Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

RAPPORT DE PRESENTATION

APPROBATION JANVIER 2011

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SOMMAIRE

I. L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT ...... 5 A. LE TERRITOIRE DANS SON ENSEMBLE ...... 5 1. Situation géographique de la commune ...... 5 2. Climatologie ...... 6 3. Topographie ...... 7 4. Géologie ...... 8 5. Nature des sols ...... 9 6. Hydrologie ...... 10 a) Eaux souterraines ...... 10 b) Eaux superficielles ...... 11 c) Qualité des cours d’eau ...... 12 B. PATRIMOINE NATUREL ET PAYSAGES ...... 15 1. Patrimoine naturel...... 15 a) A l'échelle du Grand Nancy ...... 15 b) Les composantes naturelles de la commune ...... 17 2. Faune et flore ...... 20 a) A l’échelle de l’agglomération ...... 20 b) A l’échelle de la commune ...... 24 3. Les paysages naturels ...... 25 C. RISQUES ET QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT...... 28 1. Les risques ...... 28 a) Les risques naturels...... 28 b) Les risques technologiques et industriels ...... 32 2. Qualités environnementales ...... 36 a) Qualité de l’air ...... 36 b) Les nuisances sonores ...... 37 II. DIAGNOSTIC COMMUNAL ...... 39 A. FONCTIONNEMENT URBAIN...... 39 1. Historique et morphologie urbaine...... 39 a) Historique du développement urbain ...... 39 b) Sites remarquables ...... 40 c) Structure de l'urbanisation ...... 41 2. Les grandes emprises ...... 42 a) Les équipements communaux ...... 43 b) Equipements d’agglomération ...... 45 3. Déplacements et accessibilité ...... 45 a) Réseaux routiers et ferrés ...... 45 b) Transports en commun ...... 47 c) Stationnement ...... 48 d) Les pistes cyclables ...... 49 e) Randonnées ...... 49 4. Le fonctionnement des structures sanitaires ...... 50 a) Déchets ...... 50 b) Eau potable ...... 51 c) Assainissement ...... 52 B. LES PROJETS URBAINS ...... 53 1. Le projet de rénovation urbaine de la Californie ...... 53 2. Urbaniser la dernière réserve foncière que constitue la friche RFF en lien avec 53 3. Permettre l'évolution du site scolaire et sportif de Montaigu ...... 54 4. Poursuivre la transformation du cœur de ville ...... 54

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C. HABITAT ET POPULATION ...... 56 1. Caractéristiques démographiques ...... 56 a) Evolution de la population communale ...... 56 b) Evolution de la structure par âge ...... 57 c) La taille des ménages ...... 57 1. Les caractéristiques du parc de logements ...... 58 a) Evolution et ancienneté du parc de logements ...... 58 b) Typologie et statut des logements ...... 59 c) Le marché du logement et de la construction ...... 61 D. EMPLOI ET SITES D'ACTIVITES ...... 62 1. Activité des résidents à Jarville ...... 62 2. L'offre d'emploi sur jarville ...... 63

III. LES JUSTIFICATIONS DU DISPOSITIF REGLEMENTAIRE………………..…..67 A. JUSTIFICATION DE L'APPLICATION DU PARTI D'AMENAGEMENT...... 67 B. INTEGRATION DU P.L.U. DANS L’ORDRE JURIDIQUE……………………………..73 C. PRESENTATION DE L’EVOLUTION DU DISPOSITIF REGLEMENTAIRE...... 85

IV LES INCIDENCES DU P.L.U. SUR LES ESPACES NATURELS...... 96

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I. L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

A. LE TERRITOIRE DANS SON ENSEMBLE

1. Situation géographique de la commune

Forte de 415 000 habitants, l’aire urbaine s’est construite au croisement de deux couloirs d’échange que sont l’A31, permettant de relier la mer du Nord à la Méditerranée, tandis que l’axe est-ouest, matérialisé par la nationale 4, relie Paris à Strasbourg.

Le département de Meurthe-et-Moselle, d’une superficie de 5 246 km², est bordé par les départements de la Moselle à l’est, de la Meuse à l’ouest et des Vosges au sud. La ville de Nancy, qui en est le chef lieu, se situe plus précisément le long de la Meurthe en amont de sa confluence avec la Moselle.

Depuis 1959, les communes proches de Nancy se sont organisées en un district urbain devenu Communauté Urbaine du Grand Nancy en 1995. Cet établissement de coopération intercommunale regroupe 260 000 habitants répartis dans 20 territoires ayant des caractéristiques géographiques et physiques communes.

Au sein de cet ensemble, la commune de Jarville est située en première couronne urbaine et s’étend sur 242 hectares.

Elle s’inscrit donc dans la continuité urbaine de Nancy et s’imbrique avec cohérence dans les autres communes de Heillecourt, Laneuveville–devant-Nancy et surtout Vandœuvre-lès- Nancy avec le quartier Tourtel qui fonctionne davantage en continuité de Jarville.

Au carrefour des grandes liaisons d’agglomérations, Jarville va renforcer son positionnement géographique central avec le passage de la future ligne 2 de desserte en TCSP du Grand Nancy.

Malgré la densité de son urbanisation, elle présente une certaine qualité paysagère liée à la présence d'entités naturelles intéressantes comme le domaine de Montaigu qu'elle partage avec la commune de Laneuveville et à la présence de l'eau avec les ruisseaux du Moulin et du Fonteno qui se prolongent sur Heillecourt.

La vallée de la Meurthe ouvre aujourd'hui des perspectives intéressantes par les aménagements à venir en termes de développement de loisirs à l’échelle de l’agglomération. La valorisation de ce potentiel naturel couplée avec son patrimoine culturel devrait lui permettre d'afficher une destination culture - loisirs au sein de l'agglomération.

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2. Climatologie

Le climat lorrain est un climat océanique à influence continentale, caractérisé par des étés chauds et humides et des hivers froids. La température moyenne à Nancy est de 9,6° C et le nombre de jours de gel est de l'ordre de 80. La pluviosité se situe entre 700 et 800 mm et se répartit équitablement sur l'année.

La configuration du relief de côte que l’on trouve dans l’agglomération nancéienne met en évidence des différences climatiques en fonction de l’exposition. Les coteaux sont majoritairement orientés vers l'est et le sud. Ils bénéficient d’un climat propice à l’implantation de vergers. Les pentes orientées vers le nord sont plus fraîches et plus humides, conditions moins propices à la mise en culture et à l’urbanisation.

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3. Topographie

Implantée au contact de la dépression centrale Lorraine (plaines agricoles du Vermois, du Saulnois et du Saintois) et des « côtes de Moselle » couronnées par le massif de la forêt de Haye (12 000 hectares), le Grand Nancy occupe un site caractérisé par la percée de la Meurthe à travers l’obstacle naturel du relief. D’une altitude variant de 200 mètres au niveau de la Meurthe à 400 mètres sur le plateau, son relief est marqué par un front de côte qui forme un amphithéâtre ouvert en direction du sud/sud-est.

Le site primitif de Nancy s’est plus précisément inscrit entre le lit de la Meurthe et la ligne d’escarpement des « côtes de Moselle » qui surplombe le site urbain du fait d’un important dénivelé. Cette implantation permet de distinguer trois entités topographiques :

- le plateau calcaire de la forêt de Haye à l’ouest dont l’altitude varie entre 350 et 420 mètres. Au nord-est, le plateau de Malzéville, qui s’élève au maximum à 380 mètres, émerge également comme butte témoin de la « côte de Moselle » ;

- les coteaux à l’ouest et au nord-est qui effectuent la transition entre la vallée de la Meurthe et le plateau. Le front de côte y est abrupt en raison des roches calcaires ;

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- la vallée de la Meurthe qui prend place au pied des « côtes de Moselle ». Peu encaissée en amont, elle traverse de larges plaines au sud-est de l’agglomération puis se rétrécit vers le nord entre les secteurs de coteaux des communes de Maxéville et de Malzéville. Son altitude varie entre 250 et 200 mètres.

Le territoire de Jarville présente, quant à lui, une topographie peu marquée. Située entre 200 et 250 mètres d’altitude, au cœur de la vallée de la Meurthe, la commune s’inscrit entre les « côtes de Moselle », et plus particulièrement le plateau de Haye à l’ouest et le lit de la rivière à l’est.

4. Géologie

Chaque composante topographique dispose de caractéristiques géologiques distinctes :

- concernant la vallée de la Meurthe, le fond de vallée est constitué d’alluvions qui reposent sur des formations gréseuses et marneuses alors que les plaines du sud-est et de l’est de l’agglomération nancéienne sont de nature principalement argileuse, - le coteau est formé de différentes couches qui se superposent : les argiles constituent sa base et sont surmontées d’une couche ferrugineuse qui se situe elle- même sous une couche calcaire, - le plateau est recouvert d’une épaisse couche de calcaires variant de 100 mètres à plus de 130 mètres selon les endroits.

Au niveau géologique, le territoire jarvillois possède les mêmes caractéristiques que celles de la vallée de la Meurthe, c’est-à-dire une couche d’alluvions qui repose sur des formations gréseuses et marneuses.

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5. Nature des sols

L’agglomération nancéienne est un espace essentiellement urbain où peu de terrains ont encore des profils pédologiques « naturels ». La nature de ces sols varie principalement en fonction de la composition des sous-sols et des conditions topo-climatiques. On distingue ainsi quatre types de sols « naturels » sur l’agglomération :

- les sols du plateau calcaire du massif forestier de Haye qui sont recouverts d’une formation superficielle d’argile appelée Terra Fusca. Ils sont propices à la présence de forêts;

- les sols humides du talus des coteaux qui sont composés d’un sous-sol argileux et recouverts par une quantité de colluvions calcaires plus ou moins importante (dépôt

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de bas de pente, relativement fin, formé d'éléments arrachés aux versants). Ils sont riches et par conséquent très favorables à l’exploitation arboricole ;

- les sols des plaines du sud et sud-ouest de nature plus ou moins argileuses. Il s’agit de terrains offrant des potentialités agricoles notables propices aux cultures céréalières et aux prairies ;

- les sols de la vallée « naturelle » de la Meurthe (principalement sur les communes de Laneuveville-devant-Nancy et d’Art-sur-Meurthe) qui sont très riches par les apports en alluvions fertiles de la rivière. Situés sur la nappe phréatique alluviale, ils sont également très humides et propices aux cultures prairiales.

Jarville-la-Malgrange présente une urbanisation relativement dense. A proximité immédiate du cœur de l’agglomération, elle s’étend dans la continuité du tissu urbain nancéien. Cependant, malgré cet étalement de l’urbanisation, elle constitue une transition entre ville et campagne du fait de la présence d’un environnement de campagne plus marqué au sud du territoire.

6. Hydrologie

a) Eaux souterraines

Trois aquifères (nappes phréatiques) sont constatées sur le territoire de l’agglomération nancéienne. Parmi eux, deux sont soumis à une vulnérabilité notable face aux pollutions engendrées par l’activité humaine :

- L’aquifère des calcaires du Dogger, situé au niveau du plateau calcaire de l’ouest de l’agglomération, est le plus sensible aux problèmes de pollution. Ce phénomène s’explique par l’absence de filtration des eaux par le calcaire ; - La vallée renferme l’aquifère des alluvions de la Meurthe. Sa composition en sables et graviers, le rend perméable et donc vulnérable.

Le troisième aquifère est celui des grès du trias inférieur. Il se situe sur les territoires de plaines, principalement à l’est et au sud de l’agglomération. Cette nappe phréatique est captive (c’est-à-dire isolée de la surface du sol par une formation géologique imperméable) et très profonde ce qui la rend moins sensible à d’éventuelles pollutions.

La commune de Jarville est, quant à elle, implantée sur l’aquifère alluvionnaire de la Meurthe, composé de sables et de graviers, ce qui le rend vulnérable, particulièrement aux pollutions chimiques.

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b) Eaux superficielles

L’agglomération nancéienne fait partie du bassin hydrographique de la région Rhin-Meuse. La Meurthe constitue son patrimoine hydrologique principal, de même que le canal de la Marne au Rhin, ouvrage artificiel mais structurant de son territoire.

Depuis les années 1980, la rivière a fait l’objet, dans sa traversée de l’agglomération, d’importants travaux d’aménagement et de recalibrage visant à maîtriser les risques d’inondations. La première tranche des travaux, réalisée avant les inondations de décembre 1988, a permis de constater une diminution du niveau de la crue de plus d’un mètre et de sauvegarder les quartiers voisins.

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Outre ces grands cours d’eau, la topographie de l’agglomération, encerclée d’un relief de côte, justifiait, avant l’extension de la tache urbaine, la présence de nombreux ruisseaux qui descendaient les dénivelés principalement à l’ouest et au nord-est. Aujourd’hui, la plupart ont disparu, busés et confondus avec les canalisations.

Le ruissellement de surface est par ailleurs quasiment absent puisque l’eau s’écoule depuis le haut des plateaux par infiltration et réapparaît sur la pente à la faveur d’une couche imperméable mêlant marnes et argiles.

Le patrimoine hydrologique de Jarville est, quand à lui, principalement constitué par : - la Meurthe en limite nord-est de la commune. Bien que ne faisant pas partie intégrante du territoire communal, elle reste cependant un élément important du paysage jarvillois ; - le Canal de la Marne au Rhin qui s’étend d’est en ouest, le long du lit de la rivière. Il s’écoule au cœur du tissu urbain séparant le parc d’activité Gabriel Fauré et le quartier de la Californie du reste de la commune.

On constate également la présence de cours d’eau secondaires : - le ruisseau du Fonteno qui traverse la commune sur un axe nord-sud. Véritable « coulée verte » au cœur du tissu urbain, le sillon du Fonteno est aujourd’hui peu accessible (espace privé et non aménagé). Il constitue pourtant un axe de travail de l’Agenda 21 du Grand Nancy et devrait, à terme, être aménagé comme un espace naturel de détente et de loisirs ; - le ruisseau du Moulin traverse également la partie sud de la commune de Jarville et se prolonge jusque Heillecourt.

c) Qualité des cours d’eau

Le SDAGE Rhin-Meuse a été approuvé le 27 novembre 2009. Le bassin Rhin-Meuse couvre environ 6% du territoire national et comprend 3 267 communes réparties entre 8 départements et 3 régions, pour une population de 4 175 000 habitants. Le bassin Rhin-Meuse n’a pas de façade maritime, mais est ouvert sur la Mer du Nord dans son contexte international. Ce bassin comporte deux districts au sens de la directive cadre sur l’eau, tous les deux inscrits dans un contexte international. Deux SDAGE ont donc été élaborés pour la partie française : un pour le Rhin et un autre pour la Meuse. Ces SDAGE s’intègrent dans un plan de gestion international propre au bassin versant de chacun de ces deux fleuves et définis de manière commune entre l’ensemble des pays riverains dans le cadre des travaux des commissions internationales existantes. Le district Meuse, dans sa partie française, a une superficie de 7 820 km² et compte une population, à dominante rurale, de 470 000 habitants. Avec un parcours de plaine, la Meuse est sujette à des inondations fréquentes et parfois catastrophiques dans son cours aval. Le district Rhin dans sa partie française occupe une superficie de 23 600 km² avec une population de 3 705 000 habitants et une forte activité industrielle et aussi agricole (culture du maïs). Il fait partie d’un district international qui s’étend à 9 pays, depuis sa source dans les Alpes jusqu’à l’embouchure en Mer du Nord. Il se décompose en deux sous-bassins : Moselle-Sarre pour la partie lorraine et Rhin supérieur dans la partie alsacienne. Les ressources en eau sont abondantes, autant pour les eaux souterraines qui couvrent la plus grande part des besoins que pour les eaux de surface.

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Parmi les principaux enjeux :

 la restauration des équilibres écologiques, notamment pour permettre au saumon de remonter jusqu’en amont du Rhin et de lui assurer des zones d’habitats et de frayères ;  la réduction des pollutions chimiques qui constituent un danger pour notre santé ;  la recherche d’un meilleur équilibre entre les usages et le renouvellement naturel dans les zones menacées ;  la maîtrise des pollutions diffuses par les nitrates et les phytosanitaires et la reconquête des aires d’alimentation des captages dégradés ;  l’aménagement du territoire dans des conditions plus respectueuses des fonctionnements naturels des milieux, notamment au regard des risques liés aux inondations ;  la mise en place d’une véritable gestion commune avec les pays voisins.

Les réponses du SDAGE sur ces enjeux se retrouvent à la fois dans les dispositions qui s’imposeront dès 2010 aux décisions administratives dans le domaine de l’eau et dans les actions à mettre en place qui sont décrites dans le Programme de mesures.

Les réponses aux enjeux sont ainsi faites à travers 6 volets spécifiques du SDAGE :

 Eau, nature et biodiversité ;  Eau et pollution ;  Eau et santé ;  Eau et rareté ;  Eau et aménagement du territoire ;  Eau et gouvernance.

Le recouvrement entre ces diverses problématiques conduit à ce que, sur un sujet donné, des réponses croisées doivent souvent être apportées. Il n’est ainsi pas possible de citer ici de manière détaillée toutes les réponses correspondant à chacun des grands enjeux. On peut néanmoins, à titre d’illustration, souligner que :

 au niveau international, un « plan de gestion faîtier », commun à l’ensemble des États riverains, se superpose aux obligations du SDAGE national français (et de chacun des plans de gestion nationaux d’une façon générale). Cela a notamment imposé des contraintes ou des ambitions supplémentaires pour la coordination des objectifs des masses d’eau aux frontières et d’amont en aval, ainsi que pour la réduction des substances ;  deux passes à poissons seront aménagées sur le Rhin pour permettre le retour du saumon à l’amont de Strasbourg ;  un effort particulier est demandé pour reconquérir d’ici 2015 une bonne qualité de l’eau dans toutes les aires d’alimentation des captages aujourd’hui dégradés ;  des économies d’eau et l’élaboration obligatoire d’un SAGE sont prévues dans le secteur du sud de la nappe des Grès vosgiens où subsiste un important déséquilibre quantitatif ;  un plan d’action en deux phases pour résoudre les problèmes posés par la présence de chlorures pour l’alimentation en eau dans la vallée de la Moselle et retrouver à terme une qualité proche de l’état naturel.

Sur un plan d’ensemble, on pourra également retenir l’objectif de reconquête du bon état écologique, d’ici 2015, de 68 % des eaux de surface en cumul pour les deux districts Rhin et

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Meuse (contre un quart des eaux en bon état actuellement), traduisant un niveau d'ambition parfaitement cohérent avec les objectifs exprimés dans le cadre de la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement.

Depuis le début des années 1980, la rivière fait l’objet, dans sa traversée de l’agglomération, d’importants travaux d’aménagement et de recalibrage du lit de la Meurthe afin de maîtriser les risques d’inondation.

Le secteur de Jarville est concerné par la 5ème tranche de ce projet communautaire d’aménagement hydraulique des Plaines de Meurthe. A terme, ces travaux devraient permettre d’aménager les Plaines de Meurthe du territoire jarvillois en une zone de loisirs, d’habitat et/ou d’activités.

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B. PATRIMOINE NATUREL ET PAYSAGES

1. Patrimoine naturel

a) A l'échelle du Grand Nancy

La Communauté Urbaine du Grand Nancy dispose d’un patrimoine naturel important résultant de sa situation topographique comme des facteurs historiques qui ont guidé son développement.

Quatre grandes entités naturelles peuvent être plus particulièrement distinguées :

- les zones naturelles de coteaux situées à l’ouest et au nord-est de l’agglomération. Composés de vergers, de jardins ou en l’état de friche, ces secteurs font l’objet d’une politique de valorisation au niveau communautaire en réponse à l’un des objectifs de

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la Charte d’environnement signée en 1997 (la protection et la valorisation de la trame verte de l’agglomération),

- le massif de la forêt de Haye prenant place sur les territoires de l’ouest nancéien. Cette forêt domaniale gérée par l’ONF couvre plus de 2 000 ha du territoire communautaire (12 000 ha au total) répartis sur les communes de Maxéville, , Villers-lès-Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy et ,

- les étendues naturelles, principalement agricoles, des territoires de l’est de l’agglomération (, , Saulxures et Art sur Meurthe),

- le secteur des berges « naturelles » constituant au sud-est de l’agglomération de vastes zones d’expansion des crues, notamment sur les communes de Laneuveville- devant-Nancy, Art-sur-Meurthe et .

 La charte forestière de territoire sur le massif de Haye.

Cette charte s’étend sur près de 42 000 ha incluant tout le massif boisé du plateau de Haye (plus de 10 000 ha dont 60% sont en forêt domaniale) et les territoires limitrophes agricoles. Ce vaste territoire accueille plus de 365 000 habitants. L’enjeu est de mettre en valeur 4 fonctions principales de cette forêt périurbaine à savoir, ses fonctions de production, d’accueil du public, de sa contribution à la définition des grands paysages et à sa fonction écologique. Les objectifs sont de :

- Développer les pôles de loisirs et les liens qui existent entre eux. - Rendre la forêt accueillante. - Renforcer les liens entre la forêt et les usagers. - Reconstituer la forêt de manière durable.

 Des sites classés et inscrits :

Loi du 2 mai 1930 (article L. 341-1 à L. 341-22 du code de l'environnement) qui a pour objet la protection des monuments naturels et des sites à caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.

Les sites inscrits ont pour objet la sauvegarde de formations naturelles, de paysages, d'ensembles bâtis et leur préservation contre toute atteinte grave (destruction, altération, banalisation…). Cette mesure entraîne pour les maîtres d'ouvrages l'obligation d'informer l'administration de tous projets de travaux de nature à modifier l'état ou l'aspect du site. Le classement est un degré supérieur de protection. Il fait obligation de maintenir pérennes les qualités qui font l'identité du site (espace bâti ou naturel).

L’agglomération possède un certain nombre de sites remarquables de grande surface :

- Camp romain de César ou d’Afrique sur Ludres, et réparti sur 16 ha, - Le château de Fléville, et son vallon Nord répartis sur 300 ha, - Le vallon de la Roanne et chevalements de puits de sel sur Art-sur-Meurthe et Varangéville répartis sur 645 ha,

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- Le parc de Montaigu à Laneuveville-devant-Nancy et Jarville répartis sur 14 ha, - Le château de Saulxures-lès-Nancy réparti sur 8 ha de servitudes de protection des sites et monuments naturels, le château et son parc : site inscrit le 28 janvier 1970, - 4 parcs urbains de Nancy dont la Pépinière.

b) Les composantes naturelles de la commune

Globalement le végétal est peu présent sur le domaine public jarvillois. Il s'épanouit par contre dans les arrières de parcelles des quartiers Malgrange et République. Les cœurs d'îlot que l'on trouve sur la rive Sud de la rue de la République constituent une particularité du paysage urbain de la commune.

Dans les quartiers plus récents, la végétation est perceptible depuis le domaine public : pelouses et jardins s'offrent à la vue du promeneur.

L'allée du Château de Montaigu, espace boisé classé, se présente comme un long couloir planté, élément de liaison et de promenade entre le lotissement de Montaigu et la commune de Laneuveville-devant-Nancy.

Au Sud-Ouest de la commune, on note la présence d'un vaste domaine où la végétation - pelouse et arbres fruitiers et à feuilles caduques - s'intercale avec le bâti. Il s'agit des lieux- dits de la Grande et Vieille Malgrange, propriétés de l'Institut des Jeunes Sourds.

Sur le plan paysager, il est par ailleurs important de souligner l'existence de trois espaces vierges (ou presque) de toute urbanisation :

- La « coulée verte » de Jarville avec à ses côtés les bois de Jarville et de Renémont. Cet espace constitue véritablement le « poumon vert » de Jarville. Compte tenu de la topographie du site, il n'est pas aisément perceptible depuis les quartiers résidentiels de la commune, ni fréquenté par la population locale car il s'agit d'une propriété privée enclavée. La végétation présente est essentiellement de type herbacé. Ce « sillon vert » se présente comme un immense champ en herbe où la végétation s'épanouit sans contrainte.

- Les espaces naturels de la rive Nord de la rue Gabriel Fauré, traversés par la Meurthe et communément appelés à l'échelle de l'agglomération « Plaines de Meurthe ». Ces espaces se présentent comme une vaste surface plane en herbe qui s'étire jusqu'à la Meurthe, frontière naturelle de la commune à son extrémité Nord- Est.

La Meurthe n'est pas un élément prégnant du paysage jarvillois. Les Plaines de Meurthe sont toutefois là pour rappeler sa proximité. Tant que les travaux de recalibrage de la Meurthe n'auront pas été réalisés, l'essentiel de ces terrains demeurera inondable. En bordure de la rue Gabriel Fauré, le terrain de sports est ainsi souvent recouvert par les eaux. Un projet de valorisation de ces plaines est en cours. Il concerne près de 300 hectares. Le schéma d'organisation des terrains de la Vallée de la Meurthe prévoit notamment pour Jarville l'aménagement d'un plan d'eau de loisirs et des équipements qui lui seront liés.

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La création d’une zone de loisirs sur les Plaines de Meurthe, une fois l’arrêt des carrières, prévoit deux bassins (des études sont en cours ; la turbidité actuelle ne permet pas de créer des bassins de plein air dédiés à la baignade, comme à Damelevières).

