REPUBLIQUE FRANCAISE DEPARTEMENT DU RHÔNE

EXTRAIT DU REGISTRE DES DELIBERATIONS

DU CONSEIL DE COMMUNAUTE

Conseil de communauté du 10 septembre 2012

Délibération n° 2012-3218

commission principale : urbanisme

commission (s) consultée (s) pour avis :

commune (s) :

objet : Projet Lyon Part-Dieu - Ouverture et modalités de la concertation préalable

service : Direction générale - Missions territoriales

Rapporteur : Monsieur David

Président : Monsieur Gérard Collomb Nombre de conseillers en exercice au jour de la séance : 156 Date de convocation du Conseil : vendredi 31 août 2012 Secrétaire élu : Monsieur Marc Augoyard Compte-rendu affiché le : mercredi 12 septembre 2012

Présents : MM. Collomb, Bret, Darne J., Reppelin, Buna, Mme Guillemot, MM. Charrier, Daclin, Mme Vullien, MM. Kimelfeld, Crimier, Philip, Mme Pédrini, M. Abadie, Mmes Besson, David M., MM. Barge, Passi, Brachet, Charles, Colin, Sécheresse, Desseigne, Mme Dognin-Sauze, M. Crédoz, Mme Gelas, MM. Claisse, Bernard R., Bouju, Mme Peytavin, MM. Blein, Vesco, Mme Frih, MM. Rivalta, Assi, Julien-Laferrière, Mme Ait-Maten, MM. Appell, Ariagno, Augoyard, Mmes Bab-Hamed, Bailly- Maitre, MM. Barret, Barthelémy, Mmes Baume, Benelkadi, M. Bernard B., Mme Bocquet, M. Bolliet, Mme Bonniel-Chalier, MM. Bousson, Braillard, Broliquier, Buffet, Mme Cardona, MM. Chabert, Chabrier, Mmes Chevallier, Chevassus-Masia, MM. Cochet, Corazzol, Coste, Coulon, Mme Dagorne, MM. Darne JC., David G., Desbos, Deschamps, Mme Dubos, MM. Ferraro, Flaconnèche, Forissier, Fournel, Galliano, Genin, Gentilini, Geourjon, Gignoux, Giordano, Gléréan, Goux, Grivel, Guimet, Mme Hamdiken-Ledesert, MM. Havard, Huguet, Imbert, Jacquet, Joly, Justet, Kabalo, Lambert, Mme Laval, MM. Le Bouhart, Lebuhotel, Lelièvre, Léonard, Mme Lépine, M. Lévêque, Mme Levy, MM. Llung, Longueval, Louis, Lyonnet, Martinez, Millet, Morales, Muet, Nissanian, Ollivier, Mme Palleja, MM. Petit, Pili, Pillon, Plazzi, Quiniou, Mme Revel, M. Roche, Mme Roger- Dalbert, MM. Rousseau, Rudigoz, Sangalli, Schuk, Suchet, Terrot, Thévenot, Mme Tifra, MM. Touleron, Touraine, Turcas, Uhlrich, Vaté, Vergiat, Mme Vessiller, MM. Vial, Vincent, Vurpas, Mme Yérémian. Absents excusés : M. Da Passano (pouvoir à M. Vincent), Mme Domenech Diana (pouvoir à M. Plazzi), MM. Calvel (pouvoir à M. Assi), Arrue (pouvoir à Mme Frih), Albrand (pouvoir à M. Lévêque), Balme (pouvoir à M. Claisse), Mme Bargoin (pouvoir à M. Barthelémy), M. Fleury (pouvoir à M. Reppelin), Mme Ghemri (pouvoir à M. Jacquet), M. Gillet (pouvoir à M. Augoyard), Mme Pesson (pouvoir à M. Sécheresse), MM. Réale (pouvoir à M. Passi), Serres (pouvoir à M. Martinez), Thivillier (pouvoir à Mme Peytavin), Mme Vallaud-Belkacem (pouvoir à M. Touraine). Absents non excusés : MM. Barral, Dumas, Mme Perrin-Gilbert. Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 10 septembre 2012 - Délibération n° 2012-3218 2

Conseil de communauté du 10 septembre 2012

Délibération n° 2012-3218

commission principale : urbanisme

commune (s) : Lyon 3°

objet : Projet Lyon Part-Dieu - Ouverture et modalités de la concertation préalable

service : Direction générale - Missions territoriales

Le Conseil,

Vu le rapport du 30 août 2012, par lequel monsieur le Président expose ce qui suit :

Le quartier de Lyon Part-Dieu est le deuxième quartier tertiaire français et son développement constant depuis de nombreuses années en fait aujourd'hui un quartier de rayonnement métropolitain. Cette dimension nécessite d'engager une nouvelle phase de développement urbain d’une ampleur conforme à ce positionnement métropolitain.

En ce sens, le projet Lyon Part-Dieu répond aux orientations du schéma de cohérence territoriale (SCOT) soutenant, d’une part, que "l’agglomération lyonnaise doit affirmer sa place dans le réseau des métropoles tertiaires en Europe en renouvelant et en étoffant son offre immobilière de niveau international" et, d’autre part, que "les fonctions stratégiques sont à localiser prioritairement au sein des sites métropolitains". Afin de renforcer le rôle de métropole tertiaire, le document d’orientations générales (DOG) du SCOT prône la "constitution d’une offre immobilière de niveau international, se distinguant par sa haute qualité architecturale et fonctionnelle, au sein de sites bien connectés aux réseaux de transport national et international tel que Lyon Part- Dieu".

La position de quartier d'affaires en centre-ville connecté à la gare centrale de l'agglomération fait de la Part-Dieu une porte d'entrée et un espace de redistribution des flux aux différentes échelles spatiales : internationale avec la liaison Rhônexpress vers l’aéroport, européenne et nationale avec le hub TGV, régionale et métropolitaine avec le réseau de transport express régional (TER)/réseau express de l'aire métropolitaine lyonnaise (REAL), et locale avec le réseau de transport collectif urbain (TCU)/Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (SYTRAL).

L'ensemble de ce système est intégré au développement du nœud ferroviaire lyonnais et des grandes infrastructures LGV que sont les liaisons vers Barcelone, Francfort, Turin/Milan ou le doublement de la ligne vers Paris via Clermont Ferrand.

Le pôle d'échange multimodal (PEM) de Lyon Part-Dieu cumule aujourd'hui 125 000 utilisateurs quotidiens de la gare et 170 000 utilisateurs des TCU dans un système sous-dimensionné pour accueillir près de 500 000 déplacements journaliers, tous modes confondus. Une croissance forte de ces flux est attendue dans les années à venir.

Le quartier de la Part-Dieu accueille à ce jour plus de 2 200 entreprises, 40 000 emplois, 33 000 000 visiteurs annuels dans le centre commercial et des grands équipements culturels de référence. Son attractivité économique fait que Lyon Part-Dieu capte 25 à 30 % chaque année de la demande placée en matière immobilière. Ces données expriment la vitalité et la performance du quartier tant pour les entreprises que pour les investisseurs.

Par ailleurs, bien que ce quartier soit situé au cœur de la ville et du 3° arrondissement de Lyon, la part résidentielle réduite et l'offre de services insuffisante ne permettent pas une qualité urbaine et de services pour les utilisateurs du quartier que sont les résidents, les salariés, les voyageurs, les visiteurs touristes ou actifs, les consommateurs et les entreprises. Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 10 septembre 2012 - Délibération n° 2012-3218 3

Enfin, le quartier, malgré son niveau d'activité et son attractivité, ne bénéficie pas d'une visibilité européenne suffisante et reste perçu comme très fonctionnel, minéral, dont la qualité des espaces publics nécessite une requalification.

Ces constats, non exhaustifs, ont amené la Communauté urbaine de Lyon à engager une nouvelle phase de développement du quartier Lyon Part-Dieu.

Depuis fin 2009, la Communauté urbaine engage des études qui, après différentes étapes (stratégie prospective, concept-plan, plan-guide), ont permis d’élaborer un document d’orientation sous la forme de plan de référence ; celui-ci pose les grands objectifs du projet tant en matière d’aménagement urbain que de développement économique, résidentiel et culturel.

Parallèlement, des études sont conduites pour la réorganisation de la gare et du PEM avec l'État, la SNCF gares et connexions, Réseau ferré de France (RFF), la Région Rhône-Alpes, le Conseil général du Rhône, le Conseil général de l’Isère, le SYTRAL et la Ville de Lyon. Ces études s’inscrivent concomitamment à celles engagées par l'État sur le nœud ferroviaire lyonnais.

Pour définir et mettre en œuvre l’ensemble du projet, la Communauté urbaine a mis en place une équipe dédiée représentée par la mission Lyon Part-Dieu.

Les principaux objectifs du projet portent sur :

- la nécessité de renforcer la capacité d’accueil de la gare et du PEM pour désaturer son fonctionnement actuel, d’une part, et permettre le développement prévisionnel du trafic à l’horizon 2030, d’autre part, - l’augmentation de l’offre immobilière, conjuguée à la réhabilitation du parc immobilier existant, inadapté aujourd’hui à la demande et aux enjeux énergétiques, - les aménagements urbains et les équipements nécessaires au bon fonctionnement et à la qualité de vie, de services et d’usages attendus, - le positionnement au niveau européen de la métropole lyonnaise.

Le développement du quartier Part-Dieu s’appuie sur les grands principes et concepts suivants :

- produire un "sol facile" pour répondre aux exigences de mobilité de ce quartier et replacer le déplacement piéton au centre des aménagements,

- développer des "socles actifs" pour augmenter le potentiel de services aux utilisateurs du quartier, quel que soit leur statut et améliorer l’urbanité du quartier,

- renforcer l’identité et l’offre culturelle par la création d’une "traverse culturelle" fédérant et réorganisant des équipements existants,

- agir sur la qualité des ambiances urbaines par l’aménagement d’une place centrale de rayonnement métropolitain, du toit du centre commercial, des dalles et des espaces publics,

- favoriser la mixité urbaine par l’augmentation du parc résidentiel au cœur du projet,

- créer les conditions d’accessibilité, de stationnement et de circulation tous modes dans le quartier,

- intégrer, dans toutes les composantes du projet, les objectifs de développement durable en s’appuyant, notamment sur la préservation du patrimoine architectural existant qu’il convient de régénérer en complémentarité avec la production immobilière neuve,

- constituer une silhouette urbaine qui s’inscrive dans le grand paysage lyonnais.

Les intentions de projet seront mises en œuvre sur 4 secteurs homogènes qui regroupent des problématiques communes :

- la "gare ouverte" qui doit répondre aux besoins de mobilités et de connectivité croissants, - le "cœur Part-Dieu" qui doit retrouver une porosité urbaine pour plus de qualité des parcours piétons ainsi qu’une meilleure insertion du centre commercial et des équipements culturels dans leur environnement, - le "lotissement intégré" qui doit mieux articuler et accueillir l’offre résidentielle dans un environnement paysagé en réseau, - "Part-Dieu sud" qui doit, avec le prolongement de la rue Mouton-Duvernet, l’arrivée du tramway T4 et l’extension de l’esplanade Dauphiné, permettre la création d’une offre immobilière nouvelle.

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 10 septembre 2012 - Délibération n° 2012-3218 4

L’ensemble de ces intentions ne pourra se mettre en œuvre que dans le cadre d’une coproduction avec tous les opérateurs et propriétaires fonciers présents sur ce quartier et en concertation avec l’ensemble des utilisateurs et acteurs du quartier.

Au final, le projet prévoit la création de près de 1 000 000 mètres carrés de surface de plancher supplémentaires.

Le projet s’étend sur une superficie de 135 hectares environ, dont le foncier est essentiellement sous maîtrise privée.

S’agissant des projets immobiliers, il conviendra, dans le cadre du partenariat public-privé, de définir les modalités de prise en charge des équipements publics.

Depuis le lancement du projet, des dispositifs de communication et de concertation ont été mis en place. Des cibles de communication ont été identifiées : acteurs et partenaires du projet, usagers et habitants du quartier de la Part-Dieu, entreprises, professionnels, habitants et acteurs de la métropole lyonnaise.

Un certain nombre de supports de communication ont été développés :

- création d’une identité visuelle : LYON PART-DIEU,

- plaquette et diaporamas de présentation du projet,

- une maquette numérique et interactive innovante, actualisée régulièrement, a été présentée à l’occasion du marché international des professionnels de l'immobilier (MIPIM) et d’autres salons professionnels et sert de support à de nombreuses présentations,

- l’édition du numéro 1 des cahiers du projet, publication dont l’objectif est d’accompagner le projet tout au long de sa mise en œuvre, de marquer ses grandes étapes auprès d’un public professionnel,

- une page dédiée au projet sur les sites web www.grandlyon.com et www.economie.grandlyon.com,

- quelques panneaux de chantiers sur le secteur de la Buire/Part-Dieu sud.

Aussi, des rendez-vous d’information réguliers sur le projet ont eu lieu depuis 2010 :

- en direction des habitants et des riverains : les grands axes du projet Lyon Part-Dieu ont été présentés dans le cadre de la concertation autour du projet d’aménagement de la (réunion publique du 8 novembre 2010 notamment), lors des conseils de quartier Voltaire Part-Dieu, ainsi qu’au moment de la réunion Rendez-vous du Maire de fin 2011. Une réunion d’information spécifique à destination des représentants d’habitants a eu lieu en juin 2011 à la mission Part-Dieu ;

- en direction des entreprises et des professionnels de l’immobilier : le projet a été présenté sur les stands Grand Lyon des salons Expo Real, MIPIM et salon de l'immobilier de l'entreprise (SIMI). Des présentations ont aussi été faites à des groupes constitués d’opérateurs privés, d’entreprises, d’organisations et d’associations professionnelles ;

Aussi, depuis 2011, une maison du projet, l’Atelier, située au 192, rue Garibaldi a vu le jour. Elle a permis de répondre aux demandes ponctuelles d’information émanant d’associations, de syndicats de copropriétés, de gestionnaires d’entreprise, de délégations de riverains et de conseils de quartiers. Elle a aussi permis de recevoir et renseigner des délégations françaises ou étrangères (+ de 300 sur les 10 derniers mois).

- signature d’un protocole partenarial le 23 avril 2012 et d’une convention de financement des études de faisabilité liés au PEM Part-Dieu, réunissant la Communauté urbaine et les 8 maîtres d’ouvrage majeurs cités précédemment ;

- acquisitions foncières prioritaires à effectuer (délibération n° 2011-2461 du Conseil du 12 septembre 2011) ;

- instauration d’un droit de préemption urbain renforcé (délibération n° 2012-2873 du Conseil du 19 mars 2012) ;

- modification du plan local d’urbanisme (PLU) :

. une modification (n° 7) a été approuvée lors du Conseil de communauté le 10 janvier 2012 afin de permettre l’aménagement du secteur Mouton-Duvernet,

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 10 septembre 2012 - Délibération n° 2012-3218 5

. une modification n° 10 du PLU est actuellement en préparation, dont les objectifs seront soumis au Conseil de communauté. Cette procédure pourra comporter des mesures réglementaires complémentaires au PLU opposable, permettant de rendre possible, dès 2014-2015, l'engagement des premières phases du projet global ; le public sera spécifiquement informé de cette modification du PLU, par tous moyens d'information habituellement utilisés en pareils cas et selon les règles régissant cette procédure, telles qu'elles sont prévues par les articles L 123-10, L 123-13, R 123-24 et 25 du code de l'urbanisme.

Les objectifs du projet Lyon Part-Dieu seront partagés dans le cadre d’une concertation préalable lancée à titre volontaire par la Communauté urbaine, en application de l’article L 300-2 du code de l’urbanisme.

La procédure de concertation se déroulera selon les modalités suivantes :

La concertation débutera le 13 septembre 2012. Un avis administratif annonçant la date de début de la concertation préalable sera affiché au siège de la Communauté urbaine ainsi que dans les mairies des 3° et 6° arrondissements de Lyon. Cet avis sera, par ailleurs, publié dans la presse locale.

L’objectif de la concertation est de partager les enjeux du projet Lyon Part-Dieu avec les acteurs et partenaires du projet, les habitants, usagers et associations du périmètre, et autres personnes concernées.

4 dispositifs seront ainsi mis en place :

- une réunion d’information pour le lancement de la concertation le 13 septembre 2012 à la Bourse du travail pour présenter les grands enjeux du projet,

- un dossier consultable sera mis à la disposition du public à compter du 13 septembre à l’accueil de l’hôtel de Communauté, 20, rue du Lac, 69003 Lyon ainsi que dans les mairies du 3° arrondissement, 215, rue Duguesclin, 69003 Lyon et du 6° arrondissement, 58, rue de Sèze, 69006 Lyon, aux heures habituelles d’ouverture au public. Il comprendra, notamment la présente délibération, un plan de périmètre du projet, un document de synthèse des enjeux et des objectifs du projet et un cahier destiné à recueillir les observations du public. Ce dossier pourra, en tant que de besoin, être complété par des éléments d’information supplémentaires pendant toute la durée de la concertation,

- des rencontres débats seront organisées en présence du concepteur du projet autour de thématiques qui sous- tendent le projet, tels que, par exemple, les déplacements, la forme urbaine, vivre et travailler à la Part Dieu, etc.,

- des permanences d’information spécifiques seront tenues le temps de la concertation à compter du 1er octobre 2012 dans les locaux de la mission Part-Dieu (l’Atelier), 192, rue Garibaldi selon des modalités qui seront affichées sur place.

La concertation pourra être complétée en fonction des évolutions du projet et de l’avancement des études sur l’aménagement des espaces publics. Des concertations spécifiques par opération pourront être organisées.

En cas de besoin, la concertation préalable fera l’objet de bilans intermédiaires par délibération du Conseil de communauté.

Le périmètre de la concertation est délimité par les voies ci-après :

- à l’est : avenue Thiers, rues Maurice Flandin et Jeanne Hachette, - au sud : rues du Dauphiné et Général Mouton-Duvernet et cours Gambetta, - à l’ouest : rues Abbé Boisard et René Guillet, allée du Parc, avenue Félix Faure, boulevard Vivier Merle, rues Lavoisier, des Rancy, Garibaldi, Paul Bert, André Philip, Dunoir, Moncey, Garcin, de Bonnel et Duguesclin, cours Lafayette et rue Boileau, - au nord : rues Vauban et Garibaldi, cours Lafayette et rues Waldeck Rousseau, des Emeraudes et Curtelin.

La concertation prendra fin en fonction de l'avancement des études et du projet et le public en sera averti selon les mêmes modalités que l'ouverture.

Le bilan de la concertation préalable sera présenté au Conseil de communauté qui en délibérera ;

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 10 septembre 2012 - Délibération n° 2012-3218 6

Vu ledit dossier ;

Ouï l'avis de sa commission urbanisme ;

Ouï l'intervention de monsieur le rapporteur précisant que :

Dans l'exposé des motifs, il convient d'ajouter les sous-titres suivants :

- "Réinventer la Part-Dieu : organisation et intentions du projet" avant le paragraphe commençant par "Depuis fin 2009, la Communauté urbaine engage des études qui, etc.",

- "Réinventer la Part-Dieu : des actions de communication et de concertation engagées" avant le paragraphe commençant par "Depuis le lancement du projet, etc.",

- "Réinventer la Part-Dieu : des outils mis en place pour la réalisation des objectifs du projet" avant le paragraphe commençant par "- signature d'un protocole partenarial le 23 avril 2012, etc.",

- "Dispositif de concertation préalable" avant le paragraphe commençant par "La procédure de concertation se déroulera, etc.",

- "Début et affichage de la concertation" avant le paragraphe commençant par "La concertation débutera le 13 septembre 2012.",

- "Contenu et dispositif de la concertation" avant le paragraphe commençant par "L'objectif de la concertation est de partager les enjeux du projet Lyon Part-Dieu, etc.",

- "Le périmètre de la concertation" avant le paragraphe commençant par "Le périmètre de la concertation est délimité par les voies ci-après :, etc.",

- "La clôture de la concertation" avant le paragraphe commençant par "La concertation préalable prendra fin, etc." ;

DELIBERE

1° - Approuve :

a) - les modifications proposées par monsieur le rapporteur,

b) - les objectifs du projet Lyon Part-Dieu et les modalités de concertation préalable proposées,

c) - le périmètre de la concertation ci-après annexé.

2° - Autorise monsieur le Président à ouvrir la concertation préalable au projet Lyon Part-Dieu.

Et ont signé les membres présents, pour extrait conforme, le Président, pour le Président,

Reçu au contrôle de légalité le : 12 septembre 2012.

BILAN INTERMÉDIAIRE DE LA CONCERTATION PREALABLE DU PROJET LYON PART-DIEU (13 septembre 2012- 31 août 2013)

p.1 DISPOSITIF DE CONCERTATION

p.2 DES ACTIONS DE COMMUNICATION ET DE CONCERTATION DEPUIS 2010

Cette concertation préalable s’intègre dans une stratégie de communication et de concertation mise en place par le Grand Lyon depuis le lancement du projet en 2010. Des cibles de communication ont été identifi ées : acteurs et partenaires du projet, usagers et habitants du quartier de la Part-Dieu, entreprises et salariés, professionnels, habitants et acteurs de la métropole lyonnaise. Un certain nombre de supports de communication ont été produits :

Plaquette et diaporamas de présentation du projet, Une maquette interactive innovante, actualisée régulièrement : elle est exposée en perma- nence à l’Atelier et également présentée à l’occasion du MIPIM et d’autres salons professionnels en France et en Europe. Les Cahiers du Projet, publications tout au long de la mise en oeuvre du projet auprès d’un public professionnel et universitaire. Deux numéros ont été édités.

Une page dédiée au projet sur les sites web grandlyon.com et economie.grandlyon.com Un site internet : www.lyonpart-dieu.com et une boite mail [email protected] Des panneaux de chantiers sur les secteurs de la Buire / Part Dieu Sud / Garibaldi

Des rendez-vous d’information sur le projet ont eu lieu régulièrement depuis 2010 :

En direction des habitants et des riverains : les grands axes du projet Lyon Part-Dieu ont été présentés dans le cadre de la concertation sur le projet d’aménagement de la rue Garibaldi (réu- nion publique du 8 novembre 2010 notamment), lors des conseils de quartier Voltaire Part-Dieu, ainsi que lors de la réunion «Rendez-vous du Maire» de fi n 2011. Une réunion d’information spé- cifi que à destination des représentants d’habitants a eu lieu en juin 2011 à la Mission Part-Dieu autour de la maquette.

En direction des entreprises et des professionnels de l’immobilier : le projet a été présenté sur les stands Grand Lyon des salons Expo Real, MIPIM et SIMI. Des présentations ont aussi été faites à des groupes constitués d’opérateurs privés, d’entreprises, d’organisations et d’associations pro- fessionnelles, aux commerçants du quartier et au Club d’Entreprises Lyon Part-Dieu.

Depuis 2011, une maison du projet, L’ATELIER, située au 192 rue Garibaldi a permis de répondre aux demandes ponctuelles d’information émanant d’associations, de syndicats de copropriétés, de gestionnaires d’entreprise, de représentants de riverains et de conseils de quartiers. Elle a aussi permis de recevoir et renseigner des délégations françaises ou étrangères (+ de 300 sur les 10 der- niers mois). De nombreux articles ont été publiés dans la presse régionale et nationale, et dans les supports ins- titutionnels de communication (Grand Lyon Mag, Lyon Citoyen).

p.3 Rappel du cadre réglementaire de la concertation

Par délibération n°2012-3218 du 10 septembre 2012, le Conseil de Communauté du Grand Lyon a décidé de l’ouverture et des modalités d’une concertation préalable sur le projet Lyon Part-Dieu. Il s’agit d’une concertation préalable à titre volontaire en application de l’article L 300-2 du code de l’urbanisme. Elle a débuté le 13 septembre 2012, après l’affi chage d’un avis administratif an- nonçant la date de début de la concertation préalable au siège de la Communauté urbaine, ainsi que dans les mairies des 3e et 6e arrondissements de Lyon, et la publication de cet avis dans la presse locale.

L’objectif de cette concertation préalable est de partager les enjeux du projet Lyon Part-Dieu avec les acteurs et partenaires du projet, les habitants, usagers et associations du périmètre, et autres personnes concernées et leur permettre d’exprimer leurs attentes, préoccupations et propositions.

Déroulement

4 dispositifs ont été mis en place :

1 - Une réunion d’information sur le projet et de lancement de la concertation s’est tenue le 13 septembre 2012 à la Bourse de travail. 36 000 cartons d’invitations ont été envoyés pour informer de cette réunion. Elle a été annoncée sur les supports de communication du Grand Lyon. 700 per- sonnes ont participé à cette réunion en présence des concepteurs du projet, de la Mission Lyon Part-Dieu et de nombreux élus : le Sénateur Maire de Lyon, président du Grand Lyon, les maires du 3e et du 6e arrondissement de Lyon, le vice-président du Grand Lyon en charge de l’Urbanisme, le vice-président du Grand Lyon en charge de la Participation citoyenne et le président du Sytral.

p.4 PERIMETRE DU PROJET SOUMIS A LA CONCERTATION

Le périmètre du projet est délimité par les voies ci-après : - à l’est : avenue Thiers, rues Flandin et Hachette, - au sud : rues du Dauphiné et Mouton-Duvernet et cours Gambetta, - à l’ouest : rues Boisard et Guillet, allée du Parc, avenue Félix Faure, boulevard Vivier Merle, rues Lavoisier, des Rancy, Garibaldi, Paul Bert, André Philip, Dunoir, Moncey, Garcin, de Bon- nel et Duguesclin, cours Lafayette et rue Boileau, -au nord : rues Vauban et Garibaldi, cours Lafayette et rues Waldeck Rousseau, des Eme- raudes et Curtelin. p.5 2 - Un dossier consultable a été mis à la disposition du public à compter du 13 septembre à l’accueil de l’hôtel de Communauté ainsi que dans les mairies du 3° arrondissement et du 6° arron- dissement, aux heures habituelles d’ouverture au public. Il comprend, notamment la délibération du Conseil de communauté portant sur l’ouverture et les modalités de la concertation préalable sur le projet Lyon Part-Dieu, un plan de périmètre du projet, un document de synthèse des enjeux et des objectifs du projet et un cahier destiné à recueillir les observations du public.

3 - Des permanences bi-hebdomadaires d’information ont eu lieu le temps de la concertation à compter du 1er octobre 2012 dans les locaux de la mission Part-Dieu (l’Atelier), 192, rue Gari- baldi, tous les lundis matin et mercredi après-midi. Ces permanences ont permis d’accueillir les personnes venues s’informer.

4 - Trois conférences débats ont été organisées en présence du concepteur du projet autour de thématiques qui sous-tendent le projet. L’objectif des conférences est de permettre une accul- turation sur les diff érents enjeux du projet par l’ensemble des usagers du quartier, de les reposi- tionner par rapport au développement d’un quartier métropolitain en hyper-centre, de faire de la pédagogie en montrant notamment la complexité et l’imbrication de tous ces enjeux. Les ques- tions en lien avec les opérations en cours (Part-Dieu Sud, Garibaldi, etc.) ou les questions de proximité ont été renvoyées sur les permanences à l’Atelier.

Le 27 novembre 2012, en salle du Conseil au Grand Lyon, 125 personnes (environ 60 habitants, 30 représentants d’un conseil de quartier, 13 représentants d’un Comité d’Intérêt Local, 4 repré- sentants syndicaux, 3 représentants d’entreprises et 7 représentants d’associations) ont assisté à la conférence débat « Mobilités et déplacements à la Part-Dieu ». Lors de cette rencontre, introduite par le vice-président du Grand Lyon en charge de la participation citoyenne et la vice- présidente en charge de la mobilité et des déplacements, Georges Amar, consultant chercheur en prospective et mobilités, a apporté son expertise et Dominique Cherblanc (EDF), responsable du groupe de travail mobilité au Club d’entreprises, son témoignage.

Le 13 décembre 2012, en salle du Conseil au Grand Lyon, 97 personnes (58 habitants, 23 repré- sentants d’un conseil de quartier, 6 représentants d’un Comité d’Intérêt Local, 4 représentants syndicaux, 4 représentants d’entreprises et 7 représentants d’associations) ont participé à la ren- contre débat intitulée : « Comment faire de la Part-Dieu un quartier actif et vivant 24h sur 24 ? ». Le sociologue urbaniste Alain Bourdin est intervenu sur « L’évolution contemporaine des quar- tiers d’aff aires ». Laurent Doyat, responsable du groupe Immobilier et Services aux entreprises du Club d’entreprises Lyon Part-Dieu et Pascal Carré (Constructa) ont apporté leurs témoignages. Etaient présents, le vice-président chargé du Développement économique et de l’attractivité et le vice-président chargé de l’Habitat et du Logement social, ainsi que le Maire-adjoint en charge du logement et l’adjointe au Maire du 3e arrondissement de Lyon en charge de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville.

p.6 La dernière rencontre débat, le 31 janvier, a attiré 151 personnes à la Bibliothèque Part-Dieu sur le thème « Quels espaces publics pour la Part-Dieu ? », en présence de Gilles Eboli, directeur de la Bibliothèque, Pascale Simard, directrice Stratégie et Méthodes à l’Agence d’Urbanisme de l’agglomération lyonnaise et Jean-Philippe Pelou Daniel, directeur du centre commercial de la Part-Dieu. Participaient à la rencontre le vice-président du Grand Lyon en charge de la participa- tion citoyenne et le vice-président en charge de l’Urbanisme.

UNE ENQUÊTE PUBLIQUE SUR LA MODIFICATION N°10 DU PLU

En parallèle de cette concertation préalable sur le projet, le Grand Lyon a lancé une enquête publique sur la modifi cation n°10 du PLU ; elle s’est déroulée du 23 janvier au 22 février 2013 inté- grant les premières opérations immobilières du projet Lyon Part-Dieu.

Dans le cadre de cette concertation règlementaire, 296 remarques ou avis ont été formulées concernant les modifi cations proposées sur la Part-Dieu. La commission d’enquête a d’une part, souligné la qualité de la concertation mise en oeuvre sur le projet, et a d’autre part, demandé une réduction de la hauteur d’un polygone de construction sur la rue Desaix. Cette remarque a été prise en compte dans la délibération 2013-4025 d’approbation de la modifi cation n° 10 du PLU du 14 juin 2013.

p.7 BILAN INTERMEDIAIRE

p.8 3 PREOCCUPATIONS PRINCIPALES

Les principales préoccupations se polarisent autour de trois sujets : l’habitat, les mobi- lités et les espaces verts, le premier d’entre eux concentre le plus grand nombre de remarques. On peut résumer ces préoccupations par trois interrogations principales :

Quelle part pour l’habitat ? Que va devenir mon logement ? C’est principalement le cas pour les deux secteurs sur lesquels étaient proposées des restructurations et réhabilitations : le secteur «Porte Sud» et le secteur autour de la Place de Milan.

Comment gérer les mobilités dans un secteur déjà développé que l’on veut densi- fi er davantage ?

Quelle sera la qualité de vie et où seront les espaces verts ? Le quartier, déjà très minéral, va t-il perdre des espaces verts à la faveur de la densifi cation urbaine ?

C’est autour de ces trois points principaux que le besoin d’information s’est le plus for- tement exprimé.

p.9 L’HABITAT

Face à un projet urbain dont la dimension économique est clairement affi chée, les habitants tiennent à rappeler leur existence :

« Oui, il existe des habitants dans ce quartier, oui il y a une vie dans ce quartier en dehors des bureaux et du centre commercial ! »

La plupart des habitants qui se sont manifestés lors de cette première étape de concertation sont ceux qui seraient directement impactés par le projet urbain, puisque leurs logements pour- raient être démolis et/ou réhabilités. Il s’agit principalement des habitants de la place de Milan et de Porte Sud. Certains ont expliqué avoir découvert par voie de presse, ou sur la maquette et les plans diff usés à l’occasion du MIPIM, que leurs logements étaient voués à la démolition, et expriment leur incompréhension voire leur désarroi et leur colère par rapport à l’absence d’infor- mation préalable.

Sur le secteur de la place de Milan, il existe des inquiétudes et des interrogations quant aux situations individuelles même si globalement les habitants entendent les intentions liées au pro- jet de Gare ouverte. Mais sur Porte Sud, en revanche, les habitants ne comprennent pas l’intérêt d’une évolution de ce secteur. L’incompréhension réside notamment dans le fait qu’ils jugent leur immeuble jeune (moins de trente ans) et bien entretenu. Certains copropriétaires ont même tout récemment procédé à des réhabilitations des parties communes ou d’appartements. Eu égard à ces travaux récents, des contributions jugent le projet de démolition « absurde » et s’interrogent, à tout le moins, sur l’opportunité de continuer à engager de nouveaux frais.

Le désarroi est d’autant plus fort que le profi l dominant des habitants qui se sont exprimés est celui de propriétaires issus des classes moyennes voire populaires qui se sont souvent endettés pour accéder à la propriété. Ils craignent ne pas pouvoir racheter un logement dans les nouvelles résidences, les prix du marché étant dorénavant trop élevés. D’autres soulignent que le choix de leur implantation dans le quartier était dicté par des impératifs professionnels (horaires décalés) ou économiques (se passer de voiture permet de réaliser des économies substantielles). Parfois âgés, ces habitants s’imaginaient « là jusqu’à la fi n de leur vie » et peinent à envisager un déménagement. Parfois en situation de dépendance ou de moindre mobilité, ils soulignent l’im- portance pour eux de rester dans un quartier off rant « toutes les commodités ».

Les habitants demandent a minima à être informés, consultés « réellement » et que l’on réponde clairement à leurs questions quant au devenir de leurs habitations.

« Nous espérons que ce projet pourra être réellement discuté et construit en colla- boration avec les habitants attachés à leur quartier »

p.10 MOBILITES ET DEPLACEMENTS

Dans un quartier où convergent tous les modes de transports en commun et de grands axes de circulation – le hub métropolitain -, la question des déplacements préoccupe largement. Elle se cristallise autour d’une question récurrente : comment développer la mobilité, fl uidifi er les circu- lations dans un quartier très développé . Dans la mesure où le projet urbain vise à une densifi cation du secteur – en bureaux comme en habitations, commerces et services -, de nombreuses personnes s’interrogent sur la capacité des infrastructures existantes à absorber les futurs fl ux. Plusieurs proposent qu’une nouvelle ligne de transport forte, de type métro – à leurs yeux la plus performante en terme de capacité et de cadencement -, soit envisagée, présentant l’avantage d’être en sous-terrain quand les trams et bus se superposent en surface, générant un encombrement et des ruptures dans l’espace public.

Autre questionnement : plusieurs personnes ne comprennent pas la logique de « desserre- ment » des transports en commun prônée par le projet alors même qu’ils jugent problématique « la dispersion des systèmes de transport » dans le quartier qui génère un manque de lisi- bilité et isole certains modes (diffi culté d’accès aux taxis, enclavement de la gare routière).

Un faisceau de remarques insiste sur la diffi culté à réaliser des déplacements sur un axe est / ouest (manque de passages transversaux), ainsi que sur le besoin de mieux relier la Part-Dieu aux berges du Rhône et au centre-ville, notamment pour les piétons.

Enfi n, une série de questions porte sur les capacités insuffi santes de stationnement du quartier, en surface et dans les parcs de stationnements, et sur les modes doux : nécessite de création de pistes cyclables et de parkings à vélos sécurisés.

Enfi n, le point de crispation essentiel, qui génère le plus de questionnements, mais aussi de pro- positions est celui de la gare.

« Le problème essentiel est de désengorger tout ce quartier avec l’obstacle de la gare »

« L’un des points de préoccupation porte sur l’état de saturation avancé de la gare SNCF » souligne le Comité d’intérêt local Villette – Paul Bert.

p.11 Dans sa contribution à la concertation du Projet Part-Dieu, le Club des entreprises Part- Dieu juge essentielles « la modernisation et l’extension de la gare de la Part-Dieu aujourd’hui saturée et d’un fonctionnement de plus en plus précaire ». Car ce lieu qu’utilisent 123 000 voyageurs chaque jour est aussi un passage piéton quasi obligé pour ceux qui veulent passer de Vivier-Merle à Villette (axe transversal est / ouest).

L’architecture de la gare est jugée « écrasante », plusieurs habitants préconisent une gare « mieux intégrée à la ville », « transparente », permettant « des respirations ». Dans cette optique, la commission Déplacement Urbanisme du Conseil Villette Part-Dieu soumet un plan d’aménagement de la gare.

LES ESPACES VERTS ET LES ESPACES PUBLICS

Alors que le quartier de la Part-Dieu, hérité d’un urbanisme de dalle, recèle assez peu d’espaces verts, de nombreux habitants se sont émus que le projet Part-Dieu semble ac- centuer encore cet aspect très minéral. « Où sont les espaces verts ? » est une question très récurrente lors de cette première phase de concertation. Plusieurs fois, le manque d’espaces verts est relié au manque d’espaces dévolus au sport.

« À la Part-Dieu, les jeunes du quartier n’ont malheureusement pas la possibilité d’exercer un sport de manière spontanée et libre ».

Les habitants, s’estimant déjà peu dotés en verdure, craignent d’en perdre encore, notam- ment quand ils découvrent qu’il est prévu de construire de nouveaux immeubles. Ils se disent très attachés à des espaces verts de plain pied, « vue de piétons », et estiment que « ce n’est pas un espace vert reconstitué sur le toit du centre commercial qui remplacera des espaces verts au sol ».

Plusieurs préconisent de planter des arbres de hauteur moyenne sur la place Bérau- dier pour rendre cet espace moins minéral. Il s’agit aussi d’apporter, en été, fraîcheur et ombrage à une place publique qui en aura bien besoin quand elle sera dégagée de l’immeuble B10 qui fonctionne actuellement comme pare-soleil.

p.12 p.13 LES AUTRES INTERROGATIONS ET PROPOSITIONS

Un certain nombre de questions spécifi ques, concernant la destinée de tel immeuble d’habitation ou la largeur de tel trottoir remplissent les registres de concertation. Sans rentrer dans les cas particuliers, on peut réunir les autres interrogations exprimées lors de cette concertation sous deux thématiques principales : le développement écono- mique (incluant la problématique des tours) et la qualité de vie ou qualité de ville (sécu- rité, esthétique, information, etc.).

Le développement économique

« Quid de la validité économique du projet ? » est une question qui revient souvent, avivée par le contexte de crise. Un certain nombre d’habitants s’étonnent que le projet Lyon Part-Dieu prévoit une densifi cation forte du secteur tertiaire alors qu’il leur semble que de nombreux locaux sont inoccupés.

« Quel est l’intérêt de construire un Wall Street à Lyon alors que la Tour Oxygène arbore encore des dizaines de pancartes À LOUER ? »

Pourtant, dans sa contribution à la concertation, le Club des entreprises de la Part-Dieu rappelle qu’ « aujourd’hui, seulement 2% des bureaux du secteur sont vacants ». Ils préconisent donc la poursuite d’un programme de construction de bureaux à diff érentes gammes de prix, qui tienne compte de la variété des entreprises.

Liée à cette problématique économique, la question des tours revient elle aussi, pour s’inquiéter de « comment on va les remplir ? » mais aussi de leur adéquation au mar- ché. Parce que les tours génèrent a priori des coûts de construction et d’entretien plus importants, sont-elles adaptées aux PME, type d’entreprises jugé par certains habitants « seul créateur d’emplois » ?

La construction des tours suscite également des questions en terme de développement durable, mais aussi d’esthétique. Plusieurs habitants évaluent la qualité esthétique des tours, jugeant ça et là la tour Oxygène « pas moche », voire « belle », le Crayon « em- blématique » et « original » ou les tours généralement « sans âme ».

Quelques considérations esthétiques émaillent les registres de concertation. Tel habi- tant assure « ne pas vouloir être entouré de grands immeubles de mauvais goût », plusieurs autres jugent la barre Desaix « laide » et ne comprennent pas qu’elle soit pré- servée par le projet urbain. De façon générale, les gens réclament des éléments objectifs d’appréciation de la qualité du patrimoine architectural existant, ne comprenant pas vrai- ment « qui décide quel bâtiment en fait partie ».

p.14 Sur l’architecture des tours s’exprime un besoin d’originalité – il ne faut être « ni copieur, ni suiveur » , « une exigence de formes » qui permette de distinguer Lyon à l’échelle européenne.

La qualité de ville / qualité de vie

Les habitants l’ont rappelé souvent : la Part-Dieu n’est pas qu’un quartier d’aff aires et de commerces, c’est aussi un quartier à vivre auquel ils sont très attachés. Tout un faisceau de questions porte donc sur la qualité de vie de ce quartier, sa dimension humaine, tout ce qui peut rendre la Part-Dieu plus belle, plus agréable, plus sûre ou plus animée.

« Quel environnement humain va connaître le quartier et ses habitants face à une volonté affi chée de densifi cation du secteur tertiaire ainsi que de l’augmentation rapide des populations du quartier ? »

La pollution liée à l’engorgement du trafi c et les nuisances sonores causées, aussi bien par les trains et les automobiles que par les systèmes de ventilation mécanique et de climatisation des immeubles, semblent de plus en plus problématiques aux yeux des habitants.

Plusieurs habitants insistent également pour que la sécurité soit prise en compte dans le projet Part-Dieu, et que les aménagements réalisés permettent de sécuriser et pacifi er les espaces. Ce fut le cas avec l’aménagement des terrasses de la Part-Dieu qui a « bien amélioré la situation initiale dans cet espace où rien n’était engageant ».

Mais il reste plusieurs zones ou recoins – nombreux dans cet urbanisme de dalle - per- çus comme mal fréquentés ou anxiogènes : « les multiples zones de recoins malfamés et propices aux trafi cs » que sont par exemple les zones nord des Terrasses du centre commercial ou la passerelle menant à la Résidence Part-Dieu du Lac. Rappelant que le quartier a été récemment le théâtre de plusieurs faits divers, les habitants insistent pour que les urbanistes – et non seulement les policiers et la vidéosurveillance – se préoc- cupent de la sécurité du quartier.

Des habitants relient ce sentiment d’insécurité au manque d’animation du quartier - le soir les bureaux sont vides et les rues souvent désertes – et à la faiblesse de l’éclairage. De même, le Club des entreprises de la Part-Dieu souhaite « l’introduction d’une cer- taine mixité habitats-emplois pour éviter le syndrome des centres d’aff aires désertés le soir et la nuit ».

p.15 Enfi n, un faisceau de remarques souligne que le désenclavement de certaines zones pourrait améliorer la sécurité, mais aussi faciliter l’appropriation du quartier par les habi- tants. C’est ainsi qu’un besoin de « liaisons » s’exprime, qui permette d’ouvrir le cœur Part-Dieu et le centre commercial souvent perçus comme un « rempart », ou encore de désenclaver telle ou telle zone, notamment le quartier derrière la gare.

Plusieurs remarques sont relatives à la faiblesse de l’information touristique et cartogra- phique disponible sur le quartier et plaident notamment pour l’implantation d’un offi ce du tourisme à proximité de la gare de la Part-Dieu.

De façon générale, les habitants qui résident aux pourtours de la zone du projet Part-Dieu (dont les frontières ne semblent pas très claires dans l’esprit des gens) craignent d’être « délaissés » voire « oubliés ».

p.16 PROCHAINES ETAPES

p.17 LES PROCHAINES ÉTAPES

Cette première étape de la concertation s’est achevée le 31 août 2013. Mais le processus se poursuit. Ces éléments viendront nourrir la poursuite de la réfl exion et des études sur le projet qui évolue en permanence. Une nouvelle version du dossier de concertation sera produite et mise à disposition du public dans les mêmes conditions. Elle tiendra compte des éléments de ce bilan.

Plusieurs autres rendez-vous sont en cours ou programmés : - des ateliers de concertation par lieu à aménager, - des réunions d’information pour les habitants concernés par la démolition de leur logement - un dispositif de concertation spécifi que sur le Pôle d’Echanges Multimodal et la création de la voie L de juin à octobre 2013 - La création d’un Comité de suivi participatif est également en cours de réfl exion.

