PAROLES D’ACTEURS Ludovic Lagarde Manque de Sarah Kane

9 AU : DÉCEMBRE © Raphaël Pierre Paroles d’acteurs AvecParolesd’Acteurs,l’Adami “Rechercher cet espace Ludovic Lagarde perpétue la notion de transmission. de rêves, de risques, de Ces relations privilégiées entre un possibles” Manque de Sarah Kane grand acteur-metteur en scène et de Entretien avec Ludovic Lagarde jeunes comédiens traduisent une 1 au 6 décembre 2008 volonté de mettre la mémoire et l’ex- Commentavez-vousarrêtévotrechoix Théâtre de la Cité Internationale périencedesaînésauservicedesplus sur le texte Manque de Sarah Kane, Salle de la coupole jeunes. pour ce Paroles d’acteurs ? Durée : 1h30 Je suis d’abord parti des multiples 4décembre:enamontdelareprésentation, Chaqueannée,carteblancheestdon- contraintes de ce projet : un nombre à 19h15, projection de « Bientôt j’arrête », née à un « maître de théâtre », acteur d’acteurs bien défini, qui sont déjà film de 26’ de la comédienne et réalisatri- ce Léa Fazer avec les comédiens Talents et metteur en scène, pour partager choisisetquejeneconnaispas,quatre Cannes 2008. À la suite de la représentation pendant un mois son savoir et son semaines à peine de répétitions, des aura lieu une rencontre avec Ludovic expérienceaveclescomédiensTalents moyensnepermettantqu’undisposi- Lagarde et Léa Fazer. Cannes Adami dans le cadre de repré- tif scénique très simple... Je me suis Direction : Ludovic Lagarde, avec la sentations publiques. égalementinspirédel’exempledemes collaboration artistique d'Emilie Rousset prédécesseurs à Paroles d’acteurs – Dramaturgie : Marion Stoufflet Lumière et régie : Emmanuel Jarousse Enparticipantàlaconstructiond’une JoëlJouanneauavecMartinCrimp,Julie Son : David Bichindaritz et identité professionnelle commune BrochenavecJean-LucLagarce–pour Jonathan Michel entre des comédiens de générations rester sur des textes d’aujourd’hui : Musique : Rodolphe Burger différentes,ils’agitégalementdesau- c’estaussimafibre,ilestvrai,cardepuis Avec Johanna Bah, Dominik Bernard, vegarder les grandes traditions de un certain temps, en tout cas au Cécile Bouillot, Émilie Chesnais, Marie transmission orale qui caractérisent théâtre, je monte exclusivement des Kremer, Fabienne Lucchetti, Déborah le théâtre. textes contemporains. Marique, Grégory Montel, Antoine Regent Cela fait longtemps que je fréquente Production : Ce sont ainsi plus d’une centaine de le théâtre de Sarah Kane. J’avais été Adami – Festival d’Automne à Paris Avec le concours du comédiens qui ont pu bénéficier de très impressionné par la lecture Théâtre de la Cité Internationale l’opportunitédetravaillersousladirec- d’Anéantis, que j’avais découvert dès et de la Compagnie Ludovic Lagarde tion de François Perier, Christiane sapublicationgrâceàmonamiLucien L’Arche est éditeur et agent théâtral du Cohendy, Gérard Desarthe, Redjep Marchal, qui l’a traduit, et depuis lors, texte de Sarah Kane, Manque (Crave), Mitrovitsa,MichelDidym,DanielMes- j’avais toujours eu envie de travailler traduit par Evelyne Pieiller guish,NielsArestrup,DidierFlamand, sur cet écrivain sans jamais oser fran- Les portraits des acteurs de Talents René Loyon, Jean-Claude Drouot, Joël chirlepas.CetravailavecParolesd’ac- Cannes ont été réalisés par Philippe Jouanneau, Julie Brochen. teurs m’en donne l’occasion. Et ce, à Biancotto © (p. 5 à 7) traversunepiècequi occupeuneplace Pourcette14e édition, neufcomédiens particulière dans l’œuvre de Sarah ayant participé à l’opération Talents Kane:Manqueestuneœuvrechorale, CannesAdami2008,travaillerontsous sans véritablement d’action au sens

