PRÉFECTURE DU PAS-DE-

ARRETE PREFECTORAL PORTANT AUTORISATION AU TITRE DE L’ARTICLE L. 214-3 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT :

TRAVAUX 2009-2011 DE LA PREMIERE SECTION DE WATERINGUES (PLAN DE GESTION AU TITRE DE L’ARTICLE L215-15 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT)

LE PREFET DU PAS DE CALAIS CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR OFFICIER DE L'ORDRE NATIONAL DU MERITE

VU le code de l'environnement et notamment ses articles L. 214-1 et suivants, L.215-15, L.215-18, R. 214-1 à R. 214-31, et R. 214-41 à R. 214-56 ;

VU le code de l’expropriation pour cause d'utilité publique et notamment ses articles R. 11-4 à R. 11-14 ;

VU le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 modifié relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'action des services de l'Etat dans les régions et départements ;

VU le décret du 8 janvier 2009 portant nomination de M. Pierre de BOUSQUET de FLORIAN, en qualité de Préfet du Pas-de-Calais (hors classe) ;

VU le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Artois-Picardie, approuvé par arrêté préfectoral du 20 décembre 1996 ;

VU l'arrêté du 13 avril 1982 relatif aux servitudes de passage des engins mécaniques servant aux opérations de curage et de faucardement ;

VU l’arrêté du 8 janvier 1998 fixant les prescriptions techniques applicables aux épandages de boues sur les sols agricoles pris en application du décret n° 97-1133 du 8 décembre 1997 relatif à l'épandage des boues issues du traitement des eaux usées ;

VU l’arrêté du 30 mai 2008 fixant les prescriptions générales applicables aux opérations d'entretien de cours d'eau ou canaux soumis à autorisation ou à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l'environnement et relevant de la rubrique 3.2.1.0 de la nomenclature annexée au tableau de l'article R. 214-1 du code de l'environnement ;

VU l'arrêté du 7 novembre 2008 portant modification des statuts de la première section de wateringues du Pas-de-Calais ;

VU la demande d’autorisation complète et régulière déposée au titre de l’article L. 214-3 du code de l’environnement reçue le 23 avril 2009 et présentée par la première section de wateringues du Pas-de- Calais ;

VU l’enquête publique réglementaire qui s’est déroulée du 22 juin au 8 juillet 2009 ;

VU l’avis favorable de la commune d' ;

VU l’avis réputé favorable de la commune de MUNCQ-NIEURLET ;

VU l’avis favorable de la commune de NORTKERQUE ;

VU l’avis réputé favorable de la commune de ;

VU l’avis favorable de la commune de ;

VU l’avis réputé favorable de la commune de SAINT-FOLQUIN ;

VU l’avis réputé favorable de la commune de SAINT-OMER-CAPELLE ;

VU l’avis défavorable de la commune de SAINTE-MARIE-KERQUE ;

VU l’avis réputé favorable de la commune de ;

VU le rapport, les conclusions et l'avis favorable du commissaire enquêteur en date du 27 juillet 2009 ;

VU l’avis favorable sous condition de la sous-préfecture de SAINT-OMER en date du 31 juillet 2009 ;

VU l’avis favorable de la commission locale de l’eau du SAGE du delta de l'Aa en date du 3 juillet 2009 ;

VU l’avis favorable avec réserves de la DREAL en date du 3 août 2009 ;

VU l’avis défavorable de l’ONEMA en date du 15 juin 2009 ;

VU l’avis favorable sous condition de la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques en date du 2 juin 2009 ;

VU le rapport rédigé par le service de police de l’eau en date du 31 août 2009 ;

VU l’avis favorable émis par le Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques du Pas-de-Calais en date du 24 septembre 2009 ;

VU le porter à connaissance du pétitionnaire en date du 30 septembre 2009 ;

VU l'absence de réponse du pétitionnaire ;

VU l'arrêté préfectoral n° 09-10-08 du 2 février 2009 portant délégation de signature ;

CONSIDERANT que les sections de wateringues sont responsables de l'entretien des cours d'eau, canaux et fossés présents sur leur territoire ;

