المملكة المغربية وزارة الداخلية جھة الرباط - سال - القنيطرة إقليم القنيطرة Groupement SAFED/SUPET

SOMMAIRE

1 INTRODUCTION ...... 2

2 CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ...... 3 2.1 ASPECT INSTITUTIONNEL...... 3 2.1.1 Historique ...... 3 2.1.2 CADRE INSTITUTIONNEL...... 4 2.2 CADRE JURIDIQUE...... 8 Loi n° 11-03 relative a la protection et la mise en valeur de l’environnement...... 8 Loi N° 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement et ses décrets d’application ...... 8 Loi-Cadre n° 99-12 portant charte nationale de l’environnement et du développement durable...... 9 Loi N° 13-03 relative à la lutte contre la pollution atmosphérique ...... 9 Loi N° 36-15 sur l’eau ...... 9 Arrêté n° 1607-06 du 29 Joumada II 1427 (25 juillet 2006) portant fixation des valeurs limites spécifiques de rejets domestiques ...... 10 Loi et décret du 27 juillet 1969 relatifs à la défense et à la restauration des sols...... 10 Loi N° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination et son décret d’application...... 11 Loi n° 12-90 sur l’urbanisation et son décret d’application ...... 11 Loi n° 78-00 portant sur la charte communale telle qu’elle a été modifiée et complétée en 2002 par la loi n° 01- 03 et en 2009 par la loi 17-08 ...... 11 Loi organique n°113-14 sur les communes...... 12 Dahir 1-03-194 portant promulgation de la loi n° 65-99 relative au Code du travail...... 12 Le Dahir du 12 janvier 1955, portant règlement sur les appareils à pression de gaz et les les textes réglementaires régissant l’emploi du groupe électrogène...... 12 Le Dahir n° 1-81-254 portant promulgation de la loi n° 07-81 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire publié dans le bulletin officiel n°3685 du 15/06/1983...... 12 Le dahir du 30 Novembre 1918 (24 Safar 1337) relatif aux occupations temporaires du domaine public, publié dans le bulletin officiel n°326 du 20/01/1919...... 12 2.3 CONVENTIONS INTERNATIONALES...... 12 2.3.1 La convention CMS...... 13 2.3.2 La convention sur les zones humides d'importance internationale ...... 13 2.3.3 La convention sur la diversité biologique ...... 13 2.3.4 La convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel: ...... 13 2.3.5 La convention de Barcelone: ...... 13 2.4 EXIGENCES DES PRINCIPAUX BAILLEURS DE FONDS INTERNATIONAUX...... 13 2.4.1 Banque africaine de développement ...... 14 2.4.2 Union européenne ...... 14 2.4.3 Banque mondiale...... 15 2.4.4 Agence canadienne de développement international...... 17 2.4.5 Banque japonaise pour la coopération internationale ...... 17 3 JUSTIFICATION DU PROJET...... 18 3.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE ...... 18 3.2 ETAT ACTUEL D’ASSAINISSEMENT LIQUIDE DU CENTRE ...... 18 3.3 NECESSITE DU PROJET D’ASSAINISSEMENT LIQUIDE DU CENTRE ARBAOUA...... 18 3.4 RAPPEL DES OPTIONS RETENUES POUR L’ASSAINISSEMENT LIQUIDE D’ARBAOUA ... 20 3.4.1 RESEAU DE COLLECTE...... 20 3.4.2 EPURATION DES EAUX USEES...... 20 4 DESCRIPTION DU PROJET ...... 21 4.1 SYSTEME DE COLLECTE...... 21 4.1.1 RESEAU D’ASSAINISSEMENT GRAVITAIRE...... 21 4.1.2 STATION DE POMPAGE SP PROJETEE AU SEIN DU RESEAU ...... 23 4.2 STATION D’EPURATION PROJETEE...... 23 4.2.1 DEBITS ET CHARGES DE POLLUTION A TRAITER ...... 23 4.2.2 SITE D’IMPLANTATION DE LA STEP ET PROCEDE DE TRAITEMENT...... 26 4.2.3 DESCRIPTION DES OUVRAGES DE LA STEP...... 26 4.2.4 QUALITE DU REJET DE LA STEP ...... 29 4.2.5 ASSAINISSEMENT PLUVIAL DE LA STEP ...... 29 4.3 COUT ET MONTAGE FINANCIER DU PROJET...... 29 5 DESCRIPTION DU MILIEU –ETAT INITIAL...... 31 5.1 ZONE D’ETUDE...... 31

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5.2 MILIEU PHYSIQUE ...... 33 5.2.1 Géologie...... 33 5.2.2 Hydrologie ...... 35 5.2.3 Hydrogéologie...... 36 5.2.4 Géotechnique du site de la STEP projetée...... 40 5.2.5 Climat...... 42 5.3 MILIEU HUMAIN ...... 44 5.3.1 Démographie et Urbanisme...... 44 5.3.2 Activités économiques ...... 44 5.3.3 Infrastructures et services ...... 45 5.3.4 Equipements socio-économiques ...... 46 5.4 MILIEU BIOLOGIQUE...... 47 6 IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS ...... 50 6.1 SOURCES D’IMPACTS...... 50 6.1.1 Introduction...... 50 6.1.2 Phase pré-réalisation...... 50 6.1.3 Phase des travaux...... 51 6.1.4 Phase exploitation ...... 53 6.2 IDENTIFICATION DES IMPACTS ...... 53 6.2.1 Impacts positifs...... 53 6.2.2 Impacts négatifs...... 53 7 EVALUATION DES IMPACTS ET IDENTIFICATION DES MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS...... 56 7.1 CRITERES D’EVALUATION...... 56 7.2 EVALUATION DES PRINCIPAUX IMPACTS NEGATIFS ...... 58 7.2.1 Phase pré-réalisation du projet ...... 58 7.2.2 Phase des travaux...... 58 7.2.3 Phase Exploitation ...... 59 7.3 MESURES D’ATTENUATION ...... 60 7.3.1 Les Mesures d’atténuation en phase pr- réalisation...... 60 7.3.2 Mesures d’atténuation en phase des travaux...... 61 7.3.3 Mesures d’atténuation en phase d’exploitation...... 65 8 BILAN ENVIRONNEMENTAL ET CONCLUSIONS...... 69

9 SURVEILLANCE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL...... 69 9.1 PROGRAMME DE SURVEILLANCE ...... 69 9.1.1 Identification du site de l’installation de chantier...... 69 9.1.2 Identification de l’emprise du projet...... 70 9.1.3 Mouvements de terres...... 70 9.1.4 Gestion des engins...... 70 9.1.5 Collecte et traitement des rejets du chantier ...... 70 9.1.6 Temps de travail et information des populations riveraines...... 70 9.1.7 Démobilisation et réaménagement des aires de travail ...... 71 9.2 PROGRAMME DE SUIVI ...... 71

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LISTE DES TABLEAUX

Tab.1 : Norme de rejet domestique de l’arrêté n°1607-06. Tab.2 : Caractéristiques du réseau d’assainissement EU projeté Tab.3: débits d’eaux usées du centre Arbaoua Tab.4: Charges polluantes à traiter par la STEP projetée Tab.5: Qualité de l’eau usée à l’entrée et à la sortie de la STEP Tab.6 : Débit des affluents du Loukkos Tab.7 : bilan de la nappe Tab.8 : Coordonnées et coupes des puits géotechniques de la STEP Tab.9 : Essais d’identification physique (site de la STEP) Tab.10 : Essais Proctor sur site de la STEP Tab11 : Moyennes des pluies (station d’Arbaoua) Tab.12 : Moyennes des températures minimales et maximales (ºC) (station d’Arbaoua) Tab.13 : Prévisions démographiques du centre Arbaoua Tab.14 : données de la production agricole de la CT Arbaoua saison 2015-2016 Tab.15: Matrice des impacts Tab.16 : évaluation de la sensibilité Tab.17: Détermination de l’importance globale de l’impact Tab.18 : importance relative Tab.19 : impacts négatifs, mesures d’atténuation et impacts résiduels

LISTE DES FIGURES

Fig 1 : plan de situation d’Arbaoua Fig 2 : sites de la STEP Fig 3 : schéma du réseau projeté (format A4) Fig 3bis : photo du site retenu pour l’implantation de la STEP Fig 4 : schéma global du projet d’assainissement Fig 5 : plan de masse de la STEP Fig 5b : plan des ouvrages de protection de la STEP contre les eaux pluviales externes Fig 6 : limite de la zone d’étude Fig 7 : carte géologique Fig 8 : limites du bassin versant d’Oued Loukkos Fig 9 : Apports d’eau du barrage Oued E lmakhazine Fig 10 : Carte piézométrique de 2005 Fig 11 : carte piézométrique de 2013 Fig 12 : Suivi piézométrique dans la nappe de Dradère-Souiere Fig 13 : Carte de répartition de la conductivité de l’eau dans la nappe Fig 14 : carte d’inventaire Fig 15 : carte des principaux impacts

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : PV DE VALIDATION DU SITE ET PROCEDE DE LA STEP PAR LE COMITE DE SUIVI ANNEXE 2 : NORME DE REJETS DOMESTIQUES ANNEXE 3 : NOTE JUSTIFICATIVE DU CHOIX DU PROCEDE D’EPURATION

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1 INTRODUCTION

L’étude d’impact sur l’Environnement est un outil de planification qui doit permettre de prévenir les impacts négatifs d’un projet. Cette prévention est réalisée en déterminant les impacts probables d’un projet sur l’Environnement, puis en définissant les mesures de protection de l’Environnement nécessaires pour que les impacts puissent être évités ou réduits à un niveau acceptable.

L’étude d’impact sur l’Environnement est effectuée avant la mise en place des ouvrages pouvant affecter sensiblement l’Environnement. Elle permet de tenir compte de l’Environnement dans la prise de décision des autorités compétentes qui doivent délivrer une autorisation. En règle générale, la procédure d’étude d’impact sur l’Environnement s’arrête lorsque l’approbation de celle-ci est délivrée par le comité régional des études d’impact.

Les préoccupations actuelles relatives à l’étude d’impact sur l’Environnement vont toutes dans le sens d’une amélioration de l’efficacité réelle de cet outil. L’efficacité se mesure notamment par rapport:

- à l’intégration effective de l’Environnement dans le processus de décision; - au respect effectif des prescriptions en matière de protection de l’Environnement, qui dépend de prévisions des impacts correctement identifiés, estimés et évalués.

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2 CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

La description du cadre institutionnel et juridique permettra de situer le projet dans son contexte administratif et légal, et de rappeler les principales exigences législatives qui encadrent les projets d’assainissement qui devront être prises en compte durant les phases avant-projet (études) et projet (construction et exploitation). La politique nationale de préservation de l’Environnement s’insère d’une part dans un cadre législatif et normatif actuellement en cours de mise en œuvre et d’autre part dans le processus de mise en place de projets de développement respectueux des conventions internationales ratifiées par le Maroc, des procédures établies par les bailleurs de fonds et dans le cadre de la mise à niveau générale du Maroc.

2.1 ASPECT INSTITUTIONNEL

2.1.1 Historique

La référence à l’Environnement était absente de la dénomination officielle des départements. La notion de l’Environnement est née en 1972 au sein du ministère d’habitat et du tourisme par la création d’un service de l’Environnement et s’est développé pour prendre un cadre institutionnel officiel dans les années 1990 suivant les étapes suivantes :

 En 1972 : création d’un service de l’Environnement au sein du Ministère de l’habitat et du tourisme  En 1972 : le ministère de l’habitat et de l’aménagement du territoire abrite une division de l’Environnement  En 1985 : l’Environnement est rattaché au ministère de l’intérieur au sein de la Direction générale de l’urbanisme, de l’architecture et de l’aménagement du territoire.  En 1992 : création d’un sous secrétariat d’Etat de l’Environnement auprès du ministère de l’intérieur par la publication du Décret du 24 Mai 1994 relative aux attributions et à l’organisation du Sous secrétariat d’état. Une étape décisive a été franchie dans la clarification de la mission de ce département et sa structuration  En 1995 : création du ministère de l’Environnement, autorité gouvernementale chargée d’élaborer et de mettre en œuvre la politique du gouvernement dans le domaine de la protection de l’Environnement  En 1997 : création du ministère de l’agriculture, de l’Equipement et de l’Environnement du secrétariat d’état chargé de l’Environnement.  En 1998 : création du ministère de l’aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’urbanisme et de l’habitat avec un secrétariat d’état chargé de l’Environnement qui est devenue depuis 2000 un département de l’Environnement.  En 2002 : création du ministère de l’aménagement du territoire, de l’Eau et de l’Environnement et du secrétariat d’état chargé de l’Environnement.  En 2007 : création du ministère de l’Energie, des mines, de l’Eau et de l’Environnement.  En 2012 : création du ministère délégué auprès du ministère de de l’Energie, des mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargée de l’Environnement.  Création entre 1996 et 2009 de 9 agences de bassin hydraulique (ABH) qui se chargent de la gestion des ressources en eau dans les différents bassins du royaume. Les ABH sont des établissements publics territoriaux dotés de la personnalité morale et l’autonomie financière.

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2.1.2 CADRE INSTITUTIONNEL

Le Secrétariat d’Etat auprès du Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable chargé du Développement Durable est responsable de la protection et coordination des activités de gestion de l’Environnement au sein du gouvernement.

La création des Observatoires Régionaux de l'Environnement et de Développement Durable (OREDD) permet de mieux promouvoir l'intégration de la dimension environnementale dans les projets d'investissement régionaux, afin d'en assurer la durabilité. Les OREED auront en effet, pour rôle principal d'améliorer la connaissance de l'état de l’Environnement au niveau local, d'approfondir l'analyse des interactions environnement développement et de développer la prospective pour orienter la prise de décisions dans la perspective d’atteindre les objectifs du développement durable.

Les missions qui leurs seront dévolues se résument comme suit : • Le suivi d'une manière permanente de l'état de l'Environnement. • La gestion de l'information environnementale. • Le développement des outils d'aide à la prise de décision.

Pour mener à bien ces différentes missions, les OREED seront chargés des activités suivantes :  Identification et analyse des principales problématiques de l'environnement et du développement socio-économique en se basant sur les différentes formes d'interaction entre les ressources naturelles et les activités humaines.  Collecte et traitement des données nécessaires à l'illustration des problématiques identifiées.  Développement d'un réseau d'acteurs pour la collecte et l'échange de données et d'informations.  Définition et suivi de l'évolution des différents indicateurs de l'environnement et du développement durable de la Région.  Production et diffusion des rapports sur : – l'état de l'environnement au niveau régional ; – les indicateurs régionaux du développement durable ; – les thématiques liées aux questions environnementales préoccupant la Région.  Définition des orientations stratégiques du développement local durable et sensibilisation des acteurs pour leur intégration dans le plan de développement régional.

Ces instances régionales qui constitueront le prolongement de l'observatoire national déjà opérationnel, seront pilotées par des conseils composés de représentants des administrations, des institutions de formation et de recherche et de la société civile. Afin d'utiliser au mieux la synergie indispensable entre le Secrétariat d’Etat chargé du Développement Durable et les différentes Régions, la mise en place des OREED fera l'objet de conventions spécifiques entre le Secrétariat d’Etat chargé du Développement Durable et toutes les Régions du territoire.

A côté du Secrétariat d’Etat auprès du Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable chargé du Développement Durable, certains ministères techniques et organismes publics disposent aujourd’hui de services ou de cellules spécialisés en matière d’Environnement. Ces ministères ou organismes sont les suivants : . Ministère de l’intérieur . Ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce, et l’économie numérique . Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des Eaux et forêts

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. Ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville . Ministère de la santé . Ministère de l’Equipement, du Transport, de la logistique et de l’eau . Organes de coordination.

Les attributions des principaux ministères et organismes officiels sont comme suit :

 SECRETARIAT D’ETAT AUPRES DU MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE CHARGE DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Il s'est vu confié la mission de coordonner, de promouvoir et de susciter avec les départements ministériels concernés toute action de protection de l'environnement. Ce Département est actuellement chargé de coordonner les actions du gouvernement en matière de la sauvegarde de l'environnement. Ses principales attributions lui confèrent un rôle de coordination, de surveillance, de contrôle et de mise en place d'un cadre juridique et institutionnel approprié au contexte national. Il traite des aspects intersectoriels des activités environnementales tout en laissant les fonctions opérationnelles aux ministères sectoriels en offrant ces services techniques au secteur public, privé et aux collectivités locales.

 SECRETARIAT D’ETAT AUPRES DU MINISTERE DE L’EQUIPEMENT, DU TRANSPORT, DE LA LOGISTIQUE ET DE L’EAU CHARGE DU DE L’EAU Il présente des structures d'intérêt majeur dans le domaine du contrôle de la qualité et de la quantité de l'eau. Il prend en charge l'évaluation des ressources en eau, leur mobilisation, leur planification et leur gestion. Il est chargé du contrôle des caractéristiques qualitatives et quantitatives des ressources en eau. Actuellement, il assure la subvention des Agences de Bassins conformément à la loi sur l'eau.

 MINISTERE DE L’INTERIEUR Le Ministère de l'Intérieur assure la tutelle des collectivités locales et supervise la planification des programmes d'équipement communaux et les moyens financiers nécessaires à leur réalisation. Les Collectivités locales ont en charge les fonctions qui leurs sont dévolues par la charte communale. En ce qui concerne les projets à caractère communal, la charte leur confère de grandes responsabilités en matière d'environnement, et notamment les projets relatifs à la distribution de l'eau potable, à l'assainissement, aux déchets solides, et à la protection des ressources naturelles. Malgré les pouvoirs qui leurs sont conférés, la pratique a démontré les difficultés de ces administrations pour gérer correctement ces services vu que les moyens financiers, techniques et humains dont ils disposent restent limités par rapport aux tâches qui leurs sont confiées. C'est pourquoi, la politique actuelle tend à confier la gestion des projets de l'alimentation en eau potable, de l'assainissement liquides aux régies, à l'ONEP ou au secteur privé.

 MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DE L’INVESTISSEMENT, DU COMMERCE ET L’ECONOMIE NUMERIQUE En s'inspirant du fait qu'une gestion moderne d'une entreprise industrielle impose, en plus de l'optimisation des ressources humaines et financières, l'intégration de la préservation des ressources naturelles dans sa gestion quotidienne, le Maroc, représenté par ce ministère, s'engage

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à assurer une production industrielle propre et par conséquent atténuer l'ampleur de la pollution industrielle. Un tel engagement se traduit par l'élaboration, en collaboration de l'ONUDI, d'un projet de développement industriel écologiquement durable (DIED) basé sur la mise en place et le développement de méthodes de prévention de la pollution et de réduction des déchets au niveau de l'entreprise en s'appuyant sur des technologies efficaces, rentables et peu polluantes.

 MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE LA PECHE MARITIME, DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DES EAUX ET FORETS Le Ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des Eaux et forêts, intervient activement dans le domaine de l'environnement et de l'eau principalement par sa Direction de l'Irrigation et de l'Aménagement des Espaces Agricoles, et les Offices Régionaux de la Mise en Valeur Agricole. Via ces directions, il a été chargé jusqu'à la promulgation de la charte communale de l'approvisionnement en eau potable en milieu rural et continue à intervenir pour l'assistance technique des communes rurales, l'entretien des équipements, la planification et la réalisation de ces projets dans le cadre des aménagements hydro-agricoles et des projets intégrés de développement agricole et de l'élevage.

 MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, DE L’URBANISME, DE L’HABITAT ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE Le Maroc cannait une forte urbanisation qui se caractérise par un déséquilibre entre les régions et les provinces. Ce rythme d'urbanisation accéléré, amplifié par un exode rural massif, est responsable du développement d'un nombre d'aspects négatifs qui portent atteinte à l'environnement. Face à un tel constat, la gestion de l'urbanisation au Maroc est devenue au cours de ces dernières années la préoccupation majeure des pouvoirs publics. A cet effet, le ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville donne une attention particulière aux aspects liés à la protection de l'environnement dans l'élaboration des futurs documents relatifs à l'urbanisme.

 MINISTERE DE LA SANTE Le ministère de la santé est chargé de l'élaboration et de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de santé de la population. Il agit, en liaison avec les départements concernés, en vue de promouvoir le bien-être physique, mental et social des habitants. Il suit la politique sanitaire internationale à laquelle le Maroc contribue, définit en concertation avec les départements concernés, les options de coopération dans le domaine de la santé, assure la mise en application et le suivi de réalisation des programmes convenus. Dans son mandat de protéger la santé de la population, ce ministère se déploie dans la lutte contre les maladies microbiennes à assurer la protection des ressources hydriques. En milieu rural, ce ministère déploie des efforts considérables pour la préservation des points d'eau, leur désinfection, la construction de puits et de sources et participe à l'information et à l'éducation sanitaire des populations. Il intervient également dans la gestion des ordures ménagères pour protéger les ressources en eau.

 HAUT-COMMISSARIAT AUX EAUX ET FORETS ET A LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION Dans le domaine de l'environnement, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification, a en charge la gestion du domaine forestier, la conservation des parcs nationaux, la réglementation de la chasse et de la pêche dans les eaux intérieures, la surveillance

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 6 Groupement SAFED/SUPET des incendies et de l'état de santé des forêts, la restauration des sols, la lutte contre la désertification. Le HCEFLCD est l'entité nationale chargée d'élaborer et de mettre en oeuvre la politique du gouvernement en matière de développement durable des ressources forestières.

 AGENCES DE BASSIN HYDRAULIQUE Les agences de bassin hydraulique qui relèvent du Ministère délégué chargé de l’Eau jouent un rôle primordial dans la gestion et la protection des ressources en eau, qui sont une composante importante de l’Environnement. Les 9 agences de bassin hydraulique (ABH) sont les entités publiques chargées de la gestion de l’eau. Leurs missions sont les suivantes :

- Élaborer le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau (PDAIRE) - Veiller à l’application du PDAIRE - Délivrer les autorisations et les concessions d’utilisation du domaine public hydraulique - Fournir aides financières, prestations des services et assistance technique pour prévenir la pollution ou d’un aménagement hydraulique - Réaliser mesures, études hydrologiques et hydrogéologiques, - Réaliser les mesures de qualité - Proposer et exécuter les mesures réglementaires (cas de pénurie d’eau prévenir les risques d’inondation) - Gérer et contrôler les ressources en eau mobilisées - Réaliser les infrastructures de prévention contre les inondations - Tenir un registre des droits d’eau reconnus, des concessions et des autorisations accordés.

 ORGANES DE COORDINATION

 Conseil National de l'Environnement De par son mandat, il est appelé à jouer un rôle déterminant dans l'élaboration et l'exécution de la politique gouvernementale en matière de protection de l'environnement. Composé des Ministères intéressés par l'environnement, ses attributions sont essentiellement : - Préserver l'équilibre écologique du milieu naturel ; - Prévenir, lutter contre les pollutions et réduire les nuisances de toutes sortes ; - Améliorer le cadre et les conditions de vie. Le Conseil a été à l'origine du projet de loi cadre pour la Protection de l'Environnement.

 Conseil Supérieur de l'Eau et du Climat Cet organe placé sous la présidence du Roi, a été créé en 1981 et chargé de définir la politique nationale dans le domaine de l'eau. Ses prérogatives consistent essentiellement à : - Formuler les orientations générales de la politique nationale de l'eau; - Examiner la stratégie nationale en matière de la connaissance du climat et de son impact sur les ressources en eau ; - Examiner les plans directeurs d'aménagement des bassins hydrauliques en accordant une importance particulière à la répartition de l'eau entre les usagers ; - Examiner tout projet de texte relatif à la législation de l'eau.

 Comité National et Comité régionaux des Études d'Impacts sur l'Environnement Deux décrets, publiés précisent les attributions et le fonctionnement des comités.

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Le comité national est chargé de statuer sur les projets d’une portée internationale ou ayant un coût d’investissement supérieur à 200 MDHs ou encore lorsque le projet chevauche géographiquement entre deux régions économiques ; Les comités régionaux quant à eux sont chargés de statuer sur des projets dont le coût d’investissement est inférieur ou égal à 200 MDHs.

2.2 CADRE JURIDIQUE

Loi n° 11-03 relative a la protection et la mise en valeur de l’environnement

La loi N° 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement, promulguée par le Dahir N°1-03-59 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003), définit les principes et les orientations d'une stratégie juridique environnementale pour le Maroc. Cette loi de portée générale répond au besoin d'adopter une démarche globale et intégrée assurant le meilleur équilibre possible entre la nécessité de préservation de l'environnement et les besoins de développement économique et social du pays. Elle a pour objectif de rendre plus cohérent, sur le plan juridique, l'ensemble des textes ayant une incidence sur l'environnement.

