Dimanche / Sonntag / Sunday 19.11.2017 20:00 Chamber Orchestra of Europe Bernard Haitink Direction Hanno Müller-Brachmann Baryt
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2017 20:00 Grands chefs 19.11.Grand Auditorium Dimanche / Sonntag / Sunday 2017 20:00 Grands solistes 21.11. Grand Auditorium Mardi / Dienstag / Tuesday Dimanche / Sonntag / Sunday 19.11.2017 20:00 Chamber Orchestra of Europe Bernard Haitink direction Hanno Müller-Brachmann baryton-basse Anna Lucia Richter soprano Mardi / Dienstag / Tuesday 21.11.2017 20:00 Chamber Orchestra of Europe Bernard Haitink direction Eva-Maria Westbroek soprano 2017 20:00 19.11.Grand Auditorium Dimanche / Sonntag / Sunday Grands chefs Wolfgang A. Mozart (1756–1791) Symphonie N° 36 C-Dur (ut majeur) KV 425 «Linzer» / «Linz» (1783) Adagio – Allegro spiritoso Poco adagio Menuetto – Trio Presto 26’ — Gustav Mahler (1860–1911) Des Knaben Wunderhorn für eine Singstimme und Orchester (extraits) N° 8: «Lied des Verfolgten im Turm» (1898) N° 7: «Rheinlegendchen» (1893) N° 6: «Des Antonius von Padua Fischpredigt» (1893) N° 2: «Verlorne Müh’!» (1892) N° 9: «Wo die schönen Trompeten blasen» (1898) N° 4: «Wer hat dies Liedlein erdacht?» (1893) N° 10: «Lob des hohen Verstandes» (1896) Sieben Lieder aus letzter Zeit für eine Singstimme und Orchester N° 1: «Revelge» (1899) N° 2: «Der Tamboursg’sell» (1901) Des Knaben Wunderhorn für eine Singstimme und Orchester (extraits) N° 5 «Das irdische Leben» (1893) N° 1: «Der Schildwache Nachtlied» (1892) N° 3: «Trost im Unglück» (1893) 42’ 2017 20:00 B5310 Luxembourg - RCS Luxembourg L-2449 Royal, boulevard 14 anonyme, société Banque de Luxembourg, 21.11. Grand Auditorium Mardi / Dienstag / Tuesday Grands solistes Wolfgang A. Mozart (1756–1791) Symphonie N° 35 D-Dur (ré majeur) KV 385 «Haffner» (1782) Allegro con spirito Andante Menuetto – Trio Presto 20’ Richard Wagner (1813–1883) Wesendonck-Lieder WWV 91. Fünf Gedichte für eine Frauenstimme (1857/58) N° 1: «Der Engel» N° 2: «Stehe still!» N° 3: «Im Treibhaus» N° 4: «Schmerzen» N° 5: «Träume» Attentionnés envers nos clients 24’ Attentifs au monde — Nous accompagnons nos clients avec attention afin qu’ils puissent mener à bien Wolfgang A. Mozart leurs projets en toute sérénité. Nous sommes attentifs au monde qui nous entoure Symphonie N° 38 D-Dur (ré majeur) KV 504 «Prager» / «Prague» (1786) et apportons notre soutien et notre expertise à des acteurs de la société civile. Adagio – Allegro Partenaires de la Philharmonie dans le cadre de sa programmation musicale, Andante nous sommes également mécènes fondateurs de la Presto Fondation EME - Ecouter pour s’Entendre. 27’ www.banquedeluxembourg.com Tél.: 49 924 - 1 BDL_phil_programm115x175_aout2017_EXE.indd 2 03/08/2017 14:56 Grandes symphonies viennoises, passion sublimée et expression populaire Portraits révélateurs de trois compositeurs majeurs Jean-Jacques Velly Mozart, Symphonies N° 35 « Haffner », N° 36 « Linzer » et N° 38 « Prager » Auteur de nombreuses symphonies composées dès son plus jeune âge, Mozart inaugure en 1782, avec la Symphonie N° 35 KV 385 « Haffner » , ce qu’il est convenu d’appeler ses « symphonies viennoises », dans lesquelles il porte le genre de la symphonie à un niveau de conception et de maturité stylistique inconnu jusque-là. Même si cette symphonie composée rapidement s’ap- parentait encore à l’origine au genre de la sérénade, Mozart l’a toujours considérée comme une symphonie à part entière. Elle répond à une commande urgente destinée à animer brillamment les fêtes données par un notable de Salzbourg, Sigmund Haffner, qui venait d’être anobli. Six ans plus tôt, Mozart avait déjà fourni au même Haffner une sérénade (KV 250) à l’occasion du mariage de sa fille Marie Élisabeth. C’est donc dans l’esprit et la forme d’une sérénade en six ou sept mouvements que Mozart entreprend C G O I cette nouvelle œuvre symphonique en pensant y intégrer notam- N S T T E S N T IO S IT IG D NA E E ment deux marches et deux menuets devant encadrer les mou- TUR vements habituels d’une « symphonie concertante ». Malgré les Moodpie Jeroen Buytaert préparatifs de son propre mariage avec Constance au début du mois d’août, Mozart envoie les morceaux achevés au fur et à mesure de leur composition. La commande resta finalement sans suite et la symphonie, désor- mais en quatre mouvements, réapparut l’année suivante pour un concert donné en mars 1783 à Vienne. À cette occasion, il retoucha la partition en y incluant des parties de flûtes et de clarinettes. 