ROYAUMU DU MAROC MINISTÙRU DU UTXONOMIU NATIONALU D IRIX TIOX DUS MINUS UT DU LA GÛOLOGIU SURYICU GUOLOGIQUU

NOTES ET MEMOIRES N° 135

NOTES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DU MAROC

E d i t i o n s d u s u r y ic u g u o l o g iq u u d u m a r o c RABAT 1956

Mahs 1058 SOMMAIRE

GÉOLOGIE RÉGIONALE - STRATIGRAPHIE

H. H oei.ard et P. J acquemont : Le Golhlandien, le Dévonien et le Carbonifère des régions du Dra et du Xemoul (Confins algéro- marocains du Sud) ...... 7

PALÉONTOLOGIE

Calaloguc d’invertébrés fossiles du Maroc : II - Lamellibranches, par G. Coco et M.-L. P etitot ...... 35

PÉTROGRAPHIE

J. A gard : Les ankaratrilcs eL le volcanisme récent de la région de ZebzaL (Haut Atlas de Midelt) ...... 109

MINÉRALOGIE

C. Gaudkfroy : Calcite de la grotte de Gorane près du cap Cantin (Côte atlantique du Maroc) ...... 119

C. Gaudei roy : Questions de cristallogénie - Phénoerislaux de gypse inclus dans le gypse saecharoïde de Sali (Maroc occidental) 139

Description provisoire des espèces minérales du Maroc V I1 : Yalen- tinile du Itoc Blanc (J. L ucas) - Pseudomorphose de quartz en stibire (C. Gaudefroy et Ph. Morin) — Les arséniales, phosphates eL vanadates de cuivre au Maroc, d’après Cl. Gun.i.i:- min ...... 147

Lrrata du tome 14 159 GÉOLOGIE RÉ G10 S ALE - STRATIGRAPHIE 7

LE GOTHLANDIEN, LE DÉVONIEN ET LE CARBONIFÈRE DES RÉGIONS DU DRA ET DU ZEMOUL

par

H. H oli.aiîd et P. J acquemont (Service géologique du Maroc) (Société chérifienne des pétroles)

Les terrains paléozoïques post-ordoviciens qui s’étendent entre le bord sud de l’Anti-Atlas et la Hammada du Dra, limitent, au X, le syn­ clinal de Tindoul'.

La série sLraLigraphique est la suivante :

Le Gothlandien a dans l’ensemble un faciès argileux cL on y reconnaît le Llandovery et le Tarannon à graptolites, le Wenlock (argiles et bancs de calcaires bleus) et le Ludlovv, à sédimentation plus gréseuse, rouge, el de même puissance que les étages précédents réunis.

Le Dévonien inférieur présente un faciès à brachiopodes et et comprend : des grès, des calcaires détritiques et des conglomérats rouges, à la base, puis des marnes ou des marno-calcaires, et enfin les grès des Riclis.

Le Dévonien moyen est caractérisé par l’apparition de calcaires à goniatites dans des marnes, et la fin des dépôts gréseux. On y reconnaît le Couvinien inférieur, le Couvinien supérieur et le Givétien.

Le Dévonien supérieur est argileux et on y reconnaît toutes les zones clas­ siques de goniatites ; il se termine par des grès à faune strunienne (brachiopodes).

Dinantien - Le Tournaisien se compose d’une moitié inférieure marneuse à goniatites, et d’une moitié supérieure gréseuse à brachiopodes. Le Yiséen inférieur est schisto-gréseux et le Viséen supérieur calcaire. 8 II. IIOLI,ARD ET P. JACQUEMONT

Carbonifère continental - L’est une épaisse série schislo-gréseuse qui comprend le Namurien el, peul-èlre, le Weslphalien ou le Sléphanion.

Ces terrains oui été plissés pendant l’orogénèse hereynienne. 11 exisle des preuves de mouvements postérieurs au Miocène.

Des doléritcs, injectées en sills dans la partie esl, montent jusque dans le Viséen supérieur.

INTRODUCTION

L’objet de cette note est d’exposer brièvement les résultats strati- graphiques obtenus au cours des missions de préreconnaissancc effectuées pour le Bureau de recherche de pétrole (B. R. P.) sur le bord nord du bassin de Tindouf.

Une première mission (P. J., de février à mai 1954) avait pour but l’étude stratigraphique et structurale des terrains dévoniens eL carbo­ nifères qui affleurent dans le bassin de l’oued Zemoul et jusqu’à Tinfouchy. Elle a conduit à l’établissement et à la corrélation de coupes détaillées et à des levés géologiques sur photos aériennes (1). Elle a amené, entre autres, la découverte du cœur du vaste anticlinal du Zemoul (Couvinien supérieur de Hassi Sidi el Mouynir) (2).

Une deuxième mission (I*. J. et H. H., novembre-décembre 1954) eut lieu pour étudier les terrains primaires post-ordoviciens qui affleurent le long de la retombée sud de l’Anti-Atlas entre la Hammada du Dra et le jebel Bani.

L ’essentiel de la stratigraphie des terrains étudiés était connu et reposait surtout sur les travaux de N. M e n c h i k o f f [1930j. D’autres recherches, plus fragmentaires, avaient suivi et l’on trouvera dans la Géologie du Maroc [Choubcrt, 1952] l’ensemble des connaissances acquises à l’époque, ainsi qu’un historique et une bibliographie complète.

APERÇU GÉOGRAPHIQUE ET STRUCTURAL

Le domaine du Dra est caractérisé par une succession régulière de reliefs allongés en gros du SW au NE, dus à l’existence de barres résis­ tantes à pendage d’ensemble sud-est, alternant avec les séries tendres

(1) C’est-à-dire : utilisation sur le terrain de la photo comme fond topographique ; les caractères des couches étudiées, tels que pciulages, faciès, faunes, étant inscrits en place sur les photos ou leurs calques. (2) On trouvera tous les noms de lieu sur la carte géologique jointe. CARTE GÉOLOGIQUE SCHÉMATIQUE DELA RÉGION DU DRA ET DU ZEMOUL

par H.HOLLARD,d'après les levés de G.CHOUBERT, P.JACQUEMONTet les siens.

10 20 30 40 50 Km

Demin. : J.Ajrvcelin- PALEOZOÏQUE DU DRA ET DU ZESKK'I. (I

qui forment les plaines. On traverse ainsi, au delà du jebel Bani, formé de grès et quurlzilcs ordoviciens, les Bichs (3) dévoniens, le jebel Tazoul tournaisien et le jebel Ouarkziz viséen. Les Richs sont généralement affectés de plis, mais l’ordre général n’est troublé que par les anticlinaux de l’adrar Zougar, au SK de Foum cl Hassane, et du jebel Hamsaïlikh, au S de Foum Zguid (pii font surgir les quartzites ordoviciens en d’importants massifs au sein du pays des Richs dévoniens. La succession se complique du fait de l’existence dans la partie est du domaine du Dra, d’importants sills de dolérifes qui jouent un important rôle topographique dès le méridien de Tala, et singulièrement au S du jebel Hamsa'likh. Toujours à l’E, à partir de Foum Zguid et du jebel Hamsaïlikh, les unités topographiques prennent une direction E-W, en même temps que leur pendage moyen, qui variait de 15 à 30°, s’affaiblit jusqu’à 5-10°. Tout à fait à l’E, les terrains paléozoïques disparaissent sous les Kem-Kem (Hammada crétacée) et la grande Hannnada.

Le domaine que nous appelons domaine du Zemoul à Tinfoucluj est celui d’une zone anticlinale complexe, ouverte dans la Hammada de direction générale WNW-ESE, subdivisée par des ensellements de direction WSW-ENE en anticlinaux secondaires, légèrement décalés les uns par rapport aux autres. De l’W à TE, on trouve ainsi l’anticlinal du Zemoul s. s., celui d’Oudaï cl Gahouane, celui d’Oum el Ksi et enfin le double anticlinal d’Igma-Dra el Kelba. Plus loin, les anticlinaux de Tinjouchy font partie d’un autre compartiment, séparé du précédent par un accident important de direction ESE-WNW.

Le domaine du Zcmoul-Tinfouchy est séparé de celui du Dra par le synclinal de l’oued Branès, dont le liane nord appartient au domaine du Dra, de même que les affleurements monoclinaux de Bou Zrazer et de l’oued Besibissa, dont les couches ont, en effet, un pendage sud comme celles du domaine du Dra et où il n’y a aucune structure fermée (les ter­ minaisons périclinales qu’on a cru y voir, ne sont que la trace du passage de failles le long desquelles certaines couches ont été rebroussées).

Les sills de dolérites jouent aussi, dans le domaine Zcmoul-Tinfouchy, un important rôle topographique formant, dès la fermeture orientale de l’anticlinal du Zemoul s. s. et jusqu’à Tinfouchy, l’ossature de toute la région dévonienne.

Au point de vue hydrographique, le domaine du Zemoul-Tinfouchy appartient pour sa partie occidentale, au bassin du Dra (oued Zemoul et ses affluents) et pour sa partie orientale au Sahara (oueds Oum cl Assel, Khorb cl Elhel et ceux des environs de Tinfouchy).

(3) Oïl appelle ainsi, d’après le nom local, la erèle (les grès (lu Dévonien inférieur qui dessine des plis élégants parmi les vastes épandages quaternaires du S du Bani. Au singulier, le mot rich suivi cl’un nom propre, désigne un des éléments (1e la crête formant un sommet mieux individualisé. 10 H. HOI.LAUD ET I’. JA CQ U K MO NT

STRATIGRAPHIE

GOTHLANDIEN

Les terrains gothlandiens, essentiellement argileux, occupent avec la base du Dévonien, la dépression qui sépare le jebel Bani des Richs. Cette dépression est envahie par les dépôts quaternaires et nous ne possé­ dons que deux coupes complètes, d’ailleurs très éloignées l’une de l’autre, l’une à Ain Dcliouine, tout à fait à l’W, l’autre sur le flanc sud du jebel Ilamsaïlikh, beaucoup plus à l’E. Entre ces deux points, nous n’avons pu, faute d’affleurements, lever que des coupes partielles.

Le faciès est argileux, mais, seule, la partie inférieure peut être qua­ lifiée de faciès à graptolites. Dès le Wenlock, en effet, il n’existe plus que des gisements très limités de ces organismes, dont une seule espèce est alors représentée. En même temps, d’ailleurs, on voit apparaître des bancs calcaires à Orthocères et à Cardiola inlcrrupta et des faciès plus néritiques. a) Llandovery et Tarannon

Nous avons montré [Mollard et Jacquemont, 1956 b] que le Gothlan- dien débute, à Aïn Deliouine, par des couches argileuses riches en gros grains de quartz et contenant des lentilles d’un conglomérat à galets de granité. Ces couches, qui indiquent la proximité d’une terre émergée appartenant au Continent africain, font place, 25 m au-dessus des quart- zites du Caradoc, à des argiles schisteuses bourrées de graptolites. On y trouve : Climacograptus scalaris var. miserabilis (z. 14 à 17), Climaco- graptus scalaris (z. 19 à 22), Mesograplus cf. modestus (z. 16 à 18), Meso- graplus sp., Glyptograplus sp. (z. 16) (détenu. M.-L. P e t i t o t ).

Il s’agit là du Llandovery inférieur ; cette partie d’étage est absente dans le Sahara nord-occidental. Nous en avions déduit que la mer s’était avancée par l’W sur un continent émergé à la fin du Caradoc.

Au Llandovery supérieur et au Tarannon, par contre, la mer à grap­ tolites a envahi l’ensemble de la région, y compris l’Anti-Atlas. Les gise­ ments sont nombreux. A ceux déjà cités par G. C h o u i i e r t [1952], nous en ajoutions deux dont les espèces ont été énumérées dans la note précitée. La liste en est très voisine de celle donnée par G. C h o u b e r t .

Les brachiopu.les, les lamellibranches, les céphalopodes el les erinoïdes onl élé déter­ minés respectivement par Mlle .J. P rot, Mme S. F rknkix, MM. J. Sohnay el .1. R oman au Centre d'études eL de la documentation paléontologiques. Les graptolites l'onl été par Mlle M. L. P etitot au Service géologique du Maroc. Nous tenons à remercier tous ces déter­ minateurs, ainsi que M. J. R oger qui a bien voulu organiser ce travail el nous a si aimable­ ment permis de venir travailler dans son laboratoire. PALEOZOIQUIC I)U DHA HT DU ZIJMOUL 11

Le faciès esl celui d’argiles schisteuses, le plus souvent à paline claire (verle, rose ou blanche) et à cassure gris-verdâtre. Il n’y a plus de grains de quartz. Les graptolites y existent à plusieurs niveaux et montrent, comme dans l’Ougarla, un certain mélange des zones définies en Angle­ terre [Poueyto, 1952] avec toutefois une évolution d’ensemble qui permet de reconnaître les élages.

Ce régime des argiles schisteuses se poursuit sur 200 m. b) Wenlock

L’existence de cet étage est montrée par la présence de Monograptus flemingi, que l’on trouve dans des miches calcaires à orlhocères. Ces miches, qui caractérisent maintenant la série, débutent à environ 300 m du toit de l’Ordovicien. Les argiles ne sont d’ailleurs plus les mêmes, elles sont noires à mouchetures rouges d’hématite. Les miches calcaires sont nom­ breuses et peuvent donner de véritables bancs. C’est probablement au Wenlock qu’il faut rapporter les calcaires bleus à orlhocères et Cardiola inlcrrupta, signalés dans la région du Dra par J. H o u r c a r t [1947, p. 92],

A Aïn Deliouine, le faciès que nous attribuons au Wenlock mesure 140 m, mais on ne peuL fixer la limite supérieure de l’étage. La série qui suit est encore certainement gothlandienne (Scyphocrinus elegans) et le Ludlow est présent (Monograptus colonus var. ludensis). Comme on observe un certain changement de faciès après les calcaires, les argiles devenant rouges el un peu « silteuses », nous avons arrêté le Wenlock à ce change­ ment de faciès. c) Ludlow Compte tenu de la limite qui vient d’être fixée, cet étage atteindrait environ 600 m, tant à Aïn Deliouine qu’au jcbcl Hamsaïlikh. Dans la première de ces stations, il est formé d’argiles silteuses rouges contenant, au tiers de leur épaisseur, une dalle encrinitique (Scyphocrinus elegans). Pendant ce temps au jebel Hamsaïlikh, le faciès comporte des argiles à nombreux et minces lits calcaires et gréseux. Ces niveaux nous ont fourni des rhvnchonellidés, des gastéropodes, des trilobites, en mauvais état et encore indéterminés. Ce sont des plaques gréseuses micacées qui con­ tiennent Monograptus colonus var. ludensis de la zone 33 (Ludlow). d) Limite supérieure du Gothlandien

Au jebel Hamsaïlikh, à un peu plus de 50 m du dessus des derniers graplolites, débute un faciès de calcaires généralement ferrugineux qui contiennent d’abondants trilobites typiquement siegéniens (voir p. 13). Nous avons fixé la limite supérieure du Gothlandien au début des calcaires ferrugineux soit à environ 750 m du toit de l’Ordovicien.

A Aïn Deliouine, l’argument paléontologique du jebel Hamsaïlikh manque, mais le même faciès de calcaires ferrugineux apparaît à 900 m 1 2 H. MOLLAH ]) HT l>. JACQUEJIONT au-dessus du loit des quartzites ordoviciens et on peul convenir d’y faire débuter le Dévonien.

En résumé le Gothlandien de la région du Dra esl surlouL caraelérisé par des faeiès pélagiques. Les grès y sont rares, toujours minces, et n’exis­ tent qu’à l’exlrème base ou dans les derniers niveaux du Ludlow. La puissance augmente un peu du NE au SW. Elle demeure bien inférieure à celles du District des Lacs ou du Pays de Galles (3 <500 el 1 700 m) où il y a subsidence dans le géosynclinal calédonien. Nous pourrions carac­ tériser le régime, ici, comme celui d'un bassin marin, bien ouvert sur le large, à appel de sédimentation modéré sur un fond assez stable. Le Ludlow, dont l’épaisseur, légèrement croissante du NE au SW, esl plus forte que celle des trois étages précédcnls réunis (600 m), marque peut-être une subsidence plus active. Encore faudrait-il être sûr de la limite Wenloek- Ludlow pour l'affirmer.

DÉVONIEN INFÉRIEUR

Au-dessus de la limite que nous venons de définir, le Dévonien inférieur comprend :

1) un terme détritique calcaréo-gréseux, rouge, à la base ;

2) un terme essentiellement marneux avec quelques calcaires ;

3) un terme gréseux, formant les Richs.

1) Terme détritique calcaréo-gréseux

Son type occidental peul être pris à l’E immédiat de la rouLe de Tindouf, au pied du jcbel Maïfid où il débute par quelques lits de grès à pistes et à très fine stratification entrecroisée. Le régime est dans l’ensemble très côtier.

Il s’agit d’une série de calcaires coquilliers, rouges, mêlés de lits brécliiques ou conglomératiques dans des marnes rouges ou violacées (80 m). La faune est surtout formée de brachiopodes, dont certaines espèces forment des bancs entiers : Platyorthis circularis, Camarotoechia sp., Alrypa reticularis, Spirifer sp., Athyris campomanesi. Il y a aussi des polypiers, des gastéropodes et des trilobites (indéterminables dans nos récoltes). Cel te faune n’est pas très caractéristique mais est probablement dévonienne.

La coupe reste identique jusqu’à l’extrémité occidentale du domaine du Dra (Aïn Deliouine). Seule, l’épaisseur augmente rapidement en allant pAi.ico/.oiyrr: j>r dua i:t du zkmoi i. i :i vers l’W où (.‘lie dépasse 200 m, les apports terrigènes élanl doue plus abondants à l’W qu’à l’L.

A ee type occidental s’oppose nettement le Igpe oriental, qui alllcure au jebel Hamsaïlikh. Il y a là une centaine de mèlres de marnes se termi­ nant par des calcaires bleus ferrugineux. La l'aune de brachiopodcs récoltée, encore indéterminée, est insuffisante pour définir l’àge avec précision, mais la corrélation de ces bancs avec ceux du jebel Maïtid a pu être assurée cartographiquement.

La base du Dévonien évoluerait donc d’un jades franchement marin, quoique néritique au XK, vers un faciès 1res côtier et détritique au .S’IL.

Les faunes déterminées ne permettent évidemment pas de prendre position dans la question si controversée du Gcdinnien. Loin' l’instant, nous signalons (pie le Spirifer sp. récolté au jebel Maïfid appartient au groupe de S. elevatus, groupe qui passe la limite gothlando-dcvonicnne avec l’espèce .S’, mereuri sans dépasser le Gédinnien. Il pouvait y avoir là des passage-beds entre le Golhlandien et le Dévonien, analogues au Down- lon. L’élude approfondie des faunes de ces niveaux permettra sans doute de résoudre cet important problème.

2) Terme marneux et calcaréo-marneux

Ge terme forme le talus couronné par les grès des Kiclis.

Des lianes calcaires plus ou moins épais et résistants, souvent rouges (surtout à l’W), y existent. Ils sont bien développés, par exemple dans la région d’Aouincl Torkoz (encriniles). La faune y est siegénienne : Faimsites annulatus, Camarotoeehia sp., Uncinulus sp. (espèce non dénommée se trouvant partout à ces niveaux dans 'e Dra) . Ittujris sp., /Igsterolites hgslerieus.

Plus à l’L, les marnes conliennenl des nodules qui ont fourni la faune, siegénienne du jebel Maïfid, récoltée par II. Wali.ack et déterminée par Madame G. T iïumiku ; on en trouvera la liste dans le livret-guide de l’excursion A 30 (n° 11) : Anti-Atlas occidental, du 19° Congrès géologique international (Ilabal 1952).

Au jebel Hamsaïlikh, on trouve, au-dessus des calcaires de base à brachiopodcs, une série calcaréo-marneuse, puissante de 120 m, avec des calcaires bleus ou noirs, généralement massifs, séparés par des marnes souvent rouges, à volumineux seplaria ferrugineux ou gypseux. Les pre­ miers calcaires sont bourrés de trilobitcs siegeniens : Chcirurus (Crota- locephalus) gibbus, Parale juins brongniarli, Odontochile cf. cristatum, Pliaeops ccphalotes, Digonus sp. Au-dessus, la série se poursuit par 130 m 14 H. IIOLLAHD HT 1>. J.YCQUKMONT

de schistes et siltstoncs (avec quelques lits gréseux et une mince encrinite). Quelques miches el des bancs calcaires s’intercalent encore au sommet de la série.

Cette série marneuse, qu’on peut attribuer au Siegénien, puissante de 250 m au jebel Hamsaïlikh, atteint près de 400 m au jebel Maïlid et autant à Aïn Deliouine.

3) Grès des Richs

Ce dernier terme du Dévonien inférieur borde la dépression occupée par le Gothlandien et le Siegénien. 11 est caractérisé par l’abondance des sédiments gréseux, grossiers, parmi lesquels on trouve quelques bancs plus calcaires. A la base, des encrinites rouges, pétries de débris de coquilles brisées et montrant souvent une stratification entrecroisée, manifestent l’agitation du milieu. Dans l’W, nous avons trouvé à ce niveau des calcaires oolithiques et des oolithes ferrugineuses, signalées également par J. D f.s- tomuhs [1955].

Une intercalation schisteuse provoque une étroite combe et divise le rich en deux crêtes gréseuses, dont la plus élevée a fourni des faunes. Les grès passent, en effet, localement à des grauwaekes dans lesquelles se trouvent de nombreux brachiopodes. Plus haut, des calcaires apparais- senL et la série se termine sous un banc massif de calcaires bleus, pyriteux, caractéristiques.

Les faunes récoltées et citées par G. Choubeiit [1952, p. 123] sont emsiennes. Cependant cet auteur a récolté, dans les derniers grès, de rares Spirijer cultrijugatus, espèce qui débute à l’Emsicn terminal et s’épanouit au Couvinien inférieur, ce qui montre que le sommet des grès peut être pris comme limite supérieure de l’Emsien, les calcaires à gonia- lites couviniennes qui suivent étant à la base du Dévonien moyen. L’âge de ces grès pouvant être considéré comme bien établi, nous n’y avons pas récollé de nouvelles faunes.

L’ensemble gréseux des Richs mesure 200 m dans la région occidentale cl 210 m au jebel Hamsaïlikh.

Conclusion

Les trois termes de ce Dévonien inférieur confirment les éléments paléogéographiques fournis par l’étude du Gothlandien. Les dépôts sont plus abondants vers le SW en même temps que les sédiments sont plus détritiques. L’épaisseur totale passe en effet de 600 mètres au jebel H am ­ saïlikh à 800 m dans la région occidentale. L’élément principal de cette période est la présence générale des grès des Richs. Ceux-ci manifestent paléozoïque du dra et du zemoul 15 la proximité de reliefs, peut-être datant du Calédonien mais en tout cas rapprochés ou rajeunis par une phase posthume calédonienne. Le Dévo­ nien moyen étant généralement transgressif vers le N (Haut Atlas), ces terres doivent se trouver au N ou au N\V de noLre région. Peut-être y a-t-il eu, en effet, une ébauche calédonienne de l’Anti-Allas [Choubert, 1952],

DÉVONIEN MOYEN

Comme cela a été signalé, le Dévonien moyen est une période de transgression. La mer envahit en particulier les régions émergées du NW (Anti-Atlas, H aut Atlas). De fait, dans la région du Dra, les dépôts gréseux, si abondants à l’Emsien diminuent. De Lels dépôts subsistent pourtant encore, d’une part dans le Couvinien inférieur du jebel Ham- saïlikh, d’autre part dans le Couvinien supérieur de la région occidentale, à l’W d’Assa. Au Givétien, il n’y a plus de grès et le régime argilo-marneux et calcaire devient général. Du même coup les affleurements sont beaucoup plus rares et cela explique que le Couvinien supérieur et le Givétien aient échappé aux observateurs. Par contre, le Couvinien inférieur était connu par ses Anarcesies lateseptalus dans les calcaires qui suivent les grès des Richs [Choubert, 'Fermier, Wallace, 1948],

Coupe type d’Akka n’Harrouch

a) Cette coupe du Dévonien moyen, située exactement au S d’Akka, dans la plaine du Dra, montre, au-dessus des grès emsiens à Spiri/er arduennensis :

1) calcaires et calcaires marneux lités, bleuâtres à Anarcesies laie- seplalas var. applanala, Anarcesies neglecius, Ilercoceras inornatum, Asle- ropygc sp., Phacops gr. jecundus., Panenka sp. (quelques mètres) ;

2) une série essentiellement marneuse de 1(H) m, interrompue seule­ ment par de très minces lits gréseux et quelques cône in cône sur des nodules calcaires ; à la base existe un niveau ferrugineux à psilophylales, mani­ festant encore la proximité du continent, et on trouve parfois des niveaux à polypiers simples zaphrentoïdes, Lrilobites et gastéropodes ;

3) une série calcaire et marneuse de 20 m à Anarcesies lateseptatus var. plcbeius, Anarcesies noeggcrali, Foordites occullus, trilobites, polypiers simples, suivie de marnes à goniatites pyriteuses : Pinacites jugleri, Ilolzap- jeloceras convolutum, Agoniatiles coslulalus et deux espèces d’Anarcestidés communs dans le Couvinien supérieur de la Saoura (renseignement de Madame G. P e t t e r ) ; Il) 11. IlOI.I.All]) MT I’. .lACqVKMOXT

4) manies et marno-ealeaires gris à scplaria (SI) m), passanl vers le haut à des calcaires bleus à Agoniatiles obliquus ; le faciès est caractérisé par une invasion de lentaculites, organismes que l’on considère généra­ lement comme pélagiques.

Les iaunes indiquent que les Irois premiers Lermes sont eouviniens, le lerme 2 étant couvinien supérieur. Le terme 1 forme le Givélien. Au total nous avons 200 m de Couvinien eL

b) Le meme faciès du Dévonien moyen existe à llassi Sidi cl Mougnir, où il constitue le cœur de l’anticlinal du Zemoul. On y voit des marnes el calcaires gris suivis de calcaires bleus lités, caractéristiques, demi certains lits sont bourrés de goniafites. Dans les marnes el calcaires gris, il a été recueilli : Pinacites jitgleri et Anarccstcs plebeius, sous forme pyrileuse (Couvinien supérieur), Anarccstcs rouvillci (Givélien inferieur). Quant aux calcaires bleus de .Ylouynir, on y a récolté (H. 11.) : A narccsles rouvillci, Agonialiics coslulalus, Paradoccras discoïdeum, Tornoccras sp. indét., ce qui permet de les ranger également dans le Givélien inférieur (1).

Lorsque l'on dépasse, vers l’W, le méridien d’Assa, on voit, se déve­ lopper dans le Couvinien supérieur à Pinacites juglcri (espèce que l’on Lrouve encore au S d’Assa dans des calcaires gréseux) une importante série schisto- gréseuse à caractère très côtier. Les grès à ripplc marks, cl à stratification entrecroisée y abondent. Nous avons pu mesurer l’épaisseur du Couvinien (le Givélien est masqué ici par les limons du Dra), au toit du Ricli Tamel- louaït (S\Y d’Aouincl. Torkoz). Il y a là 50 m de calcaires à goniatites du Couvinien inférieur (avec la meme faune qu’à Akka n’Harroueh), 200 m de marnes vertes à peine schisteuses, à nodules noirs très lins, sans fossiles, el 20 m de grès du Couvinien supérieur. Au total 280 m, soit une épaisseur plus forte, pour le seul Couvinien, qu’à Akka n’Harroueh pour tout le Dévonien moven.

