Mémorial Développement Entreprise Charles de Gaulle La Haute-Marne Ferry Capitain Le point en pleine relève tous 5 sur le chantier 6 expansion 18 les défis

LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE HAUTE-MARNE

Ligne NUMÉRO 87 - NOVEMBRE 2007 Bien vieillir en Haute-Marne

loisirs Festival : “Art et handicap” ose la différence • Théâtre : un festival léger comme une plume verte • Lecture : le salon du livre “Femmes de Méditerranée” • Expositions : De l’or vert sur la pellicule • Patrimoine : Faverolles redécouvre son mausolée • Portrait : Camille Flammarion hante toujours les rues de Montigny-le-Roi • Agenda Le Conseil général à vos côtés RD 186 : un pôle technique en action Créés au début de l’année, les pôles techniques du conseil général constituent déjà des outils incontournables dans la politique d’entretien du réseau routier. En prise directe avec le terrain, les pôles supervisent les travaux réalisés sur les axes haut-marnais. Exemple concret sur la route départementale 186 (RD 186), entre Marbéville et Cerisières.

Quotidiennement, les agents du conseil intégralement rénovés. Si le résultat général sont présents sur les routes de semble à la mesure des efforts déployés, Haute-Marne. Dans le secteur de Chau- il faut dire que des moyens techniques mont et le centre du département, des avaient été mobilisés en conséquence. personnels issus du pôle technique de Le chantier pouvait ainsi compter sur la cité préfecture fauchent, réparent, la précision redoutable d’une niveleu- nettoient et déneigent la chaussée. se guidée par satellite. Cette machine n’enregistre pas moins de 30 mesures par seconde pour garantir le respect du projet. Aujourd’hui, la RD 186 serpente à travers la campagne haut-marnaise et plus important que la RD 186 doit per- propose aux usagers de la route un iti- mettre à terme le délestage d’une partie néraire sécurisé, non limité en tonnage, du trafic circulant sur la RD 40 entre qui s’intègre dans la maillage du réseau et Marbéville. Ce dernier axe départemental principal. n’a en effet pas la capacité de supporter le passage répété des poids lourds. Le Richard TERNOIS chantier de la RD 186 s’est achevé au Récemment transférés de la Direction début du mois de septembre. Désormais départementale de l’équipement (DDE – l’intégralité de l’itinéraire qui mène du voir Ligne Directe n° 84), ces agents sont carrefour giratoire de Provenchères-sur- Quatre pôles, quatre aussi chargés de s’assurer de l’exécution Marne à Marbéville est dotée d’une secteurs d’intervention du programme de travaux routiers défini chaussée qualifiée de “hors gel”. En par le conseil général pour l’année en clair, la chaussée ne devrait pas souf- Depuis l’entrée en vigueur de l’acte II cours. frir des variations de température et de la décentralisation dans le domaine routier, le 1er janvier 2007, le conseil notamment des phénomènes de gel et général a substantiellement modifié son dégel qui mettent souvent les structures Plusieurs phases organisation. Pour intervenir au mieux à rude épreuve. sur les routes qui sont placées sous sa La RD 186, entre les communes de responsabilité, le Département s’est Marbéville et Cerisières, est le théâ- Les meilleurs outils doté de 4 pôles techniques. Situés à tre d’un des premiers chantiers suivis Chaumont, Joinville, et Monti- directement par le pôle technique de Pour mener à bien ce chantier, un réfé- gny-le-Roi, tous assurent l’entretien et Chaumont. En 2006, plus de 3 km de rent unique, chargé des travaux du pôle l’exploitation de 1 000 km de chaussée cet axe avaient déjà fait l’objet de travaux technique de Chaumont, a surveillé les et de leurs abords grâce à une équipe de renforcement pour un montant de opérations menées par l’entreprise. A la d’une quinzaine de personnes et au 1 million d’euros. La chaussée avait été fois conseil et superviseur du chantier, relais de proximité que constituent les rénovée dans son intégralité. l’agent du Département a pu s’assurer centres d’exploitation composés d’une Restaient encore 1 800 mètres de routes du bon déroulement des travaux. Chaus- cinquantaine d’agents. à remettre en état. Un chantier d’autant sée, bordures mais aussi fossés ont été

LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 3 Patrimoine Le Grand Jardin se refait une beauté Le Château du Grand Jardin, haut lieu culturel et patrimonial haut-marnais, est en travaux ! Tour d’horizon de la remise à neuf par le Département de ce monument historique.

e château du grand jardin aurait-il cédé la place à une nouvelle usine ? LA voir le bâtiment actuellement encerclé de tôles ondulées, on pourrait le penser. Mais pas d’inquiétude, cette merveille du patrimoine haut-marnais fait tout simplement l’objet d’importants travaux de réfection de la toiture et des corni- ches. Travaux qui nécessitent une pro- tection des façades et des installations de sécurité pour les ouvriers. Impressionnante, la charpente Travaux d’hier est révélée durant les travaux.

Ce n’est pas la première fois que le par le conseil général. Les travaux qui château est réhabilité. En 1981, sous se prolongeront jusque fin 2008, per- Pendant les travaux, l’égide de Jean-Michel Musso, architecte mettront de réhabiliter complètement les portes restent en chef des monuments historiques, le la toiture et les corniches du Château. grandes ouvertes Grand Jardin a fait l’objet d’une première La couverture et les lucarnes du XIXe campagne de travaux qui dura dix ans. seront intégralement restaurées. Malgré les travaux, le public peut conti- Ces travaux ont permis, à l’époque, de La couverture va être reproduite en tota- nuer de profiter de la programmation redonner au château l’apparence qu’il lité en ardoises, les planchers intérieurs culturelle, comme des plaisirs du jardin. avait lorsque le premier Duc de Guise y en bois seront restitués et les menuiseries De nombreuses expositions sont au pro- donnait de grandes réceptions. La grande des lucarnes refaites en totalité, avec gramme. Actuellement “l’art des Lobi” et “Bulles de savant” sont à découvrir. salle d’apparat, la chapelle Saint-Claude des insertions de vitraux. Les corniches A l’extérieur, le Jardin continue d’être et les pièces attenantes ont alors repris sculptées retrouveront leur éclat initial. fourni d’une végétation luxuriante. Des vie tandis que le décor d’origine est Mieux encore, elles seront enrichies de plantations et tailles sont régulièrement réapparu. Les façades du château furent pierres de taille et de sculptures neuves. effectuées pour renouveler les jardins également remises en valeur. Grâce à ces travaux, le public aura pro- de style “renaissance”. Le jardin ne fut pas oublié. On redonna chainement la possibilité de visiter les à une partie du vaste terrain l’aspect de combles du Château, puisque les modi- type “Renaissance” d’autrefois. Pour cela, fications opérées offriront les conditions Enfin, les enduits de la grande salle les paysagistes et l’architecte tentèrent de sécurité nécessaires. seront bientôt achevés. Des opérations de se rapprocher le plus possible de la qui rendront définitivement à cette réalité, en s’inspirant d’ouvrages litté- pièce majeure du patrimoine son lustre raires évoquant le Château. Tarif normal : 4 euros d’antan. Tarif réduit pour les moins de 25 ans, Travaux d’aujourd’hui les étudiants et les demandeurs d’emploi Marie-Laure AUBRIOT Gratuit pour les moins de 18 ans Aujourd’hui, l’Assemblée départemen- Tarif famille (couple et deux enfants) : CONTACT : LE CHÂTEAU DU GRAND JARDIN tale, propriétaire du château, finalise un parent tarif normal, et tarif réduit AVENUE DE LA MARNE À JOINVILLE cette remise en état. 2 millions d’euros pour le deuxième 03 25 94 17 54 sont consacrés à cette opération excep- Carte privilège : 8 euros. COURRIEL : [email protected] tionnelle dont un tiers est pris en charge www.legrandjardin.com

