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Confédération musicale de France magazine musical - publication bimestrielle - www.cmfjournal.org n°519 - août 2005

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En avant la musique ! avec Hervé Brisse Raphaël Chassin, le magicien ide la caisse claire eiueignemmL / j^onmaiion. / pnahcjue / difolJu&tort

les principaux dossiers parus dans les 6 derniers numéros...

■ ]-CMF n° 513, août 2004 - La basse électrique avec Francis Darizcuren. • L'impressionnante machine à groover, par Bernard Zielinski. Tenez-vous informé - Le programme des concours 2005. p de l'activité de la CMF ■ J-CMF n° 514, octobre 2004 ! - L'Orchestre national d'harmonie des jeunes, session 2004. 1 et de son - Stage national d'accordéon, 3e édition. programme - Le saxophone à l'honneur, avec Daniel Gremelle. pédagogique : ■ ]-CMF n° 515, décembre 2004 - Le 1er Championnat national de brass band à Paris. 1 examens, concours - Ivan Milhiet, la musique passionnément. stages... - Les résultats du DADSM. p de l'actualité ■ J-CMF n° 516, février 2005 ïjgs des musiciens et • Palmarès du Concours d'Excellence. • A propos du 104e congrès de la CMF. leurs rendez-vous : • Jean-Christophe Cholet, promenades en harmonie. festivals, concerts, ■ J-CMF n° 517, avril 2005 créations, manifestations - Le 104e Congrès de la CMF, compte rendu (1er volet). - Musique assistée por ordinateur : la M.A.O. en régions... - Analyses d'œuvres. - Journée nationale des orchestres symphoniques et à cordes. ■ J-CMF n° 518, juin 2005 - Les temps forts du 104e Congrès de la CMF. - Rencontre : Coulisses 4, quatuor de trombones.

103 bd de Magenta mais aussi ses rubriques régulières... * 75010 Paris fit Y tél.: 01 42 82 10 17 * fax : 01 45 96 06 86 * — site : www.cmfjournal.org e-mail : [email protected] éditorial

1 u r n a I Nous avons appris avec tristesse la perte d'un ami- de la Confédération Musicale de France Serge Lancen, grand compositeur, a souvent rendu service à la CMF # et avec sa gentillesse coutumière, il a maintes fois présidé le jury des CD concours. Nous déplorons sa disparition qui laissera le souvenir d'un Publication bimestrielle humaniste et présentons à sa famille nos sincères condoléances. éditée par CMF Diffusion, En cette fin de vacances, où que vous soyez, n'hésitez pas à aller écouter BP 252 - 75464 Paris cédex 10 O les concerts de plein air ou en kiosque toujours très enrichissants. 103, Bd de Magenta, Plus informels, ces concerts sont l'occasion de découvrir 75010 Paris E Téléphone : 01 42 82 10 17 de nouveaux styles, un nouveau répertoire... S Télécopie : 01 45 96 06 86 Bonne fin d'été et bonne rentrée, pleine de projets musicaux. N° de commission paritaire : E 1 Maurice Adam, 1009G85496 O s N.C.8. Paris 381279637 LO directeur de publication Siret n° 381 27963700015 CO °= APE n° 923 AB, Banque Hervet, 127, rue La Fayette, 75010 Paris Le mot du président SARL au capital de 19 840 euros 1 26 Passé récent N° ISSN 1162-4647 par Bernard Aury • La pléaïde de jazzmen français par Louis Dutto Sur internet 4 Infos CMF Journal www.cmfjournal.org © Batterie-fanfare : journée 31 A propos de ... nationale d'information [email protected] • Le rap par Jérôme Baron CMF © Brass band : prochain cham­ www.cmf-musique.org pionnat [email protected] 32 Libres propos ® Formation musicale : préci­ sions pour les épreuves 2006 • La baguette et le chef Directeur de la publication d'orchestre par Guy Dangain Maurice Adam © Jury de Concours : appel aux candidats Rédaction et réalisation • Concours d'excellence 2006 33 Centenaire Christine Bergna • En musique avec Jules Verne Jean-Louis Majewski • Quintette de cuivre à l'audito­ par Claude Lepagnez tél.: 01 42 82 92 44 rium du Louvre

Abonnement 6 Hommage 34 Histoire Roger Molonga • Serge Lancen nous a quittés • Le festival de Donaueschingen tél : 01 42 82 92 45 1926 par Francis Pieters Tarifs, abonnement 1 an (6 n") France : 28 euros 8 Eté musical Étranger : 37 euros • L'ON HJ, 4e session 38 Programme 2006 Prix au n° : 6,50 euros • Création avec Les trois états (Pensez à signaler tout • Concours d'excellence de la matière de J-P. Pommier changement d'adresse) • Concours batteries-fanfares 12 Plein Zoom • Instruments d'ordonnance Publicité • En avant la musique ! 42 Disques Au support, avec Hervé Brisse tél. : 01 42 82 10 17 • La discothèque d'or de Francis Pieters 15 Autour des cuivres Impression • Les C.D. Imprimerie de Montligeon • Comment dynamiser l'image de Jean Malraye 61400 La Chapelle Montligeon des cuivres ? Dépôt légal n° 23751 48 Pages régionales 16 Les fiches de lecture par Frédéric Robert 57 Bloc-notes • Camille Saint Saëns • Manifestations CMF par Jean Gallois 59 Petites annonces « foute reproduction même partielle par quelque auto­ 19 Echos / Musique rité que ce soit, du contenu de la présente revue, est interdite, selon la loi du 11 mars 1957, sans l'autorisa­ tion écrite préalable du directeur de la publication. 23 Instrumentiste Cette autorisation spécifique et préalable suppose en • Raphaël Chassin, le magicien tout étal de cause que la source du texte reproduit soit de la caisse claire Photo de couverture : L'ONHJ à La Londes les Maures, mentionnée ». par B. Zielinski en arrière plan le château où vécut le peintre Horace Vernet.

! Nouveautés pour harmonie

Scomegna 2005

Don’t let me be misunderstood Prix 94.23 EUR Un grand succès des Santa Esmeralda, qui conquit les hit-parades interna­ (Hors Taxe) 0 tionaux entre 1977 et 78. Transcription pour lia-fa de Andrea Ravizza. Ecoutez ce morceau sur le TELE JUKE BOX Scomegna au tél.. (+39) 011 / 962.87.28 code 2672 ou sur le site web \ww.scomegna.com Via Campassi 41 10040 LA LOGGIA (TO) - Italia Sway Prix 80.77 EUR (Hors Taxe) î Tel. +39-011 7 962.94.92 Succès international récent de Michael Bublé arrangé par Andrea Ravizza pour harmonie-fanfare. Fax+39-011 / 962.70.55 Ecoutez ce morceau sur le TELE JUKE BOX Scomegna Internet: http://ww\v.scomegna.com au tél. (+39) OU / 962.87.28 code 2674 ou sur le site web www.scomegna.com E-niai 1 : sco [email protected] Prix 106,73 EUR Tous les Ferez Prado Un hommage à Ferez Prado, qui comprend quatre des plus grands succès (Hors Taxe) mini-conducteurs de ce musicien (Mambo nr. 8, Ritmo de chiinga, Patricia et Mambo Jambo). Transcription pour harmonie-fanfare de Giancarlo Gazzani. et les Ecoutez ce morceau sur le TELE JUKE BOX Scomegna enregistrements au tél. (+39) 011 / 962.87.28 code 2644 ou sur le site web www.scomegna.com complets de nos éditions Crazy little thing called love Prix 67,3 l EUR sont disponibles Ecrite en 1979 par Freddie Mercury, cette chanson conserva la tête des (Hors Taxe) hit-parades anglais pendant 13 semaines. sur notre site web: Transcription pour harmonie-fanfare de Andrea Ravizza. www.scomegna.com Ecoutez ce morceau sur le TELE JUKE BOX Scomegna au tél. (+39) 011 / 962.87.28 code 2640 ou sur le site web www.scomegna.com

B ESSENTIAL ESSENTIAL ELEMENT ELEMENTS Méthode complète pour l'Orchestre à l'école el ■ irai A l' (cou l'Orchestre d'Harmonie i

Partant du constat qu'aujourd'hui seuls 2% des enfants bénéficient d'un enseignement musical régulier, lesI éditions De Haske en partenariat avec Yamaha, facteur d'instruments ont choisi de parier sur l'Orchestre à l'école comme moteur du développement de la pratique musicale. Convaincus que chaque enfant a le droit, dès les classes primaires, d'avoir un contact avec la musique, les éditions De Haske ont lancé un projet : i innovant et en même temps ambitieux culturellement pour les enfants et le personnel enseignant : la méthode || Essential Eléments pour vivre une expérience musicale collective unique. Cette méthode peut également être utilisée à l'école de musique dès les premières semaines de l'apprentissage d'un instrument dans le cadre ï O YAMAHA de la création d'un Orchestre d'Harmonie Junior Classe d'Orchestie à Vent '

Essential Eléments : un levier de dynamisation pour H de haske’ la création d'un Orchestre à Vent ! ' : i □ Je souhaite recevoir 1 brochure Essential Eléments I

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SS de haske î france 12 A rue de Mulhouse - B.P. 69, 68180 Horbourg-Wihr, Téléphone : 03 89 21 20 60, Télécopie : 03 89 21 20 65. E-mail : musiquedciehaske.fr. Internet : mvw dehaske.com - |

L e mot du président

e ciel de notre monde tages réalisés en collaboration avec musical s'est assombri Hervé Brisse,Tuba solo à l'Orchestre en ce mois de juillet national de Lille, directeur artistique 2005 avec la disparition de cette collection intitulée "En avant de Serge Lancen, com­ la musique". II serait souhaitable Bernard Aury, positeur prolixe qui laissera un souve­ qu'un tel projet puisse être repris ! président de la CMF nir inoubliable à toute une génération dans d'autres régions afin de médiati­ de musiciens, tellement il a créé ser les pratiques collectives amateurs. d'œuvres pour tous les niveaux en Un travail capital pour l'avenir de la quelques décennies. La CMF présente CMF est mené sous la houlette de à sa famille ses sincères condoléances. Jean-Marie Dazas et Alain Voirpy avec i Elle gardera un souvenir nostalgique la commission formation musicale et de ce grand promoteur de la musique les différentes commissions instru­ et des orchestres d'harmonie en parti­ mentales pour harmoniser nos cursus culier, à travers ses compositions, mais avec les dernières directives du sché­ aussi sa participation aux différents ma d'orientation pédagogique de la concours. La CMF avait souhaité lui DMDTS et, de ce fait, se préparer à rendre hommage il y a deux ans en appliquer la loi de décentralisation organisant un concert de ses œuvres, qui demande aux collectivités territo­ à l'occasion de ses 80 ans. riales départementales et régionales Alors que les anciens partent, les plus de réaliser des nouveaux schémas de jeunes prennent la relève et profitent l'enseignement musical. v des grandes vacances scolaires pour Le premier jet de ce travail important ' se consacrer à leur loisir favori, ainsi : a été déposé courant juin à la - l'orchestre national d'harmonie des Direction de la musique. Dès la fin du jeunes est en session à La Londe les mois d'août, des réunions de travail j- Maures, dirigé par Benoît Girault. Il sont prévues avec les inspecteurs de fl prépare activement ses concerts, tra­ la musique. Une première réunion vaille les œuvres et parmi elles une nous a permis d'être confiants pour création commande d'Etat de Jean- l'avenir de nos écoles et de nos Pierre Pommier,"Les trois états de la ensembles de pratique collective ainsi matière" ; que pour les missions de nos fédéra­ I - l'orchestre national d'accordéons a tions régionales et départementales et ï pris son siège au centre international d'une manière générale pour la d'éducation et de loisirs de Saint- Confédération Musicale de France Beauzire en Haute-Loire ; toute entière. - et les vingt stagiaires chefs de C'est avec optimisme que nous atten­ chœur viennent de clore leur stage dons la rentrée pour travailler et fixer aux Karellis. les orientations et les destinations de Je voudrais par ailleurs saluer l'initiati­ ce grand paquebot dénommé CMF. ve de France 3 Nord-Pas-de-Calais/ Picardie et Morgane Production qui ont choisi de promouvoir les orchest­ res d'harmonie à travers des repor­ , i Il

Batterie-fanfare morceau choisi dans la liste restreinte de effectuées en 2005 seront prises en 5 morceaux, et un morceau libre (ou compte. C'est ainsi que les déchiffrages Journée nationale de débat et choisi dans la grande liste). chantés seront revus dès la fin du cycle d'information autour des Les sonneries et marches tambour 1 afin d'offrir à l'élève un environnement batterie-fanfares restent les mêmes. harmonique susceptible de faciliter l'in­ La nouvelle notation sera donc : tonation des textes, de même, un maté­ Comme elle l'avait fait en 2003, la morceau imposé sur 40 points, morceau riel adéquat sera utilisé pour la diffusion commission batterie-fanfares propose de au choix sur 30 points, morceau libre de la dictée d'Excellence. réunir au cours d'une journée, les direc­ sur 20 points, sonneries sur 20 points Sinon, les réformes engagées l'an teurs, responsables et musiciens de bat­ (inchangé) et marche tambour sur 10 passé se poursuivront avec l'utilisation terie-fanfares, quel que soit le niveau de points (inchangé) de l'écoute globale en cycle 1,2e niveau. la batterie-fanfare représentée, et parti­ La liste des morceaux imposés figure Notons toutefois qu'en cycle I les écou­ culièrement celles de 3e division à dans ce numéro. La liste des 5 morceaux tes globales pourront être jouées à par­ Supérieur, afin de connaître un peu plus à choisir paraîtra dans le prochain numé­ tir du CD, mais aussi sur n'importe quel leurs attentes et approfondir sa connais­ ro (octobre). autre instrument adapté (y compris le sance du terrain. piano), nous espérons qu'ainsi personne Cette rencontre se déroulera le ne sera tenté d'y substituer d'autres samedi 22 octobre 2005, à Déols (Indre) Brass Band épreuves, certainement moins adaptées ! de 9h30 à 17h30. Les analyses théoriques seront iden­ Le journée est prévue de la façon sui­ Le prochain championnat national de tiques dans les épreuves d'écoute globa­ vante : le matin, après la présentation des Brass Band se déroulera le dimanche 6 le et les épreuves traditionnelles. membres de la commission, sera laissé à novembre 2005, au CNR-Conservatoire Qu'il nous soit permis d'insister sur la libre expression de chacun. Les partici­ supérieur de Paris, 14 rue de Madrid à la nécessité de pratiquer désormais l'é­ pants auront la possibilité d'exposer leurs Paris 8e (M° Europe ou Saint-Lazare). coute globale, dont le principal atout est idées, leurs problèmes, et leurs réflexions. Le championnat est ouvert au public, de relier efficacement l'apprentissage de Le repas sera pris en commun de façon et gratuit, dans la limite des places la formation musicale à la musique vivan­ conviviale (prévoir environ 15 euros). disponibles. II n'y a pas de réservation. Il te. Elle n'exclut en aucun cas les exerci­ L'après-midi, les membres de la commis­ commencera à llh, et sera non stop jus­ ces traditionnels de dictées à la volée ou sion essayeront d'apporter, dans la mesu­ qu'à environ 16h30, suivi de la autres démarches, mais elle les englobe re du possible, des réponses. La journée proclamation des résultats à 17h30. dans un contexte propre à élargir l'hori­ se clôturera par une synthèse qui don­ Le passage se fera par ordre croissant de zon musical de chaque élève. nera à la commission de nouvelles pistes niveau: à llh la 3e division, pour finir par Le rejet de cette discipline ressort de travail pour les batterie-fanfares. la catégorie honneur à partir d'environ d'un combat d'arrière garde dont la Les frais de déplacement sont à la I4h30. (les horaires précis paraîtront CMF ne peut désormais être complice. charge des participants ou de leur fédé­ dans le prochain journal et sur le site ration régionale. internet). Chaque orchestre jouera 30 minutes: Concours - Jury Dole limite d'inscription ouprès de la CMF : une œuvre imposée, une œuvre choisie 30 septembre 2005 5 lo CMF 103 boulevard de dans une liste, et une œuvre libre s'il Vous avez les compétences néces­ Magenta 75 010 Pons ; Fax : 01 45 96 06 86; reste du temps. saires et reconnues pour être membre, [email protected], en précisant : les nom, pré­ Nous attendons environ huit brass- voire président de jury des concours nom, odresse, fél, emoil, batterie-fanfare représen­ bands, dont trois en division d'honneur. nationaux, dans une des spécialités sui­ tée, avec le groupe et le niveau. Le meilleur brass-band représentera vantes : orchestre d'harmonie, chorale, la France lors du championnat européen batterie-fanfare, orchestre d'accor­ 2006. déons, orchestre à plectre, orchestre Concours symphonique, big-band, fanfare, brass- band. Changement Formation musicale Vous voulez aider cette grande associa­ dans les morceaux à interpréter tion au service des amateurs qu'est la CMF, - Chants préparés : n° 1-4-8 envoyez un courrier accompagné d'un CV. Les batterie-fanfares devront doréna­ - En préambule à la rédaction des Une commission de sélection des vant présenter : le morceau imposé, un épreuves 2006, certaines remarques candidats est prévue à la rentrée. Concours d'excellence la sélection, et enverront les dossiers à la Ce concert, destiné aux scolaires, CMF avant le 20 décembre. ouvre également ses portes aux musi­ Le concours d'excellence se déroule­ Progromme imposé, voir page 38. ciens de la CMF qui souhaiteraient y ra le dimanche 5 février 2006 à Paris. assister. Ce concours est ouvert aux musi­ ciens titulaires d'un DFE ou d'un diplô­ Quintette de cuivre Serge Lancen me équivalent et membre d'une école de à l'auditorium du Louvre musique ou d'un orchestre affiliés à la Nous apprenons le décès du composi­ CMF. La CMF est associée à l'auditorium teur Serge Lancen, qui apporta énormé­ En plus du programme imposé, les du Louvre et l'éducation nationale pour ment à la Musique, et au répertoire pour candidats doivent interpréter un trait un concert le 14 octobre prochain à 14h. orchestre d'harmonie. L'ensemble de la d'orchestre envoyé 15 jours avant le Un quintette de cuivre du Nord-Pas-de- CMF présente ses sincères condoléances à concours et un déchiffrage. Calais composé de musiciens ayant par­ sa famille, et lui rend hommage. Les inscriptions se font à partir du ticipé à l'ONHJ et au concours d'excel­ Voir poge 6. mois d'octobre par l'intermédiaire des lence de la CMF se produira à l'audito­ fédérations musicales, qui procéderont à rium du Louvre.

Orchestre national d'harmonie des jeunes

Recrutement du directeur musical pour la session 2006

La CMF recrute pour l'Orchestre national d'harmonie des jeunes, un directeur musical avec des compétences reconnues. La session 2006 comprendra : 12 jours de stage + une tournée de 3 ou 4 jours de concert. Du samedi 15 juillet au dimanche 30 juillet 2006 Orchestre de 68 musiciens : 19 clarinettes [16 clarinettes, 1 petite clarinette mib, 2 clarinettes basses (dont une pourrait jouer une clarinette contralto) ; 4 flûtes dont 2 jouant le piccolo ; 3 hautbois dont 1 jouant du cor anglais ; 2 bassons ou fagott ; 8 saxophones (4 altos, 2 ténors, 2 barytons); 8 trompettes dont 2 bugles, 3 cornets, 3 trompettes sib ou ut ; 4 trombones dont I trombone basse ; 5 cors ; 2 barytons ou euphoniums ; 2 saxhorns basses ; 3 tubas ou contretubas ; 2 contrebasses à cordes ; 6 percussions dont 1 timbalier et 1 batteur. Le stage comprendra 6 heures de répétition par jour. Répertoire Le programme travaillé devra être d'une très grande diversité : en grande partie composé de musique originale pour orchestre d'harmonie française et étrangère (les œuvres seront de haut niveau faisant référence dans le domaine de la musique d'harmo­ nie), il pourra également comprendre des œuvres rejoignant d'autres pratiques musicales (jazz, musique traditionnelle, musique amplifiée...). Il comprendra au moins une création. Le programme définitif sera établi conjointement par la CMF, le directeur musical, et les partenaires éventuels. Il sera validé par la Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles. Ce programme sera construit sur le schéma suivant : - une œuvre du répertoire choisie dans une liste proposée par la CMF - une œuvre faisant appel à d'autres pratiques (jazz, musiques traditionnelles, musiques amplifiées, musiques mixtes : électro­ nique, acousmatique, etc.). Cette œuvre sera proposée par le candidat chef d'orchestre. - une œuvre reprise de création choisie sur une liste proposée par la DMDTS. - une création. Une de ces quatre œuvres constituant le programme d'une session gagnera à être de forme concertante (concerto, concer­ to grosso, symphonie concertante...) - Le directeur recruté participera au jury de sélection des musiciens. - Il proposera au président de la CMF, 3 musiciens chefs de pupitre (bois, cuivre, percussion). - Salaire net pour l'ensemble des deux semaines et le recrutement des musiciens : 3 000 euros. Les frais de déplacement et d'hébergement sont pris en charge par la CMF. La sélection se fera sur dossier puis entretien avec un jury. Envoyer CV et lettre de motivation à la CMF ovont le let octobre 2005.

le journal de la cmf / n"519 août 200s:— à un ami

Serge Lancen,

un grand musicien nous a quittés

Destiné depuis toujours à la musique puisqu'il compose Serge Lancen amoureux de son art, nous a apporté des dès l'âge de quatre ans. Il écrit dans un pure style français tra­ chefs-d'œuvre d'élégance de la musique descriptive à la ditionnel, très transparent mais néanmoins romantique et musique mystique. Ses compositions sont le reflet de sa per­ souvent inspiré du folklore. sonnalité : sérieux, humour, originalité. Sa réputation a large- Après des études brillantes dans les classes de Marguerite ment franchi nos frontières. Long, Rose Lejour et Lazare Lévy pour le piano, de Noël C'est en 1961 que Serge Lancen s'intéresse aux orchestres Gallon, Henry Busser et Tony Aubin pour la composition, il d'harmonie et sa première parution fut Manhattan symphony pour obtient en 1949 un premier Prix au laquelle il bénéficia de son ami Désiré Conservatoire national supérieur de dondeyne, à l'époque chef de la musique Musique de Paris, puis en 1950, un Prix des gardiens de la Paix, pour l'instrumen­ de Rome. tation ; c'est grâce à cette rencontre que le Compositeur de plus de deux cents compositeur s'intéressa à ces formations œuvres, Serge Lancen a abordé tous les musicales. Sa musique pour orchestres genres : musique pour orchestre, concer­ d'harmonie lui a valu de siéger, en 1985, au tante, de chambre, pièces légères pour la comité de direction de la Worl association radio, opéras, oratorios, chœurs, musique for symphonie bands (WASBE), présente à religieuse et également musique de travers le monde dans plus de cinquante films... Son œuvre a reçu de nombreuses pays. distinctions, notamment le grand prix de Serge Lancen a obtenu de nombreuses la musique symphonique légère de la distinctions, Prix de la communauté radio­ Sacem. phonique de langue française, de l'Union Une amitié avec Désiré Dondeyne, à européenne de radio diffusion, des l'époque chef de la Musique des Editions Peters et le Grand Prix de la Gardiens de la Paix de Paris est à la base musique symphonique légère de la Sacem, de l'impressionnant catalogue d'œuvres Serge Lancen venues récompenser une œuvre considé­ pour orchestres d'harmonie de Serge rable qui, à n'en point douter, marquera I Lancen. Marches de Concert (1960), Manhattan Symphony (1962), Cap son époque. Kennedy (1970). Musicien à l'esprit respectueux des traditions, constamment à Par ses compositions, mais aussi sa gentillesse et sa dispo- l'écoute des courants artistiques de son temps, il est à sa maniè- nibilité au sein de la CMF, Serge Lancen a apporté beaucoup re, un pionnier, à la musique et aux associations musicales. Nous perdons un Merci à Serge Lancen d'avoir porté avec autant de brio, grand compositeur, un ami qui a toujours été proche de notre dans le monde entier, les couleurs de la France auxquelles la association. CMF est si étroitement attachée. Maurice Adam André Petit A. "Lorsque l'éditeur jan Molenaar m'a voulait me voir après avoir lu ma critique Primitiva de Lliria y interprète la Mini appris le décès de notre ami commun sur le disque « Parade Concerto » enre­ Symphony en conceit, tandis que l'harmo­ Serge Lancen, décédé la veille ie dimanche gistré par la K.M.K. (Musique Royale nie des mines DSM joue la Manhattan 10 juillet, cela m'a fort affligé car, non seu­ Militaire des Pays-Bas), parue dans le maga­ Symphony. En 1974, il interprète son Parade lement nous perdons un ami, mais un zine belge 'Fedekamnieuws' en décembre Concerto avec la Musique de la Marine grand compositeur a quitté ce monde. 1975. Grâce à son éditeur, Jan Molenaar, Royale Néerlandaise et cette prestation est Nos pensées sont allées immédiatement nos contacts devinrent plus fréquents et enregistrée sur disque. Cap Kennedy fait vers sa chère épouse Raphaële qui a des liens d'amitiés se sont créés avec fureur comme morceau imposé en pre­ entouré Serge de ses meilleurs soins et de Raphaële et Serge. Nous nous sommes mière division en 1978. En 1981, sa Festival tout son amour. Mais la tristesse fut bien­ retrouvés fréquemment là où il se passait Rhapsody, commande des organisateurs du tôt accompagnée d'une joie d'avoir eu le quelque chose d'important dans le domai­ concours, est imposée en deuxième divi­ bonheur de côtoyer un homme de grand ne de la musique d'harmonie en Europe. sion. Quatre ans plus tard, toujours à talent et de grande valeur. Il y a eu tous les bons moments pas­ Kerkrade, Serge joue son Concerto de Paris C'est en 1976 que j'ai fait la connais­ sés ensembles à Kerkrade à l'occasion du avec l'Orchestre d'harmonie du sance de Serge. Il vint me rendre visite à concours mondial où Serge était un invité Conservatoire de Maastricht, sous la direc­ l'occasion d'un concert donné par de marque depuis que sa Manhattan tion de Jan Van Ossenbruggen et ce l'Harmonie d'Aalbeke (arrondissement de Symphony avait été imposée en lère division concert est enregistré par la télévision Courtrai en Belgique) auquel il assistait, il en 1966. En 1970, la renommée Banda néerlandaise. Serge Lancen a également été

h fli imrnnl f1ilnnn(iY5,9ao0’2005 aise cardiaque. En 1992, sa Symphonie tions dans de nombreux pays. Partout ils Ibérique est imposée à Valencia en deuxiè­ étaient bien accueillis car tout le monde me division, tandis qu'on y retrouve régu­ appréciait l'amabilité et la simplicité de ce lièrement ses œuvres parmi les composi­ grand Maître qui avait un grand respect tions choisies, tel Festival à Kerkrade en pour les musiciens amateurs et qui le lui 1996. Entre des visites réciproques à Paris rendaient fort bien. et à Kortrijk, il y avait les contacts à carac­ Toujours extrêmement gentil avec ses tère professionnel. C'est ainsi que j'ai eu interlocuteurs, Serge Lancen aimait égale­ l'honneur d'écrire - souvent en collabora­ ment partager sa joie de vivre. Comment tion avec Raphaële - les textes pour bon oublier avec quel immense plaisir il pou­ Serge Lancen et Raphaële, son épouse nombre de disques compacts consacrés vait savourer les filets d'hareng frais néer­ entièrement ou partiellement aux œuvres landais 'maatjesharing'qu'il consommait de très souvent au programme des concerts de Serge Lancen parus aux Editions préférence avec un petit verre de jenièvre. de gala donnés par les plus prestigieux Molenaar dont Solo Concerts by Serge Lancen Ce n'est pas par hasard qu'il a intitulé le orchestres d'harmonie professionnels à [1990), Missa Solmenis et Te Deum (1992), troisième mouvement de Festival à Kerkrade. Serge aimait tellement l'ambian­ Solistes (1994) et Remerciements (1995) ’l Le 5 Kerkrade : Bières Hollandaises et cornets ce lors du concours à Kerkrade qu'il avait février 1983 j'avais le plaisir de consacrer de frites. Comment oublier la façon dont écrit Festival à Kerkrade en 1967. Nous avons une émission de radio entière aux œuv­ il recommandait l'excellent'punch'préparé bu de nombreux verres de l'amitié et passé res de Lancen sur les ondes de la Radio par Raphaële lors de chaque visite à Paris. d'agréables journées à Kerkrade aussi Belge BRT2. Le premier décembre 1989, Ces dernières années la communica­ longtemps que la santé de Serge lui a per­ nous avons pu rendre hommage à Serge tion devenait de plus en plus difficile, mais I mis le voyage. au moyen de la création belge du Concerto il y avait des moments où Serge était 5 Nombreuses furent nos rencontres de Paris par l'orchestre d'harmonie de encore brièvement 'avec nous'. Nous nous lors des conférences mondiales de la Courtrai dont j'étais le président. Six ans souvenons des derniers bons moments WASBE aux quatre coins du globe dès la plus tôt, nous avons eu le privilège d'as­ passés ensembles avec Serge et Raphaële à création en 1981 à Manchester. Mon épou­ sister à la création mondiale de cette belle Wormerveer et Limmen aux Pays-Bas se et moi avons passé une journée déli­ œuvre avec Serge au piano, lors du voici en août 2002 lors de la préparation cieuse avec Raphaële et Serge avec un concert célébrant le 50e anniversaire des de l'édition du Poème Œcuménique. C'est pique-nique sur une petite île norvégien­ Editions Molenaar le 25 novembre 1983 à avec douleur que nous avons senti que ne en 1983 après le congrès à Skien. Ce Zaandam. j'ai également eu le plaisir de Serge vivait déjà pratiquement entière­ congrès s'était terminé avec l'Hymne de pouvoir consacrer plusieurs articles à ce ment dans un autre monde. Maintenant Fraternité de Serge chanté simultanément grand compositeur, dont une entrée dans qu'il nous a tous définitivement quittés, en plusieurs langues. Puis, il y avait les le volume 3 de l'encyclopédie américaine nous garderons le meilleur souvenir de ce moments savourés ensembles lors des « The Heritage Encyclopedia of Band 'grand artiste', un des pilliers de la conférences WASBE en Belgique, aux Pays- Music » en 1996. musique d'harmonie des trois dernières Bas, en Grande Bretagne en Espagne, au Depuis de nombreuses années, les décennies du vingtième siècle en France, Japon et finalement en Autriche. Quel compositions à caractère religieux pre­ mais surtout un 'grand homme'. Nous bonheur pour nous lorsque sa Symphonie naient une place de plus en plus impor­ sommes fiers et surtout reconnaissants de l'Eau fut créée par la Musique de la tante dans l'œuvre de Serge Lancen. II en d'avoir reçu son amitié. Police Nationale sous la direction de Pierre parlait toujours avec grand enthousiasme Francis Pieters, Bigot, lors de la conférence WASBE que et aimait faire entendre au piano des j'organisais à Kortrijk en 1985. Cette belle extraits des pièces qu'il était en train de ex-président de la WASBE composition illustre bien l'humour du composer, soit chez lui à Paris, soit chez Notes compositeur : cette œuvre compte 365 moi, soit dans des endroits aussi divers 1) Voir notre rubrique 'la Discothèque d'Or' dans le KMF mesures et Serge s'était amusé à placer sa que des écoles, des salles de répétition , n°459 d'août 1995, p. 31 et le n°462 de février 1996, p.39. signature musicale dans la mesure cor­ voir des salles de concerts. Ce fut, entre respondant à sa date de naissance... Nous autres le cas, pour son œuvre préférée la avons eu le plaisir d'emmener Raphaële et Missa So/emnis que nous avons eu le bon­ Extraits des œuvres de Serge Lancen pour orchestre d'harmonie Serge avec notre voiture à Schladming en heur d'entendre lors du concert d'hom­ Parmi les cinquante-cinq compositions citons Manhattan Autriche pour la conférence en juillet mage à Serge Lancen en l'église de la Symphony (1961), Symphonie de Noël (1964), Mintsym- 1998. C'est alors que Serge m'a confié qu'il Madeleine à Paris le 25 novembre 1990. phonie (1967), Festival à Kerkrade (1967), Obsession était atteint de la maladie d'Alzheimer. (1969), Cap Kennedy (1970), Hymne à la musique (1970), Tous ceux qui ont eu le bonheur de Ouverture texane (1971), Marche pour un anniversaire Toutes les heures agréables passées ensem­ côtoyer Serge Lancen ont été touchés par (1975), Ouverture triomphale (1976), Rhapsodie sur des thè­ bles en Allemagne en Autriche et en sa distinction, sa délicatesse, sa simplicité, mes bretons (1976), Rhapsodie sur des thèmes normands Belgique devenaient davantage intenses. sa vision équilibrée et son honnêteté. (1976), Suite pastorale (1977), Bocage (1979), îrianon Nous nous sommes également réunis D'ailleurs on retrouve aisément toutes ces (1979), Versailles (1979), Scandinave (1983), Divertimento (1984), Symphonie de l’eau (1984), Marche nuptiale plusieurs fois à Valencia à l'occasion du caractéristiques dans ses compositions. Ce (1984), fveil (1990), Hymne ou soleil (1990), célèbre concours Certamen Internacional. 'gentleman de la musique d'harmonie Cinquantième (1993), Symphonie joyeuse (1993), Ainsi, en juillet 1987 j'avais le plaisir d'y française' était reçu partout à bras Iwiefoche symphonique (1993), Hymne aux musiciens aider Serge à préparer le texte de son ouverts, car Serge et Raphaële se sont (1995), Jour de fête (1998). exposé en Anglais concernant la création déplacés d'innombrables fois pour assister Toutes ses œuvres sont éditées aux catalogues Molénoor, de Mascarade pour la conférence à Boston Robert Martin, Alphonse Leduc, Gérard Billaudot et Fuzeau. à des répétitions, des concerts, des enre­ Certaines ont fait l'objet d'enregistrement. où il eut malheureusement un sérieux mal- gistrements, des concours et des créa­ ■

le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 7 La Londe-les-Maures, du 16 au 3 1 juillet 2005 Le planning de la session est chargé ... B.G. : Le premier jour, l'orchestre se retrouvera au complet pour un travail de tutti. J'ai prévu des partitions à lire, différen­ 1 l'ONHJ, vers la maturité... tes de celles du programme pour essayer de trouver un son d'orchestre et pour que de La 4e session de l'Orchestre national d'harmonie des jeunes organisée par la CMF suite les musiciens apprennent à se connaît­ re. Puis nous rentrerons dans le vif du sujet prend ses quartiers d'été cette année dans le Var à La Londe les Maures... en alternant les répétitions d'ensemble, les l'occasion pour ces jeunes musiciens talentueux de découvrir sous la baguette de répétitions partielles tout en sachant qu'à Benoît Girault un répertoire exigeant. l'approche des concerts, les répétitions d'en­ semble seront très intenses. D'une manière générale, le planning est La parole à Benoît Girault qui pour la Symphonie de De Meij, de la musique améri­ très chargé et le stage extrêmement dense. deuxième année dirige l'Orchestre caine avec les Variations sur un thème de Paganini national d'harmonie des jeunes. de Barnes.Tout ceci est virtuose tout en met­ Trois concerts vont suivre cette session... tant en valeur les pupitres de l'orchestre B.G. : Ce type de pulsion est nécessaire. Quels sont les aménagements de cette session ? d'harmonie. Puis, il y a une grande transcrip­ Le travail de répétition est une chose mais la ! tion, Tiell Eulenspiegel de Richard Strauss, la manière de se révéler des jeunes musiciens Benoît Girault : Il y a un certain nomb­ Toccata et Fugue de Jean-Sébastien Bach et la en concert en est une autre. Cela se prépa­ re d'innovations cette année en particulier Suite provençale de Darius Milhaud qui rend re, se gère et s'intensifie au moment du au niveau du recrutement. Nous avons fait hommage à la Provence, région qui nous concert. Même si ces moments de répéti­ avec Hervé Brisse, Marie-Madeleine accueille. Le répertoire choisi est très difficile tion et de concert sont liés au niveau de l'é­ Landrieu, Christophe Teissier qui encadrent et nous avons le souci d'avoir une présenta­ motion, le concert révèle autre chose. les pupitres et moi-même des auditions en tion la plus aboutie et de se donner les région. Ceci nous a permis de sillonner la : moyens pour y arriver. En guise de conclusion... ’ France pour aller à la rencontre des meilleurs B.G. : À l'image de l'an dernier, le travail instrumentistes. Le répertoire est axé sur la virtuosité... :1 Il faut souligner l'encadrement profes­ se doit d'être approfondi, sérieux, profession­ sionnel avec cette année la mise en place B.G. : Il ne faut pas dire cela. C'est un nel par son encadrement, par la diversité des d'un poste de directeur technique en la per­ équilibre entre le grand répertoire d'orches­ moments de travail. Il y a des plages pour le sonne de Jean-Yves Hsu. Il fera le lien avec tre d'harmonie,une grande transcription... à travail par pupitre et le travail personnel. les organisateurs qui nous accueillent. Les l'intérieur d'un programme, on cherche tou­ Parallèlement sera monté un programme d'en­ musiciens seront ainsi dans une vraie confi­ jours à trouver des complémentarités à la semble avec les bois, les cuivres les percus­ guration professionnelle et profiteront d'une fois pour que le travail soit intéressant et sions, une manière de varier afin de proposer vraie disponibilité de plateau. pour que chaque pupitre soit également le maximum aux musiciens pendant ces quin­ Et puis, nous avons envoyé les partitions bien mis en valeur et que chaque musicien ze jours sur une formation comme celle-là. aux musiciens en amont. Ces améliorations se sente extrêmement concerné. Propos recueillis par Christine Bergna devraient bousculer la qualité musicale de l'ensemble.

