Jacquot De Nantes

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Jacquot De Nantes Jacquot de Nantes de Agnès Varda FFICHE FILM Fiche technique France - 1991 - 2h - Couleur et N. & B. Réalisateur : Agnès Varda Scénario : Agnès Varda d’après les souvenirs de Jacques Demy Musique : Joanna Bruzdowicz et 20 chansons d’époque Interprètes : Philippe Maron (Jacquot 1) Edouard Joubeaud (Jacquot 2) Résumé Laurent Monnier (Jacquot 3) Brigitte de Villepoix Le petit Jacques Demy a de la chance : sa passion pour le cinéma. Non content de (Marilou) prime enfance, dans les années trente, est fréquenter la salle la plus proche avec une marquée du sceau de l’insouciance et du assiduité qui ne se dément pas, le jeune Daniel Dublet bonheur. Son père, garagiste, sa mère et homme entreprend de faire lui-même (Raymond) son petit frère l’entourent de toute l’affec- quelques essais en 8 mm. Son père, qui Clément Delaroche tion dont on peut rêver. Et rêver, justement, juge cette passion quelque peu déplacée, Jacquot aime cela. Rien ne l’attire davan- lui fait étudier la mécanique. Mais l’obsti- (Yvon 1) tage que le théâtre de marionnettes qui nation de Jacques a raison de cette résis- Rody Averty permet à son imagination de vagabonder. tance somme toute compréhensible. Alors (Yvon 2) La guerre ne modifie pas réellement cette que la guerre a pris fin et que la vie a peu à prédisposition au bonheur, même si les peu repris ses droits, le jeune garçon brûle Hélène Pors bombardements de 1943 lui inculquent un comme jamais de devenir cinéaste : il (Reine 1, la petite voisine) dégoût durable pour la violence. Son atti- convainc son père de le laisser partir pour rance pour le théâtre se mue peu à peu en Paris... L E F R A N C E 1 D O C U M E N T S Critique Un film de, pour et par crètes, à l’apprentissage d’un métier, à Jacques Demy l’éclosion d’une sensibilité. Il nous fait pénétrer dans le grenier des souvenirs d’enfance avec la même simplicité et la Jacquot de Nantes est plus qu’une L’histoire du cinéma est avare même sûreté de main que celles du évocation : c’est la genèse d’une pas- d’exemples de films tournés par un Sabotier du Val de Loire creusant ses sion peu commune. Celle d’un enfant grand cinéaste en hommage à un autre mortaises. pas tout à fait comme les autres qui grand cinéaste. Il y a, bien sûr, Chris devient sous nos yeux l’un des plus Marker s’attachant aux pas d’Akira Du fugace à I’éternel grands cinéastes de sa génération. Tout Kurosawa, ou Wim Wenders à ceux de le talent d’Agnès Varda est d’avoir su, Yasujiro Ozu. Ni l’un ni l’autre, pourtant, Quand Jacquot devient Jacques, elle tout en conservant le charme de la chro- si estimable que soit leur démarche ne s’arrête, en nous incitant, par un doigt nique, nous entraîner dans cette pas- sont allés aussi loin, dans la voie de la pointé vers la gauche, à aller juger sur sion. Rarement film était parvenu à nous fidélité, de l’émotion rentrée, de l’intelli- pièces du talent de celui qui n’a plus plonger avec autant de clarté au cœur gence des racines, de l’investigation en besoin de son intermédiaire. Etrange et du processus de la création artistique. profondeur d’un artiste et de son œuvre, troublant va-et-vient du passé au pré- La pédagogie rejoint d’ailleurs l’art de la clarté et de la franchise du regard, sent, du noir et blanc à la couleur, de quand la réalisatrice se met à illustrer qu’Agnès Varda mettant ses pas dans l’enfance à l’homme, du fugace à l’éter- les repères biographiques ou artistiques les pas de Jacques Demy. Elle avait le nel. La mort peut bien accomplir son de Demy par des morceaux choisis de choix entre deux attitudes : faire un film inexorable travail de sape, la vie son œuvre. Sont édifiées les passerelles d’Agnès Varda, plein de grâce et de fan- l’emporte, haut la main. qui relient la vie du cinéaste à son uni- taisie comme à son ordinaire, émaillé de «Il est revenu... c’est merveilleux», vers enchanté... Nous faisons ainsi private jokes, qui nous eût comblés mais comme chante la sorcière d’Une connaissance du «véritable» sabotier du quelque peu gênés aux entournures ; ou chambre en ville. Avec ce film, val de Loire ou nous comprenons l’attrait faire un film de, pour et par Jacques Jacques Demy revient parmi nous, il de la mer, et par là-même de l’inconnu