INSTITUT KUDE RPARD IS E
Bulletin de liaison et d’information N°364 JUILLET 2015 La publication de ce Bulletin bénéficie de subventions du Ministère français des Affaires étrangères (DGCID) et du Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) ————— Ce bulletin paraît en français et anglais Prix au numéro : France: 6 € — Etranger : 7,5 € Abonnement annuel (12 numéros) France : 60 € — Etranger : 75 €
Périodique mensuel Directeur de la publication : Mohamad HASSAN Numéro de la Commission Paritaire : 659 13 A.S. ISBN 0761 1285
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www.fikp.org E-mail: [email protected] Bulletin de liaison et d’information de l’Institut kurde de Paris N° 364 juillet 2015
• TURQUIE : VERS LA FIN DU PROCESSUS DU PAIX ?
• SYRIE : LES KURDES FONT RECULER LE DAESH
• KURDISTAN : POINT SUR LA GUERRE CONTRE LE DAESH
• PARIS : MORT DU PEINTRE REMZI
• CULTURE : LECTURES POUR L’ÉTÉ
TURQUIE : VERS LA FIN DU PROCESSUS DU PAIX ? près le succès électoral GAP) élaboré dans les années Mais le projet du GAP ne datant du HDP, en juin der - 1970, prévoit la construction de pas d’hier, la déclaration du A nier, la situation sécuri - 22 barrages sur les bassins du KCK envisageant de reprendre taire au Kurdistan de Tigre et de l’ Euphrate , afin d’irri - les combats si d’autres barrages Turquie s’est dégradée guer 1,7 million d’hectares de étaient construits, doit plutôt être avec une telle violence que le terres et de fournir 746 MW four - considérée comme une réaction processus de paix initié par nis par 19 centrales hydroélec - de « l’aile dure » du PKK, cher - Öcalan et l’AKP en mars 2013 a triques . Ce projet, qui doit rédui - chant à reprendre la mainmise paru gravement compromis. re le débit des deux fleuves est dans un processus de négocia - une source de conflits entre la tions qui favorisait, jusqu’ici, les Déjà, en début de mois, l’Union Turquie , la Syrie et l’ Irak , d’une partisans d’une solution poli - des communautés du Kurdistan part, et entre les Kurdes et tique et non militaire. Le 13 (KCK), considérée comme « l’aile Ankara, les premiers accusant la juillet, le Premier Ministre urbaine » du PKK avait menacé de Turquie de chercher à vider les Ahmet Davutoglu a répliqué reprendre les armes si la Turquie régions concernées de sa popula - dans une déclaration à la presse poursuivait ses constructions de tion kurde, poursuivant ainsi la que la construction de routes et barrage dans les régions kurdes. politique de déplacements forcés de barrages se poursuivrait, et Le projet d’Anatolie du Sud-Est et de destruction de villages des que son pays ne « plierait pas » (Güneydoğu Anadolu Projesi ou années 1990. devant les menaces du PKK. • 2 • Bulletin de liaison et d’information n° 364 • juillet 2015
Ce climat de surenchère dans la sent, depuis deux ans, de collusion çonnées, selon Davutoglu, de liens provocation ne pouvait que mettre avec Daesh pour écraser les can - avec l’EI mais qui vont s’avérer, à le HDP en position difficile, tons kurdes en Syrie. Des manifes - une écrasante majorité, être liées à sommé de se distancier de la gué - tations de Kurdes ont éclaté spon - l’activisme kurde ou d’extrême- rilla kurde, sous peine d’être pour - tanément dans tout le pays, soute - gauche et non djihadiste. L’accès suivi pour « liens organiques » nues par une partie de la gauche aux réseaux sociaux, comme twit - avec le PKK. Le 18 juillet, Recep turque et les mouvances issues de ter, facebook et youtube, était éga - Tayyip Erdogan s’est adressé Gezi Park. Mais au Kurdistan de lement, une fois encore, bloqué en directement au HDP, via une Turquie, ce sont des actions Turquie, afin d’entraver les appels conférence de presse donnée le armées qui ont enflammé à nou - à manifester, mais avec peu d’effi - jour de la rupture du Jeûne, à la veau le pays, la nuit même qui a cacité. Ainsi, le 22 juillet, près de mosquée Atasehir Mimar Sinan, suivi l’attentat : à Igdir, le PKK a 800 personnes se sont rassemblées en lui demandant de « couper tout barré une autoroute et ouvert le dans le quartier Kadiköy, sur la lien » avec le PKK : « une ramifica - feu sur des forces de sécurité, tan - rive asiatique d’Istanbul pour tion qui est parvenue à obtenir une dis qu’à Cizrê, des manifestants dénoncer le massacre de Surüç, représentation au Parlement masqués ont attaqué un bâtiment ainsi qu’à Şişli, sur la rive euro - devrait faire de son mieux [pour de la police avec des explosifs arti - péenne. La plupart de ces manifes - couper ses relations avec le PKK], sanaux et ont tiré également sur les tations ont été réprimées à coups alors qu’ils maintiennent appa - forces de sécurité. Le 21 juillet, un de gaz lacrymogène et de jets remment un lien indirect, si ce poste de police d’Istanbul a essuyé d’eau. n’est direct, avec cette organisation des coups de feu, de la part d’in - terroriste. » connus, mais sans faire de victime. Indépendamment des protesta - tions pacifiques de la société civile, Le climat post-électoral, déjà mau - Le Premier ministre Ahmet le PKK a entamé un cycle de repré - vais, s’est dramatiquement assom - Davutoglu a nié une fois de plus sailles, avec l’assassinat, à bri avec l’attentat-suicide survenu toute entente ou soutien tacites de Ceylanpinar, en bordure de la le 20 juillet, à Surüç, localité kurde la part de son gouvernement Syrie, de deux policiers abattus à près de la frontière syrienne, atten - envers l’EI, et a mentionné un sus - leur domicile. Dans son communi - tat qui a fait 33 morts et 104 bles - pect originaire d’Adiyaman. Un qué revendiquant les meurtres, le sés. L’explosion a eu lieu dans le officiel turc, s’exprimant sous ano - PKK a affirmé que les deux jardin du centre culturel Amara, et nymat, a fait état auprès de l’agen - hommes avaient « coopéré » avec visait plus de 300 volontaires de la ce Reuters de « preuve solide » l’EI et qu’il s’agissait aussi d’une Fédération des associations de permettant d’identifier l’auteur de « action punitive » afin de « ven - jeunes socialistes et du Parti socia - l’attentat comme étant un homme ger » les victimes de Surüç. Mais liste des opprimés (ESP), venus de âgé de 20 ans, né dans la province une semaine plus tard, le 30 juillet, l’ouest de la Turquie ou de villes d’Adiyaman et qui aurait voyagé un haut responsable du KCK, kurdes, qui devaient participer à la en Syrie l’année dernière : « Il était interrogé par la BBC turque, a nié reconstruction de Kobanî. Le terro - actif au sein d’un groupe lié à la toute implication directe du PKK riste s’est fait exploser à midi, au Syrie qui soutient l’EI. Nous dans ces assassinats, peut-être moment où la conférence de pres - savons qu’il est parti en Syrie illé - parce que cette action s’apparen - se donnée par les volontaires pre - galement. Il n’était pas possible de tant à une exécution extra-judiciai - nait fin. le pister durant tout ce temps-là- re a été fortement critiquée. Selon bas. » Toujours selon ce respon - Demhat Agit, porte-parole du Les premiers soupçons concernant sable, le terroriste aurait eu égale - KCK pour les questions internatio - le commanditaire de l’attentat se ment des liens avec l’auteur de nales, « il y a des unités indépen - sont naturellement portés sur l’attentat qui a frappé Diyarbakir dantes du PKK. Il y a des forces l’État islamique, dont les attaques le 7 juin dernier. locales qui se sont elles-mêmes meurtrières se sont multipliées au organisées et ne nous sont pas affi - Kurdistan de Syrie, notamment à Mais le point faible de cette piste liées. Nous n’avons pas de problè - Kobanî le mois dernier. est que l’attentat n’a jamais été me à assumer la responsabilité de L’explosion de Surüç pourrait être revendiqué par Daesh lui-même, ce que nous avons fait. Quand une une extension, au-delà de la fron - ce qui n’est pas dans ses habitudes. action est menée par le PKK ou les tière, de la lutte acharnée que se HPG (Forces de défense du livrent le Daesh et les Kurdes du Dans le même temps, le gouverne - peuple, c’est-à-dire l’aile militaire), PYD en Syrie. Mais la colère des ment AKP lançait un vaste coup alors nous pouvons nous expli - Kurdes s’est aussi dirigée contre le de filet à travers le pays, avec plus quer et mener notre auto- gouvernement AKP, qu’ils accu - de 500 personnes arrêtées, soup - critique. » n° 364 • juillet 2015 Bulletin de liaison et d’information • 3•
Dans la nuit du 24 au 25 juillet, la déclaré dans une conférence de délégation a transmis au gouver - Turquie lançait alors une série de presse : « Qu’ils aillent au diable, nement et nous avons dit, “Venez, frappes aériennes contre les posi - ils peuvent se retirer où ils veulent on va préparer un texte pour que tions du PKK au Kurdistan d’Irak, ! », ce qui a choqué Qandil. Mais ils tout le monde soit d’accord.” ce qui ne s’était plus produit n’ont pas mis fin au retrait. Ils ont Donc, avec une délégation de depuis plusieurs années, alors que vu alors que l’État faisait des bun - l’Etat nous sommes allés à Imrali. de part et d’autre, Erdogan et la kers et des routes asphaltés dans Nous avons montré les deux textes direction du PKK annonçaient que les lieux d’où ils se retiraient et se à Öcalan et il nous a proposé le le processus de paix avait cessé. sont demandés pourquoi construi - texte du consensus de Dolmabahçe re des bunkers dans les montagnes divulgué le 28 février. Après, les Dans une interview donnée au alors qu’ils s’en allaient ? Le retrait représentants du gouvernement se journal turc Radikal, le 28 juillet, le a alors été ralenti, mais pas sont réunis avec le Président de la co-leader du HDP est revenu sur stoppé. » République […] ils ont présenté le l’escalade des violences et l’avenir texte qui a été confirmé par le du processus de paix, ainsi que les Öcalan pensait que les combat - Président de la République. » conditions de son instauration tants seraient transportés rapide - avant la dégradation du climat ment hors de Turquie par bus ou Selon Demirtas, « chaque étape, politique, dont il tient l’AKP, et camions et la planification sur trois même le protocole, tout a été surtout Erdogan, pour respon - mois décidée par Karayilan l’avait confirmé par le Président de la sables. mécontenté. Ce serait apparem - République. Il était dans le proces - ment Erdogan qui aurait empêché sus dès le début jusqu’à la fin, Ainsi, interrogé sur les accusations son ministre de la Justice de faire donc c’est lui qui a changé d’avis, émanant du Premier Ministre, sur voter cette loi : « Avec le ministre […] parce qu’il a vu dans les son - le fait que le PKK n’a pas tenu ses [Sadullah Ergin], nous avons fait dages que le HDP montait dans les « promesses » de retrait du tout fait le nécessaire, mais intentions de votes et que l’AKP en Kurdistan de Turquie, Demirtaş Erdogan a tout bloqué. Nous avait perdu beaucoup. Nous avons indique qu’Abdullah Öcalan sou - sommes retournés à Imrali, Öcalan entendu au sein de l’AKP : « Si ce haitait, au début des pourparlers, a insisté sur la nécessité de cette n’est pas bénéfique pour nous, en 2013, que ce retrait soit « rapi - loi, mais nous avions compris qu’il pourquoi faire ? » de » pour éviter les « provoca - n’y en aurait pas. Malgré cela, tions » car il y avait eu un accord Öcalan a déclaré : « Je veux que les Interrogé sur la mort de policiers avec l’État turc, qui devait promul - troupes se retirent. » Erdoğan a de Ceylanpinar et Adiyaman, guer une loi afin que les combat - répliqué «: « Qu’ils enterrent leurs Selahattin Demirtas répond que tants ne soient pas inquiétés armes et se retirent. ! » « la guerre a une logique interne durant leur retrait de Turquie par que nous, civils ne pouvons com - l’armée ou les forces de sécurité. Par la suite, quand ont eu lieu les prendre. Si nous n’intervenons pas Demirtaş rapporte que le ministre réunions précédant l’appel au contre cette logique interne de la de la Justice de l’époque, Sadullah désarmement d’Öcalan, en mars guerre, qui nous parait absurde et Ergin lui avait confirmé en person - 2015, les délégations du HDP ont douloureuse, on ne pourra empê - ne que le projet de loi était en présenté un texte contenant les cher ces morts […] . Il ne fallait pas cours d’élaboration. Murat points jugés nécessaires pour les les tuer, il ne faut tuer personne. Je Karayilan, alors à la tête du KCK, négocations et le désarmement : ne peux pas trouver d’excuse à avait aussi assuré à la délégation « le gouvernement a refusé notre cela […] si je ’avais su qu’il n’y du parti BDP (prédécesseur du texte et nous en a proposé un autre allait y avoir des provocations, je HDP), que le retrait aurait lieu qui ne contenait que l’appel au serais venu aux obsèques de ces sitôt la loi promulguée. désarmement […] nous avons policiers, j’aurais baisé les mains envoyé quand même une déléga - de ses parents. Condamner ces « Le retrait était prévu 45 jours tion à Qandil qui a transmis le actes ne suffit pas, il faut des négo - après la promulgation de la loi et, texte du gouvernement aux res - ciations pour arrêter le sang se fiant à la parole d’Öcalan, ponsable du PKK, […] qui a dit : coulé. » Karayilan avait planifié un retrait « Non, le texte ne contient pas ce sur trois mois. Le retrait a com - dont il a été question à Imrali, Interrogé sur les actions politiques mencé, nous en avons informé le nous avons les procès-verbaux des envisagées par le HDP après ces gouvernement, qui était satisfait. entretiens, ce n’est pas le même événements, Selahattin Demirtaş C’est alors que Bülent Arinç, le texte. S’ils font un tel appel, nous lance un appel au calme et au ces - porte-parole du gouvernement, a ne le respecterons pas […] Notre sez-le-feu des deux côtés. D • 4 • Bulletin de liaison et d’information n° 364 • juillet 2015
SYRIE : LES KURDES FONT RECULER LE DAESH ux premiers jours de cible les YPG et empêcher, selon Le lendemain 24 juillet, la Turquie juillet, les forces YPG les Kurdes, l’établissement d’une lançait des frappes aériennes A contrôlaient entièrement autonomie réclamée par le PYD en contre des positions de l’EI en Girê Spî (Tell Abyad), Syrie. Le président turc, lui, ne Syrie, tandis que les tanks turcs après en avoir chassé les cesse d’affirmer son opposition bombardaient des villages tenus forces de Daesh. Mais une semaine formelle à un « État kurde » à sa par les Kurdes, de l’autre côté de la plus tard, le 6 août, l’Observatoire frontière syrienne, malgré l’assu - frontière, ainsi que des positions syrien des droits de l’homme rance du PYD qu’il ne souhaite pas tenues par des groupes de l’Armée (OSDH) annonçait que l’État isla - une indépendance des Kurdes de syrienne de libération, pourtant mique avait repris la localité de Syrie. armés et soutenus par Ankara. ‘Ayn Issa, située à 55 km de Raqqa, Selon les YPG, quatre combattants et tombée aux mains des Kurdes et À la mi juillet, le PYD avait signalé de l’ASL ont été blessés, ainsi que de l’Armée syrienne de libération aux media que l’armée turque était plusieurs civils, dans le village de (ASL) le 23 juin dernier. déployée le long de la frontière Zurmikhar, près de Djarablous. syrienne et avertit Ankara dans un Les bombardements ont repris les Daesh lançait le même jour une communiqué officiel : 26 et 27 juillet, et les YPG ont contre-offensive dans le voisinage essuyé un feu nourri à l’ouest de de Hassaké, sans succès, car les « Toute intervention militaire au Girê Spî (Tell Abyad). Mais les Kurdes ont finalement, dans leur Rojava aura des répercussions autorités turques ont nié avoir contre-attaque, progressé à la fois locales, régionales et internatio - délibérément visé les forces YPG. « contre les positions de Daesh et nales, contribuera à compliquer la au détriment du du régime ». situation politique en Syrie et au Dans le même temps, la Turquie Selon l’OSDH, le 7 juillet, les YPG Moyen-Orient, et menacera la autorisait enfin l’aviation améri - contrôlaient la majorité de la ville sécurité internationale et la paix. » caine et la coalition à mener ses (peuplée à un tiers de Kurdes) : Le PYD a appelé aussi l’OTAN à frappes aériennes en Syrie à partir « Les YPG contrôlent 70% de dissuader la Turquie d’une telle de la base d’Incirlik et lançait une Hassaké, l’EU en contrôle 10% et le intervention. série de frappes aériennes au régime 20% », alors qu’avant l’of - Kurdistan d’Irak contre les bases fensive de Daesh, les Kurdes ne Pour sa part, le Premier Ministre du PKK. contrôlaient que la moitié de turc, Ahmet Davutoğlu, a nié tout Hassaké. La raison en est qu’en plan d’invasion dans l’immédiat : Malgré les bombardements turcs, repoussant Daesh, les YPG se sont « Il est vrai que nous avons pris les YPG ont poursuivi leur avance aussi déployés, mais sans combats, des précautions pour protéger vers Raqqa et se sont emparé de la dans des zones auparavant tenues notre frontière. Si quelque chose se ville de Sarrin, au nord-est d’Alep, par l’armée syrienne. produit au-delà de la frontière qui coupant ainsi une voie de commu - menace la sécurité turque, des nication et d’approvisionnement Ces succès militaires kurdes, à la ordres ont été donnés. Mais il ne importante pour Daesh, l’autorou - fois dans la province de Raqqa et à faut pas s’attendre à ce que la te M4, qui relie Raqqa à la provin - Hassaké, ont ravivé la position Turquie entre en Syrie demain ou ce d’Alep. D’après le directeur de hostile des Turcs envers le PYD dans un prochain jour. » (Kanal 7 l’Observatoire syrien des droits de syrien, et Ankara a de nouveau TV). l’homme, « Sarrin était aussi utili - suggéré l’instauration d’une zone- sée comme une base d’où partaient tampon, dont la Coalition ferme - Finalement, un incident de frontiè - les attaques de l’EI contre les rait l’espace aérien à la Syrie. Mais re et des échanges de tirs avec l’ar - Kurdes de la province d’Alep, ce le porte-parole du département mée turque ont bien eu lieu, le 23 qui fait que ces attaques vont pro - d’État américain, John Kirby, a juillet, mais avec l’État islamique bablement diminuer. » réitéré l’opposition de son pays à et non les YPG. Un soldat turc a la proposition d’Ankara, invo - ainsi été tué dans la province de Dans le même temps, mais à quant à la fois l’inutilité d’une telle Kilis et deux autres blessés, quand l’autre bout du pays, les YPG, mesure et ses difficultés d’applica - un poste-frontière au nord de la alliés cette fois avec l’armée du tion. province d’Alep a été attaqué. Les régime, lançaient une ultime offen - Turcs auraient répliqué à l’arme sive et réussissaient à chasser tota - Une zone-tampon gérée par l’ar - lourde, tuant au moins un combat - lement l’EI de la ville de Hassakeh mée turque prendrait surtout pour tant de Daesh. (ville à majorité kurde tenue, n° 364 • juillet 2015 Bulletin de liaison et d’information • 5•
depuis le début du conflit, à la fois à Hassakeh que dans le disctrict de du Daesh ont perdu la vie, dont 26 par l’armée et les milices du Baath Zuhur et ils ont été repoussés dans mineur, aussi bien dans les com - et par les YPG) après un mois de la périphérie sud de la ville. bats au sol que touchés par les combat. Daesh n’était plus présent D’après l’OSDH, 287 combattants frappes de la Coalition.
KURDISTAN : POINT SUR LA GUERRE CONTRE LE DAESH ans un entretien accordé problème est que hormis les besoin d’être revu. Répéter les au journal Al-Monitor et Kurdes, personne d’autre n’en mêmes erreurs en croyant que D daté du 3 juillet, Masrour « fait assez contre eux », et que la cela va donner des résultats dif - Barzani, fils de Massoud Coalition n’est pas assez réactive férents est une folie. C’est exacte - Barzani et qui dirige les et trop lente à mettre en place ses ment le cas de l’Irak. Combien de services secrets du Gouvernement actions. Ainsi, l’entraînement par fois avons-nous essayé de soute - régional du Kurdistan d’Irak, a la Coalition des nouvelles forces nir un gouvernement central fort exposé la situation générale du anti-EI, en Irak et en Syrie se fait et uni à Bagdad ? Cela n’a pas front kurde contre l’EI : encore attendre, alors que l’EI va marché. Le Kurdistan est contrô - utiliser ce temps pour recruter lé par les Kurdes, les régions « Il y a des hauts et des bas. plus de combattants. La question sunnites par l’EI et les régions L’avance de [l’EI] a été stoppée et se pose donc de savoir à quel chiites par les forces chiites et les il a été défait sur plusieurs fronts. point la Coalition est déterminée Unités de mobilisation populai - Nous avons libéré une vaste à vaincre l’EI « le plus tôt pos - re. Le Premier Ministre Al-Abadi zone, principalement à l’ouest sible ». a fait de gros efforts pour arran - du Tigre, dont Rabia et Zumar. ger les choses. Mais le gouverne - Des territoires au sud d’Erbil, Interrogé sur la tiédeur de la ment irakien doit accepter cette près de Makhmour et Gwer, et à Turquie à s’engager dans cette réalité et chercher d’autres solu - l’ouest et au sud-est de Kirkouk, lutte au sein de la Coalition, et la tions. Nous ne poussons pas à entre Erbil et Kirkouk ont été « déception » de Massoud une séparation forcée. Nous aussi libérés. Nous avons pris Barzani quand, en août 2014, la sommes pour un divorce à aussi Djalawla, Saadiya et Turquie ne s’est pas portée au l’amiable. » Khanaqin : le tout fait près de 20 secours d’Erbil menacée par 000 km2. Malheureusement, Daesh, Masrour Barzani admet L’indépendance du Kurdistan ne nous avons perdu 1280 peshmer - que lui aussi « attendait plus de doit pas dépendre, selon lui, de gas depuis août dernier et près la Turquie ». Il se dit soucieux de la défaite de l’EI, car personne ne de 7000 ont été blessés. Mais l’EI la détérioration de la situation en peut dire quand cela aura lieu. a lui aussi beaucoup souffert et Syrie, mais aussi celle du proces - Par ailleurs, la chute de Daesh ne près de 11 000 [d’entre eux] ont sus de paix en Turquie « Ce que signifiera pas la fin du terroris - été tués sur le front, à la fois par nous souhaitons, c’est la défaite me, qui « prendra d’autres nos forces et par les frappes de la de l’EI, que le processus de paix formes ». Mais un Kurdistan Coalition. Pendant un moment, soit accompli et que soit résolu indépendant faciliterait cette nous avons senti qu’il déclinait. une fois pour toutes le problème défaite, puisque les Kurdes pour - Mais les chutes de Ramadi et de des Kurdes et des Turcs en raient ainsi passer leurs propres Palmyre lui ont donné un énor - Turquie. » Concernant l’hostilité accords et s’armer eux-mêmes, me coup de pouce en termes de turque envers un « État kurde » sans passer par Bagdad et toutes logistique et de moral. Cela a sur sa frontière syrienne, les difficultés actuelles pour être envoyé un message clair aux Masrour Barzani estime qu’un équipées. peuples des régions sous son État islamique sur cette même contrôle : « Nous sommes frontière devrait être plus préoc - La question de Sindjar et les ten - capables de nous réorganiser et cupant. sions entre le GRK et le PKK-YPG de lancer des attaques. » Ils ne dans la région yézidie a inspiré sont pas du tout faciles à En ce qui concerne l’indépendan - l’idée à la Turquie de se proposer vaincre. » ce du Kurdistan d’Irak, il ne voit comme médiatrice entre le PDK et pas l’Irak comme un « projet fai - le PYD. Masrour souligne ironi - Cependant, Masrour Barzani se sable ». quement qu’Ankara vient « un dit persuadé que Daesh pourra peu tard » pour jouer un rôle à être défait, que ce n’est qu’une « Il est temps que le monde réali - Sindjar, rôle qui aurait pu être « question de temps » mais le se qu’un système qui a échoué a bien plus grand si la Turquie était • 6 • Bulletin de liaison et d’information n° 364 • juillet 2015
intervenue activement en août Ce terme d’ « invités » et ce sou - Davutoglu affirmant que les opé - 2014 contre l’EI mais il rappelle hait de voir quitter les YPG et le rations ne cesseraient pas tant que « Sindjar est un territoire PKK de Sindjar et Qandil ont fait que le PKK ne déposerait pas les kurde à l’intérieur de l’Irak et que réagir le PKK et Demhat Agit, le armes. Le Premier Ministre turc le PYD y est un invité, au même porte-parole du KCK a quelques a aussi déclaré qu’informé de titre que l’ont été nos forces jours plus tard déclaré que son l’opération militaire contre Peshmergas quand ils sont partis mouvement ne quitterait pas le Qandil, le président Massoud les soutenir à Kobanî, et qu’ils s’en Kurdistan d’Irak, affirmant que Barzani l’avait assuré de sa sont retournés. C’est ce qu’attend cette requête émanait du Parti « solidarité ». Cette affirmation la population du Kurdistan d’Irak démocratique du Kurdistan PDK très peu vraisemblable a tout de : que les combattants étrangers et non du Gouvernement régional suite été invalidée par un com - finissent par partir et retournent du Kurdistan. Demhat Agit a ajou - muniqué de la présidence kurde, d’où ils venaient […] le PKK n’a té que le KCK ne faisait pas de qui a indiqué qu’au contraire, pas de rôle à jouer [à Sindjar]. Ils « différence entre les parties nord Massoud Barzani avait immédia - devront se retirer et ils le doivent et sud du Kurdistan ». tement appelé Davutoglu pour parce que le peuple de Sindjar doit lui signifier son mécontente - se déterminer sur son propre ave - ment. La présidence a, au nir qui est le Kurdistan d’Irak. Est- Ce refus de « différencier » les contraire, condamné les attaques ce que le PKK serait heureux si un Kurdistan du nord et du sud est, contre le PKK qui ont occasionné parti politique kurde d’Irak se en tout cas, partagé par la des victimes civiles mais ajoute, mêlait des affaires de Diyarbakir Turquie qui, dans la nuit du 24 dans son communiqué, que le ou de Mardin ? » au 25 juillet a repris ses bombar - PKK doit se battre loin des locali - dements aériens contre les bases tés habitées par des civils. Enfin, Interrogé sur la présence du PKK du PKK, à Qandil, et dans la pro - Massoud Barzani appelle la à Qandil, Masrour Barzani a esti - vince de Duhok, faisant deux Turquie et le PKK à relancer le mé de même qu’il devait en partir, victimes civiles et violant un processus de paix : « il vaut et que c’est une des raisons pour espace aérien qui est, théorique - mieux des années de négocia - lesquelles le GRK soutient si ment, encore irakien. Les bom - tions qu’une seule heure de ardemment le processus de paix bardements se sont poursuivis guerre » a déclaré le président en Turquie. les 26 et 27 juillet, Ahmet kurde.
PARIS : MORT DU PEINTRE REMZI ’Institut kurde a appris vient s’installer à Paris à d’Istanbul puis à Diyarbakir où avec une profonde tris - Montparnasse, centre vivant où elle a rencontré un vif succès. tesse le décès à Paris du se retrouvent peintres, artistes et L grand peintre kurde écrivains de toutes prove - Peintre universel avant tout, REMZI des suites d’une nances. Il s’installe en 1965 dans Remzi était très attaché à son longue maladie, à l’âge de 87 un atelier à Alésia où jusqu’à ces identité kurde. Il a appartenu à ans. dernières années il peindra des l’association France-Kurdistan natures mortes, des portraits, des avant de devenir co-fondateur Né en 1928 à Kirikhan dans la objets de la vie quotidienne. de l’Institut kurde de Paris. province d’Antioche (Antakya) Solidaire, accueillant et géné - dans une famille kurde connue, Ses œuvres ont été exposées reux, il a aidé nombre de jeunes les Raşa (Racha), il s’intéresse dans de nombreuses galeries, Kurdes dans leurs parcours. Sa très tôt à la peinture, qui devien - ainsi qu’aux musées Carnavalet, disparition a suscité une vive dra la grande passion de sa vie. du Montparnasse, de Dourdan, émotion dans la communauté Ses premières œuvres sont expo - au Musée national de Laon et au kurde et parmi ses nombreux sées en 1947 à Kirikhan, Antalya Musée d’art moderne de la Ville amis de toutes origines. et Iskenderun (Alexandrette). En de Paris Ses obsèques ont eu lieu le ven - 1946, il est admis à l’Académie dredi 31 juillet 2015 à 16h, au des Beaux-Arts d’Istanbul, diri - Enfin, en 2012 une rétrospective cimetière Montmartre, en pré - gée alors par Léopold Lévy qu’il de ses œuvres 1946-2006 a été sence de sa famille et de ses nom - termine en 1953. Aussitôt, il organisée d’abord au Santral breux amis. n° 364 • juillet 2015 Bulletin de liaison et d’information • 7•
CULTURE : LECTURES POUR L’ÉTÉ n liste de lectures esti - par Joyce Blau et Sandrine Kurdes de Syrie qui combattent vales, voici quelques Alexie, ce texte du mollâ kurde l’État islamique pour en faire L ouvrages sur les Kurdes Mahmoud Bayazidi (1797-1859) vivre les valeurs essentielles : parus au premier constitue le premier document liberté individuelle et collective, semestre 2015 que nous profane en prose jamais écrit égalité homme/femme, laïcité, conseillons : dans cette langue, ainsi que l’un respect des minorités, justice éco - des rares témoignages de l’inté - nomique. Deux visions opposées Us et coutumes des Kurdes , de rieur sur le mode de vie des de l’homme et du monde s’af - Mahmoud Bayazidi, paru le 4 Kurdes, détaillant aussi bien les frontent dans ce roide morceau mars, chez L’Asiathèque en co- aspects jugés favorablement par du Moyen-Orient. édition avec Geuthner : traduit et l’auteur que ceux qu’il réprouve. présenté, par Joyce Blau et Mourir pour Kobané paru le 9 avril Sandrine Alexie, avec une préfa - Joyce Blau est professeur émérite 2015 aux éditions des Équateurs, ce de Kendal Nezan, ce texte de de l’Institut national des est le récit de deux années de Mahmoud Bayazidi décrit l’or - Langues et Civilisations orien - compagnonnage avec les Kurdes ganisation sociale, les valeurs et tales à Paris, où elle a dirigé la de Syrie. Un récit de terrain, les traditions du peuple kurde au chaire de kurde pendant trente engagé, à hauteur d’homme, XIXe siècle : ans. Membre de l’équipe de volontairement trempé dans le recherche de l’Institut kurde de seul « savoir de la chair ». Au- « Les Kurdes occupent une Paris, elle est l’auteur de nom - delà des concepts et théories, au- région stratégique, depuis tou - breux ouvrages et travaux sur la delà de ce qui ne peut être dit jours à la croisée des empires et langue, la littérature et la civilisa - encore, il veut donner à voir et objet de convoitise. Héritiers tion des Kurdes. comprendre le quotidien saisis - d’une riche tradition culturelle, sant d’un peuple luttant sans ils n’ont pas hésité à prendre les Sandrine Alexie est écrivain et esprit de recul pour des valeurs armes à maintes reprises pour traductrice. Auteur de romans identiques aux nôtres. défendre leur territoire, leur sur le Kurdistan mythique, mode de vie et leurs valeurs. médiéval et contemporain, elle a Une guerre qui, comme à Aujourd’hui, ils apparaissent également traduit Mem et Dantzig autrefois, nous concerne plus que jamais comme des Zîn d’Ahmed Khanî, chef tous. acteurs incontournables de la d’œuvre de la littérature clas - stabilité régionale. sique kurde. » Depuis longtemps, Patrice Franceschi s’intéresse et soutient Le présent ouvrage constitue un Mourir pour Kobané , de Patrice la cause des Kurdes et des chré - témoignage historique de pre - Franceschi, paru en avril 2015, tiens de Syrie. Avec l’émergence mier ordre décrivant dans une revient sur le siège dramatique de l’État islamique et le génocide langue simple l’organisation de Kobané par l’État islamique et mis en place par les fanatiques, sociale et les traditions du la résistance farouche des com - ce combat est devenu une urgen - peuple kurde : structure de la battants kurdes ce humanitaire. Ce livre est un famille et des villages, rôle des mélange de choses vues et un femmes, code de conduite – « Contrairement à Dantzig aban - appel à la conscience de notamment à la guerre –, dérou - donnée autrefois à Hitler, l’Humanité et des Français en lement des grandes fêtes et céré - Kobané symbolise une résistance particulier. Patrice Franceschi monies, ou encore questions réelle, celle des Kurdes contre ce décrit merveilleusement les com - relatives à la religion, aux nouveau totalitarisme : l’islamis - battantes kurdes, Jeanne d’Arc croyances et à la divination. Il me radical – sans doute la plus du XXIe siècle. Il prend la plume présente les valeurs tradition - grande barbarie enfantée par le et les armes à la main. Rarement nelles des Kurdes et permet de début du XXIe siècle. Pour les on aura écrit un texte aussi bou - comprendre les fondements his - djihadistes de Daech, habités par leversant sur ces Kurdes entrain toriques de leur pugnacité si sou - la haine de tout ce qui ne leur de mourir de l’indifférence des vent admirée – ou crainte – par ressemble pas, l’idée même de Occidentaux.» les peuples voisins. démocratie doit disparaître à jamais. Celle-ci est au cœur du Farouche défenseur de la cause Traduit du kurde (kurmandjî) mouvement révolutionnaire des kurde depuis toujours, Patrice • 8 • Bulletin de liaison et d’information n° 364 • juillet 2015
Franceschi partage sa vie entre alors apparus comme une des Sophie Mousset est écrivain et écriture et aventure. Il est l’au - rares forces régionales détermi - photographe. » teur de nombreux romans née à combattre le djihadisme. d’aventures réédités en Point Mais, divisés entre mouvements Enfin, paru le 29 mai 2015 aux édi - Seuil. Il a publié ses souvenirs concurrents (PDK, UPK, PKK, tions l’Harmattan, Tchurück , de chez Arthaud sous le titre Avant etc.) et entre l’Irak, la Syrie, la Yann Gabriel Appéré, est un de passer la dernière ligne droite. Turquie et l’Iran, leurs voix roman dont le héros est un jeune Il est membre du groupe des contradictoires restent difficiles à Kurde de Mahabad dont la vie va écrivains de marine et l’auteur déchiffrer. se trouver bouleversée par la pro - de nombreux documentaires. clamation de la République kurde Enfin, il est capitaine d’une goé - et la répression qui s’ensuivit : lette mythique, La Boudeuse. » Dans cet ouvrage synthétique et « Tchurück est né à Mahabad, éclairant, les auteurs, qui ont dans la communauté kurde au La question kurde à l’heure de régulièrement séjourné au nord de l Iran. A 14 ans, il quitte sa Daesh , paru le 15 mai 2015 aux Kurdistan d’Irak depuis une ville pour étudier à l école militaire éditions du Seuil, co-signé par quinzaine d’années et connais - de Bakou. Nous sommes en 1946, Gérard Chaliand et Sophie sent l’ensemble des États de l’es - année où les dirigeants kurdes de Mousset analyse l’effondrement pace kurde, interrogent les la région proclament la des frontières moyen-orientales sources de ce nationalisme très République autonome du sous les coups de l’État isla - particulier, qui a vu les Kurdes Kurdistan. La violence de cette mique et la résistance énergique lutter pour la reconnaissance de période, l’assassinat de son père et que leur opposent les Kurdes, la leur identité, voire de leur indé - le conflit guerrier avec l’Iran vont seule force au sol en mesure pendance. Ils permettent ainsi de conduire l adolescent à ne pas ren - aujourd’hui de faire reculer saisir les tenants et les aboutis - trer chez lui. Il suit la route de la l’État islamique : sants d’une question kurde Géorgie sans savoir qu’elle le désormais posée au cœur du bra - mènera, à travers l’Europe de l sier moyen-oriental. après-guerre, jusqu’à Paris. « Avec l’irruption inattendue des combattants de Daech (ou État Gérard Chaliand, spécialiste des Yann Gabriel Appéré est né dans islamique) dans le Nord de conflits internationaux particu - la région parisienne. Après une l’Irak, la chute de Mossoul et le lièrement engagé aux côtés de la carrière de négociateur de crédits long siège de Kobané, en Syrie, la communauté kurde, est l’auteur en faveur des pays en voie de question kurde est revenue sous d’une trentaine d’ouvrages de développement, pour le compte les feux de l’actualité internatio - géopolitique parmi lesquels Vers d’une banque publique, il se nale depuis l’été 2014. Les un nouvel ordre du monde (avec consacre à la littérature. Il est déjà Kurdes, sunnites à 80 %, sont Michel Jan, Points Essais, n° 746). l’auteur de six ouvrages. ». Rea ue de P r e s s e - P r e s s Rea ieut -B erhea oka Ç ap ê - Riuista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti fr.llflonôc MERCREDI 1E¡ JUILLET 2015 présenté comme inéluctable sans kurdes des Unités de protection du qu'il soit envisagé de le contrer. peuple (YPG, le bras armé duParti Cette déclaration avait sônné le de llunion démocratique [PYD], af- Erdogansonge début d'une vague de protesta- filié au Parti des travailleurs du tions sans précédent chez les Kur- Kurdistan, le PKK, interdit enTirr- \ des de Turquie, causant la mort quie). Xn prenant Tal Abyad, un fi ef d'une cinquantaine de manifes- de l'EI à ltst de Koban4 les Kurdes aenvoyer tants àl'automnezot+ syriens semblent en passe de con- Auiourd'hui, M. Erdogan veut à crétiser leur rêvé d'une contÍnuité tout prix empêcher I'EI de gagner territoriale entre les trois cantons du terrain, une façon de redorer kurdes de Syrie,(Afrin, Kobané, I'arméee Syrie son blason auprès des forces de la Diézireh). Une fois I'armée turque coalition. Membre de I'OTAN, la installée à Marea, la ionction entre Turquie avait jusqu ici rechigné à Kobané et Afrin sera impossible. La Turquie entend lutter contre l'EI prendre une part active dans Ia Les T\¡rcs nbnt qu'une crainte : lutte contre Ie < califat D autopro- voir se répétèr le scénario irakien pour mieux contrer les Kurdes clamé par I'imam Abou Bakr Al- de forrnation d'une région autq- Bagdadi, voici un an, laissant pas- nome kurde, administrée de sur- ser arrnes et combattants étran- croît dans ce cas précis par un gers à travers les 8oo kilomètres parti inféodé au PKK. D'autant de qu'elle partage avecla que les combaüants lcirdes sy- ISTANBUL - correspondante frontière dent Erdogan et son premier mi- Syrie. Soupçonnés pat les Kurdes riens, aidés dans leurs conquêtes nistre drerche r aíent à < fai re d' u ne de complicité active avec l'El,.les territoriales par les frappes de pierre dew coups ,r, débarrassant officiels turcs mèttaient en avant I'aviation américaine, ont acquis la zone de la présence de I'EI dans ses derniers bastions le long de la une certaine légitimité auprès de anti-EI. Le chef parti frontière tout en empêchant les TURQUIE la coalition du R kurde syrien PYD, Saleh Muslim, a menaces potentielles et t les me- forces kurdes syriennes de faire la chercher rassurer An- sures de sécuríté qui s'Ímposent le ionction entre les cantons de Afrin eu beau à long de Ia frontière, turco-sy- Kobané (reprise aux diihadistes en kara sur ses intentions, rien n'y a fait, tant I'imaginaire turc vit dans rienne, selon un communiqué de ianvier 2015) et dAfrin (au nord- la présidence. Cette annonce n'a ouest dlAlep). Lundi, I'agence de Ia hantise de la création d'un Kur- fait que renforcer les spéculations presse Dogan a diffusé une vidéo distan susceptible d'englober les de la presse locale sur une inter- montrant des djihadistes en train régions kurdophones de Tlrrquie. vention militaire turque dans le de poser des mines et de creuser LIMN A l'évidence, I'armée turque nord de la Syrie. des tranchées aux abords de la It'est pas très chaude pour entrer La réunion intervient quelques ville de Diarabulus, au nez et à la OD.ilr¡¡ en Syrie. Le chef d'état-major, jours après le cri d'alarme lancé barbe des soldats turcs postés de Necdet Özel, a dit qu'il souhaitait par le président Recep Tayyip l'autre côté de la frontière. attendre la foimation du gouver- nement de coalition issu des élec- Erdogan à propos de la formation l'impératif de prudence, arg,uant tionp du . < Entrer, cÞstfacile, éventuelle d'un Etat kurde en l¡npóratll dc prudence du risque de représailles encou- 7 iuin mais comment en sortÍr ? Tout Syrie. Alarmé par les gains territo- De cette hçon, les Tirrcs éclaircis- rues par le pays, où les djihadistes dhbord, Ílfaut préparer Ie tenaín riaux des forces kurdes sur le ter- sent leur position dans le conflit disposeraient de plus de diplomatique, sans cçla, Ie pays rain, le chefde l'Etat a rappelé ven- syrien. En octobre zor4, le prési- ooo ( agents ,) dormants, selon ( 3 sera en dfficulté r, soulignait l'an- dredi z6 iuin que son pays ne dent avait soulevéune vague d'in- une estimation récente des servi- cien chef d'état-maior Ilker permettraít jamais Ia formation dignation chez les Kurdes en dé- ces secrets turcs (MIT). Basbug dans une interview au d'un Etat,) sur sa frontière sud, clarant que la ville de Kobané, en- Avant tout, Ankara voit d'un très nationaliste Sozcu. une allusion à la création redou- cerclée par I'EI, < était sur Ie point mauvais æil les récents gains terri- ioumal ¡ ¡um¡¡Júco tée d'une région autonome kurde de tomber ¡ entre les mains des toriaux engrangés par les milices au nord de Ia Syrie. hommes en noir, un dénouement < Nous sommes prêts à toutes les options en cas de menace à notre sécurité >, a renchéri le premier ministre, Ahmet Dawtoglu, di: manche z8 iuin. Détaillées par la presse turque, les mesures envisa- gées par Ankara consisteraient à déployer r8 ooo soldats sur une bande de terre de roo kilomètres de long sur3o kilomètres de large, actuellement tenue par les djiha- distes de ÏEtat islamique (EI), l1{r- mée syrienne libre ou d'autres A la frontière groupes rebelles entre les villes de avec la Syrle, Kobané et de Marea. La
1 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çøpê-Riaista Stampn-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti *¿14" 1 juillet 2015 Quand les Kurdes mènent la danse Avec I'aide des raids de la coalition internationale, les forces kurdes réalisent des avancées sur le terrain, notammerit en Syrie. Ce qui remet sur le tapis la ques- tion des velléités kurdes dans la région.
Maha Salem avec agences En effet, I'expérience du Parti 0l juillet 2015 des travailleurs du Kurdistan Des combattants des Unités de protection du peuple kurde http://hebdo.ahram.org.eg (PKK) dans le combat contre des armées conventionnelles se reflète (YPG) brandissent leur drapeau face au poste de frontière dans la bataille des YPG contre d'Akcakale entre la Syrie et la Turquie. Mardi 16 iuin, I'EI. Selon les analystes, l'EI se l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annon- la deuxième fois en þour comporte de plus en plus conìme cé la reprise du cont¡ôle de la ville syrienne de Tal Abyad, I quelques mois, les combattants une armée, plutôt que comme un passage clé des diihadistes à la frontière. (15.06.2015 AFP des Unités de protection du peuple groupe d'insurçs. Les YPG, qui PHOTO / BULENT KILIC) kurde (YPG), principale force ont été entraînées par le PKK, peut kurde syrienne, ont chassé de la les combattre aisément. Les autres tous. En effet, c'est Ankara qui s'in- par les autorités d'Ankara comme ville kurde de Kobané, dans le nord groupes rebelles, et même le gou- quiète le plus de l'éventualité de la gfoupe de la Syrie, Ies djihadistes du vernement syrien, n'ont pas le un terroriste. La création montée du rôle kurde. D'ailleurs, d'une zone groupe Etat Islamique @I). Le même niveau d'expérience, de éventuelle autonome Ankara voit d'un mauvais oeil les militant kurde, Roudi Mohammad, motivation ou de coordination. sous contrôle du PKK dans le nord gains enregistrés par les lorces a indiqué que < la semaine dernière Même le financemeût ne leur cause de la Syrie est une source d'inquié- kurdes et dénonce les liens suppo- les djihadistes ont ¡éussi à entrer pas de problème. Les YPG peuvent tude pour Ankara, parce que ce ter- sés des YPG avec le Parti des tra- compter sur des dons des Kurdes ritoire est f¡ontalier à la région dans la ville süatégique de kobané, vailleurs du Kurdistan (PKK), qui mais les repris de la diaspora et des taxes locales autonome du Kurdistan au nord de YPG ont le contrôle combat depuis plus de trente ans le collectées dans les zones à majorité I'Iraq. de toute la ville de Kobané, faisant pouvoir d'Ankara. La Turquie s'in- kurde en Syrie. < Depuis la création ourtant, les inquiétudes état de nombreux morts dans les quiète aussi de la progression des E de la coalition anti-Daech, les d'Ankara ne sont pas si justi- rangs de l'EI >. forces kurdes, en les accusant de I Etats-Unis ont cherché un allié fiées que cela, du moins à court Et ce n'est pas la seule avancée vouloi¡ installer un bastion auto- puissant et présent sur le terrain. Le parce qu'en enregistrée par les kurdes contre les nome à sa frontière. Le vice-pre- terme. D'abord lraq, choix s'est porté sur les Kurdes, djihadistes. Les combattants des mier ministre, Bülent Arinç, a les Kurdes sont loin d'être unis. < d'abord finances directement par la YPG ont aussi pris le contrôle total accusé les Kurdes de mener une INlaþyé I'autonomie établie dans communauté internationale et sur- de la ville syrienne de Tel Abyad, à campagne de < purification eth- cette région, il existe un conflit tout par les Amé¡icains. Ils reçoi- la lrontière turque, qui éüait tenue nique > contre les autres popula- féroce entre les deux camps puis- vent des aides, des armes et des jusqu'ici par les djihadistes. Les tions de Tel Abyad, en majorité sants du Kurdistan iraqien, les deux équipemens cornme un Etat auto- Kurdes, soutenus par les frappes arabes, et de vouloir y créer une partis, celui de Barzani et celui nome qui possède une forte armée aériennes de la coalition intematio- région autonome qui irait de I'Iraq Talbani, et les élections présiden- régulière. Les peschmergas, eux, nale conduite par les Etats-Unis, jusqu'à Kobané, dans la province tielles ont été reportées à plusieurs ont d'autres sources de finance- avaient auparavant annoncé avoir syrienne d'Alep à l'ouest. Les YPG ment car ils contrôlent des puits reprises >, explique Dr Gomaa. ence¡clé la ville et coupé l'axe d'ap- ont immédiatement rþosté aux Des divisons qui touchent I'ensem- provisionnement djihadistes pétroliers en plus de leur quota des accusations turques, qualif,rées de < ble des Kurdes et non seulement entre Tþl Abyad et Rakka, bastion dans les revenus du pétrole préw diffamation >. < Nous répétons clai- ceux d'kaq. < Les Kurdes restent de I'EI, à moins de 100 km plus au par le gouvernement iraqien >, rement que les YPG défendent divisés et souftent de difftrends sud. Garde¡ le contrôle de Tel explique Dr Mohamad Gomaa. l'unité syrienne et non pas sa disso- qui menacent toujoun l'établisse- Abyad revêtait une importance un rapport de >, assuré mouvement J\'après lution a le ment de leur Etat. En effet, chaque stratégique pour I'EI, car c'êtatt Ll l'lntenational Crisis Group dans une déclaration. camp est sous I'influence de cer- l'un des principaux poins de nan- de 2014, les YPG paient des J a présence kurde dans le nord tains pays de la région. Ces derniers sit du trafic d'armes et de pétrole salaires à 25 000 ou 30 000 combat- f-t de la Syrie ala¡me ouvertement vont alimenter les différends pour des djihadistes. L'EI ne tient plus tants, même si les experts affument la Turquie depuis 2012. Cette protéger leurs intérês. désormais qu'un seul point de pas- qu'aucune statistique n'est disponi- Auüement année-là, le président syrien Bachar kurde sage à la frontière turque, celui de ble sur les effectiß. Le point faible dit, la création d'un état peshmergas, AI-Assad avaít retrê ses troupes aftontera beaucoup défis, de Djarablous. Pour les la des YPG, en manque d'armes de prise de Tel Abyad assure la liaison des zones de peuplement kurde différends et d'obstacles o, souligne lourdes et dont I'arsenal est des entre les secteurs qu'ils pour confier la sécurité de ce terri- contrôlent armes anciennes de fabrication Dr Gomaa. Ensuite, la victoire réa- dans la province de Hassaki et la toire aux milices kurdes. Le patron lisée par les Kurdes dans les élec- russe. A Kobané, des forces kurdes ville de Kobané. du YPG, Salih Muslim, a affumé à tions turques est un symbole que les iraqiennes þeshmergas) avaient été que les plusieurs reprises ses intentions en Kurdes ont commencé à s'intégrer Jl semble donc ce sont autorisées à entrer de Turquie avec affumant que ses troupes quitte- scène politique turque. ( Si IKurdes qui mènent la danse. < des armes lourdes, mais en petites à la raient Tel Abyad, sitôt l'or&e et la cette intégration se conhrme et si Les Kurdes sont les seuls à réaliser quantités. Le commandement des sécurité restaurés. L'homme fort de elle va dans le bon sens, ils n-auront des victoires sur les djihadistes. Ils YPG a appelé l'Occident, maintes Turquie a accusé les forces kurdes plus besoin de lutter pour décro- ont enregistré des avancées consi- fois, leur fournir des armes plus à de vouloir changer la structure dérables. Ils s'imposent sur le ter- modernes pour combattre l'EI, cher leur droit, ils deviendront des démographique des zones, dont Turcs tout non pas rain en Syrie et en Iraq ), explique considéré comme le groupe d'in- simplement et elles se sont emparées. Les forces des Kurdes. Dans ce cas, les velléi- Dr Mohamad Gomaa, analyste au surgés le mieux armé de la région. kurdes en Syrie (YPG) enüetien- Centre des Etudes Politiques et INQIMTI'DE TI]RQI]E tés pour créer un Etat peuvent Stratégiques (CEPS) d'Al-Ah¡am, nent des relations avec le PKK, qui diminuer >, conclut Dr Gomaa. Une alliance qui s'est rendue au Caire. a lancé en 1984 une insurrection aaa nécessaire, mais qui ne plaît pas à a¡mée en Turquie et est considéré
2 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti
Déguisés en forces kurdes les jihadistes massacrent des civils à Kobané Adrienne SIGEL / 04 juillet 2015 Joumaliste BFMru e http://www.þfmtv.com I e 25 ju¡n, les j¡had¡stes du groupe État islamique ont à nouveau Lpénétré dans Kobané, cette ville syrienne kurde dont ils avaient été chassés en janvier, et y ont perpétré I'un de leurc pires massacres. En 24 heures, plus de 230 civils, hommes, femmes et enfants, ont été délibérément visés et assassinés. Pour tromper Ieurs victimes, Ies j¡had¡stes ava¡ent revêtu des uniformes sem- blables à ceux des YPG, les combattants kurdes de Syrie.
