Julien Duvivier
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Panique l’œuvre abondante et internationale de Julien A Duvivier, la critique a souvent reproché son L’ADRC manque d’unité. Pourtant, en cinq décennies, ce présente touche-à-tout brillant et inspiré venu du théâtre, grand directeur d’acteurs, technicien virtuose et témoin cruel de son temps, s’est imposé comme un auteur majeur. Plusieurs de ses chefs-d’oeuvre sont aujourd’hui réédités dans de très belles ver- sions restaurées à (re)découvrir sur grand écran. La Belle Equipe Au bonheur des dames Panique Pépé le Moko Un carnet de Bal La Fin du jour La Bandera Voici le temps des assassins JULIEN DUVIVIER La Charrette fantôme RÉTROSPECTIVE VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS LA BELLE ÉQUIPE LA FIN DU JOUR PANIQUE France, 1936, 1h44, France, 1939, 1h45, France, 1946, 1h31, France, 1956, 1h55, noir et blanc, visa 924 noir et blanc, visa 618 noir et blanc, visa 4742 noir et blanc, visa 17767 Réalisation : Julien Duvivier Réalisation : Julien Duvivier Réalisation : Julien Duvivier Réalisation : Julien Duvivier Scénario : Julien Duvivier, Assistant réalisation : Scénario : Julien Duvivier, Scénario : Julien Duvivier, Charles Spaak Pierre Duvivier Charles Spaak, d’après le Charles Dorat, Photo : Jules Krüger, Scénario : Julien Duvivier, roman Les Fiançailles de Maurice Bessy, Marc Fossard Charles Spaak Monsieur Hire de Julien Duvivier, Georges Simenon Charles Dorat, Musique : Maurice Yvain Photo : Christian Matras, Photo : Nicolas Hayer Pierre-Aristide Bréal Montage : Marthe Poncin Armand Thirard, Robert Juillard, Ernest Bourreaud Musique : Jean Wiener Photo : Armand Thirard Décors : Jacques Krauss Musique : Maurice Jaubert Montage : Marthe Poncin Musique : Jean Wiener Production : Ciné-Arys Cinq amis, ouvriers au chômage et révol- Montage : Marthe Poncin Un comédien fait son entrée dans un hos- Décors : Serge Piménoff Villejuif. Une femme est retrouvée assas- Montage : Marthe Poncin Chatelin, un restaurateur réputé de Paris Interprètes : tés, gagnent à la Loterie. Ils décident de pice pour vieux acteurs sans ressources. sinée. La population est en émoi, sauf Décors : Robert Gys a pris sous sa protection Gérard, jeune Jean Gabin (Jean) Décors : Jacques Krauss Production : Filmsonor construire ensemble une guinguette en Tous les pensionnaires sont en émoi, entre Monsieur Hire, célibataire misanthrope, Costumes : Jacques Cottin étudiant sans le sou. Chatelin recueille Charles Vanel (Charles) bord de Marne. Production : Regina Films celles qui l’ont aimé et ceux qui le détestent. Interprètes : que tout cela laisse indifférent. également un jour Catherine, fi lle de son Raymond Aimos (Raymond) Michel Simon (M. Hire) Production : Interprètes : ex-épouse. Alors que Gérard tombe sous Charles Dorat (Jacques) « La Belle Équipe, sous prétexte d’épou- Louis Jouvet « La Fin du jour est fondé sur la pro- Viviane Romance (Alice) « L’effet saisissant d’un simple plan : une Compagnie Industrielle et Viviane Romance (Gina) Paul Bernard (Alfred) Commerciale Cinématogra- le charme de Catherine, celle-ci lui confi e ser les espoirs et les enthousiasmes du (Raphaël Saint-Clair) gression dramatique la plus serrée de sa plongée sur la grand-place se vidant de Raphaël Medina (Mario) Charles Dorat (Michelet) phique (CICC), ses sentiments pour Chatelin… Front Populaire, en dégage d’autant mieux Michel Simon (Cabrissade) carrière… Certes Duvivier