Il

AVANT-PROPOS L,

Le premier volume de cette Histoire n paru en 1875 et le deuxième en 1877. Le troisième volume devait tenfermer, outre lhistoire des trois dernières communes du canton de Sennecev, un appendice et des pièces justificatives. Laur tout, est mort avant davoir pu le donner à limpression. La Société dhistoire et darchéologie de Chalon-sur- Saône, ayant acquis le manuscrit de ce troisième volume, n cru devoir le publier, malgré les inconvénients dune publi- cation posthume et tardive, dans la pensée dêtre agréable auxpersonnes qui possèdent les deux premiers. Il y manque seulement lappendice et les pièces ,justificatives, qui nont pas été retrouvés. - Si M. Léopold Niepce avait surveillé lui-même limpres- sion, il aurait fait disparaitTe, sans doute, quelques im- perfections de style, des redites inutiles et complété les références bibliographiques souvent écourtées; il aurait mis Li profit des publications récentes, quil na pas connues, et rectifié quelques inexactitudes. On lit, par exemple (p. 40), que le comte de Montrevel aurait fait don de son hôtel à la ville de Mâcon, dans lespoir de sauver sa tête, au moment de la Révolution. Cette légende fut longtemps accréditée en Mâconnais. M. Lex, le savant archiviste du département de Saône-et-Loire, a rétabli les faits (Notes et Documents pour servir à lhistoire du département de $aône-et-Loire, Mâcon, 1887, p. 109). Lhôtel Montrvel fut en réalité

Document O I Il l 1111101110110110 0000005562671 - - - VIII - vendu et non donné â la ville de Mâcon par son dernier propriétaire. Ce nest plus Mâcon, mais â Paris, que le comte .de Montrevel fut arrêté et mis â mort. De nombreux renseignements inédits, empruntés par lauteur aux archives du département, des communes et des familles ou recueillis dans les traditions locales, sont dun intérêt suffisant pour justifier la publication telle quelle de son manuscrit. M. Leopéld Niepce avait été président de la Société dhistoire et darchéologie, qui atenu à rendre ce dernier hommage à sa mémoire.

u HISTOIRE DU CANTON iw SENNECEY-LE-GRANI)

COMMUNE DE SENNECEY-LE-GRAND

(S Lite)

LE HAMEAU DE RUFFEY

Non loin de Senncce, lorsquon a traversé lagreste hameau de Saint-Julien, groupé autour de sa vieille église paroissiale, on pénètre dans un étroit et frais vallon au fond duquel bruit un rapide ruisseau sur son lit dé cailloux bordé de saules, Comme une sentinelle avancée, un antique château féodal garde lentrée de ce vallon et semble vouloir en fermer laccès. Quelques rares maisons de cultivateurs se groupent autour de ce manoir s de arbres séculaires le coévrent de leurs omhraes, et naguère encore ses tours brunies par les âges portaient de lourds Iuanteau de lierre et lécho de ce lieu solitaire ne répétait dautre bruit que celui de quelque pierre qui, détachée par le temps de ses i murailles, roulait dans ses fossés creusés dans le roc. Mais il sest rencontré heureusement un opulent propriétaire, enfant du pays, M. Virey, lequel, en acquérant la vieille jbzut.c- vesse, comme lappelait lhistorien de Thou, a relevé ses ruines avec un soin parfait pour en faire son habitation, en lui laissant son ancien cachet. Le hameau de .Ruffey na jamais formé une paroisse distincte, nayant toujours eu quune bien faible populatipn, mais dès les temps les plus reculés, il y eut 1k une station dont les habitants se livraient k lindustrie de la taille des silex qui y affleurent le sol et dont une tramée sétend jusque dans le Mâconnais ce fait se cons- tate par la rencontre journalière déclats de ces pierres, dont on faisait des haches, des flèches et divere ustensiles. Ces industriels avaient mème un refuge fortifié, non loin de leur-lieu dé fabrication. En effet, si Ion remonte du fond du vallon au sommet de la colline 1 I

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que domine la vieille église de La.ives, on voit, daprès létat des lieux, qiiil y avait sur ce point unestation importante, entourée tIc fossés, lit où le terrain nest pas abrupt. Eh arrière de ce fossé se dressait un mur aujourdhui complètement Cbonlê, mais dont les ruines sont encore indiquées par de nombreux amas de pierres Dans le fossé dont on petit aussi suivre la trace, on trouve sous une mince couche de terre ou parmi les racines des buis, de nom- breux débris de poteries grossières et dossements danimaux de toute sorte, brisés dans le sens de leur longueur, pour en extraire la moelle dont nos pères étaient très friands. Plusieurs de ces os portent aussi des entailles laites avec la scie A cette importante station a succédé, avec le temps, un poste fortifié. au moment de la conquête romaine. Pour consolider leur domination, nos conquérants firent dans nos collines un vaste établissement militaire, dont le poste principal fut assis sur la montagne de Sans, la plus haute du pays I 4e 309 mètres daltitude, au lieu appelé les Brosses. Dans tous les vieux plans, ce point culini- nàntest appelé le camp de Sine, et ce nom lui a été conservé sur la carte dltat-major. Mais comme on pouvait se glisser vers ce fort pour le surprendre, parle fond de divers vallons qui aboutissent la montagne de Sans, Romainsle eurent le soin de fermer ces vallons par d(.- larges et épais murs transversaux, dont les restes • subsistent encore et par des fortifications comme celle de Ruffey, devenue un château au temps de la féodalité (Voir préface du tome II de ce livre, p. x et xi). Du reste; le séjour des Romains k Rnffey. se révèle en maints endroits du pays par des débris de poteries et de grandes tuiles, nos conquérants méine prirent la source de la Gaze, qui y jaillit k ce lieu, pour conduire ses eaux, par tin aqueduc en terre cuite, à leurs splendides villas de Sans (Voir t. Il). Ce Lieu de la Gaze rappelle aussi un douloureux souvenir. Cest là que, lors de linvasion de 181.4, les AutFiehiens posèrent des grands-gardes pour observer nos troupes venant de la vallée de 1h Grosne: celles-ci refoulèrent cependant ces postes avancés et chassèrent lennemi do Senneeey, pendant quil incendiait des maisons k Pvinont. Maintenait t décrivons le vieux chfiteau de Ruffey. Lhistorien, Saint-Julien de Balleurc,. nous n conservé, dans .ses Antiqw:ic dc C/,,,/on. la date approximative de sa construction o Claude de Lugny, dit-i],. ayanteii en partage de son père. Jacques de Lugny, -3 la terre de J uffcy. [ci t liasti r le chasteau comme on le veoi t de promit, leit clore le pare, edifla la chapelle en leglise saint- tu-lieu, sa paroche, y fonda des. cha pelai ri, et feit degrands acgiiests. ii Cétait en 1503. Mais Claiide (le Lugn: ne Jouit pas lOflgtellips de s oitoeuvre, car une inscription (le léglise de Saint-Julien nous apprend qiich 1.504, son li Is, •/en de Lugny, cii fondant des ser- vices dans la chapelle de cette église b(itie par son père, déclara u maintenir les services et fondations faites pa r jen messire C/aede de Lngny. en son vivant seigneur de Ruffey n. Saint-Julien de Ballenre, eu parlant du cliùteati de Ruffey ajoute aussi e lluffey so(iloit estre titi Prioré de Daines, dépen- dance de Lancha rre, et. G/ande de Lngny fist ion proulit (les ma- tériaux du bastiinent et appliqua son revenu il. soirusage. » Tou- tefois ce même historien sempresse de.di re. en niénie temps: « Nen ayant aucun tesunoignageijlue le dire des anciens et tiiie eom inline renom niée. Je ui eui veux rien asseurer. n Nous pensons aussi tiie la tradition se trompait â cet 6gard, car rien d;ins les chartes de lancien inoiiastôre de Lancharre, si bien étitdiûes par M. Henri l3atault., ne permet dc-supposer que le premier cliitteatu de Rnffey, démoli vers 1503. pi Claude de Lugny, ait été un prierrà nième moinciutanément, ou seulement une dépendance de labbaye de . Lanelmarre. (2e qui u. U (tonner lieu à cette erreur u de la coin nu ne renommée n, cest quen 1408 Une JIujrceite de Nrn/oa, de la famille des Nanton, laquelle pos- sédait alors je clu\teau de Ruffey, était, h cette date, prieure (le Laneliarrq et que, plus tard, une iii 6cc on arrière-petite-nièce de celte Hu;j;eife de Na,nton épousa Jaeq;es(le L,u1n,j. dont le fils (2ltude reconstruisit le ehé teau actuel de J t iffcv. Aucun clocuniezit coi-tain ne uioiis a permis tIc retrouver la. date de la fondation du prinipf château tIc Ruile i hifi par les Nanton

1. Lancliarre est un village 5itllt sur la ruiile rie Jouruums h Saini-Gei,- goix. Les sires rie ltiaiiciun ont été les toiiditeiirs tic 5011 abljave érigèc - pour des eluanoindsses libres, oesi,-ii-ilitc 1)0111 les tilles uol,les tic la ccii- lrée réunies clans une niaisait conunne pour se livrer, clans la retraite aux exercices de pièlci et y trouver celte douce sécurité (le lit vie tiiie rare- Intuit alors 011 trouvail d;t,ts un ciiiite;tti tortillé. Du reste, le silo avait ôté bien choisi. Lancliai-re est assis dans loi vallon lun Zts$cL triste et sévère, situ- les coiiilns de Id belle torét, lie clapaize que cio,iiine. au levant, la cliaine (les montagnes 111li sépare les vallées rie la Grosue de la Sadite. Les seigneurs des aleiikni is qui eoiiiplaient clans celte amwun plus doit nenulure de leurs Edinilles, lavaient coilveu-te de leur pioteolittri. -1--•

et peut-étçe nième par les J3rancion, quon petit regatder à juste titre, comme les premiers seigneurs de cette terre. Ces derniers, en élevant un donjon k Ruffey, dans les commencements de la féodalité, y auront, sans doute, trouvé déjà une fortification ro- maine. Il ressort, en effet, de nos explorations minutieuses dans tout le vallon de ltuffey et dans ses alentours, quil y avait dans cette partie de notre canton, au temps de loccupation romaine, tout un système de fortifications dont je viens de parler et que jai décrit dans le tome Il de cet ouvrage (page il de la préface), et dont Ruffey faisait jiartie. Du reste, il sest rencontré flans les champs et lès vignes voisins du.château actuel de nombreux ves- tiges romains. Le château actuel est assis sur un terrain lé gèrement en déclive dans le taud du vallon. Il ferme presque hermétiquement ce vallon

et barre le passage. Pour rendre son accès moins facile, on t creusé

dans le roc qui effleure le sol, un fossé large do 14 mètres it louest et 16 mètres au nord et de 7 mètres de profondeur. - Au levant et au midi, il a dé y avoir aussi des fossés quon a comblés sans doute, au commencement dc cc siècle. Ces fossés formaient un parallélogramme régulier. de 75 mètres à. loucstetde 41 mètresau nord. Dans ectespaccon a érigé le château actuel. Son plan primitif nexiste plus, niais daprès un plan no- derne, le château Tonnait un carré dont chacun des côtés se coin- posait de bâtiments flanqués detours aux aogles, avec une cour intérieure sous laquelle était creusée une , vaste cave voétée ou ni agasi n, avec un puits au centre. Au côté ouest du château se trouvaient, au delà, du fossé, les communs ou dépendances renfermant les écuries, les remises et les magasins. Ces communs étaient fortifiés aussi on y voit encore des meurtrières â la naissance du toit, et un chemin de ronde intérieur, lequel communiquait avec une tour carrée en s saillie ur la route qui contourne le château.. Les murs extérieurs du château descendent jusque dans les

1. Daprès le terrier de Nanlon le 1610, les liabitanis de ce lieu étaient I en iii de faire «]a ;uraizon de8 fossés de H nftey avec les autres retrayants, h la reconstruction et rellaralioli du pont-touina,mt, des murs des dii s fosse,, juSqui fleur tIn terre et ce, nu côté

1. Tout lancien an cuide ment du château de Rutîey u disparu et parait avoir été vendu successivement par la daruto lacquerot, qui avec Son mari, avait acheté le château le 22 vendémiaire an VI. Mais il està croire quil â dû être très luxueux, car, comme nous le verrons plus loin, les barons de fl.uftey rivalisaient avec ceux de Sennecey, dostentation et de faste, Es avaient une véritable cour... Jean de Lugay entretenait e une cernpa gnie de harquebusiers it cheval tous habilièz de velours et de drap rouge Perry, I-fi.st; de Chillon). La plupart des appariements étaient tendus de tapisseries, de même que ceux du château de Sennecey, que jai pu voir encore ainsi que Son splendide mobilier qui tut vendu en 182,1. Les tapisseries du château de Sennecey étaient ]Itnne si bettes quen 1626, labbaye de les emprunta pour en orner la chapelle Saint-George de léglise de labbaye dans laquelle Moques de Neuichèze, évêque de Cha- Ion, lut solennellement la bulle papale prononçant la sécularisation de cette. ancienne abbaye bénédictine (Juénin, JflsLoi.,e de ?oUrflUS, p. 310). - (5

et faire le coup de feu. h labri des projectiles dé lènnemi, ainsi couverts par cette double muraille. Cette galerie remplaçait avan- tageuseinent les terrasses créiekes des châteaux antérieurs ii lin- vention de la poudre. Toutefois, il est it supposer quon se servit encore darbalètes et de traits pour la défense du château de .Ruffey, car M. Virev a trouvé plusieurs vieux fers de flèches clans cette galerie. li ne subsiste pins que deux tours cylindriques des quatre qui flanquaient autrefois le château. Celle «u midi est restée isolée, par suite de la démolition du ,corps de bâtiment auquel elle touchait; elle se compose de trois étages voûtés auxquels on accède par un esealier ménagé dans une petite construction accolée contre cette toui: Dans le sous-sol de cette tour est ne casemate dans laquelle on descend par une échelle. Ou y voit des embrasures qui ont vue sur le fond du Sossé, l)aij le sous-sol (le la tour du nord, se ren- contre aussi une casemate, mais celle-ci offre cette particularité, quen la creusant dans le roc, on a conservé au cenhc un pilier qui porte la voûte; ce réduit! aaussi des embrasures pour des cou- leuvrines. - Primitivement les appartements étaient nombreux dans ce cM- teau , quoique de dimensions peu considérables, car ses faces nont quune longueur (le 30 mètres sur 20 ; aujourdhui, on y compte encore 30 pièces. Un pont de bois remplaça le pout-levis jeté primitivement sur le fossé, h louest, qui sépare le château des communs. Ce pont a été refait par M. Virev. Ces communs se composaient dun vaste bâtiment avec deux ailes en retour. l]s servaient décurie, de remise et de magasins et suris doute aussi de logement aux hommes darmes. tin chemin de ronde ou galerie règne h la naissance du toit, tout le long de ce vaste bâtiment. Cette galerie à laquelle on accède encore maintenant par un escalier extérieur qui touche à laile méridionale était percée de meurtrières et aboutissait à une tour carrée, au nord, dune construction antérieure h celle (lit

llest difliciiedese rc,idre eoiiiptoile iai,aeublenientde ces appartements au tempsps de Cia lu le de I ligi t) . Ii est h croire, nui piés ries eioel e ts q ou y voyait naguère aux murailles, cpi r ces nains étaient couverts de tapi sseri es et que le mobilier était des plus siiiiples, car le moment nétait pas encore venu où nos soigneurs, de retour dItalie avec L-rariçois 1 - se plu mcmi t. h orner leurs chrttèaux quils agrandiront ou rebâtirent, rl,uis le goét somptueux de in 1-tenaismance, 00,11,0e le [lit le chi,i.enui de Sennecev par Nicolas et Claude de ilauffre,,iont. - - - j - tenu actuel. Ces communs entièrement restaurés par le propriétaire actuel, forment maintenant un magnifique cuvage.A laile nord se voit encore le reste dune grande porte qui donnait accès dans la basse-cour; elle était défendue par une tourelle à demi engagée dans la muraille. lI serait à désirer que cette tourelle fût refaite. Quoique les sires de Lugny se fussent construit dans léglise Saint-Julien pour leur usage personnel une splendide chapelle, dont jai donné la description dans le tome Il, de cette his- toire, ils en possédaient aussi une dans leur château de Ruffey, mais ce nétait quun petit oratoire suspendu en dehors des murs, dit eltàtea n. Elle existe encore aujourdhui À ce château louchait aussi un vaste parc on garenne, dont les murs en ruite se voient encore çà et là sur la colline boisée (lui sélè.ve au levant du chàteau. Cc parc avait une grande étendue et était rempli de lapins, de lièvres et de chevreuils, mais les parcs appelés aussi bui.s-sons il finiront par constituerde si grands abus que les Coutumes des XVIC et XVI fe siècles durent défendre aux soigneurs davoir des gticnnes ou eonnièrcs- Le cerf nétait pas admis dans les parcs. Les ordonnances des ducs de Bourgogne Io probihaint, et on lit dans lecominentaire de la Coutume de Bourgogne par Jean (le Pringles, p. 326: ((Encore que les seigneurs haut-justiciers ayent droit de chasse en leur territoire, il en faut toutefois excepter les bêtes fauves. comme les cerfs et les biches, desquèls la chasse est défendue à tous seigneurs. n Mais ces der- niers avaient le droit de faire juger par leurs juges les délits de chasse coinniis sur les terres de leurs eignours. - Les appels ressortissaient ait du Roi et de Ht au Parlement.

- Mais il était bien rare que les condanniésrissent appel nui Parlement, h Cause (le lènorniité tics frais. l-l:thitnellenient un ne pMnonç-ail la peine do mort lino pour t, les nictirtres, larcins et vnlcries, litais Oit Certains cas, malgré les orilou,rtanecs, on pendait les ro jet Ils (le lièv res, les chasseurs de con ils, perdrix et Ili dire, sanvaigeries ci nand ils il étoient pas habiles de chasser, cest-h-dirc (Itic ils nestoicli t pas de race noble, laquelle pouvait seule entretenir des hienits ou ares de gibier, ci, parcourir les terres avec faucons, chienm arini tètes, fi lets et attitres harnais ou engins Aujourdhui, le gi b e- n presque en li ère tient disparuti de notre eau ton, si irton t icu, le fa il des bracoiti, iers qui n u lien 41e se liv re#, à u u travail honnête passent les imit.s t leitdru des lacets pour prendre les lièvres et à tendre de grands filets dans lesquels tombent des compagnies eutiêres de perdrix Le produit de ces chasses 1n-ohihées ne va pas à la famille, tuais au ca haret - On petit leur appliquer ce mot de saint Jétmne « Vennt4ô ili liequissi nia et venu ores nefartuin genus. — s --- Jai peu à dire du hameau de .Ruffey. Il ne se compose que de quelques maisons assises le long du chemin montueux quiconduit à Montceaux. Une source jaillit près de ces maisons; et ses eaux après avoir alimenté un lavoir, traversent leparcactuel du château et s6réunissent à celles du ruisseau appelé le Bief. Naguère elles faisaient mouvoir en petit moulin aujourdhui en ruine. Le hameau de Sai nt-JuIien-les-Senncey ayant un certain temps fait partie de la seigneurie de Ruffey. il inc semblè intéressant aussi de dire quelques mots de sa population k diverses époques. On trouve à cet égard, des renseignements fort curieux aux archives de Dijon, dans les registres intitulés: o Cest lepapl:er de la ce,ehe des feux du baillage de chaton., s mais incomplets. Le premier de ces papiers est àla date de 1260. Je nen extrais jue cc qui concerne Saint-Julien et. .Ruffey.

A Saint-Julien 3 feux insolvables. En 1360 4 serfs misérables. 1 feu franc. En 1406 1 feu misérable. 1.3 feux serfs solvables. 15 feux taillables. . 4 Jeux serfs misérabtos. En 1399 En 1413 12, serfs solvables. - Saint-Julien, villechampestre 7 serfs misérables, na ny foire, ni marche!, En 1405 - ni fourteresse, 9 feux. solvables. 4 feux serfs taillables à volonté.

- li y a quelques années un crime horrible fat Commis clans ce hameau. Un riche habitant vivant seul dans Sa maison (ut assassiné la nuit, clans son lit, sans. défense, et le meurtrier polir faire croire h un accident mit le (eu h la maison et sesquiva. Blotti dans un bois sur une hauteur voisine, il regardait lincendie; mais le [cii épargri n le cadavre, et la justice ne tarda pas de se saisir de lassassin qui se pendit dans la prison do chalon. 2. M. Virey, en restaurant le château a établi sur ce ruisseau une ma- chine hydraulique laquelle élève une partie de ses eaux jusque dans un bassin dans les combles (lu château doù elle est répartie dans chaque ap- partement. 3. En 1456, il y avait encore des serfs dans la seigneurie de RulTev, car on voit alors e GuillauMe (le Sercv, seigneur de Cliampalenrent, écu yer du due de Bourgogne, bailli de chalo,r, affranchir O udot, G rouard, homme taillable, exploictable haut et bas, de mainmorte et de serve condition rie Eatlre- rine de Oyo, darne de Lugny, Jtuffey et Àllerey, "cuve de messire Jacques de Lugu3, le (lit Oudot disant quil ne veult plus astre affecté de la servi- tude et condition et quil considère que la 1.ibc,td est chose incsiî.,nehle n (Arch, départ. Mâcon, E, 1257). 4. Les foires et marchés paraissent avoir été établis entre 1413 et l-123, -9-

5 feux misérables :j feux mendiants. 4 feux mendiants. 1433 A Saint-Julien qui est û. Ma- 4 feux taillables à volonté. clame de lhiffey, où il ria. 5 feux misérables. - foire, marchef, ni forteresse. 6 feux mendiants - En 1423 1449 3 serfs taillables abonnez 4 feux francs. 10 serfs misérables. 16 feux serfs. En 1426 1461 A Saint-Julien, ville eham- 5 feux francs. pestre à la Dame de ituffey, 13 feux serfs. ny a ne foire ne marehef ne 1470 forteresse. A Saint-Julien où il y a pa- 3 feux francs taillables it vo- roehesont hommes francs et lonté, solv. serfs des seigneurs de Thon- En 1430 longeon, de Wcllan fan t et Saint-Julien de Ruffey. 2 feux serfs taillables à vo- 1475 lonté. 7 feux francs. 5 feux misérables. 13 feux serfs. 1 feu mendiant. Ils sont hommes francs et serfs En 1431 des seigneurs de Toulongeon 4 feux serfs taillables à volonté. de Vuillafant, de Chassi- miséra.bleg. gneles et à Jean de Tenay. car il est, dit dans une empiète faite en 1423 s quil y n trois foires lan, et marehef ehascu n maMy qui guère no vault cette création fut fille & Jean de Toulniigeon, maréchal de Bourgogne qui aait, rendu de grands Services au due. Du reste, à cette époque, nos princes cherchaient à donner à toutes nos foires une grande importance, en vue des avantages quelles pro- curaient aux localités et ites sommes importantes quelles faisaient tomber dans leur Trésor. En 1430,, les foires de Saint-Julien avaient déjh un certain renom, « mais le ni arclicf qui a lieu chacun mardy est de petite valeur fi. Dans le registre de 1470 il est dit e quil y a trois foires, le ,imirv avant la teste Dieu, le inardy avant la Toussaint et le ivardy. avant ta Chandeleur. Le droit perçu pour le compte du seigneur s&evait k 75 livres ! cii 1745; la perception sen faisait par un soi-gent de la justice- - .1. Toulongeon, seigneurs de Seniecey, originaires de la comte- de Bour- gogne, établis à Sennecev. VmdU!afanf ou Veitenîant originaires dArlay, eu comte. 2. En 1161, les villages de notre canton comptant les feux fi-aru:s et sm?q/ étaient Cliazeatm_c, G igny n-oc ses hameaux do iÉperv i ère, de Lai)) pagny CI de la Colonne, Senneee y ,- Saint-Julien avec ses-hameaux de Sans et la - 10 -

1543 1400 27 habitants. hommes. 12 serfs solvables. 1 franc. 4 serfs insolvables - 1 misérable. 1435 15 feux taillables. 14 feux francs. 4 feux nuserables. - 16 feux serfs.

Pour lintelligence de ce tableau, il importe de dire que Sen- necey au moyen ûge ne formait pas une paroisse distincte. Il nv eut dabord, eu ce lieu (in Sinieia.eo), quun château fort,, élevé par une famille chevaleresque du uon-i de .Senee/ et plus tard Senneceq. Ce ne fut que plus tard que se forma, peu h peu, un groupe de maisons à lenteur des deux châteaux forts, élevés k Senneeey, presque lun k côté de laûtre, fait bien insolite dans lhistoire de la féodalité. Mais déjà existent k proximité du bourg un centre de population, au pied (le la montagne, appelé Sain/-.Iuiicn. puis en- suite Saijil-julicn- les- &need. Cette localité est 1nentionnt3e dès le Vi° siècle. Le roi Gontran en dispose en faveur de lahhaye de Saint -Ma.rcei près Chalon. Alors Saint Julien u. déjà une chapelle (capellam) et sadministre lui-même par les soins déchevins (seabini, vires probi). Mais dautres groupes de population sétaient formés aussi autour (le Saint-Julien. Il y eut celui de Ruffey, près de son ehhteau; celui de Sans, dori gine romaine, comme Val- testent les ruines (le ses anciennes villas; celui de Lafarge (Fa.rges) ou la Branche, et enfin celui de Viel moulin, mais qui a toujours appartenu à la paroisse de Laives, quoique situé au delà de ta montagne. Tous ces groupes finirent par former la commune ou paroisse de Saini-,Jul,en-ks-Senceé. mais relevaient de plus dun seigneur. Ainsi, Seunecey était aux seigneurs de ce nom et h ceux de la famille Vuillofant à Saint Julien dominaient les seigneurs de -Senneeey et de Jtuffey; Vielmouhin appartenant aux sei- gneurs de Laives, sans parler de diverses grandes familles (lui avaient des droits dans chacun de ces hameaux, droits dont il

Fargc, Montceaux, Serni;tixey, hameau de Laives, Vincelles, Servelles Nanton. Champlicu. Les lieux reconnus ses/- eutioni RuiTev, Corla y , Laiheue et Brosse (Areh - départ le l)ijcn, registre tis feux) - 11 - est impossible de bien établir lorigine, à défaut des registres terriers et des chartes que la Révolution a brûlés. Ce ne fut quen 1830 que Sennecey est devenu le siège de ladministration muni- cipale et de lautorité religieuse. A cc moment, le culte fut trans- féré de Saint-Julien dans la nouvelle église bâtie, k Senneeey, sur lemplacement de lancien château le curé qitta sa cure de Saint; Julien pour habiter une dépendance du vieux château, et la mairie fut installée dans un autre pavillon. - Comme on le voit, la population de l{.uffey- et mème celle de SaintJu lien furent longtempsbien faiblesetnesecomposaientguère que de serfs ; pourtant les seigneurs en affranchirent souvent. Ainsi, en 1455, Jean II de Toulongeonseigneur de Scnnccey, en affranchit un grand nombre qui lui remirent d6 blé et du vin et 4.000 francs. Toutefois, il ne put le faire quavec la permission du duc quil dut aller voir en Flandres. Ce voyage lui coûta plus de 1.000fr. ( Arch. de la Côte-dOr, Chambre des con ptcs). En 1560, les seigneurs de Sennecey navaient pas encore affranchi tous leurs serfs, car alors ceux de Sa.gi et de Coilonges adressèrent la supplique suivante k Nicolas de Bauftremont, baron de Sennecey et à Denvse Patârin, sa femme, disant « Que à cause de leur servitude ils doivent porter lettres hors et dans le royaume, - garder les prisonniers qui sont menez au chastel de Crusilles, - quils sont tellement mesprisez de leurs voisins que les jeunes hommes des dits lieux ne peuvent trouve, party selon eux hors des dits villages et quil est advenu quelque fois que aulcuns ont été tués faisant les dits voyages. n En consé- quence, ils demandent que cette servitude soit changée en une re- devance de 40 livres et 13 lichets de froment (Arch. départ. de Mâcon, E. 1560). Du reste, kcètte époque, le mépris des populations affranchies pour.cclles qui étaient encore serves, était général, et voici égale- ment des doléances semblables à celles des villages de Sagi et Col- longes que les gens des paroisses voisines de Lyon adressèrent aux chanoines du Chapitre de la cathédrale de cette ville. Ils exposèrent «que leurs enfants, k cause de cette servitude, ne peuvent trouver parti en mariage avec ceux de leurs voisins re- fusais dailier et donner louis fils et filles libres à eeulx enve- lojpez de servitude, - que si cette servitude étoit levée, chacun des habitans vend,-oit et ac/ieteioit librement, et logeioit ses eifants aux maisons des voisins libres, etc...)) - 12 -

Déjà dans le jor volume de cette histoire, jai fait un exposé de la situation de la population de tout notre canton dans les hauts temps de la féodalité. Depuis lors, jai réuni de nouveaux docu- ments sur cet intéressant sujet et surtout en ce qui concerne lensemble des groupes de population dont on a formé successi- veinent la communes de Sennecoy, cest-à-dire ses hameaux et ses écarts. Je crois donc devoir reproduire ici in-extenso lun de ces documents qui nous donne un tableau assez complet de létat de la. paroisse de Sennecey ii une époque relativement moderne. u Le 19 juin 1666, cii la Chambre du Greffe, pardevant Phi- lippe Masson, avocat k la Cour, commissaire délégué par les seigneurs commissaires généraux députez pour le Roy, pour la vérification des dettes des communautez et villes de la province de Bourgogne, ont comparu habitants et échevins du dit lien et paroisse de Saint-Julien, assemblez en corps de communauté, en suite des assignations qui ont été données de porte en porte par Sylvain Ponsot, lun des échevins. licites dc la. Com,nu.nauiél, Trois rentes. - Dix habitants détenus aux prisons royales de Chalon pour non-paiement de limpôt. - • Charges de la Communauté. Réparation du clocher de léglise, - blanchir et paver léglise, - reprendre par le pied le chapiteau .de léglise, - rétablir deux croix et trois puits communs, - achever la clôture du cimetière, - réparer le pontdeitougepont - et le grand chemin de Tournus, —donner an inarguillier25 livres, —aux pasteurs des troupeaux 200 livres, - au pontonnier de Grosn&, 60 livres par an, moyen- nant quoi il est obligé de passer et repasser les habitants lorsque la rivière est en son bassin ordinaire, mais que les dits habitants sont obligés de payer, comme les autres passants, quand la rivière est répandue; Ils doivent 10 livres au seigneur pour vaine pâture clans son bois, la Coupe de Solye.

- En 1611, t, la Cointu t t nai] té avait 10,000 fr.. (le dettes elle ne Comptait t tie Cf imposés, peu rie gens de qualité autres quo les officiers de la justice, le "este estant pauvres artisans, niarci,ar,ds, cloutiers, tisserands, serru- riers, maréchaux et u aimou vrlers gagnant lotir vie k la journée a Rapport (IPS cern mn i5e i;e.w ml qudteu., s -ire] t - départ. de I) ij nu). - 2. Voir pins loin des notes sur le pont de Crosne.

L. - -

- 13 - :

ils pavent au receveur de leurs deniers communs , pour la collecte, et te port entre les mains du receveur des tailles du bailliage, 150 livres par ail : - Ils sont sujets de faire guet et garde au château et réparer ses murs. Ils nont aucun procès

Péages et oct roys. Ils nen ont aucun k eux. Le seigneur a eu de tout temps un petit péage, - il ne peut rendre que 15-livres, - il se lève sur les étrangers, - les gens de Sennecey en sont exempts. Il est à J ngy.

Go /fl, PlU ?l U?Ld Une petite communauté en la Petite Montagne. A la Grande Montagne, une broussaille.

Exempts. Nicolas Ladrely, ci-devant cornette dune çolnpagnie de cava- liers du régiment dÉpernon.

L imsqniI sagissait du reeouvreiueilt de limpùtlti ; Lit les élus des Étais ad ressaieni aux habitants lin avertissement, et ceux-ci répari issaien t cuire eux In somme demandée par lÉtat vie fort pour le faible n. On con!- prenait dans le rôle les seigneurs du lieu non nobles ni privilégiés, le juge, le greffier, le procureur doffice de la justice. e En cas domissions, dit min ordre de la Cliaflilire des comptes, les prud boni res assesseurs • de la taille en denieiresponsables reioilt en leurs propres et pfivex moins, o Les fonds étaient, versés pu u" relie, in °u a Un procureur allée ial h Chalori, (latis la caisse dau receveur t ce commis. - Au temps clos capitaines-châtelains, cétait à eux de percevoir lilnl)ét de la aille et h en rendre fi rlèle coinpl e à la Chambre des comptes I Di - jon Ils cri versaient le montant dans « le coffre de lépargne du Roy s, coffre souvent vide!!! 2. Souvent les habitants de Seunecey sétatent refusés h faire ces travaux et de là surgirent le miotobreux procès avec les seigneurs du lieu; en 1727, entre autres, ils avaient allégué u que la prétention des seigneurs hv:ti t repoussée môme dans le temps où la Bourgogne et le reste de la Fiance éloient désolés par les guerres civiles et étrangères et les caupagnes ex- Posées h la fureur des gens de guerre de dilîdrents partis n. Mais cette allégation était inexacte, conine Oit a pu le voir déjà dans les premiers vo- lu mes de cette histoire. Cependant une transaction eut, lieu avec le coud e Pierre dAilly, vers 1709, et il fut con+enu entre autres, avec lesgens de Laives. retrayants au chéteau de Senneeey, quils donneraient 2.400 livres quon employa h la construction (]an pou t de pierre -en relu placement de celui eu bois qui reliait le château au parc (Arcli . de Senneeey). - 14 -

Prhildy lés. Trois privilégiés: M. dEssae, gentilhomme la veuve du sr Gallois, vivant officier du régiment de Monsieur, et Jean Collot, maître de poste. Déclarent lesdits habitants que quôiquils soient Fort pauvres et chargés de dettes, chascun en son particulier, ainsi que la eommu nanté, ils nont reçu de diminution de la taille qùen 1644 k cause (le la grêle (400 livres), - quils ont du envoyer un habitant k Dijon pour obtenir cette diminution, mais que la défense ;i. été plus considérable. - quils ont été fort surchargez, quoiq uils soient fort nécessiteux, la plus prul naenchanl leu, tIC Oit eca! ont

? iW paw;es yiangieis qui cultivent les héritages qui appar- tiennent en propriété k plusieurs particuliers (lui résident hors du lieu; limpôt est (le 1.827 livres. » En 1764, les habitants déclarent e Q u il y a un bac ait t de Marna y, appro tiv é par arrêt titi conseil du 13 janvier 1750, - et un autre pont de Crosne, - la province fait reconstruire le pont. Les habitants retaaIits sont ceux de Senneeev. Saint-J ulien. Sans, Lafarge, , le Cllesnc. Vielnioulin, Saint-Cyr. Marnay, Serinaizoy, Laives, Nanton, Vers. Le seigneur a le droit de faire égandiller les mesures, de donner des autorisations pour tenir hostellerie, vendre vin, faire jouer aux fêtes publiques. Les langues des boeufs et des vaches (lui SO tuent dans le marquisat doivent être apportées au seigneur, lequel perçoit les droits de péage sur les marchandises qui traversent le l)tY5 Le commandeur du Temple de RougeponV partage les deux -

I. LIS ,mitn,vtni/eo, ria. Te, jus de itoiqiuqou(t. Le teuiple OU hospice foidé joir leui chevaliers illi lcil passé e,i 1:11 auX chevaliers Il e Sainl-Jea,i-iIe- .tikrusaleni ou chevaliers de .Mitlle, était situé non miii de Sennceev près du »Oui dit de Roi igepon t, parce (lu il rut! construit 71 abord en briques rouges, sur le ruisseau le M erderi x. - Le temple de llougepoiit relevait du temple (te Sainle-Gatlierine, situé il lercey, près Mon lid let du os le M fi i,oii na s. Ce le ui pIe ressort ssai t. liii -lu ii do la Coiumanderie do Clialoti ainsi que les temples (le Sevroy, tic Jully, près 13 uxy. Le temple de Rougepon I posséda il des ferres il llm:iinca.i de Senneeev) et à celui (le la Purge, appelé ,, leussi l3,cz,i,/,e. II étaitt de la jus(-iee du temple de Saliite-Callieriito, cl,lesolliciers de cette jtisl-iee élaientit la nomination du coin in anden r de ce lieu. Ce j tige I lai t sert ne n t entre les mainsus rlit bai IIi (le Mâcu n et ses sentences ressor l-i ssaien I. il ce bailliage Néaiinioiut, le juge du seigneur de Senneeey tenait, le 12 mal do chaque - 15 - cinquièmes de la moitié de la dime de ScivoliiSres avec le curé de Saint-Germain-des -Buis et le chapitre de Saitit-lierre de Chaton, seigneur de Boyer. De la seigneurie dépendent quatre fiefs 1° Le fief de la Tour Vers, avec justice, possédé par Mes- sire Jean- Marie de irisqtle, chevalier, seigneur de I3esa.ncenil et (le ]il Tour de Vers 2- Le fief dEsscrtiuc,sans justice, possédé par inaistre Joachim Blondeau, avocat au Parlement demeurant h Mâcon, situé à la Farge. 30 Le fief de Sons, h Sans, possédé par Messire Philibert Chiquet, écuyer, donataire de daine Pierrette Cuchot, veuve de Louis de Lyon, dit de Sans; 4" Le fief Trochet, provenant dc Messire des Bravard dEssac, seigneur du Monzon, - en -Auvergne, cédé par lui en 1721, h Pierre Niepce, écuyer, contrôleur extraordinaire des guerres, dont la famille le possède encore- Ce fief devait être dancienne date, car on voit encore dans son vaste enclos les traces dune maison-

; j a illie, ses a eiti grau ri cite t tiiu de Se un cccv h Fou r» us, entre lire de Ito uge pou t et oit prie, lit ire-Va u In lier sur ]et y e oie u rs (teint du M -tr(I et-, et ses eau ses en la u t e iso u du gra li giCu de Ito lige pou ». l h iiiie année aussi, le curé rie 5aj j ut-J,i lien-les-Sennecc se rendait eu procession (e lu ud j de Pâques, h la chapelle (1,, templepie de I :to(igei)o ii, et y cétéhr:ii t la itiesse - cette procession 50 composait dune foule rlefitli±(es. lesquels après loffice, prenaient lei trs repas dans les prés de 1,0 -i I du MLe cri toryseiguieu - le Seunecey ny oubliait pas ses droits fiscaux- Le procureur doffice et les officiers dit prisaient le p misent veule et égaudillaieni les ,,,esures du vin iArcil . de la litairie rie ï ugy). - - - Vol r pi us loin e clin pitre (Oii cerua ut t la seigi en l-je é o la -le ni tic Vo s - 2.8 arts. Nous avons déjà dit dans les deux premiersc-s votu u es de celte iuli;iiue- i;istiiji -e 11 1 e cc lmuteui de Senuuecev a été u,,e .i reportait ie ,ta lion l ollranteucore les restes de luxueuses i-iiliis oruéesde iiiarl,res etile uuositïques, Fil l et (111 11 -oie ici ia j teelle stal-ioie ii celle de la griiitclevoie cée lir Agrippa IwigCaul, la Sabuc - Mais sale, est il, peine ci .i dans nos e] tries -lit u, nen lige, et il na dû être apri,s la chute le IEinpie r011iaili qiitiit bien pel.il centre (le population groupé autour le son ]uu,uh le cl tape1 te 1 011S le vocable de saint Médard et lieu de paterinage Irûs îréi,euIé- On e trouve lien- tionné dettes une eharle de 11,12) ar laquelle Alaril, seigueur (le Scuueeey, cl son fils Fticli:trd donnent h labbaye tIc la Feu-té, [ondée cii 1113 e une vigne sise sou s le ri ion t subit M ar li ii. h leu dru j t oie les ni oi ites prennentt. la pierre pour bâtir leur maison le, cu reçoivent en écita age tut ,aeix »itn( p, ès de Sot.. Odo de Condatairu est témoin de cet acte (Ae1t. (lépart- (le Mlteon. fonds tic la Ferté)- - 3, ïhilibertCliiipiet seigneur de ilrcsse-sur-Grosne cii 1707, iruluu,ué •l,irus léglise Saint-Julien (Voir ]arUcle 131-esse-sur-Grosne) - 16 -

forte munie de quatre tours carrées et entourée de fossés dont les eaux étaient fournies par le ruisseau qui traverse le clos. )) Jean- François des l3ravard dEssac, seigneur de Montrond, en Auvergne, était marié à Claire-Françoise du Prat- et parent u de- noble Jean dEssae, écuyer, qui épousa Françoise Levesque ii, troisième fille de Jacques Levesque, seigneur engagiste dû Beaumont. Mais cette situation devait heureusement changer. Le 15 mars 1789, les habitants de toutes les paioisses ayant été appelées, à loccasion de la! réunion des États généraux, à formuler clans des cahiers leurs besoins, leurs souffrances, leurs aspirations et leurs voeux. Ceux de Sennecey se réunirent dans leur église paroissiale, pour y procéder à la rédaction de ces cahiers. Déjà dans le tome II de cette histoire (p. 405) jai reproduit le texte complet de ces cahiers il serait donc superflu de les repro- duire de nouveau; toutefois, je crois utile de redire les doléances de nos pères au sujet des impôts qui étaient une de leurs plus plus lourdes charges. ((Lexpérience, dirent les habitants, nous a appris que dans lad- ministration des impositions, nous navions pour nous que des représentants n7mo1n1es cl jouet s. n Nous gémissions de cc que les députés des villes ne sont pas ceux du peuple. - que ceux qui ne payent pointles impositions soient les seuls qui les délibèrent, les administrent et disposent k leur gré des fortunes des contribuables et surtout du pauvre cultivateur et de lartisan. » Nous forçons, pour ainsi dire la terre à la fertilité pour en arracher une substance, et on nous dime quatre fois. Jusqu à pré-- sent, nous nous sommes souniissans plaintes aux charges cumulées quon nous impose. Et comment ferions-nous? Le temps, le crédit, Io courage et les facultés nous manquent. n Il est un moyen d:irrôter le progrès de ce genre de fléaux et dabus; nous nous permettons de le présenter fixer un sent impôt qui serait réparti galement sur tous les citoyens sans dis- tinction, dans la juste proportion de leurs propriétés et facultés. Il remplacerait ceux quon nomme la taille, capitation, vingtième, don gratuit et autres qui voilent tant diniquités. Ce seul impôt se

1. La famille Levesque taie à celle des Lugnv était considérable, sans être ancienne jen parle plus loin.

II - 17 - verserait direetemcnt clan sle Trésor national par une détermination préalable des iuiovens les plus faciles et les moins dispendieux de - le faire, sans recourir et des dépôts intermdiaires qui morceleut toujours la masse provinciale. n Quant aux juges (le la seigneurie, les habitants ne sen plai- gnirent pas, quoiquils eussent rêféré la justice royale à. celle de- leurs seigneurs, laquelle ne présentait -pas aux justiciables les mêmes garanties dimpa.rtialitéet dindépendance quils trouvaient. dans les magistrats jntitués par le souverain. Ce dernier, on le sait, na\!ait cessé de contrebalancer la puissance et linfluence des seigneurs qui faisaient ombrage à son pouvoir, en leur imposant ds juges de sa création. Aussi la noblesse ne sy trompa pas, et dans la fameuse Charte aux Bou.rgttiynons, en 1314, arrachée à la faiblesse de Louis le Flutin, elle ne flanqua pas de faire inscrire « que les officiers royàux hauront plus la jurisdiction dans les terres seigneuriales et ecclésiastiques, - que le nombre des ser- gents seroit limité et le code de justice revisé n. Dans cette charte écrite sous la dictée des nobles de Bourgogne, réùnie en assemblée génerale, il fut également stipulé quon restituerait aux nobles et aux communes tous _leurs anciens droits et que les nobles se réuniraient chaque année pour u rekarder commant lon aura gouverné don temps passé et que loit fera ait temps h venir s. Ce fut le triom phe de la réaction féodale, bien funeste pour les pauvres gens des campagnes laissés ainsi à la merci des seigneurs. llest hremarquer (lue ]es habitants de Jtuffey et de Saint-Jàlien ne firent, dans le cahierde leurs doléances, aucune mention de lécole du village Cette école était probablement bien tenue. Du reste, nos seigneurs sen étaient toujours préoccupés avec sollici- tude, entre autres Nicolas de Bauffrernont. Ce dernier, par son testament dicté à Chalon, légua une certaine somme à lécole de Senneeey, en même temps quil donnait une tente de 83 livres u pour ayder à nourrir et instruire les pauvres enfants du collège littéral de Chalon s (Arch. départ. de Mâcon, E).

LES SEIGNEURS DE RurFÊy

À quelle date peut se placer dans lhistoire le premier seigneut de Ruffey et quel nom portait-il? Nos archives comme nos liisto ?ieoS sont muets k cet égard; on entrevoit cependant dans les t- 18 nèbres des premiers temps de la féodalité quen 1229, la terre de .l{uffey est un membre de la seigneurie de Brandon. Joceran, sire de Brancion, déclare alors e quil a repris de fief du duc i-Jugues de Bourgogne sa forteresse de Nanton et tout ce quil peut avoir en ladite ville, sauf la féanté quil doit au comte de Chalon et au comte de Mâcon » (Arch. dela Côte-dOr. Reg- des fiefs). Or, à ce moment Ruffey dépendait de Nanton et formait une terre impur- tante, membre et dépendance de cette dernière. Maïs quand cette baronnie se détacha-t-elle de celle de Brancion? Est-ce le jour où le due de J3ourgôgne acquit Brancion, de ses inaitres ruinés par fts croisades, ou bien Ruffcy ne demeura-t-il pas dans les mains des Nanton qui ne sen dessaisirent que plus tard? En 1:316, on voit .Jehan, dit le Bastard de Nanton, chevalier. confesser« quil tient du Roy sa maison forte de Ruffey (deRuffeyo prôpix ahhatiam Firmita.tis) et les fourches cntii,res (furcas inte- gtas), au lieu des demies (dirnidias) quil avait seulement o (Areh. de la Côte-dOr. Regist. des fiefs). ltuffey était donc certainement alors une dépendance de N nton qui y avait toute justice.

PREMIÈRE MAISON

MAISON DE NANTON d lJestnopie, i La croix do, o.

Je ne parlerai pas de lorigine de cette noble maison ni de sa généalogie. Déjà, jai donné, à ce sujet; damples détails dans le tome! de cette histoire (p. 234 et 235)-Nous y avons vu que ce fut le 1 mai 1311 que pour la première fois un membre de cette famille se qualifie seigneur de Rvjftq, &etJean, dit le Bâtard de N(Intou, et ce jour il. rend foi et hommage pour la terre de l-iuffey au due

1 . Jean, lige de t itt u sire maison de Cli ;ulon et ries princes ,lOrange, fut le dernier conne de Chalon avant ê(A)iiiig6, le comte avec lingues IV, duc de Bourgogne, en 12.17, ponrla seigneurie deSalins et noires terres. Mais il (on- serva le turc ile comte et le nolu, tic Chaton pour lui et ses descendants. Celte maison finit en Philihert, prince dOrange, 0i6 tu siège de Florence, eonl ,uandant larnit%e de Charles-Quint (Courlépée, t. - IV, p. 452). - Ii) - de Bourgogne. Les témoins de cet acte de vassalité fsirentThibaud de Seinu r, chanoine de Saulicu, Jehan Aubriot. docteur cil et lingues Pellerin (Arch. de Dijon. Peincedé, t X, 20. 13 10. 492). Ce Jean de Nanton eut plusieurs enfants. entre autres Isabeau de Nanton, laquelle épousa, en 1340, G uilla.nme de , chevalier. ([UI reçut en dot la moitié de la fefte de Nantoui. et Jean II de Nanton, chevalier banneret et lun des suivants du duc du Bourgogne. Jean li de Nanton épousa. Marguerite dc ?darcilly. De c ifiariage issurent 10 Gijillan me et 20 l-1 ardiuu de X:, nton . Ce der- nier, «après Saint Julien de Ballent-e, avait eu une fille qui fut unie f,. Jacques de Lugny, seigneur deGissey-le-Vienx,en AuxÔis. Ce l-1 ardouin ou Arduin de Nanlon u confessa au Due tenir de Il lui ait de Chaloii. le eliastèl de C ruxille Mob - dép de Dijon. .Princedô. B. 10308). - Cc 11 ardouin. quon appelait aussi llugoniii i se qualifiait, en 1359, seigneur de Ruffeg et de Serinai-zey. Ce dernier lie" fait partie de la eoiniiiune de Laives, et jen ai déjà parlé dans.le tonie IF de cette histoire (page 124). Eu 1359, cette seigneurie trAs ancienne, avec maison forte, appartenait alors à Philibert de Pou- cey et à Yolande, sa soeur femme-de Jaeques Le Dovon de Givry

1. llnnil,ei-t ,lo la Giiclie-Sivignoii, llie les .lescend:tuls (le Uttiilturit,, de La Guiche. seigneur le Nanlon, -vendit en iG:I la part de la terre tic Nanton écu ne û sa famillele par le lia nage il isa lien,, de Na,, ton cc ce Guilla,une, t Charles Naturel de i3alIe,,re. 2. Ei, 1:17, .leai, il rie N;uilon figure dans lino ,,,niu,-i ,Ian,,,e_ et se trouve aussi parmi les seigneurscors q lie J en ii sales Peur, al ois en, n e (le Ne) tris - enil,Iei,:L avec lin dans la guerre tic, Hongrie tl3ea,,ne cL ,.IArbanu,oat, lu - No bl,rstc (((t-e KM fit (J(J 13e Ui opi t). - 3. Murefify, aiieie,,ne famillechevaleresque de tloiirgngiib (ieinte avec Piiiiil,ert de Mareillv-Cipicire, gouverneur de Charles IX, lequel lie laissa tiii,iii i, fille mariée h un geiilii floue il] e de I, i,,;,ison de la Ale ,, le! lei ne, La race faillit en elle et ses biei,s passérentaux La Madeleine- Ses lets Ùi;,ient Mar- -eillv, Citiici-re flrolvesvres) cliii poilait s fascé ondé dor cl (le sable de six pièces, il la I ,or,l t, re le gueules ii (Al. A i-c cli it, lad. I, ô, cld du Mii cuti tufs , - p- 246). - - 1. Gissey-lc- Vfeu r:lGisseiu,u -et,is), tu bailliage OEArnavCelte terre, daprès Courtiipée, L IV, p. 67, aurait apparient, cil 1095 h iten:tud de Gissey, h Alexandre dAti,êe cil h Jean le Lugny en 1444. - Des Lngny elle passa aux I) rée, pnit- aux Coton, l,et, et enfin en l7iiS aux le liiollet. Les Lugi iv , te venant se fixer Cil flou i-gogn e con seivé ren t la terre tic Gissey-le -Vieux, laquelle fui doituiSe plus t:,r,l en lot ii Marie de Lugny, îeuiune de i-ligues de Iiye. - 20 - et relevait de Hardouin de Nanton, seigneur clorninalit, lequel confirma l affranchissement fait par Philibert et Yolande de Pierret Boiron, habitant de Sermaizey, moyennant une rente de 15 sols parisis, du froment, de lavoine, 2 poules et 2 corvées. En 1f99. une partie de Serniaizey appartenait encore aux seigneurs de :Ituffey, mais en 1628, ils en vendent une partie et fermier général de la baronnie de Ruffey. Ce Louis Mercier se qualifiait u conseiller du Boy, contrôleur au grenier à sel de Tournus u. Jen parlerai plus loin. - Il fallut que la. maison de Nanton, issue de celle des sires de Brancibn, jouit encore alors dune grande considération et dune opulente fortune pour que Jean sans Peur, comte de Nevers, ladmit en 1396 à faire partie des chevaliers appelés à figurer dans la. croisade dirigée contre les Turcs qui venaient (le sem- parer de la Hongrie et menaçaient toute lEuropo dune invasion. Le comte dEu, connétable de , commanda. Farinée sous le nom du jeune comte de Nevers, et lamiral de Vienne, le maré- chal i3oueicault, les sires de Bar et le comte de la Marche, cousins du roi, firent aussi partie de lexpédition. On recruta un grand nombre darchers et darbalétriers, et dans les équipages on fit éclater toute • la magnificence de la cour tic Bourgogne. Les ban- nières, les guidons, les housses étaient chamarrés «or, dargent et darmoiries brodées; les tentes et pavillons étaient de satin vert. La livrée composée de plus de deux cents personnes était aux mêmes couleurs. Les armures, la vaisselle, les_habits, tout était resplendissant (Froissart). Ce fut le 6 avril 1396 que larmée se mit en route, elle traversa la Bavière et lAutriche. Tons les chevaliers étaient dans le plus brillant équipage, tant était grand leur train et leur dépense con- sidérable. Le clef de larmée était jeune; il sentourait des soi-

1. En 1187, on trouve Philibert de Nanton, ii, une montre darmes, et un Unillaumue de Nauton échanson CL écu yer lu comte de Nevers AreS. le là Cite-dOr. Peincedé, XXIV, 3811. 2, « Tant rie dépenses Forcèrent le due- ii demander beaucoup .dargen taux populations. La Bourgogne, la Flandre et toits les domaines Curent à payer de fortes sommes. Il avait, selon les usages du temps, deux motifs pour en demander, la chevalerie de sou fils et le voyage doutre aller. La tailles (les villes et des campagnes ne suffisant pas, 00 taxa tous les possesseurs de fiefs, vieillards, femmes et enfants qui ne pouvaient.pas marcher à la croisade, eton leur fit, con t "e la cou tu nie, acqul tic,- leur service en argent. A tentestes ces ressources, il fallut encore ajouter de grands emprunts faits à Venise et à Vienne n (Bataille Flisl. des nues rie 8ousgoy#(, Il, 1). 156) -21— gneurs de son âge, de sorte quon vivait dins les délices dune cour et non dans la bonne discipline dun camp; ce nétaient que fêtes et réjouissances. On avait chargé sur des bateaux du Danube les vins les plus exquis et les meilleures provisions.. Pendant ce temps, le gros de larmée pillait et maltraitait les habitants des pays quelle traversait. Mais bien cruel devait être le lendemain de ces jours de plaisirs et de folies, lin horrible malheur assaillit larmée des croisés à Nicopolis. Ils ,f.uret écrasés par les Turcs et ceux des chevaliers qui ne périrent pas furent faits prisonniers.

