Arto Lindsay

Encyclopedia of Arto

Sore le 20 Mai 2014 Chez Ponderosa/harmonia mundi

REVUE DE PRESSE

------

Extraits de Presse:

« Raffinement et minimalisme sont sa signature, avec ce « Arto Lindsay, promène des airs dégingandés, il est fil créatif en subtil équilibre entre le son new-yorkais et la fluide, rieur, avec juste ce qu’il faut de crispation musique brésilienne, qui sous-tend sa discographie. » urbaine pour signifier ses accointances new- Libération – 9 Juin 2014 yorkaises. » Le Monde – 12 Juin 2014 « Arto Lindsay invite avec ce double album à nous pencher sur une dimension plus personnelle de son « Mon premier est fait de douceur. Mon second est talent, toujours marqué du sceau de l’ambivalence. » un chaos radical. Mon tout éclaire en deux CD la Mondomix – Mai/Juin 2014 foisonnante créativité de l’inclassable Arto Lindsay. » Télérama ffff– 7 Juillet 2014 « Un brin d’atonalité et pas mal d’hors champ, la mise en sons de cette sélection révèle les sublimes failles d’un « Avec cette Encyclopedia, Arto nous dévoile les ambitieux amoureux qui manie avec grâce pop et jazz. » deux facettes de son univers musical, l’une populaire Jazz News – Juin 2014 et ancrée dans les traditions du Brésil, l’autre plus sombre et tourmentée, issue des influences de la « Encyclopedia of Arto présente sa musique dans ses scène No Wave new-yorkaise de la fin des années plus nets contrastes : le premier disque compile des 70. » bossas suaves et intimistes fragilisées par la voix Nouvelle-Vague.com – 16 Avril 2014 blanche de Lindsay, le second est une captation en live de l’homme se livrant à des expériences bruitistes, « Sa voix diaphane et lasse de vrai-faux bossa saccage punk qui vient affermir plutôt qu’entamer noviste et son jeu de guitare noisy et joyeusement l’admiration suscitée par le premier album. » abstrait y font merveille. » Les Inrocks.com – 27 Mai 2014 Jazz Mag – Juin 2014

« Un parcours aussi varié qu'innovant définit la musique d'Arto Lindsay, entre rythmes poétiques du Brésil et jazz- rock déjanté des clubs New-Yorkais, pour délivrer une oeuvre unique, édifiante. » France Inter – 8 Juin 2014

------Musique, vidéos, photos, biographies, documents à télécharger à l’adresse suivante : hp://www.accent-presse.com/actualites/arto-lindsay/ ------

Radio

FIP Radio – Sélection FIP Mois de Juin 2014 http://www.fipradio.fr/selection/2014-06

France Musique – « Label Pop » – 2 Juin 2014 – Playlist http://www.francemusique.fr/emission/label-pop/2013-2014/yann-tiersen-en-session-06-02-2014-22-30

France Inter – « Summertime » - 8 Juin 2014 – ITW + Live http://www.franceinter.fr/emission-summertime-entre-le-bresil-poete-et-lamerique-electrique-arto-lindsay-en-toute-liberte

France Culture – «Le Rendez-Vous » - 6 Juin 2014 – Live http://www.franceculture.fr/emission-le-rendez-vous-le-rdv-du-06062014-en-direct-du-palais-de-tokyo-avec-yves-camdeborde- sebasti

Presse

Télérama Sortir - 28 Octobre 2014 - Papier

Télérama – 7 Juillet 2014 - Chronique

Le Monde – 12 Juin 2014 - Papier

Libération – 9 Juin 2014 - Papier

Mondomix – Mai/Juin 2014 - Chronique

Jazz News – Juin 2014 - Chronique

Jazz Magazine – Juin 2014 - Chronique

Web

Les Inrocks.com – « Le Monde Des Musiques du Monde (36) » - 27 Mai 2014 - Chronique http://www.lesinrocks.com/2014/05/27/musique/monde-musiques-du-monde-36-11506596/

Nouvelle-Vague.com – 16 Avril 2014 - Chronique http://www.nouvelle-vague.com/arto-lindsay-encyclopedia-of-arto/

