"Renforcement de la Gestion des Pêches dans les pays ACP"

Rapport Technique Final

Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du Port

N° de réf. du projet : WA-2.1-B8

Région: Afrique de l’Ouest Pays: Cap Vert, Gambie, Mauritanie, Sénégal, Guinée et Sierra Leone

Novembre 2013

Projet mis en œuvre par: COFREPECHE

« La présente publication a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne.

Ce projet est financé par l’Union européenne Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de COFREPECHE et ne peut aucunement être considérée comme reflétant le point de vue de l’Union européenne »

“Le contenu de ce document ne reflète pas nécessairement le point de vue des gouvernements concernés.” Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Table des matières Remerciements ...... 4 Abréviations ...... 5 1 Résumé exécutif...... 8 1.1 Objet...... 8 1.2 Méthodologie and calendrier ...... 8 1.3 Résumé des résultats...... 9 1.3.1 Sénégal ...... 9 1.3.2 Sierra Leone ...... 9 1.3.3 Cap-Vert ...... 9 1.3.4 Mauritanie...... 10 1.3.5 Guinée...... 10 1.3.6 Gambie...... 11 1.3.7 Recommandations générales...... 11 2 Introduction ...... 12 3 Approche du projet...... 13 4 Commentaires sur les Termes de Référence...... 14 5 Organisation et méthodologie ...... 14 5.1 Mise en œuvre des Termes de Référence...... 14 5.2 Activités de communication...... 15 5.3 Présentation des résultats techniques et détails de la mission ...... 16 5.3.1 Evaluation du contexte sous régional des MEP...... 16 5.3.2 Synthèse par Etat membre...... 19 5.3.3 Analyse de contexte détaillée par pays (renvoi) ...... 25 5.3.4 Cadre légal et institutionnel des MEP en Guinée et Gambie (renvoi)...... 25 5.3.5 Synthèse des recommandations des ateliers nationaux...... 25 6 Conclusions et recommandations...... 28 7 Annexes...... 30 7.1 Termes de Référence...... 30 7.2 Itinéraire, institutions et personnes consultées...... 43 7.2.1 Itinéraire des EP ...... 43 7.2.2 Liste des personnes rencontrées...... 48 7.3 Rapport de démarrage ...... 53 7.4 Liste des rapports et documents consultés ...... 54 7.4.1 Littérature...... 54 7.4.2 Accords internationaux ...... 55 7.4.3 Législation nationale...... 56 7.5 Photographies du projet et des activités réalisées ...... 60 7.6 Analyse détaillée par Etat membre...... 61 7.6.1 Sénégal (17-23 juin) ...... 61 7.6.2 Sierra Leone (23-26 juin)...... 67 7.6.3 Cap-Vert (26-29 juin) ...... 73 7.6.4 Mauritanie (19-23 juin)...... 79 7.6.5 Guinée (23-28 juin)...... 84 7.6.6 Gambie (28 juin-6 juillet)...... 89 7.6.7 Guinée-Bissau ...... 94 7.7 Cadre légal et administratif des MEP en Guinée...... 97

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7.7.1 La ZEE guinéenne et la pêche INN ...... 97 7.7.2 Cadre institutionnel...... 98 7.7.3 Cadre juridique ...... 101 7.7.4 Conclusions et recommandations...... 105 7.8 Cadre légal et administratif des MEP en Gambie/ Legal and administrative framework for PSM in The Gambia107 7.8.1 The Gambian EEZ and IUU fishing...... 107 7.8.2 Institutional framework...... 107 7.8.3 Legal framework ...... 108 7.8.4 Conclusions and recommendations...... 111 7.9 Mémo de la réunion d’encadrement du projet/ briefing – Phase 1 ...... 112 7.10 Méthodologie de la Phase 1...... 113 7.11 Programmes des ateliers – Phase 2 ...... 115 7.11.1 Ateliers de deux jours (Cap-Vert, Mauritanie, Sénégal et Sierra Leone) ...... 115 7.11.2 Ateliers de trois jours (Gambie et Guinée)...... 116 7.12 Méthodologie des exercices en groupe – Phase 2...... 118 7.12.1 Exercice 1...... 118 7.12.2 Exercice 2...... 120 7.12.3 Exercice 3...... 121 7.13 Rapports des exercices des ateliers nationaux – Phase 2...... 123 7.13.1 Exercice 1 : Comprendre les MEP...... 123 7.13.2 Exercice 2 : Régime national...... 125 7.13.3 Exercice 3 : Cadre sous régional...... 128 7.14 Liste des participants aux ateliers nationaux – Phase 2...... 130

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Remerciements

Le présent rapport a été préparé par COFREPECHE dans le cadre du projet référencé ci-dessus.

Les experts adressent leurs remerciements pour l'intérêt qu'ils ont porté à la mission et pour l'aide apportée à sa réalisation à :  Alioune Sy, Coordonnateur régional ACP Fish II ;  aux Point Focaux ACP Fish II des six pays (Camille Manel, Sénégal ; Bushura Cole, Sierra Leone ; Mecildes Tavares, Cap-Vert ; Haye Didi, Mauritanie ; Sény Camara, Guinée ; et Nfamara Dampha, Gambie) ;  aux représentants de la CSRP ;  ainsi qu’à toutes les personnes rencontrées au cours des trois missions de terrain effectuées.

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Abréviations

ACP Afrique Caraïbes Pacifique/ Africa Caribbean Pacific AGC Agence de Gestion et de Coopération Sénégal-Guinée Bissau AIS Automatic Identification System AMEP/PSMA Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du Port/Port State Measures Agreement ANAM Agence Nationale de la navigation Maritime APP Accord de Partenariat sur la Pêche BAD/ADB Banque Africaine de Développement/ African Development Bank CEDEAO/ECOWAS Communauté Economique Des États de l'Afrique de l'Ouest/ Economic Community Of West African States CEP/PSC Contrôles de l’Etat du Port/Port State Control CICTA/ICCAT Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique/ International Commission for the Conservation of Atlantic Tuna and tuna-like species CMA Conditions Minimales d’Accès de la CSRP (Convention sur les) CNSP Centre National de Surveillance et Protection des Pêches CNROP Centre National de Recherches Océanographiques et des Pêches CNUDM/UNCLOS Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer/ United Nations Convention on the Law of the Sea COMHAFAT Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l'Océan atlantique COFAD Consultants for Fishery, Aquaculture, and Regional Development COPACE/CECAF Comité des Pêches de l’Atlantique Centre Est/Committee for Eastern Central Atlantic Fisheries COSMAR Centre d’Opérations de Sécurité Maritime CSRP/SRFC Commission Sous régionale des Pêches/ Sub-Regional Fisheries Commission DARO Direction de l’Aménagement des Ressources Océaniques DGRM/DGP Direcção Geral dos Recursos Mariños/Direcção Geral das Pescas DGRM Direction Générale des Ressources Marines DITP Direction des Industries de Transformation de la Pêche DNPM Direction Nationale des Pêches Maritimes DPM Direction de la Pêche Maritime DPI Direction de la Pêche Industrielle DPSP Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches DSPCM Délégation de Surveillance des Pêches et Contrôle en Mer DUE Délégation de l’Union Européenne ENAPOR Ports du Cap Vert EP/KE Expert Principal/ Key Expert ERS Electronic catch recording and Reporting Systems FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations FISCAP Fiscalização das Atividades Pesqueira GCM Garde Côte Mauritanienne GIS Geographic Information System GMA Gambia Maritime Authority GPA Gambia Port Authority IMROP Institut Mauritanien de Recherche Océanographique et des Pêches INDP Institute National for Research and Development INN/IUU Illicite, Non déclarée et Non réglementée (pêche)/ Illegal, Unreported and Unregulated (fishing) MIEM Ministério das Infra-estructuras e Economia Marítima (Cap-Vert) MEP/PSM Mesures du ressort de l’Etat du Port/ Port State Measures MFMR Ministry of Fisheries and Marine Resources (Sierra Leone) MoU Memorandum of Understanding

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MFWR Ministry of Fisheries, Water Resources and National Assembly Matters (Gambia) MPA Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (Guinée) MPAM Ministère des Pêches et des Affaires Maritimes (Sénégal) MPEM Ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime (Mauritanie) NEPAD New Partnership for Africa's Development OMI/IMO Organisation Maritime Internationale/ International Maritime Organization ONISPA Office National des Inspections Sanitaires des Produits de la Pêche et de l’Aquaculture ONP Observatoire National des Pêches ONU Organisation des Nations Unies ORGP/RFMO Organisation Régionale de Gestion des Pêches/ Regional Fisheries Management Organization PAN Plan d’Action National PM Police Maritime PRAO Programme Régional des Pêches pour l’Afrique de l’Ouest SAP Strategic Action Plan SCS/MCS Suivi, Contrôle et Surveillance/ Monitoring, Control and Surveillance SGRH Service de Gestion des Ressources Halieutiques SIAQPPA Service Industrie Assurance Qualité des Produits de Pêche et Aquaculture SSN/VMS Système de Suivi des Navires/ Vessel Monitoring System TdR/ToR Termes de Référence/ Terms of Reference UA/AU Union Africaine/ African Union UCOS/SOCU Unité de Coordination des Opérations de Surveillance/ Surveillance Operations Coordination Unit UE/EU Union Européenne/ European Union UFR Unité de Facilitation Régionale ZEE/EEZ Zone Economique Exclusive/ Exclusive Economic Zone ZMA Zone Maritime Commune (Guinée-Bissau/ Sénégal)

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Liste des tableaux

Tableau 1 - Etat de ratification des principaux accords internationaux concernant la lutte contre la pêche INN et les mesures du ressort de l’Etat du port ...... 16 Tableau 2 - Résultat des opérations conjointes de surveillance de la CSRP depuis 2011...... 17 Tableau 3 - Détail des captures et des débarquements par les navires de pêche étrangers en 2011...... 62 Tableau 4 - Débarquements et exportations de produits de la pêche, Dakar 2008-2012...... 62 Tableau 5 - Taux de croissance des débarquements et des exportations entre 2008-2011 exprimés par rapport aux valeurs de 2012 (EUR) ...... 62 Tableau 6 – Possibilités de pêche pour les navires de l’UE ...... 74 Tableau 7 – Prix des licences pour les propriétaires de navires de l’UE...... 74 Tableau 8 - Nombre de navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes 2000-2013...... 80 Tableau 9 - Répartition des navires de pêche industrielle par statut en Guinée de 2011 à 2013...... 84 Tableau 10 - Répartition des licences de pêche industrielle par statut en Guinée de 2011 à 2013 ...... 84 Tableau 11 - Nombre de navires pêchant en Guinée en 2011 et de 2006 à 2008 selon leur pavillon ...... 85 Tableau 12 – Capture annuelle totale en eaux gambiennes entre 2009 et 2011 ...... 90 Tableau 13 – Nombre et destination des conteneurs de poissons en partance de Gambie en 2011...... 91 Tableau 14 – Navires de pêche par nationalité autorisés à pêcher en eaux gambiennes entre janvier et juin 2011 ...... 91 Tableau 15 - Navires de pêche par nationalité autorisés à pêcher en eaux gambiennes entre juillet et décembre 2011 ...... 91 Tableau 16 – Navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux de Guinée-Bissau entre 1990-1997 et 2000- 2003 ...... 95 Tableau 17 -Détermination des risques de pêches INN par type de pêcherie ...... 98

Liste des figures

Figure 1 – Zones Économiques Exclusives en Afrique de l’Ouest ...... 20 Figure 2 - La ZEE de la République de Guinée...... 97 Figure 3 - Organigramme du CNSP selon le Décret de 1995...... 100 Figure 4 - Exclusive Economic Zone of The Gambia ...... 107

Taux de change Taux INFOR-EURO de novembre 2013

1 EUR équivaut à 1,3755 USD

Nota Bene

Seules les sections 1, 2, 3, 5.2, 6 et l’annexe 7.6 sont traduites en anglais (version anglaise disponible sous une autre version du RTF). L’annexe 7.7 n’existe qu’en français et l’annexe 7.8 n’existe qu’en anglais.

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1 Résumé exécutif 1.1 Objet L’objectif spécifique de ce projet concerne la promotion de la mise en œuvre des Mesures de l’Etat du Port (MEP) dans les pays membres de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP), à savoir : le Cap-Vert, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, la Mauritanie, la Gambie, le Sénégal et la Sierra Leone, dans le contexte de la sous région ouest-africaine. Le projet a été mis en œuvre en collaboration avec le Programme Régional des Pêches pour l’Afrique de l’Ouest (PRAO) de la CSRP, afin de compléter l’action déjà initiée de développement du Guide opérationnel pour l’application des MEP, conçu pour les autorités portuaires, les inspecteurs et les agents de surveillance des pays membres de la CSRP.

Trois résultats principaux étaient attendus du projet :

(i) Evaluation du contexte sous régional pour mieux saisir la portée de l’accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du Port dans les pays membres de la CSRP et l’intérêt de ces pays à y adhérer (section Erreur ! Source du renvoi introuvable. et annexe 7.6) ; (ii) Revue et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs existants au regard de l’application des mesures du ressort de l’Etat du Port en Gambie et en Guinée (annexes 7.7 et 7.8) ; (iii) Sensibilisation et la vulgarisation de l’accord sur les MEP et du guide d’application de ces MEP dans les pays de la CSRP, à travers l’organisation d’ateliers nationaux (annexes 7.11, 7.12, 7.13 et 7.14).

Les principaux problèmes identifiés par les experts dans la sous région en matière de MEP sont les suivants :

a) Manque de coordination entre les différentes institutions nationales impliquées dans l’application des MEP et la lutte à la pêche Illicite, Non reportée et Non réglementée (INN) ; b) Difficultés dans le partage de données et informations concernant la pêche industrielle, surtout entre différentes institutions nationales ce qui ne permet pas de faire les vérifications nécessaires ; c) Absence ou la récente introduction de procédures spécifiques pour l’entrée au port des navires de pêche et difficultés dans l’évaluation des risques, liés à l’exercice de la pêche INN par les navires étrangers, au moment de délivrer les autorisations de pêche dans les eaux des pays membres de la CSRP ou d’autoriser leur entrée dans les ports ; d) Besoins de personnel, d’équipements et de moyens, ainsi que de formation des cadres, des inspecteurs et des observateurs en matière de MEP et de lutte à la pêche INN ; e) Carence d’infrastructures de froid permettant le débarquement des captures dans les ports industriels et les débarcadères de pêche artisanale.

1.2 Méthodologie and calendrier Le projet a adopté une approche participative qui s’est déroulée en deux phases entre juin et octobre 2013, afin d’assurer que les résultats répondent aux objectifs spécifiques, ainsi qu’aux besoins réels du secteur et aux priorités du gouvernement. La première phase prévoyait la visite des deux Experts Principaux (EP) aux six pays membres de la CSRP, avec l’exception de la Guinée Bissau, entre juin et juillet 2013. Les EP ont tenu de nombreux entretiens avec la CSRP et dans chaque pays, avec les autorités compétentes et les autres institutions impliquées dans la gestion des ressources halieutiques. Après la mission, des conclusions et recommandations préliminaires ont été élaborées, ainsi que la méthodologie pour les ateliers de restitution de la seconde phase.

Dans la seconde phase, le programme des ateliers prévoyait la participation de 15 personnes en moyenne par pays et visait à la vulgarisation des MEP au niveau sous régional. Une centaine de personnes ont participé aux six ateliers. Chaque groupe de participants a réalisé des séances de discussion avec l’appui de méthodologies basées sur l’évaluation de contexte des MEP dans les pays membre de la CSRP. Pour la Gambie et la Guinée, une étude plus détaillée a été préparée, relativement au cadre juridique et institutionnel des MEP. Il n’a

Projet finance par l’Union Européenne pg. 8 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) malheureusement pas été possible de réaliser l’évaluation de contexte des MEP en Guinée Bissau pour cause de carence d’information1.

1.3 Résumé des résultats 1.3.1 Sénégal  Dakar est le port utilisé par les navires étrangers de pêche opérant dans les eaux sénégalaises ;  La valeur des captures par les navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises était sous-estimée ;  L’Accord de la FAO de 2009 sur les MEP (AMEP) et la Convention CMA de 2012 de la CSRP n’ont pas été ratifiés ni mis en œuvre par le Sénégal ;  Le Guide opérationnel pour la mise en œuvre des MEP préparé par la CSRP dans le cadre du PRAO n’a pas encore été appliqué ;  Le Code des pêches (Loi n° 32 de 1998) ne prévoit pas un système de notification préalable d’entrée au port de Dakar pour les navires de pêche ;  Les informations concernant la notification d’entrée au port de navires de pêche, effectuée dans le cadre des procédures de Contrôle de l’Etat du Port (CEP) de l’OMI, ne sont pas partagées avec la Direction des Pêches Maritimes (DPM) ;  Un système d’évaluation des risques, comprenant l’élaboration des données, ainsi que la vérification des données sur les captures avec le manifeste d’entrée, les rapports des observateurs et les données SCS, devrait être établi ;  La formation des inspecteurs devrait être révisée à la lumière de l’AMEP de 2009 et du Guide PRAO de 2012 ;  L’informatisation des systèmes d’information permettrait des économies de temps et de ressources.

1.3.2 Sierra Leone  Freetown est le port utilisé par les navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux de la Sierra Leone ;  Le Décret sur la gestion et le développement des pêches de 1994 et le Règlement des pêches de 1995, actuellement en cours de révision dans le cadre du NEPAD, prévoient la notification préalable des navires de pêche étrangers avant leur entrée dans la ZEE ou au port. Il n’existe de pas de système opérationnel de notification préalable pour les navires de pêche étrangers ;  La Sierra Leone a accepté le Mémorandum d’Entente (MoU – Memorandum of Understanding) d’ sur le CEP de l’OMI ; néanmoins, il ne semble pas que toutes les conditions du MoU soient remplies, et il n’y a pas de système de partage de l’information entre l’autorité portuaire et le Ministère des pêches ;  En 2011, le coût évalué de la pêche INN dans le pays était au-delà des 23 millions d’EUR ;  La valeur des redevances des licences à elles seules en 2013, à ce jour, a été calculée autour de 1,13 millions d’EUR ;  Les ressources humaines sont disponibles mais elles ne sont pas suffisamment formées, ni équipées ;  Des inspecteurs sont mobilisés pour les inspections au port et en mer. Le navire patrouilleur des pêches « Isle of Man » réalise des patrouilles de 2-3 jours en mer jusqu’à 25 milles de la côte ;  Les observateurs scientifiques sont payés indirectement par les opérateurs ;  Les liens avec les pays voisins pour le partage de l’information sont insuffisants.

1.3.3 Cap-Vert  La législation nationale prévoit des mesures SCS concernant les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux du Cap-Vert (Decreto-Lei No. 53 de 2005). Les navires étrangers peuvent pêcher dans les eaux du Cap-Vert dans le cadre d’accords internationaux publics ou privés ;

1 Les TdR ne prévoyaient pas de visite des EP en Guinée Bissau.

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 Les accords existants ont été stipulés avec des navires japonais et chinois pêchant sur la base de conventions privées ;  La valeur de l’Accord de Partenariat des Pêches (APP) de l’UE est de 435 000 EUR par an, sur 3 ans ;  Il existe des accords de réciprocité avec la Mauritanie et le Sénégal ;  La Convention CMA de 2012, ainsi que l’AMEP de 2009 doivent encore être ratifiés et mis en œuvre ;  Les navires étrangers de pêche autorisés à pêcher dans les eaux cap-verdiennes ne sont pas obligés par la licence à débarquer ou transborder leurs captures dans les ports du Cap-Vert ;  La législation cap-verdienne (Portaria No. 48 de 2009) prévoit la notification préalable comme condition d’utilisation des ports nationaux par les navires étrangers ;  Le Cap-Vert a signé le MoU d’Abuja sur les CEP de l’OMI et a mis en œuvre un guichet unique de notification géré par l’ENAPOR (JUP, Janela Unica Portuaria), qui partage l’information avec le Département des pêches, la Garde-côtes, la Douane, la Police Maritime et les agents des navires ;  Il existe un système de contrôle pour les inspections des navires étrangers dont les procédures sont établies par la loi et ses textes d’application concernant la gestion des pêches ;  La Garde-côtes préside un Centre Conjoint de Coordination Maritime qui reçoit et élabore l’information SCS concernant les navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux du Cap-Vert ;  Des économies de ressources pourraient être obtenues en mettant en œuvre l’AMEP de 2009 à travers l’introduction d’un système d’évaluation des risques et de l’informatique.

1.3.4 Mauritanie  Nouadhibou est le port principal utilisé par les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux mauritaniennes ;  La Mauritanie exporte 80 000 tonnes de produits de pêche vers l’UE et le Japon chaque année ;  5 millions d’EUR sont payés en amendes aux autorités mauritaniennes pour les infractions liées à la pêche ;  L’Europe pêche en Mauritanie dans le cadre d’un APP depuis plusieurs années. Le protocole actuel vaut 140 millions d’EUR sur deux ans, plus les licences ;  Des navires chinois, japonais et russes pêchent également dans les eaux mauritaniennes dans le cadre de différents accords ;  L’accord entre les ministères mauritaniens et la compagnie chinoise Poly-HonDone vaut 100 000 USD sur 25 ans, plus les licences ;  L’accord entre le MPEM et l’Association japonaise des coopératives de pêcheurs vaut 5 000 USD par navire par mois, sur 36 mois ;  L’évaluation des risques au cours des procédures d’octroi des licences est surtout basé sur les inspections de routine et sur la documentation requise pour la demande ;  La notification préalable d’entrée au port n’est pas prévue spécifiquement dans la législation mauritanienne et n’est pas intégrée dans la procédure prévue par le MoU d’Abuja sur le CEP de l’OMI ;  Le Code des pêches (Loi n° 25 de 2000) ne prévoit pas de MEP spécifiques pour la pêche ;  Une base de données statistiques est en cours de développement, et l’échange de l’information ainsi que la vérification des données doivent être encouragées au sein du MPEM et parmi les autorités impliquées dans les contrôles portuaires ;  Afin de faciliter la mise en œuvre de l’AMEP, la capacité du port industriel de pêche doit être développée et la communication et la coordination en matière de SCS doivent être améliorées ;  La formation et l’équipement des inspecteurs doivent être revus.

1.3.5 Guinée  Le port principal utilisé par les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux guinéennes sont le port commercial de Conakry et le port minier de Kamsar ;  Il existe des systèmes administratifs parfois complexes pour la gestion des pêches et l’application du suivi et du contrôle des navires de pêche ;  Les inspecteurs manquent de formation et d’un équipement adéquat ;

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 Des navires chinois, sud-coréens et battant pavillon d’un certain nombre de pays européens pêchent dans les eaux Guinéennes dans le cadre d’accords d’affrètement avec des compagnies guinéennes et temporairement enregistrés en Guinée ;  Le seul accord de pêche actuellement en vigueur est l’accord avec la Chine concernant 21 navires ;  Il n’existe pas de protocole à l’APP en vigueur avec l’UE et aucune compagnie n’est agréée à l’export des produits de pêche vers le marché européen ;  La Guinée est actuellement « prélistée » comme pays non-coopérant dans la lutte contre la pêche INN ;  Les navires étrangers de pêche sont autorisés à pêcher dans les eaux guinéennes avec une licence octroyée dans le cadre d’un accord ou autre arrangement entre la République de Guinée et l’Etat du pavillon ;  Il n’existe pas de système officiel de notification de l’entrée au port aux fins de l’AMEP. Toute information reçue par les autorités portuaires n’est pas toujours transmise aux autorités de gestion des pêches à cause d’un vide dans la loi nationale, qui ne prévoit pas de mesure spécifique pour l’entrée au port des navires de pêche ;  Les autorités vérifient les données SSN/VMS, journal de bord, journal de pêche et rapport des observateurs, mais aucun système d’évaluation des risques n’est en place pour l’autorisation d’entrée au port ou avant les inspections ;  On constate le besoin de renforcer le cadre administratif des pêches, ainsi que la coordination entre les autorités compétentes ;  Le cadre juridique existant, y compris le Code des pêches maritimes (Loi n° 13 de 1995), et le système de formation du personnel SCS doivent être revus pour prendre en compte l’AMEP de 2009.

1.3.6 Gambie  Banjul est le port principalement utilisé par les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux gambiennes ; cependant, on reporte que la plus part du poisson pêche en Gambie est débarquée au port de Dakar (Mole 10) ;  La Gambie a ratifié la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM) mais pas l’Accord de l’ONU sur les stocks chevauchants ni l’Accord de la FAO sur la responsabilité de l’Etat du pavillon dans la pêche en haute mer. Le pays a accepté le MoU d’Abuja sur le CEP de l’IMP, mais n’est pas membre de la CICTA ;  Un protocole d’application de l’accord de 1982 avec le Sénégal sur la pêche maritime est actuellement en vigueur (2010). Aucun protocole à l’APP de l’UE n’est en vigueur ;  Le Département des pêches comprend une Unité d’inspection des pêches et une Unité SCS à des fins de surveillance des eaux nationales. L’Unité MCS collabore avec la Marine gambienne (Ministère de la défense) qui est responsable de l’application de la loi et des patrouilles de pêche ;  L’Autorité Portuaire Gambienne (GPA) est chargée d’octroyer les autorisations d’entrée au port ;  Le cadre légal national prévoit la gestion et la conservation des ressources halieutiques en Gambie (Loi des pêches de 2007 et ses textes d’application) ;  En 2011, 28 navires étrangers étaient autorisés à pêcher dans les eaux gambiennes ;  Les infrastructures portuaires sont limitées et les navires débarquent ailleurs ; cependant, un nouveau quai (jetée des pêches) financé par la BAD devrait ouvrir des opportunités pour le secteur de la pêche en Gambie ;  Les recommandations comprennent l’utilisation effective des ports par les navires étrangers, une meilleure coordination et communication entre les institutions, la collecte et l’échange de données et informations électroniques, la formation du personnel SCS et la ratification des accords internationaux pertinents, ainsi que leur mise en œuvre.

1.3.7 Recommandations générales Cinq recommandations principales ressortent de ce rapport pour la mise en œuvre des MEP dans la CSRP :

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1. Notification préalable et évaluation des risques : une procédure spécifique pour l’entrée au port des navires de pêche doit être introduite pour assurer une analyse et une évaluation des risques adéquate ;

2. Une feuille de route pour l’application des MEP : le gouvernement devrait adopter une planification de la politique et de la stratégie pour le SCS ; la feuille de route doit indiquer les besoins en matière d’information, d’informatique et de formation ;

3. Utilisation et partage de l’information : le partage de l’information et de l’expertise peut être efficace lorsque les départements et les pays se coordonnent et communiquent, même sur la base de documents sur support papier ; l’adoption d’un protocole pour l’échange d’information entre institutions et pays est recommandée ;

4. Vérification des données et mise en place de systèmes informatiques : une procédure d’enregistrement et de déclaration des captures devrait être définie et des systèmes d’enregistrement et de déclaration électronique devraient être adoptés ; le croisement des informations et l’utilisation efficace des rapports d’inspection amélioreraient significativement le suivi, le contrôle et la surveillance ;

5. Exigences de formation et capacité : les pays doivent identifier les besoins en matière de formation et de moyens pour l’application des normes.

Des recommandations spécifiques ont été faites par les participants des ateliers lors des exercices en groupe. Celles-ci sont reportées à la section 6 et à l’annexe 7.13 du présent rapport.

2 Introduction Le présent projet s’inscrit dans le cadre du Programme ACP Fish II financé par l’Union Européenne (UE), l’objectif global du programme étant de contribuer à la gestion durable et équitable des pêcheries dans un but de réduction de la pauvreté et d’amélioration de la sécurité alimentaire dans les pays ACP. L’objectif particulier du projet est de favoriser la mise en œuvre des Mesures du ressort de l’Etat du Port (MEP) dans les pays membres de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP) en tenant compte du contexte de la sous région ouest- africaine. Ce projet a été exécuté en coordination avec le Programme Régional des Pêches pour l’Afrique de l’Ouest (PRAO) de la CSRP, dont il complète l’action déjà initiée portant sur le développement du Guide opérationnel pour la mise en œuvre des MEP à l’intention des autorités portuaires, des inspecteurs et contrôleurs des Etats membres de la CSRP.

Trois sont les principaux résultats espérés du projet : (i) l’évaluation du contexte sous régional pour mieux saisir la portée de l’Accord de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) de 2009 sur les MEP dans les pays membres de la CSRP et l’intérêt de ces pays à y adhérer (chapitre 5.3 et annexe 7.6) ; (ii) la revue et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs existants en en Guinée et en Gambie au regard de l’application des MEP (respectivement aux annexes 7.7 et 7.8) ; (iii) la sensibilisation et la vulgarisation de l’Accord de 2009 et du Guide d’application du PRAO, à travers l’organisation d’ateliers nationaux (programme, méthodologie, résultats et participants, respectivement aux annexes 7.11, 7.12, 7.13 et 7.14). Afin de prendre en compte les spécificités de la région, une attention particulière sera portée à l’application de la Convention sur les Conditions Minimales d’Accès et d’exploitation des ressources halieutiques (Convention CMA) de la CSRP, modifiée en 2012.

L’analyse qui suit a permis d’identifier les principaux problèmes de la sous région dans le domaine des MEP :

f) Manque de coordination entre les différentes institutions nationales impliquées dans l’application des MEP et la lutte à la pêche Illicite, Non reportée et Non réglementée (INN) ; g) Difficultés dans le partage de données et informations concernant la pêche industrielle, surtout entre différentes institutions nationales ce qui ne permet pas de faire les vérifications nécessaires ; h) Absence ou la récente introduction de procédures spécifiques pour l’entrée au port des navires de pêche et difficultés dans l’évaluation des risques, liés à l’exercice de la pêche INN par les navires

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étrangers, au moment de délivrer les autorisations de pêche dans les eaux des pays membres de la CSRP ou d’autoriser leur entrée dans les ports ; i) Besoins de personnel, d’équipements et de moyens, ainsi que de formation des cadres, des inspecteurs et des observateurs en matière de MEP et de lutte à la pêche INN ; j) Carence d’infrastructures de froid permettant le débarquement des captures dans les ports industriels et les débarcadères de pêche artisanale.

Une conséquence de ce dernier aspect est que les navires étrangers ne débarquent pas leurs prises dans les ports désignés et effectuent généralement soit des transbordements en rade soit des débarquements en container avec réembarquement immédiat sur cargo, ce qui ne permet pas la réalisation d’inspections efficaces.

L’existence d’un Guide opérationnel pour l’application des MEP et d’un programme de formation du PRAO indique qu’un travail d’évaluation du contexte sous régional a été déjà entamé. En outre, les études réalisées par la FAO en 2008 au Sénégal et en Mauritanie sur la mise en œuvre des MEP dans ces deux pays fournissent une base importante pour la réalisation des ateliers nationaux prévus dans le cadre du projet. On remarque, enfin, que la Convention CMA de la CSRP, révisée en 2012, incorpore un certain nombre de MEP dans ses dispositions. A ce sujet, on signale pour le cas de la Guinée, l’étude COFAD (Consultants for Fishery, Aquaculture, and Regional Development) de 2013 sur la mise en œuvre de la Convention CMA de 2012 dans la législation nationale.

3 Approche du projet Le projet a adopté une approche participative afin d’assurer que les résultats répondent aux besoins réels du secteur, ainsi qu’aux priorités du gouvernement. Les experts ont bénéficié de l’appui du secrétariat permanent de la CSRP, des membres du comité de coordination de la CSRP dans chaque pays, de l’Unité de Facilitation Régionale pour l’Afrique de l’Ouest (UFR-AO), ainsi que du Point Focal ACP Fish II dans chaque pays.

La méthodologie utilisée pour la première phase a été la suivante :  Visite des six pays membres de la CSRP, à l’exception de la Guinée Bissau du 17 juin au 6 juillet 2013 ;  Réunion d’encadrement avec la CSRP et UFR du Programme ACP Fish II (annexe 7.9) ;  Communication officielle aux pays membres de la part de la CSRP ;  Elaboration d’une méthodologie de travail pour la première phase du projet (annexe 7.10) ;  Proposition d’un programme de mission pour chacun des pays (annexe 7.2.1) ;  Tenue des entretiens avec les principales autorités compétentes dans chacun des pays (annexe 7.2.2) ;  Elaboration et validation du rapport préliminaire ;  Récolte de la documentation nécessaire pour l’élaboration du rapport intermédiaire (annexe 7.4) ;  Elaboration et validation du rapport intermédiaire (composé des résultats techniques présentés au chapitre 5.3 et aux annexes 7.6, 7.7 et 7.8)

Par la suite, les activités suivantes ont été mises en œuvre pendant la phase 2 :  Réalisation des ateliers nationaux sur les mesures du ressort de l’Etat du port (recommandations et liste des participants aux annexes 7.13 et 7.14) ;  Elaboration et validation du rapport technique final.

La première mission de l’Expert Principal (EP) 1 s’est déroulée du 17 juin au 6 juillet 2013 et la mission de l’EP2 s’est déroulée du 17 au 30 juin 2013. Les dates de la deuxième mission ont été du 11 au 31 août 2013. Ces dates ont été validées par la CSRP lors de la réunion d’encadrement tenue à Dakar (annexe 7.9). Les dates des ateliers nationaux sont indiquées ci-dessous :

 Gambie (Banjul) : 12-13-14 août 2013 ;  Sénégal (Dakar) : 16-17 août 2013 ;  Sierra Leone (Freetown) : 19-20 août 2013 ;  Cap-Vert (Mindelo) : 22-23 août 2013 (reporté aux 28-29 octobre 2013) ;

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 Mauritanie (Nouadhibou) : 26-27 août 2013 ;  Guinée (Conakry) : 29-30-31 août 2013.

Le programme proposé des ateliers est reporté à l’annexe 7.11. Des groupes de travail sur des sujets différents étaient prévus chaque jour selon la méthodologie présentée à l’annexe 7.12. Les ateliers, qui prévoyaient la participation de 15 personnes dans chaque pays, avaient pour objectif de vulgariser les MEP au niveau de la sous région. Des recommandations ont été élaborées avec l’appui des groupes de travail (annexe 7.13). La méthodologie est basée sur l’évaluation de contexte des MEP dans les pays membres de la CSRP présentée au chapitre 5.3 du présent rapport. L’évaluation se présente en 3 parties, la première concernant les aspects sous régionaux et une synthèse par pays, la deuxième présentant l’analyse détaillée par pays et la troisième contenant, pour la Gambie et la Guinée, une étude plus approfondie sur le cadre institutionnel et juridique des MEP.

4 Commentaires sur les Termes de Référence Les TdR du présent projet sont très ambitieux, car ils prévoient très peu de temps pour la réalisation d’un projet comprenant 6 pays de la sous région. Cependant, la collaboration active et la flexibilité des participants, ainsi que la coopération des autorités nationales, nous ont permis de collecter les informations nécessaires, réaliser les activités et atteindre les objectifs préfixés : le contexte sous régional et national des MEP a été évalué, le cadre légal et administratif des MEP de Guinée et Gambie a été analysé, et 97 participants de 6 pays ont été sensibilisés en 14 jours d’ateliers. Les résultats de l’analyse de contexte (régional et par pays) sont présentés dans le rapport au chapitre 5.3 et aux annexes 7.6, 7.7 et 7.8. Les recommandations des ateliers sont reportées au chapitre 5.3.5 et à l’annexe 7.13 sur la base de la méthodologie des ateliers (annexe 7.12). Le programme des ateliers est présenté à l’annexe 7.11 et les participants sont listés à l’annexe 7.14.

5 Organisation et méthodologie 5.1 Mise en œuvre des Termes de Référence Termes de référence (activités spécifiques) Mise en œuvre des activités par les EP Phase 1 1 Réaliser un briefing avec l’Unité de gestion du Briefing avec le CR à Dakar lors de la première Programme (CU et Unité de Facilitation mission des EP, en occasion de la réunion du CSP Régionale), la CSRP et le PRAO au début de la du projet. La réunion s’est tenue dans la salle de la mission ; CSRP en présence du PRAO et du projet UE SCS. 2 Effectuer une revue documentaire comprenant La revue documentaire a été effectuée par les EP sur notamment le texte de l’accord sur les mesures la base des documents récoltés sur place lors des du ressort de l’Etat du Port, le Guide missions et sur Internet. d’application des Mesures du ressort de l’Etat du Port et toute autre documentation pertinente ; 3 Visiter les 6 pays concernés pour effectuer la Suite au briefing à Dakar, l’EP1 a visité la Mauritanie, collecte et l’analyse des informations pertinentes la Guinée et la Gambie et l’EP2 a réalisé sa mission dans ces pays ; au Sénégal, en Sierra Leone et au Cap-Vert. Les visites prévues étaient ponctuelles (courte durée) et ont permis de prendre un contact sommaires avec les autorités et les acteurs. 4 Effectuer lors de la visite des pays, la revue et Les résultats de l’analyse des cadres juridiques et l’évaluation des cadres juridiques et institutionnels de la Guinée et de la Gambie sont administratifs de la Gambie et de la Guinée au présentés dans le rapport aux annexes 7.7 et 7.8. Le regard de l’application des mesures du ressort chapitre 5.3 contient l’évaluation de contexte sous de l’Etat du Port ; régional et les chapitres 7.6.5 (Guinée) et 7.6.6 (Gambie) présentent l’analyse de contexte national par pays (annexe 7.6). 5 Elaborer la méthodologie à suivre pour les La méthodologie des ateliers (annexe 7.12) a été

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Termes de référence (activités spécifiques) Mise en œuvre des activités par les EP ateliers nationaux de sensibilisation et de présentée dans le rapport intermédiaire du projet. Les vulgarisation des Mesures du ressort de l’Etat ateliers prévoyaient un travail en groupe dans chaque du Port ; pays autour de trois exercices de discussion et réflexion : 1. le contenu de l’AMEP, 2. le régime national des MEP et 3. le rôle de la CSRP dans la mise en œuvre des MEP. 6 Elaborer le rapport portant sur l’analyse du Les résultats de l’analyse de contexte (régional et par contexte sous régional de mise en œuvre de pays) sont présentés dans le rapport au chapitre 5.3 l’accord sur les mesures de l’Etat du Port et et aux annexes 7.6. l’évaluation des cadres juridiques et Les annexes 7.7 et 7.8 présentent l’analyse du cadre administratifs existants au regard de l’application juridique et institutionnel, respectivement en Guinée des mesures et en Gambie. Phase 2 7 Préparer en étroite relation avec la CSRP et Un total de 97 personnes issues de différentes avec l’Unité de gestion du Programme (CU et/ou institutions nationales ont participé aux ateliers l’Unité de Facilitation Régionale) les ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation des nationaux de sensibilisation et de vulgarisation. MEP : Ces ateliers nationaux, d’une durée de 2 jours, - 15 à Banjul, Gambie (3 jours – 12-14 août) regrouperont un nombre indicatif de 15 - 11 à Dakar, Sénégal (2 jours – 16-17 août) participants issus des autorités portuaires, des - 15 à Freetown, Sierra Leone (2 jours – 19-20 août) administrations chargées du SCS, de la gestion - 20 à Nouadhibou, Mauritanie (2 jours – 26-27 août) des pêches, des douanes, du commerce, des - 24 à Conakry, Guinée (3 jours – 29-31 août) affaires étrangères ainsi que des organisations - 12 à Mindelo, Cap-Vert (2 jours – 28-29 octobre) professionnelles. Le consultant sera chargé de Ont également participé aux ateliers les l’organisation et de la logistique des ateliers (la représentants de la CSRP, du PRAO et du projet sous-traitance est permise pour cette activité) ; SCS de l’UE, ainsi que le CR ACP Fish II. 8 Conduire et animer les ateliers nationaux de Les EP ont participé à tous les ateliers, en faisant des sensibilisation et de vulgarisation ; présentations sur l’AMEP, sur la pêche INN, sur les résultats de l’analyse de contexte régionale et nationale. Les EP étaient également présents comme personnes-ressource lors des travaux en groupe. Cependant, ces derniers ont été entièrement menés par les participants. 9 Préparer un rapport d’atelier. Les six ateliers nationaux ont abouti à de nombreuses recommandations concernant les trois sujets abordés dans les exercices en groupe (AMEP, législation nationale et CSRP). Ces recommandations sont reportées au chapitre 5.3.5 et à l’annexe 7.13. Le programme des ateliers est présenté à l’annexe 7.11 et les participants sont listés à l’annexe 7.14.

5.2 Activités de communication Afin de donner de la visibilité à l’événement, une banderole dans la langue du pays a été placée à l’entrée de la salle de l’atelier et dans la salle de cours.

Le chargé de la communication de chaque ministère a convié la presse écrite et radiophonique et audiovisuelle, à l’ouverture officielle de l’événement. Des articles ont été publiés dans la presse locale, des interviews radio et des services télé.

A la fin de chaque atelier, les autorités nationales, appuyées par les EP, ont procédé à la remise des certificats de participation. Les présentations et documents de support de l’activité ont été remis en version électronique et

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certains documents ont été imprimés et distribués lors de chaque atelier, dans une pochette portant, de manière générale, les logos du projet.

5.3 Présentation des résultats techniques et détails de la mission 5.3.1 Evaluation du contexte sous régional des MEP 5.3.1.1 Contexte de la CSRP Tous les Etats membres de la CSRP ont ratifié la Convention de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur le Droit de la mer de 1982 mais seul la Guinée et le Sénégal ont ratifié l’Accord ONU sur les Stocks Chevauchants de 1995. L’Accord FAO sur l’Etat du Pavillon de 19932 a été ratifié uniquement par le Cap Vert et le Sénégal. Tous sont membres de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (CICTA) sauf la Gambie et la Guinée Bissau. En ce qui concerne plus particulièrement les mesures portuaires, tous les pays membres, sauf la Guinée Bissau, participent au Mémorandum d’Entente (MoU, Memorandum of Understanding) de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) signé à Abuja en 1999, mais aucun n’a encore ratifié l’Accord de la FAO sur les MEP de 2009. Seule la Sierra Leone a signé cet accord qui entrera en vigueur 30 jours après la 25ème ratification. A l’heure actuelle, il a été ratifié par 8 Etats dont l’UE qui est membre de la FAO. Le tableau ci-dessous indique les conventions ratifiées par les Etats membres de la CSRP.

Tableau 1 - Etat de ratification des principaux accords internationaux concernant la lutte contre la pêche INN et les mesures du ressort de l’Etat du port ONU Stocks Membre ONU Droit de FAO Etat du MoU Abuja sur FAO Etat du Pays chevauchants, CICTA la mer, 1982 pavillon, 1993 les ports, 1999 port, 2009 1995 (pas en vigueur) Cap-Vert X X Signataire3 X Gambie X X Guinée X X X X Guinée Bissau X Mauritanie X Signataire Signataire4 X Sénégal X X X X X Sierra Leone X X Signataire X

Dans le cadre de la CSRP, trois accords principaux ont été ratifiés en matière de pêche, à savoir la Convention sur la coopération sous régionale dans l'exercice du droit de poursuite (1993), le Protocole relatif aux modalités pratiques de coordination des opérations de surveillance dans les Etats membres de la CSRP (1993) et la Convention relative à la détermination des conditions d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques à l'intérieur des zones maritimes sous juridiction des Etats membres de la CSRP (révisée en 2012)5. Cette dernière convention prévoit d’importantes dispositions concernant la mise en œuvre des politiques nationales et des plans de gestion des pêches, ainsi que sur l’adoption de plans d’aménagement concertés pour l’exploitation des stocks partagés.

Les nouvelles dispositions de la Convention CMA de 2012 visent, entre autres, le contrôle des navires de pêche industrielle dans les eaux de la CSRP. La pêche dans les eaux sous juridiction des Etats membres est

2 Accord FAO visant à favoriser le respect par les navires de pêche en haute mer des mesures internationales de conservation et de gestion, 1993. 3 Selon l’information disponible sur le site web du Mémorandum d’entente d’Abuja vu le 23 juillet 2013. Le Cap-Vert a signé le MoU mais n’a pas déposé la lettre d’acceptation pour devenir membre. Par ailleurs, les procédures du MoU sont généralement appliquées au Cap-Vert. 4 Selon l’information disponible sur le site web du Mémorandum d’entente d’Abuja vu le 23 juillet 2013. La Mauritanie a signé le MoU mais n’a pas déposé la lettre d’acceptation pour devenir membre. Par ailleurs, les procédures du MoU sont généralement appliquées en Mauritanie. 5 La convention a été signée le 8 juin 2012 par tous les Etats membres et est entrée en vigueur 100 jours après la signature, selon la disposition de l’art. 40. Cependant, certains pays comme le Cap-Vert et la Mauritanie considèrent que l’accord ne sera contraignant pour eux que suite à ratification du parlement.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 16 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) subordonnée à l’obtention d’une autorisation délivrée par l’Etat membre concerné. La pêche par les navires des pays tiers est soumise à autorisation dans le cadre d’un accord ou autre arrangement. La CMA prévoit en outre les obligations d’embarquement d’observateurs à bord, de débarquement des captures dans les ports désignés et de port de balise de détection (VMS). Le transbordement en mer est interdit. Elle renforce la collecte et l’échange de données et d’informations pour lutter contre la pêche illicite (protocole d’application prévu). Les Etats membres tiennent un registre des navires autorisés à pêcher dans leurs eaux et communiquent régulièrement la liste des navires à la CSRP. Des protocoles sont également prévus sur les aires marines protégées, l’accès à la pêche artisanale et les engins de pêche.

La nouvelle Convention CMA prévoit l’adoption de MEP au niveau national dans la lutte contre la pêche INN : 1. obligation générale de débarquer les captures dans les ports du pays ayant délivré la licence (art. 4) ; 2. coopération et actions conjointes en matière de surveillance et police des pêches (art. 25) ; 3. désignation des ports habilités à recevoir les navires de pêche des Etats tiers (art. 26) ; 4. notification préalable de l’entrée au port pour les navires de pêche et pour les navires exerçant des activités connexes (art. 27 et 28) ; 5. refus d’entrée au port et d’utilisation des infrastructures portuaires (débarquement/ transbordement) aux navires de pêche INN et confiscation des captures (art. 29) ; 6. autorisation de pêche en dehors des eaux de l’Etat du pavillon (art. 30) – Accord de l’Etat du Pavillon de 1993 pour la Haute Mer.

Des activités conjointes de surveillance sont réalisées à travers le Département Suivi, Contrôle et Surveillance de l’Aménagement des Pêches (anciennement, appelé Unité de Coordination des Opérations de Surveillance – UCOS). Les opérations de type A concernent les pays du sud de la CSRP (Guinée, Guinée Bissau et Sierra Leone), celles de type B concernent le centre de la région (Gambie, Sénégal et Guinée Bissau) et celles de type C concernent le nord (Cap-Vert, Mauritanie et Sénégal). Des moyens maritimes des trois pays participants sont mis à la disposition de l’opération et un accord régit la mise en œuvre des activités de surveillance. Avant l’opération, les pays communiquent à la CSRP la liste des navires autorisés à pêcher dans leurs eaux. Chaque opération a une durée de 3-5 jours en moyenne et fait l’objet d’un contrat d’entente entre les pays concernés et la CSRP. Depuis 2011, six opérations ont été réalisées selon le Tableau 2 ci-dessous.

Tableau 2 - Résultats des opérations conjointes de surveillance de la CSRP depuis 2011 Nom de l’opération Type d’opération Nombre d’arraisonnements Nombre d’inspections Octopus A 6 28 Ba Pathé C 4 19 dont 04 pirogues Sardinella B 0 21 Scorpion A 6 40 Chacal B 0 27 Panthère A 2 17 Total - 18 152

Le Projet de Convention sur le Suivi, Contrôle et Surveillance (SCS) des pêches (2013), en cours d’élaboration dans le cadre du Projet UE en matière de SCS dans la CSRP mis en œuvre par GOPA Worldwide Consultants, contient des dispositions concernant la conduite des inspections portuaires (art. 11), l’utilisation des ports des Etats membres (art. 15), les mesures prises suite à une inspection (art. 16) et les infractions à prévoir dans la législation nationale (art. 18). Il faudra assurer la cohérence de ces dispositions avec l’art. 11 PSMA et l’art. 29 CMA pour l’utilisation des ports et les mesures post-inspections et avec l’art. 31 CMA concernant les infractions.

Parmi les autres organismes de coopération en matière de pêche de la sous région, on trouve la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l'Océan Atlantique (COMHAFAT), la CICTA, le Comité des Pêches pour l’Atlantique Centre-Est (COPACE), l’Accord de Gestion et de Coopération (de la zone commune) entre le Sénégal et la Guinée-Bissau (AGC) et les accords bilatéraux en matière de pêche entre le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau et autres. Les pays de la CSRP sont également membres de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA).

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On signale enfin la Recommandation nº 12-07 concernant un système CICTA de normes minimales pour l’inspection au port (en vigueur depuis le 10 juin 2013), contenant des dispositions sur la désignation des ports accessibles aux navires de pêche étrangers, la notification préalable d’entrée au port avec un délai de 72 heures, les inspections portuaires, les procédures normales d’inspection et les mesures à prendre en cas d’infraction apparente.

5.3.1.2 Que sont les mesures du ressort de l’Etat du port ? Le contrôle par l’État du port a été introduit à l’article 23 de l’Accord des Nations Unies sur les stocks halieutiques de 1995, par lequel les États du port ont acquis le droit et le devoir de prendre des mesures pour mettre en œuvre des mesures de gestion et de conservation régionales et mondiales. Les États du port peuvent effectuer des inspections et adopter des règles pour interdire le débarquement et le transbordement de captures effectués à l’encontre du droit international. Une obligation d’ordre général pour les États du port de prendre des mesures pour une pêche responsable et pour assister les États pavillon dans l’identification des navires non-respectueux des normes a de même été introduite en 1995 par le Code de conduite sur les pratiques de pêche responsables (Section 8.3).

L’application des mesures par l’État du port a été ultérieurement détaillée par le Plan d’Action International visant à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée en 2001 (PAI-INN). Ce plan a été basé sur les résultats du Groupe de travail conjoint de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) et de la FAO sur la pêche Illicite, Non déclarée et Non réglementée (INN), qui a développé une liste de critères pour l’inspection des navires de pêche par les États du port (FAO, 2001a). Un principe important introduit par le PAI- INN est l’applicabilité de mesures comme la prohibition de débarquement ou de transbordement de captures lorsqu’il existe des soupçons de pratiques de pêche INN concernant des navires pêchant dans une zone couverte par une Organisation Régionale de Gestion des Pêches (ORGP), mais enregistrés dans des États qui n’en sont pas partie ou qui ne collaborent pas avec cette ORGP. D’autres mesures pouvant être instaurées par l’État du port incluent la notification préalable pour l’entrée des navires dans les ports; le refus de l’accès à des navires de pêche INN ; l’examen des autorisations et des documents nécessaires ; la réalisation d’inspections ; la collecte d’informations sur le navire et sur son activité (État pavillon ; capitaine et capitaine de pêche ; engin de pêche ; captures à bord ; captures débarquées et transbordées ; et toute autre information requise par les accords régionaux et internationaux).

