Eole – Prolongement Du Rer E a L'ouest

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

EOLE – PROLONGEMENT DU RER E A L’OUEST

Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 et L.411-2 du Code de l'Environnement

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest IDENTIFICATION ET REVISION DU DOCUMENT

IDENTIFICATION DU DOCUMENT

Projet EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Maître d’Ouvrage

Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de Document déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 et L.411-2 du Code de l'Environnement

Version Version 5

REVISION DU DOCUMENT

Version Date Rédacteur(s) Qualité du rédacteur(s) Contrôle Modifications

0 01/10/2014 Perrine BLANC Ingénieur d’études écologue Adil BAGHLI

Prise en compte des remarques de l’AMO sdT portant sur la V0 et 1 18/01/2015 Perrine BLANC / Irène GEST Ingénieurs d’études écologues Adil BAGHLI compléments Egis

Prise en compte des remarques de l’AMO sdT portant sur la V1 et 2 16/02/2015 Perrine BLANC Ingénieur d’études écologue Adil BAGHLI compléments Egis

Prise en compte des remarques de l’AMO sdT et des remarques de la 3 29/09/2015 Adil BAGHLI Chef de projets DRIEE

Prise en compte des remarques de l’AMO sdT portant sur la V3bis et 4 14/01/2016 Adil BAGHLI Chef de projets compléments Egis

Prise en compte de la découverte de stations de Drave des murailles 5 02/06/2016 Adil BAGHLI Chef de projets directement impactées par le projet

6 17/06/2016 SYSTRA AMO Contrôle final et reprises dans le document

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest SOMMAIRE

1. PREAMBULE ...... 7 4.2.2. Trames vertes ...... 51 4.2.3. Trames bleues ...... 52 1.1. Contexte de la demande de dérogation ...... 7 1.1.1. Le contexte général ...... 7 4.3. Évaluation des enjeux ...... 53 1.1.2. Le projet ...... 7 4.3.1. Méthodologie ...... 53 4.3.2. Enjeux pour la flore et les habitats ...... 54 1.2. Contexte réglementaire ...... 11 1.2.1. Les espèces végétales ...... 12 5. L’ENVIRONNEMENT DU PROJET, LES ACTIVITES CONNEXES ET LEURS IMPACTS

2. FORMULAIRES CERFA RELATIFS A LA DEMANDE DE DEROGATION ...... 14 AVERES OU PREVISIBLES SUR LES ESPECES PROTEGEES ET LEURS HABITATS ...... 55 5.1. Description du programme dans lequel s’inscrit le projet et stratégie de prise en 3. DEMANDEUR, PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PROJET ET SA JUSTIFICATION compte des enjeux liés aux espèces ...... 55 16 5.1.1. Stratégie de prise en compte des enjeux liés aux milieux naturels et espèces protégées 55 3.1. Le demandeur ...... 16 5.2. Description des impacts induits du projet sur l’aménagement du territoire en sa 3.1.1. Présentation du demandeur et de ses activités ...... 16 périphérie ...... 55 3.1.2. Les intervenants du projet ...... 16 5.2.1. Les aménagements fonciers agricoles et forestiers ...... 55 3.1.3. Les moyens mis en œuvre pour intégrer les enjeux liés aux espèces protégées ...... 17 5.2.2. L’urbanisation liée au projet ...... 55 3.2. Le projet ...... 18 3.2.1. Objectifs du projet ...... 18 6. PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES ET DE LEURS HABITATS FAISANT L’OBJET 3.2.2. Mise à niveau environnementale du projet ...... 19 DE LA DEMANDE ET DE LEUR ENVIRONNEMENT ...... 59 3.2.3. Description et caractéristiques techniques du projet ...... 19 3.2.4. Intérêts socio-économiques, impacts et cout du projet ...... 23 6.1. Le contexte écologique ...... 59 3.2.5. Calendrier des phases du projet ...... 25 6.1.1. Les milieux naturels ...... 59 3.2.6. Périodes ou dates d’intervention génératrices d’impact sur les espèces protégées ..... 27 6.1.2. Les zonages environnementaux sur l’emprise du projet et sa périphérie ...... 64 3.2.7. Rappel des procédures réglementaires applicables au projet ...... 27 6.2. Caractéristiques et état de conservation des espèces protégées concernées ..... 70 3.2.8. Cohérence du projet avec les autres politiques de protection de l’environnement et de 6.2.1. Espèces végétales ...... 70 la nature 29 6.2.2. la flore remarquable...... 78 3.3. Justification du projet au regard des dispositions de l’article L.411-2 du Code de 6.3. Hiérarchisation des enjeux ...... 79 l’Environnement ...... 34 6.4. Synthèse des impacts du projet sur les espèces végétales ...... 82 3.3.1. Justification de l’intérêt public majeur du projet ...... 34 3.3.2. Critères ayant orienté le choix du tracé : l’absence de solution alternative satisfaisante 6.5. Impacts cumulés avec d’autres projets connus ...... 85 34 3.3.3. Justification de l’absence de nuisance à l’état de conservation des espèces ...... 36 7. MESURES D’EVITEMENT ET REDUCTION DES IMPACTS PRISES POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 89 4. OBJET DE LA DEMANDE ...... 37 7.1. Les mesures d’évitement ...... 89 4.1. Justification de l’objet de la demande: inventaires et études environnementales 7.1.1. Mesures d’évitement pour la Cardamine impatiente ...... 89 conduits à cet effet ...... 37 7.1.2. Mesures d’évitement pour la Drave des murailles ...... 91 4.1.1. Méthodologie générale ...... 37 7.1.3. Mesures d’évitement pour l’Orobanche pourpre ...... 91 4.1.2. Espèces végétales ...... 39 7.1.4. Mesure d’évitement pour l’Agripaume cardiaque ...... 93 4.2. Continuités écologiques ...... 49 7.2. Les mesures de réduction d’impact pendant le chantier ...... 93 4.2.1. Contexte reglementaire ...... 49 7.2.1. Mise en place d’un système de management environnemental (SME) ...... 93 Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 3 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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7.2.2. Délimitation et respect des emprises du chantier ...... 94 7.2.3. Suivi du chantier par un écologue ...... 94 7.2.4. Vérification de l’absence d’espèces végétales protégées non identifiées lors de la réalisation de l’état initial ...... 95 7.2.5. Lutte contre les espèces invasives ...... 95

8. IMPACTS RESIDUELS DU PROJET POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 97

9. MESURES COMPENSATOIRES ...... 99 9.1. Compensation pour la cardamine impatiente ...... 99 9.2. Compensation pour la Drave des murailles ...... 102

10. MESURES DE REHABILITATION : FAISABILITE ET NATURE DES MESURES POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES ...... 105 10.1. Restauration des milieux et réhabilitation des emprises temporaires du chantier 105 10.1.1. Remise en état des berges de la Seine ...... 105 10.1.2. Remise en état des milieux ouverts ...... 105

11. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET SUIVI DU PROJET ...... 106 11.1. Mesures d’accompagnement ...... 106 11.1.1. Phase chantier ...... 106 11.1.2. Déplacement de la Drave des murailles ...... 106 11.2. Mesures de suivi ...... 107 11.2.1. Suivi des populations de Cardamine impatiente et de drave des murailles déplacées 107 11.2.2. Suivi de la population d’orobanche pourpre...... 107 11.3. La pérennité des mesures d’accompagnement et du suivi ...... 107

12. SYNTHESE DES ENGAGEMENTS ADOPTES AU TITRE DES MESURES D’INSERTION108 12.1. Evaluation financière des mesures ...... 108 12.2. Planning prévisionnel des mesures ...... 109

13. CONCLUSION ...... 110

14. ANNEXES ...... 111 14.1. Glossaire ...... 111 14.2. Atlas cartographique ...... 113

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EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest TABLES DES ILLUSTRATIONS

Carte 18 : Mesures de compensation pour la Cardamine impatiente sur le secteur Nanterre : CARTES déplacement des pieds impactés plus à l’est sur la même berge ...... 101

Carte 1 : Zones humides d’importance majeure en France métropolitaine ...... 33 Carte 19 : Mise en place des mesures compensatoires pour la drave des murailles sur le site d’issou (source : Systra 2016) ...... 104 Carte 2 : Répartition nationale de la Drave des murailles ...... 71

Carte 3 : Répartition régionale de la Drave des murailles ...... 71

Carte 4 : Localisation des stations de Drave des murailles suite à l’inventaire pré-chantier de 2016 et localisation initiale du projet ...... 72 FIGURES

Carte 5 : Localisation de la zone favorable à la Drave des murailles...... 72 Figure 1 : Plan de situation du projet de prolongement du RER E à l'Ouest ...... 7

Carte 6 : Répartition nationale de la Cardamine impatiente ...... 74 Figure 2 : Plan de réorganisation de la gare de Mantes-la Jolie en 2020 ...... 21

Carte 7 : Répartition régionale de la Cardamine impatiente ...... 74 Figure 3 : Ouvrage de raccordement au faisceau de voies du groupe V ...... 22

Carte 8 : Répartition nationale de l’Orobanche pourpre ...... 77 Figure 4 : Éléments de planning ...... 25

Carte 9 : Localisation des stations récentes et anciennes par commune en Île-de-France (en cercle Figure 5 : Planning simplifié de l’opération (Source : SNCF Réseau) ...... 26 plein les communes à stations revues après 2000, en cercle vide les communes à stations non revues depuis 2000) (source : FLORA) ...... 77 Figure 6 : Présentation du contexte ...... 35

Carte 10 : Répartition Identification de l’Orobanche pourpre suite à l’inventaire pré-chantier de 2016 Figure 7 : Solutions présentées pour le raccordement au Groupe V...... 35 (source Systra 2016) ...... 78 Figure 8 : Analyse multicritère des trois possibilités de raccordement à la ligne Mantes – Paris-Saint- Carte 11 : Location des impacts significatifs sur la Cardamine impatiente au niveau de la berge de Lazare via Poissy ...... 35 Seine à Nanterre (zoom avec station impactée) ...... 83 Figure 10 : Extrait de carte des composantes de la trame verte et bleue de la région Ile-de-France .. 50 Carte 12 : Location des impacts (après application de la mesure d’évitement) sur la Drave des murailles au niveau du secteur de Gargenville ...... 84 Figure 11 : Légende des composantes de la trame verte et bleue de la région Ile-de-France ...... 50

Carte 13 : Cartographie des projets en interface sur le secteur La Défense – Seine Arche à l’horizon Figure 12 : Carte du territoire de Seine Aval ...... 58 2016-2019 ...... 87 Figure 13 : Localisation du projet et des emprises ...... 67 Carte 14 : Cartographies des défrichements pour le projet de l’A13 et défrichement EOLE entre Guerville et Mézières sur Seine (Source : Sanef 2015) ...... 88 Figure 14 : Carte de zonage des milieux naturels dans le périmètre global du projet ...... 69

Carte 15 : Mesure d’évitement de la station de Cardamine impatiente sur le secteur de Mantes la Jolie ...... 90 TABLEAUX

Carte 16 : Adaptation du projet pour préserver la Drave des murailles à Gargenville / Issou (Source : Tableau 1 : Études réalisées au cours de l’avancement du projet ...... 18 Systra) ...... 91 Tableau 2 : Sites Natura 2000 identifiés à proximité du projet ...... 27 Carte 17 : Adaptation du projet pour préserver 84 % de la population de Drave des murailles et l’intégralité de la population d’Orobanche pourpre à Gargenville / Issou (Source : Systra)...... 92 Tableau 3 : Compatibilité du projet en phase travaux avec les objectifs du SDAGE Seine Normandie30 Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 5 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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Tableau 4 : Compatibilité du projet en phase exploitation avec les objectifs du SDAGE Seine Photographie 6 : Agripaume cardiaque (Leonurus cardiaca) ...... 43 Normandie ...... 30 Photographie 7 : Œillet prolifère (Petrorhagia prolifera). Source : Systra 2016 ...... 43 Tableau 5 : Compatibilité du projet en phase travaux avec les objectifs du SAGE de la Mauldre ...... 31 Photographie 8 : Aristoloche clématite (Aristolochia clematitis) ...... 43 Tableau 6 : Compatibilité du projet en phase exploitation avec les objectifs du SAGE de la Mauldre . 31 Photographie 9 : Sainfoin cultivé (Onobrychis viciifolia) ...... 44 Tableau 7 : Calendrier des prospections des espèces végétales et des habitats ...... 40 Photographie 10 : Séneçon visqueux (Senecio viscosus)...... 44 Tableau 8 : Niveaux d’enjeux écologiques ...... 53 Photographie 11 : Passerage à feuilles de graminées (Lépidium graminifolium) ...... 44 Tableau 9 : Sites Natura 2000 identifiés à proximité du projet ...... 64 Photographie 12 : Passerage à larges feuilles (Lepidium latifolium) ...... 44 Tableau 10 : ZNIEFF de type I et II localisés aux abords du tracé ...... 68 Photographie 13 : Pariétaire officinale (Parietaria officinalis) ...... 45 Tableau 11 : Statuts de protection et de patrimonialité de la Drave des murailles ...... 70 Photographie 14 : Renouée du Japon / Haie arbustive ...... 59 Tableau 12 : Statuts de protection et de patrimonialité de la Cardamine impatiente ...... 73 Photographie 15 : Chênaie acidiphile ...... 60 Tableau 12 : Statuts de protection et de patrimonialité de l’Orobanche pourpre ...... 76 Photographie 16 : Chênaie-charmaie ...... 61 Tableau 13 : Effets directs du projet en phase travaux sur les espèces végétales remarquables ...... 78 Photographie 17 : Ripisylve dégradée ...... 61 Tableau 14 : Liste des projets identifiés pour l’analyse des effets cumulés ...... 86 Photographie 18 : Ourlet humide ...... 62 Tableau 15 : Grille de définition des ratios de compensation...... 102 Photographie 19 : Ormaie-frênaie rudérale ...... 62 Tableau 16 : Évaluation financière des mesures de réduction d’impact prises en faveur des milieux naturels et de la Cardamine impatiente ...... 108 Photographie 20 : Terrain en friche ...... 63

Tableau 17 : Planning prévisionnel des mesures ...... 109 Photographie 21 : Friche herbacée ...... 64

Photographie 22 : Drave des murailles (source : Systra) ...... 70

PHOTOGRAPHIES Photographie 23 : Cardamine impatiente ...... 73

Photographie 1 : Drave des murailles (Draba muralis) ...... 41 Photographie 24 : Orobanche pourpre...... 75

Photographie 2 : Drave des murailles en fleurs (Draba muralis) (source Systra 2016) ...... 41 Photographie 25 : Utilisation de ganivelles pour matérialiser et protéger les stations d’espèces végétales protégées...... 91 Photographie 3 : Cardamine impatiente (Cardamine impatiens) ...... 42 Photographie 26 : Exemple de barrière de chantier ...... 94 Photographie 4 : Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea) (source Systra 2016) ...... 42 Photographie 27 : Site d’issou – Zone favorable à la drave des murailles (source : Systra, 2016) ... 103 Photographie 5 : Potentille droite (Potentilla recta) ...... 42

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 la création d’une infrastructure souterraine entre Haussmann Saint-Lazare et Nanterre, 1. PREAMBULE  de deux nouvelles gares à la Porte Maillot et à la Défense (CNIT),  la reconfiguration du site Nanterre La Folie ;  Le raccordement de la ligne existante avec la nouvelle infrastructure à Nanterre comprenant : 1.1. CONTEXTE DE LA DEMANDE DE DEROGATION  le réaménagement du plan de voie à Poissy,  l’augmentation de la capacité ferroviaire entre Epône-Mézières et Mantes-Station, 1.1.1. LE CONTEXTE GENERAL  l’aménagement du carrefour ferroviaire à Mantes-la-Jolie et  l’adaptation des gares existantes à l’ouest

Le projet de prolongement du RER E à l’Ouest consiste à prolonger la ligne E du RER francilien depuis Le plan suivant représente la répartition des travaux majeurs à réaliser sur la ligne. la station Haussmann Saint-Lazare jusqu’à Mantes-la-Jolie, par la construction d’un souterrain entre Figure 1 : Plan de situation du projet de prolongement du RER E à l'Ouest Haussmann Saint-Lazare et Nanterre, ainsi que par la réutilisation et la modification de l’infrastructure existante entre Nanterre et Mantes-la-Jolie et comprenant l’aménagement de voies de garages et (Source: STIF / SNCF Moblités / SNCF Réseau ©) d’ateliers de maintenance.

Le prolongement du RER E à l’Ouest comprend deux grandes séquences :

 entre Paris Saint-Lazare et la future gare de Nanterre la Folie, la ligne est nouvelle et traverse des quartiers urbains denses dans Paris, Neuilly et Courbevoie et Nanterre. De ce fait, elle est réalisée en tunnel, et l’extrémité Ouest de cette séquence, la gare de la Folie sera sûrement ouverte mais nettement dénivelée du terrain naturel et urbain. Les milieux impactés sont essentiellement urbains et en souterrain. Cette séquence ne nécessite pas la réalisation d’un dossier CNPN.

 Entre la gare de la Folie et la gare de Mantes-la-Jolie, la ligne reste au niveau du sol et ne suit que très partiellement en tracé neuf. Les milieux impactés sont à la fois des milieux anthropisés, mais également des milieux naturels, pour lesquels des investigations faune- flore ont été effectuées. Les plans ci-après localisent le tracé et les aménagements prévus dans le cadre du présent projet et faisant l’objet du présent dossier. Les secteurs suivants sont concernés. Il s’agit de :

1.1.2. LE PROJET  la création de la gare de Nanterre-la-Folie et le raccordement entre le tunnel et l’infrastructure existante et l’aménagement de garages de rames à Nanterre ;

Le projet de prolongement du RER E à l’ouest s’étend jusqu’à Mantes-la-Jolie. Le projet, constitué de  la création d'un saut-de-mouton à la bifurcation de Bezons (entre Nanterre, l’Ile Saint-Martin plusieurs éléments d’aménagements de natures et d’importances diverses, comporte : et Bezons) ;

 Des travaux d’adaptation sur la ligne existante à l’Est :  l’aménagement de voies de garage à Gargenville (entre Gargenville, Issou et Porcheville) ;

 création de tiroir de retournement à Rosa Parks et  la création d’une troisième voie (entre Mézières-sur-Seine, Guerville et Mantes-la-Ville) ;

 adaptation des gares existantes au matériel roulant et des gares Magenta et Haussmann  l’aménagement de voies de garage, du plan de voies et d’un atelier de maintenance à Saint-Lazare aux flux nouveaux ; Mantes-la-Jolie.

 Le prolongement de la ligne jusqu’à Nanterre avec :

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1.1.2.1.3. DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE DE LA SECONDE PHASE DE NE LOGIQUE D AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE MISE EN 1.1.2.1. U ’ PROLONGEMENT A L’OUEST (2007 – 2013) RESEAU DES INFRASTRUCTURES INITIEE DE LONGUE DATE En 2005-2006, plusieurs facteurs entraînent la reprise des études sur le prolongement à l’Ouest du 1.1.2.1.1. LANCEMENT DU PROJET (1989) RER E, dont :

 la nécessité de renforcer les accès vers le quartier d’affaires de La Défense (plan de Afin d’améliorer les conditions de transport et d’encourager l’utilisation des transports collectifs, deux renouveau de la Défense) ; projets d'importance sont lancés en Île-de-France à la fin des années 1980 :  l’amélioration du réseau de transport, axe fort de l’Opération d’Intérêt National (OIN) pour le  l’un par la RATP, le projet METEOR (aujourd’hui ligne 14 du métro) ; territoire s’étendant de Poissy à Mantes-la-Jolie en Seine-Aval ;

 l’autre par la SNCF, le projet EOLE (acronyme d’Est-Ouest Liaison Express) : une liaison  les études menées dans le cadre du projet de liaison rapide entre la Normandie et Paris ferroviaire à grand gabarit devant relier la banlieue Est à la banlieue Ouest via la capitale. mettant en évidence l’intérêt d’améliorer les circulations entre les régions normandes et l’Île- de-France ; Le 13 octobre 1989, le Premier ministre annonce officiellement le lancement du projet EOLE. Le schéma de principe initial établi en 1989 comprend deux phases distinctes :  la saturation du RER A dans Paris aux heures de pointe liée à une croissance sur l’axe Est- Ouest.  une première phase permettant de relier les gares existantes de la banlieue Est de Paris (jusque Chelles, Villiers-sur-Marne et Le Plant-Champigny) au quartier des affaires de Saint-Lazare, au cœur de la capitale, grâce à la création de deux nouvelles gares souterraines dans Paris (Haussmann-Saint-Lazare et Magenta-Gare du Nord) ;  Inscription du prolongement du RER E à l’Ouest dans le Contrat de Projets Etat-  une deuxième phase prolongeant la ligne vers l’Ouest grâce au raccordement avec les gares Région 2007-2013 et approbation du Dossier d’Objectifs et de Caractéristiques existantes de la banlieue Ouest (ligne de Paris-Saint-Lazare – Versailles-Rive Droite / Saint- Principales (DOCP) Nom-la-Bretèche). En 2007, le projet Eole de prolongement du RER E à l’Ouest est inscrit au Contrat de Projets État- Région 2007-2013 (CPER) et les études sont lancées. En décembre 2009, le prolongement du RER 1.1.2.1.2. DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE DE LA PREMIERE PHASE ET MISE EN E jusqu’à Mantes-la-Jolie, en passant par Poissy et en desservant le secteur de La Défense, SERVICE DE LA LIGNE (1991 – 2003) directement depuis l’est parisien (contrairement au projet de 1989) est retenu.

En 1991, la première phase d’Eole est déclarée d’utilité publique. Le projet correspond à la ligne actuelle du RER E.  Approbation du Dossier d’Objectifs et de Caractéristiques Principales (DOCP) Moins de deux ans après la déclaration d’utilité publique, les grands travaux de génie civil débutent. Le coût total des travaux de création de la première phase d’Eole s'élève à 8,1 milliards de francs (environ 1,2 Le Dossier d’Objectifs et de Caractéristiques Principales (DOCP) du projet de prolongement du RER milliard d'euros/valeur 1999). E à l’ouest est approuvé par délibération du Conseil du STIF du 9 décembre 2009. La Commission Nationale du Débat Public (CNDP) est saisie sur la base de ce dossier. La première section du RER E est mise en service en juillet 1999.

En 2003, la ligne est prolongée de Villiers-sur-Marne - Le Plessis-Trévise à Tournan-en-Brie. La liaison Hausmann-Saint- Lazare – Tournan-en-Brie en RER E se substitue à la liaison Paris-gare de l’Est –  Réalisation du Débat public Tournan-en-Brie en train Transilien. Le projet fait l’objet d’un débat public à l’automne 2010. En février 2011, le STIF prend acte du compte-rendu de la commission particulière du débat public et du bilan dressé par le président de la CNDP sur le prolongement du RER E à l’ouest. À l’issue de celui-ci, le STIF et SNCF Réseau décident de poursuivre les études sur la base d’un projet qui comprend : Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 10 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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 une infrastructure nouvelle entre Haussmann-Saint-Lazare et Nanterre, avec la création de trois nouvelles gares (Porte Maillot, La Défense - CNIT, et Nanterre La Folie) ; 1.2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE  l’aménagement du réseau et des gares existantes entre Poissy et Mantes-la-Jolie ;

 un principe d’exploitation en recouvrement afin de préserver le niveau de performance du RER E L’article L411-1 du code de l’Environnement stipule que « Lorsqu'un intérêt scientifique particulier actuel. ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique justifient la conservation […] d'espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées, sont interdits :  Approbation du schéma de principe (SdP) et de la Déclaration d’Utilité publique  la destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture La convention particulière relative à la mise en œuvre du plan de mobilisation pour les transports ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle […] ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur collectifs en Île-de-France est signée le 26 septembre 2011. transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention […] ;

Le Conseil du STIF approuve, lors du Conseil du 7 décembre 2011, les éléments fonctionnels du  la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de végétaux schéma de principe relatif au prolongement du RER E, permettant ainsi à SNCF Réseau et SNCF de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au Mobilités de saisir conjointement les autorités pour organiser une enquête publique (du 16 janvier au 18 cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation […] la détention février 2012). de spécimens prélevés dans le milieu naturel ;

 la destruction, l'altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales ;  L’aménagement du RER-E, un projet déclaré d’utilité publique  La destruction, l'altération ou la dégradation des sites d'intérêt géologique, notamment les Le projet de prolongement du RER E à l’Ouest a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique (DUP) en cavités souterraines naturelles ou artificielles, ainsi que le prélèvement, la destruction ou la date du 31 janvier 2013, sur la base d’une étude d’impact dite « initiale » sur laquelle l’Autorité dégradation de fossiles, minéraux et concrétions présents sur ces sites. environnementale (Ae) a émis un premier avis. Cette étude d’impact se basait sur des études réalisées entre 2010 et 2011, en vue de l’enquête publique qui s’est tenue du 16 janvier au 18 février 2012.  […] »

En tenant compte de l’évolution réglementaire intervenue depuis la réalisation de l’étude d’impact initiale du projet, SNCF Réseau a donc actualisé l’étude d’impact initiale en vue de la procédure d’autorisation au titre de la police de l’eau. Cette démarche implique donc une actualisation de l’état initial tel qu’il avait L’article L411-2 du code de l’Environnement précise qu’ « un décret en Conseil d'État détermine été identifié pour l’enquête publique, et une présentation des incidences approfondies du projet en les conditions dans lesquelles sont fixées : fonction de l’avancement des études.  la liste limitative des espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées ainsi La validation du dossier d’Avant-projet et du coût objectif du projet par le Conseil d’Administration du STIF au protégées ; 5 mars 2014 marque la fin de la phase avant-projet (AVP).  la durée des interdictions permanentes ou temporaires prises en vue de permettre la reconstitution des populations naturelles en cause ou de leurs habitats ainsi que la protection des espèces animales pendant les périodes ou les circonstances où elles sont particulièrement vulnérables ;

 la partie du territoire national, y compris le domaine public maritime et les eaux territoriales, sur laquelle elles s'appliquent ;

 la délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1º, 2º et 3º de l'article L. 411-1, à condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle :

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 dans l'intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des  s'il y a lieu, des mesures d'atténuation ou de compensation mises en œuvre, ayant des habitats naturels ; conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ;

 pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l'élevage, aux forêts, aux  de la qualification des personnes amenées à intervenir ; pêcheries, aux eaux et à d'autres formes de propriété ;  du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d'enregistrement des  dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives données obtenues ; d'intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement ;  des modalités de compte rendu des interventions.

 […] […]

La liste des espèces animales non domestiques prévue au 1º est révisée tous les deux ans. » Article 5

L’arrêté du 19 février 2007 (modifié par l’arrêté du 28 mai 2009) fixe les conditions de demande et Par exception aux dispositions de l'article 1er ci-dessus, les dérogations aux interdictions de d'instruction des dérogations définies au 4° de l'article L. 411-2 du code de l'Environnement portant sur prélèvement, de capture, de destruction ou de transport en vue de réintroduction dans la nature de des espèces de faune et de flore sauvages protégées. spécimens d'animaux appartenant aux espèces dont la liste est fixée par l'arrêté du 9 juillet 1999 […], ainsi que les dérogations aux interdictions de destruction, d'altération ou de dégradation du Article 1 milieu particulier de ces espèces, sont délivrées par le ministre chargé de la protection de la nature.

Les dérogations définies au 4° de l'article L. 411-2 du code de l'Environnement portant sur des espèces […] de faune et de flore sauvages protégées sont, sauf exceptions mentionnées aux articles 5 et 6, délivrées par le préfet du département du lieu de l'opération pour laquelle la dérogation est demandée. Aux fins de décision, le préfet transmet au ministre deux exemplaires de la demande comprenant les informations prévues à l'article 2 ci-dessus, accompagnés de son avis. […] Article 6 Article 2 Par exception aux dispositions de l'article 1er ci-dessus, sont délivrées par le ministre chargé de la La demande de dérogation est, sauf exception mentionnée à l'article 6, adressée, en trois exemplaires, protection de la nature les dérogations définies au 4° de l'article L. 411-2 du code de au préfet du département du lieu de réalisation de l'opération. Elle comprend : l'environnement, lorsqu'elles concernent des opérations conduites par des personnes morales placées sous la tutelle ou le contrôle de l'Etat dont les attributions ou les activités s'exercent au plan Les noms et prénoms, l'adresse, la qualification et la nature des activités du demandeur ou, pour une national. personne morale, sa dénomination, les noms, prénoms et qualification de son représentant, son adresse et la nature de ses activités ; […]

La demande de dérogation est adressée, en deux exemplaires, au ministre chargé de la protection de la nature. Elle comprend les informations prévues à l'article 2 ci-dessus. La description, en fonction de la nature de l'opération projetée :

 du programme d'activité dans lequel s'inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif ;  des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ; 1.2.1. LES ESPECES VEGETALES  du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l'objet de la demande ; L’arrêté du 20 janvier 1982, modifié le 31 août 1995, le 14 décembre 2006 et le 23 mai 2013, fixant  de la période ou des dates d'intervention ; la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire. Cet arrêté stipule que sont  des lieux d'intervention ; interdits pour ces espèces :

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

 En tout temps et sur tout le territoire métropolitain, la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de tout ou partie des spécimens sauvages des espèces citées à l'annexe I du présent arrêté. Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d'arrachage, ne sont pas applicables aux opérations d'exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivées.

 La destruction de tout ou partie des spécimens sauvages présents sur le territoire national, à l'exception des parcelles habituellement cultivées, des espèces inscrites à l'annexe II du présent arrêté.

L’arrêté du 11 mars 1991, consolidé au 3 mai 1991, fixe la liste des espèces végétales protégées en région Ile-de-France complétant la liste nationale et les modalités de leur protection.

Cet arrêté stipule que sont interdits pour ces espèces : « en tout temps, sur le territoire de la région Ile- de-France, la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de tout ou partie des spécimens sauvages des espèces ci-après énumérées.

Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d'arrachage, ne sont pas applicables aux opérations d'exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivées. »

Les espèces végétales protégées concernées sont les suivantes :

- La Cardamine impatiente (Cardamine impatiens), espèce protégée en Ile-de-France.

- La Drave des murailles (Draba muralis), espèce protégée en Ile-de-France.

L’Orobanche pourpre, identifiée sur le site de Gargenville, est évitée, donc non concernée par la dérogation.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

2. FORMULAIRES CERFA RELATIFS A LA DEMANDE DE DEROGATION

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

3. DEMANDEUR, PRINCIPALES En tant que maître d’ouvrage, SNCF Réseau dirige les études techniques. Il se porte également garant de la cohérence du projet avec les autres liaisons effectuées ou projetées sur le réseau ferré national. Il veille en particulier à préserver les intérêts de la circulation du fret et du trafic voyageurs CARACTERISTIQUES DU PROJET ET SA entre la Normandie et Paris. JUSTIFICATION 3.1.2.2. LA MAITRISE D’ŒUVRE

La SNCF, partenaire du projet, est maître d’ouvrage des aménagements des bâtiments des gares 3.1. LE DEMANDEUR existantes, des installations des gares utiles à l’exploitation et des installations de maintenance du matériel roulant.

Transilien, marque du service public de la SNCF en Ile-de-France, sera le futur exploitant de la 3.1.1. PRESENTATION DU DEMANDEUR ET DE SES nouvelle ligne du RER E. ACTIVITES 3.1.2.3. LES PARTENAIRES INSTITUTIONNELS La demande de dérogation exceptionnelle est effectuée par SNCF Réseau (ex RFF), maître d’ouvrage du projet de prolongement de la ligne de RER E entre la gare de Haussmann-Saint-Lazare et Mantes- En tant qu’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, le STIF est à l’origine de la reprise la-Jolie. L'adresse du demandeur est la suivante: des études sur le projet de prolongement du RER E à l’Ouest. Le STIF réalise les prévisions de trafic et l’évaluation socio-économique du projet.

3.1.2.4. LES CABINETS D’ETUDE

SNCF Réseau Pour réaliser ce dossier de dérogation, SNCF Réseau a fait appel à un bureau d'études spécialisé 92 avenue de France en environnement, Egis Environnement, marque d’Egis Structures & Environnement (société du groupe Egis). 75648 PARIS Cedex 13 M. Xavier GRUZ 01 53 94 99 54 Egis Environnement couvre les domaines liés à l'intégration de l'environnement et du développement durable dans la gestion des territoires et la conception, la réalisation et l'exploitation d'infrastructures Directeur des projets EOLE NExTEO (transport, énergie, déchets), d'équipements industriels : management environnemental, études généralistes ou règlementaires, diagnostics écologiques, acoustique, paysage, intégration architecturale, hydrogéologie et hydrologie, pollution de l'air, Systèmes d'Information Géographique.

3.1.2. LES INTERVENANTS DU PROJET

Pôle Biodiversité et Ingénierie écologique 3.1.2.1. LA MAITRISE D’OUVRAGE 15, avenue du Centre - CS 20538 Guyancourt 78286 Saint-Quentin-en-Yvelines Cedex Chef de projet : Adil BAGHLI / Tél. : 01 39 41 49 59 SNCF Réseau (ex RFF) est le maître d’ouvrage de l’opération d’infrastructure et maitre d’ouvrage coordonnateur du prolongement du RER E à l’Ouest de la gare Haussmann-Saint-Lazare jusqu’à la gare de Mantes-la-Jolie. Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 16 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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3.1.3. LES MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR INTEGRER LES  Reconquérir des espaces naturels en faveur de la biodiversité. ENJEUX LIES AUX ESPECES PROTEGEES Ainsi, diverses actions sont mises en œuvre par SNCF Réseau comme : 3.1.3.1. LA POLITIQUE DE SNCF RESEAU EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITE  la préservation et la conservation des espaces accueillants pour la faune et la flore, avec mise en place là où nécessaire et possible d’abris pour animaux, créations de mares ;  LA CHARTE RÉGIONALE DE LA BIODIVERSITÉ  la préservation et la restauration des fonctionnalités écologiques des cours d’eau : limitation des pollutions à l’échelle du bassin versant… ; La charte régionale de la Biodiversité (http://www.chartebiodiversite-idf.fr/accueil) formalise la volonté des acteurs de la région Île-de-France de faire connaître, de préserver, de restaurer et de gérer la  la préservation des zones humides ; biodiversité et les milieux naturels régionaux. Elle constitue le cadre des actions qui sont engagées sur le territoire de la région Île-de-France par les signataires, en fonction de leurs compétences respectives.  la préservation des mares ; Elle doit aussi permettre la mise en cohérence de l’action de tous les partenaires. Elle propose des actions à mener dans le respect des compétences reconnues à chaque collectivité, organisme ou  etc. entreprise. Ainsi, l’adhésion à cette charte marque la volonté de protéger la biodiversité et les milieux naturels d’Île-de-France.

Les engagements des signataires correspondent à des actions et pratiques à mettre en œuvre dans une Les différentes phases des études environnementales du présent projet ont permis logique d'amélioration et de mise en place progressives. d’identifier les enjeux écologiques.

Signée par SNCF Réseau (ex RFF) en 2009, la charte a été mise à jour en 2013 et SNCF Réseau a Le projet de prolongement du RER E vers l’ouest prend en compte la biodiversité tant en renouvelé son engagement. phase de conception, qu’en phase de travaux et en phase exploitation.