Coupe du jebel Hamsaïlikh

Au jebel Hamsaïlikh el dans les environs de J'oum Zguid, on trouve la coupe suivante :

1) Au-dessus du Ri ch proprement dit, une série gréso-calcaire, séparée des grès du Rich par des marnes, renferme la faune suivante (détenu. .J. Dnor) : f,ept:vna rhomboidalis, Camarotœchia cf. ngmpha, Camaro- tocchia daleidensis, Uncinulus pilits, U. princeps, Atrgpa relicularis, Ano- plolhcca vcnusla, Spiri/er pellico, S. gr. paradoxas, S. ef. elegans, S. joueauldi,

< 1 ) Col U* série esl on cou lad par faille avec les argiles schisteuses à Cheiloceras de la zone 11 du l'amenuien el l’on no poul y voir la su île do la série (Civélion supérieur, l'rasnion ol base de la zone 11). PALÉOZOÏQUE DU DBA ET DU ZEMOUI, 17 auxquels nous ajouterons Spirifer carinatus et de nombreux S. arducn- nensis (détenu. H. H.). Une telle faune contient des formes couviniennes et d’autres rares dans l’Emsien (S. foucautdi, S. elcgans, S. carinatus, A. venusta). Par contre, S. pellico et S. arduennmsis sont des formes emsiennes. Néanmoins, la position de cette faune au-dessus du toit du Rich emsicn (c’est-à-dire au-dessus des Anarccstes lalescptatus de l’W) et la proximité des faunes du Couvinien supérieur au-dessus d’elle, incitent à ranger ces grès calcareux dans la base du Couvinien. Cela entraîne que le S. pellico et le S. arducnnensis persistent dans la base du Couvinien. Ce l'ail, signalé pour S. arduennensis en Bretagne seulement [Renaud, 1942], est nouveau pour S. pellico qui, classiquement, s’épanouit à Tuni­ sien inférieur et ne dépasse jamais le toit de cet étage, tant en Europe qu’en Afrique du Nord [Le Maître, 1952]. Cette faune importante, puis­ qu ’elle précise la position respective des brachiopodes et des goniaLites, sera d’ailleurs réétudiée après de nouvelles récoltes.

2) Vient ensuite, après une petite combe marneuse où on a récolté en grande abondance : Camarolœchia gr. nympha, Leplæna rhomboïdalis, Siebcrella costata, Alrypa reticularis, Iielicularia cf. indifférais, Cyrtina heleroclila, Spirifer supraspeciosus, Trigeria sp., Uncinulus pilus, une série de calcaires bleus à Anarcesles laleseplatus var. plebcius et Phacops fe.cu.ndus accompagnés de Subanarccslcs macrocephalus, Prœlus liiberculalus, qui indiquent déjà le Couvinien supérieur.

3) La série qui suit, très masquée par le Quaternaire, est constituée par des marno-calcaires et des marnes jaunes à trilobites et polypiers non caractéristiques. Ces couches donnent une large combe précédant la ligne de reliefs des calcaires bleus massifs qui terminent le Dévonien moyen dans la région du jebcl Hamsaïlikh.

Nous n’avons pas pu déterminer le Givétien ici. Il est possible qu’une partie du terme 3 et les calcaires bleus en fassent partie (5).

Dans ce type oriental du Dévonien moyen, on trouve une épaisseur de 250 à 280 m, sensiblement égale à celle de la coupc-type.

En résumé, le Couvinien inférieur, généralement marneux et calcareux, à goniaLites et trilobites, prend, à l’E, un faciès de grès calcaires à brachio­ podes analogue à celui des Richs. Par contre, le Couvinien supérieur, formé de calcaires marneux à goniatites à TE du méridien de Foum cl Hassane, se charge en grès vers l’W, et prend un faciès très côtier, sans fossile. Ces faits montrent encore une certaine instabilité pendant le Couvi­ nien. Ce sont les dernières manifestations des phases posthumes calédo-

(.">) Dans une coupe voisine, on a trouvé depuis (H. IL), au Loit des calcaires bleus, une goniatitc (le la base du l'rasnicn (Koenenites) el, dans les marno-calcaires jaunes, des Pinacitcs ju ylcri du Couvinien supérieur. Cela confirme les allributions faites plus haut pour le terme A. 18 II. MOLLARD ET P. .lACQEEMONT nicniies. Désormais, et jusqu’à la fin du Dévonien, la sédimentation sera tranquille, presque entièrement argileuse, ou parfois calcaire, sans trace de grès. Ce régime s’instaure au Givétien, dont les marno-ealcaircs à tenta- culites et les calcaires à goniatites indiquent une mer ouverte, abritée des venues continentales. Il semble n’y avoir que très peu de variations du Givétien dans la vallée du Dra et le Zcmoul. Il faut souligner aussi l’absence des faciès récifaux qui caractérisent cet étage dans le Tafilalet.

DÉVONIEN SUPÉRIEUR

Le Dévonien supérieur est caractérisé par la prédominance des faciès argileux et donne un pays plat,le plus souvent envahi parle Quaternaire. Cependant, le Frasnien, dans la région qui entoure le jebel Hamsaïlikh se charge de bancs calcaires massifs qui déterminent quelques crêtes en arrière des Richs. D’autre part, le Famennien terminal contient des grès, localement bien développés, et peut alors donner des collines en avant du jebel Tazout. Enfin les sills de dolérites, accompagnés des couches (ju’ils métamorphisent, forment des barres rocheuses à l’E du confluent de l’oued Zemoul et du Dra et se développent en masses imposantes à partir du méridien d’Agadir Tissint.

Quoi qu’il en soit, les affleurements sont rares et l’établissement de coupes complètes, difficile. Les sills de dolérites augmentent aussi cette difficulté. Les puissances que nous donnerons doivent donc être considérées seulement comme des ordres de grandeur.

On trouve, immédiatement au toit des calcaires bleus à Agonialites ubliquus du Givétien, des marnes à goniatites de la base du Frasnien. Avec ces marnes commence la grande série argileuse du Dévonien supé­ rieur dans laquelle on peut distinguer :

1) un faciès d’argiles grises avec miches calcaires (ou bancs calcaires) ;

2) un faciès d’argiles versicolores légèrement schisteuses, souvent à nodules calcaires ;

3) un faciès d’argiles à lumachelles de brachiopodes ;

4) un faciès d’argiles où s’intercalent des bancs gréseux et gréso- calcaires.

Grâce aux goniatites, nous avons pu diviser le Dévonien supérieur en ses zones classiques d’Allemagne et dater ainsi les faciès ci-dessus. Un niveau de goniatites famenniennes de la zone II avait d’ailleurs déjà été reconnu dans le Dra par H. W a l l a c e [Choubert, 'fermier, Wallace, l'AI.KOZOIQl'F. DI' D1IA liT 1)1’ ZliMOI’I. 19

1948] (6). En gros, le premier laciès correspond au Frasnien, le second à la zone II, le troisième aux zones III et IV et le quatrième à la zone V et au Strunien. a) Frasnien

La coupe d’Akka n’Harrouch se poursuit par une série marneuse, coupée de quelques lits de calcaires encrinitiques, contenant de petites goniatites pyriteuses :

1) à la base : ISeloceras sp., rares Manlicoceras, Tornoceras simplex ;

2) plus haut : le même Manlicoceras, en grand nombre, Tornoceras auris, T. simplex.

En même temps réapparaissent, dans les marnes, des miches calcaires du type septaria. Un peu plus haut, des nodules calcaires gris, très fins, renferment des céphalopodes (goniatites et orthocères), crayeux et pulvé­ rulents, indéterminables, faciès qui annonce déjà celui de la zone II, avec laquelle le contact est invisible.

La série ci-dessus, connue sur 140 m d’épaisseur, est à attribuer au Frasnien.

A l’E la coupe du jebel Hamsaïlikh, montre ce faciès dégagé sur une plus grande épaisseur et débutant par des bancs calcaires puissants. La série est essentiellement caractérisée par la présence de et ressemble beaucoup, de ce fait, à celle du Givétien, où, eu l’absence de faune nous l’avions d’abord rangée. Plus Lard, les marnes séparant les bancs calcaires nous ont fourni quelques goniatites : un Kœneniles, genre qui indique la base du Frasnien et quelques exemplaires d’un Manlicoceras. Cela montre que les calcaires de cette région sont à paralléliser avec les faciès plus argileux du Frasnien d’Akka n’Harrouch. Les septaria y sont aussi en grand nombre et peuvent atteindre de grandes dimensions (de l’ordre du mètre). Bien que la limite supérieure soit invisible, comme à Akka n’Harrouch, on peut estimer que les alllcurcmcnts cessent dès que ce faciès relativement résistant fait place à celui des argiles sans calcaire. Jusqu’à plus ample informé, nous fixons donc la limite du F’rasnien et du Famennicn à ce changement de faciès.

(6) Dans sa Géologie de l’AnLi-Allas [15)52, p. 12 IJ, G. Ciiouiiuht nUrilnie la découverte de ces goniatites à N. Men ch ik o ff. lin réalité, les gonialites citées par cet auteur [1948] sont tournaisiennes et il s’agit d’un gisement distinct de celui de H. W allace. Le S p irifer fornacensis fait partie normalement du gisement tournaisien de X. M encihk off [cf. Mollard 15)56]. 2 0 II. I-IOU,.\RD IiT I>. JACQUEMOXT

Ces marnes à septaria affleurent également autour de la terminaison périclinalc orientale des calcaires bleus givétiens de l’anticlinal du Zemoul.

Au jebel Hamsaïlikh, l’épaisseur du faciès attribué au b'rasnien dépasse un peu 200 m. Il paraîl moins épais dans les régions plus occidentales. b) Zone II

CeLLe zone est principalement représentée par le faciès des argiles légèrement schisteuses qui forment une masse importante et dont les affleurements, se trouvant dans les talus des terrasses quaternaires, pren­ nent le plus souvent une teinte gris-bleu clair. Lorsqu’il est frais, l’éboulis est formé de plaques tendres, se cassant à la main, qui finissent par se débiter en très fins débris gris, ou légèrement violacés, parfois roses ou verdâtres. Les rares niveaux ferrugineux très minces ou les lits plus m ar­ neux n’intcrrompenL pas la monotonie de la série. Il y existe très souvent des nodules plais qui jonchent le sol à la manière de galeLs. Dans la partie supérieure, commencent les lumachelles et la date de leur apparition au sein des argiles varie avec la région. Elles sont plus précoces dans le domaine du Zemoul que dans celui du Dra.

Les goniatiLes, d’ailleurs rares, se trouvent dans les nodules, en com­ pagnie de lamellibranches eL d’orthocères, ou dans des lumachelles avec, en plus, des brachiopodes.

Un gisement, très riche en individus, contient Cheiloceras verneuili et Pseudodymenia planidorsata. La première de ces gonialitcs caractérise la zone II. La même association existe dans le Zemoul, ainsi que dans les nodules de la région nord-orientale de la vallée du Dra.

Dans le domaine du Zemoul-Tinfouchy, les lumachelles fournissent : Produdus sp., Schdlwienndla sp., Calvinarici undulala, Camarotaechia cf. pleurodon, Leiorhynchus cf., letiensis, Cydospirifer verneuili, pour les bra­ chiopodes ; Cardiomorpha oblonga, Edmondia sp., Protoschizodus impressus, P. Iriangularia Sanguinolilcs slrialo-granulosus, Allorisma sp., pour les lamellibranches ; Dimeroceras lenlijorme, Sporadoceras cf. aculolaterale, S. gr. rolundolobaliun, pour les goniatites.

Dans l’oued Akka (domaine du Dra), les argiles de la zone II sont visibles sur 500 m d’épaisseur, mais leur partie inférieure est masquée. Dans l’oued Zemoul, elles sont en contact par faille avec le Givétien (à Sidi el Mouynir) et la coupe levée sur le flanc nord de l’anticlinal donne une épaisseur de 800 m. La subsidence semble donc avoir été active pen­ dant cette période du Dévonien, dont, par ailleurs, le faciès à nodule indi­ querait le maximum de transgression. l'AI.EOZOIQl'U 1)1' DH A UT DI' ZEJIOl'I. 21 c) Zone III et zone IV

Le faciès des argiles à lumachclles calcaires, institue dès la zone II dans le domaine du Zemoul, se généralise et va s’étendre dans toute la région. Il est connu, en effet, très à l’W (Assa) et tout à fait à l’K (Tin- l'ouchy). 11 durera pendant les zones III et IV du Dévonien supérieur. Ces « lumachelles » sont des bancs calcaires, qui peuvent atteindre 30 à 40 cm d’épaisseur, mais qui restent généralement plus minces et sont formés de fossiles accumulés, réunis par un ciment calcaire. Les fossiles, bien conservés et non brisés, n’ont probablement subi aucun déplacement. Les épaisseurs de ces zones sont de l’ordre de la centaine de mètres, ce qui montre bien la diminution de la subsidence par rapport à la zone IL

Faunes de la zone I I I : Hiles proviennent uniquement des lumaebelles où elles sonL très abondantes et où les gisements sont aussi nombreux que les affleurements. Nous les avons trouvées aussi bien dans la vallée du Dra que dans le Zemoul. Voici ce qui est déLerminé à l’heure actuelle : Produclus sp., Schellwiennella sp., Camarotœchia sp., Pugnax pugnus, Spirijer verneuili, Bcllerophon sp., Edmondia aff. solida, Palæoneilo sp., Sporadoceras primxvum et S. biferum.

Faunes de la zone IV : Deux gisements : l’un au S d’Akka dans les marnes, abondant en goniatilcs et clyménics : Platgc.lgnienia gr. integricosla, Sporadoceras cf. rolundolobatum, Postprolobites yakovlevi, Cgrloclymenia sp. ; l’autre à l’E d’Igma dans des calcaires lumachelliques a donné également des Platyclvménies et un Poslprolobiles.

11 faut noter, au sommet de la zone IV, un niveau riche en restes d’arthodires dans l’oued Akka ; R. L a v o c a t en a signalé également sous une gara de l’anticlinal de l’Igma où affleurent aussi des calcaires de la zone IV. Ces poissons pourraient être analogues à ceux de Taouz |Leh- mann, 1952].

Ces deux zones ne montrent pas de variations sensibles des faciès, ni des épaisseurs, qui restent voisines de 160 in. On peut seulement remar­ quer que les calcaires de la zone IV sont plus développés et en bancs plus épais dans les anticlinaux d’Igma et de Dra el Kelba (50 km à l’W de Tinfouchv).

d) Zone V et zone d’Etroeungt

La série argilo-gréseuse, avec encore quelques lumachelles, qui termine le Dévonien, peut être reconnue dans toutes les coupes, sauf là où les alluvions limoneuses du Dra ne l’ont pas noyée.

La prospection du domaine du Zemoul a permis de découvrir (P. J.) au toit de cette série, un conglomérat rouge, ferrugineux, passant par 22 II. IIOI.I..VIII» KT l>. .IA<:y l'KMOXT plate à une sorle de lumaehelle de braehiopodes. Les galets y sont bien roulés, généralement assez petits (gravier), et semblent augmenter de taille vers l’L. L’épaisseur du banc varie entre 10 cm et ôO cm. Parfois, dans l’Igma par exemple, il est accompagné de grès à ripple marks et à stratification entrecroisée, qui peuvent être développés (plus de 20 m sur le liane sud de Dra el Kelba). Il peut être précédé par de minces lits conglomératiques semblables des la zone V (Dfeil, Ilou Zrazer) et e’esl pourquoi nous le considérons comme représentant plutôt une régression fini-dévonienne que la transgression dinantienne. Les arguments paléon- tologiqucs déterminants pour placer la limite du Dévonien à ce niveau sont :

1) la présence de Gatlendorfia au toit de ces couches ;

2) la présence de goniatites de la zone V du Famennien au dessous, suivies d’une faune de braehiopodes où l’on peut reconnaître les éléments de la faune d’Etrœungt, et où nous avons aussi trouvé quelques goniatites de la zone VI [Hollard I0r>(>] ;

.1) la disparition de Spirifer verneuili au dessus du conglomérat el l'apparition de Spirifer lornacensis (déjà un peu en dessous). 11 a été impossible, pour l’instant, de déterminer rigoureusement la limite inférieure de la zone d’Etrreungt qui paraît ici se rattacher à la fin du Dévonien plutôt qu’à la base du Carbonifère.

Celle série est visible dans l’igma et dans les environs de Tinfouchy. On peut l’étudier aussi autour de l’anticlinal du Zemoul. Mais, dans ces deux régions, nous avons été gênés par les sills de doléritcs. Ceux-ci y sont en effet, le plus souvent localisés entre les zones IV et V, et passent de l’une à l’autre. Le métamorphisme rend très difficile l’étude de la série. Par contre, au Bou Zrazer et à Dfeil, les doléritcs restent dans les zones 11 ou III. On a pu y faire les observations suivantes :

Au dessus des calcaires lumachelliques bleus de la zone IV, on trouve une série de 300 m d’argiles plus ou moins marneuses, avec de minces lits gréseux à stratification entrecroisée et ripple-marks, quiformenl des collines basses et molles. Les argiles ont donné, à Dfeil, une faune de goniatites pyritcuses de la zone V. Plus haut, apparaissent de petits lils conglomé­ ratiques et des colorations rouges et dans les 100 derniers mètres des grauwaekes (pii fournissent la faune suivante : Produrlus sp., I.cplænu gr. rhomboidalis, I.eiorhijnchus letiensis, Spirifer verneuili, Spirifer penla- gonus, Compnsila gr. slruniensis, crinoïdcs, au Bou Zrazer, eL Cipnachi- menia sp., Lobotornoceras dclepinei, Imiloccras sp., à Dfeil. Ces faunes indiquent la zone VI (ou (l’Etrœungt). Il faut noter des niveaux de coin in cône assez nombreux dans toute la série. L’un d’eux particulièrement beau, semble accompagner régulièrement le conglomérat-limite. I'AI.KOZOIQl'i: 1)1’ DMA KT 1)1’ ZIIMOIT. 23

Variations de faciès du Dévonien supérieur

Les dolcril.cs en rendent l’étude difiicile. Ou eonsLalc cependant l’enrichissement en grès de ces niveaux lorsqu’on les suit vers l’W. Un elTet, à partir du méridien d’Akka, les grès sont si importants qu’ils s’acco­ lent sous forme d’une crête supplémentaire aux autres barres gréseuses tournaisiennes du jebel Tazoul. C’csl dans ces grès que la faune strunicnne d’Assa a été récoltée par (i. Ciiouümht [1948|. Par contre, le conglomérat n ’a pas été découvert dans celte région. 11 est possible qu’il y soit remplacé par des grès puisque ses éléments s’amenuisent d’I-i en \Y, de Tinfouehv à l’oued Xcmoul, comme nous venons de le signaler (p. 22).

Les grès, les faciès côtiers et les influences continentales de cetLc série contrastent suffisamment avec les faciès qui les ont précédés pour qu’on puisse parler de phase tectonique. Une telle phase aurait fait sentir ses premiers effets dès la zone Y pour se terminer à la fin du Sfrunicn par l'apparition probable, non loin à l’I-i d’une terre émergée, origine des éléments du conglomérat (7). 11 ne semble pas que celle phase ait déterminé une discordance, mais pour en décider il faudra étudier la base de la trans­ gression tournaisienne, en particulier la manièredont disparaît le conglo­ mérat vers l’W.

Résumé et conclusion

Le Dévonien supérieur comprend donc :

1) le Urasnien marno-calcaire et argileux à lenlaeuliles (200 m);

2) la zone 11 du l-’amennien, argileuse, avec des nodules (800 m) ;

3) les zones 111 et IV, argileuses à lumachelles (100 ni) ;

1) les zones Y et Y1 (ou d’LIrreungl) argilo-gréscuses (300 m). soit au total, avec les réserves signalées plus haul, 1 -100 m de sédiments essentiellement argileux.

(7) Sur lu bord de l;i euvelle synclinule du Maïder, près dr Fozzou, ou eoimail le beau gisement de goniatiles de la zone V, découvert par L. Cr..\iuoNi> au pied d’un laïus marneux couronné de grès | Ces grès sonl 1res semblables à ceux du Tazoul el l’un de nous (1\ .1.) a découvert, à leur mur, une Wocklunwria el une Gatlcndorfia, ce <[ui culmine le parallélisme de ces grès avec ceux, lournaisiens, du Tazoul. La coupe de l’ezzou monlre que la zone Y el la zone d’Klroeungt, moins épaisses qu ’à J) le il eL au Jîou /razer, oui aussi un faciès marneux et non gréseux, les conditions de la mer ouverle à gonialiles ayant persisté ici. Les mouvements évoqués plus haul à la lin du slrunien ne se seraient pas lail senlir jusqu'ici, la sédimenlalion restant eonlinue du Dévonien au Dinanlien. 24 II. IIOLEARD ET P. JACQUEMONT V Compte tenu des imprécisions de mesure, il faut admettre pour le Dévonien total une épaisseur comprise entre 1 900 et 2 300 m. Ces chiffres, bien que plus faibles que ceux que l’on admet lait jusqu’ici, suffisent néan­ moins à considérer le Dévonien du Dra, dans son ensemble, comme sub- sident. Il n’est pas très différent de ce que l’on connaît dans la Saoura. Les goniatites semblent être moins abondantes, surtout en ce qui concerne le nombre des espèces, sauf à certains niveaux où elles pullulent (zone II et zone IV) ; les communications entre la Saoura et la région du Dra devaient donc être faciles. Au moment du dépôt des zones V et VI, la sédi­ mentation était plus gréseuse dans le Dra et le Zcmoul que dans la Saoura et dans le Maïder. La pauvreté relative de ces zones en goniatites est pro­ bablement en liaison avec ce fait.

Enfin le conglomérat-limite n’a pas été signalé dans la Saoura. 11 semble spécial à la partie est de notre région.

Les faunes du Dévonien inférieur et moyen ne sont pas non plus Liés différentes de celles de la Saoura et il est probable que des recherches supplémentaires confirmeront cette similitude. Par contre le Dévonien du Tafilalet, caractérisé par la faible épaisseur de ses couches et une sédi­ mentation surtout calcaire, diffère beaucoup de la série du Dra.

DINANTIEN

Nous ne faisons que résumer brièvement ici les résultats déjà publiés |Mollard et Jacquemont, 19511 a ; Ilollard 195(1],

La série sLratigraphiquc esL divisée en trois parties :

1) le jebel Tazout dont les grès sont lournaisiens ;

2) la Hétaïna dont les grès tendres eL les marnes datent en gros, du Viséen inférieur (la base touche le Tournaisicn, le sommet le Viséen supé­ rieur) ;

3) le jebel Ouarkziz, surtout calcaire, appartient au Viséen supérieur.

a) Tournaisien

Cet étage se compose de trois Lermes :

1) des marnes à nodules et cône in cône, suivis de grès en plaquettes, qui ont fourni, à Dfeil : Galtendorfia crassa, Imiloceras sp. cl Avonia nigra ; paléozoïque du dra iît du zemoul 25 ces marnes, puissantes de 150 m, sont envahies complètement par les grès en plaquettes lorsqu’on se déplace vers l’W, et, au SE d’Assa, leim niveau forme la barre moyenne du jebel Tazoul ;

2) des grès variés, le plus souvent grossiers, à stratification entre­ croisée ou ripple-marks, puissants de 150 m, forment le jebel Tazout au sens strict (barre supérieure d’Assa) ; le sommet de ces grès renferme une faune de brachiopodes tournaisiens ; ces grès ne subissent comme chan­ gement qu’une diminution d’épaisseur vers l’E (Tinfouchy) ;

3) des marnes et grès de la base de la série de la Bélaïna appartien­ nent encore au Tournaisien, mais forment déjà le passage au Viséen. La faune est la suivante : Munsteroceras duponLi, Pcricijclus jasciculalus, Spiri/cr tornacensis, Relzia ulothrix, Acambona serpentina, Produclus corrugalus. Cette faune existe sur 100 m environ de puissance.

Le Tournaisien a ainsi une puissance de 400 m. Après la régression post-dévonienne, correspondant aux grès et au conglomérat des zones V et VI, une première transgression a lieu au début du Tournaisien (terme 1). Le terme 2, montrant l’existence de mouvements au Tournaisien supérieur, correspond à une régression relative et la transgression viséenne (débutant à la fin du Tournaisien) se manifeste ici par le faciès moins gréseux de la série de la BéLaïna (terme 3). b) Viséen inférieur

Le régime institué à la fin du Tournaisien se poursuit et il existe encore 300 m de grès dans les zones de passage au Viséen. Seulement, ici, il n’y a plus S. lornacensis, qui est remplacé par S. striatus, associé d’ailleurs à d’autres formes viséennes. Au total, la zone de passage du Tournaisien au Viséen atteint 400 m. II s’agit là d’une subsidence et, de fait, le faciès est toujours très côtier. Il y a surtout des grès fins à stratification entre­ croisée et quelques lits de calcaires rouges grossiers, à galets, avec des alternances de marnes.

Après ce faciès, essentiellement gréseux, viennent des couches plus argileuses avec quelques lits de calcaires. Cette série, qui mesure 200 m, contient une faune viséenne de brachiopodes et une nouvelle espèce de Beyrichoceras.

Des grès roses azoïques, bien lités, sans stratifications entrecroisées ni ripple-marks, puissants de 80 m et formant une côte régulière vers le haut de la Bétaïna, terminent le Viséen inférieur qui a ainsi au total 580 m (on note une augmentation d’épaisseur de la série gréseuse infé­ rieure de l’E (300 m) à l’W (600 m). 21 i II. IIOI.I.AK1) ICI l‘. .1ACQI IC.MON I c) Viséen supérieur

La série tendre de la Bélaïua se termine, sous les premiers calcaires du jebel Ouarkziz, par des couches argilo-gréscuses qui nous ont fourni une faune visccnne banale de brachiopodes et déjà Beyrichoceras micro- notum et Dimorphoceras discrepans, goniatites qui conduisent à ranger ces couches dans le Viséen supérieur, malgré l’analogie de faciès avec la série de la Bétaïna. Celte série mesure 130 m.

Le jebel Ouarkziz, qui domine la Bétaïna, est formé d’une allernancc de bancs calcaires massifs el de couches argileuses ou marneuses, tendres. On peut diviser la série en trois parties très inégales :

1) les calcaires inférieurs (500 m) ;

2) la série gypso-marneuse intermédiaire (80 à lOOm);

3) les calcaires supérieurs (150 m).

1) Calcaires inférieurs. Les barres de calcaires, qui forment les gradins de la montagne, sont massives, atteignant parfois 2 m de puis­ sance. Mlles peuvent se grouper en des ensembles presque entièrement calcaires. C’est ainsi qu’à Oum el Achar, l’Ouarkziz est couronné par 00 m de calcaires. Aucune série dure, homogène, n’atteint une telle puis­ sance dans la série paléozoïque de la région et, en fait, l’Ouarkziz est le relief le plus marquant au S du jebel Bani.

Les calcaires sont variés, détritiques, marno-gréseux, ou au contraire oolilhiques ou Ornement cristallins. Beaucoup sont zoogènes et certains bancs sont littéralement formés de produclidés f Gignnloproduclus).

Cette série présente quelques différences de la base au sommet. Lu elïel, dans la première moitié, on trouve des grès souvent grossiers et à ripplc-marks. Ces grès rappellent le régime qui a précédé les calcaires. Les calcaires gréseux sont aussi cantonnés dans celle première, moitié. Plus haut, il n’y a plus de grès, el, vers le sommet, apparaissent quelques calcaires dolomiliques et même des dolomies.