Demy. C’est la seconde option qu’elle a nous regarde, il nous sourit par-delà la chez tout Nantais qui se respecte... prise, et on ne l’en louera jamais assez. mort, et nous contemplons, fascinés, Mais Jacquot de Nantes n’est pas Elle s’est complètement effacée devant cette peau indéfiniment caressée, cette pour autant cette «explication de texte» l’homme qu’elle a connu, et aimé autopsie à cœur ouvert qui est d’abord tant redoutée par les écoliers d’hier et jusqu’à la dernière minute, elle s’est un splendide poème d’amour. d’aujourd’hui : si les clés de l’univers du faite son humble exécutrice testamen- Claude Beylie cinéaste nous sont offertes, c’est taire, son porte-serviette, sa Marie- Cinéma 91 n°478 d’abord pour nous faire partager son Madeleine essuyant une larme sur son amour de la vie et des êtres. A cet visage ravagé. Le résultat est tout sim- égard, le film doit également se voir plement bouleversant, de la première à comme une déclaration d’amour, la dernière image. Contrairement à ce que l’on a beaucoup pudique et admirable, faite par Agnès dit, Varda ne raconte pas ici les souve- Varda à l’homme qui a partagé sa vie et Un splendide poème d‘amour nirs d’enfance de Jacques Demy. Elle qui n’est plus. Loin de déparer, les cherche à retrouver ce qui fait la conti- quelques séquences où l’on voit Demy Elle a fait cela sans une once d’affète- nuité du rêve d’un homme d’âge mûr, (parfois filmé en très gros plan) au soir rie, sans les trémolos de caméra qu’on qui vit à côté d’elle et dont elle part, non de sa vie apportent une émotion supplé- eût pu craindre. Elle l’a fait dans la joie, pour reconstituer un passé mais pour mentaire. Jacquot de Nantes est un en nous faisant oublier la mort omnipré- peser, au creux de quelques images, le film rare, d’une densité peu commune. sente, en filmant des enfants qui jouent, projet d’une vie. «Il larguait ses amarres. Ce qui n’exclut pas une certaine légè- qui bricolent, qui sourient quand ils vien- Jacquot, doucement, devenait Jacques» reté de ton, porteuse de ce petit rien qui nent de découvrir un sens à leur vie. Elle dit-elle avec tendresse lorsque l’adoles- s’appelle peut-être le bonheur. a remonté le cours de l’histoire en dou- cent commence à affirmer ses choix. Yves Alion ceur, reconstitué une époque plus vraie C’est ce «devenir doucement», cette Saison Cinématographique 1991 que nature, remis à l’heure gaie la pen- continuité qui pince un peu le cœur, dule infernale du temps. Son film nous maintenant que l’on sait que cet homme fait assister, par petites touches dis- va mourir et qu’il ne s’agit plus que de L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE 77.32.76.96 2 RÉPONDEUR : 77.32.71.71 Fax : 77.25.11.83 D O C U M E N T S mettre bout à bout ses rêves et ses mor- Jacques… Des souvenirs en vrac et des peut voir de Jacques : son visage, ses ceaux de films. Pour Jacquot de lambeaux de poèmes me passent par la mains, ses yeux». Nantes, Agnès Varda retrouve l’état de tête. «Tes yeux dans lesquels nous dormons grâce et d’amertume qui hantait Cléo Et ma mémoire oscille entre l’ardeur et tous les deux...» Paul Eluard de 5 à 7, lorsque la mort annoncée vient l’erreur. Agnès Varda, le 22 novembre 1990. éclairer d’une même lumière les instants Je veux cependant donner des nouvelles Dossier Collège au Cinéma n°42 d’aujourd’hui et les heures passées. La de Jacques Demy en 1990. Des nou- gourmandise y est aussi forte, de l’être- velles de son travail, qui est devenu là, de sa présence et du partage, mais notre travail, peu à peu. les souvenirs y sont aussi le signe de Il avait dû ralentir le rythme. Il peignait l’absence. Le montage mêle admirable- (il avait depuis 4 ans travaillé en acadé- La réalisatrice ment à la reconstitution d’époque des mie, pris des cours de dessin). Il voulait gros plans de la peau de Demy, de ses apprendre par le début, copier les yeux, de son visage, comme pour inscri- maîtres, être modeste. Il était inspiré re dans la représentation de son adoles- par les plages, les rivages, les couples cence la présence physique la plus nus. Et aussi par les pylônes de haute immédiate de l’homme d’aujourd’hui. tension. Tout le film est porté par ces va-et-vient De plus en plus, surtout tôt le matin, il apparemment arbitraires, sans protocole me parlait de son enfance.
