V50-19 Mai Enquête Entraunes

RAPPORT D’ENQUETE

PREFECTURE DES ALPES-MARITIMES

Commune d’ENTRAUNES

Projet de réalisation d’une centrale hydro-électrique Demande d’autorisation environnementale Pétitionnaire : CH HYDRO

ENQUETE PUBLIQUE

du mardi 19 mars au mardi 23 avril 2019

Gérard MAUREL

Commissaire enquêteur 2

SOMMAIRE

I – OBJET DE L’ENQUETE 3 I - 1 – Contexte énergétique national et local 3 I - 2 - Historique du projet 4 I - 3 - Etat initial du projet 5 I - 4 - Projet de centrale hydroélectrique d’Entraunes 10

II – PROCEDURE ADMINISTRATIVE 15

II- 1 – Désignation du commissaire enquêteur 15 II- 3 – Dates de l’Enquête publique 16 II -4 – Permanences du commissaire enquêteur 16 II- 4 – Publicité 16 II -5 – Composition du dossier d’enquête 17

IV – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE 20 IV- 1- Réunions en Préfecture, visites à Entraunes IV- 2 – Présentation des dossiers IV- 3 - Textes qui régissent l’enquête

V-- OBSERVATIONS DEPOSEES LORS DE L’ENQUETE 25

- REPONSE AU PV DE SYNTHESE PAR LE PETITIONNAIRE

VI – CONCLUSION MOTIVEE DU COMMISSAIRE ENQUETE 40

VI- AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR 73

ANNEXE

CAHIER DES CHARGES ENVIRONNEMENTAL (pétitionnaire)

I - OBJET DE L’ENQUETE

Le demandeur est la SARL CH Hydro ********* Enquête Publique relative à la demande d’autorisation environnementale du projet de réalisation d’une centrale hydroélectrique sur la commune d’Entraunes

I – 1 - Contexte énergétique national et local

- Contexte énergétique national : La loi n°2015-992 du 7 avril 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, indique que la politique énergétique nationale a pour objectif de porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale en 2020 et à 32 % de cette consommation en 2030. A cette date, pour parvenir à cet objectif, les énergies renouvelables doivent représenter 40 % de la production. Pour atteindre les objectifs de la Politique énergétiques nationale, il faut donc : - Réduire le recours aux énergies fossiles ; - Diversifier les sources d’approvisionnement énergétiques ; - Accroître la part des énergies renouvelables dans la consommation finale.

- Contexte énergétique des Alpes Maritimes : Le territoire des Alpes-Maritimes est, historiquement, en situation de forte dépendance énergétique. En effet, on observe sur le département : - Des moyens de production d’énergie très faibles ; - Un réseau de transport d’électricité limité ; - De fortes importations d’énergie. La dépendance du réseau de transport à haute tension pour l’alimentation électrique des Alpes-Maritimes est très forte. Elle atteint 90 % dans l’Est de notre Région. C’est dans ce contexte énergétique local complexe et contraint que se présente ce projet de centrale hydroélectrique à Entraunes. I - 2 – Historique du projet

La société CH HYDRO, représenté par Jean Marc Bouchet en sa qualité de Gérant, est immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Béziers. Elle appartient au

Préfecture des Alpes-Maritimes - Commune d’ENTRAUNES Projet de réalisation d’une centrale hydro-électrique - Pétitionnaire CH HYDRO Enquête Publique du mardi 19 mars au mardi 23 avril 2019 - N° E18000046 / 06 Commissaire Enquêteur : Gérard MAUREL 5 groupe QUADRAN dont le siège social est situé à : chemin de Maussac – Domaine de Patau – 34420 VILLENEUVE LES BEZIERS. Le groupe QUADRAN est un producteur indépendant majeur dans le domaine des énergies renouvelables. Son capital social est de 8. 260 769 €. En 2015, le groupe exploite pour son compte plus de 600 millions d’euros d’équipements de production d’électricité verte, éoliens, solaires, hydroélectriques ou biomasse. En 2016, QUADRAN a construit des centrales de production pour une puissance de 100 MW pour un investissement total de 150 M€. Ce groupe développe depuis 2013 sur la commune d’Entraunes un projet hydroélectrique total de 2,5 MW destiné à turbiner les eaux du fleuve Var dont la longueur totale est de 114 km de long. Le Var pour le projet d’Entraunes n’est pas classé en liste 1 et en liste 2 au titre de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques.

Le projet hydroélectrique porté par la société CH HYDRO est situé sur la commune d’Entraunes, dans le département des Alpes-Maritimes. Il est composé : - D’une prise d’eau sur le Var, en aval du village d’Entraunes à la côte 1241,30 NGF ; - D’une conduite forcée souterraine, d’une longueur de 2,4 km, acheminant l’eau depuis la prise d’eau jusqu’au bâtiment usine ; - D’un bâtiment usine, situé en rive droite du Var à la côte 1121,00 NGF ; - A la sortie de l’usine, l’eau sera ensuite restituée au Var à la côte NGF 1117,00.

Le bassin versant de ce projet hydroélectrique, en amont de la commune d’Entraunes, est d’une superficie de 49 km². Le 30 mars 2017, la Société CH Hydro a adressé un dossier de demande d’autorisation de projet hydroélectrique d’Entraunes à la Direction départementale des Territoires et de la mer des Alpes –Maritimes (services Eau et Risques). Ce dossier comprend : - Les pièces administratives ; - Une étude d’impact réalisée par le bureau d’étude Hydro – M ; - Une étude faunistique et floristique réalisée par le bureau d’études Tineetude Ingénierie ; - Le plan cadastral.

Le déroulement de la procédure d’instruction a permis, via la conférence administrative, de recueillir les avis des services compétents. Ces avis ont abouti à 3 compléments de la part du pétitionnaire : - Réponse au courrier de demande de compléments du 7 septembre 2017 (74 pages) ;

- Compléments n°3 à la demande d’autorisation - Note de réponse au courrier de la DDTM du 28 mars 2018 ; - Compléments n°4 à la demande d’autorisation – contrôle du débit réservé – Réponse n°2 au courrier de la DDTM 06 du 28 mars 2018. Le dossier étant considéré comme acceptable, il a été soumis à l’avis de l’Autorité environnementale par courrier du 17 août 2018. L’autorité environnementale dispose de deux mois pour émettre son avis. Ne s’étant pas prononcée dans le délai indiqué, l’autorité environnementale est réputée n’avoir aucune observation à formuler.

Dans un courrier en date du 31 octobre 2018 à Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes, Monsieur le Directeur Départemental des Territoires et de la Mer indique que le dossier doit être soumis à enquête publique régie par les articles R 123-1 à R123-27 conformément aux articles L123-1 alinéa 4 et R 185-35 du code de l’environnement.

La durée de l’enquête sera de 1 mois. Le périmètre de l’enquête est restreint à la commune d’Entraunes. Le Directeur Départemental des Territoires et de la Mer propose donc à Monsieur le Préfet de porter cette demande à l’enquête publique.

La Société CH Hydro a sollicité auprès du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer, l’autorisation nécessaire pour l’exploitation d’une centrale hydroélectrique utilisant la force motrice du Var sur la commune d’Entraunes, dans le cadre des dispositions des articles L181-1 et suivants du code de l’Environnement. Le dossier de demande d’autorisation est assorti d’une étude d’impact. L’enquête publique préalable devra être organisée conformément aux articles R123-1 et suivants du code de l’environnement.

I . 3 - ETAT INITIAL DU PROJET :

- Le fleuve Var Le fleuve Var prend sa source à Estenc, hameau de la commune d’Entraunes, situé dans le département des Alpes-Maritimes. Sa source est située à une altitude de 1790 mètres au Sud du col de la Cayolle (2326 mètres). Le Var parcourt 114 kilomètres et rejoint la mer Méditerranée entre les villes de Nice et de Saint Laurent du Var. Le Var présente un régime nivo-pluvial alimenté par un bassin versant de 48,7 km². L’étiage principal est hivernal, l’étiage secondaire est estival. Les hautes eaux ont lieu au printemps lors de la fonte des neiges et les eaux moyennes ont lieu à l’automne, lors des pluies tardives. En amont de la prise d’eau du projet hydroélectrique d’Entraunes, se trouvent deux centrales hydroélectriques :

o La centrale hydroélectrique d’Estenc, d’une Puissance Maximale Brute de 1206 kW a un débit dérivé d’1 m3 /s et un débit réservé de 250 l/s.; o La centrale hydroélectrique de Pessas, d’une Puissance Maximale Brute de 1342 kW, a un débit dérivé d’1 m3 /s et un débit réservé de 250 l/s.

La portion du Var pour le projet de centrale hydroélectrique d’Entraunes n’est ni classé en liste 1 ni en liste 2 au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006.

Le Var à Entraunes, la Mairie est sur la droite.

Affluent du Var, rive gauche, le Bourdous dans sa traversée d’Entraunes

A 800 mètres environ à l’aval du village, en rive droite du Var, se jette le Chaudan

Le Var est soumis à des crues torrentielles avec des vitesses d’écoulement importantes, occasionnant des transports significatifs de matériaux, de possibles érosions des berges et

- Zonages règlementaires : Prévention des risques et Urbanisme:

- Le secteur d’étude de ce projet de centrale hydroélectrique se situe sur Entraunes. - Sur le plan de l’urbanisme, la commune d’Entraunes est dotée d’une carte communale approuvée en 2004. La future usine hydroélectrique est située en zone N. - La prise d’eau du projet étudié est situé dans le périmètre de protection de la Chapelle saint Sébastien, classée Monument historique. La servitude de protection des abords d’un bâtiment historique s’applique à tous les immeubles et espaces situés à la fois dans un périmètre de cinq cent mètres de rayon autour du monument et dans son champ de visibilité. Dans le projet étudié, la prise d’eau, située en contrebas du village d’Entraunes, n’est pas visible depuis la chapelle Saint Sébastien. - La commune d’Entraunes dispose d’un Plan de Prévention des Risques pour le risque « avalanche ». Le secteur du projet de centrale hydroélectrique étudié (de la prise d’eau au bâtiment-usine) n’est pas affecté par les risques d’avalanche ; - Le projet hydroélectrique d’Entraunes est situé à l’intérieur de l’aire d’adhésion du parc national du Mercantour. Cette zone, entourant le cœur du Parc résulte de la libre adhésion des communes à la charte du parc national et vise à fédérer les engagements des collectivités autour d’un projet de continuité écologique et de développement durable. Ce projet hydroélectrique est compatible avec la charte du parc national du Mercantour ; - Ce projet hydroélectrique est situé à l’intérieur du site Natura 2000 « FR9301549 Entraunes » et à l’extérieur du site « Natura 2000 « FR910035 – ZSC (Directive Habitat) et ZPS (Directive Oiseaux) « Le Mercantour » Le Mercantour » ; - Le projet hydroélectrique est situé à l’intérieur ou à proximité immédiate d’une ZNIEFF de type I « Mont Saint Honorat – Aiguilles de Pelens – Tête de l’Encombrette et de deux ZNIEFF de type II : Massif de Chamoussillon – Bois de la Moulière – Devens d’Estenc » et « le Var » ; - Le projet hydroélectrique est situé à l’extérieur de la Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) – « PACA 24Parc National du Mercantour »

– Habitat naturels flore et faune (hors milieux aquatique)

A proximité du tracé du tracé de la conduite, un habitat d’intérêt communautaire : « Pelouses semi-sèches calcaires subatlantiques » qui comprend six espèces d’orchidées, inscrites en Annexe B de la Convention CITES de Washington.

La faune patrimoniale protégée est composée de 38 espèces répertoriées dont 27 oiseaux nicheurs dont trois remarquables : le Circaète Jean-le-blanc, le Cingle plongeur et le pic noir ; et d’insectes : le Lucarne cerf-volant (coléoptère) et l’Apollon (lépidoptère). La faune patrimoniale non protégée est composée de 5 espèces remarquables et une déterminante, le Grand Sylvain.

Les espèces faunistiques les plus sensibles, vis-à vis, du projet sont : - Les espèces dépendantes du milieu aquatique pour se reproduire : Amphibiens et Odonates ; - Les espèces dépendantes du milieu aquatique pour se nourrir : Cincles plongeurs, Bergeronnettes ; - Les espèces ne pouvant effectuer de déplacements lors de la mise en chantier : Reptile en hibernation ; - Les espèces se reproduisant dans les arbres à proximité du tracé du projet : Passereaux, Pics noirs, Circaètes, Lucanes ; - Les espèces se nourrissant dans les arbres à proximité du tracé du projet : chiroptères (23 espèces sur la commune d’Entraunes dont une bonne présence crépusculaire près du village), Orthoptères cavernicoles ; - Les espèces se reproduisant de mars à juillet en cas de travaux dans cette période : Herpétophaune, oiseaux, insectes. - Hydrobiologie : Trois inventaires piscicoles ont été menés dans le Var, en amont de la prise d’eau, dans le secteur court-circuité en aval lors de la restitution. La truite fario est la seule espèce capturée, avec une densité faible de 115 individus/hectare : cours d’eau peu biogène, absence de matière organique, crues fortement chargées, qui entrainent une mortalité piscicole importante et conditions hivernales sévères. Les possibilités de frayères sont très variables d’une année sur l’autre et sont fonction de la forte mobilité sédimentaire. La période de reproduction de la truite ayant lieu en période d’étiage hivernal, le maintien d’un débit réservé équivalent au débit d’étiage naturel entraînera peu de modification des faciès favorables à la fraie Aucun poisson n’a été capturé sur le Bourdous (crues dévastatrices de laves torrentielles, bassin versant classé géologique j3-5 : « Terres noires » - série de marnes sombres (Callovo-Oxfordien Argovien). En ce qui concerne la macrofaune benthique, seule la station « TCC aval » présente une population importante d’éphémères de la famille des Baetidae. Leur mode alimentaire est

I - 4 – PROJET DE CENTRALE HYDROELECTRIQUE D’ENTRAUNES - DOSSIER D’AUTORISATION DE MARS 2017:

- Débit, hauteur de chute, puissance électrique : - Module du Var estimé à la prise d’eau : 1,79 m3/s = Débit max prélevé 2,5 m3 - Niveau normal d’exploitation : 1241,30 m NGF - Hauteur de chute brute : (1241,30 – 1117,00) : 124,30 mètres, - Puissance maximale brute: o Débit moyen utilisable * hauteur de chute * 9,81 = 3048 kW ; - Puissance maximum disponible = Puissance réellement exploitable = 2260 kW - Puissance normale disponible = 1012 kW - Energie théorique produite annuellement = puissance normale disponible* temps de fonctionnement annuel estimé (7000 h) = 1012 kW * 7000 = 7 084 000 kW - Production d’énergie électrique théorique : 7 000 000 kWh

– Composition de l’usine hydroélectrique d’Entraunes L’usine hydroélectrique d’Entraunes comprend trois parties distinctes : La prise d’eau, la conduite enterrée et l’usine

- L’ouvrage de prise d’eau : Il comprend plusieurs éléments pour concilier l’hydroélectricité et la protection des poissons. Il est donc indispensable de prendre en compte dès la conception de la prise d’eau, les contraintes d’exploitation de la centrale hydroélectrique et les contraintes biologiques liées à la dévalaison des poissons. Cet ouvrage de prise d’eau comprend un barrage, une vanne de dégravement, une grille et une partie dévalaison

Emplacement de la future prise d’eau, en contrebas du village d’Entraunes

La prise d’eau se situe sur le Var, en contrebas du village d’Entraunes, à la côte de 1241,30 mètres NGF, environ 200 mètres en amont de sa confluence avec le Bourdous.

- Le barrage : Il est composé d’un clapet mobile de 6,20 m de large et 2,00 de haut situé dans le lit de Var et dont la côte de crête est de : 1241,30 m NGF. La retenue engendrée par ce barrage permettra d’alimenter la prise d’eau située en berge rive droite. - La vanne de dégravement : Elle est située entre le clapet et la prise d’eau (Dimension 2,00 m*2,00 m.). Elle permettra d’évacuer les sédiments accumulés au niveau de l’entrée de la prise d’eau. (Dimension 2,00 m * 2,00 m.) Le débit transitant par la vanne lorsqu’elle est complètement ouverte est de 17, 54 m3. - Une grille : Elle doit permettre d’arrêter les poissons et les empêcher de passer par les turbines, de les guider vers un système de transfert (exutoire) et de les acheminer à l’aval de l’aménagement sans dommage. Elle est constituée de plans de grilles fines associés à un exutoire implanté à l’entrée de la prise d’eau. Le nettoyage de la grille se fera à l’aide d’un dégrilleur.