DEUXIÈME MAISON

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MAISON DE LUGNY « Dq;ur, à 3 quintefeuilles dor, 2 el î, et sept billettes de même, 3, 1, .9 (Saint-Julien de Balletne) »

Nos historiens anciens et modernes ne sont pas daccord sur lorigine de la maison de Lugny. Daprès Saint-Julien de Bal- lettre, il y aurait eu deux races de ce nom. « Les uns, dit-il, sont anciennement du Mâconnais, les autres sont originels de lAuxois, et bus, néanmoins, portent les mérites nom et armes:)) «Ceux du Masconnois ont été divisés en trois branches Loyse,

• 1. Je nai pas pu découvrir si Jean - II fut clii nombre des chevaliers qui périrent dans cette bataille ait t seulement faits prisonniers avec le jeune comte de Nevers et qUi se rachetèrent moyennant de grosses rançons; mais nous avons vu déjà que Joceraad et J3rancion avait péri au combat de la Massoure, à côté dii roi saint Louis, « après avoir esté, daprès loin- ville, en trente-six batailles et journées de guerre n. Mais les dépenses t,il lit pendant ces guerres ruinèrent sa fortune, et le duc Rudes de Bourgogne acheta ses terres de l3randion et ses vastes domaines. 2. Logse, hameau de la commune de laChapefle-de-Guinchay, près Mâcon, sur le ruisseau la Ma,(ca,se, ancienne station romaine- « Loyse, dit lhistorien Saint-julien de Balteure, est une des trois maisons que jay dict estre procédées de la souche (le Lugny, en Masconnois. Eltè est aussi bién que celle dIgyé tombée en quenouille. Le dernier sieur du lieu se laissa pratiquer par les séditieux qui ayaût occupé Mascon, le cûydant tenir contre la puissance du Roy, mais se sentant assiégé -de trois costés il fut aise de se rendre et de composeraee Id due de NivSnois et mourut ne laissant quune lite. » -

l9ye 1 et Draey-sous-Couches. Et quant k. ceux de lAuxois, le premier qui sarresta par deça fut Jacques de L;.çqn.y. sei- gneur de Cissey-le-Vieux. Celui-ci épousa, en premiôrds noces, Jeanne de Nanton; 011e héritière dHardouin de Nantou, seigneur dudit lieu et hériti(re dc Rijflq. en Chlonnois, et se vint tenir audit tien tic Ruffey. - Néanmoins, ajoute cet auteur, les affaires concernant les noin et armes des Lugny sont bien difficiles k establir. Guichenon, dans son Histoire de Bresse et Bogey, écrite vers 1850, ne semble pas croire que tes Lugiy de ltuffev soient ori- ginaires de 1Â uxois. comme lavanc Saint-Julien de Balleure, qui écrivait en 1571. Il passe même cette origine sous silence. De nos jours, M. Adrien Àreelin. dans son Indicateur du Méconnais, garde le même silence sur cette question, et eoinnieGuichenon, il lie commence la généalogie des Lugny, quà .loeeran de Lugnrj, vivant en 1340, et marié k Jeanne de Pisa.y (Marguerite)a, niais ces Lugny sont ceux du Mâconnais. Toutefois; cet auteur prétend que ceux de ituffey seraient sortis de ces derniers, mis sans en donner les preuves. Voici, «ailleurs, larticle quille.tr a, consacré (page 240) Origine, . Ancienne et illustre maison chevaleresque, originaire de la seigneurie de Lugny, en - M½connais. Le premier auteur connu est Josserand de Lugnv. marié k Jeannede Pisevs, en 1310. Un vieux proverbe disait:

• - . Qui na, plume de Lugnv Nest pas oiseau le boit

• /gqi,;il ijotirdIiIli bourg h 10 kilomètres de Clunv. 2. J),-a r:q-sous- Coue/u.-s, à 3 11G (Douches, su r le pen cl la O di,,, e montagne, dont le so m met est occupé par le I latu en.,, le Moi, t- !)iaey. le charte de lévênlié dA nui n mentionne a it membre della branche des Lugny le Drtcv. Le 19 mars 1180, Marie de Lttgnv, dame en son vi ant dAnteuifly cl mère de Marie de Mont-jeu, fonde par son teslau,ent trie liesse quotidienne dans léglise dAntenilly, sur lavis de Loys de Iirar,eion, son neveu. En 1331, Guillaume de Ltigny, fils de Bernard de Lugny, avait donne huit sols de rente h lati have de Laneharre (l-I. l3atanIi, Hist, de labba,,e de La uni ait,, - 3. Phreqs. famille chevaleresque de la Dresse : u dargent, au chef bandé dhermines et de gueules. ii - Et, 1153, vivait Bérard de Piseis, doyen de léglise de Lyon; en 1306, Pierre de Pieis était chevalier châtelain de Clin- lament Oit ichenon, Hist. de Bie.so). - 22 -

État génda/ogique. De la ligne directe se sont séparées trois branches - 1. Les seigneurs de Ruffoy et de .Tie.ssard. éteints. 2. Les seigneurs de Lrn,se, fondus dans les Defroue. 3. Les seigneurs dIqd et de Monibellel, fondus dans tes Mangyron, qui devinrent, par eux, seigneurs digé, Moxitbetict ut Flac&, au xvi siècle. Les ainés, barons de Lugny, séteignirent avec Tee,; de Lu9,;,1, marié tFrançoise de Jo1ignae. Leur fluo unique épousa François Chabot, marquis de Mi rehean La terre de Lugny passa ensuite aux Sanix-Tavannes et aux Labaume-Montrevel.

Fiefs. l,u g ny, Ruffey et. Lessard, par alliance avec le Nanton, au xi° siècle, - Loise par alliance avec les Chevrel, au xvi e siècle, - Igé, Monthellet par héritage des La Tour de , - Flacé.

1. L.ino,d en BiC$.QL, ancienne baronnie qui des dues, Moniagu, Nanton en I°°, llauteorps. Lugn y en l4ftQapassé aux Saulx-Ta vannes, est entrée tIans la maison de Montrevel par (e mariage de Françoise de Saulx, marquise de Saint-Mart in, ancien Château fort avec tours, créneaux et fossés (Courtepie, t. fil. iL 4301. 2; Loqsc. hameau de In Chapelle.de-Guine1my. 3. De Fin,,. Charles de Franc, seigneur dEsserlaux, marié h Claudine de Chacipol le 29 octobre 1514 (Ad . Àreelin, If,!. Il. dit Jidron,tat, p. 185). 4. iifri,iqi on, maison chevaleresque (lit établie en Méconnais, par I alliance de G nillaunie de Maugiron avec Philippe de t.mtgnv, héritière de ta maison de Lugny il igô en 1550. Éteinte au xvii t siècle I Idetim, P 252). 5. Placé, h 2 icilouièt,es do Mitent,. 0. Poiigno; voir plus loin. 7. C/iche!. Lantique et illustre Maison de Chabot,. issue le Guillaume CImbot., vivant et! 1040, en Poitou, possessionnée en Méconnais pat lalliance de. Frru uçois Chabot, marquis de Mi rebeau. comte de Clmarmmy, seigneur de Brio,;. Chevalier des ordres du roi, 2 fils de Philippe Chabot, amiral de France, avec P,ançoise t/c Luyng , tille et héritière de ./en n lie Luynq et de Pin ii- coisi, de Poliqnoc. Leur fille, Catherine Chahot, riante de 1.u 1gn , porta la terre de Lugny dans la niaison de Saulx, ;a soir avec Jean de Sa, lx, vicomte de Tavannes, ;" fils de Gaspard (te Saulx, maréchal de France, te 14 février 1579. (P. Anselme, Hist. ciw qianls Ojflile;s, t. vIi, p. 2381. S . C/iec,el, originaires (lit iMaeonnais. Jean de Clie rel. seigneur de. Jondes tCnisenuxl, vivait, en 1123 et avait, épousé Jeanne de Dortans. Ils séteignirent en une fille, Phulibsrto, mariée h Aimé de I.nçpy, qui testa 29 mars 159. Cest ainsi que les Lugny devinrent seigneurs de Loise (ML Arcel(n, nid. ItoU?, du Mdrorinai, P. US). • 9. La Tour rie Montbelte!, famille chevaleresque qui tire son non; du flot de - 24 -

Alliances. De Nanton, - de , de Grolée, - de Chevrel. - de La Tour, - de Neuviile, - de- Chastel, - de Chasteau- i&ux, - de Lévis. - de Saint-Trivier. - de Luyrieux, - de Rossillon, - de Franc, - de Polignac. - de la Poype, - de Chabot-. - de Saulx-Tavannes, - de Bauffremont, - deMout- connis. - de la, Chambre de Cusance, - dlgny. Au moment où Joeera-n. de Lugny.apparait dans lhistoire, la maison de Lugny, est déjà lune des plus notables du Mùconnais. Le village de Lugny était son principal fief. Ce village, autre- fois du diocèse. de lélection, du bailliage et de la recette de Mâcon et du Parlement de Paris, est assis dans un vallon quarrose la lut Bourbonne. Dabord baronnie, cette terre érigée plus tard, en vicomté, en faveur de Jean de Saulx-Tavannes, dont jaurai k parler plus loin. Do lancien chftteau de Lugny, il reste encore quelques tours et bâtiments, qui semblent dater du xv siècle et qui sont encore habités après avoir été modernisés. Joeerand de Lugny et son frère Relier furent exécuteurs testa--

la Tour (plus tard Lestoni) en la châtellenie de Crèches. Elle t Pris aussi le tient Montballef. Le 110!, est éteint depuis longtemps Idem, 1). I 368}. - 4. iiassg, écartelé aux 1" et 4 durgent, ait et 3 0azur. Devise, Encore ne me te;ie;. Illustrée par ses charges en Savoie et en Bresse et par ses - grandes alliances. Guillasnue de Bnssv vivait en 1195. Philippe (le l3usv, fils de Garnier II de Bussv, chevalier, se rencontre en 1310. i.e roi Philippe (le Valois lui donna, en récompense de ses services, 100 livres de renie sur le Trésor d e France.n 11 avait épousé Catherine (le Viry, fille du seigneur de Viry, en Genevois (Guiolienon, flirt. de /Jresse et de u,qey). 2. Le château de Lugnv n appartenu aussi aux l3autïrernoni, barons (le Senneeey, entre autres -h Georges de l3aultremont, fils du célèbre Nicolas (le I3auttremont, lun des chefs (le la Ligue en Bourgogne. Il prit une grande part aux événements douloureux de cette triste époque; fut capit aine de lu ville de Mâcon, -attaqua et prit Tou mus, quoique bravement défendu par les moines (le soit Bientôt attaqué h son tour dans son château de Cruzilles près Lugny; il en soutint le siège contre M. de Varennes. Sur son refus de se rendre, lassaut fut donné; le capitaine Lagrange y tut tué - en teulaht (le gagner la basse-cour du château, mais le lendemain les trou ies de Ni. (le Varennes firent deux brèches h la muraille, h laide de leurs calions; toute résistance devint- alors impossible ; Varennes entra clans le château - où il rie trouva plus quune cinquaniaine de soldats ii demi morts quif mas- sacra tous ainsi quun riche paysan de Montbellet que Claude de l3auffre- n,ont tenait prisonnier pour Ci, tirer une grosse rançon. Le capitaine Prin, commandant du château, avant été ensuite pris dans les bois où il sétait caché, fut amené h Guyonnehle, lun des chefs ligueurs, qui le fit tuer dun coup darquebuse (voir t. Il, p 5931. Et, 1329,, le chifttau de Crusi I les, près Lugny, avait appartenu laina h Jean (le Nanton; il le t, sans cloute dHugues (le Cmusilles, bailli de Mâcon, ou de soit - 25 - mentaircs du testament du duc Robert était chancelier dc Bour- gogne. P1 malheu- A ce moment, la situation de nos pays é tait des reuses. En 1366, les troupes du prince de Galles, si célèbre et si redoutable sous le 110m de Prince Noir, ravagent toute notre pro- vince. Guillaume, baron de Sennecey, suivi de tous les seigneurs relevant de sa grande baronnie, savance jusqu à Beauvais, sur lappel du roi Jean, illais notre armée est écrasée par les Anglais à la funeste bataille de Poitiers. Le roi y est fait prisonnier et emmené en Angletcrrc. Guill, ume de Sennecey et ses gentils- hommes parvinrent à séchapper. Mais plus tard, quand il sagit de payer la rançon du roi, Guillaume soffrit comme caution et poussa même plus loin son dévouement, en se rendant en Angle- terre comme otage, et il y fut retenu longtemps. A son retour en France, il paya les. 57.000 moutons dor qui restaient encore dus pour la rançon du roi. Au fléau des Anglais succéda bientôt après celui non moins funeste des Grandes Compagnies, - bandes terribles de niai- faiteurs qui sétaient formées des troupes mercenaires de tous pays que les seigneurs avaient dù entretenir et que la guerre avec les Anglais avait beaucoup accrues. Ils sétaient donné les noms Venus. significatifs dÉcorcheurs, de Rcioitde,.trs et de Tard- Après aVoir saccagé le Mâconnais et pillé Givry, ils traver- sèrent le canton de Senneeey qui subit leurs pillages, mais ils échouèrent devant Tournus quils ne purent escalader. Déjà., en 1362., les Écorcheurs avaient incendié ltrigny et son église Nos , la càmpagnos avaient tellement souffert de ces inyasions que duchesse de Bourgogne dut en 1.374 prêter du blé aux gens de la châtellenie de Beaumont. Josserand de Lugny. Il testa le 9 mai 1368 et Mais revenons î 0 Jeanne, laissa de Marguerite de Piseys : 1 0 Jean, qui suit; 2 mariée à Philippe de i3ussy.

Pins épouvalli ables excès. « Entre I. Ils commirent riant nos pays les autres inhumanités, dit du Vergier, ils rotissoient les entants et des per- sonnes âgées c1uuid on lie vouloit Point les r,tnconner. ii - t, Ils ont mis tous gens don bourg prisonniers, iers, les ont ni is t grandes rnnçons, tié les aucuns, violé Pucelles, efîoroie les femmes, fourraigé tout le pays et! Pris prisouiliers, coupé les gorges t pliisi curs j cnn es fetu net après quils les av 0h01) I. eogueues, les ont i,tises toutes nues Cl fait plusieurs autres ]l,otniti,tl.iOfls cl telles que les Sarraxins ne font pas aux ehrestieLls (Reg. secret. (le Mâcon). - 26 -

Jean de Lugnv épousa Jeanne de Nanton, daine de Nanton et de Ru.ffey, fille de Jean de Nanton, dit le bâtard de Nanton. Suivant lettres de cominisk11 données par ÀtnMée de Maeey, gouverneur de Mâcon, la terre de luffey était possédée le 16 avril 14231 par Jean de Nanton (areli. départ. de Mâcon). Mais suivant dautres lettres du 6 niai 1424, données par le roi, la terre de Ruffev «passa aux mains de Jeanne de Nanton. dame de RuIïey au pays de Mâconnais ».Jean dit le bMard de Nanton, en unissant sa fille à Jean de Lugny, lui constitua en dot la terre de Jtuffey, laquelle sortit ainsi et pour toujours de la maison de Nanton. Le bâtard de Nanton et son gendre ne tardèrent pas dïtre obligés de prendre part à la guerre qui désolait. la Fratee. On fit sans cesse de iiou- velles levées et ordre est donné aux baillis de Chalon et de Mâcon denvo yer au siège de Larrey tous les gens darmes. Tous les gens de Brancion partirent avec les arbalétriers de la prévôté dé Bnssy. Labbé de La Ferté donna 40 livres pour leur paye. Tous les nobles et autresnecoutun i és (le suivre les arinées dut ont partir. sous peine de voir leurs terres confisquées et mises sous la main de Mgr le Due. a Des lettres sont envoyées aussi aux ehMelains de la Colonne, à Cigny, et de lira.ncion, touchant ((le Iaict des nou- velles desennemis et pourerier le retrai&, cest-k-direpour ordon- ner aux habitants des villages de se retirer dans les châteaux forts. Les nobles des prévôtés de Brancion et de Bux y reçurent vingt et une lettres de convocation pour se trouver en armes. Mais bientôt

1: En 1423, le dite prescrivit ri la mise e]) bort état de défense des fourre- resses et maisons fortes te ses États, à cause le la guerre avec anaislgl ». 2. Ce oliùteap de la Colonne avait été mis en état (le défense déjà en 1412. Le due y av;Lj t fait transporter deux canons de fer. dcii ï arbalètes, 500 I raiLs, 50 livres de poudre k canon et a,, quJni/ai f? foot tU les (film- MIes. En 1415, on Cniljloc,/ia ces cationsmontés sur des atUi Isi. Jean (le Di- gaine coin mandai t le château iArcli. de Dijon 3. Ce droit de ret:ai,-e était écrit en tortues formels dans tous les ter- riers de Rutte-. « Et tous tes habitants. 4uels quils soient, sont tenus de faire guett et garde au cha.stel, selon les ord,mnances de Monseigneur le Duc, sans payer aucun lover des Illaisolis estans dans la dite pjace. » Ce droit de retraite était accordé aux habitants di. hameau de Saint- Jul ien-les-Seny Sans, Lafarge, à ceux de Jugy, le Chêne, Vielinou- lin, h)eauniont, Seinl-Gg,, Marna •. Laives, Serznaixev, Vincelles et Vers. On voit, par un titre des archives (le Chaton que par ni] de Dijon, iii. Parlement du 19 septembre 1551, la paroisse de Saint-Cvr, qui hvait aussi le droit de retraire h Chalon, do t eomttri huer alors pour tion de 63 livres à la construc- citadelle de Chalon, Gigny , pour 33 IQO livres. livres et Marnav pour 27 - dela Colonne parurent des lettres patentes adressées aux châ tel anS et de Brandon, pour quon face drierct publier que aulcuns nobles et vassaux ne se mettent sus en armes polir aller hors du pays sans ordonnance du Due, pour ce que auleuns capitaines particuliers de leurs voluntez, sans lautorité et licence de Monseigflellretde son marechal, veuillent mettre sus gens d:LrIues et de trajets et faire cli. tenir leurs assemblées et leurs allees et venues sur le pays n. ( Ar départ. de Dijon). Cette mesure était des plus prudentes et fut inspirée par le don- loureux souvenir des maux occasionnés par les Grandes Coin pagines qui sétaient formées delles-inétlÏeS, (t sans la licence de Monseigneur», et avaient exercé les plus cruels ravages dans nos pays Cette fois, la voix du due fut entendue avec docilité. Ne marehêrent que les hommes régulièrement appelés par les prévôts et les châtelains. Néanmoins, il y eut des troupes nombreuses sta- tionnées dans notre canton, dont firent partie les gens de Saint- Cyr ci R.uffey, et ceux qui ne furent pas enrôlés durent se retirer au ehàteau de Senneeey et dans les deux maisons fortes des villages de Saint-Cyr et de Itufiey. Antoine de Toulongeon, frère du baron de Sennecey, commandait cette petite rinée.• Pendant ce temps, Jean de Toulongeoil, maréchal de Bourgogne, gagna la bataille de Tray ant et fit prisonnier le connétable dEeosse, auquel il imposa une grosse rançon dout26.000 écus pour sa part quil employa à la réfection de son château de Senneey. Ce château était devenu «une forteresse ruineuse et non habitable». Son fils, Jean de Toulongeon, marié à Clauda de Saint-Amour, continua ces travaux de réfection. Cette dernière. dit ail chroniqueur.

les vassaux de la baronnie fllrerlt lenus, daprès les ordres du - 1. Tous dIte de Bourgogne, de faire «en la dite place toutes menues réparations pour u. Bien plus, les ,etrrryant la iortif,catfon dieellc, quand requis en seront i étaient obligés « de déposer dans le ehastel une certa ne quantité darmes les gens de Laives, pour sa défense e. Ainsi nous voyons encore Cil 1554, fraises tournois pour douze arquehuzes o piyer au seigneur de Sennecey 48 à croc quils avoient esté tenus de fournir en son Chastel, sans y cens prendre la munitioli de boulets et de poudre quil leur avoit este ordonné le roi fit enlever toutes les armes qui Se trouvaient fournir u. Mais en 1564, au château de Scunecey, et on les transporta à larsenal de Lyon (aile. arch. de Sennceey). Saint-Amour est un village au bailliage dOrgelet en Comte. Claudade • 2. de Toulongeon. épousa ensuite Saint. AmOur, devenue veuve de jean Il jean de Damas. seigneur de Digoine, chevalier de la Toison Cor, Ses U, p. 528 de cette armes étaient: o dargeilt, ail lion de sable ii (Voir tonte histoire). - 28 -

lui ayant apporté c1e gn biens, il en employa une partieaux for- tifications de soit de Senncce y , sis sur les marches du royaulme. On estima les sommes quil y employa h plus de 3.000 francs. u Somme considérable pour cette époque. Jean 11 de Tonlongeon tint aussi à honneur daider h la recons- truction de léglise Saint-Georges de Chalon. Cette église était la plus ancienne de Chalon et la seule que les Sarrasins eussent épargnée en incendiant cette ville. Le concours du baron de Senne. eey était dé probablement ce quil faisait pàrtie de la célèbre confrérie de Saint-Georges fondée, cil en 1390, par Phili- bert de Molan, dans léglise de itougeniont., pour recevoir des reliques de saint Georges quil avait rapportées de Palestine. Cette confrérie, formée des gentilshommes des plus grandes familles de la ne tarda pas de compter des associés en .Bourgognb qui se réunissaient dans les églises à Seurre, h , dans notre canton et à Clialon. Déjà dans le tome Il, P-196, de cette histoire, jai donné damples détails sur cette confrérie. Le don que fit Jean Il de Toulongeon à léglise Saint-Georges de Chalon consista en trois verrières dont je trouve, chose rare, une description coin- pIète dans un acte de notaire, conservé aux archives départeinen- tales de Mâ con (E. 1141). nEn 1444, Uriel Gillet, peintre et verrier à Chalon, sengage, au prix de 15 francs dor et de deux bichets de froment, à faire la grand verrière qui est affaire en léglise Saint-Georges de Chalon, ou nouvel édifice, cil verrière le diet Gillet fera les ymaiges et aultres ouvraiges cy-après eseriptes, cest à scavoir au fenestrage du milieu la manière de lAssomption Nostre-Dame, environnée des anges, revestue de c/apiteaul (sous un dais). - Item, fera en - lung des deux aultres fenestrages, une ymaige de saint Jean- Baptiste tenant un agniel (agneau) h la main, revestu de chapi- teaul. - item, fera en lautre des dictes verrières une auttre ymaige de sainte Marie Magdeleine, revestue comme dessus, les dictes ymaiges tous dune grandeur. -- item fera au soubasse- ment iles dictes vcrricresdeux ymaiges priaims, ungde b ouillie et ung aultre de femme qui representent moylcsigneur diet de Toulongeon et ma très chère femme et compaignc, la Dame de Sainel-Amour,_ mon vmaigc revestude harnois et de ma cote darmes, et la dite ma compaigne de habit tel que son estait appartient, - Item reves- tira toutesles elairevoyes de la dicte vèrriere dvmaiges et armoy- ries des armes de moy et de la dicte ma eompaigne. u - 29 -

- Mais revenons au maréchal de Toulongeon. La fortune est ca- pricieuse. Après lheureuse chance davoir fait prisonnier, ii Cra- vaut, le connétable cllcosse, tin cruel revers dut atteindre bientôt le baron lui- même. Les Armagnacs aidés par le due de Milan, Vis conti, sétant avancés de Lyon dans le Mâconnais,âconais, sous le coin- mandement dInibert de Grolêe, le maréchal, Jean de Toulongeon, maieha au-devant deux avec sept ou huit cents hommes darmes, jusquà Bussière , dont il entreprit le siège. Le gouverneur, trop faible pour le soutenir, offrit de rendre la place si dans un délai déterminé il nétait pas secouru Ait convenu, ce secours nétant pas arrivé, les portes duehâteau souvrirent, le maréchal entra avec une partie de ses hommes darmes, mais elles Sc roter- nièrent aussitôt; Jean de Toulongeon resta prisonnier et le surplus de ses troupes fut massacré par les troupes dimbert de Grolée. Jean de Toulongeon fut emmené prisonnier ii Lyon et ne fut remis en liberté quaprès avoir payé we rançon de 8 9.000 livres quil se procura, « en vendant, de soit et à laide dem- prunts n que durent rembourser tous les malheureux vassaux de sa seigneurie de Senneeey, cri conformité des clauses de leurs terriers. Pendant sa captivité, le maréchal avait été remplacé parson frère Antoine de Toulongeon, seigneur de Traves et de la]3astie, (lue le duede Bourgogne élevak la dignité do maréchal. 11 lui coaales gouverneinentsde Champagne et de Brie, après en avoir fait un de ses chadbellans. Antoine se distingua aussi dans les armes. A la ba- taille de Buigneville, il fit prisonnier le roi René. Le due len ré- compensa en lui conférant lOrdre delaToison dor et voulut quil tôt inhumé dans la Sainte-Chapelle de Dijon. La guerre néan- moins continua, et on dut lever une nouvelle armée.

1 , l3ussière, h 2 lieues de Macoa. Les habit;rnts de ce village, il accord avec lés càlvinistes de cette ville, la ddvastèrdnl en 161, et employèrent 143 journéeS h son pillage et ii démolir ses églises. les magistrats de Mircon, Loir, de sopposer à. ces escès, nourrirent les pillards aux frais de la ville. 2. Antoilic de Toulorigeon avait épousé Catherine de Bourbon, darne de Clcssy. tilt, (lu Girard rie Bourbon, de la branche des Montpéroux. De ce mariage issureat Glande de Toulougeoa sire (te la I3astie, cl, Tristan de Toulongeon, sieur (le Soucy. Catherine de Bourbon était] veuve de Louis du Damas, seiguur de Digoine, de l3eaudéduit eu de . 3. Le duc aocerda aussi h Antoine de loulongeon une récompense de 20.000 écus dor, tuais cuit tarda beaucoup de lui compter. Ses héritiers 30 -

Cdtte avinée fut pourvue aussi dartillerie, on la tira un Peu de tous côtés. Une bombarde du prince dOrange fut amenée cri onze jours de Lons-le-Saunier h Tournus et de là à C]ialon. Celle nommée "russe fut expédiée de Dijon à Saint-Jeande-Losne; on initneuf jours pour tamener par eau à Chalon. Chaque bombarde, outre un char à 15 chevaux pour la tramer, était munie dun nmntel, sorte déchafaud montésur roues pour abriter les servants; un deuxième char portait les pierres qui tenaient•(iIors lieu de boulets. Ces mantels furent fabriqués à Saint-Laurent de Chalon. Outre ces énormes bombardes, on se procura, quatre couleuvres et plusieurs vcrçqlai.ses. Les couleuvres se chargeaient avec de la plombée et les veuglaises avec des pierres. La bombarde Pi-asse était besoignée par Jehan Maréchal, de Besançon, et son valet, et pa.r deux Jab,ieants de pierres. On lit confectionner aussi 2Opar - nais doublés dais de sapiii, un mantel monté sur quatre roues pour protéger les gens k lassaut, des échelles et des arbalètes. Jean de Rochefort, ulaitre de lartillerie, arriva à Cha.lon pour activer cos préparatifs. Le prince dOrange attendit à Chalon leeontingentdes hommes des châtellenies quon avait convoquées, nais commettons Javons déjà vu plus haut, bien des seigneurs quittaient à regret leurs châteaux, et il fallutune ordonnance du Conseil ducal mettant sous,la main du prince les biens des cMtellenies et prévét&s de Sagy, Cuisen, . et Brandon, pour les décider à marcher. Tous ces préparatifs nintimidèrent pas ïenneini. Le prince dOrange, eu arrivant au Bourg-Neuf, y apprit la prise du château de près Macon et u que les enneniys se mettent sus à Lyon, à grand puissance n. Ils eaeeagent aussi le Charollais, prennent , brident Anzy et prennent dautres places (M. Canat, NoteA et Docum., p: 312). Quelques années après, nos populations et. les Toulongeon furent non moins éprouvés par les événements.

seuls la louchèrent. car voici cc que je lis k cet égard clans nu acte des Lie archives Mâcon tE. 1142} mm Commue noble seignenm Robert Dama_s, seigneur de Clessv, ait naguemes esté devers Monseigneur te Duc, en Flandres pour traicter avec luy de la sommimmme de 20.000 eseus dor quil devoit aux Imeritiers de leu Messire Antoine de loulongeon, jadis iummreehal tIc Bour- gogne pour occasion de la pri nse du due de l3ar (IL, roi René), auquel \oyaige il :1 demeuré environ huit mmmois, il t este traicté h la somme Lie 20000 eseims, auquel voyaige il dit avoim despemmdu la somme de 48 écus d or, les dus lmcritiers Senga.ent k luy Payer les lits 18 c.scus des premiers déniers qui seront reeu,s lu dit. trair.té, — 3 —

Cétait au temps de Louis XI. Ce prince convoitait depuis long- tempda Bourgogne « Pour moy, écrivait-il au comte de Dam- martin, je nay pas dans limagination un autre paradis (lue eeluy- là. » La mort de Charles le Téméraire lui fournit loccasion de réaliser cet ardent désir, mais pour entrer dans ce u paradis » le cauteleux monarque usa des plus perfides moyens et sévit cruel- lement contre les seigneurs qui étaient restés fidôles à la (Hie de leur ancien maUre. Georges de la Tréuiouille, seigneur de Craon, exerça les plus grandesviolences dans nos pays qui durent se plier sous le joug du roi. Un grand nombre de châteaux furent in- cendiés, comme ceux de Lesne, dUchizy et de Presty. Celui de Sennecey fut seulement confisqué. La famille de louiongeon qui le possédait alors fut particulièrement lobjet de la haine du sire deCraon, lequel lit môme arrêter, à Tournus, Jean 1V de Tou- longeon, alors abbé de ce monastère, et plusieurs de ses religieux dans lespoir den tirer mie grosse rançon. Mais le ckel exécuter des ordres de Louis XI, ayant perdu la, bataille de Dole, fut des- titué, et so it Charles dÂmboise, plus humain, rendit la liberté aux détenus (Juénin, Hi/. de 7urnus). La haine du roi sexerça aussi contre le baron de Ruffey. Ce dernier, du reste, était moins en vue, tandis que la famille de Toulongeon, originaire de ]Il avait embrassé chaudement la cause de Marie de Bourgogne contre Louis XI, et même pris les armes contre lui (Hist. (le Sennccey, tome U, p. 549). Mais revenons à Jean de Lugny et à Jeanne de Nanton. Du mariage de .Jeo.n de Lu,rjn1j et de Jeanne de IV((lt/ofl issut •faeqtc.s de Luyng, seigneur dudit lieu et de Lessard, marié le 27juin 1431 à Ccdher/ne de J)ijol fille dAntoine de Do, chevalier, seigneur de Saint-1urry. et dAlixde Dresse.

1. Uchixy prés lournus jadis du buL]i;ige de Mâcou, et de la justice (le

To,irrIu4. c3 villaga rut donné, en S/6, I par Louis le I3ègtie, h l,tbl,ave do Tourons, pour ,1ueIIe exerçât il inspira] il ii envers les pu vres On al tri tue sou origiiieh une peuplade de Sarrasins qui sy fixa après leur défaite. 2. Préty, près Tournus. 3. Nos populations errent ai issj h soi liii r be; t tic, (I L]) de la (litrt é dit sire rie crawi, roui le bailliage de Cii:,lon fut obligé de fournir Il garnisohl quil avait luise (]airs Chaloim -chaque semaine, 1.444 écus dor, loris les mois û.779éeus, et tous ie.s ans 69.344 écus. e les soldais y esloient utagnifiqures et opurletits, et la licence si grande parmi eux quil vi voient à I tiscrét ion comme daims tille ville de nouvelle con q ires le . Eu outre, oit tInt fournir Ili subsistance aux compagnies de Salezar, .séuticlmal dAgenois, et de la Ruche,

capitaine (tes Escossais » ( Hi-, I. de G/uaion, ]). 294 - 32 -

encore aux archives départctnenta les de Dijon diverses reconnaissances de fie.r de 1437. 1455 et 1456, concernant la terre de Ruffey. Dans lun de ses actes il est dit., positivement, que un cette terre passa des Nanton aux Lugny, et dans autre, quelle était possédée par J3éat,ùe de Dyo, veuve deiaequesdeLugny n. 11 est donc à supposer, daprès ce titre, dont une copie se trouve aux archives de la mairie de Nanton, que Catherine de Dyo était appelé aussi Béatrty, car son identité est incontestable il ressort aussi de ces m6mes actes que déjà, en 1456, elle était veuve de Jacques de Lugnyl. La maison des Dyo ou Dio, dit Saint-Julien de J3alleure, dans ses Antiquités-de Mas-con, est une des plus anciennes etillustres du Maseonnais. Quiconque considère )ien le hastiment et pourpris du cliasteau de Dyo, «trouvera quil ales marques sures de la cons- truction dune bien grande et seigneuriale maison o. Cette grande famille a pris son nom du village de Dyo (Diocwn dans les chartes), situé aux environ s de . u Les seigneurs de Dyo. ajoute Saint-Julien de l3aileure, portent les armes de Bourgogne sipures quil ny a de différence aucune, sinon que le méune blason que céux de Bourgogne portoient en ectices, ceux de .Dyo le portent en jas-ces. l)après Courtépée, les seigneurs de Dyo avaient tous leur sé- pulture an prieuré de Saint-Germain, dont ils furent les fondateurs au xi° siècle. Quant k la famille de Dresse, il est difficile den connaître lori- gine on la voit apparaitre, dtSs le xi° siècle, sous le uom (,le Idiécis ou de Bi-esis, et elle affectait pour les ainés le prénom de J?ohert. - Daprès Courtépée. Henri de Montaigu aurait donné en 1330 à Robert Damas, seigneur de Mareill y, son beau-frère, le château de l3resse, avec moulin et cours deau; k la fin du xiv0 siècle, on trouve i:lugues, seigneur de Brosse; en 1400, Guillaume (le Bresse, fils du précédent. Ce dernierépousaAlix de Bourbon, dola branche de Montperroux, issue des anciens sires de Bourbon Du mariage

1. Jacques de Lugny paraIt être décédé en 1443, car je trouve aux itrcluives (le Mâcon (E. 828) un accord fait à cette date sur )]ccês ijiteatôs à piti- sie,trs, en ta cou, de Dresse, par Catheriite de Dyo, ces-oc- de s-coques de .Lugi y, chevalier, clame do Lugnv, Rutfev, Lessard et Aliere\. Cette inèiue année, Catherine (le Ovo remet la terre (lAngirev, en Comté, à Louise de Lugny. sa Clic, marier noble Simon de MaiIly. -33— de ce Guillaume et dAln;jsc (Aux) de Bourbon issurent deux filles: Marguerite, qui épousa Eudes du Blé, seigneur de Corinatin, et AUx, unie à Antoine Palatin de Dyo, son parent, parce quil était issu lui-même dune fille dAntelme de Bourbon. Antoine, par ce mariage, devint mai tue de la terre de Bresse qui resta plus de 300 ans dans sa famille. Aujourdhui, elle est possédée par le comte Henri de Murard. Le 31 août 1441, le maréchal de Bourgogne, ayant appris que des bandes venaient d, convoque aussit6t tous les vassaux de nos bailliages et entre autres Jaôques de Ldgny et Guillaume de 1tuffey pour les commander. Il leur ordonne de u mettre sus en armes les mieux montez, armez et habillez quils pourront pour tous assem- blez, vacquer à la résistance des escorclieurs qui en grant nombre viennent sejourner et vivre es-pa ys de Bourgogne où déjà. ils courent et font grant dommaige, sous peine, sils ne se fiaient, de ban et de voir mettre gasteurs en leurs hostels n. Les écorcheurs néanmoins parcourent nos pays en tous sens, cest en vain quon les repousse, -ils reparaissent de nouveau ne laissant derrière eux (lue des ruines fumantes et des mares de sang. Mais la famine ne régnait pas à la cour du due de Bourgogne, car voici ce quon"lit dans un acte des archives de Dijon du 7 avril 1442: o Le dit jour, Mgr de Bourgogne; M gr de Savoye, Mille. de Savoye, Mgr de Bourbon, Mgr de Nevers, Mg" de Clermont ont esté à Chalon pour enlx festoyer ensemble et faire bonne ehière et parler de leurs af- faires secretes, le terme de quinze jours et plus. Sont partis ensuite de Chalonau diner à Saint-Marcel. Et leur adonné à disner Mons. levesque de Langres et fait grandes et bonnes chières, et y allerent en bateaux pource que leau de la Saône estoit grande. Et après disner, les dits personnages sen allerent au giste à et au jour suivant àMaseon. Messieurs les echevins, tous agenoux presenterut au duc douze torches de 2 livres, 12 livres depices et de confitures diverses, et Messieurs de lEglise lui offrirent quatre boutes de vin. n Lescorte du duc était de 160 chevaux. Larmée des Écorcheurs comptait 8.000 chevhux, aux environs- du Puy, et rejoignit les bandes en Bourgogne et dans le Lyonnais. Ils livrèrent la bataille de Brignais où périrent le duc de Bourbon et lélite de nos chevaliers- - ! Jacques de Lugny et Catherine de Dyo eurent cinq en-

1. Eu 1541, J acq ues Pot, chevalier, seigneur de la Roche, ad N olay et de 3

III 31

Jants : 10 Liébaud, 20 J/,jfj/jer(e, 3° Mo;ie, 1° Caude et Ii Jeanne. Je parlerai plus loin de Liébaud. Ph iliburtc de Lugny épousa .Jor,1uos de Grohe, seigneur (le Grolée et tic Lliuvs. chevalier. La maison de Grolde était originaire du Bugey, oit était situé le clnùcau de ce nom, dans le canton de Lhuis. Ce château fut construit en 1180 par Jacques de Urolée, sénéchal de Lyon, dans la pa rokse de Lhuilieux. Jacques de Gro]ée, époux de Philiberte de Lugn était fils tIc N. de (irolée, chevalier, seigneur de Lltuis, Lie I )uvsieu, Mespicu, Vclacieu. et dIsabelle de (rolée, sa parente éloignée. Il Fut lun des deux cents gentilshoiii tues et chefs dIiostels, qui jurèienten 1451, pour Louis, dite de Savoie. letraité dalli:inee ci tic considération que ce dernier avait fait aveu le roi Charles Vil et Fut tiissi lun des témoins que produisit Charle s de Savoie, pour él re reçu chanoine de Lyon. A pré, le décès de Pliiliberte de Lugnv quil avait épousée, le 7 février 1460, il se remaria avec Anne de Luyiie", daine de la Cueille et de Savigny, le li novembre 1476. Alard de Luyrieux passe pour étre le chef de cette maison il vivait en 1100. 11 portait: Il dor. (tri i, ("rIofl de &ib le. » Pliiliberte de Lugny avait eu de son mariage avec Jacques de Urulée plusieurs enfant,, entre autres, Jacques de Urolée, marié it Claudine dc Chiel. Marie rie J.uqvq. seconde fille de Jacques et de Catherine de l)yo, épousa. J%,rnd de N(uriiir, chevalier, seigneur de Saviguy et de Sellenans, (lui testa le 4 tuai 1171. Jean,,e de Lisçjni, la troisième [111e, épousa dabord ,JrU,I rie Chaste!, chambellan du due de Bourgogne, et ensuite (ieoirs de CI, âteaarie;a, seigneur de Verjon en 13re.se. Jean (te Cliastel se qualifiait seigneur dudit lieu, de Matigey et du Bois-dYot, conseiller et chambellan du duc de liuurgogne.

Cortiauti p les. iIgiie ii. .iueques dc l,itgny, seigneurie luiloy et de Lessaul, cerI;Lins (cils .nli. départ. te Mftcou, E. 11281. 1. Arums: (jirotillé ilor ci dc saLi. de litut piècrsi(.uiclitnohi. Ï. (rolae, .\ili, arrond. de Balle. , I,hiti, Air, irrnd. de I telle. sa mil 4, i),rsieouii mariage ile Jaeii,tts le Globe avec Sou h l,uvrictix sortis: I Français mie 1 i ro1èf, tiii:tiiir

i: Gf,drcaai:/ewe: Écartèle anx I ii 4 rl:iz,ir, k 1 fasces lor; aux 2 et lazur, h une leur le lis d1w (Giuclienonl. 2. Les tenips étaient alors bien tlésastienx pour iiiis Contrées. Liii diront queur qJe lépoque cri n donné le uil,Ioau sniv:nit u i49.V nt une (amine au moyen rlegens damies qui istoielit aux villages tic liouigoigne et (lui iu;ingèrent tout le pays plat. » En 1496, passeront cii 3n,, rgo i gn e plusieurssieurs Con) lia ig ni c.s de gens lamines qui ponrteent grand loniiiiitge lie, ce quon mie lro,ivcii pa, de foin pnnr leurs ehievau En 1497, pesté t Chaton. gr;iiide:ihiomaltnee le Op niais de niituaise ,muIltLé, Plusieurs personnes inOumuroui umnri. soull,uue doat. tut grand inereillc. o Lhiver fit si rigoureux itiic ht S;,.C,az punira chars et ehnt,rettes et curent les vignemus lis duots Si gelS quils ne ,unv,ient prendre nionno"e on deniers en leurs bourses. il En 1499. peste ii Ciivrv. Geste anllec Fat irès froide depuis la Chandeleur jusques an munis le joiu. En nmay f,ire,,t in graiiles nyelies, brouillards et pltmyes froides qui tirent oheuir t,,us les fr,iiets cl greitèrenm. tes ligues fort. tard. Environ testes (le loussaints et Noél furent eeMaïns nrmo,isatïeelez qui pillèrent niaintes 111,11Snils en Bonrgnigne Cc nnvt, do,mt fut finie petite poursuite. » Eu IflOU, année de sécheresse, peu (le bled, vint excellent.. ,\u obis de tnng. il el,e,mst des tenipestes en l3on4oigne et Coururent des gmants vents lehlemneni quil abaMi plusieurs niaisons et elmasteaux. o En 1502, te tin rii le la ten i,eros te, les iign es gel è rea t. les eaux furent grandes on hlotirgoigne an moyen le 1h, ver et furent tes eaux des rivières hors rives, quatre uncs uns quasi rheseroisi re, Eu 1505. la peste sévit et elmeiist une maladie sur les pourceaux telle huit en mourut granilô 9nantité. En 1507, les récoltes intiiquèreni. ht este sétii jusqulli la lnnssaimit, » - 36 -

femme dÀiiné tIc Montehenu. chevalier, seigneur de Ternier et la Poype. - Liébaud de Lugny, lainé de ces enfants. « fust homme affec- tionné aliN arilles et les pratiquant, parvint au grade de chevalerie. Il fut aussi conseiller et chambellantan du Roy o (Saint-Julien de Balleure). Il naquit en 1433. Daprès Guiehenon, il épousa dabord Agnès de Lévis, fille de Bernard de Lévis, chevalier, seigneur de la \Toulte, et dAgnès de CliA.teaiiniorand, le 26 février 1467. Devenu veuf, il se remaria. avec P/,iUbe,/e de .uin1 2ricic, (et. non pas Marguerite, comme lavance Saint-Julien de Balleure), dame de l3ranges1. Philiberle était (lame, pour la moitié, de la terre de Saint-Tri vier, lautre appartenait t son frère. Le baron de Saint-Trivier avait épousé Pierrette de Fejrié,e,s, fille du seigneur de Maligny, aïeul dit vidame de Cl]artres. De leur mariage issut une fille, Cathejine de Saint-Trisier. dont Pierrette de Ferrières, sa mère, garda la tutelle. La famille de Saint-Triviet était originaire de ce lieu situé dans la Dombes. La légende rapporte que ce petit vil- loge prit soit «nu saint personnage appelé Trivier; vivant en t 517, et enterré dans lendroit oi on a élevé une église con- sa-Crée k ce saint. Plus tard, une illustre famille, les Chabeu, prit le nom (le Saint-Trivier et se partagea en quatre branches J•0 celle des seigneurs de Saint-frivier 2 0 de lAheigement en Bresse; 3° de Chaselles (, il 40 de Colonge, (le Mérages et de la Tour de Pionnens (la généalogie de la 4° branche a été seule dressée et donnée par Guiehenon). Liébaud de Lugny avait eu de soit premier mariae avec Agnès de Lévis. Jea,, seigneur de Lugn r et de Lessard lequel épousa,

1. Luis, u dor, h 3 chevrons de sable n. - 2. So/,tt. T,iri,u, o dor, à la bande (le gûetiles il de SaijitTrivier était fille de Claude JE de Saini -Trivier, soigneur et baron de .Saint-lrivier et de i3rauges pour la moitié; il mourut vers 1502. 3, R,v,nqe. Celle terre a appartenu dabord il maison de . Daprès Je D Gaspard, te premier de Go non! serait Ponce de Cuisea,ix, sire de l3ranges, Cuiseaux, Clairvaux et VireohMel, vivant en 1)60; il Sc croisa en 1189 et ne revint de la Terre-Sainte quen! 1190. Liétnnud de i.ugny obtint de Louis X I) létablissement d3 foires h l3ranges. I. Fe,,Lè,, u dargeine ait sautoir engueié do gueules s. Maison originaire fin de ta Comté. Perrin (te Ferrières, écuyer, vivait h la lu xv siècle. Ses fiels étaient dans les bailliages de Clialor., Dijon et Senuur, h Ci,assagne,-près Chagny. Mortenil, Santena y, Pinlignv, , la Golon,.e prés Gignv Voir le t. Il (lc cette li i.stoire) 37 le 25 février 1505, Catherine de Rossiilon, fille dFlugonnet sei- gneur de Savigny et de Roehetaillé, et de Marguerite de Saint- Seine. De ce mariage issut : ..Jcaii, seigneur de Lugny, 3° du nom, chevalier, comte de Bianeion, baron de , de l3laignac, de Lessard, de Sagy, qui testa le 25 avril 1552 et fut marié deux fois: «abord avec Catherine de Saint-Trivier, dame-de Saint-Trivier et (le Branges, fille du baron de Saint-Trivier et de Pierrette de Verrières. De cette union issurent : 1° .4ymê-Chailes de Li.wny; 21) Emonde de Lugny, femme de Michel de laPoype, baron de Serrières, seigneur de Tossieu, en Dauphiné, mariés le 15 avril 1552. De ce mariage naquirent .1 0 Abel de La Poype, 2° Gos- perde, mariée k René de Saluces, 3 0 Baithazard de la 1-oype 50 Lourent, chevalier de Malte. Jean de Lugny, devenu veuf de Catherine de Saint-Trivier, quil avait épousée le B mai 1530, se maria en secondes noces le 25 avril 1542 avec Françoise de Poliyna&, fille de Guillaume, vicomte de Polignac, et de Marguerite de Pompadour. u Françoise de Polignac, dit St.-Julien de Balleure, estoit déjà veuve de trois maris, tuais encore de hou age; le premier fust le baron de GramonP, par le décès duquel elle eust la terre de Mus- sidan, quelle laissa pour avoir l3laiguae. Le second fust le sei- gneur de SI-Valuer, du nom et armes de Poitiers, père de Diane de Poitiers duchesse de Valentinois. n

1. llosiUon, dor, h 2 fasces de sable e, ramille citée en 1131. - Girard de Ilossfllon. 1212. - liugonet (le Rossillon ne laissa pas denfants indics (Guichenon). - 2. La Poype, « de gueules, h une fasce dargent n. Devise: Nec te,imcrc nec timide. Cette maison illustre en Dresse et en l3ugey remonte très loin. En 1132, vivait Otniar .Didier et Guillaume de )et Pnype, frères. Micliel de la Poype, dont il sagit ici, était fils dIlumbert de la Poype, chevalier de baron de Serriéres et de Corsan, seigneur de la Povpe, de Sa I. Marmont et de Vertrières, tué en 169 h la bataille de Moncontour. Fran- 3. Poliq,tac, « faseè dargent et rie gueules de six pièces n. En 1562, çoise de Polignac, dame de Lugny, fait une donation h Jean de Rouet, cosei- gueur do Chavv (ardi. départ. (le iMdeou). On trouve h la même époque des donations faites par .Jacques de Laroohette, seigneur d,?dit lieu et dOussy, mari de Jeanne de fh yard, au profit de Françoise de Polignac, daine de Lugny, i3ranges. Lessard, Mazerotte, Noyerie et en partie do Virey. Dans mi acte de l3enoit Canard, notaire royal h Brandon, 4e 1572, Fran çoise de Polignac est qualifiée comtesse de Braticion. 4. Gianont, ((de gueules, au lion dargent n, seigneur de Loinpneset de Moutgritlon, famille très ancienne connue dès 1100 et 1130, éteinte en 1530 (Guiehenon). -

Jean de Lugny eut, ce second • mariage avec -Françoise de Polignac, tiiie fille, Jrn;?çoi.se (le 14(97)1/, mariée avec F;onçois (J/,aho/ chevalier dos ordres du Roi, baron de Brion et de Fon- taine-Française, seigneur rie CIia.rrous l)e et mariage isslit Cet berme Chabot, femme de Jean dt? Srr.i,lx vicomte de Ta- vannes, gouverneur stA uxonne. Mais revenons tu cher rie la tranche des Litgny. dont jai déjà. pa rlé pi us haut, k Liéband. (le Lwjn,1. Ce dernier, comme nous lavons dtjk vu, avait épousé en premières noces .4qnès de Lcvis, le 26 février 1467. Cette dernière ôtait fille de Jacques de Lévis, seigneur (le Chàteaùtnorand, dont il prit- le nom et les armes, dapt(ts la volonté de sa mère et de •Louise de Tournon, fille de Jacques, seigneur de Tournon, et de. Jeanne, de Polignae (P. Ali- solive, t. IV, p. 29). D e v enu veuf, il épousa. Pliiliberte de Saint-Tnivier, De ce se- -coud mariage issut une fille, Aune de Lugny, mariée k Louis de Lnvieux en Bugey, fille de t; iiI tau tue d6 Lu rieul , chevalier. seigneur dudit lien, de Champagne, Sai n t.-Colomb et Beaufort,

1. C/,otot, l"r;tltçois se qualifiait tuarjiuis do Mireheau, ecunle de CI,arnv, harou de Cluatiuuiont et de Charroux, seigneur de Ruioa . Il Ctait. jus de Philippe Cliiltot, amiral le France, et de Françoise te Longwy. Devenu -veut tIc Frtuçoise rie I.uignv, il se rebat- j e ta Cal/nei,ut de Su!11, tille tIc louis de Sitiv, Seigrueuir de la Roeltetruivoit, cl dAnne de LavaI. Il mourut le li janvier D79. 2, .lean do Soirl.o-iaran;ues ètait te fils pulnô do Gaspard de Sautix, tua- rèclual de Franco, et de Fr:uirçoise de La .l3aumne-Moutreve]. A ce montent, coi reneontreanssi h Iteaumutont., dans notre eatutou, plusieurs ,uiemnbres de la lauuille des Sauuix -Tavaones. Le preii,ier qui y est cité est Jeluan de Tin-aunes, issu rie la branche des Sauulx-Tav art nes rIe Vantons; il est quahlle Seigneur lui 13Ç;LuluilOult, Le roi lui avait cu,nceulé partie dc celte cluhletlenie ducale, puiis rovale, après .l:u mort lu dtie (le Snnie, ;tuqtiet le roi avait perunis len jpnir en rutcouipense les services quil en avait reçus. Mais oit lui contesta cette iom,issamuoe. et le Parlement ordonna, « par un urrét (le 1516, k Pierre lingu al], eito,em\ de M;useon et - rom vein de la Colonne-les-Chalon, de lui con pter 319 Ii" res po or et au, pu iIi, revenu de Be,,u,u,omit et de la Colonne quil lenoilulu 11cv u) (Ai-eh. départ. de Dijon, cluanubre des Comptes). En l53, Cattuem-Ine de tav;uu,es. CpOuse de Jean de Piomfefontaines. -re- cueille la succession le Jelua,, de Tavautnes (Ai-o . (le Dijon, lettres de nattiralitél. Les Citalunt jouiront aussi rie ta ehrttehlenie de fleaa,nont. En 1750 en vnon, Louis-M;trie-Ureu;tgne-Domniniquio rie l-toivan-Cl,ahot, lute de flottait, rince de Léo n. tilt- rie Fr;tiu ce. eu avait è tè mus en Jossessi o t jt r Son ni t i-iagtav oc, Éniilie. duchesse de Crumssol-d tisés (Àreh, départ. de Meon L. 430. Titres de famille). - - conseiller et premier chambellan de Philippe de Savoie comte de Bresse, et de Jeanne de Luyrieux. L maison de Luyrieux est originaire du Bugey. Sade v ise ôtait e Belle sans bkhnes »Jen ai dèjà parlé plus haut. Le 10 avril 1480, Philibert, duc de Svoie, donna k Louis de Luvrieux t la charge de conseiller et deeh;unhe[lan ordinaire de sa maison, et le 7 juin 1483 celle de gouverneur tic .Barges. Il testa le 3 janvier 150, laissmit deux enfants de son mariage avec Aune de Lugny j.. Jijvj izçose de L,t,pien.r, mariée - k Nico Iris de ;lfontItei chevalier, seigneur (le Châteaufort et Muraille, en Genevois, fils dAlexandre et de Pernette (le Viry. tl.on fj s . 2. Jeanne de i1rvjp/cua, femme de Iiu,nbe,/ de B, ait canton de bribourg, en Suisse. Anne (le Lugny, après la mort tic Louis de Luvrieux, se remaria avec 1rançois de Montlnel, seigneur dAuteville , clic- valier, seigneur de ChMeanfort et de Crest, eonseitlei et ehain- bellan dit due de Savoi e , le 27 septenibte 1514, fils dAlexandre de Montlllel et de Perrennette- de Viry, 1111e dA y nié de Virtj 1 , eu Génevois, seigneur de la Perrière et de Itolle et de Jeanne de Coin peys., Liébaud de Luguy héri ta, k la mort de on père, (Ic la terre de Lugny. Claude de Lugny, son frère cadet, eut en partage, celle de iuffcy.