Vous avez été dans le sens de la demande des stagiaires des années précédentes ? Benoît Girault, quelques repères... B.G. : Nous avons essayé de tenir compte des demandes formulées à l'occasion À l'issue de ses études au CNSM de Paris en classes d'écri­ d'un questionnaire remis en fin de session et ture, d'analyse musicale, d'esthétique, de direction d'or­ avons essayé d'aller dans ce sens. chestre, d'histoire de la musique, d'orchestration et d'ins­ Ainsi chaque musicien a reçu les parti­ trumentation dont il sort lauréat, engage une carrière de tions avant le début du stage. Tous ne les chef d'orchestre. Il crée en 1985 l'Ensemble des jeunes I auront pas forcément travaillées mais le déchiffrage devrait être fait et cela permettra solistes français. Finaliste du Concours international de sans doute d'aborder plus rapidement le tra­ direction d'orchestre de Tokyo, et premier français au vail musical. Concours international de Besançon en 1995 et menant une carrière internationale, il est depuis 1992 à la tête de Le répertoire comment a-t-il été choisi cette la Musique de la police nationale. En 1997, il fonde année ? l'Ensemble Prisme, orchestre à géométrie variable et B.G. : Le choix est similaire à celui de l'an Benoît Girault, chef de l'ONf-fJ. poursuit depuis quelques années une activité lyrique dernier. Il y a une création avec Les Trois importante. états de la matière de Jean-Pierre Pommier, et Titulaire des Certificats d'aptitude de directeur et de professeur, il dirige l'École nationale de c'est toujours extrêmement intéressant. Il y a musique de Mantes dans les Yvelines. Par ailleurs il poursuit une carrière pédagogique qui l'amène également des grands titres du répertoire de à former des jeunes chefs d'orchestre dans le cadre de stages. l'harmonie avec des extraits de la Grande j i fli iniifni116 cm* ^ n°~*19 août 20(^5 Les trois états de la matière de Jean-Pierre Pommier

Rencontre avec le compositeur Jean-Pierre Pommier dont l'œuvre, commande d'État, Analyse de l'œuvre sera donnée en création par l'ONHJ. Les trois états de la matière

Un titre aussi explicite pour une œuvre musicale pourrait laisser supposer une "musique à programme". Qu'en est-il en fait ? C'est à l'auditeur de trouver sa réponse. L'auteur, dans son projet, voulait tradui­ Quelle a été votre démarche pour écrire les Trois mage de l'orchestre symphonique où les re une de ses préoccupations formelles : le états de la matière ? violons ont toujours plus à faire. développement. Développer un thème reste Jean-Pierre Pommier : Le thème étant Vous êtes-vous fixé des limites au niveau de l'é­ une difficulté pour tout compositeur, sem­ fixé, pour moi se poser le problème de criture... ble-t-il ? Jean-Pierre Pommier n'y échappe savoir comment traduire d'une manière pas. J.-P. P. : Pas du tout, car j'ai eu l'occasion organique les différents états solide, liquide, Alors comment donner de l'unité, du d'écouter le bon niveau de l'Orchestre à gazeux. Plusieurs possibilités se présen­ sens à une œuvre sans plagier un dévelop­ partir d'enregistre­ taient. Il y avait le . pement à la Beethoven ?. C'est plutôt du ments. Bien sûr je ne procédé mathéma- ; côté de Debussy que l'auteur s'est tourné, me suis pas lancé tique, mais cela du moins dans l'esprit en tentant de faire dans un concerto menait à une musique évoluer l'œuvre d'une manière organique pour orchestre, mais très dure et cela ne voire "physique" (dans sa plastique globale). en aucun cas je ne me satisfaisait pas Ainsi le titre de la pièce est apparu comme me suis limité dans musicalement. Il suffi­ une évidence tant les similitudes semblent les difficultés d'écri­ sait de faire une accé­ naturelles. ture d'autant que les lération à l'image des Comme à l'accoutumée chez Jean-Pierre jeunes musiciens ont atomes qui s'accélè- j Pommier, le matériau harmonique a été la un haut niveau rent à la fonte de préoccupation initiale et essentielle. Mais l'eau ou l'évaporation. I instrumental. comment se renouveler sans perdre ses J'ai donc choisi une repères ? Comment donner de l'unité à une voie peut-être plus œuvre que l'on veut en développement musicale en essayant L Vous allez assister aux répétitions... continu ? d'avoir une belle Jean-Pierre Pommier A cette problématique, à ces contrain­ accélération du mou­ J.-P. P. : Je pars tes fixées volontairement, des réponses vement, des évènements à l'intérieur sans une semaine auprès des musiciens. Je vais simples ont été trouvées par le composi­ vraiment accélérer le tempo. découvrir la création, car il y a toujours un teur. décallage entre ce que l'on a écrit sur le 1 / Tout d'abord la forme. Et la couleur change... papier et la réalité. Avec le chef, nous allons Si la forme est ouverte, elle n'en est pas tenter de se rapprocher au plus de ce que J.-P. P. : Non, car la matière ne change moins structurée car définie comme pro­ j'ai pu imaginer. Le rôle du chef d'orchest­ pas et l'eau en est un bon exemple. Par cessus (A fi B fi C fi). re est très important. Il faut trouver le juste contre mon thème est légèrement coloré, L'idée de départ est la transformation équilibre des pupitres... Faire une création, mais toujours reconnaissable. C'est le d'un matériau. Prenons l'exemple de la c'est toujours délicat. contexte dans lequel il évolue qui change. matière et pour simplifier, celui de l'eau. Les trois états de la matière sont : solide, liqui­ Comment avez-vous utilisé les instruments ? En guise de conclusion... de et gazeux. Pour l'eau ce sera donc la J.-P. P. : J'ai utilisé tous les instruments glace, l'eau et la vapeur. Ces images pour­ J.-P. P. : Un grand merci à la CM F d'a­ fixés par la nomenclature donnée par la raient aider l'auditeur à suivre l'évolution voir retenu ma candidature et à Benoît CMF,sans en privilégier un en particulier. A Girault, à qui je dédie la pièce, de m'avoir de la pièce, (ex. : un iceberg qui fond dans la lecture de la partition, on peut remar­ fait confiance. la mer puis devient nuages) quer que certains instruments sont plus 2 / Puis le thème. sollicités que d'autres, notamment les clari­ A travers ces trois états, la molécule nettes qui ont plus de notes à jouer, à l'i- Propos recueillis par Christine Bergna d'eau reste une molécule d'eau même si elle

le journal de lo cmf / n°519 août 2005/ 9 ' subit des modifications [que les scienti­ (malgré l'utilisation de la suite de Fibonacci fiques pardonnent ici à l'auteur une incur­ pour réaliser un fugato) et si l'idée de base sion dans leur domaine et vraisemblable­ l'a séduit, lui a permis d'avoir un fil conduc­ ment quelques inexactitudes !). teur, son langage et ses aspirations esthé­ Un thème unique dans l'œuvre fera tiques ont vite repris leur place dans son office de molécule. mode d'expression. Les notes de ce thème sont présentées L'auditeur identifiera aisément les blocs dans l'ordre, mais de manière distendues, sonores du début représentant l'état soli­ par les clarinettes (instrument de jeunesse de : agrégat des douze sons pour la prise de l'auteur - ndlr] à la mesure 21. C'est à la d'espace, puis les sons indéterminés de la mesure 25 que le thème est entendu dans percussion se fissurant petit à petit. ONHJ session 2005 le rapport intervallique exact des notes Le thème évoluera, jusqu'à la fin de la avec une petite amplification non réutilisée pièce, dans des contextes en accélération Présentation ultérieurement. constante alors que les tempi varient relati­ a Les notes elles-mêmes sont issues du vement peu. du programme matériau harmonique choisi par le compo­ Ainsi le passage d'un état à un autre ne siteur : la gamme acoustique (ou harmo­ devient pas aussi évident que l'oreille ou la Toccata et Fugue en ré mineur lecture le laisserait supposer. Il est possible : nique pour certains). C'est à dire la gamme de J.-S. Bach (1785-1850) (arrangt. P. Dupont) des sons engendrés par les harmoniques cependant de déterminer l'état liquide à la Les cinq premières années passées à naturelles. mesure 106 et l'état gazeux à la mesure 166. Weimar, à partir de 1908 furent avant tout L'auteur s'est imposé l'utilisation de 7 La pièce comptant 207 mesures, le rapport consacrées à ses devoirs d'organistes de la de durée d'un état à l'autre est presque sons produits par les premières harmo­ Cour. On y trouve donc d'abord l'influen­ niques (do-ré-mi-fa# -sol-la-sib). Des agré­ proportionnel (sans préméditation). Ce ce prépondérante des compositeurs Nord- gats précis, eux aussi tirés de cette gamme, constat est dû à l'accélération constante Allemands du XVIIe siècle, et en particulier des évènements. ont servi de contexte harmonique. celle du grand Buxtehude (1637-1707) que 3 / Et pour finir la mise en œuvre (ou Les trois états de la matière auraient pu Bach visita en 1705. Cette influence est développement continu, organique). être traités d'une autre manière tout aussi illustrée dans la très célèbre Toccatra en ré organique en commençant par le gazeux Il était possible, voire tentant une fois le mineur, généralement connue sous l'appella­ matériau établi, de traiter le sujet de maniè­ pour aller vers le solide. tion incorrecte de Toccata et fugue', alors re quasi mathématique ou physique. Là aussi l'intérêt musical de l'auteur qu'il ne s'agit pas d'un diptyque mais, s'est manifesté en souhaitant traiter l'accé- j C'est en chauffant la glace qu'elle comme chez Buxtehude, d'une œuvre d'un r devient eau, puis vapeur. L'agitation des ato­ lération, le renouvellement de plus en plus !i seul tenant où la fugue, très peu élaborée mes et des molécules aurait pu se traduire rapide des idées, pour terminer son œuvre en tant que telle, ne constitue qu'un pro­ \ sur un "allegro" plutôt qu'en décélérant j par de savants calculs pour faire bouger les cédé d'écriture parfaitement intégré à cette notes, du statique vers du mouvement de pour finir sur un "adagio". œuvre visionnaire. L'arrangement a été fait plus en plus accéléré. par Pierre Dupont, chef de la Musique de i Mais l'auteur n'est pas mathématicien J.-Pierre Pommier la Garde Républicaine de 1927 à 1944.

5 ? Les trois états de la matière Jean-Pierre Pommier, quelques repères... de Jean-Pierre Pommier (né en 1951) Création par l'Orchestre national d'Harmonie des jeunes (voir l'article). Jean-Pierre Pommier a débuté la musique à l'âge de 15 ans en découvrant la clarinette grâce à son ; père musicien amateur. I Des récompenses obtenues au Conservatoire national de région de Versailles, à l'Ecole nationale de Till Eulenspiegel musique d'Issy-les-Moulineaux et à la Schola Cantorum de Paris le décideront à choisir une carriè­ de Richard Strauss (1864-1949) re professionnelle. La carrière de Richard Strauss se par­ C'est en 1985, lors du Concours national de Composition de Chassieu, que ses talents de composi­ tage globalement en deux périodes assez teur seront reconnus. Depuis cette date, d'autres résultats sont venus confirmer ce premier succès : distinctes, bien qu'elles se chevauchent lauréat du Concours national de Composition du Dauphiné (1988) et du Concours international de légèrement. Dans la première période, où il se révèle un champion du poème sympho­ Composition du Havre (1990). Ces distinctions ont suscité des commandes de la part des solistes, nique, il se comporte en idéaliste, fils des . d'ensembles instrumentaux, d'écoles de musique, d'institutions. Chaque année, au moins une romantiques, mais idéaliste non dépourvu œuvre est ainsi créée. i d'un certain scepticisme. Puis succède sa Ses œuvres sont éditées chez Robert Martin, Fuzeau, Combre, Billaudot, Alfonce Production. période dramatique qui s'étendra environ Il travaille régulièrement avec les fédérations musicales de la CMF et les CEFEDEM. Il intervient de 1905 à 1941. En 1895, il compose Till dans le cadre de la formation des directeurs d'harmonie (préparation au DADSM) et lors de stages Eulenspiegel, poème de l'idéalisme irrité, de pratique musicale. dédaigneux des conventions bourgeoises, Titulaire du certificat d'aptitude aux fonctions de directeur d'ENMND et du diplôme d'Etat de direc­ sacarstique et populaire. tion d'ensembles à vent. Depuis 1994, il est directeur de l'ENM et directeur artistique de l'Ensemble instrumental de la com­ Suite Provençale munauté d'agglomération de la Rochelle. de Darius Milhaud (1982-1974) Originaire d'Aix-en-Provence, Darius

i 111 n *nnnii Milhaud entreprit très jeune l'étude de la première œuvre pour orchestre d'harmonie musique à Paris.Après un voyage au Brésil, : la Symphonie n°l, Le Seigneur des Anneaux il se lia d'amitié avec Satie et Cocteau et fit basée sur le célèbre livre du même nom de Dates partie du groupe des Six. En 1920, il obtint J.R.R Tolkien. Elle a été récompensée du des concerts son premier grand succès Le Bœuf sur le toit. Prix international de Composition Sudler. Dès lors, il fut un infatigable compositeur La version pour orchestre symphonique interprète. Il composa son œuvre de la fut créée par l'Orchestre Philharmonique période de jeunesse à celle de l'âge mûr. Elle de Rotterdam en 2001. est caractérisée par d'audacieuses superpo­ Mercredi 27 juillet sitions polytonales, des rythmes complexes Fantaisie et Variations et de massives accumulation contrapun- sur un Thème de Paganini Auditorium du Casino, tiques. Sa production comprend des opé­ de James Bornes à Hyères les Palmiers ras, des symphonies et des suites sympho­ Paganini a été l'un des plus grands vio­ niques dont la Suite Provençale qu'il compo­ lonistes virtuoses de tous les temps [1782 - sa en 1936. 1840). Barnes a composé cette œuvre en Samedi 30 juillet utilisant le célèbre thème de Paganini Symphonie n°l comme l'ont fait de nombreux composi­ Salle Gérard Philippe, Le Seigneur des Anneaux teurs, notamment Liszt, Brahms, à La Garde de Johan de Meij (né en 1953) Rachmaninov, et Lloyd Weber. Barnes reçut (sous réserve) par deux fois l'American Bandmasters Johan de Meij, compositeur hollandais Association Ostwald Award pour sa remar­ a étudié le trombone et la direction d'or­ quable musique contemporaine pour Dimanche 31 juillet chestre au Conservatoire Royal de La Haye. ensemble à vent. Il a enregistré trois Parallèlement à ses activités de musicien et disques de sa propre musique avec le Basilique de de chef d'orchestre, il mène une brillante fameux Tokyo Kosei Wind Orchestra. Plus Saint Maximin-la-Sainte-Baume carrière internationale en tant que compo­ récemment, il a été sollicité pour composer siteur - arrangeur. En 1988, il compose sa de la musique pour les fanfares. ■

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le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 1 ■ mtsm mm Les harmonies sur le petit écran la vie de l'orchestre, son histoire, ses acti­ vités... tout en suivant quelques musi­ ciens dans leur vie quotidienne et pro­ fessionnelle... Les trois dernières minutes En avant la musique ! sont réservées à l'interprétation intégrale d'une chanson connue du grand public, avec Hervé Brisse* fil rouge voulu par France 3.

Etes-vous intervenu dans le choix du Un rendez-vous à ne pas manquer dès la rentrée sur France 3 répertoire ? Nord-Pas-de-Calais / Picardie. H. B. : Oui, dans le sens où, selon le cahier des charges, et par soucis de spontanéité, les musiciens doivent découvrir une partition à l'arrivée des caméras ; le téléspectateur doit ainsi pouvoir assister à la découverte et au montage progressif de l'œuvre. Et puis, deux chansons identiques ne doivent pas apparaître au programme.

C'est une sorte de challenge ? H. B. : L'intérêt du tournage est de pouvoir aussi capter les réactions, les mimiques des musiciens face à la décou­ verte d'une nouvelle oeuvre, qu'elle soit difficile ou pas, et d'apprécier le travail du chef pour mener à bien sa réalisation. C'est un challenge pour tous, sous l'œil scrutateur des caméras et les oreilles sensibles de micros indiscrets.

Comment se déroulent les tournages ? H. B. : Le réalisateur, que j'accompa­ gne une première fois, assiste à une ou De quelle manière ce projet a-t-il vu la production. Les Présidents des plusieurs répétitions pour s'imprégner le jour ? Fédérations régionales et départementa­ de l'ambiance générale, rencontrer les Hervé Brisse : France 3 Nord-Pas-de- les concernées ont été consultés. En musiciens, le chef, choisir ses « person­ Calais Picardie et Morgane Production, fonction des formats et des grilles télé­ nages », visiter les sites possibles de un producteur spécialisé dans le domai­ visuelles, le choix définitif, affiné par les captations. Par la suite, un planning est ne culturel, documentaires, portraits commanditaires, s'est porté sur 24 for­ établi pour les 4 ou 5 séances d'enregis­ d'artistes... ont eu la volonté de valori­ mations. D'après le thème musical retenu trement. L'équipe de tournage suit ser le monde amateur des harmonies et par France 3, j'interviens dans le choix chaque orchestre au travail, les musiciens des fanfares suite aux évènements qui des œuvres interprétées, j'accompagne consentants dans leur vie privée ou sur ont eu lieu dans la région, notamment les réalisateurs pour les repérages, je vali­ leur lieu de travail. Ces reportages per­ lors de « Lille 2004 Capitale de les scénarios. En tant qu'auteur et mettent d'apprécier l'importance de leur Européenne de la Culture ».À l'époque, directeur de la collection j'assiste, avec passion dans la vie quotidienne. Une les harmonies avaient été follement le producteur et le diffuseur, au montage séance finale est réservée à la captation impliquées et j'avais coordonné, dans ce du film que nous validons ou faisons de la chanson, reprise plusieurs fois pour cadre, plusieurs manifestations en parte­ modifier pour qu'il y ait une cohérence permettre différents cadrages. Profitant nariat avec la Fédération Régionale des dans l'ensemble des 24 sujets. Certains d'un temps bienveillant, et oui ! dans le Sociétés Musicales du Nord Pas de films sont terminés et à mon avis ils Nord il ne fait pas que triste et sombre Calais : notamment l'Ouverture officielle devraient satisfaire tout le monde. ! la plupart des captations de la premiè­ où les harmonies étaient associées à re série a été filmée en extérieur. Dans l'Orchestre national de Lille, la Fête des Pouvez-vous nous en dire plus sur le certains cas, le son a été enregistré en Géants et la Fête finale. cadre de chaque film ? salle et callé ensuite sur les images. H. B. : Il y aura au total 32 films de ? Quel rôle avez-vous ? !3minutes chacun : 24 films par harmo­ Comment se définit ce projet ? H. B. : Morgane et France 3 m'ont nie suivis de 8 films de compilations. H. B. : En dehors de l'aspect artis­ confié la direction artistique de la col­ Plusieurs réalisateurs réputés sont sollici­ tique, ce projet est humaniste et social. Il lection. j'ai tout d'abord effectué une tés, permettant ainsi une diversité de montre les liens d'amitié, de convivialité, liste élargie d'un certain nombre d'or­ style. La chaîne a souhaité que chacun les qualités d'échanges et de transmis­ chestres selon les critères et souhaits de des films consacre environ 10 minutes à sion intergénérationnelle qui animent les

journal de la cmf / n°519 août 2005 musiciens. Il pose aussi des questions : H.B.: Dans l'orchestre professionnel, fixées à quelques centimètres des instru­ pourquoi certains, après des années d'é­ les musiciens ont une passion commune mentistes, il faut respecter très précisé­ tudes instrumentales ne sont-ils pas qui est leur profession. On y observe ment le même tempo à chaque prise, res­ devenus professionnels, pourquoi conti- aussi une bonne convivialité, mais le ter naturel, répondre aux interviews... nuent-t-ils à jouer dans une harmonie, métissage intergénérationnel est moins quel plaisir y trouvent-ils, que pèse cette large. Le besoin de transmission du savoir Ces films rentrent dans la catégorie docu­ passion dans leur vie, comment cela est entre les plus expérimentés et les jeunes mentaire ? il ressenti dans l'entourage familial et recrues existe aussi. L'ambiance y est un H.B.: Ce sont des documentaires / professionnel... ? peu différente car les musiciens se ren­ reportages qui valorisent le patrimoine contrent quotidiennement pour travailler, musical et son rôle social. Ils montrent la Quels ont été les critères de sélection il n'y a pas l'impatiente attente de se réalité contemporaine et, sans nostalgie, des harmonies ? retrouver à l'unique répétition hebdoma­ l'histoire des musiciens amateurs, l'histo­ H. B. : Le critère géographique a été daire des harmonies, phénomène qui tou­ rique des formations dans lesquels ils évo­ prédominant afin de représenter les 5 che surtout les jeunes dispersés le reste luent et le formidable engouement des départements du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie. Bien sûr, la qualité musicale était essentielle mais sans toutefois ne privilégier que les divisions d'excellence et d'honneur. Des communes rurales montreront un aspect différent de ceux des grandes villes. Au final 24 harmonies ont été choisies selon des critères varia­ bles et je n'ai pas été le seul à décider. Une société, par exemple, a été sélec­ tionnée parce qu'elle est dirigée par une femme. Il était aussi important de mett­ re en relation le patrimoine architectural : une harmonie du littoral a été filmée à bord d'un bateau historique amarré dans un port ; une autre a joué sur un très beau kiosque des années 1930 ; une harmonie de mineurs a été captée dans un centre historique minier, prochaine­ L'harmonie municipale des Mineurs Lallaing ment une harmonie jouera près d'un moulin, symbole des Flandres... de la semaine dans les écoles des quatre gens du Nord de la France pour cette L'ambiance des harmonies change... ? coins de la région. Pour le musicien ama­ pratique. L'atmosphère au sein de ces for­ teur, la répétition est aussi une détente mations, l'âme de ces groupes musicaux, H. B. : Quelque soit le niveau, on ren­ après les durs labeurs ou les soucis de la sans oublier l'esprit festif, sont aussi contre partout une même ambiance de semaine. Inversement, mais sans générali­ retranscrits au mieux, dans une écriture chaleureuse convivialité, celle que j'ai ser, le musicien professionnel souhaitera télévisuelle ludique. connue quand j'étais adolescent ! Ces laisser momentanément son instrument associations défient le temps avec une les quelques soirs de libeité. Finalement, À quelle période seront diffusés ces films ? force vitale extraordinaire, un solide lien ce rendez-vous hebdomadaire des harmo­ entre les musiciens, l'adhésion a un chef, H. B. : La diffusion commencera sur le nies est chaque fois un événement suivi un terroir, une commune. On retrouve réseau Nord-Pas-de-Calais / Picardie dès parfois même d'un pot d'amitié. partout cette chaîne d'union, ce besoin septembre prochain, avec un rendez-vous Et puis, dans le milieu amateur, un viscéral de transmission entre adultes hebdomadaire chaque samedis à 17h40 'couac', une altération oubliée, sont vite expérimentés et jeunes novices. J'ai cou­ suivi d'une rediffusion du même film le pardon nés... i tume de dire que c'est avant tout une dimanche. Ainsi chaque sujet de 13 minu­ école de la vie où on apprend plus que la tes sera retransmis deux fois et à la fin des musique : on y apprend à vivre ensem­ Des tournages ont déjà eu Heu... 48 passages [2 x 24], suivront 8 émissions ble. A leur grande surprise, les réalisa­ Cela se passe bien... de compilation qui permettront aux télé­ teurs qui, a priori, ne pensaient rencont­ H.B.: Les premiers enregistrements spectateurs de voter pour les films les rer que des « anciens » dans des ont commencé en mai et se poursuivent plus appréciés, tant d'un point de vue orchestres vieillissants, ont été séduits jusqu'au 14 juillet. Puis, une deuxième artistique que télévisuel. Les harmonies par le nombre majoritaire de jeunes, évo­ phase reprendra en septembre jusqu'en lauréates seront invitées à jouer lors d'un luant dans une ambiance, certes, studieu­ janvier 2006. Les échos me disent que concert organisé par France 3, lui même se, mais aussi pétillante de spontanéité et tout le monde est satisfait et joue le «jeu». télédiffusé. d'enthousiasme, ce qui est extrêmement C'est, me semble-t-il, une expérience très encourageant pour l'avenir. profitable et une étape de progression Le projet est ambitieux... nouvelle pour les orchestres ; un travail H. B. : C'est un projet très ambitieux L'ambiance est-elle différente de celle d'un différent d'attention, de concentration, en et il faut ici remercier France 3 et orchestre professionnel ? présence de caméras indiscrètes, parfois Morgane Production pour leur initiative

la innrnnl J■ I [ ( nr i n ■Il lia de remettre la musique vivante à la télévi­ dans une société devenue si individualis­ Vous êtes proche aussi des jeunes... * sion aux heures de grande écoute ; et ce te, de créer les conditions pour que les Fl. B. : Pour la troisième année, je par­ sont les orchestres d'harmonies qui en musiciens amateurs et professionnels - en ticipe à l'ONHJ et j'y vais avec beaucoup ont l'honneur ! Ce genre de programma­ gardant leur identité - puissent travailler d'enthousiasme. Les stagiaires attendent tion est devenu rarissime, à moins d'être ensemble au bénéfice du métissage des avec impatience cette session où il y a une insomniaque, car la musique est reléguée publics. Les créations, indispensables dans ambiance extraordinaire de travail. Cet souvent vers 2 ou 3 heures du matin. De ce cadre, permettent aussi le développe­ orchestre met en valeur le répertoire plus, France 3 Nord - Pas de Calais / ment du répertoire. d'harmonie avec des jeunes ; le principe Picardie présente cette collection en évè­ Dernièrement, j'ai organisé le festival de la commande d'une œuvre nouvelle, nement phare de sa grille des program­ «Un monde en fanfare» pour la ville de chaque année, est fondamental. Cette fois, mes 2005-2006 ! Lille avec le partenariat de la Fédération l'organisation a changé : il y a eu une Par la suite, Morgane Production envi­ Régionale des Sociétés Musicales du sélection en région qui a permis de mieux sage des produits dérivés sous forme de Nord Pas de Calais et le Conseil Général apprécier le niveau de chacun et les par­ Dvd, livrets souvenirs... Si le succès d'au­ du Nord. Cela a été l'occasion de mont­ titions ont été envoyées en avance. On va dience est au rendez-vous, pourquoi ne rer harmonies et fanfares sous toutes donc gagner du temps, et le travail sera pas imaginer une suite avec d'autres leurs formes avec des professionnels, des encore plus pertinent. Après les expérien­ orchestres d'harmonie, des chorales et amateurs, des fanfares de rue... Les har­ ces des années passées, le projet avance. batteries fanfares... monies ont eu l'occasion de travailler sur L'ON HJ est essentiel dans le paysage cul­ des projets innovants. Parmi quelques turel national. Il faut souhaiter que les Vous aimez vous fixer de nouveaux exemples : celle de Douchy les Mines a portes des salles prestigieuses et des fes­ challenges... monté un spectacle avec une fanfare de tivals s'ouvrent rapidement pour l'ac­ H. B. : Depuis plus de 5 ans je pour­ rue professionnelle, lui permettant d'aller cueillir... suis un objectif qui déborde mes activités à la rencontre d'un nouveau public. Les de soliste à l'Orchestre national de Lille : batteries fanfares du littoral dunkerquois, Propos recueillis par Christine Bergna travailler sur des passerelles entre le associées à un groupe de cornemuses ! monde musical amateur et le monde pro­ ont joué des œuvres de Marc Steckar, fessionnel. Le milieu musical est très cloi­ sous sa direction devant le public de * Hervé Brisse est tuba solo à l'Orchestre national de Lille, sonné, souvent exclusif. Il y a l'orchestre l'Opéra de Lille... Si l'on reste trc>p enfer­ chef d'orchestre, professeur ou conservatoire de Roubaix, d'harmonie d'un côté, l'orchestre sym­ mé, on tourne en rond et c'est en créant membre du Conseil notionol ortistique de lo CMF. Il mène phonique de l'autre, le jazz, les écoles de des ouvertures comme celles-ci, en se rap­ depuis plusieurs années des missions et des projets réunissont musique, le chant choral, les musiques prochant des professionnels, que l'on le monde professionnel et le monde omoteur. actuelles... et je crois qu'il est important, évolue.

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Comment dynamiser

l'image des cuivres ?

Avec Ivan Milhiet et Fabrice Colas...

Invités par la Fédération musicale de avec de nouveaux publics. Pour cela il permet un contact avec l'instrument, la Sarthe, une assistance de choix se faut inventer de nouvelles formules : le professeur, l'ambiance de la classe... pressait autour d'Ivan Milhiet contes + cuivres, roller-brass, etc. Dans Il semble important de considérer les (euphonium), professeur au CNSM l'objectif de 'coller' à une époque, ne enfants en fonction de leur âge. Fabrice de Lyon et de Fabrice Colas (cor pourrait-on d'ailleurs pas affiner les sty­ Colas propose un découpage par tran­ d'harmonie et directeur d'orchest­ les des commandes faites aux composi­ che d'âge : 8 à 12 ans, 12 à 18 ans, 20 ans res), lauréat du prix éducation 2004. teurs ? L'organisation de 'gnos' concerts et plus. ou de spectacles Comment appliquer et prendre en considé­ avec les enfants ration ce découpage ? nécessite toutefois Au-delà des spectacles pour enfants une logistique très proposés par des professionnels, il est lourde pour les également intéressant que les enfants écoles et il faudrait musiciens se produisent devant leurs réfléchir aux camarades non musiciens. La mise en moyens de soutenir place d'interventions en milieu scolaire ce travail afin de peut profiter, outre de ceux de l'éduca­ continuer à mettre tion nationale et du ministère de la en place ces projets Culture, de financements attribués pour car ils sont une des des actions sociales et des fonds euro­ meilleure promo­ péens. Il est important en milieu scolaire tion des écoles de de ne pas reproduire l'éducation musica­ musique le que l'on trouve dans les structures Il existe aujour­ traditionnelles. Ensemble de cuivres en concert. d'hui un fossé trop Quand une école fonctionne très important entre les bien : effectif, classe d'orchestre... com­ musiciens amateurs ment faire pour que le budget soit en Que retenir de cette soirée riche en débat ? et professionnels. Le nombre d'élèves conséquence ? (coût de fonctionne­ Le développement des cuivres passe dans les CNR/ENM est en baisse de ment, personnel administratif, parc d'ins­ inévitablement par la volonté d'être le 5% par an depuis quelques années et truments...) plus présent possible sur scène. Pour ceci probablement parce que la forma­ faire connaître ces instruments et de fait tion CNR/ENM ne s'adresse aujourd'­ Toutes ces réflexions méritent d'ètre attirer les élèves, les professeurs doivent hui qu'à des jeunes qui se destinent à approfondies mais elles soulèvent se produire devant tous les publics et une carrière musicale. quelques pistes intéressantes. devant leurs élèves dans différentes for­ La mise en place d'ateliers pour les D'après les notes de Loïc Préville, mations et en faisant une place à tous les classes d'éveil porte ses fruits : chaque directeur du Centre culturel du Vairais styles. Le développement des cuivres enfant inscrit en éveil suit trois ou qua­ et de l'école de musique passe obligatoirement par la rencontre Saint Cosme-en-Vairais. tre cours de chaque instrument, ce qui a

le journal de la cmf / n°518 juin 2005/ 15 Finie l'enfance, la carrière de virtuose les lectures de Frédéric Robert débute, saluée par d'élogieux articles dans La Gazette Musicale et L'Illustration. Au Conservatoire, Saint-Saëns trouve chez Auber, créateur plutôt faible, un directeur laxiste qui laisse assez de liberté à ses élè­ ves. Il en profite pour dévorer force sym­ phonies avant de les entendre. Entré dans orphelin à deux mois et demi ! Dès le la classe d'orgue de François Benoist, il en Camille Saint-Saëns | départ un mal-aimé de la vie, en quête du sortira muni d'un second puis d'un pre­ 'père' et dont la mère se sera désintéres­ mier prix, non sans s'y être produit avec par Jean Gallois sée durant la petite enfance ; contraire­ appréhension, puis, piqué au vif, il se soit ment à une tante, honnête pianiste qui, ressaisi et une fois pénétré de Bach et de 3 Éditons Mardaga, 2004 i dès la troisième année, le met en présen­ L'Art de la Fugue, il n'en impose à son maî­ (Ier volet) \ ce d'un minuscule piano. L'enfant prodige tre et à ses condisciples qui s'étaient Une personnalité complexe, riche en se révèle alors avec une oreille si absolue moqués de lui. Une belle preuve de carac­ i paradoxes, qui n'a cessé de déconcerter, qu'il en remontre au pianiste et profes­ tère avec un peu d'orgueil ! Dans la clas­ > déranger et agacer. Elle aura suscité des seur Zimmermann à propos d'un piano se de composition de Fromenthal Halévy, propos hagiographiques ou malveillants mal accordé un ton plus bas ! Cependant il aura pour condisciple, cette fois, Ï entre lesquels jean Gallois s'est efforcé, : Mme Saint-Saëns aura la sagesse de pous- Georges Bizet qui restera son ami ; i. après de longues recherches échelonnées mieux : son frère d'armes. Audace et sur de nombreuses années, de proposer : Jean • Gallois témérité stupéfiantes pour l'époque plus 3 une appréciation plus sérieuse, sans pas­ tournée vers le bel canto et la romance ser sous silence les mauvais comme les que la musique de chambre ou d'orches­ bons côtés - Saint-Saëns étant capable tre : Saint-Saëns aborde - avec succès !- ; de s'élever au-dessus de certains de ses la symphonie. Œuvre de musique'pure', sa ; détracteurs. Individualité mystérieuse Première Symphonie, dont on ignore si elle marquée par les dons - ceux d'enfant fut exécutée et, qu'avec une trop sévère prodige, mal vus en France, on se autocensure, il ne jugera pas digne de i demande pourquoi -, des évènements, CAMILLE SAINT-SAENS figurer à son catalogue, regarde, certes, avant tout la défaite militaire de 1870 vers les prédécesseurs d'Outre-Rhin, mais i infligée aux Français par la nation alle­ i elle s'avère, par son style, ses sonorités et i mande qui avait tant rayonnée sur la son atmosphère, française avant tout. ■ musique européenne -, des influences, Victor Hugo, pour qui Saint-Saëns ! des chocs psychologiques comme son conservera une évidente prédilection, lui I mariage manqué et la tragique dispari­ dicte un authentique chef d'œuvre : Le tion de ses deux fils en bas âge. Pas d'arme du Roi Jean qu'avait précédé ! Saint-Saëns voit le jour au cœur du Guitare et qui fait date dans l'évolution de i Romantisme et sous la Monarchie de la mélodie française. Nouvel exploit avec i juillet, en cette année 1835, riche en évè­ une nouvelle symphonie dont Saint-Saëns fait croire qu'elle est d'un Allemand ano­ nements politico-économiques, littéraires, O A artistiques et musicaux : aux troubles de nyme. Mystification sans laquelle n'aurait la Mitidja avec les avancées d'Abd-el- pas été retenue cette partition qui vaut à Kader s'ajoute une opposition interne - « Un musicien de haute lignée son auteur l'approbation de Berlioz et de Gounod. Et Saint-Saëns d'être nommé attentat Fieschi entraînant l'édiction de et de premier ordre dans tous les ordres ». lois restreignant la liberté de la presse tan­ titulaire des claviers de Saint-Merry. À seize ans ! dis que le banquier Emile Péreire est auto­ Charles Gounod : La France (23 mors 1890) risé à construire « à ses frais, risques et Durant les années qui précéderont sa périls » la première ligne de chemin de nomination à la Madeleine, quatre com­ fer reliant Paris à Saint Germain-en-Laye. positions instrumentales majeures vont ser son neveu à des études sérieuses le Au générique de 1835 figurent - poètes, voir le jour qui innovent chacune en leur mettant à l'abri de succès trop précoces. prosateurs et historiens mêlés - Balzac, domaine. Tout d'abord le Quatuor avec Le compositeur se dévoile ainsi dès ses Théophile Gautier,Victor Hugo, Alexis de piano en mi bémol. Vient ensuite le premiers essais destinés au piano ou au ! Tocqueville et Vigny. L'Opéra affiche La Quintette avec piano, partition plus magis­ violon et datés des sixième et septième Juive d'Halévy et Lucia di Lamermoor de trale encore où Saint-Saëns fait ici encore années ; piécettes que lui-même jugera Donizetti, quand Liszt et Chopin compo­ figure de devancier. Davantage projetée ! insignifiantes, mais sans fautes. Déjà ! sent, respectivement, Années de pèlerinage sur l'avenir sera la Deuxième Symphonie, et Scherzi. Et le musicologue Fétis d'entre­ À onze ans, le 6 mai 1846, Saint-Saëns contemporaine des deux symphonies de ! prendre sa fameuse Biographie Universelle donne son premier concert véritablement Gounod et de la merveilleuse Symphonie en des Musiciens ! En somme, toutes les for­ officiel, jouant de mémoire, en plus de ut de Bizet. Elle ne sera pas cataloguée par mes de l'art qui attireront notre compo­ deux concertos de Mozart et de Saint-Saëns, bien qu'elle ait été primée par siteur. Mais la famille Saint-Saëns est dure­ Beethoven, des pages de Bach, Hummel et la Société Sainte-Cécile de Bordeaux en ment éprouvée - l'enfant se retrouvant Kalkbrenner. De quoi rester pantois ! raison de son originalité hardie dont

