LES AMANTS CRUCIFIÉS (Chikamatsu Monogatari)

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LES AMANTS CRUCIFIÉS (Chikamatsu Monogatari) Galeshka Moravioff présente VERSION RESTAURÉE HD Galeshka Moravioff présente LES AMANTS CRUCIFIÉS (Chikamatsu monogatari) Un film de Kenji Mizoguchi D’après l’œuvre littéraire de CHIKAMATSU Monzaemon Avec Kazuo Hasegawa, Kyoko Kagawa, Eitaro Shindo Durée 100 min – Japon – 1954 N/B – 1.33 – Mono AU CINÉMA LE 20 AOÛT 2014 EN VERSION RESTAURÉE HD www.films-sans-frontieres.fr/lesamantscrucifies Presse et distribution FILMS SANS FRONTIERES Christophe CALMELS 70, bd Sébastopol - 75003 Paris Tel : 01 42 77 01 24 / 06 03 32 59 66 Fax : 01 42 77 42 66 Email : [email protected] 2 SYNOPSIS Kyoto au 18ème siècle. Osan, l’épouse du grand imprimeur du Palais Impérial, demande à Mohei, l’employé préféré de son mari, de lui consentir un prêt pour aider sa famille. Mohei, qui aime en secret Osan, veut utiliser le sceau de l’imprimeur pour obtenir cet argent. Son projet frauduleux découvert, Mohei se dénonce à son patron. Mais suite à un concours de circonstances, Osan est surprise aux côtés de Mohei. Compromise mais irréprochable, lassée des infidélités de son mari, Osan préfère quitter son foyer. Mohei fuit avec elle, et va être amené, malgré leur différence de classe, à lui déclarer son amour… 3 ANALYSES ET CRITIQUES UNE PHILOSOPHIE HUMANISTE Les amants crucifiés fut réalisé en vingt-neuf jours à Kyoto. Le scénario est de Yoshikata Yoda d'après l'adaptation faite par Matsutaro Kawaguchi d'un drame célèbre : La légende du grand parcheminier (Dai kyoshi mukashi goyomi) de Monzaemon Chikamatsu. L'adaptation diffère de la pièce de théâtre par son dénouement : au théâtre, les amants sont sauvés de la mort in extremis par l'intervention providentielle d'un bonze. Mizoguchi, en conduisant ses amants jusqu'à la crucifixion, ne fait que respecter l'esprit et les règles du théâtre «joruri» (bunraku) où l'un des principaux thèmes était justement la condamnation ou le suicide des amants coupables d'adultère ou de mésalliance. Cette fin est aussi plus conforme aux « shinju-mono » de Chikamatsu où la mort est la seule issue pour les amours impossibles. Cette histoire d'amour pathétique ne serait qu'une tragédie banale dans l'esprit du théâtre Shimpa si Mizoguchi n'en approfondissait la signification et s'il n'en rehaussait la beauté par les prestiges d'une mise en scène inspirée, simple et vigoureuse. A première vue, la morale du film est d'un pessimisme atroce. Le couple victime est conduit à une mort cruelle comme pour montrer que toute tentative d'accéder au bonheur ici-bas, toute expression d'une volonté de vie personnelle en dehors des lois injustes de la société sont condamnées à l'échec ; que toute poursuite d'un rêve de joie se transforme en une lutte impossible, vertigineuse et finalement mortelle... Cependant, malgré la force prodigieusement convaincante de ce poème tragique, la philosophie qui s'en dégage n'est pas désespérée. Aux apparences, le cinéaste oppose la réalité ; aux contraintes brutales de l'ordre social, il oppose la vérité de l'ordre naturel ; au comportement égoïste de la plupart, il oppose la générosité des meilleurs : ce qu'il nous montre, c'est la lutte éternelle de deux ordres : l'un matériel, l'autre spirituel. Ce qu'il nous propose, c'est l'avènement d'un monde idéal où l'être s'accomplirait dans la beauté. Le chemin qui mène à cette contrée du bonheur, c'est le chemin de la liberté consciente, de la lucidité volontaire. Nous ne croyons pas déformer le message très discret de Mizoguchi en disant qu'il exprime avant tout une philosophie humaniste d'émancipation de l'homme. 4 Cependant ce message n'est pas ou n'est plus le fait d'un révolté. Cette étude de moeurs nous est présentée sous une forme épurée de la sagesse bouddhique ; le regard de l'artiste se pose rêveusement sur chaque détail pour le transfigurer ; le sentiment est sublimé, l'action spiritualisée. Pendant que le coeur sensible des femmes s'émeut du sort tragique des amants livrés à la risée, pendant que les tenants de l'ordre se réjouissent de les voir conduire au supplice, le couple symboliquement ficelé semble exprimer une calme béatitude comme s'ils pressentaient qu'ils parviennent à la sérénité suprême. Leur aventure tragique ne l’est qu'aux yeux des autres. La distance prise avec le réel oppressant devient infinie ; on les mène s'abîmer dans l'absolu qui les obsède. L'oeuvre porte elle aussi la marque du réalisme poétique propre à Mizoguchi. On reste stupéfait par la vérité de la reconstitution, celle par exemple d'un quartier d'affaires à Kyoto ; on demeure émerveillé par l'atmosphère irréelle qu'il sait donner à tant de paysages. Cette intime combinaison n'est pas le