Appel De Landes-Vieilles-Et-Neuves Pour Une Ruralité Vivante
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APPEL DE LANDES-VIEILLES-ET-NEUVES POUR UNE RURALITÉ VIVANTE Il est urgent d’adapter le Règlement départemental de la défense extérieure contre l’incendie aux contraintes des petites communes De : M. Sébastien Jumel, député et Mmes et MM. les maires et élus communaux d’Arques- la-Bataille, Auvilliers, Bazinval, Beaussault, Bouelles, Bully, Bures-en-Bray, Callengeville, Le Caule-Sainte-Beuve, Campneuseville, Compainville, Conteville, Criquiers, Croixdalle, Cuverville-sur-Yères, Dampierre-Saint-Nicolas, Dieppe, Ellecourt, Esclavelles, Étalondes, Eu, Flamets-Frétils, Flocques, Fresle, Freulleville, Gaillefontaine, Haudricourt, Illois, Incheville, La ferté-Saint-Samson, Landes-Vieilles-et-Neuves, Le Mesnil-Réaume, le Thil- Riberpré, Longroy, Massy, Ménonval, Mesnières-en-Bray, Mesnil-Mauger, Monchy-sur-Eu, Morienne, Mortemer, Nesle-Hodeng, Nesle-Normandeuse, Neuville-Ferrières, Nullemont, Pierrecourt, Roncherolles-en-Bray, Rosay, Rouvray-Catillon, Saint-Léger-aux-Bois, Saint- Martin-au-Bosc, Saint-Martin-L’Hortier, Saint-Saire, Sept Meules, Serqueux, Touffreville-sur- Eu, Vatierville, Villy-sur-Yères A : Monsieur le Préfet de Normandie, Monsieur le Président du Département de Seine-Maritime, Monsieur le Président du Service départemental d’incendie et de secours Landes-Vieilles-et-Neuves, le 17 mars 2021 M. le Préfet, M. le Président du Département, M. le Président du SDIS, Depuis trois ans, la mise en œuvre dans les communes rurales de Seine-Maritime des préconisations du Règlement départemental de la défense extérieure contre l’incendie (RDDECI), modifié fin 2017, se heurte à des difficultés objectives de nature financière et technique. 1 Ces difficultés sont parfois d’une ampleur telle qu’elles peuvent s’avérer insurmontables. Dans le pays de Bray, pour ne prendre qu’un seul exemple, une commune de 350 habitants répartis dans 160 foyers et dont la domanialité s’étend sur 15 kilomètres carrés se voit ainsi préconiser actuellement l’installation de 24 réserves d’eau, 1 poteau et 4 points d’aspiration, s’ajoutant aux six points de protection incendie existants. Au total, cette commune devrait donc se doter d’un point de protection incendie pour 4,5 habitants. Ces instructions doivent être rapportées aux coûts d’équipement en défense incendie. A titre d’exemple, pour une réserve d’eau souple externe il faut compter 15 000 €, pour un poteau incendie entre 7000 et 10 000 €. A cela s’ajoutent les frais liés aux études préalables, à l’entretien et au fonctionnement des installations de défense contre l’incendie (abonnement eau…). Si des financements publics sont mobilisables (subventions départementales, DETR), si le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) joue un rôle précieux et indispensable de conseil auprès des communes, force est de constater que l’accompagnement public est loin de couvrir la totalité des dépenses considérables que doivent engager les communes pour se conformer au RDDECI au détriment d’investissements attendus par leurs habitants et indispensables à la lutte contre la désertification à laquelle sont confrontés les territoires ruraux (équipements scolaires…). Par ailleurs, la pérennité de ces financements publics, qui font l’objet d’arbitrages annuels, est loin d’être garantie. Pour ces raisons, l’application du RDDECI a suscité des interpellations des pouvoirs publics par les maires qu’on ne compte plus, des interventions parlementaires multiples, du gouvernement en séance, sous la forme de questions écrites et orales, de lettres au ministre de l’Intérieur, d’interpellations écrites du Préfet de Normandie, du Président du Département de la Seine-Maritime et du Président du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Les placards et tiroirs des administrations et services concernés sont remplis de ces saisines, de ces questions concrètes, de ces témoignages d’élus locaux placés devant la quadrature du cercle qui souhaitent que leur commune puisse continuer à construire quelques maisons pour accueillir de nouveaux habitants, dont la responsabilité pourrait être engagée… au point qu’aucun responsable public ne soutiendrait plus aujourd’hui en objectivité, y compris parmi ceux qui sont chargés de veiller au déploiement progressif de ce Règlement, que le document ne mérite pas quelques adaptations pour être mieux accordé à la géographie des petites communes souvent physiquement étendues et constituées de hameaux distants du centre-bourg. Comme d’autres territoires ruraux de la Seine-Maritime, le nord-est de notre département est concerné au premier chef par ces difficultés. C’est la raison pour laquelle, l’ensemble des maires et élus communaux réunis ce mercredi 17 mars 2021 à Landes- Vieilles-et-Neuves, commune de 137 habitants, avec