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TOURNAGES PARIS-BERLIN-HOLLYWOOD / 1910-1939 Une exposition de photographies à la Cinémathèque française 10 mars - 1er août 2010 , Jack Conway, 1938) Prod. MGM (Coll.IC) Too hot to handle Too ( Un Envoyé très spécial Myrna Loy et Clark Gable dans © Fréderic Atlan / CF les expositions à La cinémathèque française Fondée en 1936 par Henri Langlois, la Ciné- le cinéma dans sa spécificité esthétique et Des œuvres cinématographiques ou photo- mathèque française est la mémoire vivante technique, mais aussi dans ses relations graphiques créées spécialement pour nos du cinéma. Son patrimoine international étroites, complexes et toujours passion- expositions et produites par la Cinémathè- exceptionnel est constitué de 40 000 films nantes avec les autres arts – peinture, que, viennent compléter ce tableau. (dont certains très rares) de la naissance du dessin, design, photographie, vidéo. Choisis cinéma à nos jours. Elle conserve aussi des pour leur compétence scientifique et leur Ces expositions temporaires impulsent appareils, des costumes, maquettes, décors, originalité artistique, les commissaires de à toute la Cinémathèque différentes activités, affiches, photos, manuscrits, ouvrages et ces expositions, renouvelés pour chaque telles que conférences, lectures de textes, dessins... projet, imaginent un parcours, rendu possible tables rondes, visites guidées, mise en ligne par le talent de scénographes (Lorenzo de contenus et publication de catalogues Depuis l’automne 2005, la Cinémathèque Piqueras, Dominique Brard, Giuseppe Caruso, prestigieux, réalisées en coédition française est installée au 51 rue de Bercy, Nathalie Crinière, Massimo Quendolo…). Avec (Gallimard, La Martinière, Skira Flammarion, dans le bâtiment construit par l’architecte pour contrainte passionnante de réinventer Steidl). américain Frank O. Gehry. Elle y est devenue la manière de montrer le cinéma dans sa un lieu vivant de la culture cinématographi- matérialité même (projeté, diffusé, monté, que en déployant une offre culturelle parfois simplement fantasmé ou transformé). nouvelle et variée, en direction d’un large public. Dans un espace de 600 m², des expositions www.cinematheque.fr de patrimoine (L’Expressionnisme allemand, La Cinémathèque française est une Georges Méliès) alternent avec des créations association de loi 1901 subventionnée contemporaines (Almodóvar, L’Image d’après, par le ministère de la culture et de la Dennis Hopper, Jacques Tati). La Cinémathè- communication via le CNC (Centre national que française choisit de créer l’événement de la cinématographie). par la rareté ou le caractère inédit des La Cinémathèque française - pièces qui y sont montrées. Des œuvres qui Musée du Cinéma Deux grandes expositions temporaires proviennent tantôt de nos collections (riches 51 rue de Bercy 75012 Paris - 01 71 19 33 24 ont lieu chaque année à la Cinémathèque en films, affiches, dessins, costumes), tantôt Président : Costa-Gavras française dans le but de mettre en valeur d’institutions partenaires ou de fonds privés. Directeur général : Serge Toubiana Présentation Tournages Paris-Berlin-Hollywood, 1910-1939 Douglas Fairbanks rend visite à son ami Charles Chaplin sur le tournage de La Ruée vers l’or (The Gold Rush, 1925) (Coll. IC) La Cinémathèque française possède Paris, Berlin et Hollywood étaient sur le cinéma d’alors, sur son une riche collection de photos de trois capitales (les plus) importan- mystère et sa magie, tout en nous cinéma de plateau et de tournage. tes du cinéma, et il était courant montrant l’envers du décor : Isabelle Champion de son côté que les cinéastes voyagent d’un le cinéma au travail. possède une très belle collection pays à l’autre pour des raisons de privée, si bien qu’il nous a semblé tournage, ou émigrent définitive- Le cinéma était encore Muet, naturel et agréable de lier nos ment du fait de contraintes histori- bientôt le Parlant arrive. La techni- efforts pour concevoir une expo- ques - en 1933, l’arrivée d’Hitler au que évolue mais l’atmosphère des sition à partir de quelques deux pouvoir en Allemagne. On sait que tournages de cinéma demeure tout cents clichés, tous rares et anciens. Fritz Lang, Billy Wilder, Ernst Lu- aussi mystérieuse et envoûtante. bitsch, Robert Siodmak et d’autres C’est ce que l’on ressent en regar- Cela s’appelle : « Tournages, encore, émigrèrent, en passant dant ces belles photographies où Paris-Berlin-Hollywood, parfois par Paris avant de rejoindre l’on reconnaît, entre autres, Griffith, 1910-1939 ». les Studios à Hollywood. Cecil B. DeMille, René Clair, Gance, Lang, Lubitsch, Sternberg, Chaplin, Ces photographies nous font décou- Ces photographies nous montrent Laurel et Hardy, Erich Von vrir l’univers légendaire des studios le cinéma en train de se faire : Stroheim, et beaucoup d’autres et plateaux de tournage, à une épo- accessoires, appareils, éclairages, Maîtres du cinéma. que où le cinéma était totalement costumes, décors, équipes techni- artisanal et continuait d’inventer sa ques, stars et réalisateurs de l’épo- Serge