L’ensemble des contributions et des comptes rendus dans le cadre de cette concertation sont téléchargeables sur les sites du Grand Lyon : - www.grandlyon.com/Lyon-Part-Dieu Rubrique concertation

- www.lyonpart-dieu.com

Le Grand Lyon remercie l’ensemble des personnes, intervenants et contributeurs pour leur participation à cette concertation préalable, utile pour l’élaboration et la qualité de la mise en oeuvre du projet Lyon Part-Dieu.

p.18

REPUBLIQUE FRANCAISE DEPARTEMENT DU RHÔNE

EXTRAIT DU REGISTRE DES DELIBERATIONS

DU CONSEIL DE COMMUNAUTE

Conseil de communauté du 3 novembre 2014

Délibération n° 2014-0411

commission principale : urbanisme

commission (s) consultée (s) pour avis :

commune (s) : Lyon 3°

objet : Projet Lyon Part Dieu - Clôture de la concertation préalable du projet Lyon Part Dieu - Ouverture de la concertation préalable de la zone d'aménagement concerté (ZAC) Part Dieu ouest

service : Délégation générale au développement urbain

Rapporteur : Monsieur le Conseiller Longueval

Président : Monsieur Gérard Collomb Nombre de conseillers en exercice au jour de la séance : 165 Date de convocation du Conseil : vendredi 24 octobre 2014 Secrétaire élu : Madame Elsa Michonneau Compte-rendu affiché le : mercredi 5 novembre 2014

Présents : MM. Collomb, Kimelfeld, Mme Vullien, MM. Bret, Da Passano, Mme Guillemot, M. Abadie, Mme Picot, MM. Le Faou, Philip, Mme Geoffroy, M. Passi, Mme Dognin-Sauze, MM. Colin, Charles, Brumm, Brachet, Mme Le Franc, MM. Crimier, Barral, Mme Frih, M. Claisse, Mme Laurent, M. Llung, Mmes Vessiller, Cardona, MM. Vincent, Rivalta, Rousseau, Desbos, Aggoun, Mme Ait-Maten, M. Artigny, Mme Balas, MM. Barge, Barret, Mmes Basdereff, Beautemps, Belaziz, MM. Bérat, Bernard, Berthilier, Blache, Blachier, Bousson, Mme Bouzerda, MM. Bravo, Broliquier, Mme Brugnera, M. Buffet, Mmes Burillon, Burricand, MM. Butin, Cachard, Calvel, Casola, Chabrier, Charmot, Mme Cochet, MM. Cochet, Cohen, Compan, Mme Corsale, M. Coulon, Mmes Crespy, Croizier, M. Curtelin, Mme David, M. David, Mmes de Lavernée, de Malliard, MM. Denis, Devinaz, Diamantidis, Eymard, Mme Fautra, M. Forissier, Mme Frier, MM. Fromain, Gachet, Mmes Gailliout, Gandolfi, Gardon-Chemain, MM. Gascon, Genin, George, Geourjon, Mme Ghemri, MM. Gillet, Girard, Mme Glatard, MM. Gomez, Gouverneyre, Grivel, Guilland, Guimet, Hamelin, Havard, Hémon, Mmes Hobert, Iehl, M. Jacquet, Mme Jannot, MM. Jeandin, Kepenekian, Lavache, Mme Laval, M. Lebuhotel, Mmes Lecerf, Leclerc, MM. Longueval, Martin, Mmes Maurice, Michonneau, M. Millet, Mme Millet, MM. Moretton, Moroge, Mme Nachury, M. Odo, Mmes Panassier, Peillon, Perrin-Gilbert, M. Petit, Mmes Peytavin, Piantoni, Picard, M. Piegay, Mme Pietka, M. Pillon, Mmes Poulain, Pouzergue, MM. Pouzol, Quiniou, Mme Rabatel, M. Rabehi, Mmes Reveyrand, Reynard, MM. Roche, Roustan, Rudigoz, Mme Runel, MM. Sannino, Sécheresse, Sellès, Mme Servien, MM. Sturla, Suchet, Mme Tifra, MM. Uhlrich, Vaganay, Mme Varenne, MM. Vergiat, Veron, Vial, Vincendet. Absents excusés : MM. Galliano (pouvoir à M. Grivel), Vesco (pouvoir à Mme Gailliout), Mmes Baume, Berra (pouvoir à M. Bérat), MM. Boudot (pouvoir à M. Casola), Fenech (pouvoir à Mme Balas), Kabalo (pouvoir à M. Chabrier), Rantonnet (pouvoir à Mme Reynard), Mme Sarselli (pouvoir à M. Barret). Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 3 novembre 2014 - Délibération n° 2014-0411 2

Conseil de communauté du 3 novembre 2014

Délibération n° 2014-0411

commission principale : urbanisme

objet : Projet Lyon Part Dieu - Clôture de la concertation préalable du projet Lyon Part Dieu - Ouverture de la concertation préalable de la zone d'aménagement concerté (ZAC) Part Dieu ouest

service : Délégation générale au développement urbain

Le Conseil,

Vu le rapport du 15 octobre 2014, par lequel monsieur le Président expose ce qui suit :

1° - Préambule

Le quartier de Lyon Part-Dieu est le deuxième quartier tertiaire français et son développement constant depuis de nombreuses années en fait aujourd'hui un quartier de rayonnement métropolitain. Cette dimension nécessite d'engager une nouvelle phase de développement urbain d’une ampleur conforme à ce positionnement.

La position de quartier d'affaires en centre-ville connecté à la gare centrale de l'agglomération fait de la Part-Dieu une porte d'entrée et un espace de redistribution des flux aux différentes échelles spatiales : internationale avec la liaison Rhônexpress vers l’aéroport, européenne et nationale avec le TGV, régionale et métropolitaine avec le réseau de transport express régional (TER) / réseau express de l'aire métropolitaine lyonnaise (REAL), et locale avec le réseau de transport collectif urbain (TCU) / syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (SYTRAL). L'ensemble de ce système est intégré au développement du nœud ferroviaire lyonnais et des grandes infrastructures LGV que sont les liaisons vers Barcelone, Francfort, Turin/Milan ou le doublement de la ligne vers Paris via Clermont-Ferrand.

Le pôle d'échange multimodal (PEM) de Lyon Part-Dieu cumule aujourd'hui 125 000 utilisateurs quotidiens de la gare et 170 000 utilisateurs des TCU dans un système sous-dimensionné pour accueillir près de 500 000 déplacements journaliers, tous modes confondus. Une croissance forte de ces flux est attendue dans les années à venir.

Le quartier de la Part-Dieu compte à ce jour plus de 2 200 entreprises, 40 000 emplois, 34 millions de visiteurs annuels dans le centre commercial et des grands équipements culturels de référence. Son attractivité économique fait que Lyon Part-Dieu capte 25 à 30 % chaque année de la demande placée en matière immobilière. Ces données expriment la vitalité et la performance du quartier, tant pour les entreprises que pour les investisseurs.

Par ailleurs, bien que ce quartier soit situé au cœur de la ville et du 3° arrondissement de Lyon, la part résidentielle réduite et l'offre de services insuffisante ne permettent pas une qualité urbaine et de services pour les utilisateurs du quartier que sont les résidents, les salariés, les voyageurs, les visiteurs touristes ou actifs, les consommateurs et les entreprises.

Enfin, le quartier, malgré son niveau d'activité et son attractivité, ne bénéficie pas d'une visibilité européenne suffisante et reste perçu comme très fonctionnel, minéral, dont la qualité des espaces publics nécessite une requalification.

Ces constats, non exhaustifs, ont amené la Communauté urbaine de Lyon à engager une nouvelle phase de développement du quartier Lyon Part-Dieu.

Depuis fin 2009, la Communauté urbaine engage des études qui, après différentes étapes, ont permis d’élaborer un document d’orientation sous la forme d’un plan de référence qui pose les grands objectifs et le programme du projet.

Parallèlement, des études sont conduites pour la réorganisation de la gare et du PEM avec l'État, la SNCF gares & connexions, réseau ferré de France (RFF), la Région Rhône-Alpes, le Département du Rhône, le Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 3 novembre 2014 - Délibération n° 2014-0411 3

Département de l’Isère, le SYTRAL et la Ville de Lyon. Ces études se mènent concomitamment à celles engagées par l'État sur le nœud ferroviaire lyonnais.

Les principaux objectifs du projet portent sur :

- la nécessité de renforcer la capacité d’accueil de la gare et du PEM pour désaturer son fonctionnement actuel, d’une part, et permettre le développement prévisionnel du trafic à l’horizon 2030, d’autre part, - l’augmentation de l’offre immobilière, conjuguée à la réhabilitation du parc immobilier existant, inadapté aujourd’hui à la demande et aux enjeux énergétiques, - les aménagements urbains et les équipements nécessaires au bon fonctionnement et à la qualité de vie, de services et d’usages attendus.

2° - Un processus de communication et de concertation fortement engagé

2010-2012 : la genèse du projet

Cette période a permis de poser les fondamentaux de la communication et du dialogue avec les différents publics concernés par le projet. Les cibles de communication ont été identifiées : acteurs et partenaires du projet, usagers et habitants du quartier de la Part-Dieu, entreprises, professionnels, habitants et acteurs de la métropole lyonnaise.

Un certain nombre de supports de communication ont été créés : identité visuelle, plaquette et diaporamas de présentation du projet, cahiers du projet, site internet, maquette numérique et interactive innovante, etc.

Des rendez-vous d’information réguliers sur le projet ont eu lieu :

- en direction des habitants et des riverains : présentation des grands axes du projet dans le cadre de la concertation autour du projet de la rue Garibaldi, dans le cadre des conseils de quartier, - en direction des entreprises et des professionnels de l’immobilier : présentation sur les stands Grand Lyon des salons Expo Real, MIPIM et salon de l'immobilier de l'entreprise (SIMI), à des groupes constitués d’opérateurs privés, d’entreprises, d’organisations et d’associations professionnelles.

Une maison du projet, l’Atelier, située au 192, rue Garibaldi a été installée. Elle permet de répondre aux demandes ponctuelles d’information émanant d’associations, de syndicats de copropriétés, de gestionnaires d’entreprise, de délégations de riverains et de conseils de quartiers mais aussi de donner de la visibilité au projet auprès des délégations françaises ou étrangères.

2012 : ouverture de la concertation préalable sur le projet

Par délibération n° 2012-3218 du 10 septembre 2012, la Communauté urbaine a approuvé l’ouverture et les modalités de la concertation préalable au projet Lyon Part-Dieu. L’objectif était de partager les enjeux du projet avec ses acteurs et partenaires, les habitants, usagers et associations du périmètre, et autres personnes concernées, ainsi que de leur permettre d’exprimer leurs attentes, préoccupations et propositions.

Il s’agissait d’une concertation préalable à titre volontaire en application de l'article L 300-2 du code de l'urbanisme. Elle est ouverte depuis septembre 2012. Le périmètre de la concertation était délimité par le périmètre du projet Lyon Part-Dieu.

A ce titre, plusieurs dispositifs d’information et de concertation ont été mis en place par la Communauté urbaine :

- un dossier est consultable à la disposition du public depuis le 13 septembre 2012 à l’accueil de l’Hôtel de Communauté ainsi que dans les mairies des 3° et 6° arrondissements de Lyon, - des permanences d’information spécifiques dans les locaux de la mission Part-Dieu (l’Atelier) ouvertes depuis le 11 septembre 2012, les lundis matin et mercredis après-midi, - une réunion publique, à laquelle ont participé 700 personnes, présidée par monsieur le Président de la Communauté urbaine, a initié la concertation le 13 septembre 2012, - 3 rencontres-débats, auxquelles ont participé 370 personnes, présidées par mesdames et messieurs les Vice- Président(e)s de la Communauté urbaine en présence du concepteur du projet, autour de thématiques qui le sous-tendent : . la mobilité et les déplacements, le 27 novembre 2012, . le quartier actif, le 13 décembre 2012, . les espaces publics, le 31 janvier 2013.

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 3 novembre 2014 - Délibération n° 2014-0411 4

Par la délibération n° 2013-4229 du 21 octobre 2013, le conseil de la Communauté urbaine a dressé un bilan intermédiaire de cette première étape de la concertation entre septembre 2012 et le 31 janvier 2013. Le besoin d’information et d’approfondissement s’est le plus fortement exprimé sur les sujets suivants :

- la stratégie de production de logements et l’évolution du parc existant : une forte mobilisation des habitants du quartier a été constatée, à travers les associations ou instances de participation citoyenne. Des interrogations ont été émises sur les mutations envisagées, certaines représentations graphiques des intentions du projet pouvant laisser supposer que des démolitions étaient prévues à court terme. Ainsi, le projet a évolué dans certains secteurs, pour tenir compte des remarques émises par les habitants, particulièrement celui de la Porte Sud qui a retrouvé sa physionomie actuelle dans les représentations du projet. Au-delà des immeubles d’habitation déjà présents, il est prévu une production de logements (environ 2 000 à terme), en vue de pérenniser le statut de quartier d’habitation de la Part-Dieu et sa mixité vis-à-vis des activités tertiaires, - la place des espaces verts, publics et du paysage : à travers l’objectif de faire de la Part-Dieu un quartier à vivre, la réflexion sur les espaces végétalisés est au centre des préoccupations des concepteurs du projet. A travers les projets de voiries, de places ou de parcs, un programme en faveur du paysage et de la végétalisation est élaboré aussi bien sur les espaces publics qu’au cœur des îlots privés.

La concertation préalable a donc permis l’expression de remarques et appréciations sur le projet qui ont contribué à son évolution et à l’apport de précisions et compléments pour en améliorer la lisibilité et l’appropriation par le public. La version 2 du plan de référence est davantage conforme aux attentes des riverains et usagers.

Cette concertation a également permis d’installer une relation de travail et de confiance avec les habitants et les acteurs de la société civile et à mettre en place une démarche interactive entre habitants, experts, élus et aménageurs avant même la finalisation du projet urbain.

2013 : une concertation spécifique au pôle d’échanges multimodal et à la création de la voie L

Par délibération en date du 27 mai 2013, le conseil de la Communauté urbaine a approuvé l’ouverture et les modalités de la concertation préalable aux projets du Pôle d’échange multimodal (PEM) de Lyon Part-Dieu et création de la voie L au titre des articles L 300-2 et R 300-1 du code de l’urbanisme. Dans ce cadre, les maîtres d’ouvrage (Communauté urbaine, SNCF-gares & connexions et RFF) ont convenu, d’une part, d’organiser une concertation préalable commune à leurs opérations, et d’autre part, de confier le pilotage de la procédure à la Communauté urbaine.

Cette concertation s’est déroulée du lundi 17 juin 2013 au mardi 29 octobre 2013.

Concernant le projet de PEM dans son ensemble, toutes maitrises d’ouvrage confondues, les remarques ont principalement porté sur les thématiques suivantes :

- l’opportunité du projet : très rarement contestée, chaque composante (équipements ferroviaires, bâtiment gare et espaces publics) est jugée généralement nécessaire, et même indispensable ; son caractère global et partenarial est très apprécié, - la priorité accordée aux piétons par le "sol facile", le réaménagement des espaces publics et des intermodalités recueille de nombreux satisfecit, avec des préoccupations concernant le développement des transports en commun, et la demande de veiller aux conditions de circulations routières notamment pour les habitants et personnes travaillant dans le quartier, - les accès Pompidou concentrent de nombreux commentaires, demandant à veiller à sa visibilité dans l’ensemble de la gare, à l’impact sur les conditions de circulation dans le secteur et à sécuriser l’ensemble du passage, - un soin particulier est demandé concernant la qualité architecturale de la gare, sa qualité d’accueil, et la gestion des flux dans le hall. Le phasage et le déroulement précis des travaux sont régulièrement évoqués pour demander de veiller à un déroulement impactant le moins possible la vie du quartier. Le lien avec les études du nœud ferroviaire Lyonnais, et le rôle des gares, fait l’objet de plusieurs demandes de précision.

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 3 novembre 2014 - Délibération n° 2014-0411 5

Globalement les avis sont donc en accord avec les principes du projet de PEM et n’ont pas remis en question les éléments du programme présenté.

3° - Vers une nouvelle étape du projet : la ZAC Part-Dieu Ouest

Aujourd’hui s’ouvre une nouvelle étape de développement du projet Lyon Part-Dieu. Eu égard à la complexité technique, juridique et financière du projet autour du Pôle d’échanges multimodal, il semble nécessaire de le conduire dans le cadre d’un outil opérationnel efficace et lisible. C’est la raison pour laquelle il est proposé de recourir à une procédure de zone d'aménagement concerté (ZAC), outil adapté en termes de procédure et qui permet de surcroit de pouvoir solliciter une participation financière des constructeurs bénéficiaires des équipements publics.

Le périmètre de la ZAC envisagée, d’une superficie de 38 hectares environ, sera délimité : - au nord : par le boulevard Deruelle, - à l’est : par le boulevard Vivier Merle incluant la place Béraudier et une partie de l’avenue Pompidou, - au sud : par la rue Paul Bert, - à l’ouest : par la rue Garibaldi.

Les objectifs mis en concertation s’inscrivent dans le cadre des objectifs généraux du projet urbain :

- desserrer et réaménager le PEM en fluidifiant les déplacements piétons et mode doux à travers le concept de sol facile tout en prenant en compte l’accessibilité en voiture, - réaliser un quartier tertiaire de référence en confortant le développement et l’attractivité économique du quartier par la création de 650 000 mètres carrés de bureaux supplémentaires ainsi que la réhabilitation d’immeubles tertiaires existants, - rendre le quartier plus agréable en requalifiant les espaces publics et voiries existants, comme par exemple les places Béraudier, Francfort, la rue Bouchut et le boulevard Vivier Merle, autour d’un nouveau paysage moins minéral, plus facile et lisible, - proposer 2 000 nouveaux logements diversifiés dans des immeubles neufs ou réhabilités, - développer 130 000 mètres carrés de services et de commerces notamment en pied d’immeubles.

Afin de ne pas nuire à la bonne participation des habitants et usagers du quartier en multipliant les démarches de concertation, il est proposé, par la présente délibération de clore la procédure de concertation préalable au projet urbain engagée par la délibération n° 2012-3218 du 10 septembre 2012 et de lancer la procédure de concertation préalable à la création de la ZAC Part-Dieu Ouest, qui est une première phase opérationnelle du projet urbain, en application de l’article L 300-2 du code de l’urbanisme.

La procédure de concertation s’appuiera sur plusieurs dispositifs existants ou créés spécifiquement pour la concertation.

Un dossier sera mis à la disposition du public à l’Hôtel de Ville de Lyon, dans les mairies des 3° et 6° arrondissements de Lyon, à l’hôtel de la Communauté urbaine et dans les locaux dédiés au projet Lyon Part- Dieu, notamment à l’Atelier / Maison du projet situé au 192, rue Garibaldi. Ce dossier comprendra notamment :

- un rappel des grands enjeux du projet Lyon Part-Dieu, - un plan du territoire de projet, - un rappel des précédentes étapes et apports de la concertation, - un plan du périmètre de concertation, - un document explicatif présentant les grands objectifs et équipements de la ZAC, - un registre destiné à recueillir les observations des publics, - des représentations des projets immobiliers en opération ou en projet.

Ce document pourra en tant que de besoin être complété par des éléments d’informations supplémentaires pendant toute la durée de la concertation notamment par la mise à disposition de l’étude d’impact et de l’avis de l’autorité environnementale ou toute étude complémentaire destinée à éclairer les différents sujets. Un avis administratif sera publié dans un journal local pour informer au préalable de tout complément au dossier initial.

Le dossier de concertation sera téléchargeable sur le site internet du projet www.lyonpart-dieu.com et sur le site internet du Grand Lyon. Une boite mail www.part-dieu.fr permettra de recueillir l’avis des internautes.

L’Atelier / Maison du projet situé au 192, rue Garibaldi sera le lieu central du dispositif de concertation. Des permanences d’information et d’accueil des publics seront organisées selon un rythme minimum d’une ouverture hebdomadaire. Outre le dossier de concertation, une exposition présentera les grands enjeux du projet et de la ZAC.

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 3 novembre 2014 - Délibération n° 2014-0411 6

Une réunion publique d’information générale ainsi que réunions spécifiques sur des thèmes particuliers, pour lesquels les comptes-rendus seront versés dans le dossier de concertation, seront organisées.

Il est rappelé également, la possibilité d’écrire directement au Président du Grand Lyon.

Il est proposé que la concertation débute le 5 janvier 2015 pour une durée minimum de 6 mois avec une fin prévisionnelle le 5 juillet 2015.

Un avis administratif annoncera l’ouverture et la clôture de la concertation. Il sera affiché l’Hôtel de ville de Lyon, dans les mairies des 3° et 6° arrondissements de Lyon, à l’hôtel de la Communauté urbaine et sera publié dans un journal local.

A l’issue de cette concertation, il sera rendu compte du bilan de celle-ci par délibération du conseil de Communauté ;

Vu ledit dossier ;

Ouï l'avis de sa commission urbanisme ;

DELIBERE

1° - Autorise la clôture de la concertation préalable du projet Lyon Part-Dieu à Lyon 3°.

2° - Approuve :

a) - les objectifs poursuivis dans le cadre du projet de la ZAC Part-Dieu Ouest à Lyon 3°,

b) - les modalités de la concertation préalable à la constitution de la ZAC Part-Dieu Ouest à Lyon 3°.

Et ont signé les membres présents, pour extrait conforme.

Reçu au contrôle de légalité le : 5 novembre 2014.

REPUBLIQUE FRANCAISE DEPARTEMENT DU RHÔNE

EXTRAIT DU REGISTRE DES DELIBERATIONS

DU CONSEIL DE COMMUNAUTE

Conseil de communauté du 27 mai 2013

Délibération n° 2013-3908

commission principale : déplacements et voirie

commission (s) consultée (s) pour avis :

commune (s) : Lyon 3°

objet : Projets du Pôle d'échange multimodal (PEM) Part-Dieu et création de la voie L - Objectifs et modalités de la concertation préalable unique et processus d'organisation de la concertation entre les maîtres d'ouvrage

service : Direction générale - Missions territoriales

Rapporteur : Monsieur le Vice-Président Vesco

Président : Monsieur Gérard Collomb Nombre de conseillers en exercice au jour de la séance : 156 Date de convocation du Conseil : vendredi 17 mai 2013 Secrétaire élu : Monsieur Marc Augoyard Compte-rendu affiché le : mercredi 29 mai 2013

Présents : MM. Collomb, Bret, Darne J., Da Passano, Mme Domenech Diana, M. Buna, Mme Guillemot, MM. Calvel, Kimelfeld, Crimier, Philip, Mme Pédrini, M. Abadie, Mmes Besson, David M., MM. Brachet, Charles, Colin, Sécheresse, Barral, Desseigne, Crédoz, Mme Gelas, MM. Claisse, Bernard R., Bouju, Mme Peytavin, M. Vesco, Mme Frih, MM. Rivalta, Assi, Julien-Laferrière, Mme Ait-Maten, MM. Albrand, Appell, Ariagno, Augoyard, Mme Bailly-Maitre, M. Balme, Mme Bargoin, MM. Barret, Barthelémy, Mmes Baume, Benelkadi, M. Bernard B., Mme Bocquet, M. Bolliet, Mme Bonniel-Chalier, MM. Bousson, Broliquier, Buffet, Chabert, Mmes Chevallier, Chevassus-Masia, MM. Cochet, Corazzol, Coste, Mme Dagorne, MM. David G., Desbos, Deschamps, Mme Dubos, MM. Dumas, Flaconnèche, Fleury, Forissier, Fournel, Gentilini, Geourjon, Mme Ghemri, MM. Gignoux, Gillet, Giordano, Gléréan, Goux, Grivel, Guimet, Mme Hamdiken-Ledesert, MM. Imbert, Jacquet, Joly, Justet, Kabalo, Lambert, Mme Laurent, MM. Lebuhotel, Lelièvre, Léonard, Mme Lépine, M. Lévêque, Mme Levy, MM. Llung, Longueval, Louis, Lyonnet, Martinez, Millet, Morales, Muet, Nissanian, Mme Palleja, MM. Petit, Pili, Pillon, Plazzi, Quiniou, Mme Rabatel, M. Roche, Mme Roger-Dalbert, MM. Rousseau, Rudigoz, Schuk, Suchet, Terrot, Thévenot, Mme Tifra, MM. Touleron, Touraine, Turcas, Uhlrich, Vaté, Vergiat, Mme Vessiller, MM. Vial, Vincent, Vurpas. Absents excusés : MM. Reppelin (pouvoir à M. Abadie), Charrier, Daclin (pouvoir à M. Crédoz), Mme Vullien (pouvoir à M. Desseigne), MM. Barge (pouvoir à M. Petit), Passi (pouvoir à M. Lévêque), Mme Dognin-Sauze (pouvoir à M. Kimelfeld), M. Braillard (pouvoir à M. Rudigoz), Mme Cardona (pouvoir à M. Grivel), MM. Chabrier (pouvoir à M. Llung), Coulon (pouvoir à M. David G.), Ferraro (pouvoir à M. Martinez), Galliano (pouvoir à M. Guimet), Genin (pouvoir à M. Plazzi), Havard (pouvoir à M. Gignoux), Huguet (pouvoir à M. Quiniou), Mme Laval (pouvoir à M. Barret), MM. Le Bouhart (pouvoir à M. Jacquet), Ollivier, Mmes Pesson (pouvoir à M. Sécheresse), Revel (pouvoir à Mme Roger-Dalbert), MM. Sangalli (pouvoir à M. Suchet), Serres (pouvoir à M. Bernard R.), Thivillier (pouvoir à Mme Peytavin), Mme Yérémian (pouvoir à M. Barthelémy). Absents non excusés : M. Arrue, Mme Bab-Hamed, M. Darne JC., Mme Perrin-Gilbert, M. Réale. Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 27 mai 2013 - Délibération n° 2013-3908 2

Conseil de communauté du 27 mai 2013

Délibération n° 2013-3908

commission principale : déplacements et voirie

commune (s) : Lyon 3°

objet : Projets du Pôle d'échange multimodal (PEM) Part-Dieu et création de la voie L - Objectifs et modalités de la concertation préalable unique et processus d'organisation de la concertation entre les maîtres d'ouvrage

service : Direction générale - Missions territoriales

Le Conseil,

Vu le rapport du 30 avril 2013, par lequel monsieur le Président expose ce qui suit :

Par délibération n° 2012-3218 du 10 septembre 2012, le Conseil de communauté a décidé de l’ouverture et des modalités d’une concertation préalable sur le projet Lyon Part-Dieu dans son intégralité, sur l’ensemble des secteurs "Cœur Part-Dieu", "Lotissement intégré", "Part-Dieu Sud" et "Gare ouverte".

Il s’agit d’une concertation préalable lancée à titre volontaire, en application de l'article L 300-2 du code de l'urbanisme. Elle a débuté le 13 septembre 2012.

Le périmètre de cette concertation est délimité par les voies ci-après :

- à l’est : avenue Thiers, rues Maurice Flandin et Jeanne Hachette,

- au sud : rues du Dauphiné et Général Mouton-Duvernet et cours Gambetta,

- à l’ouest : rues Abbé Boisard et René Guillet, allée du Parc, avenue Félix Faure, boulevard Vivier Merle, rues Lavoisier, des Rancy, Garibaldi, Paul Bert, André Philip, Dunoir, Moncey, Garcin, de Bonnel et Duguesclin, Boileau et cours Lafayette,

- au nord : rues Vauban, Garibaldi, Waldeck Rousseau, des Emeraudes, Curtelin et cours Lafayette.

L'objectif de cette concertation est de partager les enjeux du projet Lyon Part-Dieu avec les acteurs et partenaires du projet, les habitants, usagers et associations du périmètre, et autres personnes concernées, ainsi que de leur permettre d’exprimer leurs attentes, préoccupations et propositions.

Comme prévu dans le cadre du protocole du 23 avril 2012, sur le secteur de la "gare ouverte" défini par le projet urbain, la Communauté urbaine de Lyon et les partenaires Etat, SNCF Gares et Connexions, Réseau ferré de France (RFF), la Région Rhône-Alpes, le Département du Rhône, le Département de l’Isère, le SYTRAL et la Ville de Lyon, ont engagé les études pour une nouvelle phase de développement de la gare - Pôle d’Echanges Multimodal (PEM) Lyon Part-Dieu.

Le projet de PEM Part-Dieu et le projet de création d’une voie L en gare Part-Dieu, objets de la présente délibération et qui sont successivement décrits ci-après, relèvent de 3 maîtres d’ouvrages : Communauté urbaine, Gares et connexions et Réseau ferré de France (RFF).

La position de quartier d'affaires en centre-ville connecté à la gare centrale de l'agglomération fait de la Part-Dieu une porte d'entrée et un espace de redistribution des flux aux différentes échelles spatiales : internationale avec la liaison Rhônexpress vers l’aéroport, européenne et nationale avec le hub TGV, régionale et métropolitaine avec le réseau de transport express régional (TER)/Réseau express de l'aire métropolitaine lyonnaise (REAL) et locale avec le réseau de transport collectif urbain (TCU)/Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (SYTRAL). Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 27 mai 2013 - Délibération n° 2013-3908 3

Le PEM de Lyon Part-Dieu cumule aujourd'hui 125 000 utilisateurs quotidiens de la gare et 170 000 utilisateurs des TCU dans un système sous-dimensionné pour accueillir près de 500 000 déplacements journaliers, tous modes confondus. Une croissance forte de ces flux est attendue dans les années à venir. Il est donc nécessaire de renforcer la capacité d’accueil de la gare et du PEM pour désaturer son fonctionnement actuel, d’une part, et permettre le développement prévisionnel du trafic à l’horizon 2030, d’autre part.

A l’échelle du projet du PEM, les objectifs généraux et le programme retenus peuvent être déclinés selon les enjeux suivants :

- le desserrement et la désaturation de la gare et du pôle d’échanges et l’augmentation de sa capacité,

- le renforcement des intermodalités, pour fluidifier et faciliter les échanges entre chaque mode, et conforter la fonction de hub métropolitain, régional, national, et européen,

- l’intégration dans le projet urbain Lyon Part-Dieu et dans un schéma d’accessibilité repensé, pour assurer les liens entre le PEM et son quartier de manière optimale.

Ces objectifs, le programme et sa spatialisation ont été validés par tous les partenaires lors du comité stratégique du 4 avril 2013. Sur cette base fondatrice, ces partenaires sont convenus de préciser très prochainement leurs engagements dans un protocole-cadre.

3 maîtres d’ouvrage participent à la mise en œuvre de ces objectifs : la Communauté urbaine (espaces publics, voiries et espaces intermodaux), SNCF Gares et Connexions (extension du bâtiment voyageurs et certains espaces intermodaux), Réseau ferré de France (quais et accès aux quais).

Dans son périmètre de maîtrise d’ouvrage, la Communauté urbaine réalise les aménagements et ouvrages suivants dans une première tranche de travaux :

- réaménagement des voiries Vivier Merle, Pompidou, notamment autour des nouveaux accès aux quais, Bouchut, Bonnel, Villette, Servient, y compris les pôles bus,

- réaménagements des places Béraudier et de Francfort,

- réaménagement des trémies souterraines,

- création d’un espace d’échanges sous la place Béraudier, lien entre la gare, le métro, le projet tertiaire sur l’actuel îlot hôtelier et le nouvel espace mobilité souterrain.

Dans une deuxième tranche, les aménagements suivants sont projetés :

- création d’un dépose minute sous la sortie est de la gare, - réaménagement de la rue de Bonnel, - en option, réaménagement du pôle tramway côté Villette.

Dans son périmètre de maitrise d’ouvrage, RFF réalise les aménagements suivants :

- l’aménagement de nouveaux accès aux quais depuis l’avenue Pompidou, - la création d’une voie L en gare Part-Dieu, opération du nœud ferroviaire lyonnais (NFL).

Dans son périmètre de maitrise d’ouvrage, SNCF Gares et Connexions réalise les aménagements suivants dans une première tranche :

- aménagement de la façade sud de la gare et création d’une galerie, - création d’un parking loueurs entre l’avenue Pompidou et la rue Paul Bert, - aménagement de la galerie est de la gare, - réorganisation partielle du hall de la gare.

Dans une deuxième tranche, les aménagements suivants sont projetés :

- aménagement de la façade nord de la gare (place Béraudier), - création de surfaces de commerces et services Parvis Villette nord et sud, - création d’une vélo station dans la cour Villette sud, - création d’une gare routière dans la cour Villette nord, - reprise des accès verticaux et réaménagement du hall.

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 27 mai 2013 - Délibération n° 2013-3908 4

Conformément aux dispositions combinées des articles L 300-2 et R 300-1 du code de l’urbanisme, les opérations de voirie précitées relevant de la maîtrise d’ouvrage de la Communauté urbaine portant sur la restructuration de plusieurs voiries et l’allongement de la trémie Vivier Merle imposent une procédure de concertation préalable. L’article R 300-1 précité soumet à concertation préalable les travaux suivants :

"La réalisation d’investissement routier dans une partie urbanisée d’une commune d’un montant supérieur à 1 900 000 € et conduisant à la création de nouveaux ouvrages ou à la modification d’assiette d’ouvrages existants".

Par ailleurs, une procédure de concertation réglementaire est également requise au titre des travaux relevant de la maîtrise d’ouvrage de SNCF Gares et connexions et de RFF avec la création des accès Pompidou, l’extension de la gare et la création de la voie L, en application de l’article R 300-1. Cet article soumet à concertation préalable les travaux suivants :

"La création d’une gare ferroviaire ou routière de voyageurs, de marchandises ou de transit ou l’extension de son emprise, lorsque le montant des travaux dépasse 1 900 000 €".

Compte-tenu de la cohérence des calendriers de ces différents aménagements envisagés dans un même secteur géographique et pour des raisons d’opportunité à solliciter la participation du public sur un ensemble d’opérations ayant pour effet de modifier le cadre de vie et l’activité économique du territoire concerné, les différents maîtres d’ouvrage sont convenus, d’une part, d’organiser une concertation préalable commune selon l’article L 300-2 du code de l’urbanisme et, d’autre part, de confier le pilotage de la procédure à la Communauté urbaine. Cette concertation s’inscrit ainsi dans la continuité de la concertation globale sur le projet Part-Dieu. Toutefois, les maîtres d’ouvrage restent associés à la conduite de cette procédure, conformément au processus organisationnel décrit ci-après.

Les objectifs de cette concertation sont :

- de partager les enjeux du projet PEM Part-Dieu et du projet de création de la voie L avec les acteurs et partenaires du projet, les habitants, les usagers des transports ferroviaires et des transports en commun, les associations du périmètre et les autres personnes concernées,

- de leur présenter les intentions de chacun des maîtres d’ouvrage concernant ces différents aménagements,

- de leur permettre d’exprimer leurs attentes, préoccupations et propositions.

Les modalités de la concertation proposées sont les suivantes :

- la concertation débutera en juin 2013 et se déroulera jusqu’en octobre 2013,

- l’information du public sur la date précise d’ouverture sera assurée au minimum 15 jours avant le lancement effectif de cette concertation, par voie de presse et d’affichage en gare, ainsi que par une insertion sur les sites internet officiels de chacun des maîtres d’ouvrage,

- un dossier de concertation établi sur la base des éléments fournis par chaque maîtrise d’ouvrage et un registre seront laissés à disposition du public dans la mairie de l’ensemble des communes membres de la Communauté urbaine et dans les mairies d’arrondissement de la Ville de Lyon. Le dossier de concertation pourra être éventuellement complété ultérieurement, le public en sera informé par voie de presse. Il sera également consultable et téléchargeable sur les sites internet des maîtres d’ouvrage. Des informations seront également disponibles dans le périmètre du pôle d’échanges,

- des pages dédiées sur les sites internet de la Communauté urbaine, RFF et SNCF Gares et Connexions seront mises en ligne pour présenter le projet intégrant les différentes parties de chaque maîtrise d'oeuvre (MOA) et recueillir les observations du public. Le dossier de concertation sera téléchargeable sur ces sites,

- une adresse postale et une adresse mail seront mises à disposition pour recueillir l’avis du public,

- la clôture de la concertation sera annoncée selon la même procédure, la publicité devant intervenir néanmoins 15 jours avant la date de clôture effective,

- pour le projet de la voie L et sur un périmètre élargi à Rhône-Alpes et au-delà, des outils spécifiques d'information seront développés par RFF.

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 27 mai 2013 - Délibération n° 2013-3908 5

Le processus d’organisation entre SNCF Gares et connexions, RFF et la Communauté urbaine est le suivant :

1. Chaque maître d’ouvrage délibère/approuve les objectifs et les modalités de la concertation préalable,

2. RFF et SNCF Gares et connexions confient à la Communauté urbaine le soin de piloter et d’organiser la concertation préalable commune en leurs noms selon les modalités définies ci-avant,

3. La Communauté urbaine délibère au vu des décisions de l’ensemble des maîtres d’ouvrages concernés par la concertation,

4. La Communauté urbaine met en œuvre la concertation selon les modalités fixées,

5. A l’issue de la concertation, chaque maître d’ouvrage arrête le bilan sur l’opération le concernant,

6. La Communauté urbaine délibère sur un bilan synthétisant les bilans de chaque maître d’ouvrage en sa qualité de maître d’ouvrage et de coordonnateur de la concertation ;

Vu ledit dossier ;

Vu la décision d'approbation du Président de Réseau ferré de France du 17 mai 2013 ;

Vu la décision d'approbation de Gares et connexions du 30 avril 2013 ;

Ouï l'avis de sa commission déplacements et voirie ;

DELIBERE

1° - Approuve :

a) - l’ouverture, les objectifs et les modalités de la concertation commune préalable aux projets du pôle d'échange multimodal (PEM) Lyon Part-Dieu et la création de la voie L, en application de l’article L 300-2 du code de l’urbanisme,

b) - le périmètre de la concertation ci-après annexé,

c) - le processus organisationnel entre les maîtres d’ouvrages.

2° - Autorise monsieur le Président à ouvrir ladite concertation commune préalable.

Et ont signé les membres présents, pour extrait conforme.

Reçu au contrôle de légalité le : 29 mai 2013.

PROJET DU PÔLE D’ÉCHANGES MULTIMODAL (PEM) DE LYON PART-DIEU ET PROJET DE CREATION DE LA VOIE L

BILAN DE LA CONCERTATION PREALABLE SYNTHESE GLOBALE Juin-octobre 2013

SOMMAIRE I. PROJET DU POLE D’ECHANGES MULTIMODAL (PEM) DE LYON PART‐DIEU ET PROJET DE LA VOIE L …………..5 I.I. LES OBJECTIFS DES PROJETS ……………………………………………………………….…..5 I.II. L’ORGANISATION DES ETUDES ……………………………….………………………..…….5 I.III. LES DETAILS DES AMENAGEMENTS……………………….……………………………….6

II. LES MODALITES DE CONCERTATION : UNE DEMARCHE COMMUNE A TOUS LES AMENAGEMENTS……………………………..…………………….12 II.I. LE CADRE REGLEMENTAIRE …………………………………………………………………..12 II.II. LES MODALITES D’ORGANISATION DE LA CONCERTATION …………………..13 II.III. LES ACTIONS DE CONCERTATION ………………………………………………………..14

III. LE BILAN QUANTITATIF DE LA CONCERTATION …..20 III.I. LE NOMBRE DE CONTRIBUTIONS …………………………………………………………20 III.II. LES MOYENS D’EXPRESSIONS UTILISES ……………………………………………….20 III.III. LES ACTEURS DE LA CONCERTATION ………………………………………………….21 III.IV. LE CONTENU DES CONTRIBUTIONS ……………………………………………………21 III.V. L’INFORMATION SUR LA CONCERTATION …………………………………………..25

IV. LA SYNTHESE DU BILAN QUALITATIF POUR LES 3 MAITRES D’OUVRAGES ………………………………………….……28 IV.I. L’OPPORTUNITE ……………………………………………………………………………...... 28 IV.II. LES ENJEUX DU PROJET ET LES AMENAGEMENTS PROPOSES ………….....28 IV.III. LES TRAVAUX ………………………………………………………………………………..….28 IV.IV. LE REAMENAGEMENT DE LA GARE ……………………………………………………29 IV.V. LES ACCES POMPIDOU ………………………………………………………….…………..29 IV.VI. LES ESPACES PUBLICS ……………………………………………………………………….29 IV.VII. L’INTERMODALITE …………………………………………………………………………..29 IV.VIII. LA VOIE L………………………………………………………………………………………..30

V. LA SUITE DU PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET …………………………………………………….….…………30

ANNEXES……………………….…………………………………………………31

2

INTRODUCTION

La gare de la Part Dieu a été mise en service le 13 juin 1983 dans le cadre de l’opération d’aménagement urbain de la ZAC de La Part Dieu. Elle avait alors pour fonction principale l’accueil des TGV Paris‐Lyon. Depuis, en plus d’être plus d’être un lieu d’accueil des trains et des voyageurs, cette gare assure également une fonction de traversée urbaine entre l’Est et l’Ouest du quartier.

Au fil du temps, elle est devenue une gare majeure du réseau ferré régional, national et européen ainsi qu’un équipement central du quartier de la Part‐Dieu. A ce titre, elle est constitutive d’un important Pôle d’Echanges Multimodal (PEM) qui réunit trains, transports en commun : métro B, lignes de tramway T1 et T4, lignes de bus et trolleybus C1 et C2 notamment, liaison avec l’aéroport de Lyon‐Saint Exupéry Rhônexpress, autocars interurbains, 2 roues, taxis, voitures de particuliers et piétons... Elle est ainsi une porte d’entrée dans la métropole et dans la région Rhône‐Alpes.

Cette gare a la particularité d’avoir été conçue après l’implantation d’autres équipements structurants du quartier (bibliothèque, centre commercial, métro...). Son insertion urbaine et notamment ses modalités d’accès manquent de lisibilité. De plus, du fait de ses caractéristiques et du développement de ses usages, la gare et le PEM ne fonctionnent pas de manière optimale : • De façon générale, la gare et ses quais sont saturés. Le hall de la gare est utilisé tant par les usagers en transit Est‐Ouest que par les voyageurs ferroviaires, ce qui densifie les flux ; • l’insertion urbaine et l’accessibilité du site sont insuffisants pour un pôle d’échanges de cette importance ; • l’offre commerciale et de services est globalement inadaptée notamment pour les espaces intermodaux (gare routière...) et doit être complétée avec une offre plus moderne répondant davantage aux attentes diversifiées des voyageurs.

Ces dysfonctionnements ne feront qu’amplifier au fil du temps : initialement prévu pour accueillir 35 000 usagers par jour, le hall de la gare en accueille aujourd’hui plus de 120 000. Les études réalisées par les partenaires du projet prévoient plus de 220 000 usagers d’ici 2030, et près de 300 000 montées et descentes d’usagers des Transports en Communs Urbains par jour à cet horizon.

Face à ces constats, il est apparu nécessaire de restructurer et réaménager le Pôle d’Echanges Multimodal de Lyon Part Dieu dans le cadre d’un projet global. Différents aménagements sont envisagés (agrandissement de la gare, réaménagement des espaces publics et des voiries, nouveaux accès aux quais, stationnements vélos, gare routière, stations de taxi, pôle éco‐mobilité, places de parking... ). Par ailleurs, Au delà du périmètre du PEM, l’aménagement de la gare de la Part‐Dieu ‐ qui apparaît comme un élément central du système ferroviaire lyonnais ‐ doit participer à désengorger le réseau autour de Lyon que l’on nomme de ce fait Nœud Ferrovaire Lyonnais (NFL). Ce noeud nécessite en effet des aménagements à court, moyen et long terme (2030 et au‐delà) afin d’améliorer la qualité des services ferroviaires à l’échelle métropolitaine et régionale (TER) ainsi qu’à l’échelle nationale et européenne (TGV) notamment. Une première étape consiste à créer une douzième voie en gare de Lyon Part Dieu, dite voie L.

3

L’étude de ce projet est menée par Réseau Ferré de France dans le même temps que le projet de PEM. En termes de concertation, RFF et les différents maîtres d’ouvrage du PEM ont choisi de mener une démarche commune au projet de voie L et au PEM. Sur ce plan, ces sdeux projet sont soumis au même cadre réglementaire

Ces projets font appel à 3 maîtrises d’ouvrages principales : le Grand Lyon, SNCF – Gares & Connexions et Réseau Ferré de France, qui ont décidé de coordonner leur travail d’études et de concertation.

Le présent document constitue la synthèse générale des bilans de concertation rédigés par le Grand Lyon, SNCF – Gares & Connexions et RFF.

Il se présente en 5 parties : • Le rappel du projet soumis à concertation • La présentation des modalités de concertation • Le bilan quantitatif • Le bilan qualitatif concernant l’ensemble des aménagements • La suite du processus

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I. LE PROJET DE POLE D’ECHANGES MULTIMODAL (PEM) DE LYON PART‐DIEU ET LE PROJET VOIE L Pour plus d’information sur le projet, vous pouvez vous reporter au dossier de concertation.

I.I. LES OBJECTIFS DU PROJET

Le projet de restructuration du PEM comporte trois objectifs principaux : • le desserrement et la désaturation du pôle d’échanges, pour augmenter sa capacité ; • le renforcement des intermodalités, pour fluidifier et faciliter les échanges ; • l’intégration dans le projet urbain de la Part‐Dieu et dans un schéma d’accessibilité repensé, pour assurer les liens entre le PEM et le quartier de manière optimale.

Le projet de la voie L vise

• l’amélioration de la qualité de service pour les usagers du ferroviaire dans le NFL.

I.II. L’ORGANISATION DES ETUDES

> TROIS MAITRES D’OUVRAGES

Du fait des multiples aménagements envisagés (places de parking, gare routière, places de taxi, pôle éco‐mobilité, agrandissement de la gare, nouveaux accès aux quais, nouvelle voie… ) le projet fait appel à différentes maîtrises d’ouvrages (MOA) : • le Grand Lyon est maître d’ouvrage des espaces publics et des voiries ; • SNCF Gares & Connexions (branche de la SNCF créée en 2009 pour la gestion et le développement des gares françaises) est maître d’ouvrage de la gare ; • Réseau Ferré de France (RFF) est maître d’ouvrage des quais et des accès depuis l’avenue Pompidou et de la voie L.

Répartition par maître d’ouvrage – tranche 1 du projet

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I.III. LES DETAILS DES AMENAGEMENTS QUI COMPOSENT LE PROJET DE PEM

Maître d’ouvrage :

Une gare plus grande et plus fonctionnelle Le projet prévoit à terme le doublement de la surface d’accueil de la gare, de 15.000 m2 à 33.000 m2. La surface sera agrandie par son avancée à l’Est et à l’Ouest et grâce à la création de galeries déambulatoires de services et commerces latéralement aux voies ferrées.

