MINISTÈRE DE L'enseignement SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES Sciences De La Vie Et De La Terr
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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES Sciences de la Vie et de la Terre MÉMOIRE présenté par Alexandre CRÉGU pour l’obtention du Diplôme de l’École Pratique des Hautes Études Ecologie et chorologie d’une famille de lépidoptères méconnue, les Sesiidae soutenu le 15 mars 2019 devant le jury suivant : Aurélie GOUTTE, Maître de conférences, EPHE, PSL – Présidente Pascal DUPONT, Chargé projet insectes, MNHN – Tuteur scientifique Stefano MONA, Maître de conférences, EPHE, PSL – Tuteur pédagogique Benoît FONTAINE, Chargé de recherches, CESCO – Rapporteur Philippe BACHELARD, Expert naturaliste, SHNAO – Examinateur Mémoire préparé sous la direction de : Pascal DUPONT Laboratoire de : MNHN-SPN – UMS 2006 PatriNat – Muséum National d'Histoire Naturelle – Maison Buffon - CP 41–36 rue Geoffroy Saint-Hilaire – 75231 Paris Cedex 05 – Directeur : Jean-Philippe SIBLET et de Stefano MONA Laboratoire de : BIOLOGIE INTÉGRATIVE DES POPULATIONS – UMR 7205 – Institut Systématique, Évolution, Biodiversité (ISYEB) Muséum National d’Histoire Naturelle – 16 rue Buffon – 75005 Paris – Directrice : Claudie DOUMS EPHE (Sciences de la Vie et de la Terre) M2 DEPHE – Ecologie et chorologie d’une famille de lépidoptères méconnue, les Sesiidae. Les Patios Saint-Jacques / 4-14 rue Ferrus / 75014 Paris Auteur : Alexandre Crégu Relecture : Pascal Dupont et Stefano Mona Responsable du diplôme : Sophie Thenet ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE Ecologie et chorologie d’une famille de lépidoptères méconnue, les Sesiidae Alexandre CRÉGU 15 mars 2019 RÉSUMÉ L’entomologie telle qu’on la connait aujourd’hui se limite bien souvent aux espèces protégées où disposant d’un statut de réglementation. Ces statuts propres aux espèces d’insectes seront appliqués en bureau d’étude, dans des associations et structures de conservation de la nature et même dans le cadre d’inventaires nationaux pilotés par le MNHN. Mais pour en arriver à de telles mesures, une famille doit être bien étudiée et comprise pour appliquer une protection ou une réglementation sur telle ou telle espèce. Ce mémoire va permettre donc dans les années futures, de dresser une liste rouge des Sesiidae (lépidoptères à activité diurne) de France métropolitaine. Le travail réalisé au MNHN de Paris s’est organisé autour de la problématique de la biogéographie des espèces de Sésies sur le territoire français tout en étudiant leurs traits écologiques. Pour appuyer ces recherches de manière pertinente, le logiciel Maxent a été utilisé et exploité dans un but de faire corroborer les répartitions potentielles issues de ce logiciel avec les données collectées in situ. Les données récupérées durant les prospections terrain, sont des données d’occurrences issues du protocole standardisé paru dans oreina n° 33 de mars 2016 : « L'attraction des sésies par phéromones. Vers l'élaboration d'un protocole standardisé (Lep. Sesiidae) » publié par Pascal Dupont et moi-même. Ce protocole est également présenté et décrit dans ce mémoire. A la suite de la collecte de ces données, en combinant celles de l’INPN ainsi que celles du GBIF, il a été obtenu des aires de répartitions potentielles pour les 10 espèces étudiées. Cela permet de vérifier la répartition d’une espèce d’un modèle théorique à la réalité de terrain. Un code couleur explique la faible ou la forte probabilité qu’une espèce soit présente ou absente d’une zone géographique. Pour terminer, ce travail de plusieurs années va permettre d’aboutir dans un futur proche sur un guide de terrain sur l’identification des espèces de Sésies rencontrées en France métropolitaine. MOTS CLÉS : Sesiidae, protection, réglementation, biogéographie, traits écologiques, protocole, modèle théorique et guide de terrain REMERCIEMENTS Je me souviens il y a bien longtemps quand j’étais petit, d’une phrase qui me traversais assez souvent l’esprit « Quand je serai grand, je serais entomologiste ». Depuis, 20 longues années se sont écoulées. Pendant tout ce temps, ma passion n’a fait que s’accroître et mon engouement pour les papillons n’a qu’augmenté jusqu’à me spécialiser sur une famille de lépidoptères peu connue et rarement étudiée. Pour en arriver à ces deux années de recherches sur les Sesiidae, le chemin pour y parvenir n’a pas été des plus simples. La réussite de ce projet dépend notamment de nombreuses rencontres, sans lesquelles je n'aurais probablement jamais pu accomplir ce rêve de gosse. Tout a commencé en 2005 au collège, lors d’un stage de découverte en classe de 4ème visant à intéresser les élèves sur leur avenir afin qu’ils se fassent une idée du monde du travail. Ce stage déniché par ma maman auprès du Muséum d’Histoire Naturelle Henri Lecoq de Clermont-Ferrand sur les collections de lépidoptères avec Philippe Bachelard m’a