AMENAGEMENT ET SECURISATION DE LA RD 461 (CÔTE DE FUANS)

DOSSIER DE DEMANDE DE DEROGATION POUR LA DESTRUCTION D'ESPECES ET D'HABITATS D'ESPECES ANIMALES ET VEGETALES PROTEGEES.

Asconit Consultants Mise à jour du 28 janvier 2015

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Page 2 sur 118 4.1. CARACTERISATION DE L 'E TAT INITIAL ...... 40 4.1.1. Présentation et justification de l’aire d’étude...... 40 TABLE DES MATIERES 4.1.2. Méthodologie des études...... 40 4.1.3. Résultats des inventaires...... 47 4.2. DETERMINATION DES ESPECES FAISANT L 'OBJET D 'UNE DEMANDE DE DEROGATION .....68

PIECE 1 : PREAMBULE ...... 7 4.2.1. Inventaire des Oiseaux...... 68 4.2.2. Les Chiroptères ...... 69 1.1. CONTEXTE GENERAL ...... 8 4.2.3. Les Autres mammifères...... 69 1.2. CONTEXTE LEGISLATIF ...... 8 4.2.4. Les amphibiens et reptiles ...... 69 1.2.1. Contexte législatif général...... 8 4.2.5. Les insectes ...... 69 1.2.2. Contexte législatif propre à chaque groupe faunistique...... 9 4.3. LISTE DES ESPECES ANIMALES PROTEGEES INVENTORIEES ET FAISANT L’OBJET DE LA PIECE 2 : FORMULAIRES CERFA ...... 11 PRESENTE DEMANDE DE DEROGATION ...... 70 4.3.1. Enjeux faunistiques ...... 70 2.1. MAMMIFERES TERRESTRES...... 12 4.4. SYNTHESE SUR L ’OBJET DE LA DEMANDE ...... 72 2.2. CHIROPTERES ...... 13 4.5. PRESENTATION ET ETAT DE CONSERVATION DES ESPECES PROTEGEES OBJET DE LA DEMANDE 2.3. OISEAUX ...... 14 DE DEROGATION ...... 72 2.4. REPTILES ...... 16 4.5.1. Critères d’éva Luation des enjeux du projet sur les espèces...... 72 PIECE 3 : CONTEXTE GENERAL ET PRESENTATION DU PROJET...... 19 4.5.2. Fiches descriptives des espèces ...... 74 3.1. LE DEMANDEUR ...... 20 4.6. SYNTHESE DES IMPACTS ...... 90 3.1.1. Présentation du demandeur et de ses activités...... 20 4.6.1. Mammifères terrestres...... 90 3.1.2. Les intervenants au projet...... 20 4.6.2. Chiroptères...... 90 3.1.3. Les moyens mis en œuvre pour intégrer les enjeux liés aux espèces protégées ....20 4.6.3. Avifaune ...... 90 3.2. PRESENTATION DU PROJET ...... 21 4.6.4. Reptiles ...... 90 3.2.1. Description technique du Projet ...... 22 PIECE 5 : MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION PRISE POUR CHACUNE DES 3.2.2. Réalisation des travaux...... 22 ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE...... 93 3.2.3. Phase exploitation...... 24 5.1. IN TRODUCTION ...... 94 3.2.4. Gestion des eaux pluviales et ouvrages hydrauliques...... 29 5.2. MESURES APPLIQUEES EN PHASE DE CONCEPTION ...... 94 3.2.5. Périodes ou dates d’intervention génératrices d’impact sur les espèces protégées 29 5.3. MESURES APPLIQUEES EN PHASE CHANTIER ...... 94 3.2.6. Planning prévisionnel des travaux jusqu’à la mise en service...... 29 5.3.1. Avant le démarrage des travaux ...... 94 3.2.7. Coût du projet ...... 31 5.3.2. Adaptation des travaux aux périodes sensibles ...... 95 3.2.8. Synthèse de la description du projet ...... 31 5.3.3. Mesures sur les habitats humides ...... 95 3.3. JUSTIFICATIONS DU PROJET AU REGARD DES DISPOSITIONS DE L ’ARTICLE L 411-2 DU CODE DE 5.3.4. Mesures sur les habitats terrestres...... 96 L’E NVIRONNEMENT ...... 31 5.3.5. Mesures sur les espèces terrestres ...... 96 3.3.1. Justification de l’absence de solution alternative satisfaisante ...... 32 3.3.2. Compatibilité du projet avec l’affectation des sols et articulation avec les plans, schémas 5.4. MESURES APPLIQUEES EN PHASE EXPLOITATION ...... 97 et programmes...... 34 5.4.1. Mesures sur les habitats aquatiques...... 97 3.3.3. Cohérence du projet avec les autres politiques de protection de l’environnement et de la 5.4.2. Mesures sur les habitats terrestres...... 97 Nature...... 34 5.4.3. Mesures sur les espèces terrestres ...... 98 3.3.4. Autres procédures environnementales parallèles...... 37 PIECE 6 : IMPACTS RESIDUELS ...... 99 3.3.5. Justification de l’intérêt public majeur du projet ...... 37 MPACTS RESIDUELS SUR LES ESPECES PROTEGEES 3.3.6. Conclusion...... 37 6.1. I ...... 100 6.1.1. Evaluation des impacts résiduels...... 100 PIECE 4 : PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE 6.1.2. Conclusion sur les impacts résiduels ...... 102 ...... 39 PIECE 7 : MESURES COMPENSATOIRES ...... 103

Page 3 sur 118 7.1. GENERALITES ...... 104 PIECE 8 : COUT DES MESURES...... 105 8.1. COUTS DES MESURES ENVIRONNEMENTALES ...... 106 8.1.1. Coût des mesures de réduction des impacts...... 106 8.1.2. Coût du suivi des mesures...... 106 8.1.3. Coût total des mesures environnementales ...... 106 PIECE 9 : EFFETS CUMULES AVEC D'AUTRES PROJETS ...... 107 PIECE 10 : CONCLUSION...... 109 PIECE 11 : ANNEXES ...... 111 11.1. BIBLIOGRAPHIE ...... 112 11.2. GLOSSAIRE ...... 115

Page 4 sur 118 TABLE DES FIGURES Figure 37 - Habitats rocheux le long de la route ...... 50 Figure 38 - Prairie de bords de route ...... 50 Figure 39 - Champs en grandes cultures...... 50 Figure 40 - Buse et ruisseau intermittent sur le tracé du projet (Amont et Aval) ...... 51 Figure 1 : Localisation de la RD 461 dans le ...... 21 Figure 41 - Massif de Renouée du Japon le long du tracé du projet ...... 51 Figure 2 : Localisation de la Côte de Fuans (RD 461) concernée par le projet ...... 21 Figure 42 - Carte des habitats (partie aval du projet) ...... 52 Figure 3 : exemple de terrassements en terrain rocheux (méthode du talus Royal ®)...... 22 Figure 43 - Carte des habitats (partie amont du projet) ...... 53 Figure 4 : Profil en travers type (en terrain rocheux) ...... 22 Figure 44 - Epicéa à cavité contenant un nid de Chouette hulotte...... 54 Figure 5 : Exemple de terrassements en terrain meuble...... 23 Figure 45 - Coupe d’arbres et abattage du nid ...... 54 Figure 6 : Profil en travers type (en terrain meuble) ...... 23 Figure 46 : Localisation des sites d’intérêt chiroptérologiques identifiés dans les PRAC (Source : DREAL Franche- Figure 7 : Carrefour de la Roche du Prêtre ...... 23 Comté, fond IGN) ...... 55 Figure 8 : Carrefour de la Vierge ...... 24 Figure 47 : Localisation des milieux favorables à l’installation de gîtes ou de territoires de chasse dans un périmètre Figure 9 : Localisation des tronçons de la RD 461 faisant l'objet des aménagements...... 25 large autour de l’aire d’étude...... 56 Figure 10 – Côte de Fuans – Section PR 41.500 au PR 42.500...... 26 Figure 48 : Différents types d’arbres à cavités au sein de l’aire d’étude ...... 56 Figure 11 - Côte de Fuans – Section PR 43.350 au PR 45.100 (partie 1) ...... 27 Figure 49 : Localisation des arbres à cavités identifiés lors de l’étude...... 56 Figure 12 – Côte de Fuans – Section PR 43.350 au PR 45.100 (partie 21) ...... 28 Figure 50 - Carte de répartition des Chiroptères le long du tracé du projet...... 60 Figure 13 : Ouvrage hydraulique à l'amont et à l'aval ...... 29 Figure 51 - Carte de répartition des Chiroptères le long du tracé du projet...... 61 Figure 14 : Schéma de principe d'écoulement des eaux pluviales...... 29 Figure 52 - Localisation des deux corridors de passage du Lynx (Source ONCFS) ...... 62 Figure 16 – Plan de phasage Côte de Fuans...... 30 Figure 53 – Coulée d'animaux le long de la RD 461...... 63 Figure 17 : Tracé de la variante retenue pour un aménagement complet de la RD 461 (en jaune)...... 32 Figure 54 : Site de reproduction d'Amphibiens au lieudit La Boussière (In Situ)...... 64 Figure 18 : Tracé de la variante pour la déviation du bourg de Fuans...... 33 Figure 55 - Localisation des espèces protégées patrimoniales et des corridors de déplacements ...... 67 Figure 19 – Adaptations du tracé retenu aux contraintes environnementales (partie aval) ...... 33 Figure 56 - Lynx boréal (Source INPN - P.GOUDAIN) ...... 74 Figure 20 - Adaptations du tracé retenu aux contraintes environnementales (partie amont) ...... 33 Figure 57 - Carte de répartition géographique Europe / du Lynx boréal ...... 75 Figure 21 : Localisation des sites Natura 2000 "Vallées du Dessoubre , de la Reverotte et du Doubs" ...... 36 Figure 58 - Répartition française du lynx détecté en 2008-2009 (source : Réseau Lynx - ONCFS)...... 75 Figure 22 - Localisation des zonages naturels aux abords du projet (Source ASCONIT)...... 38 Figure 59 - Axes de passage avérés du Lynx de part et d’autre de la RD461 (source : ONCFS 2013) ...... 76 Figure 23 – Schéma des coefficients de recouvrement de Braun-Blanquet ...... 41 Figure 60 – Chat forestier (source ONCFS – 2008) ...... 77 Figure 24 - Traces caractéristiques laissées par les petits rongeurs ...... 42 Figure 61 - Répartition du Chat forestier en Eurasie et en Europe en 2008 (source : ONCFS 2008) ...... 77 Figure 25 : Chronologie de l’activité des Chiroptères en région Franche-Comté et positionnement des visites Figure 62 - Répartition du Chat sauvage en France en 2009 (source : ONCF, 2009) ...... 77 consacrées aux Chiroptères (diurnes et nocturnes)...... 42 Figure 63 - Barbastelle d'Europe - Source : PNR Cévennes, 2010...... 79 Figure 26 : Détecteurs d’ultrasons Petterson® : D200 et D240x (à gauche) - Détecteur d’ultrasons et enregistreur Figure 64 - Répartition de la Barbastelle en Europe (source : IUCN, 2009) et en France (source INPN) ...... 80 manuel Petterson® D1000x (à droite) ...... 43 Figure 65 - Pipistrelle commune (Source : Asconit – Sousbie O.)...... 81 Figure 27 : EcoObs® Batcorder posé en point d’écoute fixe ...... 43 Figure 66 - Répartition de la Pipistrelle commune en Europe (source : Aulagnier et al., 2008) et en France (source Figure 28 – Carte de répartition des points d'écoute pour les Chiroptères ...... 44 INPN)...... 82 Figure 29 - Carte de localisation des inventaires faunistiques ...... 46 Figure 67 - Pic épeiche (Photo Asconit)...... 85 Figure 30 : Prairies pâturées ...... 47 Figure 68 - Répartition du Pic épeiche dans le Monde (source Oiseaux.net) et en Franche-Comté (source LPO Figure 31 - Prairie améliorée ...... 47 période 2009 à 2013)...... 85 Figure 32 - Hêtraie sur la Côte de Fuans ...... 48 Figure 69 - Bergeronnette grise (Moticilla alba) - Source Asconit ...... 86 Figure 33 – Sapinière plantée...... 48 Figure 70 - Carte répartition géographique Mondiale et Franche-Comté de la Bergeronnette grise ...... 87 Figure 34 – Haies le long des routes ...... 49 Figure 71 - Lézard des murailles (source Asconit Consultants) ...... 89 Figure 35 - Haies avec fruticées le long des routes ...... 49 Figure 72 - Répartition du Lézard des murailles en France (source INPN)...... 89 Figure 36 - Bosquet et fruticée ...... 49 Figure 73 – Secteurs à enjeux sur la partie sud du tracé ...... 91

Page 5 sur 118 Figure 74 - Secteurs à enjeux sur la partie nord du tracé ...... 92 Figure 75 - Axes de passage avérés du Lynx de part et d’autre de la RD461 (source : ONCFS 2013)...... 98

TABLE DES TABLEAUX

Tableau 1 – Listes chronologiques des études environnementales réalisées ...... 20 Tableau 2 – Chronologie des inventaires écologiques réalisés depuis 2004...... 41 Tableau 3 : Réglementation et patrimonialité des espèces d'oiseaux diurnes du site d'étude ...... 54 Tableau 4 : Statut biologique des Chiroptères dans le département du Doubs...... 55 Tableau 5 : Cumul des détections ...... 57 Tableau 6 : Moyenne horaire de contacts de chiroptères par point d’écoute, après correction par l’indice de détectabilité spécifique, au détecteur EM3...... 58

Tableau 7 : Taux horaire de contacts de chiroptères, après correction par l’indice de détectabilité spécifique, par enregistrements continus au SM2-Bat...... 58 Tableau 8 : exemple de Fréquence de contacts par espèce pour l'été 2014...... 58 Tableau 9 - Valeur du Paramètre "trafic routier" et note associée au rôle d'obstacle pour la faune que représente l'infrastructure...... 62 Tableau 10 : Réglementation et patrimonialité d'une espèce de lézard du site d’étude...... 63 Tableau 11 - Listes des espèces d'amphibiens présents dans l'aire d'étude élargie...... 64 Tableau 12 - Liste des Lépidoptères identifiés dans l'aire d'étude du projet...... 66 Tableau 13- Signification des abréviations employées dans le tableau suivant ...... 70 Tableau 14 - Liste des espèces protégées inventoriées dans la zone d’étude et faisant l’objet de la demande de dérogation...... 71

Tableau 15 - Critères d'évaluation de la sensibilité des habitats et espèces ...... 72

Tableau 16 – Grille de détermination des différents niveaux de la patrimonialité...... 73

Tableau 17 – Tableau des niveaux d’enjeu écologique...... 73

Tableau 18 – Evaluation des enjeux du projet sur les espèces de mammifères terrestres...... 78

Tableau 19 – Evaluation des enjeux du projet sur les espèces de chiroptères ...... 83

Tableau 20 – Evaluation des enjeux du projet sur les espèces d'Oiseaux ...... 88

Tableau 21 – Périodes sensibles pour les travaux (en rouge)...... 95

Tableau 22 – Evaluation des mesures de réductions et impacts résiduels...... 101

Tableau 23 - Tableau des coûts des mesures de réduction d’impact ...... 106

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PIECE 1 : PREAMBULE

Page 7 sur 118 1.1. CONTEXTE GENERAL 1.2. CONTEXTE LEGISLATIF La RD 461 est un axe routier important dans le département du Doubs. En effet, elle constitue un axe principal de 1.2.1. Contexte législatif général desserte du Haut-Doubs ainsi que des secteurs frontaliers. La section de la RD 461 concerné par ce projet, appelée côte de Fuans, adopte un profil sinueux de route de montagne (profil mixte) avec des fortes pentes (6 à 8%). L’article L411-1 du Code de l’Environnement stipule que « Lorsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique justifient la conservation [ ] d’habitats naturels, d'espèces

animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats, sont interdits : Soucieux de l’amélioration de la sécurité des usagers des routes départementales et conscient de l’importance de la RD 461 pour la desserte des habitants du Haut-Doubs et des secteurs frontaliers, le Conseil Général souhaite ° la destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou procéder à l’aménagement de cet axe sur la section comprise entre les carrefours RD 461/242 et RD 461/41, appelé l'enlèvement, la perturbation intentionnelle [ ] ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur Côte de Fuans. colportage, leur utilisation, leur détention [ ] ; De plus, malgré un faible trafic routier (2 500 véhicules/jour) la Côte de Fuans est sujette à de nombreux accidents. ° la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de végétaux de ces Cela s’explique notamment par une forte proportion de poids lourds (20% du trafic) empruntant cette section peu espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle adapté à leur circulation (route sinueuse avec des virages très serrés avec des fortes pentes). La Côte de Fuans fait biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation [ ] la détention de spécimens prélevés dans le d’ailleurs l’objet d’un Plan de Gestion du Trafic, réalisé par le Conseil Général du Doubs en concertation avec les milieu naturel ;] communes concernées permettant la mise en place très rapide d’une déviation en cas de coupure de cet axe. ° la destruction, l'altération ou la dégradation de ces habitats ou de ces habitats d’espèces ;

L’aménagement faisant l’objet de la présente étude s’étend du PR 41+500 au PR 42+500 et du PR 43+350 au PR ° la destruction, l'altération ou la dégradation des sites d'intérêt géologique, notamment les cavités 45+100 sur une longueur d’environ 2,8 km. souterraines naturelles ou artificielles, ainsi que le prélèvement, la destruction ou la dégradation de fossiles, minéraux et concrétions présents sur ces sites. Les aménagements réalisés consisteront à : [ ] » ° Augmenter les rayons de courbure des virages de la côte de Fuans ° Reprendre la chaussée existante en y insérant un assainissement ainsi que des accotements L’article L411-2 du Code de l’Environnement précise qu’ « Un décret en Conseil d'Etat détermine les conditions dans lesquelles sont fixées :

Pour cela, les travaux réalisés sur place consisteront à des travaux routiers classiques, à savoir : ° la liste limitative des habitats naturels, des espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées ainsi que des sites d'intérêt géologique, y compris des types de cavités souterraines, ainsi protégées ; ° Des terrassements en terrain rocheux et meubles ° la durée et les modalités de mise en œuvre des interdictions prises en application de l’article L.411-1 ; ° La mise en place d’un assainissement routier de type drain ° la partie du territoire national sur laquelle elles s'appliquent [ ] ; ° La constitution de chaussée (graves naturelles et enrobés). ° la délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées à l'article L411-1, à condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation Aux extrémités du tronçon se trouve deux carrefours. Ces deux intersections feront également l’objet favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle : d’aménagements. Un parking sera également créé au niveau du carrefour de la Roche du Prêtre. ® dans l'intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats Dans sa phase d’exploitation, ce tronçon fera l’objet d’un entretien classique dans le cadre d’aménagement routier : naturels ; ° un renouvellement de la couche de roulement et du marquage horizontal ® pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l'élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d'autres formes de propriété ; ° un maintien ou adaptation de la signalisation verticale ® dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt ° un remplacement des dispositifs de sécurité endommagés public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement ; ° une purge du piège à cailloux [ ]

Le projet d’aménagement et de sécurisation de la Côte de Fuans se positionne sur les communes de Fuans et de L’arrêté du 19 février 2007 modifié fixe les conditions de demande et d'instruction des dérogations définies à l'article Guyans-, dans le département du Doubs (25). L411-2 du Code de l'Environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées : Article 1 Les dérogations définies à l'article L411-2 du Code de l'Environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées sont, sauf exceptions mentionnées aux articles 5 et 6, délivrées par le préfet du département du lieu de l'opération pour laquelle la dérogation est demandée.

[ ]

Article 2

Page 8 sur 118 La demande de dérogation est, sauf exception mentionnée à l'article 6, adressée, en trois exemplaires, au préfet du longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction département du lieu de réalisation de l'opération. Elle comprend : ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ; Les nom et prénoms, l'adresse, la qualification et la nature des activités du demandeur ou, pour une personne morale, sa dénomination, les noms, prénoms et qualification de son représentant, son adresse et la nature de ses activités ; 1.2.2.2. OISEAUX La description, en fonction de la nature de l'opération projetée : L’arrêté du 29 octobre 2009 fixe la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de - du programme d'activité dans lequel s'inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif ; leur protection. Cet arrêté stipule que sont interdits pour ces espèces : - des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ; ° sur tout le territoire métropolitain et en tout temps : - du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l'objet de la demande ; ® la destruction intentionnelle ou l’enlèvement des œufs et des nids, - de la période ou des dates d'intervention ; ® la destruction, la mutilation intentionnelle, la capture ou l’enlèvement des oiseaux dans le milieu - des lieux d'intervention ; naturel, - s'il y a lieu, des mesures d'atténuation ou de compensation mises en œuvre, ayant des conséquences bénéfiques ® la perturbation intentionnelle des oiseaux, notamment pendant la période de reproduction et de pour les espèces concernées ; dépendance, pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles - de la qualification des personnes amenées à intervenir ; biologiques de l’espèce considérée ; - du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d'enregistrement des données obtenues ; ° sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement - des modalités de compte rendu des interventions. naturel des noyaux de population existants, la destruction, l’altération, ou la dégradation des sites de reproduction, et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques [ ] ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction

ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en Article 5 cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ; Par exception aux dispositions de l'article 1er ci-dessus, les autorisations de prélèvement, de capture, de destruction ou de transport en vue de réintroduction dans la nature de spécimens d'animaux appartenant aux espèces dont la liste est fixée par l'arrêté du 9 juillet 1999 [ ], ainsi que les autorisations de destruction, d'altération ou de dégradation 1.2.2.3. REPTILES ET AMPHIBIENS du milieu particulier de ces espèces, sont délivrées par le ministre chargé de la protection de la nature. L’arrêté du 19 novembre 2007 fixe la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire [ ] national et les modalités de leur protection. Dans cet arrêté, quatre cas sont envisagés : Aux fins de décision, le préfet transmet au ministre deux exemplaires de la demande comprenant les informations ° pour les amphibiens et reptiles concernés par l’article 2 de l’arrêté, sont interdits : prévues à l'article 2 ci-dessus, accompagnés de son avis. ® sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs et des Article 6 nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des Par exception aux dispositions de l'article 1er ci-dessus, sont délivrées par le ministre chargé de la protection de la animaux dans le milieu naturel ; nature les dérogations définies à l’article L411-2 du Code de l'Environnement, lorsqu'elles concernent des opérations ® sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de conduites par des personnes morales placées sous la tutelle ou le contrôle de l'Etat dont les attributions ou les déplacement naturel des noyaux de populations existantes, la destruction, l'altération ou la activités s'exercent au plan national. dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions [ ] s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au La demande de dérogation est adressée, en deux exemplaires, au ministre chargé de la protection de la nature. Elle cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la comprend les informations prévues à l'article 2 ci-dessus. destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. 1.2.2. Contexte législatif propre à chaque groupe faunistique ° pour les amphibiens et reptiles concernés par l’article 3 de l’arrêté, sont interdits : ® sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs et des 1.2.2.1. MAMMIFERES nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des L’arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire national et les animaux dans le milieu naturel ; modalités de leur protection. Cet arrêté stipule que sont interdits pour ces espèces : ° pour les reptiles concernés par l’article 4 de l’arrêté, est interdite : ° sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, ® sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux ; la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel ; ° pour les amphibiens concernés par l’article 5 de l’arrêté, sont interdits : ° sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de ® sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux ; reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi

Page 9 sur 118 1.2.2.4. INSECTES 1.2.2.7. CRUSTACES L’arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de Pour prévenir la disparition des 3 espèces d’écrevisses autochtones et permettre la conservation de leurs biotopes, leur protection. Dans cet arrêté, deux cas sont envisagés : l’arrêté du 21 juillet 1983, modifié par l’arrêté du 18 janvier 2000 (JORF du 28 janvier 2000), stipule « qu’il est interdit d’altérer et de dégrader sciemment les milieux particuliers de ces crustacés ». ° pour les insectes concernés par l’article 2 de l’arrêté, sont interdits :

® sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs, des larves et des nymphes, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel, ® sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l'altération ou la

dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques ;

° pour les insectes concernés par l’article 3 de l’arrêté, sont interdits : ® sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs, des larves et des nymphes, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement des animaux ;

1.2.2.5. POISSONS

L’arrêté du 8 décembre 1988 fixant la liste des espèces de poissons protégées sur l'ensemble du territoire national.

Cet arrêté stipule que pour ces espèces sont interdits en tout temps, sur tout le territoire national :

° la destruction ou l'enlèvement des œufs ;

la destruction, l'altération ou la dégradation des milieux particuliers, et notamment des lieux de ° reproduction, désignés par arrêté préfectoral.

Certaines espèces sont également concernées par l’arrêté du 23 avril 2008 fixant la liste des espèces de poissons et de crustacés et la granulométrie caractéristique des frayères en application de l’article R. 432-1 du code de l’environnement. Cet arrêté procure une protection vis-à-vis des habitats caractéristiques de ces espèces et non des espèces elles-mêmes.

1.2.2.6. MOLLUSQUES

L’arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des espèces de mollusques protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection. Trois cas sont envisagés :

° Pour les mollusques concernés par l’article 2 du présent arrêté, les trois types d’interdiction énoncés ci- dessus s’appliquent. ° Pour les mollusques concernés par l’article 3 du présent arrêté, les espèces sont protégées en tant que tel mais pas leurs habitats. De plus, aucune interdiction n’est édictée vis-à-vis de la perturbation des espèces dans le milieu naturel.

° Pour les mollusques concernés par l’article 4 du présent arrêté, seule est interdite, sur tout le territoire

métropolitain et en tout temps, la destruction des animaux.

Dans tous les cas, il est de plus interdit, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs des espèces concernées par les articles 2, 3 et 4 du présent arrêté.

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PIECE 2 : FORMULAIRES CERFA

Page 11 sur 118 2.1. MAMMIFERES TERRESTRES

Page 12 sur 118 2.2. CHIROPTERES

Page 13 sur 118 Nota : 2.3. OISEAUX Les chiroptères répertoriés sur le site se répartissent en 3 groupes. Deux groupes sont repris dans la description des fiches CERFA : ° Le cortège des milieux boisés (repris dans le CERFA) ; ° Le cortège des milieux bocagers – ouverts (repris dans le CERFA) ; ° Cortège des milieux humides et ripisylves ;

Cortège des milieux boisés

° Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus ° Murin de Bechstein Myotis bechsteinii ° Murin d’alcathoe Myotis alcathoe ° Murin à moustache Myotis mystacinus ° Murin de Natterer Myotis nattereri ° Oreillard roux Plecotus auritus

Cortège des milieux bocagers et ouverts ° Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus ° Sérotine commune Eptesicus serotinus ° Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii ° Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii ° Noctule de Leisler Nyctalus leisleri ° Noctule commune Nyctalus noctula ° Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros ° Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum ° Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii

Cortège des milieux humides ° Murin de Daubenton Myotis daubentoni ° Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus

Page 14 sur 118 Nota : Les oiseaux répertoriés sur le site se répartissent en 2 groupes (qui sont repris dans la description des fiches CERFA) : ° Le cortège des milieux boisés ; ° Le cortège des milieux bocagers – ouverts ;

Cortège des milieux boisés Les formations boisée regroupent les stades arborés et arbustifs denses. Les habitats forestiers sont importants le long du tracé et sont de trois types : Chênaie-charmaie, Aulnaie-frênaie, et frênaies - saulaies alluviales. Les zones de feuillus et les ripisylves sont les plus intéressantes d’un point de vue écologique. La superficie impactée totale est de près de 2 ha.

° Oiseaux nicheurs protégés patrimoniaux. Ces oiseaux sont : ® le Pic épeiche, ° Oiseaux nicheurs protégés assez communs, communs et très communs impactés par le projet Compte tenu de leur fréquence et de leur faible enjeu patrimonial, elles ne font pas l’objet d’une fiche spécifique, mais nécessitent une demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées. Une description succincte est faite : ® Fauvette à tête noire ( Sylvia atricapilla ) préférant les sous-bois denses. Contactée presque partout (20 sites). Nicheur certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation bien que sa sensibilité soit nulle. ® Mésange à longue queue ( Aegithalos caudatus ) : préférant les milieux boisés, les jardins et les parcs. Elle est nicheuse certaine dans la zone d’étude et fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Mésange bleue ( Parus caerulus ) rencontrée dans tous les milieux arborés. Nicheuse certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Mésange charbonnière ( Parus major ) rencontrée dans tous les milieux arborés. Nicheuse certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Mésange huppée ( Lophophanes cristatus) est rencontrée dans tous les boisements de conifères. Nicheuse certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Mésange noire ( Parus ater) est rencontrée dans tous les boisements de conifères. Nicheuse certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Pinson des arbres ( Fringilla coelebs) , il est rencontré dans tous les milieux arborés. Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Pouillot véloce ( Phylloscopus collybita ) : préférant tous boisements, surtout les feuillus. Contacté en 2011, il est nicheur probable et fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Troglodyte mignon ( Troglodytes troglodytes ) : fréquentant les milieux boisés. Sa présence est possible dans des secteurs touchés par le projet. Sa sensibilité est donc moyenne. Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation

Cortège des milieux bocagers et ouverts

° Oiseaux nicheurs protégés assez communs, communs et très communs impactés par le projet

Compte tenu de leur fréquence et de leur faible enjeu patrimonial, elles ne font pas l’objet d’une fiche spécifique, mais

nécessitent une demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées. Une description succincte est faite :

Page 15 sur 118 ® Bergeronnette grise ( Motacilla alba) nicheuse probable sur la zone d’étude, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. 2.4. REPTILES ® Bruant jaune (Emberiza citrinella), il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Moineau domestique ( Passer domesticus) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère), essentiellement aux bords des habitations humaines. Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Rouge queue noir ( Phoenicurus ochruros) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone rocheuse ou abord d'habitations). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Rougegorge familier ( Erithacus rubecula) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Serin cini (Serinus serinus). Il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle.

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PIECE 3 : CONTEXTE GENERAL ET PRESENTATION DU PROJET

Page 19 sur 118 ASCONIT Consultants 3.1. LE DEMANDEUR Siège social 3.1.1. Présentation du demandeur et de ses activités Parc Scientifique Tony Garnier Le demandeur est le Conseil Général du Doubs : 6-8 espace Henry Vallée Département du Doubs 69366 LYON cedex 07 Siège social : 7 avenue de la Gare d'Eau 25031 Besançon cedex Tel : 04.78.93.68.90 / Fax : 04.78.94.11.98 Siret : 222 500 019 00013

APE 8411Z 3.1.3. Les moyens mis en œuvre pour intégrer les enjeux liés aux espèces protégées 3.1.2. Les intervenants au projet 3.1.3.1. UNE PROGRESSIVITE DANS LA PRISE EN COMPTE DES ESPECES PROTEGEES 3.1.2.1. LA MAITRISE D ’OUVRAGE De nombreuses études ont été menées pour établir l'état initial écologique du territoire, et évaluer les impacts du projet sur les habitats naturels, la flore et la faune. Dans le tableau suivant sont listées les différentes études qui ont été réalisées par le Conseil Général du Doubs au cours de l’avancement du projet, et dans lesquelles les espèces protégées ainsi que les habitats patrimoniaux ont été 3.1.2.2. LES ETUDES SUIVIES PAR LE DEPARTEMENT DU DOUBS pris en compte. L’ensemble des responsabilités de Maître d’Ouvrage sont du ressort du Conseil Général du Doubs qui conserve la responsabilité et le suivi des procédures suivantes : Etapes de Année Prise en compte de l’environnement Intervenants conception du projet ° Inventaires Faune/Flore/Zones Humides (Asconit Environnement 2014) Inventaires 2012 – 2013 Faune / Flore / Habitats Asconit Consultants ° Etude d’impact (Asconit Environnement 2014) environnementaux - 2014 ° Dossier Loi sur l’eau (Asconit Environnement 2014) Etude d’impact Juillet 2014 Etude environnementale Asconit Consultants ° Dossier d’Incidence NATURA 2000 (Asconit Environnement 2014) Dossier d’incidence 2014 Analyse de l’état de conservation du site. Asconit Consultants ° Dossier CNPN ((Asconit Environnement 2014) ; Natura 2000 Analyse des corridors écologiques (Lynx).

Dossier Police de Février 2014 Etudes d’incidences sur les ruisseaux et les Asconit Consultants 3.1.2.3. LES ACTEURS DU DOMAINE FONCIER l’Eau zones humides à proximité du projet. Les acquisitions foncières ont eu lieu par promesses de vente établies sur la base des estimations des services Tableau 1 – Listes chronologiques des études environnementales réalisées fiscaux et de l’ONF, avec l’assistance de l’Agence Foncière du Doubs.

3.1.2.4. E CABINET D ETUDE L ’ Pour réaliser ce dossier de dérogation, Le Conseil Général du Doubs a fait appel à un bureau d'études spécialisé en environnement : ASCONIT Consultants.