Au‐delà de l’augmentation de la surface, le projet propose de mieux organiser les espaces au sein de la gare. Ainsi le hall actuel sera libéré de la plupart des commerces et services qui seront installés dans les galeries latérales.

Maîtres d’ouvrage : Le renforcement des intermodalites Ces aménagements, sous maîtrise d’ouvrage du Grand Lyon et de Gares & Connexions nécessitent deux tranches de travaux.

En tranche 1 : 1. le réaménagement des quais pour les bus sur le boulevard Vivier Merle, répartis en deux pôles, autour de la station tramway T1, et un nouveau pôle entre la rue Bouchut et l’avenue Pompidou ainsi qu’entre l’avenue Pompidou et la rue Paul Bert, et rue Desaix ; 2. la création d’une vélostation en sous‐sol de la Place Béraudier ; 3. la création d’un parking 2 roues motorisées en sous‐sol de la Place Béraudier ; 4. la création d’un parking longue durée dans le sous‐sol de la Place Béraudier ; 5. la relocalisation de la dépose minute Ouest sous la place Béraudier ; 6. la relocalisation des parkings loueurs dans un seul parking dans la Cour Villette au Sud de Pompidou, 7. le réaménagement de la station taxi dans le sous‐sol de la Place Béraudier en complément de celle située côté Villette.

En tranche 2 : 8. la reprise de l’accès au métro depuis la place Béraudier, intégré à la gare ; 9. la création d’une vélostation Cour Villette Sud ;

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10. la relocalisation de la dépose minute actuellement située sur la Place de Francfort côté Est de la gare, en sous‐sol côté Villette ; 11. la relocalisation de la gare routière actuellement située sur la Place de Francfort côté Est de la gare, dans la Cour Villette Nord.

Maître d’ouvrage :

Le réaménagement des espaces publics et des voiries Pour intégrer le PEM dans le projet urbain de la Part‐Dieu, le projet prévoit d’aménager une gare place‐publique reliant l’Est et l’Ouest du quartier, de la Place Béraudier à la Place de Francfort. Elle offrira ainsi de nouvelles perspectives vers les rues Bouchut et Servient qui seront restructurées. Des aménagements sont envisagés place Béraudier, boulevard Vivier Merle, place de Francfort, avenue Pompidou, rue de la Villette et rue de Bonnel (cf. dossier de concertation pour plus de détails).

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Maître d’ouvrage :

Les itinéraires d’accès en deux roues, transports en commun urbains de surface et voiture

Circulation des voitures : un nouveau système

Les itinéraires d’accès en voiture particulière visent à maîtriser les traversées des voies ferrées et le transit à travers le quartier pour y favoriser les modes alternatifs et garantir un accès direct depuis le périphérique, à une échelle plus large. L’avenue Pompidou passe ainsi de 4 à 2 voies, le tourne‐à‐gauche sur le boulevard Vivier Merle vers la rue Servient est reporté vers la rue Bouchut, prolongée depuis Vivier Merle. La création d’un parking côté Béraudier, accessible depuis Vivier Merle et en sortie vers Ser‐ vient et Garibaldi, permet ainsi aux usagers en provenance du sud et l’ouest de l’aggloméra‐ tion de ne pas franchir les voies ferrées dans le cœur de la Part Dieu. Les déposes et reprises taxis seront maintenues des deux côtés de la gare, au niveau de la rue de la Villette et sous la Place Béraudier.

Transports en commun urbains : un nouveau système de circulation

Les transports en commun de surface bénéficient d’une surface dédiée sur l’avenue Vivier Merle entre les rues Bonnel et Bouchut, avec la suppression de la circulation automobile entre Servient et Bouchut. Le décalage de la trémie Vivier Merle plus au sud permet également de libérer l’espace entre les rues Bouchut et Pompidou au profit, notamment, des transports en commun et des piétons. Le projet est cohérent avec celui de mise à double site propre de C3. L’objectif est également de développer les couloirs de bus et les priorités aux feux sur les voies d’accès au quartier afin d’améliorer l’efficacité des TC en accès au quartier.

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Vélos

Les itinéraires d’accès en vélo sont améliorés, en lien avec la création des deux vélostations, avec la création d’un itinéraire sécurisé sur Vivier Merle et sur Pompidou. Ceux‐ci sont reliés aux itinéraires prévus dans le plan « modes doux » du Grand Lyon.

Maîtres d’ouvrage :

Un nouvel accès aux quais depuis l’avenue Pompidou Cet aménagement est sous maîtrise d’ouvrage du Grand Lyon et de Réseau Ferré de France. Il permet de desservir les 6 quais existants au moyen d’un escalier fixe, d’un escalator et d’un ascenseur placés dans des espaces à aménager à l’intérieur des culées existantes de l’ouvrage ferroviaire.

Réseau Ferré de France Grand Lyon

9

La localisation des nouveaux accès Pompidou

Maîtres d’ouvrage :

Une nouvelle voie L

Pour disposer d’une voie de 400m à quai (permettant l’accueil de 2 TGV raccordés), il est nécessaire de réaliser une voie d’une longueur totale de 800m. Cette nouvelle voie utilisera le même quai que la voie K. Celui-ci sera élargi.

10

La voie L sera positionnée entre le cours Lafayette (au nord) et la rue Paul Bert (au sud). Elle franchira ainsi : la rue Bonnel, la gare, l’avenue Pompidou, la rue Paul Bert.

Ce positionnement nécessite la création d’une nouvelle infrastructure supportant la voie. La voie L sera ainsi en estacade entre l’avenue Pompidou et la rue de Bonnel et en ouvrage de soutènement et en remblais pour les autres sections.

11

II. LES MODALITES DE CONCERTATION : UNE DEMARCHE COMMUNE A TOUS LES AMENAGEMENTS

II.I. LE CADRE REGLEMENTAIRE

Les projets qui composent le Pôle d’Echanges Multimodal de Lyon Part Dieu et la voie L sont soumis à une concertation préalable règlementaire au titre des articles L. 300‐2 et R. 300‐1 du Code de l’Urbanisme.

> L’ARTICLE L.300‐2

L’article L.300‐2 I concerne les communes ; les articles L.300‐2 II et III indiquent que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et les autres acteurs publics ayant l’initiative d’opérations d’aménagements sont tenus aux mêmes obligations que les communes.

Les trois maîtres d’ouvrage doivent donc organiser « une concertation associant, pendant toute la durée de l’élaboration du projet, les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées dont les représentants de la profession agricole, avant toute élaboration ou révision du schéma de cohérence territoriale ou du plan local d’urbanisme, toute création, à son initiative, d’une zone d’aménagement concerté ou toute opération d’aménagement réalisée par la commune ou pour son compte lorsque, par son importance ou sa nature, cette opération modifie de façon substantielle le cadre de vie ou l’activité économique de la commune ».

A l’issue de la procédure, ils doivent faire approuver le bilan de la concertation par leurs organes délibérants.

> L’ARTICLE R.300‐1

Cet article indique que les opérations d’aménagement réalisées par les communes et les autres personnes publiques, qui sont soumises aux obligations prévues par l’article L.300‐2 du Code de l’Urbanisme, sont les suivantes : • au § 2 : « la réalisation d’un investissement routier dans une partie urbanisée d’une commune d’un montant supérieur à 1,9 million d'euros, et conduisant à la création de nouveaux ouvrages ou à la modification d’assiette d’ouvrages existants » ; • au § 4 : « la création d’une gare ferroviaire ou routière de voyageurs, de marchandises ou de transit ou l’extension de son emprise, lorsque le montant des travaux dépasse 1,9 million d'euros ».

12

II.II. LES MODALITES D’ORGANISATION DE LA CONCERTATION

> UNE DEMARCHE UNIQUE PILOTEE PAR LE GRAND LYON

En raison de la cohérence des calendriers des différents projets, de leur proximité géographique et de leur objectif conjoint, les maîtres d'ouvrage (Grand Lyon, SNCF‐ Gares & Connexions et Réseau Ferré de France) ont mené une démarche de concertation préalable commune.

Ceux‐ci sont convenus, d’une part, d’organiser une concertation préalable commune à leurs opérations et, d’autre part, de confier le pilotage de la procédure à la Communauté urbaine de Lyon.

Chaque maître d’ouvrage arrête le bilan sur l’opération le concernant, et la Communauté urbaine du Grand Lyon délibère sur un bilan synthétisant les bilans de chaque maître d’ouvrage en sa qualité de coordonnateur de la concertation.

La concertation sur le projet de PEM a également été coordonnée avec la concertation sur le projet de création d’une nouvelle voie en gare de Lyon Part‐Dieu, la voie L.

> UN PERIMETRE DE CONCERTATION LARGE

Le périmètre règlementaire de la concertation couvre le territoire sur lequel les aménagements sont envisagés. Il est présenté ci‐contre.

Toutefois, au vu des enjeux soulevés par le projet, les maîtres d’ouvrage ont souhaité élargir l’information et solliciter une plus large participation. Ainsi, un dossier de concertation et un registre d’expression ont été mis à disposition du public : • dans l’ensemble des mairies des communes du Grand Lyon ; • dans les mairies d’arrondissements de la Ville de Lyon ; • à l’Hôtel de la Communauté Urbaine ; • à la Gare de Lyon Part Dieu.

Des pages dédiées sur les sites internet de la Communauté urbaine, Réseau Ferré de France et SNCF Gares & Connexions, une adresse postale et une adresse mail dédiées ont également été mises en ligne de façon à élargir le périmètre de la concertation.

> TROIS OBJECTIFS

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La démarche a eu pour objectif de : • partager les enjeux du projet avec les acteurs et partenaires des projets, les habitants, les usagers des transports ferroviaires et des transports en commun, les associations du périmètre et les autres personnes concernées ; • présenter les intentions de chacun des maîtres d’ouvrage concernant ses différents aménagements ; • permettre à tous les publics d’exprimer leurs attentes, préoccupations et propositions.

> 4 MOIS ½ DE CONCERTATION La présente concertation a été menée du 17 juin 2013 au 29 octobre 2013.

II.III. LES ACTIONS DE CONCERTATION

> LA DEFINITION ET LA PREPARATION DES MODALITES DE LA CONCERTATION

Pour définir les modalités de concertation, chaque maître d’ouvrage a délibéré sur les objectifs, les modalités et le périmètre de la concertation : • SNCF ‐ Gares & Connexions : 30 avril 2013 • Le Grand Lyon : 27 mai 2013 • Réseau Ferré de France : 17 mai 2013

Les délibérations sont jointes en annexe du présent document.

> L’ANNONCE DE L’OUVERTURE DE LA CONCERTATION

L’information de l’ouverture de la concertation s’est faite par : • un avis administratif paru dans « Le Progrès », le 29 mai 2013 ; • un communiqué de presse paru le 11 juin 2013 (voir annexe) ; • un affichage (1) en gare de La Part Dieu, du 1er au 17 juin 2013, soit durant 15 jours avant le début de la concertation (voir annexe) ; • un affichage (2) en gare de la Part‐Dieu invitant à s’exprimer.

• une information sur des pages dédiés des sites internet de chaque maître d’ouvrage.

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o Grand Lyon : http://www.grandlyon.com/Info.1164+M5e4b6ea1287.0.html o SNCF – Gares & Connexions : http://www.gares‐connexions.com/fr/gares‐du‐futur/gares‐ se‐transforment/la‐gare‐de‐lyon‐part‐dieu (communiqué de presse et affiche en téléchargement) o RFF :http://www.rff.fr/fr/le‐reseau/pres‐de‐chez‐vous/regions/rhone‐alpes‐ auvergne/actualites‐972/pole‐d‐echanges‐multimodal‐lyon‐part‐dieu‐ouverture‐de‐la‐ concertation‐prealable

Avis administratif Communiqué de presse

affiche 1 affiche 2

15

La concertation sur le projet de voie L a reposé en grande partie sur les mêmes actions que celles propres aux aménagements du PEM. Les documents d’information, les actions de communication sur l’ouverture et la fermeture de la concertation, les réunions, les outils d’expression présentés ci‐avant visaient donc des échanges sur le PEM mais aussi sur le projet de voie L. Mais malgré cette coordination des actions de concertation, la démarche propre à la voie L reste de l’entière responsabilité de RFF et dispose de quelques modalités spécifiques et d’un bilan de concertation dédié.

Réseau Ferré de France a porté la concertation sur ce projet en dehors du périmètre du PEM, sur le territoire Rhône‐Alpin et au‐delà. L’objectif était de recueillir les avis sur ce projet et sur les enjeux fonctionnels pour le réseau ferroviaire autour de Lyon. Les actions suivantes ont été entreprises : • la diffusion d’un document 6 pages d’information avec document d’expression dans les mairies des principales gares du réseau et auprès des acteurs institutionnels actifs sur le sujet du NFL ; • une affiche informant de la démarche de concertation transmise aux mêmes acteurs ; • une page dédiée sur le site internet de RFF ; • un bilan de concertation dédié.

> L’INFORMATION DU PUBLIC

Le dossier de concertation

Les projets de PEM et de voie L ont été présentés de façon détaillée dans un dossier de concertation de 44 pages. Il comprend notamment une présentation des modalités de concertation, une synthèse des enjeux et des objectifs du projet et la présentation des divers aménagements envisagés.

Il a été mis à disposition du public : • dans l’ensemble des mairies du Grand Lyon ; • dans l’ensemble des mairies d’arrondissements ; • à l’Hôtel de la communauté urbaine ; • et à l’accueil de la gare.

Il était également disponible en téléchargement sur les sites internet de chaque maître d’ouvrage (cf. ci‐après).

Enfin, il a parfois été remis ou envoyé sur demande formulée par e‐mail, courrier ou directement à la Mission Part‐Dieu.

Les sites internet des 3 maîtres d’ouvrage

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Les modalités de concertation et les diverses actions mises en œuvre ont été présentées sur les sites internet de chaque maître d’ouvrage. Des pages dédiées ont également permis de télécharger les documents supports de la concertation. • Le Grand Lyon o le site internet de la communauté urbain : http://www.grandlyon.com/Gare‐Lyon‐Part‐ Dieu.5611.0.html o le site internet dédié au projet de renouvellement du quartier de Lyon Part Dieu : http://www.lyonpart‐dieu.com/lexperience‐lyon‐part‐dieu/un‐territoire‐de‐projets/gare‐ ouverte/#.UoN‐xJSYBch

Dans ces pages, il était possible de télécharger le dossier de concertation.

• SNCF – Gares & Connexions o http://www.gares‐connexions.com/fr/gares‐du‐futur/gares‐se‐transforment/la‐gare‐de‐lyon‐ part‐dieu

A cette page, il était possible de télécharger : o le communiqué de presse d’ouverture de la concertation ; o l’affiche d’annonce de l’ouverture de la concertation préalable ; o l’affiche invitant les usagers de la gare de La Part Dieu à s’exprimer ; o l’affiche informant de la clôture de la concertation ; o le dossier de concertation.

• Réseau Ferré de France o http://www.rff.fr/fr/le‐reseau/pres‐de‐chez‐vous/regions/rhone‐alpes‐auvergne/actualites‐ 972/pole‐d‐echanges‐multimodal‐lyon?var_mode=

A cette page, il était possible de télécharger : o le communiqué de presse d’ouverture de la concertation ; o l’affiche d’annonce de l’ouverture de la concertation préalable ; o le dossier de concertation.

> LES MOYENS D’EXPRESSION

L’expression écrite

Pour favoriser l’expression du public, différents outils ont été mis à disposition : • des registres d’expression ont été mis en place avec les dossiers de concertation : o au sein de l’ensemble des communes du Grand Lyon ; o au sein de l’ensemble des mairies d’arrondissements de la Ville de Lyon; o à l’Hôtel de la Communauté Urbaine ; o à l’accueil de la gare. • une adresse e‐mail dédiée a été créée : concertation‐[email protected] • une adresse postale était mise à disposition :

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Mission Lyon Part Dieu/Communauté Urbaine de Lyon 20 rue du lac BP 3103 69399 Lyon Cedex 03

Les réunions

2 réunions ont été organisées afin d’assurer des échanges directs avec les acteurs du territoire : • une réunion sur invitation avec les acteurs institutionnels (liste des invités en annexe) : le 2 juillet 2013 de 18h30 à 21h00 en mairie du 3ème arrondissement de la ville de Lyon. Environ 100 personnes étaient présentes ; • une réunion publique : le 12 septembre 2013, de 18h30 à 21h00, au Palais de la Mutualité Lyon 3ème. Environ 350 personnes étaient présentes.

Ces réunions ont donné lieu à une présentation du projet et ont permis l’organisation d’échanges directs avec le public. Grâce à des comptes‐rendus détaillés, des avis, questions et remarques ont pu être recueillis.

> L’ANNONCE DE LA CLOTURE DE LA CONCERTATION

Les trois maîtres d’ouvrage ont informé de la clôture de la concertation de la même façon que pour l’ouverture : • un avis administratif paru dans « Le Progrès », le 14 octobre 2013 ; • un affichage (1) en gare de La Part Dieu, du 15 au 29 octobre 2013, soit durant 15 jours avant la fin de la concertation (voir annexe) ; • une information sur des pages dédiés des sites internet de chaque maître d’ouvrage : o Grand Lyon : http://www.grandlyon.com/Info.1164+M59853033cfc.0.html o SNCF – Gares & Connexions : http://www.gares‐connexions.com/fr/gares‐du‐futur/gares‐ se‐transforment/la‐gare‐de‐lyon‐part‐dieu (communiqué de presse et affiche en téléchargement) o RFF :http://www.rff.fr/fr/le‐reseau/pres‐de‐chez‐vous/regions/rhone‐alpes‐ auvergne/actualites‐972/pole‐d‐echanges‐multimodal‐lyon‐9232?var_mode

avis administratif affiche

18

> LE(S) BILAN(S) DE LA CONCERTATION

Comme précisé dans les décisions arrêtant les modalités de la concertation, cette démarche donne lieu à 5 documents appelés bilans de la concertation : • un bilan de la concertation concernant les aménagements de l’espace public, des voiries et de l’intermodalité rédigé par le Grand Lyon ; • un bilan de la concertation concernant les aménagements de la gare rédigé par SNCF – Gares & Connexions ; • un bilan de concertation concernant les nouveaux accès via l’avenue Pompidou, rédigé par Réseau Ferré de France ; • un bilan de concertation concernant la voie L, rédigé par RFF, • une synthèse générale de la concertation rédigée par le Grand Lyon.

Ces documents sont construits de manière identique en ce qui concerne la présentation des projets, les modalités de concertation et le bilan quantitatif. Ils sont différenciés par les éléments qualitatifs et les enseignements tirés par chaque maître d’ouvrage.

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III. LE BILAN QUANTITATIF DE LA CONCERTATION

III.I. LE NOMBRE DE CONTRIBUTIONS

La concertation a donné lieu à 148 contributions dont 104 spécifiquement sur le PEM, 27 communes au PEM et la voie L, et 17 spécifiques à la voie L.

Contributions total 148

Contributions sur les aménagements du PEM 104 Contributions sur les projets de PEM et de voie L 27 Contributions sur le projet de voie L 17

Au sein des 131 contributions PEM, 416 avis (ou prises de positions) ont été formulés. Au sein des 44 contributions qui ont mentionné le projet de création de la voie L on comptabilise 61 avis.

Les débats ont donc été particulièrement riches. D’ailleurs, de nombreuses contributions écrites comportaient plusieurs pages.

III.II. LES MOYENS D’EXPRESSIONS UTILISES

La répar on des contribu ons par moyens d'expression

3% 4% 6% E‐mails Registres 10% 38% Réunions publiques Courriers 10% Réunions acteurs Courriers types / pé ons

29% Le res T

Les participants se sont majoritairement exprimés par e‐mail. Si les contributions via les registres ont été importantes, la plupart émanent du registre déposé en gare de Lyon Part‐Dieu (seuls 3 autres comportaient des avis) et sont en grande partie « hors sujet » puisque ce dernier a été en quelque sorte considéré comme un « cahier de doléances » par les voyageurs de passage en gare.

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III.III. LES ACTEURS DE LA CONCERTATION

Le projet a suscité majoritairement l’expression du public. Les réactions de la part des acteurs institutionnels (associations, chambres consulaires, conseils de quartiers) sont peu nombreuses et ont été relevées principalement au cours de la réunion « acteurs ». Quant aux élus, ils n’ont pris que rarement la parole publiquement dans le cadre de cette concertation.

III.IV. LE CONTENU DES CONTRIBUTIONS

> LE NOMBRE D’EXPRESSION OU AVIS ET LEUR REPARTITION PAR AMENAGEMENT

Au sein des contributions, les expressions portent sur les divers aménagements suivant la répartition suivante :

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> L’OPPORTUNITE DU PROJET

Les avis traitant directement ou indirectement de l’opportunité des projets (« je suis favorable à ce projet », « ce projet est inutile ») se répartissent de la façon suivante :

Les avis ont donc été très majoritairement favorables. A noter aucune prise de position contre le projet de la voie L n’est apparue.

> LES THEMATIQUES GENERALES D’EXPRESSIONS

Les 416 avis ou prises de positions peuvent être classées selon les 9 thématiques d’expression suivantes :

Les thématiques Le nombre d’avis par thématique L’opportunité et les enjeux du projet de 122 restructuration du PEM et de chaque grand aménagement (le réaménagement de la gare, les accès Pompidou, la restructuration des espaces d’intermodalité) Le détail des aménagements proposés par chaque 112 maître d’ouvrage (réaménagement des rues, des places, services en gare, localisation des accès…) L’opportunité des aménagements proposés par 66 chaque maître d’ouvrage (réaménagement des rues, des places, services en gare, localisation des accès…) La gestion des flux (voyageurs, Transport en 29 Commun, voitures, piétons du quartier…) Les conditions d’intégration et l’ergonomie des 18 aménagements La phase travaux 15 La concertation 12

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L’organisation des études 12 Les impacts des projets 6 Le financement du PEM 2 L’opportunité du projet voie L 27 Les enjeux du projet voie L et son intégration dans les 16 enjeux propres au Nœud Ferroviaire Lyonnais L’organisation des études voie L et le coût du projet 10 La démarche de concertation voie L 2

La question de l’opportunité ainsi que les enjeux du projet de restructuration du PEM et de chaque aménagement ont largement animé les débats. Les expressions s’orientent également sur des éléments de détail des aménagements et à ce titre la concertation a été particulièrement riche en idées. Les autres thématiques occupent moins de place. Si la gestion des différents flux est apparue comme un sujet important, la question des travaux et les modalités de concertation n’ont pris que peu de place par rapport à ce qui peut être constaté habituellement sur ce type de concertation. A noter : 28 remarques sont hors‐sujet.

> LE DETAIL DES AVIS SUR LES AMENAGEMENTS PROPOSES

Les aménagements sous maîtrise d’ouvrage du Grand Lyon (aménagements des espaces publics et de la voirie). Ce sont ces aménagements qui ont comptabilisé le plus d’expression et qui ont connu la plus grande diversité en termes de thématiques d’expression. Même si le projet est complexe du fait de la multitude d’aménagements qu’il englobe, tous ont suscité des réactions. L’opportunité des aménagements sous maîtrise d’ouvrage du Grand Lyon n’a été que peu discutée puisque cette question a été traitée plus globalement au travers de l’intérêt du réaménagement du PEM. La suppression du B10 (4 expressions) et le réaménagement de la gare routière (4 expressions) ont suscité des avis favorables, tandis que l’installation d’un parking sous la place Béraudier a été parfois discutée (4 expressions). Parmi les divers sujets, ce sont les expressions sur les modes doux (piétons et cyclistes) et l’aménagement des places qui ont suscité le plus d’expressions. En outre, dans le cadre de questionnements sur la gestion des circulations, les avis ont plus particulièrement porté sur l’évolution des voies de circulation sur l’avenue Pompidou, en lien avec la création des accès aux quais.

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Les aménagements sous maîtrise SNCF – Gares & Connexions (aménagements du bâtiment de la gare de Lyon Part Dieu).

Les enjeux du projet n’ont quasiment pas été remis en cause. Les propositions d’amélioration allant dans le sens des aménagements proposés par le maître d’ouvrage. Ainsi, parmi les 62 contributions portant directement sur le réaménagement de la gare, 14 traitent des enjeux et objectifs des aménagements proposés et 12 y sont favorables. Le sujet principal de la concertation aura été la gestion des flux de voyageurs et autres usagers traversant la gare.

L’aménagement des accès aux accès aux quais depuis l’avenue Pompidou, projet mené par le Grand Lyon et Réseau Ferré de France.

En tant que telle, l’opportunité de créer des accès n’est pas remise en cause ; elle est comprise par les contributeurs qui s’interrogent toutefois sur leur visibilité et l’orientation des flux vers ces accès. Sans remettre en cause les fondements du projet, les acteurs de la concertation ont en revanche relevé la réduction du nombre de voies de circulation routière nécessaire à l’implantation de ces accès et à la création du parvis, sous maîtrise d’ouvrage du Grand Lyon. Dans ce cadre, ils émettent des avis de détails sur les aménagements pour les Transports en Commun, pour les modes doux, pour les piétons, etc. On note également que du fait de la situation actuelle la propreté et la sécurité des lieux ont soulevé quelques remarques.

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L’aménagement de la voie L, projet mené par Réseau Ferré de France Les 151 avis peuvent être classées selon les 6 thématiques d’expression suivantes :

Les thématiques Le nombre d’avis par thématiques L’opportunité et les enjeux globaux des projets 92 de voie L et de restructuration du PEM Les conditions d’intégration des aménagements 18 La phase travaux 15 La concertation 12 L’organisation des études 12 Le financement 2

III.V. L’INFORMATION SUR LA CONCERTATION

> LES ARTICLES PARUS DANS LA PRESSE ET/OU SUR LE WEB

La concertation a donné lieu à la parution de 23 articles publiés dans 15 journaux, magazines et sites internet différents, qui sont majoritairement des éditions locales.

Titre du journal ou du magazine Nombre d’articles parus

Le Progrès 4

Lyon Capitale 3

Le Point 2

20 Minutes 2

Lyon Pôle Immo 2

Urbapress 1

Lyon‐actualites.fr 1

LyonCitoyen 1

Les potins d’Angèle 1

Ville Rail et Transport 1

La Tribune de Lyon 1

L’Usine Nouvelle 1

Ville de Lyon 1

ADERLY 1

Grand Lyon Magazine 1

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En termes de contenu, 8 articles annoncent l’ouverture de la concertation et 1 article annonce la tenue des réunions publiques. Dans le détail, les sujets des articles ont été les suivants :

Les sujets des articles de presse Les thématiques générales des articles Le détail des sujets La tenue des réunions publiques et le contenu des échanges Les modalités d’information et d’expression à la Les modalités et le calendrier de la concertation disposition du public L’enquête publique aura lieu en 2016 La clôture de la concertation a eu lieu Un projet divisé en deux phases Le coût et le calendrier du projet Un coût total fixé à 263 millions d’euros dont 180 millions pour la restructuration du PEM Le bâtiment voyageur est surchargé Les voies sont engorgées et cela crée des retards à répétition L’amélioration de NFL a été présentée comme prioritaire dans le rapport Mobilité 21 La création d’une gare souterraine, projet soutenu Les enjeux des projets par le maire de Lyon, pourrait fluidifier le trafic

La restructuration du PEM dé‐saturera le hub urbain Réorganiser et renforcer le pôle d’échanges entrainera une meilleure fluidité Ce projet donnera plus de visibilité au quartier Une nouvelle voie permettra‐t‐elle vraiment d’absorber le trafic supplémentaire ? La présentation des aménagements envisagés La création de la voie L sera suivie par les voies M et Le détail des aménagements N La création d’une gare‐centre commercial La mise en sécurité de la gare et des quais

Le réaménagement de la gare de Perrache pour 2020

Les projets alternatifs Création d’un tapis roulant dans la gare,

Réserver l’avenue Pompidou aux modes doux L’avenir des immeubles de la Place de Milan inquiète Des inquiétudes les riverains

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> LA FREQUENTATION DES SITES INTERNET DES MAÎTRES D’OUVRAGE

L’information sur les projets portés à la concertation a été divulguée grâce aux dossiers de concertation mis à disposition aux côtés des registres et par les sites internet des trois maîtres d’ouvrage de ce projet : le Grand Lyon, Réseau Ferré de France et SNCF‐Gares&Connexions.

La fréquentation des sites internet a été la suivante1 : • le Grand Lyon : o le dossier de concertation a été téléchargé 871 fois ; o les actualités ont été vues par 2 500 visiteurs ; o la page dédiée à la Gare de Lyon Part Dieu, évoquant le sujet, a été visitée 2 082 fois.

• Réseau Ferré de France : o l’article sur les projets a été vu 921 fois par 824 visiteurs uniques. Le temps moyen de consultation de cet article a été d’environ 4min.

• SNCF‐Gares & Connexions : o le dossier de concertation a été téléchargé 2 fois ; o la page dédiée à la concertation a été visité 323 fois durant la période de la concertation.

1 Compte tenu des différences de fonctionnalités des sites internet, les informations disponibles ne sont pas similaires

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IV. LA SYNTHESE DU BILAN QUALITATIF POUR LES 3 MAITRES D’OUVRAGES

IV.I. L’OPPORTUNITE

L’opportunité des projets est très souvent soulignée : chaque composante est jugée généralement « nécessaire, et même indispensable », au rayonnement national et international de l’agglomération, au développement économique de Lyon Part‐Dieu, ainsi qu’au bien être de ses habitants et des usagers des transports collectifs. Le caractère global des opérations, associant désaturation de la gare et intégration urbaine, et sa dimension partenariale sont très appréciés. Les études du Nœud Ferroviaire Lyonnais et le rôle du réseau de gares de l’agglomération, font ainsi l’objet de plusieurs demandes de précision.

IV.II. LES ENJEUX DES PROJETS ET LES AMENAGEMENTS PROPOSES

Les enjeux portant sur l’insertion urbaine du projet sont largement partagés : la priorité accordée aux piétons par le « sol facile », le réaménagement des espaces publics et des intermodalités recueillent de nombreux satisfecit. Une attention particulière est demandée au développement des transports en commun et aux conditions de circulations routières, notamment pour les habitants et les personnes travaillant dans le quartier. Concernant les enjeux de réaménagement de la gare, la plupart des remarques portent sur la qualité architecturale de la gare, sa qualité d’accueil, et la gestion des flux dans le hall. Les accès Pompidou apparaissent comme l’une des principales préoccupations. Ils concentrent de nombreux commentaires demandant à veiller à leur visibilité dans l’ensemble de la gare, à l’impact sur les conditions de circulation dans le secteur, à la sécurisation et amélioration de l’ambiance de l’ensemble du passage. Concernant la voie L, son intérêt pour apporter une réponse aux dysfonctionnements du NFL a bien été identifié. D’ailleurs certains acteurs évoquent la perspective d’autres aménagements pour résoudre les difficultés.

IV.III. LES TRAVAUX

Le phasage et le déroulement précis des travaux sont également régulièrement évoqués pour souhaiter un déroulement impactant le moins possible la vie du quartier mais aussi pour préciser les différentes étapes, à court, moyen et long terme de désaturation de la gare Lyon Part‐Dieu.

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IV.IV. LE REAMENAGEMENT DE LA GARE

Les objectifs principaux du réaménagement de la gare de Lyon Part‐Dieu : une gare agrandie et réorganisée pour des déplacements plus fluides et une offre de commerces et de services renouvelée, suscitent une large adhésion. Libérer de l’espace pour désaturer le hall en reportant les commerces et les services qui l’encombrent dans de nouvelles galeries latérales fait consensus. À condition que ces galeries soient dans une continuité très lisible avec la gare et son nouvel accès par l’avenue Pompidou. Les préoccupations principales portent sur la création d’espaces d’attente en nombre et surface suffisants, et la présence de lumière. Faciliter les déplacements en gare pour tous les usagers est également un objectif partagé. Séparer les flux de voyageurs et de passants dans le hall ou encore repenser les dispositifs d’information aux voyageurs font partie des demandes les plus souvent exprimées. Enfin, le déplacement des commerces dans les galeries latérales est perçue comme étant l’occasion de revoir l’offre commerciale et de services en gare, en direction de commerces distincts de l’offre classique, et d’un accroissement des services à la personne.

IV.V. LES ACCES POMPIDOU

L’ouverture de la gare par l'avenue Pompidou est globalement jugée « intéressante » mais suscite de nombreux questionnements. Ils s’articulent autour de trois inquiétudes : le risque de sous‐utilisation d’un accès peu visible, le risque d’encombrement d’un axe majeur de desserte du quartier, le souci de sécuriser et tenir propres ces accès.

IV.VI. LES ESPACES PUBLICS

La priorité accordée au « sol facile » et aux cheminements piétons recueille de nombreux satisfecit, avec des préconisations détaillées pour les rendre « plus confortables, plus efficaces, plus lisibles et plus attractifs ». Le réaménagement des Places Béraudier et de Francfort est jugé indispensable, souvent avec une demande de végétalisation et d’ombrage.

IV.VII. L’INTERMODALITE

L’organisation de l’intermodalité et le positionnement des différents modes de transport proposé conviennent à la plupart des personnes qui se sont exprimées. Le développement des transports en commun à la hauteur de l’ambition du projet fait cependant l’objet de préoccupations. Plusieurs satisfecit sont exprimés concernant les aménagements prévus pour les cyclistes : pistes cyclables et vélostations. Le réaménagement des voiries et du plan de circulation routier fait l’objet de remarques précises. Si la priorité aux modes doux et aux transports en commun est bien admise, il est souvent demandé de

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veiller à préserver la place de la voiture pour permettre notamment aux habitants et aux personnes qui travaillent dans le secteur de circuler. Des études fines de circulation sont demandées.

Globalement les avis exprimés sont donc en accord avec les principes du projet : la gare ouverte qui fluidifie les déplacements, le sol facile qui privilégie le confort et les repères des usagers, le schéma de global de réaménagement qui priorise les piétons et les transports en commun mais prend en compte l’accessibilité en voiture. Les études d’avant‐projet permettront ultérieurement d’affiner les aménagements proposés, en prenant en compte les remarques et préoccupations exprimées.

IV.VIII. LA VOIE L Cette nouvelle voie est jugée globalement nécessaire. Pour certains elle est même jugée comme indispensable et urgente étant donné la situation de la gare et plus globalement du réseau autour de Lyon. Ce projet est également considéré comme insuffisant pour résoudre seul les problèmes rencontrés en gare et sur le réseau. De ce fait des aménagements complémentaires sont sollicités et les liens avec les autres projets sur le réseau, comme le Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise - qui doit notamment réduire le trafic fret dans Lyon - sont questionnés. Le phasage des investissements soulève des questionnements.

A court terme, des aménagements complémentaires à la voie L seront étudiés afin d’accroitre l’efficacité de cette dernière. A plus long terme, après création de la voie L, plusieurs solutions sont étudiées par les partenaires pour dé-saturer le nœud ferroviaire lyonnais et accueillir de nouvelles dessertes, notamment à la Part Dieu. Ces études font suite au rapport du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) produit en 2011 à la demande du Ministre en charge des Transports, en partenariat notamment avec les services de l’Etat, la Région, le Grand Lyon, le Département du Rhône, le SYTRAL et la SNCF.

V. LA SUITE DU PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Les études d’avant‐projet sont prévues sur la période 2014‐2015. Elles permettront d’approfondir l’ensemble des composantes du projet, sur tous les espaces concernés, et prendront en compte les préoccupations exprimés dans la concertation préalable. De nouvelles étapes de concertation pourront avoir lieu en lien avec l’avancement des études globalement, et/ou par secteur à aménager.

30

ANNEXES

DELIBERATIONS DES MAITRES D’OUVRAGE ...... 32 Communauté Urbaine du Grand Lyon ...... 32 SNCF ‐ Gares&Connexions...... 37 Réseau Ferré de France ...... 42 AVIS ADMINISTRATIF D’OUVERTURE DE LA CONCERTATION...... 48 COMMUNIQUÉ DE PRESSE D’OUVERTURE DE LA CONCERTATION..49 AFFICHE ANNONCANT L’OUVERTURE DE LA CONCERTATION...... 50 AFFICHE INVITANT LE PUBLIC A S’EXPRIMER...... 51 LISTE DES INVITÉS À LA RÉUNION « ACTEURS »...... 52 AVIS ADMINISTRATIF DE CLÔTURE DE LA CONCERTATION...... 55 AFFICHE INFORMANT DE LA CLÔTURE DE LA CONCERTATION...... 56

31

DELIBERATIONS DES MAITRES D’OUVRAGE

Communauté Urbaine du Grand Lyon

32

33

34

35

36

SNCF ‐ Gares&Connexions

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40

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Réseau Ferré de France

42

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46

47

AVIS ADMINISTRATIF D’OUVERTURE DE LA CONCERTATION

48

COMMUNIQUÉ DE PRESSE D’OUVERTURE DE LA CONCERTATION

49

AFFICHE ANNONCANT L’OUVERTURE DE LA CONCERTATION

50

AFFICHE INVITANT LE PUBLIC A S’EXPRIMER

51

LISTE DES INVITÉS À LA RÉUNION « ACTEURS »

Civilité Nom Prénom Fonction Instance M ABEILLE Maurice Lyon Métro Transport Public M. ACHARD Bruno Directeur CCIR Rhône-Alpes Mme AUPHAN Comité du suivi du chantier Garibaldi Mme BELLANGE Gwenola Présidente Association des habitants de la Part Dieu M BELVEGUE Patrice ADUT Collectif d'associations de personnes porteuses de M BERTON Eric Président handicap (CARPA) M BERTON Olivier M BONNARD Jacques Mieux vivre Garibaldi M BOSSUET Philippe Directeur SYTRAL M CADET Laurent Directeur HESPUL M CALIFANO Marc M CARLIER Alain Point de vue sur la ville Office Interconsulaire des Transports et des M CHARDON Claude Directeur Communications M CHAREYRON Bernard Président ATSCAF Jean- M CHAUSSE Président DARLY Claude Mme CHEVALLIER Françoise Présidente Conseil de quartier Voltaire-Part Dieu M CHEVALLIER Gilbert Président Comité départemental du Rhône de Cyclotourisme Mme COLLY Françoise Mieux vivre Garibaldi M CARRAZZOL Guy Président Conseil de quartier Villette Paul Bert M DARPHEUIL ChristopheDirecteur Naturama Agence de développement économique de la M DE CHILLY Jacques Directeur région lyonnaise De la Mme Brigitte BOURDONNYE M DORIEUX Alain HESPUL M DUBOS Joël Coordinateur CREDUL M DUCHON DORIS Alain Président Comité Louis Braille Roger- M DUVILLARD Président Chambre syndicale des loueurs Frédéric M EXBRAYAT Gabriel Président FNAUT M EYRAUD Denis Président Union des comités d'intérêt locaux M FAVRE Christian Président CIL Villette Paul Bert Mme FAVREL Marie SNCF M FEAUVEAU Alain Directeur CCI de Lyon M FLEURET Association de commerçants M FONTANEL Bernard Directeur MEDEF Lyon Rhône M FRENCEL Jean-Paul ADULA

52

M GALLEZ François La ville à vélo M GASCOIN Yves Président Les droits du piéton M GIRARD Bernard DARLY M GODINOT Sylvain ALE Mme GRANDIN Catherine Directrice CAUE GRATALON- Mme Hélène NDIAYE M GRILLOT Philippe Président CCI Lyon M GROBOIS Thierry Directeur Gare de Lyon Part Dieu M GUILLEMIN Guy M HUSSON FRAPNA M IGUERSHEIM Nicolas Président La ville à vélo Mme JORAND Madeleine CTVS M KRYSZTOFIAK Dominique Rent a car M LATAPIE Didier Président La ville à vélo M LAVIGNE Laurent Mme LE DARZ Patricia Point de vue sur la ville M LEBRETON Marien La ville à vélo Conseil de quartier Voltaire Part-Dieu et Comité de M LONGRE suivi du chantier Garibaldi M MACHEFERT Vincent Point de vue sur la ville M MALESKI Jérôme Président Conseil de quartier Mutualité Préfecture Moncey M MARTIN Michel Les droits du piéton M MASSON Georges M MAUDUY Jean-Paul Président CCIR Rhône-Alpes Irène- Mme MITROR Conseil de quartier Voltaire-Part Dieu Victoria Mme MITROR Irène Comité de suivi du chantier Garibaldi M MONCORGER Gérard Comité de suivi du chantier Garibaldi M MUNOZ Aimé M MURARD Jean Président Déplacements citoyens M NANTERMET Rolland Président Comité d'intérêt local Sans-Souci Anne- Mme PARIS Demain Garibaldi Céline Comité de suivi du chantier Garibaldi et Comité M PECCEU Luc Président d'intérêt local Voltaire Part-Dieu M PEISER Laurent Président Conseil de quartier Dauphiné Sans-Souci Mme PIAT Chantal M PICHAT Etienne Président Lyon Vélo Jean- M POUX Comité de suivi du chantier Garibaldi Michel Mme RESCHE-RIGON Frédérique FRAPNA M REY Paul Responsable Fédération française de cyclotourisme

53

M ROUSSEAU Yannis Président Association des commerçants des halles de Lyon M SIMON Nicolas Hertz M TISSOT Georges CIL Saxe-Brotteaux M TURCAS François Président CGPME Rhône-Alpes M VANDEBROUCKS Michel Lyon Tramway Mme VILLEMAGNE Blandine Avis M VINCENT Paul CTVS M WEINMANN Claude Président Maison Taxis du Rhône M WILDER Pascal Fédération des Taxis Indépendants

54

AVIS ADMINISTRATIF DE CLÔTURE DE LA CONCERTATION

55

AFFICHE INFORMANT DE LA CLÔTURE DE LA CONCERTATION

56

REPUBLIQUE FRANCAISE DEPARTEMENT DU RHÔNE

EXTRAIT DU REGISTRE DES DELIBERATIONS

DU CONSEIL DE COMMUNAUTE

Conseil de communauté du 13 janvier 2014

Délibération n° 2014-4390

commission principale : déplacements et voirie

commission (s) consultée (s) pour avis :

commune (s) : Lyon 3°

objet : Projets du pôle d'échange multimodal (PEM) Part-Dieu et création de la voie L - Bilan de la concertation préalable

service : Délégation générale au développement urbain

Rapporteur : Monsieur le Conseiller Chabrier

Président : Monsieur Gérard Collomb Nombre de conseillers en exercice au jour de la séance : 156 Date de convocation du Conseil : vendredi 3 janvier 2014 Secrétaire élu : Monsieur Marc Augoyard Compte-rendu affiché le : mercredi 15 janvier 2014

Présents : MM. Collomb, Bret, Darne J., Reppelin, Da Passano, Mme Domenech Diana, M. Buna, Mme Guillemot, MM. Charrier, Daclin, Calvel, Mme Vullien, MM. Kimelfeld, Crimier, Philip, Mme Pédrini, M. Abadie, Mmes Besson, David M., MM. Passi, Brachet, Charles, Colin, Sécheresse, Barral, Desseigne, Mme Dognin-Sauze, M. Crédoz, Mme Gelas, MM. Claisse, Bernard R., Bouju, Mmes Peytavin, Laurent, M. Vesco, Mme Frih, MM. Rivalta, Julien-Laferrière, Mme Ait-Maten, MM. Appell, Ariagno, Augoyard, Mme Bargoin, MM. Barret, Barthelémy, Mmes Baume, Benelkadi, M. Bernard B., Mme Bocquet, M. Bolliet, Mme Bonniel-Chalier, MM. Bousson, Braillard, Broliquier, Buffet, Mme Cardona, MM. Chabert, Chabrier, Mmes Chevallier, Chevassus-Masia, MM. Cochet, Corazzol, Coste, Coulon, Mme Dagorne, MM. Darne JC., David G., Desbos, Deschamps, Mme Dubos, MM. Dumas, Ferraro, Flaconnèche, Forissier, Fournel, Galliano, Gentilini, Geourjon, Mme Ghemri, MM. Gignoux, Gillet, Giordano, Gléréan, Goux, Grivel, Havard, Huguet, Imbert, Jacquet, Joly, Justet, Kabalo, Lambert, Mme Laval, MM. Lebuhotel, Lelièvre, Léonard, Mme Lépine, M. Lévêque, Mme Levy, MM. Llung, Longueval, Louis, Lyonnet, Martinez, Millet, Morales, Muet, Nissanian, Ollivier, Mmes Perrin-Gilbert, Pesson, MM. Petit, Pillon, Plazzi, Quiniou, Mme Rabatel, M. Réale, Mme Revel, M. Roche, Mme Roger-Dalbert, MM. Rousseau, Rudigoz, Sangalli, Schuk, Suchet, Terrot, Thévenot, Thivillier, Mme Tifra, MM. Touleron, Touraine, Uhlrich, Vaté, Mme Vessiller, MM. Vial, Vincent, Vurpas, Mme Yérémian. Absents excusés : MM. Arrue (pouvoir à Mme Pédrini), Assi (pouvoir à M. Calvel), Mmes Bab-Hamed (pouvoir à Mme Perrin- Gilbert), Bailly-Maitre (pouvoir à M. Lévêque), MM. Balme (pouvoir à M. Plazzi), Fleury (pouvoir à M. Galliano), Genin (pouvoir à M. Jacquet), Guimet (pouvoir à M. Grivel), Mme Hamdiken-Ledesert (pouvoir à M. Bernard R.), M. Le Bouhart (pouvoir à M. Thivillier), Mme Palleja, MM. Pili (pouvoir à M. Justet), Serres (pouvoir à M. Roche), Turcas (pouvoir à M. Buffet), Vergiat (pouvoir à M. Lyonnet). Absents non excusés : MM. Barge, Albrand. Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 13 janvier 2014 - Délibération n° 2014-4390 2

Conseil de communauté du 13 janvier 2014

Délibération n° 2014-4390

commission principale : déplacements et voirie

commune (s) : Lyon 3°

objet : Projets du pôle d'échange multimodal (PEM) Part-Dieu et création de la voie L - Bilan de la concertation préalable

service : Délégation générale au développement urbain

Le Conseil,

Vu le rapport du 18 décembre 2013, par lequel monsieur le Président expose ce qui suit :

Par délibération n° 2013-3908 du 27 mai 2013, le Conseil de communauté a approuvé l’ouverture et les modalités de la concertation préalable aux projets du pôle d’échange multimodal (PEM) de Lyon Part-Dieu et de la création de la voie L.