I. il il or, an chevron de sable o, famille do Ft.everuioiul, Veil Vrille il Alar(l tIc I.,iisrieu, vivani en 1100 Guiclienoit). gueules, avalé, miii- 2. hou ttw!, «lor, à lasees (le sable, t un lion de et eoulOIlnè ilargctil, sut le tout o. Le plus ancien est Iluinlueri de MonIluel, vivant. oit 1096. Famille tl:s plus illustres par Ses charges et ses alliances. Elle possédait Montiitel, Clianllan, Cltoulagiie cl Cliuite:iiiFnrI. t .l or, itt grillons tlai.tu, au alter (le gueules, ilii lion h:o- jiruclé lazur t. la fasce de I. Auterjih, u )alé largeul et de gtieitles 4e 8 piécee à gitetiles o. te gueules r,, vj, y, ci palé dargent et dazur lie 6 piéces, il lit brochant sur le toul n. (:1 ifi Ii. A CCII e époque on re 11cc n Ire h Bo et • dans noire eau ion, clans te tenu de Veniére. Pierre i3over, seigneur de Trades, clievalier-liaco, eOIIlIU e cc pi e u ces c/L, Ca mie Ils le noie il C eD,ii iii tu du ai t/.0 Ruf)ty (Cci ,ialoj j Jfri "ut tr/ Vers le même l.etiil)S eut lieu une moot,e da;ntcs (revue lu troupes. On ut biliez 11(11e Oi I par le Miequi ï iii t! ressé aLors s que les fiùitO si s esI oie» t I I trigan.l in e, de sa I ales, de gorgeri us; de ga n tel cl z, de ga r les despéee de (Ligues et piques Aurais par les vi II ages dit baillage (te C halo n il, et ttti oit avait. levé ut homme sur quinze feux (Areh. départ. de Micon, E). Ces 40 -

CLAUDE DE LUGNY

ALÎX 0E LA BAUME u Dor, à ic bande vir,,ée danti. »

Claude de Lugny étant devenu ruaitre de la terre de Ruffey, par la mort de son père, épousa Aux de La Baume, dame de 8cr- moyé, veuve de Guillaume de Saint-Trivier, seigneur de i3ranges, quelle avait pris pour mari. le 12 avril 1442. Elle était fille de Pierre de La Baume, conseiller et chambellan du duc dAutriche, seigneur dIrlains, chevaliet de la Toison dor, et dAlix de Luyrieux, fille di-lumbert de Luyricux, chevalier, seigncu ii de la Couille et de Savigny-en-Revermont et de Jeanne de Sasse- nage, mariés le 2 mars 1424. de laquelle il eut sept enfants. Aux de La Baume appartenait a cette antique et illustre maison delaBresse, plus connue dans lhistoire sous le nom de La Baume- Montrevel, qui tire son nom de Sicgehald de La Baume, vivant en 1140. Elle portait « dor,, à la bande viciée riant, o, cimier, un cygne supports deux griffons. Elle a fourni deux cardinaux archevêques de Besançon, deux grands maitres des arbalétriers de France, deux maréchaux, un maréchal et un amiral de Savoie, un vice-roi de Naples, dix-sept gouverneurs de provinces et un grand nombre de notabilités. Guichenon adonné leur généalogie. La terre de Montrevel située en Bresse fut dabord une baronnie, puis fut érigée en comté. Le dernier des Montrevel sétait construit à Mâcon un élégant hôtel. Au moment de la Révolution, se voyant menacé, il fit don it la ville de cet hôtel dont on fit lHôtel de Ville, mais les jacbbins de Mâcon larrètùrent et par recon- naissance le firent périr sur léchafaud. La terre de Montrevel fut vendue par la Nation et le château démoli. - Claude de Lugnq eut de son mariage avec Alix de La l3amne. un fils, Jean (le .Lugny dont je parlerai plus loin, et deux filles hnm tues, et s les hotu lues dariites et de traits cous tillez h cheval o CIa lent appelés h servir sous Guillau]]10 de Pontai]ljei-, chevalier banneret Il v avait aussi des chefs étrangers k la - France dans les armées. En 1467, on y rencontre Troylo de Rossaas, capitaine italien commandant 100 lances, 128 vran.iquierfers à cheval et 333 p"ocsionnaires h pied, avec 300 archers des ordonnances. 1--l - 41 -

1 0 Marie rie Tugny, mariée à Hugnes de Ryje1 écuyer, seigneur de l3alançon et de Torcondray. Elle reçut en dot, entre autres, une rente de 1.500 livres que lui constitua son lère qui se qualifiait alôrs de seigneur de Ruffey, Aliercy, lcucl1es. Gissey-le-Vieux et Grand-Champ (Arch. départ. de Mâcon). 20 1V de Lugny, laquelle épousa Philibert de La Baume, écuyer, seigneur de flatte, Saint-Germain-des-Bois. Claude -de Lugny fut un fastueux seigneur, et on peut en juger par le luxe quil déploya dans son eliAteau de Ruffey et dans la construction de la chapelle quil édifia pour soit personnel à lancienne église Saint-Julien, alors paroissiale, dans le hameau de ce nom, voisin de celui de Ruffey. Dans le second volume de cette histoire, jai déjà parlé de cette belle chapelle; je crois devoir cependant en dire encore quelques mots, puisquelle concerne plus spécialement les seigneurs de Ruffey que ceux de Sennece y , et démontre toute la splendeur que déployait- Claude de Lagn .y, dans tons ses actes. - Cette chapelle élevée dans le style flamboyant de la fin du xv siicle est remarquable dabord par les délicates sculptures des nervures de - ses voûtés, des anges qi •portent des écussons armoiids, des clefs de ses voûtes représentant lune un Christ autocrator entouré des symboles des Évangélistes, et Vautre les -: armes de la maison de Ltgny, sur fond dor et aux plus riches couleurs. Puis Sur ses murs sont peintes, à la fresque, diverses scènes de la vie de la sainte Vierge, ce sont: - 1.. La rencontre de saint Joachim et de sainte Aune à la Porte- - Dorée. - 2. La naissance de Marie. - - 3. Lapparition de lange Gabriel. - 4. Rencontre de Marie etdÉlisabeth. -

1. lige. « dazur à laigle dor e, Guillaume de Bye vivait eu 1265. Famille éteinte en 1655 par le déces de Ferdinand-Juste de B ye, comte de Varan> bon,- chevalier do •Saint-Georges, «lan dl-luguette de Cusance (Guiche- non). 1500, mariage dc Jean, fils de Philibert du Mcix avec Pliiliberte de Bye, fille dHugues de Rye, nièce tic Jean de Laya q, seigneur dMlere et dÉcuelles, bailli de Chaton. —Sentence arbitrale réglant le partage entre la dite Philiherle et Jeanne de 11v e sa- soeur, femdie de Lancelot de Luyreuil, écurer, soigneur dc lleaufo,-t - 2. Cette belle chapelle fut dabord aise sous le vocable de saint ,tnd,é 01 eut cinq chapelains et plus tard septe lorsquon la consacra h la sai de Vierge (Arels. départ. de MAçon, acte (le M Levesque, notaire h Senuecey). -y - 42 - La 5. circoncision de l]Etifant-.lésis. 6. ta purification de Marie. 7. Lassoni pttoa de la Vierge. - Ces peintures sont évidemment loeuvre dun très habile artiste dc cette belle époque de Fart. Au-dessus de ces tableaux sont représentées les armoiries des Lugnv et dune partie de leurs alliances. Ces écussons avec les émaux rie leurs pièces durent, il. lorigine, de mérite que les tableaux à fresques produire le plus heureux effet. Enfin sur Fun des murs de la chapelle est sur un fend dor une lo].gue inscription cii lettres gothiques rappelant les fondations de, services faites par la famille de Lngnv et ii célébrer par les sept chapelains attachés k la chapelle. Trois fenêtres k ogives éclairent cet oratoire, - ces grandes haies étaient primitivement gi.rn es de verrières (fui ajoutaient encore ait de la décoration. Devant lautel est und grande dalle qui ferme un cavea u dans lequel oit par plusieurs marches et réservé aux seigneurs de Ru:lTey. - Il va sans dire que la! Révolution a brisé les verrières, nais sans effacer les peintures murales ni mutiler les Scu l ptures Iïll S elle ferma la chapelle et léglise Saint-Julien. Au rétablissement du culte, la chapelle fut rendue aussi k Dieu, et on y fit quelques réparations. Mais quand en 1830 le service paroissial fut transféré dans léglise neuve bâtie, à Sennecey, sur lemplacement du vieux château des seigneurs du lieu, le silence se fit aussi dans la chapelle des Lugny (lui demeura dans un complet abandon. Le cimetière qui entoure léglise de Saint- Julien et qui existait de toute antiquité fut fermé et vendu k un propriétaire de la commune, nais k la condition cependant de respecter les sépultures pendant dix ans.

1. Quelques années plus lard, fil vendit la nef de léglise quon un sépara (lu cl 1m I r et de la chapelle des Ri I lrey par mur, peur en faire une magnanerie gui ne réussil pas. Le choeur et les chapelles des barons de Seuueeey et tes sires de Ltignv qui y touchaient forent seuls réservés

tuais laissés aussi à tabandon. La Société dl hisloire et darelûologie de Chalon, dont javais aLors lhonneur d:Mrc le président, séituit -le cette si. tuati on si préj ud ici ahi e pour ?t art, et nie chargea cii 1850 de la signaler au j Gouverne tien t, hit effet, le choeur et les chapelles étaient ouverts t tous les vie ts, les meneaux des fenêtres de la chapelle des Lugn- él.aieul tombés, des malfaiteurs sétaient introduits dans les caveaux :les barons de Sen - neeey, avaient violé leurs loin hes. voté leurs art. ures et saccagé un vitrail du xu siècle. LÉtat heureusement aec,meillitavec Faveur nos doléances - 4 -

li était vraiment douloureux de voir léglise et ses belles dia- pelles des Lugnv, des Scnneccy et des l3roard auxquelles se rat- tnel]ent tant de souvenirs ainsi délaissées. Quant au château de R uffey, il est constant aussi que Claude de Lugny la construit tout entier. Saint-J ulien de Balleure le dit expressément: n Cest lui, dit-il, qui le feit hastir, comme 011 le voit de présent. En 1503, le château souille achevé, car Claude de Lugny, se qualifiant ii chevalier, seigneur de l{uffey et dAlerey, confesse tenir de Monseigneur le Duc (de Bourgogne) son ehastel et maison forte du dit .Ruffey, avec les revenus et dépen- dances, tant à R tffey, Najitou , Gigay et autres lieux, valant 400livrds de rente)) (Arch. départ. de Dijon, leinced&, t. X, p. 408).

In cliitpelle des Lugny fut ela.ssée parmi les niou,iuieiits liistotiques et M. Denuelle, peintre très habile, fut envoyé de Paris pour restaurer coin- plèlett leu i la chapelle. li refit la toiture, rouvrit lit derrière lautel, murée en 1803, rétalilit les meneaux des deux autres fenêtres, les garnit de vitres il losanges de plomb et ferma le caveau dans lequel se I rouvai et t encore sur tics tables de pierre deux corps, sans doute ceux des fondateurs de, la chapelle. Leurs ossenieuls étaient couverts de débris de leurs anciens et riches vêtements et 4111 velours noir qui avait entouré leurs cercueils dont le bois était tombé cxi poussière. Ces réparations rendirent t lit pelle tac partie de sO]1 ancienne beauté. Le 31 janvier 1853, le conseil municipal accusa réception au Ministre de lintérieur desl.732 fr. quil avait nuis il disposition, pour le payciileni rie ces réparatinus,amis h la con- i-Ii tion que o la cotuinulle renoncerait ii louer la chapelle pour des usages profanes il. Le conseil mi nicipal adressa en même tei il p (les remerciementsts lit tut Ministre et sengagea h observer ses prescriptions (Arch. dc

Ce fut une Vaine promesse. La mairie, qui avait vendu lit né- gligea lentretien du choeur, et s: t ruine Pouvait en rainer celle ri e la cIta- p0! le. Mais hetrreuscirien t en 1867, le maire dalors, M. le colonel Max Nicpce, vo yant avec raison quil Otait honteux pour la comm unenue le laisser tomber sa vieille église et de ne pas veiller h l it de lit qui i est un vrai monument d art, fil entreprendre des travaux aux frais de la commune ci de quelques personnes généreuses. Les habitanis du lia- - inca , voulurent aussi y participer et se cotisèrent pour acheter une cloche tiioii plaça dans lancien clocher de léglise, et trois fois par jour ses tinte meuts répercutés par les échos du vallon dirent q1& dans ce hameau il y avait encore ries chréticus qui aiment- et. prient Dira ...Mais depuis lors t cool in une o u h lia u t quelle a le decoir d en trete nu r un no n usa e ni hit- to,iqu.t, lieu il pas le moindre cure.., Il sagit dun monument ,eliyieuw. Ce tut dans léglise de Saint-Julien quen 1576; eut lieu la consécration et la bénéd i chott de Claude de la Chambre. chanoine et grand archidiacre rie la cathédrale rIe Chalou, des calices et aul tres ornements servant h la céichratioti du divin office. présotutés par les curés des églises de Saint- Julien, l aires, Nau ton, Beaumont et Sain t -Grinain des Buis, de llover et de Gigny. Ces églises avaient été pillées par les sold:tL du duc (le luron (Arch. départ. de Mttconl. - 44 -

Toutefois, Gigny nappartenait pas tout entier aux Lugny de Ruffey ils ny possédaient comme soigneurs engagistes que Fun doses fiefs, celui de la Perrière (Pyreria, appelé plus tard ]Éper- vière). avant une maison forte. Encore nen avait-il 11 11 e la moitié. Jean de Lngn y , fils de Claude. acheta lautre moitié - en 1.582 et en donna le dénombrement le 23 septembre de cette année (Arch. départ. de Dijon, regist. des fiefs). Comme la terre de Ruffey relevait aussi de la grande baronnie de Sennecey, Claude de Lugny fut obligé, en 1503: comme vassal de cette terre. (le faire foi et hommage il, son suzerain et lui fit la! déclaration e que lestat de sa ! maison se coin posait.ordinaircrncnt de vingt-six personnes, tant gentilshommes. dainoisélles - (lue aultres. SO5 y comprendre les hommes darmes n. Comme on le soit, cétait une véritable petite cour (lue Claude de Lugny entretenait dans soit de Ruffey. Il eût été intéres- sant de eonnaîtie les noms de ces gentilshommes et de ces damoiselles. Tous ces personnages devaient être de la, noblesse de la province et heureux dentdurer un seigneur daussi grande considération que Claude de Lugny par sa naissance et sesserviees. Jeasï de Salornay déchirait alors au chapitre de,Saint-Vineent. de Mâcon que u les Lugny étoient «antique origine, eh grandissime reputation et quon rogardoit bien nobles ceulx qui en esloient issus, sans quauleuu deux ait forligné, ni veseu aultreinent que fort noblement n. ,Soit Jean de Lugny, eut aussi un Mat de maison non moins important et luxueux Il entretenait m6me en 1567 u une coin-

1 - Malgré les malheurs dit temps, nos seigneurs se montraient toujours des plus fastueux ainsi, entre autres, quaiid Nionlas de llautfre,nont, baron ile Seiiiieecy , fit consacrer. en 1r,iz, la chapelle de SOfl château de Senneeey, par le cardinal de Tournon et! Jean Noilbanne. 6v&1ne de Damas, il v eut 1111e grande fête à laquelle furent invités Jean de Malein , seigneut de M nntign y , - Clau le de Tenante, seineur -je J8 ily,. - Gérard de Foulques, seigneur de chanvire, - Philibert de Naturel, seigneur do Dulphov, - Thibaud do Livron, seigneur de la Tuai de- Vers, - et Pierre Naturel, officiai de Chalon. Dans le procès-verbal le la cérémonie, il est lit que o cet- oratoire est un beau, grand et somptueux édifice a. Cinq chapelains y étaient attachés sous le Litre dorateurs de Monseigneur de Sen mmeecv n. - En 1620, il Y e encore ami elmateau de Sennecev grande léonine de nages de haute condition-, à loccasion du baptême de Glande-charles- - Roger de Bauffreniot, fils dHenri de h3aulfremont, seigneur de Senneee3, et de Marie-Catherine do La Itoclmefomtcàud ; ce furent; o Révérend lère en t_ 45 - compagnie JOE harquebusiers k cheval n. Cétait au moment des guerres de la Ligue. Tous les châteaux forts de notre contrée avaient été mis en état de défense, et le baron de Sennecey u avait aussi dressé alors une compagnie de lanciers composée de cent quarante maistres, tous gentils hommes du pays tous vestes de velours et de drap jaune n. Mais, ajoute lhistorien Perry, u comme la jalousie pique les grands encore plus sensiblement que les per- sonnes de moindre condition, le sieur de Ruff:ey, cousin (lu baron de Sennccey, fit aussi une compagnie de harquebusiers, k cheval, tous habillés de velours et de drap rouge n. Cependant., malgré ces hommes darmes et ces luxueux lanciers et harquebusicrs, les châ- teaux forts de Ruffey à de Sennccey tombèrent au pouvoir de larmée royale. n Ellôs surprirent par strafageme, dit lhistorien de Thon, la fourtercsse de Sennecey, investie par un sieur Verty, et Ponsenae, maitre de Tournus, quoique bravement défendu par ses moines, attaqua et força ensuite. le chasteau de Ruffey. Les re-

Dieu, Messire Cyrtisde Ihvard, évesque de Chalet), conseiller du ro y en ses conseils dÉtat et privé. -- battit et. puissant seigneur messire Roger. riuc de i3ellegarde, pair et grand écuyer de Fronce. chevalier des ordres du mv, gouverneur et heu tenant général pour sa Majesté en Bourgogne, - baulte et puissante D:tuiie Isabeau de La Hoehefoucauld comtesse de Randan, veut ve de j nessire Françoisde La 1-toehefo i tcauld, grand teuivem, coin le due de de .Randan, gouverneur, lieutenant général pour le Rov en la haute et basse, Auvergne. » - Et en 1622, sont réunis au illéale ohé -eau pour le baptême de Jean-Louis de Baulïreruon( frère cadet du précédent. enfant, Cyrus de Thyard, évêque de Chalon, Madeleine (le Bauffreinont femme de Cléradius de Vergy, comte (le Chaniplite, gouverneur de Sa Majesté Catholique sans parler des autres notabilités invitées à ces bapléutes (Reg. de eatho/. rie Sen fleregl. En 158, Georges de Bantîreinont était colonel de 4000 arque- busiers Areb. dép. de Mâcon. E. 1156). 1. A ce moment,mer, t, la g u erre était aol I Iril ée dans nos pays. Montbrun, en - eouragé par la prise rie Lyon et de Mâcon. avait investi Tournus avec 500 mousquetaires et tille nombreuse infanterie. Ces troupes jointes aux catvinisles de la ville pillèrent les illaisons des catholiques, dévastèrent ton tes les églises Mais Mont-brun, attaqué dans Chalet, par Tava,uies, dutt se replier su, Tournus quil lie lit que traverser. Le mai-teStaI sarrêta en Il n à M èeon pour lissiéget, mais cette place secourue par Guitleramlne, sei- gneur d Entragues, se défendit si bien que Tava-anes (lui abandonner soi, camp et rétrograder il Chaloml, CI, Pilla n t tous les villages de la route. 2. Le château de Senrieeey restauré, vers 1423, par Jean de Toulongeon, nitréehal de Bourgogne, ne lait faire aucune résistance, na anty pas de canons quand Po,,cenac et dEntraigues in ttiquèreit . .mais en 1550, Nicolas tic Ilamitîreatont le flanqua (le quatre bastions et d quto solide muraille crénelée munie de couleuvrines, t.nilis que le château de 1-tutïev, cons. trui t ën 1503 par Claude de Lugn y, avait été muni dembrasures polir recevoir mies fauconneaux et des couleuvrines. - I - 46 —" ligieux de Tournus y avaient déposé seize quintaux dc vaisselle, le linge et les autres effets que le grand vicaire avait fait conduire.» Les huguenots ne se distinguaient pa comme les gens des sires de Ruffey et (le Sennecey par léclat de leurs costumes. e Ils por- taient seulement des casaques blanches, marque ordinaire de leur continuelle rebellios,, il lhistorien lerry. Les hommes darmes de ces deux baronnies étaient aussi parfois eu guerre entre eux. Ainsi, le 7 février 1553, entre autres, les archers du baron de Senneeev, Pierre de 13auffremont 5 aidés des habitants du hameau de Saint-Julien qui détestaient les gens de Ruffe, attaquèrent les hommes darmes du baron de l(u.ffe et engagèrent avec eux un véritable combat derrière .léglise de Saint-Julien. Les archers de Sennecey eurent le dessous, et ceux de Ruffey après les avoir repoussés, incendièrent une partie du hameau, ainsi q «telle maison forte quy possédait le baron de Seeinecey. Le désastre fut considérable. Les habitants de Saint-J dieu Présentèrent au

sire de l3auffremont une requête (C pour se voir indemniser des pertes, ruines et brûlures de leurs maisons parles hommes darmes du sire de Ruffey u. Cette requête donna lieu à, un procès, et le baron de Scnnecey consentit à faire remise aux habitants de Saint- Julien de la dime pendant plus de deux ans, comme indemnité du sinistre (Arch. départ. de Mâeon). A cette époque, daprès plusieurs titres des archives départe- mentales de Màeon, des membres tIc la famille de Marbeuf, qui se qualifiaient seigneurs deVarennes, de Beaumont, avaient des pro- priétés à. J{uffey . En effet. on rencontm à ce moment, à. 13eauinont, Girard (le Marbeuf, écuyer, seigneur de Varennes-ous-13eatine, m partie,, et tic Beaumont,oit t, en partie. 11 épousa Jeanne de Cha nay, fille de Jehan de Clianay et de Philiberte Rolin, co-seigneur engagiste de la terre de Beaumont.

1. La châsse tic sailli ihiilbert échappa ii la [tireur ,bes i-luguenots, aussi lbien rifle si,,, i,i,ste. lit figure de stunt Pierre ci le reliquaire de sali t A,mclré; meut -être (311e lest moines les auront emportés en se s;tuvt,,it. aussi hie,, que quelques anciens orueùie,tts et la plupart ries litres et des papiers de labbaye Jiêrriu. fun, rie Tutu-nuis, P. 173). - - 2. s Les arquebusiers à cheval nétaierit pas aussi nombreux cl zmu.IsSi iesl es que ceux du l,arn,i (le Sennecev - ces derniers [tirent mis en garnison il G j V rv , où ils y éci u-e ri t, quoi q te 1e b;, ron fi, Se n ri ecey en fil( le se ign e,, r, avec la licence Ordinaire des gens rie g(erre I Perrv, Hist. rie (linon I - 3. Celle maison tortu était siitide derriù,e léglise et il été recousir,,ite plusieurs fois. - Sou origine est i,ieon,,ue 1 nos "eux turcs "cri parlent pas elle existe encore en partie.

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De cette union sortit Jean de Marbeuf, seigneur de Beaumont. En 1537, il passe des baux Lt cens, u soy faisant toit pour Damoiselle Jeanne de Chanay, sa mère». En 1534, il ava.itvendu il )tienne de la Perrière des terres quils possédaient ii ltuffey (Arch. départ. de Màcon. E. 1.128). - Jean de Marbeuf eut une soeur qui épousa Guillaume de Sandon. Antoine de Chanay, soit suivit aussi la carrière des armes, eouitne lavait fait son pèle,. et fut capitaine du château de la Colonne, à Gigny (Arcli, départ. de M\eon, E. 1128).

JE-AN DE LUGNY

trri(itl&gEs .lEAN r ut: 13AUFF1(EMON1. - PIERRLTT E DC Ç

ii ttDtt1jetil. au sautoir eng,elé (t lTa/rê do, cl de ,j ,,cales. dc ,icu1S. ))

Jean de Lugny succéda à. son père, Claude (10 Lugny. Ce fut aussi un fersonnage considérable, et il remplit les grandes charges de conseiller et chambellan du roi, et de bailli et maitre des foires de Chalon. Il se maria deux fois en premières noces, il épousa, -Jetnne de Batiffretuont, fille de Pierre Jer de B:uiffremont, baron de Sen- ntcey, et de Catherine (le .Daniivartiu,dalfle de l3ellefonds, veuve de Jacques de Montniart.in et déjà mère de deux enfants. Jeanne de l3a.uffremont lui apporta en dot les terres de Montcouèt et de Corset, ainsi que celle dHauterive, que- son, mu-ri céda en 1512,

lliionI1é dans un acte des archives (le 1. On trouve Jeun de Luguy n1 p i.aives. Dans celte paroisse existait, cii 1516, «Jeli:in de La Grange, clerc, anci000e notaire ro yal juré (le ta tour (lit u, lequel, en (ontl:uii dans 1 église de, Lai ves, sur la in on t agne, u ne cl iapcl te lesous vocal, le de La glo- rieuse Vierge Marie, Notre-Dante de Pitié, sillet iclian lév:ingélislc et sai,ict. Sébastien, voulsit quon y prifu aussi pour plusieurs membres de la (u in il le de Lugity. rhuis cet acte du 4 litai 1519, il associa et icco inpagiia ii toits les su tînt iges ci, célébrati o ns de servi ce di viii qui si: feront perpé lie.t - leitiei,t eu ta dite chapelle, (eu Cl:uide de Luguy, sieur (le ltulîey et dc Nanton, - Jclia]i te l..upiy, sois Cils, ljaillv et niaistre des toues de Chaton, Lug] I y. - - du ne .1 eh an n e (le B; t o tîreinoli t, jadis fei unie de Chut (te de dame Picretie dc Verrires, h présent, sa femme o. Cet jet e fut :1 cessé au Jehati lien de Serniaizé (Laivus) en Iliostel de Jetian tic ,il Oiapôt., notaire à Nantnn. - 48 -

moyennant 2,000 livres àCharles Bouton, seigneur du Fay. Cette terre était située près Saint-Martin-en-Chtinois et . Pierre 1er était aussi un grand personnage et chevalier de la Toison dor. En cette qualité, il fut invité k assister aux noces du due de Bourgogne avec Marguerite, fille de Ji ichard duc dYork et la pins jeune des soeurs dit dAngleterre }doua.rd 1V. Voici comment un écrivain du temps n raconté larrivée de cette pria- ceùe k I3ruges, mii se fit le mariage: Il La princesse anglaise estoit arrivée aux Pays-Pas suivie et accompagnée royalementet fut recette encore plus magnifiquement.. On la conduisit ensuite à lentrée escortée de six chevaliers de lordre desquels figurent Pierre de Baulfreinont. n Jean Du mariage de de Lugny et de leynnc de l3auffremont issurerit deux enfants 10 Philibert (le Lu,qmj. dont il sera parlé plus loin, et 2° Colette de Leyny, femme de Messire Jea.nde Monconnis , chevalier, sei- gneur de Montcouêt et de Champrongeroux. De leur union na- quirent : Io Phil/b,( de Mo,ieonnts , chevalier de lordre du Roi, gouverneur de la ville et citadelle de Chalon , 20 Guillaume , de Mouconeis, seigneur de Cham prongèroux, et autres lieux; 3 0 jean de Moneonnin, seignedr dudit lieu, Montcoudt, Saint- Etienue-efi-J3resse, Bellelonds Et plusieurs filles, entre autres, Isabeau de Monconnis, laquelle

1. illortcon.n.is , « de gueules, il fasces, la première ondée dor, la seconde dai-gent » ancienne famille de Bourgogne tirant son origine de Renaud, seigneur lie Moneonnis, en 1200. Pliilibcrl était gouverneur de Chaton en 1573, et y Jotia un certain rAIe pend oint la Ligue. Ses principaux tiers hrrout Moneounis, Monnco,,et, l3ellefonds, Cersot et Chainprongcroux. - Cette maison sallia aux Tou lengeon, Lugny, Mal tin, et séteignit en Charles de Moneonnis, assassiné le 17 août 1657. Cuis les preuves des chanoines de Saint-Pierre de Mâe,, il est déclaré par le seigneur (le Chigy que ceux de ?vloneonnis sont et ont élé de tout temps et, (le toute souvenance bien nobles et non, mêin en t qtf il n vu souventt le dit ,uessi re Philibert de Mon eonnis, duquel le père fut écuyer tranchant de la reine Anne, duchesse de Bretagne, lequel seigneur le Monconnis était lits dune fille dAinanges près tIc Dôle, maison si noble que antres Ii lies (Ici même lit ont été mariées en diverses maisons des deux Bourgognes. Les d A in:uiges porta lent « dargent, fretté le sable, au chef de gueules et les Maillardet « dor, h trois têtes de chien de sable, » 2. s Philibert de Monconnis ayanl été non,mé pt,r les habitants, lé sei- gneur de La Charme en obtint des Provisions du roi Charles IX. Les babi ta,,ts de Clialosi 5C plaignirent à ce prince (le ce que leur privilège de - 41 -

épousa le 30 octobre 1551 Vaieniin de B;ancion, fils de Jacques (te lirancion et dAnne Bouton, lequel était fils de Louis et de Jeanne Maillardet. En 1515, Jean de Lugny vend à Philibert de Buxy, chevalier, seigneur de Montjay, tout ce qui lui appartient dans les terres de C;igouxe (Batanges), Rancv. Montp ont et Villeneuve (la Genètc (arch. deMôon). Le 6mai 1515, Jean de Lugny se qualifiant seigneur de Ruffey, Allerey, Rcuelles, Broindon, Nanton, et baillv de Chalon, stipulant cli soit et en celui, comme tuteur, de Philibert et de e Colette de Lugny, es enfants de feue dame Jeanne de Bauffremont, sa femme, reprend de fief les étangs deChailloux, des Lancerons, des Morrains, de. la Pierre et de Vers, comme les ayant achetés de Pierre de Bauffremont, baron de Sennecey, et de Charlotte dAin- boise, sa femme». Mais ces derniers rachetèrent probablement ces étangs, car le 14 juillet 151.5 -Pierre de Banffrcmont et Charlotte nominer leur capitaine avait été violé. Le roi par ses lettres paentes de juillet 1.569 confirma le privilège des habitants et la nomination du seigneur de Monconis et cassa les provisions du soigneur do La Charnie » Arch. de la ville de Chatou). Parmi les capitaines de la ville de Chalon, 0h trouve div6rs seigneurs de noire contr6e Claude te l3rancion, seigneur de Vis-argent, élu en 1491. - Antoine le Cliazan t, bailli . de Chalon CIL - Philibert de Lugny, en 1525, - Glande de 13a,tffreninnt, baron de Senneeey, en 1570, - Henri, son fils, en 1590 I Dnr:,]Id, Traité des PidUéf/e. de la ,iilej J, Valentin de Brancion descendait de la grande maison (les sires (le l3rancion, dont lu,, iles membres,Pierre, seigneur lie Visargen t., en Dresse, tuttige de la l,ranel,ede Content qui seperpétua jusquan xviii siècle et Sétei gnit en Madeleine de l3rancion,mariée en 1749, k Jean Claude de Clermont- \l on t-Saint-Jean. Lorsque Philibert de i3raneion dut faire ses preuves de noblesse au Cha- pitre de Saint-Vincent de Zt5eon, messire jean (le [A ubespi t, chevalier de lordre du roi, lin, des (émoi as requis, déclara « que ceul ï de l3rancion sont lune fort bonne et ancienne race! de laquelle estoit le sieur de Visargent, pli après le trespas du ([tic Charles de Uni i rgongne, Se empara de 13m neion on Chaloii nais, et enfin vo:ti, t les Estais rIe l3o urgoiign e Capitulertiller avec le roy, rendit la dite place h messire Eniard de Prix, lun des capitaines en larmée trançoyse, et quil il de bonne part que de lus estoient iss ix ccii lx de Vi.sr.r-jert t et le Salat .4 nd;d n, et que quant h messires Horion, (tue leur race est noble et ancienne, de laquelle il a voit les barons de Corberon, le seigiteum de Don Iran, baron de Fa)-, le baron rIe Pierre, le seigneur de Chaiiiillv et plusieurs aultres genti bien Ishomumnes nobles cl l,aulteuient apparentés, du dit ou, et aunes. Notamment lia lit que Si ladite maison des liot,ton neust esté de noble et lta,ilte qualité, Inujit et puissant messire Guillaun,e de Roelietort, seigneur de Pleuvot et de Longeait, chancelier de France, ny ewf !Js loqé Sa /111e n. 50 -

dÀmhoise, sa .remme. en reprenant de fier leur terre de Sen- necey, comprirent dans le dénombrement, ces intmes étangs, qui sont pour la plupart desséchés maintenant. l)après ce titre les habitants étaient tenus s daé;e; et nettoyer un cha.senn les -biefs 011 cours de;iu des d. étangs n. - En J520, Marc de Jngny, chevalier, seigneur dOrmes, -fils de Liéband de Lugitv et de lhil ibertc de Sain t-Trivie p, dame en prie de l3ranges, s engage à ne vendre ce quiIui appu-tient en ladite terre de I3ranges, k personne, sinon k Jean de Lugny, clic- Va Het-, Seigneur et baron de lin lTey (A rob. départ. de Mécon). .kaii de JAlgny joignit aussi ii ses diverses dignités celle tic dépuféiux Etats dAuxonlle et aux ltats généraux de Bour- gogne. Le comté d Auxonne. Coni pris origina.i minent dajIt le comté tic Bourgogne, puis cédé en 1227 au, duc I Iugties IV, était administré par des Etats particuliers ii partir de 1417. Ces ltats sassemblaient tous les trois ans, k I hôtel a0 ville dAuxonne et faisaient choix le trois élus pour les trois ordres. La- plus belle page assurément de lems an ruiles est la délibération par laquelle ils déclarèrent. le S juin 1525, quils étaient liés indissolublement k la couronne, malgré la cession dut comté de Bou:irgogne faite à, lEspagne par Franqois ê dans le traité de Madrid , - et ils envoyèrent quatre députés k la régente pour lui faire part de leur résolution. Parlai les nobles qui formèrent cette patriotique résistance -tigurérent Glande de La Baume-Montrevel, Claude de Tenai-re. Charles de Larocheloucaud. de Cliandenier, Chaude de Salins, Féui de Mon- connis, Jean de Montrieharçl-Flanimcrans, presque tous alliés aux maisons seigneuriales de notre canton. En 1539. Jean de Lugny, fut élut aux Étais généraux de Bour- gogne l possédait uni grand nombre de terres. Outre celles dont - nous avons déjà parlé, il avait eellcd]lauterive achetée de Pierre

11u iras. Jean le Lu gu iv:iii, acliel4 rillugues le Jaucourt, seigneur le lit cimnie de Lux quil ic-eîiilit, ensuite h _-\ntèiue lu, I3nsretlon, scirnelu dc Merec3 et qui fut ,-.Plàe cnlln an chapitre du Sainr-Georges de Omo].- - En 1521, -le-ul doL ugnv vend il i-i igulet Rernrird, &-uver, seigneur de Muntessus, tu In-i\.0e 4100 livres, hi terre

de l3auifrenion t, baron de Senneeev, et quil céda ensuite k Pierre Bouton baron dit Cest ainsi encore que (I LprIS.S un titre de 1608, il Mais coseigneur de I Épervière, ii. G igny. Le 30 niai (le cette année, « Pierre de [3:i u Pfreinon t, SOUS le 1)011 plaisir de lia u tè et puissante daine Colette Rotin, daine le Soye, sa. troisième femme, estant en la t na i son il u d. sieur de Sove, appelée la maison de Iholongeon (le eliàtea,u le Senn&iev), lin octroya-le droit «avoir tin bateau sur la Saàne, pour les affaires. de sa ]laisoll de llpervitre c En 1538, ce droit donna lieu ii un procès outre Jean de 1.atgn , Nicolas et Claude e Ban ffreinont. barons de Sentece. Ces derniers prétendaient avoir seuls le privilège des Ptt1 tC5 tIc lii, Saine, depuis Chalon jusquà Tournus,

En 1618. Jean de Lllgnv étiuit la pr()tentioti lue la ferre de Bal- leure, prés Étrigny, ùAL de son fief. ii cause de sa baron nie de Ruffeç; niais le Collilliissaire k terriers répondit o que ça ne se devait pas, ainsi qui est appert par la premièreinféodation faite jadis au temps du dut Endos o. Mais la baronnie (le fluufTev était el[&inéiiie un fief, qui rele- vait de celle de Seniieeev. et le 16 juin I 626, Jea.]t de Lugnv, se quI ifiai t . ([e (t clieva.l iei, seiglieur (le Roffey et de ),anton I), co,ii- fessa aux tuteurs de Nicolas de l3auffrelnont, baron de Sennecer, quil tenait au bailliage de Cha.lon , sa maison forte de ituffev et

tic Nanton plus, quil tenait du fli\q e]) fiel ce qui sen suit, estant en autres justices que celles dudit elievalier, le droit quil a. C?. coinni nnalitég de Cliail leu, la, montagne de Sans, .Cl]a.plesse. -- iteiti le tiers des grandes dunes de Saint-Julien avec Messieurs

ils vunilraicut ientrer mi posspssioii se ta lenc quil ;i.auuirelRis "(tiuluic il eoitt.linciii de raeli,ul il Cluitries t.tOiitiin, seigieut du la. Et, 1521, Jean do maisLugnv patrootie la cille le Cniserv. Oit frmlte aux aru Ili ves ,lo MAtoit un acte ilu iJotaire, Guillan il. jtocuir,, ii Cuiserv, lequel porte il te service liii doivent les d,,veti et co,,cu]is li léglise le Cuise," ii c:urse de ta eluatuelte rie tust messire (iirat&t le ltiuie-. chevalier t laquelle a. fait, unir la cure di: c5,ns uuessire Jean de t.ugnv, patron (te la cl. chapelle et cure qui peut élire lut, des tt, emump Imm avoir charge le taire :Ieu:epler lé il. service cl ni signifIer Ions tes nunis, sil y :u faute lAich, départ. de ?lAcouJ. - Eu, 115f8.,le,tn Lantiu, notaire il aequiei-t « (le Monsieur et de Mad;ui,e le Rutîe ut ries terres sises ii I ah-es. .repi-eliu] , euu, moue (es tories ieu,laot 17 hieluels davoine et les iednt-au(-.,s tard,, lépari.. le l)iju,tii_ la famille LamAi, avant adl)elé la terre j e ,Jon lus n, pou-la plus lue ce nient, - 52 - de Saint-Pierre de Clialon , en la. paroisse du mont Saint-Mal- tin-de-Laives (Àrch. départ. de Dijon). Jean de Lugny, après la mort de sa première femme, épousa du secondes noces Jien,èt(e de Fenières, veuve du baron de Saint- Trivier mais il ne sorti t pas «en [anIs (le cette union. En ln?)lne temps quil épousait Pierrette de Ferrières, il mariait la fille de cette dernière avec son fils Philibert de Lugny. Jean de Luge) noublia cependant pas sa premiire femme, Jeanne do i3auffremont, en fofidant divers services dans sa Cha- pelle privée dans léglise Saint-Julien, sa paraisse cii y lit, en effet, encore linscription suivante en lettres gothiques sur fond dor o Oultr et pardessus les fondations dessus d, lIau Itet puissant seigneur messire J elii de Lugoy, diE Seigneur de Ruffey, conseiller et chambellan (lu Roy. Son Bailly et maistre des foyres de Chalon, a fondé Perpétuellement une messe tous les jours en la chapelle De céans, et haulte et puissante Dame Dame Jchanne De Bauffreiïiot, sa. 1emière femme, n. fondé une autre messe Tous les jours, perpétuellenTt, lesquelles deux messes Les prestr.es de la chapelle de céans ont soixante et dix livres De rante amorti es pat leurs mains. Et toutes les fondations Dessus d. de feu Messire Claude de Lugny, en son vivant, Sgnr de .Ruffey, (lue aussi les fondations de messire Jehan de Lugny et de sa première femme, sontvra.yes Et en signe de mérite et en la prece de Loys (le Lavesvre et de Blaise de Clema.ret, Messire Pierre

1. Les moines de iabbaye Saint-Pierre de Chaton possédèrent longtemps le prieuredeSaiist-Martin de Laives qui écrit sirite sur le sain ni et, (le la inolitagile et dont subsiste seule la vieille église naguère encore e], hère lue par tille impardonnable incurie 011 laisse tomberber en ruine. Les u loi I, es tic Saint- Pierre tenaient ce prieuré Je lèvèché dc No yers qui lavait reçu en (lois tic nos rois et qui lait Pli disposer h lifte précaire (precaria) en faveur de certains personnages. Cest ainsi que le prieuré de Laives passa, eut 894. entre les nains de Roecon, luis des fidèles du ioi Ende s, avec le Gônsen té- litent sic cc prince, puis t labbaye de Saint-Pierre de Chillon tCa t t. de Sa j,, t- Vi nec, ii tic Mâcon) 2. Dans les cl,arles de 804 et 055, le village qui siHait formé priinitivemmiemit sut le soiunict de la liiolila g lImS (le Laives, autour clii prieuré (le lévéclié mie Nevers, est appelé successivement San ctrLs ,iai tutus in Monte, OU VU la Moatis ou siiuplemneiit tuons (le Mon(). (Voir le t. li, p. 243, de cette His- toire).

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Pacatiit. Messire Jeha Tatot et Messire Loys Quarré Estienne Paray et Jeha Roy, lotis prestres ehappelairis De la d. chapelle ont enfessé et reeogneo estre tenus De dire toutes les messes et suifraiges des d. chapelles, Cy-dcssus transcri pics. affin quit en soit mémoire Perpétuellement. Je notaire souseri pt ay reçu la confession Desd. ehappelains et pris cy-dessus eseripts. Fait. le 15e jour da.pvril en la prnee de Loys de Lavesvre Et de Blaise de Tieniaret, ad cc requis »

PIIILD3ERT DE LUGNY

CATHERINE DE SAINT-li(IVIF.R

Philibert de Lugny succéda à sou p&e Jean de Lugny, décédé le 2 août 1540. lFentde son mariage avec Catherine de Saint-Tri- vier 1° Esme de Lugny, baron de Saint-Trivier, 20 Anne, 30 P/tili.herie. et 40 Véronl2e. .Esme mourut en bts âge. Anne , de Lugny, dame de Ruffey, Nauton et autres lieux, épousa messire P/,iiibe,i de La. Chambre, seigneur de Montfort, chevalier de lordre de Savoie, seigneur de Scrinoya, la Ceuille, Verduh, Meximieux, Arinthod et Savigiy en Revermont. Jen parlerai plus loin. Ce mariage eut lieu le 10 août 1540. Philïberte de Luqry , sunit à Claude de Ca71sanee2, seigneur de Belvoir, fils de Claudc de Cuysance et de Saint-in- lien et disabelle de Chauvigny, fille de Léonard de Chauvigny,

1. Le contrat de mariage de Catherine de Saint-Trivier avec Philibert (te Luguy est du Il octobre 1513 . (Voir areh. de la charité rie Lyon art. 6, n 1). Elle y est qu1iIiée lic fille « rie Intuit et puissant seigneur Claude de Saint- Trivier, baron du d. lieu et de limages st de (lame Pierrette de Fermières Saint.-Trivier, dit (iuichemrn, dans son lEst, ries Dootbs, t. Il, p. 147, situé sur le grand chemin de Châtillon de Dombes t Lyon. Le bourg est terme de murailles. Le chttteau est ruiné dans lencios est ni ancien prieuré (le lordre de Saint-flenoit dépendant de tahl,ave de la Chaize-Dieu. Les principaux seigneurs turent Guillaume 4e Chabrol 1253. Goy de Saint- Trivier, 1265, Jean de Saint-Trivier, t408, Gitillaunie, 1391, Antoine 1448. Le 19 septembre 1554. Anite de Leigny vendit la baronnie de Saint-Tri vier t Pelonu e de Ponzi u, (laine de Chailloure et de Champ (la tour de La belle Allemande), veuve de .1 eaa de Kléberg, seigneur de Chavagueux, dit le hou Allemand (Ihommé h la roche) comme tutrice de David de Kléberg. 2. Amie de Lngny épousa Philibert de la Clta.inhie, seigneur de Montfort, de Trainelay, de \erdun-sur-Saône, le 14 août 1.540 Arcli. de la Charité rie

3. Cuysaflce. « dor. h laigle de gueules». 1 le t lûteaul,- ilain. et de Catherine de Cumin

1k e e mariage j sure n t I L, w e ifror, de (»3js n te, lia ru ii ,lÀreev, geiltillloinine du roi en 1572, mort salis alliance; 2 Van- //I) (le CUJ/N(flee. miné ii iléatrix tic \ergv, 3o de Cnq- ae• mariée k Jean. baron ti( )yseiet, et 1° Vo,,ne tic ifl;tri,te h t léradius dlgnv de Rzaucourt, fils dliCliou dignv et de J;teijjiettc d Nenfilifitel daine de ClieiiiilI-, Philibert tic Luguv. remplit, tomme son père, de- très grandes charges. Le 8 octobre E,21, Messire Philibert de Lugu\, baron de Sa i nt-i ri y icr et seigneurr de Mon tro né, fr it élu et nommé capitaine di la ville de Cha loir ce rut en la place du seigneur de Montjay. décédé, u Il frit coi i fi rnié en cette charge par Georges de la T rAm ni] le, seigneur de Joinville, lieutenant général au gouvernement de. Bourgogne; unis parce que le baron le Saint-inivier était CII uyei lIC. 1)011 r le serv k-e du mv, le- I jeu teri an! de pruvin ce ordonna son père. alors haiIl de ( lialon, de fairecxereer sa charge Par un autre, lilesille;lvaiit qui1 nuit eust prété serinent entre ses mains. et entre telles des Eselievj ns de la ville. Les sieurs Perreniri et Pri sque furent d61 iu tés pour porter cette nouvelle ail Seigneur de Jouvelle. Le sieur dÂubignv a.voit été pourvu (le cette charge par le il rn-. II en présenta les lettres aux esehevins qui elles estoient adressées, limais il fut prié de se déporter de la poursuite tiuii en von loi t faire, parce que la ville, conformément k ses privilèges, en [;Oit choisi un autre et quil avoi t esté agréé par le lieutenant général de a province n f I errv. fIas (obi el(, Cl, aloi,), Philibert (le L ugnv inoumit très jeune et sa mis 1111, tlou te vers 1524. car en 1525 oit voit t atiieriuc le Saint-]njvier sa veuve, se remarier avec Jean (le Lugnv, elieva lier, seigneur de Jugnv, conne (le Braneiomi, baron de l3ranges, Lessard, l3laguae et Sagv, fil de Liéhaud de 1ugny et dÀgns de Levis. dont il sest déjà agi plus liant. Plusieurs enfants sortirent de cette union. Pour ne rien omettre et) ce qui concerne la maison de Lngtiv, je crois devoir mentionner aussi pi iisieu rs de- ses nietnhres i iid hj ué dans nos chartes Vers 1529. on trouve liefl lieUe tic Lrujny , alihesse du con veit t de Sainte-t laire de Clialon.

1. Ul(f//, ii tic gueules, à trois Il Ili Ill rie uiiles I lor, 2 et 1 o. 2. (q,,o-h/ ii i-u gueiile-<, ii la 1 attu, h rue ,laz_ur n, Lanieni. hAiard de-Lugny, écuyer, est capitaine du château de Lessard-en-l3resse (arcli. départ. de Mâcon). En 1556, Aime rIe Lugey se marie avec Pierre du Martinet, sommelier du roi, maitrc des eaux et forêts de Bourgogne (Voir le mine P p. 361, de cette Histoire). - En 1371 Pierre du Martinet et Aune •deLugny vendent Li. Jean de Monteoy, seigneur de Moittcoy, au piik de 1500 livres, la moitié de la terre rie 13audrières et J3eanvoisin quils tenaient de Jean de Lugny,écuyer. et de Catiierine de Saint-Trivier, sa femme, seigneur et dame de Branges.

TROISIÈME MAISON

MAISON DE LA CFIAM]3IIE.

Sern de France, à la bande (le gueules n

La maison de Litgnv de Rtiffey, après avoir jeté un grand éclat, séleignitfautedhéritiersiii[t]es, vers 1524, et la baronnie de Ruffey

1. Lorigine le la famille du Martinet ilesi. pas bien connue. Oit la lro,ie établie t. ileautnot,t,tÛ elle possélail les tieîs-ctuMoli]I Ais Brenil-l3ressot Du reste, d,u,ties goniilsltotntnes sèlaj en(. flxé il après avoir servi longin,ps dans les amul, rov;iles (Voir L I (le cet-1-e histoire), eàtre antres Antoine le Glitttay Pierre du Martinet, dont il sagit ici, est cou- EN6 dans n acte (le 150, o getttilliotitine servanl titi roy, grand gruver aux bailliages (le Charoliais, Cl,alouuais. Ant,iiiois et- Mo,tcej,is n, et - en 1506 sot,tit,ehier de hon,:l,e dit rot n .11 èpoitsa Mule l..evesqite, tille aussi (,tit,ille il,, pays enrichie, cl qui devint seigneur etlg,tgiste (le la ei,fttellenie rie l WmmmnL Aune Le,es,1ue èt;tit veuve, en pretttiêres noces le N. de \tt,iùres. rie la !,trtitlr, du (;al:utd le Ventres, h]3over elle tttourt,t vers 1560 et fut i,,l,,t,tiée dans lègiise de llea,,,t,ont, o proô]te la chaireS faire le prosne ut tArch. le 13eatitttont-) Devenu veuf. Pierre dit Martinet s,,ttil. h Anne- de L,tgny En 1560. il remit h sot, ni Pierre An Martinet, au jurix le 700 deus [or, sa charge o de sontti,clier de bo,,et,e dtu roy n Il axait itel,eté t] prix (le 7500 livres, (le Glande (le la Clta,ttbre, seigneur ,le Ruffey. la eharge de gruver et tttaltre (les eaux dit Son lits Pierre éptsa .Marguerite lIons qui Itu survée,,t. Ce lits étail issu dun renier mariage avec Jeaune le Viqt,einare Aroli. dé.p. rie MAcnt, E. 825). De 1581 h 1591 il est. qttaliflé « gel] tiitintnnie servant en la maison du Roy tu (licou, E. 750). Rit 1501, il est « citef doffice du gnnbelel du roy, genlilhinnitue servanl Sa Majestd, seigneur itou fruetaire tIc Gennoles et de Montaigu t (idem). se

échut à Philibert de lû. Chamh,.e1 , qui avait épousé Arme de JLv.gny. fille de Philibert de Lugny, baron de Ruffey, et de Catherine de Saint.-Tiivier. Le contrat de Philibert de La Chambre avait été. dressé par Philibert Fivrc, notaire h. Brancion, et il avait reçu en dot de ses ,pèie et mère les terres de Verdun, Savigny-cn-Rcver- mont et Àrinthod. Philibert de La Chambie, baron de Ruffey, seigneur de Tramelay. Ârinthod, Saint-Trivier en Dombes, Verdun-sur-Saône, Branges, Savigny, Cersot et Beaurepaire, premier écuyer de la reine, était le second fils de Charles de La Chambre, seigneur de Sermoyé, chevalier de lordre de Savoie, et disabcau Maresehal. u (r Cette maison de La Chambre, dit Guiclienon, dans son Hi8wire de Bi-esse et Bn,çjcy est très illustre et très ancienne et a tenu comme elle tient encore le premier rang de noblesse en Svoye. cependant il en est delle comme de toutes les meilleures familles dont lorigine nest pas trop connue pour estre trop ancienne. Il y a peu de maisons, en Savoye, qui ayent plus de grandeur, ny de plus hautes alliances, ce qui doit faire croire que son origine ne peut estre que glorieuse. n Le premier; bien connu, de cette maison serait Richard, seigneur de la Chambre, en Savoye, et vicomte de Maurienne, vivant en 1200 et marié: 10 à Hélène Dauphiné, fille dAndré de Bourgogne dauphin de Viennois, comte dAlbon; et de Berthe de Montferrat; 20 à Marie de Flandres. François-Pierre, son fils, vicomte de Maurienne, comte de Leuille, époux dlisabeth de Saxe, puis dAgnès de Savoie, fut père de Richard, aïeul de Jean, vivant en 1344. Celui-ci eut de Béatrix, fille dFlnmbert de Villars, seigneur de Thoire, entre autres, Pierre, évêque dIvrée (1.364) et Jean, vicomte de Mau-

Pierre (lu Martinet et Annede Lugny sétaient fait. une donation réeiprque et au dernier survivant de leurs biens (idem). 1. En 1544, Phulibert de La Chambre possédait à Montceaux un moulin qui se voyait jadis entre ce village et Ruffey. Lin titre des archives de Mâcon contient une reprise de fief du 15 juillet 1544 par Jelian de la Roche, écuyer, « de la dime de Mooccaul et du moulin de ce lieu acquis d& Philibert de la Chambre, seigneur de Verdun et de Rultoy, et de damoiselle Anne de Lugrtv, sa femme s. Tes témoins de cet acte furent noble François Cornier, seigneur de Champou ilton, et Jean de Li vron, séigneu r de la Tour de Vers. - M ontceaux était alors u" membre de la baronnie de RtilTev Le liarir en" de Bagny était aussi h ce moment une dépendance de cette seigneurie. 2. Philibert de la Chambre était premier écuyer décurie de la reine Àrcli. départ. de Mâcon, E. 1441).

qq - 57 - vienne, baron deChkteauneuf. comte de Leuil le, marié k Richarde de Roussillon, puis k Jeanne de Chalon. Larrière-petit-fils de ce dernier nayant pas eu denfants de sa lemme, Anne de Saluces, substitua son neveu, Aymé de Seyssel, aux flot» et armes des La Chambre, En 1455, cet Ayiué de Seyssel fut fait comte de la Chambre et vidame de Genève. Il avait épousé une fille de, la maison de Savoie. Sa descendance scpartagcaen quatre branches: 1° les vicomtes de Maurienne, 2° les marquis dAix et comtes de Montréal, 3° les marquis de Meximieux, et4° les barons de Ruffey, comtes de Savigiy-en-E.evermont et de Mont-fort. Cette dernière branche se fixa en France et a figuré aux États de 130urgogne. Deux fils issurent du mariage de Philibert de la Chambre et dAnne de Lugny: 1° Cliwdc de la Chambre, et 2° Jean de La Chambre Jen par- lerai plus loin. Philibert de La Chambre est aussi appelé Philippe dans quelques chartes. lise qualifie de seigneur de Verdun et de ltuffey dans un acte par lequel il vend la di ne du moulin de Mousseau, à Saint-Boil, à Jean de La Roche (Areb. départ. de Mficon. E. 118). Dans un autre acte de 1580, Philibert de La Chambre est qua- lifié seigneur di, Balosle et de (idain, F . 811). La fortune ne sourit pas à Pliilibert de La Chambre, aussi le voit-on obligé daliéner successivement toutes ses plus belles pro- priétés.En 1547, il vend « des villaiges et seignoreries du grand et petit Bussy n; à Saint-Martin en Ga.tinois, la moitié du port de Chauvort, les inolins, bois et étangs au Pussey. Le 19 septembre 1554 il cède k Pellonrie de Poncin, dame de Cheulloure, sa terre

1. En 1137, Philibert de la chambre, baron de llntiey, et Anne de Lugny, sa temuia, transigent- avec labbé flourdounet au sujet des prébendes (te chapelles de léglise de Saint-Trivier (Arch. départ. de Mâcon, E. 1128). 2. il est- très probable que, comme beaucoup dautres seigneurs (le son leiups, Philibert tEe la Chambre fut ruiné par les guerres de religion qui dé- solèren t la France h la fin du xvi siùcle. ii Ce fut, en lan 1507, le jour de la reste Saint-Michel qua eslé commencéelélévatiOTi des armes ia auteuns tte ceulx de la religion réformée, les quels se sont, le dit jour, omparôs de plusieurs villes et forteresses do France. Les chefs esloient Loys. rince de Condé, ladmiraI de Chast-illon, le seigneur dAndelot et dauttres. La cause (le cet-te eslevalion darmes est incognito, sinon que lon tient mie cest pour les iniinities des dessus dits chefs contre e,e,ulx de la maison de Guise. La dite guerre a engendré infinis maux tels que oneques auparavant navoient este yens ii (Joui-aol de F,icaud, sot. d Ciniin,, inch. départ. de Mâeonl. - 58 -

de Saint-lrjvjer cii Bombes En 1574, il entretenait un capi - taiiie an château de Ruffev, noble Estienno de La litière, dont la fille Nicole épouse François Nvot.. praticien h. Laives (Arch. départ. de Ma", min. de Mailloud, notaire h, Givry). Philibert de La CIIILm bic survécut h. son fils aîné Claude, lequel en décédant en 1586, i]lstit.na. pour héritiers son pèrc et sou frère .Jean rie La Chambre.