Loi N° 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement et ses décrets d’application

La loi N°12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement, promulguée par le Dahir N° 1- 03-60 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003), établit la liste des projets assujettis à une étude d’impact sur l’environnement, la procédure de réalisation ainsi que la consistance des documents à produire face à la commission chargée de l’examen de l’étude. En outre, cette loi institue également la création d'un comité chargé de l’instruction des études d'impact environnemental présidé par le Ministre en charge de l'Environnement en vue de statuer sur leur acceptabilité environnementale. Elle permet d'évaluer de manière méthodique et préalable, les répercussions éventuelles des activités, de travaux, d'aménagements et d'ouvrages sur l'environnement, de supprimer, d'atténuer ou de compenser leurs incidences négatives, de mettre en valeur et d'améliorer leurs impacts positifs sur l'environnement, et surtout d’informer la population concernées sur les impacts négatifs du projet sur l’environnement. Les rubriques que doit comporter l'étude d'impact sur l'environnement selon la loi 12-03, portent sur une description détaillée du projet d'activités, de travaux, d'aménagements et d'ouvrages, une analyse de l'état initial du site et de son environnement, une évaluation des conséquences prévisibles, directes et indirectes des activités, de travaux, d'aménagements et d'ouvrages sur l'environnement et les mesures envisagées par le pétitionnaire pour supprimer, atténuer ou compenser les conséquences dommageables sur l'environnement. Un programme de surveillance et de suivi du projet ainsi que les mesures envisagées en matière de formation, de communication et de gestion dans le but s’assurer l’exécution, l’exploitation et le développement conformément aux prescriptions techniques et aux exigences environnementales adoptées par l’étude doit être réalisé.

Deux décrets d’application de cette loi ont été publiés dans le bulletin officiel à savoir :  Décret N° 2-04-563 du 5 Kaada 1429 (4 novembre 2008) relatif aux attributions et au fonctionnement des comités : o Le comité national est chargé de statuer sur les projets d’une portée internationale ou ayant un coût d’investissement supérieur à 200 MDHs ou encore lorsque le projet chevauche géographiquement entre deux régions économiques ; Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 8 Groupement SAFED/SUPET

o Les comités régionaux quant à eux sont chargés de statuer sur des projets dont le coût d’investissement est inférieur ou égal à 200 MDHs.  Décret N° 2-04-564 du 5 Kaada 1429 (4 novembre 2008) fixant les modalités d’organisation et de déroulement de l’enquête publique relative aux projets soumis aux études d’impact sur l’environnement.

 Arrêté du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l'Eau et de l’Environnement, chargé de l’Eau et de l’Environnement n° 470.08 du 23 février 2009 portant délégation de signature tel qu’il a été modifié et complété par l’arrêté du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l'Eau et de l’Environnement, chargé de l’Eau et de l’Environnement n° 939.10 du 11 mars 2010 (existe en version arabe seulement) ;  Arrêté conjoint du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Eau et de l’Environnement et du ministre de l’Economie et des Finances n° 636-10 du 22 février 2010 fixant les tarifs de rémunération des services rendus par l’administration afférents à l’enquête publique relative aux projets soumis aux études d’impact sur l’environnement.

Loi-Cadre n° 99-12 portant charte nationale de l’environnement et du développement durable L’adoption de la Charte nationale de l’environnement et du développement durable, lors de la 7ème session du Conseil national de l’environnement en 2011 a permis au Maroc de redouble ses efforts en faveur de l'environnement et du développement durable. En effet, l’opérationnalisation de cette charte se fait à travers la promulgation de la loi cadre de l’environnement et du développement durable faite en mars 2013 (Loi-Cadre n° 99-12 portant CNDD) et à travers l’élaboration d’une stratégie nationale de l’environnement et du développement durable avec tous ses aspects économique, social et environnemental.

Loi N° 13-03 relative à la lutte contre la pollution atmosphérique

Cette loi, promulguée par le Dahir N° 1-03-61 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003), a pour but de prévenir, réduire et limiter les émissions des polluants atmosphériques susceptibles de porter atteinte à la santé de l’homme en particulier et à l’environnement d’une manière générale. Elle définit les moyens de lutte contre la pollution de l’air, les procédures de sanctions en cas de dommages ou de pollution grave et les mesures d’incitation à l’investissement dans les projets de prévention de la pollution de l’air. Selon l’article 4 de cette loi, «il est interdit de dégager, d'émettre ou de rejeter, permettre le dégagement, l'émission ou le rejet dans l'air de polluants tels que les gaz toxiques ou corrosifs, les fumées, les vapeurs, la chaleur, les poussières, les odeurs au-delà de la quantité ou de la concentration autorisée par les normes fixées par voie réglementaire » (Décret n° 2-09-286 du 8 décembre 2009 fixant les normes de qualité de l’air et les modalités de surveillance de l’air et Décret n° 2-09-631 du 6 juillet 2010 fixant les valeurs limites des émissions polluantes dans l’air émanant de sources de pollution fixes et les modalités de contrôle de ces émissions).

Loi N° 36-15 sur l’eau

Cette loi introduit de nombreuses dispositions pour protéger les ressources en eau de la pollution due aux déchets solides d’origine domestique ou industrielle. Elle interdit de déposer ou Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 9 Groupement SAFED/SUPET d’enfouir des déchets solides dans les portions constitutives du domaine public hydraulique. Elle soumet par ailleurs tout dépôt direct ou indirect susceptible de modifier les caractéristiques de l’eau à autorisation de l’Agence de Bassin. L’article 162 de la loi 36-15 stipule que les textes d’application de la loi 10-95 restent valables jusqu’à la publication des textes d’application de la nouvelle loi 36-15. Le Décret n° 2-04-553 du 24 Janvier 2005 relatif aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines définit dans son premier article le déversement comme étant tout déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou indirect dans une eau superficielle ou une nappe souterraine susceptible d’en modifier les caractéristiques physiques, y compris thermiques et radioactives, chimiques, biologiques ou bactériologiques. Le décret mentionne l’habilitation des Agences de Bassins Hydrauliques à percevoir des redevances. Ces dernières sont dues en contrepartie de l’autorisation de déversement que délivre l’agence de bassin, et ce lorsque le déversement est susceptible d’en modifier les caractéristiques physiques, chimiques ou bactériologiques et celui de l’utilisation de l’eau du domaine public hydraulique. Le produit des redevances de déversement est destiné par l’agence du bassin à l’octroi des aides financières pour la dépollution et pour l’assistance technique à toute personne physique ou morale qui entreprend des actions spécifiques de dépollution des eaux.

Arrêté n° 1607-06 du 29 Joumada II 1427 (25 juillet 2006) portant fixation des valeurs limites spécifiques de rejets domestiques

Les valeurs limites spécifiques de rejet visées à l'article 12 du décret n° 2-04-553 du 13 hija 1425 (24 janvier 2005) relatif aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines, applicables aux déversements d'eaux usées des agglomérations urbaines, sont présentées dans le tableau suivant :

Tableau des Valeurs limites des rejets domestiques Valeurs limites spécifiques de rejet Paramètres domestique

DBO5 mg O2/l 120

DCO mg O2/l 250 MES mg/l 150 MES = Matières en suspension. DBO5 = Demande biochimique en oxygène durant cinq (5) jours. DCO =Demande chimique en oxygène.

Loi et décret du 27 juillet 1969 relatifs à la défense et à la restauration des sols Par un dispositif éclaté comprenant plus d'une centaine de textes, le droit en vigueur cherche à sauvegarder les ressources naturelles, à en organiser l'exploitation et à assurer parallèlement la protection de l'hygiène et de la sécurité publiques dans leur utilisation. L'un des moyens par lequel l'Etat a cherché à limiter l'exploitation des richesses naturelles a été la proclamation de leur domanialité. Les activités susceptibles d'engendrer des risques pour l'hygiène, la sécurité ou la salubrité font pour leur part l'objet de règles de prévention et de contrôle. Il en va ainsi de l'ensemble des établissements incommodes, insalubres ou dangereux qui relèvent tant en ce qui concerne leur localisation que de leur installation et les conditions de leur fonctionnement d'un contrôle administratif étroit qui peut imposer notamment des règles particulières pour l'élimination des déchets et la réduction des nuisances. Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 10 Groupement SAFED/SUPET

Loi N° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination et son décret d’application

La loi prévoit l'obligation de réduction des déchets à la source, l'utilisation des matières premières biodégradables et la prise en charge des déchets produits durant toute la chaîne de production et d'utilisation. Elle instaure les principes de base, mondialement appliqués, du pollueur-payeur et de la responsabilité partagée entre les différents acteurs concernés, de sorte que les producteurs et les détenteurs de déchets sont tenus de valoriser ou d’éliminer leurs déchets dans des installations autorisées. En application des articles 29 et 83 de la loi n° 28-00, le Décret n° 2-07-253 du 14 rejeb 1429 (18 juillet 2008) portant classification des déchets et fixant la liste des déchets dangereux, inventorie et classifie les déchets en fonction de leur nature et de leur provenance, dans un catalogue dénommé « Catalogue marocain des déchets ».

Loi n° 12-90 sur l’urbanisation et son décret d’application

La loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le Dahir n°1.92.31 du 15 Hija 1412 (17 juin 1992) et son décret n° 2-92-832 du 27 Rabia II 1414 (14 octobre 1993) est pris pour l’application de la loi, décrète la délimitation des périmètres des centres délimités, de leurs zones périphériques, des groupements d’urbanisme, des zones agricoles et des zones forestières. Elle précise que le Schéma Directeur d'Aménagement Urbain qui prévoit notamment « les endroits devant servir de dépôts aux ordures ménagères doivent être, préalablement à leur approbation, soumis aux conseils communaux concernés ». Quant au Plan d' Aménagement prévu par la même loi, il doit définir des servitudes à établir dans l'intérêt de l'hygiène, de la sécurité et de la salubrité publique.

Loi n° 78-00 portant sur la charte communale telle qu’elle a été modifiée et complétée en 2002 par la loi n° 01-03 et en 2009 par la loi 17-08

La charte communale, publiée au Bulletin Officiel n° 5058 en date du 21/11/2002, confie aux collectivités locales l’assainissement tant liquide que solide. Par ce texte de loi, les présidents de communes veillent à la préservation de l’hygiène, de la salubrité et de la protection de l’environnement, à cet effet, ils se doivent de veiller à :  la protection du littoral, des plages, des rives des fleuves et des oueds, des forêts et des sites naturels ;  la préservation de la qualité de l’eau, notamment de l’eau potable et des eaux de baignade ;  la lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles ;  la lutte contre toutes les formes de pollution et dégradation de l’environnement et de l’équilibre naturel ; et  l’évacuation et le traitement des eaux usées et pluviales. La convention Cadre établie entre les collectivités locales et l’ONEE se traduit par la délégation de la gestion du secteur de l’assainissement liquide à l’Office dans les centres où il est distributeur.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 11 Groupement SAFED/SUPET

Loi organique n°113-14 sur les communes Loi organique n°113-14 sur les communes, publiée au Bulletin Officiel version arabe n° 6380 en date du 23/07/2015 est entré en application le 04/09/2015. Elle confie aux communes des attributions autonomes, d’autres partagées avec l’Etat ou qui leur sont transférés par l’Etat.

Dahir n° 1-72-103 relatif à la création de l’ONEE tel que modifié par la loi 40-09 L'Office National de l'eau potable est chargé de la gestion des services de distribution d'eau potable et des services d'assainissement liquide dans les communes, lorsque la gestion de ces services lui est confiée par délibération du conseil communal intéressé approuvée par l'autorité compétente. La loi 40-09 portant le regroupement de l'Office National de l'Electricité (ONE) et l'Office National de l'Eau Potable (ONEP), régis respectivement par le dahir n° 1- 63-226 du 14 rabii I 1383 (5 août 1963) et le dahir n° 1-72-103 du 18 safar 1392 (3 avril 1972), tels qu'ils ont été modifiés et complétés.

Dahir 1-03-194 portant promulgation de la loi n° 65-99 relative au Code du travail Les dispositifs de la loi n° 65-99, relative au code du travail, ont pour objectifs l'amélioration des conditions du travail et de son environnement et la garantie de la santé et de la sécurité sur les lieux du travail, particulièrement les dispositifs du titre IV de l’hygiène et de la sécurité des salariés.

Le Dahir du 12 janvier 1955, portant règlement sur les appareils à pression de gaz et les les textes réglementaires régissant l’emploi du groupe électrogène

Le Dahir n° 1-81-254 portant promulgation de la loi n° 07-81 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire publié dans le bulletin officiel n°3685 du 15/06/1983.

Le dahir du 30 Novembre 1918 (24 Safar 1337) relatif aux occupations temporaires du domaine public, publié dans le bulletin officiel n°326 du 20/01/1919.

2.3 CONVENTIONS INTERNATIONALES S'agissant de l'apport du Maroc à la protection de l'Environnement au niveau international, il faut souligner que ce dernier affiche une ferme volonté politique de coopération en vue de protéger et gérer l'Environnement et participe activement à l'œuvre de codification du droit international de l'Environnement. En ce qui concerne l'arsenal conventionnel Environnemental liant le Maroc, la Direction de la Réglementation et du contrôle du Secrétariat d’Etat chargée de l'Environnement a recensé une quatre-vingtaine de conventions signées. Il s'agit notamment des conventions suivantes:

- Convention relative aux zones humides d'importance internationale - Convention concernant la protection du patrimoine mondial cultuel et naturel; - Convention sur la diversité biologique.

Signalons également que le Maroc a été partie prenante aux travaux des deux Conférences Mondiales sur l'Environnement de Stockholm 1971 et de Rio 1992 et a participé, en 2002 aux travaux du sommet mondial de développement durable à Johannesburg en Afrique du sud. Le Maroc a adhéré, en avril 2001, à la convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe. Cette convention, appelée "convention de Berne" a comme objectifs d'assurer la protection de la flore et de la faune sauvage et de leurs habitats, Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 12 Groupement SAFED/SUPET d'encourager la coopération entre États dans ce domaine et d'accorder une attention particulière aux espèces (y compris les espèces migratrices) vulnérables ou menacées d'extinction.

Elle protège ainsi 703 espèces de flore sauvage et plus de 1000 espèces de faune sauvage dont la moitié environ est "strictement" protégée.

2.3.1 La convention CMS

Le Maroc a signé cette convention en 1975, et elle est entrée en vigueur en 1976. Cette convention traite de la protection des espèces migratrices, comprise dans un sens très large, puisqu'elle englobe souvent des populations sédentaires d'espèces en partie migratrices.

2.3.2 La convention sur les zones humides d'importance internationale

Le Maroc a signé cette convention en 1980, et elle est entrée en vigueur la même année. De par cette convention, les signataires s'engagent à désigner au moins une zone humide d'importance internationale: le Maroc est déjà bien engagé dans cette voie, 4 zones humides d'importance internationale ayant été désignées. Par ailleurs, les signataires s'engagent à une exploitation rationnelle de l'ensemble de leurs zones humides, à y établir des réserves, et à coopérer au niveau international dans le domaine de la gestion des zones humides et de la faune qui y est inféodée.

2.3.3 La convention sur la diversité biologique

Le Maroc a signé cette convention en 1995, et elle est entrée en vigueur la même année. Cette convention traite des divers aspects de conservation de la biodiversité. Selon l'article 14, les signataires s'engagent à faire réaliser des études d'impact sur l'Environnement pour les projets ayant un effet négatif probable sur la biodiversité, afin d'éviter ou de minimiser ces effets.

2.3.4 La convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel:

Le Maroc a signé cette convention en 2001, et elle est entrée en vigueur la même année. Cette convention concerne la protection d'espèces de flore et de faune menacées, et de leur habitat, ainsi que d’autres habitats menacés.

2.3.5 La convention de Barcelone: La convention de Barcelone a pour objectif la protection de la mer Méditerranée contre la pollution. Cette convention a été établie en 1976 et amendée en 1995. Plusieurs protocoles liés à cette convention ont été élaborés pour protéger l’Environnement Marin et côtier de la Méditerranée.

2.4 EXIGENCES DES PRINCIPAUX BAILLEURS DE FONDS INTERNATIONAUX

Depuis le début des années 90, la majorité des organismes de financement se sont dotés de directives et d'une procédure d'évaluation Environnementale, qui conditionnent le financement des projets de développement. Le but visé par une telle procédure est d'améliorer la sélection, la Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 13 Groupement SAFED/SUPET conception et la mise en œuvre des projets, afin de minimiser les impacts Environnementaux négatifs et permettre une meilleure intégration des projets dans leur Environnement. A cet effet, les bailleurs de fonds déterminent le type d'évaluation requis pour chaque catégorie de projet et le promoteur (ou l'emprunteur) est responsable de la préparation du rapport d'évaluation Environnementale. Les résultats attendus de la procédure sont des recommandations sur: - La faisabilité Environnementale du projet; - Les changements dans la conception du projet; - Les mesures d'atténuation des impacts Environnementale; - La gestion Environnementale durant la mise en œuvre et l'exploitation du projet.

Les directives d'évaluation Environnementale des bailleurs de fonds ne s'appliquent pas seulement sur des projets spécifiques, mais également sur des plans et programmes et même sur des secteurs ou des régions, telles que pratiquées par la banque mondiale "sectorial and régional Environnemental assessment".

2.4.1 Banque africaine de développement

Consciente de l'importance de considérer les principes de développement durable lors du financement et la réalisation de projets de développement et d'infrastructure, la BAD adoptait en 1990 une politique Environnementale. Depuis cette date, elle a procédé à une restructuration majeure (fin 1996-début 1996) pour mettre en place le Environnement and Sustainable Développement Unit, avec comme mission d'être l'interlocuteur privilégié de la banque en matière d'Environnement, de développement social et institutionnel, de coopération avec les organisations non gouvernementales. Afin de remplir pleinement cette mission et d'aider les professionnels de la Banque dans l'analyse des projets, des directives ont été élaborées définissant trois catégories de projets pour le lesquels une évaluation Environnementales peut être réalisée et précisant les éléments de contenu de l'évaluation Environnementale. Ainsi, la Banque s'assure que les impacts Environnementaux de certaines catégories de projets sont mises en place pour minimiser les répercussions Environnementales des projets. Cette approche est d'ailleurs similaire à l'approche de la banque mondiale en ce qui a trait à la classification des projets devant faire l'objet d'une étude d'impact ou d'une analyse Environnementale. Les projets de catégorie"1" doivent faire l’objet d’une étude d’impact complète compte tenu de la nature et de l’ampleur des impacts anticipés susceptibles de modifier les composantes Environnementales et les ressources naturelles. Les projets de catégorie »2 » sont également soumis à une procédure d’analyse, mais qui consiste simplement en une évaluation sommaire des répercussions anticipées et l’identification de mesures correctives du projet dans le milieu. Les projets de catégorie « 3 » n’ont pas à faire l’objet d’une évaluation Environnementale en raison de leurs caractéristiques.

2.4.2 Union européenne

La Communauté européenne a adopté, en 1985, une directive concernant l'évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l'Environnement (Directive du conseil 85/337/CEE du 28 juin 1985), définissant ainsi les exigences devant s'applique à l'ensemble des états membres en matière d'évaluation Environnementale.

Ainsi, au sens de la directive, on entend par projet: - La réalisation de travaux de construction ou d'autres installations ou ouvrages; Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 14 Groupement SAFED/SUPET

- Toute autre intervention dans le milieu naturel ou le paysage, y compris celles destinées à l'exploitation des ressources. Il revient aux états membres de prendre les dispositions nécessaires pour que, avant l'octroi de l'autorisation, les projets susceptibles d'avoir des incidences notables sur l'Environnement, notamment en raison de leur nature de leur nature, de leurs dimensions ou de leur localisation, soient soumis à une évaluation en ce qui concerne leurs incidences.

Deux catégories de projets peuvent être soumises aux exigences de la directive, la première regroupe tous les projets obligatoirement soumis à une évaluation Environnementale, sous réserve d'une exclusion par les états membres en vertu de cas exceptionnels. La seconde catégorie énumère des projets qui peuvent être exclus de la procédure lorsque les états membres considèrent que leurs caractéristiques l'exigent.

Les informations à fournir pour l'évaluation Environnementale comportent au minimum: - Une description du projet comportant des informations relatives à son site, à sa conception et à ses dimensions; - Une description des mesures envisagées pour éviter et réduire les effets négatifs importants et, si possible, y remédier; - Les données nécessaires pour identifier et évaluer les effets principaux que le projet est susceptible d'avoir sur l'Environnement; - Un résumé non technique des informations précédentes.

De plus, les informations recueillies lors de l'évaluation Environnementale doivent être mises à la disposition du public. Par conséquent, les états membres doivent définir les modalités de l'information et de la consultation publique. Le public sera informé de la décision des autorités compétentes relativement à la réalisation du projet.

2.4.3 Banque mondiale

La Banque mondiale s'est préoccupée très tôt de la santé de l'Environnement. En 1970 déjà, elle a institué un conseiller pour l'Environnement et un bureau sur la santé et l'Environnement. Elle publia également en 1973 une directive qui prévoyait une évaluation des projets. Elle mit en place en 1984 des politiques significatives, recommandant de considérer l'Environnement au moment de la préparation d'un projet. Les projets qu'elle finançait et touchaient à l'Environnement devaient prévoir des mesures de protection, comme un contrôle de pollution, un reboisement, etc.

C'est en 1987 qu’on a inclue des politiques restrictives et des procédures précises. Un Ministère déléguée chargée de l'Environnement et des divisions dépendantes furent créés, et on augmenta le personnel affecté à cette tâche.

L'objectif à atteindre consistait à développer des stratégies pour intégrer les préoccupations Environnementales dans les "Bank lendings" de façon systématique, pour éviter que les projets réalisés grâce aux prêts octroyés aux pays en développement aient des conséquences nuisibles sur l'Environnement.

En octobre 1989, la Banque mondiale établit une véritable procédure d'EIE sous la forme de directives. La Directive Opérationnelle 4.00 fut remaniée et améliorée par la Directive 4.01 de 1991 (OP 4.01) qui instaure un nouveau système de classification selon la nature et l'étendue de l'impact sur l'Environnement.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 15 Groupement SAFED/SUPET

La Banque mondiale n'a pas seulement institué le système de l'EIE. L'OP4.01 précise que l'EIE est un instrument de protection de l'Environnement parmi d'autre, comme l'évaluation Environnementale régionale ou sectorielle, l'audit Environnemental, l'étude des dangers et risques liés aux projets et le plan de gestion Environnemental. Ces différents instruments sont utilisés en fonction des circonstances et de la nature du projet.

L'EIE doit se faire au début du cycle du projet. C'est les payes emprunteur qui doit se charge de la réalisation de EIE, aidé par les services compétents de la Banque mondiale; elle lui donne des recommandations relatives au contenu de l'EIE, puis examine si ses exigences ont été respectées et répondent aux conditions d'octroi d'un prêt. Les activités envisagées y sont classées en quatre ainsi que la nature et l'étendue de ses impacts potentiels.

La catégorie A comprend les projets susceptibles de créer des effets néfastes, multiples et irréversibles. On peut y inclure les défrichements, par exemple. Dans ce cas, il faut établir les impacts potentiels positifs ou négatifs sur l'Environnement, comparer ces impacts à ce d'un projet de remplacement et prévoir toute s les mesures pour les prévenir, les réduire ou les atténuer. Le pays emprunteur doit engager des experts indépendants et non affiliés au projet.

En général, pour ce genre de projet hautement risqué, le pays emprunteur devrait aussi s'adresser à une commission consultative indépendante et reconnue sur le plan international, formé de spécialistes, pour l'aide à traiter tous les aspects pertinents relatifs au projet. Son rôle dépend notamment de l'étendue et de la qualité de l'évolution Environnementale, au moment où la banque considère le projet. Il est précisé qu'en général, l'EIE est l'instrument principal applicable aux projets de catégorie A, incluant si nécessaire des éléments des autres instruments prévus au ch.7.

La catégorie B inclut les projets dont les impacts potentiels préjudiciables sur l'Environnement où les populations sont moins importantes. Comme dans la catégorie A, il s'agit d'examiner les impacts négatifs et positifs d'un projet et de prendre les mesures adéquates pour les réduire ou les prévenir.