7 Au cours de ce concert, composé d’une dizaine de morceaux (airs d’opéras, symphonie concertante, concerto…) la symphonie fut présentée en deux temps : les trois premiers mouvements au début du concert et le quatrième mouvement en guise de conclu- sion, ce qui tend à montrer que, même organisée comme une symphonie, cette œuvre était, pour Mozart, encore tributaire des circonstances de sa composition, c’est-à-dire conçue comme une sérénade dont les différents morceaux pouvaient être scindés. Malgré le caractère festif dû à la destination de l’œuvre, le traite- ment musical montre à quel point Mozart s’est investi avec sérieux dans sa composition. L’Allegro con spirito initial, bâti sur un thème unique, devait « être joué avec beaucoup de feu » (lettre à son père). Son caractère majestueux et dynamique repose sur une écriture pleine d’effets (trilles, gammes, trémolos) mais aussi sur un trai- tement en imitation avec des entrées en fugato montrant nettement l’influence subie quelques mois plus tôt par la lecture des partitions de Bach que Mozart venait de découvrir chez le baron van Swieten. Par son caractère poétique et galant, l’Andante apporte un contraste salutaire. L’écriture orchestrale est d’une grande finesse avec un émiettement des sonorités mettant en valeur, sous la longue ligne chantante des violons, un accompagnement varié de seconds violons, altos ou bassons. Le Menuetto renoue avec l’éclat des cuivres et des timbales dans sa première partie, avant de poursuivre avec un trio plus gracieux. La vigueur orchestrale de ce menuet annonce ceux des grandes symphonies à venir. Pour conclure, le Finale (Presto), « à jouer aussi vite que possible » selon Mozart, apporte un dynamisme exceptionnel à cette symphonie aux mouvements si contrastés. Il est bâti sur un thème proche d’un air d’Osmin de L’Enlèvement au sérail dont la création le 16 juillet 1782 à Vienne était contemporaine de la commande de Haffner. Si la Symphonie N° 35 « Haffner » entretenait un rapport avec un Singspiel à succès de Mozart, la Symphonie KV 504 N° 38 « Prague » est liée pour sa part à un autre ouvrage lyrique du compositeur, Les Noces de Figaro dont le succès à Prague avait été à l’origine d’une invitation du compositeur à venir y diriger son opéra. Terminée en décembre 1786, l’œuvre, qui est créée avec succès 8 Portrait de Constance Mozart par Joseph Lange, 1782 le 19 janvier de l’année suivante, présente d’étonnantes caracté- ristiques, et notamment le fait qu’elle ne soit conçue qu’en trois mouvements, sans menuet, comme si Mozart avait voulu renouer avec l’ancienne symphonie italienne qu’il avait découverte lors de ses premiers voyages. Pourtant, avec cette Symphonie « Prague », Mozart est résolument tourné vers l’avenir et il inaugure le grand style de ses dernières symphonies. Le long Adagio introductif en est déjà une démonstration avec son ampleur thématique et har- monique qui surpasse tout ce que Haydn avait pu faire dans ses symphonies. Mélodie, ornementation, chromatisme et contrastes dynamiques donnent un sentiment de majesté comme si, dès le 9 début, Mozart avait voulu rendre un hommage solennel à cette ville de Bohême qui reconnaissait son talent alors que Vienne, plus frivole, commençait sérieusement à lui tourner le dos. L’Allegro commence sur un rythme syncopé donnant de l’élan et de la fièvre à un morceau dont le thème initial préfigure celui de l’ouverture de La Flûte enchantée. La maîtrise du traitement orchestral apparaît dans le développement avec une écriture dramatique en canon que les Viennois ne pouvaient comprendre. Avec ses nombreux chromatismes expressifs, l’Andante acquiert une pro- fondeur qui va au-delà du simple divertissement et montre que Mozart, devenu plus exigent avec lui-même, exprime le tragique de la vie derrière l’apparence de l’insouciance. Le Presto final, bâti sur un thème issu des Noces de Figaro, est d’un dynamisme rare dans le genre symphonique. Dans le dialogue qui s’installe entre les cordes et les vents, Mozart confie aux bois des traits audacieux pour les instruments rudimentaires de l’époque. Avec cette symphonie brillante et d’une grande densité d’écriture, il ne fait pas de doute que Mozart ait voulu honorer ses hôtes pragois et se surpasser en leur offrant le meilleur de ce qu’il pouvait créer. L’enthousiasme suscité par ce voyage fut tel que Mozart quitta Prague avec la commande d’un nouvel opéra pour la fin de l’année… Ce fut Don Giovanni ! Après son mariage le 4 août 1782 à Vienne, Mozart, pris par de nombreux engagements, n’avait pu trouver le temps de revenir à Salzbourg avant l’été 1783 pour présenter sa femme à sa famille. Le retour dans sa ville natale, qu’il avait quittée deux ans aupara- vant pour fuir le conservatisme local et l’étroitesse d’esprit de son environnement musical, ne fut pas sans nuages avec, en premier lieu, l’accueil plutôt réservé de son père Leopold envers Constance et surtout, à la fin octobre, l’annonce du décès de son premier fils. C’est donc plus tôt que prévu que Mozart rentra à Vienne, s’ar- rêtant en cours de route à Linz où il fut accueilli par le comte Thun, qui organisa un concert à son intention le 4 novembre. Quelques jours auparavant, le 31 octobre, Mozart écrivit à son père : « Je donnerai ici un concert au théâtre, et comme je n’ai pas avec moi la moindre symphonie, je me suis plongé jusque par-dessus la tête dans une nouvelle symphonie, qui doit être achevée d’ici là.