Inst. Roy. Colon. Belge Biographie Coloniale Belge, T. I, 1948, Col. 603
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ria, des Brugmansia, Orchidées terrestres et néfaste guerre de 1940-1944, la même Admi- •603 épiphytes. Il signala plusieurs palmiers, des nistration supprima cette dénomination et la fougères arborescentes, Clusia, Podocarpus, remplaça par avenue Albert Jonnart. Nous LINDEN (Jean-Jules), Botaniste-explora- Trixis (Clibadium), Gaultheria, Gaylussà- ne discuterons pas des mérites civiques, teur, Consul Général du Grand-Duché de cia, Rachicallis, etc., dont il introduisit de sans nul doute indiscutables, de ce conci- Luxembourg, Consul en Belgique des nombreux documents en Belgique, où il Tes toyen, mais nous pouvons regretter que Etats-Unis de Colombie, naturalisé Belge mit en culture. l'Administration ait enlevé de la mémoire après 1830 (Luxembourg, 3.2.1817-Bruxellês, Il épousa, au retour de ses voyages, des habitants du grand Bruxelles le nom 12.1.1898). Anne Reuter/ dont il eut plusieurs enfants, d'une famille qui a rendu à notre pays des Elève à la Faculté des Sciences de l'Uni- parmi lesquels nous aurons à citer Auguste services incontestés. versité de Bruxelles en 1835; soutenu par et Lucien, qui eurent plus de rapports avec Lés serres que Jea"n Linden avait fait Barthélémy du Mortier et par les Ministres la colonie que leur père. construire à Woluwé (Linthout) furent Notbomb et Van de Weyer, à l'âge de Jean Linden créa, fin 1845, un établisse- acquises par Firmin Lambeau, qui y cultiva 19 ans il fut choisi par le Gouvernement ment horticole à Luxembourg. Il envoya des Orchidées avant de transférer définiti- belge pour diriger des explorations horti- Funck et Schlim, les aides de ses précédents vement ses cultures à Woluwé-Saint-Pierre, coles, en Amérique tropicale. voyages, au Venezuela et en Nouvelle-Gre- cédant une partie du terrain Linden à la C'est au point de vue de précurseur que le nade. Ses cultures furent transférées à commune de Woluwé-Saint-Lambert, qui nom de Jean Linden doit d'être cité. Le Bruxelles, une première fois chaussée de créa l'avenue F. Lambeau. choix porté sur lui fut pleinement justifié. Schaerbeek (voir son catalogue de 1851), Mm« Albéric Brûlé (née Otlet, petite-fille De bonne heure Linden montra les plus ensuite, en 1861, au Jardin Zoologique de de Jean Linden) confia par lettre, en 1946, grandes dispositions pour l'étude de la bota- Bruxelles (Quartier-Léopold), dont il diri- au directeur du Jardin botanique de Bru- nique pratique; Pendant des années il her- gea la partie scientifique depuis la création xelles, W. Robyns, le portrait de Jean borisa avec le botaniste Tlnant dans le en 1852 jusqu'en 1861, époque à laquelle il Linden et celui de sa femme; ces toiles Grand-Duché et dans le Luxembourg belge. en passa la direction à Funck. Son établisse- doivent dater de 1893 environ et pourraient Dans une expédition brésilienne, à Linden ment du Quartier-Léopold comprenait qua- avoir été peintes par Auguste Linden. furent adjoints : Funck et Ghiesbreght, le torze serres, dont une, circulaire, abrita la Dans la même lettre, M™e Brûlé disait : premier dessinateur, le second zoologiste et Victoria Reyia et qui reçurent des plantes « Je ne vois plus dans votre beau Jardin botaniste. Embarqués à Anvers le 2 octo- d'un grand nombre de collecteurs. la petite serre ronde donnée par Jean Linden et qui avait été, paraît-il, sa serre bre 1835, ils arrivèrent à Rio de Janeiro le En 1865, le Dr Ed. Regel, directeur du privée. Vit-elle encore et où? ». Il s'agit 24 décembre. Ils explorèrent diverses régions Jardin botanique de Saint-Pétersbourg, pou- sans doute de la serre à Victoria? et rentrèrent en Belgique en mars 1837. Un vait écrire : « Ainsi un particulier réalise deuxième voyage les mena à Cuba; au Guate- sur une grande échelle ce que les gouver- 22 juillet 1947. mala et au Mexique. Partis du Havre en octo- nements de puissants Etats ont tenté précé- L, Pynaert et É. De Wildeman. bre 1837, ils arrivèrent à La Havane en demment dans de moindres proportions par décembre. Après quelques mois d'exploration l'envoi de quelques voyageurs en pays loin- Publications de J. Linden : Hortus Lindenia- de Cuba ils durent s'adjoindre à une Mission tains ». D'après un correspondant anonyme, nus, Recueil iconographique des plantes nouvel- les introduites par l'Établissement J. Linden, diplomatique que la Belgique envoyait au J. Linden aurait été nommé, peu après 1861, Bruxelles, 1859-1860, 1 vol., gr. in-8°, 25 p., 13 pl. Mexique en mars 1838. directeur du Jardin d'Acclimatation de col. — Pescatorea, Iconographie des Orchidées. Paris, où il serait resté très peu de temps. Pond. Amb. Verschaffeit, Bruxelles, 4" sér. vol. I Peu après leur arrivée à Mexico, Jean Linden (28) à, 6 (33), 1881 à 1886, réd. E. Rodigas et J. et ses compagnons visitent le Popocatepelt, En 1869, Jean Linden reprend l'établisse- Linden; 5° sér. vol. 1 (34) à 7 .