La politique Opérationnelle 4.01 ne détermine pas le type d'analyse et la méthode précise qui doivent être employés. Elle laisse une marge de manœuvre importante, dans la mesure où cette catégorie. La démarche à adopter doit se faire au cas par cas. Elle dépendra, entre autre, de la demande spécifique du pays emprunteur, des conséquences Environnementales et sociales et des leçons du passé des projets similaires. Un projet rentre dans les champs d'application de la catégorie C s'il a des impacts minimes et non préjudiciables. Dans ce cas, aucune évaluation n'est requise. Enfin, un projet rentre dans la catégorie FI s'il comprend des investissements de fonds bancaires à travers des intermédiaires financiers. Dans ce cas, chaque intermédiaire doit étudier les sous- projets et s'assurer qu'une évaluation est effectuée pour chaque sous-projet. Les sous-projets doivent également être conformes aux exigences des autorités nationales ou locales en matière d'Environnement et à celles des différentes Politiques Opérationnelles de la Banque Mondiale.

La Banque mondiale a été la première institution internationale à avoir établi de façon si précise et méthodique une procédure d'EIE. Elle est appliquée de façon rigoureuse et systématique. Cependant, il a été constaté que les ressources humaines et financières pourraient être plus conséquentes. De même, les pays emprunteurs ne bénéficient pas encore d'une assistance technique et d'un support institutionnel suffisants, et les services de l'Environnement de la Banque ont ainsi dû s'engager davantage dans la réalisation des EIE.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 16 Groupement SAFED/SUPET

2.4.4 Agence canadienne de développement international

La loi canadienne sur l’évaluation Environnementale précise le cadre légal et les exigences relatives à l’évolution Environnementale pour un projet réalisé au Canada ou financé par une agence canadienne dans le cas de projets à l’étranger. Les projets bénéficiant d’un appui financier du gouvernement du Canada, que soit par l’entremise de l’ACDI ou de tout autre organisme canadien, sont donc exigences de la loi canadienne. Dans l’ensemble, le processus d’évaluation Environnementale comporte donc, selon le cas : - Un examen Environnemental préalable ou une étude approfondie selon la catégorie de projet, et l’établissement d’un rapport d’examen préalable ou d’un rapport d’étude approfondie ; - Une médiation ou un examen par une commission d’examen et l’établissement d’un rapport ; - L’élaboration et l’application d’un programme de suivi.

La procédure considère à priori que tout projet doit faire l’objet d’un examen Environnemental préalable. Des exigences spécifiques pourront être formulées selon le type de projet.

Les projet et catégories de projets sont regroupés dans trois listes distances. Les projets susceptibles d’occasionner des répercussions Environnementales majeures sont regroupés dans une ‘liste d’étude approfondie’ et dans une ‘liste d’exclusion ‘. Les projets visés dans cette liste n’ont pas à faire l’objet d’un examen préalable.

Les projets d’alimentation en eau potable ne sont mentionnés dans aucune des listes d’étude approfondie, d’inclusion. La procédure d’examen préalable devra donc être suivie pour ces projets.

2.4.5 Banque japonaise pour la coopération internationale

La Banque japonaise pour la coopération internationale a établi en 1er avril 2002 des directives Environnementales appliquées aux opérations financières internationales et aux opérations économiques de coopération, ces directives sont mises en application en octobre 2003. En préparant les directives, JBIC a fait attention pour assurer la transparence procédural par des commentaires d’invitation du grand public pendant une période de deux mois en tenant six forums publics de consultation, en vue d’échanges avec des participants représentants un large e spectre de la société civil.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 17 Groupement SAFED/SUPET

3 JUSTIFICATION DU PROJET

3.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

Le centre Arbaoua est situé à environ 10 km au Sud de la ville de Ksar El kebir sur la RN 1 (avec une déviation d’environ 1 km). Il est le chef-lieu de la commune rurale et de la Caidat qui portent le même nom. Il relève du cercle de Souk Larbaa du Gharb qui fait partie de la province de Kénitra. Cette dernière appartient à la région de –Salé- Kénitra. La figure n°1 présente la situation géographique du centre Arbaoua.

3.2 ETAT ACTUEL D’ASSAINISSEMENT LIQUIDE DU CENTRE ARBAOUA

Le centre d’Arbaoua est doté d’un réseau d’assainissement de type pseudo-séparatif qui couvre environ 60% des zones d’habitat. Le linéaire total de ce réseau s’élève à 6,4 km Les habitants des zones non raccordées au réseau d’égout existant utilisent des fosses septiques ou puits perdus individuels pour évacuer les eaux usées produites. Cette situation génère un impact négatif sur les conditions de vie de la population et la santé publique en général à cause du risque de contamination du réseau potable et de la nappe phréatique. Les eaux usées collectées par le réseau collectif du centre Arbaoua sont rejetés à l’état brut à l’aval du centre au niveau d’un talweg existant. Cette situation cause des nuisances aux riverains et une dégradation de la qualité des eaux souterraines et de l’Environnement de manière générale.

3.3 NECESSITE DU PROJET D’ASSAINISSEMENT LIQUIDE DU CENTRE ARBAOUA

D’une manière générale, un projet d’assainissement en tant que système anti-pollution qui assure l’hygiène du milieu et préserve le bien-être des populations, constitue en soi la meilleure justification pour sa mise en exécution. Le centre Arbaoua est doté d’un réseau d’assainissement collectif mais qui ne couvre pas la totalité des quartiers existants. Dans ces conditions, le développement et l’amélioration du réseau d’égout collectif permettra de desservir tous les quartiers du centre. D’un autre côté, la mise en place d’ouvrages d’épuration des effluents, devient une nécessité afin de protéger les différentes composantes de l’Environnement (population, nappe, etc).

Les objectifs du projet d’assainissement d’Arbaoua peuvent être résumés comme suit :  l’amélioration des conditions de vie de la population et la protection du réseau d’eau potable par la mise en place d’un réseau étanche et couvrant tous les quartiers du centre.  Protection du réseau d’eau potable du centre et par suite la santé publique  l’amélioration des conditions de vie et la protection de la population par l’élimination du risque sanitaire lié à la réutilisation d’eau usée brute.  Protection de l’Environnement (nappe, milieu naturel, etc).

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 18 Groupement SAFED/SUPET

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 19 Groupement SAFED/SUPET

3.4 RAPPEL DES OPTIONS RETENUES POUR L’ASSAINISSEMENT LIQUIDE D’ARBAOUA

3.4.1 RESEAU DE COLLECTE

Les systèmes de collecte examinés dans le cadre de l’étude d’assainissement du centre Arbaoua et qui sont les plus utilisés au Maroc et à travers le Monde sont les suivants :

 Système unitaire : l’évacuation des eaux usées et pluviales se fait dans la même conduite. Le système unitaire peut être pourvu de déversoirs d’orage, en cas de présence d’exutoires, pour réduire les sections des tronçons avals. Ce système exige l’existence de voies goudronnées. En effet; en absence de voirie aménagée la conduite unitaire est colmatée dès la première pluie.

 Système séparatif : l’évacuation des eaux usées et pluviales se fait d’une manière complètement séparée avec deux réseaux distincts. Ce système est très intéressant quand les eaux pluviales peuvent être évacuées superficiellement par la voirie ou par des caniveaux vers un exutoire naturel disponible.

 Système pseudo séparatif : dans ce système une partie des eaux pluviales (toits et/ou cours) est évacuée dans la conduite d’eaux usées et le reste des eaux pluviales est évacuée dans une conduite séparée ou de manière superficielle (caniveaux, fossés, voirie).

Le système pseudo-séparatif présente l’avantage de collecter la totalité des eaux domestiques (eau usée et eaux pluviales des terrasses et cours intérieurs) et de différer les investissements des systèmes de collecte des eaux pluviales progressivement en fonction de l’aménagement des voiries qui constituent la contrainte principale pour le fonctionnement des réseaux des eaux pluviales. La solution de collecte retenue par le comité de suivi est le système pseudo-séparatif.

3.4.2 EPURATION DES EAUX USEES

3.4.2.1 NORME DE REJET DOMESTIQUES

L’arrêté n°1607-06 (voir copie en annexe 2) du 25 juillet 2006 (BO n°5445 du 17-08-2006) est la norme nationale en matière de rejets domestiques. Les valeurs limites fixées par l’arrêté précité sont présentées dans le tableau 1 suivant :

Tab. 1 : Norme de rejet domestique de l’arrêté n°1607-06. Paramètre Valeur limite en mg/l DBO5 120 DCO 250 MES 150

Le traitement par lagunage retenu par l’étude d’APS permet d’avoir un rejet qui respecte parfaitement les valeurs fixées par cette norme.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 20 Groupement SAFED/SUPET

En revanche, il est important de signaler que le rejet, selon l’étude d’APS, s’effectuera dans une chaaba affluent d’oued khfacha qui n’est pas pérenne. Sachant que Oued Khfacha traverse en aval une zone relativement peuplée avant d’arriver à Oued loukos et pour éviter toute contamination des eaux souterraines à l’aval du point de rejet, l’IC recommande de pousser le traitement jusqu’au stade de maturation pour avoir un rejet désinfectée présentant une concentration en coliformes fécaux inférieure 1000 CF/100 ml.

3.4.2.2 SITES POTENTIELS IDENTIFIES POUR L’IMPLANTATION DE LA STEP

Vu la topographie accidentée de la région et le potentiel agricole important, il a été difficile de trouver des sites d’implantation de la future station d’épuration des eaux usées du centre Arbaoua. Néanmoins, 2 sites potentiels ont été identifiés et étudiées en APS. Les 2 sites sont présentés sur la figure de la page suivante. Après examen et comparaison, le comité de suivi a retenu le site n°2. Le procédé d’épuration retenu est le lagunage naturel qui est la meilleure solution pour les agglomérations de moins de 10000 habitants selon les recommandations du Schéma Directeur National d’Assainissement liquide. Le PV de validation du site de la STEP par le comité de suivi de l’étude est présenté en annexe1.

3.4.2.3 PROCEDE D’EPURATION DES EAUX USEES

Les variantes de procédés de traitement étudiés sont les suivantes :  Variante 1 : épuration par lagunage naturel.  Variante 2 : épuration par lagunage aéré.  Variante 3 : épuration par boues activées.  Variante 4 : épuration par lits bactériens.

La note justificative du choix du procédé de traitement, établie dans le cadre de l’étude d’assainissement est jointe en annexe 3 de ce rapport.

4 DESCRIPTION DU PROJET 4.1 SYSTEME DE COLLECTE 4.1.1 RESEAU D’ASSAINISSEMENT GRAVITAIRE

Les caractéristiques du réseau d’assainissement des eaux usées à renouveler et projeté (linéaire, section et nature du matériau) sont présentées dans le tableau suivant :

Tab. 2 : Caractéristiques du réseau d’assainissement EU projeté Linéaire Collecteurs PEHD PEHD DN PEHD PEHD BA Total DN 300 400 DN 500 DN 600 DN 800 Conduite à renouveler 103 103 Réseau primaire et 8741 666 470 385 769 11031 secondaire Réseau tertiaire 2 000 2000

TotalRéseau 10844 666 470 385 769 13134

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4.1.2 STATION DE POMPAGE SP PROJETEE AU SEIN DU RESEAU Une station de pompage (SP) est projetée au niveau du quartier Grande Mosquée pour raccorder les effluents de ce quartier au réseau du centre car il y a impossibilité d’un branchement gravitaire. Les caractéristiques de SP sont comme suit : - Débit à pomper : 6 l/s - Longueur : 390 m - Diamètre conduite de refoulement : PEHD DN90 PN10 - HMT : 29 m - Puissance : 3 Kw

4.2 STATION D’EPURATION PROJETEE

4.2.1 DEBITS ET CHARGES DE POLLUTION A TRAITER

Le tableau suivant les débits d’eau usée à traiter jusqu’à l’horizon du projet (2035).

Tab.3: débits d’eaux usées du centre Arbaoua ANNEE 2020 2025 2030 2035 Population totale 3537 3905 4312 4760 Dotation nette globale (l/hab/j ) 113,4 113,40 113,40 113,40 Production des eaux usées Taux de raccordement 90% 95% 95% 95% Taux de retour à l'égout 70% 80% 80% 80% Population raccordée 3183 3710 4096 4522 Vj moy eaux usées (m3/j) 253 337 372 410 Qmoy eaux usées (l/s) 2,92 3,90 4,30 4,75 Eaux parasites (20% Qmoy) 0,58 0,78 0,86 0,95 Qmoy total (l/s) 3,51 4,67 5,16 5,70 Vj moy total (m3/j) 303 404 446 492 Débit de pointe horaire (l/s) 9,25 11,56 12,50 13,52

Les charges polluantes à traiter (horizon 2035) sont présentées dans le tableau 4.

Tab.4: Charges polluantes à traiter par la STEP projetée ANNEE 2020 2025 2030 2035 Données générales Population totale 3537 3905 4312 4760 Taux de raccordement 90% 95% 95% 95% Population raccordée 3183 3710 4096 4522 Production d'eaux usées Volume moyen (m3/j) 303 404 446 492 Charges polluantes totale (kg/j) DBO5 83 97 107 118 DCO 199 232 256 283 MES 121 141 156 172

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4.2.2 SITE D’IMPLANTATION DE LA STEP ET PROCEDE DE TRAITEMENT Le site retenu pour l’implantation de la STEP du centre Arbaoua est le site n°2 situé au Nord Est du centre Arbaoua. Il est situé à environ 600 m au Nord de la limite du Plan d’Aménagement. Il est accessible par la piste desservant le douar Chwitnate. Le terrain présente une faible pente orientée Sud-Nord favorable à une alimentation gravitaire des différentes étapes de traitement sans recours au pompage intermédiaire. Le site n’est pas inondable car aucun cours d’eau ne passe à proximité à l’exception de petites chaabas drainant des bassins de petite taille. L’exutoire des eaux épurées est une chaaba située en aval de la STEP et qui est un affluent d’Oued Khfacha qui est lui-même un affluent d’Oued Loukos. Concernant le statut foncier, il s’agit d’un terrain collectif mais non exploité depuis plusieurs années.

Figure 3bis : photo du site retenu pour l’implantation de la STEP

4.2.3 DESCRIPTION DES OUVRAGES DE LA STEP Le traitement des effluents à la STEP comprend les étapes principales suivantes :  Un Prétraitement  Bassins anaerobes  Bassins facultatifs  Bassins de maturation

La STEP est conçue de manière à ce que les bassins anaérobies intègrent la fonction d’accumulation et de stabilisation des boues (digestion- minéralisation) pendant 2 ans. Une fois stabilisées, les boues seront évacuées vers les lits de séchage pour subir une déshydratation

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 26 Groupement SAFED/SUPET naturelle. Après leur séchage dans les lits de séchage, les boues seront évacuées à la décharge ou un autre lieu qui sera mis à la disposition de l’ONEE-Branche Eau par la commune d’Arbaoua.

Les ouvrages projetés pour le traitement des eaux usées et des boues sont comme suit :

A- Traitement des eaux usées L’épuration de l’eau usée s’effectuera dans les ouvrages décrits par étape ci-après :

A-1 : Prétraitement Cette étape comprend un dégrilleur et un dessableur statique suivis d’un ouvrage de mesure de débit de type Venturi

A-2 : Traitement Primaire Cette étape comprend 2 bassins anaérobes en parallèle qui seront construits en béton armé de dimensions unitaires : Longueur=18m ; largeur=9m et hauteur=4m

A-3 : Traitement Secondaire Cette étape comprend 2 bassins facultatifs en parallèle en terre de dimensions au plan d’eau : L=76m, l=36m et h=1m.

A-4 : Traitement Tertiaire Cette étape comprend :  2 bassins de maturation primaire en terre de dimensions au plan d’eau : L=76m, l=28m et h=1m.  2 bassins de maturation secondaire en terre de dimensions au plan d’eau : L=76m, l=22m et h=1m.

B- Traitement des boues Le traitement des boues comprend les deux étapes suivantes :  La minéralisation (digestion pour devenir non fermentescible) qui s’effectue au fond des bassins anaerobes.  Le séchage dans des lits de séchage construits en béton armé.

Le volume des boues humides diluées produites s’élève à 126m3 par an. Les caractéristiques géométriques des lits de séchage sont les suivantes : . Nombre de lits identiques : 8 unités . Longueur unitaire : 12 m . Largeur unitaire : 5 m . Hauteur des boues dans les lits : 0,66 m

Une fois séchées les boues sont évacuées vers la décharge ou un emplacement qui sera réservé par la commune d’Arbaoua au sein de son territoire. Les eaux de lixiviats sont évacuées vers le répartiteur 2 situé en amont des facultatifs afin de subir le traitement par recyclage. La superficie totale du site affecté à la STEP s’élève à 3,2 ha. La figure n°5 de la page suivante présente le plan de masse de la STEP.

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C- Rejet de l’eau épurée Le rejet des eaux épurées se fera dans la chaaba qui passe à côté de la STEP et qui est un affluent d’Oued khfacha.

4.2.4 QUALITE DU REJET DE LA STEP Les concentrations des paramètres de pollution à l’entrée et à la sortie de la future STEP sont présentées dans le tableau suivant.

Tab.5: Qualité de l’eau usée à l’entrée et à la sortie de la STEP

Paramètre Unité Entrée STEP Sortie STEP DBO5 mg/l 240 <120 DCO mg/l 575 <250 MES mg/l 350 <150 Coliformes fécaux u/100 ml 1,00E+06 <1000

4.2.5 ASSAINISSEMENT PLUVIAL DE LA STEP Le débit des eaux pluviales de la zone non occupée par les ouvrages de la STEP est très faible car la surface est très faible (<500 m2). Ce débit sera infiltré ou drainé vers l’extérieur grâce à la pente régulière sud/nord que présente le site de la STEP. Les eaux pluviales qui proviennent de l’extérieur de la STEP seront interceptées et déviés vers des chaabas existantes par des fossés à créer. La figure de la page suivante présente les ouvrages de protection de la STEP contre les eaux pluviales des bassins extérieurs.

4.3 COUT ET MONTAGE FINANCIER DU PROJET

Le coût de réalisation du projet d’assainissement du centre Arbaoua est estimé à 26,4 millions de DH TTC réparti comme suit :  Réseau d’assainissement : 19,6 millions de DH TTC  Station d’épuration (STEP) : 6,8 millions de DH TTC

Le montage financier du projet consiste à ce que l’ONEE-Branche Eau supporte la moitié de l’investissement alors que la Municipalité ou l’autorité de tutelle supportera l’autre moitié en plus des frais d’acquisition de l’assiette foncière nécessaire pour la réalisation des ouvrages projetés (station de pompage, terrain STEP et emprise des conduites). Le nombre d’emplois approximatifs qui seront créés par le projet sont comme suit :  Pendant les travaux : environ 80 postes durant la période des travaux qui dure 18 mois  Durant l’exploitation: entre 4 et 10 postes permanents pour l’exploitation des ouvrages y compris la sous-traitance.

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5 DESCRIPTION DU MILIEU –ETAT INITIAL 5.1 ZONE D’ETUDE La zone d’étude c’est l’aire dans laquelle se produiront les principaux impacts du projet. La délimitation de la zone est faite en tenant compte des impacts prévisibles sur chacune des 3 composantes du milieu : physique (air, sol et eau), biologique et humain (population). Les sources principales d’impacts et impacts générés sont comme suit :  Phase travaux : o Circulation des engins o Travaux de Terrassements  Phase exploitation o Station d’épuration (STEP) o Station de pompage

La délimitation de la zone d’étude est détaillée ci-dessous par composante du milieu

 Zone d’étude pour milieu physique : Les bruits et les poussières toucheront tout le périmètre des travaux qui coïncide avec le périmètre de la STEP et celui du plan d’aménagement.

 Zone d’étude pour milieu biologique : Le projet n’aura pas d’impacts négatifs sur le milieu biologique puisque les eaux usées brutes seront traitées dans une station d’épuration (STEP) jusqu’au stade de maturation et peuvent faire l’objet d’une réutilisation en agriculture. La zone d’étude se limite au territoire de la STEP et la zone du point de rejet.

 Zone d’étude pour milieu humain: Les impacts négatifs du projet sur le milieu humain sont : le bruit, poussières et gêne de la circulation en phase des travaux et odeurs éventuelles (cas de dysfonctionnement de la STEP) en phase exploitation. Les vents dominants soufflent du secteur Ouest ce qui permet d’épargner la population d’Arbaoua (situé au Sud) et autres douars situé au Nord des odeurs éventuelles de la STEP puisque cette dernière ne se trouve pas dans le couloir critique. Ainsi la zone d’étude pour le milieu humain est un cercle ayant un rayon de 1 km autour de la STEP en plus des limites du Plan d’Aménagement puisque le projet aura des impacts positifs sur la totalité de l’espace urbain.

La zone d’étude globale du projet est l’union des 3 zones détaillées ci-dessus pour les 3 milieux (physique, biologique et humain). Ainsi la zone retenue englobe le périmètre du SDAU du centre Arbaoua, la zone de STEP augmentée d’une aire avoisinante de rayon 1000.

La zone d’étude est présentée sur la figure 6 de la page suivante.

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5.2 MILIEU PHYSIQUE

5.2.1 Géologie Le centre ARBOUA fait partie du bassin du Bas-Loukkos, ce bassin est situé en limite de la zone mésorifaine qui constitue toute sa bordure orientale et nord-orientale. On y trouve en structure relativement calme des marnes grises du Crétacé supérieur (Sénonien essentiellement), des marnes et marno-calcaires, de couleur blanche, de l'Eocène, et des marnes grises à bancs gréseux de l'Oligo-Miocène (grès « larachiens »). On trouve aussi, localement, des lambeaux de grès « numidiens » (Oligocène charrié, d'origine «ultra»), associés à leurs argilites bariolées de base. Au Sud, les collines des Ouled-Ogbane sont constituées de cailloutis Villafranchiens limités au Sud par des affleurements de nappe prérifaine dont les terrains sont assez analogues à ceux de la zone mésorifaine, mais dont la structure est beaucoup plus complexe et fréquemment injectée de Trias gypseux. En fait les formations qui intéressent directement l'hydrogéologie du Bas-Loukkos sont postérieures à la mise en place des charriages rifains. Les marnes bleues, plus ou moins sableuses vers le haut, du Miocène supérieur et du Pliocène inférieur, constituent le substratum imperméable des horizons aquifères, reconnu par sondages mécaniques et par géophysique électrique. On trouve, au-dessus, des formations marines et dunaires du Plio-Villafranchien, comprenant des grès coquilliers, des sables et des marnes plus ou moins sableuses, le tout de couleur jaunâtre. Epaisses de 20 à 50 m en général, elles ne dépassent pas, vers l'E, le niveau de l'oued Loukkos qui y a creusé son lit. Les formations continentales villafranchiennes comprennent d'abord des cailloutis à ciment argileux rouge, analogues à ceux d'Arbaoua, et qu'on ne trouve pratiquement qu'au SE du bassin où ils peuvent dépasser 50 m d'épaisseur. En passage latéral et supérieur, on a ensuite des limons sableux rouges qui peuvent atteindre une puissance comparable. Ces formations villafranchiennes, elles non plus, ne dépassent pas à l'Est d'oued Loukkos. Le Quaternaire marin n'est connu qu'à Larache où il est représenté par des grès et des lumachelles attribués au Maarifien (Quaternaire ancien). Le Quaternaire continental est sous faciès de grès dunaires dans les Rehamna, et d'alluvions fluviatiles variées dans la plaine, qui peuvent localement dépasser 50 m de puissance ; les terrasses anciennes, surtout sablo- caillouteuses, n'existent plus qu'à l'état de lambeaux. Les alluvions du Quaternaire récent (dans lesquelles on trouve parfois des marnes bleues plus ou moins sableuses, à coquilles marines, attribuées à la transgression flandrienne) comprennent principalement des argiles rouges à passages sableux ou caillouteux, attribuées au Soltanien, et des tirs marnolimoneux noirs ou grisâtres, attribués au Rharbien. La carte géologique de la région d’Arbaoua est présentée sur la figure 7 de la page suivante.