 Actions générales de SNCF Réseau en faveur de la biodiversité Le présent dossier présente tout d’abord la définition de l’état initial écologique, puis les impacts du projet sur la biodiversité protégée. Une fois les impacts définis, des mesures d’évitement, de réduction, de compensation, d’accompagnement et de suivis sont En tant que signataire de la charte régionale de la biodiversité et des milieux naturels, SNCF Réseau présentées afin que le projet ne dégrade pas l’état de conservation des populations (ex RFF) s’est engagé à (source : http://www.chartebiodiversite-idf.fr/sites/default/files/2009-06- d’espèces protégées. 15_signature-charte-RFF_0.pdf) :

 Mettre en œuvre une stratégie partagée de préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel telle que décrite dans la charte ; 3.1.3.2. CAS DU PROJET  Intégrer la biodiversité dans les différentes politiques régionales ou locales d’aménagement du territoire ; SNCF Réseau a missionné le bureau d’études Egis Environnement afin de définir l’état initial  Définir des plans d’actions coordonnés en faveur de la biodiversité et notamment : écologique. Ainsi, des expertises écologiques (dont la flore et les habitats) ont été menées en 2011, 2013 et 2014 avec l’assistance de notre partenaire le cabinet Floragis.  Promouvoir des projets favorables à la biodiversité et au patrimoine naturel ; Un passage de terrain a été réalisé le 27/05/2016 pour dénombrer et localiser la Drave des murailles  Améliorer les connaissances en la matière ; sur le site de Gargenville.

 Créer un lieu permanent d’échange des connaissances, de l’information et de rencontre entre Egis Environnement a en parallèle défini les enjeux écologiques (avec mise en lumière de la les acteurs ; fonctionnalité écologique au droit du projet), la qualification des impacts du projet sur la biodiversité et proposé des mesures en faveur de la biodiversité. Ces éléments détaillés dans le présent dossier,  Favoriser et promouvoir l’éducation et la formation ; faisant suite aux études préalables à la Déclaration d’Utilité Publique. Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 17 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Tableau 1 : Études réalisées au cours de l’avancement du projet

(Source: Egis Environnement, 2016) Prise en compte de la 3.2. LE PROJET Étapes de Date biodiversité et particulièrement Intervenants concernés conception du projet des espèces protégées 3.2.1. OBJECTIFS DU PROJET DUP (Étude d’impact) 2011 Flore et habitats Egis Environnement

Le projet Eole, dont l’objectif initial était de relier l’Est et l’Ouest francilien via Paris, reste inachevé. Inventaires Flore et habitats Actuellement, le RER E permet de relier la gare souterraine Haussmann-Saint-Lazare (terminus complémentaires 2013 Egis Environnement et Floragis ouest actuel - branche E1) à l’Est de la région parisienne via deux branches à destination de : (secteurs ciblés)  Chelles- Gournay (Terminus branche E2) ; Inventaires  Tournan-en-Brie (Terminus branche E4). complémentaires 2014 Flore et habitats Egis Environnement (secteurs ciblés et site de compensation) A l’heure actuelle, les principales caractéristiques de la ligne E sont les suivantes : Inventaires pré-chantier 2016 Drave des murailles Systra site de Gargenville  de l’ordre de 320 000 voyageurs par jour ;  422 trains quotidiens ;  56 km de voies et 21 gares desservies ;  4 départements traversés.

Le projet Eole de prolongement de RER E à l’Ouest a notamment pour ambition d’améliorer les liaisons Est-Ouest en Ile-de-France. Il répond notamment aux objectifs de fluidifier les trafics sur des lignes ferroviaires radiales (RER A) et de renforcer le maillage des transports collectifs. Le projet de prolongement du RER E à l’Ouest présenté au débat public et à l’enquête publique poursuit ces objectifs en prenant en compte les besoins actuels et futurs des déplacements en Ile-de-France, du développement du territoire francilien et de ses relations avec la région normande.

Le projet répond à des enjeux tout à la fois d’amélioration des transports collectifs (faire progresser la qualité de service et d’aménagement urbain de l’Ile-de-France, faciliter l’accès aux pôles d’activités) et d’accompagner le développement des bassins de vie.

Il vise à :

 desservir une population envisagée à 3,4 millions de personnes (1,4 millions au niveau du prolongement) et s’étendant sur 6 départements : Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Seine- Saint-Denis, Paris, Hauts-de-Seine, Yvelines ;

 permettre l’augmentation de l’activité économique et du nombre d’emplois à l’Ouest permettant de réduire le contraste entre les activités économiques de l’Est et de l’Ouest ; Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 18 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

 accompagner le développement des projets d’aménagement d’envergure dans le secteur  en réduisant les emprises de pistes de travail dans les secteurs présentant des enjeux Défense-Seine Arche, permettant d’en faire un quartier métropolitain et une cité financière écologiques (ensemble des bois et habitats d’intérêt écologiques) et en proposant des d’envergure mondiale. Plus à l’Ouest, le développement de Seine Arche s’articulera autour de mesures de réduction pour tous les groupes ; deux projets : le projet de recomposition urbaine Les Terrasses et le projet de réaménagement du secteur des Groues-la Folie. Dans le secteur de Seine-Aval, le premier objectif est de doubler  en mettant en place des mesures d’accompagnement lors des travaux, notamment le suivi du la construction de logements par rapport à la situation actuelle. Le second objectif est chantier par un écologue ; d’augementé les emplois en créant des activités économiques (éco-industrie, éco-construction, fret) ;  en proposant des mesures de suivi et de compensation pour les espèces protégées impactées par le projet.  pallier l’augmentation de la demande en transport en commun en Ile-de-France ;

 améliorer l’offre significative de l’offre de transport. Les problèmes rencontrés sont la saturation des grandes voies de circulation routières et la densité très importante de voyageur utilisant le RER A. Pour résoudre ces problèmes, le projet aura pour but de délester le RER A, de compléter 3.2.3. DESCRIPTION ET CARACTERISTIQUES le maillage des transports collectifs, d’accompagné le développement des territoires, de favoriser le développement de la Défense Seine-Arche, de mieux desservir l’entité Seine Aval, d’améliorer TECHNIQUES DU PROJET les liaisons entre la Normandie et l’Ile-de-France et enfin d’accompagner le développement de pôles d’emplois parisiens. 3.2.3.1. LE PARTI D'AMENAGEMENT

Le projet Eole de prolongement de la ligne E du RER vers l’Ouest doit permettre de relier l’Ouest parisien à l’Est en passant par Paris. Il s’inscrit dans un contexte fort de développement local avec 3.2.2. MISE A NIVEAU ENVIRONNEMENTALE DU PROJET de nombreux projets d’aménagement urbain dans les futurs secteurs desservis. Le projet Eole a donc pour objectif de répondre à une augmentation croissante de la mobilité et des demandes de déplacements en Île-de-France, notamment sur l’axe Est-Ouest. Le prolongement du RER E est conditionné par le respect de l’enjeu majeur de préservation de l’environnement et apporte des réponses appropriées aux insuffisances actuelles de Pour cela, le projet Eole consiste en la création d’infrastructures nouvelles entre Haussmann-Saint- l’infrastructure. Lazare et Nanterre et en l’adaptation d’infrastructures existantes sur les lignes actuelles. L’organisation du projet (avancement des études, calendrier des travaux et de mise en service) a L’insertion paysagère, la préservation des habitats naturels et des conditions de déplacements des amené à distinguer deux tronçons : espèces, la gestion des crues, la préservation du cadre de vie constituent des objectifs majeurs.  Un premier tronçon qui comprend toute la partie souterraine nouvelle depuis Haussmann- Parmi ceux-ci, on peut citer : Saint-Lazare jusqu’à Nanterre La Folie, ainsi que des aménagements indispensables sur le RER E existant, à l’Est. La mise en service de ce premier tronçon est prévue à l’horizon  la préservation des continuités écologiques existantes, notamment via franchissement de l’Ile Saint-Martin par un ouvrage de type viaduc permettant de conserver une connectivité sous- 2020 ; jacente ;  Un second tronçon dit « Ouest », de Nanterre à Mantes-la-Jolie dont la mise en service est prévue à l’horizon 2022.  le traitement des eaux, notamment vis-à-vis des objectifs de la Loi sur l’Eau, prenant en compte la qualité des milieux naturels ; Le présent dossier porte sur les travaux nécessaires à la deuxième phase de mise en service à l’horizon 2022, à savoir le tronçon Nanterre / Mantes-la-Jolie et les aménagements  la préservation de la qualité de l’eau et du réseau hydrographique, le libre écoulement des eaux indispensables associés. Il est ainsi prévu de : et la régularisation des crues (préservation des champs d’inondation).  Créer un nouvel ouvrage de franchissement des voies permettant le raccordement des voies

EOLE aux voies de la ligne Paris Saint-Lazare – Poissy – Mantes-la-Jolie. Cet ouvrage De plus, des mesures de réduction des impacts, d’accompagnement et de compensation permettent de nécessitera, entre autre, la création d’un nouveau viaduc de franchissement de la Seine entre limiter les incidences notables sur l’environnement : Nanterre et Bezons ; Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 19 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

 Réaménager les gares pour les adapter au nouveau matériel roulant (allongement/rehaussement  un nouveau viaduc de franchissement de la Seine entre Nanterre et Bezons (création d’un des quais, modification éventuelle du plan de voie) et mettre en application le référentiel national saut-de-mouton) ; de mise en accessibilité des gares pour les voyageurs à mobilité réduite1 (aménagement des bâtiments voyageurs, mise en place d’ascenseurs) ;  la création d’une 3ème voie entre Mézières-sur-Seine et Mantes-Station, nécessitant un élargissement de plateforme ferroviaire par création d’un mur de soutènement sur 3 km  Réaménager le plan de voie entre Poissy et Vernouillet afin de fluidifier les dépassements en environ côté Seine, l’élargissement de plusieurs ouvrages de franchissement, le ripage de gare, et permettre de dissocier au maximum les circulations du RER A des circulations du RER E deux voies existantes vers le sud, la pose de la voie nouvelle et de ses raccordements aux et des missions normandes ; voies existantes, et la reprise de la signalisation et des commandes d’itinéraires. Il est souligné que des mesures conservatoires sur les emprises ferroviaires seront prévues pour  Créer une 3ème/4ème voie entre Épône et Mantes afin de fluidifier la circulation des rames suite permettre la création d’une quatrième voie liée au projet de liaison nouvelle Paris-Normandie à l’augmentation du trafic ferroviaire attendu ; (LNPN). L’intérêt de cette opération réside en la réalisation simultanée d’ouvrages de la 3ème voie et des mesures conservatoires LNPN, la limitation de contraintes lourdes sur Le projet nécessitera principalement de réaliser : l’exploitation ferroviaire sur une seule période de travaux et la limitation du coût des ouvrages et de leur mise en œuvre. Cette quatrième voie a pour objectif de séparer les flux de  une infrastructure nouvelle essentiellement souterraine entre Nanterre et Haussmann-Saint- circulation des trains francilien (RER E et Paris Montparnasse) et des trains Grandes Lignes Lazare via la Porte Maillot ; entre Paris et la Normandie ;

 trois gares nouvelles à La Défense, sous le CNIT, au niveau de la Porte Maillot et à Nanterre-la  le réaménagement du plan de voies à Poissy et la restructuration du carrefour ferroviaire de Folie ; Mantes-la-Jolie.

 un aménagement de toutes les gares situées entre Poissy et Mantes-la-Jolie ainsi qu’un léger La partie souterraine et les trois gares nouvelles ne sont pas concernées par le présent dossier de aménagement des Gares Houilles-Carrières Magenta et Haussmann-Saint-Lazare ; demande de dérogation et ne seront pas décrits dans le chapitre relatif aux caractéristiques du projet. Ils ne sont également pas pris en compte dans l’évaluation des impacts sur les espèces  un raccordement par saut-de-mouton de l’infrastructure souterraine à la ligne ferroviaire existante protégées abordée dans le présent dossier. (ligne Paris-Normandie) à Nanterre ;

 la création d’un site de remisage à Nanterre-la-Folie (voies de garage) ;

 des sites de voies de retournement et de garage ainsi qu’un site de maintenance à Mantes-la- 3.2.3.2. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU PROJET Jolie ;

 la création d’un site de remisage à Gargenville (dit « garage de Gargenville » dans le présent 3.2.3.2.1. AMENAGEMENT DE L’INFRASTRUCTURE EXISTANTE dossier)  Aménagement du carrefour ferroviaire de Mantes-la-Jolie

Le carrefour de Mantes-la-Jolie constitue un nœud complexe du réseau ferroviaire avec :

1 Selon la loi du 11 février 2005 relative à « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes  en gare de Mantes-Station, la convergence entre la ligne Paris Saint-Lazare – Mantes-la-Jolie handicapées », les établissements recevant du public – dont les gares - devront être accessibles à toute personne handicapée dans par Poissy (dite groupe V, également empruntée à partir d’Épône-Mézières les trains de Paris un délai de 10 ans. – Montparnasse) et la ligne Paris Saint-Lazare – Mantes-la-Jolie par Conflans Sainte- La SNCF et RFF ont édité, en 2010, un « Référentiel National de Mise en Accessibilité des Gares pour les Voyageurs Handicapés et Honorine (dite groupe VI) ; à Mobilité Réduite » (VO0383) sur la base duquel doivent désormais être conçus les projets de mise en accessibilité d’une gare. Ce référentiel est à mettre en œuvre dans les gares du Schéma Directeur National d’Accessibilité (SDNA), et plus particulièrement  en gare de Mantes-la-Jolie, la bifurcation entre les lignes Paris – Rouen – Le Havre et Paris – dans celles du Schéma Directeur d’Accessibilité de la Région Île-de-France (cofinancement RFF, CR IdF, STIF). Caen – Cherbourg. L’objectif global à terme est de réaliser la mise en accessibilité PMR niveaux 1 à 4 (de la voirie jusqu’aux trains) des gares.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

L’aménagement de la gare vise à créer, à l’horizon EOLE, du Nord au Sud du site ferroviaire existant, conditions d’exploitation d’une ligne RER et à l’application du référentiel national de mise en des ensembles fonctionnels adaptés aux différentes dessertes : accessibilité des gares pour les voyageurs en situation de handicap.

 une voie dédiée au terminus des trains Paris Saint-Lazare – Mantes-la-Jolie par Conflans-Sainte- Il est également nécessaire d’adapter leur capacité d’accueil et leur fonctionnement lorsque c’est Honorine (groupe VI) ; pertinent, et de proposer des services en gare cohérents sur l’ensemble de la ligne.

 la gare « Haute-Normandie » composée de deux voies, traitant les trains de l’axe Paris – Rouen L’ensemble des aménagements prend en compte les spécifications des schémas directeurs validés – Le Havre et Vernon – Paris ; en conseil du STIF (SD Accessibilité, SD de l’Information Voyageur, SD des parcs Relais, SD des Gares Routières, SD des Parcs Vélos).  une voie centrale utilisée, côté « gare Haute-Normandie » par les trains Paris – Vernon, et côté « RER E » pour le terminus de la mission semi-directe. Aucun de ces aménagements n’aura d’emprise supplémentaire sur le milieu naturel.

Figure 2 : Plan de réorganisation de la gare de Mantes-la Jolie en 2020

(Source : SNCF Réseau) 3.2.3.2.2. CREATION DE VOIES DE RETOURNEMENT ET DE GARAGE ET D’UN SITE DE MAINTENANCE

Le prolongement du RER E à l’Ouest nécessite l’aménagement de voies de retournement, d’ateliers de maintenance et de nettoyage ainsi que de voies de garage ou de remisage. La localisation, le dimensionnement, la nature des équipements de ces installations et leur cohérence avec les besoins des autres lignes de Transilien sont structurants pour permettre une exploitation optimisée et de qualité.

Pour les besoins de l’exploitation, il est prévu :

 des voies de retournement à :

 Nanterre-La Folie directement après la gare, pour développer l'offre de transport (20 retournements de RER E par heure),

 Évangile directement après la gare, pour les rames de la mission Ouest,  une gare RER E, constituée de deux voies de passage, raccordées à des « tiroirs techniques de  Mantes-la-Jolie directement après la gare, pour les rames de la mission Ouest, retournements » situés côté province ;  des voies garages :  une gare "Basse-Normandie", constituée de 3 voies et traitant les trains des lignes Paris – Caen – Cherbourg et Paris-Montparnasse – Mantes-la-Jolie par Versailles.  sur le site Ile ferroviaire à Nanterre.

Les travaux se traduiront par la redistribution du plan de voie avec la mise en œuvre de nouveaux  sur les faisceaux existants de Mantes-la-Jolie et de Gargenville aiguillages sur traverses béton, plus fiables, en vue d’une meilleure régularité. Un nouveau poste d’aiguillage informatisé assurera la gestion de la nouvelle desserte et commandera plus de 140  des ateliers de maintenance : itinéraires.  à Mantes-la-Jolie pour 38 rames de 225 m de longueur, dans le prolongement du  Adaptation des gares existantes de Poissy à Mantes-la-Jolie terminus, sur des terrains SNCF Réseau/SNCF Mobilités ;  une adaptation des ateliers de maintenance à Noisy-le-sec pour le matériel roulant EOLE. De Poissy à Mantes-la-Jolie, il est nécessaire de réaménager toutes les dix gares de l’actuelle ligne Paris Saint-Lazare/Poissy/Mantes-la-Jolie pour les adapter au nouveau matériel roulant, satisfaire aux Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 21 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

3.2.3.2.3. RACCORDEMENT DE BEZONS / NANTERRE (LIGNE DE PARIS SAINT-LAZARE A MANTES-LA-JOLIE PAR POISSY)

La solution de raccordement dénivelé (impératif pour supprimer les conflits potentiels entre le flux Paris Saint-Lazare/Groupe V vers Mantes et le flux des RER E de Mantes-la-Jolie vers Nanterre-la-Folie) retenue à l’issue du débat public est la solution dite « saut de mouton Seine », dans laquelle le franchissement des voies du groupe V par la voie EOLE sens pair (sens Mantes vers Nanterre) est implanté entre la Seine et l’autoroute A86.

Compte-tenu des contraintes géométriques de tracé, cette solution nécessitera la réalisation d’un nouvel ouvrage sur la Seine à côté du viaduc existant. En effet le viaduc sur la Seine est trop proche du saut de mouton à construire pour permettre d’implanter le débranchement de la voie de franchissement entre la Seine et le saut de mouton. Ce débranchement ne pouvant être implanté sur le viaduc, il doit être repoussé de l’autre côté de la Seine.

Figure 3 : Ouvrage de raccordement au faisceau de voies du groupe V

(Source : SNCF Réseau)

3.2.3.2.4. PROLONGEMENT DE LA TROISIEME VOIE D’ÉPONE-MEZIERES A MANTES-STATION

La section de ligne comprise entre Epône-Mézières et Mantes-la-Jolie est commune à l’axe Paris Saint-Lazare – Mantes-la-Jolie – Normandie et à la liaison Paris Montparnasse – Versailles – Mantes-la-Jolie.

Dans le cadre d’une précédente opération d’augmentation de la capacité de la section Paris – Mantes- la-Jolie, une troisième voie a été créée à Epône-Mézières pour fluidifier la circulation des trains.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Afin d’améliorer la robustesse de l’exploitation de l’axe en lien avec le projet EOLE, le nouvel  à partir de La Défense, le projet améliorera l’accès au pôle ferroviaire Paris-Nord / Paris Est aménagement étudié consiste en la prolongation de cette troisième voie sur une longueur de 3 km et à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. environ jusqu’à Mantes-Station avec le principe de circulation suivant :

 une voie empruntée par les trains dans le sens Paris-Mantes ; 3.2.4.1.2. ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DES TERRITOIRE

 la voie centrale peut être empruntée dans les deux sens ; Le projet de prolongement du RER E vers l’Ouest s’inscrit dans le périmètre de deux territoires faisant l’objet d’une opération d’intérêt national : La Défense, Seine-Arche et Seine Aval. Ces  une voie empruntée par les trains dans le sens Mantes-Paris. opérations ont pour but d’engendrer des emplois et d’attirer des populations nouvelles. Le projet vise à accompagner le développement urbain de ces territoires et à répondre aux nouveaux besoins de Les travaux à engager sur ce secteur consistent en un élargissement de la plateforme ferroviaire par déplacements induits. la création d’un mur de soutènement sur 3 km environ côté Seine, l’élargissement de 9 ouvrages de franchissement, la pose de la voie nouvelle avec les superstructures (caténaires,…) et de ses raccordements aux voies existantes, et la reprise de la signalisation et des commandes d’itinéraires.

3.2.4.1.3. FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DE LA DEFENSE – GRANDE ARCHE

3.2.4. INTERETS SOCIO-ECONOMIQUES, IMPACTS ET Le projet prévoit : COUT DU PROJET  la création d’une ligne ferroviaire entre Paris et La Défense, qui permettra de renforcer la desserte de La Défense, en liaison avec le projet de renouveau de La Défense ;

3.2.4.1. UNE AMELIORATION SIGNIFICATIVE DE L’OFFRE DE TRANSPORT  la création d’une gare à Nanterre, qui permettra d’accompagner la restructuration et le développement du quartier des Groues, et d’apporter une nouvelle desserte interne, en reliant le cœur du quartier d’affaires au secteur Seine Arche. Le projet de prolongement du RER E à l’ouest s’insère dans un programme général de développement des transports collectifs en Ile-de-France afin de répondre aux exigences liées à la saturation des Cette gare pourrait assurer, le cas échéant, une correspondance avec la ligne 1 du métro, dont le grandes voies de circulation routière et du transport collectif sur l’ouest de Paris en direction de la prolongement est prévu dans le projet de schéma directeur de la région Île-de-France. capitale et de la Défense (RER A…). Le prolongement du RER E à l’Ouest mettra La Défense à 12 minutes de la gare du Nord et des TGV. La jonction entre Seine Aval et La Défense offrira aux habitants de Seine Aval, de plus en plus 3.2.4.1.1. COMPLETER LE MAILLAGE DES TRANSPORTS COLLECTIFS nombreux à travailler à La Défense, une liaison directe et rapide.

Le projet permettra un accès direct à La Défense. Les habitants de Seine Aval et les personnes 3.2.4.1.4. MIEUX DESSERVIR L’ENTITE SEINE AVAL desservies par l’actuel RER E éviteront des correspondances pour se rendre à La Défense. Il permettra un renforcement des correspondances : Le projet vise à :  à La Défense, avec la ligne 1 du métro, le tramway (T2) et les lignes Transilien Paris-Saint- Lazare / Saint-Cloud / Versailles rive-droite – Saint-Nom-la-Bretèche / Forêt-de-Marly et vers  améliorer les conditions de transport ferroviaire des habitants de Seine Aval, à l’intérieur de Versailles-Chantiers et La Verrière ; cette entité vers les pôles d’emplois de proximité (Mantes, Les Mureaux, Poissy) et vers les pôles d’emplois de l’Ouest parisien ;  à Haussmann-Saint-Lazare, avec les lignes de métro 9, 12, 13 et 14 ;  rendre le territoire de Seine Aval plus accessible, donc plus attractif pour les habitants et les  à Porte Maillot, avec le RER C et la ligne 1 ; entreprises ;

 à plus long terme, un accès amélioré à une grande partie de la Petite couronne grâce au  grâce à un accès direct à La Défense et aux secteurs Nord-Est de Paris, les habitants de maillage avec le réseau de métro automatique du réseau de transport du Grand Paris ; Seine Aval éviteront une correspondance à la gare Saint-Lazare. Le passage des trains,

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

devenus « RER », dans le tunnel, déchargera le tronçon Nanterre-Saint-Lazare, ce qui permettra La gare nouvelle à Porte Maillot permettra de : de renforcer la desserte sur d’autres lignes. Les déplacements entre les différentes gares de Seine Aval seront facilités.  assurer une liaison de haut niveau de qualité de service entre le quartier de la Porte Maillot (Palais des Congrès), le centre d’affaire de Paris-Haussmann-Saint-Lazare, le quartier d’affaires de la Défense et les zones d’habitat à l’Est et à l’Ouest vers Seine Aval ; 3.2.4.1.5. AMELIORER LES LIAISONS ENTRE LA NORMANDIE ET L’ÎLE-DE-FRANCE  créer une interconnexion avec la ligne 1 de métro et le RER C ; Les voies Paris-Saint-Lazare-Mantes via Poissy sont utilisées par les trains Transilien, les trains de fret et les « TER » et « Intercités » reliant Paris et la Normandie. Mantes est la principale porte ferroviaire  créer un échange entre le RER E et le service de navettes vers l’aéroport de Beauvais. entre les régions normande et francilienne.

Les aménagements entre Mantes et Poissy prévus par le projet : OUT DU PROJET  faciliteront les circulations des trains entre les deux régions ; 3.2.4.2. C

 optimiseront, à Mantes, les correspondances entre les trains de Paris et ceux desservant ces Le coût du projet à l’issue du Document d’Objectif et de Caractéristiques principales avait été chiffré, villes ; sur un périmètre partiel, à 2,6 milliards d’euros aux conditions économiques de janvier 2009. Ce montant constitue l’assiette de financement au titre du CPER 2007 – 2013.  permettront la mise en place de trains semi-directs entre ces villes et La Défense (pour Rouen) ou Paris (pour Vernon). Lors de l’approbation du Schéma de Principe par le Conseil du 7 décembre 2011, le STIF, Autorité Organisatrice des Transports en Ile-de-France, a demandé aux maîtres d’ouvrages de ramener le Les aménagements ferroviaires entre Mantes et Nanterre et la libération de voies entre Nanterre et coût du projet, estimé à 3,7 milliards d’euros suite aux études préliminaires, à 3,14 milliards d’euros Saint-Lazare (par le basculement des trains Transilien dans le tunnel du RER E) amélioreront la aux conditions économiques de janvier 2009, en agissant sur toutes les composantes de coût et régularité des trains « normands ». particulièrement :

Les aménagements d’infrastructures ferroviaires, prévus dans les gares de Mantes à Poissy et sur les  en recherchant les pistes d’optimisation dans tous les compartiments du projet sans voies entre Nanterre et Epône et Mantes, sont conçus pour être compatibles avec le passage éventuel préjudice des grands objectifs de celui-ci et de la performance globale de la ligne, dans le secteur de la ligne nouvelle Paris Normandie.  en appliquant des taux de maîtrise d’ouvrage (MOA) et de maîtrise d’œuvre (MOE) en cohérence avec les taux du marché, 3.2.4.1.6. ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DE POLES D’EMPLOIS PARISIENS  en utilisant comme assiette pour ces taux l’estimation des coûts hors aléas et non l’estimation La desserte de plusieurs pôles d’emplois actuels et futurs de la capitale nécessite la mise en place intégrant les sommes à valoir et les provisions pour risques. d’une nouvelle offre de transport adaptée, en liaison avec d’autres projets de transport franciliens. Les études d’Avant-projet ont permis aux maîtres d’ouvrage d’optimiser le projet tout en conservant Le projet permettra de : ses objectifs et fonctionnalités principaux. L’implication du STIF et de son expertise ont permis de consolider cette démarche et de converger vers un coût du projet de 3,327 milliards d’euros (hors  faciliter l’accès au quartier central des affaires pour les secteurs les moins pourvus en emplois taxe aux conditions économiques de janvier 2009). À périmètre identique l’économie par rapport au (Seine Aval et Est parisien) ; Schéma de Principe est de 402 millions d’euros (- 10,9 %).

 libérer la gare de surface de Saint-Lazare de nombreux flux de transit ; Par rapport au Schéma de Principe, des éléments nouveaux de programme ont été intégrés au projet, portant son coût à 3,327 milliards d’euros hors taxe aux conditions économiques de janvier  donner davantage de souplesse d’exploitation sur le réseau de Saint-Lazare, grâce aux 2009, montant validé lors du conseil du STIF du 5 mars 2014 : capacités dégagées ;  les investissements supplémentaires nécessaires à la montée en charge devant permettre  mieux relier les pôles d’emplois du Nord-Est et de l’Ouest. une mise en service anticipée à 2020 des RER E jusqu’à Nanterre La Folie : +33 millions d’euros ;

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

 les travaux rendus nécessaires par le maintien d’arrêts dans la boucle de Montesson, Figure 4 : Éléments de planning conformément aux termes de la déclaration d’utilité publique du projet : +10 millions d’euros. (Source : SNCF Réseau)

Les éléments exclus du projet Eole par rapport au schéma de principe sont :

 le terminus normand (11,5 millions d’euros au SDP) ;

 l’adaptation des Bâtiments Voyageurs HSL et Magenta aux flux (9,2 millions d’euros).

(Source : Programme de l’opération : 00348-903P-REF-05-Programme indB 20140325)

3.2.5. CALENDRIER DES PHASES DU PROJET

L’approbation du dossier par le Conseil d’Administration du STIF le 05 mars 2014 marque la fin de la phase avant-projet (AVP). Les premiers travaux sont prévus en 2015, pour une mise en service envisagée en 2020 – 2022. Les infrastructures de la partie nouvelle (tunnel, gares nouvelles, garages de Nanterre) et les premiers éléments de matériel roulant nouveau permettront une mise en service du RER E prolongé jusqu’à Nanterre La Folie fin 2020. Le planning simplifié de l’opération, retenu en phase avant-projet, est présenté ci-après.

Il est ensuite proposé une mise en service progressive de 2020 à 2022 jusqu’à Mantes-la-Jolie avec :

 de 2017 à 2020, les premiers bénéfices pour les usagers de l’ouest (rénovation des gares, améliorations des infrastructures en faveur de la régularité) ;

 en 2020, la mise en service du RER E prolongé jusqu’à Nanterre La Folie avec 16 trains par heure sur le RER E prolongé dans le tunnel et le maintien de la desserte actuelle de la ligne J5 (gare Saint-Lazare) ;

 en 2022, la mise en service complète du RER E jusqu’à Mantes-la-Jolie.

Ce calendrier de mise en service est conforme à la feuille de route donnée par le Premier Ministre dans le Nouveau Grand Paris lancé le 6 mars 2013, avec une mise en service d’Eole jusqu’à La Défense en 2020 puis jusqu’à Mantes-la-Jolie à horizon 2022.

Cette mise en service échelonnée est rendue possible moyennant des investissements complémentaires à l’AVP pour la maintenance et les garages en attendant la mise à disposition des installations prévues par le projet Eole à Mantes-la-Jolie, et qui ne seront pas accessibles en 2020 (site de maintenance de Mantes-la-Jolie en particulier).

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Figure 5 : Planning simplifié de l’opération (Source : SNCF Réseau)

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

susceptible d'affecter de manière significative un site Natura 2000 doit faire faire l'objet d'une 3.2.6. PERIODES OU DATES D’INTERVENTION évaluation appropriée en application des articles L. 414-4, R. 414-19 et R. 414-21 du Code de l'Environnement. GENERATRICES D’IMPACT SUR LES ESPECES Le projet ne se situe dans aucun site Natura 2000. Sept sites Natura 2000 sont néanmoins présents PROTEGEES dans un rayon de 250 m à 20 km des emprises du projet. Il s’agit des sites suivants :

Tableau 2 : Sites Natura 2000 identifiés à proximité du projet Les périodes génératrices d’impact sur les espèces protégées sont déclinées dans les chapitres consacrés aux espèces. (Source: DRIEE Ile-de-France, 2014) Nom Type Localisation Néanmoins, nous pouvons exposer ici les principales périodes les plus sensibles :

Sites de Seine-Saint-Denis Site localisé dans le département de la Seine-  périodes végétative des espèces végétales protégées : il s’agit de la période pendant laquelle la Zone de Protection Spéciale plante se développe, de sa germination à sa maturité. Généralement du printemps à l’automne. (FR1112013) Saint-Denis, à environ 8 km au Nord-Est de Paris La période de floraison et de fructification étant plus sensible car la plante se reproduit et renforce sa population. C’est d’autant plus le cas pour les espèces annuelles. Carrière de Guerville Zone Spéciale de Site localisé à environ 60 km à l’Ouest de Paris, (FR1102013) Conservation en face de la centrale électrique de Porcheville  Pour la Drave des murailles, cette période s’étend d’avril à juin pour sa floraison et jusqu’à la fin de l’été pour la fructification. Site localisé à l’interface du plateau du Vexin et Boucles de Moisson, Guernes Zone Spéciale de  Pour la Cardamine impatiente, cette période est comprise entre mai et juillet pour sa floraison et du Mantois (78), à 300 m de la limite Ouest de et forêt de Rosny (FR1112012) Conservation jusqu’à la fin de l’été pour la fructification. l’aire d’étude

Ainsi, les périodes les plus sensibles sont comprises principalement entre les mois d’avril et septembre. Site localisé dans les départements des Yvelines Coteaux et Boucles de la Seine Zone Spéciale de et du Val d’Oise, à environ 50 km au Nord-ouest (FR1100797) Conservation de Paris

3.2.7. RAPPEL DES PROCEDURES REGLEMENTAIRES Chiroptères du Vexin Français Zone Spéciale de Site localisé à environ 1,5 km de l‘aire d’étude au APPLICABLES AU PROJET (FR1102015) Conservation niveau de Mantes-la-Jolie

Site localisé dans les départements des Yvelines Vallée de l’Epte francilienne et Zone Spéciale de et du Val d’Oise, à environ 52 km au Nord-Ouest 3.2.7.1. PROCEDURES REALISEES DANS LE CADRE DE LA DECLARATION ses affluents (FR 1102014) Conservation de Paris D’UTILITE PUBLIQUE

Étang de Saint Quentin Site localisé dans le département des Yvelines, à Zone de Protection Spéciale Plusieurs procédures rendues nécessaires par le projet ont été réalisées conjointement à la déclaration (FR1110025) environ 24 km au Sud-Ouest de Paris. d’utilité publique, parmi lesquelles :

 l’évaluation des incidences au titre de Natura 2000 ;

 la mise en compatibilité des documents d’urbanisme. Bien que le projet n’intercepte pas les périmètres de ces sites Natura 2000, une évaluation simplifiée des incidences du projet a été réalisée, pour évaluer les effets indirects possibles sur les habitats et  Évaluation des incidences au titre de Natura 2000 les espèces.

