FOCUS FORÊTS DOMANIALES SUR LA MÉTROPOLE NORMANDIE

LA FORÊT DE Couverture. 4. Callimorpha LA FORÊT Mare Épinay © ONF quadripunctaria, espèce protégée présente 1. La forêt de Roumare, à en forêt de Roumare. l’ouest de Rouen ; détail de © E. Mace, CREN Haute- DE ROUMARE la « Carte de Rouen et des Normandie environs », N. et J. Magin, 1716. © ADSM, 12 FI 736 5. Trou de pic. © MRN, Service 2. Forêt de Roumare. Environnement © Arnaud Bertereau - Agence Mona 6. Pic épeiche. © MRN, Service Environnement 3. Tabac d’Espagne, espèce des lisières et boisements. © E. Mace, 2 43 CREN Haute-Normandie

1 SITUATION ET MILIEUX NATURELS La flore compte plusieurs espèces protégées ou La forêt domaniale de Roumare occupe la qua- exceptionnelles, telle la renoncule langue ou si-totalité de la boucle de la Seine située à l’aval grande douve (Ranunculus lingua), ou encore le de Rouen, rive droite. En proximité de l’agglo- flûteau nageant Luronium( natans), spécifiques mération, et sur neuf communes, elle couvre aux mares. presque quatre mille hectares. Comme dans les autres forêts normandes, la Le domaine est divisé en trois cent soixante faune sauvage comporte des oiseaux, des chi- unités de gestion nommées parcelles. Il est roptères, des insectes, des amphibiens et des aujourd’hui peuplé pour une grande moitié de reptiles, mais aussi de petits et de grands mam- feuillus (57%), essentiellement des hêtres et des mifères tels l’écureuil, la marte, le blaireau, le chênes, pour l’autre moitié de résineux, majori- renard, le chevreuil, le sanglier ou le cerf. Ce tairement des pins sylvestres et laricio. Les 4/5e dernier, particulièrement présent, fait l’objet de de la forêt sont constitués de futaies régulières*, contrôles importants afin de préserver l’équilibre la priorité étant donnée, depuis près de trente forestier. Avec certains papillons et une large ans, à un renouvellement progressif des peu- diversité d’oiseaux (quatre-vingt-dix espèces plements. De nombreux ilots de vieux arbres observées), la forêt de Roumare présente une (cent-vingt hectares) favorisent quant à eux une grande richesse naturelle. biodiversité spécifique.

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2 3 1. Plan du «Haut de » : détail de la lisière de la forêt de Roumare, 18e siècle. © ADSM 12 Fi 675-5 2. Extrait du « Plan, description topographique, mesure et arpentage de la forêt de Roumare… », 1657. © ADSM, 12 Fi 663

Canteleu (chant du loup), Val des Leux (val des loups), routes du Renard, de la Bécasse, de la Commanderie, du Fond du Piège : de nombreux noms de lieux évoquent la faune sauvage de la forêt et la chasse, traditionnellement importante en forêt de Roumare. Depuis longtemps réglementée et contrôlée, cette dernière permet de réguler les populations animales.