La faune est surtout composée de Gigunioproduclus, qui semblent évoluer sur place, sans apport extérieur. C’est une faune pauvre en espèces, riche en individus. Ce n’est cpie dans les couches inférieures que d’autres brachiopodes ont été récoltés [Mcnehikoff, 1930]. Cela pourrait indiquer que le bassin subsidenl, où s’est déposée cette importante série, s’est progressivement isolé de la mer ouverte pour aboutir à un régime tout à fait lagunaire au moment du dépôt des gypses. Cela expliquerait la pauvreté de la faune, la tranquillité des dépôts et les dolomies du sommet de la ■AI.KOZOïqi K 1)1' DBA KT 1)1' ZKMOl'I. 27 strie. Il existe ici, une abondante inicroraunc (détenu. (2 T ic m pk iu ;). Cette microfaunc se mon Ire très voisine de celle qui est connue dans le Yisécn supérieur de la Zousfana.

Les (liganloproductus el les goniatiles que nous avons cités plus haut, au-dessous des calcaires, mollirent bien que l’Ouarkziz est à ranger dans le Yiséen supérieur depuis sa base.

2) Série gijpso-marneuse intermédiaire. Au LoiL des derniers calcaires, elle débute soi! par des argiles gypseuses (à l’W), soit par du gypse (à l’M) ; aucune émersion n’a interrompu ce régime lagunaire, qui paraît avoir commencé à s’établir à l’K et s’être déplacé progressivement vers l’W où il était troublé, au début, parla persistance d’apports vaseux.

2) Série des calcaires supérieurs. Mlle est plus argileuse que la série intérieure et les intervalles entre les bancs peuvent encore être gypseux. Ces calcaires sont souvent dolomitiques.

La microfaune est devenue rare. Mais, au Loi L de la série, on trouve une riche laune de hrachiopodes et de polypiers : Marginifera prœcursor, Productifs elcgans, Kchiiioeonc.hus punctalus, Composita subtilita, Schell- unennella erenistria, Schellwicnnella erenistria var. arachnoidea, S. crenistria var. radialis, Spiri/cr et. integrieosta, Spirijer bisulcatus ; Phricodothgris lineata, Phipidomclla michelini, Diclasma hastala, etc... Les polypiers n’ont pas été détermines, mais les hrachiopodes appartiennent encore au Yiséen supérieur (

Ces calcaires supérieurs, qui atteignent 150 m de puissance, montrent un dernier retour de la mer à la lin du Dinanticn, avant que ne s’installent les conditions continentales (pii régneront ensuite pendant le reste du Carbonifère.

Résumé et conclusion

Le Dinanticn, qui a une épaisseur d’environ 1 800 m, débute par les dépôts argileux de la mer à goniatites du Tournaisicn inférieur, trans­ gressive par rapport aux dépôts de la zone d’iïtrœungt. Au Tournaisicn supérieur, les apports sableux côtiers envahissent toute la région, marquant ainsi l’existence nouvelle de reliefs, manifestation des phases prémonitoires liercvnienncs.

(H) J .a laune de ees niveaux a été récoltée plus complètement et étudiée par les géologues du Ihireau de recherches géologiques, géophysiques et minières, dont nous citons, à propos du Carbonifère, le rapport inédit. Ils onl établi que celle faune appartient encore au Viséen supérieur. 28 II. IIOLLARD ET l>. JACQUEMONT

La transgression viséenne, générale dans le Sahara nord-occidenlale [Délépine 1941], ne se manifeste ici que par la diminution relative des dépôts gréseux et le début d’une subsidence. Quelques goniatites indiquent encore des ouvertures sur une mer ouverte. Le Viséen supérieur a dû se déposer dans une cuvette de plus en plus isolée. Feu à peu les apports continentaux diminuent, l’évaporation s’accentue, et, apres une période franchement lagunaire et un court retour, la mer se relire définitivement. La suite de la sédimentation montre l’existence de reliefs rapprochés, soumis à une forte érosion. Il y a donc eu, à la fin du Dinanlien, une impor­ tante phase tectonique, préparée déjà par la subsidence continue du bassin. Il est possible que cette phase ait définitivement séparé le bassin de Tindouf des autres bassins carbonifères et que les grandes lignes de la structure de la région fussent ainsi déjà dessinées.

CARBONIFÈRE CONTINENTAL

Au dessus des derniers calcaires marins du Viséen supérieur, débute une importante série, essentiellement gréseuse et argileuse, qui appartient au Carbonifère et est entièrement continentale.

L’étude de cetLe série a été reprise récemment pour le Bureau de recherches géologiques, géophysiques et minières (B. R. G. G. M.) par M. B o u r g e o i s , J. F a u r e et Ch. G r f.b e r (rapport inédit, 1954). En atten­ dant qu’ils aient public leurs résultats, nous nous contenterons de donner ici ceux qui étaient connus auparavant et les observations que l’un de nous (F. J.) a faites dans le cadre de sa mission.

Rappelons que X. M e n c h i k o i - e ] 1950] attribuait cette série au Wesl- phalien (s. 1.), laissant aussi les calcaires supérieurs de l’Ouarkziz dans le Viséen supérieur (calcaires que G. C h o u r e r t avait tendance à placer dans le Namurien pour des raisons de symétrie avec le flanc sud du bassin de Tindouf) [1952, p. 1,'53|.

Nous n’avons pas trouvé de plantes déterminables dans ces séries, et comme les calcaires supérieurs de l’Ouarkziz ont une faune de brachio- podes d’affinité encore dinantienne, nous placerons la base du Namurien au toit des calcaires, attribuant l’ensemble au Westphalien. La série nous a semblé trop homogène pour qu’on puisse la diviser et nous n’avons pas observé de discordance susceptible de séparer, au sommet, un Stéphanien, comme l’ont fait les géologues du B. R. G. G. M. qui y signalent d’ailleurs une plante du Westphalien d - Stéphanien.

Quoi qu’il en soit, la série est formée de grès cl d’argiles auxquels s’ajoutent, à la base, quelques minces lits calcaires. [W L E0Z01Q U E DU DR.Y ET DU ZEMOUL 29

Les grès onL fréquemment une stratification entrecroisée et les ripple- marks sont fréquents. Ces grès massifs, grossiers ou fins, el en bancs minces, ont un ciment calcareux, ferrugineux ou cbloriteux. Les grès les plus fins se trouvenL plutôt à la base. Ceux du milieu de la série s’accom­ pagnent de lentilles conglomératiques plus ou moins éLenducs latérale­ ment. Les traces de plantes y sont assez fréquentes.

Vers le haut, les teintes lie-de vin dominent, en même temps que les argiles sont relativement plus abondantes. Les grès y sonL également en bancs plus réguliers que dans la partie médiane, où ils ont souvent une allure lenticulaire.

L’épaisseur du Carbonifère continental que nous avons mesurée est de l’ordre de 1 400 mètres.

Remarque : On peut se demander s’il y a beaucoup de sédiments carbonifères cachés entre le kreb de la Hammada et le cœur du synclinal de Tindouf qui semble distant d’une cinquantaine de kilomètres au S. Le pendag'c du Carbonifère au moment de sa disparition sous la Hammada est très faible (1° à t°,5). Il est voisin de celui de la Hammada dont la surface est inclinée vers le S. Il y aurait 100 m au plus de sédiments cachés si la Hammada n’avait pas de pente. Etant donné qu’elle en a une, 100 m représentent un maximum et les couches que l’on voit affleurer à Merkala pourraient même représenter la fin de la série primaire.

CONCLUSIONS

Jusqu’au Caradoc, le bord nord du bassin de Tindouf appartenait à la zone de forte sédimentation du type Anti-Atlas, tandis que le bord sud était le lieu de dépôts épiconLinentaux très minces, parfois nuis. Il y avait donc, quelque part entre ces deux régions, un talus qui séparait la zone sLable de la zone instable. Au Caradoc les choses changèrent : d’im­ portants dépôls montrent un soulèvement général et, finalement, il y eût émersion, puisque l’Arenig manque partout, tandis que le Llandovery inférieur n’est connu qu’à Aïn Deliouine. L’Anti-Atlas fut aussi émergé et cessa d’être une région subidente puisqu’il ne fut envahi à nouveau qu’au Tarannon. Cela montre l'importance profonde de la phase laconique. En même temps apparaît un élément nouveau de la paléogéographie : une subsidence, qui dura jusqu’à la fin du Carbonifère, se déclencha entre l’Anti-Allas et le talus du bloc stable des Yetti.

Autre trait de la paléogéographie : Vabondance des dépôts détritiques dans le SIV de la région du Dra (au droit d’Aïn Deliouine), en relation :i() II. IIOl.l.AIU) KT I’. .IA CQ l’KM ONT avec une subsidence plus active dans celle région. Ce l'ail se manifeste par la précocité de la transgression gothlandienne, l’épaisseur plus grande des sédiments, la présence de grès rouges abondants entre Golhlandien et Dévonien, la plus grande épaisseur des grès des Richs et la présence de grès puissants au Couvinien supérieur. Ce caractère semble se retrouver encore à la fin du Dévonien, au Tournaisien et au Yiséen inférieur.

De plus, la région subit les cou Ire-coups des difTérenles phases tecto­ niques connues plus au N ou plus à l’R [Choubert, 1951 el 1952] :

a) il y a des l races nettes de la phase calédonienne (grès rouges, conglomérais de la base du Dévonien), qui n’aboutit pas à une véritable discordance :

b) l’existence des grès (côtiers) des Richs prouve des mouvements épirogeniques et l’apparition de reliefs assez proches ; elle est suivie par la transgression couvinicnne qui étend le domaine marin, vers le N (Haut Allas) et vers l’E (Tafilalet) ;

c) tout se calme ensuite jusqu’à la lin du Dévonien, où de nouveaux mouvements commencent dans la zone Y pour finir au Slrunien, par des émtrsions au moins locales ;

d) le Tournaisien est alors transgressif: il s’installe, au NE, une mer à goniatites de la base du Tournaisien ; de nouveaux mouvements donnent les grès du Tazout au Tournaisien supérieur et, sans qu’il y ait d’émersions, rejettent la mer à goniatites plus à l’E ou au SE ; cette phase nous a paru importante, car, d’une part les grès sont très répandus au Tournaisien supérieur, d’autre part elle semble mettre en place défini­ tivement les unités palcogéographiques qui vont servir de cadre aux dépôts suivants ;

e) A partir du Viséen inférieur, le bassin communique difficilement avec la mer libre ; la sédimentation évoque en effet, par sa monotonie, une subsidence sur une vaste plate-forme recouverte d’une faible tranche d’eau, ce qui devait empêcher une circulation rapide des eaux et des orga­ nismes (de fait les goniatites sont très rares et limités à de très minces niveaux calcaires) ; c’est l’accentuation de la subsidence au Viséen supé­ rieur qui va entraîner un isolement encore plus grand, démontré par l’absence du renouvellement de la faune et les faciès d’évaporation de plus en plus nombreux.

I) enfin, la mer disparaît et le bassin « appelle » alors les sédiments continentaux venus des nouveaux reliefs qui l’entourent au Carbonifère. PAi.fcozoïyi'i-: ni' m u i:r n r z k m o i i . 3 1

APERÇU TECTONIQUE

Ce sont les phases hercyniennes majeures qui sont évidemment res­ ponsables de la tectonique de l’ensemble de la région. Elles ont élé, nous l’avons vu, précédées de mouvements épirogéniques depuis la fin du Dévonien. Certaines des failles qui traversent la région avec une direction d’ensemble WSW-ENE, et qui sont pour la plupart hercyniennes, ont peut-être joué auparavant, mais, ce qui est le plus facile à montrer, c’est qu’elles ont rejoué depuis le dépôt de la grande Hammada dont l’âge est pliocène et même peut-êire villafranchien. La grande cassure d’Oum el Assel, marquée sur la carie, est un de ces accidents à rejeu récent.

Les mouvements de la Hammada sont connus depuis longtemps [Choubert et Lavocat, 1950]. Ils sont probablement dus au rejeu des failles hercyniennes.

DOLÉRITES

Leur extension est grande à l’E du méridien de TaLa. Ce sont des dolérites à structure ophitique ou interscrlale. Il en existe (rois types de gisements : des sills, des massifs, et des dykes.

a) Les sills. - C’est sous cette forme que les dolériles jouent le rôle cartographique le plus important. Les sills peuvent dépasser 100 m de puissance. Us changent de niveau et s’interstratifient dans les couches de l’Emsien jusqu’au Viséen supérieur, avec toutefois un maximum dans celles du Dévonien supérieur. Ils ont été plissés par la tectonique hercy­ nienne et métamorphisent les roches encaissantes. Leur mise en place se situe donc entre le Viséen supérieur et la phase hercynienne majeure (west- phalicnnc ou stéphanienne).

b) Au cœur de l’anticlinal du Zemoul, il existe deux petits massifs de dolérites qui ont coupé les séries à l’emporte-pièce, digérant ou bous­ culant plus ou moins des roches déjà mélamorphisées par les sills précé­ dents. Il y a peut-être d’autres venues du même type au cœur d’Oum el Ksi et de Dra el Kclba.

c) Des dykes suivent des failles à faible rejet. L ’un d’eux a été suivi jusqu’au sommet de la série carbonifère. Il s’agit là d’une venue posté­ rieure aux sills et peut-être contemporaine de la phase majeure. 32 II. IIOLI.AIÜ) ET 1>. JACQUEMONÏ

LISTE DES PUBLICATIONS CITÉES

B o t r c a r t J. (1947) : Du Souss au Dra. Rev. Géogr. marocaine, Rabat, il» 2-3-4, pp. 71-103,

B o u r g e o i s M., F a u r e J., G i œ u e r Ch. (1954) : Le Carbonifère supérieur du bord nord du bassin de Tindouf. Rapp. inédit, n°A 629 15 du B. R. G. G. M.

CiiouuKRT G. (1948) : Sur la géologie des plaines du Dra et le Tazout. C. R. somm. Soc. géol. Fr., pp. 99-100.

(1951) : Fssai de chronologie hercynienne. Noies Scrv. géol. Maroc, t. IV, pp. 9-78.

- - (1952) : Histoire géologique du domaine de l’Anti-Atlas, in « Géologie du Maroc >■, l'asc. 1, 2e partie, Noies et M. Serv. géol. Maroc, n" 100.

(1952 li) : Livret-guide de l’excursion A 36, Anti-Atlas occi­ dental. XIXe Congr. géol. inlern., Alger 1952, Série : Maroc, Rabat, n° 10.

C i io u h e r t G. et L a v o c a t R. (1950) : Les déformations et plis de la Ham- mada du Dra. C. R. Acad. Sci., Paris, L. 231, pp. 451-453.

C i io u h e r t G., 'Fe r m i e r H. et G., W a l l a c e H. (1948) : Sur deux niveaux à gonialilcs des plaines du Dra, C. R. somm. Soc. géol. Fr., pp. 281- 282.

D e i.é r i n e G. (1941) : Les gonialiLcs du Carbonifère du Maroc et des confins algéro-marocains du Sud. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 58.

D e s t o m iie s J. (1955) : Sur la présence de minerai de fer oolithique dans le Dévonien inférieur de la bordure nord du synclinal de Tindouf. C. R. somm. Soc. géol. Fr., pp. 237-238.

H o l l a h d H. (1956) : Sur le Tournaisicn de la vallée du Dra. C. R. Acad. Sci., Paris, t. 242, pp. 2752-2755.

M o l l a r d H. et J a c q u e m o n t P. (1956 a) : Sur l’âge de la série de la Bétaïna. Ibid., t. 242, pp. 2651-2654.

M o l l a r d H. et J a c q u e m o n t P. (1956 b) : Sur l’âge de la transgression gothlandiennc au S de l’Anti-Atlas. Ibid., t. 243, pp. 75-77. paléozoïque du dra et du zemoul 33

L u h m a n n J. P. (1952) : Les Arthrodircs du Maroc méridional. Ibid., t. 234, pp. 2631-2633.

M k n c h ik o f f N. (1930) : Recherches géologiques et morphologiques dans le N du Sahara occidental. Rev. Gcogr. phys. et Géol. dynam., Paris, vol. 3, pp. 103-247.

P o u u y t o A. (1952) : Contribution à l’étude du Gothlandien des chaînes d’Ougarta. C. R. somm. Soc. géol. Fr., pp. 244.

R en a u d A. (1942) : Le Dévonien du synclinorium médian Brest Laval. M. Soc. géol. et miner. Bretagne, Rennes, t. VII.

(Manuscrit reçu le 15 novembre 1956)

Notes Sert), géol. Maroc., l. 15, 1956. PA LÉOSTOLOGIE 3 5

CATALOGUE D’INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC (Espèces et variétés types ou peu connues)

Il - LAMELLIBRANCHES (O

par G. Coi.o el M.-L. PicrrroT (Service géologique du Maroc)

alveolus G. Dun.vn - Corbis

Hél'érences : G. D uhar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Taj jite. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 204, PI. XXVI Fig. 1 (type), 2-3 et 7 ; cf. PI. XXVI Fig. 4-6 ; cf. PI. XXV Fig. 16. Etage : Doniérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (hololype carrière B). Feuille au 1 /200 000: Anoual (Haut Allas oriental). Bécolle de : G. D u b a u ; N. Miinchikoik (PI. XXVI fig. 3) ; G. Ciioubkrt (PI. XXVI Fig. 6). Détermination de : G. D ubaii. Echantillons conservés : Lab. géol. l-'ac. libre sei. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : lm 0 030 et lm 6 019 (niétatypes) ; lin 6 006 (topotype).

(J) Par suite de l'invariabililé (les noms d'espèces contrairement à la varia­ bilité des noms de genres — les lamellibranches sont ordonnés alphabétiquement par noms d'espèces, et groupes en rubriques : les espèces et variétés types ; les espèces et variétés nouvelles mais non dénommées ; Un index slratigraphiquo résume la position, au Maroc, des espèces et variétés types. INVERTÉBRÉS KOSSIIÆS DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 37

ameliæ P éro n var. maghrebiana H. Salvan — Cardita (Venericordia)

Références : H. Salvan (1954) : Les Invertébrés fossiles des phosphates marocains ; t. II : Paléontologie. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 59, PI. V fîg. 15, 16, 21 (holo- type), 17 à 20, 22 à 25 (cotypes). Liage : Mæstrichtien. Provenance : Bouabout, dalle à Baculitcs. Feuille au 1 /200 000 : Chichaoua (Fosse des Haha).

Récolte de : H. Sa lv an .

Détermination de : H. Salv an . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : es 6 003 (holo- type) ; es 6 003 bis et es 6 028 (cotypes).

amellagensis G. D ubar — Alectryonia (Arctostrea)

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 216, PI. X X V III fîg. 20. Liage : Domérien supérieur. Provenance : Près de la kasba d’Amellago. Feuille au 1 /200 000 : Rhéris (Haut Atlas central).

Récolte de : G. D u bar.

Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. l-'ac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : lm 6 022 (topo- lype). INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC:. II - LAMELLIBRANCHES 39

arichensis H . et G. T er m ieii — N ucula ?

Références : H. et G. T e r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Scrv. géol. Maroc, n° 78, p. 112, PI. CLXV fig. 36 à 39. Etage : Famennien. Provenance : Oued Arieha. Feuille au 1 /200 000 : Benahincd (Massif du Maroc central). Récolte de : H. et G. F e r m ie r . Détermination de : H. et G. T e r m ie ii. Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : ds 601 (type).

N. B. - Le nom de genre est suivi d’un ? [H. et G. Termier, 1950, p. 112] qui n’est pas porté [ibidem, p. 86 et PI. CLXV fig. 30 à 39],

atlantis G. D ubar — Gervilleioperna

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebcl Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 152, PI. XII fig. 11 (tvpe), 12,13, PI. XIII fig. 1 (type), 2. Etage : Domérien. Provenance : 1 - L’holotype (PI. XII fig. 11 et PI. X III fig. 1) et le cotype (PI. X III fig. 2) proviennent des mines du Bou Dahar (carrière B). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental).

2 - Les cotypes (PL XII fig. 12 et 13) provien­ nent du tizi n’Oumzour, descente vers le S. Feuille au 1 /200 000 : Rhéris (Haut Atlas central).

R écolte de : G. D u bar.

Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci., Lille. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 41

ayarti G. D ubar — Pecten (Neithea ?)

Références : G. D u bar (1948) : Eludes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n» 68, p. 217, PI. XXVIII fig. 26 (type). Etage : Domérien supérieur. Provenance : Environs d’Amellago. Feuille au 1 /200 000 : Rliéris (Haut Atlas central). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci., Lille.

azem m o u ri M. G igout — Trigonia

Références : M. G igout (1951) : Etudes géologiques sur la Méséta marocaine occidentale (arrière-pays de Casablanca, Mazagan et Safi). Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 86, t. I : texte, p. 364 ; t. II : Atlas, PI. XI fig. 11-16. Etage : Cénomanien. Provenance : Sidi el Ouadoud au N d’Azemmour, calcaires gréseux durs, à moules de coquilles (coord. : x = 226 - y = 304,6). Feuille au 1 /200 000 : Mazagan (Meseta maro­ caine occidentale). R écolte de : M. G igout (466). Détermination de : M. G ig o u t. Echantillons conservés : coll. Inst. sci. chérif., Rabat.

bicristata G. D ubar — Opis

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes el M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 200 ; fig.-texte 82 (type) p. 192 ; PI. XXX fig. 3 (type). Etage : Domérien inférieur. Provenance : Aguelmam Azouggouarh. Feuille au 1 /200 000 : Azrou (Moyen Atlas). Récolte de : G. D u bar. Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVERTÉBRÉS l-'OSSII.ES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 43

b o u rca rti G. D ubar — O pisom a

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques. Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. yéol. Maroc, n° 68, p. 194, fig.-texte 88 (type) p. 196 ; fig.- texte 71-72 (p. 188) ; PL XXX fig. 9. Etage : Lias moyen : L’holotype (fig.-texte 88) provient d’un niveau imprécisé « anlétoarcien » ; cette espèce est connue du Pliensbachien ( ?) au Foum Kheneg (Moyen Atlas) eL du Domérien (Fig.-texte 71 et PL XXX fig. 9) d’El Kansera (Rides prérifaines). Provenance : L’holotype de cette espèce, fréquente au Maroc, provient de l’éperon occidental du djorf Khorchef. Feuille au 1 /200 000 : Oujda (N du massif de Ghar-Rouban).

R écolte de : G. D ubar (holotvpe) et J. B ourcart (Pl. X X X fig. 9). Détermination de : G. D ubar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci., Lille.

b o u rca rti G. D ubar var. A G. D ubar — Opisom a

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 195, PL XXX fig. 5 ; fig.-texte 89 p. 196. Etage : Pliensbachien ? Provenance : dolomies du foum Kheneg, route d’Azrou à Midell. Feuille au 1 /200 000 : Itzer (Moyen Atlas).

Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 45

bo urca rti G. D ubar var. alta G. D ubar — O pisom a

Références : G. D u bar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 197, PI. XXX fig. 4 (type) ; fig.-texte 90-91 p. 196 ; cf. PI. XXX fig. 8 et fig.-texte 92 p. 196. Etage : Lotharingien élevé et Pliensbachien ? ; le type provient du Pliensbachien ? Provenance : Foum Kheneg, route d’Azrou à Midelt (= holo- type). P’euille au 1 /200 000 : Itzer (Moyen Atlas). R écolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

bo urca rti G. D ubar var. B G. D ubar — Opisoma

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Sert), géol. Maroc, n° 68, p. 197, fig.-texte 93 (type) p. 196. Etage : Pliensbachien ? Provenance : Foum Kheneg, route d’Azrou à MidelL. Feuille au 1 /200 000 : Itzer (Moyen Atlas). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lai), géol. Fac. libre sci. Lille.

b o urcarti G. D ubar var. C G. D ubar - Opisoma

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 198 ; Pi. XXX fig. 10 (type); fig.- texte 94 (type) p. 196. Etage : Pliensbachien ? Provenance : Foum Kheneg, route d’Azrou à Midelt. Feuille au 1 /200 000 : Itzer (Moyen Atlas). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. NVERTÉBRÉS KOSSII.KS DU MAROC. II - T.AMKI.I.IBRANCHES 47

Bourcarti G. D ubau var. kanserensis G. D ubar - Opisoma

Références : G. D ubar (1948) : Eludes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 198, Fl. X X X fig. 6-7 (lype). Etage : Lias inférieur ou Pliensbachien. Provenance : Gorges de l’oued Beth à El Kansera. Feuille au 1 /200 000 : Meknès (Rides prérifaines).

R écolte de : J. B o urcart.

Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

chouberti G. D ec h a se a u x et G. G a r d e t — Æ quipecten

Références : in G. Ga r d e t et Ch. G ér a r d (1946) : Contribution à l’étude paléontologique du Moyen-Atlas septentrional. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 64, p. 61, PI. VII fig. 39. Etage : Bathonien. Provenance : Guellit Tuaien = Guelb et Tine. Feuille au 1 /200 000 Daya Nefouika (Hauts Plateaux).

Récolte de : G. Ch o u b e r t .

Détermination de : C. D ec h a seau x et G. G a r d e t . Echantillons conservés : coll. Univ. Nancy ( ?) : type ; coll. Serv. géol. Maroc : Jm 6 159 (métatype). N. B. - Les modifications concernant la provenance ont été précisées par G. Ch o u b e r t . INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 49

ch o u b erti C. D ec h a se a u x e t G. G a r d e t — Exo g yra

Références : in G. G a r d e t et Ch. G ér a r d (1946) ; Contribution à l’étude paléontologique du Moyen Atlas septentrional. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 64, p. 61, PI. YII fig. 30-31. Etage : Bathonien supérieur - Callovien ? Provenance : Piste de Zaouillet - Assouag = de Zerouilet à El Assouag. Feuille au 1 /200 000 : Daya Nefouika (Hauts P lateaux).

R écolte de : G. Ch o u b e r t .

Détermination de : C. D ec h a se a u x et G. Ga r d e t . Echantillons conservés : coll. Université de Nancy ( ?) : type ; coll. Serv. géol. Maroc : Jm 6 157 (métatype).

N. B. - Les modifications concernant la provenance ont été précisées par G. Ch o u b e r t .

chouberti G. L ec o in t r e et G. R anson — Gryphæ a

Références : G. L ec o in tr e (1952) : Recherches sur le Néogène et le Quaternaire marins de la côte atlantique du Maroc. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 99, t. II, Paléontologie : Ostreidés (avec la collaboration de G. R a n so n ) p. 35, PI. X I fig. 1-5, Pi. X II fig. 1-4. Etage : Pliocène. Provenance: El Mhasseur. Feuille au 1/200 000: Taroudannl ; et oued Lahouar. Feuille au 1 /200 000 : Agadir (région d ’Agadir).

Récolte de : G. Ch o u b er t et G. L e c o in t r e .

