GIE CARRIERES DU BRIENNOIS Route de Rumilly 10260 VAUDES

ETUDE D’IMPACT

Demande d’autorisation d’exploiter une carrière

Longitude : 4° 33' 45.2" E © IGN 2015 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legalesau lieu-dit «Ferme des charmes» Latitude : 48° 22' 49.1" N commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10)

Dossier réalisé par

Septembre 2016 Axylis CS 40 086 - 41102 VENDÔME Cedex - Tel 02 54 73 40 60 - www.axylis.com

Septembre 2016

SOMMAIRE

ANALYSE DE L'ETAT INITIAL 1

1. Situation géographique 2 1.1. Situation régionale 2 1.2. Voies de communication - accès 2

2. Environnement humain 3 2.1. Les documents d'urbanisme 3 2.2. Démographie 3 2.3. Economie 4 2.3.1. Activités aux abords de la commune 4 2.3.2. Emploi 4 2.3.3. Habitat aux abords du projet 5 2.3.4. Tourisme local 5 2.4. Equipements collectifs 5 2.5. Patrimoine culturel, archéologique et privé 6 2.5.1. Patrimoine culturel 6 2.5.2. Patrimoine archéologique 7 2.5.3. Biens privés 7 COURRIER DE LA DRAC 8

3. Cadre physique 9 3.1. Paysage et occupation du sol 9 3.1.1. Généralités 9 3.1.2. Le site 11 3.1.3. Perception visuelle 11 VUES AUX ABORDS DU SITE 12 CARTE DE COVISIBILITES AU 1/50 000 13 VUES DU PROJET DEPUIS LE GR 145 et LE GR654 14 COUPES TOPOGRAPHIQUES 15 3.2. Morphologie et relief 16 3.2.1. Le relief du département 16 3.2.2. Le relief du site 16 3.3. Géologie et pédologie 16 3.3.1. Géologie régionale 16 CARTE GEOLOGIQUE AU 1/50 000 17 LEGENDE DE LA CARTE GEOLOGIQUE 18 3.3.2. Géologie du site 19 3.4. Climatologie 20 3.4.1. Pluviométrie 20 3.4.2. Températures 20 3.4.3. Vents dominants 20

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4. Eaux superficielles et souterraines 21 4.1. Hydrologie 21 4.1.1. Le bassin hydrographique 21 LOCALISATION DES COURS D'EAU 22 4.1.2. Contexte hydrographique 23 4.1.3. Qualité des eaux 24 4.2. Hydrogéologie 24 4.2.1. Contexte régional 24 4.2.2. Hydrogéologie sur le site 25 ESQUISSE PIEZOMETRIQUE 27 4.3. Zone Humide 28

5. Environnement biologique et espaces naturels 29 5.1. Faune et flore 29 5.1.1. La flore et les habitats naturels 29 ZONES NATURELLES 33 5.1.2. La faune 34 5.1.3. Conclusion générale sur l'étude faune flore 36 5.2. Zones protégées et espaces naturels, forestiers ou de loisirs 37 5.3. Continuité ecologique 38 5.4. Equilibre biologique 40

6. Qualité de l'air 40 6.1. Qualité générale 40 6.1.1. Pollution atmosphérique 40 6.1.2. Indicateurs de la pollution atmosphérique 40 6.1.3. La qualité de l'air dans l’Aube 41 6.1.4. La qualité de l'air sur le site et ses alentours 42 6.2. Emissions d'odeurs 42 6.3. Emissions de poussières 42

7. Bruits et vibrations 43 7.1. Environnement sonore 43 7.2. Niveaux résiduels de pression acoustique relevés 43 7.2.1. Principe et méthode de mesurage du niveau sonore 43 7.2.2. Contexte réglementaire 43 7.2.3. Résultats de la campagne de mesure 44 7.3. Vibrations 45

8. Déchets 45

9. Emission lumineuse 46

10. Contraintes et servitudes 46 10.1. Servitudes techniques 46 PLAN DES SERVITUDES AU 1/50 000 47 10.2. Respect des réglementations 48

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10.2.1. Documents d'urbanisme 48 2.1. Les documents d’urbanisme 48 10.2.2. Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 48 10.2.3. Schéma Départemental des Carrières (SDC) 50 10.2.4. Les risques naturels 52 10.2.5. Le Code forestier 52 10.2.6. Le Code de la santé 52 10.2.7. La loi sur l'eau 53 10.2.8. Au titre de la protection du patrimoine 53 10.2.9. Arrêté ministériel du 22/09/94 53

11. Interrelations 56 INTERRELATIONS DES ELEMENTS 57

ANALYSE DES EFFETS DIRECTS OU INDIRECTS SUR L'ENVIRONNEMENT 59

1. Effets sur la situation géographique et les voies d'accès 60 1.1. Situation géographique 60 1.2. Voies de communication et trafic 60 1.2.1. Trafic externe 60 1.2.2. Trafic interne 61

2. Population et communes concernées 61 2.1. Les effets sur les habitations 61 2.2. Les effets sur l'économie 61 2.3. Les effets sur le patrimoine culturel, privé et archéologique 61 2.3.1. Patrimoine culturel 61 2.3.2. Biens matériels 62 2.3.3. Patrimoine archéologique 62

3. Cadre physique 63 3.1. Effets sur le paysage 63 3.1.1. Impact sur l'occupation du sol 63 3.1.2. Modification de la topographie 63 3.1.3. Impact paysager 63 3.2. Effets sur la géologie, la stabilité des terrains et la pollution du sol 64 3.3. Effets sur le climat 65 3.3.1. Effet de serre 65 3.3.2. Modifications des paramètres climatiques locaux 66

4. Effets sur les eaux 66 4.1. Eaux superficielles 66 4.2. Eaux souterraines 66

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4.2.1. Impact sur la piézométrie et l'écoulement 66 4.2.2. Impact sur la qualité 67 4.3. Effets sur les Zones Humides 68

5. Effets sur les milieux biologiques et espaces naturels 68 5.1. Effets sur la flore 68 5.1.1. Dépôt de poussières 69 5.1.2. Modification des végétaux 69 5.2. Effets sur la faune 69 5.3. Effets sur les espaces naturels et forestiers 70 5.4. Effets sur les espaces agricoles 70 5.5. Effets sur les espèces protégées 70 5.5.1. La flore 70 5.5.2. La faune 70 5.6. Effets sur les continuités écologiques 71 5.7. Effets sur les équilibres biologiques 71 5.8. Effets sur les zones natura 2000 72 5.8.1. Effets sur la conservation des espèces de la Directive Habitat-Faune-Flore 72 5.8.2. Effets sur la conservation des espèces en liste rouge 73 5.8.3. Effets sur la conservation des habitats de la Directive Habitat-Faune-Flore 74

6. Effets sur la qualité de l'air 78 6.1. Emissions de gaz et d'odeurs 78 6.2. Emissions de poussières 78

7. Bruit et vibrations 78 7.1. Bruit 78 7.1.1. Sources de bruit 78 7.1.2. Les effets négatifs liés au bruit 79 7.1.3. Modélisation de l'activité projetée 79 7.2. Vibrations 83 7.2.1. Caractérisation des effets liés aux tirs de mines 83 7.2.2. Le phénomène des vibrations 84 7.2.3. Effets des vibrations 84

8. Déchets 84

9. Emissions lumineuses 84

10. Effet sur la santé, l'hygiène, la salubrité et la sécurité publique 85 10.1. Santé humaine 85 10.2. Hygiène et salubrité publique 85 10.3. Sécurité 85

11. Servitudes et protections 86 11.1. Les servitudes techniques 86

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11.2. Les servitudes liées au Code de la santé 86 11.3. Les servitudes liées à la loi sur l'eau 87 11.4. Les servitudes liées au Code forestier 87

12. Effets cumulés du projet avec les autres sites industriels 87

13. Addition et interractions des effets du projet 88

RAISONS DU CHOIX DU PROJET 89

1. Le contexte socio-économique 90 1.1. Des matériaux indispensables 90 1.2. Une nécessité pour les entreprises du GIE 90

2. Le contexte géologique 90

3. Les critères locaux 91

4. Contexte environnemental 91

5. Le contexte réglementaire 92

6. Capacités techniques et financières de l'entreprise 92

7. Solutions de substitution étudiées 93

MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES NUISANCES 95

1. Voies de communication et trafic 96

2. Voisinage et environnement humain 96 2.1. Patrimoine culturel, archéologique ou privé 96 2.2. Activités voisines 96

3. Cadre physique 97 3.1. Paysage 97 3.1.1. Impact visuel et paysager 97 3.1.2. La topographie et l’occupation du sol 97 3.2. Géologie, stabilité des terrains et la pollution du sol 97 3.3. Climat et utilisation rationnelle de l'energie 98

4. Eaux 98 4.1. Eaux superficielles 98

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4.2. Eaux souterraines 98 4.3. Zone Humide 100

5. Milieu biologique, flore et faune 100 5.1. La flore 100 5.2. La faune 100 5.3. Les espaces naturels et forestiers 100 5.4. Les espaces agricoles 101 5.5. Les espèces protégées 101 5.5.1. La flore 101 5.5.2. La faune 101 5.6. Les continuités écologiques 102 5.7. Les équilibres biologiques 102 5.8. Les zones Natura 2000 102

6. Qualité de l'air - Emissions de poussières 102

7. Bruit et vibrations 103

8. Déchets 103

9. Emissions lumineuses 103

10. Santé, hygiène, salubrité et sécurité publique 103 10.1. Santé humaine 103 10.2. Hygiène et salubrité publique 104 10.3. Sécurité 104

11. Contraintes et servitudes 104

12. Coûts des mesures de protection 105

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES 107

1. Introduction 108

2. Méthodologie 108

3. Identification des dangers 109 3.1. Poussières 110 3.1.1. Sources 110 3.1.2. Les voies d'exposition 110 3.2. Gaz de combustion 110 3.2.1. CO et CO2 110 3.2.2. COV 112

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3.2.3. Dioxyde de soufre - SO2 112 3.2.4. Oxydes d'azote - NO x 113 3.3. Hydrocarbures 114 3.4. Drainage acide 114 3.5. Déchets 115 3.6. Emissions sonores 115 3.7. Vibrations et projections 116 3.7.1. Vibrations 116 3.7.2. Projections 116 3.8. Emissions lumineuses 116 3.9. Trafic routier 116

4. Effets et relation dose-réponse 116 4.1. Poussières 116 4.2. Gaz de combustion 118 4.2.1. CO et CO2 118 4.2.2. Composés Organiques Volatils - COV 120 4.2.3. Dioxyde de soufre - SO2 122 xydes dazote 4.2.4. O ' NOx 123 4.3. Hydrocarbures 126 4.4. Drainage acide 126 4.5. Déchets 126 4.6. Emissions sonores 126 4.7. Vibrations et projections 127 4.8. Emissions lumineuses 127 4.9. Trafic routier 127

5. Evaluation de l'exposition humaine et caractérisation des risques sanitaires 127 5.1. Les poussières 128 5.1.1. Evaluation de l'exposition 128 5.1.2. Caractérisation des risques 128 5.2. Gaz de combustion 129 5.2.1. Evaluation de l'exposition 129 5.2.2. Caractérisation des risques 131 5.3. Bruit 131 5.4. Circulation 132

REMISE EN ETAT 133

1. Utilisation future du site 134

2. Les travaux de remise en état 134 2.1. Remblaiement du site 134

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2.2. Remise en cultures 136 2.3. Réaménagement du plan d’eau 136 2.3.1. Principe général de la remise en état d’une carrière en eau 136 2.3.2. Description des travaux 139

3. Coût de la remise en état 142 plan de L'ETAT FINAL 143 COUPES DE L'ETAT FINAL 144 analyse des methodes utilisEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET 145

1. Coordonnées des auteurs 146

2. Méthodes utilisées pour établir l'état initial et évaluer les effets du projet 147 2.1. Approche générale 147 2.2. Analyse paysagère 148 2.3. Diagnostic écologique 149 2.4. L'étude acoustique 149 2.4.1. Mesure des niveaux sonores in situ 149 2.4.2. Modélisation acoustique 149 2.5. Les risques sanitaires 150

3. Difficultés éventuelles rencontrées 150

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ANALYSE DE L'ETAT INITIAL

Ce chapitre est établi selon l'article R512-8 du Code de l'environnement, alinéa 2.1°: "Une analyse de l’état initial du site et de son environnement, portant notamment sur les richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que sur les biens matériels et le patrimoine culturel susceptibles d’être affectés par le projet"

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1. Situation géographique

1.1. Situation régionale

Le projet se situe au lieu-dit «Fermes des charmes», sur la commune de Brienne-la-Vieille dans l’Aube (région Champagne-Ardenne). Brienne-la-Vieille se situe au nord-ouest du département, à environ 40 km à l’est de Troyes, Préfecture du département.

Le projet d’exploitation s'étend à l’est de la commune, plus précisément à 2 km environ du centre du bourg de Brienne-la-Vieille.

Les parcelles concernées par le projet sont :

Surface de la Surface de Lieu-dit Référence Propriétaire / Type de contrat parcelle l’autorisation ZR 35 08 ha 84 a 12 ca 04 ha 37 a 45 ca M. VALLET Raphaël / Contrat de fortage Ferme des charmes ZR 57 13 ha 26 a 64 ca 09 ha 59 a 24 ca Mme VAGNE Andrée / Promesse de vente ZR 58 39 ha 79 a 93 ca 36 ha 31 a 81 ca Indivision VALLET / Contrat de fortage Total 50 ha 28 a 50 ca

Le site a une altitude variant de 127 à 129 m NGF.

1.2. Voies de communication - accès

Le centre de Brienne-la-Vieille est desservie principalement par la RD 443, la RD 396 et la RD 11B.

Les voies de circulation aux environs du projet de carrière sont la RD 960, la RD 102 ainsi que des chemins d’exploitation.

Un comptage routier de 2004 annonçait sur la RD 102, entre la RD 443 et la RD 396, un trafic de 655 véhicules par jour en moyenne dans les 2 sens confondus. La RD 102 est une route à faible circulation.

Un comptage routier de 2015 comptabilise sur la RD 960 au niveau de Chaumesnil, un trafic de 1051 véhicules par jour en moyenne, dont 899 véhicules légers et 152 poids-lourds.

De par les aménagements routiers, la localisation du site présente des contraintes faibles.

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2. Environnement humain

2.1. Les documents d'urbanisme

La commune de Brienne-la-Vieille dispose comme document d'urbanisme, d’un Plan d’Occupation des Sols (carte et réglement joints en annexes). Les parcelles du projet appartiennent à la zone NCc relative au secteur de carrières. Le règlement du POS autorise dans ce secteur :

«En secteur NCc

• les installations nécessaires à l’exploitation, la gestion et le gardiennage des carrières ou gravières autorisées dans le secteur

• les activités économiques liées aux exploitations de carrières ou de gravières autorisées.

Pour tenir compte des risques encourus par les chutes d’arbres, les constructions autorisées ci-dessus devront observer une distance de recul de 40 mètres par rapport aux lisières de forêt ou de massifs boisés

• les dépôts et stockage liés à une occupation ou utilisation du sol autorisée.

• les installations techniques des services d’intérêt collectif.»

Cependant le POS indique aussi que «Une partie de la zone est soumise à l’article L. 111.1.4 du Code de l’urbanisme, consécutif au trafic de la RD 960 et de la RD 396». Les limites d’extraction du site seront donc maintenues à 75 m de la RD 960 (route classée à grande circulation) afin d’être conforme à l’article L111-1-4 du Code de l’urbanisme.

Le projet est donc compatible au document d’urbanisme.

2.2. Démographie

La commune de Brienne-la-Vieille appartient au canton de Brienne-le-Château et à l'arrondissement de Bar-sur-Aube. Elle comptait en 2012, 452 habitants, pour une superficie de16,21 km². Sa densité de population, de 28 habitants/km², est inférieure à la moyenne nationale (107 hab./km²). L'augmentation de la population sur la commune est de +0,23 % de 2011 à 2012.

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2.3. Economie

2.3.1. Activités aux abords de la commune

Les activités principales existantes, à moins de 3 km du projet, sont résumées dans le tableau ci- dessous.

Distance entreprise - Domaine d'activité ICPE exploitation agriculteurs <500 m exploitations de carrière Autorisation - CHAPLAIN SAS et BHS stockage militaire de munitions Seveso II - ETAMAT agriculteurs de 500 m à 1 km restaurants agriculteurs de 1 km à 1,5km centre de loisirs mairie restaurants plombier de 1,5 km à 2 km électriciens supermarché boulangerie écoles stockages et traitement de céréales de 2 km à 2,5 km Autorisation - Grands moulins de Paris coopérative agricole Autorisation - Vivescia charpentier gîtes agriculteurs élevage de 2,5 km à 3 km restaurant gendarmerie décharge de Crespy-le-Neuf Autorisation

2.3.2. Emploi

Le tableau ci-dessous présente le marché de l'emploi sur la commune. Il est établi pour les personnes de 15 à 64 ans. Ces données sont indicatives puisque variables. (données INSEE)

Brienne-la-Vieille Aube Taux d'activité (Nb. d'actifs/population) 65,1% 71,3% Taux de chômage 34,9% 13,5%

La commune présente un potentiel d'emploi intéressant.

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2.3.3. Habitat aux abords du projet

Les habitations sont pour la plupart regroupées dans les bourgs de Brienne-la-Vieille, Brienne-le- Château, Crespy-le-Neuf, Morvilliers, Chaumesnil, Dienville, Petit-Mesnil et La Rothière situés entre 2 et 4 km de l’exploitation.

L’habitation la plus proche de l'exploitation se situe au lieu-dit “Ferme des charmes”, à 105 m à l’est de la limite d’autorisation.

Il est à noter que cette habitation appartient au propriétaire des parcelles ZR 35 et 58, appartenant au projet.

2.3.4. Tourisme local

Le tableau ci-dessous indique la répartition des résidences secondaires par rapport au parc de logements.

Part des résidences secondaires (2011) Brienne-la-Vieille 3% des habitations Aube 4,4% France métropolitaine 9,5%

Le nombre de résidences secondaires est relativement faible. La chambre d'hôte la plus proche se situe à 3,1 km, le gîte le plus proche à 2,5 km, le camping le plus proche à 4 km et l'hôtel le plus proche à 1,9 km de l'exploitation.

Plusieurs chemins de randonnées (GRP Tour des Lacs, GR145, GR654) traversent la commune de Brienne-le-Château à 2,6 km à l’ouest du site. Compte tenu de la distance, il ne peut y avoir de covisibilité entre ces chemins et le projet (voir photos pages suivantes).

2.4. Equipements collectifs

Il n’existe aucun établissement ou équipement collectif dans un rayon de 500 m de la carrière projetée.

Le centre de secours le plus proche est celui de Brienne-le-Château. Si nécessaire, selon le sinistre et son importance, d’autres centres de secours ou d’intervention pourront intervenir.

En cas d’incident ou d’accident, les services de secours et d’incendie seront contactés dans les plus brefs délais. Les moyens de lutte contre l’incendie seront constitués par la présence d’extincteurs dans chaque engins (2 kg - ABC poudre).

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Il existe aussi les infrastructures médicales suivantes : • Cabinet médical des docteurs Kwasek, Feret, Davesne et Boillaud, commune de Brienne-le- Château, à 2 km du site, • Hôpital de Bar-sur-Aube, à 20 km du site.

2.5. Patrimoine culturel, archéologique et privé

2.5.1. Patrimoine culturel

Les monuments historiques les plus proches (voir plan des servitudes et des contraintes), sont les suivants : - “Tronçons de voies romaines de Langres à Remps et de Troyes à Naix” sur les communes de Brienne-la-Vieille et de Brienne-le-Château, à 2,2 km des limites de la carrière, - “Croix de carrefour” sur la commune de Brienne-la-Vieille, à 2,0 km des limites de la carrière, - “Ancienne fromagerie industrielle” sur la commune de Brienne-la-Vieille à 2,2 km des limites de la carrière, - “Ancien moulin à eau” sur la commune de Brienne-la-Vieille à 2,5 km des limites de la carrière, - “Eglise” sur la commune de Brienne-la-Vieille à 1,9 km des limites de la carrière, - “Ancienne abbaye de Basse fontaine” sur la commune de Brienne-la-Vieille à 3,8 km des limites de la carrière, - “Usine de matériel agricole” sur la commune de Brienne-le-Château à 2,0 km des limites de la carrière, - “Croix de mission” sur la commune de Brienne-le-Château à 2,3 km des limites de la carrière, - “Hôpital” sur la commune de Brienne-le-Château à 2,3 km des limites de la carrière, - “Hôtel de ville et statue de Napoléon” sur la commune de Brienne-le-Château à 2,2 km des limites de la carrière, - “Vieille Halle” sur la commune de Brienne-le-Château à 2,3 km des limites de la carrière, - “Eglise” sur la commune de Brienne-le-Château à 2,2 km des limites de la carrière, - “Ecole militaire” sur la commune de Brienne-le-Château à 2,0 km des limites de la carrière, - “Château et son parc” sur la commune de Brienne-le-Château à 2,4 km des limites de la carrière.

Aucun monument historique ne se situe à moins de 500 m des limites de l’autorisation sollicitée. Compte tenu de l’éloignement de chacun des monuments, il n’existe aucune co-visibilité entre les monuments et le projet.

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2.5.2. Patrimoine archéologique

L'archéologie préventive, qui a pour objet d'assurer la recherche, la conservation ou la sauvegarde des éléments du patrimoine archéologique susceptibles d'être affectés par des travaux, est régie par la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2003. Les prescriptions de diagnostic sont délivrées par le préfet de région dans un délai de deux mois à compter de la réception de la recevabilité du présent dossier.

Compte tenu de la sensibilité archéologique du site, le projet donnera probablement lieu à la prescription d'un diagnostic archéologique (voir courrier du 29 juin 2015 de la DRAC en pages suivantes).

2.5.3. Biens privés

Le plan du parcellaire montre qu'il n’existe pas de bien matériel, privé ou public, situé dans l’emprise du projet, susceptible d’être endommagé par les activités prévues.

L’habitation la plus proche de l’exploitation se situe au lieu-dit “Ferme des charmes”, à 105 m à l’est de la limite d’autorisation. Elle appartient au propriétaire des parcelles ZR 35, 57 et 58, appartenant au projet.

L'environnement humain présente une faible densité de population et une faible attraction touristique, ce qui représente une contrainte faible pour le projet.

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3. Cadre physique

3.1. Paysage et occupation du sol

3.1.1. Généralités

L’Aube est partagée en quatre sous ensemble : la Champagne Sèche (ou Champagne crayeuse) au nord-ouest, le Pays d’Othe au sud-ouest, la Champagne humide au centre, perpendiculairement aux vallées de la Seine et de l’Aube, et la Côte des Bars au sud-est.

Source : DDAF 10 - Mars 2004

L’Aube est un département agricole : 63 % de la surface du département est utilisée pour l’agriculture, principalement céréalière (54 % de la SAU) ou d’oléagineux (17 % de la SAU).

Le Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient, d’une superficie de 70 000 ha se situe dans la Champagne humide. Il se compose de 3 grands lacs (le Lac d’Orient d’une superficie de 2 300 ha, le Lac du Temple d’une superficie de 2 000 ha et le Lac d’Amance d’une superficie de 500 ha) et de forêts profondes.

Dans le département de l’Aube les forêts ont une superficie de 140 524 ha (soit 23 % de la surface du département) dont 14 894 ha de forêts domaniales.

L’Aube est partagée en trois, selon un axe nord-ouest / sud-est, par la vallée de la Seine et celle de son principal affluent, l’Aube.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 9 Septembre 2016

De grands axes routiers desservent le département avec l’A5 qui traverse le département d’est en ouest, l’A26 qui coupe le département du centre vers le nord ainsi que des voies départementales.

3.1.2. Au niveau local (environ 5 km autour du projet)

Le projet, appartenant à la Champagne humide, se situe dans le Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient. Les principales occupations du sol sont l’agriculture et les boisements (Bois du défaut, Forêt domaniale d’Ajou, Bois d’Humégnil).

Les occupations du sol principales aux abords du site, classifiées selon Corine Land Cover 2006, sont les suivantes :

- Zones urbanisées discontinues (1.1.2.) telles que les bourgs de Brienne-le-Château et Brienne-la- Vieille, - Zone industrielle ou commerciale (1.2.1.) telle que la base militaire, - Terres arables hors périmètre d’irrigation (2.1.1.), - Forêts mélangées (3.1.3.) d’arbres, buissons et arbustes, où ni les feuillus ni les conifères ne dominent.

1.2.1. 1.1.2. 1.2.1.

1.1.2.

3.1.3.

2.1.1.

3.1.3.

Le réseau hydrographique est représenté au sud-ouest du projet par l’Aube, l’Amance et le lac d’Amance, au nord-est par les ruisseaux de Fellon, La Bourbonne, Le Froideau ainsi que les étangs, entre autres, de Caulon, de Gommes, du Grand Verdat, de la Motte.

On retrouve aussi plusieurs plans d’eau issus du réaménagement de gravières.

Longitude : 4° 33' 24.8" E © IGN 2015 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales Latitude : 48° 22' 46.6" N

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3.1.2. Le site

Le projet, d’une superficie d’environ 50 ha, se situe sur la commune de Brienne-la-Vieille, dans une plaine agricole, zone fortement cultivée et relativement plane.

Les parcelles du projet, occupées par des cultures s’insèrent, sans originalité dans le paysage local (voir photos page suivante).

Une ferme se situe à 105 m à l’est de la limite d’autorisation. Elle appartient au propriétaire des parcelles ZR 35, 57 et 58, appartenant au projet.

3.1.3. Perception visuelle

Perception éloignée du site

La zone de perception éloignée du site considéré est comprise entre un rayon de 500 m et de 3 000 m autour du site.

La topographie relativement plane rend les parcelles du projet visibles depuis un grand nombre de parcelles agricoles et de voies de circulation (voir plan des covisibilités à suivre).

Compte tenu de l’éloignement des bourgs et de la présence de boisements de manière éparse, le projet est cependant trés peu visible depuis les habitations.

Deux chemins de grande randonnée (GR 145 et GR 654) traverse les communes de Dienville, Brienne-la-Vieille, Brienne-le-Château, Saint-Léger-sous-Brienne. Le projet n’est pas visible depuis ces chemins (voir photos pages suivantes).

Perception rapprochée du site

La zone de perception rapprochée du site est comprise dans un rayon d’environ 500 m autour du site.

Compte tenu de la topographie relativement plane des terrains, les parcelles du projet sont visibles depuis tous les axes de circulation (RD 102, RD 960 et chemins d’exploitation), depuis l’habitation de la “Ferme des charmes” située à 105 m à l’est de la limite d’autorisation et depuis toutes les parcelles alentours.

Les prises de vue présentées à suivre permettent d'illustrer les perceptions éloignée et rapprochée.

Le cadre physique présente des contraintes moyennes pour le projet.

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1 3

2

4

5 VUES AUX ABORDS DU SITE ABORDSVUES DU AUX

6

7

7 6 1 2 3

4

5

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 12

CartoExploreur 3 - Copyright IGN - Projection Lambert II étendu / NTF - Echelle 1:50000 1 km © FFRP pour les itinéraires et sentiers de randonnées GR®, GRP®, PR® Septembre 2016

10

9

8

7

6 CARTE DE COVISIBILITES AU 1/50 000 1/50 AU COVISIBILITES DE CARTE

5

4 3 2

3 Photos depuis GR 1 Visibilité partielle

Visibilité directe

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) CartoExploreur 3 - Copyright IGN - ProjectionAnalyse Lambert de l'état II étendu initial / NTF du -site Echelle et de 1:50000 son environnement - 13 1 km © FFRP pour les itinéraires et sentiers de randonnées GR®, GRP®, PR® Septembre 2016

1 2 projet projet

3 4

projet projet

5 6 projet projet

7 8 projet

projet

9 projet 10 LE GR654 LE et 145 GR LE DEPUIS VUES PROJET DU projet

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A

Cote piézométrique de la nappe Cote de fond de fouille D Cote de réaménagement C

B

Longitude : 4° 33' 45.2" E © IGN 2015 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales Latitude : 48° 22' 41.8" N COUPES TOPOGRAPHIQUES A B Alt (m) RD 102 RD 960 Autorisation projetée

Dist (km)

C D Alt (m) Accès à la ferme RD 960 Autorisation projetée des charmes

Dist (km)

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 15 Septembre 2016

3.2. Morphologie et relief

3.2.1. Le relief du département

Le relief du département de l’Aube est assez varié. La partie centrale, d’origine champenoise, est constituée de plaines. Les extrémités au nord-est et au nord-ouest forment des régions accidentées. A la limite de la Côte d’Or, entre Etourvy et Bar-sur-Aube, se trouvent les collines les plus élevées, dépassant les 300 mètres. Le sommet se situe au bois du Mont entre Champignol et Urville.

3.2.2. Le relief du site

L'altitude des terrains concernés par le projet de carrière varie de 127 à 129 m NGF. La topographie est relativement plane.

Source : www.cartes-topographiques.fr/France.html

Compte tenu de sa topographie, le relief ne présente aucune contrainte pour le projet.

3.3. Géologie et pédologie

3.3.1. Géologie régionale

Le projet se situe sur la carte géologique de Brienne-le-Château (n° 299), au nord-est de celle-ci :

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 16 Septembre 2016

projet CARTE GEOLOGIQUE AU 1/50 000 1/50 AU GEOLOGIQUE CARTE

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 17 Septembre 2016 LEGENDE DE LA CARTE GEOLOGIQUE GEOLOGIQUE LA CARTE DE LEGENDE

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 18 Septembre 2016

"Dans le sud-est du bassin de Paris,[...] Brienne-le-Château se place à la frontière entre la Champagne humide et la Champagne sèche, et à laquelle s’ajoute quelques reliefs du plateau Barrois. Les couches géologiques essentiellement jurassiques et crétacées sont de plus en plus récentes en allant du sud-est vers le nord-ouest.”

“Dans l’ensemble, ces formations sont trés faiblement inclinées vers le nord-ouest. Leur pendage n’a cependant pas une valeur constante, les couches pouvant être horizontales ou plus ou moins inclinées, ou localement décalées par plusieurs flexures et failles, dont la plus importante correspond à la faille de Vittel.

Ces terrains secondaires recouverts de formations superficielles : altérites généralement peu épaisses et peu évoluées, placages de limons d’origine éolienne et alluvions anciennes jalonnant le cours ancien des rivières ; les plus remarquables étant le grand épandage weichsélien de la Plaine de Brienne et les alluvions fines holocènes des fonds de vallées actuelles. Enfin, les coteaux et les escarpements sont tapissés de colluvions et de formations périglaciaires de versant.”

3.3.2. Géologie du site

L’exploitation des terrains en carrière à proximité du projet (carrières des sociétés CHAPLAIN SAS, BHS et EQIOM GRANULATS) ainsi que des sondages sur les parcelles ZR 35, 57 et 58, ont permis de déterminer les épaisseurs suivantes : • découverte : terre végétale : 0,2 m en moyenne. stériles argilo-limoneux : 0,3 m en moyenne • gisement : alluvions calcaires : 3 m en moyenne.

La formation géologique principale présente sur la zone du projet est la suivante : • Les alluvions graveleuses (Fyb). Base de + 5 à 7 m au-dessus de la vallée (Weichsélien) (5m). La majorité de la Plaine de Brienne est occupée par des alluvions sablo-graveleuses calcaires, propres, exploitées depuis longtemps en plusieurs points. Les graviers ont une épaisseur moyenne de 3 m environ avec des surépaisseurs locales, ils sont recouverts par un limon fluviatile épais d’environ 2 m. Aucun dépôt alluvial plus récent ne recouvre cette formation. L’âge de ces graviers est vraisemblablement Pléistocène supérieur (Weichsélien). Cette formation graveleuse constitue une réserve d’eau potable considérable, largement exploitée. En amont de Trannes, des petites terrasses formées d’un même gravier sont conservées à la même cote relative dans les vallées de l’Aube et du Landion.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 19 Septembre 2016

3.4. Climatologie

Le département de l’Aube est caractérisé par des conditions climatiques sans froids intenses ni chaleurs excessives, ce qui représente donc un climat d’ordre « tempéré océanique humide ». Les données suivantes sont issues de la station Météo France de la ville de Troyes, située dans le département de l’Aube à environ 40 km du projet. Cette station est la plus proche du site.

3.4.1. Pluviométrie

Le tableau ci-dessous représente les normales annuelles de pluviométrie. On constate que les pluies sont étalées sur toute l'année avec des maximales en mai et en octobre.

Mois 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 mm 50,5 42,1 47,7 50,9 61,7 56,6 54,4 52,2 53,3 63,6 51,2 60,6

3.4.2. Températures

Le tableau ci-dessous représente les normales annuelles des températures. Le climat est tempéré, sans chaleur extrême et sans froid excessif.

Mois 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 minimales en °C -0,1 -0,3 2,0 3,7 7,8 10,7 12,8 12,6 9,6 6,8 3,0 0,8 maximales en °C 6,2 7,7 11,9 15,2 19,5 22,7 25,7 25,4 21,2 16,3 10,1 6,7

3.4.3. Vents dominants

La rose des vents, jointe page suivante, montre la répartition en % des vents (station d’observation la plus proche, Troyes, à 35 km). Elle indique que les vents dominants sont d'orientation sud à sud-ouest. Ces vents sont relativement faibles (vitesse moyenne 4 m/s).

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 20 Septembre 2016

Source : www.windfinder.com

Le cadre physique présente des contraintes faibles pour le projet : - secteur agricole et rural, - topographie plane, - géologie stable, - climat relativement humide.

4. Eaux superficielles et souterraines

4.1. Hydrologie

4.1.1. Le bassin hydrographique

Sources : Notice hydrogéologique - Terraqua - décembre 2015 - jointe en annexes.

Pour le secteur de l'étude, le découpage hydrographique est le suivant : - Région hydrographique : la Seine de sa source au confluent de l’Oise - Secteur hydrographique : l’Aube de sa source au confluent de la Seine - Sous-secteur hydrographique : la Voire de sa source au confluent de l’Aube - Zone hydrographique : la Voire du confluent de la Brévonne au confluent de l’Aube.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 21 Septembre 2016

la Brévonne

la Voire

Longitude : 4° 31' 19.3" E © IGN 2016 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales Latitude : 48° 28' 06.0" N LOCALISATION DES COURS D'EAU COURS DES LOCALISATION

l’Aube

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 22 Longitude : 4° 31' 40.3" E © IGN 2016 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales Latitude : 48° 24' 48.4" N Septembre 2016

Le projet est localisé dans la partie amont du bassin Seine-Normandie, plus particulièrement dans le bassin versant de la Voire.

4.1.2. Contexte hydrographique

4.1.2.1. La Voire et l’Aube

La Voire s’écoule à environ 9 kilomètres au nord-nord-ouest du projet. Elle naît sur la commune de Sommevoire à l’est. Après un parcours de 56,1 kilomètres, elle se jette dans l’Aube en rive droite, à la hauteur des limites de communes de Chalette-sur-Voire, Molins-sur-Aube et Lesmont. Ses principaux affluents sont l’Héronne en rive droite ainsi que la Laines et le Ceffondet en rive gauche.