i m nrin ifninm témoigne le final avec variations. Dans la Saint-Saëns fait, à nouveau, figure de pion­ Bizet signera une étourdissante transcrip­ mélodie, nouveau jalon d'importance avec nier avec un prototype ; mieux : un tion pour piano seul, enfin un Presto aussi La Cloche sur une poésie de Victor Hugo, archétype. Ravel s'en souviendra en com­ enlevé, d'un pianisme là encore éclatant et sans doute la plus belle de coures ses com­ posant son Trio en la mineur, fut-il qui fera le bonheur des interprètes. Puis positions vocales. Puis Saint-Saëns aborde empreint d'une mélancolie et d'un tra­ c'est la nomination à la Légion d'honneur le répertoire sacré avec la Messe opA. À gique intérieur qui contrastent avec la et la commande, à l'occasion d'une statue l'intégration du chant liturgique habituel fraîche spontanéité et l'ardeur juvénile du de Hoche à Versailles, d'une cantate solli­ (Credo) et la célèbre Messe royale de Du Trio de Saint-Saëns que, par incurie, on a citant le concours d'une fanfare de Sax et Mont s'ajoutent de vastes perpectives tort de dédaigner, voire de mépriser d'un Orphéon. Curieusement, Saint-Saëns architecturales qui frappèrent Liszt. De là aujourd'hui. destine peu après à ce genre de formation une marche Orient et Occident 0, reflet de à la situer entre Bach et Beethoven, il y a En 1864, Saint-Saëns, qui approche de la l'engouement pour les dessins japonais loin ! « Chez le jeune organiste de la limite d'âge pour le concours de Rome, quand la Chine, le Japon et l'Indochine Madeleine, l'intellect l'emportait sur la foi tente une nouvelle fois sa chance. Sans s'ouvrent, bon gré mal gré, au commerce » (p.66). En témoigne Wratorio de Noël. succès ! La porte des théâtres lui serait- international. En 1869 encore, Saint-Saëns Les versets en sont judicieusement choisis elle à jamais fermée ? En attendant l'heu­ assiste à la création munichoise de L'Or du et le Prélude est à retenir en priorité pour re propice, il compose, en plus de petits Rhin de Wagner en des circonstances vau- ses mélismes pré-fauréens. Le Premier motets pour la Madeleine, son impres­ devillesques plaisamment contées (p.I19- Concerto de violon éclipse ceux des devan­ sionnant Psaume Coeli enarrant qui s'efforce 120) et... en l'absence du compositeur ! ciers Baillot, Rode et Kreutzer. Même de concilier le 'grand style' alla Bach et Dans le train du retour, il emporte la par­ remarque pour le Premier Concerto de piano Haendel avec le goût des fidèles de cette tition de son Troisième Concerto de piano confronté à ceux d'Herold et de Valentin église plutôt portés vers I'Opéra- souvent décrié. Mal accueilli à Leipzig puis Alkan. Quant à la Deuxième Symphonie - en Comique. « La réussite est patente, à Paris, il dérouta ses premiers auditeurs réalité la quatrième -, créée sous la direc­ presque parfaite » (p.99). D'un séjour en par sa structure hésitant entre la rigueur tion de jules Pasdeloup, elle devra à sa Bretagne naîtront les Trois Rapsodies sui­ classique de Beethoven et de composition rapide une clarté supérieure des cantiques bretons. La nouveauté de ce Mendelssohn d'une part et la fantaisie des et un tour incisif. Qu'on se souvienne diptyque, d'une valeur relative, est d'être Romantiques, plus particulièrement de d'un de ses thèmes avec ses étonnantes une des rares partitions de Saint-Saëns à Schumann. tierces successives ! Suite à l'exécution puiser à la source folklorique. En 1867, des concertos déjà cités, un critique de La dans le cadre de la nouvelle Exposition Juillet 1870 : la guerre vient d'éclater Revue et Gazette Musicale écrivait : « (...) Universelle, Saint-Saëns se présente à un entre la France et la Prusse. Saint-Saëns a Nous ne saurions louer cette musique concours pour une cantate Les Noces de trente-cinq ans. Quels qu'ait été ses sans réserves. Si elle est toujours intéres­ Prométhée et un « hymne à chanter dans échecs, ses déconvenues, ses ratages, son sante, si elle captive l'esprit, elle est rare­ les cérémonies internationales ». Deux bilan est positif. Qu'il s'agisse de l'orga­ ment belle et émouvante » (cité p.78). partitions qui devraient rapporter des niste aux claviers de deux tribunes Berlioz avait pensé auparavant que son sommes rondelettes ! Saint-Saëns est renommées, du pianiste applaudi jusqu'à cadet « savait tout mais manquait d'inex­ primé. Cependant Rossini l'emporte qui, l'étranger ou du pédagogue efficace, périence » ! Deux jugements sûrement après avoir refusé de siéger au jury, avait apprécié de ses élèves devenus ses amis tel pas ignorés de Saint-Saëns à qui l'on a porté directement son hymne à Napoléon avant tout Gabriel Fauré. Parvenu à matu­ imputé une prétendue sécheresse, celle-ci III... à qui il l'avait dédié ! À Saint-Saëns rité, il est admiré des plus grands et étant, en fait, le masque d'une sensibilité on invoque des raisons spécieuses pour témoigne d'un désir de nouveauté qui s'é­ retenue et fortement maîtrisée. Suite à la ne pas jouer sa cantate, mais, faisant valoir tend au-delà de la seule musique - astro­ première parisienne, ô combien sifflée, de son bon droit, il obtient gain de cause - nomie, poésie, histoire, botanique le solli­ Tannhduser de Wagner, Saint-Saëns, défen­ l'exécution devant, enfin, avoir lieu, serait- citant également. Homme du monde, doté seur courageux de Berlioz et de Liszt, va ce en partie à ses frais ! Une fois clos l'in­ d'un sens de l'humour et de l'imitation, devenir celui du maître allemand en qui il cident Proméf/iée, Saint-Saëns se lie d'amitié comme d'un esprit de repartie souvent critiquera moins le musicien que le pam­ avec le pianiste et compositeur russe déconcertant, il incarne le représentant phlétaire à qui il ne pardonnera ni ses Anton Rubinstein, le futur fondateur du idéal du meilleur de la musique, tourné attaques antifrançaises ni ses propos anti­ Conservatoire de Saint-Pétersbourg qui vers le passé comme vers l'avenir. Il prend sémites. Nous sommes en 1861. Saint- l'impressionne fortement. En trois semai­ à l'occasion la plume pour s'expliquer sur Saëns, dispensé de service militaire, nes seulement, il met au point son son art. En cette 'année terrible' où son devient professeur de piano à l'École Deuxième Concerto pour piano en sol mineur patriotisme sera exacerbé par la défaite de Niedermeyer, établissement d'enseigne­ qu'il créera sous la direction de Sedan, il va s'investir - fait nouveau - ment basé sur l'insertion des modes Rubinstein et « qui marque le début des anciens dans la musique moderne. comme fondateur de la Société Nationale grandes pages de la maturité » (p.115). La Remarquable pédagogue, il comptera de Musique qui pèsera tant sur le devenir construction inhabituelle, goûtée par parmi ses élèves qui deviendront ses et l'expansion de la nouvelle musique Liszt, dérouta les auditeurs et les critiques amis : Fauré, Gigout et Messager. française. En juin 1871 - et non en mai seulement touchés par l'Allégro scherzan- après la reprise définitive du Paris com­ 1863 voit surgir deux œuvres sympho­ do. Une cadence pour ouvrir le premier munard par les Versaillais, comme le niques essentielles : l'ouverture Spartacus tempo, au piano solo, avait-on idée ! démontre assez clairement Jean Gallois, (éditée et enregistrée en 1984) et le célè­ Mieux que Bach, n'était-ce pas un double Saint-Saëns regagne Paris, ayant noué à bre diptyque pour violon et orchestre souvenir des deux derniers concertos de Londres pendant la Commune d'utiles Introduction et Rondo capriccioso. Dans son Beethoven ? Pas de mouvement lent tra­ relations. Il va se consacrer avec enthou­ Premier Trio pour piano, violon et violoncelle, ditionnel, un scherzo - déjà cité - dont siasme à cette Société Nationale de

le journal de la cmf / n°5l9 aoû» 2005/ 17 Musique qui, à l'opposé d'autres associa­ Duos symphoniques, vivants certes mais un Siegfried ou l'ultime dialogue entre Wotan tions de musique de chambre qui affi­ rien décousus, de l'organiste Lefébure- et Brünnehilde au terme de La Walkyrie. En chaient avant tout Haydn, Mozait et Wély. Il précède les Trois Valses Romantiques 1877, Saint-Saëns va produire quatre œu­ Beethoven, s'ouvrira aux jeunes Français de Chabrier, et, pour la variation - ce qui vres d'envergure. Édouard Colonne dirige auparavant rejetés et qui aborderont non est, cette fois, rappelé - Paul Dukas dans le quatrième et dernier poème sympho­ plus la scène mais le domaine instrumen­ le choix d'un motif anodin. 1875 est l'an­ nique La Jeunesse d'Hercule qui restera en tal. « Ars Gallica », telle est la devise de née de son mariage, source d'émulation retrait par rapport aux précédents. Après cette Société Nationale où l'on cultive la avant d'être sujet de conflits. Le 24 mars, treize ans de gésine et de longues tribula­ musique sérieuse, instrumentale mais aussi c'est la création de la fameuse Danse maca­ tions, Le Timbre d'argent affronte, enfin, les vocale, et dont Saint-Saëns sera le premier bre. Sans doute moins célèbre mais plus feux de la rampe. L'année verra paraître le bénéficiaire. 1872 est l'année du Rouet remarquable apparaîtra le Quatuor avec premier recueil d'Études pour piano. Le suc­ d'Omphale, le premier poème sympho­ piano en si bémol. Quel chemin parcouru cès sera au rendez-vous pour Samson et nique qui devance ceux des émules depuis celui en mi bémol que nous avons Dalila représenté à Weimar, grâce à Liszt, tchèques et russes de Liszt et de Berlioz. évoqué ! La nouveauté première réside longtemps avant d'être accueilli en France, Vient ensuite La Princesse jaune, premier dans le final où reparaissent tous les thè­ jean Gallois démontre, avec force exem­ ouvrage lyrique représenté après trois ans mes entendus auparavant : du cyclisme ples à l'appui (pp.208 à 211), que l'ouvrage d'attente mais dont l'ouverture avant tout avant le Quintette de Franck ! Au bref et a pour originalité de se tenir en équilibre a survécu qu'on pourrait qualifier de divertissant Allegro appassionato pour vio­ entre Berlioz et Wagner dont il sait éviter Boïeldieu transcendé. Un concert de la loncelle et piano fait suite le Quatrième les lourdeurs germaniques d'une part, et, Société Nationale de Musique révélera la Concerto de piano tirant la leçon de l'échec par ailleurs, le vrai bel canto situé dans dramatique Première Sonate pour violoncelle formel du précédent : quatre tempi ratta­ l'héritage de Gluck, Mozart et Méhul. et piano. « jamais plus Saint-Saëns ne se chés deux à deux, certes, mais bien carac­ Avec le Requiem, Saint-Saëns s'acquitte montrera aussi sombre, même dans les térisés selon les canons classiques. 1876 : rapidement d'un devoir d'ami dans le périodes les plus difficiles de son existen­ avec l'oratorio Le Déluge, créé au Châtelet, tourbillon des voyages et séjours où il ne ce » (p.145). Postérieur de peu à cette Saint-Saëns entend se mesurer à Haendel, cesse de se produire comme homme de sonate, le Premier Concerto pour violoncelle Liszt et Mendelssohn dans une œuvre clavier... et de produire comme créateur : s'y oppose par une belle expressivité biblique de grande envergure. Le Prélude « Est-ce la rapidité de la conception, sereine malgré le choix d'une tonalité éga­ a conquis une longue notoriété, contrai­ moins de dix jours, qui donne une telle lement mineure. 1873 : Saint-Saëns est rement à la partition injustement délaissée concentration, une unité et une émotion durement frappé par la mort précoce où l'on relèvera, dans la deuxième partie, exceptionnelles à l'ouvrage ? Sans doute d'Alexis de Castillon, cofondateur de la la plus originale pour l'époque, « vérita­ les deux » (p.214). De 1877 à 1881, comme Société Nationale de Musique, ami cher ble maëlstrom sonore à l'égal du phéno­ l'annonce le chapitre VIII (pp.203 à 231), entre tous et dont il avait défendu con­ mène décrit » (p.172], un chœur sylla­ les triomphes publics alterneront avec les tre vents et marées le Concerto de piano qui bique et homophone préfigurant Antigone drames intérieurs dont le premier est la lui était d'ailleurs dédié. Puis c'est la fon­ d'Arthur Honegger. À présent, Saint- disparition, coup sur coup, de ses deux dation par l'éditeur Hartmann d'une Saëns succède au - trop - franckiste et enfants en bas âge, après l'exécution du société musicale de concerts sympho­ wagnérien Victorin de joncières comme Requiem qui en avait été le sinistre présa­ niques confiée à un jeune chef Edouard chroniqueur du journal de grande audien­ ge. En 1879, Saint-Saëns est plus que Colonne, plus porté que son collègue ce La Liberté. Une occasion inespérée de jamais un travailleur boulimique, un voya­ Charles Lamoureux vers les jeunes prendre la plume au service des lecteurs geur frénétique. Les raisons ? Le désir Français. Il voue une grande estime à Saint- qui profiteront de ses expériences d'en­ d'affirmer toujours plus son ego esthé­ Saëns qui lui réservera son nouveau poème seignant, de son immense culture, de sa tique, envers et contre tous, de motiver le symphonique Phaëton. Il a aussi en tête La double ouverture d'esprit sur les'Anciens' jugement flatteur de Berlioz à son égard, Danse macabre, son troisième poème sym­ et les 'Modernes', le tout rédigé dans une de prendre sa revanche sur son rival phonique, et un nouvel oratorio Le Déluge. très belle langue. On s'en persuadera à la Massenet dont Le Roi de Lahore vient d'ob­ ■ De quoi l'occuper pour qu'il songe sérieu­ lecture du recueil Harmonie et Mélodie. L'été tenir un véritable triomphe. Mais après le sement à se trouver un successeur comme 1876 Saint-Saëns assiste à l'inauguration drame que nous avons évoqué, comment organiste à la Madeleine dont le curé et les du Théâtre de Bayreuth avec la création ne pas voir s'opérer un changement dans fidèles lui reprochent de s'en tenir au style intégrale de La Tétralogie de Wagner en qui l'homme Saint-Saëns, en proie à un mal 'savant7 et 'austère' - entendons par là les l'homme lui répugne pour son antisémi­ être bien compréhensible ? fugues ! - comme ses nombreuses absen­ tisme et sa déshonorante pantalonnade (à suivre) ces, dut-il se trouver d'excellents rempla­ sur la capitulation de Paris. Les wagné- çants. C'est finalement Théodore Dubois riens, eux, lui font horreur avec leur F. R. qui lui succédera mais seulement à partir exclusivisme : rien de valable avant de 1877. Wagner dont la musique serait seule por­ 1874 ressemble à l'année précédente teuse d'avenir ! Il goûte la construction avec son alternance de révélations d'œu­ idéale du Théâtre et se livre à une étude vres anciennes, de mises en chantier de approfondie et pertinente des trois jour­ Note partitions nouvelles, de vacances norman­ nées de L'Anneau du Nibelung, voyant un des et de nouvelles amours (non préci­ triomphe du drame lyrique dans l'émo­ 1 ) Voir notre article sur L'œuvre pour harmonie de sées ! p.!53j. L'événement marquant sera tion inégalée que, tour à tour, les voix et Saint-Saëns, Reynaldo Hahn et Pierre Vellones dans J-CMF n°455, décembre 1994, et celui de Francis les Variations à deux pianos sur un thème de l'orchestre dégagent dans des scènes Pieters dons J-CMF n°510, février 2004. Beethoven. Ici, Saint-Saëns dépasse les comme le réveil de Brünnehilde à la fin de ■ caine avec entre autres : Alice humaine dans la musique de Coltrane, McCoy Tyner, Brahms, Bach, Albeniz, etc... Archie Shepp, David Murray et les poèmes de Hugo, et Pharoah Sanders,Magma... Chedid, Gaudin, Verheggen.... Mais aussi la rencontre entre puis avec la chanteuse Enzo le jazz et les musiques actuel­ Enzo, qui fermera le bal, le les qui témoigne de l'attiran­ samedi 8 octobre à 18h ce des artistes pour ces avec Voyage en duo piano champs d'expérimentation et voix, Et pour clôturer comme Laurent Garnier et en beauté, les organisateurs Bugge Wesseltoft,Vijay lyer et ont choisi Le Poème harmo­ Mike Ladd, Jeff Sharel et nique pour un concert Concours lieu en décembre 2006. Des Julien Lourau, Magic Malik exceptionnel le dimanche 9 workshops de formation ani­ Orchestra, Le Sacre du Octobre. Cet ensemble de Tympan et Feist... Pour relayer □ Le concours international més par les membres des dif­ musiciens solistes, réunis ces thématiques, deux ses­ de composition pour orches­ férents jurys en destination autour de Vincent Dumestre, sions pédagogiques sont tre d'harmonie Coups de des chefs d'orchestre de la est souvent défini comme la organisées à l'occasion du fes­ vents, biennal, organisé par le région, seront organisés «perle la plus rare du sérail tival : un stage animé par Conseil général du Nord et autour de ses épreuves finales. baroque français». Depuis sa Dave Liebman autour de l'hé­ celui du Nord-Pas-de-Calais création en 1997, il redonne Coups de vents : Domaine Musiques, ritage coltranien et un atelier vie à certaines pages de fait appel aux compositeurs 2 rue des Buisses, 59000Lille ; sur le slam sous l'égide de musique ancienne et fait pour sa 2e édition. Date d'ins­ inscriptions et règlement : Dgiz. Plusieurs conférences, cription au concours : www.coupsdevents.com (bientôt en redécouvrir des composi­ rencontres avec les artistes et 3/04/2006 ; date limite de ligne) teurs du XVIIe siècle dont projections viendront égale­ réception des œuvres : la musique fut novatrice. ment enrichir cet événement. 1/06/2006. Eliminatoires à Mairie d'Autrans, service communi­ Paris durant la lire quinzaine Programme complet sur : cation, Mireille Chiocca„Tél : 04 76 de juillet 2006. 25 œuvres http://wmjazzalavillette.com ; Gté 95 77 80 - Fax : 04 76 95 38 pourront être sélectionnées. de la musique : 221 avenue Jean 63 ; [email protected] Festivals Jaurès 75019 Paris-M° Porte de Date limite de remise du Pantin, wm.cite-musique.fr matériel d'orchestre par les □ Depuis 1990, le Festival compositeurs sélectionnés le □ Coups de vents sur les International Sinfonia en 21/08/2006. "Sainte-cécile 2005" avec la □ Le Festival de la voix solis­ Périgord ne cesse de s'affir­ Les 25 œuvres seront Fédération musicale des te en Vercors est désormais mer comme le rendez vous confiées à 8,10 orchestres du sociétés musicales du Nord et le rendez-vous incontourna­ musical baroque du grand Nord, du Pas-de-Calais, de Pas de Calais, permettront les ble de l'automne dans les sta­ Sud-ouest. Né de l'alliance de Flandre occidentale et éven­ échanges entre 4 orchestres tions d'Autrans et de la pierre et de la chaleur har­ tuellement du Kent. 2 à 3 du Nord et 4 orchestres du Méaudre. Le fil conducteur monique des œuvres allant œuvres seront confiées à Pas-de-Calais ; une série de 4 de cette manifestation est la du XVIe au XVIIIe siècle chaque orchestre pour diver­ concerts dans chaque dépar­ voix dans « tous ses états » européen, ce parcours d'ex­ sifier les programmes des tement de la fin novembre au qu'elle soit chantée ou parlée. cellence en terre périgourdi- concerts «Coups de vents» 18 décembre 2005 ; la rési­ Ce 6e Festival a choisi de ne, propose à un public de en associant aux créations du dence des compositeurs jouer la diversité en invitant tous horizons, une véritable concours des œuvres nouvel­ Coups de vents 2004, des des artistes aux styles com­ immersion musicale entre les et repérées du répertoire workshops de direction et de plètement différents... Parmi abbayes, églises romanes et édité et d'autres créations des préparation à ces concerts ; la les temps forts, rendez-vous sites du patrimoine. Durant compositeurs en résidence. diffusion des œuvres com­ les samedi et dimanche 1er et dix jours, du 26 août au 4 Sauf dérogation spéciale mandées et/ou primées lors 2 octobre, pour un spectacle septembre, ce sont donc les accordé par le comité de pilo­ de coups de vents 2004. intitulé : Brasero-Hasta la meilleurs artistes du moment tage, les orchestres volontai­ F.M. des sociétés musicales du Nord poesia sempre ! Né de la qui se succéderont au cours res devront être classés dans et Pas de Calais rencontre d'Yves Gaudin, des 17 concerts. Paolo da Col la catégorie Honneur de la rhapsode (poète diseur itiné- et son ensemble Odhécaton CMF depuis au moins 5 ans. □ Du 30 août au 10 septem- rant] et de Miguel Angel inaugurera cette édition dans Les épreuves finales seront bre 2005, rendez-vous pour Estrella, pianiste argentin de les Ors musicaux du couron­ organisées de façon concertée l'événement Jazz de la rentrée renommée, Brasero est la nement impérial de Charles et équilibrée sur les 2 dépar­ à la Cité de la musique. Cette création d'un dialogue poé- Quint à Bologne, jusqu'à tements du Nord, du Pas-de- édition 2005 s'articule tique, créé mais aussi impro­ Philippe Jarousski et l'ensem­ Calais et en Flandre occiden­ autour de deux thèmes prin- visé entre et par les deux ble Arta Serse qui clôtureront tale. Quarts de finale en I ou cipaux : l'univers du légen- artistes et les populations. En avec l'éclat virtuose des can­ 2 sessions sur 2 week-ends à daire John Coltrane qui s'inspirant de la vie de Miguel tates Italienne cette nouvelle partir de la 2e semaine de contribua à façonner l'histoi­ et de personnalités iséroises, édition. novembre 2006. La finale aura re de la musique afro-améri- Brasero célébrera la dignité www.perigord.tm.fr/sinfonia

le journal de la cmf / n°519 août 2005, = □ Un Festival d'orchestres une création de Philip Fédération musicale de Savoie, 96 (tél. : 03 23 53 17 37]. de cuivres du jeudi 23 au Sparke, Trois voyages extra­ rue du Nivolet, 73000 Chambéry, L'orchestre symphonique, dimanche 26 juin rendait ordinaires inspirée des œuvres tél. : 04 79 62 51 05. direction François Boulanger, hommage, en sa présence, au de Jules Verne [Parvis de la sera en conceit le 25 septemb­ célèbre compositeur et chef Cathédrale Notre Dame □ Auditorium du Louvre à re en la cathédrale St Louis des d'orchestre Philip Sparke. d'Amiens]. Paris : Un premier concert Invalides avec le chœur des "Sparke Avenue 2005" était consacré au quintette de cui­ universités de Paris et le 11 vres aura lieu le 14 octobre organisé par l'Orchestre de □ Les 21 et 22 mai derniers, novembre en l'église St 2005 à 14 heures dans le Cuivres d'Amiens, [Brass Lille faubourg de Béthune et Eustache avec au programme cadre d'une série de concerts Band d'Amiens], l'Associa­ Lille centre accueillait le le Requiem de Tomasi (tél. : 01 donnés par les jeunes musi­ tion des Concerts du grand festival Un Monde en 44 4212 50]. L'orchestre à cor­ ciens de la Confédération conservatoire, et le C.N.R. fanfare dans le cadre du fes­ des jouera en l'église St Louis musicale de France. D'autres des Invalides le 6 octobre sous d'Amiens [Musicaa] dans le tival 10 vages. Sur une propo­ rendez-vous suivront dans la direction de François cadre du "Tour de la Somme sition et direction artistique l'année avec saxophones, cla­ en 80 concerts" célébrant le d'Hervé Brisse, cette grande Boulanger avec Dominique de rinettes, quintette à vent, per­ Williancourt au violoncelle (01 centenaire de la Fédération manifestation a regroupé des cussions, etc... 44 42 48 14). Le chœur de ; musicale de la Somme. Au formations choisies pour Ces événements ont pour l'Armée française, direction programme: 4 Répétitions refléter les différentes formes but de sensibiliser toute une Pascale Jeandroz sera à l'Hôtel publiques et commentées, d'expression contemporaine ! jeunesse, tout un public sco­ de ville, Paris 4e le 8 octobre (01 : dirigées par Philip Sparke, de la fanfare : Fanfares ou i laire à la musique. 44 17 38 15), le 15/10 en la ■ avec l'Orchestre de Cuivres harmonies municipales tradi- cathédrale d'Angers (02 41 69 : d'Amiens, le Eastern tionelles, batteries fanfares, 26 60) et le 21/10 en l'audito­ Australia Brass, les Orchestre fanfares de rue, fanfares du □ La Musique des gardiens rium d'Antony (01 40 96 71 à vent et l'Orchestre de «monde» ou «musique tradi­ de la Paix sera en concert en 00). Le chœur, sous la direc­ Cuivres Junior du CNR ; 4 tionnelle». Toutes ces forma­ formation orchestre d'Har­ tion de Pierre Boulez sera à la Master class en présence de tions jouaient des œuvres monie sous la direction de Cité de la musique avec l'or­ Philip Sparke, destinées aux originales, des créations ou Philippe Ferro, les vendredi chestre du conservatoire de élèves des classes de forma­ re-créations mettant ainsi en 30 septembre et samedi 1er Paris le 19 novembre (01 44 84 tion musicales, analyse et valeur le répertoire. Marc octobre 2005 en Allemagne 44 84) et le 26/11 et le 27/11 au composition du CNR ; 4 Steckar, compositeur a pu à Lünebourg et Osnabrück, P.O.P Bercy avec l'orchestre Workshop en présence de dirigé sur les marches de dans le cadre du Festival de symphonique de la Garde Philip Sparke (Rencontres l'Opéra, son œuvre Opale Basse-Saxe (Les Noces de cen­ républicaine et le Cadre noir entre musiciens, composi­ avec la batterie fanfare de dres de Tomasi et La de Saumur, sous la direction teurs et arrangeurs] ; 4 Gravelines, de Leffrinckou- Symphonie Funèbre et de François Boulanger (0832 expositions d'instruments à cke, de St Pol sur Mer, de Triomphale de Berlioz) ; le 390 490). vent, démonstrations de Dunkerque et les cornemuses dimanche 16 octobre 2005 à réparations, présentation de de Dunkerque et Calais. Les 16h en l'Eglise Saint Roch L'orchestre de la Garde républicaine partitions de musique par les lieux des concerts étaient [Fanfares liturgiques de Henri et le chœur de l'Armée française, 18 établissements partenaires : pour cette occasion inhabi­ Tomasi, Concerto pour clari­ bd Henri IV, 75181 paris cedex 04, Besson, Yamaha, Royez tuels : un quartier sans cen­ nette d'Ida Gotkovski tél. : 01 58 28 20 83 ; www.garde- republicaine.com ; orchestres@gar- Musik, Atelier Musique, De (Soliste: Florent Heau), tre d'où l'idée de rapprocher derepublicaine.com Haske-France ; 4 concerts et relier les différents sous- Selamlik de Florent Schmitt, présentés et commentés par quartiers par des déambula­ Danse funambulesque de Philip Sparke, avec tions et des parcours musi­ Jules Strens, Jazz music de l'Orchestre de Cuivres caux et de proposer tous les Marcel Poot). La Batterie- □ Dans le cadre des échanges d'Amiens (OCA) et le concerts en extérieur. Ainsi Fanfare sous la direction de européens, l'Orchestre ju­ Eastern Australia Brass, plus de 700 musiciens ont Jean-Jacques Charles sera en nior de l'Ecole de musique l'Orchestre de Cuivres participé à cette grande fête. concert le samedi 1er octobre agréée de Dunkerque a reçu Junior, l'Ensemble à Vent 1er L'organisation administrative, 2005 à Ardentes (36) et le l'orchestre d'harmonie Ulrich cycle et l'Orchestre la production et la logistique dimanche 16 octobre 2005 à von Hutten big band compo­ d'Harmonie du CNR. Pour la de l'événement été confiées à Moyen-neville (80). sé de 60 jeunes allemands clôture, le dimanche 26, l'association Bazar. Plus d'informations sur : de Schlüchtern. Le Big Band étaient invités le Brass Band http://www.prefecture-police- dirigé par Franz-Joseph de la Côte Picarde, le Brass poris.interieur.gouv.fr/connaitre/Mu Schwade s'est produit à Band du Nord/Pas de Calais, sique/Musique.hfm Dunkerque le 1er juillet et le 2 Le Brass Band de Villers à l'Auditorium Georges Bizet Cotterêts, l'Orchestre de Concerts □ L'Orchestre de la Garde avec l'Orchestre Junior de Cuivres d'Amiens et le républicaine sera en concert, Dunkerque dirigé par Régis Eastern Australia Brass et la □ La batterie fanfare «l'Ave­ formation harmonie, sous la Kerckhove. Les deux forma­ Batterie-Fanfare d'Airaines. nir d'Albens» et le guitariste direction de Sébastien Billard, le tions ont donné des œuvres Le concert final "Massed- de rock métal Christophe 10 septembre à Commercy, originales mais aussi des Band" a réuni 200 musiciens Gaudin, seront en concert le cour du château et le 30/09 transcriptions du répertoire issus des 5 Brass Bands sur 15 octobre à La Ravoire (73). en la cathédrale de Soissons de la variété, du Jazz.

