Compagnie Nationale du Rhône

Aménagement d’un site portuaire sur la plateforme CNR de Dossier d’exécution – Pièce D

Version 3 - Novembre 2013

Egis Eau Informations qualité

Informations qualité

Titre du projet Aménagement d’un site portuaire sur la plateforme CNR de le Pouzin

Titre du document Dossier d’exécution – Pièce D

Date Novembre 2013

Auteur(s) Laurie COINTRE/ DelphineBELTRAMELLI

N° Affaire ECO 20264W

Contrôle qualité

Version Date Rédigé par Visé par :

V1 Novembre 2012 Laurie Cointre Delphine Beltramelli V2 Juin 2013 Laurie Cointre Delphine Beltramelli V3 Novembre 2013 Laurie COINTRE Delphine Beltramelli Destinataires

Envoyé à :

Nom Organisme Envoyé le :

Clémence AUBERT Compagnie Nationale du Rhône 18/11/2013

Copie à :

Nom Organisme Envoyé le :

Fabrice JEANNEROD ACM Environnement 18/11/2013

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Egis Eau Bordereau des pièces

Bordereau des pièces

PIECE A : RESUME NON TECHNIQUE PIECE B : TEXTES REGISSANT LA DEMANDE

PIECE C : DOSSIER D’EXECUTION PIECE D : ETUDE D’IMPACT PIECE E : ESTIMATION DES TRAVAUX

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Egis Eau Pièce D - Etude d’impact

Pièce D ETUDE D’IMPACT

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Sommaire

A. Description du projet ...... 19

Chapitre 1 Localisation du projet ...... 20

Chapitre 2 Définition des périmètres d’études ...... 22

Chapitre 3 Présentation du projet ...... 24 3.1 Contexte du projet ...... 24 3.2 Objectifs ...... 24 3.3 Travaux envisagés ...... 25

Chapitre 4 Description des travaux ...... 28 4.1 Préparation du chantier ...... 28 4.1.1 Installations de chantier ...... 28 4.1.2 Itinéraire d’accès à la zone de travaux ...... 28 4.2 Aménagement de la plateforme portuaire ...... 28 4.2.1 Déboisement et débroussaillement ...... 28 4.2.2 Terrassement – nivellement ...... 29 4.2.3 Pose des réseaux ...... 29 4.2.4 Création des cheminements doux ...... 29 4.2.5 Noue rétention / infiltration ...... 29 4.2.6 Aménagements paysagers...... 29 4.3 Travaux de dragage ...... 30 4.4 Création du quai ...... 32 4.4.1 Construction d'un quai en palplanches ...... 32 4.4.2 Mise en place de ducs d’Albe ...... 32 4.4.3 Ouvrages annexes ...... 32 4.5 Installation des entreprises ...... 33 5.1 Situation énergétiques et évolutions attendues ...... 34 5.1.1 Consommation énergétique actuelle et future ...... 34 5.1.1.1 Consommation énergétique actuelle ...... 34 5.1.1.2 Consommation énergétique future ...... 34 5.1.2 Production d’énergie actuelle et future ...... 35 5.1.2.1 Parc éolien de Le Pouzin ...... 35 5.1.2.2 Projet d’installation solaire photovoltaïque au sol ...... 35 5.1.2.3 Projet de Petite Centrale Hydroélectrique ...... 36 5.2 Ressources en énergie renouvelable ...... 38 5.2.1 Petit et grand éolien ...... 38 5.2.2 Hydroélectricité ...... 38 5.2.3 Solaire photovoltaïque / solaire thermique ...... 39 5.2.4 Géothermie / aérothermie ...... 40 5.2.5 Biomasse ...... 41 5.2.5.1 Bois-énergie ...... 41 5.2.5.2 Biomasse agricole ...... 41 5.2.5.3 Déchets ménagers ...... 42 5.2.6 Biogaz...... 42 5.3 Conclusions ...... 42

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B. Analyse de l’état initial ...... 44

Chapitre 1 Milieu physique ...... 45 1.1 Données météorologiques ...... 45 1.1.1 Précipitations ...... 45 1.1.2 Humidité relative de l’air et brouillard ...... 46 1.1.3 Températures ...... 47 1.1.4 Vent ...... 47 1.2 Géomorphologie, géologie et pédologie ...... 48 1.3 Contexte géotechnique ...... 51 1.3.1 Contexte géotechnique terrestre ...... 51 1.3.2 Contexte géotechnique fluvial ...... 52 1.4 Contexte topographique et bathymétrique de la zone ...... 52 1.4.1 Topographie ...... 52 1.4.2 Bathymétrie ...... 52 1.5 Hydrogéologie ...... 55 1.5.1 Présentation du contexte hydrogéologique ...... 55 1.5.2 Nappe aquifère ...... 55 1.5.3 Pressions et pollutions associées ...... 55 1.5.4 Perméabilité des sols ...... 55 1.5.5 Vulnérabilité et sensibilité du milieu ...... 57 1.5.6 Sollicitations de la ressource ...... 57 1.5.7 Qualité des eaux souterraines ...... 58 1.5.8 Objectifs de qualité ...... 59 1.5.9 Qualité des sédiments ...... 60 1.5.9.1 Plan d'échantillonnage, modalité de réalisation des échantillons...... 60 1.5.9.2 Granulométrie des sédiments ...... 62 1.5.9.3 Qualité des sédiments ...... 62 1.6 Contexte hydrologique et hydraulique ...... 65 1.6.1 Caractéristiques du Rhône et du bassin versant du SIF ...... 65 1.6.2 Caractéristiques du site d’étude ...... 66 1.6.2.1 Ecoulement des eaux pluviales ...... 66 1.6.2.2 Caractérisation hydrologique de l'état initial du site de projet ...... 66 1.6.3 Usages du Rhône et pressions associées ...... 70 1.6.4 Qualité des eaux superficielles ...... 71 1.6.4.1 Réseau de Contrôle de Surveillance ...... 71 1.6.4.2 Qualité de l’eau au droit de la zone de projet ...... 73 1.6.5 Objectifs de qualité ...... 73 1.7 Risques naturels et technologiques majeurs ...... 74 1.7.1 Risques naturels ...... 74 1.7.1.1 Risque inondation ...... 74 1.7.1.2 Risque mouvement de terrain ...... 78 1.7.1.3 Risque sismique ...... 78 1.7.1.4 Risque feu de forêt ...... 78 1.7.2 Risques technologiques ...... 79 1.7.3 Synthèse ...... 79

Chapitre 2 Milieu naturel ...... 81 2.1 Contexte écologique du projet ...... 81 2.1.1 Zonages réglementaires du patrimoine naturel : Sites du réseau européen NATURA 2000 ...... 81 2.1.2 Zonages d’inventaires du patrimoine naturel ...... 85 2.1.2.1 Les ZNIEFF ...... 85 2.1.2.2 Les ZICO ...... 89 2.1.2.3 Les Réserves de chasse et de faune sauvage ...... 90 Aménagement d’un site portuaire sur la plateforme CNR de Le Pouzin Page 3/375

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2.1.2.4 Les zones humides ...... 93 2.1.3 Synthèse du contexte écologique du projet ...... 96 2.2 Milieu terrestre ...... 97 2.2.1 Flore et végétations ...... 97 2.2.1.1 Les habitats naturels sur l’aire d’étude...... 97 2.2.1.2 Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion (Corine Biotopes : 24.4) .. 99 2.2.1.3 Les habitats naturels représentant un enjeu de conservation ...... 101 2.2.1.4 La Diversité floristique...... 101 2.2.1.5 Synthèse de l’expertise flore et végétations ...... 102 2.2.2 Faune ...... 103 2.2.2.1 Les Amphibiens ...... 111 2.2.2.2 Les Reptiles ...... 116 2.2.2.3 Les Oiseaux ...... 121 2.2.2.4 Les Mammifères terrestres ...... 132 2.2.2.5 Les Chauves-souris ...... 136 2.3 Milieux aquatiques ...... 146 2.3.1 Habitat et flore ...... 146 2.3.2 Faune ...... 148 2.3.2.1 Macrofaune benthique ...... 148 2.3.2.2 Ichtyofaune ...... 148 2.4 Continuités écologiques ...... 151 2.4.1 La Position de l’aire d’étude rapprochée dans le fonctionnement écologique régional ...... 151 2.4.2 Les Continuités écologiques à l’échelle de l’aire d’étude immédiate .... 153 2.4.3 La position du projet vis-à-vis de la Stratégie de Création des Aires Protégées métropolitaines (SCAP) ...... 155

Chapitre 3 Sites, paysage et patrimoine ...... 157 3.1 Ambiance paysagère ...... 157 3.1.1 Le Pouzin : porte d’entrée du département depuis le Rhône ...... 157 3.1.2 La zone d’implantation du projet portuaire ...... 160 3.1.2.1 Structure paysagère ...... 160 3.1.2.2 Perceptions paysagères ...... 163 3.2 Patrimoine architectural et paysager ...... 165 3.2.1 Présentation du patrimoine d’intérêt paysager sur l’aire d’étude ...... 165 3.2.1.1 En rive droite du Rhône ...... 166 3.2.1.2 En rive gauche du Rhône ...... 166 3.2.2 Recensement des sites sensibles ...... 166

Chapitre 4 Milieu humain ...... 168 4.1 Contexte socio-économique ...... 168 4.1.1 Démographie ...... 168 4.1.2 Équipements et activités sur la commune de Le Pouzin ...... 168 4.1.3 Agriculture ...... 168 4.1.4 Activité industrielle ...... 169 4.2 Activités fluviales ...... 169 4.2.1 Sur le Rhône ...... 169 4.2.2 Sur l’aire d’étude ...... 173 4.3 Tourisme et loisirs ...... 173 4.3.1 Activités nautiques : ...... 173 4.3.2 Activités terrestres ...... 174 4.4 Organisation urbaine et desserte du site ...... 174 4.4.1 Réseaux de communication ...... 174 4.4.1.1 Desserte de la commune de Le Pouzin ...... 174 4.4.1.2 Dessertes du site de projet ...... 176 4.4.2 Réseaux divers ...... 177 Aménagement d’un site portuaire sur la plateforme CNR de Le Pouzin Page 4/375

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4.4.2.1 Réseaux secs ...... 177 4.4.2.2 Réseaux humides ...... 177 4.5 Cadre de vie ...... 179 4.5.1 Sécurité des usagers du site ...... 179 4.5.2 Gestion des déchets ...... 179 4.5.3 Odeurs ...... 179 4.6 Santé humaine ...... 179 4.6.1 Environnement acoustique ...... 179 4.6.2 Qualité de l’air ...... 180 4.6.2.1 Le Plan Régional pour la Qualité de l’Air ...... 180 4.6.2.2 Résultats sur la qualité de l’air ...... 181

Chapitre 5 Synthèse des enjeux environnementaux et réglementaires ...... 182 5.1 Méthode d’identification et de hiérarchisation des enjeux ...... 182 5.2 Enjeux environnementaux et contraintes réglementaires ...... 183

C. Effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur l’environnement, l’hygiène, la santé, la sécurité, la salubrité publique et mesures envisagées pour supprimer, réduire et si possible compenser les effets dommageables du projet ainsi que l’estimation des dépenses correspondantes ...... 187

Chapitre 1 Organisation des travaux ...... 188 1.1 Synthèse des travaux envisagés ...... 188 1.1.1 Réalisation de voiries et de cheminements piétons ...... 188 1.1.2 Aménagement de la plateforme portuaire ...... 188 1.1.3 Travaux de dragage ...... 189 1.1.4 Travaux de création du quai ...... 189 1.2 Organisation de chantier ...... 189 1.2.1 Matériel utilisé ...... 190 1.2.2 Circulation des engins ...... 190 1.2.3 Période de travaux ...... 190 1.3 Mesures générales liées au chantier ...... 190 1.3.1 Organisation de chantier ...... 190 1.3.2 Cellule de coordination et de programmation du chantier ...... 191 1.3.3 Etablissement du Cahier des Prescriptions Spéciales relatives à l’Environnement ...... 191 1.3.4 Planning des travaux ...... 192 1.3.5 Propreté du chantier ...... 192

Chapitre 2 Impacts et mesures sur le milieu physique ...... 193 2.1 Structure du sol et du sous-sol ...... 193 2.1.1 Synthèse des enjeux ...... 193 2.1.2 En Phase travaux ...... 193 2.1.2.1 Impacts en phase travaux ...... 193 2.1.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels ...... 193 2.1.3 En phase d’exploitation ...... 194

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2.1.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 194 2.1.3.2 Mesures associées à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 194 2.2 Bathymétrie, hydraulique et risque inondation ...... 195 2.2.1 Synthèse des enjeux ...... 195 2.2.2 En phase travaux ...... 195 2.2.2.1 Impacts en phase travaux ...... 195 2.2.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels ...... 197 2.2.3 En phase d’exploitation ...... 200 2.2.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 200 2.2.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 205 2.3 Qualité des eaux ...... 210 2.3.1 Synthèse des enjeux ...... 210 2.3.2 En phase travaux ...... 210 2.3.2.1 Impacts en phase travaux ...... 210 2.3.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels ...... 213 2.3.3 En phase d’exploitation ...... 216 2.3.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 216 2.3.3.2 Mesure associée en phase d’exploitation spécifique à la qualité des eaux et effets résiduels...... 222

Chapitre 3 Impacts et mesures sur le milieu naturel ...... 224 3.1 Général ...... 224 3.1.1 Synthèse des impacts prévisibles généraux ...... 224 3.1.1.1 Risques de pollutions ...... 224 3.1.1.2 Perturbations liées au bruit ...... 224 3.1.1.3 Perturbations liées à la poussière ...... 224 3.1.1.4 Augmentation de la fréquentation : bateau et pédestre ...... 224 3.1.2 Mesures associées et effets résiduels ...... 224 3.1.2.1 Mesures d’évitement ...... 224 3.1.2.2 Mesures de réduction ...... 227 3.1.2.3 Synthèse des mesures ...... 231 3.1.2.4 Synthèses des effets résiduels généraux ...... 231 3.2 Appréciation des impacts du projet sur les habitats ...... 233 3.2.1 Synthèse des enjeux ...... 233 3.2.2 En phase travaux ...... 233 3.2.2.1 Impacts en phase travaux ...... 233 3.2.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels ...... 233 3.2.3 En phase d’exploitation ...... 234 3.2.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 234 3.2.3.2 Mesures associées à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 234 3.3 Appréciation des impacts du projet sur la flore ...... 236 3.3.1 Synthèse des enjeux ...... 236 3.3.2 En phase travaux ...... 236 3.3.2.1 Impacts en phase travaux ...... 236 3.3.2.2 Mesures associées à la phase de travaux et effets résiduels ...... 236 3.3.3 En phase d’exploitation ...... 236 3.3.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 236 3.3.3.2 Mesures associées à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 236 3.4 Appréciation des impacts du projet sur la faune ...... 237 3.4.1 Appréciation des impacts du projet sur les insectes ...... 237 3.4.1.1 Synthèse des enjeux ...... 237 3.4.1.2 En phase travaux ...... 237 3.4.1.3 En phase d’exploitation ...... 237 3.4.2 Appréciation des impacts du projet sur les amphibiens ...... 238 3.4.2.1 Synthèse des enjeux ...... 238 3.4.2.2 En phase travaux ...... 238 3.4.2.3 En phase d’exploitation ...... 239 3.4.3 Appréciation des impacts du projet sur les reptiles ...... 239 3.4.3.1 Synthèse des enjeux ...... 239 Aménagement d’un site portuaire sur la plateforme CNR de Le Pouzin Page 6/375

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3.4.3.2 En phase travaux ...... 239 3.4.3.3 En phase d’exploitation ...... 240 3.4.4 Appréciation des impacts résiduels du projet sur l’avifaune nicheuse .. 240 3.4.4.1 Synthèse des enjeux ...... 240 3.4.4.2 En phase travaux ...... 241 3.4.4.3 En phase d’exploitation ...... 241 3.4.5 Appréciation des impacts résiduels du projet sur l’avifaune non nicheuse : migratrice et hivernante ...... 242 3.4.5.1 Synthèse des enjeux ...... 242 3.4.5.2 En phase travaux ...... 242 3.4.5.3 En phase d’exploitation ...... 242 3.4.6 Appréciation des impacts du projet sur les chiroptères ...... 243 3.4.6.1 Synthèse des enjeux ...... 243 3.4.6.2 En phase travaux ...... 243 3.4.6.3 En phase d’exploitation ...... 244 3.4.7 Appréciation des impacts du projet sur les mammifères terrestres ...... 244 3.4.7.1 Synthèse des enjeux ...... 244 3.4.7.2 En phase travaux ...... 245 3.4.7.3 En phase d’exploitation ...... 245 3.4.8 Appréciation des impacts du projet sur les poissons ...... 247 3.4.8.1 Synthèse des enjeux ...... 247 3.4.8.2 En phase travaux ...... 247 3.4.8.3 En phase d’exploitation ...... 248

Chapitre 4 Impacts et mesures sur le patrimoine et le paysage ...... 249 4.1 Nuisance visuelle ...... 249 4.1.1 Synthèse des enjeux ...... 249 4.1.2 En phase travaux ...... 249 4.1.2.1 Impacts en phase travaux ...... 249 4.1.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels ...... 250 4.1.3 En phase d’exploitation ...... 250 4.1.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 250 4.1.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 251 4.2 Découverte fortuite de patrimoine archéologique ...... 252 4.2.1 Synthèse des enjeux ...... 252 4.2.2 En phase de travaux ...... 252 4.2.2.1 Impacts en phase travaux ...... 252 4.2.2.2 Mesure associée à la phase travaux et effets résiduels...... 252 4.2.3 En phase d’exploitation ...... 253 4.2.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 253 4.2.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 253

Chapitre 5 Impacts et mesures sur le milieu humain ...... 254 5.1 Activités socio-économiques ...... 254 5.1.1 Synthèse des enjeux ...... 254 5.1.2 En phase de travaux ...... 254 5.1.2.1 Impacts en phase travaux ...... 254 5.1.2.2 Mesure associée à la phase travaux et effets résiduels...... 255 5.1.3 En phase d’exploitation ...... 255 5.1.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 255 5.1.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 257 5.2 Usages ...... 258 5.2.1 Synthèse des enjeux ...... 258 5.2.2 En phase travaux ...... 258 5.2.2.1 Impacts en phase travaux ...... 258 5.2.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels ...... 258

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5.2.3 En phase d’exploitation ...... 259 5.2.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 259 5.2.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 259 5.3 Organisation urbaine et desserte du site ...... 260 5.3.1 Synthèse des enjeux ...... 260 5.3.2 En phase travaux ...... 260 5.3.2.1 Impacts en phase travaux ...... 260 5.3.2.2 Mesures associées à la phase travaux spécifiques à l’organisation urbaine et effets résiduels ...... 261 5.3.3 En phase d’exploitation ...... 262 5.3.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 262 5.3.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 264 5.4 Cadre de vie ...... 265 5.4.1 Synthèse des enjeux ...... 265 5.4.2 En phase travaux ...... 265 5.4.2.1 Impacts en phase travaux ...... 265 5.4.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels ...... 266 5.4.3 En phase d’exploitation ...... 269 5.4.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 269 5.4.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 269

Chapitre 6 Impacts et mesures sur les risques majeurs ...... 270 6.1 Synthèse des enjeux ...... 270 6.2 En phase de travaux ...... 270 6.2.1 Impacts en phase travaux ...... 270 6.2.1.1 Aménagement de la plateforme ...... 270 6.2.1.2 Opération de dragage ...... 271 6.2.1.3 Construction du quai ...... 271 6.2.2 Mesure associée à la phase travaux spécifique au risque de feu de forêt et effets résiduels ...... 271 6.3 En phase d’exploitation ...... 272 6.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 272 6.3.1.1 Plateforme aménagée...... 272 6.3.1.2 Présence du quai ...... 273 6.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation spécifique au risque de feu de forêt et effets résiduels ...... 273

Chapitre 7 Impacts et mesures sur l’hygiène, la santé, la salubrité ...... 274 7.1 Qualité de l’air ...... 274 7.1.1 Synthèse des enjeux ...... 274 7.1.2 En phase travaux ...... 274 7.1.2.1 Impacts en phase travaux ...... 274 7.1.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels ...... 275 7.1.3 En phase d’exploitation ...... 276 7.1.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 276 7.1.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 276 7.2 Ambiance sonore ...... 277 7.2.1 Synthèse des enjeux ...... 277 7.2.2 En phase travaux ...... 277 7.2.2.1 Impacts en phase travaux ...... 277 7.2.2.2 Mesure associée à la phase travaux et effets résiduels...... 278 7.2.3 En phase d’exploitation ...... 279 7.2.3.1 Impacts en phase d’exploitation ...... 279 7.2.3.2 Mesure associée à la phase d’exploitation et effets résiduels ...... 279

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Egis Eau Pièce D - Etude d’impact

Chapitre 8 Synthèse des effets résiduels et mesures de suivi ...... 280 8.1 Synthèse des effets résiduels ...... 280 8.2 Cas particulier concernant le milieu naturel terrestre ...... 284 8.2.1 Synthèse des impacts résiduels sur le milieu naturel terrestre du projet 284 8.2.2 Conséquences réglementaires des impacts résiduels ...... 284 8.2.3 Mesures compensatoires et d’accompagnement associées ...... 284 8.3 Mesures de suivi ...... 286 8.3.1 Le suivi des mesures de chantier ...... 286 8.3.1.1 Suivi des mesures pour la réduction des poussières ...... 286 8.3.1.2 Suivi des mesures de réduction liées au gaz d’échappement et aux nuisances olfactives ...... 286 8.3.1.3 Suivi des mesures de réduction du bruit de chantier ...... 287 8.3.1.4 Suivi des mesures de réduction relative aux déchets ...... 287 8.3.1.5 Suivi des mesures de réduction relative aux sols ...... 287 8.3.1.6 Suivi des mesures de réduction aux pollutions des eaux de surface ...... 287 8.3.1.7 Suivi des mesures de réduction relative à la prise en compte du paysage ...... 287 8.3.1.8 Suivi des mesures sur l’environnement humain ...... 288 8.3.1.9 Suivi des mesures particulières relatives aux milieux naturels, à la faune et à la flore ...... 288 8.3.2 Récapitulatif des pièces des marchés de travaux servant comme outil de suivi des mesures de chantier ...... 289 8.3.3 Moyens de surveillance et d’entretien des ouvrages ...... 289 8.3.3.1 Entretien des noues ...... 290 8.3.3.2 Entretien des noues sur les lots ...... 290 8.3.3.3 Entretien des noues de voiries ...... 290 8.3.3.4 Entretien de l’étang ...... 291 8.4 Moyens d’intervention en cas de pollution accidentelle ...... 291 8.5 Estimation des dépenses correspondantes à la mise en place des mesures environnementales ...... 292 8.5.1 Coûts des mesures de compensation et d’accompagnement ...... 292 8.5.2 Coûts des mesures réductrices ...... 292

D. Evaluation des incidences sur les sites Natura 2000 au sens de l’article L. 414-4 du code de l’environnement...... 294

Chapitre 1 Présentation des sites Natura 2000 potentiellement impactés ...... 295

Chapitre 2 Incidences sur les sites Natura 2000 alentours et leur faune/flore associées ...... 300 2.1 Habitats naturels ...... 300 2.2 Flore ...... 300 2.3 Faune ...... 300 2.3.1 Insectes ...... 300 2.3.2 Amphibiens ...... 302 2.3.3 Reptiles...... 302 2.3.4 Avifaune ...... 302 2.3.4.1 Espèces d’intérêt européen – espèces nicheuses ...... 302 2.3.4.2 Espèces d’intérêt européen – espèces hivernantes ...... 303

Aménagement d’un site portuaire sur la plateforme CNR de Le Pouzin Page 9/375

Egis Eau Pièce D - Etude d’impact

2.3.5 Mammifères ...... 305 2.3.5.1 En phase chantier ...... 305 2.3.5.2 En phase d'exploitation ...... 305 2.3.6 Chiroptères ...... 306

Chapitre 3 Mesure spécifique N2000 : Mise en place d’un suivi des espèces migratrices et hivernantes de la ZPS « Printegarde » ...... 307

E. Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus ...... 310

Chapitre 1 Autres projets connus sur la zone de projet ...... 311 1.1 Introduction ...... 311 1.2 Présentation sommaire des projets et de leurs principaux effets . 312 1.2.1 Projet Via Rhôna ...... 312 1.2.2 Projet PCH ...... 312

Chapitre 2 Analyse des effets cumulés ...... 314 2.1 Notion d’effets cumulés ...... 314 2.2 Effets cumulés sur le milieu physique...... 315 2.3 Effets cumulés sur le milieu naturel ...... 315 2.4 Effets cumulés sur la socio-économie et le milieu humain ...... 317

F. Esquisses des principales solutions de substitution et raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu ...... 318

Chapitre 1 Présentation de la plateforme existante ...... 319 1.1 Historique partiel de la plateforme ...... 319 1.2 Approche territoriale ...... 319

Chapitre 2 Hypothèses de développement ...... 320 2.1 Première esquisse d’aménagement ...... 320 2.2 Deuxième esquisse d’aménagement ...... 321 2.3 Troisième esquisse d’aménagement ...... 321 2.4 Quatrième esquisse d’aménagement : projet retenu ...... 322

Chapitre 3 Raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu ...... 323 3.1 Localisation stratégique ...... 323 3.1.1 Géographiquement ...... 323 3.1.2 Fluvial ...... 323 3.2 Attrait économique ...... 325

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G. Compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme opposables, ainsi que son articulation avec les plans schémas et programmes...... 327

Chapitre 1 Compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme opposable ...... 328 1.1 Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) ...... 328 1.2 Plan d’occupation des sols (POS)...... 328 1.2.1 Règlement de zonage ...... 328 1.2.2 Servitudes d’utilité publiques ...... 331 1.2.2.1 Servitudes inscrites au POS de Le Pouzin ...... 331 1.2.2.2 Servitudes d’utilité publique associées aux crues du Rhône (EL2) ...... 331 1.2.2.3 Servitude de halage le long du Rhône (EL3) ...... 332 1.2.3 Servitudes techniques ...... 332 1.2.4 Servitude liée à l’implantation d’éoliennes à proximité de la zone de projet 333

Chapitre 2 Articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l’article R. 122-17 du code de l’environnement ...... 334 2.1 Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône-Méditerranée ...... 334 2.1.1 Objectifs du SDAGE ...... 334 2.1.2 Portée juridique du SDAGE ...... 334 2.1.3 Le SDAGE Rhône-Méditerranée ...... 334 2.1.4 Compatibilité du projet avec les orientations fondamentales du SDAGE 335 2.2 Contrat de rivière Ouvèze Vive ...... 337 2.3 Plan des Surfaces Submersibles (PSS) du Rhône ...... 337 2.3.1 Consultation du plan des surfaces submersibles (PSS) ...... 338 2.3.2 Recherche des niveaux des digues et des sites envisages ...... 338 2.4 Schéma régional de cohérence écologique dans les cas mentionnés à l’article L. 371-3 ...... 340

H. Analyse des méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sur l’environnement en mentionnant les difficultés éventuelles de nature technique ou scientifique rencontrées pour établir cette évaluation ...... 343

Chapitre 1 Méthodes utilisées à la rédaction de l’état initial344 1.1 Confirmer les champs d’investigation ...... 344 1.2 Réunir les données nécessaires à l’étude des impacts ...... 344 1.2.1 Sites internet ...... 345 1.2.2 Organismes consultés ...... 346 1.3 Caractérisation de l’état des thèmes environnementaux ...... 346

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Chapitre 2 Etudes préalables nécessaires à l’état initial ..... 347 2.1 Etudes géotechniques ...... 347 2.1.1 Première étude géotechnique ...... 347 2.1.2 Deuxième étude géotechnique ...... 348 2.2 Etude hydraulique terrestre ...... 349 2.3 Etude hydraulique fluviale ...... 350 2.4 Etude écologique ...... 351 2.4.1 Aires d’étude / fuseaux d’étude ...... 351 2.4.2 Equipe de travail ...... 353 2.4.3 Prospections de terrain ...... 353 2.4.4 Méthodes d’inventaires et difficultés rencontrées ...... 354 2.4.4.1 Expertise Habitats Naturels et Flore ...... 354 2.4.4.2 Expertise Ornithologique ...... 355 2.4.4.3 Expertise Entomologique ...... 357 2.4.4.4 Expertise Amphibien ...... 357 2.4.4.5 Expertise Reptile ...... 357 2.4.4.6 Expertise Chauves-Souris ...... 358 2.4.4.7 Expertise Mammifère terrestre ...... 361 2.4.5 Définition du niveau d’enjeu ...... 362 2.4.5.1 Enjeu général de conservation ...... 362 2.4.5.2 Définition de l’intérêt des populations présentes sur les aires d’étude .... 363 2.4.5.3 Synthèse : croisement des éléments précédents ...... 364 2.5 Analyse hydropédologique ...... 364 2.6 Etude paysagère ...... 364 2.7 Analyse sédimentaire ...... 366

Chapitre 3 Evaluation des effets du projet sur l’environnement ...... 368 3.1 Etude d’impact sur l’environnement ...... 368 3.2 Méthodes d’analyse ...... 370

Chapitre 4 Synthèse des difficultés rencontrées ...... 372

I. Auteurs de l’étude ...... 373

J. Annexes ...... 375

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Liste des figures

Figure 1 : Vue sur la zone de projet (Source : Egis Eau) ...... 20 Figure 2 : Plan de situation au 1/25 000 ...... 21 Figure 3 : Localisation des périmètres d’étude (Biotope, 2012) ...... 23 Figure 4 : Plan masse du projet ...... 27 Figure 5 : Localisation des travaux de dragage (© GEOPORTAIL 2012) ...... 30 Figure 6 : Plan de dragage (CNR, 2012) ...... 31 Figure 7 : Projets « Energies renouvelables » existants ou en cours ...... 37 Figure 8 : Ressources en énergie renouvelable ...... 40 Figure 9 – Diagramme ombrothermique (Source : Météo – station Montélimar (26)) ...... 45 Figure 10 : Courbes des isohyètes dans le département de l’Ardèche (en cm) (Source : Météo France – station Montélimar 26) ...... 46 Figure 11 : Humidité relative de l’air (Source : Météo France - station Montélimar (26)) ...... 46 Figure 12 : Rose des vents - Montélimar- sur une période de 30 ans (Source : Météo France) ...... 47 Figure 13 : Extrait de la carte géologique de Valence au 1 / 50 000 ...... 50 Figure 14 : Localisation des sondages (Source : Fondasol, 2012) ...... 51 Figure 15 : Localisation des sondages (Source : HYDROGEOTECHNIQUE Sud Est, 2012) ...... 53 Figure 16 : Courbes isobathes (Source : CNR) ...... 54 Figure 17 : Localisation des tests d'infiltration (Source : IATE - Aménagement du Site Industriel et Fluvial de Le Pouzin Dossier de déclaration au titre des articles L.214-1 à L.214-6 du Code de l'Environnement – CNR. Juillet 2010) ...... 56 Figure 18 : Captages AEP et agricoles à proximité de la zone d’étude (Agence de l’Eau, 2012) ...... 58 Figure 19 : Localisation des prélèvements de sédiments (CNR, 2012) ...... 61 Figure 20 : Bassins versants état actuel ...... 68 Figure 21 : Hyétogramme de la pluie de projet décennale (Source : Egis Eau, 2013) ...... 70 Figure 22 : Aménagement hydroélectrique au Sud du site de projet ...... 71 Figure 23 : Station de mesure « Rhône à » (code station : 06110400) (Source : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée – Géoportail) ...... 72 Figure 24 : Site de projet – Insubmersibilité ...... 76 Figure 25 : Servitudes liées au risque inondation ...... 77 Figure 26 : Zonage sismique de France ...... 80 Figure 27 : SIC et ZSC à proximité de la zone d’étude (Source : Biotope, 2013) ...... 83 Figure 28 : Cartographie de la ZPS Printegarde à proximité de la zone d’étude (Source : Biotope, 2013) ...... 84 Figure 29 : Cartographie des ZNIEFF de type I à proximité de la zone d’étude (Source : Biotope, 2013) ...... 91 Figure 30 : Cartographie des ZNIEFF de type II à proximité de la zone d’étude (Source : Biotope, 2013) ...... 92 Figure 31 : Localisation du boisement (hachures rouges) sur le plan topographique avant aménagement ...... 94 Figure 32 : Cartographie des zones humides sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 95 Figure 33 : Zone rudérale sèche sur déblais de galets. (Source : Photo MBidat-Biotope, 2012) ...... 98

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Figure 34 : Zone rudérale mésophile, à végétation dense et haute. (Source : Photo MBidat-Biotope, 2012) ...... 98 Figure 35 : Boisement à Robinier faux acacia. (Source : Photo MBidat-Biotope, 2012) ...... 99 Figure 36 : Cartographie des habitats naturels sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 100 Figure 37 : Localisation du point d’observation du Damier de la Succise ...... 104 Figure 38 : Cartographie des espèces d’insectes inventoriées sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 107 Figure 39 : Faciès typiques des boisements rencontrés (Source : Biotope, 2013) ...... 108 Figure 40 : Friche thermophile avant et après la fauche (Source : Biotope, 2013) ...... 109 Figure 41 : Berges enfrichées habitat de chasse des odonates (Source : Biotope, 2013) ...... 109 Figure 42 : Cartographie des habitats d’espèces d’insectes inventoriées sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 110 Figure 44 : Cartographie des espèces d’amphibiens inventoriées sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 113 Figure 45 : Cartographie des habitats d’espèces d’amphibiens inventoriés sur la zone d’étude immédiate ...... 115 Figure 46 : Cartographie des espèces de reptiles inventoriées sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 118 Figure 47 : Cartographie des habitats d’espèces de reptiles inventoriés sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 120 Figure 48 : Localisation des points d’écoute avifaune sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 123 Figure 49 : Cartographie des habitats d’espèces d’oiseaux (par cortège) inventoriés sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 126 Figure 50 : Cartographie des enjeux des habitats d’espèces d’oiseaux sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 127 Figure 51 : Cartographie de l’aire de remise des Anatidés sur la ZPS Printegarde (Source : Biotope, 2013) ...... 131 Figure 52 : Localisation des terriers hutte de Castor et du piège photographique mis en place sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 133 Figure 53 : Aire de répartition du Campagnol amphibie en France, SEFPM, 18 juin 2012 (Source : Biotope, 2013) ...... 135 Figure 54 : Localisation des enregistreurs chauves-souris sur la zone d’étude immédiate ...... 140 Figure 55 : Localisation des arbres à cavités potentiels pour la reproduction des chauves-souris sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 142 Figure 56 : Cartographie des habitats à enjeu pour les chauves-souris sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 144 Figure 57 : Hauts fonds limoneux en rive droite soumis au marnage de la retenue (CNR, 2012) ...... 146 Figure 58 : Cartographie du réseau écologique de Rhône Alpes par rapport à la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2012) ...... 152 Figure 59 : Cartographie des corridors sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013) ...... 154 Figure 60 : Cartographie des boisements humides présents à proximité du projet (Source : Biotope, 2013) ...... 156 Figure 61 : Les paysages alentours ...... 158 Figure 62 : Ambiance paysagère proche ...... 159 Figure 63 : Vues rapprochées du projet ...... 161 Figure 64 : Occupation des sols de la zone de projet ...... 162 Figure 65 : Activités agricoles ...... 166

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Figure 66 : Comparaison des émissions de CO2 (Source : VNF) ...... 170 Figure 67 : Les caractéristiques du bassin Rhône-Saône à grand gabarit (Source : VNF - L’axe fluvial Sôane-Rhône – Caractéristiques – Janvier 2010) ...... 171 Figure 68 : Ports de commerce de l’axe Rhône-Saône et type de convois (Source : VNF - L’axe fluvial Sôane-Rhône – Caractéristiques – Janvier 2010) ...... 172 Figure 69 : Plan des réseaux routiers ...... 175 Figure 70 : Plan des réseaux secs et humides et du recollement du drain (OSMOSE, 2012) ...... 178 Figure 71 : Localisation des récepteurs acoustiques ...... 180 Figure 72 : Profil P134.950 au droit de l'appontement (CNR, 2012) ...... 196 Figure 73 : Impact hydraulique du projet en crue millénale (CNR, 2012) ...... 197 Figure 74 : Restitution des matériaux dragués dans le chenal navigable au profil P135 (CNR, 2012) ..... 197 Figure 75 : Impact hydraulique du projet (rejet dans le chenal) en crue millénale (CNR, 2012) ...... 198 Figure 76 : Impact hydraulique du projet (rejet dans le chenal) en crue centennale (CNR, 2012) ...... 198 Figure 77 : Restitution en rive gauche des matériaux dragués au profil P135.000 (CNR, 2012) ...... 199 Figure 78 : Impact hydraulique du projet (rejet en rive gauche) en crue millénale (CNR, 2012) ...... 199 Figure 79 : Impact hydraulique du projet (rejet en rive gauche) en crue centennale (CNR, 2012) ...... 199 Figure 80 : Plan masse de l’aménagement du SIF de Le Pouzin (Source : CNR, 2013) ...... 201 Figure 81 : Bassins versants état projet (Source : Egis Eau, 2013) ...... 203 Figure 82 : Implantation des noues (Source : Egis Eau, 2013) ...... 209 Figure 83 : Estimation de la concentration de MES depuis le point de restitution (CNR, 2012) ...... 212 Figure 84 : Cartographie des mesures d’évitement ...... 226 Figure 85 : Plan masse incluant corridors et passages à faune (Source : OSMOSE, 2013) ...... 230 Figure 86 : Aménagement paysager et naturel au abord du projet de SIF ...... 232 Figure 87 : Impact du projet sur les milieux naturels (boisement et zones rudérales) ...... 235 Figure 88 : plan masse du projet de requalification de l’accès au site (Source : AVP_CC Rhône Vallée) ...... 263 Figure 89 : SIC et ZSC à proximité de la zone d’étude ...... 298 Figure 90 : Cartographie de la ZPS Printegarde à proximité de la zone d’étude ...... 299 Figure 91 : Projets connus (Source : GEO SIAPP SA) ...... 311 Figure 92 : Plan masse de la première esquisse du projet (OSMOSE, 2010) ...... 321 Figure 93 : Plan masse de la deuxième esquisse du projet (OSMOSE, 2010) ...... 321 Figure 94 : Plan masse de la troisième esquisse du projet (CNR, 2011) ...... 322 Figure 95 : Plan masse de la quatrième esquisse du projet (CNR, 2012) ...... 322 Figure 96 : Site de projet – Insubmersibilité ...... 339 Figure 97 : Plan d’implantation (FONDASOL, 2010) ...... 348 Figure 98 : Les différentes aires d’étude du projet utilisée pour l’étude écologique ...... 352 Figure 99 : Localisation des points d’écoute IPA réalisés dans le cadre de l’expertise oiseaux (Source : Biotope, 2013) ...... 356 Figure 100 : Impact d'un projet sur un risque existant ...... 369 Figure 101 : Mécanisme de réduction et de suppression d'impact ...... 369

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Caractéristiques du parc éolien de Le Pouzin ...... 35 Tableau 2 : Caractéristiques du projet d’installation photovoltaïque au sol de Le Pouzin ...... 35 Tableau 3 : Caractéristiques de la future petite centrale hydroélectrique de Loriol ...... 36 Tableau 4 : Caractéristiques de l’usine hydroélectrique de Logis Neuf ...... 36 Tableau 5 : Caractéristiques du groupe auxiliaire (en rive droite du barrage de Loriol) ...... 36 Tableau 6 : Synthèse des équivalentes consommations électriques annuelles des producteurs d’énergie présents sur le site ...... 43 Tableau 7 : Synthèse des potentiels d’énergie renouvelable du site ...... 43 Tableau 8 : Températures moyennes mensuelles en degré (1995-2003) (Source : Météo France - station Montélimar (26)) ...... 47 Tableau 9 : Résultat des tests d’infiltration ...... 56 Tableau 10 : Captages AEP et agricoles à proximité de la zone d’étude (Agence de l’Eau, 2012) ...... 57 Tableau 11 : Qualité des eaux de la nappe alluviale du Rhône ...... 59 Tableau 12 : Echéance d’objectif global de bon état pour la masse d’eau souterraine ...... 59 Tableau 13 : Granulométrie moyenne de la fraction fine de l’ensemble des sédiments à draguer (CNR, 2012) ...... 62 Tableau 14 : Qualité physico-chimique des sédiments à draguer (CNR, 2012) ...... 63 Tableau 15 : Qualité physico-chimique des sédiments à draguer (autres paramètres) (CNR, 2012) ...... 63 Tableau 16 : Taux de PCB dans les matériaux observés dans le fleuve à proximité de la restitution (CNR, 2012) ...... 65 Tableau 17 : Caractéristiques hydrologiques du Rhône (Source : CNR) ...... 66 Tableau 18 : Coefficient de ruissellement (Source : IATE, 2010) ...... 67 Tableau 19 : Coefficients de Montana (Source : Météo France, Avril 2006) ...... 69 Tableau 20 : Débits de crue et volumes ruisselés à l’état initial (Source : Egis Eau, 2013) ...... 70 Tableau 21 : Qualité des eaux du Rhône à Rochemaure (Réseau de Contrôle de Surveillance) (Source : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée) ...... 72 Tableau 22 : Echéance d’objectif global de bon état pour les masses d’eaux superficielles ...... 73 Tableau 23 : Synthèse des risques majeurs ...... 79 Tableau 24 : Sites Natura 2000 concernés par l’aire d’étude élargie...... 82 Tableau 25 : Zonages d’inventaire du patrimoine naturel concernés par l’aire d’étude élargie ...... 86 Tableau 26 : Synthèse des données bibliographiques existantes sur le compartiment flore/habitat ...... 97 Tableau 27 : Bio évaluation des habitats naturels ...... 101 Tableau 28 : Synthèse des enjeux concernant les insectes ...... 106 Tableau 29 : Espèces d’amphibiens potentiellement présentes sur le site d’après la bibliographie (Source : Biotope, 2013) ...... 111 Tableau 30 : Espèces d’amphibiens observées lors des prospections (Source : Biotope, 2013) ...... 111 Tableau 31 : Bioévaluation des espèces de reptile présentes et potentielles sur le site d’étude ...... 116 Tableau 32 : Bioévaluation des espèces d’oiseaux présentes sur le site d’étude (Source : Biotope, 2013) ...... 121 Tableau 33 : Répartition des observations de la FRAPNA en termes d’effectifs totaux de migrateurs sur le site et ses abords ...... 128 Tableau 34 : Bioévaluation des mammifères terrestres (Source : Biotope, 2013) ...... 134