Détermination de : G. L e c o in t r e et G. R a n so n . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : p 6 511 (type) ; p 6 505, p 6 515, p 6 517 et p 6 553 (cotypes). INVERTÉBRÉS FOSSILES OU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 51

clariondi H. el G. T e iim ier — Alnifia

Références : II. et G. T e r m ie r (1950) : Paléontologie maro­ caine ; t. II : Invertébrés de l’ère primaire ; l'asc. 3 : Mol­ lusques. iYoies et M. Serv. qéol. Maroc, n° 78, p. 112, PI. CLXXV1 fig. 1-3. litage : Llandeilo. Provenance : Jebel Alnif. Feuille au 1 /200 000 : Maïder (Anti- Atlas oriental). Récolte de : L. C i.a r io n d . Détermination de : H. et G. T e r m ie r . liehantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : Si 68 (type). N. B. - Cette espèce est le génotype du genre Alnifia.

cochlearis G. D u bar C orbis

Références : G. D urab (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 205, PI. X X V fig. 12 (type), 13. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Rou Dahar (holoLype = carrière B). Feuille au 1 /200 000 : Allouai (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : I.ab. géol. Fae. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : lm 6 036 (topo- type).

concentrica H. et (î. T er m ier Grammy sia

Références : H. et G. 'Te r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de Père primaire; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n» 78, p. 113, PI. CLXXXII fig. 13-16. Etage : Siegénicn. Provenance : 27 km au SE dTeht, sur la route de Tindouf, jebel el Maïfid. Feuille au 1 /200 000 : Foum el Hassane (Anti- Atlas occidental). Récolte de : H. W allace (Standard Oil Cy). Détermination de : H. et G. T e r m ie r . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : di 649 (type). N VKRTÉBRKS IO SSII.I.S DU MAROC. II - DAM ICI.I.l BUANCII I.S 53

curvidens G. D ubau — Opisoma

Références : G. D ubar (1948) : Eludes paléonlologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Noies cl M. Serv. géol. Maroc, n° 68, 1>. 185, PI. XXIII fîg. 4 (type), 5-7; fig.-texte 76 (type) el 75 p. 192. Elage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotype --- gisement nH 1). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D u bar. Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. l-'ac. libre sci. Lille.

daharensis G. D ubar Beushausenia ? (Areocuculla)

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, lires de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n" 68, p. 148 ; PL XII fig. 4 (type), 5-8. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotype — carrière B). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Eac. libre sci. Lille.

daharensis G. D ubar — Plicatula

Références : G. D u bar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 164, PL XIV fig. 5 (type), 6-8. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotype = carrière B). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : lm 6 020 (méta- type) ; lm 6 007 et lm 6 032 (topo­ types). NVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 55

daharensis G. D ubar var. berberica G. D ubar — Plicatula

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 165, PI. XIV flg. 9, PI. XXIX fig. 14, PI. XXX fig. 1 ; flg.-texte 52 p. 160. Etage : Domérien. Provenance : 1) Mines du Bou Dahar (gisement n° 3). Feuille au 1 /200 000 : Allouai (Haut Atlas oriental).

2) Aguelmam Azouggouarh. Feuille au 1 ,/200 000 : Azrou (Moyen Atlas).

Récolte de : G. D ubar

Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

daharensis G. D ubar var. major G. D ubar — Plicatula

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes cl M. Serv. géol. Maroc, il0 68, p. 165, Pi. X X IX fig. 13. Etage : Domérien inL Provenance : Aguelmam Azouggouarh. Feuille au 1 (200 000 : Azrou (Moyen Atlas).

Récolte de : G. D u b a r .

Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVERTÉBRÉS EOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 57

despujolsi G. L ec o in tr e el J. R oger — Flabellipecten

Références : G. L ec o in tr e (1952) : Recherches sur le Néogène et le Quaternaire marins de la côte atlantique du Maroc. Xotes et M. Serv. géol. Maroc, n° 99 ; t. II : Paléontologie : Pectinidés (avec la collaboration de J. R o g e r ), p. 49, PI. XXII fîg. 1 (type) et 2, fig.-texte 10 p. 50. Ktage : Pliocène. Provenance : Chabet el Amira (type). Feuille au 1 /200 000 : Casablanca (Zone atlantique côtière). R écolte de : G. L e c o in t r e . Détermination de : G. L ec o in tr e et J. R o g e r . Kchantillons conservés : eoll. Serv. géol. Maroc : p 6 479 (type) ; p 6 478 (cotypc).

galenæ G. D ubar — Cardium

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes el M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 209, PI. XXVII fig. 9 (type), 10-11 ; lïg.-texte 83 (type) p. 192. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar ; gisement n° 2 (holotype) et n° 7. Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). R écolte de : G. D u bar. Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

g entili S. G il l e t — Avicula

Références : S. G il l e t (1924) : Etudes sur les Lamellibranches néocomiens. M. Soc. géol. France, Paris (nelle série), n° 3, p. 33, PL I 11g. 6. Etage : Gargasien. Provenance : Souk el Tleta des Ida ou Tanan. Feuille au 1 /200 000 : Argana (Fosse des Haha). Récolte de : L. Ge n t il . Détermination de : S. G il l e t . Echantillons conservés : ? INVERTÉBRÉS FOSSILES OU MAROC. I l ----LAMELLIBRANCHES 59

gentili Ch. D e pé r k t et F. R oman — Flabellipeeten

Références : Ch. D e p é r e t et P'. R oman (1902-1928) : Monogra­ phie des Pectinidés néogènes de l’Europe et des régions voisines. II. Genre Flabellipecten Sacco. M. S oc. géol. Fr. Paléontologie, n» 26 (= t. XIX, fasc. 1), p. 146, Pi. XX (= PI. III) flg. 2, fig.-texte 64 p. 146.

J. R oger (1839) : Le genre Chlamys dans les for­ mations néogènes de l’Europe. Conclusions générales sur la répartition géographique et stratigraphique des Pectinidés du Tertiaire récent. M. Soc. géol. Fr. nelle série, n° 40, p. 251.

G. L e c o in t r e (1952) : Recherches sur le Néogène et le Quaternaire marins de la côte atlantique du Maroc. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 99, t. II : Paléontologie : Pectinidés (avec la collaboration de J. R o g e r ), p. 51, P I.X V III flg. 1, PI. X IX fig. 1, 2 et 4, PI. X X Ïfig . I e t 2 .

ELage : Pliocène. Provenance : 1) L’holotype eL les topotypes (PI. XVIII fig. 1, PI. XIX fig. 2, PI. XXI flg. 2) proviennent de l’Aïn Cheri- chira ; 326,5 - 319,3. Feuille au 1/200 000: Casablanca. 2) Les plésiotypes (PI. XIX fig. 4 et PI. XXI fig. 1) proviennent de Chabet el Amira ; 322 - 326,75. Feuille au 1 /200 000 : Casablanca.

3) Le plésiotype (PI. XIX fig. 1) provient de Jorf cl Ihoudi. Feuille au 1 /200 000 : Safi. (Zone atlantique côtière).

Récolte de : L. G e n t il (holotype) ; G. L e c o in t r e (topotypes et plésiotypes).

Détermination de : Ch. D e p é r e t et F. R oman (holotype) ; G. L ec o in tr e et J. R oger (topotypes et plésiotypes). Echantillons conservés : eoll. Fac. sci. Paris (holotype) ; coll. Serv. géol. Maroc : p 6 409 (topo­ types), p 6 405, p 6 432 et p 6 490 (plésiotypes). INVHRTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES (il

gentili Ch. D e p é r e t et F. R oman var. sulcicostata G. L e c o in t r e et J. R oger - Flabellipeeten

Références : G. L ec o in tr e (1952) : Recherches sur le Néogène et le Quaternaire marins de la côte atlantique du Maroc. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 99 ; t. II : Paléontologie : Pectinidés (avec la collaboration de J. R oger) p. 51, PI. XVIII flg. 2 (type), 3-4; PL XIX flg. 3; PI. XXI flg. 3. Etage : Pliocène. Provenance : 1) Aïn Cherichira (PL XVIII flg. 2 (type) et 3). Feuille au 1 /200 000 : Casablanca (Zone atlantique côtière). 2) Jorf el Yhoudi (Pl. XIX flg. 3). Feuille au 1 /200 000 : Sali (Zone atlantique côtière). 3) Aïn el Ksob de Lalla Zohra (Pl. XVIII flg. 4). Feuille au 1 /200 000 : Ouezzane (Rharb). 4) Bir Assoufld (PL X X I flg. 3). Feuille au 1 /200 000 Tamanar (Zone atlantique côtière).

R écolte de : G. L e c o in t r e .

Détermination de : G. L e c o in t r e . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : p 6 304 (type) p (i 458, p 6 477 et p 6 303 (cotypes)

gentili G. D ubaii — Myoconcha (Daharina)

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 170, PL XVI flg. 1 (type), 2 ; Pl. XVII flg. 1. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar, gisement n° 7 (Pl. XVI flg. 1-2) et carrière B (Pl. XVII flg. 1). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental).

R écolte de : G. D u b a r .

Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - I.AMEI.I.IBRANCHES 63

gevini H . et G. 'Fe r m ie r — Pachypteria

Références : H. et G. 'Fermier (1949) : Rôle des Aviculopectinidæ dans la morphogénèse des Dysodontes mésozoïques. B. Muséum d’Hist. natur., Paris, 2° sér., t. XXI, n° 2, p. 296, Fig.-texte 5 à 8 p. 295.

IL et G. 'Fe r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; l. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fase. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 105, PI. CLXXVII fig. 1-9 ; PI. CLXXVIII flg. 1-5. Etage : Viséen supérieur. Provenance : Région d’Aouinet Legra. Feuille au 1 /1 000 000 : 'Findouf (Bassin de Tindouf). Récolte de : P. G e v in .

Détermination de : H. et G. 'Fe r m ie r . P'chantillons conservés : ?

gigouti H. Sai.van — Chama

Références : H. Salvan (1954) : Les Invertébrés fossiles des phosphates marocains ; t. II : Paléontologie. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 81, PI. VII Fig. 4 (holotype). Etage : Lutétien supérieur. Provenance : Louis-Gentil (Chabet Hallouf, niveau A). Feuille au 1 /200 000 : Mechra Benabbou (Plateau des phosphates).

Récolte de : H. Salv an .

Détermination de : H . Salv an . Echantillons conservés : col], Serv. géol. Maroc : ei 647 (holo­ type) ; ei 639 (métatype). INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 65

ju ren sis M éra in var. latus J. D a r este de la Ch avanne Pernomytilus

Références : J. D a r este de la Ch av a n n e (1930) : Monographie paléontologique de faunes liasiques et jurassiques du Maroc nord oriental (Brachiopodes, Echinoderin.es, Lamellibranches et Gastropodes) communiquées par M. S a v o r n in . in J. Savornin (1930) : La région d’Oudjda. Esquisse géologique. Notes et M. Serv. Mines et Carte géol. Maroc, n° 10, p. 93. ELage : Kiméridgien. Provenance : Jcbel bou Mazouz. Feuille au 1 /200 000 : Taourirl (chaînon des Béni Bou Yahi).

Récolte de : J. Sa v o r n in .

Détermination de : J. D a r este de la Ch a v a n n e . Echantillons conservés : coll. Fac. sci. Alger ?

N. B. - Le nom du créateur de l’espèce jurensis est ortho­ graphié différemment suivant les auteurs : M ér ia n ou M éra in : ignorant l’orthographe exacte, nous citons ici, sous toute réserve, celle adoptée par J. D a r e st e de la Ch a v a n n e .

linguæformis G. D ubar — M yoconcha

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiqucs sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou Dahar, près de Béni Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n" 08, p. 170, PI. XVI fig. 4 (type), flg. texte 54 p. 171. Etage : Doméricn. Provenance : Mines du Bou Dahar, gisements n° 7 (holotype) et n° 3 (fig.-texte 54). F’euille au 1/200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental).

Récolte de : G. D u bar.

Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVERTÉBRÉS FOSSILES HT MAROC. II I.AM ICI ,1.1 RR AN Cil RS 6 /

m arçaisi IL Sa i. va N Anadara (Noetia)

Références : H. Salvan (1954) : Les Invertébrés fossiles des phosphates marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n" 911, p. 8, PL I fig. 1-10; fig.-Lexte 3 p. 9. Iflâge : Lutétien. Provenance : Louis-Gentil (Chabet Hallouf, niveau A). Feuille au 1 /200 000 : Mechra Benabbou (Plateau des phosphates). Récolte de : G. A rambouhg et H . Salv an . Détermination de : H . Salv an . Hehantillons conservés : eoll. C. A ram bouhg - Muséum d’Hist. natur., Paris (type) ; eoll. Serv. géol. Maroc : ei 625 (eotype) ; ei 056 (m étatype).

marçaisi G. D uhah Astarte

Réferences : G. D ubau (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjitc. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 179, PL XVIII flg. 3 (type). ELagc : Doinérien. Provenance : Mines du Bon Dahar, gisement n" 12 (holotypc). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D ubaii. Détermination de : G. D ubar. Flchantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

marocana L. M o ret — A rea (Barbatia)

Références : L. M ohet (1938) : Contribution à la paléontologie des couches crétacées et éocènes du versant sud de l’Atlas de Marrakech. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n" 49, p. 43, PL V I flg. 12. Synonymie : Barbatia marocana L. M oret in H . Salvan (1954) : Les Invertébrés fossiles des phosphates marocains ; 1. II : Paléontologie. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 12. Etage : Eocène. Provenance : Couches à CyLhérées siliciflées des calcaires conglo- mératicjues inférieurs de la région de Skoura (Faune C) (Région d’Ouarzazatc). Récolte de : L. M o r e t . Détermination de : L. M o r e t. Echantillons conservés ; Lab. géol. Fac. sci. Grenoble (holotype). INVERTÉliRÉS FOSSILES DU MAROC. H - I.AMELT.I RR A N Ci l ES 09

m aroccana H . et G. T f.rm ier — C ten odonta

Références : H. et G. 'Fe r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 86, PI. CLXV fig. 20-21. Etage : Famennien. Provenance : Oued Aricha. Feuille au 1 /200 000 : Benahmed (Massil du Maroc central). Récolte de : H. et G. 'Fe r m ie r . Détermination de : H. el G. 'Fe r m ie r . Echantillons conservés : ? N. B. - Ce Lie espèce, citée comme maroccana nov. sp. dans le Lexte |II. el G. 'Fermier, 1950, p. 86], est rapportée à Ctenodonta sp. sur la légende de la PI. CLXV fig. 20-21. Légende de la Pi. CLXV fîg. 20-21 : lire Fig. 20 el fig. 21 pour respectivem ent fig. 7 et fig. 8.

m ourus G. D ubau M ytilu s ?

Références : G. D urai! (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 172, PI. XVI Fig. 3; PI. XVII Fig. 2 (type), 3-5 ; fig.- lexte 55-56 p. 171. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotypc — gisement n° 6). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Allas oriental). Récolte de : G. Dubar. Détermination de : G. D ubau. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : hn 6 015 (inéta- L.vpe).

megalodontoides IL et G. 'Fe r m ie r Redonia

Références : H. et G. 'Fe r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; L. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 87, PI. CLXV Fig. 4-5. Etage : Llanvirn supérieur. Provenance : El Harcha près d’Oulmès. Feuille au 1 /200 000 : Oulmès (Massif du Maroc central). Récolte de : H. et G. F e r m i e r . Détermination de : H . et G. T e r m ie r . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : Si 602 (Ivpe). INVERTÉBRÉS FOSSILES DE MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 71

menchikoffi G. D ubau — Opisoma

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune doméricnne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 182, PI. XVIII fig. 5-7, PL XIX fig. 1-4, PL XX fig. 1 (type), 2-5 ; PL XXI fig. 1-3 ; Pl. X X II fig. 1-2 ; fig.-texte 63 (type) 64-66 p. 183 ; cf. PL XXI fig. 4-5. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Daliar (holotype = gisement n° 8). Feuille au 1/200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D ubar et N. M e n c h ik o f f . Détermination de : G. D uiîar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : lm 6 013 (méta- type) ; lm 6 011 et lm 6 033 (topo­ types).

m etallaria G. D ubar — Barbatia

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 149, PL XII fig. 9 (tvpc)-lO. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotype -■= gisement n" 3). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). R écolte de : G. D u bar. Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

rtassaense G. D ubar — Of» isoma

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d'autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 193, Pl. X X IX fig. 6, fig.-texte 77 p. 192. Etage : Toarcien inférieur. Provenance : Tizi Nahssa (= tizi n’Nassa). Feuille au 1 /200 000 : Missour (Moyen Atlas). Récolte de : G. D u bar. Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci., Lille. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 73

numidus G. D ubar — Spondylus

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 166, PL X V fig. 1 (type). Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (gisement imprécisé). Feuille au 1 /200 000: Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : N. M k n c iiik o ff. Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. l-’ac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : lm 6 009 (mé- tatype).

opimum G. D ubar — Pachyerisma

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serp. géol. Maroc, n° 68, p. 210, PL XXVII fig. 4 (type), 5-8. Filage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotype = carrière B). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : lm 6 010 et lm 6 018 (métatypes).

papillota G. D ubar - H a rp a x

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Beni-TajjiLe - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n” 68, p. 218, PL XXVIII fig. 21 (type). Etage : Domérien supérieur. Provenance : Près de la kasba d’Amellago. F’euille au 1 /200 000 : Rhéris (Haut Atlas central). R écolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II. - LAMELLIBRANCHES 75

placunea L amaiick préinut. neocomiensis E . R och - Plicatula

Références : E. R och (1930) : Etudes paléontologiques clans la région méridionale du Maroc occidental. Notes et M. Seru. Mines et Carte géol. Maroc, n° 9, p. 320, PI. XXII flg. 2-5. Etage : Hauterivien inférieur. Provenance : Gisement de Sidi bel Krara. Feuille au 1 /200 000 : Safi (Zone atlantique côtière). Récolte de : E. R och. Détermination de : E. R och. Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : ci 657 (type).

præcalva G. D ubar — Protocardia

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune clomérienne du jebel Bou-Daîiar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 207, PI. XXYI flg. 9 (type), 10-11. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Daliar. Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). R écolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

præform osa S. G ill et — A sta rte

Références : S. G illet (1924) : Etude sur les Lamellibranches néocomiens. M. Soc. géol. Fr., Paris, (n clle série) n° 3, p. 101, PI. II fig. 5. Etage : Gargasien. Provenance : Ida ou Tanan. Feuille au 1 /200 000 : Argana (Fosse des H aha). Récolte de : L. G e n t il . Détermination de : S. G il l e t . Echantillons conservés : ? INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 77

prechudeaui L. M o ret — Ostrea

Synonymie : Ostrea chudeaui H . D o u v ill é in II. Salvan (1954) : Les Invertébrés fossiles des phosphates marocains ; t. II : Paléontologie. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 34.

Références : L. Mo ret (1938) : Contribution à la paléontologie des couches crétacées et éocènes du versant sud de l’Atlas de Marrakech. Notes et M. Serv. Mines cl Carte géol. Maroc, n° 49, p. 17, PI. III fig. 1-19, PI. IV lïg. 12.

Etage : H. Salvan [1954, p. 34], range dans l’Eocène cette espèce considérée comme d’âge crétacé tout â fait supérieur par L. M oret (1938, p. Il], Provenance : Faune silicifiée des calcaires inférieurs de l’Imini et de Khela Tamrhakht. F’euille au 1 /200 000 : Telouel (Région d’Ouarzazate).

Récolte de : L. M o ret et H . Salv an .

Détermination de : L. M o r e t . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. sci. Grenoble ; coll. Serv. géol. Maroc : ei 643, ci 6 024.

precordialis M. G igout — Roudereia

Références : M. G igout (1951) : Eludes géologiques sur la Méséta marocaine occidentale (arrière-pays de Casablanca, Mazagan et Sali). Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 86, t. I : Texte p. 369, 1. II : Atlas, PI. XII fig. 6-7 (types), 8 (cotype). Fltage : Cénomanien. Provenance : au SW du Sebt des Oulcd Douib, niveau inférieur, marno-calcaire jaune (coord. : x = 209,5 - y 279). F'euille au 1 /200 000 : Settat (Meseta marocaine occi­ dentale).

Récolte de : M. G ig ou t.

Détermination de : M. G ig ou t. I-lehantillons conservés : coll. Inst. sci. cliérif., Rabat (type). INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMMIÏLIBRAN CIIES 79

premokattamensis L. M oret — Lucina

Synonymie : Lucina mokattamensis O p p e n h e im in H . Salvan (1954) : Les Invertébrés fossiles des phosphates marocains ; t. II : Paléontologie. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 93, p. 78 ; fig.-texte 30, p. 78.

Références : L. M oret (1938) : Contribution à la paléontologie des couches crétacées et éocènes du versant sud de l’Atlas de Marrakech. Notes et M. Serv. Mines et Carte géol. Maroc, n» 49, p. 19, PI. VIII fig. 2.

Etage : H. Salvan [1954, p. 78] range dans l’Eocène cette espèce considérée comme d’âge crétacé tout à fait supérieur par L. M o ret [1938, p. 11 ]. Provenance : 1) Faune silicifiée des calcaires inférieurs de l’Imini et de Khela Tamrhakht (Faune A). Feuille au 1 /200 000 : Telouet (Région d’Ouarzazate).

2) Oued Erguita. Feuille au 1 /200 000 : Tarou- dannt (Zone subatlasique).

Récolte de : L. M o ret et R. A m broggi.

Détermination de : L. M o r e t. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. sci. Grenoble ; coll. Serv. géol. Maroc : ei 687.

prum iensis Stf.in in g e r var. m ajor H . et G. T e r m ie r - Buchiola

Références : H. et G. T e r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 90, PI. CLXIV fig. 3. Etage : Famennien. Provenance : Mfls, travers-banc Castelain. Feuille au 1 /200 000 : Taouz (Anti-Atlas oriental).

Récolte de : A. R o baux et P. T a lta sse. Détermination de : H. et G. Termier. Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : ds 616 (type). N VERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 81

pustulatum G. D ubar — Cardium ?

Références : G. D ubaii (1948) : Eludes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjitc. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 208, PL XXVII fig. 1 (type), 2-3. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotype = gisement impré- cisé). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : N. M e n c h ik o ff (type) et G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

quadrata G. D ubar — Anisocardia ?

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 174, PI. XVI fig. 5 (type), 6-8 ; fig.-texte 57-58, p. 175 (PI. XVI fig'. 8 et fig.-texte 57 = espèce voisine). Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotype = gisement impré- cisé). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

rex G. D ubar — Opisom a

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 190, jeune exemplaire ( ?) PI. XXI fig. 6 ; PI. XXII fig. 5-6 ; PI. XXIII fig. 1 (type), 2-3 ; PI. XXIV fig. 1 (type), 2-3 ; fig.-texte 68 (type) 69-70, p. 188 et ( ?) fig.-texte 86, p. 196. Etage : Pliensbachien présumé et Domérien. Provenance : Bou Dahar (holotype = gisement imprécisé). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : N. M e n c h ik o ff (type) et de G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : lm 6 012 (topo- tvpe). N V E R T É R R É S FOSSILES DU MAROC. II -- I,AM K] .1J U ItA N C.IIKS 83

rugosus II. et G. T er m ie r — Aviculopecten

Références : II. et G. T e r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’ère primaire ; I-’asc. 3 : Mollusques. Noies el M. Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 113, PI. CLXXVI fig. 23. litage : Yiséen supérieur. Provenance : Djerada. l-’euille au 1 /200 000 : Rerguent (Bassin de Djerada). Récolte de : B. Ow o dknko. Détermination de : H. et G. T e r m ie r . Echantillons conservés : ?

scalprum G. D urar — Opisom a

Références : G. D urar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebcl Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 08, p. 187, PI. XIX fig. 5 ; PI. XXII fig. 3-4 ; PI. XXV fig. 1 (type), 2-3 ; fig.-texte 73 (type), 74 p. 192 et lig.-texte 87 p. 196. Etage : Doméricn. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotypc =- carrière B). Feuille au 1 /200 000 : Allouai (Haut Atlas oriental). R écolte de : G. D u r a r . Détermination de : G. D urar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

ich w a rtzi G. D uiïaii C œ la sta rte

Références : G. D urar (1948) : Etudes paléonLolog'iques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - IïLude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Noies et M. Serv. géol. Maroc, n« 08, p. 222, PL X X IX fig. 12 (type). Etage : Domérien inférieur. Provenance : Aguelmam Azougg'ouarh. Feuille au 1 /200 000 : Azrou (Moyen Atlas). Récolte de : G. D u rar. Détermination de : G. D u r a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVERTÉBRÉS FOSSII.KS IH' MAROC. II RAM H 1.1,1 BRANCHES «S3

scutata G. D i'iiar Perna

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Noies el M. Scrv. géol. Maroc, n° (58, p. 158, PI. XIV fig. 1 (type), 2-3. Liage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotypc = gisement n° 12). Feuille au 1 /200 000: Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D ubau. Détermination de : G. D ubaii. Lehantillons conservés : Lal). géol. Lac. libre sci. Lille ; coll. Scrv. gcol. Maroc: lm 0 017 (mé- latype).

skourensis L. Moiiht Area

Déférences: L. Morkt (1938): Contribulion à la paléontologie des couches crétacées et éocènes du versant sud de l’Atlas de Marrakech. Notes el M. Scrv. Mines el Carie géol. Maroc, n“ 49, p. 43, PI. VI flg. 0 a et h, PI. Vil lig. 29. Liage : lïocène. Provenance : Faune silicifiée des calcaires conglomératiqucs inférieurs de la région de Skoura (Faune G). Feuille au 1 /200 000: Ouarzazale (Région d’Ouarzazale). Récolte de : L. Moket. Détermination de : L. Morkt. Lehantillons conservés : I.ab. géol. Lac. sci. Grenoble.

skourensis L. M orkt - Cardita

Références : L. M orkt (1938) : Contribulion à la paléontologie des couches crétacées et éocènes du versant sud de l’Atlas de Marrakech. Notes et M. Serv. Mines et Carte géol. Maroc, n° 49, p. 41, PI. VI fig. 1-4, et 24. Ltage : Eocène. Provenance : Faune silicifiée des calcaires congloméra tiques inférieurs de la région de Skoura (Faune C). Feuille au 1 /200 000 : Ouarzazate (Région d’Ouarzazate). Récolte de : L. M o r e t . Détermination de : L. Moret. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. sci. Grenoble. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 87

splendidus H . et G. T e r m ie r — Parallelodon

Références : H. eL G. T e r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 112, PI. CLX V fig, 53-54. Etage : Tournaisien. Provenance : Khettat n’Aït Khebbache (Tafilalet). Feuille au 1 /200 000 : Maïder (Anti-Atlas oriental). R écolte de : L. Cl a r io n d . Détermination de : H. et G. T e r m ie r . Fichantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : bd 642 (type).

sportella D u m o rtier var. dimidiata G. D ubar — Gryphæa

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune doméricnne du jebel Bou-Daliar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 215, PI. XXVIII fig. 15 (type), 16-17. Etage : Domérien supérieur. Provenance : Près de la kasba d’AmelIago (holotype). Feuille au 1 /200 000: Rhéris (Haut Atlas central). R écolte de : G. D u bar. Détermination de : G. D ubar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. Maroc : 1m 695 (méta- type), lm 6 024 (topotype).

superbus G. D ubar - Pachymytilus

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune doméricnne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 173, PI. X V III fig. 1 (type) et 2. Etage : Domérien. Provenance : Bou Dahar (gisement imprécisé). Feuille au 1 /200 000 Anoual (Haut Atlas oriental). R écolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVKRTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 89

taltassei A. Chavan Tugonia

Références : A. Chavan (1950) : Sur la présence du genre Tugonia dans le Miocène supérieur marocain. Cahiers géol. Thoiry, n° 3, p. 31, fig.-texte p. 32. Etage : Sahélien. Provenance : Dar bel Haniri. Feuille au 1 /200 000 : Meknès (R harb).

Récolte de : P. T a lta sse.

Détermination de : A. Chav a n . Echantillons conservés : ?

tenuistriata H . et G. T e r m ie r — Grammy sia ?

Références : H. et G. 'Fe r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’èrc primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes el M. Serv. géol. Maroc., n° 78, p. 109 et 113, PL C L X X X II fig. 10-12.

Etage : Emsien. Provenance : Zaouia Sidi El Haj Tarhi. Feuille au 1 /200 000 : Bcnahmed (Massif du Maroc central).

Récolte de : H. et G. T e r m ie r .

Détermination de : H. et G. T e r m ie r . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : di 69 (type).