Le 25 juin dernier, le groupe État islamique commettait I'un de ses pires massacres en Syrie. Ce jour là, les combattants de l'organ¡sation jihadiste ont mené un assaut surprise contre Kobané, cette ville syrienne kurde, située à la frontière avec la Turquie, qui ava¡t été libérée de I'emprise de Daesh en janvier dernier. Plus de 230 civils, hommes, femmes et enfants, ont a¡nsi été massacrés - tués par balles, par des tirs de roquettes ou de Des proches de oictimes des attentats ò lø voiture piégée com- grenades, ou à I'aide de couteaux, par des tireurs à pied ou embusqués - mis dans lø nuit du 25 juin, à Kobané. - llyas Akengin - AFP en I'espace de 24 heures, avant que les jihadistes ne so¡ent chassés de Kobané par les forces kurdes. "Ils nous ont tiré dessus intentionnellement, nous ne sommes pas des com- battants, nous cherchions juste à nous rendre à I'hôpital", témoigne Des en assaillants déguisés combattants kurdes Fat¡ma, 33 ans, qui se trouvait dans sa voiture avec son mari au moment pas publié Mais I'horreur ne semble s'être arrêtée là. Dans un rapport ven- de l'attaque, alors qu'elle se rendait à I'hôpital pour y reconnaître le corps dredi, I'ONG Human Rights Watch, qui se base sur le récit de témoins ayant de son père, mort la veille des suites d'une maladie. Visé par des tirs de survécu à I'assaut, explique que les jihadistes ont cherché à tromper leurs Daesh, son mari a été tué. Fatima a été touchée par trois balles, à la jambe victimes à gagner leur grimant futures et confiance en se en combattants et au bras. des furces kurdes, les YPG (Unités de protection du peuple), ou de I'Armée syrienne libre, en enfilant des uniformes ressemblants. Une méthode d'ac- "Nous avons vu deux voitures remplies de femmes et d'hommes populations tion visant à terroriser les locales et faire le maximum de vic- dans des uniformes des YPG. Nous avons cru qu'ils étaient des times, et qui laisse peu de doute quant au caractère planifié de I'attaque. membres des YPtÊ et ne nous sommes pas doutés qu'il y avait un problème", raconte Fatima. "fb nous ont visé et ont commencé à L'assaut aurait a¡nsi commencé aux alentours de 4 heures du matin, tirer. Ils ont tué mon mari et son ami". lorsque les jihadistes ont fa¡t exploser trois voitures piégées dans la ville, avant de sillonner les rues en vo¡ture ou à pied, en tirant sur tous les civils Dans une vidéo publiée sur le site de Human Rights Watch, et visible c¡- croisés dehors, parfois depuis les Certa¡ns assaillants sont même allés toits. dessous, Mohammed raconte avoir perdu onze membres de sa famille lors jusqu'à jusqu'à pour y suivre les habitants leur domicile, assassiner des de cette attaque. "l'ai entendu des bruits de balles dehors, aux alentours quand passants qu¡ familles entières, d'autres ont délibérément tué des de 4h30. Mon jeune frère est sorti, pour voir ce qu'il se passait. Un groupe cherchaient à porter secours à des civils blessés gisant au sol. d'hommes armés lui a tiré dessus", raconte-t-il. "Sa femme est sortie à son tour. Elle a vu son mari gisant sur le sol. Alors qu'elle essayait de le relever, Des témoignages accablants ils lui ont également tiré dessus". francetvinfo 3 juillet 2015
De victoire en victoire, I'YPG, proche du PKK, contrôle presque toute la frontière entre la La Turquie veut freiner Syrie et la Turquie. Les Kurdes sont proches, vu l'état de dél¡quescence du pouvoir, de régir une province autonome. Ankara ne veut pas l'expans¡on kurde en Syrie d'un tel cas de figure. Pour Erdogan, I'YPG est l'antenne syrienne du PKK, et donc un mouve- Par Jacques Deveaux / 3 juíllet 2015 médias turcs bruissent de rumeurs et de bruits ment terroriste de bottes. Selon France 24, des forces sont La ïurquie continue donc ce jeu ambigu, qui http : /þ eo po I is.f ra nc etvi nfo.f r massées le long de la frontière laisse à penser que Daech n'est pas forcément L'¡nformation a été confÌrmée par le Prem¡er son ennemi. L'YPG a d'ailleurs mis en garde  lors que le gouvernement turc issu des ministre, Ahmet Davutoglu, qui e précisé qu'il Ankara, évoquant qu'une intervention serait f\élections n'est pas encore formé, Ankara n'était pas envisagé dans I'immédiat une inter- une menace pour la paix, et qúe les milices kur- fa¡t pourtant monter la pression et évoque une vention en tenitoire syrien. Le gouvernement des sont prêtes à faire face à toute egression. intervention militaire en Syrie. ll s'agit d'y instal- turc préêre parler de mesures de protect¡on de Curieusement, le plus grand allié des Kurdes ler une zone tampon protégée par l'armée la frontière dans cette affaire serait... I'armée turque. Elle turque, et surtout d'empêcher les Kurdes, en C¡tant le quotidien Yeni Safak, Franæ 24 prê- cra¡nt des réect¡ons négat¡ves dans le pays, Syrie, d'étendre leur contrôle le long de la fron- cise que 18.000 soldats pourraient participer à notamment des populations kurdes. De plus, tière. cette opération. Son but : repousser Daech et l'armée ne veut pas recevoir ses ordres d'un La nouvelle coalition n'est pas encore formée à placer sous protection militaire une population gouvernement qu¡ n'est là que pour expédier I'issue des élections du 7 juin. Qu'¡mporte, pour I'instant réfugiée en Turquie. Mais il s'ag¡t les effe¡res courantes. I'AKP fait comme si elle était encore seule à surtout de stopper l'avancée des forces kurdes Une nouvelle coalition et un nouveeu gouverne- décider. Et le prés¡dent Erdogan et son Premier de Syrie ment seront connus au plus tard à la mi-aorit ministre seraient pour une intervention militaire VERS UN KURDISTAN SYRIEN? 2015.. au nord de la Syrie. Depuis plusieurs jours, les
3 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti Do..¡or..ro 2 Jaly 2015 Turkey has no choice but to accept a Syrian Kurd¡stan Turkey will soon have to contend with a Wsstern-backed nation-building exercise in Syrian Kurdistan.
Such a development would be particularly sig- given growing Ranj tn nificant the international resent- ment at Turkey's inability unwillingness to 02 July 2015 or prevent lSlL fighters from using its territory to www.aljazeera.com enter Syria and commit atrocities.
The rise of Syria's Kurds elso presents some- Eor the lest three years of the four-year thing of a headache for Turkey because of the I Syrian conflict, Turkey has had to contend considerable overlap between the Kurdish with the increasing strength of the autono- populations of Syria and Turkey. mous Syrian Kurdish region along its nor- theastern border and its de fecto government UNDERMINING ITS OWN STABILITY? - the Democratic Union Party (PYD), a sister group of the Kurdistan Workers' Party (PKK) Any action Turkey takes aga¡nst Syria's Kurds thet hes fought Turkey over the last 40 years will undermine Turkey's own stability, bolster for a combination of political and territorial Kurdish national¡sm as well as the PKK'S legit- rights for Turkey's 15 to 20 million Kurds. imacy at home, especially after the historic vic- YPG utomen fighters in a check point at tory of the pro-Kurdish perty, the Peoples' the outskirts of the ilestroyed Syriøn Afrer several media reports indicating that Democratic Party (HDP), ¡n Turkey's recent town of Kobane [Gettyl Turkey was considering teking mil¡tary aclion elections. The HDP has historic ties with the in the Syrian Kurdish region, Turkey appears PKK and just entered parliament for the first to have rejected the idea. But that is because time Turkey's choices are limited and Ankara has er. Politicel divisions have marked the Kurds' no choice but to accept the emergence of The Kurds, therefore, wield sign¡ficent local relations throughout the reg¡on, but so far Syrian Kurdistan - Rojava, in Kurdish - and the and regional ¡nfluence in a volatile region there has been little indication that political PYD, which is likely to dom¡nate the region for struggling to stabilise and redefine itself. While maturity and leadership could give way to con- years to come. Turkey continues to adopt a hardline position fl¡ct. in response, President Recep Tayyip Erdogan The PYD shot to internetionel prominence in and the Turkish state are facing a rapidly When speaking to senior off¡ciels from the January afier it repelled lslamic State of lraq evolving region thet continues to shift in the PYD and KDP in March, it was clear to me that and the Levant (lSlL) fighters from the Kurds'favour. the Kurds recognise thet they have fiar more besieged town of Kobane lt is now a force in enemies to contend with than they have ever its own right, with not only an organised and ln the foreseeable future, Turkey may not only had in their h¡story, especielly given the prolif- disciplined armed wing but also a viable have to contend with growing ¡nternational eration of hardline and powerful non-state eutonomous region in a country embroiled in support for the Kurds but also a Western- groups that seek their demise devastating conflict. backed nation-building exercise in Syrian Kurdistan, similar to the one successfully Additionally, the Kurds have recently achieved Turkey has no alternative but to eccept thet a undertaken by lraq's Kurds in 1991, following far more success than they could have ever Syrian Kurdistan has become more sovereign the first Gulf War and the establishment of e imag¡ned. The Kurds today are no longer as and more powerful. no-fly zone over lraq by the West. dependent upon regional patronage as they As it is doing today with respect to Syria's were in the past, further protecting them from IMPACT OF KURDISH FORCES Kurds, Turkey in the 1990s attempted to outside influence and manipulation. lt is this undermine the lraqi Kurdish nation-building sense of leadership, es well as their newfound One year on since lSlL declared its so-called process - to no avail. Turkey regretted this capacity to shepe the future, that makes the caliphate, Syria's Kurds have proven to be strategic miscalculation afier the 2003 inva- Kurds a far more independent and formidable effective fighters cepable of not just containing sion of lraq, when it found ¡tself marg¡nalised force today. o lSlL, but also retaking areas under the group's and on the back foot in terms of its ability to control and forcing it into retreat. Although the ¡nfluence the new lraq. Ranj Alaaldin is a vis¡t¡ng scholar at Colunbia development was given little coverage, last Un¡vers¡ty and a doctoral candidate at the London School of Economics and Pol¡tical Sc¡ence week, Kurdish forces in Syria took a town just RELYING ON REGIONAL DIVISIONS 48km from Raqqa - lSlL's so-called capital. The views expressed in this afticle are the authot's This came a week afrer the Kurds took enoth- Turkey may attempt to rely on regional divi- own and do not necessarily reflect Al Jazeera's edi- er strategic city, Tal Abyad, and cut off a major sions between Kurds, as it has done historical- tor¡al policy. supply route for lSlL fighters ly - part¡cularly rivalries between the PKll The military success of the PYD and its armed PYD leadership and the lraqi Kurdish party, wing, the People's Protection Units (YPG), the Kurdistan Democratic Party (KDP) The has skengthened the Kurdish case interna- KDP is currently the ruling party of lraq's tionally. The international community now Kurdistan Region. lt is close to Erdogan and recognises that the organisation, along with has historically been at odds with the PKK. the PKK, constitutes a crucial partner in the war against lSlL. Soon, the US and Europe But despite such rivalries, there has been may find it too diff¡cult to resist the removal of nothing to suggest, even remotely, that the the PKK fiom its terror lists. Kurds could use their arms against one anoth-
4 Rewte de Presse-Press Reaieut-Berheaokn Çapê-Riaista Stnmpa-Dentro de ln Prensa-Basin Ozeti
July 9, 2015
Hawrami added that the Kurds were nof fighting ISIS to promote KDP oflicial: Kurdistan seeks their project. "Fi ghting independence ISIS does not mean that Kurdistan is fighting for independence. They are 'amicable divorce' from Baghdad two different issues." The KDP diplomat also warned that defeating ISIS would not mean By Yerevan Saeed / July 9, 2015 "The capitaL we are going the end of terrorism in the region. http://rudaw.net ffi frst Mlddlc Êa¡t to talk with is Baghdad. "Even If ISIS could be defeated lnsr¡ture Baghdad is important for us. We in the longer term, and it can be If IASHINGTON- The head of a want to do it in an amicable defeated, that will not be the end of VY rrølrtun Democratic Party ffi way. We want to add to the sta- terrorism in the Middle East," he Ea: Middle East (KDP) Foreign Relations, Hemen \ lnst¡tute bility ofthe area and Kurdistan maintained. "ISIS is a symptom of a Hawrani, told a panel in Washington . Èt is the anchor of stability," said bigger illness in the Middle East.The Wednesday process of that the Hqwrami. "lt's time for the illness is the failed system that we Kurdistan's independence is ongoing uorld to realize that a failed sys- have-- that the borders of the Middle and that Erbil is seeking an "amica- Mìddle East lnrtitute tem needs a reuiau." Photo: East don't reflect realities on the ble divorce" from Baghdad, which ffi Rudaw ground- do not reflect the wish and he argued would contribute to the ffi will of the people." stability in the region. realize that a failed system needs a cash, but they have cash for PMU Hawrami argued that Iraq's "ThisIindependence] is a process review." [Shiite militias]. Each member of Sunni areas suffered major setbacks participation gets that is happening and it's going to On the of Kurds in PMU $800. There is money for due to lack of leadership, adding that government, happen. The referendum will be held the current Iraqi them, but not for the Peshmerga," he the Sunni community is nolv concer- represen- said. very soon, I mean in less than two Halvrami said that there is ned about the post-lSlS era. porver-sharing years. It will be for all Iraqi tation, but no in The KDP official said that "The question and concerns citizens," said Baghdad, citing as example the Kurdistan Region was on the path to Kurdistan Hawrami in Sunnis have are between IShiitel a panel at the Middle Easl. f nst.il.ute in exclusive Shiite control over Iraq's financial independence to help its militias and ISIS, which one is bet- Washi ngton. "Frankly speaking, Iraq Defense Ministry with marginal citizens and more than l4 million ter?" said Hawrami. "The best thing presence. is broken." Kurdish and Sunni refugees, and he urged Baghdad not is to give them assurances that whe- Harvrami added that Kurds lvill "Unfortunately, his IPM Abadil to interfere in these efforts. never their areas are liberated, you government talk to Baghdad for a peaceful sepa- has not fulfilled the Hawrami rejected any notion govern and protect your areas." promises ration, arguing that the cunent sys- agreement and the we have that Kurds were exploiting the war Hawrami said that Erbil could tem of governance in the Middle East agreed on and he has not fulfilled the against ISIS to make territorial help the Sunnis for a better future had failed and a new system based on agreements that they had with the expansion, saying, "\üe have not car- once Kurdistan breaks away from the socio-ethnic realities should be Sunnis as well," he explained. ried out territorial expansion. It was Iraq. "The most important thing for the budgetary and energy dis- the premise for a new map of the On Maliki's army, as a friend of mine us is to act for stability in the area." putes betrveen peacefully regron. Erbil and Baghdad, described, that handed The KDP official also encoura- "The first capital lve are going to Hawrami said that the Kurds fulfilled over territories to fSIS. Maliki's ged Washington to pursue an inde- talk with is Baghdad. Baghdad is their obligation of exporting 550K army surrendered to ISIS and they pendent policy towards the Kurds, per withdraw territories, important for us. We want to do it in barrels of oil day for several from all those if and in the meantime recognize the but that send were there, would an amicable way. We want to add to months, Baghdad didn't we not ISIS have actual redrawing of borders on the percent the stability of the area and Kurdistan Kurdistan Region's l7 bud- taken Kirkuk and other areas." ground by Iraq's different communi- is the anchor of stability," said get share. "[f we leave those areas, who is ties.r Hawrami. "[t's time for the world to "Baghdad claims they don't have going to fill in? ISIS?" he asked.
July 10,2015 Financial crisis shuts down 6,000 pro¡ects in Kurdistan Region
July 10, 2Ot5 - http://nrtw.com cially difficult for developers who have had their contracts terminated by the KRG. SULAIMANI - A slowed and deteriorating One solution that Kurdish officials have devi- economic climate in the Kurdistan Region has sed is selling oil independently, as Erbil has been shut down thousands of development projects, locked in a budget dispute over oil-revenue sha- lndependent sales in May alone brought in according to a senior official. ring with the central government since early 5750 million in revenue for the region, which in Speaking in an interview published on the 20t4. add¡tion to suffering from a cash cr¡s¡s, ¡s hosting Kurdistan Regional Government (KRG) website, "Exporting oil directly to ¡nternational mar- over 1.5 million refugees and displaced lraqis, as Safeen Dizayee said the current financial crisis kets will be a priority for the IKRG] [to solve] the well as fighting a war against lslamic State (lS) has halted 6,000 projects. deficit in the budget," Dizayee added. m¡litants that is entering its second year. "This crisis has led to a slowdown in the The KRG increased independent oil sales in KRG officials have now threatened to sell movement of markets in the region," Dizayee June, significantly drawing back transfers to the Kirkuk's oil independently if the central govern- said. lraqi State Organization for Marketing Oil ment does not transfer the resource-rich pro- According to him, the crisis has been espe- (SOMO) at Ceyhan Port in Turkey. vince's budget. (NRT) a
5 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çøpê-Riaista Stampn-Dentro de ln Prensa-Basin Ozeti fr.IIIonôe SAMEDI 4 JUILLET 2015 Dans le refuge kurde REPORTAGE cuaxurvn (rnax) - envoyé spécial des déplacés de lAnb ar A Chaklava,dans le nord de l'lrah les Kurdes offrent un asile précaire aux déplacés fuyant les combats naguère des familles venues de tout I'Irak pour échapper, le temps de quelques jours de va- rllR0i..,lF cances, à la fournaise et la vio- Kob.1nê lence des villes du sud du pays. Depuis ianvier zor4 et les pre- mières conquêtes de l'Etat isla- T¿l-Afar R¡kka . mique (EI) dans le gouvernorat Mossoul ¡ Ertril d'Al-Anbar, cette villégiature pri- sée de la classe moyenne avec ses Ki rkouk a marchands de glaces, ses restau- rants en plein air et ses imita- tions de chalets suisses sert de re- : Ltr^À fuge à des dizaines de milliers de Al-Qain t déplacés venus pour l'essentíel des ville.s de Fallouja, et, plus ré- tr Damts TAKADoUM cemment, de Ramadi, un autre Ramadi $uabaniye bastion arabe sunnite tombé aux :il tkÂ.Þ.j mains des djihadistes en mai. Fallouja Bagdad Bien que ces deux villes ne soient situées respectivement !(.)RûriN lt qu'à 75 et r3o kilomètres de Bag- IRAK dad, c'est dans cette petite loca- lité du Nord kurde que s'est arrê- L'Etat islamique (El) en lrak tée la route de ces réfugiés et que, et en Syrie jour après iour, leurs espoirs de \rfljJt;rllì .ir :i, lillll 'l)-;rr retour s'amenuisent. Pour la plu- part d'eptre eüx,;la capitale ira- Zonc d'tnflt¡encc de I'F-l kienne, siège d'un gouvernê- ,Capitalcs . de l'{--tat rslamrque central dominé par les fac- ,iiì n ill i ment \/ille sor¡s corrtrôle de L'El tions chiites, n'eStrplus une ville Frorìtrer r'endue ilìex¡stânte sttre.
6 Reaue de Presse-Press Reuietp-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti tribuer des denrées de base à la Si la solidarité des populations pendant les tristement célèbres ^ kurde avant sa dissolution population ; < IIs donnent de kurdes envers les réfugiés est campagnes dites < Anfal >. Ironie en 2Oo3. I'huíle, du riz, du sucre... Moi, ici, je réelle, la présence prolongée de du sort, nombre d'anciens offi- Dans le petit appartement qu'il vais devoir vendre nos couveftvres déplacés arabes au Ku¡distan ne ciers se trouvent ainsi parmi la occupe à Chaklava et où il passe et nos matelas pour achetgr de va pas sans provoquer d'impor- population réfugiée à ChaHava. ses iournées à regarder les nou- tantes tensions. Traumatisés par Le général Omarest l'un d'entre velles de la guerre en cours surun quoi mønger Ie mois prochain. t les violentes campagnes' d'àrabi- eux. En poste à Erbil dé 1974 à petit poste de télévision, le géné' En aftendant, Oum Ahmed cher- sation menées par Ïancien prêsi- 1976, aux débuts de I'insurrec- ral Omar connaît trop bien son che à le propriétaire d'un ioindre dent Saddam Hussein dans les an- tion kurde, il est aujourd'hui pro- pays pour espérer quoi que ce supermarché mitoyin dont la nées r97o et r98o, les Kurdes tégé par ceux qu il a contribué à soit : < Ie gouvemement de Bag- construction a été interrompue. 'Elle d'Irak ne voient pas tous favora- réprimer il y quarante ans. < le dad et lle chef de I'EI, Abou Bakrl espère pouùoir y installer sa blement l'arrivée massive de ces suÍs frès heurew de retrouver Ie Al-Baghd adi orit Ie même but, famille gratuitement. faire populations dans' leur région Kurdistan r, dit-il avec un sourire en softe que Daech et les sunnítes La crise économique qui sévit autonome. ironique derrière lafumée de ses nefassentqu'un. rt au Kurdistan irakien,a mis fín cigarettes fines, avant d'ajouter : ALIr'A¡I KAVAL aux proiets immobiliers anarchi- r ll fauttourncr la page u r Bien sûr, nous avons eu des mo- L'incompréhension de certains ques que les anrÉes fastes de ments dfficiles à I'époque, mais vus Kurdes est d'autant plus grande l'autonomie kurde avaient ríen de bien sérieux. Ilfaut toumer que la région sunnite dAnbar, sortir de terre. Nombre de bâti la page, maìntenant. ¡ Un euphé- bAstion du régime au temps de ments abandonnés avant d'être misme pour désigner les innom- achevés Saddam Hussein, était aussi un servent de refuges aux brables cas de torture, de dispari- déplacés qui les important foyer de recrutement ont afflué depuis tion et de massacres commis par grandes pour l'ancienne armée irakienne, fr.frlonûc offensives diihadistes de l'armée irakiênne dans la région 2Ot4, celle qui a ravagé le Kurdistan SAMEDI 4 JUìILET ZO15 Les milices chiites au cæur de la reconquête
T a grande bataille de recon- ouwirait la perspective à un as- premier, c'est Fallouia qui a fïnale- ment de M. Abadi, dominé par les I quête de la province dAn- saut contre Mossoul et la pto- ment été choisig cetteville consti- partis chütes, tienne ses promes- t-,1 bar, annoncée par le gou- vince de Ninive, l'une des princi- tuant une menace potentielle ses, a décidé d'accélérer la forma- vemement irakien après la chute pales places fortes de IEI. pour les villes saintes chiites de tion de milliers de combattants de Ramadi le 17 mai, se prépare Annoncée depuis des mois, Ia Samarr4 Nadjaf et Kerbala. sunnites depuis la base lentement. Sur le terrain, rien ne bataille de Mossoul, à r8o kilomè- d'Habbaniye. Mais les quelqueí semble indiquer une offensive tres au nord de Baiji, attendra. Le Perupcctlve rle dórlve¡ ¡ectalre¡ milliers d'hommes déjà formés imminente dans cette région sun- gouvemement irakien a désigné Les Américains espéraient que seront insuffisants pour espérer nite presque entièrement tombée l'Anbarcomme sapriorité. Dans le seules les forces sunnites formées reconquérir et sécuriser l'im- aux mains de l'Etat islamique (EI), délicat équilibre que le premier par leurs soins mèneraient la re- mense province dAnbar. Cette constituée principalement d'un ministre, Haider Al-Abadi, s'érier- conquête de lAnbar. La chute de réalité a conduit les Américains à immense désert allant des portes tue à maintenir entre les différen- Ramadi, le t7 mai, en a décidé infléchir leur position envers les de Bagdad aux f¡ontières iorda- teb forces qui participent à la lutte autrement. Face à la déroute de milices chütes qui compesent la nienne, ryrienne et saoudienne. contre l'EI - milices chiites ap- I'armée irakienne et des miliciens < mobilisation populaire u. Pour Ie moment, les opérations puyées par l'lraq combattants sunnites locaux, Bagdad a dû se Washington s'est dit prêt à soute- militaires se concehtrent plutôt à kurdes et sunnites, armés et for- résoudre à envoyer les milices nir leur avancée dans lAnbar tant Baiji (zoo kilomètres au nord de més par la coalition intematio- chiites. Cette décision á suscité que celles-ci se placent sous les Bagdad), théâtre d'une bataille nale menée parles Etats-Unis -, les l'ire des chefs locaux sunniteg qui ordres du haut commandement acharnée entre les forces gouver- milices chiites et leur mentor ira- voient dans larrivée de ces forces de l'armée irakienne. Mais les nementales et les combattants nien semblent avoir pris l'ascen- alliées àl'Iran Iaperspective de dé- premiers combats engagés diihadistes. La libération de la dant. Ce sont leurs chefs militaires rives sectaires et d'une marginali- autour de Ramadi et Fallouia font ville et de sa raffinerie stratégique qui ont eu le dernier mot: alors sation accrue des sunnites. déià douter de la bonne volonté marquerait la fin de la reconquête que M.Abadi avait hit de Ramadi, Washington, qui a accentué ses des miliciens chiites. ¡ de la province de Salaheddine et chef-lieu de li[nbar, son obiectif pressions pour que le gouverne- HÍ, s.
Syrie: frappes sur le groupe El à Raqa pour souten¡r d les avancées des Kurdes (Pentagone) Washington, 6 juiletl 2015 (AFP) Les frappes ont fait au moins 30 morts, selon I'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). LES BOMBARDEMENTS américains de ces derniers jours à Raqa (Syrie), Le président Barack Obama doit se rendre lund¡ après-midi au Pentagone pour capitale autoproclamée du groupe Etat islamique, visaient à soutenir les faire le point avec les principaux responsables militaires américains sur la guerre avancées des forces kurdes, sans particulièrement cibler les chefs de I'El, contre le groupe El. a indiqué lundi secrétaire américain à la Carter. le Défense Ashton Lors de leur conférence de presse, tant M. Carter que M. Le Drian ont défendu Les objectifs de ces frappes "n'étaient pas des individus en particulier", a expli- le modèle actuel d'action de la coalition menée par les Etats-Unis, visant à com- qué le secrétaire à la Défense lors d'une conférence de presse commune au battre l'El v¡a des bombardements aériens tout en la¡ssant les combats au sol à Pentagone avec le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian la charge des forces locales. Les frappes visaient rédu¡re "la liberté de manoeuvre de I'El et sa capacité à L'El est battu de manière durable "quand il y a des forces locales efficaces que contrer l'avancée de ces solides forces kurdes", a{-¡l expl¡qué. nous pouvons soutenir, qui peuvent prendre des territoires, les tenir, et faire en "C'est le succès sur le terrain des Kurdes" qui justifìe ces bombardements, a-t- soñe qu'il y ait une bonne gouvemance ensu¡te", a dit M. Carter it d¡t ''ll faudra qu'il y ait des forces au sol suffisamment aguerries, suffìsamment for- La coalition dirigée par les Etats-Unis a mené ces derniers jours des raids mées, pour avec l'appui aér¡en, permettre de reprendre des territoires" au aériens sans précédent sur Raqa, la capitale de facto du groupe Etat islamique groupe Etat islamique, a déclaré M. Le Drian en Syne, endommageant des infrastructures utilisées par les jihadistes.
7 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berhetsoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Bøsin Ozeti July 6,2015 Kurdish militia proving to be reliable partner against Islamic State in Syria
By James Rosen Obama repeated Pentagon claims that the Iuly 6,2015 Islamic State "has lost more than a quarter of www.mcclatchydc. com the populated areas that it had seized in lraq," an assertion that some analysts have criticized ff IASHINGTON Nearþ a year into a for failing to account for the miliønt group's W bomUing campaign- intendedìo degrade offsetting gains in the same period. and destroy the Islamic State, the United States The closer Iinks between the Pentagon and finally may have found a reliable partner on the the Kurdish frghters, however, seem likely to ground in Syria. increase tension between the United States and In comments Monday, Defense Secretary Turkey, the only predominantþ Muslim nation Ash Carter acknowledged that Kurdish figh- among the 28 members of the North Atlantic ters from the YPG militia are identifoing bom- Defense Secretøry Ash Cørtet used a Treaty Organization. bing targets for U.S.led airstrikes. He referred joint briefing u¡ith Ftench Defense The YPG is the armed wing of the to the militia as "capable," hailed its "effective Democratic Union Parry known as PYD, Ministet feøn-Yaes Le Dfiøn on action," and said because of the Kurds' Moniløy to prooide details of U.S. which represents the 2.2 mtlJr.on Kurds in actions, U.S. forces had been able to "support Syria. cooperation zoith Kurdish militia forces them tactically." in Syria. Cørter's comments came The PYD, in turn, has close ties to the It was the first public description by a befote a fino-hout briefing by military Kurdistan Workers' Party, called the PKK., senior Obama administration offrcial detailing leadets with President Barack Obamø. which has waged a 3O-year armed struggle the cooperation that has been unfolding for against the Turkish government to establish an months belween the United States and the independent Kurdistan. area, and Kurdish forces, which are said to militia, which has drawn the ire of key NATO Turkey fears the Syrian Kurds will esta- number estimated 1ó,000 troops, are not ally Turkey. an blish an autonomous zore alortg the Turkish expected to try to take the city alone. The militia's success is one of the reasons border and encourage Turkish Kurds to press But the YPG offers a much more robust the United States is intensiffing its bombing their autonomy campaign. Last week, Turkey anti-Islamic State force inside Syria than does campaign against the Islamic State in Syria, said it was willing to establish a working rela- the training program the United States has Carter said. tionship with the Syrian Kurds, but only if the undertaken: so far, only about 190 so-called "That's what we were doing over the week- Kurds gave up on plans to establish local moderate rebels have been enlisted in the pro- end north of Raqqa, which is conducting airs- governments in the Syria towns its captured. gram, which is intended to train 5,000 anti- trikes that limit ISIL's freedom of movement Carter nor Obama made reference Islamic State fighters a year. J\Teither and ability to counter those capable Kurdish I \ to such disputes in their comments rfrhe United States last month also expanded forces," Carter said, referring to the Islamic Monday. its airstrikes to northern Aleppo, another State by a common acronym. I. Carter made it clear that U.S. and allied key northern Syria city about 100 miles west of Carter's singling out of the YPG, or the warplanes are increasingly depending on the Raqqa, putting the Islamic State on notice that People's Protection Units, comes after months Kurdish forces as part of the Pentagon's broa- a new drive to remove them from what is cal- in which U.S. ofEcials have said they were put- der campaþ to defeat the Islamic State. led the Marea front could be in the ofling. ting off a more concerted campaþ in Syria in "We are doing more in Syria from the air," President Barack Obama also spoke of an favor of pressing against the Islamic State in Carter said. "I think you saw some of that in intensifoing campaign in Syria Monday after Iraq because the U.S. Iacked a capable ground recent days. And the opportunity to do that he attended a briefing at the Pentagon with partner in Syria. As long ago as October, then effectively is provided in the case of the last Carter and other top Pentagon leaders. Pentagon spokesman John Kirby was blunt few days by the effective action on the ground Obama did not mention the Kurdish figh- about why U.S. activities there we¡e lagg¡ng: of Kurdish forces, which gives us the opportu- ters by name, but he ticked off Islamic State "We don't have a willing, capable, effective nity to support them tactically." losses in Syria and Iraq going back to last partner on the ground inside Syria. It's just a The Kurds in Syria provide Washington August, many of them defeats in which either flact." with a more secular Muslim ally than Islamist the Kurdish peshmerga troops ut at a briefing for reporters with visiting YPG or lraqi militants fighting to oust the government of f! played important roles. I-lFrench Defense Minister Jean-Yves Le President Bashar Assad, who have often "Over the past year we've seen that, when Drian, Carter praised the YPG's recent suc- cooperated with the al Qaida's Nusra Front, we have an effective partner on the ground, cesses against the Islamic State. Backed by U.S. the terror group's Syrian affiliate. ISIL can be pushed back," Obama said. air power, he said, YPG forces have advanced Carter made no reference to the YPG's in the past weeks to within 18 miles of Raqqa, affiliation with the PKK, which the U.S. State the main stronghold of the Islamic State in Department designated a terrorist organiza- WE ARE DOING MORE IN SYRIA Syria. tion in 1997. "That's the manner in which effective and FROM THE AIR... AND THE The war in Syria is not the only violence lasting defeat of ISIL will occur, when there OPPORTUNITY TO DO THAT that is creating odd bedfellows for Washington. are effective local forces on the ground that we EFFECTIVELY IS PROVIDED . .. In Iraq, the United States has relied on can support and enable so that they can take BY THE EFFECTIVE ACTION ON Shiite Mustim militias with ties to Iran, still a territory hold territory and make sure that U.S. enemy despite a recent thaw in relations, THE GROUND OF KURDISH good governance comes in behind it," Carter to confront Islamic State militants in that said. FORCES." country. ¡ How far the YPG will push its offensive is Defense Secretøry Ash Cørter Lesley Clark in Washington and Roy Guttnan in uncertain. Raqqa is not traditionafy a Kurdish Istanbul contributed
I Reaue de P r esse-P r ess Reaieut -B erheaoka Çap ê- Riuista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti As Iraq splintersr Kurds? orün unity put to test ERBIL,Iraq July 9,2015 (Reuters) By Isabel Coles leading the region towards statehood. I Disunity, however, THEIR COMMON enemy is Islamic State, but lraq's Kurds are "has already I preoccupied by a struegle within their autonomous Kurdistan undermined a lot region, where political parties arejousting over the presiden- of the efforts cy and their supporters are invoking an old civil war. President Barzani Several factions that hold the balance of power say they will only agree has made for to extend President Massoud Barzani's mandate to avoid a leadership greater sovereign- vacuum if the entire system is overhauled in a way that would ultimate- ty", said Dlawer ly reduce his authority. Ala'Aldeen, presi- Barzani, 68, a veteran guerrilla leader who fought against dictator dent of the Middle East Research Saddam Hussein for decades, has ruled the region since its presidency / was established in zoo5. His Kurdistan Democratic Party (KDP) rejects Institute (MERI), a the proposed reforms. Kurdish think-tank. "These efforts include lobbying in Washington and Europe for recognition and direct political, military and economic sup- The power struggle is putting Kurdish unity to the test at a time of acute port." economic hardship, when Iraq itself is being pulled apart by Islamic State. The disunity undermines the Kurds' ability to capitalize on the Having held their ground against Islamic State, the peshmerga have fragmentation of the country and pursue their longterm dream of inde- emerged as the most reliable partner on the ground in Iraq for the U.S.- pendence. led coalition against Islamic State, earning military support and raising the Kurds' profìle abroad. "Toda¡ Kurdistan is going through an exceptional and important phase," Barzani said in a speech last week addressing the debate sur- "The Kurds have won significant international respect for their role in rounding his presidency. "Now more than ever before, we need our the fight against ISIL," said a Western diplomat, using one of the English ranks to be united". acronyms for Islamic State. "If they cannot come to agreement their standing could suffer". The divisions go back decades and culminated in civil war among Kurds during the r99os, between the KDP and another Kurdish party, the Factionalism also makes the region susceptible to manipulation by its Patriotic Union of Kurdistan (PUK). neighbors, whose competing agendas in Iraq and the wider Middle East converge on keeping Kurdish ambitions in check. Since Saddam was toppled in a 2oog U.S. invasion, the two parties have largely cooperated to run the Kurdish region under a strategic agree- KDP supporters have framed their domestic rivals' campaign to change ment, sharing government posts between them and using their joint the political system as an Iran-backed scheme to undercut Barzani, who majority in the region's parliament to maintain the status quo. leans more towards Turkey and represents an impediment to Tehran's interests in lraq. While Ba¡zani has held the top post within the region, a PUK leader has served in Baghdad as president of Iraq, a largely ceremonial post set STATTIS QUO aside for a Kurd in the post-Saddam order. The question is howto distribute power in the region as it becomes more The KDP mainly predominates in western Kurdish provinces, while the new parties such as Gorran (Change), vie for votes and PUK dominates in the east. The two parties run parallel administrations Í:ÍXr:"fa and each have their own units of the region's security forces, known as In 2018, PUK lawmakers backed the extension of Barzani's presidency peshmerga. beyond a two-term limit, overriding the opposition, which decried the But with the issue of the presidency whipping up rivalries, some of their move as a coup against democracy and hurled water bottles at the speak- more zealous supporters are now invoking the history of war between er of parliament. This time however the PUK has turned its back on the them. KDP, lining up with Gorran and the region's Islamist block to demand that the president be elected by parliament rather than the people. Pro-PUK websites released old video of an interview with Barzani after he received help from the hated Saddam to recapture Erbil fromthe PUK That would make the president accountable to the assembly, thereby in the r99os. KDP supporters, meanwhile, have superimposed pictures weakening him and the Barzani famil¡ which has been at the forefront of the Iranian flag over rival politicians to paint them as puppets of of the Kurdish movement since World War II and is the KDP's backbone. Tehran. "The KDP has a lot more to lose than anyone else in this game," Renewed conflict is almost unthinkable, but the r99os "war offratricide" Ala'aldeen said. has Ieft a profound imprint on the Kurdish regional government, known For the other parties who have struggled to deliver on election promises, as the KRG. Most senior politicians are former guerrillas who fought in the presidency issue is also a "low cost, high yield" way to divert atten- repeated uprisings against the Iraqi govemment before turning their tion and regain lost credibility with the Kurdish public, Wahab said. guns on each other, and to day nurse grudges. this Despite the heated rhetoric diplomats and analysts expect a compromise "These internal fissures have side-tracked the I(RG and political parties to be found once the other parties have squeezed as much as they can from capitalizing on a weak Baghdad and international support against from the KDP in return for renewing Barzani's presidency for another ßIS," said Bilal Wahhab, assistant professor at the American University two years. of lraq, Sulaimanþh. If that is the outcome, the region's constitution, which is currently being Baghdad lost control of nearly a third of the countryto Islamic State last re-drafted, may allow Barzani to run for office again when his term next summer, allowing the Kurds to expand their territory in the north unop- expires, potentially setting the stage for further challenges and deadlock posed, while doubts about the future of Iraq as a unified state have in future. o strengthened their case for independence. For Barzani, the chaos presents an opportunity to secure his legacy by
9 Reaue de Presse-Press Reaiezo-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti
Iraq's Kurds Bypass State for O¡l Expofts to Tighten Control
by Khalid Al Ansary, Bruce Stanley and Anthony Dipaola unilaterally suggests a December agreement between the two sides to July 14, 2015 http://www.bloomberg.com jointly market crude from Kurdish fields is unravelling. The accord "seems close to collapse, if not there already," Robin Mills, a Dubai-based analyst at Manaar Energy Consulting, said Wednesday by e- self-ruled Kurds are bypassing government in lraq's the mail. "I still find it hard to see the KRG de facto annexing Kirkuk and its IBaghdad and independently selling all the crude oil exported oil, or Baghdad tolerating that." from their region for the first time as they take greater control of their own affairc. Islam¡st Rebels years, The Kurds are shipping as much as 600,000 barrels of oil a day from Iraq is exporting the most crude in at least 25 even after Islamist produced their fields and haven't sold any oil through the national marketing rebels seized much of the country's nofthwest. It 4.39 million a in June, second Saudi Arabia in Organization agency since June, Safeen Dizayee, a spokesman for the Kurdistan barrels day only to the of Countries, data compiled Bloomberg show. Regional Government, or KRG, said on Monday. Petroleum Expofting by Exports reached a record of 2.98 million barrels a day in March and have In a further step toward financial independence from the central govern- risen each month since, adding to a worldwide glut. ment, the Kurdish parliament has approved a plan to sell as much as $5 Kurdish officials have said they haven't received funds owed them under billion in bonds to pay for infrastructure projects, he said ¡n a telephone a revenue-sharing agreement, while Iraqi officials said the KRG hasn't interview from the city of Erbil. It may issue $2 billion in an initial sale, he said. supplied Baghdad with enough crude for sale. "Whether deal can maintained seems Edward Bell, a "Since July 1, our expofts have become independent," Dizayee said. the be doubtful," NBD PJSC, said '-This doesn't mean that there is no place for talks or understanding. Any commodities analyst at Dubai-based bank Emirates questions new deal should be done on a win-win basis." Sunday. "It does ra¡se for buyers of Kurdish oil since ¡t will leave doubt about the legitimacy of what they're buying." Iraq's minority Kurds, who historically have resisted control by Arab- year, gov- dominated governments in Baghdad, are independently developing oil When the KRG sought to expoft oil on its own last the central ernment waged legal stop cargoes unloading, reserves they say may total 45 billion barrels -- equivalent to almost a a battle to the ftom including a tanker reached the Texas coast. third of lraq's depos¡ts, according to BP Plc data. The Kurds have long that operated a separate mil¡tary force, which last year occupied the long-dis- "All oil sales that happen outside SOMO are illegal," Laith Al-Shaher, puted, oil-rich territory around Kirkuk as the lraqi army fled from director general of the legal department at the oil ministry in Baghdad, Islamist militants. Shortly afterward, the Kurds started to sell some said on Sunday. crude on their own, a process completed by this week's announcement. Tensions between the two governments threaten the reliability of Oil Surge exports from northern lraq, according to Harry Tchilinguirian, head of BNP in The KRG's decision to sell all its oil production may rekindle political con- commodity market strategy at Paribas SA London. flict with Baghdad and threaten a surge ¡n lraq's output. Quest¡ons over who has title to the oil, the KRG or the central govern- ment, cause some reluctance about whether buyers choose to lift Increases this year in oil exports from OPEC's second-biggest producer "may he said Tuesday. "They will have to fìnd a resolution. It's in may fall short of a fifth monthly record if the federal government and that crude," the¡r mutual interest." Kurds revive a dispute over crude revenue. The KRG's decis¡on to expoft o
July 22,2015
government to use thesejets against the Kurds. However, a member of 5 of 36 new lraqi the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) politburo thinks differently. "The Kurds are worried about F-16s will be piloted the policies and approaches of the Iraqi government in Baghdad ¡-, towards the Kurds," said Adnan by Kurds Mufti to Rudaw. Another member of the PUK By HEVIDARAHMED achieved highest these jets worries us," said Erbil. He the politburo said there was no guaran- scores among the lraqi pilots Kakamin Najar, a politburo member july 222015 /rudaw.net 40 tee that the Iraqi government would sent to Arizona in the US for trai- of the Kurdistan Democratic Party (KDP), "Without gua- not use its warplanes against the Kurdistan Region ning and was assigned as the head to Rudaw. a Er Rntl, - Kurds as it did during the Saddam jets of the pilots. rantee these jets will become a l-¿Five of the 36 F-16 fighter Iraqi Hussein era, and worried the planes Iraq purchased from the US in 20ll However. the Kurdistan region threat, especially after sidelining the could fall into the wrong hands. be pilots. still has doubts regarding the possi- the Kurds and the Sunnis in will flown by Kurdish "The lraqi army might abandon bility of thesejets being used by the Iraqi army." So far Iraq has received four of its weapons to the terrorists groups jets, Iraqi government against the Kurds Safin Dizayi, a spokesperson of those one of which will be as they did with the US weapons pitoted by a Kurd. in the future. the Kurdistan Regional they left for [SIS," Tariq Gardi, a "The army is a Government, said he believes that Muhammad Anwar is the name Iraqi not natio- Kurdish MP in the lraqi parliament of the pilot and he is nal army, therefore the arrival of the US will not allow the Iraqi Kurdish from in Baghdad, told Rudaw. r
10 Revue de Presse-Press Reaíeut-Berheuoka Çapê- Riaista Stnmpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti
Intrn¡fio¡¡¡l:\-ctr¡llorkGimcs WEDNESDAY, JULY 15, 2ol5 Obamavows to defend Iran deal 'Verification' will be basis forj"dgtng nuclear curbs
VIENNA
BYDÀVIDE.SANGER AND MICHAEL R. GORDON
Iranand agroup of six nations ledbythe United States said TLresday that tltey had reached a historic accord to siinifi- cantly limit Tehran's nuclear ability for more than a decade in return for lifting international oil and financial sanctions. The deal culminates 20 months of ne gotiations on an agreement that Presi dent Obama had long sought as tÀe biggest diplomatic achievement of his presidency. ìVhether it portends a new relationship between the United St¿tes and Iran remains a bigger question after decades of hostility since the Is- lamic Revolution in 1979, including hos- HtsToRtc DAy tn Tehran, President Hassan Rouh¡¡i, top left, såid fi¡esday that the llaoiatr people's tage-taking, terrorism and sanctions. "prayers have come tue." Plesldent Obama spoke at the White Hor¡se, while in Vien¡a, diploEåts of lllohâmmed Javad Zarif of lratr, Mr. Obam4 in an appearance at the took the stage: t¡om left, Federica Mogherini the European UnioU PHüp Hamnondof Britain a¡dJoh¡ Kerry of the United States White House at7 Lm. that was broad- cast live in lran, where it was 3:30 p.m., b.egan what promised to be an a¡duous the Iranians won the evenh¡al lifting of The concern that lran's breakout time effort to sell the deal to Congress and an embargo on the import and export of could be sharply reduced in the waning the American public, saying the agree conventional arms and ballistic missiles years of the restrictions has already ment is ''not built on trust - it is built on a step tåe departing chairman of the been a contentious issue in Congress. verification." Joint- Chiefs of Staff, Gen. Martin E. Dq Mr. Oba¡ha contributed to that in an in- Mr. Obama made it abundantly clear mpsey, counseled against just last terview with National Public Radio in that he would fight to preserve the deal week. April, when he said that in "Year 13, 14, from critics in Congress who are begin- American officials said the core of the 15"'of the agreement, the breakout time ning a 60-day review, declaring, "I will agreement, secured in 18 consecutive might shrink "almost down to zero," as veto any legistation that prevents the days of talks here, lay in tlte resEictions Iran is expected to develop and use ad- successful implementation of tlris deal." on the amount of nuclear,fuel that lran vanced centrifuges then. Almost a¡i soon as tlle agreement was point, may keep for the next 15 years. The cur- Pressed on that an American announced, to cheers i¡ Vienna and on rent stockpile of low-enriched uranium official who briefed reporters on Tl¡es- the sEeets ofTehran, its harshest critics will be reduced by 98 percent, most day said lran's long-term Þlans to ex- said it would ultimately errpower lran likely by shipping much of it to Russia. pand its enrichment capability would be ratler than limit its capability. Israel's That limit, combined with a two-thirds shared witlr the International Atomic prime minister, Benjamin Netanyahu, reduction in the number of its centri- Energy Agency and other parties to the called it a mistake'' that wor¡ld "historic fuges, would extend to a year the accord. create a "terrorist nuclear superpower." amount of time it would take lran to "It is going to be a gradual decline," A review of the 109-page text of the make enough material for a single bomb the oflicial said. 'At the end of, say, l5 agreement, which includes ñve an- should it abandon the accord and race years, we are not going to know what nexes, shows thatthe United States prÈ for a weapon what officials call that is." But clearly there are intelli- served and in some casesextended - time." By comparison, ana- gence agency estimates, and one diplo- the nuclear- restrictions it sketched out- "breakout lysts say lran now has a breakout time mat involved in t¡e talks said intemal with Iran in early April in Lausanne, of two to three months. estimates suggested that lran's break- Switzerland. But American officials also acknowl- out time could shrink to about five Yet, it left open areas that are sure to edged that after the first decade, the months inYear 14 of the plan; raise fierce objections in Congress. It breakout time would begin to shrink. Secretary of State John Kerry, who preserves lran's ability to produce as It was unclear how rapidly, because lran's led the negotiations for the United much nuclea¡ fuel as it wishes after tlte lbnger.term plans to expand its enrich- States, sought in his remarks Tiresday l5thyearof the agreement, and allowsit be kept confiden- to blunt criticism on this point. "Iran to conduct research on advanced centri- meni capability will tial. will nof produce or acquire either highly fuges after the eiglrth year. Moreove! enriched ufanium or weapons-grade
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plutonium for at least the next 15 years," he said. Verification measures, he added, will "stay in place permanent- ly." He stressed that Tehran and the In- ternational Atomic Energy Agency had "entered into an agreement to address all Questions" about lran's past actions within three months, and that complet- ing this task u¡as "fundamental for sanctions relief." Compared with many past efforts to slow a nation's nuclear program - in- cluding a deal struck with North Korea 20 years ago this agreement is re- markably specific.- Mr. Kerry said he had insisted it must be "airtþht." But Carpet merchants ln a Tehran bazaar watching the news from Vlenna on lì¡esday. Iran state some mysteries remain, For example, it televlslon broadcast Presldent Obama's announcement from the.White House live.i is not clear whether the inspectors will commitment that u¡as not part of the able interview scientists be to the and said. "I really do not care if this is a vic- preliminary agreement negotiated in engineers who are believed'to have tory for us or hot," he said, "I want rela- Lausanne. Iranian officials agreed here been at the center of an effort by the !s- tions with the lVest. If we cqmpromised, on a. multiyear ban on desþning war- lamic Revolutionary Guard Corps to so be it," heads and conducting tests, including design a weapon that Iran could manu- Iran's president, Hassan Rouhani, those using detonators and nuclear trig- facture in short order. who was elected in 2013 on a platform of gers, that would contribute to the design In building his argument for the deal, ridding the country of the sanctions, and manufacture of a nuclear weapon. Mr. Obama insisted that the accord was rnade a brief statement, saying that the Aecusations that Tehran conducted that vastly preferable to the alternative: no Irahian people's "prayers have come kind of research in the past led to a agreément and an unbridled hudear true." A senior lranian official in Vi- standoff with international inspectors. arms race the Middle East. in "Put enna, speaking to reporters on the con- Diplomats also came up with unusual simply, no deal means a greater chance dition on anonymity, in accordance with procedure to "snap back" the sanctions of more war in the Middle East," he said. diplomatic protocol, called the agree- àgainst Iran if an eight-member panel He said his successors in the White determines that Tehran is violating the House be in a far stronger posi ment "a good deal that the Iranian "will nuclear provisions. The members of the tion" to restrain Iran decades to people will support." for panel are Britain, China, Frafce, Ger- come than they would be lvithout the One of the last, and most contentious many, Russia, the United States, the pact. issues, was the question of whether and how fast an arms embargo on conven- European Union and lran itself. A ma- As news of a nuclear deal spread, Ira- tional weapons and missiles, enlorced jorþ vote is required, meaning that nians reacted with a mix of jubilation, starting in 2006, would be lifted. Russia, China and lran could not collec- cautious optimiSm and disbelief that de- After days of haggling; Secretary of tively block action. The investigation cades of a seemingly intractable conflict State Kerry and Iranian counter- his and referral process calls for a time could be coming to an end. part, Mohammad Javad Zariî., agteed schedule of 65 days, tight compared "Have they really reached a deal?" that the missile restrictions would re- with the years the LA.E.A. has taken to asked Massoud Derakhshani, a g3-year- main for eight years and tþat a similar pursue suspicious activity. old widower who had come down to the ban on the purchase and sale of conven- With the announcement of the accord, lobby of his apaftment building for his tional weapons would be removed in Mr. Obama has now made major strides daily newspapei. Mr. Derakhshani re- five years. toward fundamentally changing the mained cautious, even incredulous, Those bans would be removed even "I American diplomatic relationships with can't believe it," he said. "They will sooner if the International Atoinic En- three nations: Cuba, Iran and Myan- most probably hit some last-minute ergy Agency reached a definitive con- mar. Of the three, Iran is the most stra- pro- snag," clusion that the'Iranian nuclear tegically important, the only one with a gram peaceful was entirely and that nuclear program, and it is still on the was no evidence of cheating on the "l am desperate to feed my there State Department's list of state spon- accord or any activity to obtain sons. sors ofterrorism. three This deal should weapons covertly. bring investment for jobs so The provisions on the arms embarg'o While the agreement faces heavy op- they can start working." are expected to dominate the coming position from Republicans in Congress, debate in Congress on the accord, and even some Democrats, Mr. Obama's chances of prevailing are con- Even before the deal was announced, Across Tehran, many Iranians ex- sidered high. Even ifthe accord is voted critics expressed fears that Iran would pressed hope for better economic times down by one or both houses, he could use some of the billions of dollars it will after years in which crippling sanctions veto that action, and he is likely to have receive after sanctions relief to build up severely depressed the value of the na- the votes he would need to ovenide the its military power in the region. Iranian tional currency, the rial. That in turn veto. But he has told aides that for an ac- officials, however, have said that lran caused inflation and shortages ofgoods, cord as important as this one - which including vital medicines, and forced should be treated like any other nation, he hopes will usher in a virtual truce Iranians to ca¡ry fat wads of bank noies and not be subjected to an arms eln- with a country that has been a major to pay for everyday items like meat, rice bargo it it meets the terms of a nuclear American adversary for decades - he and beans. deal, \r¡ants a congressional endorsement, "I am desperate to feed my three Defending the outcome, Mr. Kerry Mr. Obama will also have to manage sons," said Ali, a 53-year-old cleaner, told reporters here that China and Rus. the breach with Mr. Netanyahu and the "This deal should bring investment lor sia had favored lifting the entire arms leaders of'Saudi Arabia and other Arab jobs so they can start working for a liv- embargo immediately, suggesting he states who have'warned against the ing," had no choice but to try to strike a deal, saying the relief of sanctions will National dignity, a major demand of middle ground. ultimately emporver the Iranians Iran's leader, did not matter io him, Ali Mr. Kerry appeared to secure another throughout the Middle East. .
