Le 21 Mai 1832, Sur La Rue Du Sang Gilles Boileau

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Le 21 Mai 1832, Sur La Rue Du Sang Gilles Boileau Document généré le 24 sept. 2021 16:32 Histoire Québec Le 21 mai 1832, sur la Rue du Sang Gilles Boileau Entre la mémoire et l’oubli Volume 6, numéro 3, mars 2001 URI : https://id.erudit.org/iderudit/11344ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) La Fédération des sociétés d'histoire du Québec ISSN 1201-4710 (imprimé) 1923-2101 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Boileau, G. (2001). Le 21 mai 1832, sur la Rue du Sang. Histoire Québec, 6(3), 8–12. © La Fédération des sociétés d'histoire du Québec, 2001 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ ÉLECTION MÉMORABLE DANS LE QUARTIER OUEST DE MONTRÉAL que française (1979), et intitulé L'élection at^BHH^^^^H^^^HI^I^^^^^^M-»»»M--»>i->-i-»<-<-<v>'->^ partielle du Quartier Ouest de Montréal en 1832; analyse politico-sociale, France Galarneau conclut en ces termes... «L'élection partielle du Quartier Le 21 mai 1832, Ouest de Montréal, en 1832, et surtout les troubles du 21 mai, servent en quelque sorte de cas exemplaire. Ils témoignèrent de l'acuité des oppositions et laissèrent sur la Rue du Sang présager la tournure des événements qui éclateraient cinq ans plus tard.» PAR GILLES BOILEAU Déjà dans son Journal d'un fils de la liberté, Amédée Papineau, après une vi­ mwe 1822 à 1841, de la première tenta­ brante description des scènes de violence tive d'union du Haut et du Bas-Canada à la qui avaient marqué cette élection, avait réussite du projet, donc à la fusion du Bas- écrit... Canada dans le Canada-Uni en 1841, un « Vinrent ensuite les trames de tou­ certain nombre d'événements tragiques ont tes sortes pour couvrir du manteau de la marqué notre histoire nationale. On pense justice les meurtriers du 21 mai. Jusque- bien sûr au mouvement insurrectionnel de là, le Gouverneur s'était conduit de manière 1837-1838, dont le souvenir est toujours à faire croire que son administration se­ ancré dans les cœurs. Mais il y eut aussi rait équitable, mais les intrigues de nos bien d'autres moments de très grande in­ ennemis le perdirent. Avant que toutes pro­ tensité qu'on a tendance à oublier trop fa­ cédures aient eu lieu, il lança une procla­ cilement même s'ils ont profondément mation par laquelle il approuvait les mili­ marqué la vie de notre peuple en témoi­ taires et magistrats. ..Les meurtriers ayant gnant surtout des luttes sans cesse renou­ été libérés et ayant obtenu la permission, velées pour assurer sa survivance. laissèrent la province. À son arrivée en Ce fut le cas d'une élection demeu­ Angleterre, le colonel Mcintosh fut fait che­ rée mémorable dans le Quartier Ouest de valier par notre "gracieux " souverain... » Montréal en avril et mai 1832. La lutte se Quant à elle, Elinor Kyte Senior faisait entre le candidat du parti bureau­ (1997), dans Les habits rouges et les pa­ crate, le marchand d'origine américaine triotes, se félicite plutôt de la discipline des Stanley Bagg, et le jeune médecin irlandais militaires. Après tout, ils n'ont tué que trois Daniel Tracey, porte-étendard du parti de Canadiens... Louis-Joseph Papineau. Détail d'une Papineau. Tracey était aussi l'éditeur du toile d'Antoine Plamondon (1836) «Le jour qui se révélera être le der­ Vindicator où il défendait avec véhémence nier jour de vote dans les élections partiel­ les intérêts «patriotes». Si Tracey pouvait nements tragiques l'ayant entourée, écrit les de 1832, la garnison de Montréal se compter sur l'appui indéfectible de son ami dans son Histoire populaire du Québec... trouve précipitée dans l'arène politique Ludger Duvernay, éditeur de La Minerve, «Le 21 mai 1832 demeurera, mal­ lorsque les magistrats réclament l'aide de Bagg comptait à la tête de son comité de gré l'acquittement de ceux qui ont ordonné l'armée pour mettre fin aux désordres qui soutien Pierre-Edouard Leclère, surinten­ de faire feu sur la foule, une journée ont éclaté au bureau de vote. Les soldats dant de la police de Montréal. «noire» que les chefs politiques sauront attendent, pour tirer sur la foule, qu'un exploiter (...) Le parti de Louis-Joseph Pa­ magistrat ait donné lecture de la Loi sur Des appréciations bien étonnantes pineau commençait à manquer de muni­ les émeutes et ordonné aux officiers qui les C'est l'histoire tragique de cette élection tions solides, la question des subsides et commandent de mater les émeutiers. Les -de ce moment oublié de notre