La Fille De Neige
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REVUE DE PRESSE LA FILLE DE NEIGE 8 représentations du 15 avril au 3 mai 2017 Opéra Bastille DIRECTION MUSICALE Mikhail Tatarnikov MISE EN SCÈNE, DÉCORS Dmitri Tcherniakov COSTUMES Elena Zaytseva LUMIÈRES Gleb Filshtinsky VIDÉO Tieni Burkhalter CHEF DES CHŒURS José Luis Basso Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris FLEUR DE NEIGE Aida Garifullina LEL Yuriy Mynenko KOUPAVA Martina Serafin LE TSAR BÉRENDEÏ Maxim Paster MIZGUIR Thomas Johannes Mayer DAME PRINTEMPS Elena Manistina LE PÈRE GEL Vladimir Ognovenko BERMIATA Franz Hawlata LE BONHOMME BAKOULA Vasily Gorshkov LA BONNE FEMME Carole Wilson L’ESPRIT DES BOIS Vasily Efimov LA CHANDELEUR Julien Joguet PREMIER HÉRAUT Vincent Morell DEUXIÈME HÉRAUT Pierpaolo Palloni LE PAGE DU TSAR Olga Oussova DIFFUSIONS RADIO Europe 1 - Sujet sur La Fille de neige le 9/04 http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-week-end France Musique - Sujet sur La Fille de neige le 20/04 https://www.francemusique.fr/emissions/la-chronique-musique-de-guillaume-tion/la-fille-de-neige-opera-de-nikolai- rimski-korsakov-33429 France Culture - Sujet sur La Fille de neige le 27/04 (dès 46’40) https://www.franceculture.fr/emissions/la-dispute/musique-la-fille-de-neige-alcione-et-la-seine-musicale Catalunya Música - Sujet sur La Fille de neige le 2/05 http://www.ccma.cat/catradio/alacarta/assaig-general/el-cronista-errant-aterra-de-paris/audio/961105/ RTBF - Musiq 3 - Sujet sur La Fille de neige le 3/05 (dès 5’55) https://www.rtbf.be/auvio/detail_decibel-canto?id=2209768 COMPTE-RENDUS (Presse française) Dimanche 23 avril 2017 Page 1 sur 1 0123 DIMANCHE 23 - LUNDI 24 AVRIL 2017 CULTURE | 17 L’Opéra de Paris fond pour « La Fille de neige » L’œuvre de Rimski-Korsakov entre au répertoire dans une magnifique mise en scène de Dmitri Tcherniakov LYRIQUE La vision l aura fallu attendre le de Tcherniakov réchauffement climatique de habille de grâce l’ère Lissner pour qu’éclose I La Fille de neige, de Rimski- et de blancheur Korsakov, jamais revue sur une virginale cette scène parisienne depuis 1929. Une jolie entrée au répertoire fillette qui a de l’Opéra de Paris, confiée au grandi trop vite metteur en scène Dmitri Tcher- niakov, briseur de tabous et contempteur du grand répertoire lyrique, dont on a maintes fois encore en cette deuxième re- constaté la révérence lorsqu’il présentation du 17 avril. Mais les s’agit d’une œuvre russe. Cette débuts de Mikhail Tatarnikov production n’échappe pas à la dans la fosse ne nous ont pas paru règle tcherniakovienne de « pré- aussi fracassants que promis : férence nationale ». Snegou- une direction honnête et bien- rotchka s’en tire avec quelques séante, exempte, hélas, de la folie égratignures mineures, plutôt dramaturgique que sous-tend anecdotiques : le royaume fabu- le paganisme sacrificiel de cet leux du peuple des Berendeïs se hymne ancestral à la vie. p reconnaît dans les oripeaux d’un marie-aude roux camp de néoruraux installés en pleine forêt, bungalows et carava- La Fille de neige, de Rimski- nes, rassemblés pour un « sacre Korsakov. Mise en scène et décors du printemps » version soft. de Dmitri Tcherniakov. Avec Aida Garifullina, Yuriy Mynenko, Voix fraîche et franche Martina Serafin, Thomas Rimski-Korsakov considérait le Johannes Mayer, Maxim Paster, troisième de ses quinze opéras Elena Manistina, Vladimir comme le plus abouti. Créé Ognovenko, Franz Hawlata, en 1882 à Saint-Pétersbourg, Vasily Gorshkhov, Carole Wilson, Snegourotchka relate l’histoire Vasily Efimov. Maîtrise des d’une enfant de neige, fruit des Hauts-de-Seine, Chœur d’enfants amours givrées de la fée Prin- de l’Opéra de Paris, Orchestre temps et du vieil Hiver (le Père et Chœurs de l’Opéra de Paris, Gel). Envoyée au royaume fabu- Mikhail Tatarnikov (direction). leux du tsar Berendeï pour laires que le compositeur compile vite. Aida Garifullina lui prête sa Mynenko dans le rôle du jeune Aida Garifullina Jusqu’au 3 mai. Opéra Bastille, parfaire sa connaissance du dans un recueil de 1877 intitulé voix fraîche et franche comme barde, Lel, objet des feux de et Elena Manistina, Paris 12e. Tél. : 08-92-89-90-90. monde. Elle y rencontrera le dé- Chants populaires russes. l’eau, d’une pureté et d’une sou- Snegourotchka. Habituellement sur la scène De 5 € à 215 €. Operadeparis.fr sir de l’amour, au risque de sa Si la partition témoigne d’un plesse magnifiques, idéale dans confié à une mezzo travestie, il a de l’Opéra Bastille, Diffusion en direct dans propre mort sous les rayons du lyrisme proche parfois de celui ce rôle à la fois naïf et puissant. été attribué à un homme : ici, un à Paris. les cinémas UGC et sur Arte dieu soleil Yarilo – une sorte de de Tchaïkovski (on pense