- Les anciennes friches RFF riveraines de la « coulée verte » de Jarville. Ces friches constituent une assiette foncière de 5,5 hectares sur Jarville (et 13,5 hectares sur le territoire de Heillecourt). Elles correspondent aux terrains des anciens dépôts et ateliers d'entretien SNCF. A l'Ouest, elles sont bordées par des implantations résidentielles (quartier du Sancy, quartier du Fonteno).

Sur le territoire de Jarville, le site des anciennes friches SNCF concentre de nombreuses contraintes liées à la topographie accidentée entre autres. D'un point de vue strictement paysager, ces friches se présentent comme un vaste espace longitudinal vierge de toute construction et chaotique du fait de l'existence d'anciennes structures ferroviaires. Si les talus qui bordent le site sont en herbe, les friches se présentent comme une vaste surface minérale. Témoin de l'ancienne activité ferroviaire sur la commune, elles constituent aujourd'hui la dernière réserve foncière susceptible de faire l'objet d'aménagements urbains de la commune.

La présence de l'eau est également un élément important dans le paysage jarvillois, avec notamment l'existence du canal de la Marne au Rhin et de la Meurthe.

- La Meurthe

Le projet communautaire lié à la réalisation de la 5ème tranche de l'aménagement hydraulique des Plaines de Meurthe renforce la présence de la rivière au niveau du territoire communal. Une étude multi-partenariale allant de Tomblaine à Dombasle est actuellement projetée et comporte quatre volets différents : hydraulique, qualité de l'eau, environnement et revalorisation de l'ensemble de la vallée de la Meurthe. Le carrier GSM - dont le site d’exploitation se situe rue Gabriel Fauré, et à proximité immédiate des Plaines de Meurthe - s’est engagé, au terme de la fin de son contrat d’exploitation à l’horizon 2010, à remettre en état le site.

Il est prévu l'aménagement d'une zone de loisirs sur les Plaines de Meurthe avec la création d’un complexe de loisirs comportant deux bassins, l’un pour la pêche, l’autre pour la navigation. Enfin, ce secteur qui accueille déjà des terrains de football pourrait s’étendre à des aménagements pour d’autres sports, comme le rugby.

- Le canal de la Marne au Rhin

Ce dernier traverse la ville au nord-est du territoire communal. Bien que représentatif d’une certaine qualité environnementale pour la commune, il isole la zone d’activité Gabriel Fauré, le quartier de la Californie et les Plaines de Meurthe du reste de la commune.

- Le Sillon du Fonteno

A l’heure actuelle, cette véritable « coulée verte » au cœur du tissu urbain est peu fréquentée par la population. Toutefois, il constitue un axe de travail de l’Agenda 21 du

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Grand Nancy où il est identifié en tant que corridor biologique : il s'agit de développer un réseau naturel qui irrigue la ville de par sa trame verte et de déterminer des secteurs à aménager ou à préserver du point de vue de son intérêt écologique. Les propositions à approfondir le long du sillon portent notamment sur la création de parcours urbain de découverte pédagogique des éléments naturels (flore, faune), de parcours de santé, d'espaces de détente en rapport avec la nature.

Le SDAGE Rhin-Meuse approuvé le 27 novembre 2009

Le bassin Rhin-Meuse couvre environ 6% du territoire national et comprend 3 267 communes réparties entre 8 départements et 3 régions, pour une population de 4 175 000 habitants. Le bassin Rhin-Meuse n’a pas de façade maritime, mais est ouvert sur la Mer du Nord dans son contexte international. Ce bassin comporte deux districts au sens de la directive cadre sur l’eau, tous les deux inscrits dans un contexte international. Deux SDAGE ont donc été élaborés pour la partie française : un pour le Rhin et un autre pour la Meuse. Ces SDAGE s’intègrent dans un plan de gestion international propre au bassin versant de chacun de ces deux fleuves et définis de manière commune entre l’ensemble des pays riverains dans le cadre des travaux des commissions internationales existantes. Le district Meuse, dans sa partie française, a une superficie de 7 820 km² et compte une population, à dominante rurale, de 470 000 habitants. Avec un parcours de plaine, la Meuse est sujette à des inondations fréquentes et parfois catastrophiques dans son cours aval. Le district Rhin dans sa partie française occupe une superficie de 23 600 km² avec une population de 3 705 000 habitants et une forte activité industrielle et aussi agricole (culture du maïs). Il fait partie d’un district international qui s’étend à 9 pays, depuis sa source dans les Alpes jusqu’à l’embouchure en Mer du Nord. Il se décompose en deux sous-bassins : Moselle-Sarre pour la partie lorraine et Rhin supérieur dans la partie alsacienne. Les ressources en eau sont abondantes, autant pour les eaux souterraines qui couvrent la plus grande part des besoins que pour les eaux de surface.

Parmi les principaux enjeux :

 la restauration des équilibres écologiques, notamment pour permettre au saumon de remonter jusqu’en amont du Rhin et de lui assurer des zones d’habitats et de frayères ;  la réduction des pollutions chimiques qui constituent un danger pour notre santé ;  la recherche d’un meilleur équilibre entre les usages et le renouvellement naturel dans les zones menacées ;  la maîtrise des pollutions diffuses par les nitrates et les phytosanitaires et la reconquête des aires d’alimentation des captages dégradés ;  l’aménagement du territoire dans des conditions plus respectueuses des fonctionnements naturels des milieux, notamment au regard des risques liés aux inondations ;  la mise en place d’une véritable gestion commune avec les pays voisins.

Les réponses du SDAGE sur ces enjeux se retrouvent à la fois dans les dispositions qui s’imposeront dès 2010 aux décisions administratives dans le domaine de l’eau et dans les actions à mettre en place qui sont décrites dans le Programme de mesures.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 19 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Les réponses aux enjeux sont ainsi faites à travers 6 volets spécifiques du SDAGE :

 Eau, nature et biodiversité ;  Eau et pollution ;  Eau et santé ;  Eau et rareté ;  Eau et aménagement du territoire ;  Eau et gouvernance.

Le recouvrement entre ces diverses problématiques conduit à ce que, sur un sujet donné, des réponses croisées doivent souvent être apportées. Il n’est ainsi pas possible de citer ici de manière détaillée toutes les réponses correspondant à chacun des grands enjeux. On peut néanmoins, à titre d’illustration, souligner que :

 au niveau international, un « plan de gestion faîtier », commun à l’ensemble des États riverains, se superpose aux obligations du SDAGE national français (et de chacun des plans de gestion nationaux d’une façon générale). Cela a notamment imposé des contraintes ou des ambitions supplémentaires pour la coordination des objectifs des masses d’eau aux frontières et d’amont en aval, ainsi que pour la réduction des substances ;  deux passes à poissons seront aménagées sur le Rhin pour permettre le retour du saumon à l’amont de Strasbourg ;  un effort particulier est demandé pour reconquérir d’ici 2015 une bonne qualité de l’eau dans toutes les aires d’alimentation des captages aujourd’hui dégradés ;  des économies d’eau et l’élaboration obligatoire d’un SAGE sont prévues dans le secteur du sud de la nappe des Grès vosgiens où subsiste un important déséquilibre quantitatif ;  un plan d’action en deux phases pour résoudre les problèmes posés par la présence de chlorures pour l’alimentation en eau dans la vallée de la Moselle et retrouver à terme une qualité proche de l’état naturel.

Sur un plan d’ensemble, on pourra également retenir l’objectif de reconquête du bon état écologique, d’ici 2015, de 68 % des eaux de surface en cumul pour les deux districts Rhin et Meuse (contre un quart des eaux en bon état actuellement), traduisant un niveau d'ambition parfaitement cohérent avec les objectifs exprimés dans le cadre de la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement.

2. Faune et flore

a) A l’échelle de l’agglomération

Grâce à la Charte de l’Environnement, un certain nombre d’inventaires non exhaustifs ont été réalisés sur la flore, les oiseaux et les reptiles.

Du fait de la diversité des milieux et de leur imbrication facilitant les échanges (milieux forestiers sur les plateaux et en plaine, zones humides et cours d’eaux, milieux salés continentaux, pelouses calcaires sur les coteaux, milieux en mutations favorisant la recolonisation) on recense un certain nombre d’espèces dont certaines sont d’intérêt régional, voire national.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 20 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Au niveau flore, on recense 610 espèces sur 1 500 présentes en Lorraine dont 13 sont protégées régionalement ou nationalement et 34 présentent un intérêt patrimonial local.

 La ZNIEFF de type I sur les territoires de Malzéville, , , Lay- Saint-Christophe, Saint Max et s’étendant sur 546 ha.

L'inventaire distingue 2 types de zones :

- La zone de type I : elle couvre un territoire correspondant à une ou plusieurs unités écologiques homogènes. Cette zone abrite obligatoirement au moins une espèce ou un habitat caractéristique, remarquable ou rare, justifiant le périmètre.

- La zone de type II : elle contient des milieux naturels formant un ou plusieurs ensembles possédant une cohésion élevée et entretenant de fortes relations entre eux. Elle se distingue de la moyenne du territoire régional environnant par son contenu patrimonial plus riche et son degré d'artificialisation plus faible.

Cet espace a été classé en 1984 pour ses pelouses (environ 270 ha) et en 1987 pour les parties forestières (environ 270 ha).

Ces zones sont actuellement les seules stations où l’on recense des Primula vulgaris et ses hybrides connues. Cette subatlantique est d'ailleurs accompagnée d'autres espèces subatlantiques.

On note la présence d’espèce remarquable telle que Fumana procumbens (plante protégée en Lorraine) typique des pelouses les plus sèches et une colonie hétérotopique de Calluna vulgaris, avec la présence de Calluna halleriana, plante protégée en Lorraine (Fond de roncière possédant d'autres espèces remarquables), espèce acidophile caractérisant un type rare de pelouse décalcifiée, habitat rarissime en Lorraine.

Une partie de ce territoire est classée en site Natura 2000 sur les communes de Dommartemont, Eulmont, Lay-Saint-Christophe, Saint-Max s’étendant sur 439 ha. Ce classement repose pour la partie forestière sur une hêtraie-chênaie mésoxérophile sur calcaires et une chênaie pédonculée de fond de vallon calcicole. Et pour la pelouse, la classification repose sur une pelouse mésophile à brome érigé accueillant 143 espèces recensées dont 8 espèces rares et protégées.

Ce classement est aussi justifié par les pelouses en continum sur 242 ha, soit une situation unique pour la Lorraine où la taille moyenne des pelouses calcicoles est de l’ordre de 20 ha. Cette dimension exceptionnelle se traduit par une diversité floristique non égalée.

Ce plateau accueille une grande biodiversité (avifaune, entomofaune, herpétofaune) grâce à la présence des micro-habitats variés. Au total (pelouse plus forêt), on peut estimer la richesse biologique à 250/300 espèces. Ce site figure parmi les 15 pelouses les plus remarquables de Lorraine sur les 124 recensées. L'Union européenne a adopté deux directives, l'une en 1979, l'autre en 1992 pour donner aux Etats membres un cadre commun d'intervention en faveur de la préservation des milieux naturels. Sur la base des observations scientifiques, la directive prévoit la création d'un réseau « Natura 2000 ». Cette appellation générique regroupe l'ensemble des espaces désignés en application des directives « Oiseaux » et « Habitat ». Il doit permettre de réaliser les objectifs fixés par la convention sur la diversité biologique, adoptée lors du « Sommet de la Terre » de Rio de Janeiro en 1992 et ratifiée par la en 1996. Natura 2000 a pour

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objectif de maintenir la diversité biologique des milieux en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales qui s'y attachent. Les sites naturels, qui seront finalement retenus dans le réseau Natura 2000, feront l'objet d'orientations de gestion. Celles-ci seront concrétisées dans des documents d'objectifs (DOCOB) établis en concertation avec les partenaires locaux. Les documents d'objectifs permettront notamment d'évaluer les moyens nouveaux éventuellement nécessaires pour assurer les opérations d'entretien jugées favorables au maintien des habitats d'intérêt communautaire et habitats d'espèces d'intérêt communautaire. En mettant en avant les principes de gestion partenariale et de fixation d'un cadre négocié, cette démarche s'inscrit dans les principes du développement durable.

 une ZNIEFF de type I sur Maxéville

Elle couvre un territoire correspondant à une ou plusieurs unités écologiques homogènes. Cette zone abrite obligatoirement au moins une espèce ou un habitat caractéristique, remarquable ou rare, justifiant le périmètre.

Dans le cadre de son Agenda 21, le Grand Nancy va réaliser un atlas territorial de la biodiversité. Il se présentera sous la forme d’un document pédagogique et présentera les zones, corridors et potentiels écologiques à préserver, en cohérence avec les territoires voisins, ainsi que les dispositifs à mettre en place pour y parvenir. Ces données, disponibles sur le SIG et intégrables dans les PLU, seront prises en compte dans les projets d’aménagement et d’urbanisation.

 EN MATIERE DE FAUNE

 Au niveau de l’avifaune, on recense à peu près 150 espèces d’oiseaux. Sur ces 150 espèces, on en recense 90 sur les bords de Meurthe. Ce chiffre est intéressant si on le rapporte au nombre d’espèces observables en Lorraine (à peu près 300).

Dans ce bilan, on peut remarquer que :

- 22 sont inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseaux - 20 ont un statut de conservation défavorable en France - 64 ont un statut de conservation globalement défavorable en Lorraine dont 47 ont un statut particulièrement défavorable (« en danger » à « en déclin ») et 17 ont un statut « à surveiller ».

La présence de certaines espèces à forte valeur patrimoniale souligne l’existence de milieux disposant encore de bonnes potentialités d’accueil pour l’avifaune malgré une forte pression urbaine.

 Au niveau herpétologique (amphibiens et reptiles), on recense 12 espèces d’amphibiens sur les 18 présentes en Lorraine et 8 espèces de reptiles sur les 9 présentes en Lorraine. Toutes ces espèces sont protégées au niveau national sauf la tortue de Floride.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 22 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

 EN MATIERE DE FLORE

Se trouve sur l’agglomération une diversité qui se traduit par :

- une végétation halophile d’origine industrielle entre Art-sur-Meurthe et Laneuveville- devant-Nancy. Ce site constitue un milieu rare à l’échelle nationale (uniquement en Lorraine et en Auvergne, hors prés salés littoraux) et accueille 48 espèces recensées, - une végétation des eaux courantes et stagnantes regroupant 158 espèces recensées dont 5 protégées régionalement, - des complexes agro-pastoraux (prairies et pelouses) regroupant 143 espèces recensées dont une protégée régionalement, - des pelouses calcaires regroupant 125 espèces recensées dont une protégée régionalement et des plantes exogènes ramenées par les militaires, - une chênaie thermophile avec la présence du Laser trilobum (présent uniquement en Lorraine au niveau national) dans les boisements de coteaux regroupant 120 espèces recensées dont une protégée au niveau national et deux régionalement, - une hêtraie neutrophile et chênaie-charmaie regroupant 119 espèces recensées dont deux protégées régionalement, - des milieux en mutation comme les carrières Solvay au niveau du terril regroupe 30 espèces recensées dont une d’intérêt patrimonial car rare en Lorraine et les coteaux en friche regroupant 38 espèces recensées.

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b) A l’échelle de la commune

Jarville compte, sur son territoire plusieurs espaces naturels pouvant favoriser le développement d’une faune et d’une flore spécifique. On peut recenser notamment le bois de Renémont, le Parc de Montaigu et le sillon du Fonteno au cœur du tissu communal.

Les Plaines de Meurthe, à l’extrémité nord-est de la commune, ont fait l’objet, en 1997, d’une étude mettant en évidence quatre types d’habitat dans ce secteur : - L’habitat aquatique et semi-aquatique, - Les prairies humides, - Les bois et bosquets, - L’habitat périurbain.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 24 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Diverses espèces faunistiques sont constatées selon ces milieux. Peuvent être cités le héron cendré, la corneille noire, la pie bavarde, le rat des moissons, la taupe ainsi que de nombreux mammifères et rongeurs dans les espaces boisés.

3. Les paysages naturels

 Rappel des paysages à l'échelle de l'agglomération

La diversité du relief, de l’occupation des sols et des utilisations de l’espace sont des facteurs naturels et anthropiques qui concourent à la variété et à la richesse des paysages sur l’agglomération.

La situation topographique de l’agglomération, s’apparentant à un amphithéâtre, permet de distinguer plusieurs grandes entités paysagères caractérisant souvent des ensembles de communes. D’ouest en est, le Grand Nancy offre ainsi une succession de grands paysages.

Tout d’abord, le plateau couvert par la forêt de Haye (plus de 10 000 hectares) offre un paysage à dominante naturelle et boisée. Il s’étend sur les communes de Maxéville, Laxou, Villers-lès-Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, et Ludres et forme, lorsque l’on vient de , un épais écrin vert autour de l’agglomération.

Par la suite, le plateau laisse place aux dénivelés des communes de coteaux, à l’ouest du territoire communautaire. Ces pentes sont occupées par le triptyque traditionnel et fonctionnel lorrain (espaces boisés, jardins ou vergers et pacages) qui s’organise autour des villages anciens. Cette composition favorise des paysages communs, à dominante naturelle et arbustive, sur les communes de Laxou, Villers-lès-Nancy et Vandœuvre-lès-Nancy. Au nord-est, la commune de Malzéville est également constituée d’importants secteurs de coteaux qui offrent des paysages similaires.

La vallée de la Meurthe est également un élément de structuration qui unit fortement les territoires traversés mais qui, en même temps, offre des paysages différenciés, marqués par des séquences urbaines ou sauvages.

Ainsi, entre Maxéville et Tomblaine, le cours de la rivière a fait l’objet d’aménagements et d’opérations de recalibrage qui ont permis l’urbanisation d’anciens secteurs inondables et, notamment à Nancy, la reconquête de l’ensemble du secteur Meurthe-canal. Les paysages offerts y sont principalement urbains avec, selon les endroits, une proximité plus ou moins forte entre la rivière et les quartiers. Au sud de l’agglomération, les paysages sont essentiellement sauvages et préservés par les zones d’expansion des crues localisées sur les communes plus rurales d’Art-sur-Meurthe et de Laneuveville-devant-Nancy. Ces espaces font le plus souvent l’objet d’une exploitation agricole, compatible avec les risques d’inondations.

Ainsi, les territoires du sud et de l’est de l’agglomération sont encore fortement marqués par des paysages agricoles même si certaines communes connaissent, depuis quelques années, une progression significative de leurs espaces urbanisés. Ces terres agricoles qui assurent la continuité de la ceinture verte de l’agglomération sont ponctuées de petits espaces boisés interstitiels.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 25 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

L’ensemble et la diversité des espaces verts de l’agglomération contribuent ainsi à structurer son territoire grâce au maintien d’un développement équilibré entre les espaces construits et les espaces naturels. Cet équilibre doit être maintenu grâce à un programme d’actions défini dans le cadre du plan paysage qui doit être élaboré par la Communauté Urbaine du Grand Nancy.

 LE PLAN DE PAYSAGE DE L’AGGLOMERATION NANCEIENNE

Depuis la mise en place de la charte d'environnement en 1997, la Communauté Urbaine, en collaboration avec différents partenaires, a multiplié les études paysagères en vue de pérenniser le patrimoine vert communautaire.

Dans un objectif de développement durable et en application de l’Agenda 21 approuvé à la fin de l’année 2006, la mise en place d’un Plan de paysage est en cours. Ce document de référence en matière de gestion des paysages et de prospectives vise à valoriser et pérenniser le patrimoine paysager de l’agglomération nancéienne, en proposant des recommandations et des outils de gestion à court, et long terme.

Il consiste à :

- L’établissement d’un diagnostic des paysages du territoire, - La définition d’une politique globale du paysage à l’échelle intercommunale, - La mise en place d’un plan d’actions et à se doter des moyens humains et financiers pour les réaliser, - La sensibilisation du plus grand nombre d’acteurs pour sa mise en œuvre.

La première phase du plan paysage qui consiste en une expertise paysagère, a mis en évidence les éléments marquants du paysage de l’agglomération que sont :

- Les coteaux en « amphithéâtre » et les vergers qui sont un patrimoine paysager identitaire pour l’agglomération. - Les portes du territoire qui mettent en scène l’agglomération par les contrastes entre reliefs, occupations du sol, paysages agricoles et urbains. - Les « corridors biologiques » reliant bords de Meurthe, espaces naturels et parcs qui maillent l’agglomération sous forme de « trame verte » et sont les lieux privilégiés des promenades citadines. - Les campagnes urbaines qui contribuent à la variété des paysages et méritent d’être préservées. L’enjeu agricole est complémentaire des enjeux paysagers et écologiques. - L’eau comme fil conducteur transversal avec la Meurthe, les canaux et ruisseaux.

Ce schéma directeur du paysage fait partie intégrante du projet d’agglomération. Trois grandes tendances d’évolution se dégagent :

- un travail de restructuration urbaine est amorcé, - une prise en compte de la valeur du paysage dans les réflexions, - un retournement de la ville vers l’eau grâce aux travaux de recalibrage de la Meurthe.

Trois problématiques sont soulevées :

- l’étalement urbain a des conséquences sur le paysage des coteaux et sur la plaine agricole,

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 26 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

- des ruptures d’échelles dans le paysage nuisent à la qualité du paysage urbain, - des espaces sont particulièrement sensibles (coteaux, espaces naturels périurbains…).

Le projet de Paysage s’appuie sur les infrastructures, sur les perspectives et points de repère paysagers, sur une colonne vertébrale liée à l’eau et aux bassins versants, sur la création d’un urbanisme vert à l’Est et sur la différenciation du paysage entre l’Est et l’Ouest, pour affirmer et enrichir les composantes urbaines et naturelles de l’agglomération.

Le concept de maillage paysager se décline ainsi selon deux grandes orientations :

- maintenir les lignes de forces du paysage et reconnecter les grandes continuités naturelles (fronts de côte préservés, renfort des corridors biologiques, gestion des coteaux….), - construire le paysage urbain de demain (limites de l’agglomération, liaisons douces, maillage des espaces verts et des espaces urbanisés…)

 Jarville présente des enjeux paysagers importants

Située dans la première couronne de l’agglomération nancéienne, Jarville se distingue assez peu, pour une partie, du tissu urbain de Nancy. Paradoxalement, malgré cette continuité urbaine, on constate que la commune constitue une transition entre ville et campagne.

Le paysage de la commune se retrouve rapidement au contact avec un environnement de campagne et de champs au sud. De ce fait, beaucoup d’espaces interstitiels non occupés coupent littéralement le territoire et isolent Jarville des autres communes : la Meurthe avec Tomblaine, le château de Montaigu avec Laneuveville, des prés et des champs avec Heillecourt et de grands équipements avec Vandoeuvre.

On distingue des zones paysagères non définies qui mériteraient une attention particulière dans un souci de qualité. Dans ce sens, la partie du territoire communal à proximité de la Meurthe n’a pas de réelle fonctionnalité et reste en attente des aménagements à venir liés aux travaux d’aménagements hydrauliques.

Deux autres éléments marquants composent le paysage de Jarville : d’une part, le canal de la Marne au Rhin qui traverse la partie Nord-Est de la ville dont la présence d’eau est toujours un atout de « qualité environnementale » et, d’autre part, la voie de chemin de fer qui présente, à de nombreux endroits, d’importants talus qui marquent visuellement la perception de la ville. De plus, il semblerait que les deux ruisseaux présents sur le territoire, celui du Moulin et celui du Fonteno, restent peu visibles dans le décor de Jarville.

Ainsi malgré cette urbanité qui découle de la proximité de Nancy, Jarville possède beaucoup d’éléments paysagers qui, aujourd’hui, ne sont pas valorisés et qui pourtant constituent des atouts et des opportunités d’amélioration paysagère.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 27 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

C. RISQUES ET QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT

1. Les risques

a) Les risques naturels

 LES DIFFERENTS RISQUES NATURELS SUR L’AGGLOMERATION

La diversité des sites rencontrés sur la Communauté Urbaine du Grand Nancy expose la population à divers risques naturels.

La présence de coteaux calcaires à l'ouest de l'agglomération et au niveau du plateau de Malzéville pose des problèmes de glissements de terrains, de chutes de pierre, de coulées de boues et d'effondrements ou d'affaissements ayant des conséquences matérielles ou humaines plus ou moins graves. Ce phénomène d'instabilité des sols est aggravé par la présence d'anciennes exploitations minières à flanc de coteaux.

Par ailleurs, la base du talus du coteau, la vallée de la Meurthe et les plaines du sud-ouest de l'agglomération ont une composition géologique argileuse pouvant gonfler et se tasser sous l'effet de l'eau ou, au contraire, de la sécheresse. Dans les deux cas, ceci peut avoir des conséquences pour les constructions.

Enfin, la présence de la Meurthe implique des problèmes d'inondabilité de la vallée. L'agglomération nancéienne est vulnérable face à ce risque majeur du fait de l'intense urbanisation du lit mineur et majeur de la Meurthe mais de grands travaux d’aménagement ont été entrepris pour limiter au maximum ces risques d’inondation. D'autre part, l'imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings, etc.) limite l'infiltration des pluies et accentue le ruissellement, ce qui occasionne la saturation et le refoulement du réseau d'assainissement des eaux pluviales.