N. B. - Le nom du genre est suivi d'un ? [H. et G. Termier, 1950, p. 113] qui n’est pas porté [ibidem, p. 109, PI. CLXXXII fig. 10-12]. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 91

term ieri G. D udar — Gervilleioperna

Références : G. D u b a r (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domériennc du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite - Etude suivie de celle de quelques Mollusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 155, PI. XXX fig'. 11 (type) et 12 ; PI. XVII fig. 7 (type à large bourrelet), fig. 8 (type caréné) ; PI. XIX fig. 7 (variété sans bourrelet distinct) ; PI. XXI fig. 7 ; fig.-texte 47-48, p. 156. Etage : Lotharingien, Pliensbachien et Domérien (le type est dom érien). Provenance : 1) Ait Oufella, N du défilé le long de la grande route de Meknès (holotvpe PI. XXX fig. 11) ;

2) Tisfoula, S d’Ain Leuh (PI. XVII fig. 7-8 ; Pi. X IX fig. 7) ;

3) S du tizi n’Rechou (fig.-texte 47-48 p. 156). Ecuille au 1 /200 000 : Itzer (Moyen Atlas). R écolte de : G. D ubaii.

Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. Eac. libre sci. Lille.

te rm ieri G. Ga r d e t — Pholadom ya

Références : G. Ga r d e t et Ch. G érard (1946) : Contribution à l’étude paléontologique du Moyen Atlas septentrional. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 04, p. 22. Etage : Toarcien inférieur. Provenance : E de tizi Nahssa. Feuille au 1 /200 000 : Missour (Moyen Atlas).

Récolte de : H. T e r m ie r .

Détermination de : G. G a r d e t . Echantillons conservés : coll. Université de Nancy ?

X . B . Espèce non figurée. INVERTÉBRÉS EOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 93

trulla G. D ubar — C o rb is

Références : G. D ubar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar, près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 206, PL XXV fig. 14 (type), 15. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar (holotype = gisement n° 1). Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille ; coll. Serv. géol. M aroc : 1m 6 008 (mé- latype).

venusta M unster var. depressa H . et G. T e r m ie r — Posidonia

Références : H. et G. 'Fe r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 106, PI. CLXXXI fig. 4-6, PL C L X X X II fig. 27. Etage : Famennien. Provenance : 1) Mfis (PL CLXXXII fig. 27). Feuille au 1 /200 000 : Taouz (Anti-Atlas oriental) ; 2) Près de Tamtert ; 49 km au SE de Béni Abbés (Pl. CLXXXI fig. 4-6). Feuille au 1/200 000 : Za Guerzimc (Chaîne d’Ougarta). R écolte de : 1) E. Segaud ; 2) H . W allace (Standard Oil Cy). Détermination de : H . et G. 'Fe r m ie r . Echantillons conservés : ?

wallacei H . et G. 'Fe r m ie r — K ralow na

Références : FL et G. 'Fe r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; 1. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 78, p. 112, Pl. CLXX fig. 1-2. Etage : Siégénien. Provenance : 27 km au SE d’Icht sur la route de Tindouf - jebel el Maïfid. Feuille au 1 /200 000 : Foum el Hassane (Anti-Atlas occidental). Récolte de : H. W allace (Standard Oil Cy). Détermination de : H. et G. T e r m ie r . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : di 647 (type). INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 95

zizensis G. A str e — Eoradiolites

Références : G. A stre et F. D aguin (1991) : Sur une faune de Rudistes du Crétacé des Plateaux sahariens, au Sud de l’Atlas marocain (vallée de l’oued Ziz). B. Soc. Hist. Xat. Toulouse, t. LXI, 3e trim., p. 343, PI. XIX fig. 1-3, 5. Etage : Cénomano-Turonien. Provenance : Ksar Jdid ; 7 km au X d’Aoufous. Feuille au 1 /200 000 : Boudenib (Région de Boudenib).

Récolte de : F. D a g u in .

Détermination de : G. A s t r e. Echantillons conservés : type ? ; coll. Serv. géol. Maroc : cm 6 351 (métatype).

zizensis G. A stre var. foliacea G. A stre — Eoradiolites

Références : G. A stre e t F. D a g u in (1931) : Sur une faune de Rudistes du Crétacé des Plateaux sahariens au Sud de l’Atlas marocain (vallée de l’oued Ziz). B. Soc. Hist. nat. Toulouse, t. L X I, 3e trim ., p. 343, PL X IX fig. 4. Etage : Cénomano-Turonien. Provenance : Ksar Jdid ; 7 km au N d’Aoufous. Feuille au 1 /200 000 : Boudenib (Région de Boudenib).

Récolte de : F. D a g u in .

Détermination de : G. A s t r e. Echantillons conservés : ? INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 97

ESPÈCES NOUVELLES MAIS NON DÉNOMMÉES

A sta rte nov. sp. ?

Références : H. T isrmier (1936) : Etudes géologiques sur le Maroc central et le Moyen Atlas septentrional. Notes et M. Serv. Mines et Carte gêol. Maroc, n° 33, t. III : Paléonto­ logie, p. 1 321. Etage : Aalénien. Provenance : Seloum. Feuille au 1 /200 000 : Itzcr (Moyen Atlas).

Récolte de : H. T e r m ie r .

Détermination de : H. T e r m ie r . Echantillons conservés : ?

non Lamellibranche incertæ sedis nov. sp. ? = Vlasta bohemica B arrandiî

Références : H. T e r m ie r (1936) : Etudes géologiques sur le Maroc central et le Moyen Atlas septentrional. Notes et M. Serv. Mines et Carte géol. Maroc, n° 33, t. III : P aléonto­ logie, p. 1 103, PI. II fig. 16.

H . et G. T e r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’èrc primaire ; base. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, il" 73, p. 9

Récolte de : H . T e r m ie r .

Détermination de : IL T e r m ie r ; IL cl G. T e r m ie r . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : ss 654.

X. B. - Cette espèce est citée comme nov. sp. ‘?, seulement dans la légende de la PL II fig. 16 [II. Termier, 19361. NVERTÉHHÉS FOSSILES 1)1' MAROC. II -- LAMELLIBRANCHES 99

Lucina (Phacoides ?) nov. sp.

Références : G. D u bar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar près de Béni-Taijite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 203, PI. XXV fig. IL Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar, carrière B. Feuille au 1 /200 000: Anoual (Haut Atlas oriental). Récolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u bar. Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

O strea nov. sp.

Références : H. 'Fe r m ie r (1936) : Etudes géologiques sur le Maroc central et le Moyen Atlas septentrional. Notes et M. Seru. Mines et Carte géol. Maroc, n° 33, t. III : Paléontologie, p. 1371. lÀtage : Dogger. Provenance : SE du Nif ; NE d’EI Aderj. Feuille au 1 /200 000 : Reggou (Moyen Atlas). R écolte de : H . T e r m ie r . Détermination de : H. T e r m ie r . Echantillons conservés : ?

Panenka nov. sp. ?

Références : H. 'Fe r m ie r (1936) : Etudes géologiques sur le Maroc central et le Moyen Atlas septentrional. Notes et M. Serv. Mines et Carte géol. Maroc, n° 33, t. III : Paléonto­ logie, p. 1 101, PL II fig. 10 et 11. H . et G. T e r m ie r (1950) : Paléontologie marocaine ; t. II : Invertébrés de l’ère primaire ; Fasc. 3 : Mollusques. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 78, PI. CLXXIV fig. 9 et 10. lÀtage : Ludlow. Provenance : Taggourt-Izzem ; 490,2 - 293,2. Feuille au 1 /200 000: Itzer (Massif du Maroc central). Récolte de : H . T e r m ie r . Détermination de : H . T e r m ie r . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : ss 653. N. B. - Cette espèce est citée comme Panenka sp. par H. et G. 'Fe r m ie r [1950, PL CLXXIV fig. 9 et 10]. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 101

Perna nov. sp.

Références : G. D u bar (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar près de Béni-Tajjite. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 159, PL XIII flg. 10 ; fig.-texte 51 p. 160. Etage : Domérien. Provenance : Mines du Bou Dahar, gisement imprécisé. Feuille au 1 /200 000 : Anoual (Haut Atlas oriental).

Récolte de : N. M e n c h i k o f f .

Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille.

Terquem ia nov. sp. ?

Références : G. D u b a r (1948) : Etudes paléontologiques sur le Lias du Maroc : La faune domérienne du jebel Bou-Dahar près de Béni-Tajjite. Etude suivie de celle de quelques Mol­ lusques d’autres gisements marocains. Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 68, p. 221, PL XXIX fig. 11. Etage : Domérien inférieur. Provenance : Aguelmam Azzougouarh. Feuille au 1 /200 000 : Azrou (Moyen Atlas).

R écolte de : G. D u b a r . Détermination de : G. D u b a r . Echantillons conservés : Lab. géol. Fac. libre sci. Lille. INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 1 0 3

INDEX STRATIGRAPHIQUE 'Ordovicien :

dariondi H. et G. T e r m ie r - A lnifia (Llandcilo) rnegalodonloides H. et G. T e r m ie r - Redonia (Llanvirn sup.)

Dévonien :

arichensis H. et G. T e r m ie r - N ucula ? (Famennien) concentrica H. et G. T e r m ie r - G ram mysia (Siegénien) maroccana H. et G. T e r m ie r - Ctenodonla (Famennien) prum iensis St e in in g e r var. m ajor H. et G. T e r m ie r - Buchiola (F'amennien) lenuistriata H. et G. T e r m ie r - Grammysia ? (Emsien) venusta M u n ste r var. depressa H. et G. T e r m ie r - Posidonia (Fa­ mennien) wallacei H. et G. T e r m ie r - Kralowna (Siegénien)

’Tournaisien :

splendidus H. et G. T e r m ie r - Parallelodon

Viséen :

gevini H. et G. T e r m ie r - Pachypteria (Viséen sup.) rugosLis H. et G. T e r m ie r - Aviculopeden (Viséen sup.)

Lias inférieur :

bourcarti G. D ubah var. kanserensis G. D ubau - Opisoma (Lias inf. ou Pliensbachien)

Lotharingien :

bourcarti G. D ubar var. alla G. D ubar - Opisoma (Lotharingien élevé - Pliensbachien) termieri G. D ubar - Gervilleioperna (Lotnaringien, Pliensbachien, Domérien)

Pliensbachien :

bourcarti G. D ubar - Opisoma (Pliensbachien ? - Domérien) bourcarti G. D ubar var. A G. D u bar - Opisoma (Pliensbachien ?) bourcarti G. D ubar var. alta G. D u bar - Opisoma (Lotharingien élevé et Pliensbachien ?) bourcarti G. D ubar var. B G. D ubar - Opisoma (Pliensbachien ?) .bourcarti G. D ubar var. C G. D ubar - Opisoma (Pliensbachien ?) 1 0 4 INVERTÉBRÉS FOSSILES ])U MAROC. II - .LAMELLIBRANCHES

bourcarti G. D uuah var. kanserensis G. D ubaii - Opisoma (Lias inférieur ou Pliensbachien)

rex G. D ubar - Opisoma (Pliensbachien présumé et Domérien)

icrmicri G. D ubar - Gervilleioperna (Lotharingien, Pliensbachien,. Domérien)

Domérien :

alveolus G. D ubar - Corbis

amellagcnsis G. D ubar - Alectryonia (Arctostrea) (Domérien sup.)

atlanlis G. D ubar - Gervilleioperna

ayarti G. D ubar - Peclen (Neilhea) ? (Domérien sup.)

bicristata G. D ubar - Opis (Domérien inf.)

bourcarti G. D u bar - Opisoma (Pliensbachien ? - Domérien)

cochlearis G. D u bar - Corbis

curvidens G. D ubar - Opisoma

daharensis G. D ubar - Beushausenia ? (Areocuculla)

daharensis G. D ubar - Plicalula

daharensis G. D ubar var. berberica G. D u bar - Plicalula

daharensis G. D u bar var. m ajor G. D u bar - Plicalula (Domérien inf.)

galenæ G. D ubar - Cardium

gentili G. D ubar - Myoconcha (Daharina)

linguæjormis G. D ubar - Myoconcha

m arçaisi G. D ubar - Astarlc

m aurus G. D ubar - M ylilus ?

menchikoffi G. D ubar - Opisoma

metallaria G. D ubar - Barbatia

num idus G. D ubar - Spondylus

opim um G. D ubar - Pachycrisma

papillata G. D ubar - Ila rp a x (Domérien sup.)

præcalva G. D ubar - Protocardia

pustulatum G. D ubar - Cardium ?

quadrala G. D ubar - Anisocardia ?

rex G. D ubaii - Opisoma (Domérien et Pliensbachien présumé)

scalprum G. D ubaii Opisoma

schwartzi G. D ubar - Cœlaslark ^Domérien inf.)

scutata G. D ubaii - Perna INVERTÉBRÉS FOSSILKS DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 1 0 5

sportella D u m o rtier var. dim idiala G. D ubar - Gryphæa (Domérien siip.) superbus G. D ubar - Pachymytilus lermieri G. D ubar - Gervilleioperna (Lolharingien, Pliensbachien, Domérien) Irulla G. D ubar - Corbis

Toarcien :

nassaense G. D ubar - Opisoma (Toarcien inl.) tennieri G. G a r d e t - Pholadomya (Toarcien inl.)

Bathonien :

chouberli G. D ec h a se a u x et G. Ga r d e t - Æ quipecten chouberli C. D ec h a se a u x et G. Ga r d e t - Exogyra (Bathonien sup. - Callovien ?)

Callovien :

chouberli C. D ec h a se a u x et G. G a r d e t - Exogyra (Bathonien sup. - Callovien ?)

Kiméridgien :

jurensis M ér a in var. latus J. D a r este d e la Ch avanne - Perno- m ylilus

Crétacé inférieur :

gentili S. G ill et - A vicula (Gargasien) placunea L amarck prémut. neocomiensis E. Rocu - Plicatula (Haute- rivicn inf.) præjormosa S. G il l e t - Astarte (Gargasien)

Crétacé moyen :

azemmouri M. G igout - Trigonia (Cénomanien) precordialis M. G igout - Roudereia (Cénomanien) zizensis G. A stre - Eoradiolites (Cénomano-Turonien) zizensis G. A stre var. foliacea G. A stre - Eoradiolites (Cénomano- Turonien)

Crétacé supérieur :

ameliæ P éro n var. maghrebiana H. Salvan - Cardila ( Venericardia) (Mæstrichtien) non prechudeaui L. M oret - Ostrea (Crétacé sup.) — chudeaui H. D o u v ill é - Ostrea (Eocène) non premokatlamensis L. M oret - Lucina (Crétacé sup.) = mokatlamensis O ppf.n h e im - Lucina (Eocène) 1 0 0 INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES

Eocène :

gigouti H. Salvan - Chama (Lutétien sup.) m arçaisi H. Salvan - Anadara (Noetia) (Lutétien) marocana L. M oret - Area skourensis L. M o r et - Area skourensis L. M o ret - Cardita

Miocène :

taltassei A. Chavan - Tugonia (Sahélien)

Pliocène :

chouberti G. L e c o in t r e et G. R anson - Gryphæa despujolsi G. L e c o in t r e et J. R oger - Flabellipecten gentili Ch. D e p é r e t et F. R oman - Flabellipecten gentili Ch. D e p é r e t et F. R oman var. sulcicostata G. L e c o in t r e et J. R oger - Flabellipecten INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. II - LAMELLIBRANCHES 1 0 7

ADDENDA ET ERRATA AU CATALOGUE D’INVERTÉBRÉS FOSSILES DU MAROC. I — ÉCHINIDÉS

(Notes du Service géologique du Maroc, l. 13J

fim b ria ta R. E t h e r id g e — Rotu lo id ea

Références : R. E t h e r id g e (1872) : Appendix to Mr. Maw’s Paper on the geology of being a description of a New Genus of fossil Scutelloid from Safïe N. Africa - Quart. J . Geol. Soc., London, t. X X V II p. 97-102, fig. 1-4. Etage : Pliocène. Provenance : Djorf el Yhoudi. Feuille au 1 /200 000 : Safi (Zone- atlantique côtière).

Récolte de : G. L e c o in t r e , G. Ch o u b er t et A. R o lla n d .

Détermination de : M.-L. P e t it o t . Echantillons conservés : coll. Serv. géol. Maroc : p. 3, p. 30, p. 31, p. 36 (topotypes).

leckwycki J. L a m bert — Pseudocidaris

Références : J. L a m bert (1937) : Echinides fossiles du Maroc. Notes et M . Serv. géol. Maroc, n° 39, p. 50, PI. IV flg. 8-9. Etage : Séquanien [Termier in Lambert, 1937, p. 21]. Provenance : Guern Sakka (coord. : x = 687 - y = 443,5). Feuille au 1 /200 000 : Taourirt (Massif des Béni bou Yahi).

Récolte de : W . van L e c k w ijc k .

Détermination de : J. L a m b e r t. Echantillons conservés : ?

p. 109, ligne 11 : supprimer lm 332 ; p. 121, ligne 23 : au lieu de ci 39, lire li 39 ; p. 127, ligne 1 : au lieu de Diplocidaris, lire Plegiocidaris et ajouter : Synonymie : Diplocidaris menchikoffi 1937 ; p. 127, ligne 4 : après PI. I fig. 5-7, ajouter : J. L a m bert 1938 : B . Soc. géol. Fr., t. VIII, p. 285. PÉTROGRAPHIE 1 0 9

LES ANKARATRITES ET LE VOLCANISME RÉCENT DE LA RÉGION DE ZEBZAT (Haut Atlas de Miclelt)

par

J. A gard

(Service géologique du Maroc)

Ces affleurements d’ankaralrites, dont cerlains avaient été signalés par G. D u b a r , sont situés sur la bordure nord du Haut Atlas. Ce sont des fiions, des necks, des épanchements très réduits d’ankaratrites sans ou avec mélilite (une analyse est donnée) et des laves à sodalilc et augite œgyrinique ; des brèches à vermiculite les accompagnent. D’âge quaternaire ancien, les ankaralrites sont analogues à celles contemporaines, connues dans le reste du Maroc.

Sur sa carte géologique provisoire du Haut Atlas de Midclt et dans la notice explicative qui l’accompagne, G. D ubar [1943] a figuré et signalé, dans la région de Zebzat, deux petits affleurements de « basaltes » récents (1).

Au cours de l’étude du massif de. roches alcalines du TamazerL (Hou Ag'rao), voisin de la région de Zebzat, nous avons pu étudier les laves déjà signalées et en trouver de nouvelles plus à l’W au voisinage de Ba Yahia et du Tizi Minourah (fig. 1). Au voisinage de ces divers affleurements de laves, des brèches volcaniques à vermiculite, ont d’autre part été repérées. Toutes ces laves et ces brèches sont alignées suivant une direc­ tion Nlî, correspondant en gros à l’axe d’un anticlinal de terrains crétacés,

il» L’auteur a bien précisé que : « ces roches ont élé simplement délimilées sur lu curie el non encore déterminées » (p. 17). 110 .1. VGA.RD

I-'io. 1. — Les aflleurements d’ankaratrites et de brèches volcaniques de la région de Zebzat : leur alignement apparaît le long d’une structure nord-est, soulignée par les calcaires crétacés et des fractures. Le cartouche, montre, entre le Moyen et le H aut Atlas plissés, la localisation des ankaratrites dans la région tabulaire de la haute Moulouya où apparaissent les massifs anciens d’Aouli cl de Bon Mia.

dont les aflleurements se suivent d’une façon quasi-continue, plus ou moins masqués localement par les terrains plus récents (Eocène-Oligocène ; Pontico-Pliocène ; Quaternaire) depuis le NE de Zebzat jusqu’au delà de l’oued Ouislane.

La structure des terrains crétacés est bien soulignée par des bancs de calcaires blancs, recouvrant des terrains plus marneux, rouges, verts, jaunes, à faciès lagunaire avec bancs de gypse et de grès rouges, formant le cœur des anticlinaux. ANKARATR1TES DE ZEBZAT 111

DESCRIPTION DES AFFLEUREMENTS

Affleurement de Zebzat-marabout

C’est le plus étendu ; ses laves forment une petite calotte de 200 à 300 m de large sur 500 m de long, au SE d’une faille NE dans le Crétacé. La lave, très noire en surface, est plus grise dans la cassure et montre d’assez nombreux phénocristaux d’olivine. Très localement des traînées irrégulières de minéraux blancs avec apatite, pyroxène et zéolites en sphérolites, constituent des « pegmatitoïdes » de ces laves, au sens de A. L acroix [1928].

Description pétrographique : la lave est une ankaratrite constituée essentiellement de phénocristaux d’olivine altérée en chrysotile, oxyde de fer et, sur plusieurs millimètres en bordure des traînées zéolitisées, en un minéral pléochroïque du jaune d’or au beige-marron, biaxe négatif, de biréfringence forte mais voilée par sa couleur propre, et qui est vrai­ semblablement de la bowlingitc (PM 10 644) (2).

Le second temps montre des microlites d’augite très abondants, associés à de la titanomagnétite fréquente et quelques grains de pérow- skite. Ces minéraux sont englobés par un minéral blanc d’indice inférieur au baume, formant le fond de la roche, et qui montre deux clivages assez nets, formant un angle de 48°. Les sections parallèles à ces deux clivages ont une extinction droite, allongement négatif, teinte de polarisation dans les gris-noir du premier ordre, biaxe. Les sections perpendiculaires à ces deux clivages sont éteintes. Le minéral biaxe a une symétrie ortho- rhombique : il s’agit vraisemblablement de thomsonite, zéolite sodique et calcique.

La thomsonite présumée imprègne certaines zones limitées de la roche, lui donnant un aspect mésocrate. Localement, la thomsonite est remplacée par une zéolite constituant des groupements fibro-radiés, par­ fois rosés et zonés perpendiculairement à l’allongement des fibres. Ces fibres sont à extinction droite, allongement négatif, d’indice inférieur à celui de la thomsonite, teinte de polarisation gris sombre et d’apparence finement maclée. Il s’agit vraisemblablement d’une zéolite de la série

(2) Ces numéros sont ceux de la collection de plaques minces et de sections polies de la Section d ’études des gîtes minéraux ù Ilabat. 112 J . AGARD stilbite-christianite. La thomsonite, au voisinage des zones à stilbite, est recoupée de fines aiguilles d’apalile hexagonales.

Les traînées blanches à zéolites et apatite, sans olivinc, semblent résulter de l’action sur l’ankaratrite consolidée de fluides riches en agents volatils dont H20, Na20, P,05 etc.., provenant du magma lui-même. La zéolitisation semble ici un phénomène d’autopneumatolyse et on. a bien affaire à des pegmatitoïdes au sens de A. L a c r o i x .

Affleurement de Zebzat village

Il est constitué : d’une pari, par des brèches volcaniques, d’autre part, au N du village, au flanc d’une petite colline, par un dyke d’ankaralrite à mélilite, de direction NNW, de 2 à 3 m de puissance sur 100 m de lon­ gueur.

Description pélrographique : celte lave est noire, massive, et montre des phénoc.ristaux d’olivinc, plus ou moins altérés et dont la disparition provoque la formation de Irons, et quelques phénocristaux d’augile.

En plaques minces (10 149) on voit une orientation générale d’ensemble des phénocristaux allongés, traduisant une texture fluidale. Les phéno­ cristaux très abondants d’olivinc, de 1 à 2 mm et plus, aulomorphes, montrent une altération en anligoritc. Ceux d’augiLe, assez rares, montrent une structure zonée. Quelques gros cristaux de lilano-magnélile, semblent appartenir à ce premier temps.

Le second temps montre un enchevêtrement de microliles rectangu­ laires de mélilite de 0,02 à 0,03 mm sur 0,13 à 0,2 mm de long, montrant la « structure en échelle >, de micro!ile d’augitc de dimensions un peu moindre et d’un semis de grains à formes géométriques (0,01 à 0,05 mm) de litanomagnélite et de pérowskite en grains de dimensions ana'ogues. Ces minéraux sonl cimentés par de la néphélinc. De la biolite peu abon­ dante existe localement dans le second temps. Enfin, de la pyrite en grains très fins et très rares s’observe localement.

La composition minéralogique quantitative, déterminée à la platine intégratrice, est la suivante : mélilile 20 %, néphélinc 12,5 %, augile 30 %, olivine 20 %, titanomagnélile 10,5 %, pérowskite 7 %.

La composition chimique. (3) est donnée dans le tableau ci-après

Cil Analyse effectuée au laboratoire de la Division des mines el de la géologie, sous la direction de Th. ni-: (’ac.Moc.Ki, que nous remercions ici (analyse AC 1291, correspondant à la plaque mince in 1 19). ANKAIIATRITES 1)1. ZHUZAT 1 1 3

A n k a u a t r ite de Z eijzat-v ii.i.agk

Analyse brûle Composition virtuelle

SiOa 38,70 an 10,3 T i02 3,00 ne 13,35 20,75 A1202 9,30 le 3,1 1-'o203 4,47 ap 1,2 l-'eO 8,40 il 0,8 MnO 0,21 ce 0,2 MgO 15,10 ml 0,5 70,08 OaO 13,50 ol 20,75 Xa20 2,93 di 31,23 K20 0,02 OS 4 ij2o 5 0,55 H20 + 1,95 c o 2 0,10 I-I20 - 0,05 H20 + 1,95 1120 0,05 100,03

Total 100,08 Paramètres : IV .7.3..4 [2.3.2.•2.|

ou L a c r o ix : IV. 7(8). (2)3.4(5). [2. (2 )3 .2

Toutes ces données permettent de ranger cette roche dans les anka- raLriLes à mélilite de A. L acroix [191(1], terme très mélanocratc des « basaltes » néphéliniques et caractérisé par une nette prédominance des éléments ferromagnésiens (olivinc en phénocristaux, augite, un peu de biolile et présence assez notable de pérowskitc et titanomagnétite en phénocristaux et microlitcs), la néphéline, n’excédant pas 10-15 %. La mélilite peut être parfois abondante, mais n’est pas constante dans une même coulée, sa cristallisation ne résultant que de très minimes variations dans la composition chimique.

Dans la roche de Zebzat, la soude prédomine sur la potasse et la faillie teneur en silice et la forte teneur en chaux et titane expliquent la présence de la mélilite et de la pérowskitc qui sont le plus souvent associées dans ce type de roche.

On peut rapprocher ceLLe roche des ankaratrites à mélilite signalées par LI. Termieii [193G, pp. 1540-41] au jebel Sidi Mguid et au jcbel Anaeli (entre Bekrit et Aïn Leuh, Moyen Atlas) de paramètre 1V.7(8).3.4.[2.1. '(2) 3.2.J, mais sans hornblende, remplacée par la biotitc et sans apatite. De même, on peut la rapprocher des olivin-mélilith de E. T rogeii |1934| avec moins de mélilite et plus d’augite, de titanomagnétite et de néphéline.

Des brèches volcaniques plus ou moins cendreuses affleurent au X et XXE du village. Ce sont des roches multicolores (rouges violacées, grises, jaunes) dans lesquelles on rencontre de petits éléments de calcaires 114 J. AGARD du Crétacé, des morceaux de laves et des lamelles souvent hexagonales de vermiculite marron-violacé atteignant parfois plusieurs centimètres et semblant de néoformation. Les éléments laviques (PM 10 148), assez grumeleux, montrent des pbénocrislaux d’augite noire atteignant 1 à d mm, aussi abondants que les phénocristaux automorphes, de 1 à 3 mm, d’olivine altérée en oxyde de fer. Ces phénocristaux sont corrodés par un second temps microlitique, les microlites d’augite ayant 0,08 à 0,16 sur 0,016 mm étant associés à des grains très abondants de 0,016 à 0,03 mm de titanomagnétite et de pérowskite, le tout cimenté par de la néphéline. Il faut noter l’absence de mélilite. De la calcite secondaire forme de petites ilammes de 1 cm de long sur 0,5 mm de large dans toute la roche.

Ces brèches, liées à de petites failles ENE, correspondent à des che­ minées d’explosion. On en retrouve de semblables, avec de la vermiculite plus abondante, un peu plus au SW, près de la route de Midelt à Ksar es Souk dans le cœur de l'anliclinal crétacé ; elles semblent là liées à une fracture NE.