Conformément à la réglementation, l’étude d’impact (réactualisée en 2014) a fait l’objet d’une évaluation des incidences du projet sur les sites Natura 2000. En effet, tout programme ou projet d'aménagement Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 27 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Compte-tenu de la nature des travaux et de leur emprise, aucun impact ne sera engendré  à la dérogation dans le cadre de la réglementation sur les espèces animales ou végétales par les travaux sur les sites Natura 2000 recensés à proximité. Aucune mesure particulière protégées et sur leurs habitats (au titre des articles L.411-1 et suivants du Code de ne s’avère donc nécessaire. l’environnement), objet du présent dossier ;

 à l’autorisation au titre de la « Loi sur l’Eau » conformément aux articles L214-1 et suivants du Code de l’environnement ;

3.2.7.1.1. COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D’URBANISME  aux enquêtes parcellaires qui se tiendront au cours de l’année 2014 ;

 Document communaux d’urbanisme  à la procédure d’expropriation ;  •à l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public ; Le projet a fait l’objet d’une procédure de mise en compatibilité des documents d’urbanisme.  à la procédure relative d’archéologie préventive ; Le 31 janvier 2013, les préfets des Hauts-de-Seine, de Paris, du Val d'Oise et des Yvelines ont en effet signé au profit de SNCF Réseau et de SNCF Mobilités l'arrêté déclarant d'utilité publique le projet Eole,  aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) ; emportant mise en compatibilité des documents d'urbanisme des communes concernées.  aux autorisations d’urbanisme.  Paris ;

 Puteaux et Nanterre pour le département des Hauts-de-Seine ; 3.2.7.3. ÉVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET SUR LES EAUX ET LES  Poissy, Guerville, Aubergenville, Mantes-la-Ville, Mantes-la-Jolie pour le département des MILIEUX AQUATIQUES Yvelines. L’opération de prolongement vers l’Ouest du RER E va s’effectuer de manière échelonnée dans le  SCOT de la Boucle de Montesson temps avec une mise en service progressive. Le secteur situé entre Haussmann Saint-Lazare essentiellement souterrain, correspond à des Les dispositions du Code de l’Urbanisme n’établissent pas la nécessité d’une quelconque compatibilité travaux de prolongement du tunnel existant sur des emprises nouvelles, et fera l’objet d’une entre un projet de transport en commun en site propre et un SCoT. Toutefois, il convient de noter que le première phase de travaux à partir de 2015. SCoT de la Boucle de Montesson met l’accent sur le développement des transports publics. Le secteur entre Nanterre la Folie et Mantes-la-Jolie correspond, quant à lui, à des aménagements Ce projet de prolongement du RER est non seulement compatible avec le SCoT mais il participe aussi de la ligne existante à l’Ouest, dont les études sont en cours d’approfondissement. aux politiques et orientations définies dans ce document. Éventuellement, les éléments actuels du SCoT relatifs à l’amélioration de l’accessibilité notamment par le développement des transports en commun Le maître d’ouvrage, dans un souci de prise en compte des sensibilités urbaines et pourraient bénéficier d’une actualisation lors d’une prochaine modification de ce document si cela environnementales distinctes entre les 2 secteurs, a souhaité renforcer la concertation sur le tronçon s’avère nécessaire ou judicieux. Nanterre La Folie / Mantes-la-Jolie. Ce choix a conduit à dissocier les demandes d’autorisation au titre des articles L.214-1 et suivants du Code de l’environnement.

3.2.7.2. AUTRES PROCEDURES De ce fait, ce projet fait l’objet de deux dossiers de demande d’autorisation au titre de la « Loi sur l’Eau » : Dans le cadre des études de détail nécessaires à la définition précise du projet, d’autres procédures peuvent également être rendues nécessaires. Le projet devra être conforme à la déclaration d’utilité  un dossier concernant le prolongement de la ligne entre Haussmann Saint-Lazare et Nanterre publique et respecter le dossier des engagements de l’État. ainsi que les adaptations sur la ligne existante nécessaires à sa mise en service à l’horizon 2020. La partie relative au dossier « Loi sur l’Eau » ne concerne qu’une petite partie de l’aire Le projet de prolongement du RER E est notamment soumis : d’étude : le site de Nanterre-la-Folie ;

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

 un dossier en cours concernant les aménagements de la ligne existante à l’Ouest jusqu’à 3.2.7.6. LES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE Mantes-la-Jolie et les autres adaptations nécessaires à la mise en service complète en 2022. L’ENVIRONNEMENT (I.C.P.E) Le projet de prolongement du RER E à l’Ouest est concerné par la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration, retranscrite à l’annexe de l’article R. 214-1 du Code de Cette procédure concerne certaines installations liées au prolongement du RER E à l’Ouest, telle l’environnement et nécessite l’obtention d’une autorisation. Au regard des aménagements prévus par le que la réalisation d’un atelier d’entretien du matériel roulant à Mantes ou des installations de transit projet, une procédure d’autorisation est à engager pour les raisons suivantes : de déchets (non dangereux inertes ou non inertes, ou dangereux) au niveau de la base logistique.  les pompages réalisés pour les rabattements de nappe en phase travaux ;

 la gestion des eaux pluviales des différents sites ; 3.2.8. COHERENCE DU PROJET AVEC LES AUTRES POLITIQUES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT  la réalisation d’installations et opérations dans le lit mineur ou touchant les berges de la Seine ou autres cours d’eau. ET DE LA NATURE

Le projet traverse la Seine entre Neuilly et Courbevoie (passage du tunnel en souterrain, puis entre Nanterre et Bezons, ainsi que des milieux humides. 3.2.8.1. SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) SEINE-NORMANDIE 3.2.7.4. LA MAITRISE FONCIERE DES TERRAINS D’EMPRISE Pour améliorer la gestion de la ressource, la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a créé plusieurs outils de La réalisation du prolongement du RER E impliquera la maîtrise foncière préalable par SNCF Réseau planification dont le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Grâce à des volumes nécessaires à l’implantation du tunnel, des gares souterraines ou aériennes, et des cet outil, chaque grand bassin hydrographique peut désormais mieux organiser et mieux prévoir ses aménagements et équipements connexes à la ligne du RER E (puits de secours et de ventilation du orientations fondamentales. tunnel, restructuration de plateforme ferroviaire, garage des rames du RER E, etc.). La plupart des terrains d’assiette du projet EOLE sont déjà la propriété du Maitre d’ouvrage pour la partie ouest du En effet, le SDAGE est un outil de l'aménagement du territoire qui vise à obtenir les conditions d'une projet (secteur exploité de Nanterre à Mantes la Jolie). meilleure économie de la ressource en eau et le respect des milieux aquatiques tout en assurant un développement économique et humain en vue de la recherche d'un développement durable. Les autres parcelles devront être acquises. Des enquêtes parcellaires ont été menées dans les communes concernées, visant à identifier les propriétaires concernés en vue de leur indemnisation. Le Le projet de prolongement du RER E à l’Ouest s’inscrit dans le périmètre du SDAGE Seine maître d’ouvrage recherche des accords amiables et, en cas de désaccord, engagera si nécessaire la Normandie approuvé le 20 novembre 2009. Ce document de planification précise 8 propositions et procédure d’expropriation. deux leviers :

Les travaux du prolongement du RER E jusqu’à Mantes-la-Jolie engendreront des occupations  1 - diminuer les pollutions ponctuelles par les polluants classiques ; temporaires de parcelles privées ou du domaine public, tant pour l’emprise des différents éléments à construire de l’infrastructure elle-même, que pour l’organisation des chantiers. Des procédures seront  2 - diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques ; engagées lorsque les études de détail seront terminées.  3 - réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses ;

3.2.7.5. L’ARCHEOLOGIE PREVENTIVE  4 - réduire les pollutions microbiologiques des milieux ;  5 - protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle et future ; Le maître d’ouvrage engagera la procédure relative à l’archéologie préventive, en application de l’article R 523-12 du code du patrimoine, afin de demander au Préfet de Région de décider si le projet est  6 - protéger et restaurer les milieux aquatiques humides ; susceptible de donner lieu à des prescriptions de diagnostics archéologiques. A l’issue des éventuels diagnostics, des fouilles pourront être prescrites si les vestiges archéologiques détectés le justifient.  7 - gérer la rareté de la ressource en eau ;

 8 - limiter et prévenir le risque d'inondation ;

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

 Levier 1 : acquérir et partager les connaissances ; Tableau 4 : Compatibilité du projet en phase exploitation avec les objectifs du SDAGE Seine Normandie  Levier 2 : développer la gouvernance et l’analyse économique. (Source : SDAGE Seine Normandie) Tout au long du projet, que ce soit pendant la phase travaux ou pendant la phase exploitation, une attention particulière sera portée afin de préserver les eaux superficielles et souterraines à la fois Objectifs du SDAGE Seine Normandie Compatibilité du projet en phase exploitation quantitativement et qualitativement. Le tableau suivant analyse la compatibilité du projet EOLE en 1 - diminuer les pollutions ponctuelles par les Les voies du RER E étant empruntées exclusivement par des rames phase travaux avec les dispositions du SDAGE Seine-Normandie. polluants classiques électriques, la pollution chronique engendrée par l’usure du matériel sera faible. L’augmentation du trafic n’aura pas d’impact significatif sur ces Tableau 3 : Compatibilité du projet en phase travaux avec les objectifs du SDAGE Seine Normandie pollutions. Seul des produits homologués sont utilisés et aucun traitement n’est (Source : SDAGE Seine Normandie) effectué en période pluvieuse ou venteuse. 2 – diminuer les pollutions diffuses des milieux Une politique de réduction des quantités de produits phytosanitaires Objectifs du SDAGE Seine Normandie Compatibilité en phase travaux aquatiques utilisés est menée par la SNCF Mobilités et SNCF Réseau. Elle fait l’objet d’un accord cadre signée le 16 mars 2007. Seul des produits homologués 1: Diminuer les pollutions ponctuelles par les Les zones de chantier seront équipés de systèmes de collecte et de sont utilisés et aucun traitement n’est effectué en période pluvieuse ou polluants classiques traitement des eaux (bacs de décantation, débourbeurs/déshuileurs…). venteuse. Ces systèmes permettront de limiter toute pollution ponctuelle par les 3 – réduire les polluants des milieux aquatiques Le prolongement du RER E n’entrainera pas d’augmentation du trafic de 2: Diminuer les pollutions diffuse des milieux polluants classiques. De plus les chantiers seront organisés de manière à par les substances dangereuses fret, seul des rames électriques circuleront sur ces voies. Un plan de aquatiques réaliser les ouvrages définitifs de collecte et d’assainissement le plus tôt gestion des pollutions accidentelles sera mis en œuvre. possible. 4 – réduire les pollutions microbiologiques des Les rames du RER E ne seront pas équipées de toilettes, empêchant 3: Réduire les pollutions des milieux aquatiques Des mesures spécifiques de prévention et d’intervention seront mises en milieux ainsi toute contamination d’origine fécale. Les eaux usées issues des par les substances dangereuses. œuvre au regard d’une pollution accidentelle. Ces mesures feront l’objet installations de maintenance seront évacuées dans les réseaux d’un Plan d’Organisation et d’Intervention élaboré par les entreprises en d’assainissement après concertation et accord des gestionnaires afin charge des travaux et transmis à la Police de l’Eau. d’éviter toute contamination du milieu. 4: Réduire les pollutions microbiologiques des Les eaux usées issues des bases chantiers seront évacuées dans les 5 – protéger les captages d’eau pour Le projet Eole n’a pas d’incidence notable sur la qualité des eaux milieux réseaux d’assainissement après concertation et accord des gestionnaires l’alimentation en eau potable actuelle et future souterraines utilisées pour l’alimentation en eau potable. afin d’éviter toute contamination du milieu. 6 – protéger et restaurer les milieux aquatiques Aucun milieu aquatique n’est impacté par la phase exploitation. 5 : Protéger les captages d’eau pour Le projet Eole n’a pas d’incidence notable sur la qualité des eaux humides l’alimentation en eau potable actuelle et future souterraines utilisées pour l’alimentation en eau potable. 7 – gérer la rareté de la ressource en eau Aucun rabattement de nappe n’est nécessaire lors de l’exploitation de la 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques La mise en place d’une installation fluviale sur la Seine à Courbevoie ligne RER. L’infiltration au sein de la future structure souterraine sera humides impacte temporairement les milieux aquatiques. Le projet a été optimisé fortement limitée par la mise en place d’un système d’étanchéité. La de manière à limiter les atteintes aux milieux et une opération de qualité des eaux ne sera pas impactée. renaturation est proposée sur les berges de l’île de la Jatte afin de compenser ces incidences. 8 – limiter et prévenir le risque d’inondation Aucun remblai ne sera mis en place en phase d’exploitation, les accès aux puits Pasquier et Abreuvoir se faisant par une trappe étanche au ras 7 : Gérer la rareté de la ressource en eau Un rabattement de la nappe du Lutétien/Yprésien est nécessaire pendant du sol. la phase travaux. La nappe de l’Yprésien (masse d’eau «3104 - Éocène du Valois ») est concernée par des mesures de protection afin de limiter les prélèvements. Le rabattement de nappe mis en place est un prélèvement temporaire qui ne sera pas maintenu en phase exploitation. 8 : Limiter et prévenir le risque inondation Un suivi des crues sera réalisé pendant les travaux afin de prévenir toute incidence pour les zones de travaux concernées par une zone inondable. Le projet EOLE s’attache dès sa conception à respecter l’ensemble des dispositions du SDAGE Les études hydrauliques réalisées ont montré que le projet n’avait pas Seine-Normandie. Toutes les mesures seront mises en œuvre pendant les travaux pour minimiser d’impact hydraulique notable. les effets sur les milieux aquatiques.

Un Dossier Loi sur l’Eau a été réalisée en 2015 par le bureau d’étude SAFEGE dans le cadre de la mise à mise de l’étude d’impact. Le tableau ci-dessous permet d’illustrer les raisons pour lesquelles le projet est compatible avec ces objectifs tout au long de la phase exploitation de la ligne ferroviaire.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

3.2.8.2. SCHÉMA D’AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX Concernant les travaux réalisés à Aubergenville, il est uniquement question d’une adaptation de la gare (allongement des quais, création d’ascenseur, située en zone urbaine, hors lit majeur des cours (SAGE DE LA MAULDRE) d’eau). Cette opération ne constitue pas d’incompatibilité avec les orientations du SAGE (toutes les mesures de prévention des pollutions étant par ailleurs prises). Le SDAGE, qui couvre un bassin versant global, définit des sous-bassins versants correspondants à des unités hydrographiques dans lesquelles le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Le tableau ci-dessous permet d’illustrer les raisons pour lesquelles le projet est compatible avec ces Eaux), prévu à l’article 5 de la Loi sur l’Eau, peut être élaboré. Le SAGE est un document de objectifs en phase exploitation. planification et de gestion. Il ne crée pas de droit mais il a une portée juridique. Il vient préciser la Tableau 6 : Compatibilité du projet en phase exploitation avec les objectifs du SAGE de la réglementation générale en matière d’eau, en fonction des enjeux locaux. Mauldre

Le projet du prolongement du RER E à l’Ouest s’inscrit dans le périmètre d’un seul SAGE, celui de la (Source : Gest’eau - SAGE de la Mauldre) Mauldre, approuvé le 4 janvier 2001, aux abords des communes d’Epône et Aubergenville. Les enjeux de ce document de planification sont les suivants : Enjeux du SAGE de la Mauldre Compatibilité du projet en phase exploitation  diminuer les pollutions ; Diminuer les pollutions Le projet est compatible selon les arguments énoncés aux objectifs 1, 2, 3 et 4 du SDAGE Seine Normandie  prévenir et gérer les inondations ; Prévenir et gérer les inondations Le projet est compatible avec cet enjeu, comme expliqué pour l’objectif 8 du SDAGE  assurer durablement l’équilibre ressources – besoins ; En particulier, dans le cadre de l’assainissement définitif mis en place dans le secteur de la 3ème voie entre Mézières-sur- Seine et Mantes-la-Jolie et aux abords de la gare de Mantes,  protéger, gérer, restaurer les milieux naturels aquatiques ; les ouvrages de rétention ont été dimensionnés en se basant sur un ratio de 1 l/s/ha pour le calcul du débit de fuite. Ce  renforcer l’attrait des cours d’eau. ratio provient du SAGE de la Mauldre Assurer durablement l’équilibre ressources - besoins Le projet se doit de respecter les prescriptions imposées au Le SAGE est actuellement en cours de révision. Le document révisé devrait être approuvé en 2015. Le sein des périmètres de protection des captages AEP tableau ci-dessous permet d’illustrer les raisons pour lesquelles le projet est compatible avec le SAGE de la Mauldre.

Tableau 5 : Compatibilité du projet en phase travaux avec les objectifs du SAGE de la Mauldre Les orientations du SAGE étant des déclinaisons locales de celles du SDAGE, le projet (Source : Gest’eau - SAGE de la Mauldre) EOLE est donc compatible avec ces schémas d’aménagement.

Enjeux du SAGE de la Mauldre Compatibilité du projet en phase travaux Diminuer les pollutions Les pollutions ponctuelles (type MES) et accidentelles seront limitées pendant la phase travaux (mise en place 3.2.8.3. LES PLANS NATIONAUX D’ACTIONS ET LES DECLINAISONS d’assainissement provisoire, raccordement aux réseaux communaux, mesures curatives et préventives etc.). Le projet REGIONALES est compatible selon les arguments énoncés aux objectifs 1, 3 et 4 du SDAGE Seine Normandie Prévenir et gérer les inondations Les fosses de décantation provisoires mis en place lors de la Un plan national d'actions (PNA) pour les espèces menacées est élaboré lorsque des actions phase chantier participent à la rétention des eaux pluviales lourdes doivent être mises en œuvre pour protéger une espèce ou un groupe d'espèces. Il s'agit de sur le chantier. Cet enjeu est également repris à l’objectif 8 programmes visant à s'assurer du bon état de conservation de l'espèce ou des espèces menacées du SDAGE Seine Normandie auxquelles ils s'intéressent, par la mise en œuvre d'actions visant les populations et leurs milieux. Ils Assurer durablement l’équilibre ressources – besoins Cet enjeu concerne plus particulièrement l’objectif quantitatif ont également pour objectif de faciliter l'intégration de la protection de l'espèce dans les politiques et les périmètres de protection des captages AEP intéressés sectorielles. par le projet. Ces éléments sont repris par les objectifs 5 et 7 du SDAGE Seine Normandie Les premiers plans de restauration (ancienne dénomination des plans nationaux d'actions) ont été lancés en 1996. La politique des plans nationaux d'actions a été renforcée en 2007 et 2010

(Grenelle de l'environnement et Lois Grenelle), avec le lancement de nombreux plans nationaux Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 31 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest d'actions par les DREAL. Un premier bilan a été effectué lors de la mise en œuvre de la Stratégie Sa mise en œuvre sera suivie et évaluée fin 2018 par le groupe national pour les milieux humides nationale pour la biodiversité en 2005. qui se réunira au moins une fois par an. Des groupes techniques plus restreints seront créés selon les besoin pour la mise en œuvre des différents groupes d’actions. Le deuxième bilan des plans nationaux d'action a été réalisé par le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) et établit après avoir pris contact avec plus de 150 personnes.  Évaluation des zones humides d’importance majeure Fin 2013, 66 plans étaient dénombrés et un bilan de situation montrait que les apports des plans n’étaient pas négligeables : grâce à eux, la connaissance des espèces avait beaucoup progressé, les Dès 1991, des zones humides d’importance majeure avaient été définies par l’État afin d’évaluer leur acteurs étaient mieux sensibilisés aux enjeux, un réseau d'experts s'était constitué, et des résultats évolution sur la période 1960-1990. L’Observatoire national des zones humides (ONZH), animé par avaient été obtenus sur certaines espèces, même s'il était souvent difficile d'établir des liens de l’Ifen, a ensuite été créé en 1995 dans le cadre du Plan National d’Actions pour les zones humides causalité entre l'action conduite et l'évolution de l'état de conservation d'une espèce. dans le but de les suivre au regard de la biodiversité qu’elles renferment et leur rôle de réservoir biologique et hydrologique. Bien que de nombreux PNA soient arrivés à échéance, la mise en œuvre de plans d’actions est poursuivie mais pourrait faire l’objet d’une refondation de la politique dans les années à venir pour des Ainsi, le rôle de l’ONZH est de suivre l’évolution de 152 zones humides d’importance majeure de raisons structurelles (délais, difficultés de réalisation des plans, incompréhensions de nombreux différents types : partenaires, processus d’élaboration des plans trop lourd…) et conjoncturelles (évolution contextuelle : nouveaux outils, création en 2015 de l’Agence française de la biodiversité, contexte budgétaire…).  les zones humides du littoral (atlantique, de la Manche, de la Mer du nord et de la Méditerranée) ; À ce jour, le projet est concerné par le plan d’actions présenté ci-après. Les deux espèces faisant l’objet de la présente dérogation ne font pas l’objet de Plan National d’Actions.  les zones humides liées aux vallées alluviales ;

 les zones humides des plaines intérieures ;

 les zones tourbeuses, dont certaines restent à délimiter. 3.2.8.3.1. LE PLAN NATIONAL D’ACTION (2014 – 2018) EN FAVEUR DES ZONES HUMIDES Ces sites couvrent un périmètre de 2,4 millions d’hectares. Ils sont représentatifs des différents types d’écosystèmes présents sur le territoire métropolitain, tant du point de vue de la diversité écologique des milieux que des contextes socio-économiques. Ce plan, élaboré suite à la conférence environnementale de l'automne 2013, s'inscrit dans la continuité des plans nationaux en faveur des zones humides précédents (1995-2000; 2010-2012). Entre 1990 et 2014, la France a désigné 43 sites Ramsar représentant 3 554 000 ha aujourd’hui, soit plus que de la superficie totale des zones de l’ONZH.  Les objectifs du plan pour 2014-2018 La très grande majorité des sites Ramsar français ont été créés sur des aires déjà protégées en Conformément à la Conférence environnementale, le nouveau plan s’inscrit dans une durée de 5 ans totalité ou en partie par d’autres statuts (Parc naturel régional, réserve de chasse, sites du (2014-2018) et poursuit quatre objectifs : Conservatoire du littoral, sites Natura 2000, etc.) ou disposant d’une gestion intégrée.  Renforcer la prise en compte des milieux humides dans l’aménagement urbain, dans la

prévention des inondations et dans la lutte contre le changement climatique.

 Mettre en place une véritable stratégie de préservation et de reconquête de leurs fonctions que ce soit en métropole ou en Outre-mer en associant l’ensemble des acteurs mobilisés.

 Développer une carte de référence à l’échelle nationale pour disposer rapidement d’une vision globale de la situation de ces milieux.

 Développer la connaissance et la formation sur la gestion de ces milieux.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Carte 1 : Zones humides d’importance majeure en France métropolitaine 3.2.8.4. TRAMES VERTE ET BLEUE (TVB) (Source : CGDD, 2006) La prise en compte des Trames Verte et Bleue (TVB) s’articule autour du Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) et du décret n°2014-45 du 20 janvier 2014 portant adoption des orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques. Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) est le volet régional de la trame verte et bleue.

Le SRCE Ile de France a été approuvé le 26 septembre 2013.

Le Plan d’Action présente les Actions relatives aux infrastructures linéaires du Schéma et les orientations à respecter :

 atténuer la fragmentation du territoire régional pour assurer la fonctionnalité des continuités, en priorité pour celles pour lesquelles l’Ile-de-France porte une responsabilité nationale et interrégionale ;

 assurer la requalification des infrastructures existantes en priorité pour celles pour lesquelles l’Ile-de-France porte une responsabilité nationale et interrégionale ;

 améliorer la transparence des infrastructures linéaires ayant un effet de coupure dans les réservoirs de biodiversité et sur les corridors ;

 préserver les continuités dans le cas des nouveaux projets, les restaurer dans le cas des infrastructures existantes.

Les opérations liés au projet EOLE n’engendrent pas de coupure de corridors écologiques et ne traversent pas de réservoirs de biodiversité ou de milieux humides. De ce fait, les Trames Verte et Bleue définies dans le Schéma Régional de Cohérence Écologique d’Ile-de-France sont préservées.

Comme le montre la figure ci-dessus, le projet n’intercepte aucune zone humide d’importance majeure.

Aucune zone humide n’a été identifiée lors des relevés spécifiques menés dans le cadre du projet (études Egis Environnement et Safège 2015)

Le projet est, de ce fait, compatible avec le Plan National d’Action en faveur des zones humides.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

ferroviaire de qualité, qui améliorera à la fois la desserte interne (80% des déplacements s’y 3.3. JUSTIFICATION DU PROJET AU REGARD DES font actuellement par la route) et l’accès aux emplois de La Défense – Seine Arche et de DISPOSITIONS DE L’ARTICLE L.411-2 DU CODE DE Paris ; L’ENVIRONNEMENT  la gare de Paris Saint-Lazare trouve dans ce projet une opportunité de désaturation ;  les aménagements de la voie existante entre Mantes et Poissy amélioreront la régularité et la capacité de la ligne au bénéfice des trains normands et du RER E, ce dernier se substituant L’article L411-2 du Code de l’environnement stipule que « la délivrance de dérogation aux interdictions aux trains actuels Mantes-Paris-Saint-Lazare ; mentionnées aux 1°, 2° et 3° de l'article L. 411-1 », ne peut être obtenue qu’« à condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de  la liaison par un trajet d’un quart d’heure entre La Défense et la gare Magenta, laquelle donne conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle accès à tout le réseau ferroviaire international Nord Europe, contribuera à renforcer l’efficacité », et qu’elle intervienne – pour le cas qui nous occupe ici - « dans l'intérêt de la santé et de la sécurité économique du site. publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement ».

Les paragraphes suivants visent à démontrer le respect de ces dispositions dans le cadre du projet du prolongement du RER E à l’ouest. 3.3.2. CRITERES AYANT ORIENTE LE CHOIX DU TRACE : L’ABSENCE DE SOLUTION ALTERNATIVE

SATISFAISANTE 3.3.1. JUSTIFICATION DE L’INTERET PUBLIC MAJEUR DU PROJET 3.3.2.1. LES OPTIONS PRESENTEES AU DEBAT PUBLIC

Trois séquences d’options de tracés ont été analysées : Inscrit dans le Contrat de projets État-Région 2007-2013, dans le projet de schéma directeur de la région Île-de-France et dans le plan de mobilisation des transports, le projet de prolongement à l’Ouest  les options de tracé entre Haussmann Saint-Lazare et La Défense ; du RER E répond aux objectifs de fluidifier les trafics sur des lignes ferroviaires radiales (RER A) et de renforcer le maillage des transports collectifs.  les options d’implantation des gares dans le secteur de la Défense ;

La loi de programmation du 31 mai 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement fait  le raccordement à la ligne Paris-Saint-Lazare - Mantes-la-Jolie par Poissy à Nanterre. figurer le projet EOLE au nombre des actions prioritaires. Les deux premières séquences, essentiellement souterraines, ne concernent pas le présent dossier. Le débat public portant sur le projet et qui s’est déroulé entre octobre et décembre 2010 a confirmé une Par conséquent, seule la dernière séquence est évoquée. attente forte sur ce projet et l’offre de service associée. En effet :

 la croissance continue de l'usage des transports en commun en Ile de France demande la construction d'infrastructures nouvelles ; 3.3.2.1.1. LE RACCORDEMENT A LA LIGNE PARIS-SAINT-LAZARE - MANTES-LA-  les actifs travaillant à La Défense, dont un nombre important vient de l’Est parisien, utilisent à JOLIE PAR POISSY A NANTERRE plus de 85% les transports en commun. Or, la saturation structurelle du RER A entre Châtelet et La Défense exige une solution alternative durable pour assurer les liaisons entre l'Est et l'Ouest À l’Ouest de La Défense, le tracé débouche à la surface sur le territoire de la commune de Nanterre de Paris ; où il rejoint le faisceau ferroviaire de la Folie, puis les voies du groupe V (Paris Saint-Lazare - Mantes-la-Jolie via Poissy) dans le secteur du Pont de Rouen (franchissement de l’autoroute A86).  l’Opération d’Intérêt National Seine Aval qui porte sur l’aménagement du territoire situé entre Mantes et Poissy a besoin, pour accompagner son développement, d’une offre de desserte Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 34 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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Figure 6 : Présentation du contexte Trois solutions ont été présentées au débat public :

(Source : SNCF Réseau, 2010)  une solution avec passage sous l'A86 et sous les voies via un « terrier » ;

 une solution avec franchissement au-dessus des voies entre la Seine et l’A86 dite «saut de Autoroute Seine mouton Seine» ; A86  une solution avec franchissement au-dessus au niveau de l’A 86 dite « saut de mouton

A86 ».

Malgré son intérêt sur le plan de l’insertion urbaine, la faisabilité technique de la solution en terrier Paris Saint- souffrait de contraintes techniques : un sous-sol particulièrement contraint en réseaux (évacuations, Lazare -> eau, gaz, RTE, électricité) et la complexité d’un phasage de la circulation sur l’A86 lié aux travaux. De plus, la municipalité de Nanterre s’est opposée à cette option dans la perspective d’un projet d’enfouissement de l’A86.

La Folie Folie La Les deux solutions du saut-de-mouton sur l’autoroute A86 n’apportait pas de contrainte à

l’urbanisation. Toutefois, cette solution avait un impact visuel et sonore notable sur le quartier du Petit Nanterre.

Figure 8 : Analyse multicritère des trois possibilités de raccordement à la ligne Mantes – Paris- Figure 7 : Solutions présentées pour le raccordement au Groupe V Saint-Lazare via Poissy

(Source : SNCF Réseau, 2010) (Source : SNCF Réseau, 2010) Les valeurs indiquées sont indicatives

Impact Impact écologique visuel Impact sonore Impact Vitesse de franchissement de l’ouvrage Coût d’investissement(M€)

Saut-de-mouton Pont de Rouen + - - - - - + + + 34

Saut-de-mouton Seine + + + - + + 41

Terrier + - - + + + - - 42

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À l’issue de l’analyse, l’option retenue est la réalisation d’un saut-de-mouton proche de la Seine. La 3.3.3. JUSTIFICATION DE L’ABSENCE DE NUISANCE A situation de l’ouvrage écarte l’infrastructure en passage dénivelé au maximum des zones habitées du L’ETAT DE CONSERVATION DES ESPECES quartier du Petit Nanterre, et réduit de ce fait les nuisances sonores et visuelles.

Le critère écologique n’est pas déterminant, car, pour les 3 alternatives, le projet concerne des Le présent dossier de demande de dérogation a notamment pour objet de démontrer : emprises ferroviaires déjà existantes. Dans tous les cas, un ouvrage au-dessus de la Seine à Nanterre est nécessaire. Le critère écologique n’est donc pas discriminant pour aucune des trois  l’absence de nuisance du projet de prolongement du RER E à l’état de conservation des variantes. De façon générale, le projet EOLE présente la particularité entre Nanterre et Mantes-la-Jolie espèces végétales protégées identifiées dans l’aire d’étude (Drave des murailles et de réutiliser largement l'emprise existante. Cardamine impatiente et Orobanche pourpre) ;

 l’amélioration de la situation initiale par la mise en place de mesures favorisant les populations d’espèces végétales protégées identifiées.

Les chapitres suivants s’attachent donc :

 à identifier l’ensemble des enjeux floristiques en présence ;

 à qualifier les impacts, qu’ils soient directs ou indirects, temporaires ou permanents, susceptibles de s’appliquer aux populations d’espèces concernées par le projet ;

 à définir les mesures d’évitement, de réduction et de compensation de ces impacts mises en œuvre par le Maître d’Ouvrage afin d’y remédier ;

 à conclure sur l’état de conservation des espèces concernées en présence du projet.

Ceci afin de justifier des demandes de dérogation formulées pour les espèces visées, conformément aux dispositions des articles L411-1 et 2 du Code de l’Environnement.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

En 2014, suite aux études de détail, des emprises complémentaires ont été définies (zones de 4. OBJET DE LA DEMANDE dépôts, piste d’accès…), nécessitant de nouvelles investigations écologiques qui ont ainsi été réalisées sur ces secteurs.

4.1.1.2. ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE 4.1. JUSTIFICATION DE L’OBJET DE LA DEMANDE: INVENTAIRES ET ETUDES ENVIRONNEMENTALES Dans un premier temps, une recherche et une analyse documentaire ont été réalisées. Pour cela, CONDUITS A CET EFFET ont été consultés :  les bases de données de l'environnement disponibles sur internet ;

4.1.1. METHODOLOGIE GENERALE  les atlas, flores et études disponibles sur le secteur étudié. Ces recherches ont permis d'identifier les sites sensibles au sein des fuseaux d’étude et à proximité (zones Natura 2000, ZNIEFF, APPB, …) ainsi que les espèces et les habitats naturels d'intérêt 4.1.1.1. PERIMETRE RETENU POUR LES PROSPECTIONS ECOLOGIQUES patrimonial potentiellement présents dans les fuseaux d’étude et aux abords.

Dans un second temps, les organismes spécialisés locaux ont été consultés (ONEMA, CBN, 4.1.1.1.1. ÉTUDE D’IMPACT 2011 associations naturalistes, ...) pour :

 identifier les espèces potentiellement présentes sur les fuseaux d’études ; L’ensemble du linéaire du projet extérieur a été prospecté. Les visites se sont concentrées sur les sites d’intérêt pré-identifiés. Les proches abords des emprises directes ont également fait l’objet d’une visite,  permettre l’identification des espèces et des habitats protégés et/ou patrimoniaux ; lorsque ceux-ci présentaient un intérêt écologique flagrant ou constituaient un milieu homogène (cas d’un bois ou d’une prairie par exemple).  déterminer l’état de conservation des populations. En concertation avec le maitre d’ouvrage, les zones où les prospections écologiques se sont Cette étude a également été établie à partir de notre connaissance des sites (sur la base des visites concentrées sont : de terrain et des diverses études écologiques menées pour SNCF Réseau).

 la Gare de Nanterre-la-Folie et son raccordement entre le tunnel et la voie ferrée existante ;

 l’Ile Saint-Martin et les berges de la Seine à Nanterre et à Bezons ; Nota :

 la gare de Gargenville ; Les données écologiques situées sur les emprises et à proximité immédiate (emprises chantier et emprises projet) et celles situées dans un rayon d’influence possible du projet sont présentées ème  la zone de 3 voie, entre Mézières-sur-Seine et Mantes-la-Ville ; dans le présent dossier (cas du site Natura 2000 Carrière de Guerville ou des données piscicoles au niveau de la Seine, tout particulièrement en aval du projet).  la gare de Mantes-la-Jolie. Les données « déconnectées » du projet ne sont pas présentées (cas de l’APPB du Bout du monde). 4.1.1.1.2. SECTEURS CIBLES EN 2013 ET 2014

Des prospections complémentaires ont été effectuées en 2013 sur l’ensemble des sites d’intérêts pré- identifiés en 2011.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

4.1.1.3. REFERENTIELS ET SIGLES UTILISES POUR DEFINIR LE CARACTERE  Définition du caractère patrimonial des espèces et des habitats PATRIMONIAL DES ESPECES La valeur patrimoniale d’une espèce végétale ou d’un habitat dépend de plusieurs paramètres, notamment : 4.1.1.3.1. REFERENTIELS UTILISES  de son statut de protection (à l’échelle européenne, nationale et/ou régionale) ;  Liste des espèces végétales protégées et/ou patrimoniales à l’échelon européen ou mondial  de sa catégorie dans les listes rouges (voir définition ci-après) ;  du fait qu’elle soit déterminante de ZNIEFF (voir définition ci-après).  annexes I, II, III, IV et V de la Directive Habitats (source : directive européenne 92/43/CE modifiée dite Directive Habitats) ;  Statut de protection  liste rouge mondiale (source : UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature)). Le statut de protection des espèces en France est précisé par le Code de l'Environnement aux Les espèces identifiées dans les différentes annexes de la Directive Habitats sont respectivement articles L.411-1 et L.411-2, L.412-1 (Loi n° 76-629 codifiée). Qu’elle soit régionale ou nationale, il notées DH dans les tableaux de synthèse présentés en fin des chapitres. s’agit d’une protection stricte qui porte sur les individus eux-mêmes et parfois-même sur leur habitat. Toute atteinte à ces espèces est interdite. Si elle ne peut être évitée, un dossier de dérogation doit être établi.  Liste des espèces végétales protégées et/ou patrimoniales à l’échelon national La protection européenne des espèces est précisée par les annexes de la Directive Habitats.

 Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du  Listes rouges territoire (version consolidé au 8 juin 2013). Listes rouges nationales et internationales  liste rouge des espèces menacées en France (source : UICN/MNHN) : Flore vasculaire de France métropolitaine. Établies par l’UICN pour les listes internationales et conjointement avec le MNHN (Muséum National d’Histoire Naturelle) pour les listes nationales, elles fixent un niveau de menace qui pèse sur les espèces : la taille de la population de l’espèce, son taux de déclin, l’aire de sa répartition  Liste des espèces végétales protégées et/ou patrimoniales en Ile-de-France géographique et son degré de fragmentation.

 liste des espèces déterminantes de ZNIEFF en région Ile-de-France (source : DRIEE Ile-de- Voici les différentes catégories : France) ;  DD : données insuffisantes (espèce pour laquelle l’évaluation n’a pu être réalisée faute de  liste rouge de la flore vasculaire d’Ile-de-France (sources : DRIEE Ile-de-France, Natureparif). données suffisantes) ;  LC : préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est Toutes les espèces protégées et/ou patrimoniales ont été prises en compte. faible) ;  NT : quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ;  VU : vulnérable ;  EN : en danger ;  CR : en danger critique d’extinction ;  EX : espèce éteinte sur la zone considérée ;

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 NA : non applicable, espèce non soumise à l’évaluation (cas des espèces introduites dans la période récente ou présentes en métropole de manière occasionnelle ou marginale). 4.1.2. ESPECES VEGETALES Ces statuts ne confèrent pas une protection à l'espèce mais sont à considérer avec attention dans la hiérarchisation des enjeux, tout particulièrement s’il s’agit de listes rouges régionales. 4.1.2.1. ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE Listes rouges régionales D’après la bibliographie, on peut lister l’espèce végétale suivante : Statut de rareté  Au niveau de la carrière de Guerville (FR1102013) : présence du Sisymbre couché Le critère de rareté correspond à la fréquence d’une espèce dans son aire de répartition. Les catégories (Sisymbrium supinum), espèce Vulnérable (LRR), protégée et déterminante ZNIEFF en Ile- utilisées pour cette étude sont les suivantes : de-France. De plus, l’espèce est inscrite à l’annexe II et IV de la directive Habitats.  C : commune ;  AC : assez commune ; 4.1.2.2. BILAN DES PROSPECTIONS 2011, 2013-2014 ET 2016  PC : peu commune ;  AR : assez rare ; 4.1.2.2.1. METHODOLOGIE  R : rare ; L’expertise de terrain a consisté à :  TR : très rare ;  D : disparue ;  Réaliser une cartographie des habitats naturels au sein du périmètre d’étude La méthode phytoécologique a été appliquée pour les relevés floristiques des habitats. Chaque type  NA : non applicable, espèce non soumise à l’évaluation (cas des espèces introduites). de milieu a été identifié à partir d’un inventaire floristique soigné au travers de parcours-échantillon Les statuts de rareté utilisés pour cette étude sont les statuts régionaux. Ils ne confèrent pas une aléatoires tracés dans des faciès homogènes de végétation. Le cortège floristique, les caractères protection à l'espèce, mais sont un indicateur sur l’état de l’espèce dans la zone considérée. morphologiques et écologiques ont permis ensuite de rattacher chacun des milieux à une alliance phytosociologique. Chaque station inventoriée a été replacée dans la nomenclature Corine Biotope et EUNIS. La cartographie des différents habitats identifiés localise également les espèces  Espèces déterminantes de ZNIEFF au niveau régional patrimoniales et invasives. Ces habitats ont été hiérarchisés selon leur niveau d’enjeu local, régional et/ou national. Leur niveau de sensibilité écologique a été également intégré. Les habitats d’intérêt Ce statut ne confère pas une protection à l'espèce. Une espèce déterminante de ZNIEFF n’est pas communautaire et prioritaires ont été indiqués en caractères gras. forcément rare ou menacée mais sa présence indique souvent une certaine qualité ou fonctionnalité du milieu.  Rechercher les espèces végétales remarquables

Les noms retenus pour les espèces contactées lors des prospections écologiques (protégées et Sont considérées comme des espèces remarquables les espèces d'intérêt biogéographique listes rouges), sont ceux de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) : TAXREF V.7. (endémique, en limite d'aire de répartition ou à aires disjointes), à population faible sur l'ensemble du territoire, à fort déclin ou encore liées à un biotope ponctuel, fragile, spécifique ou éphémère (Terrisse & Caupenne, 1992). Sont donc considérées comme patrimoniales les espèces protégées, les espèces déterminantes pour les ZNIEFF et les espèces rares à très rare en région Ile de France.

 Rechercher les espèces végétales invasives

Les espèces invasives sont des espèces exogènes qui se naturalisent et prolifèrent, entraînant des dommages environnementaux, économiques, sociaux et parfois sanitaires très importants (Muller, 2004). Elles peuvent ainsi coloniser les milieux au détriment des espèces locales, parfois remarquables.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Le document de référence utilisé pour les statuts des taxons est le « Catalogue de la flore vasculaire d'Ile-de-France : Rareté, Protections, Menaces et Statuts » (Filoche et al., 2011). Date Organisme Secteur étudié

La nomenclature utilisée se rapporte quant à elle à la « Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché Prospection complémentaire à Le 14 juin 2016 Systra de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes) » Gargenvillel (Lambinion et al., 2004).

Les prospections spécifiques à la flore et les secteurs étudiés sont décrits dans le tableau ci-après :  Limites Tableau 7 : Calendrier des prospections des espèces végétales et des habitats Aucune difficulté particulière n'a été rencontrée lors des inventaires de terrain. Date Organisme Secteur étudié

Ensemble de l’axe ferroviaire Du 6 au 8 avril 2011 Egis Environnement extérieur, Ile-St-Martin et gares de Nanterre et de Mantes-la-Jolie

Ensemble des sites d’intérêt Le 15 juin 2011 Egis Environnement écologique

Compléments sur les sites d’intérêt Le 20 juin 2011 Egis Environnement écologique (Ile Saint-Martin, gare d’Épône, zone de voie nouvelle)

Rosny-sur-Seine, Garages, Mantes- Du 29 au 30 mai 2013 Floragis la-Jolie, zone de voie nouvelle, Gargenville, Petit Nanterre

Rosny-sur-Seine, Garages, Mantes- Du 26 au 27 septembre 2013 Floragis la-Jolie, zone de voie nouvelle, Gargenville, Petit Nanterre

Gargenville, berges de Guerville, Le 26 mai 2014 Egis Environnement Mantes-la-Jolie, Ile fleurie, sites de compensation

Gargenville, berges de Guerville, Le 2 juin 2014 Egis Environnement Mantes-la-Jolie, Ile fleurie, sites de compensation

Prospection ciblée sur la Drave des Le 27 mai 2016 Systra murailles à Gargenville en phase pré chantier

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

4.1.2.2.2. RESULTATS

 Habitats naturels

Les habitats naturels identifiés sont présentés ci-dessous. Le détail des habitats inventoriés est présenté au chapitre 6.1.1.

 Fruticée rudérale des bords de chemin de fer / Fruticée rudérale à Ormaie-Frênaie (31.8 / F3.1)

 Prairies des plaines médio-européennes à fourrage (38.22 / E2.22)

 Chênaie-charmaie (41.27 / G1.A17)  Ripisylve dégradée (44.33 / G1.213) Photographie 1 : Drave des murailles (Draba muralis)

 Ourlet humide (37.71 / E5.411)

 Ormaie-frênaie rudérale (41.2 / G1.A1)

 Plantation de Robiniers (83.324 / G1.C3)

 Alignements d’arbres (84.1 / G5.1)

 Zone urbanisée (86.1 / J1.1)

 Terrain en friche (87.1 / I1.52)

Photographie 2 : Drave des murailles en fleurs (Draba muralis) (source Systra 2016)  Espèces végétales remarquables

Au total, 247 espèces végétales ont été identifiées, dont 15 présentent une valeur patrimoniale  La Cardamine impatiente (Cardamine impatiens) a été observée sur les berges de la Seine à significative, a minima rare pour la région, et/ou déterminante de ZNIEFF, voire protégée. Elles sont détaillées ci-après : Nanterre et à Mantes la Ville. L’espèce est protégée au niveau régional et est déterminante pour les ZNIEFF. En Ile-de-France, elle est en expansion où l’artificialisation des berges ne  La Drave des murailles (Draba muralis) a été observée à Gargenville/Issou, dans une friche au semble pas l’affecter. milieu des voies de chemins de fer désaffectés. De plus, elle a été observée en 2016 sur le chemin forestier de la chênaie-charmaie à Gargenville.

L’espèce est protégée au niveau régional, déterminante pour les ZNIEFF et est considérée vulnérable dans la région. Malgré son statut de rareté, la Drave des murailles est en expansion en Ile-de-France. Elle est localement abondante en boucle de Moisson et en boucle de Saint- Germain-en Laye sur alluvions sèches remaniées.

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 La Potentille droite (Potentilla recta) a été observée à Gargenville/Issou, dans une friche au milieu des voies de chemins de fer désaffectés. L’espèce est considérée comme très rare dans la région. Elle est cependant naturalisée.

Photographie 3 : Cardamine impatiente (Cardamine impatiens)

 L’Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea) a été observée en 2016 à Gargenville/Issou dans la partie nord du site. Photographie 5 : Potentille droite (Potentilla recta) L’espèce est protégée au niveau régional, déterminante de ZNIEFF et en danger d’extinction dans la région. L’Orobanche pourpre possède une majorité de ses stations en habitats artificialisés (talus reprofilés, remblais végétalisés, carrières) qui compense la disparition de ses stations plus naturelles (pelouses, prairies) et explique sa stabilité.  L’Agripaume cardiaque (Leonurus cardiaca) a été observée à Nanterre, sur l’île Saint-Martin, au sein des bois ainsi que dans la zone défrichée à l’endroit du passage de la voie de chemin de fer située plus au sud que celle étudiée.

L’espèce est considérée « en danger » d’après la liste rouge régionale. D’après la flore d’Ile- de-France, elle est en régression nette dans la région, notamment du fait de l’entretien de plus en plus drastique des friches urbaines.

Photographie 4 : Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea) (source Systra 2016)

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 L’Aristoloche clématite (Aristolochia clematitis) a été observée à Nanterre, sur les berges de la Seine, à proximité du pont de la voie de chemin de fer. L’espèce est considérée comme rare dans la région.

Photographie 6 : Agripaume cardiaque (Leonurus cardiaca) Photographie 8 : Aristoloche clématite (Aristolochia clematitis)

 L’Œillet prolifère (Petrorhagia prolifera) a été observé au sein des friches sèches, sur le site de  La Laîche printanière (Carex caryophyllea) a été observée à Guerville (3eme voie), au sein Gargenville/Issou. L’espèce est considérée comme rare dans la région. d’une pelouse en bordure de la route longeant la voie de chemin de fer. L’espèce est considérée comme rare dans la région.

 La Sainfoin cultivé (Onobrychis viciifolia) a été observé à Nanterre dans une prairie de fauche en bordure de la voie de chemin de fer. L’espèce est considérée comme rare dans la région. Elle est cependant naturalisée.

Photographie 7 : Œillet prolifère (Petrorhagia prolifera). Source : Systra 2016

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 Passerage à feuilles de graminées (Lepidium graminifolium). Cette espèce annuelle naturalisée est rare en Île-de-France. Elle a été observée sous le pont des Anglais sur la berge gauche (côté Nanterre). 5 pieds ont été observés.

Photographie 9 : Sainfoin cultivé (Onobrychis viciifolia) Photographie 11 : Passerage à feuilles de graminées (Lépidium graminifolium)

 Le Séneçon visqueux (Senecio viscosus) a été observé en petite population en bordure de route à Guerville (3ème voie). L’espèce est considérée comme rare dans la région.  Passerage à larges feuilles (Lepidium latifolium). Cette espèce annuelle naturalisée est rare en Île-de-France, mais relativement commune dans la vallée de la Seine. Elle affectionne les terrains en friche, en particulier dans les grandes vallées. Cette espèce a été observée en forte population sur l’ile Saint-Martin. Au total, plus de 100 pieds ont été observés.

Photographie 10 : Séneçon visqueux (Senecio viscosus) Photographie 12 : Passerage à larges feuilles (Lepidium latifolium)

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 Pariétaire officinale (Parietaria officinalis). Il s’agit d’une plante vivace des vieux murs rochers, et Plusieurs catégories ont été distinguées : des friches remaniées. Cette espèce est rare à l’échelle régionale. Deux stations ont été observés sur l’aire d’étude, l’une d’environ 20 individus au pied de la pile du pont des Anglais 0 : Taxon exotique insuffisamment documenté, d’introduction récente sur le territoire, non évaluable ; située sur la berge droite de l’ile Saint-Martin (côté Bezons) et l’autre nettement plus en amont 1 : Taxon exotique non invasif, naturalisé de longue date ne présentant pas de comportement invasif dans l’ile. et non cité comme invasif avéré dans un territoire géographiquement proche ou taxon dont le risque de prolifération est jugé faible par l’analyse de risque de Weber & Gut ;

2 : Taxon invasif émergent dont l’ampleur de la propagation n’est pas connue ou reste encore limitée, présentant ou non un comportement invasif (peuplements denses et tendance à l’extension géographique rapide) dans une localité et dont le risque de prolifération a été jugé fort par l’analyse de risque de Weber & Gut ou cité comme invasive avérée dans un territoire géographiquement proche ;

3 : Taxon invasif se propageant dans les milieux non patrimoniaux fortement perturbés par les activités humaines (bords de route, cultures, friches, plantations forestières, jardins) ou par des processus naturels (friches des hautes grèves des grandes vallées) ;

 4 : Taxon localement invasif, n’ayant pas encore colonisées l’ensemble des milieux naturels non ou faiblement perturbés potentiellement colonisables, dominant ou co-dominant dans ces milieux et Photographie 13 : Pariétaire officinale (Parietaria officinalis) ayant un impact (avéré ou supposé) important sur l’abondance des populations et les communautés végétales envahies ;

5 : Taxon invasif, à distribution généralisée dans les milieux naturels non ou faiblement perturbés  Souchet vigoureux (Cyperus eragrostis). Cette plante vivace des milieux humides est rare en Île- potentiellement colonisables, dominant ou co-dominant dans ces milieux et ayant un impact (avéré de-France. A contrario, elle est parfois utilisée comme plante ornementale. Cette espèce est ou supposé) important sur l’abondance des populations et les communautés végétales envahies. présente sur l’ile Saint-Martin, au nord du pont des Anglais. Un individu a été observé en 2010 par l’ONF.

 Torilis noueux (Torilis nodosa) : plante annuelle des milieux secs et incultes considérée rare en Parmi les espèces végétales recensées lors des inventaires de terrain, plusieurs espèces invasives Ile-de-France. Cette espèce est observée sur les berges de la Seine à Nanterre. ont été identifiées :

 Le Robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia)  Catégorie du taxon exotique  Espèces végétales invasives Le robinier Faux-acacia fait partie de la catégorie 5. D’après le Conservatoire botanique national du Bassin Parisien (CBNBP), une liste régionale des  Caractères morphologiques distinctifs plantes invasives en Ile-de-France a été élaborée.

Le terme « invasive » s’applique aux taxons exotiques qui, par leur prolifération dans les milieux Arbre de 10 à 25 m de hauteur de la famille des Fabacées, à jeunes rameaux épineux, feuilles naturels ou semi-naturels entraînent des changements significatifs de composition, de structure et/ou de alternes composées-pennées, fleurs papilionacées blanches en grappes pendantes formant des fonctionnement des écosystèmes où ils se sont établis. gousses plates.

Des problèmes d’ordre économique (gêne pour la navigation, la pêche, les loisirs, les cultures) mais  Reproduction et modes de propagation aussi d’ordre sanitaire (toxicité, réactions allergiques..) sont fréquemment pris en considération et s’ajoutent aux nuisances écologiques. Cette liste a été fortement inspirée des travaux de Serge Muller Le Robinier faux-acacia fleurit de mai à juillet. Sa pollinisation est assurée par des insectes et (2004) et de Lavergne (CBN Mascarin), puis ajustée à la région Ile-de-France et complétée. permet une production importante de graines. En outre, le Robinier rejette de souche et drageonne abondamment après une coupe, ce qui lui assure une colonisation végétative très efficace. Le statut des espèces observées sur le projet se réfère à cette liste.

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 Milieux naturels colonisés bords de route ou terrains abandonnés, elle peut résister à une certaine sécheresse grâce à ses rhizomes profonds et étendus. Espèce héliophile et pionnière, le Robinier peut coloniser des terrains secs et bien aérés comme des remblais de voie ferrée, talus, terrils, terrains vagues et friches, sur des sols à granulométrie, niveau Sur le site d’étude, la Renouée du Japon a été observée au niveau du Petit Nanterre. L’espèce est trophique et pH très variables. particulièrement présente sur les bords de la voie de chemin de fer ainsi que sur les berges de la Seine. Mais le caractère pionnier du Robinier et sa résistance à la sécheresse lui permettent également de coloniser facilement (par ses drageons) des pelouses calcaires ou sableuses qui ne font plus l’objet  Nuisances créées par son invasion d’une gestion pastorale. Cette espèce a été observée sur l’Ile fleurie, les berges de Guerville et sur la commune de Mantes la Jolie. Les peuplements monospécifiques de renouée ont un impact négatif sur la biodiversité. Leur expansion peut menacer des espèces à leur valeur patrimoniale. Dans les forêts alluviales, les  Nuisances créées par son invasion peuplements denses s’opposent à la régénération naturelle de la forêt et à l’installation de ligneux qui assurent la fixation et la stabilité des berges. L’envahissement de pelouses calcaires ou sableuses modifie fortement la flore de ces milieux. Certaines études indiquent que cet envahissement conduit, suite à la fixation symbiotique d’azote  Le Solidage du Canada (Solidago canadensis) atmosphérique par le robinier, à des communautés végétales riches en espèces nitrophiles comportant elles-mêmes un grand nombre d’espèces exotiques.  Catégorie du taxon exotique

Dans tous les cas, le développement du robinier conduit à un appauvrissement considérable de la Le Solidage du Canada fait partie de la catégorie 3. biodiversité, un enrichissement trophique et au boisement.  Caractères morphologiques distinctifs  La Renouée du Japon (Reynoutria japonica) Le Solidage du Canada se reconnaît à sa tige velue et ses limbes foliaires vert franc et pubescents  Catégorie du taxon exotique sur la face inférieure. Cette espèce possède une plasticité phénotypique relativement forte.

La Renouée du Japon fait partie de la catégorie 5.  Reproduction et modes de propagation

 Caractères morphologiques distinctifs Cette espèce est considérée soit comme une hémicryptophyte, soit comme une géophyte à rhizome, fleurissant à partir de mi-juillet jusqu’à fin octobre. Elle est auto-stérile et nécessitent, pour produire La Renouée du japon se reconnait à son limbe foliaire largement ovale et tronqué à la base. Elle a un des graines fertiles, une fécondation croisée qui est assurée par des insectes (hyménoptères et système souterrain très développé, constitué de rhizomes qui produisent des tiges aériennes annuelles diptères principalement). La germination des graines est abondante au printemps, mais est pouvant atteindre 3 m. également possible tout au long de l’année. Une fois établie, les populations colonisent l’espace presque exclusivement par reproduction végétative à partir de leurs rhizomes souterrains.  Reproduction et modes de propagation Contrairement à la production de graines, la propagation végétative est maintenue même en cas de stress nutritionnel. La floraison n’intervient qu’en automne et les plantes ne parviennent que rarement à produire des graines viables. La renouée est donc disséminée essentiellement par multiplication végétative à partir  Milieux naturels colonisés de fragments de rhizomes et de boutures de tiges. Cette dissémination est réalisée par l’eau, l’érosion des berges des rivières et parfois les animaux. L’homme peut aussi être responsable de sa Cette espèce colonise principalement les milieux rudéralisés, comme des remblais, des bords de dissémination par le déplacement des terres « contaminés » à l’occasion de travaux de génie civil et routes ou voies ferrées, friches urbaines et industrielles mais également des milieux en déprise rural. agricole comme les cultures, vignes ou prairies abandonnées, ceci dans les zones alluviales ou plus sèches. Le Solidage du Canada tolère une large gamme de sols tant par leur fertilité que par leur  Milieux naturels colonisés texture. Il se trouve typiquement sur des sols humides et plus rarement sur sols très secs. Il est relativement intolérant à l’ombrage. Le Renouée du Japon trouve son habitat de prédilection dans les zones alluviales et les rives de cours d’eau où la bonne alimentation en eau et la richesse du substrat en éléments nutritifs leur permettent Au sein du site d’étude le Solidage du Canada a été observé à Nanterre sur les bords de la voie de d’avoir une croissance et une compétitivité optimales, conduisant à des peuplements monospécifiques chemin de fer. étendus. Cette espèce se développe également dans des milieux rudéralisés comme les talus et les

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 Nuisances créées par son invasion Le Séneçon du Cap fait partie de la catégorie 3.

La colonisation de cette espèce conduit à des peuplements mono-spécifiques, de taille relativement  Caractères morphologiques distinctifs élevée (de 1m à 1,5m, voir jusqu’à 2,5m dans les conditions les plus favorables). Elle empêche ou retarde une colonisation ligneuse éventuelle et constitue une entrave à toute remise en culture de ces Ce séneçon pérenne se reconnaît à ses feuilles étroites et épaisses à dents courtes et irrégulières, parcelles. La biodiversité de ce peuplement est également fortement réduite. D’après des études, dans mais surtout à son port en boule et à ses nombreux capitules de couleur jaune citron. les colonies de Solidage du Canada, le nombre d’espèce est réduit à 50%, avec une disparition des espèces typiques.  Reproduction et modes de propagation

 Buddléia de David (Buddleja davidii) Cette espèce pérenne peut être considérée comme chaméphyte herbacé à courte durée de vie (de 5 à 10 ans). Un plant développé présente 80 à 100 capitules qui fleurissent entre mai et décembre et  Catégorie du taxon exotique produisent plus de 10 000 graines. Le stock semencier a une durée de vie d’au moins deux ans. Les graines sont disséminées par le vent, l’eau, les animaux et les véhicules. La germination rapide et Le Buddléia de David fait partie de la catégorie 3. massive de l’espèce s’échelonne sur plusieurs mois, du printemps à l’automne.

 Caractères morphologiques distinctifs  Milieux naturels colonisés

Arbuste ou arbrisseau pérenne de 2 à 5 m de haut, ayant une durée de vie assez réduite. Ses feuilles Bien qu’originaire d’une région à climat méditerranéen, le séneçon s’adapte aussi à d’autres types sont caduques ou semi-caduques lorsque l’arbre atteint une certaine maturité. Ses fleurs de climats (atlantique, montagnard), ainsi qu’à des sols secs ou humides et calcaires ou acides. Il hermaphrodites, pourpres à lilas s’épanouissent de juillet à octobre en panicules denses. Les fruits sont colonise avant tout les milieux rudéralisés et les cultures, mais s’étend également depuis une de petites capsules se fendant en deux à maturité. trentaine d’années dans les friches et les jachères ainsi que dans les pâturages où il est favorisé par la présence d’alcaloïdes toxiques qui le protègent des herbivores.  Reproduction et modes de propagation Cette espèce a été observée sur les berges de Guerville et Mantes la Jolie. La Buddléia se multiplie par voie sexuée et possède également de bonnes capacités de multiplication végétative. Chaque panicule porte des centaines de fleurs qui attirent de nombreux insectes. Les  Nuisances créées par son invasion graines contenues dans les capsules sont dispersées par le vent. Les véhicules sont également de bons moyens de transport occasionnels. Chaque arbuste peut produire jusqu’à environ 3 millions de graines Sa dynamique et sa compétitivité conduisent à des peuplements denses qui diminuent la biodiversité et peut fleurir et fructifier dès la première année. dans les habitats naturels et pourraient même entrer en compétition avec des espèces endémiques.

 Milieux naturels colonisés Elle diminue la valeur pastorale des prairies pâturées, car elle est toxique et non consommée par le bétail. Cette espèce colonise très facilement les terrains secs, les friches, les talus, les bâtiments en ruine, les abords des voies ferrées et des autoroutes, les berges de rivières, les zones abandonnées des  L’Onagre de Glaziou (Oenothera glazioviana) gravières, notamment grâce aux capacités de dispersion de ses graines.  Catégorie du taxon exotique Le Buddléia de David a été observé sur le site de Gargenville et Nanterre. Également sur l’Ile fleurie, et Mantes la Jolie. L’Onagre de Glaziou fait partie de la catégorie 3.

 Nuisances créées par son invasion  Caractères morphologiques distinctifs

Le Buddléia forme rapidement des peuplements monospécifiques assez denses limitant la présence Cette plante à rosette basales atteint 30 à 200 cm de haut. La tige érigée est ponctuée de rouge. d’autres espèces, notamment d’autres arbres ou arbustes. En raison de sa grande capacité de Ces feuilles alternes sont nombreuses et gaufrées. Celles de la rosette oblancéolées et mesurent de dispersion, il tend à coloniser les milieux remaniés avant les espèces autochtones et à en limiter la 15 à 30 cm de long sur 3 à 5 cm de large. diversité spécifique. Les fleurs ont 4 pétales jaunes de 3 à 5 cm, les sépales sont lavés de bandes rouges, avec un  Le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens) stigmate dépassant largement les anthères.

 Catégorie du taxon exotique Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 47 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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 Reproduction et modes de propagation  Nuisances créées par son invasion

L’Onagre de Glaziou est une plante bisannuelle, parfois pérenne à courte durée de vie. L’Ailante glanduleux provoque des modifications phytosociologiques et paysagères du fait de l’émission des substances alléopathiques qui suppriment des espèces autochtones. Ainsi, il crée des  Milieux naturels colonisés formations monospécifiques et modifie les paysages et les habitats en les uniformisant.

Cette espèce colonise les friches, les bords de routes, les ballasts des voies ferrées, les zones industrielles, les berges de rivières et les dunes.

Sur le site d’étude elle est observée sur la friche de Gargenville.  Synthèse des enjeux pour la flore et les habitats

 Nuisances créées par son invasion Les enjeux au sein de la zone d’étude sont hétérogènes en fonction des sites. Certaines zones semblent présenter un enjeu faible notamment en raison de dégradation des Les impacts de l’onagre sur la biodiversité sont limités, car elle se développe essentiellement dans des habitats et du développement d’espèces invasives. D’autres sites, localement, abritent habitats anthropiques. Elle ne forme pas de peuplements denses comme d’autres néophytes. Bien des espèces à enjeu fort. qu’elle soit fréquente, elle ne menace pas les biotopes de valeur ni l’agriculture. Toutefois, leur comportement est à surveiller dans les milieux plus sensibles, comme les les gravières ou sur les rives. Ainsi, le site de Gargenville/Issou présente un intérêt fort en raison de la présence d’une belle population d’espèce protégée, la Drave des murailles (Draba muralis), de la présence plus  L’Ailante glanduleux (Ailanthus altissima) ponctuelle d’Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea) et de la présence d’espèces très rares et rares que sont respectivement la Potentille droite (Potentilla recta) et l’Œillet prolifère (Petrorhagia  Catégorie du taxon exotique prolifera) au sein de la friche.

L’Ailante glanduleux fait partie de la catégorie 4. La prairie de fauche peu amendée et la pelouse à Brachypode située dans l’aire d’étude de la zone « troisième voie », mais en dehors des emprises chantier, constituent également un intérêt modéré  Caractères morphologiques distinctifs en raison de la valeur des habitats mais également des espèces présentes : l’Ophrys mouche (Ophrys insectifera), l’Orchis militaire (Orchis militaris) et la Laîche printanière (Carex caryophyllea). Arbre pouvant atteindre 25 m, ayant des fleurs en forme de grosses grappes blanc jaunâtre très La présence de l’Aristoloche clématite (Aristolochia clematitis) sur les bords de la voie de chemin de ramifiées, sécrétant une odeur forte et désagréable. Les fruits sont composés de trois samares ailées fer et d’une population de Séneçon visqueux (Senecio viscosus) en bord de route apporte également indépendantes et les feuilles sont une fois complètement divisées en folioles ovales-lancéolées. un intérêt au site.  Reproduction et modes de propagation Enfin, le site du Petit Nanterre présente un intérêt fort de par la présence de nombreuses espèces patrimoniales, parmi lesquelles l’Aristoloche clématite (Aristolochia clematitis) mais également la Les fleurs apparaissent entre avril et juillet, selon la latitude. C’est un arbre dioïque, les arbres mâles Cardamine impatiente (Cardamine impatiens) espèce protégée au niveau régional. formant trois à quatre fois plus de fleurs que les arbres femelles. La pollinisation de cette plante se fait au printemps et les graines sont formées entre septembre et octobre. Les fruits sont des samares très A l’inverse, le site des Garages de Mantes-la-Jolie ne semble pas constituer d’intérêt particulier : bien adaptées à la dispersion par le vent, d’une part par leur légèreté et d’autre part en raison de la aucun habitat ou espèce patrimonial n’a été observé sur cette zone essentiellement industrielle. présence d’expansions ailées du péricarpe. Cette espèce peut également dragonner. Les cartes des prospections écologiques de la flore et des habitats sont présentées dans l’atlas  Milieux naturels colonisés cartographique. Pour une plus grande clarté d’interprétation, elles reprennent les données présentes uniquement dans les emprises chantier du projet Eole. Cette espèce s’installe sur les anciennes friches, les voies ferroviaires, les bords de routes, mais aussi dans les trouées ou les ripisylves. En revanche, elle ne tolère pas les sols inondés. Elle préfère les sols acides aux sols calcaires et est capable de croître dans un sol avec une teneur en phosphore faible à moyenne.

Cette essence tolère les émissions nocives de gaz et les différentes poussières provenant des industries ainsi que les sols pollués. Elle supporte les sols pauvres et les habitats secs des villes.

Cette espèce a été observée sur les berges de Guerville, Mantes la Jolie et l’Ile fleurie.

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Le Schéma Régional de Cohérence Écologique est le volet régional de la trame verte et bleue. Co- élaboré par l’État et le Conseil régional entre 2010 et 2013, il a pour objet principal la préservation et 4.2. CONTINUITES ECOLOGIQUES la remise en bon état des continuités écologiques. À ce titre :  il identifie les composantes de la trame verte et bleue (réservoirs de biodiversité, corridors écologiques, cours d’eau et canaux, obstacles au fonctionnement des continuités 4.2.1. CONTEXTE REGLEMENTAIRE écologiques) ;  il identifie les enjeux régionaux de préservation et de restauration des continuités écologiques, et définit les priorités régionales dans un plan d’action stratégique ; La trame verte et bleue (TVB) « a pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités  il propose les outils adaptés pour la mise en œuvre de ce plan d’action. écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural » (Art. L.371-1 du Code de l’environnement). Approuvé par délibération du Conseil régional du 26 septembre 2013, le schéma régional de La trame verte et bleue est le réseau écologique formé de continuités écologiques terrestres et cohérence écologique (SRCE) d’Île-de-France a été adopté par arrêté n°2013294-0001 du préfet de aquatiques identifiées au travers de démarches de planification ou de projet à chaque échelle territoriale la région d’Île-de-France, préfet de Paris, le 21 octobre 2013. pertinente. C’est un outil d’aménagement durable du territoire. La trame verte et bleue contribue à l’état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces Le décret n°2012-1492 relatif à la trame verte et bleue du 27 décembre 2012 précise que l'obligation et au bon état écologique des masses d’eau. Elle doit permettre aux espèces animales et végétales de de prendre en compte les schémas régionaux de cohérence écologique notamment par les se déplacer pour assurer leur cycle de vie et favoriser leur capacité d’adaptation. documents de planification, projets ou infrastructures linéaires, ne s'applique pas : Elle contribue à (Art. L.371-1 du Code de l’environnement) :  aux documents de planification et projets dont l’élaboration est déjà à un stade avancé, c’est  diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces et prendre à dire ceux mis à disposition du public ou mis à enquête publique dans les six mois qui en compte leur déplacement dans le contexte du changement climatique ; suivent l’adoption du SRCE ;

 identifier, préserver et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par  aux documents de planification et projets non soumis à enquête publique et/ou mis à des corridors écologiques ; disposition du public, s'ils ont été à la fois élaborés et révisés avant l’adoption du SRCE et ce, au plus tard au cours de l’année suivant l’arrêté de l’adoption du dit schéma. S'agissant des  atteindre ou conserver le bon état écologique ou le bon potentiel des eaux de surface et des documents d’urbanisme (SCoT et PLU), le Code de l’urbanisme précise que cette prise en écosystèmes aquatiques ; compte est assurée au plus tard le 1er janvier 2016 (article L.123-1-9 du Code de l'urbanisme pour les PLU et article L.122-1-2 du Code de l'urbanisme pour les SCoT).  prendre en compte la biologie des espèces sauvages ;

 faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune et de la flore sauvages ;

 améliorer la qualité et la diversité des paysages.

L’enjeu est de (re)constituer un réseau écologique cohérent qui permette aux espèces de circuler et d’interagir, et aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services (qualité des eaux, pollinisation, prévention des inondations, amélioration du cadre de vie, etc.). Ces réseaux sont appelés « continuités écologiques ». Préserver et remettre en bon état des continuités écologiques demande d’agir à plusieurs niveaux, que ce soit dans les espaces ruraux, au niveau des cours d’eau et dans les zones urbaines.