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Tableau 35 : Espèces observées lors des inventaires de 2012 (Source : Biotope, 2012) ...... 136 Tableau 36 : Bioévaluation des espèces de chiroptères présentes sur l’aire d’étude ...... 137 Tableau 37 : Liste des espèces de poisson du Rhône (SVP Rhône, 1991) ...... 149 Tableau 38 : Sites patrimoniaux sensibles ...... 167 Tableau 39 : Démographie sur la commune de Le Pouzin ...... 168 Tableau 40 : Equipements et activités ...... 168 Tableau 41 : Bénéfices environnementaux entre le transport par route et par voie d’eau pour un trajet Lyon-Marseille (Source : VNF – Memento du fluvial VNF) ...... 170 Tableau 42 : Type d’ambiance sonore ...... 179 Tableau 43 : Mesures de bruit résiduel sur le secteur d’étude (Source CNR, 2006) ...... 180 Tableau 44 : Hiérarchisation des enjeux ...... 182 Tableau 45 : Synthèse des enjeux environnementaux et des contraintes réglementaires ...... 183 Tableau 46 : Hypothèses d’imperméabilisation des lots (Source : CNR, 2012) ...... 201 Tableau 47 : Caractéristiques des bassins versants état projet (Source : Egis Eau, 2013) ...... 202 Tableau 48 : Débits de crue décennaux et volumes ruisselés à l’état projet (Source : Egis Eau, 2013) ...... 204 Tableau 49 : Comparaison des volumes ruisselés en crue décennale (Source : Egis Eau, 2013) ...... 204 Tableau 50 : Tests de percolation réalisés sur le site d’étude le 13/07/2010 (Source : IATE, 2010) ...... 206 Tableau 51 : Volumes de rétention nécessaires pour une pluie décennale de durée 1 h (Egis Eau, 2013) ...... 206 Tableau 52 : Pré-dimensionnement géométrique des noues (Source : Egis Eau, 2013) ...... 208 Tableau 53 : Consigne de suivi de la turbidité des dragages CNR ...... 215 Tableau 54 : Coefficients de Montana pour des pluies de durée de 1 heure à 6 heures (Météo France -25/04/06) ...... 219 Tableau 55 : Lames d’eau pour une pluie de 2 h sur une durée de retours de 5 à 30 ans ...... 219 Tableau 56 : Taux d’abattement d’une noue de décantation ...... 222 Tableau 57 : Tableau récapitulatif des mesures d’évitement et de réduction d’impact (Biotope, 2013) ...... 231 Tableau 58 : Niveau admissible de puissance acoustique en fonction du type de matériel utilisé (en dB) ...... 279 Tableau 59 : Sites Natura 2000 concernés par l’aire d’étude élargie...... 295 Tableau 60 : Espèces d’oiseaux d’intérêt européen au titre de la directive européenne « Oiseaux » à l’origine de la désignation de la ZPS de Printegarde ...... 296 Tableau 61 : Habitats d’intérêt européen de l’annexe I de la directive de la européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 locaux...... 296 Tableau 62 : Espèces d’intérêt européen de l’annexe II de la directive européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 locaux...... 297 Tableau 63 : Espèces d’oiseaux d’intérêt européen au titre de la directive européenne « Oiseaux » à l’origine de la désignation de la ZPS de Printegarde ...... 302 Tableau 64 : Espèces d’oiseaux inscrits à l’annexe I de la directive « Oiseaux » à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 locaux et fréquentant l’aire d’étude rapprochée ...... 303 Tableau 65 : Espèces d’oiseaux d’intérêt européen au titre de la directive européenne « Oiseaux » à l’origine de la désignation de la ZPS de Printegarde ...... 303 Tableau 66 : Espèces d’intérêt européen de l’annexe II de la directive européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 locaux...... 305 Tableau 67 : Espèces d’intérêt européen de l’annexe II de la directive européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 locaux...... 306 Tableau 68 : Synthèse des incidences du projet de PCH en phase travaux ...... 313

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Tableau 69 : Synthèse des incidences du projet de PCH en phase d’exploitation ...... 313 Tableau 70 : Orientations fondamentales du SDAGE Rhône Méditerranée ...... 335 Tableau 71 : méthodes utilisées pour réalisation de l'état initial du site ...... 345 Tableau 72 : Aires d’étude du projet de SIF sur la commune de Le Pouzin ...... 351 Tableau 73 : Aire d’étude complémentaire pour l’évaluation des incidences Natura 2000 ...... 351 Tableau 74 : Equipe de travail ...... 353 Tableau 75 : Dates et conditions météorologiques des prospections de terrain (Biotope, 2012) ...... 353 Tableau 76 : intensité et ampleur de l'impact ...... 368 Tableau 77 : Enumération des méthodes d’analyse utilisées lors de l’élaboration de l’état initial...... 370

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A. DESCRIPTION DU PROJET

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Chapitre 1 Localisation du projet

Le projet concerne l’aménagement d’une zone portuaire sur la commune de Le Pouzin en rive droite du Rhône, dans le département de l’Ardèche. Géographiquement, Le Pouzin se situe à égale distance de Valence au Nord et de Montélimar au Sud et à 6 km à l'Ouest de Loriol, au confluent de l’Ouvèze et du Rhône. La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) souhaite développer un site portuaire sur la plateforme CNR à proximité immédiate de la zone industrielle de Le Pouzin (les Ramas). Le site est bordé à l'Est par le Rhône et à l'Ouest par une lône1. D’une surface de 13,4 ha, ce site s’étend sur le domaine public fluvial, sur un vaste terrain vierge de toute implantation. Deux éoliennes ont été implantées en 2009 sur le site. Une ferme photovoltaïque au sol est en cours de développement au Sud de la zone d’étude. Son ouverture sur le fleuve, ainsi que son caractère bi modal (voie d’eau, route) en font un lieu à fort potentiel d’attractivité industrielle sur un périmètre qui dépasse largement le cadre de la commune de Le Pouzin.

Figure 1 : Vue sur la zone de projet (Source : Egis Eau)

1 Dans le sud-Est de la France, bras secondaire ou méandre du Rhône ou de l’un de ses affluents, plus ou moins à sec entre ses crues (source : Larousse).

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Figure 2 : Plan de situation au 1/25 000

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Chapitre 2 Définition des périmètres d’études

Le secteur étudié englobe un territoire qui est en relation physique, visuelle, géographique et socio-économique avec le projet, il peut donc varier selon les thématiques considérées :

Par exemple, pour les eaux souterraines et superficielles, le périmètre relatif s’étend sur le territoire de la Directive Cadre sur l’Eau et jusqu’au milieu récepteur superficiel le plus sensible. L’analyse peut donc s’étendre sur plusieurs kilomètres.

Pour les risques naturels, le territoire étudié correspond à l’échelle communale. Ce niveau d’analyse peut éventuellement être affiné pour le risque d’inondation à l’emprise du projet et ses abords afin de déterminer les enjeux associés à la « zone d’étude ». Niveaux d’analyse Pour le patrimoine et le paysage il sera considéré dans l’environnement proche de l’aménagement. L’analyse permettra d’établir les perceptions visuelles depuis ou sur le site, susceptibles d’engendrer des enjeux importants.

Enfin pour le patrimoine naturel et l’occupation du sol, l’analyse sera restreinte à la zone d’étude proprement dite. Au regard de la sensibilité et des contraintes du site, cette zone sera analysée afin de déterminer l’implantation exacte du projet. Ce zoom sur la zone d’étude permet d’avoir une vision détaillée des aménagements envisagés et de leurs impacts directs sur la zone d’implantation.

. L’évaluation de l’état initial du site et des enjeux est réalisée sur trois périmètres d’étude distincts représentés sur la figure page précédente.

. L’aire d’étude élargie ou aire d’étude éloignée concerne l’aire d’influence des aménagements projetés la plus vaste. Pour les contextes hydrogéologiques et patrimoniaux (par exemple), c’est à cette échelle que les enjeux seront définis.

Périmètres d’étude . Le périmètre d’étude ou aire d’étude rapprochée prend en compte un définis en fonction territoire plus restreint mais qui est susceptible d’être influencé par les du niveau futurs aménagements. Cette zone couvre notamment les influences d’analyse hydrauliques du projet, le contexte socio-économique à l’échelle communale, et le contexte paysager dans l’environnement proche du site de projet.

. Le périmètre de projet ou aire d’étude immédiate correspond au périmètre de l’occupation des sols du site. Cette aire coïncide avec le périmètre d’emprise maximal du site portuaire sur la plateforme CNR de le Pouzin.

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Figure 3 : Localisation des périmètres d’étude (Biotope, 2012)

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Chapitre 3 Présentation du projet

3.1 Contexte du projet Ce site, inscrit dans le périmètre de la concession CNR, est l’unique lieu permettant de combiner activité industrielle et transport fluvial sur la rive ardéchoise du Rhône. Il s’étend sur 13,4 ha, en bordure du Rhône. Il est situé à proximité du parc industriel Rhône Vallée, de la zone industrielle communale de Le Pouzin (les Ramas) et de carrières de BTP. L’enjeu principal du projet est d’offrir un accès à la voie d’eau au territoire ardéchois, afin de dynamiser le trafic fluvial en milieu de vallée du Rhône, lequel représente moins de 5 % des trafics rhodanien (en tonnes). Conscients des potentialités du site, les élus locaux en partenariat avec la CNR, gestionnaire du site, ont lancé une réflexion sur le développement global du secteur en matière économique, qui aboutit, en 2010, à la proposition d’un parti d’aménagement, approuvé par les acteurs locaux et le Conseil Général de l’Ardèche. Ce site est ciblé comme action prioritaire dans la convention cadre de partenariat entre le Conseil Général de l’Ardèche et la CNR signée en mai 2010. La CNR n’a pas l’obligation dans le cadre de sa concession de réaliser un port public sur ce site, c’est donc de façon volontariste que la CNR s’engage en faveur du développement de la voie d’eau et des territoires.

3.2 Objectifs La zone portuaire est la brique essentielle du projet d’aménagement global développé par la CNR et les acteurs locaux sur le site de Le Pouzin. Ce dernier répond à de multiples enjeux pour le territoire : . Transport : créer un accès à la voie d’eau ouvert à tous pour l’Ardèche et dynamiser le transport fluvial en moyenne vallée du Rhône. Le potentiel de trafic fluvial est évalué à 50 000 tonnes à l’ouverture du quai, 80 000 tonnes entre 5 et 10 ans et avec une perspective de croissance jusqu’à 200 000 tonnes par an si le partenariat avec un important chargeur se concrétise. . Développement économique : Le projet vise à dynamiser l’offre d’accueil d’entreprises du territoire et innover pour renforcer l’attractivité du territoire. Cette nouvelle zone d’activités complètera l’offre d’accueil d’entreprises du territoire (Parc Industriel Rhône Vallée-100 ha et Zone industrielle des Ramas-38ha) en y apportant une composante multimodale. Les principales cibles sont des entreprises du BTP et du secteur des énergies renouvelables. A ce jour, l’entreprise Matériaux Calcaire d’Alissas (MCA) s’est engagée à s’implanter sur le site via la signature d’une convention d’occupation des terrains (COT) pour une superficie de 3 ha. La mise à disposition du terrain est consentie en vue de réaliser une plateforme de stockage d’enrochements issus de la carrière d’Alissas en Ardèche avant expédition par voie fluviale de 60 000 tonnes par an. Une remise voie d’eau est intégrée aux COT pour encourager les entreprises qui réalisent du transport fluvial.

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. Requalification urbaine : améliorer l’accessibilité des terrains en bord de Rhône, notamment par l’ouverture d’une nouvelle arche du viaduc ferroviaire. . Environnement : prendre en compte volontairement l’environnement et préserver le patrimoine naturel. . Tourisme : valoriser le patrimoine industriel et naturel en lien avec le projet Via Rhôna, itinéraire cyclable de Leman à la Méditerranée. Les qualités paysagères des rives du Rhône seront accessibles aux populations grâce à l’aménagement de promenades.

Le projet répond à un réel besoin de développement économique identifié par une démarche d’étude partenariale menée entre 2007 et 2012 entre la CNR et les acteurs locaux: . 2007 – 2008 : réalisation d’une étude de positionnement économique, en partenariat avec la commune de Le Pouzin et la CCPRV ; . 2009 – 2010 : définition du parti d’aménagement du site, en partenariat avec les acteurs locaux ; . 2010 : signature de la convention de partenariat entre le CG07 et la CNR, dans laquelle figure le projet d’aménagement du site de le Pouzin ; . 2011 : visite du site par le Préfet de bassin ; . 2012 : bouclage du plan de financement du projet entre les partenaires, labellisation Plan Rhône.

3.3 Travaux envisagés Les travaux prévus sur la zone de projet sont les suivants : . requalification d’une voie existante en limite Nord-Ouest du terrain : Cette requalification permettra l’accès au site de projet. Cette voie sera connectée à la trame viaire de la zone industrielle des Ramas par le Nord.

. voirie de desserte Nord /Sud permettant de desservir 7 lots d’une surface pouvant varier de 3 100 à 30 000 m² environ (autre projet : Aménagement de l’accès à la zone des Ramas). Elle comprendra une voie d’emprise totale de 6 m de large, une aire de retournement en bout de voie, un parking pour véhicule léger, et quatre parkings pour poids lourds de 20 m de long et 3 m de large en bordure de voie.

. création d’un quai fluvial : Le projet consiste à réaliser un quai à environ 520 m au Sud de l’estacade en béton existante. L’ouvrage réalisé en palplanches métalliques aura une longueur frontale de 40 m avec deux murs en retour. Il sera complété par six ducs d’Albe (trois à l’amont et trois à l’aval), chacun étant équipé de deux bollards d’amarrage. Un tel ouvrage permet de recevoir des navires de taille standard et également un convoi poussé d’une longueur de 180 m.

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. créer une desserte de la plateforme par les réseaux humides et les réseaux secs : Le projet prévoit des grilles ou avaloirs afin d’évacuer les eaux de pluies de la voie ainsi que la réalisation d’un collecteur principal afin d'évacuer les eaux usées de chaque lot. La plateforme sera raccordée au réseau communal d’eau potable avec la mise en place de 3 poteaux d’incendies pour la défense incendie. Egalement, une prise d’eau sur le quai et un accès au Rhône seront aménagés. Le raccordement électrique se fera par l’enfouissement d’une ligne haute tension avec la pose de deux transformateurs. Il est également prévu l’enfouissement et le raccordement d’une conduite gaz ainsi que l’enfouissement des lignes Télécom passant à proximité de chaque lot.

. prise en compte de la gestion des eaux pluviales par des systèmes de noues : Chaque lot à aménager et la voie de desserte seront équipés de noues enherbées.

. création de liaisons douces entre le Nord et le Sud du site : Le projet prévoit la réalisation d’un chemin piéton d’une largeur de 3 m permettant de parcourir l’ensemble du site. Il est également prévu de créer une passerelle de portée de 25 m environ qui permet au sentier de la lône de déboucher sur la route départementale (RD 405) au Sud. Il s’agit d’une structure métallique reposant sur des culées béton positionnées en haut de berges. La passerelle est recouverte d’un platelage en bois.

. mise en place d’outils pédagogiques à proximité de l’éolienne Nord et de la future ferme photovoltaïque : Des panneaux de signalétique seront mis en place aux endroits adaptés. Des panneaux pédagogiques viendront agrémenter le pied de l‘éolienne Nord notamment.

. création d’une trame verte Nord / Sud qui longe la lône favorisant le maintien des certaines espèces : Le projet prévoit l’aménagement de plusieurs types de formations végétales qui viendront structurer le site, accompagner les voiries en créant une véritable coulée verte Nord – Sud : des boisements ; l’alignement d’arbre à hautes tiges ; des bosquets ; des massifs arbustifs ou de graminées et des prairies.

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Figure 4 : Plan masse du projet

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Chapitre 4 Description des travaux

4.1 Préparation du chantier

4.1.1 Installations de chantier Les installations de chantier comprendront : . une zone pour la mise en place des baraques de chantier, avec sanitaires autonomes, . une zone de stationnement pour les engins de chantier, . une zone de stockage pour entreposer les différents matériaux avant leur mise en œuvre, . une zone éventuelle pour la préfabrication de certains éléments béton. Les travaux préparatoires comprennent : . l’installation de chantier, . la mise en place d’une signalisation terrestre et maritime du chantier ; . le contrôle interne et l’établissement du Plan Assurance Qualité, . l’établissement du plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS), . l’aménagement des aires de stockage des matériaux, . la signalisation temporaire du chantier, . le balisage des zones sensibles d’un point de vue écologique.

4.1.2 Itinéraire d’accès à la zone de travaux Pour les intervenants terrestres, le matériel nécessaire à la réalisation du projet sera acheminé par voie routière. Si possible, l’approvisionnement se fera auprès d’entreprises locales afin de diminuer les coûts et la pollution liés aux transports. La voie fluviale sera utilisée pour l’amenée sur site de l’atelier de dragage. L’accès au chantier pour les camions de transport des matériaux (éléments préfabriqués notamment) pourra s’effectuer depuis le Nord via le passage sous une arche SNCF limité à 4,30 m avec un fonctionnement en alternat.

4.2 Aménagement de la plateforme portuaire

4.2.1 Déboisement et débroussaillement Le boisement situé au Sud de l’éolienne Nord sera arasé, les coupes d’arbres seront évacuées vers des filières de traitement du bois adaptées. Des coupes ponctuelles d’arbres sont également envisagées. Les coupes d’arbres auront lieu entre septembre et octobre afin d’éviter la période de reproduction de l’avifaune, et la période d’hivernage des chiroptères. Par ailleurs, un débroussaillement du site sera nécessaire préalablement à l’implantation des installations.

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4.2.2 Terrassement – nivellement Le terrain dispose de caractéristiques morphologiques propres à limiter les opérations de terrassement (pente inférieure à 5 %). Ainsi, peu de travaux de terrassement au sol sont à prévoir pour créer le fond de forme sur la zone d’implantation. La topographie générale du site ne sera pas modifiée, l’opération de préparation du terrain consistera en un nivellement au droit des voiries seulement. La terre végétale sera décapée sur une épaisseur d’environ 30 cm. Les déblais excédentaires seront d’une part évacués vers des filières de stockage et de réemploi adaptés ; et d’autre part, une partie sera conservée sur site pour être réutilisés.

4.2.3 Pose des réseaux Préalablement à l’installation des réseaux, le site sera sondé pour repérer les réseaux existants. La préparation du site se poursuit par : . Creusement des tranchées pour les réseaux, . Evacuation des déblais excédentaires, . Pose des réseaux secs (électricité, éclairage public, télécom, gaz, fibre optique) et humides (eau potable, eau pluvial), . Pose des éléments connexes (robinets, transformateurs, coffret de distribution…), . Raccordement au réseau existant, . Recouvrement par des matériaux adéquats (enrobage, grillage avertisseur…). Les équipements seront connectés préalablement aux tests de mises en service.

4.2.4 Création des cheminements doux Les cheminements doux existants à l’Ouest du site seront conservés dans la mesure du possible. Pour les nouveaux tracés, les opérations seront les suivantes : . Décapage de la terre végétale sur une épaisseur d’environ 0,30 m, . Evacuation des déblais excédentaires, . Nivellement et compactage du fond de forme, . Pose d’un géotextile, . Pose d’une couche de fondation en 0/60 ou issu du site pour la création d’un fond de forme (sur une épaisseur d’environ 0,2 m).

4.2.5 Noue rétention / infiltration La gestion des eaux pluviales s’effectuera via des noues permettant l’infiltration des eaux excédentaires dans les sols. Ce type d’aménagement nécessitera tout d’abord un terrassement, et un creusement pour créer le fond de forme. Les matériaux excédentaires seront ensuite évacués. La noue sera modelée pour lui donner sa forme finale.

4.2.6 Aménagements paysagers L’aménagement paysager du site nécessitera des décaissements sur certains secteurs, mais aussi des apports de terre végétale à d’autres. Un modelage des terrains sera recherché. Il est envisagé de planter des arbres à hautes tiges, des cépées, des baliveaux, des arbustes, des graminées, une prairie fleurie… Des gabions et des murets seront également installés afin d’agrémenter le site. Le projet prévoit également un parcours pédagogique autour des énergies renouvelables. Des panneaux d’informations, ainsi qu’une signalétique directionnelle pourront être mis en place.

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4.3 Travaux de dragage Le chenal de navigation situé au droit du site industriel s'écarte progressivement de la berge de l'amont vers l'aval pour s'axer dans le canal d'amenée à l'écluse de Logis Neuf. Afin de garantir le mouillage réglementaire ainsi que l'accès au chenal de navigation, il est nécessaire de réaliser des dragages. Le volume estimé de sédiments à prélever est d’environ 37 000 m3 pour permettre aux navires de disposer d’un mouillage de 3,5 m. La longueur de cours d’eau concernée par l’intervention est approximativement de 600 m. L’intervention sera réalisée à l’aide d’une drague aspiratrice située en rive droite du Rhône entre les PK 134.600 et 135.200. Le rendement de la drague aspiratrice est évalué à 150 m3/h. Une canalisation de refoulement lestée permet de restituer les matériaux sablo-limoneux directement en rive gauche du Rhône, selon les prescriptions de l’étude hydraulique (cf. CNR, 2012).

Figure 5 : Localisation des travaux de dragage (© GEOPORTAIL 2012)

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Figure 6 : Plan de dragage (CNR, 2012)

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4.4 Création du quai

4.4.1 Construction d'un quai en palplanches L'axe du quai à construire sera implanté sensiblement à égale distance entre les deux éoliennes existantes sur la plateforme. Il sera constitué en palplanches métalliques fichées dans la berge. Il aura une longueur totale utile de 40 m et sera terminé au Sud et au Nord par deux murs en retour. Deux escaliers métalliques et adjacents aux murs en retour permettront l'accès au plan d'eau en cas de nécessité. La stabilité du rideau frontal et des rideaux latéraux sera assurée par des tirants d'ancrage fixés à un rideau d'ancrage en palplanches métalliques. La cote de la plateforme au niveau de la poutre de couronnement se situera à la cote NGF (92.00) le long du front d'accostage. Une pente est à réaliser côté eau pour le reste de la plateforme. La surcharge admissible répartie sur la plateforme du quai est de 6 t/m². Des caissons métalliques en palplanches soudés sur le rideau principal constitueront les défenses du quai.

4.4.2 Mise en place de ducs d’Albe Afin de réaliser un front d'accostage satisfaisant, le quai sera complété par six ducs d'Albe monotube en acier (trois en amont et trois en aval) qui permettront l'accostage et l'amarrage de différentes embarcations. Ils seront équipés de trois bollards, un en tête de tube calé à la cote NGF 93.00 et deux latéraux à 91.50 et 90.00 NGF. Afin de les signaler plus facilement la nuit, une bande réfléchissante d'une hauteur de 15 cm sera positionnée en partie haute sur chaque tube.

4.4.3 Ouvrages annexes Le quai sera complété par les ouvrages suivants :  une poutre de couronnement en béton armé de 0.70 m x 0.70 m comportant un fer d'usure en quart de rond scellé dans la poutre à l'arête supérieure côté eau,  de trois bollards d'amarrage sur chaque duc d'Albe,  de quatre bollards d'amarrage sur la poutre de couronnement,  de deux échelles galvanisées d'accès au quai avec en partie supérieure une crosse de sécurité,  de deux escaliers métalliques d'accès au plan d'eau positionnés sur les murs en retour amont et aval.  et de deux balises espars afin de sécuriser l'accès fluvial au quai.

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4.5 Installation des entreprises La plateforme viabilisée permettra l’aménagement d’entreprises sur les lots dédiés. Les types d’occupations identifiés seront les suivants : entrepôts, BTP, site de production de béton, ferraille, recyclage… Les autorisations administratives nécessaires à l’installation des différentes entreprises seront diligentées par ces dernières. Elles pourront être amenées à constituer : dossier d’autorisation ou de déclaration au titre de l’article L.214-1, dossier Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ICPE, étude d’impact, notice d’incidence N2000…

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Chapitre 5 Evaluation du potentiel en énergie renouvelable

Un des enjeux majeurs de l’aménagement du territoire est de répondre aux besoins des populations (en termes de logements, de services, d’activités économiques…) tout en s’efforçant de limiter les consommations d’énergie et d’espace. La problématique énergétique est donc intégrée en amont des réflexions relatives à l'évolution des territoires, afin de permettre l'émergence de politiques locales de réduction des consommations d'énergie, de limitation des émissions de gaz à effet de serre et de développement de l'utilisation des énergies renouvelables. Ce chapitre aborde succinctement : . Les évolutions de consommation énergétique sur le site de projet. Actuellement, les caractéristiques des bâtiments ne sont pas définies. . L’identification des différentes ressources (gisement) d’énergies renouvelables envisageables pour le futur projet. NB : L’analyse des contraintes technico-économiques, ainsi que l’étude de faisabilité des aménagements à envisager ne sont pas traitées dans ce chapitre.

5.1 Situation énergétiques et évolutions attendues

5.1.1 Consommation énergétique actuelle et future

5.1.1.1 Consommation énergétique actuelle D’une surface d’environ 14 ha, le site portuaire envisagé s’étend sur un vaste terrain vierge de toute implantation. Le strict périmètre de projet ne comprend pas à ce jour de bâtiments ou d’infrastructures spécifiques. Notons toutefois l’implantation de deux éoliennes situées à l’Ouest du site. Ces aérogénérateurs sont reliés au réseau de distribution d’électricité (production d’énergie). Au regard de ces éléments, la zone de projet ne présente donc actuellement aucune consommation énergétique. A proximité, la zone industrielle des Ramas représente quant à elle une source de consommation d’énergie importante.

5.1.1.2 Consommation énergétique future Le degré de développement des différents réseaux (gaz, électrique et eaux usées) aura une influence éventuelle sur les possibilités d’envisager tels ou tels types d’énergies renouvelables. A noter qu’aucun réseau de chaleur n’est envisagé sur le site de projet. Une approche de la consommation énergétique de la zone de projet a été réalisée, basée sur la surface et l’activité des bâtis envisagés sur les différents secteurs, considérant le chauffage, l’électricité et l’ECS (Eau Chaude Sanitaire).

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La consommation énergétique en énergie primaire sur toute la zone de projet a été estimée à 193 kWa/ha. La zone industrielle des Ramas en continuité du site de projet représentant une zone de consommation qui pourrait éventuellement être alimentée par une production locale de proximité.

5.1.2 Production d’énergie actuelle et future Le site de projet fait partie de l’aménagement de -le-Logis-Neuf dont le pôle de production d’énergie renouvelable comprend un parc éolien, un projet d’installation photovoltaïque, ainsi que l’aménagement d’une petite centrale hydroélectrique prochainement (cf. Figure 7, p. 37).

5.1.2.1 Parc éolien de Le Pouzin Depuis mars 2009, deux éoliennes gérées par la CNR, sont implantées sur le site. Les principales caractéristiques de ce parc sont les suivantes :

Tableau 1 : Caractéristiques du parc éolien de Le Pouzin

Puissance 4,6 MW

2 Émissions de CO2 évitées de 4 000 à 9 000 tonnes par an ,

Équivalent consommation électrique annuelle plus de 2 000 foyers (hors chauffage)

Source : CNR Air – CNR - Memo Energie Renouvelable Fiches descriptives des actifs et des projets - 2012

5.1.2.2 Projet d’installation solaire photovoltaïque au sol Au Sud du site fluvio-portuaire, un projet photovoltaïque au sol est envisagé. Ces caractéristiques sont les suivantes :

Tableau 2 : Caractéristiques du projet d’installation photovoltaïque au sol de Le Pouzin

Surface du projet 7,2 ha

Puissance instantanée 3 MWc

Energie électrique produite 3 750 MWh

Émissions de CO2 évitées 1 500 tonnes

Équivalent consommation électrique annuelle 1 100 foyers (hors chauffage)

Source : Egis Eau – Etude d’impact, septembre 2009 - CNR

2 Centrale Gaz : 400 g/kWh ; Centrale charbon : 900 g/kWh

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5.1.2.3 Projet de Petite Centrale Hydroélectrique Le projet de Petite Centrale Hydroélectrique est prévu sur le barrage de Loriol au Sud du site de projet. Ces principales caractéristiques sont les suivantes :

Tableau 3 : Caractéristiques de la future petite centrale hydroélectrique de Loriol

Puissance turbinée max 6,4 MW

Q maxi 64.5 m3/s

Hb maxi 10,83 m

Energie électrique produite annuelle 43,9 GWh

Émissions de CO2 évitées 48 242 tonnes

Équivalent consommation électrique annuelle 12 875 foyers (hors chauffage)

Source : CNR Cette petite Centrale Hydroélectrique vient compléter l’équipement existant qui comprend l’usine hydroélectrique de Logis Neuf et un groupe auxiliaire, au barrage de Loriol. Les caractéristiques principales sont les suivantes :

Tableau 4 : Caractéristiques de l’usine hydroélectrique de Logis Neuf

Puissance turbinée max 260 MW

Q maxi 2 230 m3/s

Hb maxi 12,59 m

Energie électrique produite annuelle 1 063 GWh

Émissions de CO2 évitées 1 074 681 tonnes

Équivalent consommation électrique annuelle 311 820 foyers (hors chauffage)

Source : CNR

Tableau 5 : Caractéristiques du groupe auxiliaire (en rive droite du barrage de Loriol)

Puissance turbinée max 1,1 MW

Q maxi 10 m3/s

Hb maxi 10,83 m

Energie électrique produite annuelle 7,3 GWh

Émissions de CO2 évitées 7 352 tonnes

Équivalent consommation électrique annuelle 2 140 foyers (hors chauffage)

Source : CNR

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Figure 7 : Projets « Energies renouvelables » existants ou en cours

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5.2 Ressources en énergie renouvelable Le panel de solution d’approvisionnement en énergie est large mais dépend des ressources localement présentes sur le site ainsi que des caractéristiques intrinsèques au projet. Chaque solution dispose de ses atouts et de ses limites. . Pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la climatisation, les ressources les plus courantes sont le gaz (chaudière à gaz, pompe à chaleur à absorption), l’électricité (effet Joule, pompe à chaleur), la biomasse (majoritairement le bois), la géothermie, le solaire thermique et la cogénération. . Pour l’électricité (hors chauffage), il est possible de produire localement à partir de sources renouvelables (solaire photovoltaïque, cogénération bois, petit éolien..) ou de se faire livrer l’électricité par le réseau de distribution électrique. La consommation peut se faire sur place ou à proximité et il est possible d’injecter dans le réseau de distribution électrique cette électricité produite localement. Dans la pratique actuelle, l’électricité produite de façon décentralisée est généralement rachetée par EDF et injectée sur le réseau. L’objectif général de ce chapitre est de présenter les principaux gisements en énergies renouvelables existants sur le site, ce qui permettra notamment de donner une première indication sur d’éventuels équipements d’énergie renouvelable à intégrer dans l’aménagement, et d’autres à écarter à ce stade.

5.2.1 Petit et grand éolien Le site de projet comprend déjà deux aérogénérateurs. Le site bénéficie d’un gisement éolien significatif pour le grand éolien, la vitesse moyenne du vent est d’environ 5,2 m/s3 (cf.

Figure 8, p. 40). Les vents soufflent majoritairement en direction du Nord-Nord Est avec une intensité violente les mois d’hiver. La vitesse du vent augmente avec l’altitude, aussi le gisement à considérer pour le petit éolien est toujours moindre comparé à celui du grand éolien. De plus, le gisement éolien en milieu urbain ou péri-urbain est généralement fortement limité par une « rugosité » aérodynamique importante liée à la présence d'obstacles multiples. Par conséquent, sur la zone de projet, le gisement pour envisager du petit éolien est significatif, toutefois inférieur à la ressource pour du grand éolien.

5.2.2 Hydroélectricité L’hydroélectricité constitue aujourd’hui la 1ère énergie renouvelable de la région Rhône-Alpes. Le site de projet longe le Rhône, fleuve puissant et régulier. Le secteur étudié présente un potentiel de puissance supérieure à 10 kW/m linéaire. Toutefois, cette ressource est difficilement mobilisable sur le tronçon concerné (cf.

Figure 8, p. 40).

3 Source : CNR Air – CNR - Memo Energie Renouvelable Fiches descriptives des actifs et des projets - 2012

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Rappelons qu’à l’aval immédiat du site de projet, le Rhône se scinde pour donner naissance au chenal de dérivation « Canal d’Amenée ». Ce tronçon court-circuité présente un débit réservé de 75 m3/s au 1er Janvier 2014. Lorsque le débit du Rhône dépasse 2 100 m3/s, débit dérivé maximum du canal d’amenée, le barrage du Pouzin s’ouvre et réalimente le Rhône court- circuité ; ces déversements se produisent principalement en hiver. La présence du Rhône confère au secteur étudié un gisement en hydroélectricité important (barrage de Loriol).

5.2.3 Solaire photovoltaïque / solaire thermique La vallée du Rhône bénéficie d’un climat particulier avec une insolation importante : la durée moyenne d'ensoleillement dans le secteur d’étude est de l'ordre de 2 250 à 2 500 heures par an ; le gisement solaire au Pouzin est de l’ordre de 1 490 à 1 620 kWh/m²/an. Le gisement solaire est donc significatif sur la zone de projet.

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Figure 8 : Ressources en énergie renouvelable

5.2.4 Géothermie / aérothermie La géothermie consiste à exploiter l’énergie du sous-sol pour chauffer (ou rafraîchir) des bâtiments. Le gisement géothermique est évalué au travers de différents paramètres : la profondeur de la ressource et sa température, les débits d’eau pouvant être prélevés (s’il y a lieu - hydrothermie). Généralement 2 types de géothermie sont distingués: . La géothermie superficielle ou basse énergie (avec Pompe A Chaleur - PAC). Les systèmes de PAC sur réseaux d’eaux usées ou sur eau de mer sont assimilés à la catégorie de géothermie superficielle. . La géothermie profonde (> 200 m) qui permet soit de valoriser directement de la chaleur à haute température, soit de produire de l’électricité.

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La région Rhône-Alpes dispose d’un fort potentiel géothermique sur nappes du fait de ses nombreux aquifères superficiels et de la géologie de son sous-sol. La région Rhône-Alpes ne dispose pas de potentiel de géothermie profonde (haute température). Sur le secteur étudié en plaine alluviale du Rhône, l’entité hydrogéologique composé d’alluvions quaternaires est très discontinue et a peu de potentiel dans l’ensemble4. A l’échelle du projet, le gisement géothermique est faible au Nord du périmètre d’étude. Sur le reste du site, la ressource est « non connu précisément »5 (cf.

Figure 8, p. 40). La ressource géothermique est peu connue sur le site de projet. Si ce type d’énergie est envisagé, une évaluation du gisement de la nappe alluviale du Rhône sera nécessaire pour projeter des aménagements de géothermie basse énergie. Enfin, l’aérothermie, qui consiste à utiliser l’énergie thermique de l’air environnant afin de chauffer ou refroidir un bâtiment, présente l’avantage incontestable d’une ressource inépuisable. Sur la zone d’étude, le gisement d’air est également présent en quantité infinie pour une mise en œuvre de systèmes aérothermiques.

5.2.5 Biomasse Les ressources en biomasse peuvent être classées en trois grandes catégories, selon leurs origines : . le bois (bûches, plaquettes forestières, écorces, bois de rebus et déchets verts), . la biomasse agricole issue des industries agro-alimentaires (résidus de récolte, déchets des industries agro-alimentaires, les productions ligno-cellulosiques) ; . la biomasse issue des déchets ménagers et assimilés (déchets fermentescibles, boues de stations d’épuration).

5.2.5.1 Bois-énergie La ressource mobilisable en région Rhône-Alpes se situe essentiellement en forêt6. Néanmoins, les ressources significatives sont éloignées du site de projet (secteur montagneux). Aussi, la ressource est faible à proximité de la zone de projet (vallée du Rhône).

5.2.5.2 Biomasse agricole Aux alentours de la zone de projet, la biomasse agricole dépend essentiellement de la viticulture et l’arboriculture (culture de la châtaigne et les cultures fruitières) qui génèrent des produits et co-produits utilisables comme sources d’énergies renouvelables (par exemple, sarments et ceps de vignes). Toutefois, le site de projet s’inscrit dans la continuité de la zone industrielle des Ramas sur la zone urbaine de Le Pouzin. Ainsi, la ressource en biomasse agricole ne se situe pas à proximité de la zone de projet.

4 Source : Atlas géothermique régional Rhône-Alpes 5 Source : Atlas géothermique régional Rhône-Alpes 6 Source : Région Rhône-Alpes, DREAL Rhône Alpes - Projet de SRCAE Rhône-Alpes, Etat des Lieux – Déc 2011

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5.2.5.3 Déchets ménagers Les déchets ménagers représentent une ressource de proximité. Il faut cependant qu’une logistique de récupération soit en place (notamment pour les déchets fermentescibles) pour permettre d’en disposer.

5.2.6 Biogaz Le biogaz est le gaz produit par la fermentation de matières organiques (la méthanisation). Cette énergie renouvelable permet de produire de l’électricité et/ou de la chaleur. Après traitement (épuration), le biogaz est assimilable à un gaz naturel et à ce titre il peut être injecté dans le réseau pour valorisation ultérieure (chauffage, cogénération, cuisine ou carburant). Il existe 5 secteurs favorables à la production de biogaz : secteur agricole, secteur industriel, déchets ménagers, boues urbaines, ISDND7. Pour le secteur industriel, la région Rhône-Alpes dispose de plus de 2 700 industries agroalimentaires et présente un potentiel important de déchets organiques. Le trafic de vracs pour lequel l’aménagement de la plateforme et la construction du quai sont projetés, n’est pas une activité propice à l’utilisation de biogaz en tant qu’énergie renouvelable. Lors de l’allotissement de chaque lot à une activité précise, il sera judicieux de procéder à une réévaluation du potentiel en biogaz de chaque lot. Cette évaluation sera incluse dans les études règlementaires associées à l’aménagement de chaque lot.

5.3 Conclusions D’une surface d’environ 14 ha, le site portuaire envisagé s’étend sur un vaste terrain vierge de toute implantation. La zone de projet ne présente donc actuellement aucune consommation énergétique. A proximité, la zone industrielle des Ramas représente quant à elle une source de consommation d’énergie importante qui pourrait éventuellement être alimentée par une production locale de proximité. D’ores et déjà, le site accueille de nombreux producteurs d’énergie renouvelable permettant de desservir environ 350 000 foyers. En effet, depuis mars 2009, deux éoliennes gérées par la CNR, sont implantées sur le site. Au Sud du site portuaire, une ferme photovoltaïque au sol est en cours d’installation. La production hydroélectrique est assurée par une usine à Logis-Neuf et par un groupe auxiliaire au droit du barrage de Loriol. Un projet de PCH est prévu également.

7 Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux

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Tableau 6 : Synthèse des équivalentes consommations électriques annuelles des producteurs d’énergie présents sur le site

Producteur d’énergie sur le site Équivalent consommation électrique annuelle Parc éolien de Le Pouzin > 2 000 foyers (hors chauffage) Ferme photovoltaïque 1 100 foyers (hors chauffage) Centrale hydroélectrique existante 311 820 foyers (hors chauffage) Groupe auxiliaire 2 140 foyers (hors chauffage) Future PCH 12 875 foyers (hors chauffage)

Le degré de développement des différents réseaux (gaz, électrique et eaux usées) aura une influence éventuelle sur les possibilités d’envisager tels ou tels types d’énergies renouvelables. Etant donné qu’aucun réseau de chaleur n’est envisagé sur le site de projet, la consommation énergétique en énergie primaire sur toute la zone de projet a été estimée à 193 kWh/ha.

Les ressources en énergie renouvelable potentielles sur le site sont multiples. D’ailleurs, comme précédemment mentionné, de nombreux producteurs d’énergie renouvelable sont déjà présents aux alentours du site. Les ressources actuellement non-exploitées présentant un fort potentiel sont l’air (aérothermie) et la biomasse (déchets).

Tableau 7 : Synthèse des potentiels d’énergie renouvelable du site

Ressource Potentiel d’énergie renouvelable du site Sur la zone de projet, le gisement pour envisager du petit éolien est significatif, toutefois inférieur à la Vent ressource pour du grand éolien. La présence du Rhône confère au secteur étudié un gisement en hydroélectricité important (barrage de Eau Loriol). Soleil Le gisement solaire est significatif sur la zone de projet. A l’échelle du projet, le gisement géothermique est faible au Nord du périmètre d’étude. Sur le reste du Sol site, la ressource est « non connu précisément » le gisement d’air est également présent en quantité infinie pour une mise en œuvre de systèmes Air aérothermiques. L’unique véritable ressource potentielle est les déchets ménagers. Il faut cependant qu’une logistique de Biomasse récupération soit en place (notamment pour les déchets fermentescibles) pour permettre d’en disposer. A ce stade, aucun potentiel en traitement de biogaz étant donné que l’activité majeure du site sera le Biogaz trafic de vrac.