4 LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 Mémorial Charles de Gaulle Le point sur un chantier d’exception La Haute-Marne et Colombey-les-Deux-Églises Ils ont répondu à ce défi. Les derniers équipements audiovisuels et multimédias disposeront bientôt d’un équipement culturel dynamiseront la visite et toucheront un exceptionnel : le Mémorial Charles de Gaulle compte public jeune. Ces équipements donne- ront définitivement corps au Mémorial. prendre rang parmi les grands équipements culturels Ils seront mis en place début 2008. Pour historiques d’Europe. La dernière phase des travaux une réception des travaux et des premiers essais qui devraient avoir lieu dans le a débuté. L'occasion de faire le point sur un chantier courant du mois de mai 2008. hors du commun. Après l'ouverture du Mémorial Charles de Gaulle, 125 000 visiteurs sont attendus chaque année : parmi eux, un public natio- u pied de la Croix de Lorraine, le nal et international. Le territoire pourra chantier du Mémorial Charles de compter sur ce nouvel attrait touristique et AGaulle se poursuit. Après le déboisage le valoriser en tant qu’arrêt incontournable de la colline, le terrassement de l’espace d’une visite en Haute-Marne. réservé au Mémorial, la consolidation Mais avant cela, le conseil général, en de la falaise taillée dans la roche et les qualité de maître d'ouvrage, continuera opérations de gros œuvre, la structure du de veiller à la bonne réalisation des tra- bâtiment est largement avancée. vaux entamés depuis septembre 2006. Des travaux qui devraient permettre de Une intégration rendent ainsi à la nature une partie des recevoir le public dans un cadre des plus paysagère réussie surfaces dégagées à coups de pelleteuses. accueillants… dès juin 2008 ! Il était en effet important de préserver la Les volumes des différentes parties de cet beauté des paysages haut-marnais, que Marie-Laure AUBRIOT équipement sont désormais visibles. L’im- la plume du Général avait vanté dans posante aile muséographique qui s’élance ses mémoires. en balcon vers la campagne environnant Le Mémorial Colombey sépare les locaux administratifs Dernière tranche en chiffres de l’auditorium qui sera utilisé pour les des travaux 2 ans de travaux. conférences et les colloques. L’ensemble 30 entreprises mobilisées dont la est marqué par des lignes simples et dis- A l’heure actuelle, la partie de gros œuvre plupart sont du département ou de la crètes car, pour donner vie au projet, le s’achève, et les entreprises actuellement région. cabinet d’architecture Millet et Chillou a sur le chantier s’affairent autour des opé- 150 places : la capacité du futur audi- créé un équipement qui s’inscrit parfaite- rations de finition. Il s’agit des travaux torium. ment dans la colline. Malgré sa taille, le d’isolation, d’étanchéité, d’électricité, de 1 600 m2 d’exposition permanente Mémorial s'insère harmonieusement dans l’installation des ascenseurs. réparti sur 6 espaces. son environnement, grâce notamment à Ensuite, viendra le tour de l’aménagement 4 000 m2 de surface totale. la réalisation de toitures engazonnées qui muséographique. Déjà, les entreprises 45 000 m3 de terre charriés. retenues oeuvrent en atelier à la concep- 40 000 visiteurs par an à l’heure tion des éléments culturels extérieurs actuelle. 125 000 visiteurs prévus et intérieurs. Par exemple, la charpente après l’ouverture. muséographique, les composants de l’ex- 19,6 millions d’euros de budget (projet position sont en préparation. du conseil général de la Haute-Marne et de la Fondation Charles de Gaulle, Modernité et renouveau également financé par l’Union euro- péenne, l’Etat, la Région Champagne- Ardenne et le Groupement d’intérêt Décrire le premier Président de la public Haute-Marne). Ve République à un large public n'était pas mince affaire pour les scénographes.

LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 5 Développement Haute-Marne Expansion. Mission développement Accompagner l’extension des entreprises présentes en Haute-Marne et attirer de nouveaux porteurs de projets sur le territoire. Tels sont les deux axes majeurs de l’action de Haute-Marne Expansion (HME), une cellule de développement qui ne manque ni d’idées, ni d’atouts pour dynamiser l'activité économique du département.

enforcer le développement écono- ainsi des démarches répétées et coûteuses de trouver les acteurs de ces filières qui cherchent mique, et plus exactement le déve- en temps, en exposant son projet une seule à se développer et de leur présenter les mesures Rloppement industriel du territoire. Voilà fois. Autre avantage très apprécié: il sait d’accompagnement exceptionnelles que nous l’objectif que le conseil général, le Grou- quasi-immédiatement de quel accompa- pouvons leur proposer, notamment grâce au pement d’intérêt public Haute-Marne gnement il pourra disposer. GIP 52, ainsi que les intérêts technologiques et (GIP 52) et la Chambre de commerce les nombreux savoir-faire du département.” et d’industrie poursuivent. Pour l'attein- Extensions et nouvelles Pour l’avenir, la confiance est de mise. De dre, les trois structures se sont associées implantations récentes études montrent en effet que 80 et ont mis sur pied en 2006 un nouvel à 90 % des nouvelles implantations sont outil d’accompagnement : Haute-Marne HME l’a bien compris. Le développement dues au tissu économique déjà en place. Expansion (HME). du territoire passe d’abord par les entrepri- Et, dans ce domaine, avec ses nombreuses ses déjà présentes en Haute-Marne. C’est entreprises de sous-traitants, la Haute- Un interlocuteur unique pour cette raison que la structure propose Marne ne manque pas d’arguments ! et efficace ses services aux entrepreneurs locaux pour envisager les solutions d’extension les plus Samuel DANICHY Véritable agence de développement éco- intéressantes pour eux, mais aussi, quand nomique, HME déploie de nombreuses cela est nécessaire, pour trouver les moyens compétences : elle est à la fois chargée de de rebondir en cas de difficulté. Des “ambassadeurs” la recherche des projets susceptibles de Bien sûr, la recherche d’investisseurs exté- en prospection s’installer en Haute-Marne et de l’accom- rieurs n’est pas oubliée. Comme le sou- pagnement des porteurs de projets. ligne Jean-Michel D’Hondt, le directeur Faire connaître l’image valorisante et Après un an et demi d’existence, HME de HME, “la prospection passe par une mise dynamique que le département mérite est l’affaire de tous. Pour doter la Haute- s’impose déjà comme le bon interlocu- en valeur des atouts haut-marnais. D’abord, Marne d’une identité industrielle, cultu- teur pour tous les projets industriels qu’ils nous identifions les filières porteuses, comme le relle ou culinaire plus marquée, HME a soient originaires de Haute-Marne, d’autres matériel médical à Chaumont et Nogent. A lancé une initiative ori- territoires français et même de l’étran- charge ensuite pour nous ginale : avec sa charte ger. Car HME joue un rôle fédérateur des “ambassadeurs”, essentiel. Par exemple, lorsqu’un projet l’agence de développe- d’implantation émerge, HME ment haut-marnaise pro- intervient pour réu- pose à des industriels et nir l’ensemble des personnalités d’être des financeurs. Le les porte-drapeaux de la porteur de projet s’évite Haute-Marne hors des limites du dépar- tement. Ainsi, eux-aussi contribuent à la notoriété du territoire et permettent petit à petit d’installer la Haute-Marne sur la liste des sites d’implantation à ne surtout pas négliger.