20. /le journal de la cmf / n°519 août 2005 □ L'Orchestre départemen­ Félicitations L'entretemps, 5 chemin de la Poule □ Universal édition propose tal d'Harmonie de Savoie d'eau, Mas du Curé, 34110 Vie la avec Ciarinet album, 10 trans­ composé de 70 musiciens □ Pour la première fois Gardiole, tél. : 04 67 74 10 21. criptions pour clarinette et venant des harmonies et éco­ depuis la Fête de la musique, piano de Claude Debussy les de musique adhérentes à l'hymne national a été célébré □ Christophe Mirambeau arrgt James Rae ; une intro­ la Fédération de Savoie pour­ à l'initiative d'André Vallini. spécialiste de l'œuvre duction au baroque à l'atten­ ront évoluer sous la direction instigateur de ce prix qui d'Albert Willemetz a réuni tion des flûtistes avec de jacob de Haan, grand viendrait honorer chaque 14 dans Un regard dans le siè­ Notenbüchlein der Anna compositeur hollandais. Une juillet au musée de la cle, des informations très Magdalena Bach pour flûte et expérience que la Fédération Révolution de Vizille des per­ complètes sur l'œuvre lyrique piano ; de la musique clas­ Musicale de Savoie et le sonnalités qui par leur action d 'Albert Willemetz (1887 - sique du 17e au 19e siècle pour Conseil Général de la Savoie auraient contribué au rayon­ 1964), disparu cette année flûtes avec classic Duets for sont fiers de proposer en nement et au respect de depuis 40 ans. Albert flûte. organisant un concert le ven­ l'hymne de la République Willemetz, roi du Paris de l'entre-deux guerres, lyriciste, www.universaledition.com dredi 26 août à La Motte française. Ce jeudi 14 juillet, Servolex à partir de 20h30, à Le Prix 2005 La Marseillaise directeur des Bouffes- Parisiens. L'homme aux trois la halle Didier Parpillon. institué par le Conseil général mille chansons (Mon L'orchestre sera dirigé par de l'Isère a été décerné au Disques jacob de Haan et Laurent musicologue Frédéric Robert Homme, Dans la vie faut pas s'en faire, Valentine, Félicie, Célisse, directeur technique et au journaliste égyptien Paris sera toujours □ Un disque consacré aux de la Fédération musicale de Ahmed Youssef. La consécra­ "cuivres graves" produit et Savoie tion de Frédéric Robert est Paris...) et aux 80 opérettes plus que méritée. Docteur en (Phi-phi, Dédé, Là-Haut, Ta édité par les Editions Passions met à l'affiche le Concerto □ Henri Dutilleux sera à musicologie, spécialiste de la Bouche, Trois Valses, pour euphonium de Vladimir l'honneur le 3 septembre en Marseillaise, il a écrit plu­ Andalousie...) a rénové le genre de l'opérette française Cosma interprété par Ivan l'auditorium du Musée d'Art sieurs ouvrages sur le sujet Milhiet, le Concerto Les trois américain de Giverny. Le vio­ qui font autorité. A la deman­ au sortir de la Grande Mousquetaires de Maxime loncelliste Michel Strauss de du ministère des Affaires Guerre tout comme il a dura­ Aulio interprété par le qua­ jouera Trois strophes sur le étrangères, il a contribué à la blement reformaté la chanson tuor Miraphone, le Concerto nom de Sacher à I5h et le réalisation d'un C.D. et d'un populaire. Willemetz a eu pour trombone et tuba de Quatuor à cordes (Kapustin, DVD sur l'histoire de l'hymne pour compositeurs : André Coeytaux, Gotlibovich, Eldan) national destiné aux ambassa­ Messager, Arthur Honegger, Jean-Philippe Vanbeselaere jouera Ainsi la nuit. des à l'étranger. Toutes nos Maurice Yvain, Henri avec Joël Vaisse et Stéphane félicitations ! Christiné, Raoul Moretti... Labeyrie en solistes, ainsi que Auditorium du Musée d'Art améri­ L'auteur dresse dans son la Suite Balkanique de Janko cain, 99 rue Claude Monet, 27620 ouvrage, Un regard dans le Nilovic. Giverny, tél. : 02 32 71 02 99 ; siècle, www.giverny.org un tableau complet de Renseignements à Musique des l'évolution historique et sty­ Gardiens de la Paix Editions listique du théâtre musical de 01 55 25 27 20 ; http://www.pre- la France des années 1910 jus­ fecture-police- qu'aux sixties. La préface est paris.interieur.gouv.fr/connailre/Mu □ Les éditions l'Entretemps d'Albert Willemetz, petit-fils sique/Musique.htm viennent de faire paraître le du lyriciste et l'introduction très bel ouvrage, Le piano : Stages de Kurt Gânzl □ Fabien Chouraki, saxopho­ entretien, accord et restaura­ niste est avide des terres inex­ □ L'association Musique et tion, traduit de l'américain Les éditions La Rampe, 28 rue de la plorées fait dans son dernier santé propose dès la rentrée par Marc Valdeyron. Ce livre Sablière, 75014 Paris, cd une exploration du réper­ différents stages autour de la clairement rédigé et riche­ [email protected] ; toire de l'entre-deux-guerres voix sur le thème «Chansons ment illustré (plus de 400 http://www.albertwillemet2.com/ avec des pièces originales et créations vocales» avec photos et dessins) rassemble reflétant le goût du cabaret et Steve Waring du 11 au 15/09 toutes les connaissances du music hall et caractérisant et «Percussions vocales et nécessaires à l'entretien, l'ac­ □ Les Éditions Bârenreiter par ailleurs l'esprit « groupe rythmes corporels» avec cord et la restauration des qui s'apprête à fêter le 250e Dédé Saint-Prix du 2 au pianos. Il mêle le savoir théo­ anniversaire de la naissance de 6/10. Des stages spécifique à rique et les informations pra­ Mozart en 2006 viennent de la musique sont organisés sur tiques. L'instrument y est publier deux duos pour vio­ le thème «musique et adoles­ détaillé pièce par pièce. On lon et violoncelle de Mozart cence en difficulté» du 18 au apprend à le nettoyer, le répa­ (KV 423, 424) ; pour piano, 22/09 et «musique en mater­ rer, le restaurer. L'auteur y le Concert rondo en A major nité» du 4 au 8/12. décrit aussi avec simplicité la (KV 386) arrgt Cipriani Association musique et santé, 9 pas­ musique et l'acoustique pré­ Potter et Eine kleine sage St Bernard, 75011 Paris, ambule à la méthode d'accord Nachtmusik, sérénade in G tél. : 01 55 28 81 00 ; proposée. Un outil précieux (KV 525) argt Michael Tôpel. www.musique-santé.com très complet. www.barenreiter.com

le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 21 des six ». Ici en formation si tout porte à croire que □ Le site http://www.sode- le couvert sont offerts gra­ duo saxophone et piano, le l'obstacle actuel puisse être dadartisticariojana.com est tuitement). Le gagnant fera : Duo André Caplet (Fabien franchi rapidement - l'action riche d'informations sur les un exposé dans le cadre du Chouraki et Laure Muller) n'étant pas éteinte auprès des plectres : rencontres, festi­ thème proposé par les orga­ nous propose des œuvres juridictions compétentes - les vals, concours... nisateurs. La dissertation rares pour saxophone et délais supplémentaires impo­ primée sera publiée par piano, écrites par les grands sés par une telle procédure ne □ Tout savoir sur l'Orchestre l'IGEB sous forme de livre, compositeurs de l'époque nous permettraient d'effec­ d'Harmonie Hector Berlioz - soit dans la série IGEB (Milhaud, Rosenthai, SchuI- tuer dans des conditions Toulon, direction Claude Reprints and Mauscripts hoff, Deivincourt, Hinde- satisfaisantes ni la communi­ Decugis : www.ohhb.com (réimpressions et manus­ mith, joiivet) ainsi que des cation globale du Salon crits) ou dans la série Alta œuvres de musique de cham­ auprès du grand public et des courriel : [email protected] Musica.Toutes les disserta­ bre (Koechlin, Webern). Cet professionnels de la musique, tions parues depuis 1999 enregistrement nous projette ni la logistique des exposants. □ L'orchestre des sapeurs (date de la précédente édi­ ! dans une période où les Les professionnels de la factu­ pompiers des Yvelines a un tion) entrent en ligne de ! influences jazz côtoient, les re instrumentale réunis par la nouveau site : www.sdis78.fr compte. La date limite d'en­ années noires de la montée CSFI restent en tout cas voi est le 19 décembre 2005. du nazisme, le cabaret, néo­ déterminés à poursuivre tou­ □ Pour savoir où aller écou­ Les auteurs intéressés sont priés classique... un fresque histo­ tes les actions destinées à ter Oboa (Jean-Luc Fillon d'envoyer une copie imprimée sur rique et musicale riche. encourager la pratique instru­ hautbois, cor anglais, contre­ papier, un fichier informatique en Fondée en 1995, l'association mentale. Le développement MS Word et un curriculum à l'adres­ basse ; joao Paulo, piano et Visages du saxophone a pour d'Orchestres à l'école sera se suivante : Internationale Carlo Rizzo, tambourin, daf, objet de soutenir toutes les poursuivi, notre Commission Gesellschaft zur Erforschung und recq, kenjira), rendez-vous actions pour la promotion et communication construit un Forderung der Blasmusik (IGEB) z. sur: www.jeanIucfillon.com la diffusion du saxophone. En projet mettant en avant l'esprit H. Doris Schweinzer Leonhardstrafle 15 A-8010 Graz Autriche; Pour 2001, Visages du saxophone, Osez la Musique, et la CSFI □ Le Chœur Britten (12 voix toute information prière de s'adres­ crée son propre label disco­ sera partenaire de plusieurs de femmes) direction Nicole ser à [email protected] graphique : wwwcddvd.fr événements promouvant la Corti en 2005 rend homma­ pratique instrumentale. i Duo André Caplet, Hot sonate, ge à Guy Roparts mais aussi □ U.S.A. : la I7‘ Conférence Visages du saxophone, 19 allée de Chambre Syndicale de la Facture fait la promotion de l'œuvre IGEB - en collaboration avec ' la cascade, 95240 Cormeilles en Instrumentale, 62 rue Blanche des femmes compositrices. HBS (Historic Brass Society) Parisis, tél./fax. : 01 34 50 95 75 ; 75009 Paris, tél. 01 48 74 76 36 - lors du festival "Vintage : Courriel : [email protected] http://visages.saxophones.free.fr Fax 01 48 74 07 22 ; Band Music Festival" à [email protected] Northfield, Minnesota (USA) se déroulera du jeudi 27 □ Le facteur Buffet Crampon juillet au mardi 1 août 2006. retrouve son indépendance Thème de la conférence: Divers avec Argos-Soditic. Ce nou­ Away from Home: "Wind veau souffle doit permettre Nouvelles Music as Cultural Identifi­ de re-développer la gamme. □ Le Salon de la musique et cation". (Loin de sa patrie : Les cuives Besson et les saxo­ du monde du son (Parc Floral de Paris - "La musique pour orchestre phones Keilwerth continue­ 16-19 septembre 2005) est □ Autriche : I G E B à vents comme moyen d'i­ ront d'être distribuer par la reporté. Porté avec enthou­ (l'Association Internationale dentification culturelle). marque. Cette année Buffet siasme par la profession de la de recherches et de promo­ Crampon fêtera ses 180 ans Pour toute information prière de s'a­ facture instrumentale, dans tion de la musique pour en musique par un concert le dresser à : Dr. Paul Niemisto (orga­ toute sa diversité, le Salon de orchestres à Vents) annonce nisateur de la conférence), 10 novembre prochain à la la Musique et du Son est une pour 2006 la troisième édi­ téléphone : (privé) : Cité de la Musique à Paris. initiative de (a CSFI, qui en a tion du Prix Thelen pour (001) (507)645-7554 confié l'organisation à la Buffet Crampon, 5 rue maurice ber- une dissertation musicolo- Tél. (St. Olaf) : société Reedexpo, après appel teaux, 78711 Manles-la-Ville, tél. : gique concernant la musique (001) (507) 646-3186 ; d'offres. La CSFI a cependant 01 30 98 51 30 ; www. pour orchestres à vents. Les Portable: (001) (507) 304-0775 ; Buffetcrampon.fr décidé de reporter le Salon à dissertations peuvent traiter Email: [email protected] 2006. En effet, dans le dérou­ de n'importe quel sujet lement de procédures judi­ concernant la musique pour ciaires opposant Reedexpo et orchestres à vents et peu­ Sécession, organisateur de Sites vent être écrites dans n'im­ Musicora, et bien que porte quelle langue (tous les Reedexpo ait obtenu une □ Un nouveau forum pays du monde entrent en décision favorable sur le fond, réservé aux musiciens d'or­ lice). Le prix consiste en un une autre décision obtenue chestre du Nord-pas-de- certificat (plaquette) et le en référé par Sécession empê­ calais est en ligne. gagnant est invité à partici­ che à ce jour Reedexpo d'or­ hîtp:// musiciens.forumactif.com/ per à la prochaine conféren­ Christine Bergna ganiser cet événement. Même index.forum ce internationale (le gîte et m

22 /le journal de la cmf / n°519 août 2005 ! Nouveauté C. Millerioux / F. Robert /

M-C. & A. Voirpy cd ; ‘nclus Atifil des notes..., volume 2 A l’image du volume 1, vous trouverez dans cet ouvrage un cours complet de formation musicale. Le choix des oeuvres étudiées dans le cadre de l’Éco ure- Audition répond au souci de diversifier les répertoires, les esthé­ tiques et les formations instrumentales, tandis que les lectures chantées font leur apparition sous la forme de chants populaires, ainsi que des textes issus du “grand” répertoire. Pour ce qui est de l’Écoute-Audition, les dictées “à parties manquantes” font leur apparition, au côté, certes, des plus traditionnelles dictées de notes et de rythmes. Lectures de notes et de rythmes suivent une progression assez soutenue, afin de donner le plus rapidement possible aux élèves les acquis indispensables à leur pratique instrumentale. Les lectures chantées, enfin, ont systématiquement recours à l’accompagnement, manière efficace de J former l’oreille relative des élèves. • volume 1 : cycle 1, 1" année nri . Livre de l’élève + CD GB7302 24,33 € § . Livre du professeur GB7303 29,34 € | • volume 2 : cycle I, 2e année g votre imtrument à vent . Livre de l’élève + CD GB7304 24,33 € ^ à partir de . Livre du professeur GB7305 23,45 € § 24 eurcô/mciô pendant 24 mois t Réservé aux professeurs de formation musicaleh \ Liste des points de vente participant à '• Si vous désirez recevoir gratuitement Au fil des notest l'opération disponible sur www.yamaha.fr volume 2. merci de nous retourner ce coupon accompagné d'un justificatif de votre emploi : Pour l'achat de votre instrument à vent d'étude Yamaha Le coût du crédit pour le client est piis en l'Evèque - 75008 Paris. Ollre réservée au* Nom : ...... charge par le distributeur agréé instruments à particuliers, valable uniquement chez les ! vent Yamaha et pat Yamaha Musique franco, distributeurs agréés instruments 5 vent En cas de paiement comptant, escompte à la Yamaha et exclusivement pour l'achat d'un Prénom : ...... caisse de 5,60 % du prix d'achat TTC de instrument de la liste précitée. Exemple pour l'instrument. Ollre valable du 22 août au l'achat d'une clarinette YCL2S0 au prix public Adresse :...... 3 décembre 2005 exclusivement sur les TIC indicatif de 575€ remboursable en 24 instruments à vent d'étude Yamaha nculs mensualités de 23,96 € hors assurance suivants: saxophone YA5275; llùle traversiére facultative. IEG fixe de 0 <*>. Coût total de Yf 1281F; clannelles YQ250, YÜ2S0SUK, l'achat à crédit S7S€. Escompte à la caisse de Code Postal : Ville : YC1450, YC1450N et YCL6S0, trompettes s,60 ®o (soit 32,20€) en cas de paiement YTR2335 et YIR4335G; cornet YCR2330II; comptant, trombones Y51354 et Y51356G. Sous réserve d'acceptation du crédit lié à une vente par SOflNCO • SA au capital de 142172 589 euros SOFINCO ** Gérard Billaudol Éditeur • RCS 542 097 522 Pans • 27, rue de la Ville censtruium nu it

I L rue de l'Échiquier - T5010 PARIS ©YAMAHA Tel. (33) 01.17.70.14.46 Fax : (33) 01.45-23.22.54 F-mail : [email protected] i v ✓

le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 23 Ü1 Mïiisrei et nous avons sorti un album en mai der­ par Bernard Zielinski* nier chez Yellow. Les séances d'enregistre­ ment ont servi de répétitions à la tour­ née. Mais nous avons eu aussi 5 répéti­ tions avant de partir... Raphaël Chassin, B.Z. : Tu es sur scène avec Pauline Croie à la Maroquinerie. La balance a lieu de

le magicien de la caisse claire I5h30 à I7h 30 et le concert débute à 2lhl0, de quelle manière se déroule cette Enthousiaste à l'idée de parler aux jeunes batteurs de sa philosophie de la batte­ balance ? R.C. : Cette balance en fait sert à rie et de ce qui entoure ce métier, Raphaël Chassin sur scène à la Maroquinerie régler les ambiances et les niveaux sono­ avec Pauline Croze, trouve une « plage » pour un entretien à cœur ouvert où la res par rapport à la salle et avoir un bon sincérité et l'humilité sont au rendez-vous. son sur scène pour bien s'entendre... B.Z. : De quelle manière a eu lieu l'audi­ tion avec Pauline Croze ? R.C. : Nous nous connaissions Jérôme Boirivaut à la guitare et Antoine Massoni à la basse et la contrebasse depuis longtemps et c'est Antoine qui nous a entraînés dans cette histoire. Pauline nous a envoyé 4 morceaux une semaine avant l'audition et nous avons travaillé tous les trois sur la recherche du son, les textes... l'osmose ainsi établie a facilité notre audition....

B.Z. : Plus précisément pour les parties de batterie, quelle a été ta préparation ? R.C. : En premier, j'écoute simple­ ment les morceaux pour les mémoriser. Puis pour les mettre dans le contexte, je favorise l'écoute des mélodies et des tex­ tes. Enfin, je me focalise sur la recherche des sonorités et cela passe par l'emploi Raphaël Chassin et Jérôme Boirivant des différents modèles de baguettes, jus­ qu'à des modèles « fabrication maison ». Sur certaines baguettes j'ai accroché un Bernard Zielinski : Raphaël, peux-tu nous musique et m'ont permis de découvrir shaker. Pour les balais, j'emploie 5 modè­ parler de tes études musicales ? des batteurs nouveaux tels Steve Gadd, les différents. L'emploi d'une caisse claire Raphaël chassin : J'ai commencé par Buddy Rich, Tony Williams... détimbrée produit également des ambian­ le piano à l'âge de cinq ans au conserva­ ces particulières. toire de Nevers, puis à quatorze, seul, je B. I. : Tu as participé à la première de me suis mis à la batterie. Tout une année, Taratata avec Pauline Croze, peux-tu nous B.Z. : Quel matériel emploies-tu avec j'ai joué sur des disques tout en écoutant parler de l'ambiance de l'enregistrement ? Pauline Croze ? beaucoup de hard-rock notamment Led R.C. : La répétition a commencé à 9 R. C. : J'ai une Rodgers des années . Zep, AC/DC, Ivon Maiden, Metallica. Puis heures le matin par la balance. Patrice 60 : grosse caisse 24, tom 13, tombasse 16; je me suis inscrit à l'école Agostini de Kramer, ingénieur du son est très exi­ une caisse claire Ludwig modèle 61, offer­ Nevers. Plus tard à 17 ans, j'ai suivi des geant et sait exactement ce qu'il veut. te par Jo Hammer ; des cymbales cours à Paris auprès de Guy Lefevre et Quant à l'ambiance générale sur le pla­ Bosphorus : ride 22 dont l'attaque est Emmanuel Boursault pendant une année teau, elle était sympathique et décon­ sombre et précise... et une autre auprès de Daniel Pichon et tractée portée par Nagui qui semble Georges Paczuski... «heureux comme un gosse» et qui com­ B.Z. : Ressens-tu le stress ? munique sa joie tout au long de l'enregis­ R.C. : J'étais très stressé, mais je me B.Z. : De tes débuts en autodidacte aux trement. suis rendu compte que ce stress s'atté­ cours auprès de grands professeurs, as-tu nuait lorsque j'étais sûr de moi. Aussi, perçu une évolution ? B.Z. : Récemment tu étais au Japon, as-tu depuis 3 ans, je travaille 8 heures par jour R. C. : Tout à fait. Les cours permet­ beaucoup répété pour cette tournée avec pour être à 100% de mes capacités. Ce tent de corriger les défauts; l'émulation Tom et Joy ? travail assidu et acharné, notamment au au contact des professeurs de progresser... R.C. : La musique brésilienne [funk travers des débits, m'a libéré, puis je l'ai Les cours m'ont fait connaître d'autres des années 70) est à la base de ce groupe dépassé totalement à l'époque où j'ai

24 /le journal de la cmf / n°519 août 2005 Colaiuta... puis, j'ai cessé pour rechercher ma « propre identité ». je pense que le travail de la coordination dans tous les débits, travail de recherche personnelle, permet de déboucher sur ton « expres­ sion personnelle ». Pouvoir reproduire ce que tu entends conduit sur cette voie...

B.Z. : Tu es spécialisé dans les rythmes africains, comment as-tu abordé cette cul­ ture musicale ? R.C. : Ado, j'écoutais toutes les musiques. J'étais fan de Salif Keita et je connaissais tous ses albums. J'ai rencontré de nombreux musiciens jouant cette musique et cela aide pour assimiler... Puis j'ai tourné avec Salif Keita au Mali ce qui m'a permis de m'imprégner de cette musique. Les voyages permettent de pro­ gresser aux contacts des musiciens du pays car tu te trouves à la source même... Antoine Massoni, Raphaël Chassin, Pauline Croze et Jérôme Boirivant B.Z. : Revenons à la technique caisse clai­ re, j’ai remarqué que tu joues parfois en prise tambour, pour quelles raisons ? joué sans répétition avec Sergent Garcia 20-10-12-14, faciles d'accord dans cette R.C. : A mes débuts, j'ai beaucoup où j'étais très confiant et sûr de moi... configuration. joué du hard et j'étais fan de Led Zeppelin. John Bonham était mon idole B.Z. : Quel est ton secret du tempo ? B.Z. : Fort de ton expérience en tant que d'où ma « grosse frappe »... La prise R.C. : Voici un exercice qui s'obtient musicien de studio et de scène, si tu devais tambour me permet de jouer tout sim­ avec des années de travail assidu et régu­ enseigner quelles seraient tes priorités plement moins fort... c'est aussi une lier pour le surmonter. La maîtrise de pédagogiques pour un élève débutant ? démarche personnelle par rapport au son, l'espace temps te donne confiance dans R.C. : Avant toute chose, j'essaierais au bon son suivant certains contextes... le tempo. de faire comprendre le rôle « ingrat » Mesure à 4 temps : 4 noirs, 4 double du batteur au sein du groupe. C'est lui B.Z. : Quel est ton planning pour les pro­ croches, 4 triolets, 4 quadruples doubles qui donne la pulsation et annonce les évè­ chains mois ? croches etc... jusqu'aux triples. nements et pour arriver à cela il doit R.C. : Je serai avec Pauline Croze aux Ceci est à jouer en frisé, roulé, mou­ avoir la maîtrise absolue du tempo. Pour Francofolies de la Rochelle, à Lyon et à la lins, roulé renversé à la noire=60, puis moi la priorité des études au début est le Cigale à Paris ; en séances de studio à descendre à la noire=40. travail du tempo. Bruxelles avec Khaled... En tournée et en studio avec Manu Lanvin... et je ferai plu­ B.Z. : Beaucoup de jeunes batteurs se B. Z : Même question pour un élève en sieurs masters class en Alsace... posent la question au sein de leur groupe de supérieur ou excellence ? savoir de quelle manière aborder la répéti­ R.C. : A ce niveau, il faut travailler B.Z. : Un mot de conclusion ... tion. Peux-tu leur donner quelques pistes intensément la caisse claire. La maîtrise de R.C. : L'important, c'est de prendre pour gérer ce travail ? tous les rudiments permet de jouer à l'ai­ plaisir à jouer de la musique. Pour faire ce R. C. : Pour commencer, il faut jouer se. Par la suite, il faut insérer ses rudi­ métier, il faut de la patience, passer des tous les morceaux en entier ; ensuite, ments dans le travail de coordination. heures et des heures sur sa batterie et prendre un morceau et jouer partie par surtout jamais se décourager... C'est une partie : couplet, refrain, pont, solo. Il faut B.Z. : La technique des rudiments est donc chance de pouvoir vivre de la musique trouver le bon groove de la batterie. primordiale ? d'où l'importance de passer beaucoup de Poursuivre, en détaillant par couples : R.C. : absolument, dans certains temps à travailler... bon courage ! batterie / basse, batterie / clavier... concours on constate à ce niveau un manque flagrant de technique due à une B. Z. B.Z. : Les débutants n'ont pas forcément carence qui sera fatale dans le jeu... pour beaucoup d'argent, quel matériel leur devenir professionnel, il faut une maîtrise recommandes-tu pour commencer sur scène parfaite de l'instrument d'où le passage et en studio ? par la technique... ’ coauteur ovec Jean-Poscol Robié du Labyrinthe des rudiments, R.C. : Pour les cymbales, les de lo machine à groover, du colosse oux pieds d'argile oux édi­ tions A. Leduc ; Bosphorus représentent un bon rapport B.Z. : A partir de quel moment la technique qualité prix et aussi un bon compromis a collaboré ou guide pédogogique CMF de lo batterie ; devient musicalité ? musicien à lo botîerie-fonfore de lo Musique des Gordiens de lo pour la scène et le studio. Au niveau des R.C. :A une époque, je relevais systé­ Paix de Paris ; professeur ogréé HSMA. fûts, toutes les marques sont correctes en matiquement les « plans » de Weckl,

le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 25 en 1936, il rejoindra les États-Unis où il enre­ par Louis Dutto* gistre avec les plus grands jazzman américains du moment : Hawkins, , , etc. À cette période, il est considé­ ré comme le meilleur saxophoniste ténor de ■ La pléiade race blanche. Avant son service militaire, il tiendra une place méritée dans l'orchestre de des jazzmen français Ray Ventura. Puis, étant sursitaire, il sera affec­ ■ té au 5e régiment d'infanterie. Des enregistre­ ments célèbres sont imprimés en 1937 : « Si aujourd'hui, le jazz est très présent en France, en 1925, malgré de Morning Feeling» avec Noël Chiboust, Dany Polo, Max Blanc, Philippe Brun, André ! talentueux musiciens, il a eu beaucoup de mal à s'imposer... Cornille, Gus Deloof (trompette), Guy ! Paquinet, josse Breyre (trombone), Pierre 3 Fouad, (guitare), Louis ...L'indifférence, l'ignorance du mier saxo dans le jazz du Poste parisien, en ' Richardet, (piano), Lucien Simoens (batterie), ;i public, les critiques de mauvaises remplacement de Roger Fisbach. L'année sui­ autant de musiciens célèbres qui feront le qualités des radios, les maisons de vante, il joue avec Tommy Dorsey en succès de cet enregistrement, il va connaître disques et des salles de spectacles y Amérique. Dans les années 40, il dirige un la plénitude de sa carrière. Grâce à sa sonori­ i sont pour beaucoup et n'ont rien grand orchestre au Beaulieu. Après la guerre, té exceptionnelle, sa puissance, sa sûreté, son fait pour promouvoir et permettre il reste longtemps au Maxim's, où il tient une sens du swing, ses idées originales, il pourra ) l'entrée du jazz en France. De place anonyme, qui est peu en rapport avec aisément se mesurer avec les meilleurs solistes i brillants instrumentistes connus son grand talent. Avec Django Reinhardt, Alix américains. Dans son rôle de chef, il aura la dans le monde du jazz se sont impo­ Combelle et beaucoup de solistes américains, consécration en 1945. Il montera un des sés et réussi à ^'importer, à le pré­ il participe à de nombreux concerts. Un des meilleurs groupes : jazz de Paris. Pendant senter et le faire considérer par le seuls musiciens, pour ne pas dire le seul l'occupation, la danse est interdite, malgré public. Ouvrons une grande fenêtre d'ailleurs, à produire de curieux effets en \ 1 cela, il est tête d'affiche dans les plus grands sur ces jazzmen français tenaces et jouant simultanément avec le saxo et clari­ music-hall parisiens : ABC, Étoile, Olympia, ! persévérants. nette qui procurait la surprise au public. Bobino, Empire, Folies-Belleville, Apollo, L'activité de ce grand artiste est malheureuse­ ■ Médrano... La composition de l'orchestre est ment peu enregistré et c'est bien dommage. I î ANDRÉ EKYAN exceptionnelle : Max Blanc, Hubert Rostaing, i Un parfait saxophoniste qui réunissait les II aurait, c'est certain, mérité une plus grande Jean Luino, Charles Lisée et Alix Combelle, qualités les plus rares tant en technique, discographie où nous aurions aimé retrouver (sax) Aimé Barelli, Pierre Luino, Christian ! bons nombres de ses envolées expressives et : j improvisation inspirée, sonorité exceptionnel­ Bellest (trompette), Maurice Gladieu (trom­ le que sensibilité musicale. Frankie Trumbauer éblouissantes. Un grand jazzman que nous ne bone) Pierre Fouard, Joseph Reinhardt (guita­ sommes pas prêt d'oublier. ! et Benny Carter ont beaucoup inspiré ses re), Paul Collot (piano), Tony Ravira (batterie). solos d'une pureté et richesse qui étaient un Devant ces faits, Combelle écrit et lance I " enchantement pour le public. De son vrai ALIX COMBELLE « Oui si tu me dis oui ». Ce fut une véritable : nom Echkyan, André est né à Meudon le 24 Il fut une pointure internationale dans le succès. Après la libération, à la tête de diver­ : S : octobre 1907, de mère hongroise et de père jazz mondial. Il naît à Paris le 15 juin 1912, ses formations, de nouveau il se produira ! arménien. Il décédera en Espagne, prés d'une mère institutrice et d'un père saxopho­ dans de nombreux cabarets parisiens mais d'Alicante, le 09 Août 1972. niste solo à la Garde Républicaine. Sa vie de aussi à travers la France et l'Europe : la Ceux qui l'ont connu disaient : « Des musicien fut courte car il ne fit ses début Belgique, la Suisse, l'Allemagne, et même au gens comme ça ne devraient pas mourir» ou qu'en août 1927 au Casino de la Baule où il Liban, aux Indes, Bombay, Calcutta, New « Ekyan est un des meilleurs saxo alto que joue de la batterie malgré qu'il soit né avec Delhi, il sera secondé fidèlement par son :1 l'on n'aie jamais entendu» ou « il n'y a pas un saxo dans les mains, dira-t-on. En 1928, il sous-chef, le saxophoniste Michel Donnay et beaucoup de grands saxos altos de race blan­ crée son orchestre pourtant I che qui égalent les noirs plus à J'aise pour photographié mais sans a tirer de cet instrument, plutôt grêle, le volu­ nom et sans avenir. Il ne se i me nécessaire pour de bons chorus ». Après décourage pas pour autant, \\ri avoir été dans sa jeunesse étudiant en art persévérant, l'année suivan­ h dentaire, André dirige son propre orchestre te, il est saxophoniste au dans les années vingt au « Perroquet ». En Lido avec les Canadians i i r 1930/1931, il se trouve dans J'orchestre de Sérénades. Précisons que ■ Jack Hylton,au second plan. II le quittera très malgré ce nom, c'est un ; rapidement. Son caractère franc s'accordait orchestre français. La ren­ :: très mal avec l'ambiance de l'orchestre contre avec André Ekyan, en : anglais. De retour en France, il joue avec Max 1930, sera bénéfique pour Elloy et Alain Romans à la Croix du Sud, au Alix, puisqu'en 1932/1933, . Lido, puis comme chef au Montmartre (ex aux côtés de André Lamory Florida) avant d'entrer dans l'orchestre de et Roger Allier, il jouera ■ Grégor en 1932/1933. En 1935, devient le chef dans le grand orchestre de ■ Alix Combelle, son orchestre et la chanteuse Claude Nell au Bœuf sur le toit et tient la place de pre- Grégor. Trois ans plus tard,

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ii la chanteuse Claude Nell qui deviendra sa cipline. Aux côtés des plus grands noms, son de trouver un bon engagement à Paris, femme. En 1955, il partira en tournée en talent fait l'admiration de tous. Tout va très Cohanier s'engage dans un orchestre à Vichy, Afrique du Nord. Un palmarès époustouflant vite puisqu'en 1941 il est chef d'orchestre dans parmi les musiciens il rencontre Lucien avec plus de 200 enregistrements gravés par de nombreux cabarets : le Ciro's, le Moraweck et Gaston Lapeyronnie. Dans ce Combelle chez Swing, Columbia, Pathé- Paramount, le Beaulieu, le Schubert, le Drap même orchestre, il fait une saison en 1926 en Marconi,Vogue, et Philips. En 1965, il ouvre le d'or, les Ambassadeurs (à Cannes), le Casino Suisse et à Cannes. Puis, il retourne à Paris où Club de la Tour à Follainville, près de Mantes. d'Evian. Puis, pendant quinze ans, il seconde il joue au Caucasien avec l'orchestre Mélody La vie campagnarde le décide à abandonner le Vital au Martini-club, à la suite de quoi il va Six, pendant l'entracte il se permet de monter saxo pendant dix ans. Mais ne pouvant résis­ poursuivre ses activités musicales dans des sur la scène du Casino de Paris avec Paul ter au besoin de jouer, il donne des concerts variétés et des accompagnements d'artistes. Gason. Un peu plus tard, en 1927, il passe du de jazz dans son Club à partir de 1973. Trois Jouant simultanément saxo ténor et clarinet­ saxo alto au saxo ténor à l'Hermitage des ans plus tard, sa santé se détériorant, il cesse te, il sera dans de nombreux galas en France Champs-Elysées et à l'Abbaye de Thélème définitivement la pratique de son instrument. jusqu'en 1974. Noël a de très nombreuses avec Billy Trittle chezVolterra. Un petit retour Ne supportant pas cette situation, il décéde­ compositions à son actif ainsi que nombreux sur ses terres natales à Genève, il joue au ra à l'âge de 66 ans, le 27 février 1978 à enregistrements sur disques : Swing (1941 à Mac-Mahon aux côtés de René Weiss, Mantes. Un très grand artiste n'est plus. 1945), Selmer (1946 à 1950), Ducretet- Christian Wagner, Freddy Bouvier et Taylor. La Thomson (1950 à 1957), La Voix de son Maître Savoie lui va bien puisqu'il va jouer la saison NOËL CHIBOUST (1957 à 1963), Polydor (1963 à 1965) et Festival à Saint-Moritz. C'est un véritable voyageur, il a véritablement la bougeotte, le voilà de Il est vrai que dans le jazz, et personne ne (1965 à 1967). retour à Paris et divers endroits en province, dira le contraire, le saxophonè tient une place Ce fut un musicien complet puisqu'il a joué du violon, de la batterie, de la basse, de jusqu'au en 1927, quand le célèbre Grégor importante dans l'orchestre. Aussi, pour la trompette, de la clarinette et du saxo ténor. l'engage dans son orchestre. Là, il restera jus­ continuer la liste, voici un saxophoniste qu'à dislocation de l'orchestre. En 1932, si extraordinaire et de grande valeur. Noël Connaissez-vous d'autres instrumentistes de cette trempe ? Telles sont, chez ce musicien Cohanier a le privilège de côtoyer de célèb­ Chiboust est né le 4 octobre 1909 à modeste, l'étendue et la diversité de ses res artistes, musiciens, il accompagnera aussi Thorigny-sur-Marne. Issu d'une famille totale­ des chanteurs tout aussi célèbres, tels Lud ment extérieure à la musique, il se destine au connaissances acquises par lui-même. C'est comme ça quand on a le don de Chiboust. Gluskin et en 1933-1934, ainsi que dessin industriel, il étudie le solfège et le vio­ l'orchestre du Paramount de 1931 à 1933, le lon en amateur. À 17 ans, il travaille sur Paris, Nous ne connaissons pas la date exacte du Jazz du Poste Parisien de 1933 à 1935, de nou­ dans une usine d'aviation et comme le hasard décès de ce grand musicien. veau Grégor de 1935-1936, pour des tournées fait quelques fois bien les choses, pendant le en Suisse et en Italie, et pendant quelques trajet dans un train, il rencontre la EDMOND COHANIER temps, avec Wal-Berg, le Sporting de Monte- Providence, l'ami d'un camarade de travail, en Bien qu'il soit natif de Genève, le 28 Carlo en 1934. Durant une courte période la personne de Pierre Simon, bassiste de Ray février 1905, il est d'origine française. Dans le avec Bob Chrisler, Edmond Cohanier prend le Ventura. Cette rencontre imprévue va le his­ milieu du jazz, il est considéré comme la nom d'Eddy Cohan and his Grégorians. ser vers les sommets des grands jazzmen fran­ vedette franco-suisse du saxophone. Plus Il a été un des meilleurs saxos et clari­ çais. Par la suite, il va être admis parmi les jeu­ Français que Suisse, diront de lui ses copains nettes de l'époque, possédant une technique nes musiciens de cet orchestre. Un des pre­ musiciens. Dès son enfance, comme d'ailleurs inégalable, une sonorité personnelle avec ses miers concerts du jeune Noël se tiendra avec beaucoup d'artistes, il travaille la musique solos aux accents musicaux très particuliers. les Collégiens la salle Gaveau, puis l'Empire. assidûment, jouant de la flûte dès l'age de Lors de son départ pour Alger, afin d'y effec­ sept ans dans la société musicale L'Ondine. Surpasser le style de l'ellingtonien Barney tuer son service militaire, dans ses bagages, il Ses progrès sont tels, qu'à seize ans il joue de Bigard, dont il laissait couler sur sa clarinette emporte son instrument acheté d'occasion à la clarinette à l'Harmonie nautique mais aussi des glissandos étonnants, le faisait rêver Paris. Il sera très vite repéré en tant que musi­ du saxophone dans divers groupes d'ama­ D'autres cordes à son arc mettaient Edmond cien extraordinaire, allant même jusqu'à rem­ teurs qui se retrouvaient pour faire danser. Cohanier sur les plus hautes marches puis­ placer Rossoti à l'hôtel Aletti, et jouer avec Dans ses veines coule du jazz. Il trouve alors qu'il professait au conservatoire de Zurich. Jean Homar, meilleur jazzman d'Afrique du un engagement au Tabarin de Genève puis au Dans le domaine musique classique, il occupa Nord. De retour à Paris en 1933, il est engagé Palace de Lausanne. En 1925, il vient à Paris une place de choix comme soliste dans la au bal Tabarin et devient professionnel de la pour tenter sa chance et se faire connaître Suisse romande. Il créera un orchestre de - trompette. Sa technique instrumentale n'est des grands jazzmen. Il a la surprise de retro­ variétés pour la radio et un remarquable qua­ pas des meilleures, par contre sa sonorité, son uver Léo Vauchant qu'il avait rencontré à tuor de saxophones. style et son chorus en étonnera plus d'un. Du Genève en 1923 alors qu'il jouait au Kursaal. Il décédera chez lui, à Genève, le 8 coup, Pierre Allier, Alex Renard l'encouragent Ses qualités de tromboniste et improvisateur novembre 2003 à l'âge de 98 ans. à se perfectionner sur son instrument sur­ le fascinaient. « Léo était un fin arrangeur, dis­ nommé'la boite à canards'. Mais ses lèvres ne ait Edmond, il était capable de glisser des pas­ HUBERT ROSTAING répondant pas à la demande, il se verra dans sages de « Lakmé » dans un fox-trot et dans En 1940, Hubert se place dans le nouveau l'obligation d'abandonner la trompette au bien d'autres introductions». Il retrouvera quintette du Hot-Club de France au premier bénéfice du saxo ténor pour s'aligner, par la aussi un certain Prugniaux qu'il avait connu rang des grands solistes français du saxopho­ suite, sur le rang des meilleurs. Il va pouvoir, sous le nom de Harry Parson's et qui se pro­ ne alto et de la clarinette. Il fut le seul à se dès à présent, s'exprimer et donner toute la duisait dans une boîte située au-dessous de hisser au rang du grand Ekyan. Rostaing est valeur de ses dons musicaux. Extrêmement l'EI Garron, une boîte à tangos animée par bien le dernier de la couvée des première doué, possédant une oreille très sensible, il Cezano. À deux pas de là, au Zelli's jouaient grands instrumentistes européens. Né à Lyon écrit des arrangements pour lesquels il sera deux phénomènes du saxo-alto,Tom Waltham le 17 septembre 1918, il va connaître une considéré comme le meilleur dans cette dis- et Roger Fisbach. Après avoir essayé en vain extraordinaire carrière aussi bien au saxopho-