12 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berhutokn Çøpê-Riaista Stømpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti mercredi.l5 juillet 2015 L'accord sur le nucléaire prépare le grand retour de I'Iran L'ACCORD Le texte signé à Vienne apporte à Téhéran la reconnaissance Ir <
TEIMICHISSEMENT D"UNANIT'M L'enrlchlssement d'uranlum au môyen de centrlfugeüses dolt être porté à 90,% poùr une bombe atomlque, Le'nombre'de centrlfugeuses de l'lran passerade plus de 19000 actuellement à 5 060, à un taux ne dépassdnt pas 3,67 %, durant qulnze ans, L.rlran pourra poursulvre ses actlvltés de recherche sur descentrlfugeuses plus performântes, mais Natanz et ses' 5-060.centrlfugeuses sera son seul slte d'enrlcfrlssement de I'uranlum. Photo de groupe, mardl à Vlcnng en Autrldc, dcs représentants des pays avcc I'lrán L'Agènce lnternatlonale de l'énergle sþatalres atomlque (AIEA), déjà présente dc I'accord su son progriln¡n€ nucléalre. c¡nuos eARRTA/Ae en lran, sera en charge de contrôler régullèrement tous les.sltes nudéalres très remontée contre l'âccord, qu.'il met- lraniens et voit ses prérogatives AlÄlltlnürEf t@abarluet tait son veto à tóute initiative qui entra- étendues à toute la flllère nucléalre Veralt le tèxts de 109 pages signé entre lranlenne, de I'extractldn d'uranlum Historique, l'accor{ signé à I'Iran et "à la recherche-développement, DDLflfilE dans Ia nuit de lundi à ma¡di, ne sécu¡ité gn passant par la converslon, Vienne, pas qu'il et l'enrlchlssement d'uranlum. I'est seulement parce est censé Grande- garantir la naiwe pacifique du program- I'Allemagne, << C' estm accord.très htryor- me nucléaire de I'lran contre une levée tont .guÍ o été sígtré cette nult >t, a réagl LEPLUTONIT'M des sanctions imposées à ce pays, mais Frariçois Hollande, lors de son interview plus pouvolr produlre ., L'lran ne dolt . agssiparce qu'il replace unpoids lou¡d du du 14 Juillet, appelant Téhéran à enfr- du þlutonlum 239, I'autre cornposante Moyen-Orient sur la scène internationa- nir >> avec le confllt sy'ien. Ia délégation posslble d'une bombe nucléalre, le. C'est un < point de dìþørtrrþw réta- française, sous la férule de Lau¡ent Fabiw, Le réacteur ä eau lourde bli¡ la confiance avec les Occidentaux, a a campé sur une ligne de ferme¡é. Lórs de 'en constructlon à Arak sera modlflé déclaré le président iranlen Hassan Roha- son entretien télévisé, le chef de t'État a afln d'arrêter la produi{lon de plutonlum ni. Ouverte après douze ans d'efforts di- répété trois principes: limiter la prollfé- de quallté mllltalre et ses déchets seront plomatiques, bette perspectlve vaut ration, vérifier la mise en æuwe de I'ac- envoyés à l'étranger. Téhéran ne pourra d'abord pour ltAdministration américai- cord et, le cas échéant, réintroduire des pas construlre de nouveau réacteur . ne. Barack Obama a mis son poids dans la sanctions si I'accord n'est pa.s respecté. à eau lourde pendant qulnze ans, balance pow refonder.les relatior¡s avec la L'Union etuopéerure, I'ONU ou encore ...... ,,,,èr...i.,...,..,,. République islamique, -rompues en 1980 Loùdres ont égalqment salué cet accord, I.ES SÀNCTIONS après liarrivée au pouvoir des niollahs, tout comme Moscou, où Vladimü Poutine qui avaient fait de la diabolisation des a ,.tm g¡and sortpir ile nulage- Les sanctlons améilcalnes et þussé t'tent >>. Cet accord vapermettre de lèver européennes en llen avec le programme <
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nationales adoptées depuis 2006 par les I'engagement total des États-Unis pour la sont l¡npératifs pour modernlser des Etats-Unis, I'UE et I'ONU, qui garrot- sécurité d'IsraëI. installatlons vlellllssantes. taient l'éconòmÍe. En réintégrant la L'accord signé à Vienne complète et En bénéficiant d'une levée progressi- communauté internationale, le pays va conerétlse plusieurs grands prlncipes ac- ve des sanctior¡s qui pesaient sur ses sec- redevenl¡ un ma¡ché de plan, tés à l¿wume, en awil : Téhéran s'enga- þremler teu¡s bancai¡es et pétroliers, Téhéran va très convoité par lps entreprlses occi- ge à réduire ses capacltés nucléaires (cen- dentales. les gros investisseuÌs atten- porwoir compter su¡ une manne de tlfugewes, stock d'uranlum enrichi...) 100 de dollars (gQ,s dènt que I'Iran solt reconnecté au réseau milliads miUiar¿s, pendant plusleurs a¡urées et à laisser les international de transactions bancal¡es' d'euros), selon des responsables améri- iræpecteurs de I'Agence internationale de puissance qui S\ü'IFI, qui empêche actuellement la cains. Un regain de in- Iénerge atomlque (AIEA) procéder à des quiète certairu, monarchies s$finites du inspections plus porrssées. Le but est de plupart des entreprises présentes dans le Golfe en tête.,Ces pays redoutent que rpndre quaslment impossible la fabrica- pays de transférer ou de recevoir di¡ec- I'Iraà ne proflte de ses nouveaux don d'une bombe atomique.par I'Iran, tement. des fonds de l'extérleur. L'Iran, moyens pour continuer à avancer ses tout en lul permettant de dévelopþer une qui possède les quatrièmes réserves pions au Moyen-Orien!, oh Téhéran flliè¡e nucléaire civile. Une ff'ls mondiales de pétrole . r¡n secteur vital þs lnstal- soutie¡it le régtne de Damas et les con- pour le pays -, a vu sa prodqction chuter latiors iraniennes réduÍtes, selon les ter- munautés chütes, de Bahreln auYémen, à moins de 3 millions de barils par jour mes de I'accord, ll faudrait en effet un an à en passant par le Hezbollah ltbanais. (mbj) depuis 2012, et ses er(portations Téhéran pour fabriquer une Þombe, Poìrr répondle à ces ciaintes, I'accord diminuer de moitié, envlron l,3mbJ ac- contre deiiià nols mois auJorud'hui. maÍntient I'embargo sur les armes lour- En contrepartie, le régime lranien ob- tuellement, contre 2,5mbj en 20U, Le des pendant cinq ans et prescrit pogr tlent ce qui était son obJectif nurnéro urt : pays pourrait produire lmbj zupplé: uné du¡ée illimitée tout còmmerce qul la levée progresslve des sanctlons inter- meniaire daru les six mols suivant la fln concernérait des missiles balistiques mais des sanctions, des Ínvestlssements pouvant emporter des têtes nucléaires. ¡
mersedilS juillet 2015 Téhéran rêve de lendemains meilleurs qrcs seront lst é6 r>, elçliçe-t-il. Peu Au-delà des compliments adressés par GEfrGES TTLR,I.OT' @MãÊrUNOt importe, <øtjouril'huí, turus resptorc sesadversairesßonservateursetdesscè- ENvoYÊ sPÊoAL À TÉHÉRAN ptus Jacllønen4 dit-il. Avølrt cet accord, nes de liesse, nul n'ignore que la routedu rullæ étíow contmeiløirsune cage. Main- DANS IJS BUREAUX de I'entreprlse tìnont, notre ho¡Eon s'ouvre >>. Et pour l'occoril ne wt ps enco:ie très clcbes, Néon Perse, zui les hauteurs de Téhéran, I'Iranien de la rue, cette promesse concède Nessa. On iloít øttendre un toutes les employées étaient ma¡di à d'ouverh¡rè a un nom què I'on souhalte ¡reu. >> Elle promet d'aller acclam€f 'leurs ordinateurs, mais perBonne ne tra- vite oublier: les sancËory'qui ont fait si l'équipe des négociateurs à I'aéroport de valllaiti'raiment . < Ie stlds telenøttlvtt- mal à l'éconoinie de ce pays riche en gaz Téhéranà leur retour de Vierure. << C'est reuse ! >>, s'écrie Nessa, urie jeune ana- et en pétrole. << Ie ne ptncíspos ttrçtorter très úÍ, iltx-huút Jo.us ile négocíntlons chée corhmerciale, le regard fLxé-sur cgrtaú¡s méilìcmlrrts)>, fulmine un han-stop face ù dx Ws >>, slétonne-t- l'écran de- son PC sur lequel défflent les pharmacien. << Votn êtes sb qÌellestont elle, en montrant sa nouvelle idole su¡
. imåges du < happy end >> de Vlenne,. rè- être levées ? >>, se demandait avant I'ac- Twltter, Javad Zaíif, le chef de la diplo- transmises pt- ta téléviston d'État. cord Ramlne, un chauffeu¡ de taxi qui made iranierure, avec, en incn¡stadon Autour d'elle,. ses copines s'esclaffent. attend << urèbcisse ihtpríxilel'essence rr. sur sa photo, cette pbfase : << Ton gourlre daru une effervescence qtri malmène
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to go under the control of the ministry. He wamed that any tensions between the KDP and PUK, as the parties have their own armed forces, would be a serious danger for the region's security. Mustafa went on to say that he accepts whatever decision the PUK makes about the ruling system KURDISTAN REGION of the region. The region is to elect a new president or prolong President NEWS IN BRIEF Massoud Barzani's term for 2 or 4 more years. kurdpress I Eku¡d,net ENERGY: KURDISTAN EXPORTS FOR 6 MONTHS IN LINE WITH THE OIL ACCORD ANY SYRIA INCURSION WILL INFLAME fuly 8,2015 WAR IN TURKEY: TOP PKK COMMANDER Erbil: The parliamentary oil and energy committee considered on Wednesday Kurdistan Region's oil exports over the past 6 months, as in line CEMIL BAYIK with the terms of the oil agreement signed between Baghdad and E¡bil, fuly 5,2015 indicating that one billion and $ 120 million still owed by the federal gov- The co-chairperson of the Kurdistan Workers' Party (PKK) leading council, emment and was not paid to the Kurdish region. The committee's member, Cemil Bayik, has wamed Ankara that any Tu¡kish army incursion into Tariq Sadeq said that "Kurdistan Region could not export quantities set Syrian Kurdistan (Syrian Kurdish regions) would ignite war inside Turkey. forth in the oil agreement during the first th¡ee months of this year in Syria Kurdistan is under serious danger with Turkey's planned buffer zone January, February, March due to technical problems and this is included in inside Syria as Turkey seeks to create the zone to back the Islamic State eas- the oil agreement, which gave the region a period of th¡ee Months to allow ier logistically, Bayik said. He stated this is not an issue that both Kurds and to increase oil production. " He added that "the region during April, May PKK leading council can accept, waming that there would be a war inside and June delivered the federal government with the largest amounts of oil Turkish borders if the state decides to send its forces into Syria. Turkish from the oil specified in the agreement amounts, thus the agreement wâs President Recep Tayyip Erdogan is responsible úor the IS recent attacks in executed by the federal govemment by delivering about 80 miilion barrels Kobani and killing hundreds of civilians, adding that Turkey is disturbing of oil to the federal govemment over the past six months." He said a mem- life for Syria people. Bayik added that the liberation of the Syrian strategic ber of dre parliamentary committee that "the federal govemment handed city of Tel Abyad from the IS jihadists was a big damage inflicted on over the provincial govemment two billion and 285 million Iraqi dinars, less Turkey. kp I Ekurd.net than two billion dollars, while in the custody of the Federal Govemment is still about one billion and 120 million dollars for the region's share of oil 30 ARAB REFUGEES ARRESTED IN exports in the past six months."...shafaaq.com I Ekurd.net SLEMANI FOR ISLAMIC STATE TIES NOMINATED TOP US GENERAL SAYS HE July 6,2015 Slemani: Kurdish Asayish (security) forces of Slemani (Sulaimaniyah) have CAN IMAGINE A KURDISH STATE IN IRAQ arrested 30 Arab refugees in recent months for allegedly pledging alle- fuly 10,2015 giance to the Islamic State, or IS, and a number of those detained were Washington: General Joseph Dunford, the nominee to serve as the next remrited as fighters for the extremist group. With the advance of IS fight- chairman of the US Joint Chiefs of Stafl said that he envisions Iraq break- ers, thousands of Arab families fled from Anbar and Tikrit and took refuge ing into two separate Kurdish and Shiite states, but was uncertain about a in the cities of the Kurdistan region. Many of those refugee families were Sunni portion. "From my perspective, I can imagine hvo states in lraq," settled in camps, while others rented houses. Brigadier Ahmed Nadir, chief Dunford said Thursday during exchanges with senators at his confirmation of the westem branch of the Sulaimani Asayish in Chamchamal tovvn, told hearing in the Senate Armed Services Committee. "I have difficulty imag- Rudaw his forces had arrested 30 Arab refugees in the last six months. The ining a third separate state, given the lack of resources that would be avail- arrests, which were carried out according to Article No.4 of the Terrorism able for the Sunnis," said Dunford. "Frankly, I think from a pure economic Law, took place in Chamchamal and the districts of Bazyar:', Takyia, and and resources and govemance perspective, the Shiites and Kurds are much Shorish. All the arrested individuals were originally residents of Anbar more equipped to set up separate states than the Sunni would be," Dunford province, Nadir said...rudaw.net I Ekurd.net said in response to questions put to him by senators. Asked whether Kurdish forces are receiving US weapons delivered through Baghdad in a SIX KURDISH PESHMERGA KILLED IN timely manner for the war against the Islamic State (lS) group, Dunford said his understanding is that the issue of weapons delays has been resolved. He SOUTHERN KIRKUK CLASHES said that, if confirmed in his position, he would follow up the issue person- lt:Iy 6,2015 ally...rudaw.net Slemani: Six Peshmerga were killed in clashes with Islamic State (IS) mili- tants in southem Kirkuk late Sunday. IS launched attacks on Kurdish posi- GERMANY DELIVERS NEW WEAPONS TO tions in late Sunday, caphrring three villages in the process. NRT's corre- spondent in Kirkuk, Alla Wshyaç said militants took control of three vil- KURDS lages around 11 PM locai time after Peshmerga forces withdrew from the ltuly 11,2075 areas. Local commander Wasta Rasul told NRT six Peshmerga were killed Erbil: A German cargo plane delivered more weapons and ammunition to and 19 others wounded in clashes that lasted until dawn. Kurdish forces the Kurdish Peshmerga forces on Thursday evening, including effective regained the villages by Monday moming and began collecting the bodies MILAN anti-tank rockets, the German army said Friday. The delivery con- of militants. Rasul said up to 100 IS fighters were killed in the clashes. sisted of 60 tons of weapons included renewed ammunition supplies for the Coalition jets provided air support during the battle, launching airstrikes on Peshmerga forces. The Antonov AN-124 cargo plane left on Thursday IS positions early Monday. nrttv.com moming from Leipzig airport. After a stopover in Baghdad, the material was unloaded in Erbil and handed over to representatives of the Kurdish TENSION BETWEEN KDP AND PUK HURTS govemment. The cache included 200 Milan missiles, 900 anti-tank Paunzerfaust 3 weapons, including DM12A1 charges,5,000 hand grenades, SECURITY lN KURDISTAN REGION: FOR- and 1,000,ffi0 cartridges for the German G36 weapon. In total, Germany has MER PESHMERGA MINISTER delivered 1,900 tons of weapons to the Peshmerga forces. US Secretary of Defence Ashton Carter said last Wednesday in the US Senate that the 7,2015 Itrly Peshmerga in some cases 'prefer the equipment of other countries'. "For Erbil: The Ex-Peshmerga minister lraq's Kurdistan Regional Govemment example German anti-tank weapons. That's fine with us, the Germans are (KRG) has wamed that if ties between ruling Kurdistan Democratic Party providing those," he said. "They have done a great job of equipping the (KDP) and Patriotic Union of Kurdistan (PUK) are hurt the security of the Kurds," he added. basnews.com Kurdish region would be at danger. Speaking to NRT, Shiekh Jaafar Sheikh Mustafa, wamed about a civil war in the Kurdish region and its ominous effects and reiterated no political party in the region should have its special BADR MOVEMENT ASKS FOR BAGHDAD'S military force, adding that it is necessary for all armed forces in the region
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SOLID STANCE AGAINST MASSOUD Êghters have since retaken those areas, but dashes between the militants BAruZANI and security forces continue...Reuters I AP I Ekurd.net fuly 11,2015 Baghdad: The chief of Badr Movement faction in Iraqi parliament asked the PKK TO KDP: 'WE ARE GOING TO STAY' central govemment in Baghdad to take a firm position against Kurdistan luly 25,2015 Region President Massoud Barzani. Baha al-Aaraji told a press conference Duhok: The Kurdistan Workers Party (PKK) has vowed not to retreat f¡om that Kurdistan Region and Barzani are trying to export the region's proÞ the Shingal Mountains in the Kurdish region of haq. "We are not a visiting lems and troubles into the other parb of Iraq. Aaraji said 679,000 clerks in force, we are here and we are going to stay," said Raparin Angizak, com- the Kurdish region are receiving their salaries from Baghdad but Erbil mander of the Protection Units of Shingal (YPS), which is an affrliate of the claims a half of its population receives payment f¡om the Kurdistan PKK. The PKK recently completed a military training course in the Military Regional Govemment and Baghdad should pay it. The region's claim is at Academy they established on the Shingal Mountains, reported the PI(K a time that the people in cenfual, southem and westem parts of Iraq are joÞ media. The academy teaches military skills and ideological values to the less and their oil incomes are sent to the Kurdish region in the north, he Yazidi Kurds and prepares them to be recruited by the YPS. YPS is under added. The official asked Iraqi National Coalition and federal govemment PKK command and was frormed in 2074 after the fall of Shingal to the to take a solid stance against the region and Barzani "who is seeking to con- Islamic State. "Our people will protect themselves with the YBS and the tinue his rule on the region at whatever cost." kurdpress.ir I Ekurd.net YPG of Shingal," said Angizak during the graduation ceremony of 21 Yazidi Kurds from the PKK military academy. "Freedom and Shingal are not in Europe," said Angizaþ commenting on the mass immigration of THREE PLANES OF SUNNI ARAB Yazidi Kurds to Europe. The Kurdistan Democratic Party (KDP) is opposed REFUGEES ARRIVE KURDISTAN REGION to the presence of PKK forces on the Shingal Mountains and considers them DAILY FROM BAGHDAD an illegal Áorce in the Kurdistan Region. [r response to the KDP's opposi- tion, Angizak said, '"VVe are not guests here, we will stay here and we will 1L,2015 luly be victorious." rudaw.net Slemani: Statistic data confirm that almost 2 million refugees from Iraqi cities are in lraq's Kurdistan region and everyday three passenger planes full of Sunni Arab refugees arrive in Kurdistan region from Baghdad apart KURDISTAN PARLIAMENT CONDEMNS from hundreds others using land transportation. foumalist Sartip Jawhar TURKISH AIRSTRIKES ON PKK BASES revealed latest refugee figures in Kurdistan region stating that nearly 2 mil- lion refugees from middle and westem parts of Iraq are currently living in luly 26,2015 Kurdistan region. fawhar added "Baghdad and other cities in middle and Erbil: The Kurdistan Parliament has condemned the Turkish air campaigrr (PKK) south of Iraq do not accept Sunni refugees easily, and only in the period of that began târgeting bases of the Kurdistan Workers' Party inside 15 April to 20 May 2075 34737 families fuom Anbar province and surround- Iraqi Kurdish tenitory late Friday. Parliament issued a statement Saturday, ing areas displaced to Kurdistan region. "Everyday 40G500 refugees arrive saying none of Turkey's previous govemments had successfully solved in Slemani and Erbil Airport apart from hundred others using the roads". their issues with the Kurdish fighters through war. 'The previous govem- Some activists consider this refugee flow as a dangerous step in effecting ments of Turkey tried to solve the issues with Kurds by war, but this way Kurdistan region and changing demography of the region. Despite hosting will not produce anything except blood-shedding, poverty and destmc- 2 million refugees, Kurdistan Regional govemment ignored at most of the tion," the statement read. It called for a quick end to the airstrikes on PKK bases and headquarters and a retum to the 2013 ceasefire but it also called intemational meetings held to discuss refugees support. milleþress.com I Ekurd.net on the PKK to hold back "The PKK should exercise restraint and focus on the peace process because peace is the only way to a better future," the statement further said...nrttv.com ONLY FORCES UNDER PESHMERGA COMMAND CAN OPERATE IN SHINGAL: NO ONE CAN REPLACE MASSOUD COMMANDER BARiZANI NOW: MAHMOUD OTHMAN fuly 13,201s fuly 3Q 201s Duhok: Only Íorces under a special Peshmerga KDP command will be Baghdad: A leading Kurdish politician and a former Iraqi parliament (Sinjar), allowed to operate in the Kurdish Yazidi area of Shingal a Kurdish deputy Mahmoud Osman believes there is currently no person to replace military official told Rudaw. "Forces not under the Kurdistan Regional Iraqi Kurdistan Region President Massoud Barzani and the presidenfs (KRG) Govemment's Peshmerga Ministry will not be allowed to stay in term should be prolonged. Osman told AIN news agency that there is no Shingal," said Qasim Shasho, the Yazidi commander assigned to lead the one to replace Barzani now and the Kurdistan Region and Kurds' interests Shingal Command and who have been anested by KDP security earlier this stipulate Barzani's remain in power. Barzani's prolonged term end in year. He said the Shingal Special Forces Command would bring together all August and most parties in the Kurdish region are against extending his the different brces protecting Shingal, following a devastating attackby the term for more years. Osman went on to say that the region's political sys- (IS) group Islamic State nearly a year ago. Shasho added that Muslims, tem is neither parliamentarian nor presidential but a party system and par- Arabs and Yazidi Kurds would be part of the Shingal Special Forces, which ties decide the fate of the region and none of parliament or president can so far is organized into 10 regiments and 26 companies. The Shingal force decide the fate of the region. kurdpress.ir I Ekurd.net was established on the orders of Kurdistan Region President Masoud Bazanl who is also commander-in-chief of the Peshmerga army. Shasho said that another special force established by the Iraqi govemment had been I{ECHIRVAN BARiZANI BARZANI CALLS ON merged into the Shingal Special Forces...mdaw.net I Ekurd.net UN TO SUPERVISE OIL EXPORTS fuly 3Q 2015 ISLAMIC STATE SUICIDE CAR BOMB KILLS Erbil: Iraq's Kurdistan Region PM Nechirvan Banau.ri has called on the AT LEAST IOO IN DIYALA PROVINGE United Nations to monitor the regionls oil exports to Turkey, saying he's ready to visit Baghdad for further talks with the Iraqi central govemment. 18,2015 fuly On Wednesday July 29rhBarzari met with German ambassador to Iraq Baghdad: More than 100 people were killed in a suicide car bombing at a Ekkehard Brose and a German govemment delegation in Erbil. During the busy market in lraq's Diyala province on Friday, in one of the deadliest meeting, the German envoy expressed a desire to see recent issues between attacks carried out by Islamic State militants since they ovenan large parts Erbil and Baghdad resolved and said the federal system is the best system of the country. The blast brought down several buildings in Khan Bani for lraq. Barzani agreed that the Kurdistan wishes to solve its issues with Saad, cmshing to death people who were celebrating the end of the Muslim Baghdad through dialogue and for that he's ready to visit Baghdad and fasting month of Ramadan, police and medics said. Islamic State has meet with Iraqi leaders. He also invited the UN to monitor the Kurdistan claimed responsibility for the attackin the mixed eastem province of Diyala Region's oil exports to Turkey. basnews.com I Ekurd.net o where Khan Bani Saad is located and said the target was "rejectionists", as the gr.oup refers to Shi'ite Muslims. Iraqi forces and Kurdish Peshmerga
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Moyen-Orient marqué par la riva- lité exacerbée ent¡e Iran t | ö SÜÜ et A¡abie saoudite. Ba¡ack Nucléaire iranien, Obasra et ses successeurs dewont conr¡aincre les Saoudiens de l'utilité d'une détente, sinon d'un rappro- chement, avec l'Iràn, por¡r tenter les enjeux d'un accord dãpaiser les crises en Irak en $6ie, au Liban, au Yémeri et en Afghanis- tan. C'est loin d'êne gagné. ) Après dor¡ze ans Les monarchies du Golfe redou- tent que lllran utilise le déblocage de crise, I'Iran de près de 135 milliards d'euros et les Occidentaux d'avoirs gelés à l'étranger pour aug- ont conclu, hier, menter son soutien au Hezbollah libanais et au régime de Bachar àVienne, AlAssad. À l'inverse, le succès di- unaccord qualifié plomatique du président Hassan Roharri pourraitlhider à élargir son d'<< >> historique mandat à la politique régionale, zur le nucléaire. jusque-là domaine résenré des gar- Pourlechercheur diens de laRévolution et du guide ) suprême Ali Khamenei. Abbas Milani, En revanche, les relations ente de I'université Ilran et Israël sont peu susceptibles d'évoluer à la suite d'un accord Stanford, celiamarque condamné avec véhémence par le un nrpprochement premier minisûe Benyanin Neta- Le secrétairc d'État ¡méricain John Kcrry nyahou. La position fondem entale spectaculaire (de proftl) et le ministre iranien Mohamm¡d Javed Zarif des consen¡a'teu¡s ira¡riens, hostiles Tìehérarr entre (wond plon à S.l, hier à Menne. à < l'entité sioniste > et parrains ac- et Washington, Liaccgrd une centaine de pages tifs du Hezbollah et du Hamas, a non-prolifération (TNp) et le rôle . - gui ont trouvéune del'Alenceintemaùonalédel'éner- dont cinq annexes - impose des peu de chances de changer. rintérêts. gie atómique (AEA), lÍmites sérieuses au programme AvecWashington, si des coopé- convergence d - ponctuelles et discrètes sont pou¡ en â¡rirbli une concess¡on lyclla¡e iranien sur la capacité rations d'elTc.hissement de l'u¡anium, les envisageables, en particulier dans ) Si la levée, de taille ¿ f$ çonsentie à l'han, dès la lutte conte Daech et l'e¡rEémisrne progressive, la si¿panrre de l'accord intérimaire, activités de recherche et dévelop- conãlu à Genève le 24 novembré pement, le nombre de centrifu- sunnite, une normalisation com- le stock d'uranium enrichi plète des relations n'est pas à l'ordre des sanctions 2013 : Téhéran conservera sa caoa- Seuses, du jour. économiques cité d,enrichissement de ¡u¡aniúrn et la production de plutoninm dans Le. plan d'action global conioint > le réacteu¡ d'Arak Les conservateurs ira¡riens conti- nuent à voir dans les États-Unis r¡ne devrait bénéfìcier n'éliirine pas les cãpacités techno- En échange, tl¡an obtientlaler¡ée puissance à le aupeuple irarrien, logiques pennettant de metûe au des sanctions internationales im- déterminée saper pointl'arme nucléai¡e mais autorise Posées par six ¡ésolutions du rÉgime de llintérieur, sinon à le ren- cet accord suscite la verser, et redoutent lbuvertu¡e de à les encadrer et à les strrveiller. Conseil de sécurité entre 2006 et la société iranienne au monde ex- colère en Israëlet dans < In plupart des dperts pensent 2010, de même que des sanctions térieur, perçue co¡nme r¡ne menace les pays du Golfe. que thmbítíon íranienne était d,ar- eYoPéennes et américaines, à par- semesÛe 20f pour la pérennité de la Révolution iinn ou "seuíli sans enfier en contra- tir drr-premier 6, dès par islamique. Au même titre que le diction avec Ie traité de la vérificæion I'AIEA de la mise "i"-piol¡- enlEul/Te de ses engagements' rejet dlsraël, la < résistance > aux .d,'unJärøtion nucléøire, pour bhæltcier ,efiet à États-Unis, < exemple parþit de ) Liaccordconch¡hier d,e stàiut",, Certaines mesu¡es liées la lutte àVienne vise à metûe fn "*púq"" conüe lanon-proliférationnucléaire l'arrogønce >, restera, dans un ave- françoiã tticoullau4 anciän am- nir proche, un fondement de la à douze a¡s de contentieux bassadeur de Francè ¡ iefr¿r"". seront toutefois maintenues, ainsi surles armes conven- République islamique. n¡cléaire avec Téháan. Rien u'indique q"e r"r airità-t" v -qryI:-*blg: cinq ans, RiAl¡lçOlS D'ALANçOi| ) Une mise en æuvre réussie aient renonce mås, d"p"i" iZi*d;å 9:ry5ft:"onduiçour de ce documentpourrait l"s missiles balistiques' pour à la présidence ¿t rruitatt nãÈ""i :t y ans. En cas de violation par créerune dynamique le gôuvernerîrent iranien ã i"it aã huit ses ¡lositive au Mo1æn-Orient. h rãhnce de l,économie sa prio.¡,6, I'Iran de obligations, les sanc- pourront ce qui passe par le débloä"g" ¡.; tions êne réinUoduites p.oËn.r," orr"léui." f. i""¿T¿"r par un mécanisme de rétablisse- C'est un pari sur I'avenir, l'espoir sanctions. "t ment automatique. Enfin, l'accord que le règlement d'un contentieux vieux de plus de douze ans avec Lesdér¡acteursderaccordlgi;ir"T"I?""r""ËlJ":ffi ii:ä:i"; manquerontpas de souligrrer I'I¡an ouwira la voie à une coopé- _gl'il t,efU6, dans certaines conditions, ration su¡ le règlement des crises crée un précédent négatif el l9g- aux siies militaires soupçonnés régionales. Pour les puissances du t¡nant a posteriori la capacité d'en- d,activité nucléaÍ¡e. groupe P5 + I (Chine, États-Unis, richissement développée parl'Iran Àterme, r¡ne mise en ær¡rne réus- France, Royaume-Uni, Russie et alors qu'il ne respectait p. as ses en- sie de l,accord pou¡rait créer une Allemagne), lãccord sur le pro- gagementsvis-à-visdeI'AIEA. dynamique positive dans un
17 Reaue d e P r esse-Pr ess Reaieu)-B erheuoka Çap ê- Riaísta Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti
me¡tledil5 ju¡llet20l5
VU D'AILLEURS Unaccord a a
Le président iranien Hassan Rouhani a déclaré lors d'un discours té!évisé qu' r un nouveou chøpítre > pour les autres s'ouvrait dans les relations entre l'lran et Ie reste du monde-
>Un zuccès diplomatique potrr Barack Obanra >< Uneereurhistorþue > pour lsraël Avec cet accord conclu auforceps, le président donc maintenant se porter vers le Congrès, américain, prix Nobel de la paix en 2ü)9, tient qui doit l'examiner dans Ies soixante jours et un succès diplomatique de taille. Trente-cinq dispose du pouvoir de le bìoquer. Oç dans la Sans même attendre l'annonce formelle à ans après la ruptu¡e de leurs relations diplo- lutte qui s'annonce, chaque voix comptera: Vienne, le premier ministe israéHen, Benya- matiques dans la foulée de la Révolution si les élus du Capitole adoptent une motion min Netanyahou, s'est insurgê conte < une islamique et de la prise dbtages à l'ambassade de désaccord, Ba¡ack Obama porura encore calamiteuse erreur hßtorique > quiouwe, américaine à Téhéran, le document signé mettre sonveto. Mais ce demierpourraêüe selon lui, la voie à une cou¡se à l'arme ato- hier concrétise en effet un spectaculaire mp- surmonté si deux tiers des membrôs du mique au Proche-Orient. Après la levéedes prochement ente Téhéran et Washington. Congrès s'opposent au président, ce qui sanctions économiques, < I'Iran dßposera de < Cet accordnous donne une chance dhller semble difñcile. mayens énornteg a-t-il ajouté, pour alimenter dans une twuuelle direc-tian >, a décla¡é Barack < Nous somtnes encore très loin d'une nor- ses projets d'hégémonie régionale et amplifier Obama, tout en précisant que < si I'Iran viole malisation entre les É,tats-(fnis et l'Iran >, ses menées tenodsf€s n âv€c s€s ar¡xiliai¡es du I'accord, toutes les sønctions seront remßes en tempère Aaron David Miller, du Wilson Cen- Hezbollah (libanais) et du Hamas (à Gaza). place >. teç qui rappelle les nombreuses sources de Depuis plus d'une décennie, Benyamin Ar¡x États-Unis, lãccord compte toutefois tension dans la région: soutien de Téhéran Netanyahou mène campagne conte les am- de nombreux détacteu¡s, chez les républi- au régime Assad en Syrie, au Hezbollah au bitions nucléaires de Téhéran,. qu'il qualifie cains mais aussi dans une moindre mesu¡e, Liban, au Hamas dans la bande de Gaza ou de << mënace existentielle ) pour son pays, dans les rangs démocrates. Llattention va encore ar¡x houthistes au Yémen. dans la mesu¡e où les dirigeants de la Répu- blique islamiste appellent régulièrement à >Une bouffée d'orygène pour la société civile iranienne la < destraction > d'ISraëI. < Lorqu'ik jugeront le moment opportun, les lraniens uioleront < Tous nos objectifs ont été atteints. Dieu ø , En han, un fossé de plus en plus grand s'est inéluctablement l'accord de Vienne >, assttre exaucé les prières de notre nation. > Dès la si- creusé depuis dix ans entre riches et pauwes. YaacovAmidroç ex-chef du Conseil national gnature de l'accord, le président iranien, Has- o À can¿se des sanctions, les bønqucs refitsent de défense. Selon lui, < les Atnéricains ont san Rohani, s'est publiquement rejoui. Car ce tout cornrnerce. Ily a une pénurie de médica- clairement légítimé Ie programme nuclédire texte ouvre non seulement la voie à une nor- ments, certaines usinesferment car elles ne militaire iranien en renonçant à exiger que malisation des relations diplomatiques enûe peuuent pas remplacer lcs pièces dÉfectueuses Téhéran démantèle ses installatíons d'enri- l'I¡an et la communauté internationale, mais et l'État a réduit son budget pour lbide so- chßsement d'urønium et en écartant lbption également à la levée progressive des sanctions ciale >,powsuitBemard Hourcardg qui juge d' une inter v entio n armée., économiques imposées depuis 2006. Une < large > le consensus en faveu¡ de l'ouverture Loin de paniqueç la haute hiérarchie de véritable bouffée d'o:
18 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheuoka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti ser¡l dans une telle aventure. >Un accord qui répond aux exigences de Paris Benyamin Netanyahou compte sur une lutte d'influence au Congrès à Washington, À Paris, François Hollande s'est réjoui d un les interlocuteurs de la négociation à < tan- au cours des soixante jours imposés pour accord << très importanf > qui démonûe que cher u, à quelques hèures de la fin du ma¡a- oraminer et éventuellement bloquer l'accord << le rnonde ava¿ce >. Lors de son intervention thon,la diplomatie française a joué son rôle. de Vienne. Mais lbpposition israélienne lui télévisée du 14 juillet, le président de la Répu- Le chefde t'État a assuré que laFrance devait reproche déià d'avoir été écarté des négocia- blique s'est félicité de ce que lhccord ré'pond < parlcr à tous > dans la régior! refusant toute tions avec Téhéran à cause de son inimitié aux tois exigences posées par Paris depuis le oppositíon < entrel'Irary paysdtäte etdhutres notoire avec Obama et dublocage persistant début des négociations: le risque deprolifé- pays sunnites > avec lequel Paris cr¡.ltive des du processus de paix dans le volet palestinien. ration nucléaire, désonnais mairisé puisque liens particuliers. < Noøs devons être extrê- En fait Israël s'est résigné à l'accord de Vienne < I'Iran vient d'occepter de réd.uíre ses mement vigilants sur ce que ua être I'Iran, et etcherche à obtenù des compensations amé- capacitt* >; la mise en place d'un processus l'Irøndoitmontrer que cepøys estprêt ànous ricaines, noternment la foumin¡¡e à prix avan- de contôle; et enfin, le fait que < rlølus puíssíotts aíder à enfinir aveçle conflít en Syríe > tageux de F-35 ulfa-sophistiqués, en plus des certes lcver les satutiota maß aussi l¿s remettre joËL oluor¿ruåtml 33 appareils déjà commandés, ainsl qu'une s'il y avait lc nwindre manquement >. !t DORIAN MA!ÍnnC augmentation < substantielle > de l'aide mi- Prudente, ferrne, souplè et parfois poussant litai¡e annuelle de 3 millia¡ds de dollars.
meru€d¡15 juillet 2015 pays sur plusieurs défis suatégiques majeurs dans la région. Le peuple EilTRETIEN i¡anien a pleinement conscience de cette convergence en dépit du ABBAS MIIJ\IU, d i recteur des étu des iran iennes faitque le régþe a un intérêtidéo- à lîniversité Stanford logique et économique aumaintien de I'animosité. << Illranpeutredqenir En même temps, et cela com- plique les choses, les États-Unis et ÏIran ont des objectiß divergents en hak en Syrie, auYémen et en Afgha- l'undesEtats justice au sujet de chantiers de nistan. En Irak Téhéran veut un constuction à proximité de sites gouvemement à dominante chüte historiques. Ce genre de tensions tandis que Washington insiste pour fuotsduMrym-Ment>> augmentera. un gouvernement plus inclusif des Pourcethistorien les États-Unis et l'Iran ou une sunnites. La rhétorique ofEcielle ) Cela renforcera-t-il imno-américain, confrontation militaire ente Ies i¡anienne a toutefois baissé d'un le camp des pragmatiques? les intérêts des deux pays me semble une possibi- cran sur la possibilité d infliger une États-Unis Oui, c'est pourquoi etdel'ú¡nconvergentsur litéabsurde. A. M.: défaite rapide à Daedr à Rarnadi. Khamenei et ses alliés revendiquent plusieus défs stntegiques En S¡6ie, Khamenei a beaucoup majeursd¡nsþrégion' lapatemité de lãccordpour empê- misé sur Bachar Al Assad, mais des ili$ffiäffËrårË cher que Ie canp des Rafsandjani, personnalités comme Rohani sa- garantie... Khatami et Rohani púisse s'en at- vent que c'est r¡ne cause perdue et Peut-onenvisagerdésomais A.M.:Leslranienscomptent tibuerle crédi¿ Khamenei estma- que son régime ne peut surviwe lade, et ces manæuwes s'inscrivent une nomalisation des ¡elations clai¡ement su¡ le fait que le régime dans ime Syrie unifiée. Si la position dans le contexte de sa succession. entrre les Éats-Unis et I'Inn? des sanctions ne suwiwa pasã un de Moscou changø il sera beau- Au sein du regimer les conservateurs rlifñcile Abbas Milani: Ces relations ont accord, même si le Congrès tente coup plus pour lJkan d'êue peuvent accentuer la répression déjà changé. Le simple fait que le de le bloquer Le Congrès ne pourra le seul soutien d'trn régime à bout mais ils perdent la guerre sur le secrétaire d'Éta! Iohn Kerry, et le pas omfêdrerlalevée des sanctions de souffle. à l'Afghanistan, terrain social et cultuel. La révo- Quant ministre des affaires étangères, par ÏUnion européenne, la Russig Téhéran ne souhaite pas la réussite lution souterraine qui a lieu dans Moharnmad Iavad Zarif, aient mr¡l- la Chine et I'Inde. d'un gouvemementlaic et pro-oc- le théâtg la musique, le cinéma, tiplié les rencontres depuis deux cidental à Kaboul, tout en redoutant lapeinture et l'édition conceme ans représente une évolution consi- sen la pûemÈrc lamontée en puissance de Daech. Quelle également la sexralité et le rôle des dérable. Les ligles rouges mises en inplication de I'accord ferrmes dans la société. ¡10 millions place par le guide suprême AIi I(ha- rl^ns les relations Un reequilibnge {ss ¡lli¡nces d'Iraniens ont accès à Internet 5 à menei n'existentplus. Fn ce sens, errr les deuxpays? américaines au Moyen- Orient 6 millions ont des çomptes Face- à long terme, les relations ne peu- A. M. : Ulran obtiendra le déblo- est-ilpobable? booket I million d'enü'e er¡xutilise vent que s'améliorer. cage des avoirs iraniens gelés aux M. : À long terme, lbpinion Instagram. La grande majorité des A. États-Unis, représentant des di- de la population iranienne pré- Iraniens veulent la fin de l'atmos- À mois dç l'électir¡n zaines de millions de dollars. En- vaudra, I à l0 millions d'Iraniens çrelques phère de conÊontation, la non¡ra- preisidentielleanéricaine, suite,lesenteprisesaméricaines veulent continuer su¡ la voie des üté et la raison. I'absence d'un coruien!¡us et européennes seront intérêssées ûente dernières années mais la bipartisan sur cette question à investir en lran, Mais leur capacité majorité, ceux qui onl voté pour sont les perspectives n'est-elle pas un fecteur à le faire dépendra de plusieurs Quelles Khatami et Rohani, veulent un lran d'une coo¡Ércf, íon accrue d'incertitr¡de ? facteurs parmi lesquels l'existence économiquement viable, plus ou- entre Washington et TéhéNan A. M,; Maintenlant que les ta- d'un système tès corrompu avec vert et moins corrompu. Cet Iran au Moyen-Orie'nt? bous ont été brisés des deux côtés, un corps des gardiens de la révolu- peut redevenir un des États pivots A, M.: Une convergence de fait iI sera tès difñcile de revenir à la tion islamique (IGRC) rès puissant du Moyen-Orient avec la Turquie existe, Les États-Unis et flran ont phase d'animosité absolue d'avant Créer un État de droit, mette fin et l'Égypte. Si I'Iran évolue dans un intérêt commun dans la défaite les négociations, que le président à cette comrption et limiter le pou- le même sens que la Tirrquie, cela de Daech et ils coopèrent déjà, soitrépublicain ou démocrate. voi¡ des gardiens de la révolution entrainera le reste de la région Qui même s'ils disent le conùaLe. Les plus est, toute administation deua sera un processus long et difficile. dans la même di¡ection. La démo- rélations entre lbs États-Unis et prendre en compte la réalité du Llra¡r ne deviendra pas du jour au cratisation du régime sera aussila nouveau paysage politique au lendemainunparadiséconomique l'Iran ne reviendront pas à.ce seule façon de garantir un règle- Moyen-Orient, représentée parla libéral. Les médias i¡aniens men- qu'elles étaient au temps du chah ment durable de la question menace de Daech. Dans ce tionnaientrécemmentlecon-flit mais il y a clairement r¡ne conver- nucléaire. contexte, Lrne tension accrue ente entre I'IGRC et le ministère de la gence des intérêts entre les deux REGELU PAR FRÁNçOIs ITALANço.{
19 Reaue de Presse-Press Reuierv-Berheaoka Çapê-Riaista Stømpa-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti f ntcrn¡tion¡l ñtu ltork @inreø JULY 2I,2OI5 I.J.N. moves to lift sanctions
UNITED NATIOÍ{S on Iran after nuclear deal Security Council move draws Israeli scorn and angers parts of Congress
BY SOMINI SENGUPTA
The United Nations Security Council on Monday unanimbusly approved a reso- lution that creates the basis for interna- tional econonúc sanctions against lran to be lifted, a move that incited a furious reaction in Israel and potentially sets up an angryshowdown in Congress. The l5-to0 vote for approval of t¡e resolution 104 pages long including ¿ulnexes and- lists was written in Vi- enna by dipbmats- who negotiated a
landma¡k pact last week that limits JEWEL SAI\IAD/ACENCE IRANCE.PRESSÊ '[ran's nuclea¡ capabilities in exchange Samantha Pòwet, United States ambassadbr to the United Nations, on Monday. She said for ending the sanctions. sanctions relief would start when lran "veri{iablyt' meets its obligations under the deal. Iran has pledged to let in international monitors to insdect its facilities for tl¡e cluding at least two senior Democrats, empower lran to act against Amer- next l0 years and other measures that will objected to tåe Council vote's tald[g ican interests around the world. were devised to guarantee that its nucl+ place before Congress has had a chance response, the White House has ar energy activities are purely peaceful. In to debate it. Their concern was that it stepped up its campaign to argue that a The Security Council resolution, would signal tlle international commu- which is legally binding, lays out the congressiônal rebuff would bring about nity's intention to dismantle the sanc- the to steps required only for the lifting of very outcome lawmakers want tions if lran meets the nuclear terms avoid: collapse of sanctions and an United Nations sanctions. - the of tåe accord before American law- Iran on the threshold of having a nucle- It has no legal consequence on tJre - makers have had time to on it, fÌr sanctions imposed separately by the vote weapon. Düring the closed-door talks in Vienna Congress says deal, United States and thè European Union. "If 'no'to this program, The European Union also approved on limiting lran's nuclear Sec- then there will be no iestraints on Iran," gf the Iran nuclear deal on Monday, put- retary State John Kerry argued that Mr. Kerry told "Face the Nation" on Congress should have a chance to re- Sunday. "There will be no sanctions left. ting in motion the li .Lng of its own sanc- tions, which include prohibition5 on the view the deal first. But he ran into a wall Our friends in this effort will desert us." of opposition from lran, Russiaand even Some those purchase of lranian oil. Europe will con- legal experts, including tinue to prohibit the e: 20 Reuue de Presse-Press ReuierÐ-Berheuoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti Israel said of the vote. He asserted that French ambassador, François Delattre, quickly adopt to the new conditions," he Iran had "systematically" violated pri- said the pact must be carefully moni- saro' or Council resolutions and "calls for the tored. "\Ã/e wilt judge by its actions destruction of Israel." Iran's willingness to make this agree- By Michael R. Gordon and David E. r epor the ambassadors from France and ment a success," he said. Sanger contributed ting from Russia both described the resolution as The Russian envoy, Vitaly I. Churkin, Washington, and Jodí Rudorenlrom Je- historic, but used their Council pulpit to indirectly nudged the United States to tusqlem. emphasize their own positions. The do its part. "We expect all countries will fntc¡n¡tion¡l ¿\'eiu ltork @inreø J uly 16, 2ols THE BEST CHANCE TO REIN IN IRAN The final deal with Iran announced by the United States conventional weapons and ballistic missiles be lifted rWith strong powers does no of end, tJre limits on and otlrer major world what amount immediately. But in the accord requires that the political posturing and vague threats of military action had conventional weapons ban remain in place for five years Tehran's managed to do before. It puts strong, verifiable limits on and missile ban for eight years assuming Iran nuclear the - Iran's abilþ to develop a nuclear weapon for at least the abides by its commitments. program, next l0 to l5 years and is potentially one of the most Although Russia split with the other major powers on the accord consequential accords in recent diplomatic history, with this issue, the group was remarkably unified in facing off could po- just tentially the ability not to keep Iran from obtaining a nuclear against Iran during the long negotiations and keeping up weapon but also to reshape Middle East politics. the sanctions pressure. That contributed significantly to reshape product of 20 months of MiddleEast The deàl, the arduous the successful outcome. provided politics. negotiations, wquld obvibusly have more cause It is deeply unsettling that Prime Minister Benjamin for celebration if lran had agreed to completely dismantle Netanyahu of Israel derisively dismissed the deal all of its nuclear facilities. But the chances of that immediately as a "historic mistake." He, Republicans in happening were effectively zero, and even if all of lran's Congress and most candidates for the Republican nuclear-related buildings and installations were presidential nomination have opposed negotiations with destroyed, no one can erase the knowledge Iranian Iran from the outset yet offered no credible alternative to a scientists have acquired after working on nuclear projects negotiated settlement. The Republican presidential for decades. hopefuls repeated that formula today - condemnation of As described by Mr. Obama and other officials, the deal the deal with no credible alternative to offer. seems sound and clearly in the interest of the United That said, no one should have any illusions about Iran, States, the other nations that drafted it and the state of which considers Israel a sworn enemy; often condemns Israel, In return for a phased lifting of international the United States; supports Hezbollah and other terrorist economic sanctions, Iran will reduce by 98 percent its organizations; and aspires to greater inlluence in the stockpile of low-enriched uranium, which can be processed region. Once sanctions are lifted, it stanils to gain access to further into bomb-grade fuel, and reduce the number of billions of dollars froin accounts in international banks that operating centrifuges used to enrich that luel by two- have brien frozen and from new oil exports and otler thirds, to 5,060. These limits mean that if lran ever decides business deals. to violate the agreement and make a dash for a nuclear Arnerican officials say.that Iran will get that money over bomb, it will take ayear to produce the weapons-grade fuel time, and that its immediate priority will be to deal with needed for a single bomb, compared with a couple of pressing domestic needs. More important, manyAmerican months now. sanctions will remain in place even after the deal is Many of the various restrictions in tìe agreement will be implemented, including those relating to Iran's support for in force for l0 to 25 years. Some, notably lran's agreement terrorism and its human rights violations. The United to constant and technologically advanced monitoring by States has to be extrgmely vigilant in monitoring how lran the International Atomic Energy Agency, will last uses those new funds and in enforcing those sanctions. indefinitely, as will its commitment under the Nuclear Agreeing on the nuclear deal is just the first step. 'Nonproliferation Tleaty to never produce a nuclea¡ Congress gets to review and vote on it. Powerful forces, weapon. Inspectors will have access to suspicious sites like Mr. Netanyahu, have vowed to defeat it, and Mrl "where nece'ssary, when necessary," President Obama Obamamayhave to make good on his vow to veto any said, and if lran cheats, that will be detected early enough resolution of disapproval. It would be irresponsible to to respond, iircluding by quickly reimposing sanctions or squander this chance to rein in lran's nuclear program. taking military action. The deal nearlyfaltered on a demand by Iran and Russia that United Nations bans on the purchase and sale of 21 Reuue de Presse-Press Revieut-Berheaoka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti tc1ÍJonle des combattants sunnites et la rê de voir celui quils considèrent DTMANCHE 19 - LUNDr 20 IUtLLET 2015 ticence à envoyer des troupes au comme le cerveau de l'attaque qui sol ont contraint Washington à ac- a coûté lavie, à Kerbala, en zoo7, à ter I'inéluctable prééminence de cinq soldats américains, libéré l'Iranet des milices úiites qui lui après deux ans de prison, fi n zoo9, sont loyales sw le terr¿in Oracun contre cinq otages britanniques en Enlrahlran se tient à bónne distance l'un de Irak Auiourd'hui, le dig¡ritaire reli I'autre. Mais I édrec des forces ar- gieux chiite de 4r ans, qui reçoit mées et des combattants sunnites dans la ville sainte de Nadjaf, ne locaux à teni¡ Ramadl tombée le voi'L < aucun problème à Ia pré- et Etats-LJnis 17 mai, a forcé les Américains à re sence des conseíllerc américains en penser leur strategie dans l2{nbar Irak, avec lhccord du gouveme- et à oftir leur soutien aux forces ment,r. L'æil noir perçant il se driites de la MP qui acceptent de se côntente d'avertir : 22 Reaue de Presse-Press Reuimt-Berheuoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti LE FIGARO mercredi 22 L'attentat de Suruç sanctionne le jeu trouble de la Turquie face à Daech Il'pourrait'annoncer d'autres attaques sur le sol turc, où les autorités ont enfin pris la mesure du danger. E GEOTGES t tnuilbT.t @Malbfunot IEROIE¡IG Un suspect a été identifié au lendemain de I'attentat zuicide, qui a fait au moiru 32 morts lundi dans le jar- di¡ d'rrn cenue cr¡lturel de la ville tur- qtre de Suruç, près de la frontière sy- rienne, oh s'étaient rassemblés des jeunes militants prokurdes. L'acte ter- roriste n'a þas été revendiqué, mais,' pour Ankara, il porte la marque de Daech. Plusieu¡s médias urcs ont pallé d'une <. l 23 Reaue de Presse-Press Reuiew-Berheuokø Çapê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti fr.lÍJorn¡le SAMEDI25 2015 'UIf.tET Risque de blocage entre Erdogan et les Kurdes Les pourparlers de paix entre Ankara et la minorité kurde sont minés par le chaos en Syrie présentants qui < colla- ISTANBUL - corre spondonte colère des proches des victimes, de lbrdre des scènes déchirantes ont eulieu boraient avec les bandes de T efeucouvedanslesrégions à lbccasion des cérémonies d'in- Daech t (l' acronyme arabe de I'EI), I kurdes de Turquie depuis humation dans tout le pays. La dé- ditle communiqué du PKK. I-t lattentat-suicide perpétré fiance envers les autorités est à Jeudi, deux policiers de la route à Surug une bourgade maioritai- son comble. Friands de scénarios ont été attirés dans un guet-apens rement peuplée de Kurdes et de de complot nombreux sont les à Diyarbakir. Appelés en urgence réfugiés du conflit syrien, qui a Kurdes qui pointent un doigt ac- pour un accident de la routê, ils fait 3z morts lundi zo iuillet. cusateur vers le gouvemement sont entrés dans le quartier de Selon les premières analyses accusé de complicité envers les Sehitliþ entièrement contrôlé par ADN, Iattaque a été perpétrée par terroristes, le PKK, oùr des hommes masqués un ieune Kurde dAdiyaman les ontpris powcible. L'undespo- formé en Syrie, qui s'est faufilé La pcur r'eot proþagée liciers est mortpendant sontrans- sans encombres dans le lardin du Les reproches vont bon train sur licier ne se trouvait sur les lieux. fert à I'hôpital, l'autre est gr!