ENE RGIES, DECHETS ET MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL

DEPARTEMENT DE L’

PLAN DE GESTION DES DECHETS DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

direction

départementale

de l'Equipement 1.1.1.1.1. 1 Indre Juillet 2002

modifié le 22 janvier 2004

SOMMAIRE 1ÈRE PARTIE

PREAMBULE : LES OBJECTIFS DE L’ETUDE...... 1 A - LES OBJECTIFS DU PLAN...... 1 B - LA MISSION DE TRIVALOR...... 1 1 - OBJECTIFS DE L’ETAT DES LIEUX ...... 2

2 - REGLEMENTATION ...... 2 2.1 - REGLEMENTATION DES DECHETS DE CHANTIER ...... 2 2.2 - CLASSEMENT DES DECHETS DE CHANTIER ...... 4 2.3 - REGLEMENTATION DES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT ...... 7 3 - PRESENTATION DU CONTEXTE DEPARTEMENTAL ...... 12 3.1 - LES CONTRAINTES NATURELLES...... 12 3.2 - INFRASTRUCTURES...... 12 3.3 - STRUCTURES INTERCOMMUNALES ...... 12 4 - GISEMENT DE DECHETS DU BTP DE L’INDRE ...... 14 4.1 - VALIDATION DU GISEMENT BTP...... 14 4.1.1. Estimations faites par les groupes de travail...... 14 4.1.2. Validation et ventilation du gisement potentiel...... 16 4.2 - EVOLUTION DU GISEMENT ENTRE 2002 ET 2012 ...... 19 4.3 - REPARTITION GEOGRAPHIQUE DU GISEMENT PRODUIT PAR LES ACTIVITES DU BTP...... 21 4.3.1. Ventilation du gisement « bâtiment » ...... 21 4.3.1.1 Critères de ventilation ...... 21 4.3.1.2 Ventilation du gisement selon la densité de la population ...... 23 4.3.2. Ventilation du gisement « travaux publics »...... 23 4.3.2.1 Critères de ventilation ...... 23 4.3.2.2 Résultats de la ventilation du gisement de Travaux Publics...... 25 4.3.3. Répartition du gisement global « BTP »...... 27 5 - BESOINS POTENTIELS EN MATERIAUX RECYCLES ...... 29 5.1 - LA PLACE DES MATERIAUX NATURELS...... 29 5.1.1. La production de granulats...... 29 5.1.2. La consommation de granulats ...... 30 5.1.3. L’épuisement des réserves...... 31 5.2 - LA PLACE DES MATERIAUX RECYCLES ...... 31 6 - LES INSTALLATIONS EXISTANTES ET EN PROJET ...... 33 6.1 - LES INSTALLATIONS DE REGROUPEMENT, TRANSIT ET TRI DE DECHETS ...... 33 6.1.1. Le réseau des déchetteries...... 33 6.1.2. Les installations de regroupement/transit/tri de DMA et DIB ...... 37 6.1.2.1 Les quais de transfert et centres de tri de DIB/DMA...... 37 6.1.2.2 Les plates-formes de regroupement/transit/tri de déchets du BTP...... 39 6.1.3. Les installations de regroupement/transit des déchets dangereux...... 39 6.2 - LES PRESTATAIRES DE COLLECTE DES DECHETS...... 39 6.3 - LES INSTALLATIONS DE VALORISATION ...... 41 6.3.1. Valorisation énergétique ...... 41 6.3.2. Valorisation matière...... 41

6.4 - LES INSTALLATIONS DE STOCKAGE ...... 44 6.4.1. Les centres de stockage de classe I...... 44 6.4.2. Les centres de stockage de classe II...... 44 6.4.3. Les décharges brutes communales...... 47 6.4.4. Les centres de stockage de classe III et les dépôts d’inertes ...... 47 6.5 - LE REMBLAIEMENT DE CARRIERES ...... 49 7 - SYNTHESE DES FLUX ACTUELS DES DECHETS ET DES PRATIQUES DE GESTION 51 7.1 - LA PRODUCTION DE DECHETS DU BTP DE L’INDRE ...... 51 7.2 - LES PRATIQUES ACTUELLES ET LES FILIERES UTILSEES ...... 51 7.2.1. Inertes ...... 51 7.2.2. DIB ...... 54 7.2.3. Amiante-ciment et DTQD...... 56 7.3 - BILAN DE LA SITUATION ...... 58 8 - TAUX DE CAPTAGE ET DE VALORISATION AUX HORIZONS 2007 - 2012...... 60 8.1- METHODOLOGIE...... 60 8.2- OBJECTIFS DU SECTEUR BATIMENT...... 61 8.2.1- Les objectifs de captage...... 61 8.2.2- Les objectifs de valorisation...... 64 8.2.3- Bilan global de la valorisation des déchets captés du bâtiment ...... 65 8.3- OBJECTIFS DU SECTEUR TRAVAUX PUBLICS...... 67 8.3.1- Les objectifs de captage...... 67 8.3.2- Les objectifs de valorisation...... 69 8.3.3- Bilan global de valorisation des déchets captés des travaux publics ...... 71

SOMMAIRE 2ÈME PARTIE

1 - METHODOLOGIE D’ELABORATION DES SCENARIOS DE GESTION DES DECHETS DE CHANTIER ...... 73

2 - TAUX DE CAPTAGE ET DE VALORISATION CHOISIS AUX HORIZONS 2007 - 2012...... 74 2.1- RAPPEL DE LA METHODOLOGIE ...... 74 2.2 LES OBJECTIFS DE CAPTAGE CHOISIS ...... 74 2.3 LES OBJECTIFS DE VALORISATION CHOISIS...... 75 2.3.1 Les déchets du Bâtiment ...... 75 2.3.2 Les déchets de Travaux Publics ...... 76 2.4- ESTIMATION DES GISEMENTS A TRAITER ...... 77 3 - PROPOSITION DE SCENARIOS POUR UNE GESTION OPTIMISEE DES DECHETS DE CHANTIER...... 81 3.1 PRINCIPES RETENUS ...... 81 3.2- LES PRATIQUES ET FILIERES A METTRE EN PLACE...... 82 3.2.1 - Sur les chantiers du Bâtiment ...... 82 3.2.2 - Sur les chantiers de Travaux Publics ...... 84 3.3- DESCRIPTION REGLEMENTAIRE ET TECHNIQUE DES INSTALLATIONS TYPES A METTRE EN PLACE ...... 85 3.3.1- Les plates-formes de regroupement-tri des déchets du BTP...... 85 3.3.2- Installations pour le concassage de la part recyclable des inertes ...... 86 3.3.3- Les centres de stockage de déchets inertes ultimes ...... 87 3.4- DESCRIPTIF DES MAILLAGES DES INSTALLATIONS PROPOSEES ...... 88 3.4.1- Scénario A– Hypothèse minimale à 5 ans...... 89 3.4.2- Scénario B– Hypothèse optimale à 5 ans ...... 94 3.4.3- Scénario C – Hypothèse optimale à 10 ans ...... 99

CONCLUSION...... 104

ANNEXES

1ère Partie : Etat des lieux

PREAMBULE : LES OBJECTIFS DE L’ETUDE

A - LES OBJECTIFS DU PLAN

La planification de la gestion des déchets de chantier fait l’objet de la Circulaire du 15 février 2000, afin de répondre et de préparer la profession du Bâtiment et des Travaux Publics aux exigences de la Loi du 13 juillet 1992. Cette dernière stipule qu’à compter du 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes seront admis en centre de stockage de déchets ultimes. Elle préconise également la valorisation maximum des déchets.

La démarche de planification des déchets de chantier doit permettre d’atteindre les 6 objectifs suivants :

• « assurer le respect de la réglementation en luttant contre les décharges sauvages et en faisant appliquer le principe de pollueur-payeur » ; • « mise en place d’un réseau de traitement et organisation des circuits financiers de façon à ce que les coûts soient intégrés et clairement répartis » ; • « réduire à la source des déchets » ; • « réduire de la mise en décharge » et « valorisation et recyclage des déchets » ; • « permettre l’utilisation des matériaux recyclés dans les chantiers du BTP » ; • « impliquer les Maîtres d’Ouvrage publics dans l’élimination des déchets qui sont générés par la réalisation de leurs commandes. ».

Cette Circulaire demande aux préfets de prendre les initiatives nécessaires à la mise en place de la planification, en créant entre autre une commission, pilotée par le service de l’Equipement.

Le plan de gestion des déchets de chantier du BTP doit s’articuler avec les autres plans de gestion comme le Plan départemental des Déchets Ménagers et Assimilés, le Plan Régional des déchets Autres que les déchets Ménagers et Assimilés et le Plan départemental des Carrières.

B - LA MISSION DE TRIVALOR

TRIVALOR a été chargé par la Direction Départementale de l’Equipement de l’Indre d’élaborer et de rédiger le Plan Départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre en collaboration avec la commission de pilotage.

TRIVALOR a pour mission de :

• réaliser la synthèse des documents existants sur la gestion des déchets et des déchets du BTP ; • compléter les données fournies par le comité de pilotage (compléments aux études réalisées par les divers groupes de travail du comité) ; • analyser les données recueillies ; • élaborer des scénarios à valider par la commission de pilotage de l’étude.

La présente étude comporte deux phases, qui sont :

• Phase 1 : L’état des lieux, • Phase 2 : Proposition de scénarios de gestion des déchets de chantier.

DDE 36 – Etude de scnéarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 1 - TRIVALOR - Juillet 2002

ETAT DES LIEUX

1ère Partie : Etat des lieux

1 - OBJECTIFS DE L’ETAT DES LIEUX

La première phase du plan départemental, l’état des lieux, fait l’objet de cette 1ère Partie. Ces objectifs sont la synthèse et l’analyse des données concernant :

• la réglementation des déchets de chantier et des installations de traitement des déchets ; • les données structurelles du département ; • les quantités et les types de déchets générés par les chantiers du bâtiment et des travaux publics ; • le recensement des unités de traitement de déchets et leurs caractéristiques ; • les flux actuels et prévisibles des grands types de déchets : Inertes, Déchets Industriels Banals (DIB), Déchets Industriels Spéciaux (DIS) et Emballages ; • le bilan de la situation actuelle.

En complément de l’état des lieux, des objectifs de captage et de valorisation des déchets du BTP de l’Indre aux horizons 2007 et 2012 seront établis afin de préparer la deuxième phase du projet de plan, l’élaboration des scénarios.

2 - REGLEMENTATION

Nous présentons les contraintes réglementaires portant sur les déchets de chantier eux- mêmes et sur les installations de traitement spécifiques aux déchets de chantier.

2.1 - REGLEMENTATION DES DECHETS DE CHANTIER

Les déchets du Bâtiment et des Travaux Publics sont soumis :

• Aux lois sur l’élimination des déchets et la récupération des matériaux (loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 modifiée par la loi du 13 juillet 1992) et ses décrets d’application : Ù Le déchet est « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son destinataire désigne à l’abandon », Ù « toute personne qui produit ou détient des déchets, dans des conditions de nature (…) à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination conformément aux dispositions de la présente loi (15 juillet 1975) », Ù les filières de récupération et de valorisation (matière et énergie) des déchets sont à privilégier par rapport à la mise en décharge, Ù à partir du 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes seront autorisés à être stockés en décharge de déchets ultimes.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 2 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

• Au décret du 13 juillet 1994 sur l’élimination des déchets d’emballages industriels et commerciaux, selon lequel les professionnels qui produisent plus de 1 100 l de déchets d’emballages/semaine doivent procéder ou faire procéder, dans une installation agréée, à la valorisation des emballages qu’ils détiennent, pour réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie.

• Au décret du 15 mai 1997 sur le classement des déchets dangereux qui va être modifié pour retranscrire la décision de la Commission Européenne 2001/118/CE modifiant la liste de déchets du 03 mai 2000. (cf. tableau en Annexe 1).

• Aux circulaires n° 96-60 du 19 juillet 1996, sur l’élimination des déchets contenant de l’amiante libre : flocage et calorifugeage et n° 97-15 du 9 janvier 1997 (et son annexe du 12 mars 1997) sur l’élimination des déchets d’amiante lié : amiante- ciment qui sera prochainement remplacé par une circulaire MELT et MEDD sur la gestion des déchets contenant de l’amiante lié à des matériaux inertes.

Les déchets provenant de la dépose de matériaux contenant de l’amiante friable doivent être conditionnés sur le chantier dans des doubles emballages complètement étanches et étiquetés. Ils sont transportés par des transporteurs agréés pour le transport de produits dangereux (RTMDR) et éliminés en centre de stockage de déchets spéciaux ultimes dit Centre de stockage de classe I, ou par vitrification à haute température dans une installation autorisée.

Dans la catégorie des déchets contenant de l'amiante, seuls les déchets d’amiante lié à des matériaux inertes sont admis dans les installations de stockage pour déchets inertes, (...). En application de l’article L 541-24 du code de l’environnement, de tels déchets doivent être éliminés dans des alvéoles spécifiques. Sont interdits les déchets de matériels et d'équipements (équipements de protection individuels jetables, filtres de dépoussiéreurs..), les déchets issus du nettoyage (débris et poussières...), et les déchets de matériaux contenant de l’amiante dit libre ou friable, c’est-à-dire susceptible d’émettre des fibres d’amiante, tels que les déchets de flocage, calorifugeage, décapage de colle et de ragréage contenant de l’amiante, ou de tout matériau s’effritant ou ayant perdu son intégrité. Les supports inertes revêtus de colles amiantées ou de dalles en vinyl-amiante peuvent être admis avec les autres déchets du BTP et ne nécessitent pas un stockage en alvéole dédiée en raison de leur faible teneur en fibres d’amiante (moins de 0,1%).

• A la circulaire interministérielle du 15 Février 2000, sur la planification des chantiers du bâtiment et des travaux publics selon laquelle les Préfets du Département et les Directeurs Départementaux de l’Equipement sont invités à initier et animer une réflexion locale en vue de planifier la gestion des déchets du bâtiment et des travaux publics dans une logique essentiellement volontaire et consensuelle. Une commission rassemblant les différents partenaires a pour tâche de conduire à l’établissement d’un plan de gestion départementale de gestion des déchets du BTP.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 3 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

En outre, le traitement ou l’élimination des déchets de chantier doit respecter la réglementation qui protège l’environnement à savoir :

• la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et la loi n° 95-101 du 2 février 1995 sur le renforcement de la protection de l’environnement,

• le Règlement Sanitaire Départemental qui s’applique à toute installation non soumise à celle des ICPE. Le Règlement Sanitaire Départemental stipule entre autre que : Ù les déchets qui sont déposés pour être collectés avec les ordures ménagères et assimilés ne doivent contenir aucun produit ou objet susceptible de constituer des dangers pour leur collecte ou leur traitement. Cela exclut tous les déchets contenant des substances toxiques ou dangereuses (étiquetées F, F+, N, Xn, Xi, O, T+, T, E, C) ; Ù Il est interdit d’introduire dans les ouvrages publics toute matière solide, liquide ou gazeuse susceptible d’être la cause d’une dégradation des ouvrages d’évacuation et de traitement ou d’une gêne dans leur fonctionnement tels que certains déchets toxiques liquides : hydrocarbures, acides, bases, cyanures, sulfures, solvants, peintures et encres, laitances, eaux de nettoyage des façades et des toitures, bétons désactivés qui sont chargés en détergents, en fongicides et en divers produits toxiques. Ù Sont aussi interdits : le brûlage en plein air des déchets, quels qu’ils soient, les dépôts sauvages d’ordures et de détritus, l’enfouissement des déchets sur les chantiers, les prescriptions du nouveau guide technique du MATE (Avril 2001), guide relatif aux installations de stockage de déblais et déchets inertes.

• les prescriptions du nouveau guide du MATE (avril 2001), relatif aux installations de stockage de déblais et déchets inertes qui est en cours de modification.

2.2 - CLASSEMENT DES DECHETS DE CHANTIER

Les déchets de chantier sont de natures très variées. On peut les classer en quatre catégories :

• les déchets inertes, • les déchets banals (DIB ou DMA), • les déchets d’emballages, • les déchets dangereux et les déchets toxiques en quantités dispersées (DTQD).

Les tableaux en Annexe 1 présentent, pour chaque catégorie, le type de déchets concerné selon la nomenclature européenne (Décision 2001/118/CE) et le mode d’élimination ou valorisation à prévoir. Cette décision va être transcrite dans le droit français, courant 2002. Jusqu’à cette date, pour la classification des déchets dangereux la référence est le décret 97-517 du 15 Mai 1997.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 4 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß Déchets de type inertes

La Directive Européenne 1999/31/CE du 26 Avril 1999, relative à la mise en décharge, définit un déchet comme inerte « s’il ne subit aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Les déchets inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction physique ou chimique, ne sont pas biodégradables et ne détériorent pas d’autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, d’une matière susceptible d’entraîner une pollution de l’environnement ou de nuire à la santé humaine. La production totale de lixiviats et la teneur des déchets en polluants ainsi que l’écotoxicité des lixiviats doivent être négligeables et, en particulier, ne doivent pas porter atteinte à la qualité des eaux de surface et/ou des eaux souterraines ».

D’après le « Guide technique relatif aux installations de stockage de déchets inertes » (MATE – Avril 2001), les déchets inertes sont donc essentiellement des déchets minéraux ou assimilables au substrat naturel non pollué.

Les déchets de chantier actuellement considérés comme inertes en et stockés comme tels sont :

• le béton (armé ou non),(1) • les briques,(1) • les briques, les tuiles et céramiques(1), • le verre, • les bitumes, • les terres et cailloux, • les boues de dragage non polluées, • les ballasts de voie, • les matériaux d’isolation ne contenant pas d’amiante.

ß Déchets spécifiques de type F, stockés en alvéole spécifique mono matériaux, dans un centre de stockage d’inertes

Le guide du MATE (avril 2001) prévoit aussi le stockage dans des conditions spécifiques (en alvéole monomatériau) de matériaux minéraux assimilés aux inertes pour leur condition de stockage. Ce sont les déchets de plâtre (carreaux de plâtre, cloisons, doublage, …).

L’acceptation des déchets de ce type (stockage en alvéole spécifique) est actuellement à l’étude par le MEDD dans le cadre de la modification du guide du MATE (avril 2001)

(1) Ces matériaux sont considérés comme inertes s’ils comportent une part insignifiante d’enduit de plâtre, de peintures (sans plomb), de papiers peints, de colle et de produits d’accrochage des revêtements muraux et de sols, de colles amiantées (d’après le guide technique relatif aux installations de stockage et des déblais des inertes, avril 2001).

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ß Déchets banals (DIB) ou assimilés aux déchets ménagers (DMA)

Cette catégorie regroupe un grand nombre de matériaux tels que :

• les métaux, • les matières plastiques, • les bois bruts ou traités avec des produits ne contenant pas de métaux lourds ni de créosotes qui sont considérés comme des déchets banals alors que les autres types de bois traités sont des déchets nécessitant des modes d’élimination spécifiques aux déchets dangereux, • les colles, mastics, peintures et vernis sans solvant qui entrent dans la catégorie des déchets banals alors qu’avec solvant ce sont des déchets dangereux.

ß Les emballages

Ils sont constitués de matériaux tels que :

• papier, carton, • matières plastiques, • bois, • métalliques, • composites, • mélange.

ß Déchets dangereux

Les déchets classés dangereux sont par exemple :

• les restes de colle, mastic, peintures et vernis contenant des solvants organiques ou d’autres substances dangereuses, • des sciures de bois, copeaux, chutes de bois, panneaux de particules et placages contenant des substances dangereuses, • les produits de protection du bois contenant des substances dangereuses, • les emballages contenant des résidus de substances dangereuses ou contaminés par de tels résidus, • le goudron et produits goudronnés, • les matériaux d’isolation contenant de l’amiante, • les huiles hydrauliques, • les tubes fluorescents, • les batteries et certaines piles.

(voir liste exhaustive en Annexe 1)

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 6 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

2.3 - REGLEMENTATION DES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT

Comme installations utilisées pour le traitement des déchets du BTP, on peut citer :

• les déchetteries réservées aux professionnels, • les centres de tri et transfert, • les installations de concassage de granulats, • les installations mixtes : tri – transfert – concassage, • les centres de stockage de déchets inertes (anciennement appelés CET III), • les carrières autorisées à remblaiement par des inertes, • les centres de transit de matériaux minéraux.

Dans l’ensemble toutes ces installations sont soumises au Code de l’Urbanisme et éventuellement à la réglementation sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (cf. tableau récapitulatif ci-après).

ß Déchetteries professionnelles – Centres de tri et transfert

Ces installations ne sont pas spécifiques aux déchets du BTP car elles peuvent recevoir d’autres types de déchets (ménagers ou industriels). Elles sont, à ce titre, considérées comme des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) et relèvent soit de déclaration, soit d’autorisation par assimilation avec le régime des rubriques de la nomenclature auxquelles elles peuvent être assimilées.

La circulaire du MEDD n° DPPR/SDPD/BPGD/FL/FL du 17 juin 2002 relative aux installations de type « déchèterie » dont les clients seraient des producteurs « non ménages » indique que dans la limite des catégories de déchets cités dans l’intitulé de la rubrique 2710, sous réserve de l’appréciation des juridictions, il convient de considérer que cette rubrique vise également les installations dont les utilisateurs seraient, pour tout ou partie, des artisans, des PME/PMI et des distributeurs.

Les installations soumises à déclaration devront respecter les dispositions de l’annexe 1 de l’arrêté ministériel du 2 avril. Toutefois, comme le précise cet arrêté, il pourra être, pour une installation donnée, appliquer l’article L.512-12 du code de l’environnement. Par exemple et sous réserve que des dispositions suffisantes soient prises, une modification de l’article 7.7 de l’annexe 1 pourrait être effectuée afin d’augmenter au- dessus d’une tonne la limite de tonnages de déchets d’amiante-ciment entreposés

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 7 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux INSTALLATIONS DE TRAITEMENT DE DECHETS DU BTP

contraintes type fonctions statut administratif impact voisinage environnementales

regroupement déchets ICPE 2710 (déclaration déchetterie professionnelle ou autorisation) non spécifiques trafic -perception visuelle triés + transit Permis de construire

ICPE 2710 (autorisation déchetterie professionnelle+transfert regroupement déchets ou déclaration) ICPE 2517 ( déclaration non spécifiques trafic -perception visuelle d'inertes triés + transit ou autorisation) Permis de construire

regroupement + tri + ICPE 167A (autorisation) centre de tri non spécifiques trafic -perception visuelle transit Permis de construire

ICPE 167A (autorisation) regroupement + tri + ICPE 2515 et 2517( déclaration trafic -perception visuelle - bruit - centre de tri +concassage non spécifiques transit + concassage ou autorisation ) poussières Permis de construire

ICPE 2515 et 2517( déclaration trafic -perception visuelle - ( bruit - Ins. mobile de concassage concassage ou autorisation) non spécifiques poussières limitées aux campagnes) ITD (déclaration )

ICPE 2515 et 2517 (déclaration ou autorisation ) trafic -perception visuelle - bruit - Ins. fixe de concassage concassage + criblage non spécifiques ITD (déclaration) poussières ou Permis de construire

arrêté municipal hors nappe et PP captage , Centre de stockage inertes ultimes (CET 3) * stockage inertes ultimes ITD (déclaration) hors zone inondable et zone trafic -perception visuelle ou Permis de construire humide

Remblaiement carrière stockage inertes ultimes ICPE 2510 (autorisation ) hors nappe trafic -perception visuelle

*réglementation actuelle, cadre législatif suceptible d'être modifé suite à la transposition de la Directive Européenne du 26/04/1999 dans le droit français

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ß Centres de stockage d’inertes

Une directive européenne du 26 avril 1999 est venue définir un cadre européen pour tous les types de décharges. Cette directive sera transposée en droit français.

Les décharges pour déchets inertes, dans l’attente de la transposition de la directive relative à la mise en décharge, ne sont pas visées par la loi sur les installations classées et peuvent être soumises au Code de l’Urbanisme (article R 442) en tant qu’exhaussement et affouillement du sol, à condition que leur superficie excède 100 m2 et que leur hauteur, ou profondeur, dépasse 2 m, que ce soit dans les communes couvertes par un P.L.U, ou dans celles figurant sur une liste arrêtée par le Préfet. En l'absence actuelle de textes réglementaires portant sur les prescriptions techniques et environnementales relatives à ces sites, il est recommandé d’inviter l'exploitant à s'engager sur les conditions d'exploitation du site: aménagements, conditions de fonctionnement, nature et quantités des déchets admis, suivi et contrôles mis en place. Pour cela, le maire peut demander à l'exploitant de mettre en application les prescriptions du "guide technique relatif aux installations de stockage de déchets inertes" publié par le ministère chargé de l'environnement en avril 2001 (il devra être revu pour le rendre compatible avec la décision du Conseil du 19 décembre 2002).

Ce guide est fondé sur l’idée que les conditions à respecter pour assurer la protection de l’environnement et la prévention des nuisances, par un stockage destiné à accueillir des déchets inertes, doivent être moins sévères que celles imposées aux centres d’enfouissement technique de classe 1 et 2 ; c’est pourquoi les aménagements sont simples et les prescriptions techniques moins sévères.

Les principes d’aménagement des sites sont adaptés au caractère inerte des déchets. Ils devront être installés en dehors de zones inondables, de périmètres de captage et au moins un mètre au-dessus du niveau de la nappe. Le Guide ne prévoit pas de confinement des fonds et des parois des alvéoles ou des parcelles recevant des déchets. En effet, aucune condition géologique particulière en matière d’étanchéité n’est préconisée alors que la Directive Européenne relative à la mise en décharge demande que l’imperméabilité soit assurée par une couche minérale de perméabilité inférieure à 10-7 m/s et d’épaisseur 1 m ; toutefois, la France travaille à obtenir de la Commission Européenne la possibilité de se réduire à des exigences sur la couverture finale de la décharge.

La mise en place d’une couverture est préconisée après ou pendant l’exploitation afin de restaurer l’aspect visuel du site et de limiter le lessivage des déchets par les infiltrations directes dans le sol et les infiltrations directes sur le site.

Les mesures de précautions à prendre concerne la prévention :

• des nuisances de voisinage, qu’il convient de ne jamais sous-estimer : bruits, envols de poussières, trafic routier, aspects visuels. Le Guide préconise quelques dispositions d’intégration du site dans son environnement, de gardiennage, de clôture et de réaménagement, qu’il sera toujours possible, pour l’autorité compétente, de renforcer ;

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 9 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

• des risques de pollutions des eaux, des sols et du sous-sol. Des principes d’aménagement et de prévention et des procédures de contrôle sont proposés. Les procédures de contrôle doivent être rapides et peu contraignantes. C’est ainsi que la procédure d’admission des déchets est limitée à une information préalable et à un contrôle visuel et olfactif. Cependant, les déchets dont l’origine ou la nature introduit un doute quant à leur caractère inerte ou nécessite un conditionnement particulier (ex : amiante-ciment) pourront subir une procédure d’admission plus élaborée.

ß Utilisation des carrières pour l’accueil des terres et déblais de terrassement (cf. annexe n° 2)

L’exploitation de carrières relève de la rubrique 2510 des ICPE.

Le remblaiement partiel ou total des exploitations de carrière est prévu dans la clause de remise en état du site, précisé dans l’arrêté préfectoral d’exploitation. Celui-ci fixe les matériaux autorisés et les conditions de remblaiement.

Lorsque l’accueil de terre et déblais exogènes n’est pas prévu dans l’arrêté initial ou limité (cas de remblaiement partiel par exemple au-dessus du niveau des plus hautes eaux), celui ci ne sera possible qu’après modification des conditions de réaménagement entérinée par arrêté.

Un dossier de demande doit être établi par l’exploitant de la carrière en application de l’article 20 du décret 77-1133 du 21 septembre 1977 et comporter les éléments d’appréciation en terme d’impact (trafic, aspect paysager, prise en compte des contraintes environnementales réglementaires) et d’intérêt du projet. L’accord formel du propriétaire des terrains est un préalable conformément à l’article précité. Après examen, des éléments d’appréciation fournis, l’Inspecteur des Installations Classées pourra proposer à Madame la Préfète de l’Indre soit de rejeter la demande, soit d’imposer des prescriptions complémentaires prenant en compte tout ou partie du réaménagement proposé après avis de la Commission Départementale des Carrières, soit le dépôt d’une nouvelle demande d’autorisation.

Il est bien entendu que l’objet d’un arrêté carrière ne doit pas être d’encadrer réglementairement l’exploitation d’une décharge de matériaux inertes. Aussi, les demandes de modification des conditions de carrière ne doivent pas conduire à un allongement de la durée d’autorisation de carrière, étant entendu que toute carrière est censée avoir été réaménagée conformément à l’arrêté en vigueur lorsque l’autorisation est échue.