se révèle dans ses occupants pour ne laisser qu’un indi- Micheline Cheirel (Huguette) Madeleine Ozeray Max Dalban (Capoulade) Société Nouvelle Pathé les germes de mort. Là où une commu- les points culminants un ferme directeur vidu seul, Monsieur Hire (jusqu’alors cerné « Le formidable outillage actoral de Gabin, Fernand Charpin (Jeannette) Lita Recio (Marcelle) Cinéma, Les Films Agiman (le gendarme) nauté veut se reconstruire, le réalisateur Victor Francen (Gilles Marny) d’acteurs, mais la scène des préparatifs au Lucas Gridoux (M. Fortin) par la foule de badauds qui faisait cercle Interprètes : que Duvivier a tant contribué à mettre en Raymond Cordy (l’ivrogne) ne cesse de désamorcer cet idéal par de Gabrielle Dorziat début du fi lm montre qu’il a aussi l’étoffe Émile Drain (M. Breteuil) autour de lui), dévoile soudain le lien entre Jean Gabin (André Chatelin) place, apparaît ici plus que jamais, l’âge de Charles Granval discrètes lézardes, puis par des coups de (Madame Chabert) d’un metteur en scène complet, sachant Marcel Pérès (Cermanutti) une forme hyperbolique et une narration Danièle Delorme (Catherine) l’acteur et du personnage aidant, comme un (l’hôtelier) théâtre de plus en plus violents. Duvivier a Sylvie (Madame Tusini) animer un groupe dans un espace où cha- Guy Favières (M. Sauvage) unitaire, entre une esthétique de l’excès et Gérard Blain (Gérard) leurre. Chatelin est bien une victime, comme Marcelle Géniat beau accompagner tous les mirages de son Arthur Devère (le régisseur) cun doit trouver à s’occuper sans affaiblir Louis Florencie une conception dramatique rigoureuse. » Germaine Kerjean l’ont été tous les grands rôles de Gabin. » (la grand-mère) (l’inspecteur Marcelin) temps, ce n’est jamais que pour les conju- Gaston Modot le rythme de l’action ni l’harmonie qu’offre Pascal Pernod, Positif n° 359 (1991). (Mme Chatelin) Christian Viviani, Positif n° 573 (2008). Robert Lynen (René) Michel Ardan (Fernand) guer irrémédiablement au passé. » (le patron du bistrot) sa composition visuelle. » Noel Herpe, Positif, n°429 (1996). Pascal Pernod, Positif n° 359 (1991). Restauration supervisée par Pathé avec le Restauration supervisée par Pathé avec le Restauration supervisée par Pathé avec le Restauration supervisée par soutien du CNC. Version avec la fi n telle que soutien du CNC. Version disponible avec soutien du CNC. Version disponible avec souhaitée par Julien Duvivier disponible TF1 Droits audiovisuels en 2015 sous-titrage pour personnes sourdes ou sous-titrage pour personnes sourdes ou avec sous-titrage pour personnes sourdes par le laboratoire Digimage. malentendantes et audiodescription. malentendantes et audiodescription. ou malentendantes et audiodescription. Réédition au cinéma le 20 avril 2016 Réédition au cinéma le 30 mars 2016 Réédition au cinéma le 6 avril 2016 Réédition au cinéma le 13 avril 2016 Pathé Distribution - www.pathefi lms.com Les Acacias - www.acaciasfi lms.com Pathé Distribution - www.pathefi lms.com Pathé Distribution - www.pathefi lms.com QUI ÊTES-VOUS JULIEN DUVIVIER ? AUTEUR(S) AU BONHEUR DES DAMES « Je crois qu’il y a des metteurs en scène qui sont aussi auteurs, des met- France, 1929, 1h29, e tous les maîtres du “réalisme poétique“, Julien Duvivier est le seul Chez le Duvivier de l’entre-deux-guerres, cette peur de l’autre se nourrit teurs en scène qui ne sont que metteurs en scène, il y a des auteurs qui noir et blanc, visa 787 qui n’ait jamais été