Festival d’Automne à Paris la direction de Ludovic Lagarde. strict, on est davantage du côté du 156, rue de Rivoli – 75001 Paris texte…Techniquement,celarendaussi Métro : Louvre-Rivoli Philippe Ogouz, Président du Conseil leschosesplussimplesàaborderpour Réservations : 01 53 45 17 17 d’Administration de l’Adami un travail avec neuf comédiens : cela www.festival-automne.com permetdefaireplusieursdistributions, les rôles peuvent tourner davantage, et il y a moins de vraisemblance réa- Théâtre de la Cité Internationale liste. 17, boulevard Jourdan – 75014 Paris RER : Cité Universitaire Réservations : 01 43 13 50 50 La transmission, est-ce une idée qui www.theatredelacite.com vous a toujours intéressé ? Toujours. J’en fais d’ailleurs de plus Partenaires média du Festival d’Automne à Paris : en plus. D’abord, parce que j’ai eu la chance d’avoir moi-même une expé- rience d’école qui a été fondatrice. J’ai fait partie de la première promo- tion de Théâtre en actes, cette école Jesuistrèsattachéàcela,jedirigevrai- diens qu’ils sont. Le travail ne peut éphémère (elle n’a duré que six ans) ment–maisenessayantdefaireadve- s’aborder autrement qu’en mettant que dirigeait Lucien Marchal : un lieu nir chez les acteurs des sensations son intimité, sa sincérité, sa légèreté, assez prodigieux, une vraie pile uto- intimes , de faire sortir le naturel, de sa tendresse, au service d’un projet, pique, qui s’inventait alors au jour le placer leur énergie… d’un texte. Après, bien sûr, il y a des jour.C’estlàquej’airencontréLaurent aspects stylistiques et formels, mais Poitrenaux,PhilippeDuquesne,Mari- Que comptez-vous leur transmettre, au fond, la forme ne doit être qu’un lyne Canto… Cela a été pour moi une hormis cet enthousiasme que vous guide, un moyen d’arriver à faire expérience de vie très importante : évoquez ? entendre un texte, et non un but en c’est là qu’assez tardivement, à vingt- Peut-être rien, on verra, cela va soi. À la fin, la forme, l’expérimenta- quatre ans, j’ai découvert le théâtre. dépendredenous–d’eux,demoi.Mais tion doivent disparaître, comme le C’était aussi l’époque où j’ai rencon- enl’occurrence,enchoisissantunpro- textelui-mêmedoitdisparaître,d’une tréOlivierCadiot,quihabitaitaubout jet comme celui-ci – un travail qui a à certaine manière, lorsqu’on fait du de l’impasse où se trouvait l’école, et la fois une tenue stylistique impor- théâtre. qui fréquentait le bistrot du coin, le tante,unrapportàlalangue,etunlien Cithéa… Quand on a vécu des expé- avec la modernité –, j’aimerais leur Sansparlerde«méthode»,quelleest riences aussi marquantes que celles- transmettre – ou non, s’ils ne le veu- votremanièredetravaillersuruntexte là, on a envie, avant même de les lent pas – un désir de théâtre, un vrai avec des acteurs ? transmettre, de les retrouver. Depuis point de vue. Après, je ne me pose pas Disons que c’est plutôt tout ce que je je ne cesse pas de rechercher cet là comme enseignant, je les convie à ne peux pas entendre qui définit ce espace de rêves, de risques, de pos- untravail…etonvaserencontrer,s’ac- que je dois entendre : tout ce qui est sibles. corder,ilvasepasserd’autreschoses.... lié à cette école de la profération, à Ensuite, l’acteur est au cœur de mon une idée un peu extérieure du jeu, le travail. Même s’il m’arrive de bâtir Diriez-vous que votre travail de met- purementvocal,lesurgelé,toutcequi des formes complexes avec l’espace, teur en scène part des comédiens ? n’est pas sincère, naturel… Au fond, je lalumière,leson,lemouvement,c’est Oui, c’est certain. Et de leur humanité cherche un naturel. Mais en même cequisortdel’acteurquim’intéresse. aussi ;desêtresautantquedescomé- temps, cela va dépendre de l’écriture. © Raphaël Pierre

