Sablière de Remennecourt- Rancourt S/Ornain

Demande d'autorisation d’exploitation de carrière

En application du Code de l'environnement livret V – titre 1er

Au titre des rubriques 2510 et 2515 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement

Autres rubriques associées : 2517, 1430, 1432-2, 1435

Chapitre IV Etude d’impact Evaluation des risques

sanitaires Décembre 2013 Juin 2012

Etabli par :

Marie-Julia Goubot – Ingénieur ENS Géologie – gérante Coralie Cosson – Ingénieur d’études 54, rue du Monument – 54840 Fontenoy-sur-Moselle 06 70 87 14 40 [email protected]

PREAMBULE

La société Les Sablières de exploite actuellement une carrière sur les territoires des communes de Remennecourt et Rancourt-sur-Ornain dans le département de la .

La situation administrative de la carrière actuellement autorisée est la suivante :

Rubriq Régim Date N°AP Activité Capacités Unité IC e d’autorisation 2510 A Carrière (exploitation de) 200 000 t t/an 25/09/2003 2003-2456 Broyage, concassage, criblage 2515 A 250kW kW de pierre…autres minéraux

La durée de l’autorisation est de 15 ans soit une échéance au 25/09/2018.

L’exploitation menée sur ce site a mis en évidence des irrégularités dans la puissance du gisement du fait d’ondulations au niveau du substratum (mobilité du lit de la rivière au moment des dépôts, anciens bras mort recoupés…).

La réserve de matériaux alluvionnaires au niveau du site est moins importante que celle estimée au départ et ne permettra pas une exploitation au même rythme jusqu’au terme de l’arrêté d’autorisation.

Une extension de la zone d’exploitation est donc dès aujourd’hui nécessaire pour assurer la continuité du fonctionnement de l’activité. Une demande d’autorisation d’extension du site est aujourd’hui sollicitée. La société Les Sablières de Laimont souhaite poursuivre l’exploitation sur le même principe qu’actuellement avec une production moyenne de 170 000t/an et une production maximale de 200 000t/an identique à la production maximale actuelle autorisée.

Conformément à la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement et au code de l’environnement, la demande d’extension vient s’appuyer sur une étude d’impact environnemental.

SOMMAIRE

1 OBJET ET METHODOLOGIE DE L’ÉTUDE ...... 1 1.1 CADRE REGLEMENTAIRE ...... 1 1.2 CONTENU DE L’ÉVALUATION DES RISQUES SANITAIRES ...... 1 1.3 PRINCIPALES DEFINITIONS ...... 2 2 DESCRIPTION DU PROJET ET DE SON ENVIRONNEMENT ...... 4 2.1 IDENTITÉ DU DEMANDEUR ...... 4 2.2 RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE DES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 4 2.3 LOCALISATION ...... 6 2.4 ACCES A LA ZONE DU PROJET...... 7 2.5 METHODE D’EXPLOITATION ...... 9 2.6 INSTALLATION DE TRAITEMENT ...... 9 2.7 ADAPTATION DANS LE CADRE DE L’EXTENSION ...... 11 2.8 ALIMENTATION EN ENERGIE ET EN EAU ...... 12 2.9 TRAITEMENT DES EAUX DE LAVAGE ...... 12 2.10 MOYENS TECHNIQUES ...... 12 2.11 HORAIRES ...... 12 2.12 DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL ...... 14 3 IDENTIFICATION DES CIBLES POTENTIELLES ...... 16 4 IDENTIFICATION DES DANGERS ...... 17 4.1 DANGERS LIÉS AUX DÉCHETS GÉNÉRÉS PAR L’EXPLOITATION ...... 17 4.2 DANGERS LIES AUX EFFLUENTS LIQUIDES ...... 18 4.3 DANGERS LIÉS AUX ÉMISSIONS LUMINEUSES ...... 18 4.4 DANGERS LIÉS AUX AGENTS BIOLOGIQUES ...... 19 4.5 DANGERS LIÉS AUX ODEURS ...... 19 4.6 DANGERS LIES AUX ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES ...... 19 4.6.1 Les gaz d’échappement...... 19 4.6.2 Les poussières ...... 20 4.7 DANGERS LIES AU BRUIT ...... 20 4.8 DANGERS LIÉS AUX VIBRATIONS ...... 20

SOMMAIRE

4.9 SCHÉMA CONCEPTUEL ...... 21 4.9.1 Sources ...... 21 4.9.2 Vecteurs ...... 21 4.9.3 Cibles ...... 21 5 ÉVALUATION DE LA RELATION DOSE-RÉPONSE ...... 23 5.1 GENERALITES ...... 23 5.2 CHOIX DES VALEURS TOXICOLOGIQUES DE REFERENCE ...... 23 5.2.1 Les effluents liquides ...... 23 5.2.2 Les poussières ...... 24 5.2.3 Le bruit ...... 25 6 ÉVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS CIBLES ...... 26 6.1 LES EFFLUENTS LIQUIDES ...... 26 6.2 LES POUSSIERES ...... 27 6.3 LE BRUIT ...... 28 7 CARACTÉRISATION DES RISQUES SANITAIRES ...... 29 7.1 GENERALITES ...... 29 7.2 APPLICATION AU SITE ...... 29 8 RÉSUMÉ ...... 30

FIGURES

Figure 1 – Localisation géographique régionale du site ...... 5

Figure 2 – Localisation géographique du site d’exploitation actuel ...... 5

Figure 3 – Localisation géographique du projet ...... 5

Figure 4 – Vue sur l’accès au site au croisement avec la RD 27 ...... 7

Figure 5 – Accès au site de la carrière ...... 8

Figure 6 – Synoptique de l’installation de traitement ...... 10

Figure 7 – Localisation de l’installation de traitement dans le cadre de l’extension projetée ...... 11

Figure 8– Localisation des premières habitations et direction des vents dominants ...... 13

Figure 9 – Localisation des captages d’eau potable et sens de circulation de la nappe alluviale ...... 13

Figure 10 – Localisation des populations cibles ...... 15

Figure 11 – Commune de Remennecourt : répartition de la population par tranche d’âge ...... 16

Figure 12 – Commune d’Alliancelles : répartition de la population par tranche d’âge ...... 16

Figure 13 – Illustration du concept « Source – Vecteur – Cible » ...... 17

Figure 14 – Schéma conceptuel du site ...... 22

TABLEAUX

Tableau 1 – Principales définitions ...... 2

Tableau 2 – Installations classées du site ...... 3

Tableau 3 – Identité du demandeur ...... 4

Tableau 4 – Valeurs admissibles d’émergence ...... 25

Tableau 5 – Résultats des mesures de bruit pour la carrière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain 28

Tableau 6 – Résumé de l’évaluation des risques sanitaires ...... 30

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1 OBJET ET METHODOLOGIE DE L’ÉTUDE

1.1 CADRE REGLEMENTAIRE

Le contenu des études d’impact pour les installations classées est défini à l’article R.122-5 du code de l’environnement, précisé et complété aux articles R.512-6 et R.512-8. L’étude d’impact doit notamment contenir une analyse des effets du projet sur l’hygiène, la santé, la sécurité et la salubrité publique.