Le développement du contrôle des navires de pêche par les États du port a été discuté à partir de l’an 2000 dans divers forums internationaux. Le contrôle par les États du port ne pouvait être exercé de façon adéquate en appliquant le Protocole d’entente sur le contrôle par les États du port des navires marchands mise en place dans le cadre de la résolution A.682 de l’OMI (17) du 6 novembre 1991 sur la coopération régionale pour le contrôle des navires et des déversements. Il a donc été décidé qu’un protocole d’entente spécifique devait être développé pour les navires de pêche. Le dispositif type de la FAO relatif aux mesures du ressort de l'État du port dans le contexte de la lutte contre la pêche INN a été publié en 2007, mais ses clauses sont facultatives pour les États et les ORGP. Il comprend des recommandations concernant les informations que les navires de pêche étrangers doivent fournir en avance, les procédures d’inspection, les résultats des inspections, la formation des inspecteurs et les systèmes d’information sur les inspections. En 2009, la FAO a adopté un Accord relatif aux Mesures du ressort de l'État du Port (AMEP), qui n’est toujours pas entré en vigueur.

Cet Accord introduit au moins 12 mesures très importantes pour restreindre la pêche INN : a) Coordination interne ou intégration et coordination au niveau national (art. 5) ; b) Partage de l’information ou coopération et échange d’informations (art. 6) ; c) Désignation des ports (art. 7) ; d) Notification préalable ou demande préalable d’entrée au port (art. 8) ; e) Autorisation ou refus d’entrer dans le port (art. 9) ; f) Utilisation des ports (art. 11) ; g) Niveaux et priorités en matière d’inspection (art. 12) ; h) Conduite des inspections (art. 13-14) ;

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i) Transmission des résultats (art. 15); j) Échange électronique d’information (art. 16) ; k) Formation des inspecteurs (art. 17); l) Rôle de l’Etat du pavillon (art. 20).

L’évaluation des risques est un élément essentiel des procédures de prise de décision, comme celles prévues aux articles 9, 11 et 12, lorsqu’il s’agit de décider s’il faut autoriser ou inspecter un navire de pêche qui entre volontairement dans un port.

5.3.1.3 Les MEP dans le Guide opérationnel de la CSRP Selon l’article 2.6 du guide opérationnel de la CSRP pour l’application des mesures par l’État du port, développé en mai 2012 sur financement du Programme Régional des pêches en Afrique de l'Ouest (PRAO), les mesures du ressort de l’État du port ont pour objectif de : a) « Maintenir un système de contrôle des navires de pêche étrangers efficace ; b) Demander une notification avec une avance raisonnable aux navires avant leur entrée dans le port, en établissant un AVARPECHE (notification d’entrée au port par les navires de pêche), comme indiqué dans le modèle attaché à l’annexe I du guide opérationnel. L’AVARPECHE d’un navire étranger est délivré par l’agent du navire et/ou confirmé par l’État du pavillon ; c) Demander aux navires de pêche, avant leur sortie du port, de notifier leur sortie aux autorités de pêche en établissant un AVDEPECHE (notification de sortie de port par les navires de pêche), déclarant leurs intentions de sortie au moins XXX heures (sic) avant leur départ, comme indiqué dans le modèle attaché en annexe II du guide opérationnel ; d) Refuser l’accès aux ports désignés par chaque État aux navires étrangers, s’il y a des preuves raisonnables de les soupçonner d’avoir mené des activités de pêche INN, s’il n’est pas donné preuve du contraire ; e) Inspecter les navires étrangers en établissant des priorités selon l’information reçue plus pertinente ».

L’État du pavillon doit être entièrement associé au processus de prise de décision dans le cas d’un arraisonnement ou d’une immobilisation pour pêche INN.

Les responsabilités de l’État du port sont définies à l’article 7.4 du guide comme il suit : a) Assurer que les agents de contrôle en charge de l’inspection des navires de pêche sont assez bien formés pour réaliser cette tâche de façon efficace et sans perturber les activités normales du navire ; b) Assurer qu’une autorité qualifiée dans le domaine du Suivi, du Contrôle et de la Surveillance (SCS), chargée de permettre, de détourner ou de refuser l’accès au port d’un navire suspecté de pêche INN, ait été désignée pour examiner rapidement les rapports d’inspection produits par les agents de contrôle ; c) Mettre à la disposition de cette autorité des moyens de communication adéquats pour contacter et transmettre les résultats des inspections aux États du pavillon, aux États côtiers, ainsi qu’aux organisations sous régionales et internationales ; d) Assurer une diligence raisonnable des systèmes judiciaires et administratifs de l’État lorsque des cas de pêche INN incluant des navires étrangers sont examinés, de façon rapide, juste et non-discriminatoire ; e) Assurer la traçabilité de l’origine légale des produits halieutiques débarqués dans les ports nationaux afin d’autoriser leur accès aux marchés extérieurs.

5.3.2 Synthèse par Etat membre Les sept membres de la CSRP couvrent un important domaine maritime formé par les Zones Économiques Exclusives (ZEE) de chaque État, y compris les eaux archipélagiques du Cap-Vert. La forme indicative de la ZEE ouest-africaine est rapportée par la carte ci-dessous. Les frontières maritimes entre la Guinée et la Guinée- Bissau ont été redéfinies à l’avantage de cette dernière par le jugement d’arbitrage rendu en 1985 (voir l’annexe 7.7 de ce rapport).

Projet finance par l’Union Européenne pg. 19 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Figure 1 – Zones Économiques Exclusives en Afrique de l’Ouest Source: Voir “Around Us Project Fisheries, Ecosystems and Biodiversity”, 2013 – http://www.seaaroundus.org

5.3.2.1 Sénégal La valeur des activités de pêche réalisées par des navires étrangers en 2011, incluant la pêche au thon et des activités de pêche industrielle de pélagiques, peut être estimée à 26 845 millions d’EUR. En utilisant des valeurs provenant de l’autorité du port de Dakar (Statistiques du port autonome de Dakar - Synthèse 2011) et de www.globefish.org, il est possible de conclure qu’en 2011 la valeur des captures par des navires battant un pavillon étranger au Sénégal était sous-déclarée.

Ni l’AMEP de la FAO de 2009, ni la Convention relative aux Conditions Minimales pour l’Accès aux ressources de la pêche de 2012 (CMA 2012) de la CSRP n’ont été ratifiés par le Sénégal, ni introduits dans la Loi n° 98-32 portant Code de la Pêche. Le guide opérationnel de 2012 pour l’application des mesures de l’État du port, préparé par la CSRP dans le cadre du PRAO, ne semble pas avoir été transposé dans les systèmes nationaux.

Le Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes (MPAM) est l’autorité compétente pour la pêche maritime. Dakar, au gré de sa position géographique et de ses infrastructures, est le port désigné pour être utilisé par les navires étrangers. Il n’y a cependant pas de système de notification préalable à l’entrée au port comme le voudrait le respect des règles relatives à la pêche. L’autorité portuaire applique les mesures de contrôle par l’État du port de l’OMI détaillées dans le protocole d’entente d’Abuja, mais cette information n’est pas partagée avec la Direction des Pêches Maritimes (DPM), autorité compétente pour l’administration des activités étrangères de pêche.

Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.1 (annexe 7.6), les recommandations suivantes peuvent être faites. En général, le partage et la coordination d’informations relatives aux activités de pêche et aux arrivées de navires de pêche étrangers entre la DPM et les autres administrations doivent être revus. De plus, la procédure d’attribution de permis aux navires de pêche étrangers ne s’applique qu’aux navires qui capturent du poisson et exclut les navires de transport et les bateaux-citernes, pour lesquels la base légale devrait être revue. Le traitement et le croisement des données sur les captures avec les manifestes d’entrée et les rapports sur les captures rédigés par les observateurs devraient être utilisés pour la détection de la pêche INN. L'introduction de systèmes informatiques appropriés pour les opérations d'inspection pourrait permettre un gain de temps et d'efficacité. La formation des inspecteurs est comprise dans le programme du Collège de la pêche à Dakar, mais elle devrait être réformée à la lumière de l’AMEP de 2009 et du Guide opérationnel de 2012 du PRAO.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 20 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

5.3.2.2 Sierra Leone Freetown est le port utilisé par les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux de la Sierra Leone. Afin de pouvoir mener leurs activités, tous les navires doivent posséder une licence délivrée par le Ministère des pêches et des ressources marines - Ministry of Fisheries and Marine Resources (MFMR). Ses compétences ont été définies par le décret portant sur la pêche (gestion et développement) et par le Règlement « pêche » de 1995. Ces deux textes sont en cours de révision par la FAO à travers le NEPAD, qui les actualisera au regard de la loi internationale. Bien que ces deux textes prévoient une notification préalable à l’entrée de la part des navires étrangers avant qu’ils ne pénètrent dans la ZEE ou dans le port, il ne semble pas y avoir de système opérationnel. Un système de notification préalable est nécessaire afin de pouvoir appliquer convenablement les articles 6 et 7 de l’AMEP.

La Sierra Leone a accepté en juin 2001 le MoU d’Abuja relatif au contrôle par l’Etat du port de l’IMO. L'autorité portuaire de Freetown semble mettre en œuvre le MoU, mais la période requise de 72 heures pour la notification d’entrée au port ne semble pas être pleinement respectée par les navires en escale. Pour les navires n’ayant pas de licence permettant de pêcher dans les eaux de Sierra Leone mais désireux de débarquer ou de transborder, les agents doivent soumettre un manifeste d'entrée avec une requête d'autorisation. Cela semble être conforme aux dispositions de la Loi sur la réglementation des pêches de 1995 et pourrait être compris comme un système de notification préalable pour la pêche appliquant les dispositions de l’AMEP. En Juin 2013, 47 navires de pêche étrangers avaient obtenu des licences.

Le consultant n’a pas été en mesure d’obtenir des statistiques sur les quantités et les valeurs des activités étrangères dans les ports de Sierra Leone, bien qu’en 2011 le coût de la pêche INN pour le pays ait été évalué à plus de 23 millions d’EUR. La valeur des seuls droits de licence et des redevances en 2013 a jusqu’ici été estimée à environ 1,13 millions d’EUR, en utilisant l’information incluse dans la deuxième annexe de la Loi de 1995 relative à la réglementation de la pêche.

Le MFMR est responsable du suivi, du contrôle et de la surveillance de toutes les opérations relatives aux pêcheries dans la ZEE de Sierra Leone, et est assisté par l’aile maritime du centre conjoint de coordination maritime (Joint Maritime Coordination Centre Maritime Wing). Dans le cadre du Décret de développement et de gestion des pêches de 1994, des officiers de la Marine et d’autres personnes désignées par le Ministre des pêches et des ressources marines ou le Directeur des pêches peuvent recevoir des pouvoirs pour l’application des mesures de SCS des pêches. Une réserve de 100 agents ou inspecteurs peuvent être déployés pour l’inspection dans les ports ou en mer, où le navire patrouilleur « Isle of Man » est utilisé pour effectuer des missions à 25 miles marins de 2-3 jours. Les agents sont aussi appelés à intervenir au titre d'observateurs à bord des navires de pêche étrangers autorisés à pêcher dans les eaux de Sierra Leone.

Les liens de communication avec les États voisins n’ont pas formellement été établis. Ceux-ci sont cependant prévus sous la forme de protocoles pour l’échange d’informations dans le cadre de l’application de l’AMEP. Le Décret de 1994 relatif à la gestion et au développement des pêches prévoit la possibilité de lancer des poursuites conformément au droit international. Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.2, les recommandations à la Sierra Leone afin de faciliter la mise en œuvre de l’AMEP comprennent : l'adoption d'une feuille de route pour la mise en œuvre de l’AMEP, l'adoption d'une politique de SCS des pêches, ainsi que la mise en place d’un plan stratégique, l'amélioration de l'enregistrement des captures et des procédures de notification, la mise en œuvre de systèmes d'échange d'informations et de communication efficaces, et des moyens suffisants pour assurer le respect des règles et la formation.

5.3.2.3 Cap-Vert Le Recueil de législation des pêches du 2 Juin 2011, publié par le Ministère des Infrastructures et de l’Economie Maritime – Ministério das Infra-estruturas e Economia Marítima (MIEM) inclut des dispositions concernant les activités de suivi, de contrôle et de surveillance de la pêche réalisée par des navires étrangers dans les eaux

Projet finance par l’Union Européenne pg. 21 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) cap-verdiennes6. Les navires étrangers peuvent pêcher dans les eaux du Cap-Vert dans le cadre d’accords internationaux ou de contrats de droit privé lorsque les navires sont affrétés par des personnes physiques ou morales cap-verdiennes.

Le Décret-Loi n° 53/2005 définissant les orientations générales pour l'utilisation durable des ressources halieutiques, prévoit des dispositions sur le contenu des accords avec la Mauritanie et le Sénégal. Le Cap-Vert possède des accords avec ceux-ci et d’autres États d'Afrique dans le cadre de la CSRP. Ils permettent l’engagement de poursuites en vertu de la Convention sur la coopération sous régionale relative à l’exercice de poursuites maritimes de 1993. Par ailleurs, une autre Convention de 1993 relative à la détermination des conditions d'accès et d'exploitation des ressources halieutiques au large des côtes des États membres de la CSRP s'applique actuellement, en attendant la ratification et la mise en œuvre de la Convention CMA 2012 par le Cap-Vert. Un protocole de 1993 portant sur les modalités pratiques pour la coordination des activités de surveillance dans les eaux de la CSRP est également en vigueur.

La délivrance de licences aux navires de pêche étrangers est prévue à l'article 27 paragraphe II du Décret-Loi n° 53/2005 ou dans les termes de partenariats des pêches ou d'accords d'accès et de protocoles (comme dans le cas des navires de l'UE). La valeur de l'Accord de Partenariat de Pêche (APP) de l’UE est de 435 000 EUR de contribution annuelle et aide au développement sur trois ans, plus les droits de licence de pêche. Il existe aussi un accord avec des navires chinois et japonais opérant sur la base de « contrats privés ».

Si les infrastructures portuaires sont utilisées par certains navires de pêche étrangers opérant dans le cadre d’accords d’accès ou de partenariat, les navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux du Cap-Vert ne sont pas pour autant obligées par leur licence à débarquer ou transborder leurs prises dans les ports cap-verdiens. Ces navires peuvent utiliser d'autres ports tels que Las Palmas ou transborder illégalement leurs captures en haute mer. L’arrêté sur la certification des captures (Portaria No. 48 de 2009) porte sur les conditions du règlement UE sur la pêche INN (Règlement du Conseil 1005/2009) et prévoit la notification préalable comme condition pour les navires étrangers qui veulent utiliser les ports du Cap-Vert (3 jours d’avance, soit 72 heures).

Malgré la non-acceptation officielle du MoU d’Abuja sur les CEP/OMI, les autorités portuaires l’appliquent à travers un guichet unique portuaire, géré par ENAPOR. Cette information est partagée entre la garde côtière, les douanes, la police maritime - Polícia Marítima (PM), les agents de navires et de la Direction des pêches - Direcção Geral dos Recursos Mariños (DGRM), ex Direcção Geral das Pescas (DGP). Il existe un système de contrôle pour l'inspection des navires étrangers, suivant des procédures fixées par la Loi et par d'autres textes pertinents régissant l'activité de pêche par des étrangers.

Des rapports d'inspection sont réalisés et, en vertu de l'APP avec l’UE, des copies en sont transmises à l'UE. Les preuves d’inspections effectuées en mer sur d'autres navires étrangers ne sont pas disponibles. Le Cap-Vert est conscient du principe de responsabilité de l’État du pavillon. La garde côtière possède un Centre conjoint de coordination de la navigation maritime à Praia. Ce centre reçoit et traite les informations relatives au suivi, au contrôle et à la surveillance des navires de pêche étrangers autorisés à pêcher dans les eaux du Cap-Vert. Le Centre conjoint de coordination maritime est équipé d'installations permettant de communiquer avec d'autres États. Il n'a pas accès à l'information des VMS dans les ZEE adjacentes et, en 2013, des incompatibilités techniques ont empêché le téléchargement automatique des informations SSN de l’UE de la part du système automatique de suivi du Cap-Vert.

Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.3, les recommandations aux autorités cap- verdiennes pour faciliter la mise en œuvre de l’AMEP comprennent : un examen du cadre juridique pour adopter des mesures incombant à l'Etat du port, le soutien d’initiatives en matière de renforcement des capacités et de formation, assurer que le système spécifique de notification préalable – via le guichet unique JUP – prenne en compte les besoins de l’AMEP, la mise en place d'exigences de débarquements, le développement de

6 Legislação Pesqueira de Cabo Verde Iº Volume E Caderno Suplementar, 02 June 2011, complété par 1458 I Serie – No. 70 “B.O.” da Republica de Cabo Verde – 20 Dezembro de 2012.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 22 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) l'enregistrement électronique et de systèmes d'information, une utilisation plus efficace des rapports d'inspection, ainsi que l'adoption de systèmes de partage de l'information et de l'expertise.

5.3.2.4 Mauritanie En Mauritanie, la principale autorité en matière de pêche est le Ministère des pêches et de l'économie maritime (MPEM). Le cadre juridique est établit sur la Loi n° 2000-025 du 24 janvier 2000 portant sur le Code des Pêches et son Décret n° 2002-073 du 1er octobre 2002 portant règlement général d’application du Code des pêches. Un grand nombre de navires européens ont pêché dans les eaux mauritaniennes au cours des dernières années et le protocole de l’APP avec l’UE de 2012 est actuellement en cours d’application. Sa valeur est de 140 millions d'EUR sur deux ans. L’on trouve également des navires chinois, japonais et russes pêchant dans les eaux mauritaniennes en vertu d’accords divers. Chaque année, 5 millions d'EUR sont payés en amendes aux autorités mauritaniennes pour des infractions liées à la pêche. La flotte étrangère a représenté 60 % des navires de pêche industrielle au cours des 12 dernières années.

L’émission de permis pour les navires de pêche étrangers se fait par le régime de « libre licence », en vertu d'un accord international ou individuellement, ce qui nécessite le dépôt d’une garantie par l'armateur. Dans de tels cas, les armateurs non-résidents utilisent des représentants locaux ou des consignataires pour mener à bien leurs activités en vertu du Décret n º 2454 du 11 Octobre 2007 sur les consignations. L'évaluation des risques au cours de la procédure d'autorisation se base principalement sur des inspections de routine (visites techniques) et sur la vérification des permis requis. La notification préalable n'est pas spécifiquement prévue par la législation des pêches, ni la procédure décrite par le protocole d’entente d'Abuja relatif aux contrôles OMI par l'État du port. Hormis l'obligation de débarquement prévue dans les articles 17 et 18 de la Loi sur les pêches, la législation mauritanienne ne prévoit pas de mesures pour l’Etat du port spécifiques à la pêche.

Le MPEM a accès à un grand nombre d'informations et développe une base de données statistiques. L'échange d'informations et le recoupement de données devraient être encouragés au sein du MPEM et parmi les autorités impliquées dans le contrôle par l'État du port. Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.4, les principales recommandations en vue de faciliter la mise en œuvre de l’AMEP sont de développer les capacités du port de pêche industrielle, d’améliorer la communication et la coordination en matière de SCS, de donner la priorité à la formation et à l’information, d’encourager l’utilisation du port pour améliorer les contrôles et renforcer le contrôle de l’accès au port et en rade.

5.3.2.5 Guinée En Guinée, le Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (MPA) est l’institution chargée de la gestion des ressources halieutiques. Depuis 1992, le Centre National de Surveillance et de Protection des Pêches (CNSP), un établissement public rattaché au MPA, assure la surveillance des pêches. La coordination entre le CNSP, la Marine nationale et la Gendarmerie maritime en matière de surveillance maritime est assurée par la Préfecture maritime, chargée de la Coordination de l’Action de l’Etat en mer. La Préfecture maritime dispose d’un sémaphore qui fonctionne 24 heures sur 24, comme centre d’alerte.

Le cadre normatif des pêches comprend la Loi nº 95/13 du 15 mai 1995 portant Code de la pêche maritime et le Décret nº 97/227 du 15 octobre 1997 portant réglementation générale de mise en œuvre du Code de la pêche maritime de la République de Guinée. Ces deux textes définissent les mesures générales d’aménagement et de SCS des pêches, précisées par de nombreux arrêtés. Les amendes et pénalités ont été récemment mises à jour par le Décret nº 2012/027 du 1er mars 2012 portant détermination des amendes et pénalités aux infractions de pêche. Le plan d’aménagement et de gestion des pêcheries pour la campagne de pêche de 2013 a été adopté par l’Arrêté nº 611-2013.

Les activités de pêche industrielle en Guinée comptent une flotte moyenne de 100 navires par an entre 2011 et 2012. Les principaux pavillons représentés dans les eaux guinéennes sont la Chine, la Corée du Sud et un certain nombre de pays européens, entre autres. Le seul accord de pêche actuellement en vigueur en Guinée est celui avec la Chine qui compte 21 navires. Les relations de la Guinée avec l’UE sont complexes : pas de

Projet finance par l’Union Européenne pg. 23 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) protocole à l’APP en vigueur, pas de sociétés agréées à l’exportation des produits halieutiques vers le marché européen et un « prélistage » comme pays non coopérant dans la lutte contre la pêche INN.

Les bateaux étrangers de pêche sont autorisés à pêcher dans les eaux guinéennes avec une licence émise dans le cadre d’un accord international ou autres arrangements conclu entre la République de Guinée et l’Etat du pavillon ou leurs représentants (art. 11 du Code des pêches). Cependant, « les bateaux de pêche basés en Guinée et ceux détenteurs d’une autorisation exceptionnelle et limitée du Ministre chargé des pêches sont exemptés de cette conditionnalité (licences libres) ».

La Capitainerie du port reçoit les demandes d’entrée de tous les navires 72 heures à l’avance (demande d’accueil), mais il n’est pas prévu que l’information soit transmise au CNSP quand il s’agit d’activités de pêche. Cela car le Code des pêches ne prévoit pas de procédure particulière pour l’entrée au port pour les navires de pêche. La collecte et vérification des données sont effectuées par le CNSP à partir des informations obtenues par VMS, journal de bord, journal de pêche et rapport de l’observateur.

Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.5 et de l'analyse du cadre juridique et administratif présenté à l’annexe 7.7 du présent rapport, les recommandations aux institutions guinéennes pour faciliter la mise en œuvre des MEP concernent six aspects principaux, à savoir : la consolidation du cadre administratif de la pêche ; la coordination à l’intérieur du MPA et avec les autres autorités compétentes ; l’amélioration des ports et application de la Loi ; l’évaluation des risques avant d’effectuer une inspection ; l’amendement du cadre juridique actuel et des activités de formation en matière de lutte contre la pêche INN.

5.3.2.6 Gambie La Gambie a ratifié la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), mais pas l'Accord des Nations Unies sur les stocks de poissons, ni l'Accord de conformité de la FAO. Elle est membre du Protocole d’entente d'Abuja sur les CEP de l’OMI mais pas de la CICTA. Un protocole de mise en œuvre de l'Accord de 1982 entre la République de Gambie et la République du Sénégal sur la pêche maritime est en vigueur (2010). Le pays n'a pas de protocole d’APP en vigueur avec l’UE.

La responsabilité de la gestion, du développement et de la conservation des ressources halieutiques et de la pêche continentale repose actuellement sur le Ministère des pêches, de l'eau et des affaires de l'Assemblée nationale, à travers son Département des pêches. Le Département des pêches est composé par une Unité d'inspection de la pêche et de la sécurité des produits de la pêche et d’une Unité en charge du SCS dans les eaux nationales. L'Unité SCS collabore avec la Marine gambienne (Ministère de la défense), qui est responsable de l'application de la Loi et de la patrouille de surveillance des pêches. L'Administration Portuaire Gambienne (APG) est en charge de d’autoriser l’entrée dans le port, dans le cadre du Protocole d’entente d'Abuja.

Le cadre juridique national pour la gestion des pêches est composé de trois textes principaux: la Loi sur les pêches de 2007, ses règlements d'application générale (Règlements de pêche de 2008) et un texte spécifique sur la sécurité des produits de la pêche (Règlement sur le poisson et les produits de la pêche, 2011). La loi sur les pêches réglemente la gestion et la conservation des ressources halieutiques en Gambie. Elle établit les règles pour la pêche réalisée par des ressortissants nationaux en haute mer et prévoit des règles pour l'aquaculture, la transformation du poisson et l'importation et l'exportation des produits de la pêche. Les autres textes relatifs à la gestion des pêches sont le Plan d'Action National de 2004 relatif à la pêche INN (PAN-INN), la politique des pêches de 2007 et le Plan d'Action Stratégique pour la pêche de 2011 (PAS).

La pêche industrielle dans les eaux gambiennes cible quatre catégories de stocks (pélagiques, démersaux, céphalopodes et crustacés). Cependant, cette pêche se concentre principalement sur les espèces de poissons démersaux, qui sont transformés et exportés. Les sociétés de pêche utilisent des bateaux de pêche industrielle (crevettes et chalutiers de pêche démersale) sous licence, mais la majorité de ces navires ne débarquent pas leurs captures en Gambie en raison de l’inexistence d'un port de la pêche. Le port utilisé est celui de Dakar.

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Compte tenu de l'étendue des eaux gambiennes, la Gambie a enregistré des captures moyennes de plus de 4 000 t par an entre 2009 et 2011. En 2011, 8 navires étrangers ont été autorisés au cours du premier semestre et 20 au cours du second (MCS Unit, 2011). Selon l’APG, en 2013, un seul navire de pêche a débarqué ses captures dans le port (1-2 tonnes tous les 4 jours). Le nouveau quai destiné aux bateaux de pêche financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) devrait ouvrir des opportunités pour le secteur de la pêche gambienne, en accueillant 2-3 navires de pêche industrielle à la fois.

Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.6 et de l'analyse du cadre juridique et administratif présenté à l’annexe 7.8 du présent rapport, les recommandations à la Gambie en vue de faciliter la mise en œuvre des mesures du ressort de l'État du port concernent : l'utilisation efficace des ports par les navires de pêche, une meilleure coordination et communication entre les institutions, la collecte et l'échange de données électroniques et de l'information, la formation du personnel SCS et la ratification des accords internationaux pertinents ainsi que leur mise en œuvre.

5.3.2.7 Guinée-Bissau Il n'a pas été possible de réaliser une évaluation de contexte pour les mesures du ressort de l'État du port en Guinée-Bissau en raison du manque d'information. Une analyse documentaire sommaire est présentée au chapitre 7.6.7 Guinée-Bissau de l’Analyse détaillée par pays).

5.3.3 Analyse de contexte détaillée par pays (renvoi) Cf. annexe 7.6 (Sénégal, Sierra Leone, Cap-Vert, Guinée, Gambie et Guinée-Bissau).

5.3.4 Cadre légal et institutionnel des MEP en Guinée et Gambie (renvoi) Cf. annexes 7.7 Guinée et 7.8 Gambie (ce dernier est en anglais).

5.3.5 Synthèse des recommandations des ateliers nationaux Les ateliers nationaux de consultation se sont déroulés selon le programme (annexe 7.11), avec cinq présentations des EP7 et trois exercices en groupe8, répartis sur deux jours au Sénégal, en Sierra Leone, en Mauritanie et au Cap-Vert, et sur trois jours en Guinée et en Gambie. Les ateliers ont été ouverts par les autorités nationales et le PF ACP Fish II de chaque pays, à la présence du CR ACP Fish II au Sénégal et des membres du CSRP, du PRAO et du projet UE SCS en Gambie, au Sénégal, et en Guinée. Chacun des exercices en groupe a été l’occasion pour formuler des recommandations au niveau des pays et de la sous région (méthodologie à l’annexe 7.12). Ci-dessous est reportée une synthèse des résultats des trois exercices dans les six pays (plus de détails sur les recommandations par pays sont reportés à l’annexe 7.13 ; la liste des participants est disponible à l’annexe 7.14.

5.3.5.1 Exercice 1 : Comprendre les MEP La réflexion des groupes de travail dans chaque pays a porté autour des parties 2 (Entrée au port), 3 (Utilisation des ports) et 4 (Inspections et actions de suivi) de l’Accord de la FAO sur les Mesures de l’Etat du Port (AMEP). Les participants comparent les dispositions de l’AMEP avec les procédures nationales qu’ils appliquent dans les activités de SCS et de gestion des pêches.

1. Autorisation ou refus d’entrée au port et refus d’utilisation des infrastructures portuaires

7 Les EP ont effectué des présentations sur : (1) les mesures de l’Etat du port (contenu de l’AMEP et du Guide Opérationnel PRAO) ; (2) la justification des MEP dans la lutte contre la pêche INN ; (3) le cadre sous régional de mise en œuvre des MEP ; (4) le cadre national de mise en œuvre des MEP ; et (5) le cas du navire « Anuva » (importance de la coopération internationale en matière de MEP dans la lutte contre la pêche INN). Au Cap-Vert, le deuxième jour, l’ENAPOR a offert une présentation sur le guichet unique portuaire (Janela Unica Portuaria, JUP). 8 Comprendre les MEP; Régime national; et Cadre sous régional.

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Parmi les pays de la CSRP, seul le Cap-Vert a des procédures d’autorisation (et de refus) d’entrée au port et d’utilisation des infrastructures portuaires, spécifiquement prévues pour les navires de pêche par l’arrêté sur la certification des captures et la lutte contre la pêche INN (Portaria No. 48 de 2009). Le pays dispose également d’un système informatisé de guichet unique portuaire (JUP ENAPOR). Pour la décision d’autorisation ou de refus, on recommande de vérifier les anciens rapports d’inspections concernant des activités de pêche INN et on rappelle que partager les rapports d’inspection avec les Etats membres de la CSRP peut faciliter la prise de décision en cas de refus d’entrée au port. 2. Inspection des navires Sauf quelques cas, dans la sous région, les navires sont le plus souvent inspectés en rade ou en mer. Les navires entrant au port sont généralement soumis à inspection, ainsi que tous les navires faisant demande de licence de pêche. Les pays demandent de mettre en place un système d’identification officiel des inspecteurs, y compris les observateurs, en leur fournissant une carte d’identification, un uniforme, un support logistique, etc.. Ils demandent également la révision des programmes de formation et l’inclusion d’aspects concernant les pouvoirs des agents et les différentes étapes de l’inspection. 3. Intégration interinstitutionnelle et systèmes d’information On note la nécessité de coopération internationale pour lutter contre la délinquance des navires de pêche, ainsi que d’harmoniser et centraliser les systèmes d’information autour de l’autorité chargée de lutte contre la pêche INN. Cela afin de mettre à la disposition de tous les pays des informations fiables sur la pêche INN. Les projets sous régionaux d’accès aux informations en ligne comme Dashboard doivent être encouragés et INTERPOL doit être impliquée dans la lutte contre la pêche INN. Après avoir constaté la présence de systèmes d’informations isolés par structures et par Etat, on recommande de revoir les procédures intra- et interinstitutionnelles pour l’échange d’information, aussi bien au niveau interne (entre les autorités d’un même pays) qu’externe (entre les pays), et d’améliorer les systèmes de suivi et de surveillance conjointe. 4. Liens avec les autres procédures SCS Les pays recommandent d’introduire l’informatique pour faciliter la vérification des données (journal de pêche et rapports électroniques). Pour cela, il faut prévoir les besoins en informatique dans la feuille de route pour la mise en œuvre de l’AMEP et utiliser les systèmes informatiques dans les processus de prise de décision concernant l’entrée au port et l’inspection portuaire. On recommande enfin d’adopter les annexes de l’AMEP et de définir un modèle unique de check list pour la constatation des infractions à utiliser par toutes les institutions concernées pour assurer la cohérence entre les informations recueillies.

5.3.5.2 Exercice 2 : Régime national Après avoir étudié le contenu de l’AMEP, les participants sont invités à identifier les éléments du système national de MEP, y compris les aspects institutionnels, la capacité, la communication et la législation nationale en vigueur. 1. Comment l’AMEP s’intègre-t-il dans les normes que vous appliquez? Dans la majorité des pays, les MEP ne sont pas détaillées dans la législation nationale ou sont dispersées, ce qui en complique l’application. Les ressources humaines généralement disponibles ne sont pas suffisantes à la mise en œuvre et application de l’AMEP. Les besoins nationaux en matière de ressources humaines, matérielles et financières doivent être identifiés. Il faut rendre les systèmes d’information opérationnels et faciliter la circulation de l’information entre les structures, par exemple en mettant en place un système intranet pour faciliter les échanges entre les institutions et les pays. 2. Considérez comment fonctionne le partage interinstitutionnel de l’information et quelles sont les améliorations nécessaires, en conformité avec les dispositions de l’AMEP. Les pays proposent de mettre en place un mécanisme de concertation, de partage et de diffusion de l’information et veillez à son application. Ils recommandent d’harmoniser et de centraliser l’information actualisée, en la distribuant régulièrement aux autres institutions, ainsi que de développer l’interconnexion des systèmes d’information entre les pays membres de la CSRP. L’INTERPOL n’est pas systématiquement impliquée dans la lutte contre la pêche INN.

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3. Considérez brièvement quelles sont principes directeurs, les conditions et les ressources nécessaires pour mettre en œuvre les dispositions de l’AMEP. En général, on remarque un manque d’infrastructures et d’expertise dans les ports et on demande un renforcement en ressources humaines, matérielles et financières. Après la formation d’agents compétents dans la lutte contre la pêche INN, on dit qu’il faut « les mettre à l’abri du besoin » pour assurer leur efficacité. Les besoins de formation doivent être identifiés et les institutions devraient distribuer des kits pour inspecteurs. Enfin, on indique la nécessité de créer une base de données et on suggère la mise en place une ligne verte pour dénoncer les infractions et actes illicites. 4. Considérez quelles sont les améliorations nécessaires aux procédures SCS actuellement en place afin d’assurer la pleine mise en œuvre de l’AMEP et des inspections efficaces. Les pays rappellent l’importance des primes pour le personnel SCS performant, de la formation des inspecteurs et de la disponibilité d’équipements modernes. Ils recommandent de renforcer et équiper les infrastructures et organismes existants, assurer l’implication de toutes les parties prenantes dans la surveillance participative et développer les potentiels régionaux.

5.3.5.3 Exercice 3 : Cadre sous régional Enfin, on demande aux participants de définir le rôle de la CSRP dans la lutte contre la pêche INN dans la sous région et d’identifier les bénéfices liés à la mise en œuvre régionale des MEP.

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1. Considérez le rôle de coordination de la CSRP dans la lutte contre la pêche INN au large des côtes de l’Afrique de l’ouest. Les participants suggèrent d’accélérer la création d’un registre régional des navires de pêche et de mettre en place un centre de coordination des informations pour les organismes impliqués dans l’application des MEP dans les Etats membres de la CSRP. On recommande de commencer par établir des réunions consultatives sur une base régulière entre les Etats membres au niveau ministériel et opérationnel, et de développer la volonté politique des Etats membres d’appuyer la CSRP dans son rôle de coordination pour la réalisation de patrouilles conjointes de surveillance et dans la gestion des stocks partagés. Enfin, la CSRP doit proposer des programmes et cours de formation pour le personnel SCS en provenance des institutions nationales et régionales, et définir un programme-modèle pour inspecteurs/observateurs régionaux des pêches, que les pays devront réglementer. 2. Considérez les bénéfices de la mise en œuvre de l’AMEP sur une base sous régionale, notamment aux niveaux politique et économique. Encourager la pêche durable dans la sous région devrait entrainer une réduction de la pauvreté et une croissance économique entre les Etats membres, particulièrement les Etats côtiers. La CRSP « doit se battre » pour faire ratifier l’AMEP aux Etats membres, en instaurant une révision périodique de la mise en œuvre de l’accord dans la région. Les Etats membres devront adapter les dispositions de l’AMEP dans leur législation nationale des pêches ; ils pourront, à cet effet, s’appuyer sur le Guide opérationnel PRAO. L’identification des besoins de renforcement des capacités en vue de la mise en œuvre de l’AMEP doit être adaptée au contexte spécifique de chaque pays. La transparence et le partage de l’information doivent concerner toutes les parties prenantes. Les opérations conjointes de surveillances doivent être poursuivies.

6 Conclusions et recommandations Cinq recommandations principales découlent de ce rapport en ce qui concerne l’application de l’Accord relatif aux Mesures du ressort de l'État du Port (MEP) dans les États membres de la CSRP :

1. Notification préalable et évaluation des risques : le système de notification préalable introduit par le protocole d’entente d’Abuja relatif aux contrôles par l’État du port de l’OMI9 requiert qu’une autorisation du port soit accordée pour tout navire pénétrant dans le port. Cependant, ce système n’inclut pas toujours les autorités des pêches dans le cas des navires de pêche. Une procédure spécifique pour les navires de pêche doit être introduite pour assurer une analyse et une évaluation des risques adéquate ;

2. Une feuille de route pour l’application des MEP : le gouvernement devrait adopter une planification de la politique et de la stratégie pour le SCS, introduire des exigences de débarquement, un classement des licences approprié et d’autres mesures pour renforcer le contrôle des navires de pêche par de l’État du port ; la feuille de route doit indiquer le moment de ratification de l’AMEP ou d’autres accords tels que la Convention CMA 2012, ainsi que les besoins en matière d’information, d’informatique et de formation ;

3. Utilisation et partage de l’information : le partage de l’information et de l’expertise peut être efficace lorsque les départements et les pays se coordonnent et communiquent, même sur la base de documents sur support papier ; l’adoption d’un protocole pour l’échange d’information entre institutions et pays est recommandée ;

4. Vérification des données et mise en place de systèmes informatiques : une procédure d’enregistrement et de déclaration des captures devrait être définie et des systèmes d’enregistrement et de déclaration électronique devraient être adoptés ; le croisement des informations et l’utilisation

9 Selon le site officiel du protocole d’entente d’Abuja sur le contrôle par l'État du port dans la région d’'Afrique centrale et de l’ouest de 1999 [1er amendement Octobre, 2012], seule la Gambie, la Guinée, le Sénégal et la Sierra Leone sont membres, mais le Cap-Vert et la Mauritanie pourraient avoir récemment déposé leur lettre d’acceptation. La Guinée-Bissau n'est pas signataire du protocole d'entente.

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efficace des rapports d’inspection amélioreraient significativement le suivi, le contrôle et la surveillance ; le système Dashboard de la CSRP doit être encouragé ;

5. Exigences de formation et capacité : les pays doivent identifier les besoins en matière de formation et de moyens pour l’application des normes. Le programme de formation et le Guide opérationnel du PRAO doivent être utilisés dans ce cadre..

Quatorze recommandations concrètes issues des ateliers ont été sélectionnées ci-dessous. Elles concernent l’adoption ou le renforcement des mesures suivantes, dans le cadre des MEP et de la lutte contre la pêche INN :

1. Un registre régional des navires de pêche ; 2. Un guichet unique portuaire qui intègre les procédures d’entrée au port des navires de pêche ; 3. Une ligne verte pour dénoncer les infractions et les actes illicites ; 4. Un modèle unique de check list pour la constatation des infractions à utiliser par toutes les institutions ; 5. Un système d’identification des inspecteurs de pêche et des observateurs (carte, uniforme) ; 6. Une prime pour le personnel SCS performant ; 7. Un kit pour inspecteurs avec l’équipement nécessaire et des possibilités de formation ; 8. Un système intranet pour faciliter les échanges entre les institutions et les pays ; 9. Un système d’information centralisé auprès de l’autorité chargée de la lutte contre la pêche INN ; 10. Un mécanisme de concertation, de partage et de diffusion de l’information (réseau) ; 11. Des réunions consultatives régulières entre les Etats membres, au niveau ministériel et opérationnel ; 12. Un centre de coordination des informations pour les organismes impliqués dans l’application des MEP ; 13. Un programme-modèle de formation des inspecteurs /observateurs régionaux des pêche ; 14. La ratification de l’AMEP par les membres de la CSRP avec révision périodique de sa mise en œuvre.

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7 Annexes 7.1 Termes de Référence

Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l’Etat du Port (WA-2.1-B8)

1. INFORMATIONS GENERALES 1.1 Pays bénéficiaires Les bénéficiaires directs de ce projet sont les pays membres de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP), à l’exception de la Guinée Bissau, notamment : le Cap Vert, la Gambie, la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, et la Sierra Leone.

1.2 Pouvoir adjudicateur ACP FISH II Coordination Unit (CU) 36/21 Avenue Tervuren 5ème étage 1040 Bruxelles Tél: +32(02)7390060 Fax: +32(02)7390068

1.3 Éléments d'information utiles concernant les bénéficiaires La CSRP est une organisation intergouvernementale crée le 29 Mars 1985 par voie de convention. Les objectifs globaux de la CSRP consistent à « harmoniser à long terme les politiques des Etats membres, en matière de préservation, de conservation et d’exploitation durables, des ressources halieutiques des Etats membres et à renforcer leur coopération au profit du bien-être de leurs populations respectives.»

Conformément à son Plan Stratégique 2011-2015, la CSRP poursuit sept objectifs stratégiques opérationnels : o Objectif 1 : Promouvoir des approches novatrices dans la gestion des pêches o Objectif 2 : Mettre en place un système de capitalisation des connaissances sur le secteur de la pêche dans la sous région o Objectif 3 : Renforcer la coopération et l’échange avec des organisations actives dans le domaine de la pêche o Objectif 4 : Améliorer la gouvernance interne de la CSRP o Objectif 5 : Renforcer les mécanismes d'harmonisation des politiques et des législations des pêches o Objectif 6 : Appuyer les acteurs dans la gestion durable des ressources halieutiques o Objectif 7 : Promouvoir l’image et les actions de la CSRP auprès des parties prenantes.

La CSRP tire ses ressources des contributions des Etats membres et des subventions accordées par des partenaires techniques et financiers dans le cadre de la mise en œuvre de projets.

Peuplée de plus de 30 millions d’habitants, la zone de la CSRP s’étend sur une superficie de 1,6 millions km2 et possède une façade maritime longue d’environ 3 500 km sur laquelle se concentre l’essentiel de sa population. L’ensemble des zones économiques exclusives des pays concernés couvre 1,55 millions km2.

A l’exception du Cap-Vert, les pays de la CSRP figurent tous dans le rapport annuel 2011 du PNUD, dans la catégorie des pays à développement humain faible. Dans le classement de l’indice de développement humain, sur un total de 169 pays, certains Etats membres de la CSRP émargent au plus bas de ce classement. C’est notamment le cas de la Guinée Bissau qui occupe la 164ème place. Le Cap-Vert, situé à la 118ème place, figure dans la catégorie des pays à développement humain moyen.

Les performances économiques des pays membres de la CSRP sont encore faibles car les taux de croissance notés ces dernières années sont en dessous du taux minimum de 7% requis pour la réalisation des Objectifs du

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Millénaire pour le Développement (OMD). Tous les pays concernés sont engagés dans des stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté qui devraient leur permettre d’atteindre les OMD.

Le secteur primaire joue un rôle prépondérant dans l’économie des pays de la sous région. L’agriculture au sens large (agriculture, élevage, pêche, foresterie) contribue au moins pour 35% à la formation du produit régional brut et plus de 15% aux recettes d’exportation. Elle assure aussi des revenus à plus de 60% des actifs et couvre plus de 80% des besoins alimentaires.

La sous région a connu ces 20 dernières années des guerres civiles et des conflits sociopolitiques récurrents qui ont contribué à ralentir son essor économique (conflits de la Sierra Leone, de la Guinée Bissau, rébellion en Casamance au Sénégal, crise politique en Guinée, coups d’Etats en Mauritanie). Ces crises sont en voie d’être résolues dans la plupart des pays avec l’ouverture de processus démocratiques marqués par des élections présidentielles ouvertes et jugées transparentes (Mauritanie, Sénégal, Guinée). La situation en Guinée demeure instable au plan politique et constitue un sujet de préoccupation pour la sous région.

1.4 Situation actuelle dans le secteur concerné a) Situation générale du secteur de la pêche dans l’espace CSRP Grâce à un climat exceptionnel et des conditions écologiques privilégiées avec la présence d’upwellings (phénomène de remontées d’eaux froides de fond vers la surface), les eaux maritimes des Etats membres de la CSRP sont considérées comme parmi les plus riches au monde. Les stocks de poissons dans ces eaux constituent un avantage naturel significatif pour ces Etats de l’Afrique de l’ouest. Plus de 1,6 millions de tonnes de poissons sont légalement capturés chaque année dans les eaux maritimes de ces pays, pour une valeur commerciale estimée à 2,5 milliards de $US (CSRP). Compte tenu de l’importance de ces revenus, les ressources halieutiques jouent un rôle important dans l’économie des Etats membres de la CSRP.

Cet avantage naturel précieux contribue de façon importante à la croissance économique des pays de la sous région. Le secteur des pêches fournit aussi entre 10 à 30% des revenus publics de certains pays (Mauritanie, Guinée-Bissau et Guinée), emploie directement et indirectement plus d’un million de personnes dans la sous région, les pêches contribuent, à des degrés divers, à la sécurité alimentaire (30% des besoins en protéines animales en moyenne), à l’équilibre de la balance commerciale (jusqu’à 40% des exportations en valeur du Sénégal) et au budget national (jusqu’à 25% en Mauritanie ).

Cependant, ce secteur fait face à des contraintes qui menacent sa contribution à long terme aux économies nationales des Etats membres.

b) Quelques contraintes à la gestion durable des ressources halieutiques dans l’espace CSRP • La surexploitation des ressources halieutiques : On constate globalement une exploitation excessive des ressources halieutiques qui a comme conséquence, une baisse de la productivité des principaux stocks d’intérêt économique à l’instar des stocks démersaux côtiers. Ce phénomène est le résultat de plusieurs facteurs, notamment : i) des pressions de pêche élevées en termes d’effort et de capacité de pêche ; ii) la faiblesse, voire l’inexistence dans certains cas de mesures de régulation de l’accès aux pêcheries en particulier les pêcheries artisanales ; iii) la signature d’accords de pêche avec des pays étrangers et des sociétés privées sur des stocks qui sont déjà surexploités ; iv) une demande toujours croissante en poissons et autres produits halieutiques à l’échelle nationale et régionale.

• Les contraintes liées à la pêche illicite non réglementée et non déclarée (pêche INN) dans la sous région L’analyse diagnostique effectuée lors de l’élaboration du Plan stratégique 2011-2015 de la CSRP a mis en exergue l’importance des activités de pêche INN dans les eaux maritimes sous juridiction des Etats membres de la CSRP. Ces activités sont considérées comme une contrainte significative aux efforts de gestion durable des ressources halieutiques dans la sous région. La présence de ressources halieutiques prisées, la nature peu profonde de la grande partie du plateau continental, les insuffisances des systèmes de SCS (Suivi, Contrôle et Surveillance) et la gouvernance déficiente du secteur des pêches constituent autant de facteurs qui renforcent la

Projet finance par l’Union Européenne pg. 31 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) vulnérabilité de la sous région face à la pêche INN. La perte financière estimée attribuée à la pêche INN dans les pays membres de la CSRP est d’environ US$ 300 millions par an (MRAG 2010)5.

Les conséquences de la pêche INN ainsi que la pénurie du poisson et des produits halieutiques qui en découle se traduisent par un déficit de protéines animales pour les populations, des augmentations du prix du poisson, et une rareté des approvisionnements en matière première des transformateurs et commerçants. Outre les impacts financiers, économiques et sociaux négatifs sur les pays de la sous région, la pêche INN cause d’importants dommages aux écosystèmes marins.

Ce problème majeur auquel sont confrontés les Etats membres de la CSRP a conduit celle-ci à inscrire sous l’objectif N°6 du Plan stratégique 2011-2015, des actions telles que : - l’appui de la CSRP aux Etats membres pour l'amélioration et la mise en œuvre effective de leurs dispositifs orientés vers la lutte contre les pêches INN ; - la promotion des instruments internationaux pertinents portant sur la lutte contre les pêches INN, notamment l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du port pour lutter contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée, adopté à Rome en novembre 2009.

A cet égard, il convient de mentionner aussi que le projet de Convention portant révision de la Convention du 14 juillet 1993 relative à la détermination des conditions minimales d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques à l’intérieur des zones sous juridictions maritimes des Etats membres de la CSRP (Convention CMA révisée) intègre les disposition de cet accord, notamment en son Titre IV intitulé « Des mesures du ressort de l’Etat du port et des mesures de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN) ».

Le projet de convention reprend ainsi à son compte des dispositions essentielles de l’Accord de 2009 de la FAO, notamment en ce qui concerne : la désignation des ports habilités à recevoir les navires de pêche des Etats tiers ; les informations à fournir avant l’arrivée au port par les navires de pêche d’un état tiers; les informations à fournir avant l’arrivée au port par les navires exerçant des activités connexes à la pêche; le refus de débarquement, de transbordement et d’utilisation des autres services portuaires de même que la confiscation des captures provenant d’activités de la pêche INN.

Lors du processus d’adoption du projet de Convention CMA révisée, les représentants des Etats membres de la CSRP ont reconnu la pertinence et l’intérêt de l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du port et demandé en conséquence sous forme de recommandation, le développement d’un programme de sensibilisation et de vulgarisation dudit accord.

L’appui requis du Programme ACP FISH II s’inscrit dans ce contexte et s’articule autour de 3 actions majeures : - la tenue d’ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation de l’Accord sur les Mesures du ressort de l’Etat du Port en s’appuyant sur le texte de l’accord lui-même et le Guide d’application des Mesures du ressort de l’Etat du Port élaboré dans le cadre d’une consultation financée par le PRAO (Programme des Pêches en Afrique de l’Ouest) au bénéfice de la CSRP. Ce document, initialement conçu comme un manuel de formation sur les mesures de l’Etat du Port a évolué vers un guide d’application, cela à la demande des Etats membres réunis à Praia les 5 et 6 mars 2012 en atelier de validation. Il sera finalisé sur la base des commentaires et critiques émises lors de cet atelier ; - l’extension à la Gambie et à la Guinée des études pilotes réalisées par la FAO en 2008 au Sénégal et en Mauritanie visant à renforcer les capacités nationales et à promouvoir la coopération régionale en ce qui concerne les mesures du ressort de l’Etat du Port. - Une évaluation du contexte sous régional pour mieux saisir la portée de l’accord et cerner les avantages et les inconvénients de l’adhésion des pays de la CSRP à l’accord sur les mesures de l’Etat de la FAO.