CONSIDERANT que le réseau hydraulique de la région des wateringues présente un dysfonctionnement du transport naturel des sédiments de nature à empêcher le libre écoulement des eaux, et que de ce fait son curage y apporte une réponse immédiate et temporaire en rétablissant la section originelle des fossés, canaux et cours d'eau ;

CONSIDERANT néanmoins que la destruction due au curage d'habitats pour la faune piscicole nécessite la prescription de mesures compensatoires ;

CONSIDERANT au vu des caractérisitiques du site que le tunage est a priori la seule technique actuellement éprouvée pour conforter les berges, mais qu'il convient néanmoins de tester en quelques points stratégiques des techniques plus respectueuses des continuités écologiques latérales ;

SUR la proposition de M. le Secrétaire Général de la Préfecture du Pas-de-Calais et de M. le Directeur Départemental de l’Agriculture et de la Forêt du Pas-de-Calais ;

A R R ÊT E

Section 1 : OBJET DE L’ARRÊTÉ

Article 1 : Objet de l’autorisation

La première section de wateringues (66 place du Général de Gaulle – 62370 AUDRUICQ) est autorisée en application de l’article L. 214-3 du Code de l’Environnement et sous réserve des prescriptions énoncées aux articles suivants, à réaliser l’ensemble des travaux prévus au dossier du programme pluriannuel déposé. Ce programme est établi pour une durée de 3 ans, soit pour la période 2009-2011.

Les communes concernées par les travaux sont les suivantes : AUDRUICQ, MUNCQ-NIEURLET, NORTKERQUE, POLINCOVE, RUMINGHEM, SAINT-FOLQUIN, SAINT-OMER-CAPELLE, SAINTE-MARIE- KERQUE, ZUTKERQUE.

Les travaux concernent divers cours d'eau présents sur le territoire de la première section, dont les plus importants sont le Meulestroom, la Liettre, le Tiret, le . Ces cours d'eau trouvent leur exutoire dans le canal de Calais et l'Aa.

Les rubriques définies au tableau de l’article R. 214-1 du code de l’environnement concernées par cette opération sont les suivantes :

Rubrique Intitulé Régime Arrêté de prescriptions générales correspondant Installations, ouvrages, remblais, épis, dans le 3.1.1.0 lit mineur d'un cours d'eau constituant un Autorisation - obstacle à l'écoulement des crues Consolidation ou protection de berges à l’exclusion des canaux artificiels, par des 3.1.4.0 Autorisation techniques autres que végétales vivantes sur - une longueur supérieure ou égale à 200m. Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d'un cours d'eau, étant de 3.1.5.0 nature à détruire les zones de croissance ou les Autorisation - zones d'alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens. Entretien de cours d'eau ou de canaux, à l'exclusion de l'entretien visé à l'article L. 215-14 du code de l'environnement réalisé par le propriétaire riverain, du maintien et du rétablissement des caractéristiques des 3.2.1.0 chenaux de navigation, des dragages visés à la Autorisation Arrêté du 30 mai 2008 rubrique 4.1.3.0 et de l'entretien des ouvrages susvisé visés à la rubrique 2.1.5.0, le volume des sédiments extraits étant au cours d'une année supérieur à 2 000 m3.

Article 2 : Valeur de plan de gestion au titre de l'article L.215-15

Le programme pluriannuel de travaux présenté par la première section formalise l'entretien groupé régulier que les sections réalisent conformément à leur statut sur leur territoire. Il vaut donc plan de gestion au sens de l'article L.215-15 du code de l'environnement.

Le plan de gestion est conçu dans une logique de bassin versant qui a pour but d’harmoniser et mettre en cohérence l’ensemble des méthodes de travail sur l’intégralité du périmètre d’action. Article 3 : Caractéristiques du plan de gestion

L’ensemble des travaux a été défini après une phase diagnostic. Ils consisteront à :

− curer le cours d’eau sur tout le linéaire concerné par le plan de gestion (56 820 m, curage principalement « en eau » sans mise à sec) ;

− conforter les berges aux endroits sensibles sur environ 12 560 m par génie végétal vivant ou tunage (technique « pieux- planches ») lorsque la première solution est impossible ;

Article 4 : Durée du plan de gestion et périodes d'intervention

L'autorisation d'exécution de ce plan de gestion au titre des articles L. 214-1 à L. 214-6 du Code de l’Environnement a une validité de trois ans et correspond à l'activité 2009, 2010 et 2011 de la première section de wateringues du Pas-de-Calais.

