Paris teur Tony Marsh, et au le groupe que Mike la danseuse américaine sein du groupe Outlaws in Westbrook a formé au Carolyn Carlson : leur col- jazz, avec Daunik Lazro Plymouth College of Art. laboration durera jusqu’en (saxophone) et Yves Tous deux s’installent à 1979. Au cours de ces Robert depuis décembre Londres en 1962. cinq années, il joue et 1987. Il cite comme réfé- Surman s’inscrit au enregistre avec Stan rences à son travail University Tracey, Karin Krog et Ellington, Mingus, Gil Institute of Education, ce Miroslav Vitous. En 1987, Evans, George Russel et qui ne l’empêche pas de on le retrouve dans le Hodeir. Son goût pour la jouer parallèlement avec grand orchestre de Gill pédagogie l’a conduit à John Mc Laughlin, Dave Evans, puis au sein du animer divers stages et à Holland, Chris McGregor, quartet de Paul Bley. accepter la responsabilité Malcom Griffiths, Ronnie Entretenant un rapport de la classe de jazz des Scott, , Mike privilégié avec ECM, John conservatoires Gibbs, etc... En 1968, la Surman a enregistré de d’Angoulême (1981/92), formation de Westbrook nombreux albums pour la puis de Montreuil (depuis avec Surman joue au firme allemande. Outre 1992). Il est aussi le créa- Festival de Montreux. En des collaborations régu- teur et le directeur 1969, il forme The Trio lières avec les musiciens artistique du festival de avec Barre Phillips et Stu du label, (Paul Bley, Gary Cluny depuis 1977. Martin, et enregistre l’an- Peacock, Terje Rypdal, née suivante pour Futura Jack deJohnette, John John Surman le célèbre album Alors ! Abercromble, Marc Polyinstrumentiste (saxo- avec Phillips, Martin, Johnson, Peter Erskine, phones baryton et Michel Portal et le percus- Anouar Brahem, Dave soprano, clarinette basse, sionniste Jean-Pierre Holland, etc...). Il se pro- flûte, synthétiseur) et Drouet. En 1973, il forme duit actuellement toujours compositeur britannique, le trio de saxophones en solo, en duo avec le John-Douglas Surman est S.O.S. avec Mike pianiste John Taylor ou la né à Tavistock dans le Osborne et Alan chanteuse Karin Krog, en Devon le 30 août 1944. Skidmore, auquel s’ajoute quartet, ou avec le projet Fils de musiciens ama- parfois Albert Proverbs and Songs réa-

12 | cité de la musique Orchestre National de Jazz lisé avec le chœur du concerts avec Yochk’o Claude Tchamitchian Festival de Salisbury. Seffer. Il intègre ensuite Septet « Lousadzak », Exploitant d’abord toutes Magma avec Christian Denis Colin Trio, Patrick les possibilités de ses ins- Vander, où il restera pen- Moutal ; et avec J. F. truments, John Surman dant six ans (tournées en Jenny Clark, , utilise également les der- France, deux albums). Jean-Marie Machado, niers acquis de Dans les années 80, Daunik Lazro, Paolo l’électronique - re-recor- François Laizeau se pro- Fresu, Paul Rogers, ding, échos, phasing, duit avec Tania Maria, Sophia Domancich, sons synthétisés - et le Alan Stivell, le groupe Howard Johnson, Serge folklore britannique, pour Celea/Couturier/Pifarély/ Lazarevitch, etc. Ramon créer un climat de rêverie Laizeau et Charlebois. Lopez est également pro- mélancolique et de médi- Présent également dans fesseur-assistant au tation qu’accentue son le jazz français, il joue Conservatoire de Paris de goût pour la musique avec François Jeanneau, la clase d’improvisation répétitive, les phrases en Antoine Hervé, Claude modale - musique boucle, les arpèges. Il Barthélémy, Martial Solal, indienne de Patrick aime également jouer des Andy Emler... François Moutal (Département contrastes, tant du point Laizeau tourne dans les Jazz). de vue rythmique que années 90 avec Eddy mélodique ou même ins- Louiss, DJOA, l’Orchestre Serge Lazarevitch trumental - jouant National de Jazz - Denis Il obtient son « Jazz fréquemment le suraigu à Badault, Louis Sclavis, Diploma » à la Berkeley la clarinette basse ou au Claus Stötter, Michel School of Music en 1977 saxophone baryton, la Portal et Dominique où il étudie avec Mick perfection classique de Pifarély, Jean-Pierre Goodrick, Mike Gibbs, son jeu, la maîtrise de Fouquey (musiques de John La Porta. Il y ren- toutes les nuances film et de théâtre), Trio de contre Pat Metheny, Mike sonores s’ajoutent à un François Mechall avec Stern, et Bill Frisell. Il swing discret et tout inté- Larry Schneider... mène une carrière paral- rieur, au profit d’un jazz lèle de jazz et de musique aux harmonies complexes Ramon Lopez contemporaine. Il joue héritées des hardiesses Batteur autodidacte dans la création de Henri free et des modes orien- depuis 1974, Ramon Pousseur avec taux. Lopez est également l’Orchestre de Paris sous «joueur de tabla », dis- la direction de G. Amy et François Laizeau ciple de Krishna Govinda P. Eötvös, et avec étudie dans les années 70 K. C. entre 1985 et 1996, l’Ensemble Musique avec Dante Agostini, puis et de Subhankar depuis Vivante (dir. D. Masson), donne de nombreux 1997. Il se produit avec pour la création de Uve