ASCONIT Consultants couvre les domaines liés à l'intégration de l'environnement et du développement durable. Société indépendante créée en 2001, elle est spécialisée dans la gestion de la ressource en eaux et des milieux aquatiques (hydrobiologie et hydrogéologie), l’aménagement et le développement durable des territoires, les systèmes d’information (SGBD, SIG, NTIC) dédiés à ces métiers. Son modèle de développement original rassemble ingénieurs (agronomes, hydrogéologues, chimistes) et universitaires (biologistes, écologues, géographes, économistes) généralistes et spécialistes, formations scientifiques et sciences humaines avec de nombreuses doubles compétences, et privilégie les partenariats tant avec les structures privées que publiques.

Page 20 sur 118 3.2. PRESENTATION DU PROJET La RD 461 est un axe routier important dans le département du Doubs. En effet, elle constitue un axe principal de desserte du Haut-Doubs ainsi que des secteurs frontaliers. Cette route débute ainsi à Etalans au niveau de la RN 57, axe reliant Besançon et , et rejoint la Suisse au Col de France en empruntant une section de la RD 437, axe reliant Pontarlier et Montbéliard, entre et .

Figure 2 : Localisation de la Côte de Fuans (RD 461) concernée par le projet

La largeur de chaussée au niveau de la Côte de Fuans varie entre 6,50 et 6,80 mètres. Les accotements sont enherbés et peu stabilisés, voire inexistants et dépourvus d’équipements de sécurité. De plus, sur les sections à traiter, on note la présence d’arbres en bordure immédiate de chaussée pouvant représenter des obstacles durs sans dispositifs de retenue. En 2013, un accident de la route entraîna le décès d’un automobiliste sur cette section de la RD 461. Figure 1 : Localisation de la RD 461 dans le Doubs Soucieux de l’amélioration de la sécurité des usagers des routes départementales et conscient de l’importance de la Cet axe a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs aménagements entre et Fuans, avec notamment une mise à 2x2 RD 461 pour la desserte des habitants du Haut-Doubs et des secteurs frontaliers, le Conseil Général souhaite voies. procéder à l’aménagement de cet axe sur la section comprise entre les carrefours RD 461/242 et RD 461/41, appelé Côte de Fuans.

La section de la RD 461 concerné par ce projet, appelée côte de Fuans, adopte un profil sinueux de route de montagne (profil mixte) avec des fortes pentes (6 à 8%). Cette section non homogène présente ainsi de faibles rayons engendrant des problèmes de visibilité ainsi que des problèmes d’affaissement de chaussée en tête de remblais. Des travaux ont d’ailleurs déjà été engagés en 2012 sur un tronçon de la Côte de Fuans afin de traiter une zone ayant fait l’objet de glissement de terrain.

De plus, malgré un faible trafic routier (2 500 véhicules/jour) la Côte de Fuans est sujette à de nombreux accidents. Cela s’explique notamment par une forte proportion de poids lourds (20% du trafic) empruntant cette section peu adapté à leur circulation (route sinueuse avec des virages très serrés avec des fortes pentes). La Côte de Fuans fait d’ailleurs l’objet d’un Plan de Gestion du Trafic, réalisé par le Conseil Général du Doubs en concertation avec les communes concernées permettant la mise en place très rapide d’une déviation en cas de coupure de cet axe.

Page 21 sur 118 3.2.1. Description technique du Projet

La longueur totale de la Côte de Fuans entre le PR 41+500 et le PR 45+100 est d’environ 4 km. Le projet d’aménagement et de sécurisation de la RD 461 sur la Côte de Fuans doit toutefois se dérouler sur deux tronçons distincts (Sud et Nord). En effet, le tronçon Centre, situé entre le PR 42+500 et le PR 43+350 de cette voirie (en orange sur la carte page 25), a déjà fait l’objet de travaux suite à des glissements de terrain dans ce secteur. Ainsi, l’aménagement faisant l’objet de la présente étude s’étend du PR 41+500 au PR 42+500 et du PR 43+350 au PR 45+100 (en bleu sur la carte page 25), sur une longueur d’environ 2,8 km.

Les objectifs du projet sont les suivants : ° Appliquer à la RD 461, les caractéristiques géométriques « route de type R60 » comme prescrit dans le guide de l’aménagement des routes principales (ARP –SETRA), qui en relief vallonné et difficile, permet généralement de réaliser un bon compromis entre les coûts et le confort à l’usager de la route. Figure 3 : exemple de terrassements en terrain rocheux (méthode du talus Royal ®) ° Calibrer la largeur de chaussée ; ° Réaliser un assainissement routier ; Les travaux de terrassement en terrain rocheux seront réalisés selon la technique dite du «talus Royal» (du nom de son concepteur Paul Royal), méthode qui consiste à utiliser le pré-découpage naturel de la roche en suivant les ° Créer des accotements stabilisés, de largeur suffisante pour d’une part éloigner les obstacles durs des failles, en assurant ainsi une stabilité maximale et un paysage identique à ce qu’aurait conduit l’érosion naturelle à bords de chaussé et d’autre part pouvoir implanter des dispositifs de retenue. très long terme. Elle a pour avantage de tirer le parti maximal de la géologie en place tant pour la stabilité du talus que pour l’insertion paysagère. L’aménagement de la côte de Fuans se fera sur place et la chaussée restera à 2 voies. Cet aménagement prévoit donc des travaux routiers classiques sur environ 2,8 km, à savoir : La méthode du talus Royal est destinée à obtenir un versant présentant une stabilité maximale, évitant un traumatisme permanent dans les sites rocheux. Le principe de la méthode est d’utiliser le pré-découpage naturel du ° Des terrassements en terrains rocheux et meubles ; rocher de manière à le dégager suivant des plans et des lignes de glissement potentielles préexistantes. ° De l’assainissement routier : eaux de ruissellement et drainage de la chaussée ; ° De la constitution de chaussée : graves naturelles et enrobés. Les dépressions obtenues constitueront des pièges à fines permettant une reconquête végétale spontanée et adaptée au minéral, et donc durable. Ce processus naturel sera soutenu par l’alimentation en eau issue des réseaux de fissures préexistants et ayant occasionné des niches. 3.2.2. Réalisation des travaux

3.2.2.1. SECTION COURANTE : Sur la section courante de la Côte de Fuans, les travaux consisteront : ° A décaler l’axe de la chaussée de 2 à 3 mètres vers l’amont afin de libérer l’espace pour la réalisation de l’accotement aval. Ce décalage sera évidemment plus important dans les courbes du fait de la volonté de répondre aux exigences géométriques d’une route de type « R60 » qui préconise un rayon minimum de 120 m. ° Ce principe fait que les terrassements généreront plus de déblais que de remblais. Aussi les déblais rocheux seront concassés sur place pour reconstitution de la chaussée. Les déblais non réutilisables seront mis en dépôt définitif dans la mesure du possible en modelage à proximité du chantier après obtention des autorisations administratives si nécessaires ou évacués en décharge spécialisée. ° Les terrassements en terrain rocheux seront traités selon la méthode dite « talus royal » qui a pour avantage de tirer le parti maximal de la géologie en place tant pour la stabilité du talus que pour l’insertion paysagère. Un « piège à cailloux » d’une largeur de 4 mètres jouxtera l’accotement amont et évitera ainsi la mise en œuvre d’ouvrages de protection de falaise.

Cette technique demande une compétence particulière et s’exécute de façon beaucoup plus minutieuse qu’un terrassement classique. C’est une technique plus longue et cela représente un surcoût de l’ordre de 10% (études, travaux et intervention régulière du géologue sur le site en phase travaux). Les terrassements qui feront l’objet de cette technique étant estimés à 1M€, le surcoût pour le projet sera de l’ordre de 100 000 €. Figure 4 : Profil en travers type (en terrain rocheux)

Page 22 sur 118 ° Les terrassements en terrains meubles seront réalisés avec une pente de 3/2 (soit environ 35°) pour la ° Un marquage horizontal de la chaussée sera réalisé à l’axe et en rives création des talus ° La signalisation verticale (police et directionnelle) sera adaptée au nouveau tracé.

3.2.2.2. AU NIVEAU DU CARREFOUR DE LA « ROCHE DU PRETRE »

Le carrefour de la « Roche du prêtre » (RD 461/41) est un carrefour en Y situé dans une courbe (rayon de 70 m environ) qui contourne un massif rocheux et arboré de sapins. Cette géométrie ne permet pas une bonne visibilité pour les usagers de la route et notamment pour ceux qui se dirigent vers la RD41 en direction de Maîche et en provenance de Besançon.

Figure 5 : Exemple de terrassements en terrain meuble

Figure 7 : Carrefour de la Roche du Prêtre

° Les travaux d’aménagement du carrefour consisteront à la réalisation d’un carrefour en « T », garantissant de bonnes conditions de visibilité conformément aux principes définis dans l’avant-projet sommaire d’itinéraire (APS1) de la RD 461. Le régime actuel de priorité du carrefour actuel sera modifié.

° Une voie de tourne à gauche sens Maîche/Morteau sera aménagée. En cas de réalisation du parking côté restaurant, le tourne à gauche sera double. Figure 6 : Profil en travers type (en terrain meuble)

Remarque : Au niveau du carrefour de la RD 461/41 dit carrefour de la « Roche du Prêtre », deux possibilités ° Les talus seront engazonnés d’implantation du parking lié à l’activité du restaurant sont représentées sur le plan. Dans le cadre du diagnostic environnement, l’emprise des deux parkings a été prise en compte. ° L’assainissement routier sera assuré par une tranchée drainante Le choix d’aménagement du carrefour RD 461/242 dit carrefour de la « Vierge » consiste par une reprise du carrefour ° Le dimensionnement de la chaussée est précisé sur les profils en travers type ci-après existant. ° Des dispositifs de retenue seront implantés au droit des obstacles durs (arbres) ou des talus importants

Page 23 sur 118 3.2.2.3. AU NIVEAU DU CARREFOUR DE LA VIERGE 3.2.3.2. L’ ENTRETIEN DE LA RD 461 Dans sa phase exploitation, cette section de la RD 461 fera l’objet d’un entretien consistant en : Le carrefour de la Vierge est l’intersection entre la RD 461 et la RD 242. Il se positionne au sein du bourg de la ° un renouvellement de la couche de roulement et du marquage horizontal commune de Fuans. Il sera légèrement repris dans le cadre du projet afin de sécuriser cette intersection. Les aménagements sur ce carrefour seront relativement limité et ne modifieront que très légèrement le tracé existant. ° un maintien ou adaptation de la signalisation verticale ° un remplacement des dispositifs de sécurité endommagés ° une purge du piège à cailloux

Figure 8 : Carrefour de la Vierge

3.2.3. Phase exploitation

3.2.3.1. LES GRANDES CARACTERISTIQUES A l’issue des travaux, la section de la RD 461 ayant fait l’objet des aménagements présentera les caractéristiques suivantes :

° Largeur de chaussée : 6,50 mètres

° Largeur d’accotement : 2 mètres ° Largeur piège à cailloux : 4 mètres ° Emprise totale de l’opération : 6 hectares

° Surface de parking de la roche du Prêtre : 3 200 m²

Un assainissement sur cette voirie sera mis en place dans le cadre des travaux. Il sera constitué d’un drain Ø200 implanté sous l’accotement amont de la RD 461. Des points de rejet, en aval de la chaussée, seront positionnés tout au long du parcours et seront espacés d’environ 80-100 m.

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Figure 9 : Localisation des tronçons de la RD 461 faisant l'objet des aménagements

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Figure 10 – Côte de Fuans – Section PR 41.500 au PR 42.500

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Figure 11 - Côte de Fuans – Section PR 43.350 au PR 45.100 (partie 1)

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Figure 12 – Côte de Fuans – Section PR 43.350 au PR 45.100 (partie 21)

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3.2.4. Gestion des eaux pluviales et ouvrages hydrauliques

3.2.4.1. OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT DE COURS D ’EAU L’actuelle RD 461 au niveau de la côte de Fuans franchit actuellement un ru temporaire. Il s’agit d’un cours d’eau intermittent s’écoulant perpendiculairement à la voirie. Afin que la route ne représente pas un obstacle à son écoulement et notamment lors de fortes précipitations, il existe un ouvrage de franchissement implanté sous la chaussée.

Figure 14 : Schéma de principe d'écoulement des eaux pluviales

3.2.4.3. PRELEVEMENTS D 'EAUX Du fait de la surface (inférieure à 10 ha) et de l'intermittence du cours d'eau local, aucun prélèvement d’eau ne sera nécessaire que ce soit en phase chantier et en phase exploitation. Le projet n’est pas donc pas soumis aux rubriques « Prélèvements ».

3.2.5. Périodes ou dates d’intervention génératrices d’impact sur les Figure 13 : Ouvrage hydraulique à l'amont et à l'aval espèces protégées Dans le cadre des travaux, cet ouvrage ne sera pas modifié. Il sera ainsi conservé en l’état. Le projet n’engendrera Les périodes d’activités du chantier qui auront le plus d’impact sur l’environnement sont les suivantes : donc pas d’incidences sur le ru franchit. Opérations par tranches Type d’impact Planning prévisionnel 3.2.4.2. EAUX PLUVIALES année "n" En phase travaux et en phase exploitation. Mai année « n » Défrichement. Permanent et direct Installation de chantier Temporaire et direct

Juin à octobre année Terrassement et assainissement Permanent et direct (pertes d’habitats par emprises) Le projet d’aménagement de la RD 461 se déroulera sur une surface d’environ 10 ha. De plus, le projet consiste à « n » Réalisation chaussée Temporaire et direct (dérangement en phase travaux) une modification de la RD 461. Compte tenu de la configuration du terrain et du contexte karstique du secteur, seuls Temporaire et indirect (bruits et odeurs) quelques apports d’eau pluviale en provenance de l’amont parviennent jusqu’au projet. Novembre année « n » Mise en service de la tranche Permanent et indirect

Les eaux pluviales s’écoulant sur la voirie réalisée par le Conseil général du Doubs seront collectés par un drain implanté dans l’accotement amont de la chaussée. Ce drain permettra de recueillir les eaux s’écoulant dans les Ce planning se répètera pour les années « n+1 » et « n+2 » avec toutefois une adaptation importante pour le secteurs en contre-pente par rapport au terrain naturelle. Le drain installé aura un diamètre de Ø200 mm et prendra défrichement. place dans la couche de forme de la chaussée. Les matériaux utilisés dans la structure de la route seront perméable En effet, la première année (tranche 1), le défrichement ne concernera qu’une surface de 15 ares environ. En fin de leur permettant ainsi de jouer un rôle de drain et de filtre pour les eaux pluviales. chantier de cette tranche, c'est-à-dire en automne (octobre/novembre), le défrichement des 2 autres tranches (1,85 ha) sera réalisé en profitant de la fermeture de la RD. Le drain présentera plusieurs points de rejets tout au long du tracé. Ces derniers seront espacés d’environ 80 à 100 m et permettront l’évacuation des eaux dans le milieu naturel en aval de la route. 3.2.6. Planning prévisionnel des travaux jusqu’à la mise en service.

Les travaux seront découpés en 3 tranches fonctionnelles c'est-à-dire qui permettront de se raccorder sur l’existant Sur la partie aval de la chaussée, les eaux s’écouleront librement et seront rejetés directement dans le milieu naturel conformément au plan ci-joint (page 30) sans dispositif de collecte préalable. Chaque tranche correspond à une année de travaux.

Il faudra donc 3 années de travaux pour réaliser l’ensemble de l’aménagement

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Figure 15 – Plan de phasage Côte de Fuans

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3.2.7. Coût du projet 3.3. JUSTIFICATIONS DU PROJET AU REGARD DES DISPOSITIONS DE Le coût du projet s’élève à 4,5 M€ L’ARTICLE L 411-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT L’article L411-2 du Code de l’environnement stipule que « la délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1°, 2° et 3° de l'article L. 411-1 », ne peut être obtenue qu’« à condition qu'il n'existe pas d'autre solution 3.2.8. Synthèse de la description du projet satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle », et qu’elle intervienne – pour le cas qui nous occupe ici - « dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt public majeur, Le projet d'aménagement de la RD 461 au lieu-dit "la Côte de Fuans" se localise dans un secteur en forte pente (6 à y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques 8%) fortement accidentogène. primordiales pour l'environnement ». Les paragraphes suivants visent à démontrer le respect de ces dispositions dans le cadre du projet de Le nouveau tracé fera 2,8 km et reprend l'ancienne route sur quasiment toute sa longueur. Les travaux ont pour l'aménagement de la sécurisation de la côte de Fuans. objectifs de : ° recalibrer la largeur de chaussée : décaler l’axe de la chaussée de 2 à 3 mètres vers l’amont afin de En s’appuyant sur la définition de la « raison impérative d’intérêt public majeur » posée par la Directive 92/43/CE, et libérer l’espace pour la réalisation de l’accotement aval ; celle du guide de la Commission Européenne sur la gestion des sites Natura 2000, il apparait que peuvent être considérés comme d’intérêt public majeur des projets : ° créer des accotements stabilisés, de largeur suffisante pour d’une part éloigner les obstacles durs des bords de chaussé et d’autre part pouvoir implanter des dispositifs de retenue ; ° promus par des organismes privés ou publics ; ° agrandir les courbes pour répondre aux exigences géométriques d’une route de type « R60 » qui ° dont l’intérêt public est impératif, y compris mis en regard de l’importance des intérêts protégés par la préconise un rayon minimum de 120 m et ainsi assurer la sécurité routière ; Directive Habitats (notion d’intérêt à long terme du projet) ; ° Réaliser un assainissement routier. ° et en particulier visant à accomplir des obligations spécifiques de service public.

Le projet intercepte un petit ru intermittent, le franchissement actuel du ru ne sera pas modifié. Les études préalables au choix du projet ont été organisées en 3 phases : ° Phase I : analyse de l’état initial, afin de recueillir l’ensemble des données conditionnant la réalisation du Les emprises totales du projet sont limitées à 6 ha répartis comme suit : projet et hiérarchisation des contraintes. ° 2,8 ha de bocage (haies, prairies) ; ° Phase II : recherche de fuseau de tracé et appréciation de leurs positionnements rendus par rapport aux contraintes. ° 1,7 ha de hêtraie ° Phase III : comparaison des variantes avec analyse de leurs impacts. 1,5 ha de sapinière. °

Au titre de ces études préalables, ont été réalisées :

° une étude d'impact ; ° des études de trafic ; ° des études géométriques de tracé ; ° une étude de faisabilité géotechnique ; ° inventaires écologiques complémentaires.

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3.3.1. Justification de l’absence de solution alternative satisfaisante A titre de comparaison, cette solution équivalait au coût de 20km de 2x2 voies avec échanges dénivelés en plaine, les terrassements représentant près de la moitié du coût.

Depuis 1994, la RD 461 a fait l’objet de plusieurs études réalisées par le Conseil Général du Doubs. Ainsi plusieurs Rapidement il s’est avéré que cette solution n’était satisfaisante d’un point de vue environnemental. En effet, les solutions de substitution et différents scénarii d’aménagement ont été analysées et proposées préalablement au impacts d’un tel projet sur l’environnement et sur la qualité paysagère du versant qui surplombe Fuans et les choix définitif du projet. alentours étaient extrêmement forts :

° Les quantités très importantes de matériaux déplacés affectaient la topographie. Le ravin de Gipandol Comme l’exige le décret du 29 Décembre 2011, les sections qui suivent présentent ces différentes solutions de était barré par un remblai pouvant dépasser 20 m de haut. Certains déblais pouvaient atteindre plus de substitution. 15m.

° Ces aménagements dégradaient les milieux naturels et en particulier le bois de la Faye d’une grande 3.3.1.1. UN AMENAGEMENT COMPLET DE LA COTE DE FUANS richesse écologique (pentu et peu exploité donc milieux intéressants pour la faune sauvage). ° Les terrassements importants impliquaient des cicatrices non négligeables et des impacts forts sur le paysage, en outre ils perturbaient les écosystèmes en créant une barrière. Cet aménagement prévoyait à la fois la déviation du bourg de la commune de Fuans par le sud et une voie nouvelle pour la côte de Fuans (ou un raccordement sur le tracé existant à mi-côte environ puis un aménagement sur place) Les 5 autres variantes présentaient un coût et un impact sensiblement équivalent à la solution présentée ci-contre. Lors des études préliminaires menées en 1994, 5 variantes de tracé ont été analysées portant sur un projet à 2 voies avec des créneaux de dépassement à 3 voies au niveau des pentes les plus importantes. L’ensemble des Ainsi, compte tenu de ces éléments mais également du niveau de trafic et du gain insignifiant en termes de temps de échanges prévus étaient dénivelé. parcours, la solution consistant à reprendre entièrement le tracé de la côte de Fuans a été proscrite.

Une variante a été retenue. Il s’agissait d’une voie en section nouvelle située au Sud de la RD 461 actuelle, déviant Fuans par le sud, traversant le bois de la Faye et rejoignant l’actuelle RD 461 avant le lieu-dit « Les Richards ». 3.3.1.2. UN AMENAGEMENT SUR PLACE DE LA COTE DE FUANS

Suite à l’abandon du projet de reprise totale de la côte de Fuans, un nouveau projet d’aménagement sur place portant sur la rectification de virages, la création d’accotements et de créneaux de dépassement, l’aménagement de certains carrefours, le traitement des problèmes d’assainissement a donc été privilégié.

3.3.1.2.1. CHOIX DU TRONÇON ROUTIER A AMENAGER Il existe au niveau de la commune de Fuans, deux itinéraires possibles pour rejoindre la commune de Morteau, à savoir la RD 461 et la RD 242. Le choix de l’itinéraire à « aménager » entre la RD 461 ou la RD 242 fut simple. En effet, la RD 242 présente dans ses 2 premiers kilomètres des pentes de l’ordre de 9 à 10%. De telles inclinaisons ne permettent ainsi pas d’assurer le trafic PL dans de bonnes conditions de sécurité et de confort. Ainsi il a été choisi de procéder à l’aménagement de la RD 461.

3.3.1.2.2. TRAVERSEE DU BOURG DE FUANS Le choix du traitement de la côte de Fuans étant acté, il restait à prendre une décision sur la traverse de Fuans. Il y avait également deux possibilités : ° Aménagement sur place de la traverse de Fuans ° Déviation de Fuans

Figure 16 : Tracé de la variante retenue pour un aménagement complet de la RD 461 (en jaune)

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Figure 17 : Tracé de la variante pour la déviation du bourg de Fuans

Figure 18 – Adaptations du tracé retenu aux contraintes environnementales (partie aval) La solution de la déviation n’a pas été retenue pour les raisons suivantes :

° Nécessité de créer un passage dénivelé au niveau du carrefour avec la RD 41 au bas de Fuans (en extrémité d’un tronçon à 2x2voies) dans une zone très sensible en raison de la présence d’une espèce floristique protégée au niveau national : la Gagée jaune (Gagea lutea) ° Le rétablissement d’une voie communale coupée par la déviation par la création d’un passage supérieur ° La construction de la déviation à proximité immédiate du village de Fuans, légèrement en surplomb des habitations ce qui engendrerait des nuisances, en particulier acoustiques, pour les riverains ° La modification de la perception paysagère ° Le fait que le niveau de trafic actuellement en traverse de Fuans ne constituait pas un niveau critique et que des aménagements de sécurité en agglomération permettraient de réduire la vitesse et ainsi d’assurer la sécurité des habitants et des usagers.

3.3.1.3. RAISON DU CHOIX RETENU : AMENAGEMENT SUR PLACE DE LA COTE DE FUANS Bien que la traverse de Fuans ne soit pas intégrée à l’étude d’impact, le choix de son traitement a tout de même une influence significative sur l’aménagement de la Rd 461. En effet, dans le cadre de la déviation, le carrefour de la RD 461 et de la RD 242 dit « carrefour de la vierge » devait être aménagé sous la forme d’un giratoire de 30 m de rayon ce qui aurait eu un impact non négligeable sur l’environnement du fait des terrassements et de l’emprise notamment. Alors dans le cadre de l’aménagement sur place de la traverse, l’aménagement de ce carrefour se limitera à ramener la RD 242 perpendiculairement à la RD 461 ce qui est d’ailleurs présenté dans le dossier de l’étude d’impact. Figure 19 - Adaptations du tracé retenu aux contraintes environnementales (partie amont)

Ces choix ayant été faits, l’aménagement de la côte de Fuans a encore subi des modifications, notamment grâce aux éléments du diagnostic environnemental réalisé dans le cadre de la demande préalable au cas par cas, pour limiter son impact environnemental :

° Suppression des créneaux de dépassement ce qui réduit l’emprise donc les terrassements

° Choix de la catégorie R60 de l’Aménagement des routes principales (ARP) pour définir les caractéristiques géométriques de la route (caractéristiques les plus faibles) ; ° Modification du tracé pour éviter la zone Natura 2000.

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3.3.2. Compatibilité du projet avec l’affectation des sols et articulation 3.3.3. Cohérence du projet avec les autres politiques de protection de avec les plans, schémas et programmes l’environnement et de la Nature.

3.3.2.1. DOCUMENTS D ’URBANISME 3.3.3.1. COMPATIBILITE AVEC LE SDAGE RHONE -MEDITERRANEE Pour gérer de manière plus équilibrée la ressource, la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a créé plusieurs outils de planification dont le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Grâce à cet outil, chaque Les communes de Fuans et Guyans-Vennes, au sein desquelles s’implante le projet d’aménagement et de grand bassin hydrographique peut désormais mieux organiser et mieux prévoir ses orientations fondamentales. Le sécurisation de la RD 461 ne disposent pas de documents d’urbanisme opposable lors du dépôt du présent dossier. SDAGE est un outil de l'aménagement du territoire qui vise à obtenir les conditions d'une meilleure économie de la Le Règlement National d’Urbanisme s’applique sur ces deux communes. ressource en eau et le respect des milieux aquatiques tout en assurant un développement économique et humain en vue de la recherche d'un développement durable. 3.3.2.1.1. ANALYSE DES CONSEQUENCES PREVISIBLES DU PROJET SUR LE DEVELOPPEMENT EVENTUEL DE L ’URBANISATION Le périmètre d’étude est concerné par le SDAGE Rhône Méditerranée approuvé le 20 novembre 2009, qui dispose de huit orientations fondamentales. Conformément au III de l’article R122-5 du Code de l’Environnement, les infrastructures routières doivent faire l’objet d’une analyse des conséquences prévisible du projet sur le développement éventuel de l’urbanisation. ° Prévention : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité ;

° Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; Il est présenté ici les conséquences prévisibles du projet sur l’urbanisation. C’est-à-dire à partir des éléments à ce jour à notre disposition permettant d’évaluer les impacts et potentialité de développement urbain futurs. ° Vision sociale et économique : intégrer les dimensions sociale et économique dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux ; Cette analyse s’appuie ainsi sur : ° Gestion locale et aménagement du territoire : organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de ° les potentialités d’urbanisation des terrains aux abords du site du projet, prenant en compte : véritables projets territoriaux de développement durable ; ® lorsqu’il existe, les zones à vocations d’urbanisation définies dans les documents d’urbanisme ; ° Pollutions : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de ® la dynamique des communes sur lesquelles le projet va s’implanter ; la santé ; ® l’attractivité des terrains de la commune à la construction ; ° Des milieux fonctionnels : préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques ; ° les modalités d’implantation du projet, prenant en compte : ° Partage de la ressource : atteindre et pérenniser l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ® les emprises nécessaires et sa consommation d’espace ; ressource en eau et en anticipant l'avenir ; ® le positionnement par rapport à d’autres infrastructures existantes ; ° Gestion des inondations : gérer les risques d'inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des ® le positionnement par rapport à des secteurs urbanisés existants. cours d'eau.

Les communes de Fuans et de Guyans-Vennes ne possèdent pas de document d’urbanisme opposable (seul le RNU Ces orientations se déclinent en mesures. Les orientations et les mesures en rapport avec le projet d’aménagement s’applique) aussi ces communes n’ont pas de secteurs définis à vocation d’urbanisation. et de sécurisation de la RD 461 sont les suivantes : A ce jour, les communes présentent une dynamique d’urbanisation relativement modeste. L’analyse de la dynamique ° Orientation fondamentale N°2 : CONCRETISER LA MISE EN ŒUVRE DU PRINCIPE DE NON d’urbanisation des communes de Fuans et Guyans-Vennes montre que les nouvelles constructions se positionnent DEGRADATION DES MILIEUX AQUATIQUES préférentiellement autour des bourgs ou hameaux existants. ® Disposition 2-01 : Elaborer chaque projet en visant la meilleure option environnementale compatible Dans une logique de réduction de la consommation de l’espace agricole, les terrains ouverts à l’urbanisation se feront avec les exigences du développement durable. préférentiellement au sein des bourgs des communes. Les fortes pentes, les boisements sont autant de critères défavorables à la construction. ® Disposition 2-02 : Evaluer la compatibilité des projets avec l'objectif de non dégradation en tenant compte des autres milieux aquatiques dont dépendent les masses d'eau. Ainsi ces différents critères tendent à montrer que les terrains aux abords de la côte de Fuans ne sont pas propices à un développement de l’urbanisation. ® Disposition 2-04 : S'assurer de la compatibilité des projets avec le SDAGE au regard de leurs impacts à long terme sur les milieux aquatiques et la ressource en eau. Par ailleurs, le projet présenté dans ce dossier consiste à l’aménagement et la sécurisation de la RD 461. Ainsi les travaux, se déroulant sur une infrastructure existante, n’engendreront pas une consommation d’espace importante. Le projet n’engendrera pas de modification vis-à-vis de la qualité des eaux. Le projet permet de réduire les risques De plus, le positionnement du projet ainsi que sa nature ne modifiera que très légèrement les relations existantes d’accident sur ce tronçon, réduisant ainsi les risques de pollution accidentelle. entre la RD 461 et les autres infrastructures ainsi que les secteurs urbanisés existants.

Au vu de ces différents éléments, nous pouvons ainsi conclure que le projet d’aménagement et de sécurisation de la RD 461 n’engendrera aucune conséquence prévisible sur le développement de l’urbanisation des communes de Fuans et de Guyans-Vennes.

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° Orientation fondamentale N°4 : RENFORCER LA GESTION LOCALE DE L'EAU ET ASSURER LA Le second plan national d’action en faveur de chiroptères est en cours (2009-2013). Afin de répondre aux trois COHERENCE ENTRE AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET GESTION DE L'EAU grands axes de travail du plan (protéger, améliorer les connaissances et informer), des actions prioritaires ont été définies : ® Disposition 4-07 : Intégrer les différents enjeux de l'eau dans les projets d'aménagement du territoire ° permettre la poursuite et le développement des actions dans les régions : action n°1 ° protéger un réseau de gîtes favorables aux chiroptères : actions n°2 à 5 La définition du projet s’est faite notamment à travers des échanges avec la DREAL Franche-Comté et la DDT du ° préserver les terrains de chasse et les corridors de déplacement des chiroptères : actions n°6 à 12 Doubs. ° améliorer les connaissances des populations : actions n°13 à 17

° soutenir le fonctionnement des réseaux de conservation des chiroptères : actions n°18 à 22 ° Orientation fondamentale N°5A : POURSUIVRE LES EFFORTS DE LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS D'ORIGINE DOMESTIQUE ET INDUSTRIELLE ° encourager la participation active à la conservation des chiroptères : actions n°23 à 26 ® Disposition 5A-07 : Prévenir les risques de pollution accidentelle dans les territoires vulnérables. En Franche-Comté, la mise en œuvre du Plan régional d’Actions s’étend pour une période de 2011-2015 (CPEPESC, Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères). Le projet n’engendrera pas de modification vis-à-vis de la qualité des eaux. Le projet permet de réduire les risques d’accident sur ce tronçon, réduisant ainsi les risques de pollution accidentelle.