beau- colosse nonchalant à longs che- ELISA HABERER/ONP le 25 avril à 19 heures, en différé fonte dans l’extase. coup à Eugène Onéguine), le soin Chœurs vaillants veux blonds, un rien efféminé sur France Musique le 14 mai. Ce conte printanier tiré d’une apporté à l’orchestre par l’auteur Au cours des mois précédents, – la douceur sensuelle d’un Kurt pièce d’Alexandre Ostrovski porte du traité Eléments d’orchestra- trois chanteurs ont, sans expli- Cobain. Il finira par s’unir à la l’imaginaire féerique des légen- tion est une source constante de cation, fondu comme neige au Kupava charnelle et dévastatrice des slaves. Tchaïkovski en avait ravissement comme lorsque, au soleil. Le ténor Ramon Vargas dans de Martina Serafin après que son écrit la musique de scène pour la début du finale de l’opéra, piano le rôle du tsar Berendeï, remplacé ancien fiancé, le pulsionnel création de la pièce au Théâtre et harpe semblent imiter le son par un Maxim Paster, hélas, sans Mizguir de Thomas Johannes Bolchoï en 1873. La musique de des gousli, ces instruments à charisme, avec une voix limitée Mayer, lui aura préféré la pudique Rimski-Korsakov, le « folkloriste cordes pincées des bardes russes dans les aigus. La mezzo Ekaterina Snegourotchka, au point de se le plus scientifique » des composi- du Moyen Age. Semenchuk, qui devait assurer les suicider à sa mort. Au roide et teurs russes, nous dit André Lis- Colorée et vivante, poétique cinq représentations d’avril et a souverain Père Gel de Vladimir chké, auteur d’un passionnant dès qu’il s’agit de mettre en scène laissé toute la place à Elena Ma- Ognovenko, le Bermiata éprouvé Guide de l’opéra russe (Fayard, la forêt et ses rondes d’arbres, nistina, dont l’ample vibrato obère de Franz Hawlata, qui témoigne 2017) et responsable du numéro la vision de Tcherniakov habille la projection vocale. de l’inégalité des voix devant le consacré à La Fille de neige par de grâce et de blancheur virginale Enfin, le contreténor Rupert triste passage du temps. L’Avant-Scène opéra, se nourrit cette fillette qu’est la blonde Enticknap, auquel s’est heureuse- Les chœurs, très sollicités, ont évidemment de ces chants popu- Snegourotchka, qui a grandi trop ment substitué l’excellent Yuriy brillé, malgré quelques décalages Des hommes rappellent la « dame brune » Hommage masculin à Barbara au Printemps de Bourges, mené par Alexandre Tharaud CHANSON Par un spectacle en création au guitariste Olivier Marguerit et du les trois chansons qui lui revien- bourges (cher) - envoyé spécial Palais d’Auron, intitulé « Mes violoncelliste Louis Rodde. Tous nent, J’ai tué l’amour – présente à hommes », sous la direction du habillés de noir. son répertoire depuis le début n 1986, Barbara est venue pianiste Alexandre Tharaud. Le- Pour commencer, Alexandre des années 2000 – Cet enfant-là au Printemps de Bourges. A quel spectacle vient s’ajouter à di- Tharaud, après avoir joué des et Dis, quand reviendras-tu ? E l’affiche cette année-là, du vers hommages d’une sorte mélodies de Barbara, passe un Vincent Delerm a apporté sa 28 mars au 6 avril, l’Orchestre d’« année Barbara », vingt ans peu trop de temps à raconter son manière de léger détachement à national de jazz, Jacques Higelin, après sa mort, le 24 novem- enfance, sa découverte de la Mon enfance, Gare de Lyon et Si la The Cramps, Stephan Eicher, bre 1997. Après Patrick Bruel, en chanteuse Cora Vaucaire, puis photo est bonne. Ou Julien Clerc, Carlos d’Alessio, Didier Lockwood, novembre 2015, avec un disque et des musiques de Michel Legrand, en invité surprise à la presque Claude Nougaro, Indochine, Salif des concerts en 2016 et Gérard De- de Barbara, enfin, à l’adoles- fin, qui fait sienne Ma plus belle Keita, Madness, Véronique San- pardieu en février 2017 avec un cence. Cette envie de parler le re- histoire d’amour. En revanche, ni son, I Muvrini… Parmi les « Décou- disque et un spectacle aux Bouf- prendra lors d’un échange avec Albin de la Simone, petit filet de vertes du Printemps de Bourges » fes du Nord – avant un film de Ma- Roland Romanelli, à qui il de- voix qui ne se prête guère aux – devenues depuis « Les Inouïs du thieu Almaric dévoilé en mai à mande des souvenirs de sa vie variations mélodiques des Printemps de Bourges » –, L’Affaire Cannes et une exposition cet avec Barbara. Et à la fin du specta- compositions de Barbara, ni Tim ' )# ,# Louis’Trio, Chanson Plus Bifluo- automne à la Philharmonie de Pa- cle, encore, mais cette fois de l’en- Dup, assez vacillant dans la "%)#))*" rée, Jacques Haurogné… Avec Bar- ris –, ce sont donc à d’autres inter- terrement de la chanteuse. justesse et le sens de l’interpréta- bara, il y avait Gérard Depardieu. prètes masculins qu’il revenait de Si le spectacle est repris, il serait tion, ne nous ont convaincus.