La prise en compte de la santé dans les études d’impact sur l’environnement a été introduite par la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie n°96-1236 du 30 décembre 1996. Elle impose d’évaluer les effets d’un projet non seulement sur l’environnement, mais également sur la santé.

La circulaire du 19 juin 2000 et la circulaire DGS n°2001-185 du 11 avril 2001 relative à l’analyse des effets sur la santé dans les études d’impacts précise le cadre et la méthodologie utilisée pour l’Evaluation des Risques Sanitaires (ERS).

1.2 CONTENU DE L’ÉVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

S’agissant des effets sur la santé, l’étude porte sur l’ensemble des rejets qu’une installation peut engendrer et sur leurs conséquences pour la santé humaine.

Cette notice met l’accent sur la surveillance des paramètres importants en matière de santé publique, tant sur le site qu’en dehors du site. Il peut s’agir, par exemple, de la surveillance des paramètres pertinents dans l’air ambiant, les eaux souterraines et superficielles, mais aussi de la surveillance des niveaux de bruit entrainés par l’installation dans son environnement.

Seuls les paramètres les plus significatifs, jouant un rôle déterminant dans l’évaluation des risques, sont étudiés.

La méthodologie mise en œuvre pour l’établissement de la notice « évaluation des risques sanitaire » est la suivante :

. Description de l’état initial du projet, permettant d’en saisir le contexte et d’identifier les sources éventuelles de contamination déjà présentes sur site, . Présentation du demandeur, . Description générale du projet et cadre réglementaire en référence à la nomenclature des ICPE, . Identification des cibles potentielles, . Identification des dangers, avec le recensement des agents physiques, biologiques et chimiques pouvant être émis dans l’environnement du fait du projet, . Réalisation du schéma conceptuel, . Evaluation de la relation dose-effet de ces substances sur la santé humaine, . Evaluation de l’exposition des populations, et identification des mesures mises en place, . Caractérisation du risque sanitaire, . Résumé.

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1.3 PRINCIPALES DEFINITIONS

Les définitions présentées ci-après sont extraites du guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact réalisé par l’InVS1 et du guide pour l’évaluation des risques sanitaires de l’INERIS2.

Processus en quatre étapes qui comprend l’identification des dangers, Évaluation du l’évaluation de la relation dose-effet, l’évaluation de l’exposition et la risque sanitaire caractérisation des risques.

Évènement de santé indésirable tel qu’une maladie ou un traumatisme. Par Danger extension, le danger désigne tout effet toxique, lié à l’interaction entre un organisme et un agent chimique, biologique ou physique. Évaluation de la Définit une relation quantitative entre la dose ou concentration administrée ou relation dose- absorbée et l’incidence de l’effet délétère. effet Dose Quantité d’agent dangereux mise en contact avec un organisme vivant.

Évaluation de Détermination ou estimation des voies d’exposition, de la fréquence, de la l’exposition durée et de l’importance de l’exposition.

Désigne, dans le domaine sanitaire, le contact entre un agent dangereux et un organisme vivant. L’exposition peut aussi être considérée comme la Exposition concentration d’un agent dangereux dans le ou les milieux pollués mis en contact avec l’homme.

Tableau 1 – Principales définitions (source : InVS et INERIS)

1 Institut de Veille Sanitaire 2 Institut national de l’environnement industriel et des risques Projet d’extension de la carrière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain Etude d’impact : chapitre IV Les Sablières de Laimont GEONESS-RN°2012-04

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Rayon N° de la Nature de l’activité Capacité de l’installation Régime d’affich nomenclature age EXTRACTION

Exploitation de carrière Production moyenne : 170.000 t/an au sens de l’article 4 du 2510-1 A 3 km Production maximale : 200.000 t/an code minier

PRODUCTION DE GRANULATS GRANULATS Broyage, concassage, criblage, ensachage, pulvérisation, nettoyage, Puissance: tamisage, mélange de Entre 200 kW et 550 kW 2515-1 E pierres, cailloux, minerais et autres produits La puissance installée sera de 250 kW minéraux naturels ou artificiels ou de déchets non dangereux inertes STOCKAGE DES GRANULATS

Le volume des stocks de granulats étant compris D Station de transit de entre 15 000 et 75 000 m3 produits minéraux ou de 2517 E (selon - déchets non dangereux L’aire de stockage comprenant les stocks de nouvelle inertes granulats et les aires de circulation et 2517) retournement occupent une surface de 3 ha au

maximum RAVITAILLEMENT Liquide inflammable de 1430 - - 2ème catégorie (liquide inflammable dont le Les liquides inflammables seront présents dans les point éclair est supérieur réservoirs des engins et au niveau de la citerne de ou égal à 55°C et stockage de carburant inférieur à 100°C – coefficient 1/5) Citerne de stockage d’une capacité de 5m3 de liquide inflammable de 2ème catégorie avec paroi double Stockage de liquides enveloppe soit une capacité équivalente : 1432 - 2 - inflammables Céq = 0,2 m3

Stations-service : installations, ouvertes ou non au public, où les carburants sont Le volume annuel de carburant distribué est de transférés de réservoirs 1435 3 NC - de stockage fixes dans 100 m les réservoirs à carburant de véhicules à moteur, de bateaux ou d’aéronefs. A : autorisation ; D : déclaration ; E : enregistrement ; NC :Non classé

Tableau 2 – Installations classées du site (source : Les Sablières de Laimont - Nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement)

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2 DESCRIPTION DU PROJET ET DE SON ENVIRONNEMENT

2.1 IDENTITÉ DU DEMANDEUR

Dénomination Les Sablières de Laimont

Forme juridique SAS Capital social 825 000 € N° SIRET 328 439 757 (RCS de Bar-le-Duc) Code APE/NAF 0812 Z Siège social Route de Revigny-sur-Ornain – 55800 Laimont Site concerné Sablière de Remennecourt – Rancourt-sur-Ornain Signataire, responsable du site Jérôme Robinet-Roussel, Président Téléphone 03 29 70 56 80 Adresse mail [email protected] Site internet http://exploitation-de-carriere.sablieresdelaimont.com/ Tableau 3 – Identité du demandeur (source : Les Sablières de Laimont)

2.2 RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE DES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le présent projet concerne : 1) L’exploitation d’une carrière d’alluvions modernes, 2) L’utilisation d’une installation de criblage - concassage – lavage des matériaux, 3) L’aménagement du site avec création d’étangs et de zones de prairie par utilisation de tous les stériles du site (découverte, terre végétale, stériles issus du traitement).

Les rubriques de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement s’appliquant à la présente demande sont présentées dans le tableau 2.