ève- centre culturelAmara où 3oo jeu- les sites pro-kurdes, prompts à En ciblant des ieunes idéalistes ment blessé. Pour l'heure, le PKK nes militants s'apprêtaient à par- souligner le fait que les autobus venus de toute la Turquie -Is- n'a pas revendiqué cet assassinat. tir aider à la reconstruction de des jeunes de Suruç avaient été tanbul, Ankara, Diyarbakir, Dans un discours poignqnt, lors Kobahé, la ville kurde syrienne fouillés par la police avant d'en- Bursa -, lbrganisation diihadiste de l'inhumation de plusieurs vic- détruite par les combats entre les trer en ville tandis qu'aucune a minutieusement calculé son times à Bursa, mercredi zz juillet milices kurdes et l'Etat islamique fouille n'avait eu lieu à proximité coup. La peur s'est propagée bien Selahattin Demirtas, le dirigeant (EI) de l'autre côté de la ftontière. du centre culturel oi¡ le kamikaze au-delà de Suruç, à Istanbul, à du parti pro-kurde HDB a tenté L'attaque-suicide a dédenché Ia s'est fait exploser et qu'aucun po- Ankara, là où les familles ont vu d'apaiserles tensions, expliquant, revenir leu.rs proches dans un sans doute àl'adresse duPKK, que cercueil. < Ie sang ne pouvait être lavé'par Ie Un contexte politique tendu Dé3ormais, la poursuite du pro- sang D.ll a également fait preuve cessus de paix kurdo-turc, engagé de compassion, en évoquant les Affaibli après avoir perdu sa majorité parlementaire, IAKP du eî 2ol12, ne tient plus qu'à un fil. policiers tués et leurs familles. président Recep Tayyip Erdogan est actuellement en quête d'un Le risque est grand de voir le pays Acteur de premierplan dans les partenaire pour former une coalition. Le scénario d'un nouveau engagé dahs une cohfrontation négociations entre le gouveme- scrutin n'est pas exclu, I'AKP comptant mobiliser ses militants sur entre les Kurdes du Parti des tra- ment turc et'la direction du PKK, le thème du < vote utile > face au risque d'instabilité inhérent aux vailleurs du Kurdistan (PKK, inter- le HDP est pris entre deux feux, coalitions, Le premier ministre, Ahmet Davutoglu, qui est aussi [e dit en Turquie) et lbrganisation l'aile militaire du PKK étant de chef de IAKP, a récemment demandé aux dirigeants du parti Etatislamique. plus en plus réticente à respecter dans les régions de se tenir prêts à de nouvelles législatives. Mercredi,le PKK a revendiqué le le cessez{e-feu conclu en 2013. Dans cette hypothèse, t'instabilité qui couve à la frontière turco- double meurtre de deux policiers Son chef militaÍre, Cemil Bayik, a syrienne et dans les rÉgions kurdophones voisines placerait les is- turcs, tués de plusieurs balles récemment émis des réserves sur lamo-conseruateur en bonne position pour gagner quetques voix dans la tête dans leur maison à le processus de paix, assurantqu il de plus en jouant sur I'impératif de cohésion nationale. Le jour de Ceylanpinar à 16o kilomètres à n'avait rien apporté de concret I'attentat de Suruç, lundi 20 juillet, M. Davutoglu avait rappelé l'est de Suruç. Il s'agissait de r ven- aux Kurdes de T\rrquie, soitr5 % à que'< l'unité du pays > était en jeu, mettant sur un même pied ['El ger t les ieunes victimes de I'at- zo % de la population du pays. r et le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie). tentat de Suruç en tuant deux re- M.rÉ. Le PKK revendique le meurtre de deux pol¡ciers turcs en d représailles à l'attentat de Suruç Istanbul, 22 juillet 2015 (AFP) Cette opération et sa revendication interviennent deux jours après I'attentat qui a fait au moins 32 morts et une centaine de blessés dans une autre ville fronta- LES REBELLES DU PARTI des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont reven- lière de la Syrie, Suruç (sud), située à une centaine de kilomètres plus à l'ouest. diqué mercredi le meurtre de deux policiers turcs retrouvés morts près de L'attaque de Suruç a v¡sé un groupe de jeunes militants de gauche partisans de la frontière syrienne en représailles à l'attentat suicide meurtrier attribué la cause kurde qui souhaitaient traverser la frontière pour participer à la ¡econs- lundi au groupe jihadiste Etat islamique (El). truction à Kobané. Cette ville syrienne a été détruite par quatre mois d'intenses "Le22 juillet vers 6h00, une action punitive a été conduite (.. )contre deux poli- combats qui se sont soldés par la victoire des milices kurdes de Syrie sur les ciers qui coopérarent avec le gang de Daesh (l'acronyme arabe de l'El) à combattants jihadistes. Ceylanpinar", a écrit sur son site internet la branche armée du PKK, les Forces Le gouvernement turc a engagé à l'automne 201 2 des discussions de paix avec de défense du peuple (HPG) le PKK, qui mène depuis 1984 sur le sol turc une rébellion ayant fait quelque Mercredi matin, deux policiers ont été retrouvés morts, tués d'une balle dans la 40.000 morts. Un cessez-le-feu proclamé par le PKK tient tant bien que mal tête, dans un immeuble de la ville de Ceylanpinar, à la frontière avec la Syrie, depuis cette date mais les discussions n'ont pour l'heure pas abouti à un accord. avait annoncé dans la matinée le gouverneur de la province de Sanliurfa, lzzetin Küçük. 24 Reaue de Presse-Press Reuimt-Berheaoka Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti fCIfOntC vrNDRBDr2arurllrr2ols Assassinat de rnilitantes kurde s : Ankarasuspecté I,e parquet de Paris demande le renvoi devant une cour d'assises d'Omer Güney pour le triple assassinat de zot3 bergeant une association commu- nautaire., Sakine Cansiz, 54 ans, membre fondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), Fi- dan Dogan, 29 ans, sumommée < la 4iplomate >, et Leyla Sayle- me4 zS ans, dite < Ia guerrière >, ont été froidement abattues de plusieurs balles dans la tête. Après deux ans et demi dþn- quête, le parquet de Paris a rendu, le 9 juillet, son réquisitoire défini- tif, queleMondea pu consulter.Il demande, comme l'a révélé Ie Ca- nard enchaîné dans son édition du zz juillet le renvoi dèvant une cour d'assises du principal sus- pect, Omei Güney, pour assassi- nats en relation avec une entre- prise terroriste. Ce document de plus de Zo pages est une pièce unique : pour la première fois, la Dntc,r¡e¡nent à llc¡glm (lurqulc) de Sd 25 Reaue de Presse-Press Reaietp-Berheuoka Çøpê-Riaistn Stampa-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti ce sens, prend envoyée en soin de l'enregistremerit est celle d'un Qui a commandité l'assassinat préciser lè parquet. litote qui Une certain Omer Kozanli, présenté de trois militantes kurdeg à Paris, LE CONTEXTE illustre autant la ftr¡stration de la comme s la police l'ímam de du le 9 janvier 2013 ? Le gouveme- iustice française que le rôle trou- mouvement GüIen >, un courdnt ment turc, pour faire vaciller.un ble diAnkára dans cette affaire. islamiste modéré. Ic mouvement processus de paix quil avait lui- Dans ce opaque, c'est contexte de Fethullah Gülen, exilé aux même engagé ? Une des factions PKK finalement la presse turque qui Etats-Unis, a soutenu I'arrivée au dures du MIT infiltreeparle mou- Le Parti des travailleurs du donnera un spectaculaire coup pouvoit d'Erdogan avant de pren- vement Gülen ? Ou encore le Kurdistan (PKK), organisation d'accélérateur à I'instruction, Si- dre ses distances, tout en restant MHR le Parti d'action nationa- nationaliste kurde, a été fondé gne des violents conflits que ces très influent au sein de Íappareil liste, proche de I'armée, dont en 1978 parAbdullah Ocalan assassinats révèlent au sein de d'Etat. Omer Güney se disait proche ? pour promouvoir la création l'appareil d'Etat, d'innorñbrables Au même moment est publié Face à cette enquête inaboutie, d'un Etat kurde indépendant aux informations vont tour à tour journal dans le Sabah une inter- Antoine Comte, avocat des parties confins de la Turquie, de l'lrak et nourrirla thèse du crime d'Etat et vention du premier ministre turc civiles, salue la qualité du travail de la Syrie. Une série d'attentats du complot interne. Trois semai- accusant Fethullah Gülen, sur- de la justice françaisç. < Cþst Ia lui vaudront d'être considéré nes après les assassinats, un an- nommé <¡ I'homme de Pennsylva- premîère þÍs que lhutorité judi- comme une organisation terro- cien agent du renseignement turc nie >, d'< civoÍr commís une série cÍaìre prend position de manìère riste par plusieurs pays euro- affrrme dans un joumal quOmer > ( dhssassinats à Paris pour sa- aussi claÍre sur la possible implìca- péens, dont [a France en 1993. Güney est un agent du MIT et que n boter >leprocessusdepaix.: Qui tion d'un Etat étranger dans un os- Capturé en 1999, Ocalan purç r Ie massacre de París est lhffaìre ? Pennsyl- afaít ça Un individu de sassinat politíque. Le pouvoir polï une peine de prison à vie sur de lafaction dure au seÍn du MIT n. vanìe, les valets de cet individu, ses tique, Iui, s'est toujours bien gardé l'île d'lmrali. Le PKK s'engagé Entendu parle juge d'instruction, pattisans. Bíen sûr, ces gens-Ià ont de sÞxprímer sur cette affaíre. t t alors dans un processus de paix il'reviendra sur lensemble de ses jud¡- gORBN également i4fiItré lhppareÍI SBILOW avec la Turquie et renonce à [a déclarations. ciairc. Malheureusement, ils sont revendication d'un Etat kurde au Le rz zor4, un enregistre- ianvier aussi dans Ia polìce et dans les profit d'un fédéralisme recon- ment vocal de trois hommes est autres institutions étatiques... r, naissanì l'ident¡té kurde. posté sur YouTi¡be depuis llAlle- Fin 2012, Ocalan lance depuis sa magne. En voix off, l'auteur de la Enquôtc lnaboutlc cellule [e < processus d'lmrali >, vidéo affirme que cet enregistre- Les efforts de M. Erdogan pour se un cycle de négociations avec ment a été réalisé par Omer Güney distancer du assassinat sont triple I AKP, le parti au pouvoir en Tur- lui-même,lors d'une rencontre en en partie ruinés avec la parution qùie. Ce proçessus est vivemênt Turquie avec deux membres du le 14 ianvier zor4 sur un autre site reproché au premier ministre MIT pour < planifier > sa mission. turc d'une note inteme du MIT, Recep Tayyip Erdogan au sein de On y entend les trois individus prÉsentée comme un projet d'as- I'appareil d'Etat-turc, infìltré évoquer des cibles parmi les acti- sassinat de cadres du PKK en Eu- par des cóurants plus radicaux, vistes kurdes européens. rope. Le iourmême, le MITpublie C'est dans ce contexte complexe Deux.mois plus tard; le r4 mars, un démenti. Plusieurs sources que trois militantes kurdes un site Internet turc ouwe une jour- confirmeront parla suite au ont été assassinées à Paris, nouvelle piste: il affirme qu'une nal allemandDer5piegel l'authen- le 9 janvier 2013. des deux voix non identifiées sur ticité du document. Un proiet dévasion avec < Mutti > nterpellé une dizaine de iours Au vu de ces échanges, Ie magis- talisatíon pour opération r, écrit après l'assassinat detrois mi- trat instructeur décide d'entend¡e le parquet de Paris dans un chapi I litantes kurdes à Paris, Omer Ruhi Semen, le z7 janvier 2ol4en tre de son réquisitoire intitulé Güney est incarcéré à la maison Allemagne. Le visiteur passe aux < Un plan impliquant le MIT r. d'arrêt de Fresnes le zr jan- aveux et admet avoir utilisé un Une façon pour la justice fran- vier zor3. Saisie d'une enquête qui langage codé avec le suspect du çaise d'insister sur le rôle des ser- s'annirnce des plus ardues, la sec- triple meurtre: le terme 26 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokø Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti .l@E, .lulr ll.20l5 more than 100, was found to have once been on a pol¡ce surveillance list but later taken off it. Kurdish opposition The opposition Republican People's Party (CHP) and the HDP directly blamed the Justice and Development Party (AKP) government. Deputy CHP Chairman Veli Agbaba was blunt: "This ¡ncident is a result of the figures denounce Syria policy of the AKP and the MIT [the National lntelligence Organizationl. The MII which keeps tracks of its critics, did not see those who massacred 31 youngsters. The MIT chief and interior minis- Ankara officials as ter should resign." HDP Co-chairs Selahattin Demirtas and Figen Yuksekdag wrote in a statement, "The officials in Ankara who gently pat the heads of lS are the of IS accomplices of this barbarism." Yuksekdag added, "No force ¡n ïurkey 'accomplices' can even move without the knowledge of Mlï and other state intelli- gence units in the Sanliurfa-Suruc area. Don't look far for the culprits of after Suruc bombing the massacre. Those who rule politics today are the responsible ones." nevlet Bahceli, the leader of the opposit¡on National¡st Act¡on Party, After 31 young Turks wero killed and many more wounded lJchose to question the motives of the victims. He said, "The goals and by a suicide attack in Suruc, protests erupted acrosç the methods of those who left lstanbul for Suruc with the excuse of Kobani were not pure and eth¡cal." politicians point country and scrambled to flngers. The disturbing remarks by Bahceli, who has based his election strategy and coalit¡on bargaining on anti-Kurdish sent¡ment, are compat¡ble with Turkey's reality and classical state mentality, which allows leftists to be Author Fehim Taçtekin killed with impunity. July 21, 2015 The attack followed recent police operations against lS supporters, www.al-monitor.com staged to rebut the accusations aga¡nst the AKP government of support- ing lS but widely interpreted as simply done for appearance' sake. Anti- lS measures became more visible after the recent Ankara visit by a US lranliurfa, where the governor recently had three journal¡sts detained delegation led by retired Gen. John Allen. The parties were said to have s)for daring to ask whether lslamic State (lS) militants expelled Írom agreed on stepping up anti-ls efforts. Tell Abyad had penetrated the province, was bloodied by a suicide attack The government is now trying to portray the Suruc attack as retaliation July 20. against Turkey for combating lS. The prime minister was asked during a About 300 young people, mostly university students assoc¡ated with the news briefing, "Ten days ago, there was a wide-scale operation aga¡nst Federat¡on of Socialist Youth Associations on their way to support the lS in Turkey. Twenty-seven people were detained in four provinces. The reconstruction of Kobani, were attacked during a press briefing in Suruc; ïurkish military apprehended six lS members. Could this be retaliation?" 31 of them were killed and 104 were wounded, shaking Turkey to its Davutolgu seized the opportunity to reply, "You must convey your per- foundat¡ons once aga¡n cept¡ve view to those who are accusing Turkey and ¡ts government. Yes, Turkey has always taken measures to prevent threats by and simi- people [S] At a July 1'l conference in Samandag-Hatay, three young lar terror organizations No doubt such measures âre disturbing some." approached me and said, "We are members of the Socialist Youth We are launching a campaign for the reconstruction of Kobani. Will you sup- But the intelligence that lS was going to send a suicide bomber to Turkey port us with a video message?" I agreed, and the video they taped was was received long before the anti-ls operations of July 10. According to released over the lnternet. ln photographs taken July 20 before the mas- reports reach¡ng Kilis police, lS had d¡spatched eight suicide bombers sacre, I saw them in a mass breakfast at Suruc with the families of from Raqqa to Turkey. Two bombers, one of them female, both wired Kobani victims. They were happy. A couple of hours later, many of them with explosive vests, reached an lS cell at Haci Veli village June 8 Six were torn to b¡ts ¡n a massive explosion. other bombers were dispatched July 15 to infiltrate Turkey. I didn't know any of them, but now I do. They are the latest victims of a The opposition is asking why appropriate secur¡ty measures were not dirty war waged in Syria by militants moved around ¡n ships, planes and taken despite this intelligence. buses in the name of chang¡ng the reg¡me. f\ne reason why the anti-ls operat¡ons were not taken seriously was Film producer Omer Leventoglu, who was part of the team going to \-/that only one of the 21 people detained on suspicion of organizing passage Kobani, told Al-Monitor, "We were on our way to Kobani with our med- the of m¡litants to lraq and Syria was arrested July 10. ical, construction, educational and art teams. We left lstanbul in three That Turkey would be attacked if effective measures were taken to sever buses. We sang and danced all the way. We were stopped at Suruc lS logistical connect¡ons was expected. But we had seen these kinds of entrance and the police checked our ¡dentities." Leventoglu listed what threats and attacks at other times, when Turkey was doing nothing to they had planned to do in Kobani: One group was to work in construc- disturb lS. tion, and another to build a playground for ch¡ldren. They were going to Given the increasing react¡ons by the local public and stepped up pres- create a child care center, organ¡ze a library and show documentary sures from the international communiÇ, Ankara feels compelled to take movres. more concrete steps. Radikal's Murat Yetkin says that after th¡s attack, When the local district governor refused to allow passage for more than Ankara will harden its stance against lS with tougher measures in the 20 people to Kobani, parl¡amentarians intervened The group was to political, military and ideological realms. cross the border the minute the permission was received Ankara may feel it is now the right time to move forward with its efforts The attack came at a press briefing the young people had organized at to foil the Kurds' designs to expand their turf from Tell Abyad to Afrin, and the Amara Cultural Center to explain their Kobani mobilization. to implement a safe-zone project controlled by Turkey-supported Syrian As protests erupted in many cities of the country over the massacre, opposition forces. However, the government, which has been massing harsh allegations came from polit¡cal f¡gures troops on the border, is entangled ¡n efforts to form a new government The CHP, which could be a coalition partner w¡th the AKP, is warning the part¡es Prime Minister Ahmet Davutolgu invited opposition to issue a government against actions such as marching into Syria. joint declaration against terror, saying, "The first indications point to ilS]." One must remember, however, that a Turkey rattled by lS attacks may ì^that made Davutoglu's words so significant was that this was the now be more amenable to far-fetched and risky government plans. o V Vfirst time government ofiicials have pointed to lS without instincti- vely accusing the Syrian regime. Recall that the government had accu- sed Syria of the double car bombing in May 2013 that killed 53 people Fehiñ Taçtehin is a columnist and chief editor of foreign news al the Turkish newspaper RadikaL based in lstanbul. He ¡s the host of a foftnighily program at Reyhanli and the attack that killed three security off¡c¡als at Nigde ¡n called Divant" on IMC TV. He is an analyst specializing in Turkish foreign March 2014. "Dogu policy and Caucasus, Middle East and EU affairs. He contr¡butes to Al-Monitor's The man suspected of setting off the bomb at the Diyarbakir rally of the Turkey Pulse as a columnist. He was founding ed¡tor of Agency Caucasus. On Peoples' Democratic Party (HDP) on June 5, killing four and wounding 27 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti øûe bqrfûgtonpoøt JULY 25,2015 Turkey strikes Kurdish miHtants in Iraq, ends truce of more than 2 years Turkish territory to launch attacks against the By Liz Sly July 25,2015 Islamic State. www.washin gtonpost.com "l think it's a kind of shorv to say, 'l am against Daesh.' I think they are not sincere," Muslim said, using the Arabic acronym for T) EIRUT - Turkish rvarplanes struck the Islamic State. -ElKurdish milltants in nbrthern Iraq "All the world knorvs the Kurds are figh- early Saturday, expanding and complica- ting against Daesh. Even the PKK is fighting ting the air lvar launched by Turkey against against Daesh in northern Iraq. So what they the Islamic State in Syria the day before. are doing is a kind of support to Daesh The strikes targeted rveapons-storage because they don't rvant PKK to fight against facilities and camps belonging to the outla- Daesh in Iraq." rved Kurdistan Workers Party, or PKK, at its A left-wing protester in the Gazi district fensions also surfaced betrveen the Mount Qandil headquarters in the remote of Istanbul throws a molotov cocktail I Turkish government and Massoud president mountains of Iraqi Kurdistan, according to a toward a police vehicle during a Barzani, the of the Iraqi region of government statement. demonstration against a state opetation Kurdistan lvhere the PKK bases lvere hit. There lvere also strikes for a second night against Kurdish militants. (Yasin Barzani is no ally of the PKK, but his in a rorv against the Islamic State in Syria, Akgul/AFP/G etty Images) government has tolerated for decades the indicating that Turkey is norv actively enga- presence of PKK camps in the inaccessible mountains tenitories bordering Iraq, ged in the war against the militants after pect our ally Turkey's right to self-defense," in Iran and Turkey that are beyond the reach months on the sidelines. tlveeted McGurk, lvho serves as the deputy of authorities in any of those countries. The strikes against Kurds in Iraq opened special presidential envoy to the anti-lslamic Some PKK fighters have fought alongside a second front for Turkey, effectively ending State coalition. U.S.-allied Kurdish forces battles a tlvo-year truce with the PKK that had been "There is no connection betlveen these in against the Islamic State in Iraq. a signature achievement of then-Prime airstrikes against PKK and recent understan- Turkish Prime Minister Ahmet Davutogl u Minister Recep Tayyip Erdogan's govern- dings to intensify US-Turkey cooperation told reporters inAnkara that Barzani "expres- ment. against ISIL," he added. using an acronym sed his solidarity" with Turkey in an hour- The PKK issued a stratement saying that for the Islamic State. long telephone conversation Saturday mor- the cease-fire, rvhich had already been strai- o keen rvas the Obama administration Q ning. A statement from Barzani's office said ned by a number of PKK attacks in Turkey, is 9to secure Turkish cooperation against horvever that the Kurdish leader had "expres- norv o[f. "This truce has no meaning any- the Islamic States that it rvould be unlikely sed his displeasure" rvith the air raids. more," it said. to object to Turkey also taking on Kurdish The strikes came at the end of a lveek of The Turkish government has repeatedly militants, said Soner Cagaptay of the violence in which the PKK in Turkey as rvell maintained that it regards the Islamic State Washington Institute for Near East Policy. as the Islamic State had carried out attacks. and the PKK as equally culpable of terrorism. "Turkeyjust pulled the carpet from under The PKK has long accused Turkey of coope- Norv that Turkey is bombing both of them, the Kurds," he said. "ln the name of fighting rating rvith Islamic State militants, and after a authorities are braced for a potential lvave of terrorism ... Turkey nolv has carte blanche to suicide bomber killed 30 people at a gathe- retaliatory attacks by either. act against the PKK because it is also is ring of Kurds in the southern Turkish torvn of The targeting of Kurdish militants rvill acting against ISIS." Suruc, the Kurdish group retaliated by shoo- also complicate the United States' air lvar The attacks stirred up tensions betlveen ting trvo Turkish policemen. against the Islamic State, which has relied Turkey and Kurdish groups across the com- In anticipation of further domestic vio- heavily on a PKK-allied group of Syrian plex spectrum of alliances and rivalries span- lence, Turkish police have detained nearly Kurds to make advances in northern Syria. ning the territories in Turkey, Iraq and Syria 600 suspected Islamic Søte, Kurdish and fhe United States, like Turkey, has des- that Kurds claim as their homeland. other leftist militants in nationrvide raids over I ignated the PKK a terrorist organiza- PYD leader Saleh Muslim said he did not the past tlvo lveeks. tion, but unlike Turkey it does not apply expect the Turkish attacks on the PKK to Turkey had regularly bombed PKK tar- the label to the PKK's Syrian affiliate, the affect directly the group's operations in Syria gets in northern Iraq throughout the latter Democratic Union Party, or PYD, thereby or its collaboration rvith the United States. years of the last decade rvith the approval of making cooperation possible. "There is no PKK in Rojava," he said, using the United States, which controlled Iraqi airs- In a series of comments on Tlvitter, the name applied by Kurds to the territory pace at the time. The last strikes were in Senior State Department official Brett they claim in northern Syrla and rejecting an 2011. McGurk said that the Turkish strikes against allegation frequently made by Turks and The Turkish government's statement said the Kurds had no connection to the U.S. deal SyrianArabs that the PKK is deeply engaged Turkey had informed its NATO allies and the with Turkey under lvhich American lvar- in the battles there. United Nations ahead of the strikes in lraq. planes will be permitted to use Turkish bases He said the bombings in northern Iraq to launch attacks against the Islamic State. He call into question Turkey's embrace of the aaa urged both parties to return to the peace pro- frght against the Islamic State and suggested cess, but also acknolvledged Turkey's "right that Turkey had agreed to participate in the to self-defense." U.S.-led war as an excuse to take on the "We have strongly condemned the PKK's Kurds. The agreement with the United States terrorist attacks in Turkey and lve fully res- includes permission for U.S. warplanes to use 28 Reaue de Presse-Press Reuiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti .lul¡ 3lst 2015 ally provide e refuge for some of the 1.8m Syrian refugees in Turkey. Before that, though, the Turkey, America and the Kurds main aim of pushing lS out of the area is to sever the eccess-route to Turkey through which it funnels foreign reøuits. As quickly as air Awkward allies strikes have killed the militants (about 1,000 are thought to be dying every month) replacements Tirrkey may have joined tÌre American-led coalition against Islamic State, have filled their shoes. Having lost one crossing but there are plenty of stuings attached in the east at Tel Abyad to the Kurds in June, lS relies on another one, further west, Jarabulus, which is in the zone (see map). Po15 2()15 ANKARA July3rst | The Turks hope for other benefits for them- wrvw.econornist.com selves. As well as making this an lS-free zone, they would like to make it a Syrian Kurd-free zone as well, thwarting the Kurds' plan to seize WHEN news broke of a deal between Turkey the cont¡guous territory they need to carve out a and America over Syria last weekend, it was selfgoverning entity on Turkey's frontier akin to welcomed as a game-changer. But it has speed- the more or less autonomous Kurdistan in north- ily become clear that the agreement is riddled ern lraq. That is a prosped that Turkey's presi- with ambiguity and divergent agendas. That r dent, Recep Tayyip Erdogan (pidured, lefr) still should not come as a surprise: the idea that two Ëars hr more than ls's potential for mayhem. countries with such a ftaught recent relationship Although Turkey's declared Syria skategy has been all about getting rid of Mr Assad, its sup- were burying their difierences to deëat lslamic Turkey has agreed to two long-standing (lS) port for the jihadists has always been at least as State was always unlikely. demands trom Washington. The first was to much about keep¡ng the Kurds in check. allow American warplanes to fly strike missions The apparent change of heart in Ankara came ageinst lS positions from the b¡g NATO airbase young The reel target after the murder of 32 activists at a at lncirlik. With Þr less llying time to ls-held ter- Kurdish cultural centre in the border town of ritory than fiom bases in the Gull aircraft can That fact can be seen from the targets chosen Suruc on July 20th. Having long turned a blind spend more time over their targets, respond (and jihadist groups by the Turkish air force ¡n the past fiew days. lt eye to lS other Sunni fight- more rapidly to real-time information from sur- has carried out some limited strikes against lS in ing Bashar Assad's regime in Syria), the Turkish veillance drones and maintain a higher tempo of government north-west Syria, but it has shown more zeal in seemed to have been shocked out operation. The second demand wes that Turkish poses. pounding positions held by the supposedly sep- of its complecency about the menace it F-16 bombers would now join the coal¡tion effort aratist Kurdish Worker's Party (PKK) in northern against lS. ln fact, Turkey had been edging towards taking lraq, ending a two-year ceasefire against one of lS's fiercer foes. The Turks are not bombing lS a more ac{ive role in the coalition against lS for ln return, the Americans agreed to help establ¡sh in Syria's Euphrates valley, where it is fighting several weeks, which may well have been the a 65-m¡le ls-ftee zone along a western seciion Syrian Kurd YPG militias. YPG ¡s the trigger for the suicide attack. The reasons of the Turkish-Syrian border, running from north Cfhe growing armed wing of Syria's Kurdish Democratic included alarm about the strengthening ofAleppo to the Euphrates. Thet helped Ankera Union, an ofishoot of the PKK.) Yet Americen relationship between the Americans and the save face, but it is not the no-fly zone that the planes are flying in support of YPG units fighting Kurds; active reøuiting by lS inside Turkey's big Turks have been demanding since the civil war cities; and worry over the damage being done lS nearTelAbyad. to in Syria erupted. That was intended to create a Turkey's reputation by its tolerance of lS. ln haven ftom the forces of BasharAssad, particu- publicly The Americans, who worked closely with the June Barack Obama criticised Turkey larly his eircraft, whereas the eim of this zone is for failing to the YPG during lest year's bitter deþnce of Kobane, stem flow of fureign fighters and merely to exclude lS arms across its border into Syria. rete the Kurdish milit¡a as the¡r most reliable ally against lS on the ground in Syria and intend to briefings earlier week, Turks ln this the increase co-operation. The Turks say that Although the details of the deal remain sketchy, expressed the hope that the zone would eventu- although they regard the PKK as a tenorist I t organisation, just like lS, they have no plans to TURKEY go afrer the YPG. However, there are reports (denied in Ankara) of Turkish tanks shelling YPG posit¡ons this week close to Jarabulus. A proven a'i,i!;!" Turkish attack egainst the YPG would cross e red line, warn American ofrcials. Yet for all its heroics in arees ¡t seeks to control, the YPG is not going to take the fight to ls's stronghold in s Raqqa. For that, the coalition almost certainly needs to include Sunni Arabs. q Other difËrences will be no less tricky to ç resolve. One is that the Turks and Americans do È not agree on which rebel groups they will work with in expelling lS from the zone. That is vital, IRAQ because ne¡ther country has any intention of \ putt¡ng boots on the ground. The Turks have SYRIA long been close to Ahrar al-Sham, a well-organ- ised lslamist group that has received arms from i00 km the country's ¡ntelligence agency and Qatar. The just sè Americans may about be able to stomach è Areas of high Kurdish population Ahrar and its offshoots-ìt ¡s et least authentical- rf, Areas of control, Juty 2015: ly Syrian and has no designs on the West, I Istamic State * Other rebel though its informal links to the Syrian affliate of al-Qaeda are deeply problematic. I Syrìan government I Kurdish lJabhatat Nusra I lvlìxed Another of Turkey's aims is to bring American ? Source: In5titute tor lhe Study of War aircraft into direct confiontation with o 29 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheuokn Çapê-Riaista Stampn-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti o MrAssad's waning but still eftc{ive (at least has provided Mr Erdogan with the excuse he hold e snep elect¡on in a bid to get the right for terrorising civilians) air force. That is some- needed to send his bombers afrer ¡t by kill¡ng result. thing the Americans wish to avoid, not wanting to police officers and soldiers. The group alleges mount a major operetion to take out Syria's air- that the police were complicit in the Suruc atroc- Realising that its previous strategy had Ëiled, deÞnce system. Operating across the swethes ity. lf the PKK responds with further outrages, ¡t Turkey has now joined the coalition against lS as of Syria the regime no longer controls has not will play into the president's hands. Renewed en active participent. But even the concept of a been difficult. But the south-west corner of the PKK tenorism will tarnish the HDP, a mainly very limited anti-lS zone is helf-baked. Nobody zone covers still-contested ground Kurdish politicel perty that denied Mr Erdogan's has explained when and how it will be enforced AK perty a majority ¡n the elect¡on in June, and or governed. The anti-lS coalition has long suf- Mr Erdogan also hopes for domestic political thus the power to change the constitution to cre- Ëred from confricting aims and weak commit- gains from h¡s deal with the Americans. The PKK ate an executive presidency. Mr Erdogan could ment. That is not ebout to change. r @ .lul¡ 25tht 2015 A terrible bomb in Turkey Why one attack could augur worse Syria's agony advances north July e5th eor5 | SURUC vwwv.economist.com "FOLLOW the flies; you'll find human flesh " Sorrou in Suruc These grisly direclions were ofiered at the scene Tr of a suicide-bomb attack by a suspected lslamic their arms. Others even say the lslamist presi- State (lS) terrorist in Suruc, a town on Turkey's dent, Recep Tayyip Erdogan, and the AK are border with Syria, on July 20th Sure enough, secretly backing lS so as to sabotage the Kurds' flies hovered over charred remains in the gerden experiment with self+ule ¡n perts of Syria. of the Amara cultural centre, where at least 32 people were killed end around 100 more injured. ln Suruc, some protesters cried "Killer Erdogan". It did not help that he lamented the þll of Tel The bomber was identifìed as Seyh SYRTA IRAQ Abyad, or that pro-government titles screamed in Abdurrahman 2O-year-old from its aftermath that the YPG was a "bigger threat" Alagaoz, a 200 k Adiyaman, a conservative province in the mainly \ than lS. The president caused more dismay by Kurdish southeast, which is prime recruiting ! Areas of hiqh Kurdish populatìon Ëiling to call a day of mourning for the Suruc hor- Areas 2015: ror. ground for jihadists. Should his links to lS be trDamascus of controlJuly proven, the implications will be dire. This would r il IstamicState I Kurds be the group's first big strike inside Turkey; it 50urce: Institute for the 5tudy of War AK strongly denies any secret agenda. Turkish would serve as a werning that support for Syrien from police have detained more than 500 suspected Kurds could cause violence to spill across the the main Syrian Kurdish militia, the People's lS militants end sympethisers th¡s year But border, and complicate the American-led cam- Protection Units (YPG). The YPG retook Kobene although Turkey is formally part of an Amer¡can- paign egainst the jihadists. lt would also increase in January with American air support. lS struck led coalit¡on egeinst lS, it will not let its airbase at tensions between Turkey's rul¡ng lslamists and back in June, killing hundreds, but was repelled lncirlik be used to h¡t the jihadists. This dragging its own restive Kurds. On July 22nd Kurdish mil- by the Kurds. Many Kurds ftom Turkey are now of bet drove America to team up with the YPG; itents said they had killed two Turkish policemen join¡ng the fight. and that enraged Turkey's army which equates in "revenge" for the big bomb. the YPG w¡th its PKK foes. Suruc was tempt¡ng to lS. A drab mix of cin- lmages of dismembered bodies appeared on derblock buildings and rutted roads, it houses ln the past, Mr Erdogan was preised for his social medie, stirring violent anti-government thousands of refugees from Kobane and is run Kurdish policy. As prime minister he wes the frst protests The authorities briefly blocked access by the Peoples' Democracy Party (HDP), a pro- Turkish leader to hold formal talks with Mr to Twitter on July 22nd, calling for ofiensive con- Kurdish bloc that won seats in parliament for the Ocalan. But since be¡ng elected president in tent to be removed. The real aim, say activists, first time in June, thus stripping the lslamist August he has grown hawkish. ln October he was to stop demonstrators from organising. Justice and Development (AK) party of its major- outraged Kurds by crowing that Kobane was ity. The HDP does not hide its sympathy for the ebout to fall to lS, and he initially blocked Kurdish Most victims were university students, who hed outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK), which pleas to resupply Kobane via Turkey, yielding come ftom across Turkey to help rebuild Kobane, has fought on and off for decades for Kurdish only after America dropped arms of ¡ts own. He over the border. They hoped to erec{ a library self-rule inside Turkey, though in 2013 it celled a has disavowed a peace plan agreed between AK and playground Their possessions-stuffed ani- ceasefire to help rekindle talks ¡nvolving its jailed and Mr Ocalan in March, claim¡ng not to have mals and furry boots-were set in a mekeshift leader, Abdullah Ocalan. The YPG is the PKK's known about it. And AK insiders say Mr Erdogan shrine. "l gathered their arms, their legs," sobbed Syrian franchise and helps it battle against lS. is keen to send Turkish troops to Syria to thwert Yusuf Polat, a retired chemical engineer who Kurdish advances. was part of the group. "We were going to bring ln June there was relief in many quarters when peece to Kobane." the Kurds drove lS from the town of Tel Abyad, He may be courting nationalist votes, expecling which had served as an lS supply route for arms a new election if AK feils to form a government. Kobane, the first ofthree Kurdish+un cantons in and fighters slipping in fom Turkey. But Osman And his policy of distancing Turkey fiom the anti- northern Syria to declare autonomy from Baydemir, an HDP deputy from Sanliurh, sees lS fight may be prompted both by dislike of Damascus in 2012, has emerged as a symbol of no room for complacency now: "lS are planning Kurdish nationalism and by fear of jihadist tenor. Kurdish resistânce. lt wes largely destroyed last further attacks for sure." Like many, he thinks AK lf that is the skategy, it is not working-as the year when lS fighters sought to wrest control has done too liftle to stop the flow of jihadists and bombing in Suruc showed r 30 Revue de Presse-Press Reaimt-Berheuokø Çøpê- Riuista Stømpø-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti nord-ouest de la Syrie, ont perdu du samedi 25 - dimanche 26 iuillet 2015 ter- rain. Ses prerrriers ennemis, les Kurdes syriens, en ont gagrré. Et les djihadistes ne se sont pas privés d'attaquer la Tu¡- La révision stratégique quie et ses intérêts sur son propre terri- toire, dès le mois de ma¡s 2014, à Nigde. l,es attaques n'ont pas cessé, depuis, de forcée d'Ankara laprise d'otages des membres du consu- lat de Twquie en juin 2014 à Mossot¡l à I'attentat de lwrdi dernier, à Suruç. Premier revers pour Turquie: la Ankara a donc changé de position... a oÉcRvprRce quand I'EI a commencé à s'attaquer aux lentement. Iæ premier individu accusé autres groupes armés islamistes en Sy- Srmurl Forry diappartenir à l'organisation État isla- rie, en janvier 2014. Anka¡a comptait mique a été a¡rêté le 5 féwier 2015. De- jouer les rebelles islamistes à la fois puis, le nombre des interpellations n'a - contre le régime de Bachar el-Assad fait qu'âugmenter, < En Syrie, le ressent¡ment arabe face à I'alliance kurdo-américaine Beyrouth. l8 juillet 2015 (AFP) guerre. Et au moment du soulèvement antiAssad en 2011,|'opposition syrienne a été L'ÉTROITE ALLIANCE entre forces kurdes de Syrie et la coalition menée irritée par le refus kurde de rejoindre la révolte. par le groupe Etat islamique des Washington contre a engendré victoires Les Kurdes ont au contraire passé un accord tacite avec le régime pour rester qui à mais aussi un ressentiment chez les communautés arabes, ce terme neutre et défendre la sécurité de leurs régions afìn d'y établir une administration pourrait le entraver combat antü¡hadiste. locale. analystes soutiennent que vaincu qu'avec soutien des Des l'El ne sera le Ces dernières semaines, alors que les Kurdes avaient remporté des victoires Syriens arabes sunnites, or ces derniers s'est¡ment exclus du "favoritisme" amé- face à l'El, une guerre de mots inédite a éclaté entre l'opposition et les YPG, la ricain envers les Kurdes. première accusant les Kurdes d'avoir expulsé les non-kurdes de leurs maisons Ces derniers moas, les Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont chassé et occupé les villages reprìs à I'El. groupe exlrémiste poste-frontière Tall repoussé plusieurs le du vital de Abyad et Les YPG ont rejeté en bloc ces allégations, qui font toujours l'objet d'une jihadistes. attaques enquête de la part d'organisations de défense des droits de l'Homme. Les frappes de la coalition ont été cap¡tâles dans ces avancées, Washington Un petit groupe rebelle d'ethnie arabe qui combat au côté des Kurdes, Bourkane rendant hommage aux Kurdes comme un allié sûr. al-Fourat, a estimé que ces accusations étaient "politisées" . LES KURDES,'CHOUCHOUS' DE L'OCCIDENT. - LIMITES DE LA STRATÉGIE AMÉRICAINE . les Mais dans des régions où rapports enfe Arabes et Kurdes sont historique- "Dès le début des frappes de la coalition (en septembre 2014, NDLR), les YPG ment tendus, les premiers voient cette alliance avec susp¡c¡on. ont été les grands bénéfìciaires, alors que les rebelles arabes sunnites ont été ''Nous rejetons cette politique d'appui sur une base ethnique ou sectaire", a indi- passés au crible avant d'être considérés comme des partenaires", indique de qué à I'AFP Oussama Abou Zeid, conseiller au sein de l'Armée syrienne libre son côté Charles Lister, du Brookings Doha Center. (ASL), Bachar al- une des coalitions rebelles luttant à la fois contre le régime de Washington a toujours été réticent à l'idée de fournir des armes aux insurgés Assad et l'El. combattant Assad, arguant qu'elles pourraient tomber aux mains d'extrémistes Les Kurdes considérés comme les chouchous de I'Occident", explique "sont Sur le terrain, les habitants arabes de Tall Abyad, reconquise par les YPG, ne international pour Emile Hokayem, un expert de la Syrie à l'lnstitut les études mâchent pas feurs mots à propos des combattants kurdes stratégiques. "Nous n'accepterons pas les Kurdes car ce n'est pas leur terre. C'est la terre des "lls que reço¡vent de l'aide militaire, des renseignements, des armes, alors les Arabes et nous les combattrons jusqu'au bout", affìrme Seyh Deham Hasseki, qu'ils qu'ils Arabes affirment souffrent davantage et combattent l'El et Assad" 60 ans. pour lui, I'El est "moins diabolique que les militants kurdes" EUX AUSSI Pour M. Hokayem, la coordination exclusive entre la coalition internationale et "La coalition a favorisé les Kurdes, s'aliénant ains¡ d'importantes forces arabes", les Kurdes alimente le sentiment de marginalisation des populations arabes. selon l'analyste. Les sunnites ont l'impression que leurs "souffrances sont moins prises en - PASSÉ DE TENSIONS - UN LOURD compte que celles des autres communautés", expliquel-il. Les tensions et la méfìance règnent de longue daÌe entre Kurdes et Arabes dans Aterme, cela pourrait entraver la lutte contre I'El, car les forces kurdes ne com- le nord de la Syrie. battront pas au-delà de leurs régions, et la participation des arabes sunnites Depuis 1970, le régime de Damas a implanté des Arabes sunnites dans des sera nécessaire à un moment donné rég¡ons kurdes dans le double but d'affaiblir leur sent¡ment indépendantiste et de "Nous atteignons les limites de la stratégie américaine", indique M Hokayem. gagner l'appui des tribus arabes "Lorsque les Arabes sunnites sentiront que leurs griefs (contre Assad par exem- pour les La forte concurrence les ressources naturelles a exacerbé différends ple) sont reconnus, ils seront capables de voir les Kurdes comme des parte- groupes entre ethniques, surtout durant les années de sécheresse d'avant- naires dans la lutte anti-E|". 3l Reaue de Presse-Press Reaiezn-Berheaoka Çapê-Rir:istn Stampa-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti A juillet20l5 Le chef du Pentagone érige les Kurdes d'lrak en modèle de la lutte ant¡-El Par Laurent BARTHELEMY partie des 3.500 militaires amén- AFP -24.iuillet 2015 cains déployés en lrak pour assis- ter l'état-major local dirigeant I'of- f,rbil (Irak) Le secrétaire à la fensive, mais aussi aider I'armée à ljDéfense américain- Ashton former des combatLants issus des Carter a salué vendredi à Erbil, tribus sunnites. dans le nord de I'Irak, le combat ATTENTATS des Kurdes irakiens contre le Washington pousse le gouverne- groupe Etat islamique (EI) comme ment irakien à majorité chiite à un "modèle" à suivre dans la lutte intégrer les groupes sun- antijihadistes. mieux nites dans les offensives anti-El, Après une visite jeudi à Bagdad, sa alors que les opérations sont première depuis sa prise de fonc- majoritairement menées par I'ar- tions en février, M. Carter s'est mée, les milices chiites et les rendu à Erbil, la capitale du forces kurdes. Kurdistan dont Ies forces sont un Une offensive est en cours élément central dans le combat actuellement dans Al-Anbar contre I'EI qui contrôle de larges (ouest), la plus grande province pans de territoire en Irak. d'Irak, qui s'étend de Bagdad aux "Les peshmergas (combattants Le secrétøire à lø Défense américøin Ashton Carter rcncontre frontières syrienne, saoudienne et kurdes) sont le modèle de ce que Ie président du Kurdistan høkien Massoud Batzani le 24 juillet jordanienne, et qui est en grande nous essayons de faire", a-lil dit 2075 à Arbil IAFP partie contrôlée par le groupe devant une centaine de militaires jihadiste sunnite. de la coalition internationale Les forces irakiennes y resserrent dirigée par les Etats-Unis contre de Mossoul, la deuxième ville de devant son interlocuteur kurde que l'étau autour des deux principales l'EI, après un entretien avec le I'lrak, un objectif stratégique de la son pays continuerait à faire tran- villes. Ramadi et Fallouja, avec président de la région autonome campagne antijihadistes. siter par le pouvoir central à l'appui des frappes de la coalition. du Kurdistan, Massoud Barzani. Mossoul, située à environ 90 km à Bagdad I'aide au Kurdistan. Alors que I'EI est sous pression du En lrak, et à terme en Syrie voisine I'ouest d'Erbil, avail été prise par "Les Etats-Unis continueront à tra- fait des raids quasi-quotidiens de où le groupe jihadiste s'est aussi I'EI au début de son offensive ful- vailler au côté, avec et à travers le la coalition depuis août 2014, le emparé de vastes régions, "nous gurante en juin 2014 qui lui a per- gouvernement d'lrak pour venir en groupe jihadiste pourrait revenir à essayons de construire une force mis de s'emparer d'autres régions, aide aux forces kurdes dans le ses précédents modus operandi, capable" de "gagner sur [e terrain" devant la déroute de I'armée et la combat contre l'EI", a-t-il dit, notamment les attentats à la et "ensuite tenir (les zones recon- police irakiennes. selon un communiqué du voiture piégée, préviennent des quises) et permettre une vie pAS Pentagone. NE COURT-CIRCUITER experts. décente" aux habitants, a ajouté M. BAGDAD A Bagdad, où il a rencontré le Carter. Premier ministre Haider al-Abadi, L'EI a revendiqué d'ailleurs Les relations entre le Kurdistan .¡ plusieurs attentats ces dernières Avec l'aide déterminante des pouvoir central, même si carter a déclaré que les Etats- le leurs {. jours dans Bagdad et ses environs. frappes aériennes de la coalition, forces se sont alliées dans certains Unis étaient "prêts à en faire plus" les Kurdes irakiens ont pu Erbil était la dernière étape d'une repousser les jihadistes des zones tournée au Moyen-Orient de M. frontalières du Kurdistan et éten- Carter qui s'est aussi rendu en dre leur contrôle sur des régions IsraëI, en Jordanie et en Arabie disputées avec Bagdad, comme la saoudite, des alliés traditionnels ville pétrolière de Kirkouk. des Etats-Unis qui tentaient d'obtenir des assurances après I'ac- Les Etats-Unis et la coalition cord international sur le nucléaire comptent sur le soutien des forces rranlen. a kurdes pour une future reconquête Néanmoins, M. Carter a souligné M. Carter a aussi rencontré une blowto ¿ fi'egile peace process. Turkish soldier killed in Turkey began peace talks in zorz with Kurdish militants to try to bring a definitive end to a three-decade conflict that has killed more than 4o,ooo clash with Kurdish militants people. But the talks have stalled in recent months and remain on fragile ISTANBUL, July zo, zor5 (Reuters) ground. Also on Monday, at least z8 people, mostly Turkish and Kurdish students, ,4'TURIüSH SOLDIER was killed and two others wounded in a were killed in a town near the Syrian border in what officials said appeared clash with the PKK Kurdish militant group in the southeastern to be a suicide bomb attack mounted by Islamic State militants. o province of Adiyaman, the army said on Monday, in a further 32 Reaue de Presse-Press Reaiera-Berheuoka Çøpê-Riuista Stømpa-Dentro de ls Prensa-Basin Ozeti Libération $g,med.l 25 et Dlmr r¡dfire 26 Juillet 2O15 conditionnaient I'utilisation de leurs installa- tions militaires à l'engagement d'instaurer une no fly zone -une zone d'exclusion aé- ti rienne dans une ou plusieurs régions du nord de la Syrie, afn de limiter le flot des refugies sur le soltu¡c où ils sont déià2 millions. A en croire Ankara, Washington se serait finale- ment engagé àsouteni¡ un tel proiet que Paris atouiours appuyé. Pournloi l¡fr¡¡ç¡e s'ogEge-tdle contre lE ? Il s'agit d'abord de calmer ses alliés, à com- mencer par Washington. Ladministration américaine reprochait de plus en plus dure. ment à Ankara son absence de coopération et critiquait son laxisme dans le conuôle des 90O kilomèt¡es de frontière avec la Syrie, paroh anivaient les armes comme lesvolon- taires pour les groupes iihadistes, dont l'EI. C'est égalementpar là qu'étaient exportés le pétrole et les æuwes archéologiques pillées, nourrissant le trésor de guene des jihadistes. Mais le président turc se trouve contraint à prendre acte du fiasco de sa stratégie . oDt*or- møis la Turquie doit revoir sa politique sy- rienne, ca.r elle est devenue une cible pour I'EI¿ note lëditorialiste Semih Yildiz dans le quotidien de gauche Cumhu- nyee Erdogan avait tout misé Syrie sunrn renversement rapide de Bachar al-Assad et soutenu la rébellion, y contre compris les groupes les plus radicaux. Il se o trouve maintenant confronté au risque crois- santde métastases du conflit syrien àl'inté- rieur de la Tìuquie. En témoignent l'attentat à Suruç (32 morts) le 20 juillet visant un de groupe de ieunes militants kurdes aussitôt at- tribué par les autorités à lEtat islamique puis Un tournant dans le turc. les exécutions de derxpoliciers revendiquées ieu par la guérilla kurde du PKK les.accusant d'êue des complices de l'EI. < Ce møssøcre de Suruç montre qu'ily a un rßque de projection du champ politique turc sur Ie tenain syrien, Par islamo-conservatrice au pouvoir depuis 2OO2. les différents acteurc du jeu turc s'identifiant ÀÀA"RCStñÃO Pilier du flanc sud-est de l'Otán et bien que pørfok jusqu'ù la compassion active à diffé- formellement membre de Ia coalition intema- rents acteuts dtt sangþnt théânz syrien>r, nofe tionale - 63 pays sur le papier- montée contre Jean-François Pérouse, géographe et direc- I'EI, laTurquie sëtait contentée du service teur de IIFEA(Institut français d'études ana- A minimum. Ainsi elle avait refusé jusqu'ici que toliennes) sur le site Ovipot. D'oÌr lbpération cepté dbuwir labase aérien¡e d'Inci¡lik aux cette grande base américai¡e installée près de police tous azimuts menée vendredi. Mais avions delacoalition. TÏois chasseursEl6 ont dAdana (sud) soit utilisee par l'aviation alliee pouravoir nié laréalité du danger jihadiste, jeudi mené dans la nût de à vendredi des contre les jihadistes. Incirlik est le papier de les autorités se retrouvent face à une tâche frappes en Syrie contre des cibles dugroupe tournesol des relations entre Ankara et très difficile. Entre 3 0OO et 5 0OO jeunes Turcs jihadiste pi- dont lespositions avaient déià été Washington. Les Américains qui l'avaient uti- combattent en Syrie pami les islamistes radi- par lorurées des chars depuis le territoire turc. lisée en lggldanslapremièreguerre du Golfe catx, en premier lieu dans les rangs de l'EI. Craignant l'importation du conflit syrien sur ne purent s'en servir lors de la seconde, en Des milliers d'aut¡es les soutiennent en Tur- son sol" Anka¡a a au$si lancé vendredi à Ïaube Irak en 2oO3, sur décision d'Ankara. Les avi- quie. C'est wai dans les banlieues de grandes une vaste oprération antiterroriste mobilisant ons américains sont obligés de parcourirdes villes de l'Ouest, fiefs traditionnels des isla- 5O0O policiers, contre des réseaux de IEI mais centaines de kilomètres, depuis le Golfe, mistes. 33 Ranue de Presse-Press Reaiant-Berheuoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti festations de solidarité avec IEI ont régulière. ment lieu auprès de certaines mosquées. IESSAI juillet Ihe imerrc¡tim t¡'çn du¡ l,c Politis 9 2015 udùt S¡bæ*poÉb? Pow le moment, Ankara insiste surtout sur la sécurisation de sa frontière avec laSyrie déjà hérissée de barbelés et de miradors, no- guerre tammentdans les zones kurdes. Larumeur Les l(urdes : une d une intervention limitée n'en revient pas moirs @ulièrementzurle der¿ant de lascène. 