Les différentes opérations qui composent le PEM ainsi que le projet de création de la voie L sont soumis réglementairement à une concertation préalable au titre des articles L 300-2 et R 300-1 du code de l’urbanisme.

Dans ce cadre, les maîtres d’ouvrage (Communauté urbaine de Lyon, SNCF-Gares & Connexions et Réseau ferré de France) ont convenu, d’une part, d’organiser une concertation préalable commune à leurs opérations, et d’autre part, de confier le pilotage de la procédure à la Communauté urbaine.

Cette concertation s’est déroulée du lundi 17 juin 2013 au mardi 29 octobre 2013, de la manière suivante :

- un dossier de concertation et un registre ont été laissés à la disposition du public dans la mairie de l’ensemble des communes membres de la Communauté urbaine, dans les mairies d’arrondissement de la Ville de Lyon, à l’Hôtel de communauté, ainsi qu’à l’accueil de la gare Part-Dieu,

- des pages dédiées sur les sites internet de la Communauté urbaine, dans les mairies d’arrondissement de la Ville de Lyon ainsi qu’à l’accueil de la gare Part-Dieu,

- une adresse postale (Mission Lyon Part-Dieu - Communauté urbaine de Lyon - 20, rue du Lac - BP 3103 - 69399 Lyon Cedex 03) et une adresse mail ([email protected]) ont été mises à la disposition pour recueillir l’avis du public,

- une réunion publique de concertation en mairie du 3°, le 2 juillet 2013, en présence de 60 représentants d’associations et instances locales ou spécialisées,

- une réunion de concertation s’est tenue au Palais de la Mutualité, le 12 septembre 2013, en présence de 400 personnes environ,

- pour le projet de la voie L, et sur un périmètre élargi à Rhône-Alpes et au-delà, des outils spécifiques d’information ont été développés par Réseau ferré de France. Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 13 janvier 2014 - Délibération n° 2014-4390 3

La clôture de la concertation a été annoncée selon la même procédure, la publicité étant intervenue 15 jours avant la date de clôture effective.

Chaque maître d’ouvrage arrête et établit le bilan sur l’opération le concernant, et la Communauté urbaine délibère sur un bilan synthétisant les bilans de chaque maître d’ouvrage en sa qualité de pilote et de coordonnateur de la concertation.

Concernant les espaces sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté urbaine, les remarques ont principalement porté sur les thématiques suivantes :

- la priorité accordée aux cheminements piétons et au sol facile recueille de nombreux satisfécits, avec des préconisations détaillées pour les rendre plus confortables, plus efficaces, plus lisibles et plus attractifs,

- les réaménagements des places Béraudier et de Francfort sont jugés indispensables, souvent avec une demande de végétalisation,

- l’organisation de l’intermodalité et la localisation des différents modes de transport proposés convient à la plupart des personnes qui se sont exprimées. Le développement des transports en commun à la hauteur de l’ambition du projet fait cependant l’objet de préoccupations,

- plusieurs satisfécits sont exprimés concernant les aménagements prévus pour les cyclistes,

- concernant le réaménagement des voiries et du plan de circulation routier, il est souvent demandé de veiller à préserver la place de la voiture pour permettre notamment aux habitants et aux personnes qui travaillent dans le secteur de circuler. Des études de circulation sont demandées.

Il est constaté que les avis sont globalement en accord avec les principes du projet concernant les espaces sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté urbaine : intégrer le PEM dans le projet urbain de la Part- Dieu et dans un schéma d’accessibilité repensé, pour assurer les liens entre le PEM, le quartier, et le reste de la ville de manière optimale. Les études d’avant-projet permettront ultérieurement d’affiner les aménagements proposés, en prenant en compte les remarques et préoccupations exprimées.

Concernant le projet dans son ensemble, toutes maîtrises d’ouvrage confondues, les remarques ont principalement porté sur les thématiques suivantes :

- l’opportunité du projet : très rarement contestée : chaque composante (équipements ferroviaires, bâtiment gare et espaces publics) est jugée généralement nécessaire et même indispensable,

- le caractère global et partenarial est très apprécié,

- la priorité accordée aux piétons par le sol facile, le réaménagement des espaces publics et des intermodalités recueille de nombreux satisfécits, avec des préoccupations concernant le développement des transports en commun, et la demande de veiller aux conditions de circulations routières notamment pour les habitants et personnes travaillant dans le quartier,

- les accès Pompidou concentrent de nombreux commentaires, demandant à veiller à sa visibilité dans l’ensemble de la gare, à l’impact sur les conditions de circulation dans le secteur et à sécuriser l’ensemble du passage,

- un soin particulier est demandé concernant la qualité architecturale de la gare, sa qualité d’accueil, et la gestion des flux dans le hall,

- le phasage et le déroulement précis des travaux est régulièrement évoqué pour demander de veiller à un déroulement impactant le moins possible la vie du quartier,

- le lien avec les études du nœud ferroviaire lyonnais, et le rôle des gares, fait l’objet de plusieurs demandes de précision.

Communauté urbaine de Lyon - Conseil de communauté du 13 janvier 2014 - Délibération n° 2014-4390 4

Globalement, les avis sont en accord avec les principes du projet concernant l’ensemble des espaces : la gare ouverte qui fluidifie les déplacements, le sol facile qui privilégie le confort et les repères des usagers, le schéma global de réaménagement qui priorise les piétons et les transports en commun tout en prenant en compte l’accessibilité en voiture.

Les études d’avant-projet permettront ultérieurement d’affiner les aménagements proposés, en prenant en compte les remarques et préoccupations exprimées ;

Vu ledit dossier ;

Ouï l'avis de sa commission déplacements et voirie ;

Ouï l'intervention de monsieur le rapporteur précisant que :

Dans l'exposé des motifs, après "Vu ledit dossier ;", ajouter :

"Vu la décision du Président de Réseau ferré de France du 7 janvier 2014, portant validation du bilan de la concertation préalable, création de nouveaux accès aux quais en gare de la Part-Dieu depuis l'avenue Pompidou ;

Vu la décision du Président de Réseau ferré de France du 7 janvier 2014, portant validation du bilan de la concertation préalable, création de la voie L en gare de la Part-Dieu ;

Vu la décision de la Directrice générale de SNCF Gares et Connexions en date du 19 décembre 2013, portant validation du bilan de la concertation préalable du pôle d'échanges multimodal de la gare de la Part- Dieu ;"

DELIBERE

1° - Approuve les propositions apportées par monsieur le rapporteur.

2° - Prend acte du bilan de la concertation préalable concernant les espaces sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté urbaine de Lyon et du bilan synthétisant les bilans de la concertation concernant chaque maître d’ouvrage, engagée par délibération n° 2013-3908 du Conseil du 27 mai 2013, des projets du pôle d’échange multimodal Lyon Part-Dieu et création de la voie L à Lyon 3°.

Et ont signé les membres présents, pour extrait conforme.

Reçu au contrôle de légalité le : 15 janvier 2014.

PART-DIEU DURABLE : LES IMMEUBLES

DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE SEPTEMBRE 2014 / l’AUC / l’AUC as / Bureau Bas Smets / ProDéveloppement / EPPC / CMN Partners / ENCORE / NoDesign / Agence ON / CITEC / RFR éléments / ELIOTH (Egis Concept) / EGIS France

édition 17.10.2014

2 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE SOMMAIRE

RÉINVENTER LA PART-DIEU 04

PART-DIEU DURABLE : LES IMMEUBLES 05 DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE

LES GRANDES THÉMATIQUES DU QUARTIER 07

/ THÉMATIQUE 1 : LA QUALITÉ DES AMBIANCES URBAINES 08

/ THÉMATIQUE 2 : STRATÉGIE DE RÉNOVATION & ÉNERGIE GLOBALE 14

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE 19

/ PRESCRIPTION 1 : LA QUALITÉ DES AMBIANCES URBAINES 20

/ PRESCRIPTION 2 : UNE APPROCHE GLOBALE DE L’ÉNERGIE 22

/ PRESCRIPTION 3 : QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE BUREAUX 26

/ PRESCRIPTION 4 : QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES LOGEMENTS COLLECTIFS 28

/ PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS 30

/ PRESCRIPTION 6 : PROSPECTIVE 40

/ TABLEAU RÉCAPITULATIF 48

FRAGMENTS PART-DIEU 51

/ LES LOGEMENTS 52

/ LES BUREAUX 54

/ LES LOGEMENTS : PRÉSENCE ACTUELLE ET FUTURE 56

/ LES BUREAUX : PRÉSENCE ACTUELLE ET FUTURE 58

RFRéléments + l’AUC 3 LE PROJET LYON PART-DIEU

LYON PART-DIEU, VUE DEPUIS LE SUD-OUEST

RÉINVENTER LA PART-DIEU

Depuis sa création dans les années 1960, le quartier La réflexion de fond engagée par le Grand Lyon en de la Part-Dieu n’a jamais cessé de se développer, 2010 a abouti à la définition d’un projet urbain global notamment vers le sud (boulevard Vivier-Merle, ZAC et ambitieux, le projet Lyon Part-Dieu, qui traite de la Buire) et vers le nord (rue de la Villette, ZAC transversalement de l’ensemble de ces enjeux, ouvre Thiers). C’est aujourd’hui le principal quartier tertiaire de nouvelles perspectives de développement pour le de l’agglomération lyonnaise, un moteur essentiel de quartier et cadre les conditions de ce développement. son développement économique, et l’épicentre de ses mobilités. Ce projet s’appuie sur les atouts spécifiques de la Part-Dieu : son positionnement dans l’agglomération, Ce quartier atteint aujourd’hui des limites en termes son accessibilité à toutes les échelles, la diversité de de fonctionnement, de qualité urbaine, de capacité son tissu économique, ses équipements culturels, ses d’accueil pour de nouvelles entreprises. Il doit se architectures emblématiques du patrimoine moderne réinventer, renouveler son attractivité sur des bases lyonnais... Il invente aussi de nouvelles potentialités et contemporaines et durables. Les mobilités doivent de nouvelles opportunités dans un contexte urbain déjà être réorganisées, les espaces publics et le paysage occupé et en relation avec les quartiers voisins. doivent être requalifiés pour proposer plus d’aménité, d’animation et d’urbanité, une partie des immeubles Le présent cahier, annexé au Plan de Référence V2 doit être réhabilitée, l’offre immobilière doit être du projet Lyon Part-Dieu, développe les orientations diversfiée, le quartier doit pouvoir accueillir plus concernant l’une des composantes du projet, la stratégie d’habitants, les équipements, les commerces et les de mobilités durables. services doivent être valorisés... Pour faire de la Part- Dieu un quartier tertiaire de référence en Europe, il s’agit non seulement d’en augmenter la taille critique, mais aussi de valoriser son caractère de « quartier à vivre », actif et animé.

4 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE PROJET LYON PART-DIEU, VUE DEPUIS LE NORD-EST

PART-DIEU DURABLE : LES IMMEUBLES

Le quartier de la Part-Dieu fait exception. Les citoyens de la ville, résidents de l’agglomération ou variations de rythme, de forme urbaine, la présence visiteurs ? Pour y parvenir, quelles sont les priorités, les du végétal d’une part, la minéralité assumée d’autre qualités essentielles à retenir et développer absolument part, développent une diversité d’ambiance qui tranche ? Quels mécanismes de projet mettre en œuvre pour y avec la linéarité et l’homogénéité des autres quartiers parvenir ? Lyonnais. Le cahier « Environnement Part-Dieu » se fait le reflet De nombreux bâtiments existants y sont menacés de ces problématiques en développant concrètement les d’obsolescence, mais pour beaucoup, leurs exigences à appliquer à chaque projet. caractéristiques intrinsèques permettent d’envisager leur régénération. La densification très significative envisagée entraînera de toute façon la transformation en profondeur du quartier de La Part-Dieu.

Du point de vue environnemental, cette densification aura un impact important, notamment sur la qualité des espaces publics ainsi que sur l’accès à la lumière, au soleil et aux vues des bâtiments existants. A cette fin, chaque projet de construction qui sera développé sur le site offre un levier de transformation qu’il s’agit d’exploiter au mieux. C’est pour cette raison que développement et régénération vont de pair.

La Part-Dieu est au cœur de la métropole. Comment faire de ce quartier le moteur d’une éco-cité naissante ? Dans quelle mesure le projet de la Part Dieu améliorera- t-il la vie de ses habitants, comme de ses autres usagers,

RFRéléments5 + l’AUC 5 6 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE LES GRANDES THÉMATIQUES

/ THÉMATIQUE 1 : LA QUALITÉ DES AMBIANCES URBAINES

/ THÉMATIQUE 2 : UNE APPROCHE GLOBALE DE L’ ÉN ERG I E

RFRéléments + l’AUC 7 LES GRANDES THÉMATIQUES / LA QUALITÉ DES AMBIANCES URBAINES

DE QUOI PARLE-T-ON ? LA COUVERTURE VÉGÉTALE

Les ambiances urbaines sont caractérisées par un cer- En fonction de ses différentes strates (haute, moyenne tain nombre de variables qui interagissent et concer- et basse), elle permet de structurer l’aménagement pay- nent principalement l’ensoleillement, la lumière, le sager, de raffraîchir les espaces publics en été, de filtrer vent, le bruit et les sons ou encore la présence végétale. naturellement les rayons du soleil pour les façades et de La qualité d’ambiance telle que perçue par chacun est mitiger les inconforts dû au vent. une construction sensible avec des composantes phy- siologiques et psychologiques mais qu’il est néanmoins possible d’approcher par des données quantifiables. Pour cela sont définis des indicateurs dits élémentaires, directement calculés ou évalués par relevé sur le ter- rain, puis des indicateurs complexes issus de la combi- naison de ces indicateurs élémentaires.

Pourquoi s’intéresser à la qualité des ambiances ur- baines ? La qualité des ambiances urbaines conditionne la qua- lité de vie des usagers lors de leurs déambulations dans le quartier. C’est une thématique d’importance capi- tale dans un quartier hyper urbain avec des densités localement très élevées comme le quartier Part-Dieu. Les concepts de sol facile et de socle actif reposent d’ailleurs dans une certaine mesure sur la qualité des ambiances urbaines. De plus, la qualité des ambiances urbaines conditionne le potentiel bioclimatique des bâtiments : si la rue est bruyante il sera difficile d’ouvrir les fenêtres et de se rafraîchir naturellement, si les rues sont étroites et sombres il y a fort à parier que l’éclairage naturel sera insuffisant dans les bureaux donnant sur cette rue.

La cartographie, outil d’analyse des ambiances ur- baines. Des cartographies de l’ensemble du quartier ont été établies pour sept indicateurs élémentaires. Pour ces sept indicateurs une comparaison avant /après est établie. Elle permet d’identifier les points sensibles et d’alerter sur le risque de dégradation de la qualité des ambiances urbaines.

TYPE DE COUVERTURE VÉGÉTALE

LÉGENDE

Haute

Moyenne

Basse

Aucun

8 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE LA PERMÉABILISATION DES SOLS L’ENSOLEILLEMENT HIVERNAL

La porosité du sol est un atout : à l’échelle urbaine, un Cet indicateur montre le temps d’ensoleillement au mois espace perméable accueillant une végétation permet de de décembre. Il permet de mettre en valeur les espaces qui réduire l’effet îlot de chaleur, de favoriser la biodiver- reçoivent des apports solaires passifs. L’ensoleillement hi- sité faunistique et floristique et d’améliorer le cadre de vernal se révèle être un bon indicateur de gisement photo- vie de la ville. A l’échelle du bâti, la porosité des sols voltaïque et solaire thermique. mais Lorsque cette cartographie hivernale n’est pas suffi sante, également des toitures permet de réduire le coefficient des études complémentaires à l’inter-saison et en été sont d’imperméabilisation de la parcelle, évitant de rejeter menées. au réseau un volume trop important d’eau pluviale et permettant aux nappes phréatiques d’être réalimentées.

POROSITÉ DES SURFACES AU SOL TEMPS D’EXPOSITION AU SOLEIL MOYEN SUR LE MOIS DE DÉCEMBRE

LÉGENDE 0%

Pleine terre 0-20%

Terre végétale sur dalle 20-40%

Imperméable 40-60%

> à 60%

RFRéléments + l’AUC 9 LES GRANDES THÉMATIQUES / LA QUALITÉ DES AMBIANCES URBAINES

L’ÉCLAIREMENT NATUREL LE CONFORT ACOUSTIQUE

La lumière naturelle est mesurée à partir du ratio de Un environnement sonore élevé dû à la circulation au- ciel vu depuis un point d’une façade vitrée. tomobile génère en soi une nuisance mais entretient En fonction du gisement en lumière naturelle, la ré- également une pollution atmosphérique qui dégrade partition des programmes s’effectuera “à la verticale” la qualité de l’air ambiante. A l’échelle urbaine, l’im- : ainsi, les étages bas recevront des programmes ne re- plantation d’arbres peut créer une ambiance sonore quérant pas beaucoup de lumière naturelle (parking, différente. A l’échelle du bâti, les vitrages, les entrées cinémas). A contrario, dans les étages hauts, devraient et les sorties d’air seront choisies pour minimiser les se trouver des programmes exigeant de la lumière na- nuisances. turelle tels que des bureaux et/ou des logements.

PORTION DE CIEL VU CONFORT ACOUSTIQUE

< 30% > à 70 dB

30% à 50% 60 à 70 dB

50% à 70% 60 à 50 dB

> à 70% < à 50 dB

10 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE L’ALB E DO LE CONFORT AÉRAULIQUE

Il correspond à la quantité de réflexion lumineuse et Des simulations ont été réalisées sur tout le quartier énergétique reçue sur une surface extérieure. En fonc- pour mettre en évidence les zones de confort et d’in- tion de sa rugosité et de sa couleur, l’albedo peut être confort aéraulique. On constate que lorsque la vitesse plus ou moins élevé et engendrer un effet îlot de cha- du vent est supérieure à 3m/s, un inconfort pour les leur ou une diminution de la luminance. Il contribue promeneurs est ressenti. à l’inconfort d’été et au réchauffement climatique. (Pour plus d’informations, consulter le Plan National de Lutte contre le Changement Climatique).

ALBEDO CONFORT AÉRAULIQUE : % CRITIQUE MAX AUTORISÉ

Clair > à 50% de 0 à 5%

Moyen ( de 20 à 50%) de 5 à 10%

Foncé ( < 20%) de 10 à 15%

de 15 à 25%

> à 25%

RFRéléments + l’AUC 11 LES GRANDES THÉMATIQUES / LA QUALITÉ DES AMBIANCES URBAINES

CARTES D’USAGE : LES DEUX CARTES POUR DEUX SAISONS

A partir des indicateurs élémentaires ont été créées des Les espace urbains extérieures étant caractérisés par cartes de confort. Elles regroupent des indicateurs de d’importantes variations saisonnières des paramètres confort thermique, visuel et acoustique. microclimatiques (vent et rayonnement solaires reçu, par exemple), les définitions du niveau de confort dif- Un indice de confort global selon l’activité est proposé fèrent entre la saison hivernale et estivale. Ainsi par (détente, attente, marche). exemple un vent fréquent est plus tolérable en été qu’en hiver. La création de cet indice permet d’établir une carto- graphie sur l’ensemble du quartier, pour deux saisons.

CONFORT D’HIVER : CONFORT D’ÉTÉ:

CRITÈRES DE CONFORT ET D’USAGE Une zone bleue correspond au confort le plus optimal. 3 COLORIS SONT PRÉSENTÉS SUR LA CARTE POUR 3 En effet, une zone propice à la détente est forcément NIVEAUX DE CONFORT. propice à l’attente et la marche.

Détente Une gradation de teinte du plus clair au plus foncé est présentée sur les cartes. La gradation correspond ex- Attente clusivement à une augmentation de la durée d’enso- leillement. Plus une zone a une teinte foncée, meilleur Marche est la durée d’ensoleillement, donc meilleur est le confort et ceci quelle que soit l’activité.

12 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE OBJECTIFS

Le principe directeur régissant la question des am- biances urbaines est que chaque nouvelle construction doit, au global, contribuer positivement à la qualité des ambiances urbaines. Il est donc de la responsabi- lité du Maître d’Ouvrage du projet de faire étudier ce sujet de manière très précise par une ingénierie com- pétente. Celle-ci pourra s’appuyer sur les études déjà réalisées et présentées ici mais pour chaque projet majeur, la Mission Part-Dieu encourage la réalisation par le Maître d’Ouvrage d’études complémentaires des ambiances urbaines spécifiques à son projet, par définition plus précises.

La contribution devant être globalement positive, une solution de compensation devra être proposée par le Maître d’Ouvrage lorsqu’une qualité d’ambiance par- ticulière est dégradée.

Utilisation d’héliostats éclairant le coeur d’ilot public / Tear Création d’un espace accessible à tous les usagers en toiture drop park - New York / Tour San Paolo - Turin - RPBW

Brumisation de l’espace public / Place François Mittterand - Pavillon Nuage - SUISSE Lille

RFRéléments + l’AUC 13 LES GRANDES THÉMATIQUES / STRATÉGIE DE RÉNOVATION & ÉNÉRGIE GLOBALE

STRATÉGIE DE RÉNOVATION & ÉNERGIE Pour les bâtiments existants, l’énergie grise est consi- GLOBALE dérée à l’état latent : la destruction du bâtiment en- traine la comptabilisation de cette énergie grise Le monde de la construction est aujourd’hui confronté conservée en stock et finalement dépensée. La destruc- aux deux problématiques suivantes: la maîtrise de la tion d’un bâtiment est donc pénalisée par l’approche consommation d’énergie, que ce soit l’énergie grise en énergie globale. Les parcelles concernées par l’ana- ou celles consommée par les futurs utilisateurs et, la lyse sont celles sur lesquelles un projet est prévu. réduction des émissions de polluants: ce dernier pa- ramètre étant par ailleurs étroitement corrélé au pre- Cette approche énergétique globale s’effectue en éner- mier. gie primaire.

APPROCHE GLOBALE DE L’ÉNERGIE : QUE FAUT-IL PRENDRE EN COMPTE ?

Une approche globale de la consommation du quar- tier de la Part-Dieu est déployée. Outre les consom- mations dites « réglementaires », sont considérés tous les autres postes de consommation comme la bureau- tique, les circulations verticales ou l’électroménager, ainsi que l’énergie grise. Pour intégrer celle-ci à la consommation annuelle, une durée de vie de 30 ans est considérée : 1/30eme de cette énergie grise est donc affectée à la consommation annuelle.

CONSOMMATION ESTIMÉE DES BÂTIMENTS DU QUARTIER DANS SON ÉTAT ACTUEL EN GWHEP:

14 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE POINT TECHNIQUE

QU’EST CE QUE L’ÉNERGIE GRISE?

LES MATÉRIAUX ET PRODUITS DE CONSTRUCTION UTILISÉS POUR LA CONSTRUCTION D’UN BÂTIMENT ONT CONSOMMÉ DE L’ÉNERGIE POUR ÊTRE FABRIQUÉS PUIS TRANSPORTÉS SUR LE SITE DU CHANTIER ET ENFIN MIS EN PLACE. CETTE ÉNERGIE DITE « GRISE » EST ENCORE DÉLICATE À ÉVALUER, EN PARTICULIER POUR LES SYSTÈMES TECHNIQUES. NOUS AVONS PRIS EN COMPTE DANS LES CALCULS LES ÉLÉMENTS DE GROS OEUVRE, D’ENVELOPPE AINSI QUE CERTAINS ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES LIÉS À LA VENTILATION.

COMPTABILISER L’ÉNERGIE GRISE STOCKÉE DANS UN BÂTIMENT LORS DE SA DÉMOLITION PERMET DE SOULIGNER QUE TOUT BÂTIMENT CONSTRUIT, CONTRIBUE À UNE RICHESSE DONT LE COÛT DOIT ÊTRE PRIS EN COMPTE S’IL EST DÉMOLI.

TRANSPORT

La Part-Dieu, véritable hub urbain, dispose déjà d’une grande offre de transports en commun. L’accent doit être aujourd’hui mis sur d’autres modes de transports. Ainsi, les projets devront favoriser la circulation douce (vélos) et la circulation avec des véhicules d’auto-par- tage, par la mise en place de bornes électriques mutua- lisées.

Néanmoins cet accès aux transports en commun étant un acquis du projet, l’approche globale de l’énergie déployée sur le quartier n’en tient pas compte directe- ment.

CONSOMMATION ESTIMÉE DES BÂTIMENTS DU QUARTIER SUR LA BASE DU PLAN DE RÉFÉRENCE V1 EN GWHEP

Dans cette estimation des consommations futures, les hypothèses prises sont : - Rénovation intermédiaire pour les bâtiments existants - Consommations réglementaires au sens de la RT2012 pour les bâtiments neufs

1800

1600

1400

1200

1000

800

600

400 ENERGIE GRISE (GWh) 200 HORS POSTES RT (GWh) POSTE RT (GWh)

Consommationénergétique (GWh) 0 B10 PDG Lot J

-200 M+M Silex 1 Silex 2 Silex Sky 56 Edison Equinox Tour Eva Tour RTE Britannia Porte Sud Lugdunum Pointe Sud Desaix Sud Gemellyon Grand Lyon Panoramic 2 Barre Desaix Cluster Hôtels Cluster Tour BertTour Paul Hotel SwisslifeHotel Place de Milan TourPart-Dieu Caisse d'Epargne Triangle Lavoisier Tour Vivier-Merle Bâtiment-Gradins Lafayette/ Villette FranceTV - phase 2 Tourvillette francfort Complexe Milan-Gare Complexe EquipementFrancfort Tours MoutonDuvernet Cité administrative d'Etat administrative Cité Victoria 208, rue Garibaldi ComplexeMilan-Lafayette Complexe Milan-Béraudier Centrecommercial - phase 2 Complexe Milan-Vivier Merle Milan-Vivier Complexe Résidence étudianteFrancfort Complexe Vivier Merle Bonnel 191Cours Lafayette(Crystallin) France TV - phase 1 (logements et parking…

RFRéléments + l’AUC 15 LES GRANDES THÉMATIQUES / STRATÉGIE DE RÉNOVATION & ÉNÉRGIE GLOBALE

OBJECTIFS BILAN ÉNERGÉTIQUE DU QUARTIER

PRINCIPE DIRECTEUR Les études préliminaires du bilan énergétique global à l’échelle du quartier, établie sur la base des consom- A l’échelle du quartier Part-Dieu l’objectif est de main- mations énergétiques évaluées bâtiment par bâtiment, tenir la consommation énergétique globale (en énergie montrent que cet objectif est réaliste. Ainsi dans le primaire) constante, malgré l’augmentation de surface graphe ci-dessous la consommation actuelle est estimée conséquente prévue, de l’ordre du doublement de la à 11 000GWhEP pour 500 000m² de plancher. Cette surface de plancher. surface passe à 1 300 000m² dans le scénario prospec- tif sur une durée de 30 ans. Selon certaines conditions Cela implique a priori : de performance des bâtiments réhabilités et nouvelle- - De privilégier la rénovation à la démolition/recons- ment construits, la consommation totale peut rester in- truction pour minimiser le coût en énergie grise des férieure aux 11 000GWhEP estimés. opérations, - De compenser les consommations entrainés par la construction de m2 supplémentaires, par la rénovation de l’existant, - De rénover en s’approchant autant que possible des performances de consommation du neuf

COMPARAISON ENTRE DIFFÉRENTS SCÉNARIOS DE PROJET COMBINANT DÉVELOPPEMENT ET RÉGÉNÉRATION Consommation énergétuqye (GwhEP) sur une période de 30 ans

Consommation de Projet: Neuf RT Projet: Neuf RT Projet: Neuf Projet: Neuf l’existant (pour 2012 et rénovation 2012 et rénovation Effinergie + Effinergie + et une surface de intermédiaire lourde (pour une et rénovation rénovation lourde 500 000 m² et sur (pour une surface surface de 1 300 intermédiaire (pour une surface une période de 30 de 1 300 000m² et 000m² et sur une (pour une surface de 1 300 000m² et ans) sur une période de période de 30 ans) de 1 300 000m² et sur une période de 30 ans) sur une période de 30 ans) 30 ans)

Une rénovation doit être comprise comme une amé- est dite lourde s’il existe entre autres une amélioration lioration des éléments de façades et/ou de systèmes. approfondie de l’enveloppe et un remplacement des sys- Une rénovation est dite intermédiaire s’il existe entre tèmes techniques. autres une amélioration moyenne de l’enveloppe et un remplacement des systèmes techniques. Une rénovation

16 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE POINT TECHNIQUE SUR L’ENVELOPPE

EXEMPLE DE STRATÉGIE D’AMÉLIORATION DE L’ENVELOPPE POUR UN BÂTIMENT DE BUREAU

AMÉLIORATION LÉGÈRE DE AMÉLIORATION MOYENNE DE AMÉLIORATION APPROFONDIE DE L’ENVELOPPE: L’ENVELOPPE PARTICIPANT À UNE L’ENVELOPPE PARTICIPANT À UNE Pose d’un film sur le vitrage exis- RÉNOVATION DITE INTERMÉDIAIRE : RÉNOVATION DITE LOURDE : tant: ce dernier réduit le facteur Changement des vitrages et pose Changement du vitrage et de la solaire, réduisant les risques de de menuiseries possédant une menuiserie + Reprise de l’isola- surchauffe. meilleure performance ther- tion des opaques. mique.

EXEMPLE DE STRATÉGIE D’AMÉLIORATION DE L’ENVELOPPE POUR UN BÂTIMENT DE LOGEMENTS COLLECTIFS

AMÉLIORATION MOYENNE DE AMÉLIORATION APPROFONDIE DE AMÉLIORATION APPROFONDIE DE L’ENVELOPPE PARTICIPANT À UNE L’ENVELOPPE PARTICIPANT À UNE L’ENVELOPPE PARTICIPANT À UNE RÉNOVATION DITE INTERMÉDIAIRE : RÉNOVATION DITE LOURDE 1: RÉNOVATION DITE LOURDE 2: Changement des vitrages et pose Changement du vitrage et de la Intégration d’une structure rap- de menuiseries possédant une menuiserie + Pose d’une isolation portée vitrée pouvant servir de meilleure performance ther- extérieure. jardin d’hiver et d’un mur capteur mique. pour réduire les consommations de chauffage en hiver.

RFRéléments + l’AUC 17 18 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE

/ PRESCRIPTION 1 : LA QUALITÉ DES AMBIANCES URBAINES

/ PRESCRIPTION 2 : UNE APPROCHE GLOBALE DE L’ÉNERGIE

/ PRESCRIPTION 3 : QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE BUREAUX

/PRESCRIPTION 4 : QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE LOGEMENTS

/PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS

/ PRESCRIPTION 6 : PROSPECTIVE

/ TABLEAU RECAPITULATIF

RFRéléments + l’AUC 19 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 1 : LA QUALITÉ DES AMBIANCES URBAINES

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE - La lumière naturelle des espaces extérieurs à / PRESCRIPTION 1 : LA proximité du projet QUALITÉ DES AMBIANCES - Le vent à hauteur d’homme sur les surfaces de URBAINES sol, toitures, dalles/passerelles ou balcons accessibles - Le bruit à proximité du bâtiment, sur les ter- Il est de la responsabilité du Maître d’Ouvrage de faire rasses, etc étudier par son équipe de maîtrise d’œuvre d’un AMO comprenant l’impact du projet sur les ambiances ur- La contribution devant être globalement positive, une baines. Les intervenants pourraient s’appuyer sur les solution de compensation devra être proposée par le études déjà réalisées et présentées ici mais la Mis- Maître d’Ouvrage lorsqu’une qualité d’ambiance par- sion Part-Dieu encourage la réalisation par le Maître ticulière est dégradée. Une grille de faisabilité permet d’Ouvrage d’études complémentaires des ambiances d’évaluer l’impact global de l’opération. urbaines spécifiques à son projet, par définition plus précises.

Les ambiances urbaines à considérer sont :

- L’ensoleillement des surfaces au sol, des toi- tures, dalles/passerelles ou balcons accessibles, du do- maine public comme du domaine privé (parcelle consi- dérée ou voisinage)

20 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE PRODUCTION DE DOCUMENTS : OUTIL D’ANALYSE MULTICRITÈRE DES AMBIANCES URBAINES

Une analyse globale est exigée dès l’esquisse avec mise Chaque indicateur doit être évalué au niveau de l’exis- à jour à la remise du PC. Cet outil permet une éva- tant. L’impact du projet sur chaque critère est évalué luation de l’impact d’un projet sur la qualité de l’am- vis-à-vis de cet état de référence et une note est attri- biance urbaine. Une évaluation préliminaire peut être buée. En cas d’impact négatif, une approche par com- entreprise à partir des cartes d’ambiances du schéma pensation peut être envisagée pour remonter la note. directeur. Pour une évaluation plus précise, le maître La note globale doit être positive. Cette approche per- d’ouvrage de l’opération missionna une ingénierie com- met de quantifier l’impact du projet sur la qualité de pétente. l’ambiance urbaine, qui n’est généralement pas évoquée dans les démarches environnementales courante.

Cette grille énergie Cette grille énergie permet d'évaluer les projets au stade de Introdu permet d'évaluer les Introduction pré faisabilité. ction projets au stade de pré Récapitulatif faisabilité. Cases à remplir Global 0 Cases à remplir Récapitulatif Cases d'aide au calcul Cases d'aide au calcul Global #REF!

Evaluation Thématique Indicateur Guide pour atttribuer la note Moyens Détournés NOTE Aide au calcul Existant Projet Thématique 1 : Ambiances urbaines 0 ‐‐ ‐2 Existant faisabilité >30% = +2 Surface avec EH > 40% 10‐30% = +1 Forte réduction, légère réduction, réduction Ensoleillement sol/dalle/toiture Indicateur alternatif : % surface ensoleillée au +/‐10% = 0 m2 nulle ou marginale,légère augmentation, Héliostats 2000 1000 accessible au public moins 2h par jour en hiver , sur la base des 10‐30% = ‐1 forte augmentation simulations d'ensoleillement avant / après > 30% = ‐2

>30% = +2 10‐30% = +1 Surface avec ciel vu supérieur à 40%, sur la Forte augmentation, légère augmentation, Eclairage naturel au sol/dalle/toiture +/‐10% = 0 Revêtements de façade base des simulations de lumière naturelle m2 augmentation nulle ou marginale,légère 26600 accessible au public 10‐30% = ‐1 Façades Claires (rho>0,5) avant / après réduction, forte réduction > 30% = ‐2

>30% = +2 10‐30% = +1 Surface où risque de vent de plus de 3m/s Forte augmentation, légère augmentation, Vent sol/dalle/toiture +/‐10% = 0 Création d'alcoves de plus de 25% du temps , sur la base des m2 augmentation nulle ou marginale,légère accessible au public 10‐30% = ‐1 protection. simulations aéraulique avant / après réduction, forte réduction > 30% = ‐2

>80% = +2 40‐80% = +1 Surface de facades Est et Forte augmentation, légère augmentation, +/‐40% = 0 Ouest peuvent être Albedo Surface pour laquelle Albédo supérieur à 40% m2 augmentation nulle ou marginale,légère 40‐80% = ‐1 comptabilisées ‐> si elles réduction, forte réduction >80% = ‐2 sont améliorées

>80% = +2 Les surfaces verticales 40‐80% = +1 Forte augmentation, légère augmentation, occupées par des plantes Surface pour laquelle la profondeur de terre > +/‐40% = 0 Pleine terre m2 augmentation nulle ou marginale,légère grimpantes comptent 00 2m 40‐80% = ‐1 réduction, forte réduction comme des surfaces >80% = ‐2 horizontales

>30% = +2 Avec peu de surface au sol 10‐30% = +1 Forte augmentation, légère augmentation, certains arbustes ont une Couverture végétale estivale autour du +/‐10% = 0 Couverture végétale m2 augmentation nulle ou marginale,légère couverture importante. La bâtiment 10‐30% = ‐1 réduction, forte réduction couverture comptabilisée > 30% = ‐2 dépasse l'emprise au sol.

>30% = +2 Toute surface d'absorbtion, ( Impact de la volumétrie du bâtiment sur le 10‐30% = +1 pleine terre, fibralith) est Forte réduction, légère réduction, réduction niveau de bruit urbain jusqu'à 50m autour du +/‐10% = 0 comptabilisée comme Acoustique m2 nulle ou marginale,légère augmentation, bâtiment , sur la base des simulations 10‐30% = ‐1 surface sur laquelle les forte augmentation acoustique avant / après > 30% = ‐2 niveaux de bruits sont réduits

RFRéléments + l’AUC 21 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 2 : UNE APPROCHE GLOBALE DE L’ÉNERGIE

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / situation initiale et la situation finale. Le Maître d’Ou- PRESCRIPTION 2 : UNE APPROCHE GLOBALE vrage du projet pourra justifier de cet objectif de 60% DE L’ÉNERGIE en faisant étudier ce sujet de manière très précise par une ingénierie compétente. Celle-ci pourra s’appuyer A l’échelle du quartier de la Part-Dieu, l’objectif est de sur la feuille de calcul « Approche Energétique Globale maintenir la consommation globale constante malgré du Projet », laquelle permet à chaque évolution de pro- l’augmentation de surface conséquente, à savoir le dou- jet d’affiner les prévisions en remplaçant les consom- blement de la surface de plancher. mations théoriques introduites lors des études prélimi- naires par des données plus précises. Celles-ci seront Cette approche implique de calculer non seulement issues d’études d’ingénierie fournies par le Maître l’énergie globale des bâtiments réhabilités ou nouvelle- d’Ouvrage comme document justificatif des consom- ment construits mais aussi celle du bâtiment existant mations globales retenues. dans son état initial, pour référence. • Pour les constructions neuves, dans le cas où l’établissement d’une référence est difficile (parcelle Pour chaque projet, ce calcul de référence sera effectué vierge, changement de programme, ...)cet objectif est sur la feuille de calcul « Approche Energétique Globale considéré atteint par l’obtention du niveau de perfor- du Projet » (développé par la Mission Part-Dieu), à mance énergétique Effinergie+ partir des données fournies ou à partir de données plus spécifiques et précises, dûment justifiées via un audit de l’existant (par exemple).

Pour rappel, l’énergie globale (en énergie primaire) est la somme des trois composantes suivantes : énergie consommée annuellement pour les postes dits régle- mentaires, énergie consommée annuellement pour les postes non réglementaires, énergie grise « consommée » annuellement, sur la base d’une durée de vie de 30 ans.

Pour ce qui concerne les bâtiments neufs et réhabilités, l’énergie globale sera ainsi calculée comme suit :

- L’énergie consommée annuellement pour les postes réglementaires sera calculée par calcul réglementaire RT2012 ou, de manière dérogatoire, par simulation thermique dynamique.

- Concernant l’énergie consommée annuellement pour les postes non réglementaires, la méthode de calcul est laissée libre mais fera l’objet d’une note de calcul justi- fiant des résultats obtenus, en particulier si les données d’entrée utilisées diffèrent des données génériques (pro- posées dans la feuille de calcul « Approche Energétique Globale du Projet).

- Concernant l’énergie grise, la méthode de calcul est laissée libre mais fera l’objet d’une note de calcul justi- fiant des résultats obtenus, en particulier si les données Existant Neuf A Rénové d’entrée utilisées diffèrent des données génériques uti- lisées dans la feuille de calcul « Approche Energétique Globale du Projet ».

Le principe directeur d’une consommation globale constante du quartier se décline à chaque parcelle : • Dans le cas d’un existant, rapportée au m² de surface plancher, la réduction doit être de 60% entre la

22 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE RFRéléments + l’AUC 23 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 2 : UNE APPROCHE GLOBALE DE L’ÉNERGIE

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 2 : UNE APPROCHE GLOBALE DE L’ÉNERGIE

PRODUCTION DE DOCUMENT : APPROCHE ENÉRGETIQUE GLOBALE DU PROJET Toute valeur modifiée doit être accompagnée d'une justifcation

Conso Conso Energie grise postes RT hors RT (kWhep/m²) (kWhep/m2.an) (kWhep/m².an) Ancien / 300 77,4 930 Réhabilitation intermédiaire 150 77,4 366 Réhabilitation Logement Réhabilitation lourde 96 40 378 Neuf (niveau RT2012) 80 40 974 Neuf Neuf (niveau Effinergie +) 60 40 974 Ancien / 350 200 930 Réhabilitation intermédiaire 200 200 366 Réhabilitation Réhabilitation lourde 100 100 378 Neuf (niveau RT2012) 110 110 974 Bureaux non IGH Neuf (niveau référentiel "Bureaux Neuf durable" de la communauté du Grand 77 110 974 Lyon) Neuf (niveau Effinergie +) 65 100 974 Ancien / 500 500 930 Réhabilitation intermédiaire 350 500 366 Réhabilitation Réhabilitation lourde 250 250 378 Neuf (niveau RT2012) 110 110 974 Bureaux IGH Neuf (niveau référentiel "Bureaux Neuf durable" de la communauté du Grand 77 110 974 Lyon) Neuf (niveau Effinergie +) 65 100 974 Ancien / 200 400 930 Réhabilitation intermédiaire 175 310 366 Réhabilitation Centre commercial Réhabilitation lourde 150 310 378 Neuf (niveau RT2012) 115 250 974 Neuf Neuf (niveau BBC + Effinergie) 974 Ancien / 396 118 930 Réhabilitation intermédiaire 300 118 366 Réhabilitation Hotels Réhabilitation lourde 250 118 378 Neuf (niveau RT2012) 180 118 974 Neuf Neuf (niveau BBC + Effinergie) 106 118 974 Ancien / 350 200 930 Réhabilitation intermédiaire 200 200 366 Réhabilitation Autres bâtiments Réhabilitation lourde 100 100 378 Neuf (niveau RT2012) 110 110 974 Neuf Neuf (niveau Effinergie +) 65 100 974

L’UTILISATION DE LA “GRILLE ÉNERGIE GLOBALE” PERMET DE VISUALISER L’IMPACT DE CHAQUE PROJET AU REGARD DE LA SITUATION ÉNERGÉTIQUE EXISTANTE.

24 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE TABLEUR ÉNERGIE PRIMAIRE: EXEMPLE D’UN PROJET DE BUREAUX NON IGH.

Dans l’exemple ci-desous, le projet est le suivant: • 1000 m² de surface existante • 1000 m² De rénovation dite lourde sur 1000 m² dis- ponible • 1000 m² d’extension au niveau Effinergie +

A remplir en fonction du projet Valeurs fixées ou caractére sans objet de la case

Projet: …… Centre Autres Type de bâtiment Bureaux non IGH Bureaux IGH Logements Hotel Aide/Explication commercial (équipements) Surface de l'existant m² 1000 0 0 00 0Surface de l'existant : surface initiale existante de tous les bâtiments du Surface de démolition m² 500 0 0 00 0Surface de démolition: surface totale faisant l'objet d'une démolition Surface de rénovation intermédiaire : surface totale faisant l'objet d'une Surface de rénovation 0 0 0 00 0rénovation intermédiaire (amélioration moyenne de l’enveloppe et un intermédiaire m² remplacement des systèmes techniques entre autres) Surface de rénovation lourde: surface totale faisant l objet d une rénovation Surface de rénovation 500 0 0 00 0lourde (amélioration approfondie de l’enveloppe et un remplacement des lourde m² systèmes techniques entre autres) Surface d'extension neuve 1000 0 0 00 0 en m² (RT 2012) Surface de construction neuve : il s'agit de la surface construite en extension de la surface déjà présente. Elle ne prend pas compte des Surface d'extension neuve surfaces déconstruites et reconstruites, qui sont intégrées directement par la 0 0 0 00 0 en m² (Effinergie +) prise en compte de la surface de l'existant. Cette ligne n'est donc a utiliser que dans le cas d'une extension, pour Surface d'extension en m² indiquer la surface supplémentaire construite selon le niveau de performance (referentiel bureaux 0 0 0 00 0choisi (RT 2012, niveau équivalent au Effinergie + ou autre) durables) Surface globale m² 1500 0 0 00 0Surface globale: surface totale du projet prenant en compte la partie Durée d'exploitation en Il s'agit de la durée d'exploitation du bâtiment prévue (durée de vie 30 30 30 30 30 30 année potentielle) ici estimée à 30 ans.