Affleurement de Ba Yahia

Au delà de la fermeture périanticlinale des calcaires crétacés ; on retrouve une cassure analogue un peu avant la maison de Ba Yahia, jalonnée par une brèche semblable et un minuscule aflleurement de laves de 5 à 6 mètres carrés, constitué par deux sortes de roches.

Description pétrographique : l’une est une ankaratrite analogue à celle de Zebzat mais sans mélilite (PM 8 943, éch. 90), de couleur gris-noir, montrant des cavités provenant d’empreintes d’anciens cristaux d’olivine. Au microscope, cette roche montre de très nombreux cristaux d’olivine automorphes, parfois bordés d’un liseré de grains de titanomagnétite et de rares phénocristaux d’augite très allongés. Le second temps est cons­ titué de nombreux microlites d’augite et des grains très nombreux et de dimensions variées de titanomagnétite et de pérowskite. Le fond est cons­ titué de néphéline transformée dans des fissures en zéolites (indice inférieur au baume, très faible biréfringence).

L’autre roche est une lave très noire dans la cassure, à pal inc grise, ou marron-gris, montrant des phénocristaux atteignant 1 cm, arrondis, blanc-ivoire en surface et jaune à brun cireux dans la cassure, et dont la masse a une structure noduleuse, avec nodules noirs dans fond plus gris. Au microscope : en dehors des phénocristaux isotropes de sodalite sans forme nette, la roche est parsemée de multiples cristaux en dodécaèdres à sections à 6 côtés de sodalite, de dimensions de 0,08 à 0,25 mm, parfois en voie de zéolitisation ou de calcitisation. Une section de néphéline, associée à un phénocristal de sodalite est présente. Le reste de la roche est constitué de petits microlites d’augite ægvrinique et de rares grains de minerai. ANKAHATRITRS DK /. KISZAT 1 1 5

Affleurements au N de Tizi Minourah

Au N de Tizi Minourah, entre une l'aille chevauchante qui les sépare du Lias au S et une faille qui les sépare du Pontico-Plioeène redressé au N, les terrains crétacés, soulignés par des bancs calcaires blancs, forment, du N au S, un synclinal aigu suivi d’un anticlinal sectionné longitudina­ lement par la faille S. Le Pontico-Pliocène et le Quaternaire les recouvrent localement. Dans les terrains marneux, gréseux et parfois gypseux, rouges ou verts, qui forment le cœur de l’anticlinal, on rencontre, en plusieurs points, des affleurements volcaniques (4).

Dans l’oued qui coule grossièrement sur le méridien passant au Tizi Minourah, deux filons de direction ENE, presque concordants avec les strates sédimentaires, sont constitués d’une lave de mêmes caractéris­ tiques pétrographiques que celle de Zebzat et de Ba Yahia, mais sans mélilite. C’est une ankaratrite, montrant de très nombreux phénocristaux d’olivine automorphe et d’augite zonée, violacée à l’extérieur, dans un fond constitué d’un enchevêtrement de microlites d’augite et de nombreux grains de titanomagnétite et de pérowskite, l’ensemble est cimenté par de l’analcime provenant sans doute de l’altération de la néphéline. Quel­ ques rares lamelles de mica brun sont aussi présentes.

Au voisinage de ces deux filons, on retrouve la brèche volcanique observée à Zebzat et Ba Yahia. A 800 m plus à l’W, un affleurement plus important d’ankaratrite s’étend sur 100 m de long et 10 m de large. La lave y recoupe, en les rele­ vant à son contact, les bancs du Crétacé rouge. Cette lave montre de très nombreux cristaux d’olivine et plus rarement d’augite. Dans le second temps, la titanomagnétite montre une zonalifé, les bords des cristaux étant plus réfléchissants que leurs centres. La pérowskite est en grains beaucoup plus fins que dans les roches de Zebzat. De la pyrite assez abon­ dante en petits grains présentant parfois une légère biréflectancc est souvent remplacée par de très fines lamelles de covelline (SP 10 231). Des zéolites fibroradiées remplissent les yeux de la roche.

ÂGE DES ANKARATRITES DE LA RÉGION DE ZEBZAT

La plupart des laves en dykes ou des brèches recoupent les terrains crétacés et sont postérieures aux plissements de ces terrains. D’autre part la coulée de Zcbzat-marabout se raccorde à la terrasse IV. Après la phase

(4) Ils ont élé découverts en compagnie de R. R aynai.. 1 1() J. A(iAltl) fin i-villafran chienne épirogénique, des mouvemenls locaux dans le QuaLer- naire ont été à l’origine du volcanisme. Des mouvements, mis en évidence par H. R aynal dans tout le bassin de la haute Moulouya, se manifestent par des cassures NE, dont la direction est analogue aux alignements des manifestations volcaniques de Zcbzat.

LIAISON AVEC LES AUTRES ANKARATRITES DU MAROC

E. J éuémine dans une note récente [1956] a fait le point des anka- raLriLcs de natures diverses (néphélinique, à mélilite, à haüvne, limbur- gitique, analcimique) déjà connues dans le Maroc central, le Moyen Atlas et le Maroc oriental. Les affleurements de Zebzat sont des jalons supplé­ mentaires, sur la bordure nord du Haut Atlas. Des ankaratrites, avec ou sans mélilite, souvent zéolitisées, ont été mises en évidence ainsi que des laves particulières à sodalite et ægyrine.

Le mode de gisement (filons, necks, épanehemenLs très réduits des laves) et la nature des laves d’une part, la présence de brèches volcaniques associées d’autre pari, rapprochent ce volcanisme récent de celui du Maroc oriental, où P. K untz [1955] a décrit de multiples volcans d’explosion. Nous n’avons pas, dans la région de Zebzat, observé de dépressions diatré- miques, mais les brèches volcaniques nombreuses et la brusque accentua­ tion du pendage des couches crétacées au contact de l’affleurement prin­ cipal du Tizi Minourah, sonL des arguments pour penser à un volcanisme explosif dans la région.

LIAISON AVEC LE COMPLEXE ALCALIN DU TAMAZERT (BOU AGRAO)

Au S des affleurements d’ankaratriles quaternaires de Zebzal, le massif de roches alcalines du Tamazcrt comprend un complexe volcanique (oued Ouislane) postérieur aux syénites néphéliniques avec notamment des ankaratrites, ankaramilcs, phonolilcs à haiiyne, etc... associées à des syénites sans néphélinc. L’âge de ce complexe est encore mal précisé : les dykes cpii en font partie, recoupent les terrains du Dogger et décalent les dolériles et gabbros du Haut Allas, eux-mêmes antérieurs au Crétacé rouge. On ne trouve pas de galets des roches du complexe volcanique, ni dans le Crétacé, ni dans le conglomérat de l’Eocènc-Oligocène, mais seulement dans les conglomérais du Pontico-Pliocène.

Dans ceLLc région, à deux époques différentes, se sont donc épanchés des magmas de nature analogue. ANKAKATHITHS DU ZHIÏZAT 117

BIBLIOGRAPHIE

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(Manuscrit reçu le 15 juin 1956).

Xotes Serv. géoi. Maroc * L 15. 1956. M i\f:it.\ i.o g u -: 1 1 9

CALCITE DE LA GROTTE DE GORANE, PRÈS DU CAP ÇANTIN (Côte atlantique du Maroc)

pa r

C. i;ov (Service géologique du Maroc)

Les crislaux de celle grollc oui la forme d’un rhomboèdre 1res aigu. Chacun d ’eux esl le Irone d’une curieuse arborescence : il porte, en effet, Irois séries de pclils crislaux maelés au cours de sa croissance. Sur celle deuxième génération, une Iroisième s’esl «^l'ofTée dont ccr- lains individus sont parallèles au cristal primilif. l ’nc discussion établil (pie ce sont des macles suivanl />' (110) ((Il 12) el non des macles suivanl e5 (."> 1 1 ) (2021).

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE CES CRISTAUX ET DE LEUR FORMATION

La grotte de Gorane (pii s’étend d’K en \Y sur plus de mille mètres de longueur, parallèlement à la mer, s’est formée dans une dune calcaire quaternaire. Grâce à la complaisance et à l’aide ellicaee du Club spcléolo- gique de Casablanca, Guy Hkisgiui a pu en rapporter, non sans difficultés, des échantillons de caleite qui, par leurs formes, par les circonstances de leur formation et la qualité de leurs macles, méritent une attention parti­ culière. Ils proviennent (l’une salle située à l’extrémité de la partie explorée jusqu'ici, la salle dite « du Parapluie ». Ils étaient immergés dans une pièce d’eau dormante et limpide, peu profonde, implantés par groupes en faisceaux divergents sur le plancher stalagmitique. Chaque groupe, en forme de macaron, si l’on peut dire, haut de 3 à 5 cm (Planches 1 el II) contient une foule de cristaux allongés en pyramide triangulaire liés 120 OAUDEIHOY aiguë. Ils sont au contact les uns des autres dans le pied, mais séparés; dans la partie supérieure, montrant la moitié des laces d’un rhomboèdre voisin de e1 ( llï) (0221) mais plus aigu : e h (778) (0552). D ’ailleurs, ce ne sont pas des faces très planes mais courbes, de plus en plus verticales dans leur partie inférieure et le plus souvent striées ou mamelonnées. Les arêtes de celte pyramide sont souvent abattues par des facettes d’un scalénoèdrc sur l’arête d, striées parallèlement à d. Leurs pointes aussi sont émoussées par de petites faces ternes p (100) (10Ï1).

Les plus gros parmi ces cristaux n’ont pas de pointe, mais sonl tronqués suivant une section triangulaire très nette (Planche I, b). Si on pose une plaque de verre sur un de ces macarons, elle s’applique exactement sur tous les triangles à la fois (Planche I, a). Cette particularité s’explique facilement, les cristaux ont grossi dans l’eau de la vasque saturée de bicar­ bonate de calcium ; tant qu’ils éLaicnt complètement immergés, ils crois­ saient dans toutes les directions ; mais dès qu’ils ont eu atteint la surface, ils ne se sont plus développés que latéralement. Pour que ce phénomène se soit si simplement réalisé, et particulièrement, pour que les sections triangulaires soient si netLes, et leurs arêtes si rectilignes, il faut que le niveau de l’eau nourricière n’ait pratiquement pas changé depuis que la pointe des cristaux a atteint la surface. E t même, comme ils n ’ont pas de zone d’accroissement, et qu’ys paraissent homogènes du cœur à la surface, il faut aussi que la composition de l’eau et ses impuretés n’aient pas varié pendant toute leur croissance à partir du plancher slalagmilique.

La rapidité de croissance dans les formations spéléologiques est mal connue ; cette mesure n’est pourtant pas impossible. Elle a été faite, en ce qui concerne les pisolites ou les dragées de calcitc, par S. G. Davidson (1). Il a mis des fragments de roche colorée dans une mare de grotte où se forment des oolites blancs. Au bout d’un an et demi, ces fragments étaient recouverts d’une couche de calcite de 1 à 2 mm d’épaisseur. La vitesse d’accroissement est donc d’un mm par an, approximativement. A cette vitesse, nos cristaux dateraient d’un demi-siècle. Cependant, il est probable que les oolites formés dans une eau agitée croissent plus rapidement que les cristaux des eaux tranquilles ; de plus, ta grosseur de nos cristaux et leur transparence relative, comparées à l’opacité des oolites plaident dans le même sens.

Les crisLaux de la grolLe de Gorane, sans être d’une pureté parfaite sont toujours translucides et même parfois transparents. Ils sont d’une couleur jaunc-paillc à la lumière du jour et, sous la lampe de Wood, ils prennent une teinte bleu pâle intense.

(1) S. C. Davidson ami II. K. McKinstuy ( 1DI51 > : > Cavepcarls o.ililcs aiul isolalod. inclusions in veins. Economie (icoloyu, vol. XXVI, p. 21)2. CAJ.CITU DK I.A (iROTTU DU GOIÎANK

MACLES ARBORESCENTES

Oulre les gros cristaux qui composent ces macarons, il y en a beaucoup de pelits, enchevêtres entre les gros ; et leur structure n’apparaît que lorsqu’on sépare un gros cristal du reste du bloc. Alors l'architecture d’ensemble d’un gros cristal accompagné de ses petits satellites apparaît ordonnée (Planche II, f, h), malgré sa complexité. Sans doute un certain nombre de petits cristaux sont allongés dans des directions variées, comme au hasard, mais la plupart sont grelïés sur les trois faces de la pyramide, de telle façon que leurs axes sont également inclinés sur celui du cristal central, et leur grosseur décroît généralement, du pied au sommet (Planche II, f).

Chacun de ces groupes est à rapprocher du phénomène des macles polvsynthétiques b1 bien connues dans la calcite.

Assimilation de ces arborescences à des macles suivant b1

Ce sont, en effet, des macles suivant b'. Ce genre de macles de la calcite est très fréquent et très simple en apparence, mais dans le cas présent, la vérification en est délicate, et on s’y csL trompé.

Voici les procédés de vérification.

D’abord, on sait que dans la macle b1, chacun des composants a deux clivages parallèles à deux clivages de l’autre. On se souvient en elTet que la macle artificielle suivant b1 (Baumhauer) s’obtient en appuyant le tranchant d’un canif sur l’arête b d’un rhomboèdre de calcile : un glisse­ ment se produit dont le résultat est que la parLic transformée est un cristal symétrique de l’autre partie par rapport au plan b1, sans que l’orientation des clivages latéraux soit changée (flg. 1). Ainsi la face p (p souligné) du cristal transformé est sur le prolongement de la face p du crisLal pri­ mitif. Pour vérifier que cette propriété est réalisée sur nos cristaux, on provoque trois facetLes de clivage sur le cristal central et sur chacun de ses satellites, de manière à obtenir des réflexions bien vives de la lumière, et alors, si l’on fait miroiter l’un des clivages du cristal central, on voit miroiter en même temps deux séries de ses satellites. En essayant succes­ sivement les trois faces de clivage du cristal central un phénomène analogue se reproduit deux fois par tour en même temps que le cristal central.

Autrement dit, chaque satelliLe a deux clivages et deux seulement parallèles à deux clivages du cristal central. v n (;.\l'])KIl!OY

Le parallélisme n’est pas parlait. On 1’apprécie par Ja proximité des images réfléchies ou leur coïncidence. Il s’esl montré quelquefois complet ; il était seulement approché dans certain cas ; il est du même ordre que celui que l’on obtient sur des facettes de clivage provoquées sur un seul cristal en des points différents : car ces cristaux ne sont pas tout à fait homogènes, ils ont la slruclure mosaïque. Cependant, l’angle des images dépassait rarement 15'.

Fin. I. Macle arlificielle b' de la calcile, par action mécanique. Fie,. 2. Faces p de deux cristaux mariés suivant b'. I.es clivages p et i> sont sur le prolongement l'un de l’autre.

Une deuxième condition de la macle suivant b', c’est que le troisième clivage de chaque satellite fait l’angle de 3>S017' avec son symétrique. L’approximation des mesures esL ici du même ordre que dans la vérifi­ cation précédente. Kn fait, j ’ai trouvé : ILS010', ;t,8°15', .'LS°!2 t ' ou approxi­ mativement :>iS"lü' ± 8'.

Une troisième vérification a été plus ditlicile à obtenir. On sait cpie, dans cette macle, le plan b' esL à la fois plan de symétrie et plan d’acco- lemenl. Le moyen le plus simple {l’observer ce plan d’accolemenf est de l’obtenir sous forme de plan de séparation, ce qui ne se produit pas à coup sur. Fn détachant les cristaux adventices, pour tâcher de trouver cette lace b', on s’aperçoit ([ue la surface commune aux deux cristaux n’est pas un plan mais une pyramide plus ou moins arrondie, hexagonale ou triangulaire, creuse dans le gros cristal et saillanLe sur le petit. Dans ces conditions, la face d’accolemeiiL b1 ne peut être que toute petite. Dans la pluparL des cas elle est invisible à la loupe. Pourtant j’en ai obtenu quatre, situées au sommet de la pyramide. Elles avaient une grandeur de l’ordre du dixième de millimètre et elles étaient peu réfléchissantes. L’angle (pie lait chacune d’elles avec la face du clivage p n’a pas pu être mesuré C.W.OITK DK J,A GltOÏTli DU OOUAN'K 123 avec précision, mais à un ou deux degrés près : il a donné des cliirïres de 71°, (iO®.

Un autre essai a consisté à placer le cristal étudié sur le. goniomètre, de façon à régler la zone des deux faces /; différentes de la précédente: c’est-à-dire à le faire tourner autour de l’arète b de leur dièdre ; et alors le reflet dû au plan de séparation en question se présente dans la zone comme doit se présenter une face b'. Malgré l'imprécision de ces deux essais, ils concordent avec l'hypothèse de la face b1 comme plan d’acco- lement. L’orientation de celle face dans la figure d’ensemble des deux cristaux composants est donnée dans la figure 3.

i io. 3. Laïcité de la grotte de Gorane. Section d’un cristal suivant le plan de symétrie, montrant l’orientation du plan de maelc b' et les positions relatives des clivages p. .1,, .1,, axes ternaires des cristaux mariés.

Les efforts de vérification, pour une macle aussi commune (pie la made b1 de la calcitc, peuvent paraître superflus, dépendant, il fallait les entreprendre pour pouvoir discuter l’interprétation différente qui en a été proposée, comme on le verra plus loin.

Le fait que les cristaux de la grotte de Gorane sont mariés suivant b', c’est-à-dire suivant un mode très banal dans la calcitc n’amoindrit pas l’intérêt qu’ils présentent, car la richesse de leurs manifestations symé­ triques est bien supérieure à celle de la plupart des cristaux maclés suivant b'. Il Il n’est pas rare de Lrouver des cristaux de calcitc dont les rhomboèdres de clivage montrent des stries parallèles à la grande diagonale des faces losanges. Le sont les traces de lamelles fi1 très fines, très nombreuses, plus 1 2 4 ('.. «AL’DEl'R O Y

r2

F ig. 4. — ProjeeLion stéréographiquc (le la calcitc avec les notalions à trois caractéristiques.

F ig . 5. — Projection stéréographique (le la calcite avec les notations à quatre caractéristiques. C.AI.CITK I)K J.A CiHOTÏH I)K GOIIANK 1 2 5 nombreuses que les satellites des eristaux de Gorane, et d’une très grande régularité, mais leur ordonnance est très uniforme. Les angles saillants et rentrants de leurs rainures, sont ceux de cristaux alternatifs dont les termes contigus sont symétriques, tandis que les termes de même parité, deux par deux, sont parallèles. Et en plaque mince, ces cristaux montrent le phénomène des macles polysvnthétiques.

Toutefois, comme il y a trois systèmes possibles de macles suivant b1 dans le même cristal, on s’attendrait à trouver dans ces cristaux trois systèmes de macles, tandis que la plupart d’entre eux n’en ont qu’un, rarement deux. Et, en effet, ces macles sont accidentelles et postérieures à la formation des cristaux : elles résultent de glissements dus à des pressions qui s’exercent dans des directions sans rapport avec la symétrie.

Au contraire, les cristaux de Gorane, surtout ceux qui sont orientés verticalement dans leur vasque d’origine, sont chargés de satellites sur les Lrois faces libres, en nombres à peu près égaux, chacun des cristaux satellites a ses formes propres ; et il donne une idée de son âge par sa gros­ seur. Sur le tronc du cristal central, ceux de la deuxième génération sont greffés comme des bras, et lorsqu’ils sont eux-mêmes assez développés ils portent à leur tour de petits cristaux d’une troisième génération, comme autant de branches. L'ensemble fait penser à une végétation arborescente.

Relations de parenté entre les cristaux des macles arborescentes

Examinons d’abord la parenté cristallographique entre deux crisLaux maclés suivant b1 dans le cas le plus simple où deux cristaux seulement sont en jeu.

Le plan de macle bL (011) ou (1012) (fig. 4 et 5) est à la fois plan d’accolemcnt et de symétrie. Et comme chacun des composants séparé­ ment possède un plan de symétrie (011) ou (1210) perpendiculaire à ce plan d’accolemcnt, et un centre; il en résulte que l’assemblage des deux cristaux possède la symétrie orthorhombique complète : trois plans de symétrie rectangulaire, un centre et trois axes binaires dont l’un est parallèle à l’arête b [lOOj ou [1011].

En plus des éléments de symétrie, ces deux cristaux ont en commun deux clivages (figure 1) : dans la macle suivant (011), les deux clivages communs sont (010) et (001). Cette propriété s’explique par la symétrie de macle. Car si l’on fait tourner la face de clivage p (fig. 2), de 180° autour de la ligne O A, de direction [100], qui est un axe binaire de la macle, elle prend une position p (p souligné) qui coïncide par son orientation avec p. — 12fi C. (i.\UI)i:i'ROY

Notons LouLcfois que ce parallélisme de deux laces n’entraîne pas le parallélisme de leurs rangées, sauf pour [100]. Malgré cela, le parallé­ lisme d’orienlalion est à retenir parce qu’il donne lieu à des miroitements communs.

Ce résultat s’applique aux cristaux satellites des macles arborescentes, et leur compréhension sera facilitée grâce au tableau de la figure G. C’est une représentation symbolique de l’arbre généalogique de tous les satellites d’une macle arborescente jusqu’à la quatrième génération. Au centre, le point 0 symbolise le cristal primitif et son orientation est indiquée par la projection du rhomboèdre de clivage sur le plan a1 (111) ou (0001). On convient de représenter par un seul point tous les satellites d’un même groupe, nés sur la même face, puisqu'ils ont la même orientation et se comportent comme un seul cristal. Mais chaque point représentatif d’un groupe, est disposé sur un cercle d’autant plus grand que sa génération est plus tardive. La deuxième génération seule participe à la symétrie ternaire qui est celle de trois groupes satellites d’un même ascendant. Pour les générations suivantes, on n’a conservé qu’un plan de symétrie, ou un souvenir symbolique de ses propriétés rlmmboédriques.

Comme les satellites d’un même cristal sont toujours au nombre de trois, on les représente par trois points voisins reliés à leur ascendant direct. Il y en a trois à la deuxième génération, neuf à la troisième et vingt sept à la quatrième.

A chacun d’eux, il faut une notation qui les distingue de tous les autres, sans ambiguïté. Les trois groupes nés sur un même cristal portent les chiffres 1 ou 2 ou 3 ; et à la suite de ce numéro individuel, on ajoute le numéro de son ascendant direct, puis de son ascendant antérieur et ainsi de suite jusqu’au cristal primitif désigné par 0.

D’abord, le cristal primitif est orienté comme dans la projection stéréographique (fig. 4 et 5). Parmi ses trois groupes satellites, le n° 1 est celui dont l’axe de macle est [100]. Il porte la notation 10 et se place sur la trace du plan de symétrie (011) qui lui est commun avec 0, et du côté du plan b1 (011) qui le caractérise. Le deuxième, 20, se place sur le même cercle que 10 et vis-à-vis du plan de macle 101, le troisième a ainsi sa place toute désignée.

Pour représenter la troisième génération, chaque groupe d’un même triplet est numéroté dans le sens gvratoire précédemment adopté et le n° 2 de chaque triplet est disposé sur la trace du plan de symétrie de ses deux antécédents : par exemple le n° 210 est placé sur la trace du plan (011). Cette règle est généralisée et s’applique aussi au quatrième ordre.

Ce schéma va nous aider à retrouver le degré de parenté cristallo­ graphique entre deux groupes quelconques. CAl.CITU DU LA CKOÏTH DU GOItANU 1 2 7

A - Résumons d’abord les éléments communs au cristal primitif et à l’un de ses satellites. Le groupe 10, maclé avec 0 suivant (011), (macle 011 que nous désignerons brièvement par l’expression (10 0), a pour éléments communs : 1° (011), le plan de macle ; 2° (011) leur plan de symétrie ; 3° le plan perpendiculaire à ces deux précédent (nous ne nous en servirons pas) ; 4° l’axe de macle [100], et 5° les deux droites perpendiculaires aux plans nommés (nous ne les utiliserons pas non plus) ; et enfin les deux plans de clivage (010) et (001).

Par homologie circulaire, on obtient le tableau suivant :

T a blea u I : Parenté cristallographique entre le cristal primitif et ses trois satellites de la deuxième génération

Plans Axe binaire Clivages Eléments de symétrie de macle parallèles communs communs

011 10 | 0 (OU) (01Ï) [100] (010) (001) ^ (001) ! 101 !i 20 | 0 (101) (10 Ï) ; [oio] (001) (100) >1 ( 100) 110 30 | 0 (110) (110) [001] (100) (010) (010) *001

Dans la suite nous n’aurons pas besoin de tous ces chiffres, et, puisque les éléments d’une même ligne se commandent, il suffira d’indiquer ceux qui permettent de retrouver les autres, par exemple les clivages. E t cette remarque permet de rendre le schéma plus parlant : attribuons au clivage (100) du cristal primitif la couleur rouge, à (010) la couleur verte et a (001) le bleu, il s’en suit que le point symbolique 10 peut être relié au point 0 par un trait vert et par un bleu, dans l’ordre indiqué par les couleurs des faces voisines du rhomboèdre central, et de compléter le dessin pour 20 et 30 par homologie circulaire.

B - La série généalogique qui jalonne la trace du premier plan de symétrie : 0, 10, 210, 2210, nous apporte une notion nouvelle sur la parenté 12.S C. GALDIil'KOY des groupes. Tous les groupes de celle série oui même plan de macle (011) et même plan de symétrie (011). On peut écrire cette série sous la forme suivante :

011 011 011 0 | 10 | 210 | 2210...

On y lit ceci : le premier groupe 0 est symétrique par rapporl à (011) du deuxième groupe, 10, qui est symétrique par rapport au même plan (011) du troisième groupe 210. Or deux figures symétriques d'une même troi­ sième par rapport au même plan sont identiques. Donc le premier groupe de cette série et le troisième sont identiques par leur orientation cristallographique. Le même raisonnement s’appliquerait au cinquième terme et à tous les termes impairs de celle suite généalogique. Il s’applique aussi bien aux relations mutuelles des deuxième et quatrième termes et à tous les termes pairs.

Nous retrouvons ici les observations faites précédemment sur les blocs de macles polysvnthétiques suivant b', à celte différence près que le cas présent est celui d’une macle triplement polysynthétique.

Les résultats obtenus dans ce paragraphe B sont incorporés au schéma par des dessins : sur les taches 210, 220, 230, sont représentés des rhom­ boèdres orientés parallèlement à celui de 0 ; les taches 10, 20, 30 portent l’apparence simplifiée d’un rhomboèdre maclé par rapport à l’un des plans b1 et le même motif est reproduit en 2210, 2220, 2230 et aussi en 2110 et à ses homologues.

C - Cherchons maintenant la parenté entre groupes d’une même génération.

Définissons-la d’abord entre les groupes de la deuxième génération. La solution est contenue dans le tableau I. Comparons les deux premières lignes de ce tableau relatives aux groupes 10 et 20 : plans de symétrie communs néant; axe binaire commun, néant; clivage parallèle (001). Il faut donc enrichir le schéma d’un trait bleu entre 10 et 20. Par homo­ logie, il faut un trait rouge entre 20 et 30, cl un vert entre 30 et 10.