La migration de dévalaison qui s’effectue de l’amont vers l’aval des cours d’eau concerne de nombreuses espèces de poissons. Une fenêtre de dévalaison sera réalisée en tête de grille. L’eau transitant dans la fenêtre alimentera la goulotte de dévalaison, dont le rejet sera réalisé au niveau de l’entrée piscicole de la passe à poisson, ce qui servira de débit d’attrait. La dévalaison comprend une chambre de dessablage, une vanne de desablage, une chambre de mise en charge de la conduite forcée - Chambre de dessablage : L’eau pénétrant dans la prise d’eau est dirigée en rive droite du Var dans une chambre de dessablage. C’est dans cette chambre que le dispositif de contrôle de niveau amont est positionné. Celui-ci permet à l’automate de la centrale hydroélectrique de piloter l’ouverture ou la fermeture des jets d’alimentation de la turbine Pelton, en fonction du débit du Var à la prise d’eau. L’eau circulant dans cette chambre a une vitesse suffisamment lente (au maximum 0,4 m/s) pour permettre le dépôt des sédiments en suspension. La pente du dessableur est de 1 % et a les dimensions suivantes : Longueur 26 mètres – Largeur 4 mètres. - Vanne de dessablage Les sédiments accumulés dans la chambre de dessablage seront évacués lors des ouvertures de la vanne de dessablage (0,80 m * 0,80 m) située à l’extrémité de la chambre de dessablage. Ils seront rejetés dans le Var, via un passage busé de 7 mètres de long et de pente de 11 %. Le débit transitant par la vanne lorsqu’elle est complètement ouverte est de 2,7 m3 / s. - Chambre de mise en charge de la conduite forcée : A la fin du bassin de dessablage, l’eau bascule par-dessus un mur « pare-graviers » dans la chambre de la conduite forcée. Au droit de la conduite, il est nécessaire d’avoir une hauteur de recouvrement suffisante afin d’éviter la formation de vortex (tourbillon creux qui se produit dans un fluide en écoulement) qui peut dégrader la turbine. - Débit réservé : Le débit réservé permet de maintenir la vie aquatique du cours d’eau. Une passe à poisson ainsi qu’un canal de dévalaison permettront d’assurer le franchissement piscicole : - La passe à poisson, composée de 7 bassins séparés par une chute de 29 cm, sera alimentée par un débit, pour permettre d’assurer la montaison piscicole au niveau de la prise d’eau et d’un canal de dévalaison qui assurent le franchissement piscicole du barrage, - Le canal de dévalaison : au sommet de la grille d’entrée de la prise d’eau, une goulotte sera mise en place avec un débit qui sera restitué au niveau de l’entrée piscicole de la passe à poisson.

– La conduite forcée : Une conduite forcée de 1200 mm de diamètre sera enfouie sur 2400 mètres de long et sous 80 centimètres de charge, en très grande partie sous la route départementale D2202. Le départ et l’arrivée à l’usine se feront à travers des terrains communaux boisés, ce qui nécessitera un défrichement sur 485 mètres linéaire pour permettre le passage des engins nécessaires à l’enfouissement de la conduite.

Piste de 6 m de large pour l’enfouissement de la conduite forcée après la prise d’eau et la RD 2202

La conduite forcée souterraine de diamètre 1200 cm rejoint la route RD 2202

La conduite forcée souterraine quitte la RD 2202 et descendra vers le Var (que l’on entrevoit) jusqu’au bâtiment usine qui sera construit sur la berge, rive droite

– L’usine :

Implantée à la côte 1121,00 NF sur la parcelle F 119 de la commune d’Entraunes, le bâtiment sera construit sur une plateforme à proximité de Var et sera protégé par le merlon de terre. Il aura une surface au sol de 115 m² (permis de construire déposé à la mairie d’Entraunes). - La turbine Pelton : Elle est installée à l’intérieur de l’usine. Cette turbine Pelton à 5 injecteurs dont le débit d’amorçage sera faible (de l’ordre de 100 litres/s). Ce débit variera en fonction du débit du Var à la prise d’eau. - Un alternateur et un transformateur : La turbine est couplée à un alternateur synchrone triphasé de 3000 kVA relié à un transformateur de 3000 kVA permettant de passer la tension de 5000 volts à 20000 volts, de tension de sortie 5000 volts. Le courant passe à travers les cellules de protection avant d’être injecté sur le réseau public de distribution. - Une armoire de puissance et une armoire d’automatisme : Ils ont pour fonction de piloter la centrale électrique. L’énergie produite et consommée est analysée dans un poste de comptage de l’énergie. L’eau turbinée rejoint le canal de fuite sous la turbine Pelton.

- Périmètre d’étude : Le périmètre de l’enquête est restreint à la commune d’Entraunes.

II – PROCEDURE ADMISTRATIVE

II- 1- Désignation du Commissaire enquêteur :

En vertu de l’article R 181-36 du code de l’environnement, le Préfet des Alpes-Maritimes a demandé, le 13 novembre 2018, à monsieur le Président du Tribunal Administratif de Nice de bien vouloir désigner un commissaire enquêteur pour conduire l’enquête publique relative au projet de création d’une centrale hydroélectrique utilisant la force motrice du Var sur la commune d’Entraunes. Le Président du Tribunal Administratif de Nice a désigné le 28 novembre 2018, monsieur Gérard Maurel, ingénieur territorial en retraite, en qualité de commissaire enquêteur pour l’enquête publique sur le projet de réalisation d’une centrale hydro-électrique à Entraunes : demande d’autorisation. Le 30 novembre 2018, le commissaire enquêteur s’est rendu à la Préfecture des Alpes Maritimes pour rencontrer madame Mathieu de la Direction des Elections et de la Légalité (Bureau des Affaires juridiques et de la légalité) qui nous a présenté le dossier d’enquête publique puis nous l’a remis. Cette enquête publique porte sur la demande d’autorisation environnementale par la Société CH HYDRO du projet de centrale hydraulique. Cette enquête n’est pas soumise à étude d’impact. Pour autant, le pétitionnaire a fait le choix de présenter une étude d’impact. Le contenu de l’étude d’impact est conforme à l’article R 122-5 du code de l’environnement. - Le 30 novembre 2018, réunion en Préfecture avec madame Mathieu pour une première présentation du dossier d’enquête ; - Le 5 décembre 2018, nous nous sommes rendus à la Préfecture des Alpes Maritimes pour une réunion de cadrage avec Madame Mathieu du Bureau des Affaires juridiques et de la légalité et de monsieur Hervé Gastaldi représentant la société CH-HYDRO sur l’ensemble du Département. Lors de cette réunion ont été décidées les dates de l’enquêtes publiques, les dates de permanences du commissaire enquêteur et le site internet de la Préfecture où les observations seront recueillies ; - Le 6 février 2019, dossier définitif et registre d’enquête paraphés par le commissaire enquêteur à la Préfecture des Alpes-Maritimes ; - Le 19 février, réunion avec monsieur Clerc-Renault responsable du Pôle eaux, agriculture, de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer ; - Le 5 mars 2019, visite du commissaire enquêteur avec M. Gastaldi (CH-HYDRO) à Entraunes, du site du projet de la centrale hydroélectrique : prise d’eau, secteur de

déboisement, emplacement de la conduite forcée jusqu’à l’emplacement de l’usine. Repérage des panneaux de publicité.

II- 2- Dates de l’enquête publique : L’arrêté préfectoral en date du 7 décembre 2018, prescrit l’ouverture d’une enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale du projet de réalisation d’une centrale hydro-électrique sur la commune d’Entraunes. Cette enquête aura lieu en Mairie d’Entraunes (Place de la Mairie – 06470) aux jours et heures suivantes, du mardi 19 mars au mardi 23 avril inclus, soit 36 jours : - Mardi : de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 17 h 00 - Mercredi : de 9 h 30 à 12 h 30 - Jeudi : de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 00 - Vendredi : de 9 h 30 à 12 h 30 Une version numérique du dossier d’enquête publique est également consultable sur le site internet de la préfecture des Alpes-Maritimes : http://www.alpes-maritimes.gouv.fr (rubriques publications/enquêtes publiques) Un accès gratuit au dossier est garanti par un poste informatique mis à la disposition du public en mairie d’Entraunes aux horaires d’ouverture précités.

II - 3- Permanences du commissaire enquêteur en mairie d’Entraunes aux dates suivantes : - Mardi 19 mars de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h ; - Jeudi 4 avril de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h ; - Mardi 23 avril de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h ; Lors des trois permanences, monsieur Philippe PAYAN, premier adjoint au Maire d’Entraunes, natif d’Entraunes, est venu s’entretenir avec le commissaire enquêteur sur le projet de centrale hydroélectrique.

II – 4 - Publicité - Les mesures de publicité sont publiées dans les journaux suivants : o Premier avis : L’Avenir Côte d’Azur : le vendredi 22 février 2019 Nice Matin : 25 février 2019 o Deuxième avis : L’Avenir Côte d’Azur : le vendredi 22 mars 2019 Nice Matin : mardi 19 mars 2019

UN PROCES VERBAL de constatation d’affichage (16 pages)

Entraunes, 5 avril 2019, 2 ème permanence du commissaire enquêteur. Forte chute de neige pendant la nuit. L’accès à la commune a été possible grâce au chasse neige.

III – Composition du dossier d’enquête : 1 - Un registre d’enquête publique (20 pages); 2 - L’Arrêté prescrivant l’ouverture d’une enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale du projet de réalisation d’une centrale hydro- électrique sur la commune d’Entraunes du 7 décembre 2018; 3 Délibération du Conseil Municipal d’Entraunes en date du 2 avril 2019, qui émet à l’unanimité, un avis favorable au dossier d’enquête publique relatif à la demande d’autorisation environnementale du projet de la centrale hydroélectrique sur la commune ; 4 – Dossier de demande d’autorisation du projet hydro-électrique d’Entraunes par la Société CH HYDRO du 30 mars 2017 (76 pages) – Accusé de réception d’une autorisation environnementale unique au titre de l’environnement par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer des Alpes-Maritimes du 9 mai 2017- Demande par le Directeur départemental des Territoires et de la Mer à la SARL HYDRO d’apporter des compléments au dossier par lettre du 28 mars 2018 ;

5 - Demande d’ouverture d’enquête publique de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer des Alpes-Maritimes du 31 octobre 2018 ; 6 - Mention des textes qui régissent l’enquête ; 7 – Décision préfectorale autorisant le défrichement du 16 août 2017– courrier du Directeur Départementale des Territoires et de la Mer des Alpes-Maritimes à monsieur le Maire d’Entraunes du 21 août 2017 ; 8 – CONSULTATION ADMINISTRATIVE : Demandes d’avis de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer des Alpes-Maritimes (Service Eau et Risques) du 8 juin 2017 : a. Au service Territorial Est Montagne sur la demande d’autorisation relatif à la centrale hydro-électrique ; b. A l’Agence Régionale de Santé de Provence-Alpes-Côte d(Azur ; c. Au Directeur de l’Etablissement public du Parc National du Mercantour ; d. Au Service Départemental de l’Agence française pour la biodiversité ; e. Au Délégué interrégional de l’Agence française pour la biodiversité ; f. Au Président de la Fédération des Alpes-Maritimes pour la pêche et la protection du milieu aquatique ; g. Au Préfet de Région – Direction régionale des affaires culturelles - Service de l’archéologie ; h. Au Président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes – Service du suivi et de la gestion des cours d’eau ; i. Au Président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes – Services de l’eau, des déchets et des énergies ; j. Au Directeur général de l’Agence Régionale de Santé ; j A la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement de Provence Alpes Côte D’Azur du 17 août 2018

9 - Délibération du conseil municipal d’Entraunes, dans sa séance du 2 avril 2019 : Avis Favorable, à l’unanimité, au dossier d’enquête publique relatif à la demande d’autorisation environnementale du projet de réalisation de la centrale hydro-électrique sur la commune d’Entraunes ; 10 - Avis FAVORABLE de l’Agence Régionale de la Santé à la DDTM du 28 juin 2017 ; 11 - Accusé de réception de la Direction régionale des affaires culturelles du 26 juin 2017 ; 12 - Avis DEFAVORABLE de l’Agence Française pour la Biodiversité di 1 er août 2017 ;

13 - OBSERVATIONS et demande de mesures compensatoires de la Fédération Départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du 17 juillet 2017; 14 - Avis FAVORABLE accompagné de prescriptions formulées par le SMIAGE, de la Direction de l’Environnement et de la gestion des Risques du Département des Alpes-Maritimes du 5 juillet 2017; 15 - Pas d’AVIS FAVORABLE en l’absence de certains éléments, de l’AGENCE FRANCAICE POUR LA BIODIVERSITE ; 16 - Demande de compléments n°4 de la part de la Direction Départementale des territoires et de la mer – Service eau, agriculture, forêts, espaces naturels. Réponse au courrier de la DDTM du 28 mars 2018 (9 pages) ; 17 - Accusé de réception du Ministère de la transition écologique et solidaire - Autorité Environnementale du 9 novembre 2018. En l’absence de réponse dans le délai de deux mois, l’Autorité environnementale est réputée n’avoir aucune observation à formuler ; 18 - Décision préfectorale des Alpes-Maritimes autorisant le défrichement d’un bois appartenant à la commune d’Entraunes le 16 août 2017 ; 19 - Courrier le 21 août 2017 du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer - Service Economie Agricole, Ruralité, Espaces naturels - à monsieur le Maire d’Entraunes pour l’informer de la décision l’autorisant de défricher 0,3510 ha de bois sur sa commune et lui demande de prendre une des deux mesures conservatoires proposées. De plus, cette autorisation de défrichement doit faire l’objet d’une double publication, quinze jours avant le début des travaux ; 20 - Courrier le 21 août 2017 du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer - Service Economie Agricole, Ruralité, Espaces naturels – à Monsieur Jean-Marc BOUCHET CH HYDRO auquel est jointe la décision d’autorisation de défrichement de 0, 3510 ha de bois situés sur la commune d’Entraunes ainsi que le plan de délimitation. La commune d’Entraunes a mandaté CH HYDRO pour effectuer ce défrichement qui doit faire l’objet d’une double publication quinze jours au moins avant le début des travaux ; 21 - Dossier de demande de défrichement – Pétitionnaire CH HYDRO de novembre 2016 (20 pages et un plan au 1 / 2500) ; 22 - Dossier de demande d’autorisation pour la centrale hydroélectrique d’Entraunes – Pétitionnaire : CH HYDRO de mars 2017 – (94 pages) + plan d’ensemble des ouvrages de Quadran Energies Libres - Echelle : 1 / 2500) ;

23 - Etude d’impact sur l’environnement pour la centrale hydroélectrique d’ENTRAUNES (Préambule + Résumé non technique + Etude naturaliste complète + espèces floristiques protégées et patrimoniales + étude de défrichement, (349 pages) ; 24 - Complément au dossier de demande d’autorisation du projet hydroélectrique – CH HYDRO du 01 juin 2017 (18 pages) ; 25 - Réponse au courrier de demande de compléments du 7 septembre 2017 : Pétitionnaire : CH HYDRO (73 pages )+ trois plans du Var à Entraunes – Plan de détail de la prise d’eau., Plan des terrains submergés, Coupe type de la conduite forcée Echelle : 1/200 ) - courrier de la Direction Générale des Services Départementaux au Groupe QUADRAN du 7 décembre 2017 ; 26 - Compléments n°3 à la demande d’autorisation - Note de réponse au courrier de la DDTM du 28 mars 2018 (29 pages) ; 27 - Compléments n°4 à la demande d’autorisation - contrôle du débit réservé – Réponse n°2 au courrier de la DDTM 06 du 28 mars 2018. (8 pages + dimensionnement d’une passe à poissons (2 pages) + le plan des terrains submergés + le plan détail de la prise d’eau.)

IV – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

IV-1 Réunions en Préfecture des Alpes-Maritimes, visite à Entraunes.