le journal de la cmf / n°519 aoùl 2005/ 27 : ne qu'à la clarinette, mais aussi comme chef ce fut un succès. Les mer­ d'orchestre, arrangeur et compositeur, princi­ veilleux solos de Leslie palement de musique de film. Sa famille en Carew, Jack Raine, Harry déplacement à Alger, il va suivre au conserva­ Robins, André Ekyan, toire de cette ville d'Afrique du Nord les Philippe Brun, éblouissent le cours de saxophone. Notons entre parenthè­ grand public. Arrive enfin le ses que son professeur était un joueur de moment sérieux de jouer « basson. Dès son âge adulte, il joue dans les Mavra ». Les musiciens n'ont orchestres d'Afrique du Nord, en particuliers pas l'air enchanté. On leurs avec les Red-Hotters dont Georges Tabet apporte les pupitres, les par­ avait fait partie quelques années auparavant. titions. Ce raccord fait tom­ En 1940, il rejoint Paris jouant du bandonéon ber l'ambiance. Hylton se au dancing Mimi Pinson. C'est là qu'Alix saisit de la baguette. Pas très Combelle l'entend jouer du saxo ténor, son Philippe Brun avec L. Boyer, B. Coquatrix et L. Clevers doué pour ce genre de second instrument dans cet orchestre. direction, il bat la mesure Immédiatement, Combelle en informe Django ou 1923, avec l'argent que son père lui avait avec imprécision. C'est une véritable caco­ Reinhardt qui l'engage dans le quintette qu'il donné en cachette, un gros cornet, disons un phonie à ce moment précis, un homme se vient de former. Ce sont les débuts de bugle, chez Tournier, un marchand situé fau­ lève et s'en va, c'est Igor Stravinsky. À la fin jimm/s,à ses côtés Hubert se sent mal à l'ai­ bourg Saint-Martin. Cette année-là, André du morceau ce fut un silence complet de la se, alors il préfère la clarinette. Le résultat est Ekyan achète son premier saxophone. Mais part du public, pas un applaudissement. À la probant, Django l'écoute avec attention et, à voilà que Brun, avec son bugle, joue n'impor­ reprise du répertoire normal, tout sera oublié la fin de son chorus, lui dit :« Ne quitte te où, n'importe comment et avec n'importe et le public sera enthousiasmé. Dans le res­ jamais plus cet instrument là ». Au bout de qui. Jusqu'au jour où il rencontre Stéphane taurant où vont se restaurer Hylton, Brun et quelques temps c'est l'approbation de tous Mougin qui le conseille de rentrer dans un deux ou trois musiciens aperçoivent un les musiciens. Rostaing possède un style bien orchestre composé d'Américains (Philippe et homme attablé qui se lève et s'en va. C'est à lui, ses idées, sa sensibilité, sa musicalité Stéphane exceptés). Dès 1927, Philippe est Igor Stravinsky. Un souvenir qui fera rire d'une beauté admirable, d'une facilité extraor­ considéré comme le premier trompette en Philippe Brun, cinquante ans après. En 1936, dinaire, sont innées. Un vrai artiste dira-t-on Europe. Il a longtemps joué du cornet dans le c'est la dislocation de l'orchestre Hylton. Pas dans les bonnes coulisses. Il fera quelques style de Bix Beiderbecke puis de Red Nichols d'inquiétudes pour Philippe qui joue à apparitions dans les orchestres de Raymond avant de s'inspirer de Louis Armstrong. II est Londres dans différentes formations dont Legrand et Fred Adison. Ses concerts sont dans la liste de ces premiers solistes français celle de Mme Ennis Hylton, épouse de Jack. : très appréciés surtout en cette période dite placés sur le même niveau que leurs collègues Puis, Brun appelé par Ray Ventura revient à ! noire de guerre. Il créera divers orchestres en (blancs) d'outre-atlantique. Pendant des mois Paris où il restera avec les Collégiens jusqu'à i coopération avec Aimé Barelli, célèbre trom­ c'est l'Abbaye de Thélème et le restaurant le la mobilisation de 1939. Entre-temps, il enre­ pettiste, au Bœuf sur le toit en 1944. soir qui l'accueillent. Grégor lui offre la place gistrera avec son orchestre pour la marque Quelques années plus tard, il sera invité à de premier cornet pour la saison du Touquet- Swing, formation composée de Philippe Brun, jouer à la radio le « Concerto d'Artie Shaw Paris-Plage. Il restera de longs mois avec les Gus Deloof, André Cornille, (trompette), », la « Rhapsodie in Blues» et bien d'autres Grégoriens avant que Jack Hylton ne lui pro­ Josse Breyere, Guy Paquinet (trombone), Max pièces de jazz. Arrivant presque toujours à la pose une place dans son orchestre. Il passera Blanc, Alix Combelle, Charles Lisée, Jacques dernière minute dans les studios, juste avant dans tous les pays d'Europe, partout c'est le Hélian, Noël Chiboust, (sax), Stéphane le signal rouge indiquant le commencement succès assuré. Dans cet orchestre, il côtoie Grappelli, Django Reinhardt, Louis Vola, de l'enregistrement, il donnait une angoisse deux français, Léon Vauchant et André Ekyan Maurice Chaillou, autant de musiciens célèb­ terrible à son entourage. Alors, s'apercevant qui y resteront peu de temps. Par contre res. Pendant l'occupation, étant marié à une de l'inquiétude des musiciens, il disait « Pas Philippe devient un des 'boys' pendant sept Anglaise, Philippe va séjourner en Suisse. Il besoin de répéter, je connais le morceau, ne années. Certes, le travail est plaisant, l'ambian­ jouera dans les orchestres de Bob Huber et soyez pas angoissés ». En trois tours de main, ce y est bonne mais ça ne lui laisse que trop Eddie Brunner.Sous son nom, il enregistre sur il montait sa clarinette, puis s'apercevant peu de temps pour ses loisirs. En Angleterre, Elite Spécial en septembre 1942, mai 1943 et d'une anomalie, il disait sereinement « J'ai tous les jours ce sont des répétitions, des juin 1944 avec l'orchestre de Bob Huber, les cassé mon anche. Tans pis, ça ira quand même enregistrements, des prestations scéniques. Il Original Teddies, Gus Viseur, célèbre accor­ ». Les musiciens n'ont jamais compris com­ est sans cesse sur la brèche. Vient une pério­ déoniste, Bob Wagner. Il revient en France en ment il avait pu jouer avec un instrument qui de creuse en matière d'activités musicales, il a 1945 où il retrouve les orchestres d'Alix tombait en ruine. C'était divin et phénoménal. trois semaines de congés. Il en profite alors Combelle et Camille Sauvage. Avec son Tous disaient d'une seule voix « Il aurait méri­ pour écrire pour Hylton « Tap your feet », orchestre, il se produira à la radio et par­ té d'être à la tête d'un grand orchestre fran­ enregistré le 28 octobre 1930 et qui sera une courra les routes de France donnant de nom­ çais, dans le style de Woody Herman de la véritable réussite. Le 16 février 1931, la forma­ breux concerts. Sa fin de carrière sera inter­ bonne époque ». tion est à l'Opéra de Paris. C'est donc la pre­ rompue par son état de santé. mière fois qu'un jazz band se produit sur la Indiscutablement, on dira que Philippe Brun PHILIPPE BRUN scène du Palais Garnier. Son directeur, M. se trouve dans le groupe de tête des grands Philippe est né le 29 avril 1908 à Paris. À Rouché, exige que l'orchestre interprète, au jazzman français. cinq ans, ses parents lui font apprendre la moins une fois, une œuvre sérieuse. Hylton musique contre son gré. D'abord le piano, avait mis à contribution le grand Stravinsky PIERRE ALLIER puis le violon, Julien Porret lui conseille d'ap­ qui écrivit une suite pour Jack Hylton intitu­ Né le 25 février 1908 et décédé le 14 prendre le cornet. Dès lors, il achète, en 1922 lée « Mavra ». Devant un parterre très select, décembre 1968, Pierre Allier était un véritable

f fil U nniiirm passionné de la trompette. Il a été lin des fessionnel se passent au Savoy à Nice. La Bal de la Grande-Roue, rue de la Motte rares musiciens français a être resté sans guerre arrive, il est incorporé dans un régi­ Piquet, puis à Robinson, au Grand Arbre et au interruption dans le même milieu musical. ment de Chasseurs alpins. Prisonnier, il s'é­ Vrai Arbre situé à Paris. Ce n'est qu'en 1920 Formé au contact des musiciens américains, chappe et en 1940, Paris lui ouvre les bras. qu'il entreprend les études du trombone à surtout de Bill Coleman, son style était des Bien entendu sans trompette ni argent, c'est coulisse. Engagé à 18 ans dans le 31e RI, c'est plus swing et de bonne race. Ses débuts en qui lui fera cadeau de sa trom­ en 1933 qu'il entre au Conservatoire, un an 1924 sont primés en jouant avec des musi­ pette personnelle. Ainsi Barelli auditionne plus tard, en 1924, il obtient son prix. Il sera ciens de renommée mondiale et, dans toutes pour Raymond Legrand. Du jour au lende­ démobilisé en 1925, ce sera le départ d'une les boîtes à la mode, avec les orchestres de main, inconnu à Paris, le voilà incorporé dans carrière musicale fulgurante où il jouera dans Grégor, Fred Adison, Ray Ventura [en les grands orchestres du moment aux côtés de nombreuses formations vedettes jusqu'en Amérique du sud). Chef d'orchestre, il se pro­ de Raymond Sabarich et Albert Piguillem. 1969. Remarquable technicien de son trombo­ duira pendant de longs mois au Ciro's,au res­ C'est là qu'il fera connaissance avec Lucienne ne, sa sonorité exemplaire, son phrasé élégant taurant Victor de Cannes, au cinéma de Delyle et deviendra son accompagnateur, vont être un modèle du genre repris par de Normandie et à la radio. compositeur et un peu plus tard son mari. nombreux trombonistes notamment ses deux Puis, il jouera dans Le Jazz de Paris que vient fils Michel [hélas parti trop jeune) et André AIMÉ BARELLI de former Alix Combelle. Avec Hubert qui continue en y ajoutant le côté moderne La deuxième cuvée des trompettistes a Rostaing, ils forment des groupes pour jouer des styles actuels. Mais revenons plutôt sur le été dominée par l'énergie d'Aimé Barelli. Dès dans divers cabarets et se produire dans les déroulement de sa carrière. Dès 1925, il se pro­ son arrivée à Paris en 1940, il fait bonne grandes salles spécialisées. À la libération, il duit avec les Mélody-Six au château Caucasien. impression par créera son propre orchestre qui sera engagé Puis en 1926, chez Paul Gason au Moulin ses qualités chez Carrère. La route du bonheur lui est Rouge, en 1927 avec Fred Mêlé, puis avec Lud Gluskin, Don Parker au Lido et, en 1930, avec d'instrumentis­ alors ouverte. 1949, il jouera au Sporting Club Grégor. Il remplace Léon Vauchant chez Jack te, grâce à sa de Monte-Carlo d'abord pour la saison d'été, sûreté dans puis tous les étés et toute l'année. En 1953, Hylton ; il n'y n'aura pas de suite pour raison l'interprétation avec Lucienne Delyle, ils seront présents pour de famille. 1931, l'orchestre du Gaumont Palace mais aussi par l'ouverture du nouveau music-hall de l'accueille, en juillet et août c'est l'orchestre du les qualités l'Olympia lancé par Bruno Coquatrix. Il enre­ pianiste Bruno Coquatrix, futur directeur de pour le specta­ gistre de nombreux disques chez Pathé. Des l'OIympia-Music-Hall. Par la suite, il forme son cle. De l'après- compositions comme « Mambo de Monaco orchestre sous le nom de Jazz Patrick, avec guerre jusqu'à »,« Pour lui », « Ça marche »,« Tant que nous lequel il enregistre pour la marque Pathé. En nos jours, son nous aimerons »,« Un monsieur au Lilas» 1937, il rejoint l'orchestre Les Collégiens de Aimé Barelli orchestre n'a viennent enrichir son répertoire déjà confor­ Ray Ventura. II reviendra, de septembre 1945 à cessé de se produire dans le style musique de table. Avec son orchestre, il participe au tour­ novembre 1946, chez Ventura, au retour danse. Virtuose, plein d'idées et de dynamis­ nage du film musical « « Les Joyeux d'Amérique du Sud. De 1940 à 1944 et de 1953 me, chanteur [crooner) remarquable, il fut un Pèlerins ». Le malheur vient à tomber dans sa à 1955, il joue avec l'orchestre de Raymond chef à la popularité certaine et un composi­ famille, Lucienne Delyle décédera en 1962 Legrand. Il marquera son passage avec son teur de diverses musiques ou de chansons à vaincue par la leucémie. Devenu monégasque trombone mais aussi avec sa voix paysanne, ses grands succès. Né le 1er mars 1917 à Loda-de- à part entière, il continue sa belle carrière. Il roulements des « R » quand il intervient dans Lantosque, un petit hameau des Alpes- conclura : « La trompette m'a tout apporté des sketches comiques. Poursuivant sa route, il Maritimes, il passera son enfance à Nice. Et dans la vie. Je souhaite qu'il y ait des jeunes à prend la baguette de chef d'orchestre, de mai déjà un air de musique touchera son cerveau, qui ça apporte autant de joie et de bonheur. J949 à 1951, au cabaret du Grand Monde à c'est un vrai passionné pour la chanson. Il Il y a bien sûr des drames et des malheurs, on Saïgon, avec lui se trouve Patoum. D'une acti­ débutera comme tambour dans une société ne peut pas dire que tout soit facile. Mais vité toujours aussi intense, Guy Paquinet part de la ville, La Jeunesse niçoise. Trop petit, son enfin, les choses difficiles, on ne se les rappel­ en tournée avec Anny Cordy d'octobre 1968 tambour le blessait la jambe. Alors, son chef le plus. Il ne reste que les choses jolies. Alors, à avril 1969. Il verra une fin de carrière remplie de musique lui accorde un instrument à vent, vive la trompette, vive l'amour, vive la vie ! » de bonheur et de sagesse musicale. Il sera un alto à piston. Bien qu'il n'aime pas cet J'ajouterai :Vive Aimé Barelli. Son nom est et considéré, grâce à ses vibratos, comme chef de instrument, à force de persévérance, il se demeure synonyme de bonne musique, de file des trombonistes français. retrouve avec une belle trompette. Pour la vrai jazz empli de variété. petite histoire, ce sera une véritable histoire d'amour entre sa trompette et lui. Mais à GUY PAQUINET quinze ans, jouer de la batterie dans les fêtes Considéré comme le roi locales ne lui convenait pas du tout. Vexé de du trombone français, Guy la risée de tout le monde, il se mit à travailler Paquinet est né le 13 août d'arrache-pied sa trompette afin qu'il ne soit 1903 à Tours, retiré chez lui, plus ridiculisé. Il écoutait avec beaucoup d'at­ dans le village de la Selle-sur- tention son idole Louis Armstrong mais aussi Bied (Loiret), il décédera le 5 Tino Rossi. Aimé Barelli aimait à dire « La janvier 1981. Un seul aurait trompette, c'est comme une jolie femme. Si pu le concurrencer, c'est vous ne la câlinez pas tous les jours, elle vous Léon Vauchant, mais il a pré­ laisse tomber. C'est un instrument mer­ féré s'établir à l'étranger. En veilleux, il faut s'en occuper souvent comme fait, il va débuter l'étude de d'une femme ». Ses début de musicien pro­ la musique par le violon au avec

le journal de la cmf / n°519 aoûl 2005/ 1 STEPHANE GRAPPELLY Plus tard, il diffusera les premiers disques sur un acharnement exceptionnel à travailler la Nous abordons dans ce chapitre une des Ultra Phone. Ces enregistrements vont guitare et un an après on le retrouve jouant gloires du jazz, Stéphane Grappelly au cœur connaître une renommée internationale, ce qui sur les terrasses des cafés et dans les boîtes toujours juvénile, qui a toujours participé favorisera une demande pour les concerts, accompagné par son fière Joseph. À Toulon, étroitement à l'œuvre de Django Reinhardt cabarets, radios et disques. La guerre va les Louis Vola le remarque alors et l'engage à la après avoir connu une véritable traversée du séparer, d'une paît Django préfère rentrer en Boîte à Matelots au Palm-Beach de Cannes, désert dans les années 1955-1970. Il va connaî­ France tandis que Grapelly restera en puis au cabaret qui porte le même nom qui tre enfin la consécration mondiale à 74 ans, il Angleterre et ne reviendra dans son pays s'ouvre à Paris. En 1933, Jean Sablon l'engage était temps ! Après avoir débuté comme pia­ qu'en 1947. Il y aura quelques tournées à tra­ comme accompagnateur et, en 1934, il joue niste, Stéphane deviendra un grand violoniste vers le monde avec Django, jusqu'à sa mort en avec Stéphane Grapelli. Puis de ville en ville, il de jazz sous l'influence d'Eddie South, ce 1953. Avec son nom qui se termine désormais poursuit une carrière fulgurante avec l'orches­ magnifique musicien de couleur qui devait par un T, Stéphane fera une extraordinaire tre Marco à Saint-Jean-de-Luz. séjourner quelques années dans notre pays. remontée dans la hiérarchie de renommée Mais une passion le tenait, c'était le Les spécialistes de cet instrument dans le mondiale. Pour lui, l'âge d'or retrouvé, c'est la poker. Il aimait inviter ses amis dans son domaine du jazz sont très rares et se comp­ merveilleuse jeunesse du jazz. appartement de Pigalle. Avec l'enregistrement te. On pourrait citer Joe Venuti, Eddie South de « Nuages » qui deviendra un best-seller, pour l'Amérique, Stéphane Grappelly et DJANGO REINHARDT c'est la consécration. Après la guerre, en 1946, Michel Warlop pour la France. L'intelligence Avec ce phénoménal guitariste que j'ai vu Duke Ellington lui propose de jouer avec lui dans le développement de l'improvisation de et entendu au théâtre à Toulon, je me rappel­ dans une tournée aux États-Unis. N'obtenant Stéphane est un exemple de concision, il a été le de très bons souvenirs. Je le vois encore, pas le succès espéré, déçu, il revient en et restera inégalable. Vrai 'titi' parisien, il vien­ penché sur sa guitare, regardant ses doigts se France. Installé sur les bords de la Seine, il dra à la vie le 26 janvier 1908. Tout jeune, il déplacer sur le manche à une allure vertigi­ peint et joue par-ci par-là selon son envie. Au retour d'une tournée en Suisse, il est frappé suit les cours de solfège et de violon au neuse. Il me semblait qu'il ne jouait qu'avec conservatoire. Pour subvenir aux besoins deux doigts de la mains gauche, plus tard j'ap­ d'une congestion cérébrale qui l'emporte le 15 mai 1953. Ce jour-là, le jazz a perdu un financiers, il joue du piano dans les orchest­ prendrai que ma vision s'était avérée exacte. musicien d'exception, soliste, compositeur, res de fosse après avoir joué, sur son violon, Avec ce dernier chapitre, nous arrivons au des rengaines à la mode pour quelques pièces terme d'un grand voyage au travers de grands accompagnateur mais aussi un excellent har­ moniste. Personnellement, je terminerai en de monnaie. Avec des musiciens, comme lui à jazzmen français. Déjà dans les divers ensem­ disant : « Django, tu m'as donné le frisson la recherche de 'cachetons', il joue au Tabac bles de jazz, qu'ils soient quartettes, quintettes Pigalle, véritable bourse de travail. Engagé ou autres formations, nous avons eu un petit musical ! ». comme deuxième violon au Gaumont- éventail de ce guitariste hors du commun. Conclusion Théâtre, il se perfectionne grâce aux conseils Rentrons plus en détail dans la vie de Django. de M. Meunier, le premier violon. En 1925, en Nous dirons avec certitude que près de cin­ Voilà des noms qui rappellent le bon écoutant le Mitchell Jazz King, il a la révéla­ quante ans après sa disparition, personne ne temps du jazz. Parmi ces grands du jazz, tion du jazz. Grâce au pianiste Stéphane l'a encore égalé. Improvisateur inspiré, virtuo­ d'autres auraient mérité cette atten­ Mougin, il fait connaissance avec Ekyan, se stupéfiant, c'est un véritable créateur de tion : les saxophonistes Christian Vauchant et Brun et c'est lui, Philippe, qui le styles nouveaux où ressortaient l'âme Tzigane, Wagner, Max Blanc, Roger Fisbach, fait entrer comme pianiste au grand orchestre peuple d'origine indo-aryenne, avec ce mélan­ André Lamory, Coco Kiehn ; les trom­ Grégor. Avec les Grégoriens, il va être de la ge de rythmes africains et de musique euro­ pettistes Alex Renard, Gaston tournée en Amérique du sud et de l'épopée péenne. Dans son livre « Django mon frère », Lapeyronnie, Maurice Mouffard ; les du Palais de la Méditerranée à Nice. Puis, Charles Delaunay note en introduction : « Le trombonistes Marcel Dumont, Eugène Grégor se souvenant que Grappelly jouait du recul du temps n'a pas été nécessaire pour que d'Hellèmes ; les pianistes Raoul Gola, violon, lui en procure un ; il interprétera « Django Reinhardt entre dans la légende. Le Léo Chauüac, Alain Romans, Stéphane Dinah ». Une fois le morceau terminé, Grégor grand guitariste était déjà considéré de son Mougin, Lucien Moraweck, jean Yatove lui dit :« À présent, tu ne joueras plus que du vivant même comme un personnage 'fantas­ ; les guitaristes Sarane Ferret, Oscar violon », Stéphane acquiesse. Il a tenu parole. tique' et sa réputation n'a cessé de se déve­ Aleman, Marcel Bianchi ; les bassistes En 1931, il rencontre Django Reinhardt pour la lopper, son œuvre enregistrée faisait l'objet Luciens Simoens, Louis Vola, Pierre première fois dans une boîte de d'innombrables rééditions dans le monde ». Michelot, Emmanuel Soudieux, Tony Montparnasse, La Croix du Sud. Un peu glus Issu d'une famille de Manouches, Jean dit Rovira, ; les batteurs Jerry Mengo, tard, il fait partie de l'orchestre Louis Vola qui Django Reinhardt est né dans une roulotte Pierre Fouad, André Jourdan, Maurice joue pour les thés dansants du Claridge, le familiale le 23 décembre 1910 à Liverchies, en Chaillou, Marc Kac ; les violonistes célèbre hôtel des Champs-Élysées dont le gui­ Belgique. Après de nombreux voyages itiné­ Michel Warlop, Georges Effiosse et l'ac­ tariste est Django Reinhardt. Pendant les rants, sa famille se fixe à Paris. Un seul jour à cordéoniste Gus Viseur qui a donné ses entractes, ils passent au jeu de l'improvisation l'école, et Django ne voulut plus remettre les lettres de noblesse au 'piano du pauvre'. auquel se joignent Roger Caput à la guitare et pieds en classe. Il passait beaucoup de temps Je terminerai en adressant tous mes Louis Vola. Ce quintette, formé d'instruments au cinéma dont c'était sa passion. Déjà attiré remerciements à Francis Porret (fils de à cordes (trois guitares, une basse et un vio­ par la musique, à l'âge de treize ans, il rem­ Julien) sans lequel (et grâce à sa docu­ lon), va, en 1934, démarrer avec bien des diffi­ porte le concours de banjo. Rapidement il se mentation personnelle) je n'aurais pu cultés, c'est un ensemble tout à fait nouveau, produit dans les bals musette avec l'accordéo­ écrire cette pléiade. sans tambour ni trompette, certains diront :« niste Guérino, puis avec Jean Vaissade et C'est faire de l'esprit». À ce quartette du Maurice Alexander. En 1928, atrocement brûlé *L D., Claridge, était venu s'ajouter Joseph Reinhardt, par l'incendie de sa roulotte, il perd l'usage de Fédération musicale du Var dit Nin-Nin. L'Odéon va refuser cet ensemble. deux doigts de la main gauche. Il se met avec

If) fli iiminl fin In rmf (Yfl9 90012005 par Jérôme Baron

Le rap, qui édot aux États-Unis puis dans le reste du monde à partir des années 70, a souvent été, à tort, considéré comme un sous-produit de la culture afro-américaine.

Or il repose - et c'est évidemment l'un La construction des paroles est un saisir la métaphore, la théâtralité des mots, de ses traits les plus intéressants - sur la mouvement, un flot qui va vers l'avant. On le jeu de scène, la caricature et l'hyperbo­ primauté accordée à l'oralité, représentant ne cherche pas le refrain : on martèle, le. Condamner le rap pour sa nature dan­ ainsi la communauté noire dans son rap­ scande le propos déroulé dans son fil gereusement subversive, c'est vouloir port privilégié, depuis toujours, avec les continu. Pour cela le rap a besoin de mots détourner l'attention, estiment les rap­ arts et le monde. répétés, de termes imagés, associés à des peurs, faire diversion dans l'analyse du Le rap, à l'inverse de l'image qu'il ren­ thèmes provocateurs. L'attention et l'audi­ malaise social. En réalité, le pouvoir poli­ voie parfois, n'est pas, tant s'en faut, tion sont retenues par la vivacité du ryth­ tique ne n'y essaie que rarement, convain­ dépourvu de technicité : loin de faire de me, la rime, deux nécessités rhétoriques. cu avec justesse que la censure serait non l'improvisation sa règle d'or, il fait appel à La violence exprimée - littéralement seulement inefficace mais aussi contre- des technologies d'enregistrement du son pression vers le dehors - ne laisse pas d'in­ productive. et de l'image souvent très avancées, et tra­ terroger les sociologues et les médias Le rap est certes l'expression symbo­ vaille scrupuleusement les figures de style voyant un lien de cause à effet avec la vio­ lique des minorités dont les conditions et d'écriture qu'on apprend dans les trai­ lence constatée dans les quartiers. Que sociales sont les plus rudes : il est un for­ tés de rhétorique. Les interpellations, la n'a-t-on ainsi pas dit sur le titre de midable exutoire par les mots. II est aussi, syntaxe, la prononciation... concourent Ministère Amer Sacrifions le poulet... et cet aspect est souvent négligé par les ainsi à faire de cette expression musicale Devant l'indignation suscitée par certaines observateurs, un moyen d'acquérir aux un moment de puissante communication imprécations de rappeurs, le milieu s'est yeux de ses pairs un statut et parfois orale. La parole acquiert une fonction per­ défendu en faisant en quelque sorte réfé­ beaucoup de richesse. Peut se renverser formative (c'est un peu, en moins fort il va rence à la philosophie de Hegel, dévelop­ alors le pouvoir dont sont privés généra­ de soi, le « Lève-toi et marche ») ; elle est pée dans Esthétique : si l'on considère le lement les rappeurs, qui deviennent des aussi un des éléments de la violence du rap comme un art, à l'instar de la poésie, référents, des leaders d'opinion, réussis­ rap : pas d'ellipse, pas d'ambiguïté. Elle on ne saurait lui faire le reproche de vou­ sant là où d'autres autorités ont échoué. s'enfonce dans ('hyperréalisme, le tragique, loir dire la réalité et porter un regard sur Puff Daddy, Eminem, NTM, Ménélik, le contondant, ce qu'on lui reproche natu­ le monde. « Dans l'art, il faut voir non pas IAM... en sont des exemples. rellement : on sait qu' « on ne sort de je ne sais quel jouet plaisant ou agréable, l'ambiguïté qu'à son détriment » selon le mais l'esprit qui se libère » dit Hegel. C'est mot fameux du cardinal de Retz. aussi à l'auditeur d'établir la distance et de

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le journal de la cmf / n0519 août 2005/ 31 : par Guy Dangain

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La baguette et le chef d'orchestre

Quelques clés pour entrer dans le secret de la baguette magique...

En 1867, Luily chestre au sens - de vous procurer chez Sony clas- meurt d'un coup moderne est né. sical, Leonard Bernstein et le New de canne qu'il s'é­ York Philharmonie Young people's tait donné sur le Un métier sacré concerts. pied en frappant Le geste du 1/ Qu'est-ce que l'orchestration, la mesure, dans chef a une double SHV 48321 son Te Deum chan­ fonction. La tech­ 2/ Qu'est-ce qu'une mélodie, SHV té pour la guéri­ nique de baguette, 48328 son du roi Louis appelée 'gestique' 3/ Folkmusic en concert, SHV XIV. Cette canne obéit à des 48326 'assassine', respon­ conventions de 4/ L'humour en musique, SHV sable d'une gan­ base. Le bras droit 48324 grène fatale, est ----- assure le tempo, 5/ Qui est Gustav Mahler, SHV 48334 l'ancêtre de la I souligne la mise baguette, bien en place ryth­ Dans chaque région de France, il y a plus magnani- mique et indique d'excellents orchestres et des grands me... Quoique ! î les nuances par chefs. Je vous conseille de suivre leurs Le grand chef l'amplitude du répétitions toujours enrichissantes. C'est Solti ne dut-il pas geste. Le bras gau­ le chemin de l'initiation. De surcroît, il annuler une série che signale les est agréable. Au fil d'un dur apprentissage, Berlioz ! de concerts après entrées des instru­ :■ s'être envoyé sa ments et exprime devint un virtuose de la direction. baguette dans — le sentiment musi­ « Le chef doit voir et entendre, l'œil ? Caricature de Claude Debussy dirgeant cal. Ces critères écrit-il, il doit être agile et rigoureux. Il Il y eut une un orchestre, par Bils. ICI. H. Roger-Violet) sont cependant doit avoir une idée précise des princi­ époque où les très généraux car paux traits et du caractère de l'œuvre ensembles instrumentaux étaient com­ le corps, la respiration, le visage plongent pour pouvoir sans hésitation ni erreur posés d'un effectif de musiciens relative­ chef et orchestre dans une harmonie déterminer les mouvements voulus par ment faible. Généralement, le composi­ puissante et unanime. le compositeur ». teur dirigeait ses musiciens depuis le cla­ Sur le plan théorique, le chef doit Berlioz disait « qu'un orchestre ; vecin, comme en témoigne le film posséder un certain nombre de qua­ dont les instruments ne sont pas accor­ Amadeus. lités élémentaires et fondamentales : dés isolément et en groupe est une Au XIXe siècle, l'écriture musicale se maîtrise du solfège [équivalence et monstruosité. Le chef mettra donc le complique, les symphonies de Beethoven subdivision du temps] ; plus grand soin à ce que les musiciens ; en sont un exemple assez précurseur. transposition (étude des clés] ; s'accordent. Mais cette opération ne doit L'archet du violon solo ne suffit plus lecture d'une partition verticalement; pas se faire devant le public. De plus, pour diriger avec précision. Habenek travail de l'écoute, sachant que l'ouïe toute rumeur instrumentale et tout pré­ fondateur de la société des Concerts du est le seul juge, le seul maître capable lude pendant les entractes constitue une Conservatoire à Paris renonce à jouer de d'entendre si l'exécution correspond offense réelle faite aux auditeurs. On son violon pendant les concerts, mais à ce que nous souhaitons. reconnaît la mauvaise éducation d'un conserve l'archet, lequel sera, jusqu'à Que dire à l'apprenti chef d'orchest­ orchestre aux bruits importuns qu'il fait Jules Pasdeloup et Edouard Colonne, re sinon d'écouter nos grands maîtres entendre pendant les moments de repos l'instrument des chefs français. En revan­ Mozart, Beethoven, Wagner, Berlioz, d'un conceit ». che, la baguette se répand plus rapide­ Ravel, Debussy... De magnifiques enre­ Guy Dangain, ment en Allemagne, Félix Mendelssohn gistrements existent : Conseil artistique l'introduit pour la première fois en 1835, - de regarder les émissions musicales lors d'un concert à Leipzig. Le chef d'or- Maestro sur Arte ou Mezzo ;

32 /le journal de la cmf / n°519 août 2005 par Claude Lepagnez

musique n'apparaît pas comme majeure. En musique avec Jules Verne Par exemple, dans 20 000 lieues sous les mers (1869), l'énigmatique Capitaine Nemo possède dans le Nautilus, son sous-marin, De l'influence de la musique sur les romans. un orgue dont il joue, mais seulement sur les touches noires. Ces notes altérées ne produisent que des improvisations, car Cette étude peut se décliner à la En 1892, dans Le château des Carpathes, aucune partition n'est citée. façon d'une mesure ternaire. Car, si à travers l'amour pour une cantatrice Ouvrons maintenant Une ville son premier temps interroge le disparue, la Stilla, c'est un magnifique flottante (1870), récit d'un voyage réelle­ savoir artistique de l'auteur, via une hymne à l'opéra et à ses voix de légen­ ment effectué par Jules Verne en compa­ curieuse notation ou des textes de de, mais aussi une anticipation du machi­ gnie de son frère Paul, compositeur à ses chansons, le seconde explore l'im­ nisme déjà audiovisuel, sur fond de fan­ heures, sur le paquebot géant Great pact de la vie culturelle amiénoise tastique transylvanien. Eastern, où la musique occupe une place sur l'imaginaire vernien. Quant au L'année suivante, en 1893, le Conte de assez importante : récital de chant troisième, il s'intéresse à l'influence Noël : Monsieur ré dièze et accompagné de piano, prestations de de la musique dans les récits de l'é­ Mademoiselle mi bémol, exploite la dif­ minstrels anglais, présence obsédante crivain. férence d'un comma entre les deux d'une étrange chanteuse, qui a perdu la demi-tons, chromatique et diatonique, raison suite à un romantique chagrin constitutifs de l'enharmonie. C'est qu'un d'amour. Prenons ensuite Les naufragés du Des romans 'musicaux' Jonathan, ou En Magellanie : la musique y E.T.A. Hoffmann, bénéficiaire d'une constitue la seule raison de vivre d'un double formation, littéraire et musicale, jeune handicapé physique. avait donné cette dénomination à plu­ Au fil de Deux ans de vacances, l'accor­ sieurs de ses contes. Balzac lui avait déon d'un certain Garnett sert de leit­ emboîté le pas pour quelques unes de motiv à l'action. Mais, de nombreux pas­ ses nouvelles. Dès lors, pourquoi ne pas sages tendent à montrer que Jules Verne tenter, par hypothèse, d'appliquer ce n'apprécie guère cet instrument !... même qualificatif à certains romans de Consultons aussi Le village aérien Jules Verne ? Ils seront analysés ici en (1901). Un peuple d'hommes singes, frus­ fonction de la part décroissante accor­ tes, certes, mais cependant sensibles à la dée à la musique dans leur contenu. musique, danse au son d'instruments primitifs, tandis qu'un orgue de barbarie À la dominante défectueux, apporté par un zoologue européen, joue tant la variété que le Plusieurs écrits possèdent une haute grand répertoire. teneur en éléments musicaux, et le lec­ Relisons également Claudius Bombarnac teur serait tenté d'y mettre au premier (1892). Dans un nouveau train transasia­ rang Paris au XXe siècle. Mais, ce n'est tique ont pris place, outre le journaliste peut être là qu'illusion d'optique, dans la éponyme, un couple de chanteurs fran­ mesure où ce roman, longtemps cru défi­ nitivement perdu, a été fortuitement çais : les Caterna. Jules Verne en a pris retrouvé en 1994, et, pour cette raison, Jules Verne devant sa maison pour modèle l'acteur Paul Saverna, qu'il fortement médiatisé. D'ailleurs, son écri­ a bien connu au Théâtre d'Amiens. ture, vers 1863, est contemporaine de la organiste diabolique a enfermé des Il convient d'y ajouter le chanteur vie parisienne de l'auteur, qui pratiquait enfants dans le buffet de son instru­ écossais Jack Ryan, personnage des Indes alors le théâtre, littéraire comme lyrique, ment, pour en faire un registre de voix Noires (1877), dont il a déjà été question ainsi que la poésie, chantée ou non. juvéniles. Mais, tout est bien qui finit précédemment. Certes, le défunt père du héros, Michel bien pour le couple d'adolescents, au Dufrénoy, est compositeur de musique vert paradis des amours enfantines. Conclusion sérieuse, et maintes pages du livre relè­ Deux ans plus tard, en 1895, dans L'île 11 reste encore beaucoup d'autres vent de la musicologie appliquée, avec à hélices, Jules Verne fait du Quatuor références musicales à découvrir dans les deux inventions intéressantes : le concert concertant, un groupe d'instrumentistes oeuvres du romancier, quelquefois infini­ électrique, pour la diffusion, et l'esthé­ à cordes français, le héros, friands de ment ténues. Elles seront relevées dans le tique en cacophonie, pour la création. concerts aux programmes concoctés par prochaine parution. Avant de passer aux Ce double élément a d'ailleurs été Jules Verne, et inspirés d'un mystérieux goûts musicaux de l'homme de lettres, et repris, tel quel ou presque, par Une Ville musicien amiénois contemporain. de conclure, avec la fin de l'année Jules idéale, ou Amiens en l'an 2000, dès 1875. Verne, sauf post scriptum indispensable, Mais, il ne faudrait pas pour autant en Sur le mode mineur début 2006. oublier trois autres volumes, cités ici Quant à d'autres romans, sans être (à suivre) selon leur ordre chronologique. pour autant négligeable, la paît de la

le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 33 il mtmjÊLz par Francis Pieters

