Ainsi Naquit Baraqueville
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AINSI NAQUIT BARAQUE VILLE DU MEME AUTEUR A travers le Ségala — Rodez, Editions de la Cité, 1950. Rouergue et Quercy — Grenoble, Arthaud, 1971. Atlas d'Aquitaine — 1973. Les pays aquitains : le relief et les sols — Bordeaux, 1960. La seigneurie et le vignoble de Château-Latour — (2 vol), 1974. Vignobles et grands vins — Bordas, 1975 (sous presse). La régionalisation au Maxique 1967 et 1970 — 2 vol. L'Amérique centrale et les Antilles — Gallimard (sous presse). Géographie générale : structures et reliefs — Gallimard, 1967. HENRI ENJALBERT AINSI NAQUIT BARAQUEVILLE IMPRIMERIE P. CARRÈRE RODEZ 19 7 5 Henri Enjalbert Professeur à l'Université de Bordeaux III Membre de la Commission Nationale de l'Aménagement du Territoire Ainsi naquit Baraqueville INTRODUCTION FILS de la révolution agricole, un bourg-centre est apparu puis, en moins d'un siècle il s'est imposé à tout le Haut- Ségala du Rouergue. Ce phénomène géographique est assez singulier et insolite pour qu'on se pose la question : comment est-il né, si tard et si vigoureux A) DES INAUGURATIONS 1810 : au carrefour des routes nationales 111 et 88, en contrebas du Puech de la Garde, point culminant du Ségala (811 mètres d'altitude), on construit la Baraque de Fraysse; ce relais routier n'est qu'un immeuble solitaire, bas et lourd, totalement isolé en bordure des landes du Contrast de Vors. Le 26 mai 1973, en présence du Préfet de l'Aveyron : Monsieur Badault, du Président du Conseil Général : le Doc- teur Raymond Bonnefous, des parlementaires et de nombreuses personnalités, Monsieur Boubal, Maire, préside à l'inaugura- tion de la nouvelle commune de Baraqueville, instituée le 1 janvier de cette même année. Le 4 août 1973, paraît au Journal Officiel, la seconde liste des révisions cantonales. On y voit figurer, pour le département de l'Aveyron, le nouveau Canton de Baraqueville- Sauveterre. Il se substitue partiellement à l'ancien Canton de Sauveterre qui a perdu la commune de Cabanes rattachée au Canton de Naucelle. En contrepartie, le nouveau canton dont le siège est fixé à Baraqueville, reçoit deux communes du canton de Rodez; à savoir : Moyrazès et l'ancienne commune de Vors incorporée à Baraqueville, une commune du canton de Cassagnes, celle de Manhac, et une autre tirée du canton de Naucelle, Camboulazet. Au total, c'est un très gros canton, le plus considérable des cantons ruraux du département de l'Aveyron, qui est ainsi constitué. Il compte plus de 10.000 habitants. Cette rapide croissance de Baraqueville a de quoi sur- prendre. Surtout si l'on souligne à quel point elle est récente. En fait c'est seulement au cours des deux dernières décennies du XIX siècle que s'ébauche le futur bourg-centre de Baraque- ville. On y comptait seulement 12 maisons en 1891. La poste y sera installée en 1892, mais le nom de Baraqueville n'appa- raît — à la demande de la Poste — qu'en 1909. En 1973, on y compte 650 habitants. Il y a tout lieu de penser que, dans quelques années, par la mise en place des équipements et services d'un chef-lieu de commune et de canton à part entière, on dénombrera 750 ou 800 habitants dans la « ville neuve » de Baraqueville. Alors il faudra bien qu'elle figure en bonne place sur les cartes de nos Atlas régionaux et nationaux. B) UNE NAISSANCE TARDIVE Si l'on peut s'étonner de la rapide croissance de Baraque- ville depuis quarante ans (le silo, l'église, le C.E.G., le Crédit Agricole, l'hôtel-restaurant de grand tourisme « Plein-Ciel », — demain, la Mairie et le Centre Administratif — expriment et exprimeront aux yeux de chacun cette soudaine ascension. Mais on doit aussi se demander pourquoi Baraqueville appa- raît à une date aussi récente dans l'histoire du Rouergue ? Ainsi posée, la question des origines se formule en deux temps : tout d'abord, en relation avec le tracé des Natio- nales 111 et 88. Le carrefour de la Baraque de Fraysse a été dessiné en 1749, à l'époque où les ingénieurs des routes royales mettaient à exécution les Plans de l'Intendant de Montauban, Monsieur de Lescalopier. A la même date, on reconstruisit sur la Nationale 111, le pont qui franchit le Viaur sous le petit village de Salars. Un lieu d'échanges, encore modeste en 1749, se développa à Pont-de-Salars. On y dénombrait 32 maisons en 1787; une commune y fut instituée à la Révolution et Pont-de-Salars fut aussi chef-lieu de canton; des foires y furent créées dès le début du XIX siècle; on y construisit une église en 1854 et la localité avait 341 habitants en 1866. IMPRIMERIE P. CARRÈRE 12 - RODEZ Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle. Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal. Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire qui a servi à la numérisation. Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF. 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