Peste Porcine Africaine Point de situation sanitaire 22 octobre 2018

Sources : Ministère de l’Agriculture, Plateforme ESA, GDS , GTV Grand-Est, Afsca.

Point de situation sanitaire en Belgique et France

A ce jour, aucun cas de PPA n'a été détecté en France, que ce soit en élevage ou dans la faune sauvage. La surveillance est assurée grâce à la mobilisation importante des patrouilles de chasseurs (recherche active de cadavre pour analyse) et grâce à la veille sanitaire assurée par les vétérinaires, éleveurs, et l’ensemble des acteurs de la filière porcine.

En Belgique, 98 sangliers sauvages infectés de PPA ont été dénombrés (du 13/09 au 17/10) dans la région d'Etalle (sur 188 carcasses de sangliers analysées). Les sangliers morts se situent toujours dans la même zone circonscrite par les autorités belges. Ce secteur est dé- sormais découpé en 3 zones (voir carte ci-dessous) : le noyau où se concentrent les cas, une zone tampon autour du noyau et une zone d'observation renforcée autour de la zone tampon. L’objectif des autorités belges dans ces zones est l'éradication du virus. Pose de clôtures à la frontière Il a été décidé de poser deux clôtures électriques afin de réduire les déplacements des sangliers de part et d’autre de la frontière. La première le long de la frontière avec la zone d’observation réglementée sur une cinquantaine de kilomètres, et la seconde à 5 km à l’intérieur du territoire français. Les clôtures sont mises en place par les fédérations de chasseurs des trois départements 08, 55 et 54. Le matériel nécessaire est financé par l’État. Les chasseurs mobilisés sont formés en matière de biosécurité.

Réduction des zones d’observation françaises Compte tenu du contexte épidémiologique favorable en France et de la pose des premières clôtures le long de la frontière belge, il a été décidé de modifier par arrêté ministériel en date du 19 octobre 2018, immédiatement applicable, le zonage actuel :

La Zone d’Observation Renforcée (ZOR) a été restreinte Carte des zones réglementées PPA en France et Belgique au 19/10/2018 pour la France aux 53 communes situées à moins de 10 km des zones infectées en Belgique (ligne rouge sur la carte), les plus exposées au risque d'introduction de la maladie :

→ 08 : , , Margny, , Puilly-et- Charbeaux, Sapogne-sur-Marche, Signy-Montlibert, . → 54 : Allondrelle-la-Malmaison, Charency-Vezin, Chenières, Colmey, Cons-la-Grandville, Cosnes et Roman, Cutry, Epiez- sur-Chiers, Fresnois la Montagne, Gorcy, Haucourt- Moulaine, Herserange, Hussigny-Godbrange, Lexy, Longla- ville, Longuyon, Longwy, Mexy, Montigny sur Chiers, Mont- Saint-Martin, Othe, Rehon, Saint-Pancré, Saulnes, Tellan- court, Ugny, Ville-Houdlemont, Villers-la-Chèvre, Villers-la- Montagne, Villers-le-Rond, Villette, Viviers-sur-Chiers. → 55 : Avioth, -sur-Othain, Breux, Ecouviez, Flassigny, Montmédy, Thonne-la-Long, Thonne-le-Thil, Thonnelle, En France : Velosnes, Verneuil-Grand, Verneuil-Petit, Villecloye. En Belgique : Zone d’observation renforcée (ZOR) 19/10 Noyau (où se concentrent les cas de PPA sur sangliers) Zone d’observation (ZO) 19/10 Zone tampon autour du noyau La Zone d’Observation (ZO) concerne désormais les Zone buffer 10 km atour Zone Tampon Belge Zone d’observation renforcée (autour zone tampon) communes préalablement situées en ZOR (60 communes) : Massif forestier