------28 Octobre 2014 0123 12 culture Vendredi 13 juin 2014

Les chercheurs de l’Ircam LeBrésiletsondouble,selonArtoLindsay ouvrent les portes Passé par New York, le Nordeste et Rio, le chanteur compile son art «bruitiste»etbalancé de leurs laboratoires Rencontre 12 Juin 2014 L’institut parisien met ses innovations sonores rto Lindsay, compositeur, àdisposition des visiteurs, samedi 14 juin guitariste, promène des airs A dégingandés, il est fluide, rieur,avecjustecequ’ilfautde cris- Musique Le secret:unpetit palet contenant pation urbaine pour signifier ses des capteurs de mouvements, accointances new-yorkaises. Né en eveuxfairesortirlamusiqueélec- connecté en Wi-Fi àune applica- 1953 àRichmond (Virginie), Arto tronique des ordinateurs et l’em- tion pour smartphone ou ordina- Lindsay aaccompagné la commu- J menerdans larue!»BrunoZam- teur.Celle-ci transforme les mou- nauté sous haute tension des John borlin,chercheur en informatique, vementsensons et rythmes dans Zorn, , Laurie incarne les nouvelles ambitions de un univers sonore laissé au choix Anderson, , David Byr- l’Institut de recherche et coordina- des musiciens, par exemple le hip- ne… En prime, il «fut, est et sera » tion acoustique/musique (Ircam). hop ou le rock. En interagissant un membre influent de la tribu Ce centre de recherche àl’interface avec d’autres musiciens munis du bruitiste, Aturma do barulho, pré- des arts et des sciences lance pour même dispositif, on crée de vérita- cise le musicien en portugais du lapremièrefois une opérationpor- bles «joutes musicales». Là enco- Brésil,pays où il est arrivé àl’âgede tes ouvertes, du 12 au 18juin, dans re, le public pourra s’essayer àcet- 3ans, qu’il aquitté pour New York, le cadre du festival Manifeste. te technologie sur la place Igor- avant d’y reveniren2004. Bruno Zamborlin ysera àl’hon- Stravinsky. Depuis qu’avec son complice neur puisque son dispositif musi- En marge de ces démonstra- des Golden Palominos, Peter Sche- cal, baptisé Mogees, sera l’instru- tions,lesspectateurspourrontvisi- rer, il aproduit en 1989 Estran- ment vedette d’un concert àlaGaî- ter les laboratoires de l’Ircam. Tout geiro,album majeur de Caetano té-Lyrique, jeudi 12juin, puis mis à d’abordl’impressionnante «cham- Veloso, son influence sur la musi- disposition du public deux jours bre anéchoïque», également appe- quebrésilienne aété déterminan- plus tard sur la place Igor-Stravins- lée chambre sourde, dans laquelle te. Il aapporté l’idée du chaos dans ky, dans le 4e arrondissement de tout son est absorbé par un systè- cet univers de balancement. En Paris. me de mousses en forme de diè- 1981, le journaliste américain Les- Le Mogees, pourtant, ne paye dres et polyèdres. Là, les cher- terBangs rédigeait, pour l’hebdo- pas de mine :ilressemble àun cheurs étudient les sons émis par madaire Village Voice,unmanifes- petit pilulier, que l’on colle sur les instruments, sans qu’aucun teen faveur desmusiques «tentées échonevienneperturberlesmesu- par le bruit ».Critique redouté, Envie de rendre une res. «Nous analysons l’évolution Bangs inscrit au panthéon des ora- des clarinettes depuis le XVIIIe siè- ges sonores ATaste of DNA, de voix plus agréable ? cle, afin de concevoir un instru- DNA, le groupe où Arto Lindsay D’ajouter du caractère ment plus facile àjouer et plus tient la guitare, homogène»,raconte René Caussé, (1950-2013) la basse et les àundiscours chercheur àl’Ircam. machines àfabriquer des rythmes. ennuyeux ? Changement total d’ambiance Le jeune Américain possédait une avec la visite du studiooù est expé- douze cordes, mais n’avait aucune rimenté le son àtrois dimensions. idée du mode d’emploi. Alors, il la n’importe quelle surface dure. Il Vingt-cinq haut-parleursdisposés «racle, il la cogne » sans jamais