34 Reaue de Presse-Press Reuieut-Berheaoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti rcrlonte DIMANCHE 26 - LUNDI 27 LEr2.1s 'UIL Ankaraiouesonpropre l(lu dans la coalition anti-El ISTANBUL, NEW YORK - ll faudra ARr'¡ÉNtL .À,tsäti conespondants Ankara C) lmevingü*ne de Tr.'RQUTE al.ü,F'*6 rfurtes :,,ì!,,,..; de ]¡ codtion poûatt€inùe I'Etat islamique (EI) dans le nord A 'f: RAN de la Syrie, la lurquie a mené de ferrsc$les nouvelles frappes, dans la nuit de enSyrie vendredi z4 à samedi z5 iuillet. < Lbpération menée contre I'EI a ment de leur appellation >. a rempli son objectif et ne shnêtera Il TjAN donnée à RAK pas ,r, a confirmé le premier mi- confirmé I'autorisation nistre, Ahmet Davutoglu. Mais l'aviation américaine et aux lolì h¡ì autres membres de la coalition cette fois-ci, Ankara a élargi ses ci- Bases .ler¡etìrìes luroues Zotte d'influence ¡l¡'l'['l ¡rir ''t)r'ir d'utiliser plusieurs bases turques par ameitcarrrs bles aux camps des rebelles kur- rutilisees tes * C¡prt.rles ,lê I'f:Îdt rslamtque pour mener des missions aérien- " des du Parti des travailleurs du Peuplement kurde nes en Syrie ou en lrak. Les bases I Base arnère des djihadrstes err Turquie Kurdistan (PKK, interdit en Tur- rôlì ( seront utilisées dans un certain SOURTf S lNSi rlJll 11É. \TI..JDv()F'¡^R ,r ¡rONrÉ quie) installés dans le nord de cadre r, a-t-il précisé. Ilrak. A Istanbul et dans plusieurs I'EI ou Front AI-Nosrø ,, se- Les détails de I'accord interyenu de du villes de province, la police a con- Selon des entre Ankara et Washington ont lonHüniyet.Les milices kurdes de tinué les arrestations de militants Protection du peuple (YPG, affi- sources militaires kurdes soupçonnés d'appartenir filtré dans la presse vendredi. Les Iiées au PKK), devenues les Ia gauche avions de la coalition ont enfin françaises, au PKK, de membres de meilleurs alliés des Américains (DHKP-C) et de sympathi- été autorisés à décoller depuis les radicale dans la lutte contre les hommes < lþnnemi sants de l'EL Selon le demier bi- aérodromei d'lncirlik mais aussi en noi¡ ont eu droit àune mise en lan,zgT personnes été inter- de Diyarbakir, de Batman et de numéro un pour ont garde dAnkara. L'entente turco- pellées dont ressortissants Malatya, dans Ie sud du pays. Se- 37 américaine 35 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaistn Stnmpn-Dentro de la Prensø-Basin Ozeti 2ó.iuillet 2015 le ferait-elle pas? L'histoire passée et récente de la Turquie montre qu'elle a réussi à com- La l'EI, mettre un génocide sans avoir à subir les fou- Turquie vise se dres de la communauté internationale. ElÌe sent donc autorisée à continuer ses actions en s'assurant que les cris des victimes ne dépas- mais ttre les Kurdes sent pas les bruits ambiants pour qu'ils n'aler- tent pas les autres nations. Michel Gourd / 26luillet?OAS wwwlematindz.net Turquie : frappes contre le PKK À court terme, il serait donc temps de doter le plus rapidement possible les combattants kur- *l¡." des, qui reçoivent des armes de la coalition, de 'offensive de la Turquie contre l'État isla- missiles sol-air de dernière génération. Si la ¡ . Diyarbakir TURQUIE l-rmique a toutes les apparences d'un écran coalition n'est pas prête à les aider, ils pour- de fumée destiné à cacher à la communauté ceylanp¡nar f- *!*,<.,w,- ront le faire eux-mêmes. À plus long terme, Kil¡s . Suruc I internationale l'entrée en guerre du président t? seule la communauté internationale a suff- ' H¿ssaké ra',Arar Recep Tayyip Erdogan contre une partie de sa xo¡'uné I I Mo'.'our isamment de pouvoir pour obliger la Turquie à Tal Abyad . erbit population. En attaquant à répétition et avec sinjar ' poursuivre le processus de paix kurdo-turc force et les Kurdes, le gouvernement turc veut Kirkouk enZagé en 2012. 5Y8t¿ I RAK les massacrer, sauver ses amis de l'EI et mettre les forces de la coalition devant un fait accom- {l Frappes turques nn agressant de la sorte ses Kurdes, ceux * Attentat kurde pli. ¡0I,. Af1 Dd'lrak et de Syrie, la Turquie ne fait pas que nuire aux efforts de la coalition contre les Carte localisønt les aériennes con- Lors de sa rencontre le 24 juillet avec le prési- lrøppes forces de l'EI. Elle commet aussi un crime tre les positions du PKK et l'øttentat à lø dent du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, le contre I'humanité qui devrait être jugée par la bombe de sameili sofu qui ø tué 2 militaires secrétaire de la Défense américain, Ashton cour pénale internationale. Rappelons que la Carter, a décrit le combat des Kurdes irakiens UIPLO IAEP). Turquie n'a pas encore reconnu le génocide contre le groupe État islamique comme un arménien qui est pourtant vu comme un fait avec la Turquie. Nouveam succès Les forces kurdes ont été appuyées par des frappes aériennes de la coalition formée par les Etats-Unis pour lutter contre I'EI, a déclaréle directeur de I'OSDH Rami Abdoulrahmane. des forces lrurdes am L'YPG, appuyée par de petits groupes rebelles syriens, a enregistré des gains importants ces dernières semaines contre l'EI dans la province de Rakka, sud de Kobani en Syrie "capitale" du califat autoproclamé I'an dernier par le groupe djihadiste. La milice kurde a capturé la ville de Tel Abyad le 15 juin avant de progress- (Reuters) BEYROUTH,2T 2015 er vers le sud et de s'emparer de la ville d'Ain Issa, à 5o km au nord de Rakka, le fief des djihadistes en Syrie. juillet, I-A MILICE KURDE syrienne de I'YPG (Unités de protection du peu- En la coalition antiEl dirigée par les Etats-Unis a effectué des ple) a pris lundi la ville de Sarrin, au sud de Kobani, à I'Etat frappes particulièrement soutenues dans le nord de la Syrie, parmi les plus islamique (EI) après un mois d'offensive por¡r couper les lignes de intensives depuis le début de sa campagne aérienne il y a près d'un an. ravitaillement du groupe djihadiste, rapporte I'Observatoire s¡'rien Les raids visent à réduire au maximum la possibilité pour le groupe dji- des droits de I'homme (OSDH). hadiste d'opérer à I'extérieur de Rakka et de I'empêcher de lancer une contre- La ville, située près de I'Euphrate, sewait de base ar¡ière aux islamistes rad- attaque contre les forces kurdes, selon des responsables américains. o icaux pour lancer des raids contre Kobani, tenue par ìes Kurdes à la frontière 36 Reaue de Presse-Press Reoieu-Berheuoka Çøpê-Riaistø Stampa-Dentro de Iø Prensa-Bøsin Ozeti LE FIGARO Iundl2T juillet 2015 Après Daech, la Turquie concentre son feu contre le PI(K Les derniers bombardements ont surtout visé les positions des rebelles kurdes dans le nord de l'Irah qui ont revendiqué deux récents attentats. E(nCSItLIiþT t@Malbrunot Fort du soutien de llallié américain, I'artillerie nrrçe a dê no. weau pendaùt phrsieurs.her¡¡es di- manche dæ podüons du Pa¡ti dés Ea- vailleu¡s du Kr¡¡distan (PKK) dars le nord del'ä¿k. Da¡s Ia nuit de vend¡edi à sarre- di, I'rmée de Ìair turEre avait déjà mené u¡e série de frappes conte les bases a¡riè- re du PKK, détruisant sept abris, bângå¡s ou lièux de stockage de mrmitions d¡ns les monts Qandil, dqns lextrême nord de I'Þak.-Pour le PKK, ces <(qgraN¡ionó> ont < 37 Reuue de Presse-Press Reuiau-Berheuokn Çapê- Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti Inrcrn¡tiou¡l¡\tu!!orkGimcs JrJLy 27,2orsr Erdogan's party of its majority in Parlia- ment, opening the possibility of a coali- tion government for the ñrst time in Strikes on Kurds more than a decade. Earlier this month, Mr. Erdogan gave Prime Minister Alr- met Davutoglu a mandate to form a gov- ernmenl If he fails to establish a coali- end relative peace tionwithin4S days, Mr. Erdoganis likely to call for anotåer election in Novernber. ,selahattin Until norr', Tlrrkey, a NAÎO member Demirtas, a co+hairirirn of ISTANBUL government and longtime ally of the United Ståtes, the H.D.P., has accused the had resisted intense pressure fiom of supporting the attackin Surucas part Turkish attacks in lraq \il'estem allies to as¡sume a more force- 9f larger stratery to drag the country in- ft¡l role in the fight against the Islamic to awa¡ and improve the Justice and open the possibility of - party's prospects. State, also loown as ISIS or ISIL. Qevelopment election reviving a bloody conflict But the government in Ankara dÍd not Analysts say that Tirrkey's campaign want to embolden Syrian Kurdish mili- to bundle the crackdown on the Islamic St¿te with one on tbe P.K.IC could help BYCEYI.ANYEGINSU tias, which have made significant territ- orial gains tluough incréased coopera- Mr. Erdogan and Mr. Davutoglu regain As Türkish ñghterjets pounded Kurdish tion w.ith tlre American operations the disaffected nationalist voters that militiatargets in nortlern Iraqlate Fri- against the Isla¡ric State. theylost in tìe last election. day, the 'implications of the attack The leading Kurdish militia in Syria Analysts say the greatest risk of 1t¡r- policy weighed heavily on Tl¡rks and Kurds lc¡o\r¡n as the People's Protection Unit, key's new counterterrorism is that it could reignite unrest in the Kurd- across tlte bordef in T[rkey, as they or Y.P.G., is an ârfiliate of the P.K.K. It iS ish southeast. faced the prospect of being drawn back considered a national security threat by On Sunday, after aweek ofviolent at- into a bloody civil conflict after yea¡s of the Tl¡rks. Although Tl¡rkish ofticials relative peace. said ttrat largescale counterterror¡sm tacks by tlte P.K.K., there was a deadly car bombùry in the southeastern city of In 2013, þrkey brokered a historic operations had been planned for some settlement with the separatist Kur- time, tbe mea¡iures put into place last Diyarbakir that killed two soldiers. politicål distan Workers' PartSr, or P.K.K., vow- week were set off by a suicide bombing Much of Türkey's immediate ing to grant tlte long-suppressed Kurd- at aculû¡ralcenterin tùeborder town of future will be defined ttrough tlrc choices made by ttie H.D.P. leadenship in the ish minority greater rights and Suruclast Monday that killed 32 people coming weeks, analysts say. The party's autonomy in exdrange for a cease-fire and wo,rmded more than 100. leaders must decide whetlren to lead following a'three-decade insurgency The attacþ which targeted a group of ana- tionalpoliticalmovement, or amore mar- that had claimed more than 40,000lives. pro.Kurdish activists and was cafried ginalized Kurdish nationalist movemenl The cease'fi¡e brought calm and sta- out by a Thrkish citizen with suspected amanwho prefers peaceful civil- bility to Turkey's volatile, predomin- ties to the Islamic State, laid bare a soci- "As ian means over an arnied gtruggle in a ately Kurdish southeast region. But opolitical fault line in Ttrrkey, as Kurds partytltatis backedby an arrred group, peace præess sputtered last month, accused the government of allowing tåe Demirtas is between a rock and a ha¡d prompting waves of small-scale vie Islamic State to opeiate in Ttukey. place," said Asli Aydintasbas, a Tlrrkish lence as Kurds grew frustrated over "The èonflict in Syria has spilled what tìey saw as the government's in- columnist and analyst for CNN Ti¡rk. across the border into Tlrrkey, and the "He has an appeàl far beyond the tradi- adequate respoirse to their demands. a part play Tì¡rkish state has big to in tional P.KK base, but with no ability to That sudden shift occurred as President that reality," said Fatma Edemen, a RecepTayyip Erdogan sought to bolster influence what the P.K.K does. He has journalism student at Ankara Universi- power" nationalist support before parliamenta- the votes, but notthe ty who survived the attack "The gov- American officials praised Ttrrkey's ry elections in June. ernment has let ISIS roamteelyin Thr- policy shift last week, condemning the lukey's resumption of raids on the keyforyears." P.K.K. in lraq has heightened tensions attacks by the P.K.K. and àcknowledg- Ms. Edemen,22, is amember of apre ing Tlrrkey's rightto self{efense, while even further and effectively ended Kurdish socialist youth group that had the cease.fire. - urging that botl sides to rema¡n com- gathered at the Amara Cultr¡re Center peace pKrcess. . "The truce has no meaning anymore mitted to the on Mondayto discuss rebuildingthe Syr- co- after these intense airstrikes by the oc- "We look forward to intensifying ian border town of Kobani, which was part- cupant Ρrkish anny," the P.K.IC said operation with Tlrrkey and all of our besieged by Islamic State militants last neÈ in the global fight against ISIL," on its website on Saturday. year in a battle that drew crucial support The offensive in Iraq was carried out Brett H. McGurþ PresidentObanra's en- trom tlte A¡nerican-led coalition. voy to the coalition battling tüe Islamic as part of a double'pronged counterter- governrnent's The Tlukish reluctance State, wlote inTþvjtterposts on Sunday. rorism operation tåat simultaneously at- to tak€ part in the Kobani campaiga in- tacked Islamic Ståte tårgets inside Syria "There is noconnection betweentåese spired violent protests across Tlrrkey, airstrikes against tìe P.KK and recent In a major tactical shift last week" Tl¡r- with Kwdish nationalists accusing An- key assumed an active role intìe United understandings to intensify U.S.-Tlrkey kara cooperation against ISL," he added. 30pe "The tr¡ce has no meaning Türkey's lack of response to the situ- anJfipore after these intense ation in liobani also bolstered Îåe Kurd- airstrikes by the occupant ishelection campaignin June, after con- servative nationalist Kwds, who had Türkisharmy." previously voted for Mr. Erdogan's Is. lamist Justice and Development party, defected to the pro-Kurdish People's States-led carnpaign against the Islamic Democratic Party, or H.D.P.,which won Ståte, plunging into its f,rst direct cross- representation in Parliament for tüe border confrontations with the militarits flrst time by passing a 10 percent and granting the Americans accæss to air threshold in the June 7 election in basesfor carryingout sorties Syria TtÍe success of the H.D.P. stripped Mr. 38 Reaue de Presse-Press Rwieta-Berheuoka Çøpê- Riaista Stampn-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti fr.IÍJonùc MARDI 28 JUILLET 2015 ADamâs, Assadreconnaît les faiblesses Badrar de sonarrnée Al-Assad, le z6 fuillct àDamas. Pour la première fois,le président SANA/HO/AFP syrien a admis son incapacité dent syrien nfa montÉ aucun flé- à se sur les de l'armée étaient estimés autour battre tous fronts chiosement. Accusant au passage de 3oo ooo hommeq sans comp. I'Occident de un double ter les réservistes. QuaEe ans plus iouer ieu ñce àl'extrémisme, il aaffirmé ne tard, les effectiß des troupes ter- rtl discours de queþes-uns de ses voir aucune t solutlon polÍtþue > n restres se seraíent effondrés de I thèmes chers : le r complot pour mettre frn au <¡ tenortsme ¡, I moitié, suite aux désertions, dé- étranger ourdl depuis 2on, la terme par lequel il a labsllisé lin- fections et pertes humaines: se- f\- < guenem&latlque > contrelaSy- surrection anti-régime dès ses pre- Ion lobservatoi¡e des droits Bachar Al-Assad. L'aveu rare des rie. Sans admettre sa dépendance ryrien de I'homme, quelque ooo sol- mières heures, et qui désigne défaites enregistrées par son ar- militaire envers Îéhéran et le Hez- 5o dats ont été tués depuis zorr, ainsi aujourd'hui.l'EI, comme les rebel- mée, fatiguée et en manque d'ef- bollah libanais, il a salué le soutien que3o ooo miliciens pro-régime. les de tout poil. Les espoirs qu'un fectiß, contralnte hiémrchiser äe ses précieux alliés. L'accoid der sw toumant dìplomatique se concré- ses príorités >faceàlamultitudede le nudeai¡e iranien, sþé à Vienne Crltlquc..1C3 tise restent Ê¿ibles. fronts. Dans discours-fleuve le r4 juillet, conséquences loyrllilct un aux rê De part et d'aute, les puissances aux décideurs éconolniques du gionales incertalnes, est perçu Bachar Al-Assad a eu beau assurer d'une augmentation récente du régionales les plus impliquées pays, le président syrien a iustifié, comme la promesse d'un soutien nombre d'incorporations, les nou- dans le conflit (l'lran d'un côté, pour la première fois en publig la financie¡ accru deTéhéran - alors velles ricrues manquent. Iæs ap- l?\rabie saoudite, la Turquie et le nécessité de redéployer ses forcès que la crise économique etla déva- pels à rejoindre les rangs se multi- Qatar de llautre) ne donnent pas autour de territoires iugés vitaúx, luation de la liwe syrienne ont plient. Darnas a plus de sþe de désengagement. dans une stratégie présentée vidé les caisses du régime - et de Samedi, annoncé pour Les combattants étrangers sont comme temporaire, ù pour que nouveaql renforts parmi ses al- une amnistie les déserteurs, en vue de leur réintégration. De. touiours plus nombreux. Dans le dhuûe s zone s ne sbffonùent p as u liés, du LiÞan à lilr¿þ pour appuyer puis fin une campagne camp pro-régime, < quelque Le constatsurles difficultes mili- une armée syrienne mise à rude iuin, daffi- z5 ooo à jo ooohommes, dontla taires d'une révélation: épreuve .dang na rien surlefiont. moitÍé sont de vrais combattants > depuis le printemps, l'armée sy- L'armée dAssad semble conser- assO. proche régime, afin seraient déployés, selon le cher: rienne a essuyé une série de reveis, ver unè certaine cohésion et une ciation du dlencourager le¡ cheur Ziad Majed. Des Afghans, d'ldlib (nord-ouest de la g¡ie) à puissance de feu supériewe, dahs enrôlements. Les mesures incitatives ne man- des lrakiens, des Libanais du Hez- Palmyre (nord-est de Damas). Elle les ai¡s, face aux forces rebelles quent pas de la bollah et quelques lraniens garnis- s'est repliée dans une position dé- (des modérés aux affiliés d'Al- - montant solde réévalué, absouplissements pour sent les rangs des milices pro-ira- ftnsive su¡ les axes vitaux à lbuest Qaida, en passant par des islamis- permettre aux'appelés, dans cer- niennes encadrées par des con- du pays : diAlep (nord) à De4a tes plus ou moins conservateurs) cas, de dans leur seillers militaires dépêchés parTé- (sud), le long de la région côtiére et aux diihadistes de l'Etat islami- tains combattre région d'origine. Mais la concur- héran. Leur participation aux iusqu'à la capitale Damas, dont les que (EI). ùlais elle est conftontée à rence est rude : quitte à prendre les combats ulcère lbpposition. Elle défenses ont été renforcées. Pour une hémorragie. En zorl avant le armes, des font le droix de suscite aussi des critiques dqns la la présidence, il s'agit moins de début de la relolte, qui s'est muée ieunes reioindre milices locales sphère loyaliste, que le préiident prendre acte rlë îeterlilue deS per- en une guere sans pitié,les rangs les < Le régime syrÍen a syrien a cherché à tes que de donner des explica- d'autodéfense. dissþr. son pic de et sa Parmi les opposants, certains se tions,úuú laeôènointériewe, et de atteint mobilisation sont étonnés que le président n'ait contreq la r > pafmi les base géographique de recrutement frastrotion pas eu un mot pour le toumanf loyalistes, née des défaites et de la L'accord se nessene n, analyse Ziad Majed, marqué par l'engagement de la détérioration de l'économie sy- enseignant à I'UniversÍté améri- sur le nr¡cléalre Tirrquie, rienne, minée par Ïinflation. caine de Paris. qui a mené des frappes contre I'EI et les Kurdes, en Irak et Bachar Al-Assad a e:rdu tout dé- iranþn æt perçrr Ire discours dAssad intervient à en SyrÍe.lls yvoientle signe que le faitisme. C'est en meneur vers la quelques jours d'une initiative at- à Damæcmrrne régime est resserré sur sa survie, 39 Revue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti "^*"*tllri", La TUfqUie lance I'offens¡ve contre les Ku rdes L'entrée de laTurquie dans la coalition contre I'EI s'accompagne de lbuverture d'un secondfront contre le'PKK selon le PKK, Ie-feu nh plus auanne signification nmnnnn¡Íoo 'Ë,ìt;"irf;!'i#tijåiror,r,", - irr"- après les roiils íntensifs de lhrmée mistes radicaux, sympathisants A le CgiSeZ.lg.ügU turque dbccupation ú, affirme le du PKK, militants du DHKP-C PKKdansuncommuniqué. ISTANBUL - cones ondante n'a plur eucune þ þauche radicale) -ont été arrêtées Les deux parties semblent dé- es châsseurs bombar- dans zz régions du pays. Lundi ¡lgnlflcatlon terminées à brûler tous les ponts, juillet diers turc! ont mené, z7 à l'aube, une opération à au risque de revenir aux terribles quartier aprèa þ¡ rald¡ dans la nuit de diman- été lancée dans le de Ha- afüontements de la fin des an- cibayram à Ankdra, reputé pour nées r99o, quand le sud-est du che z6 à lundi z7 lulllet, un'nou- lnten¡lf¡ de ses réseaux de recrutementde dii- veau raid aérien surfes positions I'armée turque I pays était ravagé par la guerre en- des rebelles du Parti des tra- hadistes vers la. Syriè. Un dimat tre larmée turque et le PKK, au d'état d'urgence règne, plusieurs vailleufs du Ku¡distan (PKK, in- cepTayyipErdogan. a Uneþis que prix de dizainei de milliers de sites prokurdes or,rt été bloqués le ter$it en Turquie) dans le nord I'EI sera chassée de cet endroít des morts et de millions de déplacés. z! tandis qü'une manifesta- de l'lrak. iuillet zones sécurìsées apparaîûont na- Cettè escalade aura un cott politi- tion pour la paix, prévue diman- Positionnée à Semdinli (dans la turellement, constÍfiiont un abri que et économique au moment che z6 à I'appel d'assocþtions de région de HaÌf 40 Reaue de Presse-Press Reaian¿-Berhetsokn Çapê-Riaistn Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Özeti fr.lÍJonle MARDI 28 fUtLLBT 2015 Manife¡t¡don contre les frapper turqueo vl¡ant de¡ podtlonrdu PKKcnlrak, à Dtyorbaktr (au Kurdlctanturc), le z5 fulllct. EMILIEN UREANO/MYOP POURTLE MONDE¡ Diyarbakir pleure la paix et se prépare au pire II.S NE SONT QUE QUBLQUIS CINTA¡NIS Si les attaques ponctuelles contre les for- ment du piésident turc Erdogan : tt Le pro- de citoyens à s'être déplacés, samedi ces de sécurité turques se multiplient, le cessus de paix a donnélbccosíon au PKKde zS juillel pour assister à la conférence de PKK et ses prolongements divers se sorit se rcnþrcer et de contester lhutorÍté de fHtat presse organisée par les multiples émana- pour l'instant abstenus d'une réaction de Dorénwant iI ne pourm plus s'y oppser. t tions légales du mouvement kurde sur une gra¡de amplew < La guene est un plège Les implications de la crise act¡elle, infini- petite place de Diyarbakir, capitale offÍ- dans lequel nous ne devons pas tomber. ment complexes, dépassent largement les cieuse des Ku¡des deTruquie. L:'atmosphère Nous ñþn (Nons pas les moyens > erçlique frontières de la llrquie. En première ligne est pesante dans la foule clairsemée, bra- un cadre local du mouvement kurde t ( notts face à lbrganisation Etat islamique (EI[ nc quée par le canon à eau dun véhicule antiê devons contÍnuer Ie combat de manìèrc lé- tamment en Syrie, le PKK est frappé parAn- meute. < Nous anÍvons àuntoumant,leces- gale et démocvatíque. > Pour certains pour- kara au moment même oir la Turquig sez-lefan aété brisé,Ie gouvemement esten- tant,les conditions ne sont plus réunies. membre de l'OltAN, déclare ent¡erengueÍe tré en guerre. Une nouvelle période sbuvre ¡, contre les diihadistes, et alors qu une large dédare-t-on à la tribune. Mais la dédaration ale n'd plùr do patlencen partie du mouvemmt larde considère que se termine sahs prise de position daire,lais- ¡< L'Etat ãtrc a perdu toute légit¡m¡te,, dê- IEI et,i\nka¡a ont partie liée. sant entier létat d'incertitude qui regne à clare ainsi la députée HDP Sible YigÍtalp, Dans un café de Baglaç un quartier popu- Diyarbakir et dans toute3 les régions kurdes .élue récemment à Diyarbakir. Öner Önem, laire de la ville largement acquis au PKK, deTurqüiedepuÍsvendredi. i' coprésident de la brandre locale du parti Mazlum, Ia vingtaine tadive, se prépare au En obtenant aux législatives du 7 iuin un évoque quant à lui la possibilité d'uné rup- pire,: a Le partÍ essaye de contmír Ia colère score de tt o/o et 80 députés, le Parti démo- ture définitive': a Nous Wuvons contÎnuer à des gens, mais perconnellemen! je nhí plus cratique des peuples, lié au PKK, a\rait entrÈ Iutter par des voies polÍtiques légales jusqu'à de patience.le suÍs prêt àmebattte et ienhi tenu les espoirs de paix. L'attentat de Suruç un certain poìnt. Ensuite, nous sercnsforcés pøs peur de mourir. r tandis que des véhicu- qui a visé le zo iuillet des militants prodres de déclarer notre Wopre autonomíe æmine les blindés de la police en patrouille passent de Ia mouvance kurdg suivi par lassassinat Ibntfaìtles lfitriles de Syrie. t régulièrement à proximité, il aioute : a Ici à revendiqué'par le PKK de deux policiers C'est précisément pour éviter un tel déve. Baglar, Ies arrnes se vendent de plus en þIus dans la province de Sanliurfa, a depuis frit loppement que les opérations militaires cher surle marché noir et nous nlattendons entrer les régions kurdes de Tlrrquie dans contre le PKK ont repris selon Mehmet Ih- qu'unordrepourlès softìr. r t un engrenage quela reprise récentedebom- san Aytekin, représentant de la branche lo- bardements pourrait rendre irréversible. cale du Parti de la iustice gt du développe- (nrvnnmxr*, rnuåffiffff fS"En$gl -'rr,.r,roi 2e juinet 201 5 S þ Kurdc¡ uictime¡ du rGpcntir turc- LA TUBOUIE ENTRE EN GUERRE ¡ 'Éf,VSÉn vient de recevoir une note de la l'Etat islamique, tout comme les pasdarans ira- -Lc¡L Direction du renseignement militaire (DRM) niens et le Hezbollah libanais, affirme la DRM. qui peut être interprétée comme une critique de Les servicês français ont dailleure dépêché de- grande présidentielle puis la modération face au vi- longtemps des conseillers auprès des diffé- ÞhúOtt rage pris soudainement par la Turquie. En sub- rentes unités kurdes, aqjourdhui bombardées... stance, ce document des analystes de la DRM ¡e- Et leur participation aux combats est indiscu- Kt,RD¿9 DlJ présente une sévère critique du feu vert accordé table : les peshmergas kurdes d'Irak ont perdu par rùVashington aux Turcs, avec retard dailleurs, 1 200 hommes depuis un an face à l'Etat isla- pour les bombardements qu'ils effectuent en Syrie mique, selon une autre note de la DRM. et en lrak. Pour apprécier la valeur du repentir tardif de Selon cette note, I'objectif de la Turquie eet de la Turquie, pourtant membre de I'Otan, il faut se s'en prendre surtout aux Kurdes - rebelles du souvenir que, au fil des ans, le président Erdogan PKK ou civils dans leurs villages -, et non à I'Etat a toujours ouvett ges frontières, sinon son cæur, islamique. Alors que les Kurdes syriens, irakiens aux divers groupes djihadistes, à I'Etat islamique ou turcs sont les plus militairement engagés contre et à leurs trafics darmes. 41 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheuoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti lntrrn¡fio¡r¡lÑtullorkGimcs JVLY 28, 2ol5 Hostility to China grows among Turks BEIJING fight against the Islamic State and hospitality nor are they aremedy for the against Kurdish militants; intended to troubles of our Uighur siblings." raise the Uighur issue with the Chinese. The Uighur issue has shadowed the Tieatment of Uighurs Tlvo developments brought the issue countries' relationship for many years. could prompt backlash to the fore of the countries' relationship Decades ago, Uighurs pushing for an ih- in recent weeks. Early in July, Turks and dependent East Ti¡rkestan - as many as trade relations deepen Uighurs protested inthe streets ol lstan- Uighurs call their homeland in Xinjiang bul and Ankara, the Tilrkish capital, - began doing advocacy work from BYEDWARDWONG after hearing that China was forcing Turkey. Chinese military intelligence of- Uighurs in Xinjiang to eat during the ficials who operate out of diplomatic Fof many Chinese, the images coming Muslim fasting month of Ramadan - missions in TUrkey have been assigned out ofTlrrkeythis month have been fero- and, possibly, killing some violators. to spy on and infiltrate Uighur organiza- cious and frightening. (There has been no confirmation that tions there, according to a paper by Oriline video clips and photographs such killings have occurred.) Yitzhak Shichor, an Israeli scholar, pub- from Istanbul have shown TLrrkish and Days lateq Tt¡rks and Uighurs pro- lished in 2009 by the East-West Center. ethnic Uighur protesters burning a tested the forced repatriation of Despite such tensions, the trend of Chinese flag outside China's consulate; Uighurs by Thailand; an act also con- economic cooperation has not slowed, angry men racing threateningly toward demned by the Office of the United Na- and the Tt¡rkish government has not Korean tourists, apparently thinking tions High Commissioner for Refugees canceled any major contracts or eco- they were Chinese; and' a mostly and by human rights. organizations. nomic agreements with China. Bilateral Uighur mob smashing windows at the Chinese officials have insisted that the trade was $23 billion last year, up from Thai Consulate after Thailand sent Uighurs planned to go to Syria and lraq, $650 million a decade earlier; nearly 84 more than 100 Uighurs back to China via Türkey, to join the Islamic State percent of the trade in 2014 came from against their wishes. group, which is also known by the ac- Chinese exports, according to Chinese Chinese might wonder whether this is ronyms ISIS or ISIL. customs statistics, the same Tt¡rkey that has been attract- China and T\¡rkeyhave had sharp dip- Mehmet Soylemez, a Tl¡rk at Hong ing their country's tourists in greater lomatic exchanges recently over the Kong Baptist University who re- numbers - or, for that matter, the one treatment of Uighurs in Xinjiang. On sea¡ches China-Thrkey relations, noted that agreed to buy amissile defense sys- June 30, the Tt¡rkish,Foreign Ministry that the relationship strengthened even tem from a Chinese company, or that said that reports ofthe ban on Ramadan after Mr. Erdogan, then the prime min- paid Chinese state-owned enterprises fasting and limits on other religious ob- ister, said in 2009 that China was carry- to bûld a 300-mile high-speed rail line servances had "caused sadness among ing out "a kind of genocide" against between its two largest cities. the Tl,¡rkish peoplè" and that Ttrrkey Uighurs. The next year, the two nations Tlrrkey, heir to the Ottoman Empire, had conveyed its "deep concern" to the announced a "strategic partnership" to has long seen itself as a protector of Chinese ambassador, increase bilateral trade to $50 billion by TUrkic-speaking people across the arc of China answered with what amounted 2015 and $100 billion by 2020. Mr. Er- Central Asia - and that includes the to a propaganda campaign: Hua Chun: dogan has repeatedly told Chinese lead- mostly Muslim Uighurs in China's west- ying, a Foreigl Ministry spokeswoman, ers that Tirkèy does not support any ern region of Xinjiang, where ethnic ten- said in Beijing that "Uighurs live and separatist ambitions in China. sions and outbwsts of violence between work in peace and contentment and en- "Generally speaking, TUrkey and Uighurs and ethnic Han, the dominant joy freedom of reli¡iion under the rules Chinaworked on the issue and acknowl- group in China, havebeen úsingbecause in the Constitution." State-run Chinese ofwhat Uighurs say is official repression, news organizations published articles "The Uighur problem is though Chinese officials blame terrorist and T\rritter posts about Uighurs in somehow standing in the way." ideology. China fasting during Ramadan, Some analysts wonder whether this "There are some rumors and twisted issue, one that has long simmered in facts today that strain the bilateral rela' edged each others' positions," Mr. TUrke¡ could upend the two nations' tionship," said Yang Shu, a former Soylemez said. "So it is not possible to growing economic and diplomatic ties Chinese envoy to the Soviet Union and say, in my opinion, thatthe Uighur issue and tar the image öf each country in the head of the Institute for Central Asian is too much of a constraint on the diplo- eyes ofthe other. The questions come as Studies at Lanzhou University in China. matic level." T[rkey's president, Recep Tayyip Er- ' 'For example, the alleged ban on Rama- Chinese both here and in Tbrkey are dogan, prepares to make a state visit to dan in Xinjiang, which led to the protests aware of the hostility. ïVang Xiao, 26, China beginning Wednesday, according in Istanbul,just can't be true. No govern- who was traveling in l\¡rkey with her to the Chinese Foreign Ministry. ment is capable of issuing such aban on boyfriend this month, said, she en- "Bilateral trade is growing, China has nearly 15 million Muslims inXnjiang." countered an anti-China demonstration sold Tbrkey some weapons, and cooper- Still, there is a factual þasis for Tl¡r- near the Topkapi Palace on July 4 - the ation has been carried on in various key's concerns. In recent years, officials same event at which some protesters fields," said Yin Gang, a Middle East re- in Xinjiang have barred government of- tried to attack Koreán tourists. She said searcher at the Chinese Academy of So- ficials, teacl¡ers ând students in pre- that while she had found most T[¡rks to cial Sciences. "But the Uighur problem dominantly Uighur areas from fasting be friendly, the þrotesters were taking is somehow standing in the way, The during.the daytime. But the ban is not part in "hostile and dangerous" demon- Tirrkish public has been hostile to China widesptead across society. strations. because of it, and there is not much we Mr. Erdogan has taken a measured Another female tourist, Zhu Hle, 23, can do." stance on the issue, trying to play to do- said by telephone from T[rkey that she Mr. Erdogan's office did nót provide mestic , sympathies toward Uighurs believed the "religious radicals" were details Monday about his China trip. while reassuring China. At a July 9 in the minority, but she added, "I would Ti¡rkish newspapers close to the gov- meeting with ambassadors in Ankara, not have come to T[rkey if I could ernment have reported that the presi- he said: "We voice distress about oi¡r choose again," dent would be accompanied by a group siblings living in the Uighur Autonó- of Tllrkish businessmen; they have not mous Region atthehighestlevel, and we Yufan Huang contributed research from said whether Mr. Erdogan, who is also will continue to do so, But the provocat- Beijing, and Ceylan Yeginsu contributed dealing with an escalation of Türkey's ive incidents in Istanbul neither suit our r eporting f r om I stanbul. 42 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berhcuokn Çøpê-Riaistø Stampa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti f nf rrn¡ti o¡r¡l :\-ctu !l ork @imcs JULY 28, 2OI5 Turkey and tJ.S. to seek Syrian'safe zone' having been formally vetted and trained clude the Islamic State-held town of Al BAGHDAD, by the United States under a Pentagon Bab, where barrel bombs d¡opped by program, questions also remain about Syrian aircraft have killed scores, in- Moderate-controlled area which Syrian insurgents and how many cluding civilians, in recent weeks. could shelter refugees but will be involved in the new operation. A American officials emphasized that larger number of rebels that American the deptlr of the buffer zone to be estab- stops short of no-fly zone officials deem relatively moderate have lished was one of the important opera- been trained in a covert C.I*{. progüm, tional details that had yet to be decided. but on the battlefield tåey are often.en- But one senior ofÏicial said, can be BYANNEBARNARD, "You meshed or working in concert with assured many of the principal popula- MICHAELRGORDON more hard-line Islamist insurgents. tion centers will be covered." ANDERICSCHMITT In another complication, gains for The plan does not envision Tllrkish Ttrrkey and the United States have. such insurgents wor¡ld coine ät the ex- ground troops entering Syria, although agreed in general terms on a plan that pense of S¡nianr Kurdish militias ütat are long-range artillery could be used envisions American warplanes, Syrian already fiehting the Islamic State farther acróss the bordei. ll¡rkish grohnd insurgents and Tl¡rkish forces working east with American air support and that forces would work on their side of the togetåer to sweep Islamic State mili- have been eyeing the same territory. border to stem the Islamic State's abili- tants from a 60-milelong strip of north- Ti¡rkish officials and Syrian opposition ty to move foreign fighters and supplies ern Syria along the Il¡rkish border, leaders are describing the agreement as into Syria. American a¡d Tlrrkish otücials say. somethingjust short of a prize they have Ttrrkey, a NATO member, has reques- The plan would create what officials long sought as atool against Mr. Assad: ted a meeting of the alliance on T[esday from both countries are calling an Is- a no-fly zone in Syria near the T\¡rkish about its fight against the Islamic State lamic Statefree zone controlled by rela- border. They $'ant such a zone in order and Kurdish militants. NATO officials tively moderate Syrian insurgents, to curb devastating Syrian government said T\rrkey had not requested major which,the Tlrrks say could also be a airstrikes on opposition areas, to allow military support from the âlliance. A "safe zone" for displaced Syrians. refugees in Tbrkey to go home and to in- number of members are already a part Whilemanydetailshave yetto be de. sulate Tlrrkeyfrom thewar, and they call of the American-led coalition fighting termined, including how deep the strip the new plan a "safe zone" that could tlre Islamic State, would extend into Syria, the plan would achieve some of(hose goals. Inside Syria, the plan calls for rela: signiflcantly intensify American and But American officials say that this tively moderate Syrian insurgents to Tl¡rkish miütary action against Islamic plan is not directed against Mr. Assad. take the territory, withthe help of Amer- State militantsin the cowrtry, aswell as They also say that while a de facto safe ican and possiblyT[rkish air support. the United States' coordination with zone could indeed be a byproduct of the That would entail a far higher degree Syrian insurgents on the ground. plan, aformal no-fly zone is not part of the of coordination with Syrian insurgents The plan was described in recent days deal. They said it was not included in the than the United States has yet under- by four senior American officials, who surprise agreement reached last ï¡eek to taken. American officials said they were briefed on the talks and spoke on let Ainerican warÉlanes take off from would need to arrange the same kind i¡f the condition of anonymity to discuss T\¡rkish air bases to attack Islamic State system for calling in airstrikes that operational planning. fighters in Syri4 even though Tbrkey had American Special Òperations forces "Details remain to be worked out, but long said it would give that permission have worked out successfully with what we are talking about with Tlrrkey onlyin exchange for ano-fly zone. Kurdish fighters to the east in Syria. is cooperating to support partners on Instead, United States officials said Insurgents, as well as their support- the ground in northern Syria who are Ti¡rks and Americans were working to- ers in the Syrian opposition and the countering ISIL," a senior Obama ad- Tl¡rkish government, are already envi- ministration official said, using another The plan does not envision sioning the plan as a step toward estab- term for the Islamic State. goal is gov- "The Turkish ground troops entering lishing an area where alternative to establish an ISILfree zone and en- ernance could be set up without fear ot sure greater security and stability along Syria, thóugh artillery could be attack by Islamic State or government Tirrkey's borderwith Syria ' used to strike across the bo¡der. forces. But the plan faces the same chal- Once the plan is put in place, "safe lenges tltat have long plague 43 Reuue de Presse-Press Reaiew-Berheuokn Çapê-Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti ish militias that the government views Intrrn¡tior¡¡lÑtu!!ork@inrcs JULY 29,2ots as less of a threat. By contrast, the new plan directly benefits Syrian Arab insurgents. lslam- ic State attacks on them east of Aleppo ON have complicated their efforts to take TURKEY'S SHIFT the half of that city, Syria's largest, that remains in government hands. THE SYRIAN WAR "Any weakening of ISIS will be a priv- ilege for us on the battlefield," said Ahmad QaraAli, a spokesman,for Ahrar Late last weeþ Ttukey sig¡riñcandy escalated its al-Sham, an insurgent group that often Ankara's involvement in Syria's civil war by carrying out airstrikes allies with the Nusra Front, Al Qaeda's bombingof Syria affiliate. "As for our role, ure are against Islamic State targets in Syria and announcing that already in an open battle against I.S." Kurdish it would allolvAmerican military aircraft targeting the Such Syrian,Arab insurgents would separatists terroristgroup to fly sorties out ofÏ[rkei. These moves by gain at the expense of the People's Pro- could un- tection Units, a Kurdish militiaknown by Tìrrkey, a NATO member that has lgng been wary òf the initials Y.P.G. that is seeking to take dermine its deeper engagement in tÌre S]¡rian war, could substantially the same territory from the east. While new efforts bolster efforts to fight the Islamic Ståte. But that shift was group the United States views the as one to contain of its best partners on the ground, Tbr- immediatelyfollowed by a dangerous development that key sees it as a threat ; it is affiliated with the Islamic will create evenmoretrurnoilin the region. the Kurdistan Workets' Pa¡ty, a militant State. On Friday, Tbrkish warplanes launched airstrikes group whose longstanding conflict with against ttre camps of the Kurdistan Workers' Party, or Tlrrkeyhas flared anew in fecent days. The areâ has become more crucial to P.K.K., a guerrillagroup tltat operates out of Femote regions in northern lraq. The attack ended a truce between the Islamic State since the Kurds re- cently drove the group from a border theAnkara government andthe Kurdish militants that has crossing farther east at Tal Abyad, largely held since 2013. Thrkey's opportunistic decision to denying it supply routes and revenues. conflate the risks posed by the fslamic State with its thre+ The operation seeks to stop the Islamic State from establishing new routes any- decade conflict witi Kurdish separatists could set back the where between the Kilis border cross- broader efforts of the Americari-led coalition. ing and Jarabulus on the Euphrates. This newphase of the war againstthe Islamic State, also Even witlt the new American access known as ISIS,which appears mostlikeþto leadto the to at least two Tt¡rkish bases, drastically shortening the time and distance for establishment of adefacto noflyzone over regions of Arnerican jets and ar¡ned drones to nortlrcrn Syria, is unfolding withvirtually no me¿ningful strike Islamic State targets, challenges input from Congress. Havingfailed to reach aconsensus to this border strategy still remain, American officials acknowledged. overthe scope andnature of an authorization of warthat American officials said they know would have set parameters for l4¡ashington's involvement in much more about recnìiting, vetting and kaq and Syriir, lawmalrers appear iesigned to allowing the training Syrian forces than they did Obama slide evermore deeplyinto war. months ago, but they conceded that mast administrationto Syrians are motivated mainly to fight In launching new attacks against the P.K.K. and ' Mr. Assad's forces, not the Islamic State. engaging in the war against the Islamic State, Turkey Gen. John R. Allen, a retired Marine appears motivated by a desire to stem the proliferation of officer and the diplomatic envoy coordi- armed Kurdish groups along its border. The Kurds, an nating the coalition against the Islamic etlnicgroupin lran, Iraq, Sf'rieand il¡rkey, have long State, alluded in very ger,relal terms to the emerging arrangement in public re- wanted to carve out a sovereip state in the region. That marks at the Aspen Security Forum on tfueat will not be reduced by escalating the co¡tflict. Thursday. In tlle shortternl Tirrkey's action is counterproductive l'Most of the Ti¡rkish border, two- thirds of it or so, is back in the hands of for figùting [SIS. A Syrian offshoot of the P.KK.lmown as what I would call friendlies," General the People's iDrotection Units, or Y.P.G., has been anong the Allen said. "There is a portion that re- most reliable allies for the American military in S¡niq as it mains to be taken, but it will be taken. has sought ñghters it cari trust in Syriato hold dortn terrain. And as we continue to close those as- pects of the TUrkish border, then $re can If Ttrrkey were to toci¡s on routing the Islamic State, the have effects." multinational fight could possibly gain more traction. AllowingAmerican warplanes to operate out of Turkey Anne B arnard repor ted fr om B aghdad ; sigrrifiiantly cuts don'n flight time to and from târgets. Michoel R. G or do n f r om Washinglon ; ønd Eric Schmitt from Aspen; Colo. Tlrrkey also appears more willing than ever to take CeylanYeginsu and Koram Shoumalí meaningful steps to choke offthe Islamic State's pipelines contr tbuted r epor ting fr om I stanbul. of fighters and monèy. Those are important steps. But Tirrkey's simultaneous campaign.4gainst the Kurds could seriously undermine those efforts. 4 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheooka Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de lø Prensø-Basin Ozeti mersedi29f¡tllet 2015 Erdo gèle le processus de paix avec les l(urdes du PIü( Le président turc juge la poursuite des discussions < inlpossible > tant que les rebelles continuent leurs attaques contre les forces de sécurité. SAHUELFOREY ÍtnQUE Aux optimistes farouches qui gardaie¡t encore I'espoir que le proces- sus de paix entre le gouúernement turc et le PKK, - le Pa¡ti des travailleurs du Kurdistan.- reprenne, le président Re- cep Tayylp Erdogan oppose une fin de non-recevoi¡: << Il est ímpossíble pour nous ile pourinivre le processus ile poíx avec ceux.Eú menøicøfi iotre unité tl'ø- tíonale. r, Il menace également de pour- zuivre les responsables politiques qui doivent < pøyø le prix r> pour lêurs liens avec des << groupes terrorístes rr. Le ie- gard se tourne vers le HDP, le Parti dé- mocratique des peuples, récêmment . REUTERS accrtsé par Erdogan de liens avec le PKK propre gouvernement quand considéré colnme une organisation une seÍr¿ine, soupçorurés d'appartenir celui-ci a ' - présenté, terroriste par Ankara, I'Union euro- au PKK, à I'Etat islamique ou encore aux conJointement avec des dé- groupesd'extrê1ne gauche twcs cornme putés du HDP, plan paix péerurè et les États-unis. La cour su. un de en l0 Ie DHKP-C. Le spectre des a¡rnèes 1990 points préparé par Abdullah Öcalan, le prême turque vientd'ouvri¡ une procé- resurgit, teó années'4oires d'une guerre dure contre le parti. leader du PKK qui pourtarrt civile larvée entre le PKK et I'armée - appelait Washington a d'ailleu¡s bpportuné- f'organisation à déposer les armes. Les turque qui a fail plus de 40 000 Jnorts et ment rappelé, par la voix du provocatloru se sont m¡rltipliées pen- plw de deux millions de déplacés depuis vice-conseiller de la Maison-Blanche à dant la campagne, des militants ontété' 1984. la sécrr¡ité natloirale, Ben Rhodes, que la blessés, voire tués. En balayant l'ftypothèse d'rure récon- Turqule a << le droit de mener des øctíons Les tentations autorltaües de M. Er- ciliation durable, le président Erdogan corttre iles dblesterroristes >¡. Ankara est dögan semblaient avoi¡ été stoppées net aussi allé chercher le soutien de I'Ota¡r torpille r¡n processus de palx qu'il avait .par. le score exceptionnel du HDP lors (líre encailré) en convoquant r¡ne réu- lui-même initié, dix ans plus,tôt, quând des éleçtio¡¡s du 7 juin, Pour la première nion extraordinaire. En déolarant la il recormaissait dans un discours histo- fois de I'histoire de la Turquie, un parti guerre à l'ÉÞt islamique (Ut), ilnkara a rique I'existence du fait national kurde. pro-lanrde franchissait le sêuil des 10 % reçi1 le blanc-seing de ses alliés pour Malgré un parcours sinueux, semé - I'un des phrs.élevés au monde - pour écraser le PKK, dont la branche iyrlen- d'obstacles, la cause kurde a fait son entrer au Parle¡nent. L'AKP, le parti ne, le PYD, cor¡stitue le'meilleur atout chemin depuis. Des radios, des chaines fondé par M. Erdogan, est maintenant au sol pow la coalitlon anti-El - ce sont de télévision en kurde sont appan¡es sur contraint de former un gouveÍnement Ies vaindueurs de Kobané, les seuls à vé= les canauxtu¡cs. de coalition, ou de eonvoquer de nou- ritablement fai¡e reculér les dJihadistes, C'était sans compter avec la c¡rmpa- velles élections. En déclarant une guerre ayec I'aide des frappes aériennes. â¡ silr tow les fronts, le président Erdogan reprend la main, y compris sur le plan Le front intérieur ; intérieu. ¡ En Turquie, les policlers muliiplient les Corutitution, à un ¡ôIè honoriflque - n'a arrestatigns : plw de 1 000 personnes se cessé de courtiser le vote nationallste sont retfouvées derrière leybarreaux en aux dépens des KwdeS. Il a critþué son 45 Reuue de P r esse-Pr ess Reaieu¿-B erheuoka Çap ê- Riaista Stømpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti fclllontc JBUDI30)uILLEr2ols LES DATES LOTAN salue l:entrée en 2015 2Ol¡¡llht Un attentat contre u¡ centre culturel de Suruç, près guerre dAnk aracontre I'EI de la frontière syrienne, fait 32 morts. lJattaque est attribuée à lbrganisation Etat islqmique L'alliance réaffirrne sa solidarité avec laTurquie, malgré (ED. 2llullld Le PKK revendique les remous provoqués parles combats le PKK le meurtre de deux policierc contre retrouvés morts à leur domicile de Ceylanpinar (sud+st), La Commission européenne a, BRUxELLES - corTes ondan( f.e fâlt qu'Anl€m présentant son opération þ à elle, reconnu le de gpant drolt la comme une ( act¡on punitive r. TurQuie de se défendre contre le ne brèvb réunion lnchæ le PKK 2{lullht Frappes turques sur terorisme, mais demande à An- ponctuée d'une brève et fH dars sa des positions djihadistes en kara <þursuÌvre Ie processus déclaration: le Con- de Syrie. Début d'une.vagué d'ar- populatÍon l¡ guellle seil de lAtlantique d'intégration de Ia contre restations visant des rebelles du U þwde >, Paris, Berlin et d'autres Noid, qui réunit les ambassa- þtcnor{gne r PKK, deS membres présumés de deurs des pays membres de capltales redoutent une nouvelle l'El et des militants d'extrême déstabilisation de la région avec IOTAN, a exprimé, mardi la ompllque gauche. Dans la nuit, I'aviation possible fln du processus de paix z8 iulllet, à Bruxelles, un soutlen la turque bombarde des positions engagé enzorz entreTl¡¡cs et tâôcde ferme à Ankara et condamné les l(rr- militaires du PKK en lrak. des qui avait mis fin à vingt-huit la récentes attaques mepées à Suruç o¡lttþn 2Elull$ Le président turc, dns de combats sanglants. - 32 morts et une centaine de bles- dèreentrre laTìrrquie etla Recep Ta¡yip Erdoganc juge Mardi z8 des F-r6 de lar- E/rie. sés dans un attentat attribué à iuillet, Les deux pays ont des ambitions c imþossible r de poursulvre lbrganisàtion Etat islamique (EI) mée turque ont à nouveau bom- - différentes : Washington vise sur- le processus de paix avec les bardé des positions du PKK dans puis contre des policlers et des tout à anéantir'les groupes de Kurdes. la province de Simalç entre la Tr¡¡- militai¡es. combattants islamistes, êt An- q quie et ÏIrak. Parallèlement, AÀhara voulait un geste de soli- kara entend favoriser la chute du M. Erdogan dédarait qu'il rÉtait teurs de sa formation,I'AKP, son darlté, de réassurance, et lh ob régime Assad. Ils prétendent tou- < impossible n de poursuivïe ce engagement parallèle contre lEtat tenu l, résunle une sorirce diplo- tefois euvrer en commun, sans processus de paix tant que le PKIÇ islamique, pense M. Pierini. En matique. Les autorltés turgues sarroi¡ à ce stade qlrels serorit leurs accusé de saper l'unité nationale. s'attaquant au Parti des tra- avalent demandé cette réunion alliés sur le terr¿in. M. iirdogan a attaquerait les forces de sécu¡ité vailleu¡s du Kurdistan, il a une vi- en évoquant l'artide 4 du traité de évoqué nécessaire c net- de son pays. le sée électorale: il tente d'afüiblir lAtlantique Nord, qui prévoit des toyage n des réglons concemées Les pays occidentaux ont un ses rivaux duPartÍ démocratique consultations entre les aüiéú dès pour permettre le retour dans autre motif diinquiétude : le ré: du peuple (HDP, prq kurde), un que I'un d'etix iuge que son inté- leur pays des t,8 million de Sy- gime di{nkara indut le PKK et l'EI parti qui lu¡ a raflé une partie de grité, sa sécwité ou son indépen- r,tens installés dans des camps en dans sa ( guçrre contre le terro- ses électeurs en demier, em- dance est menacée. Trrrquie. iuin ( Le rcfrorisme, sous foutes ses risme >, avec la suspicioh de pri- pêchant l?