3 Plus c’est écrit, et moins il faut se métier est, à travers tout ça, de livrer m’empare de l’œuvre de Sarah Kane soucier de la forme, au contraire : il ses émotions de manière spontanée. au moment où elle est presque en faut être le plus léger, le plus naturel, Ildoitdoncaccepterdenepass’écou- passe de devenir “classique” – et ce presque le plus “simple” possible. À ter, de ne pas se regarder, mais aussi, n’est pas un hasard si je l’aborde avec l’inverse,moinsc’estécrit,etpluscela éviterd’êtrecontaminéparsapsycho- Manque, plutôt qu’avec Anéantis ou oblige à faire des efforts stylistiques logie, et tout particulièrement par sa Purifiés. Et je ne suis pas mécontent et à inventer… Des écritures comme psychologie sociale. À partir du de ne le faire que maintenant, calme- celles de Cadiot ou de Gertrude Stein, moment où il s’arrête en cours de ment, et tendrement. mais aussi mon travail sur Racine, phrase et prend le temps de réfléchir, m’onténormémentaidéàcomprendre il est en un sens guidé par un point Propos recueillis par David Sanson pour cela.Aussibêtecelafût-ilàdire,quand de vue social qui ne nous intéresse l’édition2008duFestivald’AutomneàParis on est dans un vers de Racine, on est pas. comme au ski : on plante le bâton et ensuite,onvadanslevirageetonaccé- Comment obtenez-vous ce « lâcher lère ; si on ralentit, si on réfléchit, si prise » de la part de vos acteurs ? Ludovic Lagarde est né à Paris. Il réalise onplantelebâtonaumauvaisendroit, Mon travail avec les chorégraphes et ses premières mises en scène à la Comé- on ne prend pas de vitesse. Il en est les danseurs m’a été très utile pour die de Reims et au Théâtre Granit de Bel- de même pour le jeu. Quand le vers transmettre aux acteurs une fort. En 1995, il monte Platonov et Ivanov part,c’estlalanguequidicteaucorps, conscience du plateau, un abandon. deTchekhov.Ilfondesaproprecompagnie à l’esprit, à l’âme ; c’est elle qui fait J’ai été par exemple marqué par cer- en 1996 et met en scène Le Cercle de craie monter les émotions, et c’est par elle tains petits exercices corporels, qui caucasien de en 1998. En qu’il se passe quelque chose. On peut sontfinalementdesexercicesd’écoute. 2001, il répond à l’invitation du Théâtre setromper–foncerdansunsapin,glis- AinsiOdileDubocm’a-t-elleapprisque nationaldeStrasbourgetprésenteMaison ser dans un virage – mais finalement, l’écoute ne concerne pas que les d’arrêtd’EdwardBondaveclescomédiens si la vitesse (l’intention) est bonne, oreilles : écouter, c’est écouter avec delatroupe.Parallèlementàsontravailde on n’a plus qu’à s’entraîner. C’est toussessens,ils’agitd’êtreaumonde, création théâtrale, Ludovic Lagarde mène quelque chose qui a aussi à voir avec àl’espace,icietmaintenant,dansune uneactivitédepédagogue.Ilcollaboreéga- la musique, le jazz… Et c’est pour cela écoutebeaucouppluslarge,beaucoup lementavecl’écrivainOlivierCadiotdepuis quel’écritureestsiimportante,etque plussensorielle,quiplace.Montravail 1993,dateàlaquelleilluipassecommande je la cherche avant toute chose. Elle aveclesacteursestpresqueuntravail d’une pièce, Sœurs et frères. Depuis 1997, estunguideformidable,qu’ilfautpor- deplacement:enmefiantaussiàmon ilaadaptéetmisenscènelesdernierslivres ter – et pour la porter, il ne faut pas intuition,jedoislesaideràêtreaubon del’écrivain:LeColoneldesZouaves(1997), appuyer sur elle, mais la laisser vivre, endroit,celuioùquelquechosevaarri- Retour définitif et durable de l’être aimé agir,sedéployerdanssonrythme,dans ver, où les choses vont être fluides, (2002)et,plusrécemment,Fairyqueenainsi sessonorités,danslesensqu’ellevéhi- simples,etsedéployer;àplacerl’éner- que Oui dit le très jeune homme de Ger- cule, dans ses émotions. Cela doit gie, la voix, la bonne intensité de la trudeStein,qu’OlivierCadiotatraduit,tous nécessiter non pas un effort, mais au parole, le bon rythme, le rapport à deux créés au Festival d’Avignon 2004. En contraire ce que j’appelle le “lâcher soi-mêmeetauxautres,l’écoute.Fina- 2007, Ludovic Lagarde crée dans le même prise”. lement, tout n’est qu’une affaire festival la pièce Richard III de l’auteur fla- Finalement, mon travail de metteur d’écoute et de placement. Pour que mand Peter Verheslt. Il a aussi réalisé plu- en scène est double : dans la prépara- l’acteur soit porteur de sens, il faut sieurs mises en scène d’opéra, dont tion comme dans l’exécution, je fais qu’ilexpérimentevraimentl’écriture. récemment, Roméo et Juliette, de Pascal un travail de concepteur, plutôt du Dusapin, créé à l’Opéra Comique en avril côtédelaforme,dumontage,dupoint Cela fait longtemps, disiez-vous, que 2008 et Massacre du compositeur autri- de vue, du regard “élaboré” et distan- le travail de Sarah Kane vous accom- chien Wolfgang Mitterrer créé au Teatro cié ; mais pour qu’il soit opérant, j’ai pagne : de quelle manière comptez- Nacional São João de Porto en septembre besoindecomédiensquilâchentprise, vous l’aborder ? 2008.Enjanvier2009,LudovicLagardepren- c’est-à-dire qui acceptent d’être des Là encore, je sais surtout ce que je ne dra la direction de la Comédie de Reims – outils émotionnels. Je pense qu’un veux pas : pas de déballage, rien de Centre Dramatique National. acteur, fondamentalement, ne doit démonstratif ni d’obscène – l’obscé- pasêtreautrechosequeça.Unacteur nité,surtoutencemoment,estquelque estquelqu’unquialui-mêmedesoutils chose qui me choque énormément. Il – son corps, ses émotions, sa voix, fautfaireattention,enparticulieravec son énergie – à disposition, et dont le un certain contenu autofictionnel. Je