1 2 UN PEU D’HISTOIRE La présence humaine sur la boucle de Roumare détections laser aéroportées (LIDAR* ) récentes On constate une reprise des défrichements au 12e d’eau, que par l’importance des aménagements est attestée dès la période du Paléolithique et les prospections au sol précisent qu’un défri- siècle, sous l’influence des moines des abbayes destinés à l’accueil du public. Son rôle majeur moyen par les découvertes de quelques outils chement très large de la boucle de Roumare suc- de Jumièges et de Saint-Georges-de-Boscherville, sur la qualité paysagère et environnementale lithiques* dont un biface. Cependant, l’histoire cède aux ouvertures sporadiques antérieures à puis de congrégations rouennaises. Roumare du territoire est reconnu, notamment avec le de la forêt proprement dite s’amorce avec la partir de la fin de l’âge du Fer et jusqu’au e3 siècle subit ensuite la pression d’une exploitation classement en Forêt de Protection en 2007, puis sortie de la dernière période glaciaire, il y a de après J.-C. Le retour du couvert forestier à partir importante et diffuse, consentie à de nombreux celui de la boucle de la vallée de la Seine au titre cela près de 12 000 ans. Les steppes herbacées se de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge est usagers, ayants-droits et habitants des environs, des sites en 2013. Depuis juin 2015, c’est le label referment alors progressivement, laissant place le fruit d’une déprise agricole* consécutive à de mais aussi parfois usurpée. « Forêt d’Exception » ® attribué aux trois forêts à une forêt qui occupe l’ensemble du Bassin profonds changements économiques à l’échelle Face aux abus constatés, l’administration fores- domaniales périurbaines de Rouen, Roumare, La parisien. Des découvertes archéologiques de ves- du monde romain et des Etats qui lui succèdent. tière oblige les riverains à creuser des fossés Londe-Rouvray et Verte qui souligne la qualité et tiges néolithiques et protohistoriques indiquent Depuis, l’histoire de ce massif est étroitement permettant une délimitation des terres, puis ren- la mise en valeur de ces ensembles. que de premiers défrichements ponctuels de la associée à celle de la région. Domaine royal, il force les contrôles à partir du 17e siècle. Pourtant, forêt primaire* interviennent au plus tôt dans le rejoint celui des Ducs de Normandie au début du jusqu’à la Révolution, de nombreuses aliénations L’HISTOIRE DES SOLS courant du cinquième millénaire avant J.-C. Les 10e siècle avant de retrouver ce statut premier en sont encore consenties à des particuliers tandis Les caractéristiques des sols et leur fertilité 1204, sous Philippe-Auguste. Après la Révolution que la misère de la population urbaine entraîne dépendent des formations géologiques dont ils française, la forêt de Roumare devient propriété de nombreux vols de bois. Ainsi, comme les autres sont issus : argiles à silex, alluvions de la Seine, loess de l’Etat ; elle est aujourd’hui gérée par l’Office forêts de la périphérie rouennaise, Roumare et craie (quelques versants pour Roumare). Au sein National des Forêts (ONF). approvisionne l’artisanat et l’industrie, tant en de certaines parcelles, la productivité est supérieure bois d’œuvre qu’en combustible. L’état de ses aux attentes des forestiers ou, au contraire, très peuplements passe pour être déplorable jusqu’à dégradée. Ces variations découlent des usages pas- ce que les travaux du 19e siècle ne s’attachent sés. Les pratiques agricoles, la gestion des amen- à le restaurer. Pour ce faire, des plantations de dements* et des déchets organiques au droit des Relevé Lidar en forêt de Roumare. Les lignes blanches correspondent aux limites parcellaires résineux sont réalisées, lesquelles fragiliseront le occupations anciennes ont souvent pour corollaire d’origine protohistorique et/ou gallo-romaine antérieures à massif, devenu plus sensible aux incendies et à la l’augmentation de la fertilité. La surexploitation du la constitution de la forêt de Roumare. pollution atmosphérique un siècle plus tard. bois comme source d’énergie pour la ville de Rouen © Ministère de la Culture et de la Communication La forêt de Roumare subit l’impact des besoins à partir de la fin du Moyen Âge et jusqu’au milieu urbains contemporains, tant par le passage de du 19e siècle est une des causes probables de l’ap- 4 lignes électriques, les équipements d’adduction pauvrissement d’autres secteurs. 5 L’ARBORETUM DU PETIT CHARME Destiné au suivi scientifique des arbres face au changement cli- matique, l’arboretum rassemble près de cent essences venues du monde entier. Trente-sept d’entre elles peuvent être découvertes le long des circuits aménagés. L’arboretum est accessible à de nombreux publics. Son porche, réalisé suivant la technique tradi- 3 1. Kiosque pittoresque tionnelle du pan de bois normand, a installé par le Véloce été le fruit d’un chantier d’insertion Club Rouennais en 1898, carte postale, porté par la Direction Régionale des début 20e siècle. Affaires Culturelles de Normandie et 1 © ONF l’association culturelle turque de Canteleu. FORÊT ET SOCIÉTÉ

