Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Samedi 19 mars La Pompe moderne | et invités

Dans le cadre du cycle Brassens ou la liberté Samedi mars 19 Du 16 au 19 mars | Les Wampas et invités Wampas Les |

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,

à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr moderne La Pompe Cycle Brassens ou la liberté

Même s’il a fait beaucoup d’émules, Brassens reste inimitable. Qui se risquerait d’ailleurs à reproduire son ton si personnel ? Peut-être dans la simplicité (seulement apparente) de son répertoire y a-t-il quelque chose d’intimidant ou d’intouchable. Cela n’a pas empêché les chanteurs du monde entier de reprendre ses mélodies. Alex Kapranos, du groupe Franz Ferdinand, en est friand, par exemple. Et le trompettiste de jazz Dave Douglas a enregistré Les Croquants avec son Tiny Bell Trio. Preuve que les mélodies de Brassens peuvent même se passer de texte.

Au fond, chacun entretient une relation particulière avec l’univers de Brassens. Que ce soit Didier Wampas, qui l’a redécouvert adulte après l’avoir – punk oblige – détesté enfant, quand ses parents l’écoutaient. Ou Emily Loizeau, fan de longue date, qui interprète La Complainte des illes de joie sur un de ses albums. Ou encore La Campagnie des Musiques à Ouïr, pour qui Brassens est un merveilleux tremplin à faire swinguer l’imaginaire. Et enin Rodolphe Rafali, qui entretient depuis plusieurs années la lamme d’un répertoire dont il souligne avec brio les accents manouches, rappelant au passage l’admiration de Brassens pour Django Reinhardt, un de ses modèles avec Charles Trenet. Les chansons de jeunesse de Brassens encore inédites témoignent de l’inluence qu’eurent sur lui le Fou Chantant et le swing, omniprésent à l’époque.

En 1940, débarqué à Paris chez sa tante Antoinette, Brassens apprend seul à jouer du piano. C’est sur cet instrument qu’il composera toutes ses chansons, les transposant ensuite à la guitare. Un des premiers chanteurs à s’accompagner à la guitare, il jouait sur un modèle classique mais avec des cordes en métal. Revenu pour une permission de quinze jours du camp de Basdorf en Allemagne, où il a passé un an dans le cadre du STO (service de travail obligatoire), Brassens se cache impasse Florimont chez son amie Jeanne. Il y restera jusqu’en 1966. C’est là, au numéro 9, qu’il va lire (beaucoup), écrire (abondamment) et peauiner son art en travaillant tous les jours à se forger un répertoire dont il ne sait pas encore s’il l’interprétera lui-même. Seuls ses amis proches ont la primeur des chansons qu’il compose à l’époque, et dont il n’est pas complètement satisfait : Le Gorille, Brave Margot, Hécatombe, J’ai rendez-vous avec vous…

Pendant ces longues années d’apprentissage (de 1944 à 1952), Brassens met en place une méthode de travail qu’il ne modiiera pas par la suite. Il refusera toujours, par exemple, d’enregistrer un disque sans en avoir d’abord rodé le répertoire sur scène, en général à Bobino. Cela lui permettait d’entrer en studio dans des conditions optimales ; une ou deux prises, pas plus, pour chaque chanson. Mais cela avait le don d’agacer sa maison de disques puisque de ce fait les concerts ne pouvaient pas servir à promouvoir le nouvel album. Habitué à se lever à cinq heures du matin et à se coucher avec les poules, Brassens était à tous égards un artiste atypique. Les tournées et les concerts l’obligeaient à faire des entorses à ses habitudes. Comme il ne cessait de modiier ses chansons, il en existait plusieurs versions. Ce qui explique pourquoi il se méiait d’un possible trou de mémoire et s’appuyait, quand il était sur scène, sur des panneaux dissimulés que lui montrait son ami Pierre Onteniente, surnommé « Gibraltar ». La rançon du perfectionnisme… Quand on pense qu’aujourd’hui les chansons de Brassens sont sur toutes les lèvres !