Par contre, une carrière réaménagée peut, le cas échéant, devenir ultérieurement un lieu pour créer une décharge de matériaux inertes, sous réserve des dispositions du code de l’urbanisme et du respect des dispositions du guide élaboré par le MEDD.

ß Installation de concassage

Ce sont des ICPE soumises à déclaration si la puissance électrique installée est supérieure à 40 kW et inférieure à 200 kW, et soumises à autorisation si elle est supérieure à 200 kW.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 10 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Les installations mobiles sont assujetties à la même réglementation que les fixes (seuil de classement). Les installations mobiles appelées à fonctionner de façon répétitive sur le même site sont soumises selon leur puissance, au régime de la déclaration ou de l’autorisation (procédure avec enquête publique).

Une installation mobile appelée à fonctionner une fois, moins d’un an sur le même site peut bénéficier d’une autorisation temporaire de 6 mois (renouvelable une fois), à l’issue d’une procédure sans enquête publique.

ß Installation de transit de produits minéraux

Les sites recevant des produits minéraux solides à l’exclusion de ceux visés par d’autres rubriques (en particulier les produits pulvérulents non ensachés, sables fillerisés, chaux, plâtre, ciment – rubrique 2516) relèvent de la rubrique 2517. Ils sont soumis à déclaration si la capacité de stockage est comprise entre 15 000 et 75 000 m3 et à autorisation au-delà de 75 000 m3.

ß Réutilisation de matériaux extraits lors d’affouillement (annexe n° 2)

Les affouillements sont les extractions en terre ferme dont le but premier n’est pas l’extraction de matériaux mais la réalisation d’une excavation pour un usage particulier.

Les affouillements sont assimilés à des exploitations de carrière (rubrique 2510 ICPE) sauf ceux précisés ci-dessous :

• les affouillements dont les matériaux extraits ne sont pas utilisés en tant que matériaux de carrières, • les affouillements qui portent sur une superficie inférieure ou égale à 1 000 m² sur une quantité de matériaux inférieure ou égale à 2 000 tonnes, • les affouillements réalisés pour permettre l’implantation d’une construction bénéficiant d’un permis de construire, • les affouillements réalisés sur l’emprise des voies de communications terrestres (tunnels, tranchées), • les affouillements dont les matériaux extraits sont utilisés sur l’emprise du lieu d’extraction.

En conséquence, la réutilisation sur d’autres chantiers des matériaux extraits lors d’affouillements est possible dans certains cas. En particulier, elle ne relève pas du régime de carrière, si les matériaux proviennent de travaux de construction bénéficiant d’un permis de construire et d’affouillements réalisés sur l’emprise de voies de communications terrestres.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 11 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux 3 - PRESENTATION DU CONTEXTE DEPARTEMENTAL

3.1 - LES CONTRAINTES NATURELLES

Le relief de l’Indre est peu accentué ; l’ensemble du territoire départemental est donc facilement accessible par le réseau routier national et départemental.

Le Parc naturel régional de la Brenne occupe toute la partie Ouest et Sud-Ouest du département de l’Indre. Il faudra en tenir compte, car cela peut limiter les possibilités de localisation d’installations sur cette zone.

3.2 - INFRASTRUCTURES

Les infrastructures routières sont organisées autour de Châteauroux et sont composées d’une autoroute, de nationales et de départementales.

Ainsi, :

• la N143 permet la liaison Est-Ouest entre Châteauroux et Châtillon-sur-Indre, • la A20 permet la liaison Nord-Est au sud-ouest du département, • la N151 réalise la liaison Est-Ouest du département (-Châteauroux-).

On peut également noter la présence d’un contournement de la ville de Châteauroux, ce qui permettra un transport beaucoup plus rapide des déchets.

Les infrastructures routières et la topographie de l’Indre devraient permettre un transport facile et assez rapide des déchets.

3.3 - STRUCTURES INTERCOMMUNALES

Le département de l’Indre comptabilise 247 communes organisées pour la compétence de traitement de déchets en 18 structures intercommunales et 9 communes indépendantes (état en février 2002).

Elles sont représentées, page suivante, sur la carte n° 1.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 12 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° 11 LLEESS SSTTRRUUCCTTUURREESS IINNTTEERRCCOOMMMMUUNNAALLEESS DDUU DDEEPPAARRTTEEMMEENNTT DDEE LL’’IINNDDRREE -- FFéévvrriieerr 22000022

N76 Sauldre A20 A71 Cher LOIR & CHER Indre

N143 INDRE & LOIRE

CC Pays de Bazelle

CC Pays de CI Valençay Yevre

CC Pays d'Eceuillé

N151 SICTOM Comm une Région CC Pays indépendante de d'Issoudun Châtillon SICTOM de Cham pagne Berrichonne ISSOUDU N

CI CI CHER

CC Coeur de Brenne CHATEAU ROU X CI CI CC Val de l'Indre C Agglom ération Brenne Castelroussine Anglin

CI

SICTOM de Buxières Cher CC Pays d'Aillac CC Brenne CI d'Argenton/Creuse Val de Creuse SIVOM 927

CC La Châtre SICTOM CI Ste Sevère Région du Blanc N151

SICTOM SIVOM Région Pays Marche Eguzon VIENNE Berrichonne

SICTOM du Razimier

CREUSE Anglin A20 Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE

N

E O

S Autoroutes Nationales

Cours d'eau

Voies ferrées

CI Communes Indépendantes

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 13 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

4 - GISEMENT DE DECHETS DU BTP DE L’INDRE

4.1 - VALIDATION DU GISEMENT BTP

4.1.1. Estimations faites par les groupes de travail

Deux groupes de travail ont été créés par la DDE de l’Indre (pilote global du PDBTP) spécifiquement pour traiter de la quantification des gisements potentiels de production de déchets dans les domaines du Bâtiment et des Travaux Publics.

Sur le volet Bâtiment, les différents acteurs ont opté pour une analyse basée sur la quantification nationale réalisée par l’ADEME et la FFB en 1996 et réactualisée en 1999. Cette dernière version a servi à l’établissement de l’évaluation du gisement des déchets du bâtiment dans l’Indre.

La méthode de calcul est basée sur :

• le calcul des ratios de déchets produits pour chaque type de chantier à partir de la quantification nationale, • le calcul du gisement pour la région Centre en partant de l’hypothèse que pour un type de chantier donné la répartition des quantités de déchets est la même quelle que soit la région, • l’estimation du gisement pour le département de l’Indre, par pondération du chiffre d’affaires réalisé sur l’Indre par rapport à la région Centre en 1999.

Le gisement « Bâtiment » ainsi calculé, a été estimé à 75 128 tonnes.

Il se répartit entre (voir tableau n° 1 en Annexe 3) :

• Inertes : ...... 43 906 tonnes, • Déchets Ménagers et Assimilés : ..... 24 449 tonnes, • Emballages : ...... 1 074 tonnes, • Déchets dangereux : ...... 5 699 tonnes.

La répartition par type de déchets est alors la suivante :

Gisement Bâtiment

Inertes 1% 8% Déchets Ménagers et Assimilés 33% Emballages 58%

Déchets Dangereux

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 14 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Sur le volet Travaux Publics, le groupe de travail piloté par la FNTP a travaillé à partir :

• des données du Parc Départemental de l’Equipement, • des données de la FNTP, • d’une enquête auprès de la totalité des communes de l’Indre avec un taux de réponses exploitables proche de 26%, • d’une estimation fine des déchets produits par la ville de Châteauroux.

Le gisement « Travaux Publics » a été établi à partir d’une combinaison de l’ensemble de ces données. Le gisement ainsi validé auprès des principaux acteurs du département, a été estimé à 440 000 tonnes par an.

Il se répartit entre (voir tableau n° 1 en Annexe 3) :

• Une part dominante d’Inertes : ..... 303 746 tonnes, • Déchets Ménagers et Assimilés : ... 132 591 tonnes, • Emballages : ...... 2 975 tonnes, • Déchets dangereux : ...... 688 tonnes.

La répartition par type de déchets est alors la suivante :

Gisement Travaux Publics

Inertes 0,7% 0,2% 30,1% Déchets Ménagers & Assimilés Emballages

69,0% Déchets Dangereux

La synthèse pour le BTP, montre que la production potentielle de déchets est estimée à 515 128 tonnes selon la répartition suivante dans les grands types de déchets produits :

Gisement BTP

Inertes 0,8% 30,5% 1,2% Déchets Ménagers & Assimilés Emballages

67,5% Déchets Dangereux

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4.1.2. Validation et ventilation du gisement potentiel

ß Gisement des déchets du bâtiment

Au regard de la répartition des quantités par type de déchets proposée par les différents groupes de travail, il convient de faire les remarques suivantes :

• La présence du béton comprenant plus de 10 kg d’acier au m3 au sein des DMA n’est actuellement plus justifiée par le biais (intégration dans les déchets inertes) :

Ù des modifications intervenues dans le classement des déchets (Catalogue Européen des Déchets, Décision de la Commission Européenne pour le classement des déchets du 16 Janvier 2001) donnant dans les déchets inertes le code EWC 17 01 01 correspondant au « béton armé ou non »,

Ù du Guide relatif à la conception des Centres de Stockage de Déchets Inertes, indiquant explicitement que l’ensemble des déchets à dominance et constitution de béton peuvent être stockés dans ce type d’installation dédié. Il est précisé que ces déchets sont considérés comme inertes s’ils comportent une part insignifiante d’enduit de plâtre, de peinture, de papiers peints, de colle et de produits d’accrochage des revêtements muraux et de sols, de colles amiantées. • Les emballages sont comptabilisés avec les tonnages de DMA produits, car ils sont concernés par les mêmes filières de gestion. • Au sein des DMA, ont été distingués ceux qui sont à fortiori en mélange à la sortie des chantiers avec des déchets inertes, cette catégorie a été nommée Inertes/DMA et elle contient :

Ù base de plâtre et enduits, Ù produit inerte mélangé avec de l’isolant, Ù produit inerte mélangé avec du plâtre, Ù plaque de plâtre.

Le tableau n°2 présenté en Annexe n° 3 donne la répartition exacte de tous les déchets dans les grandes catégories.

ß Gisement des déchets de Travaux Publics

Concernant les déchets de Travaux Publics, il convient également de faire des remarques sur la répartition des quantités par type de déchets proposée par les différents groupes de travail, et qui sont :

• Reclassement des déchets béton >10 kg/m3 en déchets inertes au lieu de DMA ; • Les boues de curage seront maintenues au sein des DMA d’après les considérations suivantes : La Circulaire de 18 juin 2001, relative à la gestion des déchets du réseau routier national, n’indique pas de positionnement de ce déchet dans les quatre grandes catégories. Toutefois, on peut faire les remarques suivantes :

Ù Les boues peuvent être utilisées en épandage ou en utilisation contrôlée, Ù Elles ne peuvent pas être considérées comme inertes car en partie évolutives au vu de la part de matière organique sédimentée (voir définition des déchets inertes dans la Directive du 26 avril 1999 sur la mise en décharge et le Guide du MATE d’avril 2001),

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 16 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Ù Elles peuvent être considérées comme déchets dangereux si elles dépassent certains seuils de concentration d’éléments toxiques (pollution accidentelle récupérée dans les bassins de décantations).

Le tableau n°2 présenté en Annexe n° 3 donne la répartition exacte de tous les déchets dans les grandes catégories.

Ainsi, la nouvelle répartition des déchets des Travaux Publics proposée par TRIVALOR donne 72,75 % de déchets inertes, 27,1 % de DIB et 0,15% de DIS.

Il faut noter que même si on reclasse les déchets béton < 10 Kg/m3 en déchets inertes au lieu de DMA, la proportion de DMA reste assez élevée par rapport à l’estimation faite par le CEBTP dans l’étude sur les déchets du BTP de l’Ile de France (1995). Cette différence tient à la quantité importante de boues de curage (105 467 T/an), qui représentent 79 % des DMA. Mais ce gisement a été quantifié par les producteurs de ces déchets (la DDE, principal producteur de boues de curage, et les entreprises de TP et les communes).

Nous proposons de comparer l’estimation du gisement BTP de l’Indre à des estimations faites dans d’autres départements ou régions :

• Sur la base de ratios :

Ratio/t/hab/an Ratio/t/hab/an Ratio TP / Départements ou Régions Bâtiment Travaux Publics Ratio Bâtiment Région Ile-de-France 0,91 1 1,1 (source étude régionale CEBTP) Département de l’Ain 0,49 2,52 5,1 (source TRIVALOR) Département du Cantal 0,52 0,62 1,2 (source Etude régionale CEBTP) Département de l’Indre 0,33 1,9 5,7

Ce tableau tendrait à signifier que le ratio de production de déchets par habitant/an de l’Indre est par rapport à d’autres régions ou départements plutôt faible concernant le secteur Bâtiment et dans la moyenne pour le secteur Travaux Publics.

• Sur la base du chiffre d’affaires de l’activité Travaux Publics :

Gisement de CA Ratios Département dechets K euros t/an t déchets /K euros CHER 140 000 322 000 2,30 EURE ET LOIR 190 000 780 000 4,11 INDRE ET LOIRE 285 000 797 000 2,80 LOIRET 290 000 1 000 000 3,45 Moyenne CENTRE 905 000 2 899 000 3,20 ILE DE FRANCE 4 900 000 9 990 000 2,04 RHONE ALPES 3 322 000 9 000 000 2,71

INDRE 110 000 440 000 4,00

Le tableau ci-dessus montre que le ratio du département de l’Indre se situe au-dessus de celui de la région Centre (ratio de 4 t déchets/K¤ contre 3,20 t déchets/K¤), mais comparable à celui de l’Eure et Loir.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 17 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß Synthèse : Gisement du BTP

Sur les deux tableaux ci-après (tableaux n° 3 et 4), sont données les répartitions initiales et validées.

Tableau n°3 : Gisement potentiel des déchets du BTP – Source : Groupes de travail

BATIMENT TRAVAUX PUBLICS Total BTP % Inertes 43 906 303 746 347 652 67,5 Déchets Ménagers & Assimilés 24 449 132 591 157 040 30,5 Emballages 1 074 2 975 4 049 0,8 Déchets Dangereux 5 699 688 6 387 1,2 Total 75 128 440 000 515 128 100

Tableau n°4 : Gisement potentiel des déchets du BTP – Source : Validation TRIVALOR

BATIMENT TRAVAUX PUBLICS Total BTP %

Inertes 48 714 319 985 368 699 71,6 Inertes & DMA 2 678 0 2 678 0,5 Déchets Ménagers & Assimilés 18 037 119 327 137 364 26,7 Déchets Dangereux 5 699 688 6 387 1,2 Total 75 128 440 000 515 128 100

• Le classement des bétons armés dans les déchets inertes modifie sensiblement la composition des déchets pour le Bâtiment, Ù passage de 33% de DMA initialement à 24 %, Ù corrélativement passage de 58% de déchets inertes initialement à 64%. • La catégorie inertes / DMA ne couvrent que 0,5 % du gisement global mais pose le problème d’un gisement réel de déchets à dominante de plâtre qu’il faudra collecter et traiter. • Les déchets dangereux restent marginaux en quantités et pourcentages (~1,2 % du gisement global BTP) avec la même remarque faite précédemment concernant la problématique de collecte et de traitement. • La répartition proposée pour le gisement global comprenant les déchets du Bâtiment et des Travaux Publics montre une forte dominance des déchets inertes.

Elle est la suivante :

Gisement BTP

Inertes 26,7% 1,2% Inertes & DMA

Déchets Ménagers & Assimilés 71,6% Déchets Dangereux 0,5%

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 18 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

4.2 - EVOLUTION DU GISEMENT ENTRE 2002 ET 2012

Le comité de pilotage du plan donne des perspectives d’évolution du gisement des déchets de chantier différentes selon les types de déchets.

• Les matériaux inertes : compte tenu des projets de démolition prévus pour les dix prochaines années, ceux-ci auront forcement une incidence sur les volumes produits par les chantiers de bâtiment.

• L’amiante : l’obligation d’élimination (ou de confinement) de l’amiante friable selon les résultats du diagnostic, implique des variations périodiques des quantités.

• Les emballages : ces produits sont de plus en plus utilisés par tous les fabricants, leur évolution en hausse est donc inévitable.

• Le plastique : ce matériau est maintenant couramment utilisé en remplacement de matériaux désormais interdits (ex : amiante-ciment), notamment pour les canalisations, impliquant une augmentation de ce type de déchets.

Le département ne fera pas l’objet de travaux exceptionnels dans les dix prochaines années. Selon la DDE, les travaux qui seront réalisés permettront l’entretien du réseau routier existant et quelques travaux de déviation seront effectués.

Selon la FFB, la DDE et selon la croissance démographique et économique de l’Indre, le gisement du BTP de l’Indre n’évoluera pas de façon sensible dans les dix prochaines années.

On peut en effet constater sur la carte d’évolution de la population de l’Indre, entre 1990 et 1999, que le taux d’évolution est plutôt nul à négatif sur l’ensemble du département. Rappelons que le taux de progression de la population est en moyenne sur le territoire national de 0,37 % par an.

La carte n° 2 montre que les principales villes et communes identifiées avec une population importante sur le département de l’Indre ont généralement un taux d’évolution légèrement négatif (Issoudun : -0,1% ; Châteauroux : -0,3%/an ; Le Blanc : - 0,6%/an…).

Les zones plus rurales sont marquées par un exode important et un transfert de population en périphérie des grandes villes.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 19 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° 22 RREEPPAARRTTIITTIIOONN DDEE LLAA PPOOPPUULLAATTIIOONN DDEE LL’’IINNDDRREE ))SS**uurr++ee IINNSSEEEE ssdd++ 11,,,,,,--

N76 Sauldre A20 A71 Cher LOIR & CHER Indre

N143 CHHABRRISS INDRE & LOIRE

VAALENCCA:

Yevre

ST88 N151 C:RAN88 DU88;AMMBOT LLEVROUX

ISSOUDU N BU9ANCCAIS CHER

DEOLS

CHATEAU ROU X

SAIINTT88 MMAUUR Anglin POINCONNETT

Cher

BLAANC

AR7ENTON8 AR7ENTON8 CHATREE SUR88CRREUSEE

N151

VIENNE

CREUSE Anglin A20 Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE

N E O Classes de population

S Autoroutes 0 - 1000 hab. Nationales

Cours d'eau 1000 - 2000 hab.

Voies ferrées 2000 - 4000 hab. 4000 - 8000 hab.

8000 - 20000 hab. 20000 - 50000 hab.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 20 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

4.3 - REPARTITION GEOGRAPHIQUE DU GISEMENT PRODUIT PAR LES ACTIVITES DU BTP

4.3.1. Ventilation du gisement « bâtiment »

4.3.1.1 Critères de ventilation

Les déchets produits par les activités du bâtiment proviennent de chantiers de construction, réhabilitation et démolition de bâtiments à usage d’habitations, d’activités industrielles, commerciales, sociales, éducatives, …

L’ensemble du bâti est donc lié directement à la présence ou concentration de population dans certaines zones du département.

ß Logement

Les données fournies par le Maître d’Ouvrage (source INSEE 1999) concernant les logements par cantons montrent une forte adéquation et homogénéité (en moyenne près de 2 habitants pour 1 logement) avec la répartition de la population sur les mêmes unités géographiques.

Leur forte corrélation (coefficient de corrélation direct proche de 98 %) incite à considérer la population comme un critère de ventilation pertinent.

Corrélation entre population et nombre de logements

30 000 2 25 000 R = 0,9772

20 000 .

g

o 15 000 l 10 000

5 000

0 0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 60 000 hab.

50 000

40 000

30 000

20 000

10 000

0

population

logement

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 21 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux CCAARRTTEE NN°° .. EE//OOLLUUTTIIOONN DDEE LLAA PPOOPPUULLAATTIIOONN DDEE LL’’IINNDDRREE ))SS**uurr++ee IINNSSEEEE ssdd++ 11,,,,,,--

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 INDRE & LOIRE

Yevre

N151

ISSOUDU N

CHER

CHATEAU ROU X

Anglin

Cher

N151

VIENNE

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

N

E O

S Classes d'évolution Autoroutes Nationales -4 à -2 %/an Cours d'eau

Voies ferrées -2 à -1 %/an.

-1 à 0 %/an

0 à 2 %/an

2 à 4 %/an

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 22 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß La population

La carte n° 3 montre la répartition géographique par commune tirée des données INSEE de 1999 (Sans doubles comptes). On constate que :

• près de 40% de la population du département est concentrée autour de Châteauroux, • seules 8 villes dépassent le seuil de 4000 habitants, elles se positionnent principalement au centre du département et sa périphérie, • 83% des communes du département comptent moins de 1000 habitants.

4.3.1.2 Ventilation du gisement selon la densité de la population

Le gisement potentiel en provenance du Bâtiment est de 75 128 tonnes/an.

La carte n° 4 montre la répartition géographique du gisement « Bâtiment » ventilé selon la population (fichier fourni par la DDE).

On constate que :

• seul le canton de Châteauroux centre dépasse les 7 500 t de production de déchets du Bâtiment, • 7 cantons ont des productivités comprises entre 3 000 et 7 500 t/an. Quatre sont situés au centre du département : Buzançais, Argenton sur Creuse, , Châteauroux Est, et trois en périphérie : Issoudun, La Châtre et Le Blanc. • le reste du département produit très peu de déchets du Bâtiment.

4.3.2. Ventilation du gisement « travaux publics »

4.3.2.1 Critères de ventilation

Lors de la réunion de cadrage, il a été émis, par la FNTP des réserves sur l’utilisation de la population et du linéaire routier départemental comme seuls critères de ventilation des Travaux Publics.

Ceci se justifie par le fait que :

• certaines zones peu peuplées du département peuvent voir se développer des axes de transport important, • certains axes routiers sont très peu utilisés et donc nécessitent moins d’entretien.

Toutefois le critère de linéaire routier par canton reste un bon indicateur mais doit être complété par un autre paramètre qui est le trafic routier, puisque ce dernier rend compte de :

• l’aspect régulier des travaux d’entretien à réaliser pour maintenir les équipements en bon état d’utilisation, • l’ensemble des trafics automobiles et camions sur les axes de transports, • les niveaux de saturation actuelle du trafic avec les prospectives de développement routier (création de nouveaux axes, doublement ou élargissement de voies…).

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 23 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° 00 //EENNTTIILLAATTIIOONN GGEEOOGGRRAAPP11II22UUEE DDUU GGIISSEEMMEENNTT 334455AATTIIMMEENNTT4466

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 INDRE & LOIRE St-Christ*phe- en-5a9elle

/alen+a7

Yevre

/atan

Iss*udun E+uelle N*rd N151 Ch:till*n sur-Indre Levr*u8

ISSOUDU N

Est CHER

Iss*udun Me9i;res- Sud en-5renne CHATEAU ROU X 5u9an+ais Centre

Ouest T*urn*n Anglin St-Martin

Ardentes St-Gaultier Cher Le 5lan+

La Ch:tre Argent*n sur-Creuse Neuv7-St- Sepul+re

N151 5ela

Egu9*n Chant*nne Ste-Sev;re VIENNE sur-Indre St-5en*it du Sault

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

N

E O

S Autoroutes Classes de gisement Nationales

Cours d'eau 0 - 1500 t Voies ferrées 1500 - 3000 t

3000 - 7500 t

> 7500 t DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 24 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Il a été proposé et validé avec le Maître d’Ouvrage d’utiliser les informations disponibles au sein de la DDE concernant les fréquences de circulation tirées du réseau départemental de suivi SIREDO, et de compléter ces données avec la population.

Ainsi, le critère de ventilation retenu est constitué :

• pour 50 % par le produit du linéaire routier par la fréquence de passage de véhicule journalière moyenne, donné en km * véhicule / jour (les axes concernés sont les départementales et nationales), • pour 50 % du gisement par la population par canton,

Gisement par canton = 50 % du gisement total x % km*véhicule/j par canton + 50 % gisement x %population du canton.

4.3.2.2 Résultats de la ventilation du gisement de Travaux Publics

Les valeurs communiquées par la DDE sur le linéaire routier*le trafic montrent un écart important entre 29 000 et 540 000 km * véhicule par jour selon les cantons.

La répartition de la population est présentée dans la partie 4.3.1.1.

Ainsi, cela se traduit par un éventail de production de déchets des Travaux Publics par canton qui s’étale entre 4 979 tonnes par an (Ecueillé) et 52 200 tonnes par an (Châteauroux). Le graphique suivant en donne la répartition décroissante.

60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 0

La répartition géographique du gisement (voir carte n° 5) montre la présence d’un axe très producteur de déchets des TP selon la direction Nord-Est / Sud-Ouest, calé sur les RN 120 et RN 151 du département et les cantons les plus producteurs (20 000 à 40 000 T/an) sont situés autour de Châteauroux.

Les cantons de plus faibles productions se localisent principalement au Sud et à l’Ouest (hormis pour les cantons de Le Blanc et Saint-Benoît-du-Sault).

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 25 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° == //EENNTTIILLAATTIIOONN GGEEOOGGRRAAPP11I I22UUEE DDUU GGIISSEEMMEENNTT

3344TTRRAA//AAUU>> PPUU55LLIICCSS4466

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 INDRE & LOIRE St-Christ*phe- en-5a9elle

/alen+a7

Yevre

/atan

Iss*udun E+uelle N*rd N151 Ch:till*n sur-Indre Levr*u8

ISSOUDU N

Est CHER

Iss*udun Me9i;res- Sud en-5renne CHATEAU ROU X 5u9an+ais Centre

Ouest T*urn*n Anglin St-Martin

Ardentes St-Gaultier

Cher Le 5lan+

La Ch:tre Argent*n sur-Creuse Neuv7-St- Sepul+re

N151 5ela

Egu9*n Chant*nne Aigurande Ste-Sev;re VIENNE sur-Indre St-5en*it du Sault

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

N

E O

S Classes de gisement global Autoroutes Nationales 0 - 10 000 t

Cours d'eau

Voies ferrées 10 000 - 20 000 t

20 000 - 40 000 t

+ 40 000 t

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 26 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

4.3.3. Répartition du gisement global « BTP »

La synthèse des deux gisements en provenance de l’activité Bâtiment et l’activité Travaux Publics montre un éventail de productions de déchets par canton important, oscillant entre 6 084 T/an (Belatre) et 68 312 T/an (Châteauroux).

La ventilation géographique est donnée sur la carte n° 6.

Elle représente le croisement des deux axes Est-Ouest et Nord-Sud évoqués respectivement dans les domaines du Bâtiment et des Travaux Publics.

On remarque :

• le fort poids de la production TP sur la ventilation géographique globale (85% du gisement global), • une concentration du gisement BTP (principalement au Sud) autour de Châteauroux et selon l’axe Nord Est/Sud Ouest du département, • les cantons situés sur le pourtour du département présentent les plus faibles productions globales (8 cantons avec une production potentielle entre 10 000 T/an et 20 000 T/an pour le Bâtiment et les Travaux Publics, et 7 cantons avec une production inférieure à 10 000 T/an).

A partir de ce fond, nous avons délimité des secteurs qui serviront de base logique pour l’élaboration de scénarii de gestion des déchets du BTP, par exemple pour la comparaison entre les besoins en installations d’accueil et de traitement et les capacités existantes.

Ces secteurs intègrent :

• les bassins d’activité (bassin de Châteauroux, d’Issoudun…), • les contraintes structurelles et naturelles (PNR, zones protégées…) • les possibilités et contraintes de transport (principaux axes, futurs développement).

Nous proposons un découpage en quatre secteurs, qui sont (cf. carte n° 6) :

• le secteur Ouest, correspondant à une zone de faible production (67 571 T/an) et caractérisé par la présence du parc régional de la Brenne, • le secteur Sud-Est, zone de faible production de déchets du BTP (77 321 T/an), • le secteur Centre, correspondant au bassin d’activité de Châteauroux et à une zone de forte production (225 375 T/an), • le secteur Nord, correspondant au bassin d’activité d’Issoudun et à une zone de moyenne production (144 860 T/an).