L’Aube s’écoule à environ 2,5 kilomètres à l’ouest du projet. Cette rivière est l’un des quatre plus gros affluents de la Seine, sa longueur étant de 248,3 kilomètres. Elle prend sa source dans le département de la Haute-Marne (52) sur la commune de Praslay et rejoint la Seine à l’amont de Marcilly-sur-Seine dans le département de la Marne (51).

4.1.2.2. Risque inondation

Les parcelles concernées par la demande ne s'inscrivent pas dans la zone inondable de l’Aube.

Cartographie des risques en Aube

©MEDDE - IGN

Date d'impression : 23-06-2015

4 km

Description : Cartographie des risques en Aube - Information Acquéreurs Locataires - Source : http://cartorisque.prim.net

Les documents officiels et opposables aux tiers peuvent être consultés à la mairie ou à la préfecture.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 23 Septembre 2016

4.1.3. Qualité des eaux

La Voire est une rivière de 2ème catégorie piscicole. La masse d’eau superficielle, présente sur le secteur d’études, s’intitule « la Voire du confluent de la Héronne (exclu) au confluent de l’Aube (code : FRHR21) ». Les objectifs d’atteinte de bon état de cette masse d’eau sont :

- Un bon état écologique en 2015 ; - Un bon état chimique en 2027 ; - Un bon état global en 2027.

4.2. Hydrogéologie

4.2.1. Contexte régional

Les alluvions constituent un aquifère largement étendu sur la plaine de Brienne comprise globalement entre la Voire au nord, la Bourbonne à l’est (affluent de la Voire) et l’Aube à l’ouest. L’entité hydrogéo- logique BDLISA4 de cet aquifère est «alluvions actuelles à anciennes du bassin versant de l’Aube» (code : 928AG01).

Ce réservoir hydrogéologique est constitué de sables et de graviers calcaires dont l’épaisseur augmente progressivement d’amont en aval. D’anciens chenaux déterminent localement des surépaisseurs de 2 à 3 m qui sont recherchées soit pour en extraire des granulats, soit pour y implanter des forages d’ex- ploitation de la nappe d’eau.

Le recouvrement à faciès limoneux et argileux diminue d’amont en aval, dans les mêmes proportions que l’augmentation des graviers et sables. Au niveau du projet, elle est de l’ordre d’un mètre. Le substratum de ce réservoir est constitué localement de formations imperméables du Crétacé inférieur. Sur le secteur étudié, il s’agit des « Argiles du Gault » (Albien moyen). Elles constituent également le toit de la nappe des sables vert de l’Albien inférieur, profonde et en grande partie captive.

L’alimentation de ce réservoir s’effectue seulement par les pluies efficaces sur les zones d’affleurement des alluvions, auxquelles s’ajoutent quelques ruissellements en provenance du versant est argileux de la vallée.

La vulnérabilité de la nappe alluviale est liée à son caractère subaffleurant, à la faible épaisseur de découverte peu perméable et à une transmissivité élevée qui assure un écoulement rapide.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 24 Septembre 2016

4.2.2. Hydrogéologie sur le site

Dans un rayon de 2,5 kilomètres, la nappe alluviale est utilisée pour :

- l’irrigation à partir de plans d’eau témoins d’anciennes gravières. Les points d’eau 02993X0163 et 02993X0164 sont répertoriés auprès de la DDT de l’Aube ; - des besoins agricoles ; - et l’eau potable à partir de deux puits situés sur le champ captant de Brienne-le-Château. Les autres puits sont inexploités.

Dans l’environnement du projet de carrière, des servitudes concernant des captages d’eau potable ont été identifiées. Aussi, les sites concernés par ces aires de protection sont les suivants :

- Le champ captant de Brienne-le-Château se compose de 6 puits d’une profondeur comprise entre 5 et 7 mètres. Ils sont localisés à un peu plus de 2 kilomètres à l’ouest-nord-ouest du projet de carrière. Seuls deux de ces ouvrages exploitent la nappe alluviale de la plaine de Brienne en complément des captages d’eau potable de Lassicourt. L’arrêté préfectoral portant déclaration d’utilité publique (DUP) en date du 28 janvier 1993 indique un volume maximal de prélèvement de 2 500 m3/j ;

- L’établissement de matériel militaire de Brienne-le-Château (ETAMAT) est doté de deux captages d’une profondeur de 6,70 mètres. Ils se situent à 3,4 kilomètres au nord du projet de carrière. Selon les données communiquées par l’Agence Régionale de Santé (ARS) Champagne-Ardenne, ils exploitent la nappe alluviale à un débit journalier global n’excédant pas 80 m3 et un volume annuel de 22 000 m3 ;

- Le captage Lassicourt 1, de 6 mètres de profondeur, est implanté sur la commune de Lassicourt à quasiment 9 kilomètres au nord du projet de carrière. Toutefois, son aire d’alimentation de captage s’étend vers le sud-est et se délimite à l’est du projet (cf. annexe 5 de l’étude hydrogéologique). L’arrêté préfectoral de DUP en date du 17 juillet 1989 précise un prélèvement maximal de 1 000 m3/j. Cet ouvrage assure l’alimentation en eau potable du SIAEP de la région de Rosnay-l’Hôpital et du SIAEP de Brienne-le-Château.

Dans le cadre de l’étude hydrogéologique, deux piézomètres de contrôle ont été implantés en octobre 2015 à l’amont et à l’aval hydraulique du projet de carrière. Ces piézomètres ont été équipés d’une sonde d’acquisition automatique des niveaux d’eau par TERRAQUA (pas de temps de 15 minutes). Les suivis effectués jusqu’au 15 décembre 2015 sont présentés à suivre.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 25 GIE CARRIERES DU BRIENNOIS Notice hydrogéologique dans le cadre d’un projet d’ouverture d’une carrière sur la commune de Brienne-la-Vieille (10)

La cote de la nappe alluviale au piézomètre de Lassicourt au moment de la campagne piézométrique d’octobre 2015 est illustrée à la figure 12. La chronique montre que les relevés ont bien été effectués en période de basses eaux.

5.4.1.2 Contexte local Annexe 6 : carte des relevés topographiques effectués par le cabinet FP Géomètre Expert le 4 décembre 2015

Dans le cadre de cette étude, deux piézomètres de contrôle ont été implantés en octobre 2015 à l’amont et à l’aval hydraulique du projet de carrière. La tête des ouvrages a été nivelée par un géomètre afin de pouvoir retranscrire les niveaux d’eau mesurés en cotes piézométriques rattachées au nivellement NGF. La carte des relevés topographiques réalisés est disponible à l’annexe 6.

Le 20 octobre 2015, les piézomètres ont été équipés d’une sonde d’acquisition automatique Septembredes niveaux 2016 d’eau par TERRAQUA (pas de temps de 15 minutes). Les suivis effectués jusqu’au 15 décembre 2015 sont présentés à la figure 13. Ils sont couplés aux précipitations journalières enregistrées à la station météorologique de Troyes.

Figure 13 : suivi piézométrique de la nappe alluviale au droit du site couplé aux précipitations enregistrées à la station météorologique de Troyes

La figure 13 permet de faire l’analyse suivante : La figure 13 permet de faire l’analyse suivante :  Les suivis piézométriques effectués en Pz1 et Pz2 sont cohérents entre eux. - Les suivisL’évolution piézométriques des niveaux effectués d’eau en Pz1 est etsimilaire Pz2 sont ; cohérents entre eux. L’évolution des niveaux d’eau est similaireLa différence ; de cotes entre les deux piézomètres montre bien que Pz1 se situe à l’amont hydraulique et Pz2 à l’aval ; - La différence de cotes entre les deux piézomètres montre bien que Pz1 se situe à l’amont hydraulique et Pz2 à l’aval ;

- Ces suivis sont marqués par une hausse – de 20 cm en Pz1 et de 10 cm en Pz2 – des niveaux d’eauTERRAQUA suite -à TA l’épisode 14 062 pluvieux de 50 mm du 20 novembre 2015. La nappe alluviale est sensible36 aux conditions météorologiques. Toutefois, elle présente un faible effet capacitif au regard de la hauteur d’eau précipitée.

L’esquisse piézométrique dressée à partir des relevés d’octobre 2015 est illustrée page suivante. L’analyse de cette campagne de mesures est la suivante :

- Cette esquisse piézométrique d’octobre 2015 est cohérente avec celle de juin 1971 présentée dans l’étude hydrogéologique ;

- Les isopièzes sont espacées de 2 mètres. Elles révèlent un écoulement général orienté sud-est/nord- ouest, en direction de la Voire ;

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 26 Septembre 2016

Esquisse piézométrique de la nappe alluviale sur fond IGN au 1/25 000 dressée à partir des relevés du 20 et 21 octobre 2015 N°5 

3030 120.56120.56

 1515 123.77123.77 && 99 121.3121.3

2 288 1 1010 122.06122.06 && 4 123.3123.3 12  1313 1212 122.11122.11 1414  3333  125.48125.48 1111 125.31125.31 126 3232 4 3232 12 127.61127.61

 ESQUISSE PIEZOMETRIQUE 2929 11 1616   77 123.8123.8  <127,2<127,2 22 128.2128.2

28 1 33 66  66 129.17129.17 6 <128,4<128,4 2  3131 1 2727  3131 <127,33<127,33 130 44 131.86131.86

1717

55 <130,6<130,6 8 12

2828  <128,5<128,5 2222 <128,5<128,5 0 3 2132.27132.27 1 3 2121 2323 1    132.32132.32 131.6131.6  1919 1818 2020  131.14131.14 0 1 2   2626  133.05133.05 2525 2424 2525 132.95132.95 KilomètresKilomètres 132.39132.39 132.95132.95

Légende : Points écartés pour la Servitudes liées aux captages d'eau potable :  réalisation de l'esquisse Projet de carrière piézomètrique Périmètre de protection rapprochée  Points de mesure secs Nature des points de mesure : Périmètre de protection éloignée   Puits Légende liée à l'esquisse piézométrique : Limite Ouest du bassin  Piézomètre Isopièzes et cotes piézométriques d'alimentation du captage de Lassicourt && Plan d'eau Sens d'écoulement de la nappe TA 14 062 Décembre 2015 Axe de divergence des écoulements Réseau hydrographique

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 27 Septembre 2016

- Dans la partie sud du secteur d’étude, la nappe alluviale est drainée par l’Aube ;

- Les mesures de niveau d’eau témoignent d’une ressource en eau peu profonde ;

- 5 points d’eau se sont révélés secs ;

- Le gradient hydraulique déduit de ces mesures est de 0,2% ;

- Le projet de carrière est situé entre les cotes piézométriques +125,48 et +127,61 m NGF, mesurées dans les deux piézomètres de contrôle. Le niveau d’eau, en cette période de basses eaux, est situé à moins de 2 mètres vis-à-vis du terrain naturel ;

- Les isopièzes permettent de constater que le projet de carrière se situe à l’amont hydraulique des captages d’eau potable du secteur. Toutefois, il est localisé sur un axe d’écoulement parallèle à ceux passant par le champ captant de Brienne-le-Château, par le champ captant de l’ETAMAT et dans l’aire d’alimentation du captage de Lassicourt.

4.3. Zone Humide

Un inventaire des zones humides a été réalisé par le bureau d’études NCA-Environnement conformé- ment à l’arrêté ministériel du 24 juin 2008 modifié le er1 octobre 2009, complété par un suivi piézomé- trique sur site par le cabinet Terraqua. Ces deux études sont jointes dans leurs globalités en annexes.

21 sondages pédologiques ont été réalisés le 10 mai 2016. Ceux-ci n’ont pas permis d’observer des sols caractéristiques de zones humides au regard de l’arrêté ministériel du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009. Aucun n’a révélé de trace d’hydromorphie dans les 60 premiers centimètres de profondeur et aucune végétation hygrophile n’a été observée.

Une étude hydrogéomorphologique complémentaire a été réalisée par le cabinet Terraqua. Le suivi piézométrique sur site a permis de confirmer qu’il n’y avait pas de présence d’eau permanente de 0 à 50 cm sous le sol. Le toit de la nappe n’est donc pas durablement présent entre 0 et 50 cm dans le sol.

Les terrains concernés par le projet ne sont donc pas situés en zone humide.

Compte tenu de leur éloignement, les eaux superficielles représentent des contraintes faibles pour le projet. Les eaux souterraines représentent des contraintes moyennes pour le projet. Le volet zone humide représente des contraintes nulles pour le projet.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 28 Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) Rapport 2016 Août 2016

Fauvette grisette Sylvia communis NT

Geai des chênes Garrulus glandarius LC

Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta LC Linotte mélodieuse Carduelis cannabina LC Milan noir Milvus migrans X LC V SeptembreMerle noir 2016 Turdus merula LC Mésange bleue Cyanistes caeruleus LC Pinson des arbres Fringilla coelebs LC Pipit des arbres Anthus trivialis LC 5.Pouillot Environnement fitis Phylloscopus biologique trochilus et espaces naturel LCs Pouillot véloce Phylloscopus collybita LC Pie5.1. grièche Faune écorcheur et floreLanius collurio X LC V Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos LC UnTarier diagnostic pâtre écologique a Saxicolaété réalisé rubicola par le Centre Permanent d’InitiativesLC pour l’EnvironnementAS (CPIE),Tourterelle du 04/05/15 des bois au 12/08/15.Streptopelia La zone turtur d’étude comportait les parcelles de l’empriseLC du ASprojet ainsi qu’unTroglodyte périmètre mignon de 50 m autourTroglodytes de celles-ci. troglodytes Le rapport complet de l'étude LCfaune-flore est joint en

annexes. Tableau 7 : Espèces d’oiseaux contactées sur la gravière et à proximité en 2015 (LC=préoccupation mineure ; NT=quasi menacée ; VU ou V=vulnérable ; CR=en danger critique d’extinction ; AP=à protéger ; AS=à surveiller ; R=rare)

4.4. Prospections5.1.1. L florea flore et habitats et les habitats naturels

NousL'inventaire avons relevé floristique la présence a dénombré de 70 espèces70 espèces floristiques végétales sur dont la zoneaucune d’étude. ne bénéficie Aucune d'unde ces statut espèces de rareté n’est protégéeou de protection au niveau national,particulière. ni inscrite La liste en listecomplète rouge régionale.est jointe à suivre :

Nom scientifique Nom vernaculaire Liste rouge Régionale Protection Agrimonia eupatoria Aigremoine - - Alisma plantago Flûteau commun - - Anagallis arvensis Mouron rouge - - Avena fatua Folle avoine - - Bryonia dioica Bryone - - Campanula rapunculus Campanule raiponce - - Capsella bursa-pastoris Bourse à Pasteur - - Carpinus betulus Charme - - Clematis vitalba Clématite des haies - - Convolvulus arvensis Liseron des champs - - Cornus sanguinea Cornouiller sanguin - - Crataegus monogyna Aubépine monogyne - - Dipsacus fullonum Cardère sauvage - - Echium vulgare Vipérine commune - - Elymus repens Chiendent commun - - Euonymus europaeus Fusain d’Europe - - Fraxinus excelsior Frêne - - Fumaria officinalis Fumeterre officinal - - Galium aparine Gaillet gratteron - - Galium mollugo Caille lait blanc - - Geranium robertianum Géranium herbe à Robert - -

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines Page 12

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 29 Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) RapportSeptembre 2016 2016 Août 2016

Iris pseudoacorus Iris jaune - - Lapsana communis Lampsane commune - - Leucanthemum vulgare Marguerite - - Ligustrum vulgare Troène - - Lonicera xylosteum Camerisier - - Lolium perenne Ray-gras - - Lonicera xylosteum Chevrefeuille des haies - - Lotus corniculatus Lotier corniculé - - Lycopus europaeus Lycope d’Europe - - Malus sylvestris Pommier sauvage - - Mentha aquatica Menthe aquatique - - Orchis pyramidalis Orchis pyramidale - - Ornithogalum pyrenaicum Aspergette - - Papaver rhoeas Coquelicot - - Phleum pratense Fléole des prés - - Plantago lanceoloata Plantain lancéolé - - Poa trivialis Pâturin commun - - Polygonatum multiflorum Sceau de salomon multiflore - - Poplulus nigra Peuplier noir - - Populus tremula Tremble - - Potentilla reptans Potentille rampante - - Prunus spinosa Prunellier - - Pyrus pyraster Poirier sauvage - - Ranunculus acris Renoncule âcre - - Ranunculus aquatilis Renoncule aquatique - - Robinia pseudoacacia Robinier faux-acacia - - Rosa canina Rosier des chiens - - Rubus sp Ronce sp - - Salix caprea Saule marsault - - Salix alba Saule blanc - - Sambucus ebulus Sureau yèble - - Sambucus nigra Sureau noir - - Sanguisorba minor Petite pimprenelle - - Securigera varia Coronille bigarrée - - Senecio vulgaris Séneçon commun - - Silene dioica Compagnon rouge - - Silene latifolia Compagnon blanc - - Silene vulgaris Silène enflée - - Solanum dulcamara Morelle douce-amère - - Sparganium erectum Rubanier dressé - - Taraxacum officinal Pissenlit - - Tragopodon pratensis Salsifi - - Typha sp. Typha - - Ulmus minor Orme champêtre - - Urtica dioica Ortie dioïque - - Veronica arvensis Véronique des champs - - Viburnum lantana Viorne lantane - -

GIE CARRIERESCentre Permanent DU d’BRIENNOISInitiatives pour l’-E Communenvironnement de du BRIENNE-LA-VIEILLE Pays de Soulaines (10) Analyse de l'état initial Pagedu site 13 et de son environnement - 30 Septembre 2016 Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) Rapport 2016 Août 2016

Viburnum opulus Viorne obier - - Viscum album Gui

7 habitats ont puTableau être inventoriés 8 : Espèces d edans plantes la zonecontactée d’études sur :la gravière et à proximité en 2015

Nous avons- Culture inventorié (CORINE 7 types Biotope d’habitats 82.1) sur : etLes en grandes périphérie cultures de la zone (céréales, d’étude. colza..) dominent la zone d’étude. La cartographieY sont associées des habitats des de plantes la zone compagnes se trouve en des annexe cultures 2. comme le Mouron des champs, le Pissenlit, le Coquelicot ou encore la Fumeterre officinalle et la Capselle bourse à pasteur, que l’on retrouve sous les cultures Culture et en (CORINE bordures Biotope de parcelles. 82.1) Les grandes cultures (céréales, colza..) dominent la zone d’étude. Y sont associées des plantes compagnes des cultures comme- leAlignement Mouron des d’arbres champs, (CORINE le Pissenlit, Biotope le Coquelicot 84.1) : Desou encore haies ontla Fumeterre été plantées officinalle autour etde la l’actuelle Capselle zonebourse à pasteur,d’extraction. que l’on retrouve Les essences sous les culturesutilisées et sont en bordures dominées de parparcelles. des feuillus arbustifs : Epine noire, Aubépine monogyne, Cornouiller sanguin, Viorne lantane …  Alignement d’arbres (CORINE Biotope 84.1) - Zone rudérale (CORINE biotope 87.2) : Ces habitats sont créés et maintenus par les activités Des haiesagricoles. ont été plantéesLa flore autoury est spécifique, de l’actuelle onzone y trouve d’extraction. bien souvent des espèces nitrophiles comme la Grande Les essencesbardane, utilisées l’Ortie sont dioïque, dominées Réséda par des jaune, feuillus le Gaillet arbustifs gratteron : Epine noire,et des Aubépineespèces thermophiles monogyne, Cornouiller : Hypocrepis sanguin, Viorne lantane … chevelu, Sénéçon jacobée, Pastel des teinturiers, Luzerne lupuline….

- Petit boisZone et rudérale bosquet (CORINE (CORINE biotope Biotope 87.2) 84.3) : Plusieurs petites zones boisées sont présentes au Ces habitatssein desont la créészone etd’étude. maintenus Ces parderniers les activités sont souvent agricoles. issus La flore de lay estcolonisation spécifique, de on zoney trouve de frichebien souvent ou de des espèceszone nitrophiles rudérale. comme Les essencesla Grande rencontrées bardane, l’Ortie sont mixtes dioïque, mais Réséda dominés jaune, toutefois le Gaillet par gratteron les feuillus et des: Orme espèces thermophileschampêtre, : Hypocrepi Charme,s chevelu, Frêne, Sénéçon Saule, Aubépine jacobée, Pastel monogyne, des teinturiers, Cornouiller Luzerne sanguin lupuline…. …

- Communauté Petit bois de et bord bosquet de plan (CORINE d’eau Biotope (CORINE 84.3) Biotope 53.1) : Autour de premier plan d’eau issu de la première exploitation de la gravière, on retrouve une ceinture végétale constituée essentiellement de Plusieursplantes petites hélophytes, zones boisées comme sont le présentesrubanier dressé,au sein le de typha, la zone ou d’étude.encore le Ces flûteau derniers commun. sont souvent issus de la colonisation de zone de friche ou de zone rudérale. Les essences rencontrées sont mixtes mais dominés toutefois par les feuillus : Orme champêtre, Charme, Frêne, Saule, Aubépine monogyne, Cornouiller sanguin … - Formation riveraine de saules (CORINE Biotope 44.1) : Le plan d’eau issu de la première exploitation de la gravière est bordé d’une ceinture de saules.  Communauté de bord de plan d’eau (CORINE Biotope 53.1) Autour -de Prairie premier pâturée plan (CORINE d’eau issu Biotope de la première 83.1) : La exploitation Ferme des Charmes,de la gravière, possède on uneretrouve petite une parcelle, ceinture accolée végétale constituéeà la essentiellementferme, pâturée depar plantes des chevaux. hélophytes, comme le rubanier dressé, le typha, ou encore le flûteau commun.

 Formation riveraine de saules (CORINE Biotope 44.1) Le plan d’eau issu de la première exploitation de la gravière est bordé d’une ceinture de saules.

 Prairie pâturée (CORINE Biotope 83.1) La Ferme des Charmes, possède une petite parcelle, accolée à la ferme, pâturée par des chevaux.

5. Notice d’incidence Natura 2000

5.1. Sites Natura 2000 3 sites Natura 2000GIE sont CARRIERES présents dans DU un BRIENNOIS rayon de 5 kilomètres - Commune autour de des BRIENNE-LA-VIEILLE limites du projet de carrière (10) : - le Site d’Intérêt CommunautaireAnalyse de (ZSC l'état) n° initial FR2100311 du site « Camp et de militaireson environnement du Bois d’Ajou - 31» d’une superficie de 207 hectares et située en périphérie de la zone d’étude du projet.

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines Page 14 Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) RapportSeptembre 2016 2016 Août 2016

Annexe 2 : Cartographie des habitats

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune Page 21 de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 32 Septembre 2016

ZICO “Lac du Der Chantecoq et Etang latéraux” Natura 2000- ZSC “Camp militaire du Bois d’Ajou” PNR de la Forêt d’Orient

ZNIEFF 2 “Forêt Zone Humide ZONES NATURELLES ZONES ZNIEFF 1 “Marais et domaniale du Bois d’Importance pelouses humide du d’Ajou et Camp Internationale Jard à Brienne” miliaire de Brienne”

Natura 2000-SIC “Pelouse des Brebis à Brienne”

Longitude : 4° 33' 24.1" E © IGN 2015 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales Natura 2000- ZNIEFF 1 “Pelouse Latitude : 48° 25' 01.8" N des Brebis à Brienne” ZSC “Camp militaire du Bois d’Ajou” Aire de protection de Biotope

ZICO “Lac de la Forêt d’Orient”

ZNIEFF 1 “Réservoirs Seine et Aube”

ZNIEFF 2 “Forêt et Lacs d’Orient”

Natura 2000-ZPS “Lacs de la forêt ZNIEFF 2 “Vallée d’Orient” moyenne de l’Aube entre Bar sur Aube et Brienne”

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 33

Longitude : 4° 33' 42.6" E © IGN 2015 - www.geoportail.gouv.fr/mentions-legales Latitude : 48° 20' 10.7" N Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) Rapport 2016 Août 2016

Une communauté végétale est dite floristiquement homogène quand "les individus de toutes les espèces y sont réparties "au hasard" d'une manière purement aléatoire, ou encore lorsque la probabilité de rencontrer un individu est constante, pour chacune des espèces, dans l'ensemble de la communauté étudiée (DAGNELIE, 1965; DAGET, 1976).

Pour chaque relevé, nous notions les espèces par strate (arborescente, arbustive, herbacée…) en mettant en avant les espèces dominantes.

Caractérisation des habitats : CORINE Biotopes Le CORINE Biotopes (BISSARDON et GUIDAL 2005) est un catalogue qui regroupe des biotopes identifiables (à l’échelle européenne). Son utilisation est une condition préalable à n’importe quel essai de caractérisation de sites importants pour la conservation de la nature, d’inventaire de sites, de constitution de réseaux cohérents de sites protégés, ou de service de suivi de l’évolution de tels réseaux. La démarche de caractérisation consiste donc à faire correspondre les espèces du relevé avec les espèces caractéristiques des habitats proposés dans le CORINE Biotopes. En remarque, nous pouvons ajouter que les habitats peuvent être définis par quelques espèces seulement, ce qui est souvent le cas. Ainsi, un relevé d’espèces peut comporter plusieurs dizaines d’espèces alors que l’habitat est défini par quelques espèces.

Septembre 2016 4. Résultats des inventaires 2015

4.1. Prospections entomologiques 5.1.2. La faune a) Les Rhopalocères Le diagnostic écologique de la faune a consisté en des inventaires concernant l’entomofaune (Rhopa-

locères, Orthoptères, Odonates), les amphibiens, les reptiles, l'avifaune. Au total, 15 espèces différentes de Rhopalocères ont été observées sur le périmètre du projet ou en périphérie proche en 2015 (Tableau 2). Toutes ces espèces sont communes dans la région, sauf une : l’Azuré du Trèfle. Inféodée aux prairiesRhopalocères mésophiles : 15et maigres,espèces ontet aux été cultures contactées de trèfle, sur le l’espècesite ou dansen régression, sa périphérie. est inscrite Toutes sur sont la listecommunes rouge des insectessauf l’Azuré de Champagne du trèfle Ardenne. qui est inscrite en liste rouge de Champagne-Ardenne.

Nom d'espèce Nom latin Liste rouge régionale Argus bleu céleste (Bel-Argus) Polyommatus bellargus - Azuré frêle Cupido minimus - Azuré du trèfle Everes argiades X Belle dame Vanessa cardui - Fadet commun Coenonympha pamphilus - Céphale Coenonympha arcania - Citron Gonepteryx rhamni - Demi-Deuil Melanargia galathea - Myrtil Maniola jurtina - DiagnosticPaon du écologique Jour et incidences Natura 2000 du projetAglais d’ouverture io d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) - RapportPetit nacré 2016 Issoria lathonia - Août 2016

Piéride de la Rave Pieris rapae - b) Les Orthoptères Piéride du Chou Pieris brassicae -

Souci Colias crocea - Pour les Orthoptères, 10 espèces ont été inventoriées sur le site en 2015 (Tableau 3). 9 de ces espèces sont communesVulcain , et rencontrées essentiellement dansVanessa des habitats atalanta de type friche ou milieux xériques dans- le cas de l’Oedipode turquoise ou du Tetrix desTableau carrières. 3 : Rhopalocères Une seule espèce inventoriées est inscrite en 2015 sur la liste rouge des orthoptères de COrthoptèreshampagne Ardenne. : 10 espècesInféodée auxont milieuxété contactées secs à végétatio sur len site.dense, Toutes le criquet sont noir communes-ébène est en sauf régression le Criquet en France noir etébène dans laqui région. est inscrite en liste rouge de Champagne-Ardenne.

Nom d'espèce Nom latin Liste rouge régionale Conocéphale gracieux Centre Permanent d’InitiativesRuspolia pour nitidula l’Environnement du Pays de Soulaines - Criquet vert-échine Chorthippus Page dorsatus 9 dorsatus - Criquet noir ébène Omocestus rufipes X Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus biguttulus - Decticelle chagrinée Platycleis albopunctata albopunctata - Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima - Grillon champetre Gryllus campestris - Gomphocère roux Gomphocerippus rufus - Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens caerulescens - Tetrix des carrières Tetrix tenuicornis -

Tableau 4 : Orthoptères inventoriés en 2015 Odonates : 12 espèces ont été contactées sur le site ou dans sa périphérie. Toutes sont communes et ne font pas l’objet d’une protection particulière. c) Les Odonates

Pour les Odonates, 12 espèces ont été inventoriées sur le site ou en périphérie proche en 2015 (Tableau 4). Toutes ces espèces sont communes. GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Nom d'espèce Nom latin Liste rouge régionale Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 34 Agrion porte-coupe Enallagma cyathigerum - Agrion élégant Ischnura elegans - Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes - Agrion jouvencelle Coenagrion puella - Aeschne bleue Aeschna cyanea - Anax empereur Anax imperator - Crocothémis écarlate Crocothemis erythraea - Naïade aux yeux bleus Erythromma lindenii - Naïade au corps vert Erythromma viridulum - Nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula - Onychogomphe à pinces Onychogomphus forcipatus - Orthetrum réticulé Orthetrum cancellatum -

Tableau 5 : Odonates inventoriés en 2015

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines Page 10 Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) Rapport 2016 Août 2016

b) Les Orthoptères

Pour les Orthoptères, 10 espèces ont été inventoriées sur le site en 2015 (Tableau 3). 9 de ces espèces sont communes, et rencontrées essentiellement dans des habitats de type friche ou milieux xériques dans le cas de l’Oedipode turquoise ou du Tetrix des carrières. Une seule espèce est inscrite sur la liste rouge des orthoptères de Champagne Ardenne. Inféodée aux milieux secs à végétation dense, le criquet noir-ébène est en régression en France et dans la région.

Nom d'espèce Nom latin Liste rouge régionale Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula - Criquet vert-échine Chorthippus dorsatus dorsatus - Criquet noir ébène Omocestus rufipes X Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus biguttulus - Decticelle chagrinée Platycleis albopunctata albopunctata - Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima - DiagnosticGrillon écologique champetre et incidences Natura 2000 du projetGryllus d’ouverture campestris d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) - RapportGomphocère 2016 roux Gomphocerippus rufus - Août 2016 Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens caerulescens - 4.2.Tetrix Prospections des carrières amphibiens et reptilesTetrix tenuicornis -

Tableau 4 : Orthoptères inventoriés en 2015 Podarcis muralis Une seule espèce de reptile a été inventoriée dans la zone d’étude : Le lézard des murailles, , ainsi que deux espèces d’amphibiens : La Grenouille verte, Pelophylax esculenta, et le Crapaud Calamite Epidalea calamita. Le Crapaudc) Les calamite Odonates a été observé traversant le chemin rural entre les lieux-dits « Buisson Lapie » et « la Pièce du Parc »Septembre au nord ouest 2016 de l’exploitation actuelle (SA Chaplain). Ce même soir du 04 mai, de nombreux mâles chanteurs se faisaient entendre, leur chœur mêlé à celui des grenouilles vertes provenant de l’enceinte inaccessible du camp militaire.Pour lesL’espèce Odonates présente, 12 espèces un enjeu ont été sur inventoriées la zone d’étude. sur le site ou en périphérie proche en 2015 (Tableau 4). Toutes ces espèces sont communes. Le lézard des murailles bénéficie d’une protection nationale mais ne présente pas d’enjeu au niveau régional. Seule espèce sur les 3 citéesNom d'espèceci-dessous, à être inscrite sur la listeNom rouge latin régionale, le CrapaudListe calamite rouge régionale Bufo calamita , bénéficieAgrion du porte statut-coupe d’espèce en danger. Enallagma cyathigerum - Agrion élégant Ischnura elegans - Agrion à larges pattes PlatycnemisDirective pennipes - NomAgrion espèce jouvencelle Nom latin CoenagrionHabitat -puellaProtection Liste rouge France Liste- rouge régionale faune-flore Aeschne bleue Aeschna cyanea - LC (préoccupation LézardAnax des empereur murailles Podarcis muralis AnaxAnnexe imperator IV X - - mineure) Crocothémis écarlate Crocothemis erythraea - Grenouille verte Pelophylax esculenta - - - Naïade aux yeux bleus Erythromma lindenii - LC (préoccupation CrapaudNaïade calamite au corps vert Epidalea calamita ErythrommaAnnexe IV viridulum X E (espèce- en danger) mineure) Nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula -

Onychogomphus forcipatus - Onychogomphe à pinces Tableau 6 : Reptiles et amphibiens inventoriés en 2015 Orthetrum réticulé Orthetrum cancellatum -

4.3. Prospections avifaune nicheuseTableau 5 : Odonates inventoriés en 2015 Reptiles : 1 seule espèce a été contactée sur le site ou dans sa périphérie : le Lézard des murailles.

Cette espèces est protégée au niveau nationale mais ne présente pas d’enjeu au niveau régionale. 27 espèces ont été contactées lors des deux IPAs réalisés les 28 avril et 27 mai. On pourra ajouter aussi à cette liste, le Martin pêcheur et le Canard colvert, observés en août hors IPA sur le plan d’eau de l’actuelle gravière exploitée par la Amphibiens : 2 espèces ont été contactées sur la zone d’étude. La Grenouille verte est commune, le société Chaplain, ainsi que la Buse variable, le Busard cendré et le Busard des roseaux, dont un individu aura été Crapaud calamite est inscrit en liste rouge de Champagne-Ardenne. Cependant il a été observé au observé en survol au dessus de la ferme des Charmes le 28 avril. Sur cesnord-oue 32 espècesst de au la total carrière, cinq actuelle, espèces sonten dehors inscrites des à limitesl’Annexe du I dprojet.e la Directive Oiseaux : La Pie-grièche écorcheur, le Martin pêcheur, le BusardCentre cendré, Permanent le Busard d’Initiatives des roseaux pour l’Environnement et le Milan dunoir Pays. Sur de Soulainesces cinq espèces, seule la Pie-grièche écorcheurAvifaune peut :être 32 espècesqualifiée ont de éténicheuse. contactées Elle surapprécie lePage site 10les ou haies dans arbustives,sa périphérie particulièrement : 27 lors d’inventaires celles composées par d’épineuxpoint (aubépine, d’écoute (IPA)prune llier,…)et 5 espèces sur lesquels en dehors elle accroche de ces IPA. ses proiesLa liste (lardoirs) complète. est jointe à suivre : La liste des espèces contactées lors des Points d’écoute est présentée dans le tableau 6 ci-dessous.