° Orientation fondamentale N°6A : AGIR SUR LA MORPHOLOGIE ET LE DÉCLOISONNEMENT POUR 3.3.3.4. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES ESPACES NATURELS REGLEMENTES ET PRÉSERVER ET RESTAURER LES MILIEUX AQUATIQUES PROTEGES ® Disposition 6A-01 : Préserver et/ou restaurer l'espace de bon fonctionnement des milieux Une partie du secteur d'étude se situe dans les sites Natura 2000 suivants : aquatiques. ° Site Natura 2000 Directive Oiseaux « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » (FR4312017) ; Le projet n’engendrera pas de modification vis-à-vis de la qualité des eaux. Le projet permet de réduire les risques d’accident sur ce tronçon, réduisant ainsi les risques de pollution accidentelle. Le projet ne représentera pas un ° Site Natura 2000 Directive Habitats « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » obstacle à l’écoulement des eaux. (FR4301298) ;

Le secteur d'étude se situe à proximité des zones de protection/d’inventaire suivants :

3.3.3.2. SCHEMA D ’A MENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX ° APPB Biotope des oiseaux rupestres « Roche du Prêtre » (Arrêté 2010/SC-D/N°2010 1401 00196 du 14 Janvier 2010 La section de route (Côte de Fuans) faisant l’objet du projet d’aménagement et de sécurisation se positionne en dehors de tout secteur couvert par un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux. ° ZNIEFF de type I « Culs droit et Mont de l’Evangile » (430020457) ° ZNIEFF de type I « Cirque de consolation » (430002271) ° ZNIEFF de type II « Vallée du Dessoubre et ses falaises attenantes » (430007813) 3.3.3.3. PLAN NATIONAL D ’A CTION CHIROPTERES (2009 – 2013) Le premier plan national de restauration a été mis en œuvre de 1999 à 2004. Il a été rédigé et animé par la SFEPM. Quatre grands objectifs ont été identifiés : 3.3.3.4.1. SITES NATURA 2000 (ZPS ET ZSC) ° la protection des gîtes : La zone d'étude est concernée en partie par deux sites Natura 2000 qui se superposent sur 16271 ha : ° la protection et la restauration de l’habitat de chasse des espèces jugées prioritaires ° Site Natura 2000 au titre de la Directive Habitat : « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » (FR4301298), ° le suivi des populations sur les espèces jugées prioritaires ° Site Natura 2000 au titre de la Directive Oiseaux : « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » ° favoriser l’acceptation des chauves-souris par les acteurs socio-économiques concernés et assurer la (FR4312017) sensibilisation du citoyen et des utilisateurs des milieux à la connaissance et à la protection des chauves- souris

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Les habitats naturels rocheux sont une autre composante essentielle du site car marquant profondément le paysage. C'est le cas pour les nombreuses parois et pentes rocheuses qui dominent les vallées. Des éboulis peuvent localement apparaître sur les versants de l'adret ou de l'ubac des différentes vallées. Les grottes et réseaux souterrains sont nombreux et très développés, Cette incontestable diversité d'habitats naturels (21 d'intérêt communautaire) est particulièrement favorable au développement d'une faune et d'une flore remarquables et de grande valeur (21 espèces sont répertoriées aux annexes 1, 2 et 4 des directives Oiseaux et Habitats). Pour la flore, le nombre d'espèces rares et menacées est élevé ; leur présence concerne des milieux naturels spécifiques : pelouses, corniches, éboulis, marais et tourbières, prairies de fond de vallée. 16 d'entre elles bénéficient d'une protection. Aucune ne figure parmi celles qui sont d'intérêt communautaires. Côté insectes, les investigations conduites ont mis en évidence la présence, dans les milieux humides, d'une espèce de papillon d'intérêt communautaire, le Damier de la succise. Dans ces mêmes secteurs, une autre est protégée au niveau national. L'avifaune n'est pas en reste avec la présence de 11 espèces d'oiseaux d'intérêt communautaire. Les falaises constituent le domaine de nidification du faucon pèlerin (près de 20 couples soit 3 % de la population française), la richesse du secteur est bien illustrée. Sur ces mêmes milieux, se reproduisent d'autres oiseaux remarquables comme le hibou Grand-Duc (environ 5 couples) ou encore le grand corbeau. En raison de leur grande taille et des possibilités de quiétude qu'ils ménagent, les massifs forestiers des vallées du Doubs, du Dessoubre et de la Reverotte constituent un habitat idéal pour le lynx boréal. Le territoire d'un individu adulte est supérieur à 100 km2 et cet ensemble constitue une charnière importante entre le Jura et les Vosges.

3.3.3.4.2. ARRETE PREFECTORAL DE PROTECTION DE BIOTOPE DES CORNICHES CALCAIRES DU DEPARTEMENT DU DOUBS

Cet arrêté a pour objectif de garantir l’équilibre biologique des milieux et la conservation des biotopes nécessaires à Figure 20 : Localisation des sites Natura 2000 "Vallées du Dessoubre , de la Reverotte et du Doubs" la reproduction, l’alimentation, au repos et la survie des espèces protégées suivante : Faucon pèlerin (Falco peregrinus), Grand-Duc d’Europe (Bubo bubo), Harle bièvre (Mergus merganser), Grand corbeau (Corvus corax), Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), Choucas des tours (Corvus monedula), Martinet à ventre blanc (Tachymarptis A l'Est du département du Doubs, les vallées du Doubs, du Dessoubre et de la Reverotte incisent profondément les melba), l’Hirondelle de rochers (Ptyonoprogne rupestris), Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum), Ticodrome plateaux calcaires du Jurassique selon un axe globalement orienté Nord-Est Sud-Ouest. Les parties hautes sont échelette (Tichodroma muraria). constituées de corniches calcaires tandis que les parties basses sont ennoyées de cailloux et d'argiles.

La forêt couvre la majeure partie du site (60 %), en raison surtout de la topographie marquée et elle est le siège d'une activité économique importante. 3.3.3.4.3. ZONE NATURELLE D ’I NTERET ECOLOGIQUE , FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE Parmi les habitats d'intérêt communautaire, il convient de distinguer : L’inventaire ZNIEFF est un inventaire national établi à l’initiative et sous le contrôle du Ministère de l’Environnement. ° La tiliaie* et l'érablaie à tilleuls de ravins colonisent les éboulis grossiers sans cesse alimentés par les Il est mis en œuvre dans chaque région par les Directions Régionales de l’Environnement. Il constitue un outil de parois verticales qui surplombent les pentes, connaissance du patrimoine national de la France. L’inventaire identifie, localise et décrit les territoires d’intérêt ° Des hêtraies à aspérule. Il s'agit de hêtraies pures ou de hêtraies-sapinières qui se développent sur des patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats. Il organise le recueil et la gestion de nombreuses données sur sols neutres à humus doux, les milieux naturels, la faune et la flore. La validation scientifique des travaux est confiée au Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel et au Muséum National d’Histoire Naturelle. Des hêtraies calcicoles, ° ° La forêt alluviale résiduelle (frênaie-érablaie riveraine) occupe les fonds de vallées sous forme de liséré ; Une ZNIEFF est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien elle joue un rôle important de fixation des berges. des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. On distingue deux types de ZNIEFF : ° Faisant transition entre les pelouses et les milieux rocheux, une pelouse calcaire karstique apparaît sur certaines dalles rocheuses et en l'absence de sol élaboré ; des espèces spécialisées, le céraiste nain ou ° les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces, les orpins, constituent le groupement, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ; ° Les sols superficiels des corniches arides, les vires et pentes rocheuses sont propices au développement de pelouses xérophiles continentales, ° les ZNIEFF de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type ° En arrière des corniches et sur les pentes, sur des sols plus profonds, se développent des pelouses I. mésophiles.

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L’inventaire ZNIEFF est un outil de connaissance. Il ne constitue pas une mesure de protection juridique directe. 3.3.5. Justification de l’intérêt public majeur du projet Toutefois l’objectif principal de cet inventaire réside dans l’aide à la décision en matière d’aménagement du territoire vis à vis du principe de la préservation du patrimoine naturel. En s’appuyant sur la définition de la « raison impérative d’intérêt public majeur » posée par la Directive 92/43/CE, et celle du guide de la Commission Européenne sur la gestion des sites Natura 2000, il apparait que peuvent être

considérés comme d’intérêt public majeur des projets : A proximité du secteur d’étude, on recense trois ZNIEFF : ° promus par des organismes privés ou publics ;

° dont l’intérêt public est impératif, y compris mis en regard de l’importance des intérêts protégés par la Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique Directive Habitats (notion d’intérêt à long terme du projet) ;

et en particulier visant à accomplir des obligations spécifiques de service public. Localisation par rapport à ° Dénomination Code local Type Superficie la zone d’activités Ce projet assurera la sécurisation de la RD 461 au lieu-dit "La Côte de Fuans" par : Cirque de Consolation 02270006 I 351,74 ha 900 m au Nord du projet ° l'application à la RD 461, les caractéristiques géométriques « route de type R60 » comme prescrit dans le 400 m au Nord-Ouest du guide de l’aménagement des routes principales (ARP – SETRA), Culs droit et Mont de l’Evangile 02270017 I 65,85 ha projet ° le re-calibrage de la largeur de chaussée ; Vallée du Dessoubre et ses 022770000 II 7 339,07 ha 600 m au Nord ° la réalisation d'un assainissement routier ; falaises attenantes ° la création des accotements stabilisés, de largeur suffisante pour d’une part éloigner les obstacles durs des bords de chaussé et d’autre part pouvoir implanter des dispositifs de retenue. L’aménagement de la côte de Fuans se fera sur place et la chaussée restera à 2 voies. Cet aménagement prévoit 3.3.4. Autres procédures environnementales parallèles donc des travaux routiers classiques sur environ 2,8 km, à savoir : Parallèlement à la procédure de demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées, d’autres procédures relatives à la construction et à l’exploitation de ce tronçon routier sont menées en parallèle par Conseil ° Des terrassements en terrains rocheux et meubles ; Général du Doubs : ° De l’assainissement routier : eaux de ruissellement et drainage de la chaussée ;

° De la constitution de chaussée : graves naturelles et enrobés. 3.3.4.1. PROCEDURES « LOI SUR L ’E AU » Le projet d'aménagement de la Côte de Fuans traverse un territoire couvert par le Schéma Directeur d'Aménagement des Eaux (SDAGE) de Rhône-Méditérranée. 3.3.6. Conclusion Un dossier de demande d’autorisation au titre des articles L.214-1 à 6 du Code de l’Environnement a donc été déposé par le Conseil Général auprès des services compétents de l’état. Ce dossier est en cours d'instruction. En prenant en compte :

° la sécurisation du site, 3.3.4.2. PROCEDURES « NATURA 2000 » ° le choix retenu d'améliorer la voirie existante et non pas de créer une nouvelle route, Le projet d'aménagement de la Côte de Fuans jouxte différents sites classés au titre du réseau Natura 2000 : ° de limiter les emprises afin de ne pas impacter le site Natura 2000 ; ° Site Natura 2000 Directive Oiseaux « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » (FR4312017) ; Le Projet d'Aménagement de la Côte de Fuans ne porte pas atteinte à l'état de conservation des habitats naturels et ° Site Natura 2000 Directive Habitats « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » espèces protégées vivant dans l'aire d'étude. (FR4301298) ;

Des dossiers d’évaluation des incidences sur les habitats naturels et les espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation des sites Natura 2000 concernés ont donc été élaborés par le Conseil Général et sont joints au dossier « Loi sur l’Eau ».

Les dossiers d’évaluation des incidences Natura 2000 prennent en compte l’ensemble des informations contenues dans le présent dossier de demande de dérogation (espèces d’intérêt communautaire faisant également l’objet d’une protection nationale et mesures de suppression, de réduction, de compensation ou d’accompagnement relatives aux impacts du projet sur ces espèces et leurs habitats).

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Figure 21 - Localisation des zonages naturels aux abords du projet (Source ASCONIT).

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PIECE 4 : PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

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4.1. CARACTERISATION DE L'ETAT INITIAL 4.1.2. Méthodologie des études 4.1.2.1. LES ETUDES ET RELEVES DE TERRAIN Les premières expertises écologiques ont été réalisées entre 2012 par Asconit Consultants. Le recueil des données de base a été complété par un parcours du secteur étudié par les ingénieurs environnement d’ASCONIT Consultants courant 2013, la consultation de la bibliographie et des cartes (IGN au 1/25 000ème notamment) et l’interrogation des différentes bases de données officielles et de divers sites Internet. Au droit du tracé, ces expertises ont indiqué : pour la flore, l'absence d'espèces protégées, et pour la faune, la présence de plusieurs espèces protégées communes ou patrimoniales d'oiseaux, et chiroptères, …. Ces investigations sur la zone d’étude ont permis : ° de vérifier et d’actualiser les données bibliographiques ; Afin d'actualiser la connaissance de la situation biologique dans le territoire concerné par le projet, deux campagnes ° de noter l’occupation des sols des parcelles à proximité du projet ; d'inventaires naturalistes ont été réalisés : en 2013 et 2014 par la société Asconit Consultants et InSitu et Axeco. ° de caractériser le paysage de la zone d’étude ; Nous présentons dans ce chapitre : ° d’affiner l’analyse des impacts, afin d’ajuster les mesures d’intégration. ° Les données et organismes consultés ;

° Les protocoles méthodologiques utilisés pour les campagnes d'inventaire ; 4.1.2.2. RECUEIL D ’INFORMATIONS RELATIVES A L ’AIRE D ’ETUDE ° Le nombre, la date et la localisation des expertises de terrain La rédaction de l’état initial est basée sur les données recueillies, par entretien direct ou par courrier, auprès des ° Les résultats des inventaires, en détaillant en particulier les espèces protégées contactées. différents organismes compétents et notamment les services décentralisés de l’Etat dans la Franche-Comté et le département du Doubs concernés par le projet.

4.1.1. Présentation et justification de l’aire d’étude 4.1.2.3. ETUDES FLORISTIQUES ET HABITATS L’aire géographique prise en compte dans le cadre de la présente étude d’impact dépend de plusieurs paramètres : L’objectif de la connaissance du milieu et du contexte environnemental est d’apporter une aide à la décision dans le ° de la thématique prise en compte ; cadre de l’étude du projet routier. ° de l’état initial de l’environnement ; ° des impacts envisagés. Deux approches sont utilisées pour étudier la flore sur le terrain. Une approche par habitat qui consiste à déterminer les groupements végétaux et à réaliser ainsi une cartographie fine de l’occupation du sol de la zone d’étude par la végétation. La méthode d’identification d’un habitat utilisée est la méthode de Braun Blanquet : Chaque zone Par conséquent, l’emprise à la suite des travaux de la RD 461 constitue le périmètre a minima pris en compte dans la homogène au niveau de la végétation est déterminée par un inventaire de toutes les espèces présentes sur une zone présente étude d’impact. restreinte qu’on a déterminé (de 1 à 10 m² en fonction de l’habitat selon qu’il soit prairial ou arbustif) et un coefficient d’abondance dominance est attribué à chaque espèce observée. Cette méthode consiste à estimer le degré de En ce qui concerne le paysage et le milieu naturel, le site est replacé dans un contexte plus large. Les alentours du présence des individus d'une même espèce sur une aire homogène. Ceci s'effectue en se basant sur le nombre de site ont été étudiés. Deux périmètres d'étude ont été définis et justifiés pour les expertises naturalistes : pieds, c'est-à-dire l'abondance (très rare, rare, fréquents, très fréquents) et d'autre part sur la surface du sol recouverte par ces individus, c'est-à-dire la dominance. ° Le périmètre d’étude restreint représente le secteur d’implantation du projet du projet. Elle englobe l'emprise des travaux (zone impactée par les différentes phases de travaux et par l'exploitation du projet) L’autre approche consiste bien sur à déterminer toutes les espèces rencontrées afin de détecter de possibles et abords immédiats. Soit une bande de 100 m de large centré sur le projet et de 4 km de longueur espèces protégées ou en mauvais état de conservation. Dans ce cadre là, des habitats particulièrement riches en (longueur de la côte de Fuans). Soit une aire de 40 ha. espèces protégées sont prospectés en priorité au cours d’Itinéraires Echantillons.

° Le périmètre d’étude élargi correspond à la zone qui englobe tous les impacts potentiels. Il est défini sur la base des éléments physiques du territoire facilement identifiables ou remarquables (ligne de crête, Une attention particulière est également apportée aux habitats caractéristiques des zones humides car ceux-ci sont falaise, vallée, etc.) qui le délimitent, ou sur les frontières biogéographiques (types de milieux, territoires soumis à une législation particulière. de chasse de rapaces, zones d’hivernage, etc.). Le périmètre d’étude élargi prendra en compte un périmètre tampon de quelques centaines de mètres de large au minimum, autour du périmètre initial, pour : Chaque relevé a débuté par l’estimation du recouvrement global (en dizaines de %) des strates de végétation suivantes : ® appréhender le contexte écopaysager du projet (réseau écologique potentiel, contexte environnemental général) ; ° Strate Arborescente : plantes ligneuses de hauteur > 7 m ® tenir compte des nouvelles règles de l’étude d’impact (prise en compte des impacts cumulés), le ° Strate Arbustive et buissonnante : plantes ligneuses de hauteur < 7 m cas échéant. ° Strate Herbacée

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La végétation a ensuite fait l’objet d’un relevé phytosociologique en réunissant les deux strates herbacées haute et basse. Les lianes ont été comptées dans toutes les strates où elles se rencontraient. Un code Corine Biotopes Périodes d'inventaires (typologie européenne des habitats naturels et semi-naturels) voire un Code Natura 2000 leur est attribué après analyse de la structure végétale et du cortège floristique. Compartiment naturaliste Passages 2012 Passages 2013 Passages 2014

Flore 4 et 5 juin 5 août 23 mai

Avifaune diurne 4 et 5 juin 5 août 23 mai

Avifaune nocturne 22 et 23 juillet 5 août 23 mai

Amphibiens 16 juin - -

Lépidoptères rhopalocères 4 juillet 5 août 23 mai

Chiroptères 22 et 23 juillet 5 août 21 juin et 13 août-

Mammifères 4 et 5 juin, 4, 22 et 23 juillet 5 août 23 mai

Reptiles 4 juillet 5 août -

Figure 22 – Schéma des coefficients de recouvrement de Braun-Blanquet Odonates 4 juillet 5 août - Tableau 2 – Chronologie des inventaires écologiques réalisés depuis 2004 Les coefficients Braun-Blanquet ou coefficients d’abondance-dominance utilisés sont : + : nombre d'individus et degré de recouvrement faible 4.1.2.4.2. INVENTAIRE DES OISEAUX 1 : espèce peu ou assez abondante mais à degré de couverture faible Pour l'avifaune diurne (rapaces) 2 : espèce à nombre d'individus abondant, couvrant environ 20 % de la surface La définition des cortèges avifaunistiques et l'appréciation des peuplements d'oiseaux par milieux homogènes ont été 3 : nombre quelconque d'individus, couvrant entre 25 et 50% de la surface réalisés selon les méthodes de quantification de la densité des espèces : Indice Ponctuel d’Abondance (IPA). Cette méthode consiste à définir un certain nombre de points de comptage et à effectuer sur chacun d’entre eux un temps 4 : nombre quelconque d'individus, couvrant entre 50 et 75% de la surface d’observation et d’écoute systématique de 20 minutes. Durant ce laps de temps, tous les contacts visuels et auditifs 5 : espèce numériquement prédominante recouvrant plus de 75% de la surface avec les oiseaux sont enregistrés.

Les IPA peuvent être réalisés durant 4 heures (2 h avant et après le levé du soleil), soit environ 6 points d'écoute 4.1.2.4. ETUDES FAUNISTIQUES maximum par jour. Les conditions météorologiques doivent être favorables de manière à ne pas fausser les résultats. Pour cela, les jours de vent fort et de températures extrêmes (froides ou chaudes) doivent être évités. 4.1.2.4.1. DATES DES SORTIES EFFECTUEES Des campagnes d'inventaires faune/flore spécifiques aux secteurs, menées dans le cadre d'un état initial Les objectifs sont de deux ordres : identifier les espèces présentes et quantifier leur abondance. La somme des environnemental en 2012, ont été complétées pour l'étude d'impact par des inventaires en 2013 et 2014. contacts permet d’évaluer la densité relative (selon les milieux naturels) de chaque espèce sur l’ensemble du site : on obtient pour chaque espèce un nombre de couples nicheurs autour d’un point.

Les inventaires ont été réalisés par Asconit Consultants. Chaque contact est coté de la façon suivante :

° mâle chanteur, couple, nid occupé, groupe familial : 1

° Vu en vol ou posé sans chanter : 0.5.

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Pour l'avifaune nocturne (rapaces) 4.1.2.4.5. CHIROPTERES Les investigations se sont déroulées lors de séances d’écoute active principalement (contacts de mâles chanteurs, Le Groupe Chiroptères de la SFEPM (Société française pour l’étude et la protection des Mammifères) préconise une de cris de jeunes) avec utilisation de la technique de la repasse (émission du chant des oiseaux et écoute d'un chant expertise chiroptérologique en deux temps : en retour). ° un pré-diagnostic systématique permettant d’évaluer les enjeux en termes de Chauves-souris. Cette Les arbres isolés et de diamètre important ont été inspectés à la recherche indices d’aires de repos ou de nids étape consiste principalement en une analyse des habitats et structures paysagères afin de déterminer (pelotes, plumes, coquilles d’œuf). les enjeux potentiels. Le pré-diagnostic peut être réalisé à n’importe quel moment de l’année (sous réserve que les populations locales de Chiroptères soient déjà connues dans le secteur. Ce travail a été réalisé lors de l’étude initiale.

° un diagnostic de terrain : Pour déterminer les différents impacts du projet, il est nécessaire d’évaluer la 4.1.2.4.3. AMMIFERES SEMI AQUATIQUES M - fréquentation du site d’implantation prévu par les espèces résidentes (chasse et corridors de Aucun inventaire n'a été réalisé pour ces groupes du fait de l'absence d'habitats adéquats : déplacement) et par les espèces migratrices (étude initiale et étude complémentaire). ° Intermittence du ruisseau, absence de plans d'eau. Tout en subissant des contraintes inhérentes au projet lui-même, le protocole mis en place pour l’analyse chiroptérologique complémentaire respecte au maximum les préconisations de la SFEPM, à savoir : 4.1.2.4.4. AUTRES MAMMIFERES ° Cartographie des milieux, Les mammifères (autres que chiroptères) ont été recensés à l’occasion de l’ensemble des sorties terrain. Le protocole est basé sur le contact visuel et la recherches d'indices de présence tel que les empreintes, fécès, marques ° Recherche des gîtes potentiels, d’abroutissement, mues, cadavres… L'ensemble de la bande d'étude a été parcourue à plusieurs dates ° Recherche des terrains de chasse et des couloirs de déplacements,

° Détection et identification des espèces présentes sur le site. Le Muscardin ( Muscardinus avellanarius ) :

Cette espèce discrète a été prospectée au cours des moins de juillet et août par une méthode indirecte de mise en évidence de sa présence. Cette dernière consiste à rechercher les noisetiers et leurs fruits. Le Muscardin présente JanvJanvJanvFevFevFev MarsMarsMars AvrAvrAvr MaiMaiMai JuinJuinJuin JuilJuilJuil AoûtAoûtAoût SeptSeptSept OctOctOct NovNovNovDecDecDec une technique pour ronger les noisettes unique et facilement identifiable in situ. Les critères d'identification sont IIIIIIIII IIIIIIIIIIVIVIVV IV VVV VIVIVI VIIVIIVIIVIIIVIIIVIII IXIXIXXIX XXXXIXIXI XIIXIIXII présentés ci-dessous : Ces indices ont été recherchés le long des lisières forestières favorables à la fructification des Saison Hiver Printemps Eté Automne noisetiers, ainsi qu'en lisière de coupes forestières et layons d'exploitation forestière. Regroupement des Individus isolés ou Déplacement vers les gites Regroupement des femelles Individus isolés Comportement males et des Femelles en essaims d'été en colonies ou en essaims pour l'accouplement

Intensification de la Mise Activité Hibernation Transit printanier Maternité (allaitement) chasse et transit Hibernation bas automnal

Ecoutes nocturnes

Visite diurne Figure 24 : Chronologie de l’activité des Chiroptères en région Franche-Comté et positionnement des visites consacrées aux Chiroptères (diurnes et nocturnes)

En ce qui concerne la phase diurne une première demi-journée de visite sur site a été réalisée le 21 juin 2014. Lors de cette phase de terrain diurne, l’exploration a correspondu dans un premier temps à une recherche des gîtes potentiels sur l’ensemble du site et à proximité (bâtiments, ruines, cavités, vieux arbres, …). Une seconde journée de visite sur site a été effectuée le 13 août 2014. Cette phase de terrain a permis de répertorier Figure 23 - Traces caractéristiques laissées par les petits rongeurs les gîtes arboricoles potentiels dans les zones qui vont être fortement perturbées voire défrichées. Chaque arbre d’intérêt potentiel pour les Chauves-souris a été géolocalisé et décrit : espèce, hauteur et diamètre du tronc, localisation des cavités, trous de Pics, fissures, écorces décollées,… Lynx (Lynx lynx) et le Chat sauvage (Felis sylvestris) ont été recherchés par la présence d'indices : traces, poils, déjections… Deux sessions d’écoutes nocturnes ont été réalisées aux dates suivantes (fig. 2) :

° 21 juin 2014

° 13 août 2014

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L’objectif de l’inventaire chiroptérologique est triple : ° identifier les espèces présentes, ° localiser les secteurs d’activité, ° quantifier (dans la mesure du possible) de l’activité chiroptérologique.

Lors de ces visites nocturnes, trois techniques ont donc été utilisées : ° Une mesure de l’activité chiroptérologique globale sur des parcours réalisés à faible allure. Ces parcours sont choisis de manière à couvrir le maximum de surface au cours de la nuit (échantillonnage spatial). Afin d’obtenir un bon échantillonnage temporel, ces parcours sont différents chaque nuit. Durant ces parcours, les détections sont réalisées en continu grâce à deux détecteurs d’ultrasons (D200 et D240x, fig. 3), l’un bloqué sur 40 kHz et l’autre bloqué sur 22 kHz (fréquences permettant de surveiller une Figure 26 : EcoObs® Batcorder posé en point d’écoute fixe largeur de bande de fréquence maximale). L’accès de certains secteurs étant impossible en véhicule, ces prospections ont été réalisées à pieds. ° Une détection des espèces par enregistrement des émissions d’ultrasons pendant des points d’écoute L’analyse des émissions d’ultrasons présente deux avantages importants. Elle permet d’avoir une bonne idée de la fixes de 5 minutes (durée permettant d’échantillonner un maximum de surface chaque nuit). Ces localisation des territoires de chasse et surtout d’être, au contraire des captures, non traumatique pour les enregistrements permettant en l’occurrence une analyse des fréquences et des sonagrammes (détecteurs Chiroptères. d’ultrasons D1000x (données qualitatives, fig. 4), Batcorder (données quantitatives, fig. 5) et logiciels Batsound 3.31 et BCanalyse). La localisation de ces points d’écoute correspond d’une part, à des secteurs identifiés à priori (en fonction des milieux), et aux contacts obtenus lors des parcours réalisés à Limites liées aux conditions climatiques faible allure. ° L’activité chiroptérologique est grandement dépendante des conditions climatiques. Ainsi, les campagnes ° Une détection des espèces par enregistrements automatiques des émissions d’ultrasons pendant un point de détection sont plus ou moins fructueuses selon les conditions météorologiques. d’écoute fixe long (135 minutes, fig. 6). Dans tous les cas, les détections nocturnes ont été réalisées dès ° 21 juin 2014 : Belle journée sans précipitations, vent modéré, température de 14°C à 17h30. Soirée claire, le coucher du soleil et tant que des contacts étaient obtenus. vent faible, température de 26°C à 20h00, 19°C à 22h00 puis baisse jusqu’à 17°C à 0h00.

° 13 août 2014 : Journée pluvieuse, vent modéré, température de 15°C à 16h30. Soirée claire, vent faible, température de 15°C à 20h, 14°C à 22h puis diminution de la température jusqu’à 13°C à 00h00.

Les conditions météorologiques ont été globalement favorables à la détection des Chiroptères sur les deux nuits d’écoute.

Figure 25 : Détecteurs d’ultrasons Petterson® : D200 et D240x (à gauche) - Détecteur d’ultrasons et enregistreur manuel Petterson® D1000x (à droite)

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Figure 27 – Carte de répartition des points d'écoute pour les Chiroptères

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4.1.2.4.6. INVENTAIRE DES POISSONS , MOLLUSQUE ET CRUSTACEES Aucun inventaire n'a été réalisé pour ces groupes du fait de l'absence d'habitats adéquats :

° Intermittence du ruisseau, absence de plans d'eau.

4.1.2.4.7. INVENTAIRE DES AMPHIBIENS ET REPTILES

L'inventaire des reptiles est basé sur des prospections ciblées sur les micro-habitats favorables, notamment les zones de lisière à la faveur des investigations pour les compartiments écologiques.

Les espèces d’Amphibiens ont été recherchées visuellement et auditivement en cas de chants nuptiaux, sur les sites de reproduction potentiels localisés dans la zone d’influence du projet : mares de pâture, flaques, ornières inondées…

Les œufs et larves ont été identifiés au rang de l’espèce, comme pour les individus métamorphosés.

4.1.2.4.8. INVENTAIRE DES INSECTES

L'ensemble des insectes ont été prospectés tout le long du tracé du projet et ses abords.

Lépidoptères rhopalocères (papillons de jour) : Pour ce groupe, la méthode a consisté à parcourir l’ensemble des milieux favorables (prairies de fauche et pâturées) selon des parcours aléatoires et à capturer les individus présents à l’aide d’un filet, ces derniers étant relâchés par la suite après identification.

Odonates : La prospection de ce groupe faunistique a consisté à capturer les individus contactés aux abords de milieux favorables (mares, ruisseaux) puis à les relâcher.

: les imagos ont été recherchés dans les habitats et sur les arbres favorables (Vieux chênes, hêtres, Coléoptères …).

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Figure 28 - Carte de localisation des inventaires faunistiques

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4.1.3. Résultats des inventaires Les espèces végétales des prairies pâturées ne présentent pas de caractère de rareté et la flore y est plus pauvre que dans les prairies de fauche. En revanche, l'hétérogénéité du milieu, avec ses touffes de refus, ses broussailles, 4.1.3.1. ETUDES FLORISTIQUES ET HABITATS ses zones tassées, égratignées, ses arbres isolés, ses haies périphériques, ses déjections plus ou moins localisées, constitue une mosaïque intéressante pour la faune ; les invertébrés, notamment les coprophages, entretiennent tout un cortège de prédateurs et sont au centre de nombreuses chaînes alimentaires intégrant l'avifaune. Six grands types de milieux naturels composent le site : ° Les prairies de pâturage et de fauche, Cet habitat commun présentant une certaine biodiversité constitue un enjeu jugé modéré. ° Les boisements naturels et plantations, Les prairies sèches améliorées (CB 81.1) ° Les linéaires boisés (alignements d’arbres et haies), Une prairie a été plantée au niveau d’une ancienne zone de travaux. Cet habitat monospécifique et fortement ° Les secteurs rocheux, anthropisé présente un très faible intérêt écologique. ° Les bords de route, ° Les cultures ° Les zones humides et milieux aquatiques.

4.1.3.1.1. LES PRAIRIES DE PATURAGE ET DE FAUCHE Pâturage continu – CB 38.11 Elles occupent la majeure partie de la zone d’étude. L’élevage bovin étant une activité agricole majeure dans la région, les prairies recensées sont essentiellement des prairies pâturées. Les prairies pâturées mésophiles sont dominées par une strate herbacée basse irrégulière. L'aspect est hétérogène, formé de touffes, de taches plus hautes et souvent raides - refus du bétail - et de zones plus rases, plus broutées et piétinées. On repère des traces de déjections. Les prairies sont relativement homogènes sur l’ensemble des relevés effectués pauvres avec une végétation homogène dans l’ensemble des prairies prospectées, dominée par la houlque laineuse, le trèfle des près et la renoncule rampante, qui caractérise les formes fraîches de l’habitat. Les animaux jouent un rôle important sur l'habitat : ils choisissent leur nourriture, préfèrent les espèces plus tendres, les jeunes pousses et broutent selon leurs caractéristiques propres, les bovins coupant l'herbe à 10 cm ; ils agissent Figure 30 - Prairie améliorée également par leurs passages réguliers et leur poids, tassent le sol, réduisent sa porosité et sa perméabilité, favorisent un micro-relief ; des plantes résistantes, généralement vivaces, s'y sont adaptées. Cet habitat fortement anthropisé présente un enjeu jugé faible.

4.1.3.1.2. LES BOISEMENTS NATURELS ET PLANTATIONS , Plusieurs boisements sont inventoriés sur le site d'étude. On peut distinguer : ° Les plantations de résineux (CB 83.31) ° La hêtraie (CB 41.13)

Figure 29 : Prairies pâturées

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La hêtraie (CB 41.13) C'est l'habitat le plus présent sur la zone d'étude après les prairies. Ce sont des hêtraies neutrophiles à Asperulo-Fagenion (Galio odorati-Fagenion). Ces forêts médio-européennes sur sols neutres ou voisins de la neutralité, avec humus doux (mull), sont caractérisées par une forte représentation d'espèces appartenant au groupe écologique Galium odoratum et Melica uniflora . Cet habitat constitue le climax des forêts tempérées européennes des étages sub-montagnard et montagnard. Eligible à Natura 2000 car d'intérêt communautaire, il s'agit d’une Hêtraie médio-européenne à aspérule odorante (Asperulo-Fagetum) (code Natura 2000 9130).

Ces boisements situés en zones de pentes, difficilement exploitables, sont en bon état de conservation.

