Projet De Plantation De Vanille a Marojala Sambava
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT GESTION MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAITRISE EN GESTION OPTION : FINANCES- COMPTABILITE PROJET DE PLANTATION DE VANILLE A MAROJALA SAMBAVA Sous l’encadrement de : - Monsieur ANDRIANTSEHENO Daniel , Maître de conférence, enseignant formateur, encadreur pédagogique - Monsieur RAMINONJATOVO Etienne , encadreur professionnel présenté par RAZAFINDRAKOTO Achille Date de soutenance : 13 Août 2005 REMERCIEMENTS Au terme de cette nouvelle étape dans ma formation, je voudrais exprimer à travers ces quelques mots, mes profonds remerciements à tous ceux qui de près ou de loin m’ont apporté leurs aides et soutiens dans la réalisation de ce mémoire. Mes remerciements vont en particulier à : -L’E.E.S DEGS et la Filière Gestion qui sont les lieux de toute ma formation universitaire ; - Monsieur RALISON Roger, Maître de Conférence, Chef du département Gestion, qui ne s’est jamais lassé de nous prodiguer ses précieux conseils ; -Monsieur ANDRIANTSEHENO Daniel, Maître de conférence, notre encadreur pédagogique et enseignant formateur, qui nous fait l’insigne honneur de présider le jury de ce mémoire ; -Monsieur RAMINONJATOVO Etienne, encadreur professionnel qui a accepté avec beaucoup d’enthousiasme à suivre de près ce travail de mémoire et à apporter ses connaissances profondes en la matière pour que nous aboutissions à des résultats concrets. -Tout le personnel Administratif de la FAC DEGS qui a apporté chacun sa contribution personnelle dans la réalisation de ce travail -et aux membres de ma famille qui n’ont jamais ménagé leurs efforts et qui m’ont toujours soutenir et encouragé dans toutes les circonstances. A tous et à toutes, trouvez en ce mémoire, l’expression de ma profonde gratitude. Mille fois encore, merci. INTRODUCTION Madagascar fait partie des pays les plus pauvres du monde. Cette pauvreté s’explique par le taux de chômage très élevé, en plus des difficultés que rencontrent les nouveaux jeunes diplômés pour leur insertion dans le circuit du travail. A part les offres d’emplois dans différents secteurs d’activités que ce soit public ou privés, les nouveaux diplômés ne se satisfont pas seulement de ces offres des entreprises qui, signalons-le, sont très inférieures par rapport à la demande. Une fois les diplômes acquis, divers conseils les poussent à se tourner vers la création de leurs propres entreprises afin de développer l’économie nationale, mais avec comme objectif, la réussite de leur propre entreprise, et améliorer les conditions de vie de leurs employés. D’où l’élaboration de ce projet qui consiste à planter de la vanille dans la région de Sambava et qui s’intitule « PROJET DE PLANTATION DE VANILLE A MAROJALA – SAMBAVA » Le site est situé dans un périmètre connu dans la commune rurale de Marojala à Sambava. Madagascar étant producteur et exportateur de vanille, le choix du projet est significatif. Mais ce choix est aussi dicté par certains avantages, entre autres la situation géographique, le climat favorable à la plantation, et l’exceptionnel environnement naturel. L’importance de la production au niveau mondial a incité l’Etat Malgache à adopter depuis 1993 une politique visant à accroître le cours mondial du prix de la vanille et surtout la qualité de sa production. Le marché étant devenu plus attrayant et plus concurrentiel, d’autres pays se sont mis aussi à produire de la vanille. En 1994, suite au déficit des exportations enregistré sur le marché mondial, l’Etat a délibérément cessé d’apporter son soutien à la politique des prix sur le 1 marché mondial et a décidé de réduire les charges : suppression des taxes à l’exportation, abolition de son office de caisse de stabilisation et de commercialisation, et renoncement à fixer les prix auprès des producteurs. Malgré le poids économique de la vanille pour Madagascar, la libéralisation du marché est d’une importance capitale pour l’évolution globale de sa transformation économique. La conquête des marchés américains et européens constitue un des principaux objectifs de Madagascar. Ils sont considérés en effet comme des débouchés de référence et ont une influence considérable sur le marché mondial. Avant de réaliser ce projet, nous avons tenu compte de beaucoup de facteurs à savoir : La place qu’occupe Madagascar parmi les pays producteurs et exportateurs de vanille dans le monde, d’où la facilité de ce projet à insérer dans ce domaine. La dépréciation de la monnaie locale, c’est-à-dire l’ariary, nous a donné l’idée de planter et d’exporter de la vanille afin d’accroître la valeur de l’ariary, conférant ainsi une forte valeur ajoutée sur les vanilles exportées. 