Consommations énergétique (MWhep) estimée du projet sur une période de 30 ans 18000 MWhep Energie grise neuf (MWhep) 16000 Energie grise réhabilité (MWhep) 14000 Energie grise existant (MWhep) 12000 Conso Hors RT neuf (MWhep) 10000

Conso Postes RT neuf (MWhep) 8000

Conso Hors RT réhabilité (MWhep) 6000

Conso Postes RT réhabilité 4000 (MWhep)

Conso Hors RT existant 2000 (MWhep)

Conso Postes RT existant 0 (MWhep)

-2000

RFRéléments + l’AUC 25 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 3 : QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE BUREAU

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE Cibles HQE devant obligatoirement être traitées au ni- / PRESCRIPTION 3 : QUALITÉ veau Performant : ENVIRONNEMENTALE DES BUREAUX Cible 5 : GESTION DE L’EAU Une démarche globale, informée, structurée et ambi- Cible 6 : GESTION DES DECHETS D’ACTI- tieuse, relevant d’une ingénierie véritable, est exigée VITE pour traiter des questions de développement durable. Cible 10 : CONFORT VISUEL Chaque équipe de maîtrise d’oeuvre devra donc comp- ter dans ses rangs un bureau d’étude spécialisé dans la La justification synthétique de cette sélection est la sui- conception environnementale. vante : - Cibles 5 et 6 : la densification forte prévue sur le Pour les bâtiments tertiaires, le Maître d’Ouvrage dis- quartier de la Part-Dieu a un impact important sur la pose du choix suivant : gestion des eaux pluviales et le traitement des déchets, - soit mettre en œuvre une démarche HQE avec certifi- ce sont donc des enjeux primordiaux pour le projet. cation selon le référentiel en cours de CERTIVEA Néanmoins au vu des contraintes urbaines, les exiger - soit appliquer le référentiel du Grand Lyon adapté au au niveau Très Performant semble délicat. contexte particulier de La Part-Dieu - Cible 10 : le confort visuel est un axe prioritaire du projet. Néanmoins la performance possible à obtenir CERTIFICATION HQE est sensiblement dépendante des contraintes de la par- celle. Il est donc demandé un objectif Performant pour Le profil environnemental défini par le Maître d’Ou- cette cible, éventuellement dégradé à Base s’il est dé- vrage devra répondre aux exigences suivantes. montré que ce sont les conditions intrinsèques d’accès à la lumière de parcelle qui empêchent une meilleure Cibles HQE devant obligatoirement être traitées au ni- performance. veau Très Performant : Les autres cibles soit 2, 7, 9, 11, 12, 13, 14 impactent Cible 1 : RELATION DU BATIMENT AVEC directement le propriétaire du lieu dans la gestion de SON ENVIRONNEMENT IMMEDIAT son bien ou le confort et la santé de ses occupants. Il Cible 3 : CHANTIER A FAIBLE IMPACT peut donc être laissé au Maître d’Ouvrage du projet de ENVIRONNEMENTAL choisir lesquelles privilégier. Cible 4 : GESTION DE L’ENERGIE Cible 8 : CONFORT HYGROTHERMIQUE

La justification synthétique de cette sélection est la sui- vante : - Cibles 1 et 3 : intervention dans un tissu urbain exis- tant, densification importante, restructuration lourde sur de nombreuses années. - Cibles 4, 8 : articulation forte de la démarche sur le confort, intimement lié à l’énergétique.

NB : le calcul des consommations est à effectuer par simulation thermique dynamique, en sus du calcul ré- glementaire. NB: le projet doit pouvoir fonctionner sans rafraîchis- sement, même si celui-ci est prévu, et chaque bureau doit disposer d’un ouvrant de confort.

SI LE PROJET EST CERTIFIÉ LEED OU BREEAM SANS ÊTRE CERTIFIÉ HQE, UN AMÉNAGEMENT DES EXIGENCES POURRA ÊTRE ENVISAGÉ

26 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE CHAQUE ÉQUIPE DE MAÎTRISE D’OEUVRE DEVRA COMPTER DANS SES RANGS UN BUREAU D’ÉTUDE SPÉCIALISÉ DANS LA CONCEPTION ENVIRONNEMENTALE

RÉFÉRENTIEL DU GRAND LYON

S’il ne souhaite pas engager une certification HQE se- lon les modalités ci-dessus, le Maître d’Ouvrage de- vra se conformer au Référentiel Bureaux Durables du Grand Lyon (Une grille d’analyse a été réalisée et est disponible sur demande). Les passages obligés décrits ci-après seront des conditions sinéquanones pour res- pecter ce référentiel.

Dans le cadre d’une opération non certifiée, nous atti- rons tout particulièrement l’attention du Maître d’Ou- vrage sur les exigences en termes de gestion de projet du référentiel Grand Lyon.

RFRéléments + l’AUC 27 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 4 : QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES LOGEMENTS COLLECTIFS

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 4 : QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE LOGEMENT COLLECTIFS

Pour ce qui concerne les immeubles de logement, le maître d’ouvrage devra appliquer le référentiel Habitat Durable du Grand Lyon adapté au contexte particulier de la Part-Dieu. Ce référentiel est précisé et modifié comme suit pour ce qui concerne les exigences tech- niques. Il devra être scrupuleusement respecté pour ce qui concerne la gestion de projet.

RÉFÉRENTIEL DU GRAND LYON (version 2013).

Thème 1 : L’exigence 1 est imposée comme « Ferme »

Thème 3 : les exigences sont adaptées à la réglemen- tation RT2012 et tous les projets doivent être calculés avec cette dernière.

- L’exigence 2 est passée en « souple » pour ne pas bri- der la créativité des concepteurs sans déroger à l’exi- gence règlementaire.

- L’exigence 9 est passée en « souple » notamment car les effets de masque seraient susceptibles, dans le contexte de la Part-Dieu et sur certaines parcelles, d’entrainer une faible productivité des installations so- laires. Un effort devra néanmoins être fait pour maximiser la part des énergies renouvelables, calculée selon la règle décrite en annexe 3 du Référentiel Grand Lyon. A noter que l’assouplissement de cette exigence ne modifie en rien les règles concernant les aides au financement du logement social.

Thème 4 : L’exigence 3 est modifiée comme suit : fichier météo statistique plutôt qu’année 2004, 4 logements étudiés à minima si le seuil de 20% est inférieur à 4 logements.

28 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE NOUVEAUX LOGEMENTS : LYON CONFLUENCE Résidence Amplia, Lipsky et Rollet Architectes, bâtiment à énergie positive, lyon Confluence

RFRéléments + l’AUC 29 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS

Quelques points concrets sont considérés comme in- contournables du fait des spécificités du quartier Part- Dieu et de l’ambition globale du projet. Ils permettent d’assurer la cohérence d’ensemble de la démarche. Ce sont les passages obligés. L’obtention d’une certifica- tion ou l’application d’un référentiel ne permet pas de déroger à ces règles.

On en dénombre six qui sont déclinés en fonction du type de programme et deux passages complémentaires communs qui concernent l’implantation des énergies renouvelables et les performances énergétiques sur les postes non RT.

BUREAU/HÔTEL/COMMERCES LOGEMENTS

1- Un usage pour toutes les toitures 1- Un usage pour toutes les toitures 2- Circulations douces 2- Zone de confort 3- Zone de confort 3- Circulations douces 4- Minimisation des effets aérauliques 4- Minimisation des effets aérauliques 5- Résilience thermique d’été 5- Résilience thermique d’été 6- Minimisation des besoins de 6- Espaces communs chauffage et de rafraîchissement 7- Énergies renouvelables 7- Énergies renouvelables 8- Performance énergétique sur les 8- Performance énergétique sur les postes non RT postes non RT

30 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE PRODUCTION DE DOCUMENTS : UNE NOTE D’INTENTION PRÉCISE ET DOCUMENTÉE SERA REMISE CONCERNANT LES PASSAGES OBLIGÉS

RFRéléments + l’AUC 31 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS POUR LES BUREAUX, HÔTELS ET COMMERCES

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS : BUREAU, HÔTEL ET COMMERCE

1- UN USAGE POUR TOUTES LES TOITURES :

Elles pourront favoriser l’usage des énergies renou- 3- ZONE DE CONFORT : velables via des panneaux photovoltaïques ou ther- miques.... Le projet doit justifier de zones de confort accessible : espaces extérieurs bien ensoleillés en hiver, des balcons protégés des vents dominants, des espaces tampons. Ces zones de confort permettent un accès conséquent à la lumière naturelle, à l’ensoleillement direct et à l’air extérieur. Par exemple pour les bureaux, elles doivent être disposées a minima un étage sur 3 et d’une surface minimale de 10m². De plus, les circulations verticales sont des espaces de vie potentiels: elles doivent être pensées pour facili- ter les échanges entre les niveaux. Le positionnement, l’éclairage naturel et la signalétique de certains des es- caliers doivent inciter à délaisser les ascenseurs pour les déplacements verticaux d’un ou quelques étages.

... ou encore être au service des usagers du bâtiment en servant de terrasse accessible.

2- CIRCULATIONS DOUCES :

Mise en place de locaux dédiés aux mobilités douces (type vélos conformément au PLU de la ville de Lyon) d’accès aisé, sécurisé et avec des locaux d’aisances as- sociés (douche, lavabo).

32 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE RÉFÉRENCES :

4- MINIMISATION DES EFFETS AÉRAULIQUES :

L’aménagement des espaces extérieurs devra prévoir la réduction des effets aérauliques importants (lorsqu’ils sont présents) au moyen de brise vent. Ils seront opaques ou poreux en fonction de l’efficacité désirée: contourner ou freiner le vent. Nous invitons les concepteur à se reporter aux cartes de vents, pour appréhender où l’intervention est parti- culièrement nécessaire.

Ouvrants d’agrément sur une tour IGH de bureaux, Manheim, Allemagne 5- RÉSILIENCE THERMIQUE D’ÉTÉ :

Les fenêtres s’ouvrent à la Part-Dieu! Tous les bureaux sont équipés d’un ouvrant d’agrément et la conception rend possible le confort thermique estival sans climati- sation. (Ceci même si le maître d’ouvrage fait le choix de ra- fraîchir/climatiser le bâtiment)

Terrasses extérieures des Bureaux RATP, Paris, Jacques Ferrier

RFRéléments + l’AUC 33 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS POUR LES BUREAUX, HOTELS ET COMMERCES

7- ÉNERGIES RENOUVELABLES :

Elles seront utilisées dans des conditions qui leur sont favorables uniquement. Pour ne pas gâcher le potentiel de ces énergies, celles-ci doivent être mises en oeuvre dans des situations où il leur est possible de capter plus de 60% de l’énergie maximale récupérable dans Les meilleures conditions. Par exemple dans le cas de panneaux photovoltaiques polycristallin, la production annuelle devra être supérieure à 60% de la production obtenue par un panneau orienté plein sud, incliné à 30° par rapport à l’horizontal et non soumis à l’effet de masque.

8- PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE SUR LES POSTES NON RT :

Cette disposition s’applique exclusivement aux bâti- ments soumis à la réglementation IGH, dans lesquels les circulations verticales de personnes entraînent des consommations importantes. Les circulations verti- cales de fluides sont aussi susceptibles d’impacter forte- ment la consommation globale d’une tour. Le Maître d’Ouvrage justifiera par une note de calcul précise des efforts faits pour optimiser la consomma- tion d’énergie liée au transport vertical des personnes. La consommation annuelle des circulations verticales « Ccv »sera estimée en énergie primaire et il sera dé- 6- MINIMISATION DES BESOINS DE CHAUFFAGE ET DE montré par le maître d’ouvrage, sur la base du calcul RAFRAÎCHISSEMENT : réglementaire, que : Cep+ Ccv < Cepmax Les besoins de chauffage et rafraîchissement d’un bâti- ment de bureau et/ou d’un hôtel (hors commerce) seront Un effort devra être fourni pour limiter l’électricité inférieurs, en fonction des orientations et de l’accès à spécifique des postes informatiques sur l’ensemble des l’ensoleillement, à des valeurs maximales exprimées en typologies de bâtiments. kWhEP/m²SU/an. (voir point technique ci-contre)

Ces valeurs s’entendent hors process, pour des usages de bureaux et d’hôtels standards. La démonstration de ces performances sera faite par simulation thermique dynamique sur un niveau intermédiaire. Une note tech- nique explicitera et justifiera de ces résultats. Elle sera réalisée pour le dépôt du PC et mise à jour à toutes les phases du projet, jusqu’à sa réception.

34 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE POINT TECHNIQUE RÉFÉRENCES

Les effets de masque hivernaux faibles, moyens et forts sont définis comme suit : - Faibles : apports solaires directs totaux du 1er No- vembre au 31 Mars > 80% des apports totaux sur la même orientation par effet de masque nul, - Moyens : apports solaires directs totaux du 1er No- vembre au 31 Mars > 40% et < 80% des apports to- taux sur la même orientation par effet de masque nul, - Forts : apports solaires directs totaux du 1er No- vembre au 31 Mars < 40% des apports totaux sur la même orientation par effet de masque nul.

Les hypothèses de simulation à considérer pour les si- mulations hiver comme été en termes d’apports internes de personnes sont les suivantes :

- 1 occupant par 12m²SU, de 8h30 à 18h30, 5 jours par Ascenseur, Centre commercial, Canada semaine, - 80W sensibles par personne, - 120W de bureautique par personne.

Sondes sur réseau de chauffage Sur la base de simulations thermiques dynamiques ef- fectuées pour une cellule de bureaux dans le climat lyonnais, les exigences ont été définies comme suit.

RAFRAÎCHISSEMENT

CHAUFFAGE

RFRéléments + l’AUC 35 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS POUR LES LOGEMENTS COLLECTIFS

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS POUR LES LOGEMENTS COLLECTIFS

2- ZONE DE CONFORT :

Tous les logements de deux pièces et plus, bénéficient d’un espace privatif extérieur, si possible bien ensoleillé en hiver et protégé des vents dominants.

1- UN USAGE POUR TOUTES LES TOITURES :

Elles pourront favoriser l’usage des énergies renou- velables si le contexte extérieur le permet (fort enso- leillement, faibles masques) via des panneaux solaires thermiques permettant de couvrir une part des consom- mations en ECS ou via des panneaux photovoltaïques

Premier jour demandé

... ou encore être accessibles aux usagers du bâtiment Tous les logements de 3 pièces et plus bénéficient d’un pour offrir des capacités de reconversion : elle pourra espace de cuisine en premier jour pouvant être ventilé accueillir une terrasse accessible ou végétalisée. Si elle naturellement. ne l’est pas, un albedo élevé devra être privilégié pour atténuer l’effet îlot de chaleur urbain.

36 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE 3- CIRCULATIONS DOUCES :

Mise en place de locaux vélos et poussettes sécurisés et d’accès aisé (même altimétrie que la rue ou pente d’ac- cès à moins de 10%), avec 1.5m² par logement mini- mum. Immeuble de logements Cité radieuse, Le Corbusier: la toiture terrasse comme lieu de vie et de rencontre

4- MINIMISATION DES EFFETS AÉRAULIQUES :

L’aménagement des espaces extérieurs devra prévoir la réduction des effets aérauliques importants (lorsqu’ils sont présents) au moyen de brise vent. Ils seront Logements collectifs Rue Riquet, RH+ opaques ou poreux en fonction de l’efficacité désirée: Architecture : espace extérieur. Photo : Luc contourner ou freiner le vent. Boegly

Résidence étudiante, LAN architecture : local vélo extérieur couvert

RFRéléments + l’AUC 37 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 5 : PASSAGES OBLIGÉS DES LOGEMENTS COLLECTIFS

Hegianwandweg Housing Development, Zürich,EM2N : Logements collectifs, Courbevoie, KOZ Architecture : espace Protections solaires extérieures type stores toile extérieur collectif

5- RÉSILIENCE THERMIQUE EN ÉTÉ : 6- ESPACES COMMUNS :

Tous les logements sont obligatoirement en double Les cages d’escalier et les paliers doivent être éclairés orientation ou traversants sauf les logements de 2 naturellement sauf impossibilité technique ou organisa- pièces ou moins. Aucun logement, quelque soit sa taille tionnelle dûment explicitée. n’est mono orienté au Nord (façade orientée +/- 45° Par La mutualisation de certaines fonctions est encoura- rapport au Nord). gée: espace commun extérieur, étendoir collectif, jardin Tous les logements sont équipés pour les baies orientées partagé, atelier bricolage... d’Est en Ouest, en passant par le Sud, d’une protection solaire pouvant être déployée sans empêcher la ventila- tion naturelle et l’apport de lumière naturelle. Des per- siennes peuvent convenir mais les volets roulants clas- siques ne sont pas considérés adéquats.

38 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE Tableau de rendement d’un panneau photovoltaïque en Résidence Ecoumène, Belfort, Atelier Alain Calmus : fonction de son inclinaison et de son orientation ascenseur

7- ÉNERGIES RENOUVELABLES : 8- PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE SUR LES POSTES NON RT :

Elles seront utilisées dans des conditions qui leur sont Cette disposition s’applique exclusivement aux bâti- favorables uniquement. Pour ne pas gâcher le potentiel ments soumis à la réglementation IGH, dans lesquels de ces énergies, celles-ci doivent être mises en oeuvre les circulations verticales de personnes entraînent des dans des situations où il leur est possible de capter consommations importantes. Les circulations verti- plus de 60% de l’énergie maximale récupérable dans cales de fluides sont aussi susceptibles d’impacter forte- Les meilleures conditions. Par exemple dans le cas de ment la consommation globale d’une tour. panneaux photovoltaiques polycristallin, la production Le Maître d’Ouvrage justifiera par une note de calcul annuelle devra être supérieure à 60% de la production précise des efforts faits pour optimiser la consomma- obtenue par un panneau orienté plein sud, incliné à tion d’énergie liée au transport vertical des personnes. 30° par rapport à l’horizontal et non soumis à l’effet La consommation annuelle des circulations verticales de masque. « Ccv »sera estimée en énergie primaire et il sera dé- montré par le maître d’ouvrage, sur la base du calcul réglementaire, que : Cep+ Ccv < Cepmax

RFRéléments + l’AUC 39 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 6 : PROSPECTIVE

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 6 : PROSPECTIVE

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 6 : PROSPECTIVE

Trois thématiques prospectives particulièrement perti- nentes pour le quartier de la Part-Dieu ont été identi- fiées :

- Recyclage : au sens large, la question du recy- clage adresse la production des déchets de déconstruc- tion ainsi que leur minimisation par réutilisation ou éventuellement par recyclage sous une forme dégradée. La transformation du quartier Part-Dieu allant en- gendrer une longue période de travaux, une réflexion approfondie sur la minimisation des transports de dé- chets serait bienvenue.

- Hybridation : quel usage demain pour les bâ- timents conçus aujourd’hui ? Quel mixité programma- tique logements/bureaux à l’échéance 2030 ou 2050 ? Une réflexion approfondie sur les modes constructifs et standards de construction pouvant permettre une flexi- bilité programmatique est à envisager.

- Prototypage : quels nouveaux standards à en- visager et à tester ?

POUR CHAQUE OPÉRATION UNE THÉMATIQUE PROSPECTIVE DEVRA ÊTRE CHOISIE PAR LE MAÎTRE D’OUVRAGE, ÉTUDIÉE EN PROFONDEUR ET IMPLÉMENTÉE DE MANIÈRE CONCRÈTE DANS LE PROJET

40 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE PRODUCTION DE DOCUMENTS : UNE NOTE D’INTENTION PRÉCISE ET DOCUMENTÉE SERA REMISE EN PHASE PC, AVEC MISE À JOUR À LA REMISE DU DCE

MAQUETTE DU QUARTIER DE LA PART-DIEU, VERS 1980

Maquette du quartier de la Part-Dieu, 1980

RFRéléments + l’AUC 41

34 STYLE PART-DIEU DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 6 : PROSPECTIVE

RECYCLAGE PART DE L’ÉNÉRGIE GRISE POUR LES OPÉRATIONS DE La transformation de la Part-Dieu va Répartitionengendrer une RÉHABILITATION ETdes DE CONSTRUCTION consommations NEUVE À LA PART- dans les période intense de travaux où constructions neuves, DIEU (DURÉE DE VIE DU BÂTIMENT : 30 ANS) réhabilitations et démolitions vont s’effectuer dans le même temps. Une réflexion sur la réduction de l’impact des destructions doit être entamée, permettant alors de parties réhabilitées récupérer, de réutiliser ou de recycler les matériaux et produits déja existants pour les dédier aux construc- tions nouvelles et ainsi réduire leur consommation en 2% énergie grise.

Le sujet de l’energie grise (évoqué dans les fondamen- taux de l’opération) est encore très peu pris en compte dans la conception des bâtiments. Cela est dû à trois facteurs :

-1- Ce paramètre n’est pas présent dans la règlementa- Energie grise tion thermique. 43% -2- Les démarches environnementales hexagonales ne Conso RT poussent pas à l’utiliser comme donnée influant sur la conception. Répartition55% des consommations dans les parties réhabilitées Conso hors RT

-3- les critères de quantification de cette énergie, pour- 2% tant définie dans une norme, sont très flous.

Pourtant, du fait de la réduction des autres postes de Répartition des consommationsEnergie grise dans les consommation énergétique, l’énergie grise n’est plus 43% Conso RT anecdotique. C’est un paramètre important de la 55% Conso hors RT conception environnementale de demain car elle repré- sente de 10% à 15% de la consommation typique sur la Répartition des consommationsparties pour des opérations neuves de durée de vie du bâtiment (50 ans). réhabilitation

12

Energie grise 45 Conso RT Répartition des consommations dans les parties réhabilitées Conso hors RT

2% 43

Energie grise 43% Conso RT 55% Conso hors RT Exemple Du B10 situé sur la place de la gare Part Dieu Répartition des consommations pour des opérations neuves

42 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE LA RÉCUPÉRATION, LA RÉUTILISATION ET LE RECYCLAGE DES MATÉRIAUX EXISTANTS DOIVENT ÊTRE MIS À PROFIT POUR LES CONSTRUCTIONS NEUVES

RÉUTILISATION : Certains éléments de l’enveloppe extérieure peuvent être récupérés et réutilisés pour de nouvelles constructions (verre des façades rideaux, éléments opaques de remplissage, portique)

RECYCLAGE : RÉCUPÉRATION : Ils sont alors recyclés et peuvent participer à la les gravats du bâtiment composition d’éléments structuraux. démoli peuvent être (portiques, voiles porteurs, fondations.) récupérés et triés.

Favoriser la réutilisation des matériaux d’un projet Répartition de la consommation d’énergie grise globale pour déconstruit pour un projet neuf réduit l’impact de la les différents éléments du bâti Répartition de la consommation d'énergie grise global construction neuve. L’exemple ci-dessus illustre la réu- pour les différents éléments du bâti tilisation d’éléments vitrés et de béton. En prenant pour exemple un bâtiment de bureaux et en analysant la pro- 7,9 portion d’énergie grise consommée par les différents 15,1 éléments constitutifs de ce dernier, on se rend compte que le gros oeuvre et les façades vitrées correspondent Noyaux central à 34% de la consommation d’énergie grise globale du 4,6 bâtiment, soit un peu plus d’un tiers. Socle

Il serait donc intéressantRépartition de depréférer la consommation lors de d'énergie la nouvelle grise global Poteaux - dalles construction, des structurespour légères les différents et des éléments matériaux du bâti de Répartition de la consommation d'énergie grise global Façade mur rideau recyclage. Un effort Répartitionpeut être de laégalement consommation fait d'énergie sur grise le globalbé- 38,4 Répartitionpour de lesla consommation différents éléments d'énergie du bâti grise global pour les différents7,9 éléments du bâti ton dont la production15,1 en CO2 est importante en utilipour- les différents20,7 éléments du bâti sant des laitiers de fonteRépartition (déchets de la consommation des hauts d'énergie fourneaux) grise global Etanchéité 7,9 Noyaux central plutôt que des laitiers classiques,pour les différents 7,9par exemple. éléments du 15,1bâti 7,9 15,1 15,1 4,6 Second œuvre Socle Noyaux central 7,9 Répartition de la consommationNoyaux central d'énergie grise global Noyaux central 15,1 34 % 4,6 pour les différents éléments du bâti 4,6 Poteaux - dalles Socle 4,6 Socle Noyaux central 13,3 Socle

7,9 Façade mur rideau Poteaux - dalles 4,6 38,4 15,1 SoclePoteaux - dalles Poteaux - dalles 20,7 Etanchéité 38,4 Façade mur rideau Façade mur rideau Noyaux central 38,4 Poteaux - dalles38,4 Façade mur rideau 20,7 20,7 20,74,6 Second œuvre Etanchéité Etanchéité Socle 38,4 Façade mur rideau Etanchéité 34 % 20,7 Second œuvre Second œuvre Poteaux - dalles RFRéléments + l’AUC 13,3 Etanchéité Second œuvre 43 34 % 34 % 34 % Façade mur rideau 13,3 Second œuvre 38,4 13,3 13,3 20,7 34 % Etanchéité 13,3 Second œuvre

34 % 13,3 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 6 : PROSPECTIVE

HYBRIDATION QUELS USAGE DEMAIN POUR LES BÂTIMENTS CONÇUS AUJOURD’HUI ? Comment envisager la demande en programme de de- main ? La modularité structurelle permettrait une flexibilité programmatique en adéquation avec les enjeux en- Telle est la question posée par l’aménageur et qui se vironnementaux qui fondent le projet Part-Dieu. Le traduit par un risque financier porté par les investi- mode constructif et la trame structurelle choisie peu- seurs. Pourtant rien n’indique une prise en compte des vent engendrer un nouveau type de bâtiment. évolutions de modes de vie, d’usage ou de pratique du travail dans les standards de constructions actuels. Or les pratiques évoluent trés vite et effacent les limites entre lieux de travail, de réunion, de loisirs et de repos.

Une réflexion sur l’évolution de la demande et l’hybri- dation des programmes proposé constitue un axe pros- pectif pertinent.

Exemple d’approche hybride croisant les caractérisques d’un bâtiment de bureau et d’un bâtiment de logement

Hybridation Standard Bureau Noyau Noyau Circulation Bureau

Standard Logement Noyau Noyau Logement Loggia

Standard: 16 à 18m

Hybride Noyau Noyau Hybride Extension

Voile Porteur

Structure en retrait de la façade

44 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE PERMETTRE L’HYBRIDATION PROGRAMMATIQUE

HYBRIDE : un cabinet médical dans un bâtiment de logement collectif

source : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2009/09/09/9765- nombre-medecins-installes-recule-france

LOGEMENTS : ZAC Rives de Seine, Boulogne Billancourt, BUREAUX : EOS Generali, Paris, Architectonica et Intégral Lipsky & Rollet Bridot-Willerval

RFRéléments + l’AUC 45 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / PRESCRIPTION 6 : PROSPECTIVE

PROTOTYPAGE MODULE DE FACADE : > La répétitivité du module permet d’industrialiser cer- Quelle typologie de bâti est compatible avec les pré- tains éléments. sentes prescriptions ? > Légers ils sont faciles à modifier, sur le chantier, puis dans la vie en oeuvre. Les objectifs évoqués dans nos prescriptions ainsi que Plancher rapporté dans le document “Style Part Dieu” vont dynamiser > Permet une modularité d’aménagement et d’éventuels l’utilisation de certaines solutions techniques. Or, nos percements entre étages. préoccupations font échos aux enjeux de demain. Et la quantité de chantier concomitant sur le quartier per- Balcons désolidarisés sur plus de 70% du linéaire total met d’envisager à court terme la reproductibilité des > Réduction des déperditions thermiques comparé à un réponses. Un travail de prototypage permettrait de tes- balcon en porte à faux. ter ces solutions et leur capacité d’adaptation aux dif- férents projets. Si ce prototypage est concluant, il nous BUREAUX: permettra d’envisager la mise en place de nouveaux standards. Poteau poutre > Meilleure capacité d’adaptation aux évolutions pro- gramatiques. Voici un exemple de structure reproductible et réver- > Inertie importante, améliorant le confort d’été. sible intégrant des dispositions techniques en phase avec les prescriptions, un exemple à prototyper : Faux plancher > Passage des éléments techniques LOGEMENTS : > Allègement de la structure.

Façades rapportées depuis l’extérieur (type façade cadre) > Modularité et réduction du coût de la pose., allège- ment de la structure.

Isolation filante en nez de dalle > Faibles déperditions thermiques.

Présence d’opaques assumés > Réduction du risque lié aux surchauffes > Amélioration de l’affaiblissement acoustique.

LOGGIA

>Espace extérieur convivial, cellier, séchage. >Potentiel bioclimatique. espace tampon, préchauffage de l’air.

46 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE POINT TECHNIQUE :

ÉNERGIE GRISE DE LA STRUCTURE ET DE L‘ENVELOPPE DU BÂTIMENT Énergie grise de la structure et de l'enveloppe du bâtiment

350,0 Energie grise de la structure et de l'enveloppe du bâtiment

300,0 350,0 Façade en éléments préfabriqués (béton + 250,0 300,0 50% vitrage)

constructifs s if ct FaçadeFaçade en mur éléments rideau u r préfabriqués (béton + st 200,0 n 250,0 50% vitrage) co /m² s e Façade mur rideau m Poteaux - poutres avec è st 150,0 200,0 dalle légère mixte kWhep y ² s m ts / n p des différentsdes systèmes e Poteaux - poutres avec re h Poteaux - poutres avec fé W100,0 150,0 dalle légère mixte if k dalle légère béton grise d s e d e 100,0 Poteaux - poutres avec nergie is 50,0 Poteaux - dalles É r dalle légère béton g ie rg e n 50,0 E 0,0 Poteaux - dalles Structure poteaux - dalles (béton) Structure poteaux - dalles (béton) Structure poteaux - poutres avec Structure poteaux - poutres avec Façade mur rideau Façade en éléments préfabriqués dalle légère en béton dalle légère mixte (béton + 50% vitrage) Façade en éléments préfabriqués Façade en éléments préfabriqués 0,0 (béton + 50% vitrage) (béton + 50% vitrage) Structure poteaux - dalles (béton) Structure poteaux - dalles (béton) Structure poteaux - poutres avec Structure poteaux - poutres avec Façade mur rideau Façade en éléments préfabriqués dalle légère en béton dalle légère mixte LE CHOIX D’UNE STRUCTURE POTEAUX POUTRES(béton + 50% vitrage) AVEC DALLESFaçade en élémentsLÉGÈRES, préfabriqués D’UNEFaçade FAÇADE en éléments préfabriquésNON PORTEUSE PRÉFABRIQUÉE (béton + 50% vitrage) (béton + 50% vitrage) EN BÉTON ET DE 50% DE VITRAGE, PERMET DE RÉDUIRE DE 85 KWHEP/M² L’ÉNERGIE GRISE DU BÂTIMENT (10% DE L’ÉNERGIE GRISE DU BÂTIMENT HORS ÉQUIPEMENTS, OU DE 25% DE L’ÉNERGIE GRISE DE LA STRUCTURE ET DE L‘ENVELOPPE). CETTE ÉNERGIE GRISE ÉVITÉE CORRESPOND À 1,5 ANNÉE D’EXPLOITATION DU BÂTIMENT.

Evolution du PSI (W/(m.K)) en fonction du pourcentage linéique d'isolant Pont thermique liaison dalle à épaisseur d'isolant fixé (10 cm à λ=0.036 W/(m.K)) sans rupteur 1,10

1,00

0,90

0,80

0,70 λbéton armature= 3, 10 cm d'isolant

0,60 λbéton armature= 3.5, 10 cm d'isolant 0,50 λbéton armature= 4, 10 cm d'isolant 0,40

0,30 PSI de la liaison Balcon/plancher intérmédiaire (W/(m.K)) intérmédiaire Balcon/plancher liaison la de PSI 0,20 30% 40% 50% 60% 70% 80% Pourcentage linéique d'isolant sur la longueur du balcon

LA MISE EN PLACE D’UNE BANDE NOYÉE PERMET DE RÉDUIRE LE PONT THERMIQUE DU NEZ DE DALLE. EN FONCTION DES PARAMÈTRES STRUCTURAUX, NOTAMMENT L’ÉPAISSEUR DE L’ISOLANT ET LA PORTION D’ISOLANT PAR RAPPORT À LA STRUCTURE, DES PERFORMANCES SIMILAIRES À DES RUPTEURS DE PONTS THERMIQUES SONT ATTEINTS À MOINDRE COÛT.

RFRéléments + l’AUC 47 DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / TABLEAU RÉCAPITULATIF

DÉMARCHE OPÉRATIONNELLE / TABLEAU RÉCAPITULATIF

Cette partie démarche opérationnelle a permis d’établir différentes prescriptions allant de la qualité de l’am- biance urbaine à la prospective. A chaque prescription, une production de document est attendue. Cela peut prendre différentes formes (rem- plissage de tableau, note d’intention, application d’une démarche…).

Le tableau suivant récapitule les documents attendus pour chaque prescription.

Prescriptions Thème abordé Attente/ Production de documents Qualité des Prescription n°1 L’outil d’analyse multicritère des ambiances urbaines doit être complété. ambiances urbaines

La feuille de calcul « Approche Energétique Globale du Projet » complétée.

Approche globale de Prescription n°2 Les données de la feuille de calcul pourront être modifiées par justification en fonction l’énergie des différentes phases du projet. (exemple : valeurs issues d’un audit pour la référence/ valeurs issues du calcul RT 2012 en phase APS etc…)

Application d’une démarche environnementale HQE avec certification selon le référentiel en cours de CERTIVEA ou Application du référentiel du Grand Lyon adapté au contexte particulier de la Part-Dieu. Des profils particuliers sont attendus.

Prescription n°3 QEB Bureaux Le calcul des consommations énergétiques devra être effectué par simulation thermique dynamique en sus du calcul réglementaire

Chaque équipe de maitrise d’œuvre doit compter dans ses rangs un bureau d’étude spécialisé dans la conception environnementale

Application du référentiel Habitat Durable du Grand Lyon adapté au contexte particulier Prescription n°4 QEB Logements de la Part-Dieu. Un profil particulier est attendu.

Une note d’intention précise et documentée concernant le respect des passages obligés doit être remise. Prescription n°5 Passages Obligés L’obtention d’une certification ou l’application d’un référentiel ne permet pas de déroger à ces règles.

Pour chaque opération, une thématique prospective devra être choisie par la maitrise Prescription n°6 Prospective d’ouvrage, étudiée en profondeur et implémentée de manière concrète dans le projet.

Une note d’intention concernant cette thématique doit être remise.

LES FEUILLES DE CALCUL OU “OUTILS” ÉVOQUÉS CI-DESSUS, SONT RÉCUPÉRABLES AUPRÈS DE LA MISSION PART-DIEU.

TOUS LES DOCUMENTS ÉVOQUÉS DOIVENT ÊTRE REMIS AU PLUS TARD AVEC LE PC, AVEC UNE REMISE À JOUR EN PHASE DCE.

48 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE RFRéléments + l’AUC 49 50 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE FRAGMENTS PART-DIEU

NOUS AVONS REGROUPÉ CI-APRÈS CERTAINS ÉLÉMENTS D’ANALYSE QUI NOUS ONT PERMIS D’ÉVALUER ET DE COMPRENDRE LE BÂTI DE LA PART-DIEU D’AUJOURD’HUI. NOUS AVONS AUSSI SOUHAITÉ PRÉSENTER CERTAINS ÉLÉMENTS CARTOGRAPHIQUES DE RÉPARTITION DES SURFACES EXISTANTES AINSI QUE SON ÉVOLUTION PROJETÉE. EN EFFET C’EST EN ÉVALUANT AINSI LE CADRE EXISTANT ET LES ATTENTES DUES AU PROJET QUE NOUS AVONS ÉLABORÉ LA STRATÉGIE ENVIRONNEMENTALE DU QUARTIER. CES QUELQUES FEUILLETS DONNENT UN APERÇU DE CETTE DÉMARCHE.

RFRéléments + l’AUC 51 FRAGMENTS PART-DIEU / LES LOGEMENTS : ANALYSE TYPOLOGIQUE

FRAGMENTS PART-DIEU / LES LOGEMENTS : ANALYSE TYPOLOGIQUE

Notre analyse se base sur deux opérations emblématiques de logements collectifs de la Part-Dieu à savoir, la Résidence du Lac et la Résidence Desaix.

1- La toiture est inaccessible: elle ne profite pas aux usagers du bâtiment. Seul un accès pour l’entretien est possible. Par ailleurs, le dernier étage de l’immeuble est dédié à la fonction de grenier ou de combles: chaque logement possède par conséquent un espace de rangement supplémentaire, en dehors de son logement.

2- Les logements possèdent tous un espace extérieur type balcon ou loggia. Les logements possèdent tous des protections solaires extérieures type store toiles ou volets roulants.

3- Le socle se caractérise par un niveau de parking (en sous sol et/ou en rez-de jardin), d’un RDC qui comprend les entrées vers les logements. Initialement, ces dernières sont traversantes, c’est à dire que l’accès est possible de part et d’autre du bâtiment. Enfin, un niveau d’entresol est occupé par une activité tertiaire qui amène de l’animation sur l’espace public.

52 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE 1

Toiture Étage 2 couronnement

Étages 3 courants

Socle

Sous Sol : parking RDC : distribution des logements Entresol : bureaux :

RFRéléments + l’AUC 53 FRAGMENTS PART-DIEU / LES BUREAUX : ANALYSE TYPOLOGIQUE

FRAGMENTS PART-DIEU / LES BUREAUX : ANALYSE TYPOLOGIQUE

1- La toiture est inaccessible: elle ne profite pas aux usagers du bâtiment. Souvent équipée d’une étanchéité bicouche, son albedo est élevé, accentuant l’effet îlot de chaleur. Seul un accès pour l’entretien est possible.

2- La façade, non porteuse, est constituée D’éléments préfabriqués modulaires que l’on vient assembler dalle à dalle, permettant ainsi un gain de temps considérable lors de la mise en oeuvre sur chantier.

3- La tour possède un socle plus large que le corps de bâti principal. Une structure poteaux/dalles est généralement utilisée.

54 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE 1 Toiture

2

Étages courants

3

Socle

RFRéléments + l’AUC 55 FRAGMENTS PART-DIEU / LES LOGEMENTS : PRÉSENCE ACTUELLE ET FUTURE

FRAGMENTS PART-DIEU / LES LOGEMENTS : Dans un second temps, les stratégies de rénovation PRÉSENCE ACTUELLE ET FUTURE compatibles avec le cadre de la stratégie globale de rénovation énergétique sont définies. Enfin, cette La présence des logements va être renforcée dans le analyse permet de définir les passages obligés des projet. opérations neuves du même type.

La densité projetée et la présence de contraintes du site nécessite un questionnement sur les consommations énergétiques de l’ancien et du neuf au regard du confort actuel et futur.

Premièrement, il faut déterminer ce que les bâtiments de logements existants offrent ou n’offrent pas en termes de mode constructif par exemple, de confort et de qualité d’usage.

RÉPARTITION DES SURFACESRépartition DES BATIMENTS des DE surfaces deRÉPARTITION l'existant DES SURFACES par typlogie DES BATIMENTS DE LOGEMENTS A L’ÉTAT EXISTANT LOGEMENTS A L’ÉTAT PROJETÉ

Répartition des surfaces de l'existant par typlogie 2,2% 0,0%

2,2% 0,0% 5,2% Répartition des surfaces de l'état projeté par 6,3% 5,2% Répartition des surfaces de l'existant par typlogie typlogie

2,2% 6,3% 0,0% 0,5% 5,2% 9,7% Bureaux 6,3% 4,6% Logements Bureaux Bureaux Bureaux Logements 11,5% Hôtels Logements Hôtels Logements Hôtels Commerces CommercesCommerces Hôtels Equipements Equipements 73,8% Equipements 86,4% Commerces Equipements 86,4%

86,4%La part de logement sur l’emprise du projet est faible. La part de logement sur l’emprise du projet va être doublée.

RÉPARTITION DE LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE DES RÉPARTITION DE LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE DES Répartition des surfacesBATIMENTS de l'existant DE LOGEMENTSRépartition par typlogie A L’ÉTAT de laEXISTANT consommation énergétiqueBATIMENTS DE de LOGEMENTS l'état projeté A L’ÉTAT par PROJETÉ typologie de bâtiments

2,2% 0,0%Répartition de la consommation énergétique de l'existant par typologie de bâtiments Répartition0,4% de la consommation énergétique de l'état projeté par typologie de bâtiments

1,5% 0,4% Bureaux IGH 3,0% 3,3% 11,2% Bureaux IGH 5,2% 11,2% BureauxBureaux non non IGH 6,3% 4,6% Bureaux Logements 4,6% Logements 5,2% LogementsHôtels

Bureaux 5,2% Commerces 13,4% Hôtels Logements Equipements Hôtels Commerces 65,2% Hôtels Commerces 92,2% 13,4% Commerces Equipements Equipements 65,2%

La consommation des logements existants est très faible. A l’état projeté, la consommation énergétique des logements 86,4% reste inférieure à sa présence en proportion.

56 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE CARTOGRAPHIE EXISTANTE: LOGEMENTS Bâtiments démolis ÉTUDIÉS DÉMOLIS ET À RÉHABILITER Bâtiments existants à réhabiliter

CARTOGRAPHIE Bâtiments neufs ou PROJETÉE: extensions LOGEMENTS ÉTUDIÉS NEUFS OU AVEC EXTENSION

RFRéléments + l’AUC 57 FRAGMENTS PART-DIEU / LES BUREAUX : PRÉSENCE ACTUELLE ET FUTURE

FRAGMENTS PART-DIEU / LES BUREAUX : PRÉSENCE ACTUELLE ET FUTURE l’existant afin de définir les passages obligés de mise en oeuvre des projets de demain. Les bureaux représentent plus de 80% des surfaces existantes à la Part-Dieu.

Le parc tertiaire est menacé d’obsolescence, notamment du point de vue énergétique. Mais dans un grand nombre de cas, le patrimoine existant offre des capacités de rénovation ou d’adaptation importantes. Il est indispensable, dans le cadre du projet, de réduire les consommations de l’existant pour pouvoir construire de nouveaux immeubles et maintenir constante la consommation énergétique globale du quartier. Ces nouveaux bureaux doivent offrir un cadre de travail plus agréable que celui existant en consommant beaucoup moins. Il est nécessaire de décrypter ce qui fait la qualité de

Répartition des surfacesRÉPARTITION de l'existant DES SURFACES par typlogieDES BATIMENTSRépartition DE des surfacesRÉPARTITION de l'existant DES SURFACES par typlogieDES BATIMENTS DE BATIMENTS BUREAUX A L’ÉTAT EXISTANT BATIMENTS BUREAUX A L’ÉTAT PROJETÉ 2,2% 0,0% 2,2% 0,0% Répartition des surfaces de l'état projeté par Répartition des surfaces de l'existant par typlogie 5,2% 5,2% typlogie 2,2% 0,0% 6,3% 6,3% 0,5% 5,2% 9,7% 6,3% Bureaux 4,6% Bureaux Bureaux Bureaux Logements Logements 11,5% Logements Logements Hôtels Hôtels Hôtels Hôtels Commerces Commerces CommercesEquipements Commerces Equipements Equipements 73,8% Equipements 86,4%

86,4% 86,4% Le projet se construit sur une emprise principalement tertiaire. Le projet renforce la mixité programmatique.

Répartition des surfaces de l'existant par typlogie

RÉPARTITION DE LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE DES RÉPARTITION DE LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE DES 2,2% 0,0% BATIMENTS DE BUREAUX A L‘ÉTATRéparon EXISTANT de la consommaonBATIMENTS énergéque DE BUREAUX de l'état A L’ÉTAT projeté PROJETÉ par typologie de bâments 5,2% Réparon de la consommaon énergéque de l'état projeté par typologie de bâments 6,3% Répartition de la consommation énergétique de l'existant par typologie de bâtiments 0,4% 0,4% Bureaux IGH 1,5% 3,0% 11,2% Bureaux IGH 3,3% 11,2% Bureaux Bureaux non IGH non IGH 4,6% 4,6% LogementsBureaux Logements Logements 5,2% Logements Hôtels Hôtels 5,2% Commerces CommercesHôtels 13,4% Equipements Equipements 65,2% Commerces Hôtels Commerces 13,4% 92,2% Equipements 86,4% 65,2%

L’archétype tertiaire présent à la Part-dieu consomme plus Les bureaux neufs sont très performants. L’écart entre que les autres programmes présents. consommation du tertiaire et autres programmes se réduit.

