Les Réformes Territoriales Et Ses Implications Pour La Seine-Et-Marne
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Les réformes territoriales et N°40-février 2017 ses implications pour la Seine-et-Marne n Île-de-France, en 2016, l’intercommunalité réforme, confie de nouvelles compétences aux ré- E est mise en œuvre au sein de 82 Établisse- gions et redéfinit clairement les compétences at- ments Publics de coopération intercommunale tribuées à chaque collectivité territoriale. Ainsi, elle (EPCI), regroupant au total 1 278 communes et supprime les clauses générales de compétences 11 959 807 habitants (cf. annexe), tandis que la pour les départements et les régions, y substituant Métropole du Grand Paris regroupe Paris, les 123 des compétences précises confiées par la loi à ces communes des trois départements des Hauts-de- deux collectivités. Depuis, la clause générale de Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne compétence concerne uniquement les communes. et 7 communes des départements limitrophes de l’Essonne et du Val-d’Oise, soit près de 7,5 millions À noter que la métropole ne fonctionne pas seule d’habitants. mais en lien avec des établissements publics ter- ritoriaux (EPT), créés par la loi NOTRe. Ces ter- Un EPCI exerce, au lieu et place des communes ritoires créent ainsi un système d’intercommu- membres, des compétences obligatoires (aména- nalité à deux niveaux. La métropole du Grand gement et développement économique, politique Paris, EPCI à statut particulier et à fiscalité propre, sociale et culturelle ; équilibre social de l’habitat ; constitue le niveau stratégique d’élaboration des politique de la ville ; protection et mise en valeur de politiques publiques. Tandis que les EPT, dotés l’environnement ; politique du cadre de vie ; ges- d’une part de fiscalité économique pendant 5 ans, tion des services d’intérêt collectif), ainsi que des sont, entre autres, l’échelon de la mise en œuvre compétences optionnelles et des compétences et de la gestion de ces politiques publiques. Ces supplémentaires que les communes lui transfèrent. EPT, créés le 1er janvier 2016, font partie des Les EPCI, tout en étant des groupements de col- 12 territoires de la Métropole du Grand Paris. lectivités territoriales, restent des établissements publics. Ils sont donc régis par un principe géné- Par ailleurs, l’intercommunalité s’opère dans le ral de spécialité qui ne leur donne compétence cadre des schémas départementaux de coopé- que pour les domaines et les matières que la loi ration intercommunale (SDCI), servant de cadre leur attribue ou pour ceux qui leur sont délégués de référence de l’évolution de la carte intercom- ION DES CAF EN ÎLE-DE-FRANCE ION DES CAF EN ÎLE-DE-FRANCE par les communes membres. Les EPCI ne dis- munale. Toute création, modification du péri- posent pas de la clause de compétence générale mètre ou fusion est prononcée par arrêté du ou AT (cf.encadré). des représentants de l’État dans le ou les dépar- tements intéressés, dans le cadre de ces SDCI. La décentralisation voulue par l’État s’est opérée À noter que ces modifications ne portent que en trois volets principaux : sur les communes qui ne sont pas membre d’un EPCI dont le siège est situé dans l’unité urbaine > Le premier a été ouvert avec la loi du 27 janvier de Paris. C’est ainsi qu’à compter du 1er janvier 2014, dite de modernisation de l’action publique 2017, dans le cadre du nouveau SDCI de Seine-et- territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM), Marne validé fin mars 2016, des restructurations qui a permis notamment à la Métropole du Grand sont prévues sur certaines communautés d’ag- Paris de voir le jour le 1er janvier 2016. glomération et de communautés de communes listées ci-dessous et cartographiées (cf. carte). > Le deuxième volet de la réforme territoriale, issu de la loi du 16 janvier 2015 relative à la déli- Les intercommunalités de la Seine-et- mitation des régions, aux élections régionales et Marne départementales et modifiant le calendrier électo- ral, visait à réduire le nombre de régions métropo- Au 1er janvier 2017, les communes de la Seine-et- litaines de 22 à 13, sans changement notable pour Marne sont réparties dans 25 intercommunalités, l’Île-de-France, qui conserve son périmètre, son dont 8 communautés d’agglomération et 17 com- nom et sa préfecture. munautés de communes : BULLETIN D’INFORM > Finalement, la loi portant sur la Nouvelle Or- • la CA Melun Val de Seine (absorbe les ganisation Territoriale de la République (NOTRe), communes de Limoges-Fourches, Lissy, Maincy et promulguée le 7 août 2015, troisième volet de la Villiers-en-Bière), 1 Les intercommunalités d’Île-de-France Établissement Public Territorial (EPT) – 11 Un EPT est un EPCI sans fiscalité propre regroupant plusieurs com- munes sur un territoire d’un seul tenant et sans enclave, formant un ensemble de plus de 300 000 habitants. Les EPT ont été créés dans le cadre de la