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 27 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° ?? //EENNTTIILLAATTIIOONN GGEEOOGGRRAAPP11II22 UUEE DDUU GGIISSEEMMEENNTT 334455::ttiimmeenntt eett TTrraavvaauu88 PPuu<

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 INDRE & LOIRE St-Christ*phe- en-5a9elle

/alen+a7

Yevre

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Iss*udun E+uelle N*rd N151 Ch:till*n sur-Indre Levr*u8

ISSOUDU N

Est CHER

Iss*udun Me9i;res- Sud en-5renne CHATEAU ROU X 5u9an+ais Centre

Ouest T*urn*n Anglin St-Martin

Ardentes St-Gaultier

Cher Le 5lan+

La Ch:tre Argent*n sur-Creuse Neuv7-St- Sepul+re

N151 5ela

Egu9*n Chant*nne Aigurande Ste-Sev;re VIENNE sur-Indre St-5en*it du Sault

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

N E O Classes de gisement global

S Autoroutes Nationales 0 - 10 000 t Cours d'eau

Voies ferrées 10 000 - 20 000 t

20 000 - 40 000 t

+ 40 000 t

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5 - BESOINS POTENTIELS EN MATERIAUX RECYCLES

Les besoins potentiels en matériaux recyclés ont été définis à partir :

• du Projet de Schéma Départemental des Carrières de l’Indre– Contribution de la DRIRE, 2000, • des données fournies par l’UNICEM Centre, • des contacts avec la DDE et le Conseil Général.

5.1 - LA PLACE DES MATERIAUX NATURELS

5.1.1. La production de granulats

La contribution au schéma départemental des carrières de l’Indre fait état de 65 carrières autorisées et de 3 demandes d’autorisation d’exploitation au 1er janvier 1998.

La production de granulats de l’Indre pour l’année 2000 est de 2,677 MT/an. La répartition des divers types de roches dans la production est la suivante :

Production des carrières de l'Indre en 2000 en KT/an

Roches éruptives Calcaire Roches alluvionnaires 185,9 1,9 Calcaire industriel 383,4 Granit

1305,8

800

Source : UNICEM CENTRE

Les roches les plus produites sont les roches éruptives (1,3 MT) et les roches calcaires (800 100 T) ; tandis que les moins produites sont les roches alluvionnaires (383 400 T), les roches calcaires industriels (185 900 T) et le granit (1 900 T).

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 29 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

5.1.2. La consommation de granulats

Les granulats sont utilisés dans les secteurs du BTP (fabrication de béton, travaux de viabilité, ornementation), de l’industrie et de l’agriculture. Le calcaire, le gneiss et l’amphibolite, les matériaux les plus produits dans l’Indre, sont surtout utilisés dans les travaux de viabilité. La silice globulaire, roche la moins produite, est utilisée dans l’industrie. Il en est de même pour les marnes.

La consommation de granulats en 2000 n’ayant pu nous être fournie, les comparaisons entre la consommation et les flux de granulats (importation-exportation) sont faites pour l’année 1996. Cependant, ces données sont à prendre avec précaution car 1996 est une année de consommation élevée avec la construction de l’autoroute A20.

La consommation de granulats en 1996 de l’Indre (source UNICEM Centre) a été de 2,08 MT. Les divers types de roches utilisés se répartissent de la manière suivante :

Consommation de granulats de l'Indre en 1996 (en kT)

1% 21% Roches alluvionnaires Roches calcaires Roches éruptives Autres sab. 15% 63%

Source : UNICEM Centre

La production en 1996 était de 1,95 Mt. 13% de cette production ont été exportés vers les départements voisins (en majorité des roches éruptives avec 160 000 tonnes) ; tandis que 18 % de matériaux étaient importés dans l’Indre (190 000 tonnes des roches éruptives et 160 000 tonnes de roches alluvionnaires). Les flux de granulats sont détaillés dans le tableau ci-après :

Production Exportation Importation Consommation Type de roches (en kT) (en kT) (en kT) (en kT) Roches alluvionnaires 310 30 160 440 Roches calcaires 340 60 30 310 Roches éruptives 1270 160 190 1300 Autres sables 30 0 0 30 TOTAL 1 950 250 380 2 080 Source : UNICEM Centre

Ainsi, les exportations et importations s’équilibrent pour les roches calcaires et éruptives. Par contre, le département de l’Indre est fort demandeur en roches alluvionnaires avec un besoin de 130 000 tonnes/an (les importations sont légèrement supérieures, car une partie de la production est exportée).

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 30 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

5.1.3. L’épuisement des réserves

La contribution de la DRIRE au Schéma Départemental des Carrières donne les réserves autorisées et les ressources potentielles en matériaux. Ainsi, l’estimation des volumes encore non exploités est présentée dans le tableau suivant :

Production Volume encore Dates 1998 non exploités échéances en KT/an (en Kt) Amphibolite 920 4 000 2003-2008 Argile 102 3 000 1999 - 2016 Barytine 2 000 2004 Calcaire 1142 100 000 1999 - 2020 Gneiss 1143 110 000 2005-2027 Marne 1 200 2002 - 2016 Sable et sable-calcaire 290 10 000 2000 - 2021 Schistes 100 000 2001 Silice globulaire 7,3 1 000 1999 - 2003 Tuffeau 1 1999 Autres 266,7 TOTAL 3871 331201 Source : DRIRE CENTRE

Les réserves sont limitées pour la barytine, les schistes, la silice globulaire. A court terme, les réserves en amphibolite seront également épuisées. Les réserves en autres types de roches sont importantes.

Les ressources potentielles de l’Indre sont importantes et diversifiées. Les ressources géologiques sont susceptibles de fournir tous les types de matériaux (sables et graviers, calcaires, silices globulaires, argiles, Tuffeau, etc.).

5.2 - LA PLACE DES MATERIAUX RECYCLES

Concernant l’utilisation de matériaux recyclés, de nouveaux matériaux sont de plus en plus utilisés comme les produits de rabotage d’enrobés qui peuvent être recyclés dans les enrobés, les bordures en pneus déchiquetés, les enrobés contenant de la poudrette de caoutchouc provenant de pneus broyés, les tuyaux poreux d’arrosage en pneus.

Le Conseil Général de l’Indre a introduit dans les clauses de marché que les enrobés utilisés pourraient comporter jusqu’à 15 % de matériaux recyclés. Or selon la FNTP de l’Indre, les consommations de granulats pour la fabrication d’enrobés en 2001 ont été les suivantes :

Consommation en 2001 Quantité théorique Consommateur de granulats d’enrobés pouvant être (en T/an) recyclée (en T/an) Etat 30 000 4 500 Département 170 000 25 500 Communes 70 000 10 500 Privé 30 000 4 500

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 31 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

TOTAL 300 000 45 000

Ainsi, le « plafond théorique de consommation d’enrobés recyclés » sur les chantiers du département serait de 45 000 T/an. On peut noter que ces 45 000 tonnes correspondent à la quantité de déchets d’enrobés produite par les entreprises de travaux publics de l’Indre (Cf. Annexe 3 - Tab.2). Enfin, selon la FNTP la consommation devrait baisser en 2002 pour atteindre environ 250 000 tonnes. Le « plafond théorique de consommation d’enrobés recyclés » serait alors de 37 500 T/an. Les capacités de recyclage des centrales d’enrobages du département ont été évaluées entre 17 000 et 20 000 T/an par la FNTP.

Concernant l’ensemble des matériaux recyclés, le schéma départemental des carrières (contribution de la DRIRE) ne statue pas sur leur place dans le marché. Il donne les divers types de matériaux à recycler et les prescriptions pour lancer un projet de recyclage.

Les besoins futurs en matériaux n’ont pas pu encore être définis par la DDE et le Conseil Général, principaux Maîtres d’Ouvrage et Maîtres d’Œuvre du département.

Il faut remarquer que l’Indre ne manque pas de matériaux de viabilité qui sont élaborés par concassage de roches massives (calcaires, gneiss, pour lesquels les ressources sont importantes).

Cette situation pourrait être un frein au développement du recyclage de granulats de démolition qui risquent de ne pas être intéressants économiquement.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 32 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

6 - LES INSTALLATIONS EXISTANTES ET EN PROJET

L’analyse des installations de valorisation et d’élimination des déchets du BTP existantes et en projet a été réalisée à partir des documents suivants :

• Comptes-rendus des groupes de travail de la commission de pilotage du plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre, • Plan Départemental de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés de l’Indre, 1999, DDASS de l’Indre, • Etude de Planistat pour l’ADEME CENTRE, Décembre 2001, « Enquête auprès des Maîtres d’Ouvrage des déchetteries de l’Indre – Activité 2000 » (Etude non finalisée - Rapport non validé actuellement), • Plan Régional d’Elimination des Déchets Autres que Ménagers et Assimilés de la région Centre, 1996, DRIRE CENTRE, • Projet de Schéma Départemental des Carrières de l’Indre – Contribution de la DRIRE, 2000.

En complément, TRIVALOR a visité certaines installations qui sont :

• la carrière de Villedieu-sur-Indre (exploitée par la Société LAVAUX), • le centre de stockage de classe II de Gournay (exploité par SEG), • le centre de tri à Montieurchaume (exploité par la Société Marandon).

Enfin, nous avons également contacté par téléphone les prestataires de déchets mentionnés dans les comptes-rendus de travail du comité de pilotage et les acteurs du BTP.

6.1 - LES INSTALLATIONS DE REGROUPEMENT, TRANSIT ET TRI DE DECHETS

6.1.1. Le réseau des déchetteries

ß Les déchetteries existantes

Le département de l’Indre compte actuellement 20 déchetteries bien réparties sur l’ensemble du territoire. Le réseau de déchetteries est représenté sur la carte n° 7. Le tableau joint en Annexe n° 4 donne les caractéristiques de ces déchetteries.

Une étude réalisée par Planistat France pour l’ADEME CENTRE, « Enquête auprès des Maîtres d’Ouvrage des déchetteries de l’Indre – Activité 2000 » a été réalisée sur les 14 déchetteries existantes au 31/12/00. Ces déchetteries enquêtées apparaissent avec un astérisque dans le tableau joint en Annexe n° 4.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 33 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° @@ LLEE RREESSEEAAUU DDEE DDEECC11EETTTTEERRIIEESS DDEE LL’’IINNDDRREE

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER N Indre E O S Autoroutes Nationales N143 P< 1m 3 Cours d'eau INDRE & LOIRE Voies ferrées *PARPECA: St-Christ*phe- /alen+a7 en-5a9elle

VALENCA:

P/AC Yevre VIC=8SUR8 NAHON /atan

VATAN * Iss*udun HEU7NES Levr*u8 N*rd P * N151 200282003 CHATILLON8 E+ueille * SUR8INDRE P/DT= D Ch:till*n sur-Indre LEVROUX

ISSOUDUN O uverture M ai 2002 Accord entre * Est NEUV:8 la CC Brenne CHER Est PAILLOUX Val de Creuse BU9ANCAIS > 1 syndicat de Me9i;res- MO*NTIERCHAUM E l?Indre et Loire Iss*udun en-5renne 2002/2003 *DEOLS Sud ME9IERES8 5u9an+ais NOIHuEeRstNE EN8BRENNE

T*urn*n Anglin St-Martin POINCONNET ARDENTES St-Gaultier Ardentes Cher 7/DT=DLe 5lan+ La Ch:tre

2002/2003 Argent*n O uverture BLANC sur-Creuse BUXIERES8 ;uin 2002 * 7/AC D'AILLAC RIVARENNES ST8MARCEL P/DT= D * NEUV:8ST8 M*ONT7IVRA: Neuv7-St- SEPULCHRE Sepul+re N151 5ela

Egu9*n SAINTE8SEVERE Chant*nne Aigurande E7U9ON8 AI7URANDE * 8SUR8INDRE VIENNE CHANTOME * 2002/2003 St-5en*it 7/DT=D du Sault 7/DT=D Ste-Sev;re * sur-Indre

CHAILLAC

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

Installations existantes Installations en projet Déchetterie acceptant les professionnels : 7 Gratuit Déchetterie de collectivité P Payant DT= D Aceptant les DTQD AC Accueil de l ’amiante-ciment Déchetterie professionnelle Déchetterie acceptant les professionnels dans le futur

Déchetterie n’acceptant pas les professionnels 2002/2003 : ouverture des déchetteries prévues fin 2002 - début 2003

* : déchetteries enquêtées par PLANISTAT (Etude ADEME 2001)

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 34 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Selon les résultats de cette étude (13 réponses sur 14) et les données fournies par la DDASS, parmi les 20 déchetteries existantes :

• 10 déchetteries acceptent les déchets des professionnels (50 % des déchetteries) et une émet le projet de les accepter (Sainte-Sévère-sur-Indre) ; • sur ces 10 déchetteries, 5 acceptent les DTQD et 2 pensent qu’il est envisageable de les accepter si le gisement est important ; • 5 des 10 déchetteries (55 %) acceptant les inertes et les DIB le font à titre gratuit ; • 3 des 5 déchetteries (60 %) acceptant les DTQD le font à titre gratuit ; • 2 déchetteries, Saint-Marcel et Vicq-sur-Nahon, acceptent l’amiante-ciment.

Les déchetteries n’acceptant pas les déchets, en particulier des artisans, sont situées sur les deux agglomérations importantes (Châteauroux et Issoudun).

Les tonnages reçus par les déchetteries et les filières de destinations des déchets collectés ne sont pas connus dans le détail pour l’ensemble des 20 déchetteries. Cependant, l’étude de l’ADEME, donne un bilan de ces éléments sur les 13 déchetteries ayant répondu à l’enquête. Ces résultats sont les suivants :

Gisement des déchets collectés par 13 déchetteries de l'Indre et leurs destinations finales en 2000

Gisement collecté en T/an

5000 recyclage 4142 4484 compostage 4000 CS classe 2

3189 CS classe 3 3000 Autres

1849 1827 2000 1474

1000 666 186 183

0 Déchets Tout Gravats Métaux Papier- Autres verts venant carton

Source : ADEME, Enquête auprès des Maîtres d’Ouvrage des déchetteries de l’Indre – Activité 2000

Nous pouvons observer sur le graphique précédent que les gravats suivent uniquement la voie du stockage avec 3 100 tonnes/an envoyées en centres de stockage de classe 2 et 1 500 t/an envoyées en dépôt d’inertes. La localisation de ces dépôts n’est pas précisée. La quantité de déchets valorisée par compostage et recyclage est de 6 750 t/an, ce qui représente un taux de valorisation de 52%.

Enfin, la dénomination « autres » prend en compte les déchets d’huiles, les batteries et les DMS/DTQD. Ces derniers représentent 28 T/an pour l’ensemble des déchetteries, soit 0,1% du gisement global collecté.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 35 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Souhaits des collectivités : L’enquête réalisée par la DDASS auprès de 20 collectivités sur l’accueil des déchets des professionnels dans les déchetteries a permis de faire ressortir les souhaits des collectivités qui sont les suivants :

• recevoir des quantités modestes de déchets non ménagés (installations conçues pour recevoir des camions < 3.5 T) ; • éviter une saturation trop rapide de leurs équipements conçus pour les ménages (limitation systématique à 1 m3 ou 1 tonne/j/producteur) ; • ne pas vouloir traiter en général les inertes et les DTQD pour des raisons de saturation, de rupture de charge pour les inertes et de surcoûts pour les DTQD ; • facturer un coût uniforme pour les déchets autres que les inertes et les DTQD ; • être prévenues la veille d’apports importants de déchets ; • ne pas dépasser la limite de fermeture de 18h00.

Il faut rappeler que la vocation première des déchetteries est l’accueil des déchets provenant des ménages. Dans le souci d’offrir un exutoire aux déchets produits en petites quantités par les artisans et commerçants, les collectivités peuvent être ouvertes aux professionnels, mais en toute rigueur, selon la loi du 13 juillet 1992 (Titre IV Art.12)* cette acceptation devrait être assortie d’un paiement du service rendu sous une forme à définir par la collectivité (forfait, pesage, …).

ß Les déchetteries en projet

7 déchetteries en projet sur le département de l’Indre vont venir renforcer le réseau existant des déchetteries. Ainsi, les zones périphériques à l’agglomération castelleroussine seront pourvues en déchetteries. Leurs localisations sont indiquées sur la carte n° 7 et leurs caractéristiques sont détaillées en Annexe n° 4.

4 de ces déchetteries sont à un état de projet avancé et leur ouverture devrait avoir lieu fin 2002 – début 2003.

Parmi les sept projets :

• la déchetterie de Valençay devrait être ouverte aux artisans, mais les DTQD ne seront pas acceptés ; • la déchetterie de Rivarennes sera, quant à elle, fermée aux artisans ; • rien n’est décidé pour les cinq autres.

La déchetterie de Tournon-Saint-Martin, prévue dans le PDEDMA, ne sera pas mise en place. En effet, la CC de Brenne Val de Creuse a passé un accord avec un syndicat de l’Indre-et-Loire afin de pouvoir déposer ses déchets sur une de leur déchetterie limitrophe aux deux départements.

ß Les déchetteries professionnelles

Aucune déchetterie professionnelle n’existe aujourd’hui dans l’Indre.

Point P a en projet la mise en place d’une déchetterie sur son site de Châteauroux.

* « A compter du 1er juillet 1993, elles créent à cet effet [prise en charge des déchets des non ménagers assimilables aux déchets ménagers] une redevance spéciale lorsqu’elles n’ont pas institué la redevance prévue à l’article L 233-78. Cette redevance est calculée en fonction de l’importance du service rendu et notamment de la quantité de déchets éliminés. Elle peut toutefois être fixée de manière forfaitaire pour l’élimination de petites quantités de déchets ».

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 36 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

6.1.2. Les installations de regroupement/transit/tri de DMA et DIB

6.1.2.1 Les quais de transfert et centres de tri de DIB/DMA

ß Les quais de transfert de DIB/DMA

Le département de l’Indre compte 2 quais de transfert DIB pour les professionnels et 6 quais de transfert des DMA.

Un des deux quais de transfert de DIB est situé au lieu dit Le Poinçonnet et est exploité par la COVED. Le tonnage global reçu en 2000 par cette installation est de 1840 tonnes et sa zone de chalandise se situe sur la région de Châteauroux. La part provenant des entreprises du BTP n’est pas connue.

Le deuxième est géré par CTSP ONYX à Saint-Maur. Ce site est autorisé en tant que centre de tri DIB, mais pour le moment, le tri est réalisé au sol que pour certains déchets. Il n’y a ni quai de déchargement, ni quai de reprise.

Il est ouvert depuis juillet 2001, c’est pourquoi les tonnages collectés varient encore (en moyenne, 180 T/mois). Les DIB non valorisables sont dirigés vers les centres de stockage de classe II de Châtillon-sur-indre (COVED) et de Gournay (SEG). Les gravats collectés sont, quant à eux, directement dirigés vers la carrière exploitée par l’entreprise Feray (Saint Maur) qui est autorisée à recevoir des déchets inertes dans le cadre de la remise en état de son site.

L’amiante-ciment n’est accepté que sur la quai de transfert d’ONYX-CSTP et ce à la demande spécifique du client (le conditionnement est à la charge du client). La destination finale ne nous a pas été indiquée.

Le PDEDMA prévoyait la création de huit quais de transfert de DMA. Il en reste un à créer dans la zone Ouest du département. Concernant les quais de transfert de DMA, une évolution de leurs équipements pour l’acceptation des déchets des professionnels n’est pas envisageable.

Ces installations sont représentées sur la carte n° 8 et leurs caractéristiques sont détaillées en Annexe n° 5.

ß Les centres de tri de DIB/DMA

Sur le département de l’Indre, les deux centres de tri des déchets des professionnels figurant sur la carte n° 8 sont ceux de :

• MARANDON à Montieurchaume, • RIC ENVIRONNEMENT à Châteauroux.

Les tonnages globaux collectés par ces centres sont inférieurs actuellement à leurs capacités. La société Marandon reçoit 10 000 T/an, dont environ 2 200 T/an des entreprises du BTP, alors que sa capacité maximale autorisée est de 20 000 T/an. Ric Environnement reçoit, quant à lui, 10 000 T/an (part du BTP non connue) alors que sa capacité maximale autorisée est de 17 000 T/an. Ainsi, ces deux centres devraient être capables de recevoir plus de déchets si des besoins apparaissaient, car les tonnages traités actuellement ne représentent que 50 à 60 % de leur capacité.

Les caractéristiques de ces installations sont présentées en Annexe n° 6.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 37 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° AA LLEESS IINNSSTTAALLLLAATTIIOONNSS DDEE RREEGGRROOUUPPEEMMEENNTTBB DDEE TTRRIIBB EETT DDEE TTRRAANNSSIITT DDEE LL’’IINNDDRREE

N76 Sauldre A20 A71 Cher LOIR & CHER N Indre E O S Autoroutes

N143 Nationales Cours d'eau INDRE & LOIRE Voies ferrées

St-Christ*phe- /alen+a7 en-5a9elle

Yevre

VEUIL /atan

Iss*udun Levr*u8 N*rd N151 E+ueille

Ch:till*n sur-Indre

Est CHER VINEUIL Me9i;res- en-5renne Iss*udun Sud

5u9an+ais Ouest CHATEAUROUX T*urn*n Anglin St-Martin ST8MAUR

St-Gaultier Ardentes Cher Le 5lan+ La Ch:tre

Argent*n sur-Creuse

Neuv7-St- Sepul+re N151 5ela

Egu9*n Chant*nne Aigurande VIENNE St-5en*it du Sault Ste-Sev;re sur-Indre

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

Installations existantes Installations en projet

Quai de transfert DIB

Quai de transfert DMA Quai de transfert DMA prévu dans PDEDMA

Centre de tri DMA en projet avancé Centre de tri DIB

Centre de tri DMA

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 38 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Nous pouvons également noter l’existence de deux autres de centres de tri spécifiques au traitement des déchets ménagers et assimilés, situés à Issoudun (SICTOM Issoudun) et au Poinçonnet (CIDEME-COVED).

De plus, un nouveau centre de tri- quai de transfert de DMA est en projet sur la CC Brenne- Val de Creuse. Ce projet, situé sur Le Blanc, doit aboutir en mai-juin 2002. Il est présenté par une fiche technique en Annexe n° 6.

6.1.2.2 Les plates-formes de regroupement/transit/tri de déchets du BTP

Aucune plate-forme de regroupement/transit/tri dédiée spécifiquement aux déchets du BTP n’est recensée sur le département ou en périphérie dans les départements voisins.

Pour connaître d’éventuels projets, la FNTP, la FFB et la Préfecture ont été contactées, mais aucun projet ne nous a été communiqué.

6.1.3. Les installations de regroupement/transit des déchets dangereux

Aucune installation ou projet d’installations de regroupement/transit des déchets dangereux n’existe sur l’Indre. Le PREDAMA Centre mentionne un nombre important d’installations de transit dans l’Indre-et-Loire (5) et dans le Loiret (3). Comme nous le verrons dans la partie suivante, certains prestataires des déchets, présents sur les départements limitrophes, collectent des DIS et DTQD dans l’Indre.

Le PREDAMA préconise la création de centres de transit de DIS/DTQD et déchets agricoles à vocation régionale, qui devront se situer « au barycentre des lieux de production, de valorisation, de détoxication afin de respecter le principe de proximité ».

6.2 - LES PRESTATAIRES DE COLLECTE DES DECHETS

Les prestataires de collecte ont été répertoriés à partir de la liste établie par le Comité de Pilotage, du Guide régional des déchets de l’ADEME Centre (1998), et des contacts téléphoniques effectués par TRIVALOR.

On dénombre sur le département :

• 8 récupérateurs de métaux ferreux et non ferreux, • 8 prestataires agréés pour le transport des DIB, • 3 prestataires de collecte et transport de DIS et DTQD.

Les prestataires collectent des déchets du BTP mais n’interviennent pas uniquement dans ce domaine. Les données concernant les tonnages et les tarifications n’ont pas été fournies.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 39 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° ,, LLEESS PPRREESSTTAATTAAIIRREESS DDEE CCOOLLLLEECCTTEE DDEESS DDEECC11EETTSS DDEE LL’’IINNDDRREE

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER N Indre E O S Autoroutes

N143 Nationales Cours d'eau INDRE & LOIRE Voies ferrées L:E

St-Christ*phe- /alen+a7 en-5a9elle

Yevre

/atan ECUEILLE

Iss*udun Levr*u8 N*rd N151 E+ueille ISSOUDUN Ch:till*n sur-Indre

CLION BOUR7ES

Est CHER BU9ANCAIS Me9i;res- MONTIERCHAUM E en-5renne Iss*udun DEOLS Sud CH ATEAU ROUX 5u9an+ais Ouest

T*urn*n SAINT8M AUR Anglin St-Martin

St-Gaultier ROSNA: Ardentes Cher Le 5lan+ La Ch:tre

Argent*n BLANC sur-Creuse

NEUV:8ST8 Neuv7-St- SEPULCRE Sepul+re N151 5CeHlaA

Egu9*n Chant*nne Aigurande VIENNE St-5en*it du Sault Ste-Sev;re AI7URANDE sur-Indre

CREUSE Anglin A20 Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE

Installations existantes

Récupérateurs de métaux ferreux et non ferreux

Sociétés agréées pour le transport des DIB

Collecteurs-transporteurs de DIS/DTQD

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 40 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Les 3 prestataires de collecte-transport de déchets dangereux ne gèrent pas de quais de transfert sur le département de l’Indre mais sur les départements voisins. Chacun des prestataires est agréé pour le transport de l’amiante-ciment.

L’ensemble de ces prestataires est représenté sur la carte n° 9 et les caractéristiques sont rapportées en Annexe n° 7.

En plus de ces prestataires, les sociétés exploitant les centres de tri et les quais de transfert de DIB réalisent également une prestation de collecte et de transport des DIB (cf. carte n° 8).

6.3 - LES INSTALLATIONS DE VALORISATION

6.3.1. Valorisation énergétique

ß UIOM

Aucune usine d’incinération n’est en fonctionnement sur le département de l’Indre. En effet, le PDEDMA a fait le choix de la valorisation matière avec notamment le développement de la filière compostage. Ainsi, les usines d’incinération qui existaient dans l’Indre ont été fermées.

ß Chaufferies bois

Il existe 4 chaufferies bois dans l’Indre, qui utilisent des résidus de bois issus de la première et seconde transformations du bois (menuiserie, etc.). Elles sont situées à :

• Argenton / Creuse (logements OPAC), • Levroux (serres), • Châteauroux (lycée), • La Châtre-Montgivry (séchoir).

Actuellement, les déchets incinérés ne sont ni des déchets verts, ni des déchets de bois en provenance du BTP. Mais il nous a été signalé qu’un regroupement d’entreprises de paysagistes a un projet de chaufferie bois qui pourrait utiliser en partie des déchets végétaux broyés pour le chauffage de serres. Il y a aussi un projet pour 2003 de chaufferie bois (5 000 t/an) à Châteauroux.

6.3.2. Valorisation matière

ß Les centres de compostage

Ils sont au nombre de 2 sur le département :

• Agri System à Velles, • COVED au Poinçonnet (sur le même site que le centre de tri et le quai de transfert).

Ces deux installations sont présentées en Annexe n° 8.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 41 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Le centre de compostage de Velles reçoit actuellement 6 000 T/an de déchets verts et de bois d’emballage (palettes-caissettes) pour une capacité maximale de 8 000 T/an.

Un projet d’unité de compostage est en cours à Saint-Aoustrille (SICTOM de la région d’Issoudun), dont la capacité sera de 4 000 à 8 000 T/an. La présentation de ce projet est sous forme de fiche technique en Annexe n° 8. Le centre de tri, situé à Le Blanc, devrait également recevoir plus tard une unité de compostage.

A noter que certains élagueurs projettent de s’équiper de broyeurs afin de diminuer le transport de leurs déchets vers les filières de compostage et incinération en chaufferies bois.

ß Les recycleurs de DIB

Hormis les récupérateurs de métaux, seule une société effectue une valorisation matière de DIB dans l’Indre. Il s’agit de l’entreprise CABLI METAL (groupe de la Compagnie Française des Ferrailles) localisée à Issoudun et spécialisée dans le recyclage de câbles. Par broyage des câbles, l’aluminium et le cuivre sont récupérés pour être ensuite revendus aux fonderies. La quantité de câbles traitée est d’environ de 2 500 T/an. Elle reçoit des déchets de câbles de la France entière.

Le Guide des déchets en région Centre (ADEME Centre) indique les recycleurs de matériaux présents sur l’ensemble de la région. On peut noter entre autre :

• ISOBOX HENRY (Loiret) qui recycle le polystyrène pour la fabrication de panneaux composites plâtre-polystyrène expansé, • KRONO France (Loiret) qui valorise le bois pour la fabrication de panneaux de particules, • KNAUF Centre (Indre-et-Loire) qui valorise le polystyrène, • etc …

ß Les plates-formes de concassage (cf. carte n° 10)

Une plate-forme de concassage mobile, appartenant à COLAS, effectue des campagnes de concassage sur l’ensemble de la région Centre. Aucune campagne n’a encore été réalisée dans l’Indre. Cette installation mobile a une capacité de 200 T/H et les matériaux recyclés produits sont en général de granulométrie 0-30, 0-60.