En plus, l’agglomération est soumise au risque de rupture du barrage-réservoir de Pierre- Percée. Le risque barrage est un événement accidentel se produisant sur un ouvrage appelé "grand barrage", comportant à la fois un réservoir d'une capacité égale ou supérieure à 15 millions de m3 et une digue d'une hauteur d'au moins 20 mètres. La manifestation du risque barrage est la rupture de digue. Cette rupture, qu'elle soit partielle ou totale, entraînerait le déferlement d'une onde de submersion, plus ou moins importante, provoquant, en aval, une inondation. Sa fonction, à l'origine, est de sauvegarder le potentiel de production de la centrale nucléaire de CATTENOM en Moselle. En outre, le barrage permet également le soutien des étiages de la Meurthe lorsque son débit devient inférieur à 7 m³/s à Damelevières. Le tracé de l'onde de submersion a été approuvé par le Comité Technique Permanent des barrages lors de sa séance du 23 juin 2000. 9 communes de l’agglomération sont concernées par la zone d’inondation spécifique. Cette zone est en aval de la zone de proximité immédiate qui s'arrête en un point où l'élévation du niveau des eaux est de l'ordre de celui des plus fortes crues connues.

 Les risques d’inondation

Jarville possède des zones inondables du fait de la présence de la Meurthe sur son territoire. De ce fait, un plan des surfaces submersibles (PSS) a été établi en 1956. Néanmoins, suite à la réalisation des travaux de recalibrage de la Meurthe et notamment la 4e phase qui s’étend du barrage de Nancy au pont de la Concorde, les surfaces soumises au risque

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 28 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

d’inondations ont été largement diminuées ce qui a permis de reconquérir différents espaces en bord de Meurthe.

Des études ont été réalisées par SOGREAH dans le cadre des aménagements de la Meurthe, sur la révision des zones submersibles. Cette étude servira de base à l’élaboration d’un plan de prévention des risques (PPR) destiné à remplacer l’actuel PSS.

La Meurthe, affluent de la rive droite de la Moselle, connaît des débordements assez fréquents. Elle prend sa source dans le massif des Vosges, traverse les Vosges et la Meurthe & Moselle avant de rejoindre la Moselle à et . La Meurthe, dans le département de Meurthe & Moselle, a connu de nombreuses crues, dont la crue de fin 1947-début 1948, et plus récemment les crues de 1982 et 1983 (périodes de retour de 20 à 40 ans). La crue de 1947-1948 est un peu supérieure à la crue centennale. C'est la crue de référence pour la prévention des risques.

L'Atlas des Zones Inondables (AZI) de la Meurthe est une cartographie des secteurs de vallée soumis aux crues de cette rivière, établit à la suite d'une étude hydraulique complète. Il constitue un outil d'amélioration de la connaissance.

Il présente les contours rétablis des zones inondables par les crues caractéristiques de la Meurthe. L'atlas constitue un outil d'amélioration de la connaissance pour l'élaboration du Plan de Prévention des Risques inondation (PPRi). Il sert aussi à l'amélioration de la prévision de crues, à la protection contre les pollutions, etc.

Cet atlas représente la limite de l'inondation ainsi que la hauteur calculée de submersion.

Une étude hydraulique complète des écoulements de crue a été entreprise et des simulations informatiques (par utilisation de modèles numériques) ont été effectuées. Les résultats de cette étude et son application à la topographie actualisée ont permis de présenter les zones inondables pour les maxima de diverses crues caractéristiques, centennale, décennale, trentenaire.

Toutefois ces différentes crues, dont les courbes des débits ont été reconstituées, sont appliquées et ses effets simulés par le modèle numérique au fond topographique de vallée actuel : il a donc bien été cartographié l'ensemble des zones qui seraient théoriquement inondées si ces crues se reproduisaient et non pas les zones qui ont réellement été inondées à cette époque (information historique mais qui n'a plus valeur de référence compte tenu des modifications apportées au fil du temps dans le fond de vallée).

La représentation cartographique se traduit par des tramages de plus en plus foncés par tranches successives de hauteur de submersion : - bleu très clair : submersion comprise entre 0,00 et 0,50 mètres - bleu clair : submersion comprise entre 0,50 et 1,00 mètre - bleu clair dense : submersion comprise entre 1,00 et 1,50 mètre - bleu moyen : submersion comprise entre 1,50 et 2,00 mètres - bleu foncé : submersion supérieure à 2,00 mètres

Ce nouvel atlas, réalisé dans l'état actuel du fond de vallée après aménagement de la Meurthe suite aux crues de 1982-1983, est destiné à servir de base scientifique à la révision sous forme de plans de prévention des risques « inondations » des plans de surfaces submersibles de 1956.

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Cartographie indicative des hauteurs d’eau d’une crue centennale

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Le Ministère de l’Écologie et du développement durable, en juillet 2006, a impulsé la mise en place et le soutien par l’Etat d’un programme d’actions de prévention des risques liés aux inondations (PAPI), sur le bassin versant de la Meurthe. Un grand nombre d’acteurs importants dans le bassin versant ont exprimé leur intérêt pour cette démarche. Avec l’appui du Conseil régional de Lorraine et des Conseils généraux de Meurthe-et-Moselle et des Vosges, les principaux groupements de communes pourraient ainsi mettre en place le dispositif de coopération entre collectivités du bassin versant pour porter le futur PAPI. Ainsi, et dans l’optique d’un aboutissement du projet de PAPI d’ici fin 2007, il est prévu : − d’établir une « charte » formalisant l’adhésion des collectivités aux principes et orientations d’un futur plan d’actions, préfigurant les conditions de sa mise en œuvre. Le Préfet de la région Lorraine, coordonnateur du bassin Rhin-Meuse, a soumis fin janvier le projet de cette charte à toutes les collectivités concernées ; − d’engager sans délai l’étude préalable visant à définir le contenu technique et les points de coordination entre acteurs en vue d’élaborer un dossier solide de candidature. Cette étude, réalisée au premier semestre 2007, sera portée par l’État (DIREN Lorraine) dans la phase transitoire d’émergence de la candidature PAPI, dans la perspective de mettre les collectivités en situation de valider d’ici fin 2007 le projet qu’il leur appartiendra de porter.

Par ailleurs, et c’est un point innovant de la démarche, l’étude est envisagée également dans le contexte de la réflexion sur la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau (DCE) en intégrant, au-delà des enjeux liés aux risques, les préoccupations relatives à la préservation de la qualité physique et écologique des milieux.

Toute information concernant les aléas risques naturels n’est pas opposable aux autorisations d’urbanisme mais doit être prise en compte par les administrations. La prise en compte de ces cartes est réalisée par une mention de l’existence potentielle d’un aléa dans le chapeau du règlement des zones concernées.

 Les risques de mouvements de terrains

La loi du 22 juillet 1987, a rendu obligatoire la prise en compte des risques naturels dans les documents d’urbanisme, obligation renforcée par la loi SRU (art. R 123.11), la Communauté Urbaine du Grand Nancy exerçant la compétence de l’urbanisme réglementaire, et les services de l’État ont défini conjointement une méthodologie pour l'élaboration d’un atlas de l'aléa « mouvements de terrain » sur l'ensemble des communes de l'agglomération affectées par ce risque. Ce travail aboutira à la prescription de PPR communaux. En effet, la définition du risque est la confrontation d'un aléa avec des enjeux.

Le contexte argileux de coteaux abrupts de la Meurthe entraîne un risque non négligeable d’affaissement, de gonflement-retrait ou encore de coulées boueuses. La commune de Ludres a ainsi approuvé un Plan de Protection contre les Risques de Mouvements de terrain le 23 septembre 1999. Houdemont a également prescrit un Plan de Protection contre les Risques de Mouvements de terrain le 28 janvier 2002.

L’atlas des mouvements de terrain de 2000 réalisé au 1/25000ème met en évidence la présence de glissements. Tout comme les aléas inondations, les secteurs de mouvements de terrain existent sur Jarville. La doctrine en termes d’aléa est la suivante :

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 31 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

- en zone bâtie, les secteurs d’aléa faible ou moyen pourront être rendus constructibles - en zone naturelle, les secteurs soumis à un aléa seront en principe inconstructibles, cependant si la commune de Jarville se trouve extrêmement contrainte dans son développement par un ou plusieurs aléas, on admettra l’ouverture à l’urbanisation de secteurs limités soumis à l’aléa faible, voire moyen.

 Les risques miniers

L’agglomération est aussi concernée par les risques miniers qui peuvent se traduire par des phénomènes d’affaissement de terrain ou d’effondrements.

L'affaissement est un tassement de terrain caractérisé par la formation d'une cuvette en surface alors que l'effondrement est un phénomène brutal généralement accompagné de secousses sismiques et de fractures ouvertes en périphérie de la zone effondrée.

Lorsqu'il y a ruine de l'édifice souterrain elle va progressivement se répercuter en surface. Les terrains vont s'affaisser ou s'effondrer pour retrouver une nouvelle assise.

Sur l’agglomération, on recense :

- Un arrêté préfectoral du 19 mars 1991 délimitant un périmètre de risques d'affaissements dus à la dissolution du sel à Laneuveville-devant-Nancy (Arrêté Préfectoral du 19 mars 1991) ; - Une exploitation du sel par dissolution en cours à Art-sur-Meurthe, Laneuveville- devant-Nancy, Saulxures-lès-Nancy ; - D’anciens sondages d'exploitation par dissolution réalisés au toit du sel à Art-sur- Meurthe, Laneuveville-devant-Nancy et Tomblaine ; - Des communes concernées par des zones d'aléas miniers (données fin 2004) à Nancy et Maxéville (liste non définitive, études en cours).

b) Les risques technologiques et industriels

 A l’échelle de l’agglomération

La prévention des risques industriels se fait à travers la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) qui sont des installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité du voisinage, la santé, la sécurité, la salubrité publique, la protection de la nature et de l’environnement, la conservation des sites et des monuments. Le territoire du Grand Nancy compte un certain nombre d’ICPE.

Certaines de ces installations présentent de tels risques et conséquences qu’elles sont classées sous la forme des ICPE sous autorisation et servitudes (AS), dites SEVESO. Elles sont régies par la Directive 2003/105 du 16 décembre 2003, concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, modifiant la Directive SEVESO II. Leur réglementation spécifique vaut servitude d’utilité publique.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 32 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

L'exploitant d'une entreprise classée SEVESO II SEUIL HAUT doit, au titre de la réglementation, élaborer un plan d'urgence interne lui permettant d'intervenir le plus rapidement et efficacement possible sur tout incident ou accident afin d'éviter qu'il dégénère en accident majeur. Il doit également mettre en place un Système de Gestion de la Sécurité (SGS) de telle sorte que son organisation même contribue à la réduction des risques ainsi qu’un Plan d’Opération Interne (POI). Il doit fournir toutes les informations nécessaires à la maîtrise de l’urbanisation et à la mise en place d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI). Il doit enfin revoir régulièrement ses études de dangers en fonction des modifications de son usine.

A l’échelle de l’agglomération, on recense plusieurs ICPE :

- l’entreprise SEVEAL à Ludres, classée SEVESO SEUIL AS, pour des produits phytosanitaires, - La société ONYX Est à Ludres, classée SEVESO SEUIL BAS, pour le regroupement d’ordures ménagères et de DIB (Déchets Industriels Banaux), - La société Storengy (ex Gaz de France) à , classée SEVESO SEUIL BAS, pour du stockage souterrain de gaz référencé sous le code minier, - L’entreprise Air Liquide à Varangéville, classée SEVESO SEUIL BAS, pour le stockage et le conditionnement des gaz et liquéfiés, - La société NOVACARB à Laneuveville-devant-Nancy, classée SEVESO SEUIL BAS, pour le stockage et le conditionnement de produits chimiques issus de la chimie minérale inorganique.

Un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) a été élaboré en 2006 pour les installations de Storengy. Un autre a été approuvé le 13 septembre 2010 pour l’entreprise SEVEAL.

L'élaboration de PPRT pour les établissements SEVESO II SEUIL HAUT 1 prévoie, entre autres :

- la délimitation de zones où les constructions sont interdites ou subordonnées à des prescriptions, - l'expropriation de secteurs à risques importants d'accident et présentant un danger très grave pour la vie humaine, - l'instauration d'un droit de délaissement ; le coût étant supporté par l'Etat, la collectivité et l'industriel (art. L. 515-16 du code de l'environnement), - l'application des mesures aux constructions existantes, - l'extension des mesures (études de danger) pour le transport de matières dangereuses en lien direct avec les établissements SEVESO II.

Les obligations réglementaires des établissements classés SEVESO SEUIL BAS sont définies par l'arrêté de mai 2000 qui prévoit en particulier la mise en œuvre par l'industriel d'une Politique de Prévention des Accidents Majeurs (PPAM) et informer le public et son personnel. Quatre sociétés sont concernées à l’échelle du Grand Nancy.

Dans le but de minimiser les risques relatifs à ces installations, la loi 76-663 du 19 juillet 1976 modifiée par la loi n° 87-565 du 22 juillet 19 87 définit des procédures relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement suivant la gravité des dangers ou des inconvénients que peut présenter l'exploitation de ces installations. Une installation peut être : - non classée,

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 33 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

- classée et soumise à déclaration en préfecture (installation assez dangereuse), - classée et soumise à autorisation en préfecture (installation plus dangereuse).

Cette classification s’opère pour chaque établissement en fonction de différents critères : activités, procédés de fabrication, nature et quantité des produits élaborés, stockés.

Sur le territoire de la communauté urbaine, sont ainsi soumis au régime des ICPE le CHU de Brabois, les centres de recherche, les stations services, les établissements stockant en quantité notable des produits inflammables, etc.

Par ailleurs, l'approvisionnement en produits courants indispensables au fonctionnement d'entreprises du Grand Nancy ou hors de l'agglomération (carburant, gaz...) nécessite d'être transité à l'intérieur du tissu urbain nancéien. Ce transit s’effectue par le réseau routier (A31, A330), ferré (ligne Paris-Strasbourg) ou fluvial (canal de la Marne au Rhin). Le risque de transport de matières dangereuses, ou risque TMD, est consécutif à un accident se produisant lors du transport de ces matières. Les principaux dangers sont :

- l’explosion avec des risques de traumatisme directs ou par onde de choc, - l’incendie avec des risques de brûlures et asphyxie, - la dispersion dans l’air, l’eau et le sol de produits dangereux avec risque d’intoxication par inhalation, par ingestion ou par contact.

Ce sont des risques technologiques. On en fait cependant un cas particulier car les enjeux varient en fonction de l’endroit où se développe l’accident. Il est important de connaître :

- les risques liés au TMD : flux, itinéraires, points noirs, - les points sensibles : points de captage d’eau, zones d’habitat, - établissements scolaires et hospitaliers.

Le transport des matières dangereuses est soumis à l’arrêté du 1er juin 2001 relatif au transport des marchandises dangereuses par la route, dit arrêté ADR. La loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels complète les dispositifs réglementaires dans le domaine de la prévention et de la réparation des dommages.

Elle vise à développer davantage la conscience du risque au sein de la population, à mieux maîtriser l’urbanisation dans les zones à risques et à mieux prévenir le danger. Elle complète les dispositifs législatifs existants en donnant la primauté à la prévention. Elle instaure notamment les PPRT (Plans de Prévention des Risques Technologiques). Ils détermineront autour des sites SEVESO les zones inconstructibles et celles où seront imposés des travaux de protection.

 A l’échelle de la commune

La commune de Jarville ne compte pas d’entreprises classées en ICPE. Cependant, à proximité du territoire communal, l’usine Novacarb à Laneuveville-devant-Nancy, stockant de l’ammoniac, est classée SEVESO SEUIL BAS. Au niveau des risques industriels, ce site de la Madeleine est soumis à un périmètre de SEVESO II qui instaure une distance d’isolement autour de ces installations de 110 m correspondant à un périmètre de sécurité relatif au stockage de produits chimiques tels que l’ammoniac.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 34 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Par ailleurs, sur la base de données BASIAS (inventaire d’anciens sites industriels et activités de services), on recense sur la commune 59 sites regroupant des dépôts de liquides inflammables, peinture, métaux, décharge d’ordures, de commerces de combustibles, de stations services… dont 17 sont encore en activité à ce jour.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 35 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Sources : Rapports d’activités AIRLOR – 2005, 2006, 2007

2. Qualités environnementales

Lutter contre les nuisances et les atteintes à la santé constitue l’un des 12 axes de progrès définis dans le cadre de l’élaboration de l’Agenda 21 du Grand Nancy. Comme toute agglomération de taille moyenne, les nuisances et pollutions constatées sur le territoire communautaire résultent des inconvénients de l’étalement urbain et de l’évolution des modes de vie.

a) Qualité de l’air

La qualité de l’air sur le territoire du Grand Nancy est mesurée par l’association AIRLOR qui effectue des relevés en milieux urbains et périurbains. L’indice ATMO, qui mesure la pollution atmosphérique moyenne quotidienne, permet de disposer d’une information synthétique sur la qualité de l’air*. D’après le rapport d’activité 2007 d’AIRLOR, l’étude de cet indice fait ressortir que la qualité de l’air est plutôt bonne sur l’agglomération (la qualité de l’air s’est révélée bonne à très bonne sur 70 % des jours en 2007) mais a connu, ces dernières années, une légère tendance à la dégradation (80% des jours de qualité bonne à très bonne pour l’année 2006 et 83% pour l’année 2005)∗.

On ne dénombre pas d’industrie occasionnant des rejets atmosphériques polluants majeurs dans l’atmosphère sur l’agglomération nancéienne. La pollution constatée sur le territoire communautaire est causée principalement par la circulation automobile et les installations de chauffage des bâtiments.

*Qualifications (très bon, bon, médiocre, etc.) de la qualité de l’air sur l’année, exprimée en pourcentage de jours concernés. ∗ Sources : Rapports d’activités d’AIRLOR – Bilan de la qualité de l’air, Indice ATMO, Années 2005, 2006, 2007

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b) Les nuisances sonores

La lutte contre les nuisances sonores fait partie des objectifs fixés par la Communauté Urbaine dans le cadre de sa mission développement durable. Celle-ci a conduit à l’élaboration d’une carte de bruit rassemblant les données qui permettront d’évaluer les expositions au bruit et de prévoir leur évolution. Dans la continuité de cette dernière, un plan de prévention du bruit dans l’environnement, définissant les objectifs de prévention ainsi que les mesures prévues pour prévenir ou réduire les nuisances sonores, devra être élaboré.

niveau sonore au point de niveau sonore au point de Catégorie référence, en période diurne référence, en période nocturne dB (A) dB (A) 1 75 70 2 70 65 3 65 60 4 60 55 5 55 50

La classe 1 prévoit une bande de protection de 300 mètres de chaque côté de la voie, la classe 2, une bande de 250 mètres, la classe 3, une bande de protection de 100 mètres de chaque côté de la voie, la classe 4, une protection de 30 mètres de chaque côté de la voie et la classe 5, une bande de 10 mètres.

Lors de la construction de bâtiments nouveaux à proximité des voies existantes, des prescriptions d’isolement acoustique doivent être respectées par les constructeurs. L’objectif est de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour atteindre dans les logements un niveau de bruit de 35 dB(A) le jour et de 30 dB(A) la nuit.

La commune de Jarville est concernée par l’arrêté préfectoral du 31 août 1998 pour les voies routières fixant le classement bruit en∗ :

Classe 2

- La RD 674 (ex liaison A 330- RD 2bis- RN 74)

Classe 3 la RD 400 allant de : - de la rue de la République de la place des Vosges à Nancy à l’avenue de la Malgrange à Jarville, - de la rue de la République de la rue des Forges de l’Est à la rue Maréchal Foch, - de la rue Gabriel Fauré à Jarville à la RD 400, - de la liaison Marcel Brot – Gabriel Fauré du giratoire Marcel Brot à Nancy à la rue Gabriel Fauré à Jarville.

∗ Source : Arrêté Préfectoral relatif au classement sonore des infrastructures de transports terrestres routières et à l’isolement acoustique des bâtiments affectés par le bruit sur le territoire du département de la Meurthe et Moselle en date du 31 août 1998.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 37 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Classe 4

- la RD 71 du chemin de Laneuveville à Heillecourt à l’ex rue du Moulin à Jarville - la RD 400 : - rue de la République de l’avenue de la Malgrange à la rue des Forges de L’est - rue de la République de la rue du Maréchal Foch à la rue Gabriel Fauré - rue Léon Songeur de la rue Catherine Opalinska à Jarville à la RD 71, - liaison Lobau – Fauré du boulevard Lobau à Nancy à la rue Gabriel Fauré à Jarville, - rue Grabriel Fauré de la RD 400 (rue de la République) à la rue Charles Gounod à Jarville, - rue Charles Gounod de la rue Gabriel Fauré à la rue des Forges de l’Est, - rue des Forges de l’Est de la rue Charles Gounod à la RD 400, - Avenue de la Malgrange de la RD 400 à la rue Léon Songeur, - Rue Maréchal Foch de la RD 400 à la rue du Général Gallieni, - Ex rue du Moulin de la RD 71 à la rue Maréchal Foch, - Rue du Général Gallieni de la rue Maréchal Foch à l’avenue de la Malgrange, - Rue Catherine Opalinska du carrefour Barthou à l’avenue de la Malgrange.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 38 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

II. DIAGNOSTIC COMMUNAL

A. FONCTIONNEMENT URBAIN

1. Historique et morphologie urbaine

a) Historique du développement urbain

 Les grandes étapes du développement urbain

La ville de Nancy a connu sa première grande phase d'expansion planifiée avec la réalisation de la Ville Neuve en fin de XVIe siècle. À cette époque, Nancy comptait 18 000 habitants et les communes alentours n'étaient que de petits villages pour la plupart de moins de 80 habitants.

Il faudra ensuite attendre la fin du XIXe siècle pour que la ville connaisse à nouveau une période de forte croissance, à la fois démographique (création de quartiers résidentiels à l’ouest) et économique (développement des industries entre Meurthe et canal).

Dès le début des années 1950, de grands lotissements pavillonnaires sont construits (le Nid à Malzéville, les Ensanges à Tomblaine, …). Parallèlement de grands ensembles s’implantent dans les espaces nancéiens encore disponibles, mais également dans les banlieues (Les Provinces à Laxou, la Californie à Jarville, la ZUP à Vandœuvre-lès- Nancy...). Ces opérations doivent alors permettre de répondre à la pression urbaine générée par l’exode rural massif et la reprise démographique. En complément, des actions de rénovation urbaine sont initiées sur le centre (Saint-Sébastien, place Thiers) en vue de pallier à l'obsolescence d'un cadre bâti vieillissant.

Progressivement cette urbanisation va prendre de l'ampleur et s'étendre aux communes de deuxième couronne (Seichamps, Pulnoy, Ludres, etc.).

A partir des années 1990, la tendance commence à s’inverser. On note un retour en centre ville, le parc de logement y est réhabilité alors que, parallèlement, le tissu économique s'implante davantage en marge de l'agglomération sur les pôles technologiques de Brabois et de Maxéville/Saint-Jacques. On assiste ainsi aux prémisses d’une spécialisation de l’espace, où les activités s’implantent en périphérie à proximité des grands axes routiers.

 Historique du développement de Jarville

Jarville s'est développée principalement après la seconde guerre mondiale puisque 65 % des constructions se situent entre 1949 et 1974. Dès le début des années 1960, elle a profité des phénomènes de dépopulation de la ville centre. Les opérations de la Californie à Jarville (parc de l’OPAC 54 construit de 1965 à 1967 sur un ancien crassier), du parc de la société immobilière du Nord et de l’Est des chemins de fer, du Sancy (parc de Batigère), l'ensemble pavillonnaire de Montaigu réalisé entre 1965 et 1969, marquent la fin de l’urbanisation extensive. La ville se renouvelle depuis sur elle-même, l’habitat succédant aux activités économiques : construction de nouveaux logements de l’OPAC 54 à la place du magasin de meubles Heyman, maisons en bande du Clos des Lilas sur la ZAC du Port à la fin des années 90, projets immobiliers en diffus, etc.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 39 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Le centre-ville tend à se déplacer vers le secteur constitué par le croisement de deux axes de développement perpendiculaires forts : l’axe du canal de la Marne au Rhin et l’axe du sillon du Fonteno. En effet, la construction de logements dans la ZAC du Port, le développement de l’urbanisation et du commerce sur la ZAC des Portes de Jarville, la construction de l’Atelier à côté de l’église, décentralisent le centre-ville historique axé sur le linéaire autour de la mairie.

Comme la plupart des communes de première couronne, Jarville connaît dès la fin du XIXème siècle une croissance régulière et soutenue de sa population ; en moins d'une décennie, la population va doubler, passant de 6 686 habitants en 1962 à 12 514 en 1968. Cet accroissement est lié notamment aux opérations de la Californie et de Montaigu. Depuis 1975, la commune connaît une érosion continue de ses habitants ; la baisse est particulièrement prononcée jusqu’en 1990 (-19%) et nettement marquée jusqu’en 2006 (- 5%).

b) Sites remarquables

Sont distingués trois sortes de sites dits remarquables :

- les sites archéologiques, - les sites classés à l'inventaire des Monuments Historiques, - le patrimoine d'intérêt local.

