Avis De L'autorité Environnementale Projet De Plan Local D'urbanisme Intercommunal De La Communaute De Communes Du Pays De
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PREFET DE LA REGION AUVERGNE PRÉFET DU PUY-DE-DÔME AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE PROJET DE PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE CUNLHAT (63) arrêté le 21 septembre 2015 Le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de la communauté de communes du Pays de Cunlhat a été arrêté par délibération du conseil communautaire le 21 septembre 2015. Il fait l’objet d’une évaluation environnementale en application de l’article R.121-14 du code de l’urbanisme. L’article R.121-15 du même code dispose que l’autorité administrative compétente en matière d’environnement pour les PLUi est le préfet de département et que celui-ci doit donner son avis sur le dossier complet au plus tard dans les trois mois suivant sa réception, le 30 septembre 2015. L’avis de l’autorité environnementale porte sur la qualité de l’évaluation environnementale et sur la prise en compte de l’environnement par le projet de PLUi. Il a été préparé par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Auvergne. Le présent avis, transmis à la communauté de communes du Pays de Cunlhat, doit être joint au dossier soumis à enquête publique et sera publié sur le site internet de la DREAL. Un précédent projet de PLUi avait été arrêté le 4 mars 2014, avait fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale émis le 16 juin 2014 mais n’avait pas été approuvé. L’avis de l’autorité environnementale porte sur la qualité du dossier fourni ainsi que sur la prise en compte de l’environnement par le projet de PLUi. 1. PRÉSENTATION DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES La communauté de communes du Pays de Cunlhat est composée de sept communes (Auzelles, Brousse, La Chapelle-Agnon, Ceilloux, Cunlhat, Domaize et Tours-sur-Meymont), situées sur le massif du Livradois, à 50 km au sud-ouest de l’agglomération clermontoise. La cohérence du territoire tient notamment à sa géographie de moyenne montagne (située entre 346 et 1043 m d’altitude) ainsi qu’à son habitat dispersé (environ 300 hameaux de tailles diverses y sont recensés) sur un territoire très forestier et agricole. Ces communes comptent aujourd’hui environ 3400 habitants, dont environ 1300 à Cunlhat, et dépendent des trois bassins de vie que sont Issoire (environ 40 km), Thiers (environ 35 km) et Ambert (environ 25 km). Ce projet de PLUi remplacera l’actuel POS de Cunlhat et instituera un document d’urbanisme pour les six autres communes, actuellement sous le régime du Règlement National d’Urbanisme. 2. APPRÉCIATION GÉNÉRALE SUR LA QUALITÉ DU DOSSIER Le dossier est composé d’un rapport de présentation (RP, présenté en 2 documents, intitulés livre 1 et livre 2), d’un projet d’aménagement et de développement durable (PADD, dans le document intitulé « livre 3 »), d’orientations d’aménagement et de programmation (OAP, « livre 4 »), d’un règlement (« livre 5 ») et d’un plan de zonage. Sur la forme, le rapport de présentation comporte les parties réglementairement exigées par l’article R.123-2-1 du code de l’urbanisme, à l’exception du résumé non technique, qui n’est pas présenté dans le dossier. Un résumé non technique constitue une pièce importante d’un document d’urbanisme en contribuant à l’appropriation par le public. Avis de l’autorité environnementale – PLUi de la communauté de communes du Pays de Cunlhat (63) 1/8 De manière générale, le dossier est rédigé de manière claire. En revanche, les informations qu’il contient sont nombreuses et il aurait été utile d’introduire des éléments de synthèse (résumés par partie, tableaux synthétiques, etc.) pour aider à la lecture. Les sommaires des livres 1et 2 devront être corrigés car ils omettent les parties structurantes du dossier, ce qui rend la numérotation des sous- parties incohérente et ne permet pas un bon repérage dans le dossier. Les documents graphiques sont, de manière générale, de très faible qualité (mauvaise résolution, échelle et légende inadaptées) et méritent d’être corrigés. Cette remarque s’applique également au plan de zonage. Ses codes couleurs sont parfois difficiles à distinguer et son échelle est inadaptée pour le repérage de certains éléments de petite dimension (petit patrimoine, bâtiment agricole faisant l’objet d’un changement de destination, haie et sentier piétonnier) sur les documents papier fournis (format A4). De plus, plusieurs zones blanches y apparaissant ne correspondent à aucune zone de la légende. 