Hugues Le Tanneur DU MERCREDI 16 AU SAMEDI 19 MARS

MERCREDI 16 MARS – 20H VENDREDI 18 MARS – 20H SAMEDI 19 MARS – 20H

Brassens aujourd’hui Les Étrangers familiers, un salut à Première partie : Georges Brassens The Ultimate Joann Sfar, Olivier Daviaud, conception, direction artistique La Campagnie des Musiques à Ouïr La Pompe Moderne Loïc Lantoine, chant Georges, guitare, voix, direction Bertrand Belin, chant Éric Lareine, chant Karl-Heinz Louverture, babasse, Thomas Fersen, chant Denis Charolles, percutterie, arrosoir, trompette, chœurs JP Nataf, chant graviers, clairon, guitare, chant Chef Shaolin, clarinette, Thibault Frisoni, guitare Julien Eil, lûte traversière, clarinette synthétiseurs Daniel Béja, guitare basse, saxophone, synthétiseur Véro de Champigny, batterie, Martin Gamet, contrebasse Loïc Laporte, saxophone, lûtes, trombone, chœurs guitares, banjo, chant Amsterdam Klezmer Band Alexandre Authelain, saxophone, Seconde partie : Jasper de Beer, contrebasse, banjo clarinette, synthétiseur J’aime pas Brassens Job Chajes, saxophone alto, rapes François Pierron, contrebasse Alec Kopyt, voix, percussions Les Wampas et invités Gijs Levelt, trompette Didier Wampas, chant Joop van der Linden, trombone, SAMEDI 19 MARS – 15H Niko Wampas, batterie, chœurs percussions FORUM Phil Almosnino, guitare, chant Janie van Strien, clarinette Jean-Mi Lejoux, basse Theo van Tol, accordéon Brassens ou la liberté Tony Truant, guitare, chœurs

15h Table ronde JEUDI 17 MARS – 20H Animée par Vincent Josse, journaliste, avec la participation de Emily Loizeau invite le conteur Joann Sfar, Clémentine Deroudille, André Ze Jam Afane commissaires de l’exposition Brassens ou la liberté, Olivier Daviaud, Emily Loizeau, piano et chant concepteur sonore André Ze Jam Afane, conteur Olivier Koundouno, violoncelle 17h30 Concert Cyril Avèque, batterie François Puyalto, basse à Georges Brassens Csaba Palotaï, guitare Rodolphe Rafalli, guitare Philippe Cuillerier, guitare Max Robin, guitare Théo Girard, contrebasse

3 EXPOSITION Licences 1041550-1041546-1041547 Licences

Philippe Ravon Philippe Conception graphique : : graphique Conception

Exposition 2011 au Musée de la musique Sfar Joann

imaginée par © : Illustration

Clémentine Deroudille et Joann Sfar © ADAGP Paris 2011 2011 Paris ADAGP © du 15 mars au 21 août 2011 Pierre Cordier Cordier Pierre

Billet-coupe ile en vente sur www.citedelamusique.fr : Photo Nocturne le vendredi jusqu’à 22 heures Porte de Pantin Cité de la musique www.citedelamusique.fr 01 44 84 44 84

PUB NPC BRASSENS.indd 1 10/03/11 16:37 SAMEDI 19 MARS – 20H Salle des concerts

The Ultimate

La Pompe Moderne Georges, guitare, voix, direction Karl-Heinz Louverture, babasse, trompette, chœurs Chef Shaolin, clarinette, synthétiseurs Véro de Champigny, batterie, trombone, chœurs

entracte

J’aime pas Brassens

Les Wampas et invités Didier Wampas, chant Niko Wampas, batterie, chœurs Phil Almosnino, guitare, chant Jean-Mi Lejoux, basse Tony Truant, guitare, chœurs

Fin du concert vers 22h30.