le député Sébastien Jumel, préoccupés collectivement par les enjeux vitaux de démographie et de vitalité de leurs communes, par les atteintes au paysage qu’entrainerait la multiplication des implantations de réserves d’eau souples dans les communes, ont pris l’initiative de vous adresser ce courrier conçu, non pas comme une remise en cause de la nécessité d’améliorer la défense contre l’incendie, non pas comme une énième interpellation écrite pointant certaines impasses du Règlement départemental de la défense extérieure contre l’incendie de la Seine-Maritime en l’état, mais bien plutôt comme un appel solennel à concertation afin d’ouvrir la voie à une modification du RDDECI pour en corriger les aspects les plus objectivement et lourdement problématiques pour les communes rurales caractérisées par une faible densité de population, une répartition étendue de leur habitat et des capacités fiscales et budgétaires faibles. 2 Nous sollicitons à cette fin la création d’un groupe de travail qui aura pour mission d’étudier à la fois les évolutions possibles du RDDECI et des moyens publics d’accompagnement au bénéfice des communes les plus impactées par les dispositions adoptées en 2017. Ce groupe pourra s’appuyer sur les recommandations du Référentiel national de la défense extérieure contre l’incendie (RNDECI), « boîte à outils » qui postule que le Règlement départemental doit être adapté au territoire, pragmatique efficace et à moindres coûts. Dans cette perspective, sans préjuger d’éventuelles évolutions législatives, nous pensons que ce groupe de travail pourrait approfondir plusieurs pistes d’évolutions du Règlement départemental. La distance des 200 mètres entre le point d’eau et les habitations, retenue dans le RDDECI est de celles-là. Elle pourrait être modifiée en considérant les contraintes géographiques spécifiques des communes rurales (dispersion de l’habitat, étendue…), la disponibilité de l’eau effective à une distance un peu plus élevée (400 m), en considérant le fait que tous les départements n’ont pas arrêté la même règle de distance, en considérant enfin le renforcement des moyens matériels et humains du SDIS, et les mutualisations possibles pour cela, afin de faire face aux enjeux de la défense contre l’incendie dans les territoires ruraux (dotation des centres de secours en dévidoirs automobiles légers, conventions de mise à disposition de personnels pour accroître le nombre de sapeurs- pompiers volontaires). Au regard des très grandes difficultés objectives posées par l’application stricte du RDDECI en l’état dans nos communes, que nous avons brièvement exposées et qui font apparaître de manière claire que les petites communes sont aujourd’hui pénalisées dans le calcul du risque, nous souhaitons que ce Règlement soit amendé pour être adapté à la réalité de nos territoires, pragmatique, efficace et à moindre coûts. C’est le sens de l’appel que nous lançons ce jour à Landes-Vieilles-et-Neuves. Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, M. le Préfet, M. le Président du Département et M. le Président du SDIS 76, l’expression de nos respectueuses salutations. Premiers signataires : Sébastien JUMEL Député ARQUES LA BATAILLE Maryline FOURNIER Maire ARQUES LA BATAILLE Patrick JOUEN Adjoint AUVILLIERS Eric VAN DAMME Maire BAZINVAL Daniel HOUZELLE Maire BEAUSSAULT Daniel ETIENNE Adjoint BEAUSSAULT Laurent FOURNIER Maire BEAUSSAULT Bruno RENIER Adjoint BOUELLES François TRESO Adjoint BULLY Christian COSSARD Maire BURES EN BRAY Jean François PAILLARD Adjoint CALLENGEVILLE Philippe PELTIER Maire 3 CAULE SAINT BEUVE Chantal BENOIT Maire CAMPNEUSEVILLE Patrick OUTREBON Maire COMPAINVILLE Bruno NOTTIAS Maire CONTEVILLE Jean Pierre COURTOIS Maire CRIQUIERS David MICHEL Maire CRIQUIERS Claude MICHEL Adjoint CROIXDALLE Jean Paul MARTEL Maire CUVERVILLE SUR YERES Denis MARET Maire DAMPIERRE SAINT NICOLAS Bernard TOMKOW Maire DAMPIERRE SAINT NICOLAS Christian SAINT SANS Adjoint DIEPPE Nicolas LANGLOIS Maire DIEPPE Joël MENARD Conseiller Municipal ELLECOURT Gérard CHAIDRON Maire ESCMAVELLE Vincent TROUSSE ETALONDES Mario DONA Maire EU Michel BARBIER Maire FLAMETS FRETILS Eric ASSEGOND Maire FLOCQUES Eddy FACQUE Maire FRESLE Patrick LEFEBVRE Maire FREULLEVILLE Lionel PERRE Maire GAILLEFONTAINE Michel DESCAMPEAUX Adjoint HAUDRICOURT Dany DELABOUGLISE Maire HAUDRICOUT Véronique BOUTIN Adjoint ILLOIS Aline PETIT Adjoint INCHEVILLE José MARCHETTI Maire LA FERTE SAINT SAMSON Maurice DEFROMERIE Maire LANDES VIEILLES ET NEUVES Christine MOREAU Maire LE TREPORT Laurent JACQUES Maire LE MESNIL REAUME Didier JOURNOIS 1er Adjoint LE THIL RIBERPRE Francis BOURGUIGNON Maire LONGROY Jean Pierre TROLEY Maire MASSY Didier DUCLOS Maire MENONVAL Michel DEHEDIN Maire MESNIERES EN BRAY Dany MINEL Maire MESNIL MAUGER Claude LEFEBVRE Maire MONCHY SUR EU Christian COULOMBEL Maire MORIENNE