Un projet d’une plate-forme de stockage temporaire de déchets inertes en vue de concassage est mené par COLAS dans le Cher. Ce site sera ouvert à toutes les entreprises.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 42 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° 1100 LLEESS PPLLAATTEESS--FFOORRMMEESS DDEE RREECCYYCCLLAAGGEE DDEESS DDEECC11EETTSS IINNEERRTTEESS DDEE LL’’IINNDDRREE

N76 Sauldre A20 A71 Cher N LOIR & CHER E O Indre S Autoroutes Nationales N143 Cours d'eau INDRE & LOIRE Voies ferrées

St-Christ*phe- /alen+a7 en-5a9elle TOURS COLAS

Yevre

/atan

Iss*udun Levr*u8 N*rd N151 E+ueille

Ch:till*n sur-Indre

Est CHER

Me9i;res- en-5renne Iss*udun Sud

DIORS 5u9an+ais Ouest

T*urn*n Anglin St-Martin POINCONNET

St-Gaultier Ardentes Cher Le 5lan+ La Ch:tre

Argent*n sur-Creuse

PECHEREAU Neuv7-St- Sepul+re N151 5ela

Egu9*n Chant*nne Aigurande VIENNE St-5en*it du Sault Ste-Sev;re sur-Indre

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

Installations existantes

Plate-forme de concassage mobile

Centrale d ’enrobage susceptible de recycler des enrobés

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 43 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß Les centrales d’enrobage

3 centrales d’enrobage sont présentes sur le département à :

• Diort (SETEC), • Le Poinçonnet (SMRB), • Le Péchereau (SMRB).

Ces centrales pourraient introduire 10 % de matériaux à recycler dans la chaîne de production des enrobés. Deux de ces centrales (SMRB) possèdent l’équipement spécifique nécessaire pour le faire. Les deux premières peuvent utiliser environ 7 000 à 8 000 t/an chacune et celle du Péchereau 3 000 à 4 000 t/an.

Sachant que la production de déchets d’enrobés de l’Indre est d’environ de 45 000 t/an, ces installations seraient susceptibles de traiter environ 40 % du gisement d’enrobés produits.

On peut également noter que la pratique du rabotage largement utilisée sur l’Indre permet de récupérer une bonne partie de ces déchets.

6.4 - LES INSTALLATIONS DE STOCKAGE

6.4.1. Les centres de stockage de classe I

13 sites existent en France. Les plus proches se trouvent dans les régions Ile-de-France, Haute-Normandie et Basse-Normandie, ce sont les installations de :

• EMTA à Guitrancourt (78), • France DECHETS à Villeparis (77), • SARP Industrie à Limay (27), • SOLICENDRES à Argences (14).

Le PREDAMA de la région Centre propose la mise en place « d’au moins un centre de stockage de déchets ultimes et stabilisés », ceci de manière « urgente ». Il précise que la création de tels centres devra être limitée « 1 ou 2 unités d’une capacité de 30 000 à 50 000 t/an pour une période de 15-20 ans. ». Un cahier des charges spécifique à la région Centre et conforme à la réglementation a été rédigé pour définir les implantations possibles et leur mode d’exploitation. Ainsi, les zones géologiques aptes à recevoir un tel site se situent essentiellement au Sud de l’Indre et du Cher, au Nord- Est du Cher et au Sud-Ouest de l’Indre-et-Loire.

6.4.2. Les centres de stockage de classe II

Le département dispose actuellement de 4 centres de stockage de classe 2, ceci conformément au scénario retenu dans le PDEDMA. Ces 4 centres sont représentés sur la carte n° 11.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 44 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Parmi ces 4 sites, le site de Thévet-Saint-Julien est actuellement fermé. Un projet d’extension (capacité initiale : 5 000 T/an) et de transfert d’exploitant est porté par ABILIS. Ce projet a été refusé.

Ainsi, 3 sites assurent le stockage de 115 850 T/an de déchets (en 2000) dont :

• 88 104 T/an de DMA, • 27 743 T/an de DIB provenant des professionnels du département, • 2 500 T/an d’amiante-ciment (site de Vicq-sur-Nahon).

→ Cf. tableau « Les centres de stockage de classe 2 » en Annexe n° 9

La capacité globale de ces sites de 130 000 T/an est quasiment atteinte. Le site de Châtillon-sur-Indre arrivera à saturation à moyen terme à l’horizon de 2009 ; tandis que Gournay et Vicq-sur-Nahon devraient arriver à saturation à plus long terme (2020 et 2021 respectivement).

Tous les centres de stockage de classe 2 acceptent les déchets des professionnels. Seul le site de Vicq-sur-Nahon est agréé pour stocker l’amiante-ciment, et en reçoit de plusieurs départements limitrophes.

Les centres de stockage du département reçoivent entre autres une partie des gravats collectés dans les déchetteries mais n’utilisent pas ces matériaux pour la couverture des alvéoles (à cette fin, des sables de fonderie sont utilisés).

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 45 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° 1111 LLEESS CCEENNTTRREESS DDEE SSTTOOCCCCAAGGEE DDEESS DDMMAA

N76 Sauldre A20 A71 Cher N LOIR & CHER E O Indre S Autoroutes Nationales N143 Cours d'eau INDRE & LOIRE Voies ferrées

St-Christ*phe- /alen+a7 en-5a9elle

AC Yevre

VIC=8SUR8NAHON /atan

Iss*udun Levr*u8 N*rd N151 CHATILLON8 E+ueille SUR8INDRE Ch:till*n sur-Indre

Est CHER

Me9i;res- en-5renne Iss*udun Sud

5u9an+ais Ouest T*urn*n Anglin St-Martin

St-Gaultier Ardentes Cher Le 5lan+ La Ch:tre

Argent*n sur-Creuse THEVET8 Neuv7-St- SAINT8;ULIEN Sepul+re 7OURNA:

N151

5ela

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

Installations existantes

CSDMA

CSDMA fermé actuellement

AC Alvéole Amiante-Ciment

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 46 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

6.4.3. Les décharges brutes communales

Le PDEDMA donne une liste non exhaustive des décharges brutes communales de l’Indre existantes en septembre 1998. Cette liste a été établie d’après :

• le recensement effectué par l’ADEME et présenté dans la Circulaire du 4 mai 1998 du Ministère de l’Environnement, • une visite systématique des sites inventoriés par l’ADEME, • l’inventaire spécifique effectué par le Parc Régional de la Brenne.

Les décharges brutes communales de l’Indre seraient au nombre de 37. Suite aux visites de ces sites, ces derniers ont été classés par priorité d’intervention (A, B et aucune) en utilisant les mêmes critères de classification que ceux fixés dans l’inventaire du Parc Régional de la Brenne. Ainsi, 29 sites sont classés en priorité A et « doivent être résorbés en première urgence ».

Parmi ces sites, certains semblaient servir d’exutoire pour l’élimination de déchets inertes (Cf. liste extraite du PDEDMA, Annexe n° 10)

Les décharges brutes communales sont représentées sur la carte n° 12, selon leur code de priorité.

6.4.4. Les centres de stockage de classe III et les dépôts d’inertes

D’après les données consultées, aucun centre de stockage de classe III n’existe sur le département de l’Indre.

Les mairies de Chassignoles et de Le Blanc ont été contactées afin d’avoir des éléments supplémentaires sur le stockage des déchets inertes (cf. partie « Décharges brutes communales »). Il s’avère que le site de Chassignoles est maintenant fermé. Celui de Le Blanc est un dépôt de déchets inertes (sans autorisation municipale) clôturé et ouvert essentiellement aux artisans du canton, qui peuvent retirer la clef à la déchetterie. Ce service est rendu à titre gratuit. Un dépôt de déchets inertes de collectivité a également été recensé à Pont-Chrétien- Chamenet (dépôt de gravats et de déchets verts).

Trois dépôts de déchets inertes privés ont été recensés : 2 à Argenton-sur-Creuse (société Marandon et ville d’Argenton-sur-Creuse) et 1 au nord de Châteauroux (société Marandon). Ces trois sites qui sont localisés sur la carte n° 12, devraient pour continuer à fonctionner, être mis en conformité selon les prescriptions d’aménagement et d’exploitation du Guide du MATE (avril 2001).

Il y a donc un manque de centre de stockage de classe III pour l’élimination des déchets inertes du BTP de l’Indre, qui représentent 82 % du gisement.

L’enquête auprès des 20 collectivités réalisée par la DDASS, sur l’accueil des professionnels en déchetteries, concernait aussi la recherche de potentialités de création de dépôts de déchets inertes. Aucune information ne lui a été retournée.

Le PDEDMA demandait, quant à lui, aux communes de s’assurer de la création d’ « un centre de stockage de déchets inertes, au plus, […] par canton » pour juillet 2002, ceci afin de stocker les déchets inertes du BTP et des particuliers.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 47 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° 1122 LLEESS DDEECC11AARRGGEESS 55RRUUTTEESS CCOOMMMMUUNNAALLEESS EENN SSEEPPTTEEMM55RREE 11,,,,AA ))ss**uurr++ee DD PPDDEEDDMMAA-- EETT LLEESS DDEEPPOOTTSS DDEE DDEECC11EETTSS IINNEERRTTEESS

N76 Sauldre A20 A71 Cher N LOIR & CHER E O Indre S Autoroutes Nationales N143 Cours d'eau INDRE & LOIRE DUN8LE8 Voies ferrées POELIER St-Christ*phe- VILLENTROIS en-5a9elle

/alen+a7 Yevre

/atan ECUEILLE REUILL:

BAUDRES CHAPELLE8 ST8LAURIAN Iss*udun E+ueille N*rd SELLES8 ST87EOR7ES8 SUR8ARNON N151 Ch:till*n SUR8NAHON sur-Indre Levr*u8 ST8VALENTIN PALLUAU8 CLION SUR8INDRE NEUV:8 ST87ENOU PAILLOUX Est CHER BU9ANCAIS Iss*udun Sud Me9i;res- en-5renne DEOLS MEUNET8 PLANCHES T*urn*n St-Martin 5u9an+ais Ouest AM BRAULT

Anglin LIN7E

TOURNON8 ST8MARTIN POULI7N:8 La Ch:tre NURET8LE8 VELLES Ardentes ST8PIERRE @ONT7OM BAULT @ERRON Cher Le 5lan+ MERS8SUR8 INDRE BLANC Argent*n VERNEUIL8 ST8AI7N: sur-Creuse SUR8I7NERAIE MERI7N: PONT8CHRETIEN8 St-Gaultier CHABENET Neuv7-St- Sepul+re IN7RANDES AR7ENTON8SUR8CREUSE MAUVIERES THENA: BELABRE MENOUX CHAVIN N151 SACIER7ES8 5ela

CREUSE Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

Installations existantes Décharges brutes communales Dépôts de déchets inertes

Site réhabilité Dépôt de collectivité de déchets inertes Site fermé

Priorité A pour la réhabilitation du site Dépôt privé de déchets inertes (réhabilitation en première urgence)

Priorité B pour la réhabilitation du site

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 48 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

6.5 - LE REMBLAIEMENT DE CARRIERES

Sur les 46 carrières en activité du département, 17 sont autorisées à recevoir des déchets inertes (terres et déblais de terrassement) extérieurs à l’exploitation (selon la clause de remise en état figurant dans leur arrêté d’autorisation) et 4 carrières à remblayer avec des stériles d’exploitation.

La liste des carrières de l’Indre est présentée (Source DRIRE) en Annexe n° 11 et sur la carte n° 13.

Les potentialités d’acceptation des carrières autorisées ont été établies par la DRIRE CENTRE sur 5 d’entre elles. Ces potentialités de stockage des déchets inertes seraient d’environ de 235 000 m3, soit 376 000 t/an pour 2002, ce qui permettrait de stocker la totalité des déchets inertes de Travaux Publics. Pour les 5 ans suivants, les potentialités se réduiraient à 200 000 t/an, soit 62 % des déchets inertes de Travaux Publics, car une des exploitations devrait s’arrêter.

Le remblaiement actuel effectué sur les carrières n’est pas connu.

On peut rappeler que :

• le remblaiement avec des matériaux extérieurs à l’exploitation est envisageable, sous réserve d’études et de démarches administratives auprès des services de l’état compétents, afin de modifier l’arrêté d’exploitation ; • d’anciennes carrières (ne dépendant plus du régime des carrières) peuvent être transformées en centres de stockage de déchets inertes. Elles seront alors soumises au Code de l’Urbanisme et devront être exploitées conformément au Guide MATE relatif au stockage de déchets inertes (avril 2001). Quelques anciennes carrières sont répertoriées sur la carte n°13.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 49 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

CCAARRTTEE NN°° 11.. LLEESS CCAARRRRIIEERREESS DDEE LL’’IINNDDRREE EETT LLEESS CCAAPPAACCIITTEESS DDEE RREEMM55LLAAIIEEMMEENNTT

N76 Sauldre A20 A71 Cher N LOIR & CHER Indre E O S Autoroutes

N143 Nationales Cours d'eau INDRE & LOIRE Voies ferrées

St-Christ*phe- VILLENTROIS en-5a9elle 64 000 t/an @AVEROLLES

/alen+a7 Yevre 106 400 t/an /atan

2003 BAUDRES 2003 HEU7NES Iss*udun N*rd MI7N: N151 E+ueille SELLES8 Ch:till*n SUR8NAHON sur-Indre Levr*u8 ISSOUDUN

MURS ST8AOUSTRILLE ST87ENOU 2003 Est Me9i;res- Iss*udun CHER en-5renne BU9ANCAIS COIN7S 32 000 t/an Sud

PAULNA: VILLEDIEU8 SUR8INDRE CHATEAUROUX MARON MARTI9A: AM BRAULT 2004 5u9an+ais Ouest SAINT8M AUR Anglin 2006 NEONS8SUR8 TOURNON8 CREUSE ST8MARTIN La Ch:tre Ardentes 2005 T*urn*n Cher Le 5lan+ St-Martin ST87AULTIER Argent*n Neuv7-St- 2003 sur-Creuse ST8AI7N: CIRON Sepul+re 2005 RU@@EC St-Gaultier SAINT8 MARCEL 2005 NEUV:8ST8 MONT7IVRA: PECHEREAU SEPULCHRE 2003 13 600 t/an THENA: N151 2005 CEAULM ONT Egu9*n Chant*nne ST8DENIS8 5ela

BONNEUIL

CREUSE Anglin A20 Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE

Installations existantes Capacité de remblaiement Type de remise en état : en t/an

Carrières avec remise en état « dépression » 106 400 t/an Carrières avec remise en état « plan d’eau » Carrières avec remise en état «remblai»

Conditions d’acceptation des terres et déblais de terrassement en remblaiement : Carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes et dont le remblaiement prévu est total Carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes Carrières en cours d ’exploitation non autorisées à recevoir des déchets inertes Anciennes Carrières CANTON DE BUZANCAIS 2003 Date d ’échéance de l’arrêté d ’exploitation Données DRIRE DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 50 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

7 - SYNTHESE DES FLUX ACTUELS DES DECHETS ET DES PRATIQUES DE GESTION

7.1 - LA PRODUCTION DE DECHETS DU BTP DE L’INDRE

Le secteur du BTP de l’Indre produit 515 000 tonnes/an dont :

• 75 000 T/an pour le bâtiment (14,6 % du gisement), • 440 000 T/an par les travaux publics (85,4 % du gisement).

Les déchets inertes occupent une place prépondérante avec environ 72% du gisement global, soit 370 000 t/an. Cette quantité importante est due essentiellement à la production du secteur des travaux publics (86,8 % des inertes).

27,2 % du gisement est constitué de DIB. Une part des DIB est trouvée en mélange avec des déchets inertes. Le mélange DIB/Inertes représente une faible part du gisement avec 2 700 T/an (0,5 % du gisement global). Cette catégorie de déchets comporte essentiellement des déchets à dominante de plâtre.

Les déchets dangereux représentent 1,2 % du gisement, soit 6 387 T/an. Ce tonnage est faible mais ces déchets sont dangereux pour l’environnement et doivent donc être collectés et traités.

Géographiquement, la production est concentrée sur :

• 2 zones de faibles productions : les 2 zones sud (zones Est et Ouest) qui produisent de 67 571 à 77 321 T/an, ce qui correspond à 28 % du gisement départemental ; • 2 zones (zones Centre et Nord) qui produisent de 144 860 T/an à 225 375 T/an, soit 72 % du gisement départemental.

Tonnage Tonnage ZONE Tonnage BTP Bâtiment Travaux Publics Sud-Est 10 693 66 629 77 321 Ouest 10 816 56 756 67 571 Centre 33 686 191 689 225 375 Nord 19 934 124 926 144 860

7.2 - LES PRATIQUES ACTUELLES ET LES FILIERES UTILSEES

7.2.1. Inertes

Il semble qu’actuellement, les déchets inertes tels que le béton et les enrobés ne sont pas recyclés sur le département de l’Indre. Ceci serait dû au fait qu’aucune plate-forme de concassage n’existe et que les matériaux naturels sont bon marché.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 51 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

GGISISEEMMEENNTT E ESSTTIMIMEE A A 3 37700 0 00000 T T/A/ANN

Inertes

Gestion Gestion directe par un prestataire

Déchetterie Collecte bennes gravats inertes monoflux 4 600 t Tonnage global y compris BTP collecté sur les 14 déchetteries ouvertes au 31-12-00

3100 t 1500 t

Autres Dépôts CSDMA Carrières Solutions gravats (classe II) dépôts privés+ réutilisation + décharges brutes + dépôts sauvages+

SSYYNNOOPPTTIIQQUUEE DDEE GGEESSTTIIOONN DDEESS DDEECCHHEETTSS DDUU BBTTPP

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 52 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Ceci est confirmé par deux études : l’étude ADEME - Enquête auprès des Maîtres d’Ouvrage des déchetteries de l’Indre – Activité 2000 », ainsi que l’étude du groupe de travail « Travaux publics » pour la quantification du gisement du BTP de l’Indre. L’étude de l’ADEME a montré que les gravats collectés par les déchetteries étaient dirigés pour les 2/3 vers les centres de stockage de DMA et le tiers restant vers des dépôts de déchets inertes.

L’enquête des groupes de travail « Travaux publics » et Bâtiment mentionne les filières utilisées par type de déchets. Les principaux exutoires sont le remblaiement de sites, les dépôts de déchets inertes privés, les décharges brutes communales.

Le synoptique récapitule les modes de gestion et les filières pour les inertes. Les déchets inertes sont gérés soit par les entreprises elles-mêmes, soit par un prestataire spécialisé dans la collecte et le transport de ces matériaux.

Pour les déchets gérés directement par les artisans et entreprises, 4 types de filières sont utilisés :

• le stockage en dépôt de déchets inertes ou éventuellement en carrières, • le dépôt en déchetterie (ceci concerne plus particulièrement les artisans et entreprises artisanales), • des solutions privées comme Ù les dépôts de déchets inertes privés, Ù le remblaiement de chemins ou de terrains dans un but de réaménagement paysager ou constructif, • enfin, des filières non conformes à la réglementation comme le dépôt en décharges brutes communales et décharges sauvages.

Dans le cas où la gestion des déchets est confiée à un prestataire, les exutoires sont le remblaiement de carrière (pour les terres et déblais de terrassement, et dans le cadre de la remise en état de leur site) et le stockage en dépôts de déchets inertes.

Nous ne disposons que de très peu de données quantitatives. Seuls les tonnages d’inertes entrant en déchetteries sont connus ainsi que leur destination, mais ces tonnages concernent l’ensemble des apports en provenance des particuliers et des professionnels. Les tonnages de déchets actuellement stockés en carrières ne nous ont pas été communiqués.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 53 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

7.2.2. DIB

L’enquête du groupe de travail « Travaux publics » donne pour principales filières d’élimination des DIB :

• le recyclage, notamment pour les métaux ferreux et non ferreux, les câbles (CABLI METAL - recycleur de câbles sur l’Indre), • le stockage en CSDMA, • le stockage en décharges brutes communales et sauvages, • le brûlage majoritairement du bois, des emballages en papier-carton et en plastique.

Ces destinations ont été corroborées par les compléments obtenus lors de nos enquêtes. Le synoptique fait apparaître 3 types de filières de transit / tri qui sont :

• les déchetteries, • les quais de transfert, • les centres de tri.

Ces installations dirigent les déchets selon leur nature vers des filières de recyclage comme le compostage (déchets verts), les fonderies (métaux), etc..., ou lorsque le recyclage n’est pas possible vers les CSDMA de l’Indre.

Les tonnages globaux ont pu être déterminés mais pas les tonnages provenant des entreprises du BTP. Ainsi, les 14 déchetteries (au 31-12-00) captent environ 13 200 T/an dont la moitié est dirigée vers des filières de recyclage matière et l’autre moitié est stockée en CSDMA. Les deux quais de transfert captent environ 3 800 T/an de DIB tandis que les 2 centres de tri en captent environ 20 000 T/an. Un des deux centres de tri a pu déterminer le tonnage provenant des entreprises du BTP, soit 2 200 T/an.

Les boues de curage qui représentent près de 75% des déchets banals produits trouvent des exutoires occasionnels par épandage sur des champs ou chemins de riverains, anciennes carrières, décharges…

On peut également noter le recours à des filières non conformes à la réglementation comme le brûlage des déchets sur chantier, l’enfouissement sur chantier, le stockage en décharges brutes communales et décharges sauvages.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 54 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

GGISISEEMMEENNTT E ESSTTIMIMEE A A 1 14400 0 00000 T T/A/ANN

DIB et inertes&DIB

Gestion Gestion directe par un prestataire

Déchetterie Quai de Centre de tri transfert

13 156 t 3 820 t 11 cceennttrree :: 22 220000 tt dduu BBTTPP Tonnage global y compris BTP Tonnage global y compris BTP 22èèmmee cceennttrree :: 1100 000000 tt yy ccoommpprriiss BBTTPP collecté sur les 14 déchetteries ouvertes au 31-12-00

6 822 t Tonnage DIB + DMA

6 334 t Tonnage DIB + DMA Recyclage matière

Autres CSDMA Solutions (Classe II) décharges brutes et 27 743 t de DIB dépôts sauvages et Tonnage global y compris BTP brûlage (Tonnage DIB + DMA = 115 847 t)

SSYYNNOOPPTTIIQQUUEE DDEE GGEESSTTIIOONN DDEESS DDEECCHHEETTSS DDUU BBTTPP

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 55 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

7.2.3. Amiante-ciment et DTQD

ß amiante-ciment

La gestion de l’amiante-ciment reste assez problématique. En effet, les particuliers, voire les professionnels, ne sont souvent pas bien informés du fait que la dépose, le transport et le stockage de l’amiante lié (amiante-ciment, vinyl-amiante…) nécessitent des précautions particulières et une autorisation préalable de travaux de dépose. L’exploitant de la déchetterie de Saint-Marcel a observé des mélanges de gravats et d’amiante-ciment venant sur la déchetterie.

Mais le département de l’Indre dispose de plusieurs installations et prestataires pour la collecte et le stockage de l’amiante-ciment.

Actuellement, les matériaux contenant de l’amiante-ciment sont acceptés sur les installations suivantes :

• la déchetterie de Vicq-sur-Nahon (amiante-ciment directement dirigé vers l’alvéole du centre de stockage), • le quai de transfert DIB d’ONYX-CSTP, • sur l’alvéole spécifique du centre de stockage de classe 2 de Vicq-sur-Nahon (2500 tonnes/an en provenance de l’Indre et d’autres départements).

Sur le département, trois transporteurs sont agréés pour le transport de l’amiante- ciment. Il s’agit de :

• Sanitra Fourrier (Châteauroux/Joué-les-Tours), • SOA (Déol), • Abilis Chagnoux (Bourges).

Les tonnages produits sur le département de l’Indre et collectés en déchetterie, en quai de transfert et stockés en alvéole spécifique à Vic-sur-Nahon ne sont pas connus précisément. En déchetterie, il s’agit au plus de quelques tonnes à quelques milliers de tonnes puisque les DMS et DTQD représentent 28 tonnes sur les 14 déchetteries enquêtées par Planistat.

ß DTQD

De même que pour l’amiante-ciment, les flux et filières des DTQD produits par les entreprises du BTP sont mal connus.

Ces déchets peuvent être soit gérés par les professionnels du BTP, soit par des prestataires spécialisés (3 cités ci-dessus). Nous avons également vu que 5 déchetteries acceptent les DTQD des artisans. Les DTQD réceptionnés sur les déchetteries et par les prestataires sont dirigés vers des filières conformes de traitement et de valorisation situées sur la région Ile-de-France et sur le reste du territoire national.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 56 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

GGISISEEMMEENNTT E ESSTTIMIMEE A A 6 6 4 40000 T T/A/ANN

Amiante DTQD ciment

Gestion Gestion directe par un prestataire

Quai de Collecte Déchetterie transfert monoflux 28 t (tonnage global DMS+DTQD)

Autres Alvéole spécifique Centre de Solutions CSDMA traitement DIS Décharges brutes et dépôts sauvages 2 500 t tonnage global (y compris autres départements)

SSYYNNOOPPTTIIQQUUEE DDEE GGEESSTTIIOONN DDEESS DDEECCHHEETTSS DDUU BBTTPP

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 57 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Les bois traités avec des produits dangereux qui représentent environ 5900 T/an soit 86 % des déchets dangereux seraient traités en partie par la société ENCOR (683 T/an), ou laissés sur place.

Le synoptique fait apparaître ces diverses filières et mentionne également le recours à des filières non conformes à la réglementation et donc dangereuses pour l’environnement du fait de la toxicité de ces déchets : le dépôt en décharges brutes communales ou dépôts sauvages, le brûlage et l’évacuation par les égouts (peintures, solvants, etc …).

7.3 - BILAN DE LA SITUATION

Des éléments exposés précédemment concernant les tonnages de déchets produits, les pratiques actuelles et les filières existantes, il ressort que la gestion des déchets produits par les activités du Bâtiment et des Travaux Publics comporte quelques points forts et un certain nombre de points faibles.

Les points forts ressortant de l’état des lieux sont les suivants :

ß Possibilités de remblaiement d’inertes en carrières

Actuellement, 17 carrières sont autorisées à recevoir des déchets inertes externes (terres et déblais de terrassement) dans le cadre de la remise en état de leur site. Cinq de ces carrières ont une capacité d’acceptation de 376 000 T/an, soit la totalité du gisement des déchets inertes produits par les entreprises de TP. La durée de vie de ces cinq carrières ayant un potentiel important est très courte (cessation courant 2002), les potentialités de remblaiement pourraient se réduire à 200 000 T/an en 2003. Cependant, il faut compter sur les potentialités que pourraient offrir les 12 autres carrières.

ß Existance de filières départementales pour la collecte et le stockage de l’amiante-ciment

Actuellement, le centre de stockage de classe 2 de Vicq-sur-Nahon possède une alvéole spécifique pour le stockage de l’amiante-ciment. Les opérations de collecte peuvent se faire sur le quai de transfert de Saint-Maur et sur la déchetterie de Vicq-sur-Nahon , et par le biais de transporteurs spécialisés (trois prestataires agréés).

ß Possibilités de recyclage des déchets d’enrobés

3 centrales d’enrobage ont la capacité de recevoir environ 45 000 T/an de déchets d’enrobés (soit 41 % du gisement d’enrobés) afin de les réintroduire dans leur chaîne de fabrication.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 58 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß Filières pour les DMA ultimes (4 centres de stockage de classe 2)

Le réseau actuellement en place permet de couvrir l’ensemble du territoire et est pérenne pour les dix prochaines années. Sur les 3 centres ouverts (le 4ème doit effectuer une remise en conformité) il reste 11 % de capacité supplémentaire, soit la possibilité d’accepter 14 150 T/an.

ß Autres points favorables

La pratique du tri sur chantier pourrait devoir être améliorée car une enquête menée par le groupe de travail TRI a montré que les artisans et entreprises de Bâtiment et Travaux Publics n’avaient pas trop de difficultés pour identifier les types de déchets. Leur séparation et le tri sur chantier paraissent envisageables techniquement. C’est surtout la recherche de filières et les coûts correspondants qui sont problématiques.

Concernant l’acheminement des déchets vers les installations de collecte-tri et traitement, celui-ci devrait être facilité par un bon réseau routier et autoroutier.