{KP dbbtenlrla maiorité absolue. M. Erdogan miserait su¡ Jotmes, ne peut jamaìs être toléré vilégier surtout l'offensive con- rlqnnrtildld¡llr justlfié >, de prodraines élections anticipées ni affirme l'¡llliance en tre le premier. De quoi cdmpli- Sans obtenir la zone d'exclusion et un affaiblissement deïHDP manifestant sa u forte solidarité t quer la tâche de la coalition inter- aérienne qu'il réclamait en avec la Turquie. a Lhccoril est to- qui t'OfAIt¡ redoute la suite: que la nationale æuwe contre les édrange, le président tu¡c va auto- tal, unanime, sans,¡faille r, a indi- diihadistes. Turquie demande une plus riser le départ d avions, drones et grande implication de sa part qué le secrétaire général, fens Les Kurdes de Syrie sont consi- hélicoptères combat améri- de dans la région. Arrivé mardi en Stoltenberg. dérés par les Etats-Unis comme Ealns de ce quiva lâbase d'Incirlilç Chine pour une visite offrcielle, leurs meilleurs alliés sur le ter- renforcer la mission de.la coali- n pro¡*nüonnlr M. Èrdogan a évoqué un éventuel Ar¡todll¡r¡t r rain. Le Pentagone soutient avec üon. Ankara est aussi censée sou- recours à l'article 5 dú traité de l'unanimité n'est pourtant que des moyens aériens les offmsives tenir les troupes au sol de lbppo- I'OIAN qui oblige lbrganisation à de façade. Le communiqué, vo- des unités de protecüon du peu- sltlon syrienne modérée, sans entreprendre une action militaire lontairement vague, ne cite ni l'EI ple (YPG), le bras armé du Pârti toutefois y enyoyer des soldats. lorsqu'un de ses membres est at- ni les rebelles ku¡des du Parti des kurde syrien (PYD). Engtangeant L'armée turque veÍllerait enfin à (PKK), taqué. a lllusøire, totalement exclu travailleurs du Kurdistan des succès contre ÏEtat lslanique, empêcher l'acheminement de à ce stade l, tranche une source les deux cibles de lbffensive me les YPG contrôlent quelque combattants étrangers vers l'EI et européenne au QG de liNliance. née depuis jours parl'ar- 4oo kilomètres le long de la fron- couper lbrgânisation de ses çelques { tt Nous sommes déjàtrès ímpli- mée turque. Les autorités dlln-, tière turco-syrienne. Problème : souices d'appiovisionnèment. r, fait remarquer lvt" Stolten- kara placent sur le même plan les Ankara s'inquiète de leur progres- aCet accord peut un {uds marquet berg, qui évoque le soutien actif deux organisations, comme, ap- sion et considère qu'ellep sont toumant décisif dans Ie confllt >, (entraînement, formation, intero- paremment,. ll/L Stoltenberg, con- trop proches de son principal ad- analyse Marc Pierini, chercheur pérabilité...) à des pays qui com- traint de veiller d'abord à la cohé- versai¡e, IePKK associê à'la fondation Camegie battent le terrorisme, comme la sion interne de son oiganisme et Le tout survient dans un Europdêt ancien ambassadeurãe Jordanie, la Tunisie, I'Irak et de ménager un pays qui possède conteJde. en mutation raplde, l'Union européenne en Turquie. li{fghanibtan. Par ailleurs,' expli- la deuxième armée de lidlliance Il prüìJqur{a Turquie et les Etats- Mais ilreste à savoir quelest lebut que-t-il, tous les pays membres arr¿it toutefois prôné, dimanche, Unis ont annoncé, lundi z7 juillet, exact du revirement opéré par contribuent déjà à la lutte contre unê Samuel Forey Une aague d'ørrestø- 2Tjuillet 2ors tions oise iles mem- http : //temtrsreel. nouvelobs.com bres du Parti iles tra- oøilleurs du tt Kurdistan, suscitant qu'un pas pour Il r" restait pl's des øfftontemmts paix, faire la une seule étape à franchir." læ mtte militønts d'ex- constat de Selahattin Demirtas, le leader du trême gøuche et parti pro-kurde (Parti forces HDP démocratique de l'o¡dre turques, peuples) des reste lucide : tout retour en comme ici iløns Ie arrière sera difficile. La Turquie est sur le qrutíer populaire de pied guerre. plus de Iæs arrestations - de Gazi à Istønbul, 8oo personnes ont été mises derrière les iLimanche 26 iuillet. barreaux en une semaine -, comme les (BulmtKilic I AEP) attentats, se multiplient. Iæs avions frap- pent aussi bien I'Etat islamique en Syrie et du Kurdistan, un paravent du PKK) dicte [¿s. L'attentat meur- le PKK le parti des travailleurs du ses conditions. Selahattin Demirtas est trier - 3z morts - du zo juillet à Suruç, une Kurdistan, dans ses fiefs du Nord de I'Irak. inaudible mais ce n'est pas le seul, tous les ville à majorité kurde dans le sud de la autres modérés aussi." Turquie, fut le déclencheur d'une mécanique læs vieux démons se réveillent, le spectre implacable. Iæ kamikaze, soupçonné d'ap- des années r99o resurgit, les années noires Mais le feu couvait depuis longtemps. Tout partenir à I'Etat islamique, s'est fait exploser jeunes d'une guerre civile larvée entre le PKK et au long de la campagne pour les législatives, dans un rassemblement de activistes venus I'armée turque qui a fait plus de 4o.ooo Erdogan - censé être cantonné, dans la let- en aide aux Kurdes de Syrie. la morLs et plus de deux millions de déplacés tre de la Constitution, à un rôle honorifique guerre civile syrienne, presque miraculeuse- depuis 1984. læ processus de paix entre le - n'a cessé de draguer le vote nationaliste ment tenue à l'écart de la Turquie, s'impor- mouvement kurde et le gouvernement est aux dépends des Kurdes. A tel point que le tait d'un coup. président a torpillé en personne un proces- bel et bien enterré ; le cessez-le-feu, qui tenait bon depuis deux ans et demi, rompu. sus de paix initié... par lui-même, dix ans VERS DES ÉT.NCTTONS AÀTTICIPÉES ? plus tôt, quand il reconnaissait dans un dis- pouvait plusjouer Qu'il semble loin, le succès exceptionnel du cours historique I'existence du fait national Ankara ne doublejeu. læ kurde. Erdogan a critiqué son propre gou- gouvernement turc, obsédé par la chute de HDP, lors des élections du 7 juin dernier ! Pour la première fois de I'histoire de la vernement quand celui-ci a présenté en Bachar el-Assad, pensaitjouer les groupes Turquie, un parti pro-kurde franchissait le féwier, conjointement avec des députés du islamistes armés à la fois contre le régime seuil des ro% - I'un des plus élevés au HDP, un plan de paix en ro points préparé syrien et les Kurdes de S¡rie. Mais I'EI com- monde - pour entrer au Parlement et obte- par Abdullah Ocalan, le leader du PKK - qui mençait à mordre la main qui I'avait si sou- nait pas moins de 8o députés d'un coup, appelait par la même occasion à déposer les vent nourrie. Il fallait frapper les djihadistes Une première, de les avec Lg%o des voix. l,e HDP infligeait un armes. vite enterrée. - mais c'était risquer renforcer rude revers à |AKP, la formation au pou- Kurdes de Syrie. Impossible, cependant, de voir, pour la première fois depuis zooz. III\I ATTENTAT QUI IMPORTE II\ bombarder les Kurdes de Syrie, les L'AKP (Parti de lajustice et du développe- GTIERRE EN TURQIIIE meilleurs alliés de la coalition anti-El que ment), s'il restait majoritaire, avait un rejoint justement... Ankara. Pour les T\.rrcs, genou à terre et était contraint de former Ces provocations diverses ont excité les fau- il fallait donc frapper I'organisation-mère, le une coalition pour gouverner. Tandis que le cons du PKK, qui ont aussi pu prendre Pl(K, dans ses fiefs du nord de l'Irak et à président Recep Tayyip Erdogan, qui comp- ombrage de la popularité d'un Selahattin I'intérieur de la Turquie. tait réformer la Constitution pour façonner Demirtas qui semblait tenter de se sub- un régime à sa convenance, devait mettre en stituer à la figure du commandeur, Abdullah C'est aussi I'occasion d'en retirer un béné- sourdine ses tentations autoritaires. L'AKP Ocalan. "læs combattants se préparent dans fice politique. Si aucune coalition n'est trou- jours, doit maintenant former un gouvernement les montagnes. Ils sont lassés des promesses vée dans un délai de 45 il faut convo- de coalition - qu'on attend toujours. non tenues et ulcéres par les propos du quer des élections anticipées. Selon Samim président Recep Tayyip Erdogan", confiait à AkgönüÌ, "pour Erdogan, frapper le PKK, OCCASION RATÉE "l'Obs" un proche de I'organisation, peu c'est criminaliser le HDP aux yeux de son avant le résultat des élections. I¡ feu cou- électorat. L'idée, c'est lors d'éventuelles "Cette victoire du HDP sur I'AKP était une vait. læ ro juillet, c'est le KCK, le paravent nouvelles élections, rabaisser le parti pro- chance pour les deux partis de s'affranchir du PKK qui annonçait rompre le cessez-le- kurde sous la barre des ro% et avoir un de leurs ailes dures : les prolutte armée feu en menaçant de s'en prendre aux bar- résultat plus conforme aux ambitions du d'une part, les pro-Erdogan d'autre part", rages hydroélectriques du sud-est de la président." Avec le roué Erdogan, il était explique Samim AkgönüI, chercheur au Turquie. Au grand dam de Selahattin peut-être trop tôt de proclamer victoire CNRS et spécíaliste de la Turquie. "Mais en Demirtas, qui s'évertuait à vouloir reprendre après les législatives du 7juin. r cet état de guerre, le président reprend le les négociations il y a deux semaines encore. dessus et le KCK (Groupe des communautés 47 Reaue de Presse-Press Reuieut-Berheaoka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti fclllontc ,EUDI 30 JUILLET 2015 des partis, même sì certains prétendent Ie soutenÍr pour mieux consolider leur positíon L'ancien premier ministre irakien, au sein du gouvememenf, r Sans pouvoir éviter une comparaison z t II nh pasle même évincé à I'été 2o't4,continue charisme que Maliki, qui est une perconnalÍté respectée et obéie. > d'entretenir son influence depuis Le ton fédérateur tranche avec les attaques virulentes dont le premier mfnistre Abadi a son palais de Bagdad, et défend oil rÂccusE Dnvon inlassablement le bilan de ses huit MARGINATFÉ années à la tête du pays rÉs iilNoRffÉs KURDE Ef SUNNIÏE, Les rêves de revanche MUSETÉ SES R|VAUXi IAVORßÉ TA deNour¡ Al-Mal¡k¡ conRuPftoil tf POUSSÉ AU REIRAIT DES AMÉRrcNilS pufairelbbietparlepassé, de lapart du vice- I président, plus souvent de ses séides. A dra- que difficulté rencontrée par son gouverne- ment, ils sont montés au créneau, Mais, aux La demeure, au cceur de la zone verte, le yeux des observatzurs, cette campagne a quartierhautement sécufiséde Bagdad, a été édroüé à déstabiliser vraiment le gouveme- pendant huit ans le centre du pouvoi¡ ira- ment Elle a même pu contribuer àãétériorer kien. Quand M. Maliki a été écarté du poste un peu plus ir.nage de l'ancien premier mi- de premierministre, en aottzo4, elle est de- f nisüe. n M. Mallþí conuôlaitlhppareil d'Etat, venue résidence de vice-président. Gratifié Ihrmée et Ies médías. II nh plus cette même in- de cette fonction honorifique, le secrétaire M. Abadi a démis les généraux quile général du parti chüte Dawa est loin de goû- fluence. soutenaíent au sein de lhrmée r, pointe Kirk ter unç rFtrAite paisiblç.A.queþes centai- I Sowell, analiste politique basé en Jordanie. nes de mè.tres du Palais de la République, ot¡ L'enquête parlementaire sur la chute de le nouveau chef du gouvernement, Halder Mossoul, en juin zor4 auxmains de I'EI, n ar- Al-Abadi, s'est installé, M. Maliki continue range rien. Les critiques faites sur ses huit an- d'entretenif son influence. nées au pouvoir sont à nouveau étalées. Le po. Installé dans l'un des canapés richement liticien dúite, qui s'est refr¡sé à témoigner de ornés de son bureau, réservéèt l'æil fuyant, vant la commissior\ dénonce t un complot t Nouri Al-Maliki glisse quelques sourires, des des Kurdes et du conseil provincial de Mos- anecdotes personnelles, pour tempérer un soul contre son gouvemement, et surtout de peu sa raideur. Petit-ffls d'un poète qui com- l'¡\råbie sapudite, < panain etsoutien duteno- battait lbccupation britannique, il est né le r¡sme,r,une sortie ayant suscité les condam- .ao juin t95o près dHilla, au sud de Bagdad. Il nations gênées de l'exécutifi¡akien, qui essaie évoque son engagement au sein dupartiisla- d ¡t écrire une nouvelle page r avec Riyad. mique chiite Dawa, des bancs de lafaculté de littérature arabe à son exil, ent979, en Syrie r Í{ETÍOYAGE ETHNIQUE ¡r et en lran, alors qu'il étaít devenule dref de ce Nouri Al-Maliki défend son bilan bec et on- parti interdit. Marié et père de cinq enfants, il Ifou¡l Al-M¡lll¡l, à Begdâdn lc 4 ¡¡fn. gles. Arrivé au pouvoir on,2oo6 avec la vo- a perdu soixante-sept proches dans la traque HIEN LAM DUC POUR.eLE MONDE¡ lonté de s'imposeren cheffort etunificateur, lancée par le régime'baasiste. A la chute de son premier mandat a dans I'ensemble été Saddam Hussein, en zoo3, il peut rentrer en dbxpéríence au pouvoir t et t une base électo- salué. L'homme rappelle la t sÍtuatlon com- Irak et devient bientôt député et viceprési- mle large en lrak, comme lbnt montré les der- plexe.> dont il a hérité, tles problèmes de dent de ld commission de..< débaasifica- nières élections de juin 2014 avec to3 síèges I'oncíen régíme > et < Ia guene confessÍon- tion >, commençant Ïascension qui allait le du Paflement ¡, glisse-tll toutefois. nelle.déclenchée en 2006 ,lllciteses < gigan- porteï en zoo6 à la tête du gouvemement. L'homme,se garde bien de toute critique tesques efforts pour sauvegarder I'Irak ãe Ia L'ancien piemier ministre; évincé à l'été ouverte contre son successeur. La consigne désintégration l, notamment le ubras de zor4 quelques semaines après l'imrption au s'applique à ses fÍdèles. Ministre de la récon- > engagé avec les milices chiites en zoo8, premier plan de lbrganisation Etat islami- ciliation sous sonpremiermandat puis con- fer et son soutien aux milices sunnites du Ré- que (EI) et la prise de Mossoul, veut faire seiller en sécurité, Saad Al-Mouttalabi re- veil (<< Sahwa >), créées par les Américains mentir ceux qui I'accusent de manigancer en jette lui aussÍ les ( rumeurs l d'une campa- pourlutter contre Al-Qaida en Irak. sous-main pour saper l'autorité de son suc- gne anti-Abadi. q M. MalikÍ ne veut pas que < nhi agí pour des raisons confes- cesseur et préparer son retour sur le devant nous Ie crítiquions, confie-t-il ll veut que le iamaÍs r¡, de la scène. K Ie ne veux pas d'un gouveme- M. Abadì aille au terme de son mandat. Tant síonnelles résume-t-il; L'historien améri. que Malikile soutient, lI est assuré de resten ,, cain du Moyen-Orient Juan Cole nuance en ', ment à deux têtes.le laisse au piremíer mínis: tre Ie champ líbre pour eircrcer sa vision politi- Le politicien chiite égrène les qualités de son soulignant sa lenteur à agir contre les milices que r, assure-t-il. Il se dit même prètà < deve- 48 Reaue de Presse-Press Reuieut-Berheaoka Çapê-Riuista Stampø-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti mìnistre, reussi à établir une sítuation profit des milices chütes et le refus dintégrer HaÏderAl-Abadi. ihi d'équilÍbre en sígnant un accord-cadre straté- les Sahwa aux forces de sécurité. Ces criti- lls espèrent que la page Maliki est définiti- gÍque avec les Etats-lJnis pour contrcbalancer ques sont devenues systématiques dès zoro, vement toumée. Mais rares sont céux qui se I'intervention ìranìenne en lrok. Aujourühui, avec le toumant amorcé sous son second risquent pourtant à un tel pronostic. A cette. situatìon d'équilibre n'existe plus t, te- mandat vers une politique confessionnelle, 65 ans, Nouri Al-Maliki se voit t< toujours -critiquant grette-t-il, la faiblesse de l'engage- autoritaire et dientéliste. On l'accuse d'avoir jouer uri rôIe dans Ia vie politique íraþíenne >. ment de la coalition intemationale. marginalisé les minorités kurde et sunnite, < Moß, sÍ yous faites allusion à un retour La bataille pourla di¡ection du camp drüte musâé ses rivau6 favorisé la comrptìctn jus- comme premÍer minìstre: ngl, ie n'y pense pourrait se jouer sur le terrain militai¡e. Les que dans l'armée et poussé au retrait des for- plus r, déclare-t-il. Dans son entourage, chefs de milice chüte, qui ont les faveurs de Tê ces américaines fin eorr. I'eventualité est pourtant évoquée à haute héran ettirentleur capital électoral deleurpo- c voix. MalÍÞÍ est tou|ours Iefaiseur de roi, si pularité acquise surle champ debataille, me- q FAISEUR DE lOl r ee nþstIe roi. Certains pensent qubn doit Iuì nacent M. Abadi, tout autant.que la préémi- Autant d'a allégatìons aw &lllonte VENDREDI 31 JUILLET 2015 A Tehéran, Laurent Fabius veut sceller la réconciliation avec I'lran a TÉHÉRAN - envoyée'spéciale la r-elance de leur coopération - si cléaÍre nÞst pas une babiole >,a-t-il I'Imn Ie veut bien r, a précisé M. Fa- Une polgnée de affi rmi il ne fallait pas n un accord T bius. Les deux hommes ont con- manifestants ont au rabaìs )), mais a robuste et Ín- I venu dbrganiser des consulta- contestable >. tI tions annuelles au niveau ministé- attendu le Falcon Pour la délégation française, riel, portant notamment su¡ la du mlnistre cette visite est une réussite, a On a rif, a donné le ton, mercredi lutte contre le terrorisme et le tra- eu Ie sentiment que les lroniens z9 iuilletau matin, delavisite àTê fic de drogue, M. Fabius a promis à lãétopoÊ voulaÍent donner tous les gages héran de son homologue français, de retirer ïIran de la liste des pays d'une mÍse en æuvre delhccorcl et Laurent Fabius; ( Nos Wys entre- iugés à risque par le ministQre des passer à Ia suite, aw applìcations tíennent des relations de longue affaires étrangères et daugmenter policiers antiémeutes avaient été concrètes \, commente une date, avec leurs péripéties, Ieurs le nombre debourses étudiantes. déployés, [a polémique qui a en- source diplomatique. Destinée à hauts et leurs bas. Nous espérons towé cette visite, agitée par des si- un << cadrage politique r, elle a quà compter dhujourd'hui notre e Dllfúrc¡rcc¡ n ¡r¡r la Syrl¡ tes consen¡atéurs, a fait craindre pris un tour résolument écono- relatÍon sera plus soutenue, plus Le dossier diplomatique a été éve des débordements. Une minorité mique. N'ayant pu rencontrer, approþndie 4 a poursuivi M. Zarif. qué, sans être réellement au cæur a pointé l'attitude de la France comme il I'espérai! le président Dans r¡ne complicité apparente, des discussions. Laurent Fabius a dans la guerre Iran-Irak - dont du Parlement iranien, Ali lariiani, née selon M. Fabius de a longues souligné que ÏIran t est une puís- I\{- Fabius a évoqué les soufüances et le chef du conseil.suprême sur nuits passées ensëmble à négo- sance ínfluente r dans la région, pour Téhéran alors que Paris sorr- la sécurité natíonale, Iamiral Ali cÍer r les termes de l'accord sur le qui partage avec la France 49 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti Ju,ly 26,2015 The Kurdish rebel group the Car bomb kills two Tûrkish soldiers Kurdistan Workers'party, or PKK, has said the air strikes were likely to spell the end of a ceasefire announced in in attacks blamed on Kurdish rebels 2013. Turkey has simultaneously bombed Military launches opera- Islamic State positions near its border with tion to capture attackers Syria and carried out widespread police opera- and tions against suspected Kurdish and Isis mili after bombing armed tants as well as other outlawed groups inside assault on police station in Turkey. Hundreds of people were detained. mainly Kurdish province of Tensions have been flaring with the Kurds Diyarbakir in recent days following an Isis suicide bombing in a T\:rkish town near the border with Syria. Kurdish groups have blamed the government .{.ssociated Press in Ankara for not doing enough to prevent Isis operations. z6 July eor5 btnb On Wednesday, the PKK claimed responsibility Kitdisldî. for the killing of two police officers in the r¡wo soldiers have been killed and four others Authorities said the military had launched an Kurdish majority city of Sanliurfa. I wounded after suspected Kurdish rebels operation to capture the attackers. Late on Saturday, the White House said detonated a car bomb and opened fire at a Assailants also attacked a police station in Turkey had the right to defend itself against police station in the eastern Turkish town of attacks by Kurdish rebels. Spokesman Alistair Diyarbakir cit¡ sparking a gun battle, the state- Lice. the run Anadolu agency reported. No one was inju- Baskey condemned recent attacks by PKK, The bomb exploded late on Saturday ¿ìs a group, red in that attack. which the US has designated a terrorist vehicle carrying military police officers was tra- and said PKK should renounce terrorism The incidents come a day after Turkey laun- the velling to intervene against Kurds who had government. ched air strikes on Kurdish rebel camps in nor- and resume talks with Tirrkey's blocked a main intersection, said the governor's thern Iraq, its fìrst such strikes since a peace But Baskey also said both sides should office in Diyarbakir, a mainly Kurdish province. pursue process with the Kurds was launched in zorz. avoid violence and de-escalation. o Germany urges Turkey to respect proportionaHty in fight against PKK BERLIN - July 26,2015 - rcuters.com and other attacks against Turkish secu- rþ forces, a German govemment spG GERMANY will support Ankara in its fight against exbemists, kesman said. Chancellor Angela Merkel told Tirrkish kime Minister Almet Merkel assured Davutoglu of Davutoglu in a phone call on Sunda¡ but she also urged the Nato Germany's solidarity and support, the spokesman said, but he aìso added: ¡rarhrer to keep measures appnopriate. "In this context she recalled the principle of proportionality in the imple- The phone call came after Kurdish militants killed two Turkish soldiers, mentation of necessary measures. apparently retaliating for Ankara's crackdown on the Kurdistan Workers "The Chancellor also appealed that the peace process with the Kurds should (PKK), Pafty which was launched in tandem with strikes on Islamic State not be given up, but continued despite all the difñculties," the spokesman insurgents in Syria. added. Davutoglu informed Merkel by phone about the actions of the Turkish The militant PKK has said its truce with Ankara had lost all meaning after an government in the "fight against terrorism" following the attacks in Suruc attack byTurkish warplanes on its camps in northern Iraq. o @ enessw The town lies along Syria's M4 highway, which the TaKiris use a key supply route to JULY 30,2015 18 k¡lled in lSlt transport militants and armamenß between Aleppo Province and the group's major stron- ghold in the Syrian northeastern city of Raqqa. attack on Syria northern The capture of Sarrin cut off lslL's principal access route to pafts of Aleppo Province, where as a base. the TaKiri terrorists are engaged in fierce battles -IH..Il.l-0r.391.I...... I9/.*v:pr.f el:it...... According to the Britain-based group, a against Kurdish forces, rival Takfiri militans as well as Syrian government troops. Takfid lSlt þrrcdsß in Syria have reporbdly militant blew himself up with the rest then ope- in killed at least 1B people in an atãck on a nor- ning fire. The conflict left 10 Kurdish fighters The conflict in Syria, which started ürem bwn which was rccendy libenbd by and eight lSlL terrorists, including the bomber, March 201 1, has reportedly claimed more than 230,000 lives Ku¡dish forces. dead. up until now. The so-called Syrian Observatory for On Sunday, Kurdish People's Protection The violence has also forced over 3.8 mil- (YPC) lion Syrians to take refuge in neighboring coun- Human Rights (SOHR) announced in a Units forces took full control of Sarrin, Lebanon. More than Thursday statement that the Takfiri militants which lies northeast of the provincial capital of tries, including Jordan and (l.B within slipped into the town of Sarrin in the Aleppo Aleppo and is situated three kilometers 7.2 mlllion others have been displaced Syria, to the United Nations. Province and attacked a building used by Kurds miles) east of the Euphrates River, following according ¡ days of heavy clashes with lSlL terrorisb. 50 Reaue de Presse-Press Reaieut-Berheaokn Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de lø Prensø-Basin Ozeti In fight Against Islamic State, Ibrkey's Ta¡ryip Erdogan Sees Chance to Battle Kurds ISTAITTBUL: / July 28,2015 / Reuters lent backlash from Kurds, who accuse Erdogan and the ¡.É FORCED IlrIfO battle against Islamic State as it presses on Islamist-rooted AKP of .# I çl- Turkey's borders, President Taylnp Erdogan is seizing the covertly supporting e chance to keep anotherfue in check, bombing Kurdish militanls Islamic State against , he sees as a theat to the integrity of the Ttrrkish state. Syrian Kurds. Ìl' Casting the operations ¿ìs a war on terrorist groups "without distinction", Ankara denies this. It is, Î\:rkey launched air stúkes against Islamic State in Syria for the first time however, uncomfortable last week and granted the U$led coalition access to its air bases after ye¿us with the steady advance of reluctance. of Syrian Kurdish PYD Peace process with Kurdish militants It also bombed camps in northern Iraq belonging to the militant Kurdistan forces, helped by US air impossible - Turlcey's Erdogan Workers Party (PKK) for the first time in at least three years. Hundreds of strikes, against Islamic suspected Islamic State and PKK members have been rounded up in raids State. A¡ound half of across T\rrkey. Syria's 9oo kn (S6o mile) border with Turkey is now controlled by Kurds. launching wars on two fronts is a high-risk strategy for the NÄTO mem- Erdogan and the AKP worry that those advances will embolden Ti.rrkey's ber, leaving it dangerously exposed to the threat of reprisals byjihadists own 14 million Kurdish minority and rekindle a th¡ee-decade insurgency and at risk of reþiting a Kurdish inswgency that has cost 4o,ooo lives by the PKIÇ deemed a terrorist organisation by T\:rkey, the United States over three decades. and Europe. Turkey has been a conduit for foreign jihadiss, with thousands thought to "The dynamic in Syria was going against T\:rkish interests," said Sinan have crossed its borders to join Islamic State in Syria and lraq, manycon- Ulgen, visiting schola¡ at Camegie Europe and chairman of the Istanbul- cealed among the millions of tourists who flock to T\rrkey's shores each based EDAM think-tank. "First, Islamic State was expanding northwest year. and continuing to take ground along the border. They have often been aided by Turkish smugglers linked to the Islamist "Secondly, there was the fear that the expansion of the PYD could ulti- insurgents; a network Ttrrkey has been trying to dismantle but which could mately establish a Kurdish territory stretching from Iraq to the retain capacþto launch attacks on Turkish soil after the fashion oflast Mediterranean. These two dynamics forced Turkey's hand," he told week's suicide bombing, blamed byAnkara on the militants, that kjlled 3z ReuteÉ. people. LEVERAGE IN WASHINGITON Western diplomats have long feared that Istanbul, one of the world's most Ankara also realised that the PYD, in proving a reliable partner on the visited cities, or Turkey's Aegean or Mediterranean coastal resorts could be ground for U9led air strikes, was "gaining an undue degree of leverage in soft targets. Attacks that killed dozens offoreign tourists in Tunisia earlier Washington", lllgen said, prompting Tirrkey to realise that it needed to this year served only as a reminder ofthe risks. step up and move against Islamic State if it was to avoid being sidelined. "Ankara's recent adoption ofaggressive policies towards both the PKK and "It has been very costly both security-wise and in terms of the national the Islamic State has considerably raised the risk of terrorist attacks and interest for T\rrkey to prolong this delay in fully engaging with the anti- sustained civil unrest inside the country," Wolfango Piccoli of risk research Islamic State coalition," he said. firm Teneo Intelligence said in a note. "Had Turkey been able to position itseH here a year ago, things would be Yet on both fronts, Erdogan looks to be hoping to seize opportunity out of very different." crisis. He is reviving Turkey's international standing with the more robust Ankara's decision to act w¿rs also partly a result of a realisation that its stance on Islamic State, but also undermining the pro-Kurdish opposition efforts to win U.S. support for a "buffer zone" in northern Syria were not and bolstering nationalist support at home with the attacks on the PKK. gaining traction, said Yusuf Muftuoglu of Macro Advisory Partners, a WITYNOVW lnndon-based political risk consultancy. Smarting from an election setback in June, when the AK Parly he founded Turkey wants the safe zones on the Syrian side of the border to keep lost its majority and the pro-Kurdish opposition HDP secured enough Islamic State and Kurdish militants awayfrorn its soil, andto help prevent votes to enter parliament for the fust time, Erdogan is keen to win back a further inflrx of refugees on top of the r.8 million which it is now shel- nationalist support. tering. "The likely target here is instead the HDP. By striking hard at the PKK, the Soon after the strikes started, Foreþ Minister Mevlut Cavusoglu raised T\rrkish govemment is pressuring the HDP to pick a side," said Erik the issue again, telling a news conference on Saturdaythat "safe zones will Meyersson, an assistant professor at the Stockholm School of Economics, be formed naturally'' as swathes of northem Syria are clea¡ed of Islamic in an article on his website. State militants. "Either it denounces PKK to end violence, risking political blowback What Ti:rkey does appear to have won from Washington, however, is tacit among its Kurdish base, or it adopts a more preKurdish rhetoric, risking support for its campaign against the PKK esconsed in the mountains of the ire of the Ti:rkish public as well as the judiciary, which has a long his- northern Iraq, wen as the U$led coalition works alongside Kurds in Syria. tory of banning Kurdish parties and politicians." "There is no connection between these air strikes against PKK and recent A collapse of the Kurdish vote and fea¡s over secwity could, in the event of understandings to intensifu US-Turkey cooperation against ISIL," Brett an early election, revive the AKP vote and with it Erdogan's ambition to McGurlç the deputy special presidential envoy for the coalition to counter change the constitution, investing his presidency with broad new powers. Islamic State, said on T\,r¡itter, using one of the jihadist group's acronlrns. The decision to actively join the campaþ against the Islamist militants But he did not criticise T\rrkey's air strikes in lraq. flowed directly from the suspected Islamic State suicide bombing that "We fully respect our ally Thrkey's úght to self-defence," he wrote. O killed 3z in the southeastern town of Suruc. The attack led to days of vio- 5t Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheuoka Çnpê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti VENDNEDI 31'I'ILI.T 2015 Pa¡ HALAltODfiAT{I Envoyêe spéciale à Karkemish (Turquie) tî I-l J-¡ quie, superbepalæage en d'autres s'efforcent circonstancæ, où lluphrate sen de frontière naturelle entre les trois protågonistes de lanouvelle guene. Dans ce kilomètre carré de tous les dangers, on n'entendait jusque-là 3 que les bruits des combats, côæ sy- rien, entre les forces detEtat islami- que et celles du PYD, branche sy- rienne du Pa¡ti des travailleursdu Kurdistan (PKK). Ces demiers jours, c€ sont les chars tucs qui tirent de puis l(arke,mistr sur l'atn¡e côté de la rivière visant tantôt le village kurde de 7nr Ìulagþag tantôt la localité sy- rienne de Jerablus, où fon peut dis- tinguer au loin le drapeau noirde lltatislamique (EI). Ce dernier point de frontière encore tenu par les hommes de lbrganisa- tion terroriste serait iustement la li- mite est du prolet de <øone tampon> en territoire syrien, qui doit s eten- dre sur une centaine de kilomètres vers l'ouest, le long de la frontière, þqu'au village de Marea, au nord d'Alep. Réclamée avec insistance depuis plus d'un an par la Ttrrquie < 52 Reaue de Presse-Press Review-Berheaoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti d'une petite brigade locale de la ches à partir de l'automne 2011par région d'Idlib. Installe depuis peu à les sewices d'Al-Assad dans Ïinten- Kilþ postefrontíère au nord d'rllep, tion de discréditer aux yeux du aprcs avoir eté chassé avec ses hom- monde une révolution qui s'est en mes par le Front al-Nusra, affilié à etret militarisee et islamisê. QuâÎre al-Qaeda le quadragénaire ne ca- ans et moultbatailles plustard, le che pas son sentiment mitigé sur la mouvement s'est organise et srruc- perspectftrc 53 Reaue de Presse-Press Review-Berheaoka Çapê-Riuista Stampø-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti . ljll vEfDnEDI3ilrU[.LEÎ2(lt5 uuuuunnnu Par LesKtndesiouent M.¡|RCSEf,lo la carte du tenitoire Tentation pas dans les quartiers kurdes. volution, il a autorisé Mohammed Ailleun dans le canton, les forces Saleh Mouslim, le président du pas en La coalition intemationale loyalistes n'interviennent non PYD exilé en lrak, à rentrer contre l'Etat islamique ph.r,s lorsque des combats opposent Syrie. A la même époque il a egale- réunit une soixantaine de des miliciens du Y?G à des iihadis- ment promis de donner aux qui pays même si seulement tes de l'Etat islamique, comme ce Kurdes le demandaient la na- une quinzaine d'entre eux fut le cas au printemps dans une tionalité syrienne. Peu à peu, le participent effectivement série de villages proches de la ri- PYD s'est imposé face aw( autres partis qui aux opérations. Ctst néan- vière Kabbhour. Cette inaction est laudes avaient rejoint le par la moins considérable et à la régulièrement dénoncée les Conseil national syrien, coali- hauteur du défi représenté brigades chrétiennes, qui y voient tiondes opposants àBachar al-As- preuve que Les par ce groupe déiàprésent, la le régime ne les dé- sad. rebelles du nord syrien au travers de 54 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti 28 juillet 2015 ville de Hassaké 2015 Parmi eux se trouvent 26 "enfants-sol- dats" recrutés par l'EI, a précisé I'Observatoire basé en Grande-Bretagne, et J e groupe extrémiste Etat islamique (EI) a Lété chassé mardi de la ville syrienne de qui dispose d'un large réseau de sources à Hassaké (nord-est) après plus d'un mois de travers la Syrie. combats contre I'armée syrienne et les forces L'armée de Bachar al-Assad a perdu 120 kurdes, rapporte l'Observatoire syrien des soldats et rnembres de forces pro-régime, et droits de I'Homme (OSDH). les Unités de protection du peuple kurde (YPG), L'EI. qui avait lancé son offensive le 25 des "dizaines de combattants", selon juin, "a été chassé par I'armée de Zouhour, l'oNG. Combøttønts kurdes sur une route du dernier quartier où il était présent à Hassaké, Le 25 juin, l'EI avait lancé une offensive quøftier d'Al-Nashuta, døns la proztince et ses combattants ont été repoussés jusqu'à surprise contre la ville dont le contrôle est de Hassaké, le 26 20L5 (c) Afp la périphérie sud de la ville", a indiqué à partagé entre le régime et les kurdes. En iuillet I'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur quelques jours, il s'était emparé d'une poi- gnée quartiers I'OSDH. de dans le sud, utilisant au ville. total 21. voitures piégées et plusieurs kami- L'organisation extrémiste a perdu 287 La guerre en Syrie -au départ des mani- combattants dans cette bataille, que ce soit kazes. festations pacifiques contre le régime répri- Une victoire aurait permis d'élargir son dans les combats contre I'armée et les Kurdes mées dans le sang début 2011--, est devenu territoire dans l'est de la province. ou dans les frappes menées par la coalition un conflit complexe où s'affrontent armée, L'EI avait attaqué la partie contrôlée par antijihadiste dirigée par Washington dans rebelles, jihadistes et Kurdes sur un territoire le régime, et les forces kurdes se sont jointes les environs de la ville, d'après I'OSDH. de plus en plus morcelé.r à celles du régime à lui pour défendre de la pues", estime la branche armée du PKK. d Turquie: Deux militaires sont tués dans I'explosion d'une voiture piégée près de Diyarbakir. L'attaque est revendiquée par le mouvement autonomiste. les vénements depuis - 26 juillet 2015: Nouvelle vague de frappes turques contre les bases arrière du PKK sur les monts Kandil, dans le nord de I'lrak. l'attentat suicide de suruç La Turquie a "le droit de mener des actions contre des cibles terroristes", indique un responsable américain Istanbul,3l juillet 2015 (AFP) - 27 juillet 2015: Les frappes aériennes turques peuvent "modifier l'équilibre" en et lrak, est¡me le qu¡ afürme RAPPEL des événements en Turquie depuis l'attentat meurtrier perpétré Syrie en Prem¡er ministre Ahmet Davutoglu, que son pays n'enverra pas de troupes terrestres en Syrie. le 20 juillet à Suruç, dans le Sud. Ankara et Washington sont d'accord pour éliminer l'El du nord de la Syrie. "Le Depuis I'attaque, Ankara est passé à I'offensive contre le groupe jihad¡ste Etat but est d'établir une zone débarrassée de I'El et d'améliorer la sécurité et la islamique (El) mais surtout contre les rebelles du Parti des travailleurs du stab¡lité le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie", déclare un respon- Kurd¡stan (PKK, autonomistes kurdes). sable m¡litaire américa¡n. - 28 juillet 2015: Le président Erdogan juge "impossible" de poursuivre le pro- ju¡llet - 20 2015: La Turqu¡e est rattrapée par le conflit en Syrie qui se déroule cessus de paix avec les Kurdes tant que les rebelles du PKK continuent å pro- plus quatre portes, près depuis de ans à ses avec un attentat à Suruç, de la céder à des attaques meurtrières contre policiers et m¡lita¡res. frontière syrienne, qui fait 32 morts et une centaine de blessés. L'Otan assure son allié turc de sa "forte sol¡darité" face au "tenorisme". Ma¡s jeunes L'explosion vise le centre culturel de Suruç, où s'étaient regroupés de si tous les participants reconnaissent å la Turquie "le droit à se défendre", cer- militants de la cause kurde. tains plaident en faveur d"'une réponse proportionnée" au PKK. président pou- Le Recep Tayyip Erdogan dénonce une "attaque terroriste", le - 29 juillet 2015: Ankara donne aux Américains le feu vert effect¡f à l'utilisation voir évoquant un attentat suicide qu'il attribue å I'El. de la base aérienne d'lncirl¡k (sud) afin de mener des frappes en Syrie contre Début de manifestat¡ons, réprimées par la police, pour dénoncer la politique t'Et. jihad¡stes syrienne de M. Erdogan, accusé de compl¡cité avec les - 30 juillet 2015: Trois soldats turcs sont tués dans I'attaque d'un convoi mil¡- - 22 iuillet 2015: Le PKK revendique le meurtre de deux policiers retrouvés taire dans le Sud-Est, attribuée au PKK. Décès d'un policier et un civil, tou- morts à leur domicile de Ceylanp¡nar (sud-est), présentant son opération chés par des tirs. comme une "action punitive". - 3'l ju¡llet 2015: Deux policiers turcs ont été tués par balles vendredi matin - 23 ju¡llet 2015: Des combattants jihadistes ouvrent le feu à part¡r de la Syrie dans la région d'Adana (sucl), dans une nouvelle attaque attribuée à la rébel- sur un poste-frontière de I'armée dans la région de Kilis, tuant un sous-ofücier. lion kurde, a annoncé I'agence gouvernementale Anatolie. Des chars turcs tirent auss¡tÖt sur des pos¡tions tenues en Syrie par I'El. - 24juillet 2015: Des chasseurs F16 turcs procèdent à des frappes surdes Au total, au moins 13 représentants des forces de I'ordre ont été tués depuis positions jihadistes en Syrie. le 20 juillet. Début d'une vague d'aræstations visant des rebelles du PKK, des membres Ouverture d'une enquête judicia¡re contre le leader du parti prokurde présumés gauche. personnes de l'El et des mil¡tants d'extrême Quelque 1.300 Selahattin Demirtas pour "troubles à I'ordre public" et "incitation à la violence". ont été depuis arrêtées Les faits reprochés à M Demirtas remontent å octobre 2014 positions Dans la soirée, début des raids de I'aviation turque contre des mili- Une trentaine de F-16 de I'armée turque mènent une nouvelle sér¡e de raids taires du PKK en lrak. contre des positions du PKK dans le nord de I'lrak. a - 25 ju¡llet 20'15: "Les conditions du ma¡ntien du cessezje-feu ont été rom- 55 Reaue de Presse-Press Reoiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti 30 juillet 2015 hadiste. Dans la foulée, Ankara vient de Une lutte sans merci contre donner son feu vert à I'utilisation de sa base stratégique d'lncirlik pour rap- procher les F-r6 américains de leurs les rebelles kurdes cibles en Syrie. TurquieAnkara s-'enf-onc-e dans-une-guene contrele terrorisme visant *î';",,""tJ:J"¿";,",iXJå:'ån;ffiï essentiellement les kurdes au lieu du groupe Etat islarnique. Jo.,.." l" guérilta kurde. une semaine, I'armée a ainsi åit (afu/Newsnet) zor5 En 3o iuillet Ëétat de dizaines de frappes aériennes http: / /www.24heures.ch contre des objectiß du PKK, mais n'en a men- tionné que trois contre I'EI, annoncées le z5 a Turquie s'enfonce guerre f dans une ouverte juillet. l-¡contre les rebelles kurdes, qui répliquent par des attaques meurtrières aux raids aériens Autre chifte communiqué mercredi par les visant leurs bases arrière, laissant les autorités: parmi les quelque r.3oo personnes Américains en première ligne dans la lutte arrêtées dans le pays depuis le zo juillet, 847 ont contre les djihadistes . été détenues pour leurs liens présumés avec la rébellion kurde contre rJZ pour des liens avec feudi matin, un policier et un civil sont morts I'EI. après avoir été touchés par des tirs venus d'une voiture alors qu'ils se trouvaient devant un Critique du gouvemement salon de thé près de la ville de Cinar, dans le Un membrc ilu Parti des traaailleuts du Sur le plan politique, le président turc et le gou- sud-est anatolien à majorité kurde. L'attaque a Kurdistøn (PKK) marche à trøzters les vernement islamo-conservateur ciblent sans été attribuée par les médias turcs au Parti des discontinuer le jeune leader du parti prokurde tombes de ses camarailes ,à Qønilil, ilans travailleurs du Kurdistan (PKK). HDP, Selahattin Demirtas, accusé de (menacer Ie nord ile l'bak (ieudi 30 iuillet 2015). Quelques heures plus tôt, les F-r6 de I'armée la sécuúté nationale> en refusant de condamn- turque avàient mené une nouvelle série de raids er spécifiquement les actions du PKK. breux postes de police ont été attaqués. contre des cibles du PKK dans les montagnes INTERNATIONAL BUSI N ESS TI MLS Jtly 27,2015 Some of them drop their weapons and run away when they see us. They are Syria: YPG militia running away now. We are on top of a hill in Sarrin, said one Kurdish figh- ter. As you know, there was a massacre in lthe Turkish town of] Suruc. We capture Sarin from Isis will capture Sarrin because of that massacre. We will fight with these gangs and avenge our maÉyrs. We are coming to the end.They can no longerfight By Admin , July 27,2015 IST - wwwibtimes.co. in back. They leave dead bodies. Some of them leave their weapons and run away. We came to this point successfully. Kurdish YPG militia captured a town from Islamic State (IS) fighters fhe US-led air strikes assisted the Kurds in the assault, said the Observatory. I in northern Syria on 27 July, after a month-long offensive against the In a second video, believed to have been shot on 24 July, the aftermath ultra-hard-line militants in the area to cut their supply lines, the Syrian of what is said to be coalition air strikes on Sarrin can be seen. The buildings Observatory for Human Rights said. shown have been mostly reduced to rubble. The Observatory said the town of Sarrin, near the Euphrates River, was The YPG, backed by small Syrian rebel groups, has made significant a launch pad for IS to wage raids on the Kurdish-held town of Kobani, fur- gains against IS in Raqqa province, seizing Tell Abyad at the Turkish bor- ther north at the border with Turkey. der on l5 June before advancing south and capturing the town ofAin Issa. In footage uploaded to the lnternet, said to have been filmed in Sarrin ln July the US-led coalltion has conducted some of the most sustained on 25 July, Kurdish fighters appear to be engaging and advancing on [S raids in northern Syria against the militants since the campaign began nearly fighters. a year ago. O As you know, we have been approaching Sarrin. We besieged Sarrin. 56 Reaue de Presse-Press Reaieut-Berheaokø Çapê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti .lrrlr l'f.2lll5 What's Behind on the Isl Hink lt's more about Washington and the Kurds than it is about Syria's dangerous Islamists. By Henri J. Barkey transit Turkey with ease on the wayto Syria. By The resulting escalation has allowed the gov- July 29, zor5 refusing the anti-IS coalition access to the ernment to launch a campaign detaining hun- foreignpolicy.oom mammoth IncirìikAir Base in southern Turkey, dreds of Kurdish activists around the country. only some 6o miles from the Syrian border, the The conflict reached a climax on July 28, when ¡ fter years of disagreement, the United U.S. At Force had to fly in from bases in the Erdogan essentially called off the "peace flstates and Turkey are preparing to fight Persian Guìf or from carriers in the process" with the PKK, saying it was "impossi- together in Syria. In a major turnabout last Mediterranean, making it difñcult to respond ble" to continue amidst the ongoing attacks. week, the Turkish government announced that quickly against a nimble and unconventional it would open its southern air bases to the U.S. adversary. The Turks, ever so worried about their own Air Force in the war against the Islamic State domestic problem with their Kurdish minorit¡ (IS). The Turkish Air Force has also begun Turkish President Recep Tayyip Erdogan and feel tfueatened by PYD gains in northern Syria attacking IS targets, launching an attack on elements of the Turkish press closely aligned and its aim to create an autonomous region bor- just Friday that struck three of the group's positions \^¡ith him, meanwhile, have long heaped scorn dering Turkish territory. For them, it is one inside Syria. Washington and Ankara aim to eli- on Obama's policies in Syria. more sign that the Kurdish genie is out of the minate the Islamic State from a 6o-mile strip of bottle. land it still holds along the border with Turkey, When in October 2014 the United States and Turkish officials told the New York Times decided to come to the aid of Syrian Kurds U.S cooperation with the Syrian Kurds went that they envision a "safe zone" for displaced besieged by IS in the town of Kobani, Erdogan much further than T\rrkey had ever envisioned. Syrians in that territory. thundered, "What's in Kobani, oil? Gold? Not only did the United States begin to act as Diamonds?" - as if lucre was the only motiva- the PYD's air force, the U.S. military also incor- This represents a stark turnabout for Ankara, tor of U.S. foreign policy. porated PYD fighters as spotters for its air cam- paign which has long been a very reluctant partner, if against IS and even invited a PYD official not openly hostile, to the Obama administra- When in October 2or4 the United States decid- to sit in the operations room in the northern tion's policies in Syria. Turks and Americans ed to come to the aid of Syrian Kurds besieged Iraqi cþ of Erbil. No other group of Syrian differed strongly over what was the main threat: by IS in the town of Kobani, Erdogan thun- insurgents enjoyed such privileges. Turkey, in For Washington, it is the Islamic State, whereas dered, "What's in Kobani, oil? Gold? other words, had become an observer in its for Ankara it is President Bashar al-Assad's Diamonds?" - as if lucre was the only motiva- most important ally's Syria strategy. regime in Damascus. tor of U.S. foreign policy. ninally, the free hand that IS and other Syrian Although the impetus for the change appeared In fact, it is this U.S. decision to support Syrian -F ilnudí.t insurgent groups have had over the jihadist to be the devastating July zo suicide attack in Kurds - and subsequently to openly partner years means that the group has now the southern town of Suruc, which killed at least with them in the fight against IS that really developed a deep infrastructure in Turkey. - join people, mostly young activists, the fact ofthe caused the Turks to rethink their policy of non- Foreigners arriving in Istanbul hoping to 3z jihad matter is that Turkish authorities appear to cooperation with United States. In fact, the the Syrian were whisked to the border have reluctantly come to the conclusion that Syrian Kurds have been the sole military force through a network ofsafe houses, while IS syrn- they had no choice but to join the coalition even that, with significant U.S air support, could pathizers gathered with impunity in public - before the bombing. Turkish authorities inflict serious blows against IS. The Turks, how- making no secret of their aims and ambitions. joined launched coordinated raids arresting Islamist ever, see this growing partnership through the Turks, too, the IS ranks and have come radicals and shut down some of their social prism of their own three-decadelong struggle back across the border to blow themselves up, media sites in early July, before the bombing. against Kurdish insurgents. with devastating consequences. These develop- The decision to formally agree to join the coali- ments have made IS a new and dangerous tion was probably finalized during a visit to r¡he Democratic Union Party (PYD) leads threat to Tlrkey. Ankara by Under Secretary of Defense Christine I Syrian Kurds, who represent some 10 to 12 Wormuth and the U.S. special envoy for the percent of the population and whose ancestral But the change in Ti:rkish policy is first and anti-IS coalition, retired Gen. John Allen, in lands lay nea¡ the Turkish border. The PYD is foremost aimed at Washington. It is designed to early July. an offshoot of the Turkish-Kurdish insurgent stop the hemorrhaging in U.S.-Turkish rela- group, the Kurdistan Workers' Paty (PKK). tions, and prevent any further deepening in There are three broad reasons for Ankara's The PKK, deemed a terrorist organization by U.S.-PYD cooperation. Following its return to change of heart. The first is Turkey's deteriorat- both Ankara and Washington, has been fighting the fold, Turkey may be counting on ing relations with the United States. Second, the Turkish state since 1984. By contrast, only Washington to calculate that Ankara is far more Ankara was alarmed by increasing U.S. cooper- Turkey considers the PYD to be a terrorist important than the Syrian Kurds. ation with Syrian Kurds, which was growing group - as Washington openly cooperates with deeper with every day that Turkey refused to it, Ankara reportedly shelled a northern Syrian Both Syria and the Kurdish issue spark a great cooperate with Washington. And finally, the village held by the group. deal of opposition in Turkey. The country now Turks realized that IS had become a formidable faces the risk of attacks by the Islamic State, govemment government's entity potentially representing a threat to them Paradoxically, this Turkish had which could retaliate for the lat- as well. gone the furthest to seek a peaceful solution to est assault, and also unrest among its own the Kurdish issue at home. However, the com- Kurdish population. Erdogan's complex strate- prior to this decision, U.S.-Turkish relations bination of developments in S1ria, Turkey's ini- gy of engaging the United States while also I had reached a rare low. President Ba¡ack tial refusal to aid Syrian Kurds in Kobani, and a undermining the Kurds in Syria and at home is Obama, among other officials in Washington, bitterly fought election campaign this past June sure to be tested, perhaps violently, in the days was publicly complaining of Turkey's lack of have undermined peace talks. The PKK made ahead. o poìice resolve in the fight against IS, and was espe- matters much worse by executing two cially critical of Turkey's open-door policy that officers in a revenge attack for the Suruc bomb- allowed jihadists from all over the world to ing, for which it blamed Erdogan's govemment. 