Annexe I Liste rouge Liste rouge Nom espèce Nom latin Directive France régionale Oiseaux Alouette des champs Alauda arvensis LC AS Bergeronnette grise Motacilla alba LC

Bergeronnette printanière Motacilla flava LC Bruant jaune Emberiza citrinella NT AP Bruant proyer Emberiza calandra NT AS

Chardonneret élégant Carduelis carduelis LC

Corneille noire Corvus corone LC Coucou gris Cuculus canorus LC Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris LC

Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla LC Fauvette des jardins Sylvia borin LC

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines Page 11

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 35 Septembre 2016 Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) Rapport 2016 Août 2016

Fauvette grisette Sylvia communis NT

Geai des chênes Garrulus glandarius LC

Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta LC Linotte mélodieuse Carduelis cannabina LC Milan noir Milvus migrans X LC V Merle noir Turdus merula LC Mésange bleue Cyanistes caeruleus LC Pinson des arbres Fringilla coelebs LC Pipit des arbres Anthus trivialis LC Pouillot fitis Phylloscopus trochilus LC Pouillot véloce Phylloscopus collybita LC Pie grièche écorcheur Lanius collurio X LC V Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos LC Tarier pâtre Saxicola rubicola LC AS Tourterelle des bois Streptopelia turtur LC AS Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes LC

Tableau 7 : Espèces d’oiseaux contactées sur la gravière et à proximité en 2015 (LC=préoccupationMartin pêcheur mineure (annexe ; NT=quasi I menacéeDirective ; VU Oiseaux), ou V=vulnérable ; CR=en danger critique d’extinction ; AP=à protéger ; AS=à surveiller ; R=rare) Canard colvert, Buse variable, 4.4. BusardProspections cendré flore (annexe et habitats I Directive Oiseaux), Busard des roseaux (annexe I Directive Oiseaux). Nous avons relevé la présence de 70 espèces floristiques sur la zone d’étude. Aucune de ces espèces n’est protégée5 de ces au niveauespèces national, sont inscrites ni inscrite àen l’Annexe liste rouge I régionale.de la Directive Oiseaux. Cependant seule la Pie grièche est nicheuse dans la zone d’étude et présente un enjeu pour le projet. Nom scientifique Nom vernaculaire Liste rouge Régionale Protection 7Agrimonia de ces espèces eupatoria sont inscritesAigremoine en liste rouge régionale Champagne-Ardenne- (en rouge- dans le tableau).Alisma plantago Flûteau commun - - Anagallis arvensis Mouron rouge - - Avena fatua Folle avoine - - Bryonia dioica Bryone - - 5.1.3. Conclusion générale sur l'étude faune flore Campanula rapunculus Campanule raiponce - - Capsella bursa-pastoris Bourse à Pasteur - - «Les inventaires réalisés dans le cadre du diagnostic écologique ont mis en évidence la présence Carpinus betulus de trois espèces d’intérêt communautaireCharme sur le site : Le Crapaud calamite,- le Milan -noir et la Pie-griècheClematis vitalba écorcheur. Clématite des haies - - Convolvulus arvensis Liseron des champs - - LeCo rnusMilan sanguinea noir n’est pas nicheurCornouiller sur le site, sanguin et n’est présent que ponctuellement.- L’espèce ne- présente doncCrataegus pas d’enjeu monogyna pour le projet.Aubépine monogyne - - Dipsacus fullonum Cardère sauvage - - LeEchium Crapaud vulgare calamite présenteVipérine un enjeu commune fort sur le site. Cantonné historiquement- au Bois- d’Ajou, quiElymus recèle repens la plus forte populationChiendent connue commun de la vallée de l’Aube (Données- : Observatoire- Amphi- Euonymus europaeus Fusain d’Europe - - Fraxinus excelsior Frêne - - Fumaria officinalis Fumeterre officinal - - Galium aparineGIE CARRIERES DUGaillet BRIENNOIS gratteron - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE- (10)- Galium mollugo Analyse deCaille l'état lait initial blanc du site et de son environnement- - 36 - Geranium robertianum Géranium herbe à Robert - -

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines Page 12 Septembre 2016

biens-reptiles régional), un individu a été vu le 4 mai 2015 sur la partie nord-ouest de la zone d’étude. Une attention toute particulière devra être portée à l’espèce durant les travaux.

La Pie-grièche écorcheur présente, quant à elle, une sensibilité limitée sur la zone constituée essentiel- lement de grandes cultures. La préservation des haies en périphérie du site est néanmoins essentielle pour cette espèce, inféodée exclusivement aux linéaires de haies et habitats bocagers. La reconsti- tution de haies sur les limites d’emprise du site d’extraction pourrait également à terme favoriser l’espèce.»

«Dans le cortège avifaunistique présent sur le site, on retrouve 5 autres espèces inscrites sur la liste rouge des oiseaux de Champagne Ardenne : Le tarier pâtre, la Tourterelle des bois, le Bruant proyer, le Bruant jaune et l’Alouette des Champs. A l’exception de la Tourterelle des bois, toutes ces espèces sont inféodées aux plaines agricoles, mais requièrent la présence de buissons ou linéaires de haies pour chasser, ou surveiller leur territoire.

Tout comme pour la Pie grièche écorcheur, la reconstitution de haies, même clairsemées, sur les limites d’emprise du site d’extraction serait bénéfique pour ces espèces.

La Tourterelle des bois est une espèce en régression en France ainsi qu’en Champagne Ardenne. C’est un oiseau des paysages ouverts parsemés d’arbres, de buissons, de haies et de bosquets. On la trouve souvent dans les fourrés bordant les terres cultivées, où elle cherche l’essentiel de sa nourriture. Les deux petits boisements bordant la départementale 102 représentent donc un site de nidification privilégié pour l’espèce. Mais, situés en dehors de la zone du projet, ils ne devraient pas être impactés.

Dans le cortège d’insectes inventoriés sur le site, seules deux espèces sont inscrites en liste rouge : Le criquet noir ébène Omocestus rufipes et l’Azuré du trèfle Everes argiades. En régression dans le nord de la France, l’Azuré du trèfle est inféodé aux milieux présentant certaines espèces de trèfles : Trifolium pratense, Trifolium repens mais aussi d’autres fabacées : Lotus corniculatus, Vicia cracca, Lotus pedonculatus…Le criquet noir ébène est quant à lui inféodé aux milieux secs à végétation dense. L’espèce est en régression en France et dans la région.

Les deux espèces ont été retrouvées sur la partie nord de l’actuel site d’extraction de la société Chaplain, sur les zones rudérales des remblais issus de l’extraction. Elles sont toutes deux suscep- tibles de fréquenter à l’avenir le site d’ouverture de la carrière, mais n’ont été contactées qu’à 700 mètres du projet. Elles ne présentent donc pas d’enjeu sur le site.»

5.2. Zones protégées et espaces naturels, forestiers ou de loisirs

Le site concerné appartient au Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient ainsi qu’à la Zone Humide d’Importance Internationale (RAMSAR) “Etang de la Champagne Humide”.

Les zones naturelles les plus proches sont représentées sur le plan à suivre. Les zones Natura 2000 les plus proches sont les suivantes :

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 37 Septembre 2016 Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) Rapport 2016 Août 2016

- la- leZone Site d’Intérêt Spéciale Communautaire de Conservation (ZSC) n° (ZSC) FR2100 n°253 FR2100311 « Pelouse des «Camp Brebis à Briennemilitaire-la- vieilledu Bois » d’une d’Ajou» superficie d’une de superficie40 hectares de et 207 située hectares à 2.5 km et de située la zone en d’étude périphérie du projet. de la zone d’étude du projet, - la Zone de Protection Spéciale (ZPS) n° FR2110001 « Lacs de la Forêt d’Orient » d’une superficie de 23575 hectares et située à 3.8 km de la zone d’étude. - la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) n° FR2100253 «Pelouse des Brebis à Brienne-la-Vieille» Lad’une localisation superficie du projet de par40 rapporthectares aux et sitessituée Natura à 2,5 2000 km proches de la zoneest donnée d’étude en Annexedu projet, n°3 .

- la Zone de Protection Spéciale (ZPS) n° FR2110001 «Lacs de la Forêt d’Orient» d’une superficie de 235.2. 575 Espèces hectares d’intérêt et située commu à 3,8nautaire km de la zone d’étude. Les espèces et habitats d’intérêt communautaire inscrits sur les sites Natura 2000 proche du projet sont listés dans le tableauLes espèces ci-dessous. d’intérêt communautaire protégées par ces sites Natura 2000 sont les suivants :

Nom du Distance N° du Site Espèces d’intérêt communautaire présentes sur le site Habitats d’intérêt communautaire présents sur le site Site au projet 7210, Marais calcaire à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae 3140, Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. 6210, Pelouse sèches semi-naturelles et faciès Camp d’embuissonnement sur calcaires (Festuco- FR2100311 militaire du 0 km / Brometalia)(*sites d’orchidées remarquables) Bois d’Ajou 6410, Prairies à Molinies sur sol calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) 6510, Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) 9160, Chênaies pédonculés ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli 6210, Pelouse sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco- Pelouse des Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii, Damier de la Brometalia)(*sites d’orchidées remarquables) Brebis à Succise Euphydryas aurinia, Lucane cerf volant Lucanus FR2100253 2.5 km 91EO, Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus Brienne-la- cervus, Lamproie de planère Lampetra planeri, Chabot excelsior (Alno-Padion, Albion incanae, Salicion albae) vieille commun Cottus gobio, Loutre d’Europe Lutra lutra, 9160, Chênaies pédonculés ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli Plongeon catmarin Gavia Stellata, Plongeon arctique Gavia arctica, Plongeon imbrin Gavia immer, Grèbe castagneux Tachybaptus ruficollis, Grèbe huppé Lacs de la Podiceps cristatus, Grèbe jougris Podiceps grisegena, FR2110001 Forêt 4 km / Grèbe esclavon Podiceps auritus, Grèbe à cou noir d’Orient Podiceps nigricollis, Grand Cormoran Phalacrocorax carbo, Butor étoilé Botaurus stellaris,Blongios nain Ixobrychus minutus……

Tableau 9 : Espèces d’intérêt communautaire inscrits sur les sites Natura 2000 proche du projet Aucune de ces espèces n’a été contacté au sein de l’aire d’étude.

5.3. Compatibilité du projet avec la conservation des espèces de la Directive Habitat-Faune-Flore

Les 5.3.inventaires Continuité réalisés dans lee ccadreologique du diagnostic écologique ont mis en évidence la présence de trois espèces d’intérêt communautaire sur le site : Le Crapaud calamite Bufo calamita, le Milan noir et la Pie-grièche écorcheur LaniusLa fragmentation collurio. des habitats par les différents projets (infrastructures, urbanisme, agriculture Leintensive,...) Milan noir n’est est considéréepas nicheur sur comme le site, l’uneet n’est des présent principales que ponctuellem causes ent.de la L’espèce perte dene biodiversité.présente donc pas d’enjeu pour le projet. Le Crapaud calamite présente un enjeu fort sur le site. Cantonné historiquement au Bois d’Ajou, qui recèle la plus forte populationDe ce constat connue est de néela vallée l’initiative de l’Aube d’un (Données réseau : Observatoire écologique, Amphibiens la Trame-reptiles Verte régional), et Bleue un (TVB),individu aet été d’un vu leschéma 4 mai 2015 régional sur la partiede cohérence nord-ouest écologique de la zone d’étude (SRCE). Une pour attention sa mise toute en particulièreplace. devra être portée à l’espèce durant les travaux. La Pie trame-grièche verte écorcheur et la trame présente, bleue, quant définies à elle, une à l’article sensibilité L.371-1 limitée dusur laCode zone de constituée l’environnement, essentiellement sont deà la grandes cultures. La préservation des haies en périphérie du site est néanmoins essentielle pour cette espèce, fois un maillage écologique et une politique de préservation de la biodiversité, d’aménagement et de

GIE CARRIERESCentre P ermanentDU BRIENNOIS d’Initiatives pour - Commune l’Environnement de BRIENNE-LA-VIEILLE du Pays de Soulaines (10) Page 15 Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 38 Septembre 2016

développement durable du territoire. Ce réseau écologique terrestre (trame verte) et aquatique (trame bleue) se compose de :

- “réservoirs de biodiversité”, accueillant une biodiversité riche et diversifiée, et permettant la dispersion d’individus vers d’autres espaces ;

- “corridors écologiques”, assurant une liaison entre milieux naturels et permettant la migration ou la dispersion des espèces.

Le SRCE de la Champagne-Ardenne est en cours d’élaboration. Un extrait de l’atlas cartographique du SRCE au 1/100 000 est joint à suivre.

DiagnosticLe projet écologique jouxte etla incidencesbordure Naturad’un corridor2000 du projet écologique d’ouverture des d’une milieux carrière ouverts, à Brienne mais-la-vieille se (10)situe en dehors de Rapport 2016 Août 2016 tout réservoir de biodiversité et de tout corridor écologique.

Figure 2 : Continuités écologiques sur le secteur d’étude “Sur la zone d’extraction à proprement parler, aucune unité écologique n’a été identifiée, le projet étant implanté uniquement sur une zone de culture. Le projet se trouve néanmoins en limite d’un réservoir de biodiversité des milieux boisés identifiés dans le SRCE au niveau du Bois d’Ajou. A l’est3. duSuivi projet, faune on retrouve-flore également un réservoir de biodiversité des milieux ouverts. Définies dans le SRCE le long du camp militaire, ses marges, symbolisées par un corridor des milieux ouverts La mission du CPIE définie dans la convention consistait principalement à assurer au sein du périmètre d’exploitation leviennent suivi : longer le périmètre d’extraction du projet.”

 des insectes (Orthoptères, Odonates et Lépidoptères Rhopalocères)  de l’avifauneGIE CARRIERES nicheuse DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10)  des habitats et Analysede la flore de l'état initial du site et de son environnement - 39

Les taxons ciblés ont été choisis en fonction des habitats présents au sein de la carrière susceptibles de les accueillir. Dans le cadre des inventaires, plusieurs autres taxons ont été pris en compte (Reptiles, Amphibiens…) lorsque les espèces ont pu être découvertes et identifiées.

Un calendrier théorique annuel des prospections (8 demi/journées par an) est donné dans le tableau 1. Les inventaires ont commencé en avril 2015 pour se terminer en août 2015.

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines Page 6 Septembre 2016

5.4. Equilibre biologique

Compte tenu de l'occupation agricole du sol, les cultures sont en constante rotation entraînant un changement perpétuel dans les équilibres biologiques.

L'environnement biologique et naturel présente des contraintes moyennes pour le projet.

6. Qualité de l'air

6.1. Qualité générale

6.1.1. Pollution atmosphérique

Le Code de l’environnement (Livre II, titre 2) définit une pollution atmosphérique comme étant, l’in- troduction par l’Homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives.

6.1.2. Indicateurs de la pollution atmosphérique

La pollution atmosphérique est constituée du mélange de substances présentes naturellement ou introduites artificiellement par les activités humaines dans l’air.

Tous les polluants ne peuvent être mesurés en continu pour des raisons de métrologie et/ou de coût. Seuls les polluants les mieux connus sont utilisés comme indicateurs (traceurs) de pollution. Ce sont les suivants :

- les oxydes de soufre et principalement le dioxyde de soufre (SO2), - les oxydes d’azote (NOx comprenant NO et NO2), - le monoxyde de carbone (CO), - l’ozone (O3), - le plomb (Pb), - les particules en suspension également connues sous le nom de particules ou fumées noires.

Contrairement à d’autres formes de pollution (bruit, eau…), il est très difficile de se soustraire à la pollution atmosphérique : une fois les polluants émis dans l’air, l’exposition devient difficile à éviter.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 40 Septembre 2016

6.1.3. La qualité de l'air dans l’Aube

Le Plan Régional pour la Qualité de l'Air (PRQA) a été adopté, par le préfet de région, le 27 mai 2002.

La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie de décembre 1996 et ses textes d’application prévoient la mise en œuvre des Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA) sur toutes les agglomérations françaises de plus de 250 000 habitants. La commune de Brienne-la-Vieille n'est donc pas concernée par un PPA. L'association Atmo Champagne-ArdennesQUALITé assure la surveillance de Lde’AI la qualitér e Nde l’air en région Champagne-Ardennes. Elle appartient à la Fédération ATMO France, regroupant 34 Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualitéch deA l’Air.mpAgNe-ArdeNNe La station de mesure- la plus procheprem du projet seI ersitue dansTr laI villemes de Troyes,Tre à Saint-Parres. 2015

Comme le montre la figure ci-dessous,La la qualité qualité de l’airglobale a été bonne de l'air 60% dans du temps la région au cours est de cebonne. trimestre Ces sur données sont disponibles sur http://www.atmo-ca.asso.fr.l’ensemble des agglomérations surveillées. Cette proportion d’air bon, en baisse par rapport au trimestre dernier, est due principalement aux Légende concentrations parfois élevées en particules fines. 1 jour 5 jours Air Bon (indice 1 à 4) 8 jours Air Moyen (indice 5) Après un début de mois de janvier assez doux, les températures 14 jours Air Médiocre (indice 6 à 7) 53 jours se sont refroidies jusqu’à fin février. Les situations Air mauvais (indice 8 à 9) 9 jours météorologiques stables et froides ont favorisé les émissions Air très mauvais (indice 10) de particules fines liées au chauffage. En conséquence, des Jours sans indice indices parfois élevés ont été constatés, comme 8 à Reims le Charleville-Mézières 13 février. 6 jours 2 jours Indice max Polluant responsable 10 Poussières fines Outre les émissions de poussières liées au trafic routier et 12 jours au chauffage, une nouvelle source liée aux épandages agricoles

15 jours 55 jours a contribuée à la formation de particules secondaires à partir de polluants gazeux au mois de mars. Ceci a été encouragé

1 jour 1 jour par une météorologie sèche et ensoleillée, caractérisée par des 6 jours températures basses le matin et élevées l’après-midi. Ainsi, Reims 11 jours les concentrations en particules fines ont augmenté Indice max Polluant responsable 12 jours 10 Poussières fines 59 jours voire dépassé plusieurs fois les seuils d’alerte au Répartitionmois de mars. des indices de qualité de l’air enregistrés 1 jour 8 jours de janvier à mars 2015 en Champagne-Ardenne 6 jours Châlons-en-Champagne 11 jours Au cours de ce trimestre, les procédures 53 jours Indice max Polluant responsable 11 jours d’information et de recommandation (SIR) 10 Poussières fines et d’alerte (sA), relatives à un dépassement 5 jours du seuil en poussières fines défini par arrêté 9 jours préfectoral, ont été déclenchées 14 et 8 fois 15 jours Saint-Dizier Indice max Polluant responsable respectivement sur l’ensemble de la région 52 jours 9 jours 10 Poussières fines Champagne-Ardenne .

Troyes Indice max Polluant responsable Les jours sans indice sont relatifs à des dysfonctionnements 10 Poussières fines des analyseurs de poussières fines à Châlons-en- Champagne et Saint-Dizier, et à une coupure de courant à Charleville-Mézières.

Répartition des indices de qualité de l’air enregistrés pour janvier - février - mars 2015 en Champagne-Ardenne

ATMO Champagne-Ardenne SurveillanceGIE de la CARRIERES Qualité de l'Air DU en BRIENNOIS Champagne-Ardenne - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Agréée par le MinistèreAnalyse chargé de del'état l'Environnement initial du site et de son environnement - 41

Maison des Agriculteurs Tél : +326 049 750 - Fax : +326 049 751 Directeur de la publication : 2 rue Léon PATOUX www.atmo-ca.asso.fr Raymond JOANNESSE CS 50001 [email protected] N° ISSN : 1283-9949 51664 REIMS CEDEX Septembre 2016

6.1.4. La qualité de l'air sur le site et ses alentours

Situé en zone rurale, le secteur est éloigné de la majeure partie des sources de pollution. Les activités les plus proches sont des carrières (entreprises CHAPLAIN SAS et BHS) ainsi qu’un site SEVESO II (stockage de munition de l’Armée de l’Air). Ces activités n’utilise pas de substances à l’origine de pollution de l’air.

6.2. Emissions d'odeurs

Il n'y a pas de site industriel, source d'importants rejets atmosphériques dans le secteur. Aucune autre activité (autre que les activités agricoles) employant des matériels ou des produits pouvant altérer la qualité de l'air par des odeurs ne se situe aux alentours du projet.

6.3. Emissions de poussières

Les particules en suspension dans l'air constituent un ensemble très hétérogène par leur taille, leur forme, leur origine et leur nocivité.

La commune de Brienne-la-Vieille ne possède pas d'installation de combustion industrielle.

Autour du site, les émissions potentielles de poussières ont principalement des causes agricoles : labours et travaux divers en période sèche ou envols sur les parcelles non végétalisées exposées aux vents.

Les matériaux alluvionnaires extraits sur les carrières voisines sont relativement peu volatils et conservent une humidité relative.

L'article 19, alinéa III de l'arrêté du 22 septembre 1994, indique que les carrières alluvionnaires ne sont pas concernées par les mesures de retombées de poussières. Aucune estimation des quantités de poussières rejetées ne peut donc être faite.

La qualité de l'air représente de faibles contraintes pour le projet.

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7. Bruits et vibrations

7.1. Environnement sonore

Pour mémoire, l’activité locale est typique d’une zone rurale. Les nuisances sonores sont liées : - aux activités agricoles voisines (engins agricoles, bétails), - au trafic routier (RD 102, RD 960 et RD 396 principalement), - aux habitations voisines.

7.2. Niveaux résiduels de pression acoustique relevés

7.2.1. Principe et méthode de mesurage du niveau sonore

Des mesures du niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A ont été réalisées aux abords de l’habitation la plus proche des limites du projet. Ces mesures ont été effectuées selon les principes et méthodes de la norme AFNOR NF S31-010 de décembre 1996 "Caractérisation et mesurage des bruits de l'environnement - Méthodes particulières de mesurage" et les dispositions de l’arrêté du 24 janvier 2001 modifiant l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement afin de qualifier le contexte et l'incidence de l'activité projetée.

Le matériel utilisé est constitué d'un sonomètre intégrateur de classe 1 (appareil d'expertise), de marque 01 dB-Stell (groupe AREVA), type SOLO. L'enregistrement des mesures a été effectué : - sur 30 minutes pour les habitations les plus proches, - pendant les périodes réglementaires de jour (7h-22h), - à une hauteur comprise entre 1,2 à 1,5 m du sol ou d'un obstacle, - selon les conditions météorologiques induisant un effet nul ou négligeable sur les mesures (absence de pluie marquée, vent inférieur à 18 km/h).

Les données ont été traitées à l'aide des logiciels Solo Premium n° 10767 et dBTRAIT de la société 01dB.

7.2.2. Contexte réglementaire

Le contexte réglementaire est donné par les dispositions de l’arrêté du 24 janvier 2001 (modifiant l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement).

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Cet arrêté définit la valeur limite de 70 dB(A) à ne pas dépasser en limite de site et les niveaux de bruit suivants :

Niveau de bruit ambiant existant Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la dans les zones à émergence période diurne de 7h à 22h, sauf période nocturne de 22h à 7h, réglementée (incluant le bruit de dimanche et jours fériés dimanche et jours fériés l'établissement) Supérieur à 35 dB(A) mais 6 dB(A) 4 dB(A) inférieur ou égal à 45 dB (A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Les zones à émergence réglementée sont constituées de : - l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers, existant à la date de l’arrêté d’autorisa- tion de l’installation et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse) ; - les zones constructibles définies par des documents d’urbanisme opposables aux tiers et publiés à la date de l’arrêté d’autorisation ; - l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été implantés après la date de l’arrêté d’autorisation dans les zones constructibles définies ci-dessus et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l’exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones destinées à recevoir des activités artisanales ou industrielles.

Une seule habitation a été définie comme une zone à émergence réglementée : la ferme des charmes, située à 105 m des limites d’autorisation sollicitées.

1

7.2.3. Résultats de la campagne de mesure

Des mesures de bruit ont été réalisées le 10 avril 2015, dans le cadre du suivi de la carrière de l’entre- prise BHS. Le rapport de mesure de bruit est joint en annexes.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 44

CartoExploreur 3 - Copyright IGN - Projection Lambert II étendu / NTF - Echelle 1:25000 500 m © FFRP pour les itinéraires et sentiers de randonnées GR®, GRP®, PR® Septembre 2016

La mesure de bruit que nous allons considérer est la mesure de bruit ambiant, lorsque les carrières des entreprises BHS et CHAPLAIN SAS sont en activité. Ceci constitue le bruit résiduel pour notre projet.

Lieu-dit Distance habitation - projet Niveau sonore en dB(A) LA = 38,4 dB Fermes des charmes 105 m eq L50 = 37,2 dB

Le niveau sonore enregistré correspond à un milieu sonore calme caractéristique de l'environnement rural et champêtre.

Une modélisation du bruit de la carrière en fonctionnement (bruit ambiant) et à l’arrêt (bruit résiduel) sera réalisée dans le chapitre «Analyse des effets directs ou indirects sur l’environnement» afin de déterminer l’émergence attendue.

7.3. Vibrations

L’extraction du site s'effectuera sans emploi d’explosif, à l'aide d'une pelle hydraulique ou d'un chargeur. Les vibrations émises, provenant des engins d'extraction, resteront faibles.

Le trafic de camions généré par le site pourra être à l'origine de faibles vibrations.

Le bruit et les vibrations représentent donc une contrainte faible pour le projet.

8. Déchets

L’entretien du matériel sera effectué à l’atelier de l’entreprise situé à Vinets.

L’exploitation du site ne sera donc pas à l’origine de production de Déchets Industriels Banals non toxiques tels que pneumatiques, déchets métalliques ferreux et non ferreux, déchets d'emballage ainsi que des Déchets Industriels Spéciaux, tels que piles et batteries, emballages souillés, solvants usagés, chiffons souillés, huiles usagées.

Les quelques chiffons souillés ou bidons d’huiles vides qui pourraient être produits sur le site seront récupérés par le personnel afin de les remporter à l’atelier pour être confiés à des entreprises spécialisées dans leur traitement.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 45 Septembre 2016

Les habitations des communes environnantes produisent des déchets ménagés collectés dans le cadre d'un ramassage communal ou intercommunal.

Les exploitations agricoles utilisent des filières spécialisées pour leurs déchets.

Les déchets ne présentent donc pas de contrainte pour le projet.

9. Emission lumineuse

Il n'y a pas d'équipement collectif (hôpital, stade de foot,...) ou d'établissement industriel nécessitant un éclairage intense de forte puissance dans le secteur du projet.

Les émissions lumineuses ne présentent donc pas de contrainte pour le projet.

10. Contraintes et servitudes

10.1. Servitudes techniques

Une ligne électrique aérienne haute tension passe sur les parcelles concernées par le projet (voir plan d’ensemble et plan de phasage). Une ligne téléphonique enterrée longe la RD 102.

Il n’existe aucune canalisation de gaz ou d’eau potable dans l’emprise du projet.

Le projet appartient au périmètre d’isolement des terrains militaires situés à proximité. Les parcelles du projet se situent à proximité immédiate d’une installation SEVESO seuil haut (stockage militaire de munitions). Conformément à la réglementation d’avril 2007, l’étendue des zones d’effets représen- tées sur les plans de l’étude de sécurité pyrotechnique approuvée font ressortir que la totalité du projet d’exploitation et de traitement se situe en zone de danger Z5 générée par les activités de l’établisse- ment. En zone Z5, zone d’effets indirects par bris de vitre à l’intérieur de laquelle toute construction, est soumise à autorisation du ministre de la défense et toutes les installations ne doivent pas comporter des vitres pouvant générer des éclats et le nombre de personnes maximum autorisées à se trouver dans toute la zone Z5 autour de l’établissement est limité à 200. L’exploitant devra également prendre en compte le risque d’explosion généré par l’établissement militaire.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 46 Septembre 2016 PLAN DES SERVITUDES AU 1/50 000 1/50 AU SERVITUDES DES PLAN

Projet Zone de protection de biotope PNR Natura 2000 - Habitats ZNIEFF 1 ZNIEFF 2 RAMSAR ZICO Ligne électrique Carrières Périmètre éloignement militaire Monuments historiques Captages AEP - périmètre de protection

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 47

CartoExploreur 3 - Copyright IGN - Projection Lambert II étendu / NTF - Echelle 1:50000 1 km © FFRP pour les itinéraires et sentiers de randonnées GR®, GRP®, PR® Septembre 2016

10.2. Respect des réglementations

10.2.1. Documents d'urbanisme

2.1. Les documents d’urbanisme

La commune de Brienne-la-Vieille dispose comme document d’urbanisme, d’un Plan d’Occupation des Sols (carte et réglement joints en annexes). Les parcelles du projet appartiennent à la zone NCc relative au secteur de carrières. Le règlement du POS autorise dans ce secteur :

«En secteur NCc

• les installations nécessaires à l’exploitation, la gestion et le gardiennage des carrières ou gravières autorisées dans le secteur

• les activités économiques liées aux exploitations de carrières ou de gravières autorisées.

Pour tenir compte des risques encourus par les chutes d’arbres, les constructions autorisées ci-dessus devront observer une distance de recul de 40 mètres par rapport aux lisières de forêt ou de massifs boisés

• les dépôts et stockage liés à une occupation ou utilisation du sol autorisée.

• les installations techniques des services d’intérêt collectif.»

Cependant le POS indique aussi que «Une partie de la zone est soumise à l’article L. 111.1.4 du Code de l’Urbanisme, consécutif au trafic de la RD 960 et de la RD 396». Les limites d’extraction du site seront donc maintenues à 75 m de la RD 960 (route classée à grande circulation) afin d’être conforme à l’article L111-1-4 du Code de l’urbanisme.

Le projet est donc compatible au document d’urbanisme.

10.2.2. Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE)

L’article L.212-1 du code de l’environnement indique que le SDAGE fixe les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et des objectifs de qualité et de quantité des eaux.

Le projet se situe dans le bassin hydrographique de la Seine et des cours d’eau côtiers normands. Le SDAGE en vigueur a été adopté le 05 novembre 2015 par le comité de bassin et arrêté le 1er décembre 2015 par le préfet coordinateur de bassin, pour la période de 2016 à 2021. Le SDAGE Seine-Normandie est constitué de 8 défis comportant 44 orientations et 191 dispositions et 2 leviers comportant 9 orientations et 46 dispositions.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 48 Septembre 2016

Ses défis sont les suivants :

1. Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques (Orientations O1 à O2, dispositions D1.1 à D1.11) La pollution ponctuelle par les matières polluantes classiques, essentiellement composées de matières en suspension, de matières organiques et de nutriments azotés (ammonium, nitrates, nitrites) et phosphorés, est provoquée par les rejets des collectivités, des industries et des élevages. Le projet n’utilisera pas de produits polluants lors de son activité. Aucun stockage de carburant ni ravitaillement d’engins ne sera réalisé sur le site ; ceux-ci seront réalisés sur l’aire étanche de l’installation de traitement de l’entreprise CHAPLAIN SAS.

2. Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques (Orientations O3 à O5, dispositions D2.12 à D2.22) Il n’y aura aucune activité agricole sur le site. Le projet n’utilisera pas de fertilisant, de micro- polluant ou de nutriment en excès pour son activité et aucun assainissement ne sera créé sur le site.

3. Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses (Orientations O6 à O9, dispositions D3.23 à D3.32) L’activité ne sera pas à l’origine de rejet, aucune installation ne sera mise en place sur le site. Aucun produit polluant hormis le carburant des engins ne sera utilisé sur le site. L’entretien et le ravitaillement des engins se feront sur l’aire étanche de l’installation de traitement de l’entreprise CHAPLAIN SAS.

4. Protéger er restaurer la mer et le littoral (Orientations O10 à O15, dispositions D4.33 à D4.51) Le projet ne se situe pas en bordure de littoral. L’exploitation du site se fait sans utilisation de produit chimique source de phosphore et azote. La carrière ne sera pas à l’origine de pollution microbiologique.

5. Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future (Orientations O16 à O17, dispositions D5.52 à D5.59) La protection réglementaire de la ressource en eau destinée à l’alimentation en eau potable se fait actuellement par la définition des périmètres de protection autour des captages (qui comprennent un ou plusieurs points de prélèvements en eau) et de l’application d’une réglementation sur les rejets ponctuels qui s’y rapportent. Les périmètres de protection réglementaires au titre du code de la santé publique comprennent : - un périmètre de protection immédiate dans lequel toute activité, hors celle de production et traitement de l’eau, est interdite, - un périmètre de protection rapprochée dans lequel les activités peuvent être réglementées,

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 49 Septembre 2016

- un périmètre de protection éloignée (non obligatoire) dans lequel des recommandations peuvent être émises. Le projet se situe en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP. Le captage AEP le plus proche est distant de plus de 2 km.

6. Protéger et restaurer les milieux aquatiques humides

Le projet est situé en dehors de tout lit mineur ou majeur de cours d’eau, milieu aquatique, zone humide ou continuité écologique aquatique. Ce projet est commun à trois entreprises locales dans un soucis d’économie des matériaux. Le réaménagement prévu permet la création d’un plan d’eau à vocation écologique.

7. Gérer la rareté de la ressource en eau (Orientations O26 à O31, dispositions D7.109 à D7.137) L’extraction du site se fera sans utilisation d’eau. Il n’y aura aucun prélèvement d’eau dans la nappe souterraine ou dans un cours d’eau. La ressource en eau des masses d’eau en présence ne sera pas impactée par l’activité de la carrière.

8. Limiter et prévenir le risque d’inondation (Orientations O32 à O35, dispositions D8.138 à D8.145) Le projet ne se situe pas dans une zone inondable de cours d’eau. Aucune aire étanche ou imperméabilisée n’est présente dans les limites du projet, les eaux de ruissellement, en cas de fortes pluies, pourront s’infiltrées naturellement dans le sol.

Levier 1 - Acquérir et partager les connaissances pour relever les défis (Orientations O36 à O38, dispositions L1.146 à L1.162) Une étude hydrogéomorphologique a été réalisée par NCA Environnement et Terraqua permettant de définir que le site n’est pas une zone humide. Des piézomètres de contrôle pour la qualité et la piézométrie de la nappe sont mis en place.

Levier 2 - Développer la gouvernance et l’analyse économique pour relever les défis (Orientations O39 à O44, dispositions L1.163 à L2.191) Sans objet

Compte tenu de tous ces éléments, l’ouverture du site apparaît compatible aux objectifs du SDAGE du bassin Seine et cours d’eau côtiers normands pour la période 2016-2021.

10.2.3. Schéma Départemental des Carrières (SDC)

Le schéma départemental des carrières (SDC) de l’Aube a été approuvé par arrêté préfectoral n° 01- 4537 A du 20 décembre 2001 et mis à jour par l’arrêté n°07-0600 du 22 février 2007.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 50 Septembre 2016

Le SDC permet d’établir la situation existante (99 carrières dont 62 d’alluvions) ainsi que la localisation des ressources dans le département de l’Aube, d’évaluer les besoins locaux, de définir les orientations prioritaires et les objectifs à atteindre. Il effectue l’examen des modalités de transport, dessine les zones de protection privilégiée et définit les orientations de réaménagement des carrières.

Le projet se situe dans le périmètre d’isolement des terrains militaires ainsi que dans les limites du Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient. La zone du projet est donc de contrainte forte au regard du SDC :

Les orientations prioritaires à mener dans le département sont les suivantes : une gestion économe de la ressource et le recours à la substitution.

Les matériaux produits auront une utilisation rationnelle : ils seront utilisés pour la fabrication de bétons hydrauliques, de bétons bitumineux ou de mortiers, ou la préfabrication. De plus le projet est commun à trois sociétés implantées localement (CHAPLAIN SAS, BHS, HOLCIM) afin d’exploiter la totalité du gisement en place sur une surface importante plutôt que d’ouvrir 3 sites différents de moyennes importances.

Le transport des granulats par camion est le moyen le plus efficace pour acheminer les matériaux sur des trajets courts (inférieur à 50 km).

Comme le souligne le SDC : «une attention particulière sera portée sur la prise en compte des condi- tions de sécurité et des mesures envisagées pour les respecter, notamment pour ce qui concerne la desserte de la carrière».

Pour les carrières en eau, le SDC préconise :

- de laisser au moins 35 m entre le projet d’extraction et la rivière la plus proche ;

La rivière la plus proche est l’Aube à environ 2,5 km à l’ouest.