Article 5 : Adaptations du plan de gestion

Le plan de gestion peut faire l'objet d'adaptations, en particulier pour prendre en compte des interventions ponctuelles non prévisibles rendues nécessaires à la suite d'une crue ou de tout autre événement naturel majeur et des interventions destinées à garantir la sécurité des engins nautiques non motorisés ainsi que toute opération s'intégrant dans un plan d'action et de prévention des inondations. Ces adaptations sont approuvées par l'autorité administrative.

Article 6 : Instauration d'une servitude de passage

Afin de réaliser les travaux prévus dans le plan de gestion, il est nécessaire d’instituer une servitude de passage, destinée à permettre l’exécution des travaux et le passage des agents habilités et des engins mécaniques sur les propriétés privées.

Conformément à l’article L.215-18 du code de l’environnement, pour les interventions de l’équipe de la première section de wateringues dans le cadre du plan de gestion, la servitude de passage respectera une largeur maximale de 6 mètres.

Cette servitude permet l’exécution et la surveillance des travaux prévus. Elle s’applique autant que possible en suivant la rive du cours d’eau et en respectant les arbres et plantations existants.

Sont exempts de la servitude en ce qui concerne le passage des engins les terrains bâtis ou clos de murs à la date du 3 février 1995 ainsi que les cours et jardins attenant aux habitations.

Section 2 : PRESCRIPTIONS

Article 7 : Prescriptions spécifiques applicables aux travaux en rivière

Outre le respect des prescriptions générales de l’arrêté du 30 mai 2008 susvisé, le pétitionnaire devra également veiller au respect des préconisations suivantes :

Curage − Les travaux devront donc être effectués entre le 15 juillet et le 15 janvier afin de préserver les populations piscicoles pendant les périodes de reproduction. − Les travaux de curage de la Liettre devront être précédés d'une étude faune-flore plus approfondie permettant de localiser les espèces et habitats protégés et intéressants du point de vue écologique. Cette étude portera à la fois sur les milieux aquatiques et terrestres où les engins circuleront. Elle préconisera des méthodes concrètes qu'il conviendra d'appliquer afin de limiter l'impact négatif du curage sur le milieu. Il pourra s'agir par exemple du maintien ponctuel de quelques ilôts de végétation intéressante afin de permettre la recolonisation rapide du milieu suite au curage.

− La section hydraulique du cours d'eau devra être préservée : aucun recalibrage ne sera réalisé.

− La ceinture de plantes hélophytes jouant un rôle écologique important, elle devra être conservée en pied de berge. Le pelleteur devra donc mordre dans la vase molle au bas de cette bordure végétale, sous le niveau de l'eau.

− La méthode de travail en eau (sans mise à sec du tronçon curé) devra être privilégiée. Pour les cas où un assèchement serait vraiment nécessaire, une information devra être réalisée au moins deux semaines au préalable auprès de l'ONEMA et du service de police de l'eau afin de réaliser des pêches de sauvegarde des poissons présents dans le bief asséché. Les pompes utilisées pour l'assèchement devront être munies de crépine empêchant le passage des poissons.

− La concentration en oxygène dissous sera mesurée en continu à l’aval hydraulique immédiat. Les résultats de ce suivi seront envoyés mensuellement au service de police de l’eau par lettre, fax, ou courriel. Si cette concentration passe en dessous du seuil de 4 mg/L pendant une heure ou plus, le curage devra être arrêté temporairement et le service de police de l’eau en sera informé. Les travaux pourront reprendre dès retour à des concentrations acceptables.

− Un dispositif filtrant sera installé à l'aval des opérations de curage de manière à capter le plus possible les matières mises en suspension. Il pourra s'agir de bottes de foin par exemple.