57 Reatrc de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çapê-Riaista Stampn-Dentro de la Prensa-Bnsin Ozeti .lulr .lll. llllS Development Party (AKP) lost its parliamentary majority and moral authority during national elections on June 7. Turkey's Dark Provoking the PKK is a brazen ploy to create a crisis. Erdogan is pan- dering to nationalists, demonizing the PKK, and marginalizing Kurds in Turkey who number zo miìlion. On July 3o, the Turkish government has Future arrested over 3So Kurdish community activists. David L. Phillips It seems that Erdogan is angling for new elections. He is trying to dis- (HDP), pro-Kurdish party 3o july zor5 credit the Peopìe's Democratic Party a which www.huf Engtonpost. corn received r3.r% of the votes and will be seated in parliament for the first time. Erdogan is furious with the HDP for its strong showing, which denied the AKP enough support to change the constitution and establish clouds are gathering. Turkey has a dark future. President Recep Qtorm an executive imperial presidency. In retaliation, Erdogan is threatening \)Tayyip Erdogan bears responsibility. His policies have made Turkey to the parliamentary immunity of HDP legislators. He's even intima- less secure, stable, and solvent. Erdogan is digging a hole for Turkey. lift ted at closing the HDP for supporting the PKK. Instead of getting out of the ditch, he keeps digging, casting aspersions effectively peace process. TWo and blaming others for Ttrrkey's problems. I ttacking the PKK undermined the ago, the PKK initiated a unilateral ceasefire and sought talks to On Juìy 24, the US and Tirrkey announced an agreement allowing use layears end its armed struggle for greater cultural and political rights. Social divi- of Turkey's Incirlik Air Base by the coalition for air strikes against ISIS in sions in Turkey are worse today than any time in recent memory. The risk Iraq and Sy'ria. Erdogan seized on the deal to bomb PKK outposts in the of renewed civil war looms large. Qandil Mountains of Iraqi Kurdistan. War-mongering also has an economic cost. Turkey's over-heated eco- To the West, counter-terrorism means fighting ISIS. To Erdogan it nomy is highly leveraged. Corruption is rampant in Erdogan's inner cir- means killing Kurds. Erdogan cannot whitewash his true intentions by cle. Erdogan fears that the newly-elected parliament could open corrup- feigning cooperation ì rith the coalition. At the recent NATO meeting, tion and targeting the and several countries expressed concern that targeting Kurds would streng- mismanagement dossiers, AKP its leadership. Erdogan conjures enemies at home and abroad, using fear mani- then ISIS. to pulate the electorate. He accuses the pious Gulen Movement of plotting Erdogan justifies air strikes, citing the killing of z policemen by the parallel government. PKK. The PKK claims that the police officers were collaborating with to establish a administration and overth¡ow his He has arrested hundreds of administrators, judges, and law enforcement ISIS, allowing the bombing of a Youth Center in Suruc earlier in the week officials with ties to Gulen. that killed 3z people. Turkey has been the Islamic State's lifeline. The wants blame others the country's probìems. jihadi highway runs through Turkey to Syria. Turks provide logistics, Erdogan Turks to for However, there will be a tipping point when they blame Erdogan for mis- funds, weapons, and medical care to Islamic State fighters. managing Turkey's affairs, endangering its security, and turning a blind Erdogan set the bait after Suruc; the PKKtook it. Now violence is spi- eye to profiteering by his friends and family. raling out of control. criminal Turks are hardworking and hospitable. They are a noble people. rdogan says the bombing campaign will go on indefinitely. He is reck- ¡ Erdogan has abused their trust in a perverse pursuit of power. Turkey has Dlessty leading Turkey into a state of perpetual war. Richard Holbrooke a dark future. O said of Milosevic, "He tried to solve a problem by creating a bigger one." Dauíd L. Phillips ß Dírector ofthe Program on Peace-building and Rights at Erdogan is doing the same thing. Columbia Uniuersity's Institute the Study of Human Rights. He serued as a Escalation comes at a time of waning legitimacy for Erdogan. He is for seníor aduiser and foreign affaírs expert to the U.S. State Department, His recent waging war as the figurehead of a lame duck party. His Justice and book ß The Kurdßh Spring: A New Map for the Middle East. ¡f n""o"aæaeto* tants fired on Turkish troops, killing a soldier. Turkey: 5 killed in But Turkey shifted focus to the PKK lollowing an affack claimed by the rebels that killed two policemen. That is complicating the U.S. war on IS militants, which has relied heavily on Syrian Kurdish fighten affiliated with Turkey's clashes between Kurdish rebels. Turkish Prime MinisterAhmet Davutoglu has said Turkey's onslaught against the PKK will continue until its fighters lay down arms, despite calls from authorities and PKK Turkey's main pro-Kurdish political party for the resumption of peace efforts. On Thursday, Davutoglu vowed renerved strikes against lS militants if the group attacks Turkish targets again. ANKARA, Tirrkey - July 31,2015 I SUZAN FRASER(AP) "A single shot fired at our soldien rvill result in the destruction of all those rvho fired the shot, until no one dares again to conduct such a thing at our border," KURDISH REBELS raided a Turkish police station and fired on railway Davutoglu said. "These operations will continue until all arms are laid down workers in two separate attacks that left five dead, oflicials said Friday, and armed (fighters) leave the country, and until (lS) stops being a threat." amid renewed conflict between the security fortes and insurgents that has The Kurdish pafy's co-chairman renewed his plea for peace on Friday, as wrecked a peace p¡ocess. fragile Turkey began holding funerals for the two officers killed in the police station Violence has sharply increased inTurkey in the past week, with the govem- attack and three soldiers who were slain in southeast Turkey on Thunday. ment launching aerial strikes against Kurdistan Workers' Party, or PKK, bases "The dialogue - slow as it was - must resume," Selahattin Demirtas said in tele- in northem kaq, and the rebels escalating attacks against Turkey's security vised comments. "Fingers must be removed from the trigger." forces. Some 20 people, most of them soldiers, have died in the renewed vio- government lence. Kurdish activists and critics say Turkey's toughened stance agai nst the PKK is a tactic aimed at strengthening the ruling party and attracting natio- PKK militants raided the police station in the town Pozanti, in southern of nalist votes ahead of possible nelv elections in November. Davutoglu's Just¡ce Adana province, on tlvo policemen and touching a late Thursday, killing off and Development paÉy lost its parliamentary majority in June and has until gunfight that also killed rebels, said Gov. Mustafa Buyuk. He said the two Aug.24 to lorm a coalition government, otherwise new elections lvill be cal- were armed with automat¡c and grenades. rebels rifles hand led. the eastem province of the detonated a bomb they placed on ln Kars, rebels rail The PKK, considered a terror organization by Turkey and its Westem allies, tracks and later fired on rail workers who were sent to repair the the line, launched its armed campaign for autonomy in Turkey's southeast in 1984. The region's deputy governo¡Adem Unal, told the state-run Anadolu Agency. One conflict has killed tens of thousands of people since then. of the workers was killed. The Kurds declared acease-fire in 2013 as partofthe peace effofs, but halted Turkey last week conducted air assaults on Islamic State group targets and also a planned withdrawal of fighters from Turkish territory, accusing the govem- opened its air bases for sorties by the U.S.-led coalition fighting the group. The ment of not keeping promises. O decision came after a suicide bombing blamed on lS killed 32 people and mili- 58 Reaue de Presse-Press Reaiezo-Berheaokn Çapê-Riaistn Stnmpa-Dentro de la Prensn-Bnsin Ozeti Fnñ6 .lulr J0. 2lll5 Striking Pipeline, Kurdish Mititants Deal Blow to Fellorü Kurds By Keith Johnson ernment needs to keep functioning, including hundreds of millions of dollars a month to the July3o, zor5 paþg the salaries of Peshmerga fighters who cash-strapped Iraqi government. But if the pipe- have battled the Islamic State in Iraq since last line's operations are diminished by steady PKK http : //foreignpolicy. com summer. In other words, while the attack blew attacks, export volumes will almost certainly up a pipeline inside T\rrkey, it was directed as decline. And that could make relations between The PI(K's attacks on ener- much toward fellow Kurds as it was against Erbil and Baghdad a whole lot thornier than they ry infrastructure in Thrkey Turkish President Recep Tayyip Erdogan. already are. arent just directed at their r¡hat's because the Iraqi Kurdish leader, "If the volumes a¡e diminished, will Baghdad get longtime enemy in Ankara I. Kurdish Regional Government President its tankers every month or are the Kurds going to they're also aimed at Masoud Barzani, has made nice with Tirrkey - prioritize their own needs? Because then you - the order his see getting Kurds they see as PKK's historic enemy - in to make could that fight much nastier," Reed Iraqi sell- own independence dreams come true. In recent said. outs. years, ties between Iraqi Kurdistan and Turkey have grown closer, cemented by the oil pipeline r¡he already convoluted relations among lraq, r¡he already convoluted relations among lraq, agreement that, for the first time, gives Iraqi I Ttrrkey, and the regional and semi-autono- I Ttrkey, and the regional and semi-autono- Kurdistan the chance to break free from mous Kurdish government located between mous Kurdish government located between Baghdad. But that has not sat well with fellow them just got a whole lot murkier, with poten- them just got a whole lot murkier, with poten- Kurds. tially grave implications for the one group that tially grave implications for the one group that has so far carried the ground fight against the has so far ca¡ried the ground fight against the "The PKK has a reason to stick it to both Barzani Islamic State in lraq. Islamic State in Iraq. and Erdogan," said Matthew Reed, a Mideast expert and vice president at energy consultancy A long-active militant group, the Kurdish A long-active militant group, the Kurdish Foreig:n Reports, Inc. Workers' Party (known as the PKK for its Turkish Workers' Party (known as the PKKfor its Turkish name), attacked a pair of energy pipelines inside name), attacked a pair of energy pipelines inside "Barzani has traded dependence on Baghdad for Turkey this week, including a natural gas Turkey this week, including a natural gas dependence on Turkey. They see him as a sell- pipeline from Iran on Monday and an oil export pipeline from Iran on Monday and an oil export out." pipeline that snakes from northern Iraq to the pipeline that snakes from northern Iraq to the Türkish coast on Wednesday. The PKK's armed Turkish coast on Wednesday. The PKK's armed For now, the pipeline attack havent crippled the wing reportedly took credit for the oil pipeline wing reportedly took credit for the oil pipeline energy infrastructure. Turkish and lraqi energy attack; Turkish ofñcials blamed the PKK for the attack; Turkish ofücials blamed the PKK for the officials expected the oil pipeline to be back in gas pipeline attack, which bore all the hallmark gas pipeline attack, which bore all the hallma¡ks operation Thursday; Turkey's pipeline operator of similar PKK strikes over the years. of similar PKK strikes over the years. is sadly well-r,ersed in making quick repairs after years of grappling with PKK attacks. The fear is The attacks are in response to Turkey's armed The attacks are in response to Tirrkey's armed that a steady diet of PI(K sabotage could choke crackdorrvn on the group, which is being carried crackdown on the group, which is being carried Iraqi Kurdistan's oiÌ exports to a trickle. out under the guise of Ankara's offensive against out under the guise ofAnkara's offensive against the Islamic State. Turkish warplanes, finally the Islamic State. Turkish warplanes, finally "The question isn't whether or not the pipeline unleashed against the Islamic State, have aÌso unleashed against the Islamic State, have also can be repaired in short order; it's how many targeted PKK camps in Sy,ria and Iraq over the targeted PKK camps in Syria and Iraq over the times a week it is going to have to be repaired," last week, reportedly killing nearly zoo PKK mil- last week, reportedly killing nearly zoo PKK mil- Reed said. itants. The attack on Kurdish rebels angered itants. The attack on Kurdish rebels angered Turkey's NATO allies, who were glad to see Turkey's NATO allies, who were glad to see The immediate concern is for Iraqi Kurdistan's Ankara fìnally take steps to push back militarily Ankara finally take steps to push back militarily finances. The pipeline can ship a maximum of against the Islamic State after months of inactiv- against the Islamic State after months of inactiv- 4oo,ooo barrels ofcrude per day - though actu- ity but are wary of the latest crackdown. That's ity but are wary of the latest crackdown. That's al capacity is often far less- from oil fields in especially true because Syrian Kurds aÌlied with especially true because Syrian Kurds allied with northern Iraq to the Turkish coast, where the oil the PKK have been among the most effective the PKK have been among the most effective can be loaded onto tankers. That translates to as fighters against the Islamic State. fighters against the Islamic State. much as $zo million a dayin potential revenue at current oil prices. And that gives Iraqi Kurdistan Cltate Department spokesman John Kirby said Q tate Depa-rtment spokesman John Kirby said an independent source of revenue. Previously, ùthit *""k that thË United Stâtes recognizes rJthis week that the United States recognizes the semi-autonomous Kurdish region relied on Turkey's right to retaliate against the PKK. The Turkey's right to retaliate against the PIC( The cash transfers from the national government in United States, NATO, Türkey, and the European United States, NATO, Turkey, and the European Baghdad, but Kurds have long complained that Union consider the PKK a terrorist group, and Union consider the PKK a terrorist group, and the Iraqis shortchanged them on sharing oil Turkey has for decades battled the outfit, which Turkey has for decades battled the outfit, which money. seeks greater representation for the Kurdish seeks greater representation for the Kurdish minority. But Ankara and the militants had minority. But Ankara and the militants had T onger-term continued threaLs to the opera- enjoyed a cease-fire since zor3, raising hopes of enjoyed a cease-fire since zor3, raising hopes of L¡tion of the Kurdish-Tirrkish pipeline could a political solution to the impasse. a political solution to the impasse. also torpedo an uneasy peace between Erbil and Baghdad. Over the past year, the two sides rea- Here's where things get compìicated: The oil Here's where things get complicated: The oil ched an agreement: The Kurds could export their pipeline that the PKK attacked carries crude pipeline that the PKK attacked carries crude orvn oil and still share some ofthe proceeds with from Iraqi Kurdistan to the Turkish coast for ffom Iraqi Kurdistan to the Turkish coast for the Iraqi government. lately, the Kurds have also export. That pipeline is the financial lifeline for export. That pipeline is the financial lifeline for been letting Iraq pump oil through the pipeline Iraqi Kurds: It is the only way to sell serious vol- Iraqi Kurds: It is the only way to sell serious vol- to tankers in Turkey. Those shipments are wofth umes ofcrude oil that the Kurdish regionaì Õ umes of crude oil that the Kurdish regional gov- 59 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaokn Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti + government needsto keepfunctioning, includ- For now, the pipeline attacks haven't crippled the the Iraqis shortchanged them on sharing oil ing paying the salaries of Peshmerga fighters who energ¡r infrastructure. Turkish and Iraqi energy money. have battled the Islamic State in Laq since last ofñcials expected the oil pipeline to be back in summer. In other words, whilethe attackblewup a operation Thursday; Turkey's pþline operator Longer-term continued threats to the operation pipeline inside T\rkey, it was directed as much is sadly well-versed in making quick repairs after ofthe Kurdish-Turkish pipeline could also torpe- toward fellow Kurds as it was agains Turkish years of grappling with PKK attacks. The fear is do an uneasy peace between Erbil and Baghdad. President Recep Talyip Erdogan. that a steady diet of PKK sabotage could choke Over the past year, the two sides reached an Iraqi Kurdistan's oil exports to a trickle. agreement: The Kurds could export their own oil That's because the Iraqi Kurdish leader, Kurdish and still sha¡e some of the proceeds with the Regional Government President Masoud "The question isnt whether or not the pipeline Iraqi govemment. lately, the Kurds have also Barzani, has made nice with T\ukey - the PKK's can be repaired in short order; it's how many been letting Iraq pump oil through the pipeline historic enemy - in order to make his own inde- times a week it is going to have to be repaired," to tankers in Tirrkey. Those shipments are worth pendence dreams come true. In recent years, ties Reed said. hundreds of millions of dollars a month to the between Iraqi Kurdistan and Ttrkey have grown cash-strapped Iraqi government. But if the closer, cemented by the oil pipeline agreement rfrhe immediate concern is for Iraqi Kurdistan's pipeline's operations are diminished by steady that, for the first time, gives Iraqi Kurdistan the I fin*..". The pipeline can shipa maximum PKK attacks, export volumes will almost certain- chance to break free from Baghdad. But that has of 4oo,ooo barrels of crude per day - though ly decline. And that could make relations not sat well with fellow Kurds. actual capacityis often fa¡ less- from oil fields in between Erbil and Baghdad a whole lot thomier northern Iraq to the Turkish coast, where the oil than they already are. "The PKK has a reason to stick it to both Bauani can be loaded onto tankers. That translates to as and Erdogan," said Matthew Reed, a Mideast much as $zo million a dayin potential revenue at "If the volumes are diminished, will Baghdad get expert and vice president at energy consultancy current oil prices. And that gives Iraqi Kurdistan its tankers every month or are the Kurds going to Foreign Reports, Inc. an independent source of revenue. Previously, prioritize their own needs? Because then you the semi-autonomous Kurdish region relied on could see that fight getting much nastier," Reed "Barzani has traded dependence on Baghdad for cash transfers from the national government in said. o dependence on T\tkey. They see him as a sellout." Baghdad, but Kurds have long complained that July 30,2015 On its official website, the HPG confirms they bombed the oil pipeline, PKK Claims which carries oil from the KRG and Kirkuk to the Turkish port of Ceyhan. ln the statement, the HPG lists recent ¡ts recent attacks against the Respons¡bility KRG- Turkish state, including the pipeline bombing on July 29th. of Turkish Energy and Natural Resources Minister Taner Vldiz reported that the Kirkuk - Ceyhan oil pipeline in the south of Sirnak Province had Ceyhan Pipeline Attack been bombed on Wednesday Basnews I Herman Khalid /30.07.2015 The Kirkuk - Ceyhan pipeline has an operational capacity of 400,000 http://www.basnews.com barrels per day, although del¡veries average 300,000 bpd due to techni- cal failures, attacks and theft by smugglers. ERBIL - The People's Defense Forces (HPG), the military wing of the Wednesday's attack follows an attack on the Turkey-lran natural gas l-Kurdistan Workers' Party (PKK), has claimed responsibility for pipeline in eastern Agri Province on Monday that was blamed on the Wednesday's Kirkuk - Ceyhan pipeline attack. PKK.. Kurdistan Regional Government 31 July 2015 KRG Council of Ministers strongly condemns PKK's attack on the Kurdistan Region oil pipeHne FRI,31 IULY 2015 I KRGCabinet ing the government and people of the Kurdistan Region to resist all the pressures and challenges the Region is cunently facing. It is also the main Erbil, Kurdistan Region, Iraq (cabinetgovkrd) - In a sûatement, the source of funding Peshmerga Forces in the fight against ISIS, as well as Prcsidency of the Kurdistan Region Council of Ministers, strongly the source of KRG assistance to more than L8 million refugees and inter- condemned the bombattack on the Kurdistan Region oil pipeline by nally displaced persons, rvho fled to the Kurdistan Region. as the Kurdistan lVorkers' Party, PKK, and considerrcd it an attack We strongly condemn this atlack by the PKK, and consider it an irrespon- people. on the sourte of livelihood of the Kurdistan Region sible act against the people of the Kurdistan Region, the resistance of the Follorving is the text of the statement: Peshmerga forces and the refugees and displaced persons. lVe condemn PKK's attack on the source of living of the people of We consider that this attack has no other objective, except targeting and Kurdistan Region undermining Kurdistan Region's economy and the living source of its cit- The pipeline, which is used by the Kurdistan Region to export its oil, rvas bombed on 29 July 2015 in Simak province inside the Turkish border. This is a condemnable act by the Kurdistan people and parties. We call PKK's armed rving, People's Protection Force, HPG, the follorving day on the PKK to stop the recurrence of such hostile acts against the people officially claimed responsibility for the blast. of Kurdistan Region. The Government and the people of Kurdistan Region currently pass The Kurdistan Regional Government seeks to use the pipeline of the lraqi through severe hnancial diffìculties, due to rvithholding Kurdistan Oil Marketing Company, SOMO, in order to be able to continue export- Region's budget by the Federal Govemment of Iraq and the war against ing its oil. r the tenorist organisation, Islamic State ISIS. Presidency of lhe Kurdistan Region Council of Ministers This pipeline constitutes the only principal source enabling the oil 31 JuIy 2015 Kurdislan Regional Govemment, KRG, to pay people's salary and help- 60 Reuue de Presse-Press Reuie(o-BerhØoka Çapê-Riaista Stømpa-Dentro de la Prensø-Basin Ozeti ñ¡'{fqü Du 30 JUILLEI¡!üIüA0fir@{6 Double i"uturc enSyríe Manæuvres Le ralliement d'Ankara aux opérations anti-"Dae'ch" estbienvenu. Il n'est que partiel. Les Turcs s'allis¡¡ ¿ysc d'autres islamistes pour mieux casser les l(urdes et chasser Assad. Est-ce waiment I'intérêt de I'Europe ? < La guerre en Syrie est à un tour- commandement d'où sont program- nant)r, assure le premier ministre turc mées les attaques contre Ia Turquie et les Ahmet Davutoglu. Faut-il le croire ? La dépôts darmes soìent détrults>, a ajouté décision de la Turquie de bombarder Davutoglu. Signée en 2Ol3 après trois les positions de l'État islamique (EI) en décennies d'affrontements sanglants, Syrie est moins un tournant qu'une la fragile trêve entre Ankara et le PI(K a adaptation de son pays à une situation voléenéclats. qui devenait préoccupante pour lui: à Après s'être fait beaucoup prier, la poussée réelle de l'EI se sont ajoutés les Turcs ont su négocier au mieux ce la montée en puissance des I(urdes de durcisseme nt anti-Dae'ch. Ils ont Syrie et de Turquie, puis le retour de obtenu des Américains les mains l'Iran sur la scène régionale, avec l'ac- libres pour mener leur véritable cord sur le dossier nucléaire. guerre: mater les l(urdes et abattre Soumise à la forte pression des Assad. En évoquantle droitdes Turcsà États-Unis, sonallié auseindel'Otan, la < mener des actions contre des cibles Turquie n'a pas voulu prendre le tetoriste s >, la Maison-Blanche n' a risque de se trouver isolée, en marge condamné que très mollement ces du combat contre Dae'ch. Elle a donc raids, preuve d'une entente négociée choisi de réorienter sa politique, sans en secret entre Ankara et Washington. abandonner ses deux objectifs straté- Ce renfort soulage réellement I'effort giques : chasser le président syrien des alliés. L'ouverture des bases Bachar al-Assad et casser toute velléité turques d'Incirlik, de Batman et de politique et militaire des I(urdes, en Diyarbakir rapproche les avions de de Turquie à P aris, La Tlrquie n'a de pro- Turquie, en Syrie ou en Irak. leurs cibles en Syrie et en Irak, à une blèmes nì dans lalutte contreDae'chni vingtaine de minutes de vol. Les bom- avec ses partenaires ínternationaw dans Il n'a pas fallu attendre longtemps bardiers allÍés peuvent ainsi emporter cette lutte, Cette organßation obscure est pour lever le doute sur les vraies plus de munitions et rester plus long- une menace pour la sécurité, avant tout, intentions du président Recep Tayyip temps au-dessus de leurs objectifs. delaTurquie.> Erdogan. Dès les premiers raids contre Pour le prouver, les services turcs I'EI, les frappes de bombardiers et de Les services turcs multiplient multiplient les arrestations de djiha- canons d'artillerie se sont aussitôt les arrestations et les renvois distes européens et leur renvoi vers réorientées et multipliées contre les I'Europe: une quarantaine de ressor- positions kurdes. Pour faire bonne tissants étrangers ont été recensés sur mesure, des centaines de I(urdes les 59O personnes interpellées ces der- étaient arrêtés, avec des sympathi- Ankara annonce aussi une plus niers jours; depuis mai, 15OO étran- sants de I'EI - Ankara les mettant sur Ie grande vigilance sur ses 900 kilomètres gers ont déjà été expulsés pour même plan que ses ennemis intérieurs. de frontière avec la Syrie, afÌn d'empê- connexion avec I'EI; I lOO se sont vu Davutoglu l'avait annoncé : < L'opé- cher les volontaires djihadistes venus refuser I'accès à la Turquie. Jamais la ratíon menée contre l'El a rempli son d'Europe de rejoindre les rangs de I'EI. police turque n'avait été aussi précise objectifetne s'arrêterapas. > Sans atten- Longtemps accusée de laxisme à l'égard sur ces dossiers. dre, l'aviation turque a ajouté aux des djihadistes, la Tlrquie s'en défend : Les Turcs ont évolué en constatant cibles djihadistes des camps de < Le s affirmations selon Ie squelle s Ia Tur- avec inquiétude le débordement de la rebelles kurdes du Parti des travail- quie aideraitDae' ch relèvent d'une cam- guerre syrienne sur leur territoire, leurs du l(urdistan (PI(O établis dans le pagne de diffamstion et ne sont que des devenu une terre d'accueil pour deux nord de I'Irak. < Les opérations vont allégations, a tenu à nous dire Ali Ona- millions de réfugiés syriens. Ils ont aussi continuer jusqu'à ce que les centres de ner, ministre-conseiller à I'ambassade noté le renforcement progressif des 61 Reaue de Presse-Press Reuiew-Berheuokø Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti Unblindé turc dans une rue de IØbané (Syrie). Le vé r itable e nnemi d'Ankara n' es t pas " Dee' ch", mais les combqttants leurdes. I(urdes deSyrie, rejoints par des l(urdes Les bombardements turcs se de la rébellion anti-Assad, soutenu par venus de Turquie. Enhardis par leurs concentrent au nord d'AIep, où l'EI la Turquie, l'Arabie Saoudite et le succès à l(obané, Tal Abyad et ailleurs, affronte d'autres rebelles, eux aussi Qatar: la coalitionJaich al-Fatah ces combattants armés rêvaient sans islamistes. L)idée d'Ankara est de ("Armée de la conquête") constituée doute d'aller plus loin, ce qui a mis les créer dans cette région une "zone tam- en mars autour du Front al-Nosra, de la autorités turques sous tension. L'atten- pon" de 90 kilomètres de long sur 4O branche syrienne d'Al-Qaida et de tat du 20 juillet à Suruç (sud-est de la de profondeur pour y installer Ies groupes djihadistes rivaux de Dae' ch. Turquie), attribué à un kamikaze turc déplacés syriens et surtout ne pas la Le premier ministre turc Davutoglu d'origine kurde (32 morts), a cristallisé présente cette nébuleuse islamiste les inquiétudes d'Ankara. Turcs, Saoudiens et Qataris : comme un regroupement de "rebelles tous unis contre "Dae'ch"... syriens modérés". On peut en douter. À cela s'ajoutent des considérations derrière labranche Depuis trois ans, Al-Nosra a montré de politique intérieure. Bousculé syrienne d'Al-Qaida ! son vrai visage, tout aussi barbare que lors des élections législatives du 7 juin, celui de I'EI. Les Américains et les Euro- le Parti de la justice et du développe- laisser aux l(urdes. < Quandl'EI sera péens Ie savent mais font profil bas sur ment (AI(P) d'Erdogan n'a plus de chassé de cet endroit, des zones sécuri- cet allié encombrant, gênés par leur majorité parlementaire. Il avaitjusqu'à sées apparaîtront naturellement afin de choix initial de faire d'Assad leur la fin du mois d'août pour former un constituer un abri pour les déplacés > , ennemi principal, l'homme à abattre, Si gouvernement de coalition et éviter de assure Mevlüt Çavusoglu, le ministre le régime syrien devaittomber, A.l-Nosra nouvelles élections. Cette entrée en des Affaires étrangères. prendraitaussitôtlepouvoir, avecl'aide guerre etles messages officiels exaltant . En frappant I'État islamique - et lui des services turcs. La charia (loi isla- le "salut de la patrie" devaient lui per- seulement -, la Turquie peut contri- mique) y serait aussi rétrograde que mettre de rallier les électeurs qui lui buer à l'affaiblir mais ses raids visent dans le califat syro-ir akien de Dae' ch. avaient fait défaut en juin. aussi à renforcer I'autre gloupe central Personnen'endoute. a FrédéricPons 3O juillet 2O15 Valeurs actuelles 62 Reaue de Presse-Press Reuieut-Berheaoka Çøpê-Riaista Stampø-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti teudi 30 juillet 2O15 n"2238 Paroh¡.lc prú¡l.lem TURQUIE [E D()UBI.E JEU D'ERD()GAII '¿1, ,I t: Population Iurde lvler Noire GÉORGIE ìrès maioritaire | ¡L;,'I ?t # Majorit¿ire Mer < Iaspienne Minorilaire o Kurdistan autonome iral(ien Iéhédn tr' 3s (HypRE -.? SYRIE <_/ < Pour nous, le PKK kurde est Mer semblable a I'El Ce serait une erreur Méditerranée de penser qu'ils sont différents, > IRAI{ novembre 2014 É6YPIÊ < Aujourd'hui, on ne parle que de 0 400 km ARABIT SAOUDI]T \ Kobané assiégée par Daech Pourquoi donc en fait-on un tel en¡eu stratégique? Y a-t-il de l'or? Habitué des coups de théâtre, le président sanglant de Suruç la main de la Turquie, Des diamanls ? > turc, Recep Tayyip Erdogan (photo), aune le groupe armé kurde amultiplié les assas- avril 2O15 nouvelle fois surpris ses alliés en lançant sinats de policiers turcs. En représailles, son pays à l'avant-garde de la lutte contre liarmée turque a pilonné les bastions du < Daech cherche à gagner du terrain jouant sur les lignes faille l'Etat islamique. Une décision qui est sur- PKK en Iralc et arrêté plusieurs centaines en de confessionnelles et les difiérences. jours présumés, venue quelques après I'attentat-sui de ses membres faisant voler en Daech est un virus destiné à diviser cide de Suruç, le premierd'unetelle ampleur éclats le cessez-le-feu arraché en mars 2or 3. et à détruire l'oumma. > (3 z morts) enTurquie, attribué parAnkara La reprise des combats avec Ie PI(K pose juin 2Ol5 à l'organisation terroriste. Longtemps soup- cependant la question des réelles inten- < Je dis ceci au monde entier: nous çonné de fermer les yeux sur le passage, tions du président turc à l'égard de l'EI. En ne permettrons jamais l'établissement sur son territoire, de djihadistes pour pré- effet, la formation kurde et sa branche sy- d'un Etat fkurde, NDLR] sur notre cipiterla chute du SyrienBachar el-Assad, rienne, Ie PYD, sont les principales forces frontière méridionale dans le nord le gouvernementturc a, depuis, multiplié à combattre les djihadistes en Syrie. Depuis de la Syrie. Nous continuerons notre les bombardements contre les positions juin, elles multiplient les victoires, ce qui bataille dans cet état d'esprit, quel qu'en soit le prix > de I'EI en Syrie. Dans la foulée, à l'issue fait craindre à la Turquie I'établissement d'une conversation avec Barack Obama, le à safrontière d'une région autonome. Mais dirigeantturc a ouvert ses bases aériennes c'est bien sur la scène intérieure qu Erdo politique des rebelles, et permettre au leader aux avions de la coalition anti-El Mais la gan entend prendre sarevanche surle mou- turc et au parti qu'il a fondé, I AI(P, de cap. chasse aux ennemis ne s'arrête pas là, Avec vement kurde. Lescalade des violences ter l'électorat nationaliste, hostile aux né- le soutien américain, le 63 Reaue de Presse-Press Reviezu-Berheuokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti / n" 2647 du S}juilletqu 5 août 2015 / Selahattin Demírtds et Abdullah Ocalan incarnent la rendíssance d'un peuple. Le premíer se trouye aucentre du jeupolitíque turc. Le second, séquestré sur uneîle, est considéré comme Ltn"terroríste" par Anlura. Quels liens entretiennent-ils? Ábl¡¡llah0calan, 87 ans, esl le fondargur du PKl(, le Parli des Travallleurs du l(urdlstan, ennemlnold'Erdogan. fl Turquie [,esdeux on sort s'est joué lamajorité absolue. Une défaite 19 ans dans unlefuge cuisante pour le président, de montagne.EnL992, Recep Tayyip Erdogan, qui comp- Selahattin Demirtas a tait changel la Constitution afin de quitté sa famille, à liyalbakir, s'arroger encore plus de pouvoir. une ville déshéritée du Sud-Est < Quand je regarde enarríère, jeme dís que anatolien, et a pris la direction de la laí faít Ie bon choix >,sécrie Selahattin Demirtas, frontière irakienne avec l'intention de se dans son bureau tendu d'un papier peint imitant la battre. Un homme devait I'accompagner jusqu'à l'un pierre de taille. Au mur, un prix de la paix. Sur la des- des maquis du PKK,le Parti des TYavailleurs du Kur- serte, quelques liwes d'histoire. Pour avoir réussi à distan, une organisation armée d'inspiration marxiste- placer au centre dujeu un peuple qui, au pays fondé léniniste alors engagée dans une lutte sanglante parAtatürk, n-avaitdroit à aucune existence, certains contre le régime turc, Son guide n'est jamais venu. le surnomment < l'Obamakurde >. Mieux, il asorti le < Je I'ai attendu pendant quinze jours ddns une maíson, HDP de son ghetto ethnique et en a fait un parti raconte-t-il.I/ avait été arrêté par Ia police. Je n'avaís moderng parfois comparé à Syriz4 la gauche radicale pas d'aufie contact. Je suís rentré chez moí. >> grecque, à la fois féministe, écologique, appelant à la Vingt-trois ans plus tard, chacun s'arrête pour le reconnaissance du génocide arménien et au respect saluer. Un enfantatteintde leucémie aüaversé Diyar- des droits des minorités, homosexuelle ettransgenre bakir avec sa mère pour se faire photographier à ses comprises. << No¿rs réclamons Ia liberté pour tout le côtés. Cet avocatvient de provoquer une déflagration monde, insiste-t-il. Pa s seulement pour les Kurdes. > e en Ttrrquie. Non à coups de fusil, mais au moyen des Dans une société conservatrice etpatriarcale, il per- o o urnes. Avec 80 députés et 13% des voix aux législatives sonnifie une façon toute nouvelle de faire de la poli- du 7 juin,le mouvementkurde qu il dirþ,le HDP,le tique. Parce qu'il joue du saz, sorte de luth kurde, : Parti démocratique des Peuples, a fait une entrée spec- Erdogan le tr ute de < pop star >, Alatélévision, il bat taculaire au Parlement d'Ankara et, pour la première des records d'audience avec son sens de l'humour et o fois depuis treize ans, prive les islamistes de I'AKP de sa repartie. Marié à une jeune institutrice, père >r 64 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheooka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Bøsin Ozeti >r de deux fillettes, il affirme assumer sa part des politiques du HDP en Turquie coïncident avec les vic- tâches ménagères. << Nous essayons tapplþuer léga- toires militaires rempoftées par la branche du PKK lité des sexes partout, à commencer par Ia víe quotí- en Sy'ie contre Daech. díenne,dit-il. Quandmon épouse va àune manifesta- Selahattin Demirtas fait remonter son engagement tíonou àunmeetíng c'estmoi qui cuísine etrepassele à I'assassina! en 1991, du leader kurde et défenseur Iinge. > Ãlatête du HDP, il partage le pouvoir avec une des droits de l'homme VedatAydin. Après son enlè- autre femme, Fþn Yüksekdag une coprésidente plus vementpar des agents en civil, soncorps estretrouvé, effacée - << parce qu'elle est nouvelle à ce poste >>, criblé de balles, sur le bas-côté d'une route. Tête et s'em¡resse-t-il de préciser. membres brisés. << Je me suis rendu aux funéraílles. La políce a tíré dans la foule. Ce jour-là, jlaí décidé de lJN CULTE OIOt\lE O'tjl\l LEADER NÛHO.CORÉEl\l prendre part à cette lutte. > Al'époque, officiellement, il n'y a pas de Kurdes en Ttrrquie. Tout juste parle- Le chef guérillero qu'il rêvait de rejoindre durant sa t-on de << T\rrcs des montagnes >>. Langue et culture jeunesse croupiq quant à lui, depuis 1999 dans un interdites. Le PKK, qui réclame alors l'indépendancg cachoÇ au milieu de la mer de Marmar4 à aS milles tue impitoyablement soldats, fonctionnaires et colla- marins d'Istanbul. Condamné à la perpétuit{ Abdul- 1999 : le leader des rebelles borateurs. Contre les rebelles, l'appareil sécuritaire lah Ocalan a longtemps été le seul détenu d'Imrali, une kurdes, Abdullah 0calan, recourt à la torturg aux kidnappings, aux meurffes. île-prison de haute sécuriti gardée par mille soldats est arrÊTÉ el BmprlsonnÉ Une sale guerre : 45 000 morts, 17 000 disparus, 2 mil- d'élite. La T'r.rrquie le considère cornme son ennemi surl'îled'lmrali. lions de déplacés, 800 villages détruits. public n" 1. Le PKK, qu'il a fonde, figure toujours, sous Après sa tentative avortée de gagner le maquis, le la pression d'Ankara, sur les listes des organisations jeune Demirtas estinterpellé etvite relâché. Il devient terroristes établies par l'Union européenne et par les t avocat et prend la tête de l'¡\ssociation des Droig de rl *{ Etats-Unis. A I'inversg ses partisans lui vouent un culte lHomme de Diyarbakir. < Il aunevraie sensibilité sur digrre dunleader nord-coréen. < a Kenya par un commando turc. Alors qu'il risque la peine de mort, il annonce quelques mois plustard du de sa un cessez-le-feu à ses a fond cellule et ordonne t hommes de se replier. < Le choíx du terrorisme était une ereur. La lutte atmée est un échec >, proclame-t-il + ¿ devant la Cour de Sûreté de l'Etat. Dicté ou non prir les circonstances, son repentir le conduit à un revire- ment idéologique. Pour les siens, il ne réclame plus l'indépendance, mais l'autonomie. Fini, aussi, le marxisme-léninisme. Le voilà transformé en apôtrc de la démocratie directe. Du < munícípalisme líber- tdire >>,d'un << sysfèm e polítíque sans Etat oùIa socíété se gouverne elle-même >r. Pendant les dix premières ( années, ses geôliers le placent à l'isolement complet. Þ Jusqüau transfert en 2009 de quatre autres militants N o kurdes, il estl'unique détenu de l'île d'Imrali. Seuls ses oF t &^ I avocats, son frère et plus rarement ses deux sæurs o peuvent lui rendre visite. En théorie, une fois par a I I semaine. < Mais, régulièrement, Ies autorités nous c empêchent de le voir, en fonctíon des aléas politíques > , ù 65 Reaue de Presse-Press Review-Berheaokø Çapê-Riaista Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti raconte l'un de ses conseils, M" Mazlum Dinç. Lui- même n'a pas pu s'entretenir avec son client depuis dix mois. Pas de télé non plus avant 2013. Dans sa cel- lule de 13 mètres catrés, il s'adonne à la lecture. < Sa bibliothèque contient 30O0 ouvrages, selon Pavocate Ebru Günay, qui assure également sa défense. On /ui envoíe des traítés d'économie, de socíologíe, de phíloso- phie. Ses commandes sont frês variées.,,> Le reste du temps, quand ses gardiens ne lui confisquent pas papier et stylo, il écrit. Des manifestes rédigés au rythme d'un par an, que ses fidèles étudient comme s'il s'agissait cles Tables de la Loi. << Ocalan se considère comme un grand théoricíen.II dit avoír dépassé Hegel et améIioré Marx, dit d'un ton ironiqueVahap Coskun, professeur àlafaculté de droit cle Diyarbakir. Dans les chants du PKK, on Ie compare au soleil. >lJndemi-dieu donton détwe publiquement les messages à chaque fête de Norouz, le Nouvel An La derniÈre Marche des du Kurdistan et refuse la comparaison âvec le Sinn kurde. Chaque mauvais traitement qu'il subit Fiertés à lstanbul, en juin Féin, lavitrine politique cle I'Armée républicaine irlan- déclenche des réactions très vives à travers tout le pays. derniel a ÉfÉ durement daise: < << Depuis son arrestdtíon, iI est darcnu infaíIlible, ajoute ré!rirl1ée oar la police les représentons pcts. > Le politologue Vahap Coskun, cet universitai re. S'il est libéré, Ie culte dont íI fait lbbjet rurqtle, [e llDP a su caplsr qui était son condisciple à l'école, doute de ses velléi- devrait cesser La magíe disparaîtra. > En attendanÇ à les suffrages de la tés d'indépendance : < Un conflit entre lui, Ocalan et Ie Diyarbakir, son æuwe abondante occupe un présen- þunesse urbaine en quêle PKK? Impossible ! > Conformément aux principes du toir entier de la librairie Aram, la plus grande de la ville. deliberÉ, séquestré d'Imrali, le HDP pratique une parité par- Ses liwes, vendus sous forme de coftets, avec toujourc faite entre hommes et femmes à tous les niveaux de en couverture son visage moustachu à la Plekszy- lbrganisation. Avec son alter ego féminin, Omer Onen Gladz, côtoient un rayon philosophie bien fourni, ou dirige le parti à Diyarbakir. << Nous prenons nos décí- lbn trouve cles tracluctions en turc ou en kurde de sions en commun, assure-t-il. Nous n'avons pcts encore Slavoj Zizek, Jacques Rancière, Noam eu de diffirend, mais cela fait seulement síx mois que Chomsþ MurrayBookchin,.. Des auteurs nous sommes enþnctíon. >Emprisonné àplusieurs cle la nouvelle gauche qu'il se plaît lui- reprises, c'est un militant de toujours. < 66 Reaue de Presse-Press Reuiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Iø Prensø-Bøsin Ozeti Þr Une autre guerre occupe leur esprit Les deux res- de Rosida Koyuncu, 2ó ans, membre de la commission ponsables kurdes s'apprêtent à inhumer un milicien LGBT (esbiennes, gays, bi, trans) du parti. << Avecles tombe, à une centaine de kilomètres de là, de l'autre seules voíx kurdes, nous n'auríons jamaís dépassé Ia côté de la frontière, face à Daech . < Tous les jours, on barre desr0% [nécessaire pour obtenir des députés, rapatrie de nouveaux corps de Syne, raconte Omer NDLR] >r, dit-il. Le jeune homme tient ses réunions Onen. On enchaîne funérailles e t v ísites de condolé ance s. au centre cultulel arménien, à deux pas de la place C e s demíer s mois, c' e st darcnu notre princíp ale activ íté. > Taksim, le cæur de la révolte de2ol3. < Je suís armé- A 300 kilomètres plus à l'est, là orì le jeune Demirtas nien par ma mère, kurde par mon père. Maís, ajoute- faillit bifurquer vers la lutte armég des femmes voilées t-il, on peut défendre les droíts des Arméníens ou des de blanc descendent dune semi-remorque tirée par un Kurdes sans enfaíre partíe. >r Il a aussi tait de la prison tracteur et pénètrent en silence dans la mosquée. Mas- pour appartenance au PKK. << Pour moi, ce n'est pas sés au pied du minaret effilé comme une fusée, les seulement un groupe armé, c'est aussi un mouyement hommes en pantalon bouffant, un keffieh autour de la un jeune l(urde esl derenaissanceduKurdistan r>. Fin juin, lamarche des tête, échangent cles poignées de main. Le village de interrogê par un oollcler fiertés qu'il organise comme chaque année à Istanbul Roboski enterre également l'un de ses enfants : Haydar, turc à 0lyarbakir apfès ufls a été violemment réprimée par la police. Un autre un nom de guerre. {gÉ de 27 ans, il a été tué trois jours n0uvelle ailaque, le signe d'un raidissement du gouvernemen! selon lui. julllet, plus tôt par un djihadiste, près de Kobané. << Là-bas,Ies 23 ailribuée à Daech, < Lors des dernières électiong toutRoboski avoté HDP. Même les < gardiens de village >r, ces miliciens armés Le dangereult d'Erdogan et financés par les militaires turcs afin de lutter ieu contre le PKK . < A qui ûautre aurions-nous pu donner nos yoix?! >r s'exclame l'un d'eux, prénommé Encü. < Avant, Ies gens soutenaíent I'IKP. Erdogan disaít qu'il allaít faire Ia paix avec les Kurdes. Nous I'ayons cru. Au lieu de cela, iI a préþé aider Daech >>, s'emporte Vesile, la mère du défunt Haydar. Chacun dénonce le refus du présidentturc devoler au secours de lacité martyre de Kobané, assiégée durant des mois par lk Etat islamique >), ou encore les liwaiscins d'armes du MII les seryices de renseignemen! àdesgroupes islamistes syriens, Une colère redoublée depuis I'at- tentat-suicide commis par Daech, le 20 juillet, dans la Ð o ville frontalière turque de Sumç, qui a fait ffente- deux sl oñ morts, principalement kurdes, o o A l'autre bout clu pays, le HDP a su également cap- È jeunesse @ ter les suftages d'une urbaine qui refuse la N z politique d'islamisation d'Erdogan. La même qui s'est Ø m soulevée, deux ans plus tôg à Istanbul, contre la des- 5 truction d'un cle ses très rares espaces vefts.Al'image 67 Reaue de Presse-Press Revieut-Berhwokn Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti &Ilontc VßNDREDI 31 tUtLLBT 2015 ANALYSES & DÉBATS Les eruremis désignés restent le < séparatisme > kurde en r¿in de créer une région autonome en $rrie et lbrganisation Leprésidentturc < terroriste r PKK pourtant partenaire officiel du ( processr¡s de paix r il y a encore peu. Afin d'amadouer les alliés occiden- tau:ç on évoque aussi la lutte conte Daecì. Mais il s'agit là d un étran de fumée car ce 4'est pas avec quelques frappes aériennes joue lespyromanes ou quelques centaines dbpposants syriens modérés que la Ï\rr- quie pourrainquiéterDaedr qu'elle a protégé iusqu'icl Recep Talyip E rdogan est responsable D ECil ffi tEYErþtQUE ?tAS CE fASilGnE fattentat-suicide du zo qri a tuê volontaires de iuillet, 3z ieunes du regain tension au Kurdistan turc. Il kurdesvenus pouraideràlareconsEuction de l(obané, årcille de prétend vouloir cr¡mbattre Ie tenorisme, forts soupçons de manipulationpolicière. Son auteurpulvérisé a été identifié grâce à r¡ne carte d identité restée miraculeusement mais à son drerdre surtout imþoser autorité intacte. Ce terroriste a aussi éùappé aux policien qui avaient pourtant mené des fouilles lors durassemblementkurde. les ca- méras ¿e su¡r¡eilla¡rce sont malenconúeusement tombées en panne. Etvoilàque Daecb, dhabitudepeu disareÊ ne rwendique PANI(INI'AINEZAN pas cemassar¡e, lequel, comrne onpourrait s'y attendrg a declen- dré des actions devengeance des militants kurdes, foumissant à T AnkaraleprÉtexte çiiustiñe sarupture dtrprocessus depaix I Du génocide des Arméniens aux pogrorns antigrecs des an- L nées 195o196o, lhistoire turque regorge de manþulations et de vailler¡¡s du Ku¡distan (PKK). fa population kurde a voulu q,oire complots policiers. t'atr¿ire des trois militantes kurdes assassi- unteÍips auxpromesses de paix deIt4 Erdogan etluiaapporté nées m ianvier zor3 à hris nous rappelle çre les seryices secrets un soutien dåisif lors del'élection àla présidence en zor4 Puig turcs n{hesiter¡tpas à'opérerau cæude I'Europe.Au lieu de s'in- lepaquet de réformes s'estrévélévide de substance etlaconni- r¡ence du pouvoir turc envers Daech lon du siege de la ville kurde syrienne de l(obanê en g¡ie, àl'automne zor4 a dissipé reshtions en couls, le bomba¡dement massif des bases du PKK les dernières illusions surles intmtions diAnka¡a dans le lfudistan irakierl les poursuites annoncées conüe les Indignés, les Iturdes ontvoté en faveu¡ du parti prolaude HDP députés knrdes pour e soufien au tenorßme t funt fraindre un lon des législatives deiuin qui" pourla premiere fois dans lhis- retou¡ aux années noires de la decennie r99o. toire dupays, apu seprÉsenterarur élections pa¡lementaires. En Il n'y a pas de soh¡tion militaire à la question kurde. Ankara obtenant 80 sièges, cetteformation abrisé le ¡Êve de superpresi- doit renoue¡le dialogue et reconnaîhe à ses citoyens kurdes un dence de Iv[. Erdogan dont le parti, IAKP, a perdu sa paiorité au statut et des droits équivalents à ce qu ils revendiquentpourles Parlement. Face à cette polarisatior¡ le présidentErdogan, dont zoo ooo Twcs dr¡priotes. r lepremierminisüepeine àfurmerune coalition gouvememen- tale,tmte deiouerla caræ de lapatrie mmacéeparleterrorisme T dans l'espoir de susciterl'union nationale turque autourde lui Kdrdrl llcren estle présidentde lllnstitutkutde de Porís 30 juillet 2015 Trois soldats turcs tués, les représailles aux raids turcs contre le PKK se multiplient Par Laurence Alexandrowicz Ahmed Satim, un habitant, et its ont peur de Avec AFB REUTERS / 30 juillet 2015 revenir. Eeaucoup de récoltes et de maisons ont été brûtées. fois sotdats turcs ont été tués dans ta mati- It n'y a pas d'avantage à [a guerre. Nous I née, dans [e sud de la Turquie, à ta frontière esçÉrons que [e gouvernement turc et te PKK de [a Syrie et de ['lrak, Une attaque en réponse résoudront leurs problèmes par des discussions aux raids aériens ordonnés par Ankara sur les pacifiques. " bases du PKK dans [e nord de ['lrak. Le gouver- Sur [e ptan potitique, Setahattin Demirtas [e nement turc a lancé i[ y a une semaine une leader du parti prokurde, appette à ne pas grande offensive contre ['Etat islamique, mais enterrer te processus de paix. La question en profite en réatité pour frapper tes rebetles Dans te nord de t'lrak, [e vittage kurde kurde, qui empoisonne ta Turquie depuis 30 ans, kurdes, enterrant de facto [e processus de paix d'Amadiya a été plusieurs fois [a cible des F-l6 attise tes tensìons politiques depuis ['excettent avec [a gueritla. Ce matin également, un poli- turcs score des prokurdes à [a dernière étection. cier et un civil ont été abattus à une terrasse de "La moitié des habitants du village a fui, à café, dans te sud de [a Turquie. cause des bombardements, exptìque Salim 68 Reaue de Presse-Press Reuiew-Berheooka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti @bcl{etuflorlc@rrner ruNE2B,2o* TtefVgl Their Side of Paradise In Turkey's enchanted Munzur Valley, the resilient Alevi Kurds open their hearts and homes to a visitor. T: ;" Çtl¡;F' .:v PHMGMEHS ry MICHAÉL AEÌANAV FOR ffi NEW YOR( NMES îbp, the Munzur Mountains. By MICHAEL BENANAV lower of the mystical Alevi religion, who, Above, from left, Berkay like hundreds of other rüomen, men and Eroglu of Sorsvenk; Blrgul Deep in the rugged heart of eastern Anato- children, had come to the springs - called Varliel lives in a tent in the lia; the Munzur River flowsfrom the base of Munzur Gozeleri - on a scorching July af- high meadows in the summer, a skyscraping limestone massif, wending ternoon. when the sheep move up; itsway into the world across agrassyvalley They had come to pray and light candles Hasan Eroglu of Sorsvenk; cradled between dog-toothed peaks and in the nooks of boulders, and to immerse an Alevi woman in Koseler. forested hills. The water is impossibly clear themselves in the bracing waters. They had and numbingly cold and, to most of those come to sacrifice sheep and goats on a hill iïcH^¡t DE¡{A¡{¡V ¡s the jovnalet oÍ Tmditional who visit its source, sacred. easy to feel Cu|¡ures Prcject øn¡l the author oÍ "Men oj Salt : "Itb above the rive¡, blessing new marriages, Cmssing the Sor¡oro on the Comvan oJ White close to God herej' I was told by one fol- honoring dead relatives, hoping to help heal cold." 69 [{eutrc cle Presse-Press lkluie'¿u.Berheuolcn Çctpê-]..ïuistn Stntrtpo..Dentro de ln Prensø-lSnsin Ozeti sick children. And they had come to eat: Each family that brought an anirnal to slaughter took its h'eshly butchered meat down to the riverside, where it was roasted or stewed over an open fire, served under shade trees with flatbreads, cheeses, olives and tea, and shared with friends and strangers aIike. The scene was informal and festive, like a community picnic, striking an easy balance between the spilitual and the recreational. I had gone to the rivel"s source in July 2014, to meet with a local Alevi leadeç called a dede, to learn about the religion: a gnostic amalgam of Islam, Zoroastrianism, shamanism and other influences, which emphasizes inner spiritual growth over out- ward displays of faith, and regards nature as holy. The vast majority of people in the region of Dersim, through which the Mun- zur Rivêr flows, are adherents of Alevism, From top: The Munzur Rive4 one of the most sacred places fol Alevi Kurds, flows out of th(l Munzur Mountains in eastern T[rkey. Fadime Kayiç left, in (though and are also ethnic Kurds many the traditional dress of the Alevis in other parts of T[rkey are ethnic Munzur Valley, holds her Turks). grancldaughter, Roseanna, Hasan Hayri Sanli, l 70 Revue de Presse-Press Reaietp-Berheaoka Çapê-Riaistø Stampa-Dentro de Iø Prensa-Basin Ozeti With endless hospitality and the sense slated to be drowned behind a series of found a little-known geographical dams. to Tl.¡rkish newspaper ar- that I'd According l¡ gem, I felt as if I had stumbled into an ticles, as well as an in-depth report, "The Anatolian Shangri-La, which was tarnished Cultural and Environmental Impact of I only by the imposing presence of Ρrkish Large Dams in Southeast TUrkey," by Mag- I military and police. gie Ronayne, an archaeologÍst at the Na- Since before the founding of the Tl¡rkish tional University of lreland, Galway, many Republic in 1923, the Dersim region, most of sacred places would be submerged. The vil- which is officially part of T[nceli Province, lages that survived 1994 would be evacuat- t has been known for its independent streak. ed, and huge tracts of wildlife habitat would In the mid-1930s, when the Tlrrkish state be- be flooded, even within the supposedly pro- gan efforts to dilute the region's Kurdish I tected national park. identity, tribes in Dersim resisted. Govern- ment forces responded with the Dersim The worst of the impact on the valley had been delayed by passionate protests and le- Massacre of 1937-38, killing between 14,000 gal challenges, but from I'd seen, and 80,000 people. Thousands more were reports it appeared that the Tt¡rkish government I forcibly displaced to western Ttrrkey. a wanted press forward with the hydro- Decades later, in the early 1990s, the hills, to projects and giving up. mountains and canyons of Dersim were in- electric was not filtrated by the PKK (Kurdistan 'tll/orkers' putting Party), an armed rebel group lighting for nrren v¡rns of it off, I finally made it back to Munzur Iast July, This time, in greater autonomy for Thrkey's Kurds. De- .