- d’apporter une attention particulière au risque de pollution accidentelle ;

Lors de l’activité, seuls les engins d’extraction et les camions pourront être à l’origine de pollution accidentelle. Le remplissage de ceux-ci sera réalisé sur l’aire étanche de l’installation de traitement voisine appartenant à la société CHAPLAIN SAS.

- de limiter l’impact thermique en maintenant une fraction de sol intact entre le plan d’eau et la rivière;

La rivière la plus proche est l’Aube à environ 2,5 km à l’ouest.

- de réaliser un plan d’eau avec des berges sinueuses, profilées avec des pentes variées, et de planter des arbres d’essence locale.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 51 Septembre 2016

Le projet prévoit une remise en cultures sur une partie des terrains après remblaiement de ceux-ci et la création d’un plan d’eau avec des berges sinueuses, à pentes de 15°, 30° et 45°.

- de limiter l’impact visuel par des écrans tel que des plantations.

Dès réception de l’arrêté préfectoral, des plantations de haies en bordure des RD 102 et 960 seront réalisées afin de limiter l’impact visuel.

Le projet se situe en dehors des communes ayant “largement contribué à l’approvisionnement en granulats alluvionnaires”, à savoir les communes de Lassicourt, Lesmont, St-Christophe-Dodinicourt et St-Léger-sous-Brienne.

Le projet est commun à trois sociétés implantées localement (CHAPLAIN SAS, BHS, HOLCIM) afin d’exploiter la totalité du gisement en place sur une surface importante plutôt que d’ouvrir 3 sites différents de moyennes importances. Le gisement sera exploité sur une profondeur de 3 m minimum, comme résumé dans le tableau page 80 du SDC de l’Aube.

D'après l'étude de toutes les orientations du SDC, le projet est conforme à celui-ci.

10.2.4. Les risques naturels

Comme présenté dans l'étude de dangers (chapitre "risques naturels"), ces risques (sismique, kéraunique, inondation, mouvement de terrain, tempête) sont faibles sur le secteur concerné.

10.2.5. Le Code forestier

La végétation concernée par le projet est constituée de cultures. Il n'y aura donc aucun défrichement à effectuer pour l'extraction.

10.2.6. Le Code de la santé

Le projet ne se situe dans aucun périmètre de protection de captage d'eau potable (voir carte des servitudes et des contraintes). Le captage AEP le plus proche se situe à 2 km à l’ouest des limites du site, sur la commune de Brienne-la-Vieille.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 52 Septembre 2016

10.2.7. La loi sur l'eau

L’extraction de la carrière ne nécessite pas l'utilisation d'eau : aucun prélèvement ni rejet d’eau ne sera réalisé sur le site. Le lavage des matériaux extraits sera réalisé au niveau de l’installation de traitement déjà autorisée par arrêté préfectoral. Le projet n’est donc pas soumis à la Loi sur l’eau.

10.2.8. Au titre de la protection du patrimoine

Le projet se situe dans le périmètre du Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient et du site RAMSAR «Etangs de la Champagne humide».

Il n’appartient à aucune autre aire de protection (AOP, AOC, IGP, ZNIEFF, ZICO, protection de biotope, Natura 2000,...)

Compte tenu de la forte sensibilité archéologique du site, le projet donnera éventuellement lieu à la prescription d'un diagnostic archéologique (voir courrier de la DRAC au § 2.5.2. Patrimoine archéologique).

Concernant les monuments historiques, compte tenu de leur éloignement au site, il n'existe aucune co-visibilité entre ces monuments historiques et le site.

10.2.9. Arrêté ministériel du 22/09/94

Le projet respectera sans dérogation les dispositions de l'arrêté ministériel du 22 septembre 1994 :

Articles 1 à 3 : Sans objet.

Article 4 : Des panneaux indiquant l'identité, la référence de l'autorisation, l'objet des travaux et l'adresse de la mairie où le plan de remise en état est consultable seront mis en place dès réception de l’arrêté préfectoral.

Article 5 : Des bornes seront mises en place dès réception de l’arrêté préfectoral. Elles resteront en place durant l’exploitation et le réaménagement du site.

Article 6 : Compte tenu d’une extraction en eau, aucun réseau de fossés ne pourra être créé.

Article 7 : L'accès à la voirie sera aménagé afin de ne pas créer de risque pour la sécurité publique.

Article 8 : La déclaration de début de travaux n'est plus obligatoire (abrogé par décret n°2010-1701 du 30 décembre 2010 - art. 1).

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 53 Septembre 2016

Article 9 : Non concerné.

Article 10.1 : Le décapage des terrains sera limité aux besoins des travaux d’exploitation. Il sera réalisé de manière sélective, de façon à ne pas mêler les terres végétales constituant l’horizon humifère aux stériles. L’horizon humifère et les stériles seront stockés séparément et réutilisés pour la remise en état des lieux.

Article 10.2. : Sans objet (fixé par l'arrêté préfectoral d'autorisation).

Article 11.1. : Sans objet (fixé par l'arrêté préfectoral d'autorisation).

Article 11.2. : Le projet se situe en dehors de tout lit mineur ou majeur de cours d’eau.

Article 11.3. : Le réaménagement prévu permettra sur une partie des terrains une remise en cultures après remblaiement de l’excavation par des matériaux inertes provenant des stériles d’extraction et de traitement ainsi que de chantiers du BTP et sur le reste des terrains un plan d’eau avec des berges filtrantes perpendiculairement à l’écoulement de la nappe. L’hydraulique et les caractéristiques écologiques seront ainsi maintenues.

Article 11.4 : Non concerné.

Article 11.5 : Tout matériau reçu et mis en remblais fait l'objet d'une procédure d'accueil. Un plan de remblaiement est tenu à jour dans les bureaux du GIE.

Article 12.1. : L’activité du site ne nécessitera pas de stockage de produits polluants. Tous les déchets seront évacués régulièrement vers l’atelier de l’entreprise Chaplain situé à Vinets.

Article 12.2. : La remise en état comporte les dispositions minimales suivantes : - la mise en sécurité des fronts de taille ; - le nettoyage de l’ensemble des terrains et, d’une manière générale, la suppression de toutes les structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état du site ; - l’insertion satisfaisante de l’espace affecté par l’exploitation dans le paysage, compte tenu de la vocation ultérieure du site.

Ces dispositions seront respectées.

Article 12.3. : Les apports extérieurs constitués exclusivement de matériaux inertes, feront l’objet d’une procédure d’accueil spécifique : ils seront accompagnés d'un bordereau de suivi. Un registre d'accueil des remblais sera tenu à jour dans les bureaux du GIE. Ce registre indiquera leur provenance, leurs quantités, leurs caractéristiques et les moyens de transport utilisés ainsi qu'un plan topographique permettant de localiser les zones de remblais.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 54 Septembre 2016

Article 13 : Durant les heures d’activité, l’accès à la carrière sera contrôlé. En dehors des heures ouvrées, cet accès sera interdit par une clôture ou des merlons, une barrière et des panneaux. L’accès de toute zone dangereuse des travaux d’exploitation à ciel ouvert sera interdit par une clôture efficace ou tout autre dispositif équivalent. Le danger sera signalé par des pancartes placées, d’une part, sur le ou les chemins d’accès aux abords des travaux, d’autre part, à proximité des zones clôturées.

Article 14.1. : Les bords des excavations des carrières à ciel ouvert sont tenus à distance horizontale d’au moins 10 mètres des limites du périmètre sur lequel porte l’autorisation ainsi que de l’emprise des éléments de la surface dont l’intégrité conditionne le respect de la sécurité et de la salubrité publiques.

De plus, l’exploitation du gisement à son niveau le plus bas sera arrêtée à compter du bord supérieur de la fouille à une distance horizontale telle que la stabilité des terrains voisins ne soit pas compromise. Cette distance prend en compte la hauteur totale des excavations, la nature et l’épaisseur des différentes couches présentes sur toute cette hauteur.

Article 14.2. : Non concerné.

Article 14.3. : Non concerné.

Article 15 : Le plan de la carrière mentionné sera mis à jour chaque année ;

Article 16 : Non concerné.

Article 16 bis : Le plan de gestion des déchets est établi dans le dossier de demande d’ouverture de carrière.

Article 17 : L’exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans la conduite de l’exploitation pour limiter les risques de pollution des eaux, de l’air ou des sols et de nuisance par le bruit et les vibrations et l’impact visuel. L’ensemble du site et ses abords placés sous le contrôle de l’exploitant seront maintenus en bon état de propreté. Il n’y aura aucun bâtiment ou installation. Les voies de circulation internes et aires de stationnement des véhicules seront aménagées et entretenues. Les véhicules sortant du site ne seront pas à l’origine d’envols de poussières ou de dépôt de poussière ou de boue sur les voies de circulation publiques.

Article 18.1. : Le ravitaillement des engins sera réalisé par un véhicule équipé d’un pistolet à arrêt automatique afin d’éviter tout débordement lors des remplissages. L’entretien sera réalisé à l’atelier de l’entreprise Chaplain situé à Vinets. Sur le site, il n’y aura aucun stockage de liquide susceptible de créer une pollution des eaux ou des sols.

Article 18.2.1. : Non concerné.

Article 18.2.2. : L’activité ne sera pas source de rejets dans le milieu naturel.

Article 18.2.3. : L’activité ne sera pas source de rejets dans le milieu naturel.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 55 Septembre 2016

Article 19 : L’exploitant prendra toutes les dispositions utiles pour éviter l’émission et la propagation des poussières. Les matériaux seront extraits en eau et conserveront de ce fait une humidité relative limitant les propagations des poussières. Aucune installation de traitement ne sera présente sur le site.

Article 20 : Des extincteurs seront disponibles dans chaque engin d'extraction. Ces matériels seront maintenus en bon état et vérifiés tous les ans.

Article 21 : L’activité résultant uniquement en l’extraction de matériaux, il n’y aura que trés peu de déchets produits. Les quelques chiffons souillés ou emballages seront évacués régulièrement par les salariés vers l’atelier de l’entreprise CHAPLAIN situé à Vinets.

Article 22.1. : L'exploitation sera menée de manière à ne pas être à l'origine de bruits aériens ou de vibrations mécaniques susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une gêne pour sa tranquillité. Des mesures de bruit seront réalisées dans les 6 mois après l’obtention de l’arrêté préfectoral puis tous les 3 ans.

Article 22.2. : Non concerné.

Article 23 : Sans objet (fixé par l'arrêté d'autorisation).

Article 24 : Sans objet

La carrière est donc conforme à l'arrêté ministériel du 22 septembre 1994.

Compte tenu de tous ces éléments, il n'existe aucune contrainte et servitude liées au Code de l'urbanisme, au SDAGE, au SDC, aux risques naturels, au Code forestier, au Code de la santé, au patrimoine naturel et culturel, à l'arrêté ministériel du 22 septembre 1994.

Concernant les réseaux divers et le périmètre du terrain militaire, les enjeux du projet sont moyens.

11. Interrelations

L’étude des interrelations entre les différentes composantes de l’environnement vise à mettre en évidence des relations réciproques entre les différentes thématiques de l’état initial. Ces interrelations peuvent être synthétisées dans le tableau joint page suivante.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse de l'état initial du site et de son environnement - 56

Septembre 2016

ANALYSE DES EFFETS DIRECTS OU INDIRECTS SUR L'ENVIRONNEMENT

Ce chapitre est établi selon l'article R512-8 du Code de l'environnement, alinéa II.2°: "Une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents de l’installation sur l’environnement et, en particulier, sur les sites et paysages, la faune et la flore, les milieux naturels et les équilibres biologiques, sur la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs, émissions lumineuses) ou sur l’agriculture, l’hygiène, la santé, la salubrité et la sécurité publiques, sur la protection des biens matériels et du patrimoine culturel. Cette analyse précise notamment, en tant que de besoin, l’origine, la nature et la gravité des pollutions de l’air, de l’eau et des sols, les effets sur le climat le volume et le caractère polluant des déchets, le niveau acoustique des appareils qui seront employés ainsi que les vibrations qu’ils peuvent provoquer, le mode et les conditions d’approvisionnement en eau et d’utilisation de l’eau"

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Etude d'impact - 59 Septembre 2016

1. Effets sur la situation géographique et les voies d'accès

1.1. Situation géographique

Il n'y a pas d'effet sur la situation géographique.

1.2. Voies de communication et trafic

1.2.1. Trafic externe

Les voies principales du réseau routier aux abords du projet sont la RD 960 et la RD 102.

Un comptage routier de 2004 annonçait sur la RD 102, entre la RD 443 et la RD 396, un trafic de 655 véhicules par jour en moyenne dans les 2 sens confondus. La RD 102 est une route à faible circulation.

Un comptage routier de 2015 comptabilise sur la RD 960 au niveau de Chaumesnil, un trafic de 1051 véhicules par jour en moyenne, dont 899 véhicules légers et 152 poids-lourds.

Les matériaux extraits sur le site seront acheminés jusqu’à l’installation de traitement voisine par bande transporteuse. L’évacuation des matériaux s’effectuera donc, comme actuellement, depuis l’installation de traitement voisine, par la RD 102.

Considérant une moyenne annuelle de 250 jours travaillés et un tonnage moyen de 25 t par camion, les trafics journaliers seront de 32 rotations en moyenne et 56 au maximum (contre 12 et 28 actuellement). Le trafic quotidien de la carrière représente actuellement 3,7% à 8,6% du trafic total de la RD 102. Le trafic quotidien du projet représentera 9,8% à 17,3% du trafic de la RD 102, soit une augmentation de 6,1 à 8,7 %.

Toute circulation induit des risques accidentels. Le débouché sur la RD 102 permet une visibilité suffisante de part et d'autre pour garantir la sécurité de chacun.

sortie de carrière actuelle

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 60 Septembre 2016

Les règles du Code de la route régissent les accès et la circulation sur les voies publiques. Elles sont respectées par les conducteurs qui y circulent, aspect régulièrement rappelé par la direction de la carrière et les services de sécurité internes et externes.

Le projet engendrera une augmentation du trafic de la RD 102. Les effets du projet seront faibles, directs et temporaires.

1.2.2. Trafic interne

Les effets dus à la circulation des engins à l'intérieur du site seront faibles puisque ces engins ne traverseront la RD 102 que quelques fois par jour (le matin, le midi et le soir) pour stationner sur l’aire étanche près des installations de traitement. Les effets liés au trafic internes seront faibles, directs et temporaires.

2. Population et communes concernées

2.1. Les effets sur les habitations

Aucune habitation ni équipement collectif n'est présent sur le site et n'est susceptible d'être affecté par l'exploitation. L’habitation la plus proche de l’exploitation se situe au lieu-dit “Ferme des charmes”, à 105 m à l’ouest de la limite d’autorisation. Les effets sur les habitations et biens privés seront nuls.

2.2. Les effets sur l'économie

Le projet d’ouverture de carrière n'aura pas d'effet négatif direct (pollution, danger,...) sur les activités artisanales ou industrielles du secteur. L'exploitation du site n'affectera aucun lieu de séjour touristique. Elle permettra de maintenir l'emploi et de fournir des matériaux aux entreprises locales. Les effets sur l’économie locale seront nuls.

2.3. Les effets sur le patrimoine culturel, privé et archéologique

2.3.1. Patrimoine culturel

Le projet ne se situe pas dans un périmètre de protection d’un monument historique ou d’un site classé ou inscrit (voir plan des servitudes). Les monuments historiques les plus proches sont la croix

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 61 Septembre 2016

de carrefour et l’église de la commune de Brienne-la-Vieille. Compte tenu de leurs éloignements au site, et des boisements, il n'y a aucune covisibilité de ces monuments sur le site. Les effets sur le patrimoine culturel seront nuls.

Eglise Croix de carrefour (non visible) (non visible)

Vue depuis l’accès de la carrière actuelle

2.3.2. Biens matériels

Aucun bien matériel n'est susceptible d'être affecté par le projet. Les effets sur le patrimoine privé seront nuls.

2.3.3. Patrimoine archéologique

L’archéologie préventive, qui a pour objet d’assurer la recherche, la conservation ou la sauvegarde des éléments du patrimoine archéologique susceptibles d’être affectés par des travaux, est régie par la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2003. Les prescriptions de diagnostic sont délivrées par le préfet de région dans un délai de deux mois à compter de la réception du présent dossier.

Compte tenu de la sensibilité archéologique du site, le projet donnera probablement lieu à la prescription d’un diagnostic archéologique (voir courrier du 29 juin 2015 de la DRAC en pages suivantes).

Les effets sur le patrimoine archéologique seront nuls.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 62 Septembre 2016

3. Cadre physique

3.1. Effets sur le paysage

3.1.1. Impact sur l'occupation du sol

L'occupation actuelle des sols est constituée par des cultures. Cette occupation va être modifiée pro- gressivement lors de l'extraction : les terrains vont être extraits au fur et à mesure du besoin, selon le plan de phasage joint dans la demande.

La remise en état après exploitation prévoit un remblaiement d’une partie des terrains pour retour à l’agriculture et la création d’un plan d’eau, en accord avec le propriétaire des terrains. Les effets sur l’occupation du sol seront faibles, directs et permanent pour le plan d’eau.

3.1.2. Modification de la topographie

Le projet modifiera la topographie actuelle du site : les parcelles seront dans un premier temps exploitées laissant apparaître un fond de fouille en eau d'une profondeur moyenne de 3 m. La remise en état après exploitation prévoit un remblaiement d’une partie des terrains pour retour à l’agriculture et la création d’un plan d’eau.

Les effets sur la topographie seront faibles, directs, permanents pour le plan d’eau et temporaires pour les terrains remis en cultures.

3.1.3. Impact paysager

La densité d’habitations autour du site est faible et le site n’est visible directement que depuis l’habi- tation la plus proche, la RD 102 et la RD 960. Des merlons de protection visuelle, végétalisés, d’une hauteur de 3 m maximum seront mis en place dès le début de l’exploitation.

3.1.3.1. Impact des installations de traitement

Compte tenu des merlons végétalisés et des haies arbustives, la trémie du tapis de plaine ne sera que peu visible depuis l'extérieur du site. Il n'y aura pas d'installation de traitement dans les limites d'auto- risation. Les matériaux seront traités par l'installation de traitement voisine déjà soumise à un arrêté préfectoral.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 63 Septembre 2016

3.1.3.2. Impact de l'excavation

Le site en exploitation aura un impact visuel dû aux déplacements des engins d'extraction (pelle hydraulique, chargeur) et du fait de la création de l'excavation en eau.

3.1.3.3. Impact des merlons

Lors de l'exploitation des parcelles, les terres de découvertes (terres végétales et stériles) seront disposées en merlons de 3 m de hauteur au maximum en périphérie des limites d'autorisation. Ces merlons seront visibles aux abords du site (habitation la plus proche, RD 102 et RD 960).

Ces terres, conservées durant l'extraction du site, seront réutilisées lors de la remise en état des parcelles.

Photos montage lors de l'extraction :

merlon végétalisé

RD 102

merlon végétalisé

RD 960 RD 960

Les effets sur l’impact paysager seront faibles, directs et temporaires.

3.2. Effets sur la géologie, la stabilité des terrains et la pollution du sol

Les terrains visés par la demande ne sont pas concernés par le risque de mouvement de terrain.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 64 Septembre 2016

Cartographie des risques en Aube

©MEDDE - IGN

Date d'impression : 23-06-2015

projet

4 km

Description : Cartographie des risques en Aube - Information Acquéreurs Locataires - Source : http://cartorisque.prim.net

Les documents officiels et opposables aux tiers peuvent être consultés à la mairie ou à la préfecture.

Aucun désordre géotechnique ne peut-être dû au passage des engins. L'exploitation s'effectuera à l'aide d'une pelle hydraulique ou d'un chargeur.

Les poussières éventuellement émises par l'extraction seront de même nature que le gisement mère et ne pourront provoquer aucune pollution des sols. Seuls des écoulements accidentels d'hydrocarbures seront susceptibles de provoquer une telle pollution.

Les effets sur le sol et le sous-sol seront donc faibles, directs et temporaires.

3.3. Effets sur le climat

Le développement d'activité humaine accroît l'effet de serre, avec pour conséquence un risque de changement climatique sur la planète.

3.3.1. Effet de serre

En période d'exploitation, le site n'aura pas d'autre influence sur le climat que les gaz d'échappement des engins à moteur thermique utilisés pour l'extraction.

L'exploitation du site aura donc un effet indirect par contribution à un phénomène à grande échelle. Selon des études récentes menées sur certains composés, l'influence sur la qualité de l'air des sources

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 65 Septembre 2016

linéaires que sont les voies routières à grande circulation s'estompe rapidement au-delà d'un couloir de 150 m de large de chaque côté de la voie.

3.3.2. Modifications des paramètres climatiques locaux

Le site concerné a une superficie d'environ 50 ha, dont 47 ha de terrains à exploiter, dont la remise en état prévoit un retour à l’agriculture pour partie (environ 15 ha) et la création d’un plan d’eau pour le reste. Les parcelles concernées par le projet sont constituées de terrains actuellement en cultures.

Les effets sur le climat seront faibles, indirects et permanents.

4. Effets sur les eaux

4.1. Eaux superficielles

L'exploitation d'une carrière est susceptible d'avoir les impacts suivants sur les eaux superficielles : - modification des tracés des cours d'eau, - influence sur leur débit, - influence sur leur qualité.

Les parcelles, objets de la demande, se situent à plus de 2 km à l'est de l’Aube. Aucun prélèvement ni rejet ne sera réalisé dans un cours d’eau ou un fossé. Compte tenu de ces éléments, le projet ne pourra avoir d'influence sur les eaux superficielles.

Le site n'est pas en zone inondable.

En cas de forte pluie, l'écoulement des eaux se fera naturellement par ruissellement et infiltration.

4.2. Eaux souterraines

4.2.1. Impact sur la piézométrie et l'écoulement

Le risque du projet sur l’état quantitatif de la ressource en eau souterraine concerne les aspects piézométrique et volumétrique.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 66 Septembre 2016

Volumétrique :

L’incidence volumétrique sur les eaux souterraines est liée à la part humide restante sur les granulats alluvionnaires lavés et à la part d’évaporation suite à la mise à jour de la nappe alluviale.

Les apports pluviométriques directs sur les zones en eau permettront de combler en partie la perte d’eau liée à l’évaporation.

La quantité d’eau non restituée (fraction humide des matériaux et évaporation) est estimée à environ 10% du débit de pompage dans la nappe (effectué sur la carrière voisine), soit à 12 m3/h sur les périodes d’activité de l’installation de traitement.

L’incidence volumétrique sur l’état quantitatif de la nappe alluviale sera faible. Cette ressource en eau souterraine ne présente pas un déficit quantitatif.

Piézométrique

L’extraction du gisement sera accompagnée d’une mise à jour progressive de la nappe alluviale. La fosse d’extraction, exploitées par phases, contribuera à un drainage local de la nappe.

L’exploitation aura deux effets sur le comportement piézométrique de la nappe, à une échelle locale. Un abaissement du niveau piézométrique pourra être perceptible à l’amont. Au contraire, une élévation sera probablement perçue en aval. Le degré d’élévation piézométrique dépendra de la perméabilité des matériaux mis en dépôt sur les phases 1 à 4 dans le cadre de la remise en état du site.

La rareté des points d’eau exploités dans le proche environnement du projet de carrière et le comportement piézométrique estompé de la nappe alluviale montrent que ces influences seront de faible ampleur et peu perceptibles. Toutefois, il sera important d’assurer la perméabilité des terrains remis en état et la perméabilité des berges du plan d’eau final.

4.2.2. Impact sur la qualité

La nature perméable des terrains et le caractère subaffleurant de la nappe alluviale sont des facteurs qui augmentent le risque d’altération de la qualité des eaux souterraines. La sensibilité est forte puisque cette ressource présente un intérêt important pour l’eau potable.

Les risques sur l’aspect qualitatif des eaux souterraines liés à l’activité de la carrière concernent :

- la modification de la qualité physico-chimique de la ressource en eau souterraine. Elle peut être générée par :

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o la mise à l’air atmosphérique de la nappe alluviale ;

o des eaux de lavage chargées en particules fines. Elles peuvent augmenter la turbidité des eaux de la gravière et des eaux superficielles connexes si elles ne sont pas traitées ;

o la nature des matériaux (boues de décantation, stériles, terre végétale et matériaux inertes extérieurs) servant à la remise en état d’une partie du site.

- le risque de pollution accidentelle. Il peut provenir des engins de chantier ou des déversements de produits employés (hydrocarbures, huiles). Des précautions d’usage et de sécurité doivent être prises.

4.3. Effets sur les Zones Humides

Les terrains concernés par le projet ne sont pas situés en zone humide. Le projet n’aura donc aucun impact direct sur des zones humides.

Une zone Natura 2000 présente deux habitats humides prioritaires. Les effets du projet sont détaillés au § 5.8. Effets sur les zones Natura 2000.

Les effets sur les eaux superficielles sont donc faibles, indirects et temporaires. Les effets sur les eaux souterraines sont donc moyens, directs, temporaires pour les hydrocarbures et permanents pour l’écoulement de la nappe. Les effets directs sur les zones humides sont nuls.

5. Effets sur les milieux biologiques et espaces naturels

5.1. Effets sur la flore

La suppression des surfaces végétalisées consommées par le projet induit un impact direct : la destruction de la communauté végétale présente sur le site. Dans le cas présent, les parcelles sont en cultures. L'inventaire floristique n'a recensé aucune espèce végétale protégée et/ou patrimoniale, mais uniquement des espèces typiques des cultures agricoles.

L'extension de carrière peut avoir plusieurs effets indirects sur la végétation : - le remplacement, après extraction, des espèces existantes par d'autres espèces, - le dépôt de poussières sur les feuilles.

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5.1.1. Dépôt de poussières

Lors de l'exploitation, des envols de poussières peuvent se produire en période estivale par temps très sec. Les poussières poussées par le vent se déposent alors sur les feuilles des arbres et des haies alentours, empêchant les feuilles d'absorber convenablement la lumière du soleil et d'effectuer leur photosynthèse.

5.1.2. Modification des végétaux

Pendant la phase d'exploitation, les cultures et la flore locale seront supprimées. La remise en état après exploitation prévoit un remblaiement d’une partie des terrains pour retour à l’agriculture et la création d’un plan d’eau.

Du point de vue de la diversité de la flore, l'impact du projet sera modéré : - lors de l'exploitation une partie des cultures sera supprimée au profit de l'extraction, - une fois la remise en état terminée, un plan d’eau occupera en partie les terrains, le reste des terrains sera remis en culture.

Les effets sur la flore seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau.

5.2. Effets sur la faune

Les travaux d'exploitation ont pour conséquence de supprimer un milieu de vie et/ou de passage pour les espèces qui y sont présentes. Ces espèces ubiquistes pourront se déplacer sur les parcelles voisines, dont les milieux sont semblables (cultures). Les impacts indirects éventuels sont : - le remplacement de la faune initiale par une faune nouvelle plus adaptée aux nouvelles conditions, - la situation de concurrence sur les parcelles voisines offrant des conditions comparables de milieu, - la raréfaction d'espèces si les zones d'habitats ou nourricières diminuent, - la perturbation de la faune par les vibrations et le bruit des engins.

Cependant, le contexte agricole actuel accueille principalement une faune à la sensibilité écologique notable.

Les effets sur la faune seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau.

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5.3. Effets sur les espaces naturels et forestiers

Le site ne se trouve pas dans un milieu forestier ni une zone Natura 2000, mais appartient au Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient ainsi qu’à la Zone Humide d’Importance Internationale (RAMSAR) “Etang de la Champagne Humide”.

Le projet ne portera pas atteinte aux protections de ces zones naturelles.

Les effets sur les espaces naturels et forestiers seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau.

5.4. Effets sur les espaces agricoles

L'exploitation du site induira la suppression de terrains agricoles. Cependant la remise en état prévu, en accord avec le propriétaire, consiste au retour à l’agriculture d’une partie des parcelles exploitées après remblaiement par les stériles d’exploitation et les matériaux inertes.

Les terres végétales seront stockées en merlons d'une hauteur de 3 m maximum, légèrement compactées et enherbés par ray-grass afin de conserver leur potentiel agricole.

Les effets sur les espaces agricoles seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau.

5.5. Effets sur les espèces protégées

5.5.1. La flore

Les espèces végétales recensées lors de l’inventaire floristique ne présente pas d'intérêt patrimonial particulier, mais sont uniquement des espèces typiques des cultures agricoles. Les effets du projet sur celles-ci seront donc nuls.

5.5.2. La faune

10 espèces faunistiques d'intérêt patrimoniale ont été recensées dans l’aire d’étude.

L’Azuré du trèfle et le Criquet noir ébène ont étéretrouvées sur la partie nord de l’actuel site d’extraction de la société Chaplain, sur les zones rudérales des remblais issus de l’extraction. Elles sont toutes deux susceptibles de fréquenter à l’avenir le site d’ouverture de la carrière, mais n’ont été contactées qu’à 700 mètres du projet. Les effets du projet sur celles-ci seront donc nuls.

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Le Crapaud calamite a été contacté au nord-ouest de la carrière actuelle et dans le camp militaire, en dehors des limites du projet. Les effets du projet sur celui-ci seront donc nuls.

Le Milan noir n’étant pas nicheur sur le site, les effets du projet sur celui-ci seront donc nuls.

La Pie-Grièche affectionne les haies bocagères et épineuses pour la nidification et la chasse. La présence de haies étant limitée sur les parcelles du projet, les effets du projet sur celle-ci seront donc faibles, directs et temporaires.

Le Tarier pâtre, le Bruant proyer, le Bruant jaune et l’Alouette des champs sont inféodés aux plaines agricoles mais nécessitent la présence de buissons ou linéaires de haies pour chasser ou surveiller leur territoire. La présence de haies étant limitée sur les parcelles du projet, les effets du projet sur celles- ci seront donc faibles, indirects et temporaires.

La Tourterelle des bois est un oiseau des paysages ouverts parsemés d’arbres, de buissons, de haies et de bosquets. La présence de haies, de buissons et de bosquets étant limitée sur les parcelles du projet, les effets du projet sur celle-ci seront donc faibles, indirects et temporaires.

5.6. Effets sur les continuités écologiques

Les parcelles concernées sont en dehors de tout réservoir de biodiversité et de tout corridor écologique.

“Le projet, initié en contexte de grande culture, n’aura pas d’effet sur les continuités écologiques définies au niveau régional dans le SRCE ni même au niveau local. Le projet de réaménagement pourrait à terme, jouer le rôle de zone tampon, à l’interface entre la zone de grande culture que représente la plaine de Brienne et le réservoir de biodiversité que représente le Bois d’Ajou.”

Le projet n’aura donc aucune incidence sur les continuités écologiques.

5.7. Effets sur les équilibres biologiques

Compte tenu de l'occupation agricole du sol, les cultures sont en constante rotation entraînant un changement perpétuel dans les équilibres biologiques. L'exploitation du site n'induira pas d'avantage de changement. Les effets du projet seront donc faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau.

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5.8. Effets sur les zones natura 2000 Diagnostic écologique et incidences Natura 2000 du projet d’ouverture d’une carrière à Brienne-la-vieille (10) RapportLes zones 2016 Natura 2000 les plus proches sont les suivantes : Août 2016

- la- le Zone Site d’Intérêt Spéciale Communautaire de Conservation (ZSC) n° (ZSC) FR2100 253n° FR2100311 « Pelouse des «Camp Brebis à Briennemilitaire-la- vieilledu Bois » d’une d’Ajou» superficie d’une de superficie40 hectares de et 207située hectares à 2.5 km etde située la zone en d’étude périphérie du projet. de la zone d’étude du projet, - la Zone de Protection Spéciale (ZPS) n° FR2110001 « Lacs de la Forêt d’Orient » d’une superficie de 23575 hectares et située à 3.8 km de la zone d’étude. - la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) n° FR2100253 «Pelouse des Brebis à Brienne-la-Vieille» Lad’une localisation superficie du projet de par40 rapporthectares aux et sites située Natura à 2,5 2000 km proches de la estzone donnée d’étude en Annexedu projet, n°3.

- la Zone de Protection Spéciale (ZPS) n° FR2110001 «Lacs de la Forêt d’Orient» d’une superficie de 235.2. 575 Espèces hectares d’intérêt et située commu à 3,8nautaire km de la zone d’étude. Les espèces et habitats d’intérêt communautaire inscrits sur les sites Natura 2000 proche du projet sont listés dans le tableauLes espèces ci-dessous. d’intérêt communautaire protégées par ces sites Natura 2000 sont les suivants :

Nom du Distance N° du Site Espèces d’intérêt communautaire présentes sur le site Habitats d’intérêt communautaire présents sur le site Site au projet 7210, Marais calcaire à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae 3140, Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. 6210, Pelouse sèches semi-naturelles et faciès Camp d’embuissonnement sur calcaires (Festuco- FR2100311 militaire du 0 km / Brometalia)(*sites d’orchidées remarquables) Bois d’Ajou 6410, Prairies à Molinies sur sol calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) 6510, Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) 9160, Chênaies pédonculés ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli 6210, Pelouse sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco- Pelouse des Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii, Damier de la Brometalia)(*sites d’orchidées remarquables) Brebis à Succise Euphydryas aurinia, Lucane cerf volant Lucanus FR2100253 2.5 km 91EO, Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus Brienne-la- cervus, Lamproie de planère Lampetra planeri, Chabot excelsior (Alno-Padion, Albion incanae, Salicion albae) vieille commun Cottus gobio, Loutre d’Europe Lutra lutra, 9160, Chênaies pédonculés ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli Plongeon catmarin Gavia Stellata, Plongeon arctique Gavia arctica, Plongeon imbrin Gavia immer, Grèbe castagneux Tachybaptus ruficollis, Grèbe huppé Lacs de la Podiceps cristatus, Grèbe jougris Podiceps grisegena, FR2110001 Forêt 4 km / Grèbe esclavon Podiceps auritus, Grèbe à cou noir d’Orient Podiceps nigricollis, Grand Cormoran Phalacrocorax carbo, Butor étoilé Botaurus stellaris,Blongios nain Ixobrychus minutus……

Tableau 9 : Espèces d’intérêt communautaire inscrits sur les sites Natura 2000 proche du projet

5.3. Compatibilité5.8.1. Effets du sur projet la avecconserv la conservationation des desespèces espèces de de la la D Directiveirective Habitat Habit-Fauneat-F-aFloreune -Flore

LesLe diagnosticinventaires réalisésécologique dans ale permis cadre dude diagnosticcontacter écologiquetrois espèces ont d’intérêtmis en évidence communautaire la présence dans de troisl epérimètre espèces d’intérêtde prospection communautaire : Le Crapaud sur le site calamite : Le Crapaud Bufo calamitecalamita, Bufo le Milancalamita noir, le etMilan la Pie-grièche noir et la Pie écorcheur-grièche écorcheur Lanius Laniuscollurio. collurio. Le Milan noir n’est pas nicheur sur le site, et n’est présent que ponctuellement. L’espèce ne présente donc pas d’enjeu pour“Le Milanle projet. noir n’est pas nicheur sur le site, et n’est présent que ponctuellement. L’espèce ne présente Le Crapaud calamite présente un enjeu fort sur le site. Cantonné historiquement au Bois d’Ajou, qui recèle la plus forte populationdonc pas connued’enjeu de pour la vallée le projet. de l’Aube (Données : Observatoire Amphibiens-reptiles régional), un individu a été vu le 4 mai 2015 sur la partie nord-ouest de la zone d’étude. Une attention toute particulière devra être portée à l’espèce durant les travaux. La Pie-grièche écorcheur présente, quant à elle, une sensibilité limitée sur la zone constituée essentiellement de grandes cultures.GIE CARRIERES La préservation DU des BRIENNOIS haies en périphérie - Commune du site deest BRIENNE-LA-VIEILLE néanmoins essentielle pour (10)cette espèce, Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 72

Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines Page 15 Septembre 2016

Le Crapaud calamite présente un enjeu fort sur le site. Cantonné historiquement au Bois d’Ajou, qui recèle la plus forte population connue de la vallée de l’Aube (Données : Observatoire Amphibiens- reptiles régional), un individu a été vu le 4 mai 2015 sur la partie nord-ouest de la zone d’étude. Une attention toute particulière devra être portée à l’espèce durant les travaux.