3. ANALYSE DU DOSSIER Le livre 1 effectue un diagnostic détaillé sur l’ensemble des thématiques devant être abordées dans un document d’urbanisme, incluant l’analyse des besoins (consommation d’espace ; transports) et l’état initial de l’environnement (caractéristiques physiques ; milieux naturels ; analyse paysagère et urbaine ; réseaux et risques). Les thématiques environnementales sont également traitées dans le livre 2 sur la justification des choix retenus et l’analyse de leurs incidences sur l’environnement. Dans l’ensemble, les constats effectués s’appuient sur des données ou des sources bien présentées. Les analyses traduisent une bonne connaissance du territoire et sont globalement pertinentes. Le dossier recense bien les principaux plans et documents importants à prendre en compte du point de vue de l’environnement dans la partie « documents de référence » (livre 1). Il aurait dû préciser que le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Dore est approuvé depuis le 7 mars 2014. Le dossier comporte une erreur en affirmant « le SRCE en Auvergne a été arrêté le 7 juillet 2015. Son état est déjà bien avancé » (livre 1 p. 27) puisque le SRCE Auvergne a été adopté le 7 juillet 2015 et qu’il est finalisé. Le rapport de présentation ne conclut pas sur la manière dont ces documents ont été pris en compte lors de l’élaboration du PLUi, mais les différentes analyses thématiques montrent bien qu’une analyse a été effectivement menée, notamment pour la charte du parc naturel régional (PNR) du Livradois-Forez, le plan local de l’habitat (PLH) intercommunautaire et le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Loire Bretagne. Enfin, le dossier ne fait pas clairement ressortir des descriptions réalisées les enjeux environnementaux prioritaires du territoire. Le présent avis se concentre donc sur les thèmes généralement les plus importants pour un document d’urbanisme : la maîtrise de la consommation d’espace, la protection des milieux naturels remarquables, la préservation des paysages et du patrimoine bâti, l’eau et les risques. Concernant les transports, le projet de PLUi identifie bien l’enjeu de favoriser les modes doux, malgré la domination des déplacements motorisées en milieu rural. Le choix de développer les voies piétonnières et de les identifier au plan de zonage constitue une réponse adaptée pour un document d’urbanisme. Une réflexion portant sur la localisation des zones à urbaniser en fonction des déplacements majoritaires (domicile-travail) aurait pu le compléter utilement. 3.1. Analyse de l’état initial de l’environnement et des perspectives d’évolution • Occupation de l’espace L’état des lieux concernant l’occupation de l’espace pour l’habitat (livre 1, p.38 à 61) s’appuie sur le PLH intercommunal complété par des données chiffrées actualisées intéressantes. Il permet de dresser un diagnostic complet de la situation actuelle éclairée par la dynamique des dix dernières années. La présentation des 148 permis de construire enregistrés par commune sur la période 2004-2013, par exemple (livre 1 p. 48), démontre le phénomène en cours et conforte un des arguments-clé pour dresser les perspectives du futur PLUi : bien que la population du territoire ait diminué considérablement sur les 40 dernières années, une stabilisation du nombre d’habitants est en cours (ex : « le territoire attire des retraités », livre 1, page 43). Le dossier présente également, de manière pertinente, le taux de vacance important (14%).Il recense Avis de l’autorité environnementale – PLUi de la communauté de communes du Pays de Cunlhat (63) 2/8 précisément ce phénomène dans les cartes « état de la vacance » portant sur les 7 bourgs du territoire (livre 1 p.51 à 57). Il aurait été intéressant de compléter ces cartes par une analyse qualitative de la vacance permettant de comprendre dans quelles mesures une résorption était souhaitable ou possible. La vacance concerne-t-elle les bourgs, les hameaux ou les maisons isolées ? Se situe-t-elle proche ou loin des secteurs récemment urbanisés ? De même, concernant les dents creuses qui sont décrites comme « mobilisables pour l’urbanisation nouvelle » (livre 1 p. 49), l’analyse de la situation de chaque commune aurait pu être approfondie avec des éléments cartographiques afin de fournir une information localisée du phénomène. Enfin, la description de la diversité des modes d’urbanisation (livre 1, p131-149) met bien en évidence la richesse que constituent les bourgs-centres et les très nombreux hameaux, ainsi que la difficulté d’une approche exhaustive. Elle aurait pu être complétée par une définition de l’enjeu que constitue une urbanisation particulièrement dispersée et diversifiée dans le cadre de l’élaboration d’un document d’urbanisme commun. Concernant la structuration du territoire en matière d’activités économiques, plusieurs remarques peuvent être émises sur l’état initial et les perspectives d’évolution présentées : - Le dossier souligne bien que les espaces agricoles et forestiers occupent une place prépondérante dans le territoire, même si ce secteur connaît de fortes évolutions d’une part par un vieillissement des exploitants et une concentration des exploitations et d’autre part par l’émergence d’une filière bois-énergie. Le diagnostic présente également, de manière concrète, la tendance à la diversification (tourisme, vente directe, ...) des exploitations du territoire.