|'. spite local ambivalence toward the PKK, case it one day slipped beneath the rising planned the I\¡rkish military began a scorched- waters of a chain of reservoirs, I to I earth campaign against the guerrillas in begin documenting the daily life and Alevi Valley traditions of the valley, so I asked a friend and around the Munzur in 1994. join During what's known as "the Evacua- and filmmakeq Cat Cannon, to me. We for which is far more tion," more than 100 rural villages in 1[nceli headed Ovacik, Province, where Kurdish Alevi families had scenic, slower-paced and 30 miles closer to lived for hundreds of years, were de- the river's source than the valley's largest stroyed; the fields, orchards and forests city, hnceli. Even before arriving, I noticed previous around them were burned; many men were a huge difference from my visit: jailed on suspicion of aiding the insurgents. There were no military checkpoints any- These tactics largely punished innocent where along the road. In Ovacik, the mili- civilians, searing them with a sense of bit- tarybase had been dismantled, and the po- terness and mistrust toward the govern- lice never asked to inspect our passports. ment. Cat and I were free to go anywhere we On my first visit, the PKK was apparently wanted. The truce made in March 2013 be- still operating in the area. Turkish army ve- tween the Tt¡rkish government and the hicles cruised the few sùreets of Ovacik, and PKKwas holding well enough. a fortified military commando base loomed Ovacik's center is two blocks long by on the edge of town. I was stopped daily by three blocks wide and is small enough that, uniformed men who examined my pass- after a few days, almost every face greets port, unhappy that a foreigner had strayed you with a smile of happy reçognition. into their jurisdiction. When I tried to hike Shops display their wares along the side- into the mountains, I was chased down and walks; you can buy pitchfork tines, scythe forced to turn back by two officers who blades and wood-fueled water heaters as blocked my ïvay, pointing to the highlands easily as fruits and vegetables. Men, and and shouting "Terroreests ! Terroreests !" sometimes women, sit beneath teahouse Locals in Ovacik scoffed at the idea that I awnings, playing cards or Okey (T[rkish would have had any trouble with militants rummy). but, they said, it was too cold then, in No- There are tÏvo banks, three Internet ca- vember, to explore the mountains; I should fes, four shoe stores and a couple of baker- come back in summer, when families moved ies that vie for the title of "town's best Ø L.- their herds up to the alpine meadows and baklava." With little traffic, people often stayed there for months. I promised myself stroll in the streets, and one rarely loses that, one day, I would. sight of the mountains that rise behind the town, or the fields along the flood plain in IN MÀNy w¡ys, since so few people there front of it, spoke English, I didn't realize where I had Though there are a few hotels and restau- been until after I had left. I'd had no idea that I was in one of the most biodiverse re- rants, there's little in the way of recreational gions in eastern Anatolia, where beaç infrastructure in Ovacik: No companies of- wolves, lynx and ibex roam the hills and fer guided trips around the valley, and there where thousands of plant species grow is no tourist office or marked trail system Much of the landscape that so enchanted for Munzur Valley National Park. me, it turned out, was partof Munzur Valley As it turned out, we didn't need any of National Park, one of Ttrrkey's largest pro' those things. Less than a minute after we tected natural areas, created in l97L arrived by minibus, we met Serde Yer- And it was only later that I learned that likaya, who was home on summer break Munzur is considered by many to be the from universþ in Ankara and was fluent in heartland of the Alevi religion, where holy English. She agreed on the spot to help places, all of which are natural features of translate for us during our stay (for which the landscape, are found in abundance, and we insisted on paying her) and we became where the region's isolation has insulated it fast friends. When weddings were held, we fromtheinfluence of Sunni Islam, helping to would go alongwith her and heroldersisteç å keep its unique Alevi character relatively Bahaç who taught us local dances and pure. swept us into the circles of revelers. To my shock, while researching Munzur; I Most days, Cat, Serde and I ventured also discovered that much of the valley was away from Ovacik, walking, hitchhiking or 71 Reaue de Presse-Press Reaimt-Berheuokø Çapê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Basin Ozeti taking taxis to villages around the valley, where beautiful old stone house$ sat beside new ones built of concrete. We sat on porches or in gardens, listening to musi- cians sing dirges while strumming seven- stringed baglamas. We watched \¡vomen bake bread by rolling and stretching dough into pizzalike circles, which they draped over curved pans that sat atop small fires. We drank countless glasses ef tea and fresh ayran (yogurt, u¡ater and salt), and were fed homemade cheeses, roasted peppers and honey straight from the hivq. Above, during the annual We also sacred Alevi sites, called vìsited Munzur Nature and Culture ziyarets. Some are seemingly random boul- Fesdval, a musical perform- ders piles pebbles,ortrees toppedwitlt of to ance in Ovacik becomes a which of cloth had been tied each strips - peaceful rally for a reglon¡l pebble, each piece of cloth, is a prayer left Communist party, reflecting the behind by an Alevi. Other ziyarets are ma- mqlorlty sentiment of tlre jor land features and pilgrimage sites people ofthe area, who elected where miracles are said to have occurred. îrrkey's flrst-ever Communlst According to legend, the springs at Mun- ma¡ror in Malch 2014.Ibp left, a zur gush ground Gozeleri from the where a woman cleans a plle of sheared After the dam was completed in 2003, io- saintlike figure named Munzur accidentally wool by beating it with a stick cal opposition to the rest of the project spilled milkfrom apail. On a towering ridge Boüom left, Hasan Hayti Sanll, erupted. Aside from outrage at the prospect with vistas of the valley, a man named Bel- a highly r€spected dede (Alevi of losing their homes and their livestock- plays hasan is buried where he once gathered religlous leader), the based livelihoods, t}e Alevis of Murizur ot> snow to show to his brother in a faraway city baglama alrd slngs. jected to the threats to the natural world, - and the snow never melted. which they view as sacred. Damming the At Duzgun Baba (just outside the Mun- river "is the same as harmingourbody," Ba- zur Valley), a mountainside cave became ris Yildirim, an activist lawyer, told me. the home-in-exile of a shepherd who could park, on the Mercan RiveI, a tributary of the Email requests to several Tt¡rkish offi turn bare trees green with a touch of his Munzur. cials for information about the dams went stick; if you can spoon ïuater out of a hole in At tJte bottom of a gorge, where a shèer unanswered, but in the past, the Ministry of the back of the cave, you are a pure soul (I canyon opens into a steeply terraced valley,. Energy and Natural Resources has said passed the t€st). A nearby pile of stones the free-flowing white'water of the Mercan that its intention was to promote develop- about as long as a city bus, and half as hþh, pours into a turquoise pool, blocked by a ment by providing more electricity to the marks Duzgun's grave. The faithful remove concrete wall. While this dam is too small to region. Locals, howeve4 didn't believe it. their shoes and walk a¡ound it three t¡mes, flood any villages, the trickle of water that Many aie convinced that the primary pur- perhaps leaving photos of loved ones,lþht- flows downstream below it is too meager to pose of damming the river is to evict them ing candles or adding stones to it. support native fish populations. from the area once and for all. ïVhy? "Be" Though there is one mosque in Ovacik,lo tel with a popular restaurant, in Ovacik. cause we are Kurds and we are Alevis," Mr. cals apparently never go to it. "It was built Whenwe told himwe wanted toexplore the Yildirim said. "They want us to leave and only for the police, who aren'tfrom herei I mountains, he found people willing to ac- forget who we are." was told. In fact, though they sometimes rs company us: a local man, to show us the On Oct.31,2014, anti-dam activists won fer to God as Allah and revere the prophet way, and a multilingual German anthropol- what the Hurriyet Daily News called a Mohammed and especially Ali, Shia Islam's ogist who had been in the area for several "landma¡k victory" in court, halting con- first imam, people I met insisted,."We a.ne months, to translate. struction, at least for now. If the dam plans not Muslim." Their religion, tley said, had We spent five days on a route that looped afe resurrected, as they may well be, the Zoroastrian roots, and their ancestors had through the burly core of the Munzur people of Munzur will undoübtedly rise adopted some trappings of Islam only so Range, where meadows - more rock than against them once more. "We will win," I they wouldrt't be massacred by Muslim ar- grass - unrolled beneath a serrated sky- was told, "because we will never stop fight- mies many centuries ago. line. We camped near the white cone- ing for this place." Alevism and Islam seemed to share little shaped tents of the families who summered It was easy to understand tieir ardor, in practice: No one I met fastéd for Rama- there, grazing their animals and making tu- even without sharing their unique spiritual dan or read the Quran. Women dressed lum peyniç a cheese that is produped in the relationship to Munzur. Many times, when however they pleased, those younger than chilly alpine ai4 then transported on horse- nothing remarkable was going on, I was 40 often wearing tank tops (at least in July, back to town, where it sells for $8 a pound. struck by moments of pure bliss. Just walk- when daytime temperatures hover around Watching women milk their flocks, veiled ing between villages at dusk - with the 100). in twilight, protected by huge (and surpris- high peaks shrouded in smoky violet, shep Alêvi meñ and women worship togetheq ingly affectionate) guard dogs, it might herds ambling through the fields with their preach tolerance for all religions and don't have been easy to romanticize this idyllic flocks, bells a-jingle, and the first stars seek converts. They reject Sharia law as pastoral existence. Any such fantasies, sparkling in the sky over a dark and ragged rigid and overly focused on external dis- howeyel were quickly dispelled by the horizon - was as extraordinary as it was plays of piety, while they value instead an shepherds, most of whom said that the joys mundani:. It was obvious that the essence of inner spiritual developmeng which is of mountain living were outweighed by its this generous and open-minded culture was mainly practiced by treating people ïr'ith inconveniences, like the lack of electricity somehow infused with, and perfectþ at- kindness and generosity, rather than and mobile phone service. Those in their tuned to, the essence of the place. They through ritual. teens and 20s, who migrated with their par- seemed inseparable. This is notjust a nice idea that the people ents, expressed little interest in continuing The day I spoke v/ith the Hayri Dede at in Munzur agree with in theory then ig- their seasonally nomadic way of life. the source of the Munzuç he ended our con- nore; it is a fundamental element of the cul: versationbyreciting apoemhehadwritten. ture that flows effortlessly from the people, ìA,ITH THE FATE oF MUNZUR on my mind, I Near the end, his. eyes filled with tears. and makes traveling there an absolute joy, asked Akin, the hotel manageq about the Serde translated the last two lines: "When I multidam hydro projectthat ì,vas to be built die, burnmybodyand scattermeover Mun- FoR oUR MORE AMBITIoUS ENDEAVoRS, Cat by Türkish, American and European con- zur." It was a love poem to the valley. and I relied on Akin Gedik, the helpful man- tractors. Akin suggested we visit the first His heaven, clearly, is here on earth, o ager of the DogaTuristik Otel, amodern ho- dam that had been built within the national 72 Reaue de Presse-Press Reaiew-Berheaoka Çøpê-Riaistø Stampø-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti V[lvcr r-( )l('tìl r l(,. \vli-ir¡tri '(ìl , D()SSlt-R KURr)rS',fAN(S) Jean-François Pérouse Directeur de l'InstitutJrançais d'études anatoliennes (nnl), Istanbul (Turquie) En par tenâr iat avec .-/ Les Kurdes à Istanbul : lnstitut Français une communauté, inexistønte ? d'Etudes Anatoliennes usR3t3r En novembre2OL4,l'acteur de cinéma turc Kadir Inanir, promu << sage " par les autorités sur le dossier du processus de paix réactivé en2012 entre l'État et le mouvement kurde armé, a déclaré qu'.. aucun des 3 millions de l(urdes d'Istanbul n'avait l'intention de quitter le Bosphore pour aller prendre le maquis dans les montagnes n. Ce chiffre brandi par cette figure respectée réactive l'un des lieux communs les plus tenaces du discours sur les I(urdes à Istanbul. Ces derniers constitueraient un cinquième de la population totale de la métropole... et Istanbul serait la plus grande ville kurde du monde. Face à ce type d'assertions pouvant servir des desseins politiques différents, il convient d'être prudent. u début de l'année 2015, la métropole d'Is- ethniques clans leur population ? En outre, beaucoup de na- tanbul compte officiellement un peu plus de tifs des provinces généralement décrites comüre .. kurdes >t l4 millions d'habitants. À cette population reftisent d'être consiclérés comme tels ou en tout cas se recon- enregistrée s'ajoutent des dizaines (voile des naissent plus dans la communauté politique turque que dans centaines) de milliers de personnes non déclarées, intermit- celle que le << mouvement kurcle - (3) prétend représenter. tentes, passagères, clont des I(urcles de Syrie ftiyant les horreurs En outre, ce mocle de comptage exclut les l(utdes nés dans de la guerre (ils sont estimés à 50000 début 2015). Cela dit, d'autres plovinces que celles majoritairement kurcles, à l'instar évitons d'entrer dans des débats quantitatifs qui n'ont aucun cle Konya, lieu cl'exocle clès l'époclue ottomane, ou des agglorné- fondement scientifìque. En effet, selon les points de vue, on rations ayânt enregistré d'intenses immigrations kuldes clepuis peut être kurde .. de naissance >, (et le critère d'iclentification des décennies, comme Adana otr Mersin, et ceux qui, nés à Istan- ou d'identité convoqué est la provenance géographique), par bul, peuvent se revencliquel kurdes. Sans pirrler cles provinces qui la langue maternelle, par l'appartenance politico-culturelle et/ s'égrènent le long cle la ligne de contact avec le l(urdistan géo- ou par le cæur. Comme la Turquie n'offre plus de données graphique turc, soit la diagonale Ardahan-Erzurum-Erzincan- sur la langue maternelle depuis le recensement de 1965 et Sivas-Elazig-Malatya-Kahramanmaras-Gaziantep- Osmaniye. qu'on ne dispose pas d'enquête large sur l'engagement et la Sivas, le premier .< fournisseur >> cle non-Stambouliotes, a une revenclication identitaile kurde à Istanbul, il ne reste que les population mêlée, et ses arrondissements orientaux comptent chiffres sur le lieu de naissance. Si, début 2015, ce sont encore cles kurdophones. les deux tiers de la population enregistrée d'Istanbul qui sont Autrement dit, les l(urdes géographiquement et statistique- nés hors de la province, la part des << plovinces ktrrdes ,, (Ì) ment kurdes (critère de la province de naissance) ne sont pas ne dépasse pas l5 %. tous ethniquement kurdes, et encore moins politiquement. À l'inverse, les ethniquement kurdes ne le sont pas tous politi- quement, pas plus que les politiquement kurdes Ie sont tous r:r' un comptage délicat géographiquement (dans le cas des cleuxième ou troisième voire impossible générations, nées à Istanbul), Tant que ces modalités d'être hurde seront confondues, on clerneurera dans l'apploxi- mation, l'arnalgarne, la propagancle, l'angélisme ou le væu Issue des statistiques officielles turques, la carte page 48, sur pieux (cela est valable pour Istanbul comme pour l'ensemble les régions cl'origine cles I(urdes habitant Istanbul, prête à de la Turquie). d'infinis commentaires. Pourquoi avoir intégré les provinces Pal ailleurs, Ia présence cle l(urcles à Istanbul ne se récluit pas à de Sanliurfa et Siirt, qui comportent chacune cle nombreuses ceux qui sont enregistrés comme nés dans une province kurde. populations arabophones ? Pourquoi ne pas avoir fait figurer Elle est aussi le fait cle I(urdes temporaires, attités par le mar'- Sivas (736 542 natifs installés à Istanbul en 2009), Erzurum ché du travail starnbouliote, comme par d'autres opportunités (r sz s t l) (2), Erzincan (soz s t 1 ), IGrs (z6o zas), nlazig encore sans égal dans Ie reste du pays, notamment en matièle (t+løSZ) ou Gaziantep (Zszle), clui comptent des I(urcles d'éducation et cle santé. Ces I(urdes, parfois jeunes - espérant 73 Reaue de Pr e sse-P r ess Reaieut -B erheuoka Çøp ê - Riaista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti srER . r(uRDrsrAN(s) Les I(urdes à Ist&nbul : ¡nttt t tltntttuttauté i¡tea:ist*tttt I gagneÍ à Istanbul cle quoi payet- leurs étucles -, sont ernployés nonrbleuses à Istanbul (S).fa prernièr'e remortte aux al1- dans les segments les moins protégés : constluctiou, vente au clé- nées I950-1970 et concerne les provinces cles périphéries ltorcl tail dans la lue, manuteution/portage ou confection. Ils ont par et ouest clu I(urdistan tulc : Malatya, Sivas, Tttnceli, Erziucan, ailleurs une grancle visibilité sociale qui tient à la nature cle leurs I(als ou Erzurutn. La seconcle remonte à la fin cle lir clécen- emplois, à la précarité cle leurs conclitions c1e logement comrne à nie 1980 et s'est poursuivie jusqu'au début cles années 2000. l'usage plus systérnaticlue qu'ils peuvent faire de la langue kurcle. Elle est ciirectement ou iuclirectement liée aux violeuces qui Il faut aussi évoquer les I(urcles syriens qui constituent une part ont déstabilisé et encieuillé le l(ru'ciistan turc à parlir cle 1984, impoltânte de ceux que l'on dénomme les .< réftigiés syrieus >> date du clébut cles irclions atmées clu Parti cles travailletlrs dtl cl'Istanbul. Ils fonnent le segment extrême de la vulnérabilité. I(urdistan (PKK), cles milliers de villages et cle hameaux ayant Les l(urcles cle Turquie veulent souvent s'en distinguer, tenant été vrdés pour' << raison de sécurité t pal les folces cle l'orcù'e. leurs présumés frèr'es à clistance, faisant valoir, pour- rnarquer Cette seconcle virgue, clénommée <. migrations forcées >> en tul'c, leur différence, leur antériorité et ler.rr citoyenneté tttrclue. concerne clavantage les plovinces clu cceur et cle la périphér'ie est et sucl-est clu I(urclistan (Siirt, Batrnan, Sirnnk, I)iyarbakir, Mar:- clin, Van et Bingöl), mais n'exclut pas celles affectées parla vague r- Terres d'origine des Kurdes dlstanbul Provenance des l(urdes installés i ", à lstanbul en 201 3, ' en nombre de personnes Foyer de populations kurdes MerNohe l ,GREEE GEORGIE lstanbul \, J ANDAHAN ARruIENII: KARS Ankara ERZURUM SIVAS TUNCELI ß¡NcöL IRAN B¡I¿i5 v,tit' '¡ ELAZIG DIYAïBAKIR BAilvIAN ¡ silRI HAKKANI SANLIURFA GAZ)ANTE\ 'SMANIYE RAI( Mer M¿d leilon¿e 100 km SYRIF Moyen.OnenÌ n" 26, 2015 r, Areion/C¿pri soutcet:Gouvenrcnlent denrcß¡e,201 5 ) Jeqrtrcnçois Pëtoute,20l 5 - 74 Revue de Presse-Press Reuiew-Berheaoka Çøpê- Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Bøsin Ozeti r:/ L'absence d'un vote logement, ce sont plus les réseaux de provenance com- et d'une politique kurdes mune - sur la base clu village, de l'arrondissement ou de la pro- vince - qui sont utilisés que de supposés réseauxidentitaires kurdes trop vastes et vagues pour avoir une quelconque effica- Il n'existe pas un vote kurcle, mais des votes différenciés selon cité ; si ce n'est au fondement de certains motifs d'exclusion et le statut des intéressés etles multiples réseaux d'appartenance. de cliscrimination. La << communauté kurde >> d'Istanbul est La majorité des Kurdes .< géographiqtres >> soutient des par- donc mise à l'épreuve de la vie quotidienne et des pratiques tis autres que ceux issus du mouvement kurde. Nombre de d'accès à des ressources segmentées. maires clu Parti cle la justice et du développement (AKP) des Quand on observe la situation au niveau des micro-identités et 39 arrondissements d'Istanbul sont des Kurdes géographiques sur la base des statistiques relatives au lieu de naissance - donc et ethniques. en ne s'intéressant qu'aux Kurdes géographiques -, on voit Àl'approche des élections législatives du 7 juin 2015, les forma- que chaque arrondissement d'Istanbul possède un profil diË tions politiques en lice savent le poids déterminant cl'Istanbul férent. Les provinces kurdes d'origine qui dominent clans la clans les résultats finaux au niveau national et concentrent donc composition de la poptrlation stambouliote varient selon les une part importante de leurs efforts sur la métropole. La straté- arrondissements : Adiyaman (7,4%des personnes enregistrées gie du HDP est d'essayer de s'aclresser aux.. Kurdes de cceur rt dans le département et nées hors d'Istanbul) pour l'arronclisse- qui ne sont pas des Kurdes géographiques ou ethniques. Les ment de Sultangazi, Bingöl (+,l.Uo) pour Sultanbeyli, Ardahan résultats au scrutinpr'ésiclentiel du 10 août 2014 montrent que (1,+U") pourEsenyurt, Mus (5,4 %) pourArnavutkö¡ Mardin le candidat du HDP, Selahattin Demirtas, a réalisé des scores (6,5%) pour Zeytinburnu, Malatya (63o/o), Bitlis (5,470) et honorables clans des arrondissements à faible population kurde, Igdir (5,1 %) pour Basaksehir. comme Aclalar (tf,A ø). En ce sens, les partis kurdes légaux Par conséquent, n'en déplaise à ceux qui en recherchent abso- sont partagés entre le souci de conforter la << communauté lument, au prix cle simplifications ou d'amalgames, il n'y a pas kurde ,' (imaginée) - en exaltant les caractéristiques com- de quartier kurde et encore moins d'arrondissement kurde à munes : langue, histoire, territoire d'origine - et celui, plus Istanbul, Les logiques de regroupement sont infraethniques et récent, de s'adresser à une communauté politique plus large les différences de position socio-économique - souvent liées en dépassant toute segmentation à base ethnique et la tenta- à l'ancienneté de l'installation - semblent plus déterminantes, tion générale à tous les partis de Turquie d'instrumentaliser les Cependant, certains quartiers d'Istanbul sont emblématiques réseaux de solidarité structurés à l'échelle des provinces, de la présence kurde, comme Çukuri BülbüI, Sehitmuhtar ou Parallèlement, les Kurdes géographiques et ethniques conti- Tarlabasi. C'est par exemple dans ce dernier, secteur du vieux nuent de jouer un rôle clé dans l'expression religieuse non Beyoglu, que se concentrent des institutions culturelles et étatique. Lors des manifestations d'octobre 2014 contre la politiques phares du mouvement kurde : le Centre culturel de politique du gouvernement turc - qui refusait alors d'interve- Mésopotamie (cf.l' article de Clémence Scalbert-Yücel, p.52-55 ) nir contre les forces de 1'organisation de l'État islamique - vis- et le siège du Parti clémocratique des peuples (HDP), à-vis de la ville syrienne de l(obané, comme pendant les ras- Toutefois, bien souvent, c'est plus la polarisation mécliatique semblements contre I'hebdomadaire satilique fran çais Chailie qui contribue à fabriquer ces << quartiers kurdes >> que les réa- Hebdo, on a vu au premier plan des groupuscules islamistes lités démographiques ou électorales. animés essentiellement pal cles l(urdes (au sens géoglaphique 75 Retrue de Presse-Press Ret)ierv-Berheooka Çøpê-Rivista Stømpa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti r)oss r ER riuRD r s'rAN ( s ) Les Kurdes à Istanbul : une communauté ine*istante ? ¡ \ \ et linguistique) faire le coup de feu contre des Kurdes du mou- institutions étatiques), comme à la suite des politiques d'ou- vement politique ou contre des symboles de celui-ci. On sait verture conduites depuis la fin des années 1980, les premières que le Kurdistan a été un sanctuaire de l'islam confrérique lors vagues d'immigrationse sont fondues dans le neltingpotstam- des décennies de politique antireligieuse des premiers temps bouliote. Lapromotion sociale parl'éducatior¡ l'insertion dans de la République, fondée en 1923. Cette fidélité kurde au reli- l'économie urbaine et dans les partis du système - en premier gieux se perçoit fortement à Istanbul et alimente certains dis- lieu depuis 2002 dans I'AKP - ont contribué à faire perdre aux cours cle défiance dans les milieuxlaïques. En d'autres termes, Kurdes géographiques et ethniques leurs singularités perçues. les pires ennemis du mouvement kurde à Istanbul, comme À cette particularité subie s'est substituée une singularité assu- dans le reste de la Turquie, sont des Kurdes géographiques mée et revendiquée. À bien des égards, Istanbul a été un labo- et ethniques. ratoire important dans le processus d'affirmation identitaire positive des Kurdes en Turquie. Dès le début des années 1990, souvent en relation avecles communautés kurdes immigrées des rs/ Fin d,une stigmatisation pays d'Europe occidentale, Istanbul a été un centre de renor¡- veaux identitaires, en art comme en politique (7). Associations, et affirmation identitaire ? fondations et instituts ont porté ce processus de réélaboration et cle revendication identitaire et facilité la redécouverte et la Qualifiés encore d'<< orientaux ,' ou de .. bronzés >> par ceux réappropriation fière des origines. Un des exemples les plus qui se considèrent comme d'anciens Stambouliotes menacés frappants est l'Institut kurde d'Istanbul, ouvert le 18 avril 1992. dans leur position du fait de l'immigration interne ou par cetu( L'article 3-1 de ses statuts stipule : << Il conduit cles recherches qui revendiquent une identité turque distincte, les Kurdes - en clans les domaines de la langue, de l'histoire, de la littérature, tout cas ceux qui n'étaient pas dotés d'un capital universitaire de l'ethnographie et de l'art et plus largement dans le champ de ou économique remarquable - ont longtemps été assimi- l'héritage sociologique et culturel kurde; il s'emploie à récolter lés dans l'imaginaire stambouliote dominant à des migrants. et centraliser les biens culturels kurdes qui ont été détruits et Ainsi, contre des Kurdes géographiques les plus récemment pillés, à les protéger et à les restaurer; il met à la disposition du arrivés ou les plus précaires par leur travail, leur logement et public les produits acquis >>. leurs revenus, des formes de stigmatisation et de discrimination Aux mobilisations patrimoniales pour les langues et expres- sont encore repérables. Mais, en aucun cas, on ne peut parler sions culturelles kurdes se sont ajoutés des efforts pour de racisme, tant la majorité turque est composite et a de plus en écrire une histoire locale et transnationale kurde plurielle, plus conscience de l'être. Cependant, l'afflux de réfugiés syriens longtemps broyée sous le récit national turc unique. Les à Istanbul depuis 201 I a eu pour effet de modifier la perception maisons cl'édition ont fleuri, de même que les revues et les que les .. non-Kurcles > pouvaient avoir des l(urdes de Tur- lieux d'expression artistique. Mais clepuis le clébut des an- quie. Le sentiment de distance a changé cl'objet. Il s'applique nées 2000, il semble qu'Istanbul a peu à peu perdu son sta- davantage auxmigrants syriens, les immigrés kurdes nationaux tut d'exception comme foyer principal du renouveau culturel apparaissant comparativement comme ptoches. kurde. Ce réveil identitaire multiforme s'est en quelclue Par ailleurs, au fìl des ans, en raison des mécanismes d'inté- sorte diffusé à l'ensemble du pays et s'est comme banalisé. gration et d'assimilation (par l'école et par bien cl'autres Les I(urdes disposent désormais de rituels cornmunautaires 76 Reuue de Presse-Press Reaieut-Berheaoka Çøpê-Riuista Stampa-Dentro de Ia Prensa-Basin Ozeti Moyerr-Orient2ó . Avril-Juin,Oß S Wlìr I I # f a I 3 å I ar: ìT t {q i ( ? r I ) { .* ,. *; t ¡¡ I'l,l,i¡t()1,,t. \r'\\\/lt),,¡\S('ll¡t)tr ìrllttt'l: r' r(,,\()[fr, ! i\r!,ilr,1¡ lr,rl '¡ìr '\ì r),il1()t t¡t'|illr'r r,r ¡.,l(Iil r et d'un calendrier festif propre clont le point culminant est Istanbul paraît à bien des égards l'illustration la plus flagrante Newroz, le Nouvel An, qui marque le premier jour du prin- de l'intégration des l(urdes dans le système turc. Citoyens temps, Ie 21 mars. Les célébrations à Istanbul - compte non turcs - mais pas seulement, pensons atxKurcles irakiens, riches, tenu des contre-feux ouverts par l'État turc avec la promotior¡ qui viennent en touristes et investissent dans l'immobilier stam- à partir de 1992, d'une fête concurrentielle .. dékurdifiée le bouliote ils participent pleinement à [a vie politique, cultu- 'r, -, Nevruz - se partagent entre la célébration centrale du mou- relle et économique de la métropole, sans distinction. Ce qui vement kurde qui rassemble cles centaines de milliers de per- n'empêche pas qu'Istanbul aitpu jouerle rôle cle laboratoire de sonnes, celles olganisées par les multiples institutions kurdes, la sauvegarde ou de la réinvention d'identités kurdes désolrnais souvent concurrentes, et des festivités spontanées - générale- promues sur le marché politique, culturel et économique. Mais ment réprimées par les forces de l'ordre - dans les zones mar- les cleux clynamiques ne sont pas incompatibles. quées par la seconde vague migratoire. Donc l'étude cles .. I(urdes d'Istanbul >> - en évitant les lieux communs ou les fausses polémiques (sur le nombre) qui su- rabondent sur ce sujet - doit s'attacher à plendre en cornpte r:/ Entre distinction identitaire autant les clynamiques qui tendent à faire communauté que et indistinction métropolitaine toutes les dynamiques cle différenciation et de distinction clui travaillent les populations concernées. La communauté kurde n'existe qu'au prix de simplifications extrêmes et cle manipula- Il n'existe pas une communauté kurde à Istanbul, mais une tions statistiques - plus ou moins bien intentionnées - ou qu'au multitude cle segments structurés par des liens de provenance terme de rêves unificateurs incessammentbrisés pal le principe géographique, d'affi liation politique, d' appartenance confré- de réalité du quotidien métropolitain. I rique ou néoconfrérique, qui ne peuvent momentanément converger qu'à cle rares occasions ou sur peu de mots d'ordre. Jnerv-Fnewçors PÉnouss (1) Uappellation < provincc kr¡rdc ¡ esl problénratique, (3) Par n rnou<'rncnt kurrle o, on cnterrd, dcpuis ìr: or¡ d'un núnre arrondisscnlcnt, voire rl'une nrèrne ¡lro- la rlc certaines dc ces sc révél¡nl dóbut rk* ¡nnées !!)t)0, l'crrscnf¡kr dcs nrobilis.rtions vincc. Dossitr n llornctorvn oryanisations ìn Turkey: an ¡npulation ¡rrovincrs a be.rucuu¡r plus qLrc prósup¡;osó, kuruk's organistici r¡ui visorrl ¿ urv' rcrrrnn.ris- ov 77 Rcoue de Presse-Press Reaíeu-Berheooka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de Iø. Prensa-Basin Ozeti V[lvt'1 , ( )¡ ¡1'¡ ¡¡ ,'' 't,. \vtti ]rtllr '(ìl T)()SSIF,R KURDIS'I".\N(S) Pierre Blanc Enseignant-chercheur à Sciences Po Bordeaux et Bordeaux Sciences agro, rédacteur en chef de Contluences Méditerranée ; øuteur d¿ Proche-Orient : Le pouvoir, la terre et l'eau (Les Presses de Sciences Po,2012) = _9 s La terce çtu cæ,ur des straté,gies de pouvoir Dans les régions kurdes de Turquie, de Syrie et d'Iraþ la terre arable et l'eau ne sont pas uniquement à considérer comme des facteurs de production économique à travers I'irrigation ou l'hydroélectricité. Dans une région à forte valeur géopolitique, elles sont aussi les révélateurs de rapports de pouvoir entre les I(urdes, les Arabes et les Turcs. Plus que cela, leur rôle essentiel dans les politiques d'aménagement de l'espace en fait des vecteurs de contrôle et d'influence. ¡/Áf n Turquie, la terre et l'e sonpotentiel << vert >> ; il se fixe désormais comme objectifprio- L mage des I(urdes dans ritaire de renforcer sa souveraineté par la sécurité alimentaire. I se sont trouvés au cæu Du fait cle la fragilisation des autorités syrienne et irakienne, \t/ su)eton rmposees par l'heure n'est pas aux négociations hydropolitiques. Qui plus En Iraþ ce parti, quoique rival de son homologue syrien, fait est, avec 1'emprise cle l'organisation cle l'État islamique (EI), de même, mais l'affirmation du gouvernement kurde d'Erbil le bassin cle l'Euphrate échappe au pouvoir de Damas et en depuis la chute de Saddam Hussein (LSZS-ZOOI) change la partie à celui de Bagdad. Plus que jamais, la Turquie exerce une donne : si l'.. or noir >> constitue une ressource évidente (l), hyclro-hégémonie, faisant valoir sa supposée << souveraineté le Gouvernement régional du l(urdistan (GRK) du présiclent territoriale absolue >> sur un bassin partagé. Elle cléploie ainsi Massoud Barzani (en fonction depuis 2005) ne veutpas oublier ses projets sans tenir compte des récriminations en aval. 78 Reuue de Presse-Press Reaiew-Berheuoka Çøpê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ozeti .z&;( ,./^f ¿ê/ Arrimer les Kurdes au reste du projet et son ambition autorisent ainsi le site Intemet clu d'une Turquie indivisible GAP (www.gap.gov.tr) à le présenter cornme un r'établisse- ment cle la << civilisation de Haute-Mésopotirrnie >, : il couvre 75 000 kilomètres carrés et concerne L0% de la population Née cle la pelte annoncée cle tellitoires au moment du tlaité nationale et clu tellitoire de Turquie, r'épartis entle neuf pro- de Sèvles, signé le 10 aotrt 1920,la peur cle la sécession est vinces (Acliyarnan, Batman, Diyarbakir', Gaziantep, I(ilis, clemeur'ée prégnante en Turquie. Ce synclrome fait partie cle la Marclin, Siilt, Sanliurfa et Sirnak). mérnoire collective entretenue à gland renfort cle comrnémo- Par-delà I'irligation et l'hydloélectricité, le GA? est clevenu uu lations. D¿rns un pays oir torlt ce qtri clistingue fait craiudre la grand projet multisectoliel d'aménagement clu sucl-est du pays, pirrtition, les I(urcles ont longtemps été nommés les .< Turcs des incluant l'essor des transports, clu tottlisme, cle l'éclucation et rnontagnes t ,logés qu'ils sont d:rns les provinces orientales ou cle la santé. Ce vaste programrne cle cléveloppernent intégré les pentes s'élèvent. Afin cle contrôler ces r:égions, la Turquie y a entencl alnéliorer les conditions cle vie et cle revenus, et, ce fai- ¿rinsi cornbiné le hard power (la g.,erre) en même ternps c1u'tur sant, atténuer les disparités régionales si caractér'istiques de la certain soft power (le développernent). Tulcluie, plornouvoir une cloissance équilibr'ée clu tellitoile. Strr ce plan, le GAP (Gtineydogu Anadolu Projesi ou Projet Le GAP a par ailletrrs pour objectif cle réduile l'exode rulal, d'Anatolie du sucl-Est) constitue la partie la plus collnue et clorrc cle limiter la rnacrocéph¿rlie stambouliote si difficile (cJ. carte p. ó9). À l'origine, à la fin cles années 1970, ce pro- à gér'er. Moins évoquée dans les clécl¿rlations publiques, la grarnlne avait été cléfini comrne rur ensemble de projets cl'irri- Iutte contre l'irréclentislle ktude constitue égalernent l'un c{e gation et de ploduction d'énergie électrique iì partil cles earx ses rnobiles. Développer'la région pourrait en effet perrnettle clu Tigle et cle l'Euphlate, sachant clue ce clemier: offi'e plus cle cle limitel I'ernplise du cliscouls sécessionniste/autonotniste possibilités topographic¡res en rnatièr'e cf installation cle bar- knrde srlr des populations tentées de voir clans leur pauvleté lages rnais aussi d'irrigation. À terrne, 22 ballages et l9 cen- le signe clu clélaissernent cle la périphérie par l'État. Mais il est tlales hydroélectliques devraient être achevés. Les dimensions permis cl'aller plus loin. On sait combien le développement 79 Reaue de Presse-Press Reoiew-Berheuokn Çapê-Rivista Stampø-Dentro de lø Prensa-Bøsin Ozeti DOSSTER T(URDrSTAN(S) La terre et I'eau nu c(Eur des strntégies dc pouvoi,' de I'agricultule irriguée dans des économies rurales est fac- il a fait une priorité économique, sociale et géopolitique, le teur de regroupement géographique par le développement de gouvernement AI(P a lancé en 2008 un plan quadriennal périmètres arrosés. Dès lors peut être posée l'hypothèse d'un dont la finalité était d'accélér'er le développement de I'irri- contrôle de la région par les ouvrages hydroagricoles. Serait- gation - de loin l'objet du plus grand effort financier puisque ce une nouvelle figure du .< despotisme oriental >> décrit par quelque 7 milliards de dollars sur un total de 10 milliards lui l'historien allemancl IGrlWittfogel (2) ? étaient consacrés. Après le terme de ce plan, en2012,la zone Du point de vue agricole, cette région est appelée à devenir irriguée autait atteint 2 4yo ß).Il n'empêche, cette relance de la grande zone cotonnière de la Turquie, dont l'industrie tex- I'irrigation en Turquie pose une hypothèque sur Ie débit des tile constitue l'un des piliers. De même, le potentiel céréalier fleuves en aval, et donc sur l'irrigation en Syrie. S'y ajoute la pourrait renfo rcerle soft power turc dans une région du Moyen- menace que fait peser un autre projet plus au nord - le DAP Orient très cléficitaire en céréales, avec tous les problèmes de (Dogu AnødoluProjesi ou Projet d'Anatolie orientale), centré solvabilité, voire d'instabilité que cela pose. L'irrigation dewait sur Erzutum -, dont l'avancement est à ce jour peu engagé. toucher à terme quelque 1,7 million d'hectares, soit 20 % de la Ce ne sont plus 22 barrages que compteraient l'Euphrate et surface irliguée du pays. Mais nonobstant l'affichage de cette le Tigre, mais 150 retenues de tailles très hétérogènes, ce qui priorité, le volet irrigation accuse un grand retard. En 2008, ne manquera pas de spolier la Syrie et l'Irak (4). le taux de réalisation y était de 15 %o à peine, tandis que celui En s'imposant comme le fournisseur de la région, Ankara du secteur énergétique avait atteint 74%, selon les données veut balayer le risque d'une insécurité alimentaire dans ces de la Mission économique française d'Istanbul. C'est sur le detx pays, omettant au passage qu'il n'y a pas que des bouches bas Euphrate que le projet conduit à partir du barrage Ata- à nourrir, mais aussi des populations en quête d'activité agri- tärk était alors le plus avancé, même s'il restait beaucoup cole. Ainsi, l'extrémisme de I'EI, qui occupait début 2015 les de surfaces à couvrir. Car non seulement la construction de zones en aval, ne doit pas faire oublier une chose : la pour- canaux Pnlnatles, se- suite du développe- condaires et tertiaires ment territorial du prencl du temps, mais sud-est anatolien, par nombre d'agriculteurs l'intensifi cation agri- kurdes de la région ne cole, pourrait donc connaissent pas les meurtrir encore plus techniques de l'irri- les régions syriennes gation, ce qui suppose et irakiennes traver- un important travail sées respectivement de formation. par I'Euphrate et le Des associations d'ir- Khabour, et par l'Eu- rigants ont certes été phrate et le Tigre. créées pour y remé- ¡ De plus, il n'est pas dier, mais leur activité .+\ ! sûr que les aména- se limite souvent à re- Ë gements en Turquie cueillir les cotisations ! suffisent à arrimer les des agriculteurs pour " Kurdes dans l'espace l'utilisation de I'eau. turc tant clue les droits Ce retard s'explique lLl,IlJt(.tì,rìtr' il, ¡¡)lilt)r¡tLI( lll('il lrìli\/r'tlìrìrìì('ttr, politiques ne sont r¡l¡, ¡, 1.,. , ,¡¡ i,r¡ì: , t()t(, tr , vlr notamment par le ' pas accordés. fait que les finance- ments internationaux n'ont pas afflué aussi aisément que les r:/ En Syrie, la terre autorités turques l'auraient espéré. Du fait de leur capacité comme moyen de contrôle d'éviction hydrique en aval, ces investissements peinent à être financés par des bailleurs - en particulier la Banque rnondiale - soucieux de l'équilibre hydropoliticlue régional. Depuis le début des soulèvements en Syrie, les I(urdes ont Les bailleurs excipent aussi de certains dégâts collatéraux, regagné des marges de manæuvre par rapport à un pouvoir environnementaux ou patrimoniaux, pour se retirer : ainsi, à qui les a longtemps mis sous surveillance. Par-delà la poche la fin des années 2000, ils sont revenus suf leur engagement au sud de I(obané (,A.rn al-Arab), les l(urdes vivent principa- à financer le barrage d'Ilisu, car il allait inonder la ville his- lement dans les régions d'Afryn, dans le nord-ouest, et de la torique de Hasankeyf, une perspective qui mécontente la Djézireh, dans le norcl-est, en particulier dans le gouvernorat population locale et rernet en cause la capacité cl'attraction de Hassatké. Voulant éviter trne .< kurdisation >> des inters- ctu GAP auprès des I(urdes. Étant donné ce manque d'aicles, tices entre les trois zones, l'État syrien a pris soin d'empêcher la Turquie a ainsi dtr prendre en charge une bonne partie des que les agriculteurs kurdes y cleviennent propriétaires (5). investissernents. Constatant le retarcl d'un prograrnme dont Plus largement, parmi les instruments de contrôle de la zone, 80 Reaue de Presse-Press Review-Berheaoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de lø Prensa-Basín Ozeti Mont Enjeux hydrauliques su{e et l'Euphrate Kotgopozan 3290m Mont Arctot peux FrEUvEs PouR 1ou' 5156n TRors Eurs : uNE RrcHEssE ARMÉNIE HYDRTeuE mnl nÉpanr¡r ? TURQUIE Lr-:'ligrc et l'Iu¡rlrratt: srrrrt les cleLrx plLrs Nokh¡tchevm inr¡rortants fleuves rlu ñlachrek, avec rrne Lac Von AZERBAiDJAN Koyaclk lortgrreur respcctive de 1 850 ct 2 800 kilo. nròtres, P¡rtarìl des régions rnontagneuscs rlc l'est cle la TLrrc¡riic, ils traversr:nt lr Syr ic et Loc Tabqa l'lrak ¡vant rle se jekrr rlans lc golfe Persic¡ue. Assad L 3 818m Le contrôle dcs eaLrx err arnorrl ¡rar les Loc d Ounnla autorités rl'¿\nl nola l'électr icité, i ls Døtbondik rì'ìlrenl ¡rnur ¡rtósr:ntertl Haditha égalentr:nt une fonction ¡rolitir¡ue. Ldt Hotndn JORDANIE Conol fhotthor- Khanaqin il a utilisé la question foncièr'e, et ce, jusqu'à Hobbaniyah la veille clu sonlèvement de 2011. En effet, IRAK Bagdad alors que le marché du foncier était en Abu Dibß cours cle libéralisatior¡ le clécret 49, aclopté en 2008, interclisait désorrnais la vente cle Kut titre à cles .< étrangers t, dans les régions ARABIE frontalières. Or, clepuis le clébut cles an- sAOUDITE nées 1960, la plupart cles l(urdes vivant à Ia Amara frontière ttuque étaient cléchus de toute na- tionalité syrienne au prétexte qu'ils étaient I I ZOne COUVette Oâr te (IAP supposés venir- cle Turquie. Il ne fhit clonc l(Ju neyo o gu Anaootu vroles u aucun cloute que les l(ulcles cle Syrie étaient Canal visés par ce clécret (6). Cette politique fut -t¿¡ Grand barrage en fait entr:eprise dès les années 1960, oÌr (- Barrage secondaire érnergea l'iclée cl'une ceinture arabe clans ! Banageenprojet Kut Nom du barrage laquelle, selon le plan pr-évu, << les habitants xoweii 6o¡e 200 km Sowces : Geoqes Mut¡n, 2009 ; GAP, 20 I 5 Moyen- Oilent n' 26, 2015 o Are¡on/Caprì Peß¡que des fermes farabes] devront disposer d'un entraînement et d'armes rnilitaires exncte- ment cornrne les colonies juives >t. Cette ceintule avait clonc I)e tous les instruments cle contrôle d'une région jugée irréden- trne vocation doublement stratégiclue : cliluer les populations tiste, la maîtrise du foncier figure clonc parrni les plus efficaces kurcles et contrôler la frontière. et les plus anciens et l'État syrien ne s'en était pas privé. Le Elle fut partiellement réalisée avec l'implantation entre 1972 gouvernolat cle Hassatké, mixte sur le plan cle sa population, et 1977 cl'une cluarantaine cle villages arabes dévolus à l'agricul- fut en particulier touché par les expropriations de la réforme ture. L'origine des agriculterlrs parvenus clans ces agrovillages aglaire, qtri leprésentaient, à la fin cles années 200O,33o/o du se trouvait en arnont cle la r'égion de Raqqa, or\ celtaines bour- stock r-rational de tetres replises pal l'État (7). Dans cette gacles avaient été ennoyées lors clu remplissage du lac Assad zone comrne dans les autres gouvernorats cle la Djézileh (Deir créé par la construction du balrage cle Tabcla. En compensation, ez-Zor et Raqqa), également peuplés cle I(urdes, la présence cles terres au norcl avaient ainsi pu être distribuées pal l'État à cl'espaces steppiques et cle plaines aglicoles consacrées prin- ces agriculteurs arabes, clans le cadle cle fermes étatiques ou de cipalernent au blé favorisait la grande plopriété. Les plafonds périrnètres dévolus à l'agriculture familiale. C'est en puisant fonciers y étaient clonc souvent dépassés et les expropriations sul le stock cle terres leprises arx grancls propriétailes souvent pelmirent au pouvoil central cle mieux rnaîtriser I'espace : cer- kurdes dans le cadle cles réfolmes agt'aires cies anuées 1960 que taines familles kurcles furent cléposséclées quancl cl'autres, plns le r'égirne avait pu plocéder'. proches clu régirne, furent épalgnées ; les terres reprises furent 8l Reuue de Presse-Press Reuieu)-Berheuokn Çapê-Riaista Stømpa-Dentro de la Prensø-Basin Ozeti DOSSIER I(URDISTAN(S) La terre et I'eau ¿:tt{ c(vur des stratégíes tlc pouvoir ræ Irak : du contrôle foncier des Kurdes à leur émancipation ? À l'instar de la Syrie, l'arabisation par la politique foncière et les aménagements ftirent également cles instluments puissants cle la stratégie d'exclusion des l(urdes mise en ceuvre dans l'Irak voisin. Ce fut cl'abord le cas avec un projet d'irrigation dans - la plaine de Hawija, située au sud de Kirkouk où, contraire- ment aux I(ulcles, cles A¡abes avaient reçu des terres dans les années 1930, Mais c'est surtout à la faveur de réformes agraires que le foncier fut utilisé comme outil de contrôle et de clilution ,Jiå des Kurdes. Dans unpays marqué du sceau de l'inégalité devant la terre (9), des plafonnements de propriété ftirent introdtrits -'f après la révolution de 1958 pour contrecarrer I'oligarchie fon- I r rt rr,l.,f tr,, , l('l ll lt ì ' ,llr¡r ,u 'l r \i,rtl¡rt. l()tìt lt. rlr¡ili,ilr 'J,ili,,{.lr 'jr llll ll\r,rlr.rll()l cière liée à la monarchie déchue. Ayant révisé plusieurs fois les l(¡tì|.[][,tìl,rIl(r (,,\l tt tl' rt'lììtt\ ¡tl(,lt(tt r tt, vtlt¡ \ rl\i(rltrlÍ. ()tìlf Il¡' r,r',,rtil\r", plafonds, cette politique de réduction cle la glande propriété visait aussi l'élite kurde dans le nord du pays. partiellement reclistribuées (seuls 35 % l'oú été), selon des Cependant, le soulèvement de Mustafa Barzani (|OOZ-LSZO) contrats renouvelables, et, comrne évoqué plus haut, celles les dans les années 19ó0 en ralentissait les effets et il fallut attendre plus fertiles situées le long de la frontière furent attribuées aux le décret 90 de 1975 pour: voir le Baas s'attaquer au domaine agriculteurs arabes venus du centre du pays. fonciel kurde. Ce fut surtout le cas dans les territoires en deçà Depuis 2011, le pouvoir de Damas a desserré son étreinte, par des limites de la province autonome reconnue comme telle la force des choses, dans les régions I(urdes, beaucoup panni les en 1970 (tO). Ainsi, dans les régions pétrolifères cle lGrkouk habitants ayant pu enfin obtenir la nationalité syrienne tandis et de I(ranaqin, que Bagclad voulait contrôler (t t), les grancles que le clécret 49 a été levé. Pour autant, ce n'erl est pas fini cles propriétés des élites tribales kurdes furent disloquées et leurs difficultés des I(urdes, aux prises avec l'EI qui leul clispute des terres allouées clans des conditions très favorables à des agri- sols fertiles afin cl'élargir son emprise sur les terres céréalières ctrlteuls ou à cles exploitations collectives arabes. La politique clu norcl-est (8). S'inspirant cle la razzia, les radicaux islamistes d'arabisation fut parfois encore plus brutale lolsqu'elle ern- font de la .< sécurité >' alimentaire la conclition de leur .. poli- plunta la voie de l'expulsion dans le nord cle l'Ira( comme ce tique de puissance t' : elle est supposée domestiquer les terri- fut Ie cas à Ia fiontière avec l'Iran d'où les tribus kurcles chiites toires clu .< califat >> et perrnettre leur politique de plojection. ftrrent expulsées par Bagclacl entre 1969 et 1971. 82 Rwue de Presse-Pr ess Reoiew-Berheaoka Çapê-Riaista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ôzeti Moyen"Oricnt 26 . Avril -Juin 2015 Les régions autonomes kurdes - qui n'en avaient que le Certes, une agriculture de firme, liée parfois au gouvernement, nom - et celles fortement kurdisées allaient être particuliè- investit en recourant au salariat, mais les secteurs résilients de rement exposées à l'exode et à la dépaysannisation durant la l'agriculture familiale sont frappés de sous-investissement. guerre avec l'Iran (tfao-tlss), mais le coup de grâce allait Celui-ci est particulièrement patent dans l'agriculture irriguée. être porté avec l'opération .< Anfal r' (tlS6-tlS8), véritable Dans ce domaine, la plupart des financements durant l'ère ethnocide kurde. Ses leaders étant accusés d'avoir pactisé avec baasiste (tl6S-ZOOf) ont en effet été opérés dans les régions l'Iran, la région subit alors le feu de I'armée irakienne et environ centrales du pays, traversées par l'Euphrate et le Tigre. Bien 180 000 habitants furent tués. C'est une politique de la terre que comptant cinq cours d'eau (Khapoor, Grand et Petit Zab, brûlée qui fut conduite au sens figuré, mais aussi au sens propre Awaspee et Seerwan) en plus d'un court segment du Tigre, puisque les sols furent empoisonnés en plusieurs endroits du les provinces septentrionales ont dtr ainsi se contenter d'une fait de l'usage des gaz. Avec la guerre civile kurde entre 1994 agriculture pluviale ou bien irriguer certaines de leurs terres et 1998, sur fond de déprise forcée du pouvoir de Bagdad, le à l'aide cl'un système très ancien de galeries drainantes des sort des paysans dans la région ne s'améliora guère, tandis que eaux de nappes (karez). Mais les sécheresses récurrentes qui l'arrivée de l'aide alimentaire tout au long des années 1990 dis- affectent ces ouvrages conduisent le GRK à s'appuyer sur la suada leul activité. construction en cours de trois barrages, le plus impoltant étant Cette déréliction du Kurdistan et de ses zones rurales semble celui de Gomaspan, à 30 kilomètres d'Erbil. connaître un terme depuis la << réunification >> kurde en 2005. L'eau devenant l'alliée de l'émancipation kurde, est-il éton- Ainsi, en 2009, le GRK a lancé une politique de renaissance nant que lespeshmergasoient intervenus au cours de l'été2014 agricole supposée doper, à côté de la rente pétrolière, la sou- pour empêcher I'EI de contrôler le gland barrage de Mossoul, veraineté de la région. Avant que les vicissitudes évoquées plus situé aux confins du territoire du GRK ? Car le combat pour la haut ne s'abattent dessus, une agriculture pluviale avait pu se terrè (et aussi pour l'eau) se poursuit pour les Kurdes, même développer sur ce territoire de montagnes et de piémont aux si l'ennemi a changé. Si elle a été un facteur d'émergence de la sols souvent propices. Et si le GRI( ne contrôle pas toutes les révolution néolithique dans la région, la maîtrise de la terre et zones kurdes, il n'en reste pas moins que les gouvernorats sous de l'eau demeure un soubassement de l'histoire du pouvoir au sa tutelle recèlent un potentiel avéré avec des spécialités régio- Kurdistan mésopotamien. I nales assez marquées : à l'échelle du territoire autonome kurde, le gouvernorat d'Erbil représente, selon les années, entre 40 % PrsRR-E Br,ANc et 50 % de la surface cultivée en céréales et en légumes de pleins champs, tandis que pour les fruits, c'est la région de Sulaymaniyya qui prévaut. Par la mise en place d'une politique foncière capable de clarifier la question de la propriété, le GRK souhaite sécuriser des ex- ploitants et attirer des investissements néces- o saires à l'élévation de la productivité dans une ? région à fort potentiel agroclimatique. Malgré ces efforts, le GRK a pu faire le constat que l'autosuffisance alimentaire est loin d'être atteinte, justifiant la mise en æuvre d'un nou- veau plan quadriennal de 2013 à20L7. Mais la dépaysannisation souvent forcée et accrue par I'attrait de la rente pétrolière ne facilite pas la remobilisation sur le secteur. (1) Selon les clonnées officielles, le Kurrlistan irakien (5) Abdtrlbaset Seida, La question kurrle en Syrþ fHar- (9) Habib lshou,, < Le statut foncie¡ la paysannerie et posède 45 nrillianls de barils de réserves prouv&s de mattan,2005. le pouvoir ¡mlitit¡ue en lrak depuis 1921 ,, in Rev¿re r/e a pétrole, Myriam Benraarl, n Le pétrole : bénuliclion ou l'Occiclent musulman et de Ia Nlédilenanée n"34, 1982, a (6) Olivier De Schutter; Report oÍ the S¡æcial Rappon o ¡nalédiction ¡rour les lrakiens r, in À/o¡,en-OÍent n"18, p. 105-l 18. loocl: Arab avril-juin 201 3, p. 4B-53. tettr on tlrc right to Mission Lo the Syrian Nations janvier 201 1. ilepuôlc, unies, 27 (10) Cette reconnaiss¡nce ne satisfaisait p.rs les (2) Karl lVitlfogel, le Despolrirne o¡lentrl, Éditions de (7) Kultles qui revencliquaient la tutelle sur tout ou parlie minuit, 1964. lvlyrirrn Ababsa, Raqqa, tcffrtoies et pätr(luer so- des régions de Kirkouk, de Salah ¡d-Din, de Diyala et ciales tl1ne ville sytienne, Presses ile l'lFPO, 2009. cle Ninive. (3) Stratfor Clobal lntelligence, n Mesopolatni¿nVit¡lily (8) janvier La Diézireh syriertne, c¡ri dópasse les seules zones Z Falls to Turkey ,, 5 201 5, kurcles du nortl-est, représentait plus de 50% de la pro- (11) Clei¡nence Scalbcrt-Yücel, n Lc peu¡rlernent du a o (4) Sléphane de T¿pia, < Tìgre et Euphrate : les positions duction céré¿lièrc avant la granrle sécheresse de 2006- Kurrlist¡n bouleversé et cornplexifié : de l'assinrilation o lurques r, in N4o¡,en'()lenl n"4, février-nr¡rs 2010, 2010. Depuis, il esl difficile de se faire une idée prccise à la colonisatkrrr ¡, i¡'t L' i n[onn atic¡t¡ górtg a phique n" 7 1, p. l6-.19. clcs niveaux de productiort. 2007, p. 63-86. 83