Verfassungseid Ou Führereid Pour Les Militaires
Verfassungseid ou Führereid pour les militaires ? Une polémique de deux historiens nationaux- socialistes, Reinhard Höhn et Ernst Rudolf Huber, concernant l’assermentation des soldats Fritz Taubert L’auteur Fritz Taubert est professeur des universités en civilisation germanique à l’Université Bourgogne Franche-Comté. Son champ de recherches porte sur les relations franco- allemandes aux XIXe et XXe siècles. Il a publié notamment La guerre d’Algérie et la République démocratique allemande. Le rôle de l’« autre Allemagne » pendant les « événements » 1954–1962 (Éditions universitaires de Dijon, 2010). Il a codirigé avec Hervé Bismuth l’ouvrage La guerre d’Algérie et le monde communiste (Éditions universitaires de Dijon, 2014), issu du colloque international qu’il a dirigé. Il a récemment co-dirigé le colloque international Veilles de guerre (Université de Bourgogne, 16 et 17 octobre 2014), ainsi que l’ouvrage qui en est issu, Veilles de Guerre. Précurseurs politiques et culturels de la Grande Guerre (Presses universitaires du Septentrion, 2016). Résumé La question du serment s’avère essentielle pour les libéraux du Vormärz, c’est-à-dire la période de 1830 à 1848. Les libéraux en Allemagne envisagent d’intégrer les armées allemandes dans un système de monarchie constitutionnelle et non plus « absolutiste ». Les militaires devaient-ils prêter serment sur la constitution, et non plus sur le prince ? Cent ans plus tard, dans les années 1930 et 1940, le débat du Vormärz a été repris par deux historiens nationaux-socialistes, Reinhard Höhn et Ernst Rudolf Huber. Ce débat historique leur sert d’exemple pour déterminer quelle nature juridique devrait avoir l’État populaire (Volksstaat) nazi avec le Führer comme autorité suprême (question fortement débattue dans les cercles juridiques autour de Carl Schmitt).
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