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B. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

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Chapitre 1 Milieu physique

1.1 Données météorologiques Le secteur d'étude se situe, d'un point de vue climatique, sur une zone de transition entre des régions de climats voisins. L'influence méditerranéenne, limitée à l'Est et à l'Ouest par des barrières montagneuses, profite de la vallée du Rhône pour pénétrer loin vers le Nord. On peut donc considérer la zone comme le point charnière entre le climat méditerranéen au Sud, et le climat semi-continental ou continental au Nord ou le climat montagnard à l'Est et à l'Ouest. Les principales données climatiques sont détaillées dans les paragraphes ci-dessous, à l’aide des informations provenant de la station Météo France de Montélimar (26).

1.1.1 Précipitations La hauteur moyenne annuelle des précipitations varie entre 800 et 900 mm sur le secteur, dénotant ainsi une relative sécheresse. Ces précipitations sont très irrégulièrement réparties au cours de l'année avec des mois d’été très secs et des maximums pluviométriques au printemps, et surtout en automne. Les mois de septembre, octobre et novembre reçoivent plus du tiers des précipitations annuelles, parfois de manière très violente (épisodes « cévenols »). Les crues automnales des rivières ardéchoises peuvent causer d'importants dégâts. Les précipitations d'automne sont importantes et à caractère pluvio-orageux (30 jours d'orage en moyenne). Concernant la durée des précipitations, en nombre de jours, celle-ci est donnée dans le tableau suivant.

Figure 9 – Diagramme ombrothermique (Source : Météo France – station Montélimar (26))

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Zone d’étude

Figure 10 : Courbes des isohyètes dans le département de l’Ardèche (en cm) (Source : Météo France – station Montélimar 26) Autre élément de climat notable sur la région, les chutes de grêle : de direction générale Sud- Ouest, Nord-Est, les orages de grêle viennent de l'Ardèche et remontent la vallée de l'Isère.

1.1.2 Humidité relative de l’air et brouillard L'humidité relative de l'air en % sur le secteur d'étude pour les mois de janvier et de juillet est donnée aux heures où, globalement, elle est la plus forte (6 h), ou la plus faible (15 h). Celle-ci est la suivante :

Figure 11 : Humidité relative de l’air (Source : Météo France - station Montélimar (26))

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Concernant le brouillard, le nombre de jours moyen par an est de l'ordre de 40.

1.1.3 Températures D’après les données climatiques de la station de Montélimar, les températures moyennes annuelles quotidiennes varient entre + 10 et + 13°C dans la région concernée, avec des maxima de la moyenne de l'ordre de + 17°C et des minima de la moyenne de + 7°C.

Tableau 8 : Températures moyennes mensuelles en degré (1995-2003) (Source : Météo France - station Montélimar (26))

Dans le détail, on note que : . le mois le plus froid est janvier, avec une moyenne annuelle de + 4,7°C, . le mois le plus chaud est juillet, avec + 22,5°C en moyenne.

1.1.4 Vent Les vents qui soufflent environ 100 jours par an, constituent un des traits caractéristiques de la vallée du Rhône. On distinguera : . les vents du Sud (le Marin), rarement forts, qui apportent souvent la pluie et notamment au printemps, . les vents d'Ouest et Nord-Ouest (la Traverse), tièdes et humides, parfois à l'origine des orages et de la grêle, . les vents du Nord (la Bise ou le Mistral), froids l'hiver, secs et violents en été, qui dessèchent l'atmosphère et le sol. Les observations effectuées dans les stations Météo France sont globalement représentatives des conditions climatiques moyennes d’une région, à l’échelle d’une centaine de kilomètres. La station Météo France de Montélimar, station la plus proche du site, donne les valeurs de vents mesurées sur une période de 30 ans. Elle indique que les vents soufflent majoritairement en direction du Nord-Nord Est avec une intensité violente les mois d’hiver.

Figure 12 : Rose des vents - Montélimar- sur une période de 30 ans (Source : Météo France)

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La zone d’étude est influencée par un climat méditerranéen au Sud, un climat semi-continental au Nord, et un climat montagnard à l’Est et à l’Ouest. Les précipitations sont très irrégulièrement réparties au cours de l'année avec des mois d’été très secs et des maximums pluviométriques au printemps, et surtout en automne. Ces différentes variations donnent une hauteur moyenne annuelle des précipitations comprise entre 800 et 900 mm d’eau, ce qui dénote une relative sécheresse. Les températures moyennes annuelles varient entre +10 et +13 °C. Les vents qui soufflent environ 100 jours par an sur le site sont le Marin, la Traverse et la Bise ou le Mistral avec une prédominance du Mistral.

1.2 Géomorphologie, géologie et pédologie La commune de Le Pouzin appartient à la moyenne vallée du Rhône qui s’étend entre Vienne et Pont Saint Esprit. L’ensemble de ce territoire déborde assez largement la vallée du Rhône proprement dite et recoupe de nombreuses unités géographiques naturelles, puisqu’il s’étend aux plateaux et reliefs granitiques de bordures, aux massifs calcaires ainsi qu’aux collines mollassiques, qui séparent ou encadrent les bassins alluviaux rhodaniens. La zone du projet se situe sur l’unité géologique des Plaines Rhodaniennes. Cette unité, beaucoup plus étendue en rive gauche qu’en rive droite, recoupe : . les secteurs d’alluvions récentes rattachés au Rhône et aux vallées affluentes, . l’ensemble des larges bassins développés sur les alluvions anciennes, qui s’étagent généralement en niveaux de terrasses bien individualisées. Les basses plaines d’alluvions récentes Elles se localisent en bordure du Rhône autour des secteurs qui pouvaient être soumis à des submersions périodiques par les crues avant travaux de régularisation du fleuve. Elles correspondent à deux situations essentielles : le confluent avec la Drôme et la plaine de Montélimar. Le projet s’implante sur ces alluvions récentes datant du quaternaire. Les bassins alluviaux anciens Ils ont été façonnés par le Rhône et ses affluents au cours du Quaternaire et ont un développement limité compte tenu de la superficie occupée par les collines calcaires de -Marsanne et par le défilé de Donzère. Ce n’est que dans le secteur de Montélimar et, un peu plus au Nord, de part et d’autre du confluent avec la Drôme qu’ils atteignent une certaine ampleur, Localisation géographique des avec un étagement assez complet de terrasses. plaines Rhodaniennes

En creusant et remblayant leurs cours au travers des diverses formations géologiques, le Rhône et les rivières affluentes ont peu à peu façonné, depuis le début du quaternaire jusqu’à

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l’ère actuelle, des vallées et des plaines alluviales, qui confèrent aux paysages une grande partie de leur originalité. Les alluvions récentes du Rhône et des affluents ont le plus souvent une composante calcaire importante. Ce n’est que dans certains secteurs très localisés qu’on rencontre des faciès entièrement décarbonatés.

D’après la carte géologique précédente (source BRGM), le projet se situe sur des « Alluvions de basses terrasses et alluvions actuels » (Fy-z). Le terrain naturel actuel varie entre : . Des alluvions récentes à composante calcaire, largement dominantes aussi bien le long du Rhône que dans les principales vallées affluentes. Leur granulométrie est très variable puisqu’on rencontre tous les types possibles : cailloutis roulés, sables, limons et argiles. La répartition de ces différents faciès est caractéristique des matériaux de transport fluviatile : irrégularité de distribution dans l’espace, hétérogénéité extrême des types d’apports et des épaisseurs. . Des alluvions récentes non calcaires, localisées dans les secteurs ardéchois et principalement, dans les vallées étroites recreusées dans les formations cristallines. Elles présentent une certaine extension sur les bords de l’Ardèche, où il s’agit de formations sableuses et sablo-caillouteuses. Les cailloutis sont composés d’éléments granitiques et quartzeux en proportions à peu près égales : les sables comportent des fractions quartzo-feldspathiques nettement dominantes.

La commune de Le Pouzin se situe sur l’unité géologique des Plaines Rhodaniennes qui sont composées d’alluvions récentes et anciennes. Le site de projet est constitué de matériaux de remblaiement (opération de dragage récents de l’Ouvèze notamment) disposés sur des alluvions récentes essentiellement calcaires qui correspondent à des sols filtrant.

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Figure 13 : Extrait de la carte géologique de Valence au 1 / 50 000

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1.3 Contexte géotechnique

1.3.1 Contexte géotechnique terrestre Des sondages ont été effectués par Fondasol sur la zone d’étude en 2012. Ces sondages ont permis de mettre en évidence les coupes lithologiques suivantes :  Première couche : Des remblais hétérogènes : globalement caillouteux ou graveleux à matrice sablo- limoneuse, présentant localement des débris divers (scories, maçonnerie). Des passages argileux peu graveleux, des passages vasards très mous (SP3, SP4), des gros blocs, voire des enrochements (PM6) ont été observés. La base de cet horizon par sondage est présentée dans le tableau ci-dessous : Sondages SP1 SP2 SP3 SP4 PM1 PM2 PM3 PM4 PM5 PM6 Profondeur de la base de ces sols 6.3 6.3 12 12 >3.8 >3.9 >4.2 >4.1 >2.8 >2.9 (m)  Deuxième couche : . De 6,3/12 m à 15 m en SP1, SP2 et SP4 et jusqu’à 14 m de profondeur en SP3 : des graviers et galets sableux très compacts. . Uniquement en SP3, à partir de 14 m de profondeur (76.93) : des marnes grises. Il s’agit probablement du substratum. Il n’a pas été observé dans les autres sondages. Sondages SP1 SP2 SP3 SP4 Profondeur de la base de ces sols (m) De 6.3 à 12 m De 6.3 à 12 m 12 à 14 m 12 à 15 m

Figure 14 : Localisation des sondages (Source : Fondasol, 2012)

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1.3.2 Contexte géotechnique fluvial Une étude géotechnique a été réalisée par HYDROGEOTECHNIQUE Sud Est en 2012 dans le but de définir les conditions de fondation des ducs d'Albe. Pour ce faire, 4 sondages destructifs de 64 mm de diamètre, notés PR1 à PR4 ont été conduits entre 14,80 et 16,00 m de profondeur sous le niveau du fond du fleuve (cf. Figure 15 : Localisation des sondages (Source : HYDROGEOTECHNIQUE Sud Est, 2012)). Ces sondages ont permis de mettre en évidence les couches suivantes : . couche 1 : des limons argileux gris globalement peu compacts sur 2,30/3,80 m d'épaisseur, . couche 2 : des sables fins et graviers très compacts au-delà et jusqu'à 9,90/11,00 m sous le fond du fleuve, . couche 3 : des sables fins argileux gris compacts jusqu'à 15,00/16,00 m sous le fond du fleuve.

1.4 Contexte topographique et bathymétrique de la zone

1.4.1 Topographie Sur la zone d’étude, les altitudes s’échelonnent de 95 m au Nord à 65 m au Sud. La topographie est assez plane dans l’ensemble mais peut devenir irrégulière, avec des microreliefs bosselés dans certains lits mineurs remodelés par les crues fréquentes.

1.4.2 Bathymétrie La bathymétrie au droit de la zone de projet varie entre 80 et 90 m NGF (cf. Figure 16)

Le site de projet a fait l’objet de remblaiements portant la plateforme à une côte comprise entre 90,50 m NGF et 92,50 m NGF. Dans le Rhône, le long de la zone de projet, le levé réalisé en 2007 indique que la bathymétrie varie entre 90 et 80 m NGF (cf. figure ci-après).

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Figure 15 : Localisation des sondages (Source : HYDROGEOTECHNIQUE Sud Est, 2012)

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Figure 16 : Courbes isobathes (Source : CNR)

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1.5 Hydrogéologie

1.5.1 Présentation du contexte hydrogéologique L’aire d’étude fait partie des « Alluvions du Rhône du confluent de l’Isère à la Durance », masse d’eau défini dans le cadre de la DCE (directive cadre européenne sur l’eau). De Valence à Montélimar, la vaste plaine alluviale est très régulière. Les dépôts würmiens et antérieurs dominent.

1.5.2 Nappe aquifère La nappe aquifère présente est la nappe alluviale du Rhône. En liaison avec les rivières, la nappe d’eau permanente possède un débit irrégulier et une profondeur variable, toutefois les possibilités de pompage pour l’irrigation ont été et sont toujours bien exploitées. Les fluctuations saisonnières maximales de la nappe sont de l’ordre de 3 à 4 m en bordure du fleuve. Ces variations correspondent à celles du Rhône au cours de l’année. La nappe alluviale du Rhône est ainsi vulnérable aux différents usages et pressions. L’écoulement de la nappe se fait de part et d’autre de la plaine en direction du fleuve. Entre Valence et la confluence Drôme /Rhône, la pente d’écoulement vers le fleuve est de 0,3 %. A l’époque des investigations géotechniques (septembre 2010), Fondasol n’a pas mesuré d’eau dans les sondages au tractopelle (jusqu’à 3/4 m de profondeur). Les sondages pressiométriques ont été réalisés à la boue et n’ont pas permis de reconnaître le niveau de la nappe. Notons que des circulations d’eau pourraient avoir lieu au-dessus de ces niveaux mesurés en périodes humides, selon des cheminements préférentiels (ancien drain agricole, source, filon sableux…), en particulier à l’interface du sol caillouteux et des sols argileux peu perméables.

1.5.3 Pressions et pollutions associées D’après l’Agence de l’Eau Rhône-Alpes, les principales pressions sur la nappe alluviale du Rhône sont : . les rejets industriels : les pollutions accidentelles de la nappe sont assez nombreuses et concernent plus particulièrement des rejets d’hydrocarbures. . le lessivage des voiries d’infrastructures vers la nappe : autoroute du soleil (A7) et routes nationales principales (RN 86 et R N7) notamment.

1.5.4 Perméabilité des sols Afin d’évaluer la perméabilité des sols, des tests d’infiltration ont été réalisés par le bureau d’études IATE (Ingénierie – Aménagement du territoire – Environnement) en juillet 2010. Ainsi, trois tests d'infiltration ont été réalisés sur l'emprise du projet afin de déterminer la possibilité de mettre en place des techniques alternatives basées sur l'infiltration pour la gestion des eaux pluviales (bassin d'infiltration, noue…). Ces mesures in situ, localisées sur la figure suivante, ont été réalisées le 13 juillet 2010.

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Figure 17 : Localisation des tests d'infiltration (Source : IATE - Aménagement du Site Industriel et Fluvial de Le Pouzin Dossier de déclaration au titre des articles L.214-1 à L.214-6 du Code de l'Environnement – CNR. Juillet 2010) La synthèse des résultats des tests d’infiltration réalisés sur l'emprise du projet, sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 9 : Résultat des tests d’infiltration Conclusion vis-à- Valeur du Référence Profondeur vis de l’utilisation coefficient Type de Nature de de la du sol en place d’absorption perméabilité du sol sondage mesure pour l’infiltration mesuré des eaux pluviales Test n°1 P = 70 cm K  220 mm/h Très perméable Sableux Très favorable Moyennement Test n°2 P = 60 cm K  30 mm/h Sableux Favorable perméable

Perméable à Test n°3 P = 60 cm K  90 mm/h Sableux Favorable très perméable

Source : IATE - Aménagement du Site Industriel et Fluvial de Le Pouzin Dossier de déclaration au titre des articles L.214-1 à L.214-6 du Code de l'Environnement – CNR. Juillet 2010 A 60-70 cm de profondeur, la perméabilité varie de 30 à 220 mm/h, caractérisant des sols plutôt sableux à perméabilité moyenne ou très forte perméabilité selon les points. Il s'agit d'un sol qui présente une assez bonne capacité d'infiltration. Les sols d’alluvions récentes du Rhône sont des sols filtrants, présentant le plus souvent un bon drainage, au moins dans les horizons de surface et possédant une nappe profonde circulante et, en général, aérée du fait de la présence de niveaux caillouteux ou sableux grossiers constituant les alluvions de base.

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1.5.5 Vulnérabilité et sensibilité du milieu La vulnérabilité dépend de l'existence, de l'épaisseur et du caractère de la couverture : les sondages réalisés pour les tests de perméabilité ont mis en évidence une couverture sableuse jusqu’à 60 cm de profondeur environ. Le caractère perméable de cette formation favorise l'écoulement vers le compartiment « eaux souterraines ». Aussi, cette formation présente une vulnérabilité significative. Toutefois, la zone d’étude n’interfère avec aucun périmètre de captage (cf. paragraphe suivant). Ainsi, la ressource en eau est peu sensible à d’éventuelles pollutions du milieu.

1.5.6 Sollicitations de la ressource Dans le périmètre éloigné de la zone d’étude l’unique captage AEP répertorié est celui de la source de la Payre, située sur la commune de au lieu-dit la Payre à 2 km à l’ouest du barrage de Loriol. Ce captage draine l’aquifère karstique du coteau (entité hydrogéologique n° 147 de la BD RHF et masse d’eau souterraine 6118 « Calcaires jurassiques de la bordure des Cévennes) qui borde l’aquifère alluvial de la rive gauche du Rhône. Il alimente en eau les communes de Rompon, le Pouzin, Baix et Cruas. Compte tenu de la position hydraulique du captage par rapport au projet, celui-ci ne pourra pas être impacté. Deux prises d’eau agricoles sont répertoriées au Sud de la zone d’étude : . Prise d’eau dans le Rhône en amont du barrage – ASA Irrigation de Baix-Pouzin Elle fait l’objet d’une Autorisation Temporaire d’Occupation du Domaine Concédé (AOTDC). Elle est située en rive droite du Rhône en amont de la retenue (PK 135.6) et est utilisée pour l’irrigation des plaines de Baix et de Chomérac. . Prise d’eau dans le Rhône – Lieu-dit iles de Brancassy – Syndicat Interdépartemental de l’équipement de l’Ardèche (SDEA) Elle fait l’objet d’une Autorisation Temporaire d’Occupation du Domaine Concédé (AOTDC). Elle est située en rive droite du Rhône en amont de la retenue (PK 135.6) et est utilisée par le Syndicat Départemental d’Equipement de l’Ardèche (AOTDC n° 135.600).

Tableau 10 : Captages AEP et agricoles à proximité de la zone d’étude (Agence de l’Eau, 2012) Volume capté en Distance à la zone Nom du captage Utilisation Provenance 2010 d’étude (x103 m3) Puits de la Peyre Eau Eau 1 158,3 Prélèvements à plus de potable souterraine 1 500 m Prise d’eau dans le Rhône en Agricole Eau 53 Prélèvements dans la amont du barrage – ASA Irrigation superficielle retenue en amont du de Baix-Pouzin barrage en rive droite du Prise dans le Rhône – Lieu-dit iles Agricole Eau 1 371,9 Rhône à plus de 650 m de Brancassy – Syndicat superficielle Interdépartemental de l’équipement de l’Ardèche (SDEA)

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Figure 18 : Captages AEP et agricoles à proximité de la zone d’étude (Agence de l’Eau, 2012)

1.5.7 Qualité des eaux souterraines La nappe alluviale du Rhône fait l’objet d’un suivi de la qualité des eaux par l’Agence de l’Eau du bassin Rhône Méditerranée Corse. La station de mesure aval la plus proche du site de projet se situe à Montélimar à environ une trentaine de kilomètres au Sud de Le Pouzin. La dernière campagne de mesures disponible date de 2010. Pour cette station, les résultats indiquent une bonne qualité des eaux depuis 2005, à l’exception du taux de pesticide en 2010. Ainsi, l’état chimique s’est dégradé et est « médiocre » en 2010.

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Tableau 11 : Qualité des eaux de la nappe alluviale du Rhône Solvants Etat Année Nitrates Pesticides Métaux chlorés chimique 2010 BE MED BE BE MED 2009 BE BE BE BE BE

2008 BE BE BE BE BE 2007 BE BE BE BE BE 2006 BE BE BE BE BE 2005 BE BE BE BE BE

Source : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée (2005-2010)

BE Bon état MED Etat Médiocre

1.5.8 Objectifs de qualité Les objectifs de résultat à atteindre pour tous les milieux aquatiques du bassin sont fixés, d’après la Directive Cadre Européenne sur l’eau. D’après les objectifs de qualité des masses d’eau définis dans le cadre de la DCE et repris dans les objectifs du SDAGE Rhône Méditerranée 2010-2015, la masse d’eau composée des alluvions du Rhône est caractérisée par les informations contenues dans le tableau récapitulatif suivant :

Tableau 12 : Echéance d’objectif global de bon état pour la masse d’eau souterraine

Objectif d'état Objectif Objectif Masse d’eau global de quantitatif chimique bon état Code Nom Etat Echéance Etat Echéance Echéance Alluvions du Rhône du confluent de Bon Bon FR_DG_324 l’Isère à la Durance + alluvions 2015 2015 2015 état état basse vallée Ardèche, Cèze

Source : SDAGE Rhône-Méditerranée 2010-2015

La masse d’eau « Alluvions du Rhône du confluent de l’Isère à la Durance » devrait atteindre le bon état global à brève échéance, soit en 2015. L’aire d’étude fait partie des « Alluvions du Rhône», associé à une nappe alluviale du Rhône. La nappe est soumise aux rejets industriels et aux rejets domestiques (lessivage des voiries) notamment. Des tests d'infiltration ont été réalisés sur l'emprise du projet afin de déterminer la possibilité de mettre en place des techniques alternatives basées sur l'infiltration pour la gestion des eaux pluviales (bassin d'infiltration, noue…). Les sols présentent une bonne capacité d'infiltration. Le caractère perméable de cette formation favorise l'écoulement vers le compartiment « eaux souterraines ». La zone d’étude n’est concernée par aucun périmètre de protection AEP. Au Sud de la zone d’étude, une station de pompage d’eau est exploitée pour l’irrigation du secteur. La qualité des eaux de la nappe alluviale du Rhône est globalement bonne à l’exception d’altération en 2010 (qualité des eaux médiocre).La masse d’eau « Alluvions du Rhône » devrait atteindre le bon état global à brève échéance, soit en 2015.

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1.5.9 Qualité des sédiments

1.5.9.1 Plan d'échantillonnage, modalité de réalisation des échantillons L’échantillonnage pour l’analyse des sédiments utilise les préconisations de l’instruction CNR8. Le nombre de station de prélèvement est fonction du volume à draguer tel qu’il est estimé à la date des prélèvements :

Volume à draguer Nombre de lieux de prélèvements Entre 2 000 et 10 000 m3 1 Entre 10 000 et 20 000 m3 2 Entre 20 000 et 40 000 m3 3 Entre 40 000 et 80 000 m3 4 Entre 80 000 et 160 000m3 5 Plus de 160 000 m3 6 Le volume de dragage est estimé à environ 37 000 m3, ainsi 3 lieux de prélèvements sont préconisés.

La répartition spatiale des points de prélèvements doit être représentative de l’ensemble du site concerné. L’épaisseur de sédiments à draguer détermine le nombre de prélèvements à effectuer :

Epaisseur de sédiments Nombre de prélèvements Entre la surface et 1 m 1 De 1 à 2 m 2 (1 en surface et 1 au fond) De 2 à 4 m 3 (1 en surface, 1 au milieu, 1 au fond) De 4 à 8 m 4 (1 en surface, 2 au milieu, 1 au fond) Plus de 8 m 5 (1 en surface, 3 au milieu, 1 au fond) L’épaisseur des sédiments à prélever est estimé à 3,5 m environ, ainsi 3 prélèvements par site sont préconisés (1 en surface, 1 au milieu et 1 au fond).

Trois prélèvements de sédiments ont été réalisés par CNR le 2 octobre 2012. La figure suivante indique la localisation des stations POUZ 1 à 3 qui ont été prélevées.

8 : CNR, août 2009, demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau : De la chute de Génissiat au pallier d’Arles. Plan de gestion des dragages d’entretien sur le domaine concédé.

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Figure 19 : Localisation des prélèvements de sédiments (CNR, 2012)

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1.5.9.2 Granulométrie des sédiments Les analyses granulométriques portent sur la fraction fine (< 2 mm) et sont, ici, le résultat de la synthèse des 9 échantillons (3 sites de prélèvement x 3 profondeurs du prélèvement) réalisés en 2012. Il apparaît que l’ensemble des matériaux à une forte composante argilo-limoneuse avec près de 80 % de limons et d’argile. Cependant dans le détail, cette composition moyenne peut varier d’un point à l’autre avec des taux de sables qui peuvent varier de 4 à 40 % respectivement observés sur les sites POUZ2 et POUZ1 au dépend des limons tandis que les argiles présentent un taux assez stable proche de 18 %. Le tableau suivant présente la granulométrie moyenne de la fraction fine des sédiments à draguer. Elle est obtenue en effectuant la moyenne de l’ensemble des prélèvements.

Tableau 13 : Granulométrie moyenne de la fraction fine de l’ensemble des sédiments à draguer (CNR, 2012) Type de sédiment Gamme de taille Fréquence (%) Fréquence cumulée (%) Argile < 2µm 18,32 18,32 Limons fins [2µm ; 20 µm] 39,19 57,50 Limons grossiers [20µm ; 50 µm] 22,98 80,48 Sables fins [50µm ; 0,2 mm] 17,71 98,19 Sables grossiers [0,2mm ; 2 mm] 1,81 100,00

La fraction fine des sédiments analysés est constituée en moyenne de près de 80 % par des limons et argiles et 20 % par des sables. Les matériaux sont qualifiés d’argilo-limoneux.

1.5.9.3 Qualité des sédiments La procédure comporte une étape d'évaluation sommaire des risques, à partir de quotients des concentrations mesurées par les critères de danger correspondants, et une étape d'évaluation détaillée où des essais de toxicité et de lixiviation en colonnes sont mis en œuvre.

a. Détermination du quotient de risque Qsm La caractérisation des risques résulte de la confrontation de l’évaluation des effets à celle de l’exposition ; il existe un éventail de méthodes possibles, de complexité variable. Le choix va dépendre de contraintes opérationnelles et des données disponibles. Une des méthodes est la méthode semi-quantitative du quotient (ratio entre l’exposition, résumée par exemple par un paramètre statistique, et un niveau sans effet).

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Tableau 14 : Qualité physico-chimique des sédiments à draguer (CNR, 2012) Identifiants des prélèvements

POUZ1 POUZ1 POUZ1 POUZ2 POUZ2 POUZ2 POUZ3 POUZ3 POUZ3 Paramètres Unités Seuils S1 SURF MID FOND SURF MID FOND SURF MID FOND Profondeur m - 0 1 2 0 1 2 0 1 2 Arsenic mg/kg 30 11 12 14 14 13 14 17 11 15 Cadmium mg/kg 2 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 Chrome mg/kg 150 23 22 23 26 25 27 25 24 26 Cuivre mg/kg 100 24 22 28 30 29 27 32 22 30 Mercure mg/kg 1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 0,1 0,1 <0,1 <0,1 0,1 Nickel mg/kg 50 33 32 38 40 36 33 41 32 38 Plomb mg/kg 100 41 31 32 31 33 31 35 28 33 Zinc mg/kg 300 96 82 78 96 91 98 91 82 100 PCB totaux mg/kg 0,68 0,0063 0,0083 0,005 0,0059 0,016 0,011 0,0054 0,017 0,015 HAP totaux mg/kg 22,8 0,28 0,21 0,23 0,14 0,6 0,27 0,14 0,33 0,48 Calcul du Qsm 0,23 0,22 0,24 0,26 0,25 0,25 0,27 0,22 0,27 nombre de polluants analysés 10 10 10 10 10 10 10 10 10

* : valeur inférieure à la limite de quantification analytique (LQ) du procédé

Echelle du quotient de risque Qsm pour les sédiments

Qsm ≤ 0,1 : Risque négligeable.

0,1 < Qsm ≤ 0,5 : Risque faible, test CI20 Brachionus pour vérifier la dangerosité

Qsm > 0,5 : Risque non négligeable justifiant des tests approfondis

L’ensemble des paramètres analysés se situent en dessous du niveau S1 de l’arrêté du 9 août 2006. Les sédiments analysés situés à proximité de la zone de projet présentent ainsi un risque faible pour l’environnement.

Les résultats des analyses des échantillons, indiquent que les sédiments présentent un quotient de risque (Qsm) faible. Concernant les PCB, le seuil spécifique au Bassin Versant du Rhône (< 0,060 mg/kg) est respecté pour tous les échantillons.

b. Autres paramètres physico-chimiques des sédiments Tableau 15 : Qualité physico-chimique des sédiments à draguer (autres paramètres) (CNR, 2012) Identifiants des prélèvements

Paramètres Unités POUZ1 POUZ1 POUZ1 POUZ2 POUZ2 POUZ2 POUZ3 POUZ3 POUZ3 SURF MID FOND SURF MID FOND SURF MID FOND Profondeur m 0 1 2 0 1 2 0 1 2 Phase solide Matière sèche % MB 63,4 60,5 60,4 50,9 54,8 55,5 55,4 63,4 52,2 Perte au feu % MS 3,8 2 1,9 3,5 3,1 4,6 3,4 1,9 3,5 Azote Kjeldhal mg/kg 990 840 1000 1600 1500 1800 1300 930 1400 Phosphore total mg/kg 700 670 680 730 680 790 700 810 740 Carbone organique % MS 2,1 1,7 1,8 2 2 2,1 2,1 1,4 2,2

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Identifiants des prélèvements

Paramètres Unités POUZ1 POUZ1 POUZ1 POUZ2 POUZ2 POUZ2 POUZ3 POUZ3 POUZ3 SURF MID FOND SURF MID FOND SURF MID FOND Phase interstitielle Ph 7,9 8 8 7,7 7,8 7,7 7,8 7,7 7,7 Conductivité µS/cm 240 210 170 260 280 300 250 280 290 Azote ammoniacal mg/l 0,34 0,3 0,46 1,9 3,9 5,8 3,9 6,4 4,9 Azote total mg/l 0,0061 -/- -/- -/- -/- 5,8 5 6,6 4,7

Ces analyses complémentaires menées lorsque le Qsm caractérise des sédiments avec un risque non-négligeable (Qsm > 0,5) sont présentées ici à titre indicatif.

c. Analyses complémentaires des sédiments et des sols

Ces analyses complémentaires menées lorsque le Qsm caractérise des sédiments avec un risque faible ont été réalisées pour tous les échantillons (0,13

Test d’écotoxicité : Le test brachionus calyciflorus Voies Navigables de France a commandé des études au CEMAGREF et BCEOM afin d’établir un protocole pour les tests écotoxicologiques dans le but d’établir des seuils de risques internes à Voies Navigables de France Le test Brachionus calyciflorus a été retenu par le CEMAGREF comme étant le plus fiable et le plus aisé à réaliser dans le cadre de l’évaluation de la dangerosité des sédiments. Brachionus calyciflorus est un des organismes constituant le zooplancton vivant dans les eaux douces. Ces animaux sont des consommateurs primaires et servent de proies à de nombreuses larves de poissons et d’invertébrés. Le test consiste à mesurer les effets de l’eau interstitielle des sédiments sur la reproduction des organismes pendant 48 h. Le protocole consiste à préparer, à partir du lixiviat du sédiment à analyser, une gamme d’échantillons de concentration différente (0 à 100 %). Les individus (brachionus calyciflorus) sont mis en contact avec ces échantillons et on observe, au terme de 48 h, à quelle concentration 20 % des individus sont inhibés. Le paramètre mesuré est le CI20 : Concentration du lixiviat qui inhibe 20 % des individus (blocage de la reproduction).

Sur base de la circulaire interne de VNF, les sédiments sont classés de la façon suivante : . si (CI 20c-48 h) < 1% (il faut moins de 1 % du lixiviat du produit pour avoir une inhibition de 20% de la population) alors le sédiment est écotoxique et donc dangereux ; . si (CI 20c-48 h) > 1% (il faut plus de 1 % du lixiviat du produit pour avoir un impact) alors le sédiment est non écotoxique et donc non dangereux.

Le résultat de ce test met en évidence, pour tous les prélèvements, une CI20/48h supérieure à 90 % qui confirme que les sédiments ne sont pas écotoxiques au regard de la limite d’écotoxicité fixé à (CI20/48h >1 %).

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d. Caractérisation des sédiments au lieu de restitution Les sédiments remaniés dans le cadre du dragage lié à l’accès fluvial au quai du SIF de Le Pouzin présentent un taux moyen de PCB inférieur à 10 µg/kg. Un prélèvement en surface des sédiments a été réalisé par la CNR en 2012 (POUZ5) en rive gauche du Rhône pour caractériser la teneur en PCB (cf. Tableau 16).

Tableau 16 : Taux de PCB dans les matériaux observés dans le fleuve à proximité de la restitution (CNR, 2012) POUZ 5 Paramètre [2012] (CNR) PCB totaux (mg/kg) 0.0029

Les sédiments restitués en rive gauche qui présentent un taux moyen de PCB inférieur à 10 µg/kg peuvent être qualifiés de qualité proche de ceux en place au lieu de restitution. Dans ces conditions, la restitution des matériaux en rive gauche du Rhône à une incidence négligeable sur la qualité des matériaux au lieu de restitution.

1.6 Contexte hydrologique et hydraulique La zone d’étude se situe en rive droite du Rhône. Elle est donc localisée au sein de son bassin versant. Plus précisément, elle se trouve en amont immédiat du barrage de Loriol qui isole le Rhône court-circuité, du canal d’amenée de l’aménagement de Baix le Logis Neuf.

1.6.1 Caractéristiques du Rhône et du bassin versant du SIF Malgré un bassin versant modeste à l'échelle internationale (97 800 km² dont 90 630 km² en France) et une longueur relativement courte (812 km, dont 522 km en France), le Rhône est puissamment alimenté, il s’agit d’ailleurs du fleuve le plus puissant de France. Le régime hydrologique naturel du fleuve est complexe car il résulte des diverses tendances plus ou moins antagonistes : . Tendance glaciaire du fait de la fonte estivale des glaciers des hautes vallées des Alpes (forts débits en juin et juillet). . Tendance nivale provenant de la fonte des neiges des massifs alpins et jurassiens d’altitude moyenne (débits soutenus de mars à juin, maximaux en mai). . Tendance pluviale avec les pluies océaniques d’automne et pluies méditerranéennes des fins d’été. Les influences prédominent chacune à leur tour le long du Rhône, engendrant des tronçons de régimes hydrologiques naturels distincts et de plus en plus complexes d’amont en aval, du fait de la superposition des différentes tendances. Puissance et régularité apparaissent comme les deux spécificités du Rhône. Bassin versant du Rhône

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Le débit moyen du Rhône, de 340 m3/s à la sortie de la Suisse, évolue jusqu'à 1 700 m3/s en Arles, en grande partie du fait de l'apport des quatre principaux affluents : Ain, Saône, Isère, et Durance. Son débit moyen à l'embouchure représente le triple de celui de la Seine et le double de celui de la Loire. Dans le bassin du Rhône inférieur, où se trouve la zone d’étude, les caractéristiques hydrologiques du Rhône sont les suivantes (station de Valence) :

Tableau 17 : Caractéristiques hydrologiques du Rhône (Source : CNR)

Superficie du bassin versant 66 400 km² 3 Débit maximum connu 8 300 m /s 3 Débit décennal 5 950 m /s 3 Débit centennal 7 950 m /s 3 Débit millénial 10 000 m /s 3 Débit semi-permanent 1 390 m /s 3 Débit dépassé 10 j/an (PMEN) 3 630 m /s

Dans le secteur Sud de la zone d’étude, le Rhône, court-circuité par le chenal de dérivation « Canal d’Amenée », présente un débit réservé de 75 m3/s au 1er Janvier 2014. Lorsque le débit du Rhône dépasse 2 200 m3/s, débit maximal turbiné à l’usine de Saulce, le barrage de Le Pouzin s’ouvre et réalimente le Rhône court-circuité ; ces déversements se produisent principalement en hiver et au printemps.

1.6.2 Caractéristiques du site d’étude

1.6.2.1 Ecoulement des eaux pluviales Compte tenu de la nature plutôt sableuse des sols, les terrains sont moyennement à très perméables. Par ailleurs, la pente étant quasiment inexistante, lors d'un événement pluvieux, à l'état actuel, les eaux s'infiltrent dans le sol et en cas d'orage très violent, il y a des accumulations sporadiques selon les irrégularités du sol. Le site est bordé à l'Est par le Rhône et à l'Ouest par une lône. Ces derniers constituent ainsi des exutoires naturels pour les eaux pluviales issues du site même si ces dernières sont principalement infiltrées et donc restituées au milieu naturel de façon diffuse.

1.6.2.2 Caractérisation hydrologique de l'état initial du site de projet La zone a été découpée en 3 bassins versants distincts permettant d’identifier le fonctionnement hydraulique actuel. Ces 3 bassins versants ainsi que les sens d’écoulement des eaux pluviales sont donnés sur la Figure 20 : Bassins versants état actuel :

. Bassin Versant 1 Le bassin versant BV1 se rejette dans la lône qui le longe à l’Ouest. Le point haut de ce bassin versant est situé au Nord-Ouest du BV. Les eaux pluviales s’écoulent du Nord du BV vers le Sud mais également du Rhône vers la lône. Elles rejoignent un mouvement de terrain au niveau d’un point bas avant de se rejeter dans la lône.

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. Bassin Versant 2 Le bassin versant BV2, de taille plus petite, se rejette également dans la lône à l’Ouest de la zone. Les eaux pluviales s’écoulent naturellement d’Est en Ouest avec un point haut au niveau du chemin existant.

. Bassin Versant 3 Le bassin versant BV3 n’a pas d’exutoire proprement dit comme les précédents bassins versants. Les eaux ruisselées s’écoulent de l’Ouest du BV vers l’Est jusqu’à différents points bas où elles stagnent et s’infiltrent dans le sol. Le retour au Rhône n’est pas possible du fait d’un modelé de terrain de 50 cm de haut environ implanté en bordure du Rhône.

Pour chacun de ces bassins versants, un coefficient de ruissellement a été calculé. Celui-ci a été déterminé sur la base des valeurs suivantes en analysant l’occupation du sol actuelle de chacun :

Tableau 18 : Coefficient de ruissellement (Source : IATE, 2010) Type de surface Coefficient de ruissellement associé

Surface boisée / espaces verts 0,15

Surface enherbée 0,2

Cheminement piéton 0,5

Surface imperméabilisée (voiries, zone aménagée) 0,9

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Figure 20 : Bassins versants état actuel

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Les caractéristiques des bassins versants sont données dans le tableau ci-dessous. BV BV1 BV2 BV3 Superficie en ha 6,60 0,90 6,13 Longueur en m 350 140 330 Pente moyenne en 0,008 0,008 0,007 m/m Coefficient de 0,21 0,20 0,24 ruissellement

a. Choix des pluies de projet Données pluviométriques Les données pluviométriques représentatives du secteur d’étude sont caractérisées par des lois Intensités – Durées – Fréquences (lois IDF) qui s’écrivent : H(mm) = a. T (min)1-b Avec : . H= Hauteur de pluie précipitée en mm . T= Durée de la pluie en minute . a et b= Coefficients de Montana. Les coefficients de Montana utilisés pour déterminer l'intensité de pluie sont ceux de la station de MONTELIMAR (26). Ces coefficients sont transmis par Météo France et correspondent aux statistiques sur la période 1972-2004.

Tableau 19 : Coefficients de Montana (Source : Météo France, Avril 2006) Pour une durée de 6 min à 1h Pour une durée de 1 à 6h Période de retour a b a b 10 ans 7.061 0.495 13.707 0.668 100 ans 13.38 0.432 41.949 0.716 Type de pluie La pluie de projet adoptée est une pluie de Kiefer, discrétisée avec un pas de temps de 10 minutes sur une durée totale de 4 heures. La singularité de cette pluie de projet centrée à 4 heures se traduit par une période de retour constante par rapport au centre de la pluie. C’est donc une pluie plutôt sécuritaire. Période de retour Le système de gestion des eaux pluviales en état projet sera dimensionné pour une pluie de période de retour 10 ans. L’analyse de l’état actuel se fera donc pour une pluie de période de retour 10 ans. Durée totale, durée intense La durée totale de la pluie a été choisie égale à 4 h. La durée intense des pluies de projet a été prise égale au temps de concentration moyen des bassins versants état actuel et état projet, soit 10 mn. Hyétogramme retenu Le hyétogramme utilisé est donné dans la figure ci-dessous.

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160 10 ans

140

120

100

80

60 intensité (mm/h)

40

20

0 01234 temps (h)

Figure 21 : Hyétogramme de la pluie de projet décennale (Source : Egis Eau, 2013)

b. Volumes ruisselés en état actuel Les débits et volumes de crue décennale des bassins versants considérés ont été calculés à l’aide du logiciel de transformation pluie-débit PCSWMM. Cette méthode consiste à calculer l'hydrogramme de ruissellement à partir d'une pluie de Kieffer de durée 4 heures. Les débits de pointe sont calculés en utilisant la méthode rationnelle : C.I.S Q  360 Avec : . Q : débit en m3/s. . C : coefficient de ruissellement . I : intensité de la pluie en mm/h . S : surface du bassin versant en ha Les résultats obtenus sont les suivants :

Tableau 20 : Débits de crue et volumes ruisselés à l’état initial (Source : Egis Eau, 2013) Débits de crue calculés à l’état Volumes ruisselés en 4h à l’état Bassin Versant initial (m3/s) initial (m3) BV1 0,52 1180 BV2 0,07 150 BV3 0,55 1250

1.6.3 Usages du Rhône et pressions associées Les principaux usages du Rhône sont les suivants : . Implantation de centrales hydroélectriques : le Rhône produit près du quart de l’énergie hydroélectrique française.

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. Implantation d’installations nucléaires : le Rhône a permis l’installation sur ces rives de 4 centrales nucléaires de production d’électricité (Bugey, Saint-Alban, Cruas, Tricastin).