Recommended publications
  • Female, Feminine Or Feminist
    University of Birmingham Feminist phenomenology and the film-world of Agnès Varda Ince, Katherine DOI: 10.1111/j.1527-2001.2012.01303.x License: Other (please specify with Rights Statement) Document Version Peer reviewed version Citation for published version (Harvard): Ince, K 2013, 'Feminist phenomenology and the film-world of Agnès Varda', Hypatia A Journal of Feminist Philosophy, vol. 28, no. 3, pp. 602-617. https://doi.org/10.1111/j.1527-2001.2012.01303.x Link to publication on Research at Birmingham portal Publisher Rights Statement: This is the accepted version of the following article: Ince, K. (2013), Feminist Phenomenology and the Film World of Agnès Varda. Hypatia, 28: 602–617. doi: 10.1111/j.1527-2001.2012.01303.x, which has been published in final form at http://dx.doi.org/10.1111/j.1527- 2001.2012.01303.x. Eligibility for repository : checked 12/09/2014 General rights Unless a licence is specified above, all rights (including copyright and moral rights) in this document are retained by the authors and/or the copyright holders. The express permission of the copyright holder must be obtained for any use of this material other than for purposes permitted by law. •Users may freely distribute the URL that is used to identify this publication. •Users may download and/or print one copy of the publication from the University of Birmingham research portal for the purpose of private study or non-commercial research. •User may use extracts from the document in line with the concept of ‘fair dealing’ under the Copyright, Designs and Patents Act 1988 (?) •Users may not further distribute the material nor use it for the purposes of commercial gain.
    [Show full text]
  • Cinema Comparat/Ive Cinema
    CINEMA COMPARAT/IVE CINEMA VOLUME IV · No.8 · 2016 Editors: Gonzalo de Lucas (Universitat Pompeu Fabra) and Albert Elduque (University of Reading). Associate Editors: Ana Aitana Fernández (Universitat Pompeu Fabra), Núria Bou (Universitat Pompeu Fabra), Xavier Pérez (Universitat Pompeu Fabra). Advisory Board: Dudley Andrew (Yale University, United States), Jordi Balló (Universitat Pompeu Fabra, Spain), Raymond Bellour (Université Sorbonne-Paris III, France), Francisco Javier Benavente (Universitat Pompeu Fabra), Nicole Brenez (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, France), Maeve Connolly (Dun Laoghaire Institut of Art, Design and Technology, Irleland), Thomas Elsaesser (University of Amsterdam, Netherlands), Gino Frezza (Università de Salerno, Italy), Chris Fujiwara (Edinburgh International Film Festival, United Kingdom), Jane Gaines (Columbia University, United States), Haden Guest (Harvard University, United States), Tom Gunning (University of Chicago, United States), John MacKay (Yale University, United States), Adrian Martin (Monash University, Australia), Cezar Migliorin (Universidade Federal Fluminense, Brasil), Alejandro Montiel (Universitat de València), Meaghan Morris (University of Sidney, Australia and Lignan University, Hong Kong), Raffaelle Pinto (Universitat de Barcelona), Ivan Pintor (Universitat Pompeu Fabra), Àngel Quintana (Universitat de Girona, Spain), Joan Ramon Resina (Stanford University, United States), Eduardo A.Russo (Universidad Nacional de La Plata, Argentina), Glòria Salvadó (Universitat Pompeu Fabra), Yuri
    [Show full text]
  • AGNÈS VARDA INTERVIEW This Interview Was Conducted by Rhonda Richford in Paris on January 31, 2019
    PRESENTS Booking Inquiries: Janus Films Press Contact: Courtney Ott [email protected] • 212-756-8761 [email protected] • 646-230-6847 he final film from the late, beloved Agnès Varda is a characteristically Tplayful, profound, and personal summation of the director’s own brilliant career. At once impish and wise, Varda acts as our spirit guide on a free-associative tour through her six-decade artistic journey, shedding new light on her films, photography, and recent installation works while offering her one-of-a-kind reflections on everything from filmmaking to feminism to aging. Suffused with the people, places, and things she loved—Jacques Demy, cats, colors, beaches, heart-shaped potatoes—this wonderfully idiosyncratic work of imaginative autobiography is a warmly human, touchingly bittersweet parting gift from one of cinema’s most Agnès Varda filming Varda by Agnès luminous talents. France | 2019 | 120 minutes | Color | Stereo | 1.77:1 aspect ratio | Screening format: DCP DIRECTOR’S STATEMENT In 1994, with a retro at the Cinémathèque during that time, I mostly created art or not alone? In color or not in color? française, I published a book entitled installations, atypical triptychs, shacks of Creation is a job. Varda by Agnès. Twenty-five years later, cinema, and I kept making documentaries, The third word is sharing. You don’t the same title is given to my film made of such as The Beaches of Agnès. make films to watch them alone; you make moving images and words, with the same In the middle of the two parts, there films to show them.