Parmi les points faibles on a noté que beaucoup de déchets qu’ils soient de type inerte, banal ou dangereux étaient orientés vers des exutoires non réglementaires car il y a pénurie de filières et d’installations sur le département de l’Indre. On a constaté :

ß Des opportunités inégales d’accueil des inertes, DIB et DTQD sur une partie du réseau de déchetteries pour les artisans et petites entreprises

Seule la moitié des déchetteries accepte les déchets des artisans et entreprises artisanales et 25 % seulement (5 sites) acceptent les DTQD. De plus, les déchetteries des agglomérations importantes, comme Châteauroux et Issoudun, là où la production et le nombre d’artisans sont les plus importants, sont fermées aux professionnels.

ß L’absence de plate-forme de regroupement – tri des déchets du BTP et de déchetterie professionnelle

Aucune plate-forme de regroupement –tri n’existe sur le département. Il n’y a qu’un projet de déchetterie professionnelle (Point P à Châteauroux).

ß L’absence de plate-forme de recyclage pour les granulats de démolition

ß Un manque important en centre de stockage de déchets inertes

Aucun centre de stockage de classe 3 n’a été répertorié sur le département. Or selon les pratiques mises à jour, les dépôts d’inertes, qui ne sont pas des installations conformes à la réglementation, sont souvent utilisés.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 59 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

8 - TAUX DE CAPTAGE ET DE VALORISATION AUX HORIZONS 2007 - 2012

8.1- METHODOLOGIE

Afin de préparer la phase d’élaboration des scénarios de gestion des déchets du BTP de l’Indre, deux paramètres d’évolution représentatifs sont étudiés aux horizons 2007 (moyen-terme) et 2012 (long-terme) :

• le taux de captage, • et le taux de valorisation.

Le taux de captage est le tonnage de déchets allant sur une installation de transit, de traitement ou de stockage par rapport au tonnage produit estimé.

Le taux de valorisation est le tonnage de déchets qui fait l’objet d’une valorisation matière, organique ou énergétique par rapport au tonnage de déchets captés par des installations de gestion des déchets.

Ces deux paramètres seront détaillés pour chaque grand type de déchets :

• les déchets inertes, • les déchets ménagers et assimilés, • les déchets d’emballage, • et les déchets industriels spéciaux.

Afin de faciliter la présentation des objectifs, la composition des déchets établie par la commission de pilotage a été simplifiée en regroupant les déchets de même composition. Les correspondances entre la composition de la commission et celle de TRIVALOR sont présentées en annexe 12 pour le bâtiment et annexe 13 pour les travaux publics.

Chaque paramètre se verra attribuer une valeur selon les trois hypothèses d’évolution suivantes :

• l’hypothèse basse, ou hypothèse « au fil de l’eau », • l’hypothèse moyenne, • l’hypothèse ambitieuse.

Selon les objectifs visés par la commission de pilotage, l’un des deux paramètres servira de base de réflexion à l’élaboration des scénarios de gestion des déchets du BTP de l’Indre.

Nous allons détailler ces éléments pour le bâtiment et pour les travaux publics, les problématiques de gestion de ces secteurs étant différentes.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 60 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

8.2- OBJECTIFS DU SECTEUR BATIMENT

8.2.1- Les objectifs de captage

Les objectifs de captage des déchets du bâtiment à 5 et 10 ans sont détaillés en annexe 12.

ß Les déchets inertes

Les objectifs de captage à 5 ans des déchets inertes sont très variables si l’on considère ou non que le tri de ces déchets se fera facilement et si les installations nécessaires à leur gestion sont mises en place. Cependant les déchets inertes sont les déchets pour lesquels le tri est le plus facile et le plus pratiqué.

Objectifs de captage des déchets inertes

% de captage 100% 100% 90% 80% 80% 80%

60% 60% % captage à 5 ans 40% % captage à 10 ans 30% 20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

ß Les mélanges inertes / DIB

Les objectifs de captages des déchets inertes en mélange avec les DMA sont plus faibles que ceux des déchets inertes car les produits inertes avec isolant ou mélangés avec du plâtre doivent être extraits grâce à un tri rigoureux, qui n’est pas une pratique courante actuellement.

Objectifs de captage des Inertes/DMA

% de captage 100% 100% 80% 70% 70% 60% % captage à 5 ans 50% 50% 40% % captage à 10 ans 30% 20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 61 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß Les Déchets Ménagers et Assimilés

Le taux de captage des métaux est élevé quelque soit l’hypothèse choisie : de 60 à 80 % du gisement capté à 5 ans et de 80 à 100 % à 10 ans. En effet, ces déchets ont une valeur marchande qui pousse les entreprises à les récupérer depuis de nombreuses années.

Objectifs de captage des Métaux (DMA) % de captage 100% 100% 90% 80% 80% 80% 70% 60% 60% % captage à 5 ans 40% % captage à 10 ans

20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

Les objectifs de captage des déchets d’emballages ont été établis à 5 ans entre 30 et 80 % et à 10 ans entre 60 et 100 %. En effet, les emballages les plus rencontrés dans le secteur du bâtiment sont les palettes et les caisses en bois. Or, ces déchets sont assez bien récupérables par les entreprises et peuvent trouver des exutoires facilement (récupération-réutilisation, recycleur). D’autre part, ils sont soumis au Décret de 1994 sur les emballages industriels et commerciaux qui précise que les entreprises qui en produisent plus de 1 100 litres/semaine doivent procéder ou faire procéder à leur valorisation.

Objectifs de captage des Emballages (DMA) % de captage 100% 100%

80% 80% 80% 60% 60% 60% % captage à 5 ans 40% % captage à 10 ans 30% 20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 62 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Les objectifs de captage des autres DMA seront à prévoir en fonction de l’évolution prévisionnelle du tri sur chantier, notamment sur chantier de réhabilitation et de démolition.

Objectifs de captage des Autres DMA % de captage 100% 100%

80% 70% 70% 60% % captage à 5 ans 50% 50% 40% % captage à 10 ans

30% 20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

ß Les Déchets Industriels Spéciaux

Les DIS sont des déchets dangereux pour l’environnement. A ce titre, ils doivent au plus tôt faire l’objet d’un captage et d’une élimination selon des filières conformes à la réglementation.

Dans le cas de l’amiante, le taux de captage a été établi à 100 % à moyen terme et long terme car ce déchet spécial fait l’objet actuellement d’une réglementation très rigoureuse et d’une recherche systématique dans tous les bâtiments existants.

Objectifs de captage des DIS % de captage 100% 100% 100% 100% 80%

60% % captage à 5 ans 50% 40% % captage à 10 ans 30% 20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

Objectifs de captage de l'Amiante % de captage 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 80%

60% % captage à 5 ans 40% % captage à 10 ans

20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 63 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

8.2.2- Les objectifs de valorisation

Les objectifs de valorisation sont proposés en fonction de la nature des déchets, et de la possibilité de mettre en place à moyen et long termes les filières correspondantes.

ß Les objectifs de valorisation

Les objectifs de valorisation sont proposés en fonction de la nature des déchets et de la possibilité de mettre en place à moyen et long terme des filières correspondantes.

ß Les déchets inertes

Les objectifs de valorisation pouvant être atteints à 5 ans et 10 ans ont été détaillés selon trois types de déchets inertes :

• le béton, valorisable par concassage s’il est séparé des autres déchets (50% de valorisation à 5 ans et 80% à 10 ans), • les inertes en mélange, seule la fraction concassable est valorisable (30% valorisés à 5 ans et 50% à 10 ans), • les briques et céramiques, dont l’intérêt du recyclage est moins important que celui du béton (10% de valorisation à 5 ans et 20 % à 10 ans) ; les granulats concassés étant de moins bonne qualité (éléments plus friables) et la présence de plâtre en enduit considérée comme indésirable dans les granulats est un facteur limitant supplémentaire.

Objectifs de valorisation des déchets inertes

20% Briques, céramiques,etc. 10%

50% Inertes mélangés 30%

80% Béton 50% % de valorisation 0% 20% 40% 60% 80% à 10 ans à 5 ans

ß Les Déchets Ménagers et Assimilés

Parmi les DMA certains déchets sont plus facilement valorisables de par leur nature.

Ainsi, les taux de valorisation des métaux et les déchets d’emballages peuvent être fixés à moyen terme à 100 %. Ces déchets sont d’ores et déjà collectés en vue de leur recyclage par des récupérateurs situés dans l’Indre.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 64 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Le taux de valorisation des déchets de bois peut être fixé à 60% à 5 ans et 100% à 10 ans car leur valorisation par compostage ou par incinération avec récupération d’énergie (chaufferies bois) est possible sur le département de l’Indre (installations existantes).

Objectifs de valorisation des DMA

10% DIB mélangés 10%

50% Plastiques 30% 100% Bois (DMA) 60% 100% Métaux, Emballages 100%

0% 20% 40% 60% 80% 100% à 10 ans % de à 5 ans valorisation

ß Les Déchets Industriels Spéciaux

Les déchets industriels spéciaux, notamment des déchets, tels que les peintures et solvants, le bois traité, sont des déchets en général non valorisables. Ils font l’objet de traitements physico-chimiques, thermiques (incinération en cimenterie) et de stockage. C’est pourquoi leur taux de valorisation est considéré comme nul.

8.2.3- Bilan global de la valorisation des déchets captés du bâtiment

ß Rappel

Le gisement des déchets du bâtiment est estimé à 75 128 tonnes par an.

Le bilan global de la valorisation des déchets captés du bâtiment est détaillé en annexe 12.

ß A moyen terme (5 ans)

BILAN GLOBAL DE LA VALORISATION DES DECHETS DU BATIMENT CAPTES A 5 ANS

Tonnage (en T/an)

60000

50000 40000 43 497

30000 30 833

20000 16 700 10000 12 010 15 885 6 280 0 Basse Moyenne Haute HYPOTHESE à 5 ans Tonnage éliminé à 5 ans Tonnage valorisé

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 65 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Si l’hypothèse basse est retenue seules 6 280 T/an de déchets seront valorisées sur les 22 980 T/an captées (soit 31% du gisement du bâtiment), ce qui représente un taux de valorisation global de 8 %.

Si l’hypothèse moyenne est retenue 12 010 T/an de déchets seront valorisées sur les 42 843 T/an captées (soit 57 % du gisement du bâtiment), ce qui représente un taux de valorisation global de 16 %.

Si l’hypothèse haute est retenue 15 885 T/an de déchets seront valorisées sur les 59 382 T/an captées (soit 79 % du gisement du bâtiment), ce qui représente un taux de valorisation de 21 %.

ß A long terme (10 ans)

BILAN GLOBAL DE LA VALORISATION DES DECHETS DU BATIMENT CAPTES A 10 ANS

Tonnage (en T/an)

80 000 70 000 60 000 43 871 50 000 36 432 30 804 40 000 30 000 20 000 27 926 31 257 24 643 10 000 0 Basse Moyenne Haute HYPOTHESE à 10 ans Tonnage éliminé à 10 ans Tonnage valorisé

Si l’hypothèse basse est retenue, 24 643 T/an de déchets seraient valorisées sur les 55 447 T/an captées (74% du gisement du bâtiment), ce qui représente un taux de valorisation de 33 %.

Si l’hypothèse moyenne est retenue, 27 926 T/an de déchets seraient valorisées sur les 64 358 T/an captées (soit 86% du gisement du bâtiment), ce qui représente un taux de valorisation de 37 %.

Enfin, si l’hypothèse ambitieuse est acceptée la totalité des déchets serait captée et 42% pourraient être valorisés.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 66 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

8.3- OBJECTIFS DU SECTEUR TRAVAUX PUBLICS

8.3.1- Les objectifs de captage

Les objectifs de captage des déchets des travaux publics à 5 et 10 ans sont détaillés en annexe 13.

ß Les déchets inertes

Les objectifs de captage à 5 ans des déchets inertes des travaux publics vont de 30 à 80% ; tandis que les objectifs à 10 ans étant de 80 à 100 % sont très élevés. En effet, les déchets inertes, comme le béton, les enrobés et les déblais sont des déchets facilement séparables.

Objectifs de captage des déchets inertes

% de captage 100% 100% 90% 80% 80% 80%

60% 60% % captage à 5 ans 40% % captage à 10 ans 30% 20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

ß Les Déchets Ménagers et Assimilés

Les taux de captage proposés à 5 ans sont très élevés (80 à 100 %) car ces déchets sont principalement produits par les services de la DDE par le biais des bassins d’orages et des fossés disposés le long des voiries. Ces déchets sont clairement identifiés et font déjà l’objet d’une gestion régulière (curage des bassins et des fossés réguliers).

Objectifs de captage des boues de curage (DMA) % de captage 100% 100% 100% 100% 90% 80% 80% 60% % captage à 5 ans

40% % captage à 10 ans

20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 67 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

Le taux de captage des métaux est élevé quelque soit l’hypothèse choisie : à 5 ans, de 60 à 80 % du gisement capté et à 10 ans, 100 %. En effet, comme nous l’avons vu lors de l’étude des objectifs de captage des déchets du bâtiment, les métaux ont une valeur marchande qui pousse les entreprises à les récupérer depuis de nombreuses années.

Objectifs de captage des métaux (DMA) % de captage 100% 100% 100% 100%

80% 80% 70% % captage à 5 ans 60% 60% % captage à 10 ans

40%

20% 0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

Les objectifs de captage des déchets d’emballages ont été établis entre 30 et 80 % à 5 ans et entre 60 et 100 % à 10 ans. Les déchets d’emballages sont facilement récupérables s’ils sont triés directement sur le chantier. Leur valorisation est précisée par le Décret de 1994.

Objectifs de captage des Emballages (DMA) % de captage 100% 100% 100% 100%

80% 80%

% captage à 5 ans 60% 60% % captage à 10 ans 40% 30% 20% 0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

Les objectifs de captage à 5 ans des autres DMA seront à prévoir en fonction de l’évolution prévisionnelle du tri sur chantier. Les objectifs de captage à 10 ans peuvent quant à eux être fixés à 100% car ces déchets sont facilement identifiables et séparables des déchets inertes.

Objectifs de captage des Autres DMA % de captage 100% 100% 100% 100% 100% 80% % captage à 5 ans 60% % captage à 10 ans 50% 40% 30% 20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 68 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß Les Déchets Industriels Spéciaux

Les DIS sont des déchets dangereux pour l’environnement. A ce titre, ils doivent au plutôt faire l’objet d’un captage et d’une élimination selon des filières conformes à la réglementation.

Les bois traités, comme les poteaux électriques et les traverses de chemin de fer, mentionnés dans le gisement par la commission de pilotage sont bien identifiables et en grande partie déjà captés.

Cependant, d’autres DIS sont également produits sur les chantiers des travaux publics comme les batteries, les huiles et les peintures, solvants (marquage au sol, etc.)

Objectifs de captage des DIS % de captage 100% 100% 100% 100% 80% 70% % captage à 5 ans 60% % captage à 10 ans 50% 40% 30% 20%

0% Hypothèse Basse Moyenne Haute

8.3.2- Les objectifs de valorisation

ß Les objectifs de valorisation - Rappel

Ils sont proposés en fonction de la nature des déchets et de la possibilité de mettre en place à moyen et long terme des filières correspondantes.

ß Les déchets inertes

• Briques, céramiques et Déblais/Béton : Les objectifs de valorisation pouvant être atteints à 5 ans et 10 ans des briques, céramiques et des déblais/béton sont identiques à ceux du bâtiment avec une valorisation par concassage des matériaux.

• Les enrobés : Ces matériaux peuvent être recyclés dans les centrales d’enrobés à raison de 15 % et à condition que les installations soient équipées du matériel adéquat. Le taux de valorisation retenu à 5 ans est donc de 20 % et à 10 ans de 40 %.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 69 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

• Le verre simple : Le verre simple peut subir un recyclage matière. Ainsi, le taux de valorisation retenu est de 100 % à 5 et 10 ans.

Objectifs de valorisation des déchets inertes

20% Briques, céramiques,etc. 10% 40% Enrobés 20% 70% Déblais/Béton 50% 100% Verre simple 100% % de 0% 20% 40% 60% 80% 100% à 10 ans valorisation à 5 ans

ß Les Déchets Ménagers et Assimilés

Les DMA sont de même nature et suivent les mêmes filières de recyclage que les DMA produits par le secteur du bâtiment. Les taux de valorisation sont donc identiques :

• 10 % à 5 et 10 ans pour les DIB mélangés, • 30 % à 5 ans et 50 % à 10 ans pour les plastiques, • 60 % à 5 ans et 100 % à 10 ans pour le bois traité (DMA), • 100 % à 5 ans et 10 ans pour les métaux et les emballages.

Les déchets verts, produits par les entreprises des travaux publics, suivent les mêmes filières que les déchets bois (DMA), soit une valorisation énergétique (chaufferies bois notamment), soit une valorisation organique par compostage (installations existantes sur le département de l’Indre). Le taux de valorisation retenu est de 100 % à 5 et 10 ans.

Les boues de curage peuvent être valorisées par épandage et par réutilisation pour la recharge d’accotement, la réalisation de carrefours, d’espaces verts. La Direction des Routes du Ministère de l’Equipement a un projet de guide d’utilisation des boues de curage qui précisera les conditions de réutilisation. Ainsi, le taux de valorisation a été établi à 100 % à 5 et 10 ans.

Objectifs de valorisation des DMA

10% D IB mélangés 10%

50% P lastiques 30% 100% B o is traité 60%

B o ues de curage, 100% M étaux, D V, Emballages

0% 20% 40% 60% 80% 100% à 10 ans % de à 5 ans valorisation

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 70 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß Les Déchets Industriels Spéciaux

Les déchets industriels spéciaux, notamment des déchets tels que les peintures et solvants, le bois traité, sont des déchets en général non valorisables. Ils font l’objet de traitements physico-chimique, thermiques (incinération en cimenterie), et de stockage. C’est pourquoi leur taux de valorisation est considéré comme nul.

8.3.3- Bilan global de valorisation des déchets captés des travaux publics

ß Rappel

Le gisement des déchets des Travaux Publics est estimé à 440 000 tonnes par an.

Le bilan global de la valorisation des déchets captés des travaux publics est détaillé en annexe 13.

ß A court terme (5 ans)

BILAN GLOBAL DE LA VALORISATION DES DECHETS DES TRAVAUX PUBLICS CAPTES A 5 ANS

Tonnage (en T/an)

400 000 350 000 143 568 300 000 107 448 250 000 200 000 53 872 150 000 187 900 229 007 100 000 132 159 50 000 0 Basse Moyenne Haute HYPOTHESE à 5 ans Tonnage éliminé à 5 ans Tonnage valorisé

Si l’hypothèse basse est retenue 132 159 T/an de déchets seront valorisées sur les 186 031 T/an captées (soit 42 % du gisement des travaux publics), ce qui représente un taux de valorisation global de 30 %.

Si l’hypothèse moyenne est retenue 187 900 T/an de déchets seront valorisées sur les 295 348 T/an captées (soit 67 % du gisement des travaux publics), ce qui représente un taux de valorisation global de 43 %.

Si l’hypothèse haute est retenue 229 007 T/an de déchets seront valorisées sur les 372 575 T/an captées (soit 85 % du gisement des travaux publics), ce qui représente un taux de valorisation de 52 %.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 71 - TRIVALOR - Juillet 2002 1ère Partie : Etat des lieux

ß A long terme (10 ans)

BILAN GLOBAL DE LA VALORISATION DES DECHETS

DES TRAVAUX PUBLICS CAPTES A 10 ANS

Tonnage (en T/an)

450 000 110 295 400 000 99 266 350 000 88 291 300 000 250 000 305 740 200 000 282 397 329 705 150 000 100 000 50 000 0 Basse Moyenne Haute HYPOTHESE

à 10 ans Tonnage éliminé à 10 ans Tonnage valorisé

Si l’hypothèse basse est retenue, 282 397 T/an de déchets seraient valorisées sur les 370 688 T/an captées (soit 84 % du gisement des travaux publics), ce qui représente un taux de valorisation de 64 %.

Si l’hypothèse moyenne est retenue, 305 740 T/an de déchets seraient valorisées sur les 405 006 T/an captées (soit 92 % du gisement des travaux publics), ce qui représente un taux de valorisation de 69 %.

Enfin, si l’hypothèse ambitieuse est acceptée la totalité des déchets serait captée et 75 % pourraient être valorisés.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 72 - TRIVALOR - Juillet 2002

ELABORATION DE SCENARIOS D’EVOLUTION

SOMMAIRE 2ÈME PARTIE

1 - METHODOLOGIE D’ELABORATION DES SCENARIOS DE GESTION DES DECHETS DE CHANTIER ...... 73

2 - TAUX DE CAPTAGE ET DE VALORISATION CHOISIS AUX HORIZONS 2007 - 2012...... 74 2.1- RAPPEL DE LA METHODOLOGIE ...... 74 2.2 LES OBJECTIFS DE CAPTAGE CHOISIS ...... 74 2.3 LES OBJECTIFS DE VALORISATION CHOISIS...... 75 2.3.1 Les déchets du Bâtiment...... 75 2.3.2 Les déchets de Travaux Publics...... 76 2.4- ESTIMATION DES GISEMENTS A TRAITER ...... 77 3 - PROPOSITION DE SCENARIOS POUR UNE GESTION OPTIMISEE DES DECHETS DE CHANTIER ...... 81 3.1 PRINCIPES RETENUS ...... 81 3.2- LES PRATIQUES ET FILIERES A METTRE EN PLACE...... 82 3.2.1 - Sur les chantiers du Bâtiment ...... 82 3.2.2 - Sur les chantiers de Travaux Publics ...... 84 3.3- DESCRIPTION REGLEMENTAIRE ET TECHNIQUE DES INSTALLATIONS TYPES A METTRE EN PLACE ...... 85 3.3.1- Les plates-formes de regroupement-tri des déchets du BTP...... 85 3.3.2- Installations pour le concassage de la part recyclable des inertes ...... 86 3.3.3- Les centres de stockage de déchets inertes ultimes ...... 87 3.4- DESCRIPTIF DES MAILLAGES DES INSTALLATIONS PROPOSEES...... 88 3.4.1- Scénario A– Hypothèse minimale à 5 ans...... 89 3.4.2- Scénario B– Hypothèse optimale à 5 ans...... 94 3.4.3- Scénario C – Hypothèse optimale à 10 ans ...... 99

CONCLUSION...... 104

ANNEXES

2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

1 - METHODOLOGIE D’ELABORATION DES SCENARIOS DE GESTION DES DECHETS DE CHANTIER

La 2ème partie de cette étude consiste à établir des scénarios de gestion des déchets du Bâtiment et des Travaux Publics de l’Indre à partir des résultats de l’état des lieux.

La méthodologie d’élaboration des scénarios mise en œuvre est la suivante : • Proposition de nouvelles pratiques à mettre en œuvre et de filières à créer ou à renforcer : développer le non-mélange ou le tri sur chantier, évacuation des flux triés diffus sur déchetteries de collectivités ouvertes aux professionnels (avec paiement du service rendu), sur les collecteurs-récupérateurs ou sur les centres de stockage d’inertes ; orientation des flux non triés vers des plates-formes de regroupement–tri. • Définition d’objectifs de valorisation et de captage des différents types de déchets à moyen terme et long terme. Ces objectifs de valorisation et de captage qui ont fait l’objet d’une étude détaillée en fin de 1ère Partie, l’« Etat des lieux », sont rappelés dans la 2ème partie ; • Sur la base d’un zonage établi sur le territoire départemental, définition sur chaque zone des quantités à accueillir (en déchetterie ou plate-forme de regroupement-tri), à trier (en centre de tri) puis à recycler, à stocker en centre de stockage de déchets inertes (ou carrière) ou en centre de stockage de DMA, à incinérer (chaufferie-bois) ou à composter, et à traiter en centre spécialisé pour les DTQD ; • Pour chaque zone, définition des besoins par type de filières en comparant les capacités des installations existantes pérennes ou en projet et les tonnages prévisionnels captés ; d’où des préconisations pour la pérennisation des filières existantes ou proposition d’installations nouvelles ; • Présentation des équipements nécessaires (existants ou à créer) : Ù déchetteries de collectivités acceptant les déchets des artisans, avec possibilité d’accueillir tous les déchets de chantiers après concertation entre collectivités et professionnels sur les conditions d’admission (tarifs, volumes, etc…) ; Ù plates-formes de regroupement-tri pour l’accueil et le tri de tous les déchets de chantiers, y compris DTQD et amiante-ciment ; avec tri et évacuation des déchets triés vers les filières d’élimination ou de valorisation ; Ù plates-formes de concassage pour la valorisation des déchets de démolition de types béton et fraisât d’enrobés ; plates-formes couplées le plus souvent avec une autre installation (regroupement-tri, carrières ou centres de stockage d’inertes) ; Ù centres de stockage d’inertes pour l’enfouissement de déchets inertes de catégories F (plâtre), G (déchets de démolition triés) ou H (déblais de terrassement) ; Ù carrières à remblayer avec des terres et déblais de terrassement (selon l’arrêté d’autorisation prévoyant la remise en état par remblayage) ;

• Elaboration d’un maillage d’installations nécessaires, permettant l’accueil de tous les déchets de chantiers (Inertes, DIB, DTQD), dans des conditions de proximité adaptées aux particularités du département et à des coûts raisonnables.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 73 - TRIVALOR – Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution 2 - TAUX DE CAPTAGE ET DE VALORISATION CHOISIS AUX HORIZONS 2007 - 2012

2.1- RAPPEL DE LA METHODOLOGIE

Afin de préparer la phase d’élaboration des scénarios de gestion des déchets du BTP de l’Indre, deux paramètres d’évolution représentatifs, le taux de captage et le taux de valorisation, ont été étudiés en première partie aux horizons 2007 (moyen-terme) et 2012 (long-terme) et pour les taux de captage selon trois hypothèses (basse, moyenne et haute).

Lors de la réunion du 11 avril 2001, ces paramètres ont été commentés par les membres de la Commission de pilotage du plan. Le principe d’adopter des taux de captages différents en fonction des types de déchets a été retenu et la Commission a validé les taux de valorisation proposés par TRIVALOR.

Le cahier des charges prévoyant l’étude de 3 scénarios, il a été décidé d’étudier deux scénarios à 5 ans (basés sur des hypothèses de captage croissant de A vers B ) et un scénario à 10 ans (option « optimale », nommé scénario C), ce qui permettra de suivre l’évolution de la mise en place des installations et des mesures d’accompagnements.

Les taux de captage et de valorisation retenus pour le bâtiment et les travaux publics sont rappelés ci-après.

2.2 LES OBJECTIFS DE CAPTAGE CHOISIS

ß Scénario A (option « minimale» à 5 ans) :

Les hypothèses retenues sont :

• L’hypothèse moyenne pour les déchets dangereux et les déchets recyclables pouvant être traités sur les installations existantes : - les taux de captage sont de 50 % pour les DIS ; - les taux de captage sont de 60% pour les les emballages ; - les taux de captage sont de 70% pour les métaux ; - les taux de captage sont de 100 % pour l’amiante.

• L’hypothèse basse pour les autres déchets à savoir : - les taux de captage sont de 30% pour les déchets inertes , les mélanges de déchets Inertes/Banals et les déchets banals divers ; - les taux de captage sont de 80% pour les boues de curage .

ß Scénario B (option « optimale » à 5 ans) :

Les hypothèses retenues sont :

• L’hypothèse haute pour les déchets dangereux et les déchets recyclables pouvant être traités sur les installations existantes : - les taux de captage sont de 100 % pour les DIS et l’amiante ; - les taux de captage sont de 80 % pour les métaux et les emballages.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 74 - TRIVALOR – Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

• L’hypothèse moyenne pour les autres déchets à savoir : - les taux de captage sont de 60 % pour les déchets inertes ; - les taux de captage sont de 50 % pour les mélanges de déchets Inertes/Banals et les déchets banals divers ; - les taux de captage sont de 90% pour les boues de curage .

ß Scénario C (à 10ans) :

• L’hypothèse haute pour les déchets dangereux et les déchets recyclables pouvant être traités sur les installations existantes : - les taux de captage sont de 100 % pour les DIS, l’amiante, les métaux et les emballages.

• L’hypothèse moyenne pour les autres déchets à savoir : - les taux de captage sont de 90 % pour les déchets inertes ; - les taux de captage sont de 70 % pour les mélanges de déchets Inertes/Banals et les déchets banals divers ; - les taux de captage sont de 100% pour les boues de curage .

2.3 LES OBJECTIFS DE VALORISATION CHOISIS

Les objectifs de valorisation proposés par TRIVALOR en 1ère Partie ont été validés par la Commission de Pilotage. Nous les rappelons succinctement ci-après.