− Tous les 100 mètres, la couche superficielle de vase (les 10 premiers centimètres de vase) sera conservée sur une longueur de 2 mètres afin de permettre une recolonisation rapide par la faune benthique des zones curées. Cela pourra être mis en œuvre soit en « oubliant » de curer un tel tronçon tous les 100 mètres, soit en poussant avec le côté du godet la couche superficielle jusqu'au niveau déjà curé, de manière à pouvoir retirer la couche inférieure. Cette prescription ne s'applique pas sur les tronçons éventuels où des plantes invasives sont présentes, afin de limiter leur dispersion.

− Les boues issues du curage seront régalées équitablement sur les parcelles riveraines afin de former une couche la plus fine possible, qui ne devra en aucun cas excéder 20 cm de hauteur. Aucun merlon ne devra être formé en bordure de cours d'eau. Les boues ne pourront être épandues sur les sites de frayères répertoriés dans le PDPG 62 et dont la cartographie figure en annexe 1.

Confortement de berges

- Les travaux devront donc être effectués entre le 15 juillet et le 15 janvier afin de préserver les populations piscicoles pendant les périodes de reproduction.

− Dès que possible le confortement sera réalisé en favorisant les techniques de génie végétal vivant comme le tressage ou le fascinage. La technique du tunage sera à employer en dernier recours. Le génie végétal vivant sera obligatoirement utilisé sur le watergang des sangles et la becque Duhamel afin de préserver les zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) rencontrées. Il en sera de même sur le Tiret. Un suivi sera réalisé sur les berges confortées de cette manière dans le but de tester leur adéquation aux caractéristiques des sites. A la fin du programme de travaux, un rapide rapport sera envoyé au service de police de l'eau faisant un bilan de l'efficacité de cette technique sur ces deux sites.

− Les pieux et planches utilisés pour le tunage ne seront pas traités afin de prévenir toute pollution chimique de l'eau. Afin d'atténuer l'impact du tunage en permettant une installation faunistique et floristique entre le panneau et la berge, le sommet des planches devra se trouver à 15-20 centimètres en dessous de la surface de l'eau.

− La méthode de travail en eau devra être privilégiée. Pour les cas où un assèchement serait vraiment nécessaire, les précautions décrites ci-dessus devront être prises. Pollution

− Les bases de chantier devront être éloignées au maximum du cours d’eau.

− Le stockage des produits polluants sera interdit à proximité du chantier. Ceux-ci devront être établis sur des aires étanches, en dehors du lit majeur. Les ravitaillements des engins en carburant et lubrifiant se feront par des citernes étanches transportées par des véhicules tout terrain de liaison. Ces véhicules contiendront un barrage anti-pollution utilisable en cas de pollution accidentelle.

− Pendant l'exécution des travaux, toutes les précautions seront prises pour empêcher les rejets et les ruissellements polluants au cours d'eau (engins mécaniques, matériel de battage, aire de stockage, etc…) et pour limiter la mise en suspension des sédiments.

− Toutes les précautions seront prises pour empêcher une quelconque pollution des eaux souterraines. Inondation

− Pendant l'exécution des travaux, toutes les précautions seront prises pour ne pas provoquer d'inondation ou aggraver la vulnérabilité des autres occupants de la zone au regard des risques d’inondation. Surveillance et entretien

− Une surveillance constante est nécessaire durant toute la phase travaux. Des moyens d’intervention devront être disponibles à tout moment pour permettre un retrait rapide des installations pouvant être soumises au risque d’inondation ou susceptibles d’augmenter ce risque.

Article 8 : Bilan à mi-parcours

A l’issue de la phase de « restauration » prévue les deux premières années, un rapport évaluant les éventuels écarts avec les impacts mentionnés dans l’étude d’incidence du dossier sera envoyé au service de police de l’eau. Ce rapport inclura également un bilan sur l’efficacité des travaux mis en œuvre.

Article 9 : Mesures compensatoires

Des sites de frayère à brochets devront être aménagés en connexion directe avec les canaux principaux. Ces sites nécessiteront des travaux permettant une mise en eau de zones herbacées sur une profondeur de 15 à 75 centimètres pendant la période de février à fin juin au minimum. La végétation y sera maintenue par fauchage ou pâturage extensif. Des dépressions devront permettre la dispersion des jeunes de la zone de frayère vers le cours d'eau et éviter le piégeage d'individus lors de la baisse des eaux.