6 LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 DOSSIER Bien vieillir en Haute-Marne

C’est le souhait de chacun que de vieillir le mieux possible et le plus longtemps en bonne santé, entouré de sa famille et de ses amis. Il y a une grosse différence entre vieillir à la campagne et en ville. Les situations sont multiples et le souci du Comité départemental des retraités et personnes âgées (CODERPA) est de connaître vos besoins afin de présenter des suggestions adaptées au conseil général. Il est urgent d’agir ensemble pour l’intérêt général. Pour prendre vos décisions en connaissance de cause, vous trouverez dans ce document un certain nombre de renseignements utiles : Où vous adresser suivant ce que vous souhaitez : maintien à domicile, à quels services recourir ? Choisir sereinement d’entrer en maison de retraite : Quand alors et où s’informer ? etc…

Geneviève Lamontre Vice-présidente du comité départemental des retraités et personnes âgées

Ligne Directe - Novembre 2007 7 DOSSIER accompagner le vieillissement Tous les Haut-Marnais es chiffres sont parlants. ne sont pas égaux dans 45 000 Haut-Marnais ont la vieillesse. La situa- lplus de 65 ans et parmi eux, tion géographique et 18 000 ont plus de 75 ans. Sur une population totale de familiale mais aussi les 190 000 habitants, les aînés capacités physiques représentent donc une part ou financières peu- importante et, au-delà du vent rendre difficile la respect naturel dû à l’âge, il période de vie située est important de prêter une attention particulière aux dif- au-delà des 60 ans. ficultés de vie qu’ils peuvent Pour permettre à cha- rencontrer. cun de bien vieillir, le Premier acteur de la solida- tif : mettre en place les actions conseil général et les rité départementale, le conseil susceptibles d’améliorer les professionnels du général dispose de compétences conditions de vie des Haut- larges dans le domaine de l’aide Marnais les plus âgés. secteur proposent bien aux seniors. Ces compétences des solutions. sont mises en œuvre dans le le cODERpa, cadre du schéma gérontolo- un expert partenaire gique, document qui définit la politique départementale à Pour assurer sa mission d'ac- destination des aînés. L’objec- compagnement des plus

Formation et réflexion pour le cODERpa Pour cultiver son rôle d’expertise, le CODERPA organise réguliè- rement des rencontres et s’attache à former ses membres. Ainsi, le 2 octobre dernier, une journée de formation et de réflexion leur était proposée. En présence du vice-président du conseil général en charge des affaires sociales et de la vice-présidente du comité national des retraités et personnes âgées (CNRPA), les membres du CODERPA ont pu échanger, notamment sur les structures d’accueil et le maintien à domicile, mais aussi entendre les expériences menées en direction des personnes âgées dans d’autres départements, tels que la Drôme et l’Aube. Au cours de cette journée bien remplie, les représentants des aînés haut-marnais ont aussi étudié le problème des ressources financières des seniors et sur la prise en charge des personnes handicapées vieillissantes sortant des Etablissements de services d’aide par le travail (ESAT – ex CAT).

8 Ligne Directe - novembre 2007 âgés, le Département est aidé varier les solutions les coordinations par le Comité départemental gérontologiques des retraités et personnes âgées En matière d’hébergement, la (CODERPA). Ce dernier, dont priorité affirmée est de per- Services de proximité le rôle est de mener des étu- mettre aux personnes de rester du conseil général, les des, rendre des avis et faire à leur domicile. L’APA peut coordinations gérontologiques des propositions susceptibles permettre d’employer une aide témoignent de l’attention portée aux seniors et aux d’améliorer les conditions de difficultés rencontrées dans vie des aînés, est un organe leur vie quotidienne. consultatif, un lieu de dialo- gue et de réflexion. Composé Véritables “points accueil”, trois services spécialement notamment de représentants dédiés aux personnes âgées et des associations de personnes à leurs familles sont à l’écoute, âgées, il est un partenaire pri- sur le terrain et au quotidien. vilégié du conseil général. Auprès des coordinatrices, les plus de 60 ans trouvent agir au cas par cas toutes les informations utiles pour bien vivre et Les 45 000 seniors du départe- conserver aussi longtemps ment constituent autant de cas que possible leur autonomie. particuliers et le conseil général Trouver un lieu d’accueil pour s’efforce de les aider en respec- une personne atteinte par la tant leurs demandes person- pour les actes essentiels de la maladie d’Alzheimer, savoir si nelles. Pour individualiser les vie, de solliciter un service de un établissement propose un conseils, le Département s’est portage de repas à domicile, de service médicalisé, trouver doté de structures d’accueil de bénéficier d’un accueil de jour une aide à domicile ou une proximité, les coordinations ou de télésurveillance. Les liens activité de loisir adaptée gérontologiques (lire en enca- affectifs sont ainsi préservés. devient alors moins difficile. dré), et d’un numéro vert (lire Et pour les personnes âgées POUR CONNAÎTRE en page 11). Ainsi, quelle que qui ne peuvent plus vivre seu- LES COORDONNÉES COMPLÈTES soit leur situation, les person- les chez elles, deux solutions DE LA COORDINATION DE VOTRE nes âgées trouvent la solution existent : l’hébergement en LIEU DE RÉSIDENCE , la mieux adaptée. établissement spécialisé, de REPORTEZ -VOUS AU FEUILLET La gestion au cas par cas s’ap- DISTRIBUÉ AVEC LE MAGAZINE plique aussi, et surtout, pour LIGNE DIRECTE . toutes les questions liées à l’hé- bergement. Lorsque le vieillisse- ment et le manque de moyens financiers portent atteinte aux capacités d’autonomie, diffé- rentes solutions sont envisagées et l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA – lire en encadré), versée sous certai- nes conditions par le conseil général, peut aider à conce- voir un projet de vie adapté à chacun.

Ligne Directe - novembre 2007 9 DOSSIER vail de labellisation conduit par sont insuffisantes. Une façon type maison de retraite, ou l’ac- les structures pour devenir Eta- de garantir la solidarité entre les cueil au sein d’une famille. blissements d’hébergement pour générations et le “bien vieillir” A mi-chemin entre le maintien personnes âgées dépendantes pour tous. à domicile et l’hébergement en (EHPAD), et d’autre part, au plan établissement, une autre solu- “Maisons de retraite” mené par Thomas ROUSSEZ tion s’offre aux seniors : l’accueil le conseil général. Ce plan a permis la rénovation et l'accélération de la mise aux l’apa, comment en normes de 8 établissements en bénéficier ? rendant possible d'importants L’Allocation personnalisée investissements. Cet engage- d’autonomie est une pres- ment en faveur de la "réhuma- tation sociale qui s’adresse nisation" des établissements aux seniors en situation de en famille. En Haute-Marne, d'accueil pour les seniors permet dépendance et qui permet 230 accueillants familiaux sont à la Haute-Marne d’afficher de pallier les problèmes de agréés par le Département pour un prix de journée moyen en perte d'autonomie. L’APA héberger notamment des person- établissement inférieur à celui peut être versée aux person- nes âgées. Ces dernières bénéfi- constaté au niveau national. Un nes âgées résidant chez elles cient ainsi d’un environnement plus grand nombre de Haut- ou en hébergement. Pour les personnes à domicile, l’aide familial et retrouvent un chez Marnais ont ainsi accès à ce peut prendre en charge de 10 soi. Une solution qui procure mode d’hébergement et aux à 100 % du coût de la presta- un confort à la fois matériel et services des maisons de retraite. tion rendue nécessaire par la psychologique indéniable. De plus, l’aide sociale apportée situation de la personne âgée par le Département permet de (les coûts de prestation pris prévoir l’hébergement prendre en charge le coût de en charge sont plafonnés et l’hébergement lorsque les res- le montant maximum de l'APA L’accueil familial reste large- sources de la personne âgée est limité). Pour les person- ment sous-représenté. La plu- nes en établissement, l’APA part des seniors recourant à couvre le prix du tarif dépen- l’hébergement opte en effet dance facturé par l’établis- pour l’entrée dans un établis- sement. Actuellement en sement collectif. Haute-Marne, 1 300 person- Actuellement, dans le dépar- nes vivant en établissement et près de 2 300 restant à tement, près de 2 000 places domicile bénéficient de l’APA existent dans différents types à des taux variés. d’établissements (Voir la liste des structures en page 14) et 160 pla- Pour obtenir des renseigne- ces devraient encore être créées ments sur l’APA, les person- nes âgées peuvent contacter dans les années à venir. La plupart soit le numéro vert (0 800 11 des places disponibles bénéfi- 44 20), soit la coordination cient d’excellentes conditions de gérontologique de leur lieu confort : les résidents profitent de résidence. Les coordi- par exemple de chambres indivi- natrices peuvent en effet duelles, d'espaces de convivialité apporter leur aide dans et parfois de salons de coiffure. le montage du dossier de Ce niveau de confort a pu être demande d’APA. atteint grâce, d’une part, au tra-