2.3.1 Les déchets du Bâtiment

ß Les déchets inertes

Les objectifs de valorisation pouvant être atteints à 5 ans et 10 ans ont été détaillés selon trois types de déchets inertes :

• 10 % à 5 ans et 20 % à 10 ans pour les briques et céramiques, • 30 % à 5 ans et 50 % à 10 ans pour les inertes en mélange, • 50 % à 5 ans et 80 % à 10 % pour le béton.

ß Les Déchets Ménagers et Assimilés

Parmi les DMA, certains déchets sont plus facilement valorisables de par leur nature. Les taux de valorisation sont les suivants :

• 10 % à 5 ans et 10 ans pour les DIB mélangés, • 30 % à 5 ans et 50 % à 10 ans pour les plastiques, • 60 % à 5 ans et 100 % à 10 ans pour le bois traité (DIB), • 100 % à 5 ans et 10 ans pour les métaux et les emballages.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 75 - TRIVALOR – Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

ß Les Déchets Industriels Spéciaux

Les déchets industriels spéciaux, notamment des déchets tels que les peintures et solvants, le bois traité, sont des déchets en général non valorisables. Ils font l’objet de traitements physico-chimiques, thermiques (incinération en cimenterie) et de stockage en centre spécifique de Classe I. C’est pourquoi leur taux de valorisation est considéré comme nul.

2.3.2 Les déchets de Travaux Publics

ß Les déchets inertes

Les objectifs de valorisation pouvant être atteints à 5 ans et 10 ans ont été détaillés selon trois types de déchets inertes :

• 10 % à 5 ans et 20 % à 10 ans pour les briques et céramiques, • 20 % à 5 ans et 40 % à 10 ans pour les enrobés, • 50 % à 5 ans et 70 % à 10 ans pour les déblais-béton, • 100 % à 5 et 10 ans pour le verre simple.

ß Les Déchets Ménagers et Assimilés

Les DMA sont de même nature et suivent les mêmes filières de recyclage que les DMA produits par le secteur du bâtiment. Les taux de valorisation sont donc identiques : • 10 % à 5 et 10 ans pour les DIB mélangés, • 30 % à 5 ans et 50 % à 10 ans pour les plastiques, • 60 % à 5 ans et 100 % à 10 ans pour le bois traité (DIB), • 100 % à 5 et 10 ans pour les déchets verts (DIB), • 100 % à 5 et 10 ans pour les métaux et les emballages, • 100 % à 5 et 10 ans pour les boues de curage.

ß Les Déchets Industriels Spéciaux

Les déchets industriels spéciaux, notamment des déchets tels que les peintures et solvants, le bois traité, sont des déchets en général non valorisables. Ils font l’objet de traitements physico-chimique, thermiques (incinération en cimenterie), et de stockage. C’est pourquoi leur taux de valorisation est considéré comme nul.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 76 - TRIVALOR – Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

2.4- ESTIMATION DES GISEMENTS A TRAITER

A partir des taux de captage et de valorisation, les gisements à traiter ont été estimés. Ils sont présentés dans les tableaux ci-après : • par secteur d’activité (Bâtiment et Travaux Publics), • et par zone géographique.

Les gisements présentés par secteur d’activité sont répartis par type de filière (pré-tri – déchetterie, recyclage, valorisation organique et énergétique, stockage des inertes et des DMA, traitement DIS) ; tandis que ceux présentés par zone géographique sont répartis par type d’installation correspondante (plate-forme de regroupement-tri – déchetterie, plate-forme de recyclage d’inertes, centre de stockage de déchets inertes ultimes, carrières, plate-forme de compostage et chaufferies-bois, CSDU DMA, installations de traitement des DIS).

La répartition par type d’activité est basée sur les tonnages annuels et les compositions estimés par le groupe de pilotage et validés dans la première partie de l’étude. Les pourcentages de captage et de valorisation sont, quant à eux, ceux définis par le groupe de pilotage lors de la première partie et rappelés précédemment.

Parmi les différentes filières présentées :

• La réutilisation directe s’applique aux matériaux qui sont réemployés sur chantier sans passer par une installation de traitement (réemploi sur chantier ou autre chantier). Il s’agit essentiellement des déblais terreux et des boues de curage de fossés sous réserve qu’ils ne contiennent pas d’éléments polluants ; • Le recyclage granulat se rapporte à la valorisation (sur plate-forme de recyclage) par concassage des déchets de type béton, briques, pierres et cailloux et à la valorisation (sur centrales d’enrobage) des fraisats par incorporation dans les enrobés ; • Le recyclage matière est l’utilisation comme matière première dans une chaîne de production ; ceci concerne entre autres les déchets tels que les métaux, les plastiques et les emballages (palettes, fûts, etc.). Cette valorisation se fait dans des installations non spécifiques aux déchets du BTP ; • La valorisation organique permet la production de compost à partir des déchets verts fermentescibles du TP sur les plates-formes de compostage du département ; • La valorisation énergétique est l’utilisation comme combustible des déchets de bois brut ou faiblement adjuvantés en chaufferies-bois ; • Le stockage en CSDU Inertes ou en carrières concerne les déchets inertes n’étant pas valorisables comme les terres (CSDU Inertes, Carrières) et le plâtre (CSDU Inertes). • Le stockage en CSDU DMA concerne les DIB non valorisables et considérés comme ultimes (les matériaux composites contenant du plâtre, du polystyrène, des fibres organiques, artificielles, le verre traité, les emballages souillés, etc.) ; • Le traitement des DIS s’applique à tous les DIS hormis l’amiante-lié qui peut être stocké sur le CSDU de Vicq-sur-Nahon et est réalisé sur des installations non spécifiques aux déchets du BTP.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 77 - TRIVALOR – Juillet 2002

2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution E S T I M A T I O N S D E S T O N N A G E S D E D E C H E T S D U B A T I M E N T A C A P T E R , C O L L E C T E R E T T R A I T E R P A R T Y P E S D E F I L I E R E S S c é n a r i o A ( o b j e c t i f s à 5 a n s - H y p o t h è s e " m i n i m a l e " ) % t y p e d e d é c h e t s to n n a g e c o m p o s it io n % c a p t a g e r é u t ilis a t io n t o n n a g e c a p t é p r é t r i , tr i o u r e c y c la g e r e c y c la g e v a lo r is a tio n o r g s t o c k a g e s t o c k a g e tr a it e m e n t D I S a n n u e l d ir e c t e d é c h e t t e r ie g r a n u la t m a tie r e + é n e r g C S D U I n e r t e s C S D U D M A in e r t e s 4 8 7 1 4 6 4 , 8 % 3 0 % 0 % 1 4 6 1 4 6 1 5 0 5 2 4 4 0 0 9 3 7 1 0 0 in e r t e s / D IB 2 6 7 8 3 , 6 % 3 0 % 0 % 8 0 3 9 7 0 0 0 4 0 2 4 0 2 0 M é t a u x 1 0 3 8 7 0 % 0 % 7 2 7 7 2 7 0 7 2 7 0 0 0 0 E m b a lla g e s 1 0 7 4 6 0 % 0 % 6 4 4 6 4 4 0 6 4 4 0 0 0 0 A u t r e s D I B 1 5 9 2 5 3 0 % 0 % 4 7 7 8 4 7 7 7 0 2 8 6 4 0 4 6 8 6 0 T o t a l D I B 1 8 0 3 7 2 4 , 0 % 6 1 4 9 6 1 4 8 0 1 3 9 9 6 4 0 4 6 8 6 0 D IS 5 6 9 9 7 , 6 % 5 0 % 0 % 2 8 5 0 2 8 5 0 0 0 0 0 0 2 8 5 0 t o t a l 7 5 1 2 8 1 0 0 , 0 0 % 3 2 , 5 % 0 % 2 4 4 1 6 1 5 2 4 5 5 2 4 4 1 3 9 9 6 4 9 7 7 2 5 0 8 8 2 8 5 0 ta u x / to n n a g e c a p t é 6 2 % 2 1 % 6 % 0 % 4 0 % 2 1 % 1 2 % ta u x / to n n a g e t o t a l 2 0 % 7 % 2 % 0 % 1 3 % 7 % 4 % 9 % 1 3 % 1 1 % % f i l i è r e / t o n n a g e S t o c k a g e t o t a l v a l o r i s a t i o n d 'i n e r t e s A u t r e s é li m i n a t i o n s S c é n a r io B ( o b j e c t i f s à 5 a n s - H y p o t h è s e " o p t i m a l e " ) % t y p e d e d é c h e t s to n n a g e c o m p o s it io n % c a p t a g e r é u t ilis a t io n t o n n a g e c a p t é p r é t r i , tr i o u r e c y c la g e r e c y c la g e v a lo r is a tio n o r g s t o c k a g e s t o c k a g e tr a it e m e n t D I S a n n u e l d ir e c t e d é c h e t t e r ie g r a n u la t m a tie r e + é n e r g C S D U I n e r t e s C S D U D M A in e r t e s 4 8 7 1 4 6 4 , 8 % 6 0 % 0 % 2 9 2 2 8 1 2 2 9 9 1 0 4 8 7 0 0 1 8 7 4 1 0 0 in e r t e s / D IB 2 6 7 8 3 , 6 % 5 0 % 0 % 1 3 3 9 1 6 2 0 0 0 6 6 9 6 6 9 0 M é t a u x 1 0 3 8 8 0 % 0 % 8 3 0 8 3 0 0 8 3 0 0 0 0 0 E m b a lla g e s 1 0 7 4 8 0 % 0 % 8 5 9 8 5 9 0 8 5 9 0 0 0 0 A u t r e s D I B 1 5 9 2 5 5 0 % 0 % 7 9 6 3 7 9 6 2 0 4 6 1 0 6 0 7 8 1 0 0 T o t a l D I B 1 8 0 3 7 2 4 , 0 % 9 6 5 2 9 6 5 2 0 1 7 3 6 1 0 6 0 7 8 1 0 0 D IS 5 6 9 9 7 , 6 % 1 0 0 % 0 % 5 6 9 9 5 6 9 9 0 0 0 0 0 5 6 9 9 t o t a l 7 5 1 2 8 1 0 0 , 0 0 % 6 1 , 1 % 0 % 4 5 9 1 9 2 7 8 1 3 1 0 4 8 7 1 7 3 6 1 0 6 1 9 4 1 1 8 4 8 0 5 6 9 9 ta u x / to n n a g e c a p t é 6 1 % 2 3 % 4 % 0 % 4 2 % 1 8 % 1 2 % ta u x / to n n a g e t o t a l 3 7 % 1 4 % 2 % 0 % 2 6 % 1 1 % 8 % 1 6 % 2 6 % 1 9 % % f i l i è r e / t o n n a g e S t o c k a g e t o t a l v a l o r i s a t i o n d 'i n e r t e s A u t r e s é li m i n a t i o n s S c é n a r i o C ( o b je c t if s à 1 0 a n s - H y p o t h è s e " o p t i m a le " ) % t y p e d e d é c h e t s to n n a g e c o m p o s it io n % c a p t a g e r é u t ilis a t io n t o n n a g e c a p t é p r é t r i , tr i o u r e c y c la g e r e c y c la g e v a lo r is a tio n o r g s t o c k a g e s t o c k a g e tr a it e m e n t D I S a n n u e l d ir e c t e d é c h e t t e r ie g r a n u la t m a tie r e + é n e r g C S D U I n e r t e s C S D U D M A in e r t e s 4 8 7 1 4 6 4 , 8 % 9 0 % 0 % 4 3 8 4 2 1 8 4 4 9 2 5 7 8 9 0 0 1 8 0 5 4 0 0 in e r t e s / D IB 2 6 7 8 3 , 6 % 7 0 % 0 % 1 8 7 5 2 2 7 0 0 0 9 3 7 9 3 7 0 M é t a u x 1 0 3 8 1 0 0 % 0 % 1 0 3 8 1 0 3 8 0 1 0 3 8 0 0 0 0 E m b a lla g e s 1 0 7 4 1 0 0 % 0 % 1 0 7 4 1 0 7 4 0 1 0 7 4 0 0 0 0 A u t r e s D I B 1 5 9 2 5 7 0 % 0 % 1 1 1 4 8 1 1 1 4 7 0 9 8 2 4 7 0 1 0 8 0 3 0 T o t a l D I B 1 8 0 3 7 2 4 , 0 % 0 % 1 3 2 6 0 1 3 2 5 9 0 2 2 1 0 2 4 7 0 1 0 8 0 3 0 D IS 5 6 9 9 7 , 6 % 1 0 0 % 0 % 5 6 9 9 5 6 9 9 0 0 0 0 0 5 6 9 9 t o t a l 7 5 1 2 8 1 0 0 , 0 0 % 8 6 , 1 % 0 % 6 4 6 7 6 3 7 6 3 5 2 5 7 8 9 2 2 1 0 2 4 7 1 8 9 9 1 1 1 7 4 0 5 6 9 9 ta u x / to n n a g e c a p t é 5 8 % 4 0 % 3 % 0 % 2 9 % 1 8 % 9 % ta u x / to n n a g e t o t a l 5 0 % 3 4 % 3 % 0 % 2 5 % 1 6 % 8 % 3 8 % 2 5 % 2 3 % % f i l i è r e / t o n n a g e S t o c k a g e t o t a l v a l o r i s a t i o n d 'i n e r t e s A u t r e s é li m i n a t i o n s DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 78 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

E S T IM A T IO N S D E S T O N N A G E S D E D E C H E T S D E S T R A V A U X P U B L IC S A C A P T E R , C O L L E C T E R E T T R A IT E R P A R T Y P E S D E F IL IE R E S

S c é n a r io A ( o b je c t if s à 5 a n s - H y p o th è s e " m in im a le " ) to n n a g e % r é u tilis a tio n T o n n a g e r é u tilis é p r é tr i , tri o u r e c y c la g e r e c y c la g e v a lo r is a tio n o r g s to c k a g e ty p e d e d é c h e ts a n n u e l c o m p o s itio n % c a p ta g e d ir e c te to n n a g e c a p té d ir e c te m e n t d é c h e tte r ie g r a n u la t m a tie r e + é n e r g C a r r iè r e C S D U D M A tr a ite m e n t D IS in e r te s te r r e s 2 2 5 7 9 0 5 1 ,3 % 3 0 % 1 0 % 6 7 7 3 7 6 7 7 4 0 0 0 0 6 0 9 6 3 0 0 a u tr e s in e r te s 9 4 1 9 5 2 1 ,4 % 3 0 % 0 % 2 8 2 5 9 0 0 9 1 4 2 0 0 1 9 1 1 6 0 0 M é ta u x 4 3 2 4 1 ,0 % 7 0 % 0 % 3 0 2 7 0 3 0 2 7 0 3 0 2 7 0 0 0 0 E m b a lla g e s 2 9 7 5 0 ,7 % 6 0 % 0 % 1 7 8 5 0 1 7 8 5 0 1 7 8 5 0 0 0 0 B o u e s 1 0 5 4 6 7 2 4 ,0 % 1 0 0 % 1 0 0 % 1 0 5 4 6 7 1 0 5 4 6 7 0 0 0 0 0 0 0 A u tr e s D IB 6 5 6 1 1 ,5 % 3 0 % 0 % 1 9 6 8 0 1 9 6 8 0 2 6 1 2 6 2 0 6 8 0 0 T o t a l D IB 1 1 9 3 2 7 2 7 ,1 % 1 1 2 2 4 7 1 0 5 4 6 7 6 7 8 0 0 4 8 3 8 1 2 6 2 0 6 8 0 0 D IS 6 8 8 0 ,2 % 5 0 % 0 % 3 4 4 0 3 4 4 0 0 0 0 0 3 4 4 T o t a l 4 4 0 0 0 0 1 0 0 % 4 7 ,4 % 2 5 ,5 % 2 0 8 5 8 7 1 1 2 2 4 1 7 1 2 4 9 1 4 2 4 8 3 8 1 2 6 2 8 0 0 8 0 6 8 0 3 4 4 ta u x /to n n a g e c a p té 5 4 % 3 % 4 % 2 % 1 % 3 8 % 0 ,3 % 0 ,2 % ta u x /to n n a g e to ta l 2 6 % 2 % 2 % 1 % 0 % 1 8 % 0 ,2 % 0 ,1 % 3 % 0 ,2 % % f iliè r e /t o n n a g e 2 6 % 1 8 % to t a l r é u t ilis a t io n v a lo r is a t io n S t o c k a g e A u t r e s é lim in a t io n s d ir e c t e d 'in e r t e s S c é n a r io B ( o b je c tifs à 5 a n s - H y p o t h è s e " o p tim a le " ) to n n a g e % r é u tilis a tio n T o n n a g e r é u tilis é p r é tr i , tri o u r e c y c la g e r e c y c la g e v a lo r is a tio n o r g s to c k a g e ty p e d e d é c h e ts a n n u e l c o m p o s itio n % c a p ta g e d ir e c te to n n a g e c a p té d ir e c te m e n t d é c h e tte r ie g r a n u la t m a tie r e + é n e r g C a r r iè r e C S D U D M A tr a ite m e n t D IS in e r te s te r r e s 2 2 5 7 9 0 5 1 ,3 % 6 0 % 1 0 % 1 3 5 4 7 4 1 3 5 4 7 0 0 0 0 1 2 1 9 2 7 0 0 a u tr e s in e r te s 9 4 1 9 5 2 1 ,4 % 6 0 % 0 % 5 6 5 1 7 0 0 1 8 2 8 4 0 0 3 8 2 3 3 0 0 M é ta u x 4 3 2 4 1 ,0 % 8 0 % 0 % 3 4 5 9 0 3 4 5 9 0 3 4 5 9 0 0 0 0 E m b a lla g e s 2 9 7 5 0 ,7 % 8 0 % 0 % 2 3 8 0 0 2 3 8 0 0 2 3 8 0 0 0 0 0 B o u e s 1 0 5 4 6 7 2 4 ,0 % 1 0 0 % 1 0 0 % 1 0 5 4 6 7 1 0 5 4 6 7 0 0 0 0 0 0 0 A u tr e s D IB 6 5 6 1 1 ,5 % 5 0 % 0 % 3 2 8 1 0 3 2 8 1 0 4 4 2 1 0 4 0 1 1 3 4 0 T o t a l D IB 1 1 9 3 2 7 2 7 ,1 % 1 1 4 5 8 7 1 0 5 4 6 7 9 1 2 0 0 5 8 8 3 2 1 0 4 0 1 1 3 4 0 D IS 6 8 8 0 ,2 % 1 0 0 % 0 % 6 8 8 0 6 8 8 0 0 0 0 0 6 8 8 T o t a l 4 4 0 0 0 0 1 0 0 % 6 9 ,8 % 2 7 ,0 % 3 0 7 2 6 6 1 1 9 0 1 4 9 8 0 8 1 8 2 8 4 5 8 8 3 2 1 0 4 1 6 0 1 5 9 1 1 3 4 6 8 8 ta u x /to n n a g e c a p té 3 9 % 3 % 6 % 2 % 1 % 5 2 % 0 ,4 % 0 ,2 % ta u x /to n n a g e to ta l 2 7 % 2 % 4 % 1 % 0 % 3 6 % 0 ,3 % 0 ,2 % 2 7 % 6 % 3 6 % 0 ,4 % % f iliè r e /t o n n a g e to t a l r é u t ilis a t io n S t o c k a g e d ir e c t e v a lo r is a t io n d 'in e r t e s A u t r e s é lim in a t io n s S c é n a r io C ( o b je c t if s à 1 0 a n s - H y p o t h è s e " o p tim a le " ) to n n a g e % r é u tilis a tio n T o n n a g e r é u tilis é p r é tr i , tri o u r e c y c la g e r e c y c la g e v a lo r is a tio n o r g s to c k a g e ty p e d e d é c h e ts a n n u e l c o m p o s itio n % c a p ta g e d ir e c te to n n a g e c a p té d ir e c te m e n t d é c h e tte r ie g r a n u la t m a tie r e + é n e r g C a r r iè r e C S D U D M A tr a ite m e n t D IS in e r te s te r r e s 2 2 5 7 9 0 5 1 ,3 % 9 0 % 1 0 % 2 0 3 2 1 1 2 0 3 2 1 0 0 0 0 1 8 2 8 9 0 0 0 a u tr e s in e r te s 9 4 1 9 5 2 1 ,4 % 9 0 % 0 % 8 4 7 7 6 0 0 4 3 6 8 2 0 0 4 1 0 9 3 0 0 M é ta u x 4 3 2 4 1 ,0 % 1 0 0 % 0 % 4 3 2 4 0 4 3 2 4 0 4 3 2 4 0 0 0 0 E m b a lla g e s 2 9 7 5 0 ,7 % 1 0 0 % 0 % 2 9 7 5 0 2 9 7 5 0 2 9 7 5 0 0 0 0 B o u e s 1 0 5 4 6 7 2 4 ,0 % 1 0 0 % 1 0 0 % 1 0 5 4 6 7 1 0 5 4 6 7 0 0 0 0 0 0 0 A u tr e s D IB 6 5 6 1 1 ,5 % 7 0 % 0 % 4 5 9 3 0 4 5 9 3 0 8 9 4 2 6 5 0 2 3 9 0 T o t a l D IB 1 1 9 3 2 7 2 7 ,1 % 0 % 1 1 7 3 5 9 1 0 5 4 6 7 1 1 8 9 2 0 7 3 8 8 4 2 6 5 0 2 3 9 0 D IS 6 8 8 0 ,2 % 1 0 0 % 0 % 6 8 8 0 6 8 8 0 0 0 0 0 6 8 8 T o t a l 4 4 0 0 0 0 1 0 0 % 9 2 ,3 % 2 8 ,6 % 4 0 6 0 3 3 1 2 5 7 8 8 1 2 5 8 0 4 3 6 8 2 7 3 8 8 4 2 6 5 2 2 3 9 8 3 2 3 9 6 8 8 ta u x /to n n a g e c a p té 3 1 % 3 % 1 1 % 2 % 1 % 5 5 % 0 % 0 % ta u x /to n n a g e to ta l 2 9 % 3 % 1 0 % 2 % 1 % 5 1 % 0 % 0 % % f iliè r e /t o n n a g e 2 9 % 1 3 % 5 1 % 0 ,2 % to t a l r é u t ilis a t io n S t o c k a g e d ir e c t e v a lo r is a t io n d 'in e r t e s A u t r e s é lim in a t io n s

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 79 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

Ventilation géographique des tonnages à traiter par filières (aux horizons 5 et 10 ans)

Rappel Scénario A Scénario B Scénario C Scénario A Scénario B Scénario C Scénario A Scénario B Scénario C BAT 5 ans BAT 5 ans BAT 10 ans TP 5 ans TP 5 ans TP 10 ans BTP 5 ans BTP 5 ans BTP 10 ans Inertes 14 600 29 200 43 800 96 000 192 000 288 000 110 600 221 200 331 800 Inertes / DMA 800 1 300 1 900 0 0 0 800 1 300 1 900 DMA 6 100 9 700 13 300 112 200 114 600 117 400 118 400 124 200 130 600 DIS 2 800 5 700 5 700 300 700 700 3 200 6 400 6 400 24 400 45 900 64 700 208 600 307 300 406 000 233 000 353 200 470 700 *

* : Tonnage BTP = Tonnage global (515 128 T.) car captage partiel

Scénario A à 5 ans - Hypothèse % Plate-forme Tri PF recyclage Chaufferie Installation Réutilisation % TP Tonnage BTP CSDU Inertes Carrières CSDU DMA "minimale" BAT / déchetterie inertes bois/compostage DIS directe Centre 45% 44% 101 900 9 900 6 300 4 400 34 900 600 2 600 1 400 49 600 Nord 27% 28% 65 500 6 100 4 000 2 600 22 700 400 1 500 900 32 300 Ouest 14% 13% 30 600 3 100 1 900 1 400 10 300 200 800 500 14 700 Sud-Est 14% 15% 35 000 3 200 2 100 1 400 12 100 200 800 500 17 200 Total 15% 85% 233 000 * 22 300 14 300 9 800 80 000 1 300 5 800 3 200 113 700

Scénario B à 5 ans - Hypothèse % Plate-forme Tri PF recyclage Chaufferie Installation Réutilisation % TP Tonnage BTP CSDU Inertes Carrières CSDU DMA "optimale" BAT / déchetterie inertes bois/compostage DIS directe Centre 45% 44% 154 500 16 700 12 700 8 700 69 800 1 000 4 300 2 900 53 200 Nord 27% 28% 99 300 10 200 8 000 5 200 45 500 600 2 600 1 700 34 600 Ouest 14% 13% 46 300 5 300 3 900 2 800 20 700 300 1 400 900 15 800 Sud-Est 14% 15% 53 000 5 400 4 300 2 800 24 300 300 1 400 900 18 400 Total 15% 85% 353 200 * 37 600 28 800 19 400 160 200 2 200 9 600 6 400 121 900

Scénario C à 10 ans - Hypothèse % Plate-forme Tri PF recyclage Chaufferie Installation Réutilisation % TP Tonnage BTP CSDU Inertes Carrières CSDU DMA "optimale" BAT / déchetterie inertes bois/compostage DIS directe Centre 45% 44% 205 900 22 400 30 600 8 500 97 600 2 000 5 400 2 900 56 800 Nord 27% 28% 132 400 13 600 19 200 5 000 63 600 1 300 3 200 1 700 36 900 Ouest 14% 13% 61 700 7 000 9 300 2 700 28 900 600 1 700 900 16 900 Sud-Est 14% 15% 70 700 7 300 10 300 2 700 33 900 700 1 700 900 19 700 Total 15% 85% 470 700 * 50 200 69 500 19 000 224 000 4 500 12 000 6 400 130 200

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 80 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

3 - PROPOSITION DE SCENARIOS POUR UNE GESTION OPTIMISEE DES DECHETS DE CHANTIER

3.1 PRINCIPES RETENUS

Les grands principes retenus pour l’organisation de la gestion optimisée des déchets de chantiers concernent à la fois une structuration en terme de filières et la mise en place d’un maillage d’installations sur le territoire départemental. Il est donc proposé de :

• Développer le tri sur chantier entre les trois grandes catégories de déchets (Inertes, DIB, déchets dangereux) et orienter les déchets vers les filières appropriées ; • Utiliser les possibilités d’accueil en déchetteries, des déchets de chantiers produits par les artisans et les petites entreprises en les élargissant à toutes les catégories de déchets produits (Inertes et DIB actuellement acceptés, plus DTQD et amiante- ciment à prévoir, si possible), sous réserve de tarification correspondant au coût du service rendu et d’une limitation des quantités selon la volonté des collectivités. Cette possibilité est une opportunité intéressante et suffisante pour les zones rurales. Près des agglomérations, il faudra compléter le dispositif par une plate- forme de regroupement-tri. La collaboration avec les collectivités, gestionnaires des déchetteries, est très importante car il n’est pas souhaitable de créer de nouveaux équipements de type « déchetteries professionnelles » dédiés uniquement aux artisans et commerçants dans des zones où les apports risquent d’être insuffisants ; Actuellement, la moitié des déchetteries du département est ouverte aux artisans dont seulement 5 acceptent les DTQD. De nombreux Maîtres d’Ouvrage de projets de déchetteries n’ont pas encore décidé de l’ouverture de leur déchetterie aux professionnels. Il serait souhaitable que l’ouverture aux artisans soit admise sur ces déchetteries afin de renforcer le réseau existant ; • Limiter le recyclage des granulats aux carrières (en priorité celles équipées en concasseur) et aux plates-formes de regroupement avant concassage, aux zones suffisamment productrices, et coupler ces installations avec d’autres sites (plates- formes de regroupement-tri, centres de stockage d’inertes ou carrières à remblayer) car les quantités à traiter ne justifient pas de plates-formes spécifiques de concassage avec du matériel fixe ; en outre il semblerait au vu des données fournies par la DRIRE, l’UNICEM et les principaux Maîtres d’Ouvrage que les matériaux recyclés seraient fort peu concurrentiels par rapport aux granulats naturels, abondants dans l’Indre ; • Prévoir des centres de stockage d’inertes, soit dans des zones proches d’agglomérations importantes (Châteauroux, Issoudun, Argenton-sur-Creuse, La Châtre et Le blanc), soit dans des zones où aucune carrière n’accepte de déchets inertes ; ces centres de stockage doivent être couplés le plus souvent pour des raisons de rentabilité économique à des plates-formes de regroupement-tri ou de recyclage ; • Orienter les déchets inertes vers les carrières à remblayer (rechercher des carrières parmi les 17 carrières recensées et/ou éventuellement remblaiement sur d’autres carrières, qui doivent alors prévoir la modification de leur arrêté d’autorisation) ; par contre, les déchets admis doivent être strictement inertes et ne doivent comporter aucun élément de types plâtre, gravats non triés, bois, etc. En conséquence, le remblaiement de carrières ne peut couvrir complètement les besoins en stockage d’inertes ;

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• Utiliser les disponibilités actuelles pour la récupération des DIB, tels que métaux, bois, papiers – cartons, etc. et pour la valorisation énergétique en chaufferies-bois (bois brut) et organique (déchets végétaux). • Diriger les DIB ultimes vers les centres de stockage de DMA ultimes du département, dont les capacités sont suffisantes (15 000 T/an disponibles). Il faut rappeler que le PDEDMA donne comme définition du déchet ultime tout « déchet ayant subi au minimum une extraction par collecte sélective ou tri ».