58 LYON PART-DIEU — DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER DURABLE CARTOGRAPHIE EXISTANTE: BUREAUX ÉTUDIÉS Bâtiments démolis DÉMOLIS ET À RÉHABILITER Bâtiments existants à réhabiliter

CARTOGRAPHIE Bâtiments neufs ou PROJETÉE: BUREAUX extensions ÉTUDIÉS NEUFS OU AVEC EXTENSION

RFRéléments + l’AUC 59 / l’AUC / l’AUC as / Bureau Bas Smets / ProDéveloppement / EPPC / CMN Partners / ENCORE / NoDesign / Agence ON / CITEC / RFR éléments / ELIOTH (Egis Concept) / EGIS France Zone d’Aménagement Concerté Part-Dieu Ouest

Etude du potentiel de développement des énergies renouvelables et de récupération

Version finale du 17/04/2015

Etude du potentiel de développement des énergies nouvelles sur la ZAC Part-Dieu Ouest

4.2. Filière Géothermie ...... 26 SOMMAIRE 4.2.1. caractéristiques de l’énergie ...... 26 4.2.2. Gisements ...... 27

4.2.3. Utilisation pour la ZAC ...... 27 INTRODUCTION ...... 5 4.3. Filière Valorisation des eaux usées ...... 27 4.3.1. caractéristiques de l’énergie ...... 27 0. CONTEXTE DE L’ETUDE ...... 7 4.3.2. Gisements ...... 28 0.1. Présentation du projet « Lyon Part Dieu »...... 7 4.3.3. Utilisation pour la ZAC ...... 28 0.2. Définition du périmètre de projet ...... 7 4.4. Filière Biomasse ...... 28 0.3. Raison de l’étude ...... 8 4.4.1. caractéristiques de l’énergie ...... 28 4.4.2. Gisements ...... 28 0.4. Contenu de l’étude ...... 8 4.4.3. Utilisation pour la ZAC ...... 29 0.5. Définition juridique des énergies renouvelables et de récupération ...... 8 4.5. Filière Eolien ...... 29 0.6. Périmètre de l’étude ...... 9 4.5.1. caractéristiques de l’énergie ...... 29 0.7. Besoins énergétiques pris en compte ...... 11 4.5.2. Gisements ...... 30 0.7.1. La chaleur et le froid ...... 11 4.5.3. Utilisation pour la ZAC ...... 30 0.7.2. L’électricité (hors chauffage et hors transport)...... 11 4.6. Raccordement à un réseau urbain existant ...... 31 0.7.3. Les transports ...... 11 4.6.1. Réseau de chaleur ...... 31 PREMIERE PARTIE : ENJEUX, CADRE ET OBJECTIFS ...... 13 4.6.2. Réseau de froid ...... 32 4.7. Autres ressources fatales disponibles sur le territoire ...... 32 1. ENJEU ET CADRE LOCAL CONNU EN MATIERE D’ENERGIE CLIMAT ...... 15 4.8. Recapitulatif des ressources du territoire ...... 32 1.1. Plans et programmes relatifs à l’énergie et au climat ...... 15 4.9. Proposition de scénarios...... 32 1.1.1. Schéma Regional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) ...... 15 1.1.2. Schéma Regional de raccordement au réseau des ENR ...... 16 TROISIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITE ...... 33 1.1.3. Plan Climat du Grand Lyon ...... 16 1.1.4. Plan Climat Energie de la Ville de Lyon ...... 17 5. HYPOTHESES, METHODOLOGIE ...... 35 1.2. Articulation avec d’autres plans ...... 17 5.1. Faisabilité du raccordement au réseau de chaleur et de froid urbain...... 35 1.2.1. Plan Local d’Urbanisme (PLU) ...... 17 5.2. Occupation des toitures de la ZAC ...... 35 1.2.2. Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) ...... 17 5.3. Hypothèses de consommation ...... 35 2. OBJECTIFS DE L’AMENAGEMENT EN MATIERE D’ENERGIE ...... 18 5.4. Puissance appelée ...... 35 5.5. Hypothèse de coûts et de performance ...... 36 DEUXIEME PARTIE : ETUDE D’OPPORTUNITE ...... 19 5.5.1. Coûts ...... 36 3. ESTIMATION DES BESOINS EN ENERGIE DE LA ZONE, PAR USAGE ...... 21 5.5.2. Performance énergétique ...... 36 3.1. Batiments concernes ét consommations actuelles ...... 21 5.5.3. Contenu CO2 ...... 36 5.5.4. déchets radioactifs ...... 36 3.2. Estimation des consommations futures de la ZAC...... 23 3.2.1. Bâtiments démolis ...... 23 6. SCENARIOS DE MIXITE ENERGETIQUE ETUDIES ...... 37 3.2.2. Bâtiments rénovés ...... 23 7. SCENARIO 0 – SCENARIO DE REFERENCE ...... 37 3.2.3. Consommation des nouveaux bâtiments ...... 23 7.1. Mix énergétique et bilan de puissance ...... 37 3.2.4. besoins en énergie ...... 24 7.2. Coûts d’investissement ...... 37 4. EVALUATION DU POTENTIEL D’ENERGIE RENOUVELABLE DISPONIBLE LOCALEMENT ...... 25 7.3. Coûts d’exploitation ...... 38 4.1. Filière Solaire ...... 25 7.4. Coût de l’énergie...... 38 4.1.1. caractéristiques de l’énergie ...... 25 7.5. Impacts environnementaux ...... 38 4.1.2. Gisements ...... 25 4.1.3. Outils et rendement ...... 25 8. SCENARIO 1 ...... 38 4.1.4. Utilisation pour la ZAC ...... 26 8.1. Mix énergétique et bilan de puissance ...... 38

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8.2. Coûts d’investissement ...... 38 8.3. Coûts d’exploitation ...... 39 8.4. Coût de l’énergie ...... 39 8.5. Impacts environnementaux ...... 39

9. SCENARIO 2 ...... 39 9.1. Mix énergétique et bilan de puissance ...... 39 9.2. Coûts d’investissement ...... 40 9.3. Coûts d’exploitation ...... 40 9.4. Coût de l’énergie ...... 40 9.5. Impacts environnementaux ...... 40 10. SCENARIO 3 ...... 41 10.1. Mix énergétique et bilan de puissance ...... 41 10.2. Coûts d’investissement ...... 41 10.3. Coûts d’exploitation ...... 41 10.4. Coût de l’énergie ...... 42 10.5. Impacts environnementaux ...... 42

11. SCENARIO 4 ...... 42 11.1. Mix énergétique et bilan de puissance ...... 42 11.2. Coûts d’investissement ...... 42 11.3. Coûts d’exploitation ...... 43 11.4. Coût de l’énergie ...... 43 11.5. Impacts environnementaux ...... 43

SYNTHESE ET COMPARAISON DES SCENARIOS ...... 45

12. BILANS TECHNIQUES ET ECONOMIQUES ...... 47

13. ATOUTS ET CONTRAINTES DE MISES EN ŒUVRE (TECHNIQUES, JURIDIQUES) ...... 48

14. SYNTHESE ...... 49

ANNEXES ...... 50

1. TABLE DES ABREVIATIONS ...... 51

2. SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 51

3. RATIOS DE CONSOMMATION ...... 51

4 / 51 Etude du potentiel de développement des énergies nouvelles sur la ZAC Part-Dieu Ouest

INTRODUCTION

5 / 51

Etude du potentiel de développement des énergies nouvelles sur la ZAC Part-Dieu Ouest

0. CONTEXTE DE L’ETUDE Lyon Part-Dieu est identifié comme le cœur économique et stratégique de la métropole lyonnaise et l’un des moteurs de son rayonnement et de son attractivité à l’échelle nationale et européenne. Afin de conforter cette

dynamique et d’anticiper les besoins de la ville de demain, le Grand Lyon met en œuvre un projet à la hauteur du 0.1. PRESENTATION DU PROJET « LYON PART DIEU » potentiel exceptionnel de ce quartier et de sa capacité de développement. Il se développe autour des questions Le quartier de la Part-Dieu se trouve sur la commune de Lyon, dans le département du Rhône (69) et la région de mobilité, de développement économique et de qualité de vie en hyper-centralité métropolitaine. Rhône-Alpes. Au sein de la ville, le quartier de la Part-Dieu est situé dans le troisième arrondissement, qui occupe une position stratégique au cœur de l’agglomération lyonnaise (Figure 1), notamment par l’importance de la gare Le projet a pour ambition de faire de Lyon Part-Dieu d’ici 2030 une référence internationale en matière de TGV et de la forte densité d’acteurs économiques qui y sont implantés. qualité, d’innovation urbaine et de performance économique tout en rendant le quartier encore plus actif et habité.

Depuis 2010, le quartier de la Part-Dieu fait ainsi l’objet d’une étude urbaine d’ampleur. Les enjeux et potentialités du territoire ont été identifiés. Leur analyse a permis de définir les grandes orientations de redynamisation pour le quartier.

0.2. DEFINITION DU PERIMETRE DE PROJET Le projet de ZAC s’articule autour d’interventions de requalification des voiries et espaces publics et de création d’infrastructures, associées à des opérations immobilières sur certains îlots. Ces objectifs sont de :  Développer des mobilités durables :  En donnant priorité à l’intermodalité,  Grâce à une gare agrandie et ouverte sur la ville,  Rendre le quartier encore plus agréable à vivre :  A travers des espaces publics et voiries réaménagés et végétalisés,  En proposant des logements diversifiés dans des immeubles neufs ou réhabilités,  En développant une nouvelle offre de commerces et de services,  En proposant de nouveaux équipements,  Conforter l’attractivité économique par le développement d’une nouvelle offre immobilière.

La présente étude concerne la création de la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Part-Dieu Ouest, dont le périmètre est présenté Figure 2. Le périmètre de projet est délimité :  au Nord par le cours Lafayette, puis le boulevard Eugène Deruelle,  à l’Est par les voies ferrées, en incluant l’avenue Pompidou sous les voies jusqu’à la rue de la Villette,  au Sud par la rue Paul Bert,  à l’Ouest par la rue Garibaldi.

La zone ainsi délimitée s’étend sur 38 hectares environ. Les ensembles immobiliers hachurés sont exclus du périmètre : Britannia, barre Desaix, barre du Lac, Porte Sud.

Par ailleurs, le périmètre de projet s’arrête dans certains cas en limite de parcelle et n’inclut pas les espaces publics de voirie attenants. Ainsi, la rue Garibaldi, le Cours Lafayette et une portion du boulevard Eugène Deruelle ne font pas partie du périmètre de la ZAC. Figure 1 : Localisation du site de projet au sein de la Commune

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Ainsi, l’étude comporte trois grandes parties :  Enjeux, cadre et objectifs :  Présentation des enjeux et du cadre local connu en matière d’énergie-climat ;  Définition des objectifs de l’aménagement en matière d’énergie ;  Définition de l’objectif de l’étude ;  Etude d’opportunité : cette partie vise à établir une première esquisse des pistes qui présentent à priori le potentiel le plus intéressant compte tenu des caractéristiques de l’aménagement ;  Etude de faisabilité : cette partie évalue la faisabilité des solutions présentant le meilleur bilan en comparaison avec une solution de référence, qui correspond à la solution la plus courante au sein du territoire considéré.

Le guide mentionné ci-dessus précise que :  l'étude doit porter sur la faisabilité : il s'agit donc de prendre en compte les aspects juridiques, techniques et économiques qui peuvent limiter ou au contraire renforcer la pertinence des différentes solutions de développement des énergies renouvelables, et d'évaluer dans quelle mesure au moins une de ces solutions est viable ; la dimension « opérationnelle » de l'étude est importante, il ne s'agit par exemple pas uniquement d'établir un état des lieux des gisements des différentes énergies renouvelables sur le territoire considéré.  les solutions « énergies renouvelables » à étudier ne sont pas explicitement mentionnées, à l'exception d'une : la création ou le raccordement à un réseau de chaleur/froid alimenté par des énergies renouvelables et de récupération. Cela signifie que si l'étude ne doit pas nécessairement analyser toutes les solutions possibles, la solution du réseau de chaleur ou de froid alimenté par des EnR&R doit en revanche être étudiée systématiquement.

Figure 2 : Périmètre de projet de la ZAC Part-Dieu Ouest (source : Grand Lyon, novembre 2014) 0.5. DEFINITION JURIDIQUE DES ENERGIES RENOUVELABLES ET DE RECUPERATION (d’après guide CETE de l’Ouest / CETE Méditerranée / CERTU / DREAL Rhône-Alpes, réf. [B.1])

Sont considérées comme énergies renouvelables les sources d’énergie prévues par l’article 29 de la loi de 0.3. RAISON DE L’ETUDE programme n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique : La première loi issue du Grenelle de l'Environnement adoptée par l'Assemblée nationale le 29 juillet 2009 « Les sources d'énergies renouvelables sont les énergies éolienne, solaire, géothermique, aérothermique, modifie, dans son article 8, l'article L128-4 du Code de l’Urbanisme en précisant que : hydrothermique, marine et hydraulique, ainsi que l'énergie issue de la biomasse, du gaz de décharge, du gaz de « Toute action ou opération d’aménagement telle que définie à l’article L. 300-1 et faisant l’objet d’une étude stations d'épuration d'eaux usées et du biogaz. La biomasse est la fraction biodégradable des produits, déchets et d’impact doit faire l’objet d’une étude de faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables résidus provenant de l'agriculture, y compris les substances végétales et animales issues de la terre et de la mer, de la zone, en particulier sur l’opportunité de la création ou du raccordement à un réseau de chaleur ou de froid de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et ayant recours aux énergies renouvelables et de récupération. » ménagers. »

Le projet de création de la ZAC Part-Dieu Ouest est concerné par cette disposition. Sont considérées comme énergies de récupération l’énergie issue de la fraction non biodégradable des déchets ménagers ou assimilés, des déchets des collectivités, des déchets industriels, des résidus de papeterie et de raffinerie, les gaz de récupération (mines, cokerie, haut-fourneau, aciérie et gaz fatals) et la récupération de 0.4. CONTENU DE L’ETUDE chaleur sur eaux usées ou de chaleur fatale à l’exclusion de la chaleur produite par une installation de Le contenu détaillé et la portée de l’étude de faisabilité ne sont pas précisées par l’article L128-4 du Code de cogénération pour la part issue d’énergie fossile. l’urbanisme (ni par aucun autre texte légal ou réglementaire). Pour élaborer son contenu, les recommandations La présente étude porte à la fois sur les énergies renouvelables et les énergies de récupération, abrégées du guide « Etudes sur les énergies renouvelables dans les nouveaux aménagements – Conseils pour la mise en classiquement par ENR&R ou plus simplement ENR. œuvre de l’article L128-4 du Code de l’urbanisme » (décembre 2011) ont été suivies (réf. [B.1]).

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Le tableau suivant présente, pour chaque source d'énergie renouvelable ou de récupération, les principaux 0.6. PERIMETRE DE L’ETUDE systèmes permettant de mobiliser cette source, l'usage après conversion (chaleur, électricité, froid) ainsi que Le projet de ZAC s’articule autour d’interventions de requalification des voiries et espaces publics et de création l'échelle la plus courante pour la mise en place des systèmes considérés. d’infrastructures, associées à des opérations immobilières sur certains îlots. Les couleurs donnent une indication sur la probabilité d'existence de marges de manœuvre à l'échelle de l'aménagement (vert : probable ; jaune : possible ; orange : peu probable). L’aménagement de la ZAC comprend des opérations prévues à court et moyen termes (jusqu’à l’horizon 2030), qu’il s’agisse des espaces publics ou des opérations de construction. Ce tableau est directement issu du guide référencé ci-dessus [B.1] et se veut applicable à toutes échelles et tous types de projets ; il n’est pas spécifique au projet Part-Dieu. Par ailleurs, les systèmes de production et desserte énergétique se situent sur des échelles de temps allant de Energie Utilisation Systèmes (non exhaustif) et échelles pour la mise en place quelques années pour ceux qui représentent les investissements les plus faibles à deux ou trois décennies pour les systèmes s’appuyant sur des réseaux enterrés. Eolien Electricité Petit éolien Bâtiment / Quartier Grand éolien > Ville Solaire thermique Chaleur Panneaux solaires thermiques (indépendants) Bâtiment Afin de mieux appréhender l’environnement du site de projet et de situer les différentes opérations envisagées, Ensemble de panneaux solaires thermiques (rassemblés en un site les figures suivantes présentent (d’après l’Atlas urbain et paysager de la Part-Dieu, Urbalyon, 2010) : Quartier / Ville diffus sur plusieurs bâtiments), avec réseau de chaleur  La dénomination des différents lots sur le périmètre de projet Solaire photovoltaïque Electricité Panneaux solaires photovoltaïques (indépendants) Bâtiment  L’occupation des sols sur le périmètre de projet Ferme solaire photovoltaïque Quartier / Ville Géothermie Chaleur / Froid Géothermie superficielle avec pompe à chaleur Bâtiment Le site est caractérisé par un urbanisme de grands ensembles, ce qui se traduit par des lots de taille importante. Géothermie sur sondes (éventuellement avec réseau de chaleur basse Bâtiment / Quartier A noter que dans le secteur « gare ouverte », les bâtiments de l’aile Nord (B8, B9+B11, B12, B13, B14) forment température) un ensemble connu sous le nom de place de Milan, et que le bâtiment B10 est en cours de démolition. Géothermie profonde (avec réseau de chaleur / froid) Ville Aérothermie Chaleur / Froid Pompe à chaleur Bâtiment Le périmètre de ZAC est constitué d’espaces publics et d’infrastructures, de la façade Ouest de la gare SNCF et de Hydrothermie Chaleur / Froid Réseau de chaleur / froid et pompe à chaleur Quartier / Ville plusieurs bâtiments, à vocation essentiellement de commerces et de bureaux. Marine Électricité Hydroliennes, usine marémotrice, usine houlomotrice... > Ville Hydraulique Électricité Petit hydraulique Quartier / Ville Grand hydraulique > Ville Chaleur / Chaudière biomasse individuelle ou d'immeuble (avec ou sans Biomasse Bâtiment Electricité cogénération) Chaudière biomasse collective (avec ou sans cogénération), avec réseau Quartier / Ville de chaleur Biogaz, gaz de décharge, Chaleur / Injection dans le réseau de distribution de gaz > Ville gaz de récupération de Electricité Combustion sur lieu de production Bâtiment l'industrie Chaudière gaz collective (avec ou sans cogénération), avec réseau de Quartier / Ville chaleur Chaleur fatale de Chaleur / Turbine électrique et/ou chaleur distribuée par un réseau Quartier / Ville l'incinération des déchets Electricité Chaleur fatale des Chaleur / Turbine électrique et/ou chaleur distribuée par un réseau Quartier / Ville Industries Electricité Figure 3 : Modélisation 3D du projet (source l’AUC, novembre 2014) Chaleur des eaux usées Chaleur Système de récupération (échangeur) et pompe à chaleur Bâtiment Système de récupération (échangeur), réseau de chaleur basse Quartier température et PAC Chaleur des bâtiments Chaleur Réseau de chaleur basse température et PAC Quartier / Ville

Tableau 1 : Mobilisations des ENR en milieu urbain

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N

Périmètre de ZAC

Périmètre de ZAC

Figure 5 : Occupation historique des sols à l’Est du boulevard Vivier-Merle (source Grand Lyon)

Figure 4 : Occupation historique des sols à l’Ouest du boulevard Vivier-Merle (source Grand Lyon) Sur le plan géographique, l’étude ne se limite pas à la production et la consommation à l’intérieur de la zone présentée précédemment. En effet, elle prend également en compte :  l'énergie produite et consommée à l'intérieur de la zone aménagée [schéma : flux n°1] ;  l'énergie produite à l'extérieur et consommée à l'intérieur de la zone (exemple : réseau de chaleur existant dont la chaufferie se situe à l'extérieur de la zone, et pouvant faire l'objet d'une extension pour desservir la zone) [schéma : flux n°2] ;  l'énergie produite à l'intérieur et consommée à l'extérieur de la zone (exemple : zone dont les bâtiments et leurs équipements produisent davantage d'énergie qu'ils n'en consomment, et donc l'excédent pourra être « exporté », sous forme d'électricité ou de chaleur) [schéma : flux n°3].

10 / 51 Etude du potentiel de développement des énergies nouvelles sur la ZAC Part-Dieu Ouest

Marge de manœuvre pour le développement des énergies renouvelables dans la production de chaleur ou de froid à l'échelle d'un aménagement : FORTE

0.7.2. L’ELECTRICITE (HORS CHAUFFAGE ET HORS TRANSPORT) Usages :  dans les bâtiments : éclairage, ventilation, équipements blancs (électro-ménager), bruns (audiovisuel) et gris (informatique)  hors bâtiments : éclairage public, fonctionnement de divers équipements publics Principales sources possibles : réseau de distribution d'électricité (alimenté par le parc de production national) ; solaire photovoltaïque ; éolien ; centrale de cogénération Note : compte tenu de l'intermittence des besoins et des capacités de production renouvelables disponibles localement (éolien et solaire, dont la production varie fortement en fonction du temps), il est fortement déconseillé de rechercher à s’affranchir du réseau de distribution d'électricité. En effet, ceci nécessiterait d'assurer, à l'aide d'un stockage, un équilibre local permanent entre la production et la consommation d'électricité. Or les solutions de stockage d'électricité ne sont pas encore disponibles à l’échelle correspondante (des progrès importants pourraient toutefois avoir lieu dans les prochaines années). A l'inverse, la connexion au Figure 6 : périmètre de l’étude ENR [B.1] réseau des installations de production d'électricité renouvelable permet de tirer pleinement parti du potentiel de production et même d'envisager des aménagements à énergie positive, c'est-à-dire consommant plus d'énergie qu'ils n'en consomment au cours d'une année. 0.7. BESOINS ENERGETIQUES PRIS EN COMPTE Ce paragraphe est fondé sur les recommandations du Guide du CERTU (réf. [B.1]). Marge de manœuvre pour le développement des énergies renouvelables dans la production d’électricité à l'échelle d'un aménagement : MOYENNE A FORTE

On peut distinguer différentes catégories de besoins énergétiques, correspondant à des utilisations différentes ainsi qu'à des systèmes de production bien distincts et pour lesquels les marges de manœuvre, à l'échelle d'un 0.7.3. LES TRANSPORTS aménagement, sont très variables. Principales sources possibles : carburant d'origine fossile (gasoil, essence, GPL, GNV13) ; électricité (sans stockage : tramway ; avec stockage : voitures électriques) ; agro carburants liquides, biométhane carburant (bio- 0.7.1. LA CHALEUR ET LE FROID GNV). Usages : chauffage, eau chaude sanitaire, chaleur industrielle, climatisation, cuisson Note : on considère ici uniquement les déplacements motorisés, qui font appel à des énergies autres que musculaires. Les modes doux sont bien évidemment à développer en premier lieu, par des conceptions Principales sources possibles : réseau de chaleur (alimenté par biomasse, géothermie, gaz, fioul, énergie de intelligentes des itinéraires, des proximités, du mobilier urbain, de qualité des espaces publics, etc. Cette récupération, solaire ; avec ou sans cogénération) ; systèmes décentralisés à combustible (gaz, bois-énergie, politique autour de la mobilité, essentielle à la réalisation d'un aménagement de qualité permet de réduire les fioul, etc.), en chaudière individuelle ou collective d'immeuble ; électricité (pompe à chaleur ou effet Joule sur le consommations en énergies non renouvelables, encore largement dominantes dans les transports motorisés. Si parc existant) ; bois-énergie en chaudière individuelle ; géothermie individuelle, etc. sur un plan purement technique, l'énergie utilisée pour se déplacer à pied ou à vélo est produite à partir de Note : biomasse, celle-ci n'est toutefois pas comptabilisée comme énergie renouvelable sur un plan juridique et  l'étude distingue chauffage et refroidissement (besoins et systèmes de production différents), tout en administratif. prenant en compte les possibilités de synergie entre les deux (valorisation, sous forme de chauffage ou de préchauffage, de la chaleur récupérée sur le refroidissement d’un équipement, fonctionnement des pompes à chaleur en thermofrigopompe, etc.) Marge de manœuvre pour le développement des énergies renouvelables dans les transports à l'échelle d'un aménagement : FAIBLE A MOYENNE suivant les cas.  la chaleur et le froid, contrairement à l'électricité, peuvent facilement être stockés au niveau de l'aménagement – à condition de disposer des volumes et surfaces nécessaires ou de pouvoir le faire dans le sous-sol. Le stockage peut être réalisé à différente échelle, de journalier à saisonnier, ce qui dépend Globalement, le type d'énergie utilisé par les transports à l'intérieur d'une zone dépend peu des choix techniques des profils de consommation, des profils de production et des capacités de stockage. Le stockage permet réalisés au niveau de l'aménagement de cette zone, sauf dans quelques cas particuliers. Le développement des d'optimiser le dimensionnement des installations et d'augmenter leur rendement global ; il permet véhicules électriques ou encore du biométhane carburant renforcent les possibilités de développement très local également une plus forte mobilisation des ENR, notamment par lissage des appels de puissance ou par d'une offre de mobilité alimentée par des énergies renouvelables. valorisation des ressources intermittentes.

11 / 51 Etude du potentiel de développement des énergies nouvelles sur la ZAC Part-Dieu Ouest

La compétence « Transport en commun » est du ressort du syndicat mixte SYTRAL et est de ce fait exclu de l’étude ENR. La compétence « Electromobilité » relève en revanche de la Métropole. Le Grand Lyon est en cours de développement de solutions d’électromobilité sur l’ensemble de son territoire et en particulier le Quartier de la Part Dieu, avec par exemple la mise en œuvre de bornes de rechargement pour véhicules électriques (voiture, vélo, scooter). A noter que le projet prévoit aussi la mise en place de stations BlueLy® (le service d’autopartage de voitures électriques du Grand Lyon) sur le périmètre de la ZAC. L’approvisionnement en énergie de ces systèmes est exclu de l’étude car ces projets sont innovants et les hypothèses de développement encore incertains.

Les réflexions d’optimisation énergétiques sur la thématique du transport ne sont pas prises en compte dans le cadre de cette étude.

12 / 51 Etude du potentiel de développement des énergies nouvelles sur la ZAC Part-Dieu Ouest

Première partie : ENJEUX, CADRE ET OBJECTIFS

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Etude du potentiel de développement des énergies nouvelles sur la ZAC Part-Dieu Ouest

1. ENJEU ET CADRE LOCAL CONNU EN MATIERE D’ENERGIE CLIMAT

1.1. PLANS ET PROGRAMMES RELATIFS A L’ENERGIE ET AU CLIMAT La gestion de l’énergie est en enjeu fort, à la fois économique, environnemental et sanitaire. Afin d’assoir les objectifs en matière énergétique, des documents de référence sont mis en œuvre. Au niveau de l’Union Européenne, c’est ainsi le Paquet Climat Energie qui fixe les objectifs globaux d’amélioration : les « 3x20 » à l’horizon 2020 : - Réduire de 20 % les émissions de GES* par rapport à 1990, - Porter à 20 % la part des EnR dans la consommation énergétique finale européenne d’ici 2020, - Réduire de 20 % de la consommation annuelle d’énergie primaire d’ici 2020 par rapport aux projections de la consommation énergétique pour 2020.

Au niveau français, la déclinaison de l’objectif « 3x20 » conduit à : - Un objectif de réduction des émissions de GES de 17 % d’ici à 2020 (par rapport à 1990) (avec - 21 % dans les secteurs couvert par le SCEQE* et -14 % dans les autres secteurs par rapport à 2005), - Un objectif de 23 % d’EnR dans la consommation énergétique finale d’ici 2020, - Un objectif de 20 % d’efficacité énergétique de plus d’ici 2020. - Des objectifs sectoriels d’efficacité énergétique.

La France a par ailleurs souhaité s’engager à diviser par 4 ses émissions de GES d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990 : objectif dit « facteur 4 ». La loi de Programme fixant les Orientations de la Politique Energétique (POPE) souligne l’objectif de diminution de 3 % par an en moyenne des émissions de GES de la France et le soutien de la France à l’atteinte d’un objectif de division par 2 des émissions mondiales de GES d’ici 2050.

La Région Rhône-Alpes a souhaité aller plus loin que l’Union Européenne et la France en faveur du climat, en engageant une démarche volontariste avec des objectifs ambitieux, confirmant ainsi sa position d’éco-région. Ainsi, le Conseil Régional de Rhône-Alpes a décidé les 21 et 22 octobre 2010 de se fixer les objectifs suivants : - - La division par 5 (« facteur 5 ») des émissions de GES d’ici 2050 (par rapport à 1990) Figure 7 : coordination des démarches territoriales - La réduction de 40 % des émissions de GES d’ici 2020 (par rapport à 1990). Les objectifs du SRCAE de Rhône-Alpes relatifs à la thématique énergie sont définis ci-après. L’ensemble de ces objectifs sont déclinés dans différents plans et programmes qui permettent de fixer un cadre Les objectifs sont déclinés par secteurs d’activité. Le projet de la ZAC Part Dieu Ouest prévoyant principalement stratégique en local pour l’atteinte de ces objectifs. Ces plans facilitent les actions des collectivités tout en l’implantation ou la modification de bâtiments à usage tertiaire ou habitation, les objectifs sectoriels pour le favorisant une cohérence locale des actions. résidentiel et le tertiaire sont présentés.

Les objectifs et mesures relatifs à l’énergie établis dans ces documents sont détaillés ci-après.

1.1.1. SCHEMA REGIONAL DU CLIMAT, DE L’AIR ET DE L’ENERGIE (SRCAE) Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie est le document de référence au niveau régional. Le SRCAE de Rhône-Alpes a été approuvé par le Conseil Régional le 17 avril 2014 puis arrêté par le Préfet de la région le 24 avril 2014.

Fondement de la stratégie énergétique, les actions qui en découlent sont reprises dans les autres documents, tels que le Plan Climat Energie, le Plan de Protection de l’Atmosphère, etc. qui permettent la mise en œuvre opérationnelle des objectifs et mesures.

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Objectifs régionaux Objectifs régionaux 1.1.3. PLAN CLIMAT DU GRAND LYON Objectifs nationaux Objectifs régionaux sectoriels - Résidentiel sectoriels - Tertiaire Le Plan Climat est une stratégie locale pour lutter contre l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre (GES). Consommation Réduire de 20 % par Réduire de 21,4 % par En 2007, le Grand Lyon s’est engagé dans le cadre de son Plan Energie Climat à réduire d’ici 2020 de 20 % les d’énergie rapport au scénario rapport au scénario / / rejets de CO2 (75 % pour 2050), de 20 % les consommations énergétiques et à consommer 20 % d’énergies primaire tendanciel en 2020 tendanciel en 2020 renouvelables. A partir d’un diagnostic du territoire, différents scénarios d’agglomération ont été définis et l’analyse de leurs Réduire de 20 % par Réduire de 27 % par Réduire de 27 % par résultats a abouti à la rédaction d’un plan d’actions partenarial, qui a été approuvé par le Conseil / rapport au scénario rapport au scénario rapport au scénario Communautaire le 13 février 2012. tendanciel en 2020 tendanciel en 2020 tendanciel en 2020

Réduire de 14 % par Réduire de 21 % par La stratégie envisagée par les scénarios sur les énergies renouvelables est basée sur la mobilisation de la totalité Consommation / / rapport à 1990 en rapport à 1990 en des gisements (bois, solaire thermique et photovoltaïque) couplée au développement de pompes à chaleur d’énergie finale 2020 2020 performantes.

Réduire de 30 % par Réduire de 33 % par Réduire de 36 % par Parmi les actions définies dans le plan d’actions partenarial, trois concernent tout particulièrement le / rapport à 2005 en rapport à 2005 en rapport à 2005 en développement des énergies renouvelables sur le territoire : 2020 2020 2020 Développer les réseaux de chaleur et la biomasse : Taux ENR dans Atteindre 23 % Atteindre 29,6 % - Objectif : Développer les réseaux de chaleur publics sur le territoire du Grand Lyon et augmenter le mix d’ENR en d’ENR en / / fortement la part d’énergies renouvelables dans leur bouquet énergétique en s’appuyant énergétique consommation consommation principalement sur la biomasse et les énergies fatales. Les développer par création, maillage ou final énergétique finale énergétique finale extension pour permettre des raccordements de bâtiments supplémentaires. Atteindre 160 MW de puissance de chaufferies bois sur réseau en 2020, et 90 en 2015. Tableau 2 : mobilisations des ENR&R en milieu urbain - Livrable : Extension des réseaux, augmentation du nombre de logements raccordés (objectif d’environ 50 000 équivalent logements). Mise en œuvre des objectifs chiffrés en puissance Le SRCAE décrit également les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés. Ainsi dans les biomasse. secteurs tertiaires er résidentiels, seront essentielles les actions suivantes : Contribuer à structurer la filière bois régionale : - La montée en puissance des réhabilitations, avec un rythme de renouvellement de 3 % du parc - Objectif : S’appuyer largement sur la biomasse pour augmenter la part d’énergies renouvelables avec des gains énergétiques de 45 % sur les 5 dernières années, dans le bouquet énergétique sur le territoire du Grand Lyon nécessite de structurer, à l’échelle - La performance des constructions neuves, régionale, la filière d’approvisionnement en bois. Le Grand Lyon a vocation à largement participer - La pénétration des énergies renouvelables dans les bâtiments, notamment le solaire thermique à cette structuration. dans le résidentiel et le solaire photovoltaïque dans le tertiaire, - La stabilisation des consommations électriques spécifiques dans le tertiaire et leur diminution - Livrable : Mise en œuvre des objectifs chiffrés en puissance biomasse, structurer la filière bois, dans le résidentiel de 15 %. sécuriser et faciliter la logistique liée au transport et à la mise en place de plateforme de stockage et d’approvisionnement à intégration à proximité/dans le Grand Lyon (lien avec le PLU). 1.1.2. SCHEMA REGIONAL DE RACCORDEMENT AU RESEAU DES ENR Structurer et développer les énergies renouvelables : Le schéma régional de raccordement au réseau des ENR (S3RENR) est en cours d’élaboration. Une version projet - Objectif : Multiplier par 4 à 5 les puissances en énergies renouvelables pour atteindre 20 % du document sera disponible au premier trimestre 2015. d’énergie renouvelable en 2020, en complément du développement déjà fait par les réseaux de chaleur au bois.

Les nouvelles règles suivantes devraient devenir effectives : Pour cela : - réservation d’une capacité d’accueil EnR pour poste-source concerné pendant 10 ans (à compter . Participer à une structure publique-privée d’investissement dans les énergies de l’approbation du schéma pour les ouvrages existants et à compter de leur mise en service pour renouvelables. les ouvrages créés ou renforcés) ; . Mettre en œuvre un plan de développement des énergies renouvelables multi-volet :

- application d’une quote-part à la puissance installée que devront verser les producteurs pour les communication, information, formation, suivi des installations, intégration d’outil de installations de plus de 100 kVA. prescription des énergies renouvelables dans les ZAC.

. Faire émerger un projet d’investissement citoyen participatif sur le territoire.

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Ainsi, le Plan Energie Climat du Grand Lyon va dans le sens du développement des énergies renouvelables sur le En conclusion, il semble que le PLU n’empêche pas le développement d’équipements ENR, bien que leur territoire. développement ne soit pas directement encouragé.

1.1.4. PLAN CLIMAT ENERGIE DE LA VILLE DE LYON Les impacts du futur PLU-H sur cette thématique devront être étudiés car le règlement risque d’être plus Un Plan Climat Energie a également été mis en place au niveau de la Ville de Lyon (adopté lors du conseil spécifique. municipal du 21 janvier 2013). Ce document ne porte que sur le patrimoine et les compétences de la Ville. Il n’y a pas de spécification pour les aménagements en dehors de cette patrimonialité. 1.2.2. PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHERE (PPA) Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de l’agglomération lyonnaise approuvé par arrêté inter-préfectoral le 26 février 2014. Il couvre 115 communes situées dans les départements de l’Ain, de l’Isère et du Rhône (dont 1.2. ARTICULATION AVEC D’AUTRES PLANS 99 communes dans le Rhône).

Plusieurs mesures de ce PPA, les mesures impactant le développement des énergies renouvelable sont les 1.2.1. PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU) suivantes : Le PLU a été adopté par l'assemblée communautaire lors de la séance du 11 juillet 2005. Le PLU est opposable depuis le 5 août 2005 et sert donc de document de référence pour la délivrance des autorisations liées au droit des sols comme les permis de construire. Mesure 5 : conditionne l’obtention d’aides pour les nouvelles chaudières bois en zone PPA à une performance forte du traitement des fumées sur les poussières (PM10 et PM2,5): 30 mg/Nm3, puis 20 mg/Nm3 de particules Par délibération du 16 avril 2012, le Grand Lyon a décidé d’engager la révision de son Plan Local d’Urbanisme 11 % d’O2. (PLU) en y intégrant notamment le Programme Local de l’Habitat (PLH). Le futur PLU-H devrait être adopté fin 2017. Mesure 6 : limite le développement des chaufferies collectives au bois dans les communes du territoire PPA qui sont situées en zone sensible à la qualité de l'air (c’est le cas de la Ville de Lyon) aux chaudières dont les niveaux

de performance à l'émission (NOx, PM10, PM 2,5) sont alignés sur les niveaux d’émission les plus faibles pouvant La ZAC appartient au zonage UAt, et Ub pour la chaufferie. être techniquement atteints ou aux projets présentant un bilan positif en termes de réduction d'émissions de Les articles qui peuvent être mobilisés dans le règlement du PLU de la zone Uat pour favoriser ou empêcher le particules. développement de systèmes à énergie renouvelable ou de récupération sont les suivants : Mesure 11 : Interdit l’installation d’appareil de chauffage au bois non performant (dont la performance n’atteint - 1° : Types d'occupation ou d'utilisation du sol interdits. pas l’équivalence flamme verte 5*) sur la zone PPA. - 2° : Types d'occupation ou d'utilisation du sol soumis à des conditions particulières. - 4° : Desserte par les réseaux, Ces mesures entrainent principalement des surcoûts liés à l’installation d’équipements performant, que ce soit - 6° : Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques. des petites puissances (niveau résidentiel) ou des grandes puissances (niveau chaufferie d’ilots et chaufferies - 7° : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives. urbaines). - 8° : Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété. - 10° : Hauteur maximale des constructions. - 11° : Aspect extérieur. - 14° : Coefficient d'occupation des sols (COS), - 15° : Performances énergétiques et environnementales.

Dans le PLU actuel du Grand Lyon, pour la zone UA, le règlement ne fait pas référence explicitement aux équipements de production ENR. On note toutefois que l’article 11 permet des dérogations de hauteur maximales pour la réalisation d’équipements publics ou d’intérêt collectif dont la nature ou le fonctionnement nécessitent une hauteur différente, ce qui pourrait permettre le développement d’éolienne domestique par exemple. Il est également remarqué qu’une différenciation des façades et toitures (article 12) par rapport au milieu environnant est vivement découragée, ce qui pourrait limiter l’essor de panneaux solaires. Cependant, il est explicitement indiqué que le secteur UAt est un quartier moderne dans lequel les aménagements participent au développement d’une architecture contemporaine de qualité, ce qui laisse une porte ouverte au développement d’équipements ENR en façade. L’article 14 (COS) n’est pas réglementé ce qui en soi ne limite pas l’implantation d’équipement ENR mais en contrepartie n’impose pas leur développement. L’article 15 n’existe pas pour la zone UA.

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2. OBJECTIFS DE L’AMENAGEMENT EN MATIERE D’ENERGIE

Comme indiqué par l’ensemble des acteurs et des documents du Projet Lyon Part Dieu, le projet d’aménagement prévoit en matière d’énergie : « le doublement des surfaces construites prévu par le projet doit être rendu possible sans augmentation de la consommation énergétique globale du quartier ».

Autrement dit, la consommation énergétique devrait être la même malgré un doublement des surfaces utiles. SHON x 2 = ENERGIE x 1

Il s’agit ici d’énergie primaire. La répartition des énergies à utiliser n’est pas précisée.

Ainsi le programme de la ZAC a été défini de façon à : - Privilégier la rénovation à la démolition/reconstruction pour minimiser le coût en énergie grise des opérations (énergie nécessaire pour fabriquer, transporter sur le site du chantier et mettre en place les matériaux et produits de construction utilisés pour la construction d’un bâtiment), - Compenser les consommations entrainées par la construction de m² supplémentaires, par la rénovation de l’existant, - Rénover en s’approchant autant que possible des performances de consommation du neuf.

Le Grand Lyon a également défini des passages obligés en faveur de la conception environnementale des bâtiments, intégrant notamment des orientations pour la maîtrise de l’énergie. Ces orientations devront être respectées par les maîtres d’ouvrages des travaux relatifs aux bâtiments, cependant ils restent libres de définir les moyens permettant d’atteindre les objectifs fixés en matière de consommation d’énergie.

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Deuxième partie : ETUDE D’OPPORTUNITE

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Cette partie vise à établir une première esquisse des pistes qui présentent a priori le potentiel le plus intéressant, Code de Surface SHON totale Surface SHON Surface SHON Surface SHON Nom de l'îlot compte tenu des caractéristiques de l’aménagement. l’ilot (m²) actuelle (m²) à démolir (m²) à réhabiliter (m²) à créer H H (Porte Sud) 17474 0 0 0 3. ESTIMATION DES BESOINS EN ENERGIE DE LA ZONE, PAR USAGE IBIS IBIS 4316 0 0 0 Le périmètre de l’étude comprend une cinquantaine de bâtiments, à démolir, rénover ou créer. Les bâtiments J Cité administrative d'Etat 77647 23 200 26 200 30 000 sont listés ci-dessous. Le tableau présente également la surface disponible (en m² de SHON) et l’impact des K Bibliothèque Centrale de Lyon 30000 0 30 000 0 projets immobiliers sur ces édifices. L Centre commercial 210000 0 0 32 000 Les données ont été fournies par les services concernés du Grand Lyon. lot_J Lot J 0 0 0 32 000 M1 Auditorium Maurice Ravel 13500 0 13 500 0 M2 Bâtiment-Gradins auditorium 0 0 0 2 800 3.1. BATIMENTS CONCERNES ET CONSOMMATIONS ACTUELLES MERCURE HOTEL MERCURE 5984 5 984 0 0 Code de Surface SHON totale Surface SHON Surface SHON Surface SHON Nom de l'îlot N PDG 20369 0 14 800 7 500 l’ilot (m²) actuelle (m²) à démolir (m²) à réhabiliter (m²) à créer NIXDORF NIXDORF 8243 8 243 0 0 Bureaux hors chaufferie - projet P Britannia 48224 0 40 200 0 24_1 hôtel swisslife 5 600 0 0 12 000 PRS PRS NC 0 0 0 24_2 Chaufferie NC 0 0 0 Q Caisse d'Epargne 27340 1 725 19 900 19 000 9_1 Complexe Milan-Bonnel 0 0 0 63 600 R OXYGENE 40000 0 0 28 000 9_2 Complexe Milan-Gare 0 0 0 44 800 S Tour Part-Dieu 58600 0 58 600 0 9_3 Complexe Milan-Béraudier 0 0 0 26 400 T T (Parking 3000) - Tour EVA 0 0 0 77 000 9_4 Complexe Milan-Vivier Merle 0 0 0 13 100 TL Two Lyon 0 0 0 80 500 9_5 Complexe Vivier Merle Bonnel 0 0 0 24 000 TS La Tour Suisse 21529 0 0 0 A Résidence Desaix 17 700 0 17 700 2 314 AS Desaix Sud 0 0 0 19 026 Tableau 3 : Bâtiments concernés par le projet de ZAC ATHENA Athena 8 149 8 149 0 0 Les surfaces SHON du projet n‘ont pas été données avec la même précision que les SHON de l’existant. Ces B France 3 21000 21 000 0 0 données de surfaces n’ont pas de caractère d’exactitude. B10 B10 3 573 3 573 0 0 B12 B12 10 077 10 077 0 0 A noter que les bâtiments Résidence Desaix, Résidence du Lac, bâtiment Porte Sud et bâtiment Britannia sont B13 B13 4 026 4 026 0 0 hors ZAC. Ces bâtiments sont toutefois pris en compte dans le calcul de la consommation énergétique car il est B2 B2 &B3 6 837 6 837 0 8 840 intéressant de les inclure également dans le cadre d’une vision globale du périmètre. B4 B4 4 860 4 860 0 2 920 B5 B5 5 986 5 986 0 0 En répartissant les SHON par usage, actuel et futur, le bilan du projet de ZAC est le suivant : B6 B6 5 192 5 192 0 0 B8-B14 B8 / B14 7 132 7 132 0 0 Logements Bureaux Hôtel Commerces Equipements Total B9-B11 B9 / B11 5 908 5 908 0 0 Actuel C EDF 13 308 0 0 0 65 103 454 326 31 364 242 795 43 980 837 568 C1 Silex 1 6 000 6 000 0 10 985 Projet C2 Silex 2 18 000 0 18 000 11 454 Démoli 18 887 113 268 13 648 6 295 0 152 098 C3 Tour RTE 14 000 14 000 0 16 000 Rénové 17 700 194 800 13 400 15 500 43 500 284 900 CIRCO CIRCO 12 024 0 0 0 Construit 110 257 480 469 35 000 108 413 5 150 739 289 D Résidence du Lac 20 852 0 0 250 Bilan Enfance Enfance - Silex 3 480 0 0 10 900 Conservé 28 516 146 258 4 316 221 000 480 400 570 F M+M 22 825 2 500 13 000 49 800 SHON totale future 156 473 827 127 52 716 344 913 49 130 1 424 759 FTV1 France TV Ouest 0 0 0 26 200 Tableau 4 : Bilan du projet en surface SHON FTV2 France TV Est 0 0 0 35 900 Grand Lyon - hôtel de G communauté 33 107 0 33 000 0 GEMELLYON Gemellyon 7 706 7 706 0 52 000

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Les consommations actuelles (valeur 2011) ont également été transmises par les services du Grand Lyon, par réglementation thermique. Pour cela et conformément à la norme, les consommations électriques sont assorties bâtiment, selon 4 vecteurs : d’un facteur 2,38. - Gaz, - Electricité, Logements Bureaux Hôtel Commerces Equipements - Energie calorifique du réseau de chaleur urbain (RCU),

- Energie frigorifique du réseau de froid urbain (RFU). Consommation totale 316,1 405,3 420,0 481,7 249,7 (kWhep/m².an) A noter que l’année 2011 est une année clémente en termes de rigueur climatique, comme l’atteste le suivi de Tableau 7 : Ratio de consommation en énergie primaire en moyenne sur l’ensemble des bâtiments de la ZAC, l’indicateur DJU1 pour les années 2009 à 2012 pour la station météo de Lyon-Bron. par typologie (2011)

Moyenne Moyenne Année 2009 2010 2011 2012 Ces ratios sont cohérents avec les valeurs attendues et correspondent à des bâtiments peu performants. Décennale Trentenaire Pour information, les ratios de consommations RT et référentiels locaux pour la zone de Lyon sont donnés en DJU 2135 2475 1886 2135 2179 2247 annexe. Tableau 5 : DJU des années 2009 à 2012 et moyennes trentenaires et décennales (données SETEC) Les consommations d’énergie sont également réparties par usage, en se basant sur les hypothèses suivantes : Il n’y a pas de détails sur les usages de cette énergie (usage réglementaire ou usage spécifique). - Pour les bâtiments raccordés sur le réseau urbain de chaud, l’ensemble des consommations de chaleur (chauffage + ECS) est assuré par le réseau,

- Pour les bâtiments alimentés en gaz, les consommations de chauffage sont assurées par le gaz Les consommations sont regroupées dans le tableau ci-dessous par typologie de bâtiments et par vecteur. mais les consommations d’ECS sont assurées à l’électricité, Remarque : l’ensemble des consommations sont données en énergie finale. - Les consommations sont réparties selon leur poids moyen (source ADEME) : . Tertiaire : chauffage 30 %, froid 20 %, ventilation 15 %, bureautique 13 %, éclairage 12 %, autres 10 %. Logements Bureaux Hôtel Commerces Equipements Total . Logements : chauffage 70 %, éclairage 12 %, électroménager 12 %, autres 4 %. Consommation 111 773 . Hôtel : chauffage 30 %, climatisation 20 %, éclairage 15 %, ventilation 15 %, cuisine 15 % 5 662 58 764 4 363 39 815 3 168 électrique (MWhef/an) 66 % autres 5 %. Consommation gaz 11 483 3 564 7 514 279 90 37 (MWhef/an) 7 % Les consommations de la ZAC par usage sont données dans le tableau suivant, pour 2011 : Consommation chaleur 21 886 2 408 12 196 823 3 715 2 744 RCU (MWhef/an) 13 % Chauffage Froid Eclairage Bureautique Ventilation Autres Consommation froid 24 073 Consommation par 0 12 801 813 10 433 27 42 335 34 242 32 125 13 463 30 041 17 009 RFU (MWhef/an) 14 % usage (MWhef/an) Consommation totale 11 633 91 274 6 278 54 053 5 976 169 215 (MWhef/an)

Tableau 6 : Consommations énergétiques annuelles des bâtiments actuels (MWhef/an, 2011)

A noter qu’à l’exception de la résidence du Lac, tous les bâtiments raccordés au réseau urbain achètent à la fois de la chaleur et du froid sur ce réseau. Ce sont tous des bâtiments tertiaires et/ou de bureaux. Ce tableau montre qu’une grande partie des consommations est assurée par l’électricité (66,1 %). Cela est vrai pour la moyenne mais également pour chaque typologie d’usage, à l’exception des logements pour lesquels une partie de la consommation (de chauffage) est reportée sur le gaz.