 Sites classés et inscrits à l'inventaire des monuments historiques

Aucun monument historique n’est répertorié sur le territoire communal de Jarville ; néanmoins des périmètres de protection liés à des monuments présents sur les autres communes avoisinantes interviennent sur Jarville. Ils correspondent au report des servitudes suivantes :  Laneuveville-devant-Nancy : château et domaine de Montaigu, à savoir : - le parc, les façades et les toitures classées au titre des Monuments Historiques par arrêté du 27 janvier 1958, - la chapelle inscrite par arrêté du 22 janvier 1934, - l’intérieur du château inscrit depuis le 6 décembre 1957, - et les anciennes dépendances inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 7 avril 1998.

 Nancy : Notre Dame du Bonsecours classé en totalité le 13 avril 1906. De plus, il convient de rappeler qu’une protection existe également au titre des sites protégés pour le parc du château de Montaigu classé au 25 mars 1958 qui s’étend sur les territoires de Jarville et Laneuveville.

 Sites archéologiques

Sur le territoire de la commune de Jarville existent les sites archéologiques énumérés dans la liste et localisés : - La Malgrange : château non fortifié, époque moderne, - Le palais de la Malgrange : château non fortifié, époque moderne, - Musée du fer : le Sauvageon, château de Renémont, demeure, époque moderne, - Le village attesté par les archives au XIV e siècle sous la forme Jancivilla,

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 40 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

- Institut des jeunes sourds, néolithique, hache polie ; silex armatures de flèche détecté par prospection au sol effectué e en 1985, - Institut des jeunes sourds, paléolithique, artefacts, hachereau détecté par prospection au sol effectuée en 1985.

 Le patrimoine d'intérêt local

A proximité du parc de Montaigu, s'étend le domaine de Renémont, illustre Séminaire d'une architecture privilégiée comme le témoigne par exemple la façade Visconti. Le bâtiment rénové est occupé par l’AFT-IFTIM et les Compagnons du Devoir. A l'autre extrémité de la ville, des grilles de Jean Lamour ouvrent sur le parc et les bâtisses du Collège de la Malgrange, implanté sur les lieux mêmes où furent construits le Château de Léopold I puis celui de Stanislas.

c) Structure de l'urbanisation

Jarville est l’une des communes les plus densément urbanisées du Grand Nancy (90 %). Le tissu urbain ancien s’inscrit dans la continuité du tissu urbain nancéien. Il est imbriqué dans celui des communes voisines, en particulier avec Heillecourt et surtout Vandœuvre-lès- Nancy.

Une trame urbaine mixte et hétérogène

La ville de Jarville est essentiellement constituée d’un enchevêtrement de pavillons, maisons de ville, immeubles collectifs, activités artisanales, commerciales et industrielles, fortement contraint par les infrastructures, comme la voie ferrée par exemple.

Dans le centre de la commune, c'est la maison de ville qui constitue l'élément de base de l'armature urbaine. Cette trame urbaine entraîne la constitution de véritables quartiers (tels que Montaigu, Tourtel, La Californie, Sancy) voire un certain enclavement comme pour le lotissement du Fonteno, le quartier Kléber ou bien la cité du rond-point de la Belle-Croix.

Jarville occupe une position géographique au carrefour des grandes liaisons qui lui ont conféré des coupures urbaines importantes : - les voies de chemin de fer : corridors ferrés, jonction des deux lignes Nancy-Merrey et Nancy-Strasbourg, garage des rames voyageurs, passages souterrains étroits, enclavement de cités, - le canal de la Marne au Rhin isole le quartier de la Californie et constitue autant une barrière physique que mentale. Jarville est une commune très urbanisée disposant de peu d’espaces libres. Elle ne compte actuellement qu’une seule zone à urbaniser pouvant potentiellement accueillir de l’habitat : le Pré Teint, d’une surface de 5,5 ha, correspondant aux anciennes friches RFF, et situé au sud du territoire communal. L’urbanisation de cette zone est toutefois conditionnée par l’ouverture de son accessibilité à partir de Heillecourt. La seconde zone vierge de toute urbanisation est constituée des Plaines de Meurthe. Mais ce secteur ne sera aménagé qu’en espace de loisirs comportant deux bassins.

La SNCF et les logeurs sociaux sont d’importants propriétaires fonciers publics. Derrière la commune, qui possède près d’un tiers des propriétés publiques (32 %), c’est la SNCF qui est le plus important propriétaire (27 %) devant les offices HLM (18 %).

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 41 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Les emprises du chemin de fer représentent ainsi près de 20,9 ha, soit 8,6 % de la superficie communale. Le tronçon de la ligne Nancy- vers la gare Saint-Georges a été racheté par la Communauté Urbaine du Grand Nancy.

2. Les grandes emprises

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 42 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

a) Les équipements communaux

 Les équipements d'enseignement

Jarville dispose d'un bon niveau d'équipement scolaire avec notamment la présence d’établissements du 1er degré et du 2nd degré. Dans les établissements du 1er degré, on recense : - Quatre écoles maternelles (Erckmann-Chatrian, Florian, Calmette et Guérin et Marie Curie) ; - Cinq écoles primaires (Erckmann-Chatrian, Fleming-La Fontaine, Claude Gellée et Maréchal Ney). L’ensemble de ces 8 écoles a compté jusque 906 élèves durant l’année scolaire 2006-2007. Dans les établissements secondaires, on recense : - Trois collèges dont un établissement privé (le collège Albert Camus avec 392 élèves, le collège de Montaigu avec 437 élèves, reconstruit sur la commune de Heillecourt en 2006, et le collège privé de la Malgrange avec 796 élèves) ; - Le lycée privé de la Malgrange avec un effectif de 470 élèves ; - Deux centres de formation privés (CFA les Compagnons du Devoirs et le Centre AFT-IFTIM, CFA Transport et Logistique) qui accueille chaque année plus de 7000 stagiaires de la formation soit 20 % des effectifs du .

 Les équipements pour la petite enfance

La commune de Jarville compte plusieurs équipements dédiés à la petite enfance : - une halte-garderie qui accueille les enfants de 3 mois à 3 ans ; - une structure multi-accueil « Les Capucines » composée d’une crèche et d’une garderie accueillant les enfants de 10 semaines à 3 ans ; - la garderie périscolaire, le matin et le soir, est assurée au sein de plusieurs écoles maternelles et du groupe scolaire Chatrian pour les élèves des dites écoles.

Par ailleurs, la commune accueille également le Centre de Loisirs de l’enfance (CLEJ) pour les enfants de 3 à 11 ans, qui a été rénové en 2000.

 Les équipements pour personnes âgées

Jarville compte un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, l’EHPAD « Le Haut du Bois », qui accueille une soixantaine de pensionnaires.

 Les services sanitaires et sociaux

La commune abrite également des organismes à caractère social comme l'Institut de rééducation du foyer de l'Escale ou le Village d'enfants SOS de France. Ainsi que deux établissements d’enseignement spécialisées : l’Institut des jeunes sourds et le Centre d’Action Sociale Educative (CASE) Escale.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 43 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

 Les équipements culturels et sportifs

Les équipements culturels

La commune accueille différents équipements culturels tels qu’une MJC, la ludothèque municipale « Le Hérisson » ainsi que l’Atelier, espace associatif et culturel. Depuis sa création l’Atelier, mémoire du passé industriel de Jarville, permet de proposer un lieu fédérateur reliant la population des différents quartiers et d'accueillir une diversité d'activités culturelles et artistiques dont un espace médiathèque et cyberbase ainsi que de nombreuses associations.

La commune accueille également depuis 1966 un équipement communautaire, le Musée de l’Histoire du Fer qui fait l'objet d'une réflexion globale du Grand Nancy portant sur la promotion du Domaine de Montaigu, dont le parc du château est classé aux Monuments Historiques.

Les équipements sportifs

Jarville compte de nombreux équipements sportifs : - trois gymnases : celui d’Albert Camus, de Montaigu et de Michel Ferry dans les locaux de la MJC Jarville Jeunes; - un complexe sportif, dans le quartier de Montaigu, dédié aux jeux de raquettes (tennis, squash, badminton) ; - un espace omnisports, au sein de ce même quartier, composé d’un stade de foot, d’une piste d’athlétisme, de terrains de tennis et de pétanque ; - une zone de loisirs, dans le quartier de la Californie, elle-même composée d’un terrain de foot naturel et synthétique, ainsi que d’un terrain de basket ; - un parcours de santé dans le Parc de Montaigu.

La ville dispose également d'une grande richesse humaine, investie dans les milieux associatifs et les clubs sportifs qui font de Jarville une ville sportive avec des besoins croissants. En effet, en 2009, elle compte jusqu’à 11 associations sportives dans les domaines du volley-ball, du football, de la gymnastique, du tennis de table, du badminton, du tennis, des arts-martiaux ou encore de la pêche.

Le T.S.B. (Tennis Squash Badminton), notamment, qui compte environ 1 000 adhérents, est l’un des meilleurs de Lorraine et présente un rayonnement plus large que celui de la commune.

La commune compte également des équipes sportives de renom : - Jarville-Jeunes Football (2008/2008 : Coupe de Lorraine Seniors, 2006/2007 et 2008/2009 : Plus de 18 ans Champions de Lorraine), - SLUC Nancy Maxéville Jarville Volley-Ball (2008/2009 : 6ème place de la Nationale 1), - L’équipe féminine de handball qui évolue en National 3 la saison 2009/2010.

Le sport en milieu scolaire tient également une place importante à Jarville, notamment grâce au rôle tenu par la MJC dans ce domaine. La plupart des disciplines enseignées sont des sections de la MJC (football, handball, pétanque, gymnastique…) ; une structure qui compte près de 650 adhérents sportifs.

On constate actuellement une occupation des gymnases Camus et de la MJC en voie de

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 44 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

saturation et la difficulté de tenir des activités de loisirs et de compétition dans un même lieu. Des besoins croissants qui ont conduit récemment la commune à aménager un DOJO, pour les arts martiaux à la maison de quartier de la Californie et d’agrandir le terrain de football. Enfin, les parcs de Montaigu, de Renémont et le sillon du Fonteno constituent un potentiel de développement de loisirs important pour la commune, mais aussi pour les communes limitrophes.

b) Equipements d’agglomération

La commune ne dispose pas d’équipements d’échelle communautaire, toutefois on peut citer le site de Montaigu dont le château est situé sur la commune de Laneuveville-devant-Nancy mais dont le parc se situe en bordure du territoire communal.

3. Déplacements et accessibilité

La Communauté Urbaine du Grand Nancy a approuvé un premier Plan de Déplacements Urbains (PDU) le 7 juillet 2000. Il définissait l’organisation des transports de personnes et de marchandises, de la circulation et du stationnement sur tout le territoire du Grand Nancy. Ce document a fait l’objet d’une révision qui a été approuvée le 6 octobre 2006.

Le PDU vise en tout premier lieu à limiter les nuisances liées à l’utilisation de la voiture en ville. Par ailleurs ce document est destiné à mettre en cohérence l’organisation des différents modes de déplacements. Ainsi, dans le cadre de chaque projet urbain, pour l'ouverture à l'urbanisation de nouvelles zones, une notice explicitant la prise en compte de la desserte multimodale sera demandée. Elle décrira l'accessibilité par les différents modes de déplacement : piétons, cycle, transport en commun et automobile.

Le PDU fixe des enjeux globaux : - répondre aux besoins en déplacements de la population ; - réduire les gaz à effet de serre ; - se préparer au nouveau choc pétrolier ;

Et des objectifs locaux : - assurer les déplacements de toute la population, dans toute l’agglomération ; - réduire la pollution de l’air, le bruit, l’insécurité routière et le stress pour améliorer la santé et la qualité de vie ; - réduire l’encombrement des lieux congestionnés et mieux partager l’espace public qui constitue une denrée rare dans les centres villes ; - améliorer le fonctionnement de l’agglomération, ce qui est un élément de son développement économique (soutien aux activités) et de son attractivité (maintien de la population, tourisme).

a) Réseaux routiers et ferrés

Le Grand Nancy dispose de la compétence voirie depuis 1999. En 2002, un nouveau dispositif a néanmoins été mis en place puisque désormais, la Communauté Urbaine assume en direct l’entretien de la voirie, des espaces verts de voirie, le nettoiement mécanique, etc.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 45 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Le territoire communal de Jarville est traversé par un certain nombre d'infrastructures d'orientation Nord-Ouest / Sud-Est : - infrastructures routières : la RD 400, rue Gabriel Fauré et rue de la République ainsi que la RD 674, route de Fléville ; - infrastructures de navigation : canal de la Marne au Rhin, - infrastructures ferrées : lignes de Paris à Strasbourg et Nancy-Merrey.

Ces infrastructures constituent de véritables coupures dans le paysage et déterminent plusieurs secteurs : - le secteur des Plaines de Meurthe, au Nord de la rue Gabriel Fauré ; - le quartier de la Californie et la zone d'activités Gabriel Fauré, entre la rue Gabriel Fauré et le canal de la Marne-au-Rhin ; - le centre ancien entre le canal et la voie ferrée Paris-Strasbourg ; - au sud et à l’ouest de la voie ferrée, se sont développés à partir des années 1930 et 1950 des quartiers diversifiés.

Par ailleurs, du fait de sa situation géographique en 1ère couronne urbaine, la commune de Jarville est concernée par la circulation liée aux migrations pendulaires (environ 4 400 actifs pour 3 000 emplois offerts sur la commune), notamment en provenance des communes extérieures (30% des voitures transitent en venant de l'extérieur).

 La rue de la République constitue l’axe principal de la commune.

La commune de Jarville s’est développée principalement autour de l’ancienne RN 4, aujourd’hui RD 400. Cette voirie au double statut de desserte d’agglomération et de desserte locale a été récemment requalifiée. Elle supporte toujours un trafic routier élevé et pourrait bénéficier de la déviation de Laneuveville dans sa partie la plus urbaine (jonction entre la RD 400 et le rond-point Marcel-Brot). Pour éviter le passage par le centre-ville, notamment la rue de la République, les véhicules en provenance de Laneuveville-devant-Nancy ont tendance à emprunter, à partir de l’entrée de ville et du nouveau giratoire, la rue Gabriel-Fauré pour longer le quartier de La Californie et rejoindre le carrefour Marcel-Brot, induisant ainsi un report d’une partie de la circulation au niveau de ce quartier.

 Un déficit de liaisons Est-Ouest.

Les déficits de liaisons Est-Ouest renforcent cette situation et occasionnent des circulations importantes sur les rues de la République et Gabriel Fauré, mais aussi sur Foch et Malgrange. Par ailleurs il existe des difficultés de circulation Nord-Sud liées aux difficultés de franchissement de la voie ferrée et à l'existence de carrefours dangereux car hors gabarit.

Le sud de l'agglomération fait l'objet de réflexions visant la création de nouvelles infrastructures d'agglomération, dont :

- la liaison Jeanne d'Arc –Léon Songeur entre Jarville et Heillecourt Le statut de voie de desserte des rues Lallemand et Piroux est à conforter pour limiter l'usage de ces voies et préserver ces quartiers paisibles.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 46 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

- la déviation de la RD 400 permettant d'éviter le centre de Laneuveville et de rejoindre la rue Gabriel Fauré à Jarville. La vocation de la rue Gabriel Fauré en tant qu’axe primaire de transit à l’échelle de l’agglomération est confirmée. Elle devra être traitée en boulevard urbain de façon à atténuer l'effet de coupure.

 Le développement de la gare SNCF dépend des perspectives de vitalisation de la ligne Nancy-Merrey.

La gare de voyageurs de Jarville a été automatisée depuis une dizaine d’années (fermeture des guichets). La configuration de la gare (enclavement en tissu ancien, étroitesse en contrebas du pont) et sa proximité avec Nancy sont autant de handicaps pour rendre attractive une halte gare. Jarville possède toutefois un atout avec la présence de cette halte. Le projet d’en créer une nouvelle à Heillecourt permettrait de renforcer le service ferroviaire en interface avec celle de Jarville. Le renforcement de l'intermodalité au niveau de la gare se heurte cependant à la proximité de Nancy et à la rareté du foncier disponible sur la commune, qui propose en conséquence peu de possibilités de stationnement.

b) Transports en commun

La commune de Jarville est desservie par plusieurs lignes de transports en commun du réseau STAN de l’agglomération nancéienne: - Les lignes 111 et 112 : Maxéville Champ Le Bœuf – Nancy Le Haut du Lièvre / Jarville Sion ; - Les lignes 131, 132 et 133 : Maxéville Maire / Jarville Sion – Heillecourt – Fléville de la Noue ; - Les lignes 136 et 137 : Nancy Cours Léopold / Laneuveville – La Madeleine ; - La ligne 163 : Dommartemont / Jarville Sion ;

Les lignes 621 à 624 du réseau Sub Est desservent également quelques arrêts sur la commune, principalement le long de la rue de la République.

La commune est également desservie par deux lignes du réseau de bus départemental TED : - La ligne R610 Nancy//Burthecourt-aux-Chênes : deux dessertes à l’arrêt Jarville- Sion, le midi et le soir au départ de Nancy, le matin et en début d’après-midi au départ de Burthecourt-aux-Chênes ; - La ligne R650 : Nancy/Dombasle/Lunéville : deux arrêts (Jarville-Mairie et Jarville-Eglise) desservis quotidiennement au départ de Nancy comme de Lunéville.

Jarville est également concernée par le projet de seconde ligne de TCSP de l’agglomération : La ligne 2 allant du Parc du Champ-le-Boeuf à Jarville-la-Malgrange. Elle poursuit actuellement sa phase de concertation suite à une décision prise par délibération du 6 juillet 2007 du Conseil Communautaire en vue d’approfondir les réflexions notamment sur les thèmes de la technologie, mais aussi du lien entre l’insertion de la ligne, les projets urbains et l’aménagement des espaces publics. Devant compléter l'offre de la ligne 1 de tramway, elle est le projet de Transport en Commun en Site Propre prioritaire du Plan de Déplacements Urbains du Grand Nancy, qui prévoit à l’horizon 2015 trois lignes structurantes de TCSP et un réseau de bus restructuré.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 47 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

C'est un élément fort du développement de la ville avec une évolution importante en termes de niveau de services. Le principe acté concerne l'idée globale d'un site réservé sans précision de tracé ni de technologie. Le prolongement de la desserte (par branche) envisagé vers le parc des expositions (parking- relais) pourrait avoir des incidences sur le niveau de services offert par la ligne 2 sur la commune et celle de Laneuveville.

c) Stationnement

Le stationnement est un problème récurrent dans les grandes villes. Pour faire face à cette problématique, la Communauté Urbaine s’est dotée de nombreux parkings au centre. En complément, le développement de parking relais à la périphérie de l’agglomération doit favoriser l’usage des transports en commun et de ce fait, réduire les besoins en stationnement. Ceci correspond à l’un des objectifs du PDU qui ambitionne de reporter une partie du trafic automobile sur les transports en commun.

 La gestion du stationnement

La rue de la République est en zone réglementée. Toutefois, celle-ci n’est pas toujours respectée par les automobilistes. La mairie a noté que de nombreuses voitures-ventouses y stationnaient, principalement entre la mairie et l’église. Pour y remédier, trois zones de stationnement réglementé par horodateurs ont été créées au printemps 2010. Le parking du Mutant, à proximité de la mairie, propose sinon, de nombreuses places de stationnement au centre-ville.

 Quelques secteurs posent problème en tissu ancien

Plusieurs équipements génèrent un trafic et un stationnement momentané difficiles avec les riverains : la Poste et l’école Erckmann-Chatrian, rue de la République, le collège et le lycée privés de la Malgrange.

Par ailleurs, le développement de la motorisation des ménages génère dans les rues étroites de Jarville des difficultés de stationnement et parfois des conflits de voisinage.

C’est notamment le cas au niveau : - du quartier Kléber et de la rue d’Alsace ; - du quartier Tourtel et plus particulièrement au niveau de la rue Pasteur ; - de la rue Clémenceau qui subit en outre le trafic de transit ; - du voisinage de la CRS 39 et la dépose des élèves de l’école Claude-Gellée ; la rue Leclerc étant confrontée au trafic des bus de la Connex et à un problème de stationnement aigu lors des départs en manœuvre de la CRS 39.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 48 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

d) Les pistes cyclables

L’agglomération nancéienne s’est dotée d’un plan vélo en 1997 grâce auquel il existe aujourd’hui près de 140 km de pistes cyclables sur le territoire communautaire. Une partie de ces pistes permet d’assurer le maillage et la circulation des vélos dans l’hyper centre de Nancy.

La charte de l’environnement, signée en 1997 entre le Grand Nancy et le Ministère de l’environnement, a notamment pour objectif de développer le réseau deux roues en vue de faire découvrir des sites urbains et naturels et de relier les différents itinéraires existants. Cet objectif a été repris par l’Agenda 21 ainsi que par le PDU de l’agglomération qui vise à favoriser les modes de déplacements doux.

 Des itinéraires cyclables limités.

Au niveau de la commune, la principale piste cyclable est celle se situant le long du canal. Hormis dans le quartier Tourtel, il n’existe pas d’autres aménagements cyclables. Toutefois, il est prévu de réaliser la continuité cyclable entre la Meurthe et Heillecourt. Elle permettra de se raccorder au réseau existant de Laneuveville et de Fléville en passant le long du Sillon du Fonteno.

Première étape dans la création de l'axe doux avec la réalisation de la passerelle Abbé Pierre franchissant le canal de la Marne au Rhin, elle débouchera sur la coulée verte prévue dans le cadre du projet de rénovation urbaine de la Californie. Le règlement du franchissement de la voie ferrée rue de Fléville, par le percement d’un tunnel ad hoc, permettra de sécuriser piétons et cyclistes provenant de la rue de Renémont. Une autre liaison douce pourrait être envisagée en utilisant l’ancienne voie ferrée Saint Georges

e) Randonnées

Le développement des modes transports plus écologiques, comme le vélo et la marche à pied par le réaménagement des espaces publics est l’un des objectifs énoncés par le PDU.

Par ailleurs, dans le cadre de sa politique de mise en valeur de la trame verte de l’agglomération, le Grand Nancy a mis en place près de 160 km de chemins et de sentiers répartis en 27 itinéraires. Le balisage de ces circuits permet de découvrir ces différents sites urbains ou paysages remarquables.

Il existe un circuit de randonnée pédestre entre Jarville et Heillecourt (n°21). qui crée une double boucle entre le Parc de Montaigu et le Parc de l’Embanie, en passant par la rue du Fonteno et le Pré Teint.

Le passage de la voie ferrée au niveau de la rue de Fléville constitue un point noir important. Actuellement, les piétons traversent dangereusement sous le pont de la rue de Fléville (trottoir étroit, absence de tunnel comme sur la rue Foch). La perspective de développer un axe doux transversal permettra de relier au nord les plaines de Meurthe aux friches RFF au sud tout en valorisant la présence de l’eau et la présence d’entités naturelles remarquables.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 49 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

4. Le fonctionnement des structures sanitaires

a) Déchets

 A l’échelle de l’agglomération

Un plan départemental d’élimination des déchets a été mis à l’enquête publique et approuvé en 2001 par arrêté préfectoral. Ce plan est opposable aux personnes morales de droit public. Il permet de fixer les grands objectifs de la gestion des déchets de Meurthe-et-Moselle pour les années à venir :

- la réduction des déchets à la source (limitation des usages des sacs plastics, etc.), - le développement des déchetteries, - la résorption des décharges sauvages, - la collecte des déchets ménagers spéciaux (collectes spécifiques, déchetteries…).

Sur le territoire communautaire, la collecte et le traitement des déchets sont assurés par la Communauté Urbaine du Grand Nancy qui a conclu des contrats d’exploitation et de concession avec la RIMMA et NANCY ENERGIE. Une fois collectés, les « ecosacs » (contenant les déchets recyclables) sont dirigés vers le centre de tri de Ludres, ouvert début 2001, où l’on sépare les différents constituants que sont le carton, les briques alimentaires, les différents plastiques, les boîtes métalliques et aluminium. Ils sont alors mis en balles et stockés avant leur prise en charge par les repreneurs désignés par Eco-Emballages (société agréée par l'Etat et chargée de percevoir une taxe auprès des industriels et d'aider ainsi les collectivités locales sur les opérations de collecte sélective et de tri). Les déchets non valorisables sont incinérés à l’usine de Ludres. Ouverte durant l’été 1995, elle possède un haut niveau de performance : les fumées et les effluents liquides sont traités pour rejeter le moins de polluants possibles dans l’environnement. De plus, l’incinération des ordures ménagères permet le chauffage de 4 000 logements à l’aide d’un système de récupération de chaleur. Cette usine d’incinération fait l’objet d’un chantier de modernisation pour améliorer le rendement de la combustion et diminuer les rejets de polluants dans l’environnement afin d’anticiper sur les futures directives européennes qui fixent des exigences nouvelles dans le domaine de la préservation de l’environnement.