Figure 32 – Sapinière plantée

4.1.3.1.3. LES LINEAIRES BOISES (ALIGNEMENTS D ’ARBRES ET HAIES ), Plusieurs habitats sont inventoriés sur le site d'étude. On peut distinguer : ° Les alignements linéaires installés en bordure de la RD 461. (CB 84.1) ; ° Les haies à fruticées (CB 31.81) ; ° Les bosquets (CB 31.81)

Figure 31 - Hêtraie sur la Côte de Fuans Les alignements linéaires installés en bordure de la RD 461. (CB 84.1) ; Ces alignements sont exclusivement composés de frênes (Fraxinus excelsior). Cette espèce a été probablement plantée pour servir de marqueur pour la route. Pour les hêtraies en bon état de conservation (hêtraies peu modifiées), habitat naturel d’intérêt communautaire, l'enjeu est jugé fort. Sur les sections de la route en déblai, ils sont installés sur le versant opposé du relief. Sur les sections planes de la voirie, ils sont disposés de part et d’autre de la voirie.

Un inventaire des arbres d’alignement sur la RD 461 a été réalisé par l’Office National des Forêts pour le compte du Les plantations de résineux (CB 83.31) Conseil Général. Quelques sujets remarquables ont été identifiés en raison de leur port et de leur âge. Certains Les autres boisements présentent un sylvofaciès de substitution à épicéas ou à sapins de la hêtraie sapinière parfois d’entre eux ont été identifiés comme dangereux et devront être supprimés en raison du risque qu’ils représentent fortement modifié (plantations). Ces plantations sont essentiellement constituées de résineux, qui se sont substitués pour les usagers. aux essences naturelles originelles de la hêtraie. Cet habitat bien que monospécifique est composé majoritairement d’arbres présentant un intérêt de part leur âge (au Pour cet habitat fortement modifié, l'enjeu jugé faible. moins une dizaine d’années, davantage pour les arbres remarquables). L’enjeu est ainsi jugé modéré. Au niveau d’une section comportant des arbres plus jeunes, l’enjeu est jugé faible.

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Fourrés médio-européens sur sol fertile (CB 31.81) Il s'agit de formations ponctuelles présents dans les prairies, composées d'arbustes (noisetier, aubépine monogyne, saule sp, …° ;

Figure 33 – Haies le long des routes

Les haies à Fourrés médio-européens sur sol fertile – CB 31.81. (CB 31.81) Ces alignements linéaires sont souvent complétés en arrière-plan par des haies de fruticées, qui bordent les praires de fauche et pâturées attenantes. Cette strate arbustive est relativement diversifiée : cet habitat est composé en Figure 35 - Bosquet et fruticée majorité de l’aubépine monogyne et du noisetier, accompagnés de prunellier, du sureau, de rosier, de fusain d’Europe, d’Erable champêtre. En raison de la régression généralisée des haies et bosquets, ainsi que des essences variées et fructifères et les zones d'alimentation/ nidification pour la faune que constitue cet habitat, l’enjeu peut être considéré comme modéré.

4.1.3.1.4. LES SECTEURS ROCHEUX , Cet habitat correspond au Code Corine Biotope : Zones rudérales – CB 87.2. Il s'agit d'affleurements de roches contenant des petites anfractuosités. La végétation recensée s’est développée selon les microreliefs présents dans la roche qui permet ou non le dépôt et la stagnation de l’humus.

Les secteurs les plus abrupts permettent peu le développement de la végétation.

L’érable sycomore, le hêtre, l’alisier blanc, la reine-des-bois colonisent les autres secteurs. Une végétation herbacée accompagne ce cortège arbustif : hellébore fétide, lamier jaune, geranium herbe-à-robert, doronille des ânes, ….

Figure 34 - Haies avec fruticées le long des routes Les habitats rocheux peuvent héberger des chauves-souris rupicoles.

Cet habitat commun présentant une certaine biodiversité constitue un enjeu jugé modéré.

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Cet habitat correspond au Code Corine Biotope : Zones rudérales – CB 87.2.

Malgré un linéaire important, cet habitat d'origine anthropique représente une surface faible. Cependant, s'il est entretenu tardivement, il représente une zone de refuge et un corridor pour la petite faune, facilitant leurs déplacements vers d'autres milieux ouverts. Il abrite également de nombreuses plantes à fleurs largement fréquentées par certains groupes comme les lépidoptères. L’enjeu peut être considéré comme modéré.

4.1.3.1.6. LES CULTURES . Il s'agit de champs d'avoine. L’avoine est une culture qui permet de couper ou de réaliser une coupure dans la rotation et de nettoyer les sols. Elle fait partie des «céréales à paille». En France, elle est principalement cultivée pour l’alimentation des chevaux.

Cet habitat correspond au Code Corine Biotope Grandes cultures– CB 82.11.

Figure 36 - Habitats rocheux le long de la route

La flore retrouvée au niveau de cet habitat est commun et aucun chiroptère n'a été recensé (Cf. partie-chiroptères) : l’enjeu est considéré comme faible.

4.1.3.1.5. LES BORDS DE ROUTE Ces espaces installés sur le long de l’ensemble de la voirie représentent un grand linéaire, exception faite des portions en déblai où l’accotement est peu large. La diversité floristique y est relativement importante, attirant de nombreux papillons et autres invertébrés.

Figure 38 - Champs en grandes cultures

D'origine anthropique, quasi monospécifique, cet habitat constitue un enjeu jugé faible.

Figure 37 - Prairie de bords de route

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4.1.3.1.7. LES MILIEUX AQUATIQUES Il s'agit d'un cours d'eau temporaire à l'amont et permanent à l'aval. Il est alimenté à l'amont par deux sources naturelles ou retenues collinaires. Il était en assec lors de notre passage. Au droit de la route, le cours d'eau est totalement artificialisé, passant en passage busé. A l'amont de la route, une tête d'ouvrage de confortement des berges en béton est présente, elle permet un bon entonnement des eaux et la protection des berges contre l'érosion. L'eau s'écoule à l'aval via un ouvrage de dissipation d'énergie de pente longitudinale prononcée. Il s'agit d'un enrochement percolé limitant l'érosion provoquée par les eaux dévalant une forte pente.

Cet habitat correspond au Code Corine Biotope : Cours d'eau intermittents – CB 24.16.

Figure 40 - Massif de Renouée du Japon le long du tracé du projet

4.1.3.1.9. CONCLUSION

Les inventaires floristiques n'ont pas mis en évidence d'espèces protégées sur le site d'étude. Figure 39 - Buse et ruisseau intermittent sur le tracé du projet (Amont et Aval) Les emprises sur les habitats sont limitées à 6 ha répartis comme suit : Le caractère artificiel du cours d'eau aux abords de la route ne permet pas le développement d'espèces liées aux ° 2,8 ha de bocage (haies, prairies) ; milieux aquatiques ou humides, l’enjeu peut être considéré comme faible. ° 1,7 ha de hêtraie D'origine anthropique, quasi monospécifique, cet habitat constitue un enjeu jugé faible. ° 1,5 ha de sapinière.

4.1.3.1.8. LES ESPECES INVASIVES

Un foyer de Renouée du Japon (Fallopia japonica) a été identifié dans la partie Nord du site en bordure immédiat de la route départementale (à l'Ouest du parking de la Roche du prêtre, au Sud de l'auberge). Considérée comme une plante très décorative, elle a longtemps été introduite dans beaucoup de jardins, et vendue par des jardineries. La renouée du Japon s'est avérée très invasive et défavorable à la biodiversité qui recule là où elle s'étend en taches monospécifiques.

Au Nord du foyer de Renouée, un foyer d'Ailante glanduleux (Ailanthus altissima) est également présent. L’ailante est un arbre d’ornement au feuillage léger et élégant, décoratif par ses petits fruits très abondants. On a beaucoup planté cette espèce le long des routes et dans les villes, du fait de sa résistance exemplaire à la pollution. Cette espèce concurrence fortement les peuplements autochtones et contribue à leur disparition, surtout dans les écosystèmes xériques.

Ces foyers occupent toute la largeur du bord de route et tendent à s'étendre en direction du Sud.

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Figure 41 - Carte des habitats (partie aval du projet)

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Figure 42 - Carte des habitats (partie amont du projet)

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4.1.3.2. ETUDES FAUNISTIQUES L'avifaune nocturne (rapaces) 4.1.3.2.1. INVENTAIRE DES OISEAUX Lors des investigations 2012, un nid occupé de Chouette hulotte (Strix aluco) avait été découvert dans la cavité d'un Cinq IPA (Indices Ponctuels d’Abondance) ont été réalisés. Ces points ont été répartis de façon à couvrir l’ensemble épicéa mort (trou apparemment formé par un pic) dans un boisement à proximité de la Côte de Fuans, au dessus des milieux présents. 30 espèces d’oiseaux ont été identifiées lors des inventaires. d'une paroi rocheuse.

Nom vernaculaire Nom scientifique Statut sur le site Protection Statut en FC Bergeronnette grise Motacilla alba Nicheur N LC Bruant jaune Emberiza citrinella Nicheur N LC Buse variable Buteo buteo En chasse N LC Chardonneret élégant Carduelis carduelis Vol N LC Corneille noire Corvus corone Vol - LC Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Nicheur - LC Faucon crécerelle Falco tinnunculus En chasse N LC Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Nicheur N LC Geai des chênes Garrulus glandarius Nicheur - LC Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla En chasse N LC Grive draine Turdus viscivorus Nicheur - LC Grive musicienne Turdus philomelos Nicheur - LC Merle noir Turdus merula Nicheur - LC Nicheur Mésange bleue Cyanistes caeruleus N LC Jeunes Figure 43 - Epicéa à cavité contenant un nid de Chouette hulotte. Nicheur Mésange charbonnière Parus major N LC Jeunes au nid Lors des investigations de 2013, le boisement a été éclairci : l’arbre abritant le nid a été abattu. Mésange huppée Lophophanes cristatus Cri N DD Mésange à longue queue Aegithalos caudatus Vol N LC Mésange noire Parus ater Nicheur N LC Milan noir Milvus migrans En chasse N NT Moineau domestique Passer domesticus Nicheur N LC Nicheur Pic épeiche Dendrocopos major N LC Nourrissage jeune Pic vert Picus viridis Nicheur N LC Pie bavarde Pica pica Vol - LC Pigeon ramier Columba palumbus Vol - LC Pinson des arbres Fringilla coelebs Nicheur N LC Pouillot véloce Phylloscopus collybita Nicheur N LC Rouge queue noir Phoenicurus ochruros Nicheur N LC

Rougegorge familier Erithacus rubecula Nicheur N LC Serin cini Serinus serinus Nicheur N LC Figure 44 - Coupe d’arbres et abattage du nid Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Nicheur N LC Tableau 3 : Réglementation et patrimonialité des espèces d'oiseaux diurnes du site d'étude

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Sur les 30 espèces identifiées, 22 espèces sont protégées et 19 nichent sur le site d’étude (dont 14 protégées). Oreillard gris Reproduction Préoccupation mineure Elles sont majoritairement inféodées au milieu boisé. La plupart de ces espèces sont protégées sur le territoire Sérotine bicolore Présence Préoccupation mineure national mais leur statut de conservation n’est pas menacé. Il s’agit d’espèces relativement communes. Minioptère de Schreibers Reproduction Vulnérable Tableau 4 : Statut biologique des Chiroptères dans le département du Doubs Les enjeux avifaunistiques sont considérés comme : (Source : CPEPESC, 2011) ° forts au niveau des hêtraies ° modérés au niveau des autres boisements (ripisylve, haies, bosquet autour de la mare, boqueteaux). Ce Le site du projet n’est pas prévu sur un site d’intérêt chiroptérologique majeur reconnu à l’échelle nationale ni même classement est justifié par la présence d’une majorité d’espèces inféodées à ces milieux. Les espèces régionale (fig. 1). Il se trouve néanmoins à proximité de la Grotte de Sainte-Catherine (intérêt national) et du Gouffre identifiées sont communes, bénéficiant pour la plupart d’un statut de protection, mais leur statut de des Ages (intérêt départemental), situés dans un rayon de 5 km autour de la zone d’étude. conservation n’est pas menacé. ° faibles pour le reste du site.

4.1.3.2.1.1. LES CHIROPTERES

Etat des populations de Chiroptères en région Franc-Comtoise Actuellement, la faune chiroptérologique en Franche-Comté est riche de 28 espèces. Parmi ces espèces, 25 sont présentes dans le département du Doubs

Espèces Doubs (25) Statut régional Rhinolophe euryale Présence En danger critique d’extinction Grand rhinolophe Reproduction En Danger Petit rhinolophe Reproduction Vulnérable Barbastelle d'Europe Reproduction Quasi menacé Sérotine commune Reproduction Préoccupation mineure Sérotine de Nilsson Reproduction Préoccupation mineure Murin de Bechstein Reproduction Vulnérable Murin d'Alcathoe Reproduction Vulnérable Murin de Daubenton Reproduction Préoccupation mineure Murin de Brandt Reproduction Vulnérable Murin à oreilles échancrées Reproduction Vulnérable Grand murin Reproduction Vulnérable Murin à moustaches Reproduction Préoccupation mineure Murin de Natterer Présence Vulnérable Noctule de Leisler Présence Préoccupation mineure Figure 45 : Localisation des sites d’intérêt chiroptérologiques identifiés dans les PRAC (Source : DREAL Franche- Comté, fond IGN) Noctule commune Présence Préoccupation mineure

Vespère de Savi Présence Vulnérable Pipistrelle de Kuhl Reproduction Préoccupation mineure Un plan de restauration, appelé également plan national d’actions en faveur des Chiroptères en France Métropolitaine a été lancé par la SFEPM (Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères) sur 1999- Pipistrelle de Nathusius Présence Quasi menacé 2004 et 2009-2013. La mise en œuvre des nouveaux plans d’actions est décentralisée dans chaque région. Selon les Pipistrelle pygmée Reproduction Données insuffisantes régions, ces Plans d’actions sont plus ou moins avancés. En Franche-Comté, la mise en œuvre du Plan régional Pipistrelle commune Reproduction Préoccupation mineure d’Actions s’étend pour une période de 2011-2015 (CPEPESC, Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères). Oreillard roux Reproduction Préoccupation mineure

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Recherche des gîtes potentiels et de colonies Dans un premier temps, l’ensemble du territoire a été exploré afin de rechercher les zones de gîtes potentiels et les possibles territoires de chasse.

Il est important de noter que la majorité des espèces de nos régions tempérées hiberne dans des cavités ou des bâtiments de différentes natures. Seules les Noctules (commune et de Leisler) et les Pipistrelles (commune et de Nathusius) semblent pouvoir éventuellement hiberner dans des arbres creux.

A cours des prospections diurnes, un certain nombre d’arbres à cavité(s) a été identifié surtout en Hêtraie. Au vu des milieux présents, ce dénombrement n’est pas exhaustif. Potentiellement, tous les arbres âgés de diamètre suffisant (> 30cm), vivants ou morts, sont susceptibles d’accueillir des gîtes (trous de pics, fentes ou écorces décollées). Les résultats récents de l’enquête nationale sur les gîtes arborés indiquent que l’occupation des gîtes par les Chiroptères forestiers est irrégulière aussi bien dans le temps que dans l’espace. Un gîte vide ne signifie pas qu’il n’est jamais occupé et un gîte occupé ne signifie pas qu’il l’est toujours. Toutefois, aucune occupation de ces cavités épigées n’a été notée lors des prospections diurnes.

Dans la région, tous les bourgs (situés hors zone d’étude) présentent des bâtiments anciens en pierres avec des charpentes visiblement anciennes (églises, chapelles, vieilles bâtisses, …). Ces bâtiments situés à l’intérieur des Figure 47 : Différents types d’arbres à cavités au sein de l’aire d’étude villages possèdent des capacités d’accueil importantes pour les Chiroptères régionaux, tant en été qu’en hiver. De même, quelques grottes et cavités présentes autour de la zone d’étude constituent des gîtes avérés ou potentiels. Enfin, tous les grands massifs boisés locaux présentent des capacités d’installation de gîtes importantes.

Figure 46 : Localisation des milieux favorables à l’installation de gîtes ou de territoires de chasse dans un périmètre large autour de l’aire d’étude Figure 48 : Localisation des arbres à cavités identifiés lors de l’étude

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Potentialités d'accueil des colonies Fréquence des Nombre de Durée Nombres Nombres d'espèces contacts (nombre de Selon les espèces, les chiroptères établissent leur colonie de reproduction ou de transit, soit au niveau sessions d'écoute (en de contactées avec contacts par minute d’infrastructures anthropiques (grenier, comble, cave…) soit en habitats naturels (arbre creux, soulèvement d’écorce, d'enregistrement minutes) contacts certitude d'écoute) grotte…). Points d'écoute Les potentialités de gîte pour les chiroptères sur le site d’étude sont dans l’ensemble plutôt faibles. 31 155 805 4 5,19 de 5 minutes Les boisements au droit du carrefour de la Roche du Prêtre sont formés de plantations de résineux qui n’offrent pas ou très peu de potentialités de gîtes pour les chiroptères arboricoles. Aucune cavité ou soulèvement d’écorce Points fixes 1 135 309 8 2,29 favorable n’a y été mis en évidence. Total 32 290 1114 9 3,84 Les alignements de frênes situés entre le carrefour de la Roche du Prêtre et le lieu-dit les Geys offrent de faibles Tableau 5 : Cumul des détections potentialités de gîtes. Quelques petites anfractuosités pouvant être utilisées par des individus isolés sont présentes.

Les alignements de frênes entre le lieu-dit les Geys et l’entrée de la route dans le bois de la Faye offre des potentialités de gîtes modérées. Quelques arbres comportant des cavités ou des anfractuosités ont été repérés. Au cours ses inventaires de 2012 - 2013 et 2014, ce sont 17 espèces de chiroptères qui ont été inventoriées, sur les Cependant, le point d’écoute (n°1) réalisé au crépuscule au niveau de cet alignement n’a pas permis d’observer de 25 actuellement recensées dans le département. chiroptères sortant des anfractuosités, ni de constater une forte activité d’espèces arboricoles à ce niveau.

Les boisements de la Faye bordant la route en amont de la zone de glissement, qui faisaient déjà l’objet de travaux au moment des investigations, présentent des potentialités de gîte très fortes, grâce à la présence de quelques ° Pipistrelle commune ( Pipistrellus pipistrellus) épicéas morts comportant de nombreuses cavités (l’une de ces cavités accueillait d’ailleurs un nid de Chouette hulotte). Cependant, l’enregistreur automatique SM-2 positionné à cet endroit n’a pas détecté d’activité pouvant ° Sérotine commune (Eptesicus serotinus) indiquer la présence d’un gîte, sur la base de l’analyse de l’heure des enregistrements, des espèces et de l’absence ° Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersi) de cris sociaux. Les parois rocheuses offrent de très faibles potentialités de gîte pour les chiroptères, car elles ne comportent pas de ° Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) fissure profonde ni de cavité pouvant être exploitée durablement par les chiroptères. Ces parois sont de plus Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) relativement basses et faciles d’accès pour des prédateurs des chiroptères (Martre des pins, couleuvres…). ° Les boisements périphériques du périmètre d’étude rapproché ne semblent pas comporter de fortes potentialités de ° Noctule commune (Nyctalus noctula) gîte pour les chiroptères (plantation d’épicéa, jeunes boisements de feuillus). ° Murin de Daubenton (Myotis daubentoni)

° Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus) Identifications des espèces présentes Dans un premier temps, les habitats favorables à une activité de chasse pour les Chiroptères ont été recherchés ° Pipistrelle pygmée (Pipistrellus pygmaeus) dans un périmètre large autour de la RD 461 ° Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros)

° Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) Les points d’écoute ont été choisis au cours des visites diurnes et des trajets nocturnes à faible allure. Ils ont été positionnés en fonction des milieux présents dans la zone d’étude et de manière à couvrir l’ensemble de l’aire ° Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii) d’étude. Lors des nuits de prospection, ces détections ont été réalisées dès le coucher du soleil et tant que des contacts étaient obtenus. Pour chaque contact, la fréquence et la structure du signal, le type de comportement et les ° Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii) milieux fréquentés ont été notés. Les données brutes sont versées en annexe 2. ° Murin d’alcathoe (Myotis alcathoe)

° Murin à moustache (Myotis mystacinus) Au total, 32 points d’écoute de 5 minutes ont été effectués au cours des deux sorties nocturnes, soit un total de 155 minutes (2h35) d’écoute cumulée. Entre les points d’écoutes, des parcours d’écoute à vitesse lente ont été réalisés. ° Murin de Natterer (Myotis nattereri) Un point d’écoute fixe de plus longue durée a été effectué pendant la visite du mois d’août pour un total de 135 ° Oreillard roux (Plecotus auritus) minutes soit 2h15 d’écoute cumulée.

Au total, en cumulant points d’écoute de 5 minutes et points fixes, la durée totale d’écoute a été de 290 minutes soit 4h50. En réalité, la durée réelle d’écoute est plus importante car l’écoute est maintenue le long des parcours entre chaque point d’écoute de 5 minutes. Fréquence relative

L’espèce la plus fréquente en activité de chasse est la Pipistrelle commune. Chauve-souris la plus fréquente en France et en Europe, sa forte amplitude écologique lui permet d’exploiter une grande diversité de milieux et d’installer souvent ses colonies en zone urbaine (isolation de bâtiments, disjointements de pierres, volets).

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Une espèce proche, la Pipistrelle de Kuhl, se démarque aussi, mais dans une moindre mesure, par une forte Murin à moustache/Brandt 48 8 23 14 5 2 10 3 présence en activité de chasse en certains habitats du site d’étude. Globalement commune en France, elle possède une large amplitude écologique, ce qui la rend peu sensible. Plus méridionale (plus thermophile) que la Pipistrelle commune, sa fréquence et son abondance décroissent suivant un gradient latitudinal vers le nord du pays. Murin de Natterer 6 0 0 0 0 0 0 0

Le cortège des espèces forestières présente une forte richesse totale mais un indice de fréquentation tous milieux Noctule de Leisler 1 2 0 0 0 0 0 0 confondus globalement faible, qui traduit la faible capacité d’accueil des habitats en termes de disponibilité de ressources alimentaires et de gîtes pour l’établissement de colonie. Les espèces concernées ont habituellement des Pipistrelle de Kuhl/Nathusius 217 260 66 6 0 0 0 24 amplitudes écologiques restreintes : elles sont associées à des boisements assez âgés, comportant des éléments de bois mort avec des cavités (ce qui n’est pas le cas de la majorité des boisements du site d’étude). Leurs effectifs sont Pipistrelle commune 598 445 430 99 22 98 52 329 donc généralement limitées et les populations relativement sensibles aux modifications du milieu. Petit rhinolophe 5 0 0 0 0 0 0 0

Espèces Point 1 Point 2 Point 3 Point 4 Point 5 Grand rhinolophe 3 0 0 0 0 0 0 0 Sérotine commune 0 1 0 1 3 Tableau 7 : Taux horaire de contacts de chiroptères, après correction par l’indice de détectabilité spécifique, par enregistrements continus au SM2-Bat Pipistrelle commune 0 34 2 0 8

Murin à moustache 0 3 0 0 0 Espèces Nombre de contacts Pourcentage

Oreillard sp 0 0 0 0 3 Pipistrelle commune 690 61,94% Tableau 6 : Moyenne horaire de contacts de chiroptères par point d’écoute, après correction par l’indice de détectabilité spécifique, au détecteur EM3 Sérotine commune 206 18,49% Minioptère de Schreibers 158 14,18%

Espèces 22 h 23 h 00 h 01 h 02 h 03 h 04 h 05 h Pipistrelle de Nathusius 30 2,69% Point n°1 Noctule de Leisler 11 0,99% Murin à moustache/Brandt 10 5 0 3 0 7 0 0 Noctule commune 8 0,72% Pipistrelle de Kuhl/Nathusius 12 0 0 0 0 0 0 0 Murin de Daubenton 5 0,45% Pipistrelle commune 48 21 7 6 5 3 7 22 Murin sp. 3 0,27% Oreillard roux 0 9 0 6 0 0 0 3 Barbastelle d'Europe 1 0,09% Point n°2 Pipistrelle pygmée 1 0,09% Murin d'Alcathoe 0 9 0 0 0 0 0 0 Espèce indéterminée 1 0,09% Murin à moustache/Brandt 5 2 2 3 0 0 5 0 TOTAL 1 114 100% Pipistrelle de Kuhl/Nathusius 77 19 0 0 0 0 0 0 Tableau 8 : exemple de Fréquence de contacts par espèce pour l'été 2014

Pipistrelle commune 159 48 25 5 0 0 1 1 Activités de chasse ou de transit Point °3 ° Pâturages et talus routiers Barbastelle 0 0 0 3 0 0 0 0 L’activité des chiroptères y est très faible. Sérotine commune 3 0 0 0 0 0 0 0 Seule la Pipistrelle commune a fait l’objet d’enregistrements ponctuels. Ceci traduit une faible attractivité du milieu en tant que zone de chasse et une utilisation très restreinte en tant que Murin de Bechstein 3 0 2 0 3 0 2 0 voie de déplacement.

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Les potentialités de gîtes y sont nulles. Conclusion sur les Chiroptères Bien que les chiroptères soient protégés en France et qu'une espèce recensée soit classée "en danger" sur la liste rouge des chiroptères de Franche-Comté ainsi que quatre autres en vulnérables, la fréquentation du secteur d'étude ° Interface entre route et plantations de résineux par ces espèces est faible en lien avec une faible potentialité de gîtes. Pour ce groupe en transit sur le secteur, Il s’agit : l'enjeu peut donc être considéré comme modéré . ® d’un boisement localisé à proximité du carrefour de la Roche du Prêtre ; ® et d’un boisement mixte au PR 43+240.

L’activité et la diversité des chiroptères y est faible.

Les espèces présentant la plus forte activité de chasse sont Pipistrelle commune et Pipistrelle de Kuhl, qui possèdent des amplitudes écologiques très larges.

Le niveau d’activité de ces deux espèces est bien plus faible qu’en d’autres habitats du secteur étudié.

Les enregistrements réalisés montrent une activité de chasse assez faible (peu de séquences contenant des accélérations d’émission de signaux), ce qui peut traduire les faibles disponibilités alimentaires du milieu.

Les espèces forestières sont anecdotiques et semblent relever uniquement d’activité de transit, ce qui peut être interprété comme le résultat de la faiblesse des ressources alimentaires exploitables par ces espèces, ou des faibles potentialités de gîtes (boisement jeune et d’essence peu propice aux cavités).

Il faut noter au PR 43+240, la présence d’épicéas morts comportant de nombreuses cavités (dont l’une d’elle était occupée par un couple de Chouette hulotte), qui peuvent potentiellement servir de gîte, mais aucune activité pouvant indiquer la présence d’une colonie n’a été enregistrée en ce point. Cependant, cette parcelle a été détruite en 2013 et les arbres creux coupés. Certains gîtes potentiels ont donc probablement été détruits.

° Alignements de frênes Situés de part et d’autre de la chaussée, aux deux extrémités de la Côte de Fuans, ces éléments sont les plus fréquentés par les chiroptères en activité de chasse, notamment dans le premier quart de linéaire routier à l’Ouest du site d’étude (côté Fuans). L’activité de chasse y est très forte pour les espèces de Pipistrelles, ce qui est à mettre en relation avec la proximité du village de Fuans, où sont probablement implantées les colonies de ces espèces. Si la richesse en espèces y est forte, la présence de certaines espèces (Grand rhinolophe, Petit rhinolophe) est ponctuelle et certainement liée à une activité transitoire.

L’activité des espèces forestières et arboricoles est faible. Néanmoins, la présence d’espèces à faible amplitude écologique (Murin de Bechstein, Barbastelle d’Europe) traduit la bonne qualité des boisements environnant.

° Parois rocheuses

Pas d’activité significative de chiroptères mise en évidence.

Ces éléments ne comportent pas de ressources alimentaires pouvant être exploitées particulièrement par les chauves-souris.

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Figure 49 - Carte de répartition des Chiroptères le long du tracé du projet

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Figure 50 - Carte de répartition des Chiroptères le long du tracé du projet

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4.1.3.2.1.2. LES AUTRES MAMMIFERES Protection Listes rouges ZNIEFF Lors des inventaires de terrain, seuls des espèces communes ont été détectées : nationale Directive Noms scientifiques Noms vernaculaires Franche- Habitats Franche- ° des lièvres d’Europe ( Lepus europaeus ) ont été aperçus au droit d'une prairie de fauche en dehors de la Arrêté 2007 France Comté zone d’étude ; Comté Lynx lynx Lynx boréal 2 An II et IV EN VU / ° trois renards roux ( Vulpes vulpes ) non loin de la zone d'étude, à l'est de celle-ci ; Lepus europaeus Lièvre d’Europe / / LC LC x ° des traces de chevreuils ont été localisées dans les petits boisements et leurs lisières. Vulpes vulpes Renard roux / / NT LC / Les milieux restent favorables à la grande faune et petite faune : mosaïques de milieux, paysage agroécologique Capreolus capreolus Chevreuil / / NT LC favorable (Cf. partie corridors écologiques). Tableau 11 : Réglementation et patrimonialité des espèces de mammifères sur le site d’étude.

Muscardin Enjeux réglementaires et patrimoniaux Aucune trace de Muscardin n'a été relevée. Le Lynx boréal est protégé sur le territoire national (article 2). Il est également inscrit aux annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore, ainsi que sur la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département (article 1). Enfin il est classé en danger sur la Lynx liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine (2009). La présence du Lynx boréal ( Lynx lynx ) est avérée sur la commune de Fuans, ainsi que celles alentours (Fournet- Luisans, Orchamps-Vennes, , , Vennes, Guyans-Vennes, Consolation-Maisonnettes) (Source : ONCFS du Doubs), notamment en terme de transit (point de passage en aval du carrefour au lieu-dit « Les Geys » et Etant donnée la présence d’une espèce protégée dont le statut de conservation est menacé, l’enjeu concernant les au Sud du carrefour de la Roche du Prêtre). Ils permettent de faire la jonction entre les boisements situés au Nord de mammifères est considéré comme très fort. la RD461 (vallées du Dessoubre, de la Reverotte…) et ceux localisés plus au Sud (Bois des Cerisiers…).

Continuités écologiques et axe de déplacements de la faune L’occupation du sol de la zone d’étude relativement peu urbanisée laisse à la faune de nombreuses opportunités de déplacement Nord-Sud entre les différents massifs boisés, malgré la présence de la RD 461.

Tableau 9 - Valeur du Paramètre "trafic routier" et note associée au rôle d'obstacle pour la faune que représente l'infrastructure.

L’effet de fragmentation sur la faune terrestre par les infrastructures routières ne commence véritablement que lorsque le trafic atteint 2 500 véhicules par jour. Dans le cas présent, le trafic de la RD461 est évalué à 2 757 véhicules/jour (scénario le plus défavorable) dont 400 Poids Lourds (soit 14 %). La perméabilité de la RD 461 est de ce fait théoriquement faible.

Figure 51 - Localisation des deux corridors de passage du Lynx (Source ONCFS)

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Remarque : Des comptages réalisés en 2011 dans le cadre d’une campagne de mesures différentes indique un trafic 4.1.3.2.2. LES AMPHIBIENS ET REPTILES sur cette section d’environ 2 200 véhicules/jour. Ainsi il convient de nuancer la faible perméabilité de cet axe (perméabilité évalué comme existante à faible) en fonction de la variabilité du trafic dans le secteur d’étude. En outre Les reptiles la majorité du trafic est diurne. Ce qui réduit les risques de collisions nocturnes avec des animaux comme le Lynx. Les reptiles sont des ectothermes : la température de leur corps est dépendante de la température extérieure. Afin de réguler leur température interne, ils alternent entre réchauffement au soleil et refroidissement à l'ombre. Les routes

goudronnées et rochers, chauffants plus rapidement que les autres éléments du paysage, sont parfois fréquentés par Cependant, les déplacements de la faune peuvent s’effectuer de façon diffuse le long de la RD 461. les reptiles afin d'augmenter la température de leur corps. Le secteur semble assez peu favorable aux reptiles : zones de plantations, pas de zones de pierriers. Quelques affleurements rocheux et les bords de routes peuvent être Deux coulées bien marquées, indices de passage permanent et concentré de la faune, ont été identifiées sur les favorables à ce groupe. talus routiers. L'une se situe en milieu forestier, l'autre en milieu ouvert.

Seul le Lézard des murailles a été aperçu.

Protection Listes rouges nationale Nom Directive ZNIEFF Nomscientifique vernaculaire Habitats FC Arrêté Monde France FC 2007

Lézard des Podarcis muralis 2 An. IV LC LC LC / murailles

Tableau 10 : Réglementation et patrimonialité d'une espèce de lézard du site d’étude.

Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Directive Oiseaux : An. IV : espèce inscrite à l'annexe IV de la Directive de l'Union européenne "Habitats-Faune- Figure 52 – Coulée d'animaux le long de la RD 461 Flore" Liste rouge : LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) L’ONCFS du Doubs a par ailleurs mentionné deux autres points de passages concernant le Lynx boréal : le premier en aval du carrefour (lieu-dit « Les Geys »), le second au Sud du carrefour de la Roche du Prêtre. Ils permettent de faire la jonction entre les boisements situés au Nord de la RD461 (vallées du Dessoubre, de la Reverotte…) et ceux Le Lézard des murailles est l'espèce la plus répandue en France et n'a été aperçu qu'une fois. L’enjeu concernant les localisés plus au Sud (Bois des Cerisiers…). reptiles est considéré comme faible. Un point de collision est répertorié assez en aval de la zone d’étude (commune de Orchamps-Vennes), au droit du passage à faune (non encore sécurisé). Au droit de la zone d’étude sensu stricto, aucune collision avec le Lynx n’a été recensée. Les amphibiens L’enjeu est considéré comme très fort au niveau des deux points de passage du Lynx en aval et au niveau du Le périmètre des travaux ne comporte pas de milieux favorables aux amphibiens. Seul un cours d’eau temporaire et carrefour de la Roche du Prêtre, faible pour les deux autres secteurs, la faune transitant étant relativement commune, artificialisé est présent. et les déplacements pouvant s’effectuer aisément du fait de l’absence d’urbanisation Cependant, deux sites de reproduction contigus ont été détectés à 560 m en amont de la Côte de Fuans dans le même bassin versant, au lieu-dit La Boussière. Ces sites sont formés de deux mares contigües, de type mare-

abreuvoir : plans d’eau situés en tête de bassin, donc plutôt oligotrophes, entourés de prairies donc bien ensoleillés, et apparemment entretenus (berges fauchées), donc de très bonne qualité pour l’accueil des amphibiens. Une saulaie dense située à proximité constitue probablement une aire de repos pour les espèces.

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Elles sont peu menacées en Franche-Comté, à l’exception de la Grenouille de Lessona dont le statut est incertain pour cause de manque d’informations (Anonyme, 2008).

Protection Listes rouges ZNIEFF nationale Directive Noms scientifiques Noms vernaculaires Franche- Arrêté Arrêté Habitats Franche- France Comté 1999 2007 Comté Ichtyosaura alpestris Triton alpestre / 3 / LC LC / Rana temporaria Grenouille rousse / 5 An. V LC LC / Pelophylax lessonae Grenouille verte de Lessona / 2 An. IV NT DD / Pelophylax kl. esculentus Grenouille verte de Rœsel / 5 An. V LC LC /

Tableau 11 - Listes des espèces d'amphibiens présents dans l'aire d'étude élargie

Arrêté 1999 : Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département Arrêté 2007 : Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection

2 = article 2 : protection intégrale des individus et protection des sites de reproduction et des aires de repos Figure 53 : Site de reproduction d'Amphibiens au lieudit La Boussière (In Situ). 3 = article 3 : protection intégrale des individus

5 = article 5 : Protection des individus contre la mutilation mais possibilité de transport Lors des investigations de 2012, le site au lieu-dit La Boussière accueillait 4 taxons : Directive Habitats : ° le Triton alpestre ; An. II : espèce inscrite à l'annexe II de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" ° la Grenouille rousse ; An. IV : espèce inscrite à l'annexe IV de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" ° la Grenouille verte de Rœsel (Pelophylax kl. esculentus) ; An. V : espèce inscrite à l'annexe V de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" ° et la Grenouille verte de Lessona (Pelophylax lessonae). Liste rouge : NT = quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises Les milieux aquatiques situés par ailleurs dans le périmètre rapproché ou à proximité sont apparemment dépourvus d’Amphibiens : LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) DD = données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n'a pas pu être réalisée faute de données suffisantes) ° en amont de la Côte Fuans, quelques ornières de chemin inondées dans le bois de la Faye sont dépourvues d’amphibiens, et le cours d’un ruisseau forestier est à sec ; ° au niveau de la Côte de Fuans et plus en aval, nous n’avons pas noté de réseau hydrographique de Bien que les amphibiens soient protégés en France, ils sont classés en Préoccupation mineure sur les listes rouges. surface en eau, à l’exception d’un tronçon de cours d’eau en fond de vallée. De plus, le site de reproduction où ils ont été recensés se situe bien en dehors de la zone d'étude rapprochée. Aucun site favorable à leur reproduction n'a été identifié sur ce périmètre, des déplacements vers cette zone sont peu probables. L’enjeu concernant les amphibiens est considéré comme faible. Cela ne présage pas de l’absence d’Amphibiens dans le réseau hydrographique : lorsque celui-ci se met en charge, les écoulements temporaires et les ruisseaux peuvent servir de corridors écologiques où de sites de reproduction pour des Amphibiens tels que la Salamandre tachetée.

Enjeux réglementaires et patrimoniaux Les espèces présentes sont strictement protégées sur le territoire national, à l’exception de la Grenouille rousse et de la Grenouille verte de Rœsel (cf. l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection).

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4.1.3.2.3. LES INSECTES Les habitats arbustifs, tels que les haies et bosquets et les habitats ouverts tels que les prairies de fauche, pâturages, riches en plantes hôtes et nectarifères, sont des milieux très attractifs pour ce groupe d'insectes.

Lépidoptères Du fait de la surface élevée de pâturages et de la présence de bosquets, le site d'étude est favorable à la présence de lépidoptères.

Lors de l'inventaire, plusieurs parcelles ont été fauchées : les papillons ne sont plus attirés par le pollen ou nectar.

Au total 18 espèces ont été répertoriées lors des inventaires de 2012 et 2013, dont 9 nouvelles espèces en 2013 (cf liste .tableau 12 ci-après).

Aucune espèce protégée n'a été identifiée et toutes sont classées en "Préoccupation mineure" sur la Liste rouges des espèces menacées en France. La majorité des espèces identifiées sont communes à très communes.

Malgré l’absence d’espèces protégées, la diversité des espèces et le nombre d'individus sont importants, l’enjeu concernant les lépidoptères diurnes est considéré comme modéré.

Les coléoptères saproxyliques Une recherche des trous d’émergences du Grand-Capricorne et de la Rosalie des Alpes dans les arbres sénescents dans les Hêtraies et alignement d'arbres n'a donné aucun résultat.

L’enjeu concernant les Coléoptères saproxyliques Grand Capricorne est considéré comme faible.

Les odonates

Les odonates fréquentent les milieux humides et aquatiques pour leur reproduction ; la zone d'étude est donc peu favorable à leur présence. Les points d'eau sont rares sur le site d'étude et aux alentours. Seul un cours d'eau non permanent, passant en passage busé sous la route départementale, a été identifié sur la zone d'étude.

Malgré une météorologie favorable lors des sorties de terrain 2012 et 2013, un seul odonate a été aperçu en vol, traversant la zone d'étude à vive allure : il n'a pas pu être identifié.

Etant donnée l’absence d’espèces protégées, l’enjeu concernant les odonates est considéré comme faible.

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Directive Protection Liste Rouge Inventaire Nom fr. Nom sc. Habitat Plantes hôtes Liste rouge FC ZNIEFF FC Inventaire 2013 Habitats France France 2012 Lisières et clairières de forêts, surtout dans les vieilles hêtraies, berges des étangs et Grand Mars forêts alluviales, jusqu'à 2000 m. Parfois Préoccupation Apatura iris /// d x x changeant dans les boisements secondaires (pins) pour mineure peu qu'ils aient conservé une strate Saules (plus rare : arbustive basse de Saules Marsaults Peupliers) Varié. Lieux fleuris à hautes graminées, bermes de routes, prairies à marguerites, Préoccupation Myrtil Maniola jurtina lisières de cultures et bois, clairières, landes . /// / x x mineure Terrains secs ou humides, calcaires ou acides. Graminées

Milieux ouverts, lisières, ripisylves et bois Préoccupation Piéride du navet Pieris napi clairs, fuyant habituellement les biotopes /// / x x très secs. Atteint 1800 m d'altitude où elle mineure vole en 2 générations annuelles Brassicacées Melanargia Préoccupation Préoccupation Demi Deuil Prairies, clairières, talus Poacées / / / x galathea mineure mineure Haies, pelouses et prairies arborées ou Rosacées arbustives colonisées par des Rosacées arbustives, (aubépine, sorbiers, Préoccupation Gazé Aporia crataegi /// / x prairies bocagères, lisières, du niveau de la amélanchier, mineure mer à 2200m. prnunellier…)

Hespérie de la Thymelicus Milieux ouverts herbeux, prairies sylvatiques Préoccupation / / x Houque sylvertris jusqu'à 1800m. Poacées mineure Mélampyres , Plantains , Mélitée du Lisières, bois clairs, prairies bocagères et Préoccupation Mellicta athalia Véroniques, Linaire // / x Mélampyre pelouses sèches jusqu'à 2000m mineure rampante Milieux ouverts variés avec préférence pour Préoccupation Piéride de la rave Pieris rapae potagers, cultures et friches agricoles riches /// / x en Brassicacées Brassicacées mineure

Aphantopus Préoccupation Tristan Lisières, haies, landes humides, prairies Graminées et certaines /// / x hyperantus bocagères et bois clairs jusqu'à 1800 m. laîche mineure Lisières, clairières et allées forestières, bois Rhamnacées Gonepteryx Préoccupation Citron clairs, prairies bocagères, brousailles des (Bourdaine, Nerprun /// / x rhamni mineure plaines jusqu'à 2000 m purgatif, Alaterne…) Zones découvertes et ensoleillées des bois, Paon du jour Aglais io berges boisées, prairies humides, jachères, / / / / / x terrains vagues. Orties, parfois Houblon

Piéride de la Lisières, clairières, bois clairs et prairies Préoccupation Leptidea sinapis // / x moutarde bocagères jusqu'à 2000 m Fabacées / mineure

Ormes, noisetiers, Ortie, Préoccupation Robert le Diable Polygonia c-album Lisières, haies et bois clairs. /// / x Framboisier, Houblon mineure légumineuses , dont la Préoccupation Préoccupation Souci Colias crocea Friches fleuries // / x luzerne et le trèfle mineure mineure Préoccupation Tabac d'Espagne Argynnis paphia Lisières, allées et clairières forestières /// / x fleuries, prairies bocagères jusqu'à 1800 m Violettes mineure Bois de feuillus, mixtes ou de conifères, Préoccupation Préoccupation Tircis Pararge aegeria // / x abords des cours d'eau Poacées mineure mineure Préoccupation Vulcain Vanessa atalanta // / x Milieux ouverts, lisières et bois clairs Orties. / mineure Zygène de la Zygaena Pelouses sèches, prairies de fauche Lotier corniculé /// x filipendule filipendulae Tableau 12 - Liste des Lépidoptères identifiés dans l'aire d'étude du projet

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Figure 54 - Localisation des espèces protégées patrimoniales et des corridors de déplacements

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® Mésange bleue ( Parus caerulus ) rencontrée dans tous les milieux arborés. Nicheuse certaine, elle 4.2. DETERMINATION DES ESPECES FAISANT L'OBJET D'UNE DEMANDE fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. DE DEROGATION ® Mésange charbonnière ( Parus major ) rencontrée dans tous les milieux arborés. Nicheuse certaine, 4.2.1. Inventaire des Oiseaux elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. Mésange huppée ( Lophophanes cristatus) est rencontrée dans tous les boisements de conifères. Sur les 30 espèces inventoriées, 22 sont protégées et 17 seulement sont nicheuse dans l'aire d'étude. ® Nicheuse certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle.

® Mésange noire ( Parus ater) est rencontrée dans tous les boisements de conifères. Nicheuse Les espèces qui seront directement touchées par le projet sont les espèces nicheuses dans l'aire du projet, soit 17 certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. espèces. La demande de Dérogation de Destruction d'Habitat de reproduction porte donc sur ces 17 espèces. ® Pinson des arbres ( Fringilla coelebs) , il est rencontré dans tous les milieux arborés. Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. Sur ces 17 espèces : ® Pouillot véloce ( Phylloscopus collybita ) : préférant tous boisements, surtout les feuillus. Contacté en 2011, il est nicheur probable et fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ° 15 espèces sont communes ® Troglodyte mignon ( Troglodytes troglodytes ) : fréquentant les milieux boisés. Sa présence est ° 2 espèces sont patrimoniales possible dans des secteurs touchés par le projet. Sa sensibilité est donc moyenne. Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation ® Pic épeiche (Dendrocopos major)

® Pic vert (Picus viridis) Cortège des milieux bocagers et ouverts

° Oiseaux nicheurs protégés assez communs, communs et très communs impactés par le projet Nota : Compte tenu de leur fréquence et de leur faible enjeu patrimonial, elles ne font pas l’objet d’une fiche spécifique, mais Les oiseaux répertoriés sur le site se répartissent en 2 groupes (qui sont repris dans la description des fiches nécessitent une demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées. Une description succincte est CERFA) : faite : ° Le cortège des milieux boisés ; ® Bergeronnette grise ( Motacilla alba) nicheuse probable sur la zone d’étude, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. ° Le cortège des milieux bocagers – ouverts ; ® Bruant jaune (Emberiza citrinella), il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. Cortège des milieux boisés ® Moineau domestique ( Passer domesticus) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone Les formations boisée regroupent les stades arborés et arbustifs denses. Les habitats forestiers sont importants le bocagère), essentiellement aux bords des habitations humaines. Nicheur certain, il fait l’objet d’une long du tracé et sont de trois types : Chênaie-charmaie, Aulnaie-frênaie, et frênaies - saulaies alluviales. Les zones demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. de feuillus et les ripisylves sont les plus intéressantes d’un point de vue écologique. ® Rouge queue noir ( Phoenicurus ochruros) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone La superficie impactée totale est de près de 2 ha. rocheuse ou abord d'habitations). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle.

® Rougegorge familier ( Erithacus rubecula) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone ° Oiseaux nicheurs protégés patrimoniaux. Ces oiseaux sont : bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. le Pic épeiche, le Pic vert. ® Serin cini (Serinus serinus). Il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle.

° Oiseaux nicheurs protégés assez communs, communs et très communs impactés par le projet

Compte tenu de leur fréquence et de leur faible enjeu patrimonial, elles ne font pas l’objet d’une fiche spécifique, mais nécessitent une demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées. Une description succincte est faite :

® Fauvette à tête noire ( Sylvia atricapilla ) préférant les sous-bois denses. Contactée presque partout (20 sites). Nicheur certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation bien que sa sensibilité soit nulle. ® Mésange à longue queue ( Aegithalos caudatus ) : préférant les milieux boisés, les jardins et les parcs. Elle est nicheuse certaine dans la zone d’étude et fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle.

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4.2.2. Les Chiroptères Ce groupe de chiroptères exploite essentiellement les milieux ouverts et humides ainsi que les ripisylves. Sa présence est fortuite sur le site d'étude : transit entre deux secteurs de chasse favorable. Ce groupe ne fait pas l'objet Au total 17 espèces de chiroptères ont été localisées sur le site d'étude. d'une demande de Dérogation à la Destruction des ses habitats, du fait de l'absence d'habitats humide le long du tracé du projet. Ces espèces font l'objet d'une Demande de Dérogation au titre de la Destruction d'Habitat. 4.2.3. Les Autres mammifères

Nota : 4.2.3.1. LYNX ET CHAT SAUVAGE Les chiroptères répertoriés sur le site se répartissent en 3 groupes (qui sont repris dans la description des fiches Les seules espèces de mammifères terrestres protégées présentent sur le site d'étude sont le Lynx boréal (Lynx lynx) CERFA) : et le Chat forestier (Felis sylvestris). ° Le cortège des milieux boisés ; ° Le cortège des milieux bocagers – ouverts ; Le projet ne porte pas atteinte directement ni à des individus, ni à son habitat. ° Cortège des milieux humides et ripisylves ; Cependant du fait de sa sensibilité, surtout en période de travaux, une demande Dérogation est déposée au titre de la Perturbation intentionnelle.

Cortège des milieux boisés 4.2.4. Les amphibiens et reptiles ° Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus 4.2.4.1. REPTILES ° Murin de Bechstein Myotis bechsteinii Seul le lézard des murailles est présent le long de la RD 461. ° Murin d’alcathoe Myotis alcathoe

° Murin à moustache Myotis mystacinus Il fait l'objet d'une Demande de Dérogation pour Destruction d'Animaux et d'Habitat de reproduction. Murin de Natterer Myotis nattereri ° ° Oreillard roux Plecotus auritus 4.2.4.2. AMPHIBIENS

Cortège des milieux bocagers et ouverts Au total 4 espèces d'amphibiens ont été identifiées. Mais aucune n'est localisée dans l'aire du projet.

° Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus De ce fait aucune Demande de Dérogation ne porte sur ce groupe. ° Sérotine commune Eptesicus serotinus

° Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii 4.2.5. Les insectes ° Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii Aucune espèce de Lépidoptères, de Coléoptères ou d'Odonates protégées n'a été identifiée sur le site d'étude. ° Noctule de Leisler Nyctalus leisleri

° Noctule commune Nyctalus noctula De ce fait aucune Demande de Dérogation ne porte sur ce groupe. ° Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros ° Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum ° Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii

Cortège des milieux humides

° Murin de Daubenton Myotis daubentoni

° Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus

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Annexe V de la DH : espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et 4.3. LISTE DES ESPECES ANIMALES PROTEGEES INVENTORIEES ET l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion. FAISANT L’OBJET DE LA PRESENTE DEMANDE DE DEROGATION Annexe I de la DO : espèces bénéficiant de mesures de protection spéciales de leur habitat (ZPS). Le tableau suivant présente les arrêtés de protection visant les espèces animales en France, au niveau européen, Annexe II de la DO : espèces pour lesquelles la chasse n’est pas interdite à condition que cela ne porte pas atteinte à national, et régional, les statuts de conservation (Liste Rouge de l’UICN) au niveau National ou Régional et les la conservation des espèces. abréviations employées dans le tableau listant les espèces objet de la demande de dérogation.

Classification IUCN (du plus menacé au moins menacé) : Abréviations Signification CR : En danger critique d'extinction ; EN : En danger ; VU : Vulnérable ; NT / R / DE : Quasi menacée / Rare / En PN Protection Nationale Déclin (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ; LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) ; DD : Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n’a pas pu être réalisée faute de A230407 Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du données suffisantes) ; NA : Non applicable (espèce non soumise à évaluation car (a) introduite dans la période territoire national et les modalités de leur protection récente ou (b) présente en métropole de manière occasionnelle ou marginale) ; NE : Non évaluée (espèce non encore confrontée aux critères de la Liste rouge. A291009 Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection

A191107 Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur 4.3.1. Enjeux faunistiques l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection Les enjeux faunistiques du projet sont définis sur la base des inventaires de terrains et sur la base des données bibliographiques réalisés par Asconit Consultants. A230407 Arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national et Les enjeux initiaux sur les espèces sont définis selon 3 niveaux : Fort, Moyen et faible. Les critères sont les suivants : les modalités de leur protection Protection européenne, Protection Nationale, Protection Régionale, Classement liste Rouge Nationale, classement liste Rouge Régionale. A081288 Arrêté du 8 décembre 1988 fixant la liste des espèces de poissons protégées sur l'ensemble du territoire national Ainsi un enjeu Fort est défini comme l’interpolation entre une protection européenne + protection A090799 Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées ° nationale + un classement à minima comme « Vulnérable » sur la liste Rouge Nationale ou la liste Rouge d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département Régionale. A180100 Arrêté du 18 janvier 2000 relatif à la protection des Ecrevisses autochtones ° Un enjeu Faible est défini comme l’interpolation entre une protection nationale + un classement « Préoccupation mineure » soit en liste Rouge Nationale et ou en liste Rouge Régionale. A230407-2 Arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des Mollusques protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection ° Un enjeu Moyen est défini comme l’interpolation de toutes les autres combinaisons.

PR Protection Régionale Le tableau ci-après présente la liste des espèces protégées et/ou patrimoniales recensées au sein LRN Liste Rouge Nationale de l'aire d'étude. Cette liste présente les statuts de protection et les enjeux écologiques pour chaque espèce, en tenant compte de son statut et de son degré de rareté aux niveaux national et LRR Liste Rouge Régionale régional.

DH Espèce inscrite à la Directive Habitats (DH) - Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992

concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages*

DO Espèce inscrite à la Directive Oiseaux (DO) - Directive 79/409/CEE du Conseil du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages*

Tableau 13- Signification des abréviations employées dans le tableau suivant

* Pour mémoire : Annexe II de la DH : espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation du site de protection. Annexe IV de la DH : espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte.

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Espèces Informations Complémentaires Groupe Présent dans les Nombre d’individus Niveau d’enjeu Nom vernaculaire Nom scientifique PN PR LRN LRR DH/DO inventaires inventorié / estimé National / Régional MAMMIFERES Lynx boréal Lynx lynx A230407 Non LC VU DH2,4 Non - Fort TERRESTRES Chat forestier Felis sylvestris A230407 Non LC LC DH 4 Non - Moyen CHIROPTERES Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus A230407 Non LC LC DH 4 Oui 62 % des contacts Faible Sérotine commune Eptesicus serotinus A230407 Non LC LC DH 4 Oui 18 % des contacts Faible Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersi A230407 Non VU VU DH2,4 Oui 14 % des contacts Fort Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii A230407 Non NT NT DH 4 Oui 3 % des contacts Faible Noctule de Leisler Nyctalus leisleri A230407 Non NT LC DH 4 Oui < 1% des contacts Faible Noctule commune Nyctalus noctula A230407 Non NT LC DH 4 Oui < 1% des contacts Faible Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus A230407 Non LC NT DH2,4 Oui < 1% des contacts Moyen Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros A230407 Non LC VU DH2,4 Oui < 1% des contacts Faible Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum A230407 Non NT EN DH2,4 Oui < 1% des contacts Faible Murin de Bechstein Myotis bechsteinii A230407 Non NT VU DH2,4 Oui < 1% des contacts Faible Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii A230407 Non LC LC DH 4 Oui < 1% des contacts Faible Murin d’alcathoe Myotis alcathoe A230407 Non LC VU DH 4 Oui < 1% des contacts Faible Murin à moustache Myotis mystacinus A230407 Non LC LC DH 4 Oui < 1% des contacts Faible Murin de Natterer Myotis nattereri A230407 Non LC VU DH 4 Oui < 1% des contacts Faible Oreillard roux Plecotus auritus A230407 Non LC LC DH 4 Oui < 1% des contacts Faible OISEAUX Bergeronnette grise Motacilla alba A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Bruant jaune Emberiza citrinella A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Mésange à longue queue Aegithalos caudatus A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Mésange bleue Cyanistes caeruleus A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Mésange charbonnière Parus major A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Mésange huppée Lophophanes cristatus A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Mésange noire Parus ater A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Moineau domestique Passer domesticus A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Pic épeiche Dendrocopos major A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Pic vert Picus viridis A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Pinson des arbres Fringilla coelebs A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Pouillot véloce Phylloscopus collybita A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Rouge queue noir Phoenicurus ochruros A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Rougegorge familier Erithacus rubecula A291009 Oui LC - - Oui Quelques individus Faible Serin cini Serinus serinus A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes A291009 Non LC - - Oui Quelques individus Faible REPTILES Lézard des murailles Podarcis muralis A191107-2 Non LC - DH4 Oui Quelques individus Faible Tableau 14 - Liste des espèces protégées inventoriées dans la zone d’étude et faisant l’objet de la demande de dérogation.

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4.4. SYNTHESE SUR L’OBJET DE LA DEMANDE 4.5. PRESENTATION ET ETAT DE CONSERVATION DES ESPECES Le chapitre « Objet de la Demande » présente d’une façon claire : PROTEGEES OBJET DE LA DEMANDE DE DEROGATION

° Les zonages de protection naturelle impactés par le projet et ceux localisés aux abords (ZNIEFF, Natura 4.5.1. Critères d’éva Luation des enjeux du projet sur les espèces 2000) ; 4.5.1.1. EVALUATION DE LA SENSIBILITE DES ESPECES AU PROJET ° Les inventaires de terrains et les protocoles de recherche des animaux et de la flore ; La sensibilité est évaluée selon les critères suivants : ° La présentation des Plans Nationaux d’Actions pour les Chiroptères et les Odonates ; ° Intensité de l’impact : destruction d’habitat, destruction d’individus. ° Une cartographie des de la localisation des espèces inventoriées dans la bande d’étude. ° Distance par rapport au projet : Dérangement en phase travaux et exploitation (Forte, moyenne et faible).

Au total ce sont 35 espèces animales protégées qui sont présentes dans la bande d’étude : ° Rupture de continuité écologique (forte, moyenne, faible) ; La sensibilité est noté sur une échelle de 1 à 3 (Forte, moyenne, faible) présenté dans le tableau suivant ° 2 mammifères terrestres ;

° 15 Chiroptères ; Niveau de la Définition des critères retenus ° 17 oiseaux ; sensibilité (la satisfaction d’un seul critère justifie du niveau de sensibilité)

° 1 reptile ; La superficie d’habitat impactée est supérieure à 10 % de l’habitat au niveau local oul la destruction directe d’individus est supérieure à 10 % de la population locale. FORTE (3) La présente demande porte donc sur les 36 espèces ayant une Protection Nationale et présentent La rupture de continuité écologique (coupure des corridors de déplacements, Effet de trouée…) dans l'aire d'étude. est très forte sur la zone considérée et l’espèce considérée (> 500 m linéaires).

La superficie d’habitat d’espèces impactée est comprise entre 1 et 10 % de l’habitat au niveau local. La destruction directe d’individus est comprise entre 1 et 10 % de la population locale. MOYENNE (2) La rupture de continuité écologique (coupure des corridors de déplacements, Effet de trouée…) est important sur la zone considérée et l’espèce considérée (entre 100 et 500 m linéaires).

La superficie d’habitat d’espèces est inférieure à 1% de l’habitat au niveau local. La destruction directe d’individus est inférieure à 1 % de la population locale. FAIBLE (1) La rupture de continuité écologique (coupure des corridors de déplacements, Effet de trouée…) est faible sur la zone considérée et l’espèce considérée (< 100 m linéaires).

Tableau 15 - Critères d'évaluation de la sensibilité des habitats et espèces

4.5.1.2. EVALUATION DE LA PATRIMONIALITE DES ESPECES La Patrimonialité est évaluée selon les critères suivants : ° Statut de protection communautaire, national, régional et départemental des espèces ;

° Degré de rareté et de vulnérabilité des espèces (effectifs locaux) et des habitats dans les régions traversées par le projet ; ° Etat de conservation et fonctionnalité des habitats remarquables et ou des populations ;

Trois niveaux (cf. tableau ci-dessous) ont été définis et notés de 1 à 3 : Faible (1), Moyen (2), Fort (3).

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Niveau de la Définition des critères retenus 4.5.1.3. CALCUL DE L ’ENJEU ECOLOGIQUE POUR LES ESPECES patrimonialité (la satisfaction d’un seul critère justifie du niveau de patrimonialité) L’enjeu écologique est calculé en coefficientant le niveau de sensibilité par le niveau de patrimonialité. Présence d’un habitat naturel très rare et très menacé ou d’intérêt communautaire dans le secteur considéré. Etat de conservation de l’habitat ou de l’espèce fortement dégradé au niveau National ou Régional (effectifs très faibles et en déclin marqué). Patrimonialité

Présence d’au moins une espèce végétale ou animale protégée au niveau Nationale et Européen Faible (1) Moyen (2) Fort (3) FORT (3) (Directives Oiseaux ou Directives Habitats Annexe I et II), (hors les espèces communes comme les passereaux). Sensibilité Faible (1) 1 2 3

Site d’importance internationale pour la migration et/ou l’hivernage d’espèce protégée. Moyen (2) 2 4 6

Axe de déplacement ou site de ponte d’amphibiens pionniers (Crapaud calamite, Sonneur à Fort (3) 3 6 9 ventre jaune…). Tableau 17 – Tableau des niveaux d’enjeu écologique. Présence d’un habitat naturel assez rare dans les régions considérées (sont inclus les habitats déterminants de ZNIEFF en région Franche-Comté ne relevant pas d’enjeu fort). Etat de conservation de l’habitat ou de l’espèce dégradé ou stable au niveau Régional ou Local. Le niveau d’enjeu peut donc être réparti sur une échelle de 3 niveaux :

Présence d’au moins une espèce végétale ou animale protégée au niveau Nationale ou ° Faible : note de 1 à 2 ; régionale ou Européen (Directives Habitats Annexe III ou IV ou V). MOYEN (2) ° Moyen : note de 3 à 4 ; ° Fort : note de 5 à 6; Site d’importance régionale pour la migration et/ou l’hivernage d’une espèce classée « vulnérable » sur la liste Rouge en France. ° Majeur : note de 7 à 9 Axe de déplacement ou site de ponte à fréquentation moyenne d’amphibiens (plusieurs dizaines d’individus concernés).

Présence d’un habitat naturel peu dégradé et bien caractérisé, non rare et non menacé dans les régions considérées. Les effectifs régionaux de la population sont bon ou en augmentation.

Présence d’espèces végétales ou animales non protégées mais inscrites sur les listes Rouge Nationale et ou Régionales. Espèces assez communes à peu communes en Franche-Comté, FAIBLE (1) Oiseaux protégés type passereaux…

Site accueillant une diversité importante une d’oiseaux hivernants et migrateurs communs. Axe de déplacement ou site de ponte à forte fréquentation d’amphibiens (quelques centaines d’individus). Tableau 16 – Grille de détermination des différents niveaux de la patrimonialité Nota : ° La patrimonialité attribuée aux habitats est prioritairement fonction de leur degré de rareté et/ou de menace dans la région considérée (Franche-Comté). Le niveau d’enjeu écologique varie de majeur (Saulaie Blanche) à faible (Végétation de Culture et prairie pâturée code Corine Biotope 38). ° La patrimonialité attribuée aux espèces animales est prioritairement fonction de leur rareté nationale et de menace intrinsèques. En effet, on ne peut pas attribuer la même valeur écologique au Grand capricorne) présent sur l’ensemble du territoire et assez commun (enjeu moyen) qu’au Castor qui présente un niveau d’enjeu écologique majeur du fait de sa rareté et menace. ° La patrimonialité attribuée aux oiseaux nicheurs et hivernants / migrateurs (ROCAMORA & YEATMAN- BERTHELOT, 1999) tient prioritairement compte de leur statut de protection, de leur rareté régionale (Livre Rouge Régional Franche-Comté) et de l’état de conservation (Européen, National, Régional). Le niveau d’enjeu ornithologique varie de « majeur » (Martin-pêcheur, Milan noir), « Moyen » (Bondrée apivore) à « faible » (passereaux).

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4.5.2. Fiches descriptives des espèces

4.5.2.1. LYNX BOREAL

4.5.2.1.1. PRESENTATION DE L ’ESPECE ET DE SON STATUT JURIDIQUE NOMS/CLASSIFICATION ° Nom vernaculaire : Lynx boréal ° Nom scientifique : Lynx lynx (Linnaeus, 1758) ° Classification : Mammifères, Carnivores, Félidés ° Code NATURA 2000 : 1361

STATUT JURIDIQUE Statut mondial ° Liste rouge mondiale de l’UICN : Classé LC

Statut européen Figure 55 - Lynx boréal (Source INPN - P.GOUDAIN) ° Directive Habitats-Faune-Flore n°92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (21 mai 1992 modifiée) : Annexes II et IV (code 1361). CARACTERES BIOLOGIQUES ° Autres (Convention Berne, Bonn, Washingtion…) : CITES annexe A; Berne annexe III. ° Cycle de développement : L’accouplement a lieu de février à avril. La femelle met bas dans un gîte en Statut national mai-juin après 70 jours de gestation. Le nombre de petits par portée varie de 1 à 4. Le sevrage débute au bout de 2 mois et demi. Les jeunes s’émancipent vers 10 mois et partent à la recherche de leur territoire. ° Protection nationale : Ils peuvent vivre jusqu’à 10-20 ans. ® Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du ° Régime alimentaire : Spécialiste des ongulés, le chevreuil et le chamois sont ses proies de prédilection. Il territoire français et les modalités de leur protection : Article 2 consomme également des jeunes cerfs, sangliers, rongeurs et autres petits mammifères. Il chasse en ® Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en s’approchant au plus près de sa proie pour pouvoir la capturer par surprise. Le prélèvement annuel est France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département : Article 1er estimé entre 50 et 70 ongulés type chevreuil. En zone d’élevage, le lynx peut également prélever des animaux domestiques (ovins, caprins). Pour le massif jurassien, les interactions entre lynx et pastoralisme ° Liste rouge de mammifères continentaux de France métropolitaine – En Danger (EN). représentent moins de 50 attaques par an sur la période 2000 – 2008 et sont concentrées essentiellement sur quelques foyers dans les départements du Jura et de l’Ain. Statut régional ° Activité : Nocturne et crépusculaire, il passe ses journées dans une cavité rocheuse, une souche, un Protection Régionale : Non ° buisson et chasse la nuit… Solitaire, les mâles et femelles se rencontrent lors du rut. La maturité sexuelle ° Espèce déterminante de ZNIEFF Oui ; est atteinte vers 2 ans pour les femelles et 3 ans pour les mâles.