1.5 Programmes liés et autres activités des bailleurs de fonds Le projet est en synergie avec le PRAO dont il complète l’action déjà initiée portant sur le développement d’un Guide d’application pour la mise en œuvre des mesures du ressort de l’Etat du Port à l’intention des autorités en charge du SCS, des autorités portuaires, des inspecteurs et contrôleurs des Etats membres de la CSRP.

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Le PRAO est financé par la Banque mondiale et le Fonds mondial pour l’environnement pour un montant de 118.300.000 dollars. Sa durée est prévue pour une période 5 ans (2010-2015). Ce programme concerne outre les pays de la CSRP, le Ghana et le Libéria. Il comprend trois composantes : (1) bonne gouvernance et gestion durable des pêches; (2) réduction de la pêche illicite ; (3) augmentation de la contribution des ressources halieutiques dans les économies locales. Le projet est en lien direct avec la composante 2 du PRAO.

Le PRAO développera une synergie et une complémentarité avec les appuis de l’Union européenne axés sur le Projet « renforcement de la coopération sous régionale pour le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche dans la zone de la CSRP ». Ce projet en cours, financé par l’UE pour un montant de 5 Millions d’EUR pour 3 années (2010-2013), a pour objectif particulier de contribuer à la réduction des pratiques de pêche INN dans les ZEE des Etats membres de la CSRP en renforçant les mesures de SCS. Les principales activités dudit projet portent sur l’appui institutionnel en matière de SCS, des missions de surveillance sous forme d’opérations conjointes, et la pérennisation du financement du SCS.

Le projet UE/SCS complète aussi les appuis de la FAO qui ont permis en 2008 de réaliser des études pilotes en Mauritanie et au Sénégal visant à renforcer les capacités des administrations dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif type relatif aux mesures du ressort de l’Etat du Port dans le contexte de la lutte contre la pêche INN. Ces études seront étendues à la Gambie et à la Guinée.

2. OBJECTIFS ET RÉSULTATS ESCOMPTES 2.1 Objectif général L’objectif global du programme ACP Fish II, dont ce projet fait partie, est de contribuer à la gestion durable et équitable des pêcheries devant conduire à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les pays ACP.

2.2 Objectifs particuliers L’objectif particulier est de favoriser la mise en œuvre des mesures du ressort de l’Etat du Port dans les pays membres de la CSRP en tenant compte du contexte sous régional.

2.3 Résultats à atteindre par le prestataire Les résultats à atteindre par le prestataire sont les suivants : (i) Une évaluation du contexte sous régional pour mieux saisir la portée de l’accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du Port dans les pays membres de la CSRP et l’intérêt de ces pays à y adhérer est réalisée ; (ii) La revue et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs existants au regard de l’application des mesures du ressort de l’Etat du Port sont réalisées en Gambie et en Guinée, à l’instar des travaux effectués par la FAO au Sénégal et en Mauritanie en 2008 ; (iii) La sensibilisation et la vulgarisation de l’accord sur les MEP et de la guide d’application de ces MEP sont effectuées dans les pays de la CSRP à travers l’organisation d’ateliers nationaux;

3. HYPOTHÈSES & RISQUES 3.1 Hypothèses qui sous-tendent le projet Il est attendu un appui des administrations des pays visités au cours de la mission du consultant, leur collaboration étroite dans la préparation des ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation. En fait, lors des consultations effectuées par la CSRP dans le cadre du processus de révision de la Convention de 1993 sur les Conditions Minimales d’Accès, tous les pays membres ont fait part de leur intention de ratifier, accepter, approuver ou adhérer à l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du port. Par ailleurs, les responsables des administrations chargées du SCS dans les pays membres de la CSRP, réunis en Mars 2011 à Banjul, à l’occasion du lancement du projet « Renforcement de la coopération sous régionale pour le SCS des activités de pêche dans la zone de la CSRP », sur financement de l’UE, ont reconnu l’importance de la mise en œuvre des mesures du ressort de l’Etat du port pour la lutte contre la pêche INN dans la sous région.

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3.2 Risques Les risques qui peuvent compromettre ce projet portent sur un choix inadéquat des participants aux ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation, notamment s’ils ne sont pas directement impliqués au sein de leurs administrations dans des tâches ou fonctions ayant prise réelle sur l’application des mesures du ressort de l’Etat du port. Pour parer à ce risque, la CSRP et les pays bénéficiaires veilleront au bon choix des profils des participants aux ateliers en relation étroite avec les autorités des pays concernés.

4. CHAMP D’INTERVENTION 4.1 Généralités 4.1.1 Présentation du projet L’importance des activités de pêche INN dans les zones maritimes sous juridiction des Etats membres de la CSRP représente une contrainte majeure pour la gestion durable des ressources halieutiques dans la sous région. C’est pourquoi la lutte contre ce phénomène est inscrite en bonne place dans les priorités de la CSRP, notamment dans son Plan Stratégique 2011-2015 et dans le projet de Convention CMA révisé en cours d’adoption. La mise en œuvre par les Etats membres des dispositions de l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du port est ainsi perçue comme un moyen pouvant être efficace dans la lutte contre ce fléau. La promotion et l’appropriation de cet instrument dans les pays membres nécessite, cependant, une contextualisation au niveau sous régional de la mise en œuvre de cet instrument ainsi qu’une une bonne compréhension des dispositions qu’il contient pour sa bonne application. Le projet vise en définitive à favoriser la mise en œuvre des mesures de l’Etat du port pour la lutte contre la pêche INN en tenant compte du contexte sous régional.

L’appui du Programme ACP FISH II se fera sous la forme d’une Assistance Technique (AT) à court terme à travers des travaux d’expertise, ainsi que l’octroi de facilitations pour la tenue d’ateliers de renforcement des compétences des autorités nationales compétentes dans le domaine de la mise en œuvre des mesures du ressort de l’Etat du Port. L’Assistance Technique consistera à mettre à disposition de la CSRP 2 experts internationaux, notamment un juriste spécialiste des pêches qui sera aussi le chef d’équipe et un expert spécialiste du SCS des pêches.

Les interventions de l’assistance technique se dérouleront en deux phases :

Phase 1 Le consultant prendra connaissance de l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du port, de la Guide d’application des Mesures du ressort de l’Etat du Port élaboré par la CSRP avec l’appui du PRAO et de toute autre documentation pertinente en vue de la préparation des ateliers nationaux de vulgarisation et de sensibilisation qui se tiendront dans les 6 pays de la CSRP.

Il visitera les 6 pays de la CSRP pour analyser le contexte régional dans lequel s’applique l’accord sur les mesures de l’Etat du Port pour mieux saisir la portée et les conditions de son application à l’échelle sous régionale et au niveau des Etats. De façon spécifique, le consultant devra : i) évaluer l’importance des activités des navires de pêche étrangers dans les ports de la sous région (niveau de fréquentation, niveau d’utilisation des services portuaires, les débarquements, les transbordements à quai ou en rade) ; ii) faire le bilan pour chaque pays de l’existant, s’agissant des mesures de contrôle des navires étrangers par l’Etat du port et déterminer sur cette base les améliorations à apporter ; iii) analyser les avantages et les inconvénients pour chaque Etat à adhérer à l’Accord de 2009 sur les mesures du ressort de l’Etat du Port. L’étude inclura la Guinée Bissau même si ce pays ne figure pas dans le lot des pays à visiter. Le consultant utilisera à cet effet les informations disponibles au niveau régional.

Lors de ses visites en Gambie et en en Guinée, le consultant procédera aussi à : - une revue exhaustive des administrations intervenant dans la mise en œuvre des mesures du ressort de l'Etat du Port et des mécanismes existants de collaboration entre elles ; - une évaluation du niveau de conformité des législations et réglementations nationales avec les besoins d’application de l’Accord sur les mesures du ressort de l'Etat du port ;

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- une évaluation des capacités techniques et humaines des administrations concernées pour soutenir une mise en œuvre des mesures de l'Etat du port ;

Pour chacun des 2 pays étudiés, le consultant définira et proposera les actions et mesures qu’il convient de prendre en vue de favoriser la mise en œuvre des mesures de l’Etat du Port notamment : i) les besoins et mécanismes de coopération à instaurer entre les administrations ; ii) les révisions à apporter dans les textes administratifs et juridiques ; et iii) les capacités techniques et humaines à renforcer.

Au total, les deux experts effectueront 22 jours de visite dans les 6 pays. L’expert principal 1 effectuera respectivement 5 jours en Gambie et 5 en Guinée et 3 jours dans un pays autre que le pays d’affectation. L’expert principal 2 effectuera 3 jours de visite dans chacun des 3 autres pays y compris le Sénégal.

Sur le terrain, le consultant prendra l’attache de toutes les institutions effectivement impliquées ou susceptibles de l’être dans la mise en œuvre des mesures de l’Etat du Port. Dans les différents pays visités, il collectera les données et informations relatives à l’activité des navires étrangers dans les ports de la sous région. Il consultera également les textes juridiques et administratifs pertinents qui traitent directement ou indirectement des mesures du ressort de l’Etat du port.

Au terme de ses visites et préalablement à l’atelier, le consultant définira la méthodologie, notamment les approches et les supports pédagogiques qu’il compte mettre en œuvre lors des ateliers de vulgarisation et de sensibilisation.

A l’entame de la mission, une réunion de cadrage de la mission sera organisée avec la CSRP, l’UFR de ACP FISH II et le PRAO. La CSRP mettra à la disposition du consultant la documentation disponible et prendra les mesures idoines pour faciliter ses contacts avec les institutions nationales lors des visites dans les pays.

Phase 2 La deuxième phase de l’Assistance Technique consistera à organiser et à conduire dans chaque Etat membre de la CSRP, à l’exception de la Guinée Bissau et, en étroite collaboration avec la CSRP, des ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation pour l’application des mesures du ressort de l’Etat du Port. Le consultant livrera lors de ces ateliers les résultats de l’analyse du contexte régional dans lequel s’appliquera l’accord sur les mesures de l’Etat du Port. En Gambie et en Guinée, il restituera les résultats des études spécifiques réalisées dans ces pays. Participeront à ces ateliers, des représentants des autorités portuaires, des administrations chargées du SCS, de la gestion des pêches, des douanes, du commerce, ainsi que des organisations professionnelles. 3 jours d’atelier seront prévus en Guinée et en Gambie et 2 jours d’atelier dans les 4 autres pays. Il est prévu au total un nombre indicatif de 15 participants pour chaque atelier national.

La validation des principaux produits de la mission (méthodologie et programme de travail du consultant, rapport intermédiaire et rapport final) seront du ressort de l’Unité de Gestion du Programme (CU/UFR) en étroite collaboration avec la CSRP.

4.1.2 Zone géographique à couvrir Le projet concerne 6 pays de la CSRP : le Cap Vert, la Gambie, la Guinée, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone.

4.1.3 Groupes cibles Les groupes cibles du projet sont constitués des représentants des autorités portuaires, des administrations chargées du SCS, de la gestion des pêches, des douanes, du commerce, ainsi que des organisations professionnelles.

4.2 Activités spécifiques 4.2.1 Activités spécifiques Le Consultant effectuera les tâches suivantes réparties en 2 phases:

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Phase 1 :

(a) Réaliser un briefing avec l’Unité de gestion du Programme (CU et Unité de Facilitation Régionale), la CSRP et le PRAO au début de la mission ; (b) Effectuer une revue documentaire comprenant notamment le texte de l’accord sur les mesures du ressort de l’Etat du Port, le Guide d’application des Mesures du ressort de l’Etat du Port et toute autre documentation pertinente ; (c) Visiter les 6 pays concernés pour effectuer la collecte et l’analyse des informations pertinentes dans ces pays ; (d) Effectuer lors de la visite des pays, la revue et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs de la Gambie et de la Guinée au regard de l’application des mesures du ressort de l’Etat du Port ; (e) Elaborer la méthodologie à suivre pour les ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation des Mesures du ressort de l’Etat du Port ; (f) élaborer le rapport portant sur l’analyse du contexte sous régional de mise en œuvre de l’accord sur les mesures de l’Etat du Port et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs existants au regard de l’application des mesures

Phase 2 (g) Préparer en étroite relation avec la CSRP et avec l’Unité de gestion du Programme (CU et/ou l’Unité de Facilitation Régionale) les ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation. Ces ateliers nationaux, d’une durée de 2 jours, regrouperont un nombre indicatif de15 participants issus des autorités portuaires, des administrations chargées du SCS, de la gestion des pêches, des douanes, du commerce, des affaires étrangères ainsi que des organisations professionnelles. Le consultant sera chargé de l’organisation et de la logistique des ateliers (la sous-traitance est permise pour cette activité) ; (h) Conduire et animer les ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation ; (i) Préparer un rapport d’atelier.

4.2.2 Communication et visibilité du projet a) Les projets dans le cadre du Programme ACP FISH II doivent prendre en compte les lignes directrices et les exigences de l’UE en matière de communication et visibilité disponibles sur le site Internet du Programme http://acpfish2-eu.org/index.php?page=templates&hl=fr. Ces modèles pour les différents outils de communication sont disponibles sur le site du Programme ACP Fish II.

b) Dans le cas d’ateliers de validation ou de formation (lorsque des documents techniques sont présentés aux parties prenantes pour approbation), compte tenu leur importance en termes de diffusion des résultats des activités du Projet et du Programme ACP FISH II, les activités suivantes sont requises : 1) Le Consultant fournira sous forme de communiqué de presse (« note informative ») toutes informations nécessaires concernant les objectifs et résultats du projet, les activités à réaliser, les axes principaux et les objectifs stratégiques proposés et le rôle futur des bénéficiaires. 2) Les Administrations ou les Organismes Régionaux chargés des Pêches recevront la note informative au plus tard 3 jours avant la tenue de l’atelier par l’intermédiaire des services de communication/presse ou des officiers de leurs gouvernements afin de mobiliser les media locaux et assurer la couverture globale de l’événement. Le support financier pour la couverture médiatique est inclus dans les « Dépenses accessoires ». Toute la documentation relative aux dépenses liées à la couverture médiatique est requise pour la vérification des couts encourus.

c)Le Consultant fournira des photographies illustrant l’avancement des projets et l’atelier.

4.3 Gestion du projet 4.3.1 Organe chargé de la gestion du projet L’Unité de Coordination (UC) du programme ACP FISH II, représentant le Secrétariat ACP, est responsable de la gestion de la mise en œuvre de ce projet.

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4.3.2 Structure de gestion Le programme ACP FISH II est exécuté à travers l’Unité de Coordination (UC) à Bruxelles et six Unités de Facilitation Régionales (UFR) basées dans les pays ACP. L’UFR de Dakar couvrant l’ensemble des pays ACP de l’Afrique de l’Ouest, soutiendra la mise en œuvre et le suivi de l’exécution du projet lié à ces termes de référence. Pour ce contrat, le Coordinateur du programme ACP FISH II agira en qualité de chef de projet.

Toute communication contractuelle, y compris les requêtes de modification des termes de référence ou du contrat durant sa période d’exécution, doit être adressée par écrit à l’UC avec copie à l’UFR. L’accord du bénéficiaire est nécessaire pour les changements ci-mentionnés.

4.3.3 Moyens à mettre à disposition par le pouvoir adjudicateur et/ou d'autres intervenants Non applicable.

5. LOGISTIQUE ET CALENDRIER 5.1 Lieu du projet Les activités du projet se dérouleront dans les pays de la sous région. Le lieu d’affectation des consultants sera Dakar au Sénégal. L’autorité hôte est l’UFR de Dakar au Sénégal. Les visites de terrain se dérouleront en fonction du programme de travail présenté par le Consultant.

5.2 Date de début et période mise en œuvre La date prévue pour le début du projet est fixée au 1 février 2013. La période de mise ne œuvre des activités sera de 5 mois à compter de la date de signature du contrat. Se reporter aux articles 4 et 5 des conditions particulières pour la date de début réelle et la période de mise en œuvre.

6. BESOINS 6.1 Ressources humaines 6.1.1 Experts principaux. Tous les experts appelés à exercer une fonction importante dans l'exécution du contrat sont désignés par le terme "experts principaux". Ils doivent avoir le profil suivant:

Expert principal 1: Chef d’équipe – spécialiste en droit des pêches Qualifications et compétences • Diplôme universitaire de niveau supérieur en droit (droit maritime, droit international de la mer, droit des ressources naturelles ou toute autre spécialisation pertinente); • Bonne maîtrise du français et de l’anglais à l’écrit et à l’oral; • Capacité avérée à diriger et à animer une équipe.

Expérience professionnelle générale • Au moins 8 ans d’expérience internationale dans le domaine des pêches (pêche maritime) ; • Capacité avérée de communication et de rédaction de rapports.

Expérience professionnelle spécifique • Expérience en matière d’analyse de textes législatifs et réglementaires sur la pêche, y compris des textes relatifs au SCS (un minimum de 3 missions est requis); • Expérience dans la mise en œuvre d’instruments internationaux et connaissance avérée des instruments internationaux et régionaux relatifs au SCS, notamment aux mesures du ressort de l’état du port, et à leur application en Afrique de l’ouest ; • Expérience en Afrique de l’ouest est requise et une expérience particulière dans un des états de la CSRP est un avantage ; • Expérience en tant que consultant de l’UE ou d’autres agences internationales de développement similaires (minimum de 3 missions est requis).

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Le nombre indicatif de missions en dehors de son lieu normal d’affection et nécessitant des nuitées pour cet expert est de 8. Des visites de terrain en dehors du lieu normal d’affectation ne nécessitant pas de nuitée sont à prévoir.

Expert principal 2 : Spécialiste en SCS Qualifications et compétences • Diplôme universitaire de niveau supérieur dans le domaine des pêches, affaires maritimes ou toute autre spécialisation pertinente ; • Bonne maîtrise du français et de l’anglais à l’écrit et à l’oral;

Expérience professionnelle générale • Au moins 8 ans d’expérience internationale dans le secteur des pêches; • Capacité avérée de communication et de rédaction de rapports.

Expérience professionnelle spécifique • Au moins 5 années d’expérience dans le domaine du suivi, contrôle et surveillance des pêches ; • Expérience en matière d’analyse des cadres juridiques et institutionnels liés au SCS (minimum de 2 missions); • Expérience en matière de SCS en Afrique de l’ouest est requise et expérience particulière dans un des états membres de la CSRP est un avantage; • Expérience en tant que consultant de l’UE ou d’autres agences internationales de développement similaires (minimum de 3 missions).

Le nombre indicatif de missions en dehors de son lieu normal d’affection et nécessitant des nuitées pour cet expert est de 7. Des visites de terrain en dehors du lieu normal d’affectation ne nécessitant pas de nuitée sont à prévoir. Nombre de jours indicatif alloués à chaque expert principal par activité Activités Expert Expert principal 1 principal 2 (jours) (jours) Réaliser un briefing avec l’Unité de gestion du Programme (CU et 1 1 Unité de Facilitation Régionale), la CSRP et le PRAO au début de la mission Prendre connaissance de la documentation pertinente (texte de 2 2 l’accord, guide d’application)

Visiter les 6 pays de la CSRP pour effectuer une collecte de 13 9 données et d’information, évaluer le contexte spécifique de chaque pays, réaliser les études spécifiques en Guinée et en Gambie

Elaborer : i) la méthodologie à suivre pour les ateliers nationaux de 6 4 sensibilisation et de vulgarisation des Mesures du ressort de l’Etat du Port ; ii) le rapport portant sur l’analyse du contexte sous régional de mise en œuvre de l’accord sur les mesures de l’Etat du Port et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs existants au regard de l’application des mesures

Préparer en relation étroite avec la CSRP et avec l’Unité de 2 0 gestion du Programme (CU et/ou l’Unité de Facilitation Régionale) les ateliers nationaux de formation.

Conduire et animer les ateliers nationaux de formation 14 14 Préparation et soumission du rapport technique final (RTF) 1 1 Total 39 31

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Information additionnelle a) Il est prévu que les experts passent dans les pays à visiter, le lieu d’affectation et le lieu de tenue de l’atelier au moins 70% du nombre total de jours indicatifs alloués. b) Les fonctionnaires d’Etat et autres membres du personnel de l’administration publique du pays bénéficiaire ne peuvent pas être recrutés comme experts sans qu’une approbation écrite préalable n’ait été obtenue de la Commission Européenne. c)Le consultant devra compléter les fiches de présence en utilisant le modèle d’ACP FISH II fourni par l’UC. Le Consultant est autorisé à travailler un maximum de 6 jours par semaine. Les jours de mobilisation et de démobilisation ne seront pas considérés comme des jours ouvrables.

6.1.2 Personnel de soutien et appui technique Le coût de l’appui technique et du personnel de soutien doit être inclus dans les honoraires des experts.

6.2 Bureaux L’UFR mettra à la disposition des experts un bureau de 10 mètres carrés environ, d'un niveau correct durant son séjour dans le pays pour les besoins de la mission.

6.3 Installations et équipement mis à disposition par le prestataire Le prestataire doit veiller à ce que les experts disposent du matériel nécessaire (notamment équipement informatique pour la rédaction et production de rapport et outil de communication pour la prise de contact avec le partenaire du projet) et de ressources satisfaisantes, notamment en matière d'administration, de secrétariat et d'interprétation, pour pouvoir se consacrer pleinement à leur mission. Il doit également transférer les fonds nécessaires au financement des activités prévues au titre du contrat et s'assurer que le personnel est rémunéré régulièrement et en temps voulu.

Si le prestataire est un consortium, les accords relatifs au consortium doivent accorder le maximum de souplesse pour la mise en œuvre du marché. Il est recommandé d'éviter des accords prévoyant un pourcentage fixe des prestations du marché pour chaque partenaire du consortium.

6.4 Matériel Aucun bien d'équipement ne sera acheté pour le compte du pouvoir adjudicateur/du pays bénéficiaire au titre du présent marché de services ni transféré au pouvoir adjudicateur/au pays bénéficiaire à la fin du contrat. Tout bien d'équipement qui devra être acheté par le pays bénéficiaire pour les besoins du marché fera l'objet d'une procédure d'appel d'offres de fournitures distincte.

6.5 Dépenses accessoires La provision pour dépenses accessoires couvre les dépenses secondaires et exceptionnelles éligibles encourues dans le cadre du marché. Elle ne peut pas être utilisée pour couvrir les coûts incombant au prestataire au titre de ses honoraires, tels que définis ci-dessus. Son utilisation est régie par les conditions générales et les notes de l'annexe V du contrat. Elle couvre: a) EXPERTS PRINCIPAUX • les frais de déplacement et les indemnités de séjour (per diem) versés pour des missions effectuées par les Experts Principaux, en dehors du lieu d'affectation, dans le cadre du présent marché. Si cela est applicable, indiquer si la disposition comprend des mesures environnementales, par exemple, la compensation CO2. • Les frais de déplacement pour les visites de terrain en dehors du lieu d’affectation effectuées par les Experts Principaux (location de voiture ou bateau, carburant et vols intérieurs). Toute indemnité de séjour versée pour des missions effectuées dans le cadre du présent marché ne doit pas dépasser le taux des indemnités journalières publié sur le site Web : http://ec.europa.eu/europeaid/work/procedures/index_en.htm, au début de chaque mission de ce type. b) ORGANISATION DES ATELIERS/ RÉUNIONS

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• Le coût d’organisation des ateliers de concertation, de formation ou de validation des parties prenantes, y compris les frais de location de la salle de réunion, les activités de communication et média, les transports (voyages intérieurs ou location de voiture ou bateau de/à) ; • En plus, une somme forfaitaire sera payée aux participants dont le séjour nécessite des nuitées, pour les frais de logement et des repas. Ce montant forfaitaire sera au maximum de 150 EUR et ne devrait pas dépasser le taux des indemnités journalières de l’UE du pays concerné ; • Pour les participants dont le séjour ne nécessite pas de nuitée, une somme forfaitaire d’un maximum de 30% de l’indemnité journalière de l’UE du pays sera payée pour les frais de déplacements et de repas ; • Dans les deux cas ci-dessus, une feuille de présence sera signée par chacun des participants de même qu’une décharge, sous forme de tableau, attestant la remise de la somme forfaitaire. Ce tableau servira de pièce justificative de dépenses ; • Le coût de la location de la salle de réunion (si nécessaire) et du déjeuner pour les réunions d’une durée inférieure à une journée avec les participants locaux. c) AUTRES • Les coûts de production du matériel à utiliser pendant l’atelier • Les coûts de productions des outils de communication • Le coût de traduction du Rapport intermédiaire, du Projet de Rapport Technique Final (PRTF) et du RTF approuvé ainsi que de son rapport exécutif seront traduit en français et en portugais si le document original est produit en anglais ou en anglais et portugais si ces documents sont produits en français. La provision pour dépenses accessoires s'élève à 43 700 euros pour le présent marché. Ce montant doit être inclus sans modification dans le budget ventilé.

6.6 Vérification des dépenses La provision pour vérification des dépenses concerne les honoraires de l’auditeur qui a été chargé d’effectuer la vérification des dépenses dans le cadre du contrat afin de procéder aux paiements supplémentaires de préfinancement le cas échéant et/ou aux paiements intermédiaires s’il y en a. La provision pour vérification des dépenses s'élève à 1500 euros pour le présent marché. Ce montant doit être inclus sans modification dans le budget ventilé. Cette provision ne peut pas être diminuée mais peut être augmentée pendant l'exécution du contrat.

7. RAPPORTS 7.1 Rapports obligatoires Voir l'article 26 des conditions générales. Un Rapport Final accompagné du Rapport Technique Final (RTF) approuvé, d’une facture finale, du rapport financier et du rapport de vérification des dépenses devra être établi à la fin du contrat. Le Rapport Final (RF) sera soumis à l’UC après avoir reçu l’approbation du Rapport Technique Final (RTF).

Le Rapport Final s'ajoute aux rapports techniques suivants : i) le rapport préliminaire (RP), le rapport intermédiaire (RI) ; iii) le projet de rapport technique final (PRTF) ; et iv) le rapport technique final (RTF). Le Rapport Final doit consister en une section narrative et une section financière. La section financière doit contenir des données détaillées relatives au temps que les experts ont consacré au contrat, aux dépenses accessoires et à la provision pour vérification des dépenses.

Récapitulatif: en sus des documents, rapports et résultats qui pourraient être précisés au titre missions et responsabilités de chaque expert principal, le contractant doit fournir les rapports d'activités suivants:

Intitulé du rapport Contenu Délai de soumission Rapport Préliminaire (RP) Analyse de la situation existante, Au plus tard 5 jours après l’arrivée méthodologie et plan de travail pour de l’expert dans son poste la réalisation de la mission d’affectation pour la première fois. Le rapport, d’une dizaine de pages maximum, sera soumis à l’Unité de Gestion du Programme

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Intitulé du rapport Contenu Délai de soumission (UC/UFR), au point focal, à la DPM et à la DITP. Les commentaires, s’il y a lieu, seront formulés dans un délai de 5 jours à compter de la date de réception dudit rapport. Rapport Intermédiaire (RI) i) la méthodologie à suivre pour les Au plus tard 10 jours après la fin ateliers nationaux de sensibilisation et de la première phase du projet. Le de vulgarisation des Mesures du RI sera soumis à l’Unité de ressort de l’Etat du Port ; ii) l’analyse Gestion du Programme (UC / du contexte sous régional en rapport UFR) et la CSRP qui procéderont à la mise en œuvre de l’accord sur les à sa validation. Les commentaires, mesures de l’Etat du Port ; iii) la revue s’il y a lieu, seront formulés dans et l’évaluation des cadres juridiques un délai de 10 jours à compter de et administratifs existants au regard la date de réception dudit rapport de l’application des mesures de l’Etat du port en Gambie et en Guinée. Projet de Rapport Technique Les éléments figurant dans le rapport Ce rapport sera soumis au plus Final (PRTF) intermédiaire amendé ainsi que tard 10 jours après la fin de la l’évaluation et les recommandations deuxième phase du projet à l’Unité issues de la tenue des ateliers de Gestion du Programme (UC / nationaux de formation. UFR) et à la CSRP. L’Unité de gestion du Programme, la CSRP et les points focaux disposeront d’un délai de 14 jours à compter de la date de réception dudit rapport pour effectuer leurs commentaires.

Rapport Technique Final (RTF) 1) Description des réalisations, y Le Consultant disposera de 14 compris les problèmes rencontrés, les jours pour soumettre ce RTF. A recommandations et les propositions défaut de commentaires durant ce techniques du consultant délai de 14 jours, le Projet de 2) Le rapport du consultant. Ce Rapport Technique Final sera rapport doit, s’il y a lieu, intégrer les considéré comme approuvé et commentaires formulés par l’Unité de réputé être le Rapport Technique Gestion du Programme (UC / UFR) et Final. à la CSRP. L’Unité de gestion du Programme, la CSRP et les points focaux. Rapport Final (RF) Brève description des réalisations de Après réception de l’approbation caractère technique y compris les du Rapport Technique Final problèmes rencontrés, les (RTF). recommandations et propositions, accompagné du Rapport Technique Final (RTF) approuvé, du rapport financier, du rapport de vérification des dépenses et d’une facture finale.

7.2 Présentation et approbation des rapports Une copie électronique des rapports ci-dessus mentionnés doivent être soumis au gestionnaire de projet identifié dans le contrat. Le Rapport Technique Final doit être rédigé en français. L’approbation de ce rapport incombe au

Projet finance par l’Union Européenne pg. 41 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) gestionnaire du projet identifié dans le contrat. Deux copies papier du Rapport Technique Final (RTF) approuvé sont à soumettre au chef du projet indiqué dans le contrat (UC), une copie à soumettre à l’UFR et deux exemplaires papier doivent être envoyées à chacun bénéficiaire, dont le coût sera compris dans les honoraires. La copie originale et une copie du Rapport Final (RF) doivent être soumises à l’Unité de Coordination (UC) avec les annexes et les pièces justificatives. L’approbation de ces rapports incombe au gestionnaire de projet identifié dans le contrat. Le coût de production de ces dernières est compris dans les couts honoraires.

8. SUIVI ET ÉVALUATION 8.1 Définition d'indicateurs Les résultats attendus sont mentionnés au point 2.3. Les indicateurs de suivi de ces résultats sont les suivants : a) L’intérêt généré par les ateliers de sensibilisation et de vulgarisation auprès des bénéficiaires ; b) Le degré exprimé par les bénéficiaires vis-à-vis des ateliers de sensibilisation et de vulgarisation; c) la qualité des documents techniques produits ; d) la qualité des experts commis sur le terrain; e) la qualité et la disponibilité au moment opportun du soutien apporté à la mission par le bureau d’études; f) Le respect du calendrier des étapes importantes du projet et des délais de livraison des rapports; L’UFR et l’UC pourront proposer, en cas de besoin, d’autres indicateurs de suivi pendant la durée du contrat.

8.2 Exigences particulières Non applicable.

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7.2 Itinéraire, institutions et personnes consultées 7.2.1 Itinéraire des EP Phase 1

SENEGAL (EP1/EP2) Date Activité Participant Lundi 17 juin 2013 Arrivée EP1 et EP2 à Dakar, Sénégal Mardi 18 Rendez-vous pour l’obtention des visas EP1 (Mauritanie)/EP2 (Sierra Leone) Réunion d’encadrement du projet CSRP/ ACP Coordonnateur Rég. ACP Fish II Fish II Chef du Département Harmonisation Réunion ACP Fish II des Politiques et Législations Coordination du travail technique EP DHLP/CSRP Chef du Département SCSA/CSRP Coordonnateur Régional PRAO Expert SCS Projet UE/GOPA Expert Rég. Suivi Evaluation CSRP Mercredi 19 Travail technique EP1/EP2 Départ EP1 pour Nouakchott, Mauritanie Rendez-vous pour l’obtention des visas EP2 (Sierra Leone) Jeudi 20 Réunions au Ministère de la Pêche et des Directeur Général de la Pêche Affaires Maritimes (MPAM) Maritime Chef du Bureau de Statistiques Chef des Operations de Surveillance Chef de la Protection et de la Surveillance des Pêches Vendredi 21 Réunions au MPAM Directeur Général de la Pêche Maritime Chef du Bureau de Statistiques Directeur des Industries de Transformation de la Pêche Samedi 22 Travail technique Dimanche 23 Départ EP2 pour Freetown, Sierra Leone Arrivée EP 1 de Nouakchott, Mauritanie Lundi 24 Rendez-vous pour obtention visa EP1 (Guinée-Conakry) Réunion AGC – Guinée-Bissau Conseiller des Pêches AGC Départ EP1 pour Conakry, Guinée

MAURITANIE (EP1) Date Activité Responsable Jeudi 20 Réunions au Ministère de la Pêche et de Directrice Aménagement des l’Economie Maritime (MPEM) Ressources Océaniques (DARO) Directeur adjoint DARO Chef Service Aménagement Directeur Pêche Industrielle (DPI) Directeur Adjoint DPI Chef Service Flotte Industrielle Commandant Garde Côte (GCM) Vendredi 21 Travail technique Samedi 22 Conversation téléphonique et via Skype Chef Equipe Surveillance KFW/GCM Travail technique – Nouadhibou10

10 En Mauritanie, la visite de terrain prévue à Nouadhibou n’a pas pu être réalisée, pour des raisons logistiques, ainsi que pour un manque de disponibilité des autorités locales. En effet, pour permettre la visite des six pays par les deux experts, le

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Dimanche 23 Réunion au MPEM Chef Service Etudes et Statistiques Conversation téléphonique Chef Service Inspection Sanitaire des Travail technique et rapport préliminaire Produits de la Pêche Départ EP1 pour Dakar, Sénégal GCM – Nouadhibou

SIERRA LEONE (EP2) Lundi 24 Réunion au PRAO (WARFP) Coordonnateur de Projet (Project Co-ordinator) Réunion au Ministère des Pêches et des Ressources Marines (Ministry of Fisheries Ministre (Minister) and Marine Resources) Vice Ministre (Assistant Minister) Secrétaire Permanent (Permanent Secretary) Directeur des Pêches (Director of Fisheries) Directeur Adjoint et Chef de la Surveillance et de la Protection des Pêches (Assistant Director and Head of Fisheries Surveillance and Protection) Directeur Adjoint et Chef Licences de Pêche (Assistant Director and Head of Fisheries Licensing)

Réunion DUE-Sierra Leone (EU Delegation Chef de Section Développement Sierra Leone) rural et environnement (Head of Section Rural Development and Environment)

Réunion à la Direction du Port (Port Directeur du Port Authority) Mardi 25 Réunions au Ministère des Pêches (Ministry of Point Focal ACP Fish II (Focal Point) Fisheries) Chef des Statistiques (Head of Statistics) Chef du Centre de Suivi des Pêches (Head of Fisheries Monitoring Centre) Centre de Coordination Maritime (Joint Maritime Coordination Centre)

Réunion à la Direction du Port (Port Authority) Directeur des Opérations et Services Généraux (Director of Operations and General Services) Mercredi 26 Départ EP2 pour Praia, Cap-Vert

GUINEE (EP1) Mardi 25 Réunion DUE-Guinée Déléguées de l’Union Européenne

Réunions Ministère de la Pêche et de Secrétaire Général du MPA calendrier de mission avait prévu quatre jours en Mauritanie dont seul le premier et le dernier sont des jours ouvrables au niveau national (le jeudi 20 juin et le dimanche 23). D’autre part, les autorités de surveillance des pêches de Nouadhibou ne pouvaient pas assister l’expert pendant les jours de sa mission à cause des préparatifs concernant des visites officielles prévues pour le lundi 24 et liées à l’inauguration de la zone franche. Cependant, l’expert a réussi à obtenir les informations nécessaires avec l’appui du MPEM et des points de contact de la CSRP sur place.

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l’Aquaculture (MPA) Chef de Cabinet du Ministre Conseiller juridique du Ministre Directeur Général du CNSP Directeur National de la Pêche Maritime Chef de Division Pêche Industrielle Chef de Division des Ressources Humaines Mercredi 26 Réunion Centre National de Surveillance et DG CNSP Protection des Pêches (CNSP) DG Adjoint CNSP Conseiller principal du DG Superviseur Guichet Unique Chef Service Gestion Ressources Halieutiques Directeur des Ressources Humaines Inspecteurs des Navires de Pêche Chef Programme Inspections Techniques Chef Service Ressources Humaines Adjoint Service Inspections Techniques Responsable VMS (Service Communication/VMS) Assistant du Conseiller juridique CNSP Chef Service Logistique

Réunion Préfecture Maritime Lieutenant de Vaisseau Membres de la Commission Nationale d’Arraisonnement des Navires Conseiller juridique Jeudi 27 Réunion Gendarmerie Maritime Commandant / Chef d’escadron

Réunions MPA DG, Service Industrie Assurance Qualité des Produits Pêche/Aqua. (SIAQPPA) Chef, Division Pêche Artisanale

Visite du port artisanal de Boulbinet

Réunions Ambassade de Ambassadeur Attaché de Défense

CAP-VERT (EP2) Jeudi 27 Réunion Direction générale des pêches/ Directeur Général des Pêches Fisheries Department – Direcção Geral das Conseiller du Vice Ministre des Pescas (DGP), now Direcção Geral dos Ressources marines Recursos Mariños (DGRM) Vice Ministre des Ressources marines et Point Focal ACP Fish II Directeur du PRAO/WARFP

Directeur Douane Praia Réunion Douane de Praia/ Praia Customs Directeur adjoint Douane Praia

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Directeur de l’Institut Maritime et Réunion Institut Maritime et Direction du Port/ Direction du Port Maritime Institute and Port Authority Vendredi 28 Réunion DUE/ EU Delegation Administrateur Section Politique et Coopération

Réunion DGP Bureau de statistiques Directeur Garde Côte Centre Operations de Sécurité Maritime (COSMAR) Police Maritime Institut National de Recherche et Développement (inspection sanitaire/ Port Health) Samedi 29 Travail technique Dimanche 30 Départ EP2 pour Lisbonne/Manchester

GAMBIE (EP1) Vendredi 28 Départ EP1 pour Banjul, Gambie Travail technique Samedi 29 Travail technique Réunion CSRP / GOPA Chief, MCS Department/ Chef, Département SCS MCS Expert / Expert SCS Team Leader / Chef d’Equipe GOPA Regional WARFP Coordinator / Coordonnateur Régional PRAO Dimanche 30 Lundi 1 juillet 2013 Réunions Ministère des Pêches / Ministry of Director of Fisheries Fisheries Principal Fisheries Officer and ACP Fish II Focal Point Deputy Director of Fisheries Head of MCS Unit Senior MCS Officer MCS Officers Gambian Maritime Authority (GMA) Legal Counsel Réunion CSRP / UCOS MCS Program Officer / Chargé Programmes SCS Mardi 2 Réunion Ministère des Pêches / Ministry of Head of Inspectorate Unit (fish health) Fisheries

Réunion DUE-Gambie / EU Delegation in The UE Delegate on Good Governance Gambia and Trade

Visite du débarcadère de pêche artisanale de Head of Fishermen Association Bakau / Bakau artisanal fisheries landing site Mercredi 3 Travail technique / technical work

Réunion Société Pelican / International Pelican Managing Director Seafood

Visit of the new jetty for fishing vessels

Projet finance par l’Union Européenne pg. 46 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Jeudi 4 Réunion Ministère des Pêches / Ministry of Director of Fisheries Fisheries

Réunion Autorité Portuaire de Gambie /Gambian Harbour Master Port Authority (GPA) Assistant Harbour Master Vendredi 5 Travail technique Samedi 6 Départ EP1 pour Rome

Phase 2

GAMBIE, SENEGAL, SIERRA LEONE, MAURITANIE, GUINEE Date Activité Participant Dimanche 11 août 2013 Voyage vers Banjul, Gambie EP1 & EP2 Lundi 12 Arrivée EP1 & EP2 à Banjul EP1 & EP2 Atelier Banjul Mardi 13 Atelier Banjul EP1 & EP2 Mercredi 14 Atelier Banjul EP1 & EP2 Jeudi 15 Voyage EP vers Dakar, Sénégal EP1 & EP2 Vendredi 16 Atelier Dakar EP1 & EP2 Samedi 17 Atelier Dakar EP1 & EP2 Dimanche 18 Voyage vers Freetown, Sierra Leone EP1 & EP2 Lundi 19 Atelier Freetown EP1 & EP2 Mardi 20 Atelier Freetown EP1 & EP2 Mercredi 21 Voyage vers Cap Vert (annulé) EP1 & EP2 Jeudi 22 Voyage vers Dakar EP1 & EP2 Vendredi 23 Voyage vers Nouakchott, Mauritanie EP1 & EP2 Samedi 24 Nouakchott EP1 & EP2 Dimanche 26 Voyage EP vers Nouadhibou EP1 & EP2 Atelier Nouadhibou Lundi 27 Atelier Nouadhibou EP1 & EP2 Voyage vers Nouakchott Mardi 28 Voyage vers Dakar EP1 & EP2 Mercredi 29 Voyage vers Conakry EP1 & EP2 Atelier Conakry Jeudi 30 Atelier Conakry EP1 & EP2 Vendredi 31 Atelier Conakry EP1 & EP2 Départ EP1 Samedi 1 Départ EP2

CAP-VERT Date Activité Participant Samedi 26 octobre Voyage vers Mindelo, Cap-Vert 2013 Dimanche 27 Arrivée EP1 & EP2 Lundi 28 Atelier Mindelo EP1 & EP2 Mardi 29 Atelier Mindelo EP1 & EP2 Départ EP1 & EP2

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7.2.2 Liste des personnes rencontrées SENEGAL (+221) Nom/ Name Fonction/ Quality Institution Contact [email protected] Babacar BA Chef du Département SCS CSRP 776493988 Coordonnateur Régional [email protected] Dr. Demba KANE PRAO CSRP 338640475 / 773321388 Makane Diouf [email protected] NDIAYE Expert SCS GOPA 776482082 / 338252442 Diénaba BEYE Chef du Département [email protected] TRAORE Politiques et Législations CSRP 338640475 Expert Régional Suivi [email protected] Ibrahim TURAY Evaluation CSRP 338640475 / 777782145 Coordonnateur Régional Alioune SY Afrique de l’Ouest ACP Fish II [email protected] Babacar MBAYE Point Focal National ACP Fish II [email protected] Eric LUNEL Délégué de l’UE DUE [email protected] AGC Sénégal- Djibril BALDE Conseiller des Pêches G.Bissau [email protected] Directeur Général des [email protected] Camille MANEL Pêches Maritimes MPAM 338230137 / 775333858 Chef de Direction de la Protection et de la [email protected] Bassirou DIARRA Surveillance des Pêches MPAM 338602465 Chef des Opérations de Malick NDIAYE Surveillance MPAM 338602465 Chef du Bureau de Statistique (Division [email protected] Sidi NDAW Aménagement des Pêches) MPAM 338230137 Directeur des Industries de [email protected] Transformation de la Pêche 338214565 / 33823 0757 / Waldiodo NDIAYE (DITP) MPAM 77 6527202

MAURITANIA (+222) Nom/ Name Fonction/ Quality Institution Contact [email protected] Azza JIDDOU Directrice DARO MPEM 22421007 Chef Service Etudes et [email protected] Statistiques DARO et MPEM et [email protected] Haye DIDI Point Focal National ACP Fish II 45295441 / 22281394 Lamine CAMARA Directeur Adjoint DARO MPEM [email protected] Mohamed Lémine LAFDHAL Comandant GCM [email protected] Dr. Sidi El Moctar Directeur DPI, puis [email protected] Ahmed TALEB exDirecteur DPI MPEM 46773038 Abdallahi Med Directeur Adjoint DPI, puis [email protected] MOCTAR Directeur DPI MPEM 36303316 Cheikh Ahmedou Chef Service de la Flotte [email protected] MENIRA Industrielle DPI MPEM 22224313

Projet finance par l’Union Européenne pg. 48 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Ahmed Taleb Chef Service Aménagement [email protected] MOUSSA DARO MPEM 22306833 Jean-Louis Chef Equipe Projet [email protected] LAUZIERE Surveillance KFW/GCM 22029867 / 45745455 Mohamed Ely Chef Service Inspection BARHAM Sanitaire Produits de Pêche MPEM [email protected]

SIERRA LEONE (+232) Nom/ Name Fonction/ Quality Institution Contact Capitaine Momodu Ministre (Minister) MFMR [email protected] Alieu Pat-Sowe 7680783 / 33860888 Alpha A. Bangura Directeur des Pêches MFMR [email protected] (Director of Fisheries) 7667658 Dr. Salieu Sankoh Coordonnateur National MFMR [email protected] PRAO (WARFP National [email protected] Coordinator) 78698115 / 30247854 Tommy Taylor Directeur Adjoint des MFMR [email protected] Pêches (Assistant Director 76655907 / 33655907 of Fisheries) Victor H. Kargbo Chef de Service protection MFMR [email protected] des pêches (Head of [email protected] Fisheries Protection) 76576417 Ihadyalu Jalluh Inspectrice adjointe des MFMR produits de la pêche (Assistant Principal Officer – Fish quality assurance) Momudo T. Koroma Coordonnateur Adjoint MFMR [email protected] PRAO (Deputy WARP [email protected] Coordinator) 77609161 Bushura M.D. Cole Statisticien et MFMR et [email protected] Point Focal National ACP Fish II 76619641 77850072

GUINEA (+224) Nom/ Name Fonction/ Quality Institution Contact Abdourahmane Secrétaire Général MPA [email protected] KABA 664298782 / 631212918 KEITA Fatoumata Conseillère juridique MPA [email protected] KONATE 666036920 Hassimiou TALL Directeur National de la MPA [email protected] Pêche Maritime 67969855 / 62095893 Seny CAMARA Chef Division de la MPA [email protected] Pêche Industrielle et 664426547 Point Focal National ACP Fish II Mohamed KEITA Chef Division de la MPA [email protected] Pêche Artisanale Aboubacar Chef de Division des MPA 65270703 / 68270703 TAMADOU Ressources Humaines ARIBOT M’ Directrice Générale SIAQPPA [email protected] SAVANE 664427715 Moussa Kabassan Directeur Général CNSP [email protected] KEITA 657262693 / 628364950

Projet finance par l’Union Européenne pg. 49 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Thierno Aliou Directeur Général Adjoint CNSP [email protected] DIALLO 662505470 Yaya CAMARA Conseiller principal DG CNSP [email protected] 621678887 Abdoulaye Foula Superviseur Guichet CNSP [email protected] BALDE Unique 65706384 / 628269588 Siba Emile Chef Service SGRH CNSP [email protected] SOROPOQUI 664262414 El Hadj Ibrahima Chef Service CNSP 622342610/ 657342610 Diogo SOW Ressources Humaines Boubacar Satina Chef Service Logistique CNSP [email protected] DIALLO 622449739 Bashir DIALLO Responsable VMS CNSP [email protected] (Service Communication/VMS) Florentin HABA Assistant du Conseiller CNSP Nyankoye [email protected] juridique 664487418 El Hadj Diogo Adjoint Service CNSP BALDE Inspections techniques El Hadj Boubacar Secrétaire Général Préfecture maritime [email protected] Gallé BARRY [email protected] Nabi Souleymane Conseiller juridique Préfecture maritime [email protected] BANGOURA Philippe HOLBE Lieutenant de Vaisseau Préfecture maritime [email protected] et Conseiller du Préfet 656731268 maritime Aboubacar Inspecteur Préfecture maritime [email protected] CAMARA 657337359 / 664337359 Ousmane Chargé de mission Préfecture maritime 664378607 YATTARA Kadé DIALLO Assistante Préfecture maritime 666438944 Kadiatou KABA Assistante Préfecture maritime 662598706 Gbelaye Kante Commandant/ Chef Gendarmerie 67164052 / 61500278 Boamou d’escadron maritime Bertrand Ambassadeur Ambassade de [email protected] COCHERY France Colonel Renaud Attaché de Défense Ambassade de [email protected] DEVOUGE France Silvia SEVERI Chef de Section DUE-Guinée [email protected] Economie et 662020304 / 631770341 Gouvernance Irene KRUSE Déléguée DUE-Guinée [email protected] 664352070 / 631603240

CAPE VERDE (+238) Nom/ Name Fonction/ Quality Institution Contact Juvino Mendes Directeur Général DGP/ Ministère des [email protected] Viera (Director General) Ressources Marines (Ministry of Marine Resources) Mecildes Tavares Directeur Adjoint DGP [email protected] (Assistant Director) Point Focal (Focal Point) ACP Fish II

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Iolanda Brites Conseiller du Vice- Ministère de [email protected] Ministre des Ressources l’Economie Maritime 2608326 Marines (Adviser of the (Ministry of Maritime Deputy Minister of Marine Economy) Resources) Anibal Medina Chef Praia (Chief Praia) Directeur de Projet [email protected] PRAO (Project Director WARFP) Cristobal Delgado Administrateur DUE-Cap-Vert (EU cristobal.delegado- Matas Coopération Politique Delegation-Cape [email protected] (Administrator Political Verde) Cooperation) Dr Jose Jorge Pina Directeur (Director) Institut de Port [email protected] Maritime (Maritime 2609060 Port Institute) H.E. de Almeida Sub Director Alfandega de Praia [email protected] Ribeiro Douane (Customs) 2633964 / 9929151 Captain Jose Director COSMAR [email protected] Marion Tavares 9817545

THE GAMBIA (+220) Nom/ Name Fonction/ Quality Institution Contact Nfamara Jerro Director, Fisheries Ministry of Fisheries [email protected] DAMPHA Department 9924834 / 4201515 Famara DARBOE Deputy Director of Ministry of Fisheries Fisheries Matarr BA Principal Fisheries Officer Ministry of Fisheries [email protected] and Focal Point and ACP Fish II Alagie SILLAH Research and Ministry of Fisheries [email protected] Development Service Joseph GABBIDON Head of MCS Unit Ministry of Fisheries [email protected] Musa JAWLA Senior MCS Officer Ministry of Fisheries [email protected] Abdoulie NJIE MCS Officer Ministry of Fisheries [email protected] Isatou GASSAMA MCS Officer Ministry of Fisheries [email protected] Momodou Cho Principal Fisheries Officer Ministry of Fisheries [email protected] NIJE Head, Inspectorate Unit 7991789 (fish health authority) Buba BOJANG Legal Counsel Gambian Maritime [email protected] Authority 9138878 Suleyman MBOOB Harbour Master Gambian Port 9960255 Authority Kulay MANNEH Mechant Navy / Assistant Gambia Port Harbour Master Authority Idrissa SANGYANG Managing Director International Pelican 9915590 Seafood Ousman BOJANG Head of Fishermen Bakau Landing Site [email protected] Association 9933261 Head, MCS Department / [email protected] Babacar BA Chef du Département SCS UCOS / CSRP 9261823 Ibrahima SYLLA MCS Programme Officer / UCOS / CSRP [email protected] Chef Programmes SCS [email protected] 7196835 Makane Diouf MCS Expert / EU GOPA / CSRP [email protected]

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NDIAYE cooperation programme 7675154 Josselin AMALFI Programme Manager / EU Delegation [email protected] Good Governance and Trade Ulrich SCHACK Team Leader / EU GOPA / CSRP [email protected] cooperation programme +221 774925595 (Dakar)

Projet finance par l’Union Européenne pg. 52 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.3 Rapport de démarrage Le Rapport de Démarrage est joint séparément.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 53 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.4 Liste des rapports et documents consultés 7.4.1 Littérature FAO, 2011a. Draft Criteria for Assessing Flag State Performance and Possible Actions against Vessels Flying rhe Flags of States not meeting such Criteria. Technical Consultation on Flag State Performance, Rome, Italy, 2 – 6 May 2011. FAO, 2011b. Draft Criteria for Flag State Performance – Appendix F from the Report of the Expert Consultation on Flag State Performance. Rome, 23-26 June 2009. Technical Consultation on Flag State Performance, Rome, Italy, 2 – 6 May 2011. FAO/COPACE, 2009. Rapport de l’atelier FAO/COPACE sur les mesures du ressort de l’Etat du port pour lutter contre la pêche INN pour la sous région de l’Afrique de l’ouest, Accra, Ghana, 9-12 juin 2009 FAO/CSRP, 2008a. Rapport conjoint sur la mise en œuvre du dispositif type relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port dans le contexte de la lutte contre la pêche INN au Sénégal (par Marième Diagne TALLA et Makane Diouf NDIAYE). Atelier sur les mesures du ressort de l’Etat du port, Dakar, Sénégal, 17 – 18 juillet 2008. FAO/CSRP, 2008b. Rapport conjoint sur la mise en œuvre du dispositif type relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port dans le contexte de la lutte contre la pêche INN en Mauritanie (par Ahmed Salem OULD BOUBOUTT et Pathé Demba BA). Atelier sur les mesures du ressort de l’Etat du port, Nouadhibou, Mauritanie, 14 – 15 juillet 2008. FAO, 2008. Rapports des ateliers sur les mesures du ressort de l’Etat du port pour combattre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Nouadhibou, Mauritanie, 9-10 juin et 13-14 juillet 2008 et Dakar, Sénégal, 12-13 juin et 17-18 juillet 2008. FAO Rapport sur les pêches. No. 883. Rome, FAO. 2008. 158p. FAO, 2007. Plan d’action national visant à combattre, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non réglementée et non déclarée (PAN-INN Mauritanie). Draft par Gilles Hosch. FAO, 2001a. Appendix G of the Report of the Joint IMO/FAO ad hoc Working Group on Illegal, Unreported and Unregulated Fishing and Related Matters, Rome, 9-11 October 2000. FAO Fisheries Report No. 637 of 2001. FAO, 2001b. Fishery Country Profile – Guinea Bissau (ftp://ftp.fao.org/FI/DOCUMENT/fcp/en/FI_CP_GW.pdf) GOPA, 2013. Elaboration d’un Projet de Convention sur le Suivi, Contrôle et Surveillance des Pêches – Rapport préliminaire non validé. Par Philippe Cacaud. Projet UE (9ème FED) : Renforcement de la cooperation sous- regionale pour le suivi, le controle et la surveillance (SCS) des activites de peche dans la zone de la Commission sous-regionale des peches (CSRP) GOPA, 2012. Rapport d’Evaluation pour la République de Guinée, juin 2012. Rédigé par Marie-Emilie GUELE. Assistance aux pays en voie de développement dans l’application du Règlement 1005/2008 sur la pêche Illicite, Non Déclarée et Non Réglementée EuropeAid/129609/C/SER/Multi Greenpeace, 2012. Report “Plunder of a Nation’s Birthright – A survey on the looting of Senegal’s maritime riches between March 2010 – April 2012. Published in October 2012. ILO, 2008. Projet pour le développement rationnel et durable du secteur de la pêche en Guinée-Bissau – Rapport de Septembre 2008 (http://www.ilo.org/public/spanish/region/eurpro/madrid/download/diagnosgbissau.pdf) ILO Guidelines for Flag State Inspections (Maritime Labour Convention, 2006 – ILO) ILO Guidelines for Port State Control Officers (Maritime Labour Convention, 2006 – ILO) ILO Code of Good Practice for Port State Control Officers (IMO-MCS-MEPC.4/CIrc.2) IOTC, 2013. Procedures for the implementation of the Indian Ocean Tuna Commission Port State Measures. IOTC, Seychelles. 167 pp. MCS Unit, 2011. MCS Annual Activity Report 2011. Fisheries Department, Ministry of Fisheries, Water Resources and National Assembly Matters. Banjul, The Gambia. PEW, 2011. PSMA Toolkit : a Methodology for Capacity Needs Assessments towards Implementation of the Port State Measures Agreement. The PEW Environment Group.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 54 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

PRAO/CSRP, 2012. Operational Guide for the Implementation of the Port State Measures / Guide opérationnel pour la mise en œuvre des mesures de l’Etat du port. SmartFish, 2012. U.N. Agreement on Port State Measures to Prevent, Deter and Eliminate Illegal, Unreported and Unregulated Fishing, 16th – 20th July 2012, Tanzania. SmartFish Meeting Report No. 046.