création de la métropole du Grand Paris. Communauté d’agglomération (CA) – 18 Une CA est un EPCI à fiscalité propre regroupant plusieurs communes sur un territoire d’un seul tenant et sans enclave, formant un ensemble de plus de 50 000 habitants, autour d’une ou plusieurs communes centres de 15 000 habitants. Métropole du Grand Paris (MPG) – 1 La MGP est un EPCI à fiscalité propre et la seule intercommunalité d’Île-de-France à avoir le statut de métropole. Communauté de communes (CC) – 51 Une CC est un EPCI à fiscalité propre regroupant plusieurs communes sur un territoire d’un seul tenant et sans enclave, formant un ensemble de plus de 15 000 habitants. Communauté urbaine (CU) – 1 La CU est un EPCI à fiscalité propre regroupant plusieurs communes d’un seul tenant et sans enclave, formant un ensemble de plus de 250 000 habitants. • la CA Paris - Vallée de la Marne, Port du CC Pays de Seine), • la CA Marne et Gondoire, • la CC Pays de Montereau (issue de la fusion • la CA Pays de Meaux (fusionne avec la CC de la CC des Deux Fleuves et la CC du Bocage Gâti- des Monts de la Goële), nais – sauf la commune de Flagy), • la CA Val d’Europe Agglomération, • la CC Pays Créçois, • la CA du Pays de Fontainebleau (issue de • la CC Val Briard (issue de la fusion de la la fusion de la CC du pays de Fontainebleau, la CC de la Brie Boisée, la CC du Val Bréon, la CC les CC entre Seine et Forêt, la CC du Pays de Bière, Sources de l’Yerres et la commune de Courtomer à part la commune de Villiers-en-Bière, et une par- de la CC de l’Yerres à l’Ancœur), tie des communes de la CC Les Terres du Gâtinais • la CC l’Orée de la Brie (absorbe la commune - Achères-la-Forêt, Boissy-aux-Cailles, Chapelle- de Varennes-Jarcy située en Essonne), la-Reine, Noisy-sur-École, Tousson, Ury, Vaudoué • la CC Brie Nangissienne (absorbe certaines - ainsi que de la CC du Pays de Seine - Bois-le-Roi communes de l’Yerres à l’Ancœur - Aubepierre- et Chartrettes), Ozouer-le-Repos, Mormant, Bréau, la Chapelle- • la CA Roissy Pays de France (composée de Gauthier - ainsi que la commune de Verneuil-l’Etang communes de Seine-et-Marne et de communes du de la CC Brie centrale), Val-d’Oise), • la CC Gâtinais Val de Loing, • la CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sé- • la CC Pays de Nemours (fusionne avec une nart (composée de communes de Seine-et-Marne partie des communes de la CC Les Terres du Gâti- et de communes de l’Essonne), nais - Amponville, Boulancourt, Burcy, Buthiers, Fro- • la CC du Pays Fertois, mont, Guercheville, Nanteau-sur-Essonne, Rumont • la CC Moret Seine et Loing (absorbe la com- et Villiers-sous-Grez), mune de Flagy), • la CC Deux Morin (issue de la fusion de la • la CC du Pays de l’Ourcq, CC de la Brie des Morin et de la CC du Cœur de la • la CC Brie des rivières et châteaux (issue de Brie), la fusion de la CC Vallées et Châteaux - sauf la com- • la CC les Portes Briardes Entre Villes et Fo- mune de Maincy -, la CC la Brie Centrale - sauf la rêts, commune de Verneuil-l’Étang -, la CC des Gués de • la CC du Pays de Coulommiers (issue de la l’Yerres - sauf les communes de Limoges-Fourches fusion de la CC du Pays de Coulommiers et la CC de et de Lissy -, les communes de Bombon, Chaumes- la Brie des Moulins), en-Brie, Guignes et de Saint-Méry de la CC de • la CC Plaines et Monts de France, l’Yerres à l’Ancœur et la commune de Fontaine-le- • la CC du Provinois, • la CC Bassée-Montois. 2 Carte : Les nouvelles intercommunalités 2017 de la Seine-et-Marne, sur la base du SDCI 2016. 3 Données statistiques sur les intercommunalités de la Seine-et-Marne (2017) Les communautés d’agglomération de la Seine-et-Marne Population Foyers Personnes Part de personnes Commune Code commune Intercommunalités de Seine-et-Marne Commentaires Insee allocataires * couvertes * couvertes Cesson 77067 9568 1460 5029 52,6 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Combs-la-Ville 77122 22086 3665 11327 51,3 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Lieusaint 77251 11033 2422 7422 67,3 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Moissy-Cramayel 77296 17500 3200 10166 58,1 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Nandy 77326 5867 988 3328 56,7 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Réau 77384 1775 148 490 27,6 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Savigny-le-Temple 77445 30068 5589 18736 62,3 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Vert-Saint-Denis 77495 7154 972 3391 47,4 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Bondoufle 91086 9 198 1100 3884 42,2 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Commune de l'Essonne Corbeil-Essonnes 91174 47 632 10902 29549 62,0 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Commune de l'Essonne Le Coudray-Montceaux 91179 4 730 690 2325 49,2 CA Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart Commune de l'Essonne Courcouronnes 91182 13 466 2469 7661 56,9 CA Grand Paris