Regards Croisés De Voyageurs Occidentaux Sur Le Site De Gaṙni Anahide Kéfélian University of Oxford, UK

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Regards Croisés De Voyageurs Occidentaux Sur Le Site De Gaṙni Anahide Kéfélian University of Oxford, UK Il viaggio in Armenia Dall’antichità ai nostri giorni a cura di Aldo Ferrari, Sona Haroutyunian, Paolo Lucca Regards croisés de voyageurs occidentaux sur le site de Gaṙni Anahide Kéfélian University of Oxford, UK Abstract Nestled in lush greenery and an area of outstanding geological interest, the archaeological site of Gaṙni has aroused enthusiasm from travellers over the centuries. By analysing travel literature, this paper shines new light on how travellers’ writings can improve our knowledge of Gaṙni. This study is divided into three parts. The first part focuses on archaeological data and the preservation of Gaṙni throughout the centuries. The second part examines the sources used by the travellers to draw up their narrative. The last part deals with their methodology and their approach while contextualising the rise of Archaeology as a scientific field. Keywords Gaṙni. Armenia. Travel literature. Western travellers. Rise of archaeology, 17th to 19th centuries. Sommaire 1 Introduction. – 2 Du récit aux vestiges archéologiques. – 3 À la recherche des sources : de l’imaginaire collectif aux sources littéraires anciennes. – 4 Les récits de voyages : témoins de l’essor de l’Archéologie. – 5 Conclusion. 1 Introduction Situé à l’écart des grands axes, le site arménien de Gaṙni est l’un des rares vestiges antiques très bien conservés pendant de nombreux siècles. Il est re- lativement peu abordé dans les récits de voyageurs comparés à d’autres sites historiques et archéologiques de la plaine de l’Araxe tels qu’Artašat et Ēǰmia- cin. Cette raréfaction dans les sources provient en grande partie du fait de l’isolement du site, placé en hauteur et difficile d’accès. L’Arménie n’étant plus un état depuis la chute du Royaume de Cilicie en 1375, il est par conséquent plus difficile d’identifier le territoire de l’Arménie ancienne, partagée entre les empires ottoman et perse, puis, plus tard, entre Eurasiatica 17 e-ISSN 2610-9433 | ISSN 2610-8879 ISBN [ebook] 978-88-6969-497-4 | ISBN [print] 978-88-6969-498-5 Edizioni Ca’Foscari Peer review | Open access 63 Submitted 2020-09-02 | Accepted 2020-10-30 | Published 2021-07-12 © 2021 bc Creative Commons 4.0 Attribution alone DOI 10.30687/978-88-6969-497-4/005 Anahide Kéfélian Regards croisés de voyageurs occidentaux sur le site de Garni les empires ottoman et russe.1 Les appellations et transcriptions du site de Gaṙni renforcent, elles aussi, la difficulté du dépouillement du fait de leur singularité. Gaṙni est à la fois connu sous l’appellation de ‘trône de Tiridate’, ‘Gurney’ ainsi que par différentes transcriptions de ‘Gaṙni’. En 1683, Jean Chardin est le premier voyageur à mention- ner le temple de Gaṙni sous l’appellation de ‘Tact-Terdat’ et sa traduc- tion ‘trône de Tyridate’. Il en est de même pour James Morier qui, en 1818, retranscrit la même appellation de la manière suivante ‘Takht Tiridate’. Ce n’est que trois années plus tard, lors de la publication de Sir Robert Ker Porter, que l’appellation ‘Tackt-i-Tiridate’ et celle de ‘Gaṙni’ – sous la forme de ‘Gurney’ – sont associées. Par la suite, le site est alors dénommé ‘Gaṙni’ et est retranscrit phonétiquement selon la langue d’origine des voyageurs. C’est pourquoi les transcrip- tions de Frédéric Dubois de Montperreux, John Telfer et Henry Finnis Blosse varient sous les formes – ‘Karhni’, ‘Gharny’, ‘Garni’. La présente étude étant fondée sur le genre littéraire des récits de voyages, elle ne tient pas compte, par conséquent, des autres genres littéraires tels que les études d’Alishan ou de Saint Martin sur la lit- térature et l’histoire de l’Arménie, publiées au XIXe siècle. La théma- tique de cette recherche étant dédiée aux voyageurs occidentaux, la présente étude ne prend pas non plus en considération la vision de Gaṙni dans la littérature arménienne.2 En tenant compte de ces cri- tères, seuls sept voyageurs occidentaux ont visité le site de Gaṙni : Jean Chardin au XVIIe siècle, James Morier, Sir Robert Ker Porter, Frédéric Dubois de Montperreux, John Telfer, Ernest Chantre et son épouse ainsi qu’Henry Finnis Blosse Lynch au XIXe siècle.3 Étudier les récits de voyage permet de nous interroger sur leur apport dans la connaissance du site de Gaṙni. Ainsi, ces récits sont alors étudiés à travers le prisme des données archéologiques : deux exempla dont l’un sur la conservation du site et l’autre sur l’apport de 1 Les ouvrages relatant du passage en Arménie des voyageurs peuvent amener à va- rier considérablement dans leur titre : ainsi, Jean Chardin intitule son ouvrage Voyage en Perse dont l’Arménie fait partie en tant que province. D’autres voyageurs emploient le terme de Caucase ou