Afin de situer la performance énergétique des bâtiments, il a été calculé le ratio de consommation énergétique par typologie de bâtiment. Les ratios sont donnés en kWh d’énergie primaire afin d’être comparé au ratio de la Tableau 8 : Consommations énergétiques annuelles en énergie finale des bâtiments par usage

1 L’indicateur DJU (Degré Jour Unifié) mesure la somme des écarts « en froid » de la température moyenne journalière à une température de référence, traditionnellement 18 °C. Plus l’indicateur est élevé, plus l’année a été rigoureuse.

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3.2. ESTIMATION DES CONSOMMATIONS FUTURES DE LA ZAC Il est considéré pour cette analyse l’état futur de la ZAC à l’horizon 2030. Consommation Consommation Consommation Consommation électrique gaz RCU RFU Réduction des consommations par Les évolutions prévues sur le bâti existant sont les suivantes : 8 875 1 110 3 489 2 455 rénovation intermédiaire (MWh /an) Logements Bureaux Hôtel Commerces Equipements ef Réduction des consommations par Démoli 29,0% 24,9% 43,5% 2,6% 0,0% 15 564 1 886 5 932 4 174 rénovation lourde (MWhef/an) Rénové 27,2% 42,9% 42,7% 6,4% 98,9% Conservé 43,8% 32,2% 13,8% 91,0% 1,1% Tableau 13 : Réduction des consommations correspondant aux bâtiments rénovés (décomptée) par vecteur (MWh énergie utile/an) Tableau 9 : impact du projet de ZAC sur les surfaces existantes

L’estimation des consommations pour les surfaces créées est précisée au paragraphe 3.2.3. Ces changements permettent d’obtenir les ratios de consommation pour les surfaces rénovées suivants :

3.2.1. BATIMENTS DEMOLIS Postes RT Postes non RT L’ensemble des bâtiments détruits sont décomptés, soit 25 288 MWh/an répartis par usage (Tableau 10) et par Consommations des surfaces rénovées par 171,9 73,4 vecteur (Tableau 11) : rénovation intermédiaire (kWhep/m².an) Consommations des surfaces rénovées par 94,0 73,4 rénovation lourde (kWh /m².an) Chauffage Froid Eclairage Bureautique Ventilation Autres ep Consommation par Tableau 14 : Ratio de consommation en énergie primaire (ep) en moyenne sur les surfaces rénovées 8 868 4 598 2 802 2 448 2 896 3 676 usage (MWh/an) Tableau 10 : Energie correspondant aux bâtiments démolis (décomptée) par usage (MWh énergie utile/an) 3.2.3. CONSOMMATION DES NOUVEAUX BATIMENTS Les hypothèses de consommation pour les nouveaux bâtiments sont présentées dans le tableau suivant, selon Consommation Consommation Consommation Consommation deux hypothèses : électrique gaz RCU RFU - Consommation correspondant à la RT 2012 (performance réglementaire), Consommation par 19 613 2 362 1 355 1 958 - Consommation à 80 % de la consommation RT 2012 (performance maximisée). vecteur (MWh/an) La seconde hypothèse se base sur une performance énergétique supérieure à celle imposée par la RT2012. En Tableau 11 : Energie correspondant aux bâtiments démolis (décomptée) par vecteur (MWh énergie utile/an) effet, il peut être attendu une réduction des consommations par rapport à la réglementation, au moins pour une partie des nouveaux bâtiments. 3.2.2. BATIMENTS RENOVES Les consommations des parties rénovées des bâtiments sont réduites suivant deux scénarios : Bureaux Logements Hôtels Commerces Equipements Consommation RT 2012 - Rénovation intermédiaire : réduction des consommations de 30 %, tous usages confondus 75 60 130 80 60 (kWh/m².an) - Rénovation lourde : réduction des consommations de 40 % supplémentaires pour les postes RT Consommation RT 2012 – 20 % (chauffage, froid, ventilation, éclairage). (Nous rappelons ici qu’il s’agit d’hypothèses qui peuvent 60 45 115 65 45 (kWh/m².an) ne pas être représentatives de la réalité, étant donné que la réduction de chaque poste s’obtient avec plus ou moins de facilité jusqu’à différent niveau). Tableau 15 : hypothèses de consommation en énergie utile pour les bâtiments créés (MWh énergie utile/an)

Les réductions de consommations par rapport à l’actuel atteignent 15 929 MWh et 27 556 MWh, réparties par Les consommations estimées sont présentées dans les tableaux suivants, par usage. usages (Tableau 12) et par vecteur (Tableau 13) ci-après.

Bureaux Logements Hôtels Commerces Equipements Chauffage Froid Eclairage Bureautique Ventilation Autres Consommation RT 2012 36 035 6 615 4 550 8 673 309 (MWh/an) Réduction des consom-mations par 5 223 3 211 1 867 1 884 2 157 1 588 Consommation RT 2012 – 20 % rénovation intermédiaire (MWh/an) 28 828 4 962 4 025 7 047 232 Réduction des consom-mations par (MWh/an) 10 097 6 208 3 609 1 884 4 170 1 588 rénovation lourde (MWh/an) Tableau 16 : consommations estimées pour les nouveaux bâtiments par typologie (MWh énergie utile/an) Tableau 12 : Réduction des consommations correspondant aux bâtiments rénovés (décomptée) par usage (MWhénergie utile/an)

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Chauffage Froid Eclairage Bureautique Ventilation Autres Consommation RT 2012 23 895 5 286 7 304 6 846 4 186 8 666 (MWh/an) Consommation RT 2012 – 20 % 19 181 4 283 5 839 5 471 3 364 6 955 (MWh/an) Tableau 17 : consommations estimées pour les nouveaux bâtiments par usage (MWh énergie utile/an)

3.2.4. BESOINS EN ENERGIE Les hypothèses de consommation pour les nouveaux bâtiments sont présentées dans le tableau suivant, selon deux hypothèses : (MWh/an) Chauffage Froid Eclairage Bureautique Ventilation Autres Total Consommations actuelles 42 335 34 242 32 125 13 463 30 041 17 009 169 215 Réductions des consommations -8 868 -4 598 -2 802 -2 448 -2 896 -3 676 -25 288 par démolition Réduction des consommations par rénovation (cas rénovation -5 223 -3 211 -1 867 -1 884 -2 157 -1 588 -15 930 intermédiaire) Réduction des consommations par rénovation (cas rénovation -10 097 -6 208 -3 609 -1 884 -4 170 -1 588 -27 556 intermédiaire) Bâtiments créés (cas 23 895 5 286 7 304 6 846 4 186 8 666 56 183 performance normale) Bâtiments créés (cas 19 181 4 283 5 839 5 471 3 364 6 955 45 093 performance élevée) Tableau 18 : Récapitulatif des consommations prévisionnelles (MWh énergie utile/an)

Pour la suite de l’étude, nous proposons de réaliser deux scénarios : - Un scénario pessimiste en prenant en compte une rénovation intermédiaire et une performance minimale, c’est-à-dire réglementaire, des nouveaux bâtiments (scénario A), - Un scénario optimiste prenant en compte une rénovation lourde et une performance maximisée des nouveaux bâtiments (scénario B).

Le scénario réel futur sera probablement entre ces deux valeurs. Chauffage Froid Eclairage Bureautique Ventilation Autres Total Total scénario A (MWh/an) 52 139 31 719 34 760 15 977 29 174 20 411 184 180 Total scénario B (MWh/an) 42 551 27 719 31 553 14 602 26 339 18 700 161 464 Tableau 19 : Détails des deux scénarios (MWh énergie utile/an)

On remarque le scénario B permet de ne pas consommer plus d’énergie finale que le cas actuel. L’impact en énergie primaire sera évalué en fonction des choix d’approvisionnement en énergie. Le scénario A implique une augmentation de la consommation finale de 15 000 MWh soit une augmentation de 9 % par rapport à l’existant. Le scénario A, conservateur, sera utilisé pour la suite de l’analyse. On note toutefois que dans les hypothèses utilisées, les consommations pourraient être inférieures de 10 à 15 %, ce qui permettrait de maximiser la couverture ENR sans remettre en cause le dimensionnement des principaux équipements ENR.

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4. EVALUATION DU POTENTIEL D’ENERGIE RENOUVELABLE DISPONIBLE LOCALEMENT 4.1.3. OUTILS ET RENDEMENT Les énergies renouvelables représentent les sources énergétiques qui peuvent être utilisées sans que leurs Différents modes de valorisation existent : réserves ne s’épuisent. En d’autres termes, une énergie est dite renouvelable si sa vitesse de régénération est - Des panneaux photovoltaïques opaques : les plus classiques, ils permettent de produire de supérieure à sa vitesse d’utilisation. l’électricité en atteignant des rendements de 10 à 15 % en conditions réelles (par rapport à l’énergie d’irradiation globale reçue par la surface), - Des panneaux solaires thermiques : classiques également, ils permettent de produire de la

4.1. FILIERE SOLAIRE chaleur entre 60 à 70 °C à des rendements allant jusqu’à 80 %, 4.1.1. CARACTERISTIQUES DE L’ENERGIE - Ainsi que des procédés novateurs tels que : L’énergie solaire peut être utilisée sous différentes formes : . Des panneaux de cogénération type DualSun® qui produisent à la fois de la chaleur et de - L’énergie solaire passive : l’électricité, avec des rendements globaux de l’ordre de 70 %, . Des panneaux photovoltaïques transparents avec des rendements faibles mais plus Le solaire passif entre directement dans ce qui est communément appelée l’approche bioclimatique ou facilement mobilisables, type OnyxSolar®, écoconstruction. L’idée est d’orienter les façades principales au sud et de les ouvrir au maximum, afin de . Etc. maximiser la quantité d’énergie récupérée (éclairage, chauffage) notamment l’hiver. En été, des protections solaires viennent limiter les apports thermiques : casquettes solaires, volets, etc. La mobilisation de cette énergie dépend directement des choix architecturaux et d’organisation spatiale de la ZAC ; elle est donc exclue de cette analyse qui vient en amont du choix du projet. A noter que, comme indiqué dans le Référentiel « Immobilier Durable » du Grand Lyon, des orientations ont été définies pour prendre en compte ces aspects dans le projet de ZAC.

- L’énergie solaire active : La partie de l’énergie solaire dite active regroupe sa forme thermique (production d’eau chaude) et photovoltaïque (production d’électricité). Ces deux types d’énergie pourront être mobilisés sur le projet.

4.1.2. GISEMENTS La figure ci-dessous présente les données de température et d’ensoleillement moyen pour Lyon, pour les années 1981 à 1990. Les données sont issues de l’étude de potentiel de développement des énergies renouvelables commandée par le Grand Lyon en 2006. Figure 9 : Panneaux photovoltaïques en toiture, Saint-Fons (crédits Solairedirect®)

Figure 10 : Panneaux photovoltaïques transparents, Madrid (crédits Onyxsolr®)

(Ce type de panneaux est utilisable en fenêtres ou en toiture, pour la réalisation de puits de lumière) Figure 8 : courbe d’ensoleillement et de température sur Lyon en moyenne entre 1981 et 1990 (données Grand Lyon) L’offre actuelle de panneaux photovoltaïques classiques permet d’atteindre des rendements entre 10 et 15 %, en L’irradiation solaire varie entre 1000 kWh/m².j en hiver et 6000 kWh/m².j en été. fonction des conditions d’exploitation.

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4.1.4. UTILISATION POUR LA ZAC La ZAC Part Dieu Ouest présente l’avantage de planifier la construction de bâtiments de grande hauteur pour lesquels : - Les toitures seront difficilement mobilisables pour des usages récréatifs à cause des niveaux de confort aéraulique pénalisants. Cependant les surfaces sont limitées ; - Les surfaces en façade sont importantes et orientées selon les points cardinaux.

Pour cela, la mise en œuvre de panneaux photovoltaïques en toiture ou en façade semble opportune pour la ZAC Part Dieu Ouest.

La difficulté va résider dans l’implantation optimale de ces équipements afin de trouver un optimum entre investissements et productions, en prenant en compte les forts effets de masques à prévoir entre ces bâtiments de grande hauteur, et en prenant en compte les orientations architecturales en façade définies par le projet.

4.2. FILIERE GEOTHERMIE 4.2.1. CARACTERISTIQUES DE L’ENERGIE La géothermie est l’exploitation de la chaleur de la Terre. Cette source d'énergie est considérée comme inépuisable (dans certaines limites), car elle dépend : - pour la géothermie profonde, des sources de chaleur internes de la terre, dont la durée de vie se chiffre en milliards d'années ;

- pour la géothermie de surface, des apports solaires et du climat. Figure 11 : Les différents usages de la géothermie, du particulier à la centrale électrique (BRGM)

La géothermie se définit comme l’exploitation de la chaleur stockée dans l’écorce terrestre et ayant pour origine à la fois le refroidissement du noyau terrestre et surtout la désintégration naturelle des éléments radioactifs On distingue généralement quatre types de géothermie en fonction des critères de profondeur et de contenus dans les roches profondes. L’énergie géothermique est présente partout à la surface du globe ; elle se température : la géothermie haute et moyenne énergie, basse énergie et très basse énergie. manifeste par le gradient géothermique (élévation de la température avec la profondeur) qui est en moyenne de 3,3°C par 100 m. Des variations locales du gradient géothermique peuvent néanmoins être observées ; elles sont - Géothermie moyenne et haute énergie : elle correspond à l’utilisation des ressources thermiques reliées à l’âge des formations géologiques et à leur nature [B.2]. (eau et vapeur) dont la température est comprise entre 90 et 150°C (moyenne énergie) ou supérieure à 150°C (haute énergie). Ces ressources sont utilisées directement ou indirectement L’énergie géothermique peut être utilisée pour le chauffage, la climatisation, ou la production d’électricité par le pour la production d’électricité et sont localisées à proximité des grands arcs volcaniques ou des biais de différentes technologies. La possibilité de mettre en œuvre chacune de ces technologies dépend du zones à fort gradient thermique. contexte géologique et hydrogéologique.  Du fait de son contexte géologique, la région Rhône-Alpes n’est pas concernée par ces types de géothermie, le gradient géothermique moyen y étant égal au gradient moyen terrestre soit 3,3°C pour 100 m. Il s’agirait donc de descendre au-delà de 3000 m de profondeur pour espérer atteindre une température de 100 °C.

- Géothermie basse énergie : elle correspond à l’utilisation des ressources thermiques dont la température est comprise entre 30 et 90°C. Ces ressources sont exploitables de plusieurs manières, en fonction de la température de la ressource : soit par échange direct de chaleur, soit par l’intermédiaire d’une pompe à chaleur (PAC).  Ce type d’énergie géothermique est surtout localisé dans les bassins sédimentaires, l’agglomération du Grand Lyon n’est pas concernée.

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- Géothermie très basse énergie : elle correspond à l’utilisation des ressources thermiques dont la d’accompagnement du Rhône est un aquifère important utilisé aussi en AEP en aval et dont la modification des température est inférieure à 30°C. A cette température, la ressource ne peut généralement pas paramètres physico-chimique (température, pH, TA, etc.) doit être finement maîtrisé. être exploitée par un simple échangeur de chaleur, et nécessite donc la mise en place d’une A cet égard, la mise en œuvre d’une valorisation de cette énergie n’est donc pas retenue dans le cadre de l’étude pompe à chaleur (PAC) qui prélève l’énergie de la source de chaleur à basse température (roche pour l’approvisionnement des bâtiments de la ZAC. ou nappe aquifère) pour augmenter la température d’un fluide secondaire jusqu’à une

température compatible avec l’usage. La ressource géothermique de très basse énergie correspond à l’énergie naturellement présente dans le proche sous-sol, ou dans les aquifères peu La création de forages dédiés ne semble pas pertinente en zone urbaine dense (notamment en raison de l’espace profonds (0-100 m). disponible pour les travaux de forage).  Cette typologie de géothermie est présente sur le territoire du Grand Lyon. Il semble toutefois possible d’approvisionner en chaleur ou en froid les bâtiments de la ZAC par la mobilisation des énergies captives à petite échelle, via des systèmes d’ajustement de la température comme les pompes à Seule la géothermie très basse énergie est étudiée dans ce rapport, car les autres typologies ne présentent pas chaleur ou les groupes froid. En particulier, à l’échelle du bâtiment, des capteurs verticaux (également appelés de potentiel pertinent sur le territoire du Grand Lyon et de la ZAC Part Dieu Ouest. sondes géothermiques) peuvent être intégrés dans les pieux (on parle alors de fondations thermo-actives) en boucle fermée. Que ce soit pour produire du froid, de la chaleur ou de l'électricité, capter l'énergie géothermique se fait toujours grâce à un fluide de manière directe ou indirecte. D’autres systèmes existent (puits canadiens, échangeurs horizontaux, champs de sondes, etc.) mais sont écartés - Si le fluide est présent dans le sous-sol sous forme d'aquifère, c'est ce fluide qui est utilisé pour de l’étude pour les grandes surfaces horizontales qu’ils nécessitent et qui ne sont pas adaptés à un milieu urbain. transporter les calories. Le système est qualifié de " boucle ouverte".

- Si le fluide n’est pas présent dans le sous-sol, un fluide externe circule dans des tubes en polyéthylène insérés dans le sol. C'est alors la circulation de ce fluide qui va permettre de capter Afin de ne pas déséquilibrer la nappe (augmentation ou abaissement de la température de l’aquifère) et d’éviter les calories du sous-sol. Le système est appelé "boucle fermée". les interférences entre différents points d’utilisation de la nappe, une utilisation à la fois en chauffage et en climatisation devra être réalisée.

4.2.2. GISEMENTS Le territoire du Grand Lyon est soumis au risque de remontée de nappes pour ses deux nappes surfaciques : la nappe de l’aquifère alluvial (de -5 à -20 m environ) et la nappe de l’aquifère molassique (à partir de – 20 m environ). Au niveau de la Part Dieu, le développement des surfaces à usage de bureaux a entrainé une surexploitation de la nappe alluviale.

La maitrise de la température de la nappe est un enjeu essentiel d’autant que des réchauffements de cet aquifère ont été mesurés en été ces dernières années. Des mesures de prévention de cette dérive doivent donc être déterminées et mises en œuvre dès la phase de conception ou construction afin d’éviter tout impact sur la nappe d’accompagnement du Rhône qui pourrait se ressentir à grande échelle. Figure 12 : Schéma de fonctionnement d’une valorisation de chaleur basse température par fondations Parallèlement, l’implantation de bâtiments profonds, notamment des parkings, impactent la nappe mollassique thermo-actives ou sur aquifère dans son écoulement et celle-ci est pompée à différents endroits puis réinjectée plus loin sans exploitation.

Ces systèmes pourraient être mis en œuvre bâtiment par bâtiment par les promoteurs. Les débits annoncés de puisage sont incertains mais pourraient atteindre (données Grand Lyon) 350 m3/h au

Parc LPA Bonnel Servient et 950 m3/h au parc LPA Gare Part Dieu, à une température de 15 à 17 °C. A ce niveau de température, l’eau puisée pourrait être utilisée à la fois pour du chauffage et de la climatisation, voire du free cooling (c’est-à-dire une valorisation de cette eau froide en climatisation sans modification de son niveau de 4.3. FILIERE VALORISATION DES EAUX USEES température). Un abaissement ou une réduction de la température de 10 K permettrait d’obtenir 4 et 10 MW 4.3.1. CARACTERISTIQUES DE L’ENERGIE respectivement. La température des eaux usées oscille entre 10 et 20 °C tout au long de l’année. Cela en fait une source de chaleur en hiver et, dans une moindre mesure, une source de refroidissement en été. 4.2.3. UTILISATION POUR LA ZAC Sur le quartier de la Part Dieu, les gisements d’eaux d’exhaure seront probablement mobilisés dans le cadre du La récupération de la chaleur des eaux usées est assez aisée et repose sur la mise en œuvre d’un échangeur dans réseau de chaleur et de froid urbain (voir paragraphe sur le réseau urbain ci-après). En effet, la puissance le réseau des eaux usées qui alimentent une pompe à chaleur permettant d’adapter la température de la disponible est adaptée à une solution en masse. En outre, la mobilisation de cette énergie à moyenne ou grand fourniture aux besoins. L’échangeur peut être installé dans les collecteurs, aux points de relevage ou encore dans échelle doit être réalisée en partenariat avec l’ensemble des acteurs de l’eau du territoire : la nappe les bassins des stations d’épuration.

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4.4. FILIERE BIOMASSE 4.4.1. CARACTERISTIQUES DE L’ENERGIE Le terme de biomasse désigne l'ensemble des matières organiques d'origine végétale (algues incluses), animale ou fongique pouvant devenir source d'énergie par combustion (ex : bois énergie), après méthanisation (biogaz) ou après de nouvelles transformations chimiques (agro-carburant). En général, parler de biomasse en énergie renvoie au bois (bûches, granulées, plaquettes) ou au biogaz issu de la digestion anaérobie de composés biologiques (boues de station d’épuration, déchets verts, lisiers, etc.).

Il est utile de rappeler que l’énergie issue de la biomasse est en fait une énergie solaire indirecte : le soleil permet de faire croître les plantes via la photosynthèse, plantes qui nourrissent les animaux, etc.

L’énergie biomasse est actuellement intéressante car c’est une énergie : - renouvelable : la biomasse peut être plantée et cultivée pour la production énergétique dans un délai cohérent par rapport à notre échelle de temps, - neutre pour l’effet de serre : dans le cadre d’une gestion raisonnée (la quantité d’arbre replanté correspond au nombre de pieds abattus), sa combustion aura un impact neutre sur l’effet de serre car la quantité de CO2 émis par sa combustion sera remobilisée par la biomasse en croissance grâce à la photosynthèse ; - bon marché : en fonction des solutions retenues (buches, granulés, bois déchiqueté), le prix du Figure 13 : Récupération de la chaleur des eaux usées – cas de Levallois (source Suez Environnement) est compétitif vis-à-vis des ressources fossiles ; - performant : les équipements actuels (poêles, chaudières) affichent des performances tout à fait intéressantes, et sont de plus en plus automatisés. 4.3.2. GISEMENTS Le potentiel de la récupération de chaleur des eaux usées dépend de la taille de l’échangeur mis en œuvre, du Il est par contre intéressant de noter que : débit et de la température du flux utilisé. - les équipements de production sont chers au niveau de l’investissement, - les opérations d’exploitation et d’entretien sont plus contraignantes que pour les chaudières à Comme tout système faisant intervenir des pompes à chaleur, la performance du système sera d’autant plus énergie fossiles (combustible solides, résidus, etc.), élevée que la température à fournir au bâtiment est basse. Ces systèmes sont donc tout adaptés aux - il est nécessaire de mettre en œuvre des équipements très performants (cas des petites constructions neuves pour lesquelles les circuits de chauffage sont adaptés à des régimes dits « basse installations) ou des systèmes de traitement des fumées (installations plus grandes) afin de température » (< 60 °C). réduire les émissions de polluants de ces systèmes. La disponibilité du combustible à moyen et long terme doit faire l’objet d’une étude préalable pour valider la A noter qu’une limite basse de température existe pour le traitement dans les stations d’épuration : il est pérennité de l’installation, notamment pour les installations de moyenne à grande puissance. considéré qu’en deçà de 12 °C les performances des systèmes de traitement par boues activées sont réduites. 4.4.2. GISEMENTS En janvier 2012, la structure HESPUL a publié son rapport « Structuration et suivi départemental des filières 4.3.3. UTILISATION POUR LA ZAC d’approvisionnement en bois énergie dans le Rhône en 2011 ». La ZAC Part Dieu Ouest a l’avantage d’être traversée par le grand collecteur Est, qui fait transiter l’ensemble des Ce document indique que La forêt rhodanienne produit chaque année plus de 700.000 m³. Environ un tiers est eaux usées venant du Nord Est de l’agglomération. Le débit est important, comme semble l’indiquer le PLU du récolté pour le bois d'œuvre et d'industrie, un tiers pour le bois de feu (bûche) et un tiers reste actuellement en Grand Lyon qui indique une valeur du débit en aval du réseau de 35 m3/s. forêt. La mobilisation de nouvelles ressources issues de déchets d’entreprises et de la forêt permettraient de mobiliser En considérant un abaissement de la température de 5 K, la puissance récupérable dépasserait 10 MW. un gisement supplémentaire compris entre 60 000 tonnes et 200 000 tonnes. Le potentiel pour la ZAC est donc particulièrement intéressant. La consommation actuelle de bois énergie en chaufferie automatique est de l’ordre de 97.000 tonnes. Les connexes de bois (broyats d’écorces, plaquettes, etc.) en constituent la très grande majorité. Les déchets bois Des systèmes peuvent également être installés à l’échelle du bâtiment mais ces solutions ne sont pas étudiées au autoconsommés représentent environ un cinquième des consommations et les déchets bois commercialisés cours de la présente étude. environ la moitié. L’utilisation de plaquettes forestières se développe et atteint en 2011 une part conséquente du marché (20%), tandis que les granulés représentent 4%.

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4.4.3. UTILISATION POUR LA ZAC Le Rhône dispose déjà d’une filière d’approvisionnement en bois énergie bien organisée, capable de fournir du Etant donnée la maturité de la filière et le potentiel de la ressource en bois énergie en local (échelle Rhône), il est combustible de bonne qualité en de bien plus grandes quantités. tout à fait possible d’envisager le recouvrement pour tout ou partie des besoins en chaleur de la ZAC par de la biomasse. Cette solution peut être envisagée sous plusieurs formes : On compte en 2011 sur le département environ plus de 140 chaufferies collectives automatiques à bois pour une - Création d’un réseau urbain : cette solution ne semble par intéressante car un réseau existe déjà puissance cumulée de 68 MW, et plus de 600 chaufferies automatiques individuelles. sur la zone (le réseau du Grand Lyon, voir ci-après) ;

- Mobilisation du réseau de chaleur existante : cette solution semble pertinente. Cependant, D'après les informations récoltées sur le terrain, HESPUL indique qu’il est assuré que l’exploitation actuelle est comme indiqué dans le paragraphe sur le réseau indiqué ci-après, une chaudière biomasse est inférieure à l’accroissement naturel de la forêt. déjà prévue dans le cadre du renouvellement de la délégation de service public du réseau sur une

autre zone. En outre, la mise en place d’un tel système en milieu urbain dense n’est pas HESPUL affirme également que le gisement potentiel de bois énergie montre également que l’on peut être souhaitable, notamment en raison du foncier nécessaire et des impacts sur le voisinage qui ne rassuré sur la disponibilité locale du combustible. Ce gisement local permettrait, selon HESPUL, d’alimenter plus sont pas souhaitable, comme les nuisances liées au transport de combustible par camion. de 100 chaufferies collectives de moyenne puissance (500 kW) et 2 000 particuliers.

- Mise en place de chaudière d’ilot : cette solution ne semble pas souhaitable car elle va à Tonnage hypothèse basse Tonnage hypothèse haute l’encontre de la réduction des émissions en milieu urbain. Les petites chaudières sont en effet Forêt 25 000 32% 88 000 43% moins contraintes que les grosses installations notamment sur les particules et les oxydes d’azote. Cette solution ne sous semble en ce sens pas souhaitable, les impacts logistiques de la fourniture Scierie 15 201 19% 41 204 20% en combustible étant également un facteur de dépréciation de la solution. Deuxième transformation 373 0% 700 0% Déchets des entreprises 16 481 21% 32 963 16% La mise en place d’une fourniture de chaleur par la biomasse sur la ZAC Part Dieu Ouest n’est donc pas considérée dans cette étude. Elagage et refus de compost 21 285 27% 42 570 21%

TOTAL 78 340 100% 205 437 100%

Tableau 20 : Synthèse du potentiel en bois énergie dans le Rhône en 2011 [B.3] 4.5. FILIERE EOLIEN 4.5.1. CARACTERISTIQUES DE L’ENERGIE Etant donné la situation géographique de la métropole lyonnaise et la proximité d’une ressource biomasse L’énergie éolienne (autre énergie indirectement liée à l’énergie solaire) est l’énergie contenue dans les vents importante, des filières d’approvisionnement pourraient également être mises en place à l’échelle régionale ou (énergie cinétique des masses d’air). Elle peut être récupérée sous forme électrique via un aérogénérateur. C’est supra-régionale (Bourgogne, Nord-Auvergne). cette forme de récupération qui est le plus adaptée au projet de ZAC.

A l’échelle régionale, l’étude du comité technique « bois énergie » mobilisé pour la réalisation du SRCAE de Rhône Alpes en 2011 a indiqué les gisements supplémentaires de l’ordre de 460 000t/an. Nous ne nous intéressons pas ici au « Grand Eolien » qui correspond à la mise en place d’un parc éolien de grande puissance, notamment car la réglementation impose d’être éloigné de plus de 500 m des habitations. Ressources Gisement supplémentaire (t/an) Forêts, haies, bocage 390 000 Le « Petit éolien » peut en revanche être envisagé sur la ZAC. Il existe maintenant des designs d’éoliennes adaptés au milieu urbain notamment par leur encombrement et les caractéristiques des vents qu’elles sont Viticulture, arboriculture, ressources urbaines négligé en 1ere approximation capables de valoriser. Cultures énergétiques négligé en 1ere approximation En milieu urbain, le vent est plus faible et surtout plus turbulent qu'en terrain ouvert (variations rapides de Connexes de scieries 7 330 vitesse et de direction du flux d'air). D'importantes turbulences se produisent à la hauteur des toits en raison des Connexes de 2e transformation négligé en 1ere approximation déviations de flux causées par les façades des bâtiments et des collisions de l'air chaud (face sud ensoleillée) et froid (face nord). Bois de rebut (DIB) 20 000 Il existe deux grands types d’éoliennes urbaines : Total RhôneAlpes 417 330 - Les éoliennes à axe horizontal : elles sont proches des éoliennes de grande puissance avec un Tableau 21 : Synthèse du potentiel en bois énergie en Rhône-Alpes en 2011 [B.4] design « danois » qui correspond des pâles liés à une axe dans le sens parallèle au flux. Elles se distinguent des éoliennes classiques par la taille, le régime de vent, etc. Des optimisations pour réduire les contraintes sonores ont également été apportées sur ces petits modules. Les éoliennes à axe horizontal ont un moins bon rendement en zone de turbulence (l'axe devant en permanence changer. Dans ce cas, il est donc généralement nécessaire de les surélever par rapport au toit de plusieurs mètres. Elles sont également peu efficaces par vent très faible et ne sont donc pas adaptées à tous les environnements urbains.

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- Les éoliennes à axe vertical : Les éoliennes à axe vertical au contraire, sont moins soumises aux programmation s’organise selon un quadrillage Nord-Sud / Est-Ouest : les vents ne seront pas arrêtés par les problèmes des turbulences et peuvent être efficaces à hauteur de toit (en fonction de bâtiments et pourront être valorisés. l'environnement du bâtiment). Elles ont également l'avantage de démarrer à des vents plus bas La programmation inclut des immeubles de grande hauteur ; les vents en toiture peuvent en premier abord que les éoliennes traditionnelles. L’axe de l’éolienne est perpendiculaire au flux d’air. constituer un gisement intéressant.

Pour estimer la puissance récupérable par une éolienne, il faut connaitre le profil de vent complet et faire un calcul par intégration de la formule suivante : 1 퐸 = ∫ µ(푇) ∗ ∗ rho ∗ A ∗ 푉(푇)3 ∗ (p(V) ∗ V(T)) ∗ dT) 2 Où : µ(T) est le rendement de récupération de l’éolienne, rho est la densité de l’air, A est la surface balayée par l’éolienne, V(T) est la vitesse maximale que peut attendre le vent sur la période d’observation, du vent, P(V) * V(T) est la probabilité que le vent atteigne la vitesse sur la période, T est la période d’observation. [B.5]

Il s’agit donc d’une approche statistique complexe qui ne peut être résolue que par une campagne de mesure spécifique sur une période d’un an sur la zone d’implantation prévisionnelle. Il est impossible d’estimer à ce stade la quantité d’énergie exacte qui pourrait être récupérée. Figure 14 : a) éolienne de type Darrieus, b) éolienne de type Savonius, Une approche simpliste permet d’approcher de manière pessimiste, les productions réelles pouvant atteindre c) éolienne de type horizontal (classique), d) éolienne de type Darrieus deux à trois fois la valeur calculée ainsi. 1 퐸 = µ ∗ ∗ rho ∗ A ∗ 푉 3 ∗ 푇 4.5.2. GISEMENTS 푚표푦푒푛 2 푚표푦푒푛 Une seule station météorologique est implantée à proximité du quartier de la Part Dieu. Il s’agit de la station de l’aéroport Lyon- Bron, située à un peu plus de 7km au Sud-Est du site de projet. Les données de vent recueillies à En considérant une vitesse moyenne Vmoyen = 5 m/s et un rendement moyen µmoyen de 20 %, la quantité d’énergie cette station ont été exploitées pour caractériser les conditions de vent du quartier. Les directions de vent les récupérable est de 15 Wh/m².h. plus fréquentes qui ont fait l’objet de simulations sont entourées en rouge sur la Figure 15 : 140°, 160°, 180°, 200°, 320°, 340°, 360° et 20°. Afin d’identifier les conditions nécessaires à une meilleure intégration des éoliennes en milieu urbain et de promouvoir l’émergence de la technologie en tant que moyen de production d’électricité à l’échelle des villes en Europe, un projet européen, WINEUR , a vu le jour en 2005. Ce projet a permis d’obtenir les premiers éléments de réponse par rapport cette technologie (source UrbaWind). - Le toit doit être bien au-dessus de la hauteur moyenne des constructions environnantes (environ 50 %) ; - Dans un contexte urbain présentant une importante rugosité, une turbine à axe horizontal sera installée à une hauteur supérieure de 35 % à la hauteur du bâtiment. Cela permet d’éviter les phénomènes de turbulence. Cependant, des turbines à axe vertical adaptées au flux turbulents peuvent permettre d’éviter cette contrainte de hauteur ; - Pour sélectionner un site adéquat, la rose des vents doit indiquer une vitesse moyenne de 5 m/s ; - Le site sélectionné doit présenter une productivité énergétique de 200 à 400 kW/m².an mais cela peut varier d’un facteur 2 à 5 en fonction du site. Le choix du site est donc particulièrement décisif mais difficile. - A basse altitude, le régime aéraulique est extrêmement perturbé par la proximité du sol, mais aussi par les nombreux obstacles (arbres, bâtiments, etc.), ce qui rend la réalisation d’un atlas de vent à faible altitude sur un territoire impossible.

Figure 15 : Rose des vents annuelle pour la station météorologique de Lyon Bron sur les années 2001 à 2010 de 4.5.3. UTILISATION POUR LA ZAC 7h à 22h (source : étude Optiflow, 2012) Une étude aéraulique des différents espaces exposés (voies, dalles, terrasses, toitures, etc.) du quartier de la Part-Dieu a été réalisée par le bureau d’études Optiflow en 2012. Il ressort de l’étude que les gisements les plus La station de Lyon Bron et plus généralement, la région lyonnaise, sont soumises au cours de l’année à des vents importants sont situés : de Nord et de Sud, avec prédominance des vents de Nord. Les vents d’Est et d’Ouest sont peu présents. La - En toiture : sur les bâtiments de la place de Milan et sur la tour EVA, - Au sol : le quartier Desaix.

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Pour produire assez d’énergie pour subvenir au besoin en électricité pour l’éclairage de la Tour EVA (856 kWh/an soit 15 % de la consommation énergétique du bâtiment) et en considérant que l’éolienne fournit sa puissance « moyenne » sur 5000 h, il faudrait une surface balayée de 11 500 m² environ.

Cette surface est considérable, surtout que les éoliennes urbaines ont des surfaces balayées de 10 à 20 m² maximum, soit un besoin de 500 à 1000 machines. A ce stade, cette solution ne semble pas pertinente pour une production électrique à grande échelle sur le quartier de la Part Dieu. Elle pourrait cependant être mise en œuvre mais aurait plutôt une valeur de démonstration ou de prototype permettant de perfectionner les équipements.

Nous rappelons que ce gisement a été évalué sommairement en première approche, méthodologie simpliste qui n’aspire pas à être suffisante et ne remplace pas une étude de productible réalisée par un cabinet spécialisé. Cependant, l’ordre de grandeur ainsi calculé se rapproche de la réalité avec une marge correspondant à un facteur 2.

4.6. RACCORDEMENT A UN RESEAU URBAIN EXISTANT Il existe à proximité de la zone un réseau de chaleur et un réseau de froid urbain. Le réseau est actuellement exploitée par la société dédiée Elvya sous la forme d’un contrat de délégation de service public. Le renouvellement de la convention de DSP initialement prévue pour le 1er janvier 2014 est finalement reporté au 1er janvier 2017.

Les linéaires des réseaux de chaud et de froid actuels sont représentés ci-dessous, respectivement en rouge et en bleu, ainsi que les points de raccordements des bâtiments (sous-stations)

Il apparaît que le réseau est dense au niveau du quartier Part Dieu. L’ensemble des bâtiments sont situés à moins de 50 m de l’une des branches du réseau.

Figure 16 : Cartographie du réseau de chaleur (rouge) et de froid (bleu) actuels et futur potentiel (source Grand Lyon)

4.6.1. RESEAU DE CHALEUR Le réseau est actuellement alimenté à plus de 50 % par la chaleur issue de l’incinérateur Lyon Sud (Gerland), le reste étant principalement du gaz (en cogénération moteur ou turbine à gaz ou en chaudière classique) et du fioul (< 1%).

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Le renouvellement de la DSP est prévu pour être mis en œuvre le 1er janvier 1017. L’optimisation de la L’énergie de la chaleur de condensation apparait comme un potentiel intéressant. Cependant, elle est du ressort récupération de chaleur sur l’incinérateur et la mise en place d’une chaufferie biomasse de grande puissance de la délégation du chauffage urbain et il ne semble pas opportun de considérer sa valorisation uniquement pour devront également être mis en œuvre pour permettre d’assurer un taux de fourniture par les énergies le périmètre de la ZAC. renouvelables et de récupération supérieur à 60 %. Les outils de production devraient être mis en service entre le 1er janvier 2017 et le 1er janvier 2020.

4.8. RECAPITULATIF DES RESSOURCES DU TERRITOIRE Pour la suite de l’étude, nous considérons que : Nous proposons de conserver, pour la suite de l’analyse et l’évaluation du potentiel de développement sur la er - Dès le 1 janvier 2018, les outils seront en mesure de fournir l’ensemble des bâtiments le ZAC, les énergies ENR suivantes : souhaitant ; avant cette date, seuls les bâtiments déjà raccordés bénéficieront du réseau ainsi que les bâtiments Silex 1, Silex 2 et Desaix. - Solaire photovoltaïque, - La mixité énergétique sera de : 40 % UIOM, 20 % biomasse, et 40 % gaz. - Récupération de la chaleur des eaux usées, - Connexion à un réseau de chaleur et/ou de froid existant.

Ces hypothèses ont été définies en partenariat avec le Grand Lyon pour permettre la cohérence de l’ensemble des documents du projet. Il est rappelé qu’en aucun cas ces valeurs constituent des objectifs ou des hypothèses Nous avons exclu les énergies suivantes de l’étude, sur la base des analyses présentées ci-avant : qui devraient être suivis par les candidats à la Délégation de Service Public du réseau de chaleur et de froid - Biomasse, urbain. - Solaire thermique, - Eolien, - Géothermie, 4.6.2. RESEAU DE FROID - Energies de récupération hors eaux usées. Le réseau de froid est actuellement alimenté à 100 % par l’énergie électrique, par l’intermédiaire de groupes froid. Une étude prospective pour le développement des énergies renouvelables sur le réseau de froid a été réalisée par le cabinet BERIM en 2014 (données du Grand Lyon). 4.9. PROPOSITION DE SCENARIOS Cette étude indique que les pistes d’optimisation de la performance des équipements et de la mixité ENR sont : A partir du croisement des données disponibles sur l’aménagement, des gisements d’ENR disponibles et des contraintes associées, nous avons esquissé des scénarios d’opportunité de développement des ENR. - La mise en place d’un stockage de froid (minimalisation de la puissance installée, légère amélioration du COP des groupes froids) ; - La mise en place d’un équipement par absorption qui permettra de valoriser la chaleur de Ces scénarios sont les suivants : l’incinération en particulier l’été, - Scénario 1 : réseau de chaleur et de froid pour le chauffage et la climatisation pour l’ensemble - Utilisation des eaux d’exhaure de parking comme medium de refroidissement des groupes froid à des bâtiments + électricité du réseau national pour les autres usages, compression. - Scénario 2 : réseau de chaleur et de froid pour les bâtiments déjà raccordés + récupération de chaleur sur eaux usées pour les bâtiments nouveaux ou non raccordés + électricité du réseau Au global, la performance des équipements devraient atteindre un COP de 5 (contre 3,7 actuellement) (données national, du Grand Lyon). - Scénario 3 : réseau de chaleur et de froid pour les bâtiments déjà raccordés + gaz pour les bâtiments nouveaux ou non raccordés + électricité du réseau national + électricité

photovoltaïque.

4.7. AUTRES RESSOURCES FATALES DISPONIBLES SUR LE TERRITOIRE Ces scénarios analysés dans la partie 6 du présent document, en considérant les aspects techniques, D’autres gisements intéressants ont été identifiés sur le périmètre de la Part Dieu (données Grand Lyon) : économiques et environnementaux. Une synthèse permet ensuite de les comparer. - Un Data center (les caractéristiques de la chaleur disponible ne sont pas connues) ; - Un poste de transformation d’EDF avec quatre transformateurs, dégageant une puissance thermique globale de 650 kW à 27 °C ;

- La chaleur de condensation des condenseurs des groupes froids à compressions, actuellement évacuée par six tours aéro-réfrigérantes dégageant au global jusqu’à 38 MW en période de pointe estivale, à 32 °C.