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Figure 9 : Extrait de carte des composantes de la trame verte et bleue de la région Ile-de-France Figure 10 : Légende des composantes de la trame verte et bleue de la région Ile-de-France

(Source : Schéma Régional de Cohérence Écologique d’Île-de-France, 2013) (Source : Schéma Régional de Cohérence Écologique d’Île-de-France, 2013)

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Les habitats d’intérêt sur la zone sont les suivants: Landes atlantiques à Erica et Ulex et Chênaies 4.2.2. TRAMES VERTES acidiphiles. Les espèces d’insectes d’intérêt sont : Mantis religiosa, Anarta myrtilli, Xestia agathina Pour les plantes : Calluna vulgaris (L.) Hull, 1808, Erica cinerea L., 1753, Quercus petraea Liebl., 1784. La trame verte comprend :  ZNIEFF 2 « Forêt de Saint-Germain-en-Laye » « 1° Tout ou partie des espaces protégés au titre du présent Livre [Livre III : Espaces naturels] et du Titre Ier du Livre IV ainsi que les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité ; Peuplée essentiellement de chênes rouvres (53 %) et de hêtres (18 %), c'est une forêt désormais entourée par des zones urbanisées et très morcelée par des voies de communication. 2° Les corridors écologiques constitués des espaces naturels ou semi-naturels ainsi que des formations végétales linéaires ou ponctuelles, permettant de relier les espaces mentionnés au 1° ;  Parc Naturel régional du Vexin Français

3° Les surfaces mentionnées au I de l’article L. 211-14. » L’intérêt patrimonial du Vexin français réside à la fois dans la diversité des habitats naturels qui y sont représentés, la présence de sites d’intérêt national et la présence d’espèces végétales La trame verte est constituée par les principaux réservoirs de biodiversité (sites Natura 2000, protégées et/ou en limite d’aire de répartition. ZNIEFF…), les grands ensembles naturels et semi-naturels (forêts, bois, landes, réseaux de haies, prairies permanentes, pelouses sèches, zones humides…).  ENS « l’Ile Fleurie »

 Forêt Régionale de Verneuil 4.2.2.1. PRINCIPALES TRAMES VERTES IDENTIFIEES DANS L’ETUDE : La forêt est constituée de plusieurs petits bois : la demi-lune, les bois du plan, de justice, des bruyères et des cornouillers. On y rencontre un groupement végétal rare en Ile-de-France : une  Site Natura 2000 « Carrière de Guerville » lande boisée à callune. Une zone de résineux permet à l’épervier d’Europe et à la chouette hulotte de se reproduire La carrière de Guerville s’étend sur 80 ha. Il s'agit d'une ancienne carrière de craie dont les activités d'extraction ont permis le développement de milieux pionniers variés et en constante évolution.  Forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye

 Site Natura 2000 « Boucles de Moisson, Guernes et forêt de Rosny »  Forêt Régionale de Rosny

Au cœur des boucles de la Seine, ce site regroupe sur un petit territoire une mosaïque de milieux : Cet espace forestier constitue une composante incontournable du paysage mantois en s’étendant landes, pelouses, forêts, terres agricoles, zones humides supports d’une diversité biologique sur les coteaux de Mantes à Rolleboise, en rive gauche de la Seine, et en offrant des habitats exceptionnelle. naturels diversifiés et une richesse écologique rare conférant ainsi à cette forêt un intérêt patrimonial indéniable.  Site Natura 2000 « Chiroptères du Vexin Français »

Il correspond à un réseau de cavités souterraines qui sont des anciennes carrières caractérisées par la diversité des chiroptères présents en hibernation. Ce site est principalement composé de forêts Le projet ne pourra pas affecter la trame verte, étant donné que les travaux d’aménagement caducifoliées (25%), de prairies améliorées (20%), ainsi que de landes, de broussailles, de recrus, de impactant se situent en grande majorité en milieux urbains/péri urbains ou ponctuellement sur des maquis et de garrigues (15%). surfaces très restreintes (Ile Saint-Martin, 3è voie). Aucun boisement à proprement dit ne sera impacté. Enfin, le projet prévoit une remise en état des milieux après la fin du chantier.  Réserve Naturelle Nationale des coteaux de la Seine Ainsi, la trame verte ne sera impactée que très faiblement, le projet n’ayant pas d’incidence lors de Elle couvre un linéaire de falaises calcaires de 8 km, reconnues comme les plus importantes du bassin sa phase exploitation (très peu d’augmentation de trafic pour être significatif vis-à-vis de la faune). parisien, tant par leur superficie que par leur état de conservation. Les éléments paysagers de la trame verte resteront donc fonctionnels.

 ZNIEFF 1 « Lande du Bois de Verneuil » Le projet EOLE est compatible avec la trame verte.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Les milieux déterminants sont les suivants : groupements à Bidens tripartitus. Douze espèces 4.2.3. TRAMES BLEUES déterminantes de ZNIEFF sont mentionnées comme la Rainette arboricole, le Fuligule milouin ou encore le Faucon hobereau. La trame bleue comprend :  ZICO « Boucle de Moisson » ; « 1° Les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux figurant sur les listes établies en application de l’article L. 214-17 ; Ce milieu est caractérisé par ses zones humides, sa forêt et sa grande lande à Callune. Il permet la halte de nombreux oiseaux (pour la reproduction, l’hibernation, l’alimentation…). 2° Tout ou partie des zones humides dont la préservation ou la remise en bon état contribue à la réalisation des objectifs visés au IV de l’article L. 212-1, et notamment les zones humides mentionnées à l’article L. 211-3 ; La trame bleue peut constituer des axes de déplacements pour de nombreuses espèces, tant 3° Les cours d’eau, parties de cours d’eau, canaux et zones humides importants pour la préservation de aquatiques ou semi-aquatiques (poissons, mollusques, crustacés ; musaraigne aquatique) que la biodiversité et non visés aux 1° ou 2° du présent III. » terrestres (odonates, lépidoptères, chiroptères).

La trame bleue est constituée par les cours d’eau, aussi bien les ruisseaux de tête de bassin que les Les grands corridors fluviaux servent de lieux de transit pour la faune (forêts alluviales annexes aux grands fleuves. Les fossés constituent également des trames bleues locales, parfois qualifiées grandes rivières et fleuves notamment), plus particulièrement pour les animaux migrateurs. Les d’intermédiaires pour les ruisseaux à écoulements intermittents. biocorridors aquatiques représentent un réseau interconnecté de rivières et leurs affluents pour la faune. La trame bleue peut constituer des axes de déplacements pour de nombreuses espèces, tant aquatiques ou semi-aquatiques (poissons, mollusques, crustacés, mammifères semi-aquatiques) que Le projet pourra affecter la trame bleue, notamment dans le franchissant de la Seine à Bezons et terrestres (odonates, lépidoptères) ou volants comme les chiroptères. dans la création de la 3è voie à Mantes. Cependant, La Seine sera franchie en viaduc qui, une fois installé, ne perturbe en aucun cas les écoulements, le lit majeur et le lit mineur, les connexions aquatiques annexes et les milieux riverains associés. Les berges franchies par le projet notamment 4.2.3.1. PRINCIPALES TRAMES BLEUES IDENTIFIEES DANS L’ETUDE : au niveau de la 3è voie seront remises en état à la fin des travaux. Les impacts sur la trame bleue seront alors négligeables.

 La Seine (le fleuve) Ainsi, la trame bleue ne sera impactée que très faiblement, le projet n’ayant pas d’incidence lors de sa phase exploitation. Les éléments paysagers de la trame bleue resteront donc fonctionnels.  Site géologique de Limay Le projet EOLE est compatible avec la trame bleue. Ce site abrite une ancienne carrière présentant un intérêt majeur pour sa diversité ornithologique et végétale, et se distingue aussi par ses habitats naturels (milieux calcicoles et humides).

 ZNIEFF 1 « Plans d’eau de Verneuil »

 ZNIEFF 1 « Plan d’eau d’Elisabethville »

Les habitats d’intérêt sont : les communautés à Reine-des-prés et communautés associées, les prairies mésophiles, les formations riveraines de Saules, les cultures avec marges de végétations spontanées, les bordures de haies, les petits bois, bosquets, les terrains en friche et terrains vagues, les lagunes industrielles et canaux d’eau douce. Plusieurs espèces ont également un fort intérêt comme le Crapaud calamite, les oiseaux d’eau, la Couleuvre vipérine, et quelques plantes comme la Potentille couchée.

 ZNIEFF 1 « Sablières de Mantes-la-Jolie »

 ZNIEFF 2 « Ballastières et zone agricole de Carrières-sous-Bois »

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

4.3. ÉVALUATION DES ENJEUX Tableau 8 : Niveaux d’enjeux écologiques

 Site d’intérêt exceptionnel pour une espèce présentant un enjeu Enjeu majeur 4.3.1. METHODOLOGIE majeur.

 Habitats d’intérêt communautaire prioritaire ; 4.3.1.1.1. METHODOLOGIE D’EVALUATION DES ENJEUX ECOLOGIQUES Enjeu très fort  Habitats abritant des espèces végétales d’intérêt communautaire ; Les enjeux écologiques d’un espace donné tiennent compte de la patrimonialité des espèces en  Corridors écologiques majeurs fonctionnels. présence et de la dimension fonctionnelle des milieux.

La patrimonialité d’une espèce dépend de son statut de protection, de son statut de rareté et de l’état de  Habitats d’intérêt communautaire non prioritaire ; conservation de ses populations. La patrimonialité d’un milieu est liée à la valeur écologique du milieu, à  Habitats abritant des espèces végétales protégées au niveau la vulnérabilité des espèces végétales et des milieux rencontrés. Enjeu fort national ; La fonctionnalité des milieux correspond au rôle des milieux concernés dans l'équilibre écologique  Zones nodales majeures, ensemble écologique non fragmenté global (notion de corridor écologique, valeur rapportée au contexte local, régional, ...). (boisements, bocage avec une forte présence de haies).

Dans le cadre du projet, les secteurs à enjeux écologiques ont été hiérarchisés en se basant sur des  Habitat déterminant de ZNIEFF ; critères écologiques avec appréciation de l'état de conservation des milieux, mais aussi sur la présence  Habitats abritant des espèces végétales protégées au niveau d'espèces d'intérêt patrimonial (rares, protégées, menacées). Enjeu assez fort régional ; La hiérarchisation des enjeux en présence est réalisée à l’aide d’une classification en six catégories :  Corridors écologiques secondaires fonctionnels (prairies bocagères de diversité moyenne, …).

 Habitats abritant des espèces végétales déterminantes de ZNIEFF ; Enjeu modéré  Aire de repos et/ou de reproduction pour des espèces peu patrimoniales (protégées mais communes à très communes).

 Habitats abritant des espèces protégées communes à très Enjeu faible communes.

Ainsi, le critère rencontré le plus élevé a été retenu pour déterminer l’enjeu théorique de la zone considérée. Par la suite, cet enjeu théorique a été pondéré en fonction de l’état de conservation du milieu. Ainsi, le niveau d’enjeu a pu être :

 abaissé si une espèce à fort enjeu a été observée dans un habitat en mauvais état de conservation peu propice à cette espèce ;

 élevé si une espèce à enjeu modéré a été observée dans un habitat en très bon état de conservation propice à cette espèce.

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4.3.2. ENJEUX POUR LA FLORE ET LES HABITATS

Les enjeux en termes d’habitats et de flore portent principalement au niveau du site de Gargenville/Issou qui abrite deux espèces protégées, la Drave des murailles (Draba muralis) et l’Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea). Les enjeux se localisent également au niveau du franchissement de la Seine entre Nanterre et Bezons et sur l’île Saint-Martin. Les berges du fleuve à ce niveau concentrent une diversité floristique d’intérêt. Des enjeux sont également recensés le long des bords de la Mauldre et de ses espaces boisés associés, entre la gare d’Epône et « le Bout du Monde », dans les gares de triages, les aires de stockage SNCF et les voies ferrées (au niveau de la gare de Nanterre, la gare et les friches de Poissy, la majorité des voies nouvelles entre Mézières-sur-Seine et Mantes-la-Ville, la gare de Mantes-la-Jolie).

Au total, 247 espèces végétales ont été identifiées, dont 15 présentent une valeur patrimoniale significative, à minima Rare pour la région, et/ou déterminante de ZNIEFF, voire protégée.

La présence de la Drave des murailles (Draba muralis) est attestée. Cette espèce protégée au niveau régional, déterminante de ZNIEFF est considérée comme très rare (Catalogue de la flore vasculaire d’Ile-de-France (2014) et vulnérable (Liste rouge régionale de la flore vasculaire d’Île-de-France, 2014). Bien qu’en expansion en Ile-de-France et notamment dans les secteurs de friches ou son caractère pionnier lui est favorable, l’enjeu induit par l’espèce est assez fort.

L’Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea) est présente à Gargenville/Issou dans la partie nord du site de garage de rame. Cette espèce protégée au niveau régional, déterminante de ZNIEFF, est considérée comme très rare (Catalogue de la flore vasculaire d’Ile-de-France (2014) et en danger d’extinction (Liste rouge régionale de la flore vasculaire d’Île-de-France, 2014). Dans les Yvelines, l’espèce se concentre dans les friches et les prairies sèches de la vallée de la Seine. Son affinité pour les milieux artificialisés compense sa disparition dans les stations plus naturelles

La présence sur les berges de la Seine de la Cardamine impatiente (Cardamine impatiens) n’est pas particulièrement remarquable. En effet, cette espèce est fréquente le long du fleuve en Ile-de-France et est considérée comme assez rare dans la région (Catalogue de la flore vasculaire d’Ile-de-France

(2014) avec une préoccupation mineure (Liste rouge régionale de la flore vasculaire d’Île-de-France, 2014). Cette espèce est cependant protégée en Ile-de-France.

Au sein des habitats identifiés, on notera la présence d’un habitat d’intérêt communautaire dégradé :

- 91E0 « Forêt alluviale à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior ».

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

Ce guide formule donc des recommandations pour l’intégration des enjeux écologiques dès le 5. L’ENVIRONNEMENT DU PROJET, LES stade des études dans le cadre d’un grand projet ferroviaire. Ses trois premières parties exposent, de façon pédagogique, le déroulement d’un grand projet ferroviaire, définissent les contours de la biodiversité en France et les enjeux qui y sont liés. Dans un second temps, il détaille le processus ACTIVITES CONNEXES ET LEURS de prise en compte de la biodiversité dans la conduite des études, puis propose un cadre d’échange entre SNCF Réseau et les associations environnementales, à un niveau national et IMPACTS AVERES OU PREVISIBLES local. Il identifie également les améliorations à apporter dans les grands projets ferroviaires pour répondre à l’objectif de réduction de l’empreinte environnementale des infrastructures inscrites SUR LES ESPECES PROTEGEES ET dans le SNIT, et de maîtrise des pressions sur la biodiversité posé par la SNB. LEURS HABITATS 5.2. DESCRIPTION DES IMPACTS INDUITS DU PROJET SUR L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 5.1. DESCRIPTION DU PROGRAMME DANS LEQUEL EN SA PERIPHERIE S’INSCRIT LE PROJET ET STRATEGIE DE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX LIES AUX ESPECES 5.2.1. LES AMENAGEMENTS FONCIERS AGRICOLES ET FORESTIERS 5.1.1. STRATEGIE DE PRISE EN COMPTE DES ENJEUX LIES AUX MILIEUX NATURELS ET ESPECES Un grand projet d’infrastructure de transports linéaire comme un RER peut avoir pour conséquence directe la suppression des terrains agricoles directement concernés par l’emprise du futur ouvrage PROTEGEES et de ses aménagements connexes (gare, bassins, etc.). Outre cet « effet de substitution », la réalisation d’un projet d’infrastructure peut induire un « effet de coupure » qui peut avoir des conséquences importantes sur l’activité de certaines exploitations. SNCF Réseau s’est engagé dans une démarche de prise en compte des enjeux écologiques dès la phase étude préliminaire. En 2012, et en collaboration avec France Nature Environnement, SNCF Afin de remédier à cet effet de coupure, la législation impose aux Maîtres d’Ouvrage des grandes Réseau a édité un guide BIODIVERSITÉ ET GRANDS PROJETS FERROVIAIRES : INTÉGRER infrastructures de participer financièrement à l’exécution d’opérations d’aménagement foncier LES ENJEUX ÉCOLOGIQUES DÈS LE STADE DES ÉTUDES. agricole et forestier. Ainsi et tout au long du processus d’études, SNCF Réseau doit donc être guidé par les principes suivants par ordre de priorité : éviter (en termes de localisation géographique et de techniques trop Le projet de prolongement du RER E à l’ouest n’impacte aucune parcelle agricole. En revanche, il invasives), réduire, voire compenser en dernier recours, les impacts de l’infrastructure sur la traverse (tracé existant non modifié) la forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye appartenant au biodiversité. seul domaine privé de l’État. Par conséquent, le projet n’entraîne pas « d’effet de coupure » susceptible d’engendrer un impact significatif sur la structure des exploitations forestières. En ce sens, l’intégration de la biodiversité dans les études des grands projets ferroviaires (dont le projet EOLE en fait partie), au même titre que les autres thématiques de l’environnement, obéit à Ainsi, d’après l’article L.123-24 du Code Rural, la procédure d’Aménagement Foncier Agricole et un processus itératif de concertation et de consultation de l’ensemble des services de l’Etat, Forestier (AFAF) ne concerne pas le projet de prolongement du RER E à l’ouest. spécialistes et experts du domaine. Ce processus comporte également l’enjeu de maintien et de remise en état des continuités écologiques, mis en avant par le Grenelle de l’Environnement. 5.2.2. L’URBANISATION LIEE AU PROJET Ainsi, au fur et à mesure de la définition du projet à des échelles de précision croissante, le maître d’ouvrage est amené à retenir la solution offrant le meilleur équilibre entre les différents enjeux (environnementaux, techniques, économiques, etc.) par une concertation en continu avec Le maître d’ouvrage du projet de prolongement du RER E s’engage dans une démarche l’ensemble des acteurs, dont ceux traitant de la biodiversité. d’articulation entre le projet ferroviaire, les gares et les projets urbains. La démarche mise en place Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 55 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest par le maître d’ouvrage, en lien avec l’autorité organisatrice des transports, permettra aux acteurs Au sein du SDRIF, le projet de prolongement du RER E à l’Ouest est situé dans le périmètre de concernés de s’associer aux évolutions offertes par EOLE à l’Ouest. deux territoires faisant l’objet d’une Opération d’Intérêt National (OIN) : La Défense Seine Arche et la Seine Aval. Ces OIN ont des objectifs ambitieux de production de logements et de rééquilibrage des taux d’emploi et d’habitat.

En prévision de la mise en service du prolongement du RER E à l’Ouest et en accord avec le 5.2.2.1. FACTEURS POUVANT POTENTIELLEMENT GENERER UN SDRIF 2030, des projets urbains majeurs ont déjà été engagés sur ce territoire : des opérations à DEVELOPPEMENT DE L’URBANISME AU NIVEAU DU PROJET EOLE dominante résidentielle sur la commune de Paris avec le projet Pouchet Montmartre Clignancourt, de nombreuses opérations mixtes bureaux / logements au niveau de La Défense (notamment le projet des tours jumelles Hermitage Plaza) et un renouvellement urbain fort, sur la commune de De nombreux autres acteurs sont concernés par le projet de service de transport : Colombes avec le projet Colombes Europe ou l’opération Tête de pont à Bezons, des opérations tertiaires comme l’aménagement urbain du quartier des Groues à Nanterre et des opérations de  les communes et communautés de communes pour les bus urbains, la politique de renouvellement urbain telle que l’opération « Paris Nord-Est ». stationnement, l’aménagement des parvis ; Le projet de RER permettra ainsi un développement a posteriori (développement socio-  le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF) sur le choix des dessertes, le économique et urbain), une fois qu’il sera achevé. développement de l’offre de transport et la labellisation des parcs relais ;

 les Conseil généraux sur les principaux aménagements routiers ;

 la Région et l’État. 5.2.2.2.1. VALEURS FONCIERES

En fonction de la mobilisation et de la volonté de ces acteurs, le développement de l’urbanisme à La mise en place d’un nouveau mode de transport collectif majeur, tel que le RER, dans un proximité du projet sera plus ou moins important. Ces acteurs détermineront également le type environnement urbain, s’accompagne dans la majorité des cas, d’une requalification des espaces d’urbanisation qui sera développé : urbanisation dense ou diffuse, constructions à destination des publics et de l’intégration des modes de transport doux (création de pistes cyclables, requalification commerces, des populations ou des entreprises,…. des cheminements piétons, etc.). Cette requalification de l’espace urbain a donc des L’attractivité du projet Eole est également liée à la capacité de rabattement des usagers sur les conséquences sur l’attractivité des espaces situés à proximité des gares du RER. gares, qui suppose une démarche concertée, entre les différents acteurs cités précédemment, sur les politiques de stationnement et de transports en commun.

À une échelle locale, les gares Eole ont une vocation à devenir parties intégrantes des projets 5.2.2.2.2. DEVELOPPEMENT COMMERCIAL urbains. Leur prise en compte dépasse les attributions et la compétence du maître d’ouvrage.

La mise en service du prolongement du RER E à l’Ouest aura aussi des conséquences sur la nature des activités commerciales à proximité. On observe une ouverture plus importante de commerces de proximité, tels que banques, restaurants, bars, cafés, magasins divers (mode, 5.2.2.2. ANALYSE DES CONSEQUENCES PREVISIBLES DU PROJET DE optique, etc.). PROLONGEMENT DU RER E A L’OUEST SUR LE DEVELOPPEMENT

EVENTUEL DE L’URBANISATION

5.2.2.2.3. DEVELOPPEMENT RESIDENTIEL ET ECONOMIQUE Les 40 communes concernées par la réalisation du projet doivent respecter les orientations prises dans Le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France 2030 (SDRIF 2030), en particulier, la densification du territoire imposée autour des gares du RER et le développement des secteurs Le projet aura des conséquences sur le développement résidentiel et économique aussi bien identifiés comme « secteurs à fort potentiel de densification ». pendant la phase de réalisation des travaux, qu’au cours de l’exploitation du RER E à l’Ouest.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

 pendant la réalisation des travaux 5.2.2.2.6. ÉTALEMENT URBAIN

Les travaux engendreront un impact négatif à cause des nuisances induites pouvant dévaloriser l’image des quartiers traversés ; ainsi que par la perturbation des cheminements et des accès aux La poursuite de l’étalement urbain apparaît comme un risque réel tant la pénurie de logement peut activités et équipements. Néanmoins, cet impact pourra être compensé par un effet indirect positif/ inciter à aller chercher du foncier plus éloigné, d’autant que la modernisation du système de les ouvriers des entreprises travaux constitueront une clientèle supplémentaire pour les transport le rendra plus facilement accessible qu’aujourd’hui. A la recherche de foncier moins cher commerces, les restaurants et les hébergements du secteur. et faute de moyens pour réguler les coûts, le risque existe en effet de voir le prolongement du RER E à l’Ouest jouer un rôle de centrifugeuse sociale avec un double effet négatif : au plan social  pendant l’exploitation du RER repousser encore plus loin les classes moyennes et les populations défavorisées et donc accentuer la disparité des territoires ; au plan spatial et environnemental favoriser l’étalement urbain, parfois L’arrivée du RER aura un impact positif sur le développement résidentiel, urbain et économique, même au-delà de l’Ile-de-France. par un effet d’attraction à proximité de la nouvelle infrastructure et des gares.

La requalification urbaine et les nouveaux aménagements permettront, dans de nombreux cas, de redynamiser des zones et de relancer l’attractivité de ces dernières. Le nombre de projets urbains à proximité des gares du RER sera donc plus important. 5.2.2.2.7. CREATION DE NOUVELLES CENTRALITES

De plus, l’arrivée du RER engendrera des retombées favorables sur le développement Le prolongement du RER E sera à l’origine de nouvelles centralités établies autour des gares avec économique, avec en priorité un impact positif sur les sociétés de services. Les sociétés le maintien ou même le renforcement de la vitalité des centres existants. Le risque existe d’un industrielles étant bien implantées dans le secteur traversé par le RER, l’arrivée de ce nouveau affaiblissement des centres existants par la mise en concurrence des commerces anciens et du mode de transport pourra également leur être bénéfique. bâti existant avec des structures commerciales et des immeubles d’activité plus modernes et mieux situées sur les points de rupture de charge. Le prolongement du RER E à l’ouest permettra d’offrir une polarité économique autour des gares et de renforcer l’attractivité globale (économique, touristique et de loisir) des agglomérations concernées (accessibilité et inter modalité améliorées et optimisées).

5.2.2.2.8. CAS PARTICULIER DES GARES DE MANTES A POISSY 5.2.2.2.4. REPARTITION DE L’EMPLOI

L’étude d’impact de la nouvelle ligne de desserte est augmentée d’une étude complémentaire L’impact sur l’emploi est, quant à lui ressenti, mais difficilement mesurable sans étude spécifique relative à l’impact urbain de l’aménagement des gares de Mantes à Poissy, afin d'apprécier les sur le territoire concerné. Le projet EOLE permettra une meilleure répartition de l’emploi dans le bénéfices potentiels au niveau de chacune des neuf gares existantes du projet Eole et d'apporter nord-est de la région Parisienne, en accord avec les objectifs du SDRIF. un appui aux collectivités pour concevoir leurs aménagements futurs en proposant des pistes d'adaptations spécifiques à chaque gare. Cette analyse montre notamment que : D’autres conséquences négatives, spécifiques au développement de l’urbanisation, sont également à prévoir dans le cadre du prolongement du RER E à l’ouest.  les aménagements des gares auront un effet démultiplicateur sur la capacité : ils permettront d'absorber les flux attendus dans des conditions satisfaisantes ;

 les aménagements des gares auront un effet démultiplicateur sur le développement local. 5.2.2.2.5. DENSIFICATION URBAINE En effet, les gares ainsi remaniées deviendront, grâce aux aménagements prévus dans le cadre du prolongement d’Eole à l’Ouest, des pôles offrant une rationalisation des espaces (offres de service, stationnement, accessibilité, déplacement, etc.) au service du Cette intensification peut prendre plusieurs formes depuis le changement d’affectation du bâti développement urbain. existant jusqu’à la substitution plus radicale d’un bâti nouveau plus dense et mieux adapté à ces nouvelles fonctions centrales, en passant par la densification modérée et progressive des parties à En accompagnant la transformation des communes et des quartiers situés à proximité des gares, densité faible ou moyenne. le projet de prolongement du RER E à l’Ouest aura un impact positif sur le développement de l’urbanisation. Néanmoins, la phase travaux engendrera des nuisances temporaires inévitables (acoustiques, qualité de l’air, etc.) pour lesquelles des mesures seront prises.

EOLE – Prolongement du RER E à l’Ouest

5.2.2.3. POLITIQUE VOLONTARISTE DE DEVELOPPEMENT URBAIN AUTOUR Figure 11 : Carte du territoire de Seine Aval DES GARES (Source : www.epamsa.fr/fr/oin-seineaval)

La densification ou l’intensification autour des gares devra cependant être accompagnée par des politiques publiques volontaristes pour ne produire que des effets positifs. Dans ce cadre, une démarche de concertation des programmes aux abords des gares a été engagée par les maîtres d’ouvrage afin d’améliorer l’intermodalité. Cette démarche est, décrite dans le schéma de principe d’Eole à l’ouest approuvé par le conseil du STIF du 7 décembre 2011.

La nouvelle desserte et les aménagements de gare induits par le projet sont indissociables des liaisons à mettre en place entre les gares et les autres modes :

 transports collectifs (lignes de bus des réseaux urbains des villes) ;

 voitures particulières (avec prise en compte des politiques de stationnement) ;

 modes doux ou modes actifs (accès vélos et piétons).

La conception des gares sera donc accompagnée de programmes d’intermodalité, fruits d’une concertation placée sous l'égide du STIF et associant l’État, les établissements publics d’aménagement, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que le maître d’ouvrage. Des groupes de travail composés des représentants de ces entités élaboreront, pour chaque gare, des scénarios d’aménagement permettant d’assurer la cohérence entre le projet Eole et les fonctions urbaines. Les propositions d’aménagement et leur financement seront débattus et arrêtées dans le cadre d’un comité de pilotage présidé par le STIF. Le territoire va s’engager dans un scénario de développement lui permettant d’équilibrer les multiples fonctions qui doivent y être implantées ou renforcées : développement économique, production de 2 500 logements par an, loisirs, protection et valorisation des milieux naturels et paysagers. Cette ambition nécessite la consolidation des pôles économiques forts et attractifs, 5.2.2.4. DEVELOPPEMENT DU TERRITOIRE SEINE-AVAL dans un contexte difficile de mutation de l’activité industrielle, autour de Mantes-en-Yvelines, Les Mureaux et la communauté de communes des Deux Rives, afin d’améliorer le taux d’emploi. Le territoire de Seine Aval est identifié comme un espace de développement stratégique en Île-de- Le développement tertiaire sera encouragé en lien avec les pôles de Cergy, Saint-Quentin-en- France. L’État, le conseil régional d’Île-de-France, le conseil général des Yvelines, 5 Yvelines et La Défense, dont Seine Aval constitue pour partie le point d’appui industriel et intercommunalités et 51 communes de Seine Aval ont à ce titre, décidé, de s’engager technologique. collectivement et à long terme en faveur du développement et de la mise en valeur du territoire par une Opération d’intérêt National (OIN). La vocation technologique et industrielle du territoire doit être réaffirmée, notamment dans les filières automobile et aéronautique. Les fonctions écoindustrielles seront développées, profitant

notamment de la localisation en berges de Seine. Ce nouveau développement économique de la Seine Aval permettra la constitution d’un grand bassin de vie suffisamment autonome et structuré pour faire contrepoids à l’attraction de La Défense.

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6. PRESENTATION DES ESPECES 6.1.1.1. FOURRES MEDIO-EUROPEENS SUR SOL FERTILE Code Corine biotope : 31.81 PROTEGEES ET DE LEURS HABITATS Code EUNIS : F3.11 FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE ET Années de recensement de l’habitat : 2011 et 2013 Les talus des voies ferrées et les espaces peu entretenus sont occupés par une formation semiforestière de recolonisation. Elle s’apparente aux fourrés mésophiles. Par endroit, subsiste DE LEUR ENVIRONNEMENT quelques linéaires de haie arbustive naturelle, qui est régulièrement entretenue.

Le cortège végétal rencontré se compose essentiellement de Prunellier (Prunus spinosa), d’Aubépine à un style (Crataegus monogyna), de Ronce des bois (Rubus gr. fruticosus). Le cortège 6.1. LE CONTEXTE ECOLOGIQUE végétal est complété par l’Erable sycomore (Acer pseudoplatanus), le Rosier des chiens (Rosa canina), le Sureau noir (Sambucus nigra), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), la Clématite vigne-blanche (Clematis vitalba), le Nerprun cathartique (Rhamnus cathartica), le Robinier (Robinia pseudacacia), le Buddleia (Buddleia davidii) et la Renouée du Japon (Reynoutria japonica). 6.1.1. LES MILIEUX NATURELS Ces trois dernières espèces sont des plantes exotiques invasives subspontanées, le caractère envahissant étant nettement plus développé pour les deux dernières. Elles se rencontrent dans la L’aire d’étude enveloppe une majorité de milieux anthropisés, associés aux voies ferrées et aux majorité des haies de l’aire d’étude. délaissé actuels. Elle ne présente pas d’intérêt biologique particulier, du fait de sa relative banalité dans la région. Deux types d’espaces peuvent être distingués : Cette formation végétale appartient à l’alliance phytosociologique du Rubo-Prunion spinosae.  Les gares de triages, les aires de stockage SNCF et les voies actuelles laissent peu de Formations pré- et post-forestières, la plupart du temps décidues, d'affinités atlantiques ou place à la végétation naturelle spontanée. Seuls les espaces en retrait des voies ou des médioeuropéennes, caractéristiques de la zone de forêts décidues. Il s’agit d’un habitat constitué bâtiments accueillent des formations végétales ouvertes des friches herbacées sur sol d’arbustes et d’arbrisseaux. sablo-calcaire généralement, ou des formations semi-ouvertes des fourrés et haies arbustives. Quelques boisements résiduels de chênaie-charmaie sont également remarqués.

Ces milieux sont rencontrés au niveau de la gare de Nanterre, la gare de Gargenville, la majorité des voies nouvelles entre Mézières-sur-Seine et Mantes-la-Ville et la gare de Mantes-la-Jolie.

 Les berges de la Seine et l’ile Saint-Martin entre Nanterre et Bezons sont occupées par une ripisylve dégradée en bord de rivière puis un ourlet humide en retrait de l’eau libre. Ces habitats se situent sur des secteurs fortement remaniés et perturbés par les activités anthropiques et les aménagements, ils sont considérés en mauvais état de conservation. Le projet longe la Seine sur une grande partie de la zone d’étude. Elle intercepte par trois fois ce cours d’eau. Photographie 14 : Renouée du Japon / Haie arbustive (Source : © Egis Environnement, 2011)

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6.1.1.2. PRAIRIES DES PLAINES MEDIO-EUROPEENNES A FOURRAGES

Code Corine biotope : 38.22 Code EUNIS : E2.22 Années de recensement de l’habitat : 2013

Ces prairies de fauche mésophiles sont des formations herbacées dominées par les graminées (Arrhenatherum elatius, Festuca sp., Dactylis glomerata, etc), adaptées à une fauche régulière. La diversité des cortèges floristiques au sein de cette catégorie est importante, ce qui implique l’hétérogénéité des situations écologiques. Il s'agit d'un habitat communautaire au titre de la Directive Habitat (fiche 6510). Le faciès oligotrophe est également déterminant pour les ZNIEFF et a été observé sur l’aire « troisième voie », avec notamment des espèces comme l’Orchis pyramidale (Anacamptis pyramidalis) et la Laîche en épi (Carex spicata). Sur l’aire du « Petit Photographie 15 : Chênaie acidiphile Nanterre », la présence du Sainfoin cultivé (Onobrychis viciifolia) indique un milieu peu amendé, (Source : © Egis Environnement, 2013) bien qu’on ne puisse parler de prairie oligotrophe.

6.1.1.4. CHENAIE-CHARMAIE

6.1.1.3. CHENAIES ACIDIPHILES MEDIO-EUROPEENNES Code Corine biotope 41.27 Code EUNIS : G1.A17 Années de recensement de l’habitat : 2011 et 2013 Code Corine biotope 41.57 Code EUNIS : G1.87 Années de recensement de l’habitat : 2013 Certains boisements mésophile attenant aux voies ferrées, en particulier au niveau de la gare de Gargenville sont apparentés a la chênaie-charmaie. Forêts acidiphiles médio-européennes dominées par le Chêne sessile (Quercus petraea). Le cortège végétal rencontré se compose de Chêne pédonculé (Quercus robur), Charme (Carpinus Sur la zone étudiée, le Chêne sessile est accompagné du Châtaigner (Castanea sativa), espèce betulus), Noisetier (Corylus avellana), etc. typiquement acidiphile. La composition de la strate herbacée indique également le caractère acide Les strates arbustives et herbacées se composent de Prunellier (Prunus spinosa), Bois de Sainte- du milieu, avec notamment la présence de la Houlque molle (Holcus mollis), de la Laîche à pilules Lucie (Prunus mahaleb), Rosier des champs (Rosa arvensis), Lierre (Hedera helix), Laîche des (Carex pilulifera), de l’Agrostide capillaire (Agrostis capillaris) ou encore de l’Epervière de Savoie bois (Carex sylvatica), Troène (Ligustrum vulgare), Millepertuis velu (Hypericum hirsutum), etc. (Hieracium sabaudum). Elle ne présente pas d’intérêt biologique particulier, du fait de sa relative banalité en Ile-de-France. Plusieurs types de chênaies acidiphiles sont déterminantes pour les ZNIEFF en Île-de-France, c’est notamment le cas des Chênaies acidiphiles à Luzule des bois ou à Myrtille, mais ces faciès n’ont Cette formation végétale appartient à l’alliance phytosociologique du Carpinion betuli. pas été observés sur l’aire d’étude.

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Les berges boisées de la Seine accueillent quelques stations de cardamine impatiente (Cardamine impatiens), espèce végétale protégée en Île-de-France. De par son niveau de dégradation avancé, cette formation végétale présente un intérêt botanique limité.