7.4.2 Accords internationaux Accord de Gestion et de Coopération entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, 1993. Protocole d’accord ayant trait à l’organisation et au fonctionnement de l’Agence de Gestion et de Coopération entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, 1995. Convention portant création de la Commission Sous régionale des Pêches. CSRP, 1985, amendée en 1993. Convention relative à la détermination des conditions minimales d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques à l’intérieur des zones maritimes sous juridiction des Etats membres de la Commission Sous régionale des Pêches. CSRP, 2012. Convention sur la coopération sous régionale dans l'exercice du droit de poursuite. CSRP, 1993. Protocole relatif aux modalités pratiques de coordination des opérations de surveillance dans les Etats membres de la Commission Sous régionale des Pêches. CSRP, 1993. Projet de Convention relative à la coopération sous régionale en matière de suivi, contrôle et surveillance des activités de pêche dans les zones maritimes sous juridiction des Etats membres de la CSRP en annexe du Rapport Préliminaire – Projet pour le Renforcement de la coopération sous régionale pour le SCS des pêches dans la CSRP. GOPA/ UE, Juin 2013 Fisheries Partnership Agreement between the European Community and the Republic of Guinea Protocol setting out the fishing opportunities and financial contribution provided for in the Agreement between the European Community and the Republic of Guinea on fishing off the coast of Guinea for the period from 1 January 2009 to 31 December 2012. Décision de la Commission européenne du 15 novembre 2012 relative à la notification des pays tiers que la Commission pourrait considérer comme pays tiers non coopérants en application du Règlement (CE) no 1005/2008 du Conseil établissant un système communautaire destiné à prévenir, à décourager et à éradiquer la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (2012/C 354/01) Fisheries Partnership Agreement between the European Community and the Republic of Guinea-Bissau Protocol of 20 December 2011 agreed between the European Union and the Republic of Guinea-Bissau setting out fishing opportunities and the financial contribution provided for in the Fisheries Partnership Agreement between the two parties currently in force Council Regulation (EU) No. 1385/2011 of 14 November 2011 on the allocation of the fishing opportunities under the Protocol agreed between the European Union and the Republic of Guinea-Bissau setting out fishing opportunities and the financial contribution provided for in the Fisheries Partnership Agreement between the two parties currently in force Council Regulation (EC) No. 241/2008 of 17 March 2008 on the conclusion of the Fisheries Partnership Agreement between the European Community and the Republic of Guinea-Bissau Fisheries Partnership Agreement between the European Community and the Islamic Republic of Mauritania Protocol setting out the fishing opportunities and financial contribution provided for in the fisheries partnership Agreement between the European Union and the Islamic Republic of Mauritania for a period of two year. Brussels and Nouakchott, 12 and 16 December 2012, respectively. Council Decision of 18 December 2012 on the signing, on behalf of the European Union, and on the provisional application of the Protocol setting out the fishing opportunities and financial contribution provided

Projet finance par l’Union Européenne pg. 55 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

for in the Fisheries Partnership Agreement between the European Union and the Islamic Republic of Mauritania for a period of two years (2012/827/EU) Council Regulation (EC) No. 704/2008 of 15 July 2008 on the conclusion of the Protocol setting out the fishing opportunities and financial contribution provided for in the Fisheries Partnership Agreement between the European Community and the Islamic Republic of Mauritania for the period 1 August 2008 to 31 July 2012 Council Regulation (EC) No. 1801/2006 of 30 November 2006 on the conclusion of the Fisheries Partnership Agreement between the European Community and the Islamic Republic of Mauritania Fisheries Partnership Agreement between the European Community and the Republic of Senegal Council Regulation (EC) No 2323/2002 of 16 December 2002 on the conclusion of the Protocol setting out the fishing opportunities and the financial contribution provided for by the Agreement between the European Economic Community and the Government of the Republic of Senegal on fishing off the coast of Senegal for the period from 1 July 2002 to 30 June 2006 Council Regulation (EEC) No 2212/80 of 27 June 1980 on the conclusion of the Agreement between the Government of the Republic of Senegal and the European Economic Community on fishing off the coast of Senegal, of the Protocol, and of the exchanges of letters referring thereto FAO Agreement on Port State Measures to prevent, deter and eliminate illegal, unreported and unregulated fishing, 2009 / Accord FAO relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, 2009. FAO Compliance Agreement, 1993 / Accord FAO sur l’Etat du Pavillon, 1993 IMO Memorandum of Understanding on Port State Control, signed in Abuja, 1999 / Mémorandum d’Entente de l’OMI sur les Contrôles par l’Etat du Port, signée à Abuja, 1999 United Nations Convention on the Law of the Sea, 1982 / Convention ONU sur le Droit de la Mer, 1982 United Nations Fish Stocks Agreement, 1995 / Accord ONU sur les Stocks Chevauchants, 1995

7.4.3 Législation nationale Cap-Vert Decree-Law No. 32/2012 of 20 December 2012 regulating the use of Satellite Vessel Monitoring System (VMS) Decree-Law No. 53/2005 of 8 August 2005 defining the general guidelines for sustainable use of marine fisheries Decree-Law No. 19 of 2003 on vessel chartering (regimen de afretamento) Decree-Law No. 9/2002 of 11 March 2002 ruling on the Authority for sanitary controls, inspection and certification of fish products Decree-Law No. 97/87 of 5 September 1987 establishing regulations for the implementation of certain provisions of Decree-Law No. 17/87 of 18 March 1987 defining general provisions on the exploitation of local fishery resources (in force if not contrary to Decree-Law 53/2005) Decree No. 55/90 of 14 July 1990 on the exhibition of identification marks on fishing vessels Order No. 67/2005 of 12 December 2005 establishing a National Registry of Industrial Fishing Vessels operating within the Exclusive Economic Zone of Cape Verde Order No. 52/2005 of 19 September 2005 on industrial fishing licences Portaria No. 48 de 2009 – Regulamento que aprova o regime de certificação de capturas de produtos da pesca no quadro do regime para prevenir, impedir, e eliminar a pesca ilegal não declarada e não regulamentada (INN) (Order on fish products certification within the framework of the fight against IUU fishing)

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Gambie Fisheries Act, 2007 Fisheries Regulations, 2008 (text not available) Fish and Fishery Products Regulations, 2011

Guinée Loi nº L/95/13/CTRN du 15 mai 1995 portant Code de la pêche maritime Loi nº L/95/23/CTRN du 12 juin 1995 portant Code de la marine marchande Loi nº L/96/007/AN de 1996 portant organisation de la pêche continentale en République de Guinée Décret nº 92-228 de 1992 portant création, organisation et fonctionnement du Centre national de surveillance et de protection des pêches (CNSP) Décret n° 16 du 15 janvier 2013 portant création et composition de la Commission nationale d’arraisonnement des navires de pêche en infraction Décret n° 81 du 18 juin 2012 portant création d’une Préfecture maritime en République de Guinée Décret nº D/027/ PRG/SGG du 1er mars 2012 portant détermination des amendes et pénalités aux infractions de pêche Décret nº D/042/ PRG/SGG de 2011 du 25 février 2011 portant attributions et organisation du Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (MPA) Décret D/N°199/PRG/CNDD/2010 portant Répartition des amendes perçues au titre des infractions du Code de la pêche maritime Décret nº D/97/227/PRG/SGG du 15 octobre 1997 portant réglementation générale de mise en œuvre du Code de la pêche maritime de la République de Guinée Arrêté n° A/2013/10611/MPA/CAB/SGG portant adoption du Plan d'Aménagement et de Gestion des Pêcheries pour la Campagne de Pêche 2013 Arrêté n° 942/MPA/CAB du 9 février 2012 portant modalité de réalisation du transbordement dans les eaux maritimes de la République de Guinée Arrêté n° 1629/MPA/SGG du 21 juillet 2009 portant fonctionnement, positionnement et localisation des navires de pêche industrielle et obligation d’installation de la balise à bord Arrêté n° 4007-2009 fixant les critères microbiologiques et chimiques applicables aux produits de la pêche et de l’aquaculture Arrêté nº 4008-2009 portant réglementation des conditions de transport des produits de la pêche et de l’aquaculture Arrêté nº 4012-2009 portant réglementation des conditions d’hygiène applicables à bord des navires de pêche Arrêté nº 4057-2007 relatif à la définition des critères de qualité des eaux utilisées dans le traitement des produits de pêche et aquaculture Arrêté nº 677/MPA/SGG/2006 portant approbation du Manuel de procédure de la surveillance participative en République de Guinée (texte du Manuel non disponible) Arrêté nº 676/MPA/SGG/2006 du 2 février 2006 portant réglementation de la pêche artisanale en République de Guinée Arrêté n° 5316/MPA/SGG du 26 octobre 2006 portant Adoption du Plan d’Action National pour la conservation et la gestion durable des raies et requins

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Arrêté n° 475/MPA/Cab/ du 5 mai 2005 portant création, organisation et fonctionnement du Registre National des navires de pêche industrielle (texte non disponible) Arrêté n° 0602/95/MPA/CAB du 31 janvier 1995 portant réglementation de l'exercice de la pêche industrielle Règlement d’exploitation du Port Autonome de Conakry (texte non disponible)

Guinée-Bissau Act No. 2/85 of 17 May 1985 establishing straight baselines Act No. 3/78 of 1978 establishing the territorial sea and the Exclusive Economic Zone (EEZ) of the Republic of Guinea-Bissau Decree-Law No. 10/2011 of 7 June 2011 approving the Basic Fishing Legislation Decree No. 24/2011 of 7 June 2011 approving the Regulation on Artisanal Fisheries Decree-Law No. 6-A/2000 of 22 August 2000 establishing fishing resources exploitation and fishing rights (repealed) Decree No. 4/96 establishing the general principles of the exploitation policy for national fisheries resources of 02 September 1996 (as amended in 1998)

Mauritanie Loi n° 2000-025 du 24 janvier 2000 portant Code des pêches (amendée par Ordonnance n° 2007-22) Loi nº 2013-001 du 2 janvier 2013 portant création de la zone franche de Nouadhibou Loi n° 78-043 portant Code de la Marine marchande Ordonnance n° 84/208 du 10/09/1984 portant Code de l'hygiène Décret n° 2002-073 du 1er octobre 2002 portant règlement général d’application du Code des pêches (amendé par Décret n° 2010-153) Décret nº 2007 -064 du 12 mars 2007 fixant les conditions de contrôle de la qualité et de respect des normes des produits destinés à la consommation humaine et animale Décret n° 2006 - 016 du 06 Mars 2006 portant désignation des autorités compétentes en matière de sûreté des navires et des installations portuaires et de création des organes y afférents (Direction de la Marine Marchande) Décret n° 2006-010 du 17 février 2006 portant institution d'une taxe parafiscale dénommée "taxe de surveillances des pêches" Décret n° 94.030 du 8 mars 1994 relatif aux normes d'hygiène et de salubrité et aux conditions d'inspection sanitaire et de contrôle régissant la production et la mise sur le marché des produits de la pêche Décret n° 81.62 du 2 avril 1981 portant réglementation de l'inspection sanitaire et du contrôle de salubrité des produits de la pêche destinés à la consommation humaine Décret n° 164/78 du 23 novembre 1978 portant création et organisation d'un établissement public à caractère administratif dénommé Centre National de Recherches Océanographiques et des Pêches (CNROP) Décret du 19 octobre 1965 portant réglementation de l'inspection sanitaire et de salubrité des produits alimentaires d'origine animale destinés à l'alimentation humaine Arrêté nº 2454 du 11 octobre 2007 portant tarification et rapatriement des revenus générés par l’activité de la consignation en Mauritanie Arrêté nº 526 du 7 février 2007 portant création de la commission d'appui au suivi et à l'évaluation de la mise en oeuvre du plan d'aménagement du poulpe

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Arrête n° 2905 du 21 novembre 2006 relatif aux critères microbiologiques, chimiques et bio-toxines marines applicables aux mollusques bivalves vivants et aux produits de la pêche et les méthodes d'analyse à utiliser Arrête n° 1059 du 17 novembre 2006 relatif aux conditions d'hygiène et aux critères de salubrité et de qualité applicables aux produits de la pêche Arrête n° 1058 du 17 novembre 2006 relatif aux conditions d'hygiène et aux critères de salubrité applicables aux établissements à terre de traitement des produits de la pêche Arrêté n° 2860 du 16 novembre 2006 relatif aux contrôles officiels applicables aux produits de la pêche destinés à l’exportation vers les marchés de l’Union Européenne Arrêté n° 2863 du 16 novembre 2006 relatif aux règles d’hygiène applicables aux mollusques bivalves vivants, aux produits de la pêche et aux exploitants du secteur alimentaire Arrêté n° 2862 du 16 novembre 2006 portant définition des critères de qualité des eaux utilisées dans l'industrie de traitement des produits de la pêche et de l'aquaculture Arrêté n° 2859 du 16 novembre 2006 portant désignation du laboratoire de l’IMROP comme laboratoire national de référence de chimie et microbiologie Arrêté n° 2250 du 05 septembre 2006 fixant les règles de fonctionnement du compte d'affectation spéciale dénommé «compte surveillance des pêches» Arrêté nº 155 de 2004 portant obligation de la détention d’une balise satellite par les navires de pêche en activité dans les eaux sous juridiction de la République Islamique de Mauritanie Arrêté conjoint relatif aux conditions d'hygiène et de salubrité applicables aux embarcations de pêche artisanale et côtière

Sénégal Loi n° 98 - 32 du 14 avril 1998 portant Code de la Pêche Maritime Décret n° 98 - 498 du 14 avril 1998 fixant les modalités d’application de la Loi portant Code de la Pêche Maritime

Sierra Leone Fisheries (Management and Development) Decree, 1994 Fisheries Regulations, 1995

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7.5 Photographies du projet et des activités réalisées

Photographie 1 - Nouvelle jetée de pêche du port Photographie 2 - Atelier à Conakry, Guinée dans de Banjul (Gambie), financée par la BAD les locaux du MPA

Photographie 3 - Atelier à Freetown, Sierra Leone, Photographie 4 - Vue aérienne du Port de Dakar dans les locaux de l’autorité maritime (Sénégal), Mole 10 / navires de pêche

Photographie 5 - Ouverture de l’atelier de Mindelo Photographie 6 - Participants de l’atelier de (Cap-Vert) dans les locaux de l’IMP Nouadhibou (Mauritanie) qui s’est tenu à l’IMROP

(Photos 2013 © A. D’Andrea, sauf Photo 5 © Jorge Nascimento)

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7.6 Analyse détaillée par Etat membre 7.6.1 Sénégal (17-23 juin) 7.6.1.1 Cadre général Le Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes (MPAM) - est l'autorité compétente pour la pêche maritime. L'autorité compétente pour l'administration des activités des navires de pêche étrangers dans la ZEE du Sénégal est la Direction des Pêches Maritimes (DPM). Dakar est le port sénégalais désigné pour l’utilisation par les navires de pêche étrangers. Les autorités en charge de la pêche et de la mise en œuvre des mesures de l'État du port sont le MPAM, les douanes, l'administration portuaire et la gendarmerie maritime. Au sein du Ministère, la DPM est en charge de la gestion des pêches, de la pêche industrielle, des contrôles sanitaires et de la surveillance des activités de pêche.

La gestion des ressources halieutiques au Sénégal est réglementée par la Loi n° 98 - 32 du 14 avril 1998 portant code de la pêche maritime et par ses règlements d'application (Décret n° 98 - 498 du 14 avril 1998 fixant les modalités d’application de la Loi portant code de la pêche maritime). Le Sénégal n'a pas encore ratifié l’AMEP de 2009, ni intégré les dispositions du l’accord CMA de la CSRP de 2012 dans sa Loi sur les pêches. Le guide du PRAO pour la mise en œuvre de l’AMEP ne semble pas être mis en œuvre.

7.6.1.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports sénégalais En 2011, le nombre de navires de pêche étrangers11 opérant sous autorisations délivrées par le Ministère des pêches à travers la DPM et actifs dans la ZEE sénégalaise était de :  Sept (7) thoniers espagnols affrétés par des entreprises sénégalaises et fournissant des conserveries de thon sénégalaises ;  Un (1) thonier français affrété par une société sénégalaise et fournissant des conserveries de thon sénégalaises ;  Vingt-trois (23) chalutiers congélateurs russes ciblant la Sardinella spp et d'autres espèces pélagiques (il y avait 24 navires en 2010) ; les contrats de ces navires ont été résiliés depuis 2012;  Un nombre indéterminé de navires inscrits dans les Antilles néerlandaises, au Guatemala, au Panama et Cape Verde ont debarque le thon et des espèces de petits pélagiques pendant 2011 ; les statistiques des origines des captures ne sont pas disponibles.

En 2011, les 8 thoniers débarquent 12 575 t à Dakar12. En utilisant le prix moyen des statistiques du port de Dakar en 2011, qui est de 703 EUR/t, la valeur estimée de ces débarquements est de 8 225 840 EUR. L’augmentation continue de la demande du marché contribuerait à apprécier la valeur des captures. Le consultant a calculé qu’en appliquant le prix de 2012, cette valeur passerait à 15 718 750 EUR en utilisant un prix moyen de 1 250 EUR/t pour le thon d’Afrique de l'ouest13. La quantité réelle d’espèces de thonidés capturées et débarquées par des bateaux étrangers opérant sous licences de pêche délivrées par le Sénégal en 2011 était de 31 332 t. Parmi celles-ci, 533 t ont été prises en dehors de la ZEE sénégalaise14 (Tableau 3). Le consultant a calculé la valeur de ces prises à 22 026 396 EUR pour 2011 et à 39 165 000 EUR aux prix de 2012.

En 2011, les 23 navires de pêche battant pavillon russe et réalisant une pêche pélagique à la Sardinella ont débarqué 40 075 t, contre 40 160 t débarqués par 24 navires en 201015. Au prix de 201116 (94 EUR/t), la valeur de ces captures est évaluée à 3,77 millions d’EUR. La valeur combinée de la pêche étrangère ciblant le thon et les pélagiques en 2011 est estimée à environ 26 millions d'EUR. La pêche pélagique étrangère entreprise par la flotte de chalutiers congélateurs battant le pavillon russe ou des pavillons étrangers a été interrompue mai 2012,

11 Port Autonome du Dakar Statistiques Synthèse 2011 12 Port Autonome du Dakar Statistiques Synthèse 2011 13 www.globefish.org 14 Ministère de la Pêche et des Affaires Maritime: Résultats Généraux des Pêches Maritimes 2011 15 Les navires de pêche russes opèrent dans le cadre de l'Accord entre le Gouvernement de la Fédération de Russie et le Gouvernement de la République du Sénégal sur la coopération dans le domaine de la pêche, signé le 9 février 2011. 16 Ministère de la Pêche et des Affaires Maritime: Résultats Généraux des Pêches Maritimes 2011

Projet finance par l’Union Européenne pg. 61 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) suite à un moratoire instauré par le gouvernement sénégalais. Cependant, les thoniers affrétés par des entreprises sénégalaises ont poursuivi leurs opérations. Les statistiques de la DPM concernant les captures et les débarquements en 2012 n'étaient pas encore disponibles en juin 2013.

Tableau 3 - Détail des captures et des débarquements par les navires de pêche étrangers en 2011 État pavillon Captures de thons (t) Débarquement de thons Débarquement de (t) pélagiques industriels (t) Espagne (7) 13 080 10 816 France (1) 7 637 1 422 Antilles néerlandaises 2 998 Guatemala 780 Panama 3 126 Cap Vert 3 711 Russie (23) 40 075 Source: Port Autonome du Dakar Statistiques Synthèse 2011

Bien que les statistiques de 2012 ne soient pas disponibles auprès de la DPM, les tendances de l'exploitation dans le secteur de la pêche en 2012 reflètent l'augmentation des débarquements par les flottes nationales et étrangères.17 Le taux de croissance de l’augmentation pour la période 2008-2012 a cependant progressivement diminué d'année en année. Sur la même période, les exportations de produits de la pêche ont continué d’augmenter, malgré que le taux d'augmentation ait également progressivement diminué.

Tableau 4 - Débarquements et exportations de produits de la pêche, Dakar 2008-2012 Année Débarquements (t) Exportations (t) 2008 89 094 88 082 2009 102 094 97 322 2010 111 475 107 669 2011 176 729 125 710 2012 228 066 166 674 Source: Port Autonome du Dakar Statistiques Synthèse 2011

Tableau 5 - Taux de croissance des débarquements et des exportations entre 2008-2011 exprimés par rapport aux valeurs de 2012 (EUR) Année 2008/2012 2009/2012 2010/2012 2011/2012 Débarquements 156 % 123 % 105 % 29 % Exportations 89 % 71 % 55 % 33 % Source: Port Autonome du Dakar Statistiques Synthèse 2011

Le rapport « Main basse sur la Sardinelle - Une enquête sur le pillage des richesses maritimes du Sénégal entre Mars 2010 - Avril 2012 » (Greenpeace, 2012) concerne la délivrance de permis aux chalutiers pélagiques battant des pavillons étrangers en 2011 et 2012. Selon le rapport, les captures allouées à ces flottes en 2011 étaient de 125 000 tonnes de petits pélagiques (surtout Sardinella spp), auxquelles s’ajoutent des prises déclarées pour la production de farine de poisson de près de 3 500 t. Comme il faut 4 tonnes de poisson pour produire 1 tonne de farine de poisson, il pourrait y avoir une prise supplémentaire de 14 000 t, soit un total de 139 000 t. Le rapport indique que le prix convenu par tonne était de 35 USD ou 28 EUR/t. Le total peut donc être évalué à 3,89 millions d’EUR, ce prix étant largement inférieur au prix moyen de 120 USD ou 94 EUR/t payé dans d'autres pêcheries à la sardinelle en Afrique de l'ouest. Il priverait l'économie sénégalaise de 9,17 millions d’EUR. En particulier, Greenpeace a calculé que les prises réalisées en 2011 par les navires battant pavillon russe étaient de 52 000 t. La valeur de licence étant fixée à 28 EUR/t, leur valeur représente 1,45 million d’EUR. Avec un prix réévalué à 94 EUR /t, cette valeur s’élèverait à 4,88 millions d’EUR.

17 Port Autonome de Dakar Statistiques, Synthèse 2012

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Greenpeace prétend qu'une quantité considérable des captures effectuées par les navires étrangers ont été prises dans des zones interdites, ce qui est considéré comme une pêche INN.

7.6.1.3 Mesures existantes pour le contrôle des navires de pêche étrangers 7.6.1.3.1 Délivrance de licences de pêche aux navires étrangers L'accès aux stocks de poissons dans les eaux sénégalaises est réglementé par les articles 16 et 17 de la Loi sur les pêches de 1998. Cette loi exige l’inscription des informations relatives aux navires étrangers dans le registre des navires de pêche avant de leur accorder une licence signée par le ministre. Sous réserve de l'existence d'un accord ou d’un protocole avec le Sénégal et l'autre partie, les demandes peuvent être présentées à la Direction de la Pêche Industrielle (DPI). Pêcher sans le permis d'une licence ou à l’encontre des termes d'une licence constituerait une infraction grave. Il est de la responsabilité de l'État du pavillon de s'assurer que les navires battant son pavillon soient dûment autorisés à pêcher dans les eaux d'un autre État ou en haute mer, et puissent faire partie d'une inspection portuaire en vertu de l’AMEP.

Le Sénégal possède actuellement des accords actifs avec le Cap Vert, la Mauritanie et la Guinée-Bissau, qui permettent aux navires sénégalais autorisés par ces pays à pêcher dans leurs eaux. Il existe un accord inactif avec le Japon, et un accord avec l'UE, même si aucun protocole n’y est actuellement attaché. Il est du ressort du ministre, sur la base des directives du président et à travers le Conseil des ministres, de retirer des licences ou d'imposer un moratoire sur la pêche étrangère.

La DPI maintient une base de données centralisant toutes les licences délivrées aux navires étrangers. Les fonctionnaires et les inspecteurs de la Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches (DPSP) sont responsables de l'application des lois régissant les opérations de pêche de tous les navires. Ils ont accès à cette information, mais elle n’est pas directement accessible aux autorités nationales ou internationales en dehors de la DPM. Une liste de tous les navires ayant des autorisations est communiquée manuellement à la CSRP.

Dans le cadre de l'article 16 de la Loi sur les pêches, sept navires espagnols autorisés à pêcher dans la ZEE sont actuellement affrétés pour fournir en thon des entreprises sénégalaises de conserverie. Tout bateau de pêche étranger doit être inspecté à Dakar avant que le document "papier" de la licence ne soit délivré. Ce document doit être à bord du navire à tout moment lorsque des opérations de pêche sont effectuées dans la ZEE. Il n’existe pas de licence ou autorisation pour les navires étrangers de soutien logistique aux activités de pêche. Cela malgré la recommandation de l’article 7 de la Convention CMA de réglementer ce type de navires.

Les conditions de délivrance des licences de pêche pour tous les navires étrangers comprennent le maintien d’un journal de bord en version papier en vertu des articles 37 et 38 de la Loi sur les pêches, l’équipement des navires avec des VMS pleinement opérationnels pendant leur présence dans les eaux sénégalaises ainsi que l'obligation d’embarquer 50% de pêcheurs sénégalais dans l'équipage. Les navires de pêche étrangers doivent aussi embarquer un observateur officiel. L'observateur doit rendre compte quotidiennement des prises réalisées au Centre de surveillance des pêches (CSP) de la DPSP. Les observateurs sont rémunérés par les propriétaires, à travers la DPM. À moins que le navire ne soit inspecté en pleine mer, les croisements des données des captures avec celles du journal de bord (et des rapports de captures des observateurs) n'auront lieu qu’après le débarquement. Il n'existe pas de système de déclaration électronique des captures pour les navires étrangers.

Le transbordement en mer est interdit par de la Loi sur les pêches, ainsi que par la réglementation de la CICTA. Les cargos réfrigérés et autres navires de soutien, inclus dans la définition de «navire de pêche» dans l’AMEP, ne sont normalement pas autorisés à opérer dans la ZEE par la DPM. Les règlements d'application de la Loi sur les pêches (Décret n° 98-498 fixant les modalités d’application de la Loi portant code de la pêche maritime) fixent les droits conférés par les licences délivrées aux différentes catégories de navires de pêche dans des zones définies. Les chalutiers étrangers ont l’interdiction de pêcher à l’intérieur de la zone des 20 miles de la côte, dans la partie de la zone économique exclusive au nord de Dakar.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 63 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.6.1.3.2 Notification préalable à l’entrée dans le port Il n'existe aucun système de notification préalable à l'entrée dans le port qui pourrait faciliter l'application des règles de pêche et donc des dispositions de l’AMEP. Il y a cependant deux systèmes en place qui permettraient de faire le lien avec la mise en œuvre de l’AMEP.

En Janvier 2001, le Sénégal a accepté le protocole d'entente d'Abuja relatif aux CEP de l'OMI pour l'Afrique occidentale et centrale d'octobre 1999. Le but des CEP de l'OMI est le respect de la sécurité internationale et des règlements actuels. Ne pas respecter ces règles peut entraîner la détention des navires et/ou l’interdiction d'utiliser les ports de certains pays à travers le monde. L'annexe 12 des CEP de l'OMI exige une notification préalable de 72 heures pour l’entrée d’un navire dans un port, et la confirmation d’un temps estimé d'arrivée dans les 24 heures préalables à l'arrivée. Les informations sont reçues par les autorités portuaires et transmises aux autorités douanières.

Un manifeste d'entrée détaillant la cargaison à débarquer est communiqué par l'agent aux autorités portuaires, avant ou immédiatement après l'arrivée. Ces notifications préalables exigées ne sont pas transmises à la DPM ou à la DPSP avant l'arrivée du navire, alors que la DITP (comme on explique plus bas) est au courant de l’arrivée imminente d’un navire. Les CEP de l’OMI fournissent également une analyse fondée sur les risques conçue pour assister les autorités portuaires dans la décision d'autoriser l’entrée d’un navire dans le port. Maintenir le système actuel ne favoriserait pas la mise en œuvre de l’AMEP de 2009.

Les affréteurs des 7 navires étrangers autorisés à opérer en 2013 doivent s'assurer que leurs prises répondent aux conditions sanitaires à l'arrivée des poissons au port. L'agent/ l’affréteur du navire envoie des informations à la Direction des Industries de Transformation de la Pêche (DITP) concernant les quantités de captures nécessitant une inspection sanitaire. Cette information, bien que reçue par la DPM, n'est pas partagée avec la DPSP. Le maintien de cette approche génèrerait des inefficacités dans le processus de mise en œuvre de l’AMEP de 2009.

Un exemplaire du manifeste d'entrée est reçu par le bureau des statistiques de DPM quelques jours après l'arrivée et le débarquement. Le manifeste est attaché à des exemplaires du journal de bord du navire. Les données comprises dans ces documents sont croisées manuellement et les rapports de captures quotidiennes réalisés par l'observateur sont intégrés dans la base de données des captures.

7.6.1.3.3 Suivi, contrôle et surveillance La DPSP est responsable de la mise en œuvre et de l'exécution des activités de SCS dans la ZEE. Les inspections sont réalisées par des agents techniques qualifiés, ayant suivi une formation au Collège de formation à la pêche à Dakar, et habilités comme inspecteurs en vertu de la Loi sur les pêches. En plus de leurs fonctions de contrôle dans les ports, les inspecteurs sont responsables des inspections en mer et agissent à titre d'observateurs lorsqu’ils sont embarqués dans un bateau de pêche étranger.

Selon l'article 48 de la Loi sur les pêches, sont qualifiés pour faire respecter les lois sur la pêche sous serment :  Les agents administratifs de la pêche maritime nommés par le ministre ;  Les officiers et sous-officiers de la Marine ;  Les officiers et sous-officiers de l'Armée de l'air ;  Les agents des parcs nationaux marins ;  Les directeurs des affaires maritimes ;  Les agents de police de la gendarmerie et de la police ;  Les agents des douanes.

Selon l'article 49 de la Loi sur les pêches, les agents de la DPSP effectuent des inspections en mer en embarquant à bord des navires de la Marine sénégalaise. Les inspecteurs remplissent des rapports d'inspection au format imprimé et les soumettent à la DPSP. Une copie est également remise au capitaine du navire contrôlé. Les inspecteurs enregistrent les détails du journal de bord du navire et recoupent visuellement les informations

Projet finance par l’Union Européenne pg. 64 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) qu’il contient avec les quantités présentes dans la cale à poisson. Les détails des captures sont verbaliser par les inspecteurs et ensuite visuellement recoupés à terre avec les rapports de l’observateur à bord communiqués par radio au Centre de Surveillance des Pêches (CSP) de la DPSP. Si une infraction est détectée à bord d'un navire étranger, celui-ci est détenu à Dakar pour complément d'enquête et, le cas échéant, la poursuite des procédures de sanction. Les détails des infractions et des sanctions sont conservés par la DPSP et communiqués à la CSRP, qui conserve les dossiers des navires qui ont pêché illégalement. Les données des inspections et des sanctions ne sont pas conservées dans une base de données SCS à la DPSP. Elles auraient pu servir à référencer et à évaluer les risques dans le cadre de l’AMEP. Les rapports d’inspection sur les activités illégales des navires étrangers sont transmis à la CSRP. La DPSP considère que la CSRP est responsable de la création d’une liste sous régionale de navires pratiquant la pêche INN.

Les inspections dans le port sont effectuées sur une base quotidienne par des agents techniques pouvant agir en tant qu’inspecteurs en vertu de l'article 49 de la Loi sur les pêches. Selon la DPSP, en 2011 et 2012, il y a eu 92 et 60 contrôles de navires étrangers à Dakar. En 2011, 71 navires étrangers ont été inspectés et 26 d'entre eux ont été (36 %) détenus pour des infractions et soumis à des sanctions administratives. Les agents techniques ont le pouvoir de détenir les navires étrangers, mais c’est la douane et la police maritime qui interviennent par la suite.

La DPSP ne recevant aucun détail des notifications préalables exigées par l’OMI (voir section 7.6.1.2 ci-dessus), les inspecteurs ne sont généralement pas au courant de la présence de navires étrangers dans le port avant d’atteindre le port. Le nombre d'inspections chaque jour est fonction du nombre de navires débarquant et du temps disponible. Les inspecteurs tentent d'inspecter tous les débarquements, mais cela leur est difficile si plusieurs navires débarquent leurs captures en même temps. Les inspecteurs n’ont la possibilité de retarder ou de reporter des débarquements que s’ils possèdent la preuve d'une infraction. Le temps moyen écoulé pour une inspection est évaluée, par les inspecteurs eux-mêmes, à 15 minutes, comprenant aussi le temps pour l'inspection de maintenance. Pour un débarquement de plus de quelques caisses, cela est nettement insuffisant. L’inclusion d’un suivi des heures dans le rapport d'inspection devrait permettre d'évaluer le temps nécessaire et donc la qualité de l'inspection.

Les inspecteurs ne prennent pas de copier de la page du journal de bord pendant l’inspection, mais recopient les détails des captures dans le formulaire de rapport d'inspection à la main, notant également leur estimation de la capture dans la cale. Les données du formulaire d'inspection ne sont pas conservées dans une base de données et sont utilisées uniquement pour le recoupement avec les quantités déclarées à l'office des statistiques après le débarquement. Une infraction dans le journal de bord qui serait découverte après le débarquement ne pourrait donc pas sûrement pas être prouvée faute de copie de l’original. Les inspecteurs effectuent également une tournée quotidienne dans le port en notant les noms de tous les navires, puis recoupent le nombre présent avec le nombre de transmissions par VMS suivis par le Centre de surveillance des pêches (CSP).

Les données relatives aux « bateaux dans le port » sont enregistrées dans les ordinateurs portables et seraient conservées jusqu'à 10 ans. Cette information collectée pourrait être utilisée à d'autres fins, pour le contrôle de l'application de la loi. Le système d'inspection semble inefficace, utilisant des pratiques qui prennent beaucoup de temps tels que des rapports sur un support papier. Pour une mise en œuvre réussie de l’AMEP, il serait bon de réviser les programmes de formation et les systèmes de technologie de l'information utilisés. L’introduction de systèmes informatiques appropriés pour les opérations d'inspection pourrait permettre un gain de temps et d'efficacité. Il n'y a pas de partage apparent des données de contrôle avec d'autres ministères et il n'est pas certain que les États du pavillon des navires étrangers inspectés reçoivent des copies des rapports d'inspection.

Les données arrivant au CSP se composent des rapports de captures transmis par radio par les observateurs à bord des navires avec le VMS, des données du Système d'Identification Automatique (AIS) et des informations des radars de surveillance de surface. Le CSP n'a pas la possibilité d'afficher toutes les sources de données simultanément en utilisant un Système d'Information Géographique (SIG). Le CSP a conclu peu d’accords de partage de renseignements avec d’autres CSP, mais des opérations de contrôle sont menées conjointement avec les États voisins sous le «parapluie» de la CSRP.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 65 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Dans le cadre de l'accord du 14 Octobre 1993, la République de Guinée-Bissau et la République du Sénégal opèrent conjointement sur une Zone Maritime Commune (ZMA). Pour la gestion et l'exploitation des ressources naturelles dans cette région, les deux États ont créé une organisation intergouvernementale, l’Agence de Gestion et de Coopération Sénégal-Guinée Bissau (AGC). En 1996 et 1997, les gouvernements du Sénégal et de la Guinée-Bissau ont formalisé le transfert des droits et la gestion des obligations et de l'exploitation des ressources halieutiques dans la ZMA à l'Agence. En 1997, l'Agence a signé un protocole d'entente qui confie la responsabilité de la gestion et de l'exploitation des ressources halieutiques aux Etats parties. L’accès aux ressources halieutiques de la ZMA est autorisé pour les navires ayant un permis des deux parties. Les activités de pêche dans la zone relevant de la compétence de l'Agence sont conformes aux lois et règlements en vigueur en République de Guinée-Bissau. Avoir un VMS opérationnel à bord du navire est un prérequis pour l’obtention d’un permis de pêche dans la ZMA.

7.6.1.4 Conclusions et recommandations L’activité de pêche étrangère au Sénégal est assez significative. En prenant comme référence les prix de l’année 2011, la valeur des captures déclarées par les navires étrangers s’élève à 26 845 millions d’EUR. Malgré les efforts pour lutter contre la pêche INN, un certain nombre d’éléments entravent le contrôle des activités étrangères dans les eaux et ports sénégalais. Pour faciliter la mise en œuvre des mesures de l’État du port au Sénégal, les recommandations suivantes devraient être prises en compte : 7.6.1.4.1 Notification préalable et analyse des risques a) Il n’existe pas de système dédié de notification préalable d’entrée au port visant à assurer le respect des règles de pêche (et par conséquent de l’AMEP). L’entrée au port par les navires de pêche étrangers dans le cadre des CEP de l’OMI n’est soumise à aucune analyse de risques relative à la pêche INN. Il est recommandé que les exigences des CEP de l’OMI comme la notification préalable ainsi que les procédures d’inspection au port, soumises aux dispositions de la Loi sur les pêches, soient revues dans un but général de transposer les dispositions des Annexes A et B et des Annexes I, II et III du guide opérationnel du PRAO dans les procédures nationales et de les partager avec toutes les parties intéressées ;

7.6.1.4.2 Classification de licence b) L’information sur la licence est une composante importante de l’analyse de risques conduisant à la décision d’autoriser ou pas un navire étranger à entrer dans le port dans le cadre de l’Article 9 de l’AMEP, ou quand on suit le Chapitre 5 du guide opérationnel du PRAO pour l’application des mesures de l’Etat du port (MEP). Il est recommandé que le formulaire de demande de licence soit amendé afin d’inclure un champ pour le numéro OMI du navire. Les licences accordées aux navires étrangers sont spécifiques en fonction de leur mode de pêche. La catégorie de la licence accordée à un navire étranger souhaitant entrer dans le port devrait être prise en compte au moment de l’analyse de risques – une étape essentielle dans tout processus de décision ; c) Les navires réfrigérants et les autres navires de support sont actuellement exemptés des exigences relatives à l’octroi d’une licence. Les cargos et navire transporteurs de poisson vivants sont considérés comme des bateaux de pêche au sens large du terme. Néanmoins, ils n’ont pas besoin de licences de la part du ministre des pêches s’ils opèrent (c’est-à-dire s’ils aident les navires de pêche étrangers) dans la juridiction des eaux et des ports sénégalais. Il est recommandé que cette situation soit revue afin que de tels navires aient besoin d’une autorisation d’exploiter ;

7.6.1.4.3 Partage et utilisation d’informations d) Une révision des exigences de partage d’informations devrait également prendre en compte les modalités de l’échange d’informations entre les autorités portuaires, les douanes et le Ministère des pêches et des affaires maritimes (ainsi qu’en interne au sein de la DPM). Aujourd’hui, en raison de l’absence d’une procédure spécifique, d’autres autorités n’informent généralement pas la DPSP de l’arrivée du navire de pêche étranger dans le port. La DPSP est habituellement informée directement par

Projet finance par l’Union Européenne pg. 66 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

l’agent du navire dans le pays mais l’Autorité du port reçoit bien en avance l’information d’arrivée d’un navire de pêche étranger entrant dans le port, comme le veulent les objectifs de CEP de l’OMI. En fait, les douanes et l’Autorité portuaire reçoivent le manifeste d’entrée soumis par l’agent du navire avant l’arrivée et la DTIP reçoit l’information de la part de l’agent du navire demandant une inspection concernant la santé des poissons. Une meilleure communication entre les autorités gouvernementales est exigée ; e) Au niveau sous régional, alors que les informations relatives à la licence du navire étranger contenues dans la base de données sont communiquées manuellement au CSRP, un accès externe à cette information devrait être possible, sur une base nationale ou internationale. Un tel système serait bénéfique pour l’application de l’Article 6 de l’AMEP. Il est recommandé que cette pratique soit incluse dans l’examen des informations existantes et dans les liens de partage d’informations avec le CSRP et les centres de coordination de pêche dans les autres États de l’ouest africain, en ligne avec les projets en cours dans le cadre du PRAO et dans le contexte de l’application de l’AMEP ; f) Les informations rassemblées devraient être utilisées pour identifier les priorités pour l’application de l’AMEP suite à sa ratification. Il est recommandé que l’autorité responsable de l’autorisation d’entrée, dans le cadre de l’AMEP soit clairement définie ;

7.6.1.4.4 Informatique et recoupement des données de capture g) Les procédures de traitement et de recoupement des informations de captures avec le manifeste d’entrée et les rapports de captures des observateurs ont principalement pour objectif de répondre aux exigences statistiques. L’introduction de systèmes informatiques adaptés aux opérations d’inspection pourrait engendrer un gain de temps et d’efficacité. Il est recommandé que ces procédures soient examinées pour permettre aux agents d’application agrées et aux inspecteurs, ainsi qu’aux autres personnes impliquées dans le processus de décision, d’utiliser le recoupement et la validation d’informations. Cela aiderait à répondre aux exigences des Articles 8 à 11 de l’AMEP de 2009 ; h) Le CSP de la DPSP reçoit quotidiennement les données de captures par radio de la part des observateurs, qui sont rémunérés les propriétaires des navires par le biais de la DPM, ce qui est susceptible de créer un risque de connivence. Le recoupement des captures transmises par messages radio avec les entrées du journal de bord n’a pas lieu lorsque le navire est en mer. Le recoupement avec les quantités normalement déchargées a lieu uniquement après le déchargement. Le risque de mauvaises déclarations doit être pris en compte au moment où il est envisagé d’autoriser ou pas un navire à entrer dans le port dans le cadre de l’Article 9 de l’AMEP de 2009, ou en suivant le Chapitre 5 du guide opérationnel du PRAO pour les MEP ; i) L’installation de système de communication électronique des données (ERS - Electronic catch recording and Reporting Systems) et de déclarations de captures accélèrerait le processus de recoupement et de validation et aiderait à la réduction de mauvaises déclarations de captures. Cela contribuerait également à l’efficacité du processus d’analyse de risques concernant l’autorisation d’entrée. Il est recommandé qu’une attention particulière soit donnée à l’introduction d’une forme harmonisée de journal de bord et de rapports radio pour la sous région. L’exigence d’équipement des navires avec des ERS devrait faire partie des conditions d’octroi de licences et des protocoles techniques avec les pays étrangers ;

7.6.1.4.5 Exigences de formation A l’aune des recommandations de cette section, il est très important que les besoins en capacité, formation et en moyens budgétaires soient revus pour refléter de manière adéquate les exigences de l’AMEP, de la Convention CMA de 2012 et du Guide opérationnel du PRAO pour l’application de l’AMEP.

7.6.2 Sierra Leone (23-26 juin) 7.6.2.1 Cadre général La principale autorité de gestion des pêches en Sierra Leone est le MFMR. Les autorités impliquées dans le contrôle des navires de pêche étrangers au port sont le Ministère des pêches et des ressources marines, les douanes, l’Autorité portuaire et la police portuaire. Au sein du Ministère, les licences, la surveillance et la

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Le Décret relatif à la pêche (gestion et développement) de 1994, soutenu par la Loi pour la réglementation des pêcheries de 1995, constitue le cadre légal pour la pêche en Sierra Leone. Ces textes sont en train d’être révisés par la FAO dans le cadre de NEPAD afin de les mettre à jour avec le droit international. Cette révision devrait prendre en compte les dispositions de l’AMEP de 2009, qui a déjà été ratifié par la Sierra Leone. Dans le même temps, la Convention CMA du CSRP de 2012 doit encore être ratifiée et ses dispositions étudiées pour être incorporées dans le droit international. Le Guide opérationnel du PRAO pour l’application de l’AMEP doit également être transposé dans les systèmes d’éducation et les procédures opérationnelles.

7.6.2.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports sierra léonais Selon l’information fournie par le Ministère, jusqu’au 23 juin 2013, 51 licences ont été octroyées aux navires de pêche étrangers comme suit :  Chine, 4 démersaux (tous les permis de pêche expirés) :  Espagne, 14 thoniers senneurs (2 permis de pêche non-expirés) :  Cap-Vert, 2 thoniers senneurs (permis de pêche expirés) :  Venezuela, 3 thoniers senneurs (tous les permis de pêche expirés) :  Guatemala, 1 permis de pêche pour un thonier senneur (expiré) :  Chine, 2 permis pour des navires transporteurs (étendus) :  Chine, 11 chalutiers crevettiers (toutes les licences étendues) :  Égypte, 3 chalutiers de pêche (tous les permis de pêche ont expiré) ;  Italie, 2 chalutiers de pêche (les 2 permis de pêche ont expiré) ;  Corée du Sud, 1 chalutier crevettier (expiré) ;  Corée du Sud, 7 chalutiers (un permis de pêche expiré) ;  Corée du Sud, 1 ravitailleur.

En utilisant les redevances des permis listées dans le Programme n°2 Loi pour la réglementation des pêcheries de 1995, la valeur des permis en 2013 s’élève à 1 128 800 EUR. L’annonce des arrangements préliminaires pour un nouvel accord avec la Russie visant à développer l’industrie de la pêche montre l’intérêt porté par les étrangers aux ressources halieutiques de Sierra Leone18. On remarque que la Sierra Leone octroie des licences aux navires de soutien logistique, tels que les ravitailleurs.

La valeur des captures et des débarquements par ces navires était indisponible pour le consultant au moment de la visite. Néanmoins, selon l’European Justice Foundation, en 2011, la valeur de la pêche INN en Sierra Leone était estimée à plus de 23 millions d’EUR par an19. Le Décret relatif à la gestion et au développement de la pêche de 1994 fixe une limite de temps d’un an pour les poursuites d’infractions commises dans les eaux de Sierra Leone. À cela s’ajoute la peine maximale pour pêche illégale qui est fixée à environ 39 000 EUR (50 000 USD), avec un transbordement illégal qui est puni d’une amende de 236 000 EUR (300 000 USD). Ces peines sont en cours de révision dans le cadre de l’examen parrainé par le NEPAD. Depuis 2011, malgré le manque de ressources pour faire appliquer le droit par les navires étrangers en mer, le pays a pris des mesures pour dissuader et prévenir la pêche INN. Plusieurs bateaux étrangers, notamment sud-coréens, ont été arrêtés par le Département de la protection des pêches pour avoir pratiqué la pêche INN et ont été soumis à des sanctions et à des peines substantielles.