L'incinération des déchets engendre deux sous-produits : - Les mâchefers : leur tonnage représente près de 30 % du poids des ordures ménagères entrant. Les mâchefers de Ludres sont régulièrement définis comme valorisables et donc immédiatement réutilisables (confortement de carrières souterraines, sous couche routière…) ; - Les résidus d'épuration des fumées d'incinération d'ordures ménagères (REFIOM) : ils concentrent la majeure partie de la pollution contenue dans les déchets. Ils représentent 2,6 % du tonnage des ordures ménagères entrant. ces résidus sont transportés jusqu'à un centre d’enfouissement technique, analysés, traités chimiquement (selon les résultats de l'analyse), traités physiquement (transformés en blocs de béton) et enfouis sur le site.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 50 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Les filières d'élimination des déchets

CET 21% recyclage 13%

compostage 3%

incinération 63%

Source : rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets (exercice 2003)

En ce qui concerne le tri sélectif par apport volontaire aux conteneurs, le verre collecté est acheminé à l'usine de Gironcourt où, après élimination des indésirables (métal, porcelaine, ...) il est utilisé pour la fabrication de canettes. Le papier est, quant à lui, transporté à Laneuveville-devant-Nancy où sont triées les différentes sortes de papier et carton avant envoi en papeterie, principalement à Golbey et Kaysersberg. Pour les déchets encombrants (mobilier, gravats, déchets verts, bois, huiles, piles, ferraille…), neuf déchetteries ont été aménagées et réparties sur l’ensemble du territoire de la Communauté Urbaine.

er Par ailleurs, dans le cadre de son nouveau contrat de gestion des déchets (prise d’effet le 1 janvier 2006), le Grand Nancy a mis un accent particulier sur la qualité du traitement des déchets verts. Cette qualité permet aujourd’hui l’organisation, deux fois par an (au printemps et en automne) de restituer aux habitants du compost issu des déchets verts apportés en déchetterie par ces derniers. Les restitutions sont l’occasion d’échanges avec les habitants.

Enfin, le dispositif de collecte des DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux), initialement réservé aux professionnels de la santé, a été ouvert aux personnes en auto- traitement en juillet 2007.

 A l’échelle communale

La commune de Jarville ne dispose pas d’une déchetterie. Cependant, il en existe neuf au niveau de la Communauté Urbaine, dont deux à proximité immédiate à Laneuveville-devant- Nancy et à Heillecourt.

b) Eau potable

La commune de Jarville est reliée au réseau d’eau potable de la Communauté Urbaine du Grand Nancy qui exploite une prise d’eau de surface sur la Moselle au niveau du barrage de Méréville. L’eau potable distribuée sur tout le territoire de la Communauté Urbaine est prélevée dans la Moselle à l’usine d’élévation de Messein. Chaque jour, 120 000 m³ y sont puisés pour satisfaire les besoins de l’agglomération.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 51 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Une réserve de 3,5 millions de mètres cubes a également été aménagée à Richardménil pour pallier l’insuffisance éventuelle du débit de la Moselle et prévenir le cas échéant les risques de pollution.

L’eau est ensuite acheminée dans l’agglomération par deux aqueducs de 10 km vers les usines de traitement Edouard Imbeaux et Saint-Charles situées à Vandœuvre-lès-Nancy afin de la rendre potable.

La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS), qui effectue plus de 800 analyses annuelles tout au long du parcours effectué par l’eau, a mis en évidence que, pour l’année 2008, l’eau était de qualité bactériologique excellente et conforme aux exigences de qualité physico-chimique fixées par le Code de la Santé Publique∗. A ces analyses, il faut ajouter les prélèvements faits par le Grand Nancy qui réalise plus de 200 analyses supplémentaires.

Par ailleurs, un schéma directeur du réseau d’eau potable est en cours d’élaboration. L’objectif est de réaliser un diagnostic du réseau (1ère phase réalisée en 2008) afin de proposer des solutions pour améliorer le fonctionnement du réseau, la qualité des eaux ainsi que la sécurisation de la distribution dans le Grand Nancy.

c) Assainissement

Jarville-la-Malgrange est relié au réseau d’assainissement de la Communauté Urbaine du Grand Nancy.

La Communauté Urbaine du Grand Nancy possède un réseau d’assainissement traitant séparément les eaux usées issues de l’activité humaine et les eaux pluviales résultant de l’imperméabilisation des sols.

Les eaux usées des communes de l’agglomération nancéienne sont acheminées vers les stations d’épuration de Maxéville grâce à 750 km de collecteurs (égouts). Mise en service en 1971 et d’une capacité de 500 000 équivalents-habitants, cette station est aujourd’hui exploitée par la société VEOLIA EAU jusqu’en décembre 2018.

Le Grand Nancy a, par ailleurs, mis à jour son schéma directeur relatif à l’assainissement des eaux usées et pluviales en 2008 en vue de prévoir les aménagements nécessaires en termes d’assainissement afin de répondre aux objectifs de bon état des cours d’eau fixés par la Directive Européenne sur l’Eau du 23 octobre 2000.

∗ Source : Rapport Annuel de la DDASS pour la Communauté Urbaine du Grand Nancy, 2008 ;

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 52 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

B. LES PROJETS URBAINS

Jarville est concernée par d’importants projets urbains, notamment par le projet de rénovation urbaine du quartier de la Californie.

1. Le projet de rénovation urbaine de la Californie

Ce site fait partie des sept sites du dossier d'agglomération de rénovation urbaine 2007 - 2011, déposé à l'ANRU en avril 2005. Le programme de renouvellement urbain du quartier de la Californie, élaboré dans le cadre de l’ANRU, a pour principaux objectifs : - De dédensifier le parc HLM, - D’améliorer la qualité résidentielle du site, - De valoriser les espaces publics et de faciliter l'ouverture du quartier, - De retisser des liens valorisants avec ses abords et le centre-ville de Jarville-la- Malgrange.

Ces objectifs ont été fixés en vue de répondre aux principaux enjeux du projet, à savoir : - Aménager une véritable entrée de ville ; - Créer une place publique au cœur du quartier ; - Valoriser les logements et créer des liaisons vertes et piétonnes ; - Construire une nouvelle offre d’habitat.

Le programme prévoit donc la démolition à long terme de 333 logements dont 180 sont à reconstruire sur site du parc en logements aidés ; d’autres logements devant être reconstruits sur la commune ou dans d'autres villes de l'agglomération.

La vocation de la rue Gabriel-Fauré en tant qu’axe primaire de transit d'échelle d'agglomération est confirmée. Elle devra être traitée de façon à pallier l'accentuation des effets de coupure urbaine et à tenir compte des équipements existants et projetés (ex : terrain de foot, plans d'eau, …).

Le renouvellement urbain s'accompagnera d'intervention sur le cadre de vie avec des aménagements paysagers de type coulée verte, la restructuration des jardins familiaux et le traitement des berges du canal de la Marne au Rhin.

2. Urbaniser la dernière réserve foncière que constitue la friche RFF en lien avec Heillecourt

Le site SNCF/RFF (Réseau Ferré de France) est un vaste terrain de 20 hectares en friche depuis le début des années 80 et partagé avec la commune limitrophe de Heillecourt.

Environ 7,6 hectares sont situés sur le territoire sur Jarville et 13 hectares sur le territoire de Heillecourt.

Des principes de mixité des fonctions, des formes urbaines et des statuts sont évoqués et la question de l’accessibilité demeure. Cette urbanisation se fera au sein d'un périmètre de cohérence qui englobe le site accueillant l'ancien collège de Montaigu. Elle se réalisera également en étroite association avec le travail à mener sur le sillon du Fonteno qui offre la possibilité de développer un espace de qualité en cohérence avec la dimension naturelle de ses franges.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 53 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

L’objectif est de valoriser ces terrains d’intérêt d’agglomération par une opération de renouvellement urbain. Il s’agit de concevoir un développement cohérent, maîtrisé et équilibré, selon les principes suivants :

- Désenclaver le site ; - Assurer une cohérence avec les secteurs voisins en termes de liaisons et de morphologie urbaine ; - Préserver la qualité paysagère et constituer une trame verte en lien avec les espaces verts existants, notamment sur Jarville et valoriser les cours d’eau servant de support à des liaisons douces (piétons et vélos) ; - Afficher une vocation résidentielle du site pouvant intégrer notamment sur Heillecourt une certaine mixité d'occupation avec des équipements et des activités économiques dés lors qu'il s'agit d'activités à caractère tertiaire générant des trafics limités ; - Respecter les principes du développement durable.

Concernant l’habitat, il s’agit de privilégier la relation avec les espaces naturels avec une dominante individuelle et pouvant intégrer des programmes spécifiques pour répondre à l'enjeu du vieillissement de la population.

Le renouvellement urbain de ce site doit également intégrer l’opportunité de créer une halte ferroviaire sur la ligne Nancy-Merrey ainsi qu’un parc relais.

Cette création contribue à l’objectif du Plan de Déplacements Urbains communautaire : « l’urbanisation sera densifiée et privilégiée le long des corridors de desserte en TCSP. »

3. Permettre l'évolution du site scolaire et sportif de Montaigu

La livraison à l’automne 2006 du nouveau collège de Montaigu pose la question du devenir du premier site d’implantation, situé pour un tiers sur le territoire d’Heillecourt et pour les deux tiers restants sur celui de Jarville.

Une étude urbaine engagée par la ville en 2006 a permis de dresser les principales préconisations d'aménagement tenant compte à la fois des évolutions nécessaires du site sportif (terrain d'honneur du club de football, équipement communal proposant tennis, squash, badminton, pétanque), et d'esquisser les pistes d'une vocation pour les espaces libérés, à savoir principalement d’y conforter les activités de sports et de loisirs existantes.

L'évolution de ce site sera étudiée au sein d'une réflexion globale menée avec la Communauté Urbaine du Grand Nancy. Il se conjugue avec les communes voisines (Heillecourt et Laneuveville), en lien avec l'urbanisation des friches RFF, dans un souci de prolongation des espaces naturels du sillon du Fonteno et dans la perspective de la création d'une ZAC communautaire.

4. Poursuivre la transformation du cœur de ville

La mutation du centre ville se poursuit avec l'aménagement de l'îlot Foch-Renémont dont la commune maîtrise l'essentiel du foncier. Le schéma d'aménagement issu de l'étude urbaine récemment diligentée par la ville affiche comme objectif les principaux éléments suivants:

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 54 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

- la préservation d'un cœur d'îlot vert avec la création de traversées piétonnes permettant de faire le lien entre les différents pôles d'animation de la ville (Atelier, Bois de Renémont, …) ;

- L'affirmation d'une vocation mixte de l'îlot avec de l'habitat en direction notamment des familles, mais aussi des personnes âgées et handicapées et des services aux habitants ;

- Un accent particulier sera porté sur l'augmentation des capacités de stationnement à proximité des équipements publics (Atelier, salle des fêtes, ..) et sur la sécurisation des entrées et sorties de l'école Erckmann Chatrian.

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C. HABITAT ET POPULATION

1. Caractéristiques démographiques

Au recensement de 2006, le Grand Nancy comptait 258 525 habitants, l'agglomération - au sens INSEE - 331 278 et l'aire urbaine 415 765.

Trois grandes étapes de sa croissance peuvent être plus particulièrement distinguées :

- 1962-1975 correspond à une période d’exode urbain nancéien au profit des banlieues. La dépopulation de Nancy amorcée en 1962 est alors plus que compensée par l’expansion des communes périphériques de première couronne ;

- 1975-1982 correspond à une période de stabilisation globale de la population où les gains de la périphérie (communes de deuxième couronne de l’Est et du Sud) compensent tout juste la perte de population de la ville centre ;

- 1982-1999 est une période marquée par une reprise du dynamisme démographique de Nancy et par une croissance modérée mais régulière de l’ensemble de l’agglomération.

Pourtant, aujourd’hui la structure par âge du Grand Nancy présente toutes les caractéristiques propres aux villes étudiantes avec une sur représentation des classes d’âge de 16 à 29 ans. Avec ses 46 000 étudiants, l’agglomération nancéienne est le 5e pôle universitaire français, intégrant 10 % des élèves ingénieurs formés en France.

Toutefois, le vieillissement de la population du Grand Nancy s’est déjà traduit entre 1990 et 1999 par une réduction de la part de la population des jeunes enfants et de la population des 30-45 ans au profit de la population de plus de 45 ans.

a) Evolution de la population communale

Comme la plupart des communes de première couronne, Jarville connaît dès la fin du 19e siècle une croissance régulière et soutenue de sa population; en moins d'une décennie, la population va doubler, passant de 6 686 habitants en 1962 à 12 514 en 1968. Cet accroissement étant notamment lié à la construction de nouveaux quartiers : le quartier d'habitat social de la Californie et le quartier pavillonnaire de Montaigu.

Depuis 1975, la commune connaît une érosion continue de ses habitants, la baisse étant particulièrement prononcée jusqu’en 1990 (-19%). Elle résulte essentiellement des politiques de restructuration menées sur le parc public. Ces politiques commencées notamment en 1986 avec l’Opération Développement Social de Quartier de la Californie ont entraîné la construction d'un nombre important de logements étudiants au détriment des grands logements. On constate également une baisse globale de la taille des ménages et une perte d’attractivité de la commune pour les nouveaux arrivants, liée à une dégradation de son image.

La commune réussit depuis à stabiliser sa population. Au dernier recensement de l'INSEE, en 2006, elle comptait 9 444 habitants avec une perte de population en nette diminution de 1990 et 1999 et des perspectives de développement liées aux opérations.

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b) Evolution de la structure par âge

 Une population qui vieillit plus vite que celle du Grand Nancy

Plus de 20% de la population communale a plus de 60 ans, soit une part quasi identique à celle du Grand Nancy. Jusqu’en 1999, on constate un vieillissement important de la population, notamment chez les plus de 60 ans (+ 16 % entre 1990 et 1999). Cependant, au dernier recensement de 2006, cette tranche d’âge semble en nette régression : - 6 % entre 1999 et 2006. Pour ce qui est des plus de 75 ans, la tendance se confirme. Cette catégorie de population connaît encore une croissance significative : + 32 % entre 1990 et 1999 et + 34 % entre 1999 et 2006. Certains quartiers vieillissent et sont confrontés à un renouvellement – partiel – de leur population : c’est par exemple le cas de l'ensemble pavillonnaire de Montaigu réalisé entre 1965 et 1969. Celui-ci connaît à la fois un vieillissement important de sa population in situ et un début de renouvellement de sa population avec l’installation de jeunes couples avec enfants, pas suffisante toutefois pour modifier la tendance générale de la commune. c)

c) La taille des ménages

La taille des ménages est en baisse constante ; en 2006, en moyenne les ménages jarvillois comptent deux occupants par résidence principale, alors qu’en 1968 la moyenne était de 3,4 occupants.

La structure des ménages est proche de celle du Grand Nancy, avec cependant une taille qui a considérablement diminué, au cours de ces dernières années, avec notamment, la réhabilitation initiée dès 1986. Celle-ci a largement modifié la composition du parc avec une prédominance de petits logements qui accentue l'accueil de personnes isolées. A Jarville, la part de ménages d’une personne est encore en augmentation par rapport à 1999 pour atteindre 42,3 % en 2006. Depuis 1999, la commune compte 207 ménages supplémentaires, soit une augmentation de 4,9%.

Source : INSEE, RGP 2006

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1. Les caractéristiques du parc de logements

a) Evolution et ancienneté du parc de logements

Le parc de logements de la Communauté Urbaine comptait 134 282 logements en 2006, soit près de 5400 logements de plus qu’en 1999.

Le parc de logements de Jarville se compose en 2006 de 4677 unités dont 93,8 % de résidences principales. Il se caractérise par une faible proportion de résidences secondaires (13 soit 0,3 %) et des logements vacants (277 soit 5,9 %) qui ont fortement diminué depuis 1990.

 Evolution du parc de logements 1968 - 2006

1968 1975 1982 1990 1999 2006 Résidences principales 3429 3971 4048 3928 4182 4387 Résidences secondaires* 27 55 34 97 42 13 Logements vacants 147 312 308 562 350 277 Ensemble des logements 3603 4338 4390 4587 4574 4677 Nombre moyen d'occupants 3,4 3,1 2,8 2,5 2,3 2,1 des résidences principales : Source : Recensements INSEE à partir de 1990, ce chiffre inclut les logements occasionnels.

Epoque d’achèvement des logements

Source : INSEE RGP 2006

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 58 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Nombre % Ensemble Résidences 4387 100 Principales Avant 1949 784 17,9 1949-1974 2853 65 1975-1989 542 12,4 1990- 2003 187 4,3 Après 2004 22 0,5

Source : INSEE RP2006

Le parc des résidences principales est relativement ancien puisque seul 17 % du parc a été construit depuis moins de 30 ans, avec cependant, un certain nombre d'opérations nouvelles en cours ou projetées (ex : ZAC Portes de Jarville, îlot Bon, rénovation urbaine de la Californie).

b) Typologie et statut des logements

Parmi l’ensemble des résidences principales de la Communauté Urbaine, en 2006, près de 70 % sont des logements collectifs et 30 % des maisons individuelles. Un peu plus de 40 % de ces logements sont occupés par leur propriétaire. Par ailleurs, sur les 60 % de logements en location, près de 40 % sont gérés par des organismes HLM. Le Grand Nancy concentre, en effet, plus de la moitié du patrimoine locatif social du département. 95 % de ce patrimoine sont des logements collectifs. Il existe d’importantes disparités dans leur répartition au sein de l’agglomération puisque six communes (Jarville, Laxou, Maxéville, Nancy, Saint Max et Vandoeuvre) concentrent 81 % du parc de logements locatifs sociaux. L’évolution du parc locatif social au sein du Grand Nancy est une des préoccupations fortes du 5ème PLH.

Le parc de logement est marqué par l’importance de l’habitat collectif privé et public (70 %). Le parc public (plus d’un tiers des résidences principales) est principalement regroupé dans le quartier de la Californie (1 000 logements HLM) et le long de la voie ferrée dans les ensembles gérés par les filiales de la SNCF (ICF et Novelis). Les efforts engagés dans les années 80 par la commune et les bailleurs sociaux pour recomposer le parc de logements, en particulier sur la Californie, ont permis de diversifier l’offre en logement. Néanmoins, la Californie qui connaît une politique de développement social depuis 20 ans, fait l'objet d'un projet de renouvellement urbain important qui va permettre de renouveler près d'un quart de son parc de logements et de mixer la population avec la construction de logements privés.

 Taille des résidences principales

En 2006, sur l’ensemble des 4387 résidences principales que compte la commune, près de 80 % sont constitués de 3 pièces ou plus, soit une moyenne de 3,6 pièces par logement. Ces données sont relativement similaires à celles du Grand Nancy, puisqu’à cette échelle, la moyenne est de 3,5 pièces par logement.

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 Le parc de logements locatifs sociaux

Au recensement de 2006, le parc social étudié sur la commune de Jarville-la-Malgrange s’élève à 1 630 logements et représente près de 40% des résidences principales de la commune.

Sur le Grand Nancy, Jarville-la-Malgrange est la commune qui présente le deuxième plus fort taux de logement social, après Maxéville, au même titre que Laxou, Vandœuvre-lès- Nancy, Essey-Lès-Nancy et Pulnoy.

Cinq bailleurs sociaux sont présents sur la commune : • Meurthe-et-Moselle Habitat : 1 057 logements (60 % du parc social de la commune) • Nord-Est Immobilière des Chemins de Fer : 470 logements (26 % du parc social de la commune) • Batigère Nancy : 180 logements (10 % du parc social de la commune) • Société Lorraine d’Habitat : 52 logements (3 % du parc social de la commune) • Présence Habitat : 1 logement

La société Nord-Est Immobilière des Chemins de Fer est particulièrement présente sur la commune avec 470 logements soit 74 % de son patrimoine sur l’agglomération. Son parc est situé le long de la voie ferrée.

94 % du parc social date des années 50, 60 et 70. Après la réalisation d’un ensemble de 51 logements en 1984, il faut attendre 1999 et 2002 pour que de nouveaux ensembles soient réalisés (88 et 86 rue de la République, respectivement 16 et 29 logements). Le parc locatif social se décompose en un grand ensemble « la Californie » et de plusieurs unités dispersées sur l’ensemble du territoire communal.

Sur la commune, le quartier de la Californie (1000 logements collectifs gérés par Meurthe-et- Moselle Habitat) est classé prioritaire au contrat urbain de cohésion sociale. La Californie regroupe 57 % des logements sociaux présents sur la commune.

En 2004, la construction de 35 logements collectifs destinés à la location a été autorisée à la Société Nord- Est Immobilière des Chemins de Fer. Ce projet est situé au 108 rue de la République. Par ailleurs, Batigère a vendu quelques logements rue de la République et Meurthe-et- Moselle Habitat un logement rue Pasteur.

Le P.L.H. territorialisé prévoit la construction de 214 logements sociaux d’ici 2010. Ces constructions ne compenseront qu’en partie les 333 logements démolis dans le quartier de la Californie (soit un tiers du quartier) dans le cadre du Plan de Rénovation Urbaine (P.R.U). En effet, l’objectif étant de dédensifier l’habitat social et compte tenu du fort taux de logements sociaux sur Jarville, une partie des logements à reconstruire le seront en dehors de la commune. A proximité des portes de Nancy, ce quartier d’habitat social se situe aux confins de la commune de Jarville entre le canal de la Marne au Rhin et la rue Gabriel Fauré qui se raccorde à l’axe de contournement Est de l’agglomération.

Dans le cadre du P.R.U. de l’agglomération, la rénovation urbaine de ce quartier se fera par un changement d’image radical, par son ouverture sur l’extérieur et par l’affirmation d’un lien avec le centre-ville de la commune.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 60 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Ce changement d’image passe par la démolition (à partir de 2007 compte tenu du relogement des habitants) de deux bâtiments, puis par la reconstruction dès 2008 de différents types de logements dans le but de favoriser la mixité des produits, des formes et des statuts d’habitat. Ainsi, le quartier accueillera des logements locatifs privés gérés par la Foncière Logement et des programmes immobiliers d’accession à la propriété notamment sur le Pré Fontenier.

Il est également prévu de changer partiellement l’usage de certains bâtiments de logements sociaux, de restructurer les espaces publics du quartier, notamment en réaménageant l’entrée de ville, et de conforter les commerces par un transfert sur un lieu repérable et central ce qui permettra de reconstituer un véritable cœur de quartier.

c) Le marché du logement et de la construction

 Le marché de l’ancien :

Dans l’agglomération nancéienne, le loyer moyen de l'ensemble des logements loués dans le secteur privé s'établit au 1er janvier 2009 à 453,40 € pour 59 m², soit 7,63 €/m². A Jarville- la-Malgrange, il s'établit à 7,09 €/m² (soit 7% de moins que la moyenne communautaire) pour une surface moyenne de 70 m².

Pour les nouveaux locataires emménagés en 2007, le loyer s'établit au 1er janvier 2009 à : - 8,54 €/m² dans le Grand Nancy ; - 7,47 €/m² à Jarville-la-Malgrange, soit un écart de 12,5%

Avec une moyenne de 130 transactions par an depuis 2000, le nombre de transactions immobilières sur la commune est globalement en hausse. Les ventes concernent majoritairement le collectif ancien.

Les prix de l’immobilier ont enregistré des hausses significatives sur la période 2000/2007.

La hausse la plus importante concerne le logement collectif ancien (+ 100 %) où les prix se rapprochent de ceux pratiqués dans le Grand Nancy (autour de 96 000 euros).

Malgré une hausse de plus de 60 %, la commune reste attractive sur le marché de l’individuel ancien avec des prix inférieurs de 19 % à la moyenne Communautaire.

Le marché du neuf reste attractif. Les hausses observées ont été plus modérées sur la commune que dans l’ensemble de l’agglomération (17 % dans le collectif ).

 L’activité de constructions neuves

La construction neuve couvre non seulement l’accueil d’une population nouvelle mais aussi la satisfaction des besoins de la population en place, qui se résument dans le « point mort » de la construction neuve. Le point mort est donc un indicateur théorique qui permet d’apprécier la production de logements nécessaires sur une période donnée pour maintenir la population à un niveau constant. Il se décompose en trois postes : - le besoin de renouvellement des logements détruits, désaffectés ou ayant changé d’usage, - la variation du nombre de logements vacants et de résidences secondaires, - le desserrement des ménages.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 61 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

L’analyse rétrospective sur la période 1999-2006 permet de comprendre les mécanismes qui se sont opérés dans la commune. Il aurait fallu construire 340 logements pour maintenir la population à son niveau de 1999. Ce volume de logements étant nécessaire pour couvrir les besoins liés à la décohabitation (379 ménages) et au renouvellement du parc (59). Des besoins ayant été partiellement couverts par la transformation des logements inoccupés en résidences principales (logements vacants + résidences secondaires). Or, seuls 129 logements avaient été produits (38% du point mort). L’insuffisance de la construction neuve avait ainsi entrainé la perte des habitants (manque 211 logements), car seuls des logements supplémentaires au-delà du point mort peuvent induire une hausse de population.

