Djamileh OPÉRA-COMIQUE EN 1 ACTE, 1872 G
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OPÉRA THÉÂTRE I Djamileh OPÉRA-COMIQUE EN 1 ACTE, 1872 G. Bizet Il Tabarro OPÉRA EN 1 ACTE, 1918 G. Puccini PRÉSENTATION OPÉRA NATIONAL DE LYON OPÉRA|THÉÂTRE DE SAINT-ÉTIENNE L'Opéra Théâtre de Saint-Étienne remercie l'ensemble de ses partenaires pour leur confiance et leur fidélité Jean-Louis Pichon : Directeur général Éric Blanc de la Naulte : Directeur adjoint Laurent Campellone : Directeur musical Gérard Poli : Directeur technique Olivier Barbé : Directeur de la communication Serge Horwath : Conseiller artistique Dominique Rouvier : Directeur de production Autres scènes Jean-François Hubert : Responsable secteur Jeunes publics Georges Flores : Directeur de l'image Alexandre Heyraud : Directeur de production Marie-Madeleine Duport : Chargée des collectivités Cyrille Sabatier : Photographe Opéra Théâtre de Saint-Étienne B P 237 - 4.2013 Saint-Étienne cedex 2 Location 04 77 47 83 40 / Administration 04 77 47 83 47 operatheatreOsaint-etienne.tr - www.saint-etienne.fr OPÉRAjTHÉÂTRE DE SAINT-ÉTIENNEÉTIENNE Djamileh Opéra comique en 1 acte Livret de Louis Gallet d'après Namouna d'Alfred de Musset Création: le 22 mai 1872, Salle Favart, Paris Musique de Georges Bizet Il Tabarro Opéra en 1 acte Livret de Giuseppe Adami d'après La Houppelande de Didier Golde Création: le 14 décembre 1918, Metropolitan Opera, New York Musique de Giacomo Puccini Présentation de L'OPÉRA DE LYON Mercredi 28 mars 2007 à 20h Vendredi 30 mars 2007 à 20h Dimanche 1er avril 2007 à 15h Grand Théâtre Massenet Costume pour Djamileh, par Marcel Multzer. coll. ASO. Page titre de la partition d'IL TABARRO publiée par Ricordi à Milan, coll. ASO. m « DISTRIBUTION DJAMILEH Direction musicale Eivind GULLBERG JENSEN Mise en scène Christopher ALDEN Assistant Robert KEARLEY Décors Johan ENGELS Costumes Sue WILLMiNGTON Éclairages Adam SILVERMAN SOLISTES Haroun Jean-Pierre FURLAN Splendiano Laurent NAOURI Djamileh Janja VULETIC le Marchand d'esclaves Marc FOURNIER IL TABARRO Direction musicale Eivind GULLBERG JENSEN Mise en scène David POUNTNEY Assistant Robert KEARLEY Décors Johan ENGELS Costumes Tom PYE Éclairages Adam SILVERMAN SOLISTES Michele Laurent NAOURI Giorgetta Hélène BERNARDY Luigi Jean-Pierre FURLAN La Frugola Ceri WILLIAMS Il Talpa Brian BANNATYNE-SCOTT llTinca Christophe MORTAGNE Orchestre et Chœurs de L'OPÉRA DE LYON Chefs de chant: Nathalie DANG, Mathieu PORDOY (Graham LILLY, célesta) Production: Opera North Djamileh Argument Acte unique Le sultan Haroun, désabusé et convaincu de sa propre incapacité à res sentir l'amour, a pris l'habitude de changer chaque mois de favorite et d'étourdir ainsi ses sens dans la fièvre de l'inconnu et du provisoire. Pour tant, son serviteur Splendiano lui répète qu'«un rayon ou une goutte d'eau » peut suffire à révéler celle qui fléchira sa mélancolique résolu tion... De fait, Haroun est bel et bien tombé sous le charme de Djamileh, qui est elle aussi tendrement attirée par lui et espère lui donner son cœur. Mais le sultan ne veut pas s'avouer cette faiblesse: il offre à Djamileh un collier en cadeau d'adieu, puis la congédie définitivement, la confiant à Splendiano - qui se réjouit du présent car il est lui-même épris de la belle esclave. Il charge également son serviteur de lui choisir une nouvelle maî tresse parmi toutes les danseuses présentées par le Marchand d'esclaves. Or c'est finalement Djamileh, déguisée en danseuse, qui se présente de nouveau devant le sultan. Elle se fait quelque peu désirer et Haroun, séduit autant qu'attendri par ses dérobades et sans l'avoir encore reconnue, lui confie qu'il aimait celle qui occupait sa place il y a peu: Djamileh... Un rayon de lune éclaire alors la jeune femme et dévoile son identité; ému par ses protestations passion nées, Haroun se laisse fléchir et admet enfin que l'amour le possède aussi. Splendiano, dépité, voit le sultan et Djamileh partir ensemble. Chantai Cazaux 6 Une partition raffinée et séduisante par Gérard Condé Bizet a terminé sa trop brève carrière sur un On le devine, du moins, car la partition s'achève coup de maître - qui n'était pas son coup d'es sans autre forme de procès par un grand duo sai - Carmen, une partition aussi familière pour entre Djamileh et Haroun. nos oreilles qu'inattendue dans sa trajectoire artistique. Ce n'est pas, comme on l'a dit, Avec une donnée aussi dénuée de développe l'échec relatif de l'ouvrage qui l'a tué quelques ments et de péripéties, même pour un opéra- semaines après sa création à l'Opéra-Comique comique en un acte, Bizet n'avait d'autre en 1875. Mais, en l'auréolant