4 Talents Cannes 2008 (www.talentscannes.fr)

Johanna Bah

Après un IUP en Communication et Information, un passage dans la publicité et la radio, elle se forme aux Enfants Terribles. Puis elle travaille la Commedia, le Masque neutreetl’interprétationfaceàlacaméraavecHervéLebeau,Pascal-EmmanuelLuneau, Patricia Sterling, Susan Batson… Au théâtre, elle rejoint la troupe de l’Épée de bois, pour le rôle de Dorine dans Tartuffe. Elle participe au festival d’Avignon 2007 avec Au bureau, de et mis en scène par Tsun- gaï Garisé. AuCinéma,elletravaillesousladirectiondeLéaFazerdansNotreUniversImpitoyable, d’Artus de Penguern dans Un excellent dossier!, et d’Alice Winocourt dans Pinaco- lada.

Dominik Bernard

ComédienguadeloupéenforméauxÉtats-Unis,auxAntillesetenFrance,iljouenotam- mentavecHassaneKouyatédansAbribusdeLaurentVanWetter,avecAlexNovakdans La Tempête de Shakespeare, avec Pierre-Marie Carlier dans Mademoiselle Julie de Strindberg,avecSotiguiKouyatédansŒdipeoulaControversed’aprèsSophocle,avec GregGermaindansMonsieurToussaintdeEdouardGlissant,avecAnne-LaureLiégeois dans Embouteillage, avec Alain Ollivier dans L’Exception et la règle de Brecht, avec dans Meurtres de la princesse juive de Armando Llamas, dans Le Roi Lear de Shakespeare, et dans La Noce chez les petits-bourgeois… créoles de Brecht, avec Jean-Michel Martial dans Liens de sang de A. Fugard, et dans Le Psychiatre noir de L. N’Kosi. Il est directeur artistique de la Compagnie du Pélican Jaune. Au cinéma, il apparaît dans Rien ne va plus de , dans Sucre amer de Christian Lara, dans Antilles sur Seine de Pascal Légitimus, et il tourne en 2007 dans le court-métrage de Laurence Ferreira Barbosa dédié à la lutte contre les violences conjugales.

Cécile Bouillot

Après une formation au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris ainsi qu’à l’école du Cirque, Cécile mène une carrière au théâtre et au cinéma. Authéâtre,elleatravailléavecdenombreuxmetteursenscènetelsquePhilippeAdrien, Michel Didym, Denis Podalydès, Jacques Lassalle ou Léa Fazer. Au cinéma, elle a joué sous la direction de Bruno Podalydès dans Dieu seul me voit, Versailles Chantier (1998) et Liberté Oléron (2001), d’Emmanuel Bourdieu dans Candi- dature (2001) et dans Les Amitiés Maléfiques (2006). Elle joue actuellement dans Peer Gynt, un spectacle du Centre Dramatique National de Besançon mis en scène par Sylvain Maurice, et elle sera prochainement à l’affiche du prochain film d’Emmanuel Bourdieu, Intrusion.