D. EMPLOI ET SITES D'ACTIVITES

En 2006, le territoire du Grand Nancy offre près de 137 500 emplois pour 119 200 actifs. 86 % des emplois sont offerts par le secteur tertiaire. Les secteurs d’activités à dominante publique (éducation, Santé et action sociale, Administration publique) et le commerce de détail sont les principaux pourvoyeurs d’emplois. Par ailleurs, le poids important des emplois dans le secteur des services à la population illustre le développement d’une « économie résidentielle » assise sur la création de revenus et la consommation.

Le Grand Nancy est donc un pôle d'emploi dont l'aire urbaine s'étend et rayonne de plus en plus. On assiste ainsi à un accroissement des flux de migrations domicile-travail de la périphérie vers l’agglomération centrale.

Ces dernières années, la croissance de l’emploi a profité principalement aux communes de la première couronne nancéienne alors que le mouvement de repli de l’emploi dans la ville centre, amorcé à partir de 1975, s’est progressivement ralenti dans les années 90.

1. Activité des résidents à Jarville

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 62 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Source : INSEE RGP 2006

En 2006, Jarville compte 4 371 actifs dont 3 607 ayant un emploi. Par rapport au Grand Nancy, la commune se distingue par la sur-représentation des employés et surtout des ouvriers. Ces catégories tendent cependant à se réduire au profit des professions intermédiaires et des cadres.

2. L'offre d'emploi sur jarville

 Un emploi stable, surtout public

Depuis 1975, l’emploi reste relativement stable à Jarville. Toutefois, cette dernière se caractérise par son nombre important d’emplois dans le secteur tertiaire. Avec 2 240 emplois, soit près de 83 % de l’ensemble des emplois communaux, le tertiaire est largement dominant. Il est constitué principalement d’activités publiques : l’éducation, la santé et l’action sociale représentent un tiers des emplois et l’administration près de 13 %, soit près de 7 % d’entre eux dans les services aux entreprises, 4 % dans les services à la personne (éducation, santé et action sociale) et 8 % dans le commerce.

 Un tissu diversifié de PMI-PME

Au 1er janvier 2007, près de 220 entreprises sont présentes sur le territoire jarvillois, principalement dans les domaines du commerce et des services. Les activités les mieux représentées, comparativement au Grand Nancy, sont la santé, l’industrie et la construction. Ce dernier secteur est composé essentiellement de petites et moyennes entreprises, notamment artisanales. Le commerce et les services opérationnels présentent un profil comparable.

Autres grands établissements à Jarville : le centre administratif de BNP Paribas (220 emplois en 1995, 130 emplois en 2002), et l’Institut des Jeunes Sourds (210 emplois en 1995, 211 emplois en 2004).

 Des actifs qui vont majoritairement travailler dans les communes voisines

Source : INSEE RGP 2006

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 63 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Plus d'un ménage jarvillois sur trois travaille à Nancy contre 19 % sur la commune. Les autres destinations principales sont des communes de la Communauté Urbaine : Vandoeuvre, Ludres et Laxou. Les actifs travaillant dans la commune viennent, hormis de Jarville, de Nancy, Vandoeuvre, Ludres, Heillecourt, Fléville, Dombasle-sur-Meurthe et Laneuveville-devant-Nancy.

 Des zones d’activités vieillissantes

Jarville compte deux zones d’activités sur son territoire : la zone d’activités Gabriel Fauré et la ZAC des Portes de Jarville.

Les entreprises de la zone d’activités Gabriel Fauré (28 entreprises pour 137 emplois) et de la ZAC des Portes de Jarville (14 entreprises pour 137 emplois) sont représentatives de ce tissu de PME. Le parc Gabriel Fauré accueille des activités variées (imprimerie, messageries, commerce, telles que les NMPP), tandis que la ZAC « Les Portes de Jarville » accueille essentiellement du commerce de détail et de gros (exemple : Brossette BTI).

En 2002, des ateliers artisanaux (bail à durée déterminée de 23 mois) ont été construits sur la ZAC des Portes de Jarville par la Communauté Urbaine du Grand Nancy. En mars 2004, cinq sociétés occupent environ 940 m² de locaux dédiés au transport, à la charpente couverture, à la fabrication, vente, réparation de matériels de pompage, traitement et déminéralisation d’eau. Grâce à la création de ces ateliers, le parc d’activités « Les Portes de Jarville » a fortement évolué au cours des cinq dernières années.

Le foncier à vocation d’activité est quasi-inexistant : le site Fauré, créé en 1975, est presque entièrement occupé (à noter cependant le départ de l’imprimerie Vagner Graphic à l’automne 2004 pour la ZI de Fléville), tandis qu’à ce jour, 2000 m² sont encore disponibles sur les Portes de Jarville, site créé, quant à lui, en 1993.

Une partie du site de l’entreprise CIGNET dont l’activité a cessé en mars 2008 est en cours de reprise par la société ACM qui fabrique des comptoirs réfrigérés. L’autre partie des locaux constituée de cinq cellules pourra accueillir des activités de commerces et de services.

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 L’armature commerciale

Il existe 3 commerces de plus de 300 m² sur la rue de la République : un Intermarché essentiellement utilisé par les jarvillois qui a récemment doublé sa surface et s’est modernisé, et un Lidl. A noter également l’installation d’un magasin ED sur l’avenue de la Malgrange.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 65 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

La soixantaine de commerces de proximité est essentiellement concentrée sur deux artères principales : la rue de la République et l’avenue de la Malgrange.

L’enquête de comportement d’achat des ménages ménages en Meurthe-et-Moselle Sud menée en 2003 par la CCI de Meurthe-et-Moselle a été réactualisée en 2008-2009. L’enquête de 2003 avait conclu que l’attraction du commerce de Jarville sur la population et celle des communes alentours s’était renforcée depuis 1997.

L’enquête de 2009 concernant la zone de Jarville (secteur Sud-Est Grand Nancy : Laneuveville, Art-sur-Meurthe, Fléville) montre que la performance commerciale de la zone est restée stable depuis 2003.

Enfin, le quartier pavillonnaire de Montaigu est desservi par un commerçant itinérant.

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IV. JUSTIFICATIONS DU DISPOSITIF REGLEMENTAIRE

A. JUSTIFICATION DU PARTI D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME

Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable est décliné en trois orientations principales, afin de faire face aux quatre enjeux de développement retenus :

1. Relier les quartiers et les espaces naturels entre eux en donnant une place plus importante aux modes de déplacement doux ;

2. Développer les liens et les relations entre les jarvillois et renforcer la cohésion sociale ;

3. Développer une identité communale autour des atouts fédérateurs de la commune ;

4. Agir pour un pacte écologique local.

La réponse à ces enjeux se traduit sur le territoire des orientations générales et complémentaires :

1. Agir pour une meilleure qualité de vie a) Prendre en compte le développement durable

 Réponse au diagnostic :

La commune entend veiller à offrir, partout où cela est envisageable, la possibilité de mettre en œuvre des dispositifs techniques nécessaires à la production d’énergies renouvelables destinées à alimenter les bâtiments et à autoriser les techniques alternatives de traitement des eaux pluviales. Plus globalement, la commune souhaite œuvrer pour le développement de techniques de construction et de bâtiments respectueux de l’environnement.

L’évolution de la commune tient compte de l’amélioration de la qualité des déplacements et de l’accessibilité de Jarville par une offre en transports collectifs plus attractive, à laquelle participera la future ligne 2 de TCSP.

 Réponses réglementaires :

Le règlement d’urbanisme du PLU de Jarville intègre à l’article 4 de chaque zone les dispositions issues du zonage d’assainissement du Grand Nancy. Ce dernier prévoit des règles de nature à limiter les débits de fuites pluviales et incite les pétitionnaires à mettre en œuvre les techniques alternatives de traitement des eaux pluviales. Les règles de hauteur des différentes zones prévoient des exceptions permettant l’installation de dispositifs techniques nécessaires à la production d’énergie renouvelable.

L’évolution urbaine de Jarville s’inscrit dans le renouvellement urbain, garantissant une bonne intégration des constructions futures au réseau de transport collectif en développement.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 67 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

b) Créer de nouveaux axes de déplacements doux

 Réponse au diagnostic :

Engagé depuis une dizaine d’années, le développement urbain de Jarville qui s’est articulé autour de la rue de la République, son axe historique, est aujourd’hui en voie d’achèvement. C’est désormais selon un axe transversal, avec le sillon du Fonteno, que se tourne l’évolution de la commune, dans le respect des principes du développement durable. Ce sillon, une fois aménagé, servira de voie verte permettant des déplacements doux (vélo, piéton, roller). Compte tenu de ses qualités environnementales, il devrait permettre de construire le Jarville de demain autours d’espaces qualitatifs et paysagers. Il créera les liens et les échanges entre les différents sites porteurs d’évolution.

 Réponses réglementaires :

Le sillon du Fonteno est protégé par un classement en zone naturelle 2 N le long du ruisseau qui permet la réalisation de liaisons douces tout en en préservant l’environnement immédiat. c) Protéger et développer la trame verte

 Réponse au diagnostic :

Le développement de la qualité environnementale au sein du territoire du Grand Nancy passe par la préservation et la valorisation de son patrimoine paysager et la préservation de sa biodiversité. La commune de Jarville présente de nombreux atouts (parc de Montaigü, parc de la Malgrange, bois de Rénémont, prairie du Fonteno) qu’il convient de préserver et de valoriser.

 Réponses réglementaires :

Les espaces naturels existants sur le territoire de la commune sont protégés par leur classement en zone 2 N. Les espaces boisés représentatifs sont protégés au titre des Espaces Boisés Classés, qu’ils soient classés en zone urbaine ou naturelle. Il est par ailleurs mise en place des protections d’espaces verts dans le quartier de la Malgrange afin de préserver les cœurs d’îlots qui participent de la trame verte d’une densification urbaine inadaptée aux formes urbaines existantes. d) Veiller à l’évolution des lotissements de première génération

 Réponse au diagnostic :

Depuis les années 70, le développement urbain de Jarville s’est réalisé avec des lotissements dont les évolutions urbaines et paysagères nécessitent aujourd’hui une réflexion concernant notamment : • les règles en matière de clôtures : hauteur, constitution, végétalisation... • l’évolution du bâti qui demande parfois des possibilités d’extensions et d’amélioration des performances énergétiques.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 68 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

 Réponses réglementaires :

Ces lotissements sont classés en zone urbaine UC. Le règlement de cette zone permet une gestion adaptée des extensions et une amélioration des performances énergétiques des constructions à travers des règles de hauteur assouplies (en ce qui concerne le lotissement de Montaigu tout particulièrement) prenant en compte la possibilité d’installer des dispositifs techniques nécessaires à la production d’énergie renouvelable. Une règlementation des clôtures, soumises à déclaration par délibération du conseil municipal, est mise en place. e) Limiter l’impact des coupures urbaines

 Réponse au diagnostic :

Il convient de prendre en compte l’impact des grandes infrastructures sur le tissu urbain (voiries, canal, voie ferrée…) en s’appuyant notamment sur les réflexions liées au schéma de voirie du sud de l’agglomération, ainsi que celles liées à la ligne 2 du réseau de transports en commun qui devrait constituer un élément important du développement de la ville.

 Réponses réglementaires :

Les règles du plan local d’urbanisme contribuent, dans leur champ de compétence, à la mise en œuvre de cette orientation.

2. Créer, protéger et valoriser un axe vert et de loisirs

Cet axe transversal permet de relier les plaines de Meurthe aux friches RFF en valorisant la présence de l’eau (canal de la Marne au Rhin, Meurthe, ruisseaux du Moulin et du Fonteno) et d’entités naturelles intéressantes (prairie naturelle du Fonteno, parc de Montaigu, bois de Renémont). a) Créer un axe doux reliant la Meurthe à Heillecourt

 Réponse au diagnostic :

La réalisation de la piste cyclable Meurthe / Heillecourt / Laneuveville permettra un bouclage supplémentaire et attractif (intérêt du Domaine de Montaigu, accès à l’Embanie, perspectives de connexion sur la halte ferroviaire projetée sur les friches RFF, passage piéton sous le pont SNCF, rue de Renémont) et constituera un lien important pour la commune. Une autre piste

 Réponses réglementaires :

Cet axe pourra être réalisé en zone naturelle 2 N le long du ruisseau du Fonteno qui permet la création de liaisons douces tout en en préservant l’environnement immédiat. Un emplacement réservé n°3 sur les emprises RFF permet d’en assurer la continuité au-delà de la rue de la République vers les berges du Canal.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 69 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

b) Aménager une zone de loisirs sur les plaines de Meurthe

 Réponse au diagnostic :

L’eau est une composante forte de la commune et constitue un support de développement structurant. Ce projet communautaire est pris en compte dans l’étude de mise en valeur et de réaménagement de la 5ème tranche de la Meurthe allant du pont de Tomblaine à Dombasle. Il est ainsi prévu la création d’un complexe de loisirs comportant deux bassins, l’un pour la pêche, l’autre pour la navigation (la qualité des eaux ne permet pas de créer des bassins de plein air dédiés à la baignade, comme à Damelevières). Le carrier GSM s’est engagé, au terme de la fin de son contrat d’exploitation à l’horizon 2010, à remettre en état le site.

 Réponses réglementaires :

Un secteur de zone 2 Na situé dans le lit majeur de la Meurthe et soumis à l’aléa d’inondation permettra de mettre en œuvre ce projet. Si ces règles sont strictes, elles permettent cependant la réalisation des ouvrages légers nécessaires à la vocation de loisirs du site. c) Aménager le sillon du Fonteno en lien avec la valorisation de la présence de ruisseaux

 Réponse au diagnostic :

L’aménagement du Fonteno s’inscrit dans la démarche engagée par la Communauté urbaine de mise en oeuvre d’un schéma directeur d’aménagement hydraulique des ruisseaux du Fonteno et de la Fontaine de Frocourt. Dans la partie jarvilloise, la logique d’aménagement du sillon intégrera le réaménagement du ruisseau du Fonteno en tant qu’élément d’animation essentiel de la future zone de loisirs de plein air. Ceci permettra de réaliser sur la berge du cours d’eau un chemin piétonnier et une piste cyclable et sur sa rive droite de modeler le talus pour créer un lien avec le Bois de Renémont. Les aménagements devront également tenir compte du classement du sillon du Fonteno en tant que corridor biologique dans le cadre de l’agenda 21 du Grand Nancy qui détermine les secteurs à aménager ou à préserver du point de vue de leur intérêt écologique.

 Réponses réglementaires :

Le sillon du Fonteno est protégé par un classement en zone naturelle 2 N le long du ruisseau qui permet la réalisation de liaisons douces tout en en préservant l’environnement immédiat. Une marge de recul de 10 m est mise en place afin d’en préserver les berges de toute construction. Les boisements en berge du ruisseau sont protégés au titre des EBC.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 70 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

3. Permettre l’évolution et le renouvellement urbain du tissu de la commune a) Accompagner le renouvellement urbain de la Californie

 Réponse au diagnostic :

Ce quartier fait partie des 7 sites du dossier d’agglomération de rénovation urbaine 2005 - 2011, déposé à l’ANRU en avril 2005. Le programme de renouvellement urbain élaboré dans le cadre de l’ANRU a pour principaux objectifs de : • dédensifier le parc de logements aidés, • améliorer la qualité résidentielle du site, • valoriser les espaces publics, • faciliter l’ouverture du quartier et retisser des liens valorisants avec ses abords et le centre-ville de Jarville la Malgrange.

Le programme prévoit la démolition à long terme de 333 logements dont 280 sont à reconstruire, pour partie sur le site et sur la commune et le tiers restant dans d’autres villes de l’agglomération. Le renouvellement urbain s’accompagnera d’intervention sur le cadre de vie avec des aménagements paysagers de type coulée verte, la restructuration des jardins familiaux et le traitement des berges du canal de la Marne au Rhin. Des aménagements spécifiques pour favoriser et sécuriser la traversée des piétons ainsi que la poursuite du corridor biologique devront être réalisés afin que la coulée verte ne butte pas contre un fleuve de véhicules.

 Réponses réglementaires :

L’emprise du PRU a été classée en zone UD dont le règlement permet d’encadrer les travaux et constructions à venir. b) Aménager la dernière réserve foncière que constitue la friche RFF en lien avec Heillecourt,

 Réponse au diagnostic :

Le site SNCF/RFF (Réseau Ferré de France) est un vaste terrain de 20 hectares en friche depuis le début des années 80 et partagé avec la commune limitrophe de Heillecourt. Environ 7,6 hectares sont situés sur le territoire sur Jarville et 13 hectares sur le territoire de Heillecourt. Des principes de mixité des fonctions, des formes urbaines et des statuts sont évoqués et la question de l’accessibilité demeure. Cette urbanisation se fera au sein d’un périmètre de cohérence qui englobe le site accueillant l’ancien collège de Montaigu. Elle se réalisera également en étroite association avec le travail à mener sur le sillon du Fonteno qui offre la possibilité de développer un espace de qualité en cohérence avec la dimension naturelle de ses franges. L’objectif est de valoriser ces terrains d’intérêt d’agglomération par une opération de renouvellement urbain.

 Réponses réglementaires :

En attente d’une procédure d’aménagement adaptée et de l’émergence de ce projet à vocation intercommunale, cette friche est classée en zone 2 AU, qui lui confère un statut de

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 71 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

réserve foncière. Une procédure de modification du PLU sera nécessaire pour fixer un cadre réglementaire adapté au futur projet. c) Permettre l’évolution du site scolaire et sportif de Montaigu

 Réponse au diagnostic :

Une étude urbaine engagée par la ville en 2006 a permis de dégager des préconisations d’aménagement tenant compte à la fois des évolutions nécessaires du site sportif existant (terrain d’honneur du club de football, équipement communal proposant tennis, squash, badminton, pétanque), et d’orienter les espaces libérés sur ce site de dimension intercommunale vers un confortement de sa vocation actuelle sportive et de loisirs.

 Réponses réglementaires :

Le site de l’ancien collège est classé dans le PLU en zone UL dont les règles sont prévues pour permettre le développement de la vocation déjà existante du site et le conforter dans sa vocation de sports et de loisirs.

d) Dynamiser le centre ville.

 Réponse au diagnostic :

La mutation du cœur de ville sera réalisée avec l’aménagement de l’îlot Foch-Renémont dont la commune maîtrise l’essentiel du foncier. Le schéma d’aménagement issu de l’étude urbaine récemment diligentée par la ville affiche comme objectif les principaux éléments suivants : • la préservation d’un cœur d’îlot vert avec la création de traversées piétonnes permettant de faire le lien entre les différents pôles d’animation de la ville (Atelier, Bois de Renémont , …). • l’affirmation d’une vocation mixte de l’îlot avec de l’habitat en direction notamment des familles, mais aussi des personnes âgées et handicapées et des services collectifs aux habitants. • un accent particulier sera porté sur l’amélioration des conditions de stationnement et la sécurisation des entrées et sorties de l’école Erckmann Chatrian. • rue de la République, le développement du commerce de proximité sera favorisé et de nouveaux services seront apportés aux habitants, tel qu’une structure Multi- accueil de plus grande capacité.

 Réponses réglementaires :

L’îlot Foch est classé en zone UR qui ne permet une urbanisation que sous réserve qu’une réflexion et un aménagement d’ensemble soit conduit. Le projet de la ville est en voie de finalisation et une modification éventuelle du PLU permettra de le mettre en œuvre.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 72 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

B. INTEGRATION DU P.L.U. DANS L’ORDRE JURIDIQUE

1. La prise en compte des normes supra-communales

a) Le Schéma de Cohérence territoriale

En application de l’article L. 122-2 du Code de l’urbanisme, modifié par la loi n° 2003-590 du 2 juillet 2003 : « dans les communes qui sont situées à moins de quinze kilomètres de la périphérie d’une agglomération de 50 000 habitants au sens du recensement générale de la population, […], et qui ne sont pas couvertes par un schéma de cohérence territoriale applicable, le plan local d’urbanisme ne peut être modifié ou révisé en vue d’ouvrir à l’urbanisation une zone à urbaniser délimitée après le 1er juillet 2002 ou une zone naturelle. […] ».

« Il peut être dérogé aux dispositions des deux alinéas précédents […], soit lorsque le périmètre d’un schéma de cohérence territoriale incluant la commune a été arrêté, avec l’accord de l’établissement public prévu à l’article L. 122-4 ».

Le périmètre de SCOT Sud Meurthe et Mosellan a été arrêté et son Syndicat mixte a été constitué. Le Syndicat mixte est donc compétent pour se prononcer sur les demandes de dérogation précitées. Sont soumis à dérogation, les ouvertures à l’urbanisation, c’est-à-dire le classement en zone urbaine (U) ou à urbaniser (AU) de terrains classés en zone naturelle (NB, NC ou ND) dans le document d‘urbanisme antérieur.

b) Le cinquième Programme Local de l’Habitat de l’Agglomération

La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et aux responsabilités locales accentue la place du Programme Local de l’Habitat (PLH) comme document cadre de la politique locale de l’habitat.

Elle fait de l’existence d’un PLH adopté et conforme au nouveau contenu qu’elle définit, la condition de la délégation de compétence des aides à la pierre aux intercommunalités qu’elle désigne. C’est le contenu du programme d’actions, territorialisé, du PLH qui sert de base aux conventions de délégation de compétences (la convention ayant pour objectif de mettre en œuvre le PLH).

Le Grand Nancy a développé sur son territoire plusieurs générations de PLH. Elle met en œuvre actuellement son cinquième PLH qui a été approuvé en décembre 2002 et révisé en janvier 2005 pour tenir compte des récentes évolutions législatives (loi du 1er aout 2003 dite loi Borloo et la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et aux responsabilités locales). Le 6ème PLH du Grand Nancy est en cours d’élaboration.

Les cinq grandes orientations suivantes de la politique de l’habitat sont fixées dans le Vème PLH du Grand Nancy :

Orientation n°1 : promouvoir et développer une offre nouvelle pour répondre à l'ensemble des besoins.

Orientation n °2 : mettre en place une politique concertée de renouvellement du parc locatif social : vers une territorialisation de l'offre locative sociale et une nouvelle politique de peuplement.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 73 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Orientation n °3 : améliorer et amplifier la valorisation du parc privé existant.

La mise en œuvre des OPAH thématiques et territorialisées sur le Grand Nancy doit se poursuivre. Les objectifs en matière de logements privés portent sur un total de 8 000 logements qui comprennent : - la production d’une offre de 1 400 logements privés à loyers maîtrisés dont 50% à loyers conventionnés à l’aide personnalisée au logement (APL), - la remise sur le marché locatif de 6 000 logements privés vacants depuis plus de 12 mois, - le traitement de 300 logements indignes (insalubrité, péril, risque, plomb), - le traitement des copropriétés en difficulté.

Orientation n °4 : apporter des réponses aux populations confrontées à des besoins spécifiques.

Orientation n °5 : promouvoir et animer la politique locale de l'habitat.

Remarque : Le VIème PLH du Grand Nancy est en cours d’élaboration.

c) Le Projet de Rénovation Urbaine :

Les dispositions du Projet de Rénovation Urbaine (PRU) contribuent à l’application des dispositions du PLH en prenant en considération les différents sites de rénovation urbaine ainsi que ceux destinés à accueillir des logements supplémentaires à travers son zonage. Elles promeuvent la mixité de l’habitat et des fonctions urbaines par le biais de son règlement d’urbanisme. Le PLU répond ainsi aux orientations du 5ème PLH de l’Agglomération.

Le Projet de rénovation urbaine de l’Agglomération traduit les orientations du PLH. La rénovation urbaine constitue un projet ambitieux avec 33 500 habitants concernés sur 700 ha, soit 5 % du territoire et 13 785 logements sociaux. Elle vise la recherche d’une plus grande cohérence territoriale, l’intégration des territoires dans la dynamique de développement de l’agglomération et in fine l’amélioration globale de leur image.

Cette stratégie cherche à déclencher une dynamique de revalorisation urbaine progressive, qui s’appuie sur le potentiel de développement réel dont dispose malgré tout les sites, tout en proposant à court terme des actions concrètes qui amélioreront la vie au quotidien des habitants des quartiers.

Le projet de rénovation urbaine de la Californie prévoit une dédensification importante du patrimoine social, soit 333 démolitions (20 % du parc total) avec un programme de reconstitution de 254 logements, dont 120 sur site.

Aux actions lourdes de résidentialisation (511) et de réhabilitation (723) s’ajoutera une diversification de l’offre résidentielle situés dans le quartier et aux bords du canal avec au moins deux programmes dont une intervention de la Foncière Logement pour une quinzaine de logements et un programme d’accession à la propriété (ensemble résidentiel MMH de 35 logements et de 90 logements privés en accession à la propriété).

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 74 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Objectifs Réalisations

Démolitions 333 73

Reconstructions sur site 120 11

Reconstructions hors site 134 27 Réhabilitation et 1 234 1 026 résidentialisation Qualité de service 353 205

Changement d'usage 20 0

d) Les principes de l’article L.121-1 du code de l’urbanisme

La révision du PLU de Jarville-la-Malgrange a été conduite dans le souci d’une compatibilité avec les principes généraux édictés par l’article L.121-1 du code de l’urbanisme en matière de gestion équilibrée de l’espace entre les zones naturelles dans le respect des objectifs du développement durable, tenant compte de la diversité des fonctions urbaines et de la mixité sociale, de l’utilisation économe des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux.