Le tourisme en forêt se développe dans la 2e rechercher un espace de « nature », calme, silen- moitié du 19e siècle notamment grâce au che- cieux et non pollué, contrepoids à l’environne- min de fer, au Touring Club de ou au ment urbain et font de cette sortie en forêt un LE PARC ANIMALIER, aménagé par l’ONF et la Métropole Club Alpin Français. Cette pratique de loisir se temps privilégié de sociabilité et de partage, avec l’aide de fonds européens démocratise avec les Trente Glorieuses et l’évo- en famille ou avec des amis. Cette analyse est (FEDER), accueille le public autour lution de la société française. Dès le début des confortée localement par une enquête menée d’un enclos de vingt-six hectares où années 1960, l’accès aux forêts domaniales est en 2010 par la Métropole. Les forêts périur- sangliers, chevreuils, cerfs et daims favorisé par l’État. Celui-ci s’interroge alors sur baines rouennaises sont fréquentées par une sont visibles dans un milieu naturel. la façon d’« accueillir chaque année de plus en population de proximité, avec entre deux et trois plus de promeneurs de plus en plus motorisés, millions de visites par an pour les trois massifs, leur procurer des possibilités de distraction et Verte, Roumare et -Rouvray. de détente, tout en sauvegardant le patrimoine forestier ». À partir des années 1970, des poli- 4 tiques d’accueil conciliant découverte et protec- tion des milieux sont progressivement mises en LA MARE ÉPINAY, Parmi la quarantaine de mares pré- œuvre. Ces dernières sont aujourd’hui partagées sentes sur le massif, la plus connue avec les collectivités locales pour qui les forêts est la Mare Épinay qui a fait l’objet constituent des atouts d’attractivité, de qualité de protection et de mise en valeur. et de développement des territoires. Elle présente en effet d’importants La fréquentation des forêts reste une pratique enjeux écologiques et touristiques. très répandue dans la population française. Le nombre de visites en forêt est estimé nationale- ment à environ sept cent millions par an, chaque visiteur pouvant faire plusieurs visites pendant l’année. Si la promenade sous toutes ses formes 3. Porche d’entrée de l’arboretum. est de loin l’activité dominante, les nouvelles © ONF 4. L’observation des grands animaux sur 2 pratiques de loisirs sportifs en pleine nature se les points de vision. © Arnaud Bertereau - sont développées ces dernières décennies. Bien 4 Agence Mona que les aménagements et équipements réalisés 2. «Guide touristique en forêt de Roumare », édité par les 5. Les nouveaux équipements Eaux et Forêts, 1936-1938, couverture et plan de la forêt de autour de la Mare Épinay. 5 soient appréciés, les visiteurs viennent d’abord Roumare. © Arnaud Bertereau - Agence Mona 1. Mégalithe en grès découvert en forêt de Roumare, carte postale, début 20e siècle. 1 4 © ADSM, 12 Fi 753