La Pie-grièche écorcheur présente, quant à elle, une sensibilité limitée sur la zone constituée essentiellement de grandes cultures. La préservation des haies en périphérie du site est néanmoins essentielle pour cette espèce, inféodée exclusivement aux linéaires de haies et habitats bocagers. La reconstitution de haies sur les limites d’emprise du site d’extraction pourrait également à terme favoriser l’espèce.”

Les effets du projet sur la conservation des espèces de la directive habitats-faune-flore, soit le Milan noir, le Crapaud calamite et la Pie grièche écorcheur sont détaillés au § 5.5.2.

5.8.2. Effets sur la conservation des espèces en liste rouge

Le diagnostic écologique a permis de contacter 5 espèces inscrites sur la liste rouge des oiseaux de Champagne Ardenne : Le tarier pâtre, la Tourterelle des bois, le Bruant proyer, le Bruant jaune et l’Alouette des Champs.

“A l’exception de la Tourterelle des bois, toutes ces espèces sont inféodées aux plaines agricoles, mais requièrent la présence de buissons ou linéaires de haies pour chasser, ou surveiller leur territoire.

Tout comme pour la Pie grièche écorcheur, la reconstitution de haies, même clairsemées, sur les limites d’emprise du site d’extraction serait bénéfique pour ces espèces.

La Tourterelle des bois est une espèce en régression en France ainsi qu’en Champagne Ardenne. C’est un oiseau des paysages ouverts parsemés d’arbres, de buissons, de haies et de bosquets. On la trouve souvent dans les fourrés bordant les terres cultivées, où elle cherche l’essentiel de sa nourriture. Les deux petits boisements bordant la départementale 102 représentent donc un site de nidification privilégié pour l’espèce. Mais, situés en dehors de la zone du projet, ils ne devraient pas être impactés.

Dans le cortège d’insectes inventoriés sur le site, seules deux espèces sont inscrites en liste rouge : Le criquet noir ébène Omocestus rufipes et l’Azuré du trèfle Everes argiades. En régression dans le nord de la France, l’Azuré du trèfle est inféodé aux milieux présentant certaines espèces de trèfles : Trifolium pratense, Trifolium repens mais aussi d’autres fabacées : Lotus corniculatus, Vicia cracca, Lotus pedonculatus…Le criquet noir ébène est quant à lui inféodé aux milieux secs à végétation dense. L’espèce est en régression en France et dans la région.

Les deux espèces ont été retrouvées sur la partie nord de l’actuel site d’extraction de la société Chapelain, sur les zones rudérales des remblais issus de l’extraction. Elles sont toutes deux susceptibles de fréquenter à l’avenir le site d’ouverture de la carrière, mais n’ont été contactées qu’à 700 mètres du projet. Elles ne présentent donc pas d’enjeu sur le site.”

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 73 Septembre 2016 GIE CARRIERES DU BRIENNOIS Notice hydrogéologique complémentaire dans le cadre d’un projet d’ouverture d’une carrière sur la commune de Brienne-la-Vieille (10) 2.2 Etat écologique Les effets du projet sur la conservation des espèces en liste rouge sont détaillés au § 5.5.2. Dans le cadre de cette étude complémentaire, des données concernant la zone Natura 2000 « Camp militaire du Bois d’Ajou » ont été récupérées auprès du Conservatoire d’Espaces Naturels de Champagne-Ardenne.

5.8.3.2.2.1 Effets Identification sur la conserv etation description des habitats de des la Directive habitats H abit d’intérêat-Faunet - communautaireFlore de la zone Natura 2000

CompteAnnexe tenu 4 : de carte l’éloignement des habitats de naturels la ZSC etde des la Pelouse espèces patrimonialesdes brebis (2,5 – km) secteur et de I –la source ZPS des: document Lacs de la Forêtd’objectifs d’Orient Natura (4 km), 2000 le projet ne présente pas d’impact sur ces deux sites. La totalité de la zone Natura 2000 s’étend sur une superficie de 267 ha. Elle recense plusieurs Cependant, le projet est contigu à la zone Natura 2000 “Camp militaire du Bois d’Ajou”comportant habitats d’intérêt communautaire listés et décrits dans le tableau ci-dessous à partir du un habitat humide prioritaire : document d’objectifs publié en janvier 2014.

Tableau 3 : liste des habitats d’intérêt communautaire identifiés dans la zone Natura 2000 – source : document d’objectifs Natura 2000

Le projet de carrière est plus particulièrement localisé à l’Ouest de la partie Sud de la zone Le Document d’Objectif détaille l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire recensés Natura 2000 qui s’étend sur une superficie de plus de 50 ha, soit environ 1/5 de la surface et lestotale. menaces Les potentielles habitats d’intérêt et avérées. communautaire Les informations identi concernantfiés dans cettela zone zone, Sud sont et cartographiés synthétisées dans à le tableaul’annexe ci-dessous. 4, sont les suivants :  Boisement neutrophile de Chênes pédonculés et de Frênes élevés : ces forêts se développent sur des sols subissant une forte humidité périodique mais non permanente, permettant l’installation d’un cortège d’herbacées des milieux frais ;  Pelouse marneuse à Lotier à gousses carrées : il s’agit de pelouses caractéristiques d’un sol pauvre, calcaire sur roches mères calcaires ou marneuses, dans des conditions mésophiles à mésoxérophiles ;  Prairie calcaire à Molinie bleue et Sanguisorbe officinale : il s’agit de prairies qui s’installent dans des zones humides où le sol est acide et pauvre en éléments nutritifs ;  Cladiaie : ce sont des marais à Marisque qui se développent sur des zones humides régulièrement inondées sur lesquelles le sol est très humide toute l’année.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 74 TERRAQUA - TA 16 021 11 GIE CARRIERES DU BRIENNOIS Notice hydrogéologique complémentaire dans le cadre d’un projet d’ouverture d’une carrière sur la commune de Brienne-la-Vieille (10) 2.2.2 Etat de conservation des habitats d’intérêt communautaire de la zone Sud et menaces encourues Septembre 2016 Le document d’objectifs a mis en évidence l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire recensés et les menaces potentielles et avérées. Les informations concernant la zone Sud sont synthétisées dans le tableau ci-dessous. Habitats d’intérêt Etat Menaces potentielles Menaces avérées communautaire   Enrésinement. Embroussaillement dû à Boisement neutrophile  Tassement du sol dans les zones les plus l’ouverture brutale du de Chênes pédonculés hydromorphes. milieu. et de Frênes élevés Bon à Suppression du bois mort ou des arbres moyen  sénescents favorables aux insectes saproxyliques.  Développement d'une sous-strate arbustive dense en cas d'ouverture brutale du milieu. Modification du cortège naturel par Non-intervention : pas de Pelouse marneuse à changement des pratiques de gestion fauche ni de broyage ; Lotier à gousses  (pâturage intensif remplaçant le risque de fermeture du carrées pastoralisme, fertilisation, mise en culture). milieu à long terme. Bon  Assèchement hivernal du milieu par drainage.  Enrésinement ou boisement naturel suite à l'abandon du milieu.  Drainage des parcelles ou assèchement de Embroussaillement dû à  la nappe qui alimente le milieu en eau. la non-intervention : pas Prairie calcaire à Pâturage intensif. de fauche ni de broyage ; Molinie bleue et  Fermeture par les saules puis reboisement fermeture du milieu. Sanguisorbe officinale naturel. Moyen Développement excessif de la Molinie bleue  suite à la réalisation de brûlis ou à l'assèchement du milieu. Développement de graminées sociales  (Molinie bleue, Brachypode penné) suite à l'arrêt de la fauche. Intensification des pratiques agricoles au Aucune.  voisinage de cet habitat d'intérêt Cladiaie communautaire.  Pollution des eaux par des produits Bon phytosanitaires et des engrais.  Changement du régime hydrique (drainage,  diminution du niveau de la nappe). Tableau 4 : état de conservation desMise habitats en décharge. d’intérêt communautaire de la partie Sud de la zone Natura 2000 et menaces encouruesFermeture, – source reboisement : document naturel. d’obj ectifs Natura 2000

Pour deux de ces habitats (Prairie calcaire à Molinie bleue et Sanguisorbe officinale et La campagneCladiaie), de mesuresla diminution piézométriques du niveau de laeffectuée nappe est par une TERRAQUA menace potentielle les 20mais et non21 octobreavérée. 2015 dans l’environnement du projet de carrière a permis de tracer l’esquisse piézométrique (carte n°5 de la → Avant de conclure à une menace potentielle pouvant devenir réelle en cas de notice hydrogéologique)modification de lade piézométrie la nappe mettant locale, en il évidencefaut iden tifierun écoulement les modalités général d’alimentation orienté sud-est/nord- en ouest, eneau direction de ces zones de la humides.Voire.

L’étude hydrogéologique complémentaire a défini, au niveau de la zone Natura 2000, présente à l’Est immédiatTERRAQUA du projet - TA de 16 021 carrière, le niveau de la nappe par rapport au terrain naturel en octobre12 2015 comme suit :

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 75 GIE CARRIERES DU BRIENNOIS Notice hydrogéologique complémentaire dans le cadre d’un projet d’ouverture d’une carrière sur la commune de Brienne-la-Vieille (10) 2.3 Etat piézométrique

Annexe 5 : esquisse piézométrique de la nappe alluviale sur fond IGN au 1/25 000 dressée à partir des relevés du 20 et 21 octobre 2015

Une campagne de mesures piézométriques a été effectuée par TERRAQUA les 20 et 21 octobre 2015 dans l’environnement du projet de carrière. L’esquisse piézométrique, disponible à l’annexe 5 (carte n°5 de la notice hydrogéologique), met en évidence un Septembreécoulement 2016 général orienté Sud-Est/Nord-Ouest, en direction de la Voire. Les isopièzes définissent un gradient hydraulique de 0,2%.

Au niveau de la zone Natura 2000, présente à l’Est immédiat du projet de carrière, le niveau “ - 1,5 m desur la le nappe secteur par rapportSud-Ouest au terrain ; naturel était en octobre 2015 à :  - 2,5 m sur le secteur1,5 m surSud-Est le secteur ; Sud-Ouest ;  2,5 m sur le secteur Sud-Est ; - 3 m sur le secteur 3 m surNord-Ouest le secteur Nord-Ouest; ; - 2 m sur le secteur 2 m surNord-Est. le secteur Nord-Est.

Sur la périodeSur la des période basses des eaux basses 2015, eaux on 2015, constate on constate que la qunappee la nappealluviale alluviale est située est située à une à profondeur une compriseprofondeur entre 1,5 etcomprise 3 m au entre droit 1,5 de et la 3 partiem au droit Sud de de la la partie zone Sud Natura de la 2000zone Naturaétudiée. 2000 étudiée. Selon les variations piézométriques saisonnières, la nappe alluviale peut être sub-affleurante en période de hautes eaux. Toutefois, l’étude piézométrique complémentaire a démontré que Selon lesces variations niveaux potentiellement piézométriques hauts saisonnières, n’étaient pas la obsnappeervés alluviale chaque année peut être et étaient sub-affleurante de très en période decourtes hautes durées. eaux. Toutefois, l’étude piézométrique complémentaire a démontré que ces niveaux potentiellement hauts n’étaient pas observés chaque année et étaient de très courtes durées. → On en conclut qu’au droit des habitats humides d’intérêt communautaire de la zone Natura 2000 adjacente au site, la nappe alluviale n’est que très rarement sub-affleurante On en conclutdans les qu’au horizons droit supérieursdes habitats du humidessol. Cela signified’intérêt que communautaire leur mode d’alimentation de la zone enNatura eau 2000 adjacenteréside au site, dans lal’apport nappe d’eaux alluviale de ruissellement n’est que très proven rarementant des sub-affleuranteeaux pluviales. dans les horizons supérieurs du sol. Cela signifie que leur mode d’alimentation en eau réside dans l’apport d’eaux de ruissellement provenant2.4 Evaluation des eaux pluviales. de l’incidence [...] piézométrique liée à la création d’un plan d’eau L’étude piézométrique complémentaire a montré qu’une extrapolation des variations piézométriques au site deDans Brienne-la-Vieille le chapitre précédent, est possible l’étude à partir piézométrique des données complémentaire de la chronique a montré du piézomètre qu’une de extrapolation des variations piézométriques au site de Brienne-la-Vieille est possible à partir référencedes de donnéesLassicourt. de la chronique du piézomètre de référence de Lassicourt.

Les cotesLes piézométriques cotes piézométriques théoriques théoriques du plan du d’eauplan d’eau final f inalont ontalors alors été été évaluées évaluées ci-dessous ci-dessous sur la base des donnéesla base piézométriques des données locales piézométriques acquises locales entre acquisesoctobre 2015 entre et octobre avril 2016, 2015 en et avrilprétendant 2016, enune mise à l’équilibreprétendant de la nappe une mise entre à l’équilibreles deux piézomètres de la nappe entreet ajustées les deux selon piézomètres l’écart piézométrique et ajustées selon constaté l’écart piézométrique constaté au piézomètre de Lassicourt sur la même période vis-à-vis des au piézomètrecotes piézométriquesde Lassicourt desur référence. la même période vis-à-vis des cotes piézométriques de référence.

Mesures du Plus Plus Moyennes Site Période 20/21 oct. basses hautes eaux 2015 eaux eaux

Lassicourt GIE CARRIERES DU BRIENNOIS Notice hydrogéologiqueEtat piézométrique complémentaire 2015/2016 dans le cadre d’un projet d’ouverture d’une carrière sur la commune de Brienne-la-Vieille (10/) +111,30 +111,61 +112,07 Données de référence 1969/2016 / +111,07 +111,72 +113,08

TERRAQUAEcart - TA 16 piézométrique 021 2015/2016 vis- / 13 à-vis des données de référence +0,23 -0,11 -1,01 Pz1 Etat piézométrique 2015/2016 +127,61 +127,54 +128,02 +128,52

Etat piézométrique statistique / +127,31 +128,13 +129,53 Pz2 Etat piézométrique 2015/2016 +125,48 +125,42 +125,8 +126,29

Cotes du plan Etat piézométrique statistique / +125,19 +125,91 +127,3 +126,55 +126,25 +127,02 +128,41 d’eau TableauEtat 5 piézométrique: cotes piézométriques statistique du plan d’eau final selon différents états piézométriques

Dans les conditions piézométriques des 20 et 21 octobre 2015, la cote piézométrique du plan d’eau final aurait été de +126,55 m NGF, c’est-à-dire entre les cotes des plus basses eaux GIEthéoriques CARRIERES (+126,25 mDU NGF) BRIENNOIS et des moyennes - Commune eaux thé oriquesde BRIENNE-LA-VIEILLE (+127,02 m NGF). (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 76 Selon l’évaluation des plus hautes eaux, la cote piézométrique théorique du plan d’eau sera de +128,41 m NGF. Nous rappelons que la cote topographique du terrain naturel est de +129,51 m NGF en Pz1 et de +127,34 m NGF en Pz2, proche de la RD 102 dont la cote est supérieure à +128 m NGF.

L’évaluation de l’incidence piézométrique liée à la création d’un plan d’eau se base sur la situation piézométrique des 20 et 21 octobre 2015. L’esquisse piézométrique connue sur cette période a été recalculée en considérant la présence d’un plan d’eau (à berges perméables) au droit du projet de carrière (cf. carte 1). Les amplitudes piézométriques théoriques mises en évidence par la carte n°1 sont les suivantes :  Le rabattement théorique maximal de la nappe est de 50 cm en amont du site et dans le secteur Sud-Ouest de la zone Natura 2000. Il s’estompe au-delà d’une distance de 500 mètres dans l’axe du projet de carrière ;  L’exhaussement théorique maximal de la nappe est de 1 m en aval du site et dans le secteur Nord-Est de la zone Natura 2000. Cette hausse théorique s’estompe au-delà d’une distance de 500 mètres dans l’axe du projet de carrière ;  Les incidences piézométriques théoriques s’annulent dans la direction de la partie centrale de la zone Natura 2000 et dans la direction Nord-Est.

→ Selon les modalités d’écoulement actuelles de la nappe, avec un gradient hydraulique de 0,2%, les amplitudes piézométriques théoriques liées à la création d’un plan d’eau sont valables pour chaque état piézométrique (basses eaux, moyennes eaux, hautes eaux).

TERRAQUA - TA 16 021 14 Septembre 2016

Dans les conditions piézométriques des 20 et 21 octobre 2015, la cote piézométrique du plan d’eau final aurait été de +126,55 m NGF, c’est-à-dire entre les cotes des plus basses eaux théoriques (+126,25 m NGF) et des moyennes eaux théoriques (+127,02 m NGF).

Selon l’évaluation des plus hautes eaux, la cote piézométrique théorique du plan d’eau sera de +128,41 m NGF. Nous rappelons que la cote topographique du terrain naturel est de +129,51 m NGF en Pz1 et de +127,34 m NGF en Pz2, proche de la RD 102 dont la cote est supérieure à +128 m NGF.

L’évaluation de l’incidence piézométrique liée à la création d’un plan d’eau se base sur la situation piézométrique des 20 et 21 octobre 2015. L’esquisse piézométrique connue sur cette période a été recalculée en considérant la présence d’un plan d’eau (à berges perméables) au droit du projet de carrière (cf. carte 1). Les amplitudes piézométriques théoriques mises en évidence par la carte n°1 sont les suivantes :

- Le rabattement théorique maximal de la nappe est de 50 cm en amont du site et dans le secteur Sud-Ouest de la zone Natura 2000. Il s’estompe au-delà d’une distance de 500 mètres dans l’axe du projet de carrière ;

- L’exhaussement théorique maximal de la nappe est de 1 m en aval du site et dans le secteur Nord-Est de la zone Natura 2000. Cette hausse théorique s’estompe au-delà d’une distance de 500 mètres dans l’axe du projet de carrière ;

- Les incidences piézométriques théoriques s’annulent dans la direction de la partie centrale de la zone Natura 2000 et dans la direction Nord-Est.

Selon les modalités d’écoulement actuelles de la nappe, avec un gradient hydraulique de 0,2%, les amplitudes piézométriques théoriques liées à la création d’un plan d’eau sont valables pour chaque état piézométrique (basses eaux, moyennes eaux, hautes eaux). [...]

La création d’un plan d’eau modifiera localement la piézométrie de la nappe alluviale, selon une extension limitée et des amplitudes restreintes (de quelques décimètres de rabattement à 1 mètre d’exhaussement).

Le degré d’humidité des habitats d’intérêt communautaire adjacents au projet ne sera pas modifié de façon négative puisque leur mode d’alimentation en eau réside essentiellement dans l’apport de précipitations, la nappe n’étant que très rarement présente dans les horizons supérieurs de sol.”

Compte tenu de ces éléments, les effets du projet sur la conservation des habitats de la Directive Habitat-Faune-Flore seront donc faibles, indirects et permanents.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 77 Septembre 2016

6. Effets sur la qualité de l'air

6.1. Emissions de gaz et d'odeurs

Le projet ne sera pas source d'émission d'odeur. L’activité du site (pelle, chargeur) est source d'émission de gaz d'échappement due à l'utilisation de moteur thermique.

6.2. Emissions de poussières

L'envol de poussières peut être une source de nuisance importante : - pour la santé des personnes travaillant sur le site, - par une mauvaise visibilité pour les conducteurs d'engins et de véhicules, - par l'augmentation de la teneur en Matières En Suspension (MES) des eaux de ruissellement, - pour les riverains (dépôt sur le linge étendu, sur les maisons, risques sanitaires,...).

Sur le site, les émissions de poussières pourront provenir de l'exploitation : décapage, mise en merlon, extraction, acheminement des matériaux à l’installation de traitement voisine et remise en état.

Les matériaux seront extraits en eau et conserveront de ce fait une certaine humidité limitant l’envol de poussières. De plus l’acheminement des matériaux s’effectuera par bandes transporteuses jusqu’à l’installation.

Les effets sur la qualité de l'air sont faibles, directs et temporaires.

7. Bruit et vibrations

7.1. Bruit

7.1.1. Sources de bruit

Les matériels présents sur le site susceptibles de créer des nuisances sonores seront : - un chargeur, - une pelle hydraulique.

L'activité du site pourra avoir lieu du lundi au vendredi de 7h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 78 Septembre 2016

7.1.2. Les effets négatifs liés au bruit

L’excès de bruit a des effets néfastes sur les organes de l’audition (surdité), l'organisme (l'hypertension, les troubles de la digestion), le sommeil (l'insomnie) et le comportement (la nervosité).

7.1.3. Modélisation de l'activité projetée

Une simulation du niveau acoustique a été mise en place par modélisation informatique à l'aide du logiciel CadnaA, distribué par l'entreprise 01dB-Metravib du groupe Areva. Cette modélisation a consisté à déterminer des cartes d'isophones en dB(A), fonction des sources émises par l'activité du site et les différents axes routiers.

7.1.3.1. Paramètres du logiciel

Divers paramètres interviennent dans la modélisation du logiciel CadnaA (les puissances acoustiques des sources de bruit, les niveaux sonores environnants, la topographie, les obstacles naturels présents aux environs du site,...).

• Puissances acoustiques :

Les puissances acoustiques des différentes sources de bruit présentes sur le site sont les suivantes :

Source sonore Type de propagation Puissance acoustique Chargeuse sur pneus Linéaire 108 dB(A) Pelle hydraulique à chenille Ponctuelle 106 dB(A) Crible BHS Ponctuelle 104 dB(A) Installation de traitement CHAPLAIN Ponctuelle 120 dB(A)

Les données de puissances acoustiques proviennent : - des données constructeurs pour les engins, - du rapport de recherche LPC n°146 de V. Zouboff ("Constat, réduction et prévision du bruit autour des installations d'élaboration des granulats et des carrières", de 1987), - d'estimations établies par Axylis à partir de son expérience via différentes études et campagnes de mesures dans le cadre du suivi d'installation de traitement des matériaux.

On considère que pendant les heures d'ouverture du site, le chargeur, réalisant les rotations entre les stocks de matériaux brut et le tapis de plaine, effectuera 12 rotations par heure, à une vitesse moyenne de 20 km/h.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 79 Septembre 2016

• Obstacles :

Les obstacles naturels représentés dans le secteur par les boisements ne sont pas suffisamment denses pour atténuer le bruit de manière conséquente. Ils ne seront donc pas pris en compte.

La topographie du terrain est relativement plane sur le site et dans les environs proches. La simulation a donc été réalisée en tenant compte de la topographie.

• Routes environnantes :

Les axes routiers aux abords du site ont été paramétrés selon les données fournies par le conseil général de l’Aube et les observations qui ont pu être faites par Axylis sur le terrain. Les trafics journaliers moyens utilisés sont les suivants : - pour la RD 102 : 655 véhicules, - pour la RD 960 : 1051 véhicules,

• Paramètres de calculs :

La méthode de calcul employée par le logiciel est issue de la norme ISO 9613-2 pour les sources indus- trielles fixes et de la norme NMPB pour les simulations du trafic routier.

Ces calculs prennent en compte : - l'atténuation par divergence géométrique, - l'absorption par l'air, - l'atténuation par effet de sol avec des conditions météorologiques favorables à la propagation, - la diffraction avec des conditions météorologiques favorables à la propagation du son et à l'ab- sorption par les surfaces verticales sur lesquelles le rayon a été réfléchi dans le plan horizontal.

Les cartes présentées ci-après indiquent les niveaux acoustiques en moyenne annuelle. Elles ne sont pas représentatives de conditions météorologiques instantanées particulières. Elles sont un bon indicateur d'une sensibilité globale, complément de la mesure in situ. Cependant elles restent basées sur des calculs mathématiques et ne peuvent être prises comme valeurs absolues.

7.1.3.2. Résultats de la modélisation

• Simulations des niveaux résiduels, sans activité du site

La carte de simulation acoustique résiduelle, jointe à suivre, représente les niveaux acoustiques tels qu'ils peuvent s'établir sans activité de la carrière au sein de la zone modélisée. Les niveaux sonores induits sont dus au trafic sur les routes environnantes, à l'installation voisine de traitement des matériaux appartenant à l’entreprise CHAPLAIN SAS ainsi qu’à la carrière voisine de l’entre- prise BHS.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 80 Septembre 2016

Bien que des mesures sur site ont été réalisées, les données de la simulation seront utilisées pour l'in- terprétation du calcul d'émergence dû à l'impact de la carrière car la méthodologie en phase d'activité de la carrière sera basée sur les mêmes paramètres.

53 dB(A)

• Simulations des niveaux ambiants, avec activité du site

La modélisation acoustique du bruit ambiant, jointe à suivre, indique l'impact acoustique supplé- mentaire dû à l'activité du projet de carrière. L'impact a été considéré pour une exploitation selon les tonnages moyens sollicités.

La configuration modélisée indique la réalisation simultanée des opérations d'extraction, d'achemine- ment des matériaux de la zone d'extraction à la zone de traitement, du fonctionnement de l'installation de traitement des matériaux voisine ainsi que de l’extraction de la carrière BHS. Une seule modélisa- tion a été réalisée auprès de l’habitation la plus proche. Les niveaux acoustiques émis sont localisées aux abords du projet.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 81 Septembre 2016

56 dB(A)

• Calcul des émergences des zones à émergence réglementée

Pour mémoire l'activité du site aura lieu de 7h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00 du lundi au vendredi. Le tableau à suivre indique les résultats des simulations pour les zones à émergence réglementée :

Niveaux résiduels Niveaux Seuil réglementaire Point de mesure Emergence Conformité simulés ambiants simulés de 7h00 à 22h00 Ferme des charmes 53 56 3 5 oui

Les modélisations des niveaux de bruit ambiants et résiduels ne mettent pas en évidence d'émergence diurne supérieure aux valeurs admissibles, conformément à l'arrêté du 24 janvier 2001.

La simulation des niveaux sonores ne reflète pas exactement la réalité. Tous les paramètres ne peuvent être pris en compte dans le calcul de la modélisation. Il faudra donc nuancer les résultats de la modé- lisation et vérifier les niveaux sonores in situ afin de définir l'émergence à l’habitation la plus proche, dès que le site sera en activité et au maximum tous les 3 ans.

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• Simulations des niveaux ambiants, avec activité du site et émergence maximale

Afin de définir la valeur limite acceptable en limite de site lorsque l’émergence maximale (5 dB(A)) est atteinte à l’habitation la plus proche, une simulation du niveau ambiant a été réalisée (voir carte à suivre).

58 dB(A)

75 dB(A)

Lorsque le bruit ambiant simulé atteint 58 dB(A) à la Ferme des Charmes, le niveau acoustique en limite de site est de 75 dB(A). La valeur réglementaire de 70 dB(A) sera donc bien respectée.

Cette simulation ne tient pas compte de la mise en place de merlons de terre végétale dans la bande des 10 m qui permettront de diminuer l’impact de l’exploitation.

7.2. Vibrations

7.2.1. Caractérisation des effets liés aux tirs de mines

L'exploitation du site se fera sans utilisation d'explosifs. Cette rubrique est donc sans objet.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 83 Septembre 2016

7.2.2. Le phénomène des vibrations

L'exploitation du site se fera sans utilisation d'explosifs. Cette rubrique est donc sans objet.

7.2.3. Effets des vibrations

L'exploitation du site se fera sans utilisation d'explosifs. Cette rubrique est donc sans objet.

Les effets liés aux bruits sont faibles, directs et temporaires et ceux liés aux vibrations sont nuls.

8. Déchets

Les déchets produits par le site pourront entraîner un risque de pollution des sols et des eaux souterraines.

Tout entretien étant réalisé à l'atelier de l'entreprise, à Vinets, le site ne produira aucun déchet (ni Déchet Industriel Banal non toxique, tels que pneumatiques, déchets métalliques ferreux et non ferreux, consommables bureautiques et déchets d'emballage, ni Déchet Industriel Spécial, tels que piles et batteries, emballages souillés, solvants usagés, chiffons souillés, huiles usagées). Les quelques chiffons souillés seront évacués du site par les salariés tous les jours.

Les effets liés aux déchets sont donc nuls.

9. Emissions lumineuses

Les émissions lumineuses provenant du site sont celles des phares des engins d'extraction.

Les effets liés aux émissions lumineuses sont faibles, directs et temporaires.

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10. Effet sur la santé, l'hygiène, la salubrité et la sécurité publique

10.1. Santé humaine

En application de la loi 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l'air, il convient d'évoquer l'incidence de l'activité humaine sur la santé et d'envisager les mesures propres à en réduire les effets et les inconvénients.

Il convient d'examiner les émissions susceptibles d'affecter la santé des personnes travaillant sur le site et des populations environnantes. Ces points seront abordés au chapitre "Evaluation des risques sanitaires".

10.2. Hygiène et salubrité publique

Le projet n'aura aucun effet sur la salubrité publique compte tenu du caractère minéral des matériaux traités. Les matériaux ne présentent aucun attrait pour les espèces animales susceptibles de pulluler.

10.3. Sécurité

Le site pourra présenter des dangers pour le personnel et pour les tiers du fait de l’évolution des engins roulants ainsi que de la perte des matériaux sur la route par les camions depuis l’installation voisine.

Il conviendra donc de tenir les tiers éloignés par le maintien en bon état de la clôture, des merlons et de la barrière. La barrière sera fermée à clé en dehors des heures d'ouverture du site. Le personnel est informé des risques et des consignes de sécurité.

De plus la présence de matériels à moteur entraînera un risque d'incendie ou d'explosion. Des extincteurs seront présents dans les engins afin de maîtriser tout départ de feu. La localisation de ceux-ci et leur type sont détaillés dans le tableau suivant :

lieu nombre type volume (kg) Pelle hydraulique 1 ABC Poudre 2 Chargeuse à pneu 1 ABC Poudre 2

Le personnel est formé à l'utilisation des extincteurs et des remises à niveau régulières sont organisées.

Le centre de secours le plus proche est celui de Brienne-le-Château. Si nécessaire, selon le sinistre et son importance, d’autres centres de secours ou d’intervention pourront intervenir.

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A proximité du site, il existe également les infrastructures médicales suivantes : • Cabinet médical des docteurs Kwasek, Feret, Davesne et Boillaud, commune de Brienne-le-Châ- teau, à 2 km du site, • Hôpital de Bar-sur-Aube, à 20 km du site.

Les effets sur la santé, l'hygiène, la salubrité et la sécurité publique sont faibles, directs et temporaires.

11. Servitudes et protections

11.1. Les servitudes techniques

Une ligne électrique aérienne haute tension passe sur les parcelles concernées par le projet (voir plan d’ensemble et plan de phasage). Une partie des terrains ne sera pas exploitée pour éviter tout risque dû au travail sous une ligne électrique haute tension. Une servitude de 3 mètres sera conservée par rapport à la ligne ERDF.

Une ligne téléphonique enterrée longe la RD 102. Des dispositions devront être prises lors de l’amé- nagement de la bande transporteuse et du tuyau d’évacuation des boues sous la RD 102.

Le projet appartient au périmètre d’isolement des terrains militaires situés à proximité (Z5) où toute construction est soumise à autorisation du ministre de la défense, toutes installations ne doivent pas comporter des vitres et le nombre de personnes maximum autorisées dans toute la zone Z5 autour de l’établissement est limité à 200.

Le projet ne nécessite ni construction, ni installation et le nombre de personnes travaillant sur le site sera de 2 en moyenne.

Les effets sur la ligne téléphonique seront faibles, directs et temporaires. Les effets sur la ligne électrique et le périmètre d’isolement seront nuls.

11.2. Les servitudes liées au Code de la santé

Le captage pour l’adduction d’eau potable le plus proche est situé à 2000 m environ à l’ouest du site sur la commune de Brienne-la-Vieille. Les parcelles du projet n'appartiennent à aucun périmètre de protection. Les effets du projet seront donc nuls.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 86 Septembre 2016

11.3. Les servitudes liées à la loi sur l'eau

L’extraction de la carrière ne nécessitera pas l'utilisation d'eau, il n'y aura donc pas de servitude concernant la loi sur l'eau.

11.4. Les servitudes liées au Code forestier

L'exploitation du site ne nécessitera pas de défrichement. Les effets du projet seront donc nuls.

12. Effets cumulés du projet avec les autres sites industriels

Comme énoncé au paragraphe 2.3.Economie dans la présente étude, les activités exercées dans un rayon de 500 m autour du site sont l'exploitation des carrières des entreprises CHAPLAIN SAS et BHS (ICPE - régime de l’autorisation), le terrain militaire et son stockage de munition (SEVESO II) ainsi que des agriculteurs.

Les effets cumulés liés à ces activités concernent : - le trafic routier : l’étude prend en compte le trafic routier actuel donc déjà impacté par les activités présentes sur le territoire, l’impact cumulé est donc pris en compte. - l’environnement humain : les mesures de bruit sont faites sur le terrain naturel, les autres entreprises et le trafic routier sont donc pris en compte par les mesures. On mesure donc bien l’impact cumulé. - l’occupation du sol : seule les activités agricoles sont présentes sur le site. Les activités agricoles ne s’effectueront pas sur les parcelles en extraction. Il n’y a donc pas d’impact cumulé. - la morphologie et le relief : seule l’exploitation de la carrière modifie la morphologie et le relief. Il n’y a donc pas d’impact cumulé. - le paysage : l’étude est menée en tenant compte des carrières alentours. On mesure donc bien l’impact cumulé. - les eaux souterraines : l’étude hydrogéologique a été réalisée en tenant compte des carrières environnantes et de leurs réaménagements prévus. L’impact cumulé a donc bien été pris en compte. - le climat : Le climat est directement influencé par l’utilisation des engins à moteur, en particulier les émissions de gaz générés par le trafic routier. Les effets cumulés des activités concernant le trafic routier ont été traités ci-dessus.

- les milieux biologiques : l’étude est menée en tenant compte des carrières alentours. On mesure donc bien l’impact cumulé. - l'air : la route, les carrières voisines et les exploitations agricoles sont aussi génératrices de

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 87 Septembre 2016

poussières. L’impact cumulé est donc pris en compte. - les déchets : l’exploitation ne génère pas de déchets.

- le bruit : les mesures de bruit ont été réalisées un jour ouvré où les autres activités et le trafic routier étaient en activité. On mesure donc bien l’impact cumulé du site et des activités alentours.