5 Émilie Chesnais

Emilie Chesnais débute une formation aux cours de théâtre de Francine Walter, puis àl'ÉcoleduThéâtreNationaldeChaillotavantd’entrerauConservatoireNationald'Art Dramatique de Londres (LAMDA, London Academy of Music and Dramatic Arts). Elle y aborde le répertoire classique anglais : James Kerr, Kevin Spacey et Jenny Lipman, et tourne dans un long métrage, Son of Rambow avec Garth Jennings. Elle s’essaie éga- lement à la mise en scène avec High Shoes, en 2007, au Ciné 13 théâtre. Depuis 2002, elle apparaît au cinéma dans Le Coeur des Hommes 1 et 2 de Marc Espo- sito, Le Carton de Charles Nemes, et dans Très bien, merci d'Emmanuelle Cuau. A la télévision, en 2007 / 2008, elle a joué avec Stéphane Kurc et Pascal Chaumeil dans Duel en ville (aux côtés de Xavier Beauvois). En mai prochain, elle sera dirigée dans Anatole de Schnitzler par Patrick Chesnais, puis dans Le Livre de Monelle de Marcel Schwob par Valéry Warnotte avec Josiane Stoléru, Romane Bohringer et Amandine Pudlo dans le cadre du Festival Mises en cap- sules.ElleinterprèteraégalementlanouvellepiècedeGéraldSybleras,LaRécompense, avec Jean-Michel Dupuis.

Marie Kremer

Après une formation à l’INSAS, l’Institut National Supérieur des Arts de la Scène à Bruxelles, elle effectue des stages de Comédia dell’Arte avant de rejoindre au théâtre latroupeLesBaladinsdumiroiravecunepiècedeWilliamShakespeare,LeSonged’une nuit d’été (1999). Elle intègre ensuite la Compagnie des Bonimenteurs avec laquelle elle participe à plusieurs spectacles. Au cinéma, elle joue dans J’ai toujours voulu être une sainte (2003), Le couperet de Costa-Gavras (2004), Saint-Jacques…La Mecque de Coline Serreau (2004), Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli (2006), Michou d'Auber de Thomas Gilou (2007). Récemment, elle a partagé l’affiche avec Michel Piccoli dans le film Les Toits de Paris.

Fabienne Lucchetti

AprèsavoirsuiviuneformationauConservatoireNationalSupérieurd'ArtDramatique, son parcours d’actrice est jalonné de rencontres avec des metteurs en scène impor- tants tels que Claude Regy, Jacques Lasalle, Catherine Anne, Yves Beaunesne, Pascal Rambert, Bernard Sobel… Au cinéma, elle a joué notamment dans Pas Sages de Lorraine Groleau, Sous le sable de François Ozon, Au bord des larmes de Jacques Fansten…

6 Déborah Marique

Elle intègre le Conservatoire National de Paris en 2004, dans les classes d'Andrej Sewe- ryn, Dominique Valadié et Cécile Garcia Fogel. Depuis 2007, elle travaille avec Gildas Milin sur Machine sans Cible, pièce créée au Festival d'Avignon 2007. Puis, elle participe à la reprise de L'Homme de Février, l'avant- dernière création de Gildas Milin. Au cinéma, elle a tourné dans Malika s'est envolée, le dernier court-métrage de Jean- Paul Civeyrac.

Grégory Montel

Après une formation avec Alain Simon à Aix en Provence puis à l’école Florent à Paris, il débute au théâtre en travaillant avec de jeunes auteurs tels que Charif Ghattas, Ariel Kenig, Adeline Picault, Assane Timbo, Jean François Mariotti. Après avoir joué dans L’Amour médecin de Molière mis en scène par Boutros El Amari, il met en scène Léonie est en avance de Feydeau. Du 27 mai au 12 juillet, il jouera dans Jules César de Shakespeare mis en scène par Frédéric Jessua au Théâtre 14. Au cinéma, il a tourné avec Régis Wargnier, Anne Marie Etienne. À la télévision, il a joué dans trois téléfilms de Jean Daniel Verhaeghe : Le clan Pas- quier, Raboliot, Un long chemin.

Antoine Regent

Après une formation à l’Atelier Gérard Philippe avec Philippe Duclos et Geneviève Schoewbel, il a travaillé au théâtre sous la direction de Tilly, Claudia Stavisky, Guy- Pierre Couleau, Marc Paquien… Il a interprété des auteurs classiques comme Mari- vaux, Victor Hugo et Feydeau, et contemporains, comme Edward Bond, Tilly, Henning Mankel, F.Mac Guiness. Au cinéma, il débute avec Arnaud Depleschin dans Comment je me suis disputé. Il a également tourné sous la direction de Pierre Salvadori et d’Arnaud Simon dans Un camion en réparation, film qui a remporté le Grand Prix du court métrage, le Prix spé- cial du jury, une mention de la presse au Festival Entrevues de Belfort (2005) et le Prix Emergence au Festival Côté court de Pantin 2005.

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