Ces aménagements pourront être réalisés sur les deux sites situés le long du watergang du Robecq et localisés sur le plan figurant en annexe 2 (surface de 7000 m²) ou bien sur tout autre site de surface et d'intérêt écologique équivalent.

En complément, le watergang du Robecq dans sa partie longeant le canal de Calais sera connecté au canal pour permettre une alimentation plus importante et éviter la mise à sec parfois observée dans sa portion nord. Les boisements présents le long du watergang seront éclaircis afin d'augmenter le potentiel de frayères sur le site.

Ces mesures seront réalisées avec l'assistance technique de la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques. Un projet en sera envoyé préalablement au service de police de l'eau pour avis. Article 10 : Préparation du prochain programme pluriannuel de travaux

Le prochain programme pluriannuel de travaux (période post-2011) devra utiliser le plus possible des techniques alternatives aux techniques lourdes de curage et tunage. Une réflexion devra être menée en collaboration avec le Syndicat mixte de la côte d'Opale afin de déterminer les causes des effondrements de berges et d'apports de matériaux aux cours d'eau et les moyens permettant de supprimer ces causes, notamment en étudiant l'opportunité des techniques alternatives. En particulier, le problème de la prolifération des rats musqués devra être abordé.

Section 3 – DISPOSITIONS GENERALES

Article 11 : Conformité au dossier et modifications

Les installations, ouvrages, travaux ou activités objets de la présente autorisation sont situés, installés et exploités conformément aux plans et contenu du dossier de demande d’autorisation sans préjudice des dispositions de la présente autorisation.

Toute modification apportée aux ouvrages, installations, à leur mode d’utilisation, à la réalisation des travaux ou à l’aménagement en résultant, à l’exercice des activités ou à leur voisinage et entraînant un changement notable des éléments du dossier de demande d’autorisation doit être porté, avant sa réalisation à la connaissance du préfet, conformément aux dispositions de l’article R. 214-18 du code de l’environnement.

Article 12 : Caractère de l’autorisation

L’autorisation est accordée à titre personnel, précaire et révocable sans indemnité de l’État exerçant ses pouvoirs de police.

Faute par le permissionnaire de se conformer aux dispositions prescrites, l’administration pourra prononcer la déchéance de la présente autorisation et, prendre les mesures nécessaires pour faire disparaître aux frais du permissionnaire tout dommage provenant de son fait, ou pour prévenir ces dommages dans l’intérêt de l’environnement, de la sécurité et de la santé publique, sans préjudice de l’application des dispositions pénales relatives aux infractions au code de l’environnement.

Il en sera de même dans le cas où, après s’être conformé aux dispositions prescrites, le permissionnaire changerait ensuite l’état des lieux fixé par la présente autorisation, sans y être préalablement autorisé, ou s’il ne maintenait pas constamment les installations en état normal de bon fonctionnement.

Article 13 : Déclaration des incidents ou accidents

Le permissionnaire est tenu de déclarer au préfet, dès qu’il en a connaissance, les accidents ou incidents intéressant les installations, ouvrages, travaux ou activités faisant l’objet de la présente autorisation qui sont de nature à porter atteinte aux intérêts mentionnés à l’article L. 211-1 du code de l’environnement.

Sans préjudice des mesures que pourra prescrire le préfet, le maître d’ouvrage devra prendre ou faire prendre toutes dispositions nécessaires pour mettre fin aux causes de l’incident ou accident, pour évaluer ses conséquences et y remédier.

Le permissionnaire demeure responsable des accidents ou dommages qui seraient la conséquence de l’activité ou de l'exécution des travaux et de l'aménagement.

Article 14 : Accès aux installations

Les agents chargés de la police de l’eau et des milieux aquatiques auront libre accès aux installations, ouvrages, travaux ou activités autorisés par la présente autorisation, dans les conditions fixées par le code de l’environnement. Ils pourront demander communication de toute pièce utile au contrôle de la bonne exécution du présent arrêté.