Transcaucasie tels que John Telfer ou Frédéric Dubois de Mont- perreux qui intitulent leur ouvrage The Crimea and Transcaucasia ou encore Voyage dans le Caucase. En revanche, James Justinian Morier, Sir Robert Ker Porter, Madame B. Chantre, Henry Finnis Blosse Lynch mentionnent dans leur titre leur passage dans le territoire arménien, réparti alors entre les empires ottoman, perse, puis, russe. Les noms des lieux et des auteurs sont translittérés selon la forme scientifique mise en place par Hübschmann-Meillet-Benveniste (HBM). Une exception est faite pour les rois et dynastes afin de faciliter la compréhension du lecteur et leur association avec les termes employés par les voyageurs. À titre informatif, Tiridate s’écrit Trdat et Tigrane/ Tigran selon la translittération HBM. 2 Cet élément pourrait faire l’objet d’un second article complémentaire à ce pre- mier opus. 3 Voir l’annexe n° 1 qui permet de faire état de manière succincte des différents voyages cités. Eurasiatica 17 64 Il viaggio in Armenia, 63-90 Anahide Kéfélian Regards croisés de voyageurs occidentaux sur le site de Garni ces récits sur un ancien itinéraire routier sont alors traités. Ces élé- ments nous conduisent à étudier dans un second temps les sources de ces voyageurs qui puisent à la fois dans la mémoire collective ainsi que les sources historiques. Outre la question des sources, la ques- tion des méthodes, en plein bouleversement du XIXe siècle, est éga- lement traitée en dernier lieu. 2 Du récit aux vestiges archéologiques Au même titre que les strates archéologiques, ces sources consti- tuent des superpositions de strates de récits qui témoignent des vi- cissitudes du site. Le premier voyageur à nous rapporter des informa- tions sur le temple de Gaṙni est Jean Chardin, un marchand proche du Shah Abbas II, qui visite l’Arménie orientale en 1672 (Howgego 2003, 1 : C102). Il rattache alors la présence du Tact-Terdat ou ‘trône de Tiridate’, daté de 1300 années, au site d’Artašat (Artaxata) : Ils appellent cette ville Ardachat, du nom d’Artaxerxes que les Orientaux nomment Ardachir, & qu’on voit parmi ces ruïnes celle du palais de Tyridate, qui fût bâti il y a 1300 ans. Ils diſent de plus qu’il n’y a une face du Palais qui n’eſt qu’à demi-ruïnée, qu’il y reſte quatre rangs de Colonnes de marbre noir de neuf chacun, que ces colonnes entourent un grand Monceau de marbres ouvragés, & que les colonnes ſont si groſſes que trois hommes ne les ſauroient embraſſer. On appelle ce lieu où eſt cét amas de ruïnes Taċt-Ter- dat, c’eſt-à-dire le Trône de Tyridate.4 Cette mise en abîme de données sur Gaṙni, dans les propos tenus sur Artašat, provient du fait que Chardin ne se rend en personne ni à Ar- tašat, ni à Gaṙni, mais rapporte seulement des propos. Un extrait de l’Histoire de l’Arménie de Kirakos Ganjakecʿi, datée du XIIIe siècle, confirme l’association de l’appellation du trône de Tiridate à la for- teresse de Gaṙni : Arrivé à la plénitude de la vieillesse, il [Machtots] se reposa glo- rieusement dans le Christ, et sur son corps, dépose dans le ci- metière de Garhni, en face du merveilleux trône de Trdat, l’on construisit une jolie église.5 4 Voir page 352 de l’édition d’Amsterdam, datée de 1686, tandis que pour l’édition de Londres, datée de la même année, voir page 261. Concernant l’édition parisienne, voir page 312. Se référer également à la carte de l’Arménie (annexe n° 2) illustrant l’itiné- raire des voyageurs. Cette carte permet ainsi de situer les deux sites anciens d’Artašat et de Gaṙni que Chardin confond. 5 Kirakos Ganjakec’i, Histoire de l’Arménie, 51, traduction issue de Brosset 1870, 1 : 43. Eurasiatica 17 65 Il viaggio in Armenia, 63-90 Anahide Kéfélian Regards croisés de voyageurs occidentaux sur le site de Garni De même, les auteurs Sir Ker Porter et Madame B. Chantre emploient les deux appellations lorsqu’il relate de leur visite à Gaṙni.6 La des- cription de Chardin tend également à identifier le bâtiment décrit au temple de Gaṙni avec les mentions d’un monument datant du IVe siècle et possédant une colonnade sur le pourtour du bâtiment. Cette colonnade, qu’il qualifie de « marbre noir », renvoie justement à la colonnade périptère du temple de Gaṙni, en basalte bleu/gris, et le « grand Monceau de marbre ouvragé » doit très probablement faire référence à la « cella », entourée justement de la colonnade.7 Le récit de James Morier, qui visite le site d’Artašat le 14 octobre 1814 – soit un siècle et demi plus tard – renforce justement l’hypothèse de la confusion des deux sites par Chardin, car il se rend en personne sur le site où il constate alors l’absence des 4 rangées de 9 colonnes de marbre noir mentionnées par Chardin : we took a rapid survey of the reputed remains of Artaxata, now called Ardasht, at one end of which is a high mound, called by the na- tives Takht Tiridat, or the throne of Tiridates.
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