CLAUDE DE LA CuAii3n.]

P MADELEINE DE IIIXCON - 2 MAE1C;IJERJTE DE LA Hivtiuu

Clande de La Chambre, chevalier (le Fard re dii roi, gentilhomme ordinaire de s:i. chambre, guidon (le la compagnie (larmes du due de Savoie, chambellan ordinaire (lu frère (lu roi, baron do Montfort en Savo ie, (le Ruffev. en Chalonnais et de l3ra.nges pour la ni oi fié, fuu ma ri é deux fois. , Il épousa en premières noces MaC1e1r/FIe dc Rincon, flue dAn tome de Bincon , seigneur de Pierrelate, chevalier, ambassadeur de France dans le Levant, et clAnne deiournet, inariés eu 1530 par acte reçu. notaire.i)(réiiieri (t Ch;i.loti Anne de Journet devenue veuve dAntoine de ilineon épousa pli secondes noces Oger de Beihionq chevalier, seigiiet.ir de Congy. En 1584, Claude de La Chainhire transigea avec sa belle-mère. Anne de Journet. -au sujet de la succession de Madeleine de Rmncon , sa Membre femme, 1.1 neut pas denfants de celle-ci, et épousa. ensuite Marqaerile de La Rim:è,e, fille de Jean et (lisa- belle de Dinteville (Arch. départ. de Mhcon). En 1470, Claisde de d Intevi lie avait étéahbé de Laferté-sur-Crosne. Les La Rivière se qualifiaient aussi de seigneurs de Champleniy. Cétait une ui- cienne maison du Nivernais, très puissante ait xv 0 siècle. portant

1. Eu 1555, ian et. Claude dc la Chambre, fils de Plulihett et dAnne tic Li gin, durent encore vendre, u, prix detS .000 Livres, h Jeann i3oti mn, soi - gne,lr de la Fa), ta terre dAriuu,or,l (J unit lArd,. d.i]wirt. leMâcon. série M. 2. M. G aspad, dans son travail Sur lit baron nie de J3rangcs, se,,, hIe c,oire eue Madeleine de Hineon était une fille nalurçile, landis ,quil est déu,o,ttré ]]ait Leaien t parles minutes de Deiaeroix, notaire (ardu ves (le Saô,, e.et-Loirel, o quelle élailfille ldqitinie riemessire Ai,toinedc Itinoon, chevalier, seigneur de Gernioles, unistre dliostel lu Bo y et son ambassadeur en Turquie P. -59- dans ses armes u nue fasee1rettéc u. La terre de Champlemy passa dans une branche de lit famille 1.a Rivière qui en prit le nom, par le mariage de Philiberte. fille de Jacques, seigneur de Pc?chain, et de Marguerite de Signy-Saffer avec Bureau de Lit ehambel tan du roi et (lit comte dc Nevers gouverneur (lu Ni- lit vernais mort k la bataille iI Azincourt. La baronnie de ivière il soit k cette illustre famille dontori trouve la trace dès 1117. De Bonaventure. second fils de Jean, est sortie la branche des seigneurs de Perchent et de Champleiny qui a fourni un grand nombre dillustrations (Beaune et clArbaumont. Lu 7\TO/)/pq5 autr États de J3omçj.). ]?,il Claude et Jean de L;,. Chambre, seigneurs (le Mentfort, vendent à Lazare de l3rancion, écuyer, seigncuï de Saint-André- en-Bresse. les terres de Cersot et de la Cliapelle-Villars au prix de 8.724 livres, paracte reç u Magnien, nntairek Chaloii(Areh. départ. (c Mh.eon). En 1.)65 et 1579, ils passent des baux et font des acquisitions pour les chapelains de Saint-André et (le Ru ffey établis clans I église paroissiale de Saint-J ulien-les-Senneeey. Claude de La Chambre fut aussi gruyer et maistre des eaux et forèts aux 6àil- liages de Chalou, dAutun et de li acheta cette charge de Pierre de Martinet, sommelier du roi, prix de 7.500 livres, par acte de Frieaud, notaire k Chalon. Lit il se qualifie de Chevalier, baron de li uffey Montfort, l3ranges, Oruioy et. Beau - mont, enseigne de la compagnie du d uc de Savoie et des ordon-- nances du roi, gruyer et capitaine des gardes des eaux et foréts (Areh. de Mâcon, E. P. 2.02). En 175 et 1579, Claude de La Chambre et Marguerite de La

1. A ce nonient, la chapelle trâtio par les seignour de ft tllTp,.v dans léglise M,nut-i Ill ien était, encore sous le vouable de saint Ail, nt. Nous avons iléjk vII p1115 101111 quelle lut titise ensuite 501,15 le tPc1Ible le ht sainte Vierge. En 1556, t-ligues Perret de hionnouvrier, seigneur de la tiilbertiere, irétre, Ôtait ciré tic Saint-J ulien-les-Sen]ieeev (Arch. départ.. de Nlàmi, E. 1156). 2. Ott ,,oinniait giuyeis les ethieiers des eaux et forêts, dort les fonctions ,.l:uerit de visiter de quinzaine et ,1uinxai,tc les eaux et forêts de leurs Oit- 0011 Sen] tin,, s. les Se ignen rs ava ici, t aussi I cuis gril y ers pa ii eu li ers, q u ,onvaienl conualtre iesrléiiis cO1)unis jans les eaux elles forêts rie leurs sei- gtiiIll. 11 es délits Il e classe Coi) u Ili spar les l,raeoi Ili ers et autres personnes. Les offices de gruyer étaient rénuis aux juustiees des seigneurs Denisari. (ji,tioon. te jutiisp., t. Il. P 587). - ($0 -

Rivière «vendent devant Denis Cha.rpy, notaire royal à. Sennecey, la coupe de 115 arpents, bois de futaie, appartenant à l:t, dite Dame. fille et héritière de Jean de La Rivièreet disabelle de d lntesiIle, les dits bois sis près Colontre, en Nivernais» (Areh. départ. de Mâcon, E. 204). Vers l.5t9 ( Claude de La Chambre se qualifiant de seigneur de Ruffey. Montrori. Nanton, Branges. Ormoy et Beaumont, che- valier de lordre du roi, u satisfait auxrequestes de divers habitants de Sully. Sans, Ruffey etMonteeau, qui proposent de lui céder, en toute propriêté i le tiers de tous leurs biens pour estre affranchis de la main-morte, disant, daultont que iibe;td est C/É0C en ce l)iOilde la plus riche, inestimable et louable en/re les hommes- que loi? san- voit dire n (Arcli. départ. de MA,con). Claude de La Chambre racheta moyennant 2.4.00 livres 1 aux chapelains de Saint-Àndré,dans léglise Saint-J ulien-les-Sennecey, tous les fonds qui leur avaient été assignés par ses ancêtres et réduisit leur nombre de six à trois. A ce moment, la guerre entre catholiques et protestants désolait de nouveau notre contrée, guerre sans pitié, ni miséricorde. Sous prétexte que le roi avait donné à lédit de pacification des interprétations peu favorables aux protestants, ces derniers avaient repris les armes. Le 28 septembre 1567, ils surprirent, de nouveau Màcon, où ils tuèrent plusieurs chanoines, des jacobins et des cordeliers. Ceux de Tournus y accoururent bien vite pour prendre part au pillage. Chalon fut sauvé par la vigilance de ses magistrats, et Tournus se vit prot.("llêj)ztrlos troupes de Saint-Iticaut. Lamiral Coligny, rejoint par Montbrun, sur- vient, attaque qui] ne peut prendre et va brûler labbaye de la. Ferté. Les capitaines Ponsenac et Verbelay revinrent dans le Méconnais, à la Toussaint. Ils attaquent Cluuy qui se rachète par une grosse somme; niais Saint-Gengoux, dans lequel Clmam pron- geroux frère de Montconnis, gouverneur de lit de Chalon, sétait jeté, sans forces suffisantes pour se défendre, fut pris aussitt

1. Glaisée du la Chambre était enseigne de cent hommes darmes sous la charge I lu docile Savoie Areh départ. de Mâcoit, E). 2. Déjà an moyen fige, plus dun seigneur avait déclaré que la liberté était

(Col ce que désirait lhommeaussi eu 1369, les Chan cmos-con, tes de Lvon, cil leurs vassaux de Genay Brosse?, firent cette j inporm an le déclaration Attendc,m tes q uod 0m ,uis (r1Jpetitu. ,iotu,alis lihulcit CIII qua-h j?! cd liber! q. fin ,efru1 i.t - - 61 - quathi.jué et ensuite pillé. Louis de Gonzague, duc de Nevers, avant pu réunir une armée de 13.000 hommes, daprès de Thou, ou de 23.000 suivant Magnien, marcha sur Mûcon pour le reprendre aux protestants. En quatre jours, la brèche fut praticable et la ville se rendit. Le duc de Nevers permit k ses défenseurs de se retirer en Bresse avec tout le butin quils purent emporter. Dautres écri- vains disent que les protestants ne purent sortir de Mâcon quaprès avoir payé une ranQon de 30.000 livres. A ceux de Tournus on ne laissa (lue leur dagne et leur épée (J uénin, 11ïs1. de To,ump, j.). 271): Leur départ rendit quelques jours de calme k notre pays.

JEAN DE LA Cl1ArinR,li

1" Cisunixe DE I3ARONAT - 2 CLAUDINE DE NANTON

J)o,, à -l bannières dazÈo en pal, on chef de gueules, chargé slun lion passant dargent. - 2° De sinople, û la c,oix dor. n

Claude de La Chambre étant décédé en 1586 sans avoir lâissé denfants de ses deux mariages, son père Philibert etson frère Jean hérilèrentde sa fortune Ce dernier est qualifié «chevalier de lordre, chambellan dit conseiller et chambellan dit de Savoie, de Monseigneur, frère du ri, capitaine de 50 hommes darmes, comte de Montfort, baron de Ruffev, seigneur de .l3eauinont, Beaurepaire, Granges, Nanton Ormois et Savignyen-Bevermont, coseigneur de Branges. En achetant cette partie de l3ranges, avec son frère, en 1583, des dames de Polignac et (le Chabot, ils avaient affran- chi les tdnen,ente,ie,s des Mcix, des Vérisercots et des Gerhaiix (Arcli. départ. de Mâcon

1. Jean le La Chambre jotiissait alors les droits de justice h Crèches, lais il dul les céder ii Jean Chandon, premier présiden I. de la coi,, des aides, (lin les paya 000 livres, à Louis de Franc, soigneur d Esserteaux et de Loyse, et n Pl,ilibert l3arjoi, seigneurilela Vernei,ie (Arch..iépart. de Mftbôii,E.161). En 1562, il y av,, ii. au château de Enfle" lui "ccereu, de la baronnie, Pierre Passerai, marié à G uye Fourgerol, veuve tic Philippe Gautier (idem., E.202). li y nait aussi alors au ehftteui le Enfle" un capitainechfttelttin du 11001 ,iÉi.ie,,ne de La Perriere, doni, la tille Nicole de La Perrière épousa Fia,,- ÇoiS Not, praticien h Laives. Claudine rie La Perriine lit t sa sieur nue donation entre vus fAicli. hipart. (le Mècon, Maillard, 1)01, à Givn, E, 1321). 01) 1 loit ve ail même Leu p5, n H u tfey , un piaticic ri Il otai, C / o, et. Ii p:tsse (les actes pour le curé de Laives

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À ce moment., on était au plus fort des guerres et des troubles de la Ligue. Le ehtteau de .l3ra.ngcs fut détruit, et ses archives périrent dans ce désastre. Le château de i-tuffey avait été pris aussi par les Ligueurs. - Jean de La. Chambre se nta,ria deux fois. En premières noces il épousa C/oudinc de 13a 0117iat et ensuite (Jlaudine de Nart ton. daine dAsnières, dEstours et de la Tour-de-Replonges. La maison B:t ronimat est originaire de Lyon. On cite entre autres (Jamnil e-i 0 501)11 de l3arominat (le Thonière, chevalier, seigneur (le Fougères. élu tIc la noblesse du Mâconnais. le 8 juin 1571.. (Jette iuiaison avait s6rt princi pa.I fief à Fougères. Claudine de l3aronnat était Cill e tic Chaude de l3aron nt, seigneur de Polétit feux. promet président du Par]emett t des Doute, et de Luerèce Pal miem-, de la maison de la 13;t.stie-iaitn ier, en Dauphiné. De ce mariage issurett t trois enfants: I" - 1 !J (le La C/fao,/),-e mort sans alliance. 20Jea,we, femme (le Charles Damas umarquis (le Ih:-tnges. seigneur de Dyo, dEstours et du Deffend. chevalier des deux ordres du roi, capitaine de cent hommes darmes, conseiller du roi. maréchal (le c:t.tnp des arn)ces du roi et lieutenant gtin(ral pour le roi en 13resse. }3ugey, Valromey. Gex et comté (le Clin.- rolla.is 3 Claudi,ip mariée t Éhionore de Saint-Mumris , comte de

I. Le coutr;tt le mtiari;tgi de .le ,iii, de t_a Cttatmtti ri flV,-i Ct;timila de Nanteti est aux ;,rd-tu,es ttéji:trtetuteataies ile \lfteuuit, E. loi. 2. Pal,tiie; ii d azur, /i 3 pallies dor t, j)ait,,ts, ii doq h la ai r ;tmteo1- de gueules ». Cttiurt,s I)o,],;us ôtait In, t, Fran ois Dattias, chevalier, 5ei4!t(i,r le lttvanges et de, Ovo, ,truuretttat ile eaultp et tieiitenamtt (te la (otm)jxtgiue lt-sg jsd :imni,-s dU due le Maveiine, et, le Fr:urçoisn de t)vo. De soi, ittuion avec ,loa,uic lie la C hambre issut nit (titi joi-ta 8ttSSj le titi ite titm(tuts te ttivankes, les Daitas lttv:tne,s Fo,,mt;,iet,m ta seconde brouette de ta g1titite (liaison tes Dattu,ts,originaire Vitrez, niais itrés eh ]3oiirgogne tetiuus Itttisien rssiùe,tes, Les F):uttias- lhtyanges uSetient, seigneurs de Fleury, -Itt De//a,id, (te ta tour de Cttaulimv, t ;tlli(s, ocx lOrges, Dvn, La \ieitvilte, La Chatttitre, Matteitii, finette- clioit:trii, $foree,Ft,trlav, et prortuisireni. plusieurs ettevahii:rs tes cintres et, goure rite ut te P I aces - 4. Sohtt(Mcgws, (((te guueuttes, /u ta Croix tueuaitt,t(i, la1giit., tir cliii :oiusu d:tz,,r chargé tErmite aigle Cptovée rtot s Maison uittgiiuuire de Dole, retuuon. lotit ri,, xl ]isiitete eu )l:tagdc oit trais lir;uiti:ttiq celtes les Mont armet, it Aitger,ttts et 1 0 F:ittet:us,Jeaut te Saint-tituris, seigtiet,r cte Motttbnrji,v, ,a,tisejlter au Pai-temnent, te Dote, aiimtaussa,Ietm, itEspaguie eut Franco et sttermt tu Consp it tt rivu iiuiu,t oit el Léonori-.S,t,-xam,,trc rite te _\t,,tut- tarrey, ministre te t:, gttci"o sorts Lii,iis XVI ,soui fie., principales ittnstiatiotts - 63 -

J3osjean et de Montbarrey, seigneur du Fay, mort cil 1635, it son retour de Malte. Éléonore était fils dAlexandre de Saint-Mauris, liev1ier, seigneur du Muis, de Montbarré, Cravant, Chorey, Corbaron et l3onjean. Devenu veuf de Dandine de i3aronnat , Jean de La Chambre épousa Clauda de Nanton, fille de François de Nanton , chevalier des ordres rie roi, et lun des bienfaiteurs de Ihôpi lai de Chaton (Voir le t. ii. p. 254, de cette Histoire). Claudine de Natiton était. alors veuve de Louis tic S;i.inte-Co]oinbe, ddnt elle avait eu un fils, Ànutud de Sainte-Colombe lrailQois de Nanton, son grand-pire, lavait institué son héritier cil terres de Pizay, Ra.neey, Mirehel -en - l3iesse et dépendances, e à. la, condition que, ledit Arnaud et ses hoirs seriient tenus de porter h perpétuité les nom et avines des Naiiton u. Par suite de ce mariage, Jea ii de La Chambre prit adssi le titre de seigneur de Nanton

lu cotte famille, Ses tiers furent .Savigity-ei-ttever]I,onl, 1)]ig1) cii coliité en 159!): le o,,uit de Lcsjean 109 .11, la baronnie le Cl,;i tenoy, OrigiSo cii mar- quisat eu 1705, sous le nom le Saij,t-Mauris.— ,tlliccu,es. Ponlaillier, joute,,, La clit,,litc. \V;,ttcville, tIn Bourg, Portier, Ligueville, Duras_ laigle ci c ses trilles lui a. t?i eo,ied,ie en IOfl par lempereur Fcr,Ii,,:iud Il, eu iiclloire lie la bataille tIc l:ragcle. I. Claudine le liaronnat ôtail tille le Claule, sebrueur de Pelevinieux, iieiliiei l)é5de. t i_lu P;trlcnieut des Dou,bes, et. de Lucrèce Paul nie,, il dor, il lm,,,,ières dazur en al, au chut l ie gueules, h un lion IéolzLrdci For e. :1. François le Nantoi, "ivail encore r,, 1597, et il apries ralliot (t. I, 108, il dtait :,Iors chevalier des ordres du roi. Il mourut proliablcuient e,, 1601, car ou voit alors Jean 1) ...... Cl,an,bre. (Ahevalier, couile le Savignv et le Mouliort, baron le flnlfev, seigneur de J3ranges, reprendre en lier les Écries cl Es Ion rs, de No 1)1 es cl. I épi: u da,, ces. Cl,tu,li,,e (le Nautou, sa femme, eu élail :u;qiiére,,r clos eo,n,uissaires il,, roi (Chambre, des comptes. I). 10690). François deNautou eut une fortune c,:insicld,:,hlc!, « laquelle luia-oit iStélélaissée. par le. sieur db Saillant, sui- v;uil oc ,juil doit tenu de Faire h cause ile I:, succession 1 le feue lauloisell,) le Nantou, le son vivaul, clame I Cruzilles, et doPlulibert tic Saillant,, fils

le la lite ,la,uoiselle, desquels le lii. Fran,,oi,, le Nautnu, sieur le Pezav, t iSuS héritier ec,Iune le plus proehi.h lui suceé tcr. cl le tout suivant lue eerlainc transaction (Cil. des (ullilil es,i3. 10634. Peince,lé. X, •l), Lit u:uso,, de Sainte-Colou,he seuilile originaire de 13.rion,i:us, 00 clic pos- s,Sdait au xv],, siie1e les terres tic lAubespin, tic la Sarrée et de Sain,,- l)idie,. Elle portait « lor, h la l,aude dazur, chargée de trois tx,lo,nl,es .l;ogeul . Elle sallia :,nx Bourgeois, Molleron, La Guiche, Nauton, Mont- jouvoul.. Par,,,i ses iue]nbrcs o,, pil citer lieue, qualititS l,ar,,i le lM, bespii, en 1632, et Frariçois. capitaine au regiineiit dHareo,irt en 1615, p1115 niaréelu, I (le Camp. 8. ban lie la Chambre, ,:,nuin p seigneur le Na,,lon, IiI refaire, e], 1600, le terrier (le cette seigneurie. Daprès cet acte, On voit que le e.l,A.tcl:un le r avait foule justice et quil avait le droit ii ci eslabiir quand l - 64 -

De ce mariage issut Pic,rc/ie-Eclnwilde de La Chambre, mariée le 3 septembre 1604 avec Rene dil inoncou!, seigneur de Montigny-sur-Âuhc, Viiley, Brion, Cussey, Aberlane, Gtérolc, la Tresse, Boudreuille, gentilhomme ordinaire, du roi. En iG16, les deux époux turent envoyés en possession de leurs terres de Ruffey, l3ranges et Savigny, vendues 210.000 livres. En 1619, ils cédèrent celle de lpervière, à Gigny, Jean de I;. Boutière. De ce mariage issurent 1" Frqncotç d4 inOnCOUP/., chevalier, confie de Savigny, mort salis alliance, avant 1650, et 2 0 p/,dilJe;1e dA.nioneouvt, dame de Bran-es, héritière de son frère, mariée vers 1643, avec A,iloineDa,iUon, chevalier de lordre, conseiller dit lun des directeurs de ses finances, maUre tics requêtes de son hôtel, seigneur de Morangis, de l3rion-sur-Ource, etc. Mais revenons k Claude et ii. Jean de La Chambre. Vers 1580, ces deux frères intentèrent in procès à Jacques Baillet, seigneur de lÉpervière, à Gigny, conseiller laïc au Parlement de Dijon, au sujet du péage de là Colonneet tic la Maison-Rouge (le château de la Colonne). Dans ce litige, ces derniers se dirent héritiers de Jean de Lugny, seigneur de Ruffev et dAllerey, leur grand-père ma> tei .nel, auquel avait appartenu une partie de lÏpervière. Ils pré- tendirent, en outre, que pendant leur minorité, on avait oublié de faire valoir pour eux le droit de rachat de cette terre que leur auteur sélait réservé, lors de la vente qui en fut faite le il février 1580 par Jean de Lugny (ArcU. départ. de Mûcon). - En 1571, Jean de la Chambre avait cédé k François de Be;wre- paire, seigneur de Chichechevrières, tous les droits quil pouvait avoir sur les biens acquis par Pierre de Montmoret, seigneur de Roc,hetaillée. Le 15 niai 157, Jean de La Chambre affranchit les biens, per- sonne et héritages de Jean Darey, du village de Sully près Nanton, moyennant une coupe de froment,. Le 11 août 1584, Jean de La Chambre reprend de fief les terres de ltuffey et de Nanton et la moitié de Branges (Arcli. de Naiiton). Le 15 mai 1601,

sctnbloit, baillis, procureurs, ofltciers greffiers et sergents u. Mais le bailli de RulToy connaissait des appels tes jugements du juge de Natitoil (Areb tic la mairie, de Nant(ll). I. A ce moment, nos payssouffraient toujours heaucoop, do la guerre rie In Ligue, et ces souffrances subsistaient encore en 1501. On ne saurait croire les cruautês quo les deux partis exerçaient Fun cii vers lan Ire. Voici, entre tutres ce q i te le Colt subit de Ly on mandait au roi 11 oit ri 1V, 1 e 8 a"r 1501 - 65 -

• reprend de fier une partie de la chtellenie de Crèches, de Chaignes et de Montfort. Das cet acte, il se qualifie de seigneur en partie de Nobles 1, Chu da, sa femme avait acheté cette terre des commissaires du roi par acte vérifié par la Cour des comptes (Ârc]i. de Dijon) - En 1616, Jean de la Chambre, créancier de Jean Buieteau, seigneur de J ugy et de Scivolières e , fait saisir la terre de Seivoliires, et la veuve de Claude de Bauffreinont, baron de Scnnecey, sen rend, adjudicataire (Voir tome II, p. 101, de cette Histoire). Jean de lit voit aussi vendre ses propriétés par décret; nôanmoins Rufley resta k sa fille PierretteEdinoncle, née de son second mariage inais elle le cède ensuite au baron de Sennecey. Jean mourut dans un âge peu avancé. En 1600. Jean de la Chambre, comme seigneur de Ruffey et de Nanton, fit renouveler le terrier de cette dernière propriété. On lit dans cet acte: « Que tous les habitants ayant été convoqués sur la place publique rie Nanton, ont reconnu et .onfessé, en commun, tous les aroits de justice, devoirs, prééminences, autorité, pouvoirs et autres redevances seigneuriales dus audit comte de la. Chambre. à cause de sa baronnie, seigneurie, château et maison forte de Ruffey, et les mises, rentes, redevances, servis et charges quils sont tenus de payer;

il compatriotes tic peuvent séloigner le 200 pas de j, os forts salis quils lie se vo ycu t obligez lie payer, rançon teint couverts de coups rk coutelas ou emprisonnez et traitez.. 1. Nobles on Noble, lmnieau de la Ghapellc-sons-J3rancion. il y avait un ancien manoir avec ceux tours tondes. En 1558, il appartenait à Nicolas de Pize, seigneur de (Gourtépée). No hIes était jadis du Chalonnais, ,-t,i- jour.lfini il est ibe larrondissement de Mâcon. En 1789, la terre apparte]la.iI. aux Mon trevel. - 2. e Seivolières est mi Ilieirf, noble, en la paroisse de Saint-Germain-des- Buis, voisin de Jugy et de lover. Un bâtard de Sennecey portant les 110111 et armeses le Sen necey, avant que ceux lie Vo u longeon N. entrassent par, femme, donna lcd il mcix â un sic,, bâtard pour le tenir et posséder en fief Sain I julien de Ha lieu re, A nt(qu itcr de Mticonl. Ce hùtard eut litre fille, qui épousa Pierre Cadet. L s terre passa ensuite h la famille Il u retea u et h divers co-sci gnon rs . En 1616, elle (lit selle par fée Al ralian, Vallier, conseiller ail Parlementt le Dombes, an prix de 36.000 livres, ;tpm-ts la saisie de la terre sur Jeann .13 ureteau mais il ne con sorV,i pas SeNolières et le céda à Mamie de l3rielianteau. veuve de Glande te l3au (freniont, Inu-on (le Sennecev, De la sorte cet ancien inhi z noble détaché ,le la baronnie le Sen n eue" y rentra définitivement, et . fut "en di, avec collé grande seigneurie en 18?4, par le coi iite lie Noailles, à des spéculateurs qui la dépecèrent.

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n Que les villages de Chalet, l7inceltea, Semelles, &dlq, Alun- eeul( et. Ra,qnyj (paroisse de Saint.-Martin-de-Laives), dépendent de la seigneurie de Laives Que les habitants sont tenus âux quatre cas de nouvelle cheva- lerie dont voyage «outremer, réception du Seigneur et épingles de la 611e aillée du seigneur; Dentretenir les chemins, de lait Ici- buissons et clôtures que tout individu qui rompt sa prison, étant constitué, sera puni dune iIflel)de rie 65 s. envers le seigneur - Que le seigneur a pouvoir et autorité de faire tous corman- denients licites et raisonnables pour le fait de la mpublh1oe de ses sujets; n Que les jeunes ne peuvent faire fêtes, prendre prix, lit dresser quilles pour jouer de largent, sans licence du seigneur • n Que les habitants sont tenus de faire gilet et garde au château et maison forte dè Ruffey, tant de jour que de nuit, chacun à son tour; en tel nombre suffisant que leur .5cm. ordonné en cas de guerre ou de péril imminent, même ceux du seigneur de Quo ces mêmes habitants sont tenus de se trouver aux assem- mules, à Ruffey, pour les montres et les revues, k peine de dix sols tournois, et pour assister à lélévation du signe patibulaire et exécution des criminels, avec leurs armes et bâtons pour tenir main-forten-forte iL justice n Que ces nièmes habitants sont tenus à la enmaisoa des fossés de Rlmffev, avec les autres retrayants, k la reconstruction et répa.- ration du pont-tournant, des iriurailles des dits fossâs, jusq uk fleur de terre, et ce, du côté des basses-cours et enretemnieinet des barriôres hors du dit chXteau n Que les habitants sont tenus de précnter au Juge les échevins et procureurs du commun nouvellement élus, pour la réception de leur serment et institution o Que (le toute ancienneté appartient au seigneur le bois de liragny-le-Na.ntoiiais, assis et situé entre les villages de , la Chapelle l-1 auterive. Chani pI ieu. l3resse, Talant. Sullv Nanton, Chalot, \imieelles et Servelles, denviron 6.000 arpents; n Que les habitants de ces paroisses doivent, chacun an, pour chaque feu croissant pour raison de- bois et pâturage audit bois, trois boisseaux clavoine, ceux liant, hôtes. et les autres un bois- seau et demi, à porter au grenier du cliirteau de ,ltuffey, h la Saint- Martin dhiver - 67 -

u Que le signe pa.ti bu la le , vulgairement appelé le Gil,ei de Nankin est placé entre les villages de Sully et. de Nantou n Que dans, le village de Nanton, an milieu dieel ty, il y a siné Pace publique en laquelle souloient estre les piliers de bois où estoit attaché un cdùean en fer auquel on niettoi t les blasphélna- teu rs pour servir clexem pie, en laquelle place se délivrent les gagés pris ua exécution,tarit par les sergents royaux: (Ille par ceux du seigneur; )) Que les offieiets du seigneur tiennent leurs jours (hudiences) le jour de feste de Sa.inl.e-Madeleine on les autres jouis que bon Sur semble, vers la vanne de I tiel use du moitI in C ruzi lIe n Quà Nanton, il y a deux foires, eluaeuiu an, le jour de lin- vention de la sainte Croix et lautre h. la [este Saint-Laurent, patron de N ail toi)

» Quil nest perulis t aucun liabitmnt et autres de chasser t quelle chasse que ce soi t salis la. licence du soigneur, à. peine de 65 sols » ( Àrch. de la! mairie de Nanion). Cc registre terrier n, été salIvé cii 1789, quand on brMa ceux des autrirs centime on le fit alors it la. Sa.ugerée, voisin dÉtrignv. Le souvenir de cet acte tic stupide va ndal isuie flous a été conservé sur une feu i lie du plan eadastra.l (lu hameau de la. Saugerée, dressé en 1807 et 1808 par le géomètre l3erthier. Je crois devoir "epro- dnire son récit en entieq car ïl forme nue page intéressante de notre histoire locale , - u Mon plus ancien souvenir, dit-il.. remonte h. 1789 et se rap-

j . Daims l:utcieu, rtzitue les peiues itél;ueiit pis :uiJl I li(muées lu. I:i llluu,e :tu x lubies et anz roturiers. Ainsi oit cas le dilue enIvaillant la usine le moi I, le il ni as -ail la l.ie iranclièr Situ liii billot. a 5- ce lite litelte, et le tilttiiu él;ui lieudit cl Sou 0)lIpS irstit :it,taelt.S luIs Coiireiies slliliul;ures pendait quelque leiups. Celle iuuigililé eliouuiiiit les popttl;i•tiutiis, et kuisqiieim 1781l, elles [lireili SLlJlll3IéOs t fc,iuiuiler tais du ealuiet$, leurs doléances wy Ettis .gdiiér:uix, les lithittiits le imanecev S0x1,ritièreui, ainsi t mi égLtiuI

A QUI a-t-il, (le pliusluttruiliatit pour le tiers /totulirem,t-ils, (111e de lavoir assujetti à une distiiu:tiou de peines dont Iin[amuue tléltit jusquà la eitt quicume géiuératiou et la prive le tout avantage liomiorihle (le la Société ? Est-ii impossible 1 un noble ou à nu rotuier tIc se rendre tons deux eult- pables ilIul illeinu, orbite -! Pourquoi lune une dilïêreimeo lins le genre de leurs punitions, et pourquoi IIIVMLUIMUS PIS, 00111111e le noble, le précieux avan I age de rcen u ri r à la clé nen ce du I ui nec et. ait pouvoir tu - 1.1 a de par. donner? u Que Sa 2Nl aj esté daigne peser ces plaintestes ils ils s; t sagesse Elle p o- !! on ocra I uni fort lu té i rrtl vocable des pelles pou:ii bue les ci tus- e ils in dis t in o- teument. Cest 0 voeu que nous formons llOtir iiiuiis et 1105 deseeu,l;inls, - 68 -

porte aux évènements (lui se sont passés à la Saugerée, où je suis né le 12 janvier 1786. Vers le milieu de lannée 1789 qui conserva assez longtemps dans le pays le nom damide des brigands, bien (lue je fusse encore dans lâge de la phis tendre enfance, il se passa au vieux château de la Saugerée, qui appartenait alors à un sei- gneur savoyard, des faits si graves et si douloureux que leur souvenir est toujours resté dans ma mémoire et quil me semble encore les avoir devant les yeux. » Un nominé Gaguin, couvreur, maïs qui nhabitait pas la coin - mune était chargé. depuis plusieurs années, de lentretien des toi- tures du château. On savait déjà que deux ou trois châteaux un peu éloignés avaient été incendiés , lorsque Gaguin se présenta à mon père avec une bande qui laccompagnait, en lui disant u Soyez tranquille, ce nest pas à vous que nous eu voulons, nous désirons. seulement brûler tous les terriers du château. Faites donner à boire à tout mou inonde et tout se passera bien. » Il fallut obéir à cet ordre; un roula quatre tonneaux de vin dans la cour du chMeatt. puis, il fallut livrer les clefs de la bibliothèque dans laquelle étaient enFermés ces terriers et les titres des droits seigneuriaux. On entassale tout au milieu de la cour en entre- mêlant des fagots de sarments et autres bois. On y mit ensuite le feu que je vois encore! Apercevant une grande carte coloriée, je • voulus la retirer du feu, inais un assistant me larracha des mains, lexamina., la montra aux autres, puis la rejeta dans le feu, en disant: u Vo yez-vous, ce petit Il... il est déjà aristocrate. u Pendant quon huait et chantait autour de ce bûcher, les membres de la

i. Ut (erre

famille de nos seigneurs craignant quon incendiât aussi le ehàteai, obtinrent la permission de faire enlever tous les meubles des appartements et les firent transporter dans le grand verger où tout ce qui composait la maison coucha plusieurs nuits ii la belle étoile ou sdus les arbres.. n Le lendemain, les cavaliers de la maréchaussée arrivèrent; on empoigna Gaguin qui fut pendu comme chef du complot; mais les menaces dont mon grand-père avait été lobjet lui avaient causé une telle frayeur (lue sa santé ne put jatuàis se remettre. Il ne fut rien commis de plus essentiellement remarquable, et jai toujours oui dire que cela fut dé au concours des nombreux assistants qui continrent cette bande denvahisseurs par laffection quils avaient pour nos anciens seigneurs qui avaient su se faire respecter et aimer sans se faire craindre. Comme on le voit, la Révolution préluda aussi dans notre canton r Pa des actes dune révoltante sauvagerie. Les brigands quon appela les c/?wtffeurR y parurent bientôt. Non contents de ran- çonner les passants sur lep routes, ils pénétraient dans les maisons. isolées, et quand on refusait de se soumettre ii leurs exigences, ils soumettaient les habitants aux plus horribles tortures. On a déjà vu dans le tome lI de cette I-listoirc (p. $66) quune nuit, une de ces bandes surprit le pauvre ermite qui vivait alors dans lermi- tage situé sur la montagne de Sennecey, le somma de lui livrer son trésor. Mais comme le saint homme était plus riche de vertus que dargent, ils lattachèrent à une poutre, allumèrent du feu sous ses pied, pensant quil avouerait la cachette de son trésor, et ne pouvant rien obtenir de lui, ils le laissèrent à demi consumé... Dans le bourg de Senneeey, une autre bande se présenta aussi, un soir, chez M. Niepce, écuyer, procureur du roi des eaux et forêts, abattit les girouettes fleurdelisées de sa maison, qui était un fief, alluma un grand feu dans la cour et allait incendier la propriété, lorsquon parvint à satisfaire la bande en lui livrant des tonneaux de vin et des victuailles. Mais M. Niepce, déjà très âgé, en fut tellement troublé quil succomba peu de temps après.

1. Le château de Sennecey fut épaignégràce ii un statagètncdun ecclésias- tique an, de la famille rie flrigord. M" de Pôrigord sétant cachée dans Paris ci sort château ayant été confisqué, elle allait être déeduverie et tralnée h léchafaud, lorsquun saint prêtre se déguise, entre en relations avec lun des plus sanguinaires chefs du Gouvernement, lenivre et pendant. son ivresse lui enlCsve tous les papiers qui pouvaient compromettre la vie et la fortune de M de Périgord (Voir t. Il, p. 655 de cette Histoire). - 70 -

QUATRIÈME. MAISON

MAISON DAMONCOURT

PlRitRrrrn-IEI»loNnE us LA Cii AMnT,E

(f De // ii CII ICS, Û tIPI 8WI/Oi) (le, e

Jean de la. Chambre nayant pas en «enfant ni A le de son mariage avec Chuicline de Nanton laissa sa terreà Pierrette Ednionde de la, Chambre, laquelle éiusa le 3 septembre 1604 Rend (TA j,,oner,w/ l dont jai dûjà parlé La maison dAmoncourt était originaire de Champagne et trios tffoetionnée aux ducs de Bourgogne. ilervé dAmoncourt vivait en 1301. e Les dAinoncourt. dit Saint Julien (le 13al]eùre dans ses Meslanqes /, isio,-i,,/eo, p 461, ont esté irioderiieineitt divisés en deux Maisons. seavoir, les Piepapeet les Montigny sur Aube. Le partage fut f;t.iet entre deux frères, (le facon que Pipape écheut à. Yaisnéet Montigny -tu pnisité. Cet ainé mourut n a yant veseu grand

1. Vers 1636, la Bourgogne eut eiieOrc h subir do cruels désastres. Le gé- néral Galas Jauni envahie nec 30000 hoinnies et investi Dijosi, e tonte la l3onrgogne estoit fort alarmée rie cette irruption .Âpit lotit, cettegranile armée qui peiiS a,, seul coup engloutir toute ta Bourgogne alla lieu- reusetuent sesehotuer sur la riviére. Le général, voyant quil ny avoit rien h espérer (lit de Dijon, retira sou arince et la conduisit du eosl.é de Saint-Jean-de- Losne dont les I ahi [anis se défendirent avec un rare coi age. La Saône de s°n enflé vint, h layde tic cette place extrêmement pressée et se débordant au loti g et ait large,rge, elle noya u partie de larmée en - neine que le fer et le tutu avaient épargnée. Le feéruéral Galas ne fut Jamais plus honteux, niais il mv fallut boire cet affront avec tuen ,uoi li s de plaisir quil navoit, ho tu vin le I3ourgogiteMiusi fut vengé lattront (lite tiens avions subi ait siège (le Dole, tuais aux I lépens il es peu pies et des villages les deux Bourgogne qui titrent, entièrement rainez. Mais les gens de guerre lui y passoient et y rellassoien t y remirent la peste o (Perrv, ltcttoi,c,/e CIto/on, p. 472). - 71 -

âge et laissant plusieurs enfa.nts.Ent.re les vivants je honore Mon sieur le grand archidiacre de Langres, sieur de grands biens. Lautre branche de Montigny a été illustrée de quatre frères fort signalez. Lainé fut seul laissé pour porter les armes et tenir le bien paternel et fort aimé de Glande de Lorraine, duc de Cuise, gouverlictir de Bourgogne et de Uham pagne. Cc sieur de Montigny- Piepape eut deux fils, desr1ucls 1ain6 épousa Anne de Maugiron, fille de Philippe de Maugiron et de Daine Philippe de Lugny; dame digié, Montbellet., .lPacey, etc. Elle nen eut aucuns enfants, ni aussi du sieur Axoit, dir le jeune Bassompierre, son second mari; defaçpn que les sieurs de Maugiron et de Lessiu, ses oncles paternels, furent les héritiers. Le second fils du sieur de Montigny sétoit rangé au train de léglise, niais le décès do son frère aillé qui navoit pas laissé denfarits, le contraignit de prendre lépée. Il sallia par mariage avec une Clerinont-Thalard de lit Q uille, il na laissé qutin enfant. Soit frère fut René «A tuoncourt, — cii bien jeune enfance religieux de Tournus. Il eut les Prieurés de Saint-Germain-sur-Aube et de .Côlonibier les Deux-Églises, puis devint abbé de Laferté et de Saint NIartin-de-Tro.y es. u ])il de Ilenti d.Ainonourt et dé Pierrette-Edrnonde de La Chambre issurent j° François, chevalier, comte de Savigny- en-Itevermont, mort sans alliance avant 1680, 2 P/,ilibc,-t.e, dame de i3ra.nges, mariée vers 1,643 avec Antoine 13o,iilon , chevalier del ordre, conseiller dit roi, lun des directeurs do ses finances,

1, Antoine l3arillon fit tioinia;ige en itiars 1035 pour sa terre ileiJr;iiiges et les villages de .tuif, \lontot et. Snvigrty-siir-Seitte. Eu niai s,nv:iilt, cette terre fut, érigée, avée ses rtéperuilonees, en narc[iiisat, en sa faveur, poil services rendus in roi. .11 ot1jtit ensuite des tertres (le snraan:ttioii en i&8 et tOCO.En 1655, il avait fait enouvci rte terrierde Brion sur Il flu pCre tIc li l ut de 13aritlon itArnoneorrrt. chevalier, conseiller dÉtai, atntassncteiir dAngleterre, seigneur et inarr1 tlis de, t:iranges, mort en IOUI. Il reçut en 1678 envinin la dédicace de ta 4" fable dit Vi] livre de Lafontaine. Il avait épousé Marie-Madeleine Mangut morte cii 1694 et enterrée ii Sainte-Croix. De ce mariage sortirent Antoine Il de liaritton dAinoiieumtrt, chevalier, cottsçitler au Parteniei,t de Paria, inaurc les requêtes en ltuirtet, mai-r1uris te l3rtuiges, (milite de Baritton, vicouite de Vinson, iuge le Morariges, Mancey, Ctmfit.illoa-stir-Marrme, Gratuite, Cuit, Orqnign,s. Antennv. tI épousa cri 2 noces Catherine 130ncliemat, "cuve en I67 di-lertri de Mesnmond et fut père de thmrmne le l3arilton, danie de tliauges. mariée h Françnis-lieruil;tin Le Canius, cImentier, utarcuis de I3tigny, ntaréelmal de camp. mort avant 1742. La terre de 13ranges pass:t ensuite h Charles Tardieu de Malessis, nia- réeh;Ll de eatup, mort Sur lécliaf;tod eu 1793. Ses héritiers veudirent cette - 72 -

maUre des requêtes, seigneur de Miorangis, de 13rion-sur-Ource, • gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Les Barillon- Morangis portent: « dazur, au chevron dor accompagné de 2 co- quilles de même en chef et dune rose dor en pointe. J) En 1619, Pierrette-Edmonde de la Chambre et son mari vendirent leur terre de Gigny-sur-Saôneet de lpervière à Jean de la l3outtiêre. Peu dannées après, leur terre de Savigny fut saisie aussi et véndue k Lazare Vilieret, seigneur de Varennes et de (Arch. départ. de Mifleon). Avant cette saisie, ils avaient cédé, moyennant certains droits, aux habitants de Lalheue, un droit daffouage dans la forêt de • i3ragny (Areh. départ. de Mâcon, E. 118). En 1610, ils cèdent k Nicolas Grand, procureur, au prix de 2.400 livres, des droits de dunes à Varennes-le-Grand qui appartenaient à René dAmon- court (Arch. de Mâcon. E. 149).

CINQUIÈME MAISON

MAISON DE BAIJFFREM ON!

CLAUDE DE BAIJEFREMONT

MAIQE-CLAIIIE DE BnIclrArqreAu

u Vaité dor et de j;euics n

La date de la cession de la baronnie de .Rufley aux barons de Sennecey nest pas bien connue, mais on voit le 15 août 1,599 Marie de Bricitanteau, femme de Claude de .Bauffreniont, agrandir cette terre en achetant aux moines de la Ferté les dotiiaines

terre en 1795 au hutqu ier Coindre et à M. Germain, com te de Mon forton. pair de France., qui la céda à Fun deses gendres. Le vicomte de lAigle la vendit, en détail de 1842 k 185 (D Gaspard , Notice soi Brnn,qes). 1. Anlérie,ireinent k celte anncxion, les seigneurs de ltulTev ponsédaietil k Sennecey et à Saint-Julien diverses propriétés et prélevaient k Julien de grosses dliiies en blé et en chativro quils partageaient avec tes chanoines de Saint-Pierret-Pierre de Chaton. 2. La baronnie de Rutlev fut détachée alors de la terre (je Seunecev et en demeura indépendante. . 3. Il est k remarquer que les sceaux quon apposait Sur les actes émanés - 73 - quils possédaienkk Vincelies, Nanton, Sully, Chalot et Servefles. Cette aliénation avait été nécessitée par les désastres que cette grande abbaye avait subis pendant les guçrres deja Ligue. Du reste cette abbaye était une proie facile à. saisir et qui ne put quêtre bien enviée par les Calvinistes, à cause de ses grandes richesses. Située au milieu dune vaste for(t, loin de tout centre de population pouvant lui venir en aide, elle était à la merci du premier pillard venu . Il est vrai que « le duc Jean de Bourgogne Javait lait fortifier, en 1415, par des ouvrages à corne du côté de la rivière, - fermer dune muraille très épaisse de briques et entourer dune fosse de 25 pieds de large et de profondeur, - et quon ny entrait que par un pont-levis flanqué de deux grosses tours, en sorte quelle avait plutôt lair dune prison ou dune for- teresse que dun monastère n (Courtépée). do Mais en 1562, époque du premier pillage la Ferté, ses moines nétaient plus de ces hommes de mâle courage qui à loccasion endossaientia euirasseet debout sur leurs murs savaient combattre en vaillants soldats, comme le firent entre autres les moines de Tournus. Livrée à elle-môme, labbaye tomba donc deux fois entre les mains des protestants et fut soumise ± une horrible dévastation que la Cailla C1,.,-istiana (1. 1V) raconte en ces termes: « En ce temps, dit-elle, labbaye de la Ferté, «abord dévastée en 1562, lest de nouveau en 1567, par les hérétiques qui exerçaient leurs cruautés par toute la France contre les catholiques. Le monastèré fut pillé, les salles de travail détruites, les vases sacrés profanés et les moines qui refusèrent de fuir obtinrent les palmes du mar- des seigneurs le Sennecey sont tous perdus je nai même pas pu en re- trouver des empreintes dans les archives nationales mn en province. Sur les actes qui restent encore, oïl ne voit (lue le sceau de Ioffleialité de Chalon. Mais il en reste une description dans un arrûl . du Patientent de Dijon in- tervenit au xvi l siècle, entre Nicolas de Bauffreinont, baron de Senneeey, et les héritiers de Jean (le Toulongeon qui lui avaient contesté ta propriété de cette seigiieurie.Dans cet arrêt il est dit: s Senneoey est une grande, belle et notable segniorie au mcl se trouve un liom ne à cheval tenant lépée au poing, qui est signe de grande prééminence. n Quant, nu eontre-seel (contra sigi I lun, ) qui, aux ternies dune ordonnance (le Philippe le Long, de 1319, devait être de même attaché aux actes, il est aussi non seulement perdu, mais il ne nous en reste mOine pas une desci-iptio n. I. Déjà des bandes de malfaiteurs auraient, daprès la tradition rapportée Parle Martyrologe gallican, le Ménologe lé Clteau et celui des Bénédictins, pillé lahhnye, 1e9 juillet 1300. et tué cinquante religieux, nais ce fait a été contesté par divers écrivains. Quant à lincendie lu 20 juin 1570, il était re- présemité dans un grand tableau placé au réfectoire. - - 74 -

lyre. René dAifioneourf était alors abbé de la Ferté. Il obtint du Pape Paul IV une bulle contre les spoliateurs de son ministère, mais cet abbé, consumé par les malheurs, rendit lkme au mois de niai 1567, à M6ntignvsur-Atibe,où il sétait réfugié. ii Après le premier pillage dc la Ferté, les moines avant fui tour monastère, le roi avait nommé Jacques de liettgre, chevalier, sei- gneur de la Charmée et de Dr;tev-le-Fort, époux de Catherine de Montservier. « oeconome deSa Majesté n, administrateur des revenus de la Ferté. Mais cés revenus étaient si maigres quils ne pouvaient suffire lit aux besoins journaliers de la communauté et , de ses ruines, et surtout à. celui (]il abbatial. Il fallut donc se résoudre à aliéner un grand nombre des pro- priétés rurales de labbaye, pour appliquer leur prix surtout u à réparer les grandes ruynes et insupportables maux des édifices de labbaye par le feu mis ait des reitres le 20 juin 1.570 u (Arch. départ. de Mâcon, minutes des notaires). En 1579, on vend la seignerie de Vineelles au seigneur d Ruffey, des prés k Vievy (Côte-dOr); en 1597, la grange dAuve- net, la maison divry. Ces biens sont acquis par Claudine clOrges, veuve de Léonore de Damas, seigneur de Thyanges, pour rem- bourser aussi 10.000 livres dues k Jean du Blé, seigneur (le Mandelot, écuyer de la reine, et. k Marguerite de Bougre. François de Beugre était alors abbé de la Ferté, confsseur de la reine, et Pétrarque du Blé, son coadjuteur (Àreh. départ. de Mécon). Mais la Ferté navait pa.s eu k souffrir seule des calamités de ces douloureux temps ; la guerre avait été poussée ii outrance de part et dautre. o Tous ordres sont pervertis, écrivait le baron de Bauffremosit, lieutenant, du due de Mavenue, à la mairie de Dijon -les deux armées sont cependant fort lasses de la guerre. et » que lune et loutre roudratenl quun bon âge leur apportât la paix u (Areh. municipales de Dijou). Tournus avait été pris dassaut, les châteaux de Senuecey et de luffey par stratagème, par les capitaines Vertv et Ponsenac. Beaumont et son église nétaient plus quune ruine fumante. Le ehtïteau de la Chapelle-de-l3ragny avait été forcé, malgré lhéroïque défense de son seigneur Charles de Simon, figé de 22 ans, qui avait péri glorieusement sur la brèche. Le château de Dulphey avait été pris deux fois Les soldats du comte de Cru .ille lavaient assiégé dabord et enlevé. Peu de temps après, le maréchal de Biron sen était emparé avec sa - 75 - troupe de 2.000 suisses. 1.200 chevaux et 4.000 fantassins français.