(40), 1887 à 1893, l'Orizaba et le versant oriental de la Cor- ment d'Horticulture d'Ambroise Verschaf- réd. E. Rodigas et J. Linden. — Lindenia, Icono- graphie des Orchidées, Bruxelles, vol. I (1885) à dillère. Cette expédition les- mena ensuite feit à Gafid; il comportait 30 serres chauf- 17 (1901-1906), réd. Jean et Lucien Linden. — à Campêche, puis dans le Yucatan. Ils se fées, 4 serres destinées à la multiplication, Catalogues des Etablissements Jean Linden (un rendirent par mer dans l'Etat de Tobasco, 3 grandes serres abritant la plus belle et catalogue général des nombreuses plantes intro- duites en Belgique par J. Linden; n'a pas été puis au Guatemala, et revinrent au golfe la plus riche collection de Palmiers connue rédigé). du Mexique. Funck et Ghiesbreght rentrè- dans la région de Gand. Dès 1873 son fils Relation du voyage d'exploration exécuté par rent en Belgique en août 1840, Linden en Lucien le seconde activement. J. Linden sous les auspicea du Gouvernement belge dans les régions intertropicale s du Nou- février 1841. On a fixé à 230 le nombre de Palmiers et veau Monde pendant les années 1841 à 1844, Mo- Un troisième voyage le mena en Colombie, à 600 celui des Orchidées qu'il a fait con- niteur belge de 1846. Rep. in Ann. Soc. Royale Venezuela et Cuba. Adjoint à la Mission naître et cultiver. La découverte de d'Agric. et de Botan., Gand, 1846, et in La Se- maine Horticole, Bruxelles, n° 55, 12 février. 1898, Schlim, il s'embarqua à Bordeaux. en 1841. l'Odontoglossum crispum aux environs de pp. 78 à 85. — Le voyage de M, J, Linden en arriva à La Guayra le 27 décembre, explora Bogota a donné, à elle seule, à l'horticulture Colombie de 1840 à 1844, Belgique Hortic., 1867, la région, puis celle de Caracas, passa par belge un renom considérable. cf. Semaine Horticole, id-, pp. 85, 86. — Lindley, différentes localités et se dirigea vers la Le genre « Lindenia » fut dédié par Ben- Orchidaceae Lindenianae. — Regel, Ed. Dr, Une Nouvelle-Grenade, arrivant à Bogota fin visite à l'Établissement de J. Linden en 1865, tham à Jean Linden. Belgique Horticole, 1865; cf. la Semaine Horti- octobre 1842 ; il rentra à Caracas en Jean Linden, explorateur de grand mérite, cole, id., pp. 72, 73. — Orépin, Er., Guide du Bo- août 1843, d'où il partit pour explorer là taniste en Belgique, p. 262. — Pérot, Pl., Nouv. fut de cette école belge qui, avec les Sierra Nevada de Santa-Martha, puis après cultivées chez Linden à Bruxelles, Revue Horti- Van Houtte, Schlim, Funck, Claes et bien cole, Paris, 3' sér., vol. V, pp. 221-224. — Relation un séjour dans les Montagnes Bleues, il se d'une excursion en Belgique et dans les Pays- rendit à Cuba et rentra en Belgique, via les d'autres, mit au point ce développement hor- Bas au printemps 1862, in La Belgique Horticole, Etats-Unis, en février 1845. ticole qui fit de notre pays et en particu- vol. XII, 1862, — André, Ed., J. Linden et ses lier de Gand un centre horticole mondial. Établissements d'introduction et d'horticulture, A son retour en Belgique il se passionna Bull, Soc. Botan. France, t. XX, 1873, Sess. extr. pour la culture des plantes tropicales, dont Ce fait s'oublie, malheureusement. Déjà des CII-CV, 1 broch. in-8'. — Les principales intro- le succès fut assuré grâce aux observations travaux scientifiques étrangers, tel celui ductions dues à J. Linden, Semaine Horticole, publié en Allemagne par Möbius, ne men- 15 janvier 1898, p. 23. — De Bosschere, Ch., faites sur place. Ce troisième voyage fut A la mémoire de P. Linden, 1817-1898, in Se- encore plus brillant; son résultat avait été tionnent pas Jean, Auguste et Lucien Linden, maine Horticole, février 1898, pp. 61-64. — de dont le premier a parcouru diverses régions Kerchove de Denterghem, • Comte, Jean Linden, garanti par Alexandre von Humboldt, à qui in Rev. de l'Hort. belge et étrangère, Gand, 1898, J. Linden avait été présenté par Benjamin américaines, rapportant des plantes vivantes pp. 36-39, et in Sem. Hort., 1898, p. 65. — Joris, Delessert. Un séjour à Paris permit à Lin- et des graines introduites en Europe pour la Gust., in ,Sem. Hor t., 1898, p. 64. — Tourret- première fois. F. Verdoorn (« Plants and Grignan, G., in Sem. Hórt., 1898, pp. 65-68. — den d'étudier les plantes d'Amérique au Nécrologie Jean Linden, in Bull. Hort., Agric. Jardin des Plantes, où il entra en relations Plant Science in Latin America ») renseigne et Apicole, Liège, 16e année, 1898, p. 48. — Jean- avec Adrien de Jussieu, Adolphe Brongniart, les noms des Linden. Jules Linden, in The Garden, Londres, vol. LIII, p.