Figure 22 : Aménagement hydroélectrique au Sud du site de projet

. Implantation d’industries chimiques (cf. détails au chapitre 4.2, p. 169), liées au trafic fluvial, installées en particulier en région lyonnaise. L’industrie chimique la plus proche du site de projet se trouve à environ 7 km au Nord sur la commune de Voulte sur Rhône (Eurecat9). . Trafic fluvial de marchandises et de passagers (cf. détails au chapitre 4.2, p. 169) : le Rhône a fait l’objet d’aménagements au fil du temps pour les besoins de la navigation. Cet axe fluvial participe au développement de ce type de transport à l’échelle européenne. . Prélèvements d’eau pour l’irrigation de parcelles agricoles. Sur le secteur étudié, les possibilités de pompage pour l’irrigation ont été et sont toujours bien exploitées. Au Sud de la zone d’étude, une station de pompage d’eau permet l'irrigation des terres agricoles de la plaine de Chomérac. . Loisirs nautiques : La base nautique « Canoë kayak les Trois vallées » se situe en amont du site de projet à l’embouchure de l’Ouvèze. Le long du site, plusieurs activités de loisirs et de nautisme sont recensées : pêche amateur, plaisance, canoë. Deux rampes d’accès au canoë sont localisées à proximité du site de projet dont une est située en aval du site (en amont du barrage) et l’autre se trouve en amont du site. Etant une rampe de sortie, la navigation entre la rampe aval et le barrage est interdite. Le Rhône constitue un drain structurant soumis aux activités du corridor fluvial (pollutions accidentelles notamment), ainsi qu’aux pressions polluantes de l’ensemble du bassin versant (pollution chronique par lessivages des sols).

1.6.4 Qualité des eaux superficielles

1.6.4.1 Réseau de Contrôle de Surveillance Les cours d’eau du bassin Rhône Méditerranée font l’objet d’un suivi de la qualité des eaux par l’Agence de l’Eau du bassin à l’aide du RCS (Réseau de Contrôle de Surveillance).

9 Européenne de Retraitement de Catalyseur

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La station de mesure aval la plus proche du site de projet se situe à Rochemaure à environ une vingtaine de kilomètres au Sud de Le Pouzin. La dernière campagne de mesures date de 2010. Les données de la qualité physico-chimique du Rhône sont présentées dans le tableau suivant. Les eaux du Rhône présentent un « mauvais état chimique » et un « potentiel écologique moyen » au cours des dernières années.

Zone d’étude

Station de mesure « Rhône à Rochemaure »

Figure 23 : Station de mesure « Rhône à Rochemaure » (code station : 06110400) (Source : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée – Géoportail)

Tableau 21 : Qualité des eaux du Rhône à Rochemaure (Réseau de Contrôle de Surveillance) (Source : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée) Année Salinité Pression Poissons Diatomées Nutriments benthiques Invertébrés POTENTIEL Acidification Températures ECOLOGIQUE ETAT CHIMIQUE CHIMIQUE ETAT Bilan de l’oxygène Polluants spécifiques hydromorphologiques

2010 TBE NC BE BE Ind BE Ind Ind TBE Moyennes MOY MAUV 2009 TBE NC BE TBE Ind BE Ind Ind TBE Moyennes MOY MAUV 2008 TBE NC BE TBE Ind BE Ind Ind TBE Moyennes MOY MAUV 2007 TBE NC BE BE Ind Ind Ind TBE Moyennes MOY 2006 TBE Moyennes TBE Très MED Etat MOY Etat moyen Ind Etat BE Bon état MAUV Mauvais état NC Non Cé

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1.6.4.2 Qualité de l’eau au droit de la zone de projet Un prélèvement d’eau a été réalisé par CNR le 2 octobre 2012. La Figure 19 indique la localisation de cette station. Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous : Paramètres IN-SITU physico-chimie Eau Eau de Surface

Ammonium (mg(NH4)/L) 0.2 Azote Kjeldahl (mg(N)/L) <5 Conductivité (µS/cm) 499 MES (mg/L) 21

Nitrates (mg(NO3)/L) 8

Nitrites (mg(NO2)/L) 0.11

Oxygène dissous (mg(O2)/L) 7.4 Oxygène dissous (saturation) (%) - pH (unité pH) 8.1

Phosphates (mg(PO4)/L) 0.16 Phosphore total (mg(P)/L) 0.05 Température (°C) 16.2

1.6.5 Objectifs de qualité Les objectifs de résultat à atteindre pour tous les milieux aquatiques du bassin sont fixés, d’après la Directive Cadre européenne sur l’eau. D’après les objectifs de qualité des masses d’eau définis dans le cadre de la DCE et repris dans les objectifs du SDAGE Rhône Méditerranée 2010-2015, l’aire d’étude est caractérisée par les informations contenues dans le tableau récapitulatif suivant :

Tableau 22 : Echéance d’objectif global de bon état pour les masses d’eaux superficielles

Objectif Objectif d’état Objectif Masse d’eau global de écologique chimique bon état

Code Nom Catégorie Etat Echéance Echéance Echéance

Sous bassin versant : Rhône aval (TR_00_03)

Le Rhône de la confluence Cours bon FRDR2007 2015 2021 2021 Isère à Avignon d'eau potentiel

Tronçon court circuité de Cours bon FRDR2007c 2015 2015 2015 Baix-Logis-Neuf d'eau potentiel

Source : Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Les objectifs d’atteinte du bon état global devraient être atteints à brève échéance pour le tronçon court circuité de Baix-Logis-Neuf, soit en 2015. Toutefois, ces objectifs seront plus difficilement atteignables pour le Rhône dont l’échéance de bon état a été fixée à 2021.

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La zone d’étude se situe le long du Rhône, fleuve qui possède un régime hydrologique naturel complexe puissant et régulier. A l’aval immédiat du site de projet, le barrage isole le Rhône court-circuité du canal d’Amenée de l’aménagement de Logis Neuf. L’expertise hydraulique réalisée par IATE a permis de définir les débits actuels, ainsi que les volumes ruisselés en cas de crue décennale et centennale. Les eaux du Rhône présentent un « mauvais état chimique » et un « potentiel écologique moyen » au cours des dernières années. L’objectif d’atteinte du bon état du Rhône est fixé entre 2015 et 2021.

1.7 Risques naturels et technologiques majeurs Les risques majeurs auxquels est soumise la commune de Le Pouzin sont de deux types : . Les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique. . Les risques technologiques : les risques industriels et nucléaires, le transport de marchandises dangereuses, les risques liés à une rupture de barrages et aux exploitations minières et souterraines. Un événement potentiellement dangereux (aléa) n’est un risque majeur que s’il s’applique à une zone où des enjeux humains, économiques ou environnementaux sont présents. Le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM approuvé en 2005 par arrêté préfectoral) de l’Ardèche référencie, par commune, tous les types de risques du département.

1.7.1 Risques naturels Le risque naturel est une menace découlant de phénomènes géologiques ou atmosphériques aléatoires susceptible de provoquer des dommages importants sur l’homme, les biens et l’environnement. La commune de Le Pouzin est concernée par les risques naturels suivants (avec enjeu humain) : inondation, mouvements de terrain.

1.7.1.1 Risque inondation Le risque inondation fait l’objet d’une attention particulière permanente dans l’Ardèche, tant de la part des services de l’Etat que des services communaux. La commune de Le Pouzin fait l’objet d’un Plan des Surfaces Submersibles du Rhône. Les plans associés ont été approuvés par décret le 8 janvier 1979 pour la section du Rhône au Sud de .

Plan des Surfaces Submersibles Les plans des surfaces submersibles des vallées, prévus à l'article 2 du décret-loi du 30 octobre 1935 sont dressés par sections, correspondant au territoire d'une ou plusieurs communes. Le plan de chaque section indique par une teinte spéciale les surfaces devant être considérées comme submersibles par application de l'article 49 du Code des voies navigables et de la navigation intérieure.

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Il indique également, sauf si cette indication est estimée inutile, les digues, remblais, dépôts de matières encombrantes, clôtures, plantations, constructions et tous autres ouvrages susceptibles de faire obstacle à l'écoulement des eaux ou de restreindre d'une manière nuisible le champ des inondations.

Sur la commune de Le Pouzin, le site de projet se situe sur deux types de zones inscrites au PSS du Rhône : . Zone C dite de sécurité en bordure du Rhône, . Zone B dite complémentaire sur le reste des périmètres d’étude. L’extrait du PSS du Rhône sur la zone d’étude est cartographié sur la Figure 25 (p.77). Le site de projet est partiellement en zone B dite zone complémentaire au regard du PSS du Rhône. Cependant la plateforme d’implantation du projet est insubmersible. Elle se situe en rive droite de la retenue juste à l’amont du barrage de Le Pouzin. Le site de projet est séparé de la retenue de Baix le Logis Neuf par une digue insubmersible construite lors de l’aménagement de la chute. Comme cela avait été initialement prévu par la CNR, les produits de plusieurs campagnes de dragages du Rhône ont été déposés sur cette zone. Lorsque la zone a été jugée pleine, la plateforme de Le Pouzin a été créée sur ces dépôts.

a. Consultation du plan des surfaces submersibles (PSS) Le plan des surfaces submersibles, édité par le service navigation Rhône Saône, a été utilisé pour vérifier l’insubmersibilité des sites par rapport à la crue de 1856, qui fait référence dans le domaine de la protection contre les inondations.

b. Recherche des niveaux des digues et des sites envisages Les lignes d’eaux calculées ont été comparées aux niveaux actuels des plateformes disponibles dans la base de données topographiques de la CNR au 1 / 2000. Cette comparaison a permis de vérifier l’insubmersibilité de la plateforme.

Le périmètre d’étude se situe en secteur B et C dites zones complémentaire et de sécurité vis- à-vis des crues du Rhône. La digue existante le long du Rhône, ainsi que le remblaiement du Site Industriel et Fluvial (SIF) indique que ce site est insubmersible. Les servitudes liées à ce point sont analysées au paragraphe suivant.

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Figure 24 : Site de projet – Insubmersibilité

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Figure 25 : Servitudes liées au risque inondation

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1.7.1.2 Risque mouvement de terrain D’après le DDRM de l’Ardèche, le Pouzin est une commune particulièrement exposée aux mouvements de terrain. Sur ce secteur, ce phénomène se manifeste par des éboulements et des chutes de blocs, ainsi que par des effondrements notamment10. Les éboulements et les chutes de blocs sont liés à la présence de matériaux durs (calcaires ou grès, gneiss ou granites) formant des falaises. Les roches calcaires ou gréseuses ne sont pas homogènes : des lits plus marneux, parfois argileux, peuvent s’intercaler. Ces derniers, plus sensibles à l’altération, s’effritent rapidement en provoquant un sous-cavage qui en progressant, déstabilise les blocs sus-jacents découpés par la fracturation. Ce phénomène peut être accentué par l’existence d’un pendage aval dans les séries affectées. Il existe peu d’informations sur les effondrements en Ardèche. La plupart des effondrements ne sont plus visibles, car trop anciens (avant 1970 en général). Ce phénomène entraîne l’effondrement de cavités naturelles souvent dans le domaine karstique. Sur le Pouzin, la densité des mouvements de terrain est forte, elle est comprise entre 1 et 2 mouvements/km². Toutefois, ce risque concerne essentiellement l’Ouest de la commune ; les abords du Rhône sont peu exposés à ce risque. Ainsi, sur la zone d’étude, le risque de mouvements de terrain est très faible.

1.7.1.3 Risque sismique Le zonage sismique de la France impose l’application de règles parasismiques pour tout aménagement. L’arrêté du 22 octobre 2010 spécifie la classification et fixe les règles de construction parasismique. Les règles de construction applicables ont pour principal objet de proportionner la résistance des constructions aux secousses sévères afin d’assurer la sauvegarde des vies humaines et de limiter les dommages subis par les constructions. D’après la réglementation en vigueur11, le département de l’Ardèche se situe en zone de sismicité faible à l’exception de quelques cantons dont Chomérac qui se trouvent en zone de sismicité modérée. Le territoire de Le Pouzin se situe dans le canton de Chomérac et donc en zone de sismicité modérée (c’est-à-dire de niveau 3 sur une échelle comportant 5 classes, cf. carte page suivante).

1.7.1.4 Risque feu de forêt D’après le DDRM de l’Ardèche, le Pouzin est une commune exposée à un risque potentiel élevé de feu de forêt. Les feux de forêts sont des incendies qui se déclarent et se propagent dans une végétation de forêt, de maquis ou de garrigue. En l’absence de garrigue et de maquis, aucun risque feu de forêt n’est donc identifié sur la zone de projet.

10 BRGM/RP-54394-FR – Rapport final

11 Annexe des articles R.563-1 à R.563-8 du Code de l’Environnement

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1.7.2 Risques technologiques Les risques technologiques correspondent à la menace d’un évènement indésirable engendré par la défaillance accidentelle d’un système potentiellement dangereux et dont on craint des conséquences graves (immédiates comme différées) pour l’homme et/ou son environnement. La commune est concernée par un risque technologique il s’agit du transport de matières dangereuses (TMD). Une marchandise dangereuse est une matière ou un objet qui, par ses caractéristiques physico-chimiques (toxicité, réactivité, etc.) peut présenter des risques pour l’homme, les biens et/ou l’environnement. Ces substances ont souvent une concentration et une agressivité supérieures à celles des usages domestiques. Les principales conséquences engendrées par la survenue d’un accident lors du transport de matières dangereuses sont : l’incendie, le dégagement de nuage toxique, l’explosion, la pollution du sol et/ou des eaux. Le TMD regroupe aussi bien le transport par route, le fer, l’avion, les voies fluviales et maritimes que par les canalisations. Le Pouzin est particulièrement exposée au risque TMD notamment du fait des nombreuses infrastructures routières et ferroviaires qui traversent le territoire communal.

1.7.3 Synthèse Le tableau suivant récapitule les principaux risques majeurs auxquels est soumise la zone du projet.

Tableau 23 : Synthèse des risques majeurs Risques majeurs Type de risque Commune Site de projet Plateforme Exposée aux crues insubmersible au Inondation du Rhône regard de la crue de 1856 Exposée à un risque Absence de forêt ou de Feu de forêt Risques naturels potentiel élevé maquis Absence de cavités Mouvement de Particulièrement favorable aux terrain exposée mouvements de terrain Séisme Zone de sismicité modérée Transport de Zone industrielle Risques Particulièrement matières fluviale + voiries + voie technologiques exposée dangereuses ferroviaire

La commune de Le Pouzin est soumise à des risques naturels majeurs qui sont le risque inondation, le risque de mouvement de terrain, le risque feux de forêt et le risque sismique. La présence des infrastructures routières et ferroviaires induisent la soumission à un risque technologique : transport de matières dangereuses.

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Figure 26 : Zonage sismique de France Aménagement d’un site portuaire sur la plateforme CNR de Le Pouzin Page 80/375

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Chapitre 2 Milieu naturel

2.1 Contexte écologique du projet Un inventaire des zonages du patrimoine naturel s’appliquant sur l’aire d’influence rapprochée et éloignée a été effectué auprès des services administratifs de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Les données administratives concernant les milieux naturels, le patrimoine écologique, la faune et la flore sont principalement de deux types : . Les zonages réglementaires, qui correspondent à des sites au titre de la législation ou de la réglementation en vigueur dans lesquels les interventions dans le milieu naturel peuvent être contraintes. Ce sont les sites du réseau européen Natura 2000, les arrêtés préfectoraux de protection de biotope, les réserves naturelles nationales et régionales… . Les zonages d’inventaires du patrimoine naturel, élaborés à titre d’avertissement pour les aménageurs et qui n’ont pas de valeur d’opposabilité. Ce sont notamment les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) et les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF de type II - grands ensembles écologiquement cohérents - et ZNIEFF de type I - secteurs de plus faible surface au patrimoine naturel remarquable -). D’autres types de zonages existent, correspondant par exemple à des territoires d’expérimentation du développement durable (ex. : Parcs Naturels Régionaux – PNR) ou à des secteurs gérés en faveur de la biodiversité (Espaces Naturels Sensibles, sites des Conservatoires des Espaces Naturels…). Les tableaux qui suivent présentent les différents zonages du patrimoine naturel concernés par l’aire d’influence rapprochée et éloignée, en précisant pour chacun : . le type, le numéro / code et l’intitulé du zonage ; . sa localisation et sa distance par rapport à l’aire d’étude immédiate . les principales caractéristiques et éléments écologiques de ce zonage (informations issues de la bibliographie).

Le périmètre recoupe l’aire d’étude principale Légende des Le périmètre est en limite de l’aire d’étude principale tableaux : Le périmètre est inclus dans l’aire d’étude élargie

2.1.1 Zonages réglementaires du patrimoine naturel : Sites du réseau européen NATURA 2000 Trois sites du réseau européen Natura 2000 sont concernés par l’aire d’étude élargie : . Une Zone de Protection Spéciale (ZPS) au titre de la directive européenne 2009/147/CE « Oiseaux » ; . Un Site d’Importance Communautaire (SIC) et une Zone Spéciale de Conservation (ZSC) au titre de la directive européenne 92/43/CEE « Habitats / faune / flore ».

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Tableau 24 : Sites Natura 2000 concernés par l’aire d’étude élargie Type de site, Localisation et distance à Vie administrative code et intitulé l’aire d’étude principale Arrêté du 6 janvier 2005 portant désignation du site Natura 2000 Printegarde (zone de protection ZPS spéciale) FR8212010 Site situé en bordure de la Arrêté du 20 août 2007 portant désignation du préfet « PRINTEGARDE » zone d’étude immédiate coordonnateur du site Natura 2000 « Printegarde » 617 ha (zone de protection spéciale) DocOb rédigé en 2010 par l’ONCFS Animation réalisé par l’ONCFS Arrêté du 17 octobre 2008 portant désignation du site ZSC Natura 2000 milieux alluviaux du Rhône aval (zone FR8201677 spéciale de conservation) MILIEUX Site situé à 500 m de la zone DocOb rédigé par la Reserve naturelle de l’île de la ALLUVIAUX DU d’étude immédiate platière en 2008 RHONE AVAL Animation réalisée par la Réserve Naturelle de l’Ile de 2111 ha la Platière SIC FR8201669 Proposé éligible comme SIC : mars 1999 RIVIERES DE Situé à 1,5 km de la zone DocOb en cours de rédaction à l’agence Rhône Alpes ROMPON- d’étude immédiate Auvergne de BIOTOPE OUVEZE-PAYRE Pas d’animation pour le moment 639 ha

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Figure 27 : SIC et ZSC à proximité de la zone d’étude (Source : Biotope, 2013)

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Figure 28 : Cartographie de la ZPS Printegarde à proximité de la zone d’étude (Source : Biotope, 2013)

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2.1.2 Zonages d’inventaires du patrimoine naturel

2.1.2.1 Les ZNIEFF L'inventaire des ZNIEFF est un recensement national établi à l'initiative et sous le contrôle du Ministère chargé de l'Environnement. Il constitue un outil de connaissance du patrimoine naturel de la France. L’inventaire identifie, localise et décrit les territoires d’intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats naturels. Il organise le recueil et la gestion de nombreuses données sur les milieux naturels, la faune et la flore. La validation scientifique des travaux est confiée au Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel et au Muséum National d’Histoire Naturelle. L'inventaire ZNIEFF est un outil de connaissance. Il ne constitue pas une mesure de protection juridique directe. Une ZNIEFF est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. Deux types de ZNIEFF sont distingués : . les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ; . les ZNIEFF de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I. En Rhône-Alpes, la version initiale de l'inventaire régional fut menée à bien de 1984 à 1991 dans le cadre du contrat de plan Etat / Région. Le chantier de la modernisation régionale de l'inventaire a été préparé dès 1997, suite à la volonté de modernisation nationale lancée en 1996. Il s'est achevé fin 2002 par les propositions de délimitation des ZNIEFF de type II. De nombreuses améliorations ont été apportées à ces propositions jusqu'à leur validation définitive par le CSRPN, opérée en plusieurs étapes entre 2005 et 2006.

Le secteur d’étude n’intersecte pas de ZNIEFF de type I mais se trouve en bordure de la ZNIEFF de type I N° 26010015 – « Confluent de la Drôme et du Rhône, île de Printegarde et Petit-Rhône ». Quatre autres ZNIEFF de type I se trouve à proximité de la zone d’étude et le site est entièrement inclus dans une ZNIEFF de type II N°2601 « Ensemble fonctionnel forme par le moyen-Rhône et ses annexes fluviales ».

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Tableau 25 : Zonages d’inventaire du patrimoine naturel concernés par l’aire d’étude élargie Type de Surface Distance entre l’aire Numéro Nom zonages totale (ha) d’étude et le zonage ZNIEFF de Confluent de la Drôme et du Rhône, île de La zone d’étude borde 26010015 582,91 ha type I Printegarde et Petit-Rhône la limite de la ZNIEFF ZNIEFF de 07000004 Plateau de Rompon, grotte du Meysset 775,42 ha 2 km type I ZNIEFF de 07000002 Plateau des Gras, serre de Gouvernement 2 143,11 ha 2 km type I ZNIEFF de 07000017 Gorge de la Payre 14,86 ha 3 km type I ZNIEFF de 26010005 Le Rhône à Baix et Saulce-sur-Rhône 736,17 ha 400 m type I ZNIEFF de Ensemble fonctionnel forme par le moyen- Zone d’étude incluse 2601 23 838 ha type II Rhône et ses annexes fluviales dans la ZNIEFF

a. ZNIEFF de type I N° 26010015– Confluent de la Drôme et du Rhône, île de Printegarde et Petit-Rhône Le Petit-Rhône est un ancien bras du Rhône (ou "lône") court-circuité par les différents aménagements du fleuve. Il constitue actuellement un ensemble fonctionnel de plus de dix km de long, ce qui en fait l'un des plus longs de la moyenne vallée du Rhône. Le Petit-Rhône débute, en amont, dans la plaine alluviale de Livron aux "Petits-Robins", passe en siphon sous la confluence de la Drôme, puis s'écoule dans le contre-canal jusqu'au "siphon de la Riquette" (commune de Saulce sur Rhône). Il passe, alors, sous le canal du Rhône, et rejoint finalement le Vieux-Rhône de Baix. Son cours naturel constitue la limite départementale entre l'Ardèche et la Drôme. Le Petit-Rhône est alimenté en partie par des eaux de sous-écoulements phréatiques, et ce tout le long de son cours. A Printegarde, notamment, la nappe de la Drôme vient augmenter les annexes hydrauliques de la rive gauche du Rhône. Le cône alluvial de la Drôme y influence le cours du Rhône formant, ainsi, en rive droite de la Drôme, un plan d'eau, le marais de Printegarde. Les anciennes digues et casiers du Rhône, situés à la confluence et immergés suite à la construction du barrage de Pouzin, sont aujourd'hui recouverts de vastes roselières favorables à la nidification des oiseaux d'eau, fauvettes aquatiques, rousserolles et Blongios nain. La ripisylve alentour abrite une importante colonie de Héron cendré. De petites surfaces de forêt alluviale subsistent, aussi, le long de la partie amont du Petit- Rhône (sur la commune de Livron notamment). Autre espèce remarquable, le Castor d'Europe est présent en aval du confluent de la Drôme. Une population (estimée entre cinq et dix familles) apprécie ces boisements riverains qui lui servent de garde-manger. Vingt-trois espèces de libellules ont également été recensées le long du Petit-Rhône dont l'Agrion de Mercure qui se trouve sur l'ensemble de son linéaire. Ces libellules peuvent aussi se rencontrer sur le marais de Printegarde, qui abrite la moitié des espèces de libellules françaises. Le lit de la Drôme présente un secteur très élargi à l'amont de la confluence, formant piège à gravier. C'est un secteur très mobile, avec deux lônes situées sur la rive droite de la Drôme. Il abrite la dernière population connue d'un petit poisson endémique propre au bassin rhodanien, l'Apron du Rhône. La chasse est interdite entre La Voulte et Logis-Neuf sur dix-sept kilomètres le long du Rhône et 1200 m le long de la Drôme. Cette réserve permet le stationnement de 1000 à 2000 canards en hiver. Les populations animales peuvent utiliser les espaces naturels situés sur Printegarde et sur la Réserve Naturelle des Ramières distante de huit kilomètres. Toutefois, la sensibilité du site, notamment à la pollution de l'eau, est importante du fait de sa situation dans la plaine alluviale (agriculture intensive, zone industrielle du Pouzin...) et des nombreux canaux de drainage de la plaine qui y affluent. (EXTRAIT DE LA FICHE ZNIEFF – DREAL RHONE ALPES)

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b. ZNIEFF de type I N° 07000004 - Plateau de Rompon, grotte du Meysset Le plateau de Rompon constitue un des bastions calcaires septentrionaux du département de l'Ardèche, après les avant-postes du massif de Crussol et de la Goule. Il est situé à proximité immédiate de la vallée du Rhône entre le Pouzin au sud, et La Voulte-sur-Rhône au nord. Son altitude moyenne de 300 à 380 m lui suffit pour surplomber nettement les vallées adjacentes. L'ensemble délimité englobe, à proximité de la Boissine, le site fossilifère du ravin des Gramades (ou ravin des mines) cité à l’inventaire des sites géologiques remarquables de la région Rhône-Alpes. La flore est caractérisée par la présence de nombreuses espèces à tendance méditerranéenne, avec par exemple d'importantes populations de Jasmin buissonnant ; il est même possible d’observer, dans les secteurs les plus abrités, des peuplements de Chêne kermès. Les pelouses sèches et les garrigues ouvertes sont largement développées. Elles sont occupées par une avifaune à tendance méridionale avec le Pipit rousseline, plusieurs espèces de fauvettes méditerranéennes, le Bruant ortolan... Les boisements de Chêne pubescent contribuent à diversifier les peuplements d'oiseaux et permettent notamment la nidification des rapaces diurnes : Circaète Jean-le-Blanc, Autour des palombes…Globalement, la diversité des milieux naturels permet l'observation de plus de soixante-dix espèces d'oiseaux dont près de soixante nicheuses. Signalons également la présence d'une importante colonie de chauves-souris. Il s'agit de l'un des rares sites ardéchois de parturition (mise- bas) du Petit Murin et du Minioptère de Schreibers. Par ailleurs, le ruisseau de Monteillet abrite le Castor d’Europe et plusieurs espèces d'amphibiens dont la Salamandre tachetée et le Triton palmé. (EXTRAIT DE LA FICHE ZNIEFF – DREAL RHONE ALPES)

c. ZNIEFF de type I N° 07000002 - Plateau des Gras, serre de Gouvernement « Le plateau des Gras est issu de l’émergence de bancs de calcaire jurassique due aux mouvements tardifs du massif ancien. La végétation y présente un net caractère xérophile (c'est à dire adapté à la sécheresse) ; le tapis végétal est maigre et souvent proche de la garrigue. Des oiseaux remarquables qui affectionnent les milieux ouverts comme l’Alouette lulu, le Bruant ortolan et le Pipit rousseline sont représentés. Le Grand-duc d’Europe occupe au nord les sites rocheux. De nombreuses chauves- souris sont également présentes, et notamment la Barbastelle qui est une espèce peu citée en France et en Ardèche. C'est une forestière d’où l’intérêt naturaliste de la forêt domaniale d’Ouvèze à proximité d’un site d’hivernage et de quelques grottes qui peuvent servir d’abri ponctuel pour l’ensemble des chauves-souris. » (EXTRAIT DE LA FICHE ZNIEFF – DREAL RHONE ALPES)

d. ZNIEFF de type I N° 07000017 - Gorge de la Payre La rivière de la Payre prend sa source sur les pentes du Coiron, serpente dans la campagne ardéchoise avant de jeter dans le Rhône. Peu avant sa confluence, en amont de l'ancienne usine électrique de Payre, le cours d'eau traverse une gorge aux pentes boisées. On peut y observer le Faucon hobereau en chasse. Enchaînant les poursuites aériennes et les attaques en piqué, il attrape de petits oiseaux ou de gros insectes. Ce rapace ne construit pas de nid. Il utilise ceux, abandonnés, d'autres rapaces ou de la Corneille noire. Présent en France de mi-avril à mi-octobre, il migre vers l'Afrique. Le Martin-pêcheur d'Europe est, quant à lui, sédentaire. Il creuse son nid dans le talus des berges meubles. Le martin-pêcheur se tient souvent perché à l'affût au-dessus de l'eau, avant de plonger dans la Payre pour capturer de petits poissons et des insectes aquatiques. Les libellules, par exemple, peuvent constituer une nourriture de choix pour ces oiseaux. Deux discrètes demoiselles, en particulier, ont été observées le long de la Payre. Ce sont l'Agrion orangé et l'Agrion de Mercure. Cette dernière est régulière sur les eaux riches en végétation aquatique. C’est aussi un indicateur de la bonne qualité des cours d'eau. (EXTRAIT DE LA FICHE ZNIEFF – DREAL RHONE ALPES)

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e. ZNIEFF de type I N° 26010005 - Le Rhône à Baix et Saulce-sur-Rhône « Entre Baix (Ardèche) et Saulce-sur-Rhône et en aval du barrage de Loriol, le Rhône a conservé son ancien lit en contrebas du canal d'amenée de l'usine de Logis-Neuf. La forêt alluviale, ou ripisylve, composée principalement de peupliers et de saules, est ici particulièrement développée. Cette forêt humide et luxuriante est le domaine de prédilection du Castor d’Europe, qui atteint ici des densités particulièrement élevées. La Loutre, signalée en avril 1979 sur l'ancien Rhône, n'a par contre plus été signalée depuis. Sa disparition est à mettre en parallèle avec la modification importante du lit du Rhône, et avec la régression généralisée de l'espèce en France. Le Loriot d’Europe, le Pic épeichette ou le Milan noir, sont également des éléments caractéristiques de cette forêt. Les plans d'eau attirent en hiver des bandes d'oiseaux d'eau : Canard colvert, Fuligules milouin et morillon, Foulque macroule. La Grande Aigrette a fait l'objet d'observations hivernales répétées sur toute la zone, et les ornithologues estiment qu'entre six à huit individus sont présents entre mars et septembre. Autre présence remarquable, celle de l’Agrion de Mercure, splendide libellule au fin abdomen de couleur bleue strié de noir, est ici en forte densité. Le site présente une des plus importantes populations connues de cette demoiselle ce qui indique une excellente qualité de l'eau. Dans les eaux tranquilles, il est possible d’observer un certain nombre d’espèces végétales remarquables, dont certaines sont protégées en région Rhône-Alpes. C’est le cas de la Naïade marine et de la Petite Naïade, deux plantes aquatiques qui portent le nom de ces divinités des fontaines et des rivières. De même, le Potamot plantain et la Zannichellie des marais forment, par endroits, un dense herbier de feuilles immergées entremêlées. Plus discrète, l’Utriculaire commune se remarque, en été, par ses petites fleurs jaune vif qui apparaissent à la surface des plans d’eau. Les feuilles en lanières de cette plante carnivore totalement immergée portent de petites outres, ou utricules, qui lui permettent de piéger de petits animaux. Quant à l’Hydrocharis des grenouilles (ou Morène) aux fleurs d’un blanc immaculé, et au Petit Nénuphar (ou Nymphoïdès pelté), aux belles fleurs jaune doré, ils laissent flotter leurs feuilles en forme de cœur au-dessus de l’eau. La Renoncule scélérate, rare en région méditerranéenne, est présente. Comme beaucoup de renoncules, elle possède des fleurs jaunes, mais celles-ci sont de petite taille (moins d’un centimètre de diamètre). Il s'agit d'une plante légèrement toxique. » (EXTRAIT DE LA FICHE ZNIEFF – DREAL RHONE ALPES)

f. ZNIEFF de type II N°2601 – ENSEMBLE FONCTIONNEL FORME PAR LE MOYEN-RHONE ET SES ANNEXES FLUVIALES Ce très vaste ensemble linéaire délimite l’espace fonctionnel formé par le cours moyen du Rhône (depuis Lyon jusqu’à Pierrelatte), ses annexes fluviales : « lônes » (milieux humides annexes alimentés par le cours d’eau ou la nappe phréatique, correspondant souvent à d’anciens bras du fleuve) et « brotteaux » installés sur les basses terrasses alluviales», son champ naturel d’inondation… Il englobe le lit majeur dans ses sections restées à l’écart de l’urbanisation, et le lit mineur du fleuve y compris dans la traversée des agglomérations, dont celle de Lyon. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Rhône-Méditerranée-Corse identifie à l’échelle du bassin plusieurs tronçons de la moyenne vallée du Rhône parmi les milieux aquatiques remarquables au fonctionnement altéré. Il souligne également l’importance d’une préservation des liaisons physiques pour garantir le bon fonctionnement des milieux, la libre circulation des poissons entre le fleuve et certains de ses affluents (Drôme, Roubion, Lez, Eygues…). Il fixe comme objectif, à travers le plan migrateur, la restitution d’une voie générale de circulation de la faune aquatique (Anguille jusqu’à Lyon, Alose feinte du Rhône, puis Lamproies marine et fluviatile jusqu’à l’Ardèche. L’objectif guide, à l’horizon 2010, est le retour des frayères historiques de l’Alose (Auxonne sur la Saône, région de Belley sur le Haut-Rhône). Il propose également des objectifs ambitieux de réduction des pollutions. Outre la faune piscicole, le Rhône et ses annexes conservent un cortège d’espèces remarquables tant en ce qui concerne les insectes (avec une grande richesse en libellules :

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le secteur est notamment un « vivier » remarquable pour l’Agrion de Mercure ou le Sympetrum à corps déprimé) que les mammifères (Castor d’Europe) ou l’avifaune (colonies d’ardéidés, Sterne pierregarin). Certaines sections sont par ailleurs inventoriées au titre des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), comme à la Platière. La vallée constitue en outre un axe migratoire majeur pour l’avifaune. Les formations forestières alluviales conservent de précieuses reliques, et l’on dénombre des plantes remarquables (Cornifle submergé, orchidées telles que la Spiranthe d’automne, l’Epipactis du Rhône ou l’Orchis à longues bractées, cette dernière espèce actuellement en cours d’expansion…Quant à l’Epipactis du Castor, elle n’a été décrite que très récemment, et n’est connue que des terrasses alluvionnaires du Rhône moyen). Enfin, le site est concerné par une importante nappe phréatique, dont il faut rappeler qu’elle recèle elle-même une faune spécifique. Il s’agit d’un peuplement à base d’invertébrés aquatiques aveugles et dépigmentés. Ainsi, 45% des espèces d’Hydrobiidae (la plus importante famille de mollusques continentaux de France avec une centaine de taxons : Moitessieria, Bythinella…) sont des espèces aquatiques qui peuplent les eaux souterraines et notamment les nappes. La biodiversité, qui tend dans ce domaine à augmenter fortement autour du bassin méditerranéen, est considérée comme importante dans la nappe de la moyenne et surtout de la basse vallée du Rhône. Le zonage de type II traduit les fortes interactions (notamment d’ordre hydraulique) liant les divers éléments de cet ensemble, au sein duquel les secteurs biologiquement les plus riches sont retranscrits par plusieurs zones de type I (îles, lônes, secteurs de brotteaux, confluences…). Il souligne également particulièrement les fonctionnalités naturelles : . celles de nature hydraulique (champ d’expansion naturelle des crues, protection de la ressource en eau) ; les aquifères souterrains sont sensibles aux pollutions accidentelles ou découlant de l'industrialisation, de l'urbanisation et de l'agriculture intensive, . celles liées à la préservation des populations animales ou végétales, en tant que zone de passages et d’échanges entre le fleuve et les réseaux affluents pour ce qui concerne la faune piscicole, zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces, dont celles précédemment citées. L’ensemble, bien que souvent fortement transformé par l’urbanisation et les aménagements hydrauliques, conserve par ailleurs un intérêt paysager, géomorphologique (morphodynamique fluviale) et phytogéographique, compte-tenu des échanges biologiques intenses qui se manifestent ici, au seuil du domaine méditerranéen. (EXTRAIT DE LA FICHE ZNIEFF – DREAL RHONE ALPES)

2.1.2.2 Les ZICO Le nom zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO en français, IBA en anglais pour Important Bird Area), renvoie à un inventaire scientifique dressé en application d'un programme international de Birdlife International visant à recenser les zones les plus favorables pour la conservation des oiseaux sauvages. En Europe ZICO peut aussi signifier Zone d'intérêt communautaire pour les oiseaux. L'appellation ZICO est donnée suite à l'application d'un ensemble de critères définis à un niveau international. Pour être classé comme ZICO, un site doit remplir au moins une des conditions suivantes : . pouvoir être l'habitat d'une certaine population d'une espèce internationalement reconnue comme étant en danger ; . être l'habitat d'un grand nombre ou d'une concentration d'oiseaux migrateurs, d'oiseaux côtiers ou d'oiseaux de mer ; . être l'habitat d'un grand nombre d'espèces au biotope restreint.

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Les critères de sélection font intervenir des seuils chiffrés, en nombre de couples pour les oiseaux nicheurs et en nombre d’individus pour les oiseaux migrateurs et hivernants. De façon générale, les ZICO doivent aussi permettre d'assurer la conservation et la gestion des espèces.

Il existe une ZICO n° RA04 « Val de Drome - Les Ramières » qui a été intégrée au site Natura 2000 ZPS « Printegarde ».

2.1.2.3 Les Réserves de chasse et de faune sauvage La réserve de chasse et de faune sauvage de Printegarde est un site remarquable et a été désignée pour la conservation des oiseaux sauvages, qu'il s'agisse d'espèces nicheuses, hivernantes ou migratrices. Sa valeur est liée d’une part à la diversité de ses habitats et d’autre part à sa position par rapport à l’axe majeur du Rhône. Cette Réserve de Chasse et de Faune Sauvage a été identifiée comme ZICO dans un premier temps puis classée en site N2000 - ZPS (Zone de protection spéciale) – ce qui lui confère un atout supplémentaire pour la conservation de ces oiseaux et de leurs habitats.

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Figure 29 : Cartographie des ZNIEFF de type I à proximité de la zone d’étude (Source : Biotope, 2013)

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Figure 30 : Cartographie des ZNIEFF de type II à proximité de la zone d’étude (Source : Biotope, 2013)

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2.1.2.4 Les zones humides Mené à l’initiative de l’Etat, l’inventaire des milieux humides du département de l’Ardèche a d’abord été réalisé par la Fédération de Pêche de l’Ardèche de 2001 à 2003. En 2007, le Conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels a complété ce travail, avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée & Corse, de la Région Rhône-Alpes et du Conseil général de l’Ardèche. Evolutif, cet inventaire est actualisé chaque année. Les spécificités topographiques et géologiques du département sont à l’origine d’une grande diversité de milieux humides. Lors d’un comité de pilotage, l’Etat, le Conseil général de l’Ardèche et l’Agence de l’eau ont réaffirmé qu’il n’était pas question de transformer cet inventaire en zonage opposable. Il doit être considéré comme un document d’alerte à l’instar de celui des ZNIEFF. Il a pour objectif de maintenir les zones humides et de lutter contre leur urbanisation et/ou leur remblaiement et sera à prendre en compte dans l’état initial de l’environnement lors de l’élaboration ou de la révision du PLU.

L’inventaire des zones humides de l’Ardèche n’est donc pas un inventaire règlementaire.

Une zone humide est référencée sur l’aire d’étude immédiate. Il s’agit du boisement, site nommé « Tréfileries » de superficie de 2,37 ha identifié le 06/07/2010 par le CREN. Le CREN a classé ce boisement en habitat prioritaire « 92A0 - Forêts-galeries à Salix alba et Populus alba », soulignant toutefois la Présence importante du Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia). Lors des prospections de Biotope courant 2012, cet habitat a été classé (selon la typologie des habitats) faire partie des "Robiniaies" (Corine Biotopes : 83.324) Il s’agit d’un boisement nitrophile de substitution marqué par l’abondance du Robinier faux-acacia (Robinia pseudo-acacia), espèce introduite envahissante. Les strates arborescentes et arbustives présentent encore quelques espèces indigènes : le Peuplier noir (Populus nigra), le peuplier blanc (Populus alba), l’Orme champêtre (Ulmus campestris), le Micocoulier (Celtis australis), le Merisier (Prunus avium), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le Sureau (Sambucus nigra) et les ronces (Rubus sp.). La strate herbacée est très pauvre et dominée par le Lierre (Hedera helix). Quelques espèces nitrophiles sciaphiles participent au groupement comme le Gouet tacheté (Arum maculatum). Ces espèces sont davantage représentatives des peupleraies riveraines méditerranéennes qui devraient dominer. On retrouve donc une formation relictuelle très dégradée de cette communauté.

L’historique du site permet aussi de préciser l’origine de cette formation forestière. Si l’aménagement de Baix-Le-Logis-Neuf a été mis en service en 1961, le remblaiement de la plateforme en arrière de la digue de retenue n’a commencé que dans les années 80. La superposition du boisement avec les plans topographiques avant aménagement permet de localiser cette formation sur le terrain naturel (Figure 31) et de constater que dans ce secteur les cotes sont comprises entre 87 et 87.50 m NGF Ortho. En comparant avec les cotes topographiques actuelles de la plateforme, il apparait que l’intégralité du boisement s’est développée sur des remblais récents d’environ 4 m de hauteur. Ce boisement est âgé d’environ 20 à 30 ans selon son origine (plantations ou semis naturel) n’est pas une relique de la forêt alluviale du fleuve..

Enfin, une étude hydropédologique a été réalisée en Juin 2013 afin de caractériser les matériaux sur lesquels se développe cette formation forestière. Cette étude réalisée par le Cabinet Conseil BLONDEL, présentée en annexe, est réalisée en référence à la méthodologie de caractérisation pédologique des zones humides définies par la circulaire d’application de la LEMA (Extrait de la

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circulaire sur les ZH : http://www.ineris.fr/aida/consultation_document/7057#7058). L’étude des coupes des sondages réalisés dans le boisement n’a pas permis d’identifier des sols indicateurs des zones humides (histosols, réductisols ou rédoxisols). Ces sondages ont permis de confirmer que les terrains rencontrés ne sont pas en contact avec la nappe aquifère et que les matériaux hétérogènes sont caractéristiques de remblais. L’étude hydro-pédologique du cabinet BLODEL est disponible en Annexe.

