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Communes de Rosiers-d’Égletons, Égletons, Saint- Yrieix-le-Déjalat, Péret-Bel-Air, , , , , Saint-Angel, , Prospection diachronique (2012)

Vincent Serrat

Édition électronique URL : https://journals.openedition.org/adlf/79738 ISSN : 2114-0502

Éditeur Ministère de la Culture

Référence électronique Vincent Serrat, « Communes de Rosiers-d’Égletons, Égletons, Saint-Yrieix-le-Déjalat, Péret-Bel-Air, Soudeilles, Davignac, Maussac, Combressol, Saint-Angel, Meymac, Ambrugeat » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 16 juin 2021, consulté le 16 juin 2021. URL : http://journals.openedition.org/adlf/79738

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© ministère de la Culture et de la Communication, CNRS Communes de Rosiers-d’Égletons, Égletons, Saint-Yrieix-le-Déjalat, Péret-Bel-... 1

Communes de Rosiers-d’Égletons, Égletons, Saint-Yrieix-le-Déjalat, Péret-Bel-Air, Soudeilles, Davignac, Maussac, Combressol, Saint-Angel, Meymac, Ambrugeat Prospection diachronique (2012)

Vincent Serrat

1 Dans le cadre d’un master de recherches en histoire et en archéologie effectué à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, une campagne de prospection- inventaire fut menée durant trois mois, d’août à octobre 2012, sur neuf des onze communes incluses dans le périmètre d’étude. Les résultats sont encourageants. Quarante-sept fiches de renseignement ont été créées et concernent : • d’une part, des données déjà connues. Celles-ci ont été complétées, au minimum par l’obtention de coordonnées de géolocalisation fiables et définitives, acquises à partir d’un GPS de randonnée dont la précision est de l’ordre de quelques mètres. Parfois, certaines informations ont pu être considérablement enrichies ; • d’autre part, des données qui peuvent être considérées comme nouvelles si l’on se réfère aux informations recensées dans la base Patriarche.

2 Parmi les découvertes nous retiendrons particulièrement : • à Ambrugeat : une zone tumulaire d’au moins sept structures, sur le sommet méridional du puy Richard ; • à Combressol : à la Ville en Bois, l’extension de l’emprise de l’importante occupation antique (343 nouveaux artefacts antiques, assez souvent brûlés, découverts sur une parcelle située à moins de 400 m) ; • à Germain : la découverte de la « plate-forme » castrale du château du Germain et le signalement d’une demeure du XVe s. assez remaniée ; • à Égletons, un nouvel indice d’occupation gallo-romaine (35 tessons) ;

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• à Meymac, au hameau du Colomby : une fouille de 1964, restée secrète, a été révélée lors de l’enquête orale de 2012. Parmi les éléments découverts à l’époque, figurent une colonne en granite et de belle facture, des pierres de parement, des pavés sculptés, hexagonaux ainsi que des tegulae, provenant d’un riche bâtiment gallo-romain. La construction reste cependant à caractériser correctement : il pourrait s’agir d’une villa, d’un mausolée, ou d’autre chose ; • à Rosiers-d’Égletons, à 2,5 km (à vol d’oiseau) au sud de la ZA de Tra-le-Bos, les traces d’une nouvelle occupation protohistorique dévoilée par une centaine de tessons de céramique modelée ; • à Saint-Angel, un ancien tronçon routier long d’environ 115 m et bien conservé ; • à Saint-Yrieix-le-Déjalat, aux Veyssières, les traces d’une demeure aisée d’époque moderne ? (cave voûtée, souterrain muré et cheminée richement sculptée) ; • à Soudeilles, des traces d’occupation pouvant concerner les périodes du Mésolithique, du Néolithique et de l’âge du Bronze (tessons de céramique modelée fine, silex taillés). Une ancienne exploitation minière a également été repérée mais elle reste à dater.

3 Malheureusement, la période alto-médiévale ne semble pas être représentée dans ces découvertes.

4 En Haute-Corrèze, comme au temps de Marius Vazeilles, l’enquête orale reste le principal moyen de collecte des informations. Dans une région aux terres relativement « immobilisées » par les pratiques agraires (élevage et sylviculture largement dominants), la prospection pédestre systématique sur les rares parcelles labourées ou déboisées a tout de même donné quelques résultats, mais sans comparaison possible avec ceux obtenus dans la grande plaine de la Limagne dans le Puy-de-Dôme, fertile et très agricole. En trois mois de recherche sur le terrain, seulement 26,70 ha de terres labourées ou déboisées ont été rencontrés et traités.

5 Enfin, dans l’optique d’une étude d’archéologie spatiale, nous insistons sur la nécessité de travailler sur des données les plus fiables possibles en termes de localisation. Dans ce cadre, il paraît nécessaire de retrouver, vérifier et éventuellement améliorer la localisation des informations anciennes, notamment celles dont nous disposons grâce à Marius Vazeilles. Pour le secteur étudié, l’érudit est en effet le primo-rapporteur pour 55 % des informations (soit 94 des 171 renseignements archéologiques obtenus lors des dépouillements bibliographiques réalisés en première année de master). Meymac, commune la plus étudiée par l’archéologue, possède ainsi (et avant les présents travaux), 34 données antiques plus ou moins importantes. Or peu d’entre elles ont été réactualisées depuis la disparition du savant en 1973. L’abondance et la richesse du patrimoine archéologique de Meymac permettraient pourtant d’en faire le principal point d’ancrage pour une étude spatiale fondée sur un maximum de données bien localisées.

6 Le cas du hameau du Colomby illustre particulièrement la nécessité de reprendre les importants travaux de M. Vazeilles : grâce au témoignage d’un ancien habitant du hameau (et dont la famille a connu le savant), sensibilisé aux questions d’histoire, d’archéologie et de patrimoine local, toutes les données archéologiques signalées par l’érudit, ont été resituées avec précision, rectifiées quand cela était nécessaire, et ont même pu être enrichies. Il incombe donc de profiter des témoignages des gens (ou de leurs descendants) qui ont vu de près les activités de Vazeilles, avant que les emplacements des découvertes (modestes ou importantes) ne tombent définitivement dans l’oubli.

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7 Dans cette perspective, il paraît nécessaire de conduire une nouvelle opération de prospection archéologique tournée sur la commune de Meymac afin de retrouver toutes ces données, et en découvrir de nouvelles.

BIBLIOGRAPHIE

Serrat V. 2012 : Rosiers-d’Égletons, Égletons, Saint-Yrieix-le-Déjalat, Péret-Bel-Air, Soudeilles, Davignac, Maussac, Combressol, Saint-Angel, Meymac, Ambrugeat (Corrèze), rapport de prospection diachronique, Limoges, SRA Limousin, 351 p.

INDEX

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