convaincu qu’il est possible de faire de sa passion un métier. Sur cette lancée, en 2006, pour le second stage de découverte de classe de 3ème, je réitère ma demande afin de mieux cerner la profession d’entomologiste. Je remercie Philippe Bachelard qui a fait la démarche auprès du directeur de l’époque me permettant ainsi de réaliser ces deux stages qui m’ont donné l’envie de continuer dans cette discipline qu’est l’entomologie. C’est en 2011 que mon expérience avec Philippe se renouvelle, cette fois-ci je suis pris en tant que stagiaire sur deux mois dans la structure où il travaille, la Société d’Histoire Naturelle d’Alcide d’Orbigny. Ce cabinet d’expertise a pour but l’aide à la valorisation des connaissances et le soutien à la vocation naturaliste. Durant ces deux mois, j’ai effectué, tout en étant encadré par Philippe, les missions d’un expert naturaliste. Comme exemple de mission, le suivi des populations de lépidoptères sur les parcelles de l’INRA de Marcenat situées dans le département du Cantal avec comme espèce cible l’Azure du Serpolet. L’année 2012 a été une année riche en expériences professionnelles d’une part dès le mois de mai et jusqu’en juillet j’ai été chargé d’expertiser la faune d'Olliergues, petite commune du Puy-de-Dôme proche d’Ambert. Ma mission principale était de réaliser un inventaire faunistique qui concernait les oiseaux, les mammifères, les batraciens, les reptiles, les mollusques, les insectes, les arachnides et les crustacés (copépodes). Dans les insectes, j’ai approfondie d’avantage mes recherches à la différence des autres disciplines, en effet je me suis un peu focalisé sur les lépidoptères sans oublier non plus les autres insectes contactés sur le terrain. Je remercie l’Association Des Naturalistes d’Auvergne (ADNA) et plus particulièrement Boris Fumanal qui m’a proposé d’effectuer cette mission d’expertise. Dans la foulée, début août, j’embraye sur un stage de recherche sur Erebia cassioides visant à répertorier les différentes stations de vol et la plante nourricière de cette espèce. Tout au long de mes prospections sur le terrain, j’étudie la distribution et l’écologie de ce magnifique et remarquable 1 Erebia des Monts-Dore. Les conclusions de ce stage sont très convaincantes, premièrement je découvre la plante nourricière de l’espèce pour la région Auvergne ; jusqu’ici non découverte. Et cerise sur le gâteau, j’arrive à immortaliser plusieurs pontes de ce papillon, à cette époque aucune ponte pour l’espèce n’avait été photographiée. Je remercie une fois de plus Boris Fumanal qui m’a permis de réaliser ce stage de recherche ainsi que le financement du projet par la Bourse "Fondation Marie Louise Verrier". Puis en 2013, entre les mois de juin et août, je suis chargé par l’Atelier Industriel de l’Aéronautique de Clermont-Ferrand (AIA CF) de réaliser un état de référence, en soit un inventaire de la faune et de la flore avant la mise en service de l’incinérateur de Cournon d’Auvergne. Une fois de plus, mes compétences de naturaliste et d’entomologiste sont mises à contribution. Je remercie énormément Daniel Thonier pour m’avoir permis de décrocher cette mission sur un site difficile d’accès et bien gardé. Et voici les choses sérieuses qui commencent, sollicité par Philippe Bachelard, qui me propose de publier avec lui mon premier article traitant des données de Sésies recueillies sur le terrain pour l’année 2013. C’est ainsi qu’en mars 2014 je publie avec Philippe dans la revue OREINA (revue des lépidoptéristes français) mon tout premier article intitulé « découverte de 5 espèces de Sésies nouvelles pour le Massif central ». Et depuis cette année-là, je publie entre 1 et 3 articles par an sur les Sésies et autres lépidoptères faisant l’objet de recherches. Ma spécialisation sur les Sesiidae ne vient pas que du seul fait que j’ai publié avec Philippe mais bel et bien de recherches approfondies dans la littérature me conduisant à cette famille peu étudiée. Et puis je me disais au fond de moi, bon il faut que tu te spécialises sur des papillons dont peu de gens effectuent des recherches et non choisir une famille sur laquelle beaucoup de spécialistes ont publié et dont les découvertes se font rares. J’ai eu à ce moment-là, une envie de me démarquer des autres entomologistes. Sans l’aide de Philippe Bachelard qui m’a orienté vers Pascal Dupont, je n’aurais jamais pu incorporer le MNHN de Paris et mener à bien ces deux années de diplôme. Je dois la réussite de ces deux ans à Pascal, mon tuteur scientifique, qui a su m’aider, me guider et m’apporter le raisonnement scientifique approprié pour mener à bien ce projet. Remerciements à Stefano Mona, mon tuteur pédagogique pour le suivi et l’encadrement apporté à mes recherches ainsi qu’à mon mémoire. Je tiens à remercier également Daniel Morel pour les nombreux documents qu’il a pu me fournir me permettant de me spécialiser d’avantage et d’acquérir des connaissances pointues dans cette famille.