14 Au bruit (lui sétoit répandu de son arrivée, les paysans des vil- lages sétaient retirez dans les villes avec leurs familles et leur butin, parce que 1.000 carabins (carabiniers) qui cstoient clans son armée pillaient, valoient et exerçoient de grandes cruautés. Il sen étoit retiré cml quon ne pouvait plus sy retourner. n n Le maréchal avoit aussi pris le ehastea.0 de Dulphey, après avoir fait bresehe et emporté. Une partie de la garnison avait été tuée à lassaut et lautre pendue, peu avoient pu se sauver n (Juénin, Ii/sL de Toruiws). Le village deMontecaux, près .Ruffey, avait également été incendié par les protestants, ainsi que ceux de Vinéelles, Sully et Étrigny. Naguère encore on a découvert à Manteeaux de nombreuses cendres produites par lincendie de ses maisons. Léglise dÉtrigny avait déjà été brûlée par les Ecorcheurs en 1362. Comme on le voit, bien malheureuses avaient été les paroisses de notre canton pendant nos guerres religieuses, et h ces maux Sétait jointe une horriblQ peste et toutes les vignes avaient été gelées. Lu disette avait été si grande que le roi avait dé faire remise h nos villageois, pendant plusieurs années, de liinpôt des tailles et des dîmes Mais revenons sur nos pas. En 1641, Ruf{ey passe entre les nains de Jean-Baptiste-Gaston de Poix par son ma.rige avec Marie-Claire de Bauffremant, unique héritière des Bauffremont-Scnneeey éteints sans héritiers mêles. Le 25 février et le 17 juillet 1682, Fleuri de Faix do Can- dalle, pair de France. due de Randan, seigneur de Senneeey, (ivry et Draey, fils unique et seul héritier bénéficiaire de Marie- Glande de iiauffremont, comtesse de Fleix, dame dhonneur.de la reine, reprend de fief la terre de ltuffey et en donne le dénom- brenient (Regist. des fiefs). flenride Faix étant mort cii 1714 salis postérité et ab intestat, sa suecesion échut b des collatéraux. La terre de Rufley tomba en

1. Voici encore dautres détails que ic trouve dans un acte de 1570, des archives de Mùcon Série E. n 1446) Sur ces douloureux événements ((Alt passage las Huguenots, en juing 1570, à Nanton et à Vineclles, une bonne partie de leurs gens dc cheval et tic pied logea dans ces villages deux jours entiers, faisant tous actes dhostilité que pourraient [aire des enueui,ys cstrangers. à meure feu ex maisons, granges, tuer hommes, rançonner et pilier les ln:Lison et ramener le bétail, insuie les juments dont ceux do dits lieux font leur labour lequel par tel moyen demeure à faire. n - 76 - partage à Antoine, duc de Lauzun, soit (Voir tome 11, p.., de cette Histoire)1. Quand la terre de I uffey fut détachée (le celle de Sennecey, son nouveau niaitre nt dresser un acte par lequel on détermina dune manière précise la déliinitatioti des deux seigneuries et de leurs juridictions. Ce travail fat fait contradictoirement par des per- sonnes désignées par les deux seigneurs. Il a échappé aux flammes de 1793 et se trouve encore aux archives de la mairie de Sennecey. Il fut entrepris par Charles Siredey, commissaire aux droits seigneuriaux, résidant! à Sennecey, et par Charles Charpy, procureur doffice du bailliage du marquisat de Sennecey, choisis tous deux par Charles Lorin, avocat au Parlement, demeu raut il agissant comme fondé de pouvoirs du maréchal duc de Biron, et par Jean Pourcher, bourgeois de Sei neeey, fondé de pouvoirs de Louis-Joseph dAilly, marquis de Sennccey. Cette délimitation eut lieu k la suite dune transaction intervenue, en forme déchange, entre feu Armand-Charles de C,oiftant, duc de l3iron, seigneur de Ruffey, et défunte Marie-Louise de J3eauvau, veuve de Pierre-Louis dAilly, devant! Mény, notaire k Paris, le 24 octobre 1744. Les parties étaient convenues par cet acte que tous les fondset héritages compris dans lenclave de la Tibériade des fi- nages de Sennecey et de Laives, dressée en 1694, appartiendraient ineommutablement et à, perpétuité aux- seigneurs de Senneeey

1. En 1713, la terre de Sennecev se composait du marquisat de Senuecev, - de in Tour de Viilau faut h Senneeev, (lu doinai ne de Vielinoul in, les possessions do Varennes, chasanit, Marnay% et rie leurs dépendances, - de la baronnie de Rufjcy et, de la seigneurie de Laives. de Jugy, Vers et Soi. volières, - de lit de ]il et eltcUeflujoie royale de cuiscry et rie la Serrée (domaine engagislel. Les terres de Senneeev, Villattfant, Vietaloulin, flujTeq, Lai)-M, .ligy, Vers et Soi volières étaient affermées ii fin Fermier général 6.440 livres par an: - celles de Cnisery aille, Serrée 4.000 livres. Daprès le terrier de 1714 « tous les vassaux doivent, chaque année, une poule et nue corvée, ou pour ce, les laboureurs 2 sols pour [,a et 6 sols pour la poule; - les veuves ne paveront que la moitié de la corvée, niais la poule entière (Aile. aroli. de Senneeey) 2. Le juge (le Sennecev était h la nomination de son seigneur qui eu fixait les éiuolunients (Tout le paiement élait è la charge du fermier général (le la terre. Ainsi, ait dans le bail de 1713 fi Seront tenus les fermiers de faire encrer, ta justice bic; r Cl d ru tu u o t dans la terre du marquisat, ,i Écu ,s ftai.s et despens, de paye; tes gages accoutumés aux officiers et selon quils seront rdgks par le seigneur. comme aussi poursuivront (ou. procès r.,iniioets, tuovelinan t quoi les amendes, ron/isoolioris cf dépens adjugés leur appui - tiendront. » - 77 - en iouie justice, et que tout ce qui serait en dehors de cette Tibé- riadc, ayant , appartenu aux seigneurs de Senheeey, serait aussi en tonte justice aux seigneurs de R uffey. Laives avait sa justice particulière et de toute ancienneté. Elle avait été établieà lépoque de la constructiondu château de JÀives appelé la Motte et qui était situé près de ]a chapelle de Linoux. Ce château devait son origine à la famille de Traves, dont lun des membres fut longtemps seigneur de Laives jusquà la réunion de cette terre à, celle de Sennecey. En 1509, Pierre de Bauffremont ayant voulu contester aux habitants de Laives le droit assez inso- lite délireeux-mêines leur juge, le procès fut porté devant le bail- liage de Chalon. Jean de Luguy, alors bailli et maitre des foires de Clialon, ordonna une enqutte, et ce ne fut que le 30 octobre 1547 quune sentence reconnut aux habitants leurs anciens droits. Toutefois, in justice de Laives était mixte, le seigneur de Sen necey et labbaye de la Ferté y avaient lon et lautre, toute jus- tice sur certaines parties du territoire. Le juge de la. Ferté était un religieux qui tenait .ses jours ii. la porte du monastère. Il y avait aussi des assises dont lobjet était dinstruire les justi- ciableâ des règlements de police, de juger les plaintes. Une déela- rfftion du roi (lu 31 décembre 1773, sollicitée par les élus de la province, ordonna que tout cas de mnésus y fùt porté et quon y nommât trois prudhommes pour lestimation des dommages. Avant la déclaration de 1777, le Parlement de Dijon avait déjà ordonné quon nommât aux assises les échevins et les officiers de la taille. La fabrique y rendait aussi ses comptes; ou y faisaitlappel de tous les hommes pour le rôle des charges publiques, on y dési- gnait les prudhommes pour lentretien des chemins, pour la bros.se des puits et des cheminées, et pour la police des cabarets et des ,ne rui [Jeu. Dans les derniers temps, les seigneurs de IR.uffey, retentis par leurs charges à la cour ou dans les armées, ne résidant plus dans leur château de Ruffey affermèrent leur justice et leur terre à un fermier général, moyennant une somme déterminée dans un acte notarié. Lun des derniers de ces fermiers a été Louis Mercier, qui nétait pas un vulgaire agriculteur. il appartenait à une famille du Mâconnais laquelle daprès lArmorial général, n0224. portait: u de sable, à ]a bande (lor. » Cette famille acquit entre autres, mIe partie de la terre de Champlieu, dans notre canton, que la famille Saint-Julien de Balleu pe, ruinée par la dissipation de Claude de Saint-J ulien. chevalier, dut vendre avec ses autres biens. Cette partie de la terre de Champi j eu était encore en 1665, aux mains des Mercier (Areh. départ. de Mâcon, E. 431). Déjk, en 1403, on rencontrait Pierre Mercier, lieutenant du bailli de Màcon En 1628, Louis Mercier, fermier général de la baronnie de Ruffev, achète une partie de la terre de Sermaizey. à Laives (tome ii, p. 125 de cette Histoire). Soir Victor est e conseiller du Boy, niaistre des ports, ponts, péages et passages de Bour- gogne et i3rese n. - En 1670, il prend le titre u de seigneur de la Eaye 1 domicilié à Sermaizey-les-Laives Il décède vers 1684, sans postérité, laissant pour héritiers 1° la dame Quarré, épouse de Messire François Guyet, chevalier, conseiller du Boy, en soir con- seil, seigneur de la Faye et autres places, 2 0 (iuillauine-Auguste Mercier, grand archidiacre de Chalon. chanoine, trésorier de léglisé collégiale et royale de Tournus. Ce dernier était posses- sionné déjà. à N:mton, et en 1729, il vendit ce ( 1 uil y avait î1 de Naturel (le Balleure (Areh. départ. de Mècon, E. 81, 82). Air de la. RéVolution, le château de Sermaizey était aux mains delafamillede Chû.teauneuf-Randon, comtes dApclier. Le dernier abbé de la Ferté sy était réfugié, mais trahi par « des sansculottes » de Laives, il fut arrîué par des gardes nationaux de Chalon venus pendant la nuit et tramé sur une charrette à. Paris oùléchafaud lattendait. . . , niais il succomba Lit par suite des mauvais tra.i tenients dont on I avait accablé. Le ehàtcau fut vendu, par lots, comme bien national. Il est aujourdhui bien dé- labré (Voir tonie Il, p. 128, de cette Ilistoire).

SIXIÈME MAISON

MAISON DE LAUZIJN

ANTOINE DE Lxuzuw

GENEVIÈvE-MARIE DE Dunrowr

e J)anu, à fioùs k½paidx do, n

-A ntoine, comte. puis due de Lauzun, était de la famille des 2sTompdu. de Cèu,nonl , originaire de la Gascogne, où il était né - vers 1632. Louis X I V, ,près lavoir nommé maréchal de camp.

- W -

gouverneur du Berry, voulut encore lui donner la charge de grand maitre de lartillerie, mais le favori ayant eu lindiscrétion de se vanter de cette promesse, le roi donna cette charge k un autre. Lauzun irrité, soublia jusquà briser son épée devant Louis XLV, jurant qui] ne servirait plus un prince sans foi Mis à la Bastille, il (,,il cependant peu après, et obtint même lassurance «épouser la, duchesse de Montpensier, petite-fille 4l-Jeuri 1V. Une intrigue de cour fit manquer ce mariage, cependant on croit qui] se fit secrètement. Podr le consoler, Louis XIV voulut le nommer marécha.l de France et lui confia le commandement (le larmée quil conduisait en Flandres (1671), mais Lauzun ayant offensé Mie de Montespan, alors toute-puissante, tomba tout à coup en disgrfice. Il fut détenu au chèteau de Pignerol, où il resta dix ans, puis fut envoyé en exil. 11 passa cii 1688 à Londres et fut chargé par Jacques Il de conduire eu France la reine dAn- gleterre. Il eut alors de nouveau accès à la cour, mais ne put y recouvrer son ancienne faveur. Lauzun ne se maria pas tant que vécut M (le Montpensier, nais deux ans après sa mort, il épousa, à [fige de 62 ans, le 21. mai 1695, la jeune Giinectùre-Mu.,ie de Dw/orf. à. peine figée de 16 ans. La maison de Durfort, ancienne famille de Guyenne e tirait son nom de Drfort, près de Sorèze - (Tarn). Ses branches furent celles de Duras et de. Lorges. Le mariage dLÏ vieux duc (le Lauzun ne fut pas heureu& . Il mourut en 1723,1723. figé do 90 ails, laissant la terre de .ltuffey à son parent, Louis-Antoine de Gontaut, duc (le Biron, chevalier des ordres, maréchal de Fiance. Sa veuve hérita (le la terre de Randon, en Auvergne, quelle laissa. à sa mort, le 10 niai 1740, à son neveu Guy-Mieliel de Durfomt, qui la légua à son frère Louis de Durfort. En 1745, lainée des filles de ce dernier, qui avait épousé, le vicomte de (ihoiseul- ras eut en partagé la. terre de Randoni e t ses héritiers la c n- dirent S 1821 à Mme A délaïde, seur du roi Louis-Philippe. - 80-

SEPTIÈME MAISON

MAISON 15E BIllON

Louis - ANTOINE DE GONTAUT - l3IlioN iAuuNI:FRANço1sI us LnouuszroiicXuu u Un dea en bannière, dearteld dor et de fJueirle

Louts-Aztoine de Gon.twtt, duc de Biron, chevalier des ordres du roi, maréchal de France, fils dArmand-Charles, duc de Biron, pair et maréchal de .France, et de Marie-Antonine de Bautru de Nogent, hérita en 1733 de ]a terre de Ruffey, de son oncle le duc de Lauzun, mort sans postérité. Les Contaut-Birou sont de lune des plus anciennes familles de France. Cette maison a produit quatre maréchaux de France, un amiral, cinq ducs et pairs, on inaitre de Fartillerie ét six elicva- liers des ordres. Le premier fut Vital de Gontaut, cité dans une charte de labbaye de Cadouin, en 1124. La terre de Biron était située dans la sénéchaussée dAgenois. Louis-Antoine de GoutautBiron naquit le 2 février 1701. Sa carrière militaire fut des plus brillantes. Le 22 juillet 1729, il est colonel du régiment royal-Roussillon-infanterie, - le 20 février 1734, brigadier des armées, —le 15 juillet 1734, inspecteur général de linfanterie et maréchal de camp à la promotion du 10 octobre de la môme année, —colonel lieutenant du régiment du Roi-infan- terie, vacant par la mort du marquis de Pézé, -. duc et pair de France, sous le nom de Biron par la démission en sa faveur de labbé• de luron son frère ainé. - Gouverneur de Landrecies en 1740, il est assiégé dans Pragucs par les Autrichiens et blessé de deux coups de feu, dont lun lui cassa la mâchoire, et lautre latteignit au front, ce qui le fit trépaiier. Le 13 février 1742, il est nommé lieutenant général et chevalier des ordres le 11 mai 1745. - [l se distingue à la bataille de Fontenoy, à la tête du régiment du roi, - reçoit en récompense le commandement des gardes- •franoaises, vacant par la mort du due de Gramont, tué à cette - 81 - bataille. Enfin, il est élevé k la dignité (le maréchal de France le 24 lévrier 1757 Le 29 février 1740, il avait épousé Pauline-F,aneoisc de Laie- e/iqfoucauri de Royje, marquise de Séverac, née le 2 mars 1723, soeur cadette de la duchesse dÀneenis et fille de François de Laro- ehefoucauld de Royc, comte de Roncy, brigadier des armées du roi, et de Marguerite-)Iisabeth 1-luguet de Sémonvilie, dont it neut pas denfants. Daprès une transaction passée le 24 septembre entre le duc de Biron et la comtesse dAilIy, marquisedeSennecey, la terre de Ruffey se composait alors des villages de .Ruffey, Montceaux, Ragny, Corlay, Vincelles, Chalet, Nanton, Sully,

Tallant et autres. Toutefois le duc de Biron nétait que coseigneur J_d de Nanton, mais il possédait en entier les autres villagcs En signant ce traité, la comtesse dÂillv remit au duc les titres de ces domaines (lue le duc de Voix avait tirés dit trésor des chartes du eliAeau de Ruffey, quand il eu était le seigneur. A la suite de cette transaction, dont jai déjà parlé plus haut, on déli- Ihita les territoires des deux seigneuries de Ruffey et, de Sennecey et leurs juridictions. Comme haut justioicr, le duc de .Biron avait le droit de nomi- nation du juge de sa cMtellenie. En 1758, le maréchal de Biron eut k soutenir un procès très considérable, qui ne se détermina que pendant la Révolution et fut jugé par -des arbitres, à défaut de juges intelligents et honnêtes. La magistrature dalors était élec- tive,un chaudronniér fut nommé président du tribunal de Chalon,

1. Les fourches patibulaires de la justice de Rutley se voyaient sur la meulages 1101 loin du chti Émut, près du chemin alla n L rIe M on tceau x-hI an- cienne église de Saint-Martin de Laives elles ôtaient dressées, daprès la Tibériade de Seunecev, (t sur un espace (le terrain de 19 pieds carrés et y existaient de temps in mémorial ». Le maréchal de Biron, dernier seigneur de RuITev, les fit relever en 1766. On lit dans le terrier de Nanton dressé en 1660 par ordre de Jean de la Chambre, seigneur de flutfey et de Nanto,, Que le hailly de Ruffey connaitiles appels des jugements des châtelains (le Aa,tÉon et dépendances, - des appels des jugements du juge de 13a11euro C I, du juge de Choflc,uuj, - du juge (le Tournes à cause (le la seigneurie de Roger, quà la même justice sont soumis le sieur de C/,wccwv, h Cause de la seigneurie de la Tour de iEpc;tèe (Cigny), - les héritiers du sieur de D,orr,,t et les héritiers de feue demoiselle A nue rltee,-ny. h cause de ce quils tiennent au village de Seni près Sennecey: Que le baron de RulTey a toute justice, haute moyenne et basse, mère, mixte et imnpère dans toute sa seigneurie et quil V établit quand bon lui semble baillis, châtelains, procureurs, officiers, greffiers, sergents et muessiers dits hla.yers » (Arch. de la mairie de Nantoi), 6 - 82 -

mais tous les justiciables, pleins «un juste mépris pour cette étrange magistrature démocratique si honteusement recrutée, dé- sertèrent les tribunaux où ils ne rencontraient quune odieusé partialité, née des haines politiques les plus sauvages et préfé- rèrent remettre la décision aux mains de simples particuliers. Ce procès concernait le bois du Petit-l3ragny le Nantonnais. La sen- ence est encore aux archives de Nanton. Le maréchal décéda sans postérité en 1788

CI-IARLES-ARMAND DE GONTAUT-BIItON

ANTOINETTE CROZAT Du CIIASTEL en — - Le maréchal, mourant, laissa sa terre de .ïtuffey k son frère cadet. Ce dernier, sans avoir une existence aussi romanesque que son aîné, se distingua comme lui dans les armes. Né le septembre 1708,11 Sut appelé «abord marquis de Moutferrand, ensuite mai- quis, puis due de Biron. En 1737, il est colonel du régiment din- fanterie, ci-devant ; - le 13 février 1743, brigadier des armées du roi; - le 31 octobre 1745, maréchal de camp; - le 13 mai 1747, gouverneur de Landau, par la démission de son père, le maréchal; le 17 mars 1748, lieutenant général, gouverneur du Languedoc et des Cévennes ; - le 21 janvier 1744, il avait été fait chevalier des ordres du roi - marié le 21 janvier 1744 k • Antoinetic lirtsloeliie Ci-ozaÉ du Chastel, fille aînée de Louis - - .François Crozat, marquis du Chastel, maréchal de camp, et de Marguerite Legendre, morte k Paris le 16 avril 1747. De ce mariage issut un fils unique .4rnuuid-Louis de Gon(u;.d, né le 15 avril 1747, marquis de Contaut, duc de Lauzun, capitaine au régiment des gardes-françaises. Ayant été nommé inostre de camp, il reçut du roi lautorisation de tonner une légion de .000 hommes pour la conduire aux grandes Indes. En 1766, il avait épousé par contrat signé par tonte la famille royale. A mdlic de J3ouffle;s. f1116 unique de Charles-Joseph, duc de-Boufflers, mort le 13 septembre 175E et de Marie-Anne-Phili ppine de Mont.- morellcy. Il était k peine en possession de sa terre de Ruffey que la Révo- lution éclata. Toutefois, celle-ci négligea de confisquer cette terre. Nommé député aux États généraux en 1789, il oublia ce quil devait k son roi et k sa dignité, il entra dans le parti du due dOr- léans et glissa bientôt sur la pente pour aboutir k Féchafaud. En - 8:3 -

1792, 11 servit, connue généra! à la tête des armées de la Répu- blique et se distingua dans plusieurs occasions. Mais les commis- saires, que la Cunvention entretenait près des généraux de ses avinées pour les surveiller comme des suspects, ne tardèrent pas de le dènoncer; il fut arrêté et bientôt aprs sa tête tomba sous la hache du bourreau, le 31 décembre 1793 1 , triste, fin pour un (ils dune si grande maison, mais châtiment bien juste de son alliance avec la démagogie... Sa famille ne conserva pas la terre de Ruffév. Elle la vendit le 22 vendémiaire an VI, A un sieur Jacquerot spéculant sur les bien s nationaux, lequel avait âcquis aussi la propriété de la Tour de Vers dont jai parlé plus haut. La veuve de son fils, se disant née comtesse de Danneville, ha- bita longtemps le château de lluffey, quelle défigura complète ment en démolissant deux de ses quatre côtés et en modernisant son intérieur. Le 21 niai 1837, elle céda cette propriété à M. Cellier, orfèvre à Chaton et dont lune des filles la céda le 22 août 1876. à M. Vi- rey, de Sennecey, mais dans un état de délabrement complet. Les toitures, faute dentretien, sétaient en partie écroulées et les murs offraient de larges fissures. M. Virey sest hâté de restaurer, en homme de goût, cette grande ruine, sans lui enlever son cachet primitif, et en u fait lune des plus belles habitations de nos

Mais avant de quitter ltuffey et ses agrestes et verdoyants alentours, il nous reste A. visiter encore une grande et belle habi- tation voisine du vieux donjon des sires de Lugny- Cette der- nière est relu tivement moderne, car eUe ne date (lue du siècle dci- nier. Elle u. été élevée par la famillele Cl iq uet, agrandie, il y t environ cinquante ans l)F un membre de cette famille et embellie enfin par lun de ses . descendants depuis quelques années seule- -nu nient. lI en u. fait un (,liftteau, dans vaste parc, mais que tra - verse une route qui, au fond du vallon, se dirige vers Corlay. Les Chiquct sont de cette ancienne bourgeoisie chalonnaise. distinguée par ses services rendus en tans temps Li la ville de

1. A ce moment néfaste la plupart des riches propriétaires étaient en état d arrest,z, (jo,, et leurs (erres élaien t. mal c,,lti vées o,, ,nê,ne J)aS a.ii,od ides. Il e,, résulta une véritable i;uni,,e, di] reste la récolte avait été assez flan- vaiso. Dans cette triste situation, la co,,unune de Senneeev fournit ([t, pain - à Tournus (E Meulien, Iii.st. du Toa,x,us, p. 110. - 84 -

Chalon et qui marchait de pair avec la noblesse. En 1549 vivait Jean CLiquet, seigneur de Montpatey et de Pagnes (Arcli. départ., E. 786). - En 1769, « Messire Reine Philibert Chiquet président en la chambre des comptes de Bijou, acheta, le 22 mars, de Ni- colas de Canibis et dlienriette-Marie de Dyo, la belle terre de Bresse-sur-Grosne, laquelle appartient aujourdhui à M. le vicomte Marie-Alexandre-Henri de Murard (Voir tome 1er, p. 460). Mais il ne conserva pas longtemps cette vaste propriété Il la légua par son testament à soit messire Jean-€hrysostéme Chiquet, seigneur de la Itacineuse, et autres lieux, marié à. Marguerite MercI d Corbèron, fille de Louis Ntorel de Corberon. seigneur (le Duesmes a , maitre honoraire en la chambre des comptes fi. Dijon. Il neut que deux filles, de sa femme. Josèplie Petit: lune, Marie, épousa M. Gilbert-Bruno Caiiatde Chi-zy, écuyer, et lautre, Françoise, M. Jean de l3urgat de Taisey, écuyer.-- Quant à Jean-Chrysostome Chiquet, il ne laissa aussi que deux filles de son mariage avec 1vJ 110 Motel de Corberon, unies, lune au marquis de Beaurepaire, pair de France, et la seconde k M; k comte Benoit-Rose de Murard de Saint- i omain°, auquel elle apporta en dot la terre de Bresse. M. Philibert Chiq net 7 , en quittant Brese-surCrosne se retira

1. La itaci.utfLse. canton de Pierre, arrondissement de on . y comptait trois fiefs : Vawjrenartt, à Guy de Verdun, au xii siècle, et aux l3aiIlet au xvi siècte - Fldu, aux Chiquiet, - les Colt,, aux Seornilles et dabord aux Gréen de Saiut .Marsault lCourtépéc, t. V, 272). 2. Co,be,on (Côte-dOr), dabord aux Mvpont, en 1140, puis aux Bouton et à aux Bourde. Ce village t donné soit à la mai50,. de Corberon, dans la- ijiielle on distingue Cl. et S. de Corberon, fidèles h Menti IV, - Nicolas le Corberon, avocat général au Parlement de Metz, intendant de Limoges, con- seililer dÉtat, mort eu 1650. Son neveu Nicolas de Comberon fut premier président (tu Conseil supérieur (lc Coiniar en 1700 iCourtépée, t. II, p. 890). 3. Ducso,cs (CétculOr), ancien chef-lieu du Duesniois, prieuré, châtellen le, 4. Le contrat Lie mariage de Jean-Chrysosloume Clmiquet avec M , de Cor. belon est aux archives départementales de Mâcon (E. 171). On trouve aussi h ces archives les titres concernant Claudine J on an I veuve de Rénsjfle C/miquet, douer, président au bailliage de Chaton, dan me de Fiée, la Racine,ise. 5. La famille Canal est aussi lune des familles bourgeoises des plus no- tables dc Chialon. Elle est encore clignement représentée. M. Marcel Canal de Chixy lot auteur du divers ouvrages estimés sur lhistoire de Clialon et. t été longliops président de la. Société dhistoire et darchéologie de Chaton. Il est décédé en 1892. 6. Voir la généalogie de la famille Motard de Sain t-Ro,na in dans le tome P, p. 556, de cette 1-listoire. 7. M. Philibert Chi cluet posséda aussi h Sans, hameau de -Semmnecey, un - 85 -

dans sa propriété de Ruffey Pt y décéda eu 1773. Son inhuma- tion eut lieu dans lancienne église paroissiale de Saint-Julien et sur sa tombe on lit

Cy gist Messire noble Philibert Chiquet Le protecteur et le père des pauvres Qui décéda le second doctobre 1773 Dans la 12 année de son âge.

Les armes de la maison Chiquot sont: ((dazur, au chevron dor, accompagné de 3 roses dargent, au chef échiqueté dor et de gueules de 3traits. n Son gendre, M. Jean de Burgat, capitaine ;Lit mestre de camp général (cavalerie), chevalier de Saint-Louis et de la Lé- gion dhonneur, hérita de la propriété de Ruffey, et y vécut jusque en 1820, laissant aussi un fils, Léon de Burgat, qui lui succéda,. agrandit [ancienne habitation des Chiquet, et épousa Jeanne Charlotte-Zénobie de Germain de la Collongede lAutunois, alliée aux familles de Quereize, dOrcières, de La Fléchèré, de Saint- Didier, de Meyrignac, de Clamerey, de Courbeau de Charry, de Villenant et dlvoley. Elle décéda à la Coilonge le 11 juin 1873, agée de 67 ans. M. Léon de-Burgat, son mari, lui survécut et mourut le 24 novembre 1874. De leur union sortit un seul fils, Albert de-l3urgat, marié à M ile Bignon, qui a laissé plusieurs enfants. Les armes des Burgat sont: e «azur, au château à deux tours fief dit de Sans qui lui avait été donné par une clame Pierrette Cuchot, veuve de M. de Lyon dit de Sans. Ce fief était ion des quatre fiefs qui relevaient eu 1764 de la baronnie de Senneeey. c étaient :1 le fief de la Tour rie Vers appartenant alors h messire de Prisque, chevalier, seigneur de llesaneeuil et de la Tours de Vers. 2 Le fief de Ceitine, sans justice, à la Farge, pos- sédé par niaistre Joachiin Blondeau, avocat, passa ensuite à la famille de Laroque de Chanfray, qui la vendu. 3 Le fief de Sans dont je viens do parier, et 4 le fief du Croc/,e(, grande propriété possédée tongteinps par M. dEssae de l3ravard, seigneur (fil eu Auvergnê et vendue par lui. en 1721, à Pierre Niepce, écuyer, contrôleur extraordinaire des guerres, et possédé encore par sa famille. Dans le clos se voient les traces dun château à 4 tours et. fossés. 1. En 1680, un membre de ta famille de Burgat possédait un domaine à Laives; cétait Claude de l3urgat, « mai.stre en la Chambre des comptes ae Dijon s, mari de Philiberte Tapin (Arcli. de Mâcon, E. 229). Phuliberte Tapin appartenait à une (anuite originaire de Laives. - 86 - dargent, au chef dor chargé dune couronne de laurier à deux branches de sin opté. »Cest aussi une très ancienne famille chalon- naise qui a fourni des chanoines au chapitre de Saint-Vincent à Chilon et des personnages notables dans lhistoire de cette ville. Elle apossédé les terres de-Taisev et de Cortelain.

LE HAMEAU DE LA. TOUR DE VERS

La, Tour de Vers, appelée anciennement la Toit; des Bois, à cause de sa situation au milieu de vastes forêts quon sacharne k détruire depuis un siècle, est aujourdhui un écart de la commune de.Sennecey. Elle forme un rrand domaine, qui est la propriété de M. de Viantaix. ancien lieutenant de vaisseau. Soit nest pas connue. Presque perdue au milieu des bois, loin de tout centre de population, sans autre moyen de com- munication que quelques chemins très mal entretenus, on peut se demander comnient des châtelains ont pu, au temps de la féoda- lité, se construire une maison forte dans ces lieux isolés .etmalsains S cause dur vaste étang quon y rencontrait encore naguère. Mais, en se penchant sur le sol et en fouillant dans les-forêts dalentour, on ne tarde pas de se heurter contre les restes, cachés par les herbes. de deux voies romaines se croisant lune avec lautre. La première, tracée par Agrippa, formait la grande ligne de commu- nication entre le nord et le sud de la Gaule, parallèle à la Saéne, et qui, à Chalon, se dirigeait sur Autun. La seconde, venant per- pendiculairement de Sans grande station romaine, sembranchait sur la précédente et traversait le ruisseau le Me;de,-re, pour

1. lI est possible le croire que la Toc;- du. Bois a eu origiimireineat ce seul n°111 à cause te sa position dans les bois, niais que. pins tard, quand ses naRres fiirerif devenus seigneurS (lit te Vers, dans notre caninri, la Tour des /Sois fut appelée la Tour de Vers. En effet, jusquen 1457 on ren- cor Ire beaucoup (le seigneurs du nom (le Vu ou Vois au village de Vois. - l3ertrhnnns.le Ver, en 1074 -- Un autre Bertrand de Vois, en 1313. - Ekhard de Vers, en 1161. - jean de Vers en 1326 et lace], de Vers en 1157. Alors la seigneurie de Vers passe aux Lttgny (Chartes rie la Ferté). •2. Jai déjà décrit dans cette Histoire cette, station ronai,e formée de villas des plus belles et ries plus richement décorées par des marbres, (les niosaïques dont lu ne delles existe encore entière 50115 le sol. 3. Le 3fe,-de,irc est un ruisseau qui t sa source à Sans, hameau de Sen necev lrnse sous le pont de flougepon t chie hospice fondé pat les len,- pliers, démoli par la Révolution, traverse l it et je jette dans la Saâne. Ses eaux souvent tagnantos, comme lindique son «on, celtique, formaient des marécages quon appelait jadis la mol-rainpaqne, ce qui es- - 87 - aboutir à la Saône. Ses restes sont encore très visibles et servent de chemin pour lexploitation do la forêt. Si on examine lassiette de lancienne maison forte de la Tour, on reconnait quelle a été édifiée sur une motte, faite en partie par la main de lhomme. On peut donc supposer que les Romains auront élevé une station sur cette motte, pour lagarde des deux voies, et que la féodalité venant après eux aura utilisé ce castrum pour en faire une maison forte. Cette motte est indiquée clans plusieurs vieux titres. Dans un dé- nombrement donné, en 1641, il est dit ((que le cliastel de la Tour est assis sur une motte de la contenance dune pose et demie, fossoyée à lentour, garnie de plusieurs maisons, avec chambres, granges, cour et basse-cour et autres aisances o. On ne connait pas le plan du ehàteap primitif de la. Iour.de Vers il nen existe quun dressé en 1776 pour o messire Antoine Prisque o, alors seigneur du lieu. Daprès ce plan, la Tour de Vers se composaitOEune enceinte faite de murs en briques, affec- tant la forme dun quadrilatère irrégulier, dont le plus grand côté il 10 perches de li) pieds de longueur n (environ 410 m.). Quatre tours rondes flanquaient les angles de ce eah-é dans lequel, du côté du sud, était le château et, au nord, les communs. lin rossé de 20 pieds de large entourait toute la motte dans laquelle on pénétrait par une porte, du côté du sud-ouest. Les bûtiinents de ferme étaient en dehors de lenceinte; mais autrefois, il y avait aussi un contre de population groupé sous les murs du eliftteau, car on lit dans une charte de 1499 «que ieh;in de Tenay, alors seigneur dudit lieu, après avoir cédé à son fils killard la maison et la Tour de Vers, ensemble les grangeries, maisons basses et hautes, domaine, etc., se réserve le village de Vers pour ( ,il sous son bon plaisir n. Le château primitif a disparu complètement. Le xv siècle le vit refaire, il en subsiste encore deux tours de cette époque; dans lune, qui est à pans coupés, on a ménagé un escalier circulaire: plus tard, on a construit la maison actuelle, qtie son propriétaire daujourdhui a restaurée entièrement. Lentretien du ehâieau était jadis à la. charge des habitants plique quil ne s y est jamais établi (les habitations Ce ruisseau servait de limite k la province de Bourgogne. - 1. A la jonction de ces deux routes romaines, ail de la Saône, se voient encore les traces ilonc station et «un pont sur la Snobe aboutissant au réseau des .voies roiiaines

u - 88 - du lieu, qui avaient le droit « dy retraire en cas de péril irnini- nent n. On lit dans une transaction intervenue en! 1437, entre Jehan il de Tenay, seigneur de la Tour de Vers, et Jehan de low longeon, baron de Sennecey, seigneur dominant du fief de la Tour de Vers, «que ledit monseigneur de Tolongeon remettra audit Jehan de Tenay les hommes dudit Tenay demeurant, lors, en ses meix et justice, pOUF aller faire guet et garde, selon les ordon- nances du roi et de monseigneur le due de Bourgogne, toute et quantefois quil coudra réparer et mettre sure ladite Tour, o, Na- guère encore se voyait près de cette vaste propriété un grand étang, encadré par les bois et couvert de nombreux gibiers deau, mais ses émanations étaient si dangereuses pour la santé pu- blique, que son propriétaire dut se résoudre à le dessécher. En tout temps, une partie de la campagne qui avoisinait cet étang était si malsaine quon lui avait donné le nom de Mal Campagne (mauvaise, malsaine), et que jamais une habitation navait pu lit sy asseoir, à cause de quon y respirait. Primitivement, le seigneur de Vers avait aussi des possessions u oz paroehies et finages de Si. Cyr, du mont Si. Martin, de Si Julien les Sennecey et de Si. Germain des Buis». Il était aussi « usaigier oz bois des généralitez de Senneeey » et propriétaire, par indivis, avec le seigneur de Sennecey, des teppes de Chorme.

1. Linsalubrité «une partie de noire canton tenait aussi à lécu uni- heureux de nos populations pendant une grande p;utie du moyen âge. Lagriculture découragée par lincertitude 1e la possession, par les guerres continuelles qui dépeuplaient sans cesse nos campagnes, languissait partout. Dijinnenies forêts couvraient la presque totalité de notre canton et amenaient des pluies trop fréquentes; les terres troll inides et manquant dengrais ne produisaient que de maigres récoltes surchargées de (lImes. Les eaux croupissaient dans les lieux bas, et ne trouvant pas découlement in- fectaient lair et produisaient tous ces frbr/r.ilanLs qui allaient, pleins de foi et despérance, demander ânes sources, fertiles en miracles,miracles, la guérison de jours maladies paludéennes; de là ces nombreux pèlerinages quon faisait à certains sanctuaires, car lhomme (tans soit malheur sadresse toujours à Dieu. Ai-je besoin de dire que lun derie ces lieux de pèlerinage était lhumble chapelle élevée, à Sans, hameau de Senncee y, à une époque bien ancienne, sous le vocable dc saint Médard, évêque de Noyon, mort en 545 ? Là, sous le couvercle dune ancienne tombe romaine, jaillit une petite source à la- quelle nos péresattribuaientulie vertu curative pour la fièvre et miraculeuse. .l ail is. chaque année, le 8juin, jour de la fête ci saint Médard, y affluaient de nombreux pèlerins qui musaient de, leau dans lespoir de leur guérison. Ces pèlerins venaient surtout de Gigny et des bords de la Saône, dont les émanations pendant la canicule causaientdes maladies paludéennes. - - 89 -

Il po55édlIt aussi la terre de-l3esaneeuil, dans la commune de Saint-Ythaire, k 8 kilomètres de Saint-Gengoux-le-Royal, - et, plus tard, il fut aussi seigneur de la Tour-Servile en Bresse. La Tour de Vers relevait de la grande baronnie de Senneeey. A ce titre, son maRre était tenu de rendre foi et hommage au sei- gneur de Seunecey. En 1437, Jean de Temay tenta de saffranchir de ses devoirs de vassalité envers son suzerain. Un procès sen- suivit, et Jean de Tenay dut reconnaître « de sa science certaine, tenir pour luy et ses hoirs, eu fieds, foy et hommage de soit seigneur de Tholonjon, stipulant, acceptant et le retenant pour lui et ses hoirs, la dite Tour ci Maison des Bois, Ji bassecour, prés, terres, vignes, bois, jardins et aultres héritaiges, appartenant à la dite Tour située en la paroehie de Si. Julien u. Ce traité fut signé le 26 janvier 1437 « dans la bassccowr du ehastel de Sen- nceey u, dans laquelle, daprès un usage constant, le seigneur domi- nant recevait lhommage des seigneurs relevant de sa baronnie. Il nous reste même encore un titre de 1641, indiquant le cérémonial usité dans es prestations de roi et hommage. Daprès cet acte, le seigneur vassal sadressait dabord à lhomme chargé de la garde de la porte du pont-levis du château pour se faire ouvrir cette porte. —((puis ildemandoitie seigneur ou son principal officier,- ostant ensuite son épée et ses éperons, il inettoit un genou en terre et .faisoit sa deIaration de foy et: hommage. Il retournoit enfin à lit du cha.slel , et en signe de foy et hommage, il cm- brassoit les chaînes du pontlevis, en tesnioignage de ses debvoirs, comme féodal u (Areh, du château de la Tour de,-Vers)- Le seigneur vassal pouvait cependant, se faire remplacer pour laccomplissement de cette formalité. En 1437, Jean de Tenay se fit représenter par Pierre de Vevey, Loys de Plovienne, Mathey Geuray et Estienne Guenot de Vaulx, u pour ceste cause assemblez au chastel de Sennecey o. En 1641, le seigneur de lia tour de Vers avait donné pouvoirs à Nicolas- Picornot, e procureur és cours royales de Chalon LES SEIGNEURSSEIGNEURS DE LA TOUR DE VERS

PREMIÈRE MAISON

MAISON DE TENAY

« Dor, à la bande de sable - alias éea,leId do?, à une bande de sable - ou dor, à un.e bande engreiêe de sable.

Le premier seigneur connu de la Tours de Vers est .Jo.tse,and de Jenoy. Il vivut. en 1280, et se qualifiait aussi de seigneur de Besanceuil. Daprès les plus anciennes chartes, la famille de Tenay serait originaire du Bugey, où il existe encore un village de ce nom: e Tenay, commune du canton de Saint-Rambert; super Tinnaium, paroisse sous le vocable de saint André, à la collation jadis de labbaye de Saint-Rambert qui eli reQut confirmation en

1. La Tour de Vers parait avoir été, de tout temps, un fief relevant de la grande baronnie de Sennecev, liflis son origine n est pas connue: cest en vain que je lai cherchée dans nos dépûts darchives; litais il est possible dadmettre sans troll témérité que ce fief sest forai é, comme tact dautres, dans les hauts temps (lit moyen âge. Alors loti conl rées étaiert t. eonfiéesà des :o,ucs (cointes)-établis par les rois francs, et ces chefs il la fois militaires, administrateurs, juges ordinaires, aussi tes tributs quils levaient sur les populations et- les versaient annuellement dans les coures du fisc royal, Ne pouvant suffire seuls il les détails dune si lourde administration, ils étahlitenl des auxiliaires ( cioei:o/ncs) chargés de la garde et de la gestion de certaines circonscriptions territoriales, et -il est indubitable que lun de ces agents secondaire, fut préposé au territoire appelé Senùious, dont, avec le temps, Cli ï fait &neeciu,, puis Sen necey Pour sa sûreté, ce vicecouies tu t se Ililiter dans as château fort., car une immense foré couvrait alors toute notre contrée, depuis la Grosne jusquà Tournus. Le village (le Senuiecey nexistait pas encore et ta grande route qui le traverse aujourdhui navait pas été créée déjà, et le territoire de Sini ciacus était sur la frontière du Mâconnais. Mais abusant de la faiblesse des derniers roiscarlovingiens, ces comtes et - ces vicomtes se perpétuèrent dans leurs offices; ils concédèrent en leur Tom propre, et liait en celui du roi, des hénc/7.,cs. Ils se créèrent ainsi des - 91 -

1191, du Pape Célestin III. cTenay est mentionné pour iapretnière fois, vers lan 1130. - Au xvne siècle, son église était unie à celle dArgis. - Tenay dépendait du marquisat de Saint-Rambert (Voir Cluiehenon, Bresse, p. 234). Daprès lArmorra/ historique de messe et deBrigey de M. Révérend du Mesnil, P. 634, « les Tenay seraient dune ancienne famille du Bugey remontant à Josserand de Tenay, seigneur de la Tour de Vers et de Besanceuil, en 1280. La branche des seigneurs de Saint-Christophe en Brion- unis a possédé cette seigneurie depuis 1466. Elle était aussi p05- sessionnée à Montaney en Bresse. Marc de Tenay, écuyer, acheta. le 28 avril 1597. de son cousin Emmanuel de Gorrevod, le droit de réméré (lue celui-ci avait sur cette terre, remboursa Jean Livet, le propriétaire, et devint baron de Montaney. Son fils, Laurent de Tenay, aliéna sa baronnie, le 11 mars 1631, à Camille de Neu- ville-Villeroy, abbé dAmai, puis archevêque de Lyon. Alexis, chanoine et comte de Lyon, chanoine de Saint-Pierre de Mâcon,

oa,ssaua et sapproprièrent les redevances quils percevaient auparavant polir le souverain. « La féodalité, dit M. Gitôrard, sétait ainsi constituée delle- infime au détriment du pouvoir ro yal. De petits vassaux sétaient érigés alors engrantls feudataires et les officiers publies du royauiie en seigneurs presque indépendants. Leurs hoo,tew,q et leurs bd,tô/fr,ps, cest-h-dire leurs emplois et les territoires de leurs ressorts avaient été convertis en propriétés, et les pays dont: ils étaient les magistrats étaient tombés, sous eux, au rang de Jic/s hd,cidi.itd,es. La célèbre assemblée de liercy avait enfin « légitimé cette usurpation et ce iii t à ce "ionien t pie la féodalité sétait trouvée véritablementent constituée u. La Tour de Vois na pas daut,e origine, et son concessionnaire devenu ina,,tovible eonmle soi suzerain a pu en jouir pal si blemen t, sauf certains droits quil avait ii paver à son chef qui jouit sans conteste du vaste terri- loirequil sôtait approprié. Mais reste toujours h savoir le nom du premier tualtre (le la Tour de Vers nos chartes ne nous le disent pas. On y voit établi, seulement en 1280, un membre de famille de lenay étrangère à nos pays : elle sortait du Bugey et, un bourg lui avait donné son nom, et, il est probable que cest par suite dun mariage quelle a oeccupé la Tour- de Vers, co,I,,ae on vit venir de la comté (le Bourgogne les ramilles des Gallois dArlay, des Vellaufant, pour sinstaller dans le fief de la Tour, à Senneeey, et celles des .loulongeon, des Baufireniont pour sunir à la fa- ,,nlle des Seuneeey, neutres de la grande baronnie de ce dom. iVoo). des seigneurs de Seo.neeey, suJeratns de ceux de la Tour de Vert, - nbctt de Sennacey, 1113: Bernard Jeolïroid ; Alard, 1142 ; Richard, 1164 ; Guy , 1227; Guyot, 1299; Guillaume, 1324 ;Jean, 1376 ; Jean de Toit. ion geoa, 1400 ; Jean 11, 1,127 ; Philibert, 1,162 ; Jean de i3auff;e»iont, 1497; Pierre 1.1499; Pierre li, 1505 ; Nicolas, 1525; Claudd, 1582 fleuri, 1596.; Charles-Roger, 1622 ; Jean Lents, 1640; Jean-llaptiste-Gaston de Poix, 1641 1-lenri-François, 1067; Guillaume de Vieux-Pont, 1714; Pierre-Louis dAilly, 1729 1 Louis-Joseph, 1742 ; Archambaud de Talleyrand-Périgord, 1777. - 92 -

fut prieur de Netiville-les-Dames en 1040. LesTenav se sont éteints au dernier siècle n. MM. J-Ie.nri Beaune et dÂrbaumont ont consacré aussi une page dans leur beau livre, u La Noblesse aux États de Bourgogne n, fi la famille de Tenay. Toutefois, ils nen donnent pas la généalogie et se bornent k citer ses principaux membres. Ceux-ci seraient, après .Jo.q.çerand de Tenay, vivant en 1280 : Henvi de ienay, bailly dAutun et de Monteenis, tue k la bataille dc Nicopolis Guillaume, panetier de la duchesse de Bour- gogne, - Jean, premier panctier de Charles le Téméraire, écuyer de Louis Xi 1. La branche cadette des Tenay, seigneurs et marquis de Saint- Christophe en Brionnais, a fourni, entre autres: More, capitaine de 50 chevau16gers des ordonnances en 1570; Lau,cnl, conseiller dÉtat «épée; Claude, commandeur de Malte; Claude, capitaine de chevau-légers; Moie-Hilaire. iapitainc des gendarmes dOr- Mans; deux abbesses de Sainte-Croix dApt. Ses alliances furent Francheleins. Layé; Fléchières, Thelis, , Fougères, Moyria, La Baume, Chavannes, Messey, Mon- tagu, La Boutière, Digoine, Chevriers, Du Motard, Le Noble, Salenard, Semur, Sivriac, 1)ti l3lot, Lestouf, Chauvign y , Bécerel, Marya, La Rivière, Du Fay, La Tour-Maubourg. Ses principaux fiefs furent : Montaney. Chevilly-sur-Arroux, Besanval. Saint-Cyr, Vieil moulin près Sennecey. Fougères, Noyers, Sancenay, Le Nocle, Le Motard, La Fatconnière, la -Loge, Maltaverne, en .Brionnais.

J. Cette sanglante bataille contre les Turcs fut livrée en 1396, la plupart des obevaliers de notre canton y prirent part. Ils Ôtaient commandés par le comte de Nevers, depuis Jean sana Peur, qui y fut fait prisonnier (Voir le chapitre concernant ltutTey). 2. Si Jean de Tenay fut premier panetier du roi LouisX t, ce serait une pleuve de ce que les seigneurs tic la Tour de Vers se soumirent ai] roi lors (le lannexion de la Bourgogne à la couronne de France et ne prirent pas le parti de Marie de Bourgogne, fille de chines le Téméraire, Gomme le flreiù les barons de Seunecey, qui pour avoir embrassé la cause de cette virent séquestrer leu, chAton,, par le sire de Criton. S. N. de Tenay de Saint-Chrisioplie se distingua au siège de Seorre en I653, ainsi que les capitaines (le la G uiclme-S ivignon, le baron de la Clavette, N. de la Garde ICourtépée, t. IV. p. 578). - 93 -

J0SSEaAND DE TENAY

JEANnr DE FRANCIICLEIN5 1280

,losse,and, comme nous lavons déjà. vu plus haut, est le pre- mier seigneur connu de la maison de Tenay. II vivait en 1280; il était chevalier et inscrit parmi les nobles- 11 épousa .Jeanne de Fianclieleins. Cetternaison, qui portait: «dargent. auliondesa.ble, : la bande de gueule-q sur le tout n, tenait lun des premiers rangs dans les Dombes. En 1320, on trouve Guillaume de frrancheleins, chanoine et comte de Lyon; Sibylle de Franehèleins, religieuse k Saint-Pierre de Lyon- Dans ses alliances on rencontre les Plantey, les , les Garnerans, Verjou, Talaru Belvoir, dAlhon, Charvey, Sure, Boys vert, Laye, Varax, Froments. De ce mariage is sut Guillaume de Tenay. -

GUILLAUME Jar DE TÉNAY

ACIIARDE DYOINO

Guillaume r est aussi qualifié chevalier et, seigneur de la Tour de Vers et de Besanceuil. Il épousa Acharde dYoing. Cette mai- son appelée de ieonio, en latin, était issue du Beaujolais et forma deux branches 1 0 celle des seigneurs dYeing, par lalliance d1 tienne de Fougères avec Alix, daine dYoing , k la fin du XIVC siècle, éteints-avec Claude (le Fougères, baron dYoing, et celle des seigneurs de lÉtoile. De cette union sortit Zacharie de Tcnajj.

ZACIIAIBE DE TENAY

CArnsrnsE DE [HIILIs

Zacha tic, chevalier, seigneur de la Tour de Vers et de Besan- ceuil, épousa Ca(lic;ine du T/mélts. Cette maison portait: u dor, à t,-oi.q fasces de gueules, à la- bordure dc même; alias, un lambet à trots pendants dc fJttettie$. Cette maisbn originaire du Beaujolais est des plus anciennes. Elle a fourni au XV° siècle deux chanoines comtes de Lyon et sallia avecdes maisons de Bourgogne; ainsi, on trouve en 1391 Gui- - 94 - chard Thélis, Damoiseau, seigneur de Cruxilles , du chef de Mar- guerite de Châteauneuf, sa femme; Milon de Thélis, seigneur de Charnbost, fils dun président du bureau des finances de Lyon, petit- fils dun trésorier de France et arrière-petit-fils dÉ tienne deThélis, écuyer, seigneur de Saint-Aubin, Lorme et Chastel, seigneur du Breuil et :de la Vesvre, du chef de N. Bandinot du Breuil, sa femme. Les autres alliances furent Lestouf, Bôraud, Avisard, Priquet, Girard. Les Guinartftirent aussi une branche dela maison de Thélis. Louis Guinart, chevalier, bailli dAutun, membre du conseil ducal en 1.367. Du mariage de Zacharie de Tenay et de Catherine de Thélis issut Guillaume.

GUILLAUME DE TENAY

GIJILLEMETI-E DE SEItCY

Guillaume de Tena,j chvaiicr. seigneur de la Tour de Vers et de.Besanceuil. sunit à Guilleinettede Serey. La maison de Seicy, portait u dazur, d trois fasces ondées dor u; elle était presque originaire de notre canton. u Cette maison, dit Saint-Julien de i3alleureda.ns ses .4.niiqrtitez de Mascon, est me ancienne et noble maison de laquelle les seigneur soûloient estre originellement du nom et des armes de Serov. Advint que le dernier de son nom se sentant sans enfants, institua Claude de Villars, soit son héritier. Celui-ci prit.les nom et armes des Sercy, et laissa un fils et deux filles: J/riiibc;-t jeune homme, de très bonne espérance,f ust accablé de la chute et ruine du logis du Porcelet, à Lyon, et avec lui, les barons de Scnneeey et de Corberon. Catherine épousa Pé- trarque dit seigneur de , et .Jaer,ueine fut mariée à Antoine de Semur, sieur de Trérnont et de Sancenye.r. Du temps des ducs de Bourgogne, le seigneur de Sercy estoit estimé le plus riche escuyer de tout le pays. »

1. La. terre (le Cruzi 11es est près de Lugny dans le M fteonn ais, et a 1 ppar- teuu aussi aux Bauiilremont, barons de Sennecey- 2- En 1395, Josserand de Sercy était bailli du Charollais pour le duc Phi- lippe le Hardi. De 1430 à 1450, Guillauuie de Sercy remplit les mômes fonctions à chalon pour le duc :Philippe le 13011. Marguerite de Sen» tut nom niée en 1447 gouvernaIt te le Charles le ltimmméraire, alors comte du Clin- ,-ouais. Cinq membres (le cette famille suiviremit. ce prince dans les guerres contre Louis XI et périrent :tses cotés. La terre de Sen» passa ans Seumur en 1541, - 95

Du mariage de Guillaume de Tenayet de Guillemette de Sercy issut Jean de lenay.