    [Show full text]
  • AGNÈS VARDA QUINZE JOURS AVEC RÉTROSPECTIVE 16 -28JANVIER Agnès Varda Dansles Plages D’Agnès 71
    QUINZE JOURS AVEC AGNÈS VARDA AGNÈS AVEC JOURS QUINZE PROGRAMMATION QUINZE JOURS AVEC AGNÈS VARDA RÉTROSPECTIVE 16 - 28 JANVIER Agnès Varda dans Les Plages d’Agnès 71 Agnès Varda in Californialand UN GESTE LIBRE Elle a été la réalisatrice de la Nouvelle Vague, elle l’a même précédée. Elle débute comme photographe avant de réaliser son premier long métrage de fiction en 1954, La Pointe courte, remarqué pour l’audace de sa mise en scène. Cléo de 5 à 7, en 1962, témoigne d’une liberté de ton et de style en même temps qu’il parti- cipe d’une transformation de la pratique du cinéma menée tambour battant par une nouvelle génération. Depuis, elle n’a cessé de passer et repasser les fron- tières entre fiction et documentaire, essai et récit : Le Bonheur, Documenteur, Mur Murs, Sans toit ni loi, Les Glaneurs et la Glaneuse, Les Plages d’Agnès… Cinéaste féministe, elle a toujours promis par ses films comme ses installations CINEMATHEQUE.FR un dépassement des genres, des comportements normés comme des limites Agnès Varda mode habituelles du cinéma lui-même. d’emploi : retrouvez une sélection subjective de 5 Ce qui frappe en premier lieu quand on prend en écharpe le corpus d’Agnès Varda, films dans la filmographie d’Agnès Varda, comme c’est son amplitude protéiforme. La native d’Ixelles (Belgique) a travaillé et joué autant de portes avec toutes les possibilités du cinéma : courts et longs métrages, fictions et docu- d’entrée dans l’œuvre. mentaires, noir et blanc et couleurs, argentique et numérique… Son travail a fini par déborder bien au-delà des limites du champ du cinéma, jusque dans les espaces À LA BIBLIOTHÈQUE de la Fondation Cartier ou sous le dôme vénérable du Panthéon à l’occasion de la cérémonie d’hommage aux Justes de France.
    [Show full text]
  • The Modest Gesture of the Filmmaker: an Interview with Agnès Varda
    The Modest Gesture of the Filmmaker: An Interview with Agnès Varda Melissa Anderson / 2001 From Cineaste 26, no. 4 (Fall 2001). Reprinted by permission. Often hailed as the grandmother of the French New Wave, Agnès Varda has been making films for nearly fifty years. Her latest film, The Glean- ers and I (Les Glaneurs et la Glaneuse)—awarded the Melies Prize for Best French Film of 2000 by the French Union of Film Critics—documents those who scavenge and salvage to survive in both rural and urban areas of France. Varda spent several months traveling through France to meet these present-day gleaners, using a digital camera to record her encoun- ters. Varda’s warm, wry voice-over narration is heard throughout The Gleaners and I, making the “I” of the film’s title a vital, visible presence in the film. Varda captures—sometimes inadvertently—her own signs of aging, such as the graying of her hair and the age spots on her hands. Fittingly, she speaks of her role as filmmaker as one who gleans images and ideas. Fully realizing that her subjects have the power to instruct her on the subject of gleaning, Varda never condescends to or sentimental- izes her interviewees. The gleaners in the film—particularly François, a formidable young man who survives solely on what he finds in the gar- bage—are compelling individuals who speak candidly about their lives and economic situations. Varda’s is a serendipitous path, one which leads her to film a man who rummages through the detritus left over in a Paris market; later Varda discovers that this man has been teaching literacy for six years and interviews him in his classroom.