La Sierra Leone a également reçu des récepteurs VMS infalsifiables de dernière génération, financés et offerts par la Banque Mondiale. Cela a été facilité par le gouvernement de l’Île de Man. Tout navire étranger demandant

18 Revue Afrique – La Sierra Leone signe l’accord de pêche avec la Russie. Par KEMO CHAM à Freetown, Mercredi 17 juillet 2013 (http://shar.es/kGzeU). 19 Avec des fonds européens, European Justice Foundation a développé un programme de surveillance communautaire en Sierra Leone (http://ejfoundation.org/oceans/community-surveillance).

Projet finance par l’Union Européenne pg. 68 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) un permis pour pêcher dans les eaux de Sierra Leone doit se rendre à Freetown pour recevoir le permis et sera contraint de s’équiper de l’un de ces récepteurs avant de commencer les opérations de pêche. Cette technologie renforcera la capacité du MFMR pour prendre des mesures coercitives à l’encontre des opérateurs INN.

7.6.2.3 Mesures existantes pour le contrôle des navires de pêche étrangers 7.6.2.3.1 Délivrance de licences aux des navires de pêche étrangers Les parties V et VIII du Décret relatif à la gestion et au développement de la pêche de 1994 et la Partie V de la Loi pour la réglementation des pêcheries de 1995 prévoient l’octroi de permis aux navires de pêche étrangers ainsi qu’aux navires frigorifiques et ravitailleurs. Les autres navires de support sont exemptés des dispositions relatives aux licences, bien que dans la partie I, la section 2 intitulée « Interprétation » définisse la « pêche (e) » comme toute opération en mer en soutien de ou en préparation de toute activité définie dans le cadre de la « pêche ». Dans la même section, la définition d’un bateau de pêche inclut ces navires « utilisés pour la fourniture ou le soutien des définitions données dans le cadre de la même interprétation ».

Les navires de pêche étrangers souhaitant opérer à l’intérieur de la ZEE de Sierra Leone sont obligés de détenir un permis délivré par le MFMR, qui doit être signé par le ministre, l’assistant du ministre, le directeur des pêches et le secrétaire permanent. Ce processus apparaît comme étant « très bureaucratique » même s’il est en partie justifié par des preuves de corruption au cours des dernières années. Le permis est assujetti à une taxe qui dépend de la catégorie et de la taille du navire. Ni le format de la licence, ni le formulaire de demande en lui- même n’inclut l’obligation d’inscrire le numéro OMI du navire20. Actuellement, en cas d’absence de tout identifiant unique du navire, le numéro OMI est la seule trace pour les navires qui changent de pavillon ou de nom et son inclusion est fondamentale. Cette omission souligne la nécessité d’un examen et d’amendement des instruments légaux régissant les opérations de pêche dans les eaux de Sierra Leone.

Une copie de la liste des navires détenant un permis est envoyée au CSRP à Dakar. Un permis est délivré par catégorie de navire et peut être limité dans le temps. Chaque navire étranger doit opérer par le biais d’un agent, normalement une entreprise de pêche de Sierra Leone. Les navires de pêche étrangers affrétés sous l’égide d’une entreprise de Sierra Leone pour pêcher doivent s’enregistrer via l’Administration maritime de Sierra Leone.

Les systèmes de récepteurs VMS Blue Tracker doivent être installés dans tous les navires de pêche étrangers souhaitant pêcher à l’intérieur de la ZEE de Sierra Leone. Comme condition à l’autorisation de pêche, les navires devront se rendre à Freetown pour récupérer et installer un récepteur qui sera rendu quand le permis aura expiré. Ce récepteur est compatible avec le satellite et le GSM. Les récepteurs sont parrainés par la Banque mondiale et la réalisation du projet a été facilitée par le gouvernement de l’Île de Man. Le système Blue Tracker est compatible avec l’utilisation de journaux de bord électroniques, la télévision en circuit fermé et l’utilisation d’autres capteurs pour surveiller l’effort de pêche réel.

La plupart des navires étrangers mouillent en rade et mènent des opérations de transbordement vers des navires de transport frigorifique. Les navires de pêche ou les navires de transport frigorifique souhaitant débarquer (c’est- à-dire importer) des produits issus de la pêche capturés en dehors des eaux de Sierra Leone peuvent le faire à condition qu’ils obtiennent une autorisation du ministre. De plus, la partie II de la Loi pour la réglementation des pêcheries de 1995 les contraint à débarquer un pourcentage de captures accessoires prises alors qu’ils pêchaient l’espèce cible autorisée par le permis : . Pour les chalutiers pélagiques et les démersaux, 30 % de leurs prises doivent être débarquées ; . Pour les chalutiers crevettiers, 70 % des prises accessoires doivent être débarquées.

Celles-ci sont débarquées par barge et inspectées comme faisant partie de l’opération de transbordement ou débarquement.

20 A cet égard, un navire de pêche doté d’un permis, le Koubia IRCS 3XZK, a été vu débarquant de la Sardinella au port de Freetown. Il n’affichait pas de numéro OMI. Ce navire est enregistré en Guinée et appartient au Sonit Pêche de Conakry.

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7.6.2.3.2 Notification préalable et entrée dans le port Une disposition de la partie V paragraphe 6 de la Loi pour la réglementation des pêcheries de 1995 relative aux conditions générales de pêche et plus particulièrement aux permis industriels de pêche, oblige les opérateurs et les maîtres de navires de pêche à communiquer certaines informations au directeur des pêches. Cette information concerne les entrées et les sorties des eaux de Sierra Leone, les captures à bord et une notification préalable de 24 heures avant d’entrer dans le port par le capitaine ou son agent à terre. Pour les opérations de transbordement et de chargement, la partie VI paragraphes 15 et 17 de la Loi pour la réglementation des pêcheries de 1995 oblige les capitaines ou leurs agents à donner un préavis allant jusqu’à 72 heures et pas moins de 24 heures. Clairement, les dispositions dans le cadre légal existant apparaissent suffisamment compatibles pour permettre la mise en œuvre de l’AMEP; une modification de la Loi semblerait nécessaire pour obliger tous les navires de pêche à respecter un préavis de 72 heures, comme demandé par l’AMEP et par le guide opérationnel du PRAO.

Tous les navires marchands ayant l’intention d’entrer dans le port sont obligés de le notifier à l’Autorité portuaire conformément aux CEP de l’OMI. Le vice-directeur du port a indiqué que les navires ne respectent pas toujours le préavis d’arrivée de 72 heures dans le cadre des CEP de l’OMI. Malgré le fait que la Sierra Leone ait accepté le MoU d’Abuja en octobre 2001, les navires ne semblent pas toujours respecter les 72 heures pour la notification provisoire d’entrée et, dans certain cas, ne donnent qu’un préavis provisoire de 48 heures. Dans les deux cas, l’horaire d’arrivée est confirmé dans un délai de 24 heures avant l’entrée au port.

Une réunion journalière, rassemblant les représentants des douanes, de l’administration fiscale et des agents des navires, se tient quotidiennement dans les locaux de l’Autorité portuaire. Lors de cette réunion, les heures d’arrivée des navires sont discutées et les demandes d’entrée soumises. Le MFMR et les représentants du Centre conjoint de coordination maritime semblent ne pas être invités à cette réunion, et par conséquent ne reçoivent pas les informations sur l’arrivée.

L’Autorité portuaire informera néanmoins le MFMR à propos des navires arrivant avec l’intention de transborder, avant le transbordement. En même temps, l’agent du navire aura procédé à une notification parallèle auprès du MFMR, dans le cadre de la procédure de demande de transbordement et/ou débarquement, incluant un manifeste d’entrée. Les demandes d’entrée par les navires de pêche étrangers souhaitant entrer dans le port pour débarquer des produits congelés sont soumises au MFMR par les agents et transmises au Centre conjoint de coordination maritime. Cependant, il semble que, normalement, de tels débarquements ne sont pas inspectés par le MFMR. D’autres navires de soutien semblent être exemptés de l’exigence de notification.

Les navires transportant du poisson destiné à l’importation mais capturé en dehors des eaux de Sierra Leone ont besoin d’une autorisation de la part du Ministre des pêches pour transborder ou débarquer le long d’un quai dans le port. Ces navires peuvent être soit des navires de capture soit des transporteurs détenant un permis des États côtiers différent de l’Etat du pavillon. Ils sont obligés par la Loi d’opérer à travers un agent du navire. Il existe seulement deux agences/entreprises en Sierra Leone autorisées à importer du poisson. L’administration fiscale prélève des frais ad-valorem sur les quantités débarquées.

7.6.2.3.3 Suivi, contrôle et mesures de surveillance La Partie IX du Décret relatif à la gestion et au développement de la pêche de 1994 régit le SCS de toutes les opérations de pêche à l’intérieur de la ZEE et contient des dispositions pour son application. L’article 63 prévoit les pouvoirs des agents désignés par le ministre ou le directeur des pêches. Les règles applicables aux observateurs sont détaillées par l’article 67 du Décret. L’article 64 concerne la mise en œuvre du Décret dans les circonstances impliquant des poursuites en-dehors de la ZEE de Sierra Leone, dans les eaux des États adjacents ou en haute mer.

Le MFMR a une ressource de 100 inspecteurs des pêches formés. Ils reçoivent une formation de base pour leur rôle d’agent d’exécution ou d’observateurs de conformité. Après une formation de base, la poursuite de la formation se fait sous la forme de « formation professionnelle ». Aucune planification formelle de formation n’a été donnée au consultant. Les observateurs de conformité embarqués dans des navires de pêche étrangers

Projet finance par l’Union Européenne pg. 70 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) autorisés à pêcher à l’intérieur de la ZEE de Sierra Leone n’ont aucun pouvoir coercitif, bien que les capitaines et les opérateurs aient l’obligation légale de coopérer avec eux, comme indiqué dans le paragraphe 68 du Décret relatif à la gestion et au développement de la pêche de 1994.

Il n’existe aucun processus basé sur les risques pour déterminer si un navire devrait être inspecté. Cependant, tous les navires étrangers sont normalement inspectés à leur arrivée et durant les opérations de transbordement. Les importations de poisson sont normalement inspectées par le MFMR, bien que les détails sur les quantités débarquées soient intéressants pour l’administration fiscale. Malgré qu’elles n’aient pas encore été incorporées dans la législation nationale, les procédures d’inspection portuaire ont été déclarées conformes à la résolution de la CICTA n° 12/07. Les procédures d’inspection en mer et dans le port sont proportionnelles aux pouvoirs accordés aux agents en charge de la bonne mise en œuvre. Une liste de ces procédures n’a pas été vue. Ces pouvoirs et l’exigence de produire une identification sur demande sont énoncés par les paragraphes 68 et 70 du Décret relatif à la gestion et au développement de la pêche de 1994.

Les rapports d’inspection, réalisés sur support papier, sont remplis à chaque inspection d’un navire de pêche étranger et une copie est remise au capitaine. Les rapports d’inspection sont envoyés au chef de la gestion de l’ONP. Si une infraction est détectée, elle est examinée pour recherche d’éléments de preuve, envoyée au directeur des pêches et copiée au chef de la protection des pêches/directeur des statistiques (également au point focal ACP Fish II) pour le traitement INN, ainsi qu’au ministre. Les copies des rapports d’inspection pour lesquels une procédure d’infraction a été soulevée sont conservées par le Directeur des statistiques. Ils ne semblent néanmoins pas être conservés dans une base de données. En général, il n’y a aucune base de données électronique créée pour les données SCS, dans lesquels les rapports d’inspection pourraient être insérés. Il paraîtrait que des copies de rapports d’inspection ne soient pas envoyées à l’État du pavillon, comme demandé par l’article 5 de l’AMEP et l’article 7.4 du guide opérationnel du PRAO. Une base de données des inspections et des infractions, liée à une base de données de surveillance, pourrait fournir des informations utiles pour l’analyse de risques utilisée comme un élément faisant partie du processus de décision pour accorder les autorisations d’entrée au port dans le cadre des articles 8 et 9 de l’AMEP.

L’observateur scientifique embarqué sur un navire étranger surveille l’activité de pêche en notant dans le journal de bord (différent du journal de bord tenu par le navire) les détails des captures de chaque opération. Il envoie également un rapport quotidien des captures au Centre conjoint de coordination maritime par radio. Bien que fonctionnaire du MFMR, son salaire est payé par l’opérateur par le biais du Ministère comme partie des frais de licence. Le Ministère est alerté de l’éventuel problème de connivence entre le maître/propriétaire et l’observateur à propos de la retranscription des enregistrements de captures.

Les manifestes d’entrée soumis par les agents du navire sont vérifiés à l’aune des enregistrements du journal de bord par les fonctionnaires à terre. Aucune certitude n’existe en ce qui concerne le recoupement des manifestes et des journaux de bord avec les messages de COE et COX21, les rapports d’observateurs et les journaux de bord, ou avec les détails de captures soumis dans la cadre de la notification préalable exigée avant tout transbordement et/ou opération de déchargement. De telles procédures de recoupement pourraient fournir des informations pertinentes pour les décisions d’autorisation ou de refus d’entrée prévues à l’article 9 de l’AMEP.

Le transbordement en mer est interdit à l’intérieur des eaux de Sierra Leone en dehors des limites du port. Les inspections des opérations de transbordement à l’intérieur des limites/routes du port sont réalisées par une équipe formée d’agents des autorités sanitaires du port, du Département de l’immigration et du MFMR. Ces inspections sont réalisées avec le soutien de l’équipe navale maritime du Centre conjoint de coordination maritime. Les inspecteurs de pêche ne mènent pas d’inspections des navires transporteurs ou des navires de support.

21 COE représente le Catch On Board On Entry (captures présentes à bord au moment de l’entrée dans la ZEE) de Sierra Leone. Il est notifié par radio au MFMR. COX représente le Catch On Board On Exit, au moment de la sortie de la ZEE de Sierra Leone. Il est notifié par radio au MFMR.

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Le MFMR est assisté par les forces armées, par le biais du Centre conjoint de coordination maritime coordonnant le suivi des contrôles et le programme de surveillance utilisant le VMS, l’AIS et un radar de surveillance basé à terre. Ces données de surveillance ne sont pas centralisées dans une base de données sur la surveillance, ce qui constituerait une source d’informations précieuses sur la surveillance et l’effort de pêche. Jusque récemment, l’absence d’un navire patrouilleur adapté a gêné les efforts des patrouilles de mer pour le suivi et la surveillance à l’intérieur de la ZEE. Avec l’acquisition d’un navire patrouilleur, donné par l’Île de Man, le Ministère a maintenant la capacité d’étendre sa sphère d’influence sur 25 miles et au-delà. En outre, l’administration actuelle a l’intention de se procurer un grand navire capable d’opérer dans l’ensemble de la ZEE. Étendre de telles opérations permettra d’assister la Sierra Leone pour qu’elle participe à des opérations maritimes conjointes avec les États adjacents dans un contexte sous régional.

Les coûts d’opération du navire patrouilleur sont partagés par le MFMR, l’autorité sanitaire du port, le Département d’immigration et l’autorité responsable de la sécurité (Naval Maritime Wing). Le navire patrouilleur est équipé d’un radar, de facilités de communication et du VMS Blue Tracker. Quand les données transmises par cette nouvelle facilité seront intégrées à celles de l’AIS et aux données de surveillance du radar de surveillance à terre enregistrées manuellement par le Centre conjoint de coordination maritime, le Ministère sera capable d’assurer la bonne surveillance de sa zone de côtière et de pêche artisanale. Le navire patrouilleur travaillera également sur 4 bateaux gonflables à coque rigide pour patrouiller dans les aires marines protégées situées sur la côte. Les récepteurs sont programmés pour recevoir des alertes automatiques quand les navires entrent dans une zone de côtière et de pêche artisanale. Le VMS Blue Tracker est inviolable, contrairement aux VMS utilisé par les navires de pêche étrangers ayant actuellement des licences. Bien que le navire patrouilleur ne comprenne pas de système qui permettrait la surveillance en mer des données SSN/VMS d’autres navires. Il n’existe aucun protocole ou accord pour partager les informations VMS avec les États adjacents. Il s’agit d’un domaine que la Sierra Leone voudrait explorer une fois que le VMS sera en cours d’opération.

7.6.2.4 Conclusions et recommandations Les recommandations suivantes doivent être prises considération afin de faciliter la mise en œuvre des mesures de l'État du port au Sierra Leone :

7.6.2.4.1 Politique de SCS et planification stratégique a) La valeur de l'activité de pêche étrangère pour l'économie nationale considérable. Afin que les ressources halieutiques du Sierra Leone soient exploitées de façon durable, une politique forte et significative de SCS est nécessaire dans le cadre d'un plan stratégique. Il s'agira aussi d’y inclure la mise en œuvre de l’AMEP, qui exige le traitement efficace des données et de l’information, le partage de ces données et la coordination des efforts pour assurer que des navires pratiquant la pêche INN ne puissent pas opérer dans les eaux sierra-léonaises ou utiliser les installations portuaires. La non-existence d’un champ pour le numéro OMI dans le formulaire de demande de licence souligne la nécessité de réviser et de modifier les instruments juridiques régissant les permis de pêche dans les eaux du Sierra Leone ; 7.6.2.4.2 Enregistrement des captures et procédures de déclaration b) Il est recommandé de remplacer les procédures existantes d'enregistrement et de déclaration des captures, ainsi que les procédures de recoupement et de validation. L’objectif serait d'introduire des systèmes actualisés capables de fournir des gains d’efficience dans le traitement et le recoupement des données des captures déclarées par les capitaines et les observateurs. Il est recommandé que l'on envisage l'introduction d'un format de journal de bord et de rapport radio harmonisé pour toute la sous région ; 7.6.2.4.3 Partage de l’information et communication c) Il est recommandé de revoir le partage d'informations et les liens de communication actuels avec le Ministère de la pêche, les autorités portuaires, les douanes, la police maritime et l'Administration fiscale nationale, afin de mettre en place de meilleures procédures et systèmes

Projet finance par l’Union Européenne pg. 72 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

internes. Une fois que cela sera fait, le deuxième objectif serait d’étendre le système pour être utilisé dans toute la sous région grâce aux technologies de l'information. Cela devrait entraîner la révision des liens de communication existants avec les centres de coordination des pêches dans les autres États d'Afrique de l'ouest ; 7.6.2.4.4 Une feuille de route pour l’application de l’AMEP d) Il est important que les failles qui semblent exister dans le partage d'informations et dans la coordination des efforts soient résolues et qu’une «feuille de route» soit définie pour l’application de l’AMEP, dans le cadre d’une approche sous régionale, à travers le partage d'informations et la coordination des opérations de SCS ; 7.6.2.4.5 Ressources pour l’application de la Loi et formation e) Actuellement, le Sierra Leone dispose de ressources limitées, à la fois au niveau humain et technique. L'administration doit assurer qu’à court terme, la base juridique existante est appliquée au mieux, qu’il existe un système transparent et efficace de partage d'informations et que la coordination des ressources disponibles est développée. Il sera nécessaire dans ce contexte de procéder à un examen général des besoins en ressources pour l’application de la Loi et pour la formation, afin d’atteindre les exigences de l’AMEP, de la Convention CMA de 2012, des directives opérationnelles du PRAO pour la mise en œuvre de AMEP et de la résolution 12/07 de l'ICCAT relative aux inspections portuaires.

7.6.3 Cap-Vert (26-29 juin) 7.6.3.1 Cadre général La Direction générale des pêches – Direcção Geral dos Recursos Mariños (DGRM), exDirecção Geral das Pescas (DGP) – au sein du Ministère des Infrastructures et de l’Economie Maritime – Ministério das Infra- estruturas e Economia Marítima (MIEM) – est responsable de la gestion des ressources biologiques marines dans les eaux du Cap-Vert. Mindelo, sur l'île de Sao Vicente, est le principal port équipé d’infrastructures utilisées par des navires étrangers (principalement UE). D'autres ports sont ouverts aux navires étrangers, il ne semble pas qu’un port soit spécifiquement désigné pour l'usage par les navires de pêche étrangers. Un arrêté ministériel (Portaria n° 48 de 2009), concernant les certifications des produits de pêche pour le respect des conditions établies par la réglementation de l’UE sur la pêche INN (Règlement du Conseil n° 1005/2009), établit l’obligation de la notification préalable d’entrée dans les ports cap-verdiens pour les navires de pêche étrangers. Les dispositions relatives à l'administration, à la gestion de la pêche maritime et à l’application des normes sont contenues dans le Décret-Loi n° 53/2005, complété par le Décret-Loi n° 32/2012, ce dernier introduisant l'obligation pour les navires de pêche étrangers autorisés d’avoir un terminal VMS à bord pleinement fonctionnel lors de leur présence dans les eaux du Cap-Vert.

La législation des pêches du Cap-Vert applique aussi l'Accord relatif à la conservation et la gestion des stocks de poissons chevauchants et des stocks de poissons grands migrateurs du 4 décembre 1995, l'Accord visant à favoriser le respect des mesures internationales de gestion par les navires de pêche en haute mer du 24 novembre 1993, ainsi que le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable. Le Cap-Vert n'a pas encore ratifié et appliqué la Convention CMA de 2012 ni l’AMEP de 2009. Des accords et des protocoles bilatéraux réglementent les activités de pêche entre le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie et la Guinée-Bissau. C’est pourquoi les dispositions de la Convention de 1993 relatives à la détermination des conditions d'accès et d'exploitation des ressources halieutiques au large des côtes des États membres de la CSPR s'applique également.

7.6.3.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports du Cap-Vert Les navires de pêche étrangers utilisent le port de Mindelo sur l'île de Sao Vicente comme emplacement pour le transbordement, avant que leurs cargaisons ne soient sont exportées en-dehors du Cap-Vert. Le pays possède un accord actif et un protocole avec l'UE, constituant un APP pour la période 1.9.2011 - 31.8.2014. Cet accord implique une contribution financière annuelle de l'UE de 325 000 EUR, plus 110 000 EUR pour soutenir la mise

Projet finance par l’Union Européenne pg. 73 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) en œuvre de la politique sectorielle de la pêche au Cap-Vert (environ EUR 1 300 000 sur trois ans). L’APP avec l’UE est basé sur des captures annuelles de 5 000 t. Il existe un paiement additionnel de 65 EUR par tonne, quand ce tonnage est dépassé.

Cet accord de pêche permet aux navires de l’UE provenant d'Espagne, du Portugal et de France de pêcher dans les eaux du Cap-Vert. Il fait partie du réseau d'accords de pêche au thon de l'UE en Afrique de l'ouest. Le nombre de navires de l'UE inclus dans l'accord sont repris dans le Tableau 6.

Tableau 6 – Possibilités de pêche pour les navires de l’UE PROTOCOLE ACTUEL Possibilités de pêche FRANCE ESPAGNE PORTUGAL TOTAL

12 16 - 28 navires

- 26 9 35 navires

4 7 - 11 navires

La valeur de l’APP est complétée par les droits de licence pour chaque navire, déboursés par le propriétaire du navire, comme indiqué dans le Tableau 7. Le revenu potentiel provenant des droits de licence par des navires de l’UE représente 237 000 EUR par an, en sus de la contribution annuelle de l'UE.

Tableau 7 – Prix des licences pour les propriétaires de navires de l’UE Prix pour les propriétaires de 35 EUR par t capturée (senneurs et palangriers) navires: 25 EUR par t capturée (thoniers canneurs) - Thoniers senneurs: 4 375 EUR par an (réf. prises: 125 t) Avance: - Palangriers de surface: 3 150 EUR par an (réf. prises: 90 t) - Thoniers canneurs: 450 EUR par an (réf. prises: 18 t)

En vertu de l’APP, il n'est pas obligatoire pour les navires de l'UE de débarquer ou de transborder leurs captures dans un port du Cap-Vert, tel que Mindelo. Si l'article 4 de la Convention CMA de 2012 était pleinement mis en œuvre et appliqué, une fois cette Convention ratifiée par le gouvernement du Cap-Vert, tous les navires étrangers seraient obligés de débarquer et de transborder dans l’État du port, ce qui génèrerait des revenus supplémentaires pour l'économie. Il n'a pas été possible d'obtenir des statistiques concernant les tonnages et les valeurs transbordées par les navires de l'UE dans le port de Mindelo.

Le Cap-Vert a signé un contrat avec des entreprises de thon japonaises et chinoises permettant à leurs navires de pêche d’accéder aux stocks de thon. Ces navires n’entrent que rarement dans un port du Cap-Vert pour transborder ou débarquer leurs captures, préférant utiliser le port de Las Palmas dans les îles Canaries. Les services et infrastructures du port de Mindelo sont néanmoins utilisés pour l’entretien des navires étrangers. La palangre est le seul engin de pêche au thon actuellement utilisé par le Japon dans l'océan Atlantique. Les captures de thons et de thonidés (à l'exception des requins) sont estimées à environ 24 000 tonnes pour la zone de l'ICCAT, qui comprend le Cap-Vert. Tous les thoniers japonais et chinois opérant dans l'océan Atlantique sont tenus de communiquer des informations quotidiennes sur les captures (thon rouge), par radio ou par télécopieur, et de les inscrire dans un journal de bord. Ils doivent aussi embarquer des observateurs à bord des navires. Tous ces navires opérant dans la zone de la Convention doivent être équipés de dispositifs de repérage par satellite (VMS). Une autorisation préalable de l'Agence des pêches du Japon est requise dans le cas où un palangrier japonais veuille transborder du thon ou des produits à base de thon dans des navires frigorifiques, dans des ports

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étrangers ou en pleine mer22. Aucune statistique sur les transbordements par des navires japonais ou chinois dans les ports du Cap-Vert n’a été mise à la disposition du consultant.

Dans la sous région, le Cap-Vert possède des accords de réciprocité en matière de pêche avec la Guinée- Bissau23, le Sénégal24 et la Mauritanie25 pour l'accès à la pêche en dehors des 3 miles. Ces accords disposent que l’accès à ces eaux se fait à travers une licence, bien qu'aucun frais ne soit normalement facturé. Les accords assurent que si des frais sont facturés pour les licences, ils seront les mêmes que ceux perçus sur les navires de l'État du port. Les bateaux des États côtiers utilisent rarement les ports du Cap-Vert pour le débarquement ou à des fins de transbordement.

7.6.3.3 Mesures existantes pour le contrôle des navires de pêche étrangers 7.6.3.3.1 Licences pour navires étrangers Les navires de pêche étrangers souhaitant opérer dans la ZEE du Cap-Vert sont tenus d'avoir une licence délivrée par le Département des pêches selon l'article 27, paragraphe II du Décret-Loi n° 53/2005 et, selon les cas, aux termes d'un accord ou d'un protocole (comme pour l’APP UE-Cap-Vert). La délivrance d’une licence peut comporter des frais. Une copie de la liste des navires autorisés à pêcher est envoyée à la CSRP à Dakar (et à l'UE selon l'accord applicable). Un permis peut être délivré en fonction de la catégorie de navire et peut être limité dans le temps.

Les navires étrangers doivent fonctionner à travers un agent et sont temporairement enregistrés sur le registre des navires de pêche du Cap-Vert, conformément à la loi. Les entreprises du Cap-Vert peuvent affréter et autoriser des navires étrangers en vertu du Décret-Loi n° 53/2005. Tous les navires de pêche étrangers autorisés et souhaitant pêcher dans la ZEE cap-verdienne doivent être équipés d’un VMS. Les navires de pêche étrangers autorisés ne sont pas tenus, par leur licence, de débarquer ou de transborder tout ou partie de leurs captures dans un port du Cap-Vert. Le numéro d’identification OMI n’est pas requis sur les licences de pêche octroyées aux navires étrangers. Les navires de soutien logistique ne sont pas soumis à licence dans la pratique, malgré les dispositions de la loi ; à ce jour, on remarque l’absence de texte réglementaires pour son application à cause des coûts en terme de bureaucratie.

7.6.3.3.2 Notification préalable d’entrée au port En vertu du chapitre V de l'annexe technique de l'actuel protocole de l’APP, les navires de l'UE souhaitant débarquer ou transborder dans un port du Cap-Vert doivent avertir les autorités du Cap-Vert au moins 24 heures à l'avance, en mentionnant :  Le nom du navire ;  Le port de débarquement ou de transbordement ;  La date et heure de débarquement ou de transbordement ;  La quantité en kilogrammes du poids vif de chaque espèce selon le code FAO ;  Le nom du navire receveur en cas de transbordement ;

22 Rapport du Ccomité permanent de la recherche et des statistiques de la CICTA (SCRS). Madrid, Espagne, octobre 1-5, 2012. 23 Cap-Vert/Guinée Accord réciproque, Accord de coopération en matière de pêche (1989); Cap-Vert/Guinée-Bissau Accord pour l’accès réciproque aux ressources halieutiques (1995). 24 Cap-Vert/Sénégal Accord en matière de pêche (1985) et son protocole d’application. Thoniers autorisés à pêchant dans toutes les eaux et la pêche à la sardine en-dehors des 3 miles. Pas de droits de licence à payer. Captures à déclarer. 25 Convention Cap-Vert/Mauritanie (1995) consolidant les relations de pêche dans les limites compatibles avec la préservation de la ressource, le niveau optimal d'exploitation, les programmes de coopération en matière de recherche, la surveillance, la formation, la réparation des navires, le transport, la promotion des coentreprises; harmonisation des positions par rapport aux organisations Internationales. (2 ans, renouvelable automatiquement); Cap-Vert/Mauritanie protocole d'accord relatif à la coordination des opérations de surveillance et de poursuites, et protocole sur son application (2000). Un autre protocole (plus vieux) est supposé exister entre les ministères de la défense pour les opérations conjointes de surveillance; Convention du Cap-Vert / Mauritanie sur la coopération dans le domaine de la recherche scientifique signé entre les directeurs du INDP et du CNROP (2000).

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 Le certificat sanitaire du navire receveur.

Ceci n’est pas en ligne avec les exigences de la CICTA, celles de l'article 27 de la Convention CMA de 2012, ni celles de l'article 8 et de l'annexe A de l’AMEP, selon la lecture du chapitre 5 section 5.1 et l'annexe I du Guide opérationnel du PRAO. On ne sait pas quelle autorité du Cap-Vert doit recevoir cette notification préalable, mais il semblerait que la garde côtière, qui gère le CSP, serait le contact logique pour recevoir de tels messages.

ENAPOR a la responsabilité de gérer l’application d’un système informatique de notification préalable pour l’entrée au port, sous forme de guichet unique portuaire pour tous les navires (Janela Unica Portuaria, JUP). Créée essentiellement pour la mise en œuvre du MoU d’Abuja sur le CEP/OMI – signé mais non officiellement accepté par le Cap-Vert – il pourrait être adopté pour les objectifs de l’AMEP. Étant donné que les informations reçues par les autorités portuaires du Cap-Vert jusqu'à 72 heures à l'avance ont pour objectif la sécurité du fonctionnement et des effectifs de la navigation commerciale, elles doivent être diffusées, non seulement aux autorités chargées de l'inspection des navires, du niveau sanitaire du port et de la sécurité maritime, mais également aux responsables de l'application de la pêche. Bien que le JUP emploie un système d’évaluation des risques concernant l’accès au port des navires marchands étrangers, il ne tient pas compte de l’historique de pêche INN relatif aux navires de pêche et de soutien étrangers.

7.6.3.3.3 Mesures de suivi, contrôle et mesures de surveillance Les inspecteurs de la pêche sont employés par la DGRM et sont basés à Praia, Sao Vicente et sur d'autres îles. Avec la police maritime, ils sont chargés de l'application de la législation sur la pêche ; les inspecteurs de la DGRM s'occupent normalement des inspections des navires étrangers et la PM contrôle les flottes artisanales. Les inspecteurs de la DGRM sont munis de documents les identifiant comme des agents mandatés par le Ministère des pêches et font respecter la Loi sur la pêche. Les policiers maritimes, les agents des douanes et les garde-côtes sont également des personnes autorisées par la loi. Les garde-côtes sont les inspecteurs des pêches en vertu de la législation du Cap-Vert et ils sont qualifiés pour agir seuls ou en compagnie de la DGRM et de la PM.

La garde côtière du Cap-Vert remplit des tâches normalement effectuées par d’autres services navals et des garde-côtes dans d’autres pays. Les priorités en termes de surveillance et de mesures de suivi (sans ordre particulier) sont la défense, le trafic de drogue, le trafic de personnes et la pêche. La garde côtière travaille en étroite collaboration avec la DGRM et la PM.

La garde côtière a une base à Mindelo, bien que le Centre d'Opérations de Sécurité Maritime (COSMAR) à Praia soit le principal centre des opérations, équipé pour fonctionner comme un centre de coordination en cas d'événement maritime majeur. Le centre COSMAR est adjacent à l'aéroport principal de Praia et agit aussi comme le CSP pour le Cap-Vert. Il est ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les opérations de recherche et de sauvetage sont dirigées par le capitaine du port dans chaque Capitainerie. La garde côtière possède un navire de 1x50 mètres pour les patrouilles en mer et quatre navires de patrouille côtière plus petit. Les transbordements à Mindelo sont gérés par la DGRM et la PM.

Il existe des procédures d’inspections en mer et dans le port. Dans le cas de l'APP UE-Cap-Vert, ces procédures sont contenues dans l'annexe technique du protocole. Les navires de l'UE sont tenus d'envoyer les rapports de captures à l’entrée et à la sortie des eaux cap-verdiennes et de remplir et soumettre des journaux de bord et des déclarations de débarquement/transbordement aux autorités du Cap-Vert. Celles-ci sont transmises à la CICTA par l'INDP.

Le flux d'informations pour les rapports d'inspection est le suivant : 1. La DGRM, la garde côtière ou la PM inspecte le navire de pêche et prépare un rapport d'inspection ; 2. Si une infraction est découverte sur un bateau de pêche étranger, le navire est détenu au port et confié à la DGRM pour gestion du dossier (une copie du rapport d'inspection est remise au capitaine) ; 3. Si aucune infraction n’est découverte, le rapport d'inspection est transmis au COSMAR, avec une copie remise au capitaine ;

Projet finance par l’Union Européenne pg. 76 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

4. Le COSMAR tient un registre des inspections et rend disponibles les détails à la DGRM selon les demandes.

Les données du rapport d'inspection sont communiquées à la DGRM et l'information est partagée avec d'autres organes. L'information reçue est entrée manuellement dans une base de données de surveillance. Le partage de l'information est reconnu comme un problème, d'où le projet « DASHBOARD ». Le système d'information « DASHBOARD » est un système en cours de développement, basé sur l'échange d'informations en ligne et qui est en cours d'exécution comme projet par le biais du PRAO. Une fois créé, il sera exécuté à travers le système d'information pour les ministères du Cap-Vert et sera accessible par la DGRM, la garde côtière, la PM et l’INDP.

Le PRAO développe également des systèmes similaires en Sierra Leone, en Guinée-Bissau, au Libéria et au Ghana. La mise en œuvre éventuelle de ce système faciliterait l'application des dispositions des articles 6 et 7 de l’AMEP, une fois ratifié et entré en vigueur. Cela exigerait aussi la mise en place d'un protocole d'échange d'informations entre les pays en question.

Le PRAO est également impliqué dans la création d'un stockage intégré de données et d’un système de traitement collectant des données provenant des sources suivantes :  Octroi de licences ;  Surveillance par VMS, AIS et radar de surveillance ;  Inspection ;  Les informations d'infraction ;  Les informations de sanction ;  Les journaux de bord (manuels et électroniques) ;  Les messages interceptés (COE et COX) ;  Les rapports des observateurs.

En vertu du chapitre VII de l'annexe technique de l’actuel protocole au partenariat d'accord, les navires communautaires détenant une autorisation de pêche délivrée par le Cap-Vert doivent être équipés d'un SSN/VMS permettant la surveillance automatique et continue de leurs positions via le CSP de l'État du pavillon. Il est de la responsabilité de l'État du pavillon de transmettre ces informations au CSP cap-verdien à Praia. Toutefois, du fait que les systèmes cap-verdiens et européens sont techniquement incompatibles, cette information est transmise par email et entrée manuellement dans le système de surveillance. Il n’y a pas de problème de compatibilité avec les navires japonais, mauritaniens et sénégalais qui sont autorisés à pêcher.

Les observateurs embarquent sur les navires de l’UE et d’autres États une fois que ceux-ci sont entrés dans les eaux du Cap-Vert. Leurs tâches comprennent la surveillance des captures effectuées par le navire et inscrites dans le journal de bord. Une fois par semaine, ils transmettent des informations sur les captures aux autorités du Cap-Vert à travers le CSP.

Les inspecteurs de la pêche suivent un cours de formation de 3 mois sur les questions maritimes à l'École Nationale de la Marine Marchande de Mindelo. Les observateurs et les inspecteurs peuvent également suivre une formation subventionnée par l'UE et dirigée par la CSRP à Dakar. La CSRP réalise également un projet de SCS impliquant la Mauritanie, le Cap-Vert et le Sénégal. Tous les officiers de la garde-côtière sont formés à l'Académie navale portugaise. La formation porte sur la protection basique de la pêche, couvrant les méthodes de pêche et de pêcherie ainsi qu’une introduction aux procédures d'application des lois. Au cours de leur première patrouille en mer, les agents sont accompagnés par un inspecteur qualifié de la DGRM.

Il est compris que l'Institut national pour la recherche et le développement a la responsabilité de faire respecter les obligations sanitaires fixée par le Décret-Loi No.53/2005. À la fin de 2012, il était prévu au sein du programme de formation qu’une équipe d'inspecteurs mette en œuvre les exigences sanitaires applicables aux poissons sur les navires étrangers transbordant ou débarquant dans les ports du Cap-Vert.

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7.6.3.4 Conclusions et recommandations Les recommandations suivantes doivent être prises en considération afin de faciliter la mise en œuvre des mesures de l'État du port au Cap-Vert : 7.6.3.4.1 Un cadre juridique pour les mesures de l'Etat du port a) La législation existante sur les pêcheries prévoit le SCS des activités de pêche des étrangers dans les eaux du Cap-Vert, comprenant autorisations, systèmes et procédures de notification et d'inspection. Il est recommandé que les systèmes existants soient revus pour que les procédures nationales respectent les dispositions des annexes A et B et des annexes I, II et III du Guide opérationnel du PRAO pour la Convention CMA de 2012, en attente de ratification, et l’AMEP de 2009. La décision de ne pas mettre en œuvre un régime de licences pour les navires de soutien aux activités de pêche devrait être réexaminée à la lumière de l’article 7 de la Convention CMA de 2012. Les exigences en matière de demandes de licence doivent être modifiées pour prévoir un champ pour le numéro OMI ; 7.6.3.4.2 Les capacités et besoins de formation b) Il est nécessaire de revoir les capacités et les besoins en termes de formation afin de mettre en place les exigences de l’AMEP, de la Convention CMA de 2012 et du guide opérationnel du PRAO sur les mesures de l’État du port. Il existe des procédures d’inspection des navires de pêche étrangers en mer et dans les ports, mais ces procédures devraient être modifiées pour assurer leur compatibilité avec la Convention CMA de 2012 et l’AMEP de 2009 ; 7.6.3.4.3 Le système de notification préalable c) L’arrêté n° 48 de 2009 désigne les ports pour les navires étrangers de pêche et établit un système de notification préalable pour l’entrée au port (3 jours à l’avance)26. Le JUP fournit un moyen de mise en œuvre des conditions prévues par le MoU d’Abuja pour les CEP de l’OMI, mais il doit être adapté aux exigences de l’AMEP. Dans ce processus, un examen juridique doit mettre l’accent sur la notification préalable par les navires de pêche étrangers, sur les procédures nécessaires à l’autorisation d'entrée ou le refus d'entrée d'un bateau de pêche étranger dans un port du Cap-Vert, et sur l'autorité compétente pour prendre cette décision. Les autorités portuaires mettent en œuvre le MoU d'Abuja et suivent les procédures établies en ce qui concerne l'information partagée entre les garde-côtes, les douanes, la PM, les agents de navires et la DGRM. Il est nécessaire de revoir et de rationaliser ces procédures pour en assurer la compatibilité avec la Convention CMA de 2012 et de l’AMEP ; 7.6.3.4.4 Les exigences de débarquement d) Si certains navires de pêche étrangers utilisent les infrastructures portuaires d’ENAPOR, tous les navires battant pavillon étranger ne transbordent ou ne débarquent pas leurs captures dans des ports du Cap-Vert car ils ne sont pas obligés de le faire : certains débarquent dans d'autres ports tels que Las Palmas ou transbordent illégalement leur capture en haute mer. La Convention CMA de 2012 prévoit que les captures prises dans la ZEE d’un État du port doivent être débarquées ou transbordées dans ce même État, assurant un plus grand degré de contrôle des captures et créant une source de revenus pour l'économie nationale. Il est recommandé que cette obligation de débarquement soit inclue comme condition d’obtention de certaines catégories de licences de pêche ;

26 Pour les navires souhaitant transborder, le délai ne semble pas respecter pas le minimum de 48 heures inscrit dans la Convention CMA de 2012, ni le minimum de 72 heures inscrit à l'article 11 de la recommandation n° 12/07 de la CICTA (l’article 11 (12) permettant aux CPC – Parties contractantes et Parties, Entités ou Entités de pêche non-contractantes coopérantes – de prescrire une période plus longue ou plus courte en tenant compte, notamment, du type de produit de la pêche).

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7.6.3.4.5 Les systèmes d'enregistrement et de déclaration électronique e) Les accords de pêche et les contrats privés exigent la mise à disposition des données de captures quotidiennement par radio, à travers l’observateur, les messages COX et par l'intermédiaire d'un journal de bord. La mauvaise gouvernance au cours des dernières années peut avoir entraîné de fausses déclarations ou une absence de déclarations des captures impliquant des navires étrangers (la CICTA suggère qu’en 2011, 85 % des navires japonais opérant dans l'Atlantique ont utilisé un journal de bord27). Le Cap-Vert étant une partie contractante à la CICTA, il communique les détails des captures de thon à travers l’INDP. Il est recommandé d'envisager l'introduction d'un formulaire harmonisé du journal de bord et des rapports par radio pour la sous région. L'introduction d’un système de notification électronique avec un lien direct aux données des captures et de la surveillance, et lié au SSN/VMS, permettrait une plus grande efficacité des activités de SCS, et surtout aiderait à la mise en œuvre de la Convention CMA de 2012 et de l’AMEP ; 7.6.3.4.6 L’utilisation efficace des rapports d’inspection f) Les rapports d'inspection sont réalisés mais ne semblent pas être utilisés à des fins statistiques autres que pour déterminer le taux d'infractions par nombre d'inspections effectuées. Le Cap-Vert devrait revoir son utilisation des informations de SCS et traiter électroniquement toutes les informations de SCS issues de navires de pêche étrangers autorisés à pêcher dans ses eaux ; 7.6.3.4.7 L'information et l'échange de renseignements g) Le Centre conjoint de coordination maritime du COSMAR est équipé d'installations permettant de communiquer avec d'autres États et est utilisé pour des opérations conjointes de lutte contre la drogue et le trafic de personnes. Il est recommandé de revoir les liens existants et permettant de partager des informations entre le Cap Vert et les États voisins de la sous région. Ceci est possible grâce au Centre conjoint de coordination maritime du COSMAR. Il serait ainsi possible de faciliter l’utilisation des informations sur la pêche et l'échange de renseignements concernant les navires étrangers prévue par la Convention CMA de 2012 et l’AMEP, et en ligne avec les projets en cours dans le cadre du PRAO. Dans ma mesure du possible, des protocoles devraient être établis pour permettre l'accès aux informations des SSN/VMS dans les ZEE adjacentes dans le cadre d’opérations de contrôle conjointes.

7.6.4 Mauritanie (19-23 juin) 7.6.4.1 Cadre général En Mauritanie, l’autorité compétente en matière de ressources halieutiques est le Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime (MPEM). Trois directions principales sont intéressées par les MEP, à savoir la Direction de l’Aménagement des Ressources Océaniques (DARO), chargée de la planification, la Direction de la Pêche Industrielle (DPI), chargée d’octroyer les licences de pêche et la Direction de la Marine marchande, compétente en matière de navigation, pollution et sécurité à bord. La recherche scientifique est assurée par l’Institut Mauritanien de Recherche Océanographique et des Pêches (IMROP) et la surveillance par la Garde Côte Mauritanienne (GCM). Le port autonome de Nouadhibou est le port principal du pays pour la pêche industrielle et fait actuellement partie de la zone franche établie par la Loi nº 2013-001 du 2 janvier 2013 portant création de la zone franche de Nouadhibou.

Le cadre juridique de la pêche en Mauritanie est composé principalement de la Loi n° 2000-025 du 24 janvier 2000 portant Code des pêches (amendé par Ordonnance n° 2007-22) et du Décret n° 2002-073 du 1er octobre 2002 portant règlement général d’application du Code des pêches (amendé par Décret n° 2010-153). Les inspections sanitaires sont réalisées dans le cadre du Décret nº 81-065 et des autres textes sur l’hygiène en matière de pêche. La Mauritanie applique les principes la gestion et planification à la pêche depuis de nombreuses années. Elle est dotée d’un arsenal juridique relativement récent, qui devra être ajusté aux

27 Rapport du Comité Permanent pour la Recherche et les Statistiques (SCRS). Madrid, Espagne, 1-5 octobre, 2012.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 79 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) dispositions de la Convention CMA de 2012, de l’Accord sur les MEP de 2009 et de l’Accord de l’ONU sur les stocks chevauchants de 1995, s’ils étaient ratifiés.

Au niveau des accords d’accès, l’application du Protocole de 2012 sur l’Accord de partenariat UE est en cours malgré les débats au sujet de l’exploitation des céphalopodes28. Le premier Accord des pêches entre la Mauritanie et l’UE fut signé en 1987. D’autre part, le pays dispose d’un Accord avec le Sénégal du 25 février 2001 en matière de pêche et aquaculture et de son Protocole d’application 2013 (renouvelé tous les 2 ans). Une Convention avec -Tuna a été signée le 25 mars 2010 pour une flotte de 20 thoniers, à USD 5 000 par navire et par mois, pour 36 mois. La Convention privée avec la Société chinoise Poly-HonDone Pelagic Fisheries, signée en 2010 pour 25 ans par le Ministre chargé du développement, a été ratifiée par l’Assemblée nationale. Un protocole a été signé la même année, pour 5 ans, par le Ministre des Pêches et de l’Economie Maritime. L’accord prévoit un investissement de 100 million d’USD pour le développement d’un pôle de pêche à Nouadhibou.

7.6.4.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports mauritaniens Depuis l’an 2000, les navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes représentent 60 % de la flotte industrielle totale en moyenne (Tableau 8), selon les informations fournies par la DPI. La majorité des pavillons étrangers non affrétés par des nationaux pêchent en Mauritanie dans le cadre d’un accord international, comme dans le cas de la Chine, du Japon, du Sénégal et de l’UE (Espagne, Italie, Hollande, Pologne, Lituanie, Lettonie, Portugal). A titre exceptionnel, des licences libres sont octroyées à des armateurs individuels (Russie, Chine, Ukraine, Belize, Comores et Saint Kitts) qui déposent un cautionnement au Trésor public (art. 14 du Code des pêches) pour garantir le respect de leurs obligations.

Depuis 2006, des protocoles régissent la pêche des navires européens dans les eaux mauritaniennes, dans le cadre de l’Accord de partenariat avec l’UE (6 ans tacitement renouvelés). Le second protocole, échu l’an dernier, a été renouvelé pour la pêche démersale, pélagique et thonière pour une valeur de 70 millions d’EUR par an (67 millions d’EUR pour l’accès à la pêche et 3 millions d’EUR pour la promotion de la pêche durable et responsable) et une durée de deux ans (2013-2014). Le protocole est actuellement en cours d’application provisoire. Pour ce qui est de l’exportation, selon les autorités nationales, 80 000 t/an de produits mauritaniens sont vendus à l’UE et au Japon, mais le potentiel estimé de vente des produits halieutiques est supérieur. En outre, 80 navires nationaux sont agréés pour l’export vers l’UE.

Tableau 8 - Nombre de navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes 2000-2013 NAVIRES ETRANGERS FLOTTE POURCENTAGE LICENCES ANNEE INDUSTRIELLE DE NAVIRES AFFRETEMENTS LIBRES TOTAL TOTALE ETRANGERS UE AUTRES 2000 34 178 24 236 360 66 % 2001 25 193 40 258 392 66 % 2002 37 201 48 286 431 66 % 2003 31 157 38 226 398 57 % 2004 15 157 41 213 367 58 % 2005 15 143 36 194 344 56 % 2006 7 147 43 197 340 58 % 2007 10 102 25 137 253 54 % 2008 4 109 36 149 271 55 % 2009 4 96 34 134 246 54 %

28 Audition sur le protocole d’accord de pêche UE-Mauritanie – Intervention de Sid’Ahmed Abeid, Président de la section artisanale de la Fédération Nationale des Pêches de Mauritanie. Parlement européen, 21 Janvier 2013. Avec le slogan LAISSEZ NOUS NOTRE POULPE!, les pêcheurs mauritaniens veulent réserver le marché des poulpes à la pêche artisanale et l’exclure des négociations. La réduction du stock des céphalopodes fait l’objet de plans d’aménagement depuis 2006. Le protocole actuel à l’APP avec l’UE prévoit un quota zéro pour la pêche aux céphalopodes (catégorie 9).

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2010 9 89 44 142 243 58 % 2011 16 98 41 155 245 63 % 2012 33 108 51 192 303 63 % Jan-13 0 32 13 45 143 31 % Moyenne 18 137 39 194 323 60 % annuelle Source : élaboré à partir de données fournies par la DPI en juin 2013

En général, les navires étrangers (dont plus de la moitié sont européens) ne débarquent pas leurs captures au port. Ils pratiquent plutôt les transbordements en rade (prévus par l’art. 17(3) du Code des pêches) ou les débarquements en container pour réembarquement immédiat sur cargo à la présence des autorités portuaires, sanitaires et de surveillance des pêches. En particulier, les inspections sanitaires sont prévues lors d’une demande de certification pour l’export.

Lors des entretiens sur place, on a souligné le manque de matériel et d’infrastructures et de formation pour respecter la chaine de froid et l’insuffisance de la capacité de stockage du port de pêche pour les petits pélagiques. En effet, la capacité de stockage de la ville de Nouadhibou est de 24-26 000 t pour les espèces démersales. Sont actuellement en cours deux projets d’usine de stockage et traitement à Nouakchott et à Nouadhibou, ainsi qu’un projet d’agrandir le port pour les navires de pêche aux petits pélagiques.