-JEAN 1er DE TENAY

ANT0INErrE DE FOUGÈRES -

Jean Al de 7naj, seigneur de la Tour de Vers et de 13esanceuil, épousa AlI.toive/ic de Fozçqèresl . Les Fougères portaient: azu.i, (tu e/teflosanq6 dor cl de 1ueaks de 2 ta//s. Cette niaisol) était originaire du fief de Fougères, à Saint-Nizier-dAzergues, en Beau- jouais. Il en softit- deux branches: 1° les seigneurs dVoiny, dont il a été parlé plus haut, vivant au xiv 0 Siècle, éteints avec Claude de Fougères. baron-dYoing, tué t la bataille de Cérisolles, en 1544 1 et dont la fille épousa Pierre de CWtteauneuf, seigneur de Roehebonne, à. qui passèrent tous les biens de cette branche. 20 les seigneurs de iÉtotie, éteints avec le comte de Fougères gouverneur des enfants de France, sous Louis XV, qui ne laissa quune fille mariée, à Antoine Maiie, comte de Chamans, le 3 aofit 1766. Les alliances des Fougères sont: Yoing, Tenus, Montrenard, du Saix, Chandieu, Chabeu, du Terrai!, Bayard, Varey, Château- neuf, Saint-Chamans. Ses fiefs furent Yoing et ]Étoile. Antoinette de Fougères, dont il s agit ici, était sans nul doute - fille de Pierre de Fougères, baron dYoing, et de Jeanne de Saix, fille de Jean et de Catherine de Varax. Soit eut lieu, k Bourg, le 20 novembre 1436. Son mari décéda Je 23 septembre 1475, et elle le 1i janvier 1489. 0e leur union issut Jeall Il de Tenay. Jean 1er de Tenay ne nous est guère connu que par une tran-

1 La terre de Fougères était- située dans le Méconnais, cétait un témoin- breinent de la terre de Senior dont les seigneurs étaio,ut qualifiés chevaliers dès le XIII siêcle. Sancie de Fougères était religieuse h Mareigny cii 1136. Les Fougères ont possédé tout à la fois Fougères (de Frugeriis), lÉtoile, Fromentalet et Montceaux. Fougères retourna des Dalenai qui en jouissaient en 1380, à la maison de Seinur, doCt elle passa en celle ,IAuianxé en 1588, de Bussent, en 1595. Saisie et adjugée à Lan tut de Ternir. eut 1629, par sentence du l3ailhi (Ic 11éeon , elle resta aux l enay (Courtépée, t. III, p 108). Fougères et lÉl,oile ont été parlagSs entre N. deFougères et Girard de Fougères, frères. Leur oncle Glande fut chanoine do Lvon. Leur père épousa i Je-an lie de Gl,andieu, - Glande de Fougères fu marié k N. de li usseul. 2. Jean I do lena) figure cependant clans un acte des archives (le Sen- n eeey, dans un traité intervenir entre lui et les prinlhoinmes de Senneeey, - 96 -

saction quil fit, en 1437, au sujet de sa seigneurie de la Tours de Vers, avec Jean de Toulongeon, alors baron de Senneccy. Laiour ôtait, on le sait, tin fief noble mouvant de la seigneurie de Senne- eey, mais sans quil soit possible de préciser le moment doù datait cette mouvance. Cette transaction ne nous est connue (lue par une charte dont jai dû la communication it M. le baron de Mercey. u Comme débat, y-est il dit, fust entre Messire Johan de lo- lonjeon, seigneur de Sennecey, chevalier, dune part, et Jehan de Tenay, escuyer, seigneur de la Tour de Vers, pour raison de ce que le dit Jehan de Tolonjeon demandoit eFrequéroit au dit seigneur de Tenay luy faire foy et hommage de la Tour de Vers et de ses dépendances en tirés, terres, boys et aultres, delnsaigo quil a ès bois de Sennccey. et de tout ce qui] tient en autres parochies, par la forme et manière que ont reeogneux ses prédéeesseirs, et que adec il estoit tenu, le dit Jehan de Tenay disant quil estoit consent de reprendre de mon dit seigneur, en fieds et hommage, et par le moyen de divers assemblez au dit chastel de Senneeey, - des dits débats ont ratifié et accordé, en la manière dont sen- suit, eest it scavoir que le dit Jchan de ]cnay, escuyer, de sa science certaine, confesse tenir pour luy, ses hoirs, en lieds, foy et hommage, de mon dit seigneur de Tolonjeon, stipulant, accep- tant et le retenant, pour lay et ses soirs, la dite Tour et Maison des Bois, li bassecour, prés, terres, vergiers, jardins et aultres héritages appartenant à la. dité Tour, située en la parochie de Saint-Julien et en lusaige quil a ès bois des généralités (le Senne- eey, avec les attItres usaigiers. Item tout ce qui1 tient ès paroehies de Saint-Cyr, du Mont- Saint-Martin, de Saint-Julien, de Saint-Germain-des-Doux, tant en dunes, tentes, eenses, hommes, feinme6 2 . boys, mcix, maisons, terres, de mesrne que aultres choses quelconques, en

ai, sujet (lu bois de Clialuc, jean de Tenav est mon tionné aussi dans divers actes dÔclmnges dc 1451 à 1463, conservés aux archives de Mâcor,. Dans ces mêmes archives se rencontre de 1466 h 1506, JeeP. de E,crsey, écuyer, seigneur dc Besanceul et de la Four de Vers,, En 1175, intervint no règle- ment entre Pierre de la roui- de Ves et Je,m,n dc 13ressev. seigneur de saint-Germain, agissant au 11010 lAnne (le la Jour, sa femme. 1 Saint-Germain des l3oux ou des Bais. - 2- La servitude corporelle nétait, pas encore enl.iéremcnt abolie alors dans notre canton, les seigneurs affranchissaient cependant beaucoup de gens muainmortablcs - toute justice, exeejté oit la parocliic de Saint-Cyc où le dit Jehan de 7eriay na et nacra point de justice, - réserve à mon dit Jelian de Tolongeon le droit qileleditiehkn tic Tena.y tient au Cliaigne (le Chesne de Sans) et en la paroehie de .l3oyer; - réserve aussi audit Jehan de Tolonjeon la justice, haulte, moyenne et basse ès grands chemins publics estans ou seront en la clutellenie de Sen- necey, ès mottes du duché de Bourgogne. -- Réserve aussi en ses choses, les préventions sur les îorfaic(eurs estrangiers et sur les hommes du sieur de Temmay, en cas de crime , ou qe ulesu- lations ès dites terres, et les quels dits forfaieteurs cleheunient requis par le dit de Sennecey ou ses officiers, luy seront rendus, pour faire leur procès et pour en décider, selon les cas, et pour raison, en payant raisonnablement les despens faiets pour raison des procès - et, en oultre, mon dit seigneur de Tolonjeon re- mettra au dit J ehan de 1ena les hommes du dit Tenay, tleniou- rant, lors, en ses Mcix et justice, pour 411cr faire guet et garde et réparations ès fortifications de la dit&Tour de Vers, selon lesles or- donnances du Roy et de Mw le duc de l3ourgongne, toutefois et quaritefois quil voudra réparer et mettre sure la dite Tour. Réserve aussi à mon dit seigneur de Tolonjeon que, en cas dap- pel, les hommes du dit Jehan de Tenay motivants des fleds dessus dits, ceux du duché, devant le bailly de Chalon et ceux de la royaulté devant Ie.bdilli de mon dit sieur de Tolonjeon au siège de juge qui, est en la royaulté et deliet à son ordinaire de Mas- con et de Chalon. - u Et moyennant le présent traicté, tous procès mehus ou lai ets contre ledit traieté demeurent nuls. Lequel lied, foy et hommage le dit Jehan de Tenay, escuver, a faict, repris le mon dit sieur de

T. [t ,ie reste plus rien des anciennes archives (le nôs justices seigueit- riales. Cependant jai pu ,né procurer tin proûès-vèrba.I dressé par le juge (le In seigneurie de lIai le tire du 1 octo xc 1666, concernantt I exécu io ,i dun nominé Laurent 130,1 i (le u X; lequel avait assassiné Ittien ne Groflier, marchand k Vulleuzc, son ulaltre, clans le bois de 13a11eure: a P?ur raison dudit assas- sinat, le dit Bouilloux fut condattiné h r ire rompu "if en la place le Morot dans dudit llalleurc, et ensuite son cadavre fut porté le bois k lendroit, où le crime avait été commis polir Y demeurer sur une roue ii fin dexemple, ce qui fu.st fait le niestime jour par Jnt-41 tics Besançon, crée,, teur de la han te justice (IA,,tumt, en présence tIc plusieurs habitants. e 2. Tes mots duché et •ivijaulté doivent se comprendre ainsi Notre canton faisant partie en né,,1e temps lit, Clialontiais et (lu Mâconnais, (lui avaient pour ligne de démnarcation le ruisseau de Merderix. La partie du nord était du duché de Bourgogne et la partie sud du royaume de France, Le Mâconnais ressortissant d it Parlement de Péris. 7 - 98 -

Tolonjeon et (le Seinecey qui la-trouvé agréablement et n le dit Tenay de bailler, rendre sa déclaration et dénombrement de rentes, couses, mcix, maisons, héritages et dc tous aultres droits quil tient du dit fief dont dessus est faiet mention, dedans le- terme de droit et promet soblige et reeonnoit. Donné à Sennecey, en la bassecour du dit lieu, le 2e jour du moys de janvier de lan 1437, en présence de nobles hommes Pierre de Vevey, Loys de Plovienne, Cuenault de Vaulx, de Saint-Gengoulx, citoyens de Chalon, témoins ad ce requis.» - - Ce traité ne fut u scellé du scel commun du Roy que le 21 février 1491. Jean de ienay eut plusieurs enfants de son mariage avec An- tomette de Fougères, entre autres Jean Ii de lenay et une fille Amie, mariée à Claude de Cliavannesl, seigneur de Saint-Nizier. en Dresse, doCi sortirent Pierre de Chavannes, et Anne, femme de J{a3mond de Varcy; seigneur du Bruillat en Charollais Jean l e, de Tenay eut aussi un frère dont le prénom ncst pas connu; dans un. acte de partage des deux frères, on parle « de feu Mons. de 13esançeuil, frère de Jehan, seigneur de la Tour de Vers u. Noublions pas de citer les stipulations qui intervinrent, en 1437, entre Jeafi Pr de Tenay et Jean de Toulongeon son suzerain, au sujet de lexercice de la liante justice que lon a confondu souvent avec la grand justice. On sait que la haute justice, au commencement de la féodalité, possédait tous les droits du mci-vin impeiiam, mais quelle pbrdit peu k peu, plusieurs de ses privilèges. Dès avant le xiii 0 siècle elle fut dépouillée du droit dexécution Ô mort qui était regardé au comme supérieur droit de eondanwa.tion: u Majusjurisdictionis est cxecutio quai» pronunciatio, s dit le jurisconsulte Chasseneux. Lexécution était confiée k la « grandjustice n, comme le déclare la charte du duc Eudes de Bourgogne, expression qui a un sens particulier et quil ne faut pas confondre avec « la haute-justice n. Dans le canton de Sennecey !a, graidjusticc était exercée par les barons de ce lieu. Aussi dans le traité dû 1437, Jean de Tou-

1. ClamIe de Chavannes, seigneur ri e Saint-N izier, du l3dnehon r 4 de M ale val et de Licia, étai tpu j ené dc la maison de C], avaj, nes, I H lu elle portait de gueules, h 3 croissants «or. » De cette mai50, étai I aussi Cla,ide de Chavan,,cs, qui épousa Deuise de Vergié, fille de Pierre le Vergié, Seigneur de Dulp]iev et de Manidcv; et de Claudine dAndelot-Pressia. - 99 - longeon ne manqua de stipuler qui! « est réservé aussi que le dit. Jelian de Tenay est et demeure chargé, le cas advenant, ès ferres dessus dites, que y eust aulcuns crimineuix qui y eust faiet cas pour lequel est tenu estre mis au dernier supplice, iceluy Jehan de Tenay peut et pourra prendre, détenir les dits criminels, leurs biens, faire leur procès entièrement, les juger ou Taire juger et l les rendre tout ni(ds à mon dit sieur de Toulongeon ou e gens pour enfuira justice; et sera rendu par le dit de Tenay ou ses officiers, à Senneeey, devant le pilory et seront tenus les gens de de mon dit sieur de Toulongeon le reeepvoir n (Arch. du château de la Tour de Vers). Du reste, il en était de môme k Laneharre sur les limites de notre canton. La prieure de Laneharre, Li1 qui le duc de Bourgogne avhit concédé le droit de haute justice dans fous ses domaines, u avoit le droit de faire condamner tous délinquants et criminels qui avoient mérité destre punis corporaillement, mais estoit tenue de les livrer au seigneur du Mont-Saint-Vincent, au bout du pont et planche entre les deux pannonceaux n (H. Bataurt, Hist. de Labbaye de Laneliarre). Mais il nen était pas de même dans la seigneurie de Ruffey, quoique relevant de la baronnie de Sennecey, comme la Tour de Vers. Là, le seigneur faisait exécuter les arricts prononcés par ses officiers, et non loin de son château était le gibet à quatre piliers, (10011 voit représente sur plusieurs vieux terriers de cotte sei- gneurie. Du reste, la coutume de Bourgogne nétablissait aucune règle fixe sur eettQ grave matière. Le jurisconsulte Bannelier sen plaignait vivement. Loyseau, dans son Commentaire des jastees Signeurialeu, ne craignit pas dé dire: « Ceci est le noeud gordien plus aysé keouper quà desnouer; je le disaprès lavoir longtemps essayé. n Aussi, on était heureux alors, quand on le pouvait, de recourir aux prescriptions si sages de la justice royale sur les justices royales et seigneuriales qui contribuèrent puissamment à lui conquérir une immense et légitime influence inonde sur les peuples, tandis que la féodalité perdait successivement la sienne. Quoique Il Ôpoq ne la population de la Tour de Vers fût bien faible, elle dut fournir tous ses hommes valides pour marcher à lennemi, sous la bannière de son suzerain, le baron de Sennecey. Ce seigneur avait reçu du due de Bourgogne. lordre « de lever 500 hommes darmes pour ieeulx nicher et conduire hastivement à la -frontière du Cliarolloys et 111cc environ, pour deffendre etse- courir le pays à lencontre des ennemis, pour les rebouter et résister à leur dainpnable entreprise et volount, que déjà estoient entiez de grand puissance au dit pays et y ont pris places, en intention dentrtr plus avant et de prendre les meilleures villes nI Les An- glais menaçaient même notre canton de Sennecey, car u le jeudy 27 septembre 1430, le maréchal de Bourgogne se rendit à l3rancion avec grand nombre de gens «armes et les ennemis estoient logés àune lieue de Mascon n. Déjà le 28 niai, le duc avait ordonné au châtelain de la Colonne, à Gigny, « destre avec tous ses feaulx et vassaux au VI jour de juing prouchain, à lentour de F]avigny en Auxois et . de faire dévotes oraisons pour lintention de Monsei- gneur)) (Arch. départ. de Dijon, reg. des fiers). ]3rancion était alors Une grandefour(crcssc munie dune triple enceintede murs etdun donjon élevé. «où la vue pouvait «étendre bien loin dans les environs. Cétait un véritable nid daigle, bâti par les sires de Brancion sur le sommet de la montagne, et «un accès des plus difficiles. Cétaitun point stratégique très important à conserver, et lon conçoit dès lors facilement que le maréhal de Bourgogne ait entendudoccuper lui-même. Après la mort du dernier sire de Brancion et la ruine complète de sa grande fortune, son château était devenu le siège dune mi- - portante châtellenie ducale, dont jai déjà parlé plusieurs fois dans les deux premiers volume&de cette Histoire. Quant k la châtellenie ducale de la Colonne, à Gigny, elle était aussi, à cette époque, un autre point stratégique à garder avec soin. Néanmoins, son capitaine châtelain dut, tant le péril était grand du côté de Dijon, dégarnir ce poste et marcher u avec tous ses feaulx et. vassaux » jusquà Flavïgny. Du nombre de des vas- saux étaient les gens de Beaumont, membre de la ehà.tcllenie do la Colonne, et ceux du hameau de C/1asnul, à Saint-Cyr. Ce qui indique surtout la gravité de la situation, cest lordre qui avait été donné aux chefs des troupes u de faire faire dévotes oraisons pour lintention de Monseigneur n. On semblait plus compter sur • le secours de Dieu que sur la force des armes. Cependant, nom- breux étaient les hommes que Jean de Toulongeon, baron de Sen •flccey, commandait. Il avait avec lui un chevalier banneret, quatre écuyers bannerets, dix chevaliers bacheliers, 509 écuyers, 82 hommes de trait, 4 trompettes et 5 ménétriers. Le chevalier banneret comptait pour quatre payes, le chevalier bachelier pour - loi - deux payes, lécuyer, bachelier une paye, le poursuivant et le trompette, chacun demi-paye, et trois hommes de trait pour une paye (Marcel Canai de Chizy, Dôcum. indd.) On comprend facilement combien ces nombreuses levées dhommes étaient ruineuses pour nos pays. Tous les jeunes gens étaient contraints de suivre le suzerain à la guerre; souvent les laboureurs elles artisans fuyaient devant les gens darme s et quand le commis des élus venait dénombrer les feux imposables, cest k peine, parfois, sil trouvait un homme valide. - Nos campagnes nétaient souvent quun vaste désert. Ainsi, en 1-141, le bâtard de Chanremerle, châtelain de Branciori et huissier darmes du duc de Bourgogne, déclarait dans son compte annuel de gestion de la châtellenie de Brancion u que depuis la prise de Tournus, la plus part des gens des villages se sont absentez du pays et ny sont pas retournez, que les prés sont demeurés vagues, quil ne sy trouve que du bois, que les champs sont en repliés et déserts. Tous les gens sen sont allez pour cause des guerres et des ennemys » (Arch. départ. de Dijon. Chambre des comptes). Lennemi, k ce moment, occupait toutes nos montagnes. Le bailli de Chaton mandait k celui de Brancion u destre sur ses gardes, parce quon disoit que le commun des ennemys estoit aux bois de Praticien pour prendre la dito place u, et le maréchal de Bourgogne, Jean de Toulongeon, baron de Sennecey, en arrivant h. Brancion, y avait donné lordre « de prendre les bateaux de la rivière de Saône et les mettre en seureté, affin que les dits enne- mys ne prissent iceux pour passer en lEmpire (la Bresse) » (idem).

1. Sur leurs vieux jours, ces écuyers se retiraient dans nos châtellenies pour y achever le reste (le leurs jours. Ainsi, entre autres, nous avons déjà vu dans le t. I de cette Histoire p. 271) un de ces nobles et braves écuyers vivant à lleau mont dans l:hoe1 de sa femme. Comme lintime darmes, « il avoit este en plusieurs batailles, rencontres et sièges, en suite de Mous. le Duo; - il avoit suivi tout le temps de sa Jeunesse les armesdeMonseigneur; - il esloit noble, comme issu de gens nobles et noble lignée, - avoit.vesou noblement et entretenu Festat de noblesse et aussi ses prédécesseurs dont il estoit issu et parti de toute ancienneté et de tel est si longtemps quil nen estoit mémoire du contraire » (Enqu&e faite é Beaumont en 1499. Arcli. de la mairie). Mais daprès cette enquète, le pauvre écuyer vo yait son hostel « se délabrer et menacé de ruyne » sans pouvoir en réparer les brèches. « Ces écuyers avaient pour la plupart de petits fiers, nobles apanages de seigneurs pauvres dont la jacque de fer était appendue h la cheminée dun étroit castel; nais les terres, les ,neix sont dun faible rapport, les uns se paient mal et la dlme ne donne quun maigre épi s (Fleuri Beaune et dAr- baumont, La Noblesseauœ !tatsde lJowyogne). - 102 -

On ne siinagine pas les atrocités qui furent commises alors par les Anglais, puis ensuite par la bande des Écorcheurs auxquels se joignirent môme des seigneurs français qui, après avoir dissipé leur fortune. v onluFent la refaire par le pillage. Voici entre autres ce que je lis dans une enquête faite par ordre du due sur ces cala-: miteux événements; un témoin rapporte u En carême 1437, deux chefs de chambre, nommés le Gouverneur et Pierre Louvain, de la compagnie du bâtard de ]3oÏrbon ; vinrent avec 500 chevaux et resterentun jour pendant lequel, entre autres horreurs, ils ran- çonnèrent ceux quils purent prendre, pillèrent léglise, violeront les jeunes mines, tuèrent deux hommes et sen allerent apres avoir brulé dix maisons. u Huit jours apres, le batard passa avec sa compagnie et htula huit autres maisons. Vers la Saint-Simon, Florimon vint avec environ 1.000 hommes et resta 17 jours ; lors recommencerent les malheurs, les.nieurtres et les viols. Léglise fut violée Pour servir détable aux chevaux et les rançons montèrent au moins à mille saluts dor. Vers la Purification passée, deux capitaines revinrent avec 2.000 hommes, rompirent les églises pour y loger leurs che- vaux et le betail quils avaient pris; ils brulèrent toutes les niai- sons qui navaient pas été rançonnées et dans lune un enfant. Ils pendirent un homme par les pieds, puis se mirent à le battre avec un maillet, jusquà ce quil eût promis une rançon, qui fut de 2 saluts dor. Dautres furent pendus par les bras, par manière de question. Ils se retirerent ensuite, après avoir détruit environ mille charges de blé. Dans mi autre village furent brulées soixante maisons. ii - Un autre témoin déclara u Tin de nos habitants dut donner en otage un sien fils en lâge denviron onze ans, lequel les dits gens darmes pendirent par les épaules, pour que son pere apportat in- continent une rançon et, apres lavoir despendu, ils lattachèrent Cil léglise, luy mirent de la paille dessous, y mirent le feu. o Sut la frontière de notre canton, dans le Charollais, les excès des Écorcheurs et des seigneurs français, leurs complices, ne furent pas moins horribles. A Génelard, ils tuèrent plusieurs hommes et- violèrent six femmes. L sire de Saint-Prix, de la compagnie du bâtard de Bourbon, y vint avec 300 chevaux et y resta 17 jours; beaucoup dhabitants réfugiés dans le clocher sy défendirent quatrd jours, on prit ensuite lun deux, on lia de la paille sur lui,- on initie feu, puis on le fit courir. Puis les eapi- -103— 1 laines prirent le château de .Collonge en semparant de la-grande porte et de la potrne et em4)ort)rent tout ce quils trouvèrent. Ils brûlèrent nombre de maisons dans tous les villges. -

JEAN II DE TENAY

CATIIERIN j DE LANIEIJ

Jean II de Tenay succéda à son père. Daprès Guiclienon, il épousa Ca/ltc,ine de Lanicu; oit trouve cité dans des reconnais sances de cens et rentes iu soit et à celui de sa femme, en 1474, pour certains fonds situés aux Cornus (Saint-Martin-du- Lac) et à la Vallée (Senior) (Ârch. dép. de Mâcon, E. 551). En 3473, il avait repris dc fief du baron de Senneeey sa terre de la Tour de Vers. Les droits de justice de cette terre produisaient en- viron 70 livres (Arch. de Dijon, Peincedé, X, 146) Les Lanien portaient de gueules, ait vairé. Jean de Tenay était veuf quand il épousa Catherine de Lanieu, car on lit dans lacte de partage quil fit do ses biens entre ses enfants qui étaient Claude, Ambiard et Marguerite, et lun de ses bùtards, u que Claude était le fils de la première femme dudii Jehan de Tchày, quAinblard était un fils utérin, et Marguerite une soeur utérine; on nindique pas le nom de la première femme. Le bâtard sappelait Guillaume n. Jean 11 de Tenay fut écuyer décurie du roi Louis XI, élu de la noblesse du Charollais et député aux États généraux. « La 13otr- gogne ayant été réunie à la couronne par Louis XI, on obligea, sous Charles VIII, tous les vassaux à lui prêter Loi et hommage. Ceux du Brionnais remontrèrent quils étaient épuisés par les guerres, et quils espéroient quen considération de leurs services, il plairoit au roi de commettre un seigneur du pays pour recevoir leur serinent et leur aveu. Jean dcTenay, baron de Si. Christophe, eut cette honorable commission, en 1488, lI avoit été panetier du duc Charles » (Courtépée, t. III, p. 106). Maiqtteiite de Tenay, sa fille, épousa Jean de Messey, seigneur•

1. Messey, dans la vallée de la Grosne, ancienne seigneurie, château en briques avec quatre tours, a donné soit tient la famille de Messey. En 1280, on y trouve Guillaume de Messev,- époux de Pluliherte de iluxy, - 1458, Édouard de Messèy, abbé de Ille-Barbe prés Lyon, ? Françojse (le Messey, épouse de Guillaume de Glugny en 1477, - Glande de Messey, sei- gneur de &n 1511, - Jean de Torcy en 1555, - puis cette terre de ce lieu et de Rains. Sa 611e Aimdcft reçue religieuse à lab- baye de Lancharre, par Clauda de Tenarre, prieure de cette abbaye de 1491 à 1518 (Arc]i. dép. Je Màeon. E, 201) Son autre fille Phihhe,le Sc fit religieuse en- labbaye de Sainte-Claire au faubourg Sainte-Marie de Cha!on.Sa mèselui constilLlaljue rente de huit livres (id.). - En 1577, on trouve une Tiumbede cia iEQTJ, veuve de Claude Lenoble, seigneur de Cruzilles, et en 1489, P/,ilibcrte de Tenay, femme de Louis de La Baume, seigiicur de la Falconière. En 1489 et 1505, ce même Louis de La Baume passe divers baux. Jean Ii de Tenay et Catherine de Lanien firent, de leur vivant, un partage de leurs biens entre leurs enfants. Claude reçut le village de C/,asaul (Saint-Cyr). dont les domaines étaient indivis avec Jean Brocard, de Sennecev, noble personnage qui édifia hî chapelle de ce nom, dans lancienne église paroissiale de Saint- Julien. Il reçut, en outre, les rentes, censes et droits que son père ,possédait au hsinleau de Viel-Moulin ( S erinece?) les Teppes de Sennecey, à la charge de payer k sa soeur Marguerite 300 livres de rente. Ambla,d eut en partage la terre de la Tour de Vers et le moulin de Pensons, k ]3dyer. Les donateurs se réscrvèrent ic &loqe de Vers pour en disposer à leur gré. Cet acte fut passé à l3csanceul - 1er le octobre 1499, en présence de messire Le Vesle, protonotaire apostolique au- Saint-Siège, Pierre de Veyre et l3enoist Simon, prcstre (Archives de la Tour de Vers).

A7vI11LARD ET CLAUDE DE TENAy

La terre de la Tour de Vers étant échue à Amblard, celui-ci ne la conserva pas et la vendit à J-1 uguette de Villanfanv, dame de

Passa aux Lévis-Montbr,i,, - L. dc LCvis-Montbrini, soeur du maréchal tic Lévis, est inhumée dans léglise de Messey en 1739 ICourtépée, JiisL de Bo(ugorjnc, t. V, j). 149. - 1. foins Près de Jonc v. - !. A ce moment, vivait h Cliasatil, Jean de La ]toclie éctiver. Cétait un ancien gentillioniijie ayanc passé sa vie tIans les camps au service de nos ducs, et qui, sur sus vieux jours sétait retiré h la campagne, comme le faisaient alors bien tics gentilshommes I VÔir article B eau non t, P. 3501. 3. Ce liarnea i faisait partie de la paroisse de Laives. 4 Le rillaqe de %c,-s ne doit Pas être confondu avec la Tour de Vers situé non loin qe foyer, dans notre canton, il formait une seigneurie très ancienne et une paroisse dont je parlerai plus. loin. b. linguette de Villanfant appartenait ii ta famille des .Galois dArlav de la 11 —105-

Saint-Seine et de la Tour de Sennecey (Voir t. Il, p. 168 de cette Histoire). Fluguette avait épousé en secondes noces Nicolas de Louvain, Claude de Tenay intervint dans cette vente et sy réserva . -1 le droit de retraicle ou de rachat; Mais quand il voulut exercer ce droit, il ne put reprendre que la maison de la Tour de Vers, qui était située dans ke duché de Bourgogne, et dut laisser à l-Iuguette de Villanfant toute la partie de la terre sise dans le bailliage de Màeon (le Royaulme) sur la rive droite du Merderix. Amblard de Tenay épousa Philiberte de Bonay. Cette dernière maison portait dazur, au chef dor, au lion de gueules, armé, lainpas.sé et couronné dargent, brochant sut le tout (Voir Guiche- non). De ce mariage issut Geoffroy de Tenay, marié à Marguerite de Seinur, fille de Claude, sgr de Trérnont et de- Sancenier, et dé Fraflçoise de-Bell etruchel Geoffroy de Tenay eut un fils, Mare de Tenay, seigneur de Saint-Christophe en Brionnais et de Mon- taney en Dresse, marié à.Philiberte du Motard, dame dudit lieu, le 5 septembre 1570, fis eurent pour enfants, daprès le testament de Marc de Tenay du 23 avril 1621

10 Laurent, qui suit; 2° Anne-Anloinette, religieuse à Neuville; 20 Françoise (idem); 40 Gaspard; 5" Claudine, femm&du sei- gneur du Sou en Beaujollais, et 60 Philiberte de Tenay, épouse du seigneur de Maria. Laui-ôntde Tenay, le fils ainé,.baron de Saint-Christophe et de Montaney, épousa le 12 décembre 1612 Catherine de Chavigny de Blot,--fifle de Jean, seigneur du Blot, et dé Guygonne dAlègre, dont issurent: Anne, femme de Philibert de Chevrière, seigneur de

comté tic Bourgogne, dont ion des membres vint se fixer à Sennecev et y posséda le château de la Tour qui, chose surprenante, nétait quà 200 mètres

AymÉ LIE TENAY ANTOINETTF. 0E Ciinvau,ns

Aqiné de Tenay tut, le dernier de son nom, seigneur de in Tour de Vers. 11 épousa Ar,/o,:ndue de C/,cr,,-ier.s. Jai déjit parlé plus haut de la maison de Chevriers. Aymé de Tenay eut entre autres enfants Pluiilierle, seconde femme de Claude II du Motard. écuyer, seigneur dudit lieu, et de Loïse, fille de Claude fer et de Jeanne deLugny, fille de Claude de Lugny et dlléonore de Che- vriers. Claude Il du Molaid avait épousé en 1556, en premières noces, Jacqueline de Sainte-Colombe, fille dAntoine, seigneur du Thil, Darmans, Milly et Daroche, et de Claudine du Thilley. Claude du Molard, eut de son mariage avec Philiberte de Te- nay : Jean, décédé jeune, - Aymde, - Léonard et l4nnc, tous morts en bas âge, et Plu iiberle, femme de Marc de Tenay, baron de Saint-Christophe et de Montaney, fils de Geoffroy de Tenayet de Marguerite de Semur, dont jai parlé plus haut. Aymé de Tenay se vit obligé daliéner la terre de la Tour de Vers. En 1523, il la vendit u t noble damoiselle Pluliberte de La i3ontière, femme de noble homme Jehan de Lyvren, escuyer.

1. C/wc,ricq s -. « dargeut, a 3 chevrons de gueules et une bordure eiigreslée dazur n (Lacheciaye, Dict, de ta Noblesse). Famille du Mttco,,,iais qui u formé deux branches. - -1.07 seigneur dudit lieu, la Tour de Vers, dite anciennement la Tour des Bois, avec les charges dolines aux églises de Saint-Julien et du Temple deltougepont, et une rente rachetable de messires les religieux du couvent du royal monastère de Tournus n. Lacte fut passé u au lieu de La Farge, en la maison de Claude Colasson; appelée la Saule, le fie jour de septembre 1523; présents nobles hommes Pierre de Tenay, Pièrre de la l3outière, F] enry de Ly- vron, seigneur dudit lieu, honorables hommes Guyot Robert, no- taire royal, parochien de Saint-Julien, et Estiénne Cors, notaire demeurant à. l3esançeuil n (Are.h. de la Tour de Vers). Après cette vente, Ayrnô de Tenay se retira dans sa terre de Besanceuil. Les chartes de nos pays citent plusieurs membres de la maison de Tonay contemporains dAymé- En 1514, vivait Mar- guerite de Tenay, veuve de Jean de Messey, seigneur de Rains- Sa fille était religieuse à. Lancharre. En 1551, on rencontre 1Juin- berte de Tenay, veuve de Claude Lenoble, seigneur de Cruzilles sa soeur avait épousé Cuérin de Cabrayrolles. Enfin, eu 1587, nous voyons Claude de l3auffremont, baron de Sennecey, acquérir, pour 70 écus, de Philibert de Mincé, seigneur de Pérenne, agissant au nom de Philiberte de Tenay, sa femme, et dHumbert de Chardonnay, écuyer, seigneur des Espées, mari dHurnberle de Tenay, comme héritières dAyrnd de Tenay, leur père, les biens quelles possèdent à Saint-Cyr, Saint-Julien, Laives, Beaumont et lieux adjacents (Areh. départ. de Mcon)-

DEUXIÈME MAISON

MAISON DE. LIVRON

JEAN. DE LinoN.

PHTLIBEWFE DE LA BOIJTIÉRE [1523]

u Dargent, â 3 Jas-ces de gueules, catjranc-quartier dargent chargé dun roc de gueules. » La maison de Tenay avait vécu 243 ans à la Tour de Vers, dans une situation secondaire et effacée par les puissants barons

1. Parmi les Licron, ou remarque Bertrand de Livron, capitaine de Coifty.

-. —108—

de Sennecey, ses suzerains. En 1523, ils sont remplacés par les -, Litron, maison originaire duDuphiné et dont des membres séta- blirent, en Bourgo gne et en Champagne, au xve siècle. Jean de Livron, acquéreur de la terre de la Tour de Vers, ait iif5 de Bertrand, seigneur de Rivière, et de Françoise de • - .-i3auffremont, fille de Pierre f er de J3auffremont l , baron do Sen- necoy, et dAnne de l3auffreinont, daine de Bourbonne, Longe- pierre, cousine de son mari. Quant à Philiberte de La Bout.ière, femme de Jean , de Linon, elle était! de lancienne maison de La • Boutière originaire de lAutunois. Elle portait: dazur, à unefasee dor aeeonpagnée de 3 croissants de même. Le plus ancien membre connu est Mathieu de LaBoutière, che- valier, seigneur(?) vivant, en 1326; — -cette maison fournit trois, - conseillers au Parlement de,Dijoh et plusieurs illustrations. En 1676, Michel de La Boutière, chevalier, seigneur de Chagny, devint enagiste de la terre de lÉpervière, k Gigny. Dit de Jean de Linon et de Philibeï-tc de La Boutière issurent : .10 Françoise de Livron, mariée, en 1547, par acte deGail- lard, notaire k Sennecey, k Antoine de Charnel , ; 20 Henri de Li- non, uni h Alexandrine de Menthon, lesquels eurnt un fils, Jean

Son fils Nicolas de l3ourbonnc, gbuverneur de Coiffy et de Montigny, fut chevalier de lOrdre du roi, capitaine du château de Dijon, grand gruyer réformateur des eaux et forêts du royaume, mort 011 1552. 1. Pierre I" de Bauffreusont, baron de Senneeey, fut marié trois (ois 1° avec Anne de l3auflreinont, 2 Catherine de Damniartin, et 3 Colette Ratilin. Du premier mariage issut Françoise de l3aotfreinont, qui épousa Jean de Livron.. 1 - 2. C/,a,,tot, famille établie en Mâconnais, portait: u de sable,,au lion tain- fiant dargent, armé, lampasse et couronné de gueules. n Son principal fief était Faverges (Ucluzy). Un puiné de Cliarriotse fixa h Faverges, qui était mie prévôté héréditaire. Lun de ses descendants, Louis de Charnot, (ut le dernier de sa branche. Sasmur épousa Julien de Gaillou, seigneur de la Gailladière. Félice de, Cllarnot, fille dHugueuin de Charuot et de Jeanne (le Saint- Julien, seigneur et daine de l)tissy en Morvan, fat aussi darne de lÉper- ière à Gigny, et épousa en secondes noces Thibaud de Cossé, premier - panetier du roi François P, et fut mère de René do Cossé, seigneur de Brissac, père dc Charles et dArti,ur de Cossé, maréchaux de France, et de Philippe, évêque de Constance. 3. Men.rhon: de gueules, au lion daigent, à la bande dazur brochant sur le tout. n Cette maison, dit Onichenon, est sans controverse, lune des plus illustres et des plus anciennes de Savoie et du Genevois. Thomas, seigneur de Menthon, chevalier, est le plus ancien connu, — il vivait en 1260. il exista plusieurs branches (Guichenon, Hist. de Dresse et du Bugey, p. 255). -109—

de Livron, qui épousa Laurence de Grolée, fille de Claude P, comte de Croléc, et de Claire de Montluel. Fleuri de Livron ne nous est connu que par un acte de vente dans lequel il se qualifie de seigneur la Tour de Vers (Arch. de Màcon), et par un autre acte de 1.505 1 par lequel, de concert avec Thiba.ud de Linon, il cède, moyennant 700 écus dor, à Pierre dAumont, chevalier, seigneur de Cliâteauvieux, dEstrabonne, Couches, Montaigut, Molinot, et it Antoinette de Miolans, sa femme.les terres de Dezize et de Paris-lHôpital. Thibaud de Livron était lun des familiers de Nicolas de Bauf- fremont, baron de Sennecey (Voir tome li, p 361 de cette His- toire), et assista k la bénédiction de la chapelle du château de Sen neeey. Jean de Livron ne conserva pas la terre de l Tour de Vers en 1570, il la vendit à Guillaume PiLsqae, avocat du roi au bail- liage de Chalon (Poillot, Mém. flênëal., t. Il, et •ins de la bibliotb. de Dijon, 481).

TROISIÈME MAISON

MAISON DE BRISQUE. 1570 (t Dor, au chevron dazrr, acco?npagnd de .9 oses de même, n alias, dazur, etc chevron dor, accompagné en chef de 2 roses de JnérIC, ci Cl jjo/,dc dai? e;otssant (.Perrq).

Gu1u.AusE PmsQun fiosu oz M0NTII0L0N

La maison Jiisque, originaire de Chalon. déjà. en 1547, une certaine illustration. Elle avait donné des officiers au bailliage et

I . G,oh}e. coin tes de Grolée, marquis de i3ressieu y ceintes et marquis de Viriville ii gironné dor et de sable de 8 piùce.s. - Decise e suis Grotée Originaire de Grolée. Josselin de Grolée eu 1272 (Voir t.. IL (Ir cette Histoire). 2. A cette époque de guerre civile, le désordre était partout, aucun droit nétait respecté. Ainsi, on voit les gens de la Four de Vers mettre au pil- lage les bois de la seigneurie qui appartenait alors à Henri de Llvron, qua- lifié seigneur de Savignv, Dardagnv, Marnyet-Satlionnv (Arc-Ii, départ. de Mâcon, E. 1419). - 110 -

à lélection de cette ville, dont! lun. Guillaume, lieutenant cri- minel an bailliage, fut député du Tiers-État aux États généraux de 1614. On remarque aussi Guillaume, maître dhôtel ordinaire du roi, gouverneur des ville et château de i3letteraiis, en 1654, - un grand nombre de capitaines et plusieurs chevaliers do Saint-Louis. - Ses alliances furent les Montholon. Burgat, Mincey-Par- thenay, Milly, dElh)T, Penellc, et ses fiefs la baronnie de Vauvry les seigneuries dAngoin. Serville, Tour de Vers, BesaneeuilL Angoin est un hameau de Salornay-sur-Gue; - Serville est un hameau de Saint-Christophe en Bresse, jadis aux Truehis. En 1599, on rencentreaussi «noble etsaigomessireGuillaumePrisque, conseiller et procureur du roy au bailliage et gruerie de Cha]on( élu maire de Chalon en 1613 n. Il épousa Rose de .Montholon. La maison de ce noifl, illustre dans la magistrature, remonte à Jacques de Montholon, seigneur de ce lieu, en 1213, et a formé diverses branches, dont luné delles subsiste eueoredc nos jours. Elle porte: Il dazur. ait mouton dorsu.rmon.ié de trots roses de inme. n Elle s est alliée, en Bourgogne, aux Silly, Vauthion, Toulongeon, Aubusson, Ganay, Marcily, Chappet, Moisson, Brocart, Bretagne,

1. Le P. Perry, dans son H/stoire deChaton, cite parmi les écrivains illustres du Chalonnais Cldmeot-Cqiî.aque Demanqiri, né à Cigny et mort à Paris en 1642, Agé do, 72 ans. Cet auteur ajoute que Deinangiu fut le précepteur dii sieur Prisque, seigneur de Servile, depuis lieutenant cri- minci au bailliage le Chilon. 2. Pieu ne -nous dit si le clihtcan de la Tour de Vers ciii à souffrir le la guerre (le la Ligue; perdu ait des bois et des marais, les troupes des deux armées ne paraissent pas lavoir al taqué ni pris, niais ses bouillies durent néeessairemen t marcher sur lordre (lu baron de Sen neeeY, lun des Chefs de la Ligue, leur suzerain, et sort fin r de celte guerre dexteruunation Il ui fut si cruelle pour nos pays que le baron de Sen i cccv se vit obligé de proposer lue trêve à Tavannes, chef de Farmée royale. Par cet (ide il lut coilveilu: - - « Que tous genlilsliouiferont désormais mes garder leurs maisons leurs propres sujets et leurs retravauts, sans frais pour le pars. lit » Que ceux qui feront verront lero-s maisons ,asrjes et leurs soldats pendus. e Que les gentilshommes qui prendront les armes perdront leur reventi pendant un ail ou reslerdnt prisonniers, et les soldais lire de leur paye et leur harnois. o Quon ne fera prisonniers lu lés laboureurs, ni leurs femmes, ni leurs enfants. il ne Prendra le héla il - (le quelque personne que ce soit. » Et que les capitaines des places ne pourront lever aucune imposition » lArd,, départ. (le Dijon, co rrosli. lit de aulTreniont) - 11:1. -

Fyot, Maréchal. Ses prineipaux fiefs étaient: Orain, Dracy-le-Fort, Fiée, Lessard. Du mariage de Guillaume de Prique et de Rose de Montholon issurent G,.tiiknmc If de Prisque, qui suit, et Suzanne, mariée h Philibert ]3ernardon, lieutenant général au bailliage de Chalon (Areh. dép. de Mkcon). Guillaume Jer était déjà décédé, en 1584,.ear le 20 juin de cette année, nous voyons sa femme Rose de Montholon, agissant comme • mère et tutrice de Guillaume son fils, reprendre de fief la terre de

• Soi-ville (Ardil. de Dijon, 10.678). En 1636, intervient un partage entre Gu/ iimrme Prisque, seigneur de Sui-ville, •ïean-Bopiiste, son frère, Jeanne, leur soeur, femme dÉtienne Fyot, trésorier de finance, et F;a.nçoi.se, autre soeur, femme de Nicolas Perreney (Arch. dép. de Mâcon). Guillaume ne conserva pas la terre de la Tour tic Vers et la céda, vers 1641, à son frère Jean-Baptiste. Ce dernier joua un triste rôle dans nos contrées, pendant la guerre de la Fronde. Le 26 février 1653, suivi par Pouillet de et 500 soldats vallons, allemands et français, il brûla le village de , en Bresse, dontOharles - de Torcy était alors seigneur. Cet acte de brigandage lui fut ins- piré par sa haine contre son oncle, dontil était le débiteur. « Il lui fit suhirune perte de plus de 50-0 écus, dit Courtépée, pour mille quil lui devoit. n Peu après ce désastre, le village de MollaFze subit le mérite sort. Le curé de Rancy consigna la ruine de son village sur la feuille dun vieux missel, ajoutant que le sinistre fut si grand quil ne put rien sauver de son petit fait. Cuisery fut également victime des fureurs • de Ptisque, qui se distingua, ajoute Courttpée, par ses exploits plus dignes (le bri- gands que de guerriers. Le comte de Boutteville, commandant en clicf larmée de la Fronde en Bressé, ravagea aussi tout le pays plat (les environs de Scurre, à six lieues à la ronde. Les élus de Bourgogne justement émus des horreurs commises par le comte de l3outteville obtinrent du due dÉpernon, (lui commandait larmée royaleun Bourgogne, de faire lever le siège de Seurre, dont la gar- nison rebelle tenait pour le prince de Condé. DÉpernon arriva

i. « La terreur fol si grande que les chanoines de Tournus firent enfermer dans (les caisses leurs reliques, les ornements et les titres pour les nvoycr• b Lyon. Les :I:sressu,s SP réfiigièreii t dans les bois, où ils se retranchèrentt des abattis d arbres et Fichèrent leurs ètangs pour rendre le pays inacoes sible I) (Courtôpôe, L l\. p. CIO). - 112—

devant. Seurre, avec 4.500 hommes et commença le siège de cette place, alors très forte, le S mai 165e. Après tin mois dattaque, elle fut obligée de se rendre, faute de vivres les royalistes perdirent 100 bornoies, Boutteville Put se retirer avec sa garnison, k Stenay, suivi par Prisque de la Tou r-$erville, Longe-pierre et Coligny. Le roi fit ensuite démolir les fortifications de Seurre. Jean-Baptiste. Prisque ne conserva pas non plus la terre de la. Tour de Vers. Le 21 avril 1641, il la vendit u k noble Nicolas Per- renev, conseiller du roy, lieutenantt général criminel des haill iagc- et chancellerie de Chalou, par acte reçu Villot, notaire et tabellion royal k Sennecey n (Arch. dép. de Dijon).

QUATRIÈME MAISON

MAISON DE PERRENEY

« Dazur, semé délot.es deV I)

Nicolas Perreney, acquéreur de la terre de la Tour de Vers, était gendre dc Guillaume Prisque de la Tour-Serville dont jai déjà parlé plus haut. Il appartenait kune famille originaire de Chalon. Dabord, lieutenant criminel ait de cette ville et maire, en 1624, 25 et 26, puis en 1636 et 37, il devint inaitre des requêtes de la reine; après étire entré en possession de la Tour de Vers, en 1641, il acquit, en 1651, celle de Servilltet de Saint- Christophe, dont il prit le titre. De son mariage avec Françoise Prisque de Servilleissurent: Ni colas qui suit, AnneJosep/zqui fit branche, et Aime, femme de i3arthclemy Magnien, coseigneur de Taisey et de Coitelin près Chalon. Nicolas II de Perreney, conseiller au Parlement. de Dijon, le 1 juin 1677, épousa Marie Bernardon, dame de Grosbois. doù

1. Sc c•Chr/stop/ie, paroisse dit de tItalon. Patron, 2e prieur rie Saint-Marcel: ancienne et belle église, jadis aux bénédictins de Saint- Marcel qui avaient, en ce lieu 1111 Prieuré; Seigneur M. de Trucliis; GhO coin- miiniauts. Dépendance de abbaye des Barres flux Dames de Molaixc. Serville, \tillargeautt, avec château fort et forêt considérable à M. de lit Bonde, jadis axlux Montot, Servignv Courtépéci. 2. Gsosbois, au bailliage rie Senior. Goy de Grosbois en 1213: aux Vienne au Xlii siècle, ensuite aux l3auuffreiuont, Étienne Bernardon. conseiller au Parlement, et 1380, un les uuuagistrals ro yalistes de scieur. Beau château - 113 -

Nicolas 111 de Perreney, écuyer, seigneur de Grosbois, conseiller au Parlement le 15 novembre 1678, mort à Dijon le 24 novembre. 1707, inhumé dans léglise Saint-Jean;laissant dAnne Quarré Nico[as-Cla.ude, qui suit. Nieolas-Clande IV de Perreney, écuyer, seigneur de Grosbois, conseiller au Parlement de .Dijon le li juillet 1711, président k mortier, le 30 juin 1720, marié à Jeanne Aymeret de Caveau, doù 10 Jean-Glande, qui suit Guillaume, doyen de la sainte Chapelle; 3i .lcan-Jiaptve, chanoine, qui le 28 février 1748 reprit de fief le personnat de chanterie de la sainte Chapelle de Dijon. Jean- Glande Perreney, écuyer, seigneur de Grosbois. Vi.11einont, Vouges et Vatotte ; né à Dijon le 24 octobre 1718, conseiller au Parlement le 24 juillet 1739, procureur général en survivance de Louis Quarré de Quintin le 16 mars 1750, premier président du Parlement de Besançon. en 1761, marié lei? septembre 1747 k Aymée-Philippine, fille dekichard Fyot, marquis de Mimeure, et de Chtherine de Vienne, mort le 28juillet 1810, h. Grosbois. lais- sant :10 jV de Pe,rcney, ibère de la -duchesse dIlarcourt, 2 0 Glande Iidnéé-Ma.iie-Nicoias, qui suit, 3° Anne-MtuieJeanne, femme do Jean Philippe Fyot de la Marche, le 1er septembre 1767 Claude-lrénée-MarieNicolas Perreney, marquis de Grosbois, écuyer, né à Dijon. le 17 avril 1756. Premier président au Parle- - ment de Besançon, en 1786, député aux États généraux en 1789, député du Doubs en 1815, pair de France, en 18271, mort sans postérité h. Grosbois le 14 mai 1840, laissant pour héritière la duchesse dFlareourt. / -

Deuxième Branche

À nim-Joseple Pencnerj, écuyer, second fils de Nicolas lerreney, seigneur de la Tour de Vers, fut conseiller du roi, maitre des comptes à Dijon, en 1660. Né à Chalon,il fit imprimer iL Bijou en 1669 5 chez Jean Granger, un recueil in-12 de 26 lettres adressées à des personnes de qualité, et mourut en 1678, laissant de G/iu,lol(e-C/eiisline Feure/ Guillaume, qui suit construit par le premier président du Parlement de Besançon, lus rie jVi- colos-Glande Perrcnev rie Grosl,oi s, présirl en L. h mortier (ii Parlement de Dijon, en 1720, oit des plus éclairés et. (les plus vertueux magislr;tts de son temps.. Riche bibliothèque au château (Courtépée, t. III, p. 568). 8 - 114 -

Guillaume Perreney, écuyer, seigneUr du Many, dÀubigny et de , en 1692, conseiller du roi en tous ses Conseils, président en lu. Chambre des comptes à Dijon, le 20 août 1691, mort en 1734; marié à Claudine-iVfarje, fille dAymé Gauthier, conseiller au Parlement, doù 1° Aym, seigneur du Magny, en :1725 et père de Jacques- Pierre Perreny du Ï agny; marié en 176.3 à Claude-Françoise Jeannel, mort sans postérité; 2" Josep/t-J3erna;d, écuyer, seigneur dÀubigny, capitaine de cavalerie, marié à N de La, Forest, doù; - A. Charles Perroney dAthézau, conseiller au Parlement; 13. Louis-Joscpli Perrenoy de La l3aline, seigneur de Ttilly, Atlitizan et 1haty, en 1745, né le 19 avril 1714, conseiller laïque, le 30 Juillet 1735, marié le 12 novembre 1749 àAnne Loraneltel de Tait!,1, mort le 5 juin 1779 laissant 1 1 Louise, dame dÀthézan, veuve en 1785 de Jacques Durancl de Salives, écuyer; 2° Charles, seigneur do .l3alleure. Tailly et .Ebaty, mousquetaire duroi, et Gui!- iaume qui suit: écuyer, seigneurdeCharreeey, capitaine • dinfanterie, marié à N. de Thésut, doù Guillauue-Behiard, écuyer colonel dinfanterie, major du château de Dijon ; marié en 1777 ii. Rose i-eiit (le J3ressey, doù Anseime-Louis-Hugue.s-Rernard, iié à Dijon, le 11 septembre 1779, mort au mémo lieu le 17 mars tMo, laissent di4n(oinette-LTsu1e Bonna,mj-D,onsan.: 1° Claude- Ed,n.ond-Louis-frdude de CIta-i-eeey, membre de la Commission des antiquités de la Céie-dOr, mort sans postérité; 20 Rose Marie-Igaure, inaii6e le 10 février 1844 à Marie-François-Fré- dérie Bichot-Morel de Duesnie, dont un fils et une fille, Mua la vicomtesse dAndelare, Euphrasie-Nicole-La.ure-Ciaudine, née à Paris le 4 novembre 1809, mariée à Dijon le 11 août 1841; à Alphonse-Charles, fils de Paul-Joseph-Jean-Cliarles Sabatier, baron deChantenède, etdo Marie-Louise-Antoinettc-Sophie Picliot de Lespinasse, doù la baronne dAndélare (Notes de M. Albert Albrier). Le 21 aoùt 1641, Nicolas Prreney reprit de fief sa. terre de la Tour de Vers, de Jean-Louis de l-3auffremont, baron de Seniieeey,

1. Jean-Louis rie 13aulïreinont. baron db Seniiecey, cuuiuifio tous les jeunes gentilshommeshICS (le sen époque, avait pris le parti des armes et tut pour U, ai, décès de son fière, ti u réginieitt tic Piémon t. La France étau- alors en guerre avec lEspagne, qui avait été vaincue au delà tics AI pes et des ly- - 115 - sou suzerain, quoique ce dernier cftt péri glorieusement le G juillet précédent Li. la tète de son régiment de Piémont-lnfan tarie à la bataille de la Mariée, près Sédan. Sa soeur Marie-Claire de Bauffremont, mariée à Jean-Baptiste Gaston de Foix, héritière de sa fortune, nen navait pas été encore mise en possession. Je crois devoir reproduire ici, en son entier, cet acte de foi et hommage, en ce quil révèle le mode usité dans notre contrée pour la prestation de foi du vassal envers son seigneur domi- nant: -

Li Lan mii six cent- quarante et ung, etle mardi vingtième jour daost, environ quatre heures après midy, ;lit et mai- son-forte de Sennecey, paroisse de Saint-Julien, en présence de moy Thonias Villot, notaire et tabellion royal du d. Sennecey et des témoings ey-apres iioiiné, sest présenté et a comparu noble• Nicolas Perreney, conseiller du roy , lieutenant général criminel du baillage et chancellerie de Chalon par M. Nicolas Picornot, procureur aux cours royales and. Chalon, fondé de procuration spéciale du dit s. Perreney, reçue par Claude Forest, notaire royal au (Lit Chalon, le 9 0 jour du présent mois, lequel a déclaré que le d. Perreney avoit acquis deieau-Baptiste Prisque, écuyer, la terre, justice, seigneurie de la Tour de Vers, membre et dépendhice. pour le prix et somme de 23.000 livres par. contrat du vingt et un dapvril, présente année, recu par moy dit Villot, notaire. - La dite terre, justice et seigneurie appartient audit sieur Perreney, en vertu de ladite acquisition, membre et dépen- dances dicelle mouvantes de fief de la terre et seigneurie et marquisat de Sennecey de laquelle néanmoins il navoit pris aucune possession - et sétant acheminé auprès dudit lieu,, pour faire pour le dit seigneur Perreney les foy et hommage quil doibt à monseigneur et dame du dit lieu de Sennecey et à

rénées. Mais Philippe lVavait ries intelligences dans In royaume avec 1cm seigneurs brouillés aveeRiehcljeu. De Cr. nontl,ie était le ceinte de Soissoi,s, de la maison tIc Condé ce liritice aidé é liejiri de Lorraine et soudoyé Par lEspagne, avait pris les armes el le cardinal avait fait nlare,he,- le iii;ir& chai rie Châtillon vers les frontières de Cha Ili pague. La rencontre out lieu, Il. C juillet 1641, à la Marfée près SedÙi. Le jeune lianffreinont fût troilv Parmi les morts aprùs (les prodiges lie valeur U la téte de soit regillient (Perry, 1-Jisi. de (haloiJ. 1. Cc Nicolas Picorant était fils dÉtienue Picornot, piaticien à Oltalon grenier hérôditairo rie la-ehâtelten.ie (te Sai,it-Lauent-is-Cl,alou et de la prévôté royale de SaintMareel (,%rch. déplrt. dé Mâeon, E. 1380) - 118 -

cause de la dite terre justice, seigneurie du dit lieu de Sennecy, et â cause de la dite terre, justice et seigneurie de la dite Tour de Vers, et sestant adressé à M. C1àudcFrérot, portier, ieeluy a respondu que mes dits seigneur et dame de Sennecey nestoient point présents ait lieu, - occasion de quoy le dit sieur Picornot, en la présence de mov le dit Villot, notaire, et des ténioings requis, sest adressé à M. Claude Charpy, notaire royal, ehastelain et lieutenant au marquisat et baillage du dit Senneeey; principal officier trouvé sur les lieux, k la présence duquel ieeluy M. Picornot ayant ost6 son cpêe cl ses éperons et mis lung des ta terre, - et au nom du seigneur Perreuey, a fait , les foy et hommage dehus k monseigneur et daine de Sennecey, de la d. terre, justice et seigneurie de la Tour de Ver, avec pro- messe, en vertu de sa procure, de faite tons deheoits et obdis- sanec duny bon et miel vassal, - ayant présenté au dit sieur Charpy le dénombrement de la dite terre justice et seigneurie, signé du dit Perreney, - lequel seigneur Charpy a répondu quil navoit aucune charge des d. monseigneur et dame de Sennecey de recevoir le d. sieur Perreney aux dits fo y et Ibm- mage et quil falloit sadresser à eux lorsquils seroient en leur dit chastel, nayant voulu recevoir le dit dénombrement, protestant pour mon , dit seigneur et daine de Sennecey que tout cc qui est fait par le dit sieur Picornot au nom du dit sieur Perreney ne puisse nuyre ni préjudicier à leurs droits. n Et au mesme instant, le dit sieur Picornot se serait retourné à lapone du chastel et attrait, en signe de la foy et /tomniafje, cm- brassd les ehaines du pont-levis, cii tesinoignage des debvoirs du dit sieur Perreney, eoinmefdodoal, - dontet de quoi le dit Villot, notaire, adonné et octroyé acte au dit sieur Picornot le requérant, pour et au nom du dit sieur Perreney, pour luy servir et valoir ce que de raison, soubs le scel de la cour de la Chancellerie de Beur- gongne, ayant laissé copie au dit sieur Charpy, tant du présent acte, procure du dit sieur Perrency, que du dénombrement de la dite terre, seigneurie, après lecture. Le tout en présence de Nicolas Bataillard et Bernard Collot, clercs, demeurant au dit Seunecey, tesinoings rcqiis et soubsignés avec le sieur Pieornot, nayant le dit sieur Charpy, voulu signer, sur ce requis. n Daprès lacte de dénombremeht présenté parle sieur Picor.not, la terre de la Tour de Vers se composait alors, outre o la tour assise sur une motte et fossoyée k lentour n, de 60 journaux de - li7 terre, devin gt sept soi ptures de près tregain, de60arpents de bois,, de 25 ouvrées de vignes, de la moitié de la dîme de Corlay et de flagny. dola dîme de Laye, de droits dusage dans les coin nu-. nautés de Saint-Julien et Sennecey, de cens et rentes à Saint- Julien. Sans, Lafarge, Sennecey, Lampagny, Viel-Moulin et autres.