Photographie 16 : Chênaie-charmaie (Source : ©Egis Environnement, 2011)

6.1.1.5. RIPISYLVE DEGRADEE Photographie 17 : Ripisylve dégradée

(Source : ©Egis Environnement, 2011) Code Corine biotope 44.33

Code EUNIS : G1.213 Années de recensement de l’habitat : 2011 et 2013

6.1.1.6. OURLET HUMIDE Les rives boisées de la Seine abritent des espèces ligneuses banales de l’aulnaie-frênaie dégradée. Cette formation se rencontre également sur les bords de la Mauldre, près de la gare d’Epône. Code Corine biotope 37.71 Code EUNIS : E5.411 Le cortège se compose de Saule blanc (Salix alba), Peuplier noir (Populus nigra), Frêne commun Années de recensement de l’habitat : 2011 et 2013 (Fraxinus excelsior), Aulne glutineux (Alnus glutinosa), Erable sycomore (Acer pseudoplatanus), Erable négundo (Acer negundo), Robinier (Robinia pseudacacia), Bouleau verruqueux (Betula En arrière de la berge de la Seine, ainsi qu’au niveau des discontinuités dans la ripisylve s’installe pendula), Benoite urbaine (Geum urbanum), Ortie dioïque (Urtica dioica), Alliaire (Alliaria petiolata), une formation végétale haute. Cette formation apparentée à une mégaphorbiaie eutrophe etc. comprend la Salicaire (Lythrum salicaria), le Solidage du canada (Solidago canadensis), l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), le Liseron des haies (Calystegia sepium), le Houblon Cette formation végétale se rapproche, par son cortège végétal et son biotope de l’habitat d’intérêt (Humulus lupulus), le Buddleia (Buddleia davidii). communautaire, nommé « Forêt alluviale à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior » (Code Natura 2000 : 91 E0). Ces mégaphorbiaies sont apparentés à l’habitat d’intérêt communautaire nommé « Forêt 6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin» (Code Natura Toutefois, son état de dégradation très avancé, notamment en raison de la forte présence des 2000 : 6430). érables et du robinier, de sa discontinuité au long des berges et des aménagements observés (protection de berges en enrochement) ne permettent pas de la classer comme habitat d’intérêt Elle présente un intérêt biologique particulier, du fait de son inscription comme habitat d’intérêt communautaire. communautaire. Elle est toutefois assez commune dans la région, très commune sur les berges de Seine et surtout très dégradée du fait de la forte dominance du buddleia dans la formation (au  De plus, l’étude SAFEGE (2015) concernant la mise à jour du DLE précise que le critère niveau de l’ile Saint-Martin notamment). Son intérêt biologique est donc limité. habitat manque de précision et n’est pas révélateur pour qualifier le site de Guerville de zone humide. Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 61 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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Cette formation accueille des plantes d’intérêt patrimonial comme le Passerage à feuilles larges Cette formation accueille des populations de plantes invasives notamment l’Ailante (Ailanthus (Lepidium latifolium), le Passerage à feuilles de graminées (Lepidium graminifolium) et l’Agripaume altissima) ainsi que le robinier, cité ci-dessus. cardiaque (Leonurus cardiaca), etc. Ce milieu très dégradé ne présente pas d’intérêt botanique particulier. Il appartient à l’alliance Cette formation végétale appartient à l’alliance phytosociologique de l’Aegopodion podagrariae. phytosociologique du Carpinion betuli.

Photographie 18 : Ourlet humide Photographie 19 : Ormaie-frênaie rudérale

(Source : ©Egis Environnement, 2011) (Source : ©Egis Environnement, 2011)

6.1.1.7. ORMAIE-FRENAIE RUDERALE 6.1.1.8. PLANTATION DE ROBINIERS

Code Corine biotope 41.2 Code Corine biotope 83.324 Code EUNIS : G1.A1 Code EUNIS : G1.C3 Années de recensement de l’habitat : 2011 et 2013 Années de recensement de l’habitat : 2013

Ce boisement se développe sur le site « troisième voie », sur les talus des voies ferrés et le long de Formation boisée d’origine anthropique dominée par le Robinier faux-acacia (Robinia l’A13. Ce milieu forestier est la forme dégradée de la chênaie-charmaie sur sol remanié, nitrophile, pseudoacacia). humide et frais.

On y recense dans la strate arborée, l’Erable sycomore (Acer pseudoplatanus ), l’Orme champêtre (Ulmus minor), le Peuplier d’Italie (Populus nigra italica), le Robinier (Robinia pseudacacia), le Noyer (Juglans regia), etc.

La strate arborescence est composée d’un mélange d’arbustes des fourrés, comme le Noisetier (Corylus avellana), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), la Clématite (Clematis vitalba), etc. La strate herbacée se compose de plantes nitrophiles comme la Bryone dioïque (Bryonia dioica), l’Ortie dioïque (Urtica dioica), la Ronce des bois (Rubus gr. fruticosus), le Lierre terrestre (Glechoma hederacea), etc.

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6.1.1.9. ALIGNEMENT D’ARBRES phase de colonisation. Ici, les friches observées sont essentiellement des friches urbaines ou industrielles, issues de la démolition d’un bâtiment ou du non entretien d’anciennes voies de chemin de fer, comme c’est le cas à Gargenville/Issou. Bien que fortement anthropique, cet habitat Code Corine biotope 84.1 abrite des espèces d’intérêt, comme c’est le cas à Gargenville/Issou où l’on retrouve notamment la Code EUNIS : G5.1 Drave des murailles (Draba muralis) et l’Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea), toutes deux Années de recensement de l’habitat : 2013 protégées à l’échelle régionale.

Formation linéaire issue de la plantation d’essences ligneuses.

6.1.1.10. PETITS BOIS ET BOSQUETS

Code Corine biotope 84.3 Années de recensement de l’habitat : 2013

Formation boisée de petite superficie, généralement issue de la plantation d’essences feuillues. Dans le cas de la zone d’étude, il s’agit essentiellement de petits bosquets de Chênes pédonculés (Quercus robur).

Photographie 20 : Terrain en friche

6.1.1.11. ZONES URBANISEES (Source : ©Egis Environnement, 2013)

Code Corine biotope 86.1 Code EUNIS : J1.1 Années de recensement de l’habitat : 2013 6.1.1.13. FRICHES HERBACEES : ZONES RUDERALES

Zone construite ou bétonnée. Code Corine biotope 87.2 Code EUNIS : E5.12 Années de recensement de l’habitat : 2011

6.1.1.12. TERRAIN EN FRICHE Il s’agit d’un milieu composé de plantes pionnières, rudérales, nitrophiles, à dominance de plantes vivaces et bisannuelles. Ce type de végétation est fréquemment rencontré sur les terrains remaniés récemment, sur un sol sec sableux ou calcaire. Cette formation accueille une bonne part Code Corine biotope 87.1 de plantes de prairies notamment des graminées ubiquistes. Le cortège végétal se compose de Code EUNIS : I1.52 Fromental (Arrhenaterum elatior), Armoise commune (Artemisia vulgaris), Carotte sauvage Années de recensement de l’habitat : 2013 (Daucus carota), Linaire commune (Linaria vulgaris), Cirse des champs, (Cirsium arvense), Panais cultivé (Pastinaca sativa), Verveine officinale (Verbena officinalis), Vipérine commune (Echium Habitat issu de l’abandon récent de pratiques anthropiques, en particulier l’abandon de pratiques vulgare), Mélilot blanc (Melilotus albus), Aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria), etc. agricoles. Cet habitat est donc généralement caractérisé par la présence d’espèces des champs cultivés auxquelles viennent se mélanger des espèces prairiales mais également ligneuses en

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Plusieurs espèces à caractère envahissant ont été observées dans cette formation au long du linéaire d’étude. Il s’agit du Séneçon du cap (Senecio inaequidens), de la Vergerette du canada 6.1.2. LES ZONAGES ENVIRONNEMENTAUX SUR (Conyza canadensis), de l’Arbre à papillon (Buddleja davidii), du Diplotaxe vulgaire (Diplotaxis L’EMPRISE DU PROJET ET SA PERIPHERIE tenuifolia), de l’Onagre bisannuelle (Oenothera biennis), de la Vigne-vierge (Parthenocissus quinquefolia), etc. Ces espèces sont reparties par taches, au long du linéaire, pour des populations globales importantes, notamment pour les trois premières citées. 6.1.2.1. INVENTAIRES DES ZONES SENSIBLES NOTAMMENT LES ESPACES Sur les quelques zones où la roche-mère calcaire est moins profonde (notamment au niveau de la PROTEGES, INVENTORIES ET GERES gare de Gargenville), quelques espèces de pelouses calcaires apparaissent dans la formation. On y rencontre alors le Brome dressé (Bromus erectus), l’Origan commun (Origanum vulgare), le 6.1.2.1.1. RESEAU NATURA 2000 Chardon rolland (Eryngium campestre), etc.

Ces friches accueillent quelques plantes d’intérêt, à savoir la Potentille dressée (Potentilla recta) et Six sites Natura 2000 sont présents dans un rayon de 250 m à 20 km des emprises du projet. Il le Plantain des sables (Plantago scabra). s’agit des sites suivants :

Remarquons enfin le développement de petites populations de Linaire couchée (Linaria supina), Tableau 9 : Sites Natura 2000 identifiés à proximité du projet plante typique des ballasts des voies ferrées. Cette plante est commune dans ce type de milieu mais rare ailleurs dans le département des Yvelines notamment. Du fait de sa relative abondance (Source : SNCF Réseau, 2014) sur ces milieux, elle ne peut pas être considérée comme patrimoniale et ne sera pas prise en Nom Type Localisation compte. Site localisé à environ 60 km à l’Ouest Cette formation végétale, très commune dans la région, ne comporte pas d’intérêt en tant Carrière de Guerville Zone Spéciale de de Paris, en face de la centrale qu’habitat. Elle appartient à l’alliance phytosociologique du Dauco carotae-Melilotion albi. (FR1102013) Conservation électrique de Porcheville

Boucles de Moisson, Zone Spéciale de Site localisé à l’interface du plateau du Guernes et forêt de Conservation Vexin et du Mantois (78) Rosny (FR1112012)

Site localisé dans les départements des Coteaux et Boucles de la Zone Spéciale de Yvelines et du Val d’Oise, à environ 50 Seine (FR1100797) Conservation km au Nord-ouest de Paris

Chiroptères du Vexin Zone Spéciale de Site localisé à environ 1,5 km de l‘aire Français (FR1102015) Conservation d’étude au niveau de Mantes-la-Jolie

Vallée de l’Epte Site localisé dans les départements des Zone Spéciale de francilienne et ses Yvelines et du Val d’Oise, à environ 52 Conservation affluents (FR 1102014) km au Nord-Ouest de Paris

Site localisé dans le département des Étang de Saint Quentin Zone de Protection Yvelines, à environ 24 km au Sud- (FR1110025) Spéciale Ouest de Paris. Photographie 21 : Friche herbacée

(Source : ©Egis Environnement, 2011)

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 Carrière de Guerville (FR1102013) Vingt et un habitats naturels d’intérêts communautaires sont recensés. Sept d’entre eux sont considérés comme des habitats prioritaires. Sept espèces du site sont classées à l’Annexe II de la directive Habitats. Il s’agit d’une ancienne carrière dont les activités d’extraction ont permis le développement de milieux pionniers variés en constante évolution. La carrière est aujourd’hui en cours de réaménagement. Le site est constitué à 55% de rochers intérieurs, d’éboulis rocheux, de dunes  Chiroptères du Vexin Français (FR1102015) intérieures. On trouve également des pelouses sèches, et des steppes (20%), ainsi que des milieux landais (15%). Une espèce végétale, le Sisymbre couché (Sisymbrium supinum), et un habitat Il s’agit d’un réseau de 18 cavités souterraines représentant un des secteurs les plus riches du d’intérêt communautaire (pelouses calcicoles marneuses) ont justifié la proposition de site Natura Bassin parisien concernant la diversité des chiroptères présents en hibernation. Ce site couvre une 2000. superficie totale d’environ 22 ha. La cavité située à proximité du projet est celle de Follainville- Dennemont. Un seul habitat naturel d’intérêt communautaire est recensé, il s’agit de la « Pelouse sèche semi- naturelle et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) », qui se développe sur La cavité de Follainville-Dennemont est une ancienne carrière souterraine de grande taille (environ des affleurements de calcaires argileux. Elle constitue des formations végétales dominées par les 1 000 mètres de galeries) qui présente un intérêt majeur avec une diversité en espèces assez plantes herbacées vivaces, formant un tapis ras plus ou moins ouvert. élevée (9 espèces), grâce à la présence de conditions thermiques assez différentes et favorables à toutes ces espèces.  Boucles de Moisson, Guernes et forêt de Rosny (FR1112012) Cinq espèces de chiroptères présentes sur le site sont inscrites à l’Annexe II de la Directive Habitats et ont justifié le classement du site au titre du réseau Natura 2000 : le Petit rhinolophe, le Ce site est situé au sein d'une zone de méandres de la Seine en aval de l'agglomération Grand rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, le Grand murin et le Murin de Bechstein. parisienne.

La Seine constitue, sur ce secteur, une vallée alluvionnaire particulièrement large. Elle entaille au  Vallée de l’Epte francilienne et ses affluents (FR1102014) nord le plateau calcaire du Vexin français. Les boucles et les boisements attenants de fond de vallée (forêt de Rosny) constituent une entité écologique très favorable à l'avifaune et revêtent une Ce site est situé à l'extrémité Nord-Ouest de l'Île-de-France. La vallée de l'Epte est caractérisée par importance ornithologique primordiale en Île-de-France. Elles comprennent à la fois de grands une agriculture encore largement diversifiée. La conservation d'un système hydraulique naturel a espaces boisés et des plans d'eau régulièrement égrenés le long du fleuve (Sandrancourt, permis de maintenir une bonne qualité de l'eau et des milieux humides remarquables. Ce site Lavacourt, Freneuse) qui accueillent de nombreux oiseaux d'eau. On y observe des habitats rares constitue une entité écologique de grande importance à l'échelle du bassin parisien présentant des (landes, zones steppiques), utilisés par les oiseaux non seulement en période de reproduction mais milieux humides et des coteaux ayant conservé leurs caractères naturels. Ce site est une Zone encore lors des passages prénuptiaux ou postnuptiaux. Spéciale de Conservation de 3 187 ha s’étendant sur les départements des Yvelines et du Val- d’Oise. La présence de ces plans d'eau, parfois de grande superficie (base de loisir de Lavacourt) en fait un dortoir hivernal et une zone d'hivernage d'importance régionale. Cinquante-neuf espèces L'Epte et ses affluents sont caractérisés par la présence d'habitats naturels et d'espèces d’oiseaux recensés sur le site sont inscrites à l’annexe 1 de la directive « Oiseaux » et ont justifié la remarquables (espèces piscicoles, habitats alluviaux). Les coteaux présentent, pour leur part, un désignation du site Natura 2000. Au sein de ce secteur, la ZPS joue un rôle d’accueil particulier ensemble de milieux ouverts ou semi-ouverts d'une grande richesse écologique mais aussi pour 12 espèces, les autres étant des espèces non nicheuses d’occurrence rare, voire accidentelle paysagère.12 habitats d'intérêt communautaire ont été inventoriés et 10 espèces sont inscrites à sur le territoire de la ZPS. l’Annexe II de la Directive Habitats.

 Coteaux et Boucles de la Seine (FR1100797)  Étang de Saint Quentin (FR1110025)

Ce site couvre une superficie d’environ 1 417 ha. Le site est implanté en limite du département de L'étang de Saint-Quentin-en-Yvelines a été créé au XVIIe siècle dans le cadre d'un réseau l'Eure et englobe la dernière boucle de la Seine avant la Normandie. hydraulique destiné à alimenter en eau les fontaines du château de Versailles. L'eau y est amenée par diverses rigoles et aqueducs depuis les étangs de Holonde et de Saint-Hubert en forêt de Ce site est un lieu exceptionnel, riche d'entités écologiques originales calquées sur les unités Rambouillet. Ce site est classé comme Zone de Protection Spéciale au titre de la directive géographiques et présentant, comme elles, des contrastes saisissants. L'intérêt principal de ce site « Oiseaux ». D’une superficie de 80 ha, il est situé dans le département des Yvelines sur les est la grande diversité des habitats naturels, dont certains sont rares, sur une zone géographique communes de Montigny-le-Bretonneux et de Trappes. restreinte ainsi que des espèces végétales en limite de répartition biogéographique.

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Un habitat d’intérêt communautaire est recensé : « Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto-Nanojuncetea ». De plus, 56 espèces d’oiseaux inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » ont également été recensés depuis 1986 dont 19 sont considérées comme « espèces cibles » sur le site Natura 2000.

Ces sites sont localisés sur la carte ci-après.

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Figure 12 : Localisation du projet et des emprises (Source: Egis Environnement, 2016)

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Tableau 10 : ZNIEFF de type I et II localisés aux abords du tracé 6.1.2.1.2. ARRETE PREFECTORAL DE PROTECTION DE BIOTOPE (APPB) (Source : DRIEE - 2013)

L’APPB Le Bout du Monde (FR3800005) recouvre 47 ha. Il s'agit d'une ancienne gravière abandonnée suite à la remontée de la nappe phréatique. Depuis, le site a été reconquis par la Nom Type Localisation végétation. Il constitue actuellement une zone humide riche en saules et en espèces protégées (poissons, oiseaux…). La zone humide ainsi créée subit encore les amples variations du niveau Carrière et coteau de Guerville ZNIEFF de type I Guerville, Mezières-sur-Seine des eaux par l'infiltration dans la nappe et du fait des stations de pompage à proximité. Par Plan d’eau d’Elisabethville ZNIEFF de type I Epône conséquent, les variations importantes du niveau des eaux soumettent le plan d'eau à un changement permanent du biotope. C’est pourquoi la biodiversité y est remarquable. Ce secteur Carrières de Flins ZNIEFF de type I Flins-sur-Seine, Les Mureaux est également classé en ZNIEFF. Lande du Bois de Verneuil ZNIEFF de type I Verneuil-sur-Seine

6.1.2.1.3. RESERVES NATURELLES Plans d’eau de Verneuil – Les ZNIEFF de type I Les Mureaux, Verneuil-sur-Seine, Triel-sur- Mureaux Seine

Une Réserve Naturelle Nationale est située à environ 8 km au Nord de Mantes-la-Jolie : la RNN Ancien hippodrome de la Croix ZNIEFF de type I Saint-Germain-en-Laye des coteaux de la Seine (268 ha). Elle couvre un linéaire de falaises calcaires de 8 km reconnues Dauphine comme les plus importantes du bassin parisien, tant par leur superficie que par leur état de conservation. Berges de la Seine à Nanterre ZNIEFF de type I Nanterre

Deux Réserves Naturelles Régionales sont proches du projet : Bois régional de Verneuil ZNIEFF de type II Les Mureaux, Verneuil-sur-Seine

 le site géologique de Limay Ballastières et zone agricole de ZNIEFF de type II Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine Carrières-sous-Poissy Ce site abrite une ancienne carrière présentant un intérêt majeur pour sa diversité ornithologique et Forêt de Saint-Germain-en- ZNIEFF de type II Saint-Germain-en-Laye végétale, et se distingue aussi par ses habitats naturels (milieux calcicoles et humides). Laye  la Boucle de Moisson  Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) Elle est située à Moisson et Mousseaux-sur-Seine et recouvre 316 ha. Elle présente une grande richesse ornithologique (dont des espèces nicheuses) et botanique, et comprend de grands espaces boisés et des habitats rares (landes, zones steppiques). Une ZICO est localisée à l’Ouest de Mantes-la-Jolie. Il s’agit de la Boucle de Moisson (FR 1112012) recouvrant 6 027 ha. Ce milieu, caractérisé par ses zones humides, sa forêt et sa grande lande à Callune, permet la halte de nombreux oiseaux (pour la reproduction, l’hibernation, 6.1.2.1.4. ESPACES NATURELS INVENTORIES l’alimentation…).

 Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)

Au total, 7 ZNIEFF de type I et 3 ZNIEFF de type II sont localisés aux abords du tracé. Il s’agit des sites suivants :

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Figure 13 : Carte de zonage des milieux naturels dans le périmètre global du projet (Source: Egis Environnement, 2016)

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et pétiolées, les caulinaires sont nombreuses, ovales, sessiles et embrassantes. Ses fleurs sont 6.2. CARACTERISTIQUES ET ETAT DE petites, discrètes, de 2,5 à 3 mm de largeur, regroupées en grappe condensée, s'allongeant après CONSERVATION DES ESPECES PROTEGEES la floraison. Les sépales sont poilus, bien plus courts que les pétales qui sont blancs et entiers. Ses fruit correspondent à des silicules de 3 à 6 mm, oblongues-elliptiques, glabres, surmontées du style CONCERNEES très court et contenant 6-8 graines non ailées et brunâtres. La floraison de la Drave des murailles d’étale d’avril à juin.

 Biologie / Écologie 6.2.1. ESPECES VEGETALES Cette plante se retrouve sur les rochers et les rocailles, plutôt sur calcaire, ainsi que sur les talus des haies sèches et des bois clairs. Elle est observée généralement en dessous de 600 m 6.2.1.1. DRAVE DES MURAILLES d'altitude. Elle occupe ainsi les groupements de pelouses rases et ouvertes des Thero- Brachypodietea et des Sedo-Scleranthetea.

Nom vernaculaire : Drave des murailles

Nom scientifique : Draba muralis L., 1753 Statuts de protection et de patrimonialité de la Drave des murailles

Classification : Equisetopsida, Brassicales, Brassicaceae Tableau 11 : Statuts de protection et de patrimonialité de la Drave des murailles

(Source : Egis Environnement, 2014)

Statut Statut Statut Statut régional mondial européen national

Statut de Espèce protégée en Ile-de- / / / protection France : article 1

Espèces végétales Statut de Aucun statut déterminantes : Catégorie 1-1 dans la Liste / / LR : VU D2 patrimonialité Rouge UICN Espèce très rare en Ile-de-France

Légende : - Protection nationale : Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire - Version consolidée au 08 juin 2013. - Protection régionale : Arrêté du 11 mars 1991 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Ile-de- France complétant la liste nationale. Photographie 22 : Drave des murailles (source : Systra) - Directive « Habitats Faune-Flore » : Annexe II : Espèce d’intérêt communautaire. Annexe IV : Liste des espèces devant être strictement protégées. - Liste rouge : DD : données insuffisantes (espèce pour laquelle l’évaluation n’a pu être réalisée faute de données suffisantes), LC = Préoccupation mineure, NT = Quasi menacé, VU = Vulnérable, EN : en danger, CR : en danger critique d’extinction, EX : espèce éteinte sur la zone considérée, NA : non applicable, espèce non soumise à Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de la Drave des murailles l’évaluation. D2 = population très petite et restreinte (nombre de localités ≤ 5). - Catégories des espèces déterminantes en Ile-de-France :  Description o Catégorie 1-1 : espèces déterminantes observées depuis 1980 o Catégorie 1-2 : espèces déterminantes non revues depuis 1980 ou présumées disparues o Catégorie 2 : espèces déterminantes soumises à des restrictions géographiques La Drave des murailles est une petite plante annuelle (thérophyte) de 10 à 40 cm de hauteur. Sa o Catégorie 3-1 : espèces déterminantes des milieux anthropisés observées depuis 1980 tige est dressée, presque simple, pubescente, à poils étoilés, surtout vers le bas de la tige. Ses o Catégorie 3-2 : espèces déterminantes des milieux anthropisés non revues depuis 1980 ou présumées feuilles sont simples, à poils étoilés, entières ou dentées, les radicales sont en rosette, oblongues disparues Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 70 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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Répartition géographique de la Drave des murailles et information sur son état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition nationale

Carte 3 : Répartition régionale de la Drave des murailles

(Source : CBNBP, 2016)

 Répartition régionale

La Drave des murailles est considérée rare en Ile-de-France, ses populations sont très petites et restreintes d’après la liste rouge régionale. Historiquement, la Drave des murailles était considérée Carte 2 : Répartition nationale de la Drave des murailles exceptionnelle en Ile-de-France, parfois même supposée disparue ; sur cette base, elle semble être en expansion. Localement, abondante en boucle de Moisson et en boucle de Saint-Germain- (Source : INPN, 2016) en-Laye sur alluvions sèches remaniées.

 Répartition sur la zone d’étude

La Drave des murailles a été observée à Issou dans une friche au milieu des voies de chemin de fer désaffectées. Les inventaires pré-chantier du printemps 2016 ont mis en évidence une présence plus importante. En effet, un total de 1300 pieds a été comptabilisé sur l’emprise de Gargenville pour moitié sur les anciennes voies ferrées, et pour moitié sur le chemin forestier (cf carte ci-dessous).

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L’emplacement initial du parking du bâtiment PRS (poste d'aiguillage tout relais à transit souple) et du bassin de décantation (phase travaux) prévoyait la destruction d’environ 80 % de la population de Drave des murailles.

Suite à ce constat, SNCF Réseau a souhaité ajuster le projet pour éviter autant que possible de détruire ces stations d’espèces protégées. Cf. Partie 7.1 Mesures d’évitement.

 Dégradation de l’habitat

L’habitat favorable au développement de la Drave a été cartographié en se basant sur l’écologie de l’espèce. Les zones favorables à l’espèce sont le chemin forestier, et les zones sèches de friches ferroviaires et de ballast abandonné.

Carte 4 : Localisation des stations de Drave des murailles suite à l’inventaire pré-chantier de 2016 et localisation initiale du projet

Menaces pesant sur la Drave des murailles et impacts du projet sur sa conservation

 Menaces

La Drave des murailles est victime de la fermeture des milieux et, plus souvent, de leur dégradation.

 Impacts du projet  Destruction d’individus Carte 5 : Localisation de la zone favorable à la Drave des murailles.

Lors des inventaires pré-chantier de 2016, il a été observé une population beaucoup plus Avant l’adaptation du projet à la présence de la Drave des murailles, l’impact surfacique sur importante que celle observée en 2013 et qui ne devait pas être impactée directement. l’habitat de la Drave des murailles est 5170 m2, soit 31 % de l’habitat favorable.

En effet, ce dernier inventaire a mis en lumière la présence de 1310 pieds de Drave des murailles  Développement d’espèces invasives au sein des emprises de Gargenville/Issou.

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Aucune station d’espèce exotique envahissante ne se développe à proximité de la station de Drave oreillettes ciliées. L’inflorescence de cette cardamine forme une grappe de fleurs blanches très des murailles. Les emprises travaux étant éloignée de la station, les risques de développement petites, à pétales étroits, de 2 à 3 mm de longueur, souvent avortés et dépassant peu le calice. d’espèces invasives sont considérés faibles voire négligeables. La grappe fructifère est longue en fin de floraison. Ses fruits forment des siliques ascendantes puis étalées, à bec grêle, à valve élastique et projetant les graines à distance au moindre contact. La 6.2.1.2. CARDAMINE IMPATIENTE Cardamine impatiente fleurit de mai à juillet.

 Biologie / Écologie Nom vernaculaire : Cardamine impatiente Il s’agit d’une espèce sciaphile, mésophile, occupant des sols riches dans les bois frais, les ravins, Nom scientifique : Cardamine impatiens L., 1753 les coupes forestières et les chemins forestiers. Elle est présente aux étages collinéen et montagnard, jusqu'à 1600 m on peut ainsi l’observer dans les groupements forestiers de type Classification : Equisetopsida, Brassicales, Brassicaceae hêtraies pures ou hêtraies-sapinières du Fagion sylvaticae, hêtraies-charmaies du Carpinion betuli et forêts de pente sur éboulis du Lunario-Acerion.

Statuts de protection et de patrimonialité de la Cardamine impatiente

Tableau 12 : Statuts de protection et de patrimonialité de la Cardamine impatiente (Source : Egis Environnement, 2014)

Statut Statut Statut Statut régional mondial européen national

Statut de Espèce protégée en Ile-de- / / / protection France : article 1

Espèces végétales déterminantes : Catégorie 3-1 Statut de Aucun statut dans la Liste / / LR : LC patrimonialité Rouge UICN Espèce Assez rare en Ile-de- France

Photographie 23 : Cardamine impatiente Légende : - Protection nationale : Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire - Version consolidée au 08 juin 2013. (Source : Egis Environnement, 2014) - Protection régionale : Arrêté du 11 mars 1991 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Ile-de- France complétant la liste nationale. - Directive « Habitats Faune-Flore » : Annexe II : Espèce d’intérêt communautaire. Annexe IV : Liste des espèces devant être strictement protégées. Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de la Cardamine impatiente - Liste rouge : DD : données insuffisantes (espèce pour laquelle l’évaluation n’a pu être réalisée faute de données suffisantes), LC = Préoccupation mineure, NT = Quasi menacé, VU = Vulnérable, EN : en danger, CR : en danger critique d’extinction, EX : espèce éteinte sur la zone considérée, NA : non applicable, espèce non soumise à  Description l’évaluation. D2 = population très petite et restreinte (nombre de localités ≤ 5). - Catégories des espèces déterminantes en Ile-de-France : La Cardamine impatiente est une plante annuelle ou bisannuelle, glabre munie d’une racine o Catégorie 1-1 : espèces déterminantes observées depuis 1980 o Catégorie 1-2 : espèces déterminantes non revues depuis 1980 ou présumées disparues pivotante. Sa tige peut atteindre 30 à 70 cm de hauteur, elle est striée et très feuillée. Ses feuilles o Catégorie 2 : espèces déterminantes soumises à des restrictions géographiques sont pennatiséquées à folioles nombreuses (11 à 19), ovales ou lancéolées, incisées-dentées et o Catégorie 3-1 : espèces déterminantes des milieux anthropisés observées depuis 1980 pétiolulées. Ses feuilles basales sont en rosette, les caulinaires sont embrassantes grâce à 2 Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 73 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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o Catégorie 3-2 : espèces déterminantes des milieux anthropisés non revues depuis 1980 ou présumées disparues

Répartition géographique de la Cardamine impatiente et information sur son état de conservation aux niveaux national, régional et local

 Répartition nationale

Carte 7 : Répartition régionale de la Cardamine impatiente

(Source : CBNBP, 2016)

 Répartition sur la zone d’étude

Carte 6 : Répartition nationale de la Cardamine impatiente Une station de Cardamine impatiente a été observée sur l’Ile Saint-Martin à Bezons, à 70 mètres de l’emprise travaux. (Source : INPN, 2016) Deux stations de Cardamine impatiente ont été identifiées sur la commune de Nanterre au niveau des berges face à l’Ile-Saint-Martin. Une des stations se trouve dans l’emprise travaux, la seconde est éloignée de plus de 50 mètres.  Répartition régionale Une station a été observée sur la commune de Mantes-la-Ville au sein de la ripisylve en lisière de Cette plante est considérée Assez rare en Ile-de-France. La Cardamine impatiente est en chemin. Elle se trouve à quelques mètres de l’emprise travaux. expansion en Ile-de-France où l’artificialisation croissante des berges ne semble pas l’affecter.

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Menaces pesant sur la Cardamine impatiente et impacts du projet sur sa conservation 6.2.1.3. OROBANCHE POURPRE  Menaces Nom vernaculaire : Orobanche pourpre L'exploitation et le drainage des forêts hygrophiles sont les principales menaces qui pèsent sur la Cardamine impatiente. Nom scientifique : Phelipanche purpurea (Jacq.) Soják, 1972

 Impacts du projet Classification : Equisetopsida, Lamiales, Orobanchaceae

 Destruction d’individus

La station de l’Ile Saint-Martin à Bezons ne sera pas impactée directement par les travaux car elle est assez éloignée de l’emprise travaux. Cependant, il persiste des risques de destruction en cas de divagation des engins de chantier.

La station de Nanterre située dans l’emprise travaux sera impactée directement par l’estacade. La seconde station sera préservée de tout impact sauf en cas de divagation des engins de chantier.

La station de Mantes-la-Ville se situe à proximité de l’emprise travaux et risque de subir des impacts directs de destruction.

 Dégradation de l’habitat

Les stations de Nanterre et de Mantes-la-Ville pourront subir des dégradations de l’habitat de la Cardamine impatiente, notamment au niveau de la ripisylve.

 Développement d’espèces invasives Risque de colonisation des espaces terrassés par des espèces invasives durant la phase travaux. Photographie 24 : Orobanche pourpre En raison de leur caractère pionnier, les espèces exotiques envahissantes sont en effet susceptibles de venir coloniser les terrains remaniés, de développer de nouveaux foyers et ainsi de (Source : Systra, 2016) venir concurrencer les espèces floristiques indigènes, et particulièrement les espèces protégées identifiées. Principaux éléments pertinents liés à la biologie et à l’écologie de l’Orobanche pourpre

Les impacts peuvent alors s’exercer à différentes échelles et souvent de façon simultanée. De  Description manière générale, les espèces invasives sont capables de modifier considérablement les Ce géophyte bulbeux est parasite de l’Achillea millefolium, mais peut parfois parasiter d'autres conditions abiotiques initiales et notamment les flux de nutriments au sein de l’écosystème. Elles composées majoritairement du genre Achillea. Sa floraison se fait généralement de juin à juillet. conduisent à la formation de tapis monospécifiques qui recouvrent la végétation initiale à des degrés divers, altèrent la composition des communautés végétales en changeant l’abondance Cette plante bisannuelle mesurant généralement de 15 à 40 centimètres, dépourvue de relative d’espèces indigènes (appauvrissement, compétition interspécifique avec des espèces chlorophylle, possède une tige simple dressée bleu violacé plus ou moins charnue, épaissie- protégées, rares ou menacées, …) et leur dynamique dans les successions végétales. bulbeuse à la base. Ses feuilles sont réduites à des écailles alternes, ovales, longues de deux À titre d’exemple, les racines de la Renouée du Japon produisent des composés chimiques centimètres en moyenne, surtout présentes vers la base de la tige. L’Orobanche pourpre possède des fleurs sessiles, disposées en épi, poilues glanduleuses accompagnées de trois bractées (deux phytotoxiques, antifongiques et antibactériens qui empêchent le développement des autres latérales et une frontale). Le calice est poilu glanduleux, à quatre ou cinq divisions aiguës, dont une espèces, ce qui en fait de redoutables compétitrices. division est généralement plus petite. La corolle bleu violacé est plus longue que le calice (18 à Deux stations de stations de Renouée du Japon ont été observées à proximité de la station de 25 millimètres de longueur), et possède des lobes généralement aigus. Les étamines, au nombre Cardamine impatiente sur Mantes-la-Ville le long de la ripisylve. de quatre (dont deux plus courtes que les deux autres), sont insérées légèrement sous le milieu du tube de la corolle.