Nous avons eu des réunions en Préfecture des Alpes-Maritimes et dans les locaux de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, avant le début de l’enquête proprement dite. : - Le 30 novembre 2018 à la Préfecture des Alpes-Maritimes avec madame Mathieu : Présentation du dossier et remise du dossier au commissaire enquêteur. C’est la Société CH-HYDRO qui a demandé à monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes, le 30 mars 2017 d’une demande d’autorisation pour le projet hydroélectrique d’Entraunes ; Madame Mathieu indique qu’un site internet ouvert en Préfecture recevra les observations pour les personnes qui ne pourraient pas se déplacer en mairie d’Entraunes et déposer une observation sur le registre d’enquête : [email protected]

Madame Mathieu transmettra les observations inscrites sur ce registre internet à monsieur le commissaire enquêteur, début avril et le dernier jour de l’enquête soit le 23 avril 2019 à 17 heures. L’information de l’avis sans observation est consultable sur le site internet de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’aménagement et du logement Provence Alpes-Côte d’Azur, www.paca.developpement-durable.gouv.fr. Une version numérique du dossier d’enquête publique est également consultable sur le site internet de la préfecture des Alpes-Maritimes : (rubrique publications/enquêtes publiques. - Le 5 décembre 2018, réunion à la Préfecture des Alpes-Maritimes, en présence de madame Mathieu de la Préfecture de monsieur Hervé Gastaldi consultant de QUADRAN énergies libres et du commissaire enquêteur. Lors de cette réunion furent décidées les dates et heures de l’enquête publique, les dates et heures des permanences du commissaire enquêteur à la mairie d’Entraunes. Présentation du dossier de la centrale hydroélectrique par monsieur Gastaldi. Lors de cette réunion, il fut décidé que l’affichage de l’enquête publique aurait lieu le mardi 5 mars 2019. Messieurs Gastaldi et le commissaire enquêteur se rendraient à Entraunes pour vérifier l’affichage en Mairie et sur le terrain de l’enquête. A cette occasion, monsieur le commissaire enquêteur remettra le dossier d’enquête à monsieur le Maire. Le dossier sera mis à la disposition du public à partir de mardi 5 mars à 9 h 30 ; - Le mardi 5 février 2018 à la Préfecture, le commissaire enquêteur paraphe toutes les pièces du dossier du rapport d’enquête pour le remettre le 5 novembre en mairie d’Entraunes. Ce dossier sera mis à la consultation du public à partir de mardi 19 mars à 9 h 30 ; - Le 19 février 2019, réunion à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer du commissaire enquêteur avec monsieur Yannick Clerc-Renault, chef du pôle eau – Service eau ; - Le mardi 5 mars, monsieur Hervé Gastaldi de la Société Hydro et le commissaire enquêteur se sont rendus à Entraunes pour vérifier l’affichage en Mairie et sur le site de l’arrêté préfectoral et pour repérer les différents sites de ce projet de centrale hydroélectrique : prise d’eau, secteur de défrichement, parcours de la conduite forcée depuis la prise d’eau jusqu’à l’usine.

Affichage sur la façade de la mairie d’Entraunes

Affichage à l’emplacement où la conduite forcée enterrée quitte la piste d’accès à la prise d’eau et rejoint la RD 2202

Affichage au bord de la RD2202. La conduite forcée enterrée quitte la RD2202 pour rejoindre en contrebas le bâtiment usine, situé en bordure du Var

IV-2 - Présentation des dossiers : Les différents documents, listés ci-dessous, pour cette enquête publique sont très détaillés et traités avec soin. - L’étude d’impact, qui n’était pas exigée pour cette enquête, analyse les facteurs susceptibles d’être affectés par le projet, la description des incidences du projet, des solutions de substitution, le mesures pour éviter, réduire compenser le suivi des mesures proposées. - Dossier de demande d’autorisation de la Centrale hydroélectrique d’Entraunes ; - Réponse au courrier de demande de compléments du 7 septembre 2017 ; - Compléments n°3 à la demande d’autorisation - Note de réponse au courrier de la DDTM06 du 28 mars 2018. - Compléments n°’4 à la demande d’autorisation – Contrôle du débit réservé. Réponse n°2 au courrier de la DDTM 06 du 28 mars 2018. - Dossier de demande de défrichement ; - Etude d’impact sur l’environnement

IV-3 - Textes qui régissent l’enquête :

- Arrêté du 11 septembre 2003 fixe les prescriptions générales applicables aux prélèvements soumis à autorisation. La rubrique 1.2.1.0 de la nomenclature annexée au décret n°93-743 du 29 mars 1993 modifié est concernée par le projet et le soumet à autorisation. ;

- Articles L. 531-1 et suivants du code de l’Energie : dispositions applicables aux installations hydrauliques autorisées ;

- Articles L. 214 – 1 à 11 et R 216 – 6 et suivants du code de l’Environnement – livre II, titre I (eaux et milieux aquatiques) : le projet relève d’une autorisation ; o Arrêté du 11 septembre 2003 portant application du décret n°96 – 102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux prélèvements soumis aux à autorisation en application des articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de l’environnement et relevant des rubriques 1.1.2.0, 1.2.1.0, 1.2.2.0, 1.3.1.0, de la nomenclature annexée au décret n°93-743 du 29 mars modifié ; o Arrêté du 11 septembre 2015 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux installation, ouvrages, épis et remblais soumis à autorisation ou à déclaration en application des articles L 214 – 1 à L 214 – 3 du code de l’Environnement et relevant de la rubrique 3 .1 .1. 0

de la nomenclature annexée à l’article R. 214.1 du code de l’Environnement ; o Arrêté du 30 septembre 2014 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation relevant de la rubrique 3.1.5.0 de la nomenclature fixant les prescriptions techniques générales applicables aux installations, annexé à l’article R 214-1 du code de l’Environnement ; o Articles L. 341-1 à L. 341-6 du code forestier (défrichement) o Décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements. La décision d’autorisation, d’approbation ou d’exécution du projet mentionne : Les mesures à la charge du pétitionnaire ou du maître d’ouvrage, destinées à éviter les effets négatifs notables du projet sur l’environnement ou la santé humaine, réduire les effets n’ayant pu être évités et lorsque cela est possible, compenser les effets négatifs notables du projet sur l’environnement ou la santé humaine qui n’ont pu être évités ni suffisamment réduits.

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5 - V - OBSERVATIONS

I - OBSERVATION - 1

Monsieur Guy GINESY - Vice-Président de l’association agrée pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Haut-Var ; - Vice-président de la Fédération de la pêche des Alpes-Maritimes Le Gambetta, 136 bis, boulevard Gambetta – 06000 Nice.

« J’ai l’honneur de vous adresser mes observations concernant la réalisation d’une centrale hydroélectrique sur la commune d’Entraunes. Etant natif d’Entraunes, j’ai habité ce village jusqu’en 1948 et Villeneuve d’Entraunes de 1990 à 2017 et Valberg actuellement. Durant 25 années, j’étais président de la société de pêche du Haut-Var et je suis toujours pêcheur. Comme vous le savez, deux centrales hydro-électrique existent déjà sur la commune d’Entraunes dans le lit du Var. Celle en projet pose plus de problèmes, car malgré l’obligation de maintenir un débit réservé, il est rarement respecté, manque de personnel de la police de l’eau pour le contrôler. L’eau qui s’écoulera en aval de la prise sera très réduite dans le lit du Var sur les 2,4 km et en plein été l’eau sera chaude et cela entrainera la disparition des truites, les petits affluents qui se jettent dans le Var sur ce parcours est tiède en été. Enfants à Entraunes en été, nous ne pouvions pas nous baigner dans le var vu la température de l’eau. Ce manque d’eau froide fera fuir les truites car elles en ont besoin. Témoin le vallon de la Barlatte qui se trouve 15 km plus bas, les poissons ont disparu depuis la mise en place d’une centrale. Faire de l’argent c’est bien, mais détruire la nature et dire je suis vert !!! Ce n’est pas comme cela que l’on attire les touristes et les pêcheurs, lorsque vous traversez les villages du Haut-Var, si vous apercevez un habitant, vraiment vous êtes un chanceux. Si vous comparez cette vallée et les vallées voisines et même le haut Verdon, vous constaterez une grande différence de fréquentation de touristes ??? Ainsi monsieur le commissaire enquêteur, je vous demande de bien vouloir donner un avis négatif à cette réalisation. Dans l’attente, je vous prie ….

Réponse du pétitionnaire dans le document intitulé :

« Réponse au PV de synthèse de l’enquête publique » - Page 3

II – OBSERVATION – 2

Monsieur Christophe VIRET Directeur du Parc du Mercantour :

Le Parc National du Mercantour a pris soin d’étudier le projet d’usine hydroélectrique d’Entraunes, soumis actuellement à l’enquête publique sur la période du 19 mars au 24 avril 2019. Vous trouverez ci-dessous les remarques et observations qui ressortent de l’étude du dossier par mes services. En préambule, il est important de rappeler que le projet d’usine hydroélectrique, situé dans l’aire d’adhésion du parc, génère nécessairement des impacts sur la ressource en eau et les milieux. Tout prélèvement en eau, quel qu’il soit, a une incidence en terme de surface mouillée (réduction des habitats disponibles) et de dévalaison des peuplements macro-invertébrés (moins de transports possibles). Si toutefois le projet s’avérait indispensable malgré ces enjeux généraux et les deux autres usines hydroélectriques déjà présentes sur la commune, les points de vigilance et questionnements suivants méritent d’être précisés :

Cas général des nuisances en période estivale : Compte tenu des contraintes biologiques et intrinsèques au chantier, les travaux concernant la prise d’eau sont planifiés au cours des mois de juin à août, au moment de la saison touristique et de la principale période de fréquentation du village. Il s’agit par conséquent d’être particulièrement vigilant à la limitation maximale des impacts visuels du projet en phase chantier ainsi qu’aux nuisances sonores et à celle liées à la circulation des engins. Emprise travaux et pistes d’accès : En phase chantier, une largeur de 6 mètres est prévue pour les pistes d’accès à la prise d’eau et au bâtiment usine. La largeur finale des pistes, post chantier, n’est quant à elle pas précisée. Que ce soit en phase chantier ou en phase définitive, la largeur des pistes doit être réduite au maximum. Elle ne doit en aucun cas être surdimensionnée et doit être justifiée. Une réduction à 4 mètres en phase chantier et à 3 mètres en phase définitive n’est-elle pas envisageable ?. Il conviendra également de limiter au maximum l’emprise des déblais déposés de part et d’autre de la piste.

Modalités d’accès aux nouvelles pistes crées : Les pistes d’accès doivent par ailleurs être interdites à la circulation de tiers et ce, à la fois en phase chantier et en phase définitive. Afin de limiter les risques potentiels de création

Préfecture des Alpes-Maritimes - Commune d’ENTRAUNES Projet de réalisation d’une centrale hydro-électrique - Pétitionnaire CH HYDRO Enquête Publique du mardi 19 mars au mardi 23 avril 2019 - N° E18000046 / 06 Commissaire Enquêteur : Gérard MAUREL 28 de nouveaux usages de loisirs aux abords de la prise d’eau et de la restitution dans le Var, il est ainsi nécessaire de préciser les modalités de limitation de l’accès aux pistes nouvellement créées. Des barrières sont-elles par exemple prévues pour y limiter la circulation motorisée et la fréquentation ? Celles-ci sont indispensables pour limiter la circulation de l’accès aux pistes aux stricts besoins d’accès pour l’entretien des ouvrages. A ce sujet, il est à noter que l’augmentation du nombre de routes fragmentant les espaces forestiers, leur ouverture à la circulation et par conséquent l’augmentation du risque de collision font partie des causes principales de mortalité du Grand Sylvain. Défrichement et arbres à enjeux : La coupe d’arbres prévue au projet n’est en outre pas suffisamment renseignée. Il apparait opportun de considérer et de cartographier l’ensemble des arbres gîtes potentiels, c’est-à- dire à la fois les arbres morts et les arbres présentant des micro-habitats (cavités, fentes, décollements d’écorces, trous de pics, etc…. Favorables à la fois aux insectes sapro- xylophages, aux chiroptères et à l’avifaune, ils jouent un rôle fonctionnel et participent à la biodiversité locale. Les arbres morts ne sont pourtant pas localisés. Pour ceux présents dans le fuseau des pistes, la coupe est envisagée de manière systématique avec un dépôt en bord de piste. Il conviendrait de localiser l’ensemble des arbres à enjeux en amont du choix du tracé de la piste afin d’en limiter les impacts. Les arbres ou îlots forestiers à enjeux et à sauvegarder devront être clairement balisés, par de la rubalise par exemple, tout au long de la phase de chantier. En cas d’impossibilité d’éviter la coupe de certains d’entre eux, arbres morts y compris, des compensations adéquates sont à prévoir. Mesures compensatoires : Une seule mesure compensatoire est envisagée dans le projet, à savoir celle portant sur la restauration des habitats d’amphibiens. Or, celle-ci est imprécise en termes de surface, de types d’habitats à restaurer et des modalités de mise en œuvre. D’autre part, de nombreuse autres espèces, notamment protégées, sont impactées par le projet. A titre d’exemple, le défrichement prévu pour les pistes d’accès génère une perte d’habitats disponibles pour l’avifaune et la faune terrestre ainsi qu’une perte d’habitat de chasse et de gites pour les chiroptères. A cela s’ajoute le phénomène de fragmentation de l’habitat. La mesure compensatoire pour les amphibiens est donc insuffisante et non proportionnée à l’ensemble des enjeux qui sont listés dans le dossier de l’étude d’impact, qui indique page 13 du dossier : « L’impact potentiel des travaux est jugé fort sur :….le milieu forestier en tant qu’habitat potentiel d’espèces avifaunistiques, de chiroptères (zone de nidification) et de l’écureuil roux, …des éboulis, milieux très réduits sur l’emprise des travaux, mais qui peuvent constituer des gites à chiroptères au niveau des cavités rocheuses,…des ouvrages d’art sous chaussée qui peuvent constituer des gites à chiroptères, …des amphibiens présents dans un fossé localisé sur le tracé du projet (crapaud commun et grenouille rousse,…les

Préfecture des Alpes-Maritimes - Commune d’ENTRAUNES Projet de réalisation d’une centrale hydro-électrique - Pétitionnaire CH HYDRO Enquête Publique du mardi 19 mars au mardi 23 avril 2019 - N° E18000046 / 06 Commissaire Enquêteur : Gérard MAUREL 29 reptiles présents sur le tracé des pistes d’accès (couleuvre verte et jaune, lézard vert occidental, lézard des murailles, vipère aspic). Au regards des impacts identifiés sur les chiroptères et les reptiles, une mesure compensatoire évidente viserait à adapter la conception du bâtiment usine en amont de sa construction pour le rendre favorable à l’accueil de la faune chiroptère permettant l’accès aux chauve-souris ; pose de parpaings ou de nichoir adaptés en béton de bois sur les parois des murs extérieurs et intérieurs ; conception d’un compartiment adapté aux chauve-souris dans la partie haute du bâtiment ou pose d’un caisson-boite de dimension adaptée au plafond du bâtiment ; habillage des murs en pierres prélevées sur place, jointoyées sans recouvrement avec un ciment à la chaux adapté ; etc Des mesures compensatoires sont également à prévoir concernant le grand sylvain pour lequel l’habitat est impacté. Des replantations de Tremble (populus tremula) pourraient par exemple être envisagées. Enfin, une autre piste concrète de mesure compensatoire pourrait par consister en la suppression d’un ancien seuil en ruine (ancienne station de mesure de débit probable), situé au niveau du lieu-dit Le Cros en amont du village d’Entraunes, et la restauration de ses abords. Dérogation à la réglementation espèces protégées : Le parc s’étonne par ailleurs de l’absence de procédure de demande de dérogation à la destruction d’espèces animales ou végétales protégées et/ou de leurs habitats auprès de la DREAL PACA. Comme expliqué précédemment, des impacts résiduels, post mesures de réduction, persistent et concernent bel et bien des espèces protégées et leurs habitats, en particuliers du fait de la création des pistes d’accès et du défrichement à prévoir. Paysage : L’insertion paysagère du projet est particulièrement importante, en particulier au niveau de la prise d’eau en entrée du village. Le dossier d’étude d’impact prévoit que la végétation rivulaire masque l’ouvrage. Aussi, une vigilance doit être apportée au maintien de la ripisylve à cet endroit, en particulier lors des opérations de dérivation provisoire du Var liées aux aménagements pour la prise d’eau, ainsi qu’au maintien des zones boisées qui bordent les pistes d’accès et le futur bâtiment usine. Des renforcements sont éventuellement à prévoir avec des essences adaptées et locales aux endroits stratégiques. Enfouissement de la conduite forcée sous la route : Le projet ne semble pas faire mention des modalités d’enfouissement ou d’insertion de la conduite au niveau des quatre traversées d’écoulement affluents du Var en rive droite, présents le long de la route D2202, sur le tronçon concerné par les travaux. Les ouvrages d’art sous chaussée pouvant présenter des enjeux chiroptères (exemple du pont du Chaudan), il est primordial de connaître les modalités de travaux associés, de façon détaillée.