° Liste Rouge Régionale : Classé Vulnérable (Vu). CARACTERES ECOLOGIQUES

En Europe occidentale, l’habitat de prédilection du lynx est essentiellement constitué de massifs montagneux et DESCRIPTION forestiers de grandes tailles, peu fragmentés, riches en ongulés sauvages de taille moyenne. Mais il s'adapte à divers Longueur : 80-130 cm plus 11 à 25 cm de queue. Hauteur au garrot : 60-75 cm. Poids : 18-25 kg. habitats forestier (peuplements de résineux, feuillus, mixtes). Il se retrouve aujourd’hui principalement dans les forêts de montagne. Son territoire compte de nombreux abris de repos ainsi que des tanières pour la femelle. Le domaine D’allure féline, le Lynx a une petite tête arrondie portant des favoris (long poils bordant la face). Les oreilles sont vital d’un mâle empiète souvent sur celui d’une ou plusieurs femelles. grandes et pourvues de pinceaux de poils noirs caractéristiques de ce genre. Les yeux sont jaunes. La queue est relativement courte et se fini par un manchon noir. Les pattes, digitigrades, sont puissantes et larges. Le pelage varie La territorialité est marquée chez cette espèce solitaire, avec des tailles de territoire (domaine vital) variant de 100 à du jaune roux au beige gris et est plus ou moins tacheté de noir suivant les individus. Les tâches sont plus facilement 450 km2 en fonction du sexe des animaux et de l’abondance des proies. visibles sur les pattes que sur le dos. Le pelage du ventre est plus clair. De grandes variabilités du pelage existent entre individus. MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS

Le lynx présente un statut de conservation jugé « En Danger » en France compte tenu des effectifs de la population française et de sa distribution fragmentée (Vosges, Jura, Alpes).

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De part sa situation à l’interface des massifs vosgien et alpin d’une part, et de l’importance numérique et démographique de la population jurassienne d’autre part, la Franche-Comté porte une responsabilité forte pour la conservation du lynx au niveau national et international (deux tiers de la population jurassienne est en France et un tiers en Suisse). A l’heure actuelle, les collisions avec les véhicules et le braconnage, avec respectivement 58 % et 12% des cas de mortalités documentés, constituent les principales menaces qui pèsent sur cette espèce. Les actions de conservation devront donc porter prioritairement sur le maintien et la restauration des corridors forestiers et des continuités écologiques afin de favoriser la connectivité à l’intérieur des noyaux mais également entre les noyaux de populations. Ces enjeux de connectivité sont particulièrement forts à l’échelle régionale et devront figurer en bonne place dans le futur Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), déclinaison régionale de la Trame Verte et Bleue issue de la Loi Grenelle. Concernant les interactions avec le pastoralisme, la sensibilisation des éleveurs afin de mettre en place de mesures de prévention adaptées devra être poursuivie prioritairement et soutenue financièrement. Enfin, les actions devront également porter sur l’amélioration de la communication et de la sensibilisation du grand public, des acteurs agricoles et cynégétiques (et notamment en vue d’une meilleure acceptation auprès des responsables cynégétiques où des voix de plus en plus pressantes se font entendre pour demander une régulation du lynx).

REPARTITION GEOGRAPHIQUE En France, le lynx est localisé sur la frange Est et réparti en trois noyaux de population plus ou moins fragmentés correspondants aux massifs vosgien, jurassien et alpin. Au-delà, la présence du lynx a été récemment attestée, début 2011, dans les Monts du Beaujolais (Rhône), prouvant ainsi sa capacité à coloniser d’autres régions plus à l’ouest. Enfin, en l’absence d’indices solides, le lynx est toujours considéré comme absent des Pyrénées et du Massif Central. De part sa situation géographique, la Franche-Comté est concernée à la fois par le noyau jurassien et par le noyau des Vosges moyennes et du sud (Ballons d’Alsace et de Servance pour la partie franc-comtoise). Figure 56 - Carte de répartition géographique Europe / France du Lynx boréal Présent à l’origine sur l’ensemble du territoire national, le lynx a été éliminé entre les 16ème et 19ème siècles en raison des persécutions humaines. Suite à des réintroductions, d’abord en Suisse entre 1970 et 1976, puis dans les Vosges dans les années 1980, le lynx a recolonisé progressivement l’ensemble du massif du Jura français par la Suisse, une partie du massif vosgien puis progressivement une partie du massif alpin par immigration à partir du Jura et des Alpes Suisses. L’aire de présence actuelle détectée sur l’ensemble de ces trois massifs serait d’environ 15 000 km2. L’effectif national est estimé entre 112 et 163 individus toutes classes d’âge confondues, estimation indirecte sur la base d’une densité de 1.1 à 1.6 lynx pour 100 km2 dans le massif jurassien, en zone de présence régulière. La population la plus importante numériquement et la plus active sur le plan démographique est localisée dans le massif du Jura. Elle compterait actuellement, pour le versant français, 74 à 108 individus toutes classes d’âge confondues (Réseau Lynx - ONCFS, 2008). Dans le sud du massif, tous les habitats forestiers favorables sont occupés, de la haute-chaîne frontalière à l’est jusqu’à la plaine de la Bresse à l’ouest et au Rhône au sud. Plus au nord, le lynx continue de coloniser de nouveaux territoires, essentiellement dans le département du Doubs. Des signes récents semblent indiquer une présence désormais continue de l’espèce sur toute la façade frontalière de ce département. Enfin, des données récentes collectées entre les noyaux vosgien et jurassien (sud de la Haute-Saône et nord du Doubs) laissent espérer une jonction à court ou moyen terme.

Figure 57 - Répartition française du lynx détecté en 2008-2009 (source : Réseau Lynx - ONCFS)

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4.5.2.1.2. REPARTITION DE L ’ESPECE DANS L ’AIRE D ’INFLUENCE DU PROJET ET ENJEUX 4.5.2.2. LE CHAT SAUVAGE Le Lynx fréquente l'ensemble des massifs boisés du secteur d'étude. 4.5.2.2.1. PRESENTATION DE L ’ESPECE ET DE SON STATUT JURIDIQUE Deux corridors spécifiques et régulièrement utilisés ont été décrits par l'ONCFS dans le secteur Nord du projet. NOMS/CLASSIFICATION

° Nom vernaculaire : Chat forestier ° Nom scientifique : Felis sylvestris (Linnaeus, 1758) ° Classification : Mammifères, Carnivores, Félidés ° Code NATURA 2000 : 1363

STATUT JURIDIQUE Statut mondial ° Liste rouge mondiale de l’UICN (2008) – Préoccupation mineure (LC) Statut européen ° Annexes IV de la Directive Habitats-Faune-Flore n°92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (21 mai 1992 modifiée). ° Annexe II de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (19/09/1979, Berne). Statut national

° Espèce protégée par l’arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF du 10/05/2007). Espèce et habitat Figure 58 - Axes de passage avérés du Lynx de part et d’autre de la RD461 (source : ONCFS 2013) protégés.

° Liste rouge de mammifères continentaux de France métropolitaine - Préoccupation mineure (LC). Malgré une présence fortement probable sur l’aire d’étude, le Lynx boréal n’a pas été observé dans Statut régional les emprises du projet. Cependant le projet part du principe que l’espèce est bien présente. L’espèce occupe de vastes territoires (de 100 à 450 km²), la population locale est donc difficile a ° Franche-Comté : Aucun statut estimée. Elle est comprise entre 0 et 1 individu dans l’aire d’étude du projet (40 ha). Les secteurs forestiers environnants peuvent abriter une population de quelques individus. ° Liste rouge régionale : aucun statut

DESCRIPTION 4.5.2.1.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES Le Chat sauvage ressemble à un chat domestique « tigré », mais il est beaucoup plus robuste et massif (de 50 à 70 Les impacts potentiels du projet sont les suivants : cm pour 3 à 7 kg). Son pelage est épais, rayé et non tacheté. Il est reconnaissable surtout à sa queue touffue, ° destruction et dégradation d’habitat : perte d’une partie de l’habitat due au déboisement puis à arrondie et noire à l’extrémité, toujours traversée par une série de 3 à 5 anneaux noirs et larges. La queue des chats l'élargissement de la chaussée. Ce dernier concernera une superficie d’environ 2 ha d’habitat forestier sur harets (Chat domestique retourné à l'état sauvage) et des métis (croisement entre Chat domestique et Chat sauvage) 700 ha du massif forestier de la Faye soit moins de 1 %; ressemble à celle du chat domestique (elle est plus fine, pointue au bout et a des anneaux moins nets). Les yeux possèdent un iris jaune et le nez est rose. Le chat sauvage possède souvent une tache blanche au niveau de la ° risque très faible de destruction d’individus : au regard des surfaces d’habitats potentiels impactés et de la gorge et une raie noire le long de la colonne vertébrale. La mue est importante au printemps. biologie de l’espèce, et de la faible présence dans l’aire du projet ; ° dérangement en phase travaux ; CARACTERES BIOLOGIQUES ° risque de collision avec des véhicules en phase exploitation, le risque est faible (aucune augmentation par La maturité sexuelle des mâles et des femelles est atteinte au cours du dixième mois, avant la fin de la croissance rapport à l'état actuel du fait de la faible circulation nocturne). physique. La période de rut s’étend chez le chat forestier entre la mi-janvier et la fin-février. Toutefois, la période d’activité sexuelle des mâles et des femelles peut être beaucoup plus longue et s’étaler de la fin-décembre à la fin- juin. Ainsi, des accouplements plus précoces ou plus tardifs ne sont pas rares. Après une gestation de 63 à 69 jours, 3 à 4 jeunes naissent. Les deux tiers des naissances se produisent de la mi-mars à la fin du mois d’avril. Quelques naissances ont été observées jusqu’à la fin de l’automne. Il pourrait s’agir de portées de remplacement ou de cas tardifs de mises-bas de jeunes femelles.

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Les portées sont installées dans un gîte à l’abri de la pluie (terrier de blaireau abandonné, tas de branches ou de MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS bois, arbre creux, souches, anfractuosité rocheuse, mirador, cabane forestière, etc.). Le nombre de jeunes par portée Les principales menaces sont la destruction clandestine, la mise en cultures des herbages, prairies, le trafic routier et est de 3,1 en moyenne (1 à 6). Le sevrage commence à environ un mois ou un mois 1/2 et s’étendrait sur deux à l’hybridation avec le chat domestique.. trois semaines. On suppose que durant les premières semaines, la femelle apporte la nourriture et que les jeunes accompagnent ensuite leur mère de plus en plus loin. La dispersion des jeunes, la fécondité et la survie des individus en fonction de leur âge et de leur sexe ne sont pas connues. REPARTITION GEOGRAPHIQUE L’aire de répartition du chat forestier d’Europe couvre des zones géographiques du continent européen disjointes et souvent éloignées les unes des autres : Pyrénées et péninsule ibérique, chaîne des Apennins et sud de l’Italie, Balkans et Carpates, Asie mineure et Caucase, Harz et région de l’Eifel en Allemagne, Nord-Est de la France avec des prolongements dans le Jura suisse, dans le Palatinat en Allemagne, au Luxembourg et dans les Ardennes belge. Souvent dans ces régions, la distribution se trouve elle-même fragmentée. En Grande-Bretagne, le chat forestier n’occupe plus que le nord de l’Écosse.

Figure 59 – Chat forestier (source ONCFS – 2008)

Le chat forestier est une espèce principalement nocturne mais l’activité peut débuter avant la nuit. Il existe une importante variabilité individuelle. Si certains individus se déplacent exclusivement de nuit, d’autres à l’inverse peuvent réaliser jusqu’à un tiers de leurs déplacements durant la journée. L’activité est ralentie dans des conditions climatiques extrêmes, ainsi que par grande pluie et grand vent. Figure 60 - Répartition du Chat forestier en Eurasie et en Europe en 2008 (source : ONCFS 2008)

Régime alimentaire Le régime alimentaire du chat forestier en Europe est nettement carnivore, avec une prédominance des petits rongeurs ou des lapins de garenne quand cette proie est abondante (en Espagne et en Écosse par exemple). Toutes les études menées en France montrent une très forte proportion de petits rongeurs dans le régime, même en période de faible densité des proies. Ils sont présents dans 88 % à 97 % des fèces ou des estomacs analysés par les différents auteurs. Les proies secondaires sont constituées principalement par les oiseaux, les amphibiens et les lièvres. Le poids de nourriture consommé chaque jour par un chat forestier d’âge adulte est de 400 à 500 g. Comme la plupart des félidés, le chat forestier pratique la chasse à l’approche et à l’affût.

CARACTERES ECOLOGIQUES Le Chat forestier occupe des milieux très variés (alternance de bocage et de milieux forestiers). La présence de milieu forestier semble nécessaire (Ragny, 1981 cité par Stahl & Leger, 1992). Les observations de nombreux auteurs (Ragny, 1981 ; Hepner & Naumov, 1980, Sladek, 1972 cités par Stahl & Leger, 1992) ont démontré la préférence pour les forêts de feuillus, plus riches en rongeurs. Dans des régions moins forestières, l’espèce occupe également les zones humides, les vallées alluviales ou les forêts rivulaires. En Lorraine et en Champagne, les abords des étangs sont particulièrement fréquentés (Stahl & Leger, 1992). Ce mammifère occupe un habitat d’au moins 3 km² soit plus de 300 hectares ce qui représente un boisement de taille moyenne. En moyenne, les males occupent un territoire de 200 à 1200 ha, à l’intérieur duquel on peut trouver plusieurs domaines plus petits exploitées à différentes saisons de l’année et où évoluent 2 à 3 femelles.

Les zones de chevauchement des territoires de mâles et de femelles sont multiples. Les aires de mâles adultes, plus vastes, de 3 à 11 km², incluent généralement celles de 2 à 3 femelles (Stahl et Léger, 1992). Chaque chat forestier Figure 61 - Répartition du Chat sauvage en France en 2009 (source : ONCF, 2009) est donc en contact permanent avec deux ou trois congénères de sexe opposé (Rouge : présence ; bleu marine : présence probable ; orange : absence d’indice)

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4.5.2.2.2. REPARTITION DE L ’ESPECE DANS L ’AIRE D’INFLUENCE DU PROJET ET ENJEUX Malgré une présence fortement probable sur l’aire d’étude, le Chat forestier n’a pas été observé dans les emprises du projet. Cependant le projet part du principe que l’espèce est bien présente. L’espèce occupe de vastes territoires (densité moyenne de 0.2 individus pour 100 ha – Sordello

2012), la population locale est donc estimée entre 1 et 2 individus dans l’aire d’étude du projet (40 ha)

4.5.2.2.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES Les impacts potentiels du projet sont les suivants :

° destruction et dégradation d’habitat : perte d’une partie de l’habitat due au déboisement puis à l'élargissement de la chaussée. Ce dernier concernera une superficie d’environ 2 ha d’habitat forestier sur 700 ha du massif forestier de la Faye soit moins de 1 %; ° risque très faible de destruction d’individus : au regard des surfaces d’habitats potentiels impactés et de la biologie de l’espèce, et de la faible présence dans l’aire du projet ;

° dérangement en phase travaux ; ° fragmentation de l’habitat et perte de corridors écologiques le long du tracé en forêt (environ 1 km) ; ° risque de collision avec des véhicules en phase exploitation, le risque est faible (aucune augmentation par rapport à l'état actuel du fait de la faible circulation nocturne).

4.5.2.3. SYNTHESE DES ENJEUX DU PROJET SUR LES MAMMIFERES TERRESTRES

Espèces Informations Complémentaires Niveau % par Nombre Nombre Impact estimé Superficie Niveau Groupe d’enjeu rapport Niveau de Niveau de Nom vernaculaire Nom scientifique d’individus d’individus sur la habitat d’enjeu du national / habitat sensibilité patrimonialité inventorié estimé population détruite projet régional potentiel MAMMIFERES Lynx boréal Lynx lynx Fort - - Faible < 2 ha < 1 % 1 3 Moyen TERRESTRES Chat forestier Felis sylvestris Moyen - - Faible < 2 ha < 1 % 1 3 Moyen Tableau 18 – Evaluation des enjeux du projet sur les espèces de mammifères terrestres

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4.5.2.4. CHIROPTERES DES MILIEUX BOISES Statut régional Ce groupe de chiroptères exploite essentiellement les boisements denses à légèrement ouvert, et très ° Franche-Comté : espèce déterminante de ZNIEFF (sous conditions) exceptionnellement les milieux semi-ouvert ou bocagers. Les espèces sont les suivantes ° Liste rouge régionale : Classée NT ° Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus ° Murin de Bechstein Myotis bechsteinii DESCRIPTION ° Murin d’alcathoe Myotis alcathoe La Barbastelle d’Europe est de taille moyenne : 45-60 mm de longueur. Elle se caractérise par des oreilles larges, s’ouvrant vers l’avant et réunies au niveau du front. Elle est uniformément sombre ; les poils ont les pointes ° Murin à moustache Myotis mystacinus blanchâtres sur le dos, ce qui entraîne parfois une apparence givrée. ° Murin de Natterer Myotis nattereri CARACTERES BIOLOGIQUES ° Oreillard roux Plecotus auritus ° Cycle de développement : Les accouplements ont lieu à partir de la fin de l’été (après l’émancipation des jeunes) et peuvent se poursuivre jusqu’en hiver. Les femelles ont une portée annuelle d’un (rarement Pour ne pas surcharger le document, nous ne présenterons ici qu'une seule espèce caractéristique des milieux deux) jeune(s) fin juin. Les colonies de parturition sont relativement petites (5-20 femelles en moyenne, boisés. L'espèce type La Barbastelle d'Europe. occasionnellement jusqu’à 100) et mobiles, c'est-à-dire qu’elles peuvent changer de gîte assez facilement, en particulier en cas de dérangement. La durée de vie maximale connue est de 23 ans.

4.5.2.4.1. PRESENTATION DE L ’ESPECE : LA BARBASTELLE D 'E UROPE NOMS/CLASSIFICATION ° Nom vernaculaire : Barbastelle d’Europe ° Nom scientifique : Barbastella barbastellus (Schreber, 1774) ° Classification : Mammifères, Chiroptères, Vespertilionidés ° Code NATURA 2000 : 1308

STATUT JURIDIQUE Statut mondial ° Liste rouge mondiale de l’UICN (2008) – Quasi menacée (NT).

° Annexe II de la Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (23/06/1979, Bonn). Figure 62 - Barbastelle d'Europe - Source : PNR Cévennes, 2010 ° Accord relatif reconnaissant l’état défavorable de la Conservation des Populations de Chauves-souris d'Europe, EUROBATS, 1991. ° Activité : La Barbastelle d’Europe hiberne d’octobre-novembre à mars-avril ; en hiver, comme en été, elle peut changer de gîte assez souvent. Elle résiste bien aux températures basses et se réfugie dans les Statut européen sites souterrains que lors de grands froids. Elle est généralement solitaire, mais il existe des sites d’hibernation accueillant quelques dizaines à quelques centaines d’individus. ° Annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore n°92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (21 mai 1992 modifiée). ° Régime alimentaire : La Barbastelle d’Europe est très spécialisée, se nourrissant presque uniquement de microlépidoptères qu’elle chasse dans les lisières et chemins forestiers. Parmi les proies secondaires, ° Annexe II de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe peuvent être notés des Trichoptères, des Diptères et des Névroptères. (19/09/1979, Berne).

CARACTERES ECOLOGIQUES Statut national La Barbastelle est une espèce arboricole : elle est généralement associée à une végétation arborée et habite ° Espèce protégée par l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mammifères terrestres protégés sur principalement les forêts (de préférence matures, avec présence de feuillus) mais également des habitats en l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF du 10/05/2007). Espèce et habitat mosaïque riches proies (bocages, vallées, zones humides, etc.). Elle évite les milieux ouverts, les zones urbaines et protégés. les plantations uniformes de conifères. ° Liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine (2009) - Préoccupation mineure (LC).

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Les gîtes peuvent être des cavités dans les arbres (trous, écorce décollée…), des nichoirs, des bâtiments... Les 4.5.2.4.2. REPARTITION DE L ’ESPECE DANS L ’AIRE D ’INFLUENCE DU PROJET disjointements (poutres, linteaux, piles de ponts…) sont très utilisés. En fin d’été et en hiver, elle peut utiliser des cavités souterraines. La Barbastelle est une espèce forestière. Sa présence est confirmée dans les sections forestières du tracé, soit dans le Bois de la Playe.

Mais sa présence est très faible. Elle représente moins de 1% des contacts auditifs. Cette rareté s'explique par les MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS boisements composés majoritairement de conifères sur le secteur d'étude et en bordure de la route. La Barbastelle d’Europe est en déclin, en particulier dans le nord de son aire de répartition. Elle a disparu ou est devenue très rare dans plusieurs régions et est considérée comme menacée dans une grande partie de son aire de distribution (IUCN, 2009). 4.5.2.4.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES L’altération ou la disparition de son habitat est une des principales menaces. Cela concerne la conversion des forêts L’enjeu écologique sur la Barbastelle est moyen. Son territoire est faiblement impacté par le projet ; environ 3,2 ha matures en monocultures, notamment de résineux et/ou d’espèces exotiques, et la disparition des vieux arbres sur les 700 ha du Bois de la Playe, soit moins de 1%. utilisés comme gîtes. Le remembrement et la dégradation des systèmes bocagers contribuent également à la La population franc-comtoise de cette espèce correspond à environ 20% de la population nationale, ce qui constitue disparition de son habitat. La fragmentation liée à ces impacts entraîne un isolement des différentes populations. De une forte représentation. manière plus générale, la disparition des gîtes, que ce soit en milieu naturel ou anthropique (rénovation des bâtiments, caves, ponts ; fermeture des souterrains…), est un des principaux facteurs de déclin des chiroptères. Les impacts potentiels sont : Les insecticides des traitements phytosanitaires doivent être considérés comme des menaces importantes pour une ° Un dérangement en phase travaux (bruit, lumière…) est possible. espèce au régime alimentaire aussi spécialisé. une perte d’habitats estimée à 2 ha environ (surface de déboisement) sur un total de 700 ha de massifs La circulation routière peut entraîner une mortalité, localement non négligeable. ° forestiers, soit environ 1 % de l’habitat total.une fragmentation des territoires de chasse Le dérangement est une cause importante de perturbation, et menace la survie de certaines colonies. C’est notamment le cas en milieu souterrain. ° une perte de continuité écologique par la rupture des corridors de vols soit un peu moins de 1200 m de lisière forestière et de haies le long de la route. Enfin, la pollution lumineuse due aux éclairages publics est susceptible de perturber les cycles des proies ; de plus certains chiroptères évitent les zones éclairées. ° une mortalité par collision avec les véhicules sur la voie en exploitation (aucune augmentation par rapport à l'état actuel du fait de la faible circulation nocturne)

REPARTITION GEOGRAPHIQUE La Barbastelle est présente dans tout l’Europe, jusqu’au Caucase et localement en Afrique du nord. En France, elle 4.5.2.4.4. AUTRES CHIROPTERES DU GROUPE DES MILIEUX BOISES occupe tout le territoire, mais est plus rare dans le nord. Les autres chiroptères de milieux boisés sont aussi très peu présents dans les contacts acoustiques. Cette espèce a une part très importante de sa population en Franche-Comté. L’Franche-Comté possède au moins 3 Ils sont moins de 1% des contacts auditifs au total. Cette rareté s'explique par les boisements composés secteurs correspondant aux critères d’un site d’importance nationale pour ’espèce (effectifs >100 individus) (Conseil majoritairement de conifères sur le secteur d'étude et en bordure de la route. Régional Franche-Comté, 2009).

Figure 63 - Répartition de la Barbastelle en Europe (source : IUCN, 2009) et en France (source INPN)

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4.5.2.5. CHIROPTERES DES MILIEUX BOCAGERS ET OUVERTS ° Espèce protégée par l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF du 10/05/2007). Espèce et habitat Ce groupe de chiroptères exploite essentiellement les boisements lâches, les haies et les milieux semi-ouverts ou protégés. bocagers. Les espèces sont les suivantes ° Liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine (2009) - Préoccupation mineure (LC). ° Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus Statut régional ° Sérotine commune Eptesicus serotinus ° Pas de statut. ° Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii

° Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii DESCRIPTION ° Noctule de Leisler Nyctalus leisleri La Pipistrelle commune est une des plus petites espèces de chiroptères : elle mesure 28-34 mm de longueur et 18-24 cm d’envergure. Le museau, les oreilles et le patagium sont brun-noir et contrastent avec le pelage brun-roux assez ° Noctule commune Nyctalus noctula foncé. Les oreilles sont triangulaires et le tragus arrondi. Elle se distingue des autres Pipistrelles par les signaux acoustiques, des critères ostéologiques et de faibles différences morphologiques. ° Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros

° Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum ° Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii

Pour ne pas surcharger le document, nous ne présenterons ici qu'une seule espèce caractéristique des milieux bocagers. L'espèce type La Pipistrelle commune.

4.5.2.5.1. PRESENTATION DE L ’ESPECE : LA PIPISTRELLE COMMUNE NOMS/CLASSIFICATION ° Nom vernaculaire : Pipistrelle commune ° Nom scientifique : Pipistrellus pipistrellus (Schreber, 1774) ° Classification : Mammifères, Chiroptères, Vespertilionidés ° Code NATURA 2000 : 1309

STATUT JURIDIQUE

Statut mondial Figure 64 - Pipistrelle commune (Source : Asconit – Sousbie O.) ° Liste rouge mondiale de l’UICN (2008) – Préoccupation mineure (LC). ° Annexe II de la Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune CARACTERES BIOLOGIQUES sauvage (23/06/1979, Bonn). ° Cycle de développement : Les accouplements ont lieu en automne (août-novembre). Comme pour les ° Accord relatif reconnaissant l’état défavorable de la Conservation des Populations de Chauves-souris autres chiroptères, le sperme est stocké et la fécondation n’intervient qu’au printemps. Les femelles ont d'Europe, EUROBATS, 1991. une portée d’un ou deux jeune(s) en juin-juillet, en général tous les deux ans. Les colonies de parturition accueillent quelques dizaines d’individus, parfois jusqu’à 200-300. Les jeunes restent cinq semaines dans Statut européen la colonie et chassent à six semaines. La durée de vie maximale connue est de 16 ans, mais la durée de ° Annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore n°92/43/CEE concernant la conservation des habitats vie moyenne n’est que de quatre ans. La maturité sexuelle intervient à 2-3 mois pour les femelles, dans la naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (21 mai 1992 modifiée). deuxième année pour les mâles. ° Annexe III de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe ° Activité : La Pipistrelle commune hiberne mais peut sortir chasser par temps doux. Elle est nocturne et (19/09/1979, Berne). généralement sédentaire, bien que certains individus puissent effectuer de grands déplacements. Les mâles constituent un harem en période de reproduction. Statut national ° Régime alimentaire : La Pipistrelle d’Europe se nourrit de petits insectes capturés en vol, principalement des diptères, mais aussi des microlépidoptères, des Trichoptères, des Hémiptères…

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CARACTERES ECOLOGIQUES 4.5.2.5.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES La Pipistrelle est une espèce relativement ubiquiste, susceptible d’habiter des milieux variés : bocage, parcs, villages, L’enjeu écologique sur la Pipistrelle commune est faible. Son territoire est faiblement impacté (2,8 ha sur plusieurs cours d’eau, zones humides, forêts… Elle chasse souvent dans les lisières et haies, les prairies, notamment centaines de bocage, haies et prairies) par le projet et la population locale semble en bon état de conservation et est humides, ainsi qu’en zone urbaine, par exemple autour des lampadaires. Elle est anthropophile et les colonies de très importante. reproduction se trouvent souvent dans des bâtiments (crevasses des murs, coffrages…), mais aussi des nichoirs, des cavités naturelles dans les arbres... Les individus isolés peuvent utiliser tous types de cavités ou fissures. En hiver, elle peut utiliser les mêmes gîtes, mais également des cavités souterraines qu’elle occupe parfois en grand nombre. Les impacts potentiels sont :

° Un dérangement en phase travaux (bruit, lumière…) est possible. MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS ° une perte d’habitats estimée à 4 ha environ (surface de terrassement/déboisement) sur un total de La Pipistrelle commune est l’un des chiroptères les plus communs et semble actuellement peu menacée. Elle a plusieurs centaines d'hectare de milieux bocagers, soit environ 1 % de l’habitat total ; cependant décliné dans certaines parties de son aire. Une fragmentation des territoires de chasse ; De manière générale, la disparition des gîtes, que ce soit en milieu naturel ou anthropique (rénovation des bâtiments, ° caves, ponts ; fermeture des souterrains…), est un des principaux facteurs de déclin des chiroptères. Les colonies de ° une perte de continuité écologique par la rupture des corridors de vols soit un peu moins de 1200 m de mise-bas dans les bâtiments peuvent être occasionnellement menacées, par des persécutions directes, la rénovation lisière forestière et de haies le long de la route ; ou par les traitements du bois. Les insecticides doivent être considérés comme des menaces importantes pour cette espèce. La circulation routière ° une mortalité par collision avec les véhicules sur la voie en exploitation (aucune augmentation par rapport peut entraîner une mortalité parfois assez importante. Enfin, la pollution lumineuse due aux éclairages publics est à l'état actuel du fait de la faible circulation nocturne). susceptible de perturber les cycles des proies. 4.5.2.5.4. AUTRES CHIROPTERES DU GROUPE DES MILIEUX OUVERTS REPARTITION GEOGRAPHIQUE Les autres chiroptères de milieux bocagers et ouverts sont aussi très présents dans les contacts acoustiques. La Pipistrelle commune est présente dans toute l’Europe et en Afrique du nord, jusqu’en Chine et en Inde. Ils représentent plus de 35 % des contacts acoustiques au total. Cette présence forte s'explique par les nombreuses En France, elle occupe tout le territoire. La Pipistrelle commune est très présente dans la région Franche-Comté. haies, prairies et petits boisements mixtes présents sur le secteur d'étude et en bordure de la route.

Figure 65 - Répartition de la Pipistrelle commune en Europe (source : Aulagnier et al., 2008) et en France (source INPN)

4.5.2.5.2. REPARTITION DE L ’ESPECE DANS L ’AIRE D ’INFLUENCE DU PROJET En Franche-Comté, elle est largement présente, été comme hiver, dans les quatre départements et ses populations sont considérées comme en augmentation. Elle est présente plus de 62 % des contacts acoustiques dans l'aire du projet.

