Les Ornements De La Femme : L'éventail, L'ombrelle, Le Gant, Le Manchon (Ed
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Les ornements de la femme : l'éventail, l'ombrelle, le gant, le manchon (Ed. complète et définitive) / par Octave Uzanne Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Uzanne, Octave (1851-1931). Auteur du texte. Les ornements de la femme : l'éventail, l'ombrelle, le gant, le manchon (Ed. complète et définitive) / par Octave Uzanne. 1892. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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U. qui réussissent le mieux à fixer le succès , et même parfois à asseoir la réputation. – Tel auteur que vingt ouvrages de solide érudition ou de diserte philosophie n'avaient pu mettre en reliefdans l'espritpublic se voit tout à coup acclamé etpoussé vers une sédui- sante notoriété pour quelque petite bluette aimable, secondaire laquelle mais , sur il n'avait embarqué aucune espérance. – Ainsi va la vie, et point ne devons nous en émouvoir; la facture d'un médiocre vaudeville tissé de pitreries hilarantes consacrera la gloire de quelque vulgaire Grimaud de lettres, alors que d'autre part un écrivain de vague génie ne parviendra point à conquérir la lumière de la publicité ou à trouer le silence de l'éclat de son nom, à l'aide depublications estimables ou de livres nobles, sérieux, témérairesetélevés. C'est un peu à ce destin ironique et cruel que je dois le succès de cette série de petits opuscules qui parurent successivement, il y a onze et douze ans, sous ces titres de L'ÉVEN- TAIL L'OMBRELLE, LE GANT, LE MANCHON. Je sais bien que ces livresvenaient au monde de la librairie avec un luxe inaccoutumé; ils sortaient despressesavec des grâcesnouvelles, des illustrations inédites, des enjolivements merveilleux. – Paul Avril, leur décorateur, s'était, sous ma direction, livré à des débauches d'art mignon, à des orgies de coquetteriespic- turales et ornemanesques d'un goût à lafois maniéré et exquis; je n'ignore pas non plus que lesfemmes auxquelles s'adressaient ces livres-albums vêtus de soie et enguirlandésde faveurs devaient, mieux que quiconqued'autre sexe, en apprécier l'élégance et le raffinement, et par là même en assurer le débit. Je pensais toutefois que la gloire de ces keepsakes déco- ratifs atteindrait principalement l'éditeur- innovateur, assez inventifet audacieuxpour avoir permis ces mariages de typographie et détaille-doucepolychromerompant avec toutes les traditions ordinaires des ouvrages de luxe; mais je ne me serais jamais imaginé, je l'avoue, que cespetitesmonographiesféminines attireraientsurmonnom unesoudainenotoriété aussi grande, et que je deviendrais, par ce temps d'humeur catalogueuse qui pousse à étiqueter tout homme: l'Auteur de l'Éventail. Cependant, ce fut ainsi que, durant de longs jours, je me sentis immatriculépar l'opi- nion oiseuse et inconsciente; ce fut sous ce qualificatifque ma réputationvagabonde s'en- registra pour l'Étranger, et cette féroce estampille, cette épithète de Nessus, je ne suis pas encore bien convaincu depouvoir absolu- ment m'enfaire, commeje le voudrais, de sitôt la complète ablation. C'est en vain, depuis lors, que j'ai élevé périodiquementprès de trente volumes succes- sifs de diverses revues de littérature, d'art et d'encyclopédie, en vain queje me suis essayéà faire revivre l'esprit galant des conteurs d'au- trefois, toujours en vain que j'ai produit des études démesurémentpersonnelleset des livres de psychologieféminine ou plutôt de « fémi- publications cri- nitépsychologique »» : quinze tiques, esthétiques, historiques n'y ont point suffi, et je me vois souvent encoreclassé, lorsque je ne m'entendspas verbalement appeler, sous étonnante, inexorable imbécile cette tenace, , dénomination de : l'Auteur de l'Éventail. Or donc, je l'ai relu tout dernièrement cet Éventail baptismal, j'ai relu également l'Om- brelle , le Gant, le Manchon: les ai consul- téspour eux-mêmes,à longue échéance, d'esprit rassis avec unevision critique absolue et nette; laplume en main, il m'est venu lapensée de les châtier, de les polir un brin, de les distraire de leur cadre enjoliveur, ces livres sifêtés, et, à l'occasion d'une Exposition des Arts de la femme qui vient de s'ouvrir, j'ai pensé, avec une certaine malice subtile, qu'il serait amu- sant et curieux de lesjeter de nouveau à la tête de leur bonpublic idolâtre. Seulement fois-ci, n'est plus , cette ce aux iconophiles que je m'adresse, mais à ces let- trés qui prétendent lire, apprendre et con- naître. J'ai tenu à accoupler en un seul petit volume portatif ces deux majestueux in- octavo, dont les exemplaires d'édition origi- nale, aujourd'hui rares, recherchés et payés au poids de la vanité ou de lapassion biblio- philesque, sontpresquetous aux mains d'ama- teurs qui les ont fait couvrir avec magnifi- cence par les maîtres de la bibliopégie moderne avant de les enfouir, sans doute vierges et inlus, dans la nécropole de leurs vitrines. Ils apparaissent aujourd'hui, ces livres à succès, sobres, sans pompes ni apparat, nus, humbles, presque Jansénistes, à peine égayés par de légères vignettes, de telle manière qu'ils puissent affronter la lecture, en raison de leur menue science et de leur érudition sautillante et sans apprêt : c'est selon moi devoir de contrition d'humilité, de un , repos de conscience, que de ramener dans la norme du Livre ces fantaisistes chapitres naguère conduits en gala de procession dans un cor- tègefastueux de gravures polychromes. En mettant sous les yeux du public, trop souvent ami des impostures de l'opinion, ces divers ouvrages de monographies féminines, dépourvusdes somptuosités d'antan qui surent les enorgueillir, il me plaît de lui dire, ainsi que le La Grange des Précieuses de Molière, après qu'il eut ordonné de dépouiller Jodelet etMascarilledeleurshardesusurpées: « Main- tenant, en tel état qu'ils sont, vous pouvez continuer vos amours avec eux tant qu'il vous plaira; je vous laisse toute sorte de liberté pour cela, et j'espère même que vous daignerez y prendre plaisir. » Mais ici ni Jodelet ni Mascarille ne sau- raient être confondus. Ces livres d'érudition madrigalesque et de science galante se com- plaisent en leur humble tenue d'office; ils n'ont plus rubans, ni « petite oie », élégances suprêmes ni ajustements du dernier goût; ils se redressent toutefois avec hauteur dans la fierté de leur simplicité, soucieux de séduire encorepar lapropreaisance deleursproposet par l'allure ingénieuse de leur personnalité. Allons, Cathos !... – Allons, Madelon !... Précieuses maniérées des Bureaux de Répu- tation, veuillez vous montrerfavorables à ces œuvres désillustrées ; si vos yeux n'y ont plus l'espiègle joie des vignettes entrevues à chaque page, votre esprit du moins trouvera dans ces successifs chapitres la quintessence historique de vos ornementspréférés. – Moins distraites par les bagatelles hors texte et les commen- tairesdudessin, vous vous hausserez, croyez-le, au rang des Femmes savantes, et bientôt vous serez abondamment renseignéesjusqu'au tré- fonds de l'esprit sur ces accessoires de votre beauté délicate, l'Éventail, l'Ombrelle, le Gant, le Manchon.