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5.2.2 Hydrologie La zone d’étude appartient au bassin versant d’Oued Khfacha qui est un affluent d’Oued Loukos. Khfacha est un petit cours d’eau (superficie du bassin= 25 km2) non pérenne et qui ne fait pas l’objet de mesures de débit. Le cours d’eau le plus important de la région est Oued Loukos qui passe à environ 7 km d’Arbaoua. Il draine une partie des versants Ouest des massifs du Rif et se jette dans l’Océan Atlantique. Son bassin versant global s’étend sur une superficie totale de 3600 Km2. Les apports globaux annuels moyens (en Mm3/an) du bassin de Loukkos sont caractérisés par une forte irrégularité interannuelle : - Moyen = 1204 Mm3/an - Minimum = 55 Mm3/an - Maximum = 3034 Mm3/an - Décennale sèche = 279 Mm3/an - Décennale humide = 2835 Mm3/an

Fig n° 8 : limites du bassin versant d’Oued Loukkos

Le réseau hydrographique se divise en trois sous-bassins, le Loukkos proprement dit avec une superficie de 2100 km2, l’Ouarour qui draine la partie centrale (620 km²) et le Makhazine qui couvre une superficie 880 Km2. Les débits d'étiage sont généralement nuls, à l'exception des cours d'eau qui drainent la nappe de Rmel avec un débit moyen d'environ 500 l/s :

Tab.6 : Débit des affluents du Loukkos Débit (m3/s) Oued Station Max Min Loukkos M'douar 3400 0.2 Ouarour O. Jouaber 306 0 El Makhazine S.A. Soussi 828 0

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Les apports mensuels maxima sont enregistrés entre les mois de Décembre et Février et sont souvent sous forme de crues importantes et violentes.

Les eaux de l’oued Loukkos sont régularisés par le barrage mis en service à partir de 1979 et qui constitue la pièce maîtresse de l’aménagement hydraulique de la région du Loukkos. Les apports au barrages sont évalués à 759 Mm3/an, utilisés pour l'irrigation du périmètre du Loukkos, l’alimentation en eau potable des villes de Ksar El Kébir, Larache et des centres affiliés, ainsi que la production d’énergie et la protection contre les innondations.

Fig n° 9 : Apports d’eau du barrage Oued E lmakhazine

Les lâchers à partir du barrage ne sont pas continus puisqu’elles sont déterminées par la demande agricole du périmètre d’irrigation du Loukkos.

Tout à fait à l’aval de la plaine du Loukkos, à une dizaine de kilomètres de la ville de Larache, un barrage de garde installé à 3 km en amont de l’embouchure, permet de rehausser le niveau d’eau à l’amont, garantissant le fonctionnement dans de bonnes conditions des stations de pompage pour l’irrigation installées sur le lit de l’oued Loukkos.

5.2.3 Hydrogéologie La région d’Arbaoua se trouve à cheval entre deux bassins hydrographique importants à savoir le bassin du Loukkos géré par l’Agence de Bassin hydraulique de Loukkos et le bassin du Sebou géré par l’Agence de bassin hydraulique de Sebou. La zone ne comporte pas de nappes individualisées et fait partie de la plaine de Dradère-Souière qui constitue le prolongement naturel vers le Sud du bassin de R’mel de Larache. La ligne de partage des eaux avec la nappe de R’Mel constitue la limite Nord-ouest de la nappe. Cette zone est gérée par l’ABH Sebou. La nappe circule dans des lumachelles, sables gréseux du Pliocène, conglomérats du Quaternaire et du Plio-Villafranchien. La profondeur de la surface de la nappe est faible ; généralement comprise entre 0,5 et 6 m (2/2005). Les profondeurs les plus faibles (inférieur à 1 m) se trouvent au Nord-Ouest et sur la rive gauche de l’oued Dradère, dans son tronçon médian ayant un écoulement E-W. Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 36 Groupement SAFED/SUPET

Les profondeurs les plus importantes (supérieurs à 6 m) sont situées à l’Est (tronçon amont de l’oued Dradère, ayant un écoulement N-S, à l’Ouest et au Sud de la nappe le long des collines de Lalla Zohra.

PIEZOMETRIE DE LA NAPPE

La carte piézométrique de la nappe réalisée en 2005, extraite du PDAIRE du bassin de Sebou (fig.10) montre que l’écoulement général de la nappe se fait du : - Nord (Dehar El Hadechi) vers le Sud (rive droite de l’oued Dradère), l’Ouest (Merja Zerga) et le sud-ouest (océan Atlantique) ; - Sud (collines de ) vers le Nord (rive gauche de l’oued Dradère), l’ouest (Merja Zerga) et de l’Est (oued Bouhrira) ; - Est vers le Sud-Est (rive gauche de l’oued Dradère et ses affluents Bridia, Zarmane et Besbas).

Arbaoua

Figure 10 : Carte piézométrique de 2005

L’oued Dradère constitue une zone de drainage importante de la nappe.

La carte piézométrique de la figure 11 ci-après, établie en 2013 dans le cadre d’une étude de la qualité des eaux de la nappe Drader-Souiére a montré les mêmes conclusions que la carte de l’ABHS réalisée pour le PDAIRE.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 37 Groupement SAFED/SUPET

Arbaoua

Figure 11 : carte piézométrique de 2013

Les historiques piézométriques de la nappe (PDAIRE de Sebou) montrent des tendances variables selon le secteur : - Une stabilisation quasi générale des niveaux de la nappe dans les secteurs côtiers, central et Est ; - Une tendance à la remontée des niveaux au nord-est de la nappe et le long de l’oued Dradère dans la partie centrale de la nappe, due à l’importance du retour des eaux d’irrigation à partir des eaux superficielles provenant du barrage de l’oued El Makhazine ; - Une tendance à la baisse dans le secteur central au Nord-Est de et au sud de la Merja Zerga (environ 1 m par an), à une dizaine kilomètres de la côte atlantique.

Figure 12 : Suivi piézométrique dans la nappe de Dradère-Souiere

BILAN DE LA NAPPE

L’alimentation principale de la nappe est assurée par l’infiltration des eaux de pluie et par le retour des eaux d’irrigation. - La recharge de la nappe par la pluie a été évaluée à environ 103 Mm3/an. - Le volume d’eau infiltré dans la nappe de Dradère-Souière à partir des eaux d’irrigation a été estimé à environ 1 Mm3/an Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 38 Groupement SAFED/SUPET

- Les entrées latérales de la nappe au niveau de sa limite sud sont d’environ 7 Mm3/an - Les entrées totales de la nappe s’élèvent donc à 111 Mm3/an.

Les sorties sont constituées de déversement naturels et de pompages - Le drainage des sources de l’oued Dradère : 10,7 Mm3/an - Le drainage de l’oued Souière : 9 Mm3/an - Sortie vers l’océan : 22 Mm3/an - Alimentation des Merja Zerga et Halloufa - Pompage agricole : 20,9 Mm3/an - Prélèvements pour l’AEP : 0,95 Mm3/an

Le bilan de la nappe est équilibré comme présenté dans le tableau suivant:

Tab.7 : bilan de la nappe Entrées Infiltration de la pluie 103 Mm3/an Retour des eaux d’irrigation 1 Mm3/an Entrées au niveau des limites 7 Mm3/an total 111 Mm3/an Sorties Prélèvements agricoles 21 Mm3/an Prélèvements pour l’AEP 1 Mm3/an Drainage des sources de l’oued Dradère 10,7 Mm3/an Drainage de l’oued Souière 9 Mm3/an Ecoulement vers l’océan 22 Mm3/an Ecoulement vers les merjas (calculée à partir 47,3 Mm3/an du bilan) total 111 Mm3/an Bilan (entrées-Sorties) 0 Source : PDAIRE de Sebou

QUALITE DE L’EAU DE LA NAPPE

La qualité de l’eau de la nappe a été étudiée à partir de la carte de conductivité établie dans le cadre de l’étude de la qualité des eaux de la nappe Drader-Souiére. La carte de la figure 12 ci-dessous, montre la variation spatiale des valeurs enregistrées de la conductivité des eaux de la nappe. Les concentrations les plus élevées se trouvent dans la zone Ouest vers la mer et au Sud-Est au voisinage de Lalla Mimouna à cause des formations évaporitiques ou à l’excès d’utilisation des sels dans les usines de conservations des olives. Les concentrations élevées au voisinage de l’Océan témoignent d’une invasion marine bien qu’elle ne soit pas ressentie au niveau des captages dont la minéralisation reste faible et ne dépasse pas les 1500 µs/cm.

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Figure 13 : Carte de répartition de la conductivité de l’eau dans la nappe

5.2.4 Géotechnique du site de la STEP projetée La géotechnique au niveau du site de la STEP a été déterminée par un laboratoire spécialisé qui a effectué les sondages et les interprétations qui en découlent. La reconnaissance géotechnique du site de la STEP a été effectuée par la réalisation de 6 puits à la pelle mécanique. Les coordonnées et les coupes des puits réalisés au niveau de la STEP sont présentés dans le tableau 8 ci-après. Les essais d’identification physique, effectués sur les échantillons prélevés des puits et des sondages, montrent les résultats présentés dans le tableau 9.

En synthèse l’on peut conclure que le sol en place est constitué d’une couche de terre végétale de 20cm reposant sur une couche d’argile sableuse brunâtre d’une épaisseur de 1.20m à 2.90m ou par endroit de sable brunâtre/grave sableuse à présence des racines jusqu’à une profondeur de 0.80m à 1.30m/TN (Ps4, Ps5 et Ps6), cette dernière repose sur une couche de grave alluvionnaire argileuse sableuse d’une épaisseur de 0.30 à 2.20m. On note qu’un niveau d’eau a été détecté à 1.70m/TN au niveau de puits Ps4. Le sol en place est composé essentiellement de grave alluvionnaire argileuse sableuse ou de sable graveleux argileux jaunâtre humide et d’argile sableuse brunâtre/jaunâtre très compacte; selon les essais de laboratoire ces sols ont été classés respectivement en classe B5/B6/C1B5 et A3. Selon le GTR, ces types de sol sont réutilisables comme remblai pour les digues de la STEP. Les caractéristiques des sols de la STEP sont comme suit :

-Grave alluvionnaire argileuse sableuse/sable graveleux argileux jaunâtre humide : Elle a une teneur en eau de 7 à 18%, le pourcentage en fine (0.80mm) est de 14 à 25% et de 32 à 78% pour les éléments inférieur à 2mm. L’indice de plasticité est de 11 à 25% et la limite de liquidité est de 27 à 41% ; il s’agit d’un sol peu plastique à plastique.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 40 Groupement SAFED/SUPET

-Argile sableuse verdâtre /jaunâtre très compacte : Elle a une teneur en eau de 17%, le pourcentage en fine (0.80mm) est de 61% et de 93 à 96% pour les éléments inférieur à 2mm. L’indice de plasticité est de 27 à 35% et la limite de liquidité est de 42 à 61% ; il s’agit d’un sol plastique.

Tab.8 : Coordonnées et coupes des puits géotechniques de la STEP La référence des Les cordonnées Les coupes lithologiques puits

Ps1 X=450529 0.00-0.20: terre végétale Y=480370 0.20-0.50 : Argile sableuse brunâtre 0.50-1.50 : Argile sableuse verdâtre compacte 1.50-2.20 : Grave alluvionnaire argileuse humide 2.20-3.00 : Argile tuffacée jaunâtre compacte

Ps2 X=450575 0.00-0.20: Terre végétale Y=480353 0.20-1.40 : Argile sableuse noirâtre 1.40-3.10 : Argile sableuse verdâtre

Ps3 X=450556 0.00-0.20: Terre végétale Y=480463 0.20-0.80 : Argile sableuse brunâtre 0.80-1.40 : Argile sableuse jaunâtre très compacte 1.40-1.70 : Grave argileuse cimentées

Ps4 X=450592 0.00-0.20: Terre végétale Y=480439 0.20-0.80 : Sable fin brunâtre à présence des racines 0.80-2.00 : Sable argileux jaunâtre humide 2.00-3.10 : Grave argileuse sableuse alluvionnaire N.B : le niveau d’eau est à 1.70m/TN Ps5 X=450592 0.00-0.20: Terre végétale Y=480558 0.20-0.90 : Grave sableuse à présence des racines 0.90-3.00 : Grave alluvionnaire sableuse

Ps6 X=450654 0.00-0.20: Terre végétale

Y=480535 0.20-1.30 : Sable fin brunâtre à présence des racines 1.30-1.70 : Argile sableuse jaunâtre compacte 1.70-2.50 : Grave alluvionnaire argileuse compacte A 2.50m/TN : Grave alluvionnaire argileuse à présence des blocs de cimentés.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 41 Groupement SAFED/SUPET

Tab.9 : Essais d’identification physique (site de la STEP) Limites Analyse granulométrique d’Atterberg Réf/Echantillon Nature lithologique W% GTR WL IP Dmax <80µm <2mm (%) (%) 7824/01 Grave alluvionnaire 8 70 48 80 10 15 C1B6 Ps1 (de 1.50 à 2.20m) argileuse humide 7824/02 Argile sableuse 17 42 27 25 61 93 A3 Ps2 (de 1.40 à 3.10m) verdâtre

7824/03 Argile sableuse jaunâtre très 17 61 35 6.3 61 96 A3 Ps3 (de 0.80 à 1.40m) compacte 7824/04 Sable graveleux argileux jaunâtre 18 27 11 40 24 78 B5 Ps4 (de 0.80 à 2.00m) humide 7824/05 Grave alluvionnaire 11 41 25 50 25 53 B6 Ps4 (de 2.00 à 3.10m) argileuse sableuse 7824/06 Grave alluvionnaire 7 27 13 40 14 32 B6 Ps6 (de 1.70 à 2.50m) argileuse compacte

Les résultats des essais Proctor sont présentés dans le tableau 10.

Tab.10 : Essais Proctor sur site de la STEP

Référence d’échantillon Nature d’échantillon y (t/m3) W optimale (%)

7824/01 Grave alluvionnaire 1.8 9.9 Ps1 (de 1.50 à 2.20m) argileuse 7824/04 Sable graveleux 1.75 10 Ps4 (de 0.80 à 2.00m) argileux jaunâtre 7824/05 Grave alluvionnaire 2 12 Ps4 (de 2 à 3.1m) argileuse sableuse 7824/06 Grave alluvionnaire 1.8 9.8 Ps6 (de 1.70 à 2.5m) argileuse compacte

Le laboratoire a retenu l’étanchéisation des bassins par géomembrane.

5.2.5 Climat a – Météorologie

Le centre d’Arbaoua appartient à l'étage climatique semi-aride, à hivers tempérés, avec des amplitudes thermiques plus élevées et des humidités de l'air moins élevées que la zone côtière. b - Pluviométrie

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La pluviométrie moyenne annuelle est présentée dans le tableau ci-après. La période sèche est relativement courte et s'étale de Juin à Aout. Tab 511. Moyennes des pluies (station d’Arbaoua) Moyenne de la pluie en mm sur la période 1980-2016 Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Total 18,7 61,6 117,5 112,6 95,7 73,4 53,4 60,2 28,9 4,2 0,2 0,9 627,2

Source : ORMVAL c - Températures

La température moyenne varie entre 13,6 °C et 23 °C. Cependant, la moyenne des températures maximales atteint 31 °C en en juillet et descend jusqu'à 8,3 °C en janvier.

Tab 5. Moyennes des températures minimales et maximales (ºC) (station d’Arbaoua) Moyenne des températures sur la période disponible (1980-2003) Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sep. Oct. Nov. Déc. Moy. Tmax(°C) 15.7 17.5 20.2 20.8 23.5 27.4 31 30.7 28.8 25.9 20.5 16.8 23.12 Tmin(°C) 8.3 9 10.5 11.6 13.5 16.1 18.9 19.3 18.1 15.5 12.2 9.8 13.6 Source : ORMVAL d - Vents

Les Vents de l’Ouest dominent nettement dans la région d’Arbaoua en hiver. Généralement humides, la fréquence de ces vents est maximale en hiver, de novembre à avril, et faible ou nulle en été. Toutefois, entre juillet et septembre, le centre est soumis pendant quelques jours au chergui, vent chaud de l’Est. e - Evapotranspiration

L’évapotranspiration moyenne réelle, dans la région, liée à l’humidité du sol et qui tient compte des températures moyennes et des précipitations moyennes est d’environ 560 mm/an.

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5.3 MILIEU HUMAIN

5.3.1 Démographie et Urbanisme

La population du centre Arbaoua, selon les recensements de 2004 et 2014 est respectivement de 2333 hab et 3050 hab, soit un taux d’accroissement moyen annuel de 2,7%. Le nombre de ménage en 2014 s’élève à 716 soit une taille ménage de 4,3 (personne par ménage).

L’évolution future de la population, du centre Arbaoua est présentée dans le tableau suivant :

Tab.13 : Prévisions démographiques du centre Arbaoua Année 2014 2016 2020 2025 2030 2035 Taux d'acc.% 2,5% 2,5% 2,% 2% 2% Population 3 050 3 204 3 537 3 905 4 312 4 760

Le centre Arbaoua est doté d’un Plan d’Aménagement, établi par l’agence urbaine de Kénitra et homologué en 2016.

5.3.2 Activités économiques

Les principaux secteurs d’activités économiques à Arbaoua sont l’agriculture et l’élevage.

5.3.2.1 Agriculture

La superficie totale de la commune territoriale Arbaoua s’élève à 17993 ha répartie comme suit :  Terrains agricoles : 10233 ha  zones de pâturage + Terrains non agricoles : 6452 ha  Forêts (HCEFLCD): 1308 ha

La répartition des terrains agricoles par mode d'appropriation est comme suit:  Melk :8691ha  Propriété privée de l'Etat : 57 ha  Terres collectives : 1472 ha  TerresHabouss :13ha

L’ORMAL a procédé au remembrement de terrains Bour selon la répartition suivante :  BladBouaakba :2190ha  Zone 5- Secteur 2 : 1220 ha  Zone 5 : 850 ha  Total :4260ha

La production Agricole de la commune territoriale Arbaoua est présentée dans le tableau suivant :

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Tab.14 : données de la production agricole de la CT Arbaoua saison 2015-2016 DESIGNATION SUPERFICIE (HA) PRODUCTION (q) CEREALES 5 100 91 510 LEGUMINEUSES 1 040 11 120 FOURRAGE 1 050 27 890 BETTRAVE 52 16 950 TOURNESOL 90 810 MARAICHAGE 354 3 338 OLIVIERS 3 500 27 000

AUTRES ARBRESFRUITIERS 160 -

5.3.2.2 Elevage L’élevage joue un rôle non négligeable dans l’économie de CT ARBAOUA. Le cheptel de la CT en 2016 est composé comme suit :

. Bovins : 7 700 têtes . dont : 1 700 de la race locale . Ovins : 24 000 têtes . Caprins : 200 têtes . Equidés : 3400 têtes

5.3.2.3 Exploitation de foret

Il est à signaler qu’au niveau de la région d’Arbaoua, la population rurale exploite des parcelles forestières individuelles pour améliorer le revenu familial. Les statistiques détaillées ne sont pas disponibles. L’information disponible concerne la superficie de la foret qui relève des Eaux et forêts qui s’élève à 1308 ha au niveau de la commune rurale d’Arbaoua.

5.3.3 Infrastructures et services

5.3.3.1 Alimentation en eau potable Le centre d’Arbaoua et les douars de la commune sont alimentés en eau potable à partir du de la station de traitement des eaux barrage Oued Almakhazine situé à côté de ce dernier et d’un forage ayant une capacité de production de 10 l/s situé à 4,5 km à l’Ouest d’Arbaoua (centre). La distribution du centre Arbaoua se fait moyennant un seul étage de pression. Le stockage est assuré moyennant deux réservoirs (un surélevé de 500m3 et un semi-enterré de 500m3). Le réseau de distribution du centre couvre environ 85% du périmètre urbain, avec un linéaire de 10 km. La gestion du service de l’eau, production et distribution, dans le centre d’Arbaoua est assurée par l’ONEE-BO.

5.3.3.2 Assainissement liquide Le centre d’Arbaoua est doté d’un réseau d’assainissement de type pseudo-séparatif qui couvre environ 60% des zones d’habitat. Le linéaire total de ce réseau s’élève à 6,4 km. La description du projet d’assainissement est détaillée plus haut dans ce rapport.

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5.3.3.3 Assainissement Solide La gestion des déchets solide est assurée par les services de la commune rurale qui dispose à cet effet d’un ouvrier et un chauffeur, 1 camion, un tractopelle et des brouettes. Les déchets collectés sont évacués vers une décharge publique non contrôlé qui se trouve à l’intérieur de la forêt.

5.3.3.4 Electricité et Téléphone

Le centre est relié au réseau national ONEE-BE. Le réseau électrique dessert la quasi- totalité du centre. Le centre est relié au réseau national de téléphone IAM.

5.3.3.5 Voirie

Le principal axe de la voirie du centre d’Arbaoua est constitué de la route qui traverse le centre. Le réseau de voirie secondaire est constitué des voies de distribution qui desservent les différents quartiers du centre et qui sont en mauvais état.

5.3.4 Equipements socio-économiques

5.3.4.1 Enseignement Le centre d’Arbaoua est doté de trois établissements scolaires ; une école, un collège et un lycée.

5.3.4.2 Santé Publique Le centre d’Arbaoua est doté d’un centre de santé.

5.3.4.3 Equipements sociaux culturels Le centre Arbaoua, dispose de plusieurs équipements socio-économiques dont les plus importants sont les suivants:  1 Souk hebdomadaire avec abattoir  3 Mosquées  2 Hammams  1 Four  8 Moulin  20 Cafés – restaurants  3 Pharmacies privées  Un foyer féminin  Une maison des jeunes

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5.4 MILIEU BIOLOGIQUE

Le couvert végétal de la zone d’étude; est dominé par la forêt et la culture céréalière. La forêt de la région d’Arbaoua est composée par les deux essences suivantes : Eucalyptus et pin de canarie. Le site de la STEP est un terrain collectif qui est une zone exclue du remembrement opéré par l’ORMVAL qui relève du Ministère de l’agriculture. Ce terrain n’est exploité par aucune activité (agricole ou autre) depuis plusieurs années. La carte d’inventaire est présentée sur la figure n°14. Il est à noter que la zone d’étude ne contient aucun site d’intérêt biologique et écologique (SIBE). En revanche le SIBE de Marja Zerga classé site RAMSAR en 1980 se trouve à 28 km (à vol d’oiseau) à l’Ouest d’Arbaoua sur la côte Atlantique.

Les données principales du SIBE Merja Zerga sont synthétisées ci-après.

DONNEES GENERALES : - Coordonnées: 34°51’N – 6°18' W - Références des cartes 1/50.000 : MOULAY BOU SALHAM et LALLA MIMOUNA. - Province : . - Centre administratif proche : Moulay Bousselham. - District forestier : Lala Mimouna. - Région biogéographique : n°2 — RHARB. - Superficie : environ 7000 ha. - Système foncier : Domanial - "Réserve biologique permanente" par arrêté ministériel n° 223-78 du 26 rabiaI 1398 (6 mars 1978). - Usages : pêche - agriculture - pâturage - chasse - tourisme balnéaire et naturaliste - Divers : Site désigné par le Maroc lors de son adhésion à la Convention de Ramsar (1980). - Caractéristiques bioclimatiques Thermoméditerranéen subhumide à hiver tempéré.

CARACTERISTIQUES PHYSIQUES :

- Cuvette tectonique, ceinturée de collines peu hautes, isolée de l'océan Atlantique par un cordon dunaire de sables blancs et gris surmontant une assise de grès Soltaniens. Dunes, dans les parties les plus proches de la lagune, cultivées en céréales. - La lagune de Merja Zerga, incluse dans le périmètre de la réserve, est la plus importante sur le littoral atlantique marocain. Forme elliptique (9 km de long, 5 km de large, profondeur moyenne de 1,5 m dans les chenaux et 0,5 m dans la lagune). - Superficie d'environ 45 km2 dont 30% d'eau libre en moyenne suivant le marnage. - Merja typique à hadras et saregs constituée d'une vaste slikke et couronnée d'un schorre classique de végétation halophile. Communication avec l'océan Atlantique par l'intermédiaire d'une passe étroite et sinueuse, permanente depuis 1953 bien qu'elle ait été obstruée quelques temps à la suite de tempêtes. Régime hydrologique soumis au balancement des marées. Deux arrivées d'eau douce, permanentes (aujourd'hui de très faibles débits) se jettent dans la lagune : l'oued Drader au NE et le canal de Nador au sud (qui draine les merjas côtières situées au sud de la lagune). Apports d'une nappe phréatique. L'ensemble de ces conditions induit de très grandes variations physico-chimiques des eaux et une forte productivité biologique. Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 47 Groupement SAFED/SUPET

- Le lit de l'oued Drader divise la cuvette de la lagune en deux parties inégales : la Merja Kahla, petite et au NE, et l'imposante Merja Zerga au sud. - Village (balnéaire) de Moulay Bou Selham (avec camping et hôtels) installé sur la rive droite de l'embouchure du goulet. En outre, 11 autres douars (7 dans le périmètre de la réserve et 4 aux abords immédiats) abritent environ 10000 riverains.