Une citerne de capacité de 5000l est souhaitée pour le stockage de carburant sur le site. La citerne aérienne sera placée sur un bac de rétention placé sur une aire bétonnée étanche avec séparateur d’hydrocarbures. La citerne sera contenue dans un réservoir à double paroi avec une capacité de volume au moins égale à cette capacité. Le ravitaillement des engins se fera à partir d’une station-service interne au site. Ces deux équipements seront mis en place à partir du début de la phase 2 d’exploitation, au niveau du quart nord-ouest de la nouvelle surface des installations (figure 7).

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Champagne- Ardenne - Marne

Lorraine - Meuse

Figure 2 – Localisation géographique du site d’exploitation actuel (source : extrait de carte IGN - GEONESS)

52

Figure 1 – Localisation géographique régionale du site (Source : carte Michelin) Champagne- Ardenne Marne

Lorraine - Meuse

Figure 3 – Localisation géographique du projet (source : extrait de carte IGN – montage : GEONESS)

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2.3 LOCALISATION

La sablière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain se trouve à la limite ouest du département de la Meuse qui correspond aussi à une limite régionale entre la Lorraine et la région Champagne- Ardenne.

Le site du projet se situe sur les communes de Remennecourt et Rancourt-sur-Ornain.

La société Les Sablières de Laimont exploite actuellement la gravière de Remennecourt/Rancourt dont les limites sont présentées en figure 2 et définies par l’arrêté préfectoral N° 2003-2456 du 25/09/2003. Une partie de cette surface, extraite et réaménagée, a déjà été restituée. Cette restitution a permis notamment de sortir de l’emprise du site :

. L’étang créé sur les terrains de Mr Roussel, propriétaire de la ferme des Grands Prés ; Monsieur Roussel peut désormais accéder à ce plan d’eau en tout sécurité, sans entrer sur le site autorisé, . Le chemin privé dévié au sud du site.

La surface du projet d’extension est présentée ci-dessous.

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2.4 ACCES A LA ZONE DU PROJET

L’accès au site se fait depuis la RD27. Les camions empruntent ensuite un chemin d’exploitation entretenu par la société Les Sablières de Laimont et recouvert d’un gravillonnage ou d’un enrobé.

Ce chemin d’exploitation est d’abord en domaine privé depuis la RD27 puis en domaine communal avant de rejoindre le chemin communal jusqu’à l’entrée actuelle du site de la carrière.

Les camions de la carrière transitent principalement sur les routes indiquées dans la figure 5, à savoir : la RD27 ; la RD 64 entre Revigny-sur-Ornain et Rancourt-sur-Ornain ; la RD 14 vers Villers-le- Sec ; la RD 995 sur l’axe Revigny / Etrepy.

L’accès au site est interdit avec un dispositif barrière/clôture/affichage. Par la suite, plusieurs portails seront installés pour accéder aux différentes parties de l’exploitation situées de part et d’autre du chemin communal.

Figure 4 – Vue sur l’accès au site au croisement avec la RD 27 (source : GEONESS)

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RD 27 RD 64

RD 14

RD 995

E I

I Zone des installations E Entrée du site

Portion en parcelle privée aménagée et entretenue par Les Sablières de Laimont Portion en parcelle communale aménagée et entretenue par Les Sablières de Laimont

Portion de chemin revêtu (gravillonnage + enrobé dans les courbes)

Chemin Portion sur chemin communal non communal entretenue par emprunté Les Sablières de Laimont

Figure 5 – Accès au site de la carrière (source : extrait de cartes géoportail - montage : GEONESS) Projet d’extension de la carrière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain Etude d’impact : chapitre IV Les Sablières de Laimont GEONESS-RN°2012-04

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2.5 METHODE D’EXPLOITATION

L’exploitation se fait à ciel ouvert, les alluvions sont extraites en eau à la pelle hydraulique, en tenant compte du contexte hydraulique général et du positionnement du projet en zone inondable (PPRi Ornain).

La méthode d’exploitation est identique à l’exploitation actuelle et se décompose en 4 ateliers :

. Décapage et réutilisation de la découverte (terre végétale + limons) pour le réaménagement, . Extraction des alluvions modernes à la pelle hydraulique, . Reprise au chargeur puis par un tombereau des alluvions extraites, . Fabrication de granulats, . Remise en état coordonnée aux phases de décapage et d’extraction.

2.6 INSTALLATION DE TRAITEMENT

Actuellement l’installation de traitement présente une puissance installée de 200 kW. Elle se compose des éléments suivants (figure 6) :

. 1 trémie recette de 20m3, . 1 scalpeur à barreaux, . 1 crible sous eau, . 1 groupe cyclone avec crible essoreur, . 1 trémie tampon alimentant le concasseur, . 1 concasseur à axe vertical à percussion, . Des bandes transporteuses (12 à 15m de long, 600 à 800mm de large).

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0/4

4/6

5/14 Traitement de sable Cyclone, pompe à eau

CRIBLE 14/20

Trémie +scalpeur

0/20

Stock temporaire C avant reprise dans l’installation Concasseur Trémie tampon

Figure 6 – Synoptique de l’installation de traitement (source : Les Sablières de Laimont / montage : GEONESS)

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2.7 ADAPTATION DANS LE CADRE DE L’EXTENSION

Dans le cadre de l’extension projetée, l’installation de traitement occupera d’abord la même place qu’actuellement, tout comme les stocks. Par la suite l’installation et les stocks seront déplacés plus à l’est. La zone des installations occupera une surface d’environ 4ha à l’aplomb d’une zone qui ne sera pas exploitée.

4 ha dédiés aux installations à partir de la fin de la phase 2

Zone des bassins de décantation associés

Figure 7 – Localisation de l’installation de traitement dans le cadre de l’extension projetée (source : geoportail – montage : GEONESS)

La puissance de l’installation sera augmentée avec notamment la puissance du concasseur qui passera de 75 à 150kW, la mise en place éventuelle de bandes transporteuses au sol pour les surfaces les plus éloignées de la zone de fabrication. La puissance du cyclone sera portée de 20 à 30kW, le concasseur sera équipé d’un nouveau moteur de 150 kW.

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2.8 ALIMENTATION EN ENERGIE ET EN EAU

L’ensemble de l’installation de traitement est alimenté par courant électrique depuis le réseau EDF. Un transformateur est en place à proximité de la surface des installations pour assurer la compatibilité électrique.

L’alimentation en eau du poste de lavage est assurée par pompage dans le puits situé juste à côté de l’installation. L’eau est pompée en circuit fermée depuis le bassin de décantation. Elle est comptabilisée grâce à un volucompteur.

L’alimentation en gasoil des engins est assurée par une station-service interne au site.

Préalablement au déplacement de l’installation, des travaux seront nécessaires :

. Allongement du réseau EDF et déplacement du transformateur, . Création d’un nouveau puits de pompage.