- santé, hygiène, salubrité, sécurité publique : Les effets cumulés sont liés aux émissions de bruit, poussières, vibrations des différentes activités exercées ainsi que le trafic (voir précédemment).

13. Addition et interractions des effets du projet

Les effets du projet seront les suivants : - maintien de l’emploi, - modification d’une partie de l’occupation du sol en accord avec le propriétaire du terrain concerné, - risque de pollution des sols et des eaux souterraines aux hydrocarbures, - émission de gaz à effet de serre, - modification de la flore, - perturbation de la faune par l’activité du site, - émission de poussières.

Les quelques emplois de la carrière, même temporaires durant l’année, permettent la fréquentation des commerces alentours, en particulier les restaurants.

Peu d’interactions des effets du projet se produiront lors de l’exploitation du site.

Le changement de l’occupation du sol et de la vocation des parcelles entrainera la modification de la flore et la perturbation des espèces animales présentes initialement, au profit d’une nouvelle flore (végétation pionnière) et d’une nouvelle faune.

Le trafic, les émissions de gaz à effet de serre ainsi que le bruit de la carrière s’additionnent à ceux des activités alentours.

Le bruit dû à l’activité du site interagit sur la fréquentation faunistique du site.

La pollution des sols pourra entraîner une modification de la flore sur les zones polluées.

La modification de la flore provoquera la modification de la faune.

L’envol de poussière pourrait entrainer une modification de la flore.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement - 88 Septembre 2016

RAISONS DU CHOIX DU PROJET

Ce chapitre est établi selon l'article R512-8 du Code de l'environnement, alinéa II.3°: "Les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des préoccupations d’environnement, le projet a été retenu parmi les solutions envisagées. Ces solutions font l’objet d’une description succincte"

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Etude d'impact Septembre 2016

La mise en place d'une activité de carrière se justifie par : - le contexte socio-économique, - les critères géologiques, - les critères locaux, - le contexte environnemental, - la situation au regard du SDC et du SDAGE. - les capacités techniques et financières de l'entreprise.

1. Le contexte socio-économique

Le présent dossier est une demande d’ouverture de carrière par un Groupement d’Intérêt Economique (GIE) de 3 entreprises locales : CHAPLAIN SAS, BETON DE LA HAUTE SEINE et EQIOM GRANULATS (anciennement HOLCIM). Ces entreprises mettent en commun leur maîtrise foncière afin de porter un projet unique permettant d’extraire le gisement sur une surface plus importante que sur le projet d’une seule entreprise.

1.1. Des matériaux indispensables

Aujourd’hui, les sables et graviers constituent la matière première la plus utilisée en France, après l’air et l’eau. Chaque français utilise en moyenne 20 kg de granulats par jour.

1.2. Une nécessité pour les entreprises du GIE

Les entreprises du GIE ont pour principal domaine d'activité la fourniture de matériaux pour la fabrication de béton prêt à l'emploi ou pour la réalisation de voiries et réseaux divers. La réserve en matériaux est donc une nécessité pour celles-ci. La carrière permettra d’alimenter en matériaux le marché local et de subvenir aux propres besoins de ces entreprises pour leurs branches de travaux publics.

2. Le contexte géologique

L'exploitation des carrières est soumise à une contrainte éternelle et inéluctable : la géologie. En effet, on ne peut exploiter un gisement que là où il se trouve. La demande est motivée par la présence d'un gisement tant en qualité qu'en quantité. Le gisement présent sur le site est constitué de sables et graviers calcaires.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Raisons du choix du projet - 90 Septembre 2016

3. Les critères locaux

Le GIE Carrières du Briennois dispose de la maîtrise foncière du parcellaire concerné.

Les terrains sont situés dans une zone où les exploitations de carrières des différentes entreprises ont révélées la présence d'un gisement exploitable. L'habitation la plus proche se situe à 105 m à l’est des limites d'exploitation au lieu-dit "Ferme des charmes". Le réaménagement choisi conjointement avec les propriétaires conduit à la remise en culture d’une partie des terrains et à la création d’un plan d’eau.

4. Contexte environnemental

Le contexte environnemental a largement contribué à la définition du projet. Les impacts environne- mentaux seront limités vue la situation du projet.

Les éléments suivants permettent de situer le projet au regard du contexte :

La carrière est-elle Critères retenus concernée ? Site classé ou inscrit - loi de 1930 non Réserve interministérielle de chasse non Zone d'intervention foncière non Monument Historique - loi de 1913 non Périmètre de protection de point d'eau non

Les éléments suivants permettent de situer le projet au regard de la sensibilité écologique :

La carrière est-elle Critères retenus concernée ? Réserve naturelle - loi de 1976 non Arrêté de biotope - loi de 1976 non Forêt de protection non Zone de protection spéciale - Zone Natura 2000 non Zone humide d'importance internationale (convention de Ramsar) oui Parc Naturel Régional oui ZICO non ZNIEFF de type 1 non ZNIEFF de type 2 non Rivière de 1ère catégorie piscicole non

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Raisons du choix du projet - 91 Septembre 2016

Les éléments suivants permettent de situer le projet au regard du contexte paysager :

La carrière est-elle Critères retenus concernée ? Zone de vallée non Zone boisée non Zone bocagère non Zone humide non Zone de lande non Zone de culture ou de prairie oui Zone à vocation de loisir non Zone inondable non

Les éléments suivants permettent de situer le projet au regard du voisinage :

Situation de la Critères de qualification carrière Zone rurale dense non Hameau à foyers multiples en périphérie non Habitat isolé oui Pas d'habitat dans un rayon de 100 m oui

5. Le contexte réglementaire

Comme démontré au paragraphe "Servitudes et contraintes" du présent dossier, le projet est compatible avec les servitudes techniques, les documents d'urbanisme (POS), le SDC, le SDAGE, le Code forestier, le Code de la santé et les risques naturels (faibles sur le secteur).

6. Capacités techniques et financières de l'entreprise

Le GIE Carrières du Briennois dispose des capacités techniques et financières requises pour exploiter cette carrière.

Les entreprises du GIE, possédant chacunes d’autres sites d’exploitation ont acquit une expérience suffisante dans le domaine des carrières et des travaux publics pour mener l’exploitation de celle-ci convenablement.

Le GIE Carrières du Briennois possède les moyens humains et matériels nécessaires à l'exploitation du site.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Raisons du choix du projet - 92 Septembre 2016

7. Solutions de substitution étudiées

Compte tenu du gisement de bonne qualité et de bonne puissance ainsi que de l’existence des carrières de chaque société du GIE à proximité, la géologie locale est trés bien connue et compatible à l’uti- lisation projetée du matériau. De plus aucun autre accord de maîtrise foncière n’a pu être trouvé sur d’autres parcelles. Le projet de carrière paraissait donc évident.

Il est à noter que le gisement concerné se situe hors lit majeur de cours d’eau.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Raisons du choix du projet - 93

Septembre 2016

MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES NUISANCES

Ce chapitre est établi selon l'article R512-8 du Code de l'environnement, alinéa II.4°: "a) Les mesures envisagées par le demandeur pour supprimer, limiter et, si possible, compenser les inconvénients de l’installation ainsi que l’estimation des dépenses correspondantes. Ces mesures font l’objet de descriptifs précisant les dispositions d’aménagement et d’exploitation prévues et leurs ca- ractéristiques détaillées. Ces documents indiquent les performances attendues, notamment en ce qui concerne la protection des eaux souterraines, l’épuration et l’évacuation des eaux résiduelles et des émanations gazeuses, ainsi que leur surveillance, l’élimination des déchets et résidus de l’exploita- tion, les conditions d’apport à l’installation des matières destinées à y être traitées, du transport des produits fabriqués et de l’utilisation rationnelle de l’énergie ; b) Pour les catégories d’installations définies par arrêtédu ministre chargé des installations classées, ces documents justifient le choix des mesures envisagées et présentent les performances attendues au regard des meilleures techniques disponibles, au sens de la directive 2008 / 1 / CE du 15 janvier 2008 relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution, selon les modalités fixées par cet arrêté"

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Etude d'impact Septembre 2016

1. Voies de communication et trafic

Les effets du projet seront faibles, directs et temporaires.

Les règles du Code de la route régissent les accès et la circulation sur les voies publiques. Elles seront respectées par les conducteurs qui y circulent, aspect régulièrement rappelé par la direction du site et les services de sécurité internes et externes.

L’évacuation des matériaux s’effectuera depuis l’installation de traitement voisine de la SAS CHAPLAIN : la visibilité aux diverses intersections est bonne, des panneaux indiquant la sortie de camion sont mis en place de part et d’autre de la RD 102 et ne nécessite aucun aménagement supplémentaire.

Depuis l'ouverture du site de la SAS CHAPLAIN, aucun incident ou accident routier grave n'a été à déplorer.

Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise. L'impact résultant sur la voirie est faible, direct et temporaire.

2. Voisinage et environnement humain

2.1. Patrimoine culturel, archéologique ou privé

Les effets du projet sur le patrimoine culturel, archéologique et privé sont nuls comme démontré au paragraphe 2.3. Les effets sur le patrimoine culturel et privé du chapitre "Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement" du présent dossier.

2.2. Activités voisines

Les effets du projet sur les activités voisines et l'économie local sont nuls, comme démontré paragraphe 2. Population et communes concernées du chapitre "Analyse des effets directs ou indirects sur l'environnement"du présent dossier.

Compte tenu de ces éléments, aucune mesure de réduction ou de compensation n'est nécessaire. L'impact résultant sur l'environnement humain et le voisinage est donc nul.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 96 Septembre 2016

3. Cadre physique

3.1. Paysage

3.1.1. Impact visuel et paysager

Les effets sur l’impact paysager seront faibles, directs et temporaires.

Des merlons seront mis en place autour de l’excavation et végétalisés afin de limiter l’impact. Seuls seront visibles les merlons bordant le site. Aucune mesure de réduction ou de compensation n’est nécessaire. L’impact résultant sur le paysage est donc faible, direct et temporaire.

3.1.2. La topographie et l’occupation du sol

Les effets sur la topographie seront faibles, directs et permanent pour le plan d’eau. Aucune mesure de réduction ou de compensation ne pourra être prise. L’impact résultant sur la topographie sera donc faible, direct et permanent.

Les effets sur l’occupation du sol seront faibles, directs et permanent pour le plan d’eau. Aucune mesure de réduction ou de compensation ne pourra être prise. L’impact résultant sur l’occupa- tion du sol sera donc faible, direct et permanent.

3.2. Géologie, stabilité des terrains et la pollution du sol

Les effets du projet sur le sol et le sous-sol sont liés à un risque de pollution accidentelle.

Mesures d’évitement : Les engins seront stationnés sur l’aire de rétention étanche de l’installation de traitement, le soir et le midi. Aucun stockage de carburant ni ravitaillement ne sera réalisé sur le site.

Mesures de réduction : Des kits anti-pollution seront présents dans les engins en cas de fuite accidentelle afin de recueillir un maximum de l’écoulement de polluant et ainsi réduire l’infiltration dans le sol.

L’impact résultant sur le sol et le sous-sol est faible, direct et temporaire.

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3.3. Climat et utilisation rationnelle de l'energie

Les effets sur le climat seront faibles, indirects et permanents.

Mesures d’évitement : Aucune mesure d’évitement ne peut être prise.

Mesures de réduction : Compte tenu de l’importance du poste énergétique, toutes mesures destinées à réduire la consommation en énergie de toute nature (carburant, électricité) et à utiliser l’énergie dans les conditions optimales de fonctionnement des appareils sont mises en oeuvre sur le site (travail dans les règles de l’art).

Le matériel roulant est ainsi régulièrement entretenu afin de conserver les performances optimales de celui-ci en terme de consommation énergétique.

L’impact résultant sur le climat sera faible, indirect et permanent.

4. Eaux

4.1. Eaux superficielles

Les effets sur les eaux superficielles seront faibles, indirects et temporaires.

Mesures d’évitement : Aucune mesure d’évitement ne peut être prise.

Mesures de réduction : Aucun entretien, aucun stockage de carburant, ni ravitaillement en carburant ne sera réalisé sur le site. Des kits anti-pollution seront présents dans les engins en cas de fuite accidentelle afin de recueillir un maximum de l’écoulement de polluant et ainsi réduire l’infiltration dans la nappe (directement) puis dans les eaux superficielles (indirectement).

Le matériel roulant est régulièrement entretenu réduisant ainsi le risque de rupture de flexible des engins.

L’impact résultant sur les eaux superficielles sera faible, indirect et temporaire.

4.2. Eaux souterraines

Les effets sur les eaux souterraines seront moyens, directs, temporaires ou permanents.

Mesures d’évitement : Aucun entretien, aucun stockage de carburant, ni ravitaillement en carburant ne sera réalisé sur le site.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 98 Esquisse piézométriqueSeptembre 2016 de la nappe alluviale sur fond IGN au 1/25 000 dressée à partir des relevés du 20 et 21 octobre 2015 N°5

Mesures de réduction : Des kits anti-pollution seront présents dans les engins en cas de fuite accidentelle afin de recueillir un maximum de l’écoulement de polluant et ainsi réduire l’infiltration dans la nappe (directement) puis dans les eaux superficielles (indirectement).  Le matériel roulant est régulièrement entretenu réduisant ainsi le risque de rupture de flexible des  engins.

Les matériels seront3030 stationnés le midi et le soir sur l’aire de rétention étanche de l’installation voisine. 120.56120.56 Les matériaux et les sols souillés seront prélevés et stockés provisoirement dans une benne étanche à l'abri des pluies, avant transfert vers un centre de traitement agréé.  1515 Une procédure d'accueil des déchets mis en remblais sera mise en place pour vérifier le caractère 123.77123.77 inertes des déchets.&& Un99 registre des déchets sera également rempli en spécifiant le client, le chantier d'origine, la nature du 121.3déchet,121.3 la zone de mise en remblais...

Afin de permettre le libre écoulement de la nappe, des berges filtrantes profilées à 45° seront aménagées perpendiculairement à l’axe de l’écoulement. Des mesures mensuelles de la piézométrie seront réalisées.

Autre mesures : Deux piézomètres sont implantés (un en amont, un en aval). Des analyses, effectuées deux fois par an par un laboratoire spécialisé, porteront sur la piézométrie, le pH, la température, la conductivité, les matières en suspension, la demande chimique en oxygène et l’indice hydrocarbure. 2 288 Le1 plan ci-dessous localise les 2 piézomètres1010 : 122.06122.06 && 4 123.3123.3 12   1313 1212 Pz1 122.11122.11 1414  3333  125.48125.48  1111 125.31125.31 126 3232 4  3232 2 127.61127.61 1 Pz2  2929  11 1616   77 123.8123.8  <127,2<127,2  22 128.2128.2 L'impact résultant sur les eaux souterraines est faible, direct et temporaire. 28 1 33 66   66 129.17129.17 6 <128,4<128,4 2  3131 1 2727  3131 <127,33<127,33 130  44 131.86131.86

 1717 GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 99  55 <130,6<130,6 8 12

2828  <128,5<128,5 2222 <128,5<128,5 0 3 2132.27132.27 1 3 2121 2323 1    132.32132.32 131.6131.6  1919  1818 2020  131.14131.14 00 11 22   2626  133.05133.05 2525 2424 2525 132.95132.95 KilomètresKilomètres 132.39132.39 132.95132.95

Légende : Points écartés pour la Servitudes liées aux captages d'eau potable :  réalisation de l'esquisse Projet de carrière piézomètrique Périmètre de protection rapprochée  Points de mesure secs Nature des points de mesure : Périmètre de protection éloignée   Puits Légende liée à l'esquisse piézométrique : Limite Ouest du bassin  Piézomètre Isopièzes et cotes piézométriques d'alimentation du captage de Lassicourt && Plan d'eau Sens d'écoulement de la nappe TA 14 062 Décembre 2015 Axe de divergence des écoulements Réseau hydrographique Septembre 2016

4.3. Zone Humide

Les effets directs du projet sur les zones humides sont nuls comme démontré au paragraphe 4.3. Effets sur les zones humides du chapitre “Analyse des effets directs ou indirects sur l’environnement” du présent dossier.

L’impact résultant sur les zones humides sera donc nul.

5. Milieu biologique, flore et faune

5.1. La flore

Les effets sur la flore seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

L’impact résultant sur la flore est donc faible, direct, temporaire pour les terrains remis en culture et permanent pour le plan d’eau.

5.2. La faune

Les effets sur la faune seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

L’impact résultant sur la faune est donc faible, direct, temporaire pour les terrains remis en culture et permanent pour le plan d’eau.

Les mesures d’accompagnement (petits plans d’eau pour le Crapaud calamite, haies pour la Pie grièche écorcheur, zone de haut-fond du plan d’eau, suivi écologique des travaux de réaménage- ment) proposées dans le diagnostic écologique du CPIE seront mises en place.

5.3. Les espaces naturels et forestiers

Les effets sur les espaces naturels et forestiers seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 100 Septembre 2016

L’impact résultant sur les espaces naturels et forestiers est donc faible, direct et temporaire pour les terrains remis en culture et permanent pour le plan d’eau.

5.4. Les espaces agricoles

Les effets sur les espaces agricoles seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

L’impact résultant sur les espaces agricoles est donc faible, direct, temporaire pour les terrains remis en culture et permanent pour le plan d’eau.

5.5. Les espèces protégées

5.5.1. La flore

Les effets du projet sur les espèces végétales protégées seront nuls. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

L’impact résultant sur les espèces végétales protégées est donc nul.

5.5.2. La faune

Les effets du projet seront nuls pour l’Azuré du trèfle, le Criquet noir ébène, le Crapaud calamite, le Milan noir.

Les effets du projet seront faibles, directs et temporaires pour la Pie-Grièche, le Tarier pâtre, le Bruant proyer, le Bruant jaune, l’Alouette des champs et la Tourterelle des bois. Aucune mesure d’évitement ne peut être prise. Lors du réaménagement, des haies d’arbustes épineux seront mises en place afin de permettre la nidification et la chasse à ces espèces.

L’impact résultant sur les espèces animales protégées est faible, direct et temporaire.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 101 Septembre 2016

5.6. Les continuités écologiques

Les effets du projet sur les continuités écologiques seront nuls. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

L’impact résultant sur les continuités écologiques est donc nul.

5.7. Les équilibres biologiques

Les effets du projet seront faibles, directs et temporaires pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

L’impact résultant sur les équilibres biologiques est donc faible, direct et temporaire pour les terrains remis en cultures et permanent pour les terrains du plan d’eau.

5.8. Les zones Natura 2000

Les effets du projet sur les espèces faunistiques et floristiques de la zone Natura 2000 «Camp militaire du Bois d’Ajou» sont détaillés au § 5.5 : l’impact résultant sur les espèces végétales protégées est donc nul , l’impact résultant sur les espèces animales protégées est faible, direct et temporaire.

Les effets du projet sur la conservation des habitats de la Directive Habitat-Faune-Flore seront faibles, indirects et permanents. Aucune mesure d’évitement ne peut être prise. Les mesures de réduction résideront dans le réaménagement des berges filtrantes perpendiculairement au sens d’écoulement de la nappe souterraine (pentes à 45°).

L’impact résultant sur la conservation des habitats de la Directive Habitat-Faune-Flore est donc faible, indirect et permanent.

6. Qualité de l'air - Emissions de poussières

Les effets du projet sur la qualité de l’air sont faibles, directs et temporaires comme démontré dans l’Analyse des effets directs ou indirects sur l’environnement du présent dossier. Aucune mesure d’évitement ne peut être prise.

Mesures de réduction : Compte tenu de l’importance du poste énergétique, toutes mesures destinées à réduire la consommation en énergie de toute nature (carburant, électricité) et à utiliser l’énergie dans les conditions optimales de fonctionnement des appareils sont mises en oeuvre sur le site (travail dans les règles de l’art).

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 102 Septembre 2016

Le matériel roulant est ainsi régulièrement entretenu afin de conserver les performances optimales de celui-ci en terme de consommation énergétique.

L’impact résultant est faible, direct et temporaire.

7. Bruit et vibrations

Les effets liés aux bruits sont faibles, directs et temporaires et ceux liés aux vibrations sont nuls. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

L’impact résultant est faible, direct et temporaire.

Autre mesures : Des mesures de bruit sont à réaliser à l’obtention de l’arrêté préfectoral puis régulièrement afin de vérifier la conformité des niveaux sonores émis.

8. Déchets

Les effets du projet sont nuls comme démontré dans l’Analyse des effets directs ou indirects sur l’environnement du présent dossier. L’impact résultant est donc nul.

9. Emissions lumineuses

Les effets liés aux émissions lumineuses sont faibles, directs et temporaires. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise.

L’impact résultant est faible, direct et temporaire.

10. Santé, hygiène, salubrité et sécurité publique

10.1. Santé humaine

L’activité du site respecte les différentes réglementations en vigueur pour la protection de ses salariés et des habitants alentours. L’impact résultant est donc faible, indirect et temporaire.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 103 Septembre 2016

10.2. Hygiène et salubrité publique

Les effets du projet sont nuls. L’impact résultant est donc nul.

10.3. Sécurité

Les effets du projet sont faibles, directs et temporaires

Mesures de réduction : Le site sera clôturé. Une barrière, fermée en dehors des heures de fonctionnement du site, sera mise en place pour interdire l'accès. Des panneaux signaleront que le chantier est interdit au public.

Une bande de terrain de 10 mètres sera conservée entre les parcelles du projet et les parcelles alentours. Dans cette bande de 10 m, des merlons seront mis en place, permettant d'interdire l'accès au site.

Les engins sont équipés d'éclairage pour assurer les conditions de sécurité du chantier lorsque la luminosité naturelle est insuffisante.

En cas d’incendie, les engins sont munis d'extincteurs et l’eau nécessaire aux secours pourra être prélevée dans le plan d’eau de l’extraction.

L’impact résultant est faible, direct et temporaire.

11. Contraintes et servitudes

Les effets sur la ligne téléphonique seront faibles, directs et temporaires. Les effets sur la ligne électrique, le périmètre d’isolement et la RD 960 seront nuls. Aucune mesure d’évitement ou de réduction ne peut être prise. L’impact résultant est faible, direct et temporaire pour la ligne téléphonique et nul pour la ligne électrique, le périmètre d’isolement et la RD 960.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 104 Septembre 2016

12. Coûts des mesures de protection

Le coût des mesures de protection de l'environnement présentées dans ce chapitre peut être détaillé comme suit :

Mesures Prix moyen annuel Panneaux, clôtures, merlons 10 000 € Barrière et aménagement de l'entrée du site 10 000 € Mesures de vibrations 300 € Extincteurs 100 € Mesures de bruits 300 € Kit anti-pollution 100 € Entretien et vidange aire étanche pour mémoire, pas sur site Mise en place de 2 piézomètres 20 000 € Suivi piézométrique 100 € Entretien régulier et préventif des engins 1 000 € Plantation d’arbustes et entretien 500 € Bornage 200 € Diagnostic archéologique 39 000 € TOTAL 81 700 €

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des nuisances - 105

Septembre 2016

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

Ce chapitre est établi selon l'article L122-3 du Code de l'environnement, alinéa II.2°: "Le contenu de l’étude d’impact qui comprend au minimum une analyse de l’état initial du site et de son environne- ment, l’étude des modifications que le projet y engendrerait, l’étude de ses effets sur la santé et les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables pour l’environnement et la santé ; en outre, pour les infrastructures de transport, l’étude d’impact comprend une analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité ainsi qu’une évaluation des consommations énergétiques résultant de l’exploitation du projet, notamment du fait des déplacements qu’elle entraîne ou permet d’éviter"

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Etude d'impact Septembre 2016

1. Introduction

Tout projet d'implantation d'une installation classée soulève de multiples questions relatives à ses éventuels impacts, notamment les conséquences possibles du projet sur la santé des populations environnantes. L'étude d'impact réalisée dans le cadre de la demande d'autorisation a pour objectif de répondre à ces interrogations.

Les objectifs de l'étude des risques sanitaires sont de définir les risques encourus par les populations exposées, d'évaluer leurs expositions, de les informer sur ces risques et de mettre en œuvre tous moyens pour prévenir ces risques.

Les effets du projet étant en rapport avec l'éloignement du site, les mesures prises pour limiter les effets du projet sur la santé du voisinage immédiat sont d'autant plus efficaces que l'éloignement est important. Le plan des abords permet de localiser les habitations concernées par l'étude.

Le projet est éloigné des bourgs, des habitations. Il n’y a pas de populations sensibles à proximité du site, ni de bâtiment tel que des groupes scolaires, crèches, hôpitaux, maisons de repos. Les populations les plus directement concernées sont les habitants de la maison la plus proche ainsi que les agriculteurs cultivant les parcelles environnant le site.

Cette étude a permis d'identifier les dangers provenant de l'exploitation du site et d'apporter à ceux-ci des mesures afin de limiter leur impact.

L'activitée projetée concernée par l'étude sanitaire est l'exploitation d'une carrière alluvionnaire par le GIE Carrières du Briennois regroupant 3 sociétés implantées localement : CHAPLAIN SAS, BETON DE LA HAUTE SEINE et EQIOM GRANULATS (anciennement HOLCIM). L’exploitation du site sera continue, il n’y a donc pas lieu de distinguer une phase chantier d'une phase d’exploitation.

2. Méthodologie

Le cadre méthodologique retenu se réfère au Guide pour l'analyse du volet sanitaire des études d'impact de l'Institut de Veille Sanitaire (février 2000), à l'Evaluation des risques sanitaires liés aux substances chimiques dans l'étude d'impact des installations classées pour l'environnement Projet 3.0. de l'INERIS (novembre 2001), ainsi qu'au Document d'orientation sur les risques sanitaires liés au carrières du BRGM (juillet 2004).

L'évaluation des risques sanitaires est divisée en quatre étapes : - l'identification des dangers, - la définition des relations dose-réponse, - l'évaluation de l'exposition humaine, - la caractérisation des risques.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 108 Septembre 2016

Quelques définitions utiles à la compréhension de l’étude :

Danger : évènement de santé indésirable (maladie, handicap, décès), jugé grave et/ou irréversible, causé par l'interaction entre les organismes vivants et un agent chimique, physique ou biologique.

Risque sanitaire : probabilité d'apparition de ce danger.

Les formes d’exposition :

Forme Fréquence Durée de l’exposition d’intoxication d’administration Aiguë Unique < 24 heures (exposition accidentelle) Subaiguë Répétée 1 mois Subchronique Répétée 1 à 3 mois Chronique Répétée > 3 mois (exposition réelle de la population)

L'exposition chronique : exposition à long terme de petites doses de toxique (exposition réelle de la population).

L'exposition aiguë : exposition à court terme à des doses fortes de toxique (exposition lors d’un accident par exemple).

Les voies d’exposition : les voies d’absorption du polluant sont les voies par lesquelles une substance peut pénétrer dans l’organisme et produire des effets néfastes. Il peut s’agir des voies respiratoires (inhalation), de la voie cutanée (absorption par la peau) et des voies digestives (ingestion).

La relation dose-réponse : caractérise la relation entre la dose d’une substance administrée ou reçue et la manifestation d’un effet indésirable sur la santé des populations exposées, et estime l’incidence de l’effet en fonction de l’exposition à cette substance.

VTR : Valeur toxicologique de référence.

3. Identification des dangers

Les principaux agents dangereux identifiés pour le projet concerné sont : les poussières, les gaz de combustion, le bruit, les hydrocarbures. Ces agents pourront être diffusés par l'air, le sol ou l'eau.

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3.1. Poussières

3.1.1. Sources

Les émissions de poussières minérales peuvent se produire : - pendant le décapage lorsque le temps est sec, - lors de l’extraction.

Le potentiel d'émission de poussières est lié au mode d'exploitation de chaque carrière. Chaque étape de production, de l'extraction du matériau à son évacuation hors site, est une source potentielle de poussières.

Les différentes sources d'émission de poussières, la fréquence d'apparition de la source, les impacts associés et les facteurs aggravants ont été décrits dans un document de l'UNPG sur l'empoussière- ment. Cependant aucune synthèse française n'indique des données quantifiées sur les émissions de poussières, en dehors des données sur l'empoussiérage aux postes de travail en hygiène profession- nelle.

3.1.2. Les voies d'exposition

La voie d'exposition majoritaire est la voie respiratoire.

La taille granulométrique est un facteur déterminant de l’absorption : plus la particule est fine, plus elle peut entrer dans le système respiratoire profondément et provoquer des pathologies.

3.2. Gaz de combustion

Les sources d'émissions atmosphériques (hors poussières minérales) sont les moteurs à combustion.

Les risques liés à ces émissions atmosphériques proviennent des substances suivantes : CO, CO2, NO2, composés organiques volatils.

3.2.1. CO et CO2

Des processus naturels sont à l’origine d’une pollution au CO et CO2 venant d’une part des métabolismes végétaux et animaux et d’autre part des orages, éruptions volcaniques, feux de forêts. Ces sources réparties uniformément à la surface du globe, constituent une pollution de fond de l’ordre de 0,11 à 0,22 mg.m-3 (0,1 à 0,2 ppm) [Geronimi 2000].

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L’activité humaine au travers de la combustion incomplète de matières organiques (bois, charbon, fioul, carburants) génère d’importantes émissions de CO et de CO2 qui sont des gaz toxiques.

• En milieu intérieur, le CO provient essentiellement de la fumée de tabac ou de l’utilisation d’un appareil non raccordé à un conduit de fumée.

L’utilisation d’un appareil dans de mauvaises conditions peut aussi être à l’origine d’intoxications oxycarbonées. D’une manière générale une ventilation insuffisante constitue une circonstance aggravante.

Il est à noter que chaque année les incendies sont responsables d’un nombre important de décès par intoxication au CO. 38 à 47 % des décès par intoxication au CO sont accidentels et liés à l’utilisation d’appareils, d’installations ou de moteurs thermiques produisant du CO. Plus de la moitié des décès sont dus à des incendies ou à des suicides (données en cours de publication, source InVS)

• L’organisme humain produit une faible quantité de CO qui se combine à l’hémoglobine pour former la carboxyhémoglobine (HbCO) dans des proportions habituellement inférieures à 1 %. Les nouveau-nés et les femmes enceintes ont une production accrue de CO, liée à une augmentation de la dégradation des globules rouges durant ces périodes de l’existence. Certaines situations pathologiques telles que la présence d’une hémolyse intra-vasculaire, transfusion sanguine, anémie, thalassémie, conduisent également à une production plus importante de CO endogène. Toutes ces situations représentent donc des facteurs de susceptibilité à l’intoxication par le CO définissant ainsi des populations dites sensibles à l’exposition au CO exogène.

• En France, à l’heure actuelle, les transports routiers sont responsables d’un tiers des émissions totales de CO dans l’air extérieur, deux tiers des émissions de CO étant dus aux foyers fixes de chauffage et aux processus industriels. Cependant, les foyers fixes de chauffage et les dispositifs industriels interviennent moins que les transports routiers dans la pollution oxycarbonée des voies urbaines (lieux d’exposition humaine), car le CO est généralement émis en hauteur, au dessus des toitures, et est rapidement dispersé dans l’atmosphère.

La durée de vie du CO dans l'environnement est d'environ 40 jours. Le CO2 est un produit très stable à température ambiante.

Sur le site, le CO et le CO2 émis par le site sont principalement dus à l'emploi de véhicules à moteurs à explosion.

L’exposition se fait par voie respiratoire puis la diffusion dans l’organisme se fait par le système sanguin jusqu’aux organes.

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3.2.2. COV

Les Composés Organiques Volatils (ou COV) regroupent une multitude de substances qui peuvent être d’origine biogénique (origine naturelle) ou anthropogénique (origine humaine). Ils sont toujours composés de l’élément carbone et d’autres éléments tels que l’hydrogène, les halogènes, l’oxygène, le soufre,…

Leur volatilité leur confère l’aptitude de se propager plus ou moins loin de leur source d’émission, entraînant ainsi des impacts directs et indirects sur les animaux et la nature. Les COV les plus connus sont le butane, le propane, l'acétone, les solvants des peintures, l’éthanol (alcool à 90°), les solvants dans les encres.

Le benzène étant le principal COV, il sera le seul pris en compte pour cette étude.

Les sources naturelles de COV représentent à l’échelle planétaire environ 90 % des rejets non méthaniques mais, dans les régions industrialisées, à cause de la part importante des émissions anthropiques, ces sources deviennent minoritaires. Aujourd’hui, elles représentent en France seulement 16 % des émissions totales.

D’après une étude du CITEPA réalisée en 2000, les transports routiers et l’industrie manufacturière, avec respectivement 23 et 26 % des émissions totales, sont les principales sources anthropiques d'émission de COV non méthaniques.

Sur le plan national, les émissions de COV, tous secteurs confondus (industrie, transport, agriculture, etc), sont estimées à 2100 kt en 2000 (source CITEPA). Les émissions de COV dues au secteur de l’industrie représentent environ 550 kt.

L’exposition se fait majoritairement par le système respiratoire.

3.2.3. Dioxyde de soufre - SO2

Le dioxyde de soufre est émis sous forme gazeuse lors de la combustion de combustibles fossiles (carburant, charbon...). Ce gaz est incolore et dégage une odeur semblable à celle d’allumettes consumées.

Le SO2 a pour source la combustion de combustible fossile. Il est donc rejeté par de multiples petites sources (installations de chauffage domestique, véhicules à moteur diesel, …) et par des sources ponctuelles plus importantes (centrales de production électrique ou de vapeur, chaufferies urbaines, …). Certains procédés industriels en produisent également (producteurs d’acide sulfurique, raffinage de pétrole, métallurgie des métaux non ferreux, …).

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 112 Septembre 2016

La combustion du charbon est la plus grande source synthétique de dioxyde de soufre représentant environ 50% des émissions globales annuelles, avec la brûlure de pétrole représentant 25-30% en plus. Les volcans sont la source naturelle la plus commune de dioxyde de soufre (source : ww.actu- environnement.com).

La voie d'absorption unique est la voie respiratoire.

xydes d azote 3.2.4. O ' - NOx

C’est un gaz odorant, très toxique dès lors que la teneur en volume dépasse 0,0013% (début de l’irritation des muqueuses). Il est le produit de l’oxydation de l’azote de l’air ou du carburant avec l’oxygène de l’air ou du carburant dans des conditions de température élevée. Le monoxyde d’azote NO et le dioxyde d’azote NO2 sont émis lors des phénomènes de combustion. Le NO2 est issu de l’oxydation du NO.

Les oxydes d’azote, de formule chimique NOx , peuvent se former par combinaison de l’oxygène et de l’azote de l’air lors de phénomènes naturels (orages, éruptions volcaniques). Ils peuvent également se former lors d’incendies de forêt ou de matières azotées.

La principale source anthropique est la combustion des combustibles fossiles (charbon, fioul, gaz naturel). Les échappements d’automobiles et plus particulièrement les véhicules diesel représentent une partie importante de la pollution atmosphérique par les NOx. La fermentation de grains humides stockés en silos est également source d’exposition aux NOx.

Dans l’air ambiant, le NO2 est essentiellement issu des sources de combustion automobile, industrielle et thermique tandis que sa présence à l’intérieur des habitations est essentiellement liée à l’utilisation de chauffages au fuel, de cuisinières à gaz et à la fumée de tabac.