reconnu comme un auteur à part entière. Ostra- d’un désespoir historique grandissant : l’illustration la plus cruelle et la D sont metteurs en scène, par exemple un fi lm de Pagnol, même s’il est mis Réalisation : cisme à la fois injuste et explicable : ses fi lms ne relèvent pas de la créa- plus paradoxale en est La belle Équipe, qui sous prétexte d’épouser la Julien Duvivier en scène par un autre, c’est un fi lm de Pagnol. J’ai fait beaucoup de fi lms, tion d’une mythologie (comme ceux de René Clair ou de Marcel Carné), dynamique du Front Populaire, en dégage d’autant mieux les germes de Scénario : Noël Renard, j’ai presque toujours travaillé avec les mêmes scénaristes, avec Henri ni d’une critique sociale en mouvement (comme ceux de Jean Renoir)… mort. Là où une communauté veut se réunir, le cinéaste ne cesse de dé- Julien Duvivier Jeanson que j’aimais beaucoup, avec Charles Spaak. Je crois que le fi lm Leur registre est plutôt celui de l’exorcisme, d’un exorcisme collectif où samorcer cet idéal ; d’abord discrètement, puis par des coups de théâtre D’après le roman éponyme était tout de même un fi lm de Duvivier parce que le rythme, la lumière, d’Emile Zola se délivreraient, à égale distance de la sublimation et de l’analyse, toutes de plus en plus violents. La guinguette construite par les ouvriers le cadrage, tout ce qui fait un fi lm est une manifestation d’art particu- Photo : Armand Thirard, les passions d’une époque. Comme Renoir, Duvivier est le cinéaste du n’apparaît bientôt que comme une arche de Noé menacée par le déluge - lière, fait que l’auteur du sujet a moins d’importance. » Julien Duvivier René Guychard, Emile Pierre, groupe, il épouse pleinement ce courant de masse qui ramène le cinéma et surtout par la femme, incarnation privilégiée de la duplicité (même si, André Dantan français, dès la fi n des années 1920, sur le terrain du social. Mais là où comme on sait, le producteur assura le succès du fi lm par la greffe d’un LA BANDERA Décors : Christian-Jaque, Denise, jeune orpheline provinciale, arrive l’auteur de Toni (1935) se modèle sur les contradictions de l’humanité, épilogue positif). Duvivier a beau accompagner tous les mirages de son Fernand Delattre, Percy Day. à Paris et s’installe chez son oncle dont le France, 1935, 1h43, Production : petit commerce est menacé par le fl am- celui de La Bandera (1935) s’inscrit résolument contre le groupe, dans temps, ce n’est jamais que pour les conjuguer à un passé sans retour. noir et blanc, visa 1247 Le Film d’Art, UFA. boyant grand magasin d’en face, Au bon- le postulat rousseauiste d’une nature dégradée par les compromis- Réalisation : Julien Duvivier On conçoit qu’il ait atteint le sommet - et les limites - de sa virtuosité heur des dames, dirigé par Octave Mouret. d’après Pierre Mac Orlan Interprètes : sions sociales. Avec une effi cacité perverse, Duvivier joue sur les deux avec Un carnet de bal (1937), dont la structure autorise tous les tours (Gallimard) Dita Parlo (Denise Baudu, tableaux : d’un côté, il cultive la fi ction d’une communauté reconstituée de passe-passe qu’on pouvait attendre de lui… D’entrée de jeu, il en Dialogues : Charles Spaak la nièce de Baudu) « Une redécouverte majeure, l’un des plus crûment que nature (le village de Poil de Carotte, en 1925 puis 1932, révèle les dessous en s’insinuant auprès de Marie Bell par la voix d’un Interprètes : Jean Gabin, Pierre de Guinguand meilleurs fi lms de son auteur.