Faune - Microfaune benthique abondante mais peu diversifiée. - Macrofaune benthique limitée, sur substrat rocheux, dans le goulet et le chenal principal (Ostrea, Crassostrea, Pholas...). Celle de substrat meuble, dominée par Cerastoderma edule, Venerupis semidecussatus (toutes deux exploitées) et Solen marginatus dans les sables marins, et par Scrobicularia plana et Hydrobia ulvae dans les vases thixotropiques. - La majeure partie des poissons d'origine marine ne se retrouve qu'au niveau du goulet (Sparidés, Soléidés, Mullus et Torpedo ocellata sont les plus Communs). Poissons amphihalins dans les chenaux : Mugilidés, Dicentrarchus labrax, D. punctata mais surtout Anguilla anguilla qui est exploitée. - Merja Zerga détient le premier rang marocain pour le transit et l'hivernage des Anatidés et des Limicoles paléarctiques. Héberge en hiver, en moyenne 15 à 30.000 Anatidés (11 espèces, Canard siffleur majoritaire), autant de Foulques, entre 50 et 100.000 Limicoles (19 espèces régulières où dominent Bécasseau variable et Barge à queue noire surtout, mais aussi Pluvier argenté. Grand g ravelot, Avocette et le rarissime Courlis à bec grêle) et 1000 à 2000 Flamants roses. - Parmi les espèces remarquables ou menacées qui se reproduisent sur le site, citons le Vanneau huppé (seule localité marocaine et limite méridionale connue pour t'espèce). le Hibou du Cap (20 à 30 couples, emblème de la réserve). L’Echasse, l'Avocette, la Glaréole à collier et la Sterne naine. - Une centaine d'espèces d'oiseaux fréquente le site ce qui en fait un des sites majeurs pour l'avifaune marocaine. - Batraciens. Reptiles et Mammifères : faune habituelle des zones littorales du nord du Maroc (Rana ridibunda. Pleurodeles walti, Pelobates varaldii, Natrix maura, Mus musculus. Gerbillus campestris, Lepus capensis, derniere observation de datant de 1983). Au total, 16 espèces d'Amphibiens et Reptiles à l'intérieur du périmètre de la réserve, parmi lesquels 4 endémiques marocains (Pelobates varaldii, Acanthodactylus lineomaculatus, Calcides mionecton, Ch. pseudostriatus) et la rare Cistude d'Europe en voie de disparition sur le littoral marocain.

Flore - Phragmites, Scirpus lacustris et Iris pseudacorus sur les berges de l'oued Drader et du canal de Nador. - Végétation halophile des schorres constituée principalement de salicornia arabica, S. perennis, Juncus acutus. J. subulatus, Scirpus maritimus et Cladium mariscus. - Végétation submergée : Zostera noltii, Ruppia cirrhosa, Ulva sp. et Enteromorpha sp. - Plusieurs reboisements d'Eucalyptus (exploitations); un bosquet de Peupliers au nord de la Merja.

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6 IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS

6.1 SOURCES D’IMPACTS

6.1.1 Introduction

Dans le projet d’assainissement du Centre Arbaoua, les sources d’impact se trouvent durant les 3 phases du projet : pré-réalisation, Travaux et exploitation.

En phase pré-réalisation, l’acquisition des terrains, pour l’implantation de la STEP et de la station de pompage, et la mise en place du chantier sont les principaux impacts de cette phase. En phase de travaux, les impacts émaneront des installations de chantier et des travaux d’exécution du projet (conduites, station de pompage et STEP). En phase d’exploitation, et au-delà des impacts positifs du projet (amélioration des conditions de vie de la population et protection de l’Environnement par la mise en place de l’épuration des eaux usées), certains impacts négatifs pourront éventuellement surgir en liaison avec l’exploitation de la station de pompage (bruits, odeurs) et la station d’épuration (odeurs éventuelles et prolifération d’insectes).

Selon l’étendue spatiale des travaux on distingue deux types d’ouvrages : les ouvrages ponctuels et les ouvrages linéaires :

 Les ouvrages ponctuels (station de pompage : SP et station d’épuration : STEP) sont caractérisés par une interaction localisée avec le milieu environnant, et induisent généralement des impacts de moindre étendue spatiale.

 Les ouvrages linéaires (conduites) sont caractérisés par une occupation plus importante de l’espace environnant induisant des impacts sur l’Environnement notamment humain mais uniquement durant la période des travaux.

6.1.2 Phase pré-réalisation

Les sources d’impact lors de cette phase sont les suivantes :

 L’acquisition de l’assiette foncière nécessaire pour la réalisation des ouvrages du projet (emprises pour conduites, sites de la STEP et de la station de pompage). Les conduites ne posent pas de problèmes car empruntent le domaine public (voirie urbaine et emprises des routes et pistes). La station de pompage et la STEP seront implantées sur des terrains collectifs qu’il faudra acquérir. C’est la commune d’Arbaoua qui prend en charge l’acquisition de la totalité de l’assiette foncière du projet. A noter que le site de la STEP ne fait l’objet d’aucune utilisation depuis plusieurs années. Le site qui abritera la station de pompage est également non exploité. Les superficies à acquérir sont de 150 m2 et 3,2 ha respectivement pour la station de pompage et la STEP.

 L’installation de chantier : mise en place des baraques de chantier et installation des équipements (machines de chantier, etc). Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 50 Groupement SAFED/SUPET

6.1.3 Phase des travaux

 Ouvrages ponctuels

Les ouvrages ponctuels du projet d’assainissement d’Arbaoua sont la station de pompage et la station d’épuration. Les travaux de réalisation de ces ouvrages comprendront les phases suivantes :

a) Installation du chantier ; b) Terrassements et mouvements de terre ; c) Travaux de génie civil ; d) Equipements ; e) Essais ; f) Repliement du chantier et remise en état des lieux.

L’installation du chantier comprend :

 La délimitation de la zone de travail par une clôture provisoire, de manière à cantonner tous les ouvrages et zones de dépôts provisoires de terres ;  L’aménagement des locaux pour ouvriers; dépôts de matériaux et bureau de chantier;  Les branchements d’eau et d’électricité pour les besoins du chantier ;  L’identification et/ou l’ouverture des chemins d’accès pour l’approvisionnement du chantier et la mise à pied d’œuvre des matériaux de construction et fournitures ;  La mise en place des signalisations et mesures de sécurité en cas d’emprunt ou de modification des voies de circulation publiques, pistes, sentiers… ;

A la fin des travaux et des essais de réception, l’étape de repliement de chantier et de remise en état des lieux consiste généralement en les opérations suivantes :

 Démantèlement ou destruction des locaux;  Démontage et évacuation de la clôture du chantier et remise en état des alentours ;  Rétablissement des voies de circulation et reconversion éventuelle des chemins d’accès du chantier en voies de circulation auxiliaires ;  Évacuation des terres excédentaires vers les décharges publiques ;  Ramassage des déchets de toute nature dans la zone des travaux et évacuation vers les décharges publiques ;

 Ouvrages linéaires

Le projet d’assainissement prévoit la mise en place de conduites du réseau d’assainissement gravitaire (en zone urbaine), la conduite de transfert des eaux usées brutes à la future STEP et la conduite de refoulement de la station de pompage (SP).

Les travaux des ouvrages linéaires comprennent généralement les phases suivantes :

a) Installation du chantier et préparation des travaux; b) Terrassements et mouvements de terre ; c) Fourniture, transport et pose de la conduite et des équipements ; d) Construction des ouvrages annexes ;

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e) Essais ; f) Repliement du chantier et remise en état des lieux. a) Installation du chantier

L’installation du chantier comprend une base-vie centrale, dont les caractéristiques sont similaires à celle présentées ci-dessus pour le cas des ouvrages ponctuels.

La préparation des travaux consiste à réaliser les opérations suivantes :

 L’ouverture, si nécessaire, de pistes d’accès le long des tracés des conduites projetées ;  La mise en place des signalisations et mesures de sécurité en cas d’emprunt ou de modification des voies de circulation publiques, pistes, sentiers… le long des tracés des conduites ; b) Terrassements et mouvement de terre

La pose des collecteurs et conduites du réseau d’assainissement nécessitera des terrassements le long des ouvrages.

Ces terrassements engendreront des dépôts provisoires le long des tracés des conduites, correspondant aux déblais réutilisables comme remblais et aux déblais excédentaires à évacuer à la décharge publique. c) Pose des conduites

Lors de la pose des conduites d’assainissement, une attention particulière devra être accordée au calage du réseau d’assainissement par rapport au réseau d’eau potable, pour éviter tout contact entre les eaux des deux réseaux en cas de fuite ou de casse. Quand les caractéristiques de voirie le permettent, les conduites d’assainissement seront posées du côté de la voirie non occupé par le réseau d’eau potable. Au cas contraire, les conduites d’assainissement devront être posées de manière à ce que leur génératrice supérieure extérieure soit en tout point à une cote inférieure à celle de la génératrice inférieure extérieure des conduites d’eau potable. Cette distance doit être de 0,5 mètre au minimum. Cette démarche doit être appliquée également au niveau de tous les croisements des tracés des conduites des deux réseaux. d) Construction des ouvrages annexes

Les ouvrages annexes sont : les regards de visite (RV), les regards borgnes et les boites de branchement pour le réseau gravitaire et les vidanges et ventouses pour les conduites sous pression. Leurs rôles sont comme suit :  RV du réseau d’assainissement gravitaire : à mettre en place au niveau des changements de pente, chute, changement de direction ou tous les 40 mètres.  Les branchements particuliers : Il s’agit de boites de branchement suivies de regards de borgnes pour le branchement sur les collecteurs d’ossature.  Les vidanges et ventouses des conduites de refoulement.

Ces ouvrages nécessiteront des travaux de génie civil (terrassements, coffrage, béton…). e) Essais

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Les essais des conduites consistent en :

 Les essais d’étanchéité des conduites gravitaires : Ces essais se font généralement par remplissage par l’eau des conduites à la pression TN après bouchage des regards de visite avals.  Les essais de pression des conduites de refoulement : Ces essais nécessitent la fermeture de la conduite du côté aval par plaque pleine et la mise en place d’un refoulement après installation de piézomètre du côté amont pour mesurer la pression dans la conduite.

6.1.4 Phase exploitation

En phase d’exploitation, les conduites d’assainissement sont généralement isolées du milieu (humain et naturel) sauf en cas de fuite ou de casse. A part ces anomalies ponctuelles et occasionnelles qui devront être localisées et traitées rapidement par les services de gestion du réseau, les conduites d’assainissement ne constituent pas une source d’impact en phase d’exploitation. Les sources d’impact résident dans les ouvrages ponctuels qui pourront interférer de manière directe ou indirecte avec la population et le milieu naturel. La station de pompage et la station d’épuration sont des composantes importantes du projet d’assainissement puisqu’elles permettront de transférer et traiter les eaux usées du centre. Elles présentent ainsi un impact Environnemental positif très important.

6.2 IDENTIFICATION DES IMPACTS

6.2.1 Impacts positifs

La réalisation du projet d’assainissement du centre Arbaoua est une mesure de protection et d’amélioration de l’Environnement (humain, naturel et physique). Tel est l’objectif principal de la réalisation du projet. Les impacts positifs significatifs sont :

 L’amélioration des conditions de vie de la population par la mise en place d’un réseau d’assainissement respectant les normes de sécurité et de l’hygiène.  La protection de l’Environnement par la mise en place d’une station d’épuration des eaux usées avant le rejet dans le milieu naturel (chaaba) ou réutilisation en agriculture.  Le projet aura des retombées économiques positives par la création de nombreux emplois au moment de la phase des travaux et en main d’œuvre permanente en phase d’exploitation. Le projet d'assainissement induira une demande en biens et services qui bénéficieront aux entreprises locales, régionales ou nationales.

6.2.2 Impacts négatifs

6.2.2.1 Phase pré-réalisation du projet

Les impacts négatifs de cette phase sont comme suit :

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 53 Groupement SAFED/SUPET

 L’acquisition des terrains pour la construction de la station de pompage (SP) et de la STEP.  L’installation du chantier,

6.2.2.2 Phase des travaux

Les impacts négatifs de cette phase sont comme suit :

 Impacts de mise en place des conduites (terrassement; pose de tuyaux et construction d’ouvrages annexes) : bruit, poussières et gêne à la circulation par la présence des déblais et conduites déposés sur la voie publique.  Impacts des travaux de construction de la station de pompage.  Impacts des travaux de réalisation de la station d’épuration des eaux usées (STEP).

6.2.2.3 Phase Exploitation

Les impacts négatifs de cette phase sont comme suit :  Impact de la station de pompage sur le milieu (bruit, odeur).  Impact de la station d’épuration (odeur, prolifération d’insectes).  Impact au niveau du point de rejet d’eau épurée (chaaba).

La STEP projetée se trouve hors du couloir des vents dominants comme expliqué plus haut dans ce rapport.

La Matrice d’identification des impacts est présentée sur le tableau 15 de la page suivante.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 54 Groupement SAFED/SUPET

Tab 15: Matrice des impacts SOURCES D'IMPACT MATRICE PRE-REALISATION TRAVAUX EXPLOITATION D'IDENTIFICATION DES Travaux des IMPACTS DU PROJET Acquisition conduites Point de D’ASSAINISSEMENT du terrain de d’assainissement Construction STEP rejet D’ARBAOUA la STEP et installation et leurs ouvrages de station de Construction Station de d’eau SP du chantier annexes pompage de la STEP pompage épurée Qualité eau de

U surface E A U

E Qualité des eaux Q I souterraines - S Y L H

O Qualité des sols P

- S U E I

L Qualité de l'air -

I --- -- R I M A Climat sonore - ambiant --- --

E Espèces

U

e terrestres et Q n I

u aviennes G a F O Espèces L

O aquatiques I B

n o U i t E a I t Végétation é L I g é M V l o

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n Agricole o i t a s i l i t Patrimoine -- U N

I Qualité de vie

l + - A a i M c Circulation o U S

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U piétonnière E I

L Marché de I +

e + + + + + +

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o Développement

n + + + + + o expertise c

E Infrastructures et Equipements + + + + + + é t Santé de la n

a + + +

S population

+ : Impact positif - : Impact négatif

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 55 Groupement SAFED/SUPET

7 EVALUATION DES IMPACTS ET IDENTIFICATION DES MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS

7.1 CRITERES D’EVALUATION

L’évaluation est basée sur les indicateurs suivants :  Sensibilité de l’élément du milieu ;  Etendue de l’impact ;  Intensité de l’impact.

Ces trois indicateurs sont synthétisés en importance globale de l’impact à laquelle on a associé la durée de cet impact.

 Sensibilité :

La sensibilité de l’élément du milieu dépend de l’importance de cet élément dans la zone de l’étude. Dans le cas de la présente analyse de la sensibilité, le Consultant a classé la sensibilité des principaux éléments selon les quatre niveaux : Très forte, Forte, Moyenne, et faible. L’évaluation de la sensibilité est donnée dans le tableau 16 suivant :

Tab16 : évaluation de la sensibilité Elément du milieu Sensibilité Justificatif Nappe phréatique faible Absence de nappe phréatique. En plus tous les douars sont desservis par un réseau collectif d’eau potable.

Air Moyenne Milieu ayant une capacité de dispersion de la pollution

Milieu Humain Habitat et cadre Forte Aménagement et condition nécessaire pour de vie stabilité et bien être de la population

Milieu Humain- Hygiène et Forte Eléments primordiaux pour la population santé

 Etendue de l’impact :

L’étendue de l’impact, correspond à la portée géographique de l’impact. Elle est considérée comme ponctuelle, locale, régionale ou nationale.

 Intensité de l’impact :

L’intensité de l’impact représente le degré d’effet subi par un élément du milieu. Elle est jugée :  Forte si l’impact détruit l’élément ou met en cause son intégrité, sa qualité est fortement altérée ou son utilisation est restreinte de façon très significative ;  Moyenne si l’impact ne met pas en cause l’intégrité de l’élément du milieu, mais la modifie de façon sensible ;  Faible si l’impact modifie peu la qualité de l’élément. Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 56 Groupement SAFED/SUPET

 Importance globale de l’impact : L’importance globale de l’impact est une combinaison des trois indicateurs donnés ci- avant. Le tableau 17 montre comment l’importance est déduite à partir des trois indicateurs. Tab °17: Détermination de l’importance globale de l’impact Sensibilité de Intensité de Etendue de Importance de l'impact l'élément l'impact l'impact Majeure Moyenne Mineure Forte Forte Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X Moyenne Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X Faible Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X Moyenne Forte Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X Moyenne Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X Faible Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X Faible Forte Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X Moyenne Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X Faible Nationale X Régionale X Locale X Ponctuelle X

L’importance globale de l’impact sera différenciée selon les trois niveaux suivants :  Mineure ;  Moyenne ;  Majeure.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 57 Groupement SAFED/SUPET

 Importance relative de l’impact :

Pour comparer les impacts les uns par rapport aux autres on associe à l’importance globale la durée de l’impact qui peut être : courte, moyenne ou longue. Le tableau 18 présente la détermination de l’importance relative

Tab 18 : importance relative Durée Importance relative Longue Majeure Moyenne Mineure Moyenne Majeure Moyenne Mineure Courte Moyenne Mineure Mineure Majeure Moyenne Mineure Importance globale

7.2 EVALUATION DES PRINCIPAUX IMPACTS NEGATIFS

L’évaluation des principaux impacts est justifiée ci-après selon les différentes phases du projet:

7.2.1 Phase pré-réalisation du projet

 Acquisition de l’assiette foncière Les canalisations du réseau d’assainissement et du transfert des effluents, empruntent les emprises des voies publiques et donc il n’y aura pas d’expropriation de terrains. En revanche, pour la station d’épuration (STEP) et la station de pompage (SP), les terrains concernés sont collectifs. Leur acquisition ou expropriation ne posera pas à priori de problème car ils ne sont pas exploités pour aucune activité depuis plusieurs années. Ainsi l’impact n’est pas jugé significatif. En plus les bénéficiaires recevront une indemnisation.

 Installation de chantier Les impacts de l’installation du chantier sont : la contamination des sols, les bruits, poussières et vibrations causés par les engins. Ces impacts sont tous temporaires, d’intensités faibles, d’étendues locales et d’importances mineures. En effet ; les précautions nécessaires que devront assurer les entreprises (chantiers propres) lors de l’installation du chantier, permettront de limiter les effets de cette phase.

7.2.2 Phase des travaux

 Circulation des engins et transport de matériaux Les impacts de cette opération touchent l’homme (bruit), l’air et le sol. La circulation des engins et le transport des matériaux de construction ou des déblais excédentaires vers les zones destinées à cet effet, génèrent des émanations de poussières, des bruits et des vibrations. L’intensité de ces impacts est jugée faible ; leurs étendues est locale. L’importance des impacts est donc mineure sur de courtes durées.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 58 Groupement SAFED/SUPET

 Terrassements Les excavations et terrassements concerneront les sites de STEP et SP et les emprises des canalisations. Les travaux dans ce cas généreront plus de poussières et plus de bruits et de vibrations que pour le transport et la circulation et ceci est lié à la nature des engins utilisés (pelles mécaniques, compresseurs,…). Ces engins peuvent également occasionner des contaminations des sols par les hydrocarbures. Les déblais extraits des tranchées ou des excavations et déposés provisoirement sur la voirie ou le trottoir provoquent un gêne pour la circulation notamment des véhicules. L’intensité de ces impacts est jugée faible; leurs étendues sont locales. Ces impacts restent malgré tout d’importance mineure et de courte durée.

7.2.3 Phase Exploitation

 Impacts de la STEP :

Les bassins anaérobes, dégagent, en cas de dysfonctionnement, des gaz nauséabonds (hydrogène sulfureux). Les vents dominants soufflent du côté Ouest et du coté Est en été alors que le site de la STEP se trouve au Nord du centre Arbaoua et douars limitrophes. Par conséquent le centre et les douars limitrophes seront épargnés. En effet; les études réalisées à travers le monde, ont montré que les odeurs sont dissipées dans un rayon de 500 ml. L’intensité de l’impact est faible, sa portée est locale, l’importance de l’impact est faible sur une longue durée.

 Impacts de la station de pompage :

Les impacts appréhendés seront les émanations des mauvaises odeurs et le bruit. En fonctionnement normal, ces impacts seront mineurs car la station de pompage sera conçue avec des groupes moto-pompe immergés et équipés de socles anti-bruit et d’un système de désodorisation, ce qui atténue les bruits et vibrations. En plus les eaux usées auront un séjour limité dans la bâche. Les impacts globaux de la SP sont d’une intensité moyenne et d’étendue locale. L’importance globale de ces impacts est moyenne.

 Impacts du rejet : Le traitement a été poussé jusqu’au stade de désinfection (stade III), par conséquent le rejet de la STEP va impacter légèrement la chaaba lieu de rejet.

L’impact est faible car la pollution résiduelle rejetée est faible. A noter que l’eau épurée sera probablement réutilisée par les agriculteurs pour des fins d’irrigation. Dans le cas contraire, l’eau épurée s’infiltrera dans le sous-sol vu que le débit rejeté est très faible et le sous-sol est perméable (selon rapport géotechnique réalisé par laboratoire spécialisé).

L’évaluation des impacts négatifs est récapitulée dans le tableau suivant 19 suivant.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 59 Groupement SAFED/SUPET

Tableau n° 19 : Evaluation des impacts négatifs

Évaluation de l'impact Sources d'impacts (Activités, Élément affecté Description de l'impact sensibilité intensité Étendue importance durée de importance usages et ouvrages) globale l'impact relative

Phase Pré-réalisation

Acquisition de parcelles de terrain pourconstruction de la STEP et la Patrimoine Acquisition d'un terrain collectif Faible Faible ponctuelle Mineure Longue Mineure SP

Patrimoine défigurationdel'espace Faible Faible ponctuelle Mineure courte Mineure

Qualitédel'air Poussièresetgazd'échappement Faible Faible ponctuelle Mineure courte Mineure Installation du chantier Climat sonore ambiant Bruits Faible Faible ponctuelle Mineure courte Mineure

Contamination du solpar Qualité des sols Faible Faible ponctuelle Mineure courte Mineure hydrocarbures

Phase travaux

Qualitédel'air Poussièresetgazd'échappement Faible Faible ponctuelle Mineure courte Mineure Construction de STEP et de la SP Climat sonore ambiant Bruits Faible Faible ponctuelle Mineure courte Mineure

Qualitédel'air Poussièresetgazd'échappement Moyenne Faible Locale Mineure courte Mineure

Mise en place de conduites et Climatsonoreambiant Bruits Moyenne Faible Locale Mineure courte Mineure ouvrages annexes MilieuHumain geneàlacirculation Moyenne Faible Locale Mineure courte Mineure

Phase Exploitation

Prolifération d'insectes et milieu humain Faible Faible Locale Mineure Longue Mineure rongeurs STEP Qualitédel'air odeurséventuelles forte forte Locale Majeure Longue Majeure

Climat sonoreambiant Bruitsetvibrations Moyenne Moyenne Locale Moyenne Longue Moyenne

Stations de pompage Qualitédel'air odeurséventuelles Moyenne Moyenne Locale Majeure Longue Moyenne

Eau (souterraines et de Contamination eau souterraine et Moyenne Moyenne Locale Mineure Longue Mineure rejet de la STEP surface) eau de surface (chaaba )

7.3 MESURES D’ATTENUATION Les mesures d’atténuation visent à supprimer ou au moins à atténuer les impacts négatifs du projet. Les mesures compensatoires interviennent lorsqu’un impact ne peut être supprimé ou réduit.

7.3.1 Les Mesures d’atténuation en phase pr- réalisation

7.3.1.1 Acquisition de l’assiette foncière Les canalisations du réseau d’assainissement et le transfert des effluents emprunteront les emprises des voies publiques et donc il n’y aura pas d’expropriation de terrains donc pas de mesures d’atténuation. Les terrains de la station d’épuration (STEP) et la station de pompage (SP) sont collectifs. Leur acquisition ou expropriation ne posera pas à priori de problème car ils ne sont pas

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 60 Groupement SAFED/SUPET exploités pour aucune activité depuis plusieurs années. Il n’y aura pas de mesures d’atténuation mais plutôt une compensation des bénéficiaires des terrains qui recevront une indemnisation.