Dans l’eau et les sols humides, le dioxyde d’azote réagit pour donner de l’acide nitrique. Les NOx interviennent dans le processus de formation de l’ozone (gaz entraînant de l'asthme par exemple) dans la basse atmosphère, ainsi que des pluies acides.

Cette pollution se manifeste entre autre en présence d’inversion thermique et en situation anticyclonique. C’est principalement en automne et en hiver que les inversions de température se produisent. En ville ce phénomène, couplé à un trafic important peut entraîner des concentrations élevées de NO2.

Le monoxyde d’azote (NO) est issu des phénomènes de combustion à haute température par oxydation de l’azote de l’air. A température ambiante, le NO est instable et réagit avec l’oxygène pour former du dioxyde d’azote (NO2) appelé polluant secondaire. Le NO2 est un gaz très toxique par inhalation.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 113 Septembre 2016

3.3. Hydrocarbures

Source : www.nanterre.fr

Le terme d'hydrocarbures a constitué un nom générique pour rendre compte de nombreux mélanges de susbstances présentant des chaînes carbone-hydrogène. Les mélanges tels que les essences, fioul, huiles, ... sont composés de plusieurs hydrocarbures en proportions différentes ; les propriétés physico-chimiques et toxicologiques de ces mélanges dépendent ainsi des proportions dans le mélange considéré.

Les hydrocarbures sont des liquides visqueux souvent odorants qui peuvent migrer dans les différents compartiments du système écologique. Le seuil olfactif dépend également de la composition des hydrocarbures : pour les solvants (de type white spirit à partir de C8), il est de l’ordre du ppm (INRS, fiche toxicologique FT94), soit entre 4 et 8 mg/m3. Pour l’hexane, l’heptane, ... (hydrocarbures aliphatiques inférieurs à C8), le seuil olfactif est plus élevé : de l’ordre de 150 ppm (INRS) soit l’ordre de 600 mg/m3.

Le Gazole Non Routier utilisé par les engins du site est stocké à l'atelier de la société CHAPLAIN SAS situé à Vinets. Le remplissage des réservoirs sera effectué par un véhicule équipé d’un pistolet à arrêt automatique.

En cas de fuite accidentelle d'un des matériels, il pourra y avoir une pollution ponctuelle du sol et des eaux souterraines et superficielles.

L’exposition peut se faire par respiration, contact cutané et ingestion.

3.4. Drainage acide

Le drainage des eaux acides est un problème environnemental majeur qui touche tous les grands pays miniers. En France, ce phénomène a été essentiellement observé dans les exploitations de ressources minérales situées dans le Massif Armoricain, le Massif Central et les Vosges.

L'exploitation d'un gisement va brusquement modifier ses conditions d'oxydo-réduction en exposant la roche à l'air et l'eau. Les stocks et l'excavation créés vont être lessivés par les eaux de pluie et érodés par l'air, ce qui va libérer des acides de sulfures, responsable de l'acidification des sols et des eaux. Les drainages acides sont une source de pollution acide et métallique pour les milieux aquatiques et les aquifères : ils libèrent des composés métalliques toxiques dans le système hydrographique.

Le site concerné par ce dossier ne présente pas une géologie où les sulfures et la pyrite sont présents en grande quantités. Le risque de drainage acide est donc très faible.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 114 Septembre 2016

3.5. Déchets

Tout entretien étant réalisé à l'atelier de l’entreprise CHAPLAIN SAS situé à Vinets, le site ne produira aucun déchet.

3.6. Emissions sonores

Les matériels présents sur le site seront les suivants : - Chargeuse sur pneus, - Pelle hydraulique .

Tous ces matériels répondent aux normes en vigueur.

Les niveaux sonores résultant de l'activité respecteront la réglementation en vigueur afin de ne pas constituer une gêne pour la population environnante, en particulier pour les habitants de la Ferme des charmes.

Une modélisation du bruit de l'activité projetée a été réalisée. Les niveaux de bruit simulés sont en conformité avec la réglementation en vigueur.

Le degré de risque dû au bruit dépend de facteurs tels que : - l'intensité en dB, - la fréquence (les bruits aigus sont plus nuisibles que les graves), - le type du bruit (continu, intermittent, soudain, fluctuant…), - la durée de l’exposition, - le caractère inattendu du bruit, - les conditions locales (réverbérations dans un lieu clos), - la distance par rapport à la source sonore, - les facteurs individuels : sensibilité individuelle, antécédents médicaux.

La prévention a pour but de réduire au maximum le niveau sonore.

Le site fonctionne du lundi au vendredi de 7h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.

L’exposition se fait par l’organe auditif.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 115 Septembre 2016

3.7. Vibrations et projections

3.7.1. Vibrations

L'extraction s’effectuera à la pelle hydraulique ou au chargeur, il n'y aura pas d'utilisation d'explosifs. Aucune vibration ne sera donc émises en dehors du site.

3.7.2. Projections

L'extraction s’effectuera à la pelle hydraulique ou au chargeur, il n'y aura pas d'utilisation d'explosifs. Cette rubrique est donc sans objet.

3.8. Emissions lumineuses

Seuls les phares des engins seront sources d’émissions lumineuses.

L'émission lumineuse ne pourra donc pas représenter un risque sanitaire.

3.9. Trafic routier

L'apport et l’évacuation des matériaux s'effectuera depuis la RD 102 et l’installation de traitement voisine appartenant à la société CHAPLAIN SAS. Les trafics journaliers seront de 32 rotations en moyenne et 56 au maximum (contre 12 et 28 actuellement). Le trafic quotidien de la carrière représente actuellement 3,7% à 8,6% du trafic total de la RD 102. Le trafic quotidien du projet représentera 9,8% à 17,3% du trafic de la RD 102, soit une augmentation de 6,1 à 8,7 %.

Compte tenu du caractère aléatoire du risque, aucune donnée chiffrée ne peut être fournie.

4. Effets et relation dose-réponse

4.1. Poussières

Les effets sanitaires des fibres et poussières minérales restent à ce jour mal connus. Différents rapports traitent de leurs effets sur la santé et recommandent d'une manière générale d'en limiter l'exposition.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 116 Septembre 2016

Les effets des particules sont de trois ordres : - des effets immunotoxiques (allergies...), - des effets génotoxiques (cancérigènes...), - des réactions inflammatoires non spécifiques.

La nature de ces effets est à mettre en relation avec la nature même de la particule. En effet, les poussières ne représentent pas un polluant en tant que tel mais un amalgame de nombreux sous groupes comprenant chacun des composés différents. Le recyclage de matériaux inertes peut provoquer un dégagement poussiéreux constitué principalement de silice cristalline (SiO2).

D'après la fiche toxicologique n° 232 de l'INRS concernant la silice cristalline, la toxicité aiguë de la silice cristalline varie selon les espèces. Les poussières de silice peuvent provoquer une irritation des yeux et du tractus respiratoire.

La toxicité chronique se caractérise par une atteinte pulmonaire : la silicose. La silicose est une pneumoconiose fibrosante secondaire à l'inhalation de particules de silice libre. Les manifestations cliniques sont tardives et fonction de la durée d'exposition ainsi que de la concentration en silice dans l'air.

Classiquement, la maladie passe par 4 stades : - phase de latence : asymptomatique, pouvant aller jusqu'à 30 ans alors que des opacités radiologiques existent déjà ; - phase d'état : avec apparition progressive d'une bronchopneumopathie chronique non spécifique avec toux matinale, expectoration, dyspnée d'effort discrète émaillée d'épisodes de surinfection bronchique ; - phase d'insuffisance respiratoire : avec dyspnée d'effort de plus en plus marquée ; - phase d'hypertension artérielle pulmonaire : stade ultime de l'évolution associant dyspnée de repos et signes de cœur pulmonaire chronique.

On peut rencontrer les formes évolutives suivantes : - aiguës, en cas d'exposition massive, évoluant en 1 à 3 ans vers la mort par insuffisance respiratoire ; - précoces, apparaissant dans un délai d'exposition de moins de 5 ans ; - retardées, qui ne se manifestent qu'après plusieurs années d'exposition, voire parfois après l'arrêt de celle-ci ; - asymptomatiques, de diagnostic radiologiques.

Les deux dernières formes citées sont aujourd'hui les plus fréquentes.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 117 Septembre 2016

Les VTR retenues relatives aux effets toxiques des poussières pour une expositon chronique par inhalation sont de 30 μg/m³ conformément au décret n° 2002-213 du 15 février 2002, et le cas échéant 15 μg/m³ (valeur de l’USEPA pour les particules fines), pour couvrir les effets synergiques dus aux poussières, en particulier s’il est envisagé une forte concentration de poussières alvéolaires.

4.2. Gaz de combustion

4.2.1. CO et CO2

4.2.1.1. CO

Incolore et inodore, le monoxyde de carbone est un gaz très toxique en raison de son avidité pour l’oxygène. Une fois dans les poumons, il capture l’oxygène de l’hémoglobine du sang et le remplace. L’affinité du CO pour l’hémoglobine est très importante, 250 fois plus élevée que celle de l’oxygène. Ce remplacement est peu réversible et sauf traitement énergique en milieu hospitalier, le sang va se trouver privé d’oxygène à transporter vers les tissus de l’organisme, entraînant la mort dans des délais brefs.

On considère que 0,1 % de CO dans l’air entraîne la désoxygénation de 60% de l’hémoglobine ce qui conduit à l’inconscience et la mort en quelques minutes. Si on peut supporter quelques jours une teneur de l’air en CO2 de 3%, une teneur en CO de 0,1% est mortelle. D’où les risques très importants d’intoxication par les fumées de combustion et le CO qu’elles contiennent.

Le risque sanitaire ne peut donc être considéré que dans un lieu clos. Les personnes habitant et travaillant dans la zone ne peuvent donc être concernées par ce risque. Les valeurs sanitaires données par l'OMS en 2000 pour le CO sont les suivantes (d'après le document "Valeurs guides de qualité d'air" de juillet 2007 de AFSSET) : • Valeur Toxicologique de Référence (VTR) = 2,5 % de HbCO, • Valeurs Guides (VG) : - 10 mg/m³ pour une durée d'exposition de 8h (valeur prise pour VTR, soit 104 µg/m3) - 30 mg/m³ pour une durée d'exposition de 1h - 60 mg/m³ pour une durée d'exposition de 30 min - 100 mg/m³ pour une durée d'exposition de 15 min

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 118 Septembre 2016

4.2.1.2. CO2

Naturellement, le corps humain, produit, stocke et rejette du CO2, de part son fonctionnement et sa production et consommation d’énergie pour maintenir la température corporelle constante et faire fonctionner les muscles et les divers organes.

Le déficit en CO2 dans l’organisme (hypocapnie) entraîne des troubles, manifestation pathologique liée à l’individu et traitée comme telle.

L’air ambiant contient généralement (en masse) quelque 0,03% de CO2, valeur qui ne pose aucun problème à l’organisme.

Le CO2 est un gaz inodore et incolore. L’excès de CO2, dit hypercapnie, n’a dans un premier temps pratiquement pas d’effet sur l’organisme.

Il n'existe aucune valeur toxicologique de référence. La fiche toxicologique n°238 produite par l'INRS, fournit la valeur limite indicative de moyenne d'exposition pondérée (8 h par jour ; 40 h par semaine) dans l'air des locaux de travail : 5 000 ppm, soit 9 100 mg/m³.

Chez l’homme : le CO2 est un toxique à des doses relativement faibles et pour des temps d’exposition de quelques minutes seulement. 1000 ppm (0,1 %) est la valeur maximale admise pour le dimensionnement des systèmes de conditionnement de l’air, à l’intérieur des bâtiments et maisons d’habitation :

- à partir de 0,1 %, (1000 ppm), le CO2 devient un facteur d’asthme ou du syndrome des bâtiments, - au dessus de 0,5 % (5000 ppm), la valeur maximale d’exposition professionnelle est retenue dans la plupart des pays, et la valeur maximale admise pour le dimensionnement des appareillages d’air conditionné dans les avions sont dépassées, - trois fois ce taux (1,5 %, ou 15000 ppm) est la valeur maximale d’exposition professionnelle sur une durée maximale de 10 minutes.

- au delà de 4 % de CO2 dans l’air (40000 ppm) le seuil des effets irréversibles sur la santé est atteint (c’est le seuil qui justifie une évacuation immédiate de locaux). A partir de 10 % et d’une exposition dépassant 10 minutes, sans une action médicale de réanimation, la victime décède.

La VTR du dioxyde de carbone est donné pour un lieu clos. La fiche toxicologique n°238 de l'INRS, fournit la valeur limite indicative de moyenne d'exposition pondérée (8h / jour ; 40 h par semaine) dans l'air des locaux de travail : 5 000 ppm, soit 9 100 mg/m3. Cette valeur correspond à une valeur de référence pour la santé des travailleurs et non pas à une VTR, basée sur un temps d'exposition moyen de 70 ans. La valeur de 9 100 mg/m3, ou encore 9,1.106 µg/m3 sera donc prise par la suite comme VTR même si elle majore par définition le danger.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 119 Septembre 2016

4.2.2. Composés Organiques Volatils - COV

Compte tenu de la multitude de COV susceptibles d’entraîner un risque sanitaire, il n’est pas envisageable d’évaluer les risques pour tous les COV existants. Il est donc nécessaire d’identifier les COV qui pourraient être considérés comme prioritaires en terme de risques pour la santé humaine.

Pour déterminer ces priorités, la démarche consiste à identifier les COV qui ont des dangers documentés, principalement des dangers par inhalation, et qui disposent de valeurs toxicologiques de référence (VTR) pour l’inhalation aiguë et/ou chronique. Ensuite, il faut prendre en compte l’exposition des individus, c’est-à-dire les concentrations en COV dans l’air des différents milieux fréquentés. Il faut donc raisonner pour chaque type de milieu et identifier les COV dont les concentrations sont les plus importantes dans ces milieux. Il existe, de plus, une contrainte technique : il faut que les COV soient mesurables par les techniques de mesure disponibles.

Dans le cadre de la saisine de l’Afsset sur des valeurs limites de concentration en polluants à respecter dans l’air des parcs de stationnement couverts (Afsset, 2007), la première étape a été d’identifier les polluants susceptibles d’être émis par le trafic automobile : 275 polluants ont été identifiés, dont plus de 170 COV (y compris les aldéhydes). Une méthode a ensuite été définie pour identifier les substances prioritaires en terme de risque sanitaire. Parmi les polluants émis, les substances considérées comme prioritaires dans le cadre des parcs de stationnement couverts étaient celles qui sont stables chimiquement dans les ambiances intérieures, qui ont des dangers documentés par inhalation, disposant de valeurs toxicologiques de référence (VTR) pour l’inhalation aiguë et/ou chronique et pour lesquelles les concentrations mesurées dans des parkings couverts ne sont pas négligeables au regard des VTR recensées.

Cette démarche a permis d’établir une liste de 38 substances potentiellement d’intérêt dans les parcs de stationnement couverts, dont 8 COV qui sont présentés dans le tableau à suivre. Ces polluants ont ensuite été hiérarchisés en calculant un score combinant les concentrations mesurées dans des parcs de stationnement couverts et les VTR aiguë et chronique. Parmi les polluants les plus préoccupants, on retrouve le benzène, les xylènes, le formaldéhyde, l’acétaldéhyde, l’acroléine et le 1,3-butadiène.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 120 Septembre 2016

Substances potentiellement d’intérêt dans les parcs de stationnement couverts :

Famille COV

benzène Hydrocarbures éthylbenzène aromatiques toluène xylènes (o/m/p) Hydrocarbures 1,3-butadiène acétaldéhyde Aldéhydes formaldéhyde acroléine

VTR pour une exposition aiguë par inhalation de l’ATSDR pour les principaux COV :

Facteur COV VTR (ppm) Effet Année d’incertitude * Benzène 0,009 Immunologique (A) 300 2005 Ethylbenzène - - - - Toluène 1 Neurologique (H) 10 2000 Xylènes 2 Neurologique (H) 30 2005 Styrène - - - - Trichloroéthylène 2 Neurologique (H) 30 1997 Tétrachloroéthylène 0,2 Neurologique (H) 10 1997 Formaldéhyde 0,04 Respiratoire (H) 9 1999

VTR pour les effets cancérigènes par inhalation de l’US EPA et de l’OMS pour les principaux COV :

US EPA OMS Risque unitaire (μg/ Risque unitaire COV Site Année Site Année m3)-1 (μg/m3)-1 Benzène (2,2 – 7,8).10-6 Sang (H) 2000 (4,4 – 7,5).10-6 Sang (H) 1999 Ethylbenzène Non évalué - - - - - Toluène Non évalué - - - - - Xylènes Non évalué - - - - - Styrène Pas de données - - - - - Trichloroéthylène Non évalué - - 4,3.10-7 Testicules (A) 1999 Tétrachloroéthylène Pas de données - - - - - Formaldéhyde 1,3.10-5 Nez (A) 1991 - -

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 121 Septembre 2016

VTR pour les effets chroniques non cancérigènes par inhalation de l’US EPA et de l’OMS, pour les principaux COV :

US EPA OMS Facteur Facteur VTR COV Effet d’incertitude Année VTR Effet d’incertitude Année (mg/ * (mg/m³) * m³) Diminution des Benzène 0,03 300 2003 - - - - lymphocytes (H) Augmentation Développement Ethylbenzène 1 300 1991 2150 du poids des 100 1996 (A) organes Neurologique Toluène 5 Neurologique (H) 10 2005 332 1260 1999 (H) Coordination Neurologique Xylènes 0,1 300 2003 304 60 1997 motrice (A) (H) Neurologique Styrène 1 Neurologique (H) 30 1993 107 40 1999 (H) Pas de Trichloroéthylène ------données Pas de Tétrachloroéthylène - - - 102 Rénal (H) 400 1999 données Pas de Irritation nez, Formaldéhyde - - - 0,1 - 1999 données gorge (H)

A = d’après des études sur l’animal, H = d’après des études sur l’homme * Facteur qui a été appliqué lors du calcul de la VTR pour tenir compte des incertitudes Sources : ATSDR, US EPA et OMS, 2007

Le benzène étant le principal COV, nous n'étudierons le risque sanitaire que pour ce composé. Aucune VTR n'existe pour un milieu ouvert, il sera pris comme VTR pour le benzène la valeur de 30 µg/m3 (donnée de l'US EPA).

4.2.3. Dioxyde de soufre - SO2

L’exposition à une concentration élevée de SO2 peut induire des troubles respiratoires, des maladies des voies respiratoires et une aggravation des maladies pulmonaires et cardio-vasculaires. Les personnes qui souffrent d’asthme ou de maladies cardiaques ou pulmonaires chroniques sont d'autant plus vulnérables.

A court terme, il est absorbé par les muqueuses du nez et des voies aériennes supérieures. A forte dose il provoque une broncho-constriction incluant une mauvaise respiration, toux et sifflements. Ces effets ont permis d'établir une Valeur Guide de 0,5 mg/m3 pour une exposition aigüe de 10 minutes.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 122 Septembre 2016

Une exposition chronique amène aux mêmes pathologies. Des études restent à faire sur ce domaine puisque la dernière remonte à 1990 à Cracovie en Pologne.

Le SO2 endommage aussi les arbres et les cultures : c'est un des constituants gazeux des pluies acides, auxquelles on associe la corrosion des parties métalliques des bâtiments, l’acidification des lacs et des cours d’eau et une visibilité amoindrie.

Pour finir, le SO2 entraîne la formation d’aérosols acides microscopiques ayant des répercussions néfastes sur la santé contribuant au changement climatique.

Le décret 98-360 du 6 mai 1998 (codifié Code de l'environnement art R.221-1-1), pris en application de la loi sur l'air du 30 décembre 1996 a fixé des Valeurs de Qualité de l'Air allant de 40 à 60 µg de 3 SO2 par m d'air.

L'OMS donne une valeur de 50 µg/m3. Cette valeur sera prise pour VTR.

4.2.4. Oxydes d'azote NOx

Selon le décret n°2002-213 du 15 février 2002 (décret portant transposition des directives 1999/30/ CE du Conseil du 22 avril 1999 et 2000/69/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 novembre 2000 et modifiant le décret n°98-360 du 6 mai 1998 relatif à la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement, aux objectifs de qualité de l’air, aux seuils d’alerte et 3 aux valeurs limites), l’objectif de qualité pour le NO2 s’élève à 40 µg/m en moyenne annuelle.

Actuellement, des procédures d’alerte avec information du public sont déclenchées dès qu’il y a un pic de pollution, le seuil de recommandation et d’information de la population ainsi que les seuils d'alerte de la population sont fixés par ce même décret pour le NO2 à : - seuil de recommandation et d’information : 200 μg/m3 en moyenne horaire - seuil d'alerte : 400 μg/m3 en moyenne horaire ou 200 µg/m3 en moyenne horaire si ce niveau a été atteint la veille, le jour J et si les prévisions permettent d’envisager un dépassement pour le lendemain.

En cas de dépassement effectif ou prévu des seuils d'alerte, les pouvoirs publics informent de la situation et prennent des mesures propres à limiter l’ampleur et les effets de la pointe de pollution sur la population.

En cas de franchissement des seuils de dioxyde d’azote, le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France recommande de suivre les consignes suivantes :

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 123 Septembre 2016

Pour les enfants âgés de moins de 6 ans : Crèches, écoles maternelles,...

Activité Seuil d’information Seuil d’alerte Déplacements habituels Ne pas modifier les (domicile – lieu de Ne pas modifier les déplacements habituels. déplacements indispensables garde ou école) mais éviter les promenades. Laisser les enfants s’aérer et ne pas modifier les activités prévues, sauf Récréation ou temps pour les sujets connus comme étant sensibles ou qui présenteraient Eviter les activités à l’extérieur. équivalent une gêne à cette occasion ; pour eux, éviter les exercices physiques intenses et privilégier les activités calmes

Pour les enfants âgés de 6 ans à 15 ans : Ecoles primaires, collèges, centres aérés, ...

Activité Seuil d’information Seuil d’alerte Déplacements habituels (domicile – Ne pas modifier les déplacements habituels. lieu de garde ou école) Récréation ou temps équivalent sans activité Laisser les enfants s’aérer normalement Eviter les activités à l’extérieur. sportive organisée. Ne pas modifier les activités sportives sauf Eviter les sports extérieurs et privilégier, à l’intérieur pour les sujets connus comme étant sensibles des locaux, les exercices d’intensité moyenne ou faible. Activités sportives ou qui présenteraient une gêne à cette occasion NB : un exercice physique d’intensité moyenne ; privilégier pour eux, les exercices physiques n’oblige pas à respirer par la bouche. moins intenses, voire suspendre leur activité. Ne pas modifier les compétitions sauf pour les Compétitions sujets connus comme étant sensibles ou qui Reporter toute compétition, qu’elle soit prévue à sportives présenteraient une gêne à cette occasion ; il leur l’intérieur ou à l’extérieur de locaux. est recommandé de s’abstenir de concourir.

Pour les adolescents et les adultes

Activité Seuil d’information Seuil d’alerte Déplacements Ne pas modifier les déplacements prévus Eviter, à l’extérieur des locaux, les activités Ne pas modifier les activités sportives sauf sportives violentes et les exercices d’endurance. pour les sujets connus comme étant sensibles Privilégier les activités sportives dans les gymnases. Activités sportives ou qui présenteraient une gêne à cette occasion Pour les personnes connues comme étant sensibles ou ; privilégier pour eux, les exercices physiques qui présenteraient une gêne à cette occasion ; adapter moins intenses, voire suspendre leur activité. ou suspendre l’activité physique en fonction de la gêne ressentie. Reporter, dans la mesure du possible, les Ne pas modifier les compétitions sauf pour les compétitions prévues à l’extérieur des locaux. Compétitions sujets connus comme étant sensibles ou qui NB : il incombe aux sportifs de haut niveau de juger de sportives présenteraient une gêne à cette occasion ; il leur l’opportunité de leur participation à la compétition en est recommandé de s’abstenir de concourir. fonction de leur expérience et de l’avis de leur médecin.

La principale voie d’exposition au monoxyde et dioxyde d’azote est l’inhalation. Ils pénètrent dans les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles entraînant une altération de la fonction respiratoire.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 124 Septembre 2016

Le NO2 est toxique (40 fois plus que le CO, 4 fois plus que le NO) car il pénètre profondément dans les poumons. De plus, les pics de concentrations sont plus nocifs qu’une même dose sur une longue période.

Ce gaz irritant provoque une hyperréactivité bronchique chez les patients asthmatiques et un accroissement de la sensibilité des bronches aux infections microbiennes chez les enfants.

Cependant, bien que les études expérimentales sur l’animal et l’homme montrent une réelle toxicité du dioxyde d’azote, les résultats des études épidémiologiques ne sont pas aussi probants. Les conséquences pulmonaires d’expositions contrôlées à de fortes concentrations de dioxyde d’azote sont connues chez l’homme et l’animal, mais l’impact sanitaire des faibles concentrations est bien moins démontré à travers les études épidémiologiques.

Le NO est un gaz irritant pour les bronches, il réduit le pouvoir oxygénateur du sang.

Pour l’Union Européenne, le NO2 n’est pas classé cancérogène et n’est pas toxique sur la reproduction ou le développement. Quant au NO, elle ne l’a pas étudié.

Pour le CIRC – IARC (Centre International de Recherche sur le Cancer), le NO et le NO2 ne sont pas classés cancérogènes.

Chez l’homme, 85 à 92% du NO est absorbé lors d’exposition à des concentrations comprises entre 400 et 6100 µg/m3 (0,33 et 5,0 ppm) (Wagner, 1970 ; Yoshida et Kasama, 1987). Lors de la pratique d’un exercice physique cette absorption serait de 91 à 93% (Wagner, 1970).

Chez l’homme en bonne santé, exposé à des mélanges de monoxyde et de dioxyde d’azote contenant 545 à 13 500 µg/m3 (0,29 à 7,2 ppm) de dioxyde d’azote pour une courte durée (non précisée), le taux d’absorption est de 81 à 90% lors d’une respiration normale et peut atteindre 91-92% au cours d’un exercice physique (Wagner, 1970 ; Bauer, et al., 1986).

La VTR disponible est celle de l'intoxication aigüe et a été définit par l'Ineris pour 0,47 mg/m³ (d'après le document "Point sur les VTR" de juin 2007). Cependant, la Directive du conseil n°1999/30/ CE du 22 avril 1999 relative à la fixation de valeurs limites pour les NOx entre autre, modifiée par la décision du 17 octobre 2001 (2001/744/CE) prévoit comme valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine pour les NOx la valeur de 40 µg/m3.

Cette valeur est reprise aussi pour l'objectif de qualité de l'air du décret n°98-360 du 6 mai 1998 (codifié dans le Code de l'environnement Art. R 221-1) relatif à la qualité de l'air et de ses effets sur la santé et l'environnement, aux objectifs de qualité de l'air, aux seuils d'alerte et aux valeurs limites, modifié par le décret n°2002-213 du 15 février 2002.

La VTR considéré sera de 40 µg/m3.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 125 Septembre 2016

4.3. Hydrocarbures

Il n’existe pas de valeur guide dans les eaux, le sol ou l'air. Les hydrocarbures peuvent avoir des effets mutagènes, reprotoxiques et/ou cancérogènes.

Différents types d’effets sur l’homme plus ou moins réversibles sont notés pour les différents hydrocarbures. Il s’agit d’irritation oculaire, cutanée, respiratoire mais aussi des symptômes de type céphalées, nausées, perte d’appétit, ainsi que des effets neurologiques.

Le risque sanitaire dû au carburant étant une pollution accidentelle, aucune VTR ne peut être déterminée.Effets du bruit sur la santé Page 1 sur 1

4.4. Drainage acide EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE

Le risque sanitaire de drainage acide est négligeable et ne peut être quantifié dans l'étude. L’excès de bruit a des effets sur les organes de l’audition, mais peut aussi perturber l’organisme en général, et notamment le sommeil, le comportement.

Les répercussions du bruit sur notre système auditif peuvent bien sûr engendrer une surdité totale ou partielle (que ce soit dû à une explosion, une détonation, un niveau sonore trop élevé en discothèques, au travail, une mauvaise utilisation des baladeurs,…), mais peuvent également engendrer des acouphènes et 4.5. Dl'hyperacousieéchets . Avant même d’en arriver là, un excès de bruit temporaire peut fatiguer nos oreilles et entraîner une perte partielle de notre acuité auditive, que l’on met un certain temps à retrouver (à condition de ne pas être Le risque sanitaireexposé à nouveau dû aux à des déchets nuisances étant sonores). une pollution accidentelle, il ne peut être quantifié dans l'étude. Les effets biologiques du bruit ne se réduisent pas uniquement au système auditif : il peut également affecter de façon secondaire d’autres centres nerveux et fonctions biologiques et avoir un impact : - sur notre organisme (stress, perturbations du sommeil, dilatation des pupilles, accélération du rythme cardiaque, production accrue d’hormones (adrénaline,…), …) - et sur notre psychisme : En dehors de la gêne, le bruit ambiant peut avoir un effet sur les attitudes et le comportement social (agressivité et troubles du comportement, dépression, diminution de la sensibilité et 4.6. Emide ssl’intérêtion às l’égardsonore d’autrui),s ainsi que sur les performances (par exemple, dégradation des apprentissages scolaires), et interférer avec la communication.

Voici quelquesLe schéma effets ci-dessous du bruit retranscrit sur l’Homme quelques effets : (source sur la santé : http://alsace.sante.gouv.fr) de l’Homme :

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site internet du ministère de la santé : dossier bruit et Les niveauxsanté sonores ainsi que résultant les supports de d’informations l’activité suivantsrespecteront : la réglementation en vigueur afin de ne pas constituer une gêne pour la population environnante, en particulier pour les habitants de la Ferme des  Plaquette d'information : "Le bruit peut nuire à la santé" (2 pages - 587 K0) charmes.  Affiches relatives à la musique amplifiée et à la gestion du risque auditif (8 pages - 2,7 M0) (Documents réalisés par le Ministère de la Santé et des Solidarités et le Centre d’Information et de Documentation sur le Bruit avec le concours d’Agi-Son)  Plaquette de sensibilisation aux risques auditifs liés à l’écoute de musique : Encore plus fort ? (4 pages - 287 K0)  Plaquette d’information destinée aux tireurs : Ne tirez pas comme un sourd (7 pages - 1,8 M0) (concerne également leurs accompagnateurs, le public, et les tireurs à air comprimé - document GIE CARRIERESréalisé par élaboré DU par BRIENNOIS le Pôle Régional Bruit - Commune Ile de France) de BRIENNE-LA-VIEILLE (10)  Page d'information Evaluationsur les baladeurs des risques sanitaires - 126

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http://alsace.sante.gouv.fr/dep1/environnement/nuisances/bruitsante.htm 01/04/2011 Septembre 2016

Les niveaux de bruit (émergences et limite de site) seront vérifiés à l’ouverture du site afin d’attester de leur conformité à la réglementation.

4.7. Vibrations et projections

L'extraction s’effectuera à la pelle hydraulique ou au chargeur, il n'y aura pas d'utilisation d'explosifs.

Les vibrations émises par les engins d'extraction ne dépasseront pas la valeur limite d'exposi- tion, il n'y aura donc pas de risque lié aux vibrations ou aux projections.

4.8. Emissions lumineuses

Aucun éclairage artificiel, hormis ceux des phares des engins, ne sera utilisé sur le site.

L'émission lumineuse ne pourra donc pas représenter un risque sanitaire.

4.9. Trafic routier

Compte tenu du caractère aléatoire du risque, aucune donnée chiffrée ne peut être fournie. La seule donnée exploitable est l'augmentation du trafic de 6,1 à 8,7 %. .

Le risque lié à l'exploitation du site ne peut être quantifié.

5. Evaluation de l'exposition humaine et caractérisation des risques sanitaires

452 personnes habitent la commune de Brienne-la-Vieille. Il n’y a pas de population sensible dans un périmètre de 500 m du site, ni de bâtiment tels que des groupes scolaires, crèches, hôpitaux, maisons de repos.

Les populations les plus directement concernées sont celles de l’habitation la plus proche du site ("Ferme des charmes" à 105 m) ainsi que les agriculteurs cultivant les parcelles environnant le projet.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 127 Septembre 2016

5.1. Les poussières

5.1.1. Evaluation de l'exposition

Les personnes travaillant sur le site (personnel, chauffeurs...) sont les plus exposées à l’inhalation des poussières émises de façon diffuse. Ce risque est lié au temps d’exposition et à la concentration en poussières alvéolaires siliceuses sur le site.

Une évaluation du risque poussières (jointe en annexes) a été réalisée sur le site voisin de l’entreprise BHS. Le risque a été caractérisé comme faible. Les résultats des dernières mesures sont les suivants :

Concentration en alvéolaires sur Taux de Concentration Poste une période de référence de 8h quartz en quartz 0,036 mg/m³ 1,84 % 0,00266 mg/m³ 0,006 mg/m³ 0,83 % 0,00020 mg/m³ Extraction 0,002 mg/m³ 2,00 % 0,00020 mg/m³ 0,002 mg/m³ 2,00 % 0,00019 mg/m³

La concentration moyenne dans l’air inhalé est calculée comme suit :

CI = C x Fr x TE x DE / TP

CI : Concentration moyenne annuellement inhalée (µg/m3) C : Concentration de la substance dans l’air (µg/m3) Fr : Fraction relative d’absorption respiratoire (Fr = 1 par défaut, sans unité) TE : Taux d’exposition : nombre de jours exposés sur 365 jours (sans unités) DE : Durée d’exposition (en année) - uniquement pour les cancérigènes TP : Temps de pondération (année, par convention égal à 70 ans) - uniquement pour les cancéri- gènes

• C = 2,66 µg/m3 de quartz dans les poussières alvéolaires, en considérant le cas le plus défavorable où la concentration de quartz en dehors du site est équivalente à celle d’un travailleur sur le site. • TE = 365 / 365 car on considère que les envols de poussières ont lieu même quand la carrière n’est pas en fonctionnement. • DE = 15 ans (en considérant que l’activité dure 15 ans)

CI = 2,66 x 1 x 1 x 15 / 70 = 0,57 µg/m3

5.1.2. Caractérisation des risques

La caractérisation des risques permet d’estimer quantitativement les différents risques. L’Indice de Risque (IR) est le rapport de la dose d’exposition d’un individu ou d’un groupe d’individu (CI) par la dose sans effet estimée (VTR), soit : IR = CI / VTR.

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Si IR > 1, des effets sont susceptibles de se produire.

Pour les poussières, IR = 0,57/3 = 0,19 ; aucun risque sanitaire ne sera donc à craindre.

5.2. Gaz de combustion

5.2.1. Evaluation de l'exposition

Il s’agit d’une exposition par inhalation des gaz de combustion issus de l’activité du site. Les autres sources de ces polluants sont les activités industrielles (très faibles aux alentours du site) ainsi que l’utilisation de la voirie.

L’exposition par inhalation correspond à la concentration en polluant estimable dans l’atmosphère en fonctionnement normal des engins.

La consommation annuelle moyenne en fioul est de l’ordre de 100 000 l/an soit 100 3m / an.