notes de programme | 13 Orchestre National de Jazz

Rash (Berlin, Francfort) et à l’étranger et va enre- l’ARFI (Association à la avec M. Riessler, G. gistrer prochainement son Recherche d’un Folklore Sylvestre, Kl. Heitz. Serge quatrième album en trio. Imaginaire) à Lyon, entre Lazarevitch a joué au sein Sophia Domancich se au GRIM de Marseille en de l’ONJ de François produit également en 1983 et organise des ren- Jeanneau et de Claude solo. contres musicales, Barthélémy, et a donné concerts, festivals, ateliers de nombreux concerts en Chris Biscoe pédagogiques. Europe avec Aldo Né en 1947, Chris Biscoe Tromboniste réputé, c’est Romano, Antoine Hervé, commence le saxophone un partenaire recherché Joe Lovano, Andy Emler, à l’âge de 16 ans en sur la scène du jazz euro- Patrice Caratini... autodidacte. Il joue et péen. Yves Robert est enregistre avec différents actuellement membre Sophia Domancich musiciens dont le percus- régulier des formations commence ses études sionniste , le suivantes : Louis Sclavis musicales à l’âge de six pianiste-chanteur Ben Sextet, Dominique Pifarély ans. Elles s’achèvent au Sidran, Peter Hurt, Tribulations. L’année 1996 Conservatoire de Paris où Tommy Chase. En 1979, voit la réalisation de plu- elle obtient un premier il rejoint le groupe de Mike sieurs projets : Les prix de musique de Westbrook, et entre 1983 Improvisateurs Réunis - chambre et de piano. Elle et 1993, celui de Chris une fanfare contempo- découvre le jazz et la McGregor (Brotherhood raine de 12 musiciens, et musique improvisée aux of Breath). Depuis, il joue son Quintet avec Julien côtés de et et enregistre avec Kenny Lourau, Jean-Louis Laurent Cugny qui l’invite Wheeler, George Russell, Matinier, Hélène au sein de son big band Didier Levallet, René Labarrière, Cyril Atef. Lumière. Puis elle colla- Bottlang, Ben Davis, bore avec de nombreux Hermeto Pascoal, Orchestre musiciens : , Dominique Pifarély... National de Jazz , Robert Au début des années 80, Wyatt, puis Evan Parker Yves Robert des musiciens et Paul Dunmall. Très vite Né en 1958, Yves Robert déployaient beaucoup attirée par la composition, étudie la flûte et le trom- d’énergie pour faire exis- elle écrit de nombreuses bone au conservatoire de ter le répertoire de grand pièces pour son trio avec Vichy. Il développe son orchestre qui s’écrivait Paul Rogers et Tony activité dans plusieurs alors... L’Orchestre Levin. Après cinq ans directions en tant que National de Jazz est d’existence, cette forma- tromboniste, compositeur, d’abord une réponse à tion se produit interprète, improvisateur. cette nécessité artistique. régulièrement en France Depuis 1981, il participe à Né en 1986, à l’initiative

14 | cité de la musique Orchestre National de Jazz du ministère de la Culture, son principe fondateur était original : un homme, un projet, le directeur musical, renouvelable tous les deux ans, ayant carte blanche pour le technique choix des instrumentistes. En près de cinq cents cité de la musique concerts, l’ONJ aura été salle des concerts accueilli dans toutes les Olivier Fioravanti grandes salles pari- régie générale siennes, tout en sillonnant Jean-Marc Letang l’hexagone et en se ren- régie plateau dant dans une Marc Gomez soixantaine de pays - en régie lumières Europe, mais également Didier Panier vers des horizons plus régie son lointains, tels le Japon, où l’Orchestre a déjà reçu un amphithéâtre du musée accueil enthousiaste. Olivier Fioravanti Confié à des chefs fran- régie générale çais, l’Orchestre National Pierre Mondon de Jazz pratique aussi régie plateau une politique Jean-Laurent Parisot d’invitations : Quincy régie lumières Jones, Gil Evans, Carla Gérard Police Bley, Peter Erskine, Dee régie son Dee Bridgewater, Johnny Griffin, , ONJ Lucky Peterson, Maria Vincent Mahey Schneider, Julien Lourau, régie générale par exemple l’ont rejoint Dominique Derudder le temps d’une création régie plateau ou d’une tournée. Au Pierre Redon total, ce sont quelques régie lumières 250 musiciens qui ont Ludovic Lanen donné à l’Orchestre régie son façade National de Jazz sa cou- Emmanuel Humeau leur et sa dynamique. régie son retour

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