Article 15 : Droits des tiers

Les droits des tiers sont et demeurent expressément réservés.

Article 16 : Autres réglementations

La présente autorisation ne dispense en aucun cas le permissionnaire de faire les déclarations ou d’obtenir les autorisations requises par les autres réglementations.

Article 17 : Publication et information des tiers

Le présent arrêté sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture du Pas-de-Calais.

Un extrait de la présente autorisation énumérant notamment les motifs qui ont fondé la décision ainsi que les principales prescriptions auxquelles cette autorisation est soumise sera affiché pendant une durée minimale de deux mois dans les mairies d’AUDRUICQ, MUNCQ-NIEURLET, NORTKERQUE, POLINCOVE, RUMINGHEM, SAINT-FOLQUIN, SAINT-OMER-CAPELLE, SAINTE-MARIE-KERQUE et ZUTKERQUE. Un procès-verbal de l'accomplissement de cette formalité sera dressé par les soins de Madame et Messieurs les Maires.

Un exemplaire du dossier de demande d’autorisation sera mis à la disposition du public pour information pendant deux mois à la préfecture du Pas-de-Calais, ainsi qu’aux mairies des communes d’AUDRUICQ, MUNCQ-NIEURLET, NORTKERQUE, POLINCOVE, RUMINGHEM, SAINT-FOLQUIN, SAINT-OMER- CAPELLE, SAINTE-MARIE-KERQUE et ZUTKERQUE.

Un avis au public faisant connaître les termes de la présente autorisation sera inséré par les soins du préfet du Pas-de-Calais dans deux journaux locaux ou régionaux diffusés dans le département du Pas-de-Calais. Les frais de publication sont à la charge du pétitionnaire.

La présente autorisation sera mise à disposition du public sur le site internet de la préfecture du Pas-de- Calais durant une période d’au moins 1 an.

Article 18 : Voies et délais de recours

La présente autorisation est susceptible de recours devant le Tribunal Administratif de LILLE à compter de sa publication au recueil des actes administratifs dans un délai de deux mois par le pétitionnaire et dans un délai de quatre ans par les tiers.

Dans le même délai de deux mois, le pétitionnaire peut présenter un recours gracieux. Le silence gardé par l’administration pendant plus de deux mois sur la demande de recours gracieux emporte décision implicite de rejet de cette demande.

Article 19 : Exécution

M. le Secrétaire Général de la Préfecture du Pas-de-Calais et M. le Directeur Départemental de l’Agriculture et de la Forêt du Pas-de-Calais sont chargés de l’exécution du présent arrêté qui sera notifié à M. le Président de la première section de wateringues du Pas-de-Calais dont copie sera adressée à :

- Madame la Sous-Préfète de SAINT-OMER ; - Monsieur le Sous-Préfet de DUNKERQUE ; - Monsieur le Directeur Départemental de l'Agriculture et de la Forêt du Pas-de-Calais (SDPE) ; - Monsieur le Directeur Départemental de l'Equipement du Pas-de-Calais (service urbanisme) ; - Monsieur le Directeur Régional de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (service préservation des milieux et prévention des pollutions) ; - Monsieur le Directeur Régional des Voies Navigables de ; - Madame et Messieurs les maires des communes d'AUDRUICQ, MUNCQ-NIEURLET, NORTKERQUE, POLINCOVE, RUMINGHEM, SAINT-FOLQUIN, SAINT-OMER-CAPELLE, SAINTE-MARIE-KERQUE et ZUTKERQUE ; - Monsieur le Chef du Service Départemental de l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques ; - Monsieur le Président de la Fédération Départementale des Associations Agréées de Pêche et de protection des milieux aquatiques du Pas-de-Calais ; - Monsieur le Commandant du Groupement de Gendarmerie de SAINT-OMER ; - Monsieur le Président de la CLE du SAGE du delta de l'Aa ;

ARRAS, le 27 octobre 2009

Pour le Préfet, Le Directeur délégué,

signé : Benoît ROOSEBEKE

Annexe 1 : cartogrtaphie des principaux sites de frayères recensés (Source : PDPG 62) Annexe 2 : plan de localisation des sites pressentis pour l'installation de zones de frayères