L’ensemble des relevés réalisés sur le boisement permet de préciser que celui-ci ne présente pas les caractéristiques d’une zone humide tant au niveau de la végétation que des sols.

Figure 31 : Localisation du boisement (hachures rouges) sur le plan topographique avant aménagement Une seconde zone humide est inventoriée en bordure de l’aire d’étude immédiate. Il s’agit du petit canal à l’Ouest du site. Cette zone humide est nommée « Brancassy 3 »

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Figure 32 : Cartographie des zones humides sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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2.1.3 Synthèse du contexte écologique du projet La zone d’étude se situe entre d’une part une zone fortement urbanisée (commune de Le Pouzin) et industrielle à l’Ouest et d’autre part un milieu aquatique navigué, le Rhône, à l’Est. De par les différents aménagements déjà réalisés (éoliennes, ferme photovoltaïques, …) il s’agit d’un site déjà fortement remanié. L’aire d’étude immédiate se compose essentiellement de zones rudérales et de quelques îlots forestiers. L’aire d’étude immédiate est incluse dans une ZNIEFF de type II mais n’est pas concernée par un zonage ZNIEFF de type I. Les milieux naturels à l’origine de la désignation des ZNIEFF ne sont pas présents sur l’aire d’étude immédiate. La zone d’étude n’apparait pas propice aux espèces d’oiseaux à grand territoire citées dans les différentes fiches ZNIEFF. Les espèces, à grand territoire, nicheuses de proximité, telle que le Circaète Jean Le Blanc, le Grand-Duc d’Europe ou encore le Faucon pèlerin ne trouvent dans l’aire d’étude immédiate ni des zones d’alimentation ni des zones de repos. Une zone humide est inventoriée sur l’aire d’étude immédiate, mais celle-ci montre une formation végétale récente très dégradée sur un sol issu de remblai sans traces d’hydromorphie. Localisée sur une plateforme insubmersible à plus de 4 m au-dessus du terrain naturel, cette formation n’est pas influencée par la dynamique fluviale ou les eaux souterraines. Ce boisement est donc assimilé à une formation terrestre. A l’exception du quai, inclus dans la ZPS Printegarde, toutes les autres surfaces de l’aire d’étude sont situées en dehors des sites N2000 inventoriés (ZPS, ZSC et SIC).

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2.2 Milieu terrestre

2.2.1 Flore et végétations La zone d’étude s’étend sur la commune de Le Pouzin, dans un secteur principalement industriel. Elle se compose essentiellement de zones rudérales et de quelques îlots forestiers. Elle est délimitée par le canal du Rhône à l’Est et par une lône désactivée à l’Ouest.

Plusieurs expertises botaniques ont été réalisées par le passé sur le site d’étude et ses abords immédiats. Les auteurs de ces expertises et les périodes de passages sont précisés dans le tableau ci-dessous. Ces données bibliographiques associées à l’expertise du bureau d’étude Biotope dans le cadre de cette étude d’impact nous permettent de disposer de données suffisantes sur un cycle annuel complet. Les données bibliographiques révèlent l’absence d’espèces végétales protégées sur le site et ses abords immédiats. Seule la Cotonnière dressée (Bombycilaena erecta) a été identifiée par le Bureau d’étude Eco-Med comme espèce végétale fortement potentielle à enjeu local de conservation (espèce protégée au niveau régionale et inscrite sur la liste rouge Rhône-Alpes). Cette petite plante annuelle de 1 à 25 cm de hauteur s’observe en floraison entre les mois d’avril et d’aout. Elle n’a pas été contactée par le bureau d’étude Biotope dans le cadre de leur expertise récente réalisée au mois de juin 2012. Tableau 26 : Synthèse des données bibliographiques existantes sur le compartiment flore/habitat Période de Secteur Etude Experts passage prospecté Prédiagnostic hivernal dans le cadre du projet Bureau d’étude 21 janvier Aire d’étude d’aménagement du site industriel et fluvial du Pouzin Eco-Med 2010 immédiate FRAPNA Avril et Mai Aire d’étude Etude d’impact du parc éolien du Pouzin Ardèche 2006 immédiate Bureau d’étude 23 et 24 avril Aire d’étude Etude d’impact du projet de centrale solaire du Pouzin- Biotope 2009 rapprochée

2.2.1.1 Les habitats naturels sur l’aire d’étude

Les principaux faciès de végétation semi-naturelle ou naturelle décrits par une approche physionomique sont les suivants : . Végétations rudérales (Corine Biotopes : 87.2) . Robiniaies (Corine Biotopes : 83.324) . Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion (Corine Biotopes : 24.4)

a. Végétations rudérales (Corine Biotopes : 87.2) Ce type de végétation couvre l’ensemble des surfaces herbacées du site, se développant sur des sols perturbés. Ils sont colonisés principalement par des plantes pionnières, ubiquistes, communes des milieux secondaires (terrains vagues, décombres), pouvant présenter un certain intérêt sur le plan floristique. De composition et d’allure très variable selon les secteurs, ce groupement est dominé par une flore nitrophile, mais on retrouve aussi des espèces thermophiles à affinité méditerranéenne.

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Selon la date de dépôt de matériaux, de leur nature et de leur traitement, plusieurs ambiances sur le site sont identifiées : des sols bien drainés et pauvres en nutriment, aux sols compactés et riches en nutriments, en passant par des fasciés intermédiaires. Ainsi, il est possible de distinguer deux ambiances, caractérisées par des espèces plus spécialisées : . Formations sèches : Elles prennent place sur les secteurs les plus rocailleux, où les galets et autres débris rocheux ont un recouvrement important ou encore sur des surfaces rocheuses décomposées. Ces formations sont localisées au Nord et au Sud du site, en bordure du Rhône. En situation chaude, elles forment des pelouses rases et discontinues. Soumises à de fortes sécheresses, la dominance de l’Immortelle des sables (Helychrysum stoechas), la mélique ciliée (Melica ciliata), de l’Orpin de Nice (Sedum sediforme) et de l’Orpin blanc (Sedum album) attestent du caractère sec de la zone. C’est sur ces substrats dénudés que se trouvent des annuelles comme la Sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia), l’Erodium à feuille de cigüe (Erodium cicutarium), la Drave printanière (Erophila verna). Potentiellement et malgré leur caractère anthropique, il serait possible de retrouver des éléments des communautés annuelles oligotrophes12 des lithosols, sur silices ou calcaires.

Figure 33 : Zone rudérale sèche sur déblais de galets. (Source : Photo MBidat-Biotope, 2012)

. Formations mésophiles : ces formations très denses, dominées par des graminées vivaces, sont localisées sur des sols plus profonds, à granulométrie plus fine. La diversité spécifique y est plus faible, structurées par le Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata subsp. hispanica), la Centaurée rude (Centaurea aspera), la Centaurée paniculée (Centaurea paniculatata), (Calamintha nepeta), l’Herbe à bitume (Bituminaria bituminosa)… Très dynamique, cette formation semble se maintenir par les fauches d’entretiens réalisées par la CNR.

Figure 34 : Zone rudérale mésophile, à végétation dense et haute. (Source : Photo MBidat-Biotope, 2012)

12 Oligotrophe : milieu particulièrement pauvre en éléments nutritifs

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. Robiniaies (Corine Biotopes : 83.324) : Il s’agit d’un boisement nitrophile de substitution marqué par l’abondance du Robinier faux-acacia (Robinia pseudo-acacia), espèce introduite envahissante. Les strates arborescentes et arbustives présentent encore quelques espèces indigènes : le Peuplier noir (Populus nigra), le peuplier blanc (Populus alba), l’Orme champêtre (Ulmus campestris), le Micocoulier (Celtis australis), le Merisier (Prunus avium), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le Sureau (Sambucus nigra) et les ronces (Rubus sp.). Ces espèces sont davantage représentatives des peupleraies riveraines méditerranéennes qui devraient dominer autrefois. La strate herbacée est très pauvre et dominée par le Lierre (Hedera helix). Quelques espèces nitrophiles sciaphiles participent au groupement comme le Gouet tacheté (Arum maculatum). Entre le canal du Rhône et la zone rudérale, un cordon boisé se maintient sur l’enrochement rivulaire, assurant ainsi un linéaire intéressant sur le plan fonctionnel.

Figure 35 : Boisement à Robinier faux acacia. (Source : Photo MBidat-Biotope, 2012)

2.2.1.2 Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion (Corine Biotopes : 24.4) Cet habitat se situe en bordure du Rhône, sur des hauts fonds. La vitesse du courant généralement très faible sur ces bordures, favorise le développement du Potamot noueux en grande plaque. Cet habitat n’occupe pas le centre du lit du Rhône mais reste localisé à proximité des berges. Il s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire présent au droit du quai qui est de plus éligible au titre de N2000. Cet habitat est cité dans le DOCOB mais n’est pas à l’origine de la désignation du site. L’habitat en question se trouve au sein d’une ZPS.

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Figure 36 : Cartographie des habitats naturels sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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2.2.1.3 Les habitats naturels représentant un enjeu de conservation Le tableau suivant résume les caractéristiques de chaque faciès de végétation, assorti d'une hiérarchisation des enjeux locaux de conservation liés à chacun d'entre eux. Compte tenu du caractère relativement homogène de la végétation rencontrée, de la rareté d'écotones et surtout du caractère fortement artificialisé de la végétation, l’étude n'a pas permis la mise en évidence d’habitats patrimoniaux. Cependant, ces végétations banales sont un espace de vie (nourrissage, reproduction,...) pour de nombreuses espèces animales, et l’imbrication de ces habitats entre eux assure des fonctions écologiques tout à fait notables.

Les enjeux locaux de conservation associés aux habitats sont globalement faibles.

Tableau 27 : Bio évaluation des habitats naturels Code Code Enjeu local de Habitat naturel ou CORINE Natura conservation Justifications semi-naturel Biotope 2000 pressenti

Cet habitat constitue un cortège d’espèces pionnières colonisatrices d’espaces anthropiques. Ces espèces sont banales mais représentent la seule communauté Végétation rudérale 87.2 Faible actuellement capable de coloniser ces types de sol. Malgré une richesse floristique et une diversité de fasciés, cette végétation caractérise la biodiversité « ordinaire » des espaces anthropiques.

Milieu forestier très appauvri qui a court terme converge vers Robiniaies 83.324 Faible une robiniaie monospécifique nitrophile. La strate herbacée actuelle est très pauvre et dominée par des espèces banales.

Rivières des étages planitiaire à montagnard avec Cet habitat est assez présent, bien que discontinu, sur les végétation du 24.4 3260 Modéré Ranunculion fluitantis bords du Rhône et du Callitricho-Batrachion

2.2.1.4 La Diversité floristique

a. Flore indigène Les relevés de terrain permettent d’établir une liste de 242 espèces végétales sur le projet de SIF de Le Pouzin. L’intérêt de la flore réside dans la présence d’espèces méditerranéennes en limite Nord de répartition, dont l’Herbe à bitume (Bituminaria bituminosa), la Badasse (Dorycnium pentaphyllum) ou l’Euphorbe characias (Euphorbia characias). Sur 9 espèces considérées comme rares ou menacées sur la commune de Le Pouzin (DESCOINGS et MANDIN, 1984), aucune n’a été contactée sur le site. Il s’agit d’espèces inféodées aux rochers et aux pelouses des coteaux calcaires. Concernant les déterminants pour la désignation des ZNIEFF en zone subméditerranéenne, 2 taxons ont été recensées : le Brome rougeâtre (Bromus rubens) et le ciste à feuille de Sauge (Cistus salviifolius) (observé lors de l’étude du projet de réalisation d’un parc éolien, 2007).

Aucune espèce protégée n’a été observée sur l’aire d’étude lors du passage en 2012.

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b. Flore invasive Espèces présentes Plusieurs espèces végétales d’origine exotique ont été recensées sur l’aire d’étude. Certaines d’entre elles peuvent présenter un caractère envahissant et se substituer à la végétation originelle; elles sont alors qualifiées d’invasives. Seules les espèces les plus problématiques ont été retenues : . Formations de Robinier faux-acacia (Robinia pseudo-acacia) dominent les boisements. . Populations éparses de Séneçon du Cap (Senecio inaequidens) sont présentes sur le site. . Ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) est répartie sur l’ensemble des déblais. . Erable negundo (Acer negundo), le Solidage (Solidago gigantea) et le Bident feuillé (Bidens frondosa) se concentrent sur les rives en enrochements du Rhône. . Buddleia du Père David (Buddleja davidii) est ponctuellement présent. . Renouée du Japon (Reynoutria sachalinensis) forme quelques noyaux épars. . Faux-Verni du Japon (Ailanthus altissima) est présent dans les boisements. . Armoise des frère Verlot (Artemisia verlotiorum) forme des populations denses dans la zone rudérale. . Raisin d’Amérique (Phytolacca americana) et le Galinsoga à petites fleurs (Galinsoga parviflora) sont ponctuellement présent dans les dépôts de matériaux récents. Espèce réglementée L’arrêté ministériel du 2 mai 2007 interdit « sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, le colportage, la mise en vente, la vente, l’achat, l’utilisation ainsi que l’introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence de tout spécimen des espèces végétales suivantes : . Ludwigia grandiflora (Michx.) Greuter & Burdet, Ludwigie à grandes fleurs ; . Ludwigia peploides (Kunth) P.H. Raven, Jussie. » Au sens de cet arrêté, est entendu par « spécimen » : « toute plante vivante, toute fructification ou autre forme prise par les végétaux au cours de leur cycle biologique ainsi que toute partie revivifiable obtenue à partir de la plante. » Ce texte implique désormais de manière réglementaire une prise en compte rigoureuse des jussies invasives dans les phases de travaux.

Ces deux espèces ne sont pas présentes sur l’aire d’étude immédiate du projet de port fluvial de Le Pouzin.

2.2.1.5 Synthèse de l’expertise flore et végétations Aucune espèce protégée n’a été contactée sur le site et aucun habitat d’intérêt communautaire au sens de la directive n’a été recensé. Cependant l’hétérogénéité des communautés végétales selon les secteurs engendre une grande diversité d’espèces appartenant à diverses zones biogéographiques, avec, quoi qu’il en soit une prépondérance d’espèces communes.

Il n’y a aucun enjeu réglementaire en ce qui concerne la flore et les habitats naturels sur la zone d’étude immédiate du projet.

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2.2.2 Faune

a. Les Insectes Espèces recensées sur l’aire d’étude L’expertise de terrain des insectes a été menée sur l’aire d’étude immédiate. Elle a concerné les groupes des papillons de jour (lépidoptères rhopalocères et zygénidés), des libellules et demoiselles (odonates) et des criquets, sauterelles, grillons et apparentés (orthoptères et orthoptéroïdes). Les investigations ont été ciblées sur les espèces protégées et/ou à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 locaux susceptibles d’exploiter l’aire d’étude rapprochée, en lien avec les milieux naturels présents. Les potentialités d’accueil des boisements pour les espèces protégées de coléoptères inféodés au bois mort ou vieillissant (coléoptères saproxyliques) ont également été analysées. La synthèse proposée ici s’appuie sur les observations réalisées dans le cadre du présent travail, une analyse des potentialités d’accueil des milieux naturels de l’aire d’étude et sur la bibliographie récente disponible. Richesse entomologique Les orthoptères Avec 17 taxons répartis sur l’ensemble de la zone d’étude, la diversité orthoptérique est moyenne et commune mais la majorité des espèces contactées sont typiques des milieux xérothermophiles (chauds et secs). Il faut cependant relever la présence d’une espèce considérée comme fortement menacée d’extinction dans le domaine biogéographique subméditerranéen (Defaut & Sardet, 2004) concentré en région Rhône-Alpes dans les départements méridionaux. Il s’agit du Criquet des chaumes (Dociostaurus genei), une espèce discrète qui affectionne les zones à substrat caillouteux apparent. La population n’a pas été évaluée précisément mais l’espèce a été observée partout où la couverture végétale est faible. Cette espèce n’est pas menacée à l’échelle du territoire puisque ses habitats sont très largement représentés dans le domaine biogéographique méditerranéen. Lors du deuxième passage une recherche ciblée sur une espèce protégée sur le territoire, la Magicienne dentelée (Saga pedo) s’est révélée infructueuse. Les habitats présents ne lui sont pas favorables et l’enquête ONEM ne la mentionne pas sur la commune mais dans des communes proches. Il est donc possible de conclure que l’espèce n’est pas présente sur la zone d’étude. Les lépidoptères 15 taxons ont été identifiés sur la zone d’étude. 14 d’entre-eux sont des espèces communes et ubiquistes, peu typiques de ces milieux et sans aucun statut de patrimonialité. Le 15ème taxon est une espèce protégée : il s’agit du Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), espèce pour laquelle 1 seul individu adulte de la sous-espèce provincialis a été contacté, malgrè une pression d’inventaire relativement conséquente. La dernière observation de cette espèce sur le site datait de 2003 (Alain LADET, FRAPNA Ardèche). Cette espèce est protégée en tant qu’individu seulement. Selon Dupont (2001), la sous-espèce provincialis n’est pas menacée de disparition. La localisation de l’observation est précisée sur la la figure 36 qui suit. Une station de Céphalaire blanche (Cephalaria leucantha), plante hote du Damier de la Succise, est constaté à proximité de ce point d’observation, sur le talus haut de la lône. Il est probable que le Damier observé s’y soit reproduit. Cette lône est évitée par le projet et cette station de Céphalaire ne sera pas impactée par les travaux. Deux autres stations concentriques de Céphalaire blanche ont été constatées sur l’aire d’étude immédiate du projet, le long du Rhône au Nord et dans un talus à l’Ouest. On trouve également des individus épars de Céphalaire blanche sur l’ensemble du site. Toutefois, malgrè la présence de nombreux individus de plante hote et une pression d’inventaire relative conséquente sur la période propice à l’observation du Damier de la Succise, seul un individu de cette espèce a été constaté. Aussi la population du Damier de la Succise sur l’aire d’étude immédiate du projet peut être considérée comme relictuelle.

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Figure 37 : Localisation du point d’observation du Damier de la Succise

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Les odonates Les espèces contactées sur la zone d’étude sont en nombre très restreintes et de surcroit très communes à l’échelle locale comme nationale et leur présence est uniquement liée à un habitat de chasse et non à un habitat larvaire. Il est cependant intéressant de mentionner une petite population d’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) inférieure à 20 individus et implantée au Sud dans la lône qui borde la zone d’étude à l’Ouest (hors zone d’étude). L’habitat n’est pas optimal, l’eau étant quasi stagnante par endroits, la population se cantonne aux seules zones d’eau faiblement courante et colonisée sur les bords par une plante à tige creuse, l’Ache faux-Cresson (Apium nodiflorum). La Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) pressentie comme potentielle sur la zone d’étude dans le pré diagnostique hivernal, n’a pas été observée ni le long du Rhône, ni patrouillant le long des lônes à l’Ouest du site. Au vu des habitats présents, il semble que sa potentialité de présence soit très faible.

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Tableau 28 : Synthèse des enjeux concernant les insectes Listes rouges Enjeux et sensibilité Protection Directive Noms scientifiques Rhône en Rhône sur le nationale Habitats France Monde Alpes Alpes secteur ESPECES PROTEGEES POTENTIELLES RECHERCHEES SPECIFIQUEMENT SUR LE SITE - DONNEES BIBLIOGRPAHIQUES Damier de la Succise PN3 DH2 LC - - Modérés Faibles Euphydryas aurinia Zygène cendrée PN3 - - - - Modérés Faibles Zygaena rhadamanthus Magicienne dentelée PN2 DH4 3 - 2 Modérés Faibles Saga pedo La Cordulie à corps fin PN2 DH2-4 NT VU VU Forts Faibles Oxygastra curtisii ESPECES OBSERVEES LORS DES PROSPECTIONS BIOTOPE Lépidoptères (15 taxons) Euphydryas aurinia PN3 DH2 LC Modérés Faibles Aglais urticae - - LC - - Très faibles Très faibles Cupido argiades - - LC - - Très faibles Très faibles Echloe crameri - - LC - - Très faibles Très faibles Maniola jurtina - - LC - - Très faibles Très faibles Melitaea didyma - - LC - - Très faibles Très faibles Ochlodes sylvanus - - LC - - Très faibles Très faibles Pararge aegeria - - LC - - Très faibles Très faibles Pieris brassicae - - LC - - Très faibles Très faibles Pieris napi - - LC - - Très faibles Très faibles Pieris rapae - - LC - - Très faibles Très faibles Polyommatus bellargus - - LC - - Très faibles Très faibles Polyommatus icarus - - LC - - Très faibles Très faibles Spalia sertorius - - LC - - Très faibles Très faibles Vanessa cardui - - LC - - Très faibles Très faibles Orthoptères (17 taxons) Aiolopus strepens - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Calliptamus italicus - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Chothippus brunneus - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Chorthippus mollis - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Conocephalus fuscus - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Decticus albifrons - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Dociostaurus genei - - 4 - 2 Forts Modérés Euchorthippus elegantulus - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Oedipoda coerulea - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Omocestus rufipes - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Pezotettix giornae - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Phaneroptera nana - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Platycleis affinis - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Sphingonotus caerulans - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Tettigonia viridissima - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Tylopsis liliifolia - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Yersinella raymondii - - 4 - 4 Très faibles Très faibles Odonates (9 taxons) Calopteryx haemorrhoidalis - - LC LC LC Très faibles Très faibles Calopteryx splendens - - LC LC LC Très faibles Très faibles Coenagrion puella - - LC LC LC Très faibles Très faibles Coenagrion mercuriale PN3 DH2 NT NT NT Forts Modérés Crocothemis erythraea - - LC LC LC Très faibles Très faibles Enallagma cyatigerum - - LC LC LC Très faibles Très faibles Erythromma lindenii - - LC LC LC Très faibles Très faibles Orthetrum cancellatum - - LC LC LC Très faibles Très faibles Platycnemis pennipes - - LC LC LC Très faibles Très faibles Nevroptères (1 taxon) Macronemurus appendiculatus - - - - - Très faibles Très faibles Légende : LR odonates et lépidoptères : VU : Vulnérable NT : Quasi menacée LC : Préoccupation mineure LR Nationale et par domaines biogéographiques des orthoptères 1 : espèces proches de l’extinction, ou déjà éteintes 2: espèces fortement menacées d’extinction 3: espèces menacées, à surveiller. 4: espèces non menacées, en l’état actuel des connaissances.

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Figure 38 : Cartographie des espèces d’insectes inventoriées sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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b. Synthèse de l’expertise insecte Une seule espèce protégée a été observée sur l’aire d’étude immédiate du projet : il s’agit le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia). Toutefois un seul individu de cette espèce a été constaté et au regard du nombre de prospections réalisées spécifiquement sur cette espèce, la population du Damier le la Succise sur l’aire d’étude immédiate du projet peut être considérée comme relictuelle. Une zone de reproduction potentielle pour cette espèce a été identifiée proche du lieu où l’individu a été observé. Cette zone, située sur le talus haut de la lône, sera évitée par le projet. A noter la présence de l’Agrion de Mercure dans la lône à proximité de l’aire d’étude immédiate du projet. A l’exception d’une passerelle piétonne l’enjambant, la lône n’est pas concernée par l’aménagement.

Une espèce protégée d’insecte est notée sur l’aire d’étude immédiate du projet. La population de cette espèce est considérée comme relictuelle. Le projet évite la station où la reproduction de cette espèce semble le plus probable.

c. Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux pour l’entomofaune Les boisements et lisières Leur faciès ne correspond pas à celui recherché par de gros coléoptères saproxylophages : les essences dominantes sont les frênes et les peupliers et la majorité des individus est trop jeune pour pouvoir être exploitée par le grand Capricorne ou le Lucane Cerf- volant, recherchés ici. Les quelques futs qui présentent une taille intéressante ne portent pas d’indices de présence. Ces espèces affectionnent plus particulièrement les vieux peuplements de chênes avec des arbres moribonds et des souches, ce qui n’est pas le cas de ces peuplements. Par endroit, certaines espèces qui affectionnent les lisières ouvertes comme le Phanéroptère méridional (Phaneroptera Figure 39 : Faciès typiques des nana) ou la Decticelle frêle (Yersinella raymondii) pour les orthoptères boisements rencontrés (Source : et le Tircis (Pararge aegeria) pour les lépidoptères sont contactées. Biotope, 2013)

 Intérêt entomologique des boisements et lisières faible

Les friches et talus rudéraux thermophiles Elles constituent un habitat dominant dans la zone d’étude. Elles sont composées de quelques espèces végétales méditerranéennes et se développent sur un substrat très remanié. Le groupe des orthoptères présente une biomasse assez élevée même si la diversité spécifique reste assez faible et les espèces communes. La fauche d’entretien pratiquée sur ces milieux laisse des zones arasées propices au développement de quelques acridiens qui affectionnent les milieux xérophiles13 : l’Œdipode turquoise (Oedipoda caerulescens), l’Œdipode aigue-marine (Sphingonotus caerulans), le Criquet pansu (Pezotettix giornae) ou encore le Criquet des jachères (Chorthippus mollis). D’autres orthoptères recherchent une végétation plus haute, et elles sont cantonnées aux talus et autres zones non fauchées. Il s’agit du Dectique à front blanc (Decticus albifrons), de la Decticelle côtière (Platyceis affinis) ou encore du Phanéroptère liliacé (Tylopsis lilifolia). En ce qui concerne le groupe des lépidoptères là encore un cortège d’espèces banales est observé mais contrairement au groupe précédent, en densité assez faible et elles ne sont pas typiquement inféodées à ce type de milieu. Il est possible de citer l’Azuré du trèfle (Cupido argiades), la Mélitée orangée (Melitaea dydima) ou

13 Terme qualifiant une plante qui supporte des conditions climatiques caractérisées par la sécheresse et la chaleur.

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l’Hespérie des Sanguisorbes (Spalia sertorius). Il existe sur toute la zone d’étude deux plantes hôtes pour des espèces protégées sur le territoire national : la Céphalaire blanche (Cephalaria leucantha) pour le damier de la Succise (Euphydryas aurinia) et la Badasse à cinq folioles (Dorychnium pentaphyllum) pour la zygène cendrée (Zygaena rhadamantus). Seul le Damier de la Succise a été observé au cours des inventaires, à raison de 1 individu seulement malgré une pression de prospection assez conséquente à l’égard de cette espèce au moment de la pèriode favorable à son observation.

Figure 40 : Friche thermophile avant et après la fauche (Source : Biotope, 2013)

 Intérêt entomologique des friches faible à modéré

La berge du Rhône Elle borde la zone d’étude dans sa partie Est. La végétation qui compose cet habitat est constituée d’un enchevêtrement de plantes rudérales telles les Ronces (Rubus sp.), la vigne vierge (Parthenocissus sp.), la Renouée du japon (Reynoutria japonica) parsemée de quelques arbres et arbustes. Ce milieu effectue une transition entre le milieu aquatique et le milieu terrestre. Il abrite des espèces d’odonates de cortèges différents, aussi bien certaines à valence écologique élevée, d’eau courante que d’eau stagnante telles que la Naïade aux yeux bleus (Erythromma lindenii), l’Agrion jouvencelle (Coenagrion puella), la Libellule écarlate (Crocothemis erythraea) ou encore l’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum). Les imagos s’en servent comme refuge ou de lieu de chasse et les habitats larvaires se trouvent dans le Rhône adjacent ou dans les lônes quasi-stagnantes bordant le site à l’Ouest. Quelques lépidoptères ubiquistes ont pu être observés comme la Piéride de chou (Pieris brassicae) ou la Belle-dame (Vanessa cardui). A niveau du plan d’eau, la végétation aquatique qui se développe sur les hauts fonds est constituée de macrophytes immergés du genre Potamogeton principalement. Les fortes variations du plan d’eau ne permettent pas à ces habitats de présenter un intérêt particulier pour l’entomofaune aquatique (exondations régulières).

 Intérêt entomologique de la berge du Rhône faible

Figure 41 : Berges enfrichées habitat de chasse des odonates (Source : Biotope, 2013)

 Les habitats observés sur le site (terrestres et aquatiques) présentent un intérêt entomologique faible

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Figure 42 : Cartographie des habitats d’espèces d’insectes inventoriées sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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2.2.2.1 Les Amphibiens

a. Espèces potentielles sur l’aire d’étude d’après la bibliographie L’analyse bibliographique révèle la potentialité de présence sur le site des espèces à enjeux listées dans le tableau qui suit. Bien que protégées, ces espèces sont relativement communes dans la vallée du Rhône.

Tableau 29 : Espèces d’amphibiens potentiellement présentes sur le site d’après la bibliographie (Source : Biotope, 2013) Listes rouges Enjeu et sensibilité Enjeu et Protection Directive Noms scientifiques14 Rhône en région Rhône sensibilité sur le nationale Habitats France Monde Alpes Alpes secteur

Alyte accoucheur Art. 2 An. IV LC LC NT Fort* Faible Alytes obstetricans Crapaud calamite Art. 2 An. IV LC LC VU Fort* Faible Bufo calamita Rainette méridionale Art. 2 An. IV LC LC LC Fort* Faible Hyla meridionalis Pélodyte ponctué Art. 3 - LC LC VU Modéré* Faible Pelodytes punctatus Crapaud commun Art. 3 - LC LC NT Modéré* Faible Bufo bufo Triton palmé Art. 3 - LC LC LC Modéré* Faible Lissotriton helveticus Légende : Protection nationale "arrêté du 19 novembre 2007" : 2 = article 2 : protection intégrale des individus et protection des sites de reproduction et des aires de repos 3 = article 3 : protection intégrale des individus 5 = article 5 : Protection des individus contre la mutilation mais possibilité de transport Directive Habitats : An. II : espèce inscrite à l'annexe II de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" An. IV : espèce inscrite à l'annexe IV de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" An. V : espèce inscrite à l'annexe V de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" Liste rouge Monde ( source "IUCN Red List of Threatened Species") : LC = préoccupation mineure Liste rouge France 2008 (source "Communiqué de presse du 26 mars 2008, Comité français UICN) : VU = vulnérable LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) Liste rouge Rhône-Alpes (source "CORA Faune sauvage, 2008") :

b. Espèces recensées sur l’aire d’étude Les prospections amphibiens ont été menées sur un cylce biologique complet. Au cours des investigations, seuls des individus du groupe des Grenouilles vertes (Pelophylax sp.) ont été contactés sur l’aire d’étude et en périphérie. Les investigations nocturnes menées sur le site ont permis de mettre en évidence l’utilisation de la lône par la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus) (identifiée grâce à son chant).

Tableau 30 : Espèces d’amphibiens observées lors des prospections (Source : Biotope, 2013) Listes rouges Enjeu et sensibilité Enjeu et Protection Directive Noms scientifiques15 Rhône en région Rhône sensibilité sur le nationale Habitats France Monde Alpes Alpes secteur

Grenouille verte Art. 5 - - LC DD Faible Faible Pelophylax sp. Grenouille rieuse Art. 3 - LC LC LC Faible Faibles Pelophylax ridibunda

14 La nomenclature des amphibiens étant en cours d’évolution, Biotope a utilisé celle indiquée sur le site de la Société Herpétologique de France : http://lashf.fr/. 15 La nomenclature des amphibiens étant en cours d’évolution, Biotope a utilisé celle indiquée sur le site de la Société Herpétologique de France : http://lashf.fr/.

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c. Espèces protégées d’amphibiens – synthèse Le complexe des Grenouilles vertes (dont la Grenouille rieuse fait parti) est un complexe d’amphibiens très commun et presque omniprésent. L’espèce « grenouille rieuse » est protégée en France en tant qu’individu. La « vraie » grenouille verte (Pelophylax esculenta) est quant à elle uniquement protégée contre la mutilation volontaire. La carte qui suit précise les lieux d’observation de ces espèces.

Droit européen L’annexe II de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore », liste les espèces animales et végétales d'intérêt européen dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation au sein du réseau européen NATURA 2000. L’annexe IV de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore », liste les espèces animales et végétales d'intérêt européen qui nécessitent une protection stricte sur le territoire des états membres de l’Union européenne. L’annexe V de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore », liste les espèces animales et végétales d'intérêt européen dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion. Droit français Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. − Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] » Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. […] » Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 5 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux. […] » Droit français, niveau régional Arrêté du 22 juillet 1993, modifié par l’arrêté du 19 février 2007 (espèces déterminantes ZNIEFF) Liste rouge des vertébrés de Rhône Alpes - CORA

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Figure 43 : Cartographie des espèces d’amphibiens inventoriées sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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d. Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux Aucune zone humide permanente ou temporaire favorable à la reproduction des amphibiens n’a été recensée au sein de l’aire d’étude. Le seul site de reproduction potentiel est la lône qui borde l’Ouest de l’aire d’étude et qui offre un habitat de vie et de reproduction favorable aux amphibiens. Cette lône peut également être utilisée comme corridor de déplacement et de dispersion d’individus. Il existe également dans ce contexte semi-naturel alluvial, plusieurs sites favorables aux repos hivernal et estival des amphibiens : . un boisement frais relictuel16 au Nord-Ouest de la zone d’étude ; . des boisements rivulaires qui longent de part et d’autre la lône à l’Ouest de l’aire d’étude;

Les habitats d’espèces identifiées pour le groupe des amphibiens sont présentés sur la carte qui suit.

16 Un milieu relictuel est un écosystème d'habitat de taille restreinte et protégé dans lequel les espèces animales se développent dans une moindre concurrence vitale, c'est-à-dire un milieu faiblement compétitif.

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Figure 44 : Cartographie des habitats d’espèces d’amphibiens inventoriés sur la zone d’étude immédiate

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e. Autres espèces non contactées au cours des inventaires mais fortement susceptibles d’être présentes au regard de la zone d’étude Le Triton palmé (Lissotriton helveticus) et le Crapaud commun (Bufo bufo) sont deux espèces relativement communes et ubiquistes, mais discrètes et difficilement observable si les densités sont faible. La lône et les boisements sont favorables à leur présence. Bien qu’elles n’aient pas été contactées au moment des inventaires, elles seront prises en compte dans l’analyse des impacts du projet. En revanche les milieux constatés ne sont pas favorable à la présence des autres espèces identifiées comme potentielles d’après la bibliographie (Salamandre tachetée Salamandra salamandra, Alyte accoucheur Alytes obstetricans, Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus et Rainette méridionale Hyla meridionalis). Ces autres espèces ne seront donc pas prises en compte dans l’analyse des impacts du projet.

Les enjeux du projet par rapport au groupe des amphibiens sont faibles.

2.2.2.2 Les Reptiles

a. Espèces recensées sur l’aire d’étude Richesse en reptiles Trois espèces de reptiles ont été recensées sur l’aire d’étude rapprochée. Au cours des prospections de 2012, la présence des espèces suivantes a été avérée au sein de l’aire d’étude du projet : . Le Lézard des murailles (Podarcis muralis), essentiellement proche des anfractuosités des digues, des enrochements, des talus thermophiles mais aussi en bordures des chemins et en lisières boisées ; . Le Lézard vert occidental (lacerta bilineata) dont les effectifs semblent moindres sur l’aire d’étude. Les individus observés ont été contactés en lisière de haies et de boisement ; . La Couleuvre vipérine (Natrix maura), dont un seul individu juvénile a été observé sous des matériaux brulés au Sud de l’aire d’étude à proximité de la lône.

Tableau 31 : Bioévaluation des espèces de reptile présentes et potentielles sur le site d’étude Listes rouges Enjeu et sensibilité Enjeu et Protection Directive Noms scientifiques en région Rhône sensibilité sur nationale Habitats France Monde Rhône Alpes Alpes le secteur

ESPECES POTENTIELLES D’APRES LA BIBLIOGRAPHIE Couleuvre d'esculape Art. 2 An. IV LC LC LC Modéré Faible Zamenis longissimus Couleuvre verte et jaune Art. 2 An. IV LC LC LC Modéré Faible Hierophis viridiflavus Couleuvre à collier Art. 2 - LC LC LC Modéré Faible Natrix natrix Vipère aspic Art. 4 - LC LC LC Modéré Faible Vipera aspis Seps strié Art. 2 - LC LC EN Fort Faible Chalcides striatus Modéré - Espèce Lézard hispanique Art. 3 - LC LC LC patrimoniale à Faible Podarcis liolepis l’échelle locale

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Listes rouges Enjeu et sensibilité Enjeu et Protection Directive Noms scientifiques en région Rhône sensibilité sur nationale Habitats France Monde Rhône Alpes Alpes le secteur

ESPECES OBSERVEES LORS DE PROSPECTIONS BIOTOPE Couleuvre vipérine Art. 3 - LC LC LC Modéré Faible Natrix maura Lézard des murailles Art. 2 An. IV LC LC LC Faible Faible Podarcis muralis Lézard vert Art. 2 An. IV LC LC LC Faible Faible Lacerta bilineata Légende : Protection nationale "arrêté du 19 novembre 2007" : 2 = article 2 : protection intégrale des individus et protection des sites de reproduction et des aires de repos 3 = article 3 : protection intégrale des individus 5 = article 5 : Protection des individus contre la mutilation mais possibilité de transport Directive Habitats : An. II : espèce inscrite à l'annexe II de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" An. IV : espèce inscrite à l'annexe IV de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" An. V : espèce inscrite à l'annexe V de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" Liste rouge Monde ( source "IUCN Red List of Threatened Species") : LC = préoccupation mineure Liste rouge France 2008 (source "Communiqué de presse du 26 mars 2008, Comité français UICN) : VU = vulnérable LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) Liste rouge Rhône-Alpes (source "CORA Faune sauvage, 2008") : EN = en danger de disparition dans la région LC : préoccupation mineure DD = données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n'a pas pu être réalisée faute de données suffisantes) NT = quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises ZNIEFF RA - Statuts des espèces au titre de la réactualisation des ZNIEFF en Rhône-Alpes D = espèce déterminante Dc = espèce déterminante sous conditions

Espèces de Reptiles protégées Parmi les trois espèces de reptiles recensées sur l’aire d’étude, deux espèces (Lézard des murailles et Lézard vert), sont inscrites à l’article 2 de l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection qui interdit la destruction des individus ainsi que de leurs habitats. Pour la Couleuvre vipérine, elle est inscrite à l’article 3 de ce même arrêté, aussi, il est interdit la destruction des individus et la perturbation intentionnelle des animaux dans leur milieux naturel. Ces espèces sont relativement communes en Rhône-Alpes. L’espèce la plus représentée sur l’aire d’étude immédiate est le Lézard vert qui, comme le montre sa répartition sur la carte qui suit, affectionne les lisières boisées.

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Figure 45 : Cartographie des espèces de reptiles inventoriées sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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b. Les habitats d’espèces de reptiles et fonctionnalité des milieux pour le groupe considéré L’aire d’étude se compose d’une large surface rudéralisée offrant de nombreuses zones ouvertes. Elle se compose de zones de prairies, de friches plus ou moins denses, d’herbacées rases, de talus et de lisières boisées. Cette mosaïque d’habitats présente de nombreux milieux thermophiles favorables à la présence et au maintien d’un cortège de reptiles. Ce cortège exploite ainsi les zones thermophiles ouvertes pour activer leur métabolisme et pour chasser. Les zones couvertes (boisements, haies, pierriers etc…) sont utilisées par les individus, comme zones de refuges et de repos (hivernage et/ ou estivage). Il faut également signaler la présence de la lône et des bords du Rhône potentiellement utilisés comme terrain de chasse pour les couleuvres comme la Couleuvre vipérine observée sur l’aire d’étude rapprochée.

Au regard de ces habitats, les espèces suivantes citées dans la bibliographie peuvent aussi être présentes :

 Couleuvre d'esculape (Zamenis longissimus)

 Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus)

 Couleuvre à collier (Natrix natrix)

 Lézard hispanique (Podarcis liolepis)

 Vipère aspic Vipera aspis

La couleuvre d’esculape, la couleuvre verte et jaune et le lézard hispanique fréquentent le même type de milieu que le lézard vert et le lézard des murailles (milieux secs et lisières de bois). La couleuvre à collier fréquente le même type de milieu que la Couleuvre vipérine (zone humides essentiellement). La vipère aspic fréquente les lisères de bois et les milieux humides. Ces espèces sont relativement communes. A noter toutefois que le lézard hispanique est en limite d’aire de répartition dans la région Rhône-Alpes : il n’est présent que sur la rive droite du fleuve Rhône jusqu’aux contreforts du Mont Pilat.

La bibliographie mentionne aussi la présence potentielle du Seps strié (Chalcides striatus). Cependant d’après Guy Naulleau (Les Lézards de France / Revue Française d'Aquariologie Herpétologie / 17ème année - n° 3 et 4 - 3ème et 4ème trimestre 1990), dans le couloir rhodanien, le Seps strié ne remonte que jusqu'à et Montélimar. Il est peu probable que cette espèce soit présente sur le site.

L’enjeu herpétologique est faible à modéré sur le site d’étude.

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Figure 46 : Cartographie des habitats d’espèces de reptiles inventoriés sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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2.2.2.3 Les Oiseaux

a. Richesse de l’aire d’étude immédiate Un total de 31 espèces d’oiseaux a été relevé lors des deux passages IPA réalisés en mai 2012 sur le site. Parmi ces espèces, 20 nichaient sur le site d’étude et 11 utilisaient le site sans y nicher ou nichaient à proximité du site.