Le Festival de

Donaueschingen 1926

Dès 1921 la petite ville de Une incontournable étape de l'histoire de la musique pour orchestre d'harmonie. Donaueschingen U au cœur de la Forêt Noire en Allemagne organise un fes­ tival de musique de chamb­ re annuel parrainé par le Prince Max Egon von Ce festival est donc créé en 1921 du comité s'exprimait de la façon sui­ Fürstenberg. Ce festival comme « petite fête musicale unique­ vante : « Il fallait se battre contre une avait pour but d'offrir à des ment consacrée à l'exécution d'œuvres mentalité obsolète qui adorait les airs compositeurs de musique de compositeurs encore inconnus ou mélos et la musique kitsch, un besoin I contemporaine et innova­ déjà controversés ». La presse parle de d'amusement vulgaire de la pire espèce, trice la possibilité de faire « Révolution Musicale sous le patrona­ et contre une aveuglante nostalgie de la jouer leur musique et c'est ge de la haute noblesse » ! Paul gloire des armes et des décorations l ainsi qu'il lança la carrière Hindemith devient bien vite (dès 1923) militaires. » 2L Plusieurs compositeurs de plusieurs excellents com­ l'une des figures importantes de ce fes­ envoient des œuvres, mais le comité de positeurs du XXe siècle tival ce qui lui vaut très vite une répu­ programme, composé du directeur dont Kurt Weill, Ernst tation qui dépasse les frontières de son musical Heinrich Burkard (1888-1950), Krenek et Paul Hindemith. pays natal. Après quelques années, l'ob­ de Josef Haas et de Paul Hindemith, A partir de 1925, le festival jectif initial du festival semble épuisé et estime que celles-ci n'atteignent pas les a pour but de mettre en on se tourne vers des moyens d'ex­ critères artistiques voulus. Les archives i évidence des formations pression musicale moins fréquemment du festival témoignent que les pro­ musicales négligées par les utilisés par les jeunes compositeurs. grammateurs qualifient toutes les com­ ! compositeurs de l'époque. Après les chorales en 1925, les orchest­ positions envoyées intitulées Sérénade, C'est ainsi qu'en préparant res à vents font l'objet du festival en Marche de Fête ou Fantaisie de l'édition de 1926, le moteur 1926. Objectif : au moyen de composi­ Concert, de 'musique légère bon mar­ du festival, Paul Hindemith, tions originales pour orchestre à vents ché' ou de 'musique artisanale sans âme décide d'inviter des compo­ (instrumentation d'une musique militai­ datant d'avant-hier'. Il ne leur reste siteurs à écrire de la re) inciter la production de qu'une solution, solliciter des compo­ 'Gebrauchsmusik' (musique 'Gebrauchsmusik' (musique fonction­ siteurs de leur choix. Burkard écrit à fonctionnelle) pour orches­ nelle) pour orchestres à vents. Le réper­ Haas : « Hindemith est entièrement tre à vents car écrit-il « toire de ces orchestres était d'un niveau d'accord que Schulhoff, Petyrek, Toch, was an neuer Militârmusik très bas, tout comme celui des chora­ Krenek et Tcherepnine entrent en ligne vorhanden ist, ist les. II était indispensable de suivre une de compte pour écrire pour musique Bea rbeitu ng. Su rroga t » (ce voie qui introduisait une musique militaire. II va lui-même écrire quelque qui existe comme nouvelle fonctionnelle originale et de bonne chose » 3l Erwin Schulhoff (Prague, musique militaire ce ne qualité à l'opposition des marches, des 1894 - Würzburg, 1942) refuse l'invita­ sont que des arrangements, valses, des paraphrases et des pots- tion, Alexander Tcherepnine (Saint un substitut). pourris de goût douteux. Un membre Peters bourg, 1899 - Paris, 1977) pro- . 34 /le journal de la cmf / n°519 août 2005 met d'y réfléchir 41 et Félix Petyrek Pour le orchestre [Brno, 1892 - Vienne, 1951] doute de ses festival de militaire] et propres qualités. Finalement, hormis 1926 il écrit utilise donc Hindemith, cinq compositeurs répon­ Promenade- une forme dent à l'appel des organisateurs : les musik qu'il musicale non Autrichiens Ernst Toch, Ernst Krenek présente de seulement et Hans Gai et les Allemands Ernst la façon sui- originaire de Pepping et Paul Dessau. Le concert eut vante la musique lieu le samedi 24 juillet à 21 heures dans «Cette militaire mais la Salle Zeppelin. Il faut préciser qu'il y musique Ernest Krenek également avait encore trois autres concerts le n'est natu­ très répan­ samedi et le dimanche, ceux-ci étant rellement due dans le monde des orchestres à consacrés à la musique de chambre et pas destinée vents. Si le rythme est martial, les mélo­ à la musique pour instruments méca­ Hans Gâl à la salle de dies et l'harmonie nous font plutôt niques. concert, penser à une représentation de cirque mais elle est conçue pour être exécutée clownesque qu'à un défilé militaire. Bref en plein air et comme musique légère ce style nous rappelle immédiatement sans autres prétentions. J'espère que celui de Charles Ives. En fait, Krenek PAUL DESSAU l'orchestre à vent jouera en plein air connaissait fort bien les nombreuses lors du concert d'ouverture musiques militaires de l'Empire Austro- Malheureusement la composition PAutrement je ne me porte garant hongrois et avec les Drei lustige Marsche de Paul Dessau s'est perdue et depuis pour aucun tympan ! » 6l Gâl prend (Editions Universal, Vienne] il voulait 1926 on n'a pas retrouvé de traces de donc la musique de plein air comme faire réfléchir les chefs de musiques cette pièce intitulée Wecken (Réveil]. Le point de départ et utilise la forme militaires. C'est ainsi qu'il conçoit une compositeur et chef d'orchestre Paul d'une suite avec des mouvements tradi­ caricature d'un petit orchestre à vent Dessau (Hambourg, 1894 -Berlin-Est, tionnels : Gavotte, Landler et Marche, maladroit qui commence par maltraiter 1979] dirige les orchestres des opéras mais il les présente d'une façon artis­ un semblant de la Marche de Radetzky. Ce de Cologne et de Berlin, puis s'installe tique et artisanale très originale et raf­ charmant persiflage de la musique mili­ à Paris de 1933 à 1939, vit aux Etats- finée. Le résultat est un joyeux diverti- taire plut au public. Unis jusqu'en 1945 et retourne en mento populaire dans le style Austro Bien plus tard, fortement impres­ Allemagne de l'Est après la guerre. Il se Alpin (Editions Schott, Mainz). Prévue sionné par la qualité des orchestres distingue particulièrement en écrivant pour le concert du samedi 24 juillet, la d'harmonie des collèges américains, la musique pour plusieurs pièces de pièce est retirée du programme peu de Krenek composera plusieurs œuvres théâtre et livrets d'opéra de Berthold temps avant, peut-être parce que l'au­ pour orchestre d'harmonie, parmi les­ Brecht. Durant la Première Guerre teur n'était pas satisfait des répétitions. quelles Dream Sequence op. 244 (1975], Mondiale, Dessau avait fait partie d'une Toutefois, l'œuvre est exécutée (créée] un grand classique du répertoire origi­ musique militaire. Pour le festival de le lundi 26 juillet lors d'une reprise non nal américain 8l 1926 il compose Wecken. Il écrit à ce officielle du concert du samedi. Gâl a sujet :« Incité par Paul Hindemith, j'é­ également écrit un Divertimento opus 22 crivis cette petite pièce pour orchestre pour huit instruments à vents en 1924. militaire. La pièce s'intitule Wecken, une pièce caractéristique pour orchestre ERNST TOCH militaire. Celle-ci a un caractère gro­ Le troisième compositeur autri­ tesque et martialement comique... chien concerné Ernst Toch (Vienne, Donc : Wecken, composition caracté­ ERNST KRENEK 1887 — Los Angeles, 1964] étudie égale­ ristique (sans caractère] pour Le deuxième Autrichien impliqué, ment en Allemagne (Mannheim et Orchestre (musique] Militaire » 5l Ernst Krenek (Vienne, 1900 - Palm Francfort] et enseigne la composition Cette parodie de poème symphonique Springs, 1991] étudie avec Franz de 1913 à 1929 à Mannheim puis de 1929 militaire reste introuvable. Schreker à Vienne et à Berlin et devient à 1932 à Berlin. Après un séjour en célèbre grâce à son opéra « jonny Grande-Bretagne où il écrit pour la spielt auf » (1927], joué dans plus de B.B.C. il émigre aux Etats-Unis en 1934 HANS GAL cent villes et traduit en vingt langues. et devient citoyen américain en 1940. Il Hans Gâl (Brno, 1890 De retour à Vienne en 1928, il étudie la compose de la musique de film à Edimbourg, 1987] est un compositeur dodécaphonie. II épouse Anna, la fille Hollywood et enseigne la composition autrichien car Brünn , l'actuel Brno, se de Gustav Mahler. En 1938, il émigre à l'Université de Californie. Pour trouvait en Basse Autriche. II enseigne aux Etats-Unis et devient citoyen amé­ Donaueschingen en 1926, Toch accepte la musique à l'Université de Vienne de ricain en 1945. Lorsqu'il est invité à d'écrire pour musique militaire à condi­ 1918 à 1928, puis il est directeur du composer une œuvre pour le festival tion que : « cela ne soit pas au détri­ Conserva-toire Supérieur de Mainz en de 1926, Krenek n'en est pas à son pre­ ment des deux duos pour cordes qu'il Allemagne jusqu'en 1933 lorsqu'il mier essai dans le genre. Sa Symphonie avait déjà préparés ». Il propose : retourne à Vienne. En 1938 il s'installe à pour Instruments à vent op. avait été créée "Ne serait-il pas possible de bien répar­ Edimbourg où il enseigne à l'université en 1925 7l Pour Donaueschingen il écrit tir les rôles afin que tous ces messieurs de 1945 à 1965 et crée I'Edinburgh Drei lustige Marsche fiir Militarorchester Chamber Orchestra. ne choisissent la même forme musicale. op.44. (Trois joyeuses marches poul­ En ce qui me concerne, une marche ou

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■ ! condition re penser à une marche. La tonalité que l'œuvre polyphonique de la Kleine Serenade fiir ! . ne soit pas Militàrorchester (Editions Georg Bauer, Ernest Toch trop difficile. Karlsruhe) est dérivée du mode ecclé­ Les organisateurs du festival de ; Toch écrit siastique. L'orchestration n'est malheu­ Donaueschingen (d.a.à.d.) : Josef Spiel fiir Militàrorchester op.39 (Jeu pour reusement pas très riche, ce que la Haas, Paul Hindemith et Heinrich . orchestre militaire) une suite en trois presse musicale ne manqua de souli­ ri Burkard. parties : Ouverture, Idylle, et Buffo. gner. Néanmoins, Pepping n'avait pas i Bien que facile à comprendre, cette utilisé une mélodie traditionnelle que je vais écrire une sonate pour cet musique fascine du début à la fin par comme Hindemith (avec Prinz Eugen), ni instrument...». î son ingéniosité mélodieuse et le raffi­ des éléments parodiques comme On retrouve les premières traces nement du phrasé. Krenek, ni la simplicité d'une sérénade d'une quelconque influence de cette comme Gâl, ni des effets populaires ; Il Le critique musical Alfred Einstein période dans le Répertoire pour musique il écrit après le concert qu'un pont a comme Toch. militaire écrit pour quatuor à cordes ii été jeté entre le public et la grande pour le festival de Donaueschingen ri musique, sans que cette dernière ne 1923. Hindemith écrit Minimax, un véri­ s'en doute. Spiel fiir Blasorchester - titre table persiflage, composé de six petites modifié après quelque temps - PAUL HINDEMITH pièces satiriques dont le numéro 6 « (Editions B. Schott fils) était la compo­ Le violoniste, chef d'orchestre et Alte Karbonaden Marsch » (jeu de î sition préférée du public. Depuis les compositeur Paul Hindemith12) est né mots irrespectueux : Vieilles années trente, cette composition fait le 16 novembre 1895 à Hanau près de Carbonnades au lieu de Vieux partie du répertoire standard des i Francfort-sur-le-Main. A l'âge de vingt Camarades (Alte Kameraden) la célèbre orchestres d'harmonie américains. Toch ans ce talentueux violoniste devient marche de Cari Teike ! Le concert récidivera avec plusieurs compositions Konzertmeister (premier violon solo) à consacré à l'orche-stre militaire en 1926 pour orchestre d'harmonie dont l'opéra de Francfort. En 1917, il est enga­ a certainement quelque chose à voir !! Miniatur Ouverture (1932) l0) et Sinfonietta gé au Régiment d'infanterie de réserve avec le passé de musicien militaire de i op.97 (1964). 222 à Giessen (en Hesse) et il joue la Hindemith. ! . grosse-caisse dans la musique de ce En fait, la période que Hindemith a régiment. Il joue en même temps de la passée derrière la grosse-caisse dans ! musique de chambre et travaille égale­ une musique militaire lui avait fait ERNST PEPPING ment comme pianiste sans les salons découvrir le manque cruel de littératu­ 1 Le compositeur allemand Ernst des officiers. Dans son carnet « re originale adaptée à cette forme d'or­ Pepping (Duisburg, 1901 - Berlin, 1981) Feldzugs-Erinnerungen » (Souvenirs de chestre. Hormis Minimax, il y a égale­ devint professeur de musique à mes campagnes) il explique comment il ment sa Kammermusik op.36 numéro 4 Müllheim dans le Ruhr, puis dès 1947, il fend la peau de la grosse caisse dès le qui y réfère en débutant par le thème enseigne au conservatoire de musique premier morceau joué lors d'une mar­ de la célèbre « Bayerischer religieuse à Berlin Spandau et, en 1953, che militaire de Zimmersheim vers Defiliermarsch » de Rudolf Herzer. il devient professeur de composition à Brunstadt le 9 mars 1918. Le 12 juin 1918 Voici ce que Hindemith écrit en mars la Hochschule de Berlin. Il est considé­ il écrit : « Chaque matin répétition. Si 1952 au sujet de la musique pour ré comme le plus important représen­ toutes ces répétitions atteindraient leur orchestre à vents : « La véritable tant de la nouvelle musique religieuse objectif, nous ne tarderions pas à deve­ musique symphonique pour instru­ évangélique en Allemagne. Pour le fes­ nir l'un des tout meilleurs orchestres ments à vent ne peut raisonnablement tival de 1926, Ernst Pepping avait déjà militaires au monde ». Dans une lettre pas correspondre à l'ancienne image écrit une Suite pour Trompette, Saxophone et du 6 novembre 1918 adressée à la famille sonore qui a profondément marqué les Trombone qui sera jouée lors du concert Ronnefeldt il écrit : « Dans la musique marches, les morceaux caractéristiques du régiment je joue la grosse-caisse - du dimanche matin. Pour le concert de et les transcriptions de musique d'opé­ la musique militaire, il compose Kleine avec habileté et enthousiasme. On m'a ra et de pièces concertantes d'usage et C Serenade fiir Militàrorchester et il écrit à assure que cet instrument n'a jamais qui à cause de son application stéréo­ Burkard : « Personnellement, je préfè­ été joué ici avec une telle précision type a condamné ce genre de musique lï re trois heures de musique pour rythmique ». Dans une lettre suivante en entier à s'estomper et lui a procuré orchestre à vents que trois minutes de du 15 novembre, il poursuit : « Le une mauvaise réputation chez les bons musique pour orchestre à cordes » ,!). piano me manque, mais je dispose musiciens : une mélodie se promène à 3 Le titre indique que cette musique - cependant de la grosse-caisse et je crois travers une masse sonore quelque part I

36. y/le journal de la cmf / n°519 août 2005 au-dessus de basses sautillantes et elle Infantrie-Regiments der Reichswehr de gâteau et le fouet, c'est-à-dire avec est obligatoirement soutenue par un dirigée par l'Obermusikmeister Her­ de la gentillesse, ce que ces pauvres fan­ contre-chant des barytons ; puis un mann Schmidt. Ce dernier qui devint tassins ne rencontrent jamais d'habitu­ tas de rembourrages harmoniques vide plus tard inspecteur des musiques mili­ de, et avec une sévérité rationnelle. Paul de sens, produits si possible par des taires allemandes préféra passer la est enthousiaste...». cors qui jouent des contre-temps, le baguette au prestigieux chef d'orchest­ Plus de six cents auditeurs assistent tout couronné par des figurations chez re invité Hermann Scherchen et au aux concerts. Burkard dirigea la com­ les bois aigus. Il faudrait au contraire directeur musical du festival Heinrich position de Krenek, Scherchen celles de tâcher d'appliquer ici les conceptions Burkard. Cette musique d'infanterie qui Pepping,Toch et Hindemith. au sujet des formes et des mouve­ avait une bonne réputation était com­ Quant à la presse, elle déplore la ments utilisés quand on écrit de la posée de militaires qui s'engageaient mauvaise acoustique de la salle et se musique symphonique pour nos pour une durée minimum de douze ans moque plus ou moins de la musique à orchestres mixtes 13) - non par pure et avaient le même statut que les mem­ vent qu'elle associe à la bière... et elle imitation mais au moyen d'une adapta­ bres d'orchestres civils. La composition acclame les deux marches tion réfléchie à ce moyen d'expression de cet orchestre d'harmonie de vingt [Hohenfriedberger Marsch et la Marche de tellement différent qu'est un groupe de musiciens était plutôt rudimentaire car Radetzky) jouées en bis... La critique musiciens composé uniquement de on y trouvait que 13 instruments diffé­ musicale allemande n'était apparem­ vents avec une sonorité non seulement rents, tandis que la Garde Républicaine ment pas prête à accepter cette vérita­ forte et raide mais également haute en en utilisait 23 et la Musique Municipale ble révolution qui finalement se fit sur­ couleurs et très naturelle » l4l de Rome 24 à la même époque. tout sentir aux Etats-Unis. On peut supposer que cette concep­ La musique militaire de Donaues­ F. P. tion avait déjà influencé Hindemith chingen avait la composition suivante : quand il avait écrit (en trois jours seule­ petite/grande flûte (I musicien), haut­ ment) Konzertmusik fur Blasorchester op.4l bois, basson, I petite clarinette, 2 clari­ pour le festival de Donaueschingen 1926. nettes en si en fa, 2 trompettes en si Cette importante composition a pour bémol, 1 trombone ténor, 1 cornet noyau le chant « Prinz Eugen, der edle soprano/bugle (1 musicien), 1 cornet Disques conseillés Ritter » (Prince Eugène, le noble cheva­ ténor (baryton), I tuba ténor, 1 tuba • Donaueschingen 1926, londesblosorchester Boden Wûrîtemberg (Harry Bath) Bauer ACD 5187. lier), une ballade mise en musique par basse (si bémol / fa), 1 bombardon en • Donaueschingen, Hindemith and music for winds, Furham si bémol, 2 percussionnistes. Cari Loewe (1796-1869) faisant l'éloge du Cvic Wind Ensemble CRS 9051. feld-maréchal Eugène, Prince de Savoie. Il faut préciser toutefois que, hor­ Ainsi, Hindemith faisait d'une pierre mis le chef Hermann Schmidt qui deux coups, le grand public reconnaissait jouait la clarinette, d'autres musiciens un air populaire d'une part et il y avait renforçaient les rangs de la musique Noies le lien avec le monde militaire d'autre militaire locale. 1) On y trouve la source du Danube. part. L'œuvre comprend trois mouve­ 2) Roeple, Max, Musik in Donaueschingen, Constance, 1959, Hindemith engagea un trombone p.57. ments : Ouverture, Six Variations, et solo de l'opéra de Francfort et un 3) Lettre conservée dans la section des Manuscrits de la Marche. La presse et les critiques musi­ trompette solo de Munich. C'est un Bayerische Staatsbibliothek à Munich. caux en particulier n'étaient guère avares peu à contrecœur que Hindemith 4) Alexander Tcherepnine écrit Sonatine pour Timbales et de compliments au sujet de cette accepta Scherchen comme chef d'or­ orchestre à vent (1958) et Russische Weisen pour orchestre Konzertmusik fur Blasorchester (Editions chestre car il lui reproche un manque d'harmonie (1977). Schott Fils, Mainz). Vu le succès de cette de précision 15l Pourtant, il lui dédie sa 5) Lettre de Dessau à Burkard, Archives princières de Fürstenberg 'Fürstlich Fürstenbergisches Archiv' à composition aux Etats-Unis, Hindemith Konzertmusik ! Le violoniste et chef d'or­ Donaueschingen, acte 1926. n'hésita pas à écrire la Symphony in Bb chestre Hermann Scherchen (Berlin, 6) Archives princières de Fürstenberg 'Fürstlich major for wind orchestra sur commande du 1891 - Florence, 1966) était en grande Fürstenbergisches Archiv' à Donaueschingen, octe 1926. U.S. Army Band de Washington D.C. en partie autodidacte. II fut le fondateur 7) Enregistré par l'Orchestre RSO Berlin, dirigé par Vinko 1951. En 1946, Hindemith écrit la de la Société Berlinoise de Musique Globokar, CD Thorofon OH 2043. Symphonia Serena dont le deuxième mou­ Nouvelle et un ardent défenseur de la 8) Enregistré par le California State Universiîy Northridge Wind vement Geschwindmarsch est écrit pour musique du XXe siècle, tout spéciale­ Ensemble, dirigé par le compositeur, CD Mark Custom 2568- ensemble d'instruments à vent ; il s'agit ment de celle de Schoenberg et MCD. d'une paraphrase de la célèbre Webern. 9) Archives des Editions Schott à Mainz. 'Yorkscher Marsch' (WoO 18) de Ludwig 10) Enregistré par !o North Texas Wind Symphony, dirigé par La première répétition de la Eugene Corporon. CD Klavier KCD 11083. van Beethoven. La Konzertmusik de musique militaire renforcée à Hindemith est restée l'œuvre pour 11) Archives princières de Fürstenberg 'Fürstlich Donaueschingen eut lieu deux semaines Fürstenbergisches Archiv' à Donaueschingen, acte 1926. orchestre d'harmonie la plus populaire avant le concert sous la direction de 12) Voir l'excellent article de Frédéric Robert dans le KMF n° de toutes celles écrites pour le festival Burkard. On ne sait pas exactement 457 d'avril 1995, p.39 et N° 459 d'ooût 1995, p.26. de Donaueschingen 1926. quand Scherchen prend les répétitions 13) Orchestre symphonique composé de cordes et de vents. Le(s) concert(s) et ses préparatifs en mains, mais dans une lettre à sa 14) Extrait d'un texte d'un programme d'un concert (avec la Pour l'interprétation des œuvres femme datée du 21 juillet, il parle de Symphonie pour orchestre à vents), dirigé par Hindemith à Düsseldorf le 15 mars 1952. commandées en 1926, les organisateurs deux répétitions par jour et dans une firent appel à la musique militaire en lettre écrite le lendemain, il exprime sa 15) lettre de Hindemith à Burkard, Archives piincières de garnison à Donaueschingen Musik- Fürstenberg 'Fürstlich Fürstenbergisches Archiv' à satisfaction : « C'est incroyable ce que Donaueschingen, acte 1926. korps des Ausbildungsbataillons des 14. j'obtiens de l'orchestre : avec du pain

le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 37 à Paris, le dimanche 5 février 2006

Concours d'excellence 2006 Liste des œuvres imposées

INSTRUMENT ŒUVRE AUTEUR EDITEUR - ACCORDEON Fantaisie en Mi mineur Astier Astier i BASSES COMPOSEES ACCORDEON BASSE Slava's Suite (les 3 derniers mouvements) Abbot À. Salabert EAS 17767 CHROMATIQUE ALTO Le songe, fantaisie sur La Favorite Op.92 Mazos J.F./Lainé Billaudot G5600B BASSON Concerto (2e et 3e Mvt) Jolivet A. Heugel HE 31669 et Concerto en mi mineur F VIII n°6 Vivaldi A. Billaudot G2880B CLARINETTE Introduction und variationen Op.128 Kalliwoda Kunzelmann GM 233 et Capriccio Pascal C. Billaudot G4626B CLARINETTE BASSE Grands Opéras et Ballets, La Clémence de Titus Mozart A. Billaudot G7287B CLAVECIN Grande Suite en ré mineur n° 3 (Prélude, Allegro et Presto) p.l 8 Haendel G.F. Bürenreiter n°4005 et lére Suite en ré mineur (La Laborde et La Forqueray) p.l Forqueray A. Le Pupitre (Heugel) et Canaries (version intégrale) p.6 (Extrait du Tombeau de Louis Couperin) Markeas A. Billaudot COR Tableau musical : Introductione et Contraddanza Oauprot LF. Petit Page PP000132 et ! Cor Léonis Dodgson S. BIM (Leduc) CONTREBASSE î) 5 pièces au choix, extrait de Chansons en contrebas Morel J.M. Notissimo 003081-88 et ! 2) Concerto en mi mineur Op.3, le( mvt Koussevitzky IMC462 COR ANGLAIS Concertino Donizetti G. Peters ■ CORNET BUG LE Fanfare de Printemps Barraine E.M. Eschig ME6742 FLUTE A BEC Adagio et Allegro III - IV Detry Louis Delrieu GD 40102 1 et ! Elégie pour Alto Mereaux M. Zurfluh 1621 : + 1 pièce du début XVII, préboroque, au choix ! FLUTE TRAVERSIERE 3e mouvement, Rondo Russo du Concerto en mi mineur Mercodante S. Suvini Zerboni S7291Z il et Hiéropbonie IV, au choix du candidat, n°2 Frémissant Taïra Y. Rideau Rouge R867RC ou n°4 Hésitant pour flûte seule GUITARE 1) Fantaisie élégiaque Op.59 Sor F. Suvini Zerboni 2054 et 2) Spring Memories, p.l 6 dans 36 Etudes de Style Vol.C Dumond A. H. Lemoine 27357HL et 3) Chicama Echecopar J. R. Martin R.M 04201 HARPE CELTIQUE Méditation et Danse Jokez Fr. Harpes Camac HARPE DOUBLE Mvt Concerto en ré majeur RV 93 ovec codences à écrire Vivaldi A. G. Billaudot G5784B HAUTBOIS Concerto F Dur Bach J.S. Sirkorski n°337K MANDOLINE Prélude n° 10 Colace R. Trekel ORGUE 1ef mouvement de la 5e Symphonie Widor C.M. Au choix et Blue Rondo à la Turck Brubeck D. Hohner

38./le journal de la cmf / n°519 août 2005 ORGUE Sinfonia per organo p.9 n°2 Cimarosa D. révi. Sacchetîi A. Berben E 1997 B ELECTRONIQUE PERCUSSION Suite pour percussion Aubain J. Amphion AMPH066/DA373 et Khala Benetti D. Alfonce Production AS 4013P PIANO Feuillet d'Album, Koechlin Billaudot G6713B extrait n°7 de l’Offrande Musicale sur le nom de Bach 0F187 et Thème+ Variations n° 1-2-3-6-9-12-13-14-30-32 Beethoven Billaudot G6930B dans 32 Variations en ut mineur WoO 80 PICCOLO Le Carnaval Hongrois Op.65, coupure on ne jouera pas la 4e variation (Piu mosso) Rabboni G. Billaudot G7640B et 5 Soliloques le n°4 Petronio A. Billaudot G5652B SAXOPHONE Si b Tree pezz\ n° 2 et 3 Scelsi G. Salabert ËÀS 18089 et Ballade Martin F. Universal Ed. UE.11250. SAXOPHONE Mi b Concerto n°2 et 3 Dubois PM. Leduc SAXHORN ALTO Mit- Masquerade Sparke Ph. Studio Music TROMBONE Choral, Cadence et Fugato Dutilleux H. A. Leduc AL20786 TROMBONE BASSE Étoile des Profondeurs Naulais J. R. Martin R3021M TROMPETTES Trompette ut : Intrada Honneger A. Salabert EAS14920X et Trompette sib : A Jazz Sonata mvts. 1-3-4 Botschinsky A. Tezak SAXHORN BASSE, Rhizome(s) Boulard F. I.M.D. IMD559 TUBA TENOR TUBA BASSE 1) Capriccio Newton R. Rose Hill Music Rmpco 100 PO Box48 et 2) Petit Interlude Dalbavie M.A. G. Billaudot G5319 VIOLON Final du concerto Op.82 Glazounov Peters Bel 195 VIOLONCELLE Ricercar 5 Gabrielli Schott ED.NR.2f57 et Sonate, mvts 3 et 4 Chostakovich Sikorski ED. NR.2157

MUSIQUE AMPLIFIEE BATTERIE JAZZ 1) Morceau en commun : Armando's Rumba Corea Litha music P. BeuscherChick et 2) Création personnelle stucturée de minimum 5' en solo, style libre. Pour batterie : envoyer une partition à la CMP 3 semaines avant le jour du concours. Pout les autres : présenter une partition au jury le jour du concours. BASSE ELECTRIQUE Idem 'batterie jazï CONTREBASSE JAZZ Idem 'batterie jazï GUITARE ELECTRIQUE Idem 'batterie jazz PIANO JAZZ Idem 'batterie jazï

INSTRUMENTS D'ORDONNANCE CLAIRON Clairon d'air Varetz Michel R. Martin R2601M CLAIRON BASSE Claironnade Devogel J. R. Martin R1478M TROMPETTE M\b Carrés d'as n° 1 Souplet A. Souplet TROMPETTE BASSE Trombos n° 1 Souplet A. Souplet COR EN H\b Perf'romance (avec accompagnement piano) Lefèvre C. Corelia CC52138 TAMBOUR Dianes françaises Vignon Ph. Vignon

le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 3^™ litt+iiiggiMlnL MMil wmiiiMii mil La liste des œuvres imposées

Concours batterie-fanfare 2006

Les batteries-fanfares doivent interprétées : n un morceau imposés (ci-dessous), » un morceau choisi dans une liste de cinq titres (à paraître dans le J-CMF n°520 d'octobre), i» et un morceau librement choisi.

FORMATION D Clairons, cors, percussions ou Clairons, trompettes de cavalerie, percussions FORMATION A Clairons, clairons basses, tambours, DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR (contrebasses, od libitum), percussions Première Tambour battant Goûte R. Philippo/Combre P 3222 ÉDITEUR DIVISION ŒUVRE AUTEUR Deuxième La grande Rue Bréard P. Philippo/Combre Honneur L'honneur du Drapeau Godenne G. Chompel P 3420 Troisième Le Victorieux Dévo J. R.Mortin Chompel Excellence L'honneur au Drapeau Godenne G. R879M Supérieure La fête du clairon Rolland Vidol PA R. Martin Première Honneur aux tirailleurs Courtode A. Duhoutois ZB1070 FORMATION E Clairons, clairons à pistons, bugles, trompette, comet Deuxième Le clairon de Verdun Wogner M. Duhoutois ZB1041 Cloirons bosses, contrebasses, percussions Troisième Domy Devogel J. Combre DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Honneur Standard Rock Vignon Ph. Vignon FORMATION B Excellence Imagerie Vignon Ph. Vignon Trompettes de cavalerie, cors, ou trompettes-cors, trompettes basses, contrebasses, percussions Supérieure Disco System Vignon Ph. Vignon Première Marche Torbaise Fiquet A. Chompel DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Deuxième Parade des ailes Trémine A. Besson Troisième Hardi stéphanois Trémine A. Morgueritot/ Honneur Garde 'n Party Lefèvre Ch. Corélio CC55091 Leduc Excellence Légende orientale Souplet A. Souplet Supérieure La Louvière Souplet A. Morgueritot/ Leduc AS49215 FORMATION F Première Latino Beck A. P.Lofiîon PLI 369 Fanfare de Trompes de chasse en Ré Deuxième La de Langlade Coillé R. Andrieu DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Troisième Paris-Fanfares Goudon R. Morgueritot/ Leduc RG004 Première Sons façon Godenne G. Duhoutois Deuxième Hurtus Godenne G. Duhoutois Troisième Tisoline Godenne G. Duhoutois FORMATION C Cloirons, trompettes de cavalerie, cors, clairons basses Trompettes basses, contrebasses, percussions FORMATION G Batterie Fanfare de la formation A DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Avec harmonie ou fanfare Honneur A la poursuite du temps Coudrais A. Hormony DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Excellence Hymne Morchiol A.V. P.Lofiton PL0938 Supérieure Bobby Fayeulle R. R.Mortin Supérieure Time is over Cordon R. Andel/ R7709M Martin Première Goloctix Corlin A. Carlin Première Welcome Mister Brass ! Picard P. Besson Deuxième Une nouvelle ère Telmon A. Petit Poge Deuxième Bienvenue à Liomer Beck A. Lofiton PL0144 PP00Q213 Troisième Flandre Flament J.J. P. Lofiton Troisième Cavaliers et lignards Coiteux Besson PL0650

40 /le journal de la cmf / n°519 août 2005 FORMATION H Trompette basse mib Batterie Fanfare de la formation C Avec harmonie ou fanfare NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR ÉDITEUR DIVISION ŒUVRE AUTEUR Débutant Initras Souplet A. Souplet Honneur T.A.M. Foyeulle R. Combre Préparatoire Dans les jardins du paradis Telman A. P.lafitan Excellence T.A.M. Foyeulle R. Combre PL 1317 Supérieure Louis XIV Millot M. Martin Elémentaire Trabos Souplet A. Souplet P.Lofiton Première Hymne à l'espérance (timbales ad Coudrais A. Harmony Brevet Voyage féérique Telman A. lib.) PL 1315 Billaudot Deuxième Top festival Brouet A. R Martin R2355M Moyen Pour l'Oscar Couturier J.L ED 0162 FR Troisième Marche de la 7,m! D.M.R. Chartier R. R. Martin R1332M Supérieur Introduction et Valse Bréord P. P.Bréord

Cor mib

Examens 2006 NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Débutant Miss Cécile Nierenberger M. P. Lofitan PL 1323 INSTRUMENTS D'ORDONNANCE Préparatoire Complainte Morchiol A.V. P. Lofiton PL 0969 Elémentaire Lettre à Elisabeth Nierenberger M. P. Lofiton Clairon PL 1367 Brevet Corfou Ph. Vignon Vignon Moyen Cornaline Ph. Vignon Vignon NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Supérieur Corindon Jacques Raon P. Lafitan PL 0531 Débutant Initium Nierenberger M. P. Lafitan PL 1363 Préparatoire Quand l'Harmonie s'emballe Telman A. P. Lafitan PL. 1365 Tambour Elémentaire EMS clairon (version 1 en entier) Nicolas M. P.Lofiton PL0607 Brevet Broutille Trémine A. RF/Billoudot BF 001 IFR NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Fanfarock Oprandi Ph. P. Lafitan Moyen T cycle Val de Loire Corbin M. Corbin PL.0347 1* niveau Balthazor musique Supérieur Conique... et doux Charles JJ. IM 1 1 * cycle A deux mains avec Vignon Ph. Vignon 2* niveau accompagnement piano Clairon Basse IM 2 1 * cycle Pour débuter Bellaigues C. P. Lafitan 3 * niveau P.L0170 NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Fin de le Cycle Débutant Initium Nierenberger M. P. Lafitan Bruley D. P.Lofiton PL. 1363 2‘cycle Comic'marches l‘niveau P.l.0404 Préparatoire Quand l'Harmonie s'emballe Telmon A. P. Lafitan Préparatoire PL 1365 2e cycle Marches du Bagad Coutanson G. Coutonson Elémentaire Bananas Souplet A. Souplet 2 ‘ niveau Brevet Le Verrou Charles JJ. JJ.Charles EU Moyen Préludes Raon J. P.Lofiton 2‘ cycle Claudinettes Goûte R. T0.3p.63 PL. 0527 3‘niveau R. Martin Supérieur Le clairon concertant Coutonson G. Billaudot El. 2 Fin du 2‘cycle Réveil des Mies Françaises Goûte R. T0.3p.47 Brevet R. Martin Trompette mib 3 ‘ cycle Retraites Roulées Goûte R. T0.3 P.70 1‘niveau R. Martin Ml NIVEAUŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR 3‘ cycle Cinq plexes Vignon Ph. Vignon 2‘niveau Débutant Miss Héloïse Nierenberger M. P. Lofiton M2 PL. 1324 Fin de 3‘cycle Réflexes Préparatoire Miss Cécile Nierenberger M. P. Lofitan Goûte R. T0.3P.59 DFE PL 1366 R. Martin Elémentaire Au bon Roy René Nierenberger M. P. Lafitan PL. 1322 Brevet Lettre à Elisabeth Nierenberger M. P. Lafitan PL. 1368 Moyen Légende Telman A. FR/Billoudot ED. 0105 FR Supérieur Quel As ! Souplet A. Souplet _____ «

le journal de la cmf / n°519 août 2005/mm 41 Dour la deuxième partie de la période estivale nous vous I présentons un enregistrement français fort intéressant mettant le tuba en évidence ; il s'agit d'un enregistrement du tubiste Bernard Liénard accompagné par la Musique des Equipages de la Flotte de Toulon. Puis, il y a le dernier enre­ gistrement de la Musique de la Force Aérienne Belge sous la direction d'Alain Crepin. Le compositeur suisse Franco Cesarini est à l'honneur avec un enregistrement « live » de la Civica Filarmonica de Lugano sous sa propre direction. armo.ni.es Pour arrondir, deux disques d'éditeurs belges totalement dif­ férents mais offrant un choix de nouveau répertoire. Bonnes la discothèque d'or de Francis Pieters vacances à toutes et à tous.