5 La Pompe Moderne : The Ultimate

Il s’appelle Georges. Tout le monde ne peut pas s’appeler Durand. Et revendique haut et fort son attachement à Brassens – au point de donner à sa façon pas vraiment triste une relecture des musiques populaires d’aujourd’hui dans le style inimitable du Sétois. Georges, ou mieux le Grand Georges comme il se nomme lui-même, n’est pas qu’une idée farfelue, un concept loufdingue oublié sitôt énoncé. Non, Georges c’est du sérieux ! Imaginez Diam’s, IAM, la Compagnie Créole, Trust, Daft Punk interprétés par le fantôme de Brassens. Un télescopage temporel aussi improbable qu’hilarant. C’est précisément à quoi s’applique La Pompe Moderne, formation emmenée par Georges et rassemblant quelques passionnés de la musique de Brassens. Deux albums et de nombreuses tournées ont permis au groupe d’imposer ses parodies inversées mâtinées d’humour pataphysique à la sauce sétoise, Plus dur, meilleur, plus rapide, plus fort et Greatest Hits. À sa façon farouchement décalée et chahuteuse, La Pompe Moderne est la preuve que l’esprit frondeur de Brassens n’a pas manqué d’émules. Leurs concerts tiennent du spectacle et même du happening ironico-poétique. Georges y est soutenu par une poignée de idèles aux noms révélateurs : Véro de Champigny à la batterie, au trombone et aux chœurs, Karl-Heinz Louverture à la basse, à la trompette et aux chœurs, et Chef Shaolin à la clarinette et aux synthétiseurs.

Les Wampas : J’aime pas Brassens

Brassens punk ? La chose est improbable. Certes l’auteur du Gorille et de La Mauvaise Réputation n’a cessé d’aicher des positions anarchistes intransigeantes que ni les années, ni le succès ne parviendront à émousser. Mais Brassens ne sera jamais un modèle pour la génération no future, pas plus que pour ses émules de la foisonnante scène rock indépendante française des années 1980. Le temps et l’histoire sont passés par là. Mai 68, le rock et l’efervescence iconoclaste du punk. Rien d’étonnant donc si Didier Wampas clame haut et fort « J’aime pas Brassens ». Formés en 1983, les Wampas aichent à leurs débuts un look dans le sillage des Cramps tout en faisant un clin d’œil aux – chacun des membres du groupe ajoute le nom Wampas à son prénom. Dotés d’un solide sens de la dérision, ils mêlent allègrement punk et yéyé, leurs chansons lorgnant aussi bien vers Mike Brant que Johnny Halliday, sans oublier une admiration indéfectible pour les Beach Boys. La voix haut-perchée de Didier Wampas constitue la touche inimitable de ce groupe qui fait ses armes au sein d’une scène particulièrement féconde, partageant l’aiche avec moult formations mythiques de l’époque comme la Mano Negra, les Satellites, les Garçons Bouchers ou les Bérurier Noir.

Au il du temps, les Wampas vont connaître pas mal de transformations, notamment avec l’apport de la guitare surf-rock de Marc Police qui intègre le groupe en 1985 ainsi que l’arrivée du batteur Niko. Paradoxe : de toutes les formations nées dans ces années-là, les Wampas sont aujourd’hui la seule encore en activité. Pourtant le groupe a dû afronter pas mal de crises – en particulier

6 le suicide de Marc Police en 1991, qui aurait pu mettre un point inal à l’aventure. Mais c’était compter sans l’opiniâtreté de Didier Wampas. Avec l’arrivée de Philippe Almosnino à la guitare, les Wampas connaissent un nouveau départ. Ils signent chez BMG et en 1993 enregistrent leur quatrième album, Simple & Tendre, aux studios Abbey Road. La même année, ils passent à l’Olympia. Preuve que non seulement les Wampas ont la vie dure mais qu’ils ont aussi le vent en poupe, atteignant même au statut de groupe culte. En 1995, un nouveau disque, Trop Précieux, est enregistré à Austin (Texas). Sans nostalgie, les Wampas deviennent peu à peu les seuls représentants d’une scène désormais disparue. Pour autant leur musique se caractérise par une fraîcheur intacte, un brin de naïveté, de tendresse, d’énergie punk irréductible, ainsi qu’un humour bien trempé et parfois mordant. Plusieurs stations de radios et chaînes de télévision refuseront notamment de difuser la chanson Chirac en prison… Il y a chez les Wampas une capacité à se renouveler sans pour autant renier ce qui a fait leur marque de fabrique. Ainsi Didier Wampas, qui autrefois n’aimait pas Brassens dont les disques passaient en boucle chez ses parents, redécouvre aujourd’hui l’auteur d’Hécatombe. Celui qu’il prenait pour un chanteur pépère légèrement rasoir lui apparaît à présent comme un auteur hors pair. D’où son souhait de lui rendre hommage en racontant comment, pendant des années, il est passé à côté de Brassens pour apprécier désormais dans sa pleine mesure la poésie teintée d’ironie et la grâce si attachante de ce chanteur inimitable.