suffitalors defrapper la surface, de en sphère offrent au visiteur l’im- jouer d’accord, précise Bangs. lafrotter, oudefaire toutautre ges- pression d’être au centre d’undis- Arto Lindsayest le fils d’un pas- te produisant desvibrations, pour positif conçu uniquement pour teurprotestant,quis’enfutévangé- créer des sons originaux et variés. lui. Piloté par un ordinateur, le son liser le Nordeste brésilien. Il gran- Cet «instrument »contient un se déplace dans toutes les direc- dit àGaranhuns, une ville de l’Etat microphone spécifique capable de tions,créant une atmosphère idéa- de Pernambouc, réputée pour son convertir les vibrations en signaux lepourcertainsmorceauxcontem- relief montagneux et ses nuits très électriques. porains. fraîches. La cité est au cœur d’un Ces derniers sont envoyés vers Leschercheurss’intéressentaus- Brésil profond, rural, entrepre- Le chanteur publie un double CD, «Encyclopedia of Arto». TIBOR BOZI/RETNA/DALLE un smartphone et transformés en si àlavoix parlée. Ils ont ainsi mis neur. Quand il arrive àNew York, sons par un logiciel. «Mogees au point un logiciel de modifica- Arto ales étoiles du ciel limpide de La pochette est une séquence de nico àRio, supporteur du Flamen- mondial. Tout est àdouble face, s’adresse aussi bien aux néophytes tion vocale baptisé Trax. Envie de l’Agreste dans les yeux. L’art quatre photos anciennes:unjeune go, acherché, en vain, des places l’Afrique est en guerre parce que qu’aux professionnels, chacun rendre une voix plus agréable ? contemporain lui apporte une homme blond saute d’une fenêtre, pour son fils, Noha, 10 ans. «Lavie nous sommes en paix. Quel regard invente sa façon d’interagir avec le D’ajouter du caractère àundis- vision curieuse des nouveaux cou- un ami tente de le retenir, il tombe. àRio est pesante, très chère, la cor- les gens du Sud peuvent porter sur son»,souligne son créateur. Une cours ennuyeux ?C’est possible, rants. «C’est mon père, il avait 18ans, il a ruption est d’une terrible évidence, une Europe où les migrants meu- danseuse s’est ainsi emparée de en jouant sur la hauteur du son, Grand, très mince, lunettes mis en scène ce faux suicide, àla mais la contestation actuelle est rentenabordant sesrivages lesplus l’instrument pour que chacun de maisaussi surleseffetsdeglotte,le fines, barbe grise, Arto Lindsay façonduphotomontage[Saut dans hautement salutaire, c’est une pauvres, sans que personne, et sur- ses pas crée de la musique. timbre, ou encore la mélodie voca- était de passage àParis, invité le le vide] d’Yves Klein »,sedivertit excellente prise de conscience. La tout pas l’Allemagne, ne lève un C’est la même philosophie qui a le. Al’Ircam, tout est musique. p 6juin par France Culture pour un créativité musicale est entière, les doigt?» conduitunautre chercheur, Nico- Cécile Michaut concert au Palais de Tokyo, l’un de «ARio, la créativité “bailes funk” continuent d’innover ArtoLindsay, qui atravaillé avec las Rasamimanana, àlancer la ces lieux d’art contemporain qu’il dans les favelas, de créer de nou- desartistes symboles de la négritu- start-up Phonotonic, après dix ans Portes ouvertes, dans le cadre du festi- affectionne. Il étaitauparavant en musicale est entière, veaux styles, comme le rasteirinho, de brésilienne, tels Carlinhos de recherches àl’Ircam. Il aconçu val Manifeste de l’Ircam, le 14 juin, place Allemagne, où il ajoué «une musi- les “bailes funk” sansjamais enregistrer de disque.» Brown ou le groupe afro Ilê Aiyé, se un jeu, Music Battle, sur lequel on Igor-Stravinsky et au Centre Pompidou, que très bruyante, avec un groupe Avant, dit-il,ilcollectionnait les réjouit que les Brésiliens s’aperçoi- crée desmusiques avec des gestes. Paris 4e.Manifeste.ircam.fr extraordinaire, l’orchestra Rumpi- continuent d’innover articles de presse surleBrésil, par- vent qu’il est faux de dire que «le lezz, de Salvador de Bahia, un dans les favelas, ce qu’ils étaient rares. Aujourd’hui, racisme au Brésil était plus doux orchestre de cuivres et de percus- «onlitdetoutpartout».