Lucé. L'orchestre d'harmonie de la Musique , sonore de l'orchestre d'harmonie, bien des Equipages de Toulon, placé sous la illustrée par les marins de Toulon. La troi­ direction de Gérard Besse, s'acquitte de sième pièce Dali Concertino est l'œuvre de : façon exemplaire de l'accompagnement de Daniel Bimbi, petite clarinette solo à la cet excellent soliste. Samba del Mine est une Musique des Equipages de la Flotte de composition assez hétéroclite de Christian Toulon. Daniel Bimbi (Carcassonne, 1971) a Jous [1956) qui entra à la Musique de l'Air obtenu un Premier Prix de clarinette de la dès l'âge de 16 ans. Jous appartient au ville de Paris. Il a écrit plusieurs composi­ Steckar Tubapack depuis sa création en tions pour orchestre d'harmonie dont qua­ 1981. Il s'est spécialisé dans la composition tre morceaux pour instrument solo : Till de musique pour saxhorns graves, telle Rhapsodie pour clarinette, Arobase pour H TUBAFOLIA cette Samba del Mine écrite pour tuba solo trombone, Coup de Mistral pour flûte et à et grand ensemble de cuivres. La transcrip­ présent Dali Concertino pour tuba. Nos lec­ Bernard Liénard : tuba. Musique des tion pour orchestre d'harmonie est due à teurs se souviennent peut-être du disque Equipages de la Flotte de Toulon. Albert Fasce, directeur musical de la Coup de Mistral avec la composition du Direction : Gérard Besse. Musique de l'Air de Paris de 1980 à 1986. même nom, ainsi que Quintessences pour Forlane FOR 16851 Le rythme persistant de la samba, entrete­ quintette à vent et orchestre d'harmonie, et Les enregis­ nu par une percussion fougueuse, est un fil Forlane pour orchestre d'harmonie, trois trements entiè­ rouge à travers cette pièce assez entraînan­ œuvres de Bimbi, interprétées par la rement consa­ te dans l'ensemble. Avec Tubafolia du corn- ! Musique de la Flotte de Toulon ^). Ce crés à des œuv­ positeur normand Michel Chebrou [Sainte | concertino met également tant les caracté-

1. ! res pour tuba Adresse, 1954). Ce clarinettiste, élève des ristiques chantantes de l'instrument que la ; (basse) et Conservatoires du Havre et de Versailles, a virtuosité du soliste en évidence. Un expli- orchestre d'har­ parcouru une belle carrière de pédagogue, cation du choix du titre serait intéressante, : i monie sont de soliste et de chef d'orchestre en Le disque se termine par un arrange­ rares voici Normandie. Son catalogue de compositions ment de Michel Chebrou ; il s'agit de la donc une excellente occasion pour savou­ pour orchestre d'harmonie prend de plus Fantaisie Brillante de Jean-Baptiste Arban rer ce mariage fort réussi. Le répertoire ori­ en plus d'ampleur. Nos lecteurs se souvien­ (1825-1889). Ce professeur de cornet au ginal pour tuba et orchestres à vents n'est dront, entre autres, de son excellent Conservatoire de Paris, défenseur de l'in­ pas très vaste et parmi les pièces maîtresses Concerto pour Trombone enregistré par venteur Adolphe Sax, a publié sa célèbre l! citons les Concertinos de James Curnow et Jacques Mauger et la Musique des méthode en 1864. Hormis le célébrissime de Wilhlem Rolf, les Concertos du Equipages de la Flotte de Brest 2). Ce Carnaval de Venise, Arban a écrit de nom­ Hongrois Istvân Bogér, du Britannique concerto pour tuba, dédié à Bernard breuses autres variations pour cornet et Martin Ellerby, le Rondo Grottesco de Liénard et créé avec la Musique de l'Air de pour saxhorn(s). La Fantaisie Brillante écrite Derek Bourgeois et les Variations d'Arthur Paris est écrit dans la forme classique : un pour cornet a été enregistrée par Maurice Frackenpohl (tous pour orchestre d'harmo­ Allegro rythmé et mélodieux qui montre André avec la Musique des Gardiens de la nie) et les Concertos de Joseph Horowitz d'emblée les possibilités tant lyriques que Paix (direction et arrangement Claude et d'Edward Gregson, ainsi que le Scherzo techniques de l'instrument ; un Andante Pichaureau) ^ et par Wynton Marsalis avec de John Golland (pour brass band). Dans ce molto moderato implique le soliste et son le Eastman Wind Ensemble (direction et même répertoire il y a des transcriptions instrument dans une aventure plus solen­ arrangement Donald Hunsberger) du célèbre Concerto de Ralph Vaughan nelle, mais toujours mélodieuse ; le Rondo Chebrou a eu l'excellente idée d'en faire Williams et de la Fantasy de Malcolm fait tout naturellement plutôt appel à la une transcription pour tuba solo et Arnold. Voici donc trois compositions vélocité virtuose du soliste. Ce concerto orchestre d'harmonie. Les phrases mélo­ françaises qui enrichissent ce répertoire mérite certainement d'être connu et sur­ dieuses d'Arban et les difficultés tech­ spécifique. Le tubiste Bernard Liénard s'est tout d'être souvent joué car il plaira cer­ niques pour le soliste en font une fort belle taillé une excellente réputation dans l'hexa- tainement au grand public, ne fut-ce qu'à démonstration de virtuosité. gone comme pédagogue et soliste. cause des clins d'oeils à la musique espa­ Actuellement il enseigne au CNR gnole. Soulignons que l'accompagnement [Il faut noter l'inversion des n° 5 et 6 tels d'Aubervilliers et au Conservatoire de fait habilement usage de la riche palette qu'ils sont indiqués sur l'encart et le livret.)

42./.le journal de la cmf / n°519 aoûl 2005 armonie (§)) PROUD TO SERVE que cet enregistrement comprend quelques devint chef de la Musique des Forces de œuvres récentes du chef d'orchestre Alain l'Intérieur à Arlon et en 1972 il prit la Musique Royale de la Force Aérienne Crepin (Mettet, 1954). Ces compositions direction de la Musique de la Gendarmerie Belge. Direction : Alain Crepin. Quatuor sont jouées par d'innombrables orchestres Belge qu'il dirigea jusque fin décembre 1981. de Saxophones des Hauts de France. militaires de par le monde (dont la Garde De 1982 à 1994 il fut directeur du ASBF CO 0510 Républicaine et la Musique de l'Air de Conservatoire d'Ostende. Il a composé de Paris) et le saxophoniste virtuose Crepin, nombreuses pièces pour orchestre d'har­ L'excellente 1 vice-président de l'Association internatio­ monie dont une série de marches extrême- Musique Royale nale pour l'Essor du Saxophone depuis ment populaires. Yvon Ducène (Souvret, de la Force j 1986, s'est produit en soliste dans de nom- 1928), élève de Jean Absil, a dirigé plusieurs Aérienne Belge, I breux pays. Diversions est une commande de musiques militaires avant de prendre la toujours placée j la maison Selmer (Paris) pour mettre en ; direction de la Musique des Guides a sous la dyna- j valeur le quatuor de saxophones au sein du ( Bruxelles. Durant les 23 années passées à la mique direction monde des orchestres d'harmonie. Dans tête de cette prestigieuse phalange, Yvon d'Alain Crepin, cette pièce, apparentée au concerto grosso, Ducène a dirigé plus de mille concerts en vient de sortir le quatuor tente d'attirer l'attention des ; Belgique et à l'étranger. Il quitta la Musique deux disques fort intéressants dont nous auditeurs en brisant le discours de l'or- j des Guides le Ier février 1985. Sa Marche du vous présentons le second, enregistré en chestre à plusieurs reprises. Notons un dia- 75e Régiment d'Artillerie est une marche des- novembre 2003. Il débute par un classique i logue original entre la percussion et le qua- criptive et spirituelle qui a été composée en du répertoire original américain Tulsa de tuor. La rivalité du début entre les solistes | 1965. Le disque se termine par la marche Don Gillis (Cameron, Missouri, 1912 - et l'orchestre devient une complicité musi- Proud to serve (Fier de servir) d'Alain Columbia, Caroline du Sud, 1978). Sa cale. Il faut souligner l'excellente prestation I Crepin. Elle a été écrite à la demande du musique est toujours mélodieuse, pitto­ du quatuor de saxophones des Hauts de | Lieutenant Colonel de Réserve d'Aviation resque et souvent descriptive, ce qui est France. Crepin signe également La légende de Eric Thiry, à l'occasion du 70e anniversai- certainement le cas pour Tulsa, A symphonie ■ Rolende, une pièce évoquant la procession re de l'Association Nationale des Officiers portrait in oil, une commande de la First ! religieuse pour honorer Sainte Rolende à de Réserve de la Force Aérienne belge. Le National Bank and Trust Company de la Gerpinnes (Belgique) le lundi de la compositeur a voulu exprimer musicale­ ville de Tulsa en Oklahoma, terminée en Pentecôte. Cette procession folklorique est ment les premières qualités d'un réserviste, 1950 et publiée sept ans plus tard. Il s'agit rehaussée par la présence de neuf compa­ à savoir la souplesse (partie en 6/8) et la d'un poème symphonique en quatre par- ; gnies de militaires costumés en style 1er et | disponibilité (thème principal joyeux) et y a ties. La première partie, une pastorale, 2e empires. L'œuvre est basée sur « Le inclus une allusion à la marche de la Force décrit la région avant l'arrivée de l'homme Cantique de Sainte Rolande » et a été Aérienne, blanc. La deuxième partie dépeint les vio­ commandée pour fêter le 9e centenaire de Un disque agréable à écouter et qui lents combats pour la possession des ter­ la reconnaissance de la sainteté de Rolende. peut inspirer les chefs en quête de nouveau res se terminant par une victoire qui trans­ Le compositeur a dirigé les 300 musiciens répertoire. forme le pays sauvage en habitation civili­ des sociétés participant à la procession le sée évoluant plus tard vers une ville moder­ lundi 9 juin 2003. La célèbre Sérénade en ne. Le troisième mouvement raconte les 11/8 et 13/8 écrite par Derek Bourgois (§j) FRANCO CESARINI LIVE premières exploitations de puits de pétrole, (1941) pour la sortie des invités lors de son tandis que le mouvement final célèbre la propre mariage religieux, bien que l'objet IN CONCERT prospérité évoquée par une parade dans les de très nombreux enregistrements, reste Civica Filarmonica di Lugano. Sous la rues de la ville. La marche Hand in Hand est toujours agréable à écouter (et à jouer !). direction du compositeur. la marche officielle du camp militaire belge Une très belle musique, encore trop Mitropa M-DISC 205-018-P.O. Box 60 CH 6332 d'Elsenborn, écrite par le sous-chef de peu connue est celle de The Valencian Widow musique principal Maurice Dubois. Cette (La veuve de Valencia) d'Aram Hagendron, Suisse. marche avec des trompettes de cavalerie Khatchaturian (Tbilissi, 1903 - Moscou, ! Voici le p s'inscrit dans la riche tradition des marches 1978). Il s'agit d'une musique de scène écri­ Franco Cesarini premier disque militaires belges. Le premier thème évoque te pour une pièce de l'auteur espagnol >>* Live In Concert d'éditeur de une troupe en marche. Félix Lope de Vega (Madrid, 1562-1633) ; , Civica Filarmonica cette rubrique. Le deuxième thème évoque les grosses en fait c'était la toute première musique de •îH*'' \ (h Lugano Il est sorti à pièces d'artillerie et les blindes en manœu­ théâtre composée par le grand composi­ i* > l'occasion du vre, tandis que le troisième thème (le trio) teur arménien. Trois des cinq mouvements, 175e anniversai­ évoque la vie de quartier. Maurice Dubois 'Introduction', 'Intermède' (ou chant) et re de l'excellent (Liège, 1952) a également écrit la marche 'Danse' ont été transcrits pour orchestre orchestre Semper Melior, la marche de la 255e d'harmonie par le Néerlandais E. Somers. d'harmonie Compagnie Maintenance de l'Aviation Cette suite très agréable ne peut qu'en- j Civica Filarmonica de Lugano, fondé en Légère. Le premier thème évoque la légère­ chanter musiciens et auditeurs. Hormis les 1830 et qui est l'un des plus anciens et des té des hélicoptères et des petits avions que deux marches de Maurice Dubois (qui les plus prestigieux orchestres à vents de gère cette unité ; le deuxième thème sug­ dirige d'ailleurs) le disque comprend enco­ Suisse. Pietro Damiani avait donné un nou- gère le bruit du rotor des hélicoptères, tan­ re trois autres marches belges. D'abord le vel essor à cet orchestre qu'il a dirigé près dis que le troisième thème reprend une classique du genre également bien connu < de 30 ans avant de passer la baguette au allure primesautière évoquant le caractère en Fiance The Way In de Roland Cardon ; jeune et talentueux compositeur Franco bon enfant de cette compagnie. Il va de soi (Renaix, 1929 - 2001). Dès 1963, Cardon 1 Cesarini en 1998. Le présent enregistrement

le journal de la cmf / n°519 aoûl 2005/ 43 !

Risque armonie comprend quatre des plus importantes I une exception. Un intéressant portrait d'un sorcière dans le jardin', 'Rapunzel dans la compositions de Cesarini ; nous avons bon compositeur contemporain qui mérite tour', 'Le prince dans la forêt' et 'La Fin', déjà présenté un disque consacré à d'autres plus d'attention. Signalons enfin la sortie débordent de fantaisie. Cette œuvre lauréa­ œuvres de Cesarini Solemnitas op. 29 : d'un second disque avec de la musique de te du concours de composition De est une commande de l'Harmonie ! chambre pour vents de Cesarini interprétée Muziekgolf en 2004 est plutôt facile et il Municipale de Burgdorf [Canton de Berne) I par des solistes et petits ensembles de la donc accessible pour des sociétés de niveau i : 1! en Suisse à l'occasion de son 200e anni­ | même formation : Franco Cesarini - moyen. Bald Wyntin est un nouveau nom versaire. Le titre, « fête » en Latin, réfère à Chamber Music for Winds -Mitropa M- au catalogue de Beriato et nous ignorons la fête des enfants « Solennitàt » [solenni­ i Disc 205-019-3. encore tout à son sujet, mais son solo pour il: té) qui a lieu chaque dernier lundi de juin hautbois avec accompagnement d'orchestre i! depuis 1729. Les trois processions sont évo­ d'harmonie, intitulé tout simplement Idylle quées par les trois variations sur un thème # A TASTE OF MUSIC ne manque pas de charme. Le soliste Kai : inspiré d'un chant historique, suivies d'une Frômbken excelle aussi bien dans la partie fugue. Une œuvre qui a fait plus parler Musique de la Police de Baden lente et fort mélodieuse que dans les pas­ d'elle est certainement l'opus 14 de ! Württemberg. Direction : Toni Scholl et sages rapides plus virtuoses. La marche In i; Cesarini, les Trois esquisses symphoniques Bert Appermont. Onore Di de Wouter Lenaerts est assez solen­ Mosaici Bizantini. Le compositeur s'est inspi­ WSR 025. [email protected] nelle et a été écrite sur commande de l'or­ ré de trois mosaïques byzantines représen­ chestre d'harmonie anversois Ste Katarina H tant des scènes de l'évangile selon Saint Pour ter­ en Peter Benoit à l'occasion du 30e anni­ ! Mathieu et qui se trouvent dans des églises miner, voici un versaire de la présidence de Paul van : * à Venise et à Palerme. Les motifs musicaux disque avec les Montfort. Le trio léger forme un contraste i; sont empruntés à des chants grégoriens ce publications avec la première partie et avec le final tri­ qui donne un caractère religieux à cette récentes des omphant. Le thème d'amour extrait de la impressionnante composition dont les par­ éditions Beriato musique de film d'Ennio Morricone pour ties sont intitulées I. La Nativité, II. Le enregistrées 'Cinéma Paradiso' de James Berardinelli Temple de Jérusalem, et III. L'Ange de la par l'Orchestre (1988) avec Philippe Noiret dans le rôle Résurrection. Il suffît de s'imaginer succes­ rX’Jizdnnsikkofps Badcn-Wurtlcnlxnj d'Harmonie de principal a été habilement arrangé par Jan !: sivement la visite des rois mages suivant l'é­ conducted Cy Toni Scholl & Berc Appyroonc la Police de Rypens. Le compositeur Ben Haemhouts toile, la destruction du temple de Jérusalem Baden Württemberg sous la direction de (Bonheiden, 1972), tromboniste diplômé de ï et la résurrection des saints, et finalement Toni Scholl (1963). Ce dernier a été musi­ l'Institut Lemmens à Louvain a été membre l'ange qui descend du ciel pour ouvrir la cien militaire (tromboniste), puis de 1991 à de l'Orchestre Philharmonique de ? tombe où Jésus Christ avait été enterré. 1999 soliste (saxhorn baryton) dans la Rotterdam et puis de l'orchestre allemand L'orchestration est riche et variée. Le légendaire formation d'Ernst Mosch et ses Bamberger Symphoniker et est professeur ■ Original Egerlânder Musikanten. Il a étudié lii fameux orchestre d'harmonie suisse invité au Conservatoire Royal d'Anvers. Il Feldmusik de Sarnen a créé cette belle la direction d'orchestre d'harmonie avec est cofondateur des éditions Beriato et a composition sous la direction de Josef Alex Schillings aux Pays-Bas. Il est souvent composé une bonne vingtaine d'œuvres Gnos le 14 janvier 1994. Les très populaires invité à diriger de grandes formations en pour orchestre d'harmonie. La Nordic Suite livres d'enfants de l'écrivain Mark Twain Allemagne et à l'étranger et enseigne lui- (Suite Nordique) décrit trois lieux en [1835-1910) qui a dépeint la vie sur les rives même la direction d'orchestres à vents. Le Norvège : 'Rjukan' est connu pour son du Mississippi ont fortement marqué programme, assez varié, débute par Faces importante station hydraulique tout en Franco Cesarini et c'est ainsi qu'il a écrit de Willy Fransen, écrite à l'occasion du 50e étant un lieu de villégiature où de nomb­ deux suites inspirées par les deux grands anniversaire de l'Académie de Musique du reux Norvégiens passent leurs week-ends. •: classiques de Twain. La Tom Sawyer Suite i Limbourg du Nord à Neerpelt en Belgique. Le deuxième mouvement 'Bryggen' évoque op.27 dont la musique est souvent impré­ Dans cette courte pièce de concert, le com­ les vents violents qui frappent le port de gnée du style de Ferdé Grofé [Grand positeur a voulu évoquer les premières Bergen, une ville qui a souvent été victime Canyon Suite) donc basé sur des motifs à expressions faciales des jeunes lors des pre­ de catastrophes, tandis que le mouvement consonance folklorique américaine. Les miers cours à l'académie. Le trompettiste, final 'Slottet' esquisse un portrait du palais quatre premiers mouvements esquissent chef d'orchestre, trompettiste et pédago­ royal à Oslo et des quartiers commerçants successivement un portrait de I. Tom gue Willy Fransen (Genk, 1946) a dirigé qui l'entourent. Stef Minnebo est un guita­ Sawyer, II. Huckleberry Finn, III. Becky durant 35 ans l'Harmonie Royale de Peer riste classique de formation qui s'est égale­ Thatcher et IV. Injun Joe, tandis que le cin­ qui s'est taillé une place de marque parmi ment spécialisé dans la musique de jazz. Il quième mouvement 'Happy Ending' expri­ les meilleurs orchestres d'amateurs en compose pour la guitare, pour orchestre de me la joie de vivre et l'amour qui triom­ Belgique. Il a écrit une quinzaine d'œuvres jazz, pour chorales, mais également pour phent au moyen d'une joyeuse 'square publiées chez différents éditeurs. Bert orchestre d'harmonie et voici A Taste of ■ dance'. Avec la Huckleberry Finn Suite op. 33, Appermont (Bilzen, 1973) a déjà composé Music une pièce dynamique qui permet à Cesarini récidive, vu le succès de la suite quelques pièces qui ont connu un certain tous les groupes d'instruments de dialo­ précédente... et le résultat est encore un succès international, parmi lesquelles « guer. Bart Picqueur est encore un nouveau amalgame d'anciennes mélodies tradition­ Gulliver's Travels », « Ivanhoe" et « nom chez Beriato. A Froghitter's Fantasy est nelles américaines brillamment orchestrées. Noah's Ark" toutes inspirées de récits une composition en un seul mouvement Nous soulignons volontiers l'excellente célèbres. C'est encore le cas pour Rapunzel, qui groupe quatre tableaux champêtre : prestation de cet orchestre d'amateurs qui une suite en trois parties basée sur le célè­ l'aurore, des conversations d'animaux et ferait pâlir pas mal d'ensembles profession­ bre conte des frères Grimm. Les quatre d'insectes, une marche funèbre pour un nels, mais cela n'est malheureusement plus mouvements, intitulés successivement 'La villageois décédé et, finalement, la fête au

44/le journal de la cmf / nc519 aoûf 2005 armonie village. Faites travailler votre imagination... pianos' (1971) et c'est ainsi que le « nies et un opéra) sont jouées en Europe et Picqueur a également arrangé le célèbre Concerto pour Brass Band n°l » voit le en Asie. Il enseigne la composition au Libertango d'Astor Piazzola (1921-1992) qui a jour. Bien plus tard, en 1995, Geoffrey Brand j conservatoire de Kiev. Schyns signe égale- écrit plus de 330 tangos dont Adiôs i propose au compositeur d'écrire une ver- ; ment la transcription de la célèbre Danse Nonino, Novitango et Oblivion, tous 1 sion pour orchestre d'harmonie et il en hongroise n°l de Johannes Brahms arrangés pour orchestres à vents. C'est résulte Famasy Triptych une suite en trois , (Hambourg, 1833 - Vienne, 1897) extraite dans les années cinquante que cet ancien parties avec des titres plutôt cyniques : Le ! des 21 duos pour pianos publiés en 4 volu- arrangeur d'Anibal Troilo devient un grand tombeau d'Arthur Benjamin, Mister Boit mes entre 1852 et 1869 dont Brahms en innovateur du tango avec « Preparense » goes for a ride in his motor car and avait orchestrées trois lui-même. Le tempo (1951) et « Lo que vendra » (1953) qui Monsieur Ravel turns in his grave (M. Boit nous semble nettement trop lent dans exprimaient sa nouvelle vision du tango. et fait un tour en voiture et M. Ravel se cette exécution. Le compositeur espagnol On pourrait comparer cet arrangement retourne dans sa tombe) et,The war march Perez Perello en est à son deuxième paso- avec celui, plus vif, de Jérôme Naulais enre­ of the ostriches (Marche guerrière des ! doble chez cet éditeur : Conchin y Conchi et gistré par la Musique de la Gendarmerie autruches). Bourgeois explique : « Ravel a : comme toujours, le soleil ibérique remplit Mobile 7) Inspirée par la mythologie écrit 'Le Tombeau de Couperin" et Arthur le cœur des auditeurs. Alain Crepin (voir ci- grecque l'œuvre Médusa de Robert Finn ! Benjamin a écrit "Le Tombeau de Ravel" et j dessus) a écrit de nombreuses composi- appartient au genre de la musique de film ; j'estimais qu'il était temps de continuer la tions pour saxophone(s) et orchestre (sans film) ou tout simplement de la série. Les basses citent la 'Jamaican Rumba' d'harmonie ce qui est normal pour quel- musique légère. La déesse des serpents j de Benjamin à la fin du premier mouve- i qu'un qui dirige un grand orchestre mili- symbolisait la sagesse féminine, mais on ne ! ment, tandis qu'il y a une allusion à Ravel taire tout en étant professeur de saxopho- pouvait la regarder dans les yeux car on y dans le deuxième mouvement qui est dédié ne au Conservatoire Royal de Bruxelles, apercevait une lueur de sa propre mort. à son ancien prof, admirateur de voitures et j Citons entre autres 'A Tribute to Sax', Cette composition légère n'atteint pas une de Ravel. Les pitreries des autruches dans le : 'Green Apple', 'Sax Flight', 'Saxes en telle profondeur mystique. Le disque se ter- zoo de Bristol inspirèrent le troisième titre. Parallèles' et 'Silhouette'. Voici Sax for nvo un mine par Two tribes un arrangement par Ceci n'empêche nullement de savourer joyeux duo interprété par Vincent Dujardin Frank Boonen d'une chanson controversée cette suite magistralement orchestrée. ! et Jean-Marc Lissens sous la direction du (Frankie goes to Hollywood) qui met en La solennelle marche de concert Happy compositeur. Les solos pour basson avec évidence les percussionnistes de l'orchest- and Clorious Opus 128b a été écrite en 1992 accompagnement d'orchestre d'harmonie re. Pas directement un disque à écouter pour le final grandiose du spectacle donné sont plutôt rares c'est la raison pour durant les vacances, mais à étudier pour à Earls Court (Londres) à l'occasion du 40e laquelle nous apprécions d'autant plus le ceux qui cherchent un nouveau répertoire. anniversaire du règne de la reine Elisabeth Camel walk (Promenade du chameau) de Erik II. A l'époque Bourgeois dirigeait j Yggeseth, interprété par Pierre Keremans, l'Orchestre Symphonique National de basson solo à l'Orchestre Philharmonique , Jeunes qui interpréta cette marche avec de Liège. Un classique dans le domaine de FANTASY TRIPTYCH i 400 tambours battus par des jeunes en la musique légère passe toujours bien et ce Ad Hoc Wind Orchestre. Direction ; Derek provenance de tous les pays du sera certainement également le cas pour Bourgeois, Alain Crepin, Hardy Mertens et Commonwealth, des dizaines de trompettes cet arrangement de la célèbre chanson Gerhard Sporken. militaires, 1500 choristes (dont le célèbre interprétée et enregistrée par Joe Dassin Bach Choir et les BBC Singers). Bourgeois a (1938-1980) devenu une star de légende Hofobro Music ES 47.452 CD. [email protected] voulu perpétuer la tradition des marches : après sa mort prématurée. Pascal Devnoeye f A/V7AS/ Voici un (de couronnement) d'Elgar et de Walton ; ! signe l'arrangement de cette mélodie com­ nouvel album pas étonnant qu'on pense immédiatement P°sée par Mike Wilsh. Un excellent disque TRIPTYCH des éditions aux célèbres marches 'Pompe et à écouter et pour trouver de quoi donner : I belges Hafabra Circonstances'. du sang neuf à votre répertoire. I interprété par C'est le compositeur qui dirige cette ; l'orchestre , marche, ainsi que sa très belle mélodie This ! No,es d'harmonie is our Star. Un autre grand nom du catalo- j 1) Il existe un excellent CD Storyteller ovec le tubiste virtuo­ se américain Patiich Sheridan et l'orchestre militaire néerlan­ composé d'une gue Hafabra est certainement le composi- i H bonne quaran- dais Johan Willme Friso kopel, dirigé par Gert Buitenhuis teur néerlandais Hardy Mertens j EIFCD 1014 Hworcrel taine d'excel­ (Nieuwenhagen, I960) dont il ne faut plus i 2) Voir notre rubrique dans le J-CMF n°481, avril 1999, p. lents musiciens spécialement réunis pour faire l'éloge. Deux morceaux de Mertens 36 ces enregistrements. sont enregistrés : Choral of life extrait de « j 3) Voir notre rubrique dons le J-CMF n°487 d'avril 2000, p. 33 L'un des grands noms du catalogue est The Sun behind my tears » (Le soleil der- j lo Belle Epoque sans nul doute le compositeur britannique rière mes larmes), avec la voix de Sara 4) CD Erato ECD 88081. 5) CD Carnaval CBS MK 42137 Derek Bourgeois (Kingston on Thames, Smerdon et Jessica Ryckewaert en soliste au 1941) 8) dont trois nouvelles œuvres sont 6) Voir notre rubrique dans le J-CMF n°499 d'avril 2002. p. vibraphone, et L'Arco dell'Angelo.Toujours de “52 ‘I enregistrées ici. belles mélodies et une orchestration soi­ 7) Voir notre rubrique dans le J-CMF. n° 480 de février En 1974, Elgar Howarth propose à gnée et parfois surprenante. José Schyns 1999, p. 36 Derek Bourgeois d'écrire quelque chose signe l'arrangement du Galop extrait de « j 8) Voir notre rubrique dans J-CMF n° 507 d'août 2003, pour brass band et lui donne une liste des Rasputin » de Yehven Stankovych | p.35 instruments et un disque 33 tours du (Svalyava, Ukraine, 1942), un des plus 9) Cet orchestre interpréta la musique du film les Virtuoses, Grimethorpe Colliery Band Bourgeois importants compositeurs ukrainiens dont voir notre rubrique dans le J-CMF n° 475 d'avril 1998, p. 43 décide d'orchestrer sa 'Sonate pour deux les œuvres (parmi lesquelles dix sympho- ■ d

lassiques les c d de Jean Malraye

ORCHESTRE production, et démontre, s'il est besoin, à H ANTONIO VIVALDI : I quel niveau se situait sa science musicale. Les Quatre Saisons. (|§) VERDI : Quatuor en mi mineur, ver­ On y rencontre tour à tour des épisodes ADRIANO GUARNIERI : sion orchestre. dans l'esprit de son style d'opéra et des pages ayant beaucoup de parenté avec Saisons. RESPIGHI : Antiche Danze et Arie Brahms ou Dvorak (celui par exemple de la Marco Rogliano, violon, Annamaria per Liuto - 3e suite. Sérénade pour cordes). Morini, flûte, Ensemble Respighi, dir. PUCCINI : Crisantemi. Œuvre de jeunesse composée en 1804 à Federico Ferri. ! Ravenne, la Sonate de Rossini montre au ROSSINI : Sonate n° 1 en sol pour 1 CO Tactus TC 672244. cordes. contraire la précocité du génie de l'auteur Enr. num. 2005. Disti. CO Diffussion, 28, route du Barbier de Séville, héritier des grands maît­ Accademia I Filarmonici, dir. André res du XVIIIe siècle, tels Haydn ou Mozart. d'Eguisheim, 68920 Wetîelsheim. Tél.: 03 89 79 50 81. Bernard. Troisième grand compositeur lyrique TSCDJ& Une bon­ 1 cd Tactuc TC 81 22 03. Enr. num. 2005. italien de ce programme à avoir écrit pour AVTOMO VIVALDI - l.t (fiaaro Sw;iun ne version de Distr. CD Diffussion, 28, route d'Eguisheim, 68920 Al)RI \\0 (il ARNILRI - Stafioù l'orchestre, Puccini n'a eu aucune peine à l'œuvre à pro­ Wetîelsheim. Tél.: 03 89 79 50 81. laisser sa plume experte en discours '&C gramme du ■■ La mode expressifs tracer ces phrases dolentes et Prêtre Roux IIm d'interpréta- émouvantes. vénitien, rebat­ tion à l'orches- Ottorino Respighi s'est inspiré des airs tue mais tou­ 7 wlM tre des œuvres et danses anciennes, comme ce fut souvent jours réécou­ t fV-,* de chambre le cas à la fin du XIXe siècle et au début du tée. Le violon - 4 p j écrites pour XXe (voir par exemple la Suite Holberg de solo a du char­ instruments Grieg). C'est charmant mais sans grande me et une virtuosité accomplie qu'il exploi­ personnalité. ■v J55 solistes ne date te d'un archet agile, bondissant et mordant, EL*' pas d'aujourd'- Élève de Pierre Dervaux, Giulini et par exemple dans le presto de l'Eté ou l'al- «125 hui, puisque Bartoletti, André Bernard est plus connu à legro non molto de l'Hiver. L'ensemble nous avons commenté récemment un qua­ l'étranger qu'en France. À la tête de cet sonne bien, sans sacrifier à la mode des tuor de Beethoven ainsi traité par ensemble excellent, il a apporté tous ses instruments baroques. Toscanini. C'est en 1873, après Aida et avant soins à ces œuvres, dont les pages virtuo­ La paraphrase raccourcie des Saisons le Requiem, que Verdi eut l'idée de combler ses sont parfaitement maîtrisées et les de Vivaldi par Guarnieri (né en 1947] est un de ses rares moments de liberté sans mouvements calmes parés de subtiles amusante. Il y introduit l'indiscret contre­ commande pressante en composant un nuances et de souples rubatos, avec beau­ point d'une flûte assez envahissante, insis­ Quatuor à cordes pour en faire la surprise à coup de sensibilité. Notamment dans le te sur de solides basses, le ripieno s'in­ ses instrumentistes. Il restera, c'est bien Rossini, où les violons étincellent dans l'al­ vente de curieux contrechants. Cela dommage, unique en son genre dans sa légro final. évoque bizarrement l'idée de calques

46 /le journal de la cmf / n°519 août 2005 lassiques musicaux qui se superposent : Vivaldi Hover, violons, Festival Strings Lucerne, Plusieurs "tubes" dans ce CD : Aranjuez plus Guarnieri. On est chez Vivaldi puis, dir. Rudolf Baumgartner. Concerto pour I par Behrend, remarquablement musical et, soudain dépaysé, on est comme télépor­ Piccolo, Hans-Martin Linde, flûte à bec , malgreJ a§e' d'une belle qualité sonore, l'i- té dans un étrange paysage empli de sopranino, Emil Seiler Chamber : nAev'table “ ^ interdits un Percutant cris d'oiseaux, de bruits de sources plus Ordies.ro,di,-WolfgangHoFmoim. ! ou moins dissonants. Cette adaptation fut créée en 2003 à Bologne. C'est bien fait I CD DGG 00289 477 5472. Enr. 1981,1990 (num.), ; Une belle homogénéité de style et et plaisant, même si cela choquera sans 1964,1963. | d'interprétation. doute les puristes... II y a peu, Kremer nous a donné une version personnelle et extraordinaire des ^ WEEKEND ▲ Saisons avec ses équipiers Scandinaves, j ^ Celle-ci, dirigée par Abbado, quoique for­ Boléro, Alborada del Gracioso, Daphnis et Chloé, Suite n° 2, Pavane pour une UNE NOUVELLE mellement impeccable, est beaucoup plus classique et moins originale, par exemple Infante défunte, Rapsodie espagnole, La COLLECTION CHEZ dans l'orage de l'Eté ou le dernier mouve- i Valse. Boston Symphony Orchestra, dir. DEUTSCHE GRAMMOPHON ment de l'Hiver. Saluons la présence d'œu- | Seiji Ozawa, Claudio Abbado (Daphnis, vres plus rares de Vivaldi : le Concerto , Pavane). pour 4 violons et violoncelle, où l'on aime- ! ICO DGG 00289 477 5468. Enr. 1970 (Abbado), ' WEEKEND CLASSICS ' rait plus de différenciation entre les solis- | 1974 (Boléro, Ropsodie, Valse), 1975 (Alborada). tes, pas assez tranchée, ni par le timbre, ni , i Deux grands coloristes à la baguette DGG édite une nouvelle collection en par leur position spatiale, ni par les nuan- i ces. Dans l'Echo Concerto à 2 violons, la i pour nous brosser ces somptueux tableaux compilant des œuvres d'un même com­ ravéliens si empreints d'hispanisme, à la tête positeur ou écrites pour un même instru­ prise de son répond trop bien au titre, tant d'un des meilleurs orchestres américains. ment. Ceci dans une présentation écono­ la partie en écho est lointaine. Le Concerto pour la flûte à bec sopranino est remar­ mique : un boîtage cartonné, sympa mais quablement joué : un rossignol dans l'or- j quelque peu Spartiate, sans texte de pré­ ■ sentation ni photos, juste le casting et chestre !... quelques dessins colorés. Cela ne nuit ni à la qualité sonore de l'édition ni à la valeur /g||\ ^ GUITAR WEEKEND des interprétations. Voici quatre CD reçus : ^ RUDKIGU : Concerto 0 A GERSHWIN WEEKEND d'Aranjuez, TOUTES les partitions rte musique Rhapsody in blue, Siegfried Stockigt, Siegfried sont chez piano, Gewandausorchester de Leipzig, Behrend, guitare, g . Diam dir. Kurt Mazur. An American in Paris, San Berliner Philhar- Francisco Symphony Orchestra, dir. Seiji moniker, dir. Ozawa. Concerto en fa, Robero Szidon, Reinhard Peters. piano, London Philharmonie Orchestra, ANONYME : y'- dir. Edward Downes. Romance pour • - • 1 CD DGG 00289 477 5465. Enr. 1981,1977,1970. i "Jeux interdits" r\ 4__ ~ L'Améri- ; (arrangement cain d'Ozawa : Yepes). VILLA- 6St peut'être ; L0B0S : Prélude. plus léger, plus i ALBENIZ : i < rythmique­ Asturias, Torre u v! ment efficace i Bermeja, Narciso t fartfa/b tuit&i 0,0 que la Rapsodie Yepes, guitare. de Mazur, pré- j VIVALDI : r | cise mais man- i méthodes, " vt*-* ^ d Concerto en ré. ------J quant un peu I manuels, livres, accessoires... de fantaisie, avec toutefois une conception GIULIANI : jazzy plus moderne que celle de Downes Concerto en la, Siegfried dans le concerto. Deux excellents pianistes. Allô-commonde : France métropolitaine : Outre-mer et étranger : Behrend, guitare, A VIVALDI WEEKEND I Musici. O 826 OO OlAM c.u < n: i »» ».i» < ne .• Les Quatre Saisons, Gidon Kremer, violon, j 1 CD DGG 00289 477 Commande internet: London Symphony Orchestra, dir. Claudio 1 5470. Enr. 1966 I www.diamdiffuslon.fr Abbado. Concerto pour 4 violons et vio­ (Rodrigo), 1971 (ontiandt Ifll : loncelle, Orpheus Orchestra. Echo Diam I (Yepes), 1969 (I I Fax : 02 33 47 18 82 Concerto, Walter Prystawski et Herbert Musici). C. P CD 'CD