2.9 TRAITEMENT DES EAUX DE LAVAGE

Les eaux de lavage sont évacuées vers le bassin de décantation situé actuellement au sud de la zone des installations. Dans le cadre de l’extension projetée, le bassin de décantation sera déplacé à l’est, en face de la future zone des installations. Ce bassin sera extrait puis comblé avec les fines de lavage de manière à ce qu’il retrouve sa vocation initiale de pâturage.

2.10 MOYENS TECHNIQUES

Au niveau de la carrière, l’extraction se fait à la pelle hydraulique. Sur site, l’activité nécessite l’utilisation d’une pelle, d’un chargeur, d’un tombereau, d’une installation de traitement et de camions.

2.11 HORAIRES

La carrière de Remennecourt/ Rancourt-sur-Ornain fonctionne du lundi au vendredi:

En période hivernale : de 7h à 12h et de 13h à 17h En période estivale : de 6h à 12h et de 13h à 17h30.

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Station de

Saint-Dizier Captage

190-7X-0016

Captage 01907X0020

Sens de circulation de la nappe alluviale

Captages d’eau potable

Figure 9 – Localisation des captages d’eau potable et sens de circulation de la nappe alluviale (source : geoportail – montage : GEONESS)

Direction des vents dominants

Figure 8– Localisation des premières habitations et direction des vents dominants (source : IGN – site geoportail – météofrance – montage : GEONESS)

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2.12 DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL

Les descriptions complètes du projet et de son environnement sont présentées dans le chapitre I et II de l’étude d’impact.

Le site est localisé sur les communes de Remennecourt et de Rancourt-sur-Ornain, au lieu-dit La Graveuse, en fond de vallée.

La géomorphologie du site du projet est caractérisée par une plaine alluviale qui possède une topographie très plane (pente moyenne de 0,2% d’est en ouest) bordée par des reliefs doux qui la dominent d’une soixantaine de mètres avec la succession hautes terrasses-argiles de Gault au nord et Sables verts/Argiles de Gault au sud. Cette plaine alluviale s’étend sur plus de 5 km de largeur et est délimitée par l’Ornain, la Saulx et la Chée. Ces caractéristiques morphologiques expliquent en partie le système de divagation au niveau des cours d’eau et les phénomènes d’inondation qui sont plutôt liés à des remontées de nappe.

Aux alentours du site, l’occupation du sol est essentiellement de nature agricole avec de grandes surfaces vouées à la culture que l’on trouve dans le fond de vallée alluviale. Le reste de l’espace est occupé par des villages et des bourgs et par des surfaces boisées que l’on trouve plus en masse de part et d’autre de la vallée alluviale. Dans le fond de vallée, les espaces boisés se présentent en petites masses au sein des zones de culture, sous forme de haies délimitant certaines parcelles et de part et d’autre des cours d’eau. En fond de vallée, on trouve également des exploitations de gravières et une exploitation d’argile sur le coteau longeant la vallée au nord.

Le projet concerne l’exploitation des alluvions modernes, correspondant à des graves calcaires. Ces alluvions reposent sur un substratum imperméable que sont les argiles de Gault. La puissance du gisement est comprise entre 3,5 et 4m. Le gisement est recouvert par 20 cm de terre végétale et environ 30cm de limons alluviaux soit 0,5m de découverte.

D’un point de vue hydrogéologique, on note dans le secteur la présence d’un double aquifère : . Les nappes alluviales de l’Ornain, de la Saulx et de la Chée, alimentées par infiltration pluviale. Elles entretiennent un équilibre permanent avec le réseau superficiel, . La nappe sous-jacente des calcaires portlandiens (Bononiens), qui est captive sous la formation des argiles de Gault qui les recouvre. La nappe est alimentée par les affleurements en amont de Neuville-sur-Ornain et par les affleurements au nord de Bar-le-Duc.

Deux captages d’eau potable se situent à proximité du site, sur les communes de Remennecourt et d’Alliancelles.

Dans le secteur du projet, les vents dominants sont de secteur sud-ouest. Sur le site de la sablière, ces vents auraient donc tendance à porter les bruits de l’exploitation en direction de la vallée de l’Ornain (Figure 8).

A l’état initial, il n’y a pas de sources de contamination déjà présentes.

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P a g e | 15 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires

Captage AEP

Captage AEP

Figure 10 – Localisation des populations cibles (source : IGN – site geoportail – montage : GEONESS)

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P a g e | 16 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires 3 IDENTIFICATION DES CIBLES POTENTIELLES

Les premières habitations se situent à moins de 100 m au sud-ouest de l’emprise actuelle du site (ferme des grands prés) et à 200 m au sud-est (village de Remennecourt) de l’extension projetée (Figure 10).

Les cibles potentielles correspondent aux populations consommatrices d’eau potable, soit les populations de Remennecourt et d’Alliancelles.

Le village de Remennecourt compte 58 habitants. Le nombre d’habitants par tranche d’âge est listé dans le tableau suivant.

Figure 11 – Commune de Remennecourt : répartition de la population par tranche d’âge (source : INSEE)

Au dernier recensement, la population correspond principalement à des enfants de moins de 15 ans et à des adultes dans la tranche d’âge 45-59 ans et 60-74 ans.

Le village d’Alliancelles compte 145 habitants. La population correspond principalement à des enfants de moins de 15ans et à des adultes dans la tranche 15-29 ans, 45-59 ans et 60-74 ans.

Figure 12 – Commune d’Alliancelles : répartition de la population par tranche d’âge (source : INSEE)

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P a g e | 17 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires 4 IDENTIFICATION DES DANGERS

L’identification des dangers consiste à recenser les agents (chimiques, biologiques et physiques) pouvant être émis dans l’environnement du fait du projet.

Le critère de sélection pour l’évaluation des risques sanitaires des dangers identifiés est la validation de l’ensemble source-vecteur-cible.

(Eau, sol, air)

Figure 13 – Illustration du concept « Source – Vecteur – Cible » (source : GEONESS)

4.1 DANGERS LIÉS AUX DÉCHETS GÉNÉRÉS PAR L’EXPLOITATION

Les déchets générés par l’activité extractive sont des terres végétales, des terres issues du décapage (limons) et des fines de lavages.

Ces déchets sont entièrement valorisés dans le cadre du réaménagement du site : . Les fines, dirigées vers le bassin de décantation, servent au remblayage des zones extraites dans le cadre d’un réaménagement en zone humide ou en près, . Les terres végétales et les limons servent à l’aménagement des berges et des contours de bassin et à la reconstitution du profil pédologique dans les zones des prés.

Ces déchets sont inertes et ne constituent pas un danger pour la santé humaine. Il n’y a donc pas de source de danger.

Source Vecteur Cible

Le critère de sélection n’est pas validé. L’évaluation des risques sanitaires liés aux déchets ne se justifie pas.

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P a g e | 18 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires 4.2 DANGERS LIES AUX EFFLUENTS LIQUIDES

Dans le cadre de l’ICPE, les effluents liquides sont liés à la présence d’une citerne de carburant de 5000l, d’une station-service et d’engins sur site.