    [Show full text]
  • Legendary Filmmaker Agnès Varda Muses Over Love, Memory and Art in POV’S “The Beaches of Agnès” on Tuesday, June 29, 2010 on PBS
    Contacts: POV Communications: 212-989-7425. Emergency contact: 646-729-4748 Cynthia López, [email protected], Cathy Fisher, [email protected] POV online pressroom: www.pbs.org/pov/pressroom Legendary Filmmaker Agnès Varda Muses Over Love, Memory and Art In POV’s “The Beaches of Agnès” on Tuesday, June 29, 2010 on PBS Famed French Director/Photographer Crafts Playful, Touching Memoir of a Life Shaped by Art, the French “New Wave,” Feminism and Cinematic Magic “She is a great director and a beautiful, lovable and wise woman, through and through. Her greatest triumph is her life itself. If you have not seen a single film by Agnès Varda, perhaps it is best if you start with ‘The Beaches of Agnès.’” – Roger Ebert, The Chicago Sun-Times Agnès Varda may not be a household name in America, though many filmgoers know her for such international hits as “Vagabond,” “Cléo From 5 to 7” and “One Sings, the Other Doesn’t.” After the broadcast of The Beaches of Agnès on PBS’ POV (Point of View) series, the 81-year-old Varda’s mischievous and touching autobiography as refracted through her movies, she may find herself a late-blooming American celebrity. That would be a strange turn of events for a woman usually associated with the legendary French Nouvelle Vague (“New Wave”) of filmmaking, comprising the work of such art-house luminaries as Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol, Alain Resnais and her late husband, Jacques Demy. But then, as Varda tells it, nothing could be stranger than finding herself, in The Beaches of Agnès, playing “a little old lady, pleasantly plump.” Agnès Varda’s The Beaches of Agnès has its American broadcast premiere on Tuesday, June 29, 2010 at 10 p.m.
    [Show full text]
  • Agnès Varda & Jacques Demy
    La On pose la page groupée de la brochure, on l’agrandit aux marges Bloc à limiter au repère de droite Type de spectacle corps env. 14 Cinéma Taille du titre du spectacle ON FÊTE LE CINÉMA ! en fonction de la longueur du titre Noisette à passer en deuxième page Dates en corps env. 17 Dates Agnès Varda & 28 février Auteur, Metteur en scène > 1er mars Jacques Demy en corps 17 à 20 Un moment de cinéma formidable, joyeux et profond imaginé Accroche en corps 13-14 avec la complicité de William Benedetto et son équipe, entre La Criée et le cinéma l’Alhambra, pour enchanter Marseille et se souvenir de l’œuvre malicieuse, engagée et poétique de ces Coprod / Partenariat corps 12 deux grands cinéastes. Repère infos Racle En partenariat avec l’Alhambra cinémarseille N° de spectacle en corps 51 à 55 à mettre en bas, ferré à la marge et avec Ciné – Tamaris & La Cinémathèque française 40 Cinéma On copie tout le texte ON FÊTE LE CINÉMA ! des 2 ou 4 pages brochure on met tout en corps 11 Agnès Varda & Jacques Demy Sauf Type en corps 13 Auteur Metteur en scène corps 13 Projections au Théâtre de La Criée et au Cinéma l'Alhambra Et titre qu’on laisse de la taille du Trois jours qui se déploient entre La Criée et le cinéma l’Alhambra, avec des films texte brochure emblématiques et des pépites moins connues, à voir ou à revoir : Peau d’âne, Les Remplacer Tarif A, B, C par Demoiselles de Rochefort, Cléo de 5 à 7, Trois places pour le 26..