De manière transversale, la définition des mesures compensatoires et le choix des essences locales à privilégier ou à proscrire en cas de replantation sont à prévoir en concertation avec les services du Parc national du Mercantour ou tout organisme compétent (AFB, CBNM, animateur du site Natura 2000, etc…). Enfin, j’attire l’attention sur le fait que cet avis n’aborde ni les enjeux liés aux intervention susceptibles d’impacter le cours d’eau en lui-même et sa dynamique, ni les mesures compensatoires qui en découlent. A ce sujet, je m’en remets à l’avis de l’AFB du 30/01/18 et à celui de la Fédération de pêche du 17/07/2017, qui doivent être pris sérieusement en compte. La définition d’un débit réservé suffisant constitue un élément majeur et son suivi doit faire l’objet i d’un enregistrement régulier. Aussi, un protocole simple mais précis devra être prévu par la commune maître d’ouvrage, incluant a minima la tenue d’un registre mis à disposition des agents de contrôle AFB, DDTM et PNM. Mes services restent à votre disposition pour tout complément éventuel relatif à cet avis, en espérant pouvoir être destinataire des clarifications et compléments évoqués avant que le projet ne soit autorisé.

Réponse du pétitionnaire dans le document intitulé : « Réponse au PV de synthèse de l’enquête publique » - Page 7

III OBSERVATION 3

Monsieur Jean Luc CERUTTI Président de la Fédération des Alpes-Maritimes pour la pêche et la protection du milieu aquatique.

Une enquête publique a été ouverte pour une autorisation d’exploitation d’une microcentrale hydroélectrique sur le Var sur la commune d’Entraunes. J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les observations de la Fédération de Pêche des Alpes-Maritimes sur ce projet. Suite à de nombreux appels au siège de la fédération et à l’inquiétude relative au projet de microcentrale sur Entraunes des pêcheurs, mais aussi des habitants, la ole En effet, l’historique plus que catastrophique du haut Var en ce qui concerne les installations d’hydroélectricité et le bilan incroyablement négatif pour le cours d’eau ou ses affluents, soulève d’autant l’inquiétude générale. Les projets qui ont vu le jour ont largement démontré l’impact négatif sur le milieu. Si l’on prend l’exemple du Grillatier au niveau de Guillaumes, la population piscicole aval a quasiment disparue. Même remarque en amont de ce village avec l’impact de la microcentrale de la Barlatte qui génère une quantité gigantesque de matières en suspension (marnes) et qui engluent l’aval sur plusieurs kilomètres.

En ce qui concerne le secteur d’Entraunes, il y a déjà une microcentrale qui fonctionne et l’impact est tel sur le cours d’eau que l’AAPPMA a depuis longtemps placé une interdiction de pêche sur la partie court-circuitée afin de préserver un minimum de géniteurs et de conserver une souche ancestrale. Effectivement, il n’y a pas que notre Dame de Paris qui est un bien commun, la souche de truites qui peuple ce haut cours d’eau est génétiquement pure et est présente depuis plus de 10 000 ans, à savoir la fin de la dernière glaciation. Sur le plan technique, ce projet sonne la fin d’un haut Var libre et authentique. C’est effectivement un grand secteur de reproduction, le plus grand et le plus productif de ce fleuve qui inévitablement condamnera la reproduction naturelle des truites sauvages. L’inquiétude générale de cette création est réelle et réellement fondée, car la mise en débit réservé du secteur conduit inévitablement à une perte du milieu. Le débit réservé proposé étant bien trop faible pour laisser une chance au milieu de vivre naturellement dans ce contexte de haute montagne où la vie piscicole est bien difficile. Autre inquiétude, qui vise l’apport par le milieu d’une quantité très importante de matériaux, que l’on nomme classiquement « transit sédimentaire » qui va complètement engluer le milieu et colmater la vie piscicole benthique. Enfin, sans rentrer plus que cela dans des détails techniques, l’action conjuguée de la mise en débit réservé et d’un très fort apport du Bourdous charriant des pluies torrentielles, notamment en temps de pluie, ne laisse plus au cours d’eau la possibilité de diluer le flux de marnes. Encore une fois, les inquiétudes générales sont largement fondées et le dernier secteur libre du haut Var risque de ne plus l’être bien longtemps avec des perspectives irréversibles. Cette situation est très contradictoire, car actuellement la tendance actuelle est à restauration des cours d’eau comme le précise l’article …alors que sur l’intégralité du Var, nous prenons un chemin complètement opposé. Nous comprenons les contraintes énergétiques, mais devant ce lobbying qui fait feu de tout bois, devrions-nous pas nous poser un peu plus de question, car le processus est véritablement irréversible. Pour faire suite à ces considérations générales, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance les observations techniques ci-dessous : Compatibilité avec le SDAGE et le SRCE : Dans le SDAGE 2016-2021, le Var est identifié comme masse d’eau naturelle FRDR91, dont l’objectif est le bon état écologique en 2015. Le SDAGE, dans son orientation fondamentale 2 sur le principe de non-dégradation, précise qu’il faut « éviter toute altération des milieux aquatiques qui aurait pour conséquence de dégrader directement ou indirectement l’état d’une masse d’eau ou d’empêcher l’atteinte de l’objectif que lui fixe le SDAGE ». Les orientations fondamentales 9 et 6A quant à elles incitent à « préserver le fonctionnement naturel des milieux aquatiques » er à « agir sur le décloisonnement » : la compatibilité du projet vis-à-vis du SDAGE doit être prouvée.

Le Schéma Régional de Cohérence écologique (SRGE) de la Région PACA intègre le Haut Var dans la trame bleue où les enjeux de continuité et de restauration écologique sont prépondérants. Ce schéma n’est pas pris en compte.

Impact cumulé : Ce nouvel ouvrage se cumulerait à d’autres aménagements déjà construits- ou en cours- sur le bassin du tronçon du Var de Haut Var : usine de St Pons, de Pessas, Barlatte, Riou des Roberts, Grillatier, qui ont un impact irréversible sur les milieux : ces aménagements représentent, en cumulé, plus de 10 km de cours d’eau court-circuités de 24 km entre la source et l’entrée des gorges du Daluis. Ce nouvel aménagement, sur un secteur déjà très équipé, présente un risque élevé de rupture de l’équilibre naturel dont la protection est d’intérêt général : les impacts cumulés des différents aménagements risqueraient d’entrainer un déclassement de l’état de la masse d’eau, ce qui constitue une infraction au sens de la DCE. Le débit réservé : Un débit réservé sera restitué au droit de l’ouvrage de prise d’eau conformément à la loi sur l’eau et les milieux aquatiques. L’article L.214-18 du Code de l’Environnement prévoit que le débit minimal à maintenir dans le lit du cours d’eau « ne doit pas être inférieur au dixième du module du cours d’eau en aval immédiat ou au droit de l’ouvrage ». Il s’agit là d’une valeur plancher. Le Module du cours d’eau a été évalué à 1790 l/s au droit de la future prise d’eau. La valeur du débit d’étiage de référence QMNA5 du torrent est de 180 l/s au niveau de la prise d’eau. Le débit réservé proposé de 300 l /s est certes supérieur au 1/10 du module, mais il est très légèrement supérieur aux débits réservés fixés au droit des deux prises d’eau situées en amont, à respectivement 2,4 km (Pessas) et à 4,2 km (Pont St Roch). D’autre part, la station de référence sur laquelle se base l’étude n’a été fonctionnelle que 14 ans, d’autant que « la période d’enregistrement est caractérisée par une ressource abondante, supérieure aux valeurs normales » (page 42) et que la DREAL juge les chroniques enregistrées entre 1989 et 1995 de qualité « douteuse » (tableau page 43). L’analyse hydrologique n’a pas été validée par la DREAL ; or c’est un critère obligatoire pour la validation du dossier. L’altération aussi importante de l’hydrologie (débit réservé strict estimé pendant 242 j/an à l’aval de la prise d’eau) va nécessairement générer d’importantes modifications au niveau des habitats, de leur dynamisme et donc des communautés biologiques, ce qui est totalement incompatible avec la notion de non-dégradation de cette masse d’eau.

La valeur du débit à restituer aurait dû être largement supérieure, au-delà de 500 l/s qui correspond à la valeur pour laquelle le débit n’a pas d’incidence négative sur l’habitat piscicole de la truite fario (méthode Estimhab). La simulation de l’hydrogramme du Bourdous semble largement surévaluer les apports du torrent et ne correspondent pas, à notre connaissance du terrain, Enfin, le dossier n’intègre pas le risque de dégradation importante de la qualité de l’eau du Var dans le tronçon court-circuité recevant le rejet de la station d’épuration du village. Faune piscicole et continuité écologique : Le bureau d’études du pétitionnaire fait état de la présence de la truite Fario dans ce secteur, avec de très faible densité. Pour cela, il se réfère à 4 inventaires réalisés par pêche électrique. Les pêches électriques réalisées par notre fédération sur ce secteur en 2013 et 2014 font état de population plus étoffées et mieux structurées : les densités observées en amont d’Entraunes (1 km en amont de la prise d’eau en projet) varient de 725 à 674 ind/ha et 38 à 41 kg/ ha, soit des densités 10 fois supérieures à celles présentées dans le dossier, et se rapprochant plus des valeurs obtenues par l’ONEMA en 2001. Les résultats de la dernière pêche en date sur ce secteur montre « une souche méditerranéenne pure et endémique ». Le pétitionnaire propose un ouvrage de franchissement de type passe à bassin pour la montaison : ce type de passe équipe déjà le seuil de la prise d’eau de Pessas en amont immédiat d’Entraunes et ne maintient en aucun cas le continuum piscicole : comblement des bassins, incision progressive provoquant le décrochement de l’entrée de la passe par rapport à la rivière (cf photos en PJ). Ce type d’ouvrage n’est pas adapté au Var et encore moins à la topographie rencontrée dans la traversée d’Entraunes. Le secteur amont est propice à l’installation d’une population naturelle de truite fario avec la présence de zones de frayères. Il est donc important de garantir la dévalaison naturelle des individus produits à l’amont, au niveau du barrage. La prise d’eau pourrait être équipée de grilles COANDA. A priori, ce dispositif est relativement « transparent » en ce qui concerne la dévalaison et plus efficace que la grille ichtyocompatible proposée par le pétitionnaire (pour mémoire, une grille d’entrefer 2 cm laisse passer les individus inférieurs à 20 cm, soit une grande partie des individus en dévalaison. Activité touristique et halieutique : Le Var est fréquenté de mars à septembre par de nombreux pêcheurs. L’installation de la centrale aura des répercussions directes sur la fréquentation du site avec une réduction aussi importante du débit sur 2 km. Le pétitionnaire n’aborde absolument pas les dangers éventuels générés par les variations de débits issue du fonctionnement de la vanne ou des turbines. En cas d’arrêt soudain de

Réponse du pétitionnaire dans le document intitulé : « Réponse au PV de synthèse de l’enquête publique » - Page 22

IV – OBSERVATION - 4

Monsieur Alan E. BURWASH Secrétaire de l’A.A.P.P.M.A. du Haut Var

En tant que secrétaire de l’A.A.P.P.M.A. du Haut Var, et ami de la nature, je souhaite vous faire part de mes commentaires concernant le projet hydro-électrique suer la commune d’Entraunes.

1. Sauf erreur de ma part, depuis la sortie en amont des Gorges de Daluis, 7 installations existent ou sont en cours de construction. Riou de Cante, la Barlatte, la Bérade, le Gareton, le saut du Var en aval et en amont. 2. Ils existent déjà 3 installations sur la commune d’Entraunes, suffisant ne pensez- vous pas ? 3. Le débit réservé : est-on en droit de penser qu’il sera respecté ? Cette année les 3 mois du début de l’année était en manque critique de précipitation, une période cruciale dans la vie des alevins. Qui dit manque d’eau dit possible gel des eaux et donc mortalité du cheptel. Avec le changement climatique, ces conditions extrêmes ne sont-elles pas appelées à se renouveler quitte à devenir la norme ? 4. Sur l’autel d’économie (douteuse) et profit allons-nous sacrifier l’héritage et l’avenir des générations futures ? (Voir l’article apparu dans la pêche et les poissons du mois de janvier 2017) 5. Et les cellules photovoltaïques n’ont-telles pas leur mot à dire avec notre soleil si généreux. Merci de l’attention que vous voudrez porter à ces quelques mots et, il va de soi que, je vous demande de porter un avis négatif à ce projet. Je vous prie d’agréer…

Sont joints à l’observation 4, un article de 4 pages « LA PECHE ET LES POISSONS de janvier 2017, intitulé : « L’erreur écologique de Madame royal » et un article 2 pages de « Sciences et Avenir » de mars 2019 sur la climatologie.

Réponse du pétitionnaire dans le document intitulé : « Réponse au PV de synthèse de l’enquête publique » - Page 40

V OBSERVATION 5

Article arrivé par courrier au commissaire enquêteur sans signature : « Les effets du climat sur la pêche ».

Réponse du pétitionnaire dans le document intitulé : « Réponse au PV de synthèse de l’enquête publique » - Page 43

VI – OBSERVATION - 6

Observation anonyme inscrite sur le registre d’enquête : « 3 micro centrales, c’est trop, pauvres truites et alevins » NON FAVORABLE à ce projet

Réponse du pétitionnaire dans le document intitulé : « Réponse au PV de synthèse de l’enquête publique » - Page 44

VII – OBSERVATION - 7

M. Éric RAYNAUD Président de l’AAPPMA « Le Haut Var »

C’est en tant que président de l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux aquatiques « Le Haut Var » que je vous écris.

Vous avez reçu l’avis de certains pêcheurs, ainsi que la Fédération FDAAPPMA06.

Que puis-je dire de plus, sinon que depuis les très (trop) nombreux projets de centrales hydroélectriques qui ont défigurés le haut Var, le nombre de pêcheurs ne cesse de baisser. Le nombre de prises en chute constante a sans doute été à l’origine de cette baisse. Il s’ensuit à cela un engagement moindre et les bénévoles, pour mener des actions se font rares. Faut-il y voir une corrélation entre le nombre de prise et le nombre de bénévoles ou serait-ce un problème plus vaste de société ? C’est là un autre problème ! Que dire de certains tronçons du haut Var, comme les gorges de Daluis, qui, il y a encore moins de vingt ans offraient de très beaux parcours de pêche avec de très belle prises et qui lors de la dernière pêche électrique a fait apparaître un bilan « nul … : plus aucune truite ! Les centrales hydroélectriques du Haut Var ne sont pas pour rien dans ce genre de constatations. Certains des pêcheurs sur le Haut Var sont membres des conseils municipaux et s’il est difficile d’être « juge et parti », la pression financière et les pressions des lobbyistes finissent toujours par l’emporter au détriment de l’impact écologique.

Je suis bien conscient de la nécessité pour les mairies de trouver des ressources financières indispensables à leur bon fonctionnement, mais le cumul sur le Haut Var me laisse penser qu’il serait raisonnable de trouver un peu plus d’équilibre dans le domaine des centrales hydroélectriques.

Pour les pêcheurs, pour l’environnement du Haut Var, pour la préservation des souches locales des truites.

Réponse du pétitionnaire dans le document intitulé : « Réponse au PV de synthèse de l’enquête publique » - Page 45

VIII à XI OBSERVATION 8 à 11 sur le registre d’enquête

2 - M. Alan BURWASH : Avis défavorable – Lettre jointe Voir dans « Réponse au PV de synthèse » page 40 ci-après.

3– Madame Celia PLAUT : Avis favorable – Formidable atout pour la commune – son autonomie financière – Pour le développement des énergies renouvelables – certaines concessions locales doivent être faites au profit de la planète.

4 - Madame Nathalie LARMINACH-FECHINO : Avis favorable – un apport supplémentaire de ressources pour la commune – bon pour tous.

5- Maurice PAYAN – Habitant permanent – avis très favorable

Réponse du pétitionnaire dans le document intitulé : « Réponse au PV de synthèse de l’enquête publique » - Page 46

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CONCLUSION MOTIVEE

COMMISSAIRE ENQUETEUR

La Société CH HYDRO a déposé, le 3 avril 2017 auprès de la Préfecture des Alpes- Maritimes, un dossier d’autorisation environnementale pour le projet de centrale hydro- électrique sur la commune d’Entraunes. La société CH HYDRO est destinée à porter les actifs et autorisations de la centrale hydroélectrique d’Entraunes. La société CH HYDRO est une filiale à 100% de JMB HYDRO, elle-même filiale du groupe QUADRAN destinée au développement et à l’exploitation des centrales hydroélectriques. Ce projet hydro-électrique, situé sur la commune d’Entraunes dans le département des Alpes-Maritimes, consiste à installer une prise d’eau dans le lit du Var à la côte NGF 1241,30 mètres et de turbiner l’eau 2,4 km plus bas dans l’usine située à la côte 1117,00 NGF pour produite de l’électricité.