«Ilyacom- qu’aux Etats-Unis. Cette idée du sions, très marqué par le candom- de créer de nouveaux me une peur du Brésil, parce qu’il métissage afait dubien car elle crée blé [religion afro-brésilienne].» styles» esttrès fort. C’estune peur commer- la puissance de l’espérance, mais Il publie la compilation Encyclo- ciale –l’Europe est tout autant effa- elle afait du mal, car elle aprovo- pedia of Arto,undouble CD. Le pre- rouchéeparl’Inde,maisl’idéequele qué le déni».Tout, répète Arto, est à mier contient douze titres enregis- Arto Lindsay. N’est-il pas étrange Brésiln’estpasunpayssérieuxajou- double tranchant.p trés de 1996 à2004 –ilacessé de placer son père pour une antho- te àlapeur :onnecomprend pas Véronique Mortaigne depuis de publier des disques, au logie personnelle ? «Ilfaut bien comment ça marche. Or, la corrup- profit de performances-défilés (à créer de la confusion, non ?» Arto tion et la violence ne sont pasréser- Encyclopedia of Arto, d’Arto Lindsay. Rio, New York, Tokyo, àParis pour Lindsay est àlacroisée des che- vées au Brésil, c’est un phénomène 2CDPonderosa. la Nuit blanchede2010), «comme mins, ces encruzilhadas,les carre- ceux des écoles de samba ».Le fours symboliques dans le vaudou second CD est un concert donné en et ses dérivés. Il fut un bohème du solo en 2011 dans l’immense club Lower East Side, migra àChelsea technoBerghaindeBerlin.Il ytritu- «avant la mue du quartier »,avant re ses propres compositions, mais que New York ne devienne «un aussi des classiques de la samba club pour millionnaires ». (Maneiras,popularisé par Zeca PourlaCoupedumondede foot- Pagodinho), du Chico Buarque, du ball qui commence, Arto, habitant Prince ou du Al Green. du quartier arboré de Jardim Bota- THÉÂTRE Un mois de concerts brésiliens pendant la «Copa» LA TRISTURA Materia Prima ESPAGNE LUNDI16JUIN 20H30 LES ABBESSES Coupe du monde oblige, le Brésil Gadu, complice de Caetano Velo- La vérité sort de la bouche des enfants prend pied en France jusqu’à la so. Le mardi 24juin, il faut aller mi-juillet. sentir ce que peut être le baile TEATROPRAGA Tear Gas PORTUGAL La Goutte-d’Or en fête, àParis, funk des favelas cariocas, avec MARDI 17 JUIN 20H30 THÉÂTRE DE LA VILLE (COUPOLE) opte pour le «verde-amarelo», Bonde do Role. Sur ce qui reste des ruinesd'Athènes, un voyage en toute liberté avec, samedi 21juin, jour de la Les 27, 28 et 29 juin, Bordeaux Fête de la musique, un carnaval profite de la Fête du vin pour se LENAKITSOPOULOU GRÈCE IRAN 1960-2014 de rue àpartir de 14heures, puis livrer au forro, une musique tra- Little Red RidingHood ! The First Blood ÀL’ARCDU16MAI AU 24 AOÛT 2014 «discoteca»àciel ouvert. ditionnelle du Nordeste. Des MERCREDI18JUIN 20H30 LES ABBESSES www.mam.paris.fr Dimanche22, le quartier devient cours d’initiation àladanse Le petit chaperon rouge tient sa revanche village festif, avec initiation aux forro seront suivis d’un grand danses brésiliennes, repas de bal au Garage moderne. DANSE voisins, bal et concert. Au carnaval tropical de Paris, les DANIELABREU Cabeza ESPAGNE Du 21 au 24juin, la Cité de la 4000 participants prévus, VENDREDI 20 JUIN 20H30 LES ABBESSES musique, àParis, organise un venus du Brésil et d’ailleurs, Intensité et douceur,une formidable plasticité du mouvement cycle «Sao Paulo/Rio de investiront la place de la Nation, Janeiro», avec, le 22juin, en tête samedi 5juillet, àpartir de 01 42 74 22 77 • theatredelaville-paris.com d’affiche, la chanteuse Maria 14heures. 26 • CULTURE LIBÉRATION LUNDI 9 JUIN 2014