Ces ressources sont disponibles mais à basse température ce qui nécessitera la mise en place de pompes à chaleur pour le rehaussement de l’énergie à un niveau de température adapté au besoin.

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Troisième partie : ETUDE DE FAISABILITE

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Chauffage Froid Eclairage Bureautique Ventilation Autres Total 5. HYPOTHESES, METHODOLOGIE Consommation actuelle 42 335 34 242 32 125 13 463 30 041 17 009 169 215 Consommation scénario A 36 575 31 280 30 448 12 173 28 195 14 421 153 092 5.1. FAISABILITE DU RACCORDEMENT AU RESEAU DE CHALEUR ET DE FROID URBAIN au 31/12/2017 Consommation scénario B au 35 940 31 209 30 278 12 081 28 057 14 302 151 868 La faisabilité du raccordement au réseau de chaleur dépend principalement de : 31/12/2017 Consommation scénario A à - La disponibilité des outils de production et des ressources (récupération de chaleur fatale, etc.), 52 139 31 719 34 760 15 977 29 174 20 411 184 180 - La densité linéaire du tronçon à créer. terme Consommation scénario B à 42 550 27 720 31 553 14 602 26 339 18 700 161 464 termes Dans le cas du réseau du Grand Lyon, les outils de production sont arrivés à saturation. Dans le cadre de la future Tableau 22 : Récapitulatif des consommations prévisionnelles par phase (MWh énergie utile/an) convention de Délégation de Service Public, l’augmentation de la capacité des outils de production devrait être prévue. Cependant, les outils ne seront pas disponibles avant le 1er janvier 2017 au plus tôt. Nous prenons er comme hypothèse que tous les bâtiments livrés après le 1 janvier 2018 pourront être raccordés sur le réseau. Nous n’avons pas pris en compte une éventuelle baisse de la consommation des bâtiments existants. Cette Pour les bâtiments livrés avant cette date, ils pourront être raccordés s’ils remplacent un bâtiment actuellement hypothèse est majorante et permet de réduire l’impact d’une éventuelle surestimation des performances des raccordés sur le réseau. bâtiments rénovés et nouvellement construits.

Concernant la densité linéaire du tronçon, qui s’exprime usuellement en MWh d’énergie livrée/mètre linaire.an, Nous proposons, dans la suite de l’étude, de ne conserver que le scénario A, le plus conservateur. elle doit être supérieure à 3,5 MWh/ml.an. Les tronçons à créer sont très proches du réseau existant, lui-même Les hypothèses considérées sont des hypothèses conservatrices, de sorte que si les consommations futures déjà dense dans le quartier de la Part Dieu. A ce titre, ce critère ne devrait pas être un facteur limitant. venaient à être plus faibles, la couverture en énergies renouvelables serait plus importante.

5.2. OCCUPATION DES TOITURES DE LA ZAC A noter que les variations de consommations ainsi caractériser peuvent ne pas être représentatives des Les carnets Part Dieu Durable définissent des orientations prioritaires pour les bâtiments de la ZAC. Le carnet évolutions de l’ensemble du projet Part Dieu ou d’un territoire plus large comme la Ville de Lyon ou la Métropole dédié au développement immobilier durable définit notamment les « passages obligés » pour les différentes du Grand Lyon. Des » effets de périmètre » sont à prévoir. typologies de bâtiments. Il prescrit l’utilisation de toutes les surfaces toitures pour la mobilisation d’énergie renouvelable ou en service à l’usager. La mise en place de toiture végétalisée pour limiter les effets d’ilot de chaleur est également préconisée. 5.4. PUISSANCE APPELEE La puissance à installer correspond à la puissance maximale qui sera appelée sur le réseau, majorée de 10 %. A ce titre, nous prenons l’hypothèse que seules 10 % des surfaces toitures (représentant elles même un peu Nous ne considérons pas de redondance pour les équipements électriques (le réseau EDF assurant une moins de 40 % de la surface totale) sont disponibles pour les énergies renouvelables. fourniture que l’on peut considérer comme continue). Nous ne considérons pas non plus à ce stade de redondance sur les équipements thermiques, sauf sur les chaudières d’îlots pour les bâtiments « à risque »

comme les crèches, les groupes scolaires, etc. La surface au sol de la ZAC Part Dieu Ouest est de 38 ha. On estime à ce jour que la surface de toiture mobilisable pour les ENR est de 14 000 m² environ. Les puissances à installer pour les différents usages sont présentées dans le tableau suivant.

5.3. HYPOTHESES DE CONSOMMATION Chauffage Froid Eclairage Bureautique Ventilation Autres Total Nous reprenons les résultats des bilans présentés en paragraphe 3.2.4 et considérons à termes une consommation totale de 160 000 à 185 000 MWh selon le scénario performantiel choisi. Demande actuelle 31,05 31,39 13,59 4,94 4,13 4,68 89,77 Demande scénario A au 26,82 28,67 12,88 4,46 3,88 3,97 80,68 En considérant un phasage des opérations avec une butée à 2018 qui correspond à la disponibilité des 31/12/2017 installations de production des réseaux urbains, nous avons les détails suivants : Demande scénario A à termes 38,24 29,08 14,71 5,86 4,01 5,61 97,50

Tableau 23 : Récapitulatif des puissances à installer par phase par usage (MW énergie utile)

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Cas du réseau de chaleur et de froid Performance Les bâtiments à créer considérés comme à raccorder d’office sont les bâtiments suivants (outre les bâtiments COP Pompe à chaleur 4 rénovés déjà raccordés) : COP Groupe froid 3 - Desaix Sud, - 9_1 : Milan Bonnel en remplacement du bâtiment B12, Rendement chaudière gaz 90% - Bâtiments de la gare, Rendement réseau électrique 99% - Silex 1 et Silex 2. Rendement réseau urbain Inclus dans le tarif à l’usager

Le bilan des consommations à terme sur le réseau urbain (chaud et froid) est montré dans le tableau suivant. Tableau 26 : hypothèses de performance des équipements

Fourniture RCU Fourniture RCU 5.5.3. CONTENU CO2 (MWh/an) (MWh/an) Le contenu carbone des différentes sources d’énergie est présenté ci-dessous. Les données sont issues de Consommation actuelle par le RU 21886 24 821 l’arrêté national du contenu carbone pour le réseau de froid, de l’ADEME pour les autres. Consommation des bâtiments à démolir Contenu carbone (kg_eq CO2/MWh) -1 355 -1 958 par le RU Bois 13 Consommation des bâtiments à rénover -3 489 -2 680 par le RU Incinération 0 Consommation des futurs raccordés par 4 096 1 494 Gaz 234 le RU TOTAL 21 317 21 677 Fioul 300 Soit pour le RCU de Lyon-Villeurbanne 99 Tableau 24 : Récapitulatif de la fourniture de chaleur et de froid par le réseau urbain dans le cas de référence (MWh énergie finale) RFU de Lyon-Villeurbanne 12 Electricité chauffage 180 L’opération est donc neutre pour le réseau, voir libère de la puissance (notamment en froid). Electricité autre usage 100 Tableau 27 : contenu carbone des énergies 5.5. HYPOTHESE DE COUTS ET DE PERFORMANCE 5.5.1. COUTS 5.5.4. DECHETS RADIOACTIFS Les coûts des énergies sont pris à : Les rapports annuels d’EDF indiquent que chaque MWh d’électricité produite induit une production de 11 g de Coûts (€HT/MWh) déchets radioactifs, tout niveau d’activité confondu. Parmi eux, 10 % représentent 99,9 % de la radioactivité (déchets MA et HA VL). Coût de la chaleur du réseau urbain 75

Coût du froid du réseau urbain 60 Coût de l’énergie gaz 70 Coût de l’énergie électrique 60

Tableau 25 : hypothèses de coût des énergies

A noter que la TVA de la partie combustible est égale 20 % (TVA normal) sauf pour l’énergie issue d’une ressource renouvelable à plus de 50 %, ce qui est le cas pour le réseau de chaleur urbain.

5.5.2. PERFORMANCE ENERGETIQUE Les performances des principaux équipements sont détaillées ci-dessous.

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6. SCENARIOS DE MIXITE ENERGETIQUE ETUDIES 7. SCENARIO 0 – SCENARIO DE REFERENCE Les scénarios de développement ENR ne sont pas étudiés dans « l’absolu », mais par comparaison à une solution 7.1. MIX ENERGETIQUE ET BILAN DE PUISSANCE de référence « par défaut ». Cette solution de référence peut être définie sur la base de la solution la plus Ce scénario consiste à : courante au sein du territoire de la collectivité considéré ou des quartiers récents proches du nouvel aménagement. - Conserver les raccordements aux réseaux urbains des bâtiments raccordés y compris rénovés ou reconstruits, - Assurer la fourniture de chaleur autres bâtiments par l’énergie gaz (chaudière d’ilots en pied de Nous considérons comme scénario de référence (scénario 0) le scénario de continuité du système actuel bâtiment) ; (incluant réseau de chaleur). - Assurer l’ensemble des autres besoins en énergie par le réseau électrique national (ErDF).

Les autres scénarios que nous proposons d’étudier par ailleurs sont, au vu des éléments présentés ci-avant : Ce scénario nécessite ainsi : - Scénario 0 = scénario de référence : réseau de chaleur et de froid pour les bâtiments déjà - La mise en place des infrastructures gaz (réseaux, poste de détentes, compteurs), raccordés + gaz pour les nouveaux bâtiments et bâtiments non raccordés + électricité du réseau - La mise en place de chaudière gaz en pied de bâtiments. national pour les autres usages, - Scénario 1 : réseau de chaleur et de froid pour les bâtiments déjà raccordés + raccordement au réseau de chaleur et de froid pour les autres bâtiments + électricité du réseau national pour les Soit en équipements : autres usages, - 19 chaudières gaz de puissance moyenne 1,3 MW, - Scénario 2 : raccordement au réseau de chaleur et de froid pour les bâtiments déjà raccordés + - 19 groupes froids de puissance moyenne 0,5 MW. récupération de chaleur sur eaux usées pour les nouveaux bâtiments et bâtiments non raccordés + électricité du réseau national Nous ne considérons pas de secours (de la fourniture de chaleur) sauf pour les deux projets avec crèche : Enfance - Scénario 3 : réseau de chaleur et de froid pour les bâtiments déjà raccordés + gaz pour les et FTV2. nouveaux bâtiments et bâtiments non raccordés + électricité du réseau national + électricité ENR,

Le réseau électrique est à ce stade considéré comme existant. Nous proposons également, par corrélation avec les résultats du projet européen TRANSFORM réalisé par le

Grand Lyon. En effet, le Grand Lyon est une ville partenaire dans la réalisation de ce projet visant à développer un outil de planification énergétique d’un territoire. La métropole a choisi de développer l’outil en prenant Dans cette configuration, le taux d’énergie renouvelable mobilisée (énergie finale) est de 17 % environ (figure ci- comme terrain d’expérimentation le quartier Part Dieu, à des échelles géographiques et de temps supérieures à dessous) dont 7 % vient de la part ENR du réseau urbain (UIOM, biomasse) et 10 % venant de la part ENR du celle de l’étude. Outre la définition de méthodologie et d’outils de planification et de décision, le Grand Lyon a réseau ErDF (hydroélectrique principalement). dans le cadre de cette étude réalisée des scénarios énergétiques dans le but de définir les leviers d’atteindre l’objectif affiché : multiplier par deux les surfaces d’usage tout en conservant un niveau égal de consommation énergétique primaire.

L’étude semble montrer un intérêt énergétique au choix d’un scénario tout électrique. Ce scénario est donc ajouté : - Scénario 4 : électricité tout usage.

Ce scénario peut permettre la mobilisation d’ENR en fonction du fournisseur d’énergie électrique choisi.

Les scénarios sont détaillés ci-après en termes techniques, économiques et environnementaux. Une synthèse permet ensuite de les comparer.

Figure 17 : Mixité dans le scénario de référence

7.2. COUTS D’INVESTISSEMENT Les coûts d’investissements sont présentés dans le tableau suivant.

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Scénario de référence 8. SCENARIO 1 Raccordement réseau chaleur 0 € 8.1. MIX ENERGETIQUE ET BILAN DE PUISSANCE Raccordement réseau froid 0 € Ce scénario consiste à : Outils de production chaud (chaudières gaz) 3 310 000 € - Conserver les raccordements aux réseaux urbains des bâtiments raccordés y compris rénovés ou reconstruits, Outils de production froid (groupes froid) 6 650 000 € - Raccorder au réseau de chaleur et de froid tous les autres bâtiments (nouveaux ou pas encore Subventions 0 € raccordés), TOTAL 9 960 000 € - Assurer l’ensemble des autres besoins en énergie par le réseau électrique national (ErDF).

Tableau 28 : récapitulatif des investissements dans le scénario de référence Ce scénario nécessite ainsi : - Le raccordement des bâtiments aux réseaux de chaleur et de froid. 7.3. COUTS D’EXPLOITATION Les coûts d’exploitation sont présentés dans le tableau suivant. Soit en équipements : Scénario de référence - 19 postes de livraison du réseau de chaleur (échangeurs, panoplie hydraulique, etc.) d’une Dettes 732 874 € puissance moyenne 1,3 MW, - 19 postes de livraison du réseau de froid (échangeurs, panoplie hydraulique, etc.) de puissance Energie moyenne 0,5 MW, réseau chaleur 1 585 294 € - Deux chaudières de sources pour les bâtiments abritant des crèches. réseau froid 1 300 642 € gaz 2 411 256 € Le réseau électrique est à ce stade considéré comme existant.

électricité 6 222 196 € Nous ne considérons pas de secours (de la fourniture de chaleur) sauf pour les deux projets avec crèche : Enfance Maintenance équipement chaud 113 500 € et FTV2. Maintenance équipement froid 46 000 € GER 15 950 € Dans cette configuration, le taux d’énergie renouvelable mobilisée (énergie finale) est de 27 % environ (figure ci- Contrôles réglementaires, abonnement dessous) dont 17 % vient de la chaleur fatale de l’incinération. 615 518 € énergie, téléphonie, etc. Aléas 2 172 416 € Total 15 237 816 €

Tableau 29 : Récapitulatif de la fourniture de chaleur et de froid par le réseau urbain dans le cas de référence (MWh énergie finale)

7.4. COUT DE L’ENERGIE Le coût moyen global de l’énergie, tout usage confondu, est de 82,7 €HT/MWh et 96,9 €TTC/MWh.

7.5. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

Ce scénario induit des impacts environnementaux qui sont estimés ci-après. Figure 18 : Mixité dans le scénario 1

Contenu CO2 de l’énergie globale : le contenu CO2 dans le cadre du scénario 1 est calculé à 121,6 gCO2/kWh consommé. 8.2. COUTS D’INVESTISSEMENT Les coûts d’investissements sont présentés dans le tableau suivant. Déchets d’uranium : ce scénario induit la production de 1,14 tonnes de déchets d’uranium par an.

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Scénario 1 9. SCENARIO 2 Raccordement réseau chaleur 798 000 € 9.1. MIX ENERGETIQUE ET BILAN DE PUISSANCE Raccordement réseau froid 760 000 € Ce scénario consiste à : Outils de production chaud (gaz) 80 000 € - Conserver les raccordements aux réseaux urbains des bâtiments raccordés y compris rénovés ou reconstruits, Outils de production froid (groupe froid) 0 € - Assurer la fourniture de chaleur des autres bâtiments (nouveaux ou non raccordés) par l’énergie Subventions 0 € de récupération sur eaux usées via le réseau de chaleur, TOTAL 1 638 000 € - Assurer l’ensemble des autres besoins en énergie par le réseau électrique national (ErDF).

Tableau 30 : Récapitulatif des investissements dans le scénario 1 Nous considérons à ce stade que l’énergie thermique récupérée dans les eaux grises est transférée à la ZAC via le réseau de chaleur. La ZAC sera le bénéficiaire prioritaire de cette énergie (qui ne sera pas comptabilisée dans le 8.3. COUTS D’EXPLOITATION mix énergétique du réseau urbain sauf en cas de surproduction). Les coûts d’exploitation sont présentés dans le tableau suivant. Nous considérons à ce stade que seuls les bâtiments qui ne sont pas encore raccordés au réseau urbain Scénario 1 bénéficient de cette énergie. Dettes 120 527 € Energie Ce scénario nécessite ainsi : réseau chaleur 3 871 330 € - Le raccordement des bâtiments aux réseaux de chaleur, réseau froid 1 903 137 € - La mise en place d’une unité de récupération et de transformation de la chaleur des eaux grises, - La mise en place de groupes froid dans les bâtiments le nécessitant. gaz 36 866 €

électricité 6 019 335 € Le réseau électrique est à ce stade considéré comme existant. Maintenance équipement chaud 191 177 € Nous ne considérons pas de secours (de la fourniture de chaleur) sauf pour les deux projets avec crèche : Enfance Maintenance équipement froid 0 € et FTV2. GER 0 € Contrôles réglementaires, abonnement Récupération de chaleur sur eaux usées : 371 810 € énergie, téléphonie, etc. La mise en œuvre de la récupération de chaleur sur eaux grises est réalisée par : Aléas 2 187 115 € - La mise en place d’un échangeur récupérateur d’énergie dans le conduit d’eaux usées, - Une pompe à chaleur permettant de produire de l’eau à 80 °C, Total 14 701 296 € - L’injection de la chaleur sur le réseau urbain par un échangeur de réinjection : cet échangeur sera Tableau 31 : Récapitulatif des coûts d’exploitation prévisionnel dans le scénario 1 installé sur le retour du réseau urbain (réchauffage des condensats).

8.4. COUT DE L’ENERGIE A noter que la température de production de la pompe à chaleur est basse par rapport au régime de fonctionnement du réseau (régime de fonctionnement attendu en 2018 : 120 – 70 °C). C’est pour cela que la Le coût moyen global de l’énergie, tout usage confondu, est de 79,8 €HT/MWh et 91,1 €TTC/MWh. réinjection a lieu sur le retour des condensats, en réchauffage des retours à basse température et non en production directe. 8.5. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Ce scénario 1 induit des impacts environnementaux qui sont estimés ci-après. Nous considérons que 0,5 m3/s d’eaux usées sont refroidies de 5 K soit une récupération de chaleur de 10,5 MW environ. A noter qu’une annexe du PLU du Grand Lyon indique une valeur du débit du collecteur en bout de réseau (soit en amont de la station d’épuration) de 35 m3/s. Contenu CO2 de l’énergie globale : le contenu CO2 dans le cadre du scénario 1 est calculé à 100,0 gCO2/kWh consommé. Le COP de la machine est considéré à 3,5, ce qui induit une production de chaleur au condenseur de la pompe à chaleur de 14,5 MW environ. La couverture des besoins en chaleur identifié (bâtiments non raccordés Déchets d’uranium : ce scénario induit la production de 1,10 tonnes de déchets d’uranium par an. actuellement au réseau de chaleur) est de 85 %. L’appoint est fourni par le réseau.

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La technologie de pompe à chaleur haute température est encore coûteuse mais est maintenant bien maîtrisée techniquement. 9.3. COUTS D’EXPLOITATION Les coûts d’exploitation sont présentés dans le tableau suivant. Foncier : Cette solution implique la mise à disposition d’une surface pour les équipements. Nous estimons à ce stade que l’installation sera installée dans la chaufferie centrale de Lafayette, soit un besoin en foncier nul. Scénario 2 Dettes 1 103 211 € Dans cette configuration, le taux d’énergie renouvelable mobilisée (énergie finale) est de 31% environ (figure ci- Energie dessous) dont 12 % vient de la chaleur des eaux usées et 8 % de la part ENR du réseau de chaleur. réseau chaleur 1 934 065 € réseau froid 1 300 642 € gaz 36 866 € électricité 6 229 725 € Maintenance équipement chaud 72 500 € Maintenance équipement froid 46 024 € GER 116 352 € Contrôles réglementaires, abonnement énergie, téléphonie, etc. 301 119 € Aléas 1 771 287 € Total 12 911 791 €

Tableau 33 : Récapitulatif des coûts d’exploitation prévisionnel dans le scénario 2 Figure 19 : Mixité dans le scénario 2 9.4. COUT DE L’ENERGIE 9.2. COUTS D’INVESTISSEMENT Le coût moyen global de l’énergie, tout usage confondu, est de 70,1 €HT/MWh et 81,5 €TTC/MWh. Les coûts d’investissements sont présentés dans le tableau suivant. Scénario 2 9.5. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Raccordement réseau chaleur 798 000 € Ce scénario 2 induit des impacts environnementaux qui sont estimés ci-après. Raccordement réseau froid 760 000 € Contenu CO2 de l’énergie globale : le contenu CO2 dans le cadre du scénario 2 est calculé à 91,7 gCO2/kWh Outils de production chaud (gaz) 80 000 € consommé. Outils de production froid (groupe froid) 6 650 000 €

Groupe de PACs 4 450 000 € Déchets d’uranium : ce scénario induit la production de 1,22 tonnes de déchets d’uranium par an. Echangeurs récupération et réinjection 3 000 000 € Subventions -745 000 € TOTAL 14 993 000 € Tableau 32 : récapitulatif des investissements dans le scénario 2

Les subventions, qui peuvent être issues de l’ADEME (Fonds chaleur), de certificats d’économie d’énergie (CEE), des collectivités (région, métropole, ville) sont estimées à 10 % des investissements des équipements de production (pompes à chaleur, échangeurs). Cette hypothèse est plutôt conservatrice vis-à-vis des subventions obtenues sur des projets similaires.

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10. SCENARIO 3 Cette énergie permet de subvenir à 15 % environ des consommations énergétiques pour la bureautique de l’ensemble de la ZAC. Elle permet de couvrir 100 % des besoins en bureautique pour les cinq bâtiments identifiés 10.1. MIX ENERGETIQUE ET BILAN DE PUISSANCE ou 75 % des besoins en éclairage. Ces résultats sont encourageants. Ce scénario consiste à : - Conserver les raccordements aux réseaux urbains des bâtiments raccordés y compris rénovés ou Dans cette configuration, le taux d’énergie renouvelable mobilisée (énergie finale) est de 18% environ (figure ci- reconstruits, dessous) dont 1,5 % vient du photovoltaïque et 7 % de l’énergie ENR du réseau de chaleur. - Assurer la fourniture de chaleur des autres bâtiments par l’énergie gaz (chaudière d’ilots en pied

de bâtiment) ; - Assurer les besoins en bureautique par l’énergie photovoltaïque, - Assurer l’ensemble des autres besoins en énergie par le réseau électrique national (ErDF).

Ce scénario nécessite ainsi : - La mise en place des infrastructures gaz (réseaux, poste de détentes, compteurs), - La mise en place de chaudière gaz en pied de bâtiments, - La mise en place de groupes froid en pied d’immeuble, - La mise en place de panneaux photovoltaïques en toiture et en façade.

Le réseau électrique est à ce stade considéré comme existant. Nous ne considérons pas de secours (de la fourniture de chaleur) sauf pour les deux projets avec crèche : Enfance et FTV2.

Figure 20 : Mixité dans le scénario 3 Solaire photovoltaïque Nous considérons que le rendement des panneaux photovoltaïques est le suivant : - Solaire en toiture : 12 %, 10.2. COUTS D’INVESTISSEMENT - Solaire transparent (transparence de 30 %) en façade : 5 %. Les coûts d’investissements sont présentés dans le tableau suivant. Scénario 3 La couverture à obtenir est 16 000 MWh pour l’ensemble de la ZAC, pour les usages bureautique. Raccordement réseau chaleur 0 €

Raccordement réseau froid 0 € La surface disponible en toiture est de 14 000 m² environ. Outils de production chaud (gaz) 3 310 000 € La surface des façades mobilisables (tour EVA, Tours place de Milan, tour Two Lyon) est considérée : - Nord ou Sud : 5 500 m² par façade ; Outils de production froid (groupe froid) 6 650 000 € - Est ou Ouest : 5 000 m² par façade. Panneaux photovoltaïques 4 935 000 € Subventions 0 € Les données d’irradiation sont les suivantes [B.6] : Gain sur le vitrage -1 162 500 € - L’irradiation totale annuelle sur une surface horizontale sans masque est de 1 100 kWh/m².an environ, TOTAL 13 732 500 € - L’irradiation totale annuelle sur une surface verticale orientée plein sud sans masque est de 820 kWh/m².an, Tableau 34 : récapitulatif des investissements dans le scénario 3 - L’irradiation totale annuelle sur une surface verticale orientée plein ouest ou est sans masque est de

745 kWh/m².an environ. Les subventions directes n’ont pas été prises en compte car une partie est indirectement incluse dans le tarif de

rachat de l’électricité qui est avantageux. Il s’agit d’une hypothèse conservatrice. Les puissances crêtes récupérables sont, en ne considérant que des panneaux en toiture et en façade (hors façade Nord) de 2 315 kW. 10.3. COUTS D’EXPLOITATION La quantité d’énergie récupérable est de 2 450 MWh. Les coûts d’exploitation sont présentés dans le tableau suivant.

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Scénario 3 11. SCENARIO 4 Dettes 1 010 461 € 11.1. MIX ENERGETIQUE ET BILAN DE PUISSANCE Energie Ce scénario consiste à : réseau chaleur 1 585 294 € - Assurer l’ensemble des besoins en énergie par le réseau électrique national (ErDF). réseau froid 1 300 642 € Nous considérons que les bâtiments connectés aux réseaux urbains sont déraccordés. Une part de gaz subsiste gaz 2 411 256 € pour les consommations des autres usages (cuisine, etc.) et l’appoint secours. électricité 6 222 196 €

Maintenance équipement chaud 113 673 € Le réseau électrique est à ce stade considéré comme existant. Maintenance équipement froid 46 024 € GER 33 656 € Nous considérons deux cas : Contrôles réglementaires, abonnement - Scénario 4 : tout électrique avec mise en place de groupe froid pour la fourniture de froid en pied énergie, téléphonie, etc. 616 460 € d’ilot, Aléas 2 175 741 € - Scénario 4 bis : tout électrique avec mise en place de groupe froid pour la fourniture de froid en pied d’ilot et de pompe à chaleur air/eau pour la production de chaleur, hors ECS*. Ventes électriques -269 555 €

Total 15 515 403 € Dans cette configuration, le taux d’énergie renouvelable mobilisée (énergie finale) est de 15 % environ Tableau 35 : Récapitulatif des coûts d’exploitation prévisionnel dans le scénario 3 correspondant au taux ENR dans le réseau électrique national.

L’impact de la mise en place de pompe à chaleur sur dans le scénario 4 bis n’est pas sensible au niveau de la 10.4. COUT DE L’ENERGIE mixité énergétique. Le coût moyen global de l’énergie, tout usage confondu, est de 84,2 €HT/MWh et 99,8 €TTC/MWh.

10.5. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Ce scénario 3 induit des impacts environnementaux qui sont estimés ci-après. Contenu CO2 de l’énergie globale : le contenu CO2 dans le cadre du scénario 3 est calculé à 121,7 gCO2/kWh consommé.

Déchets d’uranium : ce scénario induit la production de 1,11 tonnes de déchets d’uranium par an.

Cette solution a également un impact, non chiffré, sur les ressources naturelles rares via l’utilisation du silicium pour les panneaux photovoltaïques.

Figure 21 : Mixité dans le scénario 4

11.2. COUTS D’INVESTISSEMENT Les coûts d’investissements pour le scénario 4 et le scénario 4 bis sont présentés dans le tableau suivant.

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Scénario 4 Scénario 4 bis Déraccordement réseau chaleur 42 000 € 42 000 € Déchets d’uranium : ces scénarios induisent la production de 1,79 et 1,51 tonnes de déchets d’uranium par an, respectivement. Déraccordement réseau froid 38 000 € 38 000 €

Outils de production chaud (gaz) 0 € 10 500 000 € Outils de production froid (groupe froid) 8 750 000 € 8 750 000 € Subventions 0 € 0 € TOTAL 8 830 000 € 19 330 000 € Tableau 36 : récapitulatif des investissements dans les scénarios 4 et 4 bis

11.3. COUTS D’EXPLOITATION Les coûts d’exploitation pour le scénario 4 et le scénario 4 bis sont présentés dans le tableau suivant.

Scénario 4 Scénario 4 bis Dettes 649 727 € 1 422 335 € Energie réseau chaleur 0 € 0 € réseau froid 0 € 0 € gaz 0 € 0 € électricité 9 842 863 € 8 278 689 € Maintenance équipement chaud 191 177 € 191 177 € Maintenance équipement froid 0 € 145 378 € GER 288 750 € 288 750 € Contrôles réglementaires, abonnement énergie, téléphonie, etc. 350 000 € 700 000 € Aléas 1 883 433 € 1 694 823 € Total 13 205 950 € 12 721 152 €

Tableau 37 : Récapitulatif des coûts d’exploitation prévisionnel dans les scénarios 4 et 4 bis

11.4. COUT DE L’ENERGIE Le coût moyen global de l’énergie, tout usage confondu, est de 71,7 €HT/MWh et 69,1 €HT/ MWh pour les scénarios 4 et 4 bis, respectivement. Les prix toutes taxes comprises sont 86,0 €TTC/MWh et 82,9 €TTC/MWh respectivement.

11.5. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Ces scénarios 4 et 4 bis induisent des impacts environnementaux qui sont estimés ci-après.

Contenu CO2 de l’énergie globale : le contenu CO2 dans le cadre du scénario 4 est calculé à 131,4 gCO2/kWh consommé et celui du scénario 4 bis est calculé à 122,2 gCO2/kWh consommé.

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SYNTHESE ET COMPARAISON DES SCENARIOS

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12. BILANS TECHNIQUES ET ECONOMIQUES Le scénario d’un raccordement globalisé aux réseaux urbains (scénario 1) présente l’avantage d’être très peu capitalistique mais nécessitera des investissements de production par ailleurs, au niveau de la DSP du chauffage La synthèse des coûts pour chaque scénario est présentée ci-après. urbain. Cette solution rendra possible le recours massif à des énergies renouvelables sur les besoins thermiques. A noter que la mise en place d’une récupération sur eaux usées pourrait être réalisée dans ce cadre, mais Scénario de l’impact sur le taux ENR serait partagé par l’ensemble des raccordés au réseau urbain. Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Scénario 4 Scénario 4 bis référence RCU + RFU + Le scénario fondé sur le photovoltaïque (scénario 3) apparait comme le plus cher : de forts investissements pour RCU + RFU + RCU + RFU + gaz RCU + RFU + récup. sur eaux électricité ErDF Mix gaz + + électricité électricité ErDF une couverture finalement limitée par l’énergie solaire sur l’ensemble de la ZAC, bien que l’impact pour les électricité ErDF usées + électricité ErDF ErDF + PV avec PàC bâtiments équipés soit assez favorable. électricité ErDF Cette solution n’apporte pas d’optimisation économique par rapport au scénario de référence. Cette solution Coûts 9 960 000 € 1 638 000 € 14 993 000 € 15 097 500 € 8 830 000 € 19 330 000 € pourrait toutefois devenir plus pertinente si les performances des panneaux étaient accrues ou si le coût au m² d’investissement était réduit. L’effet de masse de la commande (> 10 000 m²) pourrait faciliter le déploiement avec des coûts plus Coûts compétitifs que ceux considérés. Le recours à des subventions, non considérées à ce jour, peut également être d’exploitation 15 237 816 € 14 705 768 € 12 916 263 € 15 615 842 € 13 205 950 € 12 721 152 € un levier de ce déploiement. (€HT/an) Coût global de Le scénario fondé sur le tout électrique sans mise en place de pompe à chaleur (scénario 4) aboutit à un coût de l’énergie 82,7 € 79,8 € 70,1 € 84,8 € 71,7 € 69,1 € la chaleur plus compétitif que le scénario de référence pour des investissements limités. Ce scénario apparait (€HT/MWh) comme une solution intéressante. Cependant, le taux ENR est calqué sur celui du fournisseur d’énergie. A ce Coût global de titre, si ce scénario venait à être choisi il serait intéressant de s’approvisionner auprès d’un fournisseur l’énergie 98,0 € 92,7 € 82,6 € 100,5 € 86,0 € 82,9 € « alternatif » ce qui permettrait de réduire le contenu CO2 et d’augmenter le mix ENR de l’énergie. (€TTC/MWh) La mise en place de pompes à chaleur dans ce cadre (scénario 4 bis) apparait comme un levier intéressant pour Coût global moyen optimiser le coût de l’énergie et le contenu carbone. Là encore, la mobilisation massive d’énergie ENR dépendra 12,7 € 12,0 € 10,7 € 13,0 € 11,1 € 10,7 € (€TTC/m².an) du choix du fournisseur d’électricité. A noter que cette alternative pourra également réduire la production de Taux ENR 16,6% 26,9% 30,8% 17,9% 14,9% 14,9% déchets radioactifs dont l’impact est malgré tout difficilement mesurable. Consommation postes RT moyen 183 192 177 183 230 183 (kWhEP/m².an) Analyse de sensibilité au coût de l’électricité Contenu Le coût de l’électricité et son évolution semble à ce jour assez incertain notamment à l’aune de la dérégulation à carbone moyen 121,6 100,0 91,7 121,9 131,4 122,2 venir du marché. A ce titre, il a été demandé une analyse de sensibilité des résultats à une hausse importante du (gCO /kWh) 2 coût de cette énergie. Production de déchets 1,14 1,10 1,22 1,11 1,79 1,51 radioactifs (t/an) En considérant une hausse du prix de 25 % (sans changement du coût des autres énergies), c’est-à-dire de Impacts sur la 60 €HT à 75 €HT, les résultats deviennent : qualité de l’air - - - o - + + Scénario de Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Scénario 4 Scénario 4 bis (qualitatif) référence Tableau 38 : Synthèse du bilan technique et financier pour chaque scénario Coûts 9 960 000 € 1 638 000 € 14 993 000 € 15 097 500 € 8 830 000 € 19 330 000 € d’investissement Il ressort du Tableau 38 que deux scénarios apparaissent comme les plus économiques : Coûts d’exploitation 17 164 193 € 16 530 915 € 14 802 920 € 17 441 780 € 16 100 909 € 15 156 061 € - La mise en place d’une solution centralisée de récupération de chaleur sur eaux usées (scénario (€HT/an) 2), - Le recours à un système tout électrique avec pompe à chaleur (scénario 4 bis) pour le chauffage Coût global de des locaux. l’énergie 93,2 € 89,8 € 80,4 € 94,7 € 87,4 € 82,3 € (€HT/MWh)

Le scénario fondé sur la récupération de chaleur des eaux usées (scénario 2) apparait comme le plus vertueux car il permet d’augmenter le taux ENR de l’énergie de la ZAC à 30 % et de réduire le contenu carbone de l’énergie (< 100 g/KWh, tout usage confondu), tout en proposant un prix compétitif de l’énergie.

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Dans cette configuration, l’ensemble des scénarios voient leur coût global augmenter de 10 €HT/MWh environ. 13. ATOUTS ET CONTRAINTES DE MISES EN ŒUVRE (TECHNIQUES, JURIDIQUES) Les scénarios 4 et 4 bis augmentent quant à eux de 15 €HT/MWh et deviennent moins intéressants que le La difficulté de la mise en œuvre des solutions identifiées sont indiquées dans le tableau ci-dessous : scénario 2 (récupération sur eaux usées). A noter que ces scénarios restent toutefois compétitifs par rapport au scénario de référence. Contraintes Impacts Contraintes techniques Montage juridique Il ressort donc de l’étude que l’évolution du coût des énergies et notamment leurs évolutions spécifiques les économiques environnementaux unes par rapport aux autres sera un élément déterminant du choix du scénario le plus opportun pour le Scénario de Multiplicité des Investissements Dépendance au vecteur Sans difficulté majeur territoire. référence – équipements : importants pour les gaz car les bâtiments ou réseaux urbains augmentation des équipements ilots sont autonomes. Mobilisation des ENR via + gaz risques thermiques le réseau urbain Nécessité de mettre en Investissements très place des solutions limités (peu de portage Réduction de la Sans difficulté majeur Scénario 1 – tout temporaire en attendant financier) mais dépendance au gaz car les bâtiments ou réseaux urbains que les réseaux urbains reportés indirectement ilots sont autonomes. Mobilisation des ENR via soient en mesure de au concessionnaire du le réseau urbain fournir l’énergie à la ZAC réseau Mobilisation d’une Scénario 2 – ressource ENR de grande Investissements Cf. ci-après Cf. ci-après. puissance. Récup. sur eaux importants grises Réduction de la dépendance au gaz. Difficulté de mettre en Nécessité de chaudières place une structure gaz pour l’énergie unique avec la Réduction de la thermique des problématique de la dépendance au réseau bâtiments non électrique national bien Investissements très propriété des toitures raccordés. que le caractère Scénario 3 - élevés pour une et façades. Favoriser des intermittent de cette photovoltaïque couverture La réalisation des orientations Nord-Sud et énergie rend le réseau énergétique limitée opérations par les prendre en compte les national indispensable. promoteurs ne permet masques pour Légère amélioration de la pas de faire bénéficier l’estimation rigoureuse couverture ENR l’ensemble de la ZAC de la production des bénéfices. Mobilisation ENR Sans difficulté majeur Scénario 4 – tout Peu de contraintes car le dépendante du Investissements limités car les bâtiments ou électricité réseau électrique existe fournisseur d’énergie ilots sont autonomes.

Multiplicité des équipements Idem scénario 4 mais Scénario 4 bis – frigorifiques (PAC et Investissements Sans difficulté majeur réduction de la tout électricité groupes froid) : importants mais portés car les bâtiments ou consommation d’énergie avec PAC augmentation des par chaque promoteur ilots sont autonomes. primaire risques liés à l’utilisation des fluides frigorifiques

Tableau 39 : Atout et contraintes de mises en œuvre des scénarios

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Dans le cas du scénario 2, le montage technique et économique peut s’avérer complexe. 14. SYNTHESE Il s’agit de montrer une centrale de production permettant le réchauffage des retours du réseau de chaleur. Au vu des résultats présentés ci-avant, il semble intéressant de chercher à développer un système fondé sur un L’énergie produite étant injectée sur les retours, les usagers de la ZAC importeraient mathématiquement moins mix entre le scénario 1 (réseau de chaleur et de froid pour l’ensemble des bâtiments + électricité du réseau de chaleur du réseau urbain. Pour que le bénéfice soit partagé par tous, il ne faut qu’un point de départ et de national pour les autres usages) et le scénario 2 (réseau de chaleur et de froid pour les bâtiments déjà raccordés retour du réseau pour l’ensemble de la ZAC. Ce n’est pas possible directement dans le schéma actuel car les ilots + récupération de chaleur sur eaux usées pour les bâtiments nouveaux ou non raccordés + électricité du réseau et bâtiments sont alimentés par différentes branches ou sous-réseaux du réseau urbain. national). Le choix de l’échelle de la mise en œuvre d’une récupération de la chaleur sur les eaux usées doit permettre de La possibilité d’un isolement dépend de la capacité à mailler le réseau, ce qui ne pourra être certain que par trouver un optimum entre niveau des coûts d’investissements et minimisation du coût de l’énergie. l’analyse des caractéristiques du réseau actuel notamment la taille des tronçons, données dont nous ne disposons pas. Comme indiqué ci-avant, la mise en œuvre de cette solution est rendue complexe par la nécessité de créer une Dans l’hypothèse où cela est réalisable, une structure pourrait être créée et permettrait : la réalisation et structure dédiée à la construction et l’exploitation de la récupération de chaleur sur les eaux usées. l’exploitation de l’unité de récupération de chaleur sur les eaux usées, l’achat d’énergie complémentaire au réseau urbains et la vente aux différents ilots et bâtiments du périmètre. Dans cette configuration, le réseau de ZAC serait séparé du réseau principal par un poste d’échange thermique qui faciliterait le comptage de l’énergie La mise en œuvre de panneaux photovoltaïques classiques ou transparents serait également un moyen de réduire achetée au réseau (nota : le coût de ce poste n’est pas compté dans les investissements). la dépendance à l’uranium. Elle devrait être réalisée par ilot plutôt que dans une logique « globale ZAC » afin que Dans l’hypothèse où cela n’est pas réalisable : les gains économiques obtenus sur les bâtiments équipés soient attractifs. - Soit la mise en œuvre de la solution seulement sur une portion de la ZAC permet cet isolement (choix de bâtiments et ilots alimentés par la même branche du réseau urbain), Pour rappel, l’étude de faisabilité du potentiel de développement des énergies renouvelables sur le périmètre de - Soit la fourniture de chaleur par la centrale de récupération de chaleur sur eaux usées au réseau la ZAC se base sur un certain nombre d’hypothèses : estimation des consommations futures par type de bâtiment de chaleur peut impacter la fourniture de chaleur par le réseau aux abonnés de la ZAC via un et par usage, superficies des bâtiments, coûts et performance des dispositifs d’approvisionnement en énergie, système de calcul défini avec le concessionnaire du réseau. Cette solution semble compliquée au etc. qui ont été détaillées ci-avant. niveau de la facturation si les achats de chaleur des ilots sont faits indépendamment les uns des autres. La mise en place d’une structure permettant d’acheter au global la fourniture de chaleur Les résultats sont donc à considérer en ordre de grandeur, pour juger de la faisabilité du développement des de la ZAC au réseau permet de transférer les difficultés de refacturation à une structure énergies renouvelables sur la ZAC, et alimenter les études qui pourraient être menées ultérieurement, dans le « interne » à la ZAC et potentiellement plus facilement utilisable. cadre des différents projets envisagés sur la ZAC ou à plus large échelle.

Quoiqu’il en soit, la mise en place d’une solution de récupération de chaleur sur eaux grises à l’usage exclusif de la ZAC devra être réalisée par une structure commune à monter entre les parties afin de gérer les problématiques de financement et de vente de chaleur.

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ANNEXES

50 / 51 Etude du potentiel de développement des énergies nouvelles sur la ZAC Part-Dieu Ouest

3. RATIOS DE CONSOMMATION 1. TABLE DES ABREVIATIONS Consommation Consommation Consommation COP Coefficient de performance postes RT hors RT totale ECS Eau chaude sanitaire (kWhep/m².an) (kWhep/m².an) (kWhep/m².an) ENR Energies renouvelables et de récupération Ancien / 300 77,4 377,4 GES Gaz à effet de serre Réhabilitation intermédiaire 150 77,4 227,4 Réhabilitation RCU Réseau de Chaleur Urbain Logement Réhabilitation lourde 96 40 136 RFU Réseau de Froid Urbain Neuf (niveau RT2012) 80 40 120 Neuf SCEQE Système communautaire d’échange de quotas d’émission Neuf (niveau Effinergie +) 60 40 100 ZAC Zone d’aménagement concerté Ancien / 350 200 550 Réhabilitation intermédiaire 200 200 400 Réhabilitation Réhabilitation lourde 100 100 200 Bureaux Neuf (niveau RT2012) 110 110 220 2. SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES non IGH Neuf (niveau référentiel "Bureaux durable" Neuf 77 110 187 de la communauté du Grand Lyon) Documents généraux Neuf (niveau Effinergie +) 65 100 165 [B.1] Etudes sur les énergies renouvelables dans les nouveaux aménagements, Conseils pour la mise en œuvre Ancien / 500 500 1000 de l’article L128-4 du Code de l’Urbanisme, CETE de l'Ouest / CETE Méditerranée / CERTU / DREAL Rhône- Réhabilitation intermédiaire 350 500 850 Alpes, décembre 2011 Réhabilitation Réhabilitation lourde 250 250 500 Bureaux Neuf (niveau RT2012) 110 110 220 [B.2] Inventaire du potentiel géothermique en Rhône Alpes. Etat des lieux et étude du potentiel. BRGM. Mars IGH 2012. Neuf (niveau référentiel "Bureaux durable" Neuf 77 110 187 de la communauté du Grand Lyon) [B.3] Structuration et suivi départemental des filières d’approvisionnement en Bois Energie en Rhône Alpes, Neuf (niveau Effinergie +) 65 100 165 HESPLU, janvier 2012. Ancien Entre 1980 et 2005 200 400 600 Réhabilitation intermédiaire 175 310 485 [B.4] Contribution du comité « bois énergie » dans le cadre des travaux préparatoires à l’élaboration du SRCAE Centre Réhabilitation Réhabilitation lourde 150 310 460 Rhône Alpes, Région Rhône-Alpes, février 2011. commercial Neuf (niveau RT2012) 115 250 365 Neuf Neuf (niveau BBC + Effinergie) Sites internet Ancien / 396 118 514 [B.5] Energie+, outil d’aide à la décision développé par la structure Architecture et Climat. Réhabilitation intermédiaire 300 118 418 http://www.energieplus-lesite.be Réhabilitation Hotels Réhabilitation lourde 250 118 368

Neuf (niveau RT2012) 180 118 298 [B.6] Calsol, outil d’aide à l’estimation du gisement solaire, développé par l’INES. http://ines.solaire.free.fr Neuf Neuf (niveau BBC + Effinergie) 106 118 224

Ancien / 350 200 550

Réhabilitation intermédiaire 200 200 400 Autres Réhabilitation Réhabilitation lourde 100 100 200 bâtiments Neuf (niveau RT2012) 110 110 220 Neuf Neuf (niveau Effinergie +) 65 100 165

Tableau 40. Ratios de consommation par typologie et niveau de performance de bâtiments

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