d'une gloire que échappatoire que d'écrire la partition la plus rien ne laissait prévoir de son vivant, le succès raffinée et la plus séduisante. Aussi y a-t-il jeté posthume de cet opéra au parfum de scandale, autant d'idées que pour un opéra en trois actes. a eu un double effet: on a accordé à ses œuvres Délaissant les formes à reprises, la musique antérieures - à L'Artésienne et aux Pêcheurs de semble se renouveler à chaque pas, comme perles notamment - l'attention qui leur avait dans Les Maîtres chanteurs, pour suivre toutes été refusée et l'on s'est efforcé de faire entrer les nuances du poème, tous les détours des dia au répertoire Le Docteur Miracle, La Jolie Fille logues. C'est ce qui a valu à Bizet l'admiration de Perth, Djamileh. de ses confrères, Gounod, Saint-Saëns, Masse- net et, plus tard, Mahler et Richard Strauss. La Mais l'éclat de Carmen épaissit l'ombre alen critique s'étonna de l'imprévu des contours mé tour et l'on marchande à ces ouvrages la recon lodiques, des modulations ambiguës et de la naissance qui leur est due. Leur tort est de ne crudité de certaines dissonances suggérant no pas ressembler à la cadette qui a si bien réussi... tamment la morsure de l'amour. Devant l'indif Ou d'exiger plus d'attention qu'on n'en accorde férence du public, l'ouvrage disparut au bout à ce que l'on considère comme des œuvres du de dix représentations. second rayon. Or Djamileh composé juste avant L'Artésienne dont on pressent déjà toute la sa Les caractères étant à peine dessinés, Bizet a veur, et créé à la salle Favart le 22 mai 1872, choisi de rester dans le pastel orientalisant et, trois ans avant Carmen, est une étoile authen sauf dans l'air de Djamileh (injustement épin- tique, mais une étoile enfermée dans sa propre glé, à l'époque, pour ses dissonances savou lumière. Car si Carmen, extravertie, étincelante, reuses mais cruelles) et le grand duo final, le a fait le tour du monde, Djamileh n'a jamais ton est celui de l'aimable badinage. On peut connu que des succès d'estime. penser que l'échec de la création a déterminé Bizet à changer de stratégie. Car, s'il n'a pas mis Cela tient en partie au livret, inspiré de Na- moins d'invention dans Carmen, il l'a reléguée mouna de Musset: Haroun, mélancolique sultan au second plan: c'est l'évidence qui frappe du Caire, change chaque mois de favorite, d'abord tandis que, dans Djamileh, c'est la sub convaincu de l'impossibilité d'aimer et d'être tilité. Djamileh est un régal de gourmet: l'esprit aimé plus longtemps. Le jour est ainsi venu de de Musset, trahi par l'insignifiance du livret de donner congé à la capiteuse Djamileh. Comme Louis Gallet, s'est réfugié dans la partition. elle plaît fort à Splendiano, factotum du sultan, Mais ce n'est pas tout car cette subtilité doit elle restera au palais, ne faisant que changer de être servie par des chanteurs de premier plan. maître. Mais la belle ne l'entend pas de cette Le rôle-titre exige une voix de mezzo-soprano oreille : elle aime ce jeune blasé qui la répudie bien timbrée dans le grave et à l'aise dans le re avec tant d'insouciance. Haroun ayant jeté dis gistre supérieur, celui d'Haroun est écrit pour traitement son dévolu sur une danseuse mas un ténor vaillant - voix claire, puissante, agile - quée, Djamileh prendra sa place, se fera un peu et il faut, pour Splendiano, un baryton de carac désirer puis, reconnue, amènera son seigneur à tère avec un bel aigu. Djamileh est donc un luxe s'avouer la nature du sentiment qu'il tente en que tous les théâtres ne peuvent (ou ne vain de se dissimuler: l'amour. Splendiano et le veulent?) pas offrir. marchand d'esclaves en seront pour leurs frais. «M BIZET : DJAMILEH 1. Chœur et Rêverie HAROUN Bah ! Il y a un mois qu'elle est chez nous? Au lever du rideau, Haroun et Splendiano sont en SPLENDIANO scène. Splendiano accroupi devant une table basse et Depuis ce matin. écrivant. Haroun étendu et fumant. HAROUN Je l'avais oublié. C'est bien la première fois que ça m'ar- CHŒUR (chantent à bouches fermées) rive. CHŒUR SPLENDIANO Le soleil s'en va; ramène ta voile L'aimeriez-vous, par hasard? C'est la fin du jour, Et vers l'Orient, vers l'Orient la première étoile HAROUN S'allume, invitant notre âme à l'amour! Tu plaisantes ! Congédie-la puisque ce jour est venu. Après (de plus près) Le soleil va; ramène ta voile souper, je lui ferai quelques cadeaux, - tiens, justement ce C'est la fin du jour, collier que j'ai acheté ce matin -, puis, une fois seul avec Et vers l'Orient, vers l'Orient la première étoile elle, tu lui donneras la volée et iras me chercher une nou S'allume, invitant, invitant notre âme à l'amour ! velle esclave.