Ce projet comprend : - Une prise d’eau sur le Var à la côte 1241,30 m NGF - D’une conduite forcée souterraine, acheminant l’eau depuis la prise d’eau jusqu’au bâtiment usine,

- D’un bâtiment usine, situé en rive droite du Var à la côte de 1121,00 m NGF.

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A – DOSSIER SOUMIS A AUTORISATION ADMINISTRATIVE :

Ainsi que l’indique l’article L.214-3 du Code de l’Environnement présenté ci-après, ce projet de réalisation d’une centrale hydroélectrique est soumis à une autorisation administrative : « Sont soumis à autorisation de l’autorité administrative, les installations, ouvrages, travaux et activités susceptibles de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique, de nuire au libre écoulement des eaux, de réduire la ressource en eau, d’accroître notablement le risque d’inondation, de porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique, notamment au peuplement piscicole »

La demande d’autorisation porte sur deux domaines : l’eau et le défrichement.

Nous relevons, ci-après, les différents textes (la loi sur l’eau et les textes sur le défrichement), qui s’appliquent à l’autorisation administrative pour une centrale hydroélectrique et examinons les réponses du pétitionnaire.

Dans un premier temps, nous allons examiner si ce projet de centrale hydroélectrique à Entraunes, remplit les conditions des textes sur l’eau, pour une autorisation administrative.

Le dossier de demande d’autorisation a été présenté en mars 2017. Suite au courrier de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, le pétitionnaire a fourni des éléments complémentaires suivants en décembre 2017 :

A - ARRETE DU 11 SEPTEMBRE 2003 qui fixe les prescriptions générales applicable aux prélèvements soumis à autorisation et relevant de plusieurs rubriques : Seule la rubrique 1.2.1.0 est concernée par le projet, et soumet le projet à autorisation. Le projet

hydroélectrique d’Entraunes est donc soumis aux prescriptions de l’arrêté du 11 septembre 2003

Rubrique 1.2.1.0 : Prélèvements permanents ou temporaires issus d’un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l’exclusion de nappes d’accompagnement de cours d’eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant supérieur ou égal à 200 000m3/an. Réponse du pétitionnaire : Le prélèvement maximum est de 2,50 m3 / s soit 9000 m3/ h

Article 2 : Le bénéficiaire d’une autorisation de prélèvement est tenu de respecter les dispositions et valeurs figurant dans son arrêté préfectoral d’autorisation… Toute modification notable apportée par le bénéficiaire de l’autorisation aux ouvrages ou installations de prélèvement, à leur localisation, leur mode d’exploitation, tout changement notable des éléments du dossier d’autorisation ou de l’autorisation elle-même doit être portée, avant sa réalisation, à la connaissance du Préfet. Réponse du pétitionnaire : Le bénéficiaire de l’autorisation respectera les dispositions et valeurs figurant sur l’arrêté préfectoral d’autorisation. Toutes les modifications notables aux ouvrages ou installations de prélèvement seront portées à la connaissance du Préfet.

Article 3 : Le site d’implantation des ouvrages et installations de prélèvement est choisi en vue de prévenir toute surexploitation de la ressource en eau. Lorsque le prélèvement est effectué dans les eaux superficielles, le choix du site et les conditions d’implantation des ouvrages et installations de prélèvement doivent être couvertes par un Schéma d’Aménagement et de Gestion des eaux (SDAGE). Réponse du pétitionnaire : Le choix du site d’implantation des ouvrages et installations de prélèvement est compatible avec les orientations, restrictions ou interdictions applicables à la zone concernée.

Article 4 - Le bénéficiaire prend toutes les dispositions en vue de prévenir tout risque de pollution des eaux Réponse du pétitionnaire : Les dispositions nécessaires pour prévenir tout risque de pollution des eaux gravitaires seront prises. Les équipements utilisant des produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux seront étanches et utiliseront des produits

Préfecture des Alpes-Maritimes - Commune d’ENTRAUNES Projet de réalisation d’une centrale hydro-électrique - Pétitionnaire CH HYDRO Enquête Publique du mardi 19 mars au mardi 23 avril 2019 - N° E18000046 / 06 Commissaire Enquêteur : Gérard MAUREL 43 biologiques pour le dégrilleur, le clapet et les vannes. Les réserves de produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux seront stockés hors crues ;

Article 5 - La ou les valeurs du débit instantané et du volume maximum prélevables et les périodes de prélèvement sont déterminés en tenant compte des intérêts à l’article L.211-2 du code de l’environnement, elles doivent permettre, pour les prélèvements de surface, le maintien en permanence de la vie, la circulation, la reproduction des espèces piscicoles qui peuplent le cours d’eau et ne pas porter atteinte aux milieux aquatiques Réponse du pétitionnaire: Les prélèvements respecteront les restrictions ou interdictions dans les zones d’expansions des crues et zones concernés par un PPRN. Les prélèvements ne dégraderont pas le maintien en permanence de la vie, la circulation, la reproduction des espèces piscicoles qui peuplent le cours d’eau et ne portera pas atteinte aux milieux aquatiques et zones humides ;

Article 7 - Les ouvrages et installations de prélèvements d’eau doivent être conçu de façon à éviter le gaspillage d’eau Réponse du pétitionnaire: Ouvrages conçus pour éviter le gaspillage de l’eau. Mesures prises pour limiter les pertes des ouvrages de dérivation et des réseaux (construction de génie civil et soudures vérifiées des organes en pression comme la conduite forcée).

Article 8 – Ouvrage et installation de prélèvement équipé de moyens de mesures du volume prélevé Réponse du pétitionnaire: Débit mesuré en tout temps via la puissance électrique de la centrale hydroélectrique. Les références de l’arrêté préfectoral seront affichées au niveau de la prise d’eau et de de l’usine.

Article 9 – Les moyens de mesure et d’évaluation du volume prélevé doivent régulièrement entretenus, contrôlés et si nécessaire remplacés, de façon à fournir en permanence une information fiable. L’arrêté d’autorisation pourra prescrire, en tant que besoin, la fréquence de contrôle ou de remplacement de ces moyens. Réponse du pétitionnaire: Les moyens d’évaluation du volume prélevé seront régulièrement entretenus et contrôlés (maintenance préventive et curative).

Article 10 – Le bénéficiaire de l’autorisation consigne sur un registre ou cahier, les éléments du suivi de l’exploitation de l’ouvrage ou de l’installation…les valeurs des volumes prélevés mensuellement et annuellement. Réponse du pétitionnaire: Le registre de l’installation sera tenu et respectera les prescriptions de l’article 10.

Article 11 – Le bénéficiaire, le cas échéant par l’intermédiaire de son mandataire communique au Préfet en fin d’année ou la campagne de prélèvements pour les prélèvements saisonniers une synthèse du registre les valeurs des volumes prélevés et les incidents d’exploitation.

Réponse du pétitionnaire: Il sera transmis chaque fin d’année une synthèse du registre d’exploitation indiquant les volumes prélevés mensuellement, les incidents d’exploitation rencontrés ainsi que les mesures mises en œuvre pour y remédier.

Article 12 - En dehors des périodes d’exploitation et en cas de délaissement provisoire, les installations et ouvrages de prélèvement sont soigneusement fermés ou mis hors service afin d’éviter tout mélange ou pollution par la mise en communication des eaux de surface et notamment de ruissellement. Les carburants nécessaires au pompage ou autres produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux sont évacués du site ou confinés dans un local étanche. Réponse du pétitionnaire: Ouvrages de prélèvement seront soigneusement fermés en dehors des périodes d’exploitation pour éviter tout mélange ou pollution des eaux par la mise en communication des eaux de surface e notamment de ruissellement. Les autres produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux seront évacués ou confinés dans un local étanche.

Article 13 – En cas de cessation définitive des prélèvements, une déclaration sera faite au Préfet. Réponse du pétitionnaire : Une déclaration sera faite au Préfet en cas de cessation définitive des prélèvements

Article 14 – Le bénéficiaire de l’autorisation est tenu de laisser aux agents chargés du contrôle le libre accès aux installations Réponse du pétitionnaire : Les agents chargés du contrôle auront libre accès aux installations.

Article 15 – L’arrêté individuel d’autorisation précise les prescriptions particulières concernant : - Les conditions d’implantation, de réalisation et d’équipement des ouvrages et installations de prélèvement ; - Les conditions d’exploitation des ouvrages et installations de prélèvement, notamment en zone inondable ; - Les moyens de mesure et d’évaluation du prélèvement. Réponse du pétitionnaire : Le dossier de demande d’autorisation qui comprend des plans et des notices précise les conditions d’implantation, de réalisation d’équipement et de prélèvement. Mesure permanente de la puissance électrique produite par la centrale hydroélectrique.

Article 16 : Les dispositions du présent arrêté sont applicables aux opérations visées à l’article 1er. Si le bénéficiaire de l’autorisation veut obtenir la modification de certaines des prescriptions applicables à l’installation, il en fait la demande au Préfet.

Réponse du pétitionnaire: Si des modifications de certaines des prescriptions applicables à l’installation souhaitaient être changées, une demande serait faite au Préfet.

B - Arrêté du 11 septembre 2015 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux installations soumis à autorisation. Le projet hydroélectrique d’Entraunes est soumis à autorisation au regard de la rubrique 3.1.1.0, il est donc soumis aux prescriptions de cet arrêté.

Rubrique 3.1.1.0 - Installations, ouvrages, remblais dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant : - un obstacle à l’écoulement des crues ; - Un obstacle à la continuité écologique entraînant une différence de niveau supérieure ou égale à 50 cm, pour le débit moyen annuel de la ligne d’eau entre l’amont et l’aval de l’ouvrage ou l’installation.

Réponse du pétitionnaire : Il y aura un seuil supérieur à 0,50 mètres. Le barrage aura 2 mètres de longueur.

Article 5 : Dans la conception et la mise en œuvre de leur projet, les maîtres d’ouvrage doivent définir les mesures adaptées pour éviter, réduire et, lorsque c’est nécessaire et possible, compenser leurs impacts négatifs significatifs sur l’environnement. L’implantations des nouvelles installations et ouvrages doit être compatible avec les caractéristiques des milieux aquatiques ainsi qu’avec le SDAGE ; Réponse du pétitionnaire: A - La principale mesure d’évitement a consisté en l’abandon de la prise d’eau en aval du Bourdous. Ainsi, l’affluent Bourdous vient en totalité alimenter le secteur court-circuité du projet. B - Le calendrier des travaux est établi pour éviter : - a - Les périodes sensibles au dérangement de la faune : o Défrichement de septembre à octobre ; o Enfouissement de la conduite forcée sous la route D2202 d’avril à juin ; o Construction de la prise d’eau se déroulera en deux temps, juin –juillet pour la chambre de mise en charge, passe à poisson et août-septembre pour les éléments dans le lit du Var génie civil, clapet ; - b - Les périodes touristiques (juillet – août) pour l’enfouissement de la conduite forcée sous la route D2202 ;

- c – La période de reproduction de la truite (novembre à avril) pour les travaux dans le lit du Var ; C – Mise en défens par le balisage des zones et habitats sensibles réalisées par un expert écologue : o Des arbres à cavités, ouvrages hydrauliques et cavités rocheuses constituant des gites à chiroptères ; o Des espaces forestiers jouxtant l’emprise des travaux et constituant des habitats forestiers favorables à l’avifaune et au cortège de chiroptère ; o Des peupleraies abritant potentiellement le Grand Sylvain ; o Des pelouses demi-sèches calcaires à proximité du passage de la conduite forcée. D – Bonnes pratiques de chantier o Cahier des charges environnemental remis aux entreprises réalisant les travaux (voir en annexe) ; o En fin de chantier, le site sera remis en état ; o Travaux réalisés en assec, à l’abri d’un batardeau, une pêche de sauvetage sera réalisée avant la mise à sec des zones de travaux ; o Engins de chantier entretenus respecteront les normes de bruit. E – Maintien du continuum sédimentaire : o Seuil de prise d’eau sera constitué d’un clapet mobile abaissé lors des épisodes de crues pour permettre l’écoulement des sédiments dans le Var ; o Une vanne de dégravage positionnée entre le clapet et la berge rive droite. A son ouverture maximale, un débit de 17 m3 /s pourra passer. F – Maintien du continuum piscicole : o L’entrée de la prise d’eau sera muni d’un plan de grille ichtyocompatible : Une passe à poissons à bassins ainsi qu’un canal assureront le franchissement piscicole. o Un dispositif de contrôle du débit réservé, visible depuis la berge, est composé d’une échelle limnométrique et d’un tube en acier peint en rouge et vert sera situé à l’entrée hydraulique de la passe à poisson et à l’entrée du canal de dévalaison. Le débit réservé est restitué par ces deux ouvrages : 150 l / s + 150 l / s = 300 l / s.

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux est un document de planification décentralisé instauré par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992. L’hydroélectricité est concernée par deux orientations : - Orientation n°6 - Restauration physique des milieux aquatiques remarquables ;

- Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques - Pour la mise en œuvre d’une politique de gestion sédimentaire, la mise en place d’une vanne de dégravage et d’un barrage à clapet afin assurera, grâce à une gestion appropriée de ces ouvrages une bonne gestion du transit sédimentaire ; - Pour la poursuite de la reconquête des axes de vie des grands migrateurs, il est mis en place un ouvrage de montaison (échelles à poisson) et d’un ouvrage de dévalaison à la prise d’eau du projet hydroélectrique ; - Pour maîtriser les impacts des nouveaux ouvrages et aménagements, application de la méthode ERC ; - Pour assurer la compatibilité de l’entretien des milieux aquatiques et d’extraction en lit majeur avec les objectifs environnementaux du SDAGE, pas d’extraction en lit majeur ; - Pour assurer un accompagnement des acteurs, le projet participe à l’amélioration des connaissances à travers la réalisation d’inventaires hydro biologiques ; - Pour préserver et poursuivre l’identification des réservoirs biologiques – le projet n’est pas situé sur un réservoir biologique ; - Pour définir des régimes hydrauliques biologiquement fonctionnels aux point stratégiques de référence des cours d’eau, l’aménagement hydroélectrique fonctionnera au fil de l’eau et ne consommera pas d’eau, un débit d’eau soumis à déclaration dans les zones à enjeux réservé en cohérence avec les milieux aquatiques sera maintenu dans le secteur dérivé du cours d’eau ; - Pour maîtriser les impacts cumulés des prélèvements d’eau soumis à déclaration dans les zones à enjeux quantitatifs, il n’y aura pas d’autres prélèvements d’eau dans le secteur dérivé de la centrale hydroélectrique et sera maintenu un débit réservé pour garantir le bon fonctionnement des milieux aquatiques.

Orientation n°7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource eau et en anticipant l’avenir. L’aménagement hydroélectrique fonctionnera au fil de l’eau et ne consommera pas d’eau. Un débit réservé en cohérence avec les milieux aquatiques sera maintenu dans le secteur dérivé du cours d’eau. Pas d’autre prélèvement d’eau dans le secteur dérivé de la centrale hydraulique. Maintien d’un débit réservé garantissant le bon fonctionnement des milieux aquatiques.

Toutes les mesures ci-dessus, prises pour ce projet hydroélectrique font qu’il est compatible avec le SDAGE Méditerranée – Corse.

Article 6 : Le projet de construction d’un nouvel ouvrage est établi en réduisant au maximum son impact sur la continuité écologique par des dispositifs de franchissement ou des mesures de gestion adaptées aux enjeux du cours d’eau. Réponse du pétitionnaire : Les impacts sur la continuité écologique induits par la création d’un ouvrage de prise d’eau seront réduits par la création d’un ouvrage de prise d’eau seront réduits par la mise en place : - D’une passe à poissons qui permettra la montaison a niveau du barrage ; - D’un ouvrage de dévalaison, conforme aux prescriptions du Regmadi au droit des grilles de prise d’eau ; - Des dispositifs (vanne de dégravage et barrage à clapet) qui permettront le transit sédimentaire

Article 8 : Le projet comprend, dans le respect des principes généraux fixés à l’article 5, des mesures visant à compenser l’impact résiduel significatif lié à l’opération et notamment celui lié, à l’augmentation de l’effet d’étagement sur le cours d’eau, à la création d’une retenue, à la création d’un obstacle à la continuité écologique ou à la création d’un tronçon court-circuité. Réponse du pétitionnaire : Les mesures d’évitement et de réduction permettent de limiter grandement les impacts résiduels du projet. Une mesure compensatoire est proposée afin de compenser l’impact résiduel lié à l’opération concernant les amphibiens (La restauration du fossé dans la zone 2 permettra aux batraciens de revenir sur leur zone de reproduction). Une mesure d’évitement proposée consiste en la mise en place d’une sonde de turbidité sur le Bourdous afin d’arrêter la centrale lorsque les seuils de turbidité de ce cours d’eau sont atteints.