NICOLAS II PERItENEY

MARTE BERNA1tDON DE Gaossois

Nicolas II fut le premier de sa maison qui entra ait de Bourgogne où, depuis lors, plusieurs de ses successeurs se sont - distingués. Il épousa jlfa,-ie Bei-nardon, dame de Grosbois. Jai déjà parlé plus haut de.la terre de Grosbois. - La maison Bernardon, originaire du Chalonnais, remonte à E tienne l3ernardon, qualifié honorable homme, - chàtelain de , père de Philibert, procureur du roi au bailliage de Chalon, en 1568. On remarque parmi ses descendants, Étienne et c-;rtivau,ae, conseiller au Parlement en 1580 et 1627 Guillaume, doyen de 1% cathédrale de Chaton, élu du clergé en 1611. - Phi- ithert et André-Bernard, présidents à la Cour des comptes en 1619 et 1680. - Cette maison sest éteinte au XVII1 0 siècle, dans les Douhier-I3ernardon. Ses alliances furent Perreault, Rémond, Lenet, Marlou, Poligny, Cirey, Joly, Moisson,- Lantin, Bouhier. - Ses fiefs furent! Saint-Micaud, Grosbois, Corcelles-les- Ars, Renève, Beauregard et Monta.gny. Nicolas li Perreney céda sa terre de la Tour de Vers à Guillaume de Prisque, Fun des membres de la famille de ce nom qui lavait déjà possédée. -

CINQUIÈME MAISON

MAISON DE PRISQUE

GUILLAUME DE PRISQUE

e Dor, a,.c eherron dazur accompagné de 3 ras-es de même n

La famille de Prisque, qui avait àliéné sa terre de la Tour de Vers en 1641 ou 1660 à Nicolas Perreney, la racheta- de Nicolas il - ils - de Perrney de Grosbois. Guillaume de Prisque fl1e du nom, maitre dhôtel ordinaire du roi et gouverneur de Bietterans, on rentrant en sa possession, recouvra aussi la terre de Serville, qui avait été cédée à Pierre Guillier, avocat (Arch. de Bijou. Pein- qedé, tome X). Pierre Gdillier portait dans ses armes e dazur, à une bande dentelée dargent; I il avait épousé Marguerite de Thyard. Guilluine 1 lÉ eut pour successeur Messire- Armand de P ri sq ne.

ARMAND DE PuISQUE

MARIE DE PITHENAY

Mçssire Armand de Prisque; chevalier, seigneur do la Tour de Vers et de Besanceuil, épousa Marie de Pci-Menay, dont la famille était originaire de la Picardie.Le premier de ce nom futJean de Parthenay, seigneur de Faucourt, qui. par ses services et ceux de son père François de Parthenay, dans lagucrre contre les Anglais, fut anobli par Louis XI I en 1513. Les Parthenay portaient « de gueules, à un chevron dargent accompagné de besants «or, 2 en chef, 1 en pointe. n ils se qualifiaient seigneurs de Faucourt, dA nival et de Sarcus. Robert de Parthenay se fixa en Bresse et se distingua dans les armées de Venise, Savoie et de France sous Henri IV. Armand de Prisquc testa eu 1703 et eut pour successeur son fils Louis-Marie de Prisque.

LOU I S-MARIE DE PuIsQUE - Huauisrrn ou Tut

Lou,:g-Ma,ia de Prisque se qualifie, dans une reprise de fief du 4 novembre 1730, e chevalier, seigneur de la! Tour de Vers, de la TourServille, dAngoin. etc. Il épousa l-Iuguette de Thy (Arcli. départ. de Dijon, 8, 11071!). Elle appartenait à la maison de Thy

- Ou sait peu de chose su, Guillaume dé Prisque ; ic vois seulement quen 1641, il était lié o avec Nicolas le Saint-Clerc, cavalier eu la coin- pagoic de lavannes, lèquel avait été si maltraité p or sieur Glande he- lariic, tanneur h Chalet), quil en fut gravement ,ual:tde Au moment (le son départ pour larmée, il chargea Guillaume de Prisque de contraindre Cet individu h lui payer tons les irais faits par loi Polir aliineols, ,nMi- caments, médecin,apothicaire çl. chirurgien, avec les despens poùr son cheval s (A rob. départ. de Macon). - nilIaume de. Prisque avait eu pour précepteur le célèbre Deivangin, né k (iigny, et lun des savants docteurs de son temps. - 119 - de Milly, originaire du Beaujolais, dont les armes sont « dargent, k 3 liens de gueules. 2 en chef et 1 en pointe; le premier, tenant dans sa. patte droite une fleur de lis dor. Devise: Fidelis, sed infelix. )) Messire-Louis Marie de Prisque, chevalier, est cité le 29 mars 1765 dans un dénombreineut du marquisat de Senneeey dans cet acte il est dit quo la Tour de Vers est à une demie lieue à lorient du village de la Farge, en la paroisse de Saint-Julien les Senneeey ». Louis-Marie de Prisque mourut le 31 mars 1770.

ANTOINE—LOUIS DE Pnisuiie

Antoine-Louis de Prisque de l3esaneeuil succéda le 21 mars 1770 k son père, dansla seigneurie de la Tour de Vers. Le 31 mars, il donna le dénombrement de cette terre, et en 1776. il fit dresser un plan du château,• - le seul qui existe encore de nos jours. La Révolution ne confisqua pas sa terre. A sa mort, il la légua à ses deux fils naturels qui se hâtèrent de la dissiper et de la vendre à un sieur Jacxjuerot, le même qui acquit la terre de H.ufley ; mais ce dernier se ruina dans des constructions et se vit exproprier le 31 décembre 1806. M. Sousselier-Vitte, de Chaton, sen rendit acquéreur, mais pour la revendre au général Baron Petit. de Senriecey.

LE GÉNÉRAL BARON PETIT JEANN=E PArIA

u Darqeni. ci la tour vairS de gueules et daigentposs à dextre et accostée à senestre dun lévrier moucheté dor et de sallc passant, le tout souternc pai une terrasse de sinople, et surmontée dai? comble dau,, à la croix à 8 pointes dargent, accostée de 2 étoiles de même. » « Lit rées: les couleurs de lécu; le cerd. en bordure seulement (Lettres patentes impériales du 15 janvier 1809). Le général Baron Petit nétait pas originaire de notre contrée, mais de Paray-le-Monial Sa famille se fixa à Senneeey, avant la Révolution. Son frère était géomètre-arpenteur; il y a laissé les plus honorables souvenirs et eut, entre autres, deux fils, dont lainé est mort major dinfanterie, et le second chancelier du consulat •

(le FranceFrance k- Elseneur, en Danemark. chevalier de lOrdre du Chrit de, Portugal. Le général Baron Petitélaitfils de Guillaume Petit et de Marie Mai-nie. Né le 14 juin 1763, il embrassa, à17 ans, la carrière des armes. Simple soldat au 17e nigiment dinfanterie, le 22 septembre 1788. il fit la campagne de la Martinique, sous les ordres , du lieutenant général de Bouillet, et fut nominé caporalen 1784,-puis sergent instructeur en 1785. - - Lors de la- format-ion des gardes nationales, -en 1790. on lui confia, comme chef de légion, celle de sa commune, et il la coin- - - manda jusquau 22 août 1792. Alors il fut nôm rné chef du 3e ba.tail- - Ion- de Saône-et-Loire, et ce corps ayant été embrigadé par le général Seohi nbourg il devint premier chef (le bataillon dans la 72e demi-brigade et fit les campagnes du Rhin en 1792 et 1.793, ans Il, Iii et IV, sous les généraux Custine. Beauharnais, 1-louchard. Pichegru ctMoreau. Lel te jour eompïémntairean IV, il fut fait prisonnier de guerre k ICempten (Tyrol) par les hussards de Bcrea-ud et demeura quinze mois dans les prisons dAutriche et de Transylvanie. Remis en liberté, il entra dans larmée - dItalie, sous les ordres du général Bonaparte, et fut envoyé k 111e du Levant. Le général Chabot le chargea de sopposer au débarquement des Russes et des Turcs, et dans le combat quil leur livra k Brutento; il fut blessé grièvement k la cuisse gauche par une halle enchainée. Le général -Chabot, témoin de sa valeur, le nomma chef de brigade sur le champ de bataille inéine, le W brumaire an Vil. Le 15 fructidor. il quitta la 73e demi-brigade et fut envoyé k Lyon où il commanda le département sous les ordres du général Gilly jeune, jusquau W prairial an X. Le 27 messidor de cette Même année, il reçut le commandement de la 37 demi-brigade et / fit la campagne de Portugal sous les ordres du général Leclerc. Le U février an Ni, il fut nommé général de brigade et employé au camp de Bruges, k Farinée de lOcéan, sous les ordres du • - général Davoust -pendant les ans XII et Xlii. En 1806, on le trouve en Allemagne, et le 14octobre 1800, il est blessé au bras gauche k la- bataille diéna, et enfin le 3 juin 1.809, il mourut glorieusement dun coup de feu k lattaque de la tête du • pont de Presbourg. - - Sa mort est ainsi racontée par un écrivain contemporain u Cétait le 3juin 1809. à 6 heures du soir. Le général Petit enlevait - 121 -

dassaut h la tôte de sa brigade le pont de Presbourg que lennemi s avait fortifié; les Autrichiens nayant pu résister h on intrépidité abandonnaient leur formidable position, quand un des derniers coups de fusil vint le frapper h la, tête. Tous les officiers et soldats sécrièrent quils avaient perdu leur père. En tout temps il avait donné des preuves non équivoques dun courage et dun désinté- ressement rare. n Ses nobles services nétaient pas restés sans récompense. Le 20 fructidor, an XII, il avait été fait chevalier de la Légion dhopneur, le 26 prairial de la même année commandeur du même Ordre, et le 1 mars 1808 chevalier de lOrdre de Saint- Henri-de-Saxe. En outre, le 19 du même mois, par décret signé à Valladolid, il a été créé baron de lEmpire h cette distinction dempereur avait ajouté un don de 50000 fr. et un revenu de 10.000 Ir. dune terre en Westphalie. Le général blessé k Corfou, pendant la guerre ditalie, y fut accueilli par une famille aussi honorable que distinguée. En reconnaissance des soins quellejui prodigua jusquà sa guérison, il y épousa la fille de la maison Je(tnnetta Peina, née h Venise, fille de Charles Paiva, capitaine de vaisseau, né h tara (Dalmatie), et dAnzola Marthelan,le 13 ventôse an VII. De ce mariage issurent deux enfants, - un fils décédé à Sen- necey en 181, à lâge de 18 ans, et une fille mariée h M. Boudier notaire, décédée en 1.830. - Les enfants du général étant mineurs à lépoque de la mort de leur pèrej la terre de la. Tour de Vers dut être vendue, et le 10r juin 1812, le général Legrand sen rendit acquéreur par un acte reQu Bonne, notaire à. Sennecey.

LE GÉNÉRAL BARON LEGRAND

o Data;, à la tour crénelée dor accompagnée à dextre et à senestre de 2 étoiles dor, surmontée en chef, à dextre, duh casque dor, quartiers des barons sortis dc larmée. Livrées, bleu, rouge et jaune (Lettres patentes impériales. Le général baron Legand nétait pas non plus originaire de nos pays. Il naquit b Pont-de-Vaux (Ain) le 18 mars 1755. Le 9 mars 1773, h 18 ans, il sengagea dans le régiment ((de mestrede camp Dragons

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Breveté successivement par Louis XVI des grades de jorte guidon, sous-lieutenant, il fut nommé capitaine le li mai 1792. Sous la République, son avancement ne fut pas moins rapide, et pour prix de sa btavoure cf de ses glorieux services, il fut promu, successivement, sur le champ de bataille aux grades dadjudant général, de chef de brigade, de général de brigade, et le 19 ger- minal an 11, général de division. Dans Jénumération doses campagnes, on distingue: 10 laffaire de Nancy, 1790; 2° celle du camp de la Lune, sous le généra] Kellermann, en 1792; 3° la campagne de Trèves, celles du Ithin, du Nord, de Sambre-et-Meuse, où.il commanda la cavalerie. Appelé par son compatriote le général Joubertà )"armée ditalie, il prit part k tous ses combats. Une blessure grave lobligea à rentrer en France. Sous lEmpire, il commande la 25 division militaire et la repré- sente au sacre de lempereur. Envoyé à laGrande-Armée, il y restejusqueh1808 sous les ordres du maréchal Lefèvre, après avoir été pendant deux ans gouver- neur de la province de Bayreuth (l3avière). Après lie-,désastres, il combat encore pour son pays envahi, repousse et déloge en 1814, un corps OEÀutrichiens qui sétait emparé de Màcon. La mort ne voulut pas de lui sur les champs de bataille, mais elle le saisit dans sa paisible retraite, en 1828, k lâge de 73 ans, après 42 ans de services. Son nom est inscrit sur larc, de triomphe de lÉtoile k côté de ceux de Jouhert. Montrichard et Dallemagne, nés comme lui dans le département de lAin. Il quitta larmée en 1815.

¼. - 123 -

LA COMMUNE DE SAINT-CYR

Ce riche village est situé au nord dit dans une vaste et plantureuse plaine que fertilisent laGrosneet le Grison, qui, après la jonction de leurs eaux, vont se jeter dans la Saône près de Marnay. Toutefois, Saint-Cyr nest pas sur la rive même de ces rivières, mais sur un plateau qui sélève au milieu de cette plaine très sou- vent submergée par les inondations. Cest une des plus anciennes paroisses de notre canton; elle est citée dans nos plusanciennes chartes. Labbé de Saint-Pierre de Chalon ôtait le patron de son église, laquelle fut longtemps du domaine de ]a cathédrale de Nevers.- Aujourdhui la commune se compose de deux hameaux, Cira- zeaux et .Mriiy. et de trois écarts, Mcncssaz-d, les Monots- et Saint- - Philiben. En outre4 au nord du village, il y t un moulin considé- rable sur la Crosne. En 1793, Saint-Cyr perdit son nom primitif qui répugnait aux révolutionnaires, qui avaient déclaré une guerre stupide aux cg- devant saints. On lappela C/,azearx. Quelque esprit fort de ce village ne tardera peut-être pas de proposer encore (lexpulser de nouveau saint Cyr. Sous la domination romaine il exista à Sairtt-Cyr plusieurs villas dont les noms nous ont été gardés par plusieurs chartes. Il y avait la villa Ciciaco. la villa Caeenala, dont on a fait ensuite Chasaall. Des manses ou propriétés considérables entouraient ces villas dont deux sont devenues, sous la Modalité, des maisons fortes que le temps a achevé de détruire dans le siècle dernier. Après la conquête franke, plusieurs de ces manses 1 échurent en

1. Les ,uaflC. r;na;tsws, tuas, inazil, lacis) se composaient dune certaine étendue de fonds, avec une construction servant h lhabitation (tir et lexploitation du doinrune, On distinguait diverses espèces de manses le h était pansus i,rdom i.nico.trcs (vol ex indominicatu) considéré 1 comme manse seigneurial par opposition aux inauses des colons, 2 comme manse dont on avait conservé la libre disposition pat opposition à celui in benettcio. Le manse indo,oinicatus était cultivé Par ries colons libres ou serfs. Le manse ex berrefieio, au contraire, était celui dont la possession et le do- mairie utile étaient passés dans les mains dun tiers, en vertu dune con- cession émanée du propriétaire qui sétait réservé seulement le domaine - 124 propriété ii la cathédrale 4 Nevers. Il était dusage, on le sait, à cette époque, devoir les cathédrales et môme les églises moins con- sidérables et les communautés religieuses posséder, môme en dehors do leur diocèse, non seulement des manses ou propriétés rurales, mais même des églises paroissiales ou de simples chapelles avec leurs biens propres- Cétaient nos rois qui leur avaient fait ces dons, en puisant dans le fisc impérial. Cest ainsi que léglise de Saint-Cyr, avec ses propriétés, passa, à une époque que je ne suis pas parvenu encore à préciser, des mains royales dans celles de lévôqué de Nevers. Cest de môme que dans notre canton labbaye de Cluny possède les églises de Beaumontet dEtrigny, - le monastère dela Ferté; celle de Saint-Ambreuil, - et les moines de labbaye de Tournus celle de Gigny. Nous savons seulement par une charte de 894 du cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon que le roi Eudes confirma la cession que fit alors Franeon, évêque de Nevers, à lun des fidèles du roi dune partie de la dotation de léglise de Saint-Cyr. 11 est dit dans cette charte que la cathédrale deNevers possédait dans le pagUs de Chalon (in pago cabillonense) et au hameau de Chazeaux (in villa Cacenato) trois manses (manses apsos); mais ces biens était dune administration diffi- cile, à cause de leur grand éloignement de Nevers, lévéque Franeonse présenta devant le roi et le pria de confirmer la cession quil venait de faire de ces manses à Rocon, lun des fidèles du roi, sur sa prière (preeariam), - et cela, en vue de laugmentation et de lamélioration de ces manses (causa augmenti vol ameliora- tionis). Sur cette demande, le roi sanctionna le traité, et Roeon déclara quen retour des avantages quil recevait de lÉglise de Nevers, il remettait à cette dernière de ses propres biens situés dans le pagus de Mâcon, dans la villa Colon.ias (Collonges-la-Mâ- eonnaise), hameau de Cruzilles; canton de Lugny, et la villa Luvi- niaco; Rocon stipula également que sa femme Guai-va et ses en- fants Raeuije et Lealiade conserveraient la jouissance de ces biens, pendant leur vie, en payant, chaque année, à la fête Saint- Martin, au curé de léglise de No yers, un cens de dix sols. Léglise direct et certaines prestations annuelles. Le rnan,sus cvst.itus était celui cultivé et Pourvu dinstruments nécessaires à son exploitation. Le. rnansaa apsus ou absun signifiait une propriété dont la concession de culture ii moitié fruit avait eu à lorigine pour objet un fonds inculte (Voir la préface et les notesdu Cartulaire de Saint-Vincent de Màeon). 1. (Voir le t. II, P. 113, de cette Histoire). - 125 - paroissiale de Laives (Sancti Martini in monte) fit. partie de la môme concession qui ne fut que temporaire, car léglise de Saint- Cyr et ses manses firent retour k la cathédrale de Nevers et pas- sôrent, en 1025, dans les mains dun autre fidèle du roi. Mais quelques années après, la cathédrale de Nevers semble avoir abandonné tous ses droits sur les manses de Saint-Cyr, car sous le pontificat d]ielmium, évêque dAutun, F[ugues , comte de C]ialon et évôque dAuxerre, donne •du consentement clIlelmium et de ses chanoines, à léglise de Paray, celle de Saint-Cyr sur Grosnc, dont un chevalier du nom de Sôguin avait la jouissance. Hugues en conféra linvestiture aux moines de Paray, en leur aban- donnant deux maisons et une forÔt, àleur choix. Mais quand léglise de Paray cMa-t-elle la propriété de Saint- Cyr k labbaye de Saint-Pierre de Chalon, car cest entre les mains de cette dernière que nous la retrouvons plus tard.? Mes recherches k cet égard ont été vaines, de même que jai consulté infructueusement lun des savants chanoines de Nevers sûr la possession momentanée de Saint- Cyr par la cathédrale de Nevers. Labbaye de Saint-Pierre de Chalon était des plus anciennes, elle fut fondée en 584 et reconstruite en 887 par lévêque Gibold, après les ravages des Sarrasins. Labbé de cette grande communauté demeura le patron de léglise de SaintCyr jusquà la Révolution et posséda dans cette paroisse des propriétés importantes qui flétaicnt autres, probablement, que les manses dont je viens de parler. Nos anciennes chartes citent souvent Saint-Cyr. Juénin, dans les preuves de son Histoire de Tournus, rapporte, entre autres, un titre de 12P par lequel Goy, seigneur de Senneeey, déclare o reprendre de fief de labbaye de Tournus deux hommes avec leurs manses, dont lun est près de Saint-Cyr (in Ciriaco) et lautre k Sans, hameau de Sennecey. Le hameau de Ch%yeaux3 fut détaché momentanément de la

1. lIngues était lits de Lanibert, cointe liérédiLtire de Clialon, et dAdélaide, fille de Robert de Vermandois, laquelle aprùs te décès de Son premier tilari épousa Cieolïrov Grisegonolle, comte dkrjou (floto Bouquet, t. X) p 270, cl Cailla oh "is(ia;ta). 2. Pignot, HisI. de Cluny, t Il, p. 419. 3 A une époque encore indéterminée, Cliassult bipartis de ta chtcl leu je ducale, puis roale de Beaumont. Ce village avait appartenu pri lu iti veInent - 126 -

Pa roisse de Saint-Cyr ci fit partie de la c]i(i.lellenie ducale puis royale de Beaumont-la-Colonne. - En 1386, les habitants de Cliasau/i-ies-l3catimonl versent entre les mains de Perreney Saley, maistre-forestier du due de four- h la grande famille des Brandon liais ruinée par les Croisades, elle Ili( obligée de vendre son château tic t3rancion, véritable nid daigles, cl toutes ses vastes possessions. Le itiic rie Bourgogti ec 8 rendit acquéreur, et le vil (tige de Beaumont passa ainsi entre les mains, de nos ducs qui y possédèrent. une in;uso]i forte, niais quils nhabitèrent pas, quoiquils se [tissent réservé li. pêche dnns la Crosne lorsque eux ou leur famille viendraient dans celte maison (ortd. Un capitaine châtelain fût chargé de ladminist.ralion de celte terre, il fui adjointe aussi celle de tir h Gigny. Par suite rie celte annexion, le village de Beaumont prit ]e auto de Beaunioot-la-Colonjie. Le village de Mont.pont fit aussi partie tic cette vaste ci,ittellenie 1 et tiolis avons déjà vu que nos ducs plus tard nos rois, engagèrent cette possession ou firent dom de ses revenus it divers personnages, nidi ne aux dues de Savoie, en réc,oui - pense c services rendus J ai essayii de dresser In liste le toué ces enga- giste, sans y réussir cornplûtenieiit, mais M. Bigorne, rIe Cliorcy, il le nui, dun de ces personnages, et voici ]il noie que i .e dois à Son obli- geance. Il sagissait pour M. Bigorne lOire hie]) rixé sur nue famille bien Peu connue, celle des Mn rian, alias Merlan, <)fi Le M a.rel,and, fondateurs (le I;, maison seigneuriale rlArnav-le-Duc et dune splendide chapelle dans léglise (le cette ville, En outre, il lui importait rie savoir ce quétait lue autre famille du non, (le Beau non I, alliée aux Marlan, et qui a èté seigneur engagiste de lit terre de ileaumon t-la-Colo]iu,e, h laquelle le ha liteau de Cita- fil San 1 t été teulporaiPli ent annexé. Or, il résulte des ceci ie vol ies lai tespnr M. Bigame, sur lues indications, quentre 1530 et! 1510, vivaient h Aruav Charles et Philibert, alias Philippe Marlau, lequel épousa Marie rie Cirandr et lut pourvu en 1547, dc la charge de supérintoridant des finances de Bresse lArcli. rie la Chambre des eoinples). lii, 1549, il reprit de fief la baronnie de Montpont et, se déuut., en 1550. en faveur de son fils Gabriel. baron rie Mon tpon t, seigneur rie iuillv-les-A ri] av, lEpe/r•iiue et la Colooite (Ci igriy). Ce Gabriel Marlan ixmusa Charlotte, fille de Claiude de ljeau.moAi, second mari de sa mère. Los armes des Marlan étaie ut: ci de,., au [loir tenant eu sa dextre un eroissau t surinon té dune ("toile, au chef chargé de trois ce merlettes. n A moment, la terre dé Mentiront était engagée h Antoine de Saillant, et après le décès de ce dernier, mort salis postérité les revenus (les terres de la Colonne et de lÉpervière, dont Gabriel Mariai, se dit sei- gileur eu partie, furent rlomuiés en ,lr,t h sa femme par Claude de i3eaurmmont. Plusieurs membres de cette famille sont connus Etienire de Beaumont, conseiller le Chartes le Téméraire Jacques, lieutenant général au.bailliage (le Cli;ilon Ainé mie lleauniont, son tIls et successeur, qui vivait encore au xvi si ire le et dont. fil fille, Anne de Beaumont, épousa eu Secondes noces Étienne Julien, bailli de Pouiilv-en-Anxuis, Quant, à Cabrie I Mtuian , trésorier de Fran ce, eu 1563, il prit la fuite après sêlcc ruiné, et sou magnifique château di\rnay. bien mutilé aujourdhui fut vendu par décret. le 10 février 1563. Alors, un érlit royal aliéna à Jean de Mo vria la citât clIente (le Beaumont et ses dépendances, sous réserve dune ente de 200 livres ii Clarifie de l3eaumont , précédent engagiste. 127 - gogne, des deniers pour leur usage -dans la forêt de la Vaisvre (ArcU. départ. de Dijon, reg. de la Chambres des comptes). En 1374, Chazeaux a part aux secours que Marguerite de Bour- gogne, fuie de Louis de Male, comte de Flandre, distribue, pendant une famine à ses vassaux. « Les gens de Chasault, dit le capitaine châtelain de Beaumont, dans son compte de gestion, nont pas de quoy vivre, ne dont ils peuvent emblaver leurs terres.)) Par suite de cette disette, fléau très commun à cette époque de !roubles et de guerres sans pitié, les habitants obtinrent un délai pour payer leurs redevances, et la duchesse leur prêta du blé (idem). Dans le siècle suivant, on rencontre Aubine de C/rasauit, u conseiller et chambellan du roy, notre sire, son bailly et maistre des foires de Chalon seigneur de C/,asau/I u, en 1498. Chaxeaulx dtait alors un fief noble et avait donné son nom h la. famille de cet Antoine. En méme tomv que nos rois dotèrent la cathédrale de Nevers avec léglise et les manses de Saint-Cyr, ils concédèrent aussi au monastère de Saint-Philihert de Fourmis des propriétés situées sur le territoire de Saint-Cyr. Ces largesses furent faites, notamment. par Charles le Chauve: lequel concéda à lbbhé Ceilon, abbé de en Tournus, 875, un grand nombre déglises, des villages avec leurs serfs de lun et laufre sexe et tout ce qui eu dépendait. Dans cette concession se trouva, entre autres, la terre qui dépen- dait de lune des deux. maisonsfortes qui existaient à Saint-Cyr. Cette terre formait un fief important, pie plus tard labbé de Tournus remit à la maison seigneuriale de MonJbeilcL Cette maison était.des plus anciennes duMàeonnais, et portait aussi le nom de La 2ènt, quelle avait pris du fief de /a Ton, ou dEs/ours, en la châtellenie de Crèches. Labbaye de iournus possédait aussi, à la même époque, non loin de Saint-Cyr, une àutre grande terre, celle de Murnaq, quelle concéda également en fief à la famille de Montheilet. Eu 1286, Atynon. de Mon/belle fit avec Jean Il. trente-troisième abbé de Tournus, un traité pour dégager sa terre de Marnay, qui était grevée dune hypothèque de 300 livres viennoises au profit. de

1. Marna,j (Marniaeuni , Marnai III)) cet, daprès Cm ittôpée, tics Sei- gneurs le cc 00111. Hobert de Mammy signe en 1133, une charte avec Falcon dc \orgv, en faveur (le IaItI,a."c de M aizi&!eS, - Clé nenoc (le - 128 -

• labbaye. Il paya alors 150 livres, et peur compenser les 150 autres livres, il reprit de fief du monastère, outre le fief de Marnav, tous ceux quil possédait lui-même à Aè et à Montbellet, lui venant de feu 1-lumbert de la Tdur, damoiseau. Cet Ayrnon de la Tour, baron de Monthellet et de la Salle larda) eut pour successeur, Aiq ,tl de la Tour. - Saint-Julien de J3alleure a consacré aussi quelques lignes à Alarcl de Montheliet « Cestoit, dit-il, un bien grand seignen r, niais cruel et si plein de volontés. quavant Commis cas -repreheil- siNe, la Cour de Parlement (le Paris, procéda rigoureusement contre luy. De façon , que par• souverain jugement soir maison-forte fust rasé et le pal y planté. Mais, it trajet de temps, ses successeurs nont laissé de rebastir lù. près dans des marais et y faire leur demouraiiee. La ligne masculine du dit Alard faillie, sa terre et baronnie de Montbellet éeheut a ceux de Montregnard, desquels Pierre de Montregnard a esté le dernier seigneur du dit Montbellet du dit nom. Luy estant en la fleur de lage, non marié et meilleur Inesuager que son age ne le seniblbit requérir, fust assailli en sa maison et massacré par ses propres serviteurs eny- dant luy trouver et butiner un grand trésor. Luy mort, Philippe de • Lugny, fille unique et héritière du seigneur dlgié. tant en son propre droiet, que aydée de la donation ii luy faiete par une soeur du defunet qui etoi t femme du sieu r de - la Féole surnommé de • Diximieux, appreheuda la possession de lhoirie du dit feu baron (notamment la damoiselle deTerreaul), prétendit estre substitué au dit feu Pierre, son frère. Messire Guillaume de Maugiron, che- valier, fils aîné du sieur de Maugiron, épousa la dite Philippe de Lugny, et à cause delle fut seigneur et baron de Moutbellet, igié

Marna, fille de Raoul, donne le tiers de itt dine de flei lecev à I al,ljaye de la Ferlé, en 1227, - Raolin (le Marna lègue une vigne en 1300. Eu 1535, Marnai appartient à Guillaume de Bernant, époux dAnmme Bouton du lav - Le chapitre de Saint-Vincent de Mtïcon ül lil le patron de léglise de Marjm,u-. - Plus t-ai-ml, M arnav passa il liaison de Sennecev, (liii le conserva jus. quen 1825 et fit partie de la vente tic la terre de Seunecoy consentie imr le comte de Noailles, soit d ernier lusutre, il spéculateur, t Cet A laid de in Tour de Momithetiet est-Li}iei Ota,dus de Mo,jtbe(cfo dans u ne charte de 1274 (.1 ii dam, !ist, rie jou,,m,us, preuves). Alard eut un fils, .Fleuri de Montheltet, damoiseau, lequel, cri 1274, reprit rie fief (le labbaye de Tournus tout ce quil possédait dans la pa- roisse de Marna q, du cher tic son père, it lexception de ce qui appartenait à Renaud de Montbellet, son oncle (uk;it), 129 -

et Flacé, - et IuS estant lieutenant et conducteur de lkt compagnie des hommes de son père au siège de Valfrenières fut frappé dun boulet de grosse pièce qui luy emporta son arçon et la cuisse, ce dont il mourut, plant de Faim et de lenneini, car cestoit un bien vaillant, sage, gracieux et fort accompli jeune homme qui alloit k la guerre sagement et heureusement. Il ne laissa quune fille, la- quelle en premières nopces épousa le fils aine •du seigieUr de Montagnv•sur-Auhe, surnommé dAmoncourt et puisné de Pié- pape. Devenue veuve, elle eut pou r second mari le sieur de lla.rouet, de la maison de Bassompierre, mais elle nen eut pas denfants; pourquov sa succession échut k Messeigneurs de Maugiron, ses oncles paternels qui, par elle jouissent de Monthellet. Igié et Placé. n u La. iuiaion de la Tour-Montbellet portait u de gueules, à 3 tours crcnelees ou chatelliées dor. » Allard, baron de Monthellet,. mort en 1305. gist en labbaye de Tournus au rond de la nef, du eosté de la chapelle Saint-Georges . n Il était neveu de Jean, abbé de Tournus. Quant à Ayinon de Montbellet, il avait eu deux filles. Jeanne et Jaequette, lesquelles épousèrent Jaeohde Saint-Point chevalier, et Regnaud de Saint-Point, sou fils. La maison de Saint-Point, daprès M. Arcelin. était dancienne chevalerie ]nhconnaisc ses fiefs étaient Saint-loint et la Salle, membre de la baronnie de Moutbellet. Cette maison séteignit. avec Guillaume, comte de Saint-Point., gouverneur de Mfteon en 1562, lequel ne laissa, quune fille, Claire de Saint-Point. mariée k Antoine de La Tour Saint-Vidal, à qui elle apporta le comté dc Saint-Point qui passa ensuite aux Roche- fort dAilly par lalliance de Claire de La Four Saint-Vidai avec Glande de Rochefort dAilly, le 10F août 1582. Jacob et Regnaud de Saint-Point, par suite de leur double unon devinrent feudataires de labbaye de Tournus, mais ils ne conser- vèrent pas longtemps ce fief. En janvier 1299, Jean, abbé de Tournus, le leur retira et le concéda k Guillaume de Sennccey; damoiseau (Voir tome 11 de cette Histoire). Cette concession fut faite k cause - des grandes améliorations que Guillaume avait

j . Alard do Montbellct. irluiirut e,, 130:. cl Fut i,,humô dans léglise thha- tutto Sairit- Phi IjIiert de Tourn ils. On -ov;,il, sur sa tombe, son effigie, une épée ilson côté et un lévrier h ses pieds, avec soit épitaphe. Ses aruies -. étaient f « de gueules, h 3 tours cténelees (lor S (E. Mculien. J-UsÉ-; de Ton,,, us, p. 319). o /

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faites tant dans le château de Sennecey, qui était alors un fief de [abbaye de Tours, que dans dautres fiefs quil tenait aussi de ce monastère. Ces améliorations excédaient 100 marcs dargent. Enfin, ajoute la charte à laquelle jemprunte ces détails, cette faveur était abeorclôc dans le but dinciter le seigneur de Senneccy et les autres vassaux de labbaye, daugmenter encore ce améliorations (Voir Juénin, Jitstoi;e de iorurw.s, preuves). Je ne parlerai pas ici de lorigine de la maison desennecey, ni de ses seigneurs. Je leur ai consacré déjà un chapitre dans le tome ] I de cette Histoire. Rien ne nous indique que les barons de Sennecoy aient habité leur maison forte de Saint-Cyr. Cette maison navait, probablement quune médiocre importance et ne servait quà ietraireles habitants en cas de péril imminent, de magasin pour les redevances en nature pavées par les vassaux et de demeure pour le juge de la seigneurie. Ce magistrat était à la nomination du baron de Sennecey,: fai retrouvé une sentence rendue par Fun de ces juges la rcquéte dun sieur Demangeon, procureur «office, contre un habitant de Saint- Cyr, Antoine Itattier, « condamné é une amendé de quatre livres pour avoir vendu pain, viande .et vin dans la Paroisse de Saint-Cy sans la licence du barpn, et en outre à 50 livres pour avoir donné dd vin aux heures indues du dimanche ». Les appels de ces sen- tences étaient portés devant le bailli de Sen.necey. Jusquen 13241es barons de Sennecey,seigneurs de Saint-Cyr, - sont vassaux de labbaye de Tournus, mais é, dater de ce moment cessent tous rapports de vassalité entre ces barons et le monastère. Ils rendent alors hommage au due de Bourgogne. Jignore le motif de ce changement, tuais on peut supposer quil aeu pour cause un sentiment de reconnaissance: on lit en effet dans une charte de 1324 dans laquelle Marguerite de Frolois, veuve de Guillaume 1cr. baron de Sennece y, et tutrice de Guillaume II, déclare quen considération des biens et des honneur.s que les barons de Sen- necey ont eus des ducs de Bourgogne, elle rcprond enjief-li,qe du duc Eudes, et en accroissanée du fief quelle tient de lui, les biens et héritages dont le dênombreinentcst donné dans cet acte de foi et hommage n. Ces biens et honneurs étaient advenus sans doute aux baron (le Senneeey par suite du mariage de Guillaume 1cr avec Marguerite de Frolois, issue dune branche de la maison de Bourgogne. Cette branche sétait fixée près de Lyon, à Sathona, qui lui appartenait.. Lun des membres de cette grande famille, 131 -

Mile de Frolois f sallia à Simonne de lierzé, et une autre .Margue- rite de Frolois avait épousé Geoffroy de Bersé, le dernier do la maison de Berzé, lune des quatre grandes baronnies du M- connais. En rendant foi et honiinage au duc Eudes, Marguerite de Frolois donna le dénombrement suivant 1". La Grange de Marnay, le Mcix et la dépendance de la Clotson et tout )e pourpris ; la ville dc Marna11 et des iCi anôcs. avec toute justice, sauf celle de quelques gentilshommes, - par

1.s trnona,, de BcurÔ fut inliutiice dans la chapelle Saint-Georges , le labbaye de Tournus, bâtie par Geoffroy de Berzé et de Saint-Germain en Llresse, et dans laquelle les i3erzé sétaient creusé une tombe brisée en 1562 par les protestants. Sur la tombe de Simonne de l3erzé on lisait linscrit)- lion suivau le Cy giot Siinonne de 13arxé, qui fust femme Monseigneur Mile de Frolois, chevalier, qui lrespassalavantveille de la Saint Andrié, lan mil CCCXXVII (Juénin, 111sf. de Tou,nras, p. 181). - Le nom de Frolois est écrit dans crie charte de fl,-1eio, de Fi,leijs (idem). Leffigie de la détruire, gravée au trait, est encadrée dans des pilastres [minés par des niches superposées finissant par des clochetons. Des colon- nettes, accolées aux pilastres, mol iennent une arcature trilobée, surmontée ( 1, 1111 fronton garni de feuilles rampantes; deux toges encenseurs cool - plèten t la composition. - Si in 01111e, 00 ccl de sous larcature, les mains jointes, est vètue dun srtrcot q.0 laisse voiries manches collan les de la cotte hardie: à la droite de la (die, un écu aux arilles le de De,rd, de qu.enies, à 3 étoiles dor, h la gauche, les armes (les Prolei.s, branche (les d ucs de Bourgogne, e bandé dor et daxr (le six pièces. Fi In bordure de gueules dentelée». Au dessus de la tête, deux anges enlèvent Vaine de Si moufle, soirs la forme dune petite figure ilite joignant les mains ii (E. Meulien, f/let. de Tore-nos, p. 319). 2. Dans les dernières années (tu xvii i sièclé, la justice du bailliage de. Snnecev comprenait Le inarqu isal de Sennecey Les paroisses et seigneuries i-le Saint-Julien-les-Sennecey, fide L, C/ur.sault et Marnav, et les autres justices appartenant ègaleaieni. ,au sei- gneur de Senneeey et qui étaient- celles de Nauton et de Gigny Il serait lie,, difficile de refaire un plati de la terre (le Sennecey, tant elle a subi de changenieuils chas le cours des siècles par suite de mariages ou (le veiites, Au xv siècle, quand Marguerite de Seuneeev épousa tu,, Toulongeon. celte seigneurie reçut un accroissement considérable, par ladjonction des grandes possessions quo ce dernier avait eu Frauche-Uo,ulè doù il était originaire. I) après ni t arrét du Ri rI cillent de I) ii ou, e Il e se Composait alors « de plu - sieurs belles iliaisoils Cl forteresses, 00,1,10e les hoslelsde Dijon et ilo Chalou, des châteaux torts de Seunecey et- tic .louulongeon. des terres de 1-1auterive, Moray, Mar;uay, Sel ntCy, des moulins dAlost et des Essarts, des do- naines de Chauiprongeroux, rIe de Saint-Point, de Venières ,- de Couches, de Satins, de Saint-Amour, de clialaniand et d possessions-en Savoie. - 132 - chaque feu de C/wsatti un pain. - 20 La Gerbelic, «est à savoir de chacun feu deux gerbes et sil y a bête à cornes et charrue, il en doit trois; sil y a trois boeufs, il en doit trois. - Les corvées et charrues do Chasaul sont dues quatre fois lan. 30 Le bois de Trembles, devant Chasa.ul, auquel bois le châtelain de Branuion fait un eogniei- pour se chauffer, la veille de la Nativité, chacun an. « Pour raison de la dite reconnaissance, ajoute cette charte, le dit duc a baillé et délivré à Marguerite de Frolois, dame de Sennecey, et à Guillaume, son fils, tout ce quil avait, lui, en la chMellenie de Sennecey, en privilège ex villes de SainI-Giir, Saint-Julien et Marnay » (Areb. de Dijon, reg. des fiefs). En 1326, la terre de Sennecey subit un notable changement. Ses seigneurs durent!, soit par lexigence de leurs hommes, soit pour obéir à lesprit de leur époque, partager avec la commu- nauté des habitants une grande partie de leurs bois, en sen réser- vant seulement la juridiction. Ces bois leur appartenaient en commun, avec les seigneurs dArlay, de Nanton, de Vers et de Lovse (Arch. de la mairie de Senneeey). Plus dune famille nobiliaire a possédé la terre de Marnai déjà en 1132 on y trouve une maison seigneuriale de ce nom. Robert de Marnai (Marnaium, Marniaeutri, Marnaieum) signe une charte de Falcon de \Tergy en faveur de labbaye de Maizières. Clémence de Marnai, fille de Raoul, donne le tiers de la dime de Melleeey à labbaye de la Ferté, en 1227, ce qui donne à croire «e la famille de Marnai était possessionnée clans ce dernier village. Raolin de Marnai lègue aussi à la Ferté, en 1300, le clos Roman. lingues de Marnai estaussi un bienfaiteur dccc monastère, Au xvi siècle, on rencontre à Marnai Guillaume de l3ernaut, seigneur du lieu, de Vitry et de Chartnoilles il épousa Anne Bouton, tille de Charles Bouton du Fay, en 1.535 (Courtépée, HLs(. du duehe de Bourgogne, L. V. p. 143). Marguerite de Frolois ne négligea pas non plus les intérêts des habitants de SaintCyr. Nous avons déjà vu quil existait sur la limite de la paroisse de Saint-Cyr, sur la Grosrte un port fortifié et un petit hospice appelé le Portail - de Grosnc. Les portes de ce

1. Lhospice établi sur le pont ou portail dc G,vne i, était lias le seul gnon rencontrait alors clans le canton de Senneoey. i.areligion, qui noublie j;tis les malheureux, avait cré sur toi, tes nos grandes routes, de (lis lai, ce eh cl istailce, dès les hauts temps de la féodalité, (le ces petits hospices 133 - pont se fermaient, dès le soir, et ne souvraient quau grand jour; cétait un refuge pour le voyageur ailardé dans cette contrée alors recouverte Te forêts dans lesquelles se cachaient , de nombreux malfaiteurs, et les gens de Saint-Cyr eurent souvent à les redouter. Mais la garde établie sur ce pont en imposait à ces détrousseurs de grand chemin. Les seigneurs de Sennecey avaient créé cet utile établissement, niais les évêques de Chalon, jaloux du droit que sétaient réserié ces seigneurs de linstitution de laumônier ou du maistre de lHospice, cherchèrent mainte fois querelle aux châte- lains de Sennecey, et il était à craindre que ceux-ci lassés reti- rassent du pont son maitre et ses gardes. Marguerite de I l rolois résolut alors de traiter avec lévêque de Chalun et chargea Jean de Sennecev, chanoine de Lyon et grand vicaire de larchevêque, de traiter de cette affaire. Il y réussit à la commune satisfaction des parties, et en 1316, elles signèrent une convention dont les témoins furent Henri de Poncey, curé de Buxy, Jean, curé de Saint-Cyr, Robert Maillard, notaire apostolique, le seigneur des Barres, chevalier, Guillaume de Francheleux, Stéphane Chagrin, damoiseau, et Guillaume de . damoiseau (Arch. nation., fonds Beuhier)1. Mais au xvr siècle, daprès la GaUla christ ,:aga et un titre des archives du chàteau de Scnnecey, « la chapelle fondée et dotée anciennement par les seigneurs de Seunecey, en lhonneur de saint Nicolas, sur le portail deGrosne, était tombée en ruine et tortillés oc te voyageur pauvre ou malade trouvait protection, asile et assistance. Le premier de ces hospices ét:tit placé entre Tournus et Sen- necey sur la grande route, dans un lieu appelé Rouge-Pont, ainsi nominé à cause de la couleur rouge (les briques avec lesquelles on avait construit le pont qui à cet endroit passe sur le ruisseau le Merderix (eau coulant len- (enient). Cet hospice était placé (jans titi chain p, près du ruisseau, et se cent- posait le deux maisons que la Révolution, bien entendu, a renversées et dont les ruines se voyaient encore en lSO. il avait eu pour fondateurs les chevaliers du Temple, qui avaient une coininanderie à Moutbellet. Après la suppression de cet Ordre religieux et niililaire, ses biens passèrent aux che- valiers ile Malte, qui continuèrent loeuvre pie des Templiers. Les chevaliers qui occupaient lhospice de Rougepont avaient le droit de prélever des dtnïes à ai n t-Julien, à Laives, à J ugy et même à Beaumont, dont Chasault a fait partie pendant quelque temps lArcli. de Sennecey). 1. Il existe aux archives de Chalon une charte de 1396 portant une ordon- nance tin tluc Philippe le Hardi imposant au sire de Sennecey la répara- tion des passages, chaussées et ponts sur la Crosne. Cette ordonnance con- cet-rie probablement les deux ponts établis sur cette rivière, lun an portail de Crosne, cl lautre près de Marnay, - 124. - décadence, les revenus et titres perdus par la négligence, incuriosité et incurie des chapelains, le service de cette chapelle y avoit cessé pour cette cause joinct le peu de commodité du lieu où elle est située, lequel est sans habitation pour le châtelain, solitaire, loin- tain etcle bien mauvais accès pour la plus grande partie dc lannêe n. Nicolas de 13auffreniont. alors baron de Scnnecey, réorganisa institution des orateurs rie la chapelle et de lhospice (rapel-tac

1. Cet-te réorganisalion eut- lieu en 1553, mais le chapelain de la chapelle du pont le Crosne ne Fut plus obligé dv rrsider, car voici ce quon lit tIans in, mémoire que présentèrent- les chapelains du château de Senneeev au seigneur du lieu « Les prêtres commis il desserte de la chapelle érigée dans rericeinte du chiâleau de Senneéer déclarent quil existait- jadis une chapelle or )Pu. toile proche la rivière de Crosne, h une lieue de Semmeeey - que cette chapelle avoi t été bêtie et dolée par les anciens seigneurs dit Senuecev, - quentre autres choses, il avoit été cédé par les (lits seigneus au prêtre commis h la desserte une dixme qui se levoit, en trains, chanvre et Ven- dange, recueillis dans mine partie du territoire de la paroisse (le Saint-Mania de L;uves, notamment dans le finage de Serrnaizev, - que la pluspart des antres biens de celte chapelle étant dissipés et perdus, le service qui 5v faisoit fui- transporté, lan 1553, dams ha chapelle du château de Senneeei, le chapelain qui en étol r chargé fut pareillement transféré et réuni aux cira- pelai mis du dit oratoire de Se tineeev, » Par ce moyen la dixnie dont il sagit appelée Dix rire de Crosne, parce quelle appartenait anciennement il la chapelle de Crosne, devint partie des biens et revenus de la chapelle du ehte:ru de Sennecey et les prêtres commis h la desserte de cette susdite chapelle en, ont toujours joui jusquh présent. Dabord, ils 1 perçurent en mral.rmœ jmrsrlueim 1606. A cette époque. il tut fait titi traité (levant Clmarpv, nolaire, le 3 juillet 1606, par lequel les dits prêtres, du consentement de Marie de l3richammteau. darmme de Sennecey, re- çurent et délaissèrent ii perpélniité à Guillaume Charpv, curé de Laives, la dite dixnie de Crosne, mo yennant que le dit emmrô et ses successeurs livre- noient annuellement et h perpétuité amrx dits prétres la quantité dc 10 coupes de froment, dune coupe de pois et dune feuillette de vin, et ceux-ci fouN nirnnt le fût, Signé Comprot, Leclerc, Fontanel, Metra, Ftaisson et Terrier » (Arcir. dit château de Sennecey). Le chapelain du Portail de - Grossie jouissait de dlnmes t Saint-Cvr, avec plusieurs personnages, avec lesquels cette dilue était indivise: avec le sieur l3ertin de Pont-de-Vaux, pour 1/3, le curr de Saint-Cvr, pour 1/3, et le sieur de la tour (le Vers, qui percevait lad mie sur létang de Pierre, qui lui avait été cédde par sentence [il juin 1548. Ces dlme.s se lrrélevaie]mt sur la 12 gerbe rie trnrnment, seigle, orge et avoine, la 16 sur les f(sves, exceptd le blé (le Turquie quérable dans les liaisons (le ceux qui lavaient égrené. Le Eu curé devait leur dernier la moitié de ha paille de ses diumes. 15677, il y emmi im procès entre les chapelains et Guillaume des Ardillières, curé de Saint Cyr, qui, refusait de livrer lit leeuré le perdit. - Les chapelains tic Serineee y avaient aussi une dtnme h Seivolières près J ugy, elle leur avait CLé cédée par Jean de Toulongeun, baron de Sennecev, le 10octobre 1448 (Anc. arch. de Sennecey). - 135 -

et riosocomii). Perrenet du Crotel avait été le premier ((gouverneur et maistre du Portail de Crosne», après la signature du traité inter- venu en 1.316, entre Marguerite de Frolois etlévêquede Chalon. li ne reste plus aujourdhui aucun vestige de ce pont et de son hospice, qui ont été démolis au commencement de notre siècle pour faire place k un beau pont en pierre, Mais le lien est toujours lointain et solitaire u, et cest pour cela quon le choisit pour la perpétration, en 1814, entre autres, dun grand crime demeuré un mystère dont je parlerai plus loin et pour lattaque dun corps autrichien par des l;artisans des villages dalentour, lesquels fail- lirent en être les victimes, comme on le verra ci-après. Mais revenons aux seigneurs de Saint-Cyr. Outre les maisons de Monthellet. de Saint-loint et de Scnnecey, on rencontrait k Saini- Cyr et dans ses hameaux dautres entilshommes qui y eurent aussi des possessions. En 1380, Hugues de Chastellux, seigneur de Chételmoron près Clmagny, époux de Guillemette de Sennecey, sans cloute fille de Guillaume, baron de Sennecey, donne un dénombrement de ce quil possède «ex lieu de Noyere (Noirie, hameau dOrmes) de Rimboul (Riinbot, membre du marquisat dOrmes et de Vrgennes) et aux lieux et paroisses de Saint-Cyr et Marnay, quif tenait du chef de sa. femme)) (Areh. départ. de Dijon registre des fiefs). • Mais ce ne fut quune partie de la terre de Marnay qui-1 ugues de Chastellux reçut pour la dot de sa femme Guillemette de Sennecey, car voici cc juan lit dans une charte dc i.394 du 9mars, par laquelle Jean de Sennecey, baron de Sennecey, mari de Richarde du Quart;prenant les titres de sire de Seneeê-le-Claslel., chevalier « fait narration que comme il a reçu des deniers du mariage avec Richarde du Quart, sa femme, fille de messire Henri. seigneur du Quart et en partie (le , chevalier, la somme de 3.000 fr. bon or, cest pour quoy le dit sire de Sennecey, de lavis des bonnes gens et des parents et mesmemnent de Tristan de Toulongeon, chevalier, son neveu et héritier, au cas quil mourût sans hoirs de son corps, assigne pour et au profit de sa dite femme, pour seureté des dits deniers de -mariage, la dite somme de 8.000 In. sur les fonds, rentes et héritages, savoir les taillis de Mai-nay, etc... Le tout confirmé par le due, à Paris, le 11 décembre 1402, so.qf /e ,fif de iV!arnay qui doit faire un même fief avec le .cl,astel et terre de Sennecey u (Arch. de Dijon, reg. des fiefs). - 136 -