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4.5.2.6. SYNTHESE DES ENJEUX DU PROJET SUR LES CHIROPTERES

Espèces Informations Complémentaires Niveau % par Nombre Impact estimé Superficie Niveau Groupe d’enjeu % de contacts rapport Niveau de Niveau de Groupe écologique d’individus sur la habitat d’enjeu du national / acoustiques habitat sensibilité patrimonialité estimé population détruite projet régional potentiel CHIROPTERES Chiroptères des milieux boisés Moyen 1 % - Faible 2 ha < 1% 1 3 Moyen Chiroptères des milieux bocagers et ouverts Moyen 99% - Faible 4 ha <1 % 1 3 Moyen Tableau 19 – Evaluation des enjeux du projet sur les espèces de chiroptères

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4.5.2.7. OISEAUX DES MILIEUX BOISES 4.5.2.7.1. PRESENTATION DE L ’ESPECE : LE PIC EPEICHE Ce groupe d'oiseaux exploite essentiellement les boisements denses à légèrement ouvert, et très exceptionnellement ° NOMS/CLASSIFICATION les milieux semi-ouvert ou bocagers. Les espèces sont les suivantes ° Nom vernaculaire : Pic épeiche ;

° Nom scientifique : Dendrocopos major ; ° Oiseaux nicheurs protégés patrimoniaux. Ces oiseaux sont : ° Classification : Oiseaux, Piciformes, Picidae ® le Pic épeiche,

° Oiseaux nicheurs protégés assez communs, communs et très communs impactés par le projet STATUT JURIDIQUE Compte tenu de leur fréquence et de leur faible enjeu patrimonial, elles ne font pas l’objet d’une fiche spécifique, mais nécessitent une demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées. Une description succincte est Statut mondial faite : ° Convention de Berne : Annexe II ; ® Fauvette à tête noire ( Sylvia atricapilla ) préférant les sous-bois denses. Contactée presque partout (20 sites). Nicheur certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation bien que sa sensibilité soit ° Liste rouge mondiale de l'UICN (2008) : LC (listé Dendrocopos major). nulle. Statut européen ® Mésange à longue queue ( Aegithalos caudatus ) : préférant les milieux boisés, les jardins et les ° Aucun statut. parcs. Elle est nicheuse certaine dans la zone d’étude et fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. Statut national ® Mésange bleue ( Parus caerulus ) rencontrée dans tous les milieux arborés. Nicheuse certaine, elle ° Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. de leur protection, Article 3. ® Mésange charbonnière ( Parus major ) rencontrée dans tous les milieux arborés. Nicheuse certaine, ° Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine (2008) : LC (listé Dendrocopos major) elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. Statut régional ® Mésange huppée ( Lophophanes cristatus) est rencontrée dans tous les boisements de conifères. Nicheuse certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ° Aucun statut. ® Mésange noire ( Parus ater) est rencontrée dans tous les boisements de conifères. Nicheuse certaine, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. DESCRIPTION ® Pinson des arbres ( Fringilla coelebs) , il est rencontré dans tous les milieux arborés. Nicheur Taille : 22 à 23 cm, Envergure : 34 à 39 cm, Poids : 70 à 90 g. certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. Le pic épeiche est un oiseau superbe avec son étonnant plumage noir et blanc. Le dessus du pic épeiche est ® Pouillot véloce ( Phylloscopus collybita ) : préférant tous boisements, surtout les feuillus. Contacté en principalement noir, avec de grandes taches blanches, ovales sur les ailes et des rayures sur les rémiges. En 2011, il est nicheur probable et fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. dessous, il est blanc avec une tache rouge écarlate sur le ventre, près de la queue. Le motif de la tête strié de noir entoure des joues blanches. Le mâle porte également une petite tache rouge sur la nuque, absente chez la femelle. ® Troglodyte mignon ( Troglodytes troglodytes ) : fréquentant les milieux boisés. Sa présence est possible dans des secteurs touchés par le projet. Sa sensibilité est donc moyenne. Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation CARACTERES BIOLOGIQUES

° Cycle de développement : Le pic épeiche nidifie d’avril à juillet. Une seule couvée comportant de 4 à 6 Pour ne pas surcharger le document, nous ne présenterons ici qu'une seule espèce caractéristique des milieux œufs blancs que les deux sexes incuberont pendant 14 jours. Les jeunes prennent leur envol au bout de boisés. L'espèce type Le Pic épeiche. 21 jours. Le nid se trouve généralement entre 3 et 5 m de haut. La cavité mesure environ 30 cm de profondeur, 15 cm de large et l'orifice à 5 cm de diamètre. Le mâle et la femelle mettent 3 à 4 semaines pour le creuser. Le nid est formé de quelques copeaux de bois. Ce nid est occupé plusieurs années de suite sauf s'il est adopté par des étourneaux. ° Activité : Le pic épeiche est d'observation courante dans la plupart des sites boisés où l'on peut l'entendre « tambouriner » sur les bois creux au printemps. Ses doigts (une paire en avant, une paire en arrière) lui permettent de grimper avec aisance le long des troncs d'arbre. Il tambourine beaucoup plus souvent que les autres pics, surtout au début du printemps, pour délimiter son territoire. Au printemps les pics se poursuivent autour des troncs d'arbre en poussant de puissants et rauques « rrèrèrè ». Ils délimitent leur territoire dès le mois de février par de fréquents et très rapides tambourinages, dont la durée ne dépasse pas une demi-seconde ; comme caisse de résonance, ils utilisent généralement des troncs d'arbre ou des branches creuses, mais aussi des poteaux, des antennes et même des gouttières. Comme tous les pics, le pic épeiche est spécialisé dans le martèlement des troncs et des branches d'arbre, car sa nourriture principale consiste en larves d'insectes xylophages. Il détache d'abord l'écorce à coups de bec latéraux, creuse ensuite des cavités dans le bois, jusqu'à 10 cm de profondeur, afin de dénicher les larves. En

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hiver, le pic épeiche consomme régulièrement les graines de pommes de pin. Il détache alors une pomme de pin puis la transporte dans son bec afin de la caler dans une fourche d'arbre ou dans une fissure du tronc. Lorsque la fissure n'est pas assez grande pour accueillir le cône, il l'élargit à coup de bec précis de manière à adapter le réceptacle à la taille du cône. L'oiseau cale le cône entre son ventre et le bois de sorte que son bec est libre pour nettoyer la cavité réceptacle. Le pic épeiche procède de la même manière avec les noix et les noisettes qu'il trouve. Le pic épeiche offre un bien joli spectacle dans les jardins… mais il est capable de piller les nichoirs pour manger les oisillons. ° Régime alimentaire : Le pic épeiche se nourrit principalement sur les branches et les troncs d'arbre, sondant l'écorce avec son bec effilé et puissant, à la recherche d'insectes enfouis dans le bois. Dans les arbres il part aussi à la recherche de larves d'insectes, d'araignées, de graines et de noix. Il mange aussi des graines de pin, de mélèze, d'épicéa ou de bouleau, des noisettes et des champignons. Localement, le pic épeiche boit la sève après avoir percé l'écorce des arbres. En hiver, il visite les mangeoires.

Figure 67 - Répartition du Pic épeiche dans le Monde (source Oiseaux.net) et en Franche-Comté (source LPO période 2009 à 2013).

4.5.2.7.1.1. REPARTITION DE L ’ESPECE DANS L ’AIRE D ’INFLUENCE DU PROJET

Le Pic épeiche est présent dans les secteurs boisés dans l’ensemble de la zone d’étude (Bois de la Faye), soit plus de 700 ha dans le secteur du projet. L’espèce occupe des territoires compris entre 10 et 50 ha selon les ressources. La population potentielle est donc d’une dizaine de couple.

4.5.2.7.1.2. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES

Les impacts potentiels sont essentiellement : ° la dégradation de sites sensibles en phase travaux (forêts, bosquet bocager) ; soit environ 2 ha par les déboisements, soit moins de 1 % de son habitat. ° le dérangement (perturbations sonores, vibrations, envol de particules, dérangement visuel, é clairage). ° la destruction d’individus (Risque de collision d’individus avec les véhicules durant le chantier ou l’exploitation, Risque de destruction de nids lors de dégagement d’emprise). Le risque est faible.

Figure 66 - Pic épeiche (Photo Asconit) 4.5.2.7.2. AUTRES OISEAUX DU GROUPE DES MILIEUX BOISES

Les autres oiseaux des milieux boisés sont très présents dans l'aire d'étude. CARACTERES ECOLOGIQUES Cette présence s'explique par les boisements composés majoritairement de conifères sur le secteur d'étude et en Les pics s'observent en forêt et en milieux ouverts où les arbres sont dispersés ; ils visitent parfois les jardins, quand bordure de la route alternants avec des Hêtraies plus riches. ils sont surtout peuplés d'arbres adultes. Il peut même être présent dans les parcs au centre des villes.

MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS

Le pic épeiche est commun et largement répandu, mais la déforestation est la menace la plus importante qui pèse sur lui.

REPARTITION GEOGRAPHIQUE Son aire de répartition comprend l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie et une partie de l’Afrique du Nord. Il est présent dans toute la France. En Franche-Comté, il est essentiellement présent dans le département de l’Allier et le long des berges des grands cours d’eau.

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4.5.2.8. OISEUX DES MILIEUX BOCAGERS ET OUVERTS DESCRIPTION

Ce groupe d'oiseaux exploite essentiellement les boisements lâches, les haies et les milieux semi-ouverts ou La Bergeronnette grise est un petit passereau de 18 cm de longueur, pour une trentaine de centimètre d'envergure et bocagers. Les espèces sont les suivantes un poids de 20-25 g. Elle remarquable par ses contrastes de noir et blanc. L'occiput, la nuque, le menton, la gorge, le jabot ainsi que la queue sont noirs. Le manteau est gris, tout le reste est blanc ou gris. Chez la femelle, une partie de ° Oiseaux nicheurs protégés patrimoniaux. Ces oiseaux sont : ce qui est noir chez le mâle, est d'un gris foncé. ® le Pic vert. ° Oiseaux nicheurs protégés assez communs, communs et très communs impactés par le projet ® Bergeronnette grise ( Motacilla alba) nicheuse probable sur la zone d’étude, elle fait l’objet d’une demande de dérogation. ® Bruant jaune (Emberiza citrinella), il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Moineau domestique ( Passer domesticus) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère), essentiellement aux bords des habitations humaines. Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Rouge queue noir ( Phoenicurus ochruros) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone rocheuse ou abord d'habitations). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Rougegorge familier ( Erithacus rubecula) il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. ® Serin cini (Serinus serinus). Il est rencontré sur presque toute la zone d’étude (zone bocagère). Nicheur certain, il fait l’objet d’une demande de dérogation. Sa sensibilité est nulle. Figure 68 - Bergeronnette grise (Moticilla alba) - Source Asconit Pour ne pas surcharger le document, nous ne présenterons ici qu'une seule espèce caractéristique des milieux bocagers. L'espèce type est la Bergeronnette grise (Motacilla alba). CARACTERES BIOLOGIQUES

° Cycle de développement : La saison de nidification de la bergeronnette grise dure d'avril à août et bat son plein entre fin avril et mi-mai . De nouveaux couples se forment chaque année. La femelle pond 5 à 6 4.5.2.8.1. PRESENTATION DE L ’ESPECE : BERGERONNETTE GRISE œufs gris foncé qu'elle couve pendant 12 à 14 jours. Les oisillons sont aveugles à la naissance et sont nourris par les deux parents. Ils peuvent voler à partir de quinze jours. NOMS/CLASSIFICATION ° Activité Les bergeronnettes présentent une trajectoire de vol ondulée. À terre, elles agitent constamment ° Nom vernaculaire : Bergeronnette grise leur queue, elles sont parfois appelées hochequeues. Selon les périodes, la bergeronnette peut présenter un comportement territorial mais en été et en automne, elle forme des dortoirs collectifs, sur des buissons, ° Nom scientifique : Motacilla alba des arbres ou des roseaux. Au sol, elles piètent, c'est-à-dire qu'elles marchent, une patte devant l'autre. Elles ne sautillent pas comme un rouge-gorge ou un moineau. Le plus souvent, vous les verrez courir ° Classification : Oiseaux; Passeriformes, Motacillidae après un insecte, près d'un cours d'eau ou sur une place d'un village, non loin d'un ruisseau.

° Régime alimentaire C'est un insectivore se nourrissant essentiellement de mouches, de moustiques et de STATUT JURIDIQUE fourmis. Elle peut picorer les insectes au sol, ou les capturer en plein vol. Statut mondial ° Liste rouge mondiale de l’UICN : Classé LC CARACTERES ECOLOGIQUES ° Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (Convention de Sans être vraiment liée à l'eau, la bergeronnette grise vit souvent près d'elle. elle apprécie aussi les zones dégagées Berne) : Annexe II à végétation basse. On la voit souvent dans les prés, le long des routes et dans les parcs et jardins. Elle se pose volontiers sur les bâtiments. En hiver, surtout pendant les périodes de climat rigoureux, la bergeronnette grise Statut national recherche parfois les bâtiments chauffés. ° Liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection : Article 3 ° Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine (2008) : LC MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS Statut régional La menace la plus importante et la disparition de son milieu naturel : bocage et prairies.

° Aucun

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REPARTITION GEOGRAPHIQUE Elle est présente dans l'hémisphère nord.

Figure 69 - Carte répartition géographique Mondiale et Franche-Comté de la Bergeronnette grise

4.5.2.8.2. REPARTITION DE L ’ESPECE DANS L ’AIRE D ’INFLUENCE DU PROJET ET ENJEUX

L'espèce est bien présente le long du tracé du projet.

4.5.2.8.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES Les impacts potentiels sont essentiellement : ° la dégradation de sites sensibles en phase travaux (bosquet, bocage) ; soit environ 4 ha par les emprises, soit moins de 1 % de son habitat.

° le dérangement (perturbations sonores, vibrations, envol de particules, dérangement visuel, é clairage). ° la destruction d’individus (Risque de collision d’individus avec les véhicules durant le chantier ou l’exploitation, Risque de destruction de nids lors de dégagement d’emprise). Le risque est faible.

4.5.2.8.4. AUTRES OISEAUX DU GROUPE DES MILIEUX OUVERTS Les autres oiseaux de milieux bocagers et ouverts sont aussi très présents dans l'aire du projet. Cette présence forte s'explique par les nombreuses haies, prairies et petits boisements mixtes présents sur le secteur d'étude et en bordure de la route.

Ce sont tous des passereaux communs

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4.5.2.9. SYNTHESE DES ENJEUX DU PROJET SUR LES OISEAUX

Espèces Informations Complémentaires Niveau % par Nombre Nombre Impact estimé Superficie Niveau Groupe d’enjeu rapport Niveau de Niveau de Groupe écologique d’individus d’individus sur la habitat d’enjeu du national / habitat sensibilité patrimonialité inventorié estimé population détruite projet régional potentiel Oiseaux Oiseaux des milieux boisés Faible - Faible 2 ha < 1% 1 2 Faible Oiseaux des milieux bocagers et ouverts Faible - Faible 4 ha <1 % 1 2 Faible Tableau 20 – Evaluation des enjeux du projet sur les espèces d'Oiseaux

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4.5.2.10. LEZARD DES MURAILLES CARACTERES ECOLOGIQUES Espèce thermophile, le lézard des murailles hiverne entre octobre et mars. Il est actif durant le reste de l’année Le 4.5.2.10.1. PRESENTATION DE L ’ESPECE ET DE SON STATUT JURIDIQUE lézard des murailles est généralement observé dans des contextes rocheux et sablo-graveleux favorables à la NOMS/CLASSIFICATION thermorégulation comme les vieux murs, les carrières, les vignobles, les talus, les lisières, les chemins…

° Nom vernaculaire : Lézard des murailles MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS ° Nom scientifique : Podarcis muralis (Laurenti, 1768) Les principales menacent concernent la destruction et la fragmentation des habitats favorables de l’espèce ainsi que ° Classification : Reptiles, Squamates, Lacertidés. la disparition des proies, essentiellement du fait de l’intensification des pratiques agricoles. La contamination par les pesticides ou la mortalité routière sont également susceptibles d’affecter cette espèce.

STATUT JURIDIQUE REPARTITION GEOGRAPHIQUE ° Statut mondial : Espèce considérée de préoccupation mineure (LC) sur la Liste Rouge Mondiale (IUCN, 2008). Le Lézard des murailles est une espèce subméditerranéenne dont l'aire de distribution s'étend au nord jusqu'au sud des Pays-Bas, et au sud, au centre de l’Espagne pour sa limite occidentale et au sud de l’Italie et de la Grèce pour sa ° Statut européen : Le lézard des murailles est inscrit à l’Annexe II de la Convention de Berne relative à la limite orientale. Il est présent dans toute la France, et en Franche-Comté. conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe. Espèce inscrite à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore. ° Statut national : Le lézard des murailles est concerné par l’Article 2 de l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. L’espèce et son habitat sont protégés. ° Statut régional : Aucun statut.

DESCRIPTION Petit lézard dont le corps mesure moins de 10cm, la queue pouvant mesurer le double lorsqu’elle n’est pas sectionnée. Il est plus élancé et plat que les autres espèces de lézards, sa tête est pointue. La variabilité est très importante entre individus, la majorité des individus sont gris et brunâtres, quelque fois verdâtres On observe très Figure 71 - Répartition du Lézard des murailles en France (source INPN). souvent une fine ligne dorsale plus ou moins ininterrompue. Chez le mâle, cette ligne se présente sous forme d’un lacis discontinu ou de taches noires dispersées. 4.5.2.10.2. REPARTITION DE L ’ESPECE DANS L ’AIRE D ’INFLUENCE DU PROJET L’espèce est présente dans tout le secteur bocager, le long des murets, talus ensoleillés, haies et fossés. Ce qui représente près de 6 ha.

4.5.2.10.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES L’espèce et ses habitats seront potentiellement impactés par : ° un risque de destruction de plusieurs dizaines d’individus lors des opérations d’aménagement (liée aux mouvements d’engins, aux terrassements etc.). Le risque reste faible. ° une perte et une fragmentation des habitats et des populations ; quelques ha à relativiser compte tenu du caractère ubiquiste de l’espèce et du contexte local (paysage rural et bocager très important), moins de 1% Figure 70 - Lézard des murailles (source Asconit Consultants) ° un dérangement en phase travaux ; ° une destruction d’individus en phase exploitation (collision). CARACTERES BIOLOGIQUES ° La création d’habitats secondaires (impact positif indirect) du fait des travaux. La création de zones ° Cycle de développement : Sa période de reproduction s’étale entre la fin avril et le début juillet. La femelle composées de rochers et bien exposées au soleil qui peuvent être un habitat favorable aux reptiles. peut réaliser jusqu’à 3 pontes annuelles de 2 à 12 œufs qui sont enterrés dans le sable. ° Régime alimentaire : Insectivore.

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4.6. SYNTHESE DES IMPACTS

4.6.1. Mammifères terrestres Les impacts pour le Lynx et le Chat sauvage représentent moins de 1 % des habitats de ces deux espèces. En outre, il s'agit uniquement de secteurs en bordures de routes, qui sont donc peu exploité du fait du dérangement possible par la circulation.

4.6.2. Chiroptères Les impacts pour les chiroptères représentent moins de 1 % des habitats de ces espèces et une potentialité de rupture écologique sur 1200 m de haies et lisières forestières.

Un dérangement en phase travaux (bruit, lumière…) est possible. ° ° une perte d’habitats estimée à 2 ha environ (surface de déboisement) sur un total de 700 ha de massifs forestiers, soit environ 1 % de l’habitat total.une fragmentation des territoires de chasse

une perte de continuité écologique par la rupture des corridors de vols soit un peu moins de 1200 m de ° lisière forestière et de haies le long de la route.

° une mortalité par collision avec les véhicules sur la voie en exploitation (aucune augmentation par rapport à l'état actuel du fait de la faible circulation nocturne)

4.6.3. Avifaune

Les impacts pour les oiseaux sont très faibles et représentent moins de 1 % des habitats de ces espèces.

4.6.4. Reptiles L’ensemble de l’espèce et ses habitats seront potentiellement impactés par : ° un risque de destruction de plusieurs dizaines d’individus lors des opérations d’aménagement (liée aux mouvements d’engins, aux terrassements etc.). Le risque reste faible.

° une perte et une fragmentation des habitats et des populations ; quelques ha à relativiser compte tenu du caractère ubiquiste de l’espèce et du contexte local (paysage rural et bocager très important), moins de 1%

° un dérangement en phase travaux ;

° une destruction d’individus en phase exploitation (collision).

La création d’habitats secondaires (impact positif indirect) du fait des travaux. La création de zones ° composées de rochers et bien exposées au soleil qui peuvent être un habitat favorable aux reptiles.

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Figure 72 – Secteurs à enjeux sur la partie sud du tracé

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Figure 73 - Secteurs à enjeux sur la partie nord du tracé

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PIECE 5 : MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION PRISE POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

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5.1. INTRODUCTION ° la validation de la localisation des installations de chantier, zones de stockage ; Ce chapitre présente les mesures prises pour en priorité éviter et à défaut réduire les impacts sur les espèces ° la prise en compte de contraintes environnementales fortes à proximité des cours d’eau, zones humides protégées discutés dans les chapitres précédents. Les impacts résiduels et les actions qui seront mise en œuvre et les abords du marais et, au besoin, le marquage / la visualisation de zones « sensibles » situées pour les compenser sont discutées dans les chapitres suivants. proches des zones de travaux ; La recherche de mesures d'évitement et de réduction a donné lieu à une démarche itérative : analyse du tracé, de ° le marquage des arbres creux potentiellement affectés par le projet d’aménagement en limite d’emprise, ses incidences et des effets bénéfiques de solutions techniques et écologiques. Plusieurs rencontres ont eu lieu à en vue de leur conservation ; cette occasion avec des spécialistes locaux (ONCFS, ONF, DREAL, Associations Environnementales locales, …) qui ont contribué à l'identification des solutions présentées ici. ° le choix des essences des plantations ; Afin de faciliter la compréhension, les mesures sont présentées en suivant la chronologie du projet : ° le marquage d’arbres remarquables à protéger pendant les travaux ; ° Mesures appliquées en phase de conception ; ° à la fin des travaux, évaluation de l’ensemble des aménagements destinés à la protection des espèces et de leurs habitats. ° Mesures appliquées en phase de chantier ;

° Mesures appliquées en phase d'exploitation. Enfin, il est important de noter que le Conseil Général du Doubs fera, à chaque fois que des travaux susceptibles de porter atteinte à des espèces protégées l'exigeront, appel à un expert écologue pour mener des expertises naturalistes et élaborer des préconisations destinées aux équipes travaux. Les moments où il est d'ores et déjà prévu 5.2. MESURES APPLIQUEES EN PHASE DE CONCEPTION de recourir à un expert écologue sont notés dans les sections suivantes. Lors de la conception du projet, plusieurs variantes on été analysées : ° Un aménagement complet de la Côte de Fuans (création d'une nouvelle route) 5.3.1.2. LOCALISATION DES ZONES D ’INSTALLATION DE CHANTIER , DE REMBLAIS ET DE ° Un aménagement sur place de la Côte de Fuans avec contournement du village MATERIELS Les installations de chantier ainsi que les zones de mise en dépôt des matériaux excédentaires seront localisées sur Un aménagement sur place de la Côte de Fuans sans contournement du village ° des secteurs neutralisés et ne présentant pas d'enjeu environnemental significatif. Le coordinateur environnemental, ° Un aménagement mixte en passant par la RD 242. s'appuyant le cas échéant sur des données naturalistes collectées par un expert écologue, y veillera.

Afin de limiter le risque d'incident de type déversement accidentel de produits polluants (hydrocarbures,…), les La solution retenue est la solution la moins impactante pour l'environnement et la moins coûteuse financièrement : Un mesures suivantes seront prises : aménagement sur place de la Côte de Fuans sans contournement du village ° les engins de chantier devront justifier d’un contrôle technique récent et les opérateurs devront tous être titulaires d’un CACES correspondant ; 5.3. MESURES APPLIQUEES EN PHASE CHANTIER ° le stationnement des engins se fera hors zone inondable, zones humides et hors zone Natura 2000 ; 5.3.1. Avant le démarrage des travaux ° le stockage des huiles et carburants se fera uniquement sur des emplacements réservés, loin de toute zone écologiquement sensible, et notamment en dehors des zones inondables. Le stockage sera fait sur 5.3.1.1. ELABORATION D 'UN PLAN D ’ASSURANCE ENVIRONNEMENT (PAE) des bacs de rétention ayant une capacité supérieure à celle des fûts ou réservoirs stockés ; Le Conseil Général du Doubs a élaboré un Plan d’Assurance environnement, définissant les engagements qui ° l’accès du chantier et des zones de stockage sera interdit au public ; s'appliqueront à l'équipe projet et aux prestataires sous-traitant en matière environnemental (mesures de prévention des dommages à l’environnement ; de prévention et d’intervention en cas d’accident, de procédures de mise en ° les eaux usées seront traitées avant leur relâche dans le milieu naturel (y compris l’eau des sanitaires), et œuvre des travaux). les substances non naturelles ne seront pas rejetées sans autorisation et seront traitées par des filières appropriées ; Chaque prestataire intervenant sur le chantier sera engagé, par contrat, à respecter le PAE. Le Plan d’assurance environnement est supervisé par un coordinateur environnemental qui s’assure de sa bonne ° les vidanges et nettoyage des engins et du matériel se feront en dehors de la zone des travaux, dans une application. Concernant les espèces protégées, les points clés du PAE sont : zone spécialement définie et aménagée (dispositifs de type débourbeur/déshuileurs avant rejet). Le ravitaillement des engins de chantier se fera par porteur spécialisé muni d'un dispositif anti-refoulement. ° la présentation du cadre environnemental général de l’aire du projet ; Le ravitaillement des engins mobiles s'effectuera obligatoirement à l'écart des cours d'eaux ; ° la validation de la méthodologie de réalisation des aménagements destinés à la protection des espèces et ° les inertes et autres substances ne seront pas rejetés dans la rivière ou ailleurs, ils seront récupérés et des habitats ; traités selon la filière adaptées (DIB, DD…). une collecte des déchets, avec poubelles et conteneurs, sera mise en place ; ° la validation des aménagements réalisés destinés à la protection des espèces et des habitats ; ; ° des bacs de rétention de potentielles pollutions accidentelles seront mis en place ;

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° un plan d’intervention en cas de pollution accidentelle sera édifié ; certains secteurs cependant, des accès nouveaux spécifiques devront être mis en place. Comme indiqué plus loin, des mesures de réhabilitation écologiques seront mise en œuvre une fois les travaux terminés. tous les engins seront équipés de kit anti-pollution afin de pouvoir intervenir immédiatement. °

5.3.2. Adaptation des travaux aux périodes sensibles Afin de compléter les dispositifs de prévention, des moyens d'intervention seront également prévus. Ainsi en cas de pollution accidentelle durant le chantier, une procédure particulière sera mise en place pour agir efficacement. Deux Les différentes espèces qui seront impactées par le tracé ont des exigences écologiques diverses. La période la plus cas peuvent se présenter : sensible pour ces animaux est sans contexte la période de reproduction (période printanière / estivale). Il s’ensuit que les travaux doivent être effectués en dehors de ces périodes sensibles. ° La pollution accidentelle est minime, il s'agit de la fuite de quelques litres d'hydrocarbures par exemple. Le problème sera immédiatement traité avec des moyens simples : colmatage de la fuite et évacuation rapide du matériel en cause, curage des sols pollués, mise en œuvre de produits absorbants les Le tableau suivant présente les périodes sensibles (en rouge) pour chaque groupe présent. Cela implique : hydrocarbures, stockage des polluants et leur évacuation vers une décharge adaptée à leur traitement ; ° Un dégagement des emprises entre septembre et mars pour éviter la période de nidification de l’avifaune ° En cas de pollution accidentelle plus importante, mais dont la probabilité est extrêmement faible et de la reproduction des amphibiens. Il est à noter que cette période est adaptée aux résultats des (ex: chute d'un camion dans la rivière), la procédure d'alerte des services de la sécurité civile serait mise inventaires hivernaux notamment pour les chiroptères (pas de gîtes d’hibernation dans les composantes en place dans le cadre du plan de secours de chantier. Dans ce cas, les services chargés de la police des boisées concernées par le projet) ; eaux seraient immédiatement avertis.

Groupes Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc Des mesures générales de protection des cours d’eau et zones humides seront imposées aux entreprises à travers le Plan d’Assurance Environnement (P.A.E) qu’elles devront appliquer. Il est spécifié à l’entreprise de respecter les Avifaune règles générales de propreté de chantier : Amphibiens ° utiliser des engins aux normes en vigueur et en parfait état contrôlé régulièrement, ° limiter la création de piste d’accès au chantier le long des cours d’eau, Reptiles

° prévoir des mesures palliatives (absorbants, barrages flottants, etc.) en cas de déversements accidentels Insectes d’hydrocarbures ainsi que des procédures d’urgence et d’en informer tout le personnel du chantier. Chiroptères reproduction Le traitement des matériaux de terrassement par liant hydraulique peut être nécessaire pour permettre leur mise en œuvre. Son incidence sur les eaux superficielles peut conduire à une élévation du pH. Aussi, un ensemble de Chiroptères mesures de protection sera mis en place afin de limiter les envols de poussières. Ces mesures seront : hivernage ° arrosage pour limiter les poussières, Poissons ° interdiction de réaliser les épandages et malaxages par vent fort ou par temps de pluie, migrateurs

° limitation de la vitesse des engins tractant les charrues lors des phases de malaxage, Mollusque (Mulette ° réduction au minimum de l’intervalle de temps entre l’épandage et le malaxage, notamment en limitant les épaisse) longueurs des zones traitées, Crustacés ° traitement privilégié en déblai plutôt qu’en remblai. Tableau 21 – Périodes sensibles pour les travaux (en rouge).

5.3.1.3. LOCALISATION DES ZONES D ’ACCES 5.3.3. Mesures sur les habitats humides Le maitre d'ouvrage utilisera de façon prioritaire des accès existants (chemins ruraux, voies d'accès agricoles) et préférentiellement l’emprise du futur tracé afin de ne pas abîmer ou perturber d’espaces supplémentaires. Dans Aucun habitat humide n'est présent dans l'aire du projet.

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Les écoulements localisés aux abords du projet sont des écoulements intermittents qui ne seront pas repris ni 5.3.4.2. MESURES DE REHABILITATION aménagés. Le projet impactera près un peu moins de 1500 m de boisements (Hêtraie et Sapinière) sur une largeur de 20m Les mesures générales de chantier sont suffisantes pour éviter les risques de pollution localement et les risques de maximum. transferts vers l'aval. Ces boisements ont été récoltés en 2012 – 2013 par les exploitants forestiers.

5.3.3.1. REALISATION DES OUVRAGES HYDRAULIQUES Les lisières seront réhabilitées par engazonnement et une adaptation écologique des lisières forestières par évolution naturelle d'une frange buissonnante. Aucun ouvrage hydraulique n'est prévu. La buse actuellement en place sera conservée.

5.3.4.3. TRAITEMENT DES ESPECES INVASIVES 5.3.4. Mesures sur les habitats terrestres Compte tenu de la présence dans le périmètre de plantes invasives telle que la Renouée du Japon, une attention particulière sera portée à cette espèce (et autres espèces potentiellement présentes comme le Robinier faux acacia) : 5.3.4.1. EVITEMENT ET REDUCTION DES IMPACTS ° Lors des travaux : Les mesures prises afin de réduire les impacts du projet liés à la phase de travaux sur les habitats (et qui seront consignées dans le cahier des charges s'appliquant aux entreprises travaillant sur le site) consistent essentiellement : ® les terres excavées contenant des Renouées ne seront pas réutilisée, elles seront traitées afin d’éliminer la plante ; ° en une limitation au strict nécessaire des déboisements pour la réalisation des travaux. Par exemple, les ® les terres de remblais importées devront provenir de sites exempts de plantes invasives ; emprises du projet sont réduites sur l'habitat prioritaire de la saulaie blanche du fait du calage fin du projet. ® les remblais seront végétalisés immédiatement après les travaux avec un mix d’espèces à croissance rapide ; ° aucune installation de chantier ou de stockage de matériaux dans les fonds de vallées des cours d’eaux franchis. Les installations nécessaires à la réalisation des travaux (parc de stockage et d'entretien du Les engins de chantiers seront lavés sur des aires spécifiques et les eaux de lavages seront récoltées et traitées afin matériel, dépôts de matériaux) seront réalisées sur des sites aménagés pour éviter tout risque de d’éliminer tout fragment de plante. pollution des eaux superficielles et souterraines.

° Arroser le chantier durant les périodes sèches (pistes non revêtues...), afin de limiter l'envol de poussières. ° Après les travaux : ® Une lutte par arrachage des jeunes plants sera réalisée par les équipes techniques, avant la Utiliser du matériel conforme aux normes actuellement en vigueur en matière de bruit et de pollution ° période de floraison (juin – juillet). Les déchets doivent être éliminés sur place par brûlage. atmosphérique. ® Une lutte par fauchages répétés (2 à 3 fois par an) sera effectuée sur les plantes et groupements ° Eviter, autant que possible, la circulation des engins en dehors des emprises prévues pour le projet, afin importants afin d’épuiser le rhizome. Un traitement phytosanitaire local (pulvérisation sur les de préserver les zones riveraines situées en limite de l'emprise (prairie, boisement..) et protéger feuilles) peut être réalisé en septembre (à sève descendante) pour tuer le rhizome. La Renouée est strictement les zones sensibles riveraines. très sensible au glyphosate. Ce traitement ne sera pas effectué en bordure des ruisseaux.

Les zones de dépôt, les délaissés et les bords de voies seront enherbés après apport de terre végétale issue du L’enjeu du contrôle de la dissémination des espèces invasives (ambroisie, renouée du Japon,...) décapage superficiel des terrains préalablement aux travaux de terrassement. Ceci afin de favoriser le sera pris en compte lors de la réalisation des travaux (gestion de la terre végétale, plantations) et réensemencement naturel de ces nouveaux espaces remaniés et par là même une revégétalisation avec des de l’entretien des emprises (modes de contrôle, suivi). Un protocole sera établi selon des essences locales et à fort taux de recouvrement. En outre, cela limitera les risques de multiplication de plantes protocoles existants (ex : ONF, Commission Suisse pour la Conservation des Plantes Sauvages). invasives. 5.3.5. Mesures sur les espèces terrestres La bonne conservation des arbres et arbustes situés en dehors des emprises nécessaires à la réalisation du projet sera pris en compte. A cette fin, des mesures de préservation de ces individus seront mises en place (délimitation de Le principe des mesures qui seront réalisées est ici présenté. Elles seront au cas par cas affinées et calibrées sous la périmètres de protection), de manière à ne pas leur porter atteinte et à ne pas entraîner de tassements du sol supervision du coordinateur environnemental, appuyé le cas échéant par des expertises confiés à un expert susceptible d’affecter leur système racinaire. écologue.