Toubiana propre grammaire en se servant de que. Chacune de ces photographies Directeur général de la lumière. est une mine de renseignements la Cinémathèque française Ingrid Bergman et le chien Buzzy en marge d’Intermezzo (Gregory Ratoff, 1939). Prod. United Artists (Coll. IC) EXPOSITION tournages Paris-Berlin-Hollywood 1910-1939 Max Linder tourne Le Roi du cirque (1924). Prod. Vita-Film (Coll. IC) La photothèque de la quelque 7 000 plaques de verre nombre de photographies de Cinémathèque française, riche photographiques, négatives plateau jamais présentées ou de quelque 500 000 clichés, et positives, réalisées à partir publiées jusqu’à présent. C’est regorge de photos magnifiques, des années 1910. Ces clichés, la réunion de ces deux fonds que le plus souvent inédites, récemment inventoriés, ont nous nous proposons de montrer représentant des tournages permis la découverte de docu- aujourd’hui à travers trois pays de films. Ces tirages argentiques ments exceptionnels. – la France, l’Allemagne et les sur papier sensible couvrent la États-Unis - et sur trois période des origines du cinéma Une collection privée parisienne décennies – 1910-1939. à nos jours. La Cinémathèque – le fonds Isabelle Champion - conserve, en outre, un fonds de contient également un grand Fritz Lang, l’acteur Gustav Froelich et le chef opérateur Karl Freund à la caméra tournant Metropolis, UFA, 1927. Photographe de plateau Horst Von Harbou. Un choix de photos originales, accompa- sans le savoir - ils ont fait œuvre d’histo- matographe. Des images prises durant les gnées de costumes, d’appareils et d’ex- riens en transmettant des images uniques années 1900 attestent de la présence de traits de films, permettra non seulement sur les us et coutumes de chaque corps photographes sur les plateaux des studios de retracer une histoire technique de la de métier. Pathé. Les photographies étaient ensuite prise de vues, des décors et des éclaira- distribuées avec des affiches, ou bien ges, mais aussi de plonger dans l’atmos- Ils nous renseignent sur le métier d’opéra- archivées par les cinéastes, les acteurs. phère oubliée des studios de l’époque du teur ; sur les conditions de tournage ; sur Un peu plus tard, elles seront punaisées Muet et des premiers pas du parlant, à l’utilisation de la lumière ; sur les tech- à l’entrée des cinémas et publiées dans la rencontre des grands Maîtres du niques de décors ; sur les problèmes liés la presse. Hélas, les noms de ces pre- cinéma. Et de donner à voir, en filigrane, à l’apparition du film sonore ou du film miers photographes n’ont souvent pas été le processus d’élaboration d’un film couleur ; sur la direction d’acteurs ; sur la transmis jusqu’à nous. Leur métier était à travers la tâche à la fois humble et vie des stars. Elles permettent d’en savoir considéré comme accessoire au tournage fondamentale du photographe de plateau. plus sur les relations privilégiées entre du film, et ils passaient pour un embar- le cinéaste et son cameraman : David W. ras dont il fallait s’accommoder. C’est à Nous proposons un itinéraire inédit où Griffith et Billy Bitzer, Fritz Lang et Karl partir de 1918 que le métier fut réellement chacun pourra trouver matière à curio- Freund, Erich von Stroheim et Hal Mohr, reconnu comme extrêmement utile par la sité et à découverte : le professionnel du Charles Chaplin et Rollie Totheroh, Abel corporation. Ce n’est qu’en 1928 que le cinéma et le cinéphile bien sûr, mais aussi Gance, Léonce Burel et Jules Kruger, etc… syndicat des photographes de plateau sera le spécialiste des techniques, du décor créé aux États-Unis. et du studio, le fan de stars ou encore Cette exposition se veut donc aussi un l’amateur de photo éclairé qui sera initié hommage à cette profession de photo- Il s’agit d’un travail bien précis qui re- au genre méconnu qu’est la photographie graphe de plateau. Ce métier (issu du quiert beaucoup d’adresse et de rapidité. de plateau. Simples artisans ou artistes théâtre) se met en forme dès la naissance Souvent le photographe doit faire preuve, reconnus et respectés, ces photographes du cinéma, puisqu’il existe des clichés dans une atmosphère survoltée, d’une nous permettent de pénétrer au cœur du représentant des opérateurs Lumière pre- grande souplesse vis-à-vis de chaque film en train de se faire. Ainsi - et souvent nant des prises de vues avec leur Ciné- membre de l’équipe ; il importe de tra- Carole Lombard à la Columbia en 1933 (Coll. IC) Ernst Lubitsch à la porte d’un plateau américain vers 1930. Prod. Paramount (Coll. IC) vailler sans déranger, d’être présent, mais deviennent aussi des chefs-d’œuvre de la au studio (clichés de groupes, photos pas pesant. C’est un rôle ingrat : avant les photographie. gags) ou du département publicité où prises, il n’y a rien à faire, personne n’est nous découvrirons quelques clichés très prêt ; pendant, on gêne ; après, c’est la L’exposition inédite – le sujet jusqu’à sensuels qui célèbrent autant la femme détente ; les acteurs renâclent bien sou- présent n’a jamais été exploité malgré son que l’appareil qui l’environne.