Hugues Le Tanneur

partenaire de votre événement partenaire de votre émotion

www.telerama.fr 7 Et aussi…

> CONCERTS MARDI 10 MAI, 20H > SALLE PLEYEL

LUNDI 11 AVRIL, 20H Ciné-mix SAMEDI 14 MAI, 20H

Katerine, Francis et ses Peintres : Le Voyage fantastique Sylvain Luc & friends les reprises en concert Film de Richard Fleischer Musique live de Jef Mills Première partie : Philippe Katerine, chant François Ripoche, saxophone, clavier Sylvain Luc, guitare

et machines > MUSÉE Bireli Lagrène, guitare Frédéric Chifoleau, basse Gilles Coronado, guitare Exposition Brassens ou la liberté Deuxième partie : Chistophe Lavergne, batterie Du 15 mars au 21 août 2011 Tarif : 8 €, moins de 26 ans : 5 € Sylvain Luc, guitare Richard Bona, basse MARDI 19 AVRIL, 20H André Ceccarelli, batterie Des mini-concerts auront lieu Thierry Eliez, piano Première partie : régulièrement dans l’exposition. Un musicien y interprète des chansons Warhol’s Surfaces de Brassens, tout en invitant le public > MÉDIATHÈQUE à se joindre à lui. Scanner Les paroles des chansons sont mises à … de regarder dans les « Dossiers la disposition des chanteurs d’un jour, pédagogiques » : Deuxième partie : certaines sont accessibles en braille. Les Amis de Brassens

« 13 Most Beautiful… Songs for Andy Les vendredis du 18 mars au 24 juin de … de regarder : Warhol’s Screen Tests » 19h à 19h30 et de 20h à 20h30 Georges Brassens : l’anticlérical modéré, Les samedis du 2 juillet au 20 août les images de sa vie par Armand Dean & Britta de 15h à 15h30 et de 16h à 16h30 Isnard • Georges Brassens : elle est à Michael Dean Wareham, chant, guitare toi cette chanson • Numéro 1 : Georges Britta Phillips, chant, basse, claviers Gratuit avec le billet d’entrée de l’exposition Brassens : Émission TV, première Matt Sumrow, claviers, guitare difusion le 19/11/1977 de Maritie et Anthony LaMarca, basse, guitare, Gilbert Carpentier et François Chatel samples, batterie LES DIMANCHES 20 ET 27 MARS, DE 14H30 À 16H … d’écouter : Inédits de Georges Brassens (archives SAMEDI 7 MAI, 20H Jouer Brassens 1953-1980) par Georges Brassens • Visite-atelier Greatest Hits par La Pompe Moderne Cinémonstre Pour adultes et enfants à partir de 7 ans Never trust a Live! par les Wampas 1041550-1041546-1041547 o Remix des trois ilms d’Enki Bilal : Bunker … de lire : > COLLÈGE Palace Hotel, Tykho Moon et Immortel, Brassens poète érudit par Bertrand ad vitam Redonnet • Georges Brassens par LE MERCREDI DU 30 MARS Louis-Jean Calvet • Les manuscrits de AU 15 JUIN, DE 19H30 À 21H30 Enki Bilal, intervention vidéo Brassens : chansons, brouillons et inédits Goran Vejvoda, son et musique par Alain Poulanges et André Tilleu Brassens Cycle de 10 conférences Imprimeur FOT | Imprimeur FRANCE REPRO | Licences n

Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Marina Ilic-Coquio | Stagiaires : Delphine Anquetil, Anna Soliman