Monographie Des Euphorbiacees
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DIRECTION DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE AU MAROC TRAVAUX DE L'INSTITUT SCiENTIFIQUE CHERIFIEN publiés par la Société des sciences naturelles et physiques du M.aroc avec une subvention de la Direction de l'instruction publique MONOGRAPHIE , DES EUPHORBIACEES DlJ ~IAROC PAR JACQUES VINDT PREMIÈRE PARTIE REVISION ET SYSTÉMATIQUE Des!ins de R. de BRETTES EDITIONS INTERNATIONALES 1L Avenue de Rabat TANGER 1953 PREMIERE PARTIE RÉVISION et SYSTÉMATIOUE TOl"S lllWITS DE HEPRODCCTION, D'ADAPTATION OU DE TRADlfCTION HÉSERVÉS A r.' AllTElTH. J'espère avoir répandu assez de lumière sur ce genre, pour en rendre l'étude beaucoup plus facile qu'elle n'a été jusqu'ici. Ceux qui le traiteront après moi corri Raont ou perfectionneront mon travail .. car quoique j'v ave donné tous mes soins, je sens qu'il reste encore heaucoup à faire. Chrétien SCHKUHR Histoire des Carex ou Laiches Préface (traduct. C. F. DELAVIGNE, 1R02) AVERTISSEMENT La rédaction de ce travail a été faite dans un esprit analogue à celui qui a guidé les auteurs du premier fascicule de la Flore du Maroc1 ; la présentation, les caractères typographiques en sont les mêmes. Aussi, ne reviendrai-je pas sur les considérations générales qui ont été expo sées dans l'Avertissement de cet ouvrage. Le matériel d'exsiccata qui a servi de base à cette étude a été fourni principalement par les herbiers de Rabat: celui de l'Institut scientifique chérifien surtout, puis ceux de MM. Ch. SAUVAGE et R. NÈGRE, auxquels j'ai joint mes propres collections. Il m'a été possible d'examiner les échantillons de l'herbier R. MAIRE, et j'exprime, à ce sujet, toute ma reconnaissance à M. FAUREL, puis à M. le professeur GUINOCHET, qui ont toujours très obligeamment répondu à mes demandes. J'ai pu consulter les riches herbiers du Museum d'histoire naturelle de Paris, en particulier l'herbier COSSON, grâce à M. le professeur H. HUMBERT et ses collaborateurs, qui m'ont réservé le meilleur accueil au labo ratoire de Phanérogamie ; je leur en exprime toute ma gratitude. Je remercie également tous les collègues, amis et correspondants qui ont bien voulu me confier l'étude de leurs récoltes, spécialement MM. PAILLER et Ch. RUNGS. Je dois des remerciements particuliers à Mme PAUNERO, de l'Ins titut botanique de Madrid, qui m'a communiqué divers renseignements bibliographiques, en particulier certaines diagnoses, ainsi qu'à Mme M. R. MUR LEY, d'Evanston (Illinois), Mme M. W. STONE, bibliothé caire de Gray herbarium (Massachusetts), M. le Dr KI. STOPP, de l'Ins titut botanique de Mayence et M. le Dr L. C. WHEELER, de l'Univer sité de Los Angeles, qui ont eu l'obligeance de m'adresser des tirages à part et de me faciliter la consultation de certains ouvrages. Enfin, je remercie mon collègue et ami M. R. DE BRETTES qui a exécuté, dans des conditions parfois difficiles, les dessins qui illustrent 1 par Ch. SAUVAGE et J. V1NDT. Travaux de l'Institut scientifique chérifien, n" 4 1952. XII LES EUPHORBIACÉES DU MAROC ce travail, et je ne saurais oublier, non plus, MIl" COHEN qui s'est chargée de la mise au point des épreuves dactylographiées. * * * Ce travail est, certes, loin d'être parfait; j'ai voulu surtout donner l'état actuel de nos connaissances des Euphorbiacées du Maroc, et per mettre la détermination des espèces sans avoir recours à des publi cations qu'il est parfois difficile, même au spécialiste, de se procurer. Si certaines espèces sont bien caractérisées, d'autres ont entre elles des liens si étroits (groupe de l'E. Clementei, par ex.) qu'elles se confon dent, au moins apparemment, par certaines de leur formes. Ce n'est que par l'étude d'un matériel très abondant, de diverses provenances, qu'il sera possible de tenter une classification plus rigoureuse; d'ailleurs, rien ne prouve que les seuls caractères morphologiques soient suffi sants, et il serait souhaitable d'avoir recours à l'anatomie, à la caryo logie et au chimisme... mais cela dépasse le cadre de ce travail. Je serais particulièrement reconnaissant aux lecteurs qui vou draient bien me faire part de leurs critiques et suggestions, et me faire parvenir leurs récoltes marocaines. J. V. !>ahoratoire de phanérogamie de l'1nstitut scientifique chérifien Rahat, Janvier 19.'i~. Quelques explications et définitions 1. Numérotation des espèces. La numérotation correspond sensiblement à celle que l'on pourrait appliquer aux espèces du Catalogue des plantes du Maroc; c'est la raison pour laquelle la première espèce décrite ici a le numéro 1915; des « bis » ont été réservés aux plantes introduites ou douteuses. 