7.3.1.2 Installation de chantier Les impacts de l’installation du chantier sont : la contamination des sols, les bruits, poussières et vibrations causés par les engins. Les mesures d’atténuation, permettront de limiter les effets de cette phase sont :

 Choisir le site de l’installation de chantier de façon à minimiser les perturbations sur le milieu.  Stabiliser le sol mécaniquement pour réduire le potentiel d’érosion  Conserver le sol organique pour la restauration du site  Procéder à l’élaboration de procédures d’encadrement et de formation du personnel de chantier  Contrôler l’accès au chantier (bardage, clôture, barrières, portails, etc.) ;  Prévoir des aires d’entreposage de produits contaminant et les équiper avec des dispositifs permettant d’assurer une protection contre tout déversement accidentel.  Prévoir des mesures en cas de contamination accidentelles (matières absorbantes, décapage de la couche de sol atteinte par les hydrocarbures et mise en décharge).  Etablir un plan d’urgence contre les déversements accidentels de produits polluants ;  Garantir la sécurité du personnel (Equipements de Protection Collectifs et Equipements de Protection Individuels) et l'hygiène du chantier (propreté, gestion des déchets) ;  Nettoyer et maintenir propre l'ensemble du site, de la base vie et des installations présentes sur site en établissant un Plan de Gestion des Déchets ;  Informer les conducteurs et les opérateurs de machines de normes de sécurité à respecter en tout temps.  Prévoir le réaménagement du site après les travaux

7.3.2 Mesures d’atténuation en phase des travaux 7.3.2.1 Les mesures générales et courantes Les mesures d’atténuation générales qui s’appliquent à ce type de chantier sont comme suit:

 Signaler clairement l’existence du chantier aux endroits les plus sensibles par des panneaux d’affichage (aux environs des grands engins, aux traversées des conduites, etc.) ;  Planifier le calendrier des travaux en privilégiant les périodes sèches de l’année ;  Encourager l’emploi de la main d’œuvre locale pour les chantiers ;  Favoriser la réutilisation des matériaux et des équipements démantelés ;  Coordonner les travaux avec l’ensemble des intervenants sur le site ;

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 61 Groupement SAFED/SUPET

 Utiliser une signalisation routière adéquate et réglementer de façon stricte la circulation de machinerie lourde ;  Procéder à l’encadrement et à la formation du personnel de chantier vis-à-vis les mesures environnementales d’hygiène et de sécurité à adopter durent toute la période des travaux ;  Concevoir un programme de communication pour informer la population riveraine de la nature des travaux et du calendrier d’exécution (horaire, localisation, durée) par des plaques de signalisation ;  Respecter un horaire de travail qui évitera de perturber les habitudes de vie de la population ;  Réduire le bruit par l'emploi d'engins répondant aux normes marocaines en termes de bruit (compresseurs, groupes électrogènes, marteaux piqueurs, etc.) ;  Exiger de l’entreprise qui effectue les travaux de fournir documents de gestion environnementale du chantier (Plan d’Installation du Chantier, Plan de Santé/Sécurité, Plan de Gestion des Déchets de Chantier, Plan de Gestion des Mouvements du Sol, Plan d’Actions Environnementales et éventuellement des Plan d’Urgences) ;  Exiger de l'entreprise de fournir la liste des moyens humains et matériels pour s'assurer que leurs consistances répondent bien aux besoins des travaux surtout pour les opérations non conventionnelles. L'objectif est d'éviter au maximum que des problèmes techniques ne causent l'arrêt du chantier ou son ralentissement avec toutes les conséquences néfastes de la prolongation de la période des travaux.  Aménager des aires de stockage adapté aux matériaux de chantier à l'abri des intempéries (pluies et vents), et des eaux de ruissellement.  Arroser régulièrement ou couvrir les stocks de matériaux pulvérulents ;  Arroser les pistes lors des travaux afin de réduire le dégagement des poussières ;  Couvrir les stocks de matières et/ou matériaux qui risquent d'être endommagées par l'eau de pluie ;  Adopter une signalétique adéquate sur l’ensemble des secteurs du chantier ;  Adopter un plan de circulation des engins de chantier ;  Favoriser la réutilisation des matériaux et des équipements démantelés ;  Interdire le comblement de cours d’eau et l’épandage des déblais sur les sols productifs ;  Prévoir le réaménagement des voies et le compactage des sols remaniés après les travaux ;  Procéder au réaménagement de l’aire des travaux à la fin des travaux.

7.3.2.2 Qualité de l’air ambiant Pour éviter les rejets dans l'air constitués par les gaz d'échappement causés par les engins participant au chantier (pelles, bulldozers, camions, etc.) et l'envol des poussières, il sera demandé à l’entreprise en charge des travaux de :

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 62 Groupement SAFED/SUPET

 Pratiquer un arrosage régulier sur les parcelles pouvant générer des poussières ainsi que les zones de terrassement du chantier par temps sec ; un arrosage obligatoire des pistes de circulation des engins et camion à raison de 5 fois par jour.  Limiter les émissions de poussière provenant de la circulation du matériel, de la machinerie et des camions au moyen par exemple de bâches ou d’eau douce qui seront utilisés comme abat-poussière. En cas d’utilisation d’un autre type d’abat poussière, une approbation du MO sera nécessaire.  Avoir recours à des brises vent pour réduire la dispersion des poussières.  Limiter pour toute la durée des travaux la vitesse des véhicules à 40 km/h.  Les véhicules de chantier respecteront les normes d'émission en matière de rejets atmosphériques polluants.  Optimiser les transferts entre les bulldozers et les bennes de camions.  Procéder à un contrôle systématique de tous les engins à moteur Diesel.  Maintenir les engins et la machinerie en bon état de fonctionnement  Vérifier l’état des moteurs dans le cas d’une location d’engins.

7.3.2.3 Ambiance sonore Afin de limiter dans le temps les interventions les plus bruyantes, une programmation sera réalisée en concertation avec l’entreprise responsable des travaux et ses sous-traitants intervenant sur le chantier. L'organisation générale des travaux (accès, emprises de chantier, périodes de travaux) sera étudiée avec précision de manière à minimiser les nuisances sonores pour les riverains. Le maître d'ouvrage rappellera à l’entreprise responsable des travaux, dans le cahier des charges, les obligations réglementaires (au moment des travaux) relatives au bruit et aux vibrations. Pour minimiser ces nuisances acoustiques, certaines dispositions seront prises:  Utiliser un matériel répondant aux normes et règlements en vigueur, et maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement pour minimiser les émissions de bruit  Définir des itinéraires de circulation pour les camions et engins bruyants,  Réduire la durée de travaux au strict minimum possible et les réaliser entre 8h et 17h en vue de limiter les impacts durant la phase chantier. Dans ce cas, le maître d’ouvrage devra imposer des critères sélectifs pour le choix des entreprises capables de répondre à cet objectif.  Éviter d’effectuer les travaux pendant la nuit.  Equiper le personnel du chantier par des Casques anti-bruit..  L’âge du parc matériel roulant ne doit pas dépasser 10 ans.  Prévoir la structure des bâtiments (murs antibruit) de manière à ce que les pressions acoustiques n’excèdent pas les niveaux adéquats. L’impact du bruit ne doit pas dépasser le niveau 55 dBA le jour et 45 dBA la nuit, et ne doit pas dépasser une augmentation maximale de 3dB.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 63 Groupement SAFED/SUPET

7.3.2.4 Qualité de vie de la population et santé publique  Eviter l’accumulation de tout type de déchets dans des zones non affectées à cet usage et les évacuer vers les lieux d’élimination prévus à cet effet.  Mettre sur pied un programme de communication pour informer la population des travaux (horaire, localisation, durée) par des plaques de signalisation. L’accès au chantier sera assuré par l’entreprise de façon à permettre la circulation d’engins sans contraintes et sans nuisances sur la population riveraine. L’entreprise fera son affaire quant aux démarches nécessaires pour l’ouverture et la réalisation des pistes d’accès au chantier.

7.3.2.5 Travaux de conduites, station de pompage et STEP Lors de la phase des travaux des conduites, de station de pompage et de STEP, l’entrepreneur est tenu de faire la reconnaissance, avec précision, de tous les réseaux et ouvrages existants (eau potable, câbles électriques, lignes téléphoniques, fondations, etc.) et de les reporter sur plans avec toutes les cotations nécessaires. Il est tenu également de faire la reconnaissance de tous les ouvrages à réaliser. Les mesures d’atténuation de cette étape sont comme suit :  Les bennes des camions transporteurs des matériaux poussiéreux doivent être bien bâchées pendant le transport.  Réglementer de façon stricte la circulation de machinerie lourde ; restreindre le nombre de voies de circulation et limiter le déplacement de la machinerie aux aires de travail et aux accès balisés.  Nettoyer les rues empruntées par les véhicules de transport et la machinerie afin d’y enlever toute accumulation de matériaux meubles et autres débris.  Eviter l’ouverture de tranchées sur des longueurs importantes et terminer complètement un tronçon avant d’ouvrir la tranchée du tronçon suivant.  Effectuer des arrosages réguliers des déblais pour réduire les poussières portant atteinte à la population riveraine ou aux activités.  Faire en sorte que les travaux de terrassements ne mettent pas en cause la sécurité de la population  Assurer la sécurité des résidents et passants lors des travaux en appliquant des mesures appropriées (clôture des tranchées, surveillance)  Nettoyer les rues ayant fait l’objet de travaux de terrassement a la fin des travaux afin d’y enlever toute accumulation de matériaux meubles et autres débris.

7.3.2.6 Paysage et couvert végétal A) Au niveau de la STEP Afin de conserver au maximum les qualités paysagères du site près duquel se trouvent les installations du projet, notamment la STEP, une haie d'arbustes et d'arbres sera aménagée le long de la clôture de la STEP et de la station de pompage. Cet écran naturel sera composé de deux rangées d’arbres tout le long du contour et permettra de créer non seulement un brise vent mais également un cadre paysager et un champ visuel agréable.

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B) Le long du réseau d’assainissement En cas de défrichement, un couvert végétal, constitué d’espèces adaptées à la zone et compatible avec la présence d’un collecteur d’eaux usées, doit être planté.

C) Terres et sols Des dispositions devront être prises par les entrepreneurs pour prévenir les rejets de matériaux ou résidus dans les terrains périphériques. La phase travaux pourrait nécessiter des interruptions de circulation routière pendant des périodes limitées. Pendant la phase d’interruption des circulations routières ou les modifications d’accès, des plans de circulation seront établis et mis à la disposition des services concernées. Ces plans feront l’objet d’une communication préalable au public et d’une signalétique claire :  Mettre en place le balisage et les panneaux de signalisation temporaires de chantier avant de commencer les travaux ;  Adapter une signalisation au chantier afin d’assurer la sécurité du personnel et des usagers ;  Veiller à ce que la nature et la position des panneaux évoluent en fonction des risques et de l’avancement du chantier ;  Eviter la concentration des panneaux de signalisation et ne pas les placer trop près du sol ;  Veiller à ce que les panneaux supportent les effets des conditions atmosphériques et de la circulation.

D) Eaux de surface De bonnes méthodes de gestion interne doivent être mises en place pour minimiser ces risques potentiels de contamination des eaux de ruissellement, à savoir : l'élimination rapide des déchets et des matériaux de construction, le conditionnement et l’élimination hors site des huiles de lubrification, le ramassage des ordures et des chiffons huileux et le nettoyage sans délai des déversements de liquides inflammables.

E) Eaux souterraines Le Promoteur mettra en place de bonnes pratiques de gestion interne pour minimiser les risques potentiels de contamination des eaux souterraines, à savoir :  l’élimination rapide des déchets et des matériaux de construction,  le conditionnement et l’élimination hors site des huiles de lubrification,  le ramassage des ordures et des chiffons huileux et le nettoyage sans délai des déversements de liquides inflammables.

7.3.3 Mesures d’atténuation en phase d’exploitation

7.3.3.1 Réseau de collecte  Prendre toutes les mesures pour assurer régulièrement le contrôle et l’entretien des installations. En effet, une négligence d’entretien ou une mauvaise connaissance du dispositif peuvent entraîner une pollution du milieu. La qualité de la conception des Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 65 Groupement SAFED/SUPET

infrastructures, leur dimensionnement et leur entretien conditionnent leur efficacité pour la protection du milieu naturel.  Eviter les rejets de produits dangereux non traité par le dispositif (produits chimiques, etc.).

7.3.3.2 Conduite d’amenée à la STEP  Prendre toutes les mesures de protection et de surveillance nécessaires pour éviter le piquage clandestin, par les agriculteurs, des eaux usées brutes pour l’irrigation.  Procéder régulièrement aux opérations d’entretien et curage de façon à empêcher tout dépôt d’ordures ou colmatage des conduites.  L’élaboration, en concertation avec les autorités locales, d’un plan d’action pour éviter la destruction et le piquage des eaux usées brutes au niveau de la conduite d’amenée.

7.3.3.3 Station d’épuration (STEP) L’ONEE-BRANCHE EAU, pour des considérations technique et environnementale, a retenu le traitement des eaux usées par lagunage naturel qui permet d’atteindre des objectifs répondant aux exigences réglementaires fixées par la norme marocaine. Le système retenu présente beaucoup d’avantages (voir note justificative en annexe 3) notamment la qualité du rejet, le cout d’exploitation et surtout le maintien d’un rendement supérieur à 40% en cas de dysfonctionnement du système. Les inconvénients du lagunage naturel sont :  Occupation de surface plus importante que les autres procédés  Risque de prolifération d’insectes et rongeurs en cas de non application de mesures de prévention  Risque d’odeurs en cas de dysfonctionnent de la STEP lié à un évènement exceptionnel (dépassement de la capacité nominale par une surcharge brutale et brusque, pollution accidentelle, etc)

Les mesures d’atténuation au niveau de la STEP sont comme suit :  Mise en place le long de la clôture de la STEP d’un écran végétal formés d’arbres haut pour limiter la dispersion des odeurs en cas de panne du système d’épuration  L’entretien journalier de la végétation, de la clôture et de l’écran végétal.  La qualification de l’ensemble du personnel pour l’exploitation de la station d’épuration du centre ARBAOUA.  L’ONEE-BO, en collaboration avec le bureau d’hygiène d’Arbaoua ou les services provinciaux du ministère de la santé, établira un programme de lutte contre les vecteurs de maladies et les rongeurs et mettra en place un plan pour la protection de la santé des travailleurs via des campagnes de vaccination et de désinsectisation dératisation des locaux de la STEP.  La conformité au Code de Travail et à la législation en vigueur en matière d’hygiène et de sécurité. Le personnel disposera d’équipements de protection individuels (EPI) tels que les vêtements, casques, lunettes, chaussures, etc. et d’équipements collectifs nécessaires à l’accueil et à l’activité professionnelle tels que l’équipement des vestiaires, mobiliers de bureaux ou équipements d’atelier.

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 Les boues produites par la STEP seront stabilisées puis déshydratées avant évacuation vers la décharge d’Arbaoua ou un autre lieu réservé par la commune au sein de son territoire.

En cas de panne (dysfonctionnement) du système de traitement, le pétitionnaire tient à signaler que le rendement d’épuration restera supérieur à 40% assuré par la simple décantation de la pollution dans les bassins de lagunage. Les mesures à entreprendre sont : - La diffusion de l’information auprès des autorités et de l’ABH - La recherche rapide de la cause du dysfonctionnement (surcharge liée à une pollution accidentelle, branchement illicite d’unités industrielles très polluantes, etc) pour l’arrêt du rejet qui causé le sinistre.

7.3.3.4 Station de pompage (SP)

Les mesures d’atténuation des impacts négatifs sont :  Mise en place de groupes moto-pompe immergés équipés de socles anti-bruit.

 Mise en place d’un groupe électropompes de secours

 Mise en place d’un groupe électrogène en cas de panne sur le réseau électrique du centre.

 Elaboration par l’ONEE-Branche Eau d’un programme d’entretien préventif adéquat

 Mise en place d’un dispositif de désodorisation permettant de réduire les nuisances olfactives au niveau de la station, ayant les caractéristiques suivantes : - Polluant : H2S - Concentration à l’entrée : 5mg/m3 - Concentration à la sortie : 0.5mg/m3 - Débit d’air à traiter : 5 x volume de la bâche /h

7.3.3.5 Estimation du coût des mesures d’atténuation Le cout des mesures d’atténuation est comme suit :  Ecran végétal autour de la STEP : 176 000 DH  Groupe électrogène de la SP : 300 000 DH  Système de désodorisation de la SP : 250 000 DH  TOTAL : 726 000 DH.

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8 BILAN ENVIRONNEMENTAL ET CONCLUSIONS

Après examen des impacts positifs et négatifs du projet, il ressort que le bilan environnemental du projet d’assainissement du centre Arbaoua est positif. En effet; le projet conduira à l’assainissement liquide du centre Arbaoua et l’épuration des eaux usées avant leur rejet dans le milieu naturel (Chaaba affluent d’Oued Khfacha). Cette infrastructure sera très bénéfique pour la population et l’Environnement. Les effets négatifs du projet sont dans la plupart des cas mineurs et pourront être évités avec une bonne exploitation et surtout l’entretien périodique, dans le cadre des mesures d’atténuation proposées et le suivi environnemental recommandé.

9 SURVEILLANCE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL

L’ONEE -BRANCHE EAU mettra toutes les ressources en œuvre pour minimiser les répercussions Environnementales des travaux et assurer le respect des mesures d’atténuation contenues dans l’étude d’impact. A cet effet, des programmes de surveillance et de suivi Environnementaux seront élaborés.

9.1 PROGRAMME DE SURVEILLANCE

L’ONEE -BRANCHE EAU s’assurera que les mesures d’atténuation contenues dans l’étude d’impact sont intégrées aux documents d’appels d’offres et les contrats relatifs au projet. Le responsable désigné de l’ONEE -BRANCHE EAU aura donc la responsabilité de s’assurer de la réalisation des mesures de protection de l’Environnement auprès des entrepreneurs.

Durant les travaux, c’est au responsable du chantier que reviendra la responsabilité de l’application sur le terrain des mesures contenues dans l’appel d’offre et le contrat relatif au projet. Celui-ci devra faire rapport auprès des autorités compétentes des observations et remarques quant au degré d’application des mesures d’atténuation et des aspects méritant de faire l’objet d’un suivi particulier.

Puisque le programme de surveillance vise à assurer le déroulement des travaux dans des conditions contrôlées et la prise en considération des mesures contenues dans le rapport d’étude d’impact, tant au niveau de l’organisation du chantier qu’au niveau de l’exécution des travaux, un certain nombre d’aspects devront faire l’objet d’une attention particulière durant le déroulement des travaux. Ces aspects sont décrits dans les paragraphes qui suivent.

9.1.1 Identification du site de l’installation de chantier

Le site d’installation du chantier accueillera les locaux administratifs et sanitaires, ainsi que les différents dépôts de matériaux et matériels. Ainsi, il sera à l’origine de nombre d’effets sur l’Environnement naturel et humain.

Le responsable chantier devra effectuer le choix du site d’installation du chantier de manière précise et limitative au début du chantier, afin de limiter l’impact de ces nuisances. Il est recommandé d’installer le chantier dans un endroit ouvert, facilement accessible, et aussi loin que possible des populations. Le site doit être clôturé et son accès bien gardé pour limiter l’interaction entre ses activités et le milieu extérieur au strict nécessaire.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 69 Groupement SAFED/SUPET

9.1.2 Identification de l’emprise du projet

L’emprise du projet sera le site de la STEP et la station de pompage ainsi que le long du tracé des conduites du réseau et du transfert. Pour les conduites ; l’emprise aura une largeur d’environ 5 mètres. Pour les ouvrages ponctuels, l’emprise occupera une superficie légèrement supérieure à celle de l’ouvrage à construire. Le responsable de chantier devra veiller au respect de la largeur prescrite et requise pour les travaux. Dans la zone urbaine, l’emprise devra permettre l’accès des riverains au réseau routier. Au niveau des différents croisements avec le chantier, les tranchées ne seront creusées que juste avant la pose des conduites. La tranchée devra alors être remplie à ces endroits dans l’immédiat pour rétablir la circulation et les déplacements piétonniers.

9.1.3 Mouvements de terres

Avant le début des travaux, il sera nécessaire d’élaborer un plan de mouvements de terres précisant les quantités précises de matériaux à être évacuées et apportées, les sites d’emprunt et de dépôts, la gestion des dépôts provisoires. En particulier, les sites de dépôts provisoires devront être identifiés de manière à ne pas perturber l’écoulement de l’eau (effet de barrages pouvant causer l’inondation de zones habitées). Il est impératif de prévoir la remise en forme des sites d’emprunt dans la phase réaménagement des aires de travail du chantier. Le responsable chantier devra s’assurer du respect de cet aspect.

9.1.4 Gestion des engins

Les engins du chantier engendrent des émissions importantes de poussières. Une action d’abattage des poussières par jets d’eau, à l’aide de camions citernes, devra être programmée régulièrement. Le responsable chantier devra s’assurer que les engins de chantier ne resteront en aucun cas dans l’emprise du projet au-delà des horaires de travail. A la fin de chaque journée, tous les engins et véhicules devront rentrer au site d’installation du chantier. Il est aussi important de veiller à empêcher toute opération de réparation, de lavage ou de vidange dans l’emprise du projet. Les engins en panne devraient être tractés vers des garages spécialisés.

9.1.5 Collecte et traitement des rejets du chantier

Au niveau des installations fixes du chantier, les rejets liquides (eaux usées domestiques) devront être collectées et évacuées dans des fosses septiques étanches. L’entretien des engins doit être réalisé dans des garages spécialisés.

9.1.6 Temps de travail et information des populations riveraines

Étant donné la nature des travaux (tranchées, transports de terre) les horaires de travail devront être modelés de manière à limiter le dérangement des populations riveraines. Quand il sera nécessaire de travailler la nuit, les travaux devront être réduits aux opérations engendrant le moins de bruit et de vibrations.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 70 Groupement SAFED/SUPET

Les populations riveraines devront être avisées quand des travaux particuliers sont envisagés (coupures des chemins d’accès, rupture des services d’eau, d’électricité, etc.).

9.1.7 Démobilisation et réaménagement des aires de travail

Une attention particulière devra être accordée au respect de l’Environnement naturel lors de ces étapes. Les engins et véhicules devront être concentrés dans le site d’installation du chantier. Le démontage des locaux et la désaffectation des systèmes de collecte et de traitement devront être programmés et réalisés dans les règles de l’art de façon à causer le moins de préjudice au milieu environnant (rejets accidentels, poussières, bruit, vibrations, débordement à l’extérieur de l’enceinte, etc.). L’étape suivante, concerne la récupération et la gestion des dépôts résiduels en terres et en déchets solides. Des sites de dépôts devront être identifiés à l’avance. Pendant cette étape, il est aussi programmé de rétablir les voies de circulation de manière définitive. Le réaménagement des aires de travail vise à minimiser l’impact visuel résiduel du chantier et de remettre les sites à leur état initial.

9.2 PROGRAMME DE SUIVI

Le programme de suivi fait référence aux observations réalisées sur le terrain et à l’évaluation des impacts et des mesures d’atténuation. Il vise à identifier les mesures devant faire l’objet d’un contrôle en vue d’évaluer, respectivement, la pertinence et la performance effectives. Le suivi Environnemental concernera les différentes composantes du projet en plus d’aspects hygiène et santé publique. Les composants objets du suivi sont :

 La station d’épuration (STEP) et son point de rejet.  Hygiène et santé publique.  Le réseau gravitaire et conduites sous pression.  La station de pompage.

 Au niveau de la STEP et son point de rejet.

Le suivi des performances de la STEP se fera conformément à la réglementation en vigueur à savoir la conformité des eaux épurées aux seuils fixés pour les valeurs limites spécifiques de rejet domestique de l’arrêté n°1607-06 du 29 joumada II 1427 (25 juillet 2006). Les paramètres de contrôle des performances de la STEP à contrôler sont : DBO, DCO, MES et CF avec une fréquence mensuelle. Le budget annuel de cette opération est estimé à 60000 DH. Les résultats des analyses seront communiqués à tous les acteurs concernés notamment la commune, l’ABH et le Secrétariat d’Etat auprès du Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable chargé du Développement Durable le suivi de la qualité des ressources en eau immédiatement à la sortie de la STEP se fera conformément au décret n° 2-04-553 relatif au déversement, écoulement et rejet direct ou indirect dans les eaux superficielles et/ou souterraines (qui reste valable jusqu’à la publication des textes d’application de la nouvelle loi 36-15 sur l’eau) en concertation avec l’ABH en respect total des lois et normes en vigueur.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 71 Groupement SAFED/SUPET

Les paramètres de contrôle de suivi de la qualité des eaux de surface sont : Température de l’air et de l’eau, conductivité, pH, et oxygène dissous en plus des paramètres globaux de pollution (MES, DCO, DBO5). Les points de prélèvement sont l’amont et l’aval immédiats du point de rejet. Les paramètres de contrôle de suivi de la qualité des eaux souterraines sont : Température de l’air et de l’eau, conductivité, pH, oxygène dissous et oxydabilité en plus des paramètres globaux de pollution (MES, DCO, DBO5). Les points de prélèvement sont l’amont et l’aval immédiat de la STEP La fréquence des analyses de suivi des eaux souterraines et de surface est semestrielle. Le coût global annuel est estimé à 50000 DH.