Article 9 : L’aménagement d’un dispositif assurant la continuité piscicole à la montaison est réalisé…Un débit d’attrait complémentaire et suffisant est, le cas échéant restitué à l’aval du franchissement de l’ouvrage de manière à guider les poissons migrateurs vers l’entrée de ce dispositif. Réponse du pétitionnaire : Le dispositif de montaison (passe à poissons) a été dimensionné pour permettre la montaison des espèces locales, estimées à partir d’inventaires de terrain.

L’entrée de la passe à poisson bénéficiera d’un débit d’attrait (dévalaison). L’intégralité du débit sera réservée sera restitué au niveau de la sortie hydraulique de la passe à poissons.

Article 10 : L’aménagement d’un dispositif assurant la continuité piscicole à la dévalaison est réalisé de manière à assurer l’innocuité du passage par les ouvrages évacuateurs et à éviter l’entrainement ou la mortalité des poissons dans les éventuelles prises d’eau. Réponse du pétitionnaire : La prise d’eau sera munie d’un plan de grille ichtyocompatible qui constituera une barrière physique à l’intrusion des poissons dans la chambre d’eau. Réponse du pétitionnaire : Possibilité de matière en suspension lors des travaux en rivière sur une longueur d’environ 80 mètres.

Article 11 : Dès lors que le transport suffisant des sédiments doit être garanti… l’exploitant ou le propriétaire peut être amené à mettre en place des actions spécifiques au niveau de son ouvrage. Les ouvertures ciblées des ouvrages évacuateurs (clapet, vanne…) sont mises en œuvre dès lors que les conditions de débits amorcent le transport des sédiments dans le cours d’eau. Les ouvrages évacuateurs doivent être conçus et dimensionnés de manière à permettre un transit sédimentaire le plus proche possible des conditions naturelles dans ces conditions de débit.

Réponse du pétitionnaire : Une vanne de dégravage et un barrage à clapet mobile ont été prévu. Le transit sédimentaire du Var sera géré par ces ouvrages, en période de hautes eaux. Une mesure d’évitement proposée consiste en la mise en place d’une sonde de turbidité sur le Bourdous afin d’arrêter la centrale, si la turbidité était trop importante.

Article 12 : débit maintenu à l’aval d’un barrage comprend le débit minimum biologique tel que défini à l’article L.214-18 du code de l’environnement. Réponse du pétitionnaire : Le débit réservé sera restitué par la passe à poissons et la dévalaison. Il a été estimé par le bureau d’études à partir d’une « méthode DMB » Le plan d’eau amont, permettant la bonne restitution du débit réservé sera régulé par la turbine et le clapet. Un dispositif de contrôle sera positionné en tout temps de valider la bonne restitution du débit réservé.

Article 13 : Dans le cas de barrage réservoirs et afin de réduire l’effet de l’artificialisation des débits et du blocage du transport solide sur la dynamique

Préfecture des Alpes-Maritimes - Commune d’ENTRAUNES Projet de réalisation d’une centrale hydro-électrique - Pétitionnaire CH HYDRO Enquête Publique du mardi 19 mars au mardi 23 avril 2019 - N° E18000046 / 06 Commissaire Enquêteur : Gérard MAUREL 50 hydromorphologique en aval, le pétitionnaire peut être amené à réaliser des lâchers d’eau périodiques… Réponse du pétitionnaire : Il est difficile de considérer la prise d’eau comme un barrage réservoir, étant donné sa taille. En périodes de hautes eaux, lors des ouvertures de la vanne de dégravage, hors période de reproduction de la truite fario, des chasses seront réalisées pour assurer le transit sédimentaire du Var.

Article 16 : L’état initial fourni dans le dossier d’information sur les incidences contient la description de la faune, de la flore et des habitats présents dans le tronçon de cours d’eau…nouvellement court-circuité à l’aval immédiat de l’ouvrage. Réponse du pétitionnaire : L’étude d’impact décrit l’état initial. Il est conforme aux prescriptions de l’article 16.

Article 17 : Lorsque des mesures doivent être mises en œuvre pour corriger l’impact de l’ouvrage sur la continuité écologique, le dossier d’information précise : - Le dispositif ou les modalités de gestion proposées pour corriger l’impact sur la continuité piscicole ; - Les mesures prévues pour assurer le transport sédimentaire… - La répartition des débits entre les différents organes de l’ouvrage ; - La répartition des débits entre les différents organes de l’ouvrage ; - Et comprend un plan des ouvrages et installations en rivière et du dispositif assurant la circulation des poissons… Réponse du pétitionnaire : Les mesures prévues pour rétablir la continuité écologique sont présentées dans le dossir de demande d’autorisation (dossier administratif et étude d’impact dossier de demande d’autorisation et l’étude d’impact sur l’environnement. Ils concernent la mise en place d’une passe à poisson, d’une prise d’eau ichtyocompatible, avec la mise en place d’une dévalaison et d’ouvrages permettant le transit sédimentaire du Var. L’ensemble des caractéristiques de la passe à poisson sont également présentées dans le dossier de demande d’autorisation. Un fascicule de détection des dysfonctionnement et d’entretien des dispositifs de franchissement à la montaison sera joint au dossier d’exécution de la centrale hydroélectrique après autorisation préfectorale et avant chantier. Le dossier de demande d’autorisation précise également : - que les grilles (espacement entre les barreaux : 1cm) seront une barrière physique pour les poissons. Il n’y aura donc aucune mortalité piscicole liée au turbinage de l’eau ;

- l’ouvrage permettant la dévalaison et le caractère ichtyocompatible de la prise d’eau (grille à 26 °, entrefer 1 cm, débit de dévalaison 150 l/s…)

Article 18 : Le dossier d’information sur les incidences précise les débits mentionnés mis en œuvre pour restituer le débit minimal. Leur géométrie et hauteur de charge respectives sont précisées dans des notes de calculs correspondante. Réponse du pétitionnaire : Une note de calcul est présentée à la pièce 3 du dossier administratif de la demande d’autorisation concernant le dimensionnement des ouvrages de restitution du débit réservé.

Article 19 : Sur les cours d’eau classés en application de l’article L.214-17 du code de l’environnement, le pétitionnaire… Réponse du pétitionnaire : Le Var n’est classé, ni en liste 1 ni en lise 2, en application de l’article L. 214-17 (I-2°) du code de l’environnement. Cependant, nous avons présenté des ouvrages permettant de maintenir la continuité écologique.

Article 21: L’exploitant ou le propriétaire transmet au service chargé de la police de l’eau un dossier de niveau « études de projet » ou « plan d’exécution au moins un mois avant les travaux. Si des travaux sont réalisés dans le lit majeur d’un cours d’eau un plan de chantier est joint à ce dossier et comprend la localisation des travaux et des installations de chantier, les points de traversée du cours d’eau, les moyens techniques mis en œuvre pour limiter les risques de pollution accidentelle et destruction des milieux aquatiques, les modalités d’enlèvement des matériaux, la destination des déblais et remblais, le calendrier de réalisation prévu. Réponse du pétitionnaire : Un dossier d’exécution sera transmis à la police de l’eau avant la réalisation du chantier de la centrale hydroélectrique d’Entraunes. Ce dossier prendra en compte les éléments listés à l’article 21 de l’arrêté du 11 septembre 20015 à savoir : - La localisation des travaux et des installations de chantier ; - Les points de traversée de cours d’eau ; - Les moyens techniques mis en œuvre pour limiter les risques de pollution accidentelle et de destruction des milieux aquatiques ; - Les modalités d’enlèvement des matériaux, la destination des déblais et remblais éventuels et les dispositions prises pour l’évacuation et le traitement des éventuels déchets solides et liquides générés par le chantier ; - Le calendrier de réalisation prévu.

Article 22 : L’exploitant ou le propriétaire informe le service instructeur du démarrage des travaux au moins quinze jours avant leur démarrage, il prend toutes les dispositions nécessaires pour limiter les risques de pollution… Réponse du pétitionnaire : Les modalités de chantier seront précisées dans le dossier d’exécution, y compris les mesures pour limiter les risques de pollution accidentelle et la réalisation de pêche de sauvegarde.

Article 23 : Au moins deux mois avant la mise en service d’un ouvrage ou installation, l’exploitant ou le propriétaire transmet au service instructeur les plans côtés des ouvrages exécutés…. Ces plans sont accompagnés d’un compte rendu de chantier dans lequel l’exploitant ou le propriétaire retrace le déroulement des travaux, toutes les mesures qu’il a prises pour respecter les prescriptions, les écarts, les mesures alternatives prises et les justifications de leur équivalence concernant l’efficacité en matière de réduction d’impact ou les justifications d’absence d’impact y compris sur la sécurité…L’autorité administrative peut adapter tout ou partie des dispositions du présent, en fonction des caractéristiques de l’ouvrage ou de l’installation et des impacts prévisible de l’opération. Réponse du pétitionnaire : Un dossier de recollement sera transmis à la police de l’eau avant la mise service de centrale hydroélectrique d’Entraunes et prendra en compte les éléments listés dans cet article.

Article 24 : manœuvre les organes de régulation de l’ouvrage de manière à respecter les cotes mentionnées dans l’arrêté d’autorisation. Il ouvre les ouvrages évacuateurs (vannes, clapet) à chaque fois que le préfet du département l’ordonne pour des motifs liés à la préservation des milieux aquatiques, de la ressource en eau Réponse du pétitionnaire : La cote du plan d’eau située en amont du barrage sera régulée par la turbine ainsi que le barrage à clapet mobile. En crue, le clapet sera abaissé afin de laisser librement s’écouler les eaux chargées du Var.

Article 25 : L’exploitant ou le propriétaire est tenu d’entretenir la retenue… Réponse du pétitionnaire : Les ouvrages de la centrale seront entretenus, les modalités seront précisées dans l’arrêté préfectoral d’autorisation.

Article 26 : En cas d’incident lors des travaux susceptibles de provoquer une pollution accidentelle ou un désordre dans l’écoulement des eaux à l’aval ou à l’amont du site, l’exploitant ou le propriétaire doit prendre immédiatement toutes les dispositions nécessaires afin de limiter les effets sur le milieu et sur l’écoulement des eaux…. Il informe également dans les meilleurs délais le préfet du département et les maires des communes concernées… Réponse du pétitionnaire : En cas d’incident lors des travaux susceptibles de provoquer une pollution accidentelle ou un désordre dans l’écoulement des eaux, l’exploitant ou à défaut le propriétaire prendra toutes les dispositions nécessaires afin de limiter les effets sur le milieu et sur l’écoulement des eaux et d’éviter qu’il ne se reproduise. Il informera également dans les meilleurs délais le Préfet du département et les maires des communes concernées.

Article 27 : L’exploitant ou à défaut le propriétaire établira les repères destinés le propriétaire est tenu d’établir les repères destinés à permettre la vérification sur place du respect des niveaux d’eau mentionnés dans l’arrêté d’autorisation, notamment ceux contrôlant la restitution du débit minimal. Cette échelle indique le niveau normal de la retenue et doit rester accessible et lisible pour les agents chargés du contrôle. L’exploitant ou le propriétaire est responsable de sa conservation. Réponse du pétitionnaire : L’exploitant ou à défaut e pétitionnaire établira les repères destinés à permettre la vérification sur place des niveaux d’eau mentionnés dans l’arrêté d’autorisation notamment ceux contrôlant la restitution du débit minimal, notamment ceux contrôlant la restitution du débit minimal. Les repères seront définitifs et invariables, ils seront attachés au nivellement de la France (NGF) et associés à une échelle limnimétrique. Cette échelle indiquera le niveau normal de la retenue et restera accessible et lisible pour les agents chargés du contrôle ainsi que pour les tiers en intégrant les contraintes de sécurité. L’exploitant ou à défaut le propriétaire entretiendra les dispositifs de restitution du débit minimal et le cas échéant le dispositif associé de contrôle de ce débit minimal.

Article 28 : Un carnet de suivi de l’installation est établi. Il précise l’ensemble des manœuvres de vannes réalisées et les principales opérations d’entretien conformément aux dispositions des articles 25 et 26. Réponse du pétitionnaire : Le pétitionnaire établira un carnet de suivi de l’installation. Il précisera l’ensemble des manœuvres de vannes réalisées et les principales opérations d’entretien réalisées conformément aux dispositions des articles 25 et 26 ci-dessus et les mesures mises en

œuvre pour les corriger. Ce carnet sera tenu à la disposition des agents chargés du contrôle.

Article 29 : Dans le cadre d’une nouvelle installation ou d’un nouvel ouvrage, le bénéficiaire fournit au service chargé de la police de l’eau un rapport évaluant les éventuels écarts entre les impacts mentionnés dans le dossier d’évaluation d’incidences initial et ceux observés sur le site sur la base d’un protocole de suivi validé pour un minimum de cinq ans. En cas d’écarts constatés ou d’effets notables sur le milieu, l’autorité administrative peut édicter, le cas échéant, des arrêtés de prescriptions complémentaires ou modificatifs. Dans le cadre de la modification d’un ouvrage ou d’une installation existante, l’autorité administrative peut imposer la fourniture d’un tel rapport. R éponse du pétitionnaire : Un suivi sera réalisé une fois la centrale mis en service. Les modalités de ce suivi seront précisées dans l’arrêté préfectoral d’autorisation de la centrale hydroélectrique d’Entraunes.

C – Arrêté du 28 novembre 2007 fixant les prescriptions générales applicables aux installations, ouvrages, travaux ou activités soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L.214-6 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 3.1.2.0 (2°) Rubrique 3.1.2.0 : Installations, ouvrages, travaux ou activités ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau, à l’exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0 ou conduisant à la dérivation d’un cours d’eau : - Sur une longueur de cours d’eau supérieure ou égale à 100 mètres (autorisation). Réponse du pétitionnaire : Modification provisoire pendant les travaux : - création du seuil de prise d’eau sur 60 mètres environ.

D – L’arrêté du 13 février 2002 fixe les prescriptions applicables aux protections de berges soumis à déclaration et relevant de la rubrique 3.1.4.0 de la nomenclature annexée à l’article à l’article R 214-1 du code de l’environnement. Le projet hydroélectrique d’Entraunes est soumis à déclaration au regard de la rubrique 3.1.4.0.

Rubrique 3.1.4. 0 : Consolidation ou protection des berges, à l’exclusion des canaux artificiels, par des techniques autres que végétales vivantes : - Sur une longueur supérieure à 200 mètres (autorisation)

Réponse du pétitionnaire : Consolidation des berges au niveau de la prise d’eau et de la restitution sur une longueur d’environ 100 mètres.

E - Arrêté du 30 septembre 2014 fixe les prescriptions applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation ou déclaration et relevant de la rubrique 3.1.5.0

Rubrique 3.1.5.0 : Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones d’alimentation de la faune piscicole, des crustacés, et des batraciens. Destructions de plus de 200 m² de frayères. Réponse du pétitionnaire : L’implantation de la prise d’eau sera inférieure à 50 m².