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y) b a Auvergne Basse Normandie CD 'CD Puy de Dôme Calvados h tO «L'Union musicale en concours» l'aboutissement d'une année de travail Concours national b Les musiciens de l'Union musicale Les et d'effort qui allait être sanctionnée à pour l'Harmonie de Vire O la libre appréciation du jury. •b Ancizes/St Georges ont beau être ama­ Le dimanche 22 mai 2005, En fin de journée, après une attente CD teurs, ils n'en sont pas moins conscien­ l'Orchestre d'harmonie de Vire s'est insoutenable, vint la délivrance et un 'G; cieux, bien au contraire. Et le concours rendu à Saint Pierre-les-Corps au positionnement en division supérieure. national organisé par la Confédération concours national organisé pour les musicale de France est une épreuve cer­ Excellent ! Qui dit mieux. Ils ont fait mieux. Ils ont obtenu les formations d'harmonie. tes volontaire, mais qui permet de L'harmonie viroise, forte de 74 exé­ b reconnaître leurs qualités et compéten­ félicitations du jury. Ils se sont offerts cutants, était dirigée par Thierry O ces, et de les hiérarchiser selon des cri­ une notation suprême avec 115 points Delecourt, son chef depuis le 1er jan­ tères définis par la fédération. sur 120. CD vier 1984. Classée en division Le concours a eu lieu à Aurillac le Dès lors, on imagine le délire dans l'é­ *CD quipe. Le chef, Rodolphe Saint Pol et Excellence, elle se présentait devant le dimanche 29 mai, et quand le chef jury pour son maintien comme le lève la baguette, la tension est à son son président Claude Bogaert boivent veut le règlement tous les cinq ans. LO Elle interpréta les œuvres suivantes devant un jury constitué de trois O sommités musicales dont l'ancien chef 07 de musique de la Garde Républicaine: 'CD Dans un tourbillon d'eau perlée de i§ Jérôme Naulais, Orientales de Thomas Doss et Story Book de Daniel 00 Carnevali, compositions actuelles b sélectionnées par le jury O • b L'interprétation des musiciens virais CD fut excellente et ayant obtenu la note '0 de 17 sur 20, ils se sont vus attribuer un premier prix ascendant. L'Harmonie municipale de Vire atteint 00 donc le niveau maximal et se trouve c: désormais classée en division O l’Union musicale Les Ancizes/St Georges d'Honneur. C'est un très grand succès pour cet CD le calice jusqu'à la lie. Quant aux musi- orchestre d'harmonie d'une ville de '0 paroxysme. Figure libre du genre, il s'agit d'interpréter une œuvre qui ciens, ils vivent une euphorie à la dimen- 14 000 habitants. Le chemin parcou- permet à la société de valoriser ses sion de leur stress matinal qui, locale- ru après les précédents concours de talents et de lui donner ses atouts ment, vaut largement une médaille Châtellerault, Coutances, Blois, Évron c pour la suite. L'épreuve suivante est olympique. et Niort a abouti à ce magnifique C une figure imposée avec ses difficultés Durant le même temps, la chorale diri- résultat. et pièges traditionnels. Au total, c'est gée par Didier Redevis est allée cueillir Thierry Delecourt, par son travail CD trois pièces (lone star overture de Th. un accès en troisième division cor- persévérant, a su donner l'impulsion -<1> Doss, Gulliver's travels de B. respondant aux aspirations de son nécessaire à ses musiciens et musi­ Appermont et Sévillana de D. directeur. ciennes dont une grande partie a été cO Dondeyne] à qui ont été livrées aux On imagine l'ambiance dans le bus, au formée par l'école municipale de c: délibérations du jury. Globalement, retour, mais on n'ose imaginer la fraî- musique de Vire (agréée par l'État O ces 45 minutes de représentation sont cheur du lendemain. depuis 1999).

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Rappelons qu'il n'existe que deux har­ CD monie classées en division d'Honneur '0. en Basse-Normandie : La Fraternelle de Caen et, maintenant,Vire.

A c Basse Normandie o CD -'J Eure A Jacques Langlois, Jérôme Naulais, Frédéric Avenel

Concert de gala uQ geait lui-même avec dynamisme et Bourgtheroulde proposer un pro­ G A l'occasion de son 30e anniversaire, brio : Vibrations, Emotions, gramme de musique d'ensemble très O l'Orchestre d'Harmonie de Romilly-sur- Embuscade et Magie noire. diversifié : ensemble de flûtes, cuivres, Andelle avait souhaité innover en invi­ De très longs applaudissements guitares, saxophones, cordes et corps CD tant le compositeur Jérôme Naulais, concluaient cette prestation musicale de ballet. 'CD qu'il connaissait pour avoir déjà inter­ de haut niveau assurée par les 52 Le samedi 30 avril en fin d'après-midi, prété plusieurs de ses œuvres. musiciens de l'orchestre bien équilibré le conceit dînatoire donnait la place Rappelons que celui-ci évolue en qua­ par la présence de cors, bassons et aux professeurs et grands élèves dans c lité de soliste au sein de l'Ensemble petite clarinette venus compléter l'ef­ des œuvres comme le Concerto pour O Intercontemporain dirigé par Pierre fectif romillois. basson de Weber, le Concerto n°3 Boulez, et ce depuis 1976, date de A l'issus de ce concert le président pour cor de Mozart, le Concerto en CD création de cette formation de Francis Blanchet remerciait très cha­ ré pour deux violons de Bach ou renommée internationale. Jérôme leureusement au nom de tous les encore la Sonate pour trompette et Naulais consacre l'autre partie de son musiciens M. Jérôme Naulais qui avait piano de Jean Hubeau. temps à la composition. Il écrit des bien voulu accepter de diriger ce Enfin, le soir de ce même jour, voyait œuvres pour orchestre d'harmonie, week-end musical. Tous ont pu appré­ la réunion de quatre orchestres à C orchestre symphonique et musique de cier sa disponibilité, sa compétence et vents, celui des stagiaires de 1er cycle O chambre. Ces dernières ont été jouées son dynamisme. Cela restera pour de l'Orchestre de l'Union départe­ dans le monde entier: Japon, Etats- CD tous les musiciens un moment privilé­ mentale de l'Eure, celui de Saint Unis, Canada... 'CD gié où ils ont pu côtoyer de façon Ouen de Thouberville dirigé par G. Dès le samedi après midi tous les studieuse et amicale un grand profes­ Lenoir, celui de Romilly sur Andelle musiciens étaient réunis pour deux sionnel de la musique qui leur à per­ dirigé par J. Langlois et celui de grandes séances de travail sous la mis de progresser. Bourgtheroulde, dirigé par Ph. Rio, c conduite de Jérôme Naulais afin de qui, après quelques œuvres interpré­ O peaufiner l'interprétation musicale et tées séparément, se réunissaient d'y apporter sa touche personnelle en « Unissons nos souffles » ou CD pour jouer Space Race de R. Gingery, tant que compositeur. trois concerts en deux jours... '0 Après une dernière répétition le Nuit d'enfant de J. Langlois, En colle­ dimanche matin, le concert de ce Le vendredi 29 avril voyait les élèves rette de F. Coiteux et encore d'autres dimanche 3 avril après midi réunissait de I école de musique et de danse de œuvres. »/) environ 300 personnes. En préambu- r G O le, c'est l'orchestre junior qui débutait 1 Les 4 orchestres réunis pour le concert final (Bourgtheroulde) le programme en compagnie de l'or­ CD chestre d'harmonie avec Summon the heroes de John Williams. La pre­ 'CD mière partie, dirigée par Frédéric Avenel et Jacques Langlois, permettait d'entendre successivement Musique c pour un anniversaire de Pierre Bigot, O Concerto n°l de Weber avec Maud Dos Santos à la clarinette, Rikudim de on Jan Van der Roost et Les Misérables 'O de Claude-Michel Schônberg. Après l'entracte, la seconde partie était réservée intégralement aux œuvres de Jérôme Naulais qu'il diri-

le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 49 - Paris,f Ile de France

Paris

La Renaissance en fête L'Harmonie La Renaissance s'est vue fêter un double anniversaire les 26 et i: 27 mars 2005 à l'Espace des Blancs Manteaux : les 20 ans de direction de c I son chef d'orchestre, Denis Lancelin b ainsi que ses 144 ans de vie devant I I près de 3000 spectateurs. Héritière d'une longue tradition et forte d'un passé d'une grande riches­ se, l'harmonie a su conserver son dynamisme par la qualité de son À Jacky Thérond dirigeant la société musicale c répertoire et l'engagement rythmique, ______de St Rémy-lès-Chevreuse : sonore et festif de ses musiciens. Depuis l'arrivée de son chef, le réper­ http: / / www.harmonierenaissance.fr.fm Le samedi après-midi, l'Harmonie de toire a considérablement évolué. Des Âmes de musicien, si vous vous sen­ St Rémy ouvrait le festival sous la choix adaptés à son effectif, empreints tez le cœur à venir participer à notre direction de son chef Jacky Thérond, t de modernité et relevant d'un bon concert en extérieur sous un ciel mal­ passion qu'est La Renaissance, n'hési­ H niveau musical ont su développer l'en­ tez pas et venez nous rejoindre tous heureusement gris. Le public qui F thousiasme de ses membres et donner les vendredis soir à 20h30 à Austerlitz venait assister également à l'inaugura­ O à ses prestations une valeur reconnue. (renseignements sur le site). tion d'installations sportives, en pré­ À cette occasion, cinq autres associa­ sence du Maire, Guy Sautière, et du U) tions ont accepté de se joindre à nous Conseiller général, Yves Vandewalle, a afin d'apporter bénévolement plaisir m.... Yvelines pu ensuite découvrir le Big-Band de et détente aux habitants et visiteurs l'école de Musique de Voisin le de Paris. Nous remercions l'associa­ Bretonneux. La bonne vingtaine de £ 80 ans de Musique ! c tion La Compagnie dramatique de l'É­ musiciens de cette formation a offert f P quipe, et les peintres d'Austerlitz et de Les 14 et 15 mai derniers, la Société un programme de jazz de grande qua­ Montmartre, le club ferroviaire de Musicale de Saint Rémy lès Chevreuse lité, avec une section rythmique effi­ Juvisy ainsi que La Fédération musica­ organisait son quatrième festival cace, de très bons solistes et un swing le de Paris pour leurs stands et pré­ d'harmonies. En tout, pas loin de 180 qui s'est promené d'Ellington à sentation de leur activité. À noter musiciens ont pu se produire et se Zawinul,de Satin Doll à Sweet Georgia également, la projection de deux Uï rencontrer durant cette manifestation Brown... Tous les musiciens se sont c courts-métrages en présence des pour laquelle, comme chaque année ensuite retrouvés autour d'un buffet réalisateurs Louis et Xavier Bachelot O depuis 2002, la municipalité a appor­ offert par la mairie et ont pu ainsi dans lequel, La Renaissance a participé. té son soutien. échanger en toute amitié, contact cha­ Merci aussi à l'harmonie de Ce festival revêtait cette année un leureux qui aboutira sans doute à Marsannay-la-Côte sous la direction caractère particulier, car c'était pour d'autres rencontres. t— de Gilles Venero et l'harmonie du nous l'occasion de fêter le 80e anni­ Samedi soir, l'Harmonie de Lévis Saint CRE RATP dirigée par jean-Luc versaire de la société. Nous avions Nom ouvrait la soirée devant une ÇO Quillet pour leur prestation musicale choisi pour l'occasion de transformer salle bien remplie et dans une ambian­ F en collaboration avec la Renaissance. l'Espace Jean Racine, en un grand club ce chaleureuse. jean-Claude Chevy O .U' Au final, les spectateurs ont pu admi­ où le public pouvait se retrouver dirigeait un programme varié dans rer une alliance de celles-ci, c'est-à-dire entre amis autour d'une table, pour lequel ses musiciens ont en particulier pas moins de 100 musiciens jouant assister aux concerts en partageant mis en valeur des medleys de i \© h dans une harmonie complète, en un verre et une collation. Tous les Nougaro, Halliday ou Trénet. Le talent interprétant la Danse du Sabre. membres de la société s'étaient mobi­ de cet orchestre n'est plus à démont­ H Un remerciement au CER de Paris Rive lisés pour assurer l'accueil, le service rer à St Rémy et le public a apprécié F Gauche de la SNCF et à l'UAICF et et toute l'organisation. Un gros travail la qualité de la prestation. Les musi­ c sans qui nous n'aurions pu mettre en récompensé par le plaisir et la joie qui ciens de St Rémy sont venus interpré­ place cette manifestation, sans oublier pouvaient se lire sur les visages et ter un morceau avec leurs amis de la mairie du 4‘ arrondissement de dont nous ont témoigné nombre de Lévis. Paris, qui nous a permis de vivre cette participants, public et musiciens. Ensuite place à la soirée dansante du action dans un cadre plein de vie. Côté musique, bilan très positif, les festival. Depuis 3 ans une vingtaine de £ En parallèle à cet événement, La formations accueillies ont toutes, cha­ musiciens de St Rémy et de Lévis se G Renaissance a enregistré un CD dispo­ cune avec leurs spécificités, offert des sont regroupés sous la bannière de la O nible sur commande sur le site : concerts de très bon niveau. Société musicale de St Rémy pour

CD 50 /le journal de la cmf / n°519 aoû» 2005 ■ . ifl I monter une formation (baptisée apporté à ce concert un relief parti­ orientations, en orchestre d'harmo­ "Terminus B") capable de faire danser culier. Et si Saint Rémy fêtait ses 80 nie en janvier 2002. le public Clarinettes, sax, cuivres, vio­ ans, La Poste France-Télécom fêtait C'est avec la participation de trois lons, clavier, batterie, percussion, un ses 40 ans. harmonies amies et la chorale du col­ chanteur et une chanteuse ont fait C'est donc autour d'un gâteau en fin lège Louis Augustin Bosc de Saint danser pendant plus de deux heures de concert et après avoir interprété Prix que l'association célébra le 5 juin O et demie une assistance nombreuse et ensemble (pas loin de 120 musiciens dernier son soixante-dixième dans ■:0 enthousiaste. Cha-cha, valse, tango, sur scène) deux morceaux dans une une ambiance chaleureuse et festive. fox, madison... un programme bien atmosphère de fête que tout le La journée débuta par des animations rôdé mis en valeur par les jeux de monde s'est retrouvé. musicales très appréciées dans la lumières et de son des techniciens de Pour nous les objectifs fixés pour ce commune. Après les traditionnelles

ie journal de la cmf / n°519 août 2005/ 51 cr­ '0 c ! i O ; ■H "l CD Alexandra Gaillac, maire adjoint, jean propre, le tout interprété par son har­ Aujourd'hui, l'orchestre et la ville ! “P Dulouard, président de la Fédération monie déclenche l'enthousiasme géné­ entière se mettent en condition : des H musicale du Val d'Oise ainsi qu'aux : : ral. Il faut une œuvre «sur mesure» concerts jalonnent la saison estivale, «-O associations invitées. qui révèle l'identité mazéiaise en les musiciens vont entamer le pro­ C Pour clôturer cette magnifique jour­ même temps que la dimension sociale gramme de répétitions pour cette I o née organisée sous l'égide de la muni­ et humaine de l'orchestre dans la for­ œuvre dont les thèmes et l'orches­ •r cipalité, un énorme gâteau arrosé de mation, l'équilibre de la jeunesse, le tration ont été travaillées de concert CD champagne aiguisa les papilles de l'en­ ciment et l'image du territoire... En par le chef et le compositeur. '0) semble des musiciens heureux d'avoir février 2005, Philippe Oprandi, égale­ L'internet a eu raison des quelques H apporté leur pierre à la pérennisation ment chef d'orchestre et professeur 500kms qui séparent le nordiste de de la musique populaire. de tuba dans le Pas-de-Calais, se rend l'angevin ! L'orchestre d'harmonie La Vaillante, à Mazé, s'imprègne des lieux, se fait Dans les coulisses, l'image se peaufi­ F composé d'une quarantaine de musi­ raconter l'histoire, saisit la volonté ne : nouveaux costumes, nouveaux O ciens, actuellement présidé par locale d'accompagner l'orchestre dans supports de communication. CD Jacques Sbiss et dirigé par Pierre une véritable dynamique d'évolution. Un journal 'spécial 130 ans' s'écrit i -o Archer, participe aux animations loca­ « je vais situer Mazé comme témoin depuis plusieurs mois avec tous les de son époque et des différents cou­ h les, départementales et assure chaque intéressés, favorisant rencontres, année plusieurs concerts. rants musicaux qui ont traversé les récits, transmissions. Destiné à com­ Jacques Sbiss temps influençant nécessairement l'or­ muniquer sur l'événement autant F chestre d'harmonie. Le cours de l'his­ qu'à en garder la mémoire, il contri­ o toire ne sera pas raconté de manière buera à tisser du lien entre toutes les ▲ chronologique mais par une sorte de générations de musiciens, leurs CD fil rouge, un thème qui reviendra publics fidèles ou à venir. -CD Paysjde Loire régulièrement entre plusieurs tableaux La pérennité des actions tient à l'idée - à partir d'un événement majeur de de trace. Le défi est donc lancé : l'actualité contemporaine...». d'une nature bien différente d'une OO Maine et Loire F Répond aussi généreusement à l'appel simple commémoration, cette aventu­ 0 qui lui est lancé, Yohann Theulier, re, à n'en pas douter, rendra heureux 130 ans d'harmonie et enfant de la commune, 1er prix de tous ceux qui y participent et CD l'aventure humaine continue ! trombone au Conservatoire de Paris, démontrera une fois encore que la 0a> Le 18 décembre prochain, sous la brillant soliste de l'Orchestre national pratique musicale en orchestre d'har­ baguette de Thierry Rose son direc­ des Pays de Loire. Sa présence revêt monie est capable de s'adapter et d'é­ un caractère très particulier car si voluer naturellement. O) teur, l'Orchestre d'harmonie de Mazé Sans jamais trahir ses origines, ce G fêtera de manière particulièrement l'Harmonie lui permit en son temps d'accéder à une formation de haut renouvellement permanent, cette O original les 130 ans d'un mouvement musical qui, non seulement a su niveau, il sut à son tour lui transmet­ volonté de réelle présence dans la vie PD transmettre le goût de la musique à tre un savoir-faire certain au long des de la société, cette force commune -P de nombreuses générations, mais qui, dix ans durant lesquelles il la dirigea. dirigée vers un même objectif. La en 2005, dans un monde ébranlé par Particulièrement apprécié pour ses recherche du "toujours mieux", sans des mutations profondes, participe qualités humaines et sa compétence, il autre intérêt que de servir une demeure dans toutes les mémoires de famille, un groupe, une collectivité, c énergiquement au développement de l'action culturelle territoriale. musiciens comme celui qui ouvrit des continuera d'ennoblir ces simples O C'est en cherchant à toucher la sen­ horizons plus contemporains et qui fit musiciens amateurs, généreux, fidèles — accéder la formation à un premier et respectueux de ces valeurs telle­ CD sibilité d'un public très contrasté, en prix ascendant au concours de 1984. ment humaines. -CD faisant face à sa propre histoire tout en se projetant résolument dans l'a­ venir que l'orchestre a confié à y L’orchestre d’harmonie de Mazé OO Philippe Oprandi, compositeur nor­ G diste, le soin de créer une œuvre ori­ O ginale pour ce concert exceptionnel. CD Enfant du pays,Yohan Theulier, trom­ boniste à l'ONPL, sera à la fois chef -O d'orchestre et concertiste invité. Au cours de l'hiver 2003, l'Orchestre se persuade déjà de l'importance de F célébrer un tel anniversaire. Reste à O imaginer ce qui rendra la tonalité la plus juste à cet événement et qui CD constituera, à plus d'un titre, une -O aventure passionnante pour tous les musiciens. oo En 2004, l'idée proposée par Thierry c Rose de créer une œuvre dédiée à o Mazé avec un hymne qui lui serait O) 52 /le journal de la cmf / n°519 août 2005 d

déjà. Des lieux de concerts pour CD 2006 sont déjà choisis : un projet de 'G) sortie (plus lointaine) se prépare et d'autres idées font leur chemin. j'i Tout ceci reflète bien l'esprit de l'or­ a chestre qui souhaite continuer à dif­ P fuser la musique d'harmonie dans le département mais aussi à s'ouvrir CD davantage vers l'extérieur. Vivement 2006 I 16 c: ▲ O CD <ü Picardie cO C Quand estival rime O l’Orchestre départemental d’harmonie de la Sarthe À avec festival !... CD Avec l'été revient la saison, non seule­ tenu à la présence de l'orchestre pour 'CD Sarthe ment des congés bien mérités, mais cet événement. L'ensemble instru­ aussi des stages pédagogiques, ou Une saison musicale mental de l'école de musique ouvrait encore des Festivals, qui, même s'ils ne

CD le journal de la cmf / n°519 août 2005/ 53 'O O •H O; Académie pour cuivres s'y produit, res, et qui connaît ainsi sa 3e édition seconds : Charles Jay, Darius, début juillet, en lever de rideau, avant : consécutive, du 3 au 9 du même mois. Milhaud, Brixel, Cesarini, Dosss. Ce ïi; l'harmonie d'Epehy, et le quatuor Comme cette session s'effectue grâce concert exceptionnel, ouvert gracieu­ Epsilon, invité en master classe, avec i; * au soutient financier de l'ASSECARM sement aux habitants, aux festivaliers, 1! a l'orchestre de Picardie et son ensemble Musique St Danse en Picardie, et en et aux responsables musicaux, était : ! vocal. À ce festival s'ajoutent les mani­ honoré de la présence de Daniel ; O partenariat avec la Fédération de la festations prévues à Amiens, Abbeville, Somme, il convient de relater conjoin­ Dubois, président du Conseil général, CD Villers-sur-Authie, Gamaches, tement ces deux manifestations, si favo­ sénateur de la Somme. Montonvillers, en Val de Nièvre, et rables aux sociétés et écoles fédérées. Conclusion : Le Festival et son ailleurs... après Sparke Avenue, en rési­ Stage : Il est destiné aux élèves des Académie, par ordre chronologique 1 dence amiénoise, du 23 au 26 juin. Conservatoires et écoles de musique, d'entrée en scène, permettent à la c Conclusion : dans l'Aisne, en octobre, à partir de leur quatrième année d'é­ Fédération d'assumer sa quadruple les Batteries fanfares bénéficieront tudes, ainsi qu'aux amateurs soucieux mission : formation, d'abord ; diffu­ 1 1 d'une journée spécifique le 9, à Laon, de leur perfectionnement. Pour ce sion et animation, toujours, création, comme les cuivres et les percussions, faire, son enseignement bénéficie du parfois. ; o: le 23, à Origny-en-Thiérache. précieux concours de professeurs Ces prestations prennent place dans le Pour l'Oise, la master-classe de saxo­ diplômés, titulaires en CNR. Il s'agit cadre du Tour de la Somme en 80 phone est programmée à Compïègne de Douai, pour Laurent Bourdon concerts, qui, né au printemps, poul­ : en octobre, tandis que le conseil d'ad­ (trompette/cornet), et d'Amiens, dans ie Centenaire de la Fédération, se ’■ I ministration se réunit le 9 juillet pour tous les autres cas : Eric Brisse (cor), poursuit cet été, avant son apothéose P lancer, en particulier, la plaquette du Thierry Pochet (trombone), François en point d'orgue, à l'automne, le 23 II centenaire. Thuillier (saxhorn /euphonium / tuba), octobre exactement, pour I Voilà aussi le retour des assemblées et Florence Gallet (piano d'accompa­ l'Assemblée générale, qui accueillera, 'P générales. D'abord en Somme, le 23 gnement). au Cirque d'Amiens, les sept meilleurs octobre 2005, avec la fine fleur des Auditions : À fin de pratique collecti­ sociétés fédérées du département. sociétés, au Cirque d'Amiens, dans le ve, l'ensemble de cuivres, sous la Nous en reparlerons I r: cadre du « Tour de Somme en 80 direction de ses professeurs, s'adresse Post scriptum : dernière minute ! O concerts », ensuite, dans l'Aisne, le 5 à tous les « Académiciens ». Ce vendredi 15 juillet 2005, de février 2006, à Laon et enfin, dans Quotidiennement, il propose une, concert avec 17 autres de ses sembla­ CD l'Oise, à Bonneuil-les-Eaux, le 5 mars. voire deux prestations aux quatre bles, tous situés en Nord Pas de Entre temps, le XVIIle Festival des coins de la ville, sauf les jours de Calais, six beffrois de la Somme vien­ Cathédrales, organisé par le Conseil concerts en soirée. Ainsi, lundi, il sera nent d'être inscrits au Patrimoine régional de Picardie, rassemblera tous à l'Hôtel Dieu ; mardi, il entraînera mondial de l'Humanité par les musiciens et mélomanes de la pro­ son auditoire du parvis de l'Abbatiale l'UNESCO. Ils se dressent dans les vince, du 3 septembre au 16 octobre, aux Granges picardes ; mercredi et communes suivantes : Abbeville, en communion avec les journées euro­ vendredi, reprise du même parcours Amiens, Doullens, Lucheux, Rue, Saint péennes du Patrimoine, les 17 et 18 sep­ avec « da capo », pour un second Riquier. Il est à noter qu'Amiens est 'P tembre. récital. Entretemps, ces étudiants désormais, à notre connaissance, la H En fonction de la règle de rotation sont, à titre gracieux, les invités per­ seule ville française à posséder deux triennale entre les trois départements, manents du Festival. monuments historiques figurant à ce prestigieux inventaires, puisque sa r: la prochaine assemblée régionale de la Master class : L'Ensemble de cuivres b FMP se tiendra dans la Somme, afin de Epsilon assure ce type de cours le 9 Cathédrale y a déjà été classée en 1981. préparer le 105e Congrès CM F, du 20 juillet, toute la journée. Le soir, Une bonne nouvelle pour les amou­ reux d'art musical et campanaire ! P au 24 avril 2006, à La Rochelle en l'Académie, au grand complet, sous la \P région Poitou-Charente. responsabilité pédagogique d'Eric Claude Lepagnez, D'ici là, rendez-vous dans ces colonnes Brisse, interviendra, en lever de rideau, secrétaire départemental de la Somme pour les dernières nouvelles en prove­ avant l'Orchestre de Picardie et son c/) nance de Picardie ! Ensemble Vocal, en compagnie, bien t:: ▲ Claude Lepagnez, sûr, du Quatuor, qui offrira encore sa O secrétaire régional de Picardie sérénade pour musique de chambre fort avant dans la nuit. Des choix judi­ Provence, Alpes Côte i5 cieux y font heureusement alterner •ai grand répertoire, jazz, folklore, varié­ a Azur Somme tés, tous titres commentés avec talent,

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• WP CD Pour conclure cette présentation, le Les Templiers de Marcel Chapuis et - aux timbales, au xylophone et à la " G ) souhait du président et du chef est Ouverture Festive d'André batterie - au gré d'une baguette d'effectuer des échanges avec d'autres Waignien. chaleureuse et précise.

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■ 6 novembre 2005 □ 27 et 28 mai 2006 ■ 25 septembre 2005 ■ 13 novembre 2005 Paris (75) Lempdes (63) Laval (53) Granville (50) Championnat national de brass Concours national pour Assemblée générale de la F.M. des Congrès de la Fédération musicale band (CNR-conservatoire de Paris). harmonies. Pays de la Loire au château de de Basse-Normandie Laval à partir de 9h. CMF, 103 bd de Magenta, 75010 Paris, tél.: Associotion orchestre d'harmonie de Lempdes, André Petit, 100 ter, bd herbet Fournet, 01 48 78 39 42. 3 imposse Croix Bosse, 63370 lempdes ; tél.: F.M des pays de la Loire, 6 me Beouséjour, 14100 Lisieux, tél.: 02 31 62 18 47. 06 81 07 09 64 ; [email protected]. 49570 Montjean sur Loire, tél.: 02 41 39 48 47 ■ 7 mai 2006 □ 3 et 4 juin 2006 ■ du 20 au 24 avril 2006 Commenlry (03) Mâcon (71) ■ 16 octobre 2005 La Rochelle (17) Concours national pour harmo­ Concours national pour nies et batteries-fanfares. Séleslat (67) 105r Assemblée générale de la harmonies tous niveaux. Congrès de l'association des socié­ Cloude bidet, 10 bd de Gaulle, 03600 Confédération Musicale de France Harmonie municipale de Mâcon, 3 me de la tés chorales d'Alsace Commentry, tél.: 04 70 64 44 76; fox.: 04 Fédération musicale de Poitou-Charentes, préfecture, 71000 Maçon, 70 64 31 49 ; mail : [email protected] Gérard Origas, 1 me du Riesling, 67730 Claude Révolte, président, E.M.H.S., 7 rue tél.: 03 85 38 96 79. Chatenois, tél.: 03 88 92 91 75. Mozart, 17500 St Germain de Lusignan, tél.: 05 46 48 31 26 ; fax.: 05 46 86 12 29; ■ 17 mai 2006 [email protected] ■ 3 et 4 juin 2006 ■ 13 novembre 2005 Strasbourg (67) Forbach (57) 58' Concours de chant choral sco­ Granville (50) Concours national pour harmo­ laire du Bas-Rhin. Congrès de la Fédération musicale nies, batteries-fanfares, fanfares, de Basse-Normandie Gérard foltz, 3 rue du Falkenstein, 67800 brass bands, big bands, orchestres Hoenheim, tél.: 03 88 33 36 11 d'accordéons, à plectres, chorales André Petit, 100 ter, bd herbet Fournet, et junior et classes d'orchestres. 14100 Lisieux, tél.: 02 31 62 18 47. ■ 21 mai 2006 F.S.M. de Moselle, Meurthe et Moselle et Meuse, Claude Mangin, 10 les Colchiques Niort (79) Vaudreching, 57320 Bouzonville, tél. 03 81 68 17 86 - fax 03 81 68 17 94 6e Concours national pour orches­ tél.: 03 87 78 41 89; BP 9 - 4, Place St.-Jean tres d'harmonies. fax.: 03 87 78 41 95. F-25130 Villers-le-Lac Joël Joyeux, 39 rue du Pont rouge, 79000 mail : [email protected] Niort, tél.: 05 49 79 33 05. Orchestre d’harmonie - fanfare - brass band ■ 24 mai 2006 Nouveau !!! Mulhouse (68) 58' Concours de chant choral La Soupe aux Choux scolaire du Haut-Rhin Jean-Pierre Moser, résidence Oronge, 36 rue Raymond Lefèbvre, arr. Tony Cheseaux Anna Schoen, tél.: 03 89 42 68 18. 1. Introduction - 2. Solitude - 3. Oxo la Terre - 4. Final durée : env. 9:15 minutes - difficulté : moyen Prix : 113.55 € -10% de remise aux sociétés, envoi gratuit

Superbe arrangement / dfem Nouveauté

le journal de la cmf / n°519 août 2005^ SIS

■ 23 et 24/10 et ■ du 14 au 19 août ■ 25 septembre 2005 ■ 2 avril 2006 13/11/2005 2005 Ste Marie aux Mines (68) Colmar (68) Montmélian (73) Landersen-Sondernath (68) Journée de la chanson contempo­ 34f festival de chant choral de la Stage de trombone (40 places] raine avec Jacky Locks. jeunesse de Colmar et environs, et les 8 et 9/10/2005 FSMA, Maison des associations, la place des André Valentin, 7 me Muhlenbeck, 68160 théâtre municipal de Colmar Aix-les-Bains (73) Orphelins, 67000 Strasbourg, tél.: Ste-Morie-Aux-Mines, tél.: 03 89 58 50 62. Lourence Higelin, 52 rue du Vieux-Muhlbach, Répétitions du Chœur mixte 03 88 35 11 25 ; http://fsma.com 68000 Colmor, tél.; 03 89 79 14 63. départemental de la F.M. de Savoie, suivies de 3 concerts (19,20,26/11) ■ du 25 au 30 octo­ ■ du 22 au 26 août bre 2005 ■ 21 mai 2006 F.M. de Savoie, 96 rue du Nivolet, 73000 2005 Chambéry, tél.: 04 79 62 51 05. Pont de Veyle (01) Mulhouse (68) Les Karellis (73) Stage de batteries-fanfares Concert pour le 150 Anniversaire Stage de l'orchestre départemental de l'association des sociétés chora­ ■ 29/10, 3/12/2005 FM de l'Ain, Centre culturel, clos Bosoni, 01340 d'harmonie de Savoie, suivi d'un MonfreveLen-Bresse ; tél.: 04 74 25 66 12. les d'Alsace. Montmélian (73) concert direction Jacob de Haan Jean-Pierre Moser, résidence Oronge, 36 rue Répétitions de l'orchestre départe­ (26/08/05, La Motte-Servolex) Anna Schoen, tél.: 03 89 42 68 18. mental batterie-fanfare de la F.M. F.M. de Sovoie, 96 rue du Nivolet, 73000 ■ 12 mars 2006 de Savoie. Chambéry, tél.: 04 79 62 51 05. Munster, le Kleebach (68) ■ mai 2006 F.M. de Sovoie, 96 me du Nivolet, 73000 Stage de chant et de découverte Chambéry, tél.: 04 79 62 51 05. Haguenau (67) ■ du 26 au 31 août de partitions, centre d'Art poly­ phonique d'Alsace. Concert pour le 150' Anniversaire 2005 de l'association des sociétés chora­ ■ 16/10, 6/11/2005 Lourence Higelin, 52 rue du Vieux-Muhlbach, La Fédaz (73) 68000 Colmor, tél.: 03 89 79 14 63. les d'Alsace. Montmélian (73) Stage d'accordéons organisé par Morcel Fenninger, 4 rue des Ducs d'Alsace, Répétitions de l'orchestre départe­ les Accordéonistes de Chambéry 67500 Hagueneou. mental d'accordéons de la F.M. de et du Sud-Est, suivi d'un concert. Savoie. F.M. de Sovoie, 96 me du Nivolet, 73000 F.M. de Sovoie, 96 me du Nivolet, 73000 Chambéry, tél.: 04 79 62 51 05. Chambéry, tél.: 04 79 62 51 05.

la bibliothèque de la la CMF CMF sur internet

venez vous renseigner en consultant le site : Les documents sont consultables sur place, dans les locaux www.cmf-musique.org du Centre Albert Ehrmann, [email protected] 123, rue Lafayette 75010-Paris et le Journal CMF à : tél.: 01 48 78 40 27 www.cmfjournal.org [email protected] La bibliothèque est accessible tous les jours ouvrables de lOh à 13h et de 14H30 à 18h.

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