→ 08 : Bièvres, , Carignan, Les Deux-Villes, La Ferté-sur-Chiers, , , , , Moiry, Sailly, Tremblois-les-Carignan, Vaux -les-Mouzon, Villy. → 54 : Balsieux, Bazailles, Beuveille, Boismont, Brehain-la-Ville, Crusnes, Doncourt-les-Longuyon, Fillières, Grand-Failly, Laix, Morfontaine, Petit- Failly, Pierrepont, Saint-Jean-les-Longuyon, Thil, Tiercelet, Ville-au-Montois, Villerupt. → 55 : Autreville-Saint-Lambert, Baalon, Brouennes, Cesse, Chauvency-le-Château, Chauvency-Saint-Hubert, Delut, Han-les-Juvigny, Inor, Ire-le- Sec, Jametz, Juvigny-sur-Loison, Lamouilly, Louppy-sur-Loison, Luzy-Saint-Martin, Martincourt-sur-Meuse, Marville, Moulins-Saint-Hubert, Mouzay, Nepvant, Olizy-sur-Chiers, Pouilly-sur-Meuse, Quincy-Landzecourt, Remoiville, Rupt-sur-Othain, Stenay, Thonne-les-Prés, Vigneul-sous- Montmédy.

Reprise des activités de chasse et forestières - Dans la ZOR, une reprise de certaines activités de chasse (chasse à l’affût, chasse à l'approche et battues silencieuses) va être autori- sée sous condition du respect des règles de biosécurité par les chasseurs. Cette reprise de la chasse a pour objectif de réduire les populations de sangliers sauvages par le biais des modes de tirs les moins dérangeants possibles afin de limiter au maximum les mou- vements de sangliers de part et d'autre de la frontière. Les battues avec chien et l'agrainage restent interdits.

- Dans la ZO, les restrictions concernant la chasse sont levées. - L’ensemble des activités en forêt (professionnelles ou non) peuvent quant à elles reprendre tant en ZOR qu’en ZO. Dans ces deux zones, les mesures de surveillance et de biosécurité renforcées restent en vigueur pour la faune sauvage ainsi que dans les élevages. Détenteurs de porcs : mesures sanitaires obligatoires

→ Personnes extérieures : seules les personnes autorisées ; Arrêté ministériel du 19/10/2018 Mesures applicables dès maintenant et dans les communes entrées réduites au strict minimum ; passage par le sas obli- de la ZOR (53 communes 08 54 55) et ZO (60 communes 08 54 55) gatoire ; enregistrées sur le registre d’élevage ; tenues, définies par l’AM du 19/10/2018 (voir p.1). bottes et mains propres ; absence de contact dans les 48h avec des suidés de zones infectées PPA. > Recensement et identification des détenteurs de suidés : → Alimentation : déchets de cuisine interdits ; aliments litière → Dès 1 suidé en sa possession et paille inaccessibles aux sangliers. → Obligation de déclaration, identification et traçabilité → Entretien des locaux : nettoyage + désinfection + vide sanitaire des locaux ; lutte contre les nuisibles ; abords des > Mesures de biosécurité dans les transports : bâtiments dégagés et propres. Nettoyage et désinfection → Tournées de livraison et de collecte interdites sauf après départ d’animaux et après chaque mouvement (quai dérogation autorisée par la DD(CS)PP ; nettoyage et et aire de stockage) ; nettoyage et désinfection régulière désinfection à chaque déchargement. des cabanes et mobiliers pour les élevages avec un parcours en plein-air ; chaulage de la zone dédiée au chargement/ > Surveillance, visite et suivi vétérinaire : déchargement après chaque départ. → Surveillance quotidienne par le détenteur, → Gestion des cadavres : zone dédiée pour l’enlèvement des → Visite par le vétérinaire sanitaire pour le contrôle des cadavres installée en limite d’exploitation et de telle sorte que mesures de biosécurité appliquées (grille d’audit) et le camion ne rentre pas dans l’élevage ; mise à disposition de contrôle du registre et marques d’identification. sur-bottes pour le chauffeur ; accès à la zone d’équarrissage → Suivi vétérinaire hebdomadaire afin de s’assurer de par l’éleveur avec des bottes dédiées ; nettoyage et désinfec- l’absence de signes cliniques ou de mortalité. tion des bottes, matériel et mains après chaque accès ; Toute suspicion doit être déclarée auprès de son nettoyage et désinfection après chaque enlèvement. vétérinaire et de sa DD(CS)PP.

