Chartrier De La Roche-Guyon ([978]-[Xxe Siècle])/Sériej/2013 2/265 INTRODUCTION
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Série J - Archives privées Chartrier de La Roche-Guyon e ([978]-[XX siècle]) 10J 1-130, 132-2025 Répertoire méthodique détaillé rédigé par Geneviève Daufresne, complété par Marie-Hélène Peltier et Patrick Lapalu Rédaction 2011 / révision 2016 INTRODUCTION GENERALE Archives départementales du Val-d’Oise/Chartrier de La Roche-Guyon ([978]-[XXe siècle])/SérieJ/2013 2/265 INTRODUCTION CONTEXTE HISTORIQUE Le chartrier de La Roche-Guyon contient des documents ayant trait à l'histoire d'une institution d'Ancien Régime : la seigneurie.De l'an 1200 au XXe siècle nous sommes en présence de pièces de typologies variées (titres originaux et/ou copies, pièces de comptes, pièces de procédures, papiers d'intendance, mémoires et notes, plans et documents figurés, correspondance, registres et ouvrages reliés …,en papier ou en parchemin) qui nous retracent l'évolution de cette seigneurie, châtellenie devenue baronnie sous Philippe Auguste, comté en 1574, puis duché en 1621 L'origine de cette seigneurie nous est mal connue, son étude reste à faire. Un château troglodytique existait « de longue date », nous disent les textes du XIIIe siècle, une famille La Roche l'habitait. Cette famille s'éteignit avec la mort de Marie de La Roche en 1497 ; le domaine passa alors aux Silly, du nom de Bertin de Silly, son second époux, et à leur descendance. Le dernier Silly décéda eu 1628 ; le domaine échut alors aux Du Plessis, dont l'unique petite-fille épousa en 1659 François VII de La Rochefoucauld. Cette famille a conservé le château jusqu'à nos jours, après une interruption d'une trentaine d'années (1797-1829), période pendant laquelle les Rohan-Chabot ont occupé le domaine dont ils avaient hérité. Le château, troglodytique à l'origine, a subi bon nombre de transformations au cours des siècles, suivant l'évolution du domaine et l'accroissement de la fortune des familles. Il reste aujourd'hui encore des traces médiévales de cette demeure transformée en habitation « moderne » par Charlotte Le Tellier, le duc Alexandre de La Rochefoucauld puis la duchesse d'Enville. Le donjon médiéval est démoli au tiers pendant la période révolutionnaire. Les aménagements des XIXe et XXe siècles (réserves de munitions creusées dans la falaise lors de la dernière guerre) sont encore visibles. Le vieux donjon est classé au titre des monuments historiques en 1862. Le château moderne et ses composantes (cour d'honneur, grandes écuries, grille d'entrée, cour des communs, potager et parc) le sont le 6 janvier 1943. Occupé par l'état-major allemand en 1944, le château est gravement touché par un bombardement au cours des combats de la fin de la guerre. Des programmes de restauration sont engagés de 1952 à 1966, puis de 1990 à aujourd'hui. En 1995 est signé un contrat d'ouverture au public entre le Conseil général du Val-d'Oise et l'association de sauvegarde et d'animation du domaine qui est alors gestionnaire et locataire par bail emphytéotique de la famille de La Rochefoucauld, toujours propriétaire. Le 19 décembre 2003, un arrêté préfectoral autorise la création d'un établissement public de coopération culturelle (EPCC) du château de La Roche-Guyon qui remplace l’association précédente. PRESENTATION DU FONDS Importance matérielle Le chartrier est conséquent : 2018 cotes, 103 ml Il couvre une vaste période, du XIIIe au XXe siècles, sachant que les périodes les mieux représentées sont les XVIIe et XVIIIe siècles, dans une moindre mesure les XVIe et XIXe siècles. Le XVe siècle est lacunaire et les XIIIe et XIVe pauvres. Historique de la conservation au sein du château Tous ces documents étaient conservés dans un endroit particulier du château qui a varié au gré des événements et des châtelains. Depuis le XVIIIe siècle, ils étaient rangés dans une pièce du pavillon Villars (encore existante), dont les murs étaient tapissés d'armoires à tiroirs étiquetés par thèmes renfermant les liasses et petits registres, soigneusement classés par un feudiste. Au XIXe siècle, après le rachat par le duc de Liancourt, ces liasses furent reclassées alphabétiquement par grands thèmes, rangées dans des chemises, et les tiroirs furent étiquetés. Les plans volumineux prirent place dans la pièce voisine, dans des meubles adaptés. Malheureusement de graves problèmes d'humidité, dus à des fuites de gouttières défectueuses, sont intervenus à la fin du XIXe siècle, détériorant lourdement une partie du fonds, notamment les liasses intéressant les fiefs d'Haute-Isle et de Limetz. Archives départementales du Val-d’Oise/Chartrier de La Roche-Guyon ([978]-[XXe siècle])/SérieJ/2013 3/265 Vue de la salle du chartrier au château (1997) [Archives départementales du Val-d'Oise, Cellule de l'inventaire du patrimoine Inv 97_9581909V] Conditions d'entrée aux Archives départementales du Val-d'Oise