 Au niveau d’hygiène et santé publique.

L'ONEE, en collaboration avec les services de Santé, établira un programme de lutte contre les vecteurs, en particuliers les moustiques et les rongeurs. Ce programme est établi en coordination avec la Délégation Provinciale de la Santé en vue de choisir le moment opportun pour la campagne de lutte.

Concernant la santé du personnel, l’ONEE assure le vaccin de tout le personnel exerçant au niveau du réseau, de la station de pompage et de la station d’épuration, pour éviter toute contamination et prolifération des maladies liés à l’assainissement.

L’ONEE veille également à ce que les entreprises sous-traitantes assurent le vaccin de leur personnel.

 Au niveau du réseau gravitaire et conduites sous pression Le suivi Environnemental au niveau du réseau de collecte et de transfert consiste à assurer un entretien régulier des collecteurs et ouvrages et de programmer des compagnes de curage périodique afin d’éviter le colmatage du réseau. Il est aussi primordial de contrôler tous les raccordements au réseau afin d’éviter toute intrusion des éléments toxiques qui peuvent engendrer la destruction du système biologique au niveau de la STEP.

 Au niveau de la station de pompage. Le suivi Environnemental se résume au contrôle et à l’entretien systématique du mécanisme de synchronisation des pompes. Le temps de rétention des eaux usées doit faire l’objet d’une vérification fréquente (minimum une fois par semaine). Par ailleurs, il est impératif de procéder au nettoyage de la bâche des eaux de manière périodique. La période doit être définie après plusieurs essais. Il s’agit en fait de définir la période qui minimise l’accumulation des boues au fond de la bâche.

La maintenance général est régulière de tous les équipements électromécaniques et hydrauliques est nécessaire pour éviter toute pannes ou dysfonctionnements de la SR1.

Etude d’impact sur l’Environnement du projet d’assainissement du Centre ARBAOUA 72

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NOTE SUR LE CHOIX DU PROCEDE D’EPURATION POUR LE CENTRE ARBAOUA

SOMMAIRE

1 DONNEES DE BASE ...... 1

1.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE ...... 1 1.2 DONNEES CLIMATIQUES ...... 1 1.3 PROJECTION DEMOGRAPHIQUE ...... 2 1.4 DEBITS D’EAUX USEES A TRAITER ...... 2 1.5 CHARGES POLLUANTES A TRAITER ...... 2 2 VALIDATION DU SITE DE LA STEP ...... 3

3 IDENTIFICATION DES VARIANTES D’EPURATION ...... 3

3.1 DEGRE DE TRAITEMENT A ATTEINDRE ...... 3 3.2 IDENTIFICATION DES VARIANTES D’EPURATION ...... 3 4 COMPARAISON ECONOMIQUE DES VARIANTES D’EPURATION ...... 5

4.1 BASES DE COMPARAISON DES VARIANTES ...... 5 4.1.1 Cout d’investissement des stations d’épuration ...... 5 4.1.2 Frais d’énergie consommée par les STEP ...... 5 4.1.3 Frais de traitement et d’évacuation des boues ...... 5 4.1.4 Coûts d’entretien et de maintenance des équipements ...... 5 4.1.5 Durée de vie des ouvrages ...... 6 4.1.6 Taux d’actualisation ...... 6 4.2 COUTS D’INVESTISSEMENT DES VARIANTES D’EPURATION ...... 6 4.3 FRAIS D’EXPLOITATION ET COUTS ACTUALISES DES VARIANTES D’EPURATION ...... 6 5 COMAPARAISON MULTICRITERE DES VARIANTES D’EPURATION ET CHOIX DE LA VARIANTE A RETENIR ...... 7

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1 DONNEES DE BASE

1.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

Le centre Arbaoua est situé dans la plaine du Gharb à environ 130 km de la ville de Rabat. Il dispose d’une situation privilégiée sur l’axe routier reliant Souk Larbâa, Lala Mimouna, Kénitra et Ouezzane. Les coordonnées Lambert moyennes du centre sont les suivantes: - X : 439.200 - Y : 472.000 - Z : 30 à 100 m NGM.

Le centre d’Arbaoua est le chef-lieu de la commune rurale et de la Caidat portant tous le même nom. Il relève du cercle de Souk Tlat El Gharb et de la province de Kénitra. Toutes ces entités dépendent de la région de Rabat –Salé- Kénitra.

1.2 DONNEES CLIMATIQUES

Le centre d’Arbaoua appartient à l'étage climatique semi-aride, à hivers tempérés, avec des amplitudes thermiques plus élevées et des humidités de l'air moins élevées que la zone côtière.

La pluviométrie moyenne annuelle est présentée dans le tableau ci-après. La période sèche est relativement courte et s'étale de Juin à Aout. Tab.1 : Moyennes des pluies (station de Arbaoua) Moyenne de la pluie en mm sur la période 1980-2016 Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Total 18,7 61,6 117,5 112,6 95,7 73,4 53,4 60,2 28,9 4,2 0,2 0,9 627,2

Source : ORMVA du Loukkos

La température moyenne varie entre 13,6 °C et 23 °C. Cependant, la moyenne des températures maximales atteint 31 °C en en juillet et descend jusqu'à 8,3 °C en janvier.

Tab.2 : Moyennes des températures minimales et maximales (ºC) (station d’Arbaoua) Moyenne des températures sur la période disponible (1980-2003) Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sep. Oct. Nov. Déc. Moy. Tmax(°C) 15.7 17.5 20.2 20.8 23.5 27.4 31 30.7 28.8 25.9 20.5 16.8 23.12 Tmin(°C) 8.3 9 10.5 11.6 13.5 16.1 18.9 19.3 18.1 15.5 12.2 9.8 13.6 Source : ORMVA du Loukkos

Les Vents de l’Ouest dominent nettement dans la région d’Arbaoua en hiver. Toutefois, entre juillet et septembre, le centre est soumis pendant quelques jours au chergui, vent chaud de l’Est.

L’évapotranspiration moyenne réelle, dans la région, liée à l’humidité du sol et qui tient compte des températures moyennes et des précipitations moyennes est d’environ 560 mm/an.

Note sur le choix du procédé d’épuration pour le centre ARBAOUA

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1.3 PROJECTION DEMOGRAPHIQUE La projection démographique retenue par l’étude est présentée dans le tableau suivant :

Tab. 3 : Prévisions démographiques du centre d’Arbaoua Année 2014 2016 2020 2025 2030 2035 Taux d'acc.% 2,5% 2,5% 2,% 2% 2% Population 3 050 3 204 3 537 3 905 4 312 4 760

1.4 DEBITS D’EAUX USEES A TRAITER Le tableau suivant présente la production d'eau usée pour la période de 2020 - 2035

Tab.4 : Débits d’eau usée à traiter ANNEE 2016 2020 2025 2030 2035 Données générales Population totale 3 204 3 537 3 905 4 312 4 760 Taux d'accroissement 2,5% 2,5% 2,0% 2,0% 2,0% Dotation nette globale (l/hab/j ) 113,6 113,4 113,40 113,40 113,40 Production des eaux usées Taux de raccordement 60% 90% 95% 95% 95% Taux de retour à l'égout 65% 70% 80% 80% 80% Population raccordée 1 923 3 183 3 710 4 096 4 522 Vj moy eaux usées (m3/j) 142 253 337 372 410 Qmoy eaux usées (l/s) 1,64 2,92 3,90 4,30 4,75 Eaux parasites (10% Qmoy) 0,16 0,29 0,39 0,43 0,47 Qmoy total (l/s) 1,81 3,22 4,28 4,73 5,22 Vj moy total (m3/j) 156 278 370 409 451 Débit de pointe horaire(l/s) 5,83 8,95 11,17 12,07 13,05

1.5 CHARGES POLLUANTES A TRAITER Le tableau suivant présente les charges polluantes pour la période de 2020 - 2035

Tab.5 : Fiche des charges polluantes ANNEE 2020 2025 2030 2035 Données générales Population totale 3 537 3 905 4 312 4 760 Taux de raccordement 90% 95% 95% 95% Population raccordée 3 183 3 710 4 096 4 522 Charges polluantes totale (kg/j) DBO5 83 97 107 118 DCO 199 232 256 283 MES 121 141 156 172 Concentration (mg/l) DBO5 299 262 262 262 DCO 716 627 626 627 MES 435 381 381 381

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2 VALIDATION DU SITE DE LA STEP

Le site retenu pour l’implantation de la future station d’épuration est situé à environ 1km m au Nord-ouest de la limite urbaine du centre. Le terrain de ce site présente des faibles pentes favorisant l’implantation d’une station d’épuration de type lagunage. A noter que ce site a été choisi dans le cadre d’une étude précédente (APS) et a fait l’objet d’une validation par le comité de suivi de l’étude.

Dans le cadre de l’étude d’APD, l’IC a validé le site choisi et retenu par l’étude d’APS à cause d’absence d’autres alternatives. En effet ; les terrains limitrophes à Arbaoua et susceptibles de recevoir la STEP sont des terrains agricoles faisant partie du remembrement et dont l’acquisition est presque impossible selon la réglementation en vigueur. Le site retenu fait l’exception puisque il est le seul terrain collectif (Jmouaa) et n’est le siège d’aucune activité (agricole ou autre) depuis plusieurs années.

3 IDENTIFICATION DES VARIANTES D’EPURATION

3.1 DEGRE DE TRAITEMENT A ATTEINDRE

L’arrêté n°1607-06 du 25 juillet 2006 (BO n°5445 du 17-08-2006) constitue la norme de rejet domestique à respecter par la STEP d’Arbaoua.

Les valeurs limites fixées par cette norme sont présentées dans le tableau suivant:

Tab. 6 : Norme de rejet domestique. Paramètre Valeur limite en mg/l

DBO5 120 DCO 250 MES 150

3.2 IDENTIFICATION DES VARIANTES D’EPURATION

Le choix des filières de traitement envisageables dépend à la fois des caractéristiques de l’effluent et des objectifs de qualité des eaux épurées fixés. Il doit également tenir compte des conditions locales de manière à proposer des solutions adaptées au contexte, et en particulier : des caractéristiques des ouvrages d’assainissement existants ; des conditions topographiques et géotechniques ; de la disponibilité des terrains ; la réutilisation des eaux, etc... Sous réserve de l’adaptation aux conditions locales, le choix du procédé de traitement s’orientera préférentiellement vers un traitement extensif par lagunage naturel recommandé par le SDNAL (Schéma Directeur National d’Assainissement Liquide), en raison des nombreux avantages de ces systèmes, dont les principaux sont :  leur faible coût de fonctionnement et d’entretien ;

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 leur " rusticité ", simplicité du fonctionnement, absence d’équipements électromécaniques sophistiqués, qui permet de confier leur exploitation à un personnel peu spécialisé ;  la qualité du traitement, et notamment, par la création de lagunes de finition, la qualité hygiénique des eaux traitées ;  leur faible sensibilité aux variations de débit et de charge de pollution.

Les critères d’adaptation du traitement par lagunage aux conditions locales portent essentiellement sur les caractéristiques des sites potentiels pour son implantation :  disponibilité de terrains présentant une superficie suffisante et à la fois suffisamment éloignés de l’agglomération pour éviter les nuisances, et ni trop distants pour limiter les coûts des collecteurs de transfert ;  le coût d’acquisition de ces terrains, composante fondamental du coût d’investissement ;  les caractéristiques topographiques et géologiques de ces terrains, qui, si elles sont très défavorables peuvent grever fortement la faisabilité de cette technique ou même conduire à son rejet.

Les autres critères principaux à considérer sont les risques de nuisance (proximité des habitations, vents dominants, ...) et les mesures particulières de protection, contre les inondations par exemple.

Les systèmes de traitement qui permettent de respecter la norme de rejet et qui sont appliqués et maitrisés par l’ONEE sont : le lagunage naturel, le lagunage aéré, les boues activées et les lits bactériens. Ce sont ces 4 procédés qui seront étudiés et comparés dans la présente note.

Les autres procédés non existants au Maroc ne seront pas étudiées dans cette note pour la simple raison qu’ils doivent d’abord faire l’objet d’une expérimentation dans le cadre de projets pilotes afin de déterminer les conditions de leur fonctionnement et les critères de conception adapté au contexte marocain ainsi que les couts d’investissement et d’exploitation y afférents.

Par conséquent, les variantes étudiées dans la présente note sont comme suit :

 Variante 1 : épuration par lagunage naturel.  Variante 2 : épuration par lagunage aéré.  Variante 3 : épuration par boues activées.  Variante 4 : épuration par lits bacteriens.

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4 COMPARAISON ECONOMIQUE DES VARIANTES D’EPURATION

4.1 BASES DE COMPARAISON DES VARIANTES

4.1.1 Cout d’investissement des stations d’épuration Les coûts d’investissement des variante d’épuration sont estimés sur la base de ratio déterminé après dépouillement des derniers marchés de station d’épuration passés par les gestionnaires d’Assainissement au Maroc notamment l’ONEE-BO. Les ratios retenus sont comme suit :

 Lagunage naturel (stade II) : 800 DH HT/EH  Lagunage aéré : 600 DH HT/EH  Boues Activées : 4000 DH HT/EH.  Lits Bactériens : 2840 DH HT/EH

4.1.2 Frais d’énergie consommée par les STEP Les frais d’énergie consommée par les stations d’épuration sont évalués sur la base des ratios suivants :  0,9 kWh par mètre cube d’eau traitée pour les boues activées  0,5 kWh par mètre cube d’eau traitée pour le lagunage aéré  0,03 kWh par mètre cube d’eau traitée pour les lits Bactériens  0,015 kWh par mètre cube d’eau traitée pour lagunage naturel (éclairage, dégrillage, laboratoire, sonde de mesure de débit, etc)

Le Coût d’énergie utilisé dans ce rapport est: 1,1 DH/KWH.

4.1.3 Frais de traitement et d’évacuation des boues

Les frais de traitement et d’évacuation des boues produites par la STEP sont évalués sur la base des ratios suivants :  0,6 DH/m3 d’eau traitée pour les boues activées et les lits Bactériens  0,2 DH/m3 d’eau traitée pour le lagunage naturel et le lagunage aéré

4.1.4 Coûts d’entretien et de maintenance des équipements Les coûts d’entretien et de maintenance (lagunage aéré et boues activées) sont estimés au stade APS par des ratios rapportés aux coûts d’investissement initiaux des ouvrages et équipements. Les ratios utilisés sont comme suit : - génie civil : 0,5% des coûts d’investissement - conduites : 0,5% des coûts d’investissement - équipements : 3,0% des coûts d’investissement

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4.1.5 Durée de vie des ouvrages Pour la comparaison économique des variantes, les durées de vie des différents ouvrages sont comme suit :  ouvrages de génie civil 40 ans  canalisations 40 ans  équipements électromécaniques 13 ans

4.1.6 Taux d’actualisation Les taux d’actualisation utilisés sont: 4%, 6% et 8%.

4.2 COUTS D’INVESTISSEMENT DES VARIANTES D’EPURATION

Les couts d’investissements des 4 varaintes d’épuration sont ^présentées dans le tableau suivant :

Tab. 7 : Couts d’investissement des variantes

Cout d’investissement de la Nom de la variante STEP en DH TTC

V1 : lagunage naturel 4 569 600

V2 : lagunage aéré 3 427 200

V3 : Boues activées 22 848 000

V4 : lits Bactériens 16 222 080

4.3 FRAIS D’EXPLOITATION ET COUTS ACTUALISES DES VARIANTES D’EPURATION

Les frais d’exploitation annuels des stations d’épuration sont évalués sur la base des ratios mentionnés ci-dessus. Les frais d’exploitation annuels sont présentés en annexe avec les coûts actualisés. Les coûts actualisés pour les 3 taux précités sont récapitulés dans le tableau suivant :

Tab. 8 : Couts actualisés des variantes Cout actualisé Cout actualisé Cout actualisé en Cout actualisé en en DH TTC en DH TTC DH TTC DH TTC Variante 1 Variante 2 Variante 3 Variante 4 Taux de 4% 7 943 630 10 027 954 44 735 957 24 691 300

Taux de 6% 7 111 647 8 363 090 38 956 969 22 519 156

Taux de 8% 6 564 483 7 267 774 35 100 808 21 079 226

La variante la plus économique est le lagunage naturel.

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5 COMAPARAISON MULTICRITERE DES VARIANTES D’EPURATION ET CHOIX DE LA VARIANTE A RETENIR

5.1.1.1 CRITERES DE COMPARAISON a- Introduction

Il est impératif pour permettre d’évaluer les variantes étudiées et de les comparer, que les critères de comparaison choisis caractérisent correctement la performance de chaque variante. Ces critères doivent être en relation directe avec les objectifs à atteindre et les contraintes imposées. Ils doivent être indépendants les uns des autres pour éviter les doubles emplois entre critères qui donneraient lieu à la prise en compte multiple d’un même paramètre. Il est enfin important de ne pas multiplier les critères de façon à présenter une information aussi synthétique que possible, pour faciliter le processus d’analyse. Dans la présente étude nous retenons les critères décrits aux paragraphes suivants. b- Coûts d’investissement et de fonctionnement

Pour ce critère, on retiendra comme indicateur le montant cumulé des investissements et des frais de fonctionnement de la solution considéré. Les investissements considérés comprennent l’ensemble des ouvrages objet de la comparaison. Ces deux composantes ont été regroupées dans un seul indicateur qui est le coût actualisé de chaque variante et qui sera pris en compte dans l’analyse multicritère. c- Impact sur l’environnement

Ce critère englobe : − l’impact des rejets sur le milieu naturel. − l’impact des ouvrages d’épuration sur le milieu environnant et en particulier les nuisances diverses (odeurs, bruits, insertion dans le contexte paysager) liées à leur réalisation et à leur exploitation. d- Difficultés d’exploitation

Ce critère est relatif à la difficulté de l’exploitation de la STEP lié au fonctionnement du système retenu, c’est à dire qu’il tient compte des risques et de la fréquence du dysfonctionnement du système.

5.1.1.2 NOTATION DES INDICATEURS a- Introduction Pour comparer les différentes variantes vis à vis d’un indicateur donné, une note attribué à chaque indicateur, soit directement en fonction de la valeur prise par l’indicateur même ou à partir d’une valeur mesurée sur une échelle d’appréciation. Les notes attribuées varient de 0 à 10 en fonction de la valeur de l’indicateur. b- Coûts actualisés d’investissement et de fonctionnement. Note sur le choix du procédé d’épuration pour le centre ARBAOUA

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Les notes des différentes variantes, attribuées selon les coûts actualisés, sont présentées dans le tableau suivant:

Tab. 9: Note du paramètre coût. Variante note attribuée

Variante 1 10,00

Variante 2 8,50

Variante 3 1,83

Variante 3 3,16

c- Impact sur l’Environnement

De point de vue rejet, les 3 variantes produisent la même qualité d’eau épurée. Concernant l’impact sur l’Environnement, la variante du lagunage naturel risque de créer des nuisances en cas de dysfonctionnement des bassins anaérobies (odeurs). Pour cette raison détaillées la variante 1 recevra la note 5 sur 10. Pour la variante 2 (lagunage aéré) le processus est complètement aérobie et par conséquent le problème des odeurs nauséabondes n’est pas posé. Le risque restant est celui des moustiques qui peut être géré par les services municipaux. La variante 2 recevra la note 7 sur 10. Les variantes 3 et 4 sont relativement meilleures sur le plan odeurs et moustiques, elles recevront la note 8 sur 10. d- Difficultés d'exploitation La variante 3 (procédé à Boue activés) utilise beaucoup d’équipements électromécaniques qui posent, en cas de panne, un grave problème de fonctionnent du système notamment au niveau de l’aération des bassins. Ainsi la variante 3 présente des inconvénients vis-à-vis de la fiabilité sur le plan d’exploitation à cause de l’importance des équipements qu’elle comporte. Elle recevra la note 5 sur 10. La variante 4 utilise des équipements électromécaniques de transfert d’effluents entre étapes de traitement. Elle recevra la note 6 sur 10. La variante 2 (lagunage aéré) utilise aussi des aérateurs mais en cas de panne les risques sont moindres car les bassins continuent à fonctionner en tant que lagunes naturelles. Elle recevra la note 7 sur 10. La variante 1 (lagunage naturel) ne fait pas appel équipements qui risquent de tomber en panne mais des temps de séjour élevés peuvent conduire à des dépassements des valeurs limites de rejet à cause de la production algale au niveau des bassins de maturation. Elle recevra la note 8 sur 10.

5.1.1.3 PONDERATION DES NOTES ET CHOIX DE LA VRIANTE A RETENIR Le choix de la note de pondération est capital dans le classement final des variantes. En effet; les critères retenus pour l’évaluation des solutions n’ont pas la même importance et

Note sur le choix du procédé d’épuration pour le centre ARBAOUA

SAFED/SUPET______9 doivent, de ce fait, être caractérisés par un poids relatif à chaque critère, en fonction des contraintes et des objectifs fixés.

D’une façon générale, la pondération sera effectuée sur la base des considérations suivantes :

- les poids affectés à chaque critère varient de 0 et 1 de telle façon que la somme totale des poids soit égale à 1;

- le critère coûts d’investissement et d’exploitation a une importance considérable étant donné que la mise en place d’investissements constitue une difficulté majeure pour la réalisation d’un programme d’assainissement ;

- le critère impact sur l’environnement sera affecté d’un poids nettement supérieur à celui des coûts d’investissement et de fonctionnement vu l’importance que revêt la protection de l’Environnement qui devient une condition nécessaire pour le financement du projet par les bailleurs de fonds;

- le critère difficultés d’exploitation a une importance considérable car on ne saurait consentir un gros investissement qui ne fonctionnerait que très peu ou pas ;

Nous retiendrons la base de pondération suivante : - Coût d’investissement et de fonctionnement : 0,45 - Impact sur l’Environnement : 0,30 - Difficultés d’exploitation : 0,25

Le tableau suivant regroupe pour chaque variante, le poids affecté et la note pondérée pour chaque critère.

Tab.10 : Notes globales de l’analyse multicritère des variantes. Coefficient de Note pondérée (sur 10) Critère de comparaison Pondération Variante 1 Variante 2 Variante 3 Variante 4 Coût investissement & 45% 4,50 3,83 0,82 1,42 fonctionnement

Impact sur l’environnement 30% 1,50 2,10 2,40 2,40

Fiabilité sur plan exploitation 25% 2,00 1,75 1,25 1,50

TOTAL 100% 8,00 7,68 4,47 5,32

Il ressort de l’analyse multicritère que c’est la variante 1 qui consiste à épurer par lagunage naturel qui est la plus intéressante.