    [Show full text]
  • FACES PLACES) Mob: +44 7962 652 122 [email protected]
    INTERNATIONAL SALES COHEN MEDIA GROUP LLC 750 N. San Vicente Blvd., Suite 1600 West Hollywood, CA 90069 USA Tel: +1 347 287 7089 www.cohenmedia.net Liz Mackiewicz SVP International Distribution [email protected] Tel: +1 310 360 6442 Mob: +1 310 567 9337 INTERNATIONAL PRESS RELATIONS Tilly Miller Mob: +44 7962 652 121 Carly Cadogan (FACES PLACES) Mob: +44 7962 652 122 [email protected] CANNES - DDA PRESS OFFICE A film written and directed HOTEL MAJESTIC Salon Royan 1, 1st Floor by AGNES VARDA and JR 10 La Croisette 06400 Cannes Tel: +33 4 97 06 85 15 1H29 / FRANCE / 1.85 FLAT / 5.1 Downloadable press materials available at: www.le-pacte.com Agnès Varda JR Agnès Varda and JR have gathered a group of willing employees at the Arkema factory (Alpes-de-Haute-Provence). Visages Villages ©Agnès Varda-JR-Ciné-Tamaris, Social Animals 2016 4 - VISAGES VILLAGES (FACES PLACES) VISAGES VILLAGES (FACES PLACES) - 5 Agnès Varda, whose unique cinematic vision since the 1950s has earned her a loyal following of enthusiastic cinephiles around the world, and the iconic photographer/muralist JR, boasting over a million followers on Instagram, have more in common than one might imagine. Both share a lifelong passion for images and how they are created, displayed, and shared. Agnès chose to explore her passion through cinema and documentary, JR through his emotionally arresting open-air photo installations. When JR, a long-time fan, went to meet Agnès at her home on Rue Daguerre, they both knew immediately they wanted to work together. VISAGES VILLAGES (FACES PLACES) documents their heart- warming journey through rural France and the unlikely, tender friendship they formed along the way.
    [Show full text]
  • Ciné Tamaris and Arte France Present
    CINÉ TAMARIS AND ARTE FRANCE PRESENT A FILM BY AGNÈS VARDA 2019 – FRANCE – FEATURE DOCUMENTARY – FRENCH – 1.77 – 115’ 2 SYNOPSIS Agnès Varda takes a seat on a theatre stage. This professional photographer, installation artist and pioneer of the Nouvelle Vague is an institution of French cinema but a fierce opponent of any kind of institutional thinking. In this film, she offers insights into her oeuvre, using excerpts from her work to illustrate – more associatively than chronologically – her artistic visions and ideas. Her lively, anecdote-rich and clever talk is divided into two sections. Firstly, she elucidates her ‘analogue period’ from 1954 to 2000, in which the director is in the foreground. This was the young woman who set out to reinvent cinema, someone who was always open to chance and to moments of documentary, even in fiction; who, with every new film, changed her narrative style. In the second part, Agnès Varda focuses on the years from 2000 to 2018, and shows how she uses digital technology to look at the world in her own, unique way. And started a new life as a visual artist, showing pieces that film goers have never seen. Whether in front of the camera or behind it, Agnès Varda is a visual storyteller who eschews convention and prescribed approaches to drama. Together with some of her fellow travelers, she takes the audience on a journey through her world of unorthodox images. 1957 2018 3 DIRECTOR’S STATEMENT In 1994, with a retro at the French Cinémathèque, I published a book entitled VARDA BY AGNÈS.