En ce qui concerne le SCS des pêches, les autorités mauritaniennes reportent 1 500 activités de contrôle par an à quai (pêche artisanale et industrielle nationale) et en rade (transbordement des navires étrangers) entre 2008 et 2012. Chaque année, on compte de 250 à 300 jours de surveillance en mer, avec 1 000 contrôles effectués et 300 bâtiments arraisonnés. Un total de 200 infractions graves (par exemple, la falsification des certificats de capture pour répondre aux normes européennes) sont relevées à quai et en rade et 5 millions d’EUR d’amendes sont payés aux autorités nationales par an.

7.6.4.3 Mesures existantes pour le contrôle des navires de pêche étrangers 7.6.4.3.1 Licences des navires de pêche étrangers Les navires étrangers peuvent exercer la pêche industrielle en Mauritanie avec une licence libre, généralement de durée annuelle, octroyée soit dans le cadre d’un accord international, bilatéral ou multilatéral, soit individuellement à l’armateur sous cautionnement (art. 14 du Code des pêches). Cela se fait généralement à travers un consignataire (« résident mauritanien rendant habituellement des services à des non résidents », art. 3 de l’Arrêté nº 2454 du 11 octobre 2007 sur la consignation). Les navires étrangers peuvent également être affrétés par des ressortissants mauritaniens. Au sens du Décret nº 2002-73, il existe trois types de licences selon le type de pêche : artisanale, côtière et industrielle (petits pélagiques, thon, céphalopodes). La législation prévoit un Registre des navires de pêche étrangers contenant des informations sur le navire et ses activités (art. 16 du Code).

L’évaluation des risques lors de l’octroi d’une licence est basée essentiellement sur les visites techniques, s’il y a lieu, et sur les attestations contenues dans les dossiers de demande (art. 16 du Décret 2002-73). Le dossier contient : le nom du navire, ses caractéristiques, sa nationalité, son numéro d’immatriculation, les marques d’identification, le port d’attache, l’indicatif d’appel et la fréquence radio, l’effectif de l’équipage, une photo du navire, l’identité du capitaine, l’identité et l’adresse de l’armateur ou de l’affréteur et du représentant local, une attestation d’assurance et la catégorie de licence avec l’indication du type de pêche et des engins. Avec le dossier de demande de la licence de pêche, la DPI requiert en outre une attestation de régularité des autorités de surveillance (i.e. GCM) qui confirme l’absence d’infractions en cours. Cependant, une solution plus efficace pourrait être d’améliorer la transmission des rapports d’inspection et des procès-verbaux entre les deux autorités, qui sont d’ailleurs placées sous la tutelle du même ministère29. En cas de récidive, outre l’augmentation de la sanction, on pourrait prévoir le refus d’octroyer la licence (art. 28 du Code).

29 Art. 2 du Décret nº 167-2012 portant création d’une Institution dénommée « Garde Côtes Mauritanienne ».

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Pour les navires thoniers, la DPI demande une attestation de port de balises (i.e. GCM), non requise pour les autres types de navires. Pour ceux-ci, le certificat est requis par la GCM au moment de l’autorisation de sortie en zone de pêche (points d’entrée et de sortie – N et S). Une dérogation est prévue pour les thoniers car le type de pêche ne permet pas l’interruption de la poursuite du banc de poissons à des fins administratives. Une autre mesure concernant les thoniers est prévue dans Plan d’Action National pour la pêche INN (PAN-INN) de 2007 – Mesure 3.8 : Garantir qu’aucune licence de pêche dirigée à la ressource thonière ne soit émise pour des navires battant pavillon d’Etats non-membres de la CICTA.

7.6.4.3.2 Notification préalable d’entrée au port Les navires de pêche qui opèrent dans les eaux mauritaniennes sont astreints au débarquement de leurs produits et captures dans les ports de Mauritanie (art. 17 du Code). A ce sujet, des dérogations peuvent être accordées aux navires de pêche étrangers « pour des raisons techniques, économiques ou de politique générale » (art. 18 du Code). Comme nous l’avons dit plus haut, la majorité des navires de pêche étrangers n’entrent pas au port mais transbordent en rade (art. 17(3) du Code), ce qui rend les contrôles plus difficiles. Aucun port n’est désigné pour les navires de pêche étrangers, mais dans la pratique le port autonome de Nouadhibou est le principal port de pêche industrielle du pays. Selon les informations reçues lors de la première mission dans le pays, le nouveau port commercial en développement à Nouadhibou pourra permettre les débarquements si l’on assure également la prise en charge les aspects sanitaires. Il faut rappeler que le non- respect de l’obligation de débarquement des produits de la pêche et les transbordements illicites sont parmi les infractions très graves au Code des pêches (art. 64).

Sous le Mémorandum d’Entente de l’OMI sur le contrôle des navires par l’Etat du port signé à Abuja en 1999, tous les navires doivent contacter les autorités portuaires avant d’entrer dans les ports du pays. Le Code des pêches prévoit, d’autre part, la déclaration à l’entrée et à la sortie des eaux mauritaniennes des navires de pêche, mais il ne prévoit pas la demande d’entrée au port pour ces navires. Cependant, une autorisation du MPEM est requise pour les débarquements et les transbordements (à quai et en rade). Il faudrait définir une procédure conjointe de notification préalable de l’entrée au port qui assure la communication et l’échange d’informations entre les autorités portuaires et le MPEM en vue de la mise en œuvre de l’Accord sur les MEP de 2009 et la Convention CMA de 2012.

7.6.4.3.3 Mesures de suivi, contrôle et surveillance Le Ministre de la pêche peut proposer au conseil des ministres l’adoption de décrets pour les mesures applicables aux navires de pêche nationaux et étrangers dans les eaux sous juridiction mauritanienne et l’organisation et le fonctionnement du système de contrôle et de surveillance des pêches (art. 21 du Code). Le Titre III du Code des pêches définit les compétences et les pouvoirs des agents de surveillance, ainsi que la procédure de constatation des infractions. L’art. 58 prévoit la transmission du procès-verbal à l’Etat du pavillon et au Procureur de la République, s’il n’y a pas transaction. La législation mauritanienne ne prévoit pas de MEP spécifiques en matière de pêche, mis à part l’obligation de débarquement des captures dans les ports mauritaniens (art. 17 du Code).

Par ailleurs, la tenue du journal de pêche est requise par le Code et le Décret nº 2002-73 (quoique pas en format électronique), ainsi que l’indicatif d’appel radio et le transpondeur pour écran radar. Le VMS est obligatoire depuis 2004, suite à l’Arrêté nº 155 de 2004 portant obligation de détention d’une balise satellite par les navires de pêche en activité dans les eaux sous juridiction de la République Islamique de Mauritanie. A travers un réseau d’observateurs et d’inspecteurs, le MPEM dispose des informations sur les captures et les activités de pêche. Les représentants et les consignataires informent également le MPEM. Pour faciliter la mise en œuvre des plans d’aménagement, la DARO est en train de développer un système d’information statistique des pêches qui sera accessible aux autres directions du MPEM, ainsi que sur requête aux autres autorités intéressées. Un Protocole d’accord a été signé entre la DARO et la DPI pour l’accès aux données et informations statistiques.

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Pour la vérification et le croisement des données, la collecte et l’échange sont essentiels et la surveillance des pêches est actuellement de la compétence de la GCM. Une base de données de la surveillance a été développée initialement, à partir des années 1990, par la Délégation à la Surveillance des Pêches et au Contrôle en Mer (DSPCM) qui était chargée, au sein du MPEM, d’« assurer la surveillance maritime en déclenchant et coordonnant les opérations de suivi, de contrôle et de surveillance de l'espace maritime mauritanien et des activités liées à la pêche » (FAO, 2008)30. Le MPEM n’a pas accès direct à cette base de données des infractions ; aucun échange de données et d’informations n’est prévu entre le MPEM et la GCM pour mettre en place des procédure de vérification et de comparaison des données sur la pêche. Les rapports d’inspection devraient être automatiquement communiqués à la DPI par la GCM.

7.6.4.4 Conclusions et recommandations Afin de faciliter la mise en œuvre des mesures du ressort de l’Etat du port en Mauritanie, les recommandations suivantes pourront être prises en compte :

7.6.4.4.1 Capacités du port de pêche industrielle a) Désigner le port de pêche industrielle pour les navires étrangers afin de faciliter le contrôle des activités de pêche ; b) Développer les capacités de débarquement et de stockage du port désigné en vue de permettre une utilisation effective des infrastructures portuaires ;

7.6.4.4.2 Communication et coordination en matière de SCS c) Renforcer le système de communication et d’échange d’informations au sein du MPEM ; d) Adopter des protocoles de communication et d’échange d’informations entre les différentes autorités chargées de la surveillance des pêches ; e) Encourager la coordination des opérations de surveillance et la réalisation d’opérations conjointes, dans le cadre des accords sous régionaux en vigueur ;

7.6.4.4.3 Collecte des données et formation des agents f) Harmoniser et rendre fonctionnels les registres et les bases de données sur l’activité de pêche et de surveillance ; g) Former les inspecteurs et les observateurs en matière de SCS et de lutte contre la pêche INN ;

7.6.4.4.4 Utilisation des infrastructures portuaires h) Faciliter les débarquements à quai pour améliorer les contrôles ; i) Simplifier les procédures d’accès et augmenter la transparence ; j) Cibler les inspections en définissant les critères d’évaluation du risque ; k) Sensibiliser les inspecteurs en matière de bonne pratiques d’inspection et de respect du personnel et des activités des navires objet d’inspection ; 7.6.4.4.5 Contrôle de l’accès au port et en rade l) Prévoir une procédure spécifique pour la demande préalable d’entrée au port pour les navires de pêche (minimum 72 heures pour les thoniers et minimum 48 heures pour les autres) ; m) Assurer les contrôles portuaires pour les navires de pêche effectuant des transbordements en rade ; n) Prévoir les mesures à prendre en cas d’infraction apparente de la part d’un navire de pêche étranger se trouvant à quai ou en rade.

30 Décret n° 125-94 du 31 décembre 1994.

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7.6.5 Guinée (23-28 juin) 7.6.5.1 Cadre général En Guinée, le Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (MPA) est l’institution chargée de la gestion des ressources halieutiques. Depuis 1992, le Comité National de Surveillance et Protection des Pêches (CNSP), un établissement public rattaché au MPA, assure la surveillance des pêches. Son statut est approuvé par le Décret nº 92-228 de 1992 portant création, organisation et fonctionnement du CNSP. La Division de la pêche artisanale de la Direction Nationale de la Pêche Maritime (DNPM) délivre les permis de pêche artisanale et semi-industrielle et, jusqu’en 2011, le CNSP était l’autorité de délivrance des licences de pêche industrielle (et non la Division de la pêche industrielle de la DNPM). Actuellement, le Guichet Unique/ Service de Gestion des Ressources Halieutiques (SGRH) du CNSP a été officiellement rattaché au Cabinet du Ministre, par le Décret nº 2011/42. Pour l’action de l’Etat en mer, la Préfecture maritime depuis 2012, la Marine et la Gendarmerie maritime.

Le cadre normatif des pêches comprend la Loi nº 95/13 du 15 mai 1995 portant Code de la pêche maritime et le Décret nº 97/227 du 15 octobre 1997 portant réglementation générale de mise en œuvre du Code de la pêche maritime de la République de Guinée. Ces deux textes définissent les mesures générales d’aménagement et de SCS des pêches, précisées par de nombreux arrêtés. Les amendes et pénalités ont été récemment mises à jour par le Décret nº 2012/027 du 1er mars 2012 portant détermination des amendes et pénalités aux infractions de pêche. Le Plan d’aménagement et de gestion des pêcheries pour la campagne de pêche de 2013 a été adopté par l’Arrêté nº 611-2013. Plus de détails sur le cadre administratif et juridique à l’annexe 7.7 du présent rapport.

Au niveau international, nous rappelons que la Guinée a ratifié la Convention de l’ONU sur le Droit de la mer de 1982, ainsi que l’Accord ONU sur les Stocks Chevauchants de 1995, mais pas l’Accord FAO sur l’Etat du Pavillon de 1993. Le pays adhère au Mémorandum d’Entente (MoU – Memorandum of Understanding) de l’OMI sur les ports, signé à Abuja en 1999, et est membre de la CICTA.

7.6.5.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports guinéens Les activités de pêche industrielle en Guinée comptent une flotte moyenne de 100 navires par an entre 2011 et 2012 (Tableau 9), pêchant avec environ 160 licences en moyenne (Tableau 10). Les licences de pêche étant trimestrielles, chaque navire peut avoir jusqu’à 2-3 licences par an. Le total des navires étrangers est de 90 par an avec 140 licences, en moyenne sur les deux ans pris en considération.

Tableau 9 - Répartition des navires de pêche industrielle par statut en Guinée de 2011 à 2013 Statut du navire de pêche 2011 2012 26 juin 2013 Navires battant pavillon chinois (sous accord de pêche) 54 29 21 Navires étrangers (sous licence libre) 3 14 47 Navires étrangers basés en Guinée (sous licence libre) 44 32 24 Navires battant pavillon guinéens (licence nationale) 15 6 12 Total 116 81 104 Source : CNSP, 2013

Tableau 10 - Répartition des licences de pêche industrielle par statut en Guinée de 2011 à 2013 Type de licence par statut du navire de pêche 2011 2012 26 juin 2013 Licences sous accord de pêche (navires battant pavillon chinois) 81 29 21 Licences libres pour navires étrangers 4 23 59 Licences libres pour navires étrangers basés en Guinée 60 80 35 Licences pour navires battant pavillons guinéens 26 12 14 Total 171 144 129 Source : CNSP, 2013

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Selon les données de l’Observatoire National des Pêches (ONP)31 et du CNSP, le total des débarquements dans les ports guinéens a été de 16 000 t en 2011, de 26 000 t en 2012 et de 16 000 t en 2013 à ce jour. En ce qui concerne les transbordements, en 2012 on compte 41 opérations pour 41 autorisations et en 2013, à ce jour, on compte 39 opérations pour 39 autorisations et pour une quantité de 3 400 t32. Les principaux pavillons représentés dans les eaux guinéennes sont la Chine, la Corée du Sud et un certain nombre de pays européens, entre autres. Le Tableau 11 ci-dessous fourni plus de détails à ce sujet. On trouve également certains pavillons de complaisance.

Tableau 11 - Nombre de navires pêchant en Guinée en 2011 et de 2006 à 2008 selon leur pavillon Pavillon 2011 2008 2007 2006 Belize 2 1 1 0 Chine 78 40 48 44 Comores 0 3 1 1 Corée du Sud 19 7 16 10 Espagne 0 2 15 4 France 0 0 5 0 Géorgie 0 0 1 0 Grèce 0 1 5 9 Guinée 9 6 7 9 Honduras 1 0 1 1 Italie 0 0 1 0 Lituanie 1 0 0 0 Malte 0 0 0 1 Maroc 0 0 0 2 Panama 1 0 0 0 Portugal 0 6 0 0 Russie 0 0 2 2 Sénégal 1 2 12 3 Sierra Leone 4 1 3 3 USA 0 0 1 0 Total 116 69 119 89 Source : ONP, Bulletin statistique des pêches de 2009, 2010 et 2013

Le seul accord de pêche actuellement en vigueur en Guinée est celui avec la Chine qui compte 21 navires. Par contre, les relations de la Guinée avec l’UE sont complexes. Le protocole 2009-2012 à l’Accord de partenariat sur la pêche, d’une valeur supérieure à 3 millions d’EUR, a été interrompu brusquement le 28 septembre 2009, suite aux violences qui ont eu lieu dans le pays. Le Conseil européen a adopté une décision mettant fin à l'application provisoire du protocole et retirant son intention de conclure l'accord. La Guinée a reçu une somme de 725 000 EUR, pour la partie exécutée du protocole, qui sera réinvestie dans le renforcement de la surveillance des pêches33.

Les exportations de tous les produits de la pêche en provenance de la République de Guinée vers l’UE ont été suspendues en 2007 par la Décision 2007/82/CE suite à une inspection menée en 2006 par les services vétérinaires de la DG SANCO (GOPA, 2012). En outre, depuis novembre 2012, la Guinée est parmi les 8 pays

31 ONP, 2013. Bulletin Statistique des pêches: Année 2011, BS nº 17. 32 Sources : CNSP et ONP, 2013. 33 Protocol setting out the fishing opportunities and financial contribution provided for in the Agreement between the European Community and the Republic of Guinea on fishing off the coast of Guinea for the period from 1 January 2009 to 31 December 2012.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 85 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) tiers envers lesquels la Commission Européenne a commencé la procédure d’inscription sur la liste des pays tiers non-coopérants en matière de pêche INN, dite de « prélistage », qui devrait aboutir cet été34.

Malgré les efforts de la Commission Européenne, aujourd’hui autour de 16 % des importations vers l’UE proviennent de la pêche illicite. Les statistiques de l’UE indiquent que la République de Guinée occupait la 86ème position des pays exportateurs de produits de la pêche vers l’UE en 2010. La totalité́ des importations des produits de la pêche en provenance de ce pays vers l’UE représentait une valeur de 2.1 millions d’EUR et 0,4 % (GOPA, 2012). Au niveau mondial, la pêche illicite se situe entre 11 et 26 millions de tonnes (au moins 15 % des captures mondiales) pour une valeur d’environ 10 milliards d’euros par an (19 % de a valeur des captures)35.

La Guinée est actuellement bénéficiaire d’un appui français concernant la réforme de l’armée et le rôle de la Préfecture maritime pour la coordination de l’Etat en mer. Depuis l’installation du premier sémaphore qui est opérationnel depuis décembre 2012, 25 bateaux de pêche ont été arraisonnés pour un montant total d’amendes de 630 000 USD. Selon les informations fournies par le CNSP, les navires inspectés pour vérifier la régularité des licences ont été 132 en 2013 et 66 en 2012, battant pavillon chinois, guinéens, coréens, russe, ukrainiens, espagnols et français (y compris des thoniers).

7.6.5.3 Mesures existantes pour le contrôle des navires de pêche étrangers 7.6.5.3.1 Licences de pêche pour les navires étrangers Les bateaux étrangers de pêche sont autorisés à pêcher dans les eaux guinéennes avec une licence émise dans le cadre d’un accord international ou autres arrangements conclu entre la République de Guinée et l’Etat du pavillon ou leurs représentants (art. 11 du Code des pêches). Cependant, la possibilité d’octroyer des licences en dehors du cadre des accords internationaux apparaît clairement dans le deuxième alinéa de l’article 11 qui dispose « Les bateaux de pêche basés en Guinée et ceux détenteurs d’une autorisation exceptionnelle et limitée du Ministre chargé des pêches sont exemptés de cette conditionnalité pour l’exercice de leurs activités qui font l’objet d’une réglementation particulière ». Les conditions de délivrance des licences de pêche pour bateaux étrangers basés en Guinée sont établies à l’article 27 du Code.

Le guichet unique/SGRH du CNSP, qui délivre les licences de pêche industrielle, est employé pour le payement de la part des armateurs du salaire des observateurs, des redevances des licences, des amendes et pénalités et de la taxe de surveillance. Selon les informations fournies par le CNSP, sont autorisés à pêcher les pays et/ou sociétés bénéficiant des accords bi-et/ou multilatéraux et les sociétés de droit privé guinéen ou étranger. Les licences ont une durée trimestrielle et les conditions d'obtention sont les suivantes :  Versement des droits de pêche ;  Paiement des contributions à la surveillance des pêches ;  Respect de la règlementation liée aux dispositions du plan de pêche publié annuellement ;  Embarquement des observateurs et des marins guinéens.

Le contenu minimum d’un accord de pêche est également prévu dans le Code. Il doit notamment concerner le nombre et capacité des bateaux et types de pêche ; la demande de licence individuelle au nom de l’armateur ; le montant et modalités de paiement des redevances ; la communication régulière des données sur les captures aux autorités compétentes ; les normes de marquage des bateaux ; la responsabilité de l’Etat du pavillon pour le respect de l’accord par les navires ; et la compatibilité avec les plans d’aménagement nationaux des pêches (art. 12 du Code).

Des dispositions particulières sont prévues pour les accords sous régionaux où l’on fait référence aux accords de la CSRP (art. 13 du Code). Le Ministre doit viser à adopter des mesures coordonnées de contrôle des activités

34 Voir Chapitre 4.1 du présent rapport pour plus de détail, ainsi que la Décision de la Commission du 15 novembre 2012 relative à la notification des pays tiers que la Commission pourrait considérer comme pays tiers non coopérants en application du règlement (CE) nº 1005/2008 du Conseil établissant un système communautaire destiné à prévenir, à décourager et à éradiquer la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (2012/C 354/01). 35 Solène LE ROUX, « Pêche illégale: Place au carton rouge ». Le Marin, 14 juin 2013.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 86 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) des bateaux de pêche, et plus particulièrement des bateau de pêche étrangers, ainsi qu’à réaliser d’autres actions coordonnées ou communes, notamment l’établissement d’un registre sous régional ou régional de bateaux de pêche (art. 14 du Code). Le registre de bateaux de pêche est prévu à l’article 15 du Code et mis en place par l’Arrêté n° 475/MPA/Cab/ du 5 mai 2005 portant création, organisation et fonctionnement du registre national des navires de pêche industrielle.

7.6.5.3.2 Notification préalable de l’entrée au port La législation guinéenne prévoir une obligation de débarquement des captures dans les ports nationaux. Le plan d’aménagement indique que le débarquement d’une partie des captures pour les exigences du marché local est une condition d'attribution de la licence de pêche. Les opérations de débarquement de tout produit de pêche doivent s'effectuer à quai au port de Conakry ou au port minier de Kamsar, sous la supervision de l'Inspection Générale du MPA. Il existe un projet de port de pêche industrielle à Kamsar ainsi qu’un projet d’extension du port autonome pour la pêche. Le port container de Conakry a récemment été agrandi. Aucun port n’est officiellement désigné pour les navires de pêche étrangers.

La Guinée est membre du MoU d’Abuja de 1999 de l’OMI sur le Contrôle des Navires par l’Etat pour la Région de l’Afrique de l’Ouest et Centre (Abuja MoU on Port State Control). La Loi nº L/95/23/CTRN du 12 juin 1995 portant Code de la marine marchande est le texte principal en matière de navigation maritime. Le Code des pêches ne prévoit pas de procédure particulière pour l’entrée au port pour les navires de pêche mais uniquement la communication des captures et d’entrée et de sortie des eaux guinéennes. La Capitainerie du Port reçoit les demandes d’entrée de tous les navires 72 heures à l’avance (demande d’accueil), mais il n’est pas prévu que l’information soit transmise au CNSP quand il s’agit d’activités de pêche36. L’agent local du navire est celui qui maintient généralement le contact avec le CSNP.

Tout navire est inspecté à son entrée au port. Les agents de surveillance effectuent les contrôle en rade et au port des navires étrangers lors des transbordements et débarquements en chambre froide (douane, Service Industries et Assurance Qualité des Produits de la Pêche et de l’Aquaculture (SIAQPPA), etc.), autorisés par le CNSP. Une autorisation de transbordement est prévue à l’article 29 du Code des pêche et réglementée par l’Arrêté n° 942/MPA/CAB du 9 février 2012 portant modalité de réalisation du transbordement dans les eaux maritimes de la République de Guinée. Cependant, il semble que la procédure des 48 heures préalables requises ne soit pas respectée dans la pratique (GOPA, 2012).

7.6.5.3.3 Mesures de suivi, contrôle et surveillance Les mesures de SCS sont prévues dans le Code des pêches et ses textes d’application. Les agents de surveillance habilités sont désignés par le Ministre au sens de l’article 46 du Code. Les agents de surveillance sont munis d’un document d’identification et prêtent serment avant d’entrer en fonction. Les pouvoirs de ces agents sont définis à l’article 49 et 50 du Code. Ils peuvent, à tout moment et sans mandat particulier, procéder à inspection du bateau, de ses locaux, captures et documents et effectuer les saisies nécessaires en cas d’infraction constatée. Référence est faite au droit des autorités guinéennes de poursuivre un navire en infraction au-delà des eaux sous juridiction nationale, si la poursuite a commencé dans ces eaux (art. 53 du Code).

Les agents compétents assermentés sont également prévus pour le contrôle de la qualité des produits halieutiques (art. 44 du Code). Les contrôles sanitaires de la part du SIAQPPA sont effectués avant chaque débarquement et à l’occasion de la demande d’agrément sanitaire de la part de la compagnie et chaque année au courant de l’activité commerciale. Les inspections lors des transbordements sont faites à quai mais rarement en rade à cause de l’absence de moyens de déplacement des agents.

Au CNSP, il existe plusieurs types d’inspections ou de visite techniques : bateaux en quête de licences, débarquement, transbordements et de routine (au mouillage, en panne, en avitaillement, changement

36 L’Etude de COFAD (2013) cite le Règlement d’exploitation du Port Autonome de Conakry qui requiert une demande pour la mise en place d’un dispositif d’accueil au port. Il n’y a donc pas de possibilités de refus d’entrer au port et d’utiliser les infrastructures portuaires. Voir Chapitre 4, §4.1.3 pour plus d’information à ce sujet.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 87 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) d’équipage, changement de type de pêche, renouvellement de licence, entrée au port). Les contrôles sont effectués en passerelle, sur le pont, dans la cale et de l’extérieur. Ils concernent notamment les documents originaux (licence, certificat de jauge, sanitaire, journal de pêche), les appareils de navigation, de balise, de radio, le maillage réglementaire, les étrangloirs et jupettes, les prises accessoires et prise autorisées, l’évaluation des tailles autorisées, la capture d’espèces protégées, le pavillon d’origine, le marquage (taille et visibilité) et l’indicatif d’appel.

Le CNSP implique la Préfecture maritime et la Marine nationale, avec qui il existe des ententes formelles pour des missions conjointes d’agents du CNSP avec les moyens de la Marine nationale. Une exigence de formation en matière de pêche a été soulignée. Un procès-verbal d’inspection ou d’infraction est levé selon le cas. L’infraction constatée est communiquée, par l’intermédiaire du Bureau juridique, à la Commission d’arraisonnement des navires pour transaction. S’il n’est pas possible de s’accorder, le dossier passe à la procédure judiciaire. Cela arrive rarement dans la pratique. L’historique des infractions commises par les navires de pêche est difficile à obtenir car les informations sont éparses. Il y a un registre des navires de pêche mais pas de liste noire pour les navires de pêche INN.

Selon le Décret nº 27-2012, la pêche sans licence par un navire de pêche étranger est punie d’une amende de 300 000 à 400 000 USD et une interdiction temporaire de pêcher peut être prévue pour le capitaine du navire en infraction (GOPA, 2013). La répartition des amendes perçues au titre des infractions du Code de la pêche maritime est établie par le Décret n° 199-2010. Les navires récidivistes sont indexés rapidement (ONG, institutions étrangères) mais les procédures formelles de communication ne sont pas automatiques et fonctionnent sur demande.

La collecte et vérification des données sont effectuées par le CNSP à partir des informations obtenues par VMS, journal de bord, journal de pêche et rapport de l’observateur. Tout navire industriel de pêche est tenu d’embarquer un observateur maritime qui note les captures quotidiennes et de tenir un journal de bord de pêche (art. 37 du Code des pêches) sur papier, contenant les informations sur l’effort de pêche et les captures, ainsi que toute autre information requise (heure de jet du filet, durée, position, tonnage capturé). Les navires doivent communiquer par radio au moins une fois par jour au Service communication VMS du CNSP les infos du journal de pêche. Le système de positionnement et de localisation des navires (SSN/VMS – Système de Suivi des Navires/ Vessel Monitoring System) est obligatoire et requis comme condition pour la licence de pêche37. L’AIS n’est pas obligatoire pour les navires de pêche. Pour assurer la confidentialité des données, chaque armateur peut recevoir les informations concernant son navire en faisant une demande ; les autres institutions doivent adresser une requête avec motivation officielle pour ne pas porter préjudice au navire.

7.6.5.4 Conclusions et recommandations Sur la base de la présente évaluation de contexte et de l’analyse du cadre juridique et institutionnel présentée à l’annexe du présent rapport, les recommandations concernant la mise en œuvre des MEP en Guinée sont les suivantes : 7.6.5.4.1 Consolidation du cadre administratif de la pêche a) Définition d’un organigramme adapté du MPA sur la base des propositions de réformes institutionnelles qui seront identifiées lors des Etats généraux de la pêche en septembre prochain ; b) Identification claire des autorités compétentes pour l’octroi des licences de pêche industrielle au sein du MPA ; c) Evaluer les besoin en personnel et équipement avec la Direction des Ressources Humaines et les directions concernées ; d) Réorganisation de l’effectif du MPA, en coordination avec la Fonction Publique et le Ministère des Finances ;

37 Il est réglementé par l’Arrêté n°1629/MPA/SGG du 21 juillet 2009 portant fonctionnement, positionnement et localisation des navires de pêche industrielle et obligation d’installation de la balise à bord.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 88 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.6.5.4.2 Coordination à l’intérieur du MPA et avec les autres autorités compétentes e) Renforcement de la surveillance en mer et au port, opérations conjointes et mutualisation des moyens au niveau national et sous régional ; f) Coordonner les procédures de certification requises par l’UE, à savoir la certification des captures (CNSP) et la certification sanitaire (SIAQPPA) ;

7.6.5.4.3 Amélioration des ports et application de la loi g) Amélioration des conditions sanitaires des ports et débarcadères de pêche et de l’industrie ; h) Faire appliquer les normes relatives à la communication préalable des débarquements des captures au CNSP de la part des sociétés propriétaires et consignataires des navires de pêche au moins 24h à l’avance ;

7.6.5.4.4 Evaluation des risques avant d’effectuer une inspection i) Définition des critères de décision pour effectuer une inspection et utilisation des outils de vérification de l’information pour identifier les navires pratiquant la pêche INN ; j) Définition précise des compétences de chaque institution, afin de permettre une coordination efficace des inspections ;

7.6.5.4.5 Amendement du cadre juridique actuel k) Désignation des ports habilités à recevoir des navires de pêche industrielle étrangers ; l) Introduction d’une autorisation d’entrée au port qui prévoit une possibilité de refus de l’entrée ainsi que l’interdiction d’utiliser les infrastructures du port ; m) Introduction d’une licence de pêche en haute mer pour les navires de pêche guinéens désirant pêcher au-delà des zones sous juridiction nationale ; n) Introduction des autres dispositions contenues dans l’Accord FAO sur les MEP de 2009 et dans la Convention CMA de 2012 selon l’analyse présentée au Chapitre 7.7.3 du présent rapport;

7.6.5.4.6 Formation en matière de lutte contre la pêche INN o) Evaluation des besoins de formation des cadres et des inspecteurs en vue d’une meilleure efficacité des activités de SCS des pêches ; p) Réalisation d’un PAN-INN afin de transposer dans la législation nationale les mesures énoncées par le Plan d’Action International sur la Pêche INN (PAI-INN) (voir les PAN-INN de la Mauritanie et la Gambie).

7.6.6 Gambie (28 juin-6 juillet) 7.6.6.1 Cadre général La Gambie a ratifié la CNUDM mais pas l'Accord des Nations Unies sur les stocks de poissons, ni l’Accord de la FAO sur la responsabilité de l’Etat du pavillon en haute mer. Elle est membre du MoU d’Abuja sur les CEP de l’OMI, mais pas de la CICTA. Il existe un protocole de mise en œuvre de l'Accord de 1982 entre la République de Gambie et la République du Sénégal sur la pêche maritime (2010). Le pays n'est pas signataire d’un APP en vigueur avec l’UE.

La responsabilité de la gestion, du développement et de la conservation des ressources marines et de la pêche continentale est entre les mains du Ministère des pêches, de l'eau et des questions de l'assemblée nationale, à travers son Département des pêches. Le Département des pêches est composé d'une unité d'inspection de la sécurité des produits de la pêche et d’une unité de SCS à des fins de surveillance des eaux nationales. L'unité SCS collabore avec la Marine de Gambie (Ministère de la Défense), qui est responsable de l'application de la Loi et la surveillance des pêches. L'Administration Portuaire Gambienne (GPA –Gambia Maritime Authority) est en charge de donner l'autorisation d'entrée dans le port, dans le cadre protocole d’entente d’Abuja.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 89 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Le cadre juridique national pour la gestion des pêches est composé de trois textes principaux : la Loi sur les pêches de 2007, ses règlements d'application (règlement de pêche de 2008) et le texte spécifique sur la sécurité des produits de la pêche (règlement sur les poissons et produits de la pêche, 2011). La Loi sur les pêches prévoit la gestion et la conservation des ressources halieutiques en Gambie. Il réglemente la pêche pour des ressortissants nationaux en haute mer et prévoit des règles pour l'aquaculture, la transformation du poisson et l'importation et l'exportation des produits de la pêche. D'autres outils de gestion des pêches sont le Plan national d'action 2004 sur la pêche INN (PAN-INN), la politique de la pêche de 2007 et le Plan d'Action Stratégique de la pêche de 2011 (PAS). Plus de détails sur le cadre législatif et administratif des MEP en Gambie sont présentés à l’annexe 7.8 de ce rapport.

7.6.6.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports gambiens La pêche industrielle dans les eaux gambiennes vise quatre catégories de stocks (pélagiques, démersaux, céphalopodes et crustacés). Toutefois, les navires pêchent principalement les espèces démersales, qui sont transformées et exportées. Les sociétés de pêche exploitent sous licence des navires industriels de pêche (crevettes et chalutiers de pêche démersale), mais la majorité de ces navires ne débarquent pas leurs captures en Gambie, en raison du manque de ports de pêche. Ils utilisent souvent à la place le port de Dakar. Le poisson est transformé, emballé et étiqueté comme produit originaire du Sénégal, ce qui représente une perte économique importante pour la Gambie. Il est également estimé que moins de 2 000 personnes sont employées dans le sous-secteur industriel et que de la majorité d’entre elles sont des ouvriers (principalement des femmes). La politique du gouvernement énonce que 20 % des membres d'équipage des navires de pêche autorisés à opérer dans le pays doit être gambien38.

Le sous-secteur industriel comprend un petit nombre de chalutiers, principalement étrangers. En 2001, il y avait 57 chalutiers et un navire-usine autorisés à pêcher dans les eaux gambiennes. Le total des captures par les navires de pêche industrielle en 2005 est estimé à 4 600 t39. Le Tableau 12 ci-dessous indique le total des captures dans les eaux gambiennes entre 2009 et 2011. Il y a environ 20 entreprises de pêche enregistrées localement. Bien que le nombre ne cesse d'augmenter, il n’y a que 11 entreprises ont aient réussi jusqu’à présent à investir dans des usines de poisson. Quatre usines de poissons ont été certifiées pour transformer et exporter vers les pays de l'UE40.

Tableau 12 – Capture annuelle totale en eaux gambiennes entre 2009 et 2011 Année Capture totale(t) 2009 3 178,6 2010 3 784,7 2011 5 509,7 Source : Unité SCS, 2011

Selon les informations reçues du Département des Pêches, 35 conteneurs de poissons ont été expédiés à partir de la Gambie, principalement en Asie et en Europe (Tableau 13). Au cours du premier semestre de 2011, 8 navires étrangers ont été autorisés à pêcher dans les eaux gambiennes. Durant le second semestre de 2011, ils étaient 20. En dehors de tout APP, deux navires en provenance d'Europe (Grèce et Espagne) et un certain nombre de navires sénégalais (Tableau 13 et Tableau 14) pêchent dans les eaux gambiennes.

38 Information issue de « An Overview of The Gambia Fisheries Sector », preparé par: Asberr Natoumbi Mendy, Principal officier des pêches. Août 2009. Site internet du Ministère des pêches. 39 Information issue de la version préliminaire de la politique gambienne des pêches disponible sur le site internet du Ministère des pêches. Une autre source (voir note de pied de page suivante) indique que la production annuelle totale de poisson en 2002 était d'environ 43 000 tonnes, dont seulement 573 tonnes ont été exportées en 2003. La plupart des exportations étaient destinées aux marchés de l'UE. 40 Information provenant de la Direction des Pêches, 2013.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 90 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Tableau 13 – Nombre et destination des conteneurs de poissons en partance de Gambie en 2011 Nombre Destination des conteneurs total de conteneurs Singapour Corée Vietnam Uruguay Taiwan Hong Espagne Indonésie 35 Kong 9 5 3 2 5 1 9 1 Source : Unité SCS, 2011

Tableau 14 – Navires de pêche par nationalité autorisés à pêcher en eaux gambiennes entre janvier et juin 2011 Nationalité Nombre de navires Type de navire Gambie 7 7 SHRIMP Sénégal 6 3 ST-TR 3 SHRIMP Grèce 1 2 SHRIMP41 Espagne 1 1 SHRIMP Total 15 Tous types de navires Source : basé sur les données de l’unité SCS, 201142

Tableau 15 - Navires de pêche par nationalité autorisés à pêcher en eaux gambiennes entre juillet et décembre 2011 Nationalité Nombre de navires Type de navire Gambie 6 5 SHRIMP 1 ST-TR Sénégal 15 4 ST-TR 7 SHRIMP (1 SH-TR)43 4 T-LL Grèce 1 1 SHRIMP (2 SH-TR) Espagne 1 1 SHRIMP Taiwan 1 1 T-LL Zanzibar 2 2 T-LL Total 26 Tous types de navires Source : basé sur les données de l’unité SCS, 201144

Les performances de la pêche industrielle sont en-dessous des attentes de la Gambie, principalement à cause du manque de capacités techniques et de gestion des entreprises de pêche industrielle, ainsi que des ressources financières faisant fonctionner les établissements de pêche industriels viables. Selon la GPA, en 2013, un navire de pêche débarquait ses captures dans le port (1-2 tonnes tous les 4 jours). Le rendement maximal durable pour toutes les espèces dans les eaux territoriales gambiennes est estimé entre 150 000 t et 200 000 t. Le nouveau quai pour les bateaux de pêche, financés par la BAD, devrait ouvrir des opportunités pour le secteur de la pêche gambienne, en accueillant 2 à 3 navires de pêche industrielle à la fois. Toutefois, des plans de gestion bien définis en fonction des objectifs et des stratégies identifiées et poursuivies de manière concertée sont nécessaires. Les bureaux administratifs de l’APG, de la marine et l'unité SCS sont prêts.

41 Le navire grec a obtenu deux licences au cours de la période de six mois indiquée: toutes deux pour le type de navire SHRIMP. 42 Dans la première moitié de 2012, le nombre total de licences délivrées pour la pêche industrielle était de 36. 43 Two vessels from Senegal and were issued more than one licence during the indicated 6-month period: the first under vessel type SHRIMP and the second or third one under vessel type SH-TR. 44 In the first half of 2012 the total number of licences issued for industrial fishing was 36.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 91 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.6.6.3 Mesures existantes pour le contrôle des navires de pêche étrangers 7.6.6.3.1 Licences pour navires étrangers La pêche étrangère dans les eaux gambiennes est autorisée en vertu d'accords bilatéraux ou multilatéraux avec des États ou avec des associations d'armateurs ou d’affréteurs étrangers. Les navires étrangers opèrent par l'intermédiaire d'un agent ou d’un représentant local, qui effectue la procédure d'autorisation. Les demandes d’autorisation sont déposées auprès du directeur des pêches. Les demandes sont étudiées et les autorisations préparées par l'unité SCS, signées par le directeur des pêches et approuvées par le secrétaire permanent du Ministère. L'unité SCS organise deux périodes d’autorisation de six mois à un an (janvier-juin et juillet-décembre) et délivre des autorisations au prorata pour moins de six mois. Les autorisations peuvent commencer à la fin d'une période et se terminer au cours de la période suivante. Certains navires peuvent obtenir plus d'une autorisation délivrée au cours de la même période, mais valable pour une période de pêche différente.

Les inspections préalables à l'autorisation sont effectuées sur tous les navires de pêche industrielle souhaitant acquérir une autorisation de pêche en eaux gambiennes. Les demandeurs d’autorisation de pêche doivent être inscrits dans le registre des navires de pêche industrielle et, à la suite de l'inspection préalable, se voient attribués le statut de « navire responsable » ou de « navire délinquant » (règlement de pêche de 2008)45. L'inspection préalable porte sur les filets et les engins (pour s’assurer que les filets sont de taille autorisée et ne transportent pas d’éléments illégaux), les papiers du navire, les outils de communication radio, l'affichage du nom et l’indicatif d'appel, le tonnage et le certificat de navigabilité.

La Gambie n'est pas membre de la CICTA et ne peut pas délivrer d’autorisations de pêche au thon dans la zone de la CICTA, car il n'existe pas de quotas attribués. Cependant, on reporte que des navires étrangers pratique la pêche illégalement dans la ZEE gambienne en vertu d'une autorisation de pêche en haute mer, émise par un pavillon de complaisance pour la pêche dans la zone de la CICTA.

7.6.6.3.2 Notification préalable d’entrée au port Il n'existe pas de port désigné pour les navires de pêche industrielle, bien que le port de commerce gambien ait agi occasionnellement comme port de pêche industrielle. Toutefois, la priorité est donnée aux navires marchands et aux navires de pêche ne pouvant pas attendre pour décharger leurs captures. Comme condition d’autorisation, les navires de pêche étrangers doivent soit débarquer 10 % de leur capture, soit payer leur valeur en monnaie locale (dalasis). Cette dernière option est très populaire en vue de ne pas interrompre les activités de pêche et en raison des installations portuaires limitées.

Les navires qui doivent décharger le poisson en Gambie doivent obtenir la permission du directeur des pêches pour entrer dans les eaux gambiennes et décharger. Dans la plupart des cas, le poisson est transbordé dans des conteneurs. Les documents joints à la demande sont examinés et le navire surveillé lors de son entrée dans le port. Les navires autorisés sont inspectés pour les contrôles suivants, entre autres : le certificat de nationalité du navire ; l’autorisation de pêche ; la zone de pêche : le journal de bord et l'autorisation de la CICTA. L'unité SCS assiste au déchargement du poisson au port et vérifie la compatibilité des captures avec le manifeste présenté par la société. Un rapport est fait au directeur de la pêche et un dossier sur le navire est constitué à titre de référence. Le poisson est généralement déchargé pour exportation, soit congelé pour l'expédition par conteneurs (navires espagnols et chinois), soit frais (flotte thonière taïwanaise en 2010 et 2011).

La Gambie adhère au MoU d’Abuja de 1999 sur les CEP de l’OMI. La GPA est en charge de la réception des notifications d'arrivée des navires en vertu de la Loi portuaire de1972. Le Département des pêches doit être informé en cas de demandes d’envoi d’inspecteurs au port de la part des bateaux de pêche. Cependant, la communication entre le Département des pêches et l’APG pourrait être améliorée. Pour les navires étrangers, l'agent national du navire effectue les procédures de notification préalables et maintient le Département des pêches informé. L’autorité maritime gambienne (GMA – Gambia Maritime Authority) est contactée pour tous les types de navires et procède à des inspections relatives au journal de bord, aux exigences de sécurité et aux

45 Cité par GOPA, 2013. Le Consultant n’a pas pu obtenir une copie du Règlement des pêches de 2008.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 92 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) problèmes de pollution. Le processus d'autorisation pour l’entrée au port prend en compte le respect de toutes les exigences légales (l’immatriculation GMA, le permis de pêche, les douanes, l'immigration et les normes sanitaires du port).

7.6.6.3.3 Mesures de suivi, contrôle et de surveillance La Marine gambienne dispose de quatre navires de patrouille, dont l'un est consacré à la surveillance des activités de pêche. La Marine se procure des informations sur les navires de pêche auprès du Département des pêches avant toute sortie. Elle se munit d'une liste actualisée des navires de pêche autorisés avant chaque sortie. Les navires de pêche arrêtés pour violation de la Loi sont appréhendés et escortés au port de Banjul. Le rapport de la marine est ensuite distribué aux membres du Département des pêches, du Ministère de la défense et du Ministère de la justice. Les officiers de SCS inspectent le navire détenu pour l'infraction indiquée dans le rapport et estiment les captures à bord. Un rapport est présenté au Directeur des pêches. En 2011, un navire a été détenu pour avoir pêché dans la mauvaise zone (Unité SCS, 2011). La nécessité d'une meilleure communication et coordination entre les institutions et d’une formation constante des agents de surveillance en matière de pêche a été mise en évidence au cours de la mission du consultant.

La collecte des données et le recoupement est assuré par l'Unité SCS à travers un réseau d'observateurs, postés à bord des navires de pêche pour une période de trois mois. Ce réseau réalise des rapports quotidiens sur les données relatives aux captures. Après le débarquement, les observateurs soumettent un rapport de fin voyage et leur concordance avec les données SCS reçues par radio HF. Le SSN/VMS est obligatoire mais pas encore opérationnel, et une station de radar est en construction. Au niveau régional, les opérations conjointes de patrouille maritime pour la pêche et les échanges d'informations sont gérées par l’UCOS– l’Unité de coordination des opérations de surveillance de la CSRP - à travers un « contrat principal ».

7.6.6.4 Conclusions et recommandations Sur la base de la présente évaluation de contexte et de l'analyse du cadre juridique et administratif présenté à l’annexe 7.8 du présent rapport, les recommandations suivantes peuvent s'appliquer à la Gambie en vue de faciliter la mise en œuvre des mesures de l'État du port : 7.6.6.4.1 L’utilisation efficace du port par les navires de pêche a) Promouvoir l'utilisation des installations portuaires en rendant opérationnelle la nouvelle jetée pour les navires de pêche industrielle ; b) Encourager le débarquement de 10 % des captures des navires de pêche industrielle dans les eaux gambiennes, au lieu de payer la valeur financière de la capture ; 7.6.6.4.2 Une meilleure coordination et communication c) Renforcer les liens de communication entre le Département des pêches, la GPA et les autorités de contrôle pour une meilleure mise en œuvre de la surveillance des pêches et de contrôle du port ; 7.6.6.4.3 La collecte et l’échange d’information électronique d) Installer et utiliser les VMS et l’équipement radar pour le suivi et la surveillance des pêches ; e) Tenir des registres électroniques de toutes les autorisations et informations de mise en application ; f) Fournir un accès aux bases de données pertinentes à tous les ministères et institutions impliqués dans le suivi et la surveillance des pêches ; 7.6.6.4.4 Un environnement favorable à des mesures de l'Etat du port g) Modifier le cadre juridique pour adopter les mesures de l'Etat du port, améliorant le contrôle de l'entrée au port et l'utilisation de celui-ci, et introduisant des évaluations de risque dans la prise de décisions contre la pêche INN ;

Projet finance par l’Union Européenne pg. 93 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

h) Participer pleinement aux arrangements de gestion existants relatifs à la pêche internationale et au contrôle du port, en devenant membre de la CICTA, en signant le protocole d’entente d’Abuja de l’OMI sur les CEP et en ratifiant les principaux accords de pêche (stocks de poissons de l’ONU de 1995, accord de la FAO de1993 et AMEP de 2009) ; 7.6.6.4.5 La formation du personnel de SCS i) Assurer la formation constante du personnel SCS, à la fois du Ministère des pêches et des autres institutions impliquées dans les opérations et les activités de surveillance des pêches ; j) Fournir une formation spécifique au personnel SCS sur les mesures de l’État du port.

7.6.7 Guinée-Bissau 7.6.7.1 Cadre général La principale autorité en charge de la gestion des pêches est le Ministère des pêches et des ressources aquatiques - Ministério das Pescas e dos Recursos Halieuticos (MPRH). Le principal port de pêche industrielle est Bissau. Une nouvelle législation des pêches a été adoptée récemment dans ce pays: la Loi sur les pêches de 2011 (Décret-Loi n° 10/2011 du 7 juin 2011 portant approbation de la législation de base sur la pêche) et un règlement sur la pêche artisanale (Décret n° 24/2011 du 7 juin 2011). La Loi précédente sur les pêches, qui était en vigueur depuis 2000 (Décret-Loi n° 6-A/2000 du 22 août 2000 portant sur l’exploitation des ressources halieutiques et les droits de pêche) a été abrogée, mais ses règlements d'application devraient rester applicables jusqu'à leur remplacement par de nouveaux règlements (Décret n° 4 / 96 du 2 septembre 1996 établissant les principes généraux de la politique d'exploitation des ressources halieutiques nationales, telle que modifiée en 1998).

La Guinée-Bissau a ratifié la Convention de 1982 des Nations Unies sur le droit de la mer, mais aucun autre accord international pertinent pour la pêche. Le pays n'est pas membre de la CICTA et ne participe pas au MoU d’Abuja de l’OMI sur la des CEP. La Guinée-Bissau a conclu un accord de pêche avec le Sénégal et un accord portant sur la création de l’AGC pour une zone maritime commune, qui inclut la gestion des pêches. Le pays a signé un APP avec l’UE en 2007, en vigueur de 2008 à 2011, mais qui n'a pas été renouvelé. La Guinée-Bissau ne dispose actuellement pas d'un protocole d’APP actif avec l’UE. En 2011, un nouveau protocole a été approuvé mais il est actuellement suspendu. La délimitation de la frontière maritime entre la Guinée et la Guinée-Bissau a été créée par une décision arbitrale du 14 février 1985.

7.6.7.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports de Guinée-Bissau La Guinée-Bissau a signé un protocole d’APP avec l’UE en 2007, qui était valable à partir de 2008 et jusqu’en 201146. L'adoption d'un nouveau protocole a été suspendue sine die après le coup d'État militaire en Guinée- Bissau en avril 201247. Il n'existe actuellement aucun protocole en vigueur et les navires de l'UE ne sont pas autorisés à pêcher dans la ZEE de la Guinée-Bissau. Le premier accord de partenariat de l'UE avec la Guinée- Bissau a été signé en 1980.

En moyenne, 86 navires étrangers par an ont été autorisés à pêcher dans les eaux de Guinée-Bissau entre 1990 et 1997 et 2000 et 2003 : 51 de l'UE, 15 d'Asie, 13 d'Afrique, 5 d'Amérique centrale et deux non identifiés (OIT, 2008). Le Tableau 16 montre que la majorité des navires de pêche étrangers dans les eaux de la Guinée-Bissau sont européens, bien que la croissance annuelle soit en faveur de la flotte asiatique.