2. Type biologique (d'après RAUNKIAER et BRAUN-BLANQUET, simplifié). Ph Phanérophyte (arbre). NPh: Nanophanérophyte (arbuste ou arbrisseau). Ch Chaméphyte (sous-arbrisseau). H Hémicryptophyte (plante vivace herbacée, dont les bourgeons, pendant la période de repos, sont au ras du sol). G Géophyte (plante vivace herbacée, dont les bourgeons, pendant la période de repos, sont enfouis dans le sol: pl. à bulbes, oignons, rhizomes). Th Thérophyte (plante annuelle; ou hisannuelle: Th2). (s) plante grasse (succulente). Cette indication, qui est portée en marge au début de chaque des cription d'espèce, correspond au développement normal de la plante. 3. Description des espèces. Les descriptions, aussi complètes que possible, ont été établies d'après l'étude de tous les échantillons d'herbier dont j'ai pu disposer, augmentée, pour un grand nombre d'espèces, de celle d'un important matériel frais. J'ai pris soin de mentionner, à la fin de chaque descrip tion d'espèce (parfois sous-espèce), si je n'ai vu la plante que sur le sec (v.s.), ou si des spécimens vivants ont été également utilisés pour éta blir la description (v.v.). XIV LES EUPHORBIACÉES DU MAROC 4. Abréviations et locutions latines. Ce sont celles habituellement utilisées; se reporter, en particulier, au fascicule 1 de la Flore du Maroc. l 5. Principales abréviations utilisées dans les descriptions et les clés. P printemps \ t.,' été Ces indications suivent les descriptions des 1 espèces et se rapportent à la période de A automne \ fructification. H hiver HAB.: Habitat Syn. : synonyme diam. : diamètre. OBS: observation env. : environ(s). (v.s.) voir paragraphe 3 ci-dessus. (v.v.) 6. Définitions de quelques Âermes. Certains termes pouvant être sujets à diverses interprétations, il semble utile de préciser le sens dans lequel ils sont utilisés. Fig. 1 Concernant la graine. / Sommet extrémité, généralement atténuée, située vers la partie sup~rieure de la loge capsulaire lors que la graine est en place; c'est au voisinage du sommet que se trouve, lorsqu'elle existe, la caroncule. Base extrémité, arrondie ou tronquée, située à la partie inférieure de la loge capsulaire, lorsque la graine est en place. Face ventrale face située vers le centre de la capsule lorsque la graine est en place; se distingue facilement par la présence d'une ligne de suture (raphé) l cf. note page XI. QUELQUES EXPLICATIONS ET DEFINITIONS xv qui la parcourt longitudinalement et la divise en deux parties sensiblement égales; on par lera de faces ventrales pour désigner ces deux parties, dans le cas de graines à section qua drangulaire. Face dorsale face située Vers l'extérieur de la loge cap sulaire lorsque la graine est en place; souvent partagée par une carène ou une arête longi tudinale, en deux parties sensiblement égales (faces dorsales) bien nettes chez les graines à section quadrangulaire. A rêtes latérales lignes longitudinales latérales selon lesquelles se raccordent les faces ventrale et dorsale ; surtout nettes chez les graines à section qua drangulaire. Arête dorsale ligne longitudinale dorsale selon laquelle se raccordent les 2 faces dorsales. Hile il s'agit toujours du hile apparent, point d'at tache du funicule sur le tégument de la graine; le hile est situé près du sommet. Zone hilaire surface environnant le hile, souvent déprimée et oblique, de forme plus ou moins circulaire ou quadrangulaire; pour apprécier l'inclinai son (obliquité) de la zone hilaire, regarder la graine de profil, sommet en haut et face ven trale à gauche. La zone hilaire est d'autant plus oblique que l'angle aigu qu'elle forme avec le grand axe est plus petit. Zone chalazaire surface de forme plus ou moins circulaire ou anguleuse, située à la base de la graine, et généralement mamelonnée au centre; ce point central, où s'arrête le raphé, correspond au hile vrai et à la chalaze. Forme pour l'apprécier, regarder la graine par sa face ventrale, sommet en haùt (pratiquement, poser la graine horizontalement sur sa face dorsale, base vers soi, et la regarder verticalement). XVI LES EUPHORBIACÊES DU MAROC x ____ h .... 'H fd:, 1 1 1 1 , 1 __ l, y -~i 1 1 B 1 t y ,1 1 , E: 1 1(-------)1 1938 i fv. 1 1 1 1 ---- -;--1 ------ --1 1 ~ fi 1 :E 1 fI. ,1 , , z. ch. ~ __ h_Lhu y fd C x 1 fv. al al 1959 fd. fd 1 ad B 1 Y Fig. 1. - 1936. Euphorbill squllmigeru : schéma de la graine (A. vue par la face ventrale; B. vue de profil; C. vue par dessous); s: sommet; b: base; fv: face ventrale; r: raphé; fd: face dorsale; fl: flancs; xy: grand axe; ha: hile (apparent) ; zh : zone hilaire; ct : angle mesurant l'inclinaison de la zone hilaire; c: insertion de la caroncule; zch: zone chalazaire; H: hauteur; L: largeur; E: épaisseur. - 1959. Euphorbia bupleuroides ssp. luteola: schéma de la graine (A. vue de profil ;B. vue par dessous); xy: grand axe; s: sommet; al: arêtes latérales: ad: arête dorsale; fv: les deux faces ventrales; fd: les deux faces dorsales. QUELQUES EXPLICATIONS ET DÉFINITIONS XVII Section il s'agit de la section transversale, perpendi culairement au grand axe; pour l'apprécier, piquer verticalement la graine par son sommet sur un fragment de pâte à modeler, et la regar der par sa hase; tous les schémas qui s'y rap portent sont exécutés face ventrale en haut.