Note sur le choix du procédé d’épuration pour le centre ARBAOUA

SAFED/SUPET______10

ANNEXE :

FRAIS D’EXPLOITATION ET COUTS ACTUALISES DES VARIANTES D’EPURATION

Note sur le choix du procédé d’épuration pour le centre ARBAOUA

ANALYSE FINANCIÈRE DES VARIANTES D'EPURATION -ARBAOUA Variante V1- lagunage naturel DONNEES DES CALCULS ET RESULTATS

Investissement Exploitation : Personnel catégorie1 catégorie2 Terrain 000 1 11050 Conduites 228 480 Pièces spéciales0 -Groupes de pompage: Equipement 228 480 SP Génie Civil4 112 640 P (kW)

P (kW)

Débits à traiter en l/s moyens Pointe P (kW) 2018 2020 2025 2030 2035 2035 ,2,24,28 4,732,51 5,223,22 13,05

RESULTATS DES CALCULS

Investissement initial Coût actualisé et prix de revient dynamique

Taux Coût actualisé (DH) Volume actualisé (m3) Coût du m3 (DH) 6 2 4 7 943 630 2 867 4284% 2,77 Total avec terain 5 619 600 6% 7 111 647 964 3,362118 Totalsansterain4 569 600 DH 8% 6 564 482 358 4,021633 Frais d'exploitation sur 40 ans

0 DH

Energie STEP100 555 DH Détail du coût actualisé 4% 6% 8%

Frais boues1 218 850 DH Investissement 4 789 229 4 726 943 4 684 503 Frais d'exploitation 3154400 2384704 1 879 980 Entretien228 480 DH Energie STEP 47 153 34 836 26 849 Frais de boues 571555 422257 325 444 Personnel4 080 000 DH Entretien 113056 85944 68113 Personnel 2 018 863 1534722 1216311 Géneraux DH Géneraux 403 773 306 944 243 262816 000 sous total 3154400 2384704 1879980 Total6 443 885 DH Total 7943630 7111647 6 564 482

Page 1 de 2 ANALYSE FINANCIÈRE DES VARIANTES D'EPURATION -ARBAOUA Variante V1- lagunage naturel

Année Q (l/s) Volume actualisé Investissement (m3)Annuités Frais d'exploitation Coût total actualisé

traitement et évacuation moyen 4% 6% 8% Energie STEP Entretien Personnel Généraux Total 4% 6% 8% 4% 6% 8% des boues de STEP

0 2018 2,51 4 569 600 4 569 600 4 569 600 4 569 600 4 569 600 4 569 600 12019 2,82 0 0 0 1466 17769 5712 102000 20400 147347 141680 139007 136433 85430 83818 82266 2 2020 3,22 0 0 0 1676 20309 5712 102000 20400 150097 138773 133586 128684 93885 90376 87059 32021 3,43 0 0 0 1786 21646 5712 102000 20400 151544 134722 127239 120301 96217 90873 85918 42022 3,64 0 0 0 1896 22983 5712 102000 20400 152992 130778 121184 112453 98232 91025 84468 52023 3,86 0 0 0 2006 24321 5712 102000 20400 154439 126938 115406 105109 99949 90869 82761 62024 4,07 0 0 0 2117 25658 5712 102000 20400 155886 123199 109894 98235 101388 90438 80843 7 2025 4,28 0 0 0 2227 26995 5712 102000 20400 157334 119561 104636 91803 102569 89765 78756 82026 4,37 0 0 0 2274 27562 5712 102000 20400 157948 115411 99099 85335 100698 86465 74456 92027 4,46 0 0 0 2321 28130 5712 102000 20400 158563 111404 93853 79321 98819 83251 70360 102028 4,55 0 0 0 2368 28698 5712 102000 20400 159177 107534 88884 73730 96936 80123 66463 112029 4,64 0 0 0 2414 29265 5712 102000 20400 159792 103798 84176 68532 95051 77083 62757 12 2030 4,73 0 0 0 2461 29833 5712 102000 20400 160406 100189 79717 63700 102820 81810 65372 132031 4,83 228480 228480 228480 2512 30451 5712 102000 20400 161075 233957 182639 143239 91441 71383 55984 142032 4,93 0 0 0 2563 31069 5712 102000 20400 161744 93403 71540 55068 89709 68710 52889 152033 5,02 0 0 0 2614 31687 5712 102000 20400 162414 90182 67770 51200 87974 66110 49946 162034 5,12 0 0 0 2665 32305 5712 102000 20400 163083 87071 64197 47602 86241 63585 47148 17 2035 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 84066 60812 44257 84510 61133 44491 182036 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 80832 57369 40979 81260 57673 41195 192037 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 77724 54122 37943 78135 54408 38144 202038 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 74734 51059 35133 75129 51329 35318 212039 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 71860 48168 32530 72240 48423 32702 222040 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 69096 45442 30121 69461 45682 30280 232041 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 66438 42870 27889 66790 43097 28037 242042 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 63883 40443 25824 64221 40657 25960 252043 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 61426 38154 23911 61751 38356 24037 262044 5,22 228480 228480 228480 2716 32924 5712 102000 20400 163752 141474 86216 53030 59376 36185 22257 272045 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 56792 33957 20500 57092 34136 20608 282046 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 54608 32035 18981 54896 32204 19081 292047 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 52507 30221 17575 52785 30381 17668 302048 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 50488 28511 16273 50755 28662 16359 312049 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 48546 26897 15068 48803 27039 15147 322050 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 46679 25375 13952 46926 25509 14025 332051 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 44883 23938 12918 45121 24065 12987 342052 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 43157 22583 11961 43385 22703 12025 352053 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 41497 21305 11075 41717 21418 11134 362054 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 39901 20099 10255 40112 20205 10309 372055 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 38367 18961 9495 38569 19062 9545 382056 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 36891 17888 8792 37086 17983 8838 392057 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 35472 16876 8141 35660 16965 8184 402058 5,22 0 0 0 2716 32924 5712 102000 20400 163752 34108 15920 7538 34288 16005 7578 456 960 456 960 456 960 100 555 1 218 850 228 480 4 080 000 816 000 6 443 885 7 943 630 7 111 647 6 564 482 2 867 428 2 118 964 1 633 358 Page 2 de 2 ANALYSE FINANCIÈRE DES VARIANTES D'EPURATION -ARBAOUA Variante V2- lagunage aéré DONNEES DES CALCULS ET RESULTATS

Investissement Exploitation : Personnel catégorie1 catégorie2 Terrain 000 1 2525 Conduites 171 360 Pièces spéciales0 -Groupes de pompage: Equipement 856 800 SP Génie Civil2 399 040 P (kW)

P (kW)

Débits à traiter en l/s moyens Pointe P (kW) 2018 2020 2025 2030 2035 2035 ,2,24,28 4,732,51 5,223,22 13,05

RESULTATS DES CALCULS

Investissement initial Coût actualisé et prix de revient dynamique

Taux Coût actualisé (DH) Volume actualisé (m3) Coût du m3 (DH) 6 2 4 10 027 953 2 867 4284% 3,50 Total avec terain3 952 200 DH 6% 8 363 090 964 3,952118 Total sans terain3 427 200 DH 8% 7 267 774 358 4,451633 Frais d'exploitation sur 40 ans

0 DH

Energie STEP3 351 836 DH Détail du coût actualisé 4% 6% 8%

Frais boues1 218 850 DH Investissement 4 250 810 4 017 235 3 858 084 Frais d'exploitation 5 777 143 4 345 855 3 409 689 Entretien719 712 DH Energie STEP 1 571 777 1 161 207 894 972 Frais de boues 571 555 422 257 325 444 Personnel5 520 000 DH Entretien 356 127 270 725 214 557 Personnel 2 731 403 2 076 389 1 645 597 Géneraux DH Géneraux 546 281 415 278 329 1191104 000 sous total 5 777 143 4 345 855 3 409 689 Total11 914 398 DH Total 10 027 953 8 363 090 7 267 774

Page 1 de 2 ANALYSE FINANCIÈRE DES VARIANTES D'EPURATION -ARBAOUA Variante V2- lagunage aéré

Année Q (l/s) Volume actualisé (m3)Annuités Investissement Frais d'exploitation Coût total actualisé

traitement et évacuation Energie STEP Entretien Personnel Généraux Total 4% 6% 8% 4% 6% 8% des boues de STEP moyen 4% 6% 8%

0 2018 2,51 3 427 200 3 427 200 3 427 200 3 427 200 3 427 200 3 427 200 1 2019 2,82 0 0 0 48 866 17 769 17 993 138 000 27 600 250 228 240 604 236 064 231 693 85430 83818 82266 2 2020 3,22 0 0 0 55 850 20 309 17 993 138 000 27 600 259 752 240 156 231 179 222 696 93885 90376 87059 3 2021 3,43 0 0 0 59 527 21 646 17 993 138 000 27 600 264 766 235 376 222 303 210 180 96217 90873 85918 4 2022 3,64 0 0 0 63 204 22 983 17 993 138 000 27 600 269 781 230 610 213 692 198 297 98232 91025 84468 5 2023 3,86 0 0 0 66 882 24 321 17 993 138 000 27 600 274 795 225 861 205 343 187 021 99949 90869 82761 6 2024 4,07 0 0 0 70 559 25 658 17 993 138 000 27 600 279 809 221 137 197 254 176 327 101388 90438 80843 7 2025 4,28 0 0 0 74 236 26 995 17 993 138 000 27 600 284 823 216 442 189 424 166 192 102569 89765 78756 8 2026 4,37 0 0 0 75 797 27 562 17 993 138 000 27 600 286 952 209 673 180 037 155 031 100698 86465 74456 9 2027 4,46 0 0 0 77 358 28 130 17 993 138 000 27 600 289 081 203 104 171 106 144 612 98819 83251 70360 10 2028 4,55 0 0 0 78 919 28 698 17 993 138 000 27 600 291 209 196 731 162 610 134 886 96936 80123 66463 11 2029 4,64 0 0 0 80 480 29 265 17 993 138 000 27 600 293 338 190 547 154 527 125 808 95051 77083 62757 12 2030 4,73 0 0 0 82 041 29 833 17 993 138 000 27 600 295 467 184 548 146 838 117 334 102820 81810 65372 13 2031 4,83 856 800 856 800 856 800 83 741 30 451 17 993 138 000 27 600 297 785 693 414 541 314 424 538 91441 71383 55984 14 2032 4,93 0 0 0 85 440 31 069 17 993 138 000 27 600 300 103 173 302 132 736 102 173 89709 68710 52889 15 2033 5,02 0 0 0 87 140 31 687 17 993 138 000 27 600 302 420 167 923 126 189 95 336 87974 66110 49946 16 2034 5,12 0 0 0 88 840 32 305 17 993 138 000 27 600 304 738 162 702 119 959 88 950 86241 63585 47148 17 2035 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 157 634 114 030 82 988 84510 61133 44491 18 2036 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 151 572 107 575 76 841 81260 57673 41195 19 2037 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 145 742 101 486 71 149 78135 54408 38144 20 2038 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 140 136 95 742 65 878 75129 51329 35318 21 2039 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 134 747 90 322 60 998 72240 48423 32702 22 2040 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 129 564 85 210 56 480 69461 45682 30280 23 2041 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 124 581 80 386 52 296 66790 43097 28037 24 2042 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 119 789 75 836 48 423 64221 40657 25960 25 2043 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 115 182 71 544 44 836 61751 38356 24037 26 2044 5,22 856 800 856 800 856 800 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 419 790 255 827 157 355 59376 36185 22257 27 2045 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 106 492 63 674 38 439 57092 34136 20608 28 2046 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 102 396 60 069 35 592 54896 32204 19081 29 2047 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 98 458 56 669 32 956 52785 30381 17668 30 2048 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 94 671 53 462 30 514 50755 28662 16359 31 2049 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 91 030 50 435 28 254 48803 27039 15147 32 2050 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 87 529 47 581 26 161 46926 25509 14025 33 2051 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 84 162 44 887 24 223 45121 24065 12987 34 2052 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 80 925 42 347 22 429 43385 22703 12025 35 2053 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 77 813 39 950 20 768 41717 21418 11134 36 2054 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 74 820 37 688 19 229 40112 20205 10309 37 2055 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 71 942 35 555 17 805 38569 19062 9545 38 2056 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 69 175 33 542 16 486 37086 17983 8838 39 2057 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 66 515 31 644 15 265 35660 16965 8184 40 2058 5,22 0 0 0 90 540 32 924 17 993 138 000 27 600 307 056 63 956 29 853 14 134 34288 16005 7578 1 713 600 1 713 600 1 713 600 0 3 351 836 1 218 850 719 712 5 520 000 1 104 000 11 914 398 10 027 953 8 363 090 7 267 774 2 867 428 2 118 964 1 633 358

Page 2 de 2 ANALYSE FINANCIÈRE DES VARIANTES D'EPURATION -ARBAOUA Variante V3- Boues Activées DONNEES DES CALCULS ET RESULTATS

Investissement Exploitation : Personnel catégorie1 catégorie2 Terrain 000 1 2350 Conduites 1 142 400 Pièces spéciales0 -Groupes de pompage: Equipement 10 281 600 SP Génie Civil11 424 000 P (kW)

P (kW)

Débits à traiter en l/s moyens Pointe P (kW) 2018 2020 2025 2030 2035 2035 ,2,24,28 4,732,51 5,223,22 13,05

RESULTATS DES CALCULS

Investissement initial Coût actualisé et prix de revient dynamique

TauxCoût actualisé (DH) Volume actualisé (m3) Coûtdum3(DH) 6 2 4 44 735 957 2 867 4284% 15,60 Total avec terain 23 198 000 6% 38 956 968 964 18,382118 Totalsansterain22 848 000 DH 8% 35 100 807 358 21,491633 Frais d'exploitation sur 40 ans

0 DH

Energie STEP6 033 305 DH Détail du coût actualisé 4% 6% 8%

Frais boues3 656 549 DH Investissement 32 731 325 29 928 414 28 018 613 Frais d'exploitation 12004632 9028554 7 082 194 Entretien8 453 760 DH Energie STEP 2829199 2090172 1 610 949 Frais de boues 1714666 1266771 976 333 Personnel5 520 000 DH Entretien 4183084 3179945 2520195 Personnel 2 731 403 2076389 1645597 Géneraux DH Géneraux 546 281 415 278 329 1191104 000 sous total 12004632 9028554 7082194 Total24 767 614 DH Total 44735957 38956968 35100807

Page 1 de 2 ANALYSE FINANCIÈRE DES VARIANTES D'EPURATION -ARBAOUA Variante V3- Boues Activées

Année Q (l/s) Volume actualisé Investissement (m3)Annuités Frais d'exploitation Coût total actualisé

traitement et Energie STEP évacuation des Entretien Personnel Généraux Total 4% 6% 8% 4% 6% 8% boues de STEP moyen 4% 6% 8%

0 2018 2,51 22 848 000 22 848 000 22 848 000 22 848 000 22 848 000 22 848 000 1 2019 2,82 0 0 0 87 959 53 308 211 344 138 000 27 600 518 211 498 280 488 879 479 825 85430 83818 82266 2 2020 3,22 0 0 0 100 530 60 928 211 344 138 000 27 600 538 402 497 783 479 176 461 593 93885 90376 87059 3 2021 3,43 0 0 0 107 149 64 939 211 344 138 000 27 600 549 032 488 088 460 978 435 839 96217 90873 85918 4 2022 3,64 0 0 0 113 768 68 950 211 344 138 000 27 600 559 662 478 402 443 305 411 369 98232 91025 84468 5 2023 3,86 0 0 0 120 387 72 962 211 344 138 000 27 600 570 292 468 739 426 156 388 131 99949 90869 82761 6 2024 4,07 0 0 0 127 006 76 973 211 344 138 000 27 600 580 923 459 112 409 528 366 080 101388 90438 80843 7 2025 4,28 0 0 0 133 624 80 984 211 344 138 000 27 600 591 553 449 532 393 416 345 165 102569 89765 78756 8 2026 4,37 0 0 0 136 434 82 687 211 344 138 000 27 600 596 066 435 539 373 979 322 036 100698 86465 74456 9 2027 4,46 0 0 0 139 244 84 390 211 344 138 000 27 600 600 578 421 958 355 481 300 439 98819 83251 70360 10 2028 4,55 0 0 0 142 054 86 093 211 344 138 000 27 600 605 091 408 778 337 880 280 274 96936 80123 66463 11 2029 4,64 0 0 0 144 864 87 796 211 344 138 000 27 600 609 604 395 987 321 132 261 449 95051 77083 62757 12 2030 4,73 0 0 0 147 674 89 499 211 344 138 000 27 600 614 117 383 576 305 197 243 874 102820 81810 65372 13 2031 4,83 10 281 600 10 281 600 10 281 600 150 733 91 353 211 344 138 000 27 600 619 031 6 546 636 5 110 641 4 008 139 91441 71383 55984 14 2032 4,93 0 0 0 153 793 93 208 211 344 138 000 27 600 623 945 360 313 275 971 212 429 89709 68710 52889 15 2033 5,02 0 0 0 156 852 95 062 211 344 138 000 27 600 628 859 349 183 262 401 198 242 87974 66110 49946 16 2034 5,12 0 0 0 159 912 96 916 211 344 138 000 27 600 633 773 338 376 249 482 184 992 86241 63585 47148 17 2035 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 327 885 237 185 172 617 84510 61133 44491 18 2036 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 315 274 223 760 159 831 81260 57673 41195 19 2037 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 303 148 211 094 147 991 78135 54408 38144 20 2038 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 291 488 199 145 137 029 75129 51329 35318 21 2039 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 280 277 187 873 126 879 72240 48423 32702 22 2040 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 269 497 177 239 117 480 69461 45682 30280 23 2041 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 259 132 167 206 108 778 66790 43097 28037 24 2042 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 249 165 157 742 100 720 64221 40657 25960 25 2043 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 239 582 148 813 93 260 61751 38356 24037 26 2044 5,22 10 281 600 10 281 600 10 281 600 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 3 938 830 2 400 388 1 476 442 59376 36185 22257 27 2045 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 221 507 132 443 79 955 57092 34136 20608 28 2046 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 212 988 124 946 74 033 54896 32204 19081 29 2047 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 204 796 117 874 68 549 52785 30381 17668 30 2048 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 196 919 111 202 63 471 50755 28662 16359 31 2049 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 189 345 104 907 58 769 48803 27039 15147 32 2050 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 182 063 98 969 54 416 46926 25509 14025 33 2051 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 175 060 93 367 50 385 45121 24065 12987 34 2052 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 168 327 88 082 46 653 43385 22703 12025 35 2053 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 161 853 83 096 43 197 41717 21418 11134 36 2054 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 155 628 78 393 39 997 40112 20205 10309 37 2055 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 149 642 73 956 37 035 38569 19062 9545 38 2056 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 143 887 69 769 34 291 37086 17983 8838 39 2057 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 138 353 65 820 31 751 35660 16965 8184 40 2058 5,22 0 0 0 162 972 98 771 211 344 138 000 27 600 638 686 133 031 62 094 29 399 34288 16005 7578 20 563 200 20 563 200 20 563 200 6 033 305 3 656 549 8 453 760 5 520 000 1 104 000 24 767 614 44 735 957 38 956 968 35 100 807 2 867 428 2 118 964 1 633 358

Page 2 de 2 ANALYSE FINANCIÈRE DES VARIANTES D'EPURATION-ARBAOUA Variante V4- Lits Bactériens DONNEES DES CALCULS ET RESULTATS

Investissement Exploitation : Personnel catégorie1 catégorie2 Terrain 000 1 2350 Conduites 811 104 Pièces spéciales0 -Groupes de pompage: Equipement 2 433 312 SP Génie Civil12 977 664 P (kW)

P (kW)

Débits à traiter en l/s moyens Pointe P (kW) 2018 2020 2025 2030 2035 2035 ,2,24,28 4,732,51 5,223,22 13,05

RESULTATS DES CALCULS

Investissement initial Coût actualisé et prix de revient dynamique

Taux Coût actualisé (DH) Volume actualisé (m3) Coût du m3 (DH) 6 2 4 24 691 299 2 867 4284% 8,61 Total avec terain 16 572 080 6% 22 519 155 964 10,632118 Total sans terain16 222 080 DH 8% 21 079 226 358 12,911633 Frais d'exploitation sur 40 ans

0 DH

Energie STEP201 110 DH Détail du coût actualisé 4% 6% 8%

Frais boues3 656 549 DH Investissement 18 561 134 17 897 778 17 445 792 Frais d'exploitation 6 130 166 4 621 377 3 633 434 Entretien2 108 870 DH Energie STEP 94 307 69 672 53 698 Frais de boues 1 714 666 1 266 771 976 333 Personnel5 520 000 DH Entretien 1 043 510 793 267 628 687 Personnel 2 731 403 2 076 389 1 645 597 Géneraux DH Géneraux 546 281 415 278 329 1191104 000 sous total 6 130 166 4 621 377 3 633 434 Total12 590 529 DH Total 24 691 299 22 519 155 21 079 226

Page 1 de 2 ANALYSE FINANCIÈRE DES VARIANTES D'EPURATION-ARBAOUA Variante V4- Lits Bactériens

Année Q (l/s) Volume actualisé Investissement (m3)Annuités Frais d'exploitation Coût total actualisé

traitement et Energie STEP évacuation des Entretien Personnel Généraux Total 4% 6% 8% 4% 6% 8% boues de STEP moyen 4% 6% 8%

0 2018 2,51 16 222 080 16 222 080 16 222 080 16 222 080 16 222 080 16 222 080 1 2019 2,82 0 0 0 2 932 53 308 52 722 138 000 27 600 274 562 264 002 259 021 254 224 85430 83818 82266 2 2020 3,22 0 0 0 3 351 60 928 52 722 138 000 27 600 282 600 261 280 251 513 242 284 93885 90376 87059 3 2021 3,43 0 0 0 3 572 64 939 52 722 138 000 27 600 286 832 254 993 240 830 227 697 96217 90873 85918 4 2022 3,64 0 0 0 3 792 68 950 52 722 138 000 27 600 291 064 248 803 230 550 213 941 98232 91025 84468 5 2023 3,86 0 0 0 4 013 72 962 52 722 138 000 27 600 295 296 242 712 220 663 200 974 99949 90869 82761 6 2024 4,07 0 0 0 4 234 76 973 52 722 138 000 27 600 299 528 236 722 211 156 188 754 101388 90438 80843 7 2025 4,28 0 0 0 4 454 80 984 52 722 138 000 27 600 303 760 230 833 202 018 177 241 102569 89765 78756 8 2026 4,37 0 0 0 4 548 82 687 52 722 138 000 27 600 305 557 223 267 191 710 165 083 100698 86465 74456 9 2027 4,46 0 0 0 4 641 84 390 52 722 138 000 27 600 307 354 215 943 181 922 153 753 98819 83251 70360 10 2028 4,55 0 0 0 4 735 86 093 52 722 138 000 27 600 309 150 208 851 172 628 143 196 96936 80123 66463 11 2029 4,64 0 0 0 4 829 87 796 52 722 138 000 27 600 310 947 201 985 163 803 133 360 95051 77083 62757 12 2030 4,73 0 0 0 4 922 89 499 52 722 138 000 27 600 312 743 195 339 155 424 124 195 102820 81810 65372 13 2031 4,83 2 433 312 2 433 312 2 433 312 5 024 91 353 52 722 138 000 27 600 314 700 1 650 385 1 288 375 1 010 438 91441 71383 55984 14 2032 4,93 0 0 0 5 126 93 208 52 722 138 000 27 600 316 656 182 861 140 057 107 809 89709 68710 52889 15 2033 5,02 0 0 0 5 228 95 062 52 722 138 000 27 600 318 612 176 914 132 946 100 440 87974 66110 49946 16 2034 5,12 0 0 0 5 330 96 916 52 722 138 000 27 600 320 569 171 154 126 191 93 571 86241 63585 47148 17 2035 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 165 576 119 774 87 168 84510 61133 44491 18 2036 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 159 207 112 995 80 712 81260 57673 41195 19 2037 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 153 084 106 599 74 733 78135 54408 38144 20 2038 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 147 196 100 565 69 197 75129 51329 35318 21 2039 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 141 535 94 872 64 071 72240 48423 32702 22 2040 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 136 091 89 502 59 325 69461 45682 30280 23 2041 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 130 857 84 436 54 931 66790 43097 28037 24 2042 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 125 824 79 657 50 862 64221 40657 25960 25 2043 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 120 985 75 148 47 094 61751 38356 24037 26 2044 5,22 2 433 312 2 433 312 2 433 312 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 994 001 605 761 372 594 59376 36185 22257 27 2045 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 111 857 66 881 40 376 57092 34136 20608 28 2046 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 107 555 63 096 37 385 54896 32204 19081 29 2047 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 103 418 59 524 34 616 52785 30381 17668 30 2048 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 99 440 56 155 32 052 50755 28662 16359 31 2049 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 95 616 52 976 29 677 48803 27039 15147 32 2050 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 91 938 49 978 27 479 46926 25509 14025 33 2051 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 88 402 47 149 25 444 45121 24065 12987 34 2052 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 85 002 44 480 23 559 43385 22703 12025 35 2053 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 81 733 41 962 21 814 41717 21418 11134 36 2054 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 78 589 39 587 20 198 40112 20205 10309 37 2055 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 75 567 37 346 18 702 38569 19062 9545 38 2056 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 72 660 35 232 17 317 37086 17983 8838 39 2057 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 69 866 33 238 16 034 35660 16965 8184 40 2058 5,22 0 0 0 5 432 98 771 52 722 138 000 27 600 322 525 67 178 31 357 14 846 34288 16005 7578 4 866 624 4 866 624 4 866 624 201 110 3 656 549 2 108 870 5 520 000 1 104 000 12 590 529 24 691 299 22 519 155 21 079 226 2 867 428 2 118 964 1 633 358

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