UN PATRIMOINE SPÉCIFIQUE LE PATRIMOINE DE LA FORÊT Comme d’autres forêts, Roumare a été délimitée, LE PARCELLAIRE GALLO-ROMAIN depuis près de quatre cent ans, par un fossé dont FOSSILISÉ les talus sont partiellement conservés. Environ Les recherches récentes ont permis d’établir que la moitié de son périmètre (29 km) est encore la boucle de Roumare est largement déboisée et ponctuée par des bornes de différentes époques. exploitée à des fins agricoles au cours des trois Au milieu du 19e siècle, la construction d’un 5 premiers siècles de notre ère. Au sein de l’ac- réseau de maisons forestières, dont celle de la tuelle forêt domaniale, des indices plus ténus Mare des Grès ou de la Mare Grand Camp, va de tendent à ancrer le début de ce processus dans pair avec la mise en place d’une gestion planifiée la fin du second âge du Fer, avec un site phare : par les services de l’État. l’oppidum* d’Hénouville. Situé en limite ouest du massif, il est aussi dénommé « camp de César » LES ARBRES REMARQUABLES sur certaines cartes. Les exploitations agricoles Roumare a compté plusieurs arbres remar- ont progressivement organisé le territoire. Les quables dont le plus célèbre était le « Chêne surfaces cultivées, les chemins matérialisant à Leu » (chêne aux loups), autrefois situé à les circulations avec les fermes gauloises et les proximité du carrefour du même nom. Appelé sites « extérieurs » destinataires d’une partie aussi « Le Chêne à Rollon », il disparut à la fin 2 de produits agricoles, structurent l’espace et du 19e siècle, âgé de trois à quatre cent ans. Les ont modifié la topographie initiale des lieux. Le légendes qui lui étaient attachées témoignent de retour de la forêt a en grande partie fossilisé ces l’histoire primitive du duché de Normandie et de aménagements qui sont aujourd’hui au cœur de son usage comme gibet à loups. travaux archéologiques et historiques. Au-delà 6 de l’Antiquité, des zones sont exploitées, ou ont été de nouveau défrichées, au cours des périodes Plusieurs arbres remarquables et légendaires médiévale ou moderne. Quelques surfaces res- ont aujourd’hui disparu. Certains furent immor- treintes, très dispersées, n’ont été « définitive- talisés par le travail du célèbre botaniste et pho- ment » reboisées qu’au cours du siècle dernier. tographe normand, Gadeau de Kerville, auquel fut dédié un chêne lui-même tombé lors de la tempête de 1999. Aujourd’hui, de nouveaux arbres remarquables ont été répertoriés. La 4 - Maison forestière de la Mare des Grès. © ONF 5 - Chêne nouvellement dédié à Henri Gadeau de Kerville valorisation de ceux-ci a été réalisée sur les trois 3 estimé entre 120 et 150 ans, en parcelle 218. © MRN forêts péri-urbaines de Rouen ; une information 2. La vallée de la Seine depuis l’ancien oppidum 6 - «Les arbres de l’alliance », un chêne et un hêtre entre 90 est disponible sur les sites Internet de l’ONF et d’Hénouville. © ONF et 120 ans environ, en parcelle 225 près de la Mare Épinay. 8 3. Vestiges de l’oppidum d’Hénouville. © ONF © MRN de la Métropole. 9 L’ARCHÉOLOGIE GLOSSAIRE

Amendement : substance organique ou miné- mandes, comme la plupart des forêts d’Europe, EN FORÊT rale permettant de rendre le sol plus fertile. sont des forêts secondaires.

