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Partager les murs Partager les murs 50 ans d’histoire syndicale des agentes et agents de la paix en services correctionnels — 35 ans du SAPSCQ Syndicat deS agentS de la paix en ServiceS correctionnelS du québec PARTAGER LES MURS © Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du québec 4906, boul. gouin est Montréal (québec) H1g 1a4 tél. : (514) 328-7774 téléc. : (514) 328-0889 Jacques gauthier [email protected] rédaction tous droits réservés. Jacques gauthier toute reproduction, même partielle, de cet denis guénette ouvrage est interdite sans l’autorisation écrite de Marc grégoire l’éditeur. pascale Millot yves thériault iSBN 978-2-9817433-1-2 dépôt légal : révision et correction bibliothèque et archives nationales du québec christine dufresne bibliothèque et archives nationales du canada Sylvie roche 2e trimestre 2018 conception graphique Archives SAPSCQ philippe brochard p. 9, 11, 17, 61, 63, 75, 92, 95, 96, 97, 100, 102, 103, lea berger | dfi graphik 104, 109, 112-113, 114, 118, 120-121, 122, 125, 188, Zoé brunelli 189. p. 51 : réjean lagarde. illustration p. 53, 54, 55 (en bas) : Jorge escola. reno p. 88 : © Jean-François leblanc. Archives CSN photographie p. 20, 23, 26, 27, 32, 39, 42-43, 57. alain chagnon p. 37 : Michel giroux. Jean-François dupuis p. 55 (en haut) : pierre gauvin-évrard. Jean-François leblanc Archives Journal de Montréal louise leblanc p. 70 (30 avril 1992), 79. Archives Journal de Québec archives p. 58, 85. yves lacroix Archives La Presse Janson lapalme p. 56, 65. Archives Le Soleil droits d’auteurs p. 73. chantal bordeleau Attraction Images p. 142, 147, 152-153, 162-163, 169, 183 (images tirées de la série En prison). le SAPSCQ-cSn est le syndicat de tous les agents Bibliothèque et Archives nationales du Québec et agentes de la paix en services correctionnels page couverture, p. 19 : Prisonniers et du québec et regroupe près de 2800 membres. il prisons, antoine desilets (1960-1970). est membre de la Fédération des employées et BAnq vieux-Montréal, Fonds antoine employés de services publics qui compte plus de desilets, p697,S1,SS1,SSS18,d101,p42 et 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 p697,S1,SS1,SSS18,d101,p43. membres œuvrant dans le domaine des services p. 12, quatrième de couverture : The Standard, publics et parapublics. 1943, BAnq. p. 15 : policier accompagné de trois hommes et Fondée en 1921, la cSn est une organisation d’une femme devant un fourgon cellulaire près syndicale qui œuvre pour une société solidaire, du palais de justice de Hull, 24 juillet 1933. BAnq démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, gatineau, Fonds alphonse Moussette, p45, S1, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent d153, photographe non identifié. la société québécoise. elle est composée de près p. 47 : BAnq québec, Fonds du ministère des de 2000 syndicats. elle regroupe plus de 300 000 communications, e10,S44,SS1,d78-266, travailleuses et travailleurs réunis sur une base photo : bernard vallée. sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, © Alain Chagnon ainsi que sur une base régionale dans treize conseils p. 6, 90, 132. centraux, principalement sur le territoire du québec. © Jean-François Dupuis p. 130. © Jean-François Leblanc p. 134-135, 136, 139 (en haut et au centre), 156-157, 160, 166, 170-171, 174, 177, 178. © louise Leblanc/[email protected] la confédération des syndicats nationaux (cSn) est p. 129, 139 (en bas), 154. fière de contribuer à la publication de cet ouvrage coordination historique. SOMMAIRE 5 INTRODUCTION 6 MOT DU PRÉSIDENT 8 NOS FONDATEURS — HISTOIRE 13 1936 - 1959 si t’es d’la bonne couleur… 21 1960 - 1969 et la reine a négocié ! 33 1970 - 1978 turbulences et ruptures 49 1979 - 1989 les premiers pas du syndicat autonome 67 1990 - 1996 remises en question 77 1997 - 2004 les années noires 93 2005 - 2017 le syndicat contre-attaque — RENCONTRES 134 UN MÉTIER QUI BOULEVERSE ET TRANSFORME 156 ELLES ONT CHANGÉ LA PRISON 170 MALGRÉ TOUT, UNE SACRÉE BELLE JOB ! 186 MOT DE LA FIN 189 RAYONNEMENT 190 ANNEXES 197 BIBLIOGRAPHIE 199 REMERCIEMENTS POUR LA FIERTÉ et LE Respect Savoir d’où nous venons permet de mettre en lumière le chemin que notre métier a parcouru au fil du temps. les évènements pris un à un peuvent sembler incom- préhensibles, mais regroupés dans une ligne du temps et situés dans leur contexte historique, ils prennent tout leur sens. l’histoire que vous allez lire illustre toute l’importance de l’action syndicale et des luttes que nous avons menées pour la reconnaissance de notre métier et l’obtention de meilleures conditions de travail. en ce sens, nous sommes fiers de nous, de notre syndicat. nous avons assez bien réussi. notre syndicat est vivant et actif. nous avons su évoluer avec notre temps. nous avons dû surmonter de gros