10 Ligne Directe - novembre 2007 Simple comme un coup de fil Grâce à la mise en place d’un numéro vert, les 0 800 11 44 20 personnes âgées ainsi que leur famille et les général. Mais j’espère que le des personnes âgées. Le numéro public va vite prendre le réflexe vert a été mis en place pour per- professionnels peuvent de contacter ce guichet unique, mettre à tous les habitants d’en désormais obtenir faci- qui leur permet d’avoir un accès savoir plus sur les maisons de lement des réponses à direct et gratuit à l’information. retraite, les services d’assistance leurs questions. Audrey Cela simplifie considérablement à domicile, comme les portages Aubertin, correspondante la prise de contact. de repas, les accueillants fami- liaux, ou les services de soin. aux personnes âgées, est Ligne Directe : Quelles sont les ques- C’est très varié. là pour conseiller chacun tions qui vous sont le plus posées ? sur tous les problèmes Audrey Aubertin : J’ai principale- Ligne Directe : Vous travaillez liés à la dépendance et les ment à répondre à des questions aussi à la mise en place de l’obser- dispositifs d’aide les plus sur les dossiers individuels de vatoire gérontologique du départe- l’allocation personnalisée d’auto- ment. En quoi cela consiste-t-il ? adaptés. Interview. nomie (APA) et d’aide sociale Audrey Aubertin : C’est un tra- générale pour les personnes âgées. vail différent de la permanence Ligne Directe : Le numéro vert a été Les personnes sont curieuses d’en du numéro vert, puisqu’il s’agit mis en place le 1er août. Pouvez-vous savoir plus, ou veulent compren- de recenser les besoins des per- nous dresser un premier bilan ? dre un point précis des aides sonnes âgées, de les compren- Audrey Aubertin : La plupart mises en place. Pour des ques- dre. Cela nous permet d’avoir de mes interlocuteurs télépho- tions plus spécifiques, je peux une vision globale des deman- niques, soit pour l’instant une également faire appel à un autre des qui nous sont faites et de quarantaine chaque jour envi- service du conseil général. Grâce les analyser. Il est ainsi plus ron, ne connaissent que rare- à cette collaboration, il est pos- facile d’anticiper les besoins et ment le numéro vert. Les appels sible par exemple de renseigner de répondre aux attentes des que je réceptionne résultent plus précisément la personne sur personnes âgées. C’est l’enjeu principalement de transferts un dossier. principal de la gérontologie des services sociaux du conseil et du schéma gérontologique Ligne Directe : Quelles sont les établi par le conseil général en autres questions qu’ils peuvent étroite relation avec tous les vous poser ? acteurs du secteur. Audrey Aubertin : Les aînés, tout comme leur famille, et les APPEL GRATUIT AU NUMÉRO VERT professionnels intervenant en 0 800 11 44 20 gérontologie peuvent m’appeler OUVERTURE TOUTE L’ANNÉE , pour toutes les questions qui DU LUNDI AU VENDREDI , portent sur la vie quotidienne DE 9H À 12H ET DE 14H À 17H30.

Ligne Directe - novembre 2007 11 DOSSIER Maison de retraite de Bourbonne-les-Bains : une offre de service complète Foyer logement, maison de retraite médicalisée ou non. Il existe plusieurs types d’établissements pour personnes âgées. Tous sont des lieux accueillants pour les aînés mais leur offre de service diffère. En Haute-Marne, la maison de retraite de Bourbonne- les-Bains dispose de plusieurs compétences qui en font un établissement exemplaire.

Des services variés détaille : “une convention avec Souvent, en raison de la dépen- et complets le centre hospitalier de la Haute- dance forte des candidats à l’en- A Bourbonne-les-Bains, la mai- Marne permet la présence, une trée en établissement, la consti- son de retraite a été intégrée à fois par semaine, d’un psycholo- tution du dossier d’admission l’hôpital local. Le vaste service gue. Une équipe d’hygiène a aussi incombe aux proches et les d’hébergement pour personnes pu être mise en place. Une autre établissements s’impliquent âgées de 97 lits est complété par convention passée avec l’hôpital de davantage dans une démar- 2 lits d’hébergement temporaire. Langres permet la présence régulière che de conseil aux familles. L’accueil de jour dispose aussi de de cardiologues, de pneumologues, “Le personnel administratif des 5 places réservées aux malades d’un allergologue, d’un gastro- maisons de retraite se tient à la d’Alzheimer pour les stimuler entérologue…” Ces différents disposition de ceux qui ont besoin et soulager leurs familles. services médicaux représentent d’aide pour remplir les dossiers. La Un service de médecine de 8 un “plus” indéniable pour le visite accompagnée des locaux est lits et la collaboration avec les confort des résidents. possible”. Des précisions sur les médecins de Bourbonne-les- modalités d’admission, les tarifs Bains permet aux résidents Des résidents de plus et les différentes aides peuvent en plus âgés et de plus d’être soignés sans quitter l’hô- en plus dépendants également êtres obtenues par ce pital. Un service de médecine biais. Un service supplémentaire physique et de réadaptation Grâce aux multiples solutions apprécié des familles. complète l’offre médicale. de maintien à domicile qui ont Autre avantage : l’hôpital de été développées au cours des Sarah BERNHARD Bourbonne-les-Bains a su déve- dernières années (accueil de lopper des partenariats pour jour, service de soins infirmiers diversifier ses services. à domicile…), l’âge d’entrée en Laurence Mandt, établissement est de plus en la directrice, les plus élevé. “la moyenne d’âge à Bourbonne-les-Bains est de 84 ans pour les femmes et de 81 ans pour les hommes, et la durée moyenne de séjour est de 2 ans” explique En maison de retraite, des équipes médicales Laurence Mandt. sont au service des personnes âgées.