«Ligne d’eau» encensé à Cluj L’OPÉRA Samedi soir, lefilmpolonaisLigne d’eau, deTomaszWasi- lewski (lire Libération du 31 mai), a reçu à Cluj, en Roumanie, «POPPÉE» le prix du meilleur film du Tiff, le festival international du RECOURONNÉE film cinéma de Transylvanie. Stockholm, del’Espagnol ÀGARNIER Rodrigo Sorogoyen, s’est octroyé le prix Transylvanie. Oubliez les bohémiennes 9 Juin 2014 àbarbefaçonConchita King Crimson remonte sur le trône Wurst de la Traviata à Selon le blog du guitariste anglais Robert Fripp, 68 ans, une Bastille, courez plutôt à reformation de King Crimson, son groupe phare de rock pro- Garnier assister au Cou gressif, est imminente. Avec, à la clef, une tournée en majesté ronnement de Poppée. des Etats-Unis prévue à l’automne. Et pour commencer, un Certes, le Concerto ita tour de chauffe albanais, le 9 septembre. liano de Rinaldo Alessan drini met quelques accords àcôté,etcertainsgarçons Clapton invoque l’esprit J.J.Cale (Sénèque, Néron…) ont du The Breeze (an Appreciation of J.J.Cale), d’Eric Clapton –conti- mal avec le diapason bas nuant post-mortem son œuvre croisée avec son inspirateur, comme avec la vocalise, l’elfe guitariste de Tulsa– sort fin juillet en «tribute to», star- sans doute Karine Des ring Mark Knopfler, Tom Petty, Willie Nelson, John Mayer, hayes offre t elle, hélas, Christine Lakeland, Don White ou Derek Trucks –outre Clap- une Poppée peu articulée Le guitariste et chanteur américain s’est installé au Brésil en 2004. PHOTO ANITTA BOA VIDA ton lui-même, au four et au moulin de ce mausolée de seize et monochrome. Mais reprises, dont They Call Me the Breeze enouverture. Amel Brahim Djelloul (Amore), la contralto Var ARTY Showcase surprise de l’Américain, ce lundi duhi Abrahamyan (Ottone), MÉMENTO Monica Bacelli (Ottavia), àParis,àlafaveurd’undoubleCDsortifinmai. Gaëlle Arquez (Drusilla), Kamilya Jubran & Werner Hasler Duo entre la Palestinienne sont fantastiques et, du joueuse d’oud et le trompettiste suisse Nouvelle Seine, découpage du drame par faceau3,quaiMontebello,75001 Cesoir,20h30et22h15 Bob Wilson à la projection Arto Lindsay du texte, la modernité de Ayo Folk de la chanteuse allemande d’origine nigériane Monteverdi sidère plus Folies Bergère, 32, rue Richer, 75009 Ce soir, 20 heures que jamais. E.D. «Le Couronnement de tel qu’en lui-même The Pains of Being Pure At Heart Noisy pop des teenagers Poppée». Palais Garnier, new-yorkais Machine du Moulin rouge, 90, boulevard de Clichy, 75018 75009. Jusqu’au 30 juin. ARTO LINDSAY même époque et adoubé par Conscient des profonds pro- Ce soir, 20 heures Rens.: www.operadeparis.fr CD: ENCYCLOPEDIA Brian Eno, son groupe DNA blèmes inhérents au pays OF ARTO (Ponderosa/ fait figure de pionnier de la (abyssal écart entre les clas- Harmonia Mundi). Ce lundi soir No Wave. ses sociales), mais Brésilien au Comedy Club, 42, bd Comme une carte d’identité dans l’âme (et même sup- Bonne Nouvelle, 75010. de cette dualité fondue, le porter de Flamengo, équipe Rens. : www.lecomedyclub.com double CD Encyclopedia of carioca), il confie: «Le Brésil Arto, sorti fin mai, reflète ces vit un moment difficile, les on ADN porte autant de deux enracinements. Un vo- choses doivent changer. Après cellules punk que d’en- lume 1 agrège les titres de ses l’annonce de la Coupe du S zymes tropicalistes. albums de 1996 à 2004, soit monde dans le pays, toute la L’Américain Arto Lindsay, OCorpoSutil,MundoCivili- frustration ressentie par les musicien «culte» de la scène zado, Prize, Invoke ou Salt, gens est remontée. Le coût de alternative new-yorkaise paru en 2004, avec le titre la vie a dramatiquement aug- autant que producteur péri- Personagem augimmickde menté, creusant encore les dif- phérique, connaît bien le guitare irrésistible. Le second férences.» Etd’évoquerlafi- Brésil, où sa collaboration est une récente captation live gure de l’homme brésilien, en 1989 avec Cae- tel que décrit par le père de tano Veloso, sur Dans la scène underground, Chico Buarque: un «homme , lui a cordial» malgré «un racisme ouvert les portes les amis du guitariste très présent, pas juste sociale- de la reconnais- s’appellent , ment mais aussi dans les rela- sance de ses pairs ou . tions humaines. Cela dit, le sud-américains. Brésil reste le meilleur endroit Raffinement et minimalisme en solo à Berlin. Plus noise, sur Terre». sont sa signature, avec ce fil avec un son tranché et ce jeu To u r n é e. Très occupé avec créatif en subtil équilibre en- de six-cordes unique parfois ses diverses productions, tre le son new-yorkais et la qualifié de «grincé». Arto Lindsay s’est davantage musique brésilienne, qui Rencontré au vol entre deux exposé sur scène en solo ces sous-tend sa discographie. sauts de Berlin à Bruxelles, le dernières années, fondant Cela s’entend à sa manière musicien, dont la voix récemment un groupe brasi- très personnelle de dompter épouse une nonchalance lo-new-yorkais avec lequel les outrances de la samba, toute brésilienne, évoque il part en tournée euro- d’en décaler les lignes dans «une sorte de conversation» péenne début juillet. La sa pop bilingue electro-arty entre ses deux versants «dif- France devra attendre pour aux arrangements four- férents mais liés. Les Etats- connaître ses dates locales millants de détails, voire Unis et le Brésil, s’ils semblent (pas encore fixées) en no- dans son art d’étirer la lan- très différents, ont des simili- vembre. Pour l’heure, le gueur bossa-nova. tudes. La première étant celle chanteur fera une apparition Nonchalance. Sans oublier de s’être bâtis sur l’esclavage, tardive ce soir, au Comedy le volet expérimental de ses une horrible réalité, à dépas- Club, où Rémy Kolpa Kopoul attaches à l’underground de ser». Depuis 2004, le sexa- ainvitéàsa«soirée musicale la scène downtown, où ses génaire est retourné vivre à après taf» l’Américaine Sa- amis s’appellent John Zorn, Rio, après une enfance pas- bina Sciubba, chanteuse des Marc Ribot ou encore John sée dans les environs de Re- Brazilian Girls. Mais chut, ce Lurie – avec qui Arto Lindsay cife (Pernambuco), avec ses mini-showcase de fin de fondait les Lounge Lizards à parents missionnaires pro- soirée est une surprise! la fin des années 70. Créé à la testants. DOMINIQUE QUEILLÉ 7 Juillet 2014