Notons en passant que Jean de Sennecby fut le dernier de son nom sire de Sennecey, et quen 1400, cette grande baronnie échut Il la grande maison de Toulongeon, en la personne de Jean (le Toulongeon, mari de Catherine de Roussillon (Voirie t. 11, p 517, de cette Ilisloire). Ni lui ni ses successeurs ne touchéront au fer de Marna y . En 1824 seulement, il fut vendis avec toute la terre (le Sennecey. Il «est pas inutile aussi de rappeler qnen 1551 le prieur et le couvent des Chartreux de Dijon avaient des possessions à Marnay, avec droit de justice. il est bon de noter que Richarde du Quart dont il est parlé ci: dessus, était (le la famille dJ.?,wa.rs, citée par .Dunod. dans son JiLstoire de la Condé de iÏuJflOrj ne (t. iIi, p. 1.31). Les dEscars étaient barons de Château\4lain, dont la terre était située entre Nozeroi et Saint-Claude. Les Châteauvilaiji se sont éteints dans celle de Commerci et de Cha.nv i ré. lienri du Quart ou dEsears eut cinq filles :1° Rieluirde, feinnie de Sennecey; 2 0 Agnès, (lui épousa Jacques dArbon, che- valier, sire de la Chaux et de Châ.teauvilain 3° .Jcanne. épouse (le Pierre de Mreilly; 40 Catherine, mariée à Thibaud (te Grand- villiers, et 50 ilIarguer/te, femme dAntoinc de Mobtaigny, dans la vallée dAoste. Dunod prétend aussi qul-Fenri du Quart ou dEs pars eut un fils du nom de Richard, baron de Chctteauvilain, (lui épousa N. de Sennecey, dont il eut Agnês dEscars, femme de Jacques dArbon, et Jean dEscars, chanoine de 13esançon en 1400. La maison de Chastetlux était des plus anciennes. Artaud .de Cliasteliux vivait en 1147. Artand Il fonda les Cordeliers de Vézelay et suivit le roi Loui \TJJ à la seconde croisade. Claude de Chastethix, maréchal de France. en 1418, gagna la, bataille de Cravant dans laquelle lut fait prisonnier Jean Stuart. connétable dÉeose, par Jean de ]oulongeou , baron de Sènne- cey (Voir tome II de cette Histoire). La maison de Chastellux portait u «azur, fi lit dor ne- eompagnée de 7 billettes de môme, 4 en chef, 3 en pointe, n Elle avait aussi le nom de J3eaw,oi,-. Au xv iécle, on rencontre aussi à Saint-Cyr les seigneurs de .1a2 Tour de Ven. Le l er octobre 1499, Jean J! de Tcrnq,, soi-

1. Les Tonay ont ôu Jas premiers Seigneurs eoTInhls (le la terre le la Tour - 13? - gneur de la Tour de Vers et de i3esanceuil fait le partage de ses biens entre ses deux fils Claude et Amblard de Tenay. Dans cet acte. Jean cède fi, son fils ainé Glande « /e village de C/,asonl, en la paroisse de Saint-Cyr, ensemble les rentes, revenus et toute la (lisme appelée de CI?ascaul, prés, terres, vignes, à la condition de certaines charges les quels sont du 1omaine do la Tour de Vers, avec honorable Jelian JJroardl (Voir tente li, p. 349, de cette Histoire). De cette terre de Chaseaul dépendait aussi alors létang dit de la Pierre, desséché depuis longtemps. En 1548. Aymé de Tenay vendit h Jean de Livron, époux de Philiberte de La Boutière, sa terre de la Tour de Vers; mais en se réservant ce quil possédait à C/uz.weut. Toutefois les Tenay ne gardèrent pas létang de la Pierre; ils le cédèrent en présence de Jean de La Guiehe, seigneur de ].Épervière (Gigny). chambellan du roi, aux chapelains du chàteau de Scnnecey (Arch. départ de Mâcon). Enfin, nous trouvons prossessionhés à SaintC y r les Saint- Julien de iJalleure 3 (Voir t I, p. 497 (le cette Histoire). On ignore le moment où cette Maison eut une terre â Saint- Cyr; nous ne les y rencontrons quau xvt° siècle. Alors, Claude. de Vers, dont- je parlerai plus loin. Le plus ancien eciinu a été Josseranti de lenav, vivant e" 1280. Daprès les plis anciennes chartes, cette famille aurait été originaire de Bugey, où il existe encore tire de oc noni. 1. Jehan J3roard était un riche habitant le Sennecey vivant au xv siècle, et dont la famille est bien inconnue. De concert avec sa fejinne. M. Guillet, il fonda dans I ancienne église paroissiale (le Seuneeey une chapelle gLu existe encore et dune assez belle décoration (Voir t. II de cette Histoire. p. 349). 2. Les Li vron possédaient alors, co,I,nle engagistes, lit terre de la Colonne h Gigny. Le 30 août 1676. Michel le la l3oulière, chevalier, seigneur de Chagoy, (le la Colonne et de lÉpervière, est obligé de racheter (lu roi la terre de la Colonne, tnoytnnant 1 .bOO livres de principal, en sus des 10.241 livres (te lancienne finance. Les La l3outière étaient originaires du village de cc nom, près 13ix (Voir t. II de cette histoire, p. 61). 3. La famille de Saint-j ulien éL-tit originaire de la Franche-Comté. où elle possédait « une jolie villette posée sur tilt relief, en air fort agréable et pars très fertile. Il y n un chastea n remarqué,né, signalé (le louable grandeur. nais les guerres (tel et la désaccoutumance dy recevoir ses seigneurs lont fait grandement décl,eoir de ses précédentes beautés et singnlarhés. Lun des membres de cette famille se fixa dans nos pays et y épousa Claude de Chas- te]lay, fille (le Marguerite tIc Lugny. - Claude tic Chastenay en épousant Claude de Saint-Julien, reçut en dot la terre de l:la]leure et des rentes h Martaillv, , Mancev, Étrignv, Menton, Sullv, Vineelles, Sercille, Clodot, Larves, Beaumont, .Saint-Cvr I) (Pierre de Saint-Julien, Mes!. hist.). j

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de Saint-Julien, chevalier, fait prisonnier en 1512, à Thérouanne, aliéna ce quil possédait à. Saint-Cyr, pour payer sa rançon, dont le seigneur de Gorrevod.sétait porté caution, il Le sieur de Cor- revod, dit Pierre de Saint-julien, dans ses Meslanges historiales, eust sa part de ce que le dit Claude de Saint-Juiien avoit à Cor tevaix et à CIiaaul/, en la baronnie de Se!tnecey. n Enfin, pour ne rien omettre de ce qui concerne les anciens maîtres du territoire de Saint-Cyr, ajoutons queles Pères Carmes. de Chaloir y possédèrent aussi un domaine qui a passé plus tard à M. Perrin, capitaine du génie, décédé à Saint-Cyr. Les Carmes

sétaient fixés à Chalon en 1324. Leur devise était: tt Vive lhon- neur, mourir pauvres. » Les Chartreux de Dijon étaient aussi coseigneurs. de Saint-Cyr et Marnay. - Les moulins de Saint-Cyr ont été pendant longtemps une pro- priété seigneuriale. En 1478, ils appartenaient aux barons de Sen- neccy. Alors intervint entre Pierre de i3auffremont, baron de Sennecey, et le seigneur de Saint-Cyr, et les habitants de ce lieu et ceux de Cliasaut une transaction au sujet de la prétention émise, « par le seigneur (le contraindre les habitants de moudre leur blé et de battre leur chanvre clans les moulins et batteurs qui lent- appartiennent » (A.reli. départ. de Mâcon, E). En 1572, Nicolas de Bauffreinont, baron deSennecey, usant dun droit quil puisa dans les terriers de sa seigneurie, exigea des gens de Chasaul, Nully et Saint-Cyr, le paydinent de 500 livres pour ie épingles à loccasion du mariage dÉlisabeth de Bauffre- mont, sa fille, avec Charles de Claveyson. Ce personnage était né le 3 mars 1547; il avait eu pour parrain Charles de Tournon, évêque de Viviers, et pour marraine Louise de Roussillon de La Sablière, et fut chevalier des ordres du roi. Treizeenfants naquirent de cemariage avec flisabetli de Baulfre- ]nont. Celle-ci étant morte de la petite vérole en 1590 ., Charles dé Claveyson épousa en secondes noces, le 22 juillet 1591, Renée de

I. En 1742, le 21 septembre, la 000,tesse dAWv, veuve du comte Pierre- Louis dAillv, Seigneur de Senneoev, en recevant, la tutelle rie son jeune fils Louis-iosepli 4Aillv, sétait pourvue près du roi pour obtenir des lettres de confirmation de tons les droits de soi, enfant mineur dans toute létendue de ta terre de Seuneeey. Cette terre se eo»posait alors des terres de Saint- Gy,, Marnav, C/tasault, Laives, de la Motte de Saint Pointet chantres do- 1, unes et fiefs, en (bute justice, mi avec foi, hommages, cens, rentes, lods et retenues et autres droits et devoirs seigneuriaux s. ces lettres royales furent scellées du grand sceau. e. - 139 -

Peloux-, fille de Nicolas de Peloux, chevalier des ordres du • roi, gouverneur dAnnonay, dont il eut deux enfants (Voir t. II, p . 581, de cette Histoire). En 1587, Claude de Bauffremont, baron de Sennecey, fils de Nicolas, supprima la justice de ChasaulSaint-C yr, Mtt-rnay,-et ]a réunit au bailliage de Senneccy (Àrth. départ. de Mâcon, E, 1445). Le février 1516, Estienne Bastier, seigneur dArc-sur-Tille, reprend de fief le moulin de Saint-Cyr, appelé le Moulin-Neuf, les Essc,ls et dépendances (Arch. départ-. de Bijou). En 1768, eut lieu un échange entM le comté dAilly, marquis de Sennecey, seigneur de Cliazeauli, et les habitants, au sujet de droitsdevivc et vaine pâture dans certains bois. Du reste toutes les chartes qui subsistent encore à la mairie dc Saint-Cyr nont trait quà cette sorte de droits, lesquels avaient une grande importance pour ln paroisse. De mène que la plupart des autres communes de notre canton, celle de Saint-Cyr élevait une quantité considé- rable db pores, lesquels formaient alors la base de la nourriture des populations agricoles, comme lavaient déjà fait les Gaulois. Ces titres, portent, entre autres, les dates de 1405,1491,1572,1576; Dans un de ces actes qui concerne des droits de péclic et qui est d&1572, Saint-Cyr est encore appelé oill&. La communauté des habitants était régie alors par des échcvins mais ceux-ci stipulent toujours « avec le concours des manants et habitants de la communauté n.

1. Le gland, après Cire entré pour beaucoup dans la nourriture des Celles et (les Gaulois primitifs, était aussi hue ressource précieuse pour nos ancêtres pendant les grauiclos disettes. Legrand dAussy,dans son JJi (oiic prirde çles J",-ancais, cite une charte duo évêque de Metz du viii siècle, dans laquelle le gland et le ladite sont placés sous la rubrique de iiiensuua culb/. Dans la ia- mine de 1548, oui faisait Te pain avec des glands. Dut temps des Gaulois, les jambons séquanais étaient recherchés jusquen Grèce(Martin, ilts(.. de Fiance, p. 42). - 2. Eut 1537, Glande de !laulffremo]lt, baron de Sennecev, est u acquéreur pour 70 écus, de Philibert de Mincè, seigneur de Pdrenne, agissant au non) de Pluiliberle de Tenay, sa femme, et dHunnhert de Chardonnay, écuyer, seigneur des Epées, mari dHu,r berte (le Tcna). comme héritières dAymé de Tenay, leur père, des hiensqueiles possèdent h Saint-Cyr, Saint-Julien, Laives, 13e;tnnuont et lieux adjacents s (Arch. départ. de Mâcon). - 140

En 1780, on comptait â SaintCyr. 250 communiants. De nos jours, voici le tableau (le la population depuis 1806:

1806 592 habitants. 1821...... 742 - 1826 ...... 775 - 1831 ...... 798 - 1838 ...... 780 - 1841 ...... 771 - 1846 ...... 784 - 1851 ...... 77G -. 1856 ...... 756 - 1851...... 704 - 1866...... 701 - Ainsi cette population, malgré les sanglantes guerres du premier Empire la disette de 1.816 et son peu daisance, augmente sans cesse depuis 1.806 jusquen 1846, et quand la richesse vient la dédommager de ses pénibles labeurs dans un sol sans cesse amé- lioré, elle décline en nombre. Quelles tristes réflexions ne fait pas nai ire ce tableau! Les grandes forêts qui entouraient autrefois Saint-Cyr étaient pour la plupart la propriété des seigneurs, niais ceux-ci avaient concédé aux habitants leà plus larges droits de glandée et de vaine pâture dans ces forêts. Les bois de. Chaplasse et de Lespinay appartenaient en 1272 à la maison de Sennecey,— on les a défrichés en grande partie, ces années dernières. En 1556, existait aussi sur le territoire de Saint-

1. Daprès une noie qua bien voulu aie fournir M. le Gonscrvateur.des forétsiiMùcon, la commune de Saint-C a défriché depuis le commence- en. du siècle, 113 hectares 5 ares et. 50 centiares, et les particuliers 43 hec- tares 39 ares 54 ares. Le bois dit des Reppes des PIa,i.tes appartenant à la commune, â IC/ seul, était dune contemtnce de plus de 81 hectares, Les habitants de Saiut-Cvr, ainsi que de Varennes, Saint-Loup et Viel- moulin, avaieni aussi des droits il usage dans la foret de la \aivre. Il déjà quelues années un habitant dc Seunecev, revenant unirs (le Sunt-cvp, fut attaqué par un loup atteint de la rage, et cc malheureux mourut, quelques jours après dans dhorribles convulsions. Ait dernier, le loup abondait encore dans nos bois. Les duos avaient créé des officiers appelés louviers, puis lo,,vetiers, pour la destr,iction (les loups. Une prinie était accordée ht ceux qui les tuaient. En 137A, Philippe Chien, t( Ire forestier du iluc, paitit à Ii ugueneau Plumeau, bo y ier de Bourgogne n, pour sept louves et dix loups quil avait pris dans lannée, - vingt - 141 -

Cyr le bois du Crandi3reuil-des-Essarts;—ce bois fut vendu alors aux chapelains de la chapelle Saint-Nicolas du iortiil du pont de Crosne, par Nicolas de Bauffremont, restaurateur de cettechapelle, et par Denyse Patarin. sa femme. Le bois de la Vesvre (Vaura, Volera) situé sur la rive droite de la, Crosne et en majeure partie sur la paroisse de Saint-Ambreuil fournissait le meilleur bois de chauffage et de charronnage. LÉtat sest vu obligé, après la révo- lution de 1.830 etpour payer les désastres decette iilutile révolution, den • aliéner une grauae partie. Depuis lors, les communes de Saint-Cyr et de Beaumont ont vendu également la majeure partie des bois de Chaplase et de lIpinay, qui ont été défrichés. Cest une double et grande perte, et ces défrichements sont désastreux poui lagri eu[ turc comme pour la santé publique. Du teste, tous les hommes sages et prévoyants de lantiquité avaient senti lim- portance et la nécessité des forèts. Quon inc permette, à cet égard, quelques citations u Summum mutins hotu i ui datum, n le plus grand bien donné k lhomme, disait Pline (lib. XII). Premier abri de lhomme k létat sauvage, souvent même lun des premiers sols par fou[) et 24 sous par louve dont il avait présenté les pattes de de- Vaille) (Are]!. de Dijou, Chambres des comptes) Les primes accordées pour )il destruction (les loups étaient e t charge des paroisses. Le 20 mais 1620, la commune de Beaumont dut pater il Jean Poflert S livres pour la chasse ait p :lie de Fou laine et h celui dit 130ucliet. Mais en 1062, bas États de I3ourgognb supprimèrent la despe;ve dax testes de loups (A rcl,. départ.. de Dijon, Cliitin lire. (les comptes). Je ne parlerai pas du pont sur lequel était assise cette chapelle et hos- pice. Je lui ai déjà consacre quelques ligues phis haut. Je dois ajouter ce. pendant que le chapelain e devoU chascun au, au duc (de Bourgogne), u cause de la dite chapelle, quatre deniers parisis sur environ une se itu re de pré assise en la prairie de lieau,,iont, prés le pré rIe la confrérie du dii. Beaumont et le pros de Perrot Levesque » (Arch. rie Dijon, Chambre des coiuptesl. Disons aussi que le pont sétait écroulé eu 1666, car alors la paroisse de .Seuncccv était tonne e dentretenir un pontonnier au pont de Crosne auquel elle douuoit 60 livres par an, inoveun;uit qunv celui-ci estoit obligéde passer les habitants et do les repasser lorsque la rivière est en sort ordinaire, et le loti blé lorsque la Grosu e. estoit répand te il lUira). En 1227, Cm, seigneur de Sennecey, avait accordé aux moines le la Ferlé le libre passage sur le pont de la Crosne. - En 1206, la ville de Chalon était encore tenue de payer lui droit de Péage sur ce pont, nais elle sexe t malgré les seigneu s de Senu ecey, et, en 1361, le roi Jean confirma ce privilège. En 1724. labus (les droits de bar. rage ou de péage devint si excessif que le Parlement dut exiger (le tous les seigneurs, pour la jus lii cal io r! de leurs droits, la ro uése n tati on des titres antérieurs k 1569. - 142 - objets de soit les forêts ont été ensuite pour les sociétés nais- santes un auxiliaire puissant à raide duquel elles ont secoué le joug de la barbarie et inauguré la civilisation. Tous les arts de la société, tous les besoins de la vie en réclament la. conservation, parce quelles en exigent lusage chauffage pendant les temps rigoureux, cuisson des aliments en toute saison, conslruction et réparation des habitations, confection des ustensiles aratoires, des meubles du ménage, échalas pour les vignes, vases propres à contenir les vins et les liquides, cest avec les dépouilles des forêts quon pourvoit à tous les besoins ;aussi les anciens, nos maitres en tant de choses, appréciaient-ils à leur juste valeur toute limpor- tance des produits forestiers. u Mille surit carmin usus, disait aussi Pline, sine quis vita non degi possit. » Cicéron disait aussi dans son éloquent langage: u Silva.e subsidia belli, ornamentuin pacis. u Toutefois, dans les liantstemp s de la- féodalité, les forêts nétaient soumises.à aucune surveillance et livrées à une véritable dévas- taion. Cc ne fut guère quen 1283 quon vit apparaitre, pour la première fois les haliv (bailiifs ou baillis) et les jIn4cùoii fores- Ya.iu-m. niais en 1373, on voit surgir une administration régulière. On prescrit aux DCÏdÎCIS, grugers, guides et 7?3ai.s/es-se;venl .s de - faire des visites régulières, de procéder aux ventes (Ord. de Charles Y porta-nt règlement général des eaux et forêts). Lordon- nancdde 1518 défend le défrichement des forêts royales. François N - u considérant la ruine et dépopulation non seulement des forêts royales, mais de tous les autres bois et forêts du royaume é lite les princes, prélats, églises, nobles, vassaux peuvent user chacun dans leurs hois o, rendit diverses ordonnances concernant u la confiscation du bétail et les amendes pour arbres, bois abattus èt dérobés, et les défrichements o. La dévastation des forêts acconi- pa4ne aussi les grandes commotions politiques. En 1789, les habi- tants des villages et même des villes se ruèrent, même armés, sur nos bois et y commirent dénormes dêgits. Louis XVI se vit obligé, par une proclamation du 3 novembre 1789, de placer nos bois sous la protection des municipalités. En 1830, les vainqueurs do juillet saccagèrent toutes nos forêts royales et en détruisirent toutle gibier. A la ni ème. époque, lÉtat se vit obligé daliéner et de laisser défricher 40 hectares de la Petite-Vesvre et 139 hectares (le la GnindeVesvre, Li. Beaumont. Après nos cruels désastres (le 170, quand il sest agi de payer notre écrasante rançon, la Chambre des députés ne sachant où trouver largent nécessaire, le député - 143

.Boisset. de Citation, sécria: « Rien nest plus.facile, oendcfous nôs bots, n parole bien malheureuse dans la bondie dun député et qui témoigne de toute son insuffisance. Lartiste regrettera aussi la du destruction bois de lEspinay, donties chênes séculaires penchés -11 sur les eaux endormies de la Crosne formaient une sombre et ma- jestueuse voûte de verdure Avec quel charme naimait-on laisser glisser si. barque sur cette belle rivière au cours lent ci paresseux I Quels beaùx effets de lumière et dombre on aimait h contempler dans ces masses de verdure! quel admirable silence :1 dans ces solitudes peuplées seulement de quelques oiseaux aqua- tiques I Tout cela nest plus! tout a été détruit jusquà lhumble chapelle et lhospice que la piété et la charité de nos anciens sei- gneurs avaient élevés en ce lieu. Le souvenir même sen est perdu. Le sentiment do lu. reconnaissance est si difficile à conserver! La Grosn était jadis riche cii poissons de tout genre, et la lam- proie qui, au printemps, remonte de la mer dans nos rivières, y abondait aussi. Les gens de Marnay « devoient chascun an, une lamproie pour droit de pèche dans la Crosne-ii. En 1396, le cNt telain de Beaumont dont, Saint-Cyr faisait partie, « permet aux habitants de payer cinq sols pour la lamproie quils etoient tenus de fournir au duc de Bourgogne n. Primitivement, le droit de pêche dans la Crosne et le Grison, dans •presque tonte la vallée, avait été concédé aux moines de la Ferté par les comtes de Chaton, en 1113, puis par nos ducs. En 1338, Eudes de Bourgogne renou- vela cette concession o en échange dune rente de cent sols, ne retenant en la dite rivière appelée 13w-rail que ce que Nous et nos hoirs, dues et duclressesde Bouigongne et nos enfants feront pes- chier toutes les fois que nous serons à l3eanlmont - Les inondations de la Crosne sont des plus fréquentes, et les eaux ne sécoulant que très lentement, elles submergeaient jadis la route qui vient de Senneeey et rendaient lacei,s du pont ho-

j . La route nationale qui passe sur le poril de Urosue nest pas lancienne voie rurml,nne qui le Lyon se rendait dans le nord des Gaules. Celle voie, en sortani. rie Tournus, se dirigeait eu ligne directe, le long ale la Saine : h Gigny, passail près de Marnay et aboutissait h Chalon, puis h Auiuri. Co urne nous le verrons ail Ire de la. Toua do Vers, cetl4) voie ro - ruai ne construite sous Auguste parAgr ip I n, a laissé de nombreuses I Fac 05 Près lu hameau rie \eniùres (Doyen) et en aval de Gigny. 00 serobcin- chah, sur elle une voie secondaire allant h Saris, hailleau de . Sennecev, 0(1 les Rorriains ont possédé de très belles villas. La granrlo oiu romaine rirait avoir ltd abandonnée seulement an x siècle (Dial, Les ()ppir/.dm d0 a anale, p. 75. On dut alors créer rie nouvblles voies de cornrirrnioa- -144—

possible mais la chaussée de celte route a été élevée considéra- blement, lors de la reconstruction du pont. Disons aussi que non loin passe le chemin de fer de construit en 1851. Cetié création ;t beaucoup diminué le nombre des passants sur latente, clou pourrait dire quelle est de nouveau u dans un lieu lointain et solitaire o. Ce lieu porte dans le pays le hotu de Brélefin. Noublions pas de dire non plus que les seigneurs de Sonnecey Prélevaient au Portail de Crosne un droit de péage sur les mar- chandises qui. traversaient le pays. Le produit de ce péage servait à lentretien du pont et de la route avant que cet entretien eût été mis à la charge des communes qui sen plaignirent vivement aux commissaires enquêteurs (Àreh de :Dijon). Près du pont actuel, entièrement rebûti , sest passé, vers 1814, un horrible drame dont la justice nest jamais parvenée à pénétrer le nivstèrc. Un soir, un élégant équipage passait sur ce pont, il portait un jeune homme voyageant porÙ son plaisir. Des gens armés et demeurés inconnus, arrêtent la voiture, poignardent Je jeune homme. trament la voiture dans un champ voisin où ils la brûlent après avoir jeté le cadavre dans la rivière o(i il ne fut re- trouvé que longtemps après et inhumé au pied dun chêne de la fortt. Son nom na jamais été connu, mais on n. été amené à croire quil appartenait à une grande famille étrangère 5. notre pays et qui alla jusqdau crime pour faire disparaître cc pauvre jeune homme dont la naissance illégitime la déshonorait. Vers le mihne temps périt aussi, dans ce lieu solitaire, clans mine embuscade, un soldat autrichien tué par des hommes des corps francs qui sétaient formés pour aider larmée àrepousser lennemi

Linos, et cest ainsi que Se forma clatis notre tin ton la grande route qui en sortant de fou mus, gravissait encore naguùre les petites ardues de la mon. tague dePv nient, passait sot le pont de Roimgepont, traverse Sennecev et arrive ail Portail de Grosne. Cette route, quoique propriété de lÉtat, était à la charge des paroisses quelle traversait, et ces paroisses étaient lInie tenues de fournir des guides et des voitures pour le transport (les troupes; nais en 1413, ((le roi apprenant quil vavoit dans le rosaunie beaucoup tic chemins, il is, cl ut ssées et p i ssagS, tels q ne bonnement ii en en t Oit n e peint u t Y pisser sans grands in coi" é ii ici t t et c:tai Igers, In alt t te k sesséaéct,an X, ha j lii s et prévôts le sinrornier bien diligemment t qui en estoit la faute et. cille leurs auteurs seront contraints rigoureusement t. En 1108, le roi manda encore h ses trésoriers généraux « dittrornier et en- quérir en quel estat son( les chemins, rie les faire reparer par ceulx quI en ont charge et qui L,où r ce, prennent péage, barrage et autres trucs

E - 145 -

4ui venait denvahir la France. Je raconte cc fait un peu plus loin. Les siècles passés nont pas laissé de monuments à Saint-Cyr on sait seulement quil y exista deux maisons fortes quïont disparu. I Il y avait aussi u une chapelle privée construite h. Chasaul en 1531, en sa cour et maison, par Jehan Forgeot, notaire royal; en [bon- nnur de Nostre-Daine n (Arch. départ. de Mheon). Cette chapelle était sous le vocable- de sainte Barbe, saint Sé- bastion et saint Antoine (idem) à cc moment, on rencontre aussi

IL Saint-Cyr « noble Arnould NarjouN, écuyer, et en 1544. Jean de La loche, écuyer ». -

Léglise actuelle de Saint-Cyr noffre rien de remarquable et t perdu son caractère primitif par ses restaurations. Elle datait de En lépoque romane. 1776 et en 1781, les habitants demandèrent it lintendant de Bourgogne laulorisaUon de la reconstruire. Ils cx- posirent e que le plafond est en vieilles planches de sapin clouées à la cha.rpentesur des courbes au-dessus des tirants, ce qui présente à loeil un objet fort désagréable; - que léglise est: éclairée seule- ment par quatre petites lucarnes denviron ut) pied de largeur et de dix pieds de hauteur; et quon ne saurait voir aucun édifice de ce genre aussi obscur, - que lune des cloches était cassée, - quon en demandait une du poids de 880 livres, - et que la réparation du choeur était à la charge des décimteurs n. - La commune demandait eu même temps une chaire à prêcher, trois autels à la romaine, une boiserie dans le choeur, six chan- deliers et un dais; une maison décole; un pont à la queue de létang de la Pierre, un pont sur le Grison et un petit pont sur le fossé du grand chemin. Elle nobtint que la reconstruction partielle de son église. La mairie; lécole, les lavoirs, les abreuvoirs et le magasin à pompes sont de construction moderne. En 1526, Philippe Prévost, official et chanoinedb Saint-Vincent de Chalon, esteuré de SaintCyï. En 1552. Nicolas de Bauffremont, baron-de Sennecey et seigneur de Saint-Cyr, céda certains fonds à Jehan Dessaigimes, curé de saint-Cyr, «à la charge de faire sonner midy un chaseuu jour de samedy et aussi allumer une lampe à la dite heure et à la , faire luire jusques -an dimanche après suivant, jusques après la grand messe estre dite et célébrée o (Areh. dép. de Màcon). En 1781, il y avait dans cette église deux chapelles sous le vocable de la sainte Vierge et de saint Cyf. De nos jours a vécu lontemp5 à Saïnt-Cyr un homme de bien 10 - 146 - qui fut aussi un vaillant soldat, M. FranQois-Théodore Curnier de Pilvert., colonel et chevalier de lEmpire. Il nétait pas originaire du pays néanmoins il y exerça longtemps et avec_distinction les fonctions de maire. - Citons aussi un autre officier dont Saint-Cyr doit conserver le souvenir avec orgueil, Abel Niepce doSaint-Victor, fils dAugustin Niepce et dÉlisabeth Pavin de Saint-Victor. Né à Saint-Cyr ]e 26 juillet 1805, il embrassa dabord la carrière des armes et parvint au grade de chef descadron de dragons de la garde municipale de Paris. Témoin dans son enfance des travaux et des découvertes de son saxan it oncle Nicéphore Niepm use consacra aussi de bonne heure, aux nièmes travaux, et sattacha surtout au perfectionne- ment de lhéliographie et it la fixation des couleurs du spectre solaire. L empereur Napoléon iii, informédeses succès. le nomma gouverneur militaire du palais du Louvre, où il établit soit qui devint bientôt le lieu de réunion des plus célèbres savants de lEurope, heureux de constater par eux-nièmes ses nombreux succès qui lui ont valu une célébrité universelle et la grande md- dailledor t lExposition Universelle de 1855. La mort le foudroya en 1870, comme elle avait déjà foudroyé son oncle, dans son laboratoire au Gras. Les substances délé- tères employées clans leurs travaux sans précautions suffisantes brisèrent leur existence, alors que tous deux étaient à la veille de donnera leurs découvertes les plus grands perfectionnements. La ville de Chalon, en élevant il y a quelques années une statue à Nicéphore Niepce, aurait dé aussi inscrire le glorieux nom dAbel Niepce sur le piédestal de cette statue! Il avait aussi bien mérité de la science. - Si nous noUs penchons encore sur «autres tombes dans le ci- metière de Saint-Cyr, nous trouvons aussi celle de M. Siméon de l3oissieu, chevalier de la Légion dhonneur, mari de Milo Jcnny Charton, décédé à Saint-Cyr le 14 nôvembre 1857, âgé de 76 ans. - 147 -

LA COMMUNE DE VERS

.! ai presque terminé ma longue et laborieuse tAche. Il ne me reste plus quà parler de la commune de Vers, lune des petites et des plus humbles du canton, mais clos plus remarquables par sa ue Pittores q assiette. Elle Sc compose de deux parties bien dis- tinctes, séparées par un riant-et frais vallon. La première, assise sur le flanc oriental de la chaîne de montagnes (lui traverse le eau- ton du nord au sud, est sans nul doute, la plus ancienne. Là se rencontrent léglise, le presbytère et un groupe de maisons à. demi cachées par les ombrages de noyers séculaires. La seconde, la plus considérable, forme la partie principale du village; on y • trouve la mairie, lécole et une grande habitation relativement moderne et élevée très prohablemeflt sur les ruines du chàteau des anciens seigneurs du pays. Au fond du vallon, bruissent, sous de grands arbres, les eaux limpides du ruisseau la Doue, dont la source jaillit au pied de la grande nioutagne. Vers est à sept kilomètres de Sennecey, on y accède par une excellente route, naguère encore clos plus difficiles, mais dont on a adouci les rampes. La superficie de la commune est de 418 hec- tares, dont 127 en terres labourables, 22 en prés, 126 en vignes et 112 en bois. Son sol est généralement peu fertile, mais ses vins rongés sont dassez bonne qualité, et on y exploite des carrières de pierre blanche. Voici le tableau exact de la population depuis 1806. 1806 ...... 314 1846 ...... 295 1821 ...... 314 1851 ...... 285 1826 ...... 326 1856_ ...... 242 1831 ...... 323 1861 ...... 258 1836 ...... 327 1866 ...... 264 1841 ...... 326 1872 ...... 232 Cette populâtion occupe 283 maisons, formant 83 ménages, elle est répartie outre deux hameaux: 1° la Croix - Ldonard et 20 Verg y, et quatre écarts qui sont: 1° la Cure, 2° le Moulin- dAvoine, 3 les Robalois, et 4 Vaux. Les ruisseaux la Naouse et la Doue arrosent le territoire, et font mouvoir des moulins. Les alentours de Vers semblent avoir été habités dis les temps les plus anciens. Diverses stations préhistoriques sy rencontrent - 148 -

dans les bois derrière léglise; on y a découvert de nombrousessé- pu]tures. Ces stations ont laissé aussi des traces dans la vaste lande qui existe entre Vers et Jugy; on y a exploité un gisement de silex qui sétend dans notre canton depuis le Mâconnais jus- quà Sennecey et dont on a fait des armes et des instruments. Les Romains y ont laissé aussi des souvenirs de leur séjour; en maints endroits on découvre des vestiges de leurs établis- sements. - La féodalité, en succédant aux Romains a élevé une maison forte à Vers et ses premiers maîtres ont emprunté leur noni au pays La plus ancienne charte qui les mentionne est de 1074. Dans ce titre -inséré dans le cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon. on voit Be,/,annas tic \ei (Bertrand (le Vers) témoin dune resti- tution faite par Landric le Gros (Landricus Grossus), fils de Ber- nard le Gros (Bernardus Çjrossus), à lévêque de Mâcon, de la villa de SciSsé (villa Siciaei), située à Saint-Gengoux-de-SciSsé. Cette villa avait été concédée à titre précaire (per precariam) ii. Josse- rand et à Bernard le Gros, devenus moines. Les autres témoins furent Humbert le Hongre, Hugues de Fays, Robert de Bresse et Liébaud de Digoine. - Plus tard, cri un autre Bc1rand de Vers- figure comme témoin, avec Robert de Buxy, dans une charte de la Ferté. Ce méme Bertrand de Vers est encore témoin des li- béralités faites à ce méme monastère par Arlay de Marcilly, sa femme et ses enfants. Il appose son sceau avec Alard, baori de Senneeey, et Garold de Beaumont. Berlrwui et Liéboud rie Vers, Alard de Senneeey sont de nouveau signataires dune donation faite par Moranne le Sourd à labbaye de 1a Ferté. - En 1.164, on trouve dans les chartes de cette même abbaye un Richard de Vers avec Richard de Sennecey, Joeeran le Gros Joceran de Brancion, Léobald de Nanton et Joeeran de la Salle. - En 1326, intervient un traité entre Marguerite de ,Frolois, daine de Sen- necey (dorninica de Seneceyo), Jacob de Vers et Jean de Vers, da- moiseaux . (domicelli) et dautres seigneurs du pays au sujet du partage des bois do Senneeey. Jusquen 1457, on ne rencontre plus les seigneurs de Vers dans hos chartes, mais alors cette seigneurie appartient à la mai- son de Lugny, qui possède aussi la baronnie de Ruffey dont jai parlé plus haut. En 1457, daprès un titre conservé à la

1. Mais lesseigneurs de Ruftey ne conservent pas leur propriété de Vers. En 1549, elle est vendue au prix rIe 2.240 livres tournois à Ieai de Monteony..

N - 149 -

nnirie de Vers, « Caj/,e,jne de Dyd, dame de Liigny, Ituffey, Le.ssart, Allcrey et eu partie de Vers, veuve de noble Jacques de Lugny, en soit chevalier et seigneur des dits lieux, tutrice de Liébaud et de Claude de Lugny, frères, écuyers, enfans et hé- ritiers universaulx. donne au prestre-curé de Vers les colombiers qui furent acquis de ses prédécesseurs, par son père Antoine Fa- latin de Dyo. de Dresse et deSaint-13urry, assis près lé glise parois- siaic de Vers, à long du chemin tendant de la d. église t la fontaine de la Doub., pour fondation de messes p. Kcette époque, lhbaye .royale de Tournus était coseigneur dè Vers, car en 1421 le bailli de Mâcon avat condamné les habitants do Vers et de Dulphey à faire guet etgarde à Tournus;-mais ils sy étaient refusés, ainsi que ceux de Flottes, Ozenay et du Villars, et cor refus avait permis aux Armagnacs de surprendre Tournus dans la nuit du 22 ait septembre 14211. - Ce relusse comprend facilement. La défaite des Armagnacs àla bataille de Crevant et la victoire des Anglais suivie de grandes fêtes étaient bien de nature à affliger les populations des ezm- pagnes. « Le pauvre peuple navoit pas coeur à des fétes, il en auroit plutot pleuré. il ne lui importoit guere quon eut tué trois ou quatre mille de ces Armagnacs, car leurs ennemis ne lui avoient pas fait plus de bien. La victoire des Anglois nô pouvoil donner sujet de se réjouir àecux qui supportoient leur rude domination. Il étoit à croire que les uns comme les autres mouroient en péché mortel. En effet, selon le commun dire, tous ces hommes darmes natloient pas tant à la guerre pour lamour de leurs seigneurs dont

éctier, par Jean de Lugny, chevalier, baron de Ru Ircy et «A Ucrey, bailli et ulaltre des foires h Chalon, par acte de Magnicn, notaire h CI,alon ,, (A roi,, départ. de Méeon, E. 1303). • Jean deMoj,tconv ou Monteojinis Ôtait marié h Colette de Itugny, fille tIc Jean de Lugnv et (le .Jeanne de De aliremno,, t, seigneur de itulrey . De cette e u r, io,, sortit, entre autrtres,s, Plu tiliert de Mon teon rus, chevalier (le [Ordre du roi, gouverneur éd la ville et citadelle de Chaton, qui joua un certain rôle pendant la Ligife à Chalon. Sa fa,,,illê était des plus anciennes et eut pour autour Renaud de Mon toonnis, vivant en 1200; ses principaux fiefs émient Moriteo,,nis, Montoosiet, Ijellefoncis, Cersot et Champrongeroux elle sallia aux ionlongeou. Luguy, Malai,,, etc., etséteiguil lei? aoit 1657, en la personne (le Chttrles de Monfconnis assassiné, ce jour (Voir plus haut le chapitre con cern au t la haro n ni o de Ru ftey ). - I. « La prise de Tournus occasionna aux habitants un muai (lui na pas eiD 0e entiéremont cessé et qui pendant plus de 300 ans, é causé une inllnitô de querelles, de discussions, de batteries et de meurtres s (ileum, l-h.sf de Townup, p. 211). lu

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ils se targuoient si fort, pour la crainte de Dieu, ni pour aucun motif de charité, que par pure convoitise » (Journal de Paris). Comme des partis ennemis tenaient encore la campagne, malgré la victoire de Crevant sur lavinée royale et linfestaient, le mar& chai de Toulougeon baron de Sennecey, fut chargé de les expulser. Après avoir pris le château d, près Mficon, il Sc rendit devant Bussiére, mais la trahison de son commandant lui fut fa- tale. Au moment où le maréchal se disposait k attaquer le château fort dé i3ussiére son gouverneur lui proposa de lui remettre la. place, moyennant une somme stipulée, si dans un temps convenu, personne ne se présentait pour le secourir. Lejeur désigné, le ma- réchal attendait k la léte de ses gens, ce quau appelait alors u tenir la journée n; mais le commandant avait fait avertir secrètement Imbert de Grolée, (lui tenait le parti du roi k Lyon avec 500 lances et mille archers (lue le due rie Milan lui avait envoyés; 1 inhert de Grolée tomba sur la partie des troupes demeurées eu dehors du Château et les tailla en pièces. Sur les sept eu huit cents hommes que le maréchal avait amenés avec lui, il ne sen échappa quun petit nombre qui apporta. k Dijon la nouvelle de ce désastre qui eut lieu le2i aoéti423. Le conseil de Bourgogne, justement alarmé, pourvut aussitôt îi. la sûreté du duché. il fallut convoquer les hommes darmes, et il va sans dire que ceux denotre canton qui a.vaientrefosé de marcher durent cette fois marcher sous les bannières de leurs seigneurs. Leur commandement fut confié é.Yntoine de Teulongeon, seigneur de Traves, frère du maréchal Jean deToélongeon, prisonnier. Des députés furent envoyés k Lyon peur y traiter de sa délivrance lmhertde Grelée exigea. 80.030 écus que le maréchal, avant dêtre remis en liberté, paya. « en vendant de son meuble et en faisant des emprunts e. Une trêve eut lieu cependant, mais elle fut bientôt rompue. Le maréchal se remit eu campagne pour reprendre le Méconnais aux troupes royales. Pendant que les châteaux de Selutré et ae fa Bussii3re, foudroyés par une nombreuse artillerie, ouvraient leurs portes, Jean de Toulongeon secourut le château de Chaniprond pressé par larmée royale et fit évacuer la place de laCliarité-sur-Loire que tenait PerrcnetGrasset. La guerre con- tiuha encore quelque temps et acheva. deruiner notre malheureux pays (13a.ra.nte, Liés!, des Dues de Bourg., et anciennes arcli . de Senneeey). - La riche abbaye de Tournus possédait, k Vers un doyenné, et

L (51 - nous voyons encore en 1776 les chanoines de lôglise royale et collégiale de Tournus, faire un traité avec I3enoist Guennevaud curé de Veis, au sujet de la perception de la dîme qui appartenait au chapitre sur le territoire de Vers, à cause du doyenné dudit lieu (Arch. départ de Mâcon). Le curé de Saint-André deTournus avait une partdecettc dîme, et le 21 août 1776, il convient avec le curé de Vers de délimiter les cantons sur lesquels ils lèvent ce droit. Léglise de Versa été toujours sous le iocahle de saint Félix, et elle était assez bien dotée. On voit, par exemple, le 31 décembre 1684, « au village de Vers i à lissue de la messe paroissiale, dite et célébrée, le peuple sortant douir icéfle et estant assemblé en la manière accoustumée, le notaire royal cries échevins se présenter et dire quils acceptent une rente de 150 livres, du procureur dçf- ficedu seigneur (lu Cocq qui est seigneur de Balleure, pour le lumi- naire de 1éyhi8e n (Arcl) départ. de Mâcon). En 1757, le curé de Saint-Félix de Vers « donne a titre damaage ou accenseinent perpétuel un héritage situé à Vers, à Claude J3oullay, avocat à la Cour et lieutenant en la maitrise des eaux et forêts à Chalon» (idem). En 1738, les échevins de Vers avaient exposé à lintendant de la. province et aux élus du Mâconnais u que Ieur ma(son preshyté- riale tombant en ruines, ils avoient été imposés à 850 livres pour les fiais de réparation et non les forains ayant des biens dans la paroisse quils ne pouvaient payer cette somme tant par la. pe- titesse de la communauté, ny avant que 30 feux peu considérables; que par les mauvaises années. et sont réduits à la deniére né- cessité u. En conséquence, ils avaient prié les États du Mâcon- nais de diminuer cet impôt (t et promis (le bien prier Dieu pour la prospérité et santé des Élus u. Leur demande fut agréée, et les États consentirent à une réduction de 100 livres pendant trois années. Ce preshxtère est aujonrdh ni une propriété privée. En i570, Phililer( 13,treleatt, seigneur de Jugy (voir le t. lit 85, de cette Histoire), rend foi et hommage à Nicolas de Baur- renient, baron de Senneeey, pour la terre et seigneurié de Vers,. (lu Chesne et de Jugy, quil u acquise demessire Albert de Gonds. comte (le Retz, et de Claudine de Clermont, sa femme. En 1678, la terre de Vers était indivise entre les seigneurs de Jugy et de Dulphey, daprès une déclaration des habitants du 21 octobre 1678, tt qui avaient des droits sur toutes les eommii - 152 -

nautés, les chemins publics, IS concises et les bois, sans pouvoir en inesuser » (Arch départ. de Mâcon). .Tacques-PI,ilibc,i dc Natuiel était seigneur de Vers et de Dulp]iey en 1669. Il siégeait à lassemblée de la, noblesse du Miï- connais et était capitaine au régiment dinfanterie-de Médoc. A ce mdment, demeurait t Vers François Corlin, cadet au ré- giment dinfanterie Dauphin, commandé par le marquis dUxclles. Il fit un don André Lelièvre, curé de Saint-Félix de \Ters Daprèt le dénombrement donné le 17 janvierl769. par François- Emmanuel de Naturel, seigneur de Balleure, Vers faisait encore partie de cette dernière terre, avec les fiefs de l3arbièrcs et de Chastenay, de la, prévôté de Brancion, de la seigneurie de Nanton, et de la Tour-Saint-Didieret de Charnplieu, et de la seigneurie de Dutphcy. Dans cet acte de dénombrein6nt qui existe encore aux archives départementales de Mâcon, laseigncarie de Vers est ainsi décrite: Séigneunie, avec toute justice et terrier pour Philippe de Naturel, en 1699. - Droit de nommer les officiers, - chasse, - pesche dans le ruisseau de la Doue, où il ny a pas de poisson, mais seulement des écrevisses sur un demi-quart de lieue dans.Ie- quel le jugea seul droit de pesehe n (Voir tome I, p. 528, de cette Histoire).

Telle est lhistoire des dix-huit communes qui forment actuel- lement le canton de Sennecey-le-Grand. Je ne me dissimule pas quelle est loin dêtre complète. Elle exigerait inénie de nombreux volumes, sion y ajoutait, comme preuves, les milliers de documents dont jai fait usage, car eest toujours aux sources que jai voulu puiser. Du reste, il ne ma pas été possible de connaitre tous les monuments de notre canton. lis sont enfouis encore dans les archives de nos départements limitrophes, sans avoir été tous inventoriés, et comment fouiller clans ces liasses énormes qui forment un véritable chaos ? • Mais, néanmoins, on inc saura peut-étre quelque gré davoir présenté, aussi exactement que possible, depuis les temps les plus anciens jusquà nos jours lé tableau de notre pays. de son organisa- tion, de ses institutions diverses et de ses nombreuses vicissitudes, et davoir cité tous ceux à qui notre ancien état social avait concédé le pouvoir sur les hommes et sur !es choses. La plupart de ces personnages étaient à peine connus. Je les ai mis en lumière et

I - 153 - désormais on saura quels furent. siècle par siècle, les maitres de chacune de nos paroisses. Furent-ils tous justs et paternels? Surent-ils tous, comme les Bauffremont, se faire appeler les bons barons? Je nose le dire, cétaient des hommes et Dieu ne nous t pas créés parfaits, et les, temps où ils ont vécu ont été souvent si affreusement o mes/ds n Mais on a pu voir aussi dans eS trois volumes que cest bien à tort quon écrit encore aujourdhui que, pendant les longs siècles dela féodalité, nos pères ont toujours été t la. merci de llglise et de leurs seigneurs. La papauté ne con- damna-t-elle pas, en plein concile, la- servitude comme attentatoire à la dignité du chrétien? Labbé Suger na-E-il pas déclaré la main- morte une coutume détestable (exactio consuetudinis pessima), et la royauté ne fut-elle pas la première à donner le signal de laffran- chissement ? Et dans notre canton na, t-on pas vu labbé de la Fer( accorder aux habitants de Saint-Ambreuil, ses vassaux, leur coinpletaffranchissement, parce quils lui avaient exposé: ((que les jeunes gens du pays quittaient leurs villages à cause du mépris quavaient pour eux les gens des paroisses des environs, qui ne voulaient pas se marier avec eux à cause de la servitude de la main-morte qui pesait sur eux ? n Faut-il citer aussi Jean Il de Toulongeon. seigneur de Sennecey, lequel se rend, exprès, en Flandres, près du duc de Bourgogne, pour obtenir lautorisation de soustraire les vassaux de sa grande terre à cette servitude, qui était si lourde pour eux Et quant aux conditions de cette vassalité que dans les temps de violence de la haute féodalité les comtes avaient pu imposer aux populations de lit ne se sont-elles pas singulière- ment adoucies dans le cours des âges? Alors les seigneurs nimpo- sèrent plus, comme dans le passé, leur volonté omnipotente consacrée primitivement par la loi leurs rapports avec leurs sujets furent réglés par des contrats en forme, bilatéraux, appelés terriers, discutés librement dans les églises pu sous leurs porches - entre le seigneur et ses gens, jurés et signés par toutes les parties, et devenus ainsi la loi commune, jusquà ce que les circonstances aient exigéla revision de cette constitution. On voit par nos anciens titres quà Beaumont, par exemple, les habitants croyant néces- saire cette revision, « après avoirété convoqués au son de la cloche, au lieu accoutumé, sous le tilleul devant léglise, après la messe ouïe, se sont acheminés vers le château pour y supplier le seigneur de renouveler leur terrier o. Toutefois, telle était la bonté de plus 4

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dun de nos anciens châtelains quà Laives, entre autres, Claude de Toulongeon déclara à ses gens u que les droits seigneuriaux ne - sescrivoient point clans les anciens terriers de la paroisse, parce • que leurs seigneurs sen rapportoient pour cela k ce que savoient les habitants, même, ajouta-t-il, que sils faisoient des répara- tionsàson château de la Motte, cestoit de Ieurhonne volonté etpolir Io bon amour quils portoient k leur seigneur. Il y u. eu, il est vrai, bien des abus, bien des larmes versées par la dureté de quelques inaitres. mais la royauté qui affectionnoit ses peuples ne les a-t-elle pas, bien souvent, réprimées, et la Coutume de Bourgogne revisée par les élus na-t-elle pas dit aussi quil ny auroit plus de main-morte? u Faisons donc iitiire de ces allégations si contraires k la vérité et disons que si, sous la royauté, il va eu des faits regrettables. ou en trouve peut-être de pires sous les gouvernements dêuio- crati q ues. TABLE DU TOME III

TROISIÈME PARTIE

AVANT-- PROPOS ...... vir cô ylvI UNE DE SENNECEY-1,E-GRAND 1-122 LE HAMEAU DE I{UFFEY. Son eh.teau, son or-igi ne, ses seignerrrs avant, la Hévolnt.iori ...... 1— 18 Première maison. - Maison de Nantorr ...... 18— 21 Deuxième maison. Maison de 1,11,11y ...... 21-55 Troisième maison. -- M;misomi de La Chambre .... 55— 39 Quatrième maison. - Maison (lAmôneomrrt...... 70— 72 Cinquième maison. - Maison de llauffremnont. - 72— 78 Six i(inle mai50]. -- Maison de Lauzun ...... 78— 79 Septième maison. - Maison de juron ...... 80— 83 Les propriétafles de la, terre de Rufie après la Révolution. MM. J:icquerot, Cellier. Vivey ...... 83— 86 Al 4MEiT1 DE LA Toun DE VERS. - SOD origine, époque romaine, suri ehMe;ni, ses seigneurs avant la it,5\(,lut.ioo - 80— 89 - 1 r-e mn i ère maison . Maison de Terray...... 90-107 -i)euxièine maison. - Maison de Livrori ...... 107-109 Jroisièrire maison. - Maisrno dc Prisque ...... 109-112 Qtrataiènie. irraison - - 2vLiiso,r de 112-117 Ciéquiérne maison . - Maison de Prisque ...... 117-119 Les pr-opr-iéta.ires après la flévnlnti6nj, M. .lirequernt;, le gé rréi-a I ha r-or r Petit le gé nértr t Legrand. M. de V an- l.ay ...... 119-112 COMMUNE DE SAJNI-CYR. Ses .harne;r,ux. sus -écarts. Sou origine, époque norilaine, époque ir-;rneke.Sapreniière rgIise. Propriété de lévèehé de Never-s, puis de l;rih;iye Saint-Pierre de Chalon . Le fief -le Cb;rsairlt, le fiel de Abbaye (le Tourons. Les possessiorrs (les seigneurs de Monr,bellet. de Serrrieeey, - de Chastellux, sIc la Tour de Ver-s, de Sairrl---julien de ia-lIerrr-e. des Pères Carmes de - Chaloir, des seigneurs dAre-srrr-Til!e. Le Morrlin-Neuf, - Les lois rie la commune. La di;rpelle et, lIrèpital du pont - (le Crosne. flrrrlefln. habitants notables. Le colonel Cur- nkr rie Pilyer-t,. Le r:omnrriariclarit, Ale! Niepec de Saint,- \ictor. M. de lloirsieii - M. Lazare Carre ...... - 123-11G r __

- Pages COMM UNE DE VERS. 5n description, sa I.opogia.piiie. Sa population. Ses hameaux et ses écarts. Epcique celtique. époque cornai tic. Ses seigneurs ail temps de la, féodalité. lossesioris de la hbaye- de 1 ournus, coseigneur (le Vers. Sou C0hSC ...... ru

CIIALON-SURSAONE.IMPRIMERIE DE E. 15l([tTRAND