En particulier, le document de planification permet de :

- Protéger les sites et paysages naturels et de prévenir les risques naturels reconnus par un classement en zone naturelle des secteurs concernés ; - Protéger les principales zones boisées avec l’inscription en espaces boisés classés ; - Promouvoir le renouvellement et la rénovation urbaine de la ville ; - Ouvrir à l’urbanisation dans une proportion cohérente avec les perspectives de développement de la commune, dans le souci de répondre à des besoins différenciés ; - Accompagner le développement urbain d’un développement de l’armature d’équipement.

e) Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux

Le SDAGE du bassin Rhin Meuse a été approuvé par arrêté du Préfet coordinateur de bassin le 27 novembre 2009. Ce document est l'un des outils dont dispose chaque bassin hydrographique pour déployer sur son territoire une politique visant à assurer un bon état écologique des eaux d'ici à 2015 conformément aux objectifs fixés par la Directive Cadre Européenne sur l'Eau (DCE) du 23 octobre 2000. Les SDAGE fixent désormais des objectifs pour chaque masse d'eau (plans d'eau, cours d'eau, estuaires, eaux côtières, eaux souterraines). L'atteinte du « bon état » en 2015 est un des objectifs généraux, sauf exemptions (reports de délais, objectifs moins stricts) ou procédures particulières (masses d'eau artificielles ou fortement modifiées, projets répondant à des motifs d'intérêt général) dûment motivées dans le SDAGE.

Le contenu du SDAGE est organisé selon trois axes. En premier lieu, il définit les orientations permettant de satisfaire les grands principes d'une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau énumérés aux articles L. 211-1 et L. 430-1 du Code de

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 75 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

l'environnement. Il fixe ensuite les objectifs de qualité et de quantité à atteindre pour chaque masse d'eau du bassin. Pour réaliser ces objectifs environnementaux, il détermine enfin les aménagements et les dispositions nécessaires pour prévenir la détérioration et assurer la protection et l'amélioration de l'état des eaux et des milieux aquatiques.

Les objectifs stratégiques permettant d’atteindre le bon état des eaux en 2015, définis par le comité pour le bassin Rhin-Meuse, sont les suivants :

- bon état écologique pour 68% des eaux de surface (contre un quart des eaux en bon état actuellement) et pour 58% des eaux souterraines (50% actuellement), - protection de toutes les aires d’alimentation des captages pour l’eau potable menacés par les pollutions diffuses (une centaine de captages), - réduction de moitié des rejets de substances dangereuses les plus toxiques.

Le SDAGE a défini dix grandes orientations fondamentales de la politique de l'eau du bassin :

- Poursuivre la collaboration solidaire des pays ; - Protéger les eaux souterraines, réduire la pollution diffuse ; - Réduire les substances toxiques ; - Restaurer la qualité des eaux de surface ; - Assurer une alimentation en eau potable ; - Améliorer la fiabilité et les performances des ouvrages ; - Limiter les inondations par la prévention ; - Protéger les aquifères alluviaux ; - Renforcer la protection des zones humides et milieux remarquables ; - Intégrer la gestion de l’eau dans les aménagements et développement économique.

Le contenu de ces orientations est consultable sur l’internet à l’adresse : http://sdage.eau2015-rhin-meuse.fr/

Le SDAGE est le document de planification de la ressource en eau au sein du bassin. A ce titre, il a vocation à encadrer les choix de tous les acteurs du bassin dont les activités ou les aménagements ont un impact* sur la ressource en eau. Les acteurs publics (État, collectivités, établissements publics), notamment, ont un rôle crucial à assumer. Ils doivent assurer la cohérence entre leurs décisions et documents et les éléments pertinents du SDAGE. Les programmes et décisions administratives dans le domaine de l'eau doivent être compatibles, ou rendus compatibles avec les dispositions des SDAGE (article L. 212-1, point XI du Code de l'environnement). Moins contraignante que celle de conformité, la notion de « compatibilité » implique, selon le juge administratif, une absence de contradiction ou de contrariété entre ces documents ou décisions et le contenu du SDAGE. La force des prescriptions des SDAGE dépend toutefois de la stricte prise en compte de l'objet que le législateur a assigné à ces schémas directeurs qui sont des documents de planification de la ressource en eau.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 76 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

e) Les annexes et les servitudes d’utilité publique

Les articles R.123-13 et R.123-14 du code de l’Urbanisme précisent le contenu des annexes du PLU. Il s’agit notamment des servitudes d’utilité publique soumises aux dispositions de l’article L.126-1 ainsi que des bois ou forêts soumis au régime forestier.

 La liste des informations contenues dans les annexes :

• Le périmètre de la Zone d’Aménagement Concerté (Z.A.C.) des Portes de Jarville.

• Le périmètre de la Zone d’Aménagement Différé (ZAD) des Plaines de Meurthe

• Les périmètres à l’intérieur desquels s’applique le droit de préemption urbain défini par les articles L. 211-1 et suivant du Code de l’urbanisme, instauré par une délibération du conseil de communauté du Grand Nancy en date du 9 février 1996.

• Le périmètre des secteurs situés au voisinage des infrastructures de transport terrestre et ferroviaire dans lesquels des prescriptions d’isolement acoustique ont été édictées en application de l’article L.570-1 du code de l’environnement et des l’arrêtés préfectoraux des 31 août 1998 et 22 septembre 1998 qui déterminent les protections à apporter le long de certaines infrastructures routières et ferroviaires.

• Les périmètres des lotissements dont les règles d’urbanisme ont été maintenues en application de l’article L. 315-2-1 alinéa 2.

• Les annexes sanitaires, c’est-à-dire les plans des réseaux de prélèvement et de distribution de l’eau potable, de collecte et de traitement des eaux usées et des eaux pluviales ainsi que leurs notices descriptives respectives. Ces annexes comportent également le zonage d’assainissement du Grand Nancy

• Le règlement local de la de publicité extérieure en vigueur.

 La liste et les plans des servitudes d’utilité publique :

La liste des servitudes d’utilité publique, accompagnée des planches graphiques, est annexée au PLU.

• AC1 La protection des monuments historiques

Jarville est concerné par les périmètres de protection (rayon de 500 m) des édifices inscrits ou classés à l’inventaire des monuments historiques situés sur les communes limitrophes de Nancy (Eglise de Bonsecours) et de Laneuveville (les dépendances, les toitures et façades et le parc du Château de Montaigu).

• AC2 La protection des monuments naturels et des sites

Figure à l’inventaire des sites inscrits le parc du Château de Montaigu, classé le 25 mars 1958.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 77 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

• EL2 Servitude de défense contre les inondations

Il s’agit du plan des surfaces submersibles instauré par décret du 10 septembre 1956 et valant Plan de Prévention des Risques au sens du décret du 5 octobre 1995.

• EL3B Servitude de halage et de marchepied

Cette servitude concerne les canaux de transport fluvial.

• I3 La canalisation de transport et de distribution de gaz

Cette servitude concerne le gazoduc Laneuveville – Nancy

• I4 Les canalisation de transport d’énergie électrique

Cette servitude concerne les lignes électriques 63 kv (Laneuveville – Tapis vert 1 ; Laneuveville – Tapis vert 2).

• I6 Les autorisations de recherche ou d’exploitation des mines et carrières

Cette servitude concerne les concessions minières de Jarville et de Sainte Valdrée.

• PT1 La protection contre les perturbations électromagnétiques des faisceaux hertziens

L’objet de cette servitude concerne le centre radio-électrique de Nancy-La Malgrange.

• PT2 La protection contre les obstacles

L’objet local de cette servitude concerne les liaisons hertziennes. Elle instaure une cote de hauteur au-dessus de laquelle aucun immeuble ne peut être érigé.

• PT3 Les réseaux de télécommunications et de téléphone

Cette servitude concerne l’ensemble du réseau câblé de distribution sur le territoire de la commune.

• T1 Les zones ferroviaires

La servitude relative aux zones ferroviaires concerne les lignes Paris-Strasbourg ainsi que Paris-Merrey.

• T5 Servitude de dégagement pour les relations aériennes

Il s’agit d’une servitude aéronautique de dégagement relative à l’aérodrome de Nancy- Essey ainsi que l’hélistation de l’Hôpital central.

• T7 Servitude de dégagement pour les installations particulières des relations aériennes

Il s’agit d’une servitude aéronautique de dégagement relative aux aérodromes de Nancy- (cote 480 m NGF) ainsi que Toul-Rosière (427 m NGF).

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 78 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

2. L’exposé des motifs de la délimitation des zones et des règles qui y sont applicables ainsi que des changements apportés par la révision

Le plan de zonage du P.L.U., accompagné de son règlement d’urbanisme, fait application des orientations générales d’aménagement et d’urbanisme du P.A.D.D. La réglementation est aussi adaptée pour tenir compte des changements législatifs et réglementaires survenus depuis la dernière révision. Les paragraphes suivants exposent les divers changements apportés au document d’urbanisme antérieur.

 La prise en compte des risques sur le territoire :

 Aléas de retrait-gonflement des argiles :

La commune de Jarville-la-Malgrange est concernée par les aléas de retrait et gonflement des argiles d’après la cartographie départementale au 1/50 000ème du BRGM. Si ce phénomène ne met guère en danger la sécurité physique des citoyens, il est en revanche fort couteux au titre de l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles. Il s’agit également d’un aléa particulier en ce qu’il ne conduit jamais à une interdiction de construire, mais à des recommandations applicables principalement aux projets nouveaux.

Source : BRGM

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 79 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

 Aléas d’inondation :

Elle est aussi concernée par un aléa d’inondation dû aux crues de la Meurthe qui reste confiné dans son lit majeur.

Source : atlas des zones inondables

L’information sur le risque d’inondation se fait par l’intermédiaire des dernières cartographies de zones de l’aléa d’inondation transmises par les services de l’Etat. Des études complémentaires doivent effectuées sur les secteurs urbains concernés par ces risques. A ce jour, un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) est en court d’élaboration.

En l’attente de l’élaboration du PPRI qui aura valeur de servitude d’utilité publique et sera opposable aux autorisations d’occupation du sol, l’existence de ces risques est prise en compte de deux manières dans le PLU :

- mention dans le rapport de présentation, - mention dans le chapeau de zone des secteurs concernés, du recours aux dispositions de l’article R. 111-2 du Code de l’urbanisme qui permet de refuser un permis de construire ou de l’assortir de prescriptions spéciales si les constructions sont de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique

Les zones UD et 2Na du PLU sont partiellement concernées par l’aléa d’inondation.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 80 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

 Les protections du patrimoine bâti :

Les dispositions indépendantes du Plan Local d’Urbanisme :

De nombreux monuments, sont classés ou inscrits au titre de la protection des monuments historiques. Ils génèrent les aires (disques d’un rayon de 500 m) à l’intérieur desquelles, les projets de travaux situés dans le champ de visibilité d'un édifice classé ou inscrit sont soumis à autorisation préalable de l'autorité administrative compétente, délivrée sur avis de l'architecte des Bâtiments de France (articles L. 621-31 et L. 621-32 du code du patrimoine). Le permis de démolir s’y applique d’office et les travaux touchant les monuments eux- mêmes sont soumis à un régime d’autorisation strictement encadré.

Jarville est concerné par les périmètres de protection (rayon de 500 m) des édifices inscrits ou classés à l’inventaire des monuments historiques situés sur les communes limitrophes de Nancy (Eglise de Bonsecours) et de Laneuveville (les dépendances, les toitures et façades et le parc du Château de Montaigu) (cf. p. 34).

Le permis de démolir est applicable sur l’ensemble du territoire de la commune en application d’une délibération du conseil municipal en date du 26 novembre 2006.

Les dispositions du Plan Local d’Urbanisme :

Un recensement non exhaustif des bâtiments et des constructions présentant une qualité architecturale a été réalisé. 14 édifices font l’objet de mesures de protection spécifiques dans le cadre des dispositions du PLU.

Tous travaux ayant pour effet de détruire un élément de patrimoine identifié par le Plan Local d’Urbanisme en application de l’article L.123-1 7° du Code de l’Urbanisme doivent faire d’une déclaration.

Les constructions identifiées comme devant être protégées au titre de l’article L.123-1 7° du Code de l’Urbanisme, repérés au plan de zonage par une étoile, doivent faire l’objet d’une demande de permis de démolir avant toute destruction partielle ou totale (article R.421-28 du Code de l’urbanisme).

L’article 11 de chaque zone :

L’article 11 de chaque zone présente un dispositif général permettant de refuser ou d’accorder sous réserve du respect de prescriptions une autorisation d’urbanisme si les constructions nouvelles « par leur implantation, leur volumétrie, la forme de leur toiture ou l’aspect de leur façades sont de nature à porter atteinte au caractère et à l’intérêt » des lieux avoisinants.

Pour les éléments à protéger repérés par une étoile sur le plan de zonage, un alinéa est ajouté à la rédaction des articles UA 11, UB 11, UE 11 :

« Pour les constructions repérées par le symbole « étoile », la démolition des éléments d'architecture repérés (de la façade dans son ensemble) est interdite. Toute modification de la modénature de façade devra en respecter l’intégrité des éléments ».

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 81 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Les éléments patrimoniaux identifiés à protéger en vertu de l’article L.123-1 7° du Code de l’urbanisme :

Adresse Nature de la construction Eléments à protéger 32 rue Carnot Immeuble construit en 1928 Le rythme des ouvertures, les encadrements et les lambrequins 36 rue Carnot Maison métallique centenaire L’ensemble de la construite en 1900 construction Avenue du Général de Façade « Visconti » de l’IFTIM L’ensemble de la façade Gaulle 14 rue Foch Immeuble construit en 1924 L’encadrement de porte, la marquise, la modénature en brique et l’aspect en pierre du sous-bassement 3 rue Klein Immeuble construit en 1912 Les encadrements, les ouvertures, les volets battants et les lambrequins 5 rue Leclerc Immeuble construit en 1924 Le rythme des ouvertures, les encadrements, les lambrequins 28 rue de la Malgrange Immeuble Les encadrements de briques et les ouvertures du rez-de-chaussée 8 rue de la République Immeuble d’angle construit en Les encadrements, les volets 1900 et le dôme en toiture 12 rue de la République Immeuble construit en 1870 Le rythme des ouvertures, les encadrements, les volets battants et le porche 16 rue de la République Immeuble construit en 1875 Le rythme des ouvertures, les encadrements, la marquise et la clôture sur rue 25 rue de la République L’Hôtel de Ville La marquise, les volets métalliques, les encadrements de pierre de taille, les gardes corps, le rythme des ouvertures 112-114 rue de la Immeubles construit en 1923 les encadrements de briques République et les lambrequins Avenue Léon Songeur Le portait monumental et les L’ensemble des deux pavillons d’entrée du constructions collège et lycée de la Malgrange Rue Varry La gloriette L’ensemble de la construction

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 82 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

 La protection des espaces verts :

Le dispositif de protection est assuré notamment par :

Les espaces verts protégés :

Le PLU de Jarville prévoit la protection spécifique de certains cœurs d’îlots, repérés sur les plans de zonage. L’objectif de ce dispositif est de préserver des « respirations urbaines » en limitant les volumes qui peuvent y être construits (limitations de hauteur maximum des constructions et d’implantation).

Extrait du règlement de l’article 6 des zones concernées :

« Lorsqu'une protection d’espace vert protégé est figurée au document graphique, les constructions doivent être implantées en totalité dans l'espace compris entre l'alignement des voies publiques ou de la limite de la voie privée ou de l'emplacement réservé qui s'y substitue le cas échéant et la protection d’espace vert protégé.

Au-delà de cet espace ne peuvent être autorisées que des dépendances ne dépassant pas 3,5 m de hauteur hors tout et 20 m² d'emprise au sol ainsi que des modifications sans augmentation de volume portant sur les constructions existant à la date de révision du P.L.U. ».

Les espaces boisés classés (EBC) :

Le bois de Renémont et la lisière du ruisseau du Fonteno, les espaces boisés du lycée et collège de la Malgrange sont parties intégrantes du paysage de Jarville-la-Malgrange. Ils étaient déjà protégés dans le POS de Jarville et cette protection est pérennisée avec les dispositions du PLU. Par effet de cohérence, les boisements du parc du Château de Montaigu qui s’étend sur le territoire de Jarville, le long de la voie ferrée, ont été classés.

Les zones naturelles (N) :

Le classement en zone naturelle N assure la protection de portions du territoire en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, esthétique ou écologique. Dans ces zones, la constructibilité est strictement limitée et encadrée. Une révision simplifiée ou une révision du document d’urbanisme est, en principe, nécessaire pour les déclasser.

Détail de l’évolution des zones naturelles dans le PLU :

La zone ND devient la zone 2 N. Cette zone 2 N recouvre l’ensemble des terrains situés dans le lit majeur de la Meurthe. Ces espaces qui accueillent des terrains de sports et des étangs pourront faire l’objet d’aménagements légers à destination de loisirs. Elle assure par ailleurs la protection des prés et des boisements situés en berges du ruisseau du Fonteno.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 83 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

 La compatibilité avec le Plan de Déplacements Urbains :

L’évolution de la rédaction des normes de stationnement dans le PLU de Jarville-la- Malgrange est la conséquence de la double évolution du contexte réglementaire propre au document d’urbanisme et du plan de déplacements urbains approuvé par la Communauté Urbaine du Grand Nancy le 6 octobre 2006.

Les normes applicables au stationnement des vélos :

Suivant la nature et l'utilisation des constructions, des places de stationnement réservées aux vélos doivent être créées selon les normes suivantes : ▪ habitat : - individuel : pas de norme, - collectif : un emplacement pour 70 m² de SHON avec un minimum d’un emplacement par logement ; ▪ lieu de travail : un emplacement pour 5 salariés ; ▪ établissement scolaire et universitaire : - école primaire : un emplacement pour 8 à 12 élèves, - collège et lycée : un emplacement pour 3 à 5 élèves, - université : un emplacement pour 5 à 8 étudiants ; ▪ établissement recevant du public (salles de réunion, de spectacle, gymnase…) : un emplacement pour 10 personnes comptées dans l’effectif admissible ; ▪ hôtel : un emplacement pour 10 chambres, ▪ restaurant : un emplacement pour 25 m² de salle de restaurant ;

La superficie à prendre en compte pour le stationnement est de 1,5 m² par emplacement. La surface du local affecté au stationnement des vélos ne peut être inférieure à 3 m². Ces normes, déterminées pour les constructions neuves, pourront être adaptées pour les rénovations et changements d’usages intervenant dans le tissu bâti existant, en particulier en cas d’impossibilité physique ou architecturale.

Pour favoriser l’usage du vélo dans les déplacements quotidien, leur stationnement doit faire l’objet d’une attention particulière dans les documents d’urbanisme. Ceux-ci comprendront des dispositions afin de faciliter le stationnement des vélos selon les principes suivants : - un ou plusieurs locaux fermés doivent être aménagés pour le stationnement des vélos, en fonction de la destination des constructions, de leur ampleur et de la commodité des accès aux aires de stationnement ; - les locaux destinés aux stationnements des vélos doivent être aménagés de plain- pied, aisément accessible depuis la rue, clos, intégrés aux constructions et équipés de systèmes de fixation performants.

Les normes applicables au stationnement des véhicules automobiles :

Le PDU approuvé par la Communauté urbaine, dans la continuité du PDU de juillet 2000, détermine trois principes qui s’imposent directement au PLU (art. L. 123-1 du Code de l’urbanisme) :

« L’ajustement des normes de stationnement des voitures à la qualité de desserte en transports collectifs urbains a pour objectif de dissuader l’usage de la voiture dans les déplacements pendulaires (exemple domicile – travail) en : - limitant les possibilités de stationnement au lieu d’emploi, - favorisant le stationnement résidentiel, - développant l’offre des modes alternatifs à la voiture particulière. »

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 84 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

En plus d’être compatibles avec ces dispositions, le PLU doit respecter les prescriptions de l’article L. 121-1 du Code de l’urbanisme qui dispose que « les plans locaux d’urbanisme déterminent les conditions permettant d’assurer la maîtrise des besoins de déplacements et de la circulation automobile ».

Comme par le passé, les normes de stationnement peuvent être adaptées en fonction de la morphologie urbaine, de la position plus ou moins centrale de la zone concernée et de la qualité de la desserte par les transports en commun. Les normes discutées et proposées dans ce compte rendu concernent la partie centrale de la commune de Nancy.

Normes de principe proposées en dehors des secteurs spécifiques de plafonnement ou de réduction :

Destinations Normes minima du POS Normes minima du PLU Logement 1 pl./ 70 m² avec 1 pl./lgt 1 pl./ 70 m² avec au moins minimum 1 pl./lgt Bureau 1 pl./50 m² 1 pl./125 m² examen particulier pour examen particuliers pour SHON > 500 m² SHON > 500 m² Commerce shon<200 m² 1 pl./50 m² Aucune place examen particulier pour SHON > 200 m² Commerce shon>200 m² 1 pl./50 m² 1 pl./100 m² examen particulier pour SHON > 200 m² Équipement universitaire 15 pl./100 personnes 1 pl./80 m² Accueil du public (salle de 2 pl./10 places 20 % de la SHON réunion, de spectacle…)* Enseignement 1er degré : 1 pl./classe 1er degré : 1 pl./classe 2e degré : 2 pl./classe 2e degré : 2 pl./classe Hôtel 7 pl./10 chambres 1 pl./2 chambres Restaurant 1 pl./10 m² de salle de 1 pl./10 m² de salle de restaurant restaurant Industrie 2 pl./100 m² 1 pl./125 m² Hôpital* 3 pl./10 lits 1 pl./250 m²

Les zones d’urbanisation nouvelle :

En vertu des dispositions du PDU, les aménageurs sont tenus à la production d’une notice présentant la prise en compte en terme de desserte multimodale et plus particulièrement d’accessibilité en transports en commun performant, de toute opération réalisée dans une zone ouverte à l’urbanisation par le PLU.

 La prise en compte du classement sonore des infrastructures de transport terrestre :

Les arrêtés préfectoraux des 31 août 1998 et 22 septembre 1998 qui déterminent les mesures de protection acoustique à apporter le long de certaines infrastructures routières et ferroviaires sont bien pris en compte par le P.L.U. Les périmètres qui en découlent sont

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 85 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

reportés sur les planches annexes en vertu de l’article R.123-13 §13 du code de l’urbanisme. A l’intérieur de ces périmètres, des prescriptions particulières relatives à l’isolation phonique des constructions sont rendues obligatoires aux abords des infrastructures classées à grande circulation ainsi que des voies ferrées visées par les arrêtés préfectoraux.

 La prise en compte du zonage d’assainissement du Grand Nancy :

Le zonage d'assainissement des eaux usées et des eaux pluviales du Grand Nancy a été approuvé par délibération du bureau communautaire le 28 janvier 2010.

Ce document fait application de l'article L.2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGTG) impose de découper le territoire communal en quatre zones : Les zones d'assainissement collectif où la collectivité est tenue d'assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stockage, l'épuration et le rejet ou la réutilisation de l'ensemble des eaux collectées, Les zones relevant de l'assainissement non collectif où elle est tenue, afin de protéger la salubrité publique, d'assurer le contrôle des dispositifs d'assainissement individuels et, si elle le décide, leur entretien. Le Grand Nancy, lors de la création du Service Public d'Assainissement Non Collectif par la délibération du 16 décembre 2005, a décidé de ne pas assurer l'entretien des dispositifs d'assainissement individuels, qui reste donc à la charge de l'usager. Les zones où des mesures doivent être prises pour limiter l'imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise des débits et de l'écoulement des eaux pluviales de ruissellement. Les zones où il est nécessaire de prévoir les installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel, et si besoin, le traitement des eaux pluviales de ruissellement, lorsque la pollution qu'elles apportent au milieu aquatique risque de nuire gravement à l'efficacité des dispositifs d'assainissement.

Les aménagements de loisirs envisagés sur les Plaines de Meurthe, classées en zone d’assainissement non collectif, nécessiteront la mise en œuvre de procédures régies par le code de l’environnement garantissant que les dispositifs d’assainissement nécessaires seront adaptés aux particularités environnementales du site.

Le zonage d’assainissement est annexé au présent PLU et les règles prévues à l’article 4 des différentes zones du PLU ont été mises en compatibilités avec ses prescriptions.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 86 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

 L’évolution des emplacements réservés :

Emplacements actuels :

Sont supprimés les emplacements existants dans le POS dont l’objet a été réalisé. Les autres sont reconduits dans le PLU.