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Statut Statut Statut Statut régional mondial européen national  Biologie / Écologie Espèces végétales déterminantes : L’Orobanche pourpre est un Géophyte bulbeux qui fleurit en Juin – Juillet, qui est barochore et Statut de Aucun statut Catégorie 1-1 autogame (l’entomogamie est plausible mais jamais prouvée scientifiquement) dans la Liste / / Liste rouge : EN patrimonialité Rouge UICN Il s’agit d’une espèce sciaphile, mésophile, occupant des sols riches dans les bois frais, les ravins, Espèce très rare en Ile-de-France les coupes forestières et les chemins forestiers. Elle est présente aux étages collinéen et montagnard, jusqu'à 1600 m on peut ainsi l’observer dans les groupements forestiers de type Légende : hêtraies pures ou hêtraies-sapinières du Fagion sylvaticae, hêtraies-charmaies du Carpinion betuli - Protection nationale : Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du et forêts de pente sur éboulis du Lunario-Acerion. territoire - Version consolidée au 08 juin 2013. - Protection régionale : Arrêté du 11 mars 1991 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Ile-de- Cette espèce est présente sous un climat subocéanique, des zones de plaines aux zones France complétant la liste nationale. - Directive « Habitats Faune-Flore » : Annexe II : Espèce d’intérêt communautaire. Annexe IV : Liste des espèces montagnardes. Elle se développe dans des zones assez ensoleillées (statut intermédiaire entre devant être strictement protégées. hémihéliophiles et héliophiles) et des contextes relativement chaud et sec (sols mésoxériques et - Liste rouge : DD : données insuffisantes (espèce pour laquelle l’évaluation n’a pu être réalisée faute de données atmosphère intermédiaire entre aéromésoxérophiles et aéromésohydrique). Du point de vue de la suffisantes), LC = Préoccupation mineure, NT = Quasi menacé, VU = Vulnérable, EN : en danger, CR : en danger critique d’extinction, EX : espèce éteinte sur la zone considérée, NA : non applicable, espèce non soumise à qualité des sols, l’espèce est neutrocline (pH>5.5) et pousse sur des sols assez pauvres en azote l’évaluation. D2 = population très petite et restreinte (nombre de localités ≤ 5). (espèce mésooligotrophile). - Catégories des espèces déterminantes en Ile-de-France : o Catégorie 1-1 : espèces déterminantes observées depuis 1980 On la retrouve en général sur des sols sableux et du point de vue de la matière organique, sur des o Catégorie 1-2 : espèces déterminantes non revues depuis 1980 ou présumées disparues o Catégorie 2 : espèces déterminantes soumises à des restrictions géographiques sols de type mull acide. Enfin, on peut noter que cette espèce ne tolère pas la présence de sel. o Catégorie 3-1 : espèces déterminantes des milieux anthropisés observées depuis 1980 o Catégorie 3-2 : espèces déterminantes des milieux anthropisés non revues depuis 1980 ou présumées Ce taxon est généralement observé au niveau de végétations relevant de l’ordre des disparues Arrhenatheretalia elatioris (végétation prairiale fauchée, mésotrophe à eutrophe).

Toutefois, l’Orobanche pourpre est une espèce qui se développe dans différents types d’habitats. L’espèce est en effet présente dans des friches sèches sableuses, des pelouses calcicoles et dans des prairies de fauche sèches. On la retrouve également dans des jachères et des friches culturales en terrain sablonneux.

Notons également que l’espèce tolère dans une certaine mesure la rudéralisation. On la retrouve parfois sur des zones remblayées.

Statuts de protection et de patrimonialité de l’Orobanche pourpre

Tableau 13 : Statuts de protection et de patrimonialité de l’Orobanche pourpre (Source : Systra, 2016)

Statut Statut Statut Statut régional mondial européen national

Statut de Espèce protégée en Ile-de- / / / protection France : article 1

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Répartition géographique de l’Orobanche pourpre et information sur son état de dans 31 communes franciliennes pour un total de 48 stations. Elle est toutefois en régression dans conservation aux niveaux national, régional et local la région.

 Répartition nationale

Carte 9 : Localisation des stations récentes et anciennes par commune en Île-de-France (en cercle plein les communes à stations revues après 2000, en cercle vide les communes à stations non revues depuis 2000) (source : FLORA)

 Répartition sur la zone d’étude

15 pieds d’Orobanche pourpre ont été notés dans la partie nord de la friche des emprises ferroviaires de Gargenville / Issou, totalisant 3 stations.

Carte 8 : Répartition nationale de l’Orobanche pourpre

(Source : INPN, 2016)

 Répartition régionale

L’Orobanche pourpre était historiquement présente le long de la vallée de la Seine. On la signalait aussi ponctuellement dans les vallées de la Juine, de l’Oise, de l’Essonne et du Loing. Elle est actuellement rencontrée régulièrement dans la basse vallée de la Seine, au nord-ouest des Yvelines autour de Mantes-la-Jolie. On la trouve aussi le long de la Seine dans le sud de la Seine- et-Marne, surtout dans le secteur de Fontainebleau. Depuis 2000, l’espèce a ainsi été observée

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Suite à ce constat, SNCF Réseau a souhaité ajuster l’emplacement du réseau de piste pour éviter autant que possible de détruire les pieds d’Orobanche pourpre. Cf. Partie 7.1 Mesures d’évitement.

 Dégradation de l’habitat

Le passage des engins de chantier, notamment au niveau de l’entrée du site (rue de la Gare à Issou), remet en cause la qualité de l’habitat dans lequel 2 pieds d’Orobanche pourpre ont été notés.

Des mesures d’évitement (adaptation des pistes chantier) et de réduction (gestion du risque de pollution) sont proposées au profit de l’habitat de cette espèce en partie 7.

 Développement d’espèces invasives

Aucune station d’espèce exotique envahissante ne se développe à proximité de la station de Drave des murailles. Les emprises travaux étant éloignée de la station, les risques de développement d’espèces invasives sont considérés faibles voire négligeables.

6.2.2. LA FLORE REMARQUABLE

La flore remarquable non protégée subira également des impacts, ils sont détaillés dans le tableau suivant :

Tableau 14 : Effets directs du projet en phase travaux sur les espèces végétales remarquables Carte 10 : Répartition Identification de l’Orobanche pourpre suite à l’inventaire pré-chantier de Risque de 2016 (source Systra 2016) Nom Statut Localisation destruction Menaces pesant sur L’Orobanche pourpre et impacts du projet sur sa conservation Potentille Rare 20 pieds en gare de Gargenville Faible dressée  Menaces 20 pieds au pont des Anglais sur Pariétaire Très rare l’ile Saint-Martin, une autre station Fort Les principales menaces recensées sur les stations franciliennes sont la fermeture du milieu par un officinale développement des graminées et/ou une colonisation par les ligneux, l’intensification ou la reprise plus en amont d’une activité agricole pour les stations en jachères ou en bord de champ, la rudéralisation du Passerage à Très rare 100 pieds sur l’Ile Saint-Martin Faible milieu, le développement d’espèces exotiques envahissantes et l’extension urbaine pour les larges feuilles stations situées dans des zones de délaissés et les bords de routes. Souchet 1 pied en amont du pont sur l’ile Extrêmement rare Faible  Impacts du projet vigoureux Saint-Martin Agripaume 1 pied sous le pont en berge  Destruction d’individus En danger Assez fort cardiaque droite La destruction de pieds d’Orobanche pourpre concernerait les pistes d’accès en phase travaux. 3 Friches sèches, sur le site de Œillet prolifère Très rare Faible pieds d’Orobanches, sur 15 identifiés serait détruits par les pistes travaux. Gargenville/Issou

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Risque de Nom Statut Localisation destruction Aristoloche Sur les berges de la Seine à Assez rare Fort 6.3. HIERARCHISATION DES ENJEUX clématite Nanterre Au sein d’une pelouse en bordure Laîche de la route longeant la voie de L’évaluation des enjeux écologiques tient compte des enjeux fonctionnels (par exemple : zones Assez rare Faible printanière chemin de fer à Guerville (3eme nodales, corridors écologiques) et des enjeux patrimoniaux (degré de rareté des espèces et/ou voie) statut de conservation). Dans une prairie de fauche en La Drave des murailles, l’Orobanche pourpre et la Cardamine impatiente sont considérées en Sainfoin cultivé Rare bordure de la voie de chemin de Fort enjeu assez fort en raison de leur statut de protection régionale. fer à Nanterre Séneçon Petite population en bordure de La Cardamine impatiente est largement présente de part et d’autre de du projet dans sa traversée Assez rare Faible visqueux route à Guerville (3ème voie) de la Seine. La plus grande station a été observée sur la berge sud de la Seine (commune de Nanterre). De plus l’espèce est présente sur une berge de l’Ile Saint-Martin. Passerage à 5 pieds ont été observés sous le feuilles de Très rare pont des Anglais sur la berge Faible graminées gauche (côté Nanterre) Sur les berges de la Seine à Torilis noueuse Assez rare Assez fort Nanterre

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Une autre station de Cardamine est présente au niveau de la commune de Mante-la-Ville. C’est une petite station de quelques pieds observée à quelques mètres de la berge.

La Drave des murailles et l’Orobanche pourpre sont présentes au niveau de la commune d’Issou (gare de Gargenville). Dans la version initiale du projet, avant adaptation, l’impact du projet sur ces espèces est jugé fort.

L’ensemble des enjeux floristiques est compilé dans l’atlas cartographique en annexe de ce dossier.

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Enjeux et Impacts du Impacts du Espèces Enjeux Demande état de Échelle de projet en projet en Impact protégées écologiques de 6.4. SYNTHESE DES IMPACTS DU PROJET SUR LES conservation protection phase phase global brut recensées sur le site dérogation ESPECES VEGETALES régional chantier d’exploitation

Très rare / Destruction Non (car de 3 pieds Destruction Orobanche Friche impact Trois espèces végétales protégées font l’objet d’une analyse des impacts bruts du projet. EN en danger sur 15 pieds Impact nul en de pieds pourpre négligeable d’extinction Régionale identifiés phase (Phelipanche suite aux Enjeu Assez d’exploitation purpurea) Impact mesures Enjeux et Impacts du Impacts du fort Espèces Enjeux Demande Enjeu Assez Impact assez fort d’évitement) état de Échelle de projet en projet en Impact protégées écologiques de fort assez fort conservation protection phase phase global brut recensées sur le site dérogation régional chantier d’exploitation

Station de Nanterre La station de Cardamine impatiente de l’Ile Saint-Martin à Bezons sera préservée de toute impactée destruction directe pendant les travaux ou durant la phase d’exploitation de RER : l’impact brut par une Restauration (avant mesures) est alors Négligeable à Faible pour cette station. estacade de l’emprise travaux. Les stations de Nanterre seront impactées directement pendant les travaux. L’habitat de la Destruction Destruction directe et Gestion des Cardamine impatiente risquera d’être dégradé : l’impact brut (avant mesures) est considéré Assez Milieux directe de la Assez rare risque de espèces artificialisés, population. fort. / dégradation invasives. Cardamine ripisylves de LC de l’habitat impatiente la Seine. Risque de Préoccupation Régionale Oui La station de Cardamine impatiente de Mantes-la-Ville se trouve à proximité de l’emprise des (Cardamine Population Recolonisation mineure dégradation travaux et sera potentiellement impactée si aucune mise en défens n’est réalisée: l’impact brut impatiens) réduite. Présence possible de la de l’habitat. d’espèces zone (avant mesures) pour cette station est considéré comme Assez fort. Enjeu Moyen invasives restaurée Enjeu Moyen Impact pouvant se (ripisylve). En ce qui concerne la Drave des murailles, les inventaires pré-chantier de mai 2016 au sein du site développer Assez fort dans les Impact de Gargenville ont mis à jour la présence d’une population en forte expansion avec 1310 pieds. emprises Négligeable à Dans la version initiale du projet, celui-ci impacterait fortement la population avec la destruction de travaux. Faible 1065 pieds. L’impact brut (avant mesures) est donc Assez fort.

Impact Assez fort L’Orobanche pourpre est concernée par les pistes travaux du projet en phase chantier. L’impact global brut du projet sur l’espèce est qualifié d’assez fort avant la mise en place des mesures d’évitement. Destruction Destruction de de 80 % de 80 % de la L’ensemble des impacts sur la flore et les habitats est compilé dans l’atlas cartographique, en Destruction la population annexe de ce dossier. de 80 % de population dans la Très rare la dans la / Milieux population version initiale Drave des version VU artificialisés. dans la du projet murailles initiale du Vulnérable Régionale version Oui (Draba projet initiale du Dégradation muralis) Enjeu Assez projet partielle des Enjeu Assez fort Dégradation habitats. fort de l’habitat Impact assez fort Impact Impact modéré Assez fort

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Carte 11 : Location des impacts significatifs sur la Cardamine impatiente au niveau de la berge de Seine à Nanterre (zoom avec station impactée) Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 83 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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Carte 12 : Location des impacts (après application de la mesure d’évitement) sur la Drave des murailles au niveau du secteur de Gargenville

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de chantier sur le site de La Défense : vérification que ces projets entrent dans le cadre réglementaire de l’analyse des effets cumulés ; 6.5. IMPACTS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS  recherche bibliographique des projets entrant dans le cadre réglementaire des effets CONNUS cumulés, qui n’auraient pas été identifiés par le biais des deux réflexions précédentes : consultation des sites Internet du CGEDD, CGDD, Préfecture, DDT, DRIEE, etc.

Parmi ces projets, ont été distingués : 6.5.1.1. CONTEXTE REGLEMENTAIRE  les projets entrant strictement dans le champ d’application des effets cumulés : ces projets L’article R122-5 II 4° du code de l’environnement précise les projets à intégrer dans l’analyse. Il sont ceux qui, lors du dépôt de l’étude d’impact (ou dans le cas présent du dossier Loi sur s’agit des projets qui : l’eau – soit à la date de juin 2014) :

 ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre d’article R214-6 du code de  « ― ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une l’environnement et d’une enquête publique ; enquête publique ;

 ont fait l’objet d’une étude d’impact et d’un avis de l’autorité environnementale publié.  ― ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du Code de l’environnement et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'État compétente en matière Le code précise que la date à retenir pour ces projets est la date de dépôt de l’étude d’impact pour d'environnement a été rendu public. » ; avis de l’Autorité environnementale : ce point constitue une réelle difficulté puisque l’étude d’impact est ainsi susceptible d’évoluer jusqu’au dépôt du dossier. Il est donc nécessaire d’anticiper sur les  les projets susceptibles d’entrer dans le champ d’application des effets cumulés à court projets en cours dont la demande d’autorisation est susceptible d’être déposée dans la même terme. temporalité que le projet. À l’issue de cette collecte, 34 projets de nature très diverse étaient recensés comme pouvant Ne sont pas considérés comme "autres projets connus" ceux qui sont abandonnés par leur maître éventuellement faire l’objet d’une analyse des effets cumulés avec le projet EOLE : il s’agissait d’ouvrage, ceux pour lesquels l’autorisation est devenue caduque ainsi que ceux qui sont réalisés principalement de projets d’infrastructures de transport (routier ou ferroviaire) et des opérations (ces derniers étant intégrés à l’analyse de l’état initial du projet). d’urbanisme et d’aménagement urbain (Zone d’Aménagement Concerté, parc d’activités, grand équipement, …). Lors de l’élaboration de l’étude d’impact du projet Eole en 2011, dans le cadre du dossier d’enquête publique préalable à la DUP, cette obligation n’existait pas sur le plan réglementaire Cette liste comportait des doublons, certains projets étant identifiés à plusieurs titres, par exemple (bien qu’elle ait été anticipée par une analyse des autres projets susceptibles d’être réalisés). au travers d’une étude d’impact et d’un dossier de demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau L’étude d’impact a donc fait l’objet d’une mise à jour en 2014. (c’est le cas notamment du projet de désaturation de la ligne 13 du métro par le prolongement de la ligne 14).

6.5.1.2. METHODOLOGIE DE SELECTION DES PROJETS CONNUS POUR Une analyse sélective de cette liste a ensuite été conduite selon les critères de localisation et de fonctionnalité vis-à-vis du projet Eole : c’est en croisant ces deux paramètres que le choix des L ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC LE PROJET ’ EOLE projets à traiter au titre de l’analyse des effets cumulés a été réalisé.

La sélection des projets a été réalisée de la façon suivante : Globalement, c’est la proximité ou la position d’interface avec le projet EOLE qui a été le facteur prépondérant de sélection.  analyse de l’avancement des projets qui avaient été détectés dans le cadre de l’étude d’impact initiale comme devant être analysés au titre des effets cumulés : cette analyse a Le tableau suivant identifie une liste optimisée des projets identifiés pour l’analyse des effets consisté à vérifier que ces projets entrent toujours dans le cadre réglementaire de l’analyse cumulés. des effets cumulés ;

 analyse des projets étudiés dans le cadre des diverses réflexions menées sur les interfaces entre les différents projets prévus sur le tracé et notamment la coordination des circulations

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Tableau 15 : Liste des projets identifiés pour l’analyse des effets cumulés

Date 6.5.1.3. METHODOLOGIE D’ANALYSE DES IMPACTS CUMULES Projets connus sélectionnés Maître d'ouvrage livraison du projet d’avis AE La notion d’effets cumulés recouvre l’addition, dans le temps ou dans l’espace, d’effets directs ou STIF et RATP 23/11/2011 indirects issus d’un ou de plusieurs projets et concernant la même entité (ressources, populations Prolongement de la ligne 14 du métro 2017 pour le tronçon ou communautés humaines ou naturelles, écosystèmes, activités, …). Elle inclut aussi la notion de parisien jusqu'à Saint-Ouen (93) Saint-Lazare STIF et RATP 11/12/2013 synergie entre effets.

Prolongement du T1 de Bobigny à Val-de- Conseil Général Seine-Saint- Les effets cumulés sont le résultat de toutes les actions passées, présentes et à venir (projets, 15/05/2013 Fin 2017 Fontenay Denis et RATP programmes, …) qui affectent une entité. L’incrémentation découle d’actions individuelles mineures mais qui peuvent être globalement importantes : Projet de construction du Stade Arena 92 29/05/2011 Société Racing Arena 2016 (Nanterre) 08/08/2013  des impacts élémentaires faibles de différents projets (par exemple des impacts Projet de construction « Campus La Société SILIC 20/07/2013 2017 secondaires ou indirects), mais cumulés dans le temps ou dans l’espace, ou cumulés aux Défense » (Nanterre) problèmes environnementaux déjà existants, peuvent engendrer des incidences notables ; 10/06/2011 Projet Hermitage (Courbevoie) Hermitage Immobilier 06/09/2011  de cumul d’impacts peut avoir plus de conséquences qu’une simple juxtaposition des 2019 Bouygues Bâtiment Île-de- impacts élémentaires de différents projets (notion de synergie, effet décuplé). Desserte fluviale du chantier Hermitage 24/01/2014 France C’est donc une notion complexe qui nécessite une approche globale des incidences sur Projet de construction de la tour 2 l’environnement : approche territoriale, approche temporelle, approche par entité / ressource 2 SCI Tour Air 14/02/2011 2017 Air (Courbevoie) impactée, approche multi-projets. Projet de la Tour Trinity (Courbevoie et SCI Trinity Défense 02/02/2012 2017 Puteaux) Ville de Nanterre et 6.5.1.4. EVALUATION DES IMPACTS CUMULES POUR LA FLORE Projet d’Aménagement des quartiers Société d’économie mixte de 15/06/2012 Non renseigné Chemin de l'Ile et République (Nanterre) Nanterre – SEMNA Les 16 projets ont fait l’objet de regroupements pour simplifier l’analyse. Trois types de projets sont Construction de la tour Alto (Courbevoie) Société VA N°1 22/05/2013 2016 mis en exergue, sur 4 secteurs. Ils sont présentés dans le tableau suivant. Projet de construction de la Tour Phare Société Unibail-Rodamco 26/04/2010 2018 (Puteaux) ZAC des Provinces Françaises (Nanterre) SEMNA 27/06/2012 2019

Construction de la gare Rosa Parks sur la SNCF Réseau 27/05/2010 fin 2015 ligne E du RER à Paris

Reconversion de l’entrepôt Macdonald à ème GPRU « Paris Nord-Est » 20/11/2010 2015 Paris 19

Aménagement des berges de Seine Conseil général 92 22/11/2010 2014

Création du 3ème tablier du viaduc de SAPN 11/02/2015 Juin 2019 Guerville de l'A13 Plateforme de tri, transit, traitement et valorisation de terres et matériaux pollués LAFARGE 02/10/2015 Non renseigné dans la carrière de Guerville-Mézières (78)

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Analyse des impacts cumulés pour PROJET D’AMENAGEMENT DU QUARTIER REPUBLIQUE DE NANTERRE Grands types de projet Projet la biodiversité

Prolongement de la ligne 14 du métro Exclus de la présente analyse compte- parisien jusqu'à Saint-Ouen (93) tenu de la grande distance avec les emprises du projet et de la Grands projets Prolongement du T1 de Bobigny à fragmentation des territoires d’infrastructure Val-de-Fontenay

Création du 3ème tablier du viaduc de Pris en compte Guerville de l'A13

Projet Hermitage (Courbevoie)

Construction de la tour Air2 (Courbevoie) Exclus de la présente analyse compte- Projets urbains localisés au tenu de la grande distance avec les niveau du secteur de La Tour Trinity (Courbevoie et Puteaux) emprises du projet et de la Défense Courbevoie fragmentation des territoires Construction de la tour Alto (Courbevoie)

Tour Phare (Puteaux)

implanté sur les terrains de sports des Bouvets, au pied de l'Arche de La

Stade Arena à Nanterre Défense : exclu de la présente analyse compte-tenu de la grande distance avec les emprises du projet et de la fragmentation des territoires Carte 13 : Cartographie des projets en interface sur le secteur La Défense – Seine Arche à Exclu de la présente analyse compte- l’horizon 2016-2019 Projets urbains localisés au tenu de la grande distance avec les Campus La Défense à Nanterre (Source : Epadesa) niveau du secteur de emprises du projet et de la Nanterre fragmentation des territoires

Aménagements des quartiers chemins de l'Ile et République Pris en compte LE PROJET AUTOROUTE A13 – VIADUC DE GUERVILLE TROISIEME TABLIER (Nanterre)

Exclu de la présente analyse compte- Au niveau des communes de Guerville et Mézières-sur-Seine, l’A13 franchit les voies ferrées Paris- ZAC des Provinces Françaises tenu de la grande distance avec les Normandie et la RD113. Elle est portée par deux tabliers, un par sens de circulation, appelés « (Nanterre) emprises du projet et de la viaduc de Guerville ». Le trafic croissant a conduit à modifier le profil en travers fonctionnel sur les fragmentation des territoires tabliers existants, pour passer à trois voies de circulation sans bande d’arrêt d’urgence (BAU) sur chaque tablier. Dans le cadre de cet aménagement, 8,8 ha de boisements et 0,7 ha de fruticées Construction de la gare Rosa Parks Exclus de la présente analyse compte- seront défrichés (soit 9,5 ha au total). Une partie du défrichement du projet EOLE est inclus dans Projets urbains localisés au sur la ligne E du RER à Paris tenu de la grande distance avec les les emprises de défrichement du projet A13 à Guerville. niveau du secteur Rosa emprises du projet et de la Parks Reconversion de l’entrepôt fragmentation des territoires Macdonald à Paris 19ème.

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Les défrichements liés au projet EOLE sont négligeables par rapport au défrichement du projet de l’A13. Comme précisé dans le dossier CNPN A13 Viaduc de Guerville Troisième tablier (Biotope 2015), des zones de report d’habitats forestiers existent à proximité immédiate de l’aire d’étude.

Seul l’aménagement du quartier République de Nanterre (cercle bleu sur la carte ci- avant) est situé dans un rayon d’influence au projet de prolongement du RER E vers l’ouest. Ainsi, les effets sur la flore protégée viendront s’additionner à ceux liés aux travaux de sortie de tunnel du RER E et du saut-de-mouton sur le secteur, à savoir :

 Augmentation de la fragmentation du territoire ;

 Risque de destruction d’individus.

Ils seront toutefois à relativiser compte-tenu du contexte local (milieu dense urbain et de sa dynamique constante (constructions, circulations…).

Carte 14 : Cartographies des défrichements pour le projet de l’A13 et défrichement EOLE entre Guerville et Mézières sur Seine (Source : Sanef 2015)

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7. MESURES D’EVITEMENT ET REDUCTION DES IMPACTS PRISES POUR CHACUNE DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

7.1. LES MESURES D’EVITEMENT

La démarche de définition du projet s’est appuyée sur la progressivité de l’analyse des enjeux environnementaux et techniques en amont de la conception du projet. Ainsi, lors de la comparaison des variantes, le maître d’ouvrage s’est efforcé d’éviter les milieux d’intérêt écologique, les espaces protégés et les boisements. . Sur le tracé retenu, le maître d’ouvrage a décidé de remplacer le viaduc de franchissement de l’Ile St-Martin mais conservera la transparence écologique sur ce secteur, tant au niveau terrestre qu’au niveau aquatique.

De même, les emprises temporaires du chantier seront réduites au strict minimum nécessaire, notamment avec des pistes préférentiellement localisées en milieu anthropisé.

7.1.1. MESURES D’EVITEMENT POUR LA CARDAMINE IMPATIENTE

Pour la Cardamine impatiente sur la commune de Mantes-la-Ville, la station sera évitée par l’adaptation de l’emprise travaux.

En effet, la station sera matérialisée et balisée. Une protection sera être mise en place pour éviter les écoulements sur la station. Ainsi, le chantier évitera de cette façon d’impacter cette espèce protégée (cf illustration suivante).

De plus, le plan de circulation des engins de chantier devra se tenir aux emprises données.

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Carte 15 : Mesure d’évitement de la station de Cardamine impatiente sur le secteur de Mantes la Jolie Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 90 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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7.1.2. MESURES D’EVITEMENT POUR LA DRAVE DES MURAILLES

A Gargenville, une mesure d’évitement au profit de la Drave des murailles sera mise en œuvre. En effet, un repositionnement du parking du bâtiment PRS et du bassin de décantation a été réalisé en 2016 suite à la découverte d’une population plus importante de cette espèce.

Cette mesure a permis de réduire le nombre de destruction de pieds de 1065 pieds à 210 soit 16% de la population totale présente (au lieu des 82% avant mesure de réduction).

Malgré un effort important pour réduire les impacts, l’habitat favorable présent sur les emprises et qui sera impacté est d’environ 4686 m².

Photographie 25 : Utilisation de ganivelles pour matérialiser et protéger les stations d’espèces végétales protégées.

7.1.3. MESURES D’EVITEMENT POUR L’OROBANCHE POURPRE

L’emplacement des pistes de chantier sera déplacé afin d’éviter les stations d’Orobanche pourpre.

Comme pour la Drave des murailles, ces stations seront matérialisées et protégées par des ganivelles. Le suivi de chantier par un écologue permettra de s’assurer du bon maintien de la population et des éventuelles évolutions de population interannuelles.

Cette mesure d’évitement permettra de conserver l’intégralité de la population d’Orobanche pourpre sur le site.

Carte 16 : Adaptation du projet pour préserver la Drave des murailles à Gargenville / Issou (Source : Systra)

Les stations de Drave des murailles se trouvant à proximité des emprises chantier seront balisées et protégées par des barrières chantier ou des ganivelles, encerclant largement les stations. Le suivi du chantier par un écologue permettra de s’assurer de la non atteinte de ces stations.

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Carte 17 : Adaptation du projet pour préserver 84 % de la population de Drave des murailles et l’intégralité de la population d’Orobanche pourpre à Gargenville / Issou (Source : Systra)

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 mettre ensuite concrètement en application les mesures environnementales par des 7.1.4. MESURE D’EVITEMENT POUR L’AGRIPAUME spécifications techniques à destination des entreprises de construction (notamment dans le cahier des charges lors de l’élaboration de l’appel d’offre) et un contrôle environnemental du CARDIAQUE chantier ;

 maîtriser les risques réglementaires et environnementaux ; L’Agripaume cardiaque, non protégée, mais très rare et en danger dans la région, a été inventoriée sur le secteur de Bezons/Nanterre.  répondre aux attentes de la société civile en termes de concertation (administration, collectivités et riverains). Cette espèce patrimoniale fera également l’objet d’un balisage et d’une protection par des ganivelles afin d’éviter les impacts de destruction d’individus en phase travaux.  Mise en œuvre SNCF Réseau s’engage à lancer un marché en 2016 en vue de baliser et de protéger à l’aide de ganivelles les stations de Cardamine imaptiente, de Drave des murailles, d’Orobanche pourpre et Une organisation spécifique sera mise en place pour respecter en phase construction et en phase d’Agripaume cardiaque. exploitation l’ensemble des obligations environnementales.

Le maître d’ouvrage demandera aux entreprises de constituer un Schéma organisationnel du plan de respect de l’environnement (SOPRE). Le SOPRE devra être présenté simultanément avec 7.2. LES MESURES DE REDUCTION D’IMPACT l’offre de l’entreprise. À travers le SOPRE, l’entreprise s’engage, dans le cas où elle devient PENDANT LE CHANTIER titulaire, à mettre en œuvre un programme de respect de l’environnement Le SOPRE comportera au moins les éléments suivants :

Les mesures mises en œuvre dans le cadre du projet de prolongement du RER E vers l’ouest  la description du contexte environnemental du projet ; portent sur la conception-même du projet (évitement – cf. chapitre ci-avant) mais surtout sur la phase chantier. Les mesures génériques s’appliquant sans distinction à toutes les espèces  la politique environnementale de RTE (formation, sensibilisation) ; impactées par le projet sont détaillées en premier lieu dans les sous-chapitres suivants. Les mesures appliquées spécifiquement à l’espèce et/ou au groupe sont présentées en second lieu.  les moyens humains : organigramme du chantier, présentation du correspondant environnement (niveau hiérarchique, profil, moyens matériels mis à disposition, part du temps de travail consacré au suivi environnemental, etc.) ; 7.2.1. MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE  les dispositifs que l’entreprise mettra en place pour satisfaire aux exigences MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL (SME) environnementales édictées dans le dossier de consultation des entreprises (DCE), concernant le bruit, la poussière, les déchets, l’assainissement, etc., et dans les pièces du marché. L’entreprise précisera notamment la préfiguration de son plan de gestion des Il convient de noter que les intervenants cités dans le présent rapport sont certifiés ISO 14001 déchets du chantier. (management environnemental). Le Système de Management Environnemental mis en place sur le projet sera donc inspiré des exigences de cette norme. Sur la base du SOPRE, un Plan d’Actions Environnemental (PAE) sera proposé par l’entreprise lors de la phase de préparation aux travaux. Ce PAE recevra l’accord du maître d’œuvre et du  Objectifs maître d’ouvrage. Des contrôles fréquents, réalisés par le maître d’œuvre au cours du chantier, permettront de Les objectifs principaux du Système de Management Environnemental (SME) sont les suivants : s’assurer de la prise en compte effective des engagements pris. Au cours de la période de préparation précédant le démarrage des travaux et sur la base du SOPRE, l’entreprise adaptera  garantir le respect des engagements pris par le maître d’ouvrage lors des études, ses travaux au PAE qui sera soumis au visa du maître d’ouvrage. procédures antérieures (DUP, Police de l’eau, etc.) en matière de préservation de l’environnement ; Le PAE précisera de façon détaillée et sous forme de procédure d’exécution les moyens et méthodes que l’entreprise mettra en place pour :  intégrer en phase de conception du projet les enjeux environnementaux ; Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 93 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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 prendre en compte les enjeux environnementaux spécifiques aux sites et au projet  Le secteur de Gargenville avec la présence d’une belle population de Drave des murailles (prescriptions environnementales) ; repérée en extension en 2016 (inventaire pré-chantier) : 1310 pieds comptés. Une grande partie (8%) va être évitée en repositionnant le bassin de décantation : ce qui nécessitera une  respecter les préalables pris par le maître d’ouvrage (par exemple lors de l’Enquête grande vigilance lors des opérations de chantier. publique ou dans les dossiers administratifs tels que le dossier Loi sur l’eau) ;  berges de la Seine sur la commune de Mantes-la-Ville : présence d’une station de Cardamine  prévenir les risques vis-à-vis de l’environnement ; impatiente au sein de la ripisylve. Il a été noté un peu plus au nord la présence de deux stations de Renouée du Japon.  intervenir efficacement en cas d’incident ou d’accident concernant les contraintes environnementales ;

 remédier aux impacts éventuellement générés par le non-respect des prescriptions environnementales.

7.2.2. DELIMITATION ET RESPECT DES EMPRISES DU CHANTIER

 Objectifs Photographie 26 : Exemple de barrière de chantier Afin de préserver les habitats des espèces végétales protégées situées hors-emprise, des mesures seront prises afin de limiter les emprises du chantier. En effet, les habitats adjacents à la zone d’emprise (pelouses, prairies, boisements, ripisylves, etc.) accueillent des espèces végétales 7.2.3. SUIVI DU CHANTIER PAR UN ECOLOGUE remarquables et protégées.

 Mise en œuvre  Objectifs

Une communication aux entreprises chantier sera aussi réalisée au préalable de tous travaux sur Afin d’assurer le suivi et le contrôle des mesures mis en place par les entreprises sous l’autorité du site. Une barrière de chantier sera implantée en limite des emprises travaux dans les secteurs à Maître d’Ouvrage, la présence d’un écologue de chantier à temps plein et tout au long de celui-ci enjeux et aucun personnel ni engin ne sera autorisé à la franchir. sera assurée.

Il s’agit des secteurs suivants :  Mise en œuvre

 berges de la Seine sur la commune de Nanterre : présence de deux stations de Cardamine impatiente à proximité de l’emprise travaux. De plus, les stations d’Agripaume cardiaque Le rôle de l’écologue de suivi de chantier sera d’assister le Maître d’Ouvrage durant les phases seront-elles aussi matérialisées et confinées. Ce secteur abrite également 3 espèces pré-travaux, de réalisation des travaux et post-travaux pour : végétales remarquables (Torilis noueuse, Sainfoin des Alpes et Aristoloche clématite) ;  assurer la concertation avec les administrations et associations (comité de suivi) ;  Ile Saint-Martin aux abords de l’emprise travaux et projet : présence d’une station de Cardamine impatiente sur les berges de l’île au sein de la ripisylve. La station d’Agripaume  assurer la formation et la sensibilisation du personnel responsable de chantier ; cardiaque présente au droit de la piste d’accès sera matérialisée et confinée. Ainsi, l’entretien  suivre le chantier sur l’aspect écologique : assurer le respect des zones sensibles ; de la piste d’accès évitera totalement cette station. Il a également été identifié plusieurs espèces remarquables au sein de l’île, ainsi qu’une station de Renouée du Japon ; Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 94 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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 effectuer des audits réguliers et planifiés de chantier afin de faire respecter les mesures de  Mise en œuvre protection des espèces protégées et définies correspondant aux engagements du Maître d’Ouvrage, aux dossiers réglementaires et aux prescriptions contractuelles ; Afin de s’assurer de la non présence d’espèces protégées sur l’emprise du chantier, l’écologue en charge du suivi du chantier réalisera un passage aux périodes favorables avant le démarrage des  assurer le respect de la réglementation et des normes en vigueur tout au long de la travaux afin de localiser les espèces végétales nécessitant la mise en place de mesures mission ; spécifiques complémentaires.

 veiller à la remise en état des parcelles (décompactage du sol, reconstitution de la ripisylve, Les espèces végétales protégées potentiellement présentes seront recherchées au cours de la réensemencement des prairies). période de floraison précédent le démarrage des travaux.

L’écologue proposé pour le suivi de la phase travaux sera rompu aux contrôles écologiques des Il est donc question de l’ensemble des espèces protégées et patrimoniales identifiées ou chantiers de ce type. Son rôle sera celui de garant écologique sur le chantier et interlocuteur soupçonnées au sein des emprises du chantier. privilégié des administrations et des associations.

Il aura également pour mission de visiter préalablement et régulièrement le chantier afin de s’assurer de l’absence d’espèces patrimoniales et protégées non identifiées lors des inventaires. 7.2.5. LUTTE CONTRE LES ESPECES INVASIVES

Cet écologue constitue un engagement du Maître d’Ouvrage dans le suivi de la mise en place des mesures, s’appliquant pour la flore les habitats et la faune.  Objectifs

L’objectif sera nécessairement d’adapter la méthode de lutte à chaque espèce, à chaque site et à 7.2.4. VERIFICATION DE L’ABSENCE D’ESPECES chaque type d’envahissement pour une meilleure efficacité.