D - Voyons maintenant les liens de parenté entre les groupes de la troisième génération. Un groupe quelconque fait partie d’un triplet analogue au triplet 10, 20, 30. Et tous les triplets sont justiciables d’une même règle qui devient évidente dès qu’on Ta bien remarquée. Les points 0-10-20 sont les sommets d’un triangle dont les côtés sont tous bleus. La raison en est évidente. De même 0 - 20 - 30 forment un triangle rouge et 0 - 30 - 10, un triangle vert. Or tout groupe forme avec ses trois satellites un ensemble analogue à celui-là. On doit donc y trouver trois triangles de couleur homogène dont chacun joint le point représentatif du groupe ascendant et de deux de ses satellites. 2210

3110

2310 2110

2330

1330

1220

2220

3220 1230

1320 3130

2320 2130

Clivages communs:

(100) - _ symétrique de (100) sur ( Oll) ------symétriques de symétriques de ( 100)

(010) „ (0/0) » (101) _____ „ rr (010)

(001) „ (o o i) » (n o ) 7, n (001)

F ig . 6. — Schéma (les macles arborescentes de la calcite. Le cristal primitif est au centre, les trois groupes de la seconde génération sur le premier cercle, les générations suivantes sur des cercles successifs ; chaque groupe de cristaux parallèles est représenté par un seul point relié à son support par un trait radial. Les nombreux clivages communs sont indiqués par des traits joignant les points deux à deux. Un trait plein correspond à un clivage du primitif ; des tirets à un clivage symétrique du premier par rapport à un plan b1 ; des tirets-points à un clivage symétrique du premier par rapport à deux plans b1 différents. CALCITE DE I.A GROTTE DE GO R,VN E 1 2 9

11 n’est cependant pas possible d’éviter les confusions si l’on veut se contenter de trois couleurs. Le groupe 10 par exemple a seulement deux clivages communs avec 0 : les clivages (010) (vert) et (001) (bleu). Le troisième clivage de 10 est symétrique du clivage (100) rouge. Ce clivage lui sera commun avec deux de ses descendants : il faut donc lui attribuer un trait de liaison nouveau. C’est pourquoi le troisième trait est formé de tirets rouges ; il relie les points 10 - 310 - 110. Par homologie on peut tracer tous les triangles de couleur homogène de la troisième génération.

Il n’esL pas inutile de noter que les groupes qui descendent de 10 ne sont pas indépendants de ceux qui descendent de 20, car les deux points 310 et 120 reliés par un trait bleu au point 0, ont en commun le clivage (001). C’est pourquoi ils sont reliés directement par un trait bleu. C’est pourquoi aussi il y a un trait rouge entre 320 et 130, et un trait vert entre 330 et 110.

E - Enfin considérons la quatrième génération. Si nous prenons séparément les groupes issus de 10, de 20 et de 30, chacune de ces parties a les mêmes relations avec son prédécesseur de la deuxième génération que tous les groupes de la troisième génération avec le cristal primitif. Cette indication suffit pour y reconnaître plusieurs analogies. Par exemple, dans l’ensemble des groupes issus de 10, on retrouve deux groupes reliés par une couronne continue de neuf traits, si l’on n’oublie pas la ligne 1110 - 3310. Cette couronne est aplatie tandis que la couronne de la troi­ sième génération est inscriplible dans un cercle, mais c’est un défaut du procédé symbolique utilisé, défaut qui est dû à ce que l’ancêtre commun de ces groupes, 10, n’est pas au centre du cercle ; mais les relations des groupes deux à deux sont les mêmes. De ces neuf Lraits, trois verts et trois bleus représentent des clivages parallèles à ceux de 10 du cristal origine ; trois sont en tirets rouges, ils indiquent un clivage parallèle à celui de 10 qui est symétrique du clivage (100). Il s’y ajoute un trait rouge entre 1210 et 3210 qui indique un clivage (100) parallèle à celui du groupe 210, lequel est, comme on s’en souvient, parallèle à 0. On y voit aussi une faison bleue entre 1110 et 3110, ainsi qu’un trait vert entre 1310 et 3310 qui n’indiquent pas des clivages parallèles à ceux de 10 mais à ceux des anté­ cédents directs 110 pour le bleu, 310 pour le vert. Pour cette raison, il convient de leur donner un caractère distinctif : des traits alternant avec des points.

Signalons ensuite une parLiculariLé de la quatrième génération : l’existence de deux groupes qui n’ont aucun clivage commun avec le cristal primitif. Tel est le groupe 1110. Il fait partie du triplet 1110 - 2110 - 3110. Son ascendant 110 n’a qu’un clivage commun (010) avec le cristal primitif, symbolisé par le vert. Ce clivage lui sera commun avec deux de ses groupes descendants, à l’exclusion du troisième, 1110. 1 3 0 G. GAUDEFROY

I’ig . 7. — Calcilc de Rancié (Ariègc). Reproduction d u schéma de A. D uffour.

Rio. 8. Section d’un cristal maclé suivant b1. M : trace du plan bissecteur de l’angle aigu des axes ternaires voisin du plan réticulaire e6. N : trace du plan bissecteur de l’angle obtus, coïncide avec le plan de macle b'. CALCITE DE LA GROTTE DE GORANE 1 3 1

Le groupe 3310 est passible d'un raisonnement analogue, et par homologie circulaire, on en trouve six parmi les vingt sept de cette qua­ trième génération ; par contre, il y en a douze qui ont un seul clivage parallèle à l’un de ceux du cristal primitif, et neuf autres qui en ont deux : ce sont 1210, 2210, 3210, et leurs homologues.

Notons aussi un lien cuire groupes plus lointains. On voit sur le schéma un trait bleu entre 2310, descendant de 10, et 2120, descendant de 20. Le trait est justifié par le fait que ces deux groupes ont en commun le clivage (001) du cristal primitif. Par homologie tournante, 2320 et 2130 sont reliés par un trait rouge el enfin 2330 et 2110 par un trait vert.

Par ces trois dernières liaisons, tous les groupes de la quatrième génération, à part six d’entre eux, sont reliés par une couronne complète de traits simples. Chacune des trois couleurs règne dans le même secteur. On les trouve déjà dans la troisième et la deuxième génération.

Dans les générations qui peuvent suivre la quatrième, les groupes tel que 1110, qui n’ont pas de clivage commun avec le cristal primitif, feront souche de cristaux qui eux non plus n’auront pas de clivage commun avec lui, mais ils auront des clivages communs avec leur ancêtre de la deuxième génération et ses descendants. Quant aux cristaux- qui ont un clivage commun avec le cristal primitif, ils augmentent en nombre à chaque génération.

Discussion sur l’interprétation : macle suivant b' et non suivant e5

Nous avons diL que l’interprétation de cette macle a été discutée. C’est le moment d’examiner la question.

II y a quelques années, le regretté A. D u ffo u r [1923] (2) devant un échantillon assez semblable à ceux de la grotte de Gorane, et dont le schéma dessiné par lui est reproduit ici (fig. 7), avait d’abord défini les groupe­ ments singuliers qu’il observait comme des macles suivante5 (511) (2021), comme si les deux cristaux maclés étaient symétriques par rapport à ce plan (la figure 8 montre la position du plan e5 dans l’ensemble des cristaux composants).

Mais ensuite, s’apercevant du rôle qu’y jouait le plan b1 comme cor­ respondant de e5, il établit une comparaison entre les angles qu’il obtenait

(2) Sur une macle oxlrcmemoiil rare de la caleHe. Ji, Soc. jranç. M in éra lt. 46, pp 05-101. 1 3 2 C. GAUDKFROY par des mesures directes et celles que l’on calcule entre les clivages symé­ triques p et P dans la macle suivant e5 ou dans la macle suivant b1. En reproduisant son tableau, j’v ajoute mes propres mesures (tableau II).

T a bleau II : Différences entre les angles p A P calculés cl les angles observés

— ------• ------' ------, Angles Angles Angles observés Différence observés i Différence calculés par D. par G.

Dans le cas de la macle 37°<)1 1 11 38° 10' 1015 ' CO suivant e5 38ul)l' ± 5' 38°15' -H 37°50' 38°24'

Dans le cas ’ i4t°4;r soiL soit de la macle OU 38°0t 0°10' 38° 10' ! 0° 1' suivant b1 38° 17 ± 5' ± 5' ! 1 ± 8' ; ± «'

Le fait que les mesures de A. D u ffo u r et les miennes sont pratique­ ment concordantes ainsi que les formes, montre que l’échantillon étudié par lui, en provenance de la mine de Rancié et celui de la grotte de Gorane sont du même type. Nos angles s’écartent notablement de l’angle théorique de la macle c5 (1° ou plus) et beaucoup moins de celui de la macle b1 (16' ou moins).

Aussi D u ffo u r penchait pour b1, et cependant ne se décidait pas fermement en sa faveur. Sa conclusion est celle-ci : « Comme le critérium « des faces d’accolement nous échappe, on ne peut distinguer entre les « deux macles correspondantes que la pseudo-symétrie du réseau rend « possibles. On ne saurait dire s’il s’agit d’un groupement inédit ayant « c5 pour plan de macle, ou d’un aspect nouveau et rare de la macle sui- « vant b1. » Pour ce qui est des cristaux marocains, le critérium, c’est-à-dire la face d’accolement, nous l’avons vu, est b1 et non e5 qui ferait avec b1 l’angle de 89°21 '. La conclusion semble s’imposer : ce n’est pas une macle suivant c5 mais suivant b1. Cependant, D u ffo u r a exprimé d’autres motifs d’hési- lation qui méritent d’être relevés et réduits à leur importance réelle. Le premier tient à l’aspect extérieur du groupement et le deuxième à une publication de A. L a croix , notre maître commun, dont les erreurs sont rares et dont les observations ont toujours été accueillies avec la plus parfaite confiance. CALC1TE DE LA GROTTE DE GORAiVE 133

« D ’abord cnLre les deux interprétations possibles de la macle, e5 « ou b1, la première (e5) », dit A. D u ff o u r , « est celle qui vient immédia- « tement à l’esprit lorsqu’on voit la macle. C’est pourquoi je l’ai adoptée « dans la description qui précède. Elle consiste à n’envisager pour les « édifices cristallins associés que la symétrie qui est la plus manifeste. »

Sa figure théorique (fig. 8) est bien conforme à ce qu’il exprime ; la figure 7 précise 1’avanlage apparent du plan e5, et la préférence qu’il lui a donnée d’abord.

Mais cela tient à ce que les échantillons ne présentent que des demi- cristaux. Si chacun de ces cristaux avait ses deux pointements ternaires, on verrait tout de suite que les deux axes Lernaires croisés ont deux plans bissecteurs, l’un M partageant l’angle aigu ; l’autre N l’angle obtus des axes (voir la ligure 8). Sur ses cristaux, on ne voit que l’angle aigu dont le dièdre bissecteur est voisin de e5 et n’en diffère que de 38' ; le dièdre obLus qui est b1 passe inaperçu. Mais dans la suite, D u ffo ur a vu qu’il fallait en tenir compte.

Précisément l’idée de celte critique comparative des deux macles ne s’était pas présentée à L acroix lorsqu’il avait eu l’occasion de parler d’une macle e5, et son avis a pesé sur les conclusions d’A. D u ff o u r . Rappe­ lons que, dans sa Minéralogie de la France et de ses colonies [1909, p. 563,] A. L acroix décrit les diverses macles a1, b1, p, e1 de la calcite de St-Julien de Valgalgues ; et finalement il ajoute ce passage que je cite intégralement :

« Les figures 227 el 228 représentent une macle nouvelle suivant «e3 (2021) inverse de e1, dont je n’ai trouvé qu’un exemplaire implanté « sur un échantillon présentant les macles précédentes. Les faces b1 et « l’i sont presque sur le même plan. »

C’est tout : il ne fait aucune allusion à la possibilité d’une macle suivant b'. Et si l’on se reporte à ses deux figures 227 et 228, dont la pre­ mière reproduit la photographie de la macle et l’autre sa représentation schématique, on constate que les demi-cristaux maclés n’ont qu’un plan de symétrie apparent, qu’il place verticalement, celui qui est voisin de er>, tandis que les faces b1, sans signification symétrique apparente, sont horizontales.

Sur la préférence à donner à l’une des deux significations possibles de la macle, l’opinion de A. L acroix ne pourrait être invoquée que s’il s’était posé la question. Et s’il y avait pensé, ou bien s’il avait seulement soupçonné la possibilité d’une critique, il aurail évidemment mesuré l’angle entre les faces b1 des deux composants au lieu de dire négligemment qu’elles sont presque sur le même plan. 1 3 4 C. GAUDEFROY

Là aussi il était indiqué de chercher le critérium, réclamé par A. D u f- f o u r , dans la surface d’accolement. Justement, la trace de cette surface est assez bien indiquée sur la figure 228 (p. 564) de A. L a c r o ix . On y voit un élément de courbe suivie d’une ligne horizontale ; or, la trace de e5, verticale, n’y figure pas, tandis que celle de b1, horizontale, s’y trouve : à vrai dire la photographie ne suffit pas, il faudrait examiner de nouveau ce cristal pour vérifier si cette Lrace horizontale esl vraiment celle de b1 ou si c’est seulement la Lrace d’une face de la zone p b l; en tous cas, elle n ’est pas favorable à l’hypothèse é . Quoi qu’il en soit de cette véri­ fication, l’opinion de A. L acroix n’est pas en cause ici (3'.

Dans les crisLaux étudiés par A. D u ffo u h , un autre critère aurait pu être essayé : le parallélisme entre deux des clivages p dans les cristaux maclés. Ce parallélisme existe dans la maclc b1 et non dans l’hypothèse d’une macle e5.

L’interprétation que A. D u ffo u r et A. L acroix ont faite de cette macle de la calcite a été reprise par J. D rugm an (4), qui se prononce en faveur de la macle suivant b1. Dans ce même article sur ce qu’il appelle les « associations cumulatives », il publie les photographies de quatre échantillons de provenances diverses qui rappellent ceux delà grotte de Gorane. En outre, il passe en revue la bibliographie du sujet et cite les publications d’auteurs anciens : H a id in g e r , W e iin e r , V r b a , tous par­ tisans de l’interprétation : macle suivant b1. L’une des références, celle de A. F. R ogers et R. D. R e e d (5), postérieure à l’article de A. D u ffo u r est très significative puisque ces auteurs connaissent les interprétations de D u ffo u r et L acroix : A. F. R o g e r s, en décrivant des cristaux de calcite qui englobent du sable et maclés comme ceux décrits par A. D u ff o u r , conclut aussi que c’est une macle suivant b1.

Finalement, tous les scrupules de A. D u ffo u r en faveur de la macle suivant e5 s’évanouissent.

Fréquence des maclés arborescentes, suggestion sur leur genèse

Ce faciès de cristaux de calcite est-il « très rare » ? Il faut répondre d’abord que là où on en trouve quelques-uns, il y en a beaucoup. Dans la même vasque il n’y a pour ainsi dire pas de cristaux qui ne soient maclés ; on trouve facilement une vingtaine de bourgeons maclés par centimètre carré de surface d’un gros cristal. Certains d’entre eux sont véritablement hérissés de pointes.5 43

(3) Voir p. 136. (4) J. D rugman (1943). — Sur quelques exemples de cristaux maclés en groupes symé­ triques et sur les « associations cumulatives » de maclés clans l’orthose. I — Groupements quadruples de la calcite, en mac.les triples. Bull. Soc. franç. Minéral., t. 66, p. 625. (5) A. T. R ogers et R. D. R e ed (1926). — Sand-calcite crystals from Monterey Counlr, California. American Minéralogiste vol. 11, p. 23. CALCITE DE LA GROTTE DE GORANE 1 3 5

Quant à la rareté des gisements de ces macles « cumulatives » et arborescentes, il faut dire au moins qu’on en a signalé d’autres dans des régions diverses du monde. Au Maroc il y en a plusieurs. Dans la collec­ tion de l’Institut scientifique chérifien à Rabat, on trouve un exemplaire de cette macle qui provient de la grotte de l’oued Akreuch (planche II g) et un autre d’une grotte marocaine inconnue. En France, A. D u ff o u r , dans l’article précité a publié un exemplaire provenant de la mine de Rancié, un autre de Valmanga (Pyrénées-Orientales) et un troisième de La Valette (Corbières). Parmi les nombreux documents photographiques de A. L acroix [1909], il y en a un (flg. 170, p. 523) qui provient des car­ rières de Hamma, à Alger, et qui est du même genre. Ceux de D rugm an proviennent : l’un de la Forest of Dean (Gloucestershire), l’autre de Santa Eulalia (Mexique), etc... Les gisements ne semblent pas très rares.

Les conditions de formation de ces cristaux sont variables puisqu’on retrouve le même type de macles dans des sables de régions arides, à Cholane Hills (California) décrit par A. F. R o g e r s [1926] aussi bien que dans le fond des grottes humides.

Leur formation est toute différente des actions mécaniques qui sont à l’origine des macles polysynthétiques communes. Dans l’eau des grottes toute compression latérale est exclue. Il semble bien que les bourgeons maclés aient commencé à la surface même du cristal en voie de croissance. Il est à remarquer qu’on en trouve autant sur les faces inférieures des cristaux penchés que sur les faces supérieures, ce qui exclut, comme causes possibles de ces macles, les chocs produits par les chutes de pous­ sières.

On ne peut émettre qu’une hypothèse bien risquée sur leur formation. Les cristaux les plus purs de la grotte de Gorane ne sont pas parfaitement limpides. Ils ont englobé des poussières étrangères qui étaient en suspen­ sion dans l’eau. Sans doute, une fois incluses dans la masse cristalline, ces impuretés sont impuissantes à troubler le dépôt des nouvelles couches cristallines. Mais lorsqu’une poussière arrive en contact avec une face de croissance, elle gêne la nouvelle couche qui se forme, et peut l’empêcher de s’y déposer suivant l’orientation la plus stable qui est celle du réseau simple. Alors peut naître un cristal maclé.

J’ai été aidé dans cette description par M. M. G ig o u t , professeur de géologie à l’Institut scientifique chérifien, qui m ’a communiqué les échantillons de sa collection ; par M. F. P er m in g e a t et M. J. L ucas qui m ’ont donné de précieuses suggestions. Je les remercie bien sincè rement. 13(5 C. GAUDEFROY

ADDENDA AU SUJET DES MACLES ARBORESCENTES DE LA CALCITE DE GORANE

Au cours de l’impression de cette note, j ’ai eu l’occasion de voir, au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, le cristal de calcite de St-Julien- de-Valgalgues qui fait l’objet de la discussion précédente sur l’existence d’une macle suivant c5 (6). Grâce à l’obligeance de M. J. O rcel et de Mlle S. Ca il l è r e , j’ai retrouvé cet échantillon : c’est le n° 109 243 ; le registre en donne la description suivante : « Groupe de cristaux d2 avec rnacles suivant b1 et une macle suivant e5 ». L’ensemble a 10 cm de diamcLre et comporte un cerLain nombre de cristaux maclés suivant b 1, et au milieu d’eux se trouve le cristal photographié dans la Minéralogie de la France et de ses colonies (III), p. 563, n° 277 où il est donné comme un cas de macle suivant e5. Il n’a qu’un centimètre de longueur ; la légende dit par erreur : grossissement 1 /3 au lieu de grossissement 3.

J ’ai pu vérifier avec une précision suffisante que la macle en question est une macle suivant b1 et non suivant e5. On peut suivre la justification que je vais en donner à l’aide du dessin de L a c r o ix , fig. 228, p. 564, qui est très fidèle. Les deux cristaux maclés se terminent à leur partie supé­ rieure par des faces b 1, l’une à gauche, l’autre à droite, lin regardant par réflexion les images d’une lampe en tube rectiligne, ces deux images se continuent comme s’il n’y en avait qu’une, même en tournant le cristal, pour changer le plan d’incidence. Ces deux faces b1 sont donc parallèles ; il doit en être ainsi dans le cas d’une macle suivant b1. Au contraire, dans l’hypothèse d’une macle suivant e5, les deux faces b1 feraient l’angle de 1014’ et leurs images seraient nettement distinctes comme sur un miroir brisé.

P l a n c h e 1 aJ Macaron de calciLe, vu de profil, limité à sa partie supérieure par le plan d ’eau. Grotte de Gorane x 0,75. b) Macaron vu de dessus montrant les sections triangulaires des cristaux par le plan d’eau. Grolte de Gorane. x 0,75. c) , d). e) Cristaux de ealeile arborescents. Grolte de Gorane. x 0,75. j) Un cristal de cal­ cite détaché, en pyra­ mide triangulaire eh, aux faces arrondies, montrant deux grou­ pes de cristaux satel­ lites, maclés suivant h1. Grotte de Gorane. x 3. g) Calcite en macles arborescentes. Oued Akreuch, Maroc, x 3 h ) Calcite en macles arborescentes, d’ori­ gine marocaine non précisée, x 3. 139

QUESTIONS DE CRISTALLOGÉNIE PHÉNOCRISTAUX DE GYPSE INCLUS DANS LE GYPSE SACCHAROÏDE DE SAFI

par

C. Gaudekkoy (Service géologique du Maroc)

La formation de phénocrisLaux de gypse en nodules isolés, arrondis, dans le gypse saccharoïde de la région de Sali, est attribuée à la présence du sel, et leur forme arrondie à la lenteur de la diffusion par rapporl à la vitesse de la cristallisation.

La formation des cristaux de gypse est à rapprocher de celle des cristaux de stibine dont il est question par ailleurs (p. 150) : toutes deux montrent des solides qui s’accroissent au contact d’autres solides. Ces deux cas different en ce que la stibine au contact du quartz conserve des formes cristallines, tandis que le gypse au contact du gypse perd ses faces planes. On se propose de préciser les divers problèmes que pose ce phé­ nomène.

GISEMENTS

Le Jurassique supérieur de la Mcseta marocaine entre Sali et Louis- Gentil renferme des bancs gypseux importants, E. R och [1930] en décrit trois superposés. L’un d’entre eux, composé principalement de gypse saccharoïde à grain très fin, contient des nodules qui apparaissent sur les cassures de la roche comme des taches plus ou moins sombres, ou colorées de diverses nuances, dont le rose orangé (voir les figures 1, 2, 3 et 4). 140 C.. GAUDEFROY

F ig . 1. — Masse de gypse saccharoïde contenant des nodules de gypse en gros cristaux (1/3 de grandeur naturelle). Origine : 10 km au N de Safi.

F ig . 2, 3, 4. — Monocristaux de gypse dégagés du gypse saccharoïde, montrant leurs clivages et leurs formes naturelles arrondies (un peu plus petits que nature).

Signalons en passant que ces nodules semblent caractériser l’une des couches gypseuses et la distinguer des autres.

Les principaux endroits où l’on trouve ces nodules sont : la falaise qui s’écroule sur la plage à 10 km au N de Safi au point 137 - 207 de la carte (1), la carrière du Sphynx à Safi, la carrière de Tijji à 38 km au SE de Safi au point 174 - 181 et à la carrière Louis-Gentil, à 10 km W de la ville de ce nom. 1

(1) Feuille Safi au 1/200 000, édit. oct. 1952. QUESTIONS DK CRISTALLOGENIE 141

DESCRIPTION DES NODULES

Les nodules peuvcnl atteindre 3 à 5 cm de diamètre, ils se brisent suivant un clivage parfait et montrent toutes les propriétés du gypse sauf les faces. Chacun d’eux est formé d’un seul cristal ou d’un petit nombre de cristaux :;il est isolé des autres par une distance de quelques centimètres. On n’y trouve pas les macles en fer de lance ou en queue d’aronde si fré­ quentes ailleurs, mais on y trouve souvent les plans de séparation ni, h1, e‘, de la notation de A. L acroix [1910], soit (210), (100), (011) de la notation du Dana’s System of Mineralogy [1951],

Les nodules sont souvent translucides, rarement limpides ; on y voit au microscope de petits fragments étrangers, biréfringents, ainsi que des cristaux négatifs allongés suivant le clivage Adtreux, qui se limitent par les faces du prisme et g1 (010), Landis q u ’à leurs extrémités on voit les traces obliques des faces p (001) et a1'2 (201) suivant A. L acroix ou (101) suivant Dana. Quelques uns de ces cristaux ont des zones concen­ triques dont les traces sont parallèles aux contours sinueux du cristal.

Partout ailleurs, dans les autres gisements en général, les crisLaux de gypse ont quelques laces arrondies, cependant ils ont aussi des faces planes notammenL celles de la zone verticale m et g1. Ici, au contraire, il n’v a pas de face plane, ces nodules sont arrondis, oblongs, parfois un peu aplatis parallèlement aux faces g1, avec de faibles excroissances et des bourrelets qui signalent l’orienLaLion du prisme vertical. Les divers nodules qu’on trouve dans un même bloc ne semblenL pas avoir d’orien­ tation commune, même approximative.

FORMATION DES NODULES

Quant à l’origine de ces phénoerisLaux de gypse, on pourrait penser d’abord qu’ils ont préexisté à la roche saccharoïde et que celle-ci les ronge progressivement. Je ne m’arrête pas à cette idée, car les zones concentriques qu’on y voit, s’interprètent naturellement comme des zones de croissance qu’on trouve si souvenL sur les cristaux impurs. Elles dessinent des courbes parallèles aux bords incurvés du cristal, comme le seraient les traces des limites successives d’un cristal en voie de croissance. Il y a tout lieu de penser que ces nodules ont grossi sur place dans le milieu saccharoïde et aux dépens de lui. 1 4 2 C. GAUDEFROY

Les difficultés qui se présentent dans l’explication d’un pareil phéno­ mène ne doivent pas faire oublier que le commencement de cette crois­ sance est facile à comprendre. En effet, une formation gypseuse n ’est pas immuable, elle se transforme à certaines périodes, et peut-être continuel­ lement. Si au départ les cristaux de gypse sont très petits, ils s’accroissent progressivement par « l’intégration » des petits dans les gros. C’est le sens général de l’évolution d’un gisement de gypse admis par G oi.dman [1952] et Carozzi [1949]. Voici l’explication ou l’une des explications que l’on peut donner de ce fait. L’eau « de carrière « qui imprègne la roche eL y circule lentement est saturée, évidemment. On connaît la solubilité du gypse dans l’eau ; elle est de 0,208 S 0 4Ca dans 100 H ,0 à la température de 25° C. Or les conditions physiques dont dépend la solubilité ne sont pas absolument stables. La température de la solution, sa composition en impuretés, son pH, le sens de son écoulement peuvent se modifier et entraîner des alternances de dissolution et de cristallisation, qui peuvent être plus grandes en certains points. Pendant une phase de dissolution, chaque grain est décapé d’une couche dont l’épaisseur est définie ; les grains trop petits disparaissenL complètement et, pendant la phase de cristallisation qui suit, leur substance se dépose sur les noyaux restants : les gros mangent les petits.

Rôle du sel dans l’accroissement des phénocristaux

Mais un autre phénomène autorise à penser que certains cristaux sont plus favorisés, et que l'alternance de ces deux phases les favorise toujours. On sait que la solubilité du gypse dépend en particulier de la proportion de sel que contient l’eau. Voici le tableau de correspondance où la solu­ bilité du gypse est donnée en fonction du pourcentage de sel. Ce tableau est cité d’après le Traité de Chimie minérale de P. P ascal [1934],

CINa Concentration en gramme par litre

0 2,925 14,62

Solubilité en S 0 4Ca à 14° C. 1,70 2,79 3,68 QUESTIONS 1)E CHISTAI,I,OGF.NIE l4:i

Comme on le voil, la solubilité du gypse dans l’eau augmente sensi­ blement avec la proportion de sel. Ce renseignement m’a incité à chercher si le gypse où l’on trouve des nodules contient du sel. Des analyses com­ parées ont été faites sur le gypse de la carrière de Tijji, à 35 km environ de la mer. L’une des prises d’essai a été faite sur un nodule ; l’autre sur le gypse saccharoïde voisin à 3 ou 4 cm du nodule précédent.

Le chlore a été dosé au laboratoire du Service des Mines par C. Graudé : Si on évalue la quantité de chlore par la quantité de NaCl correspondante, ce gypse saccharoïde en contient 0,43 %, tandis que le nodule n’en contient pas.

