Les Noms De Nos Rues. Contribution À Une Étude Sur Les Rues De Villefranche
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LES NOMS DE NOS RUES CONTRIBUTION A UNE ÉTUDE SUR LES RUES DE VILLEFRANCHE DU MEME AUTEUR Promenades villefrancholses. Histoire cursive d'une cité (en collaboration avec M. La- motte). Villefranche, C. Salingardes, 1936, 58 pages (épuisé). Bibliothèque nationale, 8* Lk 7, 44 778. La Madeleine Saint-Mémory. Notes pour servir à l'histoire d'une paroisse (Publication de la Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue). Villefranche, C. Salingardes, 1941, 124 pages, 40 fr. Lauréat de la Société Archéologique du Midi de la France, 1941. B. N.. 8' le 19, 266. Une vieille famille villefranchoise : DRULHE (1341-1843). Villefranche, C. Salingardes, I942, 60 pages (épuisé). B. N., 8° Lm 3, 4658. Chroniques villefranchoises. Notes d'histoire locale. Première série. Villefranche, C. Salingardes, 1944, 108 pages (épuisé). B. N., 8° Lk7, 44 407. Chroniques villefranchoises. Notes d'histoire locale. Deuxième série. Villefranche, C. Salingardes, 1945, I20 pages, 80 fr. B. N.. 8° Lk 7, 44 407 (2). Jean-Antoine Davi du 31 Régiment de Zouaves aux Armées d'Afrique et d'Italie (1856- 1860). — Extrait de la Revue du Rouergue. avril-juin 1948. Rodez, P. Carrère, 1948, Il pages (épuisé). Histoire des hôtels de ville de Villefranche-de-Rouergue, depuis les origines jusqu'à 1900. Villefranche, Salingardes, 1949, 136 pages, 200 fr. EN PRÉPARATION : Pour paraître chez C. SALINGARDES, maître-imprimeur, à Villefranche 1 Un couvent du vieux Villefranche: Les Ursulines ermites de Saint-Augustin (1627-1792) (Publication de la Société des Amis de Villefranche, en cours d'impression). Les noms de nos rues. Contribution à une étude sur les rues de Villefranche. (Etude en cours de publication dans le Villefranchois libéré). Chroniques villefranchoises. Notes d'histoire locale. (Troisième série.) Une curieuse figure du passé : Marc-Antoine Lombard, doctrinaire, homme politique, éducateur (1745-1814). Une vieille maison de la place Notre-Dame. A propos de l'inscription de la terrasse de la place Notre-Dame. Papiers et dessins oubliés : Le château de Graves vers 1836. Autour de la fondation de la médaille d'argent du collège des doctrinaires ( !63C). Errata et addenda. La Visitation Sainte-Marie de Villefranche-de-Rouergue (1 642-1 792). Annales de Villefranche-de-Rouergue, de 1800 à 1850. (Continuation des Annales d'E. Cabrol, Drulhe et Pescheloche). Villefranche, ville fortifiée. Les fêtes de la Révolution à Villefranche-de-Rouergue. Répertoire des sources de l'histoire de Villefranche-de-Rouergue. A. ANCOURT LES NOMS DE NOS RUES CONTRIBUTION A UNE ETUDE SUR LES RUES DE VILLEFRANCHE IMPRIMERIE SALINGARDES VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE 19 5 1 LES NOMS DE NOS RUES CONTRIBUTION A UNE ETUDE SUR LES RUES DE VILLEFRANCHE AVANT-PROPOS Chacun de nous aime sa patrie et d'un amour égal sa province, son département> sa ville natale et dans celle-ci le quartier, la rue où s'élève la vieille maison de ses ancêtres, où il a vu le jour, où il a vécu, à laquelle le rattache le souvenir de tant d'événements heureux ou malheureux, d,e tant de rêues et de réalités décevantes. Tout, dans notre rue, nJu., est familier : uisages et bruits. C'est /e boulanger dont le pétrin ronronnant, le matin, nous réveille ; l'épicier faisant claquer, ien les ouvrant, les volets verts de sa boutique ; c'est le cordonnier, en son échoppe. qu'en passant l'on salue ; c'est, à heure fixe, la voiture du laitier roulant sur les pavés avec des bruits de brocs qui s'entrechoquent, la benne du service des boues et sa clochette ; ce sont les enfants partant pour l'école ou jouant à la marelle, sur le trottoir, au retour de la classe ; c'est l¡e facteur que, chaque jour, l'on attend à la même heure ; ce sont les longs entre- tiens des ménagères rentrant du marché et, les soirs d'été, les résinions entre voisins, sur le pas dep portes, et leurs gais conciliabulep. Chaque rue a sa physionomie propre, étant souvent le centre d'une activité particulière ; elle a son nom propre figurant sur les plaques émaillées aux maippns d'angle, sur les suscriptions des plis que le facteur gliss,e dans la fente des boîtes aux lettres de ses malsionr; numérotées. Notre rue, c'est tout un monde, c'est toute une vie. Et c'est parce que chacun aime sa rue que niou.s avons cru inté- resser nos compatriotes en recherchant l'origine du nom de toutes les artères, grandes et petites, de la cité qui leur est chère et en relevant, dans l'ordre chronologique, les appellations successives sous quel les elles ont été désignées au cours des siècles. Ainsi chaque Villefranchois trouvera dans ces modestes notes