Déprise agricole : abandon progressif de sur- Oppidum : site fortifié de la fin du second âge Les forêts secondaires* se sont reconstituées et faces agricoles lié à une évolution économique, du Fer, en moyenne d’une surface de plusieurs stabilisées sur des territoires aux antécédents voire démographique. dizaines d’hectares (1 ha = 10 000m²). Les complexes. Toute culture prélève de la matière, oppida sont considérés comme étant les pre- minérale et organique, sur le sol exploité. Le ter- Futaie régulière : peuplement composé d’arbres miers centres urbains en Europe septentrionale. rain perd en fertilité, les rendements baissent… du même âge. L’oppidum d’Orival fait l’objet d’une plaquette et l’agriculteur finit par se déplacer pour défri- thématique « Villes et Pays d’art et d’histoire ». cher de nouvelles parcelles… tant qu’il en a la Forêt primaire (secondaire) : surface forestière possibilité. Il peut également ralentir la perte de importante n’ayant jamais été défrichée, morce- Outil lithique : outil réalisé en pierre. Vue d’un four de briquetier-tuillier médiéval fertilité par des logiques de rotations des cultures ou moderne fouillé par l’abbé Cochet en 1872. lée, ou exploitée par l’homme (hors population et compenser les exportations de matière par © ADSM, 6 Fi Montigny. de chasseurs-cueilleurs dont l’impact peut être LIDAR : Light Detection and Ranging, télédétec- des amendements organiques, minéraux et enfin considéré comme négligeable). Les forêts nor- tion aéroportée par laser. chimiques. La répétition de ces processus depuis Néolithique ou encore de la fin de la Préhistoire. le Néolithique a une conséquence claire : toute Au-delà du périmètre des forêts, ces sols sont surface a été à un moment ou à un autre défri- soumis à contrario aux travaux agricoles et aux chée, cultivée ou exploitée à des fins diverses, REPÈRES CHRONOLOGIQUES aménagements de toutes natures qui nivellent, abandonnée, reboisée par un processus naturel rabotent plus ou moins profondément les ves- ou replantée en essences ligneuses. Les forêts tiges. À de rares exceptions près, les structures POUR LA FRANCE recèlent donc de très nombreux vestiges archéo- et couches archéologiques superficielles sont logiques qui témoignent des différentes occupa- Paléolithique moyen : entre -300 000 Holocène : nom donné à la période intergla- aujourd’hui détruites dès lors où elles sont à tions et activités qui ont pu se succéder au fil des et -35 000 ans ciaire s’étendant sur les 10 000 dernières années. l’extérieur des zones boisées. temps sur les mêmes terrains. Après abandon, la Néolithique : 5500-2300 avant J.-C. Aujourd’hui, l’influence de l’homme sur la pla- dynamique forestière en masque les témoins en Protohistoire : 5500-27 avant J.-C. nète et son climat est telle que la communauté quelques décennies. Une forêt reconstituée de Second âge du Fer : 475-27 avant. J.-C. scientifique tend à s’accorder pour considérer longue date recèle de plus des traces multiples Aujourd’hui, l’archéologie en forêt se développe Antiquité tardive : de la fin du 3e au courant du que nous sommes entrés dans une nouvelle ère spécifiques à son histoire : parcellaire forestier, en privilégiant trois axes : 8e siècles après J .-C. dénommée anthropocène. bornages, vestiges générés par l’exploitation du - identifier, cartographier et caractériser les ves- Haut Moyen Âge : 476 à 987 après J.-C. bois (scieries, charbonnages, habitats tempo- tiges présents sous couvert forestier pour main- raires...). Il convient encore d’y ajouter quelques tenir au maximum le potentiel archéologique implantations attirées par le caractère retiré de pour les générations futures. En forêt, comme certains boisements. Cela peut aller d’un ermi- partout, la mécanisation progresse pour des SOURCES tage ou d’une maladrerie médiévale aux instal- raisons économiques. Mais elle menace les ves- • Dossier de candidature Forêt d’Exception, 2 juin Normandie, Condé-sur-Noireau, Editions lations de lancement de V1 camouflées par les tiges, ce qui conduit les forestiers et les archéolo- 2015. Corlet, 1997. allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. gues à travailler en étroite concertation, • Enquêtes nationales, Université de Caen / ONF, • Lepert, Thierry, Forêts et patrimoine - programmer et autoriser des recherches 2004, 2010, 2015. archéologique. Des vestiges sous le couvert À la diversité des sites existants en leur sein, les archéologiques sur les vestiges pour nourrir les • Forêt domaniale de Roumare. Révision végétal. Direction Régionale des Affaires forêts ajoutent un autre critère éminemment travaux scientifiques, d’aménagement, 2004-2022. Office National Culturelles de Haute-Normandie, Archéologie favorable aux recherches archéologiques : des - valoriser le patrimoine archéologique et trans- des Forêts Haute-Normandie N°3, 2014. conditions de conservation remarquables. Les mettre les résultats des recherches scientifiques • Dardignac, Cécile, Forêt domaniale de • Roquelet, Alain, Du marteau au brandon ou sols de la Seine-Maritime ont très peu évolués à tous les publics et notamment des plus jeunes. Roumare (Seine-Maritime). Rapport de la forêt, le bois et l’arbre en Seine-Maritime du au cours de l’Holocène*. Les surfaces sur les- Au sein des forêts domaniales du territoire prospections archéologiques d’après données XVe siècle à nos jours, catalogue d’exposition quelles nous vivons et pratiquons nos activités métropolitain, ce troisième axe est particulière- Lidar, Office National des Forêts, 2014. Archives départementales de Seine-Maritime, sont celles du Moyen Âge, de l’Antiquité… du ment développé sur La Londe-Rouvray. 10 • Foubert, Jean-Marie, Bois et forêts de Rouen, 1979. 11 « L’AUTOMNE, L’AUTOMNE MERVEILLEUX MÊLAIT SON OR ET SA POURPRE AUX DERNIÈRES VERDURES RESTÉES VIVES, COMME SI DES GOUTTES DE SOLEIL FONDU AVAIENT COULÉ DU CIEL DANS L’ÉPAISSEUR DES BOIS. »