12 Ligne Directe - novembre 2007 personnes âgées : les numéros et adresses utiles Pour toutes les questions les Services de soins relatives au vieillissement, infirmiers à domicile aux aides proposées, à (SSIaD) la vie quotidienne, chez DE la MaISOn DE REtRaItE elle ou en hébergement, D’aRc-En-BaRROIS 78, Rue Anatole Gabeur à l’entrée en maison de 52210 Arc-en-Barrois retraite…les personnes Tel : 03 25 02 52 67 ou 03 25 02 14 71 âgées peuvent contacter DE l’HôpItal DE BOuRBOnnES-lES-BaInS différents interlocuteurs. Rue Walferdin Des incontournables capa- 52400 Bourbonne-les-Bains Tel : 03 25 87 70 93 ou 03 25 87 70 11 bles de répondre à tout DE la MaISOn DE REtRaItE type d’interrogation, à ceux DE DOulaIncOuRt Rue Pougny - 52270 Doulaincourt travaillant sur une pro- Tel : 03 25 94 68 77 ou 03 25 94 61 65 blématique plus précise, pour vous faciliter Du cEntRE HOSpItalIER Ligne Directe recense, en DE cHauMOnt la vie à domicile 2 rue Jeanne D'Arc un “mini-annuaire”, toutes 52014 Chaumont Cedex aSSOcIatIOn DépaRtEMEntalE Tel : 03 25 30 70 36 ou 03 25 30 70 30 les adresses utiles. D’aIDE aux pERSOnnES ÂgéES Et HanDIcapéES (aDapaH) DE la MaISOn DE REtRaItE les incontournables 30 rue du Commandant Hugueny DE Fayl-BIllOt BP 150 - 52000 CHAUMONT Rue de la Maladière - 52500 Fayl-la-Forêt lES cOORDInatIOnS Tel : 03 25 03 51 28 Tel : 03 25 88 62 76 ou 03 25 88 83 02 géROntOlOgIquES Centre Haute-Marne : aSSOcIatIOn Du SERvIcE DE l’HôpItal DE JOInvIllE À DOMIcIlE (aDMR) Rue du Pré Saint-Jacques Cité administrative départementale 18 impasse Mareschal – BP 2077 52300 Joinville Cours Marcel Baron - 52000 Chaumont 52903 CHAUMONT Cedex 9 Tel : 03 25 04 30 44 ou 03 25 04 30 30 Tel : 03 25 32 86 86 Tel : 03 25 35 05 50 DE l’HôpItal DE langRES Sud Haute-Marne : Rue de la Charité - 52200 Langres 212 Les Hortensias - 52200 Langres Tel : 03 25 84 42 52 ou 03 25 87 88 88 Tel : 03 25 84 43 86 a consulter également DE l’HôpItal lOcal Nord Haute-Marne : DE MOntIER-En-DER Pour trouver les coordonnées 2 rue Godard Jeanson 26, Rue Audiffred 52100 Saint-Dizier d’une association ou d’une 52220 Montier-en-Der Tel : 03 25 04 19 19 structure d’aide aux personnes Tel : 03 25 04 22 20 âgées près de chez soi, le site Du FOyER cluB “lE lIEn” N° vert du conseil général : www.servicesalapersonne. 6 rue Félix Grélot 0 800 11 44 20 gouv.fr est aussi à consulter. BP 40 - 52800 Nogent Ce site permet de trouver, en Tel : 03 25 31 79 25 ou 03 25 31 77 76 fonction des besoins de servi- lE cOMIté DépaRtEMEntal ces et de la localisation géo- Du cEntRE cOMMunal D’actIOn DES REtRaItéS Et DES pERSOn- SOcIalE DE SaInt-DIzIER nES ÂgéES (cODERpa) graphique, toutes les struc- Résidence La Noue Permanence les lundis de 9h30 à 11h30 tures capables d’apporter un 106, rue Ernest RENAN 2 rue du 14 juillet - 52000 Chaumont soutien aux aînés. 52100 Saint-Dizier Tel : 03 25 31 66 07 Tel : 03 25 56 56 56 ou 03 25 96 09 38

Ligne Directe - novembre 2007 13 DOSSIER Maison de retraite Le Mail Maison de retraite Rue du Mail - 52120 Châteauvillain de Des violettes des berges Tel : 03 25 32 95 11 2, rue du Château - 52220 Sommevoire de la Meuse Courriel : Tel : 03 25 55 40 20 Place de la liberté mr.châ[email protected] Courriel : [email protected] 52150 Saint-Thiebault Maison de retraite Pougny Tel : 03 25 01 17 54 ou 03 25 01 97 23 4, rue Pougny – BP 7 Maison de retraite De l’hôpital local de 52270 Doulaincourt de l’Orme doré 4 rue Charles de Gaulle - 52130 Tel : 03 25 94 61 65 2 rue André Malraux Wassy Courriel : 52210 Saint-Dizier Tel : 03 25 55 25 50 ou 03 25 55 31 25 [email protected] Tel : 03 25 04 38 00 Courriel : Maison de retraite [email protected] L’hébergement de Fayl-Billot en établissement 69, rue de la Maladière Hôpitaux Foyers logement et 52500 Fayl-Billot résidences non médicalisés Tel : 03 25 88 62 76 Hôpital local de Bourbonne-les-Bains Foyer logement Marie Pocard Centre communal d’action Rue Terrail Lemoine – BP 57 23, rue Demongeot Tissot sociale de Val-de-Meuse 52400 Bourbonnes-les-Bains 52370 2, rue de la Madeleine Tel : 03 25 87 70 00 Tel : 03 25 03 62 13 52140 Montigny-le-Roi Tel : 03 25 90 70 70 Centre hospitalier Résidence Ambroise Croizat Courriel : [email protected] de Chaumont 2 rue des Tours - 52100 Saint-Dizier 2 rue Jeanne d’Arc Tel : 03 25 05 58 00 Maison de retraite 52014 Chaumont Cedex Courriel : [email protected] Félix Grelot 6, rue Félix Grelot - 52800 Nogent Tel : 03 25 30 70 30 Foyer Eugénie de Baudel Tel : 03 25 02 09 40 Hôpital Sainte Croix 12 rue du Palais - 52000 Chaumont Courriel : Rue du pré Saint-Jacques – BP 7 Tel : 03 25 03 08 47 [email protected] 52301 Joinville Cedex Courriel : Tel 03 25 04 30 30 [email protected] Centre hospitalier Résidence du parc de Langres Jacques Weil 10 rue de la Charité – BP 190 62 place Aristide Briand 52206 Langres Cedex 52000 Chaumont Tel : 03 25 87 89 31 Tel : 03 25 03 54 26 Hôpital local Foyer résidence de la Noue de Montier-en-Der 106 rue Ernest Renan 26, rue Audiffred 52100 Saint-Dizier 52220 Montier-en-Der Tel : 03 25 56 22 11 Tel : 03 25 04 22 20 Résidence la Renouvie Centre hospitalier 3 avenue Alsace Lorraine de la Haute-Marne 52100 Saint-Dizier Carrefour Henri Collin – BP 142 Tel : 03 25 06 18 78 52108 Saint-Dizier Cedex Maison de retraite le Lien Tel : 03 25 56 83 83 Maisons de retraite et Rue du Champ de mars – BP 40 Courriel : foyers logement médicalisés 52800 Nogent [email protected] Tel : 03 25 31 79 25 Maison de Retraite Centre hospitalier Saint Martin Maison de retraite de Saint-Dizier 78, rue Anatole Gabeur Saint-Augustin 4, rue Godard Jeanson 52210 Arc-en-Barrois Rue de Lausanne 52115 Saint-Dizier Tel : 03 25 02 52 67 52250 Percey-le-Pautel Tel : 03 25 56 84 86 Tel : 03 25 88 42 27 Courriel : Hôpital local [email protected] Maison de retraite Legay-Colin Saint Charles Foyer logement de Bourmont Rue Saint Amand - 52230 4, rue du Général de Gaulle 3 rue du stade - 52150 Bourmont Tel : 03 25 94 51 02 52130 Wassy Tel : 03 25 01 02 28 Courriel : [email protected] Tel : 03 25 55 25 55