fruit du hasard : « Mizoguchi est très exigeant pour la décoration de ses films. Il faut faire des recherches longtemps à l'avance, trouver des documents précis et exacts, et, si l'on ne peut, créer de toute pièce. Parfois Mizoguchi fait arrêter le tournage pendant des journées entières jusqu'à ce que l'on trouve l'objet qu'il désire absolument... Puis il est capable de dire soudain : «Je veux tourner un film irréaliste. L'art n'est pas la simple imitation du réel. Le décor du film doit inspirer aux acteurs l'atmosphère, le cadre de leur vie... Monsieur Mizutani, modifions donc encore un peu ». (Propos recueillis auprès de Hiroshi Mizutani, décorateur attitré des principaux films de Mizoguchi.) Ce qui donne le cachet d'authenticité, la force de conviction, la haute valeur artistique des films de Mizoguchi, c'est son exigence dans la création de tous les détails de mise en scène avec le souci de leur utilisation intelligente et juste : le décor, les costumes, la coiffure, les accessoires... Tout, jusqu'à l'accent des personnages, sera scrupuleusement surveillé, vérifié. « Mizoguchi réalise avec beaucoup de réalisme des choses irréelles. Il parle avec beaucoup de vérité des choses poétiques». VE-HO Extrait de « Mizoguchi » Éditions Universitaires 5 LA TOUTE PUISSANCE DE LA PULSION D’AMOUR Osan, pas plus que Mohei, ne désire la mort en tant que telle. Mais ils veulent l'amour, qui implique nécessairement le libre choix de son partenaire. La société féodale par sa loi (et derrière elle, les intérêts idéologiques et sociaux sur lesquels Mizoguchi ne s'étend pas) proscrit une telle éventualité. La volonté de vivre à tout prix suppose le renoncement à l'amour. « Vouloir vivre » c'est accepter, au moins comme une possibilité, une solitude et une misère affective totales. Le système féodal repose sur le refoulement de toutes les pulsions d'amour et des émotions qui y sont liées. Il instaure une séparation entre l'amour et la sexualité qui, pouvant se négocier comme une chose, devient marchandise. Dans cette société dominée par les hommes, les femmes n'ont le choix qu'entre la chasteté ou la fidélité, avant ou pendant le mariage, et la prostitution, ostentatoire ou déguisée. L'homme ne dispose pas davantage de sa libido. De fait, l'adultère est toléré avec des femmes de souche sociale inférieure. Mais, dans la majorité des cas, il n'a de l'amour que sa forme monnayable : soit la sexualité comme chose. La pulsion d'amour n'ayant pas droit de cité, il ne peut lui-même exister que comme un être raréfié. Il doit renoncer à l'expression et a fortiori à la satisfaction d'une part essentielle de lui-même. Mohei et Osan font l'expérience de sensations et surtout d'une jouissance jusqu'alors inconnues dans la morosité et même le «non-sens » de leur existence. La société leur demande de renoncer à cette découverte sans être capable de leur apporter le moindre objet substitutif. Leur vie n'a d'autre justification que l'injustice et la profonde inégalité sur lesquelles se fonde son ordre tout entier. Tel est bien le problème. Si l'interdiction de l'amour ne trouve pas de fondement légitime, aucun bien de remplacement ne peut lui être sérieusement proposé. La société impose à l'individu une perte sèche, que ni la raison ni la recherche du plaisir ne peuvent rééquilibrer de quelque façon. Mohei et Osan ont vécu deux existences, mieux, ils ont miraculeusement échappé à une vie qui n'aurait jamais été que l'apparence de l'existence. Leur félicité, dos à dos sur le cheval de leur agonie, s'explique ainsi. Le respect de la loi leur imposait un régime qui, sans avoir conscience de ce qui lui manquait, ne pouvait se reconnaître que comme une perpétuelle lassitude et une énorme déception. La transgression de la loi, au péril de leur vie, les a délivrés de ce non-sens pour les faire accéder à la pleine jouissance de l'amour. Rétrospectivement, rien ne saurait s'opposer à une telle expérience ni la faire regretter. « On a toujours et nécessairement raison de l'avoir tentée. » Leur crucifixion, dira-t-on, n'est-elle pas un non-sens et une défaite ? Avec leur mort, ils perdent la jouissance de leur amour, c'est-à-dire la seule justification qu’ils n’aient jamais eue d'exister. Au contraire, ils sourient. « Madame n'a jamais semblé aussi heureuse qu'aujourd'hui. » Ils ne perdent rien. 6 Dans la société médiévale, la pulsion d'amour n'a pas d'autre espace vital que le temps nécessairement limité de la transgression. Cette société, dans la guerre qu'elle leur livre, leur accorde même un champ d’expression tout à fait inattendu et presque inespérable. Elle les exhibe, autrement dit, elle leur permet de révéler en plein jour et en public le contenu de la prohibition.
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