histoire na­ celle de la composition du Conseil législa­ soldats tirent l'un après l'autre et cessent tionale- que nous vous invitons à revivre, tif ayant été usées par les sessions précé­ le feu dès qu'on leur en donne Tordre. Il dans ses grandes lignes. Ces événements dentes. Le parti des patriotes dispose do­ s'agit là d'un excellent exemple d'action étant survenus l'année même où Montréal rénavant de deux armes nouvelles; militaire disciplinée face à une émeute.» fut ravagée par une cruelle épidémie de l'émeute du 21 mai (et le choléra). » Le professeur Desmond Morton choléra, l'historien Jacques Lacoursière Pour sa part, dans un article pu­ (1992) voit lui aussi ce moment de notre (1996), parlant de cette élection et des évé- blié dans la Revue d'histoire de l'Améri­ histoire d'une façon très particulière. U lui HISTOIRE QUEBEC MARS 2001 PAfiE i consacre cinq lignes dans Une histoire mi­ 21 mai 1832, il y eut le 14 décembre litaire du Canada 1608-1991... 1837 «En 1832, le sang coula lors d'une Entre le 23 avril, date de l'ouver­ émeute électorale à Montréal: des officiers ture du poil, et le 22 mai, au moment de sa britanniques furent emprisonnés sous l'in­ fermeture, 1 378 citoyens iront voter en 23 culpation de meurtre. Les tribuns patrio­ jours. Au cours des six premiers jours, on tes enjolivèrent l'incident à leur profit en enregistra 751 votes, soit 55% du total des suggérant que les Habits rouges, assoiffés votes qui seraient donnés au total. Par la de sang, avaient délibérément massacré suite, le nombre de votes ira s'amenuisant d'innocents Canadiens français». sans cesse, les deux partis épuisant gra­ Quoi d'étonnant alors que devant duellement le bassin de leurs partisans. ces deux dernières interprétations des faits, Durant ces six premiers jours, M. Tracey l'on soit d'accord avec Denis Monière reçut 420 votes et M. Bagg 331, laissant (1987) quand il écrit dans Ludger Duvernay une majorité de 89 en faveur de M. Tracey er que... au soir du 1 mai. À compter de ce jour, «L'élection de 1832 marque indu­ la lutte deviendra de plus en plus incer­ bitablement un point tournant dans l'évo­ taine. lution idéologique des Patriotes qui n'ont C'est dans La Minerve que nous d'autre choix que de radicaliser leurs po­ pouvons suivre le mieux l'évolution de cette Monseigneur Jean-Jacques Lartigue, sitions». évêque du diocèse de Montréal en élection. En dépit de ses orientations poli­ Mais il faudrait surtout se souvenir 1836. Archevêché de Montréal tiques évidentes et de son appui incondi­ que les trois victimes du 21 mai 1832 tionnel à M. Tracey, le rédacteur du jour­ avaient nom : François Languedoc, Pierre senter le Quartier Ouest; il a des droits aux nal se rend compte de la position de plus Billet, Casimir Chauvin. Ils sont morts sur suffrages des électeurs et nous espérons en plus fragile du candidat du Parti natio­ la rue Saint-Jacques, que même Mgr Lar­ qu'ils ne seront point méconnus». nal. D'une parution à l'autre, le pessimisme tigue appelait à l'occasion la RUE DU SANG. Selon ses partisans, M. Daniel est de plus en plus évident et il en vient Le Quartier Ouest de Montréal en­ Tracey avait toutes les qualités requises même à douter de la victoire finale. globait cette partie de la ville comprise en­ pour devenir leur représentant à la Cham­ Devant la montée de l'intolérance tre l'actuelle rue Saint-Antoine (alors la rue bre d'Assemblée. Médecin d'origine irlan­ et la violence appréhendée, les magistrats Craig) et le fleuve, depuis l'actuelle rue daise et propriétaire du Vindicator, Daniel jugèrent bon d'intervenir. Le rapport qu'ils Saint-Sulpice et la Place d'/Armes à l'est, Tracey était arrivé au Canada en 1825. signèrent le 20 mai incite à la réflexion et jusqu'à la rue McGill et la Place des Com­ Emprisonné au début de 1832, en même laisse songeur. Il nous montre comment les missaires à l'ouest. La Rue du Sang était temps que Ludger Duvernay, pour atteinte magistrats ont accueiUi favorablement une au cœur de ce quadrilatère correspondant à la réputation des conseillers législatifs demande du «comité spécial de soutien à à une partie du Vieux-Montréal de l'an dont ils avaient dit qu'ils étaient des nui­ M. Bagg» demandant une protection par­ 2000. sances pubUques, Tracey était l'un des plus ticulière pour les amis de M. Bagg. Et parmi ardents défenseurs des droits des Cana­ les signataires de cette requête, il y avait L'heure des choix diens qui savaient reconnaître en lui son M.
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