Ce résultat est remarquable ; il confirme les hypothèses émises ici, comme nous allons le voir. Mais avanL toute explication, il convient de faire remarquer que la présence du sel n’a rien de surprenant dans ce dépôt qui est d’origine marine, comme l’a monlré Marcel G igout [1951]. Ce qui est plus étonnant, c’esl que les nodules, inclus dans ce dépôt marin, ne contiennent pas de sel.

Mais c’est précisément ce qui est attendu dans l’hypothèse où les nodules sont postérieurs au gypse saccharoïde, s’ils sont dus à une recris- lallisation. On sait, en effet, que la cristallisation des substances solubles les purifie. C’est sans doute par un procédé naturel de recristallisation que les nodules exempts de sel se sont développés.

Voici comment on peut se représenter celte opération. Nous avons vu que la température et les autres conditions physiques, par leurs varia­ tions, provoquent des alternances de dissolution et de recristallisation, grâce à la présence d’une petite quantité d’eau entre les grains de la roche. Le sel contenu dans les grains saccharoïdes joue dans ces alternances un rôle favorable aux nodules.

Suivons en effet l’évoluLion de la roche pendant un cycle complet, c’est-à-dire comprenant une phase de dissolution et la phase de recris- lallisation qui la suit. Dans la première phase, tous les cristaux perdent une pellicule de leur substance ; mais cette couche esL moins épaisse sur les nodules exempts de sel que sur les grains saccharoïdes, car le sel libéré par ces derniers augmente la solubilité du sulfate de calcium. La diffusion égalisera ensuite la concentration, mais il y faudra du temps, car l’espace où peut se faire cette diffusion est très restreint. Cette diffusion et par suite l’égalisation aura pour résultat de transporter un peu de sulfate de calcium jusqu’au contact des nodules. Puis lorsque viendra la phase de recristallisation, une couche égale de gypse se déposera sur tous les cristaux, sur les nodules aussi bien que sur les autres.

En somme, dans la première phase, les nodules perdent moins de substance que les grains saccharoïdes, et dans le deuxième ils en reçoivent autant qu’eux. Le bilan d’un cycle entier est favorable aux nodules. 144 C. GAl'DEI’HOV

Surface courbe et diffusion

Les cristaux nourris dans une solution abondante se limitent par des faces planes. La diffusion permet d’en rendre compte, comme l’absence de diffusion rend compte, jusqu’à un certain point, des surfaces courbes des nodules.

Les faces planes des cristaux s’expliquent assez bien par un raison­ nement approximatif qui suffit pour le cas présent. Une molécule qui tombe sur un cristal, ou mieux une maille cristalline qui se fixe sur lui, est comparable à un objet pesant qui tombe sur le sol. Mais, entre les deux phénomènes, il y a deux différences importantes. D’abord, le corps pesant suit la verticale, tandis que la maille se dirige vers la paroi cris­ talline voisine, quelle que soit son orientation par rapport à la verticale. L’autre différence est celle-ci : l’intensité de la pesanteur est à peu près la même sur des distances kilométriques, tandis que l’intensité de la gravité qui affecte une maille diminue rapidement avec l’éloignement du cristal et devient négligeable à la dislance de quelques mailles.

Si l’on compare entre elles les différentes régions de la surface d’un cristal, on reconnaît facilement celles qui sont plus favorables à la fixation d’une maille. Une face cristalline, c’est la surface extérieure d’une strate de mailles ; et pendant la croissance du cristal les strates s’empilent les unes sur les autres. Du reste ce n’est pas une strate entière qui vient se fixer d’un seul coup, mais une strate nouvelle commence à partir d’un ou de plusieurs points et s’étend progressivement comme un pavage de pierres égales entre elles. La limite de cette strate en formation se présente comme une marche d’escalier, avec une arclc saillante et un dièdre rentrant. C’est le dièdre rentrant qui forme une zone favorable à la fixation des nouvelles mailles plutôt qu’un point isolé loin du bord. Un effet, une maille qui se trouve dans l’angle rentranL est influencée à la fois par la strate inférieure et par la tranche ; au contraire une maille qui se trouve loin du bord n’est influencée que par la strate. On comprend que les mailles se fixent aux points où la résultante esL plus grande, et, par suite, que la strate commencée se prolonge très loin avant qu’une nouvelle se forme. Mais, notons-lc bien, notre raisonnement ne vaut que si la concen­ tration de la solution mère est la même aux deux points comparés ; et c’est bien ce qui se produit approximativement dans un bain large, parce qu’alors la diffusion égalise rapidement la concentration. Il en est tout autrement lorsque le cristal est baigné dans un mince iilm liquide où la concentration ne s’égalise que très lentement. C’est ce qui se passe dans une roche compacte où la solution est enfermée entre les parois des frag­ ments contigus. Ulle y est compartimentée et ne dépose ses mailles que sur les portions de surface cristalline les plus voisines. Alors chaque élément de surface se recouvre d’une épaisseur à peu près égale partout. Or un solide qui s’accroît d’une même épaisseur partout, tend vers la forme sphérique, quelle que soit sa forme primilive. C’est le cas des nodules de gypse. C. GAUDEFROY 145

RÉFÉRENCES

A. Carozzi (1949) : Pétrographie des roches sédimcntaires. F. Rouge, et Cie édit., Lausanne, pp. 214-215.

Dana’s System of Mineralogv, par C. P a la ciie, H. B erm an et C. F r o nd ei, (1951) vol. II, p. 482“

M. G igout (1951) : Etudes géologiques sur la Méséta marocaine occi­ dentale (arrière-pays de Casablanca, Mazagan et Safl). Noies et M. Serv. géol. Maroc, n° 86.

M. I. G oldman (1952) : Deformation, metamorphism and minéralisation in gvpsum anliydrite Cap Rock of sulfur salL Dôme, Louisiana. Geol. Soc. of America, mem. 50, inarch.

A. L acroix (1910) : Minéralogie de la France et de ses colonies, t. IV, p. 164.

P. P ascal (1934) : Traité de chimie minérale. Masson édit., Paris, t. VI, p. 1044.

E. R och (1930) : Eludes géologiques dans la région méridionale du Maroc occidental. Notes et M. Serv. Mines et Carte géol. Maroc, n° 9, pp. 223-263, et fig. 45, p. 243.

( l l’r déc. 1956)

Xntes Serv. (/éol. Marne, l. 15, H)5fi. 1 4 7

DESCRIPTION PROVISOIRE DES ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII

VALENT1NITE DU ROC BLANC

Sb20 3 ; orthorhombique a : b : c = 0,3939 : 1 : 0,4339 (1)

Dans un échantillon de minerai - schiste imprégné de galène, blende, sulfoarséniures et sulfoantimoniures de plomb - provenant de la mine du Roc Blanc, située au pied nord du jebel Salhref (Jebilet), nous avons trouvé, dans une géode, des lames cristallines, incolores, de valentinite.

Les cristaux se présentent sous forme de lamelles très minces, aplaties sur g1 (010), de 1 à 2 mm dans leur plus grande dimension. Ils sont souvent groupés en éventails, b'ragiles, ils sont d’un maniement difficile car la facilité de leurs clivages les fragmente au moindre contact. Par ordre de faciliLé, ces clivages sont :

- le clivage g \ extrêmement facile, provoqué par toute manipulation un peu rude, débite les cristaux en lamelles de plus en plus minces, leur donnant un peu l’aspect d’un mica ;

- le clivage m (110), à 68°04' du précédent, parallèle à l’allongement des lamelles, tend à débiter les cristaux en lattes étroites et longues. Bien que moins facile que le clivage g1, ce clivage est cependant provoqué très aisément.

La présence de ces clivages appelle une discussion. En eiîet, alors que de nombreux auteurs s’accordent à reconnaître un clivage g1 parfait, H. I' ngicmac.m (2) dénie la présence de ce clivage, qu’il considère comme2 1

(1) (5 I'alacïik, 11. IIkhm as, (.. I-'hondi:!. The Dana’s syslem of Miuerulogy, 7 e édition, p. 517. (2) 1 F. T nc. icmac.ii M012Ï : Sur la valenlinile. Ji. Soc, jrunç. M iner,, t. 55. p. 551-552. 1 4 8 ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII plans de séparation de cristaux aplatis. Il semble qu’ici cette explication ne soit pas valable. En effet, le clivage g1 provoque des lamelles d’une très grande finesse, polarisant dans les noirs du premier ordre, ce qui indiquerait dans l’hypothèse d ’UNGEMACn un empilement de cristaux extrêmement minces. D ’autre part les images données par les faces de clivage g1 sont quasi-parfaites, et ce fait, comme le signale U ngemach lui-même, semble prouver l’existence d’un tel clivage. Ce problème sera définitivement résolu, nous semble-t-il, quand des essais auront pu être faits sur des cristaux de synthèse de valentinite, absolument exempts Sb20 3 pseudo-cubique.

En plus de ces clivages, les lamelles possèdent un axe de pliage, paral­ lèle à [010]. Une fois pliés, les cristaux restent dans la position qui leur a été donnée ; c’est cet axe de pliage, qui, associé au clivage g1 si facile, donne cet aspect d’éventail dont nous avons parlé. Pour autant que soient correctes les mesures que nous avons pu faire au goniomètre sur des cris­ taux aussi fragiles, il semble qu’à la limite, les cristaux pliés se cassent suivant une face quelconque de la zone pg1.

La faible quantité de matière que nous possédons ne nous a pas permis de faire une analyse chimique quantitative de ces cristaux. Cependant les essais effectués confirment l’hypothèse de la valentinite. Au tube fermé, la substance se sublime entièrement en donnant un épais anneau blanc, cristallin.

Très dillicilement solubles dans N 0 3H à chaud, les cristaux sont facilement attaqués par CIH dans lequel il se dissolvent sans résidu. La micro-analyse qualitative, faite en collaboration avec Th. d e Cic h o c k i, n’a révélé que la seule présence de l’antimoine. Les recherches de Pb, Ca, Zn, Ee, As et S sont restées vaines.

Le spectre de poudre aux rayons X, elTectué par L. O r t e i.l i, permet, avec les résultats énumérés ci-dessus, de conclure qu’on se trouve en pré­ sence de valentinite particulièrement pure.

J. L ucas

15 décembre 1956. F.SPECES MINERALES DU MAROC VII 1 4 9

Spec tr e s d e rayons X d e la valentinite

Yalentinitc de rél'crence, fichier Valentinite du Roc Blanc (Jebilet) A. S. M. T., fiche n° 3-0530. méthode Debye-Scherrer, rayonne- Sublimé obtenu par chauffage de ment Cu Ka Sb20 3 sous vide ou atmosphère d’azote.

d I d I

! 5,40 4 4,56 m 4,58 25 3,48 m 3,50 20 3,12 TF 3,14 100 2,96 r 2,73 m 2,72 8 2,64 m 2,64 8 2,45 m 2,45 12 2,27 ; r 2,27 3 2,20 ! f 2,21 2 j 2,09 f 2,09 2 2,04 m 2,05 12 1,97 3 1,92 AF 1,93 12 1,89 3 1,83 6 1,80 F 1,80 32 | 1,665 1,67 16 ! 1,625 > f 1,62 3 1,565 ni 1,57 12 1,515 ni 1,52 12 1 5 0 ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII

PSEUDOMORPHOSE DE QUARTZ EN STIBINE

On connaît de nombreux exemples où la stibine se présente en longs cristaux inclus dans le quartz. Or, on ne peut généralement pas affirmer l’antériorité de l’un par rapport à l’autre. Cependant, dans le cas du gîte de Mguedh (Massif hercynien central), la stibine remplace le quartz auto- morphe d’un microgranitc à muscovite, évidemment antérieur à la miné­ ralisation. L’idée de substitution s’impose, en particulier par l’examen des sections polies. La figure 1 représente le microgranitc à muscovite : on y voit des phénocristaux de quartz idiomorphes, souvent corrodés, sur un fond de second temps finement cristallin de quartz, de l'eldspaths séricilisés et de muscovite ; des phénocristaux d’orthosc et de muscovite existent également dans la roéhc. On voit aussi des polyèdres semblables aux cristaux de quartz voisins et qui sont complètement remplis de stibine en cristaux très nombreux et distribués sans ordre apparent. C’est un exemple bien caractérisé de pseudomorphose : évidemment, la stibine a remplacé le quarlz préexistant.

De tous les minéraux de la roche, le quartz est le premier atteint par cette transformation. Parmi les cristaux pseudomorpliisés, il s’en trouve qui sont hérissés de pointes rayonnant dans les l'eldspaths voisins ; en d’autres endroits, c’est l’ensemble du second temps de la roche qui a été substitué par la stibine.

O11 peut saisir le phénomène de la transformation en voie de réali­ sation dans les cristaux de quartz incomplètement remplacés. La figure 2 représente une plaque de 0,(1 mm d’épaisseur, où le quarlz laisse voir, par transparence, des aiguilles opaques. Ce sont des cristaux de sLibine que l’on peut reconnaître par leur Tonne générale, et aussi par des caractères visibles en lumière réfléchie. Car, cette photographie a été prise avec deux éclairages, par transparence et par réflexion : le premier montre la disposition des cristaux de stibine dans le quartz, leur multiplicité et leurs orientations variées, quelconques par rapport aux axes cristallo­ graphiques du quartz, mais divergentes à partir d’une région centrale éloignée ; l’éclairage par réflexion montre des faces brillantes et des canne­ lures comme les faces du prisme de la stibine. Des exemples plus favorables à l’observation de quelques déLails montrent des éléments de clivages, des cannelures accusées, parallèles à l’allongement du prisme, ailleurs encore le rayonnement des cristaux à partir d’un point central.

Les cristaux de stibine qui se sont formés aux dépens du quarlz sont parfaitement rectilignes dans leur allongement suivant l’axe verLical. C’est là un phénomène qu’il faut relever, même si on n’en trouve pas d’expli­ cation, car il est vraiment très étonnant par comparaison avec ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII 151

F ig . 1. Substitution parla stibine clans le microgranite de Mguedh. Si) : stibine, q : quartz, p : pyrite, x 6, d’après Ph. M o r i n (1952) : Antimoine, in « Géologie des gîtes minéraux marocains ». Notes et M. Serv. géol. Maroc, n° 87, pp. 142-143. 152 ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII

F ig . 2. - Cristaux de stibine jndus dans le quartz du microgranite de Mguedh. x 40. Eclairage mixte : par transparence et par réflection, qui fait briller certaines faces de la stibine. La ligne verticale, au tiers droit du cliché, limite la préparation.

F ig . 3. — Géode d’un quartz de Masser Amane montrant les cristaux de stibine pliés, x 4 environ. ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII i s a ce que l’on sait sur la morphologie des cristaux de stibine. Ceux-ci ne sont pas toujours rectilignes, tant s’en faut ; bien souvent ils sont ondulés dans un sens bien défini, toujours par des pliages oscillants autour de l’axe [100]. Et les conditions de ce pliage apparaissent parfois avec évidence. L’exemple reproduit dans la figure 3 est assez frappant à cet égard : c’est une géode de Masser Arnane où tous les cristaux de stibine sont pliés. L’un deux a dix coudes où le cristal est incliné alternativement en sens contraire. Quand on y regarde de près, la raison de ces pliages apparaît toute simple : à chaque coude, la stibine touche un cristal de quartz ; comme on le conçoit facilement, au cours de son allongement, elle a rencontré cet obstacle, et sa pointe a changé de direction. L’opposition est frappanLe entre ce cristal et celui qui est emprisonné de toutes parts par le quarLz eL qui se développe aussi libre­ ment que dans un milieu liquide. Kaut-il penser qu’il n’a aucun contact avec le quartz, malgré les apparences d’une observation grossière, ou bien qu’il subit des pressions égales en tous sens ?

La substitution de la stibine au quartz, pose bien des problèmes difficiles, dont voici le plus élémentaire: la croissance d’un cristal de stibine au sein du quartz suppose un départ de silice, et un apport des éléments : soufre, antimoine. Or, on cherche en vain une « gaine » libre autour de l’aiguille de stibine qui permette ces deux courants en sens contraires. Cette gaine exisLe peut-être, mais alors son épaisseur est inférieure aux limites de l’observation. On peut aussi penser qu’il s’agit de phénomènes de diffusion.

C. G a u d e ir o y et Pli. M o r in .

(15 décembre 1956).

Notes Setv, géol. Maroc, t. 15, 1956. 1 5 4 ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII

LES ARSÉNIATES, PHOSPHATES ET VANADATES DE CUIVRE AU MAROC (d’après CI. Guillemin)

La thèse de doctorat de Claude G u illem in (1) concerne en partie le Maroc : plusieurs espèces non encore signalées en ce pays y sont décrites ; plusieurs gisements marocains sont notés, dont le plus intéressant, au point de vue de ces nouvelles espèces, est Hassian ed Diab (Maroc oriental)

Nous extrayons de cet ouvrage ce qui intéresse la minéralogie du Maroc, en y ajoutant quelques précisions relatives aux gisements, dues à J. A g a r d , G. J o u h a v s k y et H. Moussu (2).

Avant toute analyse détaillée, signalons que l’auteur a découvert une nouvelle espèce, la vésigniéïte, vanadate basique de cuivre et de baryum, présente au Maroc ; qu’il a redéfini, entre autres espèces, la volborthite, qui se trouve aussi au Maroc ; qu’il a réussi à l'aire la synthèse de ces deux minéraux. L’étude qu’il a laite de la tvrolite, espèce qui est signa­ lée pour la première lois au Maroc, permet de ne plus la confondre avec la LrichalciLe qui se trouve discréditée.

Il est très utile aussi d’apprendre l’existence d’une série isomorphe entre la libéthénite et l’olivénite, et d’une autre entre la tangéite et la coni- chalcite.

On trouve dans ce travail des tableaux, particulièrement utiles aux métallogénistes, qui résument les transformations, la filiation, d’espèce en espèce, dans la zone d’oxydation des gisements à partir du minerai de profondeur : pour les arséniates (p. 83) et pour les phosphates (p. 236).

Enfin, renseignement précieux pour les minéralogistes marocains, l’auteur donne les tableaux des intervalles réticulaires Debye et Scherrer pour toutes les espèces décrites.

A la suite de cette étude d’ensemble, un examen, plus approfondi des arséniates, phosphates et vanadates de cuivre du Maroc va être facilité ;

(1) (1956) : Contribution, à la minéralogie des arséniaLes, phosphates cl vanadates de cu iv re. B. Soc. fraiiç. Minéral, et Cristall., t. LXXIX, pp. 7-89 pour les arséniates, pp. 219- 275 pour les phosphates et les vanadates. (2) Plusieurs des échantillons décrits par Cl. Guilli-imin proviennent des collections de la Section d'études des gîtes minéraux et lui ont été remis, en 1953, lors d’une mission au M aroc. ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII 1 5 5 déjà l’on peut prévoir que plusieurs des autres espèces décrites par Cl. G u ii.lem in et non encore trouvées au Maroc y seront découvertes.

Voici la liste des espèces du Maroc décrites dans cet ouvrage :

Olivénile : Cu2(As04)(0H) ; orthorhombique, avec hémédrie sphé­ noïdale, et dont la piézoélecLricité a été vérifiée par lui.

Dans le gisement de Hassiane ed Diab, très riche en arséniates, l’oli- vénite se présente sous différents aspects ; rare en petits cristaux vert- olive brillant, elle est par contre fréquente sous une forme massive, qui n’avait été signalée qu’à Tsumcb (SW Africain) ; elle forme une partie importante des spécimens et peut être considérée comme un minerai. Cette olivénitc massive remplace les minéraux primaires, son aspect est résineux ou terreux avec une teinte variant du noir au vert-olive et une cassure conchoïdalc ; elle est parfois mélangée à des hydroxydes de fer ; les espèces qui l’accompagnent sont, dans l’ordre d’apparition : la tyrolile, la clinoclasite, la conichalcite, l’azurite, la malachite et enfin des cristaux de gypse.

Dans le célèbre gile de Rliar et Anz (Meseta côtière), où R. U ngkmacii a découvert jadis la ehaleosLilbitc, l’olivénite se trouve en petites aiguilles vert-olive avec azurite et malachite.

Dans l’Ounein (Haut Atlas), au filon 1 de Taourirl, constitué, d’après R. Moussu, de quartz à bornile, chalcopyrilc, cuivre-gris, énargitc et famalinite, on retrouve de l’olivénite massive, analogue à celle de Hassian ed Diab, et qui est recouverte d’érinite en croûtes mamelonnées, finement cristalline, vert-malachiLe. Puis vient une seconde génération d’olivénite bien cristallisée et enfin de l’azurite.

Hrinile : Cu5(As04)(0H)4. Monoclinique, reproduite synthétiquement par Cl. G u il l e m in . Il y a une série isomorphe entre l’érinite et la pseudo- malachite Cu5(P 0 4)2(0H )4.

A Bou Skour (Massif du Sarhro) dans un filon de quartz à chalco- pyrite, chlorite et divers autres sulfures, l’érinite se présente intimement liée à la conichalcite ; elle forme des croûtes vert-jaunâtre à la surface du quartz.

Dans l’Ounein on la trouve aussi, comme il vient d’être dit à propos de l’olivénite, dans le filon 1 de Taourirt.

Clinoclasite : Cu3(As04)(0H):, monoclinique. Couleur vert sombre à bleu verdâtre.

A Rhar el Anz, la clinoclasite apparaît en cristaux ne dépassant pas 0,3 mm et présentant la couleur bleu, vert foncé, très caractéristique de cette espèce. 156 ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII

Cl. G u illem in cite, comme provenant d’Oum Lil (3), Bou Azzer, des peLiLs cristaux de clinoclasite apletis.

Au filon 6 d’Hassiane ed Diab, filon de quartz avec wolfram Le, chalco- pyrite, mispickcl, pyrite et muscovite. la clinoclasiLe se trouve en certaine quantité ; elle est surtout concentrée au voisinage immédiat de masses amorphes, brun rougeâtre foncé avec cassure résineuse, qui sont formées par un mélange intime d’olivénite et de limonilc. La clinoclasite apparaît en filonnets à structure lamellaire de couleur bleue caractéristique ; elle a été recouverte par de la conichalciLc en croûtes mamelonnées. La clinoclasite lamellaire peut aussi se trouver sur la gangue quartzeuse avec de la malachite.

Tyrolile : CuilCa2(AsO)4(OLI)lü.9-10H2O ; orlhorhombique. Iispèce redé­ finie par l’auteur, qui discrédite le nom de Lriehalcite.

A Hassian : ed Diab, la Lyrolite est rare; on l’v trouve en pelites lamelles verl-bleu.

F i g . 1. — Gisements d’arséniates, phosphates et vanadates de cuivre du Maroc.

(3) D ’après G. J ou ravsky, le gîte d ’O um lil (blanc* en b e rb ère, e l q u ’il est plus correct d’écrire ainsi) ne renferme pas de minéraux de cuivre. La clinoclasite provient peut-être du gîte de Tamdrost, situe immédiatement à l’IC, ou des grattages voisins de Tamdrost ? ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII 1 5 7

Conichalcite : CuCa(As04)(0H) ; orLhorhombique ; reproduite synthé­ tiquement par l’auteur.

A Hassianecd Dial»,la conichalcite esL très répandue en minces couches mamelonnées, sLalactiliques, soit sur la clinoclasite, soit directement dans les Assures de la roche quartzeusc.

Dans la région de Bou Azzer, mais sans que l’on puisse préciser le gisement, ce minéral se présente en petits filonnets, verl-jaune sale avec l’aspect de la garniérite ; il ne contient pas de nickel.

Volborthite : Cu3(V0,)2.3H20 ; probablement monoclinique. Petites lamelles mal cristallisées, d’apparence hexagonale.

Faciès : clivage parfait (001), moins parfait (010), macles. Très fragile : dureté 3,5 ; densité 3,42 ± 0,02. Couleur vert-bouteille à verL-jaune, le plus souvent vert-olive.

Une déAnition précise de cette espèce est donnée, à partir de la volbor- thite artiAciclle, par Cl. G u i i .i .k m i n .

Dans les basaltes permo-lriasiques de la région de Marchand, à 00 km au SSL de Rabat (4), celte matière csl formée par une croûte épaisse de 4 à 5 mm, lamellaire, vert foncé, d’aspect homogène. Densité 3,50 ± 0,05. L ’analyse montre la présence de baryum dosable. Les résultats de l’analyse quantitative sont les suivants :

BaO 1,3 Fe20., 0,1 v 2o5 3cS,5 CuO 49,2 IL, O 10,2

99,3

Ce n’est pas une variété barifôrc de volborLhiLe : l’étude optique a révélé qu’il s’agit d’un mélange ; de meme l’examen des diagrammes de poudre a montré la présence de raies faillies de la vésigniéïle, enfin des

(I) Kn deux points : sur la roule de Marchand à Boulhaul au km el sur la roule de Marchand à Oued Xem à d(M) m des dernières maisons de Marchand. T/un de nous se propose de revenir sur la description de ces tfisemenls el de leurs minéraux. 1 5 8 ESPÈCES MINÉRALES DU MAROC - VII différences d’intensité des raies suivant les proportions relatives de vol- borthite et vésigniéïte.

Vésigniéïte : Cu3Ba(V04)2(0H) ou 3Cu0BaO.V205-H2O ; monoclinique (nouveau minéral).

Elle existe, intimement mélangée à la volborthite, dans les gîtes de vanadate cuprifères des basaltes permo-triasiques des environs de Marchand.

Coordonnées Lambert approximatives des gisements cités (Nord-Maroc ou Sud-Maroc suivant les cas).

Bou Slcour : (feuille Jbel Sarhro) : 413,8 - 436,8.

Hassiane ed Diab : (feuille Debdou) : 758 - 372.

Marchand : (feuille Casablanca) : 383,8 - 327,4 et 387,8 - 325. Bhar el Anz : (feuille Casablanca) : 356 - 328,2.

Taourirt (Ounein) : (feuille Tizi n’Tesl) : 236,4 - 432,2.

Oumlil : (feuille Alougoum) : 367,3 - 392,4 (?).

Section d ’é t u d e s d es gîtes m in é r a u x

(15 décembre 1956)

.Yotes Srrv. (fvol. Maroc, I. 15. 1 ’.IÂli. Erratum du tome 14 p. 17,

ajouter : P lanche I.

Le gérant : Ph. Mohin. É D I 'A-CASABLANCA Achevé d'imprimer le 5 Avril 1958 Dépôt légal : 338-11-58 ------SOMMAIRE

GÉOLOGIE RÉGIONALE — STRATIGRAPHIE

H . H o lla r d et P . J a c q u em o n t : Le Gothlandien, le Dévonien et le Carbonifère des régions du Dra et du Zemoul (Confins algéro- marocains du Sud ...... ■ 7

PALÉONTOLOGIE

Catalogue d’invertébrés fossiles du Maroc : II — Lamellibranches, p a r G. Colo et M.-L. P e t it o t ...... 35

PÉTROGRAPHIE

J. A ga rd : Les ankaratrites et le volcanisme récent de la région de Zebzat (Haut Atlas de Midelt) ...... 109

MINÉRALOGIE

C. G a u d e f r o y : Calcite de la grotte de Gorane près du cap Cantin (Côte atlantique du Maroc) ...... 119

C. Ga u d e f r o y : Questions de cristallogénie — Phénocristaux de gyspe inclus dans le gypse sacchâroï de de Safi (Maroc occidental) 139

Description provisoire des espèces minérales du Maroc — VII : Valen- tinite du Roc Blanc (J. L ucas) — Pseudomorphose de quartz en stibine (C. G a u d e f r o y et Ph. M o r in ) — Les arséniates, phosphates et vanadates de cuivre au Maroc, d’après Cl. G u il l e - M IN ...... A ...... 147

Errata du tome 14 159