Difficile de résumer le parcours du guitariste rock américain Arto Lindsay, pionnier de la no wave (le groupe DNA) dans les seventies, agitateur bruitiste au côté de John Zorn et arrangeur brillant qui changea la face tropicaliste du Brésilien . Cette compilation, qui survole ces trente-cinq ans de funambulisme entre Bahia et New York, pop poétique et avant-garde radicale, n'y prétend pas. Elle fait mieux que ça : elle éclaire une démarche artistique, en deux disques aussi différents que complémentaires.

Sur le premier, douze enregistrements studio, gravés entre 1996 et 2004, évoquent ses foisonnantes collaborations — Amedeo Pace, , Vinicius Cantuária, Brian Eno... A cette somme intimiste de douceur harmonique et de délicates bizarreries répond le chaos expérimental du second disque : un live d'Arto Lindsay qui s'y livre en solo à des fantaisies plus déconstruites, enchaînant craquements de cordes erratiques et bruits métalliques inquiétants. Entre inédits et reprises férocement décalées (Erotic City, de Prince), il métamorphose aussi, guitare atone et voix destroy, trois morceaux du disque studio : des versions barrées, voire cosmogoniques (Prize), témoins d'une inventivité débridée. — Anne Berthod Mai/Juin 2014 Juin 2014 Juin 2014 16 Avril 2014 28 Mai 2014 16 Avril 2014 6 Juin 2014 8 Juin 2014 8 Juin 2014 Juin 2014 Juin 2014