PRÉFET DE LA RÉGION Direction régionale des affaires culturelles Conservation régionale des monuments historiques

Vendée – Landeronde – Restauration des retables de l’église

Propriétaire : Commune Maître d'ouvrage : Commune Date classement : 22/03/1977 (retable majeur) et 22/03/1979 (retables latéraux) Opération : Restauration des trois retables Intervenants : Christine Grenouilleau et Christian Sallé Montant de la subvention DRAC : 29 194 €

Historique L’église de Landeronde, à quelques kilomètres à l’Ouest de La Roche-sur-Yon, abrite un ensemble de trois retables classés au titre des monuments historiques depuis les années 1970. Le retable majeur, réalisé par L. Martineau en 1722, est composé de trois parties : un tableau central où se développe une Assomption de la Vierge, séparé, par des colonnes corinthiennes, de deux niches où se trouvent les statues de Saint Roch et de Saint Sébastien. Au-dessus de l’entablement, dans deux oculi, saint Gilles à gauche et saint François à droite regardent vers le centre et la croix. Les deux retables latéraux, placés de part et d’autre de l’entrée du chœur, sont composés d’un tableau central (la Vierge du Rosaire avec saint Dominique et sainte Catherine au Nord et, au Sud, saint Marc) encadré par des colonnes corinthiennes ornées de faux marbre. Contrairement au retable majeur, daté et signé, aucune mention n’a été retrouvée sur les retables latéraux que l’on peut tout de même dater du XVIIIe siècle. L’ensemble conservé à l’église de Landeronde s’inscrit dans la longue liste des retables élevés aux XVIIe et XVIIIe siècles en Vendée. Un grand nombre de retables sont en effet construits à cette époque-là pour répondre aux préceptes de la Réforme catholique. L’on peut ainsi admirer des retables répondant aux mêmes caractéristiques (structure architecturée autour d’un panneau central, décor très abondant) au Bernard, à Bouin, Saint-Hilaire-de-Riez, Rocheservière ou à la chapelle des Ursulines de Luçon.

Projet Le mauvais état de conservation des trois retables de l’église de Landeronde a poussé la commune à commander une étude préalable réalisée par Christine Grenouilleau, assistée par les Ateliers de la Chapelle. Malgré une restauration datant des années 1980, ils présentaient en effet des altérations importantes dues à la présence de sels dans la pierre. Il y a trente ans, les retables ont été restaurés sans que l’apport d’eau dans l’église ne soit réglé. Les sels ont ainsi migré avec l’eau et se sont cristallisés en surface causant une désagrégation de la pierre. La peinture utilisée par les restaurateurs dans les années 1980 n’était par ailleurs pas poreuse. Les sels se sont donc placés entre la pierre et la peinture provoquant son décollement. L’ensemble de ces altérations rendait nécessaire une restauration qui a eu lieu en 2013. La polychromie appliquée dans les années 1980, nocive pour la bonne conservation des retables, a été retirée. Après une longue phase de dessalement par pose de compresses d’argile, des ragréages ont été effectués afin de rendre leur lisibilité à toutes les parties du retable. Enfin, une réintégration colorée a eu lieu. Parallèlement à cet important chantier, d’autres retables font l’objet de travaux en Vendée. Les trois retables de Saint-Aubin-la-Plaine ont été restaurés en 2013-2014 et une opération similaire va commencer à Saint- Hilaire-de-Riez. Le retable majeur après restauration

Le retable latéral Sud après restauration