3.2- LES PRATIQUES ET FILIERES A METTRE EN PLACE

Les pratiques de tri sur chantier conditionnent le choix de la filière de valorisation ou d’élimination des déchets. C’est pourquoi, le tri sur le chantier, notamment entre les trois grandes catégories de déchets (Inertes, DIB et Déchets Dangereux), est amené à se développer.

Le synoptique présenté en annexe 14 présente les filières de gestion des déchets du BTP. Le détail du classement des déchets dans les grandes catégories (Inertes, DIB, DIS) a été présenté en annexes 12 et 13 (rapport première partie).

Ci-après, les pratiques et filières sont détaillées par type de chantiers et pour chaque secteur, Bâtiment et des Travaux Publics.

3.2.1 - Sur les chantiers du Bâtiment

ß Pour les chantiers de construction (et phase reconstruction de la réhabilitation)

• Eviter le mélange des déchets en triant directement sur chantier ; • Disposer d’au moins 3 bennes ou autres contenants pour les inertes et les DIB non recyclables et recyclables, pour les DIS prévoir 1 conteneur ou Big Bag ou un fût de 100 l (dispositif à adapter au cours du phasage de chantier entre gros œuvre et second œuvre) ; • Utiliser des matériaux moins polluants (huiles biodégradables, produits de traitement du bois et peintures non toxiques, …), et produisant moins de déchets (emballages ou chutes) lors de leur mise en œuvre.

ß Pour les chantiers de démolition (et phase dépose de la réhabilitation)

• Avant les opérations proprement dites de démolition, réaliser un audit quantitatif et qualitatif des matériaux constituants les ouvrages ; • Opérer par déconstruction la plus poussée possible ; • Séparer les déchets dangereux et toxiques (amiante friable, amiante-lié, bois traités DIS,….) selon les précautions réglementaires requises ; • Enlever les équipements de chauffage, d’électricité, les éclairages, les huisseries, le bois, les éléments métalliques, le PVC, les vitrages, plafonds, les éléments de couverture, les charpentes et éventuellement les sols collés. Certains matériaux volumineux pourront être extraits des ouvrages pour bénéficier d’une valorisation ou d’une réutilisation (bois de charpente, tuiles, …) ;

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• Abattre et trier sur place si possible entre inertes, DIB recyclables et DIB non recyclables ; • Réduire lors de la démolition, les matériaux inertes (béton, dalles) à des dimensions compatibles avec le transport et l’éventuel concassage (si recyclage sur plate-forme de recyclage).

ß Le devenir des inertes

• Réutilisation sur chantier conformément à la réglementation, • Aménagement contrôlé de sites par remblaiement avec des inertes, • Evacuation des petites quantités par les artisans et entreprises, Ù vers une déchetterie, Ù vers une plate-forme de concassage si les matériaux sont à dominante béton, maçonnerie,…et contenant peu de plâtre, Ù vers un centre de stockage d’inertes. • Evacuation des quantités importantes par camions (entreprise) ou bennes (entreprise ou prestataire), Ù vers une plate-forme de concassage si les matériaux sont recyclables, Ù vers un centre de stockage d’inertes équipé éventuellement d’alvéoles spécifiques pour plâtre.

ß Le devenir des inertes et DIB mélangés

Cette catégorie de déchets devrait être traitée au maximum par effort de tri sur le chantier.

Néanmoins, les déchets mélangés devront être évacués en centre de tri ou en CSDU si on a une proportion non négligeable de déchets non séparables (plâtre et lattis bois, panneaux de plâtre et polyester).

ß Le devenir des DIB

Si on effectue le tri sur chantier, on préconise soit la reprise directe par des récupérateurs (palettes, bois, plastiques, métaux), soit l’évacuation des flux diffus vers les déchetteries ou les plates-formes de regroupement-tri :

• dans les bennes dédiées aux emballages papier/cartons, métaux (recyclage), • dans les bennes dédiées au bois (chaufferie ou recyclage matière), • dans les bennes dédiées au tout-venant (élimination en CSDU et UIOM), • dans les casiers ou surface disponible pour le stockage des palettes (recyclage, réutilisation).

Si aucun tri n’est effectué sur chantier les déchets doivent être évacuer vers un centre de tri pour déchets du BTP.

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ß Le devenir des déchets dangereux et des DTQD

• Le tri des déchets dangereux sur chantier ainsi que l’établissement d’un bordereau de livraison sont obligatoires pour permettre une élimination ou un traitement adéquat à chaque type de déchets dangereux ou mélanges de déchets dangereux ; • La dépose, le conditionnement, le transport et l’élimination de déchets contenant de l’amiante libre et de l’amiante-lié doivent se réaliser par le biais d’entreprises et installations agréées ; • Les emballages, matériels, résidus de produits toxiques tels que peintures, solvants, colles, résines… sont à stocker séparément dans leur emballage d’origine et à déposer soit en déchetterie (si elle les accepte), soit sur centre de tri ; • La possibilité de reprise par un prestataire spécialisé peut-être envisagée pour les flux importants ; • Les distributeurs de matériaux sont invités à mettre en place des filières de reprise des contenants vides ou renferment des résidus de produits non utilisés.

3.2.2 - Sur les chantiers de Travaux Publics

ß Non mélange et tri sur chantier

On préconise la séparation des inertes recyclables (ce qui est relativement aisé), à savoir :

• les bétons d’ouvrages d’art et de fondation, • les enrobés, • les structures de chaussées (grave, bitume et grave,…), • la fraction cailloux et pierres de déblais de terrassement,

Il est indispensable de mettre en place des bennes ou conteneurs (3) pour stocker les DIB recyclables, les autres DIB et les éventuels DIS.

ß Le devenir des inertes

• Evacuation des inertes recyclables par camion d’entreprise vers une plate-forme de concassage ou de préparation d’enrobés (centrale avec recyclage) ; • Evacuation des inertes réutilisables vers une plate-forme de transit avant réutilisation ou directement vers un autre chantier si cela est possible réglementairement et contractuellement (cf. – 1ère Partie – Réglementation) ; • Evacuation des inertes non recyclables vers un site à réaménager (accord du propriétaire public ou privé et respect du Code de l’Urbanisme), vers une carrière ou vers un Centre de Stockage de Déchets Inertes.

ß Le devenir des inertes et DIB en mélange, des DIB, des DTQD et des déchets dangereux

Les mêmes filières et pratiques que pour les déchets du Bâtiment sont préconisées.

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3.3- DESCRIPTION REGLEMENTAIRE ET TECHNIQUE DES INSTALLATIONS TYPES A METTRE EN PLACE

Afin d’aboutir aux objectifs proposés de tri, recyclage, stockage, il sera nécessaire de mettre en service 3 grands types d’installations (en dehors du réseau d’installations et de carrières existant), à savoir :

• des plates-formes de regroupement-tri des déchets du BTP, • des plates-formes de recyclage de déchets inertes, • des centres de stockage de déchets inertes ultimes.

Dans la plupart des cas, ces installations sont couplées entre elles afin de pouvoir offrir une solution de gestion des déchets viable économiquement.

Les trois types d’installations sont décrits ci-après sous forme de fiches thématiques et synoptiques (Cf. annexe n° 15), qui présentent :

Feuillet A : • La capacité minimale de traitement, • Le statut administratif, • Le rayon d’action optimal, • Le procédé de traitement sous forme d’un synoptique de fonctionnement interne.

Feuillet B : • Une estimation globale du montant d’investissements à prévoir, • Les coûts d’exploitation globaux à la tonne entrante et les conditions d’exploitation avec les modalités d’acceptation des déchets, • Le prix de dépôts sur site permettant d’équilibrer le budget de l’installation,

Les données concernant le feuillet B seront développées après la présentation des scénarios en partie 3.4.3.

3.3.1- Les plates-formes de regroupement-tri des déchets du BTP

Le concept est celui d’un centre de regroupement et de tri spécialisé pour l’accueil, le transit et le tri des déchets mélangés inertes/DIB, et la collecte et le transit éventuel des DTQD.

L’organisation et le fonctionnement de cette installation doivent permettre :

• pour répondre à la demande très variée des producteurs de déchet, d’accueillir si possible tout type de déchets en provenance d’un chantier du BTP, y compris l’amiante-ciment, le plâtre et les DTQD ;

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• de proposer des prix de dépôt adaptés à la nature, à l’état de tri, et au traitement de chaque type de déchets (et non pas au volume ou au poids total de déchets entrant) Les déchets, qui auront été triés sur chantier, ne devraient nécessiter qu’un sur-tri sommaire ; • d’effectuer un tri manuel et à l’aide d’une pelle ou d’un chargeur des déchets arrivant en mélange (inertes et DIB le plus souvent) afin d’en extraire la plus grande part valorisable possible ; • de pérenniser et d’approvisionner des filières de valorisation et d’élimination conformes à la réglementation et aux divers documents de planification en vigueur (Plan départementaux DMA, PREDIS,…). • Ce sont des ICPE à priori assimilables à des centres de transit de DMA qui devraient donc, à ce titre, être assujettis au régime de l’autorisation.

La mise en place de plates-formes simplifiées (sans équipement mécanique de tri) est dans un premier temps préconisé, vu les faibles quantités à traiter. Celles-ci ont pour avantage d’effectuer un pré-tri à la pelle très efficace notamment sur les objets et déchets les plus volumineux (plastiques, cartons, bois, souches, aciers) et prolonger par un tri manuel opérant la séparation des déchets les plus légers.

Cette installation peut être couplée :

• avec une plate-forme de regroupement avant concassage de matériaux inertes. C’est alors par campagne de concassage à l’aide d’un équipement mobile que se réalise la prestation ; • avec un centre de stockage d’inertes, ou une autre installation ce qui permettrait de faire baisser les coûts d’investissements et fonctionnement.

3.3.2- Installations pour le concassage de la part recyclable des inertes

Le principe de base de ce type d’installation est le recyclage de déchets inertes issus du Bâtiment (démolition, déconstruction) et des Travaux Publics (démolition d’ouvrages, enrobés,…) par réduction de granulométrie et extraction d’indésirables (ferrailles, plastiques, …).

Les plates-formes de concassage peuvent être équipées de matériel fixe et installées sur un terrain déterminé. Elles peuvent avoir une activité temporaire soit parce que ce sont des sites de stockage temporaire de matériaux avant concassage(effectué par campagne avec du matériel mobile) soit parce qu’elles sont mises en place à l’occasion d’un gros chantier de démolition avec concassage sur place (équipement mobile de type « chenillard »).

Le matériel de concassage doit permettre la production de sous-produits inertes propres (ne contenant pas d’indésirables et totalement déferraillés) et valorisables principalement en travaux publics (terrassements divers et paysagers, sous-couches de roulements, fondations d’ouvrages, drainage,…).

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Les terres végétales et décaissements de matériaux naturels ou rapportés peuvent transiter sur les plates-formes fixes sans être intégrés au processus de concassage. Ils se destinent principalement aux réaménagements de carrière ou CSDU et à la réutilisation sur chantiers de TP.

Ce sont des installations ICPE soumises à déclaration ou autorisation suivant la puissance électrique totale installée : déclaration comprise entre 40 kW et 200 kW, autorisation si supérieure à 200 kW.

Pour les tonnages faibles (moins de 50 000 tonnes/an), il faut envisager soit de réaliser du concassage mobile sur une plate-forme gardiennée et équipée pour réceptionner les matériaux, soit d’utiliser du matériel de concassage présent sur une carrière.

3.3.3- Les centres de stockage de déchets inertes ultimes

Les centres de stockage d’inertes ultimes sont destinés, d’après le Guide du MATE (avril 2001), à trois types de stockage :

• le type H, admettant principalement les déblais de terrassement et les terres non polluées avec un maximum de 20% de déchets inertes du Bâtiment et d’ouvrages d’art, • le type G, admettant principalement des déchets inertes de chantiers en provenance de la déconstruction ou démolition d’ouvrages (du moment ou ils ne contiennent aucun déchet dangereux et une part insignifiante de déchets non dangereux), et des déchets industriels inertes, • le type F, pour les déchets industriels et spécifiques comme l’amiante-ciment et le plâtre.

Concernant l’amiante-ciment, les transpositions de la Directive Européenne sur la mise en décharge (1999), de la Décision de la Commission Européenne (mai 2000) dans le droit français, et du classement de ce produit en déchet dangereux risquent d’empêcher le stockage de l’amiante-ciment dans les centres de stockage d’inertes. Ce matériau ne serait plus admissible qu’en alvéole spécifique dans les centres de stockage de classe 2 ou 1.

Le guide du MATE (avril 2001) est fondé sur l’idée que les conditions à respecter pour assurer la protection de l’environnement et la prévention des nuisances, par un stockage destiné à accueillir des déchets inertes, doivent être moins sévères que celles imposées aux centres de stockage de classe 1 et 2 ; c’est pourquoi les aménagements sont simples et les prescriptions techniques moins sévères.

Une des précautions à prendre concerne la prévention des nuisances de voisinage, qu’il convient de ne jamais sous-estimer : bruits, envols de poussières, trafic routier, aspects visuels. Le Guide préconise quelques dispositions d’intégration du site dans son environnement, de gardiennage, de clôture et de réaménagement, qu’il sera toujours possible, pour l’autorité compétente, de renforcer. Une deuxième précaution vise à prévenir les risques de pollutions des eaux, des sols et sous-sols. Des principes d’aménagement et de prévention et des procédures de contrôle sont proposés.

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Les procédures de contrôle doivent être rapides et peu contraignantes. C’est ainsi que la procédure d’admission des déchets est limitée à une information préalable et à un contrôle visuel et olfactif. Cependant, les déchets dont l’origine ou la nature introduit un doute quant à leur caractère inerte, ou nécessite un conditionnement particulier (ex : amiante-ciment) pourront subir une procédure d’admission plus élaborée. Les principes d’aménagement des sites sont adaptés au caractère inerte des déchets. Ils devront néanmoins être installés en dehors des zones inondables, de périmètres de captage, et au moins un mètre au-dessus du niveau de la nappe. L’originalité du Guide apparaît dans l’absence de confinement des fonds et des parois des alvéoles ou des parcelles recevant des déchets :

• aucune condition particulière en matière d’étanchéité n’est préconisée alors que la Directive Européenne relative à la mise en décharge demande, en terme de perméabilité et d’épaisseur de couche minérale, K < 10-7 m/s et une épaisseur de 1 m ; toutefois, la France travaille à obtenir de la Commission Européenne la possibilité de se réduire à des exigences sur la couverture finale de la décharge ; • la mise en place d’une couverture est préconisée après ou pendant l’exploitation afin de restaurer l’aspect visuel du site et de limiter le lessivage des déchets par les infiltrations directes dans le sol et les infiltrations directes sur le site.

3.4- DESCRIPTIF DES MAILLAGES DES INSTALLATIONS PROPOSEES

Les tableaux détaillés récapitulant les besoins en capacité de traitement et en installations sont présentés en annexe 16, selon les trois scénarios, et ce, par type de filières et par zone.

Ces propositions sont représentées sur les cartes suivantes.

Pour les trois scénarios A, B (horizon 5 ans) et C (horizon 10 ans), on a regroupé sur :

• une première carte, le réseau d’installations nécessaire pour l’accueil, le tri et le recyclage, • une deuxième carte, le réseau d’installations nécessaire pour le stockage d’inertes

Les installations et prestataires non spécifiques aux déchets du BTP à savoir : centres de stockage de DIB ultimes, chaufferies-bois, et plates-formes de compostage, collecteur-recycleur de DIB et DIS ont déjà été présentés sous forme de cartes dans la 1ère partie.

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3.4.1- Scénario A– Hypothèse minimale à 5 ans

ß Rappel des objectifs de captage et de valorisation des déchets à l’horizon 2007

Le graphique suivant montre la part captée et la part non captée du gisement du bâtiment et des Travaux Publics à l’horizon 5 ans (hypothèse minimale) ; ainsi que la répartition de la part captée entre les différentes filières de valorisation et d’élimination :

SCENARIO A - 2007 Captage et répartition des filières de gestion des déchets du BTP de l'Indre

Part non captée 500 000 Part réutilisée directement 282 128 n 400 000 Part valorisée a

r 231 400 a Part éliminée p

300 000 e

g Part stockée en a n 200 000 112 200 CSDUI n 112 200 22 000 o 15 300

T 8 900 1 000 100 000 6 700 50 728 89 900 7 900 80 100 9 800 0 BATIMENT TRAVAUX PUBLICS BTP

En 2007, si le scénario A est mis en place, 233 000 T/an de déchets du BTP seront captés, soit 45% du gisement produit. La part valorisée est relativement faible pour le Bâtiment et les Travaux Publics avec respectivement 9% du gisement bâtiment et 3,5% du gisement TP. Cependant, la part réutilisée directement est importante (22% du gisement BTP). Elle concerne les déchets inertes de Travaux Publics et les boues de curage. Le stockage de déchets inertes représente quant à lui 17% du gisement.

ß Bilan des solutions proposées

Dans le scénario A, les tonnages captés sont relativement faibles. En conséquence, il est conseillé de recourir, pour les artisans et petites entreprises, à l’accueil en déchetteries quand cela est possible, sous réserve de règlement des coûts correspondants.

Les flux de déchets plus importants devraient être traités par les deux centres de tri existants, par la déchetterie professionnelle et par les prestataires spécialisés pour les déchets triés sur chantiers.

Nous proposons l’ouverture d’une plate-forme mixte (tri – regroupement, concassage et stockage) sur le secteur d’Issoudun – Vatan, car il a une production suffisante et il n’est pas desservi par des déchetteries de collectivités ou professionnelles.

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Le recyclage devrait se faire sur des carrières équipées de concasseur ou par campagne de concassage mobile intervenant sur carrières ou plates-formes mixtes. Il n’y a pas d’aménagement particulier à réaliser.

Concernant le stockage des terres et déblais de terrassement, il est conseillé de recourir au remblaiement de carrières dans les secteurs Nord, Centre et Ouest car des potentialités existent.

Pour les autres déchets inertes, le stockage en centre spécifique (CSDU inertes de types F,G,H) pourrait se faire par mise en conformité de sites existants (sur Le Blanc et Déols) ou par création d’installation nouvelle (sur le secteur de La Châtre et qui pourrait se faire par exemple sur le site d’une ancienne carrière) ou par couplage d’un centre de stockage d’inertes avec plate-forme de tri–concassage-stockage (Issoudun).

Le couplage de plusieurs activités permet de limiter les coûts d’investissement et de fonctionnement.

Par exemple, nous avons estimé :

• Pour un point de regroupement – tri (6 000 t/an), concassage (4 000 t/an) et stockage (2 500 t/an), les coûts d’investissement* (aménagements + matériel) à 410 000 ¤, et le coût de revient la tonne de 10,06 ¤/t ; • Pour les centres de stockage d’inertes, il y a un seuil limite en deçà duquel les frais de fonctionnement dus en partie au coût du personnel (contrôle à effectuer par le gardien du site à l’entrée) sont prohibitifs.

Les investissements passent de 65 500 ¤ à 85 000 ¤, puis 190 000 ¤ quand on passe de 1 500 t/an à 4 500 t/an et 13 000 t/an.

Un site de 13 000 t/an (190 000 ¤ d’investissement : terrassement, clôture, pont bascule, chargeur…) conduit à un coût de traitement (amortissement des investissements et fonctionnement) à la tonne de 6,28 ¤/t. Pour un site de 4 500 t/an (85 000 ¤ d’investissement : terrassement, clôture, tracteur à godet…), il faut réduire l’ouverture du site à un mi-temps pour conserver un coût de traitement « raisonnable » de 8,56 ¤/t.

Un très petit site (1 500 t/an) n’est pas « rentable » même ouvert à mi-temps (15,27 ¤/t) ou à tiers de temps (18,29 ¤/t).

Cela peut s’envisager seulement s’il est géré en commun avec une collectivité (cas de Le Blanc par exemple).

Pour plus de détails sur ces chiffrages, on peut se référer aux fiches présentées en annexe.

Le tableau suivant récapitule l’organisation proposée pour le scénario A.

* Prix hors foncier et hors subvention

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 90 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

Organisation proposée - Scénario A

Installations existantes Installations proposées Capacité / Investissement Coût de Investissement installation /installation traitement / T. total Accueil – Tri - Recyclage  10 déchetteries de collectivité ouvertes aux artisans (7 projets) et 1 projet de déchetterie prof. - Cf. PDEDMA  2 quais de transfert DIB  2 centres de tri DIB  ≈ 3 000 T/an - -  3 centrales de recyclage d’enrobés - -  2 PF de concassage sur  8 000 T/an Pas d’aménagement 1,25 ¤ HT/T - carrières particulier  2 PF de compostage et 1 projet  1 300 T/an - -  4 Chaufferies-bois et 2 projets

Mixte (Tri-Concassage-Stockage)  6 000 T/an de tri  1 PF de regroupement-tri, + 4 000 T/an de recyclage et stockage des 410 000 ¤ HT 10.06 ¤ HT/T 410 000 ¤ HT recyclage + 2500 déchets du BTP T/an stockage

Stockage  12 carrières autorisées à recevoir des déchets  besoin de inertes 68 000 T/an au - - - total  1 CSDU (F,G,H)  1 à 4 500 T/an  85 000 ¤HT  8,56 ¤HT/T

 2 CSDU (G,H)  1 à 1 500 T/an  65 500 ¤ HT  15.27 à 18.29 340 500 ¤ HT ¤HT/T*  1 à 13 000 T/an  190 000 ¤HT  6,28 ¤HT/T  4 centres de stockage de DIB (dont 1 fermé  5 800 T/an Cf. PDEDMA actuellement)

TOTAL INVESTISSEMENTS INSTALLATIONS NOUVELLES 750 500 ¤ HT

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 91 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

RRéésseeaa uu dd’’iinnssttaallllaattii**nnss pp**uurr ll’’aa++++uueeiillBB llee ttrrii eett llee rree++77++llaaggee ddeess ddéé++hheettss dduu 55TTPP -- SS++éénnaarrii** AA -- TToonnnnaaggeess AA a accccuueeiilllirir eenn ddéécchheetttteerriieess eett cceennttrreess d dee t trrii B B 2 222 4 40000 T TC C AA aaccccuueeiilllirir eett ttrriieerr e ett 1144 440000 TTCC AA rreeccyycclleerr eenn 22000077

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 P< 1m 3 INDRE & LOIRE PARPECA: * E*ne N*rd 7isem ent 20078A B 6 100 E 4 000 T/an TOURS COLAS VALENCA:

E*ne Centre P/AC Yevre 7isem ent 20078A B 9 000 E 6 300 T/an VIC=8SUR8 NAHON

* VATAN HEU7NES P * 2002/2003 N151 CHATILLON8 * SUR8INDRE T/C/S P/DT= D LEVROUX

O uverture ISSOUDUN M ai 2002 * Accord entre NEUV:8 la CC Brenne BU9ANCAIS Est PAILLOUX CHER Val de Creuse VINEUIL > 1 syndicat de MO*NTIERCHAUM E l?Indre et Loire 2002/2003 NIHERNE DEOLS * DIORS ME9IERES8 EN8BRENNE ST8MAURCHATEAUROUX

Anglin POINCONNET ARDENTES

7/DT= D Cher COLAS

2002/2003 O uverture LE BLANC BUXIERES8 ;uin 2002 * 7/AC D'AILLAC RIVARENNES ST8MARCEL P/DT=D * NEUV:8ST8 M*ONT7IVRA: SEPULCHRE PECHEREAU

N151

SAINTE8SEVERE E7U9ON8 AI7URANDE * 8SUR8INDRE VIENNE CHANTOME * 2002/2003 7/DT= D 7/DT=D * E*ne Ouest CHAILLAC 7isem ent 20078A B 3 100 E 1 900 T/an

E*ne Sud-Est 7isemCeRnEtU 2S0E078A B 3 200 E 2 100 T/an Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

- I N S T A L L A T I O N S - 10 D m EXISTANTES EN PROJET PROPOSEES Déchetterie acceptant les professionnels : Plate-forme de regroupement-tri 7 Gratuit Déchetterie de collectivité des déchets du BTP (y compris DTQD et Amiante-ciment) P Payant DT=D Acceptant les DTQD AC Accueil de l ’amiante-ciment Déchetterie professionnelle Plate-forme mixte de gestion des déchets du BTP : Déchetterie acceptant les professionnels T : PF de tri dans le futur C : PF de concassage Déchetterie n’acceptant pas S : PF de stockage les professionnels * : déchetteries enquêtées par PLANISTAT (Etude ADEME 2001) Quai de transfert DIB

N Centre de tri DIB Centres de tri existants E O

Centrale d ’enrobage susceptible S de recycler des enrobés Autoroutes Plate-forme de stockage Recyclage des déchets inertes Nationales Plate-forme de concassage mobile temporaire en vue de concassage sur carrières Cours d'eau Voies ferrées

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 92 - TRIVALOR – Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

RRéésseeaauu dd’’iinnssttaallllaattii**nnss pp**uurr llee sstt**++FFaaggee ddeess ddéé++hheettss iinneerrtteess -- SS++éénnaarrii** AA -- TToonnnnaaggeess AA ssttooccFFeerr eenn ccaarrriièèrreess oouu eenn CCSSDDUU IInneerrtteess BB GG99 990000 TTCC eenn 22000077

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 INDRE & LOIRE E*ne N*rd 7isem ent 20078A B 25 300 T/an

VILLENTROIS @AVEROLLES

Yevre REBOURSIN E*ne Centre 7isem ent 20078A B 39 300 T/an

BAUDRES HEU7NES SELLES8 MI7N: N151 SUR8NAHON T/C/S PELLEVOISIN

MURS ST8AOUSTRILLE ST87ENOU CHER BU9ANCAIS COIN7S

PAULNA: DEOLS VILLEDIEU8 SUR8INDRE

MARON MARTI9A: NIHERNE AM BRAULT Anglin SAINT8M AUR LUREUIL NEONS8SUR8 TOURNON8 CREUSE ST8MARTIN

Cher

LE BLANC ST87AULTIERCHASSENEUIL PON T8CHRETIEN ST8AI7N: CIRON EN CH AM ENET AR7 ENTO N8 SUR 8C REUSE RU@@EC SAIN T8 M ARC EL NEUV:8ST8 MONT7IVRA: PECHEREAU SEPULCHRE THENA:

N151 MOUHERS

PRISSAC ST8DENIS8 POM MIERS DE8;OUHET POULI7N:8 7AR7ILESSE8 ST8MARTIN DAM PIERRE CRO9ON8SUR8 BARAI9E VIENNE LI7NAC VAUVRE CU9ION PARNAC CHAILLAC ST8PLANTAIRE

E*ne Ouest 7isem ent 20078A B 11 700 T/an E*ne Sud-Est CRE7UisSeEm ent 20078A B 13 500 T/an Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

- I N S T A L L A T I O N S - 10 Dm EXISTANTES PROPOSEES

Type de remise en état : Stockage sur site de carrières en Carrières avec remise en état « dépression » exploitation

Carrières avec remise en état « plan d’eau » Centres de stockage des déchets Carrières avec remise en état «remblai» inertes de types F,G,H sur PF mixte Conditions d’acceptation des terres et déblais de terrassement en remblaiement : Centres de stockage des déchets Carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes inertes de types F,G,H * et dont le remblaiement prévu est total N

Carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes Centres de stockage des déchets E O inertes de types G,H * Carrières en cours d ’exploitation non autorisées à recevoir S des déchets inertes Autoroutes Anciennes Carrières * : Eventuellement sur sites d ’anciennes carrières Nationales Dépôts de déchets inertes : Cours d'eau Voies ferrées Dépôt de collectivité de déchets inertes

Dépôt privé de déchets inertes

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 93 - TRIVALOR – Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

3.4.2- Scénario B– Hypothèse optimale à 5 ans

ß Rappel des objectifs de captage et de valorisation des déchets à l’horizon 2007

Le graphique suivant montre la part captée et la part non captée du gisement du bâtiment et des Travaux Publics à l’horizon 5 ans (hypothèse optimale) ; ainsi que la répartition de la part captée entre les différentes filières de valorisation et d’élimination :

SCENARIO B - 2007 Captage et répartition des filières de gestion des déchets du BTP de l'Indre

Part non captée 500 000 161 828 Part réutilisée directement

n 400 000 132 700

a Part valorisée

r

a 119 000 p

300 000 Part éliminée e 119 000 g 38 700

a 16 000

n Part stockée en 200 000 1 800 n 26 300 CSDUI o

T 179 600 100 000 12 400 160 200 29 128 14 200 19 400 0 BATIMENT TRAVAUX PUBLICS BTP

En 2007, si le scénario B est mis en place, 353 300 T/an de déchets du BTP seront captés, soit 68,5% du gisement produit. La part valorisée est plus importante pour le Bâtiment (16 % du gisement du bâtiment) que pour les Travaux Publics (9% du gisement de TP). La part réutilisée directement est importante (27% du gisement). Elle concerne les déchets inertes de Travaux Publics et les boues de curage. Le stockage de déchets inertes représente quant à lui 35% du gisement BTP.