obstacles, et nous en rencontrerons d’autres, c’est écrit. nous sommes devenus ce que nous sommes avec nos solidarités et nos conflits, avec des actions instinctives et d’autres, mûrement réfléchies, avec des faux pas et des échecs aussi. Mais c’est NOTRE syndicat, démocratique, orienté vers l’action et à l’écoute de ses membres. comme l’histoire du syndicalisme en général, celle des agentes et agents de la paix en services correctionnels est mouvementée. la raconter est l’occasion de rendre hommage aux centaines de personnes qui ont consacré leur vie à ce mouvement. PARTAGER LES MURS — MOT DU PRÉSIDENT VOICI NOTRE HistOIRE! Il est clair que notre métier ne se limite plus à garder des prisonniers, bien que ce l’ait été pendant longtemps ! L’évolution de notre titre d’emploi illustre bien tous les changements qu’il a traversés. Nous sommes passés de geôliers à gardes, de gardiens de prison à surveillants en institutions pénales, avant de devenir des agents de la paix en services correctionnels. MATHIEU LAVOIE 7 le métier que nous pratiquons aujourd’hui a beaucoup évolué. « Gardien » n’est plus un terme approprié – « prison » non plus –, même si beaucoup s’entêtent à nous appeler ainsi. depuis que le système pénitentiaire est devenu correctionnel, il y a dualité des rôles entre accompagnement et encadrement. l’une de nos tâches est d’aider les détenus à réintégrer la société. y réussissons-nous ? une chose est sûre : tout le monde reconnaît que ce n’est pas facile. au québec comme ailleurs, dans les services correctionnels, le cadre de travail, les procédures, les façons de faire nous sont imposés. les heures supplémentai- res aussi. nous sommes au service des orientations dictées par le ministère de la Sécurité publique et le gouvernement. nous sommes au service de la direction de notre établissement de détention. depuis toujours, nous sommes les parents pau- vres du ministère. nous ne recevons pas toujours de notre employeur ou du public la reconnaissance à laquelle nous avons droit. longtemps, notre emploi a été mal payé, notre formation, déficiente et nos conditions de travail, difficiles. par nos luttes, nous avons commencé à faire reconnaître notre travail, sa valeur, nous avons amélioré nos conditions de travail, et nous avons créé un métier que nous aimons. c’est ce qui ressort clairement des témoignages qui sont reproduits dans ce livre. comme syndicat regroupant les agents correctionnels, nous disons notre mot, nous revendiquons, nous faisons tout pour que notre métier soit pratiqué de la manière la plus humaine possible, la plus sécuritaire aussi. nous faisons ce qu’il faut pour être respectés et reconnus. depuis 2010, nos recrues bénéficient d’une formation à l’école nationale de police du québec, à nicolet, après avoir étudié au cégep ou à l’université. Fini les 20 jours de formation d’avant, qu’on passait surtout à lire de la documentation, à ne recevoir que peu – ou pas – d’entraînement, à ne pas profiter d’expérience terrain. Mais il reste que notre métier se pratique dans un monde de privations, de barrières, de grilles et de portes fermées. un environnement dur, difficile, qui nous marque. les personnes dont nous avons la responsabilité sont privées de liberté, suivent des règles très précises, ont de plus en plus des problèmes de santé mentale, peuvent être violentes, suicidaires, manipulatrices, dominantes. comme les services correctionnels mettent à l’écart ceux et celles qui représentent un danger pour la société, on préfère souvent ignorer tout ce qui concerne notre univers. pourtant, nous pratiquons un métier qui, tout en étant difficile, est essen- tiel. c’est un métier qui consiste à contrôler, mais aussi à aider. et c’est le métier que nous avons choisi et dont nous sommes fiers.n otre monde est particulier, mais nous ne voulons plus qu’il soit invisible. nous avons donc décidé de livrer nos récits, d’interroger ceux qui nous ont précédés et d’ouvrir nos archives. nous sommes le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels duq uébec. voici notre histoire, voici nos témoignages. PARTAGER LES MURS — NOS FONDATEURS 25 ANS DE MILITANTISME SYNDICAL raymond pion avait un rêve qui allait l’habiter pendant 20 ans avant de se réaliser : d’abord avoir un syndicat puis avoir un syndicat autonome. que ce soit au Syndicat de la fonction publique du québec (SFPQ), au Syndicat des agents de la paix de la fonction publique (SAPFp) ou à l’union des agents de la paix en institutions péna- les du québec (UAPIP, syndicat autonome), il a toujours été un militant syndical. il consacrera 25 ans de sa vie à son syndicat, dont il sera le premier président. en août 1963, raymond pion devient agent de la paix au service du centre de détention de bordeaux, à Montréal, pour ensuite passer au centre de prévention de Montréal (parthenais), où il fait longtemps le quart de nuit.