84% des Malgaches vivent de l’agriculture, or Madagascar demeure encore un pays très pauvre. Cela est dû à l’utilisation des techniques anciennes, mais aussi à la faible étendue des exploitations agricoles d’où la faible valeur ajoutée rencontrée dans ces domaines. La dépréciation des cours sur le marché international pour les produits exportés par Madagascar (le Girofle par exemple). Tout cela nous a incité à nous verser dans un projet rentable avec une forte valeur ajoutée comme la vanille. La région de SAVA, comme on le sait tous, est une région qui produit beaucoup de Vanille dans cette partie Nord-Est du pays. Le projet créera des emplois pour la population locale et environnante 2 L’utilisation des techniques modernes dans la plantation de la vanille contribuera à l’amélioration de l’état de l’environnement et à l’annexion des terrains abandonnés à cause de la pratique abusive du « tavy » ou culture sur brûlis. Les plantations de vanille étant les premières ressources de la population de SAVA, notre projet correspond bien au besoin d’une population qui est vivement encouragée par les dirigeants de la région. Pour réaliser ce projet, nous avons dû faire appel : en premier lieu, à des recherches sur Internet ainsi que des recherches bibliographiques Ensuite, à des producteurs et exportateurs déjà opérationnels dans la filière vanille au niveau de la région de SAVA. Enfin à des recoupements et exploitation des données collectées pour mieux déterminer le projet. Dans son contenu, ce projet comprend trois grandes parties : La première partie abordera l’environnement général de la filière vanille, les informations sur la région d’implantation et les informations relatives au marché de la vanille tant au niveau local qu’international. La seconde partie, quant à elle mettra en valeur les connaissances sur la technique de production de vanille, ainsi que l’organisation de l’entreprise. La troisième et dernière partie parlera des aspects financiers du projet. 3 PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL CHAPITRE 1 : ENVIRONNEMENT GENERAL ET PRESENTATION DE LA REGION D’IMPLANTATION AVEC JUSTIFICATION DU PROJET 1.1.1. L’environnement général C’est la partie la plus large de notre analyse, puisqu’il s’agit de comprendre et d’appréhender le marché de la filière vanille de manière globale. 1.1.1.1. L’environnement institutionnel, politique et légal a. L’environnement institutionnel Depuis 1960 jusqu’à la libéralisation du marché au milieu des années 90, le secteur est régi par un organisme paraétatique : la caisse de stabilisation du prix de la vanille, qui fixe le barème des prix sur le marché intérieur et qui contrôle la gestion des stocks de la vanille dans le pays. Cette caisse joue le rôle de régulateur du secteur en accord avec la politique du gouvernement. La réglementation intérieure institue l’encadrement nécessaire pour garantir un certain degré de sécurité du système. Emboîtant le pas de la réforme, la caisse de stabilisation supprimée en 1993 par le gouvernement est remplacée par l’IVAMA (INSTITUT DE LA VANILLE DE MADAGASCAR) et le GNIV (Groupement National Interprofessionnel de la Vanille). Ce dernier cesse également ses activités en 1996 avec la création du GNEV ou groupement National des Exportateurs de Vanille. La filière est libéralisée depuis mai 1995 (décret n° 95 346 du 9 mai 1995) et la taxe à l’exportation est suspendue à compter du mois de mai 1997 conformément au DCPE (Document Cadre de Politique Economique). 4 En l’an 2000, après le passage du cyclone HUDAH qui a ravagé pratiquement toutes les plantations de vanille dans la région de SAVA, le STABEX a été créé dans le but de renouveler les plantations dans la région. Cet organisme est financé par l’Union européenne. Suite à l’intervention de L’Union Européenne, Madagascar a acquis un important appui à la production de la vanille : 3.400 ha de nouvelles plantations avec mise en place des sites de démonstration et d’un dispositif d’encadrement des paysans. Mise en place d’un dispositif de suivi de la floraison pour proposer des dates d’ouverture de campagne cohérentes et apprécier la production. 29.500 cartes planteurs distribuées dans la SAVA. Diverses actions au bénéfice des préparateurs en vue d’améliorer la qualité de la vanille. Création d’un atelier de concentration entre les différents acteurs de la filière. Opérations de promotion internationale – marque « vanille de Madagascar ». La filière est actuellement animée par les groupements professionnels de SAVA (GES) et GNEV dont les interventions sont principalement concentrées dans la région de SAVA. Les dernières négociations sur l’agriculture dans le cadre de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) indiquent que les Etats-Unis et l’Union européenne proposent de libéraliser à long terme le commerce des produits agricoles, notamment, en réduisant les tarifs, en élargissant les contingents tarifaires, en éliminant les subventions à l’export et en diminuant le soutien interne qui fausse les échanges. 5 En outre, en tant que principal producteur et exportateur de produits alimentaires à prédominance d’organismes génétiquement modifiés, les Etats-Unis se préoccupent particulièrement des restrictions commerciales concernant ces produits.