Tableau 32 : Bioévaluation des espèces d’oiseaux présentes sur le site d’étude (Source : Biotope, 2013)

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Liste rouge RA - Oiseaux en Europe Liste rouge Europe Liste rouge France CSRPN (30/01/08) Annexe I Statut biologique sur Enjeux en Région Noms Français et Noms scientifiques Statuts Protection Directive Enjeux sur le site le site d’étude Rhône-Alpes Oiseaux Etat de Catégorie menace au Nicheur Hivernant Nicheur Hivernant Nicheur Hivernant SPEC niveau Européen Nicheur probable dans NS Moyen Moyen Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) Protégée Non-SPEC ND LC LC la lône Nicheur certain Bruant zizi (Emberiza cirlus) NS M Protégée Non-SPECE ND LC LC LC Moyen Moyen Observé uniquement en N M H Faibles Faibles Canard colvert (Anas platyrhynchos) Chassable Non-SPEC ND vol au-dessus du site Nicheur certain Corneille noire (Corvus corone) NS H Chassable Non-SPEC ND Faibles Faibles Observé sur le fleuve Cygne tuberculé (Cygnus olor) NS M H Protégée Non-SPECE ND ND R NA NA Faibles Faibles Observé uniquement en N M H Moyen Faibles Epervier d'Europe (Accipiter nisus) Protégée Non-SPEC ND LC LC vol au-dessus du site Nicheur certain Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) N M H Protégée Non-SPECE ND LC LC Faibles Faibles Nicheur certain Geai des chênes (Garrulus glandarius) NS M H Chassable Non-SPEC ND Faibles Faibles Observé uniquement en N M H E Faibles Faibles Goéland leucophée (Larus cachinnans) Protégée Non-SPEC ND LC LC vol au-dessus du site Observé uniquement en N M Faibles Guêpier d'Europe (Merops apiaster) Protégée SPEC 3 DP D AS VU / vol au-dessus du site Forts Observé uniquement en N M H Faibles Faibles Héron cendré (Ardea cinerea) Protégée Non-SPEC ND LC LC vol au-dessus du site Nicheur certain Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) N M Protégée Non-SPECE ND LC / Faibles Faibles Nicheur certain Loriot d'Europe (Oriolus oriolus) N M Protégée Non-SPEC ND LC / Faibles Faibles Observé uniquement en N M Faibles Faibles Martinet noir (Apus apus) Protégée Non-SPEC ND LC / vol au-dessus du site Observé uniquement en N M H Fort Faibles Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) Protégée X SPEC 3 DP D AS VU VU vol au-dessus du site Nicheur certain Merle noir (Turdus merula) NS M H Chassable Non-SPECE ND LC LC Faibles Faibles Nicheur certain Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) NS M H Protégée Non-SPECE ND LC LC Faibles Faibles Nicheur certain Mésange charbonnière (Parus major) NS M H Protégée Non-SPEC ND LC LC Faibles Faibles Observé uniquement en N M HR Fort Faibles Milan noir (Milvus migrans) Protégée X SPEC 3 V V AS LC LC vol au-dessus du site Nicheur certain Moineau domestique (Passer domesticus) NS M H Protégée SPEC 3 D NT LC Faibles Faibles Nicheur certain Pic épeiche (Dendrocopos major) NS M Protégée Non-SPEC ND LC LC Faibles Faibles Nicheur certain Pic vert (Picus viridis) NS Protégée SPEC 2 DP D AS LC LC Faibles Faibles Nicheur certain Pie bavarde (Pica pica) NS Chassable Non-SPEC ND Faibles Faibles Nicheur certain Pigeon ramier (Columba palumbus) NS M H Chassable Non-SPECE ND Faibles Faibles Nicheur certain Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) N M H Protégée Non-SPEC ND LC LC Faibles Faibles Nicheur certain Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) N M Protégée Non-SPECE ND LC Faibles Faibles Nicheur certain Rougegorge familier (Erithacus rubecula) NS M H Protégée Non-SPECE ND LC LC Faibles Faibles Nicheur certain Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) N M H Protégée Non-SPEC ND LC LC Faibles Faibles Nicheur probable dans N M Fort Fort Rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundinaceus) Protégée Non-SPEC ND ND D EN NA la lône Nicheur certain Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) N M Chassable SPEC 3 D D D Moyen Moyen Nicheur certain Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) NS Protégée Non-SPEC ND LC LC Faibles Faibles Légende: Status : N= Nicheur M= Migrateur H= hivernant NO= Nicheur Occasionnel MO= Migrateur Occasionnel NS= Nicheur Sédentaire ND= Non Défavorable V= Vulnérable E= En danger R= Rare NE= Non Evalué D= en Déclin AS = LC = A Surveiller AP= DD = A Préciser NT = Quasi menacé SPEC = statut des espèces d'oiseaux chassables : SPEC 1 = espèce menacée à l'échelle planétaire SPEC 2 = espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe SPEC 3 = espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population se trouve hors d'Europe •SPEC 4 = espèce à statut européen non défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve en Europe NA = Non Applicable

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IPA 1 : Bruant zizi (Emberiza cirlus) Epervier d'Europe (Accipiter nisus) Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) Geai des chênes (Garrulus glandarius) Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) Loriot d'Europe (Oriolus oriolus) Merle noir (Turdus merula) Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) Mésange charbonnière (Parus major) Moineau domestique (Passer domesticus) IPA 2 : Pic épeiche (Dendrocopos major) Pic vert (Picus viridis) Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) Pie bavarde (Pica pica) Corneille noire (Corvus corone) Pigeon ramier (Columba palumbus) Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) Geai des chênes (Garrulus glandarius) Rougegorge familier (Erithacus rubecula) Loriot d'Europe (Oriolus oriolus) Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) Merle noir (Turdus merula) Pie bavarde (Pica pica) Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) Rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundinaceus) Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) IPA 3 : Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) Loriot d'Europe (Oriolus oriolus) Pie bavarde (Pica pica) Pigeon ramier (Columba palumbus) Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos)

Figure 47 : Localisation des points d’écoute avifaune sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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b. Espèces rares/menacées présentes en période de reproduction Le Martin pécheur d’Europe et le Milan noir sont deux espèces d’Annexe 1 de la Directive « Oiseaux ». Elles ne se reproduisent pas sur zone d’emprise du projet mais utilisent le site pour leurs déplacements. Les enjeux pour ces deux espèces sont donc faibles. Les Bruant zizi sont nicheurs au sein de l’aire d’étude dans sa partie Nord avec un seule couple nicheur dans la haie qui borde le Rhône, les quelques arbres éparses hors de la haie leur servent de perchoir de chant et la haie dense jusqu’au sol leur sert à la fois pour la nidification ainsi que pour s’abriter en cas de besoin. Le Bruant zizi est généralement menacé par la disparition des haies et des structures bocagères, de ce fait les enjeux pour cette espèce sont modérés. La Tourterelle niche au sein de l’aire d’étude au niveau du boisement Nord. C’est une espèce chassable, en léger déclin en France depuis 2001 (JIGUET 2009) mais elle est relativement peu menacée en Rhône-Alpes (« NT », CORA 2008). Les enjeux sont faibles pour cette espèce. La Rousserolle turdoïde et la Bouscarle de cetti ne sont pas présentes sur la zone d’emprise mais au sein de l’aire d’étude rapprochée (moins de 10 m pour les 2 espèces) et plus précisément dans la lône située à l’Ouest du périmètre de l’emprise. Une bande discontinue de phragmite le long du canal permet l’installation de la Rousserolle turdoïde alors que la Bouscrale de Cetti trouve son habitat au sein de la végétation arbustive. Cette espèce affectionne généralement les grandes roselières mais se contente d’une roselière moins importante dans ce cas. Les enjeux pour ces deux espèces sont modérés à fort du fait des interactions existantes avec la zone d’emprise. La reproduction est avérée pour plusieurs espèces protégées en France. Pour l’avifaune nicheuse, les enjeux de conservation sont essentiellement centrés sur les habitats boisés et aquatiques. Le boisement humide au Nord, la haie le long du Rhône et la lône qui borde la zone d’emprise du projet accueillent des espèces protégées et parfois patrimoniales. L’aire d’étude présente des enjeux modérés pour l’avifaune reproductrice.

c. Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux en période de reproduction Les cortèges existants Les espèces présentes se répartissent en trois « cortèges » principaux d’après leurs affinités écologiques respectives : le cortège des boisements, le cortège des zones de prairies et de fourrés et le cortège des zones humides et des cours d’eau. LE CORTEGE DES BOISEMENTS C’était le plus riche en espèces avec 25 espèces contactées dont 19 nicheuses (point d’écoute n°1). Observés également, le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus) qui affectionne particulièrement les bois « tendre », le Pic épeiche et le Pic vert. Le Milan noir (Milvus migrans) apprécie les ripisylves, les zones humides près des plans d’eau et des cours d’eau, les zones de prairies humides en plaine agricole et parfois les falaises boisées. L’espèce fréquentait le site d’étude en 2009 mais elle n’était plus nicheuse en 2012, l’espèce était cependant présente sur site ce qui prouve son attractivité. La zone boisée située au Nord est un habitat favorable au Milan noir qui est une espèce de l’annexe 1 de la directive Oiseaux et classée « vulnérable » en Rhône-Alpes (CORA 2008). La Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) niche dans les haies, les petits bois, les marais partiellement boisés, les ripisylves dans une campagne à forte dominante agricole. Biotope l’a noté nicheuse probable dans les boisements du site d’étude en 2009 et elle est nicheuse sur le site en

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2012. La Tourterelle des bois est une espèce chassable, en léger déclin en France depuis 2001 (JIGUET 2009) mais elle est relativement peu menacée en Rhône-Alpes (« NT », CORA 2008). Le boisement au Nord de la zone est aussi attractif pour certaines espèces insectivores telles que le Martinet noir (Apus apus), des groupes d’individus ont été observés en chasse au-dessus du bois. LE CORTEGE DES ZONES DE PRAIRIES, DE FOURRES ET DE HAIES C’est le cortège le plus représenté sur le site en termes de surface et se caractérise par des espèces de milieu ouvert à semi-ouvert. L’Alouette des champs (Alauda arvensis) est une espèce de milieux ouverts. Un couple nicheur avait été repéré en 2003 par la FRAPNA. L’espèce était absente du site d’étude en 2009 et l’était aussi en 2012. Affectionnant les milieux buissonnants ouverts et ensoleillés, l’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) peut être commune dans les zones de bocages, les saulaies claires ou les alentours de gravières recolonisés par la végétation. La présence de hautes herbes, de buissons épineux ou de jeunes arbres isolés caractérise fréquemment le milieu d’élection de cette espèce, qui peut cependant se satisfaire de biotope moins typique comme les friches périurbaines avec des fourrés éparses et des haies basses comme celles présentes sur le site. Deux couples étaient localisés dans la haie qui borde le Rhône à l’Est du site et un autre au Sud dans un fourré entouré de friches. Le Bruant zizi est une espèce de zones découvertes ou faiblement arborées et ensoleillées : champs avec haies, buissons ou arbres, vergers et jardins. Le seul couple identifié sur la zone d’étude illustre bien le cortège des milieux semi-ouverts et la présence de haie lui est particulièrement favorable. LE CORTEGE DES ZONES HUMIDES ET DES COURS D’EAU Ce cortège se retrouve principalement au niveau des berges du Rhône ainsi que sur la lône qui borde le site d’étude sur sa partie Ouest. Les berges du Rhône sont notamment fréquentées par des espèces qui y viennent pour s’alimenter ou qui l’utilisent en reposoir. C’est le cas du Héron cendré (Ardea cinerea), du Cygne tuberculé (Cygnus olor) et du Canard colvert (Anas platyrhynchos). Le Martin pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) fréquente les perchoirs à proximité de l’eau et niche dans les falaises de sédiments meubles. Signalé nicheur par la FRAPNA (2004), il était absent du site d’étude en 2009 mais a été observé en vol en 2012. Cet oiseau traversait le site d’Est en Ouest pour rallier le Rhône à la lône. La nidification est donc possible sur le site et la zone d’étude sert alors au transit des individus entre un site de reproduction et les zones d’alimentation ou entre deux zones d’alimentation. Cette espèce est inscrite en annexe 1 de la directive Oiseaux. La Rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundinaceus), une espèce de Phragmitaie ainsi que la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) qui est une espèce de bois denses souvent proche de l'eau ont été entendues dans la lône qui borde le site. Elles trouvent ici un habitat favorable bien qu’en mauvais état de conservation, notamment pour la Phragmitaie.

24 espèces d’oiseaux nicheurs ou nicheurs probable sont présentes sur l’aire d’étude immédiate. Le cortège le plus riche est celui des boisements et le plus remarquable celui des milieux aquatiques. Ces 24 espèces constituent une contrainte réglementaire ainsi qu’un enjeu de conservation moyen à fort.

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Figure 48 : Cartographie des habitats d’espèces d’oiseaux (par cortège) inventoriés sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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Figure 49 : Cartographie des enjeux des habitats d’espèces d’oiseaux sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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d. Espèces réglementées – synthèse La plupart des espèces observées sur l’aire d’étude immédiate sont protégées en France, certaines d’entre elles sont inscrites en annexe I de la directive européenne 2009/147/CE du 20 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, ou directive « Oiseaux ». Sur les 24 espèces d’oiseaux protégées et observées sur la zone d’étude immédiate : . 14 sont nicheuses sur l’aire d’étude immédiate ; . 10 ne sont observées qu’en transit sur le site (non nicheuses).

e. Importance du site Importance du site pour la migration L’axe rhodanien, et par conséquent les bords du Rhône, constitue un couloir privilégié pour le déplacement des oiseaux migrateurs. Le site de Le Pouzin concerné par l’aménagement de la zone portuaire présente en effet des habitats favorables à la halte migratoire comme les zones arborées et arbustives et dans une moindre mesure les milieux ouverts. Outre l’utilité du site lors des haltes migratoires prénuptiales et postnuptiales, les haies et les boisements ont pour certaines espèces de passereaux migrateurs une fonctionnalité pour la migration dite « rampante ». Ces passereaux (Pouillots, Fauvettes, Rougegorges, etc.) se déplacent en utilisant les structures du paysage (haies, bosquets, buissons etc.) pour se déplacer discrètement de jour vers leurs lieux de reproduction ou d’hivernage. La haie qui borde le Rhône possède par conséquent un intérêt dans le continuum écologique pour les déplacements migratoire de certaines espèces. Ce phénomène s’inscrit cependant dans un contexte de migration diffuse, le site du Pouzin ne présentant pas de caractéristiques fonctionnelles particulièrement remarquables en termes d’accueil des migrateurs. En outre, en l’absence de zones humides ou de plan d’eau conséquent au sein de l’aire d’aménagement du projet, les capacités d’accueil pour les oiseaux d’eau sont très faibles. Les stationnements (anatidés notamment) se font principalement sur le Rhône, en dehors de l’aire d’influence du projet.

Dans le cadre des mesures d’accompagnement liées au projet d’aménagement des éoliennes, la FRAPNA Ardèche a réalisé entre 2009 et 2012 un suivi du comportement des oiseaux sur le site d’implantation du projet. Dans le cadre de ce suivi, 228407 oiseaux migrateurs de 67 espèces différentes ont été comptabilisés. Ces espèces sont listées à l’annexe du présent document. La répartition de ces observations en termes d’effectifs totaux de migrateurs est présentée dans le tableau ci-dessous. La plupart de ces oiseaux a été observé en vol, sans réelle interaction avec le site.

Tableau 33 : Répartition des observations de la FRAPNA en termes d’effectifs totaux de migrateurs sur le site et ses abords % des effectifs totaux Groupe / espèce de migrateurs Grand cormoran 37,5 % Cigognes 1,6 % Rapaces (9 espèce identifiées ; les plus abondantes sont par ordre décroissant : le 6,7 % milan noir, la buse variable, le milan royal, l’épervier d’Europe, le busard des roseaux) Laridés (les espèces les plus abondantes sont par ordre décroissant la mouette rieuse 28,6 % le goéland leucophée et le goéland brun) Pigeons 1,9 % Passereaux (32 espèces identifiées ; le pinson des arbres est le plus abondant) 22 %

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Les voies de migration pour les rapaces et les autres migrateurs de grande taille à hauteur de ce site ont aussi été étudiées par la FRAPNA : le site n’est survolé que par 10 % des rapaces migrateurs alors que 31 % d’entre eux passent à l’Est (14 % sur le Rhône et 17 % encore plus à l’Est coté Drôme) et 59 % à l’ouest. Seulement 8 % des autres oiseaux migrateurs de grande taille sont passés sur le site, essentiellement des grands cormorans, des cigognes blanches, des laridés et quelques pigeons. La voie « Rhône » cumule 65 % des effectifs ; elle est fréquentée par les 4 espèces d’anatidés, 4 espèces d’ardéidés, quelques cigognes, 3 espèces de limicoles mais surtout par un flux important de grands cormorans (60 % du total de cette espèce) et de laridés (79 % du total de ce groupe, avec 5 espèces concernées). Pour les passereaux, il n’a pas été possible pour la FRAPNA d’apprécier précisément l’importance relative des flux sur les différentes voies au regard de la méthodologie utilisée; toutefois, la plupart d’entre eux sont passés sur le site, ou sur le Rhône. Certains d’entre eux ont été constaté en stationnement migratoire sur le site, comme par exemple l’Alouette lulu, la Pipits farlouses, la Grives litornes, le Rougequeue noir ou encore Pinsons des arbres.

Importance du site pour les rapaces L’utilisation du site par les rapaces locaux a aussi été étudiée par la FRAPNA dans le cadre de son suivi en vue d’évaluer l’éventuelle perte indirecte d’habitat pour les rapaces locaux. Les prospections menées dans le cadre du suivi, de 2009 à 2012, ont permis d’observer 9 espèces de rapaces diurnes « locaux » sur le site du parc éolien du Pouzin et aux alentours immédiats : le Milan noir, le Milan royal, le Circaète Jean-le-Blanc, l’Epervier d’Europe, la Buse variable, le Balbuzard pêcheur, le Faucon pèlerin, le Faucon crécerelle et Faucon hobereau. La plupart de ces rapaces a été observé en vol dans un périmètre plus ou moins éloigné du site d’étude. Seuls la Buse variable, l’Epervier d’Europe, le Faucon crécerelle, qui sont des rapaces assez communs, utilisent réellement le site comme territoire de chasse.

Importance du site pour les oiseaux d’eau Sur les 3 hivers de suivi, 15 espèces d’oiseaux d’eau ont été observées aux abords de la zone d’étude : le Cygne tuberculé, le Canard siffleur, le Canard chipeau, le Canard colvert, le Fuligule milouin, le Fuligule morillon, le Grèbe castagneux, le Grèbe huppé, le Grand cormoran, la Grande aigrette, l’Aigrette garzette, le Héron cendré, la Gallinule poule-d'eau, le Foulque macroule et le Chevalier guignette. Toutes ces espèces stationnement de manière préférentielle en amont immédiat du barrage du Pouzin, en dehors de l’aire d’influence immédiat du projet.

Importance du site pour l’hivernage de l‘avifaune Même si les investigations de terrain de Biotope sont centrées sur la période de reproduction puisque les espèces y sont très vulnérables, il est important d’évaluer l’utilisation du site pour l’hivernage de l’avifaune. A la différence de la période reproductive l’hiver rend les oiseaux mobiles car ils ne sont plus contraints par la reproduction mais principalement par l’alimentation et le climat. La zone d’emprise présente, ici, assez peu d’habitats favorables aux espèces hivernantes. Très certainement un cortège d’oiseaux des milieux boisés est présent au sein de la peupleraie au Nord avec la présence, par exemple, de plusieurs espèces de Mésanges et de Pics. Les habitats semi-ouverts ne sont probablement pas très attractifs pour les hivernants car ils ne présentent pas d’arbres fruitiers, ni

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d’autres mânes alimentaires utilisées par les oiseaux en période hivernale. Il est fort probable que les milieux ouverts de friche attirent, quant à eux, quelques espèces comme le Chardonneret élégant ou le Pipit farlouse, néanmoins ces espèces sont relativement peu sensibles en hiver. Les enjeux de conservation liés à l’avifaune hivernante sont des enjeux faibles.

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Figure 50 : Cartographie de l’aire de remise des Anatidés sur la ZPS Printegarde (Source : Biotope, 2013)

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2.2.2.4 Les Mammifères terrestres Une attention particulière a été portée sur le Castor d’Europe, espèce à l’origine de la désignation d’un site Natura 2000.

a. Espèces recensées sur l’aire d’étude Trois espèces de mammifères terrestres sont recensées sur l’aire d’étude rapprochée. Les deux premières ont été identifiées à l’aide du piège photographique alors que la troisième, le Castor, a été identifiée grâce aux différentes traces de sa présence observées le long du Rhône : . Le Lapin de Garenne . Le Renard roux . Le Castor d’Europe Le site est d’ailleurs très fréquenté par les chiens errants ou chien de chasse (source piège photographique). En ce qui concerne le Castor d’Europe, l’association « Castor & Homme » a conduit en 2008 un vaste inventaire des terriers hutte dans le cadre du projet de la petite centrale hydroélectrique de la rive gauche du vieux Rhône, au Sud de l’aire d’étude. Dans leur étude, en 2008, ils ont identifiés 5 terriers hutte dans le secteur. Sur la carte page suivante les deux terriers hutte les plus proches de la zone d’étude immédiate ont été cartographiés (source : Castor & Homme). Le gîte sous l’estacade (TH B) est actif depuis 1999 (soit suivi depuis 13 ans par l’association Castor & Homme). Ce gite est toujours actif en 2012. L’association note un rechargement en bois et une seconde construction à coté plus petite. Ce gîte est très particulier et doit être un des seuls de France à, à la fois occuper un tel milieu et avoir une telle conception. Cette unité familiale est le centre d’essaimage des castors qui se sont implantés dans le secteur. Cette unité familiale utilise les bords du Rhône comme zone d’alimentation (les deux cotés) mais surtout l’aval de la microcentrale hydraulique en rive droite du vieux rhône. Il est fort probable que des individus passent à proximité de la centrale hydraulique afin de rejoindre la lône (un terrier-hutte existait en 2008 mais il fut abandonné avant 2012, date du constat). Le terrier hutte E (TH E), situé sur la berge opposée, est un nouveau terrier hutte découvert en 2012 par l’association Castor & Homme (non présent en 2008).

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Figure 51 : Localisation des terriers hutte de Castor et du piège photographique mis en place sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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b. Espèces réglementées - synthèse Aucune autre espèce de mammifères terrestres soumis à protection n’a été inventoriée sur l’aire d’étude immédiate. L’écureuil roux ainsi que le Hérisson ont été particulièrement recherchés mais sans succès.

Tableau 34 : Bioévaluation des mammifères terrestres (Source : Biotope, 2013) Enjeux et Enjeux et Nom scientifique & Protection Directive Convention Convention Liste rouge sensibilité en sensibilité sur vernaculaire nationale habitats de Berne de Bonn région Rhône- le site d'étude Monde France RA Alpes ESPECES POTENTIELLES D’APRES LA BIBLIOGRAPHIE Blaireau européen B3 S Faibles Faible Meles meles Campagnol amphibie X LR:nt I CR Forts Faible Arvicola sapidus Chevreuil européen B3 Faibles Faible Capreolus capreolus Ecureuil roux X B3 LR:nt S LC Faibles Faibles Sciurus vulgaris Fouine B3 Faibles Faible Martes foina Genette commune X An. V B3 I LC Modérés Faible Genetta genetta Hérisson d'Europe X B3 NT Faibles Faibles Erinaceus europaeus Lièvre d'Europe B3 I Faibles Faible Lepus europaeus Mulot sylvestre Faibles Faible Apodemus sylvaticus Pachyure étrusque B3 Faibles Faible Suncus etruscus Ragondin Faibles Faible Myocastor coypus Rat noir I EN Faibles Faible Rattus rattus Sanglier Faibles Faible Sus scrofa Souris grise Faibles Faible Mus musculus

ESPECES OBSERVEES LORS DE PROSPECTIONS BIOTOPE

Castor d'Europe X An. II/IV B3 LR:nt S LC Modérés Forte Castor fiber Lapin de garenne VU Faibles Faible Oryctolagus cuniculus Renard roux Faibles Faible Vulpes vulpes Protection nationale : Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection X = oui : espèce visée par l'article 2 de cet arrêté Directive Habitats : An. II : espèce inscrite à l'annexe II de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" An. IV : espèce inscrite à l'annexe IV de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" An. V : espèce inscrite à l'annexe V de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore" * : espèce prioritaire Berne : B2 : espèce inscrite à l'annexe II de la Convention de Berne - B3 : espèce inscrite à l'annexe III de la Convention de Berne Bonn : b1 : espèce inscrite à l'annexe I de la Convention de Bonn - b2 : espèce inscrite à l'annexe II de la Convention de Bonn Liste rouge Monde ( source "1996 IUCN Red List of Threatened Animals") : EX = éteint, EW = éteint à l'état sauvage, CR = gravement menacé d'extinction, EN = menacé d'extinction, VU = vulnérable, NE = non évalué LR = faible risque, dc = dépendant de mesures de conservation, nt = quasi menacé, lc = préoccupation mineure, DD = insuffisamment documenté Liste rouge France (à partir des catégories UICN de 1990) Ex = espèce disparue, E = espèce en danger, V = vulnérable, R = espèce rare, I = espèce au statut indéterminé, S = espèce à surveiller

Aucune autre espèce de mammifère terrestre n’a été mise évidence sur le site d’étude. Cependant 5 autres espèces soumises à protection sont présentes dans le secteur d’étude, et reste donc potentielles sur l’aire d’étude immédiate, d’après la base de données de la LPO Ardèche. Il s’agit : de la Loutre d’Europe, du Campagnol amphibie ; de l’Ecureuil roux ; de l’Hérisson d’Europe et de la Genette commune. Il est fort probable que le site soit utilisé par certaines espèces de façon temporaire comme le Hérisson d’Europe l’Ecureuil roux et la Genette commune. En ce qui concerne la lône, elle présente toutes les caractéristiques permettant la présence du Campagnol amphibie (Arvicola sapidus). L’espèce n’a cependant pas été recherchée lors des prospections de Biotope.

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Figure 52 : Aire de répartition du Campagnol amphibie en France, SEFPM, 18 juin 2012 (Source : Biotope, 2013) D’après l’ONCFS, la lône est également utilisée par la Loutre comme corridor de déplacement. Concernant le Castor d’Europe, le gîte actif TH B est inclus dans le territoire de la ZPS de Printegarde et de la Réserve de Faune de Printegarde. L’espèce est protégée sur le territoire national et est listée en annexe 2 et 4 de la Directive Habitat. Toutefois l’espèce n’est pas menacée de disparition à l’échelle de la région Rhône-Alpes et le secteur d’implantation du gite TH B est très anthropisé.

Les mammifères aquatiques représentent un enjeu écologique modéré à fort du fait de la présence du Castor d’Europe, de la Loutre d’Europe et potentiellement du Campagnol amphibie. De plus, les mammifères terrestres représentent une contrainte réglementaire potentielle, par la présence trois espèces protégées, non observées durant les prospections mais fortement potentielles : l’Ecureuil roux, le Hérisson d’Europe et la Genette commune.

c. Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux pour les mammifères terrestres Au sein de l’aire d’étude immédiate, la majorité des habitats n’est pas favorable aux mammifères terrestres. Ces habitats sont déjà très dérangés par le passage régulier de promeneurs accompagnés de chiens non tenus en laisse. Il s’agit de : . La zone boisée est de très faible taille. De ce fait, elle est utilisée de façon très temporaire comme zone refuge. Aucune reproduction ne peut y avoir lieu. Elle ne sert pas non plus de zone d’alimentation – le boisement est essentiellement composé de Robiniers, faux acacias qui ne disposent pas de fruits et/ou baies comestibles ; . Le ripisylve du Rhône : il s’agit d’un habitat de faible largeur, principalement exploité par le Castor d’Europe. . La zone rudérale ne présente pas d’arbres et / ou arbustes susceptibles de fournir une source de nourriture aux mammifères.

L’aire d’étude immédiate est faiblement propice à la présence de mammifères terrestres. Il s’agit plutôt d’un habitat de transit. Aucun corridor n’est noté sur l’aire d’étude immédiate.

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2.2.2.5 Les Chauves-souris En amont des prospections de terrain réalisées en 2012 une analyse bibliographique des espèces présentes a été réalisée.

a. Espèces recensées sur l’aire d’étude Richesse chiroptérologique Au total 12 espèces de chauves-souris et un groupe d’espèces ont été identifiés sur l’aire d’étude, au moins 3 espèces de plus que dans la bibliographie étudiée. Il s’agit du Murin de Capaccini (Myotis capaccinii) et le Murin d’Alcathoe (Myotis alcathoe) et du groupe des oereillards. La détermination acoustique de certaines espèces s’avère difficile voire impossible du fait d’un fort recouvrement interspécifique des critères d’identification utilisés. Par exemple, le genre Plecotus regroupe 2 espèces très proches acoustiquement : l’Oreillard gris (P. austriacus) et l’Oreillard Roux (auritus).

Tableau 35 : Espèces observées lors des inventaires de 2012 (Source : Biotope, 2012) Espèces présentes Espèces contactées Nom vernaculaire Nom scientifique dans la bibliographie en 2012 Murin de Daubenton Myotis daubentonii ● ● Murin de Capaccini Myotis capaccinii ● Murin d'Alcathoe Myotis alcathoe ● Noctule de Leisler Nyctalus leisleri ● ● Noctule commune Nyctalus noctula ● ● Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus ● ● Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii ● ● Pipistrelle soprane Pipistrellus pygmaeus ● ● Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii ● ● Vespère de Savi Hypsugo savii ● ● Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii ● ● Molosse de Cestoni Tadarida teniotis ● ● Oreillard sp Plecotus sp ● 12 espèces & 1 groupe 10 espèces d’espèce

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Tableau 36 : Bioévaluation des espèces de chiroptères présentes sur l’aire d’étude

Listes Rouge Enjeux et Enjeux et Nom vernaculaire Directive ZNIEFF sensibilité à Commentaire sur PN sensibilité Nom scientifique Habitat RA l'échelle l’observation sur le site nationale Monde France RA

Murin de Daubenton Transit sur le site. Niveau de X IV LC LC LC DC Faible Faible Myotis daubentonii contact faible Murin de Capaccini Seuls deux contacts X II/IV VU VU EN D Fort Faible Myotis capaccinii d’individus en transit. Espèce exigeante sur la Murin d'Alcathoe X IV DD LC NA Modéré Modéré structuration du paysage et les Myotis alcathoe corridors biologiques. Quelques contacts au Noctule de Leisler X IV LC NT LC DC Modéré Modéré crépuscule et à l’aube, gite(s) Nyctalus leisleri de mâle(s) possible. Quelques contacts au Noctule commune X IV LC NT DD DC Modéré Modéré crépuscule et à l’aube, gites Nyctalus noctula de mâle(s) possible. Une colonie mixte avec la P. Pipistrelle commune commune connue dans les X IV LC LC LC DC Faible Faible Pipistrellus pipistrellus bâtiments industriels présents au nord-est du site. Une colonie mixte avec la P. Pipistrelle de Kuhl de Khul connue dans les X IV LC LC LC DC Faible Faible Pipistrellus kuhlii bâtiments industriels présents au nord-est du site. Activité forte dès le crépuscule Pipistrelle soprane X IV LC LC NA Faible Modéré et jusqu’à l’aube. Gîte(s) Pipistrellus pygmaeus arboricole(s) possible Activité modéré dès le Pipistrelle de Nathusius X IV LC NT DD DC Modéré Modéré crépuscule et jusqu’à l’aube. Pipistrellus nathusii Gîte(s) arboricole(s) possibles Activité de chasse et de Vespère de Savi X IV LC LC NT DC Modéré Faible transit. Pas de gite favorable Hypsugo savii sur le site. Activité de chasse et de Minioptère de Schreibers X II/IV NT VU EN D Fort Faible transit. Pas de gite favorable Miniopterus schreibersii sur le site. Activité de chasse et de Molosse de Cestoni X IV LC LC LC DC Fort Faible transit. Pas de gite favorable Tadarida teniotis sur le site. Forte probabilité de gite(s) Oreillard sp dans le boisement nord en X IV LC LC NT/LC DC Modéré Modéré Plecotus sp raison du pattern d’activité enregistré.

Commentaires sur les espèces ayant un enjeu fort de conservation à l’échelle nationale

Le Murin de Capaccini (Myotis capaccinii) Le gîte du Vespertilion de Capaccini est généralement cavernicole (grottes, anciennes mines...), situé à proximité d’une surface d’eau libre, notamment en période estivale. En effet, il chasse régulièrement au-dessus des rivières, des étangs ou des lacs. L’espèce est contactée en transit sur l’aire d’étude et en faible nombre, c’est pourquoi l’enjeu pour l’espèce devient faible sur le site d’étude. Le Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis). C’est le seul représentant en Europe d’une famille de chauves-souris tropicale. L’espèce survol tout type de milieux méditerranéens mais pour ses gîtes elle est essentiellement attachée aux falaises, aux défilés et aux parois verticales, naturelles ou non. Ses effectifs ne sont jamais très élevés, mais il est assez bien réparti sur son aire de répartition. Il peut également coloniser les grands édifices comme le Pont du Gard, les Arènes de Nîmes… Ses mœurs

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sont assez mal connues, mais c’est un chasseur rapide qui sonde l’espace aérien par de grandes allées et venues à la recherche de gros insectes. L’espèce est contactée en transit sur l’aire d’étude et en faible nombre, c’est pourquoi l’enjeu pour l’espèce devient faible sur le site d’étude. Le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) Cette chauve-souris de taille moyenne est présente depuis le Portugal jusqu’au Japon et est largement répandue en Europe surtout sur sa façade méditerranéenne. En France, elle est principalement observée dans la moitié Sud du pays avec des densités variables. En Région Rhône-Alpes, c’est une espèce rare et en régression. Par ailleurs, au cours de l’été 2002, une épizootie a éradiqué plus de 50 % des effectifs nationaux, fragilisant fortement son statut, elle est par ailleurs inscrite en annexe II de la Directive Habitats. Les individus contactés proviennent probablement du site Natura 2000 B 25 « Plateau du Rompon, Ouvèze et Payre » où réside une population de Minioptère de Schreibers, l’espèce étant très mobile et pouvant chasser jusqu’à 40 km de son gîte dans de nombreux types de milieux. Elle semble utiliser les lisières de bois et les forêts, chassant dans la canopée. Il n’y a pas de reproduction possible dans le secteur d’étude, celui-ci est exploité pour l’alimentation et le transit, c’est pourquoi l’enjeu pour l’espèce devient faible sur le site d’étude.

Commentaires sur les espèces ayant un enjeu modéré de conservation à l’échelle nationale

Le Murin d’Alcathoe (Myotis alcathoe) : il s’agit d’une espèce récemment décrite. Sur le plan national, la présence de cette espèce n’est attestée pour le moment que sur quelques départements, mais ceux-ci sont suffisamment éloignés les uns des autres pour que l’on puisse faire l’hypothèse que l’espèce est présente partout en France. C’est pour cela qu’elle n’est concernée que par l’annexe IV de la directive Habitat / Faune / Flore. Cette espèce apprécie les paysages forestiers très structurés, les habitats boisés humides (à priori les ripisylves en particulier), et les sous-bois feuillus denses. Les 2 enregistrements identifiés concernent principalement du transit. L’espèce utilise un réseau structuré et diversifié en termes d’habitat naturel, l’artificialisation de l’espace pour les besoins du projet réduit les espaces favorables à ses déplacements, l’enjeu sur le secteur reste donc modéré. La Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) et la Noctule commune (Nyctalus noctula) : ces espèces utilisent des gites arboricoles avec une nette préférence pour les massifs à essences caduques assez ouverts comme les châtaigneraies, les chênaies, mais aussi les bois de résineux. L’enjeu pour ces espèces est moyen à l’échelle nationale. Le pattern d’activité indique des enregistrements pour ces deux espèces au crépuscule et juste avant l’aube ce qui permet de penser que quelques individus, potentiellement des mâles (faible nombre de contacts), gîtent au sein du boisement. Les enjeux pour ces deux espèces de Noctules sur le secteur sont modérés. La Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) : Elle gîte principalement dans les arbres (trous de pics, fissures et enchevêtrements de lierres) et chasse au-dessus des zones humides (cours d’eau et marais). Les femelles sont migratrices et peuvent parcourir plus de 1200 km. Les mâles sont sédentaires. Pour l’instant l’existence de voies de migration ou la réalisation de déplacements diffus sur tout le territoire est inconnue. Le fleuve Rhône doit très certainement être un des axes de dispersion / migration de l’espèce. L’espèce possède un enjeu modéré à l’échelle nationale mais le pattern d’activité permet d’envisager la présence de gîte(s) au sein du boisement en plus d’une activité de chasse et de transit. L’enjeu est jugé modéré sur le secteur. Le Vespère de Savi (Hypsugo savii) : cette espèce utilise des milieux variés mais reste d’ordinaire peu commune dans les massifs forestiers denses. Seule une activité de chasse et de transit est observée sur le site et aucun gite favorable n’est présent sur l’aire d’étude. L’enjeu pour cette espèce est faible sur le secteur. Le groupe des Oreillard sp regroupe deux espèces: l’Oreillard gris (Plecotus austriacus) et l’Oreillard roux (Plecotus auritus) qui sont deux espèces très proches, délicates à identifier du point

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de vue acoustique mais aussi peu détectables car leur sonar ne porte guère à plus de 5 mètres. Elles peuvent être communes dans les milieux agricoles traditionnels, les villages mais aussi les zones urbanisées riches en espaces verts. L’enjeu et la sensibilité sont modérés à l’échelle nationale. Leur reproduction est possible sur le site d’étude car les enregistrements montrent une activité modérée à forte dès le crépuscule et parfois aussi à l’aube avec la présence de cris sociaux. Les gîtes estivaux sont arboricoles ou anthropophiles, c’est pourquoi l’enjeu et la sensibilité pour ces espèces sont modérés sur le secteur.

b. Synthèse sur les espèces de chauves-souris protégées

Toutes les espèces de chauve-souris sont protégées en France.

De plus il convient de signaler que l’ensemble des chauves-souris font l’objet d’un Plan de Restauration des Populations en France (SFEPM, CPEPESC (1999)), décliné au niveau régional par la nouvelle Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) Coordination Rhône Alpes.

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Figure 53 : Localisation des enregistreurs chauves-souris sur la zone d’étude immédiate

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c. Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux Fonctionnalité du site et potentialités d’accueil Les chiroptères ont besoin d’un ensemble de composantes dans le paysage afin d’accomplir leur cycle biologique. Le bon accomplissement de leur cycle biologique dépend de plusieurs facteurs : . Le maintien des corridors de déplacement (fragmentation du paysage) . La non destruction des sites / gîtes de reproduction . Le maintien des zones d’hibernation . La qualité et l’accessibilité aux zones de chasse Un « site à chiroptères » comprend non seulement les gîtes utilisés par une colonie de chauves- souris, mais aussi les terrains de chasse et routes de vol de celle-ci, c’est-à-dire un ensemble d’unités écologiques répondant aux besoins d’une population à chaque étape de son cycle biologique. Les gîtes potentiels sur la zone d’étude : Le terme gîte regroupe les gîtes fréquentés par les chauves-souris lors de l’hibernation, du transit, de l’estivage, de la mise-bas, de l’accouplement et du repos nocturne. Les connaissances relatives à ces différents types de gîtes sont variables, les gîtes d’hibernation et de mise-bas étant généralement les plus étudiés. Les gîtes peuvent être séparés, en fonction de l’affinité des espèces, en trois catégories : gîtes anthropiques, gîtes arboricoles et gîtes cavernicoles. . Les gîtes anthropiques représentent un enjeu faible (absence de bâti sur la zone d’étude). Nota : une colonie mixte de Pipistrelle de Kuhl et Pipistrelle commune a été découverte sur les abords du site en 2007, dans un bâtiment industriel. Cette colonie accueille plus d’une centaine d’individus. La mise bas n’a pas été prouvée même si elle peut être fortement envisagée. . Les gîtes arboricoles constituent un enjeu fort. Lors de l’étude d’impact éolien de 2007 les enjeux identifiés pour les populations de chiroptères résidantes au sein des linéaires de haies et des ripisylves étaient modérés à forts. La haie qui borde le Rhône ne possède pas d’arbre assez vieux pour pouvoir héberger des chiroptères. Le boisement humide situé au Nord du site présente un habitat particulièrement favorable aux chiroptères. La présence de bois tendre est notamment favorable au Pics qui peuvent y forer de nombreuses loges (deux espèces relevées : Pic vert ; Pic épeiche) qui offrent alors un réseau de gites propices aux chiroptères. Le nombre élevé de contacts (> 200) pour certaines espèces comme la Pipistrelle de Nathusius avec des premiers contacts en fin journée permet de penser que des individus gîtent au sein de ce boisement. Les contacts d’Oreillards sont eux aussi nombreux et présentent pour 1/3 d’entre eux des cris sociaux dont la plus part se concentrent en début et fin de nuit. 5 contacts avec cris sociaux ont été enregistrés de 22h00 à 22h15 la nuit du 28/05/12 pour un genre faiblement détectable. Les cris sociaux sont généralement émis à proximité direct d’un gîte de reproduction. La présence potentielle de gîtes à Noctule de Leisler et à Noctule commune est aussi possible au sein de ce boisement. Pour l’ensemble de ces raisons il a été conclu que les enjeux chiroptères pour ce boisement sont forts. . Aucune cavité souterraine n’est connue sur le site d’étude. Les gîtes cavernicoles représentent un enjeu nul.