Article 3 : Dans la conception et la mise en œuvre de leurs projets, les maîtres d’ouvrages doivent définir les mesures adaptées pour éviter, réduire et lorsque c’est nécessaire et possible, compenser leurs impacts négatifs significatifs sur l’environnement. L’implantation des installations, ouvrages et travaux ainsi que le déroulement des activités doivent être compatibles avec les caractéristiques des milieux aquatiques ainsi qu’avec les objectifs fixés par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), lorsqu’ils existent. Ils doivent tenir compte des espèces présentes ainsi que, dans le lit mineur, de la localisation des frayères, des zones de croissance et d’alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens et, dans le lit majeur de la localisation des frayères de brochets,

Réponse du pétitionnaire : Les espèces piscicoles ont été inventoriées, une cartographie des faciès a été réalisée et les zones de frayères localisées. Les travaux dans le lit mineur n’impactent aucune des zones de frayères identifiées. Le projet a été conçu de manière à éviter, réduire et compenser les impacts. A - La principale mesure d’évitement a consisté en l’abandon de la prise d’eau en aval du Bourdous. Ainsi, l’affluent Bourdous vient en totalité alimenter le secteur court-circuité du projet. B - Le calendrier des travaux est établi pour éviter : - a - Les périodes sensibles au dérangement de la faune : o Défrichement de septembre à octobre ;

o Enfouissement de la conduite forcée sous la route D2202 d’avril à juin ; o Construction de la prise d’eau se déroulera en deux temps, juin –juillet pour la chambre de mise en charge, passe à poisson et août-septembre pour les éléments dans le lit du Var génie civil, clapet ; - b - Les périodes touristiques (juillet – août) pour l’enfouissement de la conduite forcée sous la route D2202 ; - c – La période de reproduction de la truite (novembre à avril) pour les travaux dans le lit du Var ; C – Mise en défens par le balisage des zones et habitats sensibles réalisées par un expert écologue : o Des arbres à cavités, ouvrages hydrauliques et cavités rocheuses constituant des gites à chiroptères ; o Des espaces forestiers jouxtant l’emprise des travaux et constituant des habitats forestiers favorables à l’avifaune et au cortège de chiroptère ; o Des peupleraies abritant potentiellement le Grand Sylvain ; o Des pelouses demi-sèches calcaires à proximité du passage de la conduite forcée. D – Bonnes pratiques de chantier o Cahier des charges environnemental remis aux entreprises réalisant les travaux (voir ANNEXE) ; o En fin de chantier, le site sera remis en état ; o Travaux réalisés en assec, à l’abri d’un batardeau, une pêche de sauvetage sera réalisée avant la mise à sec des zones de travaux ; o Engins de chantier entretenus respecteront les normes de bruit.

E – Maintien du continuum sédimentaire : o Seuil de prise d’eau sera constitué d’un clapet mobile abaissé lors des épisodes de crues pour permettre l’écoulement des sédiments dans le Var ; o Une vanne de dégravage positionnée entre le clapet et la berge rive droite. A son ouverture maximale, un débit de 17 m3 /s pourra passer. F – Maintien du continuum piscicole : o L’entrée de la prise d’eau sera muni d’un plan de grille ichtyocompatible : Une passe à poissons à bassins ainsi qu’un canal assureront le franchissement piscicole.

o Un dispositif de contrôle du débit réservé, visible depuis la berge, est composé d’une échelle limnométrique et d’un tube en acier peint en rouge et vert sera situé à l’entrée hydraulique de la passe à poisson et à l’entrée du canal de dévalaison. Le débit réservé est restitué par ces deux ouvrages : 150 l / s + 150 l / s = 300 l / s.

Article 4 – Dans le cas de travaux dans le lit majeur d’un cours d’eau, un plan de chantier prévisionnel des travaux est établi dans le dossier de demande d’autorisation qui précise : - La localisation des travaux et des installations de chantier ; - Les points de traversée du cours d’eau ; - Les moyens techniques mis en œuvre pour limiter les risques de pollution accidentelle et de destruction des milieux aquatiques. - Les modalités d’enlèvement des matériaux, la destination des déblais. - Le calendrier de réalisation prévu : Pour les projets relevant du régime de l’autorisation et réalisés en plusieurs phases, la transmission du plan de chantier peut être postérieure à la transmission du dossier si le pétitionnaire le justifie dans son document d’incidence. Réponse du pétitionnaire : Les moyens techniques mis en œuvre pour limiter les risques de pollution accidentelle et de destruction des milieux aquatiques, en application des articles 10 et 11 (et notamment la localisation des installations de stockage temporaire des matériaux ; Les modalités d’enlèvement des matériaux, la destination des déblais et remblais éventuels et les dispositions prises pour l’évacuation et le traitement des éventuels déchets solides et liquides générés par le chantier, en application de l’article 13 ; Le calendrier de réalisation prévu. Les points de traversée du cours d’eau mentionnés à l’article 6 sont limités au nombre de deux, ils concernent uniquement la création de génie civil du clapet. Un dossier d’exécution des travaux d’avantage détaillé et précis sera transmis à la préfecture en amont de la réalisation du chantier, conformément aux prescriptions du présent article.

Article 5 – Toute intervention dans le lit mineur d’un cours d’eau pouvant avoir une incidence sur les zones de frayères est interdite pendant la période de reproduction des poissons, des crustacés ou des batraciens présents et susceptibles d’utiliser les frayères. Réponse du pétitionnaire : Les travaux dans le lit mineur auront lieu en dehors de la période de reproduction des poissons.

Article 6 – La circulation et l’intervention d’engins et de véhicules de chantiers sont interdites dans le lit mouillé à l’exception :

- Des opérations limitées à deux ou trois points de traversée du cours d’eau, définis dans le plan de chantier et aménagés de manière à éviter la destruction des frayères…

- Des travaux réalisés pour la mise au sec temporaire d’une partie du lit mineur lorsque celle-ci est nécessaire pour l’isolement du chantier. Réponse du pétitionnaire : Les traversées de cours d’eau seront limitées à deux, elles seront temporaires et limitées à la durée des travaux. Ils concerneront uniquement la réalisation du génie civil du clapet. Ils seront choisis et aménagés de manière à éviter la destruction des frayères. Ces points de traversées du cours d’eau par les engins de chantier seront temporaires et limités. Ils ne constitueront pas d’obstacles à la libre circulation des espèces présentes. En effet, un écoulement sera en permanence maintenu dans au moins un demi lit de rivière. Ces zones de chantier sont présentées dans le dossier de demande d’autorisation et seront détaillées dans le dossier d’exécution qui sera remis à la police de l’eau en amont du chantier.

Article 7 : Sur les zones de frayères à poissons dans le lit mineur d’un cours d’eau, le remplacement par un matériau différent ou l’enlèvement total du substrat doit être évité… Réponse du pétitionnaire : Les travaux en rivière seront réalisés hors des zones de frayères identifiées par le bureau d’étude, lors des inventaires de terrain.

Article 8 : Dans le cas de travaux dans le lit mineur, le bénéficiaire de l’autorisation ou le déclarant communique au service instructeur et aux maires concernés, au moins quinze jours ouvrés avant la date prévisionnelle des travaux, les dates prévisionnelles de début et fin de chantier, le nom de la ou des personnes morales ou physiques retenues pour l’exécution des travaux. Réponse du pétitionnaire : Le nom des personnes morales retenues pour l’exécution des travaux sera communiqué au service instructeur et au maire de la commune concernée. De plus, les entreprises retenues pour le chantier figureront sur le panneau de chantier affiché pendant toute la durée des travaux.

Article 9 : Le bénéficiaire de l’autorisation communique l’arrêté d’autorisation ainsi que le plan de chantier et le dossier déposé ayant servi lors de l’instruction dans son intégralité à chaque entreprise intervenant sur le chantier. Réponse du pétitionnaire : Le bénéficiaire de l’autorisation ou le déclarant communiquera l’arrêté d’autorisation ainsi que le plan de chantier et le dossier déposé ayant servi lors de l’instruction dans son intégralité à chaque entreprise intervenant sur le chantier. De plus, un document synthétique nommé : « cahier des charges environnemental » sera fournis aux entreprises de travaux.

Article 10 : Le bénéficiaire de l’autorisation prend toutes les dispositions nécessaires pour limiter les risques de pollution accidentelle et de destruction des milieux aquatiques. Réponse du pétitionnaire : Les modalités d’interventions seront précisées dans le dossier d’exécution (et sont déjà présentées dans l’étude d’impact) afin d’éviter les pollutions accidentelles ainsi que la destruction des milieux aquatiques.

Article 11 : Le bénéficiaire de l’autorisation prend toutes les dispositions nécessaires pour limiter les risques de pollution accidentelle liés aux installations de chantier, notamment en ce qui concerne la circulation, le stationnement et l’entretien des engins. Réponse du pétitionnaire : Les modalités d’interventions seront précisées dans le dossier d’exécution (étude d’impact) afin d’éviter les pollution s accidentelles ainsi que la destruction des milieux aquatiques.

Article 12 : En cas d’incident lors des travaux susceptible de provoquer une pollution accidentelle ou un désordre dans l’écoulement des eaux à l’aval ou à l’amont du site, Le bénéficiaire de l’autorisation doit prendre toutes les dispositions nécessaires, jusqu’à l’interruption des travaux afin de limiter les effets sur le milieu et sur l’écoulement des eaux et d’éviter qu’il se reproduise.

Réponse du pétitionnaire : En cas d’incident lors des travaux susceptibles de provoquer une pollution accidentelle ou un désordre dans l’écoulement des eaux à l’aval ou à l’amont du site, le bénéficiaire de l’autorisation ou le déclarant prendra toutes les dispositions nécessaires afin de limiter les effets sur le milieu et sur l’écoulement des eaux et d’éviter qu’il ne se reproduise. Il

Rubriques en application des articles L.214-1 à L.214-6 du code de l’environnement

Rubriques 3.2.2.0 : Installations, ouvrages, remblais dans le lit majeur d’un cours d’eau : Surface soustraite supérieure ou égale à 10 000 m² (autorisation) Réponse du pétitionnaire : Construction de la prise d’eau (environ 100 m²)

Rubrique 3.2.3.0 : Plans d’eau permanents ou non dont la superficie est ≥ à 3 hectares (autorisation) Réponse du pétitionnaire : Création d’une retenue inférieure à 0,1 hectare (0,035 hectare) COMPLEMENTS DE CH-HYDRO

A – Validation des débits caractéristiques par la DREAL :

L’AFB avait demandé que les débits soient validés par le service hydrométrie de la DREAL. En réponse, le pétitionnaire CH HYDRO indique que l’étude hydrologique a été réalisée par un expert en hydrologie du bureau d’étude Hydro-M. Cette étude se base sur des stations de mesures de l’hydrologie du Var, situées à proximité immédiate de la zone d’étude. Le service hydrométrie de la DREAL a été sollicité le 5 avril 2018 afin de se prononcer sur l’étude de l’hydrologie à la prise d’eau du projet hydroélectrique d’Entraunes. Madame Lopez, responsable de l’unité Données de l’eau à la DREAL PACA a répondu à la demande de CH HYDRO que le service de la DREAL n’était pas en mesure de fournir une analyse critique à l’étude hydrologique présenté par CH HYDRO. Faute de validation de la DREAL, les valeurs caractéristiques des débits à la prise d’eau peuvent être considérées comme cohérentes.

B – Représentation de la station de pêche n°2 :

L’AFB indique que la localisation des 4 stations de pêche permet d’avoir un bon aperçu des populations en divers points du secteur d’études. En réponse, CH-HYDRO présente les inventaires de terrain concernant les invertébrés benthiques et les poissons.

Cours d’eau N° Localisation par rapport au projet Date des Groupe faunistique Station inventaires Var 1 Amont future prise d’eau 17/08/16 Poissons et invertébrés 20.01/17 Invertébrés Var 2 Futur tronçon court-circuité – secteur amont 17/08/16 Poissons et invertébrés 20.01/17 Invertébrés Var 3 Aval restitution 17/08/16 Poissons et invertébrés Bourdous 4 Affluent amont prise d’eau 17/08/16 Poissons+ invertébrés 20.01/17 Var 5 Futur tronçon court-circuité – secteur aval 18/08/17 Invertébrés 20/01/17

Justification de la représentativité de la station de pêche n°2 :

La station de pêche a été retenue en raison de son accessibilité, de son potentiel piscicole et de sa bonne représentativité du futur secteur court-circuité. Le faciès sont constitués de radier, de rapide, de plat courant, de cascade et de chute/mouille. L’ensemble de ces faciès couvrent environ 57% du TCC et sont donc représentatifs.

Ouvrages de continuité écologique prévus à la prise d’eau :

Les inventaires piscicoles ont mis en évidence la présence de truite fario. Aussi, la prise d’eau du projet hydroélectrique est prévue ichtyocompatible (grille à 26° et entrefer fin de 1 cm), ouvrage de dévalaison alimentée par un débit de 150 l/s et un ouvrage de montaison de 150 l/s également. La prise d’eau, bien qu’aucune réglementation ne l’impose, a été équipée de l’ensemble des dispositifs de continuité écologique : montaison, dévalaison et transit sédimentaire.

C – Mise en service de l’aménagement à partir du 15 avril : L’AFB demande une mise en service de l’aménagement en dehors de la période de fraie et d’incubation. Il conviendra de décaler la mise en service de novembre à avril pour éviter la mise à sec des œufs. Réponse du pétitionnaire : La mise en service sera programmée après le 15 avril pour limiter la reproduction des truites. D – Gestion de la vanne de dégravement : L’AFB indique que l’ouverture de la vanne n’est pas forcément adaptée au transport solide du Var et pourrait engendrer le blocage de sédiment en amont par ouverture trop faible… Il conviendra d’analyser la taille des sédiments et d’en déduire une gestion de la vanne optimisée : Réponse du pétitionnaire : - a) Analyse de la capacité de charriage du Var Une étude poussée pourrait permettre d’avoir une estimation très grossière de charriage du Var. Seule une observation de terrain, une fois la centrale hydroélectrique en service, permettra d’apprécier finement la capacité de charriage du Var au niveau de la prise d’eau. A partir d’un débit de 2 fois le module, les matériaux les moins grossiers sont mis en mouvement. Les matériaux plus grossiers pourront être déplacés en crue comme cela se passe actuellement. Il nous semble pertinent de commencer à ouvrir les ouvrages de transit sédimentaires à partir de 2 * le module. Cette valeur est confirmée par la notion de débits structurants qui sont les débits suffisants pour permettant le transport des sédiments. Les valeurs de débits structurants dépendent notamment de la nature du substrat. Plus le sédiment est gros, plus il nécessite de l’énergie pour être déplacé. A partir de 3 ou 4le module, les débits sont considérés comme structurants. - b) Gestion de la vanne de dégravement du Var :

La vanne de dégravage sera progressivement n à partir d’un débit entrant de 3500 litres/seconde afin de maintenir le niveau d’eau dans la retenue et de permettre le transport sédimentaire. L’ouverture de cette vanne sera asservie par l’automate à la côte du plan d’eau dans la retenue. E – Dispositifs de contrôle du débit réservé : L’AFB indique que pour contrôler le débit réservé, des moyens de mesure devront être mis en place. Réponse du pétitionnaire : Le débit réservé de 300 l/s sera restitué par la passe à poisson (150l/s) et par la goulotte de dévalaison (150L/s). Les deux ouvrages ont été dimensionnés pour permettre la restitution du débit réservé lorsque le niveau dans la retenue est égal à la côte d’exploitation : 1241,30 m NGF. L’automate maintiendra ce niveau dans la retenue en ouvrant ou fermant les injecteurs de la turbine. Une échelle limnométrique située dans le dessableur et dont le zéro sera callé à la côte d’exploitation permettra de contrôler visuellement, depuis la rive droite, que le niveau d’eau est suffisant pour la bonne restitution du débit réservé.

F – Incidences de la piste en phase d’exploitation : L’AFB indique que les tracés de la conduite et de la piste devront limiter au maximum les incidences en phase d’exploitation. Réponse du pétitionnaire : La conduite sera enfouie sous la route D 2202 (environ 2 km). L’enfouissement en terrain naturel concerne que deux zones, depuis la prise d’eau jusqu’à la RD 2202 (400 m environ) et depuis la RD 2202 jusqu’à l’usine (environ 400 mètres. En phase d’exploitation, seule une piste de 3 mètres de large sera maintenue. En phase chantier, une largeur de 6 mètres sera nécessaire pour l’enfouissement de la conduite sur ces deux zones. Nous venons d’examiner les textes qui formulent les prescriptions générales que le pétitionnaire doit suivre pour obtenir l’autorisation de réaliser une centrale hydroélectrique à Entraunes.