ß Bilan des solutions proposées

Le scénario B correspondant à un meilleur captage des déchets, justifie la mise en place d’installations plus nombreuses. Il y aura donc une meilleure desserte du territoire, les équipements proposés ayant un rayon d’action d’une vingtaine de kilomètres environ.

Nous proposons comme en A, le recours aux déchetteries pour les artisans et petites entreprises. En complément des deux centres de tri existants, de la déchetterie professionnelle et des prestataires collecteurs – recycleurs, nous proposons la création de deux plates-formes de regroupement – tri (Chatillon au Sud et secteur Vicq/Levroux/Buzançais au Nord), et de trois plates-formes mixtes combinant stockage et/ou recyclage avec le tri sur Issoudun, La Châtre et Le Blanc.

Les plates-formes de tri équipées d’un pont bascule, d’une plate-forme béton pour le tri au sol et le stockage des déchets en casiers, bennes ou armoires DTQD reviennent à 314 500 ¤ pour 5 000 t/an de déchets à réceptionner et trier.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 94 - TRIVALOR – Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

Le coût de traitement (amortissement des investissements + fonctionnement) à la tonne entrante est de 14,95 ¤/t.

Pour les installations mixtes, les investissements sont de l’ordre de 350 000 ¤ pour les installations à deux fonctionnalités (tri / stockage à Le Blanc, tri / concassage à La Châtre), et les coûts de traitement de 10,70 ¤ à 12,10 ¤/t.

La rentabilité est accrue si on peut combiner trois fonctionnalités (tri / stockage / concassage – par exemple sur Issoudun), le coût de traitement est de l’ordre de 7,66 ¤/t (553 500 ¤ d’investissement).

Les tonnages à concasser ne sont pas suffisants pour justifier une installation fixe sur le département. Le concassage pourrait se faire sur les centrales d’enrobage pour les fraisâts d’enrobés, sur deux carrières (secteur Châteauroux et Le Blanc) et en couplage sur la plate-forme mixte d’Issoudun ou La Châtre.

Concernant le stockage des terres et déblais de terrassement, il faut rechercher des possibilités de remblaiement sur carrières dans la plupart des secteurs (carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes dans le cadre de la remise en état de leur site ou sur d’autres carrières, sous réserve d’une modification de leur arrêté d’autorisation).

Pour les autres inertes, un centre de stockage pourrait être couplé avec la plate-forme mixte d’Issoudun.

Trois autres sites sont à mettre en service :

• un site important sur le secteur de La Châtre pour 13 000 t/an (190 000 ¤ d’investissement, et 6,28 ¤/t entrante), • deux sites de 5 000 t/an sur le secteur Châteauroux et secteur Argenton/Creuse qui correspondent à des investissements de 85 000 ¤, ou moins importants s’il est possible de mettre en conformité des décharges d’inertes fonctionnant actuellement sur Déols et Argenton/Creuse ou Pont-Chrétien-Chamenet.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 95 - TRIVALOR – Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

Organisation proposée - Scénario B

Investissement Coût de Investissement Installations existantes Installations proposées Capacité / installation /installation traitement / T. total Accueil – Tri - Recyclage  10 déchetteries de collectivité ouvertes aux artisans (7 projets) et 1 projet de déchetterie Cf. PDEDMA - prof.  2 quais de transfert DIB  2 centres de tri DIB  ≈5 000 T/an - -  2 PF de regroupement-tri des déchets  2 à 5 000 T/an 314 500 ¤ HT 14,95 ¤ HT/T 629 000 ¤ HT du BTP  3 centrales de recyclage d’enrobés - -  2 PF de concassage sur carrières  16 000 T/an Pas aménagement ¤ particulier 1,25 HT/T -  2 PF de compostage et 1 projet  2 200 T/an - -  4 Chaufferies-bois et 2 projets

Mixte (Tri-Concassage-Stockage)  1 PF de regroupement-tri, recyclage des  5 500 T/an tri + 4 000 350 000 ¤ HT 10,70 ¤ HT/T 350 000 ¤ HT déchets du BTP T/an recyclage  1 PF de regroupement-tri, et stockage  5 000 T/an tri + 2 800 344 000 ¤ HT 12,10 ¤ HT/T 344 000 ¤ HT des déchets du BTP T/an stockage  6 000 T/an tri + 8 000  1 PF de regroupement-tri, recyclage et T/an recyclage + 5 000 553 500 ¤ HT 7,66 ¤ HT/T 553 500 ¤ HT stockage des déchets du BTP T/an stockage

Stockage  12 carrières autorisées à recevoir des déchets inertes  besoin de 150 700 T/an - - - au total  1 CSDU (G,H)  1 à 13 000 T/an  190 000 ¤HT  6,28 ¤HT/T 360 000 ¤ HT  1 CSDU (G,H) et 1 (F,G,H)  2 à 5 000 T/an  85 000 ¤HT  8,56 ¤HT/T  4 centres de stockage de DIB (dont 1 fermé  9 600 T/an Cf. PDEDMA actuellement)

TOTAL INVESTISSEMENTS INSTALLATIONS NOUVELLES 2 236 500 ¤ HT

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 96 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

R Réésseeaauu dd’’iinnssttaallllaattii**nnss pp**uurr ll’’aa++++uueeiillBB llee ttrrii eett llee rree++77++llaaggee ddeess ddéé++hheettss dduu 55TTPP -- SS++éénnaarrii** 55 -- TToonnnnaaggeess AA aaccccuueeiillliirr eenn ddéécchheetttteerriieess eett cceennttrreess ddee ttrrii BB 3377 660000 TTCC AA aaccccuueeiillliirr eett ttrriieerr eett 22GG GG0000 TTCC AA rreeccyycclleerr eenn 22000077HH

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 P< 1m 3 INDRE & LOIRE E*ne N*rd *PARPECA: 7isem ent 20078B B 10 200 E G 000 T/an

TOURS COLAS VALENCA:

E*ne Centre P/AC Yevre 7isem ent 20078B B 16 700 E 12 700 T/an VIC=8SUR8 NAHON

* VATAN HEU7NES P * 2002/2003 N151 CHATILLON8 * SUR8INDRE T/C/S T/C/S P/DT= D LEVROUX

O uverture ISSOUDUN M ai 2002 * Accord entre NEUV:8 la CC Brenne BU9ANCAIS Est PAILLOUX CHER Val de Creuse VINEUIL > 1 syndicat de MO*NTIERCHAUM E l?Indre et Loire 2002/2003 NIHERNE DEOLS * DIORS ME9IERES8 EN8BRENNE ST8MAUR CHATEAUROUX

Anglin POINCONNET T/S ARDENTES

7/DT= D Cher T/C COLAS

2002/2003 O uverture LE BLANC BUXIERES8 ;uin 2002 * 7/AC D'AILLAC RIVARENNES ST8MARCEL P/DT=D * NEUV:8ST8 M*ONT7IVRA: SEPULCHRE PECHEREAU

N151

SAINTE8SEVERE E7U9ON8 AI7URANDE * 8SUR8INDRE VIENNE CHANTOME * 2002/2003 7/DT= D 7/DT= D * E*ne Ouest CHAILLAC 7isem ent 20078B B 5 300 E 3 900 T/an E*ne Sud-Est 7isemCeRnEtU 2S0E078B B 5 400 E 4 300 T/an Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20 - I N S T A L L A T I O N S - 10 D m EXISTANTES EN PROJET PROPOSEES Déchetterie acceptant les professionnels : Plate-forme de regroupement-tri 7 Gratuit Déchetterie de collectivité des déchets du BTP (y compris P Payant DTQD et Amiante-ciment) DT=D Acceptant les DTQD AC Accueil de l ’amiante-ciment Déchetterie professionnelle Plate-forme mixte de gestion des Déchetterie acceptant les professionnels déchets du BTP : dans le futur T : PF de tri C : PF de concassage Déchetterie n’acceptant pas S : PF de stockage les professionnels * : déchetteries enquêtées par PLANISTAT (Etude ADEME 2001) Quai de transfert DIB

Centres de tri existants Centre de tri DIB N

E O Centrale d ’enrobage susceptible de recycler des enrobés S Autoroutes Plate-forme de concassage mobile Plate-forme de stockage Recyclage des déchets inertes temporaire en vue de concassage sur carrières Nationales Cours d'eau Voies ferrées

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 97 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

RRéésseeaauu dd’’iinnssttaallllaattii**nnss pp**uurr llee sstt**++FFaaggee ddeess ddéé++hheettss iinneerrtteess -- SS++éénnaarrii** 55 -- TToonnnnaaggeess AA s sttooccFFeerr e enn c caarrrièièrreess o ouu e enn C CSSDDUU IInneerrtteess B B 1 17799 6 60000 T TC C eenn 22000077

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 INDRE & LOIRE E*ne N*rd 7isem ent 20078B B 50 700 T/an

VILLENTROIS @AVEROLLES

Yevre REBOURSIN

E*ne Centre 7isem ent 20078B B 7G 500 T/an BAUDRES HEU7NES

SELLES8 MI7N: N151 SUR8NAHON T/C/S PELLEVOISIN

MURS ST8AOUSTRILLE ST87ENOU CHER BU9ANCAIS COIN7S

PAULNA: DEOLS VILLEDIEU8 SUR8INDRE

MARON MARTI9A: NIHERNE AM BRAULT Anglin SAINT8M AUR LUREUIL NEONS8SUR8 TOURNON8 CREUSE ST8MARTIN T/S Cher

BLANC ST87AULTIERCHASSENEUIL

ST8AI7N: CIRON AR7ENTON8 RU@@EC SAINT8 SUR8CREUSE MARCEL NEUV:8ST8 MONT7IVRA: PECHEREAU SEPULCHRE THENA:

N151 MOUHERS

PRISSAC ST8DENIS8 POM MIERS DE8;OUHET POULI7N:8 7AR7ILESSE8 ST8MARTIN DAM PIERRE VIENNE BARAI9E CRO9ON8SUR8 LI7NAC VAUVRE CU9ION PARNAC CHAILLAC ST8PLANTAIRE E*ne Ouest 7isem ent 20078B B 23 500 T/an E*ne Sud-Est CRE7UisSeEm ent 20078B B 27 100 T/an Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

- I N S T A L L A T I O N S - 10 Dm EXISTANTES PROPOSEES

Type de remise en état : Stockage sur site de carrières en Carrières avec remise en état « dépression » exploitation

Carrières avec remise en état « plan d’eau » Centres de stockage des déchets Carrières avec remise en état «remblai» inertes de types F,G,H sur PF mixte Conditions d’acceptation des terres et déblais de terrassement en remblaiement : Centres de stockage des déchets Carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes inertes de types F,G,H * et dont le remblaiement prévu est total N

Carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes Centres de stockage des déchets E O inertes de types G,H * Carrières en cours d ’exploitation non autorisées à recevoir S des déchets inertes Autoroutes Anciennes Carrières * : Eventuellement sur sites d ’anciennes carrières Nationales Dépôts de déchets inertes : Cours d'eau Voies ferrées Dépôt de collectivité de déchets inertes

Dépôt privé de déchets inertes

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 98 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

3.4.3- Scénario C – Hypothèse optimale à 10 ans

ß Rappel des objectifs de captage et de valorisation des déchets à l’horizon 2012

Le graphique suivant montre la part captée et la part non captée du gisement du bâtiment et des Travaux Publics à l’horizon 10 ans (hypothèse optimale) ; ainsi que la répartition de la part captée entre les différentes filières de valorisation et d’élimination :

SCENARIO C - 2012 Captage et répartition des filières de gestion des déchets du BTP de l'Indre

Part non captée 44 428 500 000 34 000 Part réutilisée 125 800 directement n 400 000

a Part valorisée 125 800 r

a 83 600 p 300 000 19 900 Part éliminée e 55 300 900 g

a

n Part stockée en 200 000 n CSDUI o T 224 000 241 400 100 000 28 300 10 428 19 000 17 400 0 BATIMENT TRAVAUX PUBLICS BTP

En 2012, si le scénario C est mis en place, 470 700 T/an de déchets du BTP seront captés, soit près de 92 % du gisement produit. La part valorisée est plus importante pour le Bâtiment (38 % du gisement du bâtiment) que pour les Travaux Publics (12,5 % du gisement de TP). La part réutilisée directement est importante (24,5% du gisement BTP). Elle concerne les déchets inertes de Travaux Publics et les boues de curage. Le stockage de déchets inertes représente quant à lui 47% du gisement BTP.

ß Bilan des solutions proposées

Le maillage proposé correspond à un gisement « optimal » à traiter.

Par rapport à ce qui est préconisé en B, cela conduit :

• à un renforcement du maillage en ce qui concerne l’accueil en plate-forme de regroupement – tri • et à une meilleure rentabilité des installations en général car les quantité traitées sont plus importantes.

Concernant l’accueil-tri, le réseau prévu au scénario B (déchetteries de collectivités et professionnelle, centres de tri, et plates-formes mixtes) est complété par la mise en place d’une plate-forme de tri dans l’Ouest (Buzançais-Châtillon-sur-Indre) de capacité 5 000 T/an.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 99 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

Pour le concassage la situation est identique à celle du scénario B (concassage sur carrières ou sur plates-formes mixtes). Celles-ci ayant des capacités plus importantes. Les coûts de traitement sont légèrement inférieurs au scénario B. Ils varient de 6,2 à 10,7 ¤ par tonne.

Comme dans le cas du scénario B, on recherchera les possibilités de stockage des terres et des déblais de terrassement sur carrières dans le cadre de leur remblaiement, afin de limiter la création de centres de stockage d’inertes pour les matériaux ne pouvant être acceptés en carrières (déchets de démolition, plâtre…) ou pour les secteurs dépourvus en carrières à remblayer.

Le montant global des investissements pour les installations nouvelles est de l’ordre de 3 millions d’euros. Celui-ci est supérieur de 761 500 euros par rapport au scénario B. Nous rappelons que ces investissements ne concernent que ceux qui sont liés aux installations nouvelles.

Pour pouvoir permettre l’évolution des installations du scénario B vers le scénario C il sera important de prévoir lors du choix de sites d’implantation des réserves foncières suffisantes permettant leur extension.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 100 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

Organisation proposée - Scénario C

Investissement Coût de Investissement Installations existantes Installations proposées Capacité / installation /installation traitement / T. total Accueil – Tri - Recyclage  10 déchetteries de collectivité ouvertes aux artisans (7 projets) et 1 projet de déchetterie prof. - CF. PDEDMA  2 quais de transfert DIB  2 centres de tri DIB  ≈5 000 T/an - -  1 PF de regroupement-tri des déchets  1 à 5 000 T/an 314 500 ¤ HT 14,95 ¤ HT/T 314 500 ¤ HT du BTP  3 centrales de recyclage d’enrobés - -  2 PF de concassage sur carrières  30 000 T/an Pas d’aménagement ¤ particulier 1,25 HT/T -  2 PF de compostage et 1 projet  2 200 T/an - -  4 Chaufferies-bois et 2 projets

Mixte (Tri-Concassage-Stockage)  1 à 5 000 T/an tri + 5 000  350 000 ¤ HT  3 PF de regroupement-tri, recyclage T/an recyclage  10,70 ¤ HT/T 1 250 000 ¤ HT des déchets du BTP  2 à 7 000 T/an tri + 10 000  7,58 ¤ HT/T  450 000 ¤ HT T/an recyclage  6 500 T/an tri + 10 000 T/an recyclage + 5 000  553 500 ¤ HT  6,62 ¤ HT/T  2 PF de regroupement-tri, recyclage T/an stockage 1 058 500 ¤ HT et stockage des déchets du BTP  7 000 T/an tri + 9 000 T/an recyclage + 2 800 T/an  505 000 ¤ HT  6,62 ¤ HT/T stockage

Stockage  12 carrières autorisées à recevoir des déchets  besoin de 214 400 T/an - - - inertes au total  1 CSDU (G,H)  1 à 13 000 T/an  190 000 ¤HT  6,28 ¤HT/T 360 000 ¤ HT  1 CSDU (G,H) et 1 (F,G,H)  2 à 4 500 T/an  85 000 ¤HT  8,56 ¤HT/T  4 centres de stockage DIB (dont 1 fermé)  12 000 T/an Cf. PDEDMA

TOTAL INVESTISSEMENTS INSTALLATIONS NOUVELLES 2 998 000 ¤ HT

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240CL-CM-BF - 101 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

RRéésseeaauu dd’’iinnssttaallllaattii**nnss pp**uurr ll’’aa++++uueeiillBB llee ttrrii eett llee rree++77++llaaggee ddeess ddéé++hheettss dduu 55TTPP -- SS++éénnaarrii** CC -- TToonnnnaaggeess AA aaccccuueeiillliirr eenn ddéécchheetttteerriieess eett cceennttrreess ddee ttrrii BB 5500 220000 TTCC AA aaccccuueeiillliirr eett ttrriieerr eett 6699 550000 TTCC AA rreeccyycclleerr eenn 22001122HH

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 P< 1m 3 INDRE & LOIRE E*ne N*rd *PARPECA: 7isem ent 20128C B 13 600 E 19 200 T/an

TOURS COLAS VALENCA:

P/AC Yevre E*ne Centre P/AC 7isem ent 20128C B 22 400 E 30 600 T/an VIC=8SUR8 NAHON

T/C * VATAN HEU7NES P * 2002/2003 N151 CHATILLON8 T/C/S * SUR8INDRE P/DT=D LEVROUX

Ouverture ISSOUDUN M ai 2002 * Accord entre NEUV:8 la CC Brenne Est PAILLOUX CHER Val de Creuse BU9ANCAIS VINEUIL > 1 syndicat de M ONTIERCHAUM E l?Indre et Loire * 2002/2003 NIHERNE DEOLS * DIORS M E9IERES8 EN8BRENNE ST8M AUR CHATEAUROUX

Anglin LE POINCONNET ARDENTES T/C/S Cher 7/DT=D T/C COLAS 2002/2003 Ouverture LE BLANC BUXIERES8 ;uin 2002 * 7/AC D'AILLAC RIVARENNES ST8M ARCEL P/DT=D * NEUV:8ST8 M*ONT7IVRA: SEPULCHRE PECHEREAU N151 T/C

SAINTE8SEVERE E7U9ON8 AI7URANDE * 8SUR8INDRE VIENNE CHANTOM E * 2002/2003 7/DT=D 7/DT=D *

CHAILLAC E*ne Ouest 7isem ent 20128C B 7 000 E 9 300 T/an E*ne Sud-Est 7isemCeRnEt U2S0E128C B 7 300 E 10 300 T/an Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20 - I N S T A L L A T I O N S - 10 Dm EXISTANTES EN PROJET PROPOSEES Déchetterie acceptant les professionnels :

7 Gratuit Déchetterie de collectivité Plate-forme de regroupement-tri des déchets du BTP (y compris P Payant DTQD et Amiante-ciment) DT=D Acceptant les DTQD AC Accueil de l ’amiante-ciment Déchetterie professionnelle Plate-forme mixte de gestion des Déchetterie acceptant les professionnels déchets du BTP : dans le futur T : PF de tri C : PF de concassage Déchetterie n’acceptant pas S : PF de stockage les professionnels * : déchetteries enquêtées par PLANISTAT (Etude ADEME 2001) Quai de transfert DIB

Centres de tri existants Centre de tri DIB N

E O Centrale d ’enrobage susceptible de recycler des enrobés S Autoroutes Plate-forme de stockage Recyclage des déchets inertes Plate-forme de concassage mobile temporaire en vue de concassage sur carrières Nationales Cours d'eau Voies ferrées

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-CM-BF - 102 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

RRéésseeaauu dd’’iinnssttaallllaattii**nnss pp**uurr llee sstt**++FFaaggee ddeess ddéé++hheettss iinneerrtteess -- SS++éénnaarrii** CC -- TToonnnnaaggeess AA s sttooccFFeerr e enn c caarrrièièrreess o ouu e enn C CSSDDUU IInneerrtteess B B 2 24433 0 00000 T TC C eenn 22001122

N76 Sauldre A71 Cher A20 LOIR & CHER Indre

N143 INDRE & LOIRE E*ne N*rd 7isem ent 20128C B 6G 600 T/an

VILLENTROIS @AVEROLLES

Yevre REBOURSIN

E*ne Centre 7isem ent 20128C B 106 100 T/an BAUDRES HEU7NES SELLES8 MI7N: N151 SUR8NAHON T/C/S PELLEVOISIN

MURS ST8AOUSTRILLE ST87ENOU CHER BU9ANCAIS COIN7S

PAULNA: DEOLS VILLEDIEU8 SUR8INDRE

MARON MARTI9A: NIHERNE AM BRAULT Anglin SAINT8M AUR LUREUIL NEONS8SUR8 CREUSE TOURNON8 ST8MARTIN T/C/S Cher

LE BLANC ST87AULTIERCHASSENEUIL

ST8AI7N: CIRON AR7ENTON8 RU@@EC SAINT8 SUR8CREUSE MARCEL NEUV:8ST8 MONT7IVRA: PECHEREAU SEPULCHRE THENA:

N151 MOUHERS

PRISSAC ST8DENIS8 POM MIERS DE8;OUHET POULI7N:8 7AR7ILESSE8 ST8MARTIN DAM PIERRE VIENNE BARAI9E CRO9ON8SUR8 LI7NAC VAUVRE CU9ION PARNAC CHAILLAC ST8PLANTAIRE

E*ne Ouest 7isem ent 20128C B 31 600 T/an E*ne Sud-Est CRE7UisSeEm ent 20128C B 36 600 T/an Anglin Creuse Gartempe HAUTE-VIENNE A20

- I N S T A L L A T I O N S - 10 Dm EXISTANTES PROPOSEES

Type de remise en état : Stockage sur site de carrières en Carrières avec remise en état « dépression » exploitation

Carrières avec remise en état « plan d’eau » Centres de stockage des déchets Carrières avec remise en état «remblai» inertes de types F,G,H sur PF mixte Conditions d’acceptation des terres et déblais de terrassement en remblaiement : Centres de stockage des déchets Carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes inertes de types F,G,H * et dont le remblaiement prévu est total N

Carrières autorisées à recevoir des déchets inertes externes Centres de stockage des déchets E O inertes de types G,H * Carrières en cours d ’exploitation non autorisées à recevoir S des déchets inertes Autoroutes Anciennes Carrières * : Eventuellement sur sites d ’anciennes carrières Nationales Dépôts de déchets inertes : Cours d'eau Voies ferrées Dépôt de collectivité de déchets inertes

Dépôt privé de déchets inertes

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-BF - 103 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

CONCLUSION

ß Etat des lieux

La gestion actuelle des déchets de chantier est organisée autour des filières existantes qui concernent surtout la collecte, la récupération et le tri des déchets de type DIB (métaux, bois, …) en centre de tri, et leur élimination en centre de stockage pour déchets ménagers et assimilés (et amiante-ciment).

Les déchetteries offrent aussi, dans certains secteurs, des opportunités intéressantes pour l’accueil des divers déchets en flux diffus produits par les artisans (y compris les déchets de type toxique pour certaines déchetteries).

Les déchets inertes ne sont pas actuellement valorisés. Il n’y a pas d’installation de concassage de béton ou d’enrobés en activité, mais le recyclage des fraisâts pourrait être envisagé sur les centrales d’enrobés. Les déblais de terrassement sont pour partie acheminés vers des carrières sur lesquelles ils sont utilisés comme matériaux de remblaiement dans le cadre de la remise en état du site.

ß Information, communication

Les principes retenus pour améliorer la situation existante sont, en premier lieu, la nécessité d’informer les intervenants, artisans, entreprises et aussi Maîtres d’Ouvrage et Maîtres d’Œuvre sur le caractère dangereux et polluant de certains déchets.

Il est important de les familiariser avec l’identification des différents types de déchets, la réglementation les concernant, et les nouvelles politiques de non-mélange et tri sur chantier. La formation des compagnons doit intégrer ces nouveaux paramètres.

Il faut aussi mettre à leur disposition des plaquettes d’informations simples renseignant sur les prestataires et installations aptes à accueillir et traiter les déchets.

ß Réseau d’installations

En second lieu, il faudra renforcer le réseau d’installations existantes, en particulier en ce qui concerne l’accueil et le tri des déchets inertes / DIB en mélange qui ne peuvent pas toujours être triés sur chantier, le recyclage des bétons et enrobés, et le stockage des déchets inertes non valorisables.

Des propositions ont été faites pour la mise en place progressive de filières. L’étape intermédiaire (à 5 ans) présente une hypothèse dite « minimale » et une hypothèse « optimale ». L’étape suivante (à 10 ans) présente une hypothèse « optimale ». Ces hypothèses sont basées sur des objectifs de captage (orientation des déchets vers des filières réglementaires) et de valorisation (matière, énergétique, réutilisation, recyclage) croissants de la minimale à l’optimale et de l’horizon 5 ans à l’horizon 10 ans.

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-BF - 104 - TRIVALOR - Juillet 2002 2ème Partie : Elaboration de scénarios d’évolution

ß Rôle des Maîtres d’Ouvrage

Ces objectifs seront atteints d’une part, si les déchets sont bien captés, c’est à dire orientés vers les filières d’accueil et traitement conformes à la réglementation Ce paramètre dépend du comportement des producteurs de déchets, artisans et entreprises, mais aussi des Maîtres d’Ouvrage qui sont en droit d’opérer un suivi de la destination des déchets en contrepartie du coût de la gestion qu’ils ont à assumer.

Il est donc important que les Maîtres d’Ouvrage prévoient dans les marchés des dispositions pour rendre transparente la nouvelle organisation à prévoir pour la gestion des déchets, la traçabilité et les coûts correspondants.

Cela devrait se traduire au niveau des marchés, par exemple :

• dans le CCAP : les prix du marché doivent inclure les dépenses liées aux mesures particulières concernant la gestion sur le chantier et l’évacuation des déchets (prix à détailler), • dans le CCTP : un descriptif des cubages et types de déchets attendus, des filières réglementaires d’élimination, à partir duquel l’entreprise devra proposer un schéma d’organisation et d’évacuation des déchets, • en particulier, dans le cas de démolition-déconstruction, il est nécessaire de réaliser un audit de démolition qui a pour but de décrire et quantifier les matériaux issus de la déconstruction et de lister les filières d’élimination ou valorisation réglementaires pour ces matériaux, ceci afin que les entreprises puissent proposer des modes opératoires de déconstruction, un schéma d’organisation pour la gestion des déchets et établir leur offre technico-économique en conséquence, • dans le CCTP : il faut préciser les dispositions prévues pour le suivi de la gestion et de l’évacuation des déchets (bordereaux de suivi actuellement obligatoires pour les déchets dangereux et l’amiante lié seulement).

On peut aussi inciter les Maîtres d’Ouvrage et Maîtres d’Œuvre :

• à la réalisation de chantiers pilotes de construction, de réhabilitation et de démolition permettant de tester des techniques de réduction des déchets à la source, de planification de gestion des déchets par phase de chantier, … • à la mise en œuvre sur les chantiers de démolition, de techniques de déconstruction sélective avec séparation des matériaux, récupération des matériaux recyclables et réutilisables, concassage des inertes sur le chantier (à l’aide d’un concasseur mobile) ou sur une plate-forme extérieure au site, • à la réalisation de planches d’essais avec des granulats recyclés pour apprécier leur aptitude à être utilisés pour la confection de remblai et sous-couches de chaussée. L’intérêt économique du recyclage des granulats devra être apprécié dans sa globalité en incluant les impacts dus au transport des granulats, à l’extraction, …

DDE 36 – Etude de scénarios pour le plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Indre TC1033-021240-CL-BF - 105 - TRIVALOR - Juillet 2002