Evolution - Numéro Destination Superficie Bénéficiaire Renumérotation POS PLU 1 Création d'une aire de 252 m² Commune Supprimé stationnement rue de la Gendarmerie. 2 Création d'une voie de bord de 3 459 m² CUGN Supprimé canal reliant la Z.A. G. Fauré à la future liaison République - Fauré. 3 Canalisation à grand gabarit de la 12,8 ha Etat 1 Meurthe. 4 Création de la liaison Jeanne d'Arc 7 760 m² CUGN 5 - Léon Songeur avec une chaussée de 6,00 à 6,50 mètres de large et deux trottoirs. 5 Equipements et installations à 8 160 m² Commune Supprimé vocation sportive et de loisirs 6 Création de la voie de 70 160 m² Département 2 contournement Est de Laneuveville. 7 Création d'une liaison nouvelle 2 169 m² CUGN Supprimé entre la rue de la République et la rue Fauré. 8 Elargissement de la rue de la 320 m² Commune 6 Haute Malgrange. 9 Création d'une voie de desserte 150 m² Commune Supprimé dans l'îlot "Heymann" *CUGN : Communauté Urbaine du Grand Nancy

Deux emplacements sont créés : - L’emplacement réservé n° 3 dont l’objet est de per mettre la création d’une liaison de modes doux et ferroviaire d’intérêt communautaire ; - L’emplacement réservé n° 4 dont l’objet est de per mettre la création d’un aménagement d’espace public de convivialité et amélioration de l’offre de stationnement.

 L’intégration des règlements d’urbanisme des ZAC :

Pour traiter l’intégration des règlements d’urbanisme des ZAC, il a été distingué deux catégories : les ZAC réalisées et celles en cours de réalisation. Pour poursuivre l’objectif de simplification du volet réglementaire du PLU, les règles applicables aux ZAC déjà réalisées sont fondues, dans la mesure du possible, dans le corpus de règle du PLU.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 87 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Concernant les ZAC en cours de réalisation, leur corpus de règles est transposé dans des zones spécifiques dans le PLU ainsi que sur les documents graphiques lorsque des règles sont présentées graphiquement.

La ZAC des Portes de Jarville :

Les règles d’urbanisme applicables dans le périmètre de cette ZAC créée en 1990 étaient déjà prévues dans le POS de la Ville à travers un classement en UG et en secteur UGa.

Avec la préoccupation de simplifier le zonage en place, les règles applicables à cette ZAC ont été comparées à celles existantes du POS. Les dispositions spécifiques à la ZAC ont été pérennisées notamment au regard des enjeux de la reconquête urbaine de l’îlot Heymann. Une zone UG ainsi qu’un secteur UGa ont été maintenus dans le PLU. Toutefois, les parcelles de la ZAC situées côté pair de la rue de la République ont été classées en zone UA dont les règles permettront de maintenir une cohérence et une continuité le long de cet axe principal qui traverse le centre ville.

 Principes généraux de l’évolution du zonage et du règlement d’urbanisme :

Evolutions du zonage :

Le zonage du document d’urbanisme a été adapté à l’évolution du tissu urbain de la commune dans le respect d’un principe de limitation du fractionnement des zones et dans l’objectif d’en harmoniser la dénomination avec les autres PLU des communes du Grand Nancy qui en sont dotées.

Les terrains situés au lieu-dit « pré Jean Fontenier » sont intégrés à la zone UD dont les dispositions sont adaptées aux opérations de reconstructions prévues dans le cadre du PRU.

Caduque, le périmètre d’étude mis en place par modification du POS a été supprimé. Une zone UR vient traiter le droit du sol dans l’attente d’un projet global d’aménagement de l’îlot Foch-Renémont.

Les terrains de l’ancienne emprise du collège de Montaigu sont classés en zone UL afin de répondre au projet communal d’en accompagner la mutation vers un pôle intercommunal de sports et de loisirs.

La zone à urbaniser NA située dans le secteur de l’Embanie est supprimée au profit de la zone naturelle 2 Na qui permettra la réalisation d’équipement légers de sports et de loisirs dans ce secteur soumis par ailleurs à l’aléa d’inondation.

La zone NAa située dans le sillon du Fonteno est reclassée en zone 2 AU dont l’ouverture à l’urbanisation nécessitera une modification du PLU.

Evolutions générales du règlement d’urbanisme :

L’évolution des principes des articles 1 et 2 du règlement de chaque zone relatifs aux occupations du sol interdites et à celles admises sous conditions est l’occasion de promouvoir la mixité urbaine.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 88 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Il est procédé à la prise en compte du zonage d’assainissement du Grand Nancy et mise en compatibilité des règles relatives aux adductions d’eau potable, assainissement et à la gestion des eaux pluviales.

Les règles d’implantation des constructions ont été harmonisées au regard des diverses formes urbaines rencontrées. Le recours à des dispositions graphiques permet à la fois de simplifier la rédaction du règlement d’urbanisme et de les rendre plus efficientes.

Dans chacune des différentes zones, la règle d’emprise au sol est supprimée au profit de règles de ratio entre la surface de l’unité foncière et la superficie minimum devant être aménagée en espace vert non imperméabilisé. La norme requise est adaptée selon la nature du tissu urbain de chaque zone. L’objectif de cette disposition est de garantir des possibilités techniques de gestion des eaux pluviales par l’infiltration.

Les normes relatives au stationnement des véhicules automobiles et des vélos prévues sont compatibles avec les dispositions du PDU de l’agglomération.

Le dépassement de COS n’étant plus possible, les dispositions relatives au COS sont supprimées. La gestion de la forme urbaine et des gabarits des constructions relève désormais des règles d’implantations et de hauteurs.

 La description du zonage du PLU :

Le zonage a été harmonisé et la nomenclature changée :

Tableau de correspondance de nomenclature Zones du PLU Zones du P.O.S. Secteurs de zone du Secteurs de zone du

PLU POS UA UA UAa UAb UB UB UBa

UC UC UCa UCa UCb UCc UD UD UDa UE UE UEa UEa UEb UEc UEd UG UG UGa UGa UL UE

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 89 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

UR UA UAa UX UX 2 AU NA NAa 2 N ND NDa

Les zones urbaines :

Zone UA :

Elle constitue une zone urbaine mixte mêlant les fonctions d'habitat, de services, de commerces et d'activités. Elle est caractérisée par des entités urbaines juxtaposées d’une grande homogénéité en termes d'aspect de volumétrie et des quartiers dont certains présentent de grandes qualités patrimoniales.

Seules des occupations et utilisations des sols qui ne s’avèrent pas adaptées au tissu urbain de la ville centre sont interdites. Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent à la préoccupation de préservation de la morphologie urbaine visible depuis l’espace public. Des prescriptions graphiques imposent des implantations à l’alignement du domaine public. Elles imposent aussi de maintenir la cohérence des continuités bâties existantes caractéristiques. Ces dispositions impliquent de mettre en œuvre des règles d’implantations plus souples au-delà d’une bande de 25 m par rapport aux emprises publiques afin de permettre la construction d’annexes, de dépendances et d’abris de jardin.

Les règles de hauteur répondent à la même exigence que les prescriptions d’implantation des constructions. Il s’agit d’encadrer le volume constructible au plus près de la forme urbaine existante.

Des règles viennent encadrer la réalisation des clôtures afin d’en améliorer l’aspect esthétique.

Les règles de stationnement mises en place sont compatibles avec le PDU.

L’emprise au sol et le COS ont été supprimés au profit d’une superficie minimum de la surface de l’unité foncière devant être aménagée en espace vert non imperméabilisé adaptée à la morphologie du tissu urbain de la zone.

Zone UB :

Elle constitue une zone urbaine d'habitat, constituée par les quartiers d'habitat individuel édifiés à partir des années 1950. Ces quartiers présentent des morphologies architecturales et urbaines typiques qu’il convient de protéger.

Seules des occupations et utilisations des sols qui ne s’avèrent pas adaptées au tissu urbain existant sont interdites.

Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent à la préoccupation de préservation de la morphologie urbaine visible depuis l’espace public. . Des prescriptions graphiques imposent des implantations en retrait de marges de recul variant selon la typologie de la voirie rencontrée. Elles imposent aussi de maintenir la cohérence des continuités bâties existantes caractéristiques. Ces dispositions impliquent de mettre en

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 90 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

œuvre des règles d’implantations plus souples au-delà d’une bande de 25 m par rapport aux emprises publiques afin de permettre la construction d’annexes, de dépendances et d’abris de jardin compatibles avec les protections d’espaces verts.

Le second rang d’implantation doit obéir à des contraintes plus strictes en terme d’implantation afin d’assurer la protection des cœurs d’îlots contre une urbanisation trop dense et de permettre des raccordements convenables avec les constructions existantes. Des protections d’espaces verts sont ainsi mises en œuvre.

Les règles de hauteur applicables établies selon leurs localisations respectives dans le tissu urbain et selon la morphologie des constructions existantes dans la zone et son voisinage immédiat. Ainsi sont distinguées des règles pour les constructions de part et d’autre de la rue de l’avenue de la Malgrange.

Des règles viennent encadrer la réalisation des clôtures afin d’en améliorer l’aspect esthétique ainsi qu’assurer la conservation des « jardins de devant ».

Les règles de stationnement mises en place sont compatibles avec le PDU.

L’emprise au sol et le COS ont été supprimés au profit d’une superficie minimum de la surface de l’unité foncière devant être aménagée en espace vert non imperméabilisé adaptée à la morphologie du tissu urbain de la zone.

Zone UC :

Cette zone couvre les quartiers pavillonnaires récents. Elle comprend un secteur UCa qui couvre le lotissement de Montaigu. Ce secteur est particulièrement mis en place pour distinguer les règles de hauteur absolue et encadrer un volume constructible compatible avec le tissu urbain existant.

Seules des occupations et utilisations des sols qui ne s’avèrent pas adaptées au tissu urbain existant sont interdites.

Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent, dans leur diversité, à la préoccupation de préservation de la morphologie des rues. Les règles ont été libéralisées afin de prendre en compte les besoins d’extension des constructions dans ce tissu pavillonnaire et afin de permettre la mise en place de solutions techniques permettant des économies d’énergie (isolation, production d’énergie renouvelable).

Les règles de hauteur applicables établies selon leurs localisations respectives dans le tissu urbain et selon la morphologie des constructions existantes dans la zone et son voisinage immédiat. Ainsi sont distinguées des règles pour les constructions de part et d’autre de la rue de la Haute Malgrange et celles du lotissement de Montaigu.

Des règles viennent encadrer la réalisation des clôtures afin d’en améliorer l’aspect esthétique.

Les règles de stationnement mises en place sont compatibles avec le PDU.

L’emprise au sol et le COS ont été supprimés au profit d’une superficie minimum de la surface de l’unité foncière devant être aménagée en espace vert non imperméabilisé adaptée à la morphologie du tissu urbain de la zone.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 91 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Zone UD :

Cette zone recouvre les entités d'habitat collectif de Jarville caractérisés par une hauteur des constructions et un volume important et des espaces libres en pied de parcelle, en rupture avec le tissu urbain traditionnel.

L’article R. 111-2 du Code de l’urbanisme pourra être appliqué à toutes les autorisations d’occupation des sols en raison de l’aléa d’inondation existant.

Seules des occupations et utilisations des sols qui ne s’avèrent pas adaptées au tissu urbain rencontré sont interdites, sans que ces restrictions ne remettent en cause les objectifs de mixité urbaine préconisés notamment par le PRU. Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent à la préoccupation de préservation de la morphologie existante. Des prescriptions graphiques imposent des implantations en retrait de marges de recul variant selon la typologie de la voirie rencontrée.

Afin d’assurer le respect de prospects entre les constructions compte tenu de leur gabarit, les constructions non contiguës de plus de 3 mètres de hauteur doivent respecter en tout point une distance minimale de 6 mètres les unes par rapport aux autres.

Les règles de hauteur applicables établies selon leurs localisations respectives dans le tissu urbain et selon la morphologie des constructions de logements collectifs existantes dans la zone et son voisinage immédiat.

Des règles viennent encadrer la réalisation des clôtures afin d’en améliorer l’aspect esthétique.

Les règles de stationnement mises en place sont compatibles avec le PDU.

L’emprise au sol et le COS ont été supprimés au profit d’une superficie minimum de la surface de l’unité foncière devant être aménagée en espace vert non imperméabilisé adaptée à la morphologie du tissu urbain de la zone.

Zone UE :

Cette zone recouvre l'ensemble des secteurs comprenant des équipements collectifs qu'il s'agisse des bâtiments, scolaires, sanitaires, sportifs et culturels ... Ils correspondent le plus souvent à des unités foncières importantes constituant pour certaines d'entre elles de véritables îlots. Les occupations et utilisations des sols qui ne s’avèrent pas adaptées à la vocation de la zone sont interdites. Elle est comprend un secteur UEa qui recouvre les installations de l’IFTIM et qui se justifie par le gabarit particulier en termes de hauteur des constructions existantes.

Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent à la préoccupation de préservation de la morphologie existante. Des prescriptions graphiques imposent des implantations en retrait de marges de recul variant selon la typologie de la voirie rencontrée. Les règles de hauteur applicables établies selon leurs localisations respectives dans le tissu urbain et selon la morphologie des constructions existantes dans la zone et son voisinage immédiat.

Des règles viennent encadrer la réalisation des clôtures afin d’en améliorer l’aspect esthétique.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 92 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Les règles de stationnement mises en place sont compatibles avec le PDU.

L’emprise au sol et le COS ont été supprimés au profit d’une superficie minimum de la surface de l’unité foncière devant être aménagée en espace vert non imperméabilisé adaptée à la morphologie du tissu urbain de la zone.

Zone UG :

Cette zone couvre en partie la ZAC des Portes de Jarville, le long de la rue de la République. Elle comprend un secteur UGa où sont notamment admises les constructions à usage d'activités industrielles et artisanales.

Seules des occupations et utilisations des sols qui ne s’avèrent pas adaptées au tissu urbain de la ville centre sont interdites. Dans le secteur UGa dont la vocation principale est d’accueillir des activités commerciales, de services et artisanales, les constructions à usage d’habitation admises sont celles qui sont nécessaires à la bonne gestion des activités. Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent, dans leur diversité, à la préoccupation de préservation de la morphologie des rues et à l’implantation actuelle des constructions sur de parcelles de taille diversifiées. Des prescriptions graphiques imposent des implantations à l'alignement du domaine public le long de la rue de la République ainsi que des implantations en limite ou retrait de la marge de recul de 4 m.

La règle de hauteur répond à l’exigence d’encadrer le volume constructible au plus près de la forme urbaine existante. Ainsi sont distinguées les constructions à usage commercial de celles à usage d’habitation. La règle de hauteur minimum a été supprimée.

Des règles viennent encadrer la réalisation des clôtures afin d’en améliorer l’aspect esthétique.

Les règles de stationnement mises en place sont identiques à celles prévues par la zone urbaine mixte UA et qui sont compatibles avec le PDU.

Le COS n’a pas été maintenu, compte tenu de l’avancement de la réalisation de la ZAC et de la suppression législative de la possibilité de dépassement.

Zone UL :

La zone UL recouvre le secteur à vocation de sport et de loisirs sur l’ancienne emprise du collège de Montaigu.

Si les emprises des terrains inclus dans cette zone sont maîtrisées par la puissance publique, la vocation de la zone est affichée à travers l’exclusion des occupations des sols qui seraient incompatibles avec sa vocation future de renforcement de ce pôle intercommunal de sport et de loisirs.

Les règles d’implantation des constructions tiennent compte des emprises existantes et de la nécessité de prévoir un recul minimum vis-à-vis des constructions du lotissement voisin. La règle de hauteur permet la réalisation de constructions liées à la vocation du site.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 93 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Zone UR :

Cette zone correspond aux terrains désignés devant faire l’objet d’un processus de renouvellement urbain dont le parti d’aménagement n’est pas encore à ce jour définitif. Afin d’éviter toute construction nouvelle susceptible de compromettre l’évolution urbaine de ces secteurs et dans la mesure où la collectivité n’en maîtrise pas le foncier, les constructions nouvelles sont interdites dans l’attente d’une modification du document d’urbanisme permettant d’adapter des règles à un futur projet de renouvellement urbain.

Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent, dans leur diversité, à la préoccupation de préservation de la morphologie des rues. La règle de hauteur maximum des constructions est semblable à celle en vigueur dans la zone UA avoisinante.

Zone UX :

Cette zone est destinée à l'accueil de l'ensemble des activités de type industriel, commercial, artisanal. Elle concerne le site d’activités riverain des emprises ferroviaires ainsi que les emprises ferroviaires elles-mêmes qui pourront accueillir des bâtiments nécessaires à la maintenance des trains. Elle recouvre aussi la zone d’activités Gabriel Fauré.

Seules des occupations et utilisations des sols qui ne s’avèrent pas adaptées au tissu urbain existant sont interdites.

Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent aux besoins spécifiques des constructions existantes et permettent leur extension en tenant compte des contrainte existantes (marges de recul par rapport à l’emplacement réservé n°2, par exemple).

Les règles de hauteur encadrent le volume constructible au plus près de la forme urbaine tolérée pour des constructions d’activités intégrées dans un tissu urbain constitué.

La maîtrise de la densité urbaine contribuant à la qualité urbaine du site est assurée non plus par l’emprise au sol maximum de 60 % mais par une superficie minimum de la surface de l’unité foncière devant être aménagée en espace vert non imperméabilisé.

Les zones à urbaniser :

Zone 2 AU :

Cette zone, située dans le sillon du Fonteno recouvre des emprises RFF en continuité depuis le territoire de Heillecourt. Une modification du PLU sera nécessaire pour ouvrir ce secteur à l’urbanisation, dès lors qu’un projet d’aménagement cohérent aura été élaboré.

Les zones naturelles :

Zone 2 N :

Il s'agit d'une zone naturelle non équipée qui a vocation à protéger les espaces non urbanisés de rétention des crues de la Meurthe et le vallon du ru du Fonteno. Cette zone n’a pas vocation à être urbanisée. Elle comprend un secteur 2 Na qui permet l’accueil d’installations légères de sport et de loisir.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 94 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

Dans le secteur 2 Na, l’article R. 111-2 du Code de l’urbanisme pourra être appliqué à toutes les autorisations d’occupation des sols en raison de l’aléa d’inondation existant.

Il est prévu en ce qui concerne les caractéristiques des terrains, dans les zones d’assainissement non collectif, que l’unité foncière présente une superficie minimale de terrain compatible avec les contraintes techniques relatives à la réalisation d'un dispositif d'assainissement non collectif.

Les prescriptions relatives à l’implantation des constructions répondent à la nécessité de limiter la densité des constructions dans ces espaces naturels et tiennent compte des contrainte existantes : marges de recul par rapport à l’emplacement réservé n°2 et par rapport au ruisseau du Fonteno.

Des dispositions sont mises en œuvre afin d’assurer la préservation du paysage du lit majeur de la Meurthe ainsi que l’intégration paysagère des constructions qui pourront y être édifiées.

TABLEAU DES SUPERFICIES

Tableau de répartition des superficies des zones du PLU

Surfaces en hectares Zones urbaines 197,89 UA 21,09 UB 18,22 UC 51,93 dont secteur UCa 15,89 UD 40,95 UE 29,45 dont secteur UEa 3,96 UG 7,60 dont secteur UGa 4,21 UL 2,59 UR 1,87 UX 24,19

Zones à urbaniser 7,61 2 AU 7,61

Zones naturelles 35,90 2 N 35,90 dont secteur 2 NA 24,12

Espaces Boisés Classés 10,15 Espaces verts protégés 2,62

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 95 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

IV. LES INCIDENCES DU P.L.U. SUR LES ESPACES NATURELS ET URBAINS

Le décret n° 2001-260 du 27 mars 2001 relatif à la Loi Solidarité et Renouvellement Urbains du 21 novembre 2000 modifiant le code de l’urbanisme dispose que le rapport de présentation « analyse l’état initial de l’environnement (…) évalue les incidences prévisibles des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur (art. R.123.2 code de l’Urbanisme) ».

Par ailleurs, la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (art. L.121-1 du code de l’Urbanisme) donne pour objectif au plan local d’urbanisme de déterminer les conditions devant assurer « l’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et paysages, d’autre part, en respectant les objectifs du développement durable ».

 Les mesures prises pour la protection des espaces naturels

Jarville est une commune très urbanisée qui dispose aussi d’espaces naturels qui participent à la qualité du cadre de vie. Le PLU à travers son règlement et son zonage assure la préservation de l’ensemble de ces espaces et tient compte de leur spécificité.

Le bois de Renémont et la lisière du ruisseau du Fonteno, les espaces boisés du lycée et collège de la Malgrange qui sont parties intégrantes du paysage de Jarville-la-Malgrange sont par effet des dispositions du PLU. Le classement en zone naturelle 2 N le long du ru du Fonteno ainsi que celui du lit majeur de la Meurthe assure la protection de ces espaces naturels.

 Les mesures prises pour la protection des espaces urbains

Le règlement d’urbanisme promeut la protection et de mise en valeur de l’environnement bâti à travers les règles relatives aux constructions adaptées au tissu urbain inventorié par les diverses zones. Les règles de hauteur visent à harmoniser les façades tout en laissant certaines marges d’évolution du bâti. Les règles de raccordement tendent à une meilleure insertion des constructions dans le tissu ancien ou constitué. Des éléments du patrimoine bâti ont été identifiés et sont protégés en vertu des dispositions de l’article L.123-1 7° du Code de l’urbanisme :

 Les incidences du PLU sur la qualité de l’air

Aucun impact sur la qualité de l’air n’est prévisible considérant que le PLU ne modifie pas profondément l’urbanisme de la commune et qu’il met l’accent sur le renouvellement urbain. Aucune zone à urbaniser susceptible de générer des déplacements supplémentaires en termes de flux de véhicules particuliers, source de pollution de l’air, n’est ouverte

Par ailleurs, le Grand Nancy, dans la continuité des préconisations du PDU, tient compte de la dimension des déplacements doux dans ses aménagements : continuité des pistes cyclables, volonté de développer les logiques de circulation piétonne. Le développement des

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 96 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

transports en commun (ligne 2 du TCSP) contribue à permettre des déplacements plus vertueux en termes de qualité de l’air.  Les incidences du PLU sur la qualité de l’eau

Aucun impact sur la qualité de l’eau n’est prévisible considérant que le PLU ne modifie pas profondément l’urbanisme de la commune. Il ne génère pas non plus de prescriptions susceptibles d’affecter la qualité des eaux superficielles ou souterraines.

Les obligations réglementaires de traitement des eaux usées, qu’elles soient industrielles ou ménagères, prévues par les règles sanitaires communautaires et relayées par les dispositions des articles 4 des différentes zones concourent à assurer une limitation de la pollution des sols et des eaux de surface.

En outre, le zonage répond aux prescriptions du schéma d’assainissement et ne permet pas d’urbanisation supplémentaire dans des secteurs présentant des contraintes ou des difficultés techniques de mise en œuvre de l’assainissement des eaux usées par un collecteur ou un dispositif de traitement individualisé.

Le PLU a par ailleurs pour seul incidence d’autoriser le recours aux techniques alternatives de gestion des eaux pluviales, dans le respect de la réglementation en vigueur, ce qui permet de mieux respecter le cycle naturel de l’eau.

 Les incidences du P.L.U. sur la réduction des nuisances sonores :

Le P.L.U intègre les prescriptions des arrêtés préfectoraux des 31 août 1998 et 22 septembre 1998 qui déterminent les mesures de protection acoustique à apporter le long de certaines infrastructures routières et ferroviaires. Les périmètres qui en découlent sont reportés sur les planches annexes en vertu de l’article R.123-13 §13 du code de l’urbanisme. A l’intérieur de ces périmètres, des prescriptions particulières relatives à l’isolation phonique des constructions sont rendues obligatoires aux abords des infrastructures classées à grande circulation ainsi que des voies ferrées visées par les arrêtés préfectoraux.

 Les incidences du PLU sur la prévention des risques naturels prévisibles

La commune de Jarville-la-Malgrange est concernée par l’aléa de retrait-gonflement des argiles et par l’aléa d’inondation. Un plan de prévention des Risques d’Inondation (PPRI) est en cours d’élaboration.

L’information sur le risque d’inondation se fait par l’intermédiaire des dernières cartes des zones submersibles transmises par les services de l’Etat. Des études complémentaires sont effectuées sur les secteurs urbains concernés par ces risques.

En l’attente de l’élaboration des PPR qui ont valeur de servitudes d’utilité publique et seront opposables en tant que telles, l’existence de ces risques est prise en compte de deux manières dans le PLU :

- mention dans le rapport de présentation, - mention dans le chapeau de zone des secteurs concernés, du recours aux dispositions de l’article R. 111-2 du Code de l’urbanisme qui permet de refuser un permis de construire ou de l’assortir de prescriptions spéciales si les constructions sont de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique.

Plan Local d’Urbanisme janvier 2011 97 Jarville-la-Malgrange Rapport de présentation

INDEX DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ABF : Architecte des Bâtiments de France

ADUAN : Agence d’Urbanisme et de Développement de l’Aire Urbaine Nancéienne

AIRLOR : Association pour la surveillance et l’étude de la pollution atmosphérique en Lorraine

BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières

CUGN : Communauté Urbaine du Grand Nancy

EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale

ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

OPAH : Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat

OPAV : Opération Programmée d’Amélioration des Vergers

PDU : Plan des Déplacements Urbains

PLH : Programme Local de l’Habitat

PLU : Plan Local d’Urbanisme

POS : Plan d’Occupation des Sols

PPR : Plan de Prévention des Risques

PPRI : Plan de Prévention des Risques d’Inondations

SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SCOT : Schéma de COhérence Territoriale

SDAU : Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme

SRU : Solidarité et Renouvellement Urbains (loi du 13 décembre 2000)

ZAC : Zone d’Aménagement Concerté

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