Mise sous séquestre du chartrier Suite au décès le 27 novembre 1964 de Gilbert de la Rochefoucauld, duc de La Roche-Guyon, et à une succession difficile dans le cadre d'une propriété en indivision, une demande conservatoire des archives familiales abritées au château de La Roche-Guyon est formulée par une partie des héritiers. Marcel Delafosse, directeur des archives départementales des Yvelines et de l'ancienne Seine-et- Oise, missionné comme expert le 18 mars 1970 par le tribunal de grande instance de Pontoise, conclut que les archives sont en danger de destruction par suite des conditions de leur conservation dans un local humide. Il est en conséquence nommé séquestre par ordonnance du tribunal de Pontoise le 30 juin 1971 avec pour mission d'appréhender les archives et de prendre les mesures nécessaires à leur conservation. De 1971 à 1975, une tentative de conciliation entre les différents héritiers propriétaires indivis est alors menée conjointement par les directeurs des Archives départementales des Yvelines et du Val-d'Oise, mais les projets successifs de dépôt volontaire aux Archives départementales du Val-d'Oise échouent. Après constat que, malgré une remise en état du local du chartrier par les services des Monuments historiques en 1973, les archives continuent de se dégrader, l'ordonnance de séquestre de 1971 est finalement exécutée et les documents intègrent le bâtiment des Archives départementales le 25 mars 1975. Entrée dans les collections départementales A la mort en 1985 de Marie-Louise Lerche, veuve de Gilbert de La Rochefoucauld, le chartrier est inclus dans un lot de meubles achetés en 1987 par un marchand de biens, la société Transurba. Transurba accepte finalement, en accord avec Alfred de La Rochefoucauld, duc de La Roche-Guyon, de faire don du chartrier et de deux ouvrages de bibliothèque au département du Val-d'Oise, don accepté par le Conseil général du Val-d'Oise lors de sa séance du 11 juillet 1988. Lors de la même séance, le Conseil général achète à la même société Transurba pour un montant de 600 000 F plusieurs ouvrages provenant de la bibliothèque du château : 4 atlas terriers (1697-1745) [10J 1950 à 1953]. Les devoirs de la vie domestique par un père de famille (1707), suivi de Règlement donné par une dame de haute qualité [Jeanne de Schomberg] à M*** sa petite-fille pour sa conduite et pour celle de sa maison / avec un autre règlement que cette dame avait dressé pour elle- même (1698). Bruxelles : Serstevens [10J 1996]. 7 volumes d'inventaires de la bibliothèque [10J 1986-1991]. Archives départementales du Val-d’Oise/Chartrier de La Roche-Guyon ([978]-[XXe siècle])/SérieJ/2013 4/265 INTRODUCTION Enrichissement du fonds Parallèlement, les ADVO ont acquis quelques ouvrages provenant de la bibliothèque du château vendue aux enchères en 19871, quelques documents isolés vendus aux enchères ou par des libraires. 18 décembre 1988 - vente aux enchères par le Crédit municipal de Rouen. Les documents achetés 84 691 F par la société Mécénat 95, présidée par le conseiller général et maire d'Osny Christian Gourmelen, sont ensuite données au Conseil général du Val-d'Oise le 16 octobre 1992. o Comptes et/ou pièces de comptes d’exploitation (ordinaire et extraordinaire) pour le Bois de la Roche, le Chesnay-sur-Vétheuil, la forêt d’Arthies, Aincourt, La Bretèche, Valperron, la forêt de Moisson, la Plaine Saint-Martin, Bézu, Haute-Isle, Flicourt (1770-1777) [10J 709]. o Justice et police : délits, procès-verbaux de gardes, conciliations, poursuites (1791- 1792) [10J 721]. o Papiers du greffe du tribunal du district de Mantes relatifs aux ventes par adjudication de biens inutiles grevés de substitution (maison de recette des droits féodaux, maison de recette des droits de rivière, pressoir de Limetz). Pièces de procédures relatives à des contestations à propos d’arbres plantés le long des chemins et des routes (1791- 1792) [10J 731]. o Plan de la garenne de Freneuse et Moisson par Rault (1699) [10J 928 (1)]. o Papiers d'Isabelle Nivière, duchesse de La Roche-Guyon (1833-1911), épouse d'Alfred de La Rochefoucauld, duc de La Roche-Guyon [10J 1939-1945]. o Papiers d'Hippolyte Alexandre [10J 1948]. o Plaque du péage de La Roche-Guyon : tableau gravé des droits dus au seigneur par tout bateau passant sur la Seine devant le château, portant écu écartelé des Silly et des La Roche et la date de 1597 [10J 1949]. o « Veüe du chasteau de La Rocheguyon du costé de La Riviere Plan du Iardin potager … En 1741 » [10J 1954]. o Vue du bourg de La Roche-Guyon : aquarelle (1792) [10J 1955]. o « La Roche-Guyon en 1792 », vue du château et de l'église : aquarelle (1792) [10J 1956]. o Portraits de famille : gravures [XIXe siècle] [10J 1958-1979]. o Château de La Roche-Guyon, la tour carrée et les écuries : dessin au crayon noir rehaussé de rouge (XXe siècle) [10J 1980]. 1993 – origine inconnue - Plans de Rochefort-en-Yvelines [10J 1839].