ers Pour rappel, les 1 signes cliniques sont : hyperthermie (> 40°C), Arrêté ministériel national du 17/10/2018 perte d'appétit et augmentation de la consommation d'eau, lésions hémorragiques externes (oreilles), hausse de la mortalité. L’arrêté ministériel national paru le 17/10/2018 concerne les

mesures de biosécurité et l’obligation de formation de tous les > Mesures de biosécurité dans les élevages : détenteurs de suidés français. Globalement, ce sont toutes les mesures de biosécurité vues ci-avant, avec application immé- → Système de protection pour éviter tout contact entre sui- diate ou délai d’application défini comme suit : dés domestiques et suidés sauvages. Pour les élevages → Plan de biosécurité et de formation : 01/01/2020, plein-air = clôture conforme ou confinement. → Locaux, plan de circulation et quai d’embarquement: 01/01/2020, → Source d’eau ou eau de surface servant à l’abreuvement et → Gestion des cadavres, fumiers, lisiers et zone d’enlève- nettoyage clôturée afin d’éviter tout contact avec les sangliers. ment : 01/01/2020 → Véhicules et matériel : seuls les véhicules indispensables → Système de protection des élevages par rapport aux entrent dans l’exploitation ; nettoyés et désinfectés, con- sangliers sauvages en dehors d’une zone réglementée trôle visuel pour laisser-passer ; partage de matériel entre vis-à-vis des pestes porcines : 01/01/2021. exploitations de suidés interdit (dérogation possible), Une communication détaillant chaque point de ce nouvel arrêté sera prochainement diffusée à l’ensemble des éleveurs. → Sas obligatoire pour séparation stricte avec la zone d’élevage, avec procédure de biosécurité affichée, tenues propres et spécifiques, et système de lavage des mains, ... Pour plus d’informations, contactez votre DDCSPP.

Le point sur la section porcine du FMSE Présentation de l’AFSEP et du FMSE : Les préjudices pouvant être indemnisés (exemples) L’AFSEP est la section spécialisée porcine du FMSE créée en 2013. - Nettoyage et désinfection des locaux d’élevage ou du matériel, C’est un fonds de mutualisation qui a pour objet d’indemniser les - Blocage des animaux frappés d’une interdiction de circulation : éleveurs de porcs français en cas d’accident sanitaire. Le FMSE et surcoûts en alimentation, main d’œuvre, location de bâtiments l’AFSEP sont financés à la fois par les agriculteurs (à hauteur de supplémentaires, transport, diminution de valeur marchande,... 35%) et par l’État et l’Union Européenne (65%). La cotisation à la - Frais d’analyses et frais vétérinaires supplémentaires, section commune (FMSE) concerne tous les agriculteurs. En 2015, - Mortalité inhabituelle, baisse de performances zootechniques … elle est de 20€ par an et par exploitant et est prélevée par la MSA. La cotisation à l’AFSEP est une contribution volontaire pré- Les conditions d’indemnisation : levée lors de l’abattage des porcs (0,01€/animal abattu en France). Pour être indemnisé, il faut être affilié au FMSE, et être à jour de sa cotisation à l’AFSEP. Il faut avoir respecté la règlementation Les risques couverts : sanitaire et pouvoir justifier des pertes subies. Il faut remplir Il s’agit des maladies considérées comme dangers sanitaires de dans les plus brefs délais un dossier d’indemnisation FMSE. première et deuxième catégorie et inscrites sur la liste de l’OIE. Contact AFSEP : Tél. 01 44 93 60 00 Par exemple : brucellose, fièvre aphteuse, pestes porcines, maladie d’Aujeszky, … La peste porcine africaine en fait partie. Contact FMSE : Tél. 01 82 73 11 33 - [email protected]