46 Règlement (CE) no 241/2008 du Conseil du 17 mars 2008 relatif à la conclusion de l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre la Communauté européenne et la République de Guinée-Bissau. 47 Protocole initié en 2012 (http://www.worldfishingtoday.com/news/default.asp?nyId=7574) et protocole du 20 décembre 2011 agréé entre l’Union européenne et la République de la Guinée-Bissau fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’accord de partenariat de pêche en vigueur entre les deux parties et le Règlement (UE) no 1385/2011 du Conseil du 14 novembre 2011 relatif à la répartition des possibilités de pêche au titre du protocole agréé entre l’Union européenne et la République de la Guinée-Bissau fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’accord de partenariat de pêche en vigueur entre les deux parties.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 94 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Tableau 16 – Navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux de Guinée-Bissau entre 1990-1997 et 2000- 2003 Pays Pourcentage Région Pourcentage Croissance de la flotte de la flotte annuelle de pêche de pêche Chine 16,0 % Asie 18,0 % 16,2 % Corée 2,0 % Espagne 19,8 % Europe 57,8 % 4,2 % Italie 18,2 % Portugal 14,1 % Russie 5,0 % Chypre 0,7 % Sénégal 9,6 % Afrique 14,7 % 21,2 % G-Bissau 3,8 % S-Leone 0,9 % Maroc 0,4 % Panama 2,9 % Amérique 6,2 % 5,9 % Grenade 1,9 % centrale Honduras 1,4 % Autres 3,3 % Autres 3,3 % 14,4 % Source : OIT, 2008

Un nouveau port de pêche a été inauguré en 2011 en Guinée-Bissau et devrait être capable d'accueillir 4 grands navires. Il dispose d'un marché, d’un laboratoire et d’installations frigorifiques souhaitant répondre à l'exigence de l'UE pour l'exportation. Il a coûté 10 millions d’USD et a été financé par la BAD48. La Guinée-Bissau ne peut actuellement pas exporter de poissons ou de produits de la pêche vers l'UE.

7.6.7.3 Mesures existantes pour le contrôle des navires de pêche étrangers 7.6.7.3.1 Licences pour navires étrangers En vertu de la Loi sur les pêches de 2011, les navires étrangers sont admis en vertu d'un accord ou d'un contrat (article 14) ou pour l'affrètement par des personnes morales nationales (art. 15). En vertu de l'article 14, les armateurs simples peuvent conclure des accords avec la Guinée-Bissau afin d’obtenir un permis de pêche (licença livre). L'article 57 de la Loi sur les pêches prévoit la notification à l'État du pavillon du navire en transgression, comme l'exige l’AMEP. La Guinée-Bissau a conclu un accord de pêche avec le Sénégal et est membre de l'agence bilatérale AGC, au sein de laquelle les autorisations délivrées au niveau national sont valables pour pêcher dans la zone commune. La délimitation de la frontière maritime entre la Guinée et la Guinée-Bissau a été créée par une sentence arbitrale du 14 février 1985. Comme mentionné auparavant, le dernier protocole d’APP avec l'UE de la Guinée-Bissau était valable de 2008 à 2011, mais n'a pas été renouvelé.

7.6.7.3.2 Notification préalable d’entrée au port En vertu de la Loi sur les pêches de 2011, aucune notification spécifique préalable à l’entrée au port des navires de pêche n’est prévue. En outre, la Guinée-Bissau n'est pas signataire du protocole d’entente d’Abuja sur les CEP de l’OMI. Selon la nouvelle loi, les navires de pêche étrangers qui ont obtenu un permis pour pêcher dans les eaux nationales doivent subir une inspection de routine (inspeção Técnica) dans un port désigné en Guinée- Bissau et communiquer au Département des pêches leur entrée et sortie des eaux nationales, ainsi que leur

48 http://www.macauhub.com.mo/pt/2011/09/15/primeiro-porto-de-pesca-da-guine-bissau-foi-inaugurado/

Projet finance par l’Union Européenne pg. 95 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) position et les données des captures sur une base régulière, tant qu’ils sont dans les eaux nationales (article 21 (3) de la loi).

7.6.7.3.3 Mesures de suivi, contrôle et mesures de surveillance La surveillance de la pêche relève du mandat de l'Agence de contrôle des pêches - Fiscalização das Atividades Pesqueira (FISCAP). Toutefois, le secteur serait en cours de réforme et une unité de la garde-côtière serait en cours de création. L'article 45 de la Loi sur les pêches de 2011 identifie les agents en charge de l’application des normes de pêche (agentes de Fiscalização). Ceux-ci sont a) les inspecteurs des pêches du FISCAP, les agents maritimes, les commandants et les officiers des navires d’application des normes de pêche, les autorités de la Marine et du port, ainsi que la douane (Guarda-fiscal). La section suivante définit leurs pouvoirs lors des inspections.

Les informations sur la position et les captures sont principalement collectées par des observateurs qui sont obligatoirement embarqués à bord des navires de pêche industrielle (art. 21 de la loi) et à bord des navires de transport et d'approvisionnement en vertu du Décret nº 1-2006 (GOPA, 2013). Un journal de bord est exigé en vertu de l'article 21 (1) de la Loi aux navires de pêche. Le registre des navires de pêche prévue par l'article 12 doit contenir : a) le nom, le port, le numéro d'immatriculation et les caractéristiques techniques du navire, ainsi que le nom du propriétaire du navire, b) les activités autorisées au titre du régime d'octroi de licences pertinentes, et c) les inspections réalisées, les infractions et les sanctions imposées.

7.6.7.4 Conclusions et recommandations Il n'a pas été possible d'obtenir l'information requise sans visiter le pays. Toute information à disposition du lecteur est la bienvenue. Il est recommandé que ce pays soit impliqué par la CSRP dans le cadre des projets de formation.

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7.7 Cadre légal et administratif des MEP en Guinée 7.7.1 La ZEE guinéenne et la pêche INN Limité au nord par la Guinée-Bissau et au sud par la Sierra Léone, le plateau continental guinéen représente la plus grande surface submergée de toute l’Afrique Atlantique (56 000 km²). Il atteint 200 km de largeur et sa pente est très faible. La façade maritime est longue de 300 km49. La ZEE guinéenne a été redéfinie par une Sentence arbitrale de 198550 et apparaît actuellement réduite à un cône s’arrêtant avant les 200 milles marins établis par la Convention ONU sur le Droit de la mer de 1982 (Figure 2). Cela empêcherait un accès direct aux navires des eaux guinéennes à la haute mer, c’est-à-dire sans passer par la ZEE de Guinée-Bissau ou Sierra Leone. Le Décret nº 336-1980 sur les limites des eaux territoriales de la République de Guinée est considéré caduc car il ne prend pas en compte la Sentence de 1985. En outre, il ne respecte pas les prescriptions de la Convention ONU sur le Droit de la mer et utilise la laisse de basse mer et non la ligne de base pour calculer les eaux territoriales51. Une ligne de base est définie dans le plan d’aménagement 2013 mais elle est contestée par l’administration, les armateurs et les opérateurs.

Figure 2 - La ZEE de la République de Guinée Source : Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura

Comme nous l’avons dit plus haut, la Guinée a ratifié la Convention de l’ONU sur le Droit de la mer de 1982 ainsi que l’Accord ONU sur les Stocks Chevauchants de 1995. Pourtant, aujourd’hui elle se trouve est parmi les 8 pays tiers envers lesquels la Commission Européenne a commencé la procédure d’inscription sur la liste des pays tiers non-coopérants en matière de pêche INN52. Selon l’UE, deux navires battant son pavillon sont inscrits sur la

49 La pêche et l’aquaculture en Guinée (http://www.fis.com/guinea/index.html). 50 Case concerning the delimitation of the maritime boundary between Guinea and Guinea-Bissau, Decision of 14 February 1985/ Affaire de la délimitation de la frontière maritime entre la Guinée et la Guinée-Bissau, Sentence du 14 février 1985. Reports of International Arbitral Awards/ Recueil des Sentences Arbitrales – Delimitation of the maritime boundary between Guinea and Guinea-Bissau, 14 February 1985. VOLUME XIX pp. 149-196. United Nations, 2006. 51 Le décret de 1980 contient également une interdiction de pêcher dans les eaux guinéennes pour les navires étrangers (art. 7 du Décret) qui a été implicitement levée par le Code de la pêche maritime (Loi nº 13-1995), texte postérieur et hiérarchiquement supérieur qui prévoit le droit de pêche des navires étrangers (art. 11). 52 Décision de la Commission du 15 novembre 2012 relative à la notification des pays tiers que la Commission pourrait considérer comme pays tiers non coopérants en application du règlement (CE) n° 1005/2008 du Conseil établissant un système communautaire destiné à prévenir, à décourager et à éradiquer la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (2012/C 354/01).

Projet finance par l’Union Européenne pg. 97 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) liste INN de l’UE et trois navires ont exercé, entre 2010 et 2011, la pêche thonière au-delà des 200 milles marins (en haute mer) sans disposer d’une licence internationale délivrée par un pays membre de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (CICTA). En effet, la Guinée, en tant qu’Etat du pavillon et pays membre de la CICTA doit veiller à ce qu’une autorisation soit requise pour la pêche en haute mer par les navires battant son pavillon et tenir un registre des navires ainsi autorisés (art. 18 de l’Accord ONU sur les Stock Chevauchants de 1995 et l’Accord FAO sur l’Etat du Pavillon de 1993, qui n’a pas ratifié par la Guinée)53.

Le tableau ci-dessous illustre l’incidence de la de pêche INN en Guinée. GOPA (2012) recommande la préparation d’un PAN-INN pour la Guinée (voir le PAN-INN 2007 pour la Mauritanie).

Tableau 17 -Détermination des risques de pêches INN par type de pêcherie Pêche industrielle étrangère Pêche industrielle nationale Pêche artisanale (chalutiers et thoniers) nationale Incursions dans la ZEE (bande côtière Incursions dans les zones de pêche Incursions dans les ZEEs incluse) interdites et délits nautiques : bande de pays de la sous région côtière, pas de permis de navigation Transbordements illégaux dans la ZEE Transbordements illégaux dans la ZEE et Pêche sans permis, Non et en haute mer en haute mer immatriculation de l’embarcation Utilisation d’engins illégaux (non-respect Utilisation d’engins illégaux (non-respect Utilisation d’engins du maillage minimal) du maillage minimal) illégaux (mono- filament) Sous déclaration des captures Sous déclaration des captures Changement de profil de pêches Changement de profil de pêches (dépassement des quotas par espèces) Absence d’observateur à bord Absence d’observateur à bord Absence de la balise VMS à bord, ou Absence de la balise VMS à bord, ou balise non fonctionnelle balise non fonctionnelle Activités de pêche en dehors de la ZEE sans contrôle approprié de l’Etat du pavillon Absence de régime d’autorisation pour pêcher en haute mer et dans les ZEEs de pays tiers Source : GOPA, 2012

7.7.2 Cadre institutionnel En Guinée, le Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (MPA) est l’institution chargée de la gestion des ressources halieutiques. Depuis 1992, le Centre National de Surveillance et Protection des Pêches (CNSP), un établissement public rattaché au MPA54, assure la surveillance des pêches. Il existe deux directions nationales, la Direction Nationale de la Pêche Maritime (DNPM) et la Direction Nationale de la Pêche Continentale et Aquaculture. En 2011, une Direction Nationale de la Pisciculture a été mise en place, ce qui a créé une certaine duplication de compétences au sein du MPA. Par ailleurs, la DNPM a été notifiée à l’UE comme l’autorité compétente pour l’octroi des licences de pêche au niveau national (GOPA, 2012). Or, la DNPM est responsable de délivrer les licences de pêche uniquement aux embarcations de pêche artisanale et semi- industrielle (à travers la Division de la pêche artisanale), et l’octroi des licences de pêche industrielle est effectué par le Centre National de Surveillance et de Protection des Pêches (CNSP).

53 Parmi les Etats membres de la CSRP, tous ont ratifié la Convention de l’ONU sur le Droit de la mer de 1982 mais seul la Guinée et le Sénégal ont ratifié l’Accord ONU sur les Stocks Chevauchants de 1995. L’Accord FAO sur l’Etat du Pavillon de 1993 a été ratifié uniquement par le Cap Vert et le Sénégal. 54 Décret nº 92-228 de 1992 portant création, organisation et fonctionnement du Centre national de surveillance et de protection des pêches (CNSP).

Projet finance par l’Union Européenne pg. 98 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Actuellement, le Décret nº 42 de 2011 du 25 février 2011 portant attributions et organisation du MPA prévoit des modifications dans l’organigramme du ministère qui n’ont pas encore été mises en œuvre ou qui l’ont été partiellement. Par exemple, le Service de Gestion des Ressources Halieutiques (SGRH) qui héberge le guichet unique, responsable des licences de pêche industrielle, est devenu un service rattaché au Cabinet du Ministre mais reste situé au CNSP. D’autre part, le SIAQPPA est un service rattaché au Cabinet du Ministre selon le Décret de 2011, mais il est dirigé par un Directeur Général comme les établissements publics.

Depuis 2012, l’action de l’Etat en mer est coordonnée par la Préfecture maritime, Service rattaché à la Présidence de la République55. Les institutions participant à la surveillance des pêches sont le CSNP, la Marine et la Gendarmerie maritime avec la participation des inspecteurs du SIAQPPA pour les aspects sanitaires. Le Décret n° 16 du 15 janvier 2013 portant création et composition de la Commission nationale d’arraisonnement des navires de pêche en infraction place cet organe sous l’autorité de la Préfecture maritime. L’Agence Nationale de la Navigation Maritime (ANAM) est l’administration responsable de l’enregistrement des navires de pêche autorisés à battre pavillon guinéen et de l’octroi du pavillon. Une exigence de formation en matière de pêche a été soulignée lors des entretiens dans le pays.

La coordination entre le CNSP, la Marine nationale et la Gendarmerie maritime est assurée par la Préfecture maritime, qui fonctionne comme centre d’alerte. La surveillance maritime (y compris en matière de pêche) est assurée par les moyens suivants : - Deux avions légers de l’Armée de l’air ; - Un sémaphore construit en 2012 (un deuxième en construction et un troisième prévu pour 2014)56 ; - Trois vedettes vendues récemment par la France à la Marine nationale ; - Une vedette côtière de la Gendarmerie maritime ; - Un patrouilleur et une vedette à la base de Kamsar du CNSP (le patrouilleur est plus performant que les vedettes de la Marine) ; - Quatre autres bases du CNSP disposent chacune d’une embarcation non opérationnelle (sans moteur – Bongolon, Kouba et Kalaya – ou non conçue pour la patrouille – base de Conakry) et une base n’a pas d’unité de navigation (base de Koukoudé).

Le CNSP dispose de services déconcentrés, à savoir six bases le long de la côte (Conakry, Kamsar, Bongolon, Koba, Koukoudé, Kalaya), ayant comme objectif d’être proche des zones de surveillance et réagir rapidement. L’organigramme du CNSP est présenté à la Figure 3 ci-dessous. Le CNSP dispose de 10 véhicules de liaison vétustes, dont 6 dans les bases, qui sont souvent en panne. Il existe des vedettes dans presque toutes les bases mais certaines n’ont pas de moteur. Un total de 15-20 personnes sont employées dans chaque base (26 à Kamsar) dont 5-6 inspecteurs, y compris le chef de base et son adjoint, 2 militaires, 4-5 personnes comme équipage de navigation des vedettes et le personnel d’appui de la base.

55 Décret n° 81 du 18 juin 2012 portant création d’une Préfecture maritime en République de Guinée. 56 GOPA (2012) recommande à ce sujet qu’une coopération soit envisagée avec l’Etat-Major de l’Armée de Mer dans le développement du projet du sémaphore afin d’inclure le VMS au système prévu pour le contrôle des navires de pêche. L’installation d’un système de suivi AIS – incluant une antenne et des logiciels permettant de réaliser des replay – devrait être considérée comme primordiale afin de détecter les navires de plus de 300 jtb péchant illégalement dans la ZEE.

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Figure 3 - Organigramme du CNSP selon le Décret de 1995 Source : CNSP

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L'administration du CNSP dispose d’un effectif total de 252 personnes, partagé entre 167 fonctionnaires (y compris 52 agents de surveillance, formés par la coopération canadienne ou sur place, et assermentés) et 85 contractuels dans les bureaux et 6 dans les bases. Le CNSP peut également compter sur un vivier de 150 observateurs qui sont embarqués pour des marées de trois mois. Ces observateurs sont sélectionnés, testés et formés par le CNSP. Chacun s’embarque au moins deux fois par an avec une moyenne de 70-80 bateaux par an. Outre le personnel civil, le personnel militaire comprend 12 personnes (2 par base côtière), détachées de l’Etat-major de la Marine nationale mais administrativement gérées par le CNSP. La Marine dispose actuellement de 750 militaires. D’autre part, la DNPM dispose d’un effectif de 62 personnes et le SIAQPPA d’environ 120 personnes, dont 24 inspecteurs assermentés et 4 bureaux préfectoraux où travaillent 2-3 inspecteurs et le personnel d’appui. L’effectif total du MPA est de 1 300 personnes57.

Une réforme institutionnelle est en cours dans le domaine des pêches, aussi bien au niveau du MPA, que de la SIAQPPA et du CNSP. Le Décret nº 303-1995 Statut du CNSP est un document caduc car il ne concorde pas avec l’organigramme actuel et le SIAQPPA risque devenir un établissement public, nommé l’Office National d’Inspection Sanitaire de la Pêche et de l’Aquaculture (ONISPA). Le Décret nº 42-2011 sur le MPA n’a pas été mis en œuvre et ne correspond pas totalement à l’organigramme actuel. Il manque de nombreux arrêtés fixant les attributions des diverses structures au sein du MPA, ainsi que leur cadre organique. Les Etat généraux de la pêche, prévus dans le cadre des Etats généraux de la mer et du port qui se tiendront le 23-25 septembre 2013, seront l’occasion de discuter les propositions de restructuration de l’administration des pêches et des perspectives du pays dans ce domaine.

7.7.3 Cadre juridique 7.7.3.1 LEGISLATION NATIONALE Le cadre normatif des pêches comprend la Loi nº 95/13 du 15 mai 1995 portant Code de la pêche maritime et le Décret nº 97/227 du 15 octobre 1997 portant réglementation générale de mise en œuvre du Code de la pêche maritime de la République de Guinée. Ces deux textes définissent les mesures générales d’aménagement et de SCS des pêches, précisées par de nombreux arrêtés. Les amendes et pénalités ont été récemment mises à jour par le Décret nº 2012/27 du 1er mars 2012 portant détermination des amendes et pénalités aux infractions de pêche.

Le titre premier du Code de la pêche maritime définit le patrimoine halieutique de la République de Guinée et précise la distinction entre les bateaux de pêches selon leur nationalité ; le titre II sur la gestion et aménagement des pêches traite des plans d'aménagement des pêcheries, les services et les infrastructures portuaires pour la pêche, le droit de pêche des bateaux étrangers, les accords internationaux et autres arrangements autorisant l'accès de bateaux de pêche étrangers, le registre des bateaux de pêche et le régime des licences. Les titres suivants contiennent des dispositions qui réglementent les activités de pêche, portant notamment sur le zonage, l'interdiction d'explosif ou de substances toxiques, la protection des mammifères marins, le marquage des bateaux et autres, ainsi que des dispositions sur la qualité de l'exploitation des produits de la pêche, portant sur les contrôles et normes de qualité, les agents assermentés et la suspension des activités d'un établissement. Les dispositions sur les procédures de constatation des infractions et sur les sanctions se trouvent dans les titres de VI à VIII du Code.

Le Décret d’application de 1997 précise les dispositions du Code en matière de pêche artisanale et industrielle. En particulier, il contient des dispositions sur le registre des bateaux de pêche, les procédures d’octroi et de suspension des licences, les conditions des licences, la réglementation des observateurs maritimes, les procédures pour la déclaration des captures et les normes de marquage des bateaux de pêche. Le Décret contient en outre un certain nombre de mesures de conservation des ressources marines, concernant entre autres les engins de pêche, le maillage des filets et les zones de pêche.

Ces deux textes sont mis en œuvre par des arrêtés sur les modalités de réalisation du transbordement des captures (nº 942-2012), sur l’utilisation du VMS à bord des navires de pêche industrielle (nº 1629-2009), sur

57 Sources: CNSP, SIAQPPA, DRH et DNPM 2013.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 101 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) l’exercice de la pêche artisanale (nº 676-2006) et sur le registre national des navires de pêche industrielle (nº 475-2005). En outre, de nombreuses dispositions sont contenues dans le plan d’aménagement et de gestion des pêcheries pour la campagne de pêche 2013, adopté par l’Arrêté nº 611-2013), et dans les arrêtés sanitaires de 2007 et 2009. On rappelle également le Plan d’Action National pour la conservation et la gestion durable des raies et requins, adopté Arrêté n° 5316-2006.

7.7.3.2 PLAN D’AMENAGEMENT DES PECHES Afin d’assurer la gestion durable des ressources halieutiques dans ses eaux, la Guinée adopte chaque année un plan d’aménagement et de gestion des pêcheries, adopté cette année par l’Arrêté nº 611-2013. Le plan établit le potentiel annuel des captures et les allocations de quotas des captures accessoires. Il définit les conditions d’accès à la ressource comme suit (Chapitre X) :  Demande de licence au Ministre ;  Présentation à quai pour la visite technique et la visite sanitaire ;  Inscription préalable au registre des navires de pêche ;  Présentation du statut du navire à la DNPM.

Des dispositions techniques sont en outre prévues dans le Chapitre II comme mesures d’aménagement de la pêche industrielle :  l’interdiction du chalut-bœuf et de la senne coulissante58 ;  la réglementation de la taille des navires par type de licence de pêche ;  l’interdiction de navires collecteurs et usines en eaux guinéennes ;  l’obligation de balise à bord de tout navire de pêche autorisé ;  l’embarquement obligatoire d’observateur sur tous les navires de pêche.

Les zones de pêche sont définies au Chapitre VII : pour les navires de pêche industrielle, la pêche démersale aux poissons, aux céphalopodes et aux crevettes côtières est permise au-delà des 12 milles marins partir de la ligne de base dans les eaux ayant une profondeur de 20 m. Le chalutage est interdit. Les palangriers sont autorisés à opérer au-delà des 25 milles marins et les crevettiers supérieurs à 200 TJB (Tonnage de Jaune Brute) au-delà des 30 milles marins. Au delà des 50 milles, on trouve le chalutage pélagique. Les aires protégées et le maillage des filets font l’objet des Chapitres VIII et IX du plan. Le plan définit enfin les redevances des droits de pêche (Chapitre XI) selon la nationalité du bateau (guinéen, étranger basé et étranger) et contient de nombreuses dispositions réglementaires sur les conditions d’attribution des licences (par exemple : l’obligation relative au débarquement des captures dans les ports nationaux), les procédures de débarquement et de transbordement, ainsi que celles d’entrée et de sortie des eaux.

7.7.3.3 MESURES DE CONTROLE DES NAVIRES DE PECHE ETRANGERS Voir section 7.6.5.3 « Mesures de contrôle des navires de pêche étrangers » de l’analyse de contexte (annexe 7.6, Analyse détaillée par pays ; chapitre 7.6.5 Guinée).

7.7.3.4 MISE EN OEUVRE DE LA CONVENTION CMA DE 2012 Selon l’étude sur l’actualisation de la législation guinéenne en matière de pêche par rapport à la Convention CMA (COFAD, 2013) de nombreuses dispositions de la Convention CMA de 2012 sont déjà mise en œuvre dans la législation guinéenne. En particulier, nous en signalons dix : i. l’obligation de débarquement prévue pour la totalité des captures des navires guinéens et pour les navires étrangers selon le pourcentage prévu par le plan d’aménagement (pour raisons d’insuffisance des infrastructures d’accueil, le plan définit les quantités à débarquer par catégorie de navire, une obligation imposée pour l’approvisionnement du marché local)59 ;

58 On note que malgré cette interdiction, 41 licences ont été octroyées en 2013 (au 26 juin) pour 31 navires thoniers senneurs, selon les données de la CSRP. 59 Cette obligation n’apparaît pas dans l’Accord FAO sur les MEP de 2009.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 102 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

ii. les plans de gestion et aménagement des pêcheries adoptés chaque année ainsi que les dimensions minimales des mailles des filets et autres engins de pêche, adoptées dans le cadre de la CSRP ; iii. les prohibitions relatives aux actes de nature à compromettre les mesures de conservation et d’aménagement ; iv. la collecte des données et informations sur les activités de la pêche et l’obligation du journal de pêche ; v. l’autorisation de pêche dans les eaux sous juridiction guinéenne prévue dans la législation ; vi. la tenue du registre des navires de pêche (l’article 15 du Code de la pêche maritime) fait de l’inscription dans le registre des navires de pêche une condition préalable à l’obtention de la licence de pêche) ; vii. les normes d’immatriculation, marquage et identification des navires de pêche industrielle ; viii. la déclaration d’entrée et de sortie des zones maritimes sous juridiction des Etats Membres ; ix. l’obligation d’embarquement d’observateurs prévu pour la pêche industrielle ; ainsi que x. l’embarquement de marins nationaux et le respect des conventions internationales en matière de sécurité maritime et la protection de l’environnement marin.

Les dispositions de la convention CMA absentes de la législation guinéenne sont identifiées comme suit :

1. Désignation des ports habilités à recevoir les navires de pêche des Etats tiers : aucune règlementation n’existe à propos, la Guinée ne disposant que de deux ports industriels (le port autonome de Conakry et le port de Kamsar) mais seul le port de Conakry répond aux normes d’accueil des navires de pêche industrielle. 2. Refus d’entrée, de débarquement, de transbordement, autres services portuaires et confiscation des captures aux navires de pêche INN : le refus d’entrée au sens de la Convention CMA n’est prévu dans aucune disposition. La seule restriction concerne l’immobilisation du navire à quai suite à la constatation d’infraction. Mais ces mesures n’interviennent que lorsque le navire est déjà dans le port. Le Décret n°027-2013 prévoit la confiscation des captures comme pénalité accessoire contre tout navire ayant commis des infractions de pêche. 3. Licence de pêche au-delà des zones maritimes sous juridiction de l’Etat du pavillon : il n’existe pas une règlementation de la pêche au-delà des zones maritimes nationales, c’est-à-dire en haute mer. 4. Saisine du tribunal international du Droit de la Mer : il ne figure dans aucun texte une procédure de saisine du tribunal international de la mer à titre consultatif.

Parmi les dispositions partiellement reprises dans les textes guinéens en matière de pêche, on trouve les informations à fournir par les navires étrangers et ceux exerçant les activités connexes de pêche avant leur arrivée au port. A ce sujet, le Règlement d’exploitation du port autonome de Conakry précise qu’ à 72 heures avant l’arrivée de tout navire, le consignataire est tenu de déposer à la capitainerie du port, une demande pour la mise en place d’un dispositif d’accueil. Dans la demande, des informations ci-après sont données : le nom du navire, les caractéristiques techniques, la date d’arrivée, la date approximative de départ, le motif d’entrée au port. Cette procédure est une demande d’entrée, mais pas une autorisation d’accès en soi.

Pour les navires exerçant les activités connexes de pêche, seul le transbordement et réglementé : la demande est parallèlement adressée au CNSP et le consignataire est tenu de fournir les informations prévues dans l’Arrêté n° 942 portant modalité de réalisation du transbordement dans les eaux maritimes guinéennes. Il s’agit de : une copie de déclaration des captures, la date de réalisation et la durée de l’opération qui ne peut excéder sept jours francs, le nom du navire, l’indicatif d’appel, le pavillon et les caractéristiques, les quantités de produits halieutiques à bord et à transborder. L’étude conclut que l’Arrêté nº 942 ne concerne que le transbordement, il mérite d’être modifié pour inclure les autres activités connexes.

Une autre disposition de la Convention CMA partiellement mise en œuvre au niveau national concerne l’autorisation de l’accès aux reliquats des ressources halieutiques présentes dans les eaux nationales par les navires étrangers. « Le terme reliquat n’est pas expressément utilisé dans les textes en vigueur en Guinée, mais il reste entendu que la priorité est accordée aux navires nationaux pour l’accès à la ressource » (COFAD,

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2013). Enfin, les dispositions de la CMA sur la récidive sont partiellement traitées dans l’article 67 du Code de la pêche maritime et le Décret n° 27-2012 portant détermination des Amendes et Pénalités Accessoires applicables aux infractions de pêche, qui porte au double les sanctions en cas de récidive. Cependant, la sanction complémentaire de l’interdiction des activités de pêche pendant un an (art. 32 de la Convention CMA) n’est pas prévue dans la loi guinéenne.

Une fois identifiées les dispositions partiellement ou non reprises dans le cadre juridique guinéen, l’étude et propose des avant-projets de textes pour combler les lacunes identifiées. En particulier, on propose l’adoption des textes suivants, annexés à l’étude : - projet de décret portant détermination des amendes et pénalités accessoires applicables aux infractions de pêche ; - projet d’arrêté portant sur les informations à fournir par les navires étrangers et ceux exerçant les activités connexes de pêche avant leur arrivée au port ; - projet d’arrêté portant sur approbation d’un modèle de journal de pêche ; - projet d’arrêté portant sur approbation d’un modèle de certificat de capture ; - prototypes de journal de pêche et certificat de capture.

On propose en outre d’apporter des amendements spécifiques à la législation en vigueur (le Code de la pêche maritime et son décret d’application) en introduisant de nouvelles dispositions dans les matières suivantes : 1. Définitions de la Convention CMA ; 2. Autorisation de l’accès au reliquat de la ressource ; 3. Action des navires battant pavillon guinéen hors des eaux maritimes guinéennes (en haute mer) ; 4. Interdiction du filet mono filament en nylon ou multi filament en nylon ; 5. Notification préalable de l’entrée au port et contrôle de la pêche INN et autorisation de débarquement/ transbordement des captures60 ; 6. Utilisation du VMS comme moyen de preuve ; 7. Saisine du Tribunal International du droit de la mer pour la résolution de questions juridiques déterminées ; 8. Sanction complémentaire pour la récidive avec l’interdiction des activités de pêche pendant un an.

7.7.3.5 MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD FAO SUR LES MEP DE 2009 Parmi les mesures de la Convention CMA de 2012 que la Guinée doit mettre en œuvre selon l’analyse présentée au paragraphe précédent, quatre proviennent de l’Accord sur les MEP de 2009 :

1) la coopération et actions conjointes en matière de surveillance et police des pêches (art. 25 CMA) ; le partage de l’information ou coopération et échange d’informations (art. 6 AMEP) ; 2) la désignation des ports habilités à recevoir les navires de pêche des Etats tiers (art. 26 CMA) ; la désignation des ports (art. 7 AMEP) ; 3) la notification préalable de l’entrée au port pour les navires de pêche et pour les navires exerçant des activités connexes (art. 27 et 28 CMA) ; la notification préalable ou demande préalable d’entrée au port (art. 8 AMEP) ; 4) le refus d’entrée au port et d’utilisation des infrastructures portuaires (débarquement/ transbordement) aux navires de pêche INN et la confiscation des captures (art. 29 CMA) ; l’autorisation ou le refus d’entrer dans le port (art. 9 AMEP) et l’utilisation des ports (art. 11 AMEP).

L’Accord FAO sur les MEP contient également d’autres dispositions qui devront être mises en œuvre au moment de l’entrée en vigueur du texte : 5) la coordination interne ou intégration et coordination au niveau national (art. 5 AMEP) ; 6) l’établissement de critères pour évaluer les niveaux et priorités en matière d’inspection – évaluation du risque (art. 12) ;

60 Prévoir un délai de 72 heures pour les navires opérants dans le cadre de l’ICCAT et 48h pour les navires battant pavillon d’un Etat membre de la CSRP.

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7) les modalités de conduite des inspections (art. 13-14) ; 8) la transmission des résultats (art. 15) ; 9) l’échange électronique d’information (art. 16) ; 10) la formation des inspecteurs (art. 17) ; 11) les relations entre l’Etat du port et l’Etat du pavillon (art. 20).

Selon la Convention CMA, la législation guinéenne doit en outre prévoir une autorisation de pêche en dehors des eaux de l’Etat du pavillon, c’est-à-dire dans la haute mer (art. 30), prévue par ailleurs par l’Accord FAO sur l’Etat du Pavillon de 1993 que la Guinée n’a pas ratifié. Cette recommandation a été faite à plusieurs reprises par les études consultées au sujet (GOPA, 2012 et COFAD, 2013) et pourrait marquer un passage important dans les négociations européennes citées au Chapitre 7.7.1 du présent rapport. L’autorisation de la pêche en haute mer est prévue dans plusieurs lois nationales, mais il est intéressant de présenter le système de licences de l’UE pour ses membres61.

L’article 1 du Règlement nº 1006/2008/CE prévoit trois types d’autorisation pour les navires de pêche communautaires selon la zone où ils désirent exercer leurs activités de pêche : i. dans les eaux relevant de la souveraineté ou de la juridiction d'un pays tiers dans le cadre d'un accord de pêche conclu entre la Communauté et ce pays tiers ; ou ii. qui entrent dans le champ d'application de mesures de conservation et de gestion adoptées dans le cadre d'une organisation régionale de gestion des pêches (ORGP) ou d'une structure similaire dont la Communauté est une partie contractante ou une partie coopérante non contractante ; ou iii. en dehors des eaux communautaires qui n'entrent pas dans le champ d'application d'un accord de pêche ou d'une ORGP.

7.7.4 Conclusions et recommandations Sur la base de la présente analyse du cadre juridique et institutionnel et de l’évaluation de contexte présentée au chapitre 7.6.5 (annexe 7.6) du présent rapport, les recommandations concernant la mise en œuvre des MEP en Guinée sont les suivantes : 7.7.4.1 Consolidation du cadre administratif de la pêche a) Définition d’un organigramme adapté du MPA sur la base des propositions de réformes institutionnelles qui seront identifiées lors des Etats généraux de la pêche en septembre prochain ; b) Identification claire des autorités compétentes pour l’octroi des licences de pêche industrielle au sein du MPA ; c) Evaluer les besoin en personnel et équipement avec la Direction de Ressources Humaines et les directions concernées ; d) Réorganisation de l’effectif du MPA, en coordination avec la Fonction Publique et le Ministère des Finances ; 7.7.4.2 Coordination à l’intérieur du MPA et avec les autres autorités compétentes e) Renforcement de la surveillance en mer et au port, opérations conjointes et mutualisation des moyens au niveau national et sous régional ; f) Coordonner les procédures de certification requises par l’UE, à savoir la certification des captures (CNSP) et la certification sanitaire (SIAQPPA) ; 7.7.4.3 Amélioration des ports et application de la loi g) Amélioration des conditions sanitaires des ports et débarcadères de pêche et de l’industrie ; h) Faire appliquer les normes relatives à la communication préalable des débarquements des captures au CNSP de la part des sociétés propriétaires et consignataires des navires de pêche au moins 24h à l’avance ;

61 Règlement (CE) nº 1006/2008 du Conseil du 29 septembre 2008 concernant les autorisations pour les activités de pêche des navires de pêche communautaires en dehors des eaux communautaires et l'accès des navires de pays tiers aux eaux communautaires.

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7.7.4.4 Evaluation des risques avant d’effectuer une inspection i) Définition des critères de décision pour effectuer une inspection et utilisation des outils de vérification de l’information pour identifier les navires pratiquant la pêche INN ; j) Définition précise des compétences de chaque institution, afin de permettre une coordination efficace des inspections ; 7.7.4.5 Amendement du cadre juridique actuel k) Désignation des ports habilités à recevoir des navires de pêche industrielle étrangers ; l) Introduction d’une autorisation d’entrée au port qui prévoit une possibilité de refus de l’entrée ainsi que l’interdiction d’utiliser les infrastructures du port ; m) Introduction d’une licence de pêche en haute mer pour les navires de pêche guinéens désirant pêcher au-delà des zones sous juridiction nationale ; n) Introduction des autres dispositions contenues dans l’Accord FAO sur les MEP de 2009 et dans la Convention CMA de 2012 selon l’analyse présentée au Chapitre 7.7.3 du présent rapport. 7.7.4.6 Formation en matière de lutte contre la pêche INN o) Evaluation des besoins de formation des cadres et des inspecteurs en vue d’une meilleure efficacité des activités de SCS des pêches ; p) Réalisation d’un PAN-INN afin de transposer dans la législation nationale les mesures énoncées par le Plan d’Action International sur la Pêche INN (PAI-INN) (voir l’exemple du PAN-INN de la Mauritanie).

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7.8 Cadre légal et administratif des MEP en Gambie/ Legal and administrative framework for PSM in The Gambia 7.8.1 The Gambian EEZ and IUU fishing The Gambia has ratified UNCLOS but not UN Fish Stocks nor the FAO Compliance Agreement. It is a member of the Abuja MoU on IMO PSC but not a member of ICCAT. There is an active Protocol of Implementation of the 1982 Agreement between the Republic of the Gambia and the Republic of Senegal on Maritime Fisheries (2010). The country has no EU FPA Protocol in force.

The industrial fishing in Gambian waters targets four stock categories (pelagic, demersal, cephalopods and crustaceans). However, they fish mainly demersal fish species, which are processed and exported. The fishing companies operate industrial fishing vessels (shrimp and demersal trawlers) under licence, but the majority of these vessels do not land their catches in the Gambia because of lack of a fisheries port, often using the Dakar port instead.

Considering the extent of Gambian waters, illustrated in Figure 4 below, the Gambia recorded an average catch of over 4 000 t per year between 2009 and 2011. In 2011, 8 foreign vessels were licensed during the first semester and 20 during the second one (MCS Unit, 2011). According to the GPA, in 2013, only one fishing vessel is currently landing its catches in the port (1-2 tonnes every 4 days). The new dock for fishing vessels, funded by the ADB, should open opportunities for the Gambian fisheries sector, by hosting 2-3 industrial vessels at a time.

Figure 4 - Exclusive Economic Zone of The Gambia Source: See Around Us Project Fisheries, Ecosystems and Biodiversity, 2013 – http://www.seaaroundus.org)

With regard to IUU fishing, fishermen complain about industrial fishing vessels not respecting closed periods and fishing zones and of fishing without a licence. The Gambia is not an ICCAT member and may not deliver tuna licences to fish within the ICCAT area, because there are no assigned quotas. However, foreign fishing vessels are reported to illegally enter the Gambian EEZ while operating in the ICCAT area under a High Seas fishing licence from a flag-of-convenience state. On the other hand, the country complies with an important provision concerning flag State responsibility by requiring a special authorisation for national vessels to fish on the High Seas.

7.8.2 Institutional framework The responsibility for the management, development and conservation of the marine and inland fisheries resources currently rests with the Ministry of Fisheries, Water Resources and National Assembly Matters (MFWR) (Presidential Decree, October 2004), through its Fisheries Department. The Fisheries Department is composed of an Inspectorate Unit for fish and fish products’ safety and an MCS Unit for surveillance purposes in national waters. The MCS Unit collaborates with the Gambia Navy (Ministry of Defence) who is responsible for law enforcement and fisheries patrol. According to the 2011 Annual Estimate of the Ministry of Fisheries (Human Resources Department), the Fisheries Department has 72 employees out of 306 in the whole ministry (Minister’s Office, 20 and Department of Water Resources, 214).

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According to the 2007 Fisheries Act, the Director of Fisheries, under the supervision of the Secretary of State, shall be responsible for the implementation of the policy and measures regarding the fisheries sector and shall issue licences. The Fisheries Advisory Committee, established by the Act, shall advise the Secretary of State on policies required for the implementation of the Act. The Director shall draft plans for the management and development of fisheries and aquaculture and may establish management committees for each plan. The Secretary of State may declare special management areas for the purpose of community-based fisheries management and other stated purposes. For purposes of community-based fishing, the Secretary of State may also establish Community Fisheries Centres.

Fisheries surveillance is carried out through collaboration between the Fisheries Department, the Gambian Navy and the Gambian Maritime Authority (GMA) for navigation aspects. An Interministerial Committee on Arrested Fishing Vessels is in place for settlement of offenses in order to avoid the judicial procedure. Training on fisheries offenses is required for both Navy and GMA. There are four Navy patrol vessels, one of which is designated for fisheries. The GMA has 6 inspectors (3 trained on PSC and 3 trainees), whereas the MCS Unit has 4 inspectors, mainly in charge of pre-licensing inspections. The Gambian Port Authority (GPA) is in charge of the main commercial port and is now also in charge of the new fisheries jetty funded by ADB. The Harbour Master of the commercial port and the new Director of the fisheries dock will both report to the GPA Managing Director.

The Inspectorate Unit of the Fisheries Department is the competent authority for fish and fishery products at the national level. It carries out sanitary inspections before discharge and delivers catch and sanitary certificates for export and local market. The Inspectorate Unit claims to have 15 inspectors collaborating on fish safety issues (5 functional inspectors, 2 under training, 7 at the different landing sites and 1 at border with Senegal). The 2012 Food Safety and Quality Act creates a unitary food authority, under the Office of the Vice-President, who will delegate responsibility to the Fisheries Department as the competent body for fish products. As mentioned in Chapter 3.3.6 of this report, seven fishing companies are currently approved for export to the EU market. These companies are mostly supplied by artisanal fisheries.

7.8.3 Legal framework 7.8.3.1 NATIONAL LEGISLATION The national legal framework for fisheries management is composed of three main texts: the 2007 Fisheries Act, its general implementing regulations (2008 Fisheries Regulations) and the specific text on fish products’ safety (2011 Fish and Fishery Products Regulations). The Fisheries Act provides for the management and conservation of fisheries resources in the Gambia. It regulates fishing by nationals on the High Seas and prescribes rules on aquaculture, fish processing and import and export of fisheries products. The Act consists includes provisions on the fisheries administration; the Fisheries Advisory Committee; fisheries conservation, management and development; the Fisheries Development Fund; licensing requirements for local and foreign vessels; licensing requirements for High Seas fishing; fish processing, import and export; and monitoring, control and surveillance.

In particular, the Act provides for the adoption of management and development plans for fisheries and aquaculture and sets out general licensing requirements and specific conditions for local fishing vessels and foreign fishing vessels. The licence to be issued by the Director of Fisheries, whereas the authorisation to fish on the High Seas is issued by the Minister and the Director maintains a record of High Seas fishing vessels. The Act sets out a variety of prohibitions including the use of explosives in fishing, possession of prohibited gear, use of industrial driftnets, discharge of waste and import of illegal fish. The Act also provides for the powers of enforcement officers, the role of fisheries observers and for the regulatory powers of the Secretary of State. The Fisheries Development Fund, established under this Act, shall be used for, among other things, for fisheries monitoring, control and surveillance purposes.

Registration on the fishing vessel register is a condition for the licence. The 2008 Fisheries Regulations provide for separate registers for industrial fishing vessels and artisanal fishing boats used for commercial purposes. Applications are followed by a technical inspection, which determines the vessel status as responsible or delinquent vessel. A 72-hour prior notification to the Fisheries Department is required from fishing vessels

Projet finance par l’Union Européenne pg. 108 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR) entering and exiting Gambian waters. Entry may be denied upon suspicion of illegal activities. The vessel captain or agent shall inform the Director of Fisheries, with a 24-hour notice, of the arrival of a fishing vessel into port. Enforcement officers may inspect vessels, request documentation, take samples and confiscate goods, whenever appropriate (GOPA, 2013).

According to Section 19 of the 2011 Fish and Fish Products Regulations, the Inspectorate Unit, being the competent authority for fish products, shall approve and register the sea port and airport facilities for off loading, transport and storage for fishery products. It shall provide a registration number for the facilities that comply with the requirements for unloading of fishery products, for transport of fishery products and for storage of fishery products. The regulations also provide for best transport practices and other sanitary standards.

7.8.3.2 FISHERIES POLICY AND PLANNING The overall goal of the National Fisheries Policy is to promote a thriving fisheries sector, encourage responsible fishing and fish utilisation practices, and sustainable development of fisheries for food security and poverty reduction in the Gambia. The Government of the Gambia endorses the following four guiding principles in the formulation and implementation of all fisheries policies, programmes and management of the resources: conservation and sustainable resource use; global responsibility; responsible fisheries management; and collective decision-making. The 2011 Fisheries Strategic SAP 2010-2015 and the 2007 Fisheries Policy state a number of objectives, a selection of which is presented in Table 1 below. Details of the single policies, including their objectives and the proposed strategies, are found in the 2007 Fisheries Policy.

Table 1 - Selected Policy Objectives and Policies POLICY OBJECTIVE SELECTED POLICIES FROM THE 2011 FISHERIES SAP 1. Effect a rational and sustainable utilization i) Policy on Monitoring Control and Surveillance (MCS) of the marine and inland fisheries resources, ii) Policy on access to Financial Resources and develop aquaculture 4. To increase the net foreign exchange i) Policy on Industrial Fisheries earnings ii) Policy on Post Harvest and Quality Control iii) Policy on Fish Marketing 5. To improve the institutional capacity and i) Policy on Institutional Reforms legal framework for the management of the ii) Policy on Human Resource Development fisheries sector iii) Policy on Fisheries Research 6. To improve institutional linkages with i) Policy on Inter-sectoral linkages other relevant sectors 7. To strengthen regional and international i) Policy on Sub-regional and International Cooperation collaboration in the sustainable exploitation, management and conservation of shared stocks and shared water bodies, promote bio-diversity and prevent environmental degradation Source: 2012-2015 Fisheries SAP, 2011

The primary objectives of the Policy on Industrial Fisheries are to ensure that:  Production increases sustainably in the industrial sub-sector through increased participation of private operators;  Responsible fishing is practiced;  Optimal fisheries resources rent (licenses, etc.) are obtained;  Employment opportunities are created for nationals; and  The regulations governing industrial fishing, processing and export are adhered to.

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The strategies proposed to implement this policy include enforcement of existing regulations in fishing operations and landing of catch, processing and marketing and collaboration with relevant institutions to improve MCS of industrial fishing operators. Among the strategies of the policy on sub-regional and international cooperation, it is provided that the government should encourage joint surveillance patrols of sub-regional fisheries waters through the SRFC and bi-lateral agreements to enforce regulations and protect the resources. Among those established in the MCS policy are the improvement of MCS at sub-regional level, through the SRFC and the capacity building of the MCS unit at the Fisheries Department, the Gambia Navy and other relevant institutions.

7.8.3.3 CONTROL MEASURES FOR FOREIGN FISHING VESSELS See section 7.6.6.3 « Control measures for foreign fishing vessels » of the context evaluation (annex 7.6, Detailed country analysis; chapter 7.6.6, The Gambia).

7.8.3.4 PORT STATE MEASURES IMPLEMENTATION An NPOA-IUU was prepared in 2004, prior to the adoption of the new legal framework for Gambian fisheries. Concerning port state measures, the 2004 NPOA-IUU provided for the adoption of the following recommendations:

1) Improvement of existing port State measures to combat IUU fishing:

a. Compliance with advance notification for port access: Gambia regulations require foreign fishing vessels to provide advance notification in seeking port access. Measures will be taken to strengthen compliance with this regulation in collaboration with the Gambia Ports Authority (GPA). b. Effective inspection of foreign vessels in port: The officials of the MCS Unit of the Fisheries Department and other institutions concerned will ensure that foreign vessels are appropriately inspected in port. c. Action in case of evidence indicating IUU fishing: Where evidence is found indicating that a foreign vessel in port has encouraged or supported IUU fishing, a procedure will be developed to enable effective measures to be taken, including prohibition on landing or transhipment, arrest and prosecution. d. Denial of port access in case of suspected IUU activity: Procedures will be developed to allow the denial of port access to foreign vessels suspected of engaging or supporting IUU fishing.

2) Cooperation with neighbouring port States to combat IUU fishing: The Gambia will cooperate with neighbouring coastal states to agree on mechanisms and information exchange to combat IUU fishing.

3) Implementation of port State measures adopted by RFMOs: The Gambia will implement port state measures adopted by relevant RFMOs, including ICCAT, with a priority on measures adopted by SRFC.

Gambian fisheries legislation implements a small part of the 2009 PSMA and, in particular, the provisions concerning prior notification of port entry and the conduct of inspections. The new fisheries jetty may be an opportunity to make the official port designation for foreign industrial fishing vessels. In addition levels and priorities for inspection need to be established, as well as denial of port entry or use in case of suspicion of IUU activities. Flag State relations need to be provided for and improved in-house coordination – both within and among institutions at the national level – needs to be pursued, including with information sharing protocols and introduction of informatics in data collection and exchange. Constant training of MCS personnel is also an important aspect to be taken into consideration in fisheries policy and planning.

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7.8.4 Conclusions and recommendations Based on the present analysis of the legal and administrative framework and on the context evaluation presented in chapter 7.6.6 (annex 7.6) of this report, the following recommendations may apply to the Gambia in order to facilitate the implementation of Port State Measures: 7.8.4.1 Effective use of port by fishing vessels a) Promote use of port facilities by putting the new fisheries jetty into operations for industrial fishing vessels; b) Encourage landing of 10 % of catch of industrial vessels fishing in Gambian waters, instead of paying the financial value of the catch;

7.8.4.2 Better coordination and communication c) Improve communication links between the Fisheries Department, the GPA and enforcement authorities for better implementation of fisheries surveillance and port control;

7.8.4.3 Collection and exchange of electronic information d) Install and operate the VMS and radar equipment for fisheries monitoring and surveillance; e) Keep electronic records of all licensing and enforcement information; f) Provide access to relevant databases to all departments and institutions involved in fisheries monitoring and surveillance; 7.8.4.4 An enabling environment for port state measures g) Amend the legal framework to adopt port state measures, improving control of port entry and use and introducing risk assessment in decision-making against IUU fishing; h) Fully participate in existing international arrangements fisheries management and port control, by becoming a member of ICCAT, signing the 1999 Abuja MoU of IMO on PSC and ratify the main fisheries agreements (1995 UN Fish Stocks, 1993 FAO Compliance and 2009 PSMA);

7.8.4.5 Training of MCS personnel i) Ensure constant training of MCS personnel, both from the Fisheries Department and from other institutions involved in fisheries surveillance operations and activities ; j) Provide specific training on Port State Measures for MCS personnel.

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7.9 Mémo de la réunion d’encadrement du projet/ briefing – Phase 1

DATE : 18 juin 2013 LIEU : Salle de réunion de la CSRP, Dakar, Sénégal

ORDRE DU JOUR :

1) Lecture des objectifs et résultats du projet (les TdR ont été validés) 2) Définition du programme de la première mission (les experts tiendront des entretiens avec les autorités) 3) Identification de la méthodologie de la Phase I (les experts utiliseront un questionnaire commun) 4) Définition de la langue principale des rapports du projet (les rapports seront rédigés en français) 5) Proposition des dates de la Phase I du projet (chaque pays choisira une date entre le 11-31 août 2013) 6) Prise en charge des missions de l’administration (ces missions ne sont pas prévues dans les TdR)

PARTICIPANTS :

Nom Fonction Institution Contact Babacar BA Chef du Département SCSA CSRP [email protected] Demba KANE Coordonnateur Régional PRAO CSRP [email protected] Makane NDIAYE Expert SCS Projet SCS/UE GOPA [email protected] Diénaba BEYE Chef du Département Politiques et TRAORE Législations (DHLP) CSRP [email protected] Ibrahim TURAY Expert Régional Suivi Evaluation CSRP [email protected] Coordonnateur Régional Afrique de Alioune SY l'Ouest ACP Fish II [email protected] Ariella D’ANDREA EP 1/ Juriste COFREPECHE [email protected] Michael PARKER EP 2/ Expert SCS COFREPECHE [email protected]

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7.10 Méthodologie de la Phase 1

QUESTIONNAIRE

Afin d’assurer la cohérence des résultats dans les 6 pays du projet, les experts utiliseront le questionnaire suivant pour la collecte des données lors les entretiens avec les autorités nationales pendant la première mission.