Guy de Maupassant, Contes de la Bécasse, « Un normand », 1894.

Trois forêts domaniales, « Verte », Pour découvrir les forêts Le territoire de la Métropole Rouen « Roumare » et « La Londe-Rouvray » Des équipements respectueux des Normandie appartient au réseau couvrent un tiers du territoire de usages de chacun accueillent un public national des Villes et Pays d’art et la Métropole Rouen Normandie. nombreux. Retrouvez les plaquettes d’histoire. Si leur fonction première est de « Rendez-vous Métropole Rouen Le Ministère de la Culture et de produire des bois tout en préservant Normandie » et « Focus », les itinéraires la Communication, direction de les autres richesses des couverts de randonnées, la programmation des l’Architecture et du Patrimoine, boisés, elles jouent aujourd’hui un Maisons des forêts, sur attribue l’appellation Villes et Pays rôle environnemental et social fort www.metropole-rouen-normandie.fr d’art et d’histoire aux collectivités dans ce bassin de 500 000 habitants. locales qui animent leur patrimoine. Marqués par cette proximité avec la Dans le cadre d’une Charte forestière Il garantit la compétence des guides- ville, leur histoire et leur patrimoine de territoire et de la démarche Forêt conférenciers et des animateurs se découvrent au travers une d’Exception®, l’Office National des du patrimoine et la qualité de leurs collection de documents, réalisés Forêts, la Métropole Rouen Normandie, actions. Des vestiges antiques à en partenariat entre la Métropole, le Ministère de la Culture (Direction l’architecture du 21e siècle, les villes et l’Office National des Forêts (O.N.F.) Régionale des Affaires Culturelles) et pays mettent en scène le patrimoine et la Direction Régionale des Affaires d’autres partenaires institutionnels, dans sa diversité. Aujourd’hui, un Culturelles de Normandie (D.R.A.C.). conjuguent leurs moyens pour assurer réseau de 186 villes et pays vous offre la préservation de la forêt par une son savoir-faire sur toute la France. Ce document a été réalisé par la politique de développement durable, Métropole Rouen Normandie, en en développant la connaissance et en À proximité collaboration avec l’Office National valorisant le patrimoine historique, Bernay, , Fécamp, , des Forêts et la DRAC Normandie. paysager et naturel. le Pays d’Auge, le Pays du Clos du Coordination : MRN, Direction Culture, Cette démarche exemplaire de Cotentin et le Pays du Coutançais Service « Villes et Pays d’art et partenariat et la qualité des sites bénéficient de l’appellation Villes et d’histoire », Elise Lauranceau. forestiers, ont été récompensées Pays d’art et d’histoire. Texte et iconographie : Elise par l’attribution du label « Forêt Lauranceau, MRN, service Label Villes d’Exception »® aux « Forêts de Rouen » et Pays d’art et d’histoire ; Thierry en 2015. Lepert, SRA, DRAC Normandie ; Seulement dix-neuf sites en France Catherine Savary, ONF ; Christelle font partie de cette démarche Simon, MRN, service Environnement. nationale. Remerciements : Catherine Déhays, Archives départementales de Seine- Pour tout renseignement : Maritime. www.onf.fr

Réalisation Métropole Rouen Normandie | Décembre 2016 D’après DES SIGNES Studio