14 Ligne Directe - Novembre 2007 Aménagement Le Pays de Langres : terre d’accueil, havre de bonheur Depuis quelques années, le Pays de Langres a engagé une politique d’accueil de populations et d’activités. Avec le projet de Pays 2007-2013 et l’objectif “une famille de plus par village”, cette dynamique devient aujourd’hui l’affaire de tous et mise autant sur le tissu d’entreprises locales que sur la qualité du cadre de vie du territoire. Suzanne Hoffmann : une nouvelle arrivante réé en 1999, le Pays de Langres a très dynamique pour ambition de développer son Installée depuis 2003 dans le Pays de Cterritoire en mobilisant les structures Langres, Suzanne avoue avoir eu le intercommunales et les forces vives du coup de foudre pour cette région. Intri- sud haut-marnais au sein d’un Conseil guée par la ville quand elle y passait de développement local (CDL). sur le trajet des vacances, elle offrit un jour un plein d’essence à son mari Attirer de nouveaux pour “aller voir les agences immobiliè- habitants res”. Les choses se précipitent alors, Sur différents salons (comme ici à “Vivre et une maison “pleine de potentiel” en campagne”), le Pays de Langres fait valoir achetée sur un coup de tête concrétise Pour réussir le pari du développement, le ses atouts pour l'accueil de population. Pays de Langres a vite compris qu’il lui leur attirance pour la région. fallait enrayer la baisse démographique Evalué à mi-parcours, le contrat de pays Après deux ans entre l’Allemagne et dont souffrait le territoire. C’est pourquoi 2003-2006 a démontré toutes ses quali- Langres, le couple franchit le pas de la charte du Pays de Langres s’attache à tés dans le domaine de l’aménagement. l’installation définitive et crée Publi- “mettre un terme au déclin démographique Il a notamment permis de soutenir la graphix, une petite imprimerie aux et de rendre le territoire plus attractif”. Dès construction d’équipements impor- nombreuses compétences. 2003, des actions originales de promo- tants avec l'appui du conseil général tion ont donc été mises en place, avec (Résidences de tourisme, Zones d’Activités notamment l’organisation de week-ends Economiques…). Reste désormais à de découverte à destination de candidats à mettre l’accent sur les problématiques l’installation en milieu rural. Une démarche de l’accueil et du maintien de popula- d’accompagnement de projets a aussi été tions et d’activités. La commission “Ter- initiée. Elle est fondée sur une collabora- ritoire d’accueil” du Pays de Langres a tion avec des partenaires techniques. Son d’ailleurs décidé de baser sa stratégie de but ? Faciliter l’arrivée, l’installation et développement pour la période 2007- l’intégration de nouveaux habitants. Une 2013 sur le triptyque “Emploi/Habitat/ Aujourd’hui, Suzanne participe active- démarche commune qui a valu au Pays Services”. Une orientation opportune ment à la commission “accueil du Pays d’être récompensé à plusieurs reprises dans puisque le séminaire “accueil de popu- de Langres”, apporte son expérience le cadre des trophées de l’accueil. lations et d'activités en Pays de Langres : et envisage d'initier un réseau profes- sionnel de repreneurs et de créateurs l'affaire de tous” qui s'est tenu en avril du secteur et de leur proposer des soi- dernier à Langres est venu confirmer Accompagner rées à thèmes (marketing, vente…). le ralentissement qu'une politique volontariste en matière de la baisse de communication, prospection, suivi démographique des candidats à l’installation…, pour- CONTACT : PAYS DE LANGRES - 03 25 88 04 04 rait contribuer à inverser durablement www.pays-langres.fr Le Pays de Langres continue certes de la tendance… CHARGÉE DE MISSION “TERRITOIRE perdre des habitants, mais moins que D’ACCUEIL ” : SOPHIE SIDIBE - COURRIEL : précédemment. Sarah BERNHARD [email protected]

LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 15 Solidarité Je t’aime, un peu, beaucoup… Quand les pétales de la mémoire s’envolent, quand le temps s’effeuille doucement, ne reste alors pour l’individu que des flash-backs dispersés. Avec le single “J’y étais pas”, sorti en septembre 2007, Cédric Barré, Thierry Cadet et le collectif Les Marguerites de sensibilisation auprès du public. à l’infinie, portraits qui se superposent, initient un vrai Cette grande aventure en hommage à moments de bonheur d’où l’autre se mouvement de solidarité, leur aïeule respective, Marguerite pre- sent exclu ; “J’y étais pas, non, j’y étais mier prénom de l’une, second prénom pas. Ou alors je m’en souviens pas”. On au profit de l’Association de l’autre, les a conduits à se dépasser. ne sort pas intact à l’écoute de ce mes- Alzheimer. Car il a fallu convaincre, trouver des sage d’amour transmis avec beaucoup supports financiers, des relais, démon- de générosité. trer qu’en dépit du peu de moyen on peut offrir de la qualité. Les vœux ’est parce qu’il venait de perdre sa grand-mère que Cédric Barré, “ j’y étais pas ” En cette année de campagne nationale jeuneC auteur compositeur interprète, contre la maladie d’Alzheimer, Les Mar- bragard d’adoption, a, pour exorciser Prenant chacun contact avec des artis- guerites espèrent apporter leur contri- le chagrin, écrit la chanson “J’y étais tes indépendants, des baladins de leurs bution à une grande cause. Relayés par pas” et mis son titre à son dernier CD, amis, des gens de coeur, ils réunissent les médias, ne ménageant ni leur peine, “La Ronde”, édité en 2006. vingt-trois interprètes venant des qua- ni leur temps, Cédric Barré et Thierry C’est parce que le sujet le concernait tre coins de France afin d’enregistrer, Cadet, aimeraient enregistrer un album, de près – il venait lui aussi de perdre ensemble et bénévolement, un CD et mettre sur pied une série de concerts, sa grand-mère atteinte de la maladie de filmer dans la foulée un clip vidéo. même si, actuellement, chacun des d’Alzheimer – que Thierry Cadet, auteur Le collectif “Les Marguerites” germe intervenants reprend le titre dans ses et interprète parisien, à l’écoute de ainsi d’une volonté commune. L’As- propres tournées. Le plus difficile étant cette mélodie, a pris contact avec le sociation France Alzheimer devient de réunir les vingt-trois chanteurs pour premier. Ils cherchaient tous deux un marraine du projet, son logo figure une scène commune. Mais gageons moyen de mener une action concrète sur les documents, un site Internet que cette grande aventure ne va pas permet de télécharger cette chanson. s’achever là et qu’ils sauront trouver Les bénéfices seront reversés dans leur les mots qu’il faut pour émouvoir le totalité à l’association. public et les décideurs. Comme les pétales de la fleur symboli- que, les souvenirs des patients atteints Gil MELISON-LEPAGE de cette maladie se dispersent. L’écri- ture du film reprend cette symbolique. En mars 2007, un petit appartement POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE COLLECTIF parisien a accueilli les participants pour “LES MARGUERITES ” : les prises de vue du clip. Clip qui, en www.lesmarguerites.net. noir et blanc, offre des images tout en POUR TÉLÉCHARGER LE TITRE sobriété rendant le texte encore plus “J’Y ÉTAIS PAS ” : Cédric Barré, au premier plan, et Thierry Cadet. attachant. Fêtes familiales, photocopies www.virginmega.fr.

16 LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 Insertion L’ASLO cultive la solidarité “Vous avez besoin de légumes, ils ont besoin de travail”. Un principe simple qui permet chaque année à l’Aslo et à la Régie rurale du plateau de remettre le pied à l’étrier à près de 40 personnes en difficultés et de fournir des légumes bio à 200 familles du département. Une aubaine pour les adhérents, un vrai coup de pouce pour les travailleurs.

n s’affaire dans les serres et les Orayons. A cette époque de l’an- Jardins extraordinaires née, le travail ne manque pas pour le Initié en 1991 dans le Doubs, le princi- plus grand bonheur de la vingtaine pe du jardin solidaire a depuis fait des d’apprentis-maraîchers présents sur les émules. A ce jour, 85 jardins d’inser- terres de l’Association pour l’accueil tion sont regroupés en un réseau, “les des sans logis (ASLO) à Saint-Dizier. Jardins de Cocagne”. Il draine plus de Pour la plupart, le contrat qu’ils ont 16 000 acteurs, employés (dont 2 700 signé avec la structure est une chance, jardiniers en contrats aidés), adhé- une bouffée d’air pur, eux, qui ont rents et bénévoles et a pour buts de rompu avec le monde du travail depuis carottes. Dans les bâtiments adjacents, mutualiser les savoir-faire, pérenniser longtemps. “Ici, je me sens bien. J’avais les femmes sont tout aussi concentrées. les initiatives et apporter des conseils vraiment envie de retravailler”, raconte Elles parent les choux, les poireaux et techniques. Robert, tout en continuant d’exami- les pommes de terre, les comptent, ner consciencieusement son allée de puis les disposent délicatement dans les paniers destinés aux clients du nord Diversification et du centre de la Haute-Marne. Parallèlement à ses activités de D’une pierre deux maraîchage bio- coups logique, l’ASLO En échange de leur adhésion, 200 familles et la Régie rurale du plateau déve- de “consom’acteurs” reçoivent chaque loppent d’autres domaines d’insertion. semaine des légumes frais et contribuent L’association bragarde se positionne ainsi à la réinsertion d’une quarantaine sur trois autres créneaux : le recyclage de personnes en difficultés. Cerise sur herbe une rigueur certaine, l’acquisition (palettes, papier, carton et plastique le gâteau, tous les produits sont certi- de techniques spécifiques (utilisation des industriels), le bûcheronnage et fiés bio. La production est dictée par de compost, cultures associées, assole l’entretien des espaces verts, la Régie ment…) mais aussi l’intégration des rurale, uniquement sur le dernier. Ces notions de développement durable et chantiers concernent près de 60 person- de respect de la terre. Nul doute que nes, qui, non seulement sont formées cet apprentissage supplémentaire se à un métier mais en plus, font l’objet révèle bénéfique tant pour leur projet d’un suivi socioprofessionnel complet. professionnel que personnel. Pour financer un tel dispositif, les deux structures bénéficient de crédits d’in- Romane GOMAR sertion du conseil général attribués au titre du Programme Départemental RENSEIGNEMENTS ET ADHÉSIONS AUPRÈS DE  d’Insertion, soit environ 320 000 par des règles écologiques strictes propres L’ASLO À SAINT -DIZIER (POUR LE NORD ET an, une somme principalement dédiée à l’agriculture biologique et au réseau LE CENTRE ) AU 03 25 05 06 74, OU LA RÉGIE à l’encadrement. des Jardins de Cocagne (lire en encadré). RURALE DU PLATEAU À VAILLANT (POUR LE Cela implique de la part des jardiniers en SUD ) AU 03 25 88 99 72.

LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 17 Entreprise Relever tous les défis Implantés dans le Vallage depuis 1831, les établissements Ferry-Capitain, ont su négocier les virages nécessaires à leur pérennité. Aujourd’hui, le groupe CIF compte près de Des productions présentes partout 1 200 salariés, génère un chiffre d’affaire global dans le monde de 130 millions d’euros et exporte dans le monde Montants brise-vent pour le viaduc de Millau, rotule d’acier du Port de Monaco, entier, faisant de Ferry-Capitain l’un des plus pièces en fonte pour le tunnel sous la beaux fleurons de l’économie haut-marnaise. Manche, ensembles complets de trans- mission de puissance pour les mines et les cimenteries au Chili, en Afrique, en iège social du groupe Compa- 100 tonnes, Ferry-Capitain répond à Australie, carcasses de moteur pour le gnie industrielle et financière de toutes les demandes. Quant à son parc Queen Mary II. Ce sont quelques exem- BussyS (CIF) qui comprend plusieurs de matériel, à la pointe de la technolo- ples d’une liste encore bien longue de établissements, la société Ferry-Ca- gie, il est des plus impressionnants. produits qui font la réputation et la fierté pitain est située à Vecqueville. Elle de l’entreprise haut-marnaise. compte 470 salariés dont une douzaine Secteurs d’activité d’apprentis, et possède une particu- variés larité rare puisqu’elle est devenue la nés, montés en terre haut-marnaise, spécialiste du sur mesure dans l’indus- Avec une dizaine de commerciaux, aussi bien dans les secteurs du dragage, trie lourde. Fonte, acier, conception, des agents partout dans le monde, une de l’industrie navale et chimique, que simulation, mécano soudage, usinage, réputation de qualité, cette spécialiste du dans le traitement des déchets et des taillage, montage sur site, maintenan- “rien n’est impossible” a su prendre sa eaux, de l’énergie renouvelable, que ce, tout est possible pour ce sous-trai- place parmi les leaders mondiaux dans dans l’énergie nucléaire. tant qui ne craint pas de relever tous les défis. Il faut dire que l’entreprise Valeur sûre sait se remettre en question car “rien en terme d’emploi n’est jamais acquis” souligne Marthe Prunier, gérante de la société. Forte de Avec plus de 4 % de son budget dédiés à cette devise, Ferry-Capitain est sans la formation professionnelle, et chaque cesse tournée vers la qualité et l’amé- année dix apprentis au minimum en ses lioration. Exigente, elle investit en murs, la société Ferry-Capitain donne recherche et développement pour met- ce créneau très spécifique de la grande la priorité à la formation continue des tre en valeur son savoir-faire ancestral. pièce mécanique. 85% du chiffre d’affaire opérateurs, et à l’insertion en préparant Et cela marche ! Produisant des pièces sont réalisés à l’exportation. les demandeurs d'emploi aux métiers hors normes, des petites séries, des piè- C’est ainsi qu’on retrouve des éléments spécifiques de l'entreprise. Deux for- ces uniques qui dépassent parfois les étudiés sur plan, détaillés, coulés, façon- mations ont ainsi été mises en place en 2006 et 2007, l'une sur le moulage, l'autre sur l'usinage. Au final, 80 % des formés ont signé un CDI ! Quant à la journée portes ouvertes qui s’est tenue pour la première fois en 2006, ce fut un vérita- ble succès, tant pour l’équipe qui s’est occupé de cette manifestation, que pour l’ensemble du personnel, fier de montrer au 1 800 visiteurs, qui parfois venaient de très loin, que l’image de la fonderie, héritée du XIXe siècle et encore dans les mémoires, est tout à fait obsolète.

Gil MELISON-LEPAGE

18 LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 Sport La nouvelle arme de Joinville Depuis l’an passé, Championnats de France, à Pessac. Dans un fauteuil fixe spécialement aménagé, les Mousquetaires de Alain Febvre enchaîne les “touches”, au Joinville jouent la carte fleuret et à l’épée. “L’équipement est le même, avec un masque, des gants, etc. Les de l’ouverture et de sensations sont différentes mais je dirais que je l’innovation. Le club prends même plus de plaisir qu’avant”, assu- re-t-il. D’autant plus que, dans le petit d’escrime haut-marnais club joinvillois, valides et “handi’’ tirent a lancé une section régulièrement ensemble. “C’est sympa de voir comment on peut vivre l’escrime sous “handisports” aux côtés une autre forme”, confie Sylvain Privé, le de sa section “valides”, maître d’armes, très fier de voir qu’Alain Febvre s’est investi dans une nouvelle la seule du département mission : celle de décrocher son diplôme (homologuée) dans cette d’initiateur et son brevet d’état. Oubliées les longues démarches pour discipline. Tour de piste. obtenir l’agrément handisport, oubliés les travaux nécessaires pour aménager la n connaissait le cyclisme, avec fruits et légumes. Je me sentais inutile. Le salle aux normes. La section joinvilloise Vincent Mignon notamment. sport devenait la seule voie où je pouvais a désormais pris son envol, même si, à ce OuO encore une section de “torball” à espérer m’exprimer. Sylvain Privé m’a dit jour, elle ne compte que trois licenciés. Chaumont (football à destination des de relever la tête et m’a tendu une perche”. “Je suis sûre qu’il existe un public pour ce aveugles). Depuis un an, l’escrime est Alain Febvre n’a pas hésité longtemps sport”, lance Stéphanie Malarme, l’une venue s’ajouter à la petite liste des sports avant de la saisir, lui qui avait déjà des pratiquantes, qui vit pleinement sa ouverts à la pratique handisport. Voilà goûté aux sensations de l’escrime, en nouvelle passion. “Pour l’instant, les gens plus d’un an que les Mousquetaires catégorie “valide”, avant le drame. n’osent pas, ils ont peur ou ils ne se sentent de Joinville, l’un des trois clubs pas capables. A nous de leur donner envie en d’escrime haut-marnais, se sont lancés Alain Febvre organisant des choses et en communiquant dans le handisport. Une initiative aux Championnats encore plus autour de la section. Rejoignez- signée Sylvain Privé, maître d’armes de France nous !”, poursuit-elle, enthousiaste. Espé- dans le club voisin et ami de Saint- rant, au passage, que d’autres Dizier (Union des Jeunes Bragards), Sitôt la fin de sa période de convales- sports se lancent dans cette parfaitement relayée par Alain Febvre. cence, le Joinvillois a rejoint les aventure sportive. Et, au- “Après mon accident de moto”, raconte ce rangs du club, participant même, delà, humaine. dernier, “j’ai perdu mon travail, dans les en juin dernier, aux prestigieux Alex DESJARDINS Au rayon des tout-petits Avez-vous déjà entendu parler de la baby-escrime ? A Joinville, le concept est porteur. Les Mousquetaires de Joinville aiment la diversité et la culture de la différence. Voilà pourquoi ils ont décidé, en plus de leur section handisports, d’accueillir les tout petits, en leur réservant des cours aménagés. “Il s’agit surtout d’exercices de motricité. Nous souhaitons avant tout donner aux enfants le goût d’une pratique sportive”, explique Sylvain Privé. L’initiative séduit. En une saison, les Mousquetaires de Joinville ont doublé leur effectif pour atteindre une quarantaine de licenciés et un pour- centage de jeunes en nette hausse. Sûr que les opérations de séduction et les interventions dans les écoles n’y sont pas étrangères…

LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 19 Production agricole Entre tradition et modernité A Genevrières, les membres du Gaec des Barraques ont conçu et imaginé une fromagerie à la pointe de la modernité pour des produits de tradition comme le Langres.

l’origine, en 1987, l’idée de la 10 personnes travaillent au sein du Gaec famille Remillet était de trouver et de la fromagerie. Le challenge entamé Aune activité complémentaire à l’atelier depuis 1993 se poursuit aujourd’hui. Bien lait du Gaec des Barraques. La transfor- sûr, la transformation de 430 000 litres mation du lait en fromage de Langres et ne se fait pas par hasard… Le Gaec des produits annexes est bien vite apparue Barraques est contraint à une production naturelle. Le premier local de transfor- régulière, sur toute l’année, et au maintien mation a été construit en 1993, à proxi- d’une qualité exemplaire du lait. mité de l’exploitation. 120 000 litres de lait y étaient utilisés.

Agrandissement des produits fromagers et de la vente. Et En 2006, la transformation de 430 000 la famille Remillet sait y faire. En 2006, litres de lait oblige les membres du Gaec à pas moins de 400 tonnes de fromages envisager la construction d’une nouvelle de Langres ont été commercialisées en fromagerie de 1 000 m², à l’extérieur du moyenne et grande surface. Une preuve village de Genevrières. D’autres raisons supplémentaire de la qualité du produit expliquent ce choix : les normes “hygiène”, et de la réputation du fromage de Langres l’évolution de la sécurité alimentaire Pour satisfaire à cette exigence de qua- dans et hors du département ! et les caractéristiques organoleptiques lité, les pratiques d’élevage sont parti- des produits. La maîtrise qualitative des culièrement rigoureuses : propreté des Frédéric THEVENIN fromages est devenu un impératif ; d’où bâtiments, hygiène irréprochable des la construction de ce nouveau site à la animaux et quinze analyses par semaine pointe de la modernité mais soucieux de sur les différents lots de fromage. Les Déguster préserver une certaine tradition dans la exploitants se doivent aussi de respecter les produits du terroir fabrication des fromages. le cahier des charges au niveau de l’ali- mentation des bêtes. Enfin, pour pouvoir conserver le précieux label “Appellation d’origine contrôlée” (AOC) Langres, ils sont obligés de modifier la composition du troupeau. Le cheptel va passer de 100 % de Prim’holstein à une introduc- tion progressive de Brunes. Le bâtiment a été imaginé avec des fenêtres qui permettent d’observer la fabrication des produits de l’extérieur. Ces fenêtres sont annotées afin que En famille les visiteurs suivent le processus. Au niveau de l’organisation, à chacun Pour les amateurs de gastronomie, la La fromagerie a été conçue de telle maniè- son rôle… Jean-Yves et Monique Remillet fromagerie Remillet s’est dotée d’un re que deux “lignes de production” sont s’occupent du troupeau, de la viande, de point de vente. Ouvert de 9 h à 12 h et distinctes : celle du Langres et celles des l’administratif, des cultures. Catherine de 16 h à 19 h, il propose bien sûr des yaourts et fromages frais. et Thierry Remillet s’occupent de l’ate- produits élaborés sur le site mais aussi lier de transformation. Ils transforment, des produits du terroir haut-marnais Une exigence, affinent, conditionnent et expédient les comme la bière Choue. produits finis. Enfin, Sylvain Remillet la qualité Contact : Fromagerie Remillet – s’occupe de l’alimentation du cheptel, 11 rue Claude Girault à Genevrières – De la production du lait à la commercia- aide à la conduite de l’exploitation et est 03 25 88 71 76 lisation, en passant par la transformation, responsable des démarches commerciales

20 LIGNE DIRECTE - Novembre 2007 Curiosité Le Fort fermier de Montlandon : une richesse du terroir Il y a quinze ans, Claude et Lucienne Devilliers, font un pari fou : acheter le fort de Montlandon pour développer des activités touristiques autour de leur exploitation agricole. Rencontre autour d’un fort que ses propriétaires ont su faire revivre.

ituée au bord du plateau langrois, terrines, des volailles en sauce ou rôties, “ vous découvrirez cette fortifica- du fromage, des légumes du jardin et de tionS de 1885, ses couloirs, ses salles voûtées, savoureux desserts dont seule Lucienne a démique soutiennent cette démarche. Les ses souterrains, ainsi que la ferme avec ses le secret. La cuisine est bonne et copieuse, visites guidées de Claude, féru d’histoire chèvres, ses chevreaux, ses volailles. Vous et passionné par le Fort militaire qu’il aurez la possibilité d’assister à la traite !” occupe, participent aussi à valoriser le Nous sommes alors en 1993, Claude patrimoine rural. et Lucienne Devilliers, exploitants agri- Aujourd’hui, même si le couple a réduit coles installés à -, son activité et ne fabrique plus son pro- font la promotion du fort fermier de pre fromage de chèvre, l’exploitation Montlandon. conserve sa fonction première. On peut voir Lucienne en cuisine mais aussi sur Un élevage marginal les marchés, notamment ceux de Cha- lindrey et Langres. Elle y vend ses spé- “Nous arrivions à 40 ans et voulions faire cialités avec “Richesses du Terroir”, un quelque chose d’intéressant, le fort offrait “On vient ici manger comme on mangeait à groupement d’agriculteurs spécialisés beaucoup de possibilités”, confie le couple. la ferme” explique-t-elle. dans l’élaboration de produits fermiers “C’était un peu fou d’élever des chèvres au de haute qualité. pays des vaches”, précise Lucienne. Grâce La Ferme pédagogique Les familles et les touristes verts se succè- à son savoir faire et, rendons-leur hom- dent toujours au Fort. Le couple permet mage, grâce aux 75 chèvres qui habitent Agréée Ferme pédagogique, le Fort la découverte d’un métier, valorise une le Fort, la fromagère remporte concours accueille aussi des scolaires. Le contact production et préserve un patrimoine bâti et médailles. direct avec l’animal et la nature est le d’exception. Une démarche à saluer. meilleur moyen pour donner aux jeunes Les tables générations le goût de la connaissance du Hélène LALOUX de la Ferme-auberge vivant. Ils découvrent à travers la ferme l’origine de l’alimentation, les métiers CONTACT : LE FORT DE MONTLANDON La suite de l’histoire s’écrit autour des de la terre et la production agricole. Le CLAUDE ET LUCIENNE DEVILLIERS tables du Fort fermier, qui propose conseil général, comme l’inspection aca- 03 25 88 57 48 d’abord des goûters où chacun peut venir déguster les fameuses spécialités lai- D’abord un fort militaire... tières de la Maison. Enfin le Fort organise Aucun combat n’a jamais eu lieu dans ce fort, le les premiers déjeuners le dimanche. Ils plus récent des huit forts de Langres (1885). Déjà viennent goûter des vins de la région, des caduque à la fin de sa construction, il a surtout servi de dépôt de munitions et de campement pour les américains, à la première guerre, puis à la seconde pendant la Libération. Il a été utilisé comme cave d’affinage pour des fromages fondus et vendus en portion (la Mère Picon), puis vendu par l’armée dans les années 1970, pour abriter un élevage de veau. Il a été occupé par une casse auto, avant d’héberger la famille Devilliers.

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