En appliquant les coefficients d’émission de polluants du plan Environnement Entreprise de l’ADE- ME, les émissions de gaz de combustion peuvent en être déduites. Le fonctionnement des moteurs provoquera une émission de composition suivante :

Gaz valeur en t/an valeur en mg/an valeur en µg/an SO2 0,316 0,316.10 9 0,316.1012 NOx 0,30 0,30.109 0,30.1012 CO2 75,0 75,0.109 75,0.1012 CO 1,14 1,14.109 1,14.1012 Benzène 0,316 0,316.10 9 0,316.1012

Pour continuer cette étude, il faut tenir compte de la surface d'émission diffuse de ces polluants atmosphériques considérée comme la surface d'évolution des engins équivalente à environ 0,40 ha. Il faut aussi prendre en compte la vitesse du vent estimée à environ 2 m.s-1. Ce critère sera pris comme seul critère de renouvellement de l'air au dessus du site (lame d'air considérée = 2 m d'épaisseur). Ces valeurs sont approximatives.

La concentration en polluant de l'air autour du site peut être défini comme ceci:

[ Polluant ] mg/m3 = production en mg/an/ (2 x vitesse du vent en m/an x surface en m²)

Exemple du calcul pour le SO2 :

[SO2] = 0,316 x 109 / (2 x 2 x 3600 x 24 x 365 x 4000) = 6,26 x 10-4 mg/m3

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 129 Septembre 2016

On obtient les résultats suivants :

Gaz Concentration en mg/m3 Concentration en µg/m3 SO2 6,26 x 10-4 6,26 x 10-1 NOx 5,95 x 10-4 5,95 x 10-1 CO2 1,49 x 10-1 149 CO 2,26 x 10-3 2,26 Benzène 6,26 x 10-4 6,26 x 10-1

Ces concentrations, qui seront celles au-dessus du site, seront considérées, par application du principe de précaution, comme étant les concentations maximales dans l’air environnant (CMA) pouvant être respirées par les riverains à proximité.

De même ces valeurs sont majorantes et pénalisantes car il n’est pas pris en compte l’effet de dispersion et de dilution dans l’air de ces émissions.

La concentration inhalée par les riverains [CI (µg/m3)] est calculée à l’aide de la formule suivante :

CI = Somme(ci.ti) x F x (T/Tm) = CMA x (T/Tm) ci : concentration de polluant dans l’air inhalé ti : fraction de temps d’exposition pendant une journée, soit 8h / 24h F : fréquence d’exposition (nombre de jour de fonctionnement par an), soit 250j / 365j T : durée d’exposition en année Tm : période sur laquelle l’exposition est moyennée (en années)

Pour les substances à effet seuil (cancérigènes), T=Tm, donc CI=CMA.

Les concentrations moyennes inhalées par les riverains seront donc :

Gaz CI en µg/m3 SO2 14,3 NOx 13,6 CO2 33,9 CO 51,6 Benzène 14,3

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 130 Septembre 2016

5.2.2. Caractérisation des risques

IRSO2 = 14,3 / 50 = 0,29

IRNOx = 13,6 / 40 = 0,34

6 -6 IRCO2 = 33,9 / 9,1 10 = 3,73 x 10

4 -3 IRCO = 51,6 / 10 = 5,16 x 10

IRBENZENE = 14,3 / 30 = 0,48

Aucun risque sanitaire ne sera donc à craindre concernant les gaz de combustion.

5.3. Bruit

Aucune VTR n'est applicable pour le bruit, cependant l'arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement fixe l'émergence de bruit aux valeurs suivantes :

Niveau de bruit ambiant dans les ZER Emergence admissible E dB(A) (incluant le bruit de l’établissement) De 7h à 22 h sauf De 22h à 7h et dimanches dimanches et jours fériés et jours fériés >35 dB(A) et < 45 dB(A) 6 dB(A) 4 dB(A) > 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Compte tenu de l’effet réducteur de la distance sur les niveaux de bruit et de la mise en place de merlons, la population concernée au niveau des effets sur la santé est limitée au personnel du site.

En ce qui concerne l’habitation la plus proche, les niveaux sonores modélisés démontrent que les niveaux de bruit respecteront la réglementation en vigueur.

L'émission de bruit ne peut donc être considérée comme un risque sanitaire pour la population environnante.

En plus de l'activité du site, les sources de bruit sont le trafic de la RD 102 et de la RD 960, les carrières voisines et les activités agricoles qui peuvent s’amoindrir ou au contraire s’amplifier selon les conditions météorologiques et plus particulièrement le vent.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 131 Septembre 2016

5.4. Circulation

La population exposée est constituée par les usagers de la RD 102, de la RD 960 et des chemins d’ex- ploitation environnants. Des panneaux indiquent l'entrée de l’installation de traitement voisine, d’où sont évacués les matériaux extraits sur le site puis traités par cette installation.

Le trafic augmentera de 6,1 à 8,7 %. sur la RD 102.

Le risque sanitaire n'est pas quantifiable cependant la visibilité est très bonne sur ces axes et le Code de la route s'applique.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Evaluation des risques sanitaires - 132 Septembre 2016

REMISE EN ETAT

Ce chapitre est établi selon l'article R512-8 du Code de l'environnement, alinéa II.5°: "Les conditions de remise en état du site après exploitation"

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Etude d'impact Septembre 2016

Un bornage sera réalisé sur les parcelles du site afin de délimiter le périmètre de l'exploitation autorisée. Ces bornes seront régulièrement vérifiées et demeureront jusqu'à l'achèvement des travaux d'exploita- tion et de remise en état du site.

Un panneau indiquant l'identité de l'entreprise, la référence de l'autorisation, l'objet des travaux et l'adresse de la mairie où le plan de remise en état du site peut être consulté, sera mis en place à l'entrée du site.

1. Utilisation future du site

La remise en état du site prévoit la remise en cultures d’une partie des terrains après remblaiement par les boues de traitement, les stériles d’exploitation et des matériaux inertes provenant de chantier de démolition ou de terrassement puis régalage des terres végétales. Le reste des terrains sera réaménagé en plan d’eau à vocation écologique. Du fait de la proximité du dépôt de munitions, site Seveso seuil haut, à l’issue de l’exploitation de la carrière, celle-ci sera aménagée mais aucune pratique halieutique sous forme de concours ne pourra être autorisée. Le site ne pourra encore moins être utilisée comme base de loisirs ou pour tout rassemblement de personnes.

2. Les travaux de remise en état

Les travaux de remise en état seront coordonnés à l'extraction. Le réaménagement de la carrière s'ef- fectuera au fur et à mesure de l'avancement des travaux.

2.1. Remblaiement du site

Le GIE Carrières du Briennois accueillera sur son site des matériaux inertes provenant de chantiers extérieurs situés dans un rayon de 50 km autour du site. Ces matériaux inertes, représentant un volume moyen de 21 000 m³ par an, permettront le remblaiement d’une partie de la carrière (phases 1 à 4) à la cote initiale.

Le remblaiement s'effectuera de manière coordonnée à l'extraction, comme suit :

Les phases 1 à 4 servant de bassins de décantation seront comblées par les boues de traitement, qui après séchage seront recouvertes de remblais inertes, de stériles de découverte puis de terres végétales afin d'atteindre une cote de réaménagement identique à la cote initiale.

Les matériaux extérieurs utilisés pour le remblaiement ne devront pas être susceptibles de nuire à la qualité des eaux ou de libérer des substances à des doses reconnues comme polluantes.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Remise en état - 134 Septembre 2016

Le remblaiement sera réalisé avec des matériaux inertes, tels que : - les refus de l'exploitation du site même ; - les terres et matériaux caractérisés comme étant non pollués ; - les matériaux naturels résultant des travaux publics tels que le terrassement et n' ayant pas fait l'objet d'une quelconque contamination au cours de ces travaux.

Les matériaux admissibles sur le site sont listés dans le tableau ci-dessous :

CODE DÉCHET (1) DESCRIPTION (1) RESTRICTIONS 17 01 01 Béton Uniquement les déchets de construction et de démolition triés (1) 17 01 02 Briques Uniquement les déchets de construction et de démolition triés (1) 17 01 03 Tuiles et céramiques Uniquement les déchets de construction et de démolition triés (1) Mélanges de béton, briques, 17 01 07 Uniquement les déchets de construction et de démolition triés (1) tuiles et céramiques 17 02 02 Verre Mélanges bitumineux ne 17 03 02 contenant pas de goudron Terres et cailloux (y compris A l’exclusion de la terre végétale et de la tourbe ; pour les terres 17 05 04 déblais) et pierres ne provenant pas de sites contaminés Ballast de voie ne contenant Uniquement les déchets de construction et de démolition ne 17 05 08 pas de substance dangereuse provenant pas de sites contaminés Provenant uniquement de jardins et de parcs et à l’exclusion de 20 02 02 Terres et pierres la terre végétale et de la tourbe (1) Annexe II à l’article R. 541-8 du code de l’environnement.

Ces matériaux sont préalablement triés de manière à garantir l'utilisation de matériaux inertes. Le bois et les fractions majoritairement constituées de plâtre, métal, plastique techniquement séparable sont évacués des remblais.

Chaque apport (chaque camion,...) de matériaux extérieurs est accompagné d'un bordereau de suivi qui indique : - sa quantité exprimée en unité de masse ; - sa nature ; - le nom et l'adresse du transporteur ; - la date d'arrivée à la carrière ; - le nom de la personne et l'entreprise qui a effectué le contrôle.

Ce bordereau est complété par l'indication de l'endroit de l'enfouissement en référence à un plan du site quadrillé.

Le déversement direct des matériaux extérieurs est interdit. Ces matériaux doivent préalablement à leur enfouissement, être étalés et rester ainsi en place de façon à ce que l'exploitant puisse en vérifier la nature et la conformité au regard du bordereau de suivi.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Remise en état - 135 Septembre 2016

L'exploitant interdit tout remblai sauvage.

En cas de dépôt de matériaux non autorisé, l'exploitant évacuera sans délai et à ses frais ces matériaux vers une installation autorisée à les accepter.

Il n'y a donc pas de risque de pollution concernant l'apport de matériaux inertes. Le volume de matériaux inertes accueillis sera de 21 000 m³ par an en moyenne. Ils proviendront des déchets issus de chantiers extérieurs à l'entreprise (terrassements, chantiers de démollition,...).

Les boues issues de la décantation de l’installation de traitement, dès qu’elles atteignent une densité suffisante, sont pompées automatiquement et envoyées sur le fond de fouille. Elles sont concentrées en matière sèche et constituées exclusivement de fines. Elles seront ensuite recouvertes de remblais, de stérile de découverte puis de terre végétale.

Les bassins de décantation sont constitué de l'extraction des phases 1 à 4 afin de permettre le retour à une vocation agricole de ce terrain. Ils ne constituent pas une création de bassin et ne nécessite de ce fait pas de digue.

2.2. Remise en cultures

Les stériles seront recouverts par les terres végétales favorables à la végétalisation du site. Les stériles et les terres végétales seront répartis uniformément et en épaisseur suffisante. Les étapes seront les suivantes :

- régalage des terres de découverte, - scarification, - remise en cultures.

2.3. Réaménagement du plan d’eau

2.3.1. Principe général de la remise en état d’une carrière en eau

La principale opportunité écologique d’une carrière en eau est la présence, au niveau des berges, de milieux engorgés ou inondés sous une faible hauteur d’eau. Ces milieux appartiennent à la catégorie des zones humides. Or, les zones humides sont en forte régression, le plus souvent drainées à des fins agricoles ou sylvicoles. Cette diminution des zones humides a permis de démontrer leur rôle essentiel dans le cycle de l’eau et leur richesse faunistique et floristique. C’est dans cette perspective que les zones humides conçues artificiellement prennent tout leur intérêt et que les carrières en eau constituent une occasion de recréer de nouvelles zones humides.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Remise en état - 136 Septembre 2016

La régression massive des zones humides a eu pour conséquence directe de précariser la plupart des espèces attachées à ces milieux. Les biotopes d’origine artificielle sont ainsi les bienvenus pour redonner une certaine densité à un réseau distendu de milieux humides.

Conséquences de l’exploitation d’une gravière :

Un site de carrière en cours d’exploitation est un site perturbé en permanence : décapage de la terre végétale, extraction des matériaux, circulation des engins de chantier. Par ailleurs, à l’exception des zones de stockage contenant de la terre végétale, les substrats mis à jour (nappe phréatique, sables et graviers, terres tassées) sont au départ peu fertiles car pauvres en éléments nutritifs et dénués des microstructures propres à un sol en place. Ces conditions sont défavorables à la vie. Cependant l’ex- ploitation progresse par phases successives et le réaménagement est coordonné. Il n’y a donc jamais «stérilisation» simultanée de l’ensemble du site. De plus, en l’absence de remise en état, la cessation des perturbations permet une recolonisation spontanée des sols par les espèces végétales et animales dites «pionnières» aimant les milieux perturbés (hirondelles de rivage dans les microfalaises, pélodytes ponctués dans les mares récentes,...).

- Caractéristiques hydriques

Les gravières situées en lit majeur font apparaître la nappe. Les eaux ainsi mises à nues sont souvent de bonne qualité. Au cours des ans, l’isolement hydrique de la gravière par colmatage du fond et des berges peut influer négativement sur la qualité des eaux de la gravière. Mais si l’on évite une pollution externe (nitrates en particulier), les plans d’eau peuvent conserver des eaux de bonne qualité. Plusieurs études ont montré que les processus de dénitrification (réduction des nitrates en azote minéral) qui prennent place dans les sédiments du fond, très appauvris en oxygène, tendent à faire diminuer la charge en nitrates des eaux de gravière.

L’apparition d’un plan d’eau s’accompagne de la création de rives et de berges. Cette frange, où le substrat se situe entre 2 m au-dessous et 1 à 2 m au-dessus des eaux, constitue l’une des opportunités majeures pour un aménagement écologique.

- Caractéristiques topographiques

L’exploitation entraîne des modifications topographiques du fait des mouvements de terres. Le creuse- ment de l’excavation, l’exportation des matériaux exploités et les caractéristiques du gisement impose un cadre général pour la remise en état. Toutefois, il existe toute une gamme d’éléments topographiques atypiques que l’on peut conserver ou créer qui sont d’intérêt écologique : îles et îlots, microfalaises, chenaux, dépressions humides, mares, éboulis, blocs rocheux… La diversité de topographie permettra le développement variés de la flore et de la faune.

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Remise en état - 137 Septembre 2016

- Caractéristiques des sols

La nature des substrats d’une carrière après exploitation dépend pour partie des matériaux exploités et disponibles sur place. Les sols reconstitués à partir des matériaux présent sur le site, présentent des carences par rapport aux sols en place initialement (compaction, microstructure différente, drainage insuffisant ou excessif…). D’un point de vue écologique, ces types de substrats étant fréquents, ils ne présentent qu’un intérêt limité. En revanche, la possibilité de laisser affleurer des substrats originaux (roches meubles telles que les sables siliceux, les sables calcaires ou les argiles, et en carrière de roches massives des calcaires, des schistes, des grès…) permet de diversifier les substrats donc la flore et la faune.

Le fonctionnement écologique des plans d’eau est complexe et varie selon leurs caractéristiques. La distribution spatiale des communautés vivantes constitue une approche simple et assez générale de ce fonctionnement. La stratification verticale n’est complète que pour des plans d’eau de profondeur suf- fisante. En revanche, le zonage horizontal, qui se développe depuis les pleines eaux jusqu’aux berges est une constante, même s’il est difficilement observable lorsque les rives sont trop raides.

Développement écologique d’un plan d’eau :

- Stratification verticale

Suivant leur positionnement dans la colonne d’eau, on reconnaît traditionnellement trois communautés dans les écosystèmes aquatiques :

• La communauté benthique comprend les animaux vivant sur ou à proximité du fond : insectes et larves d’insectes aquatiques, mollusques, gastéropodes, bivalves, annélides et crustacés ;

• La communauté pélagique qui se trouve dans la colonne d’eau ; elle se décompose elle-même en deux sous-communautés :

- le plancton qui vit en suspension relativement passive et qui est composé de phytoplancton (orga- nismes végétaux libres) et de zooplancton (organismes animaux ne dépassant pas quelques mm) ;

- le necton qui comprend des animaux nageant activement comme les Poissons.

• La communauté littorale vit à la surface dans les zones de bordure peu profondes :

- les hydrophytes, végétaux entièrement aquatiques, enracinés ou flottants ;

- le périphyton, algues fixées sur divers types de supports ;

- la communauté animale associée.

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- Zonage horizontale et ceintures végétales

Au niveau des berges d’un plan d’eau, la profondeur diminue plus ou moins lentement et la lame d’eau décroît jusqu’à laisser la place à la berge hors d’eau. Cet atterrissement se traduit dans la composition de la végétation par différentes ceintures d’espèces présentant des biologies différentes. On pourra alors distinguer :

1) Une zone aquatique profonde où les végétaux enracinés ne prennent pas pied ;

2) Une zone aquatique littorale au sens large allant jusqu’au niveau d’étiage des eaux : on peut la sub- diviser en zones à plantes submergées et zone à plantes à feuilles flottantes et plantes submergées ;

3) Une zone limosale correspondant à la hauteur de marnage du plan d’eau, qui suivant le niveau de la nappe et du plan d’eau, est inondée ou exondée ; la partie située sous le niveau moyen de la nappe est souvent distinguée car c’est le domaine de prédilection des hélophytes, végétaux enracinés dans la vase et qui jouent un rôle essentiel dans la constitution des zones humides ;

4) Une zone terrestre humide (ou supralittorale), jamais ou rarement inondée mais présentant des phénomènes d’engorgement ; la nappe n’y est pas au-dessous de 1 m à 1,5 m sous le terrain naturel.

5) Enfin la zone terrestre non humide. Les zones humides correspondent aux niveaux 2 à 4. Les végé- taux qui s’y développent dépendent des caractéristiques propres aux plans d’eau. Lorsque la pente est forte, les différentes ceintures ne se développent pas pleinement, certaines étant absentes.

2.3.2. Description des travaux

L’extraction des matériaux laissera un plan d’eau d’une superficie moyenne de 30 ha et d’une profondeur en eau de 0 à 3,5 m. Deux piézomètres sont mis en place afin de vérifier l’évolution de la piézométrie de la nappe. Pour cela un relevé de nappe mensuel sera réalisé. La cote de remise en état des berges pourra ainsi être ajustée en fonction des valeurs obtenues.

Le terrassement réalisé par l’entreprise CHAPLAIN, se fera si possible et de préférence en automne ou en hiver, en période de repos végétatif. La remise en état du site est coordonnée à l’exploitation : lorsque l’extraction sera terminée sur la phase annuelle «N» et commencée sur la phase annuelle suivante «N+1», la remise en état de la phase annuelle «N» pourra débuter.

Compte tenu de l’extraction à la pelle hydraulique et de la technique employée pour la découverte et l’extraction, les remblais des berges doivent être constitués au fur et à mesure de l’exploitation. Les remblais stériles doivent reposer pendant un an environ pour une bonne stabilisation car ils seront mis en place dans l’eau. Une fois ce temps écoulé, la terre végétale sera remise en place sur les stériles. On pourra ensuite procéder au nivelage des berges, au talutage des rives, à l’engazonnement et à la disposition des différents substrats (cailloux, sable) puis à la plantation d’arbustes d’essences locales (aubépines, églantier, cornouillers sanguins,...). Ces travaux visent à assurer la sécurité du site, à

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Remise en état - 139 6. REMISE EN ETAT

Le terrassement réalisé par l'entreprise CHAPLAIN, se fera si possible et de préférence en automne ou en hiver, en période de repos végétatif.

La remise en état du site est coordonnée à l'exploitation : lorsque l'extraction sera terminée sur la première phase annuelle et commencée sur la deuxième phase annuelle, la remise en état de la première phase annuelle pourra débuter.

Compte tenu de l'extraction à la pelle hydraulique et de la technique employée pour la découverte et l'extraction (voir schéma page précédente), les remblais des berges doivent être constitués au fur et à mesure de l'exploitation. Les remblais stériles doivent reposer pendant un an environ pour une bonne stabilisation car ils seront mis en place dans l'eau. Une fois ce temps écoulé, la terre végétale sera remise en place sur les stériles. On pourra ensuite procéder au nivelage des berges, au talutage des rives, à l'engazonnement et à la disposition des différents substrats (cailloux, sable) puis à la plantation d'arbres et Septembre 2016 d'arbustes d'essences locales (chênes pédonculés, frênes, noisetiers).

Ces travaux visent à assurer la sécurité du site, à redonner au terrain des redonner au terraincaractéristiques des caractéristiques intéressantes intéressantes tant du point tant de du vue point paysager de vue que paysager du point que du point de vue biologique.de vue biologique.

Profilage des berges3.1. Profilage des berges

Le profilage desLe bergesprofilage est constituédes berges de est trois constitué paramètres de trois différents paramètres : la sinuositédifférents du: la tracé, la variété des pentes et lessinuosité matériaux du destracé, berges. la variété des pentes et les matériaux des berges.

- Sinuosité du tracé 3.1.1. Sinuosité du tracé

Malgré l’aspectMalgré géométrique l'aspect des géométrique parcelles, desle contourparcelles, du le plan contour d’eau du sera plan irrégulier d'eau sera (voir schéma à suivre), évitant irrégulierles grandes (voir lignes schéma droites. à suivre), évitant les grandes lignes droites.

pente douce berge

pied de berge

Après constitution des rives définitives, les berges pourront être élargies en créant des avancées ou des anses et des rives en pentes douces pour l’établissement d’espèces animales diversifiées.

- POUGY et MAGNICOURT (10) Etude d'impact - 165 - Pentes des berges

Les pentes des berges devront être variées afin de permettre le développement d’espèces végétales diverses. Les berges auront une pente de 15 à 20° sur un minimum de 20 % du périmètre du plan d’eau sur la zone de battement (la végétation aquatique se développe surtout sous une faible tranche d’eau, là où elle reçoit une quantité d’énergie solaire maximale). Les berges de pente supérieure à 40° ne représenteront pas plus de 50% du périmètre du plan d’eau. Les roselières favoriseront la reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux telles que grèbe castagneux, grèbe huppé, foulque et les hauts fonds exposés au soleil permettront le frai des poissons.

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- Matériaux utilisés

Les aménagements des berges seront généralement effectués avec les terres de découvertes et les stériles de l’exploitation. Ces matériaux ont une perméabilité trés faible, leur emploi excessif, notamment dans la direction d’écoulement de la nappe, pourra générer des obstacles à l’écoulement des eaux souterraines.

Cet impact pourra être compensé par l’aménagement de couloirs de libre circulation des eaux, maintenues perméables dans la direction d’écoulement de la nappe. Ces couloirs, appelés berges filtrantes, seront constitués de graviers (diamètre 75 mm à 150 mm) ou d’une toile filtrante géotextile et maintiendront les échanges entre la nappe et le plan d’eau.

Compte tenu de l’écoulement de la nappe du sud-sud-est vers le nord-nord-ouest, les berges filtrantes seront donc mises en place au nord et au sud du projet.

Réaménagement des abords du plan d’eau

Après profilage des berges, la terre végétale sera mise en place en évitant tout compactage dû au passage d’engins. La couche sera scarifiée à l’aide d’un bull à chenilles larges, sur une profondeur plus grande que l’épaisseur de la couche mise en place afin de détruire la compacité dans la couche inférieure engendrée par la circulation des engins ayant apporté les matériaux de la dernière couche en place. On effectuera l’engazonnement et les plantations d’arbustes, en privilégiant les espèces locales (aubépines, églantier, cornouillers sanguins,...), en excluant les résineux, pour former les différents bosquets et les haies. Ces espèces serviront de nidification, d’alimentation et d’abris pour l’avifaune.

La plantation s’effectuera sur un sol scarifié et meuble. La profondeur du sol ainsi réalisée facilitera la croissance des végétaux. Dès la deuxième année après la plantation des arbustes, on améliorera la forme de la tige et on stimulera la vigueur de la pousse apicale par une taille de formation (coursonnage, défourchage, recépage). Certaines zones seront laissées libres afin de faciliter la recolonisation d’espèces végétales locales.

Quelques mares seront créées en différents lieux du terrain. Ce seront des mares d’une surface de 10 m² chacune, avec une faible hauteur d’eau (10 à 40 cm). Ces mares seront imperméabilisées avec les boues de traitement constituées principalement d’argile. Des pierres seront disposées en périphérie afin de servir de refuge aux batraciens qui les coloniseront. Certaines de ces mares devront se tarir l’été afin d’empêcher le développement des poissons.

Afin d’augmenter les chances de réaliser des mares attractives pour les différentes espèces de batraciens, on diversifiera les profils, les profondeurs, les substrats (cailloux, terre, argile) et les orientations. On évitera de planter des arbustes en bordure du plan d’eau, la décomposition des feuilles mortes consomme énormément d’oxygène dissous et accélère l’envasement.

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Le pourtoir du plan d’eau en prairie naturelle constituera un espace particulièrement favorable aux oiseaux et petits mammifères. On visualisera la remise en état et l’aménagement de l’ensemble grâce au plan de l’état final. Malgré l’aspect géométrique du parcellaire, le contour du plan d’eau sera irrégulier, évitant les grandes lignes droites et en jouant sur les largeurs des berges, il est prévu de former des anses plus calmes.

3. Coût de la remise en état

Le coût de la remise en état peut être détaillé comme suit :

Mesures Prix moyen sur la totalité de l’exploitation Réaménagement des berges 400 000 € Création de l’île et des îlots Pour mémoire Plantation de haies 22 500 € Aménagement des mares 10 000 € Suivi écologique 2 000 € TOTAL 434 500 €

Les modalités du suivi du site après exploitation sont détaillées page 17 et 18 du diagnostic écologique réalisé par le CPIE du Pays de Soulaines : “Lors de l’exploitation et suite au réaménagement de la carrière, soit pendant deux ans suivant l’arrêt d’exploitation, nous préconisons un suivi de la colonisation du site par la faune. Ce suivi permettra d’évaluer notamment l’efficacité des mesures après le réaménagement.

Nous proposons un suivi avifaunistique basé sur des points d’écoute et d’observation ainsi qu’un suivi herpéthologique par écoutes nocturnes et observations diurnes permettant de répondre aux interrogations de recolonisation du site par les espèces ciblées dans les mesures compensatoires et d’accompagnement. Des prospections entomologiques pourront également y être associées. Nous proposons 6 passages par an à raison d’1/2 journée par passage.”

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Remise en état - 142 Septembre 2016 D L'ETAT FINAL L'ETAT de plan A B Réaménagement agricoleRéaménagement s e r t è M C 0 0 2 0 0 1 . 0 5 0

GIE CARRIERES DU BRIENNOIS - Commune de BRIENNE-LA-VIEILLE (10) Remise en état - 143 Septembre 2016

Pente douce A Réaménagement B Alt (m) Pente douce à 15° agricole à 15° Haut-fond 132

128 Niveau de nappe 124

120

0 100 200 300 400 500 600 Dist (m) COUPES DE L'ETAT FINAL L'ETAT DE COUPES

Réaménagement Pente douce Ile et îlot à Pente douce agricole à 15° pente douce C à 15° D Alt (m)

126 Niveau de nappe 122

118 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 Dist (m)

NB : L’effet d’échelle accentue les pentes

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analyse des methodes utilisEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET

Ce chapitre est établi selon l'article R512-8 du Code de l'environnement, alinéa II.6°: "Pour les installations appartenant aux catégories fixées par décret, une analyse des méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’installation sur l’environnement mentionnant les difficultés éventuelles de nature technique ou scientifique rencontrées pour établir cette évaluation."

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1. Coordonnées des auteurs

L'étude d'impact a été réalisée sous la responsabilité de :

M. CHAPLAIN Emmanuel Administrateur GIE Carrières du Briennois Route de Rumilly 10260 Vaudes

Assistée des bureaux d'études :

Pour la conception, la rédaction, la coordination du dossier, la réalisation de l'étude acoustique :

AXYLIS Le Moulin de Varennes 41100 Naveil

Amélie CALCIAT, chargée d'études du bureau d'études AXYLIS.

Pour l'étude hydrogéologique :

TERRAQUA 9 bis place de l'Eglise 86340 Nieul l'Espoir

Coralie PELLERIN, chargée d'études et Franck GIRARDEAU, responsable.

Pour la caractérisation des zones humides :

NCA ENVIRONNEMENT 11 allée Jean Monnet 86170 Neuville-de-Poitou

Pierre VINET, ingénieur naturaliste, responsable du service Milieu naturel.

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Pour l'étude écologique :

CENTRE PERMANENT D’INITIATIVES POUR L’ENVIRONNEMENT DU PAYS DE SOULAINES Domaine de Saint-Victor 10200 Soulaines-Dhuys

Anne VILLAUMÉ, chargée d'études faune et flore et Stéphane BELLENOUE, directeur.

2. Méthodes utilisées pour établir l'état initial et évaluer les effets du projet

2.1. Approche générale

L’étude d’impact a été coordonnée et rédigée par le bureau d’études AXYLIS.

L’étude écologique a été réalisée par le CPIE du Pays de Soulaines, l’étude hydrogéologique par le bureau d'études TERRAQUA et l'étude acoustique par AXYLIS.

Au-delà de ces études techniques, l’étude d’impact s’appuie sur :

- des visites de terrain, - des analyses documentaires :

Cartes, fonds topographiques et cadastraux

* Carte de l'IGN * Fonds cadastraux issus de cadastre.gouv * Extrait du document d'urbanisme de la commune fourni par la Mairie

Principaux sites Web consultés

* DREAL, Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement : * www.centre.developpement-durable.gouv.fr/ * DDT 10 : http://www.aube.gouv.fr/ * Conseil Départemental de l’Aube : http://www.aube.fr/ * INAO, Institut national des appellations d’origine : www.inao.gouv.fr * http://www.prim.net/ * www.reseaux-et-canalisations.ineris.fr * INSEE, Institut national de la statistique et des études économiques : www.insee.fr

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* ARIA, Enseignements tirés des accidents technologiques : www.aria.developpement- durable.gouv.fr/ * Météo-France : www.meteofrance.com

Administrations et différents organismes contactés

* DRAC Champagne-Ardenne, Service régional de l’archéologie * Service départemental de l’architecture et du patrimoine * Agence régionale de santé, Délégation territoriale de l’Aube * Conseil Départemental de l’Aube, services des comptages routiers

Principaux rapports et documents :

* Schéma départemental des carrières de l’Aube * SDAGE Bassin Seine-Normandie 2010 – 2015 et projet 2016-2021 * Chartier R., Lansiart M. (2004) – Document d’orientation sur les risques sanitaires liés aux carrières – réflexions sur les composantes « Source de dangers » et « Transfert » de l’étude d’impact. Rapport final. BRGM/RP-53246- FR, 94 p., 16 ill., 3 ann. * Institut de Veille Sanitaire, (2000), Guide pour l’analyse du Volet Sanitaire des études d’impact * Evaluation des risques sanitaires liés aux substances chimiques dans l'étude d'impact des installations classées pour l'environnement Projet 3.0. de l'INERIS (novembre 2001)

2.2. Analyse paysagère

L’analyse paysagère a été réalisée par les chargées d'études d'AXYLIS. Elle a été développée selon une méthodologie comportant trois volets :

- Dans un premier temps, il s’agit de réaliser un diagnostic du paysage (état initial) dans lequel s’inscrit le projet d’exploitation. L’approche générale du contexte environnemental se situe à diverses échelles géographiques (de l’unité paysagère aux parcelles environnant le projet) de façon à bien appréhender tous les enjeux de ce territoire.

- Dans un deuxième temps, l’étude porte sur l’analyse et l’illustration des conséquences du projet (Effets directs ou indirects sur l'environnement). Cette analyse conduit également à faire des proposi- tions alternatives sur les conditions d’exploitation, de phasage et de réaménagement du site (mesures compensatoires). Les enjeux paysagers et visuels relevés lors du diagnostic du site guident cette définition.

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- Le troisième volet définit les propositions de réaménagement final facilitant une intégration optimale et permanente du projet dans le paysage. Il propose également des principes paysagers à réaliser en cours d’exploitation, au fur et à mesure de l’avancement des travaux d’extraction.

L’analyse paysagère s’est faite à partir de prospections de terrain, complétées par l’étude de cartes et documents divers (photos sur site et photographies aériennes en particulier), en tenant compte des données recueillies auprès des services administratifs relatives à l’existence de sites inscrits et/ou classés au titre des sites pittoresques du département, afin d’établir un bilan des sensibilités.

L’analyse des impacts visuels a également été basée sur un travail de terrain. Les points depuis lesquels le site est visible ou le sera dans le futur, sont recensés.

2.3. Diagnostic écologique

Un diagnostic écologique a été réalisé par le CPIE du Pays de Soulaines. Il a permis d'établir la liste des espèces animales et végétales présentes sur le site et aux environs.

Les prospections ont été répartis sur 8 demi-journées, du mois d’avril 2015 au mois d’août 2015. Les dates de prospection pour les inventaires flore et faune ainsi que les méthodologies sont indiquées dans le rapport complet joint en annexes.

2.4. L'étude acoustique

2.4.1. Mesure des niveaux sonores in situ

Cette étude, réalisée par le bureau d'études Axylis, a consisté en la prise de mesures avec un sonomètre sur le site, avant l’existence de celui-ci.

Les mesures de bruit ont été réalisées, selon la norme AFNOR NF S31-010 de décembre 1996 "Caractérisation et mesurage des bruits de l'environnement - Méthodes particulières de mesurage" et les dispositions de l’arrêté du 24 janvier 2001 modifiant l’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement.

2.4.2. Modélisation acoustique

La modélisation de la propagation acoustique en espace extérieur, et en particulier en zone bâtie, doit intégrer tous les paramètres qui influent sur cette propagation, entre autres la topographie, le bâti, les voies de circulation voisines, les écrans et la nature des sols.

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Le logiciel CadnaA est fondé sur un algorithme rapide de recherche des trajets acoustiques entre sources de bruit et récepteurs dans un site urbain complexe. Les trajets sont représentés par des rayons directs, diffractés, réfléchis (par le sol ou les façades supposées verticales) ou une combinaison des deux derniers. N'étant pas limité en ordre de réflexion et de diffraction, l'algorithme est bien adapté à la prévision du bruit du trafic routier aussi bien dans un tissu fermé tel que le centre d'une ville à grande densité de construction, que dans un tissu ouvert dégageant de vaste espaces entre les constructions ou encore dans des sites de montagne où le relief du sol influe sur la propagation du bruit.

Les méthodes de calcul de la propagation acoustique employées dans le modèle sont les suivantes :

- NMPB96 (CERTU, CSTB, LCPC, SETRA) pour les bruits routiers. - ISO9613 pour les sources industrielles ponctuelles.

2.5. Les risques sanitaires

Le cadre méthodologique retenu se réfère au Guide pour l'analyse du volet sanitaire des études d'impact de l'Institut de Veille Sanitaire (février 2000), à l'Evaluation des risques sanitaires liés aux substances chimiques dans l'étude d'impact des installations classées pour l'environnement Projet 3.0. de l'INERIS (novembre 2001), ainsi qu'au Document d'orientation sur les risques sanitaires liés au carrières du BRGM (juillet 2004).

L'évaluation des risques sanitaires est divisée en quatre étapes :

- identification des dangers, - définition des relations dose-réponse, - évaluation de l'exposition humaine, - caractérisation des risques.

3. Difficultés éventuelles rencontrées

Aucune difficulté n’a été rencontrée pour établir l’état initial du site et des milieux et pour évaluer les effets du projet.

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