    [Show full text]
  • Agnès Varda Season at BFI Southbank
    Wednesday 23 May 2018, London. Over six decades, AGNÈS VARDA has established herself at the vanguard of world cinema. On the eve of her presenting a new commissioned video installation at Liverpool Biennial 2018, and the long-awaited release of her Oscar-nominated documentary Faces Places (Agnès Varda and JR, 2018), out in the UK on Friday 21 September, BFI Southbank will present a two-month retrospective of her work, focusing on her work as an artist experimenting with the moving image. Highlights of the season - AGNÈS VARDA: VISION OF AN ARTIST - will be Agnès Varda In Conversation on Tuesday 10 July and the re-release of Vagabond (1985), Varda’s powerful and heart-breaking account of a defiant and free-spirited woman, playing on extended run from Friday 29 June. The season will take place from Friday 1 June – Tuesday 31 July, and will also include screenings of some of Varda’s best-loved film such as Cléo from 5 to 7 (1962), Mur Murs (1981), The World of Jacques Demy (1995) and The Gleaners & I (2000). The season is presented in partnership with FACT and Picturehouse Cinemas, who will screen a selection of Agnès Varda’s filmography, as well as films curated by the filmmaker, on a weekly basis from July-October as part of the Liverpool Biennial 2018 Film Programme. The season will also feature contextualising talks and events including: - The Many Faces of Agnès Varda which, in partnership with the film and feminism journal Cléo, will trace Varda’s career from her debut to her most recent collaboration, the Oscar-nominated Faces Places
    [Show full text]
  • March 25, 2014 (Series 28: 8) Agnès Varda, SANS TOIT NI LOI/VAGABOND (1985, 105 Minutes)
    March 25, 2014 (Series 28: 8) Agnès Varda, SANS TOIT NI LOI/VAGABOND (1985, 105 minutes) Directed by Agnès Varda Music by Joanna Bruzdowicz Cinematography by Patrick Blossier Sandrine Bonnaire ... Mona Bergeron, sans toit ni loi Setti Ramdane ... le marocaine qui la trouve Agnès Varda (director) (b. Arlette Varda, May 30, 1928 in Brussels, Belgium) has directed 50 films and television shows, most of which she also wrote and some of which she produced and edited. Among them are 2011 “Agnès de ci de là Varda” (TV Series documentary—5 episodes), 2008 The Beaches of Agnès (Documentary), 2006 Quelques veuves de Noirmoutier (Documentary), 2004 Cinévardaphoto (Documentary), 2002 Homage to Zgougou the Cat (Video documentary short), 2002 The Gleaners and I: Two Years Later (Documentary), 2000 Short Seduction 4 (Video), 2000 The Gleaners & I (Documentary), 1995 L'univers de Jacques Demy (Documentary), 1995 One Joanna Bruzdowicz (music) (b. May 17, 1943 in Warsaw, Hundred and One Nights, 1991 Jacquot de Nantes, 1988 Jane B. Mazowieckie, Poland) composed music for 21 films and for Agnes V., 1988 Le petit amour, 1985 The Story of an Old television shows, among them 2011 Battle for Britain (Short), Lady (Short), 1985 Vagabond, 1984 The So-called Caryatids 2010 “P.O.V.” (TV Series documentary), 2009 I Forgot to Tell (Documentary short), 1982 Ulysse (Short), 1981 Mur murs You, 2009 The Entrepreneur (Documentary), 2008 The Beaches (Documentary), 1977 One Sings, the Other Doesn't, 1976 Plaisir of Agnès (Documentary), 2008 Testudo (Short), 2005 Grey Souls,
    [Show full text]
  • Faces Places/Visages Villages (2017)
    Faces Places/Visages Villages (2017) “I remember my pictures of him better than I remember him.” Major Credits: Director: JR, Agnès Varda Writer: JR, Agnès Varda Editor: Maxime Pozzi-Garcia, Agnès Varda Music: Matthieu Chedid Animation: Oerd Van Cuijlenborg Background: Agnès Varda began making films in the 1950s as a participant in the French New Wave along with the original Cahiers du cinéma critics-turned-filmmakers, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, and Eric Rohmer. Her most celebrated features during this early period are Cleo from 5 to 7 (1962) and Le Bonheur (1965). Perhaps her most enduring fiction film remains Vagabond (1985) starring Sandrine Bonnaire and dedicated to the French writer Nathalie Sarraute, who is cited in Faces Places. Also a photographer, Varda has directed many documentaries, including Jacquot de Nantes, about her dying husband, the filmmaker Jacques Demy (The Umbrellas of Cherbourg) and, more recently, The Gleaners and I (2000) and The Beaches of Agnès (2008). Perhaps influenced by her early association with the auteur theory promulgated by the New Wave, Varda refers to these works as “subjective documentaries.” For her sustained excellence and the frequent feminist themes of her work, Varda has come to be treasured as “the godmother of the New Wave,” although she whimsically points out that this label first attached to her when she was 30. Fifty-five years younger than his collaborator, JR (his identity remains unknown) is certainly as famous as Varda in France and more widely known around the world (with nearly a million Instagram followers, according to Wikipedia). Beginning as a graffiti artist, JR quickly gained critical as well as popular acclaim, culminating in a TED Prize for 2011.
    [Show full text]