l'historique de sa rue, de son « coin », de sa place et parfois même d,e sa maison. Tâche ardue et de longue haleine, à laquelle nous nous sommes consacré de tout notre cœur, sans prétendre cependant avoir atteint complètement le but qu,e nous nous étions primitivement fixé. Bien des lacunes subsistent dans cette nomenclature. Pour être mfené à bonne fin, ce travail eût nécessité la collaboration de plusiieurs. Nous aurons du moins donné l'exemple et, nous l'espérons, suscité une féconde émulation. A d'autres de continuer l'œuvre entrepris^, s'ils jugent qu'elle le mérite. Telle queil,e, nous lia livrons au public, en faisant appel à son indulgence, et nous prions le Vil1efranchois libéré. toujours si accueil- lant, de bien vouloir trouver ici l'expression de notre profonde gra- titude pour avoir aimablement consenti à imprimer dans ses colonnes cette étudie que nous dédions à Villefranche, à ses habitants et à s,es édiles. A. A. CHAPITRE PREMIER UN PEU D'HISTOIRE ET QUELQUES CRITIQUES Fondée en 1252 par Alphonse de Poitiers, combe de Toulouse et de Rouergue, à la suite de son voyage, l'année précédente, dans l,a province, et vraisemblablement sur la recommandation du sénéchal Jean d'Arcis, Villefranche fut bâtie en quatre années, de 1252 à 1256, sur tun plan régulier, comme l'ont été toutes les villes neuves ou bastides, à l'image des cités; gallo-romaines. L'an tique voie de Segodunum à Divona a pu servir de base aux arpenteurs pour cette construction (1) et constituer, d'lest en ouest, le decumanus maximus (actuelles rues Alibert, Camille-Roques et Jean-de- PlOffilairols) que coupera à angle droit, du nord au sud, le oardo maximus (nues Durand-de-Montlauzeur et de la République) formé par le tracé possible de l'ancienne voie romaine de Gosa s'embranchant, en ce point, sur la première, et son prolongement naturel, plus réoenifc peut-être, en direction de Figeac et de l'Auvergne. Ces lignes maîtresses donneront l'orientation de tous les autres decamani et cardines sleoon- daires, qui leur sont parallèles, et en particulier des rues de Belle-Isle, Marcellm-Fabre et du Général-Pre!s tat et de celles du Sergent^Bories et de Saint-Jacques qui, à leur point de rencontre avec ces dernières encadreront la grande place publique, en bordure de laquelle seront élevées église et maison commune. La ville primitive sera entourée d'un petit mur de rempart», percé de portes à chaque lextrémité dies grandes voies à l'est, celle de SaintJ- Jean ; à l'ouest, celle de Savignac ; au nord, celle de Villefneuve - au midi, celles du Pont et, plus tard, celles de Guiraudet et du Martel au sud-ouest et à l'ouest. Partagée en croix par ses deux artères principales, lia cité se trou- vait divisée en quatre sections ou quartiers, qui prendront, ultérieure- ment les noms de gâches de l'égiMe, guachia de !eccliesia (1345) du sua gacha dlel gua (1367), de la fon tain,e. gâcha de fonte (1367) et du' puech, gacha de pddio (1368). i ét f (1 L? ° e Segodunum de à Plvona passait-elle par Villefranche ? Il parait bien difficile, en l'état de ri, hl que5ttl0,n' formuler autre chose des conjectures. Il en est de même lorsqu'il M9r ft f 3!efent du plan de notre bastide. On peut admettre - comme le fait notre ami. ri't. K que AJ° maltresses de la cité naissante se sont alignées sur la place Notre-Dame. Cette hypothèse est séduisante - nous le reconnaissons bien volontiers - mais elle ne saurait pen" Ions-nous. réduire à néant la nôtre. La vérité éclatera-t-elle, un jour. à la lumière de quelque trou- vaille historiens et T°nn Ki î"CUment épigraphique ou manuscrit ? Nous le souhaitons. Alors seulement les débat. archéologues seront en mesure de prendre une position sûre et inattaquable dans le La perte irréparable des vieilles archives communales (après 1773) et, avant tout, du oo m pois de 1443, qui eût pu nous donner tant de renseignements précis sur la topographie des lieux, ne peut être qu'imparfaitement compensée par le dépouillement des minutes des notaires villefranchois conservées aux Archives de l'Aveyron et dont les plus anciennes remontent à 1344. Les sondages que nous y avons faits n'ont pu nous donner que des résultats partiels et ne nous permettent pas de désigner à coup sûr, par leurs noms d'origine, les rues de la cité. Il semble bien cependant que les rues maîtresses aient depuis fort longtemps, pour ne pas dire de tout temps, porté le nom qu'elles ont conservé jusqu'à la fin du siècle dernier, qui est celui des agglomérations voisines où conduisent les routes let chemins partant de la ville. Nous trouvons, dans les actes de la seconde moitié du XIVe siècle, quelque cent ans seulement après la fondation de la cité, à côté de la mention de « chemin par lequel on va de Villefranche vers..