A. Evaluer l’importance des activités des navires de pêche étrangers dans les ports de la sous région

1. Quel est le système pour enregistrer le nombre de visites des navires de pêche étrangers (ex : nombre de visites par an en 2010-2012) ? 2. Quel est le système pour enregistrer le type de visites (pavillon, débarquements, transbordements, appui logistique) ? 3. Quel est le système pour enregistrer les détails des débarquements par pavillon, nombre, tonnage et espèce (et valeur) ? 4. Quel est le système pour enregistrer les détails des transbordements par pavillon, nombre, tonnage et espèce (et valeur) ? 5. Quel est le système pour enregistrer les détails des visites d’appui logistique ? 6. Quel est le taux de détection des violations au port en proportion du nombre des inspections par pavillon, débarquement, transbordement et activités d’appui logistique ?

B. Identifier les mesures en place pour le contrôle des navires de pêche étrangers par l’Etat du port 1. Quel est le système de gestion des licences pour les navires étrangers de pêche qui opèrent dans la ZEE des Etats membres et qui veulent utiliser les infrastructures portuaires ? 2. Y a-t-il des liens entre les autorités [Administration des pêches ; Autorités maritimes ; Autres organisations impliquées dans les activités de Contrôle, Suivi et Surveillance (SCS) ; Autorités responsables de l’enregistrement des captures ; Autorités portuaires ; Douanes ; Chambre de commerce] ? 3. Quel est le système de gestion des licences et des conditions d’exercice de la pêche ? 4. Quel est le système de demande préalable d’entrée au port afin d’utiliser les infrastructures portuaires ? 5. Quel est le système de décision concernant la demande d’entrée (évaluation des risques pour l’autorisation d’entrée et la décision de soumettre le navire à une inspection) ? 6. Quel est le système de gestion des entrées au port en cas de constatation d’une infraction manifeste en ce qui concerne l’utilisation du port au sens de l’article 11 de l’Accord MEP de 2009 ?

C. Evaluer l’efficacité des systèmes de communication et d’échange d’information concernant les navires de pêche étrangers (intra-et interinstitutionnelle, au niveau national et sous régional)

1. Quel est le système de communication des captures (COE, COX, journal de pêche) et d’enregistrement des données (sur papier ou électronique) ? 2. Quel est le système de gestion du système de suivi des navires (VMS) et du système d’identification automatique (AIS) par un centre de suivi des pêches ou par une autre autorité ? 3. Quel est le système pour permettre l’accès à et l’utilisation du VMS/AIS et des bases de données sur les inspections de la part des autres autorités, aussi bien en interne et qu’en externe par les autres Etats membres ? 4. Quel est le système de vérification des données sur les captures (journal de pêche) à travers les données VMS/AIS ? 5. Quel est le système d’enregistrement des informations et pour l’échange des données avec d’autres autorités nationales et avec les autorités compétentes des autres Etats membres ? 6. Quel est le système pour utiliser les informations et les données collectées dans le système d’évaluation des risques (ex : y a-t-il un système pour la collecte des données concernant les infractions et est-il accessible aux autorités compétentes pour l’octroi des licences ou des autorisations d’entrée au port) ?

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D. Evaluer la mise en œuvre des mesures de l’Etat du port dans la législation nationale (obtenir le texte ou la référence – titre, date et numéro) sur la base de l’Accord FAO de 2009 et de la Convention CMA/CSRP de 2012

1. Les mesures du ressort de l’Etat du port ont-elles été incorporées dans les textes juridiques nationaux ? 2. Quelle est la législation primaire en vigueur (lois/ordonnances) ? 3. Quelle est la législation secondaire en vigueur (règlements d’application) ? 4. Quels sont les protocoles pour l’échange de données et d’information entre les institutions nationales et régionales et au sein de ces institutions ? 5. Quels sont les accords de pêche dans le cadre desquels les navires étrangers opèrent dans la ZEE des Etats membres ? 6. Les dispositions en vigueur sont-elles appliquées et respectées ?

Projet finance par l’Union Européenne pg. 114 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.11 Programmes des ateliers – Phase 2 7.11.1 Ateliers de deux jours (Cap-Vert, Mauritanie, Sénégal et Sierra Leone)

[Nom du Ministère chargé de la Pêche dans chaque pays]

Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l’Etat du Port (WA-2.1-B8)

ATELIER NATIONAL [lieu de l’atelier dans chaque pays] – [ville, pays / date] août 2013

PROPOSITION DE PROGRAMME (SEN-MAU-CPV-SRL)

Jour 1 Modérateur : [prénom et nom], Point Focal ACP Fish II Horaire Activité Responsable 09h00 Accueil et remise de la documentation Hôtesses 09h30 Allocution de bienvenue et ouverture des travaux Ministre ou Directeur des pêches et DUE Présentation de la requête au programme ACP Fish II et Directeur des pêches ou Point Focal 10h00 objectifs de l’atelier ACP Fish II 10h20 Questions Participants 10h30 Pause-café 11h00 Accord FAO sur les MEP et Guide PRAO Ariella D’Andrea, Juriste COFREPECHE 11h40 Questions Participants Michael Parker, Expert SCS 12h00 Pêche INN et justification des MEP COFREPECHE 12h40 Questions Participants 13h00 Pause-déjeuner 14h30 Mise en place des groupes de travail Modérateur Travail par groupe « Comprendre les MEP : outils et 14h45 compétences pour leur mise en œuvre » Participants 16h45 Conclusions du premier jour de travail COFREPECHE 17h00 Fin des travaux Jour 2 Modérateur : [prénom et nom], Point focal ACP Fish II Horaire Activité Responsable 09h00 Résumé du premier jour COFREPECHE 09h15 Questions Participants Présentation des résultats de l’évaluation du contexte national et 09h30 du cadre sous régional COFREPECHE 10h10 Questions Participants 10h30 Pause-café Travail par groupe « Contraintes à la mise en œuvre des MEP 11h00 et solutions régionales » Participants 13h00 Pause-déjeuner Présentations des résultats des groupes de travail en plénière et 14h30 discussion Participants 15h30 Conclusions et recommandations COFREPECHE 15h45 Clôture de l'atelier Modérateur 16h00 Fin des travaux

Projet finance par l’Union Européenne pg. 115 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.11.2 Ateliers de trois jours (Gambie et Guinée)

[Nom du Ministère chargé de la Pêche dans chaque pays]

Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l’Etat du Port (WA-2.1-B8)

ATELIER NATIONAL [lieu de l’atelier dans chaque pays] [ville, pays / date] août 2013

PROPOSITION DE PROGRAMME (Gambie et Guinée)

Jour 1 Modérateur : [prénom et nom], Point Focal ACP Fish II Horaire Activité Responsable 09h00 Accueil et remise de la documentation Hôtesses 09h30 Allocution de bienvenue et ouverture des travaux Ministre ou Directeur des pêches et DUE Présentation de la requête au programme ACP Fish II et Directeur des pêches ou Point Focal 10h00 objectifs de l’atelier ACP Fish II 10h20 Questions Participants 10h30 Pause-café 11h00 Accord FAO sur les MEP et Guide PRAO Ariella D’Andrea, Juriste COFREPECHE 11h40 Questions Participants Michael Parker, Expert SCS 12h00 Pêche INN et justification des MEP COFREPECHE 12h40 Questions Participants 13h00 Pause-déjeuner 14h30 Mise en place des groupes de travail Modérateur Travail par groupe « Comprendre les MEP : outils et 14h45 compétences pour leur mise en œuvre » Participants 16h45 Conclusions du premier jour de travail COFREPECHE 17h00 Fin des travaux

Jour 2 Modérateur : [prénom et nom], Point focal ACP Fish II Horaire Activité Responsable 09h00 Résumé du premier jour COFREPECHE 09h15 Questions Participants Présentation des résultats de l’étude nationale sur le cadre 09h30 juridique et institutionnel des MEP COFREPECHE 10h10 Questions Participants 10h30 Pause-café Travail par groupe « Contraintes juridiques et administratives à 11h00 la mise en œuvre des MEP » Participants 13h00 Pause-déjeuner Présentations des résultats des groupes de travail en plénière et 14h30 discussion Participants 15h45 Conclusions du deuxième jour de travail COFREPECHE 16h00 Fin des travaux

Projet finance par l’Union Européenne pg. 116 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

Jour 3 Modérateur : [prénom et nom], Point focal ACP Fish II Horaire Activité Responsable 09h00 Résumé du premier jour COFREPECHE 09h15 Questions Participants Présentation des résultats de l’évaluation du contexte sous 09h30 régional et du cadre de la CSRP COFREPECHE 10h10 Questions Participants 10h30 Pause-café Travail par groupe « Solutions régionales pour la mise en œuvre 11h00 des MEP » Participants 13h00 Pause-déjeuner Présentations des résultats des groupes de travail en plénière et 14h30 discussion Participants 15h30 Conclusions et recommandations COFREPECHE 15h45 Clôture de l'atelier Modérateur 16h00 Fin des travaux

Projet finance par l’Union Européenne pg. 117 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.12 Méthodologie des exercices en groupe – Phase 2 7.12.1 Exercice 1 Atelier national sur les mesures de ressort de l’Etat du port (MEP) Méthodologie des exercices en groupe – [Pays], [date] 2013

FEUILLE DE TRAVAIL – Exercice 1 Comprendre les MEP : outils et compétences pour leur mise en œuvre

Instructions :

Depuis septembre 2012, un certain nombre de mesures du ressort de l’Etat du port (MEP) sont devenues obligatoires pour les Etat membres de la CSRP du fait de l’entrée en vigueur de la Convention CMA de 2012. La future ratification de l’Accord MEP de 2009 et son entrée en vigueur pourront créer de nouvelles obligations concernant la responsabilité de l’Etat du port. Le Guide PRAO est un instrument facultatif contenant des dispositions opérationnelles pour assister les autorités nationales des pêches dans la mise en œuvre des MEP dans la zone de la CSRP.

On demande aux participants de développer le thème « Comprendre les MEP : outils et compétences nécessaires à mettre en œuvre l’Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du port de 2009 ». Le but de cet exercice est de comprendre le champ d’application de l’Accord MEP de 2009 :

 l’utilité, les objectifs et les bénéfices de l’Accord MEP,  ses intentions et principes,  le besoin de collecte et d’échange d’information et la coopération nationale et régionale.

Supports :

 Accord MEP (AMEP) de 2009  Guide opérationnel PRAO  Convention CMA de 2012

Exercice :

Commencer par discuter des raisons et des objectifs des MEP, par exemple :

 La communauté internationale a développé les MEP afin de combattre la pêche INN à cause de l’incapacité ou l’absence de volonté des Etats du pavillon de contrôler leurs navires au-delà des zones sous la juridiction nationale.

Ensuite, analyser la relation entre l’Etat du pavillon et l’Etat du port, par exemple :

 Chaque navire bat le pavillon de l’Etat auprès duquel il est immatriculé. L’Etat du pavillon a l’autorité et la responsabilité d’appliquer la réglementation en vigueur aux navires autorisés à battre son pavillon, y compris en matière d’inspection, certification et octroi des document de sécurité à bord et de prévention de la pollution.  L’Etat du port est l’Etat où se trouve le port et donc l’Etat ayant la juridiction sur le port.

Commencer à développer ce que vous considérez être les éléments principaux des MEP, premièrement par une série d’intitulés et ensuite expliquez quelles sont les conditions clé pour la réalisation les objectifs listés ci- dessous :

1) Objectif : Autorisation d’entrée au port

Projet finance par l’Union Européenne pg. 118 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

 Tous les navires étrangers doivent faire une demande d’autorisation pour entrer au port, par exemple :

a) Procédures et systèmes d’autorisation/refus, b) Risques connus associés à certains navires, c) Processus de prise de décision basé sur l’évaluation des risques connus, d) Information et renseignements, et outils d’analyse des risques, e) Accès à l’information et aux renseignements à l’intérieur et à l’extérieur de l’Etat du port, y compris les bases de données, f) Source externe d’informations, g) Type et catégorie d’information requise.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

2) Objectif : Refus d’entrée au port

 Les demandes des navires impliqués dans la pêche INN ou qui apparaissent sur une liste INN sont refusées, par exemple :

 Si l’entrée est autorisée, le navire peut être inspecté,

a) Personnel dûment autorisé et identifiable et professionnellement formé, b) Système d’échantillonnage basé sur l’analyse des risques pour l’identification du navire visé, c) Echantillonnage aléatoire des navires visés, d) Exiger la transparence des procédures et systèmes d’inspection, e) Enregistrer et transmettre les résultats des inspections, f) Stockage des données enregistrées, g) Transmission des rapports d’inspection, h) Lien entre les données des inspections et les bases de données SCS.

 Les navires étrangers peuvent être soumis à des inspections obligatoires ou fortuites.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

3) Objectif : Refus de l’utilisation des infrastructures portuaires

 Si une investigation indique la présence d’activité INN pendant que le navire est au port ou à proximité, par exemple :

a) L’Etat du port peur interdire la vente, le commerce, l’achat, l’exportation, l’importation du poisson provenant de la pêche INN dans la ZEE de l’Etat du port, b) Cela inclut : débarquement, transbordement, transformation et emballage, c) L’Etat du pavillon du navire pratiquant la pêche INN (ou l’Etat du port si la pêche INN a eu lieu dans sa ZEE) peut prendre des mesures de contrôle, d) Les MEP couvrent également les navires pratiquant les opérations connexes à la pêche, y compris : l’approvisionnement en carburant, engins de pêche et autres, maintenance, mise à quai, rotation du personnel.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

4) Objectif : Inspection des navires

 Les normes minimales utilisées pour l'inspection et la préparation des rapports :

Projet finance par l’Union Européenne pg. 119 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

a) Personnel dûment autorisé et suffisant, b) Niveaux harmonisés de formation sur la base de normes régionalement acceptables (normes de formation CSRP), des programmes de formation, c) Equipé de façon appropriée (par exemple : cartes d'identité, cartes de traduction, des torches, systèmes de pesage, stylos, cahiers, rapports d'inspection, équipements pour mesurer le filet, manuels de référence, éléments et équipement pour collecter les preuves, scellés, couteaux de marin), d) Procédures d'enregistrement et de notification, e) Équipement portatif d’enregistrement des données électronique.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

5) Objectif : Intégration interinstitutionnelle et systèmes d’information

• L’intégration entre les agences et les systèmes d'information :

a) Intégration entre les agences est importante pour assurer la coopération et la coordination entre les autorités de pêches, les autorités portuaires et d'autres organismes, b) Intégration au niveau sous régional des systèmes d'information entre les observatoires des pêches pour assurer la coopération et la coordination entre les ministères de la pêche des États membres et les Etats voisins non membres, c) Au niveau régional, intégration de la CSRP avec les ORGP, d) Au niveau international, liaison avec Interpol [par exemple, Project Scale – pour détecter et combattre la criminalité de la pêche : évaluation des besoins des pays membres vulnérables, effectue des opérations de contrôle au niveau d’une région ou de biens de production, développe le Groupe de travail sur la criminalité de la pêche, renforce l'expertise. www.interpol.int.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

6) Objectif : Liens avec les autres procédures SCS

Les systèmes AMEP doivent être intégrés dans les stratégies et activités SCS existantes, par exemple :

a) Documentation, b) Bases de données, c) VMS, d) Programmes d’observation, e) Capacité du personnel.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

7.12.2 Exercice 2

FEUILLE DE TRAVAIL – Exercice 2 Contraintes juridiques et administratives à la mise en œuvre des MEP

Instructions : Dans cet exercice, on demande aux participants de développer le thème « Contraintes juridiques et administratives à la mise en œuvre des MEP ». L’objectif principal est d’identifier, discuter et présenter un résumé des contraintes juridiques et administratives qui empêchent la mise en œuvre des MEP et de proposer des solutions concernant les besoins de formation de votre pays afin de pouvoir appliquer l’AMEP.

Support additionnel :

Projet finance par l’Union Européenne pg. 120 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

 Législation nationale (spécifiée dans chaque pays)

Exercice :

1) Objectif : Considérez comment l’AMEP s’intègre dans les normes que vous appliquez.

 Parties 2 to 4: Entrée au port, utilisation des ports, inspections and actions à prendre  Parties 5 and 6: Rôle de l’Etat du Pavillon, exigences des Etats en développement

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

2) Objectif : Considérez comment fonctionne le partage interinstitutionnel de l’information et quelles sont les améliorations nécessaires, en conformité avec les dispositions de l’AMEP.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

3) Objectif : Considérez brièvement quelles sont les ressources nécessaires pour mettre en œuvre les Parties 2, 3 et 4 de l’AMEP.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

4) Objectif : Considérez quelles sont les améliorations nécessaires aux procédures SCS actuellement en place afin d’assurer la pleine mise en œuvre de l’AMEP.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

7.12.3 Exercice 3

FEUILLE DE TRAVAIL – Exercice 3 Solutions régionales pour la mise en œuvre des MEP

Instructions : Dans cet exercice, on demande aux participants de développer le thème « Solutions pour la mise en œuvre des MEP au niveau sous régional ». L’objectif principal est d’identifier et résumer les solutions sous régionales possibles aux problèmes nationaux et sous régionaux.

Supports additionnels :

 Méthodologie PEW pour l’évaluation des besoins dans la mise en œuvre de l’Accord sur les MEP  Procédures pour la mise en œuvre des MEP de la CTOI

Exercice :

1) Objectif : Considérez le rôle de coordination de la CSRP en ce qui concerne la lutte contre la pêche INN au large des côtes de l’Afrique de l’ouest et les actions nécessaires afin de jouer ce rôle.

Une étude sur les mesures du ressort de l’Etat du port de 10 ORGP a établi que :

 Elles ne couvrent pas toutes les activités de pêche INN,  Elles ne sont pas assez efficaces pour contrecarrer les activités des opérateurs INN,  Elles n’assurent pas la transparence et le partage de l’information entre toutes les autorités concernées.

Projet finance par l’Union Européenne pg. 121 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

L’AMEP établit les normes minimums pour l’application des MEP et représente une opportunité unique pour l’harmonisation et le renforcement des contrôles portuaires dans le monde. Il demande à tous les Etats et les ORGP de prioriser la mise en conformité de leurs dispositions avec celles de l’AMEP.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

2) Objectif : Considérez les bénéfices qui pourraient découler, du point de vue collectif (régional) et individuel (national), de la mise en œuvre de l’AMEP sur une base sous régionale.

 De nombreux accords ou résolutions adoptés au niveau régional ou national sont basés sur l’AMEP.  Par exemple, la recommandation de la CTOI est presque une copie conforme de l’AMEP, mais avec des conditions spécifiques pour les thonidés de l’océan Indien. Lorsqu’il est utilisé dans la région de l’Atlantique, le Chapitre 3, pages 67-125, peut fournir une base pour une assistance technique en matière de formation pour la mise en œuvre de l’AMEP,  La Boîte d’outils pour l’AMEP de Pew « Une méthodologie pour l’évaluation des capacités requises pour la mise en œuvre de l’AMEP » est également un support utile surtout pour l’identification des besoins de formation de votre organisation et pour le développement d’une approche sous régionale.

Commentaires des participants sur les lacunes reconnues du système national [ ]

Projet finance par l’Union Européenne pg. 122 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.13 Rapports des exercices des ateliers nationaux – Phase 2 7.13.1 Exercice 1 : Comprendre les MEP La réflexion des groupes de travail dans chaque pays a porté autour des parties 2 (Entrée au port), 3 (Utilisation des ports) et 4 (Inspections et actions de suivi) de l’Accord de la FAO sur les Mesures de l’Etat du Port (AMEP). Les participants ont comparé les dispositions de l’AMEP avec les procédures nationales et sous régionales qu’ils appliquent dans les activités de SCS et de gestion des pêches. 7.13.1.1 Autorisation d’entrée au port 7.13.1.1.1 Administration et infrastructures (y compris coordination et gestion) a) Les cas débarquements par des navires non autorisés à pêcher, débarquer ou transborder sont rares et les navires pris en infraction sont soumis au Code des Pêches (Mauritanie) ; b) Le transbordement est soumis à une procédure impliquant le port, la Garde-côtes, la douane et la société (Mauritanie) ; c) La société consignatrice assure la correspondance pour l’accès dans la ZEE guinéenne (Guinée) ;

7.13.1.1.2 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) d) Insuffisance dans la collecte et le traitement des informations sur les navires (pas de bases de donnée) sauf quand ils rentrent au port et l’on dispose des résultats des inspections (Guinée) ;

7.13.1.1.3 Législation e) Il existe des procédures d’autorisation d’entrée au port dans l’arrêté (portaria) No. 48 de 2009 et un guichet unique portuaire (JUP ENAPOR) (Cap-Vert) ;

7.13.1.2 Refus d’entrée au port et refus d’utilisation des infrastructures portuaires 7.13.1.2.1 Administration et infrastructures (y compris coordination et gestion) a) Mettre en place une autorité chargée d’autoriser l’entrée au port de Dakar pour la lutte contre la pêche INN (Sénégal) ; b) Les MEP peuvent renforcer la résolution de la CSRP d’aider les Etats membres dans la poursuite des navires commettant des activités de pêche INN dans les ZEE d’autres Etats membres (Sierra Leone) ; c) On refuse généralement l’entrée aux navires ayant commis la pêche INN ; cependant dans certains cas où l’on reçoit des informations concernant une activité de pêche INN, le navire peut être invité au port où il sera inspecté, et si des preuves sont trouvées, le navire peut être alors arrêté (Sierra Leone) ; d) Quand un navire de pêche pratique la pêche INN, les captures sont saisies et les procédures sont effectives : si le navire n’est pas conforme, on l’arraisonne (préfecture maritime et CNSP) et on procède à confiscation des captures, en présence de la marine à bord (Guinée) ;

7.13.1.2.2 Renforcement des capacités et identification des besoins e) Il est nécessaire de renforcer les capacités de tous les organismes impliqués pour un bon fonctionnement et l’application des procédures requises (Gambie) ;

7.13.1.2.3 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) f) Le partage des rapports d’inspection avec les Etats membres de la CSRP facilitera la prise de décision en cas de refus d’entrée au port (Sierra Leone); g) On recommande de vérifier les anciens rapports d`inspections concernant des activités de pêche INN (Mauritanie) ;

7.13.1.2.4 Législation h) Il n’existe pas de critères relatifs à la pêche INN dans la législation nationale (Sénégal) ; i) Le rapport de l’inspection préalable à l’octroi de la licence peut mener au refus de la licence de pêche (Sierra Leone) ;

Projet finance par l’Union Européenne pg. 123 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

j) Il existe des procédures d’autorisation (et de refus) d’entrée au port dans l’arrêté sur la certification des captures et la lutte contre la pêche INN (Portaria No. 48 de 2009) et un guichet unique portuaire (JUP ENAPOR) (Cap-Vert).

7.13.1.3 Inspection des navires 7.13.1.3.1 Administration et infrastructures (y compris coordination et gestion) a) Effectuer une inspection journalière sur les navires (Sénégal) ; b) Effectuer l’inspection des usines pour la traçabilité et la salubrité des produits (Sénégal) ; c) Quand les navires entrent au port, ils peuvent être inspectés (Mauritanie) ; d) On ne fait pas d’inspections au port pour les navires étrangers, mais occasionnellement dans la ZEE et en rade, quand ils demandent l’autorisation de transbordement (Cap-Vert) ;

7.13.1.3.2 Renforcement des capacités et identification des besoins (y compris la formation) e) Besoin de personnel et d’équipement complet pour l’inspection des navires de pêche (Sénégal) ; f) Besoin de formation des inspecteurs (Sénégal) ; g) Améliorer les registres d’inspection (Sénégal) ; h) Mettre en place un système d’identification officiel des inspecteurs (Sénégal) et améliorer l’identification des inspecteurs des pêches, y compris les observateurs, en leur fournissant une carte d’identification, un uniforme, un support logistique, etc. (Sierra Leone) ; i) Réviser les programmes de formation et inclure les pouvoirs des différents agents et les différentes étapes de l’inspection (Sierra Leone) ;

7.13.1.3.3 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) j) Les inspecteurs sont outillés et formés et la procédure est respectée avec bonne collecte et transmission des résultats (Mauritanie) ; k) La GCM est en charge le système d`information (Mauritanie).

7.13.1.4 Intégration interinstitutionnelle et systèmes d’information 7.13.1.4.1 Administration et infrastructures (y compris coordination et gestion) a) Nécessité de coopération internationale pour lutter contre la délinquance des navires de pêche (Sénégal) ; b) Harmoniser et centraliser les systèmes d’information autour de l’autorité chargée de lutte contre la pêche INN (Sénégal) et mettre à la disposition de tous les pays des informations fiables sur la pêche INN (Mauritanie) ; c) On recommande de revoir les procédures intra- et interinstitutionnelles pour l’échange d’information (Sierra Leone). On note, en particulier, le manque d’échange d’informations aussi bien au niveau interne (DMM-DPI-DARO-GCM) qu’externe (entre les pays) (Mauritanie) et la nécessité d’améliorer l’intégration interinstitutionnelle entre la DGRM, l’IMP, la Capitainerie du port, la Garde-côtes, la Police maritime et l’INDP (Cap-Vert) ;

7.13.1.4.2 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) d) Manque de partage d’informations et présence de systèmes d’informations isolés par structures et par Etat (Sénégal) ; e) Non implication d’INTERPOL dans la lutte contre la pêche INN (Sénégal) ; f) Existence de projets sous régionaux d’accès aux informations en ligne comme Dashboard (Sénégal) ; g) On recommande de renforcer l’interconnexion des systèmes d’information entre les pays membres de la CSRP (Sénégal) et d’améliorer les systèmes de suivi et de surveillance conjointe (Sierra Leone).

Projet finance par l’Union Européenne pg. 124 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.13.1.5 Liens avec les autres procédures SCS 7.13.1.5.1 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) a) Existence de documentation, de base de données, de VMS et de programme observateurs dans le système national SCS (Sénégal) ; b) Tout navire doit avoir une balise SSN/VMS fonctionnelle (Sénégal) ; c) Rendre effectif l’embarquement des observateurs aux navires Sénégalais (Sénégal) ; d) Améliorer les bases de données et le système d’information des pêches (Sierra Leone) ; e) Introduire les systèmes électroniques pour les journaux de pêche (Sénégal) ; f) Adopter un système de rapports électroniques pour faciliter la vérification des données / Adopt an electronic reporting system to facilitate data cross-checking (Sierra Leone) ; g) Prévoir les besoins en informatique dans la feuille de route pour la mise en œuvre de l’AMEP (Sierra Leone) ; h) Utiliser les systèmes informatiques dans les processus de prise de décision concernant l’entrée au port et l’inspection portuaire (Sierra Leone) ; i) Adopter tous les annexes de l’AMEP et définir un modèle unique de check list pour la constatation des infractions à utiliser par toutes les institutions concernées (Cap-Vert) ;

7.13.1.5.2 Renforcement des capacités et identification des besoins (y compris la formation) j) Formation régulière du personnel impliqué dans les MEP (Sierra Leone) ; k) Etudier la possibilité d’employer des systèmes informatiques dans la mise en œuvre de l’AMEP (Sierra Leone).

7.13.2 Exercice 2 : Régime national Après avoir étudié le contenu de l’AMEP, les participants ont été invités à identifier les éléments du système national de MEP, y compris les aspects institutionnels, la capacité, la communication et la législation nationale en vigueur. 7.13.2.1 Comment l’AMEP s’intègre-t-il dans les normes que vous appliquez ? 7.13.2.1.1 Administration et infrastructure (y compris coordination et gestion) a) On ressent un manque de coordination (Sénégal) et un besoin de définition des responsabilités en matière d’application des MEP (Mauritanie) ; b) Dans la réalité, souvent on a une notification tardive des agents (consignataires) ou des compagnies avant leur entrée au port (Sierra Leone) ; c) On remarque une absence d’infrastructures portuaires pour permettre les inspections au port ; s’il existe un port désigné (Government Wharf Point), certains navires ne peuvent pas y accéder (Sierra Leone) ; d) Même s’il n’y a pas de port officiellement désigné, les conditions sont propices pour les inspections seulement à Conakry (Guinée) ; e) La notification préalable d’entrée au port doit être envoyée à la DGRM et à COSMAR, qui doivent transmettre cette information aux autres autorités compétentes (Cap-Vert) ;

7.13.2.1.2 Renforcement des capacités et identification des besoins f) L’insuffisance des infrastructures portuaires de réfrigération et autres ne permet pas l’application complète de l’obligation de débarquement (Gambie) ; g) La nouvelle jetée du port de Gambie satisfait les besoins actuels mais n’a pas la capacité de gérer un grand nombre de navires, ni celle d’accueillir les grands navires-usine ; la route d’accès à la jetée doit être développée (Gambie) ; h) Les ressources humaines actuellement disponibles ne sont pas suffisantes à la mise en œuvre et application de l’AMEP ; il faut donc identifier les besoins nationaux en matière de ressources humaines, matérielles et financières (Sierra Leone) ;

Projet finance par l’Union Européenne pg. 125 Projet mis en œuvre par COFREPECHE Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8 Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)

7.13.2.1.3 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) i) On ressent une coopération interinstitutionnelle insuffisante (Sierra Leone) et un manque de coordination, ainsi qu’une différence de compréhension des MEP entre les structures (Sénégal) ; j) Les systèmes informatiques sont inadéquats pour la vérification des données, par exemple, ordinateurs, accès Internet, équipement de navigation GPS (Sierra Leone) ; k) Il faut rendre le système d’information opérationnel et faciliter la circulation de l’information entre les structures, par exemple en mettant en place un système intranet pour faciliter les échanges (Mauritanie) ; l) Les Etats du pavillon doivent améliorer leur réponse aux besoins des Etats côtiers (c-à-d Etats du port), dans une perspective régionale et globale (Sierra Leone) ;

7.13.2.1.4 Législation m) De nombreuses dispositions requises par les MEP existent mais sont dispersées dans la législation nationale et doivent être appliquées (Cap-Vert) ; n) On note une absence de dispositions spécifiques pour la mise en œuvre de l’AMEP dans la législation nationale (Mauritanie et Sénégal) et la nécessité de formaliser les procédures de contrôle des navires dans l’esprit de la lutte contre la pêche INN (Mauritanie) ; o) On recommande une accélération du processus d’adoption du projet de Code de la pêche qui prend en compte les MEP, ainsi qu’une mise à niveau des structures institutionnelles sur les MEP (Sénégal) ; p) Les Etats membres doivent travailler afin d’assurer que les textes de la CSPR soient contraignants (Sénégal) ; q) Réaliser une campagne nationale, régionale et internationale pour le partage de l’information sur la législation nationale des pêches (Sierra Leone) ; r) Tous les Etats membres de la CSRP doivent encore ratifier l’AMEP (Sierra Leone) ; s) L’appui aux pays en développement doit être augmenté en vue de l’application et de la mise en œuvre de l’AMEP (Sierra Leone) ; t) La notification préalable d’entrée au port de 48h ne respecte pas la norme ICCAT/CICTA de 72h pour les thoniers (Sierra Leone) ; u) Il faut intégrer la gestion de la pêche côtière dans le cadre de la lutte contre la pêche INN (Mauritanie).

7.13.2.2 Considérez comment fonctionne le partage interinstitutionnel de l’information et quelles sont les améliorations nécessaires, en conformité avec les dispositions de l’AMEP. 7.13.2.2.1 Administration et infrastructure (y compris coordination et gestion) a) Mettre en place un mécanisme de concertation, de partage et de diffusion de l’information et veillez à son application (Mauritanie et Guinée) ; b) Nécessité de coopération internationale pour lutter contre la délinquance des navires de pêche (Sénégal) ;

7.13.2.2.2 Renforcement des capacités et identification des besoins c) Création des infrastructures et renforcement des capacités (Guinée) ; d) Considérez comment fonctionne le partage interinstitutionnel de l’information et quelles sont les améliorations nécessaires en conformité avec les dispositions de l’AMEP (Mauritanie) ;

7.13.2.2.3 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) e) On recommande d’harmoniser et centraliser les systèmes d’informations autour de l’autorité chargée de lutte contre la pêche INN (Sénégal) ou de centraliser l’information actualisée et les distribuer régulièrement aux autres institutions (Cap-Vert) ; f) On note un manque de partage d’informations et systèmes d’informations isolés par organisme et par Etat et la nécessité de développer l’interconnexion des systèmes d’information entre les pays membres de la CSRP (Sénégal) ; de même, la coordination entre les autorités gambiennes

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impliquées dans la mise en œuvre de l’AMEP pourrait être améliorée : la Marine nationale, l’autorité du port, l’agence maritime gambienne, le département d’immigration et la police (Gambie) ; g) Non implication d’INTERPOL dans la lutte contre la pêche INN (Sénégal).

7.13.2.3 Considérez brièvement quelles sont principes directeurs, les conditions et les ressources nécessaires pour mettre en œuvre les dispositions de l’AMEP. 7.13.2.3.1 Administration et infrastructure (y compris coordination et gestion) a) Développer les infrastructures portuaires (Mauritanie) ; b) Développer les infrastructures de débarquement et de stockage (Mauritanie) ; c) Ressources financières pour les investissements dans les infrastructures portuaires et renforcement des capacités des ressources humaines et leur équipement (Guinée) ;

7.13.2.3.2 Renforcement des capacités et identification des besoins (y compris la formation) d) On remarque un manque d’infrastructures et d’expertise dans les ports (Gambie) et on demande un renforcement en ressources humaines, matérielles et financières (Sénégal et Mauritanie) ; e) Besoin d’investissements dans les infrastructures portuaires et renforcement des capacités des ressources humaines et leur équipement (Guinée) ; f) Besoin d’une plus grande disponibilité d’équipement pour les patrouilles et les inspections, à savoir des embarcations, des véhicules, des motocyclettes (Sierra Leone) ; g) Besoin d’améliorer l’accès à Internet et aux accessoires informatiques (Sierra Leone) ; h) Mettre en place un système d’information harmonisé pour l’administration (Sénégal) et formation sur la gestion de systèmes d’information et sur l’entretien des bases de données (Mauritanie) ; i) Former les inspecteurs dans la lutte contre la pêche INN et, après la formation d’agents compétents, « les mettre à l’abri du besoin » (Mauritanie) ; j) Besoin de formation et d’acquisition de kits pour inspecteurs (Cap-Vert) ;

7.13.2.3.3 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) k) Problème d’insuffisance de données (Mauritanie) ; l) Création d’une base de données pour organiser l’information et mise en place d’une ligne verte pour dénoncer les infractions et actes illicites (Cap-Vert) ;

7.13.2.3.4 Législation m) Question du pavillon de complaisance / flag of convenience et un registre ouvert contrôlé au niveau global (Sierra Leone) ; n) L’Etat du pavillon qui ne peut assurer le contrôle de certains navires devrait refuser leur immatriculation ; o) Embarquement d’observateurs à bord des navires de pêches autorisés à pêcher (Cap-Vert).

7.13.2.4 Considérez quelles sont les améliorations nécessaires aux procédures SCS actuellement en place afin d’assurer la pleine mise en œuvre de l’AMEP et des inspections efficaces. 7.13.2.4.1 Administration et infrastructure (y compris coordination et gestion) a) Introduire des primes pour le personnel SCS performant (Sierra Leone) ; b) Effectuer un audit interne continu (Sierra Leone) ; c) Fournir un appui budgétaire adéquat (Sierra Leone); d) Harmoniser les mesures au niveau des institutions (Mauritanie) ; e) Renforcer et équiper les 6 bases de surveillance du CNSP sur le littoral (Guinée) ; f) Assurer l’implication de toutes les parties prenantes dans la surveillance participative (Mauritanie) ;

7.13.2.4.2 Renforcement des capacités et identification des besoins (y compris la formation) g) Développer les potentiels régionaux (Mauritanie) ; h) Extension de la portée du Système Radar Côtier (Sierra Leone); i) Capacité insuffisante des inspecteurs des navires de pêche (Gambie);

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j) Formation des inspecteurs : i. Besoin de formation des inspecteurs de pêche et voyages d’étude dans d’autres pays qui appliquent les MEP (Gambie) ; ii. Renforcement en ressources humaines, matérielles et financières et en formation (Sénégal) ; iii. Formation constante du personnel (Sierra Leone); k) Fournir des équipements modernes : iv. Fournir un meilleur patrouilleur pour la surveillance en mer (Sierra Leone) ; v. Fournir l’appui d’une surveillance aérienne (Sierra Leone et Mauritanie) ; vi. Assurer le suivi satellitaire des navires thoniers (Sierra Leone) ; vii. Renforcer les équipements et équiper en vedettes de surveillances hauturières le CNSP, la brigade maritime de la gendarmerie, la brigade maritime de la Douane et en vedette côtière l’ANAM (Mauritanie) ;

7.13.2.4.3 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) l) Développer les potentiels régionaux (Mauritanie) ; m) Fournir des équipements modernes (Sierra Leone) ; n) Assurer la mise en réseau du CNSP – instrument de terrain – avec la préfecture maritime – instrument de coordination des actions de l’Etat en mer (Guinée) ; o) Exiger que les navires de pêche étrangers autorisés à pêcher au Cap-Vert soient équipés de SSN/VMS compatible avec le SSN national pour garantir le plein contrôle de leurs activités de pêche ;

7.13.2.4.4 Législation p) Catégoriser l’accord AMEP et le ratifier (Sénégal) ; q) Formuler de manière claire les aspects des lois et règlements pour cibler la pêche INN (Mauritanie) ; r) Développer les potentiels régionaux (Mauritanie).

7.13.3 Exercice 3 : Cadre sous régional Enfin, on a demandé aux participants de définir le rôle de la CSRP dans la lutte contre la pêche INN dans la sous région et d’identifier les bénéfices liés à la mise en œuvre régionale des MEP. 7.13.3.1 Considérez le rôle de coordination de la CSRP dans la lutte contre la pêche INN au large des côtes de l’Afrique de l’ouest. 7.13.3.1.1 Administration et infrastructure (y compris coordination et gestion) a) Création d’un centre régional de SCS des pêche, autour du système SSN/VMS et fonctionnant comme base pour la collecte intégrée de données et informations (Cap-Vert) ; b) Mettre en place un centre de coordination des informations pour les structures impliquées dans l’application des MEP dans les Etats membres de la CSRP (Sénégal) ; c) Etablir des réunions consultatives sur une base régulière entre les Etats membres au niveau ministériel et opérationnel (Gambie) ; d) Développer la volonté politique au niveau des Etats membres afin d’appuyer la CSRP dans son rôle de coordination pour la réalisation de patrouilles conjointes de surveillance et autres (Gambie) ; e) Donner un rôle plus responsable à la CSRP pour la gestion des stocks partagés (Sénégal) ; f) Accélérer l’établissement et la mise en œuvre d’un registre régional des navires de pêche (Sierra Leone) ;

7.13.3.1.2 Renforcement des capacités et identification des besoins (y compris la formation) g) Besoin d’acquisition d’équipement de communication pour faciliter le rôle de coordination de la CSRP en matière de surveillance (Gambie) ;

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h) Etablissement de programmes et cours de formation (y compris les cours de perfectionnement / refresher training) pour le personnel SCS en provenance de la Marine, de l’Autorité du Port, de l’Agence maritime, le Département d’immigration et la Police (Gambie) ; i) Identifier les manques de capacité et les besoins en renforcement des capacités pour la mise en œuvre de l’AMEP (Sierra Leone et Guinée) ; j) Examiner la performance des systèmes existants et identifier les capacités dans les pays de la CSRP (Guinée) ; k) L’AMEP fait ressortir la nécessité de formation des inspecteurs de pêche et des observateurs scientifiques au niveau régional, ainsi que le besoin de définir un programme-modèle pour inspecteurs/observateurs régionaux des pêches (Cap-Vert) ;

7.13.3.1.3 Communication, données et informatique (y compris communication interne et externe) l) Il existe un système commun de partage de l’information (Gambie) ;

7.13.3.1.4 Législation m) Besoin de sensibilisation sur les AMEP et sur le guide des MEP (Sénégal) ; n) Volonté de finalisation et adoption des textes relatifs aux MEP (Sénégal) ; o) Un ensemble de textes juridiques devront être prises sur le plan national et sous régional (Guinée) ; p) La Mauritanie n’a pas ratifié certaines conventions sous régionales, particulièrement la CMA révisée (Mauritanie) ; q) Définir la réglementation d’un programme-modèle de formation pour inspecteurs/observateurs régionaux des pêches (Cap-Vert).

7.13.3.2 Considérez les bénéfices de la mise en œuvre de l’AMEP sur une base sous régionale, notamment aux niveaux politique et économique. a) Encourager la pêche durable dans la sous région entrainera une réduction de la pauvreté et une croissance économique entre les Etats membres, particulièrement les Etats côtiers ; b) La CRSP doit se battre pour faire signer les AMEP par les Etats membres (Guinée) et les Etats membres devraient ratifier l’AMEP sans tarder, en instaurant une révision périodique de la mise en œuvre de l’AMEP dans la région (Sierra Leone) ; c) Les Etats membres devront adapter les dispositions de l’AMEP dans leur législation nationale des pêches (Sierra Leone) ; d) Obtenir l’appui financier et logistique aux ORGP et offrir une formation adaptée pour la mise en œuvre de l’AMEP dans la sous région (Sierra Leone) ; e) Le renforcement des capacités des observateurs, des inspecteurs, des agents de surveillance et des agents des autres services impliqués dans la lutte contre la pêche INN doit être assuré au niveau sous régional (Guinée) ; f) La coordination de la CSRP offre une occasion d’harmoniser et de renforcer les contrôles exercés par l’Etat du port dans les pays de la sous région, et les opérations conjointes de surveillances doivent être poursuivies (Guinée) ; g) Les besoins en renforcement des capacités nécessaires à la mise en œuvre de l’AMEP doivent être adaptés au contexte spécifique de chaque pays et la transparence et le partage de l’information doivent concerner toutes les parties prenantes (Guinée) ; h) L’AMEP permet une amélioration de l’efficacité et de l’efficience au niveau régional du contrôle (SCS) des pêches et de la lutte contre la pêche INN (Cap-Vert).

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7.14 Liste des participants aux ateliers nationaux – Phase 2

NO. NOM FONCTION/ORGANISATION CONTACT CAP-VERT 1 José Jorge Costa Pina IMP (en représentation de [email protected] Juvino Vieira, DG des pêches) ([email protected]) 2 Samora Barros DGP/DGRM - Inspecteur Praia [email protected] 3 Mecildes Tavares PF ACP Fish II – DGP/DGRM [email protected] 4 Sónia Veiga DGP/DGRM - inspectrice Sal [email protected] 5 David Ramos Directeur à l’INDP [email protected]; [email protected] 6 Carlos Delgado (représentant Directeur à l’ENAPOR [email protected]; Jorge Maurício) [email protected] ([email protected]) 7 António Duarte IMP / Tenente-coronel [email protected]; [email protected] 8 Manuel Claudino Monteiro IMP [email protected] 9 Raul J. V. Soulé IMP / Directeur des services de [email protected] la marine marchande et ports 10 Carlos A. G.D. Lopes IMP / Directeur des services [email protected] d’inspection et registre des navires 11 Pedro Querido Santana Garde-côtes [email protected] 12 João Santos (représentant Adjoint commandant [email protected] Evandro Sousa Police maritime ([email protected]) 13 Jorge Nascimento INDP – Logistique atelier [email protected] GAMBIE 1 Kebba BOJANG Station Officer [email protected] 2 Edrissa BALDEH Lab Analyst [email protected] 3 Matarr BAH Principal Fisheries Officer [email protected] 4 Edrissa SANYANG Pelican seafood company [email protected] 5 Alagie SILLAH Principal Fisheries Assistant [email protected] 6 Farra JOBE Operations Officer / Fisheries [email protected] Departement 7 Mampateh DAMPHA Senior Marine Pilot [email protected] 8 Ndeye Fatou TRAWALLY SPS [email protected] 9 Abdoulie E. NJIE MCS, Fisheries Department [email protected] 10 Isatou GASSAMA MCS, Fisheries Department [email protected] 11 Adama SANNEH MCS, Fisheries Department [email protected] 12 Nfamara J. DAMPHA PF ACP Fish II/ Fisheries [email protected] Director 13 Mustapha SENGHORE GD [email protected] 14 Dr Henry CARROL Chairman of the Law Reform [email protected] Commission 15 Josephine GOMEZ Fisheries Department [email protected] 16 Makane NDIAYE Expert surveillance projet SCS [email protected] de l'UE

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17 Demba KANE PRAO Regional Coordinator [email protected] 18 Ibrahim SYLLA MCS Department /SRFC [email protected] GUINEE 1 Aboubacar BANGOURA DNPM / MPA [email protected] 2 Yacouba CISSE UNPAG n/d 3 Cherif DIALLO CONAPEG [email protected] 4 Soriba CAMARA SIAQPPA / MPA [email protected] 5 Mamadou DRAME CNSP /MPA [email protected] 6 Aboubacar CAMARA Préfecture maritime [email protected] 7 Macky Agreby DIALLO DGD [email protected]/yahoo.fr 8 Laiba KEITA PAC [email protected] 9 Gbelaye Kante BOAMOU Gendarmerie nationale [email protected] 10 Mohamed CAMARA ANAM [email protected] 11 Kadiatou CAMARA BSD [email protected] 12 Fatoumata KONATE Conseillère juridique MPA [email protected] 13 Sekou TOURE JICA/ MPA [email protected] 14 Seny CAMARA PF ACP Fish II / Directeur [email protected] Pêche Industrielle / DNMP 15 Abdoul SOW Juriste/ MPA [email protected] 16 Kadiatou CISSOKO Juriste/ MPA [email protected] 17 Sekou Ahmed CAMARA DC Pêche maritime/ Matam n/d 18 Abdoulaye TOURE DC Pêche maritime / Matoto n/d 19 Djibril SYLLA DC Pêche maritime / Dixinn n/d 20 Soriba CISSE DC Pêche maritime / Ratoma n/d 21 N’nancisse TOUNKARA DC Pêche maritime / Kaloum [email protected] 22 Fode Sekou SYLLA SIAQPPA / MPA [email protected] 23 Fassou Philippe DELAMOU DNPCA/ MPA [email protected] 24 Mariama CAMARA Secrétaire /MPA [email protected] 25 Beye Dienaba TRAORE Département législation CSRP [email protected] 26 Alya Bondy CONTE Presse radio MAURITANIE 1 Haye DIDI PF ACP Fish II/ Chef [email protected] Statistiques DARO / MPEM 2 Bowba EL KHALESS Directrice DARO [email protected] 3 Babana YEHYA M'HAMED Directeur Marine Marchande [email protected] 4 Abdallahi Mohamed EL Directeur DPI / MPEM [email protected] MOCTAR 5 Mohamed SIDI MOHAMED Garde Côte Mauritanienne [email protected] CHENANE (GCM) 6 Moulaye MOHAMED ALY GCM [email protected] 7 Mohamed Lamine LAFDHAL GCM (SCS) [email protected] 8 Ahmed KHOUBAH SGA/FNP [email protected] 9 Aboubékrine KANE Gendarmerie maritime n/a 10 Abdoulaye SAO Inspecteur ONISPA [email protected] 11 Abdou Daim DIA IMROP [email protected]

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12 Eida BAMBA FNP Artisanat [email protected] 13 Ahmedou EL MOCTAR IMROP n/a 14 Ahmed OULD TAHER UNTM n/a 15 Mohamed Salem OULD Direction régional maritime de [email protected] MOHAMED Nouadhibou (DRM/NDB) 16 Abdel Aziz OULD Etablissement Portuaire Baie [email protected] BOUBACAR du Repos (EPBR) 17 Ismaila THIAM IMROP [email protected] 18 Cheikhna OULD INEJIH Port Autonome de Nouadhibou [email protected] (PAN) 19 Mohamed Salem OULD PAN [email protected] SALEM 20 Sidina OULD CHEIKHNA Expert MEP [email protected] 21 Mahfoudh TALEB SIDI Directeur Adjoint IMROP [email protected] SENEGAL 1 Mamadou Moustapha TOURE Conseiller technique ANAM [email protected] 2 Cheikh FALL Inspecteur DPSP [email protected] 3 Abdoulaye DIONGUE Observateur DPSP [email protected] 4 Cheikh SARR Directeur DPSP [email protected] 5 Baye Amadou FALL Coordonnateur CEP [email protected] 6 Doudou GUEYE Chef division législation et suivi [email protected] des industries 7 Moussa DIENG Responsable statistiques / [email protected] Direction Port de Pêche 8 Babacar MBAYE PF ACP Fish II / MPAM [email protected] 9 Tahirou BODIAN DPM [email protected] 10 Sidi Lamine THIAM UPAMES [email protected] 11 Astou SY Chef Bureau Affaires [email protected] régionales /MISI 12 Frédéric COLY PRESSE 13 Amadou TOURE CSRP [email protected] 14 Alioune SY CR ACP Fish II [email protected] 15 Makane NDIAYE Expert surveillance projet SCS [email protected] de l'UE SIERRA LEONE 1 Mary GBETUWA Fisheries monitoring centre [email protected] manager / MFMR 2 Hindolo S. MOMOH Fisheries Officer MCS / MFMR [email protected] 3 Sheku SEI Acting Senior Fisheries Officer / [email protected] Focal Point Governance, WARFP-Sierra Leone 4 Tommy TAYLOR Ag. Asst. Director Fisheries / [email protected] MFMR 5 Philip INGA Radio Operator [email protected] 6 Maligie MANSARAY Data clerk [email protected] 7 Mohamed A. SACCOH Data clerk [email protected] 8 Mamadu Boie BARRIE AIS/VMS Operator [email protected] 9 Umaru KAMARA VMS Operator [email protected]

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10 Roland Victor COKER SLMA / MFMR [email protected] 11 Rhoda KARGOBAI Deputy Secretary MFMR [email protected] 12 Victor H. KARGBO Head FPU MFMR [email protected] 13 Michael A. KAMARA Joint Maritime Committee [email protected] 14 Mohamed B.U. COLE PF ACP Fish II /MFMR [email protected] 15 Patrick F. KPAKA Ag. Asst. DOE / MFMR [email protected] 16 Max A. KONNEH Press Officer [email protected]

Projet finance par l’Union Européenne pg. 133 Projet mis en œuvre par COFREPECHE