5.3.5.1. MESURES POUR LES MAMMIFERES TERRESTRES

Les espèces impactées sont le Lynx et le potentiellement le Chat forestier.

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Les principales mesures en phase chantier consiste à limiter les emprises des travaux, à réaliser les déboisements 5.4.2. Mesures sur les habitats terrestres en période hivernale (ce qui limite les risques de destructions d’animaux). Le projet induira différents types d’effets sur les habitats. Ils sont liés principalement aux déboisements. Ces effets

sont présentés ci-dessous. 5.3.5.2. MESURES POUR LES AMPHIBIENS

La présence d'amphibiens sur le chantier est peu probable du fait de l'absence d'habitat favorable à ces animaux le 5.4.2.1. POLLUTION SAISONNIERE long de tracé du projet. Afin de limiter les effets induits du projet sur le milieu naturel par l'usage de produits phytosanitaires (désherbants,

limitateurs de croissance, engrais, …), et favoriser le maintien de la diversité des espèces végétales et animales 5.3.5.3. MESURES POUR LES CHIROPTERES (invertébrés notamment), il sera privilégié des procédés mécaniques par rapport aux procédés chimiques pour l'entretien des surfaces végétalisées (entretien des talus par des fauches dont la période d'exécution sera adaptée De nombreux chiroptères se déplacent en suivant les structures ligneuses (haies, lisières…) ainsi que les voies dans la saison en fonction des conditions locales). d’eau. Lors du déboisement, le traitement de lisières vise à éviter la linéarité de la coupe, ainsi que le dessouchage pour recréer un bourrelet arbustif. Il s’agit également de laisser des jeunes plants pour conserver une lisière progressive propice au déplacement des chiroptères. Les mesures de réduction des incidences proposées sont : Le moyen le plus efficace pour réduire les effets de cette pollution saisonnière consiste à limiter les quantités de sel répandues sur la chaussée tout en respectant les contraintes d’entretien hivernal des chaussées pour la sécurité des ° Limiter l’emprise du projet : Cette mesure vise donc l’ensemble des boisements et les haies traversés usagers. La politique du Conseil Général du Doubs est d’utiliser de moins en moins de sel «sec» pour le remplacer ou situés en périphérie de la zone d’emprise du projet. Les zones de stockage des matériaux doivent être par de la saumure ou de la bouillie de sel et de procéder à un salage à l’axe (le premier mètre depuis le bord de réalisées en dehors de ces habitats. Le balisage de la limite de chantiers au sein des différents chaussée de chaque voie n’est pas salé). boisements et au niveau des haies peut être réalisé de différentes manière. La pose de piquets semble toutefois le plus simple. Entretien estival : La politique du Conseil Général du Doubs est de ne pas employer de produits phytosanitaires. le L’adaptation des coupes de boisement à l’écologie des chauves-souris. Cette mesure vise avant ° traitement mécanique est privilégié. tout à limiter l’impact des travaux forestiers sur les populations des chauves-souris.

5.3.5.4. MESURES EN FAVEUR DE LA FAUNE AVIAIRE . 5.4.2.2. MESURES D ’INSERTION PAYSAGERE . Des précautions seront prises pendant la phase travaux pour préserver au maximum les espaces favorables aux L’ensemble des terres mises à nu et tout particulièrement les nouveaux reliefs seront modelés. Ainsi les talus de oiseaux (Pic vert, Pic Epeiche, passereaux communs…) : remblais et de déblais, délaissés, zones de dépôts de matériaux « impropres » ou excédentaires seront façonnés. Il s’agit d’un travail de surface et de mise en forme (arasement, remblaiement) destiné à rattacher la plateforme et ses ° limitation de l’emprise du chantier notamment dans le secteur nord du projet ; abords au relief environnent. ° réalisation des déboisements et de l’arasement entre septembre et mars, soit hors période de présence des espèces et de nidification pour minimiser les risques de destruction de nichées et de perturbation en Les terrassements en terrain rocheux seront traités selon la méthode dite « talus royal » qui a pour avantage de tirer période de reproduction. le parti maximal de la géologie en place tant pour la stabilité du talus que pour l’insertion paysagère. Un « piège à cailloux » d’une largeur de 4 mètres jouxtera l’accotement amont et évitera ainsi la mise en œuvre d’ouvrages de protection de falaise.

5.4. MESURES APPLIQUEES EN PHASE EXPLOITATION La terre végétale ou de découverte pour les zones forestières est remise en place sur l’ensemble des talus et tout particulièrement sur ceux en remblais (atténuation de l’impact visuel, protection contre le ravinement…). Un La plupart des mesures présentées dans ce chapitre seront créées durant la phase chantier. Cependant elles seront enherbement hydraulique (Hydroseeder) est prévu pour l’ensemble des surfaces soit sur sol brut (certains déblais efficaces en phase exploitation. selon la nature du substrat mis à découvert), soit sur terre végétale.

5.4.1. Mesures sur les habitats aquatiques Les arbres isolés ou en alignement dont l’état physiologique aura été jugé satisfaisant seront conservés. L’objectif de qualité des eaux défini dans le SDAGE est de conserver une eau de bonne qualité (ancien classement 1B) pour l’ensemble des cours d’eau. En conséquence, la plate-forme routière sera équipée d’un dispositif d’assainissement sur l’ensemble de son linéaire, qui favorisera l’auto épuration et les rejets diffus. Ce dispositif d’assainissement reposera sur les principes suivants :

° Le dispositif d’assainissement sera constitué d’une tranchée drainante : géotextile, drain de diamètre 200

et graves 20/40

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5.4.3. Mesures sur les espèces terrestres 5.4.3.3. MESURES EN FAVEUR DE LA FAUNE AVIAIRE

5.4.3.1. MESURES POUR LES MAMMIFERES TERRESTRES Le positionnement de la RD 461 à flanc de côte et en zone boisée limite considérablement le risque de collisions des oiseaux avec les véhicules (grande hauteur de dénivelé entre le haut de la végétation sur le bord amont et le bord Les travaux de sécurisation d’une route à 2 voies ne remettront pas en cause le déplacement de la faune. aval. Les corridors écologiques existants ne seront pas affectés par les travaux. En effet dans les secteurs rocheux, les talus seront terrassés au plus proche de l’existant (talus Royal) et dans les autres secteurs les talus seront adoucis par rapport à l’existant afin d’assurer leur stabilité.

Les mesures visent toutes les espèces qui seront impactées par le projet (Lynx, Grands gibiers, Renards, Chat sauvage…). Les mesures prises sont de conserver les corridors écologiques existants : ° Localisation

° Surface

° Pente des talus,

Type de végétation… °

Figure 74 - Axes de passage avérés du Lynx de part et d’autre de la RD461 (source : ONCFS 2013)

5.4.3.2. MESURES POUR LES CHIROPTERES Une série de mesures de précaution visant à atténuer les impacts du projet est proposée :

° Limiter la surface déboisée au nécessaire.

° Réaliser les travaux de jour.

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PIECE 6 : IMPACTS RESIDUELS

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6.1. IMPACTS RESIDUELS SUR LES ESPECES PROTEGEES

6.1.1. Evaluation des impacts résiduels Le tableau suivant présente : ° les impacts du projet, ° les mesures de suppression et de réduction associées aux différents impacts et espèces

° Les impacts résiduels du projet après mie en place des mesures de réduction : Ces impacts résiduels sont classés en trois types :

® Fort : les mesures de réduction ne permettent pas réduire les incidences sur les espèces et habitats. Leur état de conservation est compromis. ® Moyen : les mesures de réduction limitent la dégradation de l'état de conservation de la population impactée par le projet. Cet état de conservation est stabilisé mais les populations restent vulnérables.

® Faible : les mesures de réduction sont suffisantes pour limiter l’impact prévisible du projet, assurant un maintient de l'état de conservation des populations animales ou végétales.

Les impacts résiduels Fort et Moyen imposent de prendre des mesures de compensation afin d’assurer le bon état de conservation des populations impactées.

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Niveau Niveau Espèces :Nom vernaculaire / Type Impact Groupes d’enjeu Nature de l’impact d’enjeu du Mesures d’évitement et de réduction Nom scientifique d’impact résiduel initial projet

TOUTES LES Tracé du projet et emprises au sol ; ESPECES Direct Limitation des emprises du projet sur tout le tracé (moins de 6 ha) Travaux de terrassement et dépôts des déblais ; Temporaire / Moyen et en zone Natura 2000 (emprise zéro) Faible Permanent Coupure des corridors écologiques (essentiellement Adaptation des travaux aux périodes sensibles. hydraulique et grande faune).

Mise en place d’un PAE Impact des produits hydrocarbures en phase exploitation ; Indirect Limiter l'envol de poussières ; Temporaire / Coupure de corridor et emprises au sol ; Moyen Faible Permanent Réhabilitation des emprises, ripisylves et haies après travaux, Intrusion d’animaux sur le chantier ; Prévention des espèces invasives.

MAMMIFERES Lynx boréal Direct Limiter les emprises, TERRESTRES Fort permanent Moyen Faible Destruction d’habitats (< 2 ha due aux emprises) Travaux en dehors des périodes de reproduction ;

Chat forestier Risque de collision avec des véhicules Maintient des corridors existants par le terrassement en "talus Moyen Direct Moyen Royal" et mise en place d'une signalétique routière adaptée. Faible temporaire

CHIROPTERES Cortège des milieux boisés Moyen Direct Moyen Limiter l’emprise du projet ; Faible temporaire / Adaptation des coupes de boisement à l’écologie des chauves- Cortège des milieux Dérangement en phase travaux ; Faible Moyen permanent Faible souris (création d’une interface hétérogène entre la forêt et la zone bocagers / ouverts Destruction d’habitats :5 ha pour Indirect ouverte) ; Permanent Cortège des milieux humide Moyen Faible Déboisement en début d’automne (septembre) Faible

OISEAUX Cortège des milieux boisés Direct Moyen Dérangement en phase travaux ; Moyen Faible temporaire / Limiter l’emprise du projet ; permanent Destruction d’habitats : 6 ha au total (milieux boiser et Déboisement en début d’automne (septembre) Cortège des milieux Indirect bocager) Faible Faible Faible bocagers / ouverts Permanent

REPTILES Lézard des murailles Perte de territoire de reproduction et de chasse (secteurs Direct ponctuels) ; Podarcis muralis temporaire / Limiter les emprises, Destruction d’individus lors des défrichements (risque faible) ; Faible permanent Faible Travaux en dehors des périodes de reproduction ; Faible Dérangements en phase chantier ; Indirect Sauvetage des populations en cas de découvertes de « nid » ; Permanent Création d’habitats secondaires (impact positif indirect par le terrassement en "talus Royal")

Tableau 22 – Evaluation des mesures de réductions et impacts résiduels.

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6.1.2. Conclusion sur les impacts résiduels

Les mesures mises en place pour éviter et réduire les impacts du projet sur les habitats naturels et les espèces protégées : ° Projet calé sur la route existante ;

° Limitation des emprises à 6 ha de terrain (2,8 ha de bocage ; 1,7 ha de hêtraie et 1,5 ha de sapinière) ;

° L'engazonnement et le modelage des talus

Une gestion par évolution naturelle des lisières forestières (développement d'une frange buissonnante) ; ° ° La restauration des corridors de déplacements de la faune terrestre ° Prévention des espèces invasives. ° Travaux de défrichements en dehors des périodes de reproduction ;

Permettent de conclure à l'absence d'impact résiduel du projet de l'aménagement de la Côte de Fuans sur les groupes suivants :

° Mammifères terrestres : Lynx boréal et Chat sauvage

° Chiroptères

° Oiseaux.

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PIECE 7 : MESURES COMPENSATOIRES

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7.1. GENERALITES

En regard de la faible superficie du projet (moins de 6 ha)

° Vu la faible circulation journalière et nocturne du site (moins de 2700 véhicule jour) ; ° Vu les mesures d'évitement (refus d'un tracé neuf, aménagement de la route présente, évitement de la zone Natura 2000) ;

° Vu les mesures de réduction (engazonnement des talus, évolution naturelle des haies et lisières forestières, lutte contre les invasives…) ;

° Vu le maintient des corridors de déplacement des mammifères ;

° Vu l'absence d'impact résiduel ;

Il n'apparait pas le besoin de mesures compensatoire pour le projet d'aménagement et de sécurisation de la Côte de Fuans.

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PIECE 8 : COUT DES MESURES

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Le coût estimé est de : 8.1. COUTS DES MESURES ENVIRONNEMENTALES ° La première année : 9 500 € TTC ; Bien que le coût précis de certaines des mesures présentées précédemment, qui correspondent à des aménagements paysagers ou des dispositions spécifiques, ne puisse être précisément évalué à ce stade, une ° La troisième année : 9 500 € TTC première évaluation est ici présentée. La Cinquième année : 9 500 € TTC ° Soit au total sur les 5 ans : 28 500 € TTC. 8.1.1. Coût des mesures de réduction des impacts

A l'issue d'une période de 5 ans, un audit global de l'efficacité des mesures sera réalisé. La commune de Vif en lien Mesures de reduction Coût unitaire Quantité Coût global étroit avec les acteurs locaux (associations notamment) et les services désignés de la DREAL Rhône-Alpes, décidera alors : Mesures environnementales : Talus Royal 100 000 1 100 000 ° Des corrections à apporter aux mesures de réduction, Réhabilitation écologique de l’emprise travaux 2000 € / ha 6 ha 12000 € (terrassement paysager, enherbements, …) ° Des modalités de prolongation du suivi, de son cahier des charges et de son financement pour les 5 Luttes contre les plantes invasives 1500 /ha/an 1 ha / 5 ans 7500 € années suivantes.

Total des coûts des mesures 119500 € Tableau 23 - Tableau des coûts des mesures de réduction d’impact 8.1.3. Coût total des mesures environnementales

8.1.2. Coût du suivi des mesures Le montant total des mesures environnementales est estimé à 119 500 €. Le montant total pour le suivi environnemental est de 28 500 € La Conseil Général du Doubs s’est engagée à financer un plan de suivi des mesures sur une durée de 5 ans, renouvelable 5 ans. Ce plan de suivi portera sur les mesures de réduction et de compensation des impacts. Le suivi Le montant total estimé du projet s'élève à 4,5 millions € concernera notamment les éléments suivants : ° Chiroptères : suivre et évaluer l’utilisation des corridors de vols ; Le montant des mesures environnementales représente 3,3 % du coût total du projet.

° Lynx et Chat sauvage : suivre et évaluer la présence d'animaux et l'utilisation des corridors actuels ou nouveaux ; ° Oiseaux : suivre et évaluer l’efficacité des mesures prises (fréquentation des boisements par les pics, de la densité de passereaux communs…).

Ce plan sera décliné de la manière suivante : ° Première année : deux passages saisonniers (printemps, automne) : ® Sur le site du projet : Inventaires écologique (floristique / entomologique / avifaunistique / mammologique) sur le site du projet pour évaluer la biodiversité (pics, Reptiles, Lynx, avifaune commune) (Coût 3500 €)

Détecter et évaluer la présence et la densité de population de Chiroptère (Coût 3000 €)

® Analyse :

Analyse de l'évolution des populations entre l'état initial et la première année d'application des mesures. Rédaction d'un rapport. ° Troisième année : programme identique à celui de la première année. Analyse de l'évolution entre l'état initial et la troisième année. ° Cinquième année : programme identique à celui de la première année et troisième année. Analyse de l'évolution entre l'état initial et la cinquième année.

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PIECE 9 : EFFETS CUMULES AVEC D'AUTRES PROJETS

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Sans Objet

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PIECE 10 : CONCLUSION

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Le projet consiste en l’aménagement pour la sécurisation de la RD 461 dans le Doubs au lieu-dit "la Côte de Fuans". Ce secteur qui comprend sur 2,8 km des pentes à 6 et 8% est régulièrement le siège d'accident de la route. Plus de 20 % des 2700 véhicules quotidiens sont des poids lourds.

La RD 461 est un axe important entre Besançon, Pontarlier et Montbéliard.

Il est apparu nécessaire au Conseil Général du Doubs d'entreprendre des travaux visant à sécuriser ce secteur routier.

Les réflexions menées ont permis de déterminer les principes d’aménagements de cette infrastructure routière :

° Limiter l'impact sur l'environnement

Réduire les coûts de travaux et d'entretien ° ° Assurer une sécurité maximale des utilisateurs.

Il est ressorti de cette réflexion que le réaménagement de la Côte de Fuans était le meilleur compromis au regard des emprises réduites (6 ha), des travaux d'élargissements et des impacts environnementaux.

L’objet du présent dossier porte sur la demande de dérogation exceptionnelle de destruction d'habitat d’espèces animales protégées, et le cas échéant de quelques individus, au titre des articles L411-1 et L411-2 du code de l’Environnement, concernant l’opération d’aménagement de la sécurisation de la Côte de Fuans.

Plusieurs campagnes d’investigation ont été effectuées en 2012, puis en 2013 et en 2014.

Les résultats de ces études ont conduit à la mise en place de mesures préventives : suppression et réduction des impacts.

Pour les différentes espèces protégées concernées, l’état de conservation est maintenu à un niveau satisfaisant et notamment pour les espèces présentant les enjeux les plus importants :

° Mammifères : préservation de la transparence écologique pour le Lynx et le Chat sauvage ;

° Avifaune : réhabilitation des surfaces impactées, notamment des zones forestières, réhabilitation d’un réseau de haies pluristratifiées ;

° Reptiles : Création de zones nouvelles d'habitat par les travaux (aménagements des falaises) ;

° Chiroptères : réhabilitation du réseau de haies pour maintenir les connexions des routes de vol, adaptation des lisières forestières.

En conclusion :

Le projet d'aménagement et de sécurisation de la RD 461 au lieu-dit la Côte de Fuans ne porte pas atteinte à l'état de conservation des espèces protégées ni des habitats présents sur le site d'étude.

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PIECE 11 : ANNEXES

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NOM DEFINITION

bisannuelle plante dont le cycle de végétation complet s’étale sur deux années ; la floraison intervient 11.2. GLOSSAIRE (plante/espèce) la deuxième année Etabli d'après : caractéristique (espèce) espèce dont la fréquence est significativement plus élevée dans un groupement végétal PARENT, S., 1991. Dictionnaire des Sciences de l'Environnement. Hatier-Rageot, 748 p. déterminé que dans tous les autres groupements JONES, G. et al., 1990. Dictionary of Environmental Science. Collins, 473 p. cariçaie formation végétale de milieu humide dominée par des laîches (genre scientifique : Carex ) RAMEAU, J.-C., MANSION, D. & DUME, G., 1989. Flore Forestière Française ; guide écologique illustré ; vol.1 : plaines et collines. IDF, DERF et ENGREF, Dijon, 1785 p. climax stade terminal théorique de tout écosystème évoluant spontanément ; le climax est GUINOCHET. M. & de VILMORIN, R., 1984. Flore de France (fascicule 5). Éditions du CNRS, Paris, pp. 1598 à fonction des facteurs physiques, essentiellement du climat et du sol 1879. -cline suffixe signifiant « qui préfère légèrement » DE LANGHE, J-E. et al., 1983. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. 3ème éd., Edition du patrimoine du Jardin Botanique de Belgique, Meise, 1015 p. compagne (espèce) espèce fréquente dans un groupement végétal donné, quoique non caractéristique

cortège floristique ensemble des espèces végétales d’une station, d’un site, d’une région géographique, NOM DEFINITION etc… suivant le contexte adventice plante étrangère à la flore indigène, persistant temporairement dans des milieux soumis à dégradé (site, maltraité par une exploitation abusive (surpâturage, eutrophisation, pollution, etc...) l'influence humaine, en particulier dans les cultures groupement végétal...) alliance niveau de la taxonomie phytosociologique regroupant des unités de base (= associations dystrophe relatif à une eau, généralement brunâtre, contenant des composés humiques (= venant phytosociologique végétales) apparentées par leur composition floristique ; les noms des alliances ont une de l'humus). désinence en ion (ex. : Phragmition ). écologie (d'une espèce) rapports d'une espèce avec son milieu ; ensemble des conditions préférentielles de ce annuelle (plante/espèce) plante dont la totalité du cycle de végétation dure moins d'un an et qui est donc invisible milieu dans lequel se rencontre cette espèce (voir biologie d'une espèce). une partie de l'année écologie (sens général) science étudiant les relations des êtres vivants avec leur environnement et des êtres anthropique qualifie les phénomènes qui sont provoqués ou entretenus par l'action consciente ou vivants entre eux ; d'une manière générale, une approche écologique est celle qui vise à inconsciente de l'homme saisir le fonctionnement du monde vivant. aulnaie bois d'aulnes ou riche en aulnes écosystème système ouvert défini approximativement dans l'espace et dans le temps et modélisant l'ensemble des relations des êtres vivants entre eux et des êtres vivants avec avifaune ensemble des espèces d'oiseaux dans un espace donné. l'environnement physico-chimique ; le concept est opérationnel à des échelles très variables (ex.: forêt tropicale, mare temporaire, souche en décomposition ...). biocénose ensemble des organismes vivants occupant un biotope donné ; une biocénose et son biotope constituent un écosystème. écotype à l'intérieur d'une espèce, ensemble de populations différenciées par la sélection naturelle exercée par un ou plusieurs facteurs écologiques (ex : écotype aquatique d'une plante biodiversité terme synonyme avec « diversité biologique, c’est-à-dire « diversité du monde vivant » ; amphibie) classiquement on distingue trois niveaux de biodiversité : la diversité écosystémique (= diversité des milieux et biotopes), la diversité spécifique (diversité des espèces vivantes) édaphique qui concerne les relations sol/plante et la diversité intraspécifique (diversité génétique au sein d’une même espèce) ; le maintien de la biodiversité est l’un des défis majeurs de notre civilisation. endémique espèce qui ne se rencontre, à l'état spontané, qu'en une région restreinte, parfois avec seulement quelques stations (ex : la Violette de Rouen est une endémique de la Basse biogéographie étude de la répartition géographique des espèces vivantes. Vallée de la Seine) biologie (d’une espèce) description du cycle et du mode de vie d’une espèce indépendamment de son milieu (voir entomofaune insectes écologie d’une espèce) épiphyte plante se développant sur un autre végétal, sans contact avec le sol (ex : le Gui) biotope ensemble théorique des conditions physico-chimiques définissant un écosystème donné.

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NOM DEFINITION NOM DEFINITION espèce unité fondamentale de la classification des êtres vivants, dénommée par un binôme houppier sommet d’un arbre ébranché scientifique international composé d'un nom de genre suivi d'un nom d'espèce (ex : Homo sapiens) humus matière organique provenant de la décomposition de débris végétaux ; l'humus brut s'accumule à la surface du sol en se mélangeant peu avec les particules minérales (il est eutrophe riche en éléments nutritifs permettant une forte activité biologique et par voie de en général acide) ; l'humus doux se mélange rapidement à la partie minérale, formant une conséquence, non acide structure typique en grumeaux. flore ensemble des espèces végétales rencontrées dans un espace donné (voir végétation). hybride dont les deux parents appartiennent à des espèces, des sous-espèces ou des genres voisins mais différents ; les hybrides sont généralement stériles. formation végétale type de végétation défini plus par sa physionomie que sa composition floristique (ex. : prairie*, roselière*, friche*, lande*, etc...); ce terme renvoie en général à une description hydro- préfixe signifiant "relatif à l'eau" moins fine de la végétation que celui de "groupement végétal"*. hydrogéologie branche de l'hydrologie spécialisés dans l'étude des eaux souterraines. fourré jeune peuplement forestier composé de brins de moins de 2,50 m de haut, dense et difficilement pénétrable hydrologie étude scientifique des eaux naturelles (nature, formation, propriétés physico-chimiques). friche formation se développant spontanément sur un terrain abandonné depuis quelques hydromorphe (sol) sol subissant un engorgement temporaire ou permanent années hydrophyte forme biologique des plantes aquatiques dont les organes assurant la pérennité de fruticée formation végétale dense constituée par des arbustes et arbrisseaux souvent épineux l'espèce passent la saison défavorable sous le plan d'eau. fût partie du tronc d'un arbre comprise entre la souche et la ,première ramification hygro- préfixe signifiant "relatif à l'humidité" géophyte forme biologique des plantes dont les organes pérennants passe la saison défavorable hygrophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal ayant besoin de fortes quantités d'eau tout dans le sol ; les géophytes à bulbe sont pourvus d'un bulbe ou d'un ou plusieurs au long de son développement et croissant en conditions très humides (sol inondé en tubercules souterrains ; les géophytes rhizomateux possèdent un rhizome. permanence) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes gley type de sol présentant un engorgement permanent d'un de ses horizons ; l'ambiance infraspécifique relatif à un niveau de la classification inférieur à celui de l'espèce (sous-espèce, forme, réductrice (pauvre en oxygène) induit une coloration grisâtre à bleu verdâtre, variété...). caractéristique du fer réduit (au contraire du fer oxydé qui est rouille) introduite espèce exotique apportée volontairement ou non par l'homme et n'appartenant pas à la glycériaie roselière (voir ce mot) dominée par la glycérie aquatique (espèce/plante) flore naturelle du territoire considérée groupement végétal voir phytocénose* jonçaie / jonchaie formation végétale sur sol humide, dominée par des joncs sociaux habitat environnement physico-chimique et biologique dans lequel vit et se reproduit une espèce. lande formation végétale caractérisée par la dominance d'arbrisseaux sociaux (ex : lande à bruyères, lande à ajoncs...) héliophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui ne peut se développer complètement qu'en pleine lumière (contraire = sciaphile) ; par extension, se dit de ces conditions elles- lessivé (sol) sol dont l'argile libre ainsi que les minéraux associés et le fer ont été entraînés par l'eau mêmes vers le bas (en profondeur ou en bas de pente) hélophyte forme biologique des plantes croissant enracinées dans la vase, dont les organes ligneux formé de bois ou ayant la consistance du bois ; on oppose généralement les espèces pérennants (bourgeons d'hiver) passent la mauvaise saison submergés, mais dont les ligneuses (arbres, arbustes, arbrisseaux, sous-arbrisseaux) aux espèces herbacées. parties supérieures sont aériennes. magnocariçaie formation végétale de milieu humide dominée par de grandes laîches (= carex) hémicryptophyte forme biologique des plantes dont les bourgeons persistant durant l'hiver sont situés au niveau du sol ; on distingue les hémicryptophytes cespiteux qui forment des touffes de mégaphorbiaie formation végétale de hautes herbes se développant sur des sols humides et riches feuilles et les hémicryptophytes à rosette de feuilles basales. méso-eutrophe catégorie trophique intermédiaire entre mésotrophe et eutrophe herbacé qui à la consistance souple et tendre de l'herbe ; on oppose en général les plantes herbacées aux plantes ligneuses.

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NOM DEFINITION NOM DEFINITION mésohygrophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions pelouse formation végétale basse, herbacée et fermée, dominée par les graminées. Les pelouses hydriques intermédiaires entre mésophile (voir ce mot) et hygrophile (voir ce mot) ; par se distinguent des prairies par le fait qu'elles sont situées sur des sols plus pauvres en extension, se dit de ces conditions elles-mêmes nutriments et qu'elles existent et se maintiennent souvent indépendamment de l'action de l'homme (pas ou peu fertilisées - pas de fauchage – éventuellement un pâturage méso-oligotrophe catégorie trophique intermédiaire entre mésotrophe et oligotrophe extensif) en raison de conditions extrêmes de sol et de climat, ne permettant pas le développement de ligneux mésophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions moyennes, en particulier d'humidité et de sécheresse ; par extension, se dit de ces phalaridaie roselière (voir ce mot) dominée par la baldingère (= Phalaris) conditions elles-mêmes phanérophyte forme biologique des plantes dont les bourgeons persistant durant l'hiver sont portés à mésotrophe moyennement riche en éléments nutritifs, modérément acide et induisant une activité plus de 50 cm de hauteur. biologique moyenne -phile suffixe signifiant "qui aime" ou "favorisé par" mésoxérophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions hydriques intermédiaires entre mésophile (voir ce mot) et xérophile (voir ce mot) ; par photophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui recherche la lumière mais pas extension, se dit de ces conditions elles-mêmes nécessairement l'éclairement solaire direct mixte (boisement) boisement composé d'un mélange de feuillus et de résineux phragmitaie roselière (voir ce mot) dominée par le roseau à balais (= phragmite) mosaïque ensemble de communautés végétales, de peuplements et de sols différents, coexistant phytocénose ensemble de végétaux différents qui constituent une unité de végétation relativement en un lieu donné et étroitement imbriqués homogène en colonisant un même milieu. syn. : communauté végétale, groupement végétal. mustelidés famille de mammifères carnivores, de petite taille, bas sur pattes, au corps étroit et allongé, et à belle fourrure, généralement nocturne (belette, blaireau, fouine, hermine, phytosociologie étude scientifique des tendances naturelles que manifestent des espèces végétales loutre, martre, putois…) différentes à cohabiter ou au contraire à s'exclure ; étude des groupements végétaux ou phytocénoses à l'aide de méthodes floristiques et statistiques, débouchant sur une neutrocline se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement dans des taxonomie. milieux de pH proches de la neutralité ; par extension, se dit de ces conditions elles- mêmes pionnier(ère) 1 – relatif à une espèce ou un ensemble d'espèces aptes à coloniser des terrains nus 2 – relatif à une espèce ou un ensemble d'espèces annonçant l'évolution future de la neutrophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement dans des végétation (ex : pionnière forestière dans une friche) milieux de pH neutres (ni acides, ni basiques) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes prairie formation végétale herbacée, fermée et dense, dominée par les graminées et faisant l'objet d'une gestion agricole par fauche ou pâturage nitratophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant sur des sols riches en nitrates (ex : ortie) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes pseudogley type de sol présentant un engorgement périodique d'un de ses horizons ; l'ambiance réductrice (pauvre en oxygène) induit une coloration grisâtre à bleu verdâtre, nitrophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant sur des sols riches en composés caractéristique du fer réduit à laquelle se mêlent des traces de rouille liées à la disparition azotés ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes temporaire de la nappe d'eau oligotrophe très pauvre en éléments nutritifs et ne permettant qu'une activité biologique réduite roselière peuplement dense de grands hélophytes (voir ce mot), par exemple de roseaux ourlet (forestier) végétation herbacée et/ou de sous-arbrisseaux se développant en lisière des forêts ou rudéral (ale, aux) se dit d'une espèce ou d'une végétation caractéristique de terrains fortement transformés des haies par les activités humaines (décombres, jardins, friches industrielles, zones de grande culture...) pacage pâturage naturel sur sol plutôt pauvre en éléments nutritifs rudéralisé(e) se dit d'un site fortement transformé par une activité humaine, présentant en général un parasite se dit d'une espèce qui dépend d'une autre pour sa nutrition (= espèce-hôte) ; les plantes sol perturbé et eutrophe (voir ce mot) parasites ne sont pas capables de photosynthèse. sciaphile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal tolérant un ombrage important (contraire : héliophile)

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NOM DEFINITION scirpaie roselière (voir ce mot) dominée par le Scirpe maritime spontané(e) qui croît à l'état sauvage dans le territoire considéré (espèce/végétation...) station 1 – étendue de terrain de superficie variable mais généralement modeste, où les conditions physiques et biologiques sont relativement homogènes 2 - site où croît une plante donnée subspontané(e) plante cultivée, échappée des jardins ou des cultures, croissant spontanément un certain temps, mais ne se propageant pas en se mêlant à la flore indigène. succession végétale 1 – suite de groupements végétaux se succédant spontanément au cours du temps en un lieu donné 2 – coexistence en un même lieu des différents stades d'évolution d'une même formation végétale systématique voir taxonomie taxon unité quelconque de la classification des organismes vivants (classe, ordre, famille, genre, espèce, sous-espèce, ...) ou des phytocénoses (classe, ordre, alliance, association...). taxonomie science ayant pour objet la classification des organismes ou des phytocénoses (syn. : systématique). thermophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui croît préférentiellement dans sites chauds (et généralement ensoleillés) ; par extension, se dit de ces conditions elles- mêmes thérophyte forme biologique des plantes dont le cycle de vie, depuis la germination de la graine jusqu'à la maturation des semences dure moins d'un an. tourbière étendue marécageuse dont le sol est exclusivement composé de matière organique végétale non totalement décomposée (tourbe) ubiquiste qui est présent partout à la fois végétation ensemble des phytocénoses* présentes dans un espace donné vivace (plante/espèce) plante dont le cycle de végétation dure plus de deux années xéro- préfixe signifiant "relatif à la sécheresse" xérophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal s'accommodant de conditions sèches ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes zone humide secteur où la nappe se trouve, au moins une partie de l'année, proche de la surface (au- dessus ou au-dessous) ; il en résulte des milieux aquatiques ou inondables.

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