VEGETALES PROTEGEES NON IDENTIFIEES LORS DE Les espèces invasives présentes sur les zones d’emprise du projet feront l’objet d’une gestion LA REALISATION DE L’ETAT INITIAL adaptée pour les espèces les plus impactantes. Les moyens de lutte préconisés seront hiérarchisés en fonction notamment de :

 Objectifs  la surface impactée ;  du contexte environnemental ; Éviter la destruction d’espèces protégées non détectées lors de la réalisation des inventaires de l’état initial.  des enjeux sur la zone concernée.

La réalisation des travaux se déroulant à partir de 2016, soit quelques années après les derniers En cas de menace par une nouvelle espèce invasive, il sera nécessaire d’appliquer des mesures inventaires écologiques réalisés dans le cadre de l’état initial et de la demande de dérogation pour de gestion rapides afin de prévenir et/ou de limiter son expansion. Dans les secteurs où sont dérangement et destruction d’espèces protégées, certaines espèces ont pu apparaître sur les relevés des espèces exotiques envahissantes, il sera procédé tout au long de la durée des terrains concernés par les travaux. Une mise à jour de la présence de l’ensemble des espèces travaux : patrimoniales (protégées ou non) sera nécessaire.  à l’identification et à la signalisation des secteurs contaminés ; Les secteurs à prospecter seront définis en fonction :  à une intervention le plus précocement possible avant la période de floraison des espèces  des potentialités de présence d’espèces protégées et patrimoniales ; ciblées afin d’éviter la dissémination du pollen ;

 de la présence avérée d’espèces protégées et patrimoniales à proximité de l’emprise  à la mise en œuvre de mesures préventives plutôt que curatives. travaux en lien avec des habitats favorables.

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 Mesures préventives Les produits phytosanitaires seront de préférence à proscrire. Ils peuvent en effet se révéler inefficace face à la résistance des espèces exotiques et peuvent impacter les espèces indigènes et dégrader la qualité de l’eau. L’arrêté interministériel du 12 septembre 2006, relatif à la mise sur le Dans le but de limiter le développement et la colonisation des emprises par les espèces invasives, marché et à l’utilisation des produits visés à l’article L.253-1 du code rural constitue le texte les terrains mis à nu seront végétalisés le plus rapidement possible pour une mise en concurrence. réglementaire de base en ce qui concerne l’utilisation des produits phytopharmaceutiques Les retours d’expérience montrent que la propagation des espèces exotiques envahissantes est phytosanitaires. Il donne des dispositions réglementaires pour éviter le risque de pollutions limitée lorsqu’un couvert végétal diversifié et dense est en place. ponctuelles et fixe la règle des Zones Non Traitées. La plantation d’espèces compétitrices se fera notamment à travers la végétalisation systématique et le plus rapidement possible des stocks et dépôts de terre végétale durant les travaux et lors de  Gestion des déchets la remise en état des terrains. En cohérence avec la réglementation actuelle, le traitement des déchets devra se faire au plus près La végétalisation se fera par ensemencement avec un mélange grainier qui sera adapté à chaque du site contaminé et s’appuyer sur un principe de valorisation biologique maximale des déchets type d’occupation du sol : verts. Tout transport de terre contaminée ou de tiges laissées sur de la terre humide, qui sont des facteurs majeurs de propagation, sera interdit.  de manière générale par la réimplantation d’espèces herbacées, arbustives ou arborées Vis-à-vis des espèces invasives, la mise en application de ce principe suppose une exportation indigènes compétitrices ; sécurisée des déchets hors du site traité. La technique à privilégier est un compostage en site de traitement adapté. À défaut, un broyage des déchets sur site pourra être autorisé sous réserve de  au droit des parcelles cultivées, par des variétés d’espèces cultivées localement en respecter les conditions suivantes : concertation avec l’exploitant et/ou la Chambre d’Agriculture concernée.  broyage de déchets secs et par temps sec ; Vis-à-vis de la Renouée du Japon, le plan d’accès au chantier évitera autant que possible les voiries au bord desquelles l’espèce se développe, et ce de manière à limiter l’importation sur la  broyage à réaliser à distance respectable de toute zone humide et notamment en dehors zone d’emprise de fragments de tige ou de rhizome et de terre contaminée. des lits majeurs des cours d’eau franchis par le projet. le broyat devra être le plus fin possible.  Mesures curatives

De manière générale, en cas de découverte d’espèces invasives dans l’emprise, il faudra intervenir le plus rapidement possible pour avoir le plus de chance d’éradiquer les plantes, de limiter leur propagation et d’éviter l’apparition de nouveaux foyers.

 Moyen de lutte manuelle

Plus efficace et plus précis pour les jeunes stades et les petites surfaces nouvellement infestées, l’arrachage manuel sera privilégié et préféré aux moyens de lutte mécanique (ex. fauche). À proximité des cours d’eau, des mesures permettant de contenir la zone d’intervention (barrages flottants, filet, …) seront mis en œuvre afin de limiter la dispersion par l’eau vers l’aval.

 Moyens de lutte mécanique

Dans le cas où les foyers s’étendent sur de grandes surfaces, des moyens de lutte mécanique seront mis en œuvre en privilégiant la fauche. En effet, le broyage ne constitue pas un moyen de lutte adapté dans la mesure où, au contraire, il favorise l’expansion des espèces exotiques envahissantes en disséminant des fragments de la plante. La période et la fréquence de la fauche devront être adaptées à chaque espèce exotique ciblée.

Le matériel (gants, bottes, …) et les engins utilisés devront être systématiquement nettoyés après intervention pour éviter toute propagation des EEE. Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 96 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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8. IMPACTS RESIDUELS DU PROJET Espèce Impact Impacts protégée et global brut Mesures résiduels Mesure Mesures enjeux (sans proposées (après compensatoire d’accompagnement POUR CHACUNE DES ESPECES écologiques mesure) mesures) PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA Mesures d’évitement : Déplacement des DEMANDE pieds de la population Destruction Action de Destruction / de Gargenville vers le directe d’une repositionnement dégradation site de compensation partie (1065 du projet pour partielle de la d’Issou tout proche pieds/ 66%) éviter un station de de la maximum Drave des Déplacement de terre Espèce Impact Impacts Sécurisation population d’impacter la murailles sur (banque de graines) protégée et global brut Mesures résiduels Mesure Mesures foncière d’une présente sur population la commune partie du site de enjeux (sans proposées (après compensatoire d’accompagnement Drave des le site de observée en 2016 d’Issou Mesures de gestion compensation écologiques mesure) mesures) murailles Gargenville écologique d’Issou pour la (Draba (commune Les stations 16% de la Drave des muralis) d’Issou). seront balisées population Encadrement murailles Mesures est évitées à toute présente scientifique (CBNBP) d’évitement : Perte de évolution avec le projet

6000m² probable du modifié + Suivi pluriannuel de la La station de d’habitat. chantier 4700m² population déplacée Mantes-la-Ville Déplacement de d’habitat (pendant 10 ans) afin sera évitée, graines Impact Assez Mesures de favorable de vérifier le bon l’emprise travaux fort réduction : détruit développement de Risque de ayant été Déplacement de terre l’espèce et la pérennité destruction décalée. (banque de graines) Destruction / Suivi du chantier de la population. directe d’une dégradation Déplacement de par un écologue. station sur la Les stations à partielle la station de Mesures de gestion commune de Nanterre seront Cardamine d’une station Cardamine écologique Nanterre. balisées est impatiente de impatiente sur la évitées à toute (Cardamine Cardamine commune de Encadrement Risque de évolution impatiens) impatiente Nanterre à 20-30 scientifique (CBNBP) dégradation probable du sur la m plus à l’est sur de l’habitat. chantier commune de la mêle berge Suivi pluriannuel de la Nanterre population déplacée Impact Assez Mesures de (pendant 10 ans) afin fort réduction : de vérifier le bon développement de Suivi du chantier l’espèce et la pérennité par un écologue. de la population.

Gestion des espèces invasives.

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Espèce Impact Impacts protégée et global brut Mesures résiduels Mesure Mesures enjeux (sans proposées (après compensatoire d’accompagnement écologiques mesure) mesures)

Orobanche Destruction de Mesures Aucun Aucune Aucune pourpre 3 pieds sur 15 d’adaptation et impact (Phelipanche d’évitement : résiduel purpurea) Impact assez fort Action de repositionnement (impact nul en des pistes exploitation) chantier pour conserver l’intégralité de la population.

Les stations seront balisées est évitées à toute évolution probable du chantier

Mesures de réduction :

Suivi du chantier par un écologue.

Compte tenu de la présence d’impacts résiduels significatifs sur la Drave des murailles et la Cardamine impatiente, des mesures compensatoires sont proposées.

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 Mise en œuvre 9. MESURES COMPENSATOIRES  Première étape – préparation de la zone d’accueil

Cette étape se déroulera durant la période d’observation de l’espèce. La Cardamine impatiente La collecte et l’ensemencent de graines d’espèces protégées est une mesure d’accompagnement étant une espèce bisannuelle à annuelle, il est possible qu’elle soit difficilement observable durant aux mesures compensatoire. L’objectif est de constituer une réserve de semences au sein de la la saison hivernale. banque de graines du Conservatoire Botanique national du Bassin Parisien (CBNBP) afin de l’utiliser en fin de chantier pour le réensemencement lors des opérations de remise en état.  repérage et piquetage des pieds de Cardamine impatiente par un écologue à l’aide de piquets et de rubalise ; • La récolte pourra être réalisée par toute personne qualifiée en respectant les standards internationaux,  sélection de la zone d’accueil par un écologue après validation du Conseil général du 92. Dans l’idéal, cette zone sera localisée sur les berges de la Seine sur la commune de • Les semences seront envoyées au CBNBP qui s’assurera de leur conservation dans des Nanterre dans un milieu propice à l’accueil de la Cardamine impatiente. Une attention conditions appropriées dans l’objectif de constituer une réserve de semences au sein de la banque sera portée afin de ne pas impacter les secteurs de compensation du projet de de graines du Conservatoire. revégétalisation des berges du Conseil général 92. Nous proposons dans un premier temps, le déplacement des pieds impactés sur un secteur proche (20-30 m) en amont de la station (validation avec VNF et Ports de Paris);

9.1. COMPENSATION POUR LA CARDAMINE  préparation de la zone d’accueil : débroussaillage manuel éventuel ou décapage manuel IMPATIENTE localisé.

 Objectifs  Deuxième étape – déplacement de la station

Cette mesure concerne la station de Cardamine impatiente sur la commune de Nanterre. Cette étape se déroulera au printemps durant la période de végétation de la Cardamine impatiente (stade de rosette). L’objectif est de récupérer la station existante et de la déplacer vers un secteur non impacté et favorable à son développement. Il conviendra de privilégier les berges de la Seine de la commune  état des lieux de la station à déplacer, adaptation de la zone en fonction des nouveaux de Nanterre pour localiser le site d’accueil de la station déplacée. La localisation de la zone pieds apparus ; d’accueil sera concertée et validée par Ports de Paris et VNF.  déplacage sur 10-15 cm de profondeur sur environ 10 m² de superficie ; La localisation exacte de la station à déplacer sera définie avant les travaux et sera matérialisée  transport vers la zone d’accueil et repositionnement de la plaque de terre ; par des piquets.  arrosage du substrat et opérations de finition. La mesure consistera ensuite à déplacer la population en réalisant un déplacage du sol sur une dizaine de centimètres au niveau des secteurs abritant les populations à forte densité en espèce. Une récolte et un semis des graines ainsi que le déplacement des rosettes pourra être proposé afin Cette action permettra également de déplacer le stock de graines dans le sol. de renforcer la reprise de la Cardamine impatiente.

Une récolte de graines pourra également être réalisée l’année précédant les travaux afin de Les produits terreux issus du décapage seront stockés en tas à proximité et bâchés avec un tissu consolider les populations sur la zone d’accueil. opaque, de façon à bloquer la germination éventuelle des graines, tout en laissant respirer le tas. Les tas ne seront pas stockés plus de 3 mois. Les produits terreux seront épandus en couche fine Après vérification, la mesure compensatoire est compatible avec le calendrier du projet du CG 92 sur les nouveaux aménagements. de réhabilitation et de revégétalisation des berges de Seine à Nanterre. SNCF travaillera en étroite collaboration avec le CG 92. Notons que l’étude Hydrosphère (2013) pour le CG 92 a mis en évidence la présence de plusieurs stations de cardamine impatiente au niveau des berges de Seine à Nanterre.

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Hormis le nombre total des pieds par station (plus important dans l’étude Hydrosphère), quasiment les mêmes résultats ont été trouvés, notamment pour la localisation de la station qui va être impactée par le projet Eole au niveau du nouveau viaduc (secteur 4 pour le projet CG92).

Un rapprochement sera réalisé avec Port de Paris et VNF pour identifier le secteur hôte cohérent et au même endroit pour les deux projets. De cette façon, la station de Cardamine déplacée ne se trouvera pas sur le tronçon de berge faisant l’objet d’un remodelage par le CG92.

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Carte 18 : Mesures de compensation pour la Cardamine impatiente sur le secteur Nanterre : déplacement des pieds impactés plus à l’est sur la même berge

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Le ratio retenu est de 3, en raison de l’affinité de la Drave des murailles pour les milieux anthropisés, notamment dans le cas présent les anciennes voies ferrées désaffectées non 9.2. COMPENSATION POUR LA DRAVE DES démantelée et un chemin forestier.

MURAILLES Ainsi, l’atteinte à la population de Drave des murailles doit donc être compensée à hauteur de 210 x 3 = 630 pieds pour une surface d’habitat favorable de 4686 m2 x 3 = 1,4 ha.  Objectifs  Mise en œuvre Cette mesure concerne la station de Drave des murailles sur la commune d’Issou. Les besoins de compensation de la Drave des murailles pourraient être mutualisés avec la L’objectif est de récupérer une partie de la station existante qui sera sous emprise projet et de la compensation des groupes taxonomiques faunistiques (milieux ouverts et semi-ouverts) sur le site déplacer vers un secteur non impacté et favorable à son développement. d’Issou.

La mesure consistera ensuite à déplacer la population en réalisant un déplacage du sol des Le site d’Issou est une parcelle de délaissé SNCF adjacente au site d’aménagement des voies de secteurs à Drave qui seront impactés. Cette action permettra également de déplacer le stock de garage de Gargenville. L’opportunité foncière étant assurée (propriété de la SNCF), cette parcelle a graines dans le sol. Une récolte de graines sera aussi réalisée l’année précédant les travaux afin bénéficié d’inventaires écologiques au même titre que les autres sites, afin d’évaluer son état initial de consolider les populations sur la zone d’accueil. écologique et de statuer son éligibilité pour la compensation. Une session d’inventaire complémentaire a été effectuée sur le site d’Issou ciblée sur la Drave des murailles le 27/05/2016.  Coefficient de compensation Le site de compensation d’Issou répond aux besoins de compensation des oiseaux des milieux ouverts et semi-ouverts, des reptiles et des insectes protégés impactés par le projet. Il couvre une Afin de définir le niveau de compensation à appliquer au profit de la Drave des murailles, un ratio superficie de 10,76 ha et présentera suite aux aménagements prévu 9,21 ha d’habitats ouverts et de compensation est déterminé en fonction de la grille suivante, définie en fonction du niveau semi-ouverts. d’impact résiduel. L’inventaire de terrain de 2016 a mis en évidence la présence de la Drave des murailles sur le site Tableau 16 : Grille de définition des ratios de compensation d’Issou. 310 pieds ont été identifiés.

Niveau d’impact résiduel Ratio à appliquer Ainsi, le site d’Issou est éligible pour supporter la mesure compensatoire propre à la Drave des murailles.

Fort Ratio compris entre 3 et 4 Le site d’Issou est dominé par la friche arbustive s’étant développé sur d’anciennes voies ferrées et des terrains remaniés. Il se caractérise également par le stade de fruticée et de fourré, ainsi que par quelques zones de milieux boisés. Assez fort Ratio compris entre 2 et 3 Les milieux pouvant supporter la mesure compensatoire de la Drave des murailles sont les milieux ouverts de substrat meuble, sableux, bien exposé et faiblement colonisé par la strate arbustive, Modéré Ratio compris entre 1 et 2 assurant ainsi un couvert végétal lâche et éparse, et des conditions thermophiles propices à l’espèce.

Le niveau d’impact résiduel fort sur la Drave des murailles sur le site de Gargenville se justifie par :

 Son caractère vulnérable en Ile-de-France (enjeu fort de conservation) ;

 L’atteinte de la population locale (destruction de 16 % de la population).

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Les mesures de gestion suivantes seront mises en place sur les zones écologiquement favorables à la Drave des murailles, suite au déplacement de l’espèce décrit en partie suivante.

 Coupe sélective des ligneux arbustifs présents sur la zone ;

 Réaliser des fauches annuelles en septembre sur les secteurs présentant un développement herbacé dense.

Photographie 27 : Site d’issou – Zone favorable à la drave des murailles (source : Systra, 2016)

Les mesures de gestion détaillées par la suite permettront de maintenir, dans un état de conservation favorable, des populations de Drave des murailles dans leur aire de répartition naturelle.

 Gestion du site de compensation

Les mesures de gestion suivantes seront mises en place sur les stations existantes de Drave des murailles du site d’Issou pour les maintenir et permettre leur développement :

 Coupe progressive des ligneux arbustifs se développement à proximité des stations ;

 Fauche annuelle en septembre et export des produits de fauche pour maintenir un couvert herbacé ras et limiter l’enrichissement du sol.

 Réaliser des déplacements de graines à proximité des stations existantes afin d’assurer un brassage génétique. Les graines proviendront des stations impactées sur l’emprise de Gargenville.

Il est à noter que le Lapin de Garenne, maintenant par l’action d’abroutissement les milieux au stade ouvert, permet de faire perdurer des habitats propices à la Drave des murailles.

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Carte 19 : Mise en place des mesures compensatoires pour la drave des murailles sur le site d’issou (source : Systra 2016)

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10. MESURES DE REHABILITATION : 10.1.2. REMISE EN ETAT DES MILIEUX OUVERTS FAISABILITE ET NATURE DES MESURES Les milieux ouverts impactés lors du chantier (emprises temporaires) seront remis en état à l’identique :

POUR CHACUNE DES ESPECES  Les terres végétales seront replacées, après avoir été conservées avec respect des différents horizons, sur une zone de mis en défends pour éviter tout dommage et/ou PROTEGEES prélèvement ;

 Pour limiter l’implantation d’espèces exotiques envahissantes, un léger réensemencement (palette végétale locale et appropriée au contexte de chaque secteur) sera réalisé. Une 10.1. RESTAURATION DES MILIEUX ET attention particulière sera prise en compte sur l’origine du matériel végétal qui devra être issu de la flore indigène francilienne. À cette fin, SNCF Réseau va se rapprocher dès le REHABILITATION DES EMPRISES TEMPORAIRES début du chantier des filières pour établir des contrats de culture à partir de récoltes franciliennes. À défaut d’une filière disponible, le Conservatoire Botanique National du DU CHANTIER Bassin Parisien (CBNBP) autorise SNCF Réseau d’utiliser des ressources génétiques de régions limitrophes.

Une fois les travaux terminés, les habitats situés dans l’emprise temporaire du projet seront Une attention particulière sera portée aux zones de chantier proches des stations d’Orobanche réhabilités afin d’être rendus à nouveau favorables pour la biodiversité, notamment pour les pourpre lors de la remise en état. L’objectif de la remise en état, suite à l’abandon des pistes de espèces protégées concernées par le projet. Cependant, la remise en état à l’identique ne chantier, sera de ne pas perturber les stations existantes d’Orobanche pourpre. s’appliquera pas complètement au couvert arboré compte-tenu des normes de sécurité (distance minimale entre couvert arboré et trains).

La réhabilitation des habitats intervient tant pour réduire la perte surfacique permanente d’habitats exploités par les espèces protégées que pour réduire le risque d’érosion dû à la perte d’habitats boisés.

10.1.1. REMISE EN ETAT DES BERGES DE LA SEINE

Les replantations et la mise en œuvre de techniques de génie végétal permettront de consolider les berges sur une partie du linéaire détruit et de limiter voire d’annuler tout risque d’érosion de celles- ci. Elles permettront également de proposer une nouvelle offre en termes d’habitats pour la faune liée aux cours d’eau.

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seront coupés, la végétation herbacée haute sera fauchée et exportée, et un étrépage du sol 11. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET pourra localement être réalisé pour créer des conditions pionnières. Les graines de Drave seront ensuite semées dans l’année suivant leur récolte, suite à la réalisation SUIVI DU PROJET des travaux préparatoires.

En plus du déplacement de graines, une collecte des horizons de surface (15 à 20 cm d’épaisseur) correspondant aux grosses stations de Drave des murailles impactées sera effectuée. La terre sera 11.1. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT régalée immédiatement après le déplacage sur la zone favorable du site d’Issou. Cette collecte de terre interviendra avant la collecte de graines et le régalage sera effectué suite aux travaux préparatoires de la zone receveuse. 11.1.1. PHASE CHANTIER Sur les zones favorables, les opérations suivantes seront réalisées :  Actions préparatoires (coupes, fauches et étrépage) ; Le chantier sera suivi par un écologue, chargé d’assurer l’application concrète des mesures présentées ci-avant. Il pourra également conseiller le géomètre chargé du piquetage et de la  Déplacements de terre (import de la banque de graines des stations impactées) ; délimitation des emprises tout au long du chantier : choix des zones sans arbres pour le franchissement des haies et des ripisylves, évitement des arbres patrimoniaux, optimisation du  Déplacements de graines (semis) ; balisage des zones de travaux pour éviter un micro-habitat humide sensible…  Coupe d’entretien sélective des ligneux ; Une des mesures d’accompagnement consistera en l’établissement d’un Plan d’Actions Environnemental, élaboré par l’écologue désigné pour le suivi de chantier en collaboration avec le  Fauche d’entretien localisée avec export. maître d’ouvrage. Il sera mis en œuvre par l’écologue chargé du suivi du chantier.

Ce Plan d’Actions Environnemental (PAE) consistera notamment à : Sur les zones des stations existantes, les opérations suivantes seront réalisées :  nommer un responsable environnement sur le chantier, qui sera l’interlocuteur de l’écologue ;  Coupe progressive des ligneux à proximité des stations existantes

 assurer un accompagnement sur le terrain lors de la réalisation de gros chantiers  Déplacement de graines provenant des stations impactées à proximité des stations (replantations, création d’un mur de soutènement sur les berges de la Seine…) ; existantes pour assurer un brassage génétique ;

 assurer un suivi écologique général, notamment un suivi floristique afin de s’assurer que les  Fauche annuelle avec export. habitats traversés ne sont pas modifiés et que le chantier ne risque pas d’entraîner des dommages sur la flore inféodée à ces habitats.

11.1.2. DEPLACEMENT DE LA DRAVE DES MURAILLES

Les graines de Drave des murailles seront collectées sur les secteurs impactés, courant mai lors de la montée en graine de l’espèce, avant les opérations de défrichement et de terrassement. Cette collecte de graines sera réalisée par un ingénieur écologue en associant les compétences techniques du Conservatoire botanique du bassin parisien (CBNBP).

Des travaux de préparation, préalablement au déplacement de la Drave des murailles, seront réalisés sur les secteurs retenus (zone favorables et proximité des stations existantes). Les ligneux Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 106 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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Ainsi, le Maître d’Ouvrage s’entourera d’organismes compétents de gestion des milieux naturels, 11.2. MESURES DE SUIVI de bureaux d’études spécialisés, d’experts reconnus ainsi qu’aux acteurs locaux qui connaissent bien leur territoire.

Le chantier sera suivi par un écologue, chargé d’assurer l’application concrète des mesures 11.2.1. SUIVI DES POPULATIONS DE CARDAMINE présentées précédemment. Il pourra également conseiller le géomètre chargé du piquetage et de IMPATIENTE ET DE DRAVE DES MURAILLES la délimitation des emprises tout au long du chantier. DEPLACEES Le suivi du site compensatoire d’Issou (30 ans) a comme objectif de mesurer l’efficacité des mesures de maintien et de déplacement de la Drave des murailles et de définir, le cas échéant, des mesures correctives. Cette étape a comme objectif de mesurer l’efficacité de la mesure de déplacement de la population de Cardamine impatiente et de Drave des Murailles et de définir, le cas échéant, des mesures Un suivi annuel de la dynamique des populations de Drave des murailles et de son habitat sera correctives. réalisé pendant les 5 premières années suivant la mise en place de la mesure compensatoire, puis un suivi à N+7 et enfin à N+10. Un suivi annuel de la dynamique de la population de Cardamine impatiente et de son habitat sera ère réalisé la 1 année suivant les travaux, et durant les 5 premières années de l’exploitation. À la Une estimation de la taille des populations sera effectuée et comparée à l’état initial. suite, un suivi sera réalisé à N+7 puis à N+10. Un rapport de suivi sera rédigé chaque année et sera transmis à la DRIEE, au CBNBP ainsi qu’à De même pour la Drave des murailles, le suivi annuel des pieds transplantés dans le site de l’expert délégué flore du CNPN. compensation d’Issou sera continu pendant les 5 premières années. Deux autres suivis se feront à N+7 et à N+10 comme pour le Cardamine impatiens. L’opérateur pressenti pour la gestion et le suivi de l’ensemble des mesures de compensation qui seront mis en œuvre dans la parcelle d’Issou est le Conseil Départemental des Yvelines, qui vient Une estimation de la taille des populations sera effectuée et comparée à l’état initial. d’être agréé par le Ministère de l’Écologie comme opérateur des mesures compensatoires en vallée de Seine yvelinoise. Un rapport de suivi sera rédigé chaque année et sera transmis à la DRIEE, au CBNBP ainsi qu’à l’expert délégué flore du CNPN. 11.2.2. SUIVI DE LA POPULATION D’OROBANCHE POURPRE

La population d’Orobanche pourpre sur le site de Gargenville/Issou sera suivie pendant la phase travaux et suite à la remise en état. Ce suivi permettra de confirmer l’absence d’atteinte à la population sur le site.

L’Orobanche pourpre est en effet une espèce qui peut montrer d’importante fluctuation des effectifs interannuels. Ces suivis auront pour objectif d’actualiser les données d’inventaire et de proposer si nécessaire des adaptations en phase chantier.

11.3. LA PERENNITE DES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DU SUIVI

Le Maître d’Ouvrage mettra en œuvre différents leviers d’action afin d’assurer la pérennité et l’efficacité des mesures d’accompagnement et de suivi proposées. Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 107 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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Mesures spécifiques aux espèces Forfait - 7 000 € 12. SYNTHESE DES ENGAGEMENTS végétales protégées Déplacement des pieds de la Drave Drave des murailles Forfait - 9 000 € ADOPTES AU TITRE DES MESURES des murailles Suivi des populations de Drave des 2 000 €/an 8 ans 16 000 € D’INSERTION murailles

L’ensemble de ces mesures de réduction de compensation d’impact, d’accompagnement, de suivis 12.1. EVALUATION FINANCIERE DES MESURES représentent un coût d’environ 86 000 € HT hors frais annexes (déplacements) et coûts intégrés dans la réalisation des travaux.

Les mesures spécifiques, prises pour supprimer, réduire ou compenser les impacts de ce projet sur les secteurs à enjeux écologiques, sont déclinées dans les tableaux ci-après.

Tableau 17 : Évaluation financière des mesures de réduction d’impact prises en faveur des milieux naturels et de la Cardamine impatiente Source : EGIS Environnement – 2016

Prix Groupes ciblés Mesures Quantité Prix total unitaire Mise en place d’un système de Prix inclus dans la réalisation globale des management environnemental travaux Délimitation et respect des emprises Prix inclus dans la réalisation globale des du chantier travaux Suivi du chantier par un écologue 500 € /jour 24 12 000 € Remise en état des berges de la Prix inclus dans la réalisation globale des Seine travaux Mesures Vérification de l’absence d’espèces végétales protégées non identifiées 500 € /jour 10 5 000 € lors de la réalisation de l’état initial

Prix inclus dans la réalisation globale des Remise en état des milieux ouverts travaux

Suppression et limitation de Forfait - 10 000 € propagation des EEE Mesures spécifiques aux espèces Forfait - 7 000 € végétales protégées Déplacement des pieds de la Cardamine impatiente Forfait - 4 000 € Cardamine impatiente Suivi des populations de Cardamine 2 000 €/an 8 ans 16 000 € impatiente

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12.2. PLANNING PREVISIONNEL DES MESURES

Une partie des mesures de réduction d’impact seront mises en œuvre préalablement aux travaux. Les autres mesures de réduction d’impact seront prises lors du chantier.

La principale mesure de compensation d’impacts résiduels sera prise dès les signatures avec les gestionnaires, les mesures d’accompagnement dès le début du chantier.

Enfin, les mesures de suivis pluriannuelles seront mises en œuvre dès la remise en état des terrains traversés. À noter que les mesures de suivis pour les espèces protégées comprendront un suivi pré-travaux, lors de la saison la plus favorable à leur analyse avant les premières ouvertures de piste.

Une copie des synthèses des suivis mis en œuvre dans le cadre des mesures d'accompagnement sera communiquée à la DRIEE dès réception.

Tableau 18 : Planning prévisionnel des mesures Source : EGIS Environnement – 2016

Durant les travaux Après les travaux Préalables Types de mesures aux travaux Année Année Année Année Année Année 1 Année 2 N N+1 N+5 N+7 N+10

Mesures de réduction

d’impact

Mesures d’accompagnement et de suivis

Mesure compensatoire d’impacts résiduels

Période de mise en place et de suivi des mesures

Période de dressage de l’état initial (année de référence)

Période de synthèse, interprétation et rapport final des mesures de suivis et accompagnement

Période de conventionnement des mesures compensatoires.

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13. CONCLUSION

Considérant :

 les termes des articles L. 411-1 et L. 411-2 du Code de l’Environnement, instituant respectivement l’interdiction de la destruction d’espèces végétales protégées, et les modalités d’obtention de dérogation, ainsi que leurs textes d’application ;

 les textes européens, nationaux, régionaux fixant la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire concerné par le projet ;

 que le projet de prolongement du RER E à l’Ouest constitue une opération d’intérêt public majeur, et qu’à ce titre elle peut donner lieu à une demande de dérogation de destruction d’espèces protégées ;

Le maître d’ouvrage du projet, SNCF Réseau, sollicite l’avis du Conseil National de la Protection de la Nature sur le présent dossier.

L’ensemble des études techniques et écologiques réalisées, dont les principales conclusions sont présentées dans la présente demande, doivent permettre de juger :

 d’une part que les choix retenus ne présentaient pas de solution plus satisfaisante, eu égard aux destructions d’espèces qu’il engendre ;

 d’autre part que les mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts permettront de maintenir dans un état de conservation favorable, dans leur aire de répartition naturelle, les populations d’espèces concernées par les demandes de dérogation.

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H 14. ANNEXES Habitat : environnement physico-chimique et biologique dans lequel vit et se reproduit une espèce

Herpétofaune : ensemble des espèces de reptiles.

14.1. GLOSSAIRE Hydromorphologie : ensemble de paramètre définissant la qualité morphologique d’un cours d’eau (substrat, présence de seuil, ripisylve, débits caractéristiques…).

A I

Avifaune : ensemble des espèces d’oiseaux Ichtyofaune : ensemble des espèces de poissons.

AVP : Avant-Projet. Les études d’AVP précisent les surfaces, les dimensions des ouvrages, les Intermodalité : Concept impliquant l'utilisation de plusieurs modes de transport au cours d'un principes constructifs… même déplacement.

B M

Batrachofaune : ensemble des espèces d’amphibiens. Maitre d’œuvre (MOE) : Personne physique ou morale qui conçoit et réalise l'ouvrage pour le compte du maître d'ouvrage. Le maître d’œuvre apporte une réponse technique, économique et Boisement mixte: Boisement compose d’un mélange de feuillus et de résineux. architecturale au programme défini par le maître d'ouvrage

D Maître d’Ouvrage (MOA) : Personne morale pour laquelle l'ouvrage est construit Responsable principal de l'ouvrage, il remplit dans ce rôle une fonction d'intérêt général dont il ne peut se Déblai: volume de terre excavé démettre

DRIEE : Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie Malacofaune : ensemble des espèces de mollusques.

DUP : Déclaration d’Utilité Publique. Procédure réglementaire préalable à toute expropriation. Mammalofaune : ensemble des espèces de mammifères.

E MNHN : Muséum National d’Histoire Naturelle.

Embâcle : accumulation naturelle de matériaux apportés par l'eau (exceptionnellement par un N glissement de terrain), qui fait obstacle à tout ou partie de l'écoulement d'un cours d'eau Natura 2000 : réseau écologique européen de préservation des habitats naturels et des habitats ENS : Espace Naturel Sensible d’espèces identifiés pour leur rareté ou leur fragilité. Deux types de protection sont possibles selon la directive appliquée : les Zones de Protection Spéciale (ZPS) pour la protection des oiseaux Entomofaune : ensemble des espèces d’insectes sauvages et les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) pour la protection des habitats d’espèces et des espèces floristiques ou faunistiques. F O Formation végétale : type de végétation défini plus par sa physionomie que sa composition floristique (ex : prairie, lande, etc.). OH: ouvrage hydraulique

Frayère : zone de reproduction des poissons. ONEMA : Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques.

Friche : formation se développant spontanément sur un terrain abandonné depuis un certain temps. Egis Environnement Dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et/ou de déplacement d'espèces végétales protégées au titre des articles L.411-1 Version 5 Page 111 / 113 et L.411-2 du Code de l'Environnement

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P Z

PNA : Plan National d’Action ZICO : Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux

PNR : Parc Naturel Régional Zone humide : secteur où la nappe se trouve, au moins une partie de l'année, proche de la surface (au-dessus ou au-dessous) ; il en résulte des milieux aquatiques ou inondables. PPRI : Plan de Prévention des Risques d’Inondation. ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. R ZPS : Zones de Protection Spéciale pour la protection des oiseaux sauvages Remblai: volume de terre apporté pour combler ou relever le terrain naturel ZSC : Zones Spéciales de Conservation pour la protection des habitats d’espèces et des espèces Ripisylve : formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau et des plans floristiques ou faunistiques. d’eau situés dans la zone frontière entre l’eau et la terre. Elles sont constituées de peuplements particuliers de fait de la présence d’eau pendant des périodes plus ou moins longues (saules, aulnes…)

SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux.

Saut-de-mouton : Permet à une ou plusieurs voies de franchir un groupe complet de voies (généralement avec des remblais d'accès), ou de s'intercaler dans un groupe de voie (généralement avec des estacades d'accès)

SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux.

Sensibilité : La sensibilité d’une espèce est évaluée en fonction de plusieurs facteurs, notamment de sa dépendance vis-à-vis d’un habitat et/ou micro habitat spécialisé, de son degré de tolérance à des modifications environnementales (interactions interspécifiques, etc.) et de sa capacité de dispersion ou de colonisation de zones nouvelles ou plus favorables.

SETRA : Service Technique d’Etude des Routes et Autoroutes. Service du ministère de l’Equipement en charge de la définition des règles de l’art en matière de conception routière et autoroutière.

SIC : Site d'Intérêt Communautaire du réseau Natura 2000. Devient une ZCS une fois le DOCOB approuvé.

Ubiquiste : une espèce ubiquiste est une espèce pouvant vivre dans un grand nombre de milieux.

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

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14.2. ATLAS CARTOGRAPHIQUE