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Figure 54 : Localisation des arbres à cavités potentiels pour la reproduction des chauves-souris sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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Les routes de vol et zone de chasse La présence d’un ensemble de milieux de chasse favorables sur un territoire donné est tout aussi importante à la survie d’une colonie que la présence d’une variété de gîtes. La superficie des terrains de chasse d’une colonie et leur éloignement du gîte dépendent de la disponibilité de milieux favorables autour de la colonie, mais aussi en grande partie de l’espèce concernée. Certains milieux semblent défavorables à toute activité quelle que soit l'espèce de chauves-souris. Ainsi, les zones boisées en monocultures sont évitées, de même que les zones de cultures céréalières. Malgré cela, quelques études ont confirmé la présence occasionnelle de chiroptères en chasse au-dessus de parcelles cultivées. A l'inverse, les chiroptères montrent une préférence pour les haies et boisements structurés, en particulier les boisements de feuillus ou les boisements mixtes. Les boisements avec présence de zones humides ou cours d'eau sont également propices aux chiroptères du fait de l’abondance en termes de proies, tandis que les boisements pauvres en sous- bois et broussailles sont davantage favorables aux espèces utilisant la technique du glanage. La première sortie du gîte pour l’alimentation s'effectue couramment au crépuscule. Selon l'espèce, la sortie du gîte s'effectue de différentes manières. Certains animaux empruntent un même chemin chaque nuit, suivant généralement des linéaires que l’on appelle « routes de vol ». Ainsi, la présence de corridors est primordiale autour des colonies de chiroptères. Cela explique en grande partie le nombre élevé de contacts obtenus sur la piste forestière, au niveau des lisières et le long de la haie qui borde le Rhône. Pour cela il est important d’éviter ou de réduire la destruction des corridors comme les haies, les lisières et les ripisylves quand cela est possible et dans le cas contraire de compenser cet impact en replantant des haies afin de permettre aux chiroptères mais aussi à d’autres groupes espèces (mammifères terrestres, oiseaux, insectes, reptiles etc.) de se déplacer à travers ces paysages. Il est aussi important de dire que le couloir rhodanien et plus précisément les bords du Rhône constituent pour les chiroptères, au même titre que pour les oiseaux, un axe majeur pour les déplacements migratoires. Les milieux présents au sein de l’aire d’étude (ripisylve, haies, bosquets, friches.) sont potentiellement intéressants pour les Chiroptères. Notons la présence remarquable du Murin de Capaccini (Myotis capaccinii) à deux reprises lors de déplacements dans l’allée forestière qui traverse le boisement. Cette espèce méridionale est ici en limite de répartition. Même si les enjeux sont forts pour cette espèce à toutes les échelles les enjeux pour le site restent néanmoins moyens. Cette espèce gîte uniquement en milieu cavernicole et exploite pour son alimentation majoritairement les zones aquatiques. Le projet d’aménagement envisagé sur l’aire d’étude impactera que faiblement cette espèce lors de ses déplacements. Le site d’étude présente donc un enjeu moyen en termes d’habitats de chasse et un enjeu moyen pour les corridors de déplacement.

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Figure 55 : Cartographie des habitats à enjeu pour les chauves-souris sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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En France, aujourd’hui 33 espèces de chauves-souris sont dénotées sur les 35 présentes en Europe. Toutes sont protégées depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 en vertu de la loi 76-629 du 10 juillet 1976. Les espèces rencontrées sur le site ont des enjeux nationaux et régionaux allant de faible à fort. Ces espèces utilisent le site pour le transit, l’alimentation et certainement comme gîte diurne. . Aucune colonie avérée n’a été identifiée, néanmoins les arbres à cavités sont nombreux dans le boisement et les données acoustiques permettent d’envisager la présence de gîtes arboricoles. Pour cela les enjeux sont forts en ce qui concerne les gites diurnes arboricoles. . Les corridors les plus favorables sont les lisères et les allées forestières, le contre canal à l’Ouest du site d’étude (non impacté) et la haie qui borde le Rhône et la berge du Rhône. Outre la diversité d’espèces contactées sur les axes de déplacement, il a été relevé sur deux séquences acoustiques la présence remarquable du Murin de Capaccini enregistrée lors de ses déplacements. Les routes de vols représentent un enjeu moyen. . Les terrains de chasse de la zone d’étude constituent un enjeu moyen pour le boisement et un enjeu faible pour le reste du site.

L’enjeu pour les chiroptères sur le site d’étude peut donc être considéré comme moyen à fort en raison des gîtes arboricoles potentiels.

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2.3 Milieux aquatiques

2.3.1 Habitat et flore Dans la zone d’étude, les milieux aquatiques est représentés par le Rhône à l’Est et une lône à l’Ouest de la plateforme. Plus à l’aval, le barrage de Loriol isole le vieux-Rhône (tronçon court-circuité) du canal d’amenée de l’aménagement de Baix Le Logis Neuf. Le Rhône est, ici, en retenue avec, de part et d’autre, des digues protégées par des enrochements. Le milieu aquatique est sous l’influence de cette retenue créée par l’usine de Logis-Neuf et le barrage de Loriol. Le profil en travers du fleuve comprend un très large chenal (400 à 500 m) de grande profondeur (>5 m) avec des fonds plutôt grossiers (galets et graviers) tandis que des hauts fonds limoneux se développent à proximité des berges. Au droit du site, en rive droite, les hauts fonds sont particulièrement développés avec des largeurs comprises entre (30 et 50 m – cf Figure 56). Ce profil en travers associé à un plan d’eau en retenue ne permet pas l’expression d’une grande diversité de milieux garante de la richesse écologique. D’un point de vue végétal, une formation se développe, en rive droite, avec des macrophytes à feuilles flottantes tels que les potamots. Dans ce secteur, à proximité du barrage de Loriol, la variation du plan d’eau est importante en fonction des débits du fleuve et entraine des exondations régulières de ces formations végétales de bordure.

Figure 56 : Hauts fonds limoneux en rive droite soumis au marnage de la retenue (CNR, 2012)

La lône à l’Ouest est composée de trois trois parties distinctes. Au Nord (amont), le milieu aquatique présente une alimentation phréatique avec un courant faible dont le débit de sortie est limité par un busage sous le chemin d’accès au site. Les fonds sont riches en matière organique. Les berges sont raides avec une végétation herbacée entretenue de part et d’autre. Le plan d’eau présente une végétation aquatique à base d’élodée du canada et dans une moindre mesure de myriophylles. Au

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cours de la période estivale, le plan d’eau présente un développement important des lentilles d’eau pour occuper quasiment l’intégralité des surfaces. Au centre, l’alimentation est phréatique mais l’écoulement est libre vers l’aval. Les eaux sont plus facilement renouvelées. La végétation aquatique est similaire à l’amont mais sans apparition des lentilles d’eau (écoulement plus marquée). La berge rive droite, inaccessible par des moyens terrestres n’est pas entretenue et présente une végétation arbustive à arborée partiellement colonisée par de la renouée (espèce exotique envahissante). La berge rive gauche présente une piste d’exploitation et une végétation herbacée entretenue. L’extrémité aval, présente des berges similaires à la partie centrale. L’alimentation en eau est, ici, complétée par la restitution du drain qui assure le rôle de contre-canal en rive droite du Rhône. Ces apports d’eau assurent un écoulement important des eaux mais sont aussi à l’origine d’apports importants de sédiments plus grossiers avec l’apparition de dépôts de matériaux sableux en grande quantité. La végétation aquatique est encore dominée par l’élodée et le myriophylle. Comme sur l’ensemble du site, les hélophytes (phragmites, iris et phalaris) s’observent ponctuellement sur une frange discontinue et étroite (1 à 2 m). Enfin, en aval du site et du barrage de Loriol, les milieux aquatiques sont représentés par le vieux- Rhône dont la description est issue des données naturalistes pour le projet de PCH sur le barrage de Loriol (FRAPNA ; Mars 2009 – cf. annexe 3). Le Vieux-Rhône de Baix se démarque de la plupart des sites de la basse vallée du Rhône. En effet, l’eau superficielle y est très présente, sous la forme de chenal, lônes et trous d’eau. La diversité et la qualité de l’eau de ces sites se traduisent sur le plan de la végétation aquatique et riveraine. En aval immédiat du barrage, le vieux Rhône présente des fonds graveleux ponctués de gros blocs qui sont remaniés au gré des épisodes de crues. Ce site constitue une zone de pêche relativement importante pour les oiseaux piscivores (hérons, grands cormorans…). En rive gauche, un banc de gravier permet le développement d’une jeune saulaie pionnière qui peut être complétée par une frange de roselière. Ces formations sont fortement soumises aux fluctuations de niveau du Vieux- Rhône (lors des ouvertures du barrage) et notamment lors des crues. Les autres milieux aquatiques d’intérêt écologique sont situés à environ 5 km en aval du barrage, au niveau des îles de Baix-Saulce. A cet endroit, le Vieux-Rhône de Baix possède de très nombreux bas- fonds, lônes ou dépressions qui, grâce à la proximité de la nappe phréatique, constituent des milieux maintenus en eau toute l’année (Michelot 1989). Leur fréquence est maximale en rive gauche. La diversité de ces milieux aquatiques (lône courante, casiers Girardon, anciennes gravières) et la qualité des eaux expliquent la présence d’une flore diversifiée, comprenant des espèces peu communes et protégées en Rhône-Alpes : la morène, l’utriculaire commune (Utricularia vulgaris), la renoncule scélérate (Ranonculus scerelatus scerelatus), le petit rubanier (Sparganium minimum), la petite naïade (Najas minor) et la grande naïade (Najas marina). Le petit rubanier est également présent dans la lône de Dauriet tandis que la grande naïade est présente dans les lônes du Gouvernement et de la Quarantaine, en compagnie du faux-nénuphar, autre espèce protégée en Rhône-Alpes. Quelques espèces sont présentes sur certains sites, mais sont complètement absentes sur le reste de l’aménagement : la Zanichellie des marais (Zannichellia palustris) présente dans la lône de Dauriet, le Potamot perfolié (Potamogeton perfoliatus) et la Vallisnérie (Vallisneria spiralis) présentes dans les lônes du Gouvernement et de la Quarantaine.

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2.3.2 Faune

2.3.2.1 Macrofaune benthique La description de la faune invertébrée de la zone d’étude est réalisée sur la base des études existantes et en particulier les données issues du Réseau de Contrôle et de Surveillance (RCS) de l’Agence de l’eau. En 2009, la station de Charmes située sur le Rhône en retenue de l’aménagement de (située à 15 Km en amont du site étudiée mais avec une configuration similaire) présente une qualité biologique moyenne. L’analyse des différentes données permet de constater plusieurs caractéristiques concernant le peuplement benthique d’une retenue du Rhône moyen : . Le peuplement de bordure est peu diversifié malgré la présence d’hydrophytes qui permettent une diversification des milieux. Dans ce secteur, la diversité est de 18 taxons avec un groupe indicateur limité aux gammaridae (GFI 2). Dans le détail le peuplement (1813 individus) est dominé par les chironomidae (diptères), les gammaridae (amphipodes) et des hydrobiidae (mollusques gastéropodes). Les espèces secondaires sont représentées par des amphipodes (corophiidae), des décapodes (atydae) et des mollusques (ancylidae et lymnaedae) Tous ces taxons sont considérés comme polluo-résistants et relativement ubiquistes. En terme d’abondance, ceux-ci représente plus de 98 % du peuplement. . Le peuplement du chenal profond est encore moins diversifié avec seulement 9 taxons et un groupe indicateur identique aux sites de bordure avec les gammaridae. En détail, le peuplement (3513 individus) est dominé par les corbiculidae (mollusques bivalves) et les polychètes. Les espèces secondaires sont les gammaridae et les chironomidae. L’ensemble de ces taxons représentent plus de 97% du peuplement. Les corophidae et les hydrobiidae ne présentent pas des populations importantes avec moins de 1% de l’abondance totale. Les oligochètes sont bien représentés. . Le peuplement de la zone intermédiaire est le plus diversifié en rapport avec sa diversité d’habitats issue d’une diversité de substrat et de vitesses d’écoulement. Dans ce secteur, le nombre de taxons s’établit à 31 et le groupe indicateur est donné par les hydroptilidae (GFI 5). Les espèces dominantes et sub dominantes du peuplement (10 391 individus) sont celles présentes dans les zones de bordure et du chenal profond à l’exception des atydae (absentes) et les isopodes janiridae ( 9% de l’abondance totale). L’ensemble de ces espèces représentent plus de 98% des individus récoltés. Dans cette zone, l’essentiel de la diversité est cependant apportée par les substrats artificiels qui augmentent de manière non négligeable la diversité d’habitats et permet de retrouver de manière significative certains taxons (hydrptilidae, caenidae et de nombreux gastéropodes) Dans le chenal du vieux-Rhône de Baix, l’étude des peuplements de macro invertébrés montre la présence de 28 taxons (2 554 individus) au niveau du PK 141,5 (Fruget 1989) et de 60 taxons (8 248 individus) au niveau du PK 140,2.

2.3.2.2 Ichtyofaune Le peuplement piscicole est abordé à l’aide du schéma de vocation piscicole (SVP) du fleuve Rhône (1991) et des études disponibles. Ces autres études concernent principalement le Vieux Rhône de Baix avec deux pêches électriques réalisées en 1994 sur la lône du Géronton et en 1996 dans les Iles de Baix-Saulce.

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a. Peuplement piscicole : L'ensemble du Rhône (Vieux-Rhône, canal de dérivation et contre-canaux) est classé en deuxième catégorie piscicole. Les données du SVP du fleuve Rhône permettent de caractériser le peuplement piscicole de l’aménagement de Baix-Le-Logis-Neuf avec 21 espèces. La retenue présente une moindre diversité avec l’ablette, le gardon et le chevesne comme espèces dominantes (au moins 2/3 des effectifs). Le chabot et le vairon sont absents du peuplement de la retenue. Les seize autres espèces sont représentées mais aucune information d’abondance n’est disponible. Le tableau, ci- dessous, permet de récapituler les espèces inventoriées.

Tableau 37 : Liste des espèces de poisson du Rhône (SVP Rhône, 1991) Espèces Abondance Ablette Gardon Forte Chevesne Loche franche Blageon Hotu Goujon Barbeau fluviatile Spirlin Perche Brochet Présence Brème commune Brème bordelière Rotengle Tanche Grémille Sandre Perche soleil Anguille Chabot Absent Vairon

Les données concernant le vieux-Rhône permettent de mettre en évidence une plus grande diversité avec un peuplement piscicole pouvant présenter jusqu’à 30 espèces (captures dans le secteur des îles de Baix-Saulce). Cette diversité permet au vieux Rhône de présenter une richesse spécifique remarquable comparativement aux autres vieux-Rhône de la vallée.

Parmi les huit espèces de poissons qui ont justifié le classement des milieux alluviaux du Rhône aval en site Natura 2000, six ont été capturées dans le vieux-Rhône. En revanche seul le blageon, bien que typique des eaux courantes, est mentionné dans la retenue.

b. Zones de reproduction : Dans la zone d’étude, les inventaires frayère, au titre de l’article L.432-3 du code de l’environnement, classent le Rhône en retenue en amont du barrage de Loriol en liste 2 avec un intérêt pour la reproduction et l’alimentation du brochet, de la blennie fluviatile, de l’apron et de l’alose feinte. Le lit majeur est quant à lui répertorié pour son intérêt pour la reproduction du brochet. Ces inventaires frayères sont au stade de l’approbation pour le département de l’Ardèche et a été approuvé pour la Drôme (Mai 2013).

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Dans la zone d’étude, où les berges de la rive droite du Rhône présentent des hauts fonds limoneux avec une végétation à macrophytes à feuilles flottantes, les conditions de milieux ne permettent pas l’accueil de frayères pour des espèces telles que la blennie fluviatile, l’apron et l’alose feinte. De plus ces trois espèces ne sont pas mentionnées dans la description du peuplement. Pour le brochet, l’espèce se rencontre tout au long du Rhône, mais nécessite pour réaliser sa reproduction de conditions bien précises. Ainsi, il est donné pour des frayères fonctionnelles, les caractéristiques suivantes : surfaces herbacées inondables pendant au moins 40 jours consécutifs entre fin Février et début Mai avec une profondeur comprise entre 0.20 et 1 m d’eau. D’une manière générale, l’aménagement du fleuve ne permet pas de disposer de surfaces avec ces caractéristiques et l’espèce utilise d’autres sites qui présentent des milieux peu profonds, calmes, riches en végétation et se réchauffant vite (productivité planctonique). Dans la vallée du Rhône, cela correspond principalement aux annexes hydrauliques (lônes, marais et plans d’eau connexes). Faute de mieux, certaines anses et bordures protégées des courants vifs bien colonisés par la végétation peuvent être utilisées mais la réussite est très aléatoire. Sur le site d’étude, si la présence de végétation est favorable, l’exondation régulière des herbiers ne permet pas la reproduction de l’espèce. Au niveau de l’aménagement de Baix-Le-Logis-Neuf, le SVP du fleuve mentionne des frayères potentielles à brochet sur la retenue au niveau des roselières observées, plus au Nord, à proximité de la confluence de la Drôme. Les autres frayères mentionnées sont localisées sur des annexes vers l’île des petits Robine, le petit Rhône ou le vieux-Rhône. Pour les autres espèces, le SVP ne mentionne aucune frayère effective ou potentielle sur le site bien que la présence d’une végétation aquatique soit bien mentionnée. Les principales frayères répertoriées sont des frayères à cyprins de part et d’autre du Rhône entre les PK 128 et 129. Les autres frayères à cyprins sont observées au niveau des annexes fluviales, les contre canaux et le vieux Rhône. Il est intéressant de noter le présence d’une frayère à sandre en rive gauche du vieux- Rhône à plus d’un kilomètre en aval du barrage de Loriol. Le périmètre rapproché de la zone d’étude n’est donc pas concerné par des zones de fraie.

c. Continuité piscicole Six espèces de poissons migrateurs ont composé naturellement la faune amphibiotique du Rhône : l’anguille, la grande alose, l’alose feinte, la lamproie fluviale, la lamproie marine et l’esturgeon. Aujourd’hui, l’esturgeon et la grande alose ayant disparus, seules quatre d’entre elles sont encore présentes. Mais les lamproies marines et fluviatiles sont devenues rares, voire absentes, sur le Bas- Rhône, avec comme limite de répartition la chute de Vallabrègues. Avant les aménagements hydroélectriques du Rhône, les grands migrateurs remontaient le long du fleuve Rhône. Les plus hautes frayères observées à l'époque se situaient au niveau de Belley sur le haut Rhône et d'Auxonne sur la Saône. La construction de barrages liés à la production d'hydroélectricité a fortement réduit l'aire de répartition de ces migrateurs, "bloqués" au pied du premier aménagement le plus en aval, à savoir l'aménagement de la compagnie nationale du Rhône de Beaucaire/Vallabrègues situé au niveau de Tarascon. Sur le plan technique, la stratégie mise en œuvre jusqu'à présent sur l'axe Rhône a consisté à aménager le fonctionnement des écluses de navigation durant les périodes de migration sur les trois premiers aménagements de manière à permettre aux aloses de les franchir, à construire des passes à poissons sur certains seuils (Beaucaire sur le Rhône, Bonicoli sur le Gardon, Codolet sur la Cèze et St-Martin d'Ardèche sur l'Ardèche), à installer des passes à anguilles sur les usines du bas Rhône (Caderousse, Avignon et Vallabrègues) et à modifier certains seuils pour les rendre franchissables par conception (de Pont-St- Esprit et de St-Julien de Peyrolas sur l'Ardèche). L'ensemble de ces actions a permis un retour des poissons migrateurs sur le Rhône et ses principaux affluents (Gard, Durance aval, Ardèche, Cèze).

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Depuis la fin des années 90, les aloses retournent sur leurs frayères de la rivière Ardèche et sont régulièrement retrouvés jusqu’au pied de l’usine de Châteauneuf-du-Rhone. En ce qui concerne l’aménagement de Baix-Logis-Neuf, un dispositif de franchissement est en cours de construction au niveau du barrage de Loriol suite à un accord-cadre signé le 30 juin 2009 entre la CNR et l’agence de l’eau qui prévoyait la réalisation d’une passe à poissons pour la montaison à l’occasion de la réalisation des travaux de la PCH du Pouzin.

2.4 Continuités écologiques

2.4.1 La Position de l’aire d’étude rapprochée dans le fonctionnement écologique régional La thématique Trames Vertes et Bleues trouve une nouvelle dimension avec la promulgation de la loi du 12 juillet 2010 dite « Loi Grenelle 2 ». L'article L371-3 prévoit notamment l'élaboration conjointe par les Conseils Régionaux et l'Etat de documents cadre intitulés « Schéma Régional de Cohérence Ecologique » (SRCE). Outre l'analyse des enjeux régionaux et la liste des mesures permettant de préserver et de restaurer les continuités écologiques, ces schémas devront comporter l'identification des éléments composants la trame verte et bleue, traduite sous forme cartographique. La Cartographie des Réseaux Ecologiques de Rhône-Alpes réalisée par la Région en 2009, en collaboration avec le bureau d’étude Biotope, préfigure dès à présent ce volet du futur SRCE. CartoRERA permet désormais d'accéder à l'ensemble des informations cartographiées à une échelle de 1/100 000ème. . les 7 sous-trames (ou continuums) : milieux aquatiques et humides, forêts et pâturages d'altitude, continuum des zones agricoles et lisières, zones rocheuses d'altitudes, pelouses et landes subalpines, milieux thermophiles secs, continuum forestier de basse altitude ; . la trame écologique potentielle qui résulte du cumul des 7 sous-trames précédentes.

Aucun continuum n’est en conflit avec la zone d’étude du projet (cf. carte suivante). Le fleuve Rhône représente bien un axe majeur de déplacement des espèces.

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Figure 57 : Cartographie du réseau écologique de Rhône Alpes par rapport à la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2012)

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2.4.2 Les Continuités écologiques à l’échelle de l’aire d’étude immédiate Au niveau local du projet, sur l’aire d’étude immédiate, Biotope a souligné la présence . d’une petite zone relictuelle de réservoir de biodiversité : celle-ci est représentée par le boisement au Nord du site d’étude. Quelques espèces communes d'oiseaux s'y reproduisent mais en faible nombre du fait de la taille de ce boisement. Celui-ci est essentiellement utilisé comme un site refuge et un site de halte migratoire selon les périodes de l'année. . d’une zone mixte de réservoir de biodiversité et de corridor local de déplacement formée par la lône à l’Ouest de l’aire d’étude. Celle-ci semble plus ou moins en connexion avec la confluence Rhône et de la Payre au Sud de la PCH. . du corridor régional « Rhône » (cf. paragraphe précédent)

En ce qui concerne les différents réservoirs de biodiversité, localement, lorsque l’analyse est élargie au-delà de la zone d’étude immédiate, la présence de nombreux autres réservoirs formés par les forêts alluviales du Rhône est observée.

L’enjeu de ce réservoir de biodiversité, identifié au Nord de l’aire d’étude immédiate (boisement) est faible en période de reproduction et modéré en période de migration et d’hivernage. A l’échelle régional sont enjeu est faible.

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Figure 58 : Cartographie des corridors sur la zone d’étude immédiate (Source : Biotope, 2013)

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2.4.3 La position du projet vis-à-vis de la Stratégie de Création des Aires Protégées métropolitaines (SCAP) La Stratégie de Création d’Aires Protégées terrestres métropolitaines (SCAP) découle du Grenelle de L’Environnement au même titre que la « Trame Verte et Bleue » (SRCE). Cette démarche nationale portée par l’Etat fait l'objet d'une déclinaison régionale, avec un double objectif : . Quantitatif : il s'agit de porter la couverture territoriale métropolitaine par des « protections fortes » à 2 % au moins d’ici 10 ans (elle est actuellement proche de 1,2 %) ; à noter que cet engagement surfacique n'est pas exigé au niveau local (région ou département). Sont considérées comme des « outils de protection forte » au sens de la SCAP les cœurs de Parc Nationaux, les Réserves Naturelles Nationales et Régionales, les Réserves Biologiques (Intégrales et Dirigées) ainsi que les Arrêtés Préfectoraux de protection de Biotope. . Qualitatif, en identifiant les lacunes du réseau existant des aires protégées en fonction de critères « espèces », « habitats » et « géotopes » pré-identifiés par le Muséum National d'Histoire Naturelle, puis en cherchant à pallier celles-ci au fil des 10 prochaines années. Dans le cadre de cette réflexion, l’axe du Fleuve Rhône, et ses milieux boisés associés, a été identifié comme étant un enjeu majeur pour l’élaboration de nouvelles aires protégées tant au niveau « espèce » qu’au niveau des « habitats ». En ce qui concerne les différents réservoirs de biodiversité, localement, lorsque l’analyse est élargie au-delà de la zone d’étude immédiate, la présence de nombreux autres réservoirs formés par les forêts alluviales du Rhône est notée.

Certaines de ces zones sont inclues dans le domaine de la CNR et pourraient éventuellement intégrer la stratégie des SCAP pilotée en région par la DREAL Rhône Alpes.

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Figure 59 : Cartographie des boisements humides présents à proximité du projet (Source : Biotope, 2013)

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Chapitre 3 Sites, paysage et patrimoine

3.1 Ambiance paysagère

3.1.1 Le Pouzin : porte d’entrée du département depuis le Rhône Le Pouzin est situé à 135 km au Sud de Lyon, dans le pays du Moyen Vivarais, entre Loriol-sur- Drôme et Livron. Enserrée dans sa partie Nord entre le Rhône et une colline calcaire nommée « la montagne qui bouge », la ville de Le Pouzin s’ouvre sur une superbe vallée qui s’élargit au Sud de l’Ouvèze vers des plaines alluviales bordées à l’Ouest de terrains sédimentaires jurassiques (calcaires et marnes) entourant le Massif Central.

Le Bourg en amont de Le Pouzin Le pont romain inscrit en 1927

Pour faciliter les entrées de ville, les voies de communication ont fait l’objet d’améliorations : par exemple, la construction de l’échangeur de l’A7 entre Loriol-sur-Drôme et le Pouzin. La commune constitue un point d’entrée dans le département depuis le Rhône, ce qui lui confère un rôle particulier. Le secteur étudié correspond aux alluvions de basses terrasses avec une partie d’alluvions actuelles et récentes (sables, graviers, galets, limons). Ces plaines alluviales relativement plates en rive gauche du fleuve, soumises à des submersions périodiques par les crues, ont engendré des paysages constitués principalement de bois, de peupleraies et de prairies. Aujourd’hui, sur ces terres, quelques parcelles isolées de vignes et de vergers perdurent. La faible altitude et la bonne exposition de la rive droite du Rhône définissent un climat méditerranéen propice au développement d’une forêt mixte de chênes pédonculés, d’ormes diffus et champêtres. Un peuplement d’eau (aulnes, frênes, saules, peupliers) sous forme linéaire privilégie les bas-fonds humides du Rhône. Le paysage alentours, ainsi que les sites sensibles sont représentées sur la figure suivante.

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Figure 60 : Les paysages alentours Aménagement d’un site portuaire sur la plateforme CNR de Le Pouzin Page 158/375

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Figure 61 : Ambiance paysagère proche

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3.1.2 La zone d’implantation du projet portuaire La détermination des différentes unités paysagères de la zone d’étude repose sur une démarche analytique permettant tout d’abord de reconnaître les composantes du paysage pour ensuite en dégager les caractéristiques principales et les enjeux. L’analyse repose sur un constat in situ des potentialités visuelles du site.

3.1.2.1 Structure paysagère Le site étudié s’inscrit dans la typologie des espaces de la vallée du Rhône. Il se développe en une bande « étroite » en rive droite sur laquelle se succèdent d’Ouest en Est : le coteau, la ville de Le Pouzin, la ZI de Ramas, la lône, le site puis le fleuve. Le tout est entrecoupé par l’ancienne RN 86 (RD 86) et la voie ferrée. Il se situe à l’articulation d’un nœud routier au Nord ( et dans une moindre mesure au Sud) Ces espaces, fortement « anthropisés » composent des paysages fermés et denses. Le site largement ouvert sur le fleuve fait figure d’exception sur la rive droite. Le site est composé de 5 espaces différents offrant des ambiances variées : . Les bois au Nord et Sud : espaces fermés sans grande qualité sylvestre mais qui jouent un rôle de tampon visuel vis à vis de l’urbanisation mais aussi du projet. Ils constituent des transitions, des verrous visuels entre les voies et le site. . La lône : espace en creux et donc protégé des nuisances visuelles diverses. L’échelle de perception est humaine et la présence de l’eau peut constituer un réel atout. . L’espace central: vaste espace ouvert. Les éoliennes dominent. Associées à l’ampleur de l’espace, elles engendrent un sentiment d’écrasement. Il est difficile de percevoir les subtilités topographiques du terrain. . La berge du Rhône : espace rare à l’échelle de la commune car situé à deux pas de la ville de Le Pouzin sans relations visuelles avec elle. Vers l’Est, les vues sont marquées par le Rhône qui est plus large que le site. . La pointe Nord : seul espace où l’activité industrielle est perceptible. L’occupation des sols est représentée sur la figure page suivante.

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Figure 62 : Vues rapprochées du projet

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Figure 63 : Occupation des sols de la zone de projet

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3.1.2.2 Perceptions paysagères L’analyse visuelle est réalisée dans le but d’identifier les points-clefs d’interprétation du paysage permettant de mettre en évidence l’impact futur du projet. Il s’agit des points d’observation d’où les changements du paysage seront les plus visibles ou les plus significatifs. Perceptions de la zone d’étude depuis l’extérieur

Les vues plongeantes depuis le coteau Ouest

Cette vue est assez éloignée, mais suffisamment proche pour bien saisir les différentes échelles du paysage : l’importance des volumes présents sur la zone industrielle, la cheminée de l’ancienne société des forges et fonderies de L’Horme. De nouveaux détails sont perceptibles à cette distance, ainsi l’emprise « au sol » des éoliennes crée un point de repère de la zone d’étude. Enfin l’échelle permet de mesurer l’importance de la vallée et du tissu urbain. A ce titre, cette vue révèle, au-delà des aspects industriels, que la zone de projet est dans la ville et en fait partie.

Source : BCEOM

Les vues frontales vers le site : depuis le barrage de Loriol

Là les éoliennes et la cheminée en brique constituent un point de repère mais la surface de la zone d’étude est peu perceptible. Le Rhône et les collines calcaires s’inscrivent en fond de toile et révèlent l’aspect naturel et ouvert du site de projet. Remarque : depuis la ville, quelques percées visuelles sur les éoliennes existent mais le terrain et le projet restent masqués par l’urbanisation, la voie ferrée et/ou la végétation.

Source : Osmose Paysage

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Depuis la desserte Nord

La perception de l’arrivée sur le site par l’accès Nord montre l’absence quasi totale de lisibilité de cet accès depuis la RD 86 situé en pleine zone urbaine. Le passage sous une arche SNCF impose un fonctionnement en alternance. Une fois franchie la voie ferrée, l’itinéraire devient confus faute de hiérarchisation de la voie principale. Les implantations existantes, sont peu valorisantes. La vision reste obstruée par les occupations industrielles. Il n’y a aucune vue directe sur le Rhône. L’entrée du site se devine par la vision de l’éolienne.

Depuis l’accès Sud

L’accès est possible depuis la RD 86 à hauteur de l’avenue Jean Jaurès par le rond-point existant. Cet accès est lisible et direct. Une fois la voie ferrée franchie, il existe un accès à proximité immédiate de l’ouvrage SNCF. Les implantations existantes, sont peu valorisantes. La vision reste obstruée par les hangars industriels et des habitations anciennes. Il n’y aucune vue directe sur le Rhône. L’entrée du site se devine par la vision de l’éolienne.

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Découvertes paysagères depuis la zone d’étude Depuis la zone d’étude les vues sont très peu dégagées vers le Nord où la présence d’éléments d’envergure tels que : . silos de stockage de céréales appartenant à la Dromoise de Céréales, . ancienne fabrique d’emballage Eyrieux Pandrau & Cie occupée aujourd’hui par la société des eaux minérales de Vals, . SACER et d’autres entreprises. marquent la vue et procurent une sensation de grande anthropisation. Il s’agit d’une perspective dégradée par la présence d’entrepôts, d’usines, de terrains en construction. Au Sud, la présence également d’un couvert végétal dense ne permet pas d’offrir une vision très large dans cette direction. Cette végétation dense se retrouve également au Nord de la zone d’étude. En direction du Rhône, le panorama s’étend et permet une ouverture du champ de vision. Les berges du Rhône sur la rive droite ne représentent aucun enjeu paysager, du fait notamment de l’anthropisation qui y règne. En direction de l’Ouest, au-delà d’une vaste friche, la lône se devine par l’alignement des arbres en son long.

Le site de projet se situe sur le Site Industriel et Fluvial de Le Pouzin avec des paysages constitués principalement de bois, de peupleraies et de prairies. Aujourd’hui, sur le site, des boisements et couvert végétal perdurent mais la zone d’étude présente un caractère industriel. Ainsi, la sensibilité paysagère du site de projet est modérée. Cependant, la commune constitue un point d’entrée dans le département depuis le Rhône, ainsi l’aspect paysager reste important.

3.2 Patrimoine architectural et paysager Sont répertoriés dans ce chapitre l’ensemble des éléments du patrimoine bâti ou naturel protégés au titre de leur valeur architecturale ou paysagère sur la commune de Le Pouzin et à proximité.

3.2.1 Présentation du patrimoine d’intérêt paysager sur l’aire d’étude Les collines de marnes et de calcaires, en rive droite du Rhône et au Nord-Ouest de Le Pouzin, dont les pentes étaient recouvertes de landes - garrigues appelées « gras » avec quelques chênes pubescents et des châtaigniers, ont subi une érosion forte due aux nombreuses intempéries de la région. Aujourd’hui, ces premiers contreforts de montagne ardéchoise (situés à environ 1 km du site de projet) sont couverts principalement de chênes thermophiles. Le dur labeur des paysans d’autrefois se retrouve dans les derniers vestiges d’une activité viticole passée, du nom « d’échamps » qui désigne ces jolies murettes de pierres sèches qui façonnent agréablement le relief en terrasses, visibles sur les versants aux alentours de Le Pouzin.

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Terrasses de vignes de l’Ardèche Vignes sur les pentes du Pouzin

Figure 64 : Activités agricoles

3.2.1.1 En rive droite du Rhône Sur la commune de Le Pouzin, le vieux pont gallo-romain constitue un site qui attire de nombreux visiteurs. Celui-ci est inscrit aux Monuments Historiques depuis le 30 décembre 1998. A 2 km au Nord de Le Pouzin, les vestiges de l’Abbaye de Rompon perchés à 330 m d’altitude (inscrit aux Monuments Historiques depuis 31 mai 1927), accessibles par le sentier balisé GR4 2A, renseignent sur la vie seigneuriale de la région. Plus loin, à 5-6 km, vers le Nord-Ouest de Le Pouzin, domine une frange granitique ancienne du Massif Central, montagne culminant à 683 m. Il s’agit de la serre des Combles au niveau de la ville de Saint-Cierge-la-Serre. La localisation des sites sensibles d’un point de vue architectural sont présentés sur la figure 58 (p : 162). A environ 4 km vers le Sud, après la ville de Baix, le bois de Bressac abrite le château de Saint- Maurice et s’étale sur 4 km jusqu’au massif de Cruas. Au même niveau, plus à l’Ouest, s’élève à 552 m d’altitude la montagne d’ et ses coulées de lave basaltique favorisant la croissance du châtaignier. La rive droite du Rhône peut être parcourue depuis le sentier de grande randonnée GR 42A au Nord de Le Pouzin.

3.2.1.2 En rive gauche du Rhône D’autres châteaux longent le Rhône, notamment le superbe château du XIVème siècle : Gazavel. Plus au Sud-Est, à 7 km dans la basse vallée de la Drôme, commence le massif et la forêt de Marsanne (586 mètres d’altitude).

3.2.2 Recensement des sites sensibles Le pont gallo-romain, situé sur la commune de Le Pouzin, ainsi que les ruines du plateau de Rompon, sont des sites inscrits. L’église paroissiale Sainte-Madeleine fait partie des édifices ayant reçu le label « Patrimoine XXème siècle ». Le pont gallo-romain est un ouvrage d’art construit vraisemblablement au début du 2ème siècle après Jésus-Christ. Le pont franchit l’Ouvèze au point le plus étroit de son passage à travers le massif calcaire. Il est conservé dans sa quasi-intégralité, et a encore en usage. Ce monument

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appartient à la commune. Un arrêté l’inscrit en tant que monument historique en date du 30 décembre 1998. Les ruines de l’abbaye de Rompon appartiennent à une personne privée. L’arrêté les classant en site inscrit au monument historique date du 31 mai 1927. Ces deux monuments situés à plus d’un kilomètre présentent des périmètres de protection (500 m) qui n’interceptent pas avec le périmètre du projet. La zone d’étude n’est concernée par aucune Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP). En l’état actuel des connaissances, aucun site archéologique n’est recensé par la DRAC Rhône-Alpes sur le secteur concerné par le projet. Toutefois, des sites archéologiques à ce jour inconnus, sont susceptibles d’exister dans la cette zone.

La commune de Le Pouzin et ses alentours présentent plusieurs sites d’intérêt architectural et paysager entre autre les collines de marnes et le Bois de Bressac. D’autre part, le pont gallo- romain, situé sur la commune de Le Pouzin, ainsi que les ruines du plateau de Rompon, sont des sites inscrits comme Monuments Historiques. Les périmètres de protection pour ces deux monuments n’interfèrent pas avec le périmètre de projet. La zone d’étude n’est concernée par aucune ZPPAUP ou site archéologique recensé actuellement.

Tableau 38 : Sites patrimoniaux sensibles Distance Commune Dép. Site Protection Projet (km) Ruines du Prieuré de 3 Rompon ou Couvent des Site Inscrit Monument Historique le 31 mai 1927 Chèvres Le Pouzin 07 1 Pont gallo-romain Site Inscrit Monument Historique le 30 Dec 1998 Eglise paroissiale Sainte- Edifice ayant reçu le label 1 ème Madeleine de Le Pouzin « Patrimoine XX siècle 3 Château de Saint Maurice Non protégé Auberge dite La Cardinale Inscrit Monument Historique le 13 Dec 1982 Croix de chemin dite croix Classé Monument Historique le 20 Jan 1983 Baix 07 rouge 3,5 Fontaine et lavoir Inscrit Monument Historique le 29 Aou 1984 Inscrit partiellement Monument Historique le 5 Dec Tour de l'Horloge 1984 Saulce sur 26 2,5 Château de Gazavel Non protégé Rhône Mirmande 26 8 Eglise Sainte-Foy Inscrit Monument Historique le 27 Jan 1948 Inscrit partiellement Monument Historique le 18 Nov Cliousclat 26 6,5 Usine de poterie 1997 Inscrit partiellement Monument Historique le 28 Dec Livron-sur Château du Haut-Livron 26 8 1990 Drome Cimetière Inscrit Monument Historique le 13 juillet 1926 Loriol-sur- Inscrit partiellement Monument Historique le 3 Avr 26 5,5 Maison « La Guérimande » Drôme 1992 Classé Monument Historique le 16 Août 1923 et Château Inscrit partiellement Monument Historique le 31 Mai 1927 La Voulte- 07 6,5 sur-Rhône Fontaine Publique Classé Monument Historique le 06 décembre 1982 Vestiges de l’ancienne Inscrit partiellement Monument Historique le 2 Avr fonderie 1996 et Classé Monument Historique le 5 Jui 1996

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Chapitre 4 Milieu humain

4.1 Contexte socio-économique

4.1.1 Démographie La démographie de la commune de Le Pouzin au cours des dernières années est la suivante :

Tableau 39 : Démographie sur la commune de Le Pouzin 2009 2006 1999

Population 2 853 2 668 2 706

Source : INSEE Le taux de chômage de la population active a augmenté au cours des dernières années. En 2006, il s’élève à 17,3 % contre 16,9 % lors du recensement de 1999.

4.1.2 Équipements et activités sur la commune de Le Pouzin Le dernier recensement indique la présence de nombreux commerces, administrations et des espaces de loisirs permettant de faire vivre la commune de Le Pouzin.

Tableau 40 : Equipements et activités Caserne de pompiers Ecole maternelle

Administrations Gendarmerie Education Ecole primaire Bureau de poste Collège public Vétérinaire Dentiste Garages automobiles Santé Médecin généraliste

Commerces Boulangerie Pharmacie Boucherie Tennis Les loisirs Banque Bibliothèque

Le Pouzin possède plus d’une centaine d’entreprises sur son territoire dont quelques entreprises agricoles et alimentaires, environ une trentaine d’entreprises de construction et d’industries automobiles. Sur l’ensemble de la commune, plusieurs Installations Classées au titre de la Protection de l’Environnement (ICPE) sont recensées par la Préfecture de l’Ardèche. En 2012, huit d’entre- elles sont soumises à autorisation préfectorale mais aucune n’est classée SEVESO.

4.1.3 Agriculture Le périmètre approché de la zone d’implantation du projet n’a aucune vocation agricole. En revanche, dans le périmètre éloigné, les sols alluviaux calcaires, faciles à travailler, sont le domaine d'une agriculture intensive (agriculture céréalière et arboriculture : pommiers, poiriers et également pêchers). Cette agriculture s’observe majoritairement dans la plaine de Loriol mais également sur les secteurs de Le Pouzin et de Baix.

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4.1.4 Activité industrielle Dans la partie Nord de la zone d’étude, une zone d’activité industrielle communale s’étend sur environ 120 ha, de part et d’autre du Rhône, au niveau du pont de Le Pouzin (PK 134). Cette zone industrielle multimodale comporte notamment un pôle céréalier en rive droite du Rhône et qui accueille exclusivement des navires de transport de marchandises. Véritable vestige de la révolution industrielle, les terrains de l’ancienne société des forges et fonderies de l’Horme sont toujours le siège d’activités industrielles diverses (silos de stockage de céréales (Dromoise de Céréales), ancienne fabrique d’emballage Eyrieux Pandrau & Cie occupée aujourd’hui par la société des eaux minérales de Vals, SACER, ….). Un parc éolien constitué de deux éoliennes d’une puissance totale de 6.9 MW est implanté sur le site. Depuis 1984, dans la région, un des acteurs majeurs du développement économique local reste le CNPE (centrale nucléaire à production électrique) de Cruas-, situé à 11 km en aval du barrage de Pouzin et qui constitue une des centrales nucléaires les plus importantes de France.