En résumé, le pétitionnaire CH HYDRO a pris les dispositions suivantes :

- Abandon de la prise d’eau en aval du Bourdous ; - Le dossier de demande d’autorisation comprend des plans et des notices, précise les conditions d’implantation, de réalisation d’équipement et de

prélèvement. La puissance électrique produite par la centrale électrique sera mesurée en permanence ; - Le prélèvement maximum dans le fleuve Var est de 2,5 m3/s soit 900 m3/h ; - Installations, ouvrages, remblais, et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant un obstacle à l’écoulement des crues et d’un obstacle à la continuité écologique entraînant une différence de niveau supérieur à 50 cm. Création d’un obstacle à l’écoulement des crues ; - L’article 10 de l’arrêté du 11 septembre 2015 indique que l’installation utilisée pour la production d’électricité, la continuité agricole à la dévalaison peut être garantie par une prise d’eau ichtyocompatible, ce qui est le cas pour cette centrale hydroélectrique d’Entraunes : L’ouvrage de prise d’eau maintient le continuum piscicole par la mise en place d’un plan de grille ichtyocompatible (inclinaison de 26 ° et espace entre barreaux égal à 1 cm) qui fait barrière à l’intrusion des poissons dans la chambre d’eau et passe à poisson pour la montaison ; - Contrôle du débit réservé visible depuis la berge égale à 300 l/s (150 l/s pour la passe à poisson et 150 l/s pour le canal de dévalaison ; - Le maintien du continuum sédimentaire par un clapet mobile abaissé lors des crues et une vanne de dégravage entre le clapet et la rive droite ; - Mise en place d’une vanne de dégravage et d’un barrage à clapet pour assurer, grâce à une gestion appropriée de ces ouvrages, une bonne gestion du transit sédimentaire ; - Mise en place d’un ouvrage de montaison (échelle de poissons) et d’un ouvrage de dévalaison à la prise d’eau du projet de centrale électrique qui fonctionnera au fil de l’eau ; - Des moyens d’évaluation du volume prélevé seront régulièrement entretenus et prélevés par une maintenance continue ; - Chaque fin d’année, sera transmis à monsieur le Préfet, une synthèse du registre d’exploitation indiquant les volumes prélevés mensuellement, les incidents d’exploitation et les mesures mise en œuvre pour y remédier ; - Mesures pour éviter, réduire et comparer les impacts négatifs du projet : o Mesures compensatoires pour protéger amphibiens et batraciens ; o Mise en défens par un balisage des zones d’habitat sensibles, de peupleraies, réalisées par un expert écologue ; o Mesures d’évitement des espaces forestiers (en dehors des emprises des travaux) et des gites à chiroptères) par balisage

o Calendrier des travaux pour éviter les périodes sensibles au dérangement de la faune et de la reproduction de la truite ; o Proposition de mise en place d’une sonde de turbidité sur le Bourdous afin d’arrêter la centrale hydroélectrique quand le taux de turbidité de ce cours est atteint ; o Bonnes pratique de chantier (stockage, entretien, ……)

Le pétitionnaire répond aux demandes des textes en vigueur sur l’EAU pour satisfaire à la demande d’autorisation pour réaliser la centrale hydroélectrique d’Entraunes.

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DOSSIER DE DEMANDE DEFRICHEMENT Textes sur le défrichement

Article L 341-1 à L341-6 du code forestier

Article L. 341-1 : Est un défrichement toute opération volontaire ayant pour effet de détruire l’état boisé d’un terrain et de mettre fin à sa destination forestière. Article L. 341-3 : Nul ne peut user du droit de défricher ses bois et forêts sans avoir préalablement obtenu une autorisation. L’autorisation est délivrée à l’issue d’une procédure fixée par décret en conseil d’Etat. Article L. 341-4 : L’autorisation de défrichement fait l’objet, par les soins du bénéficiaire, d’un affichage sur le terrain de manière visible de l’extérieur ainsi qu’à la mairie de situation du terrain. L’affichage a lieu quinze jours au moins avant le début des opérations de défrichement ; il est maintenu à des opérations de défrichement la mairie pendant deux mois et sur le terrain pendant la durée des opérations de défrichement. Le demandeur dépose à la mairie de situation le plan cadastral des parcelles à défricher, qui peut être consulté pendant la durée des opérations de défrichement. Mention est faite sur les affiches apposées en Mairie et sur le terrain. Article L. 341.5 : L’autorisation de défrichement peut être refusée lorsque la conservation des bois et forêts qu’ils complètent ou le maintien de la destination forestière des sols, est reconnue nécessaire à une ou plusieurs des fonctions suivantes : 1°- Au maintien des terres sur les montagnes ou sur les pentes ; 2 °- A la défense du sol contre les érosions et envahissements des fleuves, rivières ou torrents ; 3° - A l’existence des sources, cours d’eau et zones humides, et plus généralement à la qualité des eaux ; 4° - A la protection des dunes et des côtes contre les érosions de la mer intérêt remarquable et les envahissements de sable ; 5° - A la défense nationale ; 6° - A la salubrité publique ; 7° - A la valorisation des investissements publics consentis pour l’amélioration en quantité ou en qualité de la ressource forestière, lorsque les bois ont bénéficié d’aides publiques à la constitution ou à l’amélioration des peuplements forestiers ;

8° - A l’équilibre biologique d’une région ou d’un territoire présentant un intérêt remarquable et motivé du point de vue de la préservation des espèces animales et de l’écosystème ou au bien-être de la population ; 9° - A la protection des personnes et des biens et de l’ensemble forestier dans le ressort auquel ils sont situés contre les risques naturels, notamment les incendies et les avalanches. Article L. 341-6 : Sauf, lorsqu’il existe un document de gestion ou un programme validé par l’autorité administrative dont la mise en œuvre nécessite de défricher, pour un motif de préservation ou de restauration du patrimoine naturel ou paysager, dans un espace mentionné à six articles du code de l’environnement, dans un espace gérés dans les conditions fixées à l’article L.414-11 du même code ou dans une réserve biologique crée dans une zone identifiée par un document d’aménagement en application des articles L212-1 à L.212-3 du présent code, l’autorité administrative compétente de l’Etat subordonne son autorisation à l’une ou plusieurs des conditions suivantes : 1° L’exécution, sur d’autres terrains, de travaux de boisement ou de reboisement pour une surface défrichée, assortie, le cas échéant, d’un coefficient multiplicateur compris entre 1 et 5, déterminé en fonction du rôle économique, écologique et social des bois et forêt objets du défrichement, ou d’autres travaux d’amélioration sylvicoles d’un montant équivalent. Le représentant de l’Etat dans le département peut imposer que le boisement compensateur soit réalisé dans un même massif forestier ou dans un secteur écologiquement ou socialement comparable ; 4° Le demandeur peut s’acquitter d’une obligation …en versant une indemnité équivalente, dont le montant est déterminé par l’autorité administrative et lui est notifié en même temps que la nature de cette obligation.

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PROJET DE DEFRICHEMENT POUR LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE D’ENTRAUNES

Une zone de 200 m² pour la construction de la prise d’eau en rive droite du Var

Piste de 6 m de large pour l’enfouissement de la conduite forcée entre la prise d’eau et la RD 2202

Piste de 6 m de large pour l’enfouissement de la conduite forcée, depuis la route Départementale 2202 jusqu’au bâtiment usine situé sur la rive droite du Var

La demande d’autorisation de défrichement a été faite par monsieur Jean Marc Bouchet, gérant de CH-HYDRO, le 23 mars 2017.

ETUDE D’IMPACT : L’étude d’impact précise les mesures que le pétitionnaire prendra pour éviter, pendant le défrichement, le dérangement de la faune et protéger leur site de reproduction. 1 - Le calendrier des travaux est établi pour éviter : - Les périodes sensibles au dérangement de la faune : o Défrichement de septembre à octobre ; 2 – Mise en défens par le balisage des zones et habitats sensibles réalisées par un expert écologue : o Des arbres à cavités, ouvrages hydrauliques et cavités rocheuses constituant des gites à chiroptères ; o Des espaces forestiers jouxtant l’emprise des travaux et constituant des habitats forestiers favorables à l’avifaune et au cortège de chiroptère ; o Des peupleraies abritant potentiellement le Grand Sylvain ; o Des pelouses demi-sèches calcaires à proximité du passage de la conduite forcée. 3 – Bonnes pratiques de chantier o Cahier des charges environnemental remis aux entreprises réalisant les travaux (ANNEXE) ; o En fin de chantier, le site sera remis en état ;

Le terrain est situé dans le site Natura 2000, concluant à l’absence d’incidences significative au dérangement de la faune ; Les motifs de refus de défrichement (article L341-5 du code forestier) cités ci-après, ne sont pas retenus : - Maintien des terres sur les montagnes ou sur les pentes ; - Défense du sol contre les érosions et envahissement des fleuves, rivières et torrents ; - Protection des dunes et des côtes contre les érosions de la mer ; - Défense nationale ; - Salubrité et motivé publique ; - Valorisation des investissements publics consentis pour l’amélioration quantité ou en qualité de la ressource forestière; - Equilibre biologique d’une région ou d’un territoire présentant un intérêt remarquable et motivé du point de vue de la préservation des espèces animales ; - La protection des personnes et des biens et de l’ensemble forestier dans le ressort duquel ils sont situés contre les risques naturels (incendier et avalanches).

DECISION DU CONSEIL MUNICIPAL D’ENTRAUNES FAVORABLE AU DEFRICHEMENT DE SIX PARCELLES COMMUNALES

Vu l’Avis de l’Office National des Forêts du 30 mai 2017 sous les trois réserves suivantes : - Maintien du régime forestier sur l’emprise défrichée ; - Association de la consultation de l’ONF aux différentes étapes des travaux ; - Respect du calendrier de façon à éviter les périodes sensibles au dérangement de la faune. Six parcelles (F 261, F 262, F 263, F 268, F 118, et F119), d’une surface totale de 0,3510 hectare, appartiennent toutes à la commune d’Entraunes.

La délibération du Conseil municipal d’Entraunes dans sa séance du 12 août 2016 approuve à l’unanimité l’exposé du Maire: - Autorise la société CH-HYDRO représentée par son gérant Jean Marc BOUCHET à déposer une demande défrichement sur les surfaces à défricher suivantes des parcelles F 261 (0,0200 ha) F 262 (0,0150 ha), F 263 (0,0180 ha) , F 268 (0,0180 ha), F 118 (1680 ha) , et F 119 (1120 ha) dans le cadre de la construction de la centrale Hydroélectrique,

- Précise que les parcelles F 261, F 262, F 263, F 268 ne sont pas soumises au régime forestier et que les parcelles F 118, et F 119 sont soumises au régime forestier.

L’Etat subordonne son autorisation aux conditions indiquées dans la décision du Préfet.

DECISION DU PREFET DES ALPES-MARITIMES DU 16 AOUT 2017 D’AUTORISER LE DEFRICHEMENT SOLLICITE de 0,350 hectare

Le Préfet des Alpes-Maritimes Vu la demande présentée par Monsieur Jean Marc Bouchet concernant la commune d’Entraunes, pour une surface à défricher de 0,3510 ha appartenant à la commune d’Entraunes, dont l’objet est la pose d’une conduite pour la création d’une microcentrale Vu l’avis de l’Office National des Forêts en date du 30 mai 2017 concernant les parcelles F 118 et F 119 relevant du régime forestier, sous réserve : - Du maintien du régime sur l’emprise défrichée ; - De l’association de la consultation de l’ONF aux différentes étapes des travaux ; - Du respect du calendrier de façon à éviter les périodes sensibles au dérangement de la faune La décision Préfectorale autorisant le défrichement d’un bois appartenant à la collectivité d’Entraunes a été prise le 16 août 1917. Vu le terrain situé dans le site NATURA 2000 « ENTRAUNES » FR9301549 ; Vu l’évaluation des incidences Natura 2000, concluant à l’absence d’incidence, significative sur les habitats ou espèces Natura 2000 ; Considérant qu’il résulte de l’instruction que la conservation des bois ou des massifs qu’ils compètent, ou le maintien de la destination des sols n’est nécessaire pour aucun des motifs mentionnés à l’article L 341-5 du Code Forestier. SUR PROPOSITION du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer DECIDE Article 1er : est autorisé le défrichement sollicité : 0,3510 hectare Article 2 : La présente décision doit être accompagnée du plan de délimitation visé par le chef du service Economie agricole, Ruralité et espaces Naturels Article 3 : L’autorisation de défrichement devra respecter les réserves émises par l’ONF dans son rapport du 30 mai 2014. Article 4 : L’autorisation est subordonnée au respect des mesures compensatoires suivantes en application de l’article L341-6 du code forestier à savoir :

° Le paiement d’une indemnité au Fonds stratégique de la Forêt et du bois d’un montant égal au coût de reboisement d’une surface au moins équivalente à la surface autorisée, soit 8950,50 €…

° L’exécution de travaux d’amélioration sylvicole d’un montant égal au coût de reboisement: d’une surface au moins équivalente à la surface autorisée, soit 8950,50 €. Les travaux devront préalablement faire l’objet d’une validation par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM). Article 5 : La présente décision et le plan de délimitation devront être affichés quinze jours avant le début des travaux de défrichement sur le terrain en mairie. Article 6 : La durée de validité de l’autorisation est de 5 ans à compter de sa délivrance. Article 7 : La DDTM est chargée de l’exécution de la présente décision.

- En résumé :

o Les réponses du pétitionnaire sont en accord avec les textes relatifs au défrichement ; o Les Mesures du pétitionnaire consistent à éviter le dérangement de la faune, la mise en défens des zones à habitats sensibles et la limitation des impacts sur le milieu naturel (Etude d’impact) ; o Il y a absence de motif au refus de défrichement (article L.341-5 du code forestier) ; o L’avis favorable du conseil municipal d’Entraunes au défrichement de six parcelles communales; o La décision préfectorale des Alpes-Maritimes autorisant le défrichement de 0,350 hectare sur la commune d’Entraunes.

Le pétitionnaire répond aux demandes des textes en vigueur sur le défrichement pour satisfaire à la demande d’autorisation pour réaliser la centrale hydroélectrique d’Entraunes.

VII AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Après avoir :

- Contacté la Préfecture des Alpes-Maritimes qui nous a présenté, le 30 novembre et le 5 décembre 2018 lors de deux réunions les différents aspects de cette enquête ; - Reçu les explications techniques de ce projet de centrale hydroélectrique du pétitionnaire CH HYDRO, le 6 décembre 2018; - Visité à Entraunes avec le pétitionnaire, le 5 mars 2019, les lieux où le projet sera réalisé : la prise d’eau sur le Var, l’emplacement de la conduite souterraine depuis la prise d’eau jusqu’à la route Départementale 2202, puis le lieu où la conduite souterraine quittera la RD 2202 pour rejoindre au bord du Var l’usine où seront implantées la turbine Pelton et toute la régulation du système ; - Vérifié le 5 mars 2019 en trois points de la commune le bon affichage réalisé par le pétitionnaire de l’arrêté préfectoral concernant l’enquête publique de la centrale hydroélectrique d’Entraunes ; - Analysé avec soin le dossier de demande d’autorisation de mars 2017 du pétitionnaire, sa réponse de décembre 2017 au courrier du 7 septembre 2017 de la Direction Départementale des Alpes-Maritimes ; - Analysé les compléments N°3 à la demande d’autorisation – Note de réponse au courrier de la DDTM en date du 28 mars 2018, les compléments n°4 à la demande d’autorisation - contrôle du débit réservé – Réponse n°2 au courrier de la DDTM 06, le dossier de demande de défrichement de novembre 2016 ; - Tenu en mairie d’Entraunes trois permanences les mardi 19 mars, mardi 4 avril et jeudi du 23 avril 2019 de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h ; - Rencontré monsieur Philippe Payan, premier adjoint à la mairie d’Entraunes (Monsieur Pierre Tardieu est maire d’Entraunes) à plusieurs reprises pour recueillir de cet élu, natif d’Entraunes, des informations intéressantes sur ce projet de centrale hydraulique;

- Visité à plusieurs reprises, les rives du Var, du Bourdous, affluent de la rive gauche du Var et le Chaudan, en rive droite du Var ; - Vérifié que la SARL Hydro est une filiale à 100% de JMB HYDRO, elle-même filiale du Groupe QUADRAN est destinée au développement et à l’exploitation des centrales hydroélectriques ; - Vérifié que le pétitionnaire a bien rempli les prescriptions applicables aux installations, ouvrages ou travaux et activités soumis à autorisation définis dans les différents textes du code de l’environnement et du code forestier ; - Montré, en analysant les textes relatifs à la loi sur l’eau et sur le défrichement, que la demande d’autorisation du pétitionnaire CH-HYDRO, à la fois pour la réalisation de la centrale hydroélectrique d’Entraunes est justifiée ; - Examiné le dossier de défrichement à effectuer par le pétitionnaire pour la mise en place de la conduite souterraine. La décision préfectorale autorisant le défrichement d’un bois appartenant à la commune d’Entraunes ; - Examiné les réponses du pétitionnaire CH-HYDRO à toutes les observations inscrites sur le registre ou par courrier. Ces réponses apportent des précisions et des justifications appropriées.

Nous concluons, en donnant, sur la demande d’autorisation (Eau et défrichement) de la centrale hydroélectrique d’Entraunes un

AVIS FAVORABLE

Nice, le mardi 21 mai 2019

Le Commissaire Enquêteur Gérard MAUREL