Les principaux rejets correspondent à des hydrocarbures qui pourraient provenir d’une fuite de la citerne ou des engins.

Les principales voies de transfert des hydrocarbures sont le sol et l’eau. La principale voie de transfert étant ici l’eau. La voie de pénétration dans l’organisme est l’ingestion. Les cibles potentielles sont les populations consommatrices d’eau.

Afin de limiter le risque de fuite, les engins sont régulièrement entretenus et la citerne est placée sur un bac de rétention placé sur une aire bétonnée étanche avec séparateur d’hydrocarbures. La citerne sera contenue dans un réservoir à double paroi avec une capacité de volume au moins égale à 5000l.

L’impact d’un tel évènement est à prendre en compte en raison de la présence d’une nappe d’eau souterraine sous le site qui alimente des captages en eau potable.

Les effluents liquides ont été retenus comme source de dangers en raison de la présence d’une source, d’un vecteur et d’une cible.

Source Vecteur Cible

Dans le cas des effluents liquides, le critère de sélection est validé. Ce danger est retenu pour la suite de l’évaluation des risques sanitaires.

4.3 DANGERS LIÉS AUX ÉMISSIONS LUMINEUSES

On parle de pollution lumineuse lorsque les éclairages artificiels sont si nombreux et omniprésents qu'ils nuisent à l'obscurité normale et souhaitable de la nuit.

L’activité de la carrière se fait uniquement en période diurne de 7h30-12h / 13h30-17h (ou 16h30 le vendredi) et ne nécessite pas de lumière pouvant générer une gêne spécifique sur la santé de la population. L’éclairage est lié aux phares des engins et à l’éclairage de l’installation.

En dehors des heures de fonctionnement, il n’y a pas d’émissions lumineuses pouvant occasionner une gêne.

Pour ces raisons, les émissions lumineuses émises par l’activité ne sont pas retenues comme source.

Source Vecteur Cible

Le critère de sélection n’est pas validé. L’évaluation des risques sanitaires liés aux émissions lumineuses ne se justifie pas.

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P a g e | 19 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires 4.4 DANGERS LIÉS AUX AGENTS BIOLOGIQUES

L’extraction, la fabrication de granulats et le réaménagement ne génèrent pas d’agents biologiques quels qu’ils soient. En conséquence, aucun risque sanitaire lié aux agents biologiques n’est envisageable.

Source Vecteur Cible

Le critère de sélection n’est pas validé. L’évaluation des risques sanitaires liés aux agents biologiques ne se justifie pas.

4.5 DANGERS LIÉS AUX ODEURS

Les activités de l’ICPE ne sont pas génératrices d’odeur gênante.

Source Vecteur Cible

Le critère de sélection n’est pas validé. L’évaluation des risques sanitaires liés aux odeurs ne se justifie pas.

4.6 DANGERS LIES AUX ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES

Les émissions atmosphériques correspondent aux gaz d’échappement produits par les moteurs diesel et aux poussières générées par l’exploitation.

4.6.1 LES GAZ D’ÉCHAPPEMENT

Dans le cadre de l’activité, les émissions de gaz d’échappement sont liées au fonctionnement des engins.

Les principaux rejets sont : . Du monoxyde de carbone (CO),

. Du dioxyde de soufre (SO2) et autres composés soufrés émis principalement par les moteurs diesel,

. De l’oxyde d’azote (NOX), . Des composés organiques volatils (COV).

La voie de transfert principale des gaz d’échappement est l’air, le vent. La voie de pénétration dans l’organisme est la voie pulmonaire. Les cibles potentielles sont les riverains.

Étant donné l’absence de milieux confinés (risque aggravé), le faible nombre d’engins sur site, l’entretien régulier de ces engins (respect des normes concernant les émissions atmosphériques) et en tenant compte de la distance des premières habitations, le risque sanitaire est quasiment inexistant.

Pour ces raisons, les émissions de gaz d’échappement liées à l’activité ne sont pas retenues comme source. Source Vecteur Cible

Le critère de sélection n’est pas validé. L’évaluation des risques sanitaires liés aux émissions de gaz d’échappement ne se justifie pas. Projet d’extension de la carrière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain Etude d’impact : chapitre IV Les Sablières de Laimont GEONESS-RN°2012-04

P a g e | 20 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires 4.6.2 LES POUSSIERES

Les poussières sont émises lors du décapage, de l’extraction et du traitement des matériaux dans l’installation présente sur site et leur envol est favorisé par la circulation des engins, par temps sec et par l’action du vent majoritairement de secteur ouest.

Les cibles potentielles concernées par ces émissions sont les populations situées à proximité immédiate du site. Les habitations les plus proches du site se situent à moins de 100 m au sud-ouest du site actuel et à 200 m au sud-est de la zone d’extension projetée.

Source Vecteur Cible

Dans le cas des émissions de poussières, le critère de sélection est validé. Ce danger est retenu pour la suite de l’évaluation des risques sanitaires.

4.7 DANGERS LIES AU BRUIT

L’un des impacts lié à l’exploitation est le bruit généré par la circulation des engins sur site, les ateliers de décapage, d’extraction, de réaménagement et l’installation de traitement.

Les cibles potentielles concernées par les émissions sonores sont les populations les plus proches du site.

Source Vecteur Cible

Dans le cas des émissions sonores, le critère de sélection est validé. Ce danger est retenu pour la suite de l’évaluation des risques sanitaires.

4.8 DANGERS LIÉS AUX VIBRATIONS

Les dangers liés aux vibrations sont dus à l’utilisation d’explosifs lors de l’exploitation. L’extraction sur la carrière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain se fait à la pelle, il n’y a pas d’utilisation d’explosifs pouvant occasionner des impacts sur la population.

Source Vecteur Cible

Le critère de sélection n’est pas validé. L’évaluation des risques sanitaires liés aux vibrations ne se justifie pas.

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P a g e | 21 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires 4.9 SCHÉMA CONCEPTUEL

Il représente, de façon schématique, les dangers retenus et les chainons source/vecteur/cible dans lesquels ils s’insèrent.

4.9.1 SOURCES

Les principales sources de dangers identifiés pour le projet sont :

. Les effluents liquides : présence d’une citerne de carburant de 5000l et d’engins, . Les émissions de poussières, liées aux opérations de décapage, à l’extraction, à la circulation des engins et au traitement des matériaux dans l’installation présente sur site, . Les émissions sonores, liées à la circulation des engins sur site, à l’activité extractive et à l’installation de traitement.

4.9.2 VECTEURS

Les vecteurs de transfert sont les milieux permettant de mettre en contact les sources potentielles de danger identifiées avec les cibles potentielles. Ces vecteurs sont l’air, l’eau ou le sol.