4.2 Activités fluviales

4.2.1 Sur le Rhône Le bassin Rhône-Saône s’inscrit dans le réseau européen des voies navigables à grand gabarit. Ce bassin s’étend sur 650 km depuis Pagny jusqu’aux ports de Sète et de Fos sur Mer. Il est constitué de la Saône, du Rhône et du canal du Rhône à Sète (cf. cartes pages suivantes). La Compagnie du Rhône (CNR) a reçu de l’Etat jusqu’en 2023 la concession de ce fleuve, avec notamment la mission de développer le transport fluvial ; il s’agit d’aménager, d’exploiter et de valoriser la voie navigable, les ports fluviaux et le domaine public fluvial. Voies Navigables de France (VNF) ont pour mission la promotion et le développement du trafic fluvial sur le Rhône. Le trafic fluvial sur le Rhône permet le transport de plusieurs types de matériaux : objets manufacturés, engrais, produits métallurgiques, produits pétroliers, denrées alimentaires, produits chimiques, minéraux et matériaux de constructions, minerais et déchets métalliques, combustibles solides, produits agricoles, etc. Les flux ayant pour origine ou destination les ports de Fos-sur-Mer et Sète représentent 40 % du trafic fluvial. Si l’on exclut les flux de matériaux de construction, les ports maritimes génèrent 70 % du trafic fluvial. Les pré- et post- acheminements maritimes représentent donc une fonction essentielle de l’axe fluvial Rhône Saône. Les performances environnementales de la navigation intérieure plaident largement en sa faveur, que ce soit en termes de consommation énergétique, d’émission de CO2, comme le montre la figure ci-dessous. Toute tonne kilométrique transférée de la route vers la voie d’eau contribue à l’objectif Facteur 4 du protocole de Kyoto. Ce protocole entré en vigueur le 16 février 2005 prévoit de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

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Figure 65 : Comparaison des émissions de CO2 (Source : VNF) En 2011, le trafic fluvial est en légère baisse par rapport à 2010 : . Le tonnage transporté par voie fluviale s’élève à 5,8 millions de tonnes (-0,6%) et le flux atteint 1,27 milliard de tonnes-kilomètre (-3,5%). . Les conteneurs représentent 67 100 EVP17, soit une hausse de 14,7%. C’est la première année que les conteneurs dépassent 60 000 EVP, ce qui témoigne de l’augmentation du trafic (allers-retours) sur le Rhône. . Le nombre d’éclusage des bateaux de croisières progresse également fortement (11 125 bateaux, soit + 6,7 %). Le nombre d’éclusage total est cependant en baisse de 3,1% et atteint 94 400. Le nombre d’éclusage nocturnes est stable (9 390, soit +0,4%). Par ailleurs, les performances environnementales de la navigation intérieure représentent un avantage par rapport à la route, que ce soit en terme de consommation énergétique, d’émission

de CO2 ou d’effets externes (insécurité, congestion, bruit, pollution atmosphérique et effet de serre). VNF a développé en 2009 un éco-calculateur qui comptabilise les bénéfices environnementaux en termes de gep (gramme équivalent pétrole), CO2 et coûts externes pour un report modal de la route vers la voie d’eau. Pour un trajet Lyon-Marseille, les résultats sont les suivants :

Tableau 41 : Bénéfices environnementaux entre le transport par route et par voie d’eau pour un trajet Lyon-Marseille (Source : VNF – Memento du fluvial VNF) Poids lourd* Grand Convoi Rhénan* poussé* Carburant consommé en KEP (Kilo Equivalent 9 600 2 300 2 100 Pétrole) pour 1 000 t de vrac sec Emissions de CO2 (en kg/1 000 t) 28 000 7 300 6 600 Coûts externes (en € 2008 / 1 000 t)** 4 200 800 800

*Poids lourd – Charge utile > 25 tonnes ; Grand Rhénan : automoteur Rhénan 3 000 tonnes ; Convoi poussé - Charge utile : 4 400 tonnes et ** Selon méthode Marcel Boiteux

17 équivalent vingt pieds

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L’outil met en évidence les performances énergétiques de la voie d’eau : ce mode de transport implique un coût CO2/coût externe 3 fois moins élevé que le transport routier.

Figure 66 : Les caractéristiques du bassin Rhône-Saône à grand gabarit (Source : VNF - L’axe fluvial Sôane-Rhône – Caractéristiques – Janvier 2010)

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Figure 67 : Ports de commerce de l’axe Rhône-Saône et type de convois (Source : VNF - L’axe fluvial Sôane-Rhône – Caractéristiques – Janvier 2010)

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4.2.2 Sur l’aire d’étude La zone d’activité industrielle communale « les Ramas », située au droit de la zone d’implantation du site de projet s’étend sur environ 34 ha. Cette zone industrielle multimodale recense notamment un port céréalier qui accueille exclusivement des navires de transport de marchandises et un dispositif logistique d’embranchement ferroviaire.

4.3 Tourisme et loisirs

4.3.1 Activités nautiques : De l’amont vers l’aval, plusieurs espaces de tourisme et de loisirs sont recensés sur le périmètre élargi de la zone d’étude et sur lesquelles différentes activités sont développées : . Port fluvial à l’amont du pont de Le Pouzin, en rive droite du Rhône (PK 133) qui accueille des bateaux de plaisance. . Base nautique de Le Pouzin en rive gauche de la confluence de l’Ouvèze. . Base de loisirs de Le Pouzin en rive droite du barrage de Loriol (PK 136) sur laquelle sont développées plusieurs activités incluant des concours de pêche organisée et des sorties scolaires. Le plan d’’eau (1,5 ha) constitue un domaine piscicole de seconde catégorie en eaux closes. . Bassin de canotage de la Riquette, utilisé par les pêcheurs. . Deux rampes à bateaux sont recensées en rive droite, l’une en amont du barrage (PK 135.5) et l’autre en aval (PK 135.9). . La pratique du Kayak sur le Vieux-Rhône. La CNR possède un droit de pêche sur les autres milieux aquatiques de l’aménagement (contre-canaux et eaux closes : plans d’eau du domaine concédé, canal de dérivation, …) qu’elle loue aux fédérations de pêche et aux Associations Agréées Pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA) de l’Ardèche et de la Drôme. Sur la zone d’étude, une AAPPMA « La Gaule Cruassienne » est basée à Cruas. Le droit de pêche sur le Domaine Public Fluvial est géré par le Service de la Navigation Rhône- Saône. Basée à Pont-Saint-Esprit, L’AAPPMA « association départementale agréée de l’Ardèche des pêcheurs amateurs aux engins et filets sur les eaux du domaine public ») gère les lots E6 (PK 126.900 au PK 135.560 – barrage), E7 (PK 135.560 au PK 141 sur le canal de dérivation) et E8 (PK 141 au PK 145.500 en aval de la restitution). Il est à noter qu’en raison de la pollution du Rhône par les PCB, l’arrêté préfectoral de la Drôme et de l’Ardèche du 7 Aout 2007 interdisait la pêche en vue de la consommation et de la commercialisation destinée à la consommation humaine et animale des poissons pêchés dans le fleuve Rhône et ses canaux de dérivation ainsi que les poissons migrateurs (anguilles, aloses, lamproies et truites de mer) dans les contre-canaux. Toutefois, les arrêtés préfectoraux AP n°08-1809 (Drôme) et AP n° 2008/126/8 (Ardèche) permettent la levée partielle de l’interdiction de pêche en vue de la consommation et de la commercialisation pour certaines des espèces de poissons non benthiques du fleuve Rhône et sur la zone située entre sa confluence avec l’Isère et sa confluence avec la Durance. Le secteur d’étude est inclus dans cette zone.

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4.3.2 Activités terrestres Le site ne présente pas d’installation particulière pour la pratique d’activités terrestres de loisirs. Cependant, les pistes sur digues, peuvent être utilisées pour des promenades à pied ou à vélo. La CNR possède un droit de chasse sur le domaine concédé, qu’elle peut céder par location ou amodiation à des associations de chasse ou des particuliers. L’intégralité de la zone d’implantation du projet n’est concernée par aucune location du droit de chasse au gibier terrestre. Les zones de location et d’amodiation du droit de chasse se distribuent plus en aval, en rives gauche et droite du Vieux-Rhône de Baix ainsi qu’en rive gauche du canal de dérivation.

La commune de Le Pouzin recense actuellement 2 853 habitants. La zone d’activité située au Nord de la zone d’implantation s’étend sur 120 ha. Il y a plusieurs Installations Classées au titre de la Protection de L’Environnement (ICPE) mais aucune n’est classée SEVESO sur la commune. En 2011, le trafic fluvial sur le Rhône est en légère baisse par rapport à 2010. Toutefois, le trafic fluvial est globalement en augmentation depuis une dizaine d’année et permet le transport de plusieurs types de matériaux. La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a reçu de l’Etat jusqu’en 2023 la concession de ce fleuve, avec notamment la mission de développer le transport fluvial. A noter qu’il existe actuellement un quai au nord du site de projet. Néanmoins, ce quai est interdit au stationnement (l’ouvrage n’étant pas aux normes de sécurité en vigueur).

4.4 Organisation urbaine et desserte du site

4.4.1 Réseaux de communication

4.4.1.1 Desserte de la commune de Le Pouzin Réseau viaire Le Pouzin se situe à la confluence de l’Ouvèze et du Rhône. La commune est desservie par deux axes principaux d’orientation Nord-Sud et Est-Ouest : . La RD 86, permettant la liaison avec La Voulte- sur-Rhône au Nord, et Baix au Sud, . La RD 104, reliant la commune à Loriol-sur-Drôme à l’Est en direction de Privas. Le comptage routier réalisé en 2011 par le Conseil général de l’Ardèche indique que sur la RD86, le trafic est de : - 11 149 véhicules/jour sur le tronçon allant du carrefour avec la D22 et Le Pouzin ; - 12 487 véhicules/jour sur le tronçon allant de Le Pouzin à La Voulte sur Rhône.

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Figure 68 : Plan des réseaux routiers

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Réseau ferroviaire Du côté de la Drôme, les communes sont desservies par la ligne TER Avignon-Valence-Lyon et la ligne LGV Méditerranée, qui relie Lyon et le nord de la France aux régions Provence- Alpes- Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon. Du côté de l’Ardèche, le réseau ferroviaire est exclusivement dédié aux transports de marchandises. Le réseau TER est assuré par relation autocar avec notamment la ligne n° 44 Lalevade d’Ardèche-Aubenas-Privas-Valence qui dessert les communes de Le Pouzin, Rompon, La Voulte-sur-Rhône, Beauchastel et Charmes-sur-Rhône. La ligne SNCF permettant la liaison Avignon-Valence traverse la commune de Le Pouzin à proximité du site d’étude.

4.4.1.2 Dessertes du site de projet Desserte routière Une desserte complète de l’unité foncière est effective depuis la voirie publique, depuis le Nord comme le Sud (dispositif de barrières). . L’accès par le Sud à la zone d’étude se fait depuis la RD 405 juste avant le franchissement du barrage de Loriol. . L’accès par le Nord du site est également possible depuis deux chemins communaux desservant déjà la zone industrielle communale et notamment le complexe industriel céréalier. Il s’agit d’une desserte routière peu lisible car il faut traverser la zone urbaine et franchir la voie ferrée. Le passage sous une arche SNCF est limité à 4.30m avec un fonctionnement en alternat. Les cycles Actuellement il n’y a peu ou pas de cyclistes sur le site et dans les environs. Mais ce mode de déplacement va être conforté par la réalisation prochaine de deux projets proches : . la Via Rhôna, du Léman à la mer, . la création de la voie verte entre le Pouzin et Privas qui emprunte une voie ferrée désaffectée et sous maîtrise d’ouvrage de la communauté de communes Barrès- Coiron. Les piétons Le site est ouvert aux piétons : . au Nord depuis le centre-ville le long des berges du Rhône (cheminement piéton existant mais peu valorisé). . au centre des bâtiments industriels par la voie empruntée par les camions. . au Sud depuis le barrage de Loriol. De nombreux « tracés » de chemin sont visibles dans le site, ils sont aléatoires et ils ne constituent pas de parcours définis sauf à travers le bois situé au nord du terrain étudié.

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4.4.2 Réseaux divers

4.4.2.1 Réseaux secs

a. Electricité Le poste de transformation haute tension 63/20 kV le plus proche de la zone étudiée se situe sur la commune de Loriol (dans la Drôme). Des transformateurs de basse tension sont disséminés au niveau de la zone industrielle des Ramas. Un réseau HTA chemine également au Sud du site en direction des éoliennes.

b. Gaz Aucun réseau de gaz n’a été recensé sur le périmètre de projet. Un PEHD 110 MM est localisé au Sud de la zone de projet (zone des Ramas) et un PEHD 60 mm est localisé Chemin de Brancassy,

4.4.2.2 Réseaux humides Un drain enterré le long de la plateforme fait office de contre canal et se rejette dans la lône.

Située à proximité de la zone industrielle et fluviale des Ramas, la zone de projet est desservie au Nord par deux chemins communaux et au Sud par la RD 405. Un drain enterré le long de la plateforme fait office de contre canal et se rejette dans la lône.

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Figure 69 : Plan des réseaux secs et humides et du recollement du drain (OSMOSE, 2012)

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4.5 Cadre de vie

4.5.1 Sécurité des usagers du site Le site étant inoccupé, ni le réseau routier ni le réseau piéton n’ont été évalués en termes de sécurité de ces usagers.

4.5.2 Gestion des déchets Le site étant inoccupé, aucune gestion des déchets n’est en place sur et depuis le site.

4.5.3 Odeurs Le site étant inoccupé, aucune odeur n’est perceptible sur et depuis le site.

4.6 Santé humaine

4.6.1 Environnement acoustique Selon une enquête IFEN (2000-2001), les Français sont 51 % à se déclarer gênés par le bruit. Cette sensibilité est très liée au cadre de vie. Les sources de bruit se classent généralement en trois grandes catégories : les bruits de voisinage, les bruits du transport (terrestre et aérien), et ceux des activités industrielles. Le critère d’ambiance sonore des infrastructures routières est défini dans l’arrêté du 5 mai 1995 et il est repris dans le paragraphe 5 de la circulaire du 12 décembre 1997. Le tableau ci- dessous synthétise les zones d’ambiance sonore :

Tableau 42 : Type d’ambiance sonore

Bruit ambiant existant avant travaux toutes Type de zone sources confondues (en dB(A)) Laeq (6h-22h) Laeq (22h-6h) Modérée <65 <60 Modérée de nuit 65 <60 <65 60 Non modérée 65 60 La zone d’étude se situe dans la zone industrielle de Le Pouzin. Le site d’implantation est bordé par une voie ferrée à l’Ouest et le Rhône à l’Est. Les principales sources de bruit sur le site sont issues du trafic ferroviaire et du trafic routier lié à la zone d'activité et à la desserte locale. Notons que la RD 86 est classée comme infrastructure bruyante d’après l’arrêté préfectoral du 11 juin 1999. La zone industrielle des Ramas génère également des nuisances sonores notamment en période diurne sur les plages-horaires du travail (de 7 à 19 h). Ces nuisances sont dues aux diverses activités exercées sur le site. Les habitations les plus proches (à environ une centaine de mètres) sont implantées en secteur diffus dans la zone d'activité. La zone d'habitat groupé la plus proche est située au-delà de la voie ferrée, en direction de la RD 86 plus à l'Ouest.

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Dans le cadre de la création du parc éolien (2 éoliennes sur le site), une expertise acoustique a été réalisée en 2006 pour simuler et ainsi évaluer les niveaux sonores. Les mesures de bruit résiduel ont été réalisées sur une longue durée en 5 points situés au niveau des habitations les plus proches du parc éolien. Cette simulation prend donc en compte toutes les sources de nuisances sonores (trafic, éoliennes, zone industrielle, etc). Cette simulation acoustique réalisée en 2006 a été faite sur le secteur étudié, les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 43 : Mesures de bruit résiduel sur le secteur d’étude (Source CNR, 2006) Récepteurs R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 Niveaux de bruit résiduel dB(A) 38,1 37,1 37,1 37,1 37,1 37,1 37,1 38,1

Figure 70 : Localisation des récepteurs acoustiques

Le secteur étudié est considéré comme une zone de type « modérée » du point de vue acoustique, compte tenu du niveau de bruit résiduel existant qui est inférieur à 65 dB(A)(zone industrielle, axes routiers ou ferroviaires, éoliennes).

4.6.2 Qualité de l’air

4.6.2.1 Le Plan Régional pour la Qualité de l’Air Le Plan Régional de la Qualité de l’Air en Rhône-Alpes a été adopté par arrêté du Préfet de Région le 1er février 2001. Les orientations de ce plan portent notamment sur les points suivants : . développer la surveillance de la qualité de l’air ; . surveiller les effets de la qualité de l’air sur la santé et l’environnement, et réduire l’exposition des populations ; . maîtriser les émissions pour améliorer et préserver la qualité de l’air (réductions des émissions des sources fixes et des transports : application des Plan de Déplacements Urbains,…) ;

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. améliorer l’information au public. Ces actions auront notamment des applications territorialisées dans le cadre de démarches concertées. Les actions menées donneront lieu à un suivi et à une évaluation régulière. La qualité de l’air du département de la Drôme fait l’objet d’un suivi régulier par l’association agrée pour la surveillance de la qualité de l’air ASQUADRA. Des capteurs disposés en différents points de la ville de Valence permettent d’appréhender la dynamique de la répartition de la pollution atmosphérique (pollution d’origine automobile, industrielle, chauffage urbain).

4.6.2.2 Résultats sur la qualité de l’air Les données de ce paragraphe sont issues du rapport annuel 2007 sur la qualité de l’air dans la Drôme et l’Ardèche diffusé par l’association de surveillance de qualité de l’air Drôme-Ardèche. Les données plus actuelles ne sont pas encore disponibles. L'année 2007 est très atypique, non pas en termes de nombre de jours de dépassement (22 contre 19 en 2006), mais en termes de polluants concernés et de périodes durant lesquelles les épisodes de pollution ont eu lieu. En effet, jusqu'en 2006, la période estivale était particulièrement touchée par des épisodes de pollution à l'ozone. Au cours de l'été 2007, le nombre de jours pollués a été inférieur à ceux habituellement constatés. Des conditions météorologiques peu propices à la formation de ce polluant semblent en être la cause. En revanche, les particules, plutôt présentes en période hivernale du fait de la stagnation des polluants et des rejets liés au chauffage, ont été mesurées à des niveaux jamais atteints. L'ajustement de la mesure explique en partie ce phénomène. Ainsi 10 journées ont vu les niveaux dépasser le seuil d’information et de recommandations pour les personnes sensibles fixé à 80 μg/m3 en moyenne journalière. La qualité de l’air se dégrade généralement en période estivale, notamment lors de la formation d’ozone (lié au trafic routier).

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Chapitre 5 Synthèse des enjeux environnementaux et réglementaires

5.1 Méthode d’identification et de hiérarchisation des enjeux A partir de l’état initial du site, les enjeux principaux sont identifiés et hiérarchisés. Ces enjeux environnementaux et réglementaires sont classés en plusieurs catégories :

Tableau 44 : Hiérarchisation des enjeux Enjeu Environnement Réglementation Le milieu existant est particulièrement sensible à toute modification et le Le territoire est soumis à des contraintes risque d’altération de ces réglementaires fortes pouvant Fort composantes environnementales est éventuellement proscrire tout fort. Ce milieu est dans la mesure du aménagement sur ce secteur, ou bien possible à éviter pour tout l’autoriser sous des conditions restrictives. aménagement. Le territoire est soumis à des contraintes Le milieu est sensible et exige des réglementaires nécessitant Modéré mesures de protections pour un éventuellement d’apporter des aménagement du site. modifications dans la conception du projet et ses caractéristiques. Le milieu peut accepter d’être modifié Le territoire est soumis à peu de par un aménagement sans qu’il y ait contraintes réglementaires qui pourront Faible de répercussions notables sur ces facilement être prise en compte dans la composantes environnementales. conception du projet. Le milieu est peu sensible et peut accepter un aménagement sans qu’il y Le territoire étudié n’est soumis à aucune Négligeables ait de répercussions significatives sur contrainte réglementaire. le milieu.

Sont associés à ces enjeux environnementaux et réglementaires, des recommandations. Il peut s’agir : . d’éléments invariants indéniables à prendre en compte dans le cadre de la conception du projet et de ses caractéristiques intrinsèques, . d’expertises à réaliser afin d’évaluer plus précisément l’impact du projet sur une thématique environnementale donnée, . de dossiers réglementaires nécessaires à la réalisation du projet. Le tableau suivant synthétise les enjeux environnementaux et réglementaires associés au site d’étude.

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5.2 Enjeux environnementaux et contraintes réglementaires Le tableau suivant présente les enjeux environnementaux et contraintes techniques associés à la zone de projet.

Tableau 45 : Synthèse des enjeux environnementaux et des contraintes réglementaires Caractérisation Thème Etat initial de l’enjeu Unité géologique des Plaines Rhodaniennes composée d’alluvions récentes et Géologie anciennes. Nul Le site de projet est constitué d’alluvions récentes essentiellement calcaires. La plateforme remblayée a une côte comprise entre 90,50 m NGF et 92,50 m NGF. Topographie Négligeable

La bathymétrie au droit de la zone de projet varie entre 80 et 90 m NGF. Bathymétrie Faible

3 coupes lithologiques de remblais présentes (du moins profonds au plus profonds): - Contexte géotechnique caillouteux ou graveleux ; graviers et galets sableux très compacts et marnes grises. Modéré

A l'état actuel, les terrains étant moyennement à très perméables et la pente étant quasiment inexistante, lors d'un événement pluvieux, les eaux s'infiltrent dans le sol et en cas d'orage très violent, il y a des accumulations sporadiques selon les irrégularités Hydraulique Modéré Milieu du sol. physique Le Rhône à l’Est et la lône à l'Ouest du site constituent les exutoires naturels pour les eaux pluviales issues du site même si ces dernières sont principalement infiltrées. Le sol présente une assez bonne perméabilité Aucun périmètre de protection AEP. Au Sud de la zone d’étude, une station de pompage d’eau est exploitée pour l’irrigation du secteur. Eaux souterraines La qualité des eaux de la nappe alluviale du Rhône est globalement bonne à l’exception Modéré d’altération en 2010 (qualité des eaux médiocre). La masse d’eau « Alluvions du Rhône » devrait atteindre le bon état global à brève échéance, soit en 2015. Le site est bordé à l'Est par le Rhône et à l'Ouest par une lône. Ces derniers constituent ainsi des exutoires naturels pour les eaux pluviales issues du site même si ces dernières sont principalement infiltrées et donc restituées au milieu naturel de façon diffuse. Eaux superficielles Modéré Les eaux du Rhône présentent un « mauvais état chimique » et un « potentiel écologique moyen » au cours des dernières années. L’objectif de bon état du Rhône et du canal d’Amenée est fixé entre 2015 et 2021.

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Caractérisation Thème Etat initial de l’enjeu Habitats Naturels Aucun habitat naturel à enjeu identifié Faible

Flore Aucune espèce végétale protégée et/ou patrimoniale Nul

Reptiles 3 espèces présentes dont la Lézard des murailles et le Lézard vert Faible

Amphibiens 1 espèce très commune et un complexe commun Faible

14 espèces nicheuses protégées – nombreuses espèces en halte migratoire et Oiseaux Modéré hivernantes Milieu naturel 1 espèce et un groupe d’espèce à affinité forestière : Pipistrelle de Nathusius et les Chauves-souris Oreillards sp. Modéré 12 espèces en activité de chasse sur l’ensemble du site Insectes Aucun espèce protégée et/ou patrimoniale Faible

Présence du Castor d’Europe, Loutre d’Europe, Hérisson d’Europe et Campagnol Mammifères terrestres amphibie potentiels dans l’aire d’étude rapprochée Modéré à Fort

Pas de frayères des espèces mentionnées dans les inventaires (Brochet, Blénie, Apron Poissons et Alose feinte) Faible

Paysage, caractérisé sur le site, principalement de bois, de peupleraies et de prairies, à proximité d’une zone industrielle et fluviale du Rhône Plusieurs sites d’intérêt architectural et paysager ; entre autre les collines de marnes et Paysage le Bois de Bressa Faible Plusieurs monuments historiques inscrits ou classés notamment le pont gallo-romain Paysage et ainsi que les ruines du plateau de Rompon. patrimoine

En l’état actuel des connaissances, aucun site archéologique n’est recensé par la DRAC Rhône-Alpes sur le secteur concerné par le projet. Toutefois, des sites archéologiques à Patrimoine archéologique ce jour inconnus, sont susceptibles d’exister dans cette zone. Faible

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Caractérisation Thème Etat initial de l’enjeu

Dans la partie Nord de la zone d’étude, une zone d’activité industrielle communale Socio-économie s’étend sur environ 120 ha, de part et d’autre du Rhône, au niveau du pont de Le Pouzin Modéré (PK 134).

En 2011, le trafic fluvial sur le Rhône est en légère baisse par rapport à 2010. Toutefois, le trafic fluvial est globalement en augmentation depuis une dizaine d’année et permet le transport de plusieurs types de matériaux. La mission de la CNR : développer le Activités transport fluvial. Modéré fluviales La zone industrielle du Ramas est située au Nord de la zone d’implantation. Cette zone Usages industrielle multimodale recense notamment un port céréalier qui accueille exclusivement des navires de transport de marchandises et un dispositif logistique d’embranchement ferroviaire. Tourisme et La zone de projet se situe dans un contexte industriel, ponctué de loisirs nautiques. Modéré loisirs Réseaux secs La zone de projet est raccordée au poste de transformation ht 63/20 kv Réseaux Un drain enterré le long de la plateforme fait office de contre canal et se rejette dans la Modéré Organisation Milieu humides lône urbaine et desserte humain du site La zone de projet est desservie au Nord par deux chemins communaux et au Sud par la Organisation RD 405. Modéré urbaine La zone de projet est accessible aux piétons. Le site étant inoccupé, ni le réseau routier ni le réseau piéton n’ont été évalués en Sécurité termes de sécurité de ces usagers. Négligeable

Cadre de vie Le site étant inoccupé, aucune gestion des déchets n’est en place sur et depuis le site. Déchets Négligeable

Le site étant inoccupé, aucune odeur n’est perceptible sur et depuis le site. Odeurs Négligeable

La qualité de l’air se dégrade généralement en période estivale, notamment lors de la Air Faible formation d’ozone (liée au trafic routier).

Santé humaine Le secteur étudié est considéré comme une zone de type « modérée » du point de vue acoustique, compte tenu du niveau de bruit résiduel existant qui est inférieur à Bruit 65°dB(A)(zone industrielle, axes routiers ou ferroviaires, éoliennes). Faible

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Caractérisation Thème Etat initial de l’enjeu Le PSS indique que le site se situe en zone B et C (zones dites complémentaires et de Risque inondation sécurité) vis-à-vis des crues du Rhône. Toutefois, la plateforme a été remblayée dans Modéré les années 80 de telle sorte qu’elle est insubmersible. Risque sismique sans objet sur la commune de Le Pouzin Risque sismique Négligeable Risques naturels Densité des mouvements de terrain forte sur le Pouzin Négligeable à Risque mouvement de terrain (entre 1 et 2 mouvements/km²) notamment sur l’Ouest du territoire communal Faible Risque de mouvement de terrain faible aux abords du Rhône Négligeable à Risque feu de forêt Risque potentiel élevé de feu de forêt Faible Commune particulièrement exposée au risque TMD du fait des nombreuses Risque technologique Faible infrastructures routières et ferroviaires

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C. EFFETS NEGATIFS ET POSITIFS, DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT, L’HYGIENE, LA SANTE, LA SECURITE, LA SALUBRITE PUBLIQUE ET MESURES ENVISAGEES POUR SUPPRIMER, REDUIRE ET SI POSSIBLE COMPENSER LES EFFETS DOMMAGEABLES DU PROJET AINSI QUE L’ESTIMATION DES DEPENSES CORRESPONDANTES

L’analyse des effets du projet sur l’environnement consiste à déterminer, la nature, l’intensité et la durée des impacts du projet en phase de travaux puis en phase d’exploitation. Le cadrage préalable de l’état initial a permis d’identifier les enjeux environnementaux à traiter. Les effets sont analysés et évalués qualitativement par grandes familles d’impact. La composition du présent chapitre, après la présentation spécifique des incidences relatives à la période de travaux, décline pour les différents paramètres étudiés dans l’analyse de l’état initial, les impacts permanents du projet sur l’environnement.

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Chapitre 1 Organisation des travaux

1.1 Synthèse des travaux envisagés

1.1.1 Réalisation de voiries et de cheminements piétons La requalification d’une voie existante en limite Nord-Ouest du terrain : permettra l’accès au site de projet. De plus, une voirie autre de desserte Nord /Sud permettant de desservir les 7 lots de la plateforme est en cours de construction (autre projet : Aménagement de l’accès à la zone des Ramas). Cette voie sera connectée à la trame viaire de la zone industrielle des Ramas par le Nord. Elle comprendra une aire de retournement en bout de voie, un parking pour véhicules légers, et quatre parkings pour poids lourds en bordure de voie. Les cheminements doux (piétons et cyclistes) seront conservés et complétés à l’Ouest du site.

1.1.2 Aménagement de la plateforme portuaire Le boisement situé au Sud de l’éolienne Nord sera arasé en partie. Les coupes d’arbres seront évacuées vers des filières de traitement du bois adaptées. Des coupes ponctuelles d’arbres sont également envisagées. Les coupes d’arbres auront lieu entre septembre et octobre afin d’éviter la période de reproduction de l’avifaune, et la période d’hivernage des chiroptères. Par ailleurs, un débroussaillement du site sera nécessaire préalablement à l’implantation des installations. La topographie générale du site ne sera pas modifiée, l’opération de préparation du terrain consistera en un nivellement au droit des voiries seulement. La terre végétale sera décapée sur une épaisseur d’environ 30 cm. Les déblais excédentaires seront d’une part évacués vers des filières de stockage et de réemploi adaptés ; et d’autre part, une partie sera conservée sur site pour être réutilisée. Préalablement à l’installation des réseaux, le site sera sondé pour repérer les réseaux existants. La préparation du site se poursuit par le creusement des tranchées pour les réseaux, la pose des réseaux secs (électricité, éclairage public, télécom, gaz, fibre optique), humides (eau potable, eau pluvial) et des éléments connexes (robinets, transformateurs, coffret de distribution…), le raccordement au réseau existant, et le recouvrement par des matériaux adéquats (enrobage, grillage avertisseur…). La gestion des eaux pluviales s’effectuera via des noues permettant l’infiltration des eaux excédentaires dans les sols. Ce type d’aménagement nécessitera tout d’abord un terrassement, et un creusement pour créer le fond de forme. Les matériaux excédentaires seront ensuite évacués. La noue sera modelée pour lui donner sa forme finale. Pour l’aménagement paysager du site, un modelage des terrains sera recherché. Il est envisagé de planter des arbres à hautes tiges, des cépées, des baliveaux, des arbustes, des graminées, une prairie fleurie… Des gabions et des murets seront également installés afin d’agrémenter le site.

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1.1.3 Travaux de dragage Le volume estimé de sédiments à prélever est d’environ 37 000 m3 pour permettre aux navires de disposer d’un tirant d’eau de 3,5 m. La longueur de cours d’eau concernée par l’intervention est approximativement de 600 m. L’intervention sera réalisée à l’aide d’une drague aspiratrice située en rive droite du Rhône entre les PK 134.600 et 135.200. Le rendement de la drague aspiratrice est évalué à 150 m3/h. Une canalisation de refoulement lestée permet de restituer les matériaux sablo-limoneux directement en rive gauche du Rhône, selon les prescriptions de l’étude hydraulique.

1.1.4 Travaux de création du quai Le quai sera constitué en palplanches métalliques fichées dans la berge. Il aura une longueur totale utile de 40 m et sera terminé au Sud et au Nord par deux murs en retour. Deux escaliers métalliques et adjacents aux murs en retour permettront l'accès au plan d'eau en cas de nécessité. La stabilité du rideau frontal et des rideaux latéraux sera assurée par des tirants d'ancrage fixés à un rideau d'ancrage en palplanches métalliques. La cote de la plateforme au niveau de la poutre de couronnement se situera à la cote 92.00°NGF le long du front d'accostage. Une pente est à réaliser côté eau pour le reste de la plateforme. La surcharge admissible répartie sur la plateforme du quai est de 6 t/m². Des caissons métalliques en palplanches soudés sur le rideau principal constitueront les défenses du quai. Afin de réaliser un front d'accostage satisfaisant, le quai sera complété par six ducs d'Albe monotube en acier (trois en amont et trois en aval) qui permettront l'accostage et l'amarrage de différentes embarcations. Ils seront équipés de trois bollards, un en tête de tube calé à la cote 93.00°NGF et deux latéraux à 91.50 et 90.00 NGF. Afin de les signaler plus facilement la nuit, une bande réfléchissante d'une hauteur de 15 cm sera positionnée en partie haute sur chaque tube.

1.2 Organisation de chantier En raison de la configuration de la plateforme, il y aura plusieurs zones d’installation de chantier selon les activités dont une base vie pour les travailleurs et un atelier Génie Civil (GC). Les zones d’entretien des engins et de gestion des déchets (conformément à la législation en vigueur) seront positionnées dans une troisième zone, à l’intérieur de l’emprise du chantier. Aussi, toutes les précautions seront prises afin d’éviter les rejets de fluides et matériaux dans le milieu naturel. Une zone de dépôt sera mise en place pour l’ensemble du matériel et des équipements nécessaires pour les travaux de terrassements et de transports des matériaux. L’implantation précise de ces zones, à l’intérieur des emprises d’installation générale, sera déterminée lors des appels d’offres avec les entreprises. Dans tous les cas, ces zones seront situées dans le domaine concédé de la C.N.R.

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1.2.1 Matériel utilisé La nature exacte des engins sera définie avec les entreprises, à l’issue de la consultation pour les lots de travaux. Cependant, il est possible de préciser les grands types d’engins susceptibles d’évoluer dans la zone d’implantation du projet, durant la période de travaux. Il s’agira pour l’essentiel : . De pelles hydrauliques et de chargeurs pour les terrassements, . De grues équipées de matériels spécifiques pour la réalisation des fouilles ou encore l’enfoncement de palplanches (vibro-fonçage ou battage), . De camions semi-remorques ou des tombereaux de chargement de 12 à 20 m3 pour le transport des matériaux, . De camions toupies pour le transport du béton (volume unitaire de 8 à 10 m3), . D’une drague aspiratrice pour le dragage des sédiments.

1.2.2 Circulation des engins Les accès terrestres au site de chantier seront réalisés par le Nord via le passage sous une arche SNCF limité à 4,30 m avec un fonctionnement en alternat. Dans la configuration retenue, les entrée-sorties sur le réseau routier s’observeront lors des phases suivantes : . installation de chantier avec apports des matériels, . approvisionnement du chantier (essentiellement pour le béton et les éléments du quai (ducs d’Albe notamment)), . repliement du matériel. Lors des phases de terrassements, toutes les circulations des engins seront limitées au domaine concédé de la CNR. La voie fluviale sera utilisée pour l’amenée sur le site de l’atelier de dragage.

1.2.3 Période de travaux Selon la nature des travaux, les durées envisagées sont les suivantes : . Aménagement de la plateforme : 6 mois, . Ouvrage portuaire : 6 mois, . Dragage préalable : 2 mois. Concernant la période de travaux pour le dragage, étant donné qu’aucune frayère ne se situe sur la zone de prélèvement et de restitution des sédiments, il n’est pas prévu d’adapter la période de travaux. Les horaires de chantier sont prévus durant la journée entre 7 h et 19 h. En cas de besoin, ces horaires pourront être étendus lors de travaux spécifiques ne pouvant pas tolérer d’interruption.

1.3 Mesures générales liées au chantier

1.3.1 Organisation de chantier L’emprise du chantier sur le plan d’eau sera réduite au maximum pour limiter l’impact sur le milieu aquatique. L’accès au chantier sera interdit au public et l’interdiction sera signalée par des panneaux au niveau des accès.

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Le site d’installation de chantier à terre sera entièrement clôturé. Les zones sensibles d’un point de vue écologique, comme l’estacade, la lône et les abords de la lône, seront balisées en vue de les préserver de toute dégradation liée au chantier. Toute pénétration d’engins en phase chantier y sera exclue.

1.3.2 Cellule de coordination et de programmation du chantier Une cellule de coordination et de programmation du chantier sera mise en place pour optimiser l’organisation technique et environnementale du chantier. Cette cellule sera composée : . D’un représentant du maître d’ouvrage ; . Des représentants des entreprises chargées de la coordination des travaux ; . D’une personne spécialisée dans la prise en compte des effets du chantier sur la sécurité, la santé et l’environnement. Cette cellule assurera : . L’élaboration des cahiers des charges intégrant des clauses destinées à prendre en compte les problématiques environnementales pendant les opérations de chantier. Ce cahier des charges fera parti des documents contractuels des entreprises ; . La liaison avec les entreprises de travaux publics ; . Les relations avec les riverains ; . Le contrôle de la bonne application des mesures environnementales retenues, soit: - le respect du cahier des charges contenant les prescriptions environnementales et du cadre de vie. - le contrôle de la mise en place des mesures réductrices pendant le chantier.

1.3.3 Etablissement du Cahier des Prescriptions Spéciales relatives à l’Environnement Les recommandations techniques de l’étude d'impact serviront à établir un Cahier des Prescriptions Spéciales relatives à l'Environnement (CPSE) définissant les mesures techniques à prendre durant le chantier. Ce cahier doit : . Préciser les périodes où certains travaux devront être évités pour préserver le cadre de vie. . Définir des principes de fonctionnement du chantier et des objectifs de remise en état des sites. Les recommandations environnementales à prendre en compte lors du chantier seront élaborées par le maître d’ouvrage après analyse des recommandations de l’étude d’impact et de l’enquête publique. Elles seront annexées au dossier de consultation des entreprises, document contractuel dont elles disposeront pour réaliser les travaux. Chaque entreprise consultée justifiera en particulier de ses méthodes de travail au regard de la réduction des nuisances des travaux sur l’environnement et incorporera les coûts afférents dans son devis. Les entreprises seront également jugées sur le respect du CPSE qu’elles proposeront. Le maître d'ouvrage pourra exiger que le SOPAQ (Schéma Organisationnel du Plan d’Assurance Qualité) et le PAQ (Plan Assurance Qualité) fournis par l’entreprise, incluent un volet environnement. En cas de non-respect de ces clauses, le cahier des charges mentionnera les cautions ou retenues de garantie pouvant être exigées. Egalement, un accompagnement de la maîtrise d’ouvrage par un ingénieur écologue sera réalisé. Etre assisté tout le long de la Maîtrise d’œuvre par un ingénieur écologue permet de

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garantir une meilleure efficacité des opérations menées pour limiter les impacts sur la faune et la flore et d’ajuster les mesures et options en fonction des contraintes environnementales découvertes au fur et à mesure du projet. En effet, cette mission d’assistance proposée aura pour objectif : . d’ajuster les données liées aux espèces patrimoniales en amont de la phase de travaux. Le but est de fournir à la Maîtrise d’ouvrage suffisamment d’éléments techniques pour ajuster le projet en conséquence (calendrier adapté, présence de stations de plantes protégées, zonage de protection des habitats sensibles) ; . de sensibiliser et d’informer les équipes de réalisation sur les contraintes environnementales et de répondre aux éventuelles questions techniques nécessitant par exemple des ajustements de mesures compensatoires…

1.3.4 Planning des travaux Un planning de travaux précis devra être défini en fonction des contraintes spécifiques à chaque zone concernée. Ce planning permettra de mettre en cohérence : . Les différentes phases de travaux sur un même site ; . L’ordonnancement des phases sur un même site et entre les différentes zones ; . Le regroupement des opérations en une même zone. Cette organisation permettra de limiter les nuisances pour le voisinage et les opérations de remise en état. Les professionnels riverains seront informés du plan et du phasage des travaux.

1.3.5 Propreté du chantier L’entreprise de travaux s’engagera à tenir le chantier, les abords du chantier, et les voies publiques alentour, en état de propreté. Les prestations de propreté suivantes seront respectées : . mise en place de bennes de collecte des déchets, . bacs de décantation pour les eaux souillées, . nettoyage régulier des abords du chantier pour éviter les dépôts de «déchets sauvages», . élimination des déchets du site. Les installations du chantier (base de vie, aires de stockage, voiries…) seront maintenues en bon état, pour les risques de dégradations ou d’accidents.

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Chapitre 2 Impacts et mesures sur le milieu physique

2.1 Structure du sol et du sous-sol

2.1.1 Synthèse des enjeux La synthèse des enjeux concernant le sol et le sous-sol est présentée dans le tableau ci- dessous. Caractérisation de Thème Etat initial l’enjeu La plateforme remblayée a une côte comprise entre 90,50 m NGF Topographie Négligeable et 92,50 m NGF. 3 coupes lithologiques de remblais présentes (du moins profonds au plus profonds): Contexte - caillouteux ou graveleux Modéré géotechnique - graviers et galets sableux très compacts - marnes grises

2.1.2 En Phase travaux

2.1.2.1 Impacts en phase travaux

a. Impacts de l’aménagement de la plateforme Les sols présentement en place correspondent à une estacade créée par plusieurs remblaiements entre 1965 et 1990. Actuellement, la plateforme, insubmersible, s’étend à une côte comprise entre 90,50 et 92,50 m NGF. La topographie générale du site ne sera pas modifiée, l’opération de préparation du terrain consistera en un nivellement au droit des voiries seulement. La terre végétale sera décapée sur une épaisseur d’environ 30 cm.

 Impact direct permanent négligeable

b. Impacts de l’opération de dragage L’opération de dragage n’aura aucune incidence sur le sol et sous-sol de la zone de projet.

 Impact nul

c. Impact de la construction du quai La construction de quai n’aura aucune incidence sur le sol et sous-sol de la zone de projet.

 Impact nul

2.1.2.2 Mesures associées à la phase travaux et effets résiduels Aucune mesure spécifique au sol et sous-sol en phase travaux n’est nécessaire.

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