Au vu des sources validées, l’air constitue le vecteur de transfert des émissions sonores et des émissions de poussières depuis la zone d’exploitation vers les cibles tandis que l’eau constitue le principal vecteur de transfert des effluents liquides vers les captages d’alimentation en eau potable et donc vers la population.

4.9.3 CIBLES

Les cibles potentielles sont les populations du secteur et les personnes fréquentant habituellement les abords du site (promeneurs). Les personnes les plus sensibles sont les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrants de maladies graves (maladie respiratoire, immunodéficience…).

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P a g e | 22 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires

Ouest Est

Hors site Sur site Hors site

Inhalation, gêne Extraction Installation de traitement sonore Inhalation, gêne sonore Citerne de carburant Remennecourt Alliancelles Ferme des +station-service sur grands prés Captage d’eau potable aire étanche Captage d’eau potable

Légende :

Alluvions modernes

Argiles de Gault

Nappe alluviale Sources Voies de transfert Cibles Sens d’écoulement de la nappe Poussières et bruit Air Riverains et usagers des chemins aux abords du site Effluents liquides Eau

Figure 14 – Schéma conceptuel du site (source : GEONESS)

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P a g e | 23 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires

5 ÉVALUATION DE LA RELATION DOSE-RÉPONSE

5.1 GENERALITES

L’évaluation de la relation dose-réponse a pour but de définir une relation quantitative entre la dose administrée ou absorbée et l’incidence de l’effet délétère. Cette évaluation permet d’élaborer des Valeurs Toxicologiques de

Références (VTR).

On distingue deux types d’effets : les effets à seuil ou systémiques et les effets sans seuil (correspondant globalement aux effets cancérigènes). La terminologie varie selon les organismes produisant ces différentes VTR.

. Effets à seuil Ce sont les effets qui ne se produisent qu’au-dessus d’un certain niveau d’exposition. C’est une estimation de

l’exposition journalière d’une population humaine (y compris les sous-groupes sensibles : enfants, personnes présentant des maladies, personnes âgées…) qui, vraisemblablement, ne présente pas de risque appréciable d’effets néfastes durant une vie entière.

. Effets sans seuil Par définition, les effets sans seuil se produisent pour tout niveau d’exposition à la substance. La cancérogénicité

est considérée comme étant un effet sans seuil.

5.2 CHOIX DES VALEURS TOXICOLOGIQUES DE REFERENCE

Les dangers retenus pour l’ERS sont liés aux effluents liquides, aux poussières et au bruit.

5.2.1 LES EFFLUENTS LIQUIDES

5.2.1.1 Valeurs de référence

Le décret n°2001-1220 du 20 décembre 2001 est relatif aux eaux destinées à la consommation humaine. L’Annexe I fixe les limites de qualité de ces eaux.

La limite autorisée concernant les hydrocarbures aromatiques polycycliques pour la consommation en eau potable est de 0,1 µg/l (pour la somme de : benzo[ b] fluoranthène, benzo[ k] fluoranthène, benzo[ ghi] pérylène,

indéno[ 1,2,3-cd] pyrène).

Les valeurs de l’OMS pour les composés organiques sont les suivantes : . Benzène : 10 µg/l

. Toluène : 700 µg/l . Ethylbenzène : 300 µg/l . Xylènes : 500 µg/l . Styrène : 20 µg/l

Il est pratiquement impossible de boire par inadvertance une eau contenant suffisamment d’hydrocarbures pour risquer une intoxication, à cause du goût et de l’odeur de celle-ci.

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P a g e | 24 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires

5.2.1.2 Effets sur la santé Une pollution des eaux entraînerait lors d’une consommation, des intoxications, des gastro-entérites se traduisant par des vomissements, maux de ventre, diarrhées, vertiges.

Certains hydrocarbures sont reconnus comme cancérigènes.

5.2.2 LES POUSSIERES

5.2.2.1 Valeurs de référence D’après le document de l’InVS3 relatif aux normes concernant les émissions de poussières dans les carrières, les experts préconisent l’application stricte de la règlementation sur la qualité de l’air (décret n°2002-213), même si ces valeurs ont été établies pour des expositions à des particules ayant pour origine la pollution automobile, à savoir :

. Objectif de qualité : 30 µg/m3 en moyenne annuelle des concentrations en particules en suspension d’un diamètre inférieur à 2,5 ou 10 µm, . Centile 90.4 (soit 35 jours de dépassement autorisés par an) des concentrations moyennes journalières : 50 µg/m3, . Moyenne annuelle : 40 µg/m3, . Seuil de précaution au-delà duquel les populations les plus sensibles doivent être informées afin qu’elles puissent prendre des mesures de précaution : 80 µg/m3, . Seuil d’alerte pour la population générale : 125 µg/m3

5.2.2.2 Effets sur la santé La réaction d’un individu vis-à-vis de l’exposition aux poussières dépend de :

. La nature (taille des particules et chimie de surface) et de la teneur en silice de la poussière, . L’importance et la nature de l’exposition personnelle (durée, fréquence et intensité), . Les caractéristiques physiologiques individuelles, . Le tabagisme.

D’une manière générale, les poussières sont considérées comme gênantes ou dangereuses pour la santé, elles peuvent avoir pour effets :

. Une gêne respiratoire, . Des effets allergènes, . Des lésions au niveau du nez (rhinites), . Des effets fibrogènes (silicose), . Des effets cancérigènes.

La silicose est causée par le dépôt dans les poumons de fines particules de silice alvéolaire. Elle provoque une cicatrisation des parties internes des poumons pouvant entrainer des difficultés respiratoires.

3 Institut de Veille Sanitaire Projet d’extension de la carrière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain Etude d’impact : chapitre IV Les Sablières de Laimont GEONESS-RN°2012-04

P a g e | 25 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires 5.2.3 LE BRUIT

5.2.3.1 Valeurs de référence La règlementation fixe, pour les installations classées, des niveaux sonores limites admissibles par le voisinage et un niveau maximal d’émergence du bruit des installations par rapport au bruit ambiant.

Les émissions sonores d’une installation classée ne doivent pas engendrer, dans les zones à émergence règlementée (ZER), une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau suivant :

Niveau de bruit ambiant dans les ZER Emergence admissible E dB(A) (incluant le bruit de l’établissement) Période 7h - 22 h sauf Période 22h – 7h + dimanches et jours fériés dimanches et jours fériés >35 dB(A) et ≤ 45 dB(A) 6 dB(A) 4 dB(A) > 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A) Tableau 4 – Valeurs admissibles d’émergence (source : Arrêté Ministériel du 23.01.1997)

Les niveaux admissibles en limites de propriétés ne peuvent excéder 70 dB(A) pour la période de jour et 60 dB(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite.

5.2.3.2 Effets sur la santé Les impacts, sur la santé, de l’exposition au bruit sont divers. Pour une exposition continue sur plusieurs heures on considère que l’ouïe est en danger à partir de 85 dB(A). Si le niveau de bruit est supérieur, l’exposition doit être de plus courte durée. Si le niveau est extrêmement élevé (supérieur à 130 dB(A)), toute exposition, même de très courte durée, est dangereuse.

L’effet principal est le risque de dépression nerveuse. Le risque le plus important, mais le moins probable est la diminution de l’acuité auditive.

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P a g e | 26 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires 6 ÉVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS CIBLES

L’évaluation de l’exposition consiste à estimer les concentrations ou les doses auxquelles les populations humaines sont exposées ou susceptibles de l’être en tenant compte des mesures mises en place par l’exploitant.

6.1 LES EFFLUENTS LIQUIDES

Le risque d’une pollution aux hydrocarbures est lié à la présence d’une citerne de carburant de 5000l, d’une station-service et d’engins sur site. Une éventuelle fuite de cette citerne pourrait entrainer la pollution des sols et des eaux souterraines du site.

Les eaux de la nappe alluviale sont captées pour l’alimentation en eau potable de la population. Deux captages d’alimentation en eau potable se trouvent à proximité du site du projet, sur les commune de Sermaize-lès-Bains et d’Alliancelles (cf Etude d’impact chapitre II : Analyse de l’état initial). Les périmètres de protection de ces deux captages ne sont pas concernés par l’emprise du projet de carrière. Un volet spécifique « hydrochimie » avec simulations a cependant été développé dans l’étude hydrogéologique réalisée par le bureau d’études AnteaGroup (Cf. Onglet « Etude hydrogéologique »). Cette étude vise à modéliser un accident (déversement d’hydrocarbures) et à en quantifier les conséquences en termes de dispersion, de concentration et d’impact sur les captages d’alimentation en eau potable.

Les hypothèses prises dans le cadre de cette modélisation sont les plus sécuritaires et donc les plus pénalisantes et conduisent à un scenario très peu probable qui a permis d’évaluer un impact maximal pour un accident de type déversement d’hydrocarbures.

L’hypothèse principale concerne la quantité d’hydrocarbures déversée. En considérant les mesures mises en place vis-à-vis de la citerne (double paroi, bac de rétention, aire étanche), la probabilité d’un déversement important de cette citerne vers l’environnement est quasi nulle.

En revanche, un déversement pourrait avoir lieu lors d’un ravitaillement d’un engin au niveau de la station-service. Cette hypothèse a été retenue dans le cadre de la modélisation (hypothèse d’un déversement de 100L d’hydrocarbures sans aucune intervention de protection du milieu par les opérateurs présents sur site).

Les résultats de la modélisation hydrodispersive ont permis de mettre en évidence que :

. Le captage de Sermaize ne serait pas affecté par la pollution, . Le captage d’Alliancelles serait impacté par la pollution, environ 6 mois après le déversement accidentel (concentration en naphtalène de l’ordre de 0,2µg/l) si aucune intervention de protection et de réduction n’était mise en place, . La dispersion de la pollution est plus rapide au niveau des plans d’eau et ralentie au niveau des berges et des îlots, . La concentration en polluants diminue naturellement au cours du temps.

Dans ce cas, les concentrations maximales calculées au droit du captage d’alimentation en eau potable d’Alliancelles (0,2µg/l) dépassent la limite de potabilité mais sont en dessous de la limite de potabilisation (1µg/l) de l’eau destinée à la consommation humaine.

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P a g e | 27 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires Rappelons que les hypothèses prises en compte sont les plus défavorables, les valeurs calculées sont donc très certainement surestimées. De plus, cette simulation ne prend pas en compte l’intervention de l’homme, le coefficient de retard (frein à la progression des polluants et diminution de la concentration) et d’éventuelles évaporations ou dégradation naturelle des polluants.

Les mesures mises en place pour limiter l’impact d’une pollution aux hydrocarbures sont :

. La citerne est posée sur un bac de rétention placé sur une aire bétonnée étanche avec séparateur d’hydrocarbures. La citerne sera contenue dans un réservoir à double paroi, . Engins garés sur une aire étanche bétonnée, . Ravitaillement des engins au niveau de la station-service, située sur une aire étanche bétonnée, avec récupérateur d’une capacité supérieure au réservoir de l’engin, . Un kit anti-pollution est disponible sur site, . Présence de boudins flottants et absorbants pouvant cerner un épandage direct sur le plan d’eau et, le cas échéant, mise en place d’un pompage sur le plan d’eau impacté pour rabattre la contamination, . Utilisation d’un piézomètre existant afin de récupérer les eaux impactées, . En cas de pollution, un plan d’intervention sera activé par la société en vue de prévenir rapidement les services compétents (DREAL, Préfecture).

Au vu des mesures évoquées, du fonctionnement hydrogéologique, de l’impact du projet sur les captages AEP mis en évidence dans l’étude d’AnteaGroup, de l’éloignement des captages et des phénomènes de dilution, le risque est considéré comme acceptable. Il sera tout de même nécessaire d’être très vigilant lors des opérations de ravitaillement et de respecter la procédure d’urgence en cas de fuite importante.

L’exposition est faible, la caractérisation des risques sanitaires liés aux effluents liquides ne se justifie pas.

6.2 LES POUSSIERES

Ce paragraphe concerne le risque sur la santé des riverains induite par les poussières émises par l’exploitation. Les poussières émises proviennent essentiellement de l’installation de traitement et des passages des camions sur le chemin d’accès au site.

Les cibles potentielles concernées par ces émissions sont les populations situées à proximité immédiate du site. Les habitations les plus proches du site se situent à moins de 100 m au sud-ouest du site actuel et à 200 m au sud-est de l’extension projetée.

Actuellement, c’est la ferme des Grands Prés qui est la plus proches de l’installation de traitement. A la fin de la phase 2, l’installation sera déplacée. Elle sera alors plus proche de Remennecourt et plus éloignée de la ferme.

Afin de réduire les risques liés aux émissions de poussières inhalables, divers moyens sont utilisés : . Haies conservées, . Extraction en eau et matériaux lavés, . Pulvérisation d’eau sur les pistes, . Arrosage des stocks, . Site interdit au public, . Vitesse limitée à 20 km/h.

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P a g e | 28 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires Au vu de la quantité d’émissions de poussières, de la méthode d’extraction en eau et de la distance des premières habitations, la nuisance n’aura pas d’incidence sur la santé des populations.

L’exposition est nulle, la caractérisation des risques sanitaires liés aux émissions de poussières ne se justifie pas.

6.3 LE BRUIT

Le bruit provenant de la carrière peut être porté vers les habitations les plus proches. Les cibles potentielles sont donc les riverains et les usagers des chemins à proximité de l’exploitation.

Les mesures de réduction du bruit sont : . Évaluation régulière du niveau de bruit, . Tous les appareils générateurs de bruit sont conformes aux normes en vigueur, . Équipement spécifique des engins (cri du lynx en remplacement des avertisseurs de recul), . Vitesse limitée à 20 km/h.

Au vu de nombre limité d’engins présents sur site, de la distance des habitations et des mesures mises en place, l’impact lié au bruit est faible et le restera. Le respect des normes liées aux émissions de bruit sera par ailleurs régulièrement vérifié.

Pour corroborer ces affirmations, les résultats d’une étude de bruit réalisée en novembre 2012 sur le site actuellement en exploitation sont présentés dans le tableau suivant :

Niveaux de pression continus en Niveaux Points dB(A) sonores Émergence Emplacement Émergence de Ambiant Résiduel admissibles de admissible des mesures mesurée mesures établissement établissement jour (arrêté du de jour en activité à l’arrêt 23.01.97) Village de ZER1 41,8 37,7 Sans objet 4,1 5 Remennecourt 2 Est du site 66,2 66,3 70 dB(A) Sans objet Sans objet 3 Entrée du site 59,5 43,4 70 dB(A) Sans objet Sans objet Nord-ouest du 4 39 39,2 70 dB(A) Sans objet Sans objet site Ferme des ZER2 53,6 48,9 Sans objet 4,7 5 Grands prés

Tableau 5 – Résultats des mesures de bruit pour la carrière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain (source : GEONESS)

Ces résultats montrent que le niveau sonore mesuré ne dépasse pas les valeurs admissibles en limite de site. L’émergence mesurée en zone d’émergence règlementée (ZER) ne dépasse pas la valeur limite admissible de jour.

L’exposition est nulle, la caractérisation des risques sanitaires liés aux émissions sonores ne se justifie pas.

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P a g e | 29 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires

7 CARACTÉRISATION DES RISQUES SANITAIRES

7.1 GENERALITES

La caractérisation du risque est l’étape finale d’une évaluation des risques et correspond à la synthèse des informations issues de l’évaluation de l’exposition et de l’évaluation des dangers. Elle représente une estimation de l’incidence et de la gravité des effets indésirables susceptibles de se produire dans une population en raison de l’exposition, réelle ou prévisible, aux substances émises par l’exploitation.

Les informations sont synthétisées sous la forme d’une expression quantitative du risque, ou qualitative lorsque cela n’est pas possible.

Selon le référentiel de l’INERIS, la caractérisation des risques se fait de la manière suivante :

. Effet à seuil : un Quotient de Danger (QD) est calculé en faisant le rapport entre la Dose Journalière d’Exposition (DJE) ou la Concentration Moyenne dans l’Air (CMA) ou Concentration Inhalée (CI) et la valeur toxicologique de référence (VTR) pour la voie considérée. Selon le référentiel de l’INERIS, un QD inférieur à 1 (seuil préconisé) conduit à ce que la survenue d’un effet toxique apparaît peu probable y compris pour les populations sensibles, . Effet sans seuil : pour les effets cancérigènes, un Excès de Risque Individuel (ERI) est calculé en multipliant la DJE ou la CMA/CI par l’Excès de Risque Unitaire (ERU). Selon la circulaire du 8 février 2007 relative aux sites et sols pollués, un ERI inférieur à 10-5 est considéré comme un risque acceptable (un excès de risque de 10-5 signifie qu’une personne exposée durant la vie entière a une probabilité supplémentaire, par rapport à une personne non exposée, de 1 sur 100 000 de développer un cancer lié à la pollution du site).

Une analyse qualitative des incertitudes doit être faite. Les incertitudes sur les résultats de l’évaluation des risques sanitaires sont liées aux défauts d’information et au caractère variable de nombreux termes de calcul. Cela permet de mettre en évidence les points sur lesquels des connaissances supplémentaires seraient nécessaires et de classer les hypothèses et les paramètres utilisés au cours de l’évaluation en trois classes :

. Les facteurs de sous-estimation des risques, . Les facteurs de surestimation des risques, . Les facteurs d’effet inconnu sur l’estimation du risque.

7.2 APPLICATION AU SITE

Pour le site de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain, l’identification des dangers et l’évaluation de l’exposition humaine a permis de mettre en évidence l’absence de dangers et de risques significatifs vis-à-vis de la population.

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P a g e | 30 Etude d’impact : chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires

8 RÉSUMÉ

Évaluation de Caractérisation des Identification des dangers Source-vecteur-cible Effets sur la santé Mesures l’exposition risques sanitaires Source : aucun Déchets liés à l’exploitation Vecteur : sol, eau Aucun Aucune / / Cible : population . Citerne posée sur un bac de rétention placé sur une aire bétonnée étanche avec séparateur d’hydrocarbures . Intoxications, . Engins garés sur une aire étanche bétonnée Source : fuite d’hydrocarbures . Gastro-entérites (vomissements, . Ravitaillement des engins au niveau de la station- provenant de la citerne ou des engins maux de ventre, diarrhées, service, située sur une aire étanche bétonnée Effluents liquides Hydrocarbures Vecteur : eau Exposition nulle Non justifiée vertiges) . Un kit anti-pollution est disponible sur site Cible : population consommatrice . Certains hydrocarbures sont . Présence de boudins flottants et absorbants d’eau reconnus comme cancérigènes pouvant cerner un épandage direct sur le plan d’eau . Utilisation d’un piézomètre existant afin de récupérer les eaux impactées . Activation d’un plan d’intervention Source : aucune Émissions lumineuses Vecteur : air Aucun Aucune / / Cible : riverains Source : aucune Agents biologiques Vecteur : eau, air, sol Aucun Aucune / / Cible : population Source : aucune Odeurs Vecteur : air Aucun Aucune / / Cible : riverains Source : aucune Gaz d’échappement Vecteur : air Aucun Aucune / / Cible : riverains . Pulvérisation d’eau sur les pistes et arrosage des . Une gêne respiratoire Émissions stocks Source : installation de traitement, . Des effets allergènes atmosphériques . Haies conservées circulation des engins . Des lésions au niveau du nez Poussières . Site interdit au public Exposition nulle Non justifiée Vecteur : air (rhinites) . Exploitation en eau, matériaux lavés Cible : riverains . Des effets fibrogènes (silicose) . Vitesse limitée à 20 km/h et peu d’engins présents . Des effets cancérigènes sur site . Mesures de bruit Source : engins sur site, installation . Vitesse limitée à 20 km/h Engins, activité de traitement . Dépression nerveuse . Engins entretenus et aux normes Bruit Exposition nulle Non justifiée extractive Vecteur : air . Diminution acuité auditive . Equipement spécifique des engins (cri du lynx) Cible : riverains . Peu d’engins présents sur site . Respect des normes liées au bruit Source : aucune Vibrations Tirs de mines Vecteur : air Aucun Aucune / / Cible : riverains

Tableau 6 – Résumé de l’évaluation des risques sanitaires (source : GEONESS) Projet d’extension de la carrière